Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
ce que deviendraient les contenus (photos, vidéos…) sur lesquels les utilisateurs ont été
identifiés si les bases de données de Facebook venaient à être piratées. Cette interrogation est
plus que légitime puisque nous vivons à une époque où les utilisateurs publient sur les
réseaux sociaux une bonne partie de leurs vies sous forme de photos ou de vidéos, permettant
ainsi à Facebook de retracer leurs différentes activités, de connaître leurs centres d’intérêt,
parfois même de déterminer leurs opinions politiques ou religieuses. Quelle exploitation
pourrait être faite de ces données si elles tombaient entre les mains de personnes
malintentionnées ou d’États « dictatoriaux », « criminels », animés par un seul et unique
objectif, l’espionnage de masse ou l’hypersurveillance de leurs populations pour détecter et
réprimer toutes idées ou opinions dissidentes ?
Avec les réseaux sociaux, n’est-il pas illusoire de parler de souveraineté numérique en
Afrique ?
N’est-il pas légitime de se poser la question de l’exploitation de nos données par les réseaux
sociaux ? Les États africains n’ont, pour l’heure, prévu aucun dispositif pour vérifier
l’utilisation réelle faite par Facebook des données de leurs citoyens. L’informatique en tant
que science et les nouvelles technologies de manière générale doivent être au service de
l’homme. Dès lors qu’elles nuisent à l’utilisateur, il devient nécessaire d’encadrer leurs
usages.