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Poutres et planchers continus

L’objectif de cette partie est de présenter les méthodes de calcul des sollicitations (moment fléchissant
et effort tranchant) dans les poutres et planchers continus. Comme nous le verrons, ces méthodes sont adap-
tées au matériau béton armé puisqu’elles prennent en compte les capacités d’adaptation et le phénomène
d’amortissement du béton armé.

0.1 Domaines d’application des méthodes propres aux béton armé


Selon que les quatre conditions suivantes sont vérifiées ou pas, on appliquera différentes méthodes.
1. la méthode s’applique aux constructions courantes, c’est-à-dire lorsque q < 2g ou q < 5kN/m2
2. les moments d’inertie des sections transversales sont identiques le long de la poutre.
3. les portées successives sont dans un rapport compris entre 0,8 et 1,25.
4. la fissuration ne compromet pas la tenue du béton armé et de ses revêtements (FPP).

• Si 1, 2, 3 et 4 sont vérifiées, on appliquera la méthode forfaitaire.

• Si 1 n’est pas vérifiée ( cas des planchers à charge d’exploitation relativement élevée),
on appliquera la méthode de Caquot.

• Si 1 est vérifiée mais une ou plus des trois conditions 2, 3 et 4 ne le sont pas,
on appliquera la méthode de Caquot minorée.

Ces trois méthodes sont présentées dans les parties suivantes.

0.2 Méthodes forfaitaire


Pour déterminer les moments sur appui et en travée, on peut utiliser la méthode forfaitaire si les quatre
conditions sont vérifiées.

0.2.1 Adaptation du béton armé


Des essais sur des poutres en béton armé, ont montré que la fissuration des sections les moins armées
permet une redistribution des moments qui diffère de celle donnée par la théorie de la résistance des maté-
riaux, c’est le phénomène d’adaptation.
Ou plus simplement, la résistance des poutres en béton armé ne dépend pas seulement de la quantité d’acier
à mettre dans le béton mais aussi de l’emplacement de ces armatures (sur appui et en travée). On adoptera
pour les poutres continues un ferraillage analogue à celui défini sur la Figure 1,où les sections d’acier en
travée At et sur appuis Aw et Ae (chapeaux) vérifient l’inégalité suivante :
Aw + Ae
At + > A0 ,
2

1
F IGURE 1 – Forme du ferraillage a adopter dans une poutre continue

avec A0 la section d’acier calculée pour la travée isostatique de référence correspondante.


Si l’on multiplie l’inégalité précédente par zb σsu , il vient :
Mw + Me
Mt + > kM0
2

0.2.2 Application de la méthode


Les valeurs des moments en travée Mt et sur appui Mw et Me doivent vérifier :
1. Mt + (Mw + Me )/2 = M ax(1, 05M0 ; (1 + 0, 3α)M0 )
2. M t = (1 + 0, 3α)M 0/2 dans une travée intermédiaire,
M t = (1, 2 + 0, 3α)M 0/2 dans une travée de rive.
3. la valeur absolue de chaque moment sur appui intermédiaire doit être au moins égale à :
0, 6M0 pour une poutre à deux travées,
0, 5M0 pour les appuis voisins des appuis de rive d’une poutre à plus de deux travées,
0, 4M0 pour les autres appuis intermédiaires d’une poutre à plus de trois travées.
avec M0 la valeur maximale du moment fléchissant dans la travée de référence (travée isostatique indépen-
dante de même portée et supportant le même chargement que la travée considérée) et α = q/(g + q) le
rapport des charges d’exploitation à la somme des charges non pondérée.La Figure 2 résume ces conditions.

F IGURE 2 – Les moments sur appui et en travée pour des poutres à deux travées et plus de deux travées.

2
Remarques :
– Lorsque, sur l’appui de rive, la poutre est solidaire d’un poteau ou d’une poutre, il convient de disposer
sur cet appui des aciers supérieurs pour équilibrer Ma = 0, 15M0 .
– Dans la pratique, on prend la valeur minimale des moments sur appui Mw et Me (en valeur absolue),
puis on calcule Mt par la formule des moments.

0.2.3 Arrêt des armatures principales


Lorsque les trois conditions suivantes sont réunies : q < g, les charges sont réparties et les moments
sur appui sont pris à leur valeur absolue minimale (valeurs adoptées sur la Figure 2), il est alors possible de
déterminer de façon forfaitaire la longueur des chapeaux et l’arrêt des barres, comme indiqué sur la Figure
3.

F IGURE 3 – Arrêt des barres forfaitaire

0.2.4 Effort tranchant


Pour déterminer la valeur de l’effort tranchant aux appuis, ce dernier est calculé en faisant abstraction
de la continuité, sauf pour les appuis voisins des appuis de rive. En notant V0i la valeur absolue de l’effort
tranchant sur les appuis de la travée isostatique de référence i, les valeurs absolues de l’effort tranchant aux
appuis sont déterminés de façon forfaitaire comme indiqué sur la Figure 4.

F IGURE 4 – Valeur forfaitaire de l’effort tranchant dans des poutres continues à deux travées et plus de deux
travées

3
0.2.5 Application
Soit une poutre continue à 4 travées, figure 5, de longueurs successives 4, 5, 5 et 4m, supportant une
charge uniformément répartie constante permanente de 52 kN/m et d’exploitation 60 kN/m, correspondant
à une charge surfacique inférieur à 5kN/m2 . La fissuration est peu préjudiciable et la poutre d’inertie
constante.

F IGURE 5 – Poutre continue à 4 travées

a. Application de la méthode
• Q< 5kN/m2

• moment d’inertie constant

• l li = 4
5
= 0.8
i+1

• fissuration peu préjudiciable


Les 4 conditions sont vérifiées, on peut donc appliquer la méthode forfaitaire pour la détermination des
efforts internes le long de la poutre.

b. Moments sur appuis


Dans cet exemple on a trois types d’ appuis
• Appui 1 et appui 5 : deux appuis de rive, d’où M1 et M5 sont nuls
• Appui 2 et appui 4 : deux appuis voisins d’appui de rive, M2 = 0.5max{M01 , M02 } et
M4 = 0.5max{M03 , M04 }
• Appui 3 : appui central, M3 = 0.4max{M02 , M03 }
avec :

q = 1.35G + 1.5Q = 160.2 kN/m


ql1 2
M01 = M04 = = 320.4 kN m
8
ql2 2
M02 = M03 = = 500.625 kN m
8

on peut déduire :

M1 = M5 = 0
M2 = M4 = 0.5 × max{320.4 ; 500.625} = 250.312 kNm
M3 = 0.4 × 500.625 = 200.25 kNm

4
F IGURE 6 – Moments sur appuis

c. Moments en travées

Q 60
α= = = 0.535 ; 1 + 0, 3α = 1.16
G+Q 52 + 60
1, 2 + 0, 3α 1 + 0, 3α
= 0.68 ; = 0.58
2 2
– Travée 1 et 4 : Travée de rive M0 = 320.4 kN m , Mw = 0 et Me = 250.312 kN m
• Condition 1 : Mt + (Mw + Me )/2 = M ax(1, 05M0 ; (1 + 0, 3α)M0 )
Mt + 250.312/2 = M ax(1, 05; 1.16)M0 d’où Mt = 246.508 kN m
• Condition 2 : Mt = (1, 2 + 0, 3α)M0 /2 = 0.68 × 320.4 = 217.872 kN m
– Travée 2 et 3 : Travée de rive M0 = 500.625 kN m , Mw = 250.312 et Me = 200.25 kN m
• Condition 1 : Mt + (Mw + Me )/2 = M ax(1, 05M0 ; (1 + 0, 3α)M0 )
Mt + (250.312 + 200.25)/2 = M ax(1, 05; 1.16)M0 d’où Mt = 355.44 kN m
• Condition 2 : Mt = (1 + 0, 3α)M0 /2 = 0.58 × 500.625 = 290.362 kN m
Les résultats des calculs ci-dessus, sont représentés dans le tableau ci-dessous
Travée 1 2 3 4
Portée l[m] 4.00 5.00 5.00 4.00
Charge permanente g[kN/m] 52 52 52 52
Charge d’exploitation q[kN/m] 60 60 60 60
ELU qu = 1.35g + 1.5q[kN/m] 160.2 160.2 160.2 160.2
Moment isostatique[kN.m] M0 320.4 500.625 500.62 320.4
Appui 1 2 3 4 5
Coéf. forfaitaire 0 0.5 0.4 0.5 0
Ma [kN.m] 0 250.312 200.25 250.312 0
Mt C1[kN.m] 246.508 355.44 355.44 246.508
Mt C2[kN.m]tra. rive 217.872 217.872
Mt C2[kN.m]tra. inter 290.362 290.362
Mtmax [kN.m] 246.508 355.44 355.44 246.508

5
0.3 Méthode de Caquot
La méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation relativement élevée, due à A. Caquot, s’ap-
plique dans les cas où :
– les charges d’exploitation sont susceptibles de variations rapides dans le temps et en position (charges
mobiles,...) et où :
q = somme des charges variables,
g = somme des charges permanentes,
vérifient : 
 q > 2g
ou
qB > 5kN/m2

0.3.1 Phénomène d’amortissement


Sous charge de longue durée, ce qui est généralement le cas pour des ouvrages de Génie Civil au moins
pour les charges permanentes, le béton armé est un matériau qui flue. C’est à dire qu’il continue à se dé-
former au cours du temps même si la charge reste constante. Cette déformation de fluage est loin d’être
négligeable pour le béton armé puisqu’elle peut représenter jusqu’à trois fois la déformation instantanée,
pour une charge constante et un temps infini. Pour les poutres continues, le fluage entraîne que l’amortisse-
ment est beaucoup plus rapide que pour une poutre élastique. Par conséquent, on supposera que le moment
sur un appui ne dépend que des charges supportées par les deux travées adjacentes de l’appui considéré,
comme indiqué sur la Figure 7.

 
F IGURE 7 – Comparaison du moment fléchissant obtenu dans une poutre continue par application d’une
force ponctuelle sur la travée de rive, dans le cas de la théorie de la RdM et dans le cas du béton armé.

0.3.2 Principe de la méthode


La méthode proposée par Albert Caquot tient compte :
– de la variation du moment d’inertie due aux variations de la largeur de la table de compression, en
réduisant légèrement les moments sur appui et en augmentant proportionnellement ceux en travée.
– de l’amortissement de l’effet des chargements des poutres en BA, en ne considérant que les travées
voisines de l’appui pour déterminer le moment sur appui.
Hypothèses Pour le calcul des moments sur appui Ma, on fait les hypothèses suivantes :
– seules les charges sur les travées voisines de l’appui sont prises en compte,
– on adopte des longueurs de portées fictives l’(8), telles que :

6
F IGURE 8 – Travées réelles- Travées fictives

0
– l = l pour les deux travées de rive,
0
– l = 0, 8l pour les travées intermédiaires.

0.3.3 Moment sur appuis


a. Cas des charges réparties

le moment sur l’appui central s’écrit


0 l0 0 l0
qw l 2 w
qe l 2 e

Mi = − w . l0 Iw le0
− e . l0 Ie le0
8.5 Iw + Ie
8.5 Iw + Ie
w w

Dans le cas où les deux travées ont le même moment d’inertie Iw =Ie , le moment sur appui sera :
0 0
qw l 3 + qe le3
Mi = − w 0
8.5(lw + le0 )

7
b. Cas des charges centrées

le moment sur l’appui centrale s’écrit


Ke Ke
Mi = −[Mw0 + Me0 (1 − )]
D D
avec :
Mw0 = kw Pw lw0 ; Me0 = ke Pe le0

1 aw aw aw 1 ae ae ae
kw = 0 (1
2.125 lw
− 0 )(2
lw
− 0 )
lw
; ke = 0 (1
2.125 lw
− le0
)(2 − le0
)

Iw Ie
Kw = 0
lw
et Ke = le0
; D = Kw + Ke
Dans le cas où les deux travées ont le même moment d’inertie Iw =Ie , le moment sur appui sera :
0 0
kw Pw lw2 + ke Pe le2
Mi = −
lw0 + le0

c. Cas général
Lorsque agissent simultanément des charges réparties et des charges concentrées, on superpose les ré-
sultats précédents.

0.3.4 Moment en travée


Pour les calculs des moments en travée Mt , on fait les hypothèses suivantes :
– on utilise la longueur des portées réelles l (et non plus l’)
– on ne considère que les deux travées adjacentes et les trois cas de charge définis dans la figure 9
L’evolution du moment en travée de chaque cas de charge est donné par l’equation classique de l’RdM :
x x
Mt (x) = µ(x) + Mw (1 − ) + Me
l l
oùµ(x) est le moment dans la travée isostatique de référence correspondant au cas de charge étudié. La
position du moment maximum en travée est obtenu en recherchant l’abscisse où la dérivée de M(x) s’annule,
soit dans le cas d’un chargement symétrique sur la travée :
l Mw − Me
xMtmax = −
2 ql
Remarques :
– Chacun de ces trois cas correspond à une valeur extrême des moments de la deuxième travée et des
appuis 2 et 3 (figure9)
– A l’ELU C = 1,35g + 1,5q et D = 1,35g et à l’ELS C = g + q et D = g.
– On prendra garde de bien travailler avec les bonnes valeurs des moments sur appuis et de la charge q
en fonction du cas de charge considéré.

8
F IGURE 9 – cas de charge à prendre en compte

0.3.5 Effort tranchant


L’effort tranchant, pour un cas de charge donné, est calculé classiquement comme l’opposé de la dérivée
du moment fléchissant, soit :
dµ(x) Mw − Me
V (x) = − +
dx l
Sur l’appui i, les valeurs à gauche et à droite de l’effort tranchant sont donc :
Mai − Mai−1
Vwi = v0 (l) −
li−1
Mai+1 − Mai
Vei = v0 (0) −
li
où :
– v0 (l) et v0 (0) sont les efforts tranchants à gauche et à droite de l’appui i des travées isostatiques de
référence i - 1 et i, respectivement,
– Mai−1 , Mai et Mai+1 sont les moments sur les appuis i - 1, i et i + 1, respectivement,
– li−1 et li sont les portées des travées i - 1 et i, à droite des appuis i - 1 et i, respectivement
Le cas de charge correspondant aux efforts tranchants maximums sur l’appui i se produit lorsque les deux
travées adjacentes sont chargées et les autres déchargées (figure 10).

F IGURE 10 – cas de charge à prendre en compte pour l’effort tranchant

9
0.3.6 Tracé des moments fléchissants

F IGURE 11 – courbe enveloppe

La courbe enveloppe des moments fléchissants reproduit le contour des moments maximums de trois
cas de chargement (CCC, DCD, CDC). A partir de cette courbe, il est maintenant possible de calculer les
sections d’acier et de tracer l’épure d’arrêt de barres.

0.3.7 Application
Pour illustrer cette partie, nous prendrons l’exemple d’une poutre à 4 travées de portées identiques
(l = 5, 00m), supportant une charge permanente g = 20kN/m et une charge d’exploitation q = 25kN/m,
correspondant à une charge surfacique de 6kN/m2 .

F IGURE 12 – Poutre continue

X portée fictive des travées : travées intermédiaires l20 = l30 = 0.8 ∗ 5.00 = 4.00m ; travées de rive
l10 = l40 = l = 5.00m
X travée chargée C= 1,35g + 1,5q = 1.35 ∗ 20 + 1.5 ∗ 25 = 64.5kN/m ;
X travée déchargée D= 1.35= 1.35 ∗ 20 = 27kN/m
X Moment isostaique µ(x) = − 2q x2 + qL
2 x = − 64.5 2
2 x +
64.5×5
2 x = −32.25x2 + 161.25x

10
1. Calcul des moments
a. Moment maximum sur appuis :
Le cas de charges qui conduit à des moments maximums sur les appuis est :

F IGURE 13 – Moments maximums sur appuis

Ma1 = Ma5 = 0;
0 0
q1 .l13 + q2 .l23 64.5 × 53 + 64.5 × 43
Ma2 = Ma4 =− 0 0 =− = −159.35kN m;
8.5 × (l1 + l2 ) 8.5 × (5 + 4)
0 0
q3 .l33 + q4 .l43 64.5 × 43 + 64.5 × 43
Ma3 =− 0 0 =− = −121.41kN m
8.5 × (l4 + l4 ) 8.5 × (4 + 4)

b. Moment maximum en travée 1 et 3 :


Le cas de charges qui conduit à des moments maximums est :

F IGURE 14 – Moments maximums en travée 1 et 3

• Pour la travée 1

Ma1 = 0 ;
0 0
q1 .l13 + q2 .l23
64.5 × 5 + 27 × 43 3
Ma2 = − =− = −127.98kN m
8.5 × (l10 + l20 )
8.5 × (5 + 4)
x x
Mt (x) = µ(x) + Ma1 (1 − ) + Ma2 =
l l
x
−32.25x2 + 161.25x − 127.98 = −32.25x2 + 135.65x
5
l Ma1 − Ma2 127.98
or xMtmax = − = 2.5 − = 2.1m
2 ql 64.5 × 5
d0 où Mtmax = −32.25 × 2.12 + 135.65 × 2.1 = 142.64kNm

11
• Pour la travée 3
0 0
q2 .l23 + q3 .l33 27 × 43 + 64.5 × 43
Ma3 = − 0 0 =− = −86.12kN m;
8.5 × (l2 + l3 ) 8.5 × (4 + 4)
0 0
q3 .l33 + q4 .l43 64.5 × 43 + 27 × 53
Ma4 = − = − = −98.08kN m;
8.5 × (l30 + l40 ) 8.5 × (4 + 5)
x x
Mt (x) = µ(x) + Ma3 (1 − ) + Ma4 =
l l
x x
−32.25x2 + 161.25x − 86.12(1 − ) − 98.08 = −32.25x2 + 158.858x
5 5
l Ma3 − Ma4 98.08 − 86.12
or xMtmax = − = 2.5 − = 2.46m
2 ql 64.5 × 5
d0 où Mtmax = −32.25 × 2.462 + 158.858 × 2.46 = 109.51kNm

c. Moment maximum en travée 2 et 4 :


Le cas de charges qui conduit à des moments maximums est :

F IGURE 15 – Moments maximums en travée 2 et 4

Par symétrie on peut conclure que


• Pour la travée 2 Mtmax = 109.51kNm ;
• Pour la travée 4 Mtmax = 142.64kNm.

d. Courbes des moments flechissants :


Les résultats des calculs ci-dessus, on peut les représenter dans un tableau récapitulatif qui comporte autant
de colonnes qu’il y a de travées sur la poutre. le calcul est fait à l’ELU, pour les calculs à l’ELS on ajoute
au tableau des lignes supplémentaires.

portée l[m] 5.00 5.00 5.00 5.00


portée fictive l0 [m] 5.00 4.00 4.00 5.00
Charge permanente g[kN/m] 20 20 20 20
Charge d’exploitation q[kN/m] 25 25 25 25
Chargée C 1.35g + 1.5q[kN/m] 64.5 64.5 64.5 64.5
Déchargée D 1.35g[kN/m] 27 27 27 27
Ma Cas1 CCCC[kN.m] 0 -159.35 -121.41 -159.35 0
Ma Cas2 CDCD[kN.m] 0 -127.98 -86.12 -98.08 0
Ma Cas3 DCDC[kN.m] 0 -98.08 -86.12 -127.98 0
Miso,C Chargée C[kN.m] 201.56 201.56 201.56 201.56
Miso,D Déchargée D[kN.m] 84.38 84.38 84.38 84.38
xMtmax [m] 2.10 2.54 2.46 2.90
Mtmax [kN.m] 142.64 109.51 109.51 142.64

Le tracé des trois courbes de moment fléchissant correspondant aux trois cas de charge (Figure 16) est
fait à partir des informations calculées dans le tableau ci-dessus.

12
F IGURE 16 – Courbes des trois cas de chargement

La courbe enveloppe (courbe épaisse sur la Figure 17) reproduit le contour des moments maximums (en
travée) et minimums (sur appui).

F IGURE 17 – Courbe enveloppe

2. Calcul des efforts tranchants


a. Appui 1 :
Le cas de charges qui conduit à un effort tranchant maximum à droite de l’appui de rive 1 est présenté dans
la figure 18.
Les moments sur appuis et l’effort tranchant de la travée isostatique correspondant, intervenant dans le
calcul de Ve1 , sont :

Ma1 = 0 ; Ma2 = −127.98kN m


q.l 64.5 × 5
v0 (0) = − =− = −161.25kN
2 2

13
F IGURE 18 – Effort tranchant maximum à droite de l’appui de rive 1

L’effort tranchant maximum à droite de l’appui de rive 1 sera donc


Mai+1 − Mai −127.98
Ve1 = v0 (0) − = −161.25 − = −135.65kN
li 5
b. Appui 2 :
La combinaison de charge donnant l’effort tranchant maximum à droite et à gauche de l’appui 2 Les mo-

F IGURE 19 – Effort tranchant maximum au niveau de l’appui 2

ments sur appuis et les efforts tranchants des travées isostatiques de references , intervenant dans le calcul
de Vw2 et Ve2 , sont :

Ma1 = 0 ; Ma2 = −159.35kN m ; Ma3 = −86.12kN m


v0 (0) = −161.25kN ; v0 (l) = 161.25kN

Nous aurons donc


Ma3 − Ma2 −86.12 + 159.35
Ve2 = v0 (0) − = −161.25 − = −146.60kN
l2 5
Ma2 − Ma1 −159.35
Vw2 = v0 (l) − = 161.25 − = 193.12kN
l1 5
c. Appui 3 :
La combinaison de charge donnant l’effort tranchant maximum à droite et à gauche de l’appui 2 est présentée
dans la figure 19
Les moments sur appuis et les efforts tranchants des travées isostatiques de references , intervenant dans le
calcul de Vw3 et Ve3 , sont :

Ma2 = −98.08kN m ; Ma3 = −159.35kN m ; Ma4 = −98.08kN m


v0 (0) = −161.25kN ; v0 (l) = 161.25kN

14
F IGURE 20 – Effort tranchant maximum au niveau de l’appui 3

Nous aurons donc


Ma4 − Ma3 −98.08 + 159.35
Ve3 = v0 (0) − = −161.25 − = −173.50kN
l3 5
Ma3 − Ma2 −159.35 + 98.08
Vw3 = v0 (l) − = 161.25 − = 173.50kN
l2 5
d. Appui 4 :
La combinaison de charge donnant l’effort tranchant maximum à droite et à gauche de l’appui 4
Par symétrie, l’effort tranchant maximum est

F IGURE 21 – Effort tranchant maximum au niveau de l’appui 4

Ve4 = −146.60kN
Vw4 = 193.12kN

e. Appui 5 :
Le cas de charges qui conduit à un effort tranchant maximum à gauche de l’appui de rive 5 est présenté dans
la figure 22.

Par symétrie, l’effort tranchant maximum est

Vw5 = 135.65kN

15
F IGURE 22 – Effort tranchant maximum au niveau de l’appui 5

e. Courbe enveloppe des efforts tranchants :


D’après les différentes combinaisons des charges donnant les efforts tranchants maximums, on peut tracer
une courbe enveloppe qui représente tous les résultats du calcul précèdent, mais on se limite à une présen-
tation plus simple qui illustre juste les valeurs maximales.

F IGURE 23 – Efforts tranchants maximums

16

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