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Problème 1 Introduction
Si A et U sont deux éléments de Mn (R) (n ∈ N∗ ), on dit que la matrice U est un pseudo-inverse de la matrice
A si les trois relations suivantes sont vérifiées :
(1) AUA = A
(2) U AU = U
(3) U A = AU .
Le but de ce problème est de caractériser l’existence d’un pseudo-inverse pour une matrice carrée donnée, et d’obtenir
une méthode de calcul lorsqu’il existe.
I. Premières propriétés du pseudo-inverse
Dans cette partie, A désigne un élément de Mn (R) où n ≥ 1.
X = XAX = AX ′ X = (AX ′ ) X
= (X ′ A) X d’après (3)
= X ′ (AX) or AX = X ′ A
= X ′ (XA) = X ′ (AX ′ ) = X ′ d’après (1)
2.
0 1 1
(a) On considère la matrice P = 1 2 −1 : montrer que P est inversible.
2 3 1
En déduire qu’elle admet un pseudo-inverse, que l’on calculera explicitement.
0 1 1 0 0 1
Solution : On a det P = 1 2 −1 = 1 3 −1 = −4 = 0. Ainsi P −1 existe, mais alors
C2 −C3
2 3 1 2 2 1
P P −1 P = P I3 = P (d’où (1)), P −1 P P −1 = I3 P −1 = P −1 (d’où (2)) et P P −1 = P −1 P = I3 (d’où (3)).
Bref, si P est inversible, elle admet un pseudo-inverse qui est P −1 . Pour calculer P −1 ,
0 1 1 | 1 0 0 1 2 −1 | 0 1 0 1 2 −1 | 0 1 0
1 2 −1 | 0 1 0 ∼ 0 1 1 | 1 0 0 ∼ 0 1 1 | 1 0 0
L2 ↔L1 L3 −2L1
2 3 1 | 0 0 1 2 3 1 | 0 0 1 0 −1 3 | 0 −2 1
1 2 −1 | 0 1 0 1 2 −1 | 0 1 0
∼ 0 1 1 | 1 0 0 ∼ 0 4 0 | 3 2 −1
L3 +L2 L2 ×4−L3
0 0 4 | 1 −2 1 0 0 4 | 1 −2 1
4 8 0 | 1 2 1 4 0 0 | −5 −2 3
∼ 0 4 0 | 3 2 −1 ∼ 0 4 0 | 3 2 −1
L1 ×4+L3 L1 −2L2
0 0 4 | −1 −2 1 0 0 4 | 1 −2 1
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−5 −2 3
1
Ainsi P −1 = 3 2 −1 .
4 1 −2 1
On peut aussi résoudre
x a y+z =a y+z =a
P y = b ⇐⇒ x + 2y − z = b ⇐⇒ x − 3z = b − 2a
L2 − 2L1 2x − 2z = c − 3a
z c 2x + 3y + z = c
L3 − 3L1
a b c 5 1 3
y =a− − +
x = −4a − 2b + 4c
y+z =a
4 2 4
a b c 3 1 1
⇐⇒ x − 3z = b − 2a ⇐⇒ x = b − 2a + 3 − + ⇐⇒ y = a+ b− c
L3 −2L2
4z = a − 2b + c
4 2 4
4 2 4
a b c
a b c z= − +
z= − + 4 2 4
4 2 4
r0k = ak r02 + bk r0 + ck
r1k = 0k = ak r12 + bk r1 + ck = ck
r2k = ak r22 + bk r2 + ck
1 On vérifiera qu’elles sont toutes réelles, on les notera r0 , r1 et r2 avec r0 < r1 < r2 .
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(c) Donner une formule permettant de calculer les puissances successives de A (i.e) les Ak .
Solution : On a donc pour k ≥ 1, X k = Q (X) × Tk (X) + Rk (X) , on en déduit, en passant aux matrices
que
Ak = Q (A) Tk (A) + Rk (A)
Or Q (A) = 0 donc
r2k−1 − r0k−1 2 r2 r0 r2k−2 − r0k−2
Si k ≥ 1, Ak = A + A
r2 − r0 r0 − r2
1 √ k−1 √ k−1 1 √ k−2 √ k−2
= √ 3+ 5 − 3− 5 A2 + √ 3− 5 − 3+ 5 A
2 5 5
ce qui est très moche !!! Reste le cas où k = 0 qui donne A0 = I3 .
2. Déterminer Ker(f ), le noyau de f.
La matrice A est-elle inversible ? Préciser rg(A), le rang de la matrice A.
Solution : Pour ker f, on
a adeux méthodes.
x x+y
Première : On a f y = 2x + 3y + z , ainsi
z 3x + 5y + 2z
x 1 x+y =0 y = −x x 1
y ∈ ker f ⇐⇒ 2x + 3y + z = 0 ⇐⇒ −y + z = 0 ⇐⇒ y = x −1
P ivot
z 3x + 5y + 2z = 0 −2y + 2z = 0 z 1
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On a donc
3 5 0
A′ = 1 3 0
0 0 0
4.
α′ β′
(a) Justifier l’inversibilté de la matrice A1 : calculer son inverse noté A−1
1 = .
γ′ δ′
3 5 3 5 x 3x + 5y a
Solution : On a det A1 = = 4 = 0, et on résout = =
1 3 1 3 y x + 3y b
−1
3 5 1 3 −5
pour avoir A−1
1 = = .
1 3 4 −1 3
a b 1 d −b
Petit truc à retenir : Si A = est inversible, alors A−1 = . Pour le
c d det A −c a
vérifier.... un simple calcul.
α′ β′0
(b) Montrer que la matrice U = γ ′
′ δ′0 est le pseudo-inverse de la matrice A′ .
0 0 0
3 −5 0 3 5 0
1
Solution : Bon, il s’agit d’une simple vérification avec U ′ = −1 3 0 et A′ = 1 3 0 .
4 0 0 0 0 0 0
Cela se fait sans problème.
3 −5 0 3 5 0
1
Au passage, on vérifie que U ′ A′ = A′ U ′ et on calcule donc U ′ A′ = −1 3 0 × 1 3 0 =
4
0 0 0 0 0 0
1 0 0
0 1 0 oh! oh !
0 0 0
(c) Déterminer alors le pseudo-inverse U de la matrice A, d’abord en fonction de U ′ et P , puis en explicitant
ses coefficients.
Solution : On sait que A = P A′ P −1 . Puisque U ′ est le pseudo-inverse de A′ , on en déduit que P U ′ P −1
est le pseudo-inverse de A (qui en admet un !). On calcule donc
0 1 1 3 −5 0 −5 −2 3 7 4 −3
1
1 2 −1 × −1 3 0 × 3 1 1
2 −1 = −1 0 1
4 4 8
2 3 1 0 0 0 1 −2 1 −9 −4 5
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1. (a) On note C(B), l’ensemble des matrices de M3 (R) qui commutent avec la matrice B. Montrer que C(B)
est un sous-espace de M3 (R).
Solution : On a bien C (B) ⊂ M3 (R), l’ensemble est non vide car il contient I3 , B, la matrice nulle ....
Si (M, N ) ∈ C (B)2 et λ ∈ R alors
Ainsi λM + N ∈ C (B). Ceci prouve que C (B) est un sous-espace vectoriel de M3 (R).
λ µ ν
(b) Montrer que les éléments de C(B) sont les matrices de la forme 0 λ µ , λ, µ et ν étant trois réels
0 0 λ
arbitraires.
a b c
Solution : On pose M = d e f , on a M ∈ C (B) si et seulement si M B − BM = ((0)). Or
g h i
0 a b d e f −d a − e b − f
M B − BM = 0 d e − g h i = −g d − h e − i
0 g h 0 0 0 0 g h
a b c
Ainsi M ∈ C (B) ⇐⇒ d = g = h = 0 et a = e = i, b = f. On obtient donc M = 0 a b ce qui est
0 0 a
bien la forme demandée.
(c) Calculer B 2 puis donner la dimension et une base de C(B).
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2
0 1 0 0 0 1
Solution : On a B 2 = 0 0 1 = 0 0 0 .
0 0 0 0 0 0
1 0 0 0 1 0 0 0 1
On a M ∈ C (B) ⇐⇒ ∃ (λ, µ, ν) ∈ R, M = λ 0 1 0 + µ 0 0 1 + ν 0 0 0 =
0 0 1 0 0 0 0 0 0
λI3 + µB + νB 2 . Ainsi
C (B) = vect I3 , B, B 2
est de dimension 3 car les trois matrices forment une famille libre (elle est génératrice). Une base est
donnée par les trois matrices du vect !
2. On suppose que B admet un pseudo-inverse V .
λ1 µ1 ν1
(a) Montrer qu’il existe trois réels λ1 , µ1 et ν 1 tels que V = 0 λ1 µ1 .
0 0 λ1
Solution : La condition (3) impose que V ∈ C (B) ce qui donne le résultat.
(b) On rappelle que V = V BV : montrer que rg(V ) ≤ 2.
En déduire que λ1 est nul.
Solution : Puisque V = V BV, on a rg (V ) = rg (V BV ). Or rg ((V B) V ) ≤ min (rg (V B) , rgV ) et
rg (V B) ≤ min (rg (V ) , rg (B)). Mais, on a rg (B) = 2 donc
rg (V B) ≤ 2 et rg ((V B) V ) = rg (V ) ≤ 2
Maintenant, si λ1 = 0, on a rg (V
) = 3 2(matrice échelonnée)
donc λ1 = 0.
0 λ1 2λ1 µ1 λ1 µ1 ν 1
On peut aussi calculer V BV = 0 0 λ21 = V = 0 λ1 µ1 , ce qui donne λ1 = 0 (et du
0 0 0 0 0 λ1
coup µ1 = 0 donc ensuite BV B = B = 0 absurde !).
(c) Montrer que la matrice BV est de rang 1 au plus.
0 µ1 ν 1 0 1 0 0 µ1 ν1
Solution : Puisque λ1 = 0, on a V = 0 0 µ1 et un petit calcul donne BV = 0 0 1 0 0 µ1
0 0 0 0 0 0 0 0 0
0 0 µ1
0 0 0 qui est de rang au plus 1 car échelonnée (de rang 0 si µ1 = 0).
0 0 0
(d) Mettre en évidence une contradiction. Que peut-on en conclure ?
Solution : On a donc rg (BV ) ≤ 1. Mais si V est le pseudo-inverse de B, on a BV B = B d’où 2 =
rg (B) = rg (BV B) ≤ min (rg (B) , rg (BV )) ≤ 1. >Zrut #%*$ ! problème. Donc B n’a pas de pseudo-
inverse !
(e) Montrer que − →
ε1 ∈ Ker(g) ∩ Im(g) : Ker(g) et Im(g) sont-ils supplémentaires dans R3 ?
0 1 0
Solution : Puisque B = 0 0 1 , on a directement ker g = vect (ε1 ) et Im g = vect (ε1 , ε2 ). Ainsi
0 0 0
−
→
ε1 ∈ ker g ∩ Im g et la somme n’est pas directe. Ils ne sont pas supplémentaires.
3. A la lumière des résultats précédents, conjecturer une condition nécessaire et suffisante pour qu’une matrice A
de Mn (R) admette un pseudo-inverse.
Solution : Peut-être est-ce Im A et ker A supplémentaires.
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V. Un résultat préliminaire
Dans cette partie, on considère un espace vectoriel E, F et G deux sous-espaces supplémentaires de E, et v un
automorphisme de F (attention, de F , pas de E !).
On désigne par p la projection vectorielle sur F dans la direction G, et on pose u = v ◦ p.
1. (a) Vérifier que l’application u est bien définie, puis que u est un endomorphisme de E.
Solution : Puisque p est la projection sur F, on a, pour x ∈ E, p (x) ∈ F . Ainsi v (p (x)) existe car
v : F −→ F . Conclusion v ◦ p existe et est à valeurs dans F , donc peut être vu comme à valeurs dans E.
(b) Déterminer le noyau de u, puis montrer que u induit un automorphisme de F que l’on déterminera.
Rappel : cela signifie qu’en définissant, pour tout x ∈ F , û(x) := u(x), l’application û est un automorphisme
de F (i.e) û : F → F et û bijective.
−
→ −
→
Solution : On a u (x) = 0 ⇐⇒ v (p (− →
x )) = 0 , mais puisque v est un automorphisme, il est injectif.
−
→ −
→
Ainsi v (p (x)) = 0 ⇐⇒ p (x) ∈ ker v ⇐⇒ p (x) = 0 . Et puisque la direction de p est G, on a p (x) =
−
→
0 ⇐⇒ x ∈ G. Conclusion
ker u = G
Si on se restreint à F , soit û : F −→ F définie par û (x) = u (x) . Avant tout, on l’a vu, û est bien à valeurs
dans F (car u est à valeurs dans F ). Puis
−
→ x∈F x∈F −
→ −
→
û (x) = 0 ⇐⇒ → ⇐⇒
− ⇐⇒ x = 0 car F ⊕ G = R3 donc F ∩ G = 0
u (x) = 0 x∈G
(a) Montrer l’existence d’une base (f1 , . . . , fr , g1 , . . . , gs ) de E telle que (f1 , . . . , fr ) soit une base de F et
(g1 , . . . , gs ) soit une base de G.
Solution : C’est du cours, on prend une base (f1 , . . . , fr ) de F et (g1 , . . . , gs ) une base de G, alors on sait
que (f1 , . . . , fr , g1 , . . . , gs ) est une base de E.
(b) On désigne par A = (ai,j )(i,j)∈{1,...,r}2 , la matrice de l’application v relativement à la base (f1 , . . . , fr ) de
F . Que peut-on dire de la matrice A ?
Ecrire, à l’aide des coefficients de A, la matrice de u relativement à la base (f1 , . . . , fr , g1 , . . . , gs ) de E.
Solution : Puisque v est un automorphisme, la matrice A est inversible (de taille r = dim F ). Pour la
matrice de u, quelques minutes de reflexion pour avoir
A 0
Mat(f1 ,...,fr ,g1 ,...,gs ) (u) =
0 0
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Cette matrice est constitués de 3 blocs de 0 et de A. En effet, les images des vecteurs f1 , . . . , fr se décom-
posent selon f1 , . . . , fr (car ils sont dans F = Im u = V ect f1 , . . . , fr ). Il y a donc des 0 sous la matrice
A. Puis les derniers vecteurs, g1 , . . . , gs ,, étant dans ker u, leur image est nulle.
1. Dans cette question seulement : on suppose que A admet un pseudo-inverse X, et l’on désigne par g l’endomorphisme
de Rn canoniquement associé à la matrice X.
2. Dans cette question seulement : on suppose que Ker(f ) et Im(f) sont deux sous-espaces vectoriels supplémen-
taires de Rn .
(a) Montrer que, dans chacun des deux cas où Ker(f) et Im(f) est réduit au vecteur nul, alors la matrice A
admet un pseudo-inverse que l’on déterminera.
On suppose donc, dans la suite de cette question, que ni Ker(f ) ni Im(f ) n’est réduit au vecteur nul.
−
→
Solution : Si ker f = 0 , alors f est un automorphimse, sa matrice est inversible, elle admet un
pseudo-inverse qui est A−1 .
−
→
Si Im f = 0 , alors f = 0, d’où A = 0 et X = 0 est un pseudo-inverse.
(b) Montrer l’existence d’une base B = (e1 , . . . , en ) de Rn et d’un entier r ∈ {1, . . . , n − 1} tels que la matrice
A′ de f relativement à la base B soit de la forme
a1,1 . . . a1,r 0 . . . 0
.. .. .. ..
. . . .
′
ar,1 . . . ar,r 0 . . . 0
A = MatB (f ) = ,
0 . . . 0 0 . . . 0
.. .. .. ..
. . . .
0 ... 0 0 ... 0
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a1,1 . . . a1,r
la matrice A1 = ... .. étant elle-même inversible.
.
ar,1 . . . ar,r
Solution : On l’a montré un peu avant ! Posons F = Im f, G = ker f, soit v l’endomorphisme défini sur
Im f par v (x) = f (x). Alors v est un automorphisme de F, et on a f = v ◦ p où p est la projection sur
F de direction G. Si on prend une base de F, notée (e1 , . . . , er ) (avec 1 ≤ r ≤ n − 1 car on a supposé que
−
→ −
→
ker f = 0 et Im f = 0 donc 1 ≤ r = rg (f ) ≤ n − 1), alors A1 est la matrice de v.
On complète avec une base de ker f, et ainsi A′ est la matrice de f .
Bon il faut suivre l’idée .....
(c) Démontrer que la matrice A′ admet un pseudo-inverse Y ′ que l’on explicitera à l’aide de A1 .
A−1 0
Solution : Si vous avez suivi l’idée de la partie II, question 3. On pose Y ′ = 1 . On vérifie
0 0
alors facilement que Y est le pseudo-inverse de A .
′ ′
3. Un résultat général : u étant un endomorphisme d’un espace vectoriel E de dimension finie, montrer que le noyau
et l’image de u sont deux sous-espaces vectoriels supplémentaires de E si, et seulement si, Im(u) = Im(u2 ).
Solution : On doit prouver que ker u ⊕ Im u = E ⇐⇒ Im u = Im u2 .
Sens =⇒ : Hypothèse : ker u ⊕ Im u = E. On sait déjà que Im u2 ⊂ Im u. Montrons l’autre inclusion. Soit
y = u (x) ∈ Im u. On décompose x = a + u (b) où a ∈ ker u et u (b) ∈ Im u. On en déduit que y = u (x) =
u (x) + u2 (b) = u2 (b) ∈ Im u2 .
Sens ⇐= : Hypothèse : Im u = Im u2 . (mais en fait Im u ⊂ Im u2 ).
On montre que E = ker u+Im u. Soit x ∈ E, alors u (x) ∈ Im u ⊂ Im u2 donc il existe z ∈ E tel que u (x) = u2 (z).
On en déduit que u (x) − u2 (z) = u (x − u (z)) = 0. On a donc x − u (z) ∈ ker u. Mais alors
Ainsi E ⊂ ker u + Im u, l’autre inclusion est évidente. Puisque l’on est en dimension finie et que dim ker u +
dim Im u = dim E, cela prouve que ker u ⊕ Im u = E.
4. Montrer :
<< une matrice A de Mn (R) possède un pseudo-inverse si, et seulement si, rg(A) = rg(A2 ) >>.
Dans ce cas, indiquer une méthode de calcul de ce pseudo-inverse.
Solution : Si rg (A) = rg A2 , alors rg (f) = rg f 2 où f est l’endomorphisme associé. Puisque Im f 2 ⊂
Im f, on en déduit que Im f 2 = Im f (car ils ont même dimension, qui est égale au rang). On sait ainsi que
ker f ⊕ Im f = Rn , et on a ainsi prouvé que A admet un pseudo inverse. Pour le calculer, on se place dans une
A1 0
base de Im f, complétée par une base de ker f. La matrice de f est de la forme . Le pseudo inverse
0 0
A−1 0
est alors P 1 P −1 où P est la matrice de passage de la base canonique à la base construite.
0 0
Réciproquement : Si A admet un pseudo-inverse, on a montré que ker f et Im f sont supplémentaires, donc que
Im f = Im f 2 et ainsi que rg f = rg f 2 , soit rg A = rg A2 . Ouf !!!!!!
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Pour chacune des matrices A suivantes, chercher si elle admet un pseudo-inverse et, le cas échéant, calculer celui-ci.
1 1 −1 −1 1 1 0 0
1 0 −1 1 0 1 1 −1 1 −1 1 0 0 0
1 2
A= ? A = −1 0 1 ? A = 0 1 0 ? A=
1 1 −1 −1 ? A = 1 1 0 0 ?
1 2
1 0 −1 1 0 1
1 −1 1 −1 1 0 0 0
1 2 3 6 1
1. rg A = rg = 1 et rg A2 = rg = 1. On a un pseudo-inverse. On a Im f = vect et
1 2 3 6 1
2 1 2
ker f = vect . On se place dans la base B = , . La matrice de f (endo associé) est
−1 1 −1
1
3 0 0
A′ = d’inverse 3
0 0 0 0
1 −1
1 2 0 1 2 1 1 2
Le pseudo-inverse de A est 3 = . Normal, car à peu de chose
1 −1 0 0 1 −1 9 1 2
près A est un projecteur
Quel est le pseudo-inverse d’un projecteur ? Si P 2 = P , alors P P P = P 3 = P et P P = P P donc P est son
pseudo-inverse !
2. A2 = 0 donc rg (A) = rg A2 , pas de pseudo inverse.
2 0 2 1 0
3. rg A = 2 et rg A2 = rg 0 1 0 = 2. On a un pseudo-inverse. Une base de Im f est 0 , 1 , et
2 0 2 1 0
1 2 0 0
une de ker f est 0 . Dans cette base, on a A′ = 0 1 0 , d’où le pseudo inverse qui vaut
−1 0 0 0
1 −1 1 1
1 0 1 2 0 0 1 0 1 4 0 4
0 1 0 0 1 0 0 1 0 = 0 1 0
1 1
1 0 −1 0 0 0 1 0 −1 4 0 4
0 0 0 0
0 4 −4 0
4. rg (A) = 2 et rg A2 = rg
0
= 1, pas de pseudo-inverse.
0 0 0
0 4 −4 0
2 1 0 0 1 1
1 1 0 0
5. On a rg A = 2 et rg A2 = rg 0
1
2 1 0 0 = 2. Une base de l’image est 1 , 1 et du noyau
1 1 0 0 1 0
0 0 1 1 0 0
0 0 −1
, . Dans la nouvelle base, on a A′ = 1 0 0 0 . Le pseudo-inverse est (avec 1 1 =
1 0 0 0 0 0 1 0
0 1 0 0 0 0
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0 1
)
1 −1
−1
1 1 0 0 0 1 0 0 1 1 0 0 0 1 0 0
1 0 0 0 1 −1 0 0 1 0 0 0 1 −1 0 0
=
1 1 1 0 0 0 0 0 1 1 1 0 0 1 0 0
1 0 0 1 0 0 0 0 1 0 0 1 1 −1 0 0
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