PFE Dimensionneement Solaire GET 2020

REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
Paix-Travail-Patrie Peace-Work-Fatherland
********* *********
UNIVERSITE DE YAOUNDE I UNIVERSITY OF YAOUNDE I
********* *********
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF ENGINEERING
DE YAOUNDE OF YAOUNDE
********* *********
DEPARTEMENT DES GENIES ELECTRIQUE ET DES DEPARTMENT OF ELECTRICAL AND
TELECOMMUNICATIONS TELECOMMUNICATIONS ENGINEERING
DIMENSIONNEMENT ET INSTALLATION D’UNE

CENTRALE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE AU
GET DE L’ENSPY.
Présenté et soutenu par :
EMA’A Joel Crépin
En vue de l’obtention du :
Diplôme d’ingénieur de conception de Génie Electrique

Sous la direction de :
Pr. Benoit NDZANA, Professeur de UY1
Devant le jury composé de :

 Président :
 Rapporteur :
 Examinateur :
Année académique 2019/2020
Mémoire soutenu le 15 Juillet

DIMENSIONNEMENT ET INSTALLATION D’UNE CENTRALE SOLAIRE
PHOTOVOLTAÏQUE AU GET DE L’ENSPY.
DEDICACES
A
Mes parents bien aimés
Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’ingénieur de conception

2 à l’ENSP de Yaoundé par
Option Génie Electrique
REMERCIEMENTS
La présente étude a été réalisée grâce aux efforts conjugués de plusieurs personnes à qui je
ne saurais manquer l’occasion d’exprimer ma profonde gratitude, car chacune d’elles a su
apporter le meilleur de soi pour guider mon travail.
Je rends grâce à Dieu pour le souffle de vie qu’il me donne et pour son soutien
incommensurable.
 Je remercie
 J’exprime ma profonde reconnaissance à mon encadreur académique le Pr NDZANA

BENOIT, chef de département du Génie Electrique et des Télécommunications de
l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique pour son dévouement dans cet
accomplissement ;
 Je remercie
 Un merci particulier à mes parents Mr MBALLA MBALLA Lucien et Mme
NGOUNG ZE Jacqueline Nicole, pour le soutient sans limite dont ils ont toujours fait
preuve ;
J’adresse mes sincères remerciements :

 A tous mes enseignants de l’ENSPY pour la formation que j’ai reçue auprès d’eux ;
 A tous mes camarades de promotion pour tout le soutien et la solidarité dont ils ont
fait preuve pendant toutes ces années de formation ;
 A toute ma famille ;
 A tous mes amis qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce projet.

GLOSSAIRE
GET : Génies Electrique et des Télécommunications.

PDSE : Plan de développement à long terme du secteur de l’électricité
PV : Photovoltaïque
QEE : Qualité de l’énergie électrique
ENEO : Energy of Cameroon
ASI : Alimentation sans interruption
MPPT : Maximum Power Point Tracker
PWM : Pulse Width Modulation
DC : Direct current

RESUME
Le secteur énergétique au Cameroun est marqué par une offre insatisfaisante et ce malgré
le grand potentiel hydroélectrique, les importants gisements potentiels de gaz naturel et
l’abondance des sources d’énergies nouvelles et renouvelables (solaire, biomasse, éolien). Le
PDSE, boussole du secteur de l’énergie, encourage le développement de la filière solaire
photovoltaïque pour l’équilibre de la balance offre-demande.
La présente étude consiste en la conception d’une centrale solaire photovoltaïque. Celle-ci

vise la mise en place d’un laboratoire des énergies renouvelables et le secours qualitatif des
besoins en énergie électrique au Département de GET de l’ENSPY. La station fournira de
l’électricité au bâtiment GET de jour, garantissant ainsi une qualité de l’énergie adéquate. La
maintenance de l’installation sera assurée par les étudiants sous l’encadrement de
professionnels, afin de donner des compétences réelles aux futurs diplômés.
A la suite de l’étude technique, nous faisons une étude financière de notre solution, et nous
la comparons à la source actuelle qui est le réseau ENEO. Il en ressort que, au-delà des
objectifs fixés au paragraphe précédent, la centrale ferait économiser par an 1 360 486 FCFA
tout en assurant une continuité de service électrique pour les charges alimentées. La centrale a
une durée de vie de 25 ans. Toutefois, le respect des politiques de maintenance pourrait
permettre de voir cette durée de rallongée.
Mots clés : Centrale solaire photovoltaïque, qualité de l’énergie électrique, énergies

nouvelles et renouvelables

ABSTRACT
Cameroon's energy sector is marked by an unsatisfactory supply despite the great

hydroelectric potential, the large potential natural gas deposits and the abundance of new and
renewable energy sources (solar, biomass, wind). The PDSE, a compass of the energy sector,
encourages the development of the solar photovoltaic sector for the balance of supply-demand
balance.
This study consists of the design of a photovoltaic solar power plant. It aims to set up a
renewable energy laboratory and provide qualitative assistance to the energy needs of the
ENSPY GET Department. The station will provide electricity to the daytime GET building,
ensuring adequate energy quality. The maintenance of the facility will be provided by the
students under the supervision of professionals, in order to give real skills to future graduates.
Following the technical study, we do a financial study of our solution, and we compare it
to the current source which is the ENEO network. It shows that, beyond the targets set out in
the previous paragraph, the plant would save money per year 1 360 486 FCFA while ensuring
continuity of electrical service for powered loads. The plant has a lifespan of 25 years.
However, compliance with the maintenance policy could allow this duration to be extended.
Keywords: Photovoltaic solar power plant, electric power quality, new and renewable energy

LISTE DES FIGURES
Figure 1: Schéma synoptique décrivant le système photovoltaïque le plus général................19

Figure 2 : Géométrie solaire.....................................................................................................21
Figure 3 : Composants du rayonnement solaire.......................................................................22
Figure 4 : Irradiation solaire en Afrique..................................................................................23
Figure 5 : Schéma de principe d’un système PV avec batteries..............................................25
Figure 6 : Mode 1 – Charge déconnectée................................................................................26
Figure 7 : Mode 2 – Batterie chargée par le courant excédentaire..........................................26
Figure 8 : Mode 3 – Courant nul dans la batterie.....................................................................27
Figure 9 : Mode 4 – La batterie se décharge dans le circuit....................................................27
Figure 10 : Mode 5 – La batterie fournit tout le courant d'utilisation......................................28
Figure 11 : Caractéristiques de fonctionnement......................................................................29
Figure 12 : Module au silicium monocristallin [7]..................................................................30
Figure 13 : Module au silicium polycristallin [7]....................................................................30
Figure 14 : Module au silicium amorphe [7]...........................................................................31
Figure 15 : Point de fonctionnement d’un champ-photovoltaïque qui produit le plus de
puissance [8].............................................................................................................................34
Figure 16 : Schéma de principe d’installation PV d’après le guide UTE C15-712-2..............38
Figure 17 : Exemple de données fournis par le logiciel en ligne GLOBAL SOLAR ATLAS41
Figure 18 : Fiche technique des modules modèles Honey de TRINASOLAR........................44
Figure 19 : Régulateur MPPT 150V/85A de VICTRON ENERGY.......................................56
Figure 20 : Synoptique de l’installation PV.............................................................................58

LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Caractéristiques des équipements de production du RIS......................................14

Tableau 2 : Tableau comparatif des technologies de panneaux PV........................................31
Tableau 3 : Avantages et inconvénients des principales technologies de batteries [5]...........32
Tableau 4 : Références normatives..........................................................................................37
Tableau 5 : Exemple tableau pour bilan énergétique...............................................................40
Tableau 6 : Puissance et temps d’utilisation typique des appareils électriques.......................40
Tableau 7 : puissances crêtes normalisés des modules disponible sur le marché....................43
Tableau 8 : Capacité et tension nominale normalisé de quelques batteries.............................46
Tableau 9 : Bilan énergétique..................................................................................................53
Tableau 10 : Paramètres du parc photovoltaïque.....................................................................54
Tableau 11 : Paramètres du parc de batteries..........................................................................55
Tableau 12 : Détermination du régulateur...............................................................................56
Tableau 13 : Détermination de l’onduleur...............................................................................57
Tableau 14 ; Section des câbles de l’installation.....................................................................57
Tableau 15 : Protections contre les surintensités.....................................................................57
Tableau 16 : Evaluation du coût de l’installation de la centrale PV........................................59

SOMMAIRE
DEDICACES..............................................................................................................................2
REMERCIEMENTS...................................................................................................................3
GLOSSAIRE...............................................................................................................................4
RESUME....................................................................................................................................5
ABSTRACT................................................................................................................................6
LISTE DES FIGURES...............................................................................................................7
LISTE DES TABLEAUX...........................................................................................................8
SOMMAIRE...............................................................................................................................9
INTRODUCTION GENERALE..............................................................................................11
CHAPITRE I - CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE............................................................13
I. LE RESEAU ELECTRIQUE PUBLIC DU CAMEROUN...........................................13
II. QUALITE DE L’ENERGIE ELECTRIQUE AU CAMEROUN..............................14
III. STRUCTURATION DU SYSTEME D’ENERGIE CAMEROUNAIS....................17
CHAPITRE II - GENERALITES SUR LES SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES...............19
I. GISEMENT SOLAIRE.................................................................................................20
I. 1. Géométrie solaire....................................................................................................20
I. 2. Rayonnement solaire..............................................................................................21
II. SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES AVEC STOCKAGE ELECTRO-CHIMIQUE

25
II. 1. Principe de fonctionnement................................................................................25
II. 2. Le générateur photovoltaïque.............................................................................29
II. 3. Les accumulateurs électro-chimiques.................................................................32

II. 4. Régulation électronique de la charge..................................................................33
II. 5. Le convertisseur DC / AC...................................................................................33
CHAPITRE III - METHODOLOGIE.......................................................................................36
I. LES NORMES ET TEXTES RELATIFS AUX INSTALLATIONS

PHOTOVOLTAÏQUES........................................................................................................37
II. DIMENSIONNEMENT DE LA CENTRALE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE...39
II. 1. La détermination du profil de charge..................................................................39
II. 2. La détermination des propriétés du sites.............................................................41
II. 3. Le dimensionnement du champ photovoltaïque.................................................42
II. 4. Le dimensionnement du parc à batterie..............................................................46
II. 5. Le choix du régulateur et de l’onduleur..............................................................47
II. 6. La détermination des câbles et des protections...................................................49
CHAPITRE IV - ETUDE DE CAS : Bâtiment du département des génies électrique et des

télécommunications de l’ENSPY.............................................................................................52
I. CONCEPTION DE LA STATION SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE........................53
ETAPE I. Bilan énergétique du GET...........................................................................53
ETAPE II. Propriétés du site.........................................................................................53
ETAPE III. Dimensionnement du champ photovoltaïque.............................................54
ETAPE IV. Dimensionnement du parc batterie.............................................................55
ETAPE V. Dimensionnement du régulateur..................................................................56
ETAPE VI. Dimensionnement de l’onduleur................................................................57
ETAPE VII. Détermination de la section des câbles et des protections........................57
II. ETUDE FINANCIERE DU PROJET........................................................................59
II. 1. Coût d’investissement du projet..........................................................................59
II. 2. Etude de la rentabilité du projet..........................................................................59
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES................................................................63

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..................................................................................64
ANNEXES................................................................................................................................66
INTRODUCTION GENERALE
Le Cameroun sous l’impulsion du chef de l’Etat, son Excellence Paul BIYA, s’est fixé
pour objectif majeur l’atteinte de son émergence à l’horizon 2035. La croissance nécessaire
pour l’accomplissement de cet idéal passe inéluctablement par une offre énergétique
abondante et de qualité. C’est dans cette optique que le gouvernement a mis sur pied le plan
de développement à long terme du secteur de l’électricité Horizon 2030 (PDSE 2030), qui par
ces prévisions, juxtapose les énergies fossiles et renouvelables pour l’équilibre de la balance
offre-demande énergétique au Cameroun.
En termes d’énergies renouvelables, le Cameroun présente un potentiel hydroélectrique
gigantesque, estimé à 23000 MW (soit le 2 e potentiel énergétique en Afrique au sud du
Sahara) [17]. Toutefois, la construction de nouvelles centrales est très onéreuse et destructive
pour l’environnement. Les progrès technologiques aidant, la filière photovoltaïque, présente
alors, du fait de l’important gisement solaire dont est béni notre pays, une porte de sortie
exploitable pour l’amélioration de la qualité de l’énergie. C’est pourquoi nous nous
intéresserons particulièrement dans ce document au solaire photovoltaïque afin de le
vulgariser.
En effet, en Afrique, au Sud du Sahara et dans les pays en voie de développement en
générale, les enseignements, programmes et projet sont rares. Les acteurs de ce secteur n’ont
pas suffisamment d’informations ni de programmes de formation sur les énergies nouvelles et
renouvelables. Les problèmes d’énergie sont d’actualités et préoccupent actuellement la
planète entière. Le Cameroun se doit de d’acquérir cette nouvelle technologie de production
de l’énergie électrique afin de rendre solvable l’équation offre égale demande. C’est dans
cette optique que le GET de l’ENSPY dans le but de d’optimiser les dépenses financières et
de vulgariser la culture du solaire photovoltaïque auprès de ses étudiants, souhaite se doter
d’une centrale PV laboratoire des énergies renouvelables. C’est ainsi qu’il nous est demandé à

la suite de ce travail la conception et d’installation d’une station solaire photovoltaïque au

GET de l’ENSPY.
Il nous revient donc dans ce travail de mémoire à dimensionner une centrale solaire
photovoltaïque pouvant alimenter le département de GET de jour. Pour ce faire, notre travail
se subdivisé comme suit :
 Chapitre I : présentation du contexte et problématique où nous présenterons les
problèmes liés à la qualité de l’énergie électrique et ensuite ferons ressortir la
problématique ;
 Chapitre II : les généralités sur le solaire photovoltaïque. Il s’agira dans cette partie
de la faire une revue de la bibliographie ainsi que de la présentation des hypothèses
explicatives ;
 Chapitre III : méthodologie où il sera question de présenter la technique de
dimensionnement qui seras mise en œuvre pour résoudre la problématique qui
nous est adressé.
 Chapitre IV : étude de cas. Nous présenterons ici nos résultats, analyses et
interprétation des résultats.

CHAPITRE I - CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE
I. LE RESEAU ELECTRIQUE PUBLIC DU CAMEROUN
Le réseau d’énergie électrique désigne [4] l’ensemble des postes électriques destinés à
transporter et à distribuer l’énergie électrique. Sa principale fonction est d’assurer la mise en
commun de tous les moyens de production et le transit de puissance entre ses moyens de
productions et les différents utilisateurs. Le réseau électrique camerounais est subdivisé en
trois réseaux distincts : le Réseau Interconnecté Nord (RIN), le Réseau Interconnecté Sud
(RIS) et le Réseau Isolé de l’Est (RIE). Le RIS produit plus de 90% de l’énergie consommée
sur le territoire nationale, et est beaucoup plus étendu que le RIN et le RIE. Bien qu’étant
alimenté par deux centrales hydroélectriques à savoir Edéa et Songloulou, il possède la
centrale thermique à gaz de Kribi et plusieurs centrales thermique d’appoint.
Aménagé sur le fleuve Sanaga, la centrale hydroélectrique de Songloulou avec une

puissance installée d’environ 384 MW soutient à elle seule un peu plus de 35% de la
production électrique du Cameroun. Tandis que la centrale d’Edéa située également sur le
fleuve Sanaga a une puissance de 256 MW et est constituée de trois sites à savoir : Edéa 1 qui
comporte trois (03) alternateurs triphasés de 5,5 KV ; Edéa 2 qui comporte six (06)
alternateurs triphasés de 5,5 KV alimentant directement ALUCAM ; et Edéa 3 qui comporte
six (06) alternateurs triphasés de 10,3 KV. La centrale thermique à gaz de Kribi a quant à elle
une puissance installée de 216 MW et dispose de cinq (05) alternateurs triphasés de 11 KV
chacun. La production entière d’énergie électrique, est transmise aux consommateurs à travers
des réseaux complexes constitué de lignes à 225 KV, 90 KV, 30 KV, 15 KV. Le réseau
interconnecté sud possède trois (03) grands postes de transformation 225/90 KV (Bekoko,
Logbaba et Oyomabang) et un seul grand poste d’interconnexion, celui de Mangombé où sont
connectées toute la production de la centrale de Kribi, et une grande partie de l’énergie
produite par la centrale de Songloulou.

Ce parc d’installation de production électrique et de logistique de transport de l’énergie

reste toutefois insuffisant pour satisfaire la demande en énergie au Cameroun, il se pose alors
un épineux problème de qualité d’énergie au Cameroun.
Le tableau 1 ci-après montre les caractéristiques des équipements de production du réseau

interconnecté Sud.
Tableau 1 : Caractéristiques des équipements de production du RIS
II. QUALITE DE L’ENERGIE ELECTRIQUE AU CAMEROUN
La qualité de l’énergie électrique (QEE) est un ensemble de limites permettant aux

systèmes électriques de fonctionner sans provoquer de pertes de performances et des dégâts
matériels [2]. Concernant la QEE dans les systèmes et réseaux électriques Camerounais, on
note :
 Divers litiges entre l’opérateur ENEO et ses clients : pertes ou avaries

d’équipements suites à la fourniture d’une énergie non conforme à leurs limites

opérationnelles. C’est le cas par exemple de plusieurs clients BT qui ne reçoivent

pas une valeur efficace de la tension conforme à la norme ;
 L’opérateur ENEO rencontre des difficultés pour satisfaire certains industriels :
suivant le niveau de QEE qu’elles exigent (leurs limites opérationnelles de
fonctionnement). Le fournisseur d’énergie ne respecte pas toujours ses limites, ceci
par absence d’outils de gestion de la QEE dans la distribution ;
 La difficulté de l’opérateur de se justifier de façon objective face à des accusations
liées à une mauvaise qualité de service : ceci à cause d’une faible prise en compte
de l’aspect QEE ; cette qualité de service qui reste la plainte majeure des clients au
vu des différentes coupures intempestives ou délestages qu’ils subissent, et qui
perturbent leur quotidien. Par ailleurs, sans énergies ou en cas de coupures
prolongées plus ou moins longues, les matières premières agricoles ou minérales ne
peuvent être transformées par les entreprises ; les secteurs industriels et tertiaires,
très dépendant de la fourniture d’électricité sont pénalisés ; les machines tournent
au ralenti quand elle ne s’arrête pas et les commandes ne peuvent être honorées.
Cela entraine une baisse du chiffre d’affaire et la mise au chômage technique. Au
bout du compte, l’économie perd de précieux point alors que le Cameroun en a tant
besoin pour réduire le chômage et la pauvreté et atteindre le statut de pays
émergent ;
 Un faible besoin de satisfaction et de suivi des critères de qualité d’énergie de la
part du gestionnaire du réseau électrique pour différents niveaux de tension. Ce qui
a des répercussions considérables sur les clients HTA et BT ;
 Un système embryonnaire d’évaluation de la qualité d’énergie dans le réseau
électrique : seule la qualité de l’électricité alimentant CIMENCAM et ALUCAM
tous connectées sur des lignes 90 KV, est prise en compte, à la vue du niveau de
qualité maximale qu’elles exigent ;
 Le problème de QEE est peu connu et parfois négligé dans les postes sources ;
 Le manque d’appareils permettant de surveiller la QEE aux différents points
d’interfaces, c’est-à-dire à la sortie des transformateurs HT/MT et MT/BT. La
raison évoquée est : le coût excessif de ces appareils.

De nos jours, il existe diverses techniques et technologies permettant d’améliorer la qualité

de l’énergie d’une installation électrique, limitant ainsi les défauts dans celui-ci, assurant la
protection des équipements et permettant ainsi une continuité de service plus ou moins longue
en électricité. Nous pouvons citer entre autres :
 Les groupes électrogènes ;

 Les alimentations sans interruption (ASI) ;
 La petite hydroélectricité ;
 La technologie de l’énergie renouvelable.
Cependant, tout comme le réseau ENEO, l’utilisation de l’une ou l’autre de ces sources
d’énergie électrique se heurte aussi à des problèmes qui mettent à mal la consommation des
équipements. En effet, l’utilisation de l’alimentation en énergie via les groupes électrogènes à
des problèmes tels que :
 Une surconsommation de carburant par le groupe ;

 Une baisse de son rendement ;
 La nuisance sonore ;
 La nécessité d’une maintenance rigoureuse des équipements ;
 La nécessité de disposer quand il le faut du personnel de maintenance compétent.
Pour ce qui est des ASI, l’on constate :

 Un faible temps d’utilisation ;
 Le coût d’achat ;
 Coût de maintenance du dispositif.
L’utilisation de la petite hydroélectricité se heurte à des problèmes tels que :

 La disponibilité des cours d’eau ;
 La régulation du débit fait disparaitre les variations naturelles de niveau d’eau dont
dépendent certains écosystèmes et paysages ;
 Le barrage limite le transport des sédiments vers l’aval, ce qui accroit les
phénomènes d’érosion.
Pour ce qui est des technologies à énergies renouvelables, on a comme difficulté :

 La disponibilité de la source d’énergie primaire (vent, soleil, marrée, biomasse,

etc.)
 Le coût d’achat élevé des équipements de production.
Afin de diversifier et accroitre sa production en énergie, le Cameroun a du restructuré son

système d’énergie électrique et opté pour la libéralisation du secteur de la production
électrique.
III. STRUCTURATION DU SYSTEME D’ENERGIE

CAMEROUNAIS
Après plusieurs années marquées par une centralisation des activités dans le secteur de
l’énergie électrique au Cameroun, l’on assiste aujourd’hui à la fin du monopole du
concessionnaire public ENEO.
En effet, jusqu’en 2011, une société mixte détenait le monopole de la production, du
transport, de la distribution et de la commercialisation de l’énergie électrique au Cameroun.
Mais avec l’entrée en vigueur de la loi 2011 sur l’électricité au Cameroun et surtout la
réévaluation du contrat de concession par l’Etat, la donne a changé. Ainsi, l’Etat a repris en
main l’activité de transport et de gestion du réseau de transport. Ce qui a abouti à la création
de Sonatrel, société désormais chargée du transport de l’énergie électrique au Cameroun.
L’Etat a par ailleurs repris le contrôle des barrages-réservoirs (déjà prévu dans le cadre de
l’avenant n° 1 conclu en 2006), en confiant cette mission à la société Electricity Development
Corporation (EDC), une société à capital public, avec l’Etat comme actionnaire unique. Dans
les faits, EDC dirige les barrages et se fait payer les droits d’eau par Eneo.
L’Etat a mis sur pied l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel) qui joue le
rôle de gendarme en veillant au respect des règles régissant la filière.
Outre l’acteur institutionnel qu’est l’Etat, le secteur énergétique au Cameroun est marqué
par la présence d’opérateurs privés au rang desquels figure en première place Energy of
Cameroon (ENEO), concessionnaire du service public d’électricité, qui est l’acteur privé
principal dans la production et la commercialisation de l’énergie électrique. Cette entreprise
est née des cendres d’AES-Sonel en 2014, qui avait détenu le quasi-monopole dans la
production, le transport et la distribution de l’électricité au Cameroun pendant plusieurs
décennies. Eneo dispose d’une capacité de production installée de 990 MW, à travers un parc

de 39 centrales de production au total. Avec 74% de sa production de source hydraulique,

Eneo dispose de 13 centrales interconnectées, et de 26 centrales thermiques isolées.
Face à l’urgence de plus en plus pressante d’accroitre la production énergétique, l’Etat du
Cameroun libéralise le secteur de la production électrique avec pour modèle de marché, le
modèle à acheteur unique (ENEO). Ainsi, à côté d’Eneo dans la production, l’on retrouve le
Groupe anglais Globeleq, détenu à 100% par le fonds Actis avec la centrale à gaz de Kribi,
d’une capacité de 216 MW, et celle du mazout d’une capacité de 86 MW installée à Dibamba
(Littoral). L’autre acteur du secteur énergétique au Cameroun est la Kribi Power Development
Corporation (KPDC). Cette entreprise détenue à 56% par Globeleq et 44% par le
gouvernement du Cameroun gère la centrale à gaz de Kribi qui peut produire 216 MW
d’électricité à partir de l’exploitation du champ gazier de la Sanaga Sud aux larges des côtes
du Cameroun. Dans le même registre, on ne saurait manquer de citer la Dibamba Power
Development Company (DPDC) S. A, conjointement détenue par Globeleq à hauteur de 56%
et par le gouvernement camerounais à 44%. Cette entreprise pilote la centrale de Dibamba
conçue comme une centrale thermique d’urgence. Elle est censée pallier les délestages à
travers la production de 86MW d’électricité à partir de l’exploitation du fuel lourd. A ces
acteurs, s’ajoute la société Gaz du Cameroun qui produit de l’électricité à base du gaz et qui la
distribue aux entreprises.
Cette libéralisation du secteur de la production laisse libre court à la diversification des

sources d’énergie. Notamment les énergies renouvelables et principalement « l’énergie solaire
photovoltaïque », fortement recommandée par le PDSE. Il est donc nécessaire voir même
impératif d’étudier la possibilité d’utiliser cette source d’énergie dont la disponibilité et
l’accessibilité garantirait l’approvisionnement permanent en énergie de tout ou partie d’une
installation.
Comment résoudre à la fois le problème de qualité d’énergie électrique et celui du

manque de culture du solaire photovoltaïque au Cameroun et particulièrement à
ENSPY ?
C’est dans l’optique de répondre à cette problématique que, l’Ecole Nationale Supérieure
Polytechnique de Yaoundé décide de doter son Département des Génies Electrique et des
Télécommunications d’un laboratoire des énergies renouvelables. Ceci en mettant sur pied

une centrale solaire photovoltaïque avec pour but, dans un premier temps, de secourir
qualitativement en énergie électrique le bâtiment de GET et dans un second temps la
transformation des connaissances théoriques des étudiants en compétences utiles à travers des
travaux pratiques.
CHAPITRE II - GENERALITES SUR LES SYSTEMES
PHOTOVOLTAÏQUES1
Bien que fondamental dans la chaîne que représente un système, le module photovoltaïque
à lui seul ne peut pas grand-chose : pour répondre à un besoin défini, il faut en fait l’associer
étroitement à un système complet correspondant à une application bien spécifique.
Un système photovoltaïque sera donc constitué du générateur précédemment décrit,
généralement associé à l'un ou plusieurs des éléments suivants :
 Un système d'orientation ou de suivi (rencontré assez rarement sous nos latitudes) ;
 Une gestion électronique (stockage, mise en forme du courant, transfert de
l'énergie) ;
 Un stockage palliant la nature aléatoire de la source solaire ;
 Un convertisseur DC/AC ;
 Une charge en courant continu basse tension ou en courant alternatif standard.
La Figure ci-dessous représente symboliquement les divers éléments du système le plus
général. Dans la pratique, bien sûr, les systèmes utilisent les éléments appropriés au type de
charge et aux conditions locales.
1
Ce chapitre fait des emprunts au cours donné à Polytech' Savoie par Alain Ricaud, Oct 2011[5]

Figure 1: Schéma synoptique décrivant le système photovoltaïque le plus général

L’étude de systèmes photovoltaïques se ramène à l’étude de l’adaptation de la charge. On

recherchera à optimiser le système pour avoir le meilleur rendement d’adaptation du système
(rapport de l’énergie électrique fournie à l’utilisation à l’énergie électrique qu’aurait pu
fournir le générateur fonctionnant toujours à son point de puissance maximum).
Toutefois, l’on ne saurait parler du système photovoltaïque sans présenter la source
d’énergie primaire, qui est dans ce cas le soleil.
I. GISEMENT SOLAIRE
L’énergie solaire est [1] la fraction de l'énergie du rayonnement solaire qui parvient sur la
surface de la Terre, après filtrage par l'atmosphère.
L’énergie qui nous vient du soleille représente la quasi-totalité de l’énergie disponible sur
terre. Outre l’apport direct sous forme de lumière et chaleur, elle est à l’origine de la biomasse
(photosynthèse), du cycle de l’eau, des vents, des courants océaniques, réserves du pétrole,
gaz, charbon. Les seules ressources énergétiques non solaires sont la chaleur de la terre
(géothermie) et les marées.
I. 1. Géométrie solaire
La position du soleil est définie par 2 angles :

 La hauteur h du Soleil est l’angle entre le Soleil et le plan horizontal des lieux. Elle
se compte de 0° à 90° à partir de l'horizon vers la voûte céleste ;
 L'azimut a du Soleil est l'angle créé entre le plan vertical passant à la fois par le
Soleil et par le lieu considéré, et le plan vertical N-S. Cet angle vaut 0° au sud et est
conventionnellement positif vers l'ouest et négatif vers l'est.
La déclinaison δ du Soleil [1] est l'angle entre la direction du Soleil et le plan de l'équateur.
La déclinaison δ varie au cours de l'année, en fonction de la révolution de la Terre autour du
Soleil. Elle varie de -23,43° lors du solstice d'hiver à +23,43° lors du solstice d'été.

Figure 2 : Géométrie solaire
Relation entre la hauteur h du Soleil, sa déclinaison δ et la latitude ϕ du lieu d'observation

A est donnée par la formule :
ϕ=90+ δ−h (1)
La latitude permettra plus tard de déterminer l’inclinaison des panneaux solaires.
I. 2. Rayonnement solaire
L’ensoleillement ou irradiation Ir, exprimé (KWh/m²/j) correspond à l’énergie totale qui

est reçu sur un plan perpendiculaire au rayon du soleil et par jour. Tout le rayonnement solaire
ne parvient pas à la surface du sol. Le rayonnement global reçue peut-être décomposée en
trois composantes dont les proportions et l'intensité varient selon le lieu, le moment de la
journée et la saison :
 Le rayonnement direct fait un trajet dans l'atmosphère sans déviation géométrique, et
correspond donc à la portion du rayonnement incident dans la direction d'éclairement
du Soleil ;
 Le rayonnement diffus résulte des diffractions du rayonnement direct par les nuages et
les particules atmosphériques ;

 Le rayonnement réfléchi dû à l’albédo2 qui résulte de la réflexion du rayonnement par

le sol.
Soit :
Rayonnement global = Rayonnement direct+ Rayonnement diffus+ Rayonnement réfléchi (2)
La relation ci-dessus est décrite par la figure ci-après :
Figure 3 : Composants du rayonnement solaire
L’ensoleillement d’un lieu est caractérisé par un facteur régional d’ensoleillement FR. Les
facteurs régionaux prennent en compte la durée quotidienne du rayonnement du soleil et les
températures locales annuel.
La terre est alors est divisée en cinq catégories à différents facteurs régionaux
d’ensoleillement [6] :
 Asie, Afrique : Catégorie 5 ;
 Europe centrale : Catégorie 4, 3 et 2 ;
 Etats Unis : Catégorie 6, 5, 4 ;
 Canada et ex URSS : Catégorie 2.
La carte de la Figure 4 ci-après présente l’ensoleillent en Afrique.
2
L’albédo d’un milieu considéré est le rapport entre le flux de rayonnement réfléchi et le flux de rayonnement
incident (entre 0 et 1).

Figure 4 : Irradiation solaire en Afrique
Le facteur régional d’ensoleillement peut être obtenu par la relation :
Ir
FR=E
( )
1 KWp
m 2
+1
(3)
Avec : Ir l’irradiation solaire moyenne du site (en KWh/m²/j).

Fr le facteur régional du site considéré (en KWh/KWp/j)
Le rayonnement solaire sera alors capté et transformé en énergie électrique par un système
photovoltaïque et pour un usage bien précis.
Les systèmes PV les plus couramment utilisés sont de trois types :

 Les systèmes PV avec stockage électrique (batterie d’accumulateurs

électrochimiques). Ceux-ci alimentent des appareils d’utilisation :
o Soit directement en courant continu ;
o Soit en courant alternatif par l’intermédiaire d’un convertisseur continu –
alternatif (onduleur).
 Les systèmes à couplage direct sans batterie (fonctionnement dit aussi “au fil du
soleil”). Les appareils d’utilisation sont branchés soit directement sur le générateur
solaire, soit, éventuellement, par l’intermédiaire d’un convertisseur continu - continu
(adaptateur d’impédance). Pour les systèmes sans batterie, il y a possibilité d’avoir
recours à une forme de stockage qui ne soit pas de nature électrochimique.
Exemples : Pompage : stockage par réservoir d’eau, Réfrigération : stockage de froid
(stockage de glace ou eutectique), Electrolyse de l’eau : stockage d’hydrogène.
Le choix de tel ou tel système se fera en fonction de différents critères simplicité,
application, environnement, etc.
 Les systèmes connectés au réseau local par l’intermédiaire d’un onduleur piloté à la
fréquence du réseau, le réseau servant de stockage.
Nous nous intéresserons dans ce document uniquement au système de PV avec stockage
électrique.

II. SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES AVEC STOCKAGE

ELECTRO-CHIMIQUE
Parmi les solutions disponibles, le stockage électro-chimique par batterie d’accumulateurs

offre une bonne réversibilité entre la décharge et la recharge, les batteries au Lithium-ion,
offrant actuellement un des meilleurs compromis entre service rendu et coût d’exploitation.
II. 1. Principe de fonctionnement
II. 1. 1. Schéma de principe.

Un générateur photovoltaïque avec batterie comprend généralement différents composants
de base comme l’indique la figure suivante :
Figure 5 : Schéma de principe d’un système PV avec batteries
Le panneau solaire charge la batterie en période d’ensoleillement.

La batterie d’accumulateurs assure le stockage journalier et / ou saisonnier de l’énergie
électrique.
La diode anti-retour évite la décharge des accumulateurs à travers le panneau solaire en
période d’obscurité.
Le régulateur de charge protège la batterie contre la surcharge et éventuellement contre les
décharges profondes occasionnelles.

Chaque composant du système devra être choisi en fonction des contraintes techniques et
économiques.
II. 1. 2. Modes de fonctionnement.

Pour un système donné, 5 modes de fonctionnement peuvent exister en fonction de
l’ensoleillement et du courant d’utilisation (hors régulation).
II. 1. 2. 1. Premier mode : déconnexion de la charge
La charge est déconnectée. Le courant du panneau solaire, fonction de l’ensoleillement,
charge la batterie.
Figure 6 : Mode 1 – Charge déconnectée
II. 1. 2. 2. Deuxième mode de fonctionnement : excédent de courant

La charge est connectée. Le courant provenant du panneau solaire est supérieur au courant
d’utilisation. Le courant excédentaire charge la batterie : IP = IB+ IU
Figure 7 : Mode 2 – Batterie chargée par le courant excédentaire

II. 1. 2. 3. Troisième mode de fonctionnement : courant nul

La charge est connectée. Le courant provenant du panneau solaire se trouve, pour un
ensoleillement donné, égal au courant d’utilisation : IP = IU. Aucun courant ne traverse la
batterie : IB = 0
Figure 8 : Mode 3 – Courant nul dans la batterie
II. 1. 2. 4. Quatrième mode de fonctionnement : déficit de courant

La charge est connectée. Le courant provenant du panneau solaire est inférieur au courant
d’utilisation. La batterie se décharge en fournissant le courant déficitaire : IB = IU- IP
Figure 9 : Mode 4 – La batterie se décharge dans le circuit
II. 1. 2. 5. Cinquième mode de fonctionnement : nuit

La charge est connectée. Le courant provenant du panneau solaire est nul IP = 0 (période
d’obscurité). La diode anti-retour est bloquée. La batterie se décharge en fournissant le
courant d’utilisation IB = IU.

Figure 10 : Mode 5 – La batterie fournit tout le courant d'utilisation
II. 1. 3. Caractéristiques de fonctionnement.

L’étude d’adaptation d’un module PV branché sur une batterie revient à superposer les
caractéristiques courant - tension du module PV et de la batterie en charge. En première
approximation ; on peut considérer qu’un accumulateur se charge sous une tension presque
constante en dehors des courtes périodes de début et fin de charge. On peut exprimer la
tension de la batterie Vb vue par le module en fonction de 2 paramètres : la force contre
électromotrice E0 et la résistance interne r qui est très faible.
On a la relation Vb = E0 + rI
En réalisant la liaison module - batterie, le point de fonctionnement du module sera
déterminé par l’intersection des 2 courbes.
IP = f (VP) : caractéristique du module
VP = Vb + RIP + Vd = E0 +Vd + (r + R) IP
Avec Vd : chute de tension dans la diode, r résistance interne de la batterie, R : résistance
électrique des câbles.
Une bonne adaptation est obtenue lorsque la caractéristique de charge est pratiquement
perpendiculaire à l’axe des tensions dans la zone des puissances optimales. Cette condition
justifie le nombre de 33 à 36 cellules pour les modules adaptés à la recharge d’une batterie de
tension nominale 12 V. En effet la tension correspondante aux points de puissance maximale

(14,3 V à 60 0C) est égale à la chute de tension dans les câbles et diodes (0,8 V) additionnée à
la tension de fin de charge de la batterie.
Figure 11 : Caractéristiques de fonctionnement
II. 1. 4. Intérêt de la diode anti-retour.

La diode anti-retour est là pour éviter que la batterie ne se décharge dans le module
pendant la nuit. Sans cette diode, le courant de décharge dépendrait bien sûr de l’impédance
vue depuis la batterie. Cette impédance est très élevée pour les modules au silicium
monocristallin à haut rendement, légèrement plus faible pour les modules au silicium
multicristallin, et franchement plus faible pour les modules aux modules en couches minces
en général (et silicium amorphe en particulier).
II. 2. Le générateur photovoltaïque
Le principal composant d’un générateur PV est la cellule photovoltaïque. Pour obtenir des
puissances importantes, les modules solaires doivent être associés en série - parallèle
pour constituer un panneau solaire. Ceux-ci sont reliés électriquement et assemblés sur un
châssis. On a l’habitude de donner la taille d’un panneau solaire par sa puissance crête. Le

dimensionnement du système solaire détermine le nombre de branches à mettre en parallèle

pour un fonctionnement satisfaisant de l’ensemble en fonction de la consommation de
l’utilisation et de l’ensoleillement du lieu.
On distingue plusieurs types de panneau PV. On peut noter entre autres :
 Module au silicium monocristallin : cellules de couleur bleu nuit, uniforme par un
monocristallin avec un meilleur rendement. Le rendement maximal obtenu dans le
laboratoire est de 24.7 %, et de 16 % dans les modules commercialisés [7] ;
 Module au silicium polycristallin : cellules de couleur bleu avec des motifs, et

formé par plusieurs cristaux avec un rendement meilleur. Ils sont très
reconnaissables visuellement parce que leur superficie présente un aspect granulé.
Le rendement obtenu avec ces modules est inférieur à celui des modules
monocristallins (19.8 % dans le laboratoire et 14 % dans les modules
commercialisés), et leur prix est aussi plus bas [7].
Module au silicium monocristallin [7]
gure 13 : Module au silicium polycristallin [7]
 Module au silicium amorphe : ils sont aussi à base de silicium, mais contrairement
aux modules précédents, ce matériau n’a pas de structure cristalline. Son rendement
maximal obtenu dans le laboratoire est de 13 %, et de 8 % pour les modules

commercialisés. Ils sont moins utilisés. (Ils s’appellent aussi modules à couche
mince).
Nous avons l’analyse comparatives données par le tableau ci-dessous :

Types de matériau Rendement Avantages Inconvénients
 Bon rendement (Adapté aux
Silicium mono
16 % petites surfaces Prix élevé
cristallin
Module au silicium amorphe [7]  Fiabilité
 Assez bon rendement

 Moins cher que le
Silicium poly monocristallin Nécessite une grande surface
14 %
cristallin  Meilleur bilan Carbone que le
monocristallin
 Fiabilité
 Nécessite une grande

 Très bon marché
surface
 Variété architecturale grâce
Silicium amorphe 8%  Rendement faible
aux supports souples
 Produit jeune, tenue dans le
 Bon bilan carbone
temps inconnu.
Tableau 1 : Tableau comparatif des technologies de panneaux PV
II. 3. Les accumulateurs électro-chimiques
Il y a nécessité de stockage électrique chaque fois que la demande électrique est décalée
dans le temps par rapport à l'apport solaire. L'intérêt des accumulateurs électrochimiques est
la disponibilité d'une tension quasi-constante qui fixe le point de fonctionnement d'un
générateur photovoltaïque. Le stockage est donc un point critique de ce type d’installation.
Il existe plusieurs types de batteries [8] :
 Les batteries plomb : Ce sont des batteries qui fonctionnent en cycles (charge-
décharge). Leur avantage est indiscutablement leur coût d’achat, mais leur
inconvénient est leur faible durée de vie. Celle-ci dépend de la profondeur des
décharges, mais ne dépasse pas 2 à 3 ans dès 50 % de décharge. De plus une décharge
profonde peut « tuer » la batterie. L’exploitation d’un site isolé ainsi équipé devra
donc intégrer le changement régulier des batteries afin de conserver ses performances
de charge.

 Les batteries Ni-Cd, ou Nickel-Cadmium : Elles présentent l’avantage d’être beaucoup

moins sensibles aux conditions extrêmes de température, de décharges ou charges
profondes. Elles ont une durée de vie bien supérieure (5 à 8 ans) mais sont plus chères
à l’achat. Cependant, le coût du Wh stocké sur la durée de vie de l’installation sera
inférieur à celui obtenu avec les batteries au plomb.
 Les batteries Li-ion : Ce sont les batteries de demain pour ce type d’application.
Insensibles aux décharges profondes, durée de vie jusqu’à 20 ans. Leur prix prohibitif
dans les années 2000, a chuté depuis 2012 avec le démarrage de la production de
masse. Elles sont alors les plus économiques pour ce genre d’application.
Technologie Applications Densité de puissance Coût Avantages / défauts

Faible coût/ faible
Pb acide Stationnaire 30-35 Wh /kg 19500 F/kWh
capacité
Froid,
Ni MH 50-80 Wh /kg 195000 F /kWh Robustesse/ prix
embarqué
Capacité / sécurité ;
Li -ion Embarqué 100-200 Wh /kg 390000 F/kWh
prix
Le tableau ci-contre présente une analyse comparative entre les différentes technologies les
plus utilisés.
Tableau 2 : Avantages et inconvénients des principales technologies de batteries [5]
II. 4. Régulation électronique de la charge
Le régulateur de charge assure plusieurs fonctions :

 Régulation de la charge de la batterie par limitation de la tension pour éviter les
surcharges ;
 Limitation de la décharge par délestage de l'utilisation, pour éviter les décharges
trop profondes risquant d'endommager la batterie ;
 Contrôle du fonctionnement du système par voyant ou affichage LCD.
Il doit être installé au plus près de la batterie pour limiter la longueur des câbles et donc les
pertes d'énergies. Il est préférable de choisir un emplacement hors gel, au sec et ventilé. Le
régulateur de charge doit être compatible avec les panneaux solaires et la batterie.
Pour ce qui du rôle de chargeur de batteries, il existe deux types de chargeurs :

 Un chargeur en courant ou de type PWM : la tension du champ PV doit

correspondre à la tension de charge de la batterie et la régulation se fait en courant.
Ils ont un faible coût ;
 Un chargeur MPPT : le chargeur fonctionne au point maximal de puissance, il gère
la charge de la batterie avec limitation en courant et en tension et il contrôle le
floating. Ce type de chargeur est plus cher que le type précédemment cité, mais il
permet d’optimiser le nombre de modules PV nécessaire à l’installation et d’avoir
une installation au global moins chère.
II. 5. Le convertisseur DC / AC
De tels appareils qui fournissent du courant alternatif à partir du courant continu sont des
onduleurs spécifiques à l’alimentation photovoltaïque. Il existe différents types d’onduleurs
photovoltaïques ou « onduleurs PV ». Ils remplissent trois fonctions principales :
 Fonction onduleur : Elle transforme du courant continu en courant alternatif d’une
forme adaptée au besoin (sinusoïdale, carrée, …).
 Fonction MPPT : Elle calcule le point de fonctionnement en tension et en courant
de la surface -ou champ- photovoltaïque qui produit le plus de puissance, aussi
appelé le Maximum Power Point Tracker (Recherche de Point de Puissance
Maximum), voir la Figure 15.
Figure 15 : Point de fonctionnement d’un champ-photovoltaïque qui produit le plus de

puissance [8].
 Fonction déconnexion automatique du réseau : Elle commande automatiquement

l’arrêt de l’onduleur et la déconnexion du réseau en absence de tension sur le réseau
électrique. C’est une protection pour l’onduleur et aussi pour les agents
d’intervention qui peuvent travailler sur le réseau.
En cas de coupure du réseau, l’onduleur ne fournit donc plus d’énergie au réseau et il y a
perte de l’énergie produite par les modules photovoltaïques. Il existe des systèmes « Grid
interactive » qui permettent d’assurer un fonctionnement en secours ou « back-up ». Ils
nécessitent l’installation de batteries ainsi que d’une armoire de distribution complémentaire
pour assurer la déconnexion certaine du réseau avant de produire sa propre énergie.
 Variantes
Certains onduleurs « multi-MPPT » ont une fonction double MPPT (ou triple ou
quadruple...). Cette fonction permet d’optimiser la production PV lorsque le champ est
constitué de chaines avec différentes orientations. Elle présente le risque de perte de
production totale dès qu’un onduleur est en défaut. Il reste cependant possible de mettre
plusieurs onduleurs de plus petite puissance, un par chaîne, solution plus chère, mais qui
augmente la fiabilité globale de l’installation.
Il existe aussi des « onduleurs multi-strings ». Cette appellation ne signifie pas forcément
multi-MPPT comme décrit ci-dessus, elle indique simplement que plusieurs chaînes peuvent
être raccordées à l’onduleur, leur mise en parallèle étant effectuée dans l’onduleur.

CHAPITRE III - METHODOLOGIE
La solution que nous proposons pour résoudre la problématique énoncée au CHAPITRE

I, consiste en le dimensionnement d’une centrale solaire photovoltaïque pouvant secourir
qualitativement en besoin énergétique, le département des génies Electrique et des
Télécommunications de jour.
Une centrale solaire photovoltaïque est un dispositif technique de production d’électricité
par des modules solaires photovoltaïques reliés entre eux (série ou parallèle) destinée à
alimenter tout ou à secourir une partie du circuit électrique d’un bâtiment ou édifice. Comme
précisé plus tôt dans ce document, il sera question dans ce chapitre, de présenter la méthode
que nous avons préconisé pour concevoir une centrale solaire avec stockage électrique.
Avant de passer à la description de notre méthode de conception, évoquons tout d’abord
les textes normatifs qui régissent le secteur.

I. LES NORMES ET TEXTES RELATIFS AUX

INSTALLATIONS PHOTOVOLTAÏQUES
L’article 5 de la loi n° 2011/022 du 14/12/2011 régissant le secteur de l’électricité [9] au

Cameroun définit une installation électrique comme un ensemble de matériaux électriques
destiné à la production, au transport, ou à la distribution de l’électricité. C’est le cas d’une
installation photovoltaïque destinée à produire de l’électricité. Elle doit en ce sens se
conformer à l’ensemble des documents à caractères normatifs dans le domaine de l’électricité.
Ceux-ci sont organisés au Cameroun par l’agence des Normes et de la Qualité (ANOR) qui a
adhéré pour le secteur électrique à un ensemble de normes internationales. Etant donné qu’il
n’existe pas au Cameroun des lois et des normes spécifiques aux énergies renouvelables et
notamment sur l’énergie solaire et par conséquent sur les installations photovoltaïques, celle-
ci sont régies par les lois sur l’électricité. La section I au chapitre II du titre IV de la loi
2011/022 du 24/12/2011 régissant le secteur de l’électricité au Cameroun, dédiée aux énergies
renouvelables nous le montre bien.
Dans les installations photovoltaïques autonomes, le domaine de la tension est
généralement celui de la basse tension (BT). Les normes suivantes sont celles qui sont
applicables dans le domaine des installations photovoltaïques.
NORMES ET TEXTES INTITULE REGLEMENTAIRES
GUIDE PRATIQUE. Installations photovoltaïques autonomes
UTE C15-712-2 non raccordées au réseau public de distribution avec stockage
par batterie.
NFC 15-100 Installations électriques basse tension
Protection contre la foudre - Protection des structures et des
NF C 17-102 zones ouvertes contre la foudre par paratonnerre à dispositif
d'amorçage
UTE C 15-520 Guide pratique - Canalisations - Modes de pose - Connexions
Guide pour les câbles utilisés pour les systèmes
UTE C 32-502
photovoltaïques
Tableau 3 : Références normatives.

Un exemple type d’architecture d’installation PV autonome est donné en Figure 16. Ce

schéma n’est qu’un exemple et ne doit en aucun cas être utilisé comme référence.
Figure 16 : Schéma de principe d’installation PV d’après le guide UTE C15-712-2

II. DIMENSIONNEMENT DE LA CENTRALE SOLAIRE

PHOTOVOLTAÏQUE
La méthode qui sera utilisé dans cette partie, est celle décrite par Bernard BASSEMEL [6],
expert Ingénierie Energie et Environnement.
Le dimensionnement de l’installation photovoltaïque s’effectue en plusieurs étapes à
savoir :
 La détermination du profil de charge (Bilan énergétique) ;
 La détermination du facteur régionale d’ensoleillement ;
 Le dimensionnement du champ photovoltaïque ;
 Le dimensionnement du parc à batterie ;
 Le choix du régulateur et de l’onduleur ;
 La détermination des câbles et des protections ;
II. 1. La détermination du profil de charge
Tout projet énergétique commence au préalable par un bilan de puissance fixés par les
exigences de ou des utilisateurs. L’installation photovoltaïque n’échappe pas à cette règle.
Le démarche à suivre pour mener à bien cette étape est la suivante :
 L’identification des appareils électriques à alimenter : la puissance (en Watt) de
chaque appareil devra être spécifiée ;
 Regrouper les charges en fonction de la nature du courant absorbé : certaines
charges seront alimentées en courant continu tandis que d’autres le seront en
courant alternatif ;
 Evaluer la durée d’utilisation de chaque appareil électrique : nous devons
déterminer quel est le temps de fonctionnement en moyenne par jour de chaque
appareil électrique ;
 Evaluer l’énergie totale consommée par l’installation en une journée : en
sommant tout simplement le produit de la puissance des appareils par leur durée
d’utilisation.

Le tableau ci-dessous présente un exemple de tableau de bilan énergétique.

Energie
Equipement Puissance unitaire Coefficient de Puissance Temps
Quantité consommée par
électrique (W) foisonnement Ks utile (W) d’utilisation (h)
jour (Wh/Jr)
Récepteurs courant continu
Ampoule
Total de besoin en CC par jour (KWh/Jr)
Récepteurs courant alternatif
Tube
fluorescent long
Télévision
Congélateur
Total de besoin en CA par jour (Wh/Jr)
Energie utile consommée par jour Wuj (Wh/Jr)
Energie perdue dans le système Wperdu=30%Wuj
Energie totale consommé par jour Wtj=Wuj+Wperdu (Wh/Jr)
Tableau 4 : Exemple tableau pour bilan énergétique.
Appareils Puissance Durée par jour

10 lampes de 60W 600 Watts 4 heures
10 lampes eco de 15W 150 Watts 4 heures
Ecran LCD 130 Watts 3 heures
Ecran LCD (veille) 5 Watts 24 heures
Ordinateur 300 Watts 3 heures
Box + décodeur (veille) 20 Watts 24 heures
Aspirateur A+ 700 Watts 6 minutes
Vieil Aspirateur 2000 Watts 6 minutes
Micro-Onde 850 Watts 10 minutes
Lave-Linge 1400 Watts 1.5 heures (150 cycles)
Lave-vaisselle 1500 Watts 2 heures (150 cycles)
8 Radiateurs
8000 Watts 6 heures (100 jours)
électriques (1000 W)
Chauffe-eau 3000 Watts 4 heures
Tableau 5 : Puissance et temps d’utilisation typique des appareils électriques.
Dans la majeure partie des installations PV autonomes destinées à secourir un réseau, le

bilan énergétique seras le plus souvent constitué des charges prioritaires.

II. 2. La détermination des propriétés du sites
Comme vu au chapitre précédent en I.2., le site où sera implémenté la station solaire

condition la détermination de certains paramètres tel que l’ensoleillement et l’inclinaison des
modules. L’irradiation solaire mensuelle moyenne ainsi que l’angle d’inclinaison des
panneaux, sont déterminés à partir des logiciels en ligne tel que PVGIS ou GLOBAL SOLAR
ATLAS. De telles plateformes fournissent pour un lieu donné (les coordonnés latitude et
longitude du lieu devront être précisées), l’irradiation mensuelle (suivant le plan horizontal,
vertical et suivant l’angle d’inclinaison optimal), la température moyenne, et ainsi que
l’inclinaison optimale des modules PV.
Figure 17 : Exemple de données fournis par le logiciel en ligne GLOBAL SOLAR ATLAS
Sur cette figure nous pouvons remarquer que l’inclinaison optimale des panneaux pour
une centrale situé à Yaoundé est de 7°. La détermination de cette variante est d’une
importance primordiale pour l’optimisation de notre système photovoltaïque. Un écart de 10°

par rapport à l’inclinaison optimale entraine une baisse de la production de moins de 2%, un
écart de 20° entraine une baisse d’environ 6%, un écart de 30° entraine une baisse d’environ
14%.
L’irradiation retenue est la plus petite obtenue sur un ensemble de prise de donné annuelle.
Du moment que l’horizon est dégagé, il faut orienter les modules PV vers le Sud si
l’installation est dans l’hémisphère Nord et, vers le Nord si l’installation est dans
l’hémisphère Sud. L’utilisation d’une boussole est fortement recommandée pour éviter toute
approximation qui conduirait à une perte de puissance suite à une mauvaise orientation.
II. 3. Le dimensionnement du champ photovoltaïque
Le dimensionnement du champ photovoltaïque se déroule à plusieurs étapes à savoir :

 Détermination de la surface disponible ;
 Détermination de la puissance minimale du parc PV ;
 Le choix d’un module photovoltaïque ;
 Configuration série-parallèle des modules PV.
II. 3. 1. Détermination de la surface disponible (Sdisp)

Il est capital pour la réussite d’une étude de maitriser toutes les données concernant le lieu
où sera implanter le champ PV. L’espace réservé à cet effet doit être dégagé afin d’éviter
l’effet néfaste de l’ombrage sur la production solaire. Mais aussi, la surface disponible limite
le nombre de module à installer et par ricochet la capacité de production du champ
photovoltaïque.
II. 3. 2. Détermination de la puissance minimale du parc PV

La puissance crête minimale à installer ici est fonction de quatre (04) paramètres :
 L’énergie totale consommée par jour par l’installation Wtj (Wh/j) qui correspond à
l’énergie obtenue par élaboration du bilan énergétique ;
 L’irradiation Ir (kWh/m²/j) ;
 Le ratio de performance K : permet de quantifier les pertes intrinsèques de
l’installation électrique. Le coefficient correctif global K tient compte :

 De l’incertitude météorologique (de l’ordre de ± 5 %) ;

 De l’encrassement des modules dans le temps (de l’ordre de 5 % ;
 De l’intégrale de la traversée du vitrage du module sous tous les angles (de
l’ordre de 5%) ;
 Du vieillissement des modules (de l’ordre de 5 %) ;
 De la dispersion des caractéristiques des modules lorsqu’ils sont montés en série
(de l’ordre de 5 %) ;
 Du rendement faradique de la batterie (perte de l’ordre de 10 %).
La prise en compte de tous ces paramètres amène un coefficient correctif global (K)
compris entre 0,65 et 0,75
 La puissance d’éclairement au condition normale de température Pi.
Pi=1 kW /m ² (4)
Ainsi donc la puissance minimale Pc du champs PV doit vérifier la relation :
Wtj × Pi
Pc ≥ (5)
K × Ir
Avec Pc en kW.
II. 3. 3. Le choix d’un module photovoltaïque

Le choix du module est très déterminant et dépend des paramètres suivants :
 La puissance crête et rendement du panneau : celle-ci conditionne fortement le nombre
de panneau à installer sur la surface disponible afin de satisfaire la demande. En effet
pour une surface disponible réduite, il serait avantageux de préconiser des panneaux
de grande puissance avec un rendement optimale.
Le tableau ci-après présente les puissances crêtes normalisés des modules
photovoltaïques.
Puissances crêtes normalisés des modules photovoltaïques (en Wc)

80 100 150 200 230 235 250 300
Tableau 6 : puissances crêtes normalisés des modules disponible sur le marché.

 L’aspect économique qui tient non seulement en compte la technologie utilisé (le
silicium poly cristallin est moins cher que le silicium mono cristallin), mais aussi des
différents fabricants qui peuvent avoir des prix différents même s’ils ont la même
technologie.
Après le choix du module PV, sa plaque signalétique devra être consultée pour le
dimensionnement des équipements tels que le régulateur et l’onduleur.
Les données importantes à récupérer dans un catalogue sont les suivantes :
 La puissance crête du panneau Wp ;
 La tension au point de puissance maximale Umpp ;
 Le courant au point de puissance maximale Impp ;
 La tension en circuit ouvert Uoc ;
 Le courant de court-circuit Isc ;
 Les dimensions du panneau (Longueur, Largeur, Epaisseur).
La figure 18 ci-dessous présente les caractéristiques d’un panneau solaire de marque
TRINASOLAR modèle Honey module.
Figure 18 : Fiche technique des modules modèles Honey de TRINASOLAR.

II. 3. 4. Détermination de la répartition (série-parallèle) des panneaux

Nous commençons par déterminer le nombre total de module PV à installer. Connaissant la
puissance minimale Pc du champ, nous déduisons le nombre total Ntpv de panneaux par la
relation :
Pc
N tpv =E ( )
Wp
+1(6)
Ensuite nous faisons le choix, de façon intuitive de la tension Uc du système coté DC.
Celle-ci est la tension d’une chaine de module et permet de déterminer le nombre (Npc) de
panneau à mettre en série. Et nous avons donc :
Uc
Npvs= E ( Umpp ) (7)
NB : la tension du système Uc coté DC, sera également la tension d’entrée des
régulateur(s) et onduleur(s). Il est donc important de bien la choisir.
Le nombre de chaine de panneaux à mettre en parallèle est obtenu par la relation :
N tpv
N pvp= E ( )
N pvs
+1(8)
Il faut ensuite rassembler les chaines de module en groupe PV, question d’obtenir le
courant d’entré du régulateur. On a donc :
Inr
Npvg=E ( Impp ) (9)
Avec : Npvg est le nombre de chaine de module en série par groupe PV

Inr est le courant minimale du régulateur à choisir plus tard (en A)
Il faut enfin déterminer la surface occupée par le champ solaire ainsi dimensionné et
vérifier que cet espace est disponible en réalité.
On a :
Smincpv=N tpv × Sp=N tpv × L panneau × l panneau (10)
Smincpv ≤ Sdisp (10)
Où : L panneau ; l panneau sont respectivement la longueur et la largeur du module PV choisi (en
m) ;
Smincpv la surface minimale du champ PV (en m²).

Si la relation (10) n’est pas vérifiée, il faut soit choisir un module de plus petite taille et de
puissance crête supérieure, soit réduire les charges à secourir par l’installation solaire.
II. 4. Le dimensionnement du parc à batterie
Le dimensionnement du parc à batterie se déroule à plusieurs étapes à savoir :

 L’évaluation en Ampère heure de l’énergie à fournir et détermination du nombre de
jour d’autonomie du système ;
 Choix technologique et organisation du parc à batterie.
II. 4. 1. L’évaluation en Ampère heure de l’énergie à fournir et détermination du

nombre de jour d’autonomie du système
Il question de déterminer de prime à bord la capacité utile du parc à batterie. Ceci par la
relation :
Wj
Cu= (11)
Uc
Où Cu est la capacité utile du parc à batterie (en Ah/Jr)
Ensuite il faut évaluer les pertes à l’intérieur du parc à batterie. Celles-ci sont sensiblement
égale à 30% de la capacité utile du parc. Soit :
Cp=30 % ×Cu (12)
Avec Cp les pertes à l’intérieur du parc à batterie (en Ah/Jr)
On détermine la capacité de sécurité du parc Cs (en Ah/Jr) comme suit :
Cs=30 % × ( Cu+Cp ) (13)
Le nombre temps d’autonomie Nja doit être précisé en jour. On obtient alors l’énergie
totale à fournir par le parc à batterie par la relation :
Ct =( Cu+Cp+Cs ) × Nja (14)
Avec Ct la capacité totale du parc à batterie (en Ah)
II. 4. 2. Choix technologique et organisation du parc à batterie.

Il faut commencer par choisir la batterie qui constituera le parc à batterie. Retenir la
capacité de cette dernière ainsi que sa tension nominale. Le tableau 8 ci-après présente les
capacité et tension normalisé de quelques batteries.
Capacité Normalisé (Ah) 110 220 220

Tension Nominale (V) 12 12 24
Tableau 7 : Capacité et tension nominale normalisé de quelques batteries

La tension nominale Ub de chaque batterie permet de déterminer le nombre (Nbs) de
batteries à mettre en série, et cela suivant la relation :
Uc
N bs=E ( Ub ) (15)
On détermine ensuite le nombre de branche de batterie à mettre en parallèle.

Ct
N bp=E ( )
Cb
+1(16)
Le nombre total de batterie est obtenue par la relation :

N tb =N bs × N bp (17)
Notons que :
 Le montage en parallèle des batteries permet d’additionner les capacités de
stockage tout en conservant la même tension ;
 Le montage en série permet d’additionner la tension des batteries tout en gardant la
capacité en Ah d’une seule batterie.
II. 5. Le choix du régulateur et de l’onduleur
II. 5. 1. Dimensionnement du régulateur

Le régulateur est le siège de toute les connexions électriques des équipements de la partie
courant continu de l’installation. C’est le cerveau du système de l’installation photovoltaïque.
Pour une installation autonome avec stockage électrique, il est conseillé d’opter pour des
régulateurs de type MPPT, afin d’assurer la charge et la décharge des batteries mais aussi le
fonctionnement du système aux performances optimales.
Chaque régulateur est connecté à un groupe PV. Ceci a pour effet d’éviter l’effet
d’ombrage sur les modules PV et assurer une continuité de service au système. Ainsi donc le
nombre de régulateur (Nreg) du système correspond au nombre de groupe PV, soit :
Nreg=Ng (18)
Les contraintes liées au choix du régulateur sont les suivant :

 La compatibilité en tension :
La tension minimale d’entrée U RminDC (en V) du régulateur doit être inférieur à la
tension d’une chaine de module, soit :
Npc ×Umpp ≥ U RminDC (19)
La tension maximale d’entrée U RmaxDC (en V) du régulateur doit être supérieur à la
tension maximale d’une chaine de module, soit :
Npc ×Uoc ≤ U RmaxDC (20)
De plus la tension du régulateur doit être compatible avec la tension de la batterie : en
fait la tension nominale du régulateur doit être la tension du système choisi
précédemment.
Unr=Uc (21)
 Compatibilité en courant :
Le courant minimale d’entré I RminDC (en A) du régulateur doit être inférieur au courant
de sorti d’un groupe PV, soit :
Npvg × Impp≥ I RminDC (22)
Le courant maximale I RmaxDC admissible à l’entrée du régulateur doit être supérieur au
courant de sorti d’un groupe PV, soit :
Npvg × Isc ≤ I RmaxDC (23)
II. 5. 2. Dimensionnement de l’onduleur

Le choix d’un onduleur dépend principalement de la puissance installée à secourir. La
puissance de l’onduleur choisie doit être comprise entre 1 et 1,2 fois la puissance installée :
P ond
1≤ ≤1,2(24 )
Pinstallée
De plus, la puissance à secourir influence le choix d’un onduleur monophasé ou triphasé.
Ce choix se fait en accord avec le distributeur local d'énergie, et selon les appareils existants
dans les gammes d'onduleurs des constructeurs, souvent avec les limites suivantes :
 Pn onduleur < 10 kW => onduleur monophasé ;
 10 kW < Pn < 100 kW => soit onduleur(s) triphasé(s), soit des onduleurs monophasés
répartis entre les trois phases et le neutre. Dans ce cas, la gestion des déséquilibres
entre phases est un point à vérifier ;

 Pn > 100 kW => onduleur(s) triphasé(s).

Les contraintes à vérifier par les paramètres de l’onduleur sont les mêmes que les paramètres
des régulateurs.
II. 6. La détermination des câbles et des protections
II. 6. 1. Dimensionnement des câbles

Il est nécessaire de limiter la longueur des liaisons entre le générateur PV et les récepteurs.
Cette distance n’excède jamais quelques mètres. En effet, les systèmes solaires fonctionnent
généralement en basse tension (Umpp ≤ 1 kV ) et donc avec un courant assez élevé. Le
transport de ce courant de plusieurs ampères implique inévitablement des pertes en ligne
importantes par échauffement.
Le dimensionnement des câbles passe par la détermination des sections des câbles à utiliser
et celles-ci dépend des paramètres suivants :
 La résistivité du matériau conducteur ρ (en Ω .mm²/m) ;
 La longueur de câble entre deux portions de circuit L (en m) ;
 Le courant circulant dans les câbles I (en A) ;
 La chute de tension relative ε (exprimé en %) ;
 La tension de la partie photovoltaïque considéré U (en V).
Le calcul de section de câble pour chaque portion de circuit de l’installation PV peut être
calculé suivant la formule ci-contre :
2×ρ×L×I
S= (25)
ε×U
ρ: la résistivité du (Cuivre ou Aluminium) en service normal. Conformément au guide
UTE C15-712-2 et la partie 5-52 de la NF C15-105, ρ est la résistivité du conducteur à 20℃
(0.01851 Ω .mm²/m pour le Cuivre et 0.02941 Ω .mm²/m pour l’Aluminium)
Le courant I ici désigne le courant d’emploi et est égale :
 Au courant de puissance maximale Impp de la chaine de PV lorsqu’on veut
déterminer la section des câbles entre les panneaux photovoltaïques et la boite de
jonction de groupe ;
 Au courant de groupe PV Npvg×Impp pour déterminer la section du câble reliant la
boite de jonction de groupe au régulateur.

ε : la chute de tension relative sera prise à sa valeur maximale de la partie DC d’une
installation PV autonome qui est de 5%, conformément au guide UTE 712-2. Elle peut être
divisée en deux parties :
 Pour la partie générateur PV : entre 2 à 3% ;
 Pour la partie distribution DC : entre 1 à 2%.
La tension U est la tension de la partie de l’installation considérée par le calcul de section.
Conformément à la norme, cette tension sera très souvent la tension du système choisie Uc.
Le câble de mise à la terre à la terre des équipements doit avoir une section minimale de 6
mm². En effet, pour minimiser les effets dus à des surtensions induites, les armatures
métalliques des modules et les structures métalliques supports (y compris les chemins de
câbles métalliques) doivent être reliées à une liaison équipotentielle de protection elle-même
reliée à la terre.
II. 6. 2. Détermination des protections
Le dimensionnement des protections se fait conformément aux prescriptions du guide UTE
712-2. Les installations photovoltaïques autonomes ont deux types de protection :
 Les protections contre les surintensités (surcharges et court-circuit) : le fusible ou le
disjoncteur ;
 Les dispositifs de coupure et de sectionnement : interrupteur sectionneur ou alors
disjoncteur décrochables.
II. 6. 2. 1. Protections contre les surintensités
 On détermine le calibre de la protection des modules PV par la relation :
¿ ≥ 1,1× Isc (26)
¿ ≤ I RM (27)
Où I RM est courant assigné maximal du dispositif de protection des modules
(information fournie par le fabricant de module)
La protection des modules PV est obligatoire et nous avons une protection par chaîne
 Le calibre de la protection du câble de groupe est donné par la relation :
¿ ≥ 1,1× Npvg × Isc (28)
Iz Courant admissible des câbles de groupes doit vérifier la condition :

Iz ≥ I 2 si Ng¿20 (39)3
Iz≥ In si Ng ≥20
Avec Ng le nombre de groupe du générateur photovoltaïque.
 In Courant assigné du dispositif de protection du câble principal PV doit vérifier la
relation :
In ≥ 1,1× Npvg × Ng × Isc (30)
II. 6. 2. 2. Dispositifs de coupure et de sectionnement

Le dimensionnement simple des dispositifs de coupure et de sectionnement se fait en
fonction de deux paramètres :
 Le calibrage en courant : on utilise le même calibre que celui trouvé pour les
protections contre les surintensités ;
 Le calibrage en tension : il se détermine en fonction de la tension maximale qui
peut survenir dans toute l’installation. Cette tension est la tension maximale en
circuit ouvert du générateur PV. Soit :
Un =Npc ×Uoc (31)
3
Pour les disjoncteurs conformes à la norme NF EN 60947-2, le courant conventionnel de fonctionnement I 2 est
pris égal à 1,3 In. Pour les fusibles gPV, le courant I 2 est pris égal à 1,45 In

CHAPITRE IV - ETUDE DE CAS : Bâtiment du département des
génies électrique et des télécommunications de l’ENSPY
L'École Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé (en abrégé ENSPY) est fondée le
04 juin 1971 avec pour objectifs : former des cadres (ingénieurs), renforcer la recherche pour
l'émergence du Cameroun. L'école compte depuis sa réforme au système LMD (License,
Master, Doctorat) 5 départements à savoir : Département de Mathématiques et Physiques,
Génie Mécanique et Industriel, Génie Civil, Génie Électrique et Télécommunication, Génie
Informatique.
Le Département de génie électrique auquel nous allons nous intéresser par la suite, est
chargé de la formation des étudiants dans les sciences de l’électricité suivant trois grands axes
(E.E.A), à savoir : l’Electrotechnique, l’Electronique et l’Automatique. Afin de mener à bien
ces missions, le GET est doté de 3 salles de laboratoire :
 La HIGH-TECH CENTER : pour les travaux pratiques d’automatique ;
 Le laboratoire d’électronique : pour les travaux pratiques d’électroniques ;
 Le laboratoire d’électrotechnique : pour les travaux pratiques portants
globalement sur la production électromécanique de l’énergie ainsi le l’essai des
transformateurs.
Les enseignements sur les énergies nouvelles et renouvelables restent toutefois au stade
des apprentissages théoriques, faute de laboratoires dédiés à des apprentissages pratiques dans
le domaine.
Pour les problèmes de QEE, l’ENSPY est doté un groupe électrogène servant de secours
en cas d’indisponibilité du réseau ENEO. Cependant, l’utilisation de l’une ou l’autre des deux
sources d’énergie électrique se heurte souvent à des problèmes qui mettent à mal la
consommation du bâtiment. Ainsi, dans le souci de pouvoir secourir qualitativement le réseau
ENEO et mettre en place un laboratoire de l’énergie solaire au GET de L’ENSPY, nous allons
dimensionner un centrale solaire photovoltaïque autonome.

I. CONCEPTION DE LA STATION SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE
ETAPE I. Bilan énergétique du GET
Nous faisons ici l’évaluation de l’énergie consommée par les charges prioritaires du
Département de GET. L’installation solaire doit alimenter ledit bâtiment de jour et de façon
continu.
On a le bilan global qui est donné par le tableau 9 ci-contre. Les détails de ce bilan seront
présentés en ANNEXE 1 et 2.
BILAN ENERGETIQUE
DEPARTEM ENT DES GENIES ELECTRIQUE ET DES TELECOM M UNICATIONS
LOCALISATION: TABLEAU PRINCIPAL DU GET
ENERGIE CONSOM M EE PAR CIRCUIT DE PRISES DE L'ETAGE (kW h) 11,42

ENERGIE CONSOM M EE PAR CIRCUIT DE PRISES DU RDC (kW h) 4,08
ENERGIE CONSOM M EE PAR LES CIRCUITS D'ECLAIRAGES DE L'ETAGE (kW h) 16,16
ENERGIE CONSOM M EE PAR LES CIRCUITS D'ECLAIRAGES DU RDC (kW h) 12,00
ENERGIE UTILE CONSOM M EE W uj (kW h/ Jr) 43,66
PERTES DU SYSTEM E W perte (kW h/ Jr) 4,37
ENERGIE TOTALE CONSOMMEE PAR JOUR Wtj (kWh/ Jr) 48, 03
Tableau 9 : Bilan énergétique
La consommation journalière du GET de jour est évalué à 48030 Wh/j. Cette donnée sera
utilisée comme décrit dans le chapitre précèdent.
ETAPE II. Propriétés du site.
Nous déterminons à l’aide du logiciel en ligne GLOBAL SOLAR ATLAS, les

caractéristiques du site de Polytechnique Yaoundé. Il en ressort que l’irradiation solaire

mensuelle minimale Ir est de 4,14 kWh/m²/j. L’inclinaison optimale des panneaux est de 7
dégrées comme on peut voir à la Figure 17. Les modules seront orientés vers le Sud car
Yaoundé se trouve dans l’hémisphère Nord.
ETAPE III. Dimensionnement du champ photovoltaïque
Le Tableau 10 ci-contre rend compte des différents calculs réalisés et présente la

configuration du site.
Dimensionnement du champ photovoltaïque
puissance minimale du champs PV Pc (W) 17593,55
Panneaux solaires haute performance de 327W - 54,7V référence E20-327-COM de SUNPOWER
choix technologique
ou similaire
puissance d'un panneau solaire (W) Wp= 327
Tension d'un panneau solaire (V) Umpp= 54,7
Courant de sortie d'un panneau solaire (A) Impp= 5,98
Tension du système coté DC Uc (V) 110
Nombre total de panneaux Ntpv= 54
Nombre de panneaux par chaine Npvs 2
Nombre de chaine en parallèle Npvp 27
Nombre de groupe PV Ng= 3
Nombre de chaine par groupe PV Npvg= Npvp/ Ng 9
Courant nominale d'un groupe PV Inpvg (A) 53,82
Surface occupée par un panneau (m2) Sp= 1,63
surface utile du champs photovoltaïque (m2) Smincpv= 88,06 ≤500 m²
Tableau 10 : Paramètres du parc photovoltaïque.
Le panneau choisi est un panneau monocristallin de très haute performance et une longue
durée de vie (25 ans). En effet mis à part sa grande puissance crête de 327 W, il présente un
rendement de 20,4%, supérieur à la normale (16%).
La tension de sortie du panneau (54,7) nous pousse à adopter 110 V comme niveau de
tension du système. L’un des intérêts de ce choix est la réduction du courant de groupe PV
suite à la mise en série de deux (02) modules dans une chaine.
On aura donc à installer 54 modules, soit une puissance installée de 17658 W, légèrement
supérieur à la demande. Pour des soucis de disponibilité de la production et pour optimiser la

section des conducteurs, le générateur photovoltaïque sera reparti en 3 groupes PV de 9

chaines à deux modules en série.
L’importante puissance du panneau nous permet d’avoir un nombre minimal de module sur la
toiture. La surface utile occupé par le champ est alors inférieure à la surface disponible.
Les caractéristiques du module E20-327-COM sont présentées en détail par l’ANNEXE 3.

ETAPE IV. Dimensionnement du parc batterie
Le parc à batterie sera configuré comme décrit par le tableau ci-dessous.

Dimensionnement du parc batterie
Tension du parc batterie (V) Uc= 110
Capacité utile du parc batterie (Ah) Cu=Wtj/ Uc 436,64
Pertes à l'intérieur du parc batterie (Ah) Cp=30%*Cu 130,99
Capacité de sécurité du parc à batterie Cs=(Cu+Cp)*30% 170,29
Autonomie du système en nombre de jours Nja= 0,50 Soit 12h par jour
Capacité totale du parc à batterie (Ah) Ct=(Cu+Cp+Cs)*Nja 369
Batteries type DEEP CYCLE AGM de 220Ah - 12V référence BAT412201080 de VICTRON
choix technologique
ENERGY ou similaire
Capacité d'une batterie (Ah) Cb= 220
Tension d'une batterie (V) Ub= 12
Nombre de batteries en série Nbs=Uc/ Ub 9
Nombre de branche de batterie Nbp 2
Nombre totale de batterie à installer Ntb=Nbs*Nbp 18
le parc à batterie est constitué de dix huit (18) batteries, reparties en deux (02) rangées de neuf (09) batteries de 12 V montées en série
pour obtenir : Upb = Uc = 110 V et Ctb = 440 Ah
Tableau 11 : Paramètres du parc de batteries
Les batteries Gel ont en général une durée de vie plus longue et une meilleure capacité de
cyclage. Les batteries de VICTRON présente pour nous le meilleur choix technico-
économique. De plus, elle ne nécessite pas d’entretien et peuvent, lorsqu’elles fonctionnent à
des températures voisines de 20℃ avoir une durée de vie supérieur à 10 ans.
La mise en série de neuf (09) batteries est nécessaire pour donner une tension de 108 V que
l’on assimilera à 110 V. Notons que ces batteries, lorsqu’elles sont chargées peuvent fournir
une tension sensiblement égale à 14,7V.
Le parc à batterie sera alors constitué de deux rangées de neuf (09) batteries en série, soit
dix-huit (18) batteries à installer.
L’ANNEXE 4 présente les caractéristiques de la batterie choisie et l’ANNEXE 5 le
câblage du parc batterie.

ETAPE V. Dimensionnement du régulateur

Dimensionnement du régulateur
Nombre de régulateur Nreg=Ng 3
Tension de sortie d'un groupe PV (V) 110
courant de sortie d'un groupe PV (A) 53,82
Tension maximale de sortie d'un groupe PV (V) 129,8
courant minimale du régulateur 1,5*In 80,73
Contrôleurs de charge de type MPPT 150V - 85A référence SCC115085311 de VICTRON
choix technologique
ENERGY ou similaire
Tableau 12 : Détermination du régulateur.
Le tableau 11 ci-dessus, présente les résultats de calculs ayant aboutis au choix du

contrôleur de charge.
En effet, chaque groupe PV (03) alimentera un régulateur. Les trois (03) régulateurs
permettront la charge en toute sécurité du parc batterie le cas échéant et l’alimentation de
l’onduleur.
La fiche technique du régulateur choisi est présentée en ANNEXE 6.
Figure 19 : Régulateur MPPT 150V/85A de VICTRON ENERGY

ETAPE VI. Dimensionnement de l’onduleur
Dimensionnement de l'onduleur
Tension coté DC (V) 110 V
Courant coté DC (A) 161,46
Tension en sortie 400 V Triphasé
Plage de puissance de l'installation AC (kW) 11,67
choix technologique Co nvertisseur DC/ AC de 15kVA/ 13, 5kW 110V référence INV 110-15 de ELIT UPS o u similaire
Tableau 13 : Détermination de l’onduleur.
Nous optons pour un onduleur triphasé et très robuste de marque ELITUPS. La puissance
de sortie de l’onduleur est prise légèrement supérieur à la puissance de l’installation. Evitant
ainsi de faire fonctionner l’onduleur à sa puissance maximale et rallongeant sa durée de vie.
ETAPE VII. Détermination de la section des câbles et des protections.

Calcul de la section des câbles de l'installation solaire
Courant emploi Longueur d'un Section Calculé Section Proposé Chute de tension
Désignation
Ib (A) câble L (m) (mm2) (mm2) e
Câble Chaine PV - Boite de jonction 1 : 5,98 16 3,22 4 0,81%
Câble Chaine Boite de jonction - Régulateur : 53,82 10 18,11 25 0,72%
Câble régulateur - Coffret de jonction 53,82 4 7,25 35 0,21%
Câble coffret - Batterie 122,73 5 20,65 35 0,59%
Câble coffret - Onduleur 161,46 6 32,60 35 0,75%
Total de chute de tension champ PV - Onduleur 2,49%
Ce résultat est acceptable car la chute de tension doit être plus petite que 5%
Tableau 14 ; Section des câbles de l’installation
Calcul de la protection des cables de l'installation solaire

Calibre de la
Désignation Technologie retenue Quantité
protection In (A)
Câble Chaine PV - Boite de jonction 1 : 15 PV-15A10F 27
Câble Chaine Boite de jonction - Régulateur : 63 PV-63A-01XL 3
Câble régulateur - Coffret de jonction 80 PV-80A-01XL 3
Câble coffret - Batterie 160 PV-160AF2 1
Câble coffret - Onduleur 200 Compact NSX250F DC 1
Tableau 15 : Protections contre les surintensités.

La protection contre les surtensions sera assurée par quatre (04) parafoudres SPD - PV T2
standard / haute performance de AETON. L’ANNEXE 8 présente une image dudit
équipement.
La Figure 20 ci-contre décrie l’installation photovoltaïque à mettre en place.
Figure 20 : Synoptique dedel’installation

Mémoire PVl’obtention du diplôme d’ingénieur de conception
fin d’étude pour
II. ETUDE FINANCIERE DU PROJET
II. 1. Coût d’investissement du projet
Au moyen d’un tableau, nous donnons une approximation du coût du projet.

Coût d'investissement du projet
Prix unitaire
Equipements Quantité Prix total (FCFA)
(FCFA)
Panneaux solaires haute performance de 327W - 54,7V référence E20-327-COM
235 000 54 12 690 000
de SUNPOW ER ou similaire
Batteries type DEEP CYCLE AGM de 220Ah - 12V référence BAT412201080 de
291 984 18 5 255 712
VICTRON ENERGY ou similaire
Contrôleurs de charge de type M PPT 150V - 85A référence SCC115110311 de
343 360 3 1 030 080
VICTRON ENERGY ou similaire
Convertisseur DC/ AC de 15KVA/ 13,5KW 110V référence INV 110-120 de ELIT
2 195 000 1 2 195 000
UPS ou similaire
équipement de protection et de sectionnement ---- ---- 1 653 600
Câbles et accessoires ---- ---- 825 000
connecteurs M C4 m/ f 3 275 60 196 500
M ain d'œuvre ---- ---- 1 430 754
Coût d'investissement total du projet 25 276 646

Tableau 16 : Evaluation du coût de l’installation de la centrale PV.
Le coût de réalisation de la centrale solaire photovoltaïque est estimé à environ

VINGT-CINQ MILLIONS DEUX CENT SOIXANTE-SEIZE MILLE SIX
CENTS FRANCS CFA.
II. 2. Etude de la rentabilité du projet
Avant d’évaluer la rentabilité financière de ce projet, évoquons tout d’abord le gain

scientifique qu’une telle installation apporte à l’ENSPY. En effet, la centrale par son volet
laboratoire des énergies renouvelables, vient apporter une dose d’apprentissage pratique à la
formation des ingénieurs du Département de GET. Il est prévu à cet effet que les étudiants
participent, sous l’encadrement de professionnels à la maintenance de l’installation ; Ce qui

permettra à ces derniers de toucher du doigt le domaine du solaire afin de transformer les
notions théoriques apprises en cours, en compétences utiles au développement du secteur de
l’énergie électrique au Cameroun.
En ce qui concerne la rentabilité financière, il est question pour mieux apprécier l’écart
financier entre l’investissement pour un générateur PV et un abonnement simple chez le
fournisseur principal, d’évaluer le prix de revient du kWh de chaque solution. Sachant qu’une
période de restructuration complète du générateur PV est de 25 ans (durée de vie du
composant le plus résistant qui est ici le panneau solaire), nous ferons un bilan sur 25 ans.
II. 2. 1. Evaluation du kWh du générateur PV

Au bout de 25 ans, seuls les panneaux n’auront pas été remplacés. Notre prix de revient de
la station PV sera sensiblement la somme du coût initial et du coût de remplacement des
autres équipements peuvent être affectés d’un coefficient de 0,6. L’investissement ( I Total) sur
25 ans vaut :
I Total =25 276 646+0,6 × ( 5 255 712+1030 080+ 2195 000+1 653 600+825 000+196 500 )
I Total =31970 181 FCFA
Le nombre de kWh (W 25 ans) fournie par l’installation en 25 ans est le produit de la puissance
débité par l’onduleur, multiplié par le nombre moyen d’heure de consommation par jours,
multipliés par le nombre de jours écoulés (30 jours/mois, 12 mois/ ans et durant 25 ans).
W 25 ans =13,5 × 4.6× 30 ×12 ×25
W 25 ans =558 900 kWh
Si PGPV est le prix recherché du kWh, il s’obtient en divisant l’investissement sur 25 ans par le
nombre de kWh consommé durant la même période. Soit :
PGPV =31 970 181/558 900
On obtient :
PGPV =57,20 FCFA

II. 2. 2. Evaluation du kWh ENEO

L’ENSPY étant un abonné BT, le tarif de vente d’électricité qui leur est appliqué par la
société ENEO, en incluant une TVA de 19,25% est le suivant :
P ENEO=99 ( 1+19.25 % )
Soit :
P ENEO=118.06 FCFA
II. 2. 3. Etude de rentabilité

En faisant une étude comparative du prix du kWh de l’électricité produite par la société
ENEO avec le prix du kWh de l’électricité produite par l’installation PV réalisée, on obtient
les résultats suivants :
 La différence de prix entre les deux sources est :
∆ P=PENEO −PGPV (32)
∆ P=118.06−57,20
∆ P=60,86 FCFA
 Le gain mensuel réalisé est donné par la relation :
G m =P × t × ∆ P (33)
Gm =13.5× 4.6∗30∗60,86
G m =113 374 FCFA
 Ce gain mensuel précédemment évalué correspond à un gain annuel de :
G a=G m × 12 (34)
Ga=113 374 ×12
G a=1360 486 FCFA
II. 2. 4. Temps de retour sur investissement

Le retour sur investissement, constitue un indicateur financier permettant de déterminer la
rentabilité des capitaux investis dans un projet. La formule mathématique utilisée pour
calculer cet indicateur financier est la suivante :
Gain de l ' investissement

T ROI = ×100 (35)
Coût de l ' investissement
On obtient alors :

1360 486
T ROI = ×100
31 970181
T ROI =4,26 %
En une année, on a un taux de retour sur investissement de 4,26%. Ainsi, Pour avoir un
taux de retour sur investissement de 100 %, il faudra 23,47 ans.
II. 2. 5. Quelques règles de maintenance
Notre système solaire nécessite un entretien et une maintenance minimes mais
indispensables. Rappelons que la maintenance sera assurée par des étudiants, sous
l’encadrement de professionnel.
Il y a deux niveaux de maintenance :
 Le premier concerne le petit entretien qui doit être effectué régulièrement. Il
s’agit de nettoyer les modules, vérifier l’absence d’ombres portées sur les modules,
si besoin élaguer, vérifier l’état physique des batteries et protections. Il faut
s’assurer que ces tâches sont effectuées correctement et régulièrement ;
 Le second concerne la maintenance plus poussée qui doit être effectuée par des
techniciens qualifiés et équipés d’outils appropriés. Il s’agit de vérifier les
principaux composants du système. Cette maintenance doit être effectuée tous les 6
mois.
Le petit entretien et la maintenance sont des mesures préventives (à réaliser
systématiquement lorsque l’installation fonctionne bien) pour assurer fiabilité du service de
l’électricité.
Les opérations de maintenance et leur fréquence sont résumées dans le tableau de
l’ANNEXE 9.
Au vu des résultats obtenus ci-dessus, on peut dire pour produire 48,03 kWh au
Département de GET que :
 Le coût d’investissement initial de la centrale s’élève à 31 970 181 FCFA ;
 L’utilisation de la centrale de jour, comme source d’énergie permettra à l’ENSPY
de réaliser un bénéfice annuel 1 360 486 FCFA;
 La durée de vie de l’installation solaire étant de 25 ans, la station fera économiser la
somme de 34 012 156 FCFA après tout ce temps d’utilisation ;

 En dehors de l’aspect financier, la centrale PV nous garantit une continuité de

service en électricité de qualité ;
 Le gain scientifique n’est pas à négliger. La maintenance de cette centrale sera
réalisée par les étudiants de GET, augmentant ainsi leurs capacités opérationnelles
à leur sortie de l’école.

CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
Il s’est agi dans ce mémoire du dimensionnement d’une centrale solaire photovoltaïque

avec pour objectifs, de garantir une bonne qualité de l’énergie électrique à L’ENSPY et de
mettre sur pied un laboratoire des énergies renouvelables au Département de GET.
Dans le premier chapitre, nous avons présenté le réseau électrique du Cameroun, les
problèmes de qualités d’énergie ainsi que la structuration et type de marché qui régit le
secteur de l’électricité au Cameroun.
Le chapitre deux, nous a permis dans un premier temps, d’appréhender la source d’énergie

primaire qu’est le soleil et pourquoi elle serait une alternative au déficit d’énergie rencontré.
Dans un second temps, nous avons présenté les éléments constitutifs d’un système PV avec
stockage.
Le troisième chapitre, nous a permis de décrire notre méthode de détermination des

équipements d’une centrale PV sur la base des textes normatifs qui régissent le secteur.
Au chapitre 4, nous présentons les résultats de nos travaux et nos choix technologiques.
Une analyse financière réalisée, nous permet de conclure que l’utilisation de l’énergie solaire
de jour comme source principale d’énergie présente un avantage indéniable. L’objectif
d’améliorer les capacités de l’électricien polytechnicien de Yaoundé est donc rempli par la
centrale ici conçue.
Les perspectives pour la suite sont nombreuses et très intéressantes.

Tout d’abord, nous avons l’implémentation de l’étude réalisée.
Mais aussi, on pourrait penser à utiliser trois onduleurs de puissance plus petite au lieu
d’un seul afin de garantir une redondance de l’installation.
Pour améliorer le rendement de notre centrale, on pourrait asservir nos panneaux en
utilisant un traceur solaire, ce qui augmenterait l’énergie produite par les panneaux.

La mise sur pied d’un outil de supervision et de contrôle de l’installation solaire

photovoltaïque, afin de limiter les pertes de production et améliorer les performances de
l’installation, est également une piste à suivre.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
 COURS
[1] Mme MVOUDJO Elena. 2018. Energies renouvelable. Ecole Nationale Supérieur
Polytechnique de Yaoundé ;
[2] Pr NDZANA Benoît. 2018. Qualité de l’énergie électrique. Energies renouvelables. Ecole
Nationale Supérieur Polytechnique de Yaoundé ;
[3] Pr NDZANA Benoît. 2019. Restructured power system. Energies renouvelables. Ecole
[4] Pr TCHUIDJAN Roger. 2018. Réseau électrique. Energies renouvelables. Ecole

[5] Alain Ricaud. Oct 2011. Systèmes photovoltaïques. Polytech' Savoie.
 OUVRAGE, JOURNAUX ET REVUES

[6] Bernard BASSEMEL. Les énergies nouvelles et renouvelables. Cas de l'énergie solaire :
Méthode simple de calcul et de choix des éléments d’une installation photovoltaïque à usage
domestique ;
[7] FUNDACION ICAI • SUNEDISON. Manuel de formation pour l’Installation et la

Maintenance de petits systèmes photovoltaïques ;

[8] Schneider Electric. Guide de l'installation électrique 2010 ;
[9] LOI N° 2011/022 DU 14 DECEMBRE 2011. Régissant le secteur de l’électricité au

Cameroun, PP 17 – 19 ;
[10] GUIDE PRATIQUE UTE C 15-712-2 Juillet 2013. Installations photovoltaïques

autonomes non raccordées au réseau public de distribution avec stockage par batterie ;
[11] Anne Labouret, Michel Villoz. Énergie solaire photovoltaïque, DUNOD, 4e édition,
2009 ;
[12] EATON. Guide d’application photovoltaïque Bussmann, Une protection complète et

fiable des circuits solaires.
 MEMOIRES ET THESES
[13] KANGBAH ANANIE Reine Danielle. 2018. Etude de l’alimentation autonome en zone
urbaine par les toits solaires photovoltaïques : cas de l’installation solaire PV du bâtiment
principal de l’ARSEL. Mémoire d’ingénieur de de l’Ecole Nationale Supérieure
Polytechnique de Yaoundé ;
[14] NZOKOU TCHENEBE Thyeri Armand. 2017. Conception et dimensionnement d’une

centrale photovoltaïque pour secourir qualitativement les besoins électriques d’un immeuble :
cas de l’immeuble ministériel numéro 2. Mémoire d’ingénieur de de l’Ecole Nationale
Supérieure Polytechnique de Yaoundé ;
[15] NDOUMBE Nicole Charlotte. 2007. Energie solaire dans les télécommunications et
l’habitat. Mémoire d’ingénieur de de l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de
Yaoundé ;
[16] YOTTO Conrad. 2011. Etude et conception d’une minicentrale photovoltaïque pour
l’alimentation d’une partie de l’installation électrique de la présidence de la République du
Benin. Mémoire pour l’obtention du master spécialisé en génie électrique, énergétiques et
énergies renouvelables.

 Webographie
[17] https://fr.wikipedia.org/wiki/Énergie_au_Cameroun
[18] http://www.GUIDEnR_PHOTOVOLTAÏQUE.com
[19] http://www.ELITUPS.com
[20] http://www.VICTRON_ENERGY.com

ANNEXES
ANNEXE 1 : Bilan énergétique : Rez-de-chaussée du GET

CIRCUITS DE PRISES
APPAREILS Puissance Temps Energie Energie
PIECES ALIMENTES Coeficient de
N° utile d'utilisation consommée consommée/ Pieces
TYPE Puissance Unitaire (kW) Nbre foisonnement
TYPE Nbre (kW) (h) (kWh) (kWh)
Ordinateur 0,08 2 0,16 3 0,48
1.1 Grand bureau 3 0,88
Imprimente 0,8 1 0,8 0,5 0,4
ordinateur 0,08 1 0,08 3 0,24 0,6
1.2 Petit bureau 6 0,64
Imprimente 0,8 1 0,8 0,5 0,4
1.3 Salle de professeurs 1 ordinateur 0,08 4 0,32 1 0,32 0,32
Energie totale consommée par les appareils (kWh/ j) 4,08
CIRCUITS D'ECLAIRAGES
1.9 Grand bureau 3 Luminaire 2*20W LED 0,04 4 0,16 8 1,28 1,28
1.10 Petit bureau 6 Luminaire 2*20W LED 0,04 1 0,04 8 0,32 0,32
1.11 Salle de professeurs 1 Luminaire 2*20W LED 0,04 4 0,16 2 0,32 0,32
1
1.12 Salle de laboratoire 3 Luminaire 2*20W LED 0,04 8 0,32 4 1,28 1,28
1.13 Sanitaires 1 Luminaire 2*20W LED 0,04 2 0,08 2 0,16 0,16
1.14 Couloir du GET RDC 1 Luminaire 2*20W LED 0,04 4 0,16 12 1,92 1,92
Energie totale consommée par les appareils (kWh/ j) 12

ANNEXE 2 : Bilan énergétique ; Etage du GET

CIRCUITS DE PRISES
APPAREILS Puissance Temps Energie Energie
PIECES ALIMENTES Coeficient de
N° utile d'utilisation consommée consommée/ Pieces
TYPE Puissance Unitaire (kW ) Nbre foisonnement
TYPE Nbre (kW) (h) (kWh) (kWh)
Ordinateur 0,08 2 0,16 3 0,48
2.1 Grand bureau 4 0,88
Imprimente 0,8 1 0,8 0,5 0,4
ordinateur 0,08 1 0,08 3 0,24
2.2 Petit bureau 9 0,64
Imprimente 0,8 1 0,8 0,5 0,4
0,6
2.3 Salle de professeurs 1 ordinateur 0,08 4 0,32 0,5 0,16 0,16
2.4 Salle de conférence 1 Prise de courant 0,5 6 3 2 6 6
2.5 Grande salle de cours 1 Ordinateur 0,03 20 0,6 4 2,4 2,4
2.6 Petite salle de cours 1 ordinateur 0,03 10 0,3 4 1,2 1,2
Energie totale consommée par les appareils (kWh) 11,424
CIRCUITS D'ECLAIRAGES
2.7 Grand bureau 4 Luminaire 2*20W LED 0,04 4 0,16 8 1,28 1,28
2.8 Petit bureau 9 Luminaire 2*20W LED 0,04 1 0,04 8 0,32 0,32
2.9 Salle de professeurs 1 Luminaire 2*20W LED 0,04 4 0,16 2 0,32 0,32
2.10 Salle de conférence 1 Luminaire 2*20W LED 0,04 6 0,24 2 0,48 0,48
2.11 Grande salle de cours 1 Luminaire 2*20W LED 0,04 8 0,32 10 3,2 1 3,2
2.12 Petite salle de cours 1 Luminaire 2*20W LED 0,04 2 0,08 10 0,8 0,8
2.13 Ancien labo electronique 1 Luminaire 2*20W LED 0,04 8 0,32 4 1,28 1,28
2.14 Sanitaires 1 Luminaire 2*20W LED 0,04 2 0,08 2 0,16 0,16
2.15 Couloir du GET 1 Luminaire 2*20W LED 0,04 4 0,16 12 1,92 1,92
Energie totale consommée par les appareils (kWh) 16,16
ANNEXE 3 : Fiche technique du module E20-327-COM

Marque SUNPOWER
Caractéristiques Électriques
Puissance nominale 327 W
Tolérance (module) +5/–3%
Rendement moyen (module) 20,4%
Tension à puissance maximale (Vmpp) 54,7 V
Courant à puissance maximale (Impp) 5,68 A
Tension en circuit ouvert (Voc) 64,9 V
Courant de court-circuit (Isc) 6,46 A
Tension maximale du système 1000 V IEC & 1000 V UL
Calibre des fusibles série 20 A
Coef. Temp. Puissance (Pmpp) –0,38% / °C
Coef. Temp. Tension (Voc) –176,6 mV / °C
Coef. Temp. Courant (Isc) 3,5 mA / °C
Conditions de Test et Caractéristiques Mécaniques
Température – 40°C to +85°C
Résistance à 25mm de diamètre à 23 m/s
l'impact
Apparence Classe B
Cellules 96 Cellules monocristallines Maxeon Gén.
II
Dimensions (mm) 1559×1046×46
Poids 18,6 kg

Tests et Certifications
Tests Standards IEC 61215, IEC 61730, UL1703
Tests Qualité ISO 9001:2008, ISO 14001:2004
Conforme aux règles d'env. RoHS, OHSAS 18001:2007, Sans Plomb,
PV Cycle
ANNEXE 4 : Fiche technique de la batterie Batteries type DEEP CYCLE AGM de 220Ah -
12V référence BAT412201080
ANNEXE 5 : Schéma de câblage du parc à batterie

ANNEXE 6 : Fiche technique régulateur

ANNEXE 7 : Fiche technique onduleur

ANNEXE 8 : Parafoudre SPD - PV T2 standard / haute performance

ANNEXE 9 : Opérations de maintenances et leur fréquence
Hebdomadaire-Mensuel Semestriellement
 Inspection visuelle ;
De manière assidue :
 Vérifier les connexions électriques
 Nettoyage ;
Panneaux et la pose de câbles ;
 Élimination des ombres ;
 Mesure des caractéristiques des
 Inspection visuelle.
panneaux.
 Inspection visuelle
 Mesure de la tension sans charge
Mensuellement :
des éléments ;
Batteries  Nettoyage ;
 Surveiller la stratification ;
 Surveiller la corrosion ;
 Recyclage des batteries.
 Surveiller le niveau de la dissolution ;
 Vérifier l’état des cellules.
 Inspection visuelle ;
 Vérifier les connexions et la pose de
Régulateurs câbles ;
 Inspection visuelle.
 Vérifier les tensions dans le
régulateur.


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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

DIMENSIONNEMENT ET INSTALLATION D’UNE

Présenté et soutenu par :

EMA’A Joel Crépin

En vue de l’obtention du :

Diplôme d’ingénieur de conception de Génie Electrique

Pr. Benoit NDZANA, Professeur de UY1

Devant le jury composé de :

Année académique 2019/2020

Mémoire soutenu le 15 Juillet

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’ingénieur de conception

 J’exprime ma profonde reconnaissance à mon encadreur académique le Pr NDZANA

J’adresse mes sincères remerciements :

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’ingénieur de conception

GET : Génies Electrique et des Télécommunications.

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’ingénieur de conception

La présente étude consiste en la conception d’une centrale solaire photovoltaïque. Celle-ci

Mots clés : Centrale solaire photovoltaïque, qualité de l’énergie électrique, énergies

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’ingénieur de conception

Cameroon's energy sector is marked by an unsatisfactory supply despite the great

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’ingénieur de conception

LISTE DES FIGURES

Figure 1: Schéma synoptique décrivant le système photovoltaïque le plus général................19

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’ingénieur de conception

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Caractéristiques des équipements de production du RIS......................................14

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’ingénieur de conception

LISTE DES FIGURES...............................................................................................................7

LISTE DES TABLEAUX...........................................................................................................8

CHAPITRE I - CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE............................................................13

I. LE RESEAU ELECTRIQUE PUBLIC DU CAMEROUN...........................................13

II. QUALITE DE L’ENERGIE ELECTRIQUE AU CAMEROUN..............................14

III. STRUCTURATION DU SYSTEME D’ENERGIE CAMEROUNAIS....................17

CHAPITRE II - GENERALITES SUR LES SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES...............19

II. SYSTEMES PHOTOVOLTAÏQUES AVEC STOCKAGE ELECTRO-CHIMIQUE

II. 1. Principe de fonctionnement................................................................................25

II. 2. Le générateur photovoltaïque.............................................................................29

II. 3. Les accumulateurs électro-chimiques.................................................................32

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’ingénieur de conception

II. 4. Régulation électronique de la charge..................................................................33

II. 5. Le convertisseur DC / AC...................................................................................33

CHAPITRE III - METHODOLOGIE.......................................................................................36

I. LES NORMES ET TEXTES RELATIFS AUX INSTALLATIONS

II. DIMENSIONNEMENT DE LA CENTRALE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE...39

II. 1. La détermination du profil de charge..................................................................39

II. 2. La détermination des propriétés du sites.............................................................41

II. 3. Le dimensionnement du champ photovoltaïque.................................................42

II. 4. Le dimensionnement du parc à batterie..............................................................46

II. 5. Le choix du régulateur et de l’onduleur..............................................................47

II. 6. La détermination des câbles et des protections...................................................49

CHAPITRE IV - ETUDE DE CAS : Bâtiment du département des génies électrique et des

I. CONCEPTION DE LA STATION SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE........................53

ETAPE I. Bilan énergétique du GET...........................................................................53

ETAPE II. Propriétés du site.........................................................................................53

ETAPE III. Dimensionnement du champ photovoltaïque.............................................54

ETAPE IV. Dimensionnement du parc batterie.............................................................55

ETAPE V. Dimensionnement du régulateur..................................................................56

ETAPE VI. Dimensionnement de l’onduleur................................................................57

ETAPE VII. Détermination de la section des câbles et des protections........................57

II. ETUDE FINANCIERE DU PROJET........................................................................59

II. 1. Coût d’investissement du projet..........................................................................59

II. 2. Etude de la rentabilité du projet..........................................................................59

CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES................................................................63

Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme d’ingénieur de conception