LES DIODES

1. Définition d’une diode

Une diode est dipôle dont le rôle, dans la plupart des montages, est de ne laisser passer le courant
électrique que dans un seul sens. Cela semble bien limité et cependant l’ingéniosité des techniciens
en a fait élément essentiel dont les usages sont à la fois très nombreux et très divers. Il rare qu’un
circuit électronique ne comporte pas une ou plusieurs diodes.

2. Symbole
On représente une diode par son symbole normalisé figure 1. Ou par d’autres symboles figure 3.
Les deux bornes sont appelées anode (A) et cathode (K).

Figure 1. Symbole normalisé d’une diode.

3. Constitution
Une diode est un dipôle passif et non-linéaire. Passif parce que ce composant ne peut jamais fournir
d’énergie au circuit, et non linéaire parce que la tension à ses bornes n’est pas proportionnelle au
courant. Pour former une diode, on utilise un matériau semi-conducteur le silicium en général sur lequel
on crée une jonction en dopant différemment deux zones, c’est à- dire en ajoutant des impuretés qui
modifient le comportement électrique de la substance. On crée ainsi une zone P et une zone N. Figure
2.

Figure 2. Structure interne d’une diode.

4. représentation schématique
La tension et le courant sont orientés en convention récepteur figure 3.

Figure 3. Orientations en convention récepteur.

5. Caractéristique d’une diode

Figure 4. Caractéristique d’une diode.

En polarisation inverse, l’intensité i du courant est négative. Sa valeur absolue est très faible tant que
la tension v n’est pas plus négative qu’une valeur VBR (VBR est appelée tension de claquage) : on
dit que la diode est bloquée. Lorsque la tension v devient plus négative que VBR, la valeur absolue de
l’intensité i du courant croît rapidement : c’est le claquage de la jonction. Ce phénomène est dû soit à
l’effet d’avalanche, soit à l’effet Zener. Le claquage n’est pas destructif à condition que le courant soit
limité à une valeur raisonnable par une résistance. La tension reste alors très voisine de la valeur VBR.
Cette zone ne doit jamais être atteinte pour une diode ordinaire, mais elle est utilisée avec une diode
Zener. En polarisation directe, l’intensité i du courant est positive. Celle-ci reste très faible tant que la
tension v n’a pas atteint une valeur V0 appelée tension de seuil : la diode est encore bloquée. Pour
une diode au silicium, ce seuil V0 est de l’ordre de 0,6 V à température ordinaire (T = 300 K). Quand
la tension v dépasse la tension de seuil V0 l’intensité i du courant augmente rapidement : on dit que la
diode est passante ou conductrice. Pour ne pas dépasser l’intensité maximale autorisée, la tension v
doit rester légèrement supérieure à la tension de seuil V0. Afin ne pas risquer une destruction, il ne faut
donc jamais appliquer directement une tension v positive à une diode. La polarisation directe peut être
obtenue par exemple par une source de tension en série avec une résistance ou par une source de
courant.
6. Diode passante
Si ID>0A la diode est passante, VD=0V. Son modèle équivalent est un interrupteur fermé.

Figure 5. Diode passante est équivalente à un interrupteur ouvert.

7. Diode bloquée
Si VD<0V la diode est bloquée, le courant ID=0A. Son modèle équivalent est un interrupteur ouvert.

Figure 6. Diode bloquée est équivalente à un interrupteur fermé.

8. Influence de la température
Tous les composants à semi-conducteur sont sensibles à la température. C’est un inconvénient, sauf
quand on veut les utiliser en capteurs de température.

• Le courant de saturation Is double tous les 7 °C pour une diode au silicium.

• La tension de seuil diminue avec la température 0. Autour de 25 °C, le coefficient

de Température est environ :
9. La diode de signal ou de commutation
La protection
Ce type de diode est utilisé surtout en logique, où dans des montages où peu de puissance
est mise en jeu. Elles sont largement reconnues car elles se trouvent fréquemment dans
les circuits électroniques tels que les téléviseurs, les radios, certains autres circuits
logiques numériques et sont conçues pour ne générer que très peu, voire pas du tout de
puissance, bien que les courants à haute fréquence soient exclusivement dans une
direction. La diode signal de jonction PN est généralement fabriquée dans un boîtier en
verre ou en boîtier plastique et présente généralement une bande noire ou rouge à
l’extrémité cathodique du terminal.

Dans certains montages, les diodes ont un rôle de protection elles limitent certaines
tensions afin d’éviter le dépassement de valeurs maximales. Figure 7.

Figure 7 Comparateur à amplificateur opérationnel.

10. La diode
Le redressement
La diode est très intéressante pour le redressement des signaux alternatifs. Cette fonction
se rencontre surtout dans les alimentations continues, mais on l’utilise aussi pour détecter
l’amplitude d’une tension par exemple dans certains amplificateurs à commande
automatique de gain. Le montage le plus simple n’utilise qu’une seule diode figure 8

Figure 8. Redresseur simple alternance.

11. La diode Zener
Stabilisation d’une tension
Les diodes Zener servent surtout à la stabilisation des tensions. On peut ainsi réaliser des
références de tension qui permettent d’obtenir une tension continue déterminée avec une
bonne stabilité. Il faut pour cela disposer d’une alimentation de tension E supérieure à la
valeur demandée en sortie et associer une résistance R à la diode Zener figure 9.

Montage permettant d'obtenir une tension de 6,2 V à partir d'une alimentation de 9 V

Figure 9 Stabilisation de tension par diode Zener.

12. La diode Schottky
Protection de transistors dans les alimentations à découpages

L'effet Schottky confère à cette diode la faculté de commuter à des vitesses très
élevées. Elle est donc naturellement employée là où des vitesses de commutation et de
recouvrement élevées sont requises, comme par exemple pour la protection de
transistors dans des circuits de commande de puissance ou dans des alimentations à
découpage. Cette diode présente en outre l'avantage de présenter à ses bornes, une
chute de tension plus faible que celle des diodes classiques.

Figure 10 Diodes de redressement Schottky

13. La diode Varicap
Lors de son utilisation, la diode Varicap (terme qui est une abréviation de l'anglais variable
capacity). La diode Varicap possède une capacité variable lorsqu’elle est montée en
inverse. La capacité de la diode varie avec la tension utilisée ce que nous permet de
l’utiliser comme un condensateur variable commandé en tension avec un potentiomètre.
La diode Varicap est utilisé dans les tuners FM pour assurer un réglage précis de la
fréquence. Pour couvrir la bande FM complète (88-108 mhz) Il faut appliquer une tension
élevée variée 28V à ses bornes ce qui représente un inconvénient.

14. Symbole normalisé d’une diode Varicap

Figure 11 Symbole normalisé d’une diode à capacité variable.

Figure 12 Autre représentation rencontrée pour une diode à capacité variable

Figure 13 Divers diode Varicap.

15. Domaine d’utilisation
Les diodes Varicap sont utilisées dans les circuits d'accord des récepteurs radios et des
téléviseurs elles permettent de faire fluctuer la capacité du circuit d'accord, et par
conséquent sa fréquence de résonance, en changeant la tension de commande appliquée
sur la diode qui provient d'un potentiomètre connecté généralement entre le pôle + et le
pôle - de l'alimentation.
Elles permettent de réaliser des récepteurs à affichage numérique la
Elles permettent de réaliser des récepteurs à affichage numérique la tension de
commande provient d'une conversion numérique-analogique de la fréquence choisie.

16. Avantage
Les diodes Varicap ont progressivement remplacé les condensateurs variables Leurs
avantages elles sont plus petites, et moins coûteuses, ne s'usent pas contrairement au
condensateur variable, qui s'use par lors du déplacement des lames.

17. Inconvénient
Leurs inconvénients pour couvrir une bande large, comme la bande FM (88-108 MHz),
elles nécessitent une variation de tension élevée typiquement 28 V.

Figure 13 Schéma d’un montage amplificateur sélectif.

11.La diode Led principe de fonctionnement
Les diodes électroluminescentes (DEL), sont très utilisées en électronique, elles émettent
de la lumière lorsqu'elles sont parcourues par un courant. La couleur de cette lumière
peut varier selon le matériau utilisé. Les principales couleurs qu'on rencontre sont Le
rouge, Le vert, Le jaune. Figure 14.

Figure 14. Différentes couleurs de LED.

12. Présentation de la Led

13. Symbole de la Led

Sur les schémas électroniques vous pouvez la repérer grâce à son symbole
caractéristique : c’est celui d’une diode classique surmonté de deux flèches. Ces dernières
symbolisent l’émission de photons (de lumière). Certaines variantes existent dans cette
représentation. Figure15.

Figure 15. Symbole de la LED.

14. Sens de branchement d’une Led
Point important à retenir ne jamais brancher une LED à l'envers sous peine de la détruire
car la tension inverse est relativement faible. Il faut toujours brancher une résistance
série qui sert de limitation de courant afin d’éviter sa destruction. Figure16.

Figure 16 Sens branchement d’une LED.

15. Application indicateur clignotant Led pour auto/moto

16. Domaines d’utilisation des Led
Aujourd'hui, la diode électroluminescente est un composant de plus en plus utilisé dans
différents domaines tels que l'éclairage, les écrans de téléviseurs, les écrans
d'ordinateurs ou la décoration. Certains estiment que cette technologie représentera plus
de 75 % de l'éclairage en 2020.Figure 17.

Fig ure 17. les divers applications de la LED

17. Avantages et inconvénients de la Led

Sa facilité de montage sur un circuit imprimé, sa petite taille, et sa longue durée de vie
et d'autres caractéristiques font de la diode électroluminescente un composant de plus en
plus inévitable. Certaines critiques, comme le prix de cette technologie dans les écrans de
téléviseurs ou la présence de matériaux toxiques dans sa fabrication, tentent cependant
de freiner son développement.

Les Led font partie des dispositifs d'éclairage les plus performants du point de vue
énergétique, car elles convertissent très peu d'électricité en chaleur. Pour l'instant, les Del
bleues demeurent les moins efficaces de la gamme et beaucoup de recherches sont en
cours pour la production et l'amélioration des dispositifs de production de lumière blanche
à partir de Del.
 CONCLUSION

• L’interpénétration d’un semi-conducteur dopé P avec un semi-conducteur dopé N

constitue ce qu’on appelle une jonction PN.

• Si on soumet une jonction PN à une tension UPN positive on dit que cette jonction est
polarisée dans le sens inverse.

• Si on polarise une jonction PN dans le sens direct à l’aide d’une tension inférieure à un
certain seuil, elle n’est pas conductrice on dit que la jonction est bloquée.

Ce seuil est d’environ 0,65 V pour le silicium et 0,2 V pour le germanium.

Ce seuil décroit quand la température s’élève :

- 2,3mV /°C pour le silicium ;

- 2,1mV /°C pour le germanium ;

Si on polarise une jonction PN dans le sens inverse elle ne conduit pas le courant :
elle est encore bloquée, à moins que :

- Ou bien la température soit assez élevée pour permettre le passage d’un courant
inverse important : température limites 85° C pour le germanium, 175° C pour le
silicium c’est le claquage thermique :

- Ou bien le champ électrique dans la jonction est trop élevé (jonction très mince) c’est
le claquage par effet Zener, aux environs de 4 V ;

- Ou bien la tension inverse est trop élevée, claquage par avalanche.

• Le claquage inverse est destructif si l’intensité n’est pas limitée par un dispositif
externe.