Vous êtes sur la page 1sur 798

Archives parlementaires de

1787 à 1860 ; 52-61, 63-82.


Convention nationale. Série 1
/ Tome 56 / impr. par ordre
du [...]

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France


France. Convention nationale. Auteur du texte. Archives
parlementaires de 1787 à 1860 ; 52-61, 63-82. Convention
nationale. Série 1 / Tome 56 / impr. par ordre du Sénat et de la
Chambre des députés ; fondé par MM. Mavidal et E. Laurent ;
continué par M. L. Lataste,... M. Louis Claveau,... M. Constant
Pionnier,... [et al.]. 1897-1913.

1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées
dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-
753 du 17 juillet 1978 :
- La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique
est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source
des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source
gallica.bnf.fr / BnF ».
- La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation
commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service ou toute autre
réutilisation des contenus générant directement des revenus : publication vendue (à l’exception des ouvrages
académiques ou scientifiques), une exposition, une production audiovisuelle, un service ou un produit payant, un
support à vocation promotionnelle etc.

CLIQUER ICI POUR ACCÉDER AUX TARIFS ET À LA LICENCE

2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété
des personnes publiques.

3/ Quelques contenus sont soumis à un régime de réutilisation particulier. Il s'agit :

- des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent
être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits.
- des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont
signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est
invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation.

4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et
suivants du code de la propriété intellectuelle.

5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de
réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec
le droit de ce pays.

6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur,
notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment
passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978.

7/ Pour obtenir un document de Gallica en haute définition, contacter


utilisation.commerciale@bnf.fr.
ARCHIVES

PARLEMENTAIRES
AVIS
du
-V La «lisrtissioii siir Irprorés; de; Louis
r (page. 26Î5V par oïqVe alphabétique -de
ayant été fermée; dans
cette
la
stiiiu»:
1(oSis' d'auteiiiWim grand moiiiIti:

' Ntms avoïis;d('j.îi publié cilAnnexes a la


(Archiirs paftemetitaire*, série, J «éaiicc-dii >T tléfôiiibre

les opinions non' prononcéessur l'apptl »ti peuple, cï


les
opinions, lion prononcées sur celte question particulière.:.«.Luiiïs XVI.
'Noiis-dôhherorisen Annexesla séance. du -13 janvier 1*0^; (tomo
les i commentaires"de ^plusieursdéputés'sur les votes éraisrpiir eux lors -les
appels nominaux.
Le ierleur anra ainsi à sa disposition

sur
pas été lus à latribnné, ont étépubliés sur le procès de Loiiis
v «:on>emionnçls,II lui suffira de se reporter à -Tune
suivantes ,".
peut-il
3 décembre 1192
lire jugé?).
(Opinions sur
1793
> question Louis

procès de Louis
Ie
XVI

XV) i-iv,1

(Opinions sur l'appel, au peuple).


,Sé;i'B($ du19 janvier 1793
appels
ARCHIVES
PARLEMENTAIRES

RECUEIL COMPLET

OIPRIHB PAR ORDRE DUSÉNAT BT DB Là CRAHBR» DM DÉPOTÉ»

MM. MAVIDAL et E. LAURENT

M. L. LATASTE H. CONSTANT PIONNIER


CniF-ADJOINT DU Bill EAU DES PHOCES-VBRBiïX SOOS-BlBLIOTHÉCll
Diuciimi dch DtrnTÉs
i.'ExriDition de* lois de i* Cihmbbe nt Dtpoîis
il. LOUIS CLAVEAU M: ANDRÉ DUCOM
Archiviste miomim, Co»»m fRWfltlL
Colikis
DE L« CIUIIIIIII DES DEPUIS Du BUREAU DES ARCHIVES DE LA C»IISRE DES SirOTE»

PREMIÈRE SÉRIE (f787 à 1799)

TOME"LVI

Du Du DECEBBBE t!9î AU It'JANVIEt 1193, AU SO:(l.

PARIS
njPKOIERlE ET LIBRAIRIE ADMINISTRATIVES ET DBS
PAUL
DE FER

'i, RVE DUPONT, Éditeur


DC BOULOT,- 4
1899
ARCHIVES PARLEMENTAIRES

° RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

nationale et fixe l'attention de l'Europe entière.


vendredi décêmbre
Les devoirs de ma place me prescrivent de la
Séance du

PRÉSIDENCE DE TREIL1IARD, président. qui n'y sont pas étrangers.


Les préparatifs hostiles tant sur mer que sur
La séance est ouverte à dix heures du matin. terre qui se sont manifestes en Espagne depuis
Saint- Just, secrétaire,donne lecturedu pro- plusieurs mois et les mesures correspondante!
cès-verbal de la séance du mardi, 25 dé- de précaution qui ont été prises de notre côté,
cembre 1792.
vent réitéréesentre les deux gouvernements,on
(La Convention eu adopte la rédaétion.) est venu à des ouvertures dont le résultat a
Ossclln, secrétaire,donne lecture du procès- en été de proposer un désarmement réciproque,
verbal de la séance du jeudi, 27 décembre 1792, moyennant que l'Espagne nous donnât préala-
au matin. blement une déclarationformelle et non équi-
(La Convention en adopte la rédaction.) voque de la neutralitédurant la guerre actuelle,
Iman secrétaire, donne lecture d'une lettre « Ces négociations commencées,il y a trois
mois, avaient été momentanément interrompues
dE Roland, ministre de l'intérieur, expositive que
le départementde Paris a besoin d'une nouvelle lors de la retraite à
du comte d'Arenda;mais elles
étre reprises avec son succes-
avance de 1,500,000 livres, n'ont
pour l'échange des seur, pas tardé
billets de confiaûce, et qu'une. partie de cette qui a demandé lui-mAme dé les renouer.
avance est indispensable des le moment actuel. voir «
Je jouirais d'une vraie satisfaction d'en pou-
aujourd'hui
(La Convention nationale décrète que son je n'avais lieu deannoncer
l'heureuse issue, si
des lui fera rapport, séance te- croire que cette condescen-
comité finances dance de la cour de Madrid tient, quelque
nante, sur la partie urgente de 1 avance, et dans sorte, à une condition qui peut en en affaiblir le
trois jours, sur la quotité de ladite avance.)
Le mime secrétaire donne lecture d'une lettre « En effet, citoyen Président, dans le même
temps que je recevais les deux notes ci.incluses,
office de la cour d'Espagne,et
la neutralité dans lequel elle se dont l'une contient la déclaration de la neutra-
déclaredepour invoque la clé- lité du gouvernement espagnol, et dont l'autre
mence la Conventionpour le ci-devant roi.- est relative au désarmement proposéet au mode
Suit la teneur de ces pièces de son exécution, j'apprenais que le due. de la
Paris, le 27 décembre 1792, l'an I" Alendia n'avait pas caché au ministre plénipo-
tentiaire de la République française que 1 un
de la République française. « des motifspuissants qui ont décidé le roi ca-
Le l'un, ministre des affaires étrangères c tholique 4 se rapprocher de nous, c'était de
.pouvoir Muer sur te sort du ci-devantroi son
au Frétillent de la Convention nationale (1).
Citoyen Président, > J'ai été; depuis, plus particulièrement con-
« vaincu de ces dispositions, et la Convention
i J'ai reçu, hier soir, une lettre du chargé d'af- nationale s'en convaincra élle-mémepar le con-
tenu de la lettre du chevalier Ocariz, resté à
tous les momentede la Convention Paris chargé des affaires d'Espagne depuis
10 août, sur laquelle je ne me permettrai aucune
le
(i) Archives nationales. Cirtoti < Signé LEBRUN. >
1
Copie de la note qui contient la déclaration de m'envoyer, rentermant les pièces 'jvesâla
neutralité de la mot d'Espagne (1). neutralité de1 l'Espagne et à la Coi. ''ition pour
retirer tes troupes des frontières :'spectives.
Le gouvernement de France ayant témoigné
à celui d'Espagneses désirs de voir constatée for-
J'espère que le conseil exéculif-et la i- ion fran-
çaise tout entière ainsi que ses représentants
mellement la neutralité qui règne. de fait entre y verront de nouvelles et de bien authentiques
les deux, nations, S. M. catholique a autorisé le preuves de ta franchise et des intentions ami-
soussigné, son premier secrétaired'Etat, à décla- cales de Sa Majesté catholique et combien elle a
rer, par cette note, que l'Espagne observerade 'on cœur de ne rien épargner pour entretenir l'an-
côté la neutralité la plus parfaite dans la; guerre cienne harmonie et la fraternelle amitié qui
où la France se trouve engagée avec d'autres puis- règne entre lbV deux nations. Je pense que non
seulement le sensvliUéral des expressions em-
Cette note sera échangéeParis contre une ployées par Sa Majesté, mais encore le ton et la
autre signée par le ministre des affaires étran- manière dont toûte cette négociation a été traitée
gères, dans laquelle on donnera les mêmes as«i-*
rances de la part de la France.
Meuventauprès de es rit bien fait qu'aug-
inenterencore l'idée que l'Europe a depuislong-
A Madrid, ce 17 décembre 1792. temps delà loyauté espagnole, et je me félieite,
Si né Firmada, k duc de la Alendia. comme d'un bonheur particulier, d'être chargé
aujourd'hui d'ordres dont l'effet doit être de res-
Pour copie conforme serrer les liens des deux peuples, qu'une rendus
estime
mutuelle autant que l'intérêt commun a
Le ministre des affaires étrangères, amis, et qui ne peuvent cesser de l'être sans de
grands desavantages. poir l'un et pour l'autre.
Les dépêches qui renferment ces ordres et
Copie eparla note relative au disarmement proposé tout ce qui est relatifà son exécution m'ont été
la cour d'Espagne (2). apportées par un courriei extraordinaire fran-
çais, circonstance que je prends la liberté de
Le roi catholique, en conséquence de la tien- vous faire observer, comme une marque de l'en-
tratité convenue entre cette puissance et le gou- tière confiancede Sa Majesté, qui ne veutpas
verne ent français et dans l'assurance de l'ami- même pouvoir être soupçonnée d'user d'aucune
tié et de la bonne foi de la nation française, or- réserve, ni de m'adresser aucunes instructions
donnera qu'on retire des frontières les troupes secrètes.
dont elles sont garnies, conservant dans les ta déclaration dé neutralité, demandée par le
places te nombre nécessaire pour letir service et ministre de France à la cour d'Espagne,pouvait
celui de leurs détachements respectifs, et qui être regardée comme un acte absolumentinutile,
sera exécuté immédiatementaprès que la France puisque cette neutralité existait de fait et que
remettra une déclaration égale celle-ci, pro- nulle démarche hostile ce la part de l'Espagne
mettant d'agir, de son côté, de la même manière.
nommera n'ayant donné lieu de présumer que cette puis-
On les commissaires respectifs qui sance voulut portei atteinte, il semblait su-
assisteront i l'exécution de ceci à l'époque qui perflu de la déclarer de nouveau; mais le roi a
sera fixée et toutes les mesures seront prises de considéré que les changements survenus en
commun accord, agissant avec la bonne harmo- France joints aux circonstancesde la guerre où
nie oui convient. lanation françaisese trouve engagée pourraient,
Cette note, signée par le premier secrétaire sinon justifier, au moins occasionner des dé-
d'Etat de Sa Majesté catholique, sera échangée à fiances qu'il valait mieux prévenir;et que, d'ail-
Paris contre une autre signée par le ministre leurs, cette nouvelle déclaration nécessaire ou
des ambres étrangères, dacs laquelle les mêmes superflue davrait, dans le moment présent, don-

à
assurances de ta part de ta France seront dpn-
Ma rid, ce 17 décembre 1792.
de
un caractère de plus d'authenticité
nersolennité

ides-;
et même
à ces résolutions pacifiques et ami-
cales et serait, par conséquent, un moyen de
plus- d'assurer la confiance et
Signé Le duc de la Alendia.
Pour copie conforme Je ne dois pas omettre de vous faireremarquer,
Monsieur, comme une preuve sans réplique de
Le ministre des affaires étrangères, la bonne foi de l'Espagne et de sa pleinecroyance
a la loyauté française, le consentement du roi à
Signé LEBRl.N. faire retirer les troupes extraordinaires envoyées
à ses frontières voisines de France dans le seul
Come de la lettre de A/, le chevalier iOcar'a, but de maintenir le bon ordre que des malveil-
chargé des affaires d'Espagne en France, au mi- lants voulaient troubler, en s'introduisant pour
Paris,
nistre des affaires (3).
décembre 1792.
26étrangères semer des maximes séditieuses,condition que
la France retirerait pareillement ses troupes ex-
envoyées
traordinaires asx frontièresd'Espagne.
Carquoiqûé les termes de cette convention à
échanger entre les deux puissances aient au
C'est avec une grande satisfactionque j'ai reçu premier abord une grande apparence d'égalité,
réellement.
les jet tes que vous m'avez fait l'honneur de il s'en faut de beaucoup qu'elle y soit
En effet, par la différence même des deux gou-
vernements et de la situation présente des deux
chemise 296, Empires,il est de toute évidence que les troupes
P (S) Archives nationales. Carton C Ma, chemise 396, françaises peuvent être rassemblées sur les fron-
tières de France en beaucoupplus grand nombre
P1(3)° Archives
Mionala. Carton C S4Î, chemise J9C, et avec beaucoup plus de promptitude que les
pièce n- 10. troupes espagnoles ne peuvent l'être dans les.
f
frontières d'Espagne, et qu'ainsi la bonne foi, affranchissent un pays de l'unique respect qu'il
la franchise et l'amitié mutuelles. peuvent seule» crût devoir à ses rois, nulle révolution ne. peut
mettre quelque parité dans ce marché. jamais affranchir les âmes honnêtes du respect
Mais ce qui peut mieux contribner consoli- qu'elles doivent à ladouleur et l'infortune.
der cette union et à laquelle les deux Etats et Je m arrête sur les nombreuses réflexionsque
l'Europe entière ont un si grand intérêt, sera'
l'issue dejfrffaire mémorablequi occupecemain1
fournjt cette matière pour me renfermer dans
ce quiuu rapport direct aux fonctionsdu mi-
tenant la Francé et qui attire tes regards de. nistère dont je suis chargé. Quoique ceux des
toutes les nations. C'est la manière dont la citoyens français dont l'opinion est favorable à
'nation française en usera envers l'infortuné roi Loms XV] aient. cru jusqu'ici avoir moins de
Louis XVI et envers sa famitie que les natione liberté de parler et d'écrire que ceux qui sou-
générosité pourront juger avec certitude de sa tiennent l'opinion contraire, et quoique, parcon-
séquent, le plus grand nombre des premiers
qui va décider le sort du chef de Ta famille des 'aient gardé te silence, on ne peut se dissimuler
Bourbons,ne saurait être regardé comme étran- pourtant que les avis ne soient déjà très perte-
ger au roi d'Espagne, et Sa Majesté ne craint gés. Si donc les ennemis de ce malheureux
point qu'on l'accuse de vouloir se mêler du ou- prince parvenaient à faire exereercontrélui les
vernement d'un pays qui n'est point soumis la extrêmes violences, il' serait impossible de per-
son empire lorsqu'elle vient de faire entendre en suader aux étrangers que c'est 8 la nation et au
faveur ae son parentet de son ancien allié-ùnè gouvernement français qu'ils devraient imputer
voix qui ne peut déplaire qu'a ceux dont l'àme cette conduite, et ils croiraientse refuser à l'évi-
est fermée à tout sentiment de morale et de dence, s'ilsdes n'en concluaientpas qu'il existe donc
commisération. C'est donc au nom du roi d'Es- en France particuliers plus puissantsque le
que, me livrer à aucune de dis- gouvernement et que 1a nation elle-même. Alors,
pagne sans ces
cussionsde principes que l'on trouverait peut- Monsieur, est incontestable que les nations
être messéantes dans une bouche étrangère, je étrangères ne pourraientraisonnablement faire
me bornerai à vous présenter quelques réflexions aucun tonds sur les protestations de la nation
uniquement fondées sur ta justice, sur le droit française, sur leurs traités de paix,«d'alliance,
fies gens et sur l'intérêt de l'humanité entière. de commercéavec elle, et l'Europe croirait voir
S'il est deshommes pour qui de tels intérêts ne sans cesse de nouvelles inquiétudes,de nouvelles
soient rien, ces lionimes-là seuls peuvent désap- agitations menacer tous ses intérêts et troubler
prouver ta chaleur et l'importance que l'on met éternellement sa tranquillité.
au procès de Louis XVI et on peut leur répondre Au lieu qu'une conduite équitable et magna-
qu'ils mettent eux-mémes encore plus d'im- nime ta fois envers le royal accusé produirait
portance quoique desd'un autre genre, puisqu'ils y nécessairement des effets tout contraires. La
irrégularités
ont accumulé qu'Us auraient présence même de Louis XYl et de famille
blâmées eux-mêmes dans quelque antre procès dans les paya qu'ils se seraientchoisissa pour asile
que ce peut être. Ces irrégularités observées serait un témoignage vivant de ta générosité et
avecforcepar plusieurs français et par plusieurs de la puissance des Français et apprendrait à
membrde 'la Convention nationale, qui ont tous les hommes que votre nation sait unir la
publié leurs plaintes à ce sujet, nepeuvent-man- modération et la victoire; qu'elle n'a'que des
quer de frappér les gens plus calmes et moins passions nobles et bienfaisantes et les
prévenus des autres nations. L'exemple d'un triomphés de ses armes ne t'empêchentque pas de
accusé jugé par des juges qui se sont constituées courber volontairement sa tête devant limage
eux-mêmes, et dont plusieurs n'ont pas balancé
depuis mettre au jour leut opinionjevêtuede Les
sentimentset d'admiration qu'elle
d'estime
toutes les expressions de ta haine et de la par- inspirerait toua les peuples ne manqueraient
tialité; [d'un accusé condamné sans aucune loi pas d'amener bientôt une paix que toVs les
préexistante et condamne sur des délits dont je peuples doivent désirer et dont malqré ses suc-
n'examine pas les preuves, mais qui, fussent- ces, elle-même doit avoir besoin. Puisse se réa-
ils prouvés, ne peuvent porter atteinte à l'invio- liser une espérance aussi-bellel
labilité que lui assurait une loi universellement C'est te voeu du roi, Monsieur,tout ce que je
consentie, est un exempletrop-éloignéde toutes viens de vous exprimer; c'est le vœu de ta na-
les idées ordinaires de justice, pour qu'une na- tion Espagnole, de cette nation qui, dans son
lion qui se respecte ne doive pas craindre de antique caractère, en respectant la justice, saif
l'offrir aux regards des nations dont elle veut apprécier non moins la* passions que les hautes
être respectée. Il est impossible. que le mondé vertus, et qui espère que la nation française
la
entier ne voie point avec horreur des violences offrira encore postérité, dans cette occasion,
exercées contre un prince connu au moins par un exemple de la grandeur et de ta géeéroaité
ta douceur et l'innocence de son caractère, et qui l'ont caractérisée jusqu'ici. Réunis par les
que cette même douceur et cette même facilité mêmessentiments qui sont d'autant plus hono-
ont fait tomber dans un précipice ou te crime et rables pour le peuple français qu'ils contrastent
la scélératesse n'ont.jamais plongé les plus
cruels tyrans.Si, en effet, Louis X\l a commis dont il a à se défendre, combien les liens d'ami-
dés fautes, qui pourra ne pas lés juger suffisam- tié entre lés deux nations seraient durables!/

par
pour
ment expiées par une chiite aussi inattendue, Qu'ils seraient beaux ces titres à se produire'
par les chagrins d'une longue et dure captivité, resserrer de plus en -plus ces
ses inquiétudes pour sa sœur, pour sa femme, nœuds; combien l'estime réciproque fondée sur
pour ses enfants, et ce qui est, j'ose le dire, l'humanité serait digne dê toutes tes deux!
vraiment honteux, par tes outrages mêmes* et C'est dans ces vues, Monsieur, que Sa Majesté
les insultes de quelques hommes qui croient catholique a jugé honorable pour elledans de Faire
l'im-
s'agrandir en foulant aux pieds des grandeurs
qm ne sont plus, et qui ont oublié que des santés, ses plus ardentes intercessions
changements dans les institutions politiques portante affaire qui fixe aujourd'hui l'attention
II existe à Paris des envoyés de toutes les tète»
couronnées; ils veulent former une coalition
pour détruire la République,
lois. Ne perdre les patriotes
et nous dicter des souffres pas que les
ministres des cours étrangères puissent former
ici un congrès peur nous intimer la déclaration
des brigands couronnées.
Je demande -que la Convention décrète que
quels que soient les mémoires qui pourront lui
être adressés relativement au grand procèsqui
lui est soumis, aucun ne sera lu avant qu'on ait
statué sur le-sort de Louis Capet.
ChAleti. C'est par le sentiment de la force et
de son bon droit, que la Conventiona bien voulu
écouterle mémoire qui lui a été lu. J'ai admiré
moi-même le sentimentqui nous a fait soutenir
cette lecture. Aux principes développéspar Thu-
riot, je n'ajouterai qu'une considération. Je de-
mande qu'a l'avenirnosagents ne puissent trai-
ter avec les têtes couronnées, sans que la Répu-
1)tiqué française ait été solennellement recon-
nye. Nous ne traitons plus avec les rois, mais
avec les peuples.
Un membre De pareilles arguties ne sont pas
faites pour influencer l'opinion 8'un grand
peuple. Je demande qu'on passe à-l'ordre du
jour et que le pouvoir esécutif prépare tout, afin
-qu'Jn puisse entrer en campagne si on nous
attaque..
Carra. Je demandée dépôt de la lettre d'Es-
pagne au comité diplomatique, et que le ministre
des affaires étrangères soit ténu de déclarer en
quelle qualité le ministre Bourgoin est à^a cour
d'Espagne; car s'il n'est pas reconnu, il faut le
'rappeler.
(LaConvention passe à l'ordre dujour sur ces
pièces, et les renvoie au, comité diplomatique.)
prononcer avec la fermeté de vrais républicains SlanSl^ secrétaire,donne lecture d'une lettre
sur te sort de Louis, et s'il y a quelque danger à des députés des sections de Strasbourg,qui déclare
le faire, c'est nous à Ie-courir et non à lacour*
na- que leur ville est absolument tranquille et que
tion. Calculez bien les mouvements de la lrançois Diétrich a été conduit à Besançon.
d'Espagne et ceux de la cour d'Angleterre. Tout
est d'accord, tout est en harmonie; mais nous Qntrti Le tribunat criminet établi à Besan-
sommes" élevés a un période têt que toutes les çon, n'a encore reçu aucune pièce sur lesquelles
puissances de l'Europeréunies ne pourront -nous il puisse commencer le prucès de cet accusé et
atteindre. Comme au temps oùl'Assemblée légis- une lettre du préshlenl de ce tribunal me le
.lative reçut te manifeste deque Brunswick, on vou- confirme. Je demande qoe te fait soit notifié au
drait nous faire entendre pour juger le ci- ministre de.la justice.
devant roi, il faut former un conseit de toutes (La Convention décrète cette proposition.)
les têtes couronnées liguées contre nous. v Un membre, au nom du comité de la guerre, fait
Un membre Pas un mot de tout cela. un rapport et présente M't projet de décret tendant
Thuriot. Pas un mot de cela pour ceux qui défendre de recruter dans aucune troupe pour la
formation d'un autre corps (1); ce projet de dé-
ne veulentpas voir, qui ae veulent pas entendre.
cret est ainsi conçu
Le roi d'Espagne a-t-il le droit d'imposer des
conditions a la neutralité?A-t-il oublié les al- La Convention nationale,après avoir entendu
bance que nous avons contractées avec lui? qui suit le rapportde son comité de la guerre, décrète ce

pour lui?
Gardons-nous,citoyens, de céder Il
A-t-il oublié les. sacrifices que la France a faits

combinées par le crime et la scélératesse. Ce


idées
Pour composeras corps dont la formation
est ou sera wdonriée à l'avenir, on ne pourra
par une attitude que la loi recruter dansxgjUroMesde ligae, ni dans les
ne peut ébranler; bataillonsdes volontairesnationaux, ni dans les
seule eut avoir, que nous déjouerons toutes les compagnies franches faisant partie désarmées
royales intrigues. Nous avons été envoyés pour

vent être influencésni par l'impulsion de l'inté-


rieur de la France, ni par les considérations des •IIn'est par Ja disposi-
aucunement
dérogé,

despotes étrangers. Ils né doivent reposer que


sur les bases éternelles de ta raison. Si vous ne
décrétez pas qu'un homme' qui a commis tous 27
scaoco an décembre 1193, tu matin, page 103, la
'le. crimes périra sur l'échafaud, voue trahissez lettre des commissaires de la Convention à 1 année de
vos devoirs, vous trahissez la nation.
tien de l'article précèdent, a la loi d'exception sentée à la Convention nationale obtenir
rendue à cet égard par l'Assemblée nationale d'elle une avance de 100,000 livrespour dont il offre
législative, concernant l'artillerie. dedonnér une caution solvable, afin d'accétérer
les travaux de celle navigationauxquels il em-
Art. 3. ploiera un grand nombre d'ouvriers. Je crois
devoir vous renrésenterqu'il importe à 1 tran-
-Tous officiers, sous-officiers ou soldats de la quillité de la ville de Parts d'occuper multi-
troupe de ligne, des volontaires nationaux ou tude de bras oisifs et qu'il est de une l'humanité
des compagnies franches, qui quitteront leurs d'offrir des moyens de subsistance à la classe
drapeaux pour passer dans quelques autres corps indigente du peuple, en les. occupant à des en-
d'ancienne ou de nouvelle création, sans démis- treprises utiles à la République.
sion acceptée, congé absolu, délivré en bonne J ai l'honneur,en conséquence, de vous faire
forme, ou sans autorisation ou nominationdu passer une copie de cette pétition que je vous
pouvoir exécutif, seront regardés comme déser- prie de vouloir bien prendre en considération.
teurs, et-punis comme tels; et ceux qui les au-
tout acceptés ou embauchés seront poursuivis signé Round.
et punis conformémentaox lois existantes. i
(La Convention adapte ce projet dedécret.) A
Manuel, secrétaire, reprend la lecture des considérables fournitures
lettres adressées à l'Assemblée
1° Lettre de Manière, miuislf^ées contributions d'armes.*1, outils pour
la guerre; et pour être en état <Ty ajouter de
publiques, à laquelle est joint un tableau des roies l'accroissement et dé la perfection, il fait l'en-
des contributions de la République, pour l'an- treprised'un martinettaillanderiesur la rivière
née 1791. d'Bssones près Corbeil.
2* lettre de Monge, ministre de la marine, Cette manufacture unes un avantage qui ne

colonie.
laquelle est jointe une lettre du citoven Ailhaud, oeut se rencontrerdans aucun
commissaire national civil délégué*à Saint-Do- République,la ville de Paris fournit inëpuisa-
des points de la
mingue, qui contient des détails sur-l'état de la blement des vieux fers et l'on' sait qu'étant cor-
royés avec art et précaution, ils acquièrent une

3° Lettre de Roland, ministre de qui


(La Convention renvoie ces deux lettres aux qualité innniment supérieure; ils deviennent
comités de marine et colonial réunis.) plus malléables et plus ductilea et ils donnent
particulièrement aux essieux qui occasionnent
demande qu'on homme ou qu'on l'autorise à tant d'accidents une solidité qui les garantit de
nomme, des commissaires pour la vérification cassent tous dangers:ils ploient aux efforts, mais ils ne
pas.
des con ptes de l'achat des blés en 1789 et 1790,
Il
et qu'il soit assigné une somme de 24,000 livres, de Bordeaux, a déjà fait, en 1786, à Cadillac,' à six lieues
frais delà un semblable établissementqui a
pour les de bureau commission à eta- mérité, dans les temps, les privilèges dont il
était susceptible il en joint l'expédition.Il a
(La Conventionrenvoie la demande au comité donc la plus certaine expérience et la pratique
des finances.) de tout ce qui -peut se fabriquer dans
Lettre de Roland ministre de l'intérieur, qui constante
une manufacture aussi précieute qui manque à
adresse à la Convention nationale un mémoire la capitale où pourtantelle est de première né-
des deux soeurs Marnais, dans lequel elles ré- cessité.
clament en leur faveur une exception la loi C'est également le citoyen Grignet qui a été la
concernant les émigrés, étant donné qu'elles seul moteur et qui est le principal entrepreneur
sont obligées de voyager pour leur santé et d'al- de la navigation dès rivières d'Essones et de
ler prendre les eaux en pays étranger: Juines depuis Corbeil Orléans et à Etampes.
(La Convention renvoie le mémoire aux «imi- Cette navigationdécrétéeavec apptaudissements,
tés de la guerre, des finances, diplomatique et s'exécute aujourd'hui les travaux sont en Pleine
de législation réunis.) activité et comme la navigationqui avoisine les
pour soumettre
5° Le tre de à la
Roland, ministre de Çintérieur, départementsdu Cher qu'elle et de la Nièvre n'est guère
Convention la demande que moins intéressanteet amènera des trans-
lut a faite le sieur Gri;net, entrepreneur du ports laquelle
pour
la première, il en commencel'entreprise
sa pétition à la Convention na-
canal de Corbeü à Orléans, d'une somme de tionale est renvoyée au comité d'agriculture:
100,000 livres, par avance et sous caution, pour Dès entreprises aussi importantesont exigé et
le mettre dans le cas de continuer ses travaux. exigent encore des misesde fonde considérables
la
Suit teneur de ces pièces (1) qui surpassent ses facultés et, en effet, il leur
Paris, le 25 décembre 1792, l'an I" donnera plus d'activité et plus d'étendue si,
de la République. conformément à plusieurs décrets déjà rendus
en faveur des établissements utites,.la Répu-
Le ministre de l'intérieur blique lui accorde des moyens.
au Président de là Convention nationale. Indépendamment des fournitures qu'il fait et
déjà manufacture qu'il édifie, un troisième mo-
Le sieur Grignet, entrepreneur de la nouvelle tif fixera sans doute l'attention et la détermina-
navigation de Corbeil à Orléans qui est en pleine lion de la Conventionnationale.
activité a Corbeil et Essonnes. m'a invité a Les travaux de la navigation d'Essones sont
appuyer auprës'de tous la pétition qu'il a pré- en activité à Corbeil qui n'est qu'à sept lieues

(1) Archives nationales,carton C 242, chemisa 996,


de Paris; malgré la qualité d'ouvriers que l'in-
génieur y occupe,il est possible, dés ce moment
et même pendant tout 1 hiver, d'; en employer
un beaucoup plus grand nombre. Ceux qui sont
sortis du camp sous Paris et'quiseraienj labo-
rieux y seraient reçus et trouvèrentsans pré-
texte de défaut d'ouvrage.
Ces considérations si puissantes et si vraies
lui donnent l'espoir de participer aux encoura-
gements qui sont destinés aux entreprisesutiles
sans le secours desquels il ne serait pas possible
aux entrepreneurs d'avoir assez de moyenssoit
pour l'éxecution, soit nour la diligence néces-
saire pour en Taire profiter plus totle public.
Il ne sollicite rien en pur don; il demande
seulement une avance oit prêt de 100,000 livres
pour trois années sans iatérét, et qloique sa
fortune surpasse cette valeur, offre de fournir,
caution solvable et, d'ailleurs, il se soumet de
continuer et de faire à l'avenir tes fournitures
qui lui seront commandées par le pouvoir eXe-
cutif de la République,sous la conditionde dimi-
nuer 4'chaque paiement,, un cinquième du prix
en acquittement successif de t'avance qui ?ni-
sera faite de 100,000 livres jusqu'à parfaite libé-
ration.
Plusieurs membres La question préalable.
(La Convention décrète qu'il n'y pas lieu à
délibérer sur cette demande.)
Le même secrétaire donne lecture (Tune lettre
de Mmiqe, ministre de la marine, relative à une
pétitiolnl'une troupe de 1,200 nommes venant
de l'Ile Saint-Christophe, qui demandent à faire
partie du nouveau convoicommandé par le gé-
néral Galbaud.
Suit la teneur de cette lettre (1)
Paris, le 26 décembre 1792, l'an I"
de la Républiquefrançaise.
Citoyen Président,
Douze cents hommesenviron formant partie du
convoi destiné aux Iles du Vent et qui. après
avoir. té débar4ués sans armes à Saint-Chris-
tophe, ont été envoyés en France et sont main-
tenant à Nantes, demandent à faire partie du
nouveau convoi, commandé par le çénéraltyl-
Paris; le 25 décembre 1792; l'an 1»
Lojsque la Convention nationale a décrété de la République française.
d'en/oyer 4,800 hommes la Martinique, elle
coalntniit non voir disnoserde forées nui avaient
y suppléer par ces mêmes 1,200 hommes qui se tés(Laréunis convenuon renvoie la demande aux comi-
de la marine, de la guerre et: des
proposent. fnances, pour en faire un rapport Te lendemain.)
Leur expédition offrira un excédent de dé- Un membre 'd'affichec à la tribune un
pense qui s'élèvera à'la somme de 2,878,287 li- exemplaire en proposeplacard du règlement.
vres, dépense que lâ Convention nationale voudra
bien autoriser et décréter. Plusieurs membre» L'ordre du jour.
Je suis avec respect, citojen Président, (La Convention décrète qu'il n'y a pas lieu à
Votre très humble et très obéissant serviteur, délibérer sur cette proposition.)
On autre membre demande l'exécution du dé-
cret du renouvellement,par moitié, des comités.
Montant aperçu de la dépense des 1,200 hommes 'talon, inspecteurde la talle, fait observer que
environ gui doivent se réunir à ^expédition
t'imprimeur et seront incessamment délivrées.
(La Convention passe à l'ordre dujour.)
le Président.J'ai repu une lettre qui m'an-
nonce que les veuves et orphelins du 10 août
demandent & paraîtreà la barre.
dire que l'Assemblée n'admettaitJepersonne
leur ai fait
au-
(2) Archiva nationales. Carton C iiî, chemiso SOC, jourd'hui. Ils insistent. Je dois consulter l'As-
semblée.
(La Convention passe- à l'ordre du jour, et pas en agréer les clauses;mais le jugement d'un
renvoie les pétitionnaires à dimanche.) coupable, quelque puissant qu'il ait été, n'est
Le Président. L'ordre du jour appelle la pouvezsimplequ'un décret d'exécution; et, si vous ne
suite de la discutsioii sur le jugement de Louis pas
rendre
seuis
aucun,
rendre celui-là, vous n'en pou-
Capel (Il. Je donne la parole a Lequiuio pour vez pas; ce n'est la
Non, citoyens, ne vous abusez faiblesse,
terminer son opinion: nais auparavant je rap- désastreux conseil de la ou le
elle encore une fois à l'Assemblée et aux tri- reste de l'influence involontaire et secrète
que le
de
unes l'article du règlement qui défend tout l'aveugle et antique idolâtrie les rois.
signe d'approbationou d'improbatiQn.Lequinio, pour
vous avez la parole. II semblerait que vous aimiez à vous déchar-
Lequliii».Je vais terminer l'opinionque j'ai sur vous du soin de son bonheur; -il
commencé énoncer dans la séance d'hier,et chargé semblerait que vous attendez l'impulsion des
je reprends à l'endroit où j'ai été interrompu 12). départements qui vous ont choisis pour la leur
Je rends justice aux intentions de ceux qui
ont proposé l'appel de cette questionà toutes les confiance. Hé! qu'auraient-ils donc eu besoin dé
assemblées primaires; mais je plains leur erreur.
Je demande, en effet, quel serait sur ce point de vous nommer, s'ils n'avaient pas dû se reposer
salut sur vos lumières et sur vos forces?
l'accord des ôU ou 00,000 assemblées primaires, En leur vous envoyant ici, tois les Français ont eu
ou plutôt quels ne seraient pas leur désunion et droit de compter que vous auriez le courage de
leur désordre. Peut-être me trompai-je, mais gouverner suffisammentpour eux, tandis qu'ils
voici l'ail'reux tableau qui frappe mon imagina- ont'celui de travailler pour vous, et que vous
tion épouvantée; je vois ici des restes de l'an- sauriez affronter les dangers moraux pour leur
cienne idolâtrie pour le3 rois, mis en activité félicité, tandis qu'ils s'exposent aux périls des
par les malveillants; là l'hypocrisie allumant combats pour vous défendre. Encore une fols,
les dissensions, en secouant, sur une multitude citoyens, votre responsabilité ne peut être cou-
sans lumière, la touche ardente du fanatisme, que par votre bon accord et de votre cons-
l'intérêt et rinttigue ver:ant leur poison sur les vertetante énergie. Osez.: faites le bien la Répu-
campagnes trop peu clairvoyantes encore, et,
la frauduleuse apparencedu bien même, la
blique, et punissez le tyran.
sous Je conclus 4 ce qu'on aille aux voix par appel
séduction établissant partout la discorde; enfin nommai,
Pi
unecœursfaclico et criminelle frappant à tous t" sur ces deux questions
Louis est-il convaincu d'attentat contre la
les pour les égarer, dissolvant la Répu- souveraineté nationale?
blique dans ses bases, et nous reportant au 2° S'il en est convaincu, quelle peine a-t-il
royalisme directementaprès quelques instants mérité?
Le Président. La parole est à Rabaut-Saint-
liberté. Etienne.
Voilà citoyens, ce que je crois devoir être llabMnt-Salnt-Elieiine(l). Citoyens, entre
l'effet inévitable de
gementlde Louis.
l'appel au peuple sur le ju-
On objecte votre responsabilité c'est encore
les
me
opinions qui vous ont été présentées,
semble que vous avez dû remarquer celle
il
là, dans le public,cri de la malveillance; et qui, après vous 'avoir montré les inconvénients
c'est dans cette salle une erreur de plus, ou bien de votre jugement, quelque parti que vous pre-
c'est la voix de la plus lâche frayeur et de la niez, vous a faitrépondre ce dilemme frappant, etveutauquel
pusillanimité. il n'y a rien à ou la nation la
Votre responsabilité consiste i tout braver mort du roi, ou elle ne la veut pas; dans l'un et
pour le bien public; nul danger né doit vous l'autre cas, savoir vous dévala consulter, puisque vous
arrêter; et s'il fallait vous-mêmespérir demain ne pouvez »w avis qu'en la consultant.
tous, vous le devriez encore pour le bien de la Cet argument prend une nouvelle force de la
nation;] or, le bien de la nation est sans contre- considérationtirée de ce que vous êtes les man-
dataires du peuple, et qu'ayant décrété qu'il n'y
dit que cette affaire, qui tient toute la France
dans l'incertitude et la perplexité, se termine avait point de Constitution là où les voix du
prompt:ment,
vous n'avez pas reju de
Mais pouvoirs, dit-on, ner, vous reconnaissez ee principe que la loi
pour juger 16 roi vous êtes donc bien coupables est dans la majorité des voix du peuple, légale-
d'avoir aboli la royautél Quoi! vous avez pu ment consulté. Hais si ce principe s applique à
renverser le trône; et vous ne pouvez pas juger la Constitution, ii doit s'appliquer aussi aux lois
le tyran) Quel étrange abus de la raison! Vous grandes et majeures d'où dépendent le salut et
te repos de la nation. Et si, dans ce grand ébran-
avez prononcéla peine de mort contre quiconque lement qui a soulevé,arraché les racines pro-
propos rait le rétablissement de la royauté; et
vous ne pourriez pas juger celui qui à prétendu fondes du tréne, toutes les passions agitéeset
remonter au despotisme sur des monceaux de des ambitions monstrueuses réveillées donnent
cadavret sur les ruines,,de la liberté! 0 incon- à Paris un mouvement prodigieux qui peut se
cevable aveuglement communiquer à toute la République, toute la
Vousisoumettrezles articles constitutionnelsà Képublique doit être coisultee sur le dernier
la sanction du peuple, parce que c'est le contrat sort de f homme qui est & cause de ces grandes
social dont vous n'êtes que les rédacteurs, et qui agitations. Aux motifs qui vous ontété présentés
ne pe engager les citoyens, s'ils ne veulent avec tant de clarté et de sagacité par notre col-
lègue Salle, je vais en ajouter quelques autres
qui servent à appuyer son opinion. Je vous par-
séance au \rchim parleiitntnirn, 1™ sirio, h lerai de vous; je ne le ferais passi vous étiezde
précédentediscussion sur c<t objet..
tèànce du 27 décembre 1~'<1, nu matin, page "22, I.' Collée*
commencenu ul île l'opiuit'ii de Loq.iimo. tion
simples citoyens; mais, en ce moment, vous êtes des occupation) importantesqui vous appellent,
le» mandataires84dudépartements;
peuple, vous êtes chargés il ne vous convenait pas de vous en distraire, de
des intérêts des la République lès abandonner, eft <1 exposer la chose publique
attend de vous des loto, le rétablissementde dans cet oublitemporaire,et plus ou moins long,
l'ordre, des mesures vigoureuses contre les tyransde ses intérêts; que l'Europe se récrierait-que
intérieurs et extérieurs; et ta nation qui vous a Louis XVI n'a été jugé que par ses ennemis per-
commis n'entend pas que vous compromettiez sonnels, et non par la nation, non par un tribu-
lavotre liberté, votre bonheur, votre gloire qui est
sienne.
Jamais plus grande responsabilité ne pesa sur
Certes, si dans cette minute, dans cet instant
rapide, ou, en décidant que Louis XVI serait
la tête d'un homme, d'un, gouvernement, d'un jugé; il fut proposé, accepté, décrété qu'il le
sénat, que cette dont la Convention nationale» serait parla Convention nationale; si quelqu'un
s'est chargée; Vous répondezde la conduite que eut le temps de vous dire que ni l'équité, ni la
vous allez tenir, en cette grande circonstanee, à politique ne permettaient cette mesure, et que
la nation qui vous a commis,à l'Europe qui vous de tous les tribunauxqui pouvaient être choisis
regarde, à la postérité qui jugeravotremémoire, par la nation, vous étiez peut-êtrele seul qu'elle
après que vos contemporains auront jugé vos n'aurait ni dû ni voulu nommer, peut-être
actions et vos personnes.' Huit jours encore, huit qu'étonnés de cette usurpation inconsidérée,
jours seulement, et le jugement des siècles va vous en auriez rejeté la proposition.
commencer pour vous, sans que ni les réflexions Vous pouvez vous rappeler qu'un mouvement
tardives, ni les vains regrets, ni lés retours inu- subit, un mouvement d'instinct, avait fait crier
tites sur le passe puissent vous garantir de ce a l'extrémité qui est ma gauche dans cette
poids de l'opinion publique, dont ta nature est Balle aux voix le décret d'accusation!Mais bien-
de grossir, de croître, et d'accabler enfin ceux tut il-fut couvert par une fluctuation,nouvelle;
qui l'ontaccumulé sur leurs têtes. et déviant brusquement des principes pour se
Je vous présente cette réflexion en commen- précipiter dans un torrent opposé, le sénat des
çant, d'abord pour m'attirer votre attention, et Français devint, en un clin d -oeil, juré d'accusa-
ensuite parce que, dans une des causes tes plus tion et juré de jugement, législateur, dénoncia-
importantes qui jamais aient été présentées au teur, accusateur, juge, partie, c'est-à-dire le
jugementd'une nation et d'un sénat, l'une des tribunal le plus despotique et le plus effraÿant
plus grandes fautes que l'on puisse commettre, qui jamaisait existe sur la terre.
c'est de passer avec légèreté sur ce qui 'mérité Mais, de quelque manière qu'ait été rendu ce
le plus d'être examiné, et de se traîner longue- décret étonnant, elle ne change rien à sa na-
ment sur ce qui ne souffre aucune contestation. ture; et si vous n'étiez pas compétentspour juger
Je vois avoue d'abord que je ne suis pas en- Louis Capet, un décret rendu par vous-mêmes,
core revenu de la surprise que j'éprouvai iors- pour vous, n'a pu faire que ce qui n'est pas con-
qu'après avoir eu tant de peine a décider que venable soit convenable, ni qu'un tribunal in-
Louis Capet serait jugé, vous en eûtespeu à compétent devienne un tribunal compétent. C'est
décider qu'il serait jugé par la Convention na- ainsi que s'est élevée partout la tyrannie, et des
tionale elle-même. Cette décision, de laquelle républicains ne veulent as être des tyrans. Les
dépend la destinée de la France, et qui déman- tribunaux qui tiennent dans leurs mainsl'hon-
dait la plus mûre discussion,fut emportée sans neur, la fortune et la vie des hommes, ont été
examen, et proposéeen forme d'amendement et partout le plus grand épouvantail de la liberté;
comme un simple article additionnel: Il sera ete'est pour cela que, nous Français, qui vou-
malheureusement digne de remarque que Con- lions être libres, nous avons pris tant de pré-
dorcet ne put être entendu. cautions pour diminuer leur influence, enfaisant
Il vous eût dit, de que vous avez lu trop tard nommer les juges par té peuple, ea les faisant
dans son opinion imprimée; que la Conven- élire pour un temps limité, en séparant le juré
tion nationale ne devait pas juger elle-mème d'accusation du juré de jugement, et le juré de
Louis XVI qu'elle serait à'la fois législatrice, jugement du juge qui applique simplement la
accusatrice et jfoge; que par estte cumulation' loi antérieurement promulguée;en donnant des
de pouvoirs et de fonctions, les premiers prin- conseilsaux accusés, en instruisant la procédure
cipes de la jurisprudence seraient violés; qu'il en publie, en composant un Code pénal hors
ne faut pas offrir à un pays libre le spectacle deduquel te coupable même ne doit subir aucune
juges qui eux-mêmes se constituent tels, qui peine, si cette peine -n'est pas écrite; précau-
décidereux-mêmes des règlementsest des tions malgré lesquelles les juges et les tribunaux
formes qu'ils doivent suivre, et qui se déclarent seront encore souventredoutablespour la liberté.
les maîtres encore de les changer, de les allon- Mais si les juges sont en même temps législa-
ger, de tes raccourcir ccmme il leur, platt; que teurs; s'ils décident la,loi, lès formes, le temps;
s'ils accusent et s'ils condamnent;s'ils ont toute
lité; que nous constituants, qui siégeons ici, la puissance législative, executive et judiciaire,
nous ne pouvions, dès ce moment, juger l'homme ce n'est pas en France, c'est à Constantinopte,
qui avait rassemblé des troupes contre nous à c'est à Lisbonne,c'est à Goa qu'il faut aller cher-
Versailles; que vous, membres de la seconde cher la liberté.
législature, vous ne pouviez, dès ce moment Qu'a-t-on opposé à ce raisonnement d'instinct,
juger l'homme qui, le 10 août, vous aurait fait qui fait que tout homme libre répugne à voir
massacrer, s'il avait été le plus fort; qu'une tous les pouvoirs réunis dans les mêmes mains?
asaembtée, qui a manifestéd'avance son opinion On a dit que la nation vous avait commis pour
dans son adresse au Corps helvétique, doit se juger Louis; que c'était là votre mission; que
respecter assez pour ne pas se porter juge de lorsque l'Assemblée législativeeut
l'accusé qu'elle a condamné d'avance, et sur incompétence pour prononcer surreconnu son
le sort de
lequel une fausse honte, ou la crainte d'être ac- Louis suspendu,elle renvoya à'la nation de pro-
cusés dé corruption ou de légèreté, pourrait nous noncer et de nommer des députés pour juger;
empêcher de changerd'avis; qu'enfin, au milieu que par conséquent voire êtes les juges de Louis.
Je suis loin d'imiter l'exemple trop fréquent hose extraordinaire et hors de toutes les fimnes
aujourd'hui, de faire un crime a mes collègues je nai pas compris ce que l'on voulait dire.
delettra opinions, et de calomnier ceux quipen- que Louis
Est-ce parceextraordinaire? été roi? Eh bien! quW
Serait-ce nota,
sent autrement que moi. Je tais plus je rends a-t-il là de
justice aux intentions pures du collègue qui républicains, qui trouverions qu'un roi est
l'autre jour dévelùppa cet argument, et qui le quelque chose de plus qu'un autre homme?
crutsans réponse; je ne le blâme point, mais je Est-ce que, parce que Louis était roi, il faut en
dis qu'il s'est trompé. conclure qu ne peut être jugé que par des lé-
L'Assemblée législative se crut incompétente gislateurs? Mais cette petite circonstance d'une
sur Louia et sa dt'Manee, comme couronne qui, comme voub savez, tombesi aisé-
pour prononcer
on parlait alors cela est vrai. Elle renvoya à la ment 1 la volonté du souverain, cette circons-
tance peut-elle changer la loi éternellement vraie
envoyés cela est encore vrai. Mais vous a-t-elle en toute sociétéjuges, libre, que des législateurs ne
envoyer pour juger Louis vous-mêmes? \oiki peuvent pas être faire la loi et 1 appliquer?
la question, e< c'est ce que je nie. >arce que les rois sont des tyrans, s'ensuit-)!
Je ne chicahe point sur une exhibition pou- tyrannie?de qu'ils ne puissent être jugés que par une autre
n'avez et que Etait-il si difficile de créer un tribu-
voire à cet effet que vous pas, pour-
tant vous devriez.avoir si vous étiez un tribunal, nal légaf qui n'eùt à remplir que des fonctions
une Haute Cour nationale; mais je dis qu'il est sans autre compétence?Peut-on nier que si, dès
impossibleque la nation vous ait envoyés pour lè commencement, nous eussions pris celte
Louis serait déjà jugé? Mais, quoi qu'il
juger vous-mêmes, Il est impossible que le sou- forme, soit, je penserai jamais que, pour ne juger
verain ait ed une telle ignorance de ses droits, en ne
fondementsde
qu'il ait confié à vos mains le pouvoir judiciaire qu'un roi, il taille saper tous les
il est impossible que cette nation fiere' et libre la libertéditetquemanquer la
à ses premiers prmcipM.
demandait que ce fût
ait oublie le premier principe de toutes les ré- nousqui .On a politique
que le législateur ne soit pas juge, ni jugeassions Louis; et comme cette pro-.
publiques,
le juge, législateur. Si vous êtes juges, endossez position n'a pas été motivée, je ne l'aicontraire, pas com-
le manteau du magistrat; dressez un tribunal, prise. Ah!
citez les accusés, écoutez les témoins,jugez, mais que la politique nous le défend!
qu'on pourraitbien dire, au
Combien m'est
avec laquelle on nous
faites point de lois; si vous êtes législateurs, suspecte cetie affectation
ne toujours présentés aupeuple comme les juges
faites des lois, mais ne jugez pas. anaturels, comme les seuls juges légaux de Louis
Et,1 vous demande, la nation que vous
Capet! Combien n'ai-jo pas été affecté de cette
devez croire éclairée et susceptible de cette ja-
iôusie de pouvoir, p uissante dans les premiers bâte avec laquelle on voulait nous entratner4 à
temps de la liberté, la pation a-t-elle pu se le juger sans l'entendre, le condamner même
vouloir sans te juger! Tyrans étrangers, qui ne pouvez
donne des maîtres? A-t-elle pu cumu- honorable et qui tremblez
ler dans les mains de 7âO personnes tous les nous faire une guerre
pouvoirs qu'elle a arraches des mains d'une devant les soldats de la liberté, quel n'aurait
seule? Pouvait-elle croire qu'elle créait un tri- dénoncer pas été votre triomphe si vous aviez pu nous
bunal lui aurait le pouvoir de créer des formes à l'Europe comme des assassins, je ne
à son gré, de les diminuer, de lei retrancher, dis pas d'un roi, mais d'un homme! car tout
où l'on proposerait d'abord de homme a droit d'étreenténdu et défendu avant
de les changer
juger te coupable sans t'entendre, dont les que d'être condamné.Et qui sait si, dans ce mo-
membres annonceraient leur opinion, c'est-à- ment, vous n'attendez pas, de la précipitation
de
dire leur jugement avant d'avoir seulement ouï extraordinaire tribunal, des moyens pour notre
française et des formes extraordinaires
l'accusé; qm, dans un écrit répandu dans toute nous
l'Europe, aurait annoncé qu'il regarde Louis accuser, pour nous diviser, pour propager l'anar,
comme coupable; qui se serait interdit ainsi la chie, pour nous fatiguer par la tourmente de
faculté de cii-inger d'avis,et'qui d'avance aurait notre liberté, pour substituer un maitre à nn
autte, pour fomenter divers partis dans la Répu-
La nation vous a. envoyés, sans doute mais blique, et pour soutenir de vos armes tout homme
pourdéléguer les 'pouvoirs, non pour les exercer audacieux qui voudra nous donner des ferai Et
le répète, il est impossible vous, 84 départements,:qui, dansqui huit jours.
tous à la fois; car, jeque aurez entendu mes paroles, vous nous de-
qu'elle n'ait voulu changer de maître, Et
nationale, des
voyez Mans cette multitude d'adresses qui vous mandez des lois, une éducation
tout réformes dans les contributions, de vastes
sont envoyées, et où parait consigné ce que dehors, de 1 ordre et
nous avons le moyen de savoir de l'opinion pu- moyens de défense au dedans, n'eusssiez-vous
blique, voyez la si nation vous regarde comme l'obéissance aux fois au
trouvé notre politique plus belle, si, laissant
tribunal le soin de uger celui qui lut notre
un tribunal; elle vous appelle ses mandataires, pas
ses représentants,ses législateurs; elle ne vous un
par erreur, roi, nous nous fassions réservé le loistr d obéir
appelle jamais ses juges. Et si,
quel citoyens s'adressent à vous pour exé-
conseil
à vos
La
volontés
politique!ah!
si clairement
c'est dans
manifestées?
l'histoire que nous
cuter u pourjuger, vous les renvoyez au d'utiles leçons elle nous
exécutif et aux tribunaux, qui sont responsables. aurions pu en puiser
Si quelqu'un me dit que vous avez jugé quel- aurait app-is que la vraie politique c'est de don-
quefoje lui répondrai que c'est ce dont je me ner de un bonnes lois et 4e bien gouverner; que
l'avoue, je suis tas jamais peuple n'est plus près dit despotisme
plains. Quant à moi, je vous J'anarchie, parce que,
de ma portion de despotisme; je suis fatigue,
harcelé, bourrelé de la tyrannie que j'exerce Tas d'avoir des milliers
que lorsqu'il est livré
de maîtres, d'être tyran
soupire après te où et tyrannisé, le peuple finit par se mettre sous
pour na part, et je moment
d'un seul. Lorsque Cromwel, caché
national qui me la protection
vous aurez créé un tribunal d'un derrière les agitateurs qu'il faisait mouvoir,
fasse Iperdre les formes et la contenance
coupable de Charles, dans le
poursuivait la tête
Louis était une dessein dé le remplacer; lorsque les communes,
'"n'a dit que jugement de
le
«'érigeant en parlement, tirèrent de leur sein preuves exposées du délit, vous avez rédigé
une chambre pour jujer le tyran, quelques l'acte d'accusation, vous avez entendu l'accusé;
formes légales furent observées par ce tribunal prononcez par oui on par non, que Louis est ou
d'une espèce nouvelle; et cependant l'histoire a n'est pas coupable et quant a la peine à appli-
qu'ils avaient
blâmé les Anglais, non parcecommunes, jugé
secrète- quer, renvoyez au souverain dont vous êtes les
un roi, mais parce que les mandataires.
ment poussées par Cromwel, s'étaient arrogé le Le Président. La parole est au citoyen
droit de juger; parce qu'elles n'avaient pas con- Faure.
eulté les formes régulièrement établies; parce Faure (Seine~Infmeure) (I) Citoyens, j'ai
qu'elles avaient exprimé le vœu national sans paru à cette tribune pour défendre le ci-devant
roi, non contre des inculpationsqui araissaient
Les partisans secrets de Cromwel disaient bien accablantes, mais pour soutenir qu'il n'était pas
alors, comme on l'a dit aujourd'hui, qu'un roi jugeable d'après la Constitution vos lumières
est un monstre politique dont un peuple ubre
doit se débarrasser que laroyauté est un crime
u'il faut donner un grand exemple ta terre.
Le
parlement déclara aussi que l'Angleterre était
une République,et ce fantôme mensonger sub-
or,
ont proscrit ma prétention.
J'ai également avancé que ce n'était passons
que la Législature,après avoir sus-
pendu le monarque, s'était crue sans fonctions
légales, et qu'elle a provoqué l'élection de nou-
sista même quelques années. Cromwel, pour veaux représentants,qui, sous le nom de Con-
mieux cacher ses desseins, se jeta dans ta secte vention, amventux, conc'dinm, pouvait exister
des presbytériens -politiques;il joua publique- sans roi, et nonnon jugerje roi suspendu.
ment la devotion, il caressa la ctasse de prêtres En effet, ta nation vous adonné la faculté de
qui pouvait lui être la plus utile: et trompant créer des juges, et non d'en remplir les font-
lçs indépendante de bonne foi, il finit par casser tions. Si elle l'avait pensé ainsi, elle aurait
le parlement, et s'arroger une puissance absolue.
nommétous jurisconsultes, tous hommes de loi,
Ce .ainsi que les juges mimes de Charles aux termes des décrets qui existaient tors des
furent bientôt les dupes de leur usurpation, et élections pour là Convention.
que les hypocrites triomphèrent. Et avait ce peuple Sous Charlemagne,les rois rendaient souvent
même, ce peuple de Londres, qui tant eux-mêmes la justice distributive; mais, dans ce
pressé te suppute du roi, fut te premier a mau- temps, il y avait une nation au-dessus du roi
dire ses juges, et à se prosterner devant son suc- capitulaires, sanctionnés par le peuple as-
cesseur. Lorsque Charles monta depuis sur le ses
semble, en font foi.
trône, la ville lui donna un superbe repas, le Sous la troisième race, les monarques vou-
laient encore s'introduire dans le sanctuaire de
1 courut assister au supplice de ces mêmes ta justice, pour assister ou présider aux juge-
juges que Charles immola depuis aux manes de ments criminels. Ils furent repoussés par les
soit père. Peuple de Paris, parlement de France, magistrats. Ces magistrats leur dirent que les
m'avez- vous entendu? (Oui.' oui.') souverains étaient les images de la divinité sur
Ne pensez pas cependant, qu en vous cilant la terre, et qu'ils ne devaient se présenter au
ces traits d'une histoire si semblable là notre, peuple qu'avec l'esprit sacré d'humanité, de
j'aie voulu vous la présenter pour vous occuper clémence, de bienfaisance et d'amour.
de vos intérêts et de vos périls je vous ai déjà à Vous avez pensé différemment, législateurs
dit qu'en vous je voyais ta République,que de
votre existence politique dépend la sienne, et vous n'avez pas hésité 6'vous ériger en juges;
et ce qui m'afflige particulièrement dans ce pro-
que vous en êtes l'espérance et le palladium. cédé, qui vous a paru juste sans doute, puisque
Tai voulu vous faire observer que lorsqu'une au- telle à été l'opinion de la grande majorité, c'est
torité instituée sort des limites de son pouvoir que quelques-uns d'entre vous y ont mis une
etde sn devoir, elle s'exposeàtomber dans des chaleur qui semble sortir de cette modération,
pièges infaillibles. Et dans cette comparaison et de cette impartialitéqui caraétérise ordinaire-
ce rapprochement,je n'ai voulu que vous.faire ment l'auguste ministère de la justice, et qui
considérer l'intérêt de J'Etat; car, lorsque le seule devrait les faire reculer. Ce n'est qu'avec
parlement d'Angleterreeut fait la faute que les une espèce de répugnance et de frayeur que
partisans secrets de Cromwel lui avaient insp[- l'honnête homme se charge dé juger ses se
Me, il fut cassé par Cramwel, odieux tous les
partie et proscrit; il n'y eut plus de république, blables; et vous, vous avez porté le désir de
et le décret qui avait aboli ta loyauté, ne fut La dissidence de votre opinion à la mienne
plus qu'un acte dérisoire. méritait bien que je me livrasse à de nouvelles
Ces considérations,jointes celtes de Salle, réflexions.J'aide nouveau cherché la-vérité. Un
sures répondent
me conduisent appuyer son opinion. Ses me- sentiment invincible, soit raison, soit erreur,
à tout-, elles réservent le droit m'a fait persister dans mes principes. Au sur-
du souverain, qui est la nation; elles vous dé-
chargent de l'accusation de tyrannie elles étent plus, me suis dit, qu'est-ce donc qu'un roi
constitutionnel? Un homme à gages, un simple
aux puissancesétrangères le moyendedevous vous ca-
divi- fonctionnaire public. Qteil soit le premier ou le
lomnier, de vous faire la guerre et dernier, qu'importe! Est-ce un rêve? Les privi-
ser elles calment tout à coup les mouvements lèges sont-ils bien abolis? Et s'ils le sont, pour-
livrer à Paris: elles
préparés vous permettent de vous quoi ne pas livrer ce fonctionnaire public à un
vos vraies fonctions, aux fonctions de
législateurs, et font cesser nos divisions ici, qui tribunat ordinaire? Pourquoi la Conventionen-
,titré lui fait-elle l'honneurde le juwrrSi c'est
uous détournent de nos devoirs, et qui éloignent là sa mission, pourquoi n'a-t-elle jugé' tous
de nom la confiance. Je me résume. Vous ne les criminels d'Etat? Pourquoi s'est-elle contentée
devie pas vous porter pour juges, mais vous,
l'avez tait; vous auriei dû ériger un tribunal
national, et lui porter le décret d'accusation, (I) Bibliothèque do la Chambre il» imputés Collec-
mais ous ne l'avez pas fait. Vous avez vu lei tion Variiez (ie l'Oise), tome «Su, n> W.
de remplir le ministère de directeur dejuryeiue
juré pour. les fonctionnaires publics, et que pour
Kst-ce raison tl'Ktal? pomiqueT « iutot- i
ssaires croient-ils donc avoir un mérite exclusif
celui-là seul, elle s'érige en cour de justice? Le ein politique? Est-ce une ti grande erreur que 1

jif pro rallone volunlas n'a-t-il fait que changer dde trouver dans le supplice de Louis 1 opprobre
de main ? Les plaies que nous a faites te despô- de.la Convention,ta Restât! ration mêmedu poa-
tisme ne sont donc pas encore bien cicatrisées.
Quelle est la loi qui donne cet empire
Convention ? La Constituée n? Elle décharge Lpnis
la r
On fait entendre au peuple de Paru que la

comme roi. Ainsi la Convention se contredit dans


bonheur, Si la guerre continue, les dépenses
continueront, le nombre des papiers-monnaie
La faculté de
se mettre
les
ta
tête d'une armée
crimes qu'il aurait pu
i s'accroîtra, les comestibles augmenteront
prix, notre calamité s'étepdra; tout notre lète,
ennemie suppfse tous
commettre auparavant, commefrères, traités avec tous
1 nos talents seront en défaut. A qui voulei-
t'étranger, envoi d'argent à ses corres- vous alors que le peuple s'en prenne, si ce n est
pondance perfide, projet de reconquérir son au- ses-chefs? Il accuse aujourd'hui le roi de ses
torité. Voulait-on pour faire valoir la loi en'sa malheurs, demain il accusera la Convention.
faveur 4u'il tombât au milieu d'une armée en- Tets sont les infortunes dans tous tes pays da
monde la misère les rend injustes. Une guerre
nemie comme une bombe,sans perfidies de préa-
la malheureuse fait, en Hollande, massacrer le
lables? Je soutiendrai toujours, à la face
la loi constitutionnelle frappe point grand pensionnaire,qui était l'idole de la na-
terre, que ne tion, élève le sladhoudérat te manque de
le roi, mais le citoyen libre; et qu'on lie peut quelqueset comestibles fait égorger le sultan àCons-
tantinople le peuple de ljanemark, fatigue de
ce qu'on a allégué contre ces principes n est que la mésintelligenceet de Finconduite de son Se-
sophisme et illusion. Si une foule de depuics,
delumières bien supérieures aux miennes, pen- nat, rétablit Te pouvoir absolu; et vous, dans nn
sent différemment.je n'éprouve point cetinfini- acci- temps aussi difficile, peine nés, vous voulez
dent prendre sur votre eompte particulier, et sans
hors la Convention.les avis y sont
mentpfus partagés. mission précise, l'é nementdu procès du roi.
La journée du 10 août a été, sans doute, satu- Il en est même quit uvent de la grandeur, du
taire elle a éclairéla nation- sur ses vrais inté- que l'irréflexion,et pW-être te souffle d'un es-
rets elle a été cause de t'arrestation.d'un roi
pervers ou perverti par ses alentours;elle a mis rit infernal, payé pénètre par les ennemi de
fuite des ministres scélérats et des généraux «Ma politique à moi éV de conser.-er le roi,
en
perfides. Mémorable journée qui a sauvé la Ré-
barbares
publique, qui a arrêté nos
dans leur marche! mais je vous le dis franche-
ennemis ci de ne le pas juger, pour desservm l'espoir
prétendants; la vôtre lest de le rayer du nombre
des

ment, qu'à moins de lui raire un crime d'avoir des vivants. Le temps vous apprendra qui de
nous se trompe. Soyéz toüjours certains que,
armé sa garde dans son palais pour se défendre quand même la race des.Capet serait anéantie.
si on tenait l'attaquer, dé produire ses ordres
témoins qui prouvent sa scélératessedans les tyrans Vous donnèrent toujours un roi,in- si
ou desjournée, cessez de vaincre. Les cruels sont trop
cette je ne crois point, comme juge, vous
que le monarque ait été le meurtrier volontaire téressés retenir les peuples dans l'esclavage;
de son peuple. et vous êtes pour eux d'un trop dangereux
Je ne puis concevoir pourquoi cet acharne- n'est point la chaleur
^AiTreVte,
législateurs,
ce
ment à juger précipitamment le ci-devant roi; effrénée de quelques-unsde vos membres, nn-
pourquoi on accuse d'aristocratie et de roya-
lisme ceux qui trouvent te roi non ju eable, ou décehcé de leurs déclamations, le ton décisif
qui ne le trouvent point jugeable par la Conven- de leur
lion; pourquoi on menace du geste et de la voix mes yeux la vérité de leur civisme etCromwel,
les délibérants que l'indilgence entraîne en fa- zèle. Milton était un ami forcené! de
sont cependant les représen- et; ta restauration de Charles il il rechercha
veur de Louis? Cedoux les faveurs de ta Cour. Un citoyen modéré me
tants d'un peuple par caractère qui agissen parattra toujours beaucoupplus sûr que ces agi-
ainsi. Quel intérêt a-t-on au supplice du roi?
Est-ce justice? Est-ce raison d'Etal? Si on ne tateurs qui prêchent perpétuellementledemeurtre
et le carnage. Se serait-il pas permis vendustraiter
pouvait même le-soupçonner d'aucune espèce à
de crimes, et que te peup le cependant ne voulut ces agitateurs de traîtres à la patrie,
pas de roi, qu'en ferait-on? l'Autriche, comme ils traitent leurs adversaires
La justice est dans la loi;,et si je suis force de royalistes et d'aristocrates?
de l'interpréter, ce sera toujours enV'faveur de Je ne vous rappellerai point ce qui vous a été
l'accusé, jamais contre lui. Çharles \aincu, d'Angle- dit. que vous remplissiez ici scandaleusement
avait son peuple. il tons les rôles del'ordre judiciaire,jurés comme
s'était jeté combattu
terre dafts l'armée d'Ecosse iour se dé- témoins, accusateurs comme juges; que tous
vous êtes ouverts sur les crimes de Louis; que
ridiculementêtre au-dessus de la loi, comme votre délicatesse devrait vous porter à vous ré-
roi. Louis a voulu aussi se mettre à ta tête cuser. Ces procédés ne vous font aucune impres-
XVI sion le sort parait en*&re jeté.
d'une armée on pouvait le supposer du moins
il a été arrêté,et la, nation lui a pardonné. De- Je ne le absolument admettre vos idées; et
en conséquenceje demande te rapport des dé-
puis ce temps, la Constitution réglé la peine relatifs aa procès du ci-devant roi; et que.
de ses crimes, comme roi; l'abdicationlégale. crets
par des assem-
Elle a solennellement déclaré qu'il n'encourrait de nouveaux électeurs, choisie a la
d'autre peine. Il n'était donc pas jugeable, et blées primaires, procèdent incessamment
nominationd'un jurisconsulte par département.
vous ne pouviez le juger que pour les rélits sur- tribunal
venus depuis l'abdication. L'absurdité de la loi .qui au nombre de 84, composerontun
plus légalement digne que vous de finir un pro-
ne dispense point de t'observer.
ces qui, sous tous les rapports, étonne ,toute
l'Europe.
crois Louis XVI coupable du crime de cons-
La Convention évité, par là tous les dangers, du peuple. L'opinion que j'énonce, d'accord avec
tous les inconvénients que les fonctions qu'elle les- lumières de ma raison, avec le sentiment de
juge 4 propos de s'attribuer sans mission bien ma conscience,tteme laisserajamais ni remords
précise pourraient lui occasionner. ni repentir.
Je Unirai par une observation importante. Le J'ai voulu me défendre d'un jugement préci-
citoyen Lequinio s'est exprimé ainsi « Vous avez ité sur cette grande question; j'ai, médit dans
pu, législateurs, abolir la royauté, et vous ne le silence ce que j'ai vu, ce que j'ai entendu: et
pourriez pas juger le roi I » Je réponds si la Con- j'exprime, en peu de mots, le résuttat que j'en
vention a décrété l'abolitioh déjà royauté,
évident que lé décret est subordonné la sanc-
est Suivez Louis XVI du moment où,
tion du peuple. Lequinio né soutiendra pas que plus tromperses sujets sur les malheurs ne pouvant
prépa-
les représentants du peuple peuvent forcer la réa par les crimes de ses prédécesseurset con-
main du peuple. 11 est donc incontestable, d'après sommés ses honteuses faiblesses,il convoqua
par
ses principes, que le jugement du roï doit être les,Etats généraux, à celui où la mesure de ses
également soumis la volontédu peuple alors crimes fut comblée; où le ciel fut justifié de leur
nous serons d'accord. Il m'est indifférent que le .longue impunité, le peuple vainqueur de sa
peuple nomme des juges pour décider du'sort tyrannie sur des et monceaux de cadavres, dont
du ci-devant roi, ou que le jugement rendu par Louis avait, en fuyant, ordonné l'horrible car-
la Convention, tout irrégulier qu'il sera, soit nage; de la première époque au 10 août, sa
soumis à la censure du peuple, et réformable à conduite fut la même affectation, dans les dis-
sa volonté snprême. La grande pluralité du cours, de principes continuellement désavoués
peuple est juste, et la sainte vérité sortira de par les faits promesses offertes pour séduire,
son opinion. éris- les scélérats qui mécon- et presqu'aussilôt trahies que données; efforts
naissent la souveraineté du peuple ils n'ont pas successifs pour enchaîner la nationale,
la plus petite idée de ce qu'on nomme République. tantôt reconnue, quelquefoisvolonté dédaignée, mais
Le despotisme représentatif est leur divinité. toujours combattue, éternelle conjuration contre
Alors plus de société c'est tomber de Gharybde l'intérêt de tous pour l'intérêt de sa personne;
en Sylla. A des misérables qui pensent ainsi, il conjuration poursuivie, tantôt force ouverte,
est inutile de leur dire que la municipalité de tantôt par des perfidies, compagnes ordinaires
Paris eues sections ne sont qu'une petite partie de la faiblesse unie la méchanceté. Voilà le
du peuple, et que les insurrections, ont la seule tissu de quatre années, dontl'exemple doit pour
ville. de Paris ose nous menacer, ne sont que des jamais délivrer les peuples du fléau de la
révoltes contre la loi. royauté.
LePrésident. La parole est & Buzot. Uui.dela royauté; car tout despoteélevé près
Duzol (1). Citoyens représentants, il. ne s'agit
ale
pas seulement ici du procès delela 10
(celui-là fut jugé
liberté contre
aoùti, mais
l'exemple doit instruire les peuples et contenir
du trône, et nourri dans l'habitude de l'arbi-
traire, se fût conduit, siaon avec la même im-
prudence, du moins avec une égale perversité.
La justice ne peut subsister avec la tyrannie
celle-ci dénature l'homme qui l'exerce, et l'on
ceux qui voudraient tenter de les opprimer. ne doit pas attendre de lui des sacrifices dont il
J'ai oulu qu'on observât des formes dans le n'a plus le prix dans son cœur.
jugement de Louis XVI, parce que les formes Ennemidéclaré de la liberté de son pays qu'il
font aussi partie de la justice, et servent à dé- épuisa, qu'il voulait continuer d'opprimer, et
couvrir et conserver la vérité; parce qu'en ju- sur lequel il a attiré le fléau de la guerre, en y
geant Louis XVI, il ne faut pas lui donner le
d
droit vous reprocher que vous lui avez ôté
lés moyens de se défendre.
intestines, tel fut constammentLouis XVI.
Jamais je n'ai pu voir en lui l'inviolable privi-
Il ei nt d'employer ces moyens; et vous le légié de la Constitution; il n'est mes yeux
qu un conspirateurordinaire, que les circons-
voyez, fidèle au langage, des rois, expliquer sa tances ont mis même de se revêtir d'un earac
condui par l'usage de ses droite, et croire la tère particulier dont il n'adoptait les apparences
justifier en protestant de ses intentions. C'est que pour trahir avec plus d'efficacité. Auteur
toujours la même marche; ce sont les mêmes
erreurs, et une égale mauvaise foi. Tous les des- des maux de la France; il mérite la mort, dès
potes du monde prétendent user de leurs droits, que cette peine existe encore dans te Code de la
quand iis exercent leur pouvoir; mais ils ne société contre laquelle il n'a cessé de conspirer.
prennentpas toujours la peine de justifier leurs Cet arrêtterrible ne peutjamais être prononcé
intentions, et.ils ne descendent guère 8;ce.soin par un homme contre son semblable sans un
que lorsqu'ilsont intérêt de tromper les peuples, sentiment de douleur; mais devant la justice
ou besoin de les toucher. éternelle qui pèse nos destinées, je me présente
avec Louis jeté vois environné de millier^
A Dieu ne plaise que j'insulte au malheur Le d'ombres infortunées qui crient vengeance, et
coupable est un homme; et, dans lés terribles du sang desquelles il est couvert! Les victimes
vicissitudesdont il nous offre ici l'exemple, nous de Metz, deNancygémissent! –Celles du Champ-
devons, plus que personile,conserver cette sorte de-Mars, du 10 août l'accusent!– Les malheu-
de pitié religieusedont s'honore l'humanité en- feux habitants de ta Champaîhe s'élèvent!-
vers le criminel abattu; mais la voix de la jus- Nos généreux volontaires immolés paraissent de
tics doit s'élever franche&libredelouteentra\e toutes les parties de la France désolée! J'en-
pour réclamer l'austère vérité. tends un murmure dé douleur et des crisd'indi-
gnation contre le coupable, dont conscience
appuie le jugement Révère! Jema t'ai prononcé,
(Il Bibliothèquede la Chambre des députés Collec- je le confirme, et ieVemplis ma tâche.
tion Portiez (de l'Oise), tome 381, n- 11. Après avoir jugé Louis comme individu, après
avoir suivi sa conduite, relevé ses.crimes, et dé- aveugles, impétueuses et prêtes répandre le
ployé toute la sévérité de la justice en pronon- soupçon sur quiconque ne se laisse pas dominer
çant la peine qu'ils lui font encourir, il me reste par elles. Nous n'avons pas seulement à satisfaire,
a examiner la proposition de l'appel au peuple la justice, mais à la prudence et à la plus
pour la confirmation du jugement. Ce n'est grande utilité publique, ei évitant de faire nattre
qu'avec une sorte de défaveur qu'on peut s'ex- du sang d'un tyran de nouveaux oppresseurs.
primer ici sur cette question. Je le sens, Salle l'a Quelte que soit notre décisionsur le jugement
déjà éprouvé.L'opinion qu'il a soutenue a trouvé de Louis XVI, fauMI s'attendre à des agitations,
non seulement des opposants, mais aussi des à un mouvement?Soyçz-y tout préparés,.ét con-
détracteurs. L'on a semblé s'attacher moins sidérez de sang-froid quelles peuvent en être les •
réfuter les raisons qui l'appuyaient, qu'à tridis= conséquencesdans tous lés cas. S'il s'élève contre
poser contre les personnesqui paraissaient vou- votre déclaration de l'àppel au peuple, ce n'est
loir l'adopter. Mais qu'importent lés préven- « plus contre vous qu'il,est dirigé, c'est contre la
tions, la malveillance au citoyen qui doit la souveraineténationale qu'il outrage, et vous
vérité, au législateûr qui veut la dire? aurez pour soutiens et pour vengeurs tous les
Cependant mon opimoa diffère de l'opinionde citoyens patriotes, tous les vrais républicains
Salle, en ce que je prononce ta condamnationà des 84 départements. Site mouvement, au con-
mort contre Louis XVI, et que j'en revoie la traire; était dirigé contre l'exécution de votre
conGrmalionà la nation entière, tandis que Salle jugement, après le refus que vous auriez fait de
veut, au contraire, que nous nous bornions à l'appel pas? à quels reproches ne vous
au peuple,
exposerait-il
déciderLouis XVI est- coupable, et que nous Craindriez-vous des hommes furieux
renvoyions aux assemblées primaires 1 applica- que ou
tion de la peine. Voici les raisons de cette diffi-
rence premièrementvous avez décrété que Louis sur Louis même,' soit' svr des membres de la
serait jugé par la Convention,et vous en avez Convention? Mais en eupposantqu'il s'en trouve
reçu les pouvoirs du peuple qui tes confère tous. de capàbles d'un tel crime, lesvous
cas;avez la même
Y renoncer, serait mettre une arme de plus chance à courir dans tous et, parce que
entre les mains de vos ennemis,qui ne manque- des scélérats peuvent assassiner Louis XVI, ce
raient pas de vous accuser de faiblesse et de n'est pas une raison pour vous de vousmembres charger
vous croire retenus par la peur; ils diraient que du fardeau de leur crime.JJuant aux
vous n'avez pas su porter aveo-courage le far- de ta Convention,combien que je sache qu'ils
deau que vous vous étiez imposé, que vous avez sont quelquefois peu individus respectés dans cette en-
craint même d'en soulever le poids. Osez le faire ceinte par quelques séduits ou sou-
avec franchise et fermeté la doyés par l'aristocratie, fai peine croirequ'on
encourez
bilité u'il appelle sur votre tête; vous itérez
calomnie nouveau prétexte pour
responsa-
avilir la
à ait
trop
l'audace
évidemment
d'attenter
de
a leur
l'intérêt de
vie; car il
Paria
va
les bons
la un réunir empêcher de
Convention.Secondementje pense que vous de-' citoyens sauront se pour
diriger fixer lopinion; le pareits attentats, qui entraineraient infaillible-
vez vous-mêmes
nie, et
dans ses assemblées primaires, s'appuiera ment sur cette ville des malheurs incalculables
de votreexemple; les faiBles seront raffermis avec moi-même la perte de leurs auteurs; mais dussé-je
dans leur opinion chancelante, par l'expressiou être la première victime immolée à
de la vôtre; et les hommes de courage en au- moins la fureur des assassins, je n'en remplirai pas
ront plus de force pour lutter avec succèscontre lable; mon devoir avec une fermeté inébran-
tes partisans d'un modérantisme exagéré; enfin j'aurais encore en mourant la consolante
la liberté reste entière aux assemblées primaires espérance que ma mort serait vengée, que mon
mais les dissentiments lie sont plus à craindre sang n'aurart pas été inutilement versé pour le
et les opinions qui pourraient être timides et salut de mon pays.
flottantes, ont un centre de force et de lumières Comme juges, donnezvotre opinion sur Louis,
dans le prononcé de votre décret. et satisfaites ainsi à l'obligation qui vous a été
Au reste, quel que soit ce décret, les raisons imposée.mais comme représentants législateurs
sont les mêmes dans l'un et l'autre système. Je du euple français,
particulières à
|
politiques, vous
balançantlesconsidérations
.devez calculer et prévoir lès
ajouter
vais de Salle; mes observations
celles et je n'ai d'autre crainte que suites d'un acte d'autant plusdesimportant, tribunaux
qu'il
qu'il a dd serait irréparable. ne
d'en affaiblir
faire sur votre esprit.
l'impressiDii profonde Des juges,
voient, dans la cause qui leur est soumise, que
Je fonde la nécessité je cet appel sur vos de- les faits sur lesquels oh peut appliquer la c'est loi:
voirs et voire situation. Ce n'est pas notre intérêt vos devoirs sont bien plus étendus; car,
personnel qu'il s'agit de considérer ici je sais comme représentants législateurs que vous vous
que, dans ces temps orageux, il peutêtre aisé- occupez d'un individu qui intéresse la sûreté
ment compromis;il l'est toujours pour celui qui, générale, et c'est en hommes d'Etat que vous
demeurant étrange. aux factions, n'écoute que devez agir son égard.
la voix de sa conscience car il blesse nécessai- Mais vous ne pouvez conserver ce caractère,
rement les passions d'autrui, et, dès lors, il s ex- qu'en étudiant vos rapports avec vus commettants,
ceux de la République avec les puissances étran-
pose à leur rage. Mais nous sommes appelés à et
sauver notre pays, et le vrai courage consiste à gères. Chargés d'exprimer la volontégénérale,
braver, en même temps que la calomnie, les nos rapports avec ceux qui nous ont élus sont
excès qu'elle peut produire; il consiste sister taciles saisir, quand l'opinion publique est
intrépidité aux suggestions de t'esprit de formée et bien connue. Nous ne devons être que
avec
parti, qui voudrait voua faire servir ses vues ses interprètes,
juste reste
et dès qu'elle se manifeste, il
qu'à lui donner le dernier degré
criminelles; ou de l'esprit de vengeance, ne nous
assurément dans son principe, mais qui pourrait d'évidence; Pouvons-nous croire, dans la cause
devenir funeste dans ses conséquences; le vrai dont il s'agit, que l'opinion générale soit faite,
est de balancer, les intérêts po- et ne nous est-elle pas inconnue? Je suis loin de
courage par regarder les d'une portion des, babi-
litiques, les passions du moment; toujours clameurs
tante d'une ville, comme l'expression du vœu nation n'a qu'un vœu sur Louis XVI, et son ju-
national je ne puis reconnaître celui-ci que par gement est déjà porté dans l'opinion, ou elle
la majoritéde la nation même. Les affections se n'est pas prononcéedit, je Dans le premier
àcetelégard.
modulent avec les localités. Paris, témoin des cas, Salle vous l'a le répète qu'avez-
désordres de la Cour, doit éprouver plus vive- vous craindre du renvoi à la nation, de la
ment, peut-être, les sentiments d'indignation et confirmation de votre jugement, ou de l'appli-
de vengeanceque ces désordres ont excités; cation de la peine? Dans le second, vous tous-
mais la justice de ces sentiments ne suffitpoint qui rentrerez un jour dans vos foyers pour y
4 une dernière résolution; il faut juger comme rendre compte de votre opinion à vos cominet-
la postérité, sans emportement et sans passions, tants directs, oserez-vous prononcer irrévoca-
blement la peine de mort contre Louis? J'ajoute
commeon doit juger dans la généralitédes dé-
aussi que dans ces deuxcas la Convention court
partements, sur les faits et non par les sensa-
tions; il faut que la raison motive et détermine des risques, soit que vous délibériez en juges ou
nO'.re conduite c'est elle qui doit t'emporter à en hommes d'Etat si en juges, la Convention
la longue, parce qu'elle est de tous les temps et peut compromettre sa gloire aux yeux de 1 Eu-
ne connaît point d'acception. Paris méme,où les
crimes du dernier règne semblent avoir fait des
traces plus profondes,verrait peut-être, si l'opi-
veux
rope et donner des armes contre elle à la mi-
tents qui
dire, à cette portion de mécon-
Pistent en France et n'attendent
qu'une occasion pour agir et se montrer; qui
nion de tous pouvait être consultée paisiblement
eten liberté, une partie de ses habitants s'éton- sont capables d'inquiéter le peuple, peut-être
et s'émouvoir du grand exemple d'infortune. même de l'influencer;qui le travaillent aujour-
ner d'hui par les subsistances, et qui, par un sys-
dire, non, nous ne pouvons pas le dire, quand tème suivi de troublesetde soupçons pourraient
on nous apporterait ici le vœu de ce qu'ils ap: te conduire au doute de votre justice, à quelque
pellent leurs quarante-hait sections, que celui pitié pour le coupable, et peut-être au regret
de la majoritédes Parisiens nous fat clairement d'un chef puissant. Si au contraire, envisageant
l'objet sous toutes ses faces, vous vous faites un
connu. Et, le fut-il, que serait toutdePari% dans
la France devoir sacré de te traiter avec le poids et la so-
la balance des intérêts politiques lennité convenables 4 son importance) de pro-
entière, à laquelle voue êtes responsables de
vos délibérations? Rappelez-vouscependant l'ex- noncer enfin en hommes d'Etat, vos ennemis,
trente mobilité du peuple,toujours remarquable aidés par la défiance de quelqueshommes tou-
dans tés gouvernements démocratiques, dont jours prêts à calomnier, parce qu'ils se font un
elle varie si souvent les chances et les effets; mérite de celui qu'ils enlèvent aux autres, vous
mobilit inévitabledans une masse extrêmement feront de nouveaux torts de ce que vous aurez
active et sensible, sur laquelle les impressions cru vous être inspiré par la prudence. La froide
6ont vives et rapides, et qui se modifie par elles raison, la fière impartialité,seront traduites sous
avant que la réflexion ait pu prendre un ascen- les livrées de l'incivisme. Il ne sera pas permis
dant. de faire valoir les considérations de la politique:
Prêtez-vous même il la réflexion du temps et et le républicain le plus attaché l'esprit d'une
mesure peut
des moyens; la prudence de cette imaginations justice rigoureuse n'échappera point à 1 incul-
exciter d'abord l'impatience des pation de royalisme. Ce serait un petit mal en
les plu échauffées; mais bientôt la sagesse et soi car le salut de la République ne tient pas
la bonfoi de la majorité, vous rendront des essentiellement au sort de quelques individus,
et la postérité finit pas assigner à chacun le

ét
BCSi°vousefaites immédiatementprocéderà l'exé-
cutioh d'u$ jugement irréparable, qui vous ré-
peut
nation suivie cette exécution, si
de quel effet
pond dé ressentiment général? Et l'approbation
ne l'a pas sanctionnée? De la colère
nous sommet.
rang qu'il mérite d'occuper; maisce mal devient
grave par les conséquences,dans la situationoù
Les factions naissent de l'erreur ou des inté-
rêts privés d'un petit nombre, mais se nourris-
qu'excite un ennemi, on passe aisément la sent et elles s'exaltent par les craintes et les
pitié pour le coupable qui n'est plus. Les torts haines, qui, successivementcauses et effets, s ac-
s'amoindrissent, l'événement frappe, le cœur se croissent et se propageât avec une effrayante
rapidité, soulèvent toutes les passions, partagent,
prête avec complaisanceà cette pitiéqulônaime
à éprouver, et
à sentir, parce qu'elle est doucecapable; ennamment les esprits, éveillent la discorde,.
qu'on e croit meilleur d'en être il n'y font couler le sang, et déchirent les Etats dans
a plus qu'un pas à fairepour censurer la rigueur
des juges, qu'on finit quelquefois par haïr et Aussi, dans la formation d'un gouvernement,
qu'on va même jusqu'à outrager. Nous avonspen- des tes intéressés rétablir celui qui s'écroule ou
ennemis intérieurs, habilee 4 profiter des qu'on vient de renverser n'ont-ils pas d'autre
chants et des travers du cœur humain, pour tactique que de diviser teux qui travaillent à
semer des divisions, réveiller des défiances, et consolider le nouveau d'abôrd par la méfiance,
enflammer des haines favorables à leurs inté- adroitement semée, toujours accueillie-, par t'en-
réts. La mort de Louis, exécuté sur te seul pro- vie dévorante que les succès enveniment; par
noncé de la Convention, leur fournirait des toutes les considérationsqui peuvent colorer de
moyens dont ils ne manqueraient pas duser. l'apparencedu bien publc la faiblease,les vices
ou les travers du cœur humain..
Tous les Français n'ont pas perdu 1 habitude des
rois; et lorsque je vois la corruption des an- N'en faites-vous pas déjà la funeste expérience?
ciennes mœurs attrister l'aurore de la liberté, Et ne vous présentez-vouspas quelquefoisàvous-
lorsqu des passions cruelles appellent la dis- mêmes l'affligeantspectaclede la roi incertaine
corde et secouentses torchessanglantes,je las et tremblante, «ntre l'emportement qui veut en-
traîner, iléùërgie qui discute et résiste, la ruse
ces ressources,
d'ajouter ànouvgties et plus de l'ambition, des qui Batte et surprend, la lassitude qui cède et
séduisantes, dont
affections
elle pourrait seprévaloir. fléchit, ta marche insidieuse de l'ambitieux qui
caresse t'opinion, et la conduite de l'homme
> ou la majorité de la
De deux choses l'une
d'Etat qui ose la braver ou la recliller*Ne savez- trop différent de ce qu'était le notre au com-
vous pas comment sont quelquefois travestis au mencement de la Révolution, pour courir légè-
dehors vos discussionset vos décrets! N'existe- rementAinsi, les risques de l'altérer sans assez de
t-il point un système de diffamation, une doc- fruits. nous ite devons pasregarder comme
trine de résistance, qui se développentdans les notre sauvegarde set dispositions à l'insurrec-
déclamation'!et dans les tentatives de nouvelles tion. Quels que puissent être les germes nue
agitations? Quel aliment va leur fournir le pro- répande partoutiaconnaissance
de Louis! Il me semble voir réunirce
signal, comme des oiseaux dévorants autour
hommes, le premier, le seul garant de notre
saint, est dans notre propre sagesse réunie au
des droits des

d'une nouvelle proie, et les créatures cachées de


l'ancien' régime, et la horde fanatique,et les Soit que nous considérions notre état intérieur
infortunés aigris par te malheur qu'ils doivent à et notre situation politique, soit que nous envi-
la Révolution, et cette foule corrompue que tes sagions nos devoirs envers nostout commettants, ou
besoins tourmentent, parce que les vices 1 ont nos rapporte avec t'étranger, d'abord
nous fait une
ruinée ou flétrie, qui a pris dans nos boulever- obligation de prononcer un jugement
sements politiques une existence plus active et dans la franchise et l'énergie de notre âme, et
qui veut fa conserver à tout prix. délaisser au peuple Me changer on le connr-
Nos rapports avec t'étranger mentent d'être mer. Nous luinationale; devons celle reconnaissancede la
aussi sérieusement examinés. souveraineté pourrait, avec raison,
Les rois veulent notre ruine parce que nous nous reprocher un jour de ne pas lui en avoir
désirons la leur; ils réuniront leurs efforts pour laissé l'exercice dans une occasion qui nnté-
particulièrement, pour- un fait aussi
nous attaquer, et nous devons nous attendre a resse aussi
soutenir leur choc au printemps. Us ont toujours marquant dans les-fastes de l'histoire, et dont
échoué en guerre ouverte avec les défenseurs tes conséquences doivent s'étendre sur te sort
de la liberté mais le juste et noble espoir de même de la République.
vaincre ne doit pas diminuer nos soins pour Quels sont donc ces hommes qui, invoquant
discours la souveraineté
abréger-la durée de la guerre; -car, enfin, elle sans cesse dans leurs jamais
coule des hommes, et leur prix est inliiiiment du peuple, ne voulant l'admettre dans le
cher pour un peuple ami de l'égalité; elle épuise fait, ne semblent la préconiser toujours que pour
donner le droit de l'insulter impunément?Je
nos assignats; elle tarit les sources de l'aisance se examiner celte question qui pour-
et de a prospérité; elle arrête les prosrès de ne veux pas conduire à de hideux résultats; mais
l'industrie;elle perpétue, avec la misère, I af- rait nous
faissement, le dégoût, la dépravationqui la sui- je vous engage à repousser, par une mesure à
vent, qui fomentent l'inquiétude, et peuvent, ta fois digne de vous, et capable de ramener
el'ils ne conduisentpas au despotismepar l'anar- dans votre sein le calme et ta dignité, l'indécent
chie, éloigner pour longtempa encore les bien-, charlatanisme d'une tourbe audacieuse et insen-
faisant$ effets de la liberté. H nous importe donc sée qui trou bie, par des dissensions scandaleuses,
de ne pas fournir aux puissances ennemies de les délibérations des représentants du peuple,
nouveaux prétextes pour nous combattre, et des en se faisantgloire d'une rebellionouverte contre
raison! pour espérer de le faire avec succès. Nos le vœu de la majorité; je vous engage à lui ar-
divisiointestines, il faut le dire, sont l'arme racherpar ainsi le seul moyen qq e Ila de vous mat-
la plus puissante à leurs propres yeux, et cette triser la terreur es objets qui vous envi-
elles davantage; elles ronnent à petite distance..
sur laquelle comptent
âssez et trop longtemps nos départements
épient tout ce qui peut leur en favoriser t'usage.
Lasonmort de Louis doit le»rien fournir une occà- nont. été que simples spectateursde des événe-
existence,
aion. Ce n'est pas qu'elles attachent de l'intérêt entière? ments qui ont innué sur la destinée la France
à dès qu'elle est annulée par la Le temps est arrivé d'appeler l'attention'
captivité. Louis, dans les tours du Tample, nest de chacun d'eux sur ce qu'ils doivent être dans
la balance politique. Le jugement de Louis XVI
sirer de
ta
un obstacle consistance qu ils peuvent dé- vous en fournitl'occasion;
donner à l'un des Bourbons qu'ils ont de ta laisser échapper; le
vous seriez coupables
silence même de nos
près d'eux mais Louis, descendu de l'échafaud départements ce
sur qu'ils grand procès, et l'on ne
dans la tombe, est un grand moyen d'attacher peut pas supposer y soient indilférents
leur cauBe, et les puissancesencore incertaines, vous annoncejugement. qu'ils s'attendent a confirmer ou
enveloppées des idées mo- rectifier votre Si votre état moraldans
et les nations encore cette ville,de petites raisons de localité vous
narchiques, et les fauteurs de la royauté existant
dans notre propre sein. Leurs agents auront bien entraînaient, vous, que la République'a revétus
ta
soin d'exciter pitié du peuple ignorant; de le précipiter de toute sa force et de toute sa puissance, &
soulever par degrés contre un événement -,Ils l'exécution de votre jugement avant
pourront attribuerà la Convention de déstgner d'avoir consulté vos commettants, tous vos coin-
ensuite reparaîtredevant
ainsi le Corps législatif aux défiances populaires mettants, oseriez-vous
de profiter du moindre revers que nos armes eux oseriez-vous prétendre àleur estime, à leur
envisager confiance?
pourraient éprouver, en les faisant
rigoureux dont Législateurs, prenez garde qu'une dénance
comme des effets de cetdeacte exagérée n'indisposevos commettantsdes autres,
l'ennemise serait irrité; nous ravir ainsi ta
confia Me, sans lâquelle
Convé tion opère aucun
est
bien.
impossibleque la
L'Angleterre indé-
départements
quiètent des
contre Paris; évites qu'ils ne s'in-
lois qui s'y font au nonvrje la Répu-
clos parait n'attendre qu'une occasion de se dé- blique, et qu'ils .n'imaginent qu'elles ont moins
clarer; son ministèreest très prononcé; la nation pour objet lo bonheur ou l'intérêt de la Repu-
s'intéresse à nos succès, mais elle est prête à blique d'un lien entière, que de satisfaire l'intérét ou les
recevoir les impressions défavorablesqu'une dé- caprices particulier, ou de quelques
marche mal combinée ne pourrait manquer de individus égarés ou ambitieux.
l'unité de la Répu-
prodmre; et, quelque désir qu'elleait de réfoe- Si l'on veut sincèrement
mer son gouvernement, elle est dans un état blique, l'égalité entre tous les citoyens qui la.
composent; si on veut consacrer, je ne dis.pae fumants du trône de Ckarles 1", Cromwel sut
l'empire d'une partie de la nation si aisée à sé- asseoir sa puissance; el le même peuple qui
duire, parce qu'elle ne sait pas réfléchirles idées avait sollicité ta mort de ce roi- s'attendrit sur
qui flattent sa vanité, mais le principe de la sou- sa destinée. Représentantsdu peuple, ne perdez
veraineté nationale, dans toute son étendue, pas de vue cet exemple. Quant à moi, voici mon
dans sa véritable expression, dont l'application dernier résultat
n'est jamais juste en politique qu'autant qu'elle Louis, je te condamne, je te condamnela
est commune & la majorité d'une nation; si vous mort; car mes commettants m'ont chargé de
juger ta cause, et tes conspirations-éternelles
Voulez n'être plus opprimés par cette poignée
d'hommes qui osent quelquefoisvous comman- contre la liberté de mon pays réclament la peine
der votre volonté; si vous voulez être 9 1'abri que tu mérites de subir. Mais la justice qui 1 in-
des ravages de la corruption et de la misère, flige ne peut avoir en vue que l'utilité générale;
des orages de l'ambition et de l'anarchie qui «lorsqu'elles'élève contre un coupable, ce n'est
dévorent cette ville, pour travailler, dans 1 iso- pas lui qu'ellë envisage,c'est à la société qu'elle
lement de la paix et de ta vertu, à cette Consti- fe sacrifie. Que cette société prononce donc,
tution nouvelle qui doit faire le bonheurou le après moi, sur ton sort: il fut lié au sien par dç
malheur de 25 imllions d'hommes;enfin, si vous grandes circonstances c'est il'elle d'en déter-
voulez conserver Paris, le moment est venu, miner les conséquences dernières et irrépa-
sachez en profiter.faut enfin que tous les dé-
partements soient instantanément les organes Le Président. Là parole est Robespierre.
de leur propre volonté; il faut que cette votonté XlaxluilllenRobespierre (1). Citoyens, par
générale,hautement prononcée,étouffetoute vo- quelle fatalité la question qui devrait réunir le
lonté part ielle, et présente ainsi t'espérance et plus facilement tous les suffrages et tous les in-
le moyend'une insurrection paisible et nationale téréts des représentants du peuple ne parait-
contre les desseins de quelques ambitieux, ou elle que le signal des dissensions et des tem-
l'erreur même et la tyranniedes représentants, pétesPourquoi les fondateurs de la République
s'ils devenaient jamais coupables. sont-ils divisés sur tapunition du tyran?Jen'en
Citoyens, je confie cea pensées votre médi-
tation.. suis pas moins convaincu que nous sommes
tous pénétrés d'une égale horreur pour le des-
Ce n'est pas, je le répète, comme simples juges
potisme,enflammésdu même zèle pour la cause
de tribunaux que vous agissez ici en vous assi- de la sainte égalité, et j'en conclus que nous
milanf eux, vous auriez eu 4 observer des devons nous rallier aisément aux principes de
formes ou des formes; et j'en appelle à la cons- l'intérétpublic et del'éterneilejustice.
cience de tous les gens de bien, des formes dont Je ne répéterai point qu'il est des formes
on relèverait justement le défaut, l'horrible dé- sacrées qui ne sont point cellesdu barreau; qu'il
faut. Ctest une mesure de sûreté générale que est des principes indestructibles,supérieurs
nous vous demandons de prendre, et que vous rubriques consacrées par l'habitude et paraux les
devez arrêter en législateurs qui pressentent et préjugés; que le véritable jugement d'un roi
mouvement spontané et universel d'un
l/appel au peuple prévient tous les inconvé- c'estte la tyranniequil'opprime que
nients imaginables,et ne laisse pereonne te c'est là le plus dé
peuple fatigué
sur, le plus équitable-de tous les
moindre sujet de plainte;
la car c'est te souverain jugements. Je ne vous répéterai pas que Louis
volonté
qui sanctionne, et générale, légale- était déjà condamné avant le décret par lequel
ment primée,- est nécessairement juste. Je ne vous avez prononcé qu'il serait jugé par vous..
saie qui oserait élever la frivoleobjection que le Je ne veux raisonner ici ue dans le système qui
peupfelne saurait juger. Et pourquoi donc de- a prévalu je pourrais même ajouter que je par-
vons-nous lui présenter la Constitution? Hais tage, avec le plus faible d'entre nous, toutes les
la division,b guerre civile? Quoi Ma simple affections particulières qui peuvent l'intéresser
question du sort déflnitir de Louis XVI pourrait au sort de l'accusé. Inexorable, quand il s'agit de
la faire nattre, tandis que l'acceptation d'une d'une manièreabstraite le degré de sévé-
Constitutionrépublicaine ne nous paratt pas de- calculer
rité la justice des lois doit déployer contre
que
voir exciter des débats? Déclamateursinsensés, les ennemis de l'humanité, j'ai senti chanceler
nous parlerez-vous toujours de guerre civile mon coeur la vertu républicaineen présence
lorsque, pour la prévenir, nous invoquons la dans humilié devant puissance souve-
souveraineté nationale? C'est ainsi que, dans raine. La haine des tyrans etlal'amour de l'huma-
du coupable
tous les temps, les tyrans ont. calomnie les nité ont une source commune dans le coeur de
assemblées du peuple qu'ils représentent t'homme juste quiaime son pays; mais,citoyens,
comme la source de tentes les divisions, parce dernière preuve de dévouement que tes repré-
qu'elle sont ordinairement l'écueil contre lequel la
sentants du peuple doivent la patrie, est
échouent tous les projets de l'ambition et de la d'immoler ces premiers mouvements de la sensi-
tyrannie et lors même que j'adopterais, pour bilité naturellei au salut d'un grand peuple et
un instant, qu'on pût redouter quelque chose de l'humanité opprimée. Citoyens, la sensibilité
des assemblées populaires, ce ne pourrait être qui sacrifie l'innocence au crime, est une sensi-
que des corps électoraux; car, formant un centre bilité cruelle la clémence qui compose avec la
d'uni dans 6 les départements, ils présentent des tyrannie-estbarbare.
points d'appui pour les différenceset les oppo- Citoyens, c'est à l'intérêt suprême du salut
sitions. Mais les assemblées primaires n'offrent publie que vous rappelle. Quel est lé motif qui
rien de semblable; et je ne vois pas ici de plus force vous occuper de Louis! Ce n'est pas
grand inconvénient que celui d'usurper la sou- vous
verain té nationale; que- celui de fournir au le désir d'une vengeance indigne de la nation,
premierfactieux et aux 'puissances ennemies,
des moyens de soulever contre vous l'opinion, (I) Bibliothèquede I» Chambre des députes Coller-
d'agiter la République, et de renverser le Corps ttm Portiez [<tè VOise), toms 180, n- 143 et tome 282,
législatif, pour mieux la déchirer. Sur les débris
c'est la nécessité de cimenter la liberté est la la volonté générale qui doit être leur suprême
tranquillité publique parla punition du tyran. régulatrice, Il faut le dire, tel est le cours natu-
Tout mode de le juger, tout système de lenteur te des choses, telle est la pente malheureuse du
qui comprometla tranquillité publique, contra- cœur humain. Je n* puis me dispenser de vous
rie directement votre but: et il vaudrait mieux rappeler Ici un exemple frappant, analogue aux
que vouseussiez ab'Olumînt oublié le soin de le circonstancesoù nous sommes et qui dott nous
punir, que de faire de son'procès un aliment de instruire. Quand Louis, au retourde Yarennei,
troubles et un commencementde guerre civile. rut soumis an jugement des premiers représen-
Chaque instant de retard amené pour nous un tants du peuple, un cri général d'indignation
nouveau danger; tous les délais réveillent tes a'élevait contre lui dans l'Assemblée constitu-
espérances coupable.s, encouragent l'audace des ante il n'y avaitqu'une voix pour le condamner.
ennemis de la liberté, lis nourrissent au sein de Peu de temps après, toutes les idéeschangèrent,
cette Assemblée la sombredéfiance,les soupçons les sophismeset les intriguesprévalurent sur la
cruels. Citoyens, c'est la voix de la patrie alar- liberté et sur lajüstice;c'étaitun crime de réels-
mée qui vous presse de hâter ta décisionqui doit mer contre lui la sévérité des lois la tribune
la rassurer.Quel scrupuleenchaîne encore votre de l'Assemblée nationale; ceux qui vous deman-
zèle? Je n'en trouve les motifs ni dans lès prin- dent aujourd'hui, pour la seconde fois, la puni-
cipes des amis de l'humanité, ni dans ceux des tiod des ses attentats, furent alors persécutée,
hes, ni dans ceux des hommes d'Etat, ni
phitosodans proscrits, calomniés dans toute l'étendue de a
même ceux des praticiens les plus subtils France, précisément parce qu'ifs était restés en
et les plus épineux. La procédure est arrivée a trop petit nombre fidèles à la causé publique et
son dernier terme. Avant-hier,l'accusé vous a aux principessévèresde la liberté: Louis seul
déclare qu'il n'avait rien de plus à dire pour sa était sacré; les représentants du peuple qui l'ac-
défense' il a reconnu que toutes tes formes qu'il cusaient, n'étaientque des factieux, des désor-
désirait étaient remplies; il a déclaré qu'il n'en ganisa teurs, et, qui pis est, des républicains. Que
exigeait point d'autres; le moment même où il dis-je? le sang des meilleurs citoyens, le sang
vient dé faire entendre sa justification, est le des femmes et des enfants, coula pour lui sur
plus favorable à sa cause il n'est pas de tribu- l'autei dé ta patrie. Citoyens,nous sommes aussi
nal au monde qui n'adoptât en sûreté de cons- des hommes, sachonsmettre à profill'expérience
cience un pareil système un malheureux,pris en de nos devanciers.
flagrant délit, ou prévenu simplementd'un crime Je n'ai pas cru cependant & la nécessité du
décret qui vdua fut proposé,de juger sans désem-
ordinaire, sur des preuves mtlle fois moins ec!a-
tantes,eùt été condamnédans vingt-quatreheures: parer; ce n'est pas que je me détermine par le
cipes, vous pouviez juger, il y
Fondateurs de la Ilépublique, selon ces prin-
longtemps,- en
votre âme et conscience, le tyran du peuplé
motif de ceux qui ont cru que cette mesure accu-
serait la justice ou les principes de la Convention
nationale. Non, même ne vous considérer que
français. Quel était te motif d'un nouveaudélai ? comme des juges, il était une raison très-morale
Vouliez-vous acquérir de nouvelles preuves con- qui pouvait facilementla justifier c'est de sous-
tre l'accusé? Vouliez-vous faire entendre des traire les juges à toute influence étrangère; c'est
témoins ? cette idée n'est encore entrée dans la de garantir leur impartialité et leur incorrupti-
tête d'aucun de nous. Doutiez-vous du crime? bilité,.en les renfermant seuls avec leur cons-
non: vous auriez douté de la légitimité on de là cience et les preuves, jusqu'au moment où ils
nécessité. de l'insurrection; vous douteriez de ce auront prononcé leur sentence. Tet est le motif
que la nation croit fermement vous seriez étran- de la loi anglaise qui soumet les jurés à la gène
gers à notre révolution et loin de punir le tyran, qu'on voulait vous imposer; telle était la toi
adoptée chez plusieurs peuples cf'3bres parleur
le procès. sagesse. Une pareille conduite nr. vous eût pas
Avant-hier,le seul motif que l'on ait allégué déshonorésplusqu'elle ne déshonorel'Angleterre
pour prolonger la décision de cette affaire, acte et les autres nations je qui ont suivi les mêmes
ta nécessité de mettre l'aise ta conscience de maximes; mais moi la jugeais, je la juge
quelquesmembres; que l'on a supposés n'être encore superflue; parce que je suis convaincu
que-la décisionde cette amaire ne sera pas recu-
Cette suppositiongratuite, injurieuse et absurde, lée au-delà du terme où wus serez suffisamment
a été démentie par la discussion même. éclairés, et que votre zèle pourle bien public
Citoyens, il importe.ici de jeter un regard sur est pour vous une loi plus impérieuse que vos
le le passé,et de vous retracer 4 vous-mêmes vos
ments.! .principes,
propre Déjà et même vos propres engage- Au reste,était difficile de répondre aux rai-
frappés des grands intérêts que je sons que je viens de développer; mais, pour
viens de vous représenter, vous aviez fixé deux retarder votre jugement, on vous a parle de
fois, par deux décrets solennels, l'époque où vous l'honneur de la nation, de la dignité de l'Assem-
deatez uger Louis irrévocablement: avant-hier bide. L'honneur des nations est d'être libres et
était la seconde de ces deux époques. Lorsque vertueuses; c'est de foudroyer les tyrans et de
vous rendîtes chacun de ces deux décrets, vous venger l'humanité avilie. La gloire de la Conven-
vous promettiezbien que ce serait là le dernier tion natiouale consiste à déployer un grand
terme et loin dé croire que vous violiez en cela caractère, et immoler les préjugésserviles aux
la justice et la sagesse, Tous étiez plutôt tentés principes sublimesde la raison et de la philoso-
de vous reprocher vous-mêmes trop de facilité. phieelle consiste a sauver la patrie et à cimen-.
Vous trompiez-vous -alor3? Non, citoyens: c'est ter la liberté par un grand exemple donné
dans les premiers momentsque vos vues étaient l'univers. Je vota sa dignité s'éclipser mesure
plus saines, etvos principesplus aura plus vous que nous oublions cette énergie des maximes
vous laisserez engager dans ce système, plus républicaines, pour nous égarer dans un dédale
vous la
perdrez de votre énergie et de votre sagesse
volonté de chicanes inutileset ridicules, et que nos ora-
plus des représentants du peuple,éga- teurs cette tribune font faire la nation un
rée même à leur insu peut-être,s'éloignera de nouveau coursde monarchie.
La postédté vous admirera ou vous méprisera, simples et tes plus naturelles sont souvent étouf-
selon le degré devigueur que vous montrerez fées par les plus dangereuxlessophUmes.
prdjugés,
dans cette occasion, et cette vigueur sera la Imposons silenceà tous toutes
mesure aussi de l'audaceou de la souplesse des les suggestions, et examinons froidement cette
despotes étrangers .avec vous; elle sera le gage
de notre servitude ou de notre liberté, de notre Vous allezdonc convoquer les assemblées pri-
prospérité ou de notre misère. Citoyens, la maires pour les occuper chacune séparément
victoire décidera si vous êtes des rebelles ou les de la destinée de leur ci-devant roi, c'est-à-dire,
bienfaiteurs de l'humanité et c'est la hauteur de que vous allez changer toutes les assembléesdé
votre caractère qui décidera ta victoire. canton, toutes les sections des villes en autant
Citoyens, trahir la cause du peuple et notre de lices orageuses, où l'on combattra pour
propre conscience, livrer la patrie a tous les contre la personne de Louis, pour ou contre ou la
désordres que les lenteurs d'un tel proi'èsdoivent royauté; car il est bien des gens aux yeux de
exciter, voilà le seul danger que nous avons à qui il existe peu de distance entre le despote et
craindre. Il est temps de franchir l'obstacle fatal le despotisme. Vous me garantissex que ces dis-
qui nous arrêté depuis si longtemps à t'entrée cussions seront parfaitementpaisiblesetexemp-
de notre carrière; alors sans doute, nous oiar- tes de toute influencedangereuse; mais garan-
cherois ensemble vers Li but communde la féli- tissez-moi donc auparavant que les mauvais
cité publique alors les passions haineuses, qui citoyens, que les moiérlt,que les feuillants,afizf
mugissent trop souvent dans ce sanctuaire de ta les aristocrates n'y trouveront aucun accès;qu'au/
liberté, feront place à l'amour du bien public, à cun avocat bavardet astucieuxne viendra sur-
la sainte émulation des amis de ta patrie; et tous prendre les gens de bonne foi, et apitoyer sur
tes projets des ennemis de l'ordre public seront te sort du tyran des hommes simples, qui ne
confondus. Nais que nous sommes-encore loin pourront prévoir têt conséquences politiques
de ce tint, si ellepeut dominer cette étrange d'un' funeste indulgence, nu d'une délibération
irréfléchie. Hais que dis-Je ? cette faiblessemême
ner, qui ensuite a été soupçonnée,qui enfin a de l'Assemblée pour ne point employer une
été hautement proposéePour moi dès ce expression plus forte, ne sera-t-ellepas le moyen
moment,j'ai vu connrmer toutes mes craintes et le pjus sûr de rallier tous les royalistes, tous les
tous mes soupçons. ennemis de la liberté quels qu'ils soient, de les
Nous avions d'abord paru inquiets sur les sui- rappeler dans les assemblées du peuple qu'ils
tes des délais que la marelie de cette affaire avaient fuies au moment où il vous nomma,dans
pouvait entraîner; et il ne s'agit de rien moins le temps heureux de la crise révolutionnaire, qui
que de la rendre interminable. Nous redoutions rendit quelque vigueur 4 ta liberté expirante ?
les troubles que chaquemoment de retard pou- Pourquoi ne Viendraieit-ilspas défendre leur
vait amener; et voilà qu'on nous garantit le chef, puisque la loi appellera elle-même tous les
bouleversementde la République.Eh! que nous citoyens pour venir discuter cette grande ques-
importe que l'on cache un dessein funeste sous tion avec une entière liberté? Or, qui est plus
le voile de la prudence, et même sous le prétexte disert, plus adroit, plus fécond en ressources
du respect pour la souveraineté du peuple? Tel que les intrigants,que les honnêtes gens, c'est-à-
fut fartt de tous les tyrans déguisés sous les diré, que tes fripons de l'ancien et même du
dehors du patriotisme,qui ont jusqu'iciassassiné nouveau régime? Avec quel art ils déclameront
la liberté et causé tous nos maux Ce ne sont d'abord contre le roi, pour conclure ensuite en sa
point es déclamationssophistiques, mais le faveur Avec quelle éloquence ils proclameront
résultat qu'il faut peser. la souveraineté dulepeuple,
ramener lesetdroits
royalisme de l'huma-
l'aristocratie
Oui, je le déclaré hautement, je vois plus nité, pour
désormais dans le procès du tyran ne qu'un moyen Mais, citoyens, sera-cebien le peuplequi te trou-
de non ramener au despotisme par l'anarchie vera ces assembléesprimaires? Le cultivateur
c'est vous que j'en alteBte, citoyens. Au premier abandonnera-t-ilson champ? L'artisan quittera-
momentoù illafut question du procès de Louis le t-il le travail auquel est attachée son existence
dernier, de Conventionnationale convoquée journalière,pour feuilleter le code pénal; et déli-
alors expressément pour le juger, lorsque vous térer dans une assemblée tumultueuse sur le
partite de vos départements, enflammés de 'genre de.peine que Louis Capet a encouru, et
l'amou de ta liberté, pleine de ce généreux sur bien d'autre questions, peut-être, qui ne
enthousiasme que vous inspiraient tes preuves seront pas moins étrangères à ces méditations?
récentesde la confianced'un peuplémagnanime, J'ai entendu déjà distinguer le peupleet la nation,
que nulle, influence étrangère n'avait altéré; précisément à l'occasion de cette motion m2me.
que dis-je? au premier moment où il fut ici ques- Pour moi, qui croyais ces mots synonymes,
tion d'entamer cetteaffaire, si quelqu'unvous eût mesuisaperçuqu'onrenouvelaitl'anliquodislinc-
je
dit: Vous croyez que vous aurez terminé le tion que j'ai entendu faire par une partie de
procèsdu tyran dansnuitjours,densquinze jours, l'Assemblée constituante, et je sais qu'il fauten-
dans trois mois; vous vous trompez, ce ne sera tendre par le peuple, la nation, moins les ci-
pas même vous qui prononcerezla peine qui lui devant privilégiés et les honnêtes gens. Or, je
est due, qui te jugerez définitivement; je vous conçois que les honnêtes gens, que tous les intri-
proposa de renvoyer cette affaire aux vingt ou gants de la République pourront bien se réunir
trente mille sections qui partagent la nation en force dans les assemblées primaires, perma-
française, a6n qu'elles prononcent toutes sur ce nentes et interminables, abandonnées par la
point, riet vous adopterezcette proposition vous
auriez de la confiance de ce motionnaire; vous le peuple, et là entraîner les bonnes gens, peut-
auriez repoussé la motion comme incendiaire, être même traiter les amis fidèles de la liberté
et faite pourallumer la guerre civile. Le dirai-je? de •cannibales, de dèsorgaaisaleurs, de factieu,r.
on assure que la dispositiondes esprits est chan- Je ne vois, moi, dans ce prétendu appel au
gée; telle est, sur plusieurs, l'influence d'une peuple, qu'unappel de ce que le peuple a voulu,
atmosphère pestiférée, que tes idées les plus de ce que le peuple a fait au momentoit il déplo-
lait sa force, dans le temps ou il exprimaitfRi- point encoreimmoiés,ils auront quelque chose
tablement sa propre voionté, c'est-à-dire dans de mieux faire quede disputer sur un point de
le temps de l'insurreclioa du 10 août, tous les procédure; il faudra qu'its volent à la défense
ennemis secrets de l'égalité, dont la corruption de la patrie il faudraqu'ilstlaissentles tribu nés
et la lâcheté avaient nécessitél'insurrection elle- et lethéâtre desassemblées,convertiesen arènes
même car ceux qui redoutentle plusles mouve- de chicaneurs, aux riches, amisnaturels de ta
ments salutaires qui enfantent la liberté, sont monarchie, aux égoïstes, auxhommeslâches et
précisément ceux qui cherchent à exciter tous faibles, à tous les champions du féuillantisme
les troubles qui peuventramener le despotisme et de l'aristocratie. Maisquoiles^citoyens qui
ou l'aristocratie. Mais quelle idée, grand Dieu! combattent aujourd'hui pour la liberté, tdtasnos
de vouloir faire juger la cause d'un nommeque frères qui ont abandonné leurs femmes et leur*
dis-je? la moitié de sa cause par un tribunal enfants pour voler son secours, pourront-ils
composede quarante ou vingt mille tribunaux délibérer dans vos villes et dans vosassemblées,
particuliers! Si l'on voulait persuader au monde lorsqu'ils seront dans nos camps,ousur le champ
qu'un roi est un être au-dessus de l'humanité; de bataille?Et qui plus qu'eux aurait droit de
si L'onvoulait rendre incurable la maladielion- voter dans la cause de la tyrannie etde la liberté?
teusedu royalisme, quel moyenplu» ingénieux Les paisibles citadins auront-ils le privilège de
pourrait-on imaginer, que de convoquer une. la décider en leur absence? Que dis-je? cette
nationde vingt-cinq millions d'hommespour le cause n'est-elle pas particulièrement ta leur?
juger, que dis-je pour appliquer la peine qu'il Nesont-ce pas nos généreux soldats des troupes
peut avoir encourue? Et cette idée de réduire de ligne, qui, dèsles premiers jours de la Révo-
les fonctions du souverain a ta faculté de déter- lution, ont méprisé les ordres sanguinaires de
miner ta peine, n'est paysansdoute te trait le Louis, commandantle massacre de leurs conci-
moins adroit queprésenie ce système. toyens? Nesont-ce paslaeux
ont été persécutéspar Cour,par
qui-depuis
LaFayette,
ce temps,
par
On a voulu sans doute éluder par là quetques-
unes des objections qu'il pouvaitrencontrer on tous tes ennemisdu peuple? Xe sont-ce pas nos
a sentj que l'idée d'une procédure à instruire braves volontairesqui, danscesderniers temps,
par toutes les assembléesprimaires de l'Empiré ont sauvé la patrie avec eux par leur sublime
français, était trop ridicule, et on pris le parti dévouement, en repoussant les satellites des
de leur soumettre uniquement la question de despotesqueLouisa ligués contre nMs? Absou-
savoir quel est le degré de sévérité que le crime lire le tyran, on ses pareils, ce serait les con-
de Louis XVIpouvait provoquer; maison n'a fait damner eux-mêmes; ce serait les vouer à la
que multiplier les absurdités, sans diminuer les vengeancedu despotismeet de l'aristocratie, qui
inconvénients.En effet, si unepartie de la cause n'ont jamais cesse de les poursuivre car detout
de Louis est portéeau souverain, qui peutempe- tempsil y auraun combat a mort entre les vrais
cher qu'il ne l'examine iôut entière? Qui peut patriotes et les oppresseurs de l'humanité.
lui contester le droit de revoir le procès,de rece- Ainsi, tandis que tous les citoyens les ptus
voir les mémoires,d'entendre la justificationde courageux répandraient le reste dé leur sang
l'accusé, d'admettre l'accusé à demander grâce pour la patrie, la lie de la Hation,les hommes
à la nation assemblée, et dès lors de plaider li les plus lâches et les plus corrompe, tous les
cause tout entière? Croit-on que les partisans reptiles de la chicane tous les bourgeois orgueil-
hypocrites dû systèmecontraire à l'égalité négli- feux et aristocrates, tous les ci-devant privifégiés
geront de faire valoir cet prétextes, et de récla- cachés sous le masque du civisme,tous les hom-
mer le plein exereicedes droits de la souverai- mes nés pour ramper et pour opprimer sous un
neté? roi, maîtres des assembléesdésertéespar la vertu
Et dès lors, voilà une' procédurecommencée eimple et indigente, détruiraient impunément
dans chaque assemblée primaire. Mais fut-elle l'ouvragedes hérosde la liberté, livreraient leurs
.réduiteà la question de la peine, encore IV.udra- femmeset leurs enfants à laervitudè, et seuls
t-il qu'elle sott discutée; et qui ne croira pas décideraient insolemmentdes destinéesde l'Etat!
avoir droit de la discuter éternellement, quand Voilà donc le but affreuxquel'hypocrisie la plus
l'asse blée conventionnellç n'aura pas osé la profonde.disons te mot, que la friponnerie la
décider elle-même? Qui peut indiquer le terme plus déhontéeose cacher souste nom de la souve-
où cette grande atfaire sera terminée ? La célé- raineté dupeuplequ'elle veutanéantir. Nevoyez-
rite du dénouementdépendra des intrigues qui vous pas que ce projet ne tend qu'à détruire
agiterônt chaque section des diverses sections la Convention elle-même; que les assemblées
de la France; ensuite de t'activité ou de la len- primaires, une fois convoquées,l'intrigue et le
teur avec laquelle les sucragesseront recueillis feuillantismeles détermineront délibérer sur
par Ice assemblées primaires; ensuite dé ta toutes tes propositionsqui pourront servir leurs
il.
négligence ou du zèle, de la fidélitéou delà par- vues perfides; qu'elles remettront en question
aveclesquelles ils seront recensés par les jusqu'à la proclamation de la République, dont
directoires el transmisà la Convention nationale, la cause se lie naturéllement aux questions qui
qui en fera le relevé. concernent le roi détrôné? .Ne voyez-vouspas
Cependant, ta guerre étrangère n'est point que la tournureinsidieuse donnée au jugement
terminée; ta saison approche où tous les despotes de Louis ne fait que réproduire sous une autre
alliés et complicesde Louis XVIdoivent déplo- forme, la propositionqui vous lut faitedernière-
ment par Guadet de convoquerles assemblées
santé; estils trouveront la nation délibéeant sur primaires, pour réviser les choix des députés et
LouisXVI;ils la trouveront occupée à décider que vous avez alors repousséeavec horreur? Ne
s'il a mérité la mort, interrogeant le Codepénal, voyez-vouspoint, dans tous les cas, qu'il est
eu pesant les motifs de le traiter avecindulgence impossiblequ'une si grandemultitude d'assem-
sévérité; ils la surprendront agitée, blées soit entièrement d'accord; et que cette
parles scandaleusesdiscussions. seule division, au moment de t'approche
ou avec fatiguée
épuisée, des
Alors, si les intrépides amis de la liberté, aujour- ennemis, est la plus grande de toutes tes cala-
d'hui persécutés avec tant de fureur, ne sont mités?Ainsi, la guerre civile unie ses fureurs
au fléau dé la guerre étrangèreet le?intrigants intérêts. La seule manière de lui témoigner notre
ambitieux transigeront avec tes .ennemis du fidélité, c'est de faire des lois justes, et nonde
peupte;eur1ea rumesde la patrie, et aur les ea- lui donnerla guerrecivile. Et de queldroit faites-
avres sanglants ses défenseurs. vousl'injure aupeuple de douter de son amour
Et c'est au nomde la paix publique,c'est sous pour la liberté? Affecterun pareil doute, qu'est-
le prétexte d'éviter la guerre civile, qu'on vous ce autre chose que le faire naître, et favoriser
propose cette motion insensée! On craint la l'audace de tous les partisans dé la royauté?
guerre civile; on craintle retour de la royauté, Répondezvous-mêmes cet autre dilemme
si vous ne punissez promptement le roi qui a du vous croyez que l'intrigue dôminera dans les
conspiré contre la liberté; le moyende détruire délibérations que vous provoquez;ou vous pen-
lvtï,rannie, c'est de conserverle tyran le moyen sez que ce sera l'amour de la liberté et de la
de prévenir la guerre civile, c'est d'en allumer raison. Aupremier cas, j'atone quevos mesure»
sur-le-champ le flambeau.Cruelssophistes c'est sont parfaitement bien entendues pour bouie-
ainsi qu'on raisonné de tout temps pour nous verser la Républiqueet ressusciter la tyrannie:
tromper. N'est-cepas an nom de la paix et de la au second cas, les Français assembles verront
liberté même que Louiset LaFayette,et tousses avec indignationla démarcheque vous proposez;
complices, dans l'Assembléeconstituante et ait- us mépriseront des représentants qui n'auront
leurs, troublaient l'Etat, calomniaientetassassi- point osé remplir le devoirsacré qui leur était
naient le patriotisme? imposé; ils détesteront la lâche politique de ceux
Pour vous déterminera accueillir cet étrange qui ne se souviennent de la souveraineté du
système, on vous a fait undilemme non moins peuple, que lorsqu'il s'agit de ménager l'ombre
étrange, selon moi: «Ou bien le peupleveut la de la royauté; ils s'indignerontde voir queleurs
mort du tyran, ou il ne la veut pas; s'il la veut, mandataires feignent d'ignorer te mandat qu'ils
quel inconvénient de recourir 4 lui? s'il ne la leur ont donné ils vousdiront: « Pourquoinous
consultez-voussur la punition du plus grand
Voici ma réponse: D'abord jeté doute pas, des criminels, lorsque le coupable le plus digne
moi, que le peuple la veuille, si vous entendez d'indulgence tombe sous le glaive des lois sans
par ce mot la majorité de la nation, sans en notre intervention? Pourquoi faut-il que Tes
représentants de ta nation prononcent sur le
infortunée et la plus pure de la société, celle crime, et la nationelle-même sur la peine? Si
vousêtes compétents poir l'une des questions,
de la tyrannie; cette majorité a exprimé son pourquoi ne rêles-vous plue pour l'autre? Si
vœu, au momentoù elle secoua lejoug de votre vous êtes assez hardis pour oser résoudre l'une,
ci-devant roi; elle-aa commencé, elle a soutenu pourquoi êtes-vous assez timides pour n'oser
la Révolution elle a des mœurs,cette majorité; aborder l'autre?
elle au courage, mais elle n'a ni finesse ni Connaissez-vousles lois moins bien que les
éloquence; elle foudroieles tyrans, maiselle est citoyens qui vous ont choisis pour faire les lois?
souve la dupe des fripons. Cette majorité ne Le Codepénal est-il ferma pour vous? Nepouvez-
doit point être fatiguée par des assemblées con- vous point yjlire la peine décernée contre les
il
tinuelles ou troplongues, oùune minorité intri- conspirateur Or, quand vous aurez jugé que
gante domine trop souvent; ne peut être Louis a conspiré contre la liberté
dans vos assembléespolitiques,quand elle est sûreté de l'Etat, quelle difficulté ou contre la
a
dans ses ateliers;Il trouvez-vous
nepeut juger Louis les déclarer qull1l'a encourue? Celte conséquence
est-elle si ofiscure,qu'il faille des milliers d'as-
robustes citoyens qu'elledonne 4 ta patrie. (Quel- sembléespour la tirer > ?
Îues applaudissementsdans les tribun^. Lt» Par que motif honteux a-t-onvoulu vous con-
résident fait signe- auxcitoyens(les -tribunes de duire à cet excès dabsurJiiés?On a voulu vous
garderie silence; ils se taisent.) Je me fie à la faire peur en vous Présentant peuple vous
volonté générale, surtout dans les moments où demandantcompte du sang du tyran que vous
elle est éveillée par l'intérêt pressant du salut auriez fait couler. Peuple fonçais, écoute: on te
public; je redoute l'intrigue, surtout dans les suppose prêt à demandercomtpeà tes représen-
troubles qu'elle amène, et au milieu des pièges tants du sang de ton assassin, les dispenser
qu'elle a longtempspréparés, je redoutel'intri- de lui demandercompte de tonpour propre sang et
gue, quand les aristocrates encouragés relèvent vous, représentants, oa vous mépriseassez pour
une tête altière, quand les émigrés reviennent prétendre vous conduire par la terreur à l'oubli
au méprisdes lois, quand l'opinion publique est de la vertu. Si ceux qui vous méprisent sont
travaillée par tes libelles dont une faction domi- ceux qui vous persuadeat, je n'ai plus rien à
nante iiîonde ta France entière, qui ne disent vous dire, puisqu'il est vrai que ta peur ne rai-
jamais un mot de République,qui n'éclairent sonne
jamais paset, dans ce cas, ce n'est pas l'affaire
les esprits sur le procès de Louis ie der- de LouisXVI qa'il faut renvoyer au peuple,c'est
nier, qui ne propagent que les opinions favora- la Révolution tout entière; car, pour fonder la
bles à sa cause, qui calomnienttous ceux qui liberté, pour soutenir ta guerre contre tous les
poursu vent sa condamnation avec le plus de despotes et contre tous les vices, faut au moins
zèle; je ne vois donc dans votre système que le prouver soncourage autrement que par de vaines
projet de détruire l'ouvrage du peuple, et dé formules.
rallier les ennemisqu'il a vaincus. Si vous avez Citoyens,je connais le zèle qui. vous anime
un respect si scrupuleuxpour sa volonté souve- de pour le bien public; vousétiez ledernier
raine, chez la respecter, remplissezla mission la patrie vouspouvezlasauverencore.espoir Pour-
qu'il vous a confiée c'est se jouer de la majesté
du souverain que de lui renvoyer une affaire dé croire que nous avons commmencé notre
qu'il vous a chargés de terminer promptement. carrièré sous d'affreux auspices? C'est la
Si.le peuple avait le temps dé s'assenbler pour terreur et par la calomnie que l'intrigue par égara
jtfger des procès, on pour décider des questions l'Assembléeconstituante dont la majorité était
d'Etat, il nevous eût poitt confiéle soin de ses bien intentionnée, et qui avait fait d'abordde si
grandes choses. Je suis effraye de ta ressem- les m6mesvices nous conduisent, par une pente
blance que j'aperçois entre deux périodes de presqu'irrésistible, voie le même but. Alorst'in-
notre Révolution,que le mêmeroi a rendues trop trigue nous donnaune Constitutionéphémère et
vicieuse; aujourd'hui elle nous empêche d'en
QuandLouisfugitif fut ramenéà Paris, l'Assem- faire une nouvelle, et hois entraîne à la disso-
blée constituante craignait aussi l'opinion pu- lution de l'Etat*
blique;-elle avait peurde toutcequil'environnait. S'il était un moyen dé prévenir ce malheur,
Elle ne craignait point la royauté; elle ne crai- ce serait de dire la véritétout entière; ce serait
gnait point la Couret l'aristocratie elle craignait dé vous développerle plan désastreux des enne-
te peuple. Alors elle croyait qu'aucune forcé mis du bien public. Maisquel moyende remplir
année ne serait jamais assez,coosidérable po; mêmece devoiravec succès? Quel est l'homme
la défendre contre lui; alors lepeuple osait faire sensé, ayant quelqu'expéiiencede notre Révolu-
éclater le désir de la punition de Louis; les tion, qui pourrait espérer de détruire, en un
partisans de Louis accusaient sans cesse le moment,le monstrueuxouvrage de la calomnie?
peuple le sang du peuple fut versé.. Comment l'austère vérité pourrait-elle dissiper
Aujourd'hui,j'en conviens, il n'est pas ques- les prestiges par lesquels la lâche civisme byiiocrisie a
tion d'absoudre Louis:naussommesencore trop séduit la crédulité,et peat-être le lui-
voisins du 10 août et du jour bu la royauté fut même?
abolie; mais il est question d'ajournerla fin de J'gi observé cëqui se fasse autour de nous;
son procèsau temps de l'irruption des puissances j'ai observé les véritables causesde nos dissen-
étrangères sur notre territoire, et de lui ména- sions; je vois clairement que le système dont
ger ^ressourcede la guerre civile. Aujourïrhui, j'ai démontré les dangersperdra la patrie; et
on ne veut point le déclare; inviolable, mais Je ne sais quel tristepressentiment m'avertit que
seulement faire qu'il reste impuni il ne s'agit c'est ce système qui prévaudra. Je pourrais pré-
pas de te rétablir sur le trône, mais d'attendre dire, d'une manière certaine, les événements
les événements. Aujourd'hui,Louis a encorë cet qui vontsuivre cette résolution, d'après la con-
avantage sur les défenseursde la liberté, que' naissanceque j'ai des personnesqui les dirigent.
ceux-ci sont poursuivis avec plus de fureur que résultat Ce qui est constant, c'est que, quel que soit le
lui-même. Personne ne peut douter sans doute ù«cette fatale mesure, elle doit tourner
qu'ils ne soient diffamésavec plus de soin et à au profit de leurs vues particulières. Pour obte-
plus grands frais qu'au mois-déjuillet 1791 et uir la guerre Civile, il ne sera pas mêmenéces-
les Jacobins n'étaient plus décriés à saire qu'eue soit complètement exécutée. Ils
certes, pas comptent sur la fermentation
cette édoque dans l'Assemblée constituante qu'ils que cette orageuse
né le sont aujourd'hui parmi vous. Alors, nous Ceuxqui et éternelledélibération excite dans les esprits.
étions des factieux; aujourd'hui, nous sommes. ne veulent pas -que Louis tombe sous
des agitateurs et des anarchistes.Alors,LaFayette te glaive des lois, ne seraient pas fiches peut-
et ses complicesoublièrentde nous faire égor- être de le voir immolé par un mouvementpopn-
ger; il faut espérer que ses successeurs auront laire: Ils ne négligeront rien pour le provoquer.
la mêmeclémence. Ces grandsamis de la paix, Peuple malheureux! on se sert de tes vertus
même pour te perdre! Le chef-d'œuvre de la
ces illustres défenseursdes lois ont été, depuis tyrannie,
déclaré¢traitres ta patrie; mais nous n'avons
rien gagné cela, car leurs anciens amis, plu- pourdémarches
c'est de provoquer ta juste indignation
te faire un crime ensuite non seulement
sieurs membresmêmesde lamajoritéde ce temps- des indiscrètes auxquelles elle peut
son ici pour les venger en nouspersécutant. te porter, mais mêmedès signe.- de onten-
Mais, ce que personne de vous n'a remarqué, tement qui t'échappent; c'est ainsi qu'une Cour
perfide, aidée de La Fayette. l'attira sut l'autel
sans doute, et qui mérite bien cependant de de ta patrie comme
que t'orateurui
piquer votre curiosité, c'est distribue selon t'assassiner. dans le piège où elle devait
après libelle préparatoire Que dis-je? Hélas! si les nombreux
l'usage tous. les membres, a proposé et déve- étrangers autorités qui affluent dans tes murs, à l'insu
loppé, avec tant d'art et de véhémence te sys- mêmedes constituées si les émissaires

t
tème de porter l'affaire de Louis au tribunal des même de nos ennemis attentaientà l'existence
assembléesprimaires, en parsemant son discours 'du fatal objet de nos divisions, cet acte même
imputé, alors ils soulèveraient contre
des déclamations ordinaires contre le patrio- te toiserait
les citoyensdes autres parties de la Répu-
tisme,est précisémentle mêmequi, dansl'Assem- blique ils' armeraientcontre
bide constituante, prêta sa voix à la cabale toi la France.en-
dominante pour défendre la doctrine de l'invio- tière, s'il est possible,pour te récompenser de
labilité absolue,et qui nous dévouait la pros- t'avoir sauvée. généreux!tu as Iro/bien servi la cause
cription, pour avoir osé défendre les principes dePeuple l'humanité pour être innocent aux yeux de
de la liberté
la tyrannie. Ils voudront bientôt nous arracher
Salle. Je demandela parole tes regards pour consommer en paix leurs dé-
MnximillenRobespierre. C'est le même, àtëàtables projets: en partant nous te laisserons
en un mot, car it faut tout dire, qui, deux jours pour adieux ia ruiné, ta misère la guerre, et la
après le massacre du Champ-de-Mars,osa pro- perte de la République.Doutez-vous de ce projet?
poaer projet de décret portant établissement Vous n'avez donc jamais réfléchi sur tout ce
d'une commission pour juger souverainement, système de diBamation développé dans votre
dans le plus bref délai, les patriotes échappésau sein et votre tribune! vous ne connaissezdonc
fer des assassins. J'ignore si, depuis ce temps-là, pas t'histoire de nos tristes et orageuses séances!
les amis ardents de la liberté,qui pressent encore Il vous a dit unegrande vérité, celui qui vous
aujourd'hui la condamnationde Louis,sont deve- disait hier que l'on marchait à la dissolutionde
nus des royalistes; mais je doute tort que les ta Conventionnationale par ta calomnie.Vous
hommes dont je parle aient changé de principes; en faut-il d'autres preuves que cette discussion?
mais, ce qui est bien démontré, c'est que; sous Quel autre objet semble-t-«lleavoir maintenant,
des nuances différentes, les m.'mes passions et que de fortifier par des insinuations perfides
toutes les préventions sinistres dont la calomnie la majorité. La volontégénérale ne se forme pas
a empoisonnéles esprits faibles, que d'attiser le dans les conciliabules secrets, ni autour des
feu de la haine et de la discorde? .N'est-il pas tables ministérielles. La minorité a partout un
évident que c'est moinsà Louis XVI qu'on' fait droit éternel, c'est celui de faire entendre la
le procès, qu'aux plus chauds défenseurs de la
liberté? Eft-ce contre la tyrannie de Louis XVI
voix de la vérité,ou dequ'elle regarde comme
qu'on s'élève? Non, c'est contre la tyrannie d'un La vertu fut toujours en minorité sur la terre.
petit nombre de patriotes opprimés. Sont-ce les (Quelques applaudissements à gauche et tlans les
complots d'aristocratie qu'on redoute? .Non,
c'est l'ambitio de je uels députés du
sais?,au
peuple, qui sontklà toutne
prêts remplacer. On Moral. Tout celan'est que du charlatanisme.
(le Président se lève et mmlre le règlement. Le
patriotes sans pouvoir. Les perfides disposent de silence est rétabli).
toute la puissance publiqueet de tous les trésors Ilaxliuilirn Hobespîrrre. Sans cela la terre
de l'Etat, et ils nous accusent de despotisme'. Il serait-elle peuplée de tyrans et d[esclayes?llam-
n'est pas un hameau dans la République où ils den et Sydney étaient de la minorité, car ils
ne nous aient diffames avec une impudence expirèrent sur un échafaud. Les Critias, les
inouïe; ils épuisent le Trésor public Pour cor- Anitus, les César, les Clodius étaient de la majo-
rompre t'esprit public en multipliant leurs li- rité; mais Socratc était de la minorité, car il
belles avei: une épouvantable profusion; ils ayald la ciguë. Caton était de la minorité, car il
osent, au mépris de la foi publique et des lois déchira ses entrailles. Je connais ici beaucoup
les plus saintes, violer le secret de la'poste pour d'hommes qui serviront, s'il le faut, la liberté, a
arrêter toutes le dépeches patriotiques, pour la manière je Sydney; el, n'y en eùt-il que cin-
étouffer la voix de la liberté, de la vérité et de quante. Cette seule pensée doit faire frémir
l'innocence outragées et ils crient à la calomnie tous les làches intrigante qui veulent ici égarer
Ils nous ravissent jusqu'au droit de suffrage; et ou corrompre la majorité. En attendant cette
époque, je demande an moins la priorité pour
sentent comme desactes de révolte les cris dou- le tyran. Unissons-nous pour sauver la patrie; et
loureux du patriotisme opprimé par l'excès de que cette délibération prenne enlin un caractère
la perfidie, et ils remplissentce sanctuaire des plus digne de nous et de la cause que nous dé-
cris de la vengeance et de la fureur! fendons. Bannissonsdu moins ces déplorables
Oui, ans doute, il existe un projet d'avilir la incidents qui la déshonorent; ne mettons pas à
Convention,et de la dissoudre peut-être, à l'oc- nous persécuter plus de temps qu'il n'en faut
casion de cette interminableaffaire: il existe; pour jugerLouis; et sachons1apprécier le sujet
non dans ceux qui réclament avec énergie les de nos inquiétudes.Tout semble conspirer contre
principes
lui la liberté, non dans le peuple qui
a toutdeimmolé, le bonheur public. La naturede nos débats agite
non dans la majorité de la et aigrit l'opinion publique; et cette opinion
Convention nationale, qui cherche le bien et la réagit douloureusement contre nous. La défiance
vérité; non pas même daas ceux qui ne sont que des représentants semble croître avec les alarmes
les dupes d'une intrigue, et les aveugles instru- des citoyens. Un propos que nous devrions en-
mente de passions étrangères; mais dans une tendre avec plus de sang-froid nous irrite; là
vingtaine.de fripons qui font mouvoir tous ces malveillance exagère, imagine ou fait naître
ressorts, dans ceux qui gardent le silence surles chaque jour des anecdotes dont le but est de
plus grands intérêts de ta patrie, qui's'abste- fortifier les préventions; et les plus petites causes
naient surtout de prononcer leur opinion sur la peuvent nous entraîner aux plus terribles résul-
question qui intéresse dernier roi. mais dont tats. Là seule expression, quelquefois trop ani-
la sourde et pernicieuseactivité produit tous les mée, des sentiments du publie,qu'il est si facile
troubles qui nous' agitent, et prépare tous les de régler, devient le prétexte des mesures les
maux qui nous attendent. plus dangereuses, et des propositions les plus
Comment sortirons-nousde cet abîme, si nous attentatoires aux principes.
ne revenons point aux principes, et.si nous ne Peuple, épargne-nous au moins cette espèce
remontons pba à la source de nos maux? Quelle de disgrâce; garde tes applaudissements pour
paix peut exister entre l'oppresseur et l'opprimé? le jour où nous aurons' fait une loi utile i l'bu-
Quelle concorde peut régner ou la liberté des manité. Ne vois-tu pas que tu leur donnes dé
suffrages n'est pas même respectée? Toute ma- prétextes dé calomnier la cause sacrée que nous
nière de la violer est un attentat contre la na- défendons? Plutôt que de violer ces règles sé-
tion «un représentant du peuple ne se hissé vères, fuis plutôt le spectacle de nos débats.Sou-
point dépouillerdu droit de défendre les intérêts viens-toi de ce ruban que ta main étendit na-
du peuple, nulle puissancené peut le lui enlever guère commeune barrière insurmontableautour
qu'en 1 arrachant la-vie.
Déjà, pour éterniser la discorde, pour se rendre
de la demeure funeste de nos tyrans encore sur
le trône. Souviens-toide la police faite jusqu'ici,
maîtres des délibérations,on a imaginé de divi- sans baïonnette?, par la seule vertu populaire.
nouveau d'outrager majoritéet minorité; moyen Loin de tes yeux, nous n'en combattrons pas
moins. C'est à nous seulsmaintenant de défendre
u'on désigne sous cettedernière dénomination. ta cause. Quand le dernier de tes défenseurs
e ne connais point ici, ni de minorité, ni de aura péri, alors vengc-Iea si tu veux, et charge-
majorité. La majorité est celledes bonscitoyens; toi de faire triompher la liberté.
elle n'est point permanente,parce u'elle n'ap- Citoyens, qui que vous soyez, veillez autour
du Temple; arrêtez, s'il est nécessaire,la mal-
délibération libre, parce qu'elle appartient à la veillance perfide, même le patriotisme trompé
cause publique et à l'éternelle raison; et, quand etconfondez lès complots de nos ennemis. Fatal
l'Assemblée reconnatt une erreur, fruit de la dépôt!1 n'était-ce pas assez le despotismedu
surprise, de la précipitationet de l'intrigue (ce tyran eut si longtemps peséque sur cette immortelle
qui arme quelquefois),alorsla minorité devient cité? Faut-il que sa garde même soit pour elle-
une nouvelle.calamité? Ne veut-on éterniser ce opinion. Je montai à la tribune, je las le projet
procès que pour perpétuer les moyensde calom- de loi: mais je u'il n était pas dans
déclarai était
nier le peuplequi l'a renverséde sontrône? monopinion, et que, s'il mis aux voix, le
J'ai prouvéque la proposition dé soumettre voleraiscontre, tous les journaux d'alors font foi
aux assemblées primaires l'affaire de Louis de ces faits. Effectivement, mon désaveu cqntri-
Capet, tendait. la guerre civile. S'il ne m'est bus à faire rejeter le projet.
pas donnéde contribuer à sauver monpays, je Merlin (de Unual).J'atteste ces faits.
prends acte au moins, dans ce moment,des Salir. Enfin Robespierre m'accuse de vous
efforts que j'ai faits pourprévenirlescalamités avoir fait distribuer hier un libelle; ma réponse
nationale déclare Louis coupable et digne de est encore simple,si Tousavez lu mon écrit
vous apprécierez l'accusation.
mort.
Le rrrsldcnl, La parole est a Salle pour un paginede Rarbaronx. Pour en finir avec cette carn?
fait personnel. dénonciations injustes et dans l'intérêt
mêmede là vérité, que tout le monde doit con-
demande
sanspassion, sans
répondre en peu de mots, naître, je demanderque l'on imprime.cette dé-
animosité, ce qu'a dit contre claration à la suite de l'rpinion de Robespierre.
moi Robespierre. II m'aaccusé, premièrement, (Murmuresà texlrtme gauche).
de m'ètre vendu la cabale La Fayette. Maré- Tbnrlot. Je m'y oppose: li motion de Bar-
ponse est simple. Citoyenobscur à l'Assemblée baroux est une mauvaisesatire.
constituante,je ne me suis presque jamais pro- Buzol. L'Assembléea paru satisfaite des ex-
duit;mais!t est bien étrange que t'en m'accuse,
moi, qui mesuis si fortement prononcé
de l'Assemblée constituante car alors
la
il
lin du jour. de Salle, cela suffit; je réclamel'ordre
fallait
plications

bien que les citoyens obscurs se montrassent (La Conventionpasse à l'ordre du jour).:
contre ces dangereux orateurs qui venaient Le Président. La parole est à Duchastel(1).
d'abandonner la cause du peuple; moit qui lis Unrhuslrl. Citoyens, vous avez entendu la
ajouter à la Constitutionles articles de 1 abdica- réponse de Louis à l'acte énonciatif des crimes
tien royale; moi, qui m'élevai plusieurs fois dont il est accusé; je crois qu'il en résulte assez
avec un succès complet contre le parti de la évidemment, que Louis voyait avec plaisir les
revision moi, qui ne cessai jamais de voter efforts des contre-révolutionnaires, qu'il les fa-
avec le défenseurs du peuple. J'en atteste Pé- vorisait, qu'il a par conséquent trahi tous ses
tion, Barère, Merlin {de Douai) et tous mes
collègues ils diront si j'étais lie à la cabale La serments, et conspirebienfaits,
contre le peuple même
Kayeltet •
Robepierre m'accuse ensuite d'avoir fait un
qui t'avait comblé de
dont il tenait ses pouvoirs.
contre le peuple
Quelle sera ta peine que vous ferez subir au
discour pour obtenir le rétablissement du ci- parjure?Voilà la questionqu'il vous reste à exa-
devant roi dans son autorité, aprèssafuite à miner. J'ai entendu bien des fois dire 4 cette
Varennes. Si l'on veut bien se reporter aux tribune que c'était la mort je crois cette opi-
circonstances d'alors, si l'on se, rappelle que nion contraire la justice, et par conséquent
LouisXVIfut alors, au moment où il accepta la indigne delà majesté da peuple français, con-
Constitution,pour ainsi dire portéen triomphe traire aux intérêts de peuple, et par conséquent
par le peuple; si l'on se rappelle les adresses inadmissible sous tous tes rapports,
qui arrivèrent de tous les départements,on verra Je vais encore vous parler de la Constitution
peut-et qu'il eût été encore impossible de lut- on pourra m'alléguer que la question de l'invio-
ter alors avec succès Antre tes préjugés de la labilité est résolue moi, je soutiens le con-
royauté. Au reste, mon discours fut imprimé et traire; vousn'aviez que deux marches à suivre
envoyéà toutes les municipalités; pour toute dans l'affairequi vous occupe:ou envoyer Louis
réponseje vousprie de le relire. l'échafaud; par la raison seule qu'il avait été
Robespierre m'a ensuite accusé d'avoir pro- vaincu, ou lui faire son procès vous avezadopté
posé deux jours après te massacredu Champ- ce dernier parti, il faut donc constater le délit
de-Mars, l'établissement d'une chambreardente et y appliquerta peineportée par la toi.
pour juger les patriotes Il est bien vrai que j'ai Le délit constaté, la peine portée par la loi,
proposé l'établissementd'une chambre ardente c'estTabdicàtionlégale je dis l'abdication lé-
mais comment? C'était absolumentcontre mon gale; car, je ne sac té pas qu'un roi constitu-
avis. J'étais membre du comité des rapports; le tionnel pût faire un plus grand crime que de se
comité de Constitution Tint nous déclarer que mettre a la tète d'une armée, pour renverser la
cette loi était nécessaire, je m'élevai contre cette liberté de son pays, et que la toi ait opposé&
proposition, qui Violait tous les 'principes. Je son ambition un autre frein que t'abdication
sortis même brusquement du comité, et avec ce
qu'on appelait alors de la malhonnêteté, Sieyès Plusieurs orateurs ont cru le contraire; et
et Rabaut, qui en étaient membres, peuvent l'at- sentant néanmoins tout J'ayaàtagi qu'on pour-
tester. Le soir je reçus chez moi uue lettre du rait tirer de la Constitutionpour combattre leur
président du comité,qui medisait que le projet opinion, ils ont tout fait pur éluder, renverser,
de loi avait passéà une grande majorité, et qu'on ou franchirl'obstacle qu'elle leur présentait.
m'avait nommé rapporteur; que le comité avait Là déclaration des droits porte, ont-ils dit,
la pare pour la séance du lendemain. que la loi est égalepour- tout la citoyens,soit
J'étais étonné, sans doute, quece fût moi qu'on qu'elle punisse, soit qu'elle protège; qu'il n'est
eût choisi, moiqui avais si fortement combattu pas en France d'autorité supérieure la
le projet de toi; mais j'ignorais alors les in- maisLouis n'était pas Uncitoyen, il ne le deve-
loi;
trigues dont j'ai depuis reconnul'existence; je nait que par l'abdication, et son inviolabilité
ne remarquai pas la perfidie qu'il y avait dans
ce choix; et d'ailleurs, tes émissaires de La tion (1)Bibliothèque de 11 Chambredes députés Collec-
Fayette avaient tout employé pour égarer notre Porlin (te COUe), tome «81, n- S.
était fondée sur une toi, unetoi mêmeconstitu- qu'il avait perdu ses droits à ce trône, par son
tionnelle. voyage deVarennes; mais cependant IAssem-
Je sais qu'on a distingué deux individus, deux blée constituante, trompëe ou corrompue,le lui
espècesd'hommes le roi dans l'exercice de ses conserva,le lui offrit, au moisde septembre 1 791
fonctionsconstitutionnelles,le citoyen dans les il l'accepta, et l'Assemblée législative a prouvé,
actes pour lesquels il n'employait pas ses mi- dans ses communienions avec lui, quelle le
nistres. Inconcevableargument! Quoi! on pour-
rait supposer que Louis eût pu conspirer contre et te peuplea exécuté, à sa voix, les lois qu'il
sa patrie, se mettre à la tête d'une année, par avait sanctionnées de son autorité constitution-
le seul fait de ses ministres, sans tremper pour nelle. Il n'était pas de bonne foi. Croit-on qu un
rien dan» le complot?Ceserait pourtant té seul fonctionnaire public de bonne foi puisse trahir
être oit
cas applicable; car, ainsi restreinte, pourrait
l'inviolabilité,
pour peu qu'il y eut parti-
tous ses serments, et conspirer ta perte'de sa
cipé, ou qu'il eût employé d'autres agents que Il est encore une.objection qu'on a faite, à
ses ministres, l'inviolabilité n'existerait plus, ou laquelle oo a, même paru attacher une grande
cas; puisque celui que
sible.
)'
pour mieux dire, elle s'existerait dans aucun
supposéest impos-
valeur.
L'abdication de Louis, vous a-t-on dit, doit
compter de l'époqueoù il a, par des actes mêmes
Maisai vous distinguiez en Louis deux indi- secrets, cherche à renverser la liberté. Qui est-ce
vidus, l'individu qui fut roi et celui qui fut ci- donc qui peut croire que projet de se mettre
toyen, il est clair qu'il n'y aurait que le premier à la tête d'une armée contre-révolutionnaire
qui serait votre justiciable, et que le second ne puisse être aussitôt exécité que conçu? Ne faut-
te serait que des tribunaux ordinaires votre Il pas qu'il soit longtempsmédité,que les moyens
conduite prouve que vous ne partagez pas cette en soient longtempscalculés, préparés dans
opinion avec Barbaroux. l'ombre du mystère? Qui ne voit pas que dès lors
Ils ont-fait sentir de queldanger pour la liberté la Constitution se fut expliquéeainsi site roi
publique pourrait être un individu inviolable; forme le projet de se mettre à la tête d'une ar-
ils ont produit grand nombre d'autres raisonne- mée; et le fait, de combattre sa patrie, eût tou-
ments déjà mis au jour au mois de juillet 1789, jours été celui d'un citoyen, qui devantêtre ju^é
et qui n ont pas empéché,l'Assemblée constr* comme tous les autres, le vous occuperait cer-
tuante de faire une loi avec laquelle Louis le tainement pas. Aureste, vous a-t-on dit, l'in-
trattre a égorgé son peuple. Aussi qu'ont-ils violabilité eut-elle été même consacrée par la
prouvé? Ce que l'expérience ne nous a que trop Constitution,même reconnue par le peuple, elle
appris,que la loi était absurde, mais nou qu'elle ne pourrait pas être citée ici, parce qu elle est
na pas été faite. contraire aux lois de la lature, qui ne veut pas
On vous a dit aussi que l'Acte constitutionnel que d'aussi grands forfaits restent impunis.
était nul, par plusieurs raisons te premier mo- Maisvotre immortelledéclaration des Droitsde
tif qu'on vous en à donné, c'est parce qu'un l'homme fondée sur les lois de la nature, et
contra n'est valide que quand it est Obligatoire qu'on ne peut pas-plus détruire par l'astuce des
pour toutes les parties contractantes;comme si sophismes, que par la force des armes, s'oppose
on pouvait dire que cet acte n'imposàt pas à aussi à ce qu'un-coupable, quel que soitson
Loms des obligations à remplir, une déchéance crime puisse être puni d'une autre peine que
à encourir. de celle portée par une loi promulguée anté-
Un autre motif a été appuyé sur ce principes rieurement au délit; et la loi, pour les crimes
d'éternelle justice; c'est qu'une Constitution commis sur te trôné, n'inflige que l'abdication
ne peut avoir d'effet qu'autantqu'elle a'été con-. légale. Vousavez montré, il y a quelques jours,
sentie par le peuple, et t'avoue qu'il n'y a pas qu'il n'était pas possible de vous faire oublier
eu de lapart du peuple d'acceptation expresse; ces principes.
mais peut-oh soutenirqueson acceptation tacite Citoyens, et moi aussi je pense que l'inviola-
puisse être même l'objet d'un doute'? N'est-ce bilité ne doit pas vous arrêter; mais c'est quand
pas en vertu de cette Constitution, et dans les il sera démontré que t'intérêt publie, la loi su-
forme prescrites par elle, que le peuple s'est prême, nous commandent de la franchir. Car,
réuni en assembléesprimaires? N'a-t-ilpas juré certes, quand 60,000 hommesont jonché les
et fait jurer à ses représentants de lui être plaines qu'arrosentla Marne, la Meuseet la Ne-
fidèles? N'a-t-on pas vu,enfin, Delesiart traduit selle; quand5,000ont péri à Jemmapes;quand
à Orléans, et dans le nombre des crimes dont il. des milliers de victimes ont, dans les murs
était accusé, celui d'avoir voulu persuader que mêmes qui nous renferment, rassasié de sang
cette constitution n'était que le voeude la majo- une terre que la présence d'un despote en avait
rité, et nonl'expressionde la volonté générale? rendue avide; rassasié de sang, dis-je, une terre
Quand il serait même vrai de dire qu'il est ue des opprimés avaient inutilement et tant de
probable que le peuple eût rompu le premier le fois arrosée de leurs larmes, on ne meverra pas
contrat, si Louis n'eùt pas trahi ses serments, balancer faire tomber une tête de plus, si la
qui de nous se croirait assezsûr de fait, pour en tranquillitéde mon pays, si t'intérêt du inonde
faire la base de son jugement,sur son plus ou ta demandent.
moins de validité? Que résulterait-il d'ailleurs Ceuxqui ont été de cet avis ont cru qu'il était
de cet nullité dés conséquences,entièrement important de donner un grand exemple aux
opposées à celles qu'on en tirées; car, si cet ambitieux qui voudraient nous préparer des
acte est nul, chacun se trouve reporté aux temps chatnes, aux tyrans qui oppriment encore les
antérieurs? Et je ne sache pas qu'il soit dans peuplesqui nous avoisinent,ou, faire disparaître
l'intention de personne de punir Louis pour les un individu dont l'existence pouvait porter om-
crimes qu'ilpeut avoir commisavant l'existence brage à la Républiquenaissante.
de l'Assembléeconstituante. Citoyens,ouvre les fastes de l'histoire, et
Il n'a Je
tionnel. jamais été, ajoute-t-on, roi constitu- parmite grand nombrede traits frappants qu'elle
crois, avec tous les bons Français, nousfournit, je ne vous eh présenterai que-de
bien connue,afin qu'il soit plus aisé a chacun celui qui veut 10 et@ ne manque jamais de
de vous d'en faire l'application. Les Tarquins droits, mais seulementde puissance pour y par-
furent chassésde Rome: Sylla, Marius,César en venir. La raison en est bien simple. L'autorité
devinrent-ils moins les oppresseurs du peuple la moins illégitime qu'un individu puisse, en
romain? Sluart porta sa tête sur l'échafaud son nom, exercer sur ces semblables,doit tou-
l'Angleterre n'a-t-elle plus eu 'de despotes?Les jours être s ppeléeovpreiiion.L'oppressionn'étant
rois de l'Europe se sont-ils corrigés? N'est-ce que l'abus de la forcé, il suffit d'en avoir pour
pas depuis que Louis XIVrévoqua l'édit de se croire le droit d'opprimer.
\antes et persécuta, as nom de Dieu, des
`hommes Aussi tous ceux qui ont suivi avec attention
qui n'élevaient vers le ciel que des les événementsdont nous avons été les témoins,
bras utiles à leur patrie? N'est-cepas depuis que doiventavoir remarqué que ce n'est.pas un point
Louis XVa prodigué à de viles courtisanes, le de ralliement qui a manquéaux amis plutôt du
prix des sueurs du cultivateur français? N'est-ce despotisme que de Louis. Eneffet, ne se sont-ila
pas depuis qu'il a accaparé tes blés? N'est-cepas pas ralliés autour de ses frères? Stanislaspartesn'a-t-il
depuis, enfin, que Louis le dernier s'est rendu pas tenté de se faire reconnaîtrerégent
coupable du plus grand<!osforfaits? Jette à pré- puissances coalisées contré notre liberté? Eh!
sent, législateur qui m'écoute, un coup dœil de bonne toi, quels efforts pourraient-ils faire?
(raptde sans doute,car tant d'horreurs te force- Quels moyens pourraient-ils employer? Quelle
tont bientôt à détourner tes regards) sur les trame pourraient-ils ourdir? Quels complots
peuples qui couvre ce globe immense; vois l'Al- pourraient-iis former! Quels projets nouveaux
lemiLgne,la Prusse, le Danemark, la Tur uie pourraient-ils tenter? S'avez-vous pas vu, par
la Russie, l'Italie, l'Espagne,l'Afrique, l'Asie, leurs intrigues et par leurs manu-uvresinfer-
l'Amérique même, en proie à des despotes qui nales, 300,000 hommessur vos frontières, me-
ne différent entre eux que par les. noms ou naçant de vous donner des fers, tandis que par
quelques faillies nuances de scélératesse. Ici, ce les perfidies de Louis, les autorités constituées
sont des rois; là, des empereurs, des sultans, étaient sans force, te Corps législatif avili, la
des beys; plus loin, des bonzes; près de nous, patrie sans moyens de défense; et le Français
un ponlie; qui tous abusant, pour leur intérêt, intrépide, brûlant de conserver sa liberté, de-
de tous les principes ou les renversant, violant pourvu de l'arme qw»laprocure et qui donne la
toutes les lois divines et humaines pressurent, mort aux tyrans? cependant, qu'est-il arrivé?
vexent, renferment, égorgent ou font égorger On a proclaméle danger de la patrie. L'amour,
des hommes que la nature créa leurs égaux. le saint amour'de la liberté a retenti dans tous
Il est pourtant, comme par hasard, dans les coeurs; tous tes bras se sont armés le la-
quelquescoins de la terre, des hommes presque boureur même, le laboureur paisible s'est arra-
hbres, ou dont le sort n'est pas excessivement ché à ses heureuxtravaux, et sa main vigoureuse
déplorable, quoique sous un gouvernementarbi- a enlevéà la terre qu'il fertilise, le fer qui donne
traire. Maisqu'on me cite une nation qui doive lavie aux hommes,pour aller en frapper les
cet état au repentir d'un roi? Qu'ont donc pro- satellites des tyrans. La natiônentière s'est levée,
duit ces grandsexemples donnésaux tyrans de et d'un geste a chasséses ennemis.
la terre? Croistu que la mort que tu feras aubir Citoyens,n'avez-vouspas observé, commemoi,
lisant l'histoire des' peuples, que parmi ceux
au tien sera d'un plus sar effet? Crains, crains en
plutôt, crois-moi, au contraire, qu'elle ne ré- qui ont chassé leur despote, pour se jeter dans
veille ceux encore endormis sur leur trône tes bras d'un autre, il enest Deaucoupqui sont
chancelant, qu'ils ne prennent de là le prétexte retombés au pouvoir du premier, mêmeaprès
de resserrer les chaînes de ces peuples trop éloi- qu'il avait mené une vie longtemps errante?
gnés de la nation française, pour qu'elle puisse .lais, parmi ceux qui ont brise le trône pour
les souleverde ces mains puissantes avec les- élever sur ses ruines un autel à la liberté, en
quelles!elle déracina-le.despotisme, et chassa connaissez-vousqui soient retombés dans res-
ceuxqui voulaient le replanter sur son sol. clavage, ou qui au moins n'aient pas joui long-
Législateurset peuple qui m'écoutez,il est un temps dës bienfaits de cette liberté précieuse?
bien'plus sûr moyende Mer chez vous et d'ap- Que sont devenus les descendants des Tarquins,
peler vos voisins au culte de la liberté et de tes prétendants au troue d'Angleterre?
l'égalité vous, sachez maîtriser toutes les Le momentest arrivé de contempler notre si-
haines, toutes les vengeances,toutes les animo- tuation politique, et d'admirer le changement
sités particulières;faites doslois pour le bonheur rapide qu'ont opéré le courage et l'énergie des
du peuple vous respectez vos représentants, patriotes Français. Tous les tyrans de l'Europe
environnez-les de votre confiance, et obéissez étaient ligués contre nous; quelques-uns se
aux loi croyant plus puissants que les autres, ont osé
L'espoir de donner aux nations, aux oppres- frapper les premiers coups; leurs arméesont été,
seurs ou à ceux qui pourraient tenter de le de- détruites, et teur trône chancelé. Naguèreon
venir, un grand exempleà suivre ouredouter, voulait tous donner des fers aujourd'hui nous
est donc illusoire. N'en serait-il pas de même rompons ceux des peuples qui nous avoisinent;
de la crainte qu'onpourrait avoir sar l'influence et la promptitude de nos succès fait qu'ils ont
du sort de cet homme fur nos destinées? De peiné connattre lequel des deux sentiments
quelle anière est-ce qu'on vousdit qu'il pour- domine le plus dans leur âme-étonnée,de l'Èd-
rait devenir dangereux pour la cause que nous miration ou de la reconnaissance. D'autres des-
défendons.'C'est en servant (le point de réunion potes ont été plus prudents, et se sont cachés
je
aux mécontents que notre Révolution a faits.
Mais,
dans les détours d'une politiquefallacieuse, ont
le demandelui mort, ne serait-il plus masquépendant quelque temps leur haine im-
d'autres points de ralliement? N'a-t-il pas des placable contre vous. Citoyens, ils n'attendent
des neveux, une famille nombreuse,qui- que le moment favorable de se montrer. Je vous
frères,pas
n'est en votre pouvoir?Et quand vous pour- te dis, ce ne sera jamais que nos dissensions
plus de prétendants au trjine? Sachez donc que et
riez faire tombertoutes leurs têtes-, n'auriez-vous intestines qui leur en donneront et le courage
les moyens.
il résulte de ce tableau fidèle, quedéjà la Rë-
publiquefrançaise balance, en son berceau,entre
ses mains les destinéesdu monde; et t'on ferait
dépendrela sienne du sort d'un individu lâche,
faible, méprisé, abhorré de ceux même qui M A LASÉANCE DELA NATIONALE
sont dit armés en don non; d'un individu,dis-je,
sans talents, sans vertus, sansmoyens,sans cou- Réponse DÉSaue (1 député'de la Neurthe,aux
rage et sans autre intérêt que celui. que votre calomniespronoitei'etcontrelui, par Robespierre,
conduite lui prêtera! Jls ont donc une bien à la tribune de ta Convention V2).
faible idée de ta puissance, grand peuplé, mon
souverain, ceux qui professent unepareille opi- Robespierre m'accuset'avoir prononcéà l'As-
Tu.vas rendre la liberté au monde, tu déjà fut de rétablir Louis XVIsur le trône, apcès sa
vaincudes tyrans quelgenre de gloire teasreste-
t-il donc c acquérir?Celui de te vaincretoi- Il est fort étrangequ'à l'occasiond'une opinion

punir un homme à qiiFtu"avais"déiégueta con- nées sont bonnes ou mauvaises: je serais un


fiance, et qui l'a indignementtrahie. Sois assez traître, unroyaliste, que la position des choses
grand pour respecter tés propres lois, même n en serait pas
moins la même.Est-ce donc en
quand on en a cruellement abusé. Donne ce cherchante medéshonorer, que Robespferrepeut
spectacle à l'Bnrope, donne cet exemple à ceux prouver !a bonté de sa cause? Desinjures sont-
qui voudraientfavoriser l'anarchie. elles des réponses?
Législateurs,je crois avoir prouvé que la
toi s'opposaità la mortvousde Louis; elle n'est pas en effet blâmable?. J'ai toujours pensé qu'une
Assembléene pouvait détrôner utilement un roi,
sa tête, vousl'arrachez 4 ,ses remords pour vous qu autant qu'il serait couvertde crimes évidents
livrer aux vôtres oui, aux vôtres; car vousne et de perfidies révoltantes; et quoi qu'en disent
pouvez, sans commettre un crime. ôter la vie à
un homme, quand elle n'est demandée ni par la
loi ni par l'intérêt de la nation.
Quelle peine doncinfliger à Louis?l'abdication
de la la
mes adversaires, on pouvait raisonnablement
de
douter en 1791, silesFrançais étaient pénétrés
scélératesse de Louis
Moi-mêmejetais dans doute a cet égard;XV)
pièces que la Conventionpossède aujourd'hui et les
pourra t'en effacer.
légale. £lle ne lui otera pas un trône; mais elle
imprimera sur son front l'opprobre, et rien ne

sûreté générale de bannirles tyrans; la terre de


qui prouvent sa complicité avec Bonillé nous
manquaient je le croyais plutôt trompé que
coupable; et je dis mêmeformellement à la tri-
bune, que s'il avait joint à sa protestation des
la liberté ne doit plus en supporter de vestiges intentions hostiles, quoiqu'iln'existât aucuneloi
écrite, la sainte loi de l'insurrection priexUlnnlo
sur son [sol; elle doit les vomir tous sur celui a tout ordresocial donneraitle droit de h- chasser.
moyen, vous chassezloin de vous te foyer de la L'Assemblée,pénétrée sans douté de la force des
discorde et des dissensions. Vousdonnerez aux circonstancesbien plus que demes raisons,a par-
royalistes, pour étendard, un hommeflétri par donné à Louis. Si de nouveaux crimes, si des
l'opinion publique,et qui ne saurait être dange-
reux pour vous; tandis qu'en lui donnant la civile, et que je m'étais trompé, en ne considé-
mort, v us reportezle noiit de ralliement autour
d'un individu qui est de quelqu'intéret, et qui rant sa protestation que comme une erreur ré-
peut bien, si l'anarchie dorait encore, en requé- parable, est-il raisonnable de m'en faire un
rir davantage; enfin, vous redoublez le courage crime?
des défenseurs de la liberté le despoteest là, Ausurpltis, le résultat de ce discours fat de
donner à la France les trois articles d'abdication
leur direz-vous; c'est là où il faut 'aller atta-
quer et le punir. qui sont dans l'Acte constitutionnel. Unetelle
demandefaite a l'époque dontil s'agit n'était pas
Citoyens,j'ai dit' mon opinion c'est le cri de
ma conscience, c'est l'amour pur de ma patrie sans courage
misedans et elle La
la balance. méritait estmoins
véritéau que cesd'être
qui me 'tint dictée; car, certes, sanscela, je me
ticles ont fourni un moyen pour demanderar- la
rage à s'expliquerde cette manière, qu'à deman- déchéancedu roi, pour prononcersa suspension
der la mortd'un hommequi n'a pourlui que la sans déchirement, et réunir une Conventionna-
haine et l'exécration publique. tionale.
Enle péuple était-il mûr alors la Ré-
(La séance est levée à cinq heures du soir.) publique? Il était permis d'en douter;pour
et chasser
Louisqu'on n'accusait que de faiblesse, n'était-
ce pas donnerle trône à uaautre qui, dansl'opi-
nion d'alors,.aurait peut-être encore moins vilu

(I) CetteKponsen'est
improvisée
la le développement
en séanceparSalle.(Voyci-.lessus,
ilfeflic
p. â.l).
Il est a présumer,étant doncola gravitéde l'accusa-
Mnportée par Robespièrrer que Salle éprouvale
besoinde se justifierplus complètement. D'oùmtte
seconde[réponsequi fut imprimée e t distribuéeaux
membres de la Convention.
(S) Bibliothèquede la Chambredesdéputés Collec-
tion Pontet(de toise), tomeïr,n" 12.
que lui? Il est certain du moins que le peuple d'une caste entière de praticiens et d'oppres-
témoigna de toutes paris sa satisfaction pour le seurs.
décret <lu 15 juillet et que la voiture de Louis XVI, Le vrai, c'est que les difficultés que je me fai-
lors de l'acceptationde la Constitution,fut traînée sais alors n'en sont pas moins réelles; c'est
qu'aujourd'hui encore la République ne sera
et tant d'autres n'ont-ils pas justifié le décret? possible qu'autant qu'on trouvera une combinai-
était-ce donc là des dispositions a la Répu- son politique quelconque qui puisse y remédier.
J'ai longtemps pensé (et Rousseau lui-même,
Je dirai d'ailleurs ma pensée tout entière. et Montesquieu, entretenaient mon opinions j'ai
cette époque, on nous menaçait des deux Cha pensé, dis-je, que ce problème était impossible
bres; une faction formidable en poursuivaitavee IL résoudre; mais les perfidies de la Cour, mais
activité l'établissement. M me semblait que la téstrahisonstoutesprêtes pour nous perdre,
création d'un conseil exécutif n'était qu'une m'ayant reporté avec force vers cette question;
chance en sa faveur et je fus même applaudi j'ai cru trouver alors dans la division départe-
aux Jacobins, lorsqu'à l'occasion d'une proposi- mentaire dans la possibilité de perfectionner
tion de llmdérerqui voulait un conseil exécutif, cette administration, et surtout dans celle de
et qui appelait ce gouvernement, une monarchie placer dans le conseil, sans compromettre la
tant monarque, \z démontrai que, dans la position liberté, des moyens prompts et surs pont tran-
surtout où nous étions, celte monarchie de Bœ- cher les disputes de compétenceet y entretenir
aérer finirait bientôt par avoir un chef qui pla- la paix; j'ai cru, dis-je alors, trouver le noeud
l'Assemblée et lui. Il semblait que l'adminis- mencé arc
cerait ton conseil exécutif en intermédiaire entre de ta difficulté je m'en suis félicité, et j'ai com-
avec joie et d'un pas ferme &
tration divisée entre six chefs, délibérant dans là révolution du. '10 août. Qu'y a-t-il donc de
le conseil, elsuprèines administrateurs dins leurs coupable dans cette opinion?
départe lents respectifs, donnerait naissance
mille et mille disputes de compétenc impos- tjon revisante n'avait pu rien rcmter encore et
sibles décider, qui entretiendraientil.ins l'Etat n'était paa connue. Je devais croire alors que
une anarchie perpétuelle; qui porteraient le llAssemblée constituante maintiendrait tous ses.
peuple à désirer un changement, et le jetteraient décrets; je devais croire que jamais aucune
dans les bras d'un monarque, à qui la force des main sacrilège n'oserait déshonorer son ou-
circonstances donnerait pouvoir de trancher vrage: je devais croire que toujours fidèle ses.
ces difficultés dans le conseil; en réduisant les premiers principes, elle adopteraitune proposi-'
administrateurs suprêmes a la simple voix con- tion queavais t'intention de lui faire, concer-
sultative. Il me semblait que La Fayette et ses nant la formation des conventions nationales
partisans, caressant ces moyens avec comptai- et j'ose le dire, si les crimes des derniers ins-
sance,dunenuiraient par faire servir, l'établisse- tants de l'Assemblée constituante n'avaient pas
ment pairie héréditaire comme un noyau rendu au despote une partie de son pouvoir suf-
de chambre haute, ce conseil oligarchique rem- fisante pour lui faciliter l'usurpation du reste
placé par un monarque, mais qui ayant reçu si elle avait adopté, comme je le désirais, des
dans son attribution le droit de réviser les dé- lois propres à donner à la nation, dans tous les
crets, aurait conservé son existence en retenant instante, des moyens d'exercersa souveraineté;
ce pouvoir dont l'exercice serait resté possible le gouvernement se serait trouvé pondéré avec
pour lui.. assez de justesse pour que jamaiB mon opinion
dansétaient mes craintes que je communi- du là juillet n'eût pu m être reprochée. calom-
Telles
quai le temps à plusieurs de mes collègues, Au reste, elles sont bien cruelles les
entre autres- è Pétion, à Barère, et surtout à nies de Robespierre, lorsqu'il m'accuse d'avoir
Merlin (de Douai). Je les atteste sur ce point. Et combiné cette opinion dans les intérêts de la
quand serait vrai que ces dangers m auraient faction La Fayette! Quoi donc! moi, citoyen jus-
trop affecté; ne serais-je pas encore excusable qu'alors obscur dans l'Assemblée constituante,
moi, t'homme le moins propre à influencer les.
que j'avais
l'âme pour et que je porte encore au fond de suffrages; moi, le plus constant ennemi des deux
les deux Chambres?Oui, je préférais Chambresque j'avais déjà combattues deux fois
la mori mime à. l'établissement d'un conseil exê- aux Jacobins; ça aurait été moi qu'on aurait
eutil; mais c'était parcëgue je ne voyais alors destiné à donner une grande impulsion l'As-
pour résultat de. cette institution que la création semblée pour servir une faction que ie détes-
du patriciat. Il est de fait que la faction La tais! cela se conçoit-il?Et Robespierrelui-même
Fayette nous avait elle-même indiqué ce moyen l'a-t-il cru, lui, qui sait avec quel couragej'ai
comme utile son système, en demandant le combattu les réviseurs! lui, que j'estimais afora
21 juin, par l'organe de Crillon l'ainé, la for- et qui në dédaignait pas de concerter avec moi,
mation 1 un comité exécutif pris dans l'Assem- et le petit nombre de députés restés tidélea il la.
blée; ne m'ctail-il pas permis à moi, qui avait cause du peuple, et nos moyens d'attaque contre
fortement senti cette ruse, de craindre un mois un parti puissant et perfide qui avait juré la
après s'dangers semblables,d'une institution ruine de la liberté
presque la même, appuyée il est vrai par des Robespierre m'a fait une autre inculpation. Il
hommesestimables,mais parmi lesquelsje voyais m'a reproché d'avoir demandé, après le mat-
beaucoup de mauvais citoyens et de ci-devant sacre duChamp-de-Mars,une lot de sang contre
nobles qui m'étaient suspects? Je ne croyais pas, les patriotes.
en un mot, qu'il fut possible d'éloigner du con- Je conviens qu'après ce massacre, je portai à
seil exécutif l'anarchie que les disputesde compé- l'Assemblée constituante le vœu dés trois comi-
tence pouvaienty entretenir, autrement qu'avec tés réunis des rapports, des recherches et de
un monarque, toute autre institution ne me pa- Constitution, pour ta formation d'un tribunal
raissait propre qu'à nous donner, en déOnitive, (a unique et sans appel, destiné va rechercher les
monarchie avec une Chambrehaute, et je désirais faits qui avaient préparé ta journée du 17 juil-
du moins sauvera à la France la grande calamité let. Mais, Robespierre aurait du se souvenir que.
je déclaraiformellement la tribune que ce vœu
n était pas le mien; que je l'avais combattu aux
comités,,et que je me lèverais contre. Voici les
A U SÉANCE DE
Le comités de Constitution, réuni LA CONVENTION NATIONALE
des
recherches et des rapports dont j'étais ceux
mèmbre
DU VENDREDI 28 DÉCEMBRE 1792.
après le massacredu Champ-de -Mars, présenta
à leur discussionle projet de décret déjà adopté
par lui. Je le combattis fortement; et lorsque je ton collègue(2).
vis qu'on insistait, je quittai brusquement et
énergiquement ta partie. La discussion continua
en mon absence, et l'on arrêta te décret sans
moi. Le soir, 4 onze heures, je fus très surpris de
trouver en rentrant chez moi, une lettre des
trois comités dans laquelleétait le projet de dé-
cret le président me mandait au nom de tous cours dans lequel, recherchant & votre manière
les membres, que j'avais été choisi pour la cause de l'état actuel des affaires publiques,
rappor- vous vous êtes souvenu de moi, pour me faire,
teur que l'intérêt public le plus pressant exi-
geaitque le rapport fut Tait le lendemainà l'ou- ainsi qu'à plusieurs de mes collègues j'es-
verture de la séance; que la parole m'était time, un outrage que je n'aurais jamaisque attendu
accordée et que je manquerais à mon devoir si de vous. Dubois deCrancéinousavona combattu
je ne cédais au voeu de mes collègues, c'est-à- sur la mêmebrèche; je vous aimais comme com-
dire an salut de l'Etat. Je fus très surpris qu'on pagnon d'armes je vousaime encore et quoique
choisit pour rapporteur un homme qui n'avait
pas assisté à la discussion. Je pouvais soupçon- exemple, t'estime que des dangers communs,
ner une intrigue; mais j'étais trop neuf encore soutenus avec un-égal courage pendant près de
sur cette scène de perfidies ou mes commettants trois années, vous avaient donnée pour moi, le
m'avaient placé, pour orter regards aussi besoin que j'ai de vous conserver la mienne me
loin. Je n'étais pas de l'avis dumes
décret mais un fait croire néanmoins que vous n'avei pas eu
m'avait Até la faculté de délibérer sur la con- besoin de me calomnier qu'il m'est possible en-
duite que j'avais à tenir; lès comités pensaient core de vous faire connaître vos torts et d'obte-
qu'on he pouvait différer d'un jour sans com- nir que vous les répariez.
promettre le salut public. Mon opinion indivi- Je siège, dites-vous, du côté des Noirs?. ainsi,
duelle devait-elle prévaloir? Et pouvais-jerefu- vous supposez qu'il existe dans la Convention un
ser le rapport au risque d'exposer la sûreté de assez grand nombre de mauvais citoyens pour
former un parti contraire au bien public, et vous
l'Etat? Je pris mon partie quoiqu'4 regret, en me
réservant la faculté d'exprimer mon voeu parti- avancez hardiment que je tiens à cette faction'
culier. Telle fut ma conduite;et j'en appelle à vous faites Plus, vous souffrez que la société im-
Robespierrelui-même, était-elle repréhensible? prisme votre discours et le verse à profusion
Robespierrem'accuse enfin d'avoir fait précé- dans tous les départements! Certes la publicité
dermon opinion sur le procès de Louis XVI, d'un d'une aussi grave diffamation ne me toucherait
libelle dans lequel j'ai déchiré,dit-il, les amis guère, si elle était le fait d'un homme que je
de la liberté. C'est, sans doute, de ma lettre puisseamis
mépriser. Hais que pourront croire tous
mes qui j'ai -mille fois vanté votre patrio-
renvoi lui-même toute réponse (1). Ou!, tisme? Je les ai disposésd'avance à vous donner
pour une entière confiance; ils ont droit d'attendre
j'en sans
su sur, à moinsque son âme ne soit désor-
mais chaleur-frénésie;
à moins que son orgueil ne que je me justifie.Vous voulez m'Oter.leur
time; vous êtes dans Terreur, ou vous avez
es-
soit une véritable le ton de modération
de ce prétendu libelle, qui m'a valu, desa part, vous-même des intentions coupables; il faut que
une st amère diatribe, peut encore réveiller en je vous détrompe devant eux, ou que je vous
lui des sentiments plus doux vanité. que tous démasque.
le siège du côté des Noirs!Si l'opinion que
de l'honnêteté qui règne dans cet écrit sonne l'on porte au fond de sa consciencese connais-
dans son âme,et c'est ta seule vengeance que je sait par la place qu'on occupe dans l'Assemblée,
puisse désirer. vous auriez erré gravement, car je n'affecte au-
cune place particulière. Depuis que des germes
de division ont été si crimineltement semés
parmi nous, j'ai cru qu'il était de mon devoir de
chercher a connaître l'esprit de mes collègues
et les dispositionsde l'Assemblée;je me place,
en conséquence, dans les divers points de la
salle; j'écoute, j'observe, je fais mon profit
secret de ce que je vois et de ce que j'entends. en
Ici, je remarque qu'on aecuse les intentions de
ces collègues, avec une Légèreté que je ne qua-
lifie pas; plus loin, je vois des hommes indignes
de cette légèreté, repoussant d'atroces imputa-
tiens avec d'autant plus d'humeur qu'ils croient

(1) Voj. ci-dessus même séance, pa 28, (pre-


mière annexe), le passagede la reponse de Salle où il
est fait allusion à cetto lettre.
Tov. ci-après (Deuxième annexe), la lettre de i* Ilibliolhcque de la Chambre des députes Collec-
tion Portiez <<fc IVUe), tome 21, n" 13.
moins les mériter. Ainsi les paesions naissent, que parce que le peuple n'avait que ce moyen
fermentent et s'agitent au milieu de nous; ainsi pour manifester M volontésouveraine que parce
se consume en vaines clameurs, en indécentes que l'Assemblée constituante, au mépris de la
accusations, le temps le plus précieux de l'As- demande de'Pétion et de la mienne, lu avait re-
semblée; ainsi les bons citoyens suspectés légè- fusé tous moyens légaux et Paisibles de former
rement s'éloignent de ceux qui leur font de têts au besoin des Conventionsnationales.
outrages, sont mille fois dans une séancé tentés Appelé depuis cet instant au directoire du dé-
de les mésestimer, et forment, non pas un parement de laMeurthe, mes concitoyenssavent
parti qui leur soit contraire, mats une réunion si j'ai lutté contre l'aristocratie, si j'ai découvert
d'hommesoutragés dans leurpatriotisme,agités à mes collègues les pièges des ministres, si j'ai
de la même passion centre les provocateurs. employé tous mes moyens à neutraliser leurs
Voilà ce que j'ai été £ portée de connaître en efforts, rendre vaine, dans le cercle d'autorité
siégeant indistinctement côté de tous mes col- qui m'était confiée,leurs machinations et leurs
légues, et j'aime à le croire, vous ne seriez pas perfidies. L'Assemblée législative a plus d'une
vous-même un provocateur aussi indiscret, vous fois applaudi la fermeté du directoire dont
ne travailleriez pas si efficacement à diviser la j'étais membre, et lorsque la plupart dés admi-
Conventionpar vos jugements hasardés,par vos nistrations se liguaient awe la Cour et sem-
imputations déshonorantes, si Tous m'imitiez blatent craindre l'explosion si nécessaire du
quelquefois. 10 août, moi, j'appelais hautement cette explo-
J'insisterais davantage sur ce point,si je pou- sion; j'y disposais les esprits; j- rédigeais des
vais croire, en effet, que vous attachezune opi- àdresses propres à soutenir le courage des re-
nion déterminée certain côté de la salle. Je présentants du peuple, et qui méritaient t'hon-
neur d'être imprimées et envoyées aux83 dépar-
vous dirais, par exemple; que ce fut du côté
gauche que vous me trouvâtes et que je vous tements. Que vous dirai-je enfin? A la première
embrassai, ta première fois que vous entrâtes nouvelle de l'insurrection du 10, j'ai demandé
dans l'Assemblée. J'alàuterais que vous m'y des éloges pour les Parisiens au conseil dé mon
trouvâtes au retour de votre commission à l'ar- département; j'ai requis l'enregistrement des
mée du Midi; que nombre de fois nous nous y lois nouvelles; je les ai présentées au peuple
sommes rencontrés depuis, et qu'enfin si je comme l'unique moyen de salut qui lui restait;
pouvais être accusé d'affecter une place plutôt j'ai arraché de son coeur-ces paroles énergiques
qu'une autre, ce serait certainement celle que dent j'ai fait mon mandat spécial à la Conven-
vous occupez de préférence. tion: Anathtmeaux despote»,guerre éternelle à la
Hais en avançant que je siégeai» du ailé des tyranie.
Noirs, vous n'avez sans doute voulu que m'ac- Si, depuis si peu de temps, je suis devenu mau-
cuser d'être un mauvais citoyen. Dubois de vais citoyen; si après avoir désiré la mémorable
Crancé! sentez-vouscombien il doit en coûter journée du 10 août, je n'ai plus aujourd'hui
un de vos anciens collègues, à un homme qui a d'autre intention que d'en faire perdreaupeuple
si courageusementbravé te despotisme, qui a tous les fruits, vous avouerez du moins que c'est
désiré avec tant d'ardeur la liberté de son pays, là un de ces événements incroyables qui méri-
d'entrer avec vous dans de telles explications tait que vous en doutassiez quelque temps. II
le serai court néanmoins sur ce qui me re- est difficile de croire,en effet, que celui qui s'est
garde vous m'avez épargné ta peine de remon- contenté d'être homme de-hjen et de vivre de
ter tro haut en avouant du moins que ma con- peu, dans un temps où Ibn pouvait tout gagner
duite l'Assemblée, constituante m avâit donné a se Vendre, s'avise tout d'un coup, après avoir
desIl droitssuffira
à l'estime publique.
m de vous observer à cet égard que,
dès le 2 septembre 1785, je professais la tri-
de devenir ouvertement un traitre, quand l'écli-
tante punition des traîtres oblige ceux qui
bune de l'Assemblée constituante un principe, si l'étaient à se cacher, quand il n'existe plus de
profondément méconnu par elle, et dont la pro- trésor qui puisse salarier les infâmes déserteurs
clamation a signalé les premières séances de la de la cause du peuple.
Convention nationale, savoir que le peuple M Il est vrai que s'il suffit, pour être un mauvais
doit jaitiai» livrer à des mandataires, quelques sages citoyende ne pas fréquenter les Jacobins,j'avoue
points t
q\Cils soient, le soin de régler définitivement les
sa législation qui fondent sa liberté; je
demandaisencore qu'en adoptant te veto suspen-
Paris. Au milieu des imputationsgraves que j'ai
vu s'âccumulercontre les chefs de cette sociétét
je n'ai pas du me livrer légèrement eux. J'ai
maires pour décider entre te monarque et ses pensé que ce n'était pas pour nous enchaîner au
char de quelques nouveaux despotes, que nous
Sur la fin de l'année 91, j'ai poursuivi avec
constance et succès lei partisansdesdeux Cham-
venions abattre ta tyrannie qui pesait sur
France. J'ai donc dû examiner avant tout suces
ta
bres. Lors de la revision, j'ai eu le courage de chefsde la société des Jacobinsétaienttels qu'on
abusé. J'ai ta faction de La Fayette sur le
lutter contre me les avait dépeints, et je me rends cette jus-
compt duquel vous gavez trop si j'ai jamais été tice d'avoirapporté dans cet examen le plus ar-
demandé avec Pétion qu'on mit dans dent désir de retrouver en eux des frères dignes
la Constitution des moyens légaux peur obtenir de mon amitié, l'entière préoccupation d'un
au besoin des Conventions nationales. Ces choses homme que des souvenirschers et durables rap-
sont notoires; et vous en particulier, vous ne pellent vers ses anciennes habitudes.
pouvez pas les ignorer, et voua savez encore que Quelle a été ma surprise de ne plus retrouver
de telles propositions, si elles avaient été accep- en effet cette grande et belle société, où se ma-
fées, duraient épargné au peuple, non pas peut- nifestaient avec tant d'avantage les délibérations
être sesderniers efforts, mais tout le sang qu'il ni devaient fonder te bonheur du peuple; où
a versé à la célèbre journéedu 10 août, et toutes Ion ne connaissait d'autre passion que celle du
les horreurssurtoutquidepuisontété commises bien public, où toutes personnalités étaient dé-
en go nom. Car l'insurrection n'a été nécessaire fendues, toute accusatioa téméraire sévèrement
réprimée, tout despotismeen horreur; où la M battre serait tyranniquement refusé. Car si j'en
quelquefois était sagement critiquée, mais tou- excepte le cas d'une insurrection, vous m'avoue-
jours respectée, toujours présentée aux citoyens rez bien, sans douté, que puisqu'il faut au peuple
comme leur sauvegarde tant qu'elle n'était pas un gouvernement, il est nécessaire qu'il sache
réformée: où lés représentants du peuple enfin obéir quelquefois;que, hors des assemblées des-
s'asseyaientavec honneur, et savaient au besoin tinées par fa loi l'exercice plein et entier de la
se serrer entre eux, se réuniren masse au centre souveraineté, le peuple dispersé sur le territoire
de la société, pour opposer d'indiscrètes dé- n'existe qu'individuellement; que sa réunion,
clamations la puissance moralé de leurcaractère même par section, pour des élections de magis-
qu'on honorait alors et qa'on n'avilissait jamais! trats ou des affaires communales,est en exis-
Je ne prétends pas juger les intentions; et
certes, ce n'est pas lorsque je vous accuse, vous
tence isolée qui ne lui donne que des droits
particuliers, entièrement soumis à l'action de la
et tant d'autres, de précipiter vos jugements et loi; que lui dicter une doctrine contraire, c'est
de semer ainsi des divisions dans l'Assemblée, déiruire tous les rapports sociaux, et qu'il ne
que je puis être tenté de vouslmiter reste plus aux bons citoyens qu'à gémir sur les
Je me borne aux faits et j'atteste, à cet égard, suites funestes d'un tel système, lorsque les
la notoriété publique. Là liberté est scandaleu. imprudents, qui propagent avec une sorte de
sentent bannie des Jacobins; il n'ya d'opinions fanatisme ces dangereuses erreurs, ne souffrent
permises que celles qui dattent le peuple. Celui pas mêmequ'on les contredise, désignent leurs
qui n'aurait d'autre but que de le rappeler ses adversaires corn me des ennemis publics, appellent
devoirs,dont la connaissince lui importe si si fort sur leur tête la hache insurrectionnelle, parais-
pour M maintien même de ses droits; qui lui sent, en un mot, n'enivrer le peuple de sa toute-
montrerait la loi comme l'objet de ses itom- puissance que pour mettre leurs opinions sous
mages; qui, par honneur pour elle, ne parlerait Une sauvegarde plus redoutable et les faire
de ces organes qu'avec respect; cet h.)mme-là triompher sans obstacle, à la manière des des-
(j'en a le votre conscience)ne finirait pas potes.
son discours; et si par maiheur il avait posé C'est encore par une conséquencede ce même
quelque faux principe, il ne lui serait fait au- esprit qu'en faisant l'éloge de cet instinct si pur
cune grâce; son erreur lui serait imputée à qui dirige le peuple vers la connaissance de ces
crime, et il seraitchassé pour jamais. droits, mieux que tous les raisonnementsdes
Les accusations les plus absurdes y sont ac- philosophes,les parleurs exclusifs de la société
luisupposent
cueillies avec transport. Ce n'est pas de cela que des notions qu'il n'a pas sur, le
je me plains; je sens trop qu'à la suite de tant système de législation qui lui convient davan-
l'effeta
d'événements dont le peuple a été victime par
son aveugle confiance, il est naturel
qu'il se délie aujourd'huijusqu'à l'excès. Mais je
tage. C'est ainsi qu'ils confondent les droits du'
peuple avec ses intérêts, les principes du pacte
social avec les règles de l'administration, et que
me plains de ce que des hommes, tels que vous, parlant indistinctement de toutes les lois, autant
par exemple, dont l'esrrit est assez juste pour de celles qui fondent la liberté que de celles
critiquer un fait et lui rendre sa consistance, qui fixent, par exemple, les rapports de l'agricul-
n'ont pas le courage d'éclairer le peuple qui ture ou du commerce arec la nature de notre
entend ces discussions, sur labsurdtté de tant sol et de nos relations extérieures, ils en appel-
de dénonciations vagues et violentes dent on ne lent indifféremment à la sagesse du peuple et
cesse de l'agiter. sa ratificationdéfinitive.Ils le bercent complai-
ment me plains de ce que la parole serait vaine-
Je sollicitée samment-dtses prétendues connaissancesdans
pour remplir cette tàche impor- les matières les"plus abstraites. Ils font, pour
tante, la me plains de ce que desreprésentants ainsi dire, de son infaillibilité universelle/un
dogme politique dont ils défendent de douter
de popularité; de ce qu'ils se font
accuser, avec sous peine de proscription, et leur frénésie est
quelqa apparence de raison, de faire de la tri- ai grande, les applaudissements qu'ils reçoivent
bune des Jacobins une chaire de calomnies; de en retour de leur servile complaisanceont telle-
ce qu'il» préfèrent se contredire pour accuser ment accru leur orgueil, qu'ils se croient eux-
encore, plutôt que de se rétracter, lorsque l'évé- mêmes des hommes d'Etat que le bien public
nement les a démentis; de ce qu'en terminant défend de contrarier, quaid, dans le fait, ils ne
chacune de leurs accusations, grave on légère, sont que des brouillons.
absurde ou probable, its ne parlent au peuple D'autres pourront croire qu'en flagornant le
que de sa vengeance et jamais de celle de la loi. peuple, ils né veuillent que l'endormir pour usur-
Des orateurs, tout au moins indiscretset ton- per sa souveraineté. Mai, je me' contenterai
jours exclusivementécoutés,ne cessent d'y faire d'observer que la souveraineté du peuple est
l'abus M* plus dangereuxde toute espèce de rin- grandement compromise par des Datteries s;
e
cipes. n'est pas la liberté politique qu'ils
prêchent, c'est l'indépendanceindividuelle; car
déplacées, par le despotisme d'opinions qui
écarte de son oreille des vérités sévères, mais»
ta souveraineté malentendue,présentéeà chaque utiles, qui ferme la boucle aux austères répu-
section du peuple comme son droit particulier, blicains sobres en paroles, mais courageux dans
qu'elle peut exercerà chaque instant dans toute leurs expressions, comme autrefois l'intrigue
sa plénitude et sans formalité préalable; nous écartait des avenues du. trône les hommes ver-
ramène évidemment au pur état de nature, au tueux, et reléguait dans des déserts et des bas-
chaos des institutions humaines, à l'absence de tilles leur incommode et sauvage apreté.
tout gouvernement. Et remarquez que quandles Vous m'arrêterez sans doute ici pour me faire
notions qu'on donne au peuple hé s'applique- cet argument tant rebattu, que j'attaque les Ja-
raient pas 4 chacune de ses sections, mais a la cobins que je suis en cela trop semblable La
masse entière, elles n'en seraient pas moins Fayette, à Léppold, à LouisXVI, pour n'avoir pas
fausses, moins anarchiques,moins propres quelques-unes de leurs intentions. Dubois de
éloigne du lieu où el.es se professent tout Crancé! de la bonne foi, je vous en prie; mon
homme de bien 4 qui le pouvoir de les com- style est-il celui d'un ennsmi? N'y trouvez-vous
pas le regret amer d'avoir àproférer de telles rapports, et n'y trouver que d'odieuses persécu-
vérités? Oui, j'attaque les Jacobins, mais comme tions contre la liberté, sous peine d'être Mi-
un amant attaque sa maîtresse, comme un ré- même un ennemi public; de telles prétentions
publicaïn gourmande les défauts dé son ami. Ce m'étonneront sans doute; mais je n'y verrai
n'est pas leur destruction que je demandé, c'est, qu'une preuve de l'insoutenable despotismedont
au contraire,leurgloire et leur triomphe; je les je viens de me plaindre, et que vous exercet
voudrais parfaits; car le sort de la liberté est vous-même avec une excessive intolérance.
attaché peut-être à leur existence. Je gémis de Quoi doncl il faut,,ou s'enchaîner à vos opi-
leurs écarts; je gémis des maux qu'ils se font nions, ou pas pour un factieux! Certes, per-
mettez-moide vous té-dire, si. vous étiez des
et de ceux qd ils nous préparent; Je remplis de
ma plainte le coeur'de tous mes amis, et puisse- factieux vouf mêmes, vous ne pourriez pas vous
t-elle arriver jusqu'à eux, aussi natve, aussi y prendre «us adroitement. La Fayette aussi
franche, aussi sévère qu'elle est en effet! Non, croit à la/faction pour cacher ses perfidies.C'est
je n'en doute pas,leurmoins leur cœur ne une tactiqu ien fine que celle d'attribuerà
soit de bronze et délirequeun aveugle fana- ses advereairedésordres dont on est cause,
tiame, elle ne serait pas pour eux la provocation les projets qu'on médite sourdement, afin de
d'un ennemi ni le langage d'un traître. pouvoir cacher sa marche l'aide de cette di-
Rappelez-vousune circonstance bien gravedont version. Dubois de Crancé1 les hommesque vous
les reviseurs de l'Acte constitutionnel voulurent fréquentez sont-ils bien purs? Et ne savet-vous
faire leur profitet qui ne tourna qu'Heurhonte; vous défier que de ceux qui ont fait leurs
je veux parler de cette scission4 laquelle. parti- preuves, qui ont combattu sous vos yeux, et
cipèrent presque tous les députés de l'Assemblée qui s'honoraient de votre amitié?
constituante. Vous lé savez trop; cette époque, Il existe un parti, dites-vous. une telle asser-
les Jacobins étaient en proieune dangereuse tion suffirait pour le créer. Car vous sentez qu'on
effervescence; des plaintes amères s'élevèrent ne peut pas rester longtemps l'ami de celui dont
contre le despotisme d'opinions qui y régnait,- ,on est injustement suspecté lorsqu'on est sûr
et l'on ne s'avisa pas de traiter d'incivisme est de la pureté de ses intentions, on traite bien
de trahison les demandes qui furent faites de vite de calomniateur celui qui les inculpe auda-
soumettre la société a un scrutin épuratoire. Il cieusement; on le fuit; on le juge injustement à
eut lieu, ce scrutin; les Jacobins sentirent qu'ils son tour; bientôt les bonnes propositionsqui se
avaient besoin de réformes, et les bons citoyens font de part ou d'autre ne sont plus reçues
se hâtèrent d'y reparaitre. Eh bien, c'est là même qu'avec aigreur la République est en péril et
cause aujourd'hui; c'est un pareil éloignement; cette grande calamité se trouve être t'ouvrage
ce sont des voeux semblables*,sont-ils devenus' des méfiances indiscrètement semées, le fruit
plus criminels? Et vous est-il permis de douter amer, en un mot, d'un discours tel que le vôtre.
9 mon empressement à retourner parmi vous,
quand le serai sur que tes opinions y seront
Il se peut, néanmoins, que ceux que vous atta-
quez ne soient pas de bons citoyens, après de ai
libres, et qu'on pourra sans\risque y /lire au pénibles épreuves,au milieu de nos dissensions
peuple la verité civiles; quel est l'hommequi voudrait répondre
En vain me parieriez-vous, pouTiScuser t'ef- des intentions d'àulrui; mais si vous voulez que
fervescence de ce temps-là, des crimes dé La je les combatte avec vous, dites-moi du moins
Fayette et des trahisons des réviseurs, car les quels sont leurs crimes, ce qu'ils veulent, ce
torts dés Jacobins n'en étaient pas moins réels; qu'ifs font pour te sucées de leurs desseins.
le scrutin n'en fut pas moins nécessaire; il n'en Ils sont des factieux! Si j'entends bien ce
produisit pas moins le bon.effet de rendre à la mot, il désigne dans l'Etat une minorité turbu-
société sa gravité, sa décence, ses discussions lente qui trame en secret contre les autorités
utiles, et, j'ose l'affirmer, cette salutaire réforme légitimes, qui veut les détruirè pour leur en
substituer d'autres. Or, la Conventionétant au-
ne servitpas plus déjouer la'cabalerévisante, jouëd'hui là seule autorité de laquelle émanent
a don ner de l'assiette et des forces au petitnombre
de bons citoyens qui s'élancèrent contre eux tous les pouvoirs, s'ils sont des factieux, il faut
courageusement dans l'arène et leur opposèrent que vous me prouviez qu'ils veulent t'anéantir.
quelqu rois avec un succès complet des vérités .Vais ils cherchent à l'entraîner hors de, Paris
rendues plus énergiques dans te sein détaso J'ignore quelle est leur pensée, je suis plus toin
ciété, par le choc des discussions, par le libre de croire qu'il faille transférer le siège de l'As-
semblée néanmoins, vous m'avouerez que celui-
concours de toutes les lumières et de toutes les là rendrait serviceàsonpays et même à la ville
Mais enfin, me direz-vous, quelles que soient de Paris, qui, dans l'intention d'y rester avec
mesin entions, je suis à la société dans un mo-' honneur, laisserait entendre aux Parisiensqu'il
ment ù elle est vivement attaquée par des serait du devoir de la Convention de les aban-
hommes qui veulent la détruire, c'est dans leur donner le jour qu'ils en laisseraient avilir le
sens que j'agis; et comme vous les traitez de' caractère. Mais,,ce n'est pas de cela qu'il s'agit;
factieux, vous nevoyez en moi qu'un de leurs j'observe seulement qui; ceux qui voudraient
partisa c'est-à-direun trattre. transférer la Convention ne pourraient réussir
J'ignore Conventiondes adver-
s'il est dans la qu'en agissant dans son sein, avec elle et par
saires delà tyrannie dont les Jacobins sont tour- elle; ils auraient intérêt à son existence,pour
mentés qui aient d'autres vues que les miennes le succès même de leur dessein; ils ne vou-
je sais seulement que cette tyrannie existe, et draient donc pas la détrutre;ils ne seraient donc
je sais encoreque tous ceux qui s'en sont plaint pas des factieux.
s'ils ont personnellement attaqué quelques-uns Hlais ils veulent un gouvernement li leur ma-
de leurs chefs,ont rendu justice néanmoins la nière; ils veulent diviser la France en Ittpubliqutl
fêilératwesl. J'accorde que ce soitleurs projets;
qu'on que vous leur
js querelles
société. Si c'est de parce
tes
faitesrendre
un crime;
communes
si, a trouvé l'art de* quoique jusqu'à ce jour je n'ai rien vu des
aux Jacobins, il faut les preuves si décisives qu'on ne cesse de nous pro-
épouser aujourd'hui.tes juger sous les mêmes mettre à cetégard; mais, sous ce rapport encore,
ils ont besoin de l'Assemblée,de son autorité, dit la tribune de l'Assemblée qu'il ne peut
de la puissance morale de son caractère. Ils ne avoir exercé aux Jacobins d'autre despotisme
veulent donc pas l'anéantir; ils ne sont donc pas que celui de la raison,n'outragez pas vos col-
des factieux. lègues en les ravalant pour les fumures au-des-

moment où tous titre


Et de bonne foi, ou est lemoyen de croire qu'ils
veulent déchirer ta France en lambeaux, au
elle l'attaquent
dans tous les points et lui font sentir si puissam-
ment la nécessitéde sa force et de son union?.
sous d'une assemblée populaire. Soyez sur que
tout intrigant sera démasqué lejour même qu'il
voudra manœuvrer la Convention. Vous lavez
vu à l'Assemblée constituante, et j'ose vous le
prédire, si l'insulte gratuite que vous m'avez faite
Ils veulent des Hùpubliqucs fèdiratives! Mais, n'est pas le résultat d'une erreur, mais un ma-
qu'entendez-vous par ce mot? Rousseau voulait nège d'intrigues, avant peu, vous-même,Dubois
aussi des Républiques fédératives; mais, il voù- de Crancé, vous en ferez l'épreuve.
lait un lien qui les attachât assez fortement Aussi ceux avec lesquels vous m'accusez de
entre elles pour leur conserver l'unité de force faire cause commune peuvent être des intri-
et de volonté. Il regardait ce prgblème comme gants et je vous promets de les observer; mais
le plus digne des méditations des publicistes du moinsils ne sont pas des factieux et cela est
eh bien, faites-y une attention sérieuse, et vous toujours bon à conhattre.
trouverez qu'avec sa division départementaire, Mais quand vous attaquez si indiscrètement,
l'Assemblée constituante a résolu cette grande commentnecraignez-vouspas qu'on rétorque
question. Oui, nous avons le système fédératif avec force vos argumentscontre vous? Si d'après
avec l'unité de gouvernement,nous avons l'avan- la nature même de votre accusation, vos adver-
tage des petits Etats que Rousseau regardait saires n'ont d'action qu'au dedans de l'Assem-
comme exclusivement susceptibles d'une bonne blée, les hommes auxquels vous vou,s attachez,
administration; mais nous avons aussi ta force soit tort, soit à raison, n'ont-ils pas eux, contre
des grands Empires. Quel serait l'insensé, iestu- la Convention nationale, de puissants moyens
pide politique qui pourrait désirer un autre état extérieurs? Puisqu'ils ont dirigé le peuple quel-
de choses? Mille voix puissantes s'élèveraient quefois, ne lé peuvent-ils pas encore N'ont-ils
pour l'accabler! pas chaque jour des rapports directs avec lui?
Mais enliu, et jeté répète,s'ils ont de tels sys- Se sont-ils défendus d'avoir, pour un temps du
tèmes, il faut qu'ils les proposent à la Conven- moins, aspiré la toute' puissance, d'avoir eu
tion. Eb bien, Dubois de Crancé, tranquillisez- quelque influence lors des scènes affreuses qui
vous ne composez pas à l'avance de longs dis- dominaient par l'effroi jusqu'au Corps législatif
cours pour nous préparer à cette lutte; ne vous même et qui laissaient un libre cours leur
perdez pas en conjectures sur le fond de leur ambition? M'ont-ils pas aujourd'hui lès mêmes
pensée; n'outragez pas vos amis surtout, en les moyens à leur disposition, les mêmes tribunes,
traitant de mauvais citoyens,s'ils ne vous croient les mêmes auditiurs, la même réunion d'hommes
pas sur votre parole, lorsque vous accusez avec de toutes langues qui de tout temps ont abondé
tant de violence et de légèreté, puisque dans dans Paris pour y cacher leur honte et y méditer
votre système même il faut qu'ils nous parlent leurs crimes? Ne sont-ils pas les premiers 3 faire «
un jour; je vous réponds par ce seul mot nous contre la Convention des propositionsviolentes?
seront^ Ne la trainent-ila pas dans la boue? SouOrent-
y Et quand nous serons assez lâches, ou assez ils qu'on tes contredise? Et vous-même n'avilis-
peu instruits pour adopter sur ce point une er- séz-vous pas vos collègues en les supposant si
reur aussi tranchante, rassurez-vous encore,- les hardiment ou des sots ou des fripons; en com-
tmembléetprimairet doivent KATIFIEII notre ou- mandant despotiqnement le respect pour vos
opinions si contraires à la fraternité qui doit
1 faut croire, au reste, qu'en les désignant régner entre vous, si dépourvues dejustice, de
comme es chefs d'une faction, vous n'êtes pas décence, d'impartialité?
trop sur vous-me.ne de votre accusation car je Il est des hommes qui regrettent la liste civile.
vois qu vous vous attachez bien davantage Il faut un roi à ceux-là, certes, la Convention
les prendre commedes intrigants qui cherchent ne.peut pas leur convenir, car elle n'en veut
acquérir dans l'Assemblée une, grande influence plus. Il leur faut aussi un vaste Empire qui
pour dominer les ministres et gouverner' l'Em- donne à une capitale beaucoup d'or à dévorer.
pire. A la rigueur et tout en blâmant une telle De tels hommespeuvent craindre l'établissement
ambition, je pourrais vous répondre du moins d'un conseil exécutif; car ce n'est là qu'une
qu'elle trouve encore qi'ils ont besoin de la unité morale, dont la division reste possible et
Convention mais abandonne cet avantage; je peut leur donner quelques inquiétudes; il leur
vous observeseulement gué, s'ils sont ambitieux, faut la chance la plus probable en faveur de
le théat qu'ils ont choisi ne leur convient pas, t'unité de gouvernement, et ils ne seront rassu-
à moins qu ils n'aient l'ambition de dominer par rés peut-êtresur leurs sordidesespérances, qu'en
te seul empire de,la raison. Non. Dubois de faisant concentrer la force du gouvernement,
Crancé, ni dans le conseil, ni dans l'Assemblée, dans un seul individu. Eh bien, je ne aais
me trompe; mais il me semble que quelque
je
sagesrigoureux. Car 1 armée est la, les admi-
nistrateurs populaires sont là, le peuple est là
chose d'approchant se prononçait la tribune
de la commune, quelques jours avant le 10 août,
pour juger les opérations des ministres, et nous et il me semble encore que l'orateur, Camille
sommes, nous, dans la Convention pour entendre Desmpulins, l'un de vos pioneurs et de vos amis
et juger nos collègues. # concluait, non pas pour la conservationdu roi,
Et le vous en supplie, ne croyez pas que vous mais pour cette de la royauté. Serait-ce là le
seul avez reçu l'intelligence sulfisanlepour pro- sujet de ces reproches continuels sur je ne sais
noncer sur telle ou telle proposition,je rends quels desseins, attribués à certain parti pour
justice à vos connaissances;mats croyez quelque diviser l'Empire? Ne veut-on qu'irriter les es-
peu du moins au sens commun des autres, et prits contre la possibilité de cette division et
quand vous applaudissezà Robespierre, lorsqu'il amener le peuple de Paria désirer telle chance
la plus probable, mais en même temps la plus déclamateurs, qui partent de ce voeu comme
criminelle, en faveur de l'unité? d une base certaine: oui, sous prétexte de la sou-
Ce système, s'il existe, commence à percer veraineté pleine et entière du peuple, ne veulent
dans les libelles de Marat; il est vrai que ses plus souffrir aucun frein légal! qui parlent toujours
chauds partisans paraissent l'abandonner;mais de 1 homme, comme s'il était un ange! qui, vou-
est-ce sérieusement Chaque jour encore ne lent trouver ce qui lui convient, font abstraction
font-ils pas son éloge aux Jacobins? Ils le trai- de ce qu'il est! qui, force de persuader au
tent de fou violent; mais un tél homme, ne fut-il peuple qu'il est assez sage, le dispensent de son-
qu'un fou, doit-il rester dans la société? Serait- ger à l' tre!
ce l'intérèt des chefs de le conserver, au risque la Certes, applaudirai si l'on veut
chimère de perfection qu'ils poursuivent;
d'éloigner les hommes sages, s'ils n'avaient sur mais dites-moi si en dépouillant ainsi l'homme
lui aucuns desseins?Il écrit des absurdités dé- de ce qu'il a d'humain, s'ils n'en font pas une
goûtantes, des sanguinaires et monstrueuses fo- bête féroce?
lies; mais on ne Tes condamne pas, aux Jaco- Encore un coup, je ne juge pas; je vous rap-
bins, on se contente de les amender. S'il demande, pellerai seulement que vous-même vous avez fait
par exemple,avec une audacieuse scélératesse, cent fois ces réflexions l'Assemblée consti-
a ta Convention que 200,000 têtes tombent en- tuante, t'occasion des abstractions que Robes-
core sous la hache du peuple, la tribune de la pierre, alors comme aujourd'hui, faisait si sou-
société cette atrocité est donnée en preuve de vent la tribune. Eh bien, 4 cette époque, sa
sa prétendue folie, comme une simple exagéra- folie qui n'était que ridicule, et qui nous jeté-
ti6n;onseréduit à en désirer seulement 3 ou 400. ressait même, parce qu'eile paraissait tenir &
Tout cela n'a-t-il pas l'air d'un jeu? l'exagération des vertus humaines, est aujour-
tant que diriez-vous si, résumant ces faits et d'hui celled'une multitude de prosélytes que les
événements lui ont faits bien plus encore que
exposent ainsi leur bouffon a la risée publique; ses raisons; 'elle devient terrible et menace
qu ils détournentd'eux par ce manège tous les d'engloutir l'Empire, J'accorderai, si l'on veut,
regards, pour escamoter plus à leur aise? qu'il est pire encore; mais a-t-il à vos eux
lie liriez vous encore si je vous parlais de cessé d'être un fou? N'est-il pas toujours
l'intimité étrange de Philippe avec Marat et ses le plus orgueilleüxle plus tyrannlque rêtre
amis? de la présence si étonnante de cet bomme connaissions? Ne croit-il pas que lui que nous
seul a de
dans la Convention?de La prudence, affectée de grandes conceptions?qu'il est plus instruit dans
ne jamaisparler de lui ni de ses enfants, lorsqu'on ta science des hommeset dans la connaissance
prononce quelque anathèmë contre sa famille? des moyens de les rendre heureux parce qu'ilila
de l'affectation non moins grande avec laquelle fart dangereux de créer des chimères, d'ôter à
on relève ses prétendusservices? du soin qu'on tout principe sa profondeur et sa baset Je
a pris de lui donner de la consistance en le fai- sais si je me trompe; mais si Robespierrenea
sant député; tandis qu'on répète tout haut que quelques talents, je remercie le ciel dé ne me
te dangereux intéeét qu'après ta mort de mon les. avoir pas donnés ave: son caractère. Oui, je
père pourrait inspirer le /ils du ci-devant roi, t'avance ici et j'en frémis; il est telle circons-
c'est-a-dire le seul héritier aujourd'hui qui mar- tance possible, 0(1, avec te plus
cherait avant Philippe, doit faire désirer aux de la liberté, un pareil présent ne ardent me
amour
conduirait
Français la mort de cet enfant comme un bien- qu'au brigandage et qu au crime. L'indomptable
fait national. orgueitjustigerait mes yeux l'usurpation même
N'a-t-il pas un nom autour duquel des factieux de souveraineté force de me croire le seul
pourraient se rallier? Ses fils ne triomphent-ils sage, je serais tenté de me croire le seul homme
pas dans la Belgique? et la République est-elle capable d'établir la liberté de mon pays je sou-
rirais dédaigneusementaux puissantesconsidé-
Dubois de Crancé, je ne dis pas lei preuves de rations qu'on opposerait mes principes, j'au-
t'existence d'une faction, mais de puissants rais rêvé une chimère; je voudrais la réaliser,
moyens qui pourraient en favoriser les desseins. d autant plus tyranniquement, qu'elle serait
lis auraient besoin, ceux-14, d'anéantir le voeu mon sens l'unique base du bonheur public. Je
national, d'enchatnér ou de disperser les repré- ne verrais dans mes adversaires que des enne-
sentantsdu peuple; leur force devrait être exté- ntg de mes semblables ponFle bonheur même
rieure, et de quelle force, de quel levier terrible de l'human'té, je mé croirais forcé d'être an
vos amis ne pèuvent-ils pas disposer hors de impérieux despote, avide de la gloire du bien
l'Assemblée et contre elle? public, s'il s'offrait 4 mon zèle une occasion
J'ajoute que toutes les semences d'anarchie d exterminer les hommes qui sonderaient mes
sont semées avec fureur par je ne sais quelle opinions, je la saisirais; j'ordonnerais froide-
main, mprudente ou perfide, dans tout l'Empire. ment leur supplice,à l'effet de retrancherde la
En ac userai-je la société des Jacobins, ou plu- société les obstacles qui s'opposeraient,suivant
tôt ses orateurs? Vous savez ce que j'en ai dit; moi, à la félicité commune. Mon imagination me
le répète pas. Je prononcerai seulement ici représenterait d'avance, recevant de la postérité
je ne grande
cette vérité; c'est que les principes, dans le nom glorieux d'exterminateur des
leur abstraction métaphysiqueet tels qu'on les de bienfaiteur du genre humain et je netyrans, serais
analyse sans cesse dans cette société, ne peuvent qu'un monstre, dégoûtant du sang de
mes sem-
pas fonder un gouvernement. Nul principe ne blableà; un féroce orgueilleux dignede l'eaé-
«'applique rigoureusement aux associationspoli- cration de tous les siècles; un fanatique raison-
tiquesj par cela seul qu'un principe n'admet neur, méprisable tant que lés moyens d'agir
aucun imperfection,et que quoi qu'on fasse,les m'auraient manqué,horrible et forcené,dès que
hommes sont imparfaits. Je dis plus, j'avance la puissance aurait été dans mes mains.
hardimentet d'après Rousseau même, que l'état Dubois.de Crancél l'existence de l'homme tel
social est une violence continuelle faite au voeu, que celui que je viens de-dépeindre serait en-
de la nature, considéré dans ses rapports abs- faction. puissant
core un Lui, peut-être,
moyen dans les mains d'une
traits. Que doivent donc produire d'imprudents S ne serait pas un fac-
lieux ta folie ne iui permettait pas de croire les nouvelles plaintes qui nous
qu'en agissant pour réaliser ses rêves, il lutte sont revenues
d Aix-la-Chapelle nous vous an avons parlé
contre ce qu'il y a de légitime et de sacré;mais dans notre lettre du 23 et nous vous avons pro-
des hommes adroits et perndes en pourraient posé, comme une mesure salutaire, de détermi-
faire leur instrument; ils le cajoleraient pour ner une indemnité provisoire pour les habitants
a'en emparer ils l'emploieraient créer les plus pauvres qui ont souffert
un
parti et te sacrifieraient,lorsqu'ilsn'en auraient
des brigandages
dont on se plaint aujourd'hui; on porte Tesgriefs
plus besoin. plus loin; on accuse des officiers généraux,
Réfléchissez donc, je en prie, réfléchissez
qui sont à Aix-la-Chapelle, d'avoir rebuté les
aux circonstances dansvoislesquelles nous sommes. malheureux qui s'adressent eux, lieu de
-Voyez si je suis, en effet, reprochable dans ma leur faire rendre justice; de refuseraules sauve-
conduite, lorsque je gémis d'un système anar- gardes nécessaires;d'avoir maltraité les citoyens
chiquç qui, quelle qu'en soit la cause, innocentequi ont planté l'arbre de la liberté; d'avoir em-
ou coupable,n'en conduit pas moins la France a pêché abattre l'aigle impérial qui est Aix-la-'
sa perte; lorsque je refuse de me laisser entraî- Chapelle, et d'avoir forcé nn citoyen de quitter
ner par ce système en prononçant aussi légère- le bonnet rouge qu'il portait.
ment que vous sur des hommes qui savent fort Noua sommes sur te point d'aller à Aix-la-
bien n'être pas purs, mais qui sont évidemment Chapelle, pour faire les vérifications dont vous
attaqués avec précipitation et sans mesure, et nous avez chargés par votre décret du 30 no-
ne sont pas, quoi que vous en disiez, des factieux,
vembre; mais nous croyons devoir vous repré-
je vous devais ces explications,puisque vous les
avez provoquées puissent-elles vous suffire pour
senter combien il serait van en
puissions potter aux habitants de la ville que nous
la campagne parole3 de consolation etet de. de
ce qui me regarde, et vous donner, quant au des
reste, plus de circonspection! Je ne'vous dirai paix, en leur annonçant les indemnités que nous
pas ce qu'un galant homme doit faire, lorsqu'il vous avons proposéesdans notre lettre du 23.
en a légèrement attaqué un autre. Qu'il vous Vopez aussi, dans voire sagesse, quelles me-
suffise de Bavoir que mon coeur est exempt de
sures vous pouvez prendre pour réprimer lés
haines, qu'il a besoind'amis, et que son vœu le écarts des officiers généraux que lon dénonce,
plus cher est de vous retrouver teKqu'il a cru si les excès dont on les accuse se trouvent
vous connaître. Si mes raisons voiront touché, constatés par les vérifications que feront ceux
je m'en féliciterai,autant pour la Chose publique nui. vous l ordonneras.
que pour moi; si, au contrai
inutilement, oubliez ma leti vous ai parlé « Nous nous exprimonsdé cette manière, parce
que vous ne nous avez donné aucun pouvoir à
me répondrez
pas, nous n'avons plus rien nous dire. cet égard; et autant nous sommes éloignés de
passer au delà des bornes que vous avez mises
notre mission, autant aurions à nous repro-
cher que vos intentionsnousmanquassent d'être rem-
plies, parce vous se-lei dans la fausse per-
suasion que que
Séance du
vous nous aviez commis le soin de
les faire exécuter.
samedi 29 décembre 1792. • Nous vous prions de vous faire relire le
décret du 30 novembre, qui nous envoie ici,
vous serez convaincus,comme nous le sommes,
PRÉSIDENCE DE TREILIURD, président. qu'ilne nous donne aucun pouvoir soit pour ré-
i tablir l'ordre à Aix-la-Chapelle,soit pour assurer.
-La séance est ouverte à dix heures du matin. 1 exécution des lois surles émigrés,
suivantes
Manuel, secrétaire,donne lecture des lettres du t5 dé ce mois.
1° Lettre des citoyens Palris et Zopé qui pré-
et du décret
• Nous profitons du retour du courrier extraor-
dinaire, envoyé ici par ie ministre, pour vous
sentent à la Convention nn almanachcontenant faire passer notre dépêche; peut-être jugerez-
des moyens sûrs pour se garantir des faux assi- vous a propos de nous envoyer des ordres rela-
tivement à Aix-la-Chapelle,par la même voie
(La Convention ordonne la mention honorable d'un courrier extraordinaire.
et décrète « Notre travail sur ce qui regarde l'adminis-
l'envoi du procès-verbal aux au- fration intérieure, la comptabilité les fourni-
tures de l'armée, s'avance beaucoupet nous t'ac-
celerons d'après ta conviction où nous sommes
qu'ilil est indispensable de le mettre très inces-
samment sous yeux, pour que vous puissiez
des secours pour les habitants les plus pauvres, rendre, dans vostemps utile, tes décrets néces-
qui on souffert du brigandage des troupes, et saires l'organisation un
dénonc nt plusieurs abus commis; cette lettre ef à l'administration de
est ainsiconçue « Nous recevons en ce moment de nouvelles
lettres qui annoncent que le service des four-
« Citoyens nos collègues, rages et des vivres est prêt manquer Aix-la-
Chapelle la cause en est qu'on ne paie
« La commission que nous avez envoyée près, qui a été précédemment fourni. Nous avonspas ce
écrit,
de l'année de Belgique se trouve réunie ence sur ce sujet, avant-hier, comité des finances
au
ont fait à Namur était de la plus grande néces- nateur d'employer tous les moyens légitimés qui
allé; ils y ont malheureusement trouvé de nou- sont en Ma pouvoir pour fournir au besoin
velles preuves de dilapidations et du dénument sant;,mais n'est qu'un palliatif.Il est pres-
des choses les plus nécessaires; ce qui nous de prendre ce urgent
une mesure sur le paiementdéfinitif;
affligedavantage, citoyen collègues, ce sont c est une nouvelle raison pour vous prier instam'
ment de faire la .plus prompte réponseà notre naissance de la-nation envers le citoyen Rigny
dépêche. ne serait pas une récompense à accorder à son
« Signé
patriotisme et un. encouragement donnerà
Gossuin, Camus, Delacroix et ceux qui voudaient l'imiter.
t
DANTON, commissaires de la
Convention nationale à ftir- L Le ministre de la marine,
mêe de Belgijue. »
• Signé Monge. b
Danleet-Pontéconlanl. Je demande que
le ministre de la guerre rende comptede l'état Manuel, secrétaire, ajoute Le même mi-
des armées quant aux habillements et aux four- nistre envoie à la Convention certaines pièces,
rages et que tes commissaires qui sont sur les qu'il donne comme de nouvelles preuves de la
tieux aient le droit de faire toutes les de aride trahison de Choiseul-Goutfler, qui a employé jus-
qu'aux menaces pour forcer les négociants fran-
encore que la lettre des commissaires soit ren- çais aux Echelles du Levant à le le reconnaître,
seul
voyée aux comités, où sera appelé le général même après le décret qui le rappelait. Un
Du mou riez qui arrive à Paris. a oppose ses suggestione et à ses menaces une
Bréard. Des renseignements que j'ai pu re- fermeté républicaine, u'esr le citoyen Noyahne.
cueillir, il résulte que l'approvisionnement de (La Convention ordonne la mention honorable
chaussettes et de bracelets de laine pour les de la conduite des citoyens Régny et Xoyanne et
soldats coûtera 235,000 livres. Ces renseigne- décrète que le procès-verballeur sera envoyée
ments m'ont été fournis par le ministre de la Un membre 11 me paraît impossibledélaisser
guerre.
de Je propose, en amendementà la motion tel que nous venons de le rendre le décret sur
Pontéçoulant, qu'au lieu de venir rendre nos commissaires aux armées. J'estime que nous
compte ici de l'état des armées,.le ministre soit devonspréciser davantage cette extension Utimi-
plut9t tenu de faire passer aux comités ses lie de pouvoirs que nous leur avons accordée, et
observationsparécrit. c'est pourquoije demande qu'on nous rélise ce
Cela dit, le suis partisan 4 mon tour de décré- décret du 30 novembre, auquel se réfèrent Dela-
ter une extension illimitée de pouvoirs pour les croix, Gossuin, Danton et Camus dans leur lettre.
commissaires envoyés 4 t'armée de Belgique, et Le Président. je vais faire donner lecture
je demande également le renvoi de leur lettre du décret du 30 novembre 1792, relatif aux com-
aux comités diplomatique, de la guerre et des missairesde t'armée de Belgique.
finance réunis. manuel, secrétaire, fait cette lecture
Plusieurs membre» La discussion fermée! « La Convention nationale décrète qu'il sera
(La Convention ferme la discussion et décrète nommé quatre commissaires,pris dans son sein,
une extension illimitée de pouvoirs pour ses dont deux partiront ce soir, avant neuf heures,
commissairesqui sont aux armées. Elle ordonne,
en outre, le renvoi de ta lettre aux comités
et deux partiront demain, pour se transporter
t'armée de. Dumouriez, prendre des renseigne-
i
réunis des finances de là guerre et diplomatique, ments et vérifier sur les lieux les faits dénoncée
avec mission de faire un rapport sur
tout dans
la séance du mardi. Bile décide enlin que le ni!- par le général Dumouriez, qui se trouvent en
contradtction avec tes réponses fournies par le
nistre de la guerre y ferapasser ses observations ministre de la guerre et par les commissairesde
Manuel, secrétaire, la trésorerie; autorise Cet effet, lesdits com-
donne lecture d'une lettre missairesà se faire représenter tous livres, états,
de Nonministre de la marine, pour donner
connaissance des procédas du négociant li/gny,
registres, correspondances et
tout dépbte et magasins.
se faire ouvrir
établi à Gènes, qui a fait à l'escadre de l'amiral « Les commissairesnommés sont: Camus, Dé-
Truguet l'avance dé 210,693 tiv. 2 s., sans en lacroix, Gossuin et Danton.
exiger ucun intérêt; cette lettre est ainsi con- Le mime membre C'est avec raison, il semble,,
çue il)
que nos commissairesse plaignent de manquer
« Paris, le 24 décembre 1792, l'an I" de pouvoirs pour rétablir l'ordrëà Aix-la-Cha-
de la République française. pelle et pour assurer l'exécution de la loi sur
les émigrés, ainsi que du décretrendu par voue
«| Président,
Citoyen le 15 de cernais, 1 est bon certainement qu'ils
Il e de mon devoir de donnerconnaissance
à la Convention. nationale des procédés généreux
puissent faire toutes réquisitions qu'ils jugeront
nécessaires pour le maintienou le rétabhssement
des lois votées, mais il faut aussi qu'ils aient
du négociant ltégny, établi à ténes, envers t'es- pouvoir d'ordonner tous les remplacements et
cadre du contre-amiral Truguet, lors de son arrestations qu'ils estimeront justes, ta charge
mouillagedans ce port. Au moment on il était par eux d'eu délibérer en commun et de faire
si pressant de fournir aux divers besoins de parvenir de suite la Convention les arrêtée
cette escadre, ce négociant a fait gratuitement qu'ils auront pris.
l'avancé de 210,693 liv. 2 3. sans en exiger aucun Je demande formellement que les commis-
saires aient lé droit de remplacer provisoirement
se rendre utile à la République française. Un Ie3 officiera civils et militaires qu'ils estimeraient
trait aussi rare de désintéressement m'a paru devpirdestituer.
digne, citoyen Président, d'être mis sous les Plusieurs membres réclament la division et la
d
yeux la Convention nationale, qui appréciera, faculté des remplacementsprovisoires pour les
dans sa sagesse, si un témoignage de la recon- seuls officiers civils.
D'autres membres proposent la question préa-
lable.
pieu n° IC. (La Convention ferme la discussion,écarte la
de 450 hommes. Je demande qu'il se fasse pré-
question préalable et décrète que les commis-
saires auront le droit de remplacer provisoire- senter des états vrais des recrues et ne délivre
ment les officiers civils et militaires qu'ils esti-. jamais que des fournitures nécessaires.
Un autre membre Je propose que les fourni-
meraient devoir destituer.)
Suit le texte définitifdu décret rendu

ne,
tures délivrées ne soient remises par l'adminis-
La Convention nationale décrète que les tration aux régiments, que d'après le nombre
commissaires envoyées par elle à l'armée ce ta d'hommes existantset que le reste soit déposé
Belgique et aux autres armées de et gardé dans les magasins sous sa responsabi-
toutes réquisitions, ordon-
ont pouvoirde fairetoutes
ner provisoirement destitutions, rempla- Laurent Lceointrè. Ce n'est pas le moment
cements et arrestations qu'ils jugeront neces- de discuter pareilles propositionsqui entraîne-
saires pour ie maintien ou le rétablissementde raient de longs développements,mais de s'oc-
l'ordre public, a la charge par eux d'en délibérer cuper de ta motion spéciale, motivée par la
en commun,leset de faire parvenir de suite a la lettre du ministre sur la pétition du 8° bataillon
Convention arrêtés qu ils auront pris. du département du Calvados. Je demande ta
Manuel, secrétaire,donne lecture (Tune lettre question préalable sur toutes les autres proposi-
de Paclu; ministre de la guerre, concernant le tions et jj'invoque l'ordre du jour surimposition
Calvados; cette
S" bataillon du département du générale. Voici, en revanche, le projet ue décret
que j'ai l'honneur devons proposer
» La Convention nationale décrète que le mi-
• Paris, le 29 décembre1Ï9Î, l'an I" nistre de la guerre est autorisé délivrer à t'ad-
de la République française. miuistration du du 8° bataillon du Calvados l'habil-
lémênt, armement et équipement qui lui est
Pache, ministre de ta guerre, destiné, pour étre distribué à l'effectif des vo-
au Président de la Convention nationale. lontaires qui en ont besoin; le surplus restera
au bataillon, sous la responsanilité de l'adminis-
Citoyen Président, tration, qui en justifiera, pour habiller, armer
et équiper les recrues qui compléteront ce ba-
Je viens de faire rechercher dansâmes bu-
relatives à I habille- iLa Conventionadopte ce projet de décret.)
reaux toutes les demandes
mentqui ont pu être faites pour le 8' bataillon Slannel, secrétaire, donne lecture d'une lettre
1 du département du Calvados <2i. Roland, ministre de l'intérieur, qui transmet à
Il ne s'en est pas trouvé d'autres qu'un état de
ta Convention une iérie de pièces émanant de
arrêté par le conseil d'administration de ce ba- l'administrationdu département du Gard et ten-
taillon, le 8 de ce mois, des effets que ce bataillon
avait reçus et de ceux qui lui manquaient pour que t
dant autoriser cette administration à convo-
seconde fois les électeurs de Beaucaire
*°' Comme
il ne s'est pas trouvé de lettre d'en- incomplet
une
pour réorganiser le tribunal qui se trouve fort
voi de cet état, il parait qu'il a été remis direc-
et le nouveau conseildu district réduit
quatre
tement au bureau de l'habillement par des offi- missions; cette lettre membres par suite de nombreuses dé-
quel jour, il est ainsi connue
tiers d ce bataillon,
ordres
j'ignore
le IVpour lui mais
Taire re-
a été donné des Paris, ce 26 décembre 1792, l'an \S'
mettre une somme de 15,000 livres afin de le de la République.
mettre en état de se pourvoir d'effets de petit
équipement, et le même jour il a été donné ordre Le ministre de l'intérieur
à l'administration (le l'Habillement des troupes au Président de la Convention nationale (1).
de lui fournir des marchandiseset effets néces-
saireep pour la confectionde 50a habits, o50 vestes, » L'administration du département du Gard
fiïô culottes, 534 bonnets de police, 614 casques, sollicite avec instance une loi qui l'autorise à
:>88 gibernes et porte-gibernes, 600 bretelles de convoquer de nouveau les électeurs du district
fusils, 8 caisses et 8 colliers de tambours. de Beaucaire, pour réorganiser la nouvelle ad-
Mais comme cet ordre s'exécutait,le bâta))-. ministration du district réduite à quatre membres
ion est enu en suspendre t'exécution et .rappor- par'leffet d'un grand nombre de démissions,
tant la lettre d'avis, en observant ou il fallait ainsi que le tribunal qui se trouve également
changet la distribution des étoffes et donner de fort incompletpar la même cause.La Convention
quoi habiller une compagniede canonnière qui verra, par le rapport des lettres et arrêtés ci-
n'était peint portée dans l'état qu'il avait remis. joints (2), que le conseil, du département a or-
C'est le 23de ce mois que le bataillon a écrit donné que les membres nouvellement élus ou
pour faire la demande
iiicessaires le
des objets qui lui étaient réélus et démissionnaires exerceraient leurs
et 27 au soir les ordres étaient fonctions jusqu'à leur remplacement, mais que
expédiés pour les faire expédier. lorsque ces nouveaux administrateurs ont voulu
« Le ministre de la guerre. ` se°constituer, ils ne se sont trouvés qu'au nombre
> Signé PACHE. » de quatre, ce qui a obligé l'ancienne adminis-
tration à continuer ses fonctions; elle remar
quera aussi que le procireur syndic réélu et
Un membre J'obsèrve que le ministre, ainsi demissionnaite a déclaré qu'il cessait dès ce
qu'il résutte de sa lettre, a fait délivrer 550 ha- moment d'en remplir les fonctions; elle ap-
billements à ce bataillon qui n'est composé que prendra enfin par ces pièces que les anciens
(t) ArchlKi nationales. Curton C..î«, chemisa Î97,
(I) Archives nationales. Carton C Mi, chemiic an,
(ii Voy. ces pièces, ci-après, inx annexes do lascauce.
du
fonce du 11 décembre 1-93, au' loir, page "J8, la péti-
du Calvados.
S" bataillon
le cinquième'juge et te commissaire national
ayant refusé d accepter ces places et les autres
département
juges ne s'étant pas présentés. Le
ml laissé ignorer les causes de ces démissions,
mais comme elles empêchent l'elfet du décret
du 18 octobre relatif au renouvellement des corps Signé >
administratifs et judiciaires, la Convention pen-
qu
sera peut-être
la convocation des électeurs de ce district. Je-
vousprie de vouloirbien lui faire' rendre compte,
4e Lyon
est de sa sagesse d autoriser Pétition des actionnaire!et intéressés à l'emprunt
(1).
le plus tôt qu'il vous sera possible, de la position Messieurs les administrateurs du département
dans laquelleil se trouve. de Rhône-el-IMre.
Signé ROLAND. > Messieurs,
(La Convention nationale décrite que le corps Les actionnaires et intéressés à l'emprunt de
3 millions, ouvert en la ville de Lyon, pour

du district et
nomination des administrateurs
sans délai à lamembres du conseil nécessaires citoyens,
pour remplacer ceux qui n'ont pointdémission:
acceptéet
0
électoral du district de Beaucaire procédera acheter des biés destinés à la substance des
exposent

le procureur syndic qui abonne sa mois; ils ont nommé le sieur Emmanuel-Mel-
de Lyon, pour
qu'il procédera en même temps à la nomination tenir et régir Desmartin,citoyen
chior-Philihert
la caisse de cet emprunt, sous
de cinq juges, pour former le tribunal du district
l'insperiion des commissaires, à la charge par
lui de fournir un cautionnement, par-devant
tionai pour exercer auprès de ce tribunal.)
Le mime secrétaire donne lecture d'une récla- notaire, de.200,000livres,
sûreté de sa
mation de» corps administratifs de la ville de Caen,
Sfsieur Cesmartin a présente deux citoyens
qui àttnbuentl'évasion de deux prisonniersaux de Lyonpour être ses cautions ils ont été agréés.
lenteurs de la Cour de cassation et demandent Il n'est plus question maintenant pour le mettre
la suppression de cette Cour. en exercice, que de rédiger en acte public son
(La Convention renvoie ta demande au^comité cautionnement, mais il se présente un obstacle
qu'il dépend de vous de faire disparaître.
Manuel,secrétaire,donne lecture tune lettre A la (orme de la seconde section de la pre-
de Roland, ministre de l'intérieur, par laquelle il mière classe du tarif qui accompagne la 101 du
transmet à l'Assemblée une pétition des action- 19 décembre 1790, relative aux droits d'enregis-
naires et' intéressés l'emprunt de 3 milüons trement, le cautionnement serait sujet à un droit
ouvert à Lvon, pnur acheter des blés destinés à d'enregistrement de 10 sols par 100 livres, ce
la subsistance des habitants, pétition tendant à qui en porterait la totalité à 1,000 livres,somme
ce que l'acte de cautionnement, que doit fournir
le caissier de cet emprunt, soit soumisà un d'une œuvre d'utilité publique, l'ontomberait pourrait
simple droit d'enregistrement de 20 sots, au lieu dire de bienfaisance, et somme qui
en pure perte aux intéressés qui, d'ailleurs, au-
de 10 sols par livre.
Suit la teneur de ces deux pièces ront des frais indispensables faire.
Ils ont donc pensé qu'en s'adressant a vous,
Messieurs, ils obtieodtaient de faire réduire ce
« Paris, ce 26 décembre 1792, l'an I" droit d'enregistrementà celui d'un acte simple,
de ta République, c'est-à-dire de 20 «ois. Si jamais il y eut de puis-
Le ministre de l'intérieur
au Président de la Conuntion nationale (I).
présente.
sants motifs pour vous y déterminer, c est dans
la circonstance
Il ne faut, en effet, qu'envisager de quelle im-
portance est pour la ville de Lyon, et même
« Je vous envoie une pétition des actionnaires pour le département entier, l'association qu'ils
et intéressés à l'emprunt dé 3 millions, ouvert viennent de former, pour s'en convaincreEm-
de Lyon, pour acheter des blés desti- pécher ta disette des grains, prévenir parsubsis- là les
en laà ville
nés ta subsistance des citoyens, tendant à ce inquiétudes, procurer aux citoyens une
que le receveur du droit d'enregistrement soit tance sûre et continue, du pain de bonne qualité
autori à ne percevoir que ta seule somme de et à un pritmodéré, voilà le seul auspices, et unique but
20 sous sur acte de cautionnement que doit qu'ils se sont proposés; sous vos sans
fournir le citoyen Desmartin, qui a été nommé doute, rien n'est plus sacré, il faut donc que
caissie de cet emprunt eu lieu de 10 sous par pour remplir leur objet dans toute son étendue,
livre, selon le voeu de la loi du 19 décembre 1790. ils cherchera4 diminuer,autant qu'ils pourront,
L'avisdu district de Lyon et l'arrêté du départe- les frais de cette œuvre de bienfaisance,,et
ment de Rhone-et-Loirequi accompagnent cette contredit ta somme de ivres, sans
qui fait l'objet
pétition font connattre que les motifs les plus de leur réclamation,serait une charge énorme.
puissants militent en faveur de l'obtention de la Dans cet état. les exposants demandent que
remise sollicitée par ces actionnaires, qui n'ont vous ordonniez, Messieurs, que le receveur du
formé cet établissementque pour venir au se- droit d'enregistrement de cette ville, sera tenu
cours e l'indigence, maiscomme elle ne doit d'enregistrer l'aete de cautionnement du
sieur

ni il
(1) Archiva nationales. Carton 0 Hi, dumuc* SOT Carton C 2*2, chemise 297,
Desmartin sous le simpl- droit de 20 Mis. sans sauf à en être référé ensuitela Convention,
qu'il puisse percevoir un ,ilus grand droit. pour obtenirune décision définitive;
Fait à Lyon, le 20 novembre 1792, l'an I" de Considérant que l'administration placée entre
la République. le désir de favoriser une société dont l'établisse-
Signe Devilla-Bambz Couderc; ment n'a pour objet que le soulagement des
Hentscii Terret JÀC- tempéreretqu'a
pauvres des Indigente et l'obligationde n'ob-
la loi qui, seule, tioit guider sa
.Considérant que, dans cette extrémité,l'admi-
du 3 décembre 1792, t'an I" de la République, nistration ne peut qu'émettre un voeu auprès du
ou étaient Angelot aîné, président; Matheron, pouvoir exécutif
nature depour qu'il prenne en conaidé-
l'établissement
Bertachon, Hacabio, Trichard, Pipon, Gaspardy, ration ta dont il s'agit
Beyon, Jalun, Châtelain, administrateurs;Bour- et qu'il lui facilite les moyens de remplir t'objet
bon, procureur syndic et Burellier, secrétaire; de son institution;
Vu la requête préaentée par les actionnaires Le procureur-général syndic oui
et intéressés l'emprunt de 3 millions, par Il'été arrêté que l'administration ne pouvant
laquelle ils demandent que l'acte de cautionne- délibérer sur une pétition contraire a la loi, il
ment du citoyen Desmartin, caissier, par eux en sera incessamment référé au pouvoir exécu-
nommé. ne soit assujetti qu'à 20 sols de contrôle tif, avec invitation de solliciter de la Convention
et autoriser le contrôleur des actes à ne perce-
voir que cette somme,au lieu de celle de 10 sols
par 100 livres exigée par la toi du 19 dé- la Compagnie des actionnaires de l'emprunt de
cembre 1792; 3 milliona ouvert en cette villepo ur achat de
Le conseil considérant que ta toi, en deman- grains destinée à la subsistance des citoyens, à
dant t0 sois par 100 livres pour un acte,de ne payer qu'un droit de 20 sois le caution-
cautionnement, n'a voulu atteindre que les par- nement exigé dudit caissier. pour
ticuliers qui contractaient pour un avantage
personnel, et non des particutiers, qui prêtaient le i
Vl", en «L'wetolre,séance publique, à Lyon,
décembre 1792, l'an I" de la République.
sans intérêt des sommes pour l'avantage de Signé Grandchamp, président; l'ERRAND
toute une ville; JACQUIER; Belville Coutu-
Considérant que l'on doit les plus grands éloges rier; Achard.
aux citoyens qui ont souscrit pour l'emprunt de
3 millions, destiné à l'approvisionnement des Un membre Je demande à convertir cette pé-
blés de cette ville, et que' s'ils sont forcés pour tition en motion, et je propose à la Convention
leur s reté d'exiger un cautionnement du çais- de la voter 'sur cette considération qu'il s'agit,
sieur qu'ils ont choisi, la loi sans doute he veut
pas le demander un plus grand sacrifice
celui qu'ils font de prêter leur argent sansque
non d un acte lucratif, mais d'une simple Con-
vention, faite pour l'utilité publique.
in- (La Conventionadopte cette proposition.)
Con idérant enfin
Suit le texte définitif du décret rendu
que cette société est un Le droit (l'enregistrement sur l'acte de eau-,
objet d'urgence tionnement
Le procureur-syndicout du caissier, de l'emprunt ouvert à
Estime que le contrôleur des actes doit être Lyon, pour acheter des blés destinés à la subsis-
autorisé provisoirement a recevoir, pour tout, tance des citoyens, sera réduit à 20 francs, pour

et
droit d'enregistrement, la somme de 20 sols sur tout droit, auLecolntre,
Pacte de cautionnement désigné par les inté-
référer
ressés à apr«,
Laarent
lieu de 10 francs pour livre..
au nom du comité de la
l'emprunt de 3 millions pour l'approvi- guerre, soumet à la -discussion un projet de dé-
des blés de cette ville, sauf à en cret 1(1) sur une demande faite par des officiers
décision définitive. la Convention,pour obtenir une suédois pour obtenir du service dans les armées de
la République française; ce projet de, décret est
ainsi conçu
Extrait collationné. « La Convention nationale, après
tendu son comité de la guerre, décrète avoir en-

Signé BlTRELUER, secrétaire.


« Que, conformément la loi du 2 aotlt der-
nier, les ministres de la marine et de laguerre
seront chargés d'employer les citoyens 'Allie-
Les administrateurs composant le directoire man, lieutenant de la marine suédoise,Mullin
du département de Rhone-et-Loire; et Zeletti, capitaine et lieutenant de dragons,
Vu le mémoire des actionnaires et intéressés dans les mêmes armes et au même grade qu'ils
i. l'emprunt de 3 millions ouvert en fi ville de avaient dans leur pays en justifiant par eux
Lyon our acheter des blés destinésà ta subsis- dee brevets du grade qu'ils occupaient dans leur
tance des citoyensde cette ville tendant à obte- patrie et de certilicats de leur service..
ni! q
«oit tenule receveur du droit d'enregistrement
d'enregistrer l'acte de cautionnement
(La Convention passe Il'ordre..dujour.)
Mallarmé, au nom du comité des finances,
du aie Desmartin, nommé par délibération du présente un projel de décret tendant à
19 novembre dernier pour tenir et régir la caisse la tyPOUX1* rf" «'"W" L'intérieur mettre somme
à
de cet emprunt, sous le simple droit de 20 sots, de 500;000 livres pour seroir à acquitterune loi billets
sang il il puisse percevoir un plus fort droit dits de parchemin el de la maison de secours;
Vu l'avis
du directoire du district de Lyon du projet de décret est ainsi conçu le
3 de ce mois, portant que le contrôleurdesactes
doit être autorisé provisoirement à recevoir pour il) Jov. Archives pttrlemrnlaim,
tout droit d'enregistrement de l'acte de caution-
nement du sieur Desmartin la somme de 20 sols,
Il- l. LV
La Conventionnationale,après avoir entendu après qu'un des domestiquesavait avoué qu'elle
le rapport du comité des finances sur la lettre passait à Luxembourg.
du ministre de l'intérieur relative à la demande Or, pour éloigner le soupçon à cet égard, pour
du département de Paris.tendant obtenir de faciliter le passagede cette voilure et de eedont
nouvelle! avance» pour acquitter tel billets de par-
cheminet de la motion de tecoun tentatives différentes. Alors Ricée fit battre la
c Décrété que la trésorerie nationale tiendra
4somme
la disposition ministre de l'intérieur une
du
de 500,000 livres, qui aéra remise, titre 8
générale, ordonna et accompagnaune patrouille
nombreuse,disant, dans la promenademilitaire,
qu'il n'aurait pas fait retirer la grand'garde,
dé prêt et d'avance, au département de Pans, s'il n'avait été convaincu, qu'il n'eût rien à ap-
pour servir à acquitter, en conformité de ta loi préhender delà part de t'ennemi Le lendemain,
du 24 novembre dernier, les billets dits de par- ilfit parcourir une adresse d'autant plus suspecte
chemin est de la maison de secours, laquelle qu'elle était plaintive et détente. Il affecta d'an-
somme de 500,000 livres (ère remboursée 4 la noncer publiquement, qu'ilavait écrit au général
trésorerie nationale, à proportion de la rentrée en chef Laqu'ilFayette pour se faire remplacer
successive de l'imposition qui doit être faite, en c'est ainsi entretenait la division confiée
exécution de laditeloi du 24 novembre. son commandement tandis qu'un détachement
(La Convention adopte ce projet de décret.) de hussards venait chercher lavoiture donton t
parlé, et qu'on tenait dans le camp. Dans l'après-
Salle ou, au nom du comiU de la guerre, midi du même jour, 14 officiers du régiment ci-
fait un rapport (l) et présente un projet de dé- devant Armagnac, abandonnèrent lâchement et
cret (I) tendant à déclarer que U i" bataillon du furtivement ïeurs drapeaux après avoir reçu
34, régiment t d'infanterie, ci-devant AngouCéme, leurs avances de campagneaet, vers le soir, te
n'a pat démérité de la patrie, tort du siège et de 1" bataillon du 34* régiment reçut l'ordre d'aller
la capitulation de Longwy; il t'exprime ainsi camper près Fontoy, sous te prétextede protéger
Citoyens, une pétition di 1" bataillon du 34' ré- les approvisionnementsdestinés à Thionville.
giment d'infanterie avec un mémoire justificatif;
te 6 mai on vit passer les canonniers et l'ar-
une lettreduministrede la guerrelaquelle se tillerie qui auraient dû être au camp dès le
trouvent jointes tes réflexions du- général Ché- 30 avril; la surveillancedes soldats nuisant au
vigné, commandantla 12* division, sur l'état de projet qu'on avait formé suivantles apparences
ce bataillon, successivementcomitérenvoyés par la de les faire investirparles ennemis, on ordonna
Convention nationale à son de guerre,
la levée du camp, et le 7 chaquebataillon rentra
donnentlieu ce rapport et le nécessitent. dans sa garnison le («bataillon du 34* régi-
Par le mémoire justificatif, il est démontré ment fut le sent qui resta cantonné il Fontoy.
a toujours été animé depuis
que le bataillonpatriotisme la Les 8, les trois escadrons des hussards ci-de-
Révolution du le plus pur et le plus vant Berchiny, arrivèrentaudit Fontoy dam te
ardent. Convaincus de cette vérité, les habitants plus grand désordre, où'ils informèrent le ba-
de .Nancy,pour preuve d'une estime particulière, taillon du 34e régiment qui avaient occupé en-
lui présentèrent une pique surmontée du bonnet semble le camp de Tiercelet que d'Oberlin les
de la liberté; lorsque le 27 du mois d'avril der- avait fait monter à chevai, dès les deux heures
nier il reçut l'ordre de quitter leurs murs pour du malût; qu'il les avait conduits sur les terres
passer au camp de Tiercelet. Dans son passage
a Thionville, il reçut les mêmes témoignages de
fraternité de la société dégarnis de l'égalité. du
pour
'et
de l'fijEKre, où on leur avait distribué du pain,

leurs
de la viande, ainsi que le fourrage
chevaux; que leur lieutenanUcolonel
Mais il né tarda pas que ce bataillon vit euc- leur avait' donné lecture d'une lettre qu'il disait
céder à ces.,marques d'estime et de confiance,si être du roi, qui leur ordonnait de reconnaître
propres itlimentérla bravoure du militaire, le Bouille pour général; que pour prix de leur sou-
manqué de vivres et de munitions, et toutes tes mission, ils seraient gardes du corps; qu'il n'y
tracasseries les plus capables pour le dégoûter avait plus de guerre, et que dans huit jours ils
du service et le porter
soupçons et aux excèsaux murmures, aux justes rentreraient en France.
auxquels sans doute on Desémigrés leur avaient montré de 1 or et de
voulait
(tuant au
l'amener.
de vivres et de munitions t'argent, disant qu'il leur était destiné; pendant
manque qu'on les amusait ainsi, pendant qu'on s'effor-
dans le camp de tiercelet, propre pour exciter ,ait de toutes parts de les amener abandonner
les murmures les mieux fondés, on le passera fa cause de la liberté, les troupes impériales les
de vivres n'ayant rien
sous silence, le manquedirectement cernaient et allaient les investir; ce n'est qu'au
produi alors, qui eut intéressé la patriotisme et & la valeur d'un officier qu'on
Relativement aux soupçons les plus justes, le doit le Balut de ces braves soldats s'apercevant
du piège qu'on leur tendait, ce courageux mili-
général Licée, commandantdans ce camp, fit re- taire monta cheval, eriant A moi, met amis,
tirer la grand'garde, qui était sur la route de nous sommet perdus. Les complicesd'Oberlins'en-
Luxemliourg et eu avant du camp; l'instant fuirent aussitôt du coté de l'ennemi avec les
d'après, arnva une voiture attelée des trois che- étendards; les hussards les poursuivirent,tuèrent
vaux, appartenant au traître d'Oberlin, qui, dans un capitaine qui en emportait un, ramenèrent
te même moment, était avec te généra). son cheval ainsi que la vaiture d'Oberlin.
Or, ette voiture escortée de deux hussards, Citoyens, on souffre d'entrer dans tous ces
suivie de deux domestiques, deux
chevaux de main, chargée deconduisânt diverses malles, détails, parce que la narrer fait perdre un tempo
précieux la chose publique et à la Convention
contenant des effets étrangers et inutiles à un nationale; mais ils deviennent indispensables
militaire en campagne, annonçait clairement les pour vous convaincre des manœuvres qu'on
intentions perfides du propriétaire, notamment employaitenvers les: différentscorpsde troupes.
Vous allez voir, citoyens, quelles autres tenta-
(t) Bibliotluqiut de la Chambre des députés Collée- tives La Fayette et ses adhérents ont employées
.lion PtirlU'i [île l'Ofa' tome; il, t>» 5J. envers ce bataillon quels excès lie se sont
portés, pour lui enlever l'honneuret la réputa- La compagniedes grenadiers du 34' régiment
tion qu'il préfèreà la vie. et celle de laCôte-d'Orfirent une dernière sortie
Le 28 du même mois de mai, on lui rendit le 20 avec deux pièces de et quelques
compte de la désertion-de Gaston,alors com- détachements dé l'un et decanon l'autre bataillon,
mandant à Longwy, et quelque temps avant destinés couper les haies des jardins avoisi-
commandant en second te campde Tiercelet. nant la fortification; de l'aveu de l'ennemi, cette
La Fayette Ht partir de cette place le régiment sortie lui coûta près de 500 hommes.
ci-devant royal Roussillon, et le fit remplacer Lelendemain21, vers les cinq heures du soir,
par le 1" bataillon du 34* régiment, qui, le 30 un officier prussien, accompagned'un trompette,
vers dix heures dumatia, reçut l'ordre departir se fit annoncer au commandant; la municipalité
sur-le-champ il y trouva le 1" bataillon de fut rassemblée aussitôt ainsi qu'une partie des
Walcb irlandais, un bataillon des volontaires officiers de ta garnison; l'officier prussientut
des Ardenneset un autre de la Heurthe. conduit à l'hôte commun, les yeux ban-
Le i6 juin, Walchpassa là revue de départ dés, et au nomdu roi, il yayant somma la municipalité
pour Verdun; la désertion avait été telle qu'il et le commandant de rendre la place au même
restait peine 300 hommeseffectifs aprèscette moment, des soldats de l'Empire s'avancèrent
revue, dans la même journée et le lendemain. jusque sur les glacis; on crut d'abord qu'its ve-
30 grenadiers de ce corps désertèrent avec deux naient se rangersous les drapeaux dela liberté
musiciens qui emportèrent tes instruments de ôn en rendit compteau commandant, qui or-
musique.Ce bataillon fut remplacé bientôt par donna de les recevoir en prenant la précaution
un autre du 53*régiment ci-devant Alsace; par de les désarmer. La compagniedes grenadiers
tous ces mouvements, par cette infinité de du 34* régiment et Mie de la Côte-d'Orse por-
marches et contre-marches sur l'extrême fron- tèrent à la porte pour éviter toute surprise; on
tière, n'est-il pas fa ile de concevoir-combienon monta sur le rempart pour s'assurer de leur
travaillaità favoriser la désertion? Or, c'est en- nombre, on s'aperçut qu'il était considérable-
core à cette époque que La Fayette envoya à ment augmenté; on alla les reconnaître et ils
Longwypour y commander,le nomméd'Arbelay, répondirentqu'ils attendaient l'oflicierqui était
adjudantgénéral. venu faire la sommation. Le capitaine des gre-
Ce traître s'empressade seconder les vues de nadiers du 34'régiment résista fortement
La Fayette; il donna bal l'hôtel commun, on y qu'on leur ouvrit la porte; l'adjudant cdu e
but et 6n y réitéra ta santé de cet indigne gé- même bataillon avait aussi arrêté trois officiers
néral. Des actes d'adhésion furent distribués prussiens qui s'étaient avancés jusqu'4 la palis-
avec profusion; le 1" bataillon 'du 34*régiment sade;il lesavait remis et confies à la gardede
refusa avec énergie d'en souscrire aucun; déjà la porte de France, le commandant les fit relà-
Il pressentait l'infamie des intentions perfides cher en faisant la conduite à l'officier prussien,
de ce général, et ses hoomages étaient réservés qui sortit par cette porte sans avoir les yeux
aux vrais défenseurs du peuple. bandés et qui dit'en s'en allant qu'on pouvait
six
Le25 juillet, heures du soir, 10;000gre- s'attendre a danser pendant la nuit, puisqu'on
nadiers, vinrentcamper sous les murs de Longwy; ne voulait pas se rendre.
te lendemain matin la générale fut battue, la Aussi,vers les dix heures et demie,des bombes
garni,coopéra à l'expédition de l'attaque d'un rempliesde mèches goudronnées tombèrent près
camp ennemi près Arlons.Maisla volontéde La le magasin de fourrage, la générale battit,
Fayette n'était pas de vaincre; cette expédition chacun prit son postesur la place etlle rempart; et
masquait it saperndie de faire passer an pouvoir le feu continua jusqu'à trois heures et demie il
de l'ennemi le trésor de t'armée, et qui parvint cessa pendant que que temps, et recommença
i Lon contre son attente; a apercevant ensuite plus vigoureusementjusqu'àneuf heures
-qu'il devenait suspect, sachant que les armées du matin. Alors la garnison se livra paisible-
ennemies avançaient, il ne tarda pas à lever le ment à éteindre le leu qui était à sept ou huit
camp et de partir avec l'adjudant général d'Ar- maisons, Un magasin de-paillo, fascines, en fut
belay, sonpartisan, qu'il ne voulait_pasexposer. totalement consumé par les flammes.
Le12 août, le lieutenant général Béruriervint Unespionrapporta, l'après-midi, que l'ennemi
prendre te commandement-de la place; sitôt avait établi deux nouvelles batteries mortier,
qu'il l'eut visitée,il interpella le généralLuckner et une autre de 40 pièces de canon pour battre
de le fajre Remplacer voilà le sent commandant à boulets rouges; que l'incendie devenu géné-
de Longwy,qui ait parlé avecfranchise du mau- ral, des échelles déjà prêtes seraient dressées
vais état de la place; voilà le sent qui ait renïh au rempart, qu'on tenterait d'escaiader; le com-
justice au 1" bataillon du 34»régiment. mandant donna, à deux heures après-midi,
Il fut remplacéle 15, par Lavergne,lieutenant- l'ordre écrit, par lequel il assignait
colonel régiment ci-devant Rouergue,et le 18, son poste de bataille; la garnison étaitàfaiblei chacun
il
l'avant-garde de l'armée ennemie campa à la fallatt garder trois pas de distance, pour border
vue de Longwy;la moitié de la compagnie des le rempart sur un seut rang.
grenadiers du 3i° régiment sortitle soir et allà, D'aprèsces rapports,Lavergnefut sollicité par
comme de coutume, Taire bivac. la municipalité, par une partie des habitants et
Il y eut quelques sorties et escarmouches,les quelques officiers,de se rendre plutôt que de
jours suivants, dans lesquelles la garnison de voir ta Villeréduite en cendres, et les habitants
Longwyeut toujours t'avantage,pour,donner ainsi quela garnison passés au fil de l'épée. Le-
une prouve frappante de la bravoure et de la grand, colonel du34*régiment,fit rassembler le
bonne olonté du soldat, on se réduit à ce tait premier bataillon à cinq heures du soir, lui
lavergne recommanda la troupe et particulière- demanda avis, disant que le commandant se pro-
ment au détachement qui iorlu te 19 au soir, posait de capituler il ajoutaque l'officier d ar-
Savoir plus de modération.S'il y a eu de la lâ- tillerie avait assuré qu'il manquait de canon-
cheté dans la défense de cette place, ce langage niers pour soutenir le siè;e; que l'officieringé-
de la part des soldats 1,
ne laisserait-il pas entrevoir que ce n'a pas été nieuravait avouéque la placeétait indéfensiole;
que les canonniers coisentaient la rendre, et
que les bataillonsdes Ardenneset de la Côte-d'Or de moi, je leur ferait couperlet jarreli. Je dois
Pavaient résolu.
Cepremier bataillon se croyant abandonnéde
observer, citoyens, que' ce bataillon fut conti-
nuellement arrêté, et différentes fois invité i
ses frères d'armes,et réduit a son seul courage, servir dansl'armée des princes; c'est à cet effet
voyant qu'il n'avait aucun secours à espérer ni qu'on lui distribua des manifestes avec profu-
du dedans, ni du dehors, quoique convaincu de sion. Maisl'or et les menaces furent insuffisants
l'impossibilité de pouvoir résister au grand pour Je porter à fausser son serment de fidélité
nombrede l'ennemi, néanmoins il répondit una-
nimement Vaincreou mourir. On l'ariéta aussi pendant plus d'une heure
Ne pouvantobtenir d'autre décision/le colonel près de l'autre campprussien, on tout fut mis
dit qu'il fallait consulter séparément chaque encore inutilement en usage pour le séduire;
compagnie afin d'être plus assuré de l'opimon. enfin il fut relâché près Fontoy vers les sept
l,e bataillon fut divisé à l'instant, et les com- heures du soir, sans avoir rien mangé de ta
pagnies furent haranguées; on leur promit qu'on journée, pendant laquelleil convient de remar-
soutiendrait l'assaut, si on refusait de les laisser quer qu'iln'y y pas en un soldat qu'il n'ait ré-
sisté avec transport à ce qu'on exigeait avec
Ce bataillon re résenta a son colonel que le quelque autorité, et par des voies arbitraires
présenta
commandantne devait rendre la place tant qu'il un seul officier se aux- princes; ils lui
y avait des vivres, ou tantqu'il n'y avait pas de répondirentqu'ils le recevraient, s'il emmenait
brèche au rempart; qu'il était responsable sur as compagnie; il eut la bassesse de vouloir la
sa tête, ainsi que la municipalité,de la conduite corrompre; ses démarches furent Infructueuse
et en passant à Bar-le-Duc,yfut dénoncéet
d'obéir.
qu'ils allaient tenir; que des soldats ne de-
vaient pas délibérer, puisque leur devoir était
A peine trois compagniesavaient-ellesété con-
sultées, qu'unofficier deshussards, accompagné
mis en prison. Voilà, citoyens, t'abrégé exact
de la conduite du i" bataillon du 34* régi-
ment. La connaissance do ces faits a été trans-
mise au comité de la guerre, avec tous les ca-
d'un trompette, sortait de la ville pour proposer ractl%résde l'évidence. Onoffre à celui auquel il
la capitulation plusieurs habitants s'en réjouis- resterait un doute sur ces faits, de le dissiper
saient, ce bataillon frémissait de douleur et de entièrement par las pièces et les témoignages
plaignit amèrement les plue probants, et spécialement tant par tes
La capitulation n'étant pas telle qu'on avait rapports des commissaires de la Convention
promis, ce bataillon insista de nouveauet se nationale, que par célui qu'en peut rendre le
au commandant,qui t'assura brave général Berurier.
d'engager le colonel Legrand d'accorder des J'ai passé bien d'autres circonstancesqui dé-
passepoits & ceux qui en demanderaient. Il posent également en sa faveur et montrent,
dans un plus grand jour, la perfidie de l'ancien
atnsi sacrifié! qu'il se trouvait ta première vic- pouvoir exécutif, de ses agents et de certains
généraux qui cherchaient l'anéantissement <••»
Le récit de ces faits, citoyens, dont on garantit l'armée et la ruine de la République.
l'authenticité, doit émouvoir; ces faits doivent D'aprèscet exposé et la lettre du ministre de
provoquer une justice sévère contre les cou- ta guerre, d'après tous les renseignementsqu'il
pables, et certamement ils sont bien capables a été possiblede se procurer d'après les diverses
S'intéresser en faveur du 1" bataillon du34"ré; pièces que ta Convention a envoyées à son
giment. Son patriotisme, sa valeur vous ont été comité de laguerre,etnotammentencore d'après
préféré milleilfois
démontrés, ose vous protester qu'il avait les plus beauxtémoignagesdes diverses sociétés
la défense la plus opiniâtre populaires, qui lui ont été délivrés postérieure-
et mourir à son poste que de se laisser entraî- i
ment la malheureuse affaire de Longwy, le
ner à quelque capitulation que ce soit, a'il avait comité m'a chargé d'avoir l'honneur de Mu-
cru que les lois lui permissent de s'opposer au mettre à votre sagesse, et de vous proposer le
commandement de ses chefs, et de se porter à décret suivant
l'insurrection. « Art. 1". La Convention nationale décrète
Il resté e vous rendre compte des tentatives, que le 1" bataillon du 34' régiment d'infan-
des excès qu'on a ratiqués pour le déterminer terie, ci-devant d'Angoulème,n'a pas démérité
à s'armer contre tes intérêts les plus précieux de la patrie, dansle siège et la capitulation de
des Français. Longwy.
L'ennemi prit possessionde la place le-23, les Art. 2. Le ministre de la guerre fournira
premiers généraux qui entrèrent dans la ville, des armes à ce bataillon, et donnera lei ordres
apprirent la désertion de La Fayette; ils expo- nécessaires pourson recrutementle plusprompt.
sèrent au bataillon du34' régiment que le camp
de Tiercelet leur avait été vendu ainsi quecelui..
• Art. 3. Tousofficiers, sous-officiersou sol-
dats, qui se seraient éloignés du bataillon de-
près Maubeuge qu'ils étaient sûrs de prendre puis la malheureuse affaire de Longwyseront
tenus de le rejoindre dans le mois, compter
Verdun] Tbionville et Metz, comme Longwy,
auraient
qu'ils occupé cette dernière ptace de-
du jour de la promulgation du présent décret,
puis plus de six semaines, s'il l'avaient voulu.
Le24, à six heures du matin, te bataillon pour y occuperlent rang d'ancienneté, ou celui
qu'ils avaient avant leur départ, et ce, sous
partit pour se rendre à Fontoy; le colonel né peine d'être regardéscommedéserteurs et d'ètre
put ou rter les malheurs et le désespoir dont punis comme tels.
it était accablé,il alla se noyer en sortant de la(LaConventiou.aprèsune légère discussion et
ville. Le bataillon,escorté de la cavalerie prus-
l'adoption dé quelques amendements,adopte ce i
sienne, traversa deux campsennemis; le roi de i
Prusse «tait dans le premier;le ci-devant mar- projet de décret.)
Suit le texte définitifdu décret rendu: 3
et finit par dire avec un ton de fureur Voilà sur» leD'aprèsle rapport du comité de la guerre o
doncce bataillon d'.lngoulime,>i cela dépendait ï" bataillon du 34, régiment d'infante- j
rie, ci-devant Angouléme, ta Convention dé- position du ministre de la marine, Jusqu'à con-
currence de la somme de 2,878,287 livres, pour
être employéeaux frais d'armement nécessaires
pour faire repasser aux colonies les 1,200 homme»
Que le Il, bataillon du 34, régiment d'in- du convoi destiné -aux Iles du Vent, qui ont été
tanterie, ci-devant Angoalême, conservera son débarqués sans armes à Saint-Christopheet ren-
rang dans t'armée. voyée en France, suivant L'aperçu des dépenses
fourni par te ministre de la marine, qui est
Art. 2. annexé à la minute du prientdécret.
Montant aperçu de la dépense des 1,200 hommes
ce bataillon, et donnera lés ordres nécessaires
Art. 3.
environ, qui doivent se réunir à l'expédition
pour son recrutement le plus prompt. contre la Martinique.

Touéofficiers, sous-officiersou soldats, qui


se seraient éloignés du bataillon depuis le
15 août 1792, seront tenus de le rejoindre dans
le mois, à compterdu jour de la promulgation
du présent décret, pour y oecuper leur rang
d'ancienneté, ou celui qu'ils avaient ayant leur
départ, et ce, sous peine d'dire regardés comme
déserteurs et d'être punis commetels; sont
exceptés ceux qui, par leur incivisme, ont été
ou seront dénoncés comme suspecta a l'égard
desquels le bataillon est autorisé d'adresser ses
plaintes et dénonciatione au pouvoir exécutif
provisoire, qui sera tenu d'y faire droit.
Sigle y. Citoyens,je viens vous dénoncer un
abus dontj'avoue Tranchementque je ne connais
pas le mèdè mais que je présentevotre
sagesse pour être pris telles mesures que les
circonstances exigent. Vousavez mis les pro-
priétés des émigrés sous la main de la nation

core à
mais votre intention n'est pas sans' doute que
des sociétés,qui accaparenttout, s'emparent en-
prix de cette portion des richesses
nationales. Cependant voici un fait qui m'a été
attesté, Le ci-devant baron de Breteuif était pro-
priétair du château deNanguy.dont le mobilier
vaut au moins 1,500,000 ivres. Eh bien, une
société d'accapareurs de Lyon, de Rouen,de je
ne saiB où, s'y sont transportés et se sont telle-
ment empares des enchères que six tapisseries
des Gobelins,qui eussent coûté 30,000 livres
la manufacture,leur ont été abandonnées pour
-2,800 livres; qu'une pendule qui avait coûté
21,000 livres
a été vendue 800 livres. Je de-
mande nue ma dénonciation soit renvoyée au
comité 'aliénation, pour en faire le rapport
incessamment.
Un membre Je réclamé'ce rapport pour de-
main, et j'ajoute au fait de Sillery que les ten-
turea vendues 2,800 livres ont été sur-le-champ
et de la main à la main revendues 16,000 livres.
(La Convention charge son comité d'aliénation
de lui faire demain un rapport sur cet objet.)
frayer, au nom des comités de marine, des
colonies, de la guerre et du finances n'unis, pré-
sente un projet de décret tendant à mettre à la
disposition du ministre de la marine une somme
de 2,878,287 livret, qui sera employée aux frais
d'armement nécessaires pyur faire repasser aux (La Conventionadopte ce projet de décret.)
colonies les 1,200 hommes destinés aux tics du
Vent, qui ont été débarqués sans armes à Sainl-
Un membre, au nom des- comités de marine
des colonies réunis, présente un projet de décret
et
Christophe et renvoyés en France; le projet de tendant au remplacement de tous let officiers de
décret te
est ainsi conçu marine, décrétés d'accusation on destitués pour
« La Convention nationale, après
de avoirdes (ait d'incivisme par les commissaires civils envoyés
t tendu rapport des comités marine,
e.n-
aux Iles de l'Amérique; ce projet de décret est
colonie de ta guerre, et des finances réunis,
• Que la trésorerie nationale tiendra à la dis-
La Convention nationale décrète que tous
les officiersde marine; décrétés d'accusation on
destitués pour- fait d'incivisme par les commis- est la déchéance. Mais âutat-il que Louis ne soit 1
saires'civils envoyés aux Mes de l'Amérique, plus notre tyran? Suffit-il1 'ilne puisse plu»
ment, réclamer, s
seront remplacés; saut a eux, aprës leur juge-
service ou leurretraite.
il a- lieu, leur rentrée au
elle être la mort? Et est-ce moi qui
dois
l'appli-
(La Convention adopte ce projet de décret.)
te l»ré«lde»t. L'ordre du jour, appelle la
tuile de la discussion sur le jugement de Louis
quer et la taire
m'empêchede les
exécutert
décider. Telles sont les
long, que je me fais: daignez écouter ce qui
Citoyens, aussitôt après la fameuse journée
du 10 août, aussitôt après la chute de la tyrannie
`
ques-

et le triomphe de la liberté, et avant d'être élu


Blroltean (2). Citoyens, tout l'univers a les représentant des Français, avant même de dis-
yeux fixés- sur la grande question dont it s'agit. cuter cette matière, mon jugement était déjà
Dépositairesde la réputation et de l'intérêt d'une porté, et la mort de Louis décidée dans mon
grande nation, ce que nous allons décider va cœur. Avant même le 10 août, j'étais l'ennemi
amurer à jamais son triomphe ou M chute, sa des rois révolté contre les trahisons de Louis,
gloire ou son opprobre. Dans l'un ou t'autre cas plein d'horreur pour son hypocrisie, la convie-
nous allons être la source bu remonteront les, lion de ses crimes ne et que légitimer ces sen-
sentimentsqui feront notre consolation ou notre timenUet sa condamnation. Jkmà l'état de mon
désespoir.' Les crimes dont Louis eut accusé, âme, voilà mon opinion et le cri de ma cona-
cience lorsque je suis arrivé ici. Et, je le de-
doit entratner le jugement qui sera rendu, tout mande, puis-je, comme législateur, juger avec
nous force à être sévères, mais aussi tout nous les passions du citoyen? La prévention et la
commande d'être justes, et lorsque nous aurons décision juste et prompte, louable dans ce du--
satisfait a ce que l'intérêt de'la Républiques sa nier, peuvent-elles convenir au juge? Et si je
sûreté, ea gloire et son salut exigent de nous, doie prononcer la peine et raire exécuter un ju-
nous aurons fait tout ce qu'il est possible de gement déjà porté avant d'être revêtu du carac-
faire; nous aurons rempli nos engagements. tère sacré et auguste de juger quelle ressource
Lorsqu'il fut questionde décider si Louis Capet reetera-t-il'Aà l'accusé? Qui verra-t-il dans se»
serait jugé, j'ai soutenu l'affirmative; mon opi- juges, qui, même avant de l'entendre, avaient
nion imprimée en présente les motifs, appuyés prononcé son arrêt de mort? De quel oeil nous
victorieusement par d'autres plumer plus na- regarderont les nations indignées et étonnées
biles. La Convention a décrété ensuite que Louis d'une nouveauté si révoltante dans un peuple
serait jugé par elle je n'ai rien dire après ce policé et célèbre par la douceur, l'équité et
décret; mais la présent, ils'agitde savoir Louis ['aménité de son caractère?
sera condamné à la morl, et là, comme législa- Eh bien, le croirait-on? ceux-là même qui
teur, je m'arrête, je réfléchis,je raisons puis- se prétendent être exclusivement les amis du
peuple,n'ont pas rougi de proposer de violer
santes qui s'entrechoquent sans pouvoir se dé- tous les principes d'équité, de justice et d'hu-
truire, je crois que le plus court est de pro- manité; représentants d'une nation libre et cé-
voquer ceux qui, par leurs lumières, peuvent lèbre, ils n ont pas rougi de provoquer sa honte
décider ma conscience pour te oui ou pour le et son opprobre, en voulant que Louis fût jug6
non; je crois même qu'il est de mon devoir de dans vingt-quatre heurea, et que ce ne fût
vous faire part de ce qui cause mon Irrésolution. qu'après sa mort qu'on examinât et qu'on rit
En examinant Louis depuis sa déchéance, imprimer ses moyens de défense. On a cherché
c'est-à-dire depuis qu'il n'est plus roi, je ne :iL étonner, A intimider, iL tyranniser',les cons-
vois en lui qu'un exemple frappant des vicissi- ciences, soit par des menaces, soit par des
tudes humaines; mais je ne vois plus, dans le' arrêtés, soit par le spectacle révoltant d'une
citoyen,,aucun crime punir. Si je le considère portioncule du peuple violant la majesté na-
avant sa déchéance, je vois eh tut un hypocrite, tionaie, étouffant par ses cris la voix de la rai-
un scélérat, un traître et un parjure;coupable
ce n'est
donc que celui qui fut roi que je trouve de joie et voyant dans ses applaudissementsles
de tous ces forfaits; c'est le roi que nous voulons propositionsles plus sanguinaires. Qu'ils sachent
juger, parce qu'il a violé le serment qu'il avait que l'homme libre sait bra;-
que l'homme juste,même,
fait de maintenir la liberté des Français, incom- ver tout, la mort plutôt que de'trabir la
atible, la vérité, avec la royauté, mais invio-
lable, surtout cri dé sa conscience.
pour lui, qui n'avait accepté le On a proposé encore de voter ici et à la tri-
trôné que sous la condition, qu'aprèsle serment bune, à l'appel nominal, par oui ou par non, aile
exprès de la maintenir. Nous voulons le juger, la question de savoir si Louis sera mis iL mort
parce qu'il a cherché, soit lui-méme, soit par le ou absous. Pour moi, je crois que rien ne serait
t
moyen de ses agents, ressaisir le sceptre de
fer qu'on lui avait arraché; parce qu'il a caché
plus dangereux que de pser ainsi la question;
ses trahisons sous le voile de la candeur et de la dans sa décision, toute la latitude possible, et
sincérité, et parce que ses perfidies ont enfin que la Convention elle-mêmen'a pas le drott de
mené ta France au bord de l'abîme dans lequel, la circonscrive dans ui cercle si étroit et si J
une minute plus tard, elle aurait été précipttée. dangereux. Salle vous a déjà prouvé que ce
Voilà le coupable que nous voulonsjuger. Hais n'était qu'à lamorl, ou une détention perpé-
si jejette les yeux sur la Constitution, je vois tuelle ou momentanée, qu'on devait conclnre; «
que la plus forte peine que Louis ait encourue car pourrait se faire que celui qui opinerait,
serait très embarrassé, si, ne croyant pas LouuH
assei coupable pour perdre la vie, et le croyant
du 28 (leceml.ro nos trop coupable pour
(1) Voy. ci-dessus,' séance être absous, il ne pouvait le
1 condamner à peine capable de le punir de
fi)la
ses crimes, etune
Bibtioihèque
ilo
Chambre
des
députés
Collec-
de
d'assurer la liberté et la paix
lit République.Je crois donc que chaquemembre etquirenferment les injures les plus atroces,
doit jouir de la faculté d'opiner sur les questions où fa calomnie distille soi plus noir venin contre
Mivantes Louis sera-t-il puni de mort? Louis la première des autorités, voyez une cinquan-
seratil condamné a ladétenlion?Troisexemples taine de citoyens jeter le trouble et le désordre
frappante viennent l'appui -de cette dernière dans la Convention, arrêter sa marche, barrer
Mine. en faisant rejeterla première.Stuart, roi
d'Angleterre, perdit la tSle sur un échafaud, et
ses délibérations, mépriser ses décrets, s'enor-
gueillir de cet état de révolte, et, par un raffine-
l'Angleterre, livrée à de cruelles dissensions, se ment de calomnie dont M leur doit l'invention,
vit encore soumise à des rois. Rome, au con- accuser 690 membres des maux et des scandales
traire, chassâmes Tarquins; et Rome devint ta dont ils sont les auteurs; voyez enfin une poi-
République la plus florissante et la plus indé- gnée de citoyens égarés déshonorertenomfran-
pendante; et enfin, Denys le Tyran, devenu çais et le titre glorieux de républicain par des
mettre d'école à Corinthe, ne-vit plus à Syracuse nuées et des applaudissementscoupables. Voit-
de tyrans lui succéder. Ces exemples frappants on les départements sanctionner et applaudir
peuvent nous porter 4 croire qu'il est plus utile cette conduite? Ou voit-on ces horreurs, si ce'
pour la République, pour sa liberté et pour son n'est à Paris? On sont ces divisions, ces dé-
bonheur, de conserver la vie à Louis que de la sordres, si ce n'est à Paris? Quels sont ces dé-
fui oter. On vous a déjà fait sentir les dangers sordres, si ce n'est ceux qu'on provoque,qu'on
auxquels nous serions exposéa si Louis-était excite sans cesse, soit pour avilir la Convention,
mis a mort les prétentions des ci-devant princes, soit pour insutter au cioix libre, tout à fait
tes efforts des puissances, ennemiesde ta liberté, libre, des départements, soit enfin pour forcer
leur coalition, le secours d'argent qu'ils feront 700 députés, tous unis de cœur, dame et de
passer aux ennemis du dedans, lei horreurs de principes, à ne connattte d'autre volonté que
l'anarchie, les malheursinévitables d'une guerre celle d'une vingtainé de ci-devant nobles, de
civile qui finirait par perdrela République et la 15 à 20 prêtres, et d'une douzaine de juges du
liberté. Tous ces motifs sont assez puissants 2 septembre, qui tous prétendent à t'avantage
pour vous faire sentir M nécessité d'eviter ces de posséder exclusivement les talents, les lu-
malheurs; et si l'on fait entrevoir des dangers mières, le désintéressement, le courage, la pru-
maux éviter le pire.
si Louis ne érit pae faut toujours de deux
Mais sachez vous apercevoir du pièqè qdi
dence, la profondeur,l'expérience et ta tactique
nécessaires pour sauver la République?
Voilà pourtant ceux qui prétendent être les
est tendu: il n'y a que ceux qui ont intérêt seule amis du peuple! Ah! s'ils l'étaient, lis met-
àvous
voir tomber la tête de Louis, qui supposent traient fin 4 ce scandaleux désordre qu'ils ont
que son existence est la pomme de discorde qui excitéjusqu'à ce jour. Forts deleur raison, puis-
sants par ta bonté de leur cause, ils cherche-
raient pas, ceux qui veulenmnarchie,qui veu- raientà ramener les esprits et non à les aliéner,
lent fatiguer ainsi le peuple et le forcer à re- à les aigrir chaque jour par les atroces calomnies
gretter ses rois; ils ne manqueraient pas, dis-je,
de trotter d'autres matières 4 ta calomnie, et Nais, ils l'ont dit eux-mêmes, c'est la sainte
vous savez s'ils excellent dans cet art! Louis, insurrection do la minorité contre la majorité,
disent-ils, est la pomme de discorde qui nous c'est-à-dire de Paris contre tous les départe-
divise; eli bien, ils provoquentdes vérités que ments.
je vais eur dire. Où sont ces divisions, ces dis- Dubois de Bellegarde veut interrompre.
sensions dont ils parlent? Je ne lès vois qu'ici Le Président lui impose silence.
& Paris et les factieux de Paris ne sont pour la
France que quelques grains de sable daos l'im- BlroUem. Ils' veulent sauver la Ilépublique
mensité. Où sont les terreurs dont ils nous me- mais est-ce en avilissant la représentation na-
nacent si ce n'est à ParUT Parcourez les dépar- tionale? Est-ce en disant qu'il n'y aainsi que 100 pa-
tements vous les verreztous présenter le tableau triotes dans son sein,les et désignant au poi-
cal 645 autres? Est-ce par
du
t est de la paix; vous les verrez obéir gnard des assassinspar des
avec exactitude; es troubles, est-ce
aux loi et les faire exécuter autorités
vous verrez respecter les
tuées, rallier autour de la Convention, objet
cris, est-ce par des
consti- calomnies, est-ce enfin en prêchant la loi
de leur confiance et de teur vénération vous la République! et ils ne peuvent seulement eau-
entend partout prêcher l'obéissance vos ver Paris désdédissensions, desfureurs, des pré-
décrets; vous les verrez ne se mêler de la Révo- tentions et l'anarchie qui te déchirent. Mais
lution que pour la bénir, la soutenir et la dé- né vous alarmez pas rendra
sur la France et la
lenie de la liberté plane
libre et heureuse.
fendre de leurs bras et de leurs fortunes; et,
exacts p payer tes contributions, ils attendent vous écraserez tous ces pygmées bouffis d'or-
en aile ce le bonheur de jouir de tous les avan- gueil, qui, semblables aux grenouilles des ma-
tages que leur promet la Constitution qu'ils rais, nous forcent criaillenes nous apercevoir de leur
adopteront, et la liberté qu'ils auront conquise. existencepar leurs qui troublent
i Jetez, au contraire: les yeux sur Paris; voyez notre repos et celui de la République.
dansquelle anarchie elle est depuisle 10 août Vous parierai-je encore de cette affreuse fi-
voyez comme les lois y sont méconnues et vio- nesse de calomnier l'individu pour attaquerson
une populationde 100,000 ci- opinion, et de cette imperturbable impudence
f lées;
toyensvoyez,
actifs,sur8 à 10,000 seulement voter dans recueillir sans rougir le déluge de honte re-
les
voyez
sections, les autres écartés par la terreur; tombée sur le front du calomniateur par la jus-
2 à 20 individus, réunis dans le local où tification victorieuse du calomnié? Non. Lais-
l l'assemble la section, prendre; sous son nom, les sons-14 ces hommes le mépris et l'oubli, voilà
|le
arrêtés les plus liberticides, désavoués souvent le seul panégyrique digne d'eux et de nous.
lendemain
liberté; voyez les ceux quidont
par placards aiment encore la Je voua si montré la source d'où viennent tous
les murs sont les désordres; ils ont d'autres causes encore
£ couverts, lés libelles qu'on jette de tous côtés, dont le détail est étranger cette discussion. Ce
as de l'existence d'un prisonnier que dé-
n'est te voyons derrière le rideau' un homme que ses
pend retour du calme. Ceux-qui'le troublent, artisans
liberté ont démontré bien dangereux à la
qui pourront encore le troubler, ne tiennent et à la tranquillité de la République. D'an
pas a Louis, mais à la royauté, et on n'est si. côté, nous voyong toute ta Conventionaccusée
acharné a le voir périr que parce qu'il y aura par soixante do ses membres,de royalisme, de
fédéralisme et de tous les noms odieux capables
une barrière de moins aux projets de ceux qui
veulent lui succéder. Ayons (jonc le courage de de ravilir et de lui enlever la confiance qu'elle
sauver la République. Sachons prendre enfin mérite et la dignitéqui luiconvient; et de l'autre,
qui annoncent la nous voyons des hommes se disant les amis du
cette énergie et cette dignité et
représentation du souverain, qui seules peu- peuple, tes défenseurs de la liberté, refuser de
vent la faire respecter. L'indécision,la faiblesse sacrifier au bonheur de ce peuple et à cette
ne sont pas les vertus du républicain,elles en- liberté qu'ils disent idolâtrer, un homme qui,
la. République.
traîneraient,au contraire, notre perte et cette de
Investis de la confiance de nos commettants,
par sa naissance, est fait pour inquiéter la Répu-
blique entière. poilé-notre position critique; de
sorte que, quelque chose que vous prononciez,
un des deux partis, dirigée
l'ayant méritée par quatre années de courage et vous êtes en buttemême
de combatscontre l'aristocratie que nous avons peit-être par la main. Si vous ne con-
abattue, sachons enfin continuer à en être damnez pas mort Louis, voilà l'accusation
dignes, en fixant l'opinion, en la forçant de portée contre vous, d'être royalistes, qui paratt
plier sous la sagesse de nos décisions; et ne vraisemblable. Et de quoi n est pas capable la
souffrons pas qu'une poignée de factieux ait fureur égarée des agents de t'aristocratie, ou
l'initiative et avilisse la représentation na- d'un paru confre-révolutionnaire,surtout quand
tionale, en profitant de son inaction, de la pru- des députéeeux-mênieg semblent provoquer
dence et de la froide tranquillité de ses membres, cette insurrection? Nous royalistesqui depuis
vertus dominantes de l'honnête homme, mais' 1789 n'avons cessé de combattre t'aristocratie,
de braver ses fureurs, d'instruire le peuple de
qui souvent lui sont funestes. Présentons à la
France le vœu d'une majorité bien prononcée; ses droits et de ses devoirs, d'encourager le
disons-lui que ce que nous avons décrété, nous faible, et d'assurer te triomphe de la liberté
l'avons fait parce que son bonheur l'exigeait, Nous fédéralistes! qui avons juré de maintenir
parce que de ce décret dépend le salut de la la République une et indivisible! Eh croit-on
République et le triomphe de la liberté. Disons que si les départements avaient voulu des ré-
aux Français nous n'avons pas voulu juger publiques fédératives, ils ne se fussent pas
Louis, parce que c'est vous qu'appartient seu- prononcés ouvertement; Est-ce à nous qu'ils
lement de prononcer sur son sort; et alors si-le auraient conné le soin d'assurer le succès de
peuple français ne condamne pas Louie Çapet à cette résolution qu'ils pouvaient prendre? Non:
la mort, ou bien s'il le fait perir, dans l'un ou détrompez-vous;le caractère des habitants de
l'autre cas, c'est le souverain lui-même qui aura Midi, qu'on accuse plus particulièrement, est
prononcé. Ce n'est plus nous qui fixerons les d'agir franchement, ouvertement, et de com-
regards de l'univers présent et futur; point battre leur ennemi corps corps, et non dans
d'appel, après que la nation aura exprimé sa les ténèbres. Si, au contraire, vous condamnet
volons, et nous n'aurons à nousreprocher dans Louis à mort, et surtout avec ta précipitation
si importante, ni passton, m pré-
une affaire imprudence.m
qu'on veut vous imprimer, quel nom odieux ne
vous donnera-ton |>as? de quel opprobrene vous
vention, ni légèreté. La volonté
de la majorité des Français sera notre garant couvrirâ-l-on pas? Ceux qui vous demandent
n'est
vons
Dot
pour nos contemporains
compte de la mort
et pour nos neveux. Ce
conscience
de
seule que nous de-
Louis; et quand nous
aujourd'hui sa télé avec tant d'acharnement,
seront derrière le,rideau, profiteront peut-être
de votre erreur, et vous resterez seuls en butte,
pouvons offrir aux nations l'exemple d'un sup- aux plaintes, aux accusations et aux vengeances
auxquelles chercheront à vous livrer ceux qui
plice terrible et mérité, quand nous pouvons lui useront de'Sces moyens pour perdre la liberté,
présenter la France punissant un tyran,
parce qu'il fut il mais parce qu'ilfut prouva
non et lui substituer un tyran. Tous ces maux sont
nous
qu'il était un trattre et un panure,
notre évolution
ce trait brillant
par une
de pourquoi
1 histoire de
précipitation indigne
évités en rapportant au peuple le soin de pro-
noncer sur le sort de Louis.Que craignent enfin
ceux'qui désirent sa mort, si le peuple français
veut la lui donner? et pourquoi la prononcer
et usurpatrice de la souveraineté nationale?
nous-mémes, si ce jugement peut être im-
Nous n'en sommes que les dépositaires et les prouvé par la majorité te la nation? le désire
représentants nous sommes les organes de sa qu'on réponde 8 cela'avec le langage de la rai-
sagesse nous devons prononcer, faire exécuter
qu
les lois de police; mais nous avons déclaré il
n'y aurait de Constitutionque celle que.le peuple Dans cette démarche, au contraire,vous don-
le jugement nez à vos contemporainsqui vous observent, à
aurait acceptée,or, croyez-vousque ta postérité qui doit tous juger, un grand
de Louis et t'exécution de sa sentence soient de
consulter exemple de justice et d'humanité. Quel que soit
nature à être décidés par nous sans le jugement porté par ta nation elle-même, ü
le souverain? Je vois des dangersàne pas leà
faire, et je vois les plus grands avantages sera 8 l'abri de toute accusationde légèreté, de
prévention, de précipitation et d'injustice, et
a Fraéz vos regards sur notre position actuelle, vous mériterez vous-mêmes d'être cités comme
des modèles de prudence et d'équité. Vous ne
et jet, les yeux sur ce qui Louisnous entoure. D'un devez ici considérer que l'intérêt de la Républi-
côté, on demande la tête de avec des con-
vulsions incroyables; de l'autre, on voit loi un que, et non celui de quelques ambitieux; vous
parti fortement prononcé dans Paris, pour
conserver la vie. D'un côté. nous voyons des
devez tous décider, non pas par les événements
passée, mais par ceux qui peuvent arriver et
républicains qui ont voué la mort quiconque
voudrait succéder a Louis; de l'autre, nous
amener la dissolution du corps social
enlevant son bonheur et sa liberté. Voilà
en lui
les
motifs qui doivent décider les législateursd'une
grande et puissante République.
de présenter ta Constitution à la sanction da
peuple, époque où tous les intérêts, où toutes les
Robespierrea cependant combattu de toutes haines, ou tous efforts des aristocrates-se
ses forces cet appel au peuple, et croit avoir
prouvé les dangers qui en résulteront. Mais sur ces événements imaginairesqu'on annonce
comment se fait-it que Robespierre ait ainsi pour décider le sort d'un tyran ?
changé d'opinion! Lui qui a fait Salle un Un des plus forte moyensqu'on emploie contre
crime de celle qu'il a manifestée & l'Assemblée nous, cest de dire que nous voulons sauver
constituante, a-t-il oublié qu'à la même époque Louis Capet, et le remettre sur le trône. Je ne
il était, lui Robespierre,un de ceux qui deman-
i
daient l'appel au upla sur le jugement dé
Louis, tors de sa fuite Vatennea avait-il
alors moins de dangers qu'aujourd'hui, du le
descendrai pas jusqu'à réfuter cette atroce ca-
lomnie, car vous en sentez toute l'absurdité;
tes départements la sentent, et nos adversaires
la, sentent eux-mêmes.
français est-il plus redoutable présent
qu'il est imbu des principesrépublicains,qu'alors
Mais en rappelant les
crimes de Louis, ils concluent qu'il doit périr,
qu'il idolâtrait encore ses rois? Certes, cette et par cette conséquence
accréditentsi naturelle,ils égarent
1 opinion et leur calomnie, con*.
versatilité d'opinions est étonnante dans un fondant le roi et la royauté, et couvrant des plus
homme invariable dans ses principes. Sans noirs prétextes les efforts que nous faisons pour
m'arrêter réfuter toutes ces grandes phrases sauver la République de l'opprobre dont ils
qu'il a débitéessans relever toutes les fausses veulent la couvrir.
conséquences qu'il en a tirées, et qui ont paru Est-ce donc la mort de Louis qui doit assurer
si convaincantes à certains auditeurs, je vais notre liberté? non; c'est l'abolition de la royauté
à détruire. Dans les assemblées primaires, a-t-il qui nous rendra libres; ce sera notre décret de
dit, ou l'intrigue y dominera, ou bien la froide notre contre
mort quiconque voudrait ta rétablir; c'est
courage et notre résolution de remplir le
raison et, usus l'un ou l'autre cas, nouveau serment
Balaam, il nous annonce, ou la perte de la que nous avons fait de vivre répu-
liberté, ou celle de notre honneuret de la con- blicains,
défendront
qui maintiendront la liberté, et la
contre les attaques des ennemis du
fiance de nos commettants.
Voici ma réponse. D'abord il est impossible dedans et du dehors. Nous, sauver le roi I Ah
que l'intrigue puisse dominer dans les assemblées s; c'était un simple citoyen, et qu'avec lui pé-
rissent tous les factieux; aurions-nousbalancé
ou primaires ou faites par communes car, dans à le faire périr? (Murmuressur la Montagne.)
les départements, les factieux et les aristocrates
rampe dans ta poussière et l'obscurité;l'inu- Le •résident. Citoyens, veuille. faire si-
tilité à laquelle ils sont condamnés, nous est un
sûr garant de leur peu d'influence et quand ils Blrolteau. Mais sa vie tient à de trop grands
relèveraient dans cette occasion un front si événements; et amenerdes
sa mort, prononcée par nous
souvent écrasé, croit-on que leur présence fit seulement, peut suites trop funestes
change l'opinion générale? Croit-on qu'ils puis- à la République.
sent former la majorité, ou détruire cette haine Ah si ta France a frémi.d'indignation
en-
et cette prévention si profondément gravées tendant des législateurs jurer dé devenirenassas-
dans le or de tous les patriotes'- Et dans les sins si Louis n'était pas condamné mort, si
départements, tout le monde se &. ait, et rien elle a été révoltée de voir des représentants
ne peut s'y tramer dans les ténèbres, ni impu- porter ici la soif du sang comme des anthro-
nément Voilà la réponse a la première partie du pophages, si les nations
dilemme.Passons la seconde.
Si c'estla froide raison qui y domine, croit-on
qui nous contemplent
en silence se sont demandé avec étonnement,
sont-ce ta des hommes? sont-ce là des Fran-
que cette raison rende nos commettants injustes, çais? vengeons la France d'une telle infamie,
en nous punissant d'avoir rendu hommage à la par un acte de prudence, de justice et d'huma-
souveraineté de la nation? Croit-on que nos nité; et dans notre jugement, prouvons
commettants désapprouvent une mesure dictée n'estpas la vengeance, que ce n'est pasque ce
l'es-
par la prudence, par l'amour de la liberté, de prit de parti quiTa diète, mais te désir ardent
la sûreté, du salut de la République, et par les de sauver la République et de lui éviter les
circonstances critiques au milieu desquelles nous malheurs que nous avons le courage de pré-
ont placés les ennemis du dedans et ceux du venir! .Nous, vouloir sauver le roi Ah! qu'on
dehors dont nous sommes menacés. vCroit-il parcoure tes départements: c'est là qu'on verra
enfin que nos commettants nous fassent un bien gravée dans les cœurs la haine de la tyran-
crime d'une mesure qui seule peut sauver la nie; c'est là que brille dans toute sa pureté
République)? Ab qu'il se trompe Qu'il parcoure l'amour de la patrie et de la liberté; c'est là
les départements, et il «era*étonnéde se trouver qu'on ne verra pas un sesl voleur et un seul as-
dans une sphère bien différentede celle qui lui sassin dont la loi n'ait puni les forfaits!
convient. Hais pourquoi ces craintes, pourquoi Je Unis par une réflexionbien frappante
ces prédictions désolantes, pourquoi redouter la qui nous entoure veut fortement la tête dé Louisce
décision des Français ? Toutes ces raisons ne mais n'eat-il pas possible que les départements,
subsisteront-elles pas, lorsqu'ils devront sanc- que la France entière veuitle le garder en otage
tionne la Constitution ? Y aurat-il alors moins et le faire servir de barrière à quelque ambitieux
d'intri nie, moins d'ennemis de la forme de brûlant de lui succéder Et si nous le condam-
gouvernement qui doit consolider la libertéde nons à mort, s'il la subit, ne peut-on pas dire
la République?Cette raison est-elle moins puis- que nous avons été forcés de la prononcer; que
faute que le jugement à prononcer sur un indi- nous n'avons pas été libres, nous avons été
vidu avili, méprisé généralement de, toute la influencés, intimidés parlesqueparisiens? Et quets
terre, et chargé des crimes les plus atroces? Et malheurs n'entraînerait pas cette opinion qui
et l'on voit d'an mil tranquille, si l'on désire n'estpasdénuée de vraisemblance? A quels dan-
même avec la plus vive impatience le moment gers Pans ne serait-il pas en butte? Et, nous-
mêmes, nue) serait notre désespoir, si on nous
reprochatt d'avoir conelu £ la mort de Louis
contre notre conscience, et parla crainte seule-
de périr nous-mêmes sous te fer de ceux qui,
ment de Louis Capet; et certes, ce jugement
doit être, à mon avis, le premier chapitréde la 1

dans leurs arrêtés, ontjuré notre mort, si Louis- Ainsi donc je- ne m'attacherai pas à calculer
ne la subissait pas lui-nrême? C'est alors qu'on les crimes imputés Louis Capet, et à chercher
verraitla Républiquedéchirée par la guerre ci- dans le degré de leur atrocité la mesure de la
vile, qu'on verrait les départements accabler peine qui doit lui être appliquée;n'irai 1
Paris, se plaindre de ce qu'ils n'ontpasétécon- comme un jugé ordinaire,borner mon attention
sultés, et nous charger d'un opprobre éternel, dans le cercle étroit des faite résultant de la
et peut-être mérité. Ayons donc le courage de procédure criminelle.
décréter la seule mesure capable de sauver la Je pense qu'ici, comme dans toute autre cir-
chosepubtiquedansles circonstancescritiques constance, la Convention ne peut faire que des
où nous nous trouvons. Reprenons t'énergie lois; en aorte qu'elle doit moins se régler sur la
qui caractérise le républicain, qui convient au gravité des crimes que sur le degré d'intérêt
législateur, et qui porte un jujie à braver la
mort, plutôt que de trahir le cri de sa conscience. Je pense qu'il s'agitdé prendre une résolution
Je me résume, et je dis quêta Convention doit: qui soit le complément 4 un décret déjà rendu
1° Déciderformellement et solennellement, non d'un décret qm n'èxiste que dans vos procès-
pour nous, mais pour les nations et pour la pos- verbaux, tandis qu'il devrait être imprimé dans
térité,Louis est convaincu des crimes dont il leschoses
le rappeleretàque tout dans" la République devrait
nos sens.
est accusé;
2° De voter a l'appel ibminal si on -renverra Je pense, enfin, que la grandeur de la cir-
à la nation l'application de la peine qu'elle pro- constance commande ici la grandeur de la réso-
noncera contre Louis, ou si la Convention la lution.
prononcera elle-même;et enfln que le comité de Des hommes ont demandé la mort du ci-de-
Constitutionsoit chargé de faire un précis clair vant roi; et moi, je demande la flétrissure
et détaillé ae tous les crimes dont louis demeu- impérissable de la-royauté. Ils ont demandé que
rera convaincu, avec les pièces à l'appui, pour
être envoyé à toutes les communes de la Répu-
blique.
monument la
dans un point dé la République on élève un
justice vindicative do peuple
français: et moi, je demande que la République,
Jean Julien, ironiquement. Mention hono- entière soit un monument éternel dé es souve-
raineté. Ils ont demandé qu'il fat offert aux
deux divinités tutélaires de la France, la liberté
Le Pr^sldeal. Julien, je vous rappelle a et l'égalité, un sacrifice de sang humain; et-
l'ordre; et je donne la parole au citoyen Guiter. moi, je demande qu'an lieu de Ieur*offrir on
«itiiter. Citoyens, elle est donc enfin arrivée sacrifice qu'elles abhorrent, il soit érigé en leur
cette époque laquelle ious ont ramené quatre honneur un culte et des autels.
années de vertueux efforts et d'heureuses agi- On est la grandeur? Où se trouve la majesté «
talions. Un homme que rusurpation de ses an- dans ce parallèle?
cêtres avait placé sur le Irône.etque la violence Citoyens législateurs, élevez-vous an-dessua
y avait maintenu, vient d'en être renversé par des petites passions enfantées par la circons-
son iniquité même; il est traduit devant vous, tance du temps dans lequel nous vivons; est
et vous allez, en statuant sur son sort, donner dans la conceptiondes plans que vous méditez,
un grand exemple a t'univers attentif. pour l'utilité publique, oe perdezjamais de vue •
Quelle sera votre rcjolation ? je l'ignore. Quelle ta postérité. Ne deyez-yoïs pas, puisque vous en
doit-elle êtreJe vais t'examiner. avez l'occasion, lui préparer un exemple dont,
On vous a dit, citoyens, que le jugement de l'impression la frappe aussi vivement que ti elle. "î
Louis Capet tenait évidemmentan rétablissement était parmi vous? Eh bien, la mort de Louis
de l'ordre public et au bonheur de nos conci- Capet, transmise par ta voie de la tradition, n»
toyens. Et moi aussi, je-vois dans cette grande bien porter ëhez vos neveux une impression
ourraprofonde.
affaire, l'intérêt du peuple avant le procès de D'abord, it est impossible aux
hommes de se placer, par la pensée, dans le» j
Et
ils
se la circonstancesqui ont accompagnédes laits éloi-
tromperaient
tien
ceux
qui,
dans
détermination que vous allez prendre, ne ver- gnés; et puis vous savez tous que les exemptes
raient que le châtiment
ordinaire de justice
d'un criminel
vindicative. et un acte s'affaiblissentà proportion de 1 intervalleque
Non,
ce n'est
te
pas seulement que un homme que vous allez juger, sont destinés. Elle sera doncperduepour la pos-
c'est n peuple voua allezinstituer; c'est un térité cette mort que plusieurs membres de
gouvernement que vous allez fonderXainement cette assemblée, animé*, je ne sais par quel
vous avez jusqu présent parlé de République-, dération motif, ne cessent de provoquer; et cette coqsi-
ce mot ne commencera à signifier quelque chose, suffit pour en faire rejeter la se réu-
propo-
que lorsque par une mesure grande, mais sage, sition. Lorsque la sagesse et l'humanité
utile vousroi,
sévère, mais ci-devant aurez, en prononçant nissent pour dire non, législateurs, vous est-il
sur te sortdu extirpd*du territoire permis de dira oui?
françaisjusqu'à la dernière racine de l'arbre Que le tyran qui a usurpé la souveraineté du
peuple français, aille promener dans l'univers
la? malédiction de ce même peuple dont il a
et Je mets au nombre tes républiques et les longtemps outragé la majesté. Que sa présence
rois. éévetlle partout têt remords de ses pareils
leurs vengeancesest arrivé. Législateurs, .vomi
devez cet nommage à l'humanité dégradée, xal
(1) Bibliothèque de la Chambra d« dépotés
fi Collec-
tion Portiez J'Ofie), tom 981, n« 1».
Mais vous devez en même temps à vos conci- « Art. 4. Le présent décret sera mis à exécu-
toyens, une mesure secondaire et dont les effets
sotent éterneb comme te temps: une mesure qui
tion aussitôt après la
liberté.
6
de la guerre entreprise
par le peuple français pour l'établissement de la
rappelle à jamais, à ceux qui doivent vous sur-
vivre, ce que leurs ancêtres ont été, ce qu'ils Art. 5. Jusqu'à l'époque fixée pour l'exécu-
doivent être eux-mêmes. Si les rois ont quel- lion du décret, Louis Capet, see enfants et sa
quefoii élevé des monuments qui rappelaient femme demeureront en état d'arrestation, et se-
leur orgueil et leur stuiide férocité, pourquoi ront gardés avec soin.
Art. 6. Le de chaque année sera con-
sacré célébrer l'époque de l'expulsiondes rois.
mité? Assez et trop longtemps le ciseau de l'ar- Ce jour sera appelé la Fête de la République. Les
tiste a gravé sur le marbre et l'airain, le cachet citoyens assemblés et sous les armes, en pré-
de l'immoralité des oppresseurs du monde qu'il sence des magistrats, jureront de rester libres.
serve enfin à graver celui des vertus de ses > Art. 7. Ce serment est le seul que prêteront
libérateurs. faut qu'au moment même de t'ex- désormais lés citoyens français.
pulsion de Louis Capet, des colonnes s'élèpent • Art. 8. Le présent décret sera incessamment
aux confins de la République,quelles forment présenté à la sanction du peuple français, au-'
une barrière qu'aucun roi désormais ne pourra quel effet les assemblées primaires sont convo-
franchir sans encourir La mort, qu'aucun ci- quées le janvier.
toyen ne pourra contempler sans éprouver les Thnriol. Je demande qu'il soit fait une liste
douces sensations de l'indépendance. particulière pour chacune des deux questions
Cependant, citoyens, L'exécution de ces me- qui nous occupent, afin qu'on ae vienne pas,
sures de doit pas être précipitée que Louis sous prétexte de parler contre l'inviolabilité,
Capet reste encore en otage jusqu'àla finde la parler pour, et toujours pour l'appel du juge-
guerre. Libre,il a trahi la liberté; captif, il peut ment aux assemblées primaires.
Et quand même nous voudrions ta précipiter Igazot. Quelle étrange proposition que celle
cette exécution, en serions-nous les maîtres? qui, au moment oh importe de ne pas laisser
Aurions-nous oublié que nous ne sommes ici la calomnie planersur nos têtes, nous ôterait
que les mandatairesdu peuple; et que ai, pour les moyens de manifester notre opinion tout
son bonheur même, il nous a revêtus du pou- entière! Cette proposition est une espèce d'in-
culpatioù contré ceux qui veulent l'appel du
voir de parler en souverains, lorsqu'il ne s asit
que de régler des points de détail; ce pouvoir jugement au peuple,puisqu'elle les placerait sur
cesse dans les occurrences majeures, oùs'agit
de prendre des mesures qui touchent par quel-
la même ligne que les champions de l'inviolabi-
lité absolue.
que point au pacte social? Rappelez-vousque Je fais cette proposition parce que je suis
vous né formez pas ici un tribunat, mais une désintéressé dans la question, parce que j'ai
Convention; qu'il né s'agit pas d'appliquerun prononcé mon opinion avec toute la liberté d'ex-
individu la dispositionune toi déjà faite; mais tention.quimappartient et parce que je consi-
de proclamer sur.un objetnouveau la volonté gé- dère comme un devoir de demander fa même
nérale; enfin, que vous n'allez pas prononcer un liberté pour mes collègues. J'espère que 'par-
jugement proprement dit, mais arrêter une ré- sonne ici ne voudra circonvenir leur opinion,
solution nationale. Or, vous avez déjà déclaré et l'on cherche, avec une sorte de perfidie
maligne, faire croire que ceux qui veulent
te principe et de pareilles délibérations,pour
juger Louis XNI 1 mort, mais qui demandent
par le peuple. l'appel au peuple, sont les défenseurs de
Et vous devez d'autant plus lui soumettre amendeà montrer tous le piège quiCapet, tend
que déjà il s'est élevé quelques
dois
cette résolution, a persuader que nous voulons nous appuyer du
voix du fond République,pour annoncer motif de l'inviolabilitéi que chacun de nous,
que des sections du peupté attendent cette oc- dans une question aussi importante ait donc
casion qui doit consacrer par la pratique, un la plus grande liberté d'opinion.
principe qui n'a pas encore reçu, d application. Thnriot. Je ne monte point la tribune
Bt n'en doutez pas, le vœu de ces section est
celui du peuple français. Il exprime la volonté
pour me venger des calomnies de Buzot, il m'a
sans doute mal entendu. Je demande l'on
nationale. OMquand le souverain dit je veux, discute séparément la question de savoirque si l'an-
il ne reste plus à ses, mandataires que' l'obéis- cienne Constitution permet que Louis Capet soit
sance. condamné,et celle. de rappel du jugement aux
Voici le projet de décret que je vous pro- assemblées primaires.
(La Convention passe à t'ordre du jour.)
«
çais,
perpétu
sté
Art. 1". Louis Capet, dernier roi des Fran-
enfants et sa femme, seront bannis
2.
du territoire de la République.
Le '^résident La parote est au citoyen
Morlsson. Citoyens, indépendant de tous les
Art. La peine de mort estprononcéecontre
partis, s'il en existe dans cette Assemblée,j'énon-
1
ceux des individus mentionnés en l'article 1",
qui rentreraientdans le territoire de la Répu- cerai mon opinion avec la sécurité de l'homme
blique; auquel effet it est ordonne par ta loi, qui veut de toute son Ame le bonheur de ses
tout citoyen, de leur courir sus et de tes tuer. concitoyens, je l'énoncerai malgré la certitude
« Art 3.sera élevé des distantesdéter- où je suis, d'après mon expérience, au moins,
minées, sur les limites du territoire de la Repu- de déplaire à ce i hommesqui portent t'injustice
blique: des colonnes, sur chacune desquelles au.oint de traiter d'infimes on de scélérats
sera gravée l'inscription suivante la roi* sont
banni le France; la irolti du peuple resteront.
Paix avec tet nations liberté, égalité pafmt Us (t) Bibliothèque do la Chambre des Députés Collet-
hommes.
tout ceux qui n'ont pas leur coeur. ou leur qu'ils soient, à moins qu'ils ne gênent l'exer-
cice actuel de sa souveraineté.
esprit.
Citoyens, je ne vous répéterai point lei Citoyens, lors n'un lorsqu'il
de menée, homme est sans armes,
réflexion que je vous ai déjà présentées sur la sans moyens est détenu en
question que je traite; je vous rappellerai seule- prison, comme Louis XVI, si on le fait périr, de
ment ce principe éternel de justice, qu'une loi deux choses l'une ou sa mort est l'exécution
qui existait au temps d'un délit, et qui en déter- d'une loi positive, ou bien elle n'est qu'un tâche
minait la peine, doit être religieusementobservée assassinat qui ne peut trouver d'excuse cher
lorsqu'il s'agit dela punition de ce même délit, aucune des nations qui ont des principes
à moins qu atroce dans dispositions, elle d'humanité et.de justice.
n'ait été remplacée par unesesloi plus douce dont Oui, nous devons exterminer les tyrans,
l'accusé ait lui-même à se féliciter. résister a l'oppression,ne jamais nous courber
Ainsi, ta Constitutionqui était la loi des Fran- sous le joug du despotisme; mais soyons
çais, parce qu'ils l'avaient acceptée, parce qu'ils jamais injustes et barbares envers ne ceux qui,
avaient juré de ta maintenir et surtout les déchus de leur puissance, ne'sont plus entre
patriotes, la Constitution ayant prévu tous les nos mains des vaincus qui ont droit à notre
crimes dont Louis XVI est accuse, ayant déter- justice; je que dirai plus, à notre sensibilité.
miné la peine à prononcercontre ces crimes, on On vous a cité l'exemple de Brutus: mais
ne peut maintenant en prononcer une plus Césaravaitunearmée formidable et triomphante;
,sévère contre le coupable. Je défie que l'iD pré- il avait dans le sénat de nombreux partisans:
sente dés idées plus simples et plus vraies. il était près d'asservir sa patrie César sans
Oui, citoyens, )a Constitution avait prévutous armes, sans puissance, le courageux Brutus eût
les Crimes dont on accuse Louis XVI. En voici été lui-même son défenseur, 'en suis sûr, parce
la preuve elle avait dit que si leroi rétractait qu'il avait les vertus d'un républicain.
son serment;s'il se mettait à la tète d'unearmée;
s'il en dirigeait les forces contre la nation;
ne s'opposaitpas, par un acte formel, à une telle
s On vous
a rappelé cette tribune, avec un
art bien dangereux, le souvenir des malheu-
entreprise qui s'exécuterait en son nom, il sera* reuses victimes qui ont péri aux différentes
époques de la Révolution.
censé avoir abdiqué la royauté.. Ainsi, au lieu d'être des juges impassibles de
Or, lés crimes que l'on reprocheà Louis XVI,
sont précisément ceux dont vous venez d'en-
tendre l'énumération: on l'accuse de sétre
parjuré, conspiré contre la liberté
ne chercher le bonheur de vos concitoyens que
dans les actes qui tiennentt essentiellement
justice et à la bienfaisance, vous voulez vous
la
nationale,d'avoir
ces
des citoyens.
de s'étre coalisé contre nous avec les
étrangères, d'avoir fait verser le sans;
Maintenant, je le demande, rétracter son ser-
laisser déterminer par les passions, par le désir
de la vengeance. Je dis Us passions, parce que
le désir de la vengeance est une passion mat-
heureuse, est un des vices de l'humanité qui la
ment, n'est-ce pas se parjurer ?Se mettre à la dégrade que la raison désavoue, et dont elle
tête d'une armée, en diriger lee forces contre détruit l'impression aussitôt que te cœur est
la nation,liberté
n'est-ce pas conspirer évidemment assez calme pourqu'elle puisse se faire entendre.
contre la nationale9 Se mettre à la tête Je vous rends justice, vous,qui me faites un
d'une armée et en diriger tes forces contre la crime de mon opinion. Vous voulez la mort de
nation, n'est-ce pas évidemment vouloir faire Louis XVI, parce que vous croyez qu'elle est
égorge les citoyens qui s'opposeraient aux nécessaire pour te salut public, pour le maintien
succès de cette armée de liberticides? Enfin, ne. de la liberté.
Vous croyez qu'il vous faut du sang pour le
pas s'opposer a une entreprise de cette espèce, salut public; le sang d'un captif, qui n'a plus

le,
qui s'exécuterait en son nom, n'est-cepasse
coaliser avec les ennemis de ta liberté? Oui d'autre espérance que le sort que vous lui déter-
sans doute je ne crois pas que l'on veuille ici minerez.
Français,
prétendre Les au xviii» siècle, auront-ils donc
t'avouerai,
Je était
elle aux principesloi était injuste,
citoyens,cette
contraire encore le besoin, la soit barbare de verser le
de l'égalité. J'y sang de leurs frères? Est-il donc un intérêt
trouve[ l'eflet immédiat des préjugés qui nous assez puissant, qui autorise à violer ainsi, de
tinrentsi longtemps sous le joug de l'esclavage sang-froid,: les lois les plus sacrées de la nature-"?
ces préjugésnous avaientcréé des idoles; et lors Les hôtes. féroces, oui, tes bêtes féroces de h
même que nous voulionsdétruire leur magique même espèce ne S'égorgent pas entre elles.
influence, ils agissaient encoresur notre esprit. citoyens suis trop honnête pour chercher
Nous vous crû qu'un roi ne pouvait être puni par ta ruseinfluencer votre opinion mais,
compter du jour où vous aurez prononcé sur te
i
comme un autre citoyen; nous avons cru que la
royauté était pour lui le plus grand de tous les 'sort de Louis XVI, je demande ['abolition de la
biens, et, qu'en le privantde ce bien, pour lequel peine de mort pour tous les citoyens et pour
nous avions encore un respect superstitieux, tous les crimes. Je n'aurai pasde peine 4 prouver

non la peine de mort contre un autre citoyen


coupable des mêmes crimes.
mon sujet.
Vous croyez salut la mortYa-t-il
que public. de Louis XVI est
C'était, sans doute, une erreur bien grossière
mais cette erreur a ét é consacrée par une loi
nécessaire au pas
des frères, dés parents qui, d'après nnunusage
fils,
positive, cette toi est laseutà qui puisse nous
détermineret aujourd'hui, très ancien, succéderaientà toutes ses préten-
parce quelle existait au tions et auraient pour nous nuire, pour no'is
asservir, généralement tous -les moyens
temps des crimes dont nous nous occupons, et que
qu'une volonté ultérieure ne peut empêcher vous pouvez lui supposer plus tous ceux
et, de qu'ils
jugement
qu'elle n'eut alors ténia la., force que lui avait qui résulteraient d un résente-
imprimée la volonté générale, parce qu'une raient avec art, sous les couleurs lei plus défa-
nation ne peut rétracter ses engagements quels vorables? Une tête coupée, il s'en présenteratt
une autre 4 sa place, et notre positioù serait à impossible que nous ayons à l'extérieur un
peu pris toujours la même. ennemis de plus. Et quant à ses intelligences
Louis XVI est en général détesté de tous les dans l'intérieur, il en auraitde plus dangereuses
partis; ceux qui le flattaient, pour servir leur s'il restait parmi nous; et le prétendant qui lui
ambition, leur vanité personnelle, le méprisent; succéderait en aurait plus que lui encore, s'il
ils l'accusent au- moins de faiblesse, et il leur n'existaitplus. J'ai démontré ces diverses pro-
importe de le perdre. Lés hommes faibles, positions.
timides,taIncertains ne verront jamais avec con- Croyez-le, citoyens, un roi chassé n'est jamais
fiance force du côté d'un être sans courage dangereux on vous a cité l'exempled'un tyran
et sans vertu; et comme ils veulent toujours se de Ta Grècequi, méprisé, chassé par son véri-
tourner du côté du plus fort, ils se réuniront table souverain, te peuple, ne fut plus qu'un
nécessairement la masse puissante des pa- mattre d'école, et sans douteil avait des
talents et des vertus; on vous a citéencore
l'exemple
Son existence est donc nécessaire pourem- des Tarquins, qui, chassés de Rome, virent leurs
pêcher reflet de prétentions infiniment plus entreprises s'anéantir devant la puissance
dangereuses que ce les qu'il pourrait faire valoir romame;on auraitpu vousci ter encore Stanislas.
Certes, Louis XVI chassé n'aurait jamais, pour
si vous le condamniezmort. vous nous agiter et Bous asservir, plus de moyens
Citoyens,
serviriez, aux dépens de la liberté et de l'égalité, qu'en ont eu les tyrans dont je viens de parler
la cause des prétendants, des ambitieux, quel ainsi il ne dépend que de vous d'être justes et
que soit leur genre; vous serviriez les aristo- de trouver dans votre justice même tous les
crates eux-mêmea car il est une vérité bien avantages de l'intérétpublic; je crois que vous
connue, c'est que
désirent mort ne et tous ceux dé soit ne pouvez balancer.
ta Calon
parti de Louis XVI plus ardem- M. le Président.
ment peut-être que les patriotes qui ont Terreur Engerran-Deslandes. La parole est au citoyen
de croire qu'elle peut être juste et utile. Eagerran-Deslandts (l). Citoyens repre-
J'écarte maintenant de mou esprit cette idée
hideuse de la mort qui, prononcée contre ta dis- sentants, pour juger le dernier roi des Français,
j'aurais pu ne considérer, le 10 août, que la force,
sacre affreux, que les que fussent les formalités cette impérieuse loi de la nature, qui donne
dont il serait précédé. quelquefoisaux êtres faibles l'instinct d'une in-
Je cherche es principes, parce que ce n'eàt génieuse coalition, pour détruire les tigres qui
qu'à leur nambeau que je peux marcher avec Tes ont longtemps déchirés.
sécurité vers la prospérité publique. Aujourd'hui, en admettant l'hypothèse d'un
Ils établissent bienévidemment nousavons pacte, quoique" absurde, entre une nation et un
tedroitdeprendre.à l'égard de que Louis XVI, une tyran, quand celui-cime représenterait la Charte
mesure de sûreté générale. Hais quelle doit être qui autoriserait son impunité absolue, je n'y
trouverais
cette mesure? Les avis sont partagés à cet nide ou le triomphe que la disposition d'une société léo-
égard: plusieurs de mes collègues veulent au'on craintive du crime audacieux, sur la
le retienne captif jusqu'à la lin de la guerre, et innocence; je me croirais conséguem-
qu'il Mit ensuite banni àperpétuité du territoire ment fondé a ne consulter que les règles éter-

soit banni de
de la République francaUl;autres veulent qu'il nelles du juste et de l'injuste.
pour moi, c'est le dernier Comme individu réfléchissant, je rougirais
parti que je otois.leplus utile et le moins dan- donc de recourir à'aucuneslois positives, pour
me déterminer irrévocablement sur le sort de
Louis sa captivité,
XVI.Nfans pendant que là Louis Capet.
guerre dureraiCsourrait encore se faire des Mais comme mandataire du peuple, je suis
partisans; il estdesmommes qui n'oniptis'élever entraîné par d'autres considérations, car il m'a
a ta hauteur de laWvciluliqpr-qTïi sont assez donné des pouvoirs qu'il a peut-être mesurés

et d'après ces lois, et il possède la souveraineté,


royauté et les rois; M'est des factieux qui profi- dont la Conventionne peut le dépouiller.
D'un côté, que lui rêpondrais-je s'il me
de cette faiblesse, de cette ignorance, demandaitpo
pour répandre encore l'anarchie et le désordre urquoi je n aurais pas au moins
qui chercheraient, par ces moyens funestes, & conservé Louis Capet un moyen de pourvoi/
détruire la liberté,a s'élever sur ses ruines, en que la sublime loi des jurés accorde à tout ac-
sacrifiant même jusqu'au mannequin qu'ils cusé; s'il me retraçait tous les caractères
compatibilité que comporte l'exercice cumulé
d'in-
auraient fait encenser.
Il but ici consulter-le cœur humain. Un des fonctions de législateur, de juré d'accusation,
homm qui est i cent lieues de nous ne peut en de juré de jugement, et de juge; s'il me repro-
chait d'avoir prononcé un jugement définitif et
général que nous inspirer un intérêt bien faible; irréparable
mais la présence d'un être qui se dit malheureux, ayant une espèce dé rapport à la
ses effets sont incalculables. Constitution même?
Au contraire, en le bannissant dès aujourd'hui Mon mandat étant illluàlté, j'y trouverais, sans
et en prononçant la peine de mort contre lui doute, l'investiture des deux premières qualités,
dans le cas où ij mettrait le pied sur le territoire parce qu'elles sont inhérentes celle de repré-
sentant du peuple; mais comme la souveraineté
espèce de risque à courir. nest pas transmissible, je resterais convaincu
Chassé du territoire de la République française, que je n'iùrais pu me composer de qualités con-
il irait sans doute sollicitertoutes fes puissances tradictoires, et précipiter la chute de la tête de
de l'Europe contre nous, et il conserverait son premier représentant, dont il n'a encore
quelques intelligences dans l'intérieur; mais avoué que la suspension, quoiqu'un sentiment
tous les despotes les tyrans ne sont-ils pas
les ennemis jurés deet notre liberté? lit quel que (1) Bibliothèquede la Chantre des députés Collec-
soit le succès des démarches de Louis XVI,il est tion Parliez (de VOUé), tom» 281, n-
d'horreur de ce tyran, des rois et de la royauté ses mandats, n'est pas assujettie 4 des formes
soit réellementet profondémentgravé dans tous particulières, elle peut conséquemment remplir
les- coeurs. aussi les fonctionsde juge, sous la rigoureuse
Si là Convention n'a pas dé pouvoirspécial de
condamner et de faire exécuter le coupable,elle
condition de ne p*as préjudicier à la souverai-

pourvoi.
exercerait donc un acte d'usurpation ou,de des-
potisme, en te jugeant sans réserve d'aucun
Que l'on ne dise pas que l'émission dés suf-
frages du peuple serait trop difficile, car les
L'un et t'autre de ces moyens ne donne pas de
danger réel; mais les Simples inconvénients
suffisent pour déterminerla Convention natio-
nale. Il résulte du premier, qu'elle mettrait dans
le fait, des limites à l'exercice de la toute-puis-
crimes une fois déclarés constants, il n'aurait ,'bande,du peuple; car, en lui laissant les fonc-
raisonnablement à voter que sur l'alternative de tions de juge, c'est le réduire aux difficultésdes
la mort ou de la détention perpétuelle, et il discussions et des délibérations, qui nécessitent
pourrait donner ce résultat dans une ou deux' principalement le système représentatif dans la
séances d'assembléesprimaires. Constitutiond'une grande nation; comme juge,
En fût-il autrement,ce ne serait pas un titre il serait réduit à consulter les loispréexistantes
pour violer des formes, qui en général sont le il né pourrait, sans injustice, se dispenser d'ap-
premier rempart delà liberté. ptiquer la peiae de mort, et tont en méme tampe
D'un autre côté, et ce n'est pas le point de vue on lui ferait oublie: comme par surprise, le
le moins intéressant, la nation ne peut être plus bel attribut de sa souveraineté, et jusqu'an
-privée d'aucun des moyens qui tendent sa, sentiment de sa propre grandeur.
conservation, 1 son bonheur ou à sa gloire; et Je sais que cette espèce d'entrave ne pourrait
sans contredit le droit de commuer les peines' jamais lui ôter le droit de commuer la peine de
est un attribut usentiel et inséparable de sa mort, quoique écrite dans le Code criminel et
eouveraineté. quoique évidemment applicable aux trahisons,
Enfin, de quelques pouvoirs qu'elle nous ait aux conspirations, aux parjures, aux assassinats
de Capetufnais c'est aussi par cette raison qu'il
nore, rappelons-nous,citoyens, que si t'opinion s'élè.wfâit atnB chaque section de la Répu-
des peuples est presque toujours bien dirigée, blique, un conflit sur 1 exercice deB fonctions, soit
quelquefoisaussi des factieux l'égarent; alors, de Juge, soit de souverain; il y aurait encore
et surtout dans la crise d'une révolution, leur cette diversité d'application dans ces sections,
faveur n'est plus qu'un roseàufragile sur lequel que les unes exerceraientles fonctions de souve-
des hommes sages ne doivent pas s'appuyer. ralà, les autres, celles d'un tribunal delà des
Cet adage ne sera certainement pas longtemps débats, de là une confusion déplorable, qui me
applicable au peuple français, parce luique fins- font rejeter le système tendant à nous lwrner
truction publique perfectionnera en l'ou- à la simple déclaration de notre conviction, et
yvrage de nos saintes lois de liberté et d'égalité: qui en même temps me déterminent Inviter la
mais, comme il ne jouit pas encore de ce céleste nation, d'après tes principes de sûreté générale
bienfait, des agitateurs, dont le cruel empire ne qui lui seront exposés, à réduire la commutation
siège que sur son ignorat.ee, ou qui seraient les de la peine de mort celle de détention perpé-
instruments d'un nouveau tyran, ne manque- tuelle, si elle se porte à iifjrmer le décret.
raient as d'imputer tous les revers, tous les Je conclus donc que Louis Capet soit déclaré
désastres possibles un écart important de ta punissable de mort, et que le même décret
Convention nationale. porte renvoi au peuple réuni en assemblées pri-
Dans quelles circonstances
se le permettrait- maires, pour confirmer le jugement Ou pour
elle? Je ne parlerai pas de celle-de la conspi- commuer la peine, avec. l'invitation ci-dessus
ration detous les despotes de l'Europe, ce serait proposée.
une lâcheté criminelle et indigne du nom fran- nilUnd-Vatenne Je demande 4 faire
çais, mais bien de celles ou il s'agit de changer. une motion d'ordre. Je demande si l'appel au
une seconde fois la forme du gouvernement, de peuple sera envoyé aux colonies, dans nos1 pos-
rompre les derniers rapports politiques du ci- sessions des Indes, qui sont aussi des parties
devant clergé avec les lois de l'Etat, d'exter- intégrantes de la Republique française. (.Vur-
miner le monstre de la chicane, d'extirper,
entinlaien d'sutrea abus qui déshonorent en-
core terre de la liberté. Le Président. La parole est au citoyen Prost.
Des hommes en possession de diriger les sim- Prost (t). Citoyens représentants, si Louis,
ples, un grand nombre d'entre eux sevrés du jadis roi, eût été tué à la tête des satellites qu'if
moyens de lés dévorer en les caressant, ne man- avait passée en revue le matin du 10 août, celui
queraient pas de ressusciter leur idole, d'amener qui lui aurait donné la mort eut bien mérité de
le, peu le plaindre sou ennemi qui ne serait la patrie; Louis eût aspirépeut-être une place
plus, et d'appeler encore le ciel et les élémentsà dans le panthéon des despotes.
l'appui de leurs perfides et sinistres projeta.
En e fixant l'un des pointsde vue que j'ai
présentés, je trouve dans le premier, la
S'il eût été poignardédans le sein de l'Assem-
blée législative où il s'était réhigié, non pour
éviter, comme il le disait, qu'un grand crimt jtu
partie éclairéedu peuplea dénoncé Louisque Capet, commis, mais pour faire commettrete plus hor-
que le Corps législatif l'a mis en état d'arresta- rible de tous, l'histoire eùt buriné l'infamie sur
tton, que la Convention nationale remplit les les noms des auteurs de cet attentat; l'exemple
fonctions de juré, qu'il lui resterait à déclarer sa de Brutua assassinant César au milieu du Sénat,
conviction sur les trimes du tyran, et que la
préopinants..
nation appliquerait, comme luge, la peine qui
leur est due; Ielle est
n'eût pas excusé cette action; its n'auraientpas
trouve leur apologie dans le droit et la nécessité
aussi l'opinion de deux
Sous l'autre point de vue, la Convention na-
tant arrêtée par
tionale aucun.: restrictionde
(1) Bibliothèque de la Chambre Aïs députes
Uon l'ortie; [de l'OUe), oiu; 283, n- ïtii.
Collée
de tout immoler au salufae la patrie pourquoi ? culièrement pour juger Son premier fonction-
Parce que l'hietoire est pour rordinaire l'ou-
ou
vrage d'hommes froids qui, éloigués des événe-
par le temps au par l'espace,calculent
et analysent les mouvements volcaniqueset n é-
cessaires d'une insurrection;comme si le res-
Tant que vous n'aurezpas satisfait à la justice
nationale, il ne faut pts attendre de vous les
éléments d'une Constitution,elle doit porter sur
la liberté,égalité et l'abolition de la royauté.
sort de la liberté comprimée pendant vingt Est-elle véritablementabolie, lorsque te signe,
siècles ce devait, en réagissant, multiplier infi- le type matériel existe encore dans un roi? La
niment ses forces, écarter avec tracas et déchi- superstition te couronna, et le sigilla, suivant
rementtout ce qui s'oppose sou développement son langage, d'un caractère ineffaçable.N'est-il
disent encore vos prétres, le fili atnè de
naturel. Pourquoi encore 1
Parce qu'il lie faut que deux heures pour tpu,
Eglise et l'oint du Seigneuri N'est-il pas, disent
changer un gouvejltement arbitraire en Itepu- les royalistes, au-dessus de toutes les lois pé-
bli4ne et qui[ faut deux siècles pour y aceli- nales, par l'effet de l'inviolabilité que la Consti-
mater l'austérité des vertus républicaines. tution lui a accordée? 11b conviendront aujour-
Enfin, si Louis fût sorti victorieux de la lutte d'hui, et sans hésiter, que ce privilège, était
qu'il avait engagéepar les manœuvres les plus monstrueux, contraire au droit posittf et au
perfides, les plus criminelles et tes mieux con- droit naturel, mais ils ne l'invoquent pas moins
certées, les mouvements énergiques du peuple en faveur de Louis, comme une égide contre les
pour reconquérir sa liberté se fussent changés flèches de la justice, et c'est ainsi que l'on ap-
pelle à son secours l'ignorance, la superstition,
les supplices attendaient ceux qui auraient le fanatisme; on ne çraintpamême d'essayer
échappé au fer des suppôts de la ty rannie; et d'attendrir, d'émouvoir et de profiter du carac-
vous tous qui m'écoutez, vous que le peuple a tère généreux et bienfaisant du peuple français,
honorés de son choix, parce qu il a cru recon- pour faire renaîtrele culte idolàtre qui le faisait
naître en vous les germesdu républicanisme est
de l'horreur pour la royauté; vous eussiez arrosé depuis Louis, le peuple te pardonna a Varennes
longtempsil ne l'estimait plus; en lais-
de votre sangla tige mourante de l'arbre de ta
libertë; elle eùt fui pour jamais de ces contrées sànttomberses regards sur ta tête coupable, il
malheureuses. t'accabla'de son mépris; tu t'en vengeas cruel-
Louis, tu voulais régner sur des cadavres avec lement au Champ-de-Mars aujourd'huine
un sceptre de plomb, relever ton trône sur des peut se borner à ce sentiment de mépris, sans
ruines et des décombres, tes crimes font frémir compromettresa sûreté et son indépendance.
la nature; ils feraient pilir les Néron, les Ilélïo- Louis doit donc être jugé par la Convention
eabale; cité au tribunal du peuple. tu as trouvé assemblée, exprès munie de pouvoirs,tout aussi
ails
des défenseurs. et ces défenseurs sont' frang- Illimités qu'ils peuvent L'être, pour fa nature et
n'ont pas osé dire, et nous avtsi mou» l'espèce de jugement qu'elle va prononcer.
sommes républicains. Ils se sont rendu justice. Sans doute, il n'entre dans l'idée d'aucun de
Rep sentants, je ne vous rappelle point les nos collègues que Louis est innocent; donc il
dangers qui vousont menacés, pour exciter doit être condamné, non par la perte d'une cou-
dans vos cœurs un mouvement de haine; vous ronne, le souverain avait le droit de la lui arra-
êtes ju es et législateurs, vous serez impassibles; cher sans lui imputer ancun délit, mais en su-
mais loi qu'on vous dise, vous ne pouvez ni bissant une peine satisfactoire à la justice po-
rejete ni méconnattre votre mission; le peuple pulaire. Vainement i'est-il défendu en alléguant
ne vous a confié l'exercice momentané de sa que te sort des rois étaitbien malheureux,qu'ils
souveraine puissance que pour le venger des sont sans cesse entourés de flatteurs, d'intrigants,
attentats commis contre elle, et lui tracer en- de corrupteurs, qui leur font adopter leurs .vo-
suite les bases sur lesquelles porterale bonheur lontés, leurs délires, leurs passions,leurs haines,
public.cette mission, dans sa première Partie, leurs vengeances, et qui les trompent sans cesse
est triste et pénible à remplir pour vos cœurs; sur leurs véritables intérêts. Par ces aveux, il a
mais, citoyens représentants! Est-ce une raison rendu service aux nationsengouées des rois, en
pour rejeter sur le peuple qui vous a commis, leur apprenant qu'ils scnt, non seulement des
une partie du fardeau dont vous n'avez point rouages inutiles dans un bon gouvernement,
redouté le poids en acceptant vos mandats? Ne mais encore qu'un roi est une machine terrible
craindriez-vousaucun reproche si, parce que la et dangereuse pour toute l'espèce humaine; ma-
responsabilitéest immense,vous vous en déga-
giez eh la repoussant sur vos mandants? S'y ter; et c'est toi Français républicains à qui il
aurait il, dans le plan que l'on vous a propose, est dévolu d'en donner l'exemplel'univers.
ni pusillanimité, ni faiblesse? Sur quoi donc est ne, puis le blâmer d'avoir invoqué l'invio-
fondée la représentation nationale, si ce n'est labilité votre barre, on l'a invoquée pour lui
sur l'impossibilité qu'un grand peuple éprouve à cette tribune; mais cetappui n'est qu un frêle
exercer sa souveraineté par lui-même? Car roseau, qui en se brisant perce la main de celui
s'il ne rencontrait aucun obstacle, il n'aurait qui s'en etaye. L'inviolabilitéfut et sera toujours
besoin de vous, ni pour juger Louis, ai pour se une chimère immorale, parce qu'il répugne
tracer une Constitution, ni pour se donner des qu'un peuple veuille et M veuille pas fout £ la
(ois son bonheur, veuille et ne veuille pas sa
Ayons donc le courage'de remplir ce pénible liberté, parce qu'il ne peut se faire que sponta-
devoir, ne répercutons pas sur le peuple, en nément il place dans pacte social un seul t
tout ou en partie, la responsabilité à laquelle individu an-dessus de la loi, par là même que
nous nous sommes soumisdu en acceptant te titre
de ses représentants, on moins, ayons là
force d'y renoncer, quoique sang excuse, puis-
qu'il n'existe pas un seul pouvoir appartenant a <{1) La difTérènco entre les Français esclaves vl los
autres nations, c'est que les premier rampaient avec
Ta nation, dont elle ne nous ait investis, parti- grâce, et les autres avec stupeur.
cette stipulation détruirait l'essence du contrat, de vouloir énerver en cette précieuse sen-
et qu'il est inconcevable qu'il subsiste quand sibilité, premier germevous des vertus sociales 1 mais
son essence est détruite; l'inviolabilité dispa- si elle besoin.de s'épancher, réservez-la en
raissant comme les météores noctumesà l'ap- faveur de nos braves défenseurs, couverte d'ho-
parition du soleilà que reste-t-il? Un grand cou- norables blessures, en protégeant notre liberté
pable à juger et punir. et lee frontières; en faveur des épouses, d«t
Sous Tes rapports politiques, convient-ilde le pères et des mères, qui demandent compte
faire? Oui. Ne tous attendez pas, citoyens, & Louis, les uns d'un époux, les autres d'un fils,
t
voir reconnaître la nouvelle forme de gouver- qui se sont élancés dans les bataillons ennemis,
nement par les autres nations, tant qu'il restera et y ont trouvé un glorieux trépas. Livrez-vous
au milieu de vous un signe même équivoquede à ce délicieux sentimenten faveur du sublimé
la royauté; et il est instant que vous connaissiez élan vers l'immortalité, ia DetUUt, des Beaure-
parfaitement quels sont vos alliés et vos enne- paire, des défenseursde Thionville,de Lille, des
mis. Soue les rapports de ta guerre, les rois héros de Jemmapes: -arroses de vos pleure les
l'eussent engagée pour détruire un trAne" consti- victimes égorgées a Francfort. Mais au tyran
tutionùel, tel que celui sur lequel Louis a été qui déchira les entrailles de sa patrie, qui en-
replacé en septembre t791, les rois veulent gou- aanglanta tes deux hémisphères, que le peuple
verner sans t'intervention d'aucune puissance n:a point immolé parce qu'il voulait qu'ilil 91
intermédiaire qui balance la leur. Ou César, ou puni légalement. vous ?lui devez justice; et
rien, sera toujours le cri secret et le vœu de c'estàvous seuls qui il nt
leur cœur; ainsi quel que eoit le jugement de rendre; le renvoi du jugement desUmis aux
de la lui
Louis, it né changeranullement les dispositions assembléesprimaires serait une mesure désas-
hostiles qu'on prépare contre nous si les des- treuse elle détruiraitesprit public sur le,,ou.
potes n'engloutissent pas la République, s'ils ne veau gouvernement;elle éveillerait tous les mé-
l'étouflent pas dans son berceau, n'en ayez obli- contents, elle leur donnerait ah point d'appui
gation qu'à leur impuissance. pour se rallier; elle diviserait la République en
un ëebafand quel spectacle! Quelle chute
quelle leçon1. I.
Mais un roi précipité du trône et tombant sur deux partis qui à l'abri d'un décret, marche-
raient avec confiancesous deux enseignes biea
Eh bien! vous la devez cette distinguées;elle diviserait les familles, les com-
leçon terrible, nod aux rois, lis sont incorri- munes, lés départements; elle donnerait au nom
gibles, mais aux autres peuples qui ne le seront une valeur qu'il est important de détruire;
pas toujours; vous la devez, par forme d'expia- elle ferait croire qu'un roi, dans la balance po-
tion, aux victimes du despotisme entassées de litique, est l'équivalentd'une nation elle détrui-
race en race dans là nuit des tombeaux; vous rait cette unité sans laquelle la République ne
la justice immuable et sera plus qu'un sol ouvert il tous les ambitieux
la devez cette chute à vouiez
éternelle; mais vous échapper à celte qui voudront se le partager; enfin, elle serait
redoutable responsabilité, au compte terrible à une source de malheurs incalculables,qne
rendre 4 vos contemporainset aux races futures; d'autres orateurs vont vous découvrir le salut
je ne connais qu'un seul moyen, c'est de-juger- du peuple dépendre de voire décision, carc'est
lipuis. d'après votre conviction intime, d'après ici, t'est dans cette enceinte qu'il faut sauver
le cri de votre conscience; et s'il ne vous parait la patrie ou s'ensevelir avec elle.
pas coupable,ou si en le jugeant coupable, vous Je demande qu'à cette tribune, et
ne pensez pas qu'il doive subir une peine capt- nominal, chaque déléguédu peuple déclare par
tale, osez le dire. Imitonsle vertueux d'Assas, ..lui ou par non, si Louis a mérité la mort.
r appel

criant sous la pointe de vingt baïonnettes ce Le, Président. La parole est au citoyen
sont les ennemie! Je me sens ce courage et je le Fockedey.
lis dans l'âme de tous mes collègues; nos exis-
tences ne sont plus à nous, elles sont à la patrie; Fockedey (I). Législateurs, je ne viens pas
cueillonsles palmes de la vertu au bout de notre axervotre attention par un discours étudié et
carrière. préparé avec art, ou réveiller adroitement et
Rejetons toute comparaison du jugement de presque méthodiquement les diverses passions
Charles Stuard avec celui de Louis; lés données de vos âmes; le ne viens pas vous exciterais;
et les résultats ne sont nécessairement pas les vengeance, vous rendre accessibles ta
mêmes; Chartes fut un tyran, mais il fut con- ou vous parler de punition ou de.grâce; mais je
pitié,
damné par des juges qui s'attribuèrentune au- viens vous communiquermes pensées avec cou-
torité qu'ils- ne tenaient pas de la nation, et rage, contester, oui contester, une supposition
votre mission est expresse Charles fut la vic- qu'on s'est plu à citer comme une vérité, et qui
time d'un ambitieux hypocrite; nous n'avons n'est qu'une erreur; je viens vous entretenir
de Crumwell
point dans le parlement républi- des dangers que court ta liberté de mon pays;
cain,vois plus d'un Brutut. La mort de Charles je viens revendiquerles droits de la souverai-
ne fut d'aucune utilité pour la liberté du peuple, neté méconnue; en un mot, j'élève la voix pour
la noblesseavait survécu au monarque; et par- vous indiquer l'écueil contre leaueldoit échouer
tout où existera cette plante parasite, on doit la Républiquenaissante.Législateurs, c'est dans
voir repousser la plante vénéneuse d'un roi ou le calme, c'est avec sang-froid, c'est surtout
d'un oppresseur sous un autre nom. sansenthousiasme et sans passion que se trai-
C'est] donc un arrêt de mort que vous allez tent les grands intérêts de la nation française,
porter 1 Législateurs,je n'hésite pas placer le et que se font les lois qui doivent consolider
bonheur. De la décision
jour oùdé la loi frappe un. coupable, parmi les Convention, que va porter la
majeure
tristesse et de deuil public; mais dans l'affaire qui fait le
jours
l'homme juste donne un frémissement Ia na-' sujet de sa discussion, dépend le sa ut public.
ture, un soup? intéressant sur le sort du con-
damné il voile la hache de la foi d'un crêpe
funèbre; il détourne les yeux, et t'expiais tion Portiez {detOise), tooedesn» 113.
l'achève. Ah citoyens! combien je suis éloigo
L'Europe attentive nous examine; pas un mot,
pas un geste, pas un mouvement nelui échappe;
|
I je
la dis il il est impossible de
nation nous eut investis de sa supposer
que
Duissance au-
peuple que le serait la réunion de tous le
nos démarches, sur nos débats, sur nos décrets;
nos séances sont pour Bile le thermomètre qui avoir n ce danger; et c'est
lui prêter bien
lui démontre le plus ou le moins de consistance peu d'énergie, t'est lui supposer bien de l'incon-
de la liberté et de la République. Eb! le dirai- séquence et de l'insouciance,que de croire qu'il
jet combien les divers cabinets de l'Europe ne ait voulu aliéner un bien qui lui coûté tant
doivent-ils pas fonder d'espoir la destruc- d'efforts pour conquérir. Mais, ena supposant
tion prohainedu corpspolitique,surlorsqu'ils com- que le voeu de la nation fut et est encore que
binent notre versatitité, les passions qui nous Louis XVI soit jugé, ne craignez-vouspas qu'elle
agitent, l'illusion mensongère dont nous nous vous interroge son tour, et vous dise Je
flattons qu'à notre voix les trônes vont s'écrou- m'attendais voir mettre Louis en cause; il
ter, parce que les peuples sont murs à la liberté existait un tribunal, la Haute-Cour nationale,
lorsqu'ils réfléchissent sur les scènes, affligeait- pour lès conspirateurs contre la liberté publi-
tes ni ont lieu dans le temple même des lois, que je m'attendais à cet acte de fermeté et de
on l'un de nous a dit qu'il voyait une arène de justice de votre part aussitôt votre réunion le
gladiateurs et non un aréopage de législateurs 25 septembre vous eupprimez ta Haute-Cour na-
Je ne me fais pas illusion, jamais le danger de tionale, et le 3 décembre vous vous déclarez
la patrie ne fut plus grand: la liberté aux bords juges de Louis XVI. Vous avez décrété le main-
du précipice, la République encore berceau tien des pouvoirs constitués, le-21 septembre,
menacée du serpent de l'anarchie,au la licence, et le 3 décembre vous usurpez le pouvoir judi-
l'oubli de lois, les autorités méconnues,la con- ciaireil existait un tribunal compétent; c'était
fiance altérée, les représentants de la nation un tribunal national, car n'était pas institua
outrages et avilie, les faux amis du peuple in- pour une section, mais pour la nation entière
vectivant ses plus zélés défenseurs, 1 assassinat elle concourait tout entière à sa formation le
préconisé; voilà, législateurs, l'état où nous coupable qui doit être puni devait y être tra-
nous trouvons
encore au pouvoirencore ane démarche inconsi- duit c'étatt devant ce tribunal que vous deviez
dérée et la chosede publique est perdue. Il est l'accuser; c'était vis-à-vis des juges nationaux
la Convention de prévenir que vous deviez le mettre en cause. Mandataires
de si grands malheurs que la passion ne com- infidèles,je ne vois dans votre conduite qu'une
batte plus la raison, que l'intrigue et la calomnie usurpation de pouvoirs ï. Je vous le demande,
cessent leurs déclamations meurtrières, qu'il législateurs, qu'aurions-nouB à répondre? J'ai
n'existe entre nous d'autre lutte que celle d'opé- lieu de ni 'étonner, sans doute, devoir des ment-
rqr te salut de la patrie, et la République est Près de cette assemblée obstines vouloir
sauvée Je passe au sujet de la discussion. juger Louis, lorsque je les ai vus, 4 cette tri-
Je ne mettrai pas en question si Louis XVI est bune, porter des plaintes de ce que le pouvoir
coupable ce fait ne peut être révoque en doute exécutif cherchait il éluder sa responsabilité ou à
que par les ennemis de ta patrie et par cîlBx l'atténuer, en demandantitérativemeht une régie
qui jalousent le règne de la liberté et la procia- de conduite pour des objets qui étaient de son
mahon de
tracer? Ia République. Les crimes de Louis
vous ressort, et sur lesquels il existait des lois: vous
vous sont connus,à quoi servirait de vous les re- passâtes l'ordre du jour, vous renvoyâtes au
dire que, lorsqu'il est coupable, il pouvoir exécutif sa propre demande, ne voulant,
faut être juste, ce serait vous outrager; mais, d'une part, vous charger d'aucune responsabi-
en reconnaissant Louis coupable, la Convention. lité et ne voulant pas, de l'autre, confondreles
nationale doit-elle prononcer la peine qu'il doit pouvoirs,dont la division vous paraissait devoir
subir? Législateurs, si nous-le faisions, nous être essentiellement nécessaire et ta réunion
usurperions
rions le le droit souverain, nous donné- incompatibie avec les fonctions de législateur.
funeste exempte de la cumulation des En serait-il doue autrement du pouvoir judi-
pouvoirs: j'ai oui dire plusieurs fois 4 cette tri- glaire ? N'existerait-il donc ici aucune respon-
bune que nous les avions tous; je conviens que sabilité et l'illusion serait-elle au point de la
nous avons reçu de nos commettants des pou- méconnaître? Quand la Convention néviera des
voirs illimités et sans bornes, pour changer lès lois qu'elle a provisoirementmaintenues; quand
lois constitutionnellesde l'Etat, ta forme de aon elle usurpera un des pouvoirs constitués, c'eat
gouvernement; et en cela nous en avons donné alors te cas de reconnaître cette grande vérité
une preuve en abolissant la royauté et en dé- qu'a établie l'auteur du contrat social « C'est
crétant la République. Mais j'en appelle à vous- qu'alors le grand Etat se dissout, et qu'il s'en
mêmes; n'avez-vous pas décrété le maintien des forme un autre dans eelui-là, composé seule-
autorités constituées (1), et par là même, ia dis- ment des membres du gouvernement,qui n'est
tinction dés pouvoirs? N'avez-vous pas décrété plus rien au peuple que son mettre et son
que nul d'entre vous ne pourrait remplir deux tyran '.Or, comment concilier ce principe
fonctions la fois (2)? Je cherche dans mes
pouvoirs celui de juger Louis XVI, et je ne le te gouvernementrépublicain ? Mais je vais avec plus
loin, et d'abord, ou vous jugerez Louis comme
trouve nulle part (3). Et certes il est absurde;
électoral» du département du Nord, au soin de tous
(t) Voyei la loi du Si septembre 1191. « Les pon- les citoyens qu'elle represenle, donne aux le députés
voirs Don révoqués ou non suspendus sont provisoire- qu'elle a nommas à Convention nationale un pouvoir
ment maintenus.»
(t) Voyez la loi du 25 septembre im illimité et sans bornes, pour consentir à tous les chan-
La Conven- gements, réformeset établissements de pouvoirs éma-
tion nationaledécrète que 1 exercice do toutes fonctions nés de la nation; de manière que la souveraineté na-
publiques est incompatible avec celle de représentant tionale ne puisse, en aucun temps, courir le danger
de It nation. d'être usurpée, et que les dmits sacres do l'homme ne
(3) Voici la teneur de mes pouvoirs L'assemblés soient jamais violes ni compromis.
roi, ou comme citoyen1, Vous ne le jugerez pas si donc la plupart, pour ne pat dire tontes file
comme simplecitoyen, et je n'ai pas besoin de nations de l'Europe, sont encore bien éloignée»
vous le prouver vous le jugerez donc comme de t'ère de la liberté, que ponvez-voui espérer
roi mais alors c'est au souverain 4 prononcer d'elles? rien. Li politique veut donc que l'on
dans cette circonstance, et vous n'en avez pas traite avec les puissances étrangère»; l'intérêt
le pouvoir, quoique délégués parlui; car, outre national l'exige; car ne suffit pas de dira
qu'il ne vous pas délégué que le pouvoir lé- nous pouvons nous passer d'elles, il attachée
faut, cem-
gislatif, c'est que la souveraineté ne peut être binerla prospérité publique, elle est i
représentée, par la même raison qu'elle ne peut des liaisons commerciales. Or, je vous demande,
être aliénée elle consiste«fesentiellementdans législateurs, si l'esprit d'enthousiasme pouvait
la volonté, générale, et la volonté ne se repré- obscurcir chez nous la raison au point de nous
sente pas Tes députés de la nation nesont que faire méwnnattreles grande avantages qui ré-
ses commissaires,ils ne peuvent tien conclure sultent de la communication réciproque, pour
définitivement,et toute loi qu'elle n'a pas rati- les échanges de toute espèce,et nous conduirait
fiée est nulle. Vous avez senti vous-mêmes, té- cette conduite brusque et irréfléchie? Où vous
gislateurs, cette grande vérité, que la volonté approvisionneriez-vouspour le soutien de vos
ne se représente pas, puisque vous avez décrété armées? Lorsque vous auriez suscité de toutes
que lorsque la Constitution serait achevée, elle parts dés entraves au commerce, comment
n'aurait d'existence qu'après la ratification pu prélèveriez-vousles impôts? Quelle ressource
la sanction du peuple français. auriez-vôus pour cette classe peu fortunée, et
Considéronsun instant la décision du sort de d'autant plus intéressantede nos concitoyens,
Louis sous le rapport politique. Nous n'avons qui, sans travail-et sans moyens, s'adresserait
pas craindre, disent quelques membres, la à vous pour le soutien de leurs femmes, de leurs
coalition des puissances étrangères ce n'est enfants et d'eux-mêmes? Quelle communication
pas avec les cours et les divers ministères que auriez-vous avec vos colonies que vous êtes,
nous voulons traiter, c'est avec les diverses pour ainsi dire forcés de reconquérir? Vos
nations. biais où sont iesreprésentantsdeces trésors s'épuiseraient, vos dépenses augmente-
nations? Ou sont leurs assemblées ou conven- vos impôts seraient sans perception, vos
raient, s'affaibliraient
armées
tions nationales, chargées comme nous de pou- même par les victoires.
voirs illimités et sans bornes? Sera-ce avec les l'Etat tomberait dans la décadence et la paa-
peuplesd'Allemagne,où nosarmées victorieuses vreté tel serait l'avenir pour nous, si nous

n'a pas pénétré, témoin la' ville de


et où elle
ont porté le flambeau de la raisonFrancfort,
le sang de nos frères a traîtreusementcoulé?
Sera-ce dans la Belgique9 Mais vous ignorez,
sans doute, qu'il y a quelquesjours quatre fac-

graves.
n'ouvrions les yeuxtemps, pour prévenir, par
aussi
plus de raison et moins de passion, des maux
Ne perdons pas de vue que de notre irréflexion
peut résulter l'interruptionde notre commetce,
tionnaires de nos intrépides guerriers ont été l'interception de communications dans notre
tués, à leur poste, à Bruxelles? Voilà,cependant, propre patrie, pour les échanges de première
les peuples on nous avons porté la liberté, pour nécessité, la stagnation de. nos manufactures;
n'oublions, pas que nos chantiers maritimes
Que e donc notre aveuglément, et jusqu a
quand se prolongéra-t-il? La liberté française
deviendront déserts, que l'agriculture
arrêtée dans ses progrès
un
que les artistes de tout
n'a-t-elle donc plus d'ennemis? Plus d'ennemis', genre seront plonges dans l'inertie, que Mt
nousen sommes environnés; ils existent partout, armées victorieuses coopéreront elles-mêmes,
variées sekw
au dehors, au dedans, et jusque dans te sénat. par leurs marches, leurs positions,
La République ne eourt-elle plus de dangers? iea diverses circonstances, à la dévastation de
Elle n'en courut jamais de plus grands, elle est nos champs fertiles; fixonslei yeux sur cet état
ébranlée jusque dans ses fondements: et c'est de mort politique répandue des extrémités ai
au milieu de ces oragespolitiquesque nous nous centre etdu centre aux extrémités de la Répu-
berçons de l'idée flatteuse d'opérer une révolu- blique entière: et ces considérations, légis-
tiongénérale,que nous méditonsle plansublimé, lateurs, ne seraient ni assez parlantes, ni assez
sans doute, et digne de la fierté républicaine, énergiques pour vous déterminer au parti que
d'établir la liberté universelle; mais avons-nous la sagesse,la prudence, la politique, l'humanité
calcul chances que nous courrons nous-
mêmes pour la notre? Législateurs, la nation
enfin m'ont engagé à vous propnseri I J'augure
mieux, législateurs, de l'esprit de bien pubUc
française a remisses destinées entrenos mains,
elle nous commis pour-travailler a son bon-
qui vous dirige; il n'est aucun de vous qui
soit pénétré de cette utile vérité, que ta pte-
»
heur; ne voix générale a retenti dans toute la mière et la plus importante maxime du gouver-
France si l'ennemi se présente, nous combat- nement légitime ou populaire,est de suivre en
trons pour le maintien de notre liberté: mais. tout la volonté générale: or, pour la suivre,
le peuple français ne peut pas combattre éter- faut la connaître; pour la connaître Il hutlt
nellement; c'est au sein de la paix qu'il attend consulter: voilà la règle infaillible pour bien se
son bonheur; il a combattuavec courage, avec conduire dans les circonstances di (Belles. Pro-
énergie, avec succès, de puissante ennemis: fitons des leçons que nous présente l'histoire
nos phalanges victorieuses sontloin de nos fron- des grandes révolutions, ne donnons rien w
tières, nos forces se dispersent, celles de hasard, écartons loin de nous cet esprit d'e*
l'ennemivaincu se resserrent. Je m'arrête, thousiasme qui nous a trop souvent dirigée; les
demandent un
législateurs, je vous laisse l'examen de ces cou- destinées d'une grande nation
séquences, je reviens aux Belges. Leurs dissen- esprit mur et réfléchi, lorsqu'on veut les aaseoir
sions sont connues, et vous oseriez fonder sur une base solide et inébranlable; nous ea
quelque espoir defraternité) Ouide il existe répondons aujourd'hui voilà la responsabilité
parmi les Belges des hommes dignes ta liberté que nous ne devons, pas perdre de vue; tout
et d'un meilleur sort; mais, j'ose le dire, mille exige la plus scrupuleuseattention.
cames entravent la maturité de l'espritpublic Je bornerai ici mes réflexions, je pourrai»
vous en présenter la série, mais peut-être qu'elle s'étende à la nation entière je voudrais
seront-elles prématurées; je les réserve pour vous tendre avare et du sang des Français, et
des moments plut opportuns; je dirai un mot de celui des autres nations; économesde leurs
sur le danger d'imprimer & la nation un carac- trésors, protecteurs de leur industrie et dé leur
tère trop guerrier, ou, pour mieux préciser ma génie commercial, en un mot, les restaurateurs
pensée,le Mot dangereux des conquêtes; et je de la prospérité publique; voilà la gloire qu'il
soutiens, législateurs, que l'emploi de nos sied à des législateurs de peursuivre, voilà où
nuances, pour continuer ta guerre telle que nous doivent tendre leurs travaux. J'ai liai, légis-
la faisons actuellement, rendra forcement le iateurs, i'ai payé mon tribut la patrie en vous
peuple français conquérant; le n'insisterai pas cammuniquant ce que je lui crois utile et sâlu-
sur le développement de cette assertion, elle taire; j'ai satisfait à ma conscience en vous
sera appréciée à sa juste valeur par les esprit exposant mes de Louis :je
clairvoyants. Le goût des conquêtes est une des etvues sur le £jugement
je$onclus
me résume, ce que l'on aille aux
causes les plus sensibles et les plus dangereuses
du dépérissement de la liberté: ce qu'il y a de est ou n'est pas coupable, et que dans lepremier
très certain, c'est que rien n'est si foulé ni ai cas, l'application de la peine soitprononcée par
misérable que les peuples conquérants, que les assemblées primaires, selon le mode que le
leurs succès même ne font que prépareretpour comité de législatiqn sera chargé de vous pré-
eux un tissu inexprimable de maux et de
misères; tel fut l'état de Rome sur la fin de la (La séance est levée à cinq heures du soir.)
république: les victoires des premiers Romains
turent remportées par de braves citoyens, qui
savaientdonnerau besointeursang pour la patrie;
ils devinrent cependantennemis des peuples
qu'ils s'étaient chargés de rendre heureux;
Rometrouva la sourcede sa décadence et le SÉANCE CE
LA CONVENTION NATIONALE
passage de sa liberté à la servitude. Si une A LA
DU SAMEDI 29 DÉCEMB11E 1792.
nation entière, bien prononcée.par la grande
majorité connue de ta Monté générale, voulait l'roch-verbaux, lettres et arrltêt envoyés par ï ad-
être libre, ce serait le cas de seconder ses ministration dit département
efforts; mais que peuvent quelques communes demande de nouvelles dit Gard pour
élections à teffel
mu-
isolées et éparaes? Que peuvent de petits Etats tiver sa
de compléter le conseil municipal de Beaucaire,
environnés d'autres Etals dont le gouvernement ainsi que l'administratkn cl le tribunal de ce
est si varié, tes atfectiona morales, les usages,
hs habitudes, la manière d'ètre si distinctes, sf
diverses? Laissons mûrir l'esprit public' chez
les, peuples qui nous environnent ce sont les
abus du gouvernement, une économiepolitique Extrait du pnices-verbal du conseil d'aiminlstra-
mal vue et dirigée, un système de nuances mat
combiné,qui fontréfléchit le peuple et amènent
les révolutions; ce sont ces causes qui ont Séance publique du cinq décembre mil sep! cent
amené la nôtre, travaillons avec vigueur, avec quatre-vingt-douze,au soir, l'an premier de la
énergie la consolider soyons pour les nations
étrangères unexemple de sagesse et de prudence,
après leur avoir prouvé ce que peuvent le cou- Le conseil prend connaissancedu procès-ver-
rage et ta constance d'un peuple libre établis- bal des opérations de l'assemblée électorale du
sons les bases de la félicité publique, delà pros- district de Beaucaire duquel il résulte que le ci-
périté nationale; la première résidé dans uubon toyen Noaijle, ainsi procureur syndic, a été
gouvernement, dans une sage administration, élu et continuédans cette place que le citoyen
dans l'économie politique utilement combinée: Augustin-BonavenlureSalva, du heu de Tesster,
la seconde, dans un systèmecommercialdirigé Mathieu Pallejait de Rochefort, Domergue atné et
avec artà et sagacité. Quelle gloire n'est pas ré- Jean Sève, de Beaucaire, ont été élus membres
servée notre patrie, de quel bonheur ne jouira du directoire et que les citoyensJoseph Hubert,
pas ta nation si, nous reportant vers ces François Beaumet, Jean Poussa), Pierre Pujade:
grande vues législatives, nous savons saisir ce Vison de Bellegarde, Pierre-François Pallejai,
grand ensemble! Correnson de Satreuach, et Plantin du Mont-
Ces considérationspolitiques prouvent
la tête d'un seul homme pouvait éviter, que
si frise ont été élus membres du conseil d'admi-
nistration; qu'en&n sur ia démission du ci-
d'une
part, l'effusion de sang qu'une guerre terrible, toyen Cavenne, il a été pourvu à son remplace-
ment parle corps électoral.
sans doute, fera couler de part et d'autre au
printemps prochain; si la réclusion ou l'extra- Il est lu un extrait du procès-verbal tenu
dition d'un homme pouvait nous ménager la l'administration de district de Beaucaire,par en
neutralité de quelques puissances etl'alliance date du premierdu courant, contenant démis-
de quelques autres; ai de cette neutralité et de sion de fa part du citoyen Noaille, de la place de
ces alliances devait résulter ta prospérité procureur syndic; celle du citoyen Domergue,
publique,parla non-interruptionde nos relations ancien président de l'administration,de la place
commerciales;si, enfin, la paix yétait attachée. de membre du directoire.
je crois que balancer, serait un aveuglement Il est aussi fait lecture d'une lettre signée par
d'autant plus impardonnable,qu'il serait voion- trois administrateursde district qui annonce qne
taire. le sang d'un homme qui fut roi, est-il
donc si précieux qu'on me doive pas calculer
celui de plusieurs milliers? Je veux étre Juste dû Vuy. ci-dessus, même st.incc, page 30, la lettre
sans cesser d'être humain, non que je prétende (2) Archives nationales. Carton G Stt, chemise 317,
que mon humanité porte sur un seul, mais >ièce n* 18.
par l'effet des démissions, cette administration
se trouve réduite aux trois membressignatai-
res; ladite lettre contient envoi du susdit pro- Lettre des président et procureur syndic de l'au-,
cès-verbal et le paquet porte tes démissionsdes
citoyens Foussal, Correnson et Palliiai fils, les
autres administrateurs ne s'étant pas rendus Beaucaire, le 9 décembre1792, l'au 1" de
leurs fonctions. la République française.
Le conseil d'administration du département
du Gard, considérant que le corps électoral du
district de Beaucairc 8 est séparé; que c'est en
ses mains que ces démissions auraient dû être Nous avons l'honnçur de vous exposât que
faites, ainsi que le citoyen Cavenné en a donné nous avons exercé depuis te commencèwnt de
l'exemple; que la loi du 19 octobre dernier, ar-juillet 1790 jusqu'à la Su de novembreDernier
ticle 13, porte qu'immédiatement après leurs les fonctionsde président et de procureur syn-
élections, les nouveaux élus seront tenus d'en- dic de l'administration de ce district.
trer eh fonctions; que l'état l'administration
de stagnation et deNotre zèle assidu a été secondé par les lu-
dépérissement off se trouve du
mières de nos collègues qui, en partageant nos
district de Beaucaire, compromettant singuliè- travaux, pouvaient également partager notre
rement les intérêts de ce district qu'il,est !ne--
responsabilité.
tant d'y apporter un prompt remède, èoùsidé-
rant que le procès-verbaltenu par l'administra-
S
nous était permis de mettre sous vos yeux
un aperçu du résultat de notre administration,
tion au district de Bea6caire, le premier-du cou-
il nous serait facilede trouver dans nos regis-
rant, est nul, en ce qu'on a fait concourir pourtres ces épreuves évidentesdes succès qu'elle a
la placede vice-président tous les membresde
l'administration, obtenue pendant une longue etpéniblécarrière.
ce qui est contraire aux dis- Les rôles des contributions de 1791 terminés
positions des lois relatives aux assemblées ad- dès le mois de juin, le respect des lois, des per-
ministratives; sonnes et des propriétés heureusement, reli-
Le procureur général syndic entendu; gieusement maintenu dans l'étendue entière de
Le conseil d'administration du département notre district les actes de notre gestion sou-
du Gard invite, au nom de la patrie en danger

nistrés.
vent honorés de l'approbation de 1 autorité su-
et de l'honneur, les administrateurs et procu- périeure enfin des témoignages touchants de
reur syndic démissionnaires entrer provisoi- confiance et dé regret de la part de nos admi-
remen et jusqu'à remplacement en fonctions,
et en tant que le besoin le leur enjoint au nom Tel est, en peu de mois, citoyen ministre, le
de la loi, les rendent personnellement reapon- compte que des circonstances extraordinaires
sables des suites de leur désobéissance,casse et nous obligent de vous rendre de notre conduite.
annule le procès-verbal,tenu te premier de ce Mait aussi telle est la douce récompense que
mois par l'administrationde ce district et. par nous avons reçue et qu'ont toujours désiré des
suite tes nominations qu'il contient; arrête que administrateursamis de Tordre et rigides ob-
les administrateurs et procureur-syndic entre- servateurs de la loi.
ront en fonctions dès l'instant de la note om- Conformémentau décret du 19 octobre der-
u
cielle présent arrêté, se constitueront et fe- nier, rassemblée électorale du district ayant été
ront sser de suiteaudirectoireextraitdu pro- convoquée,l'un de nous a été réélu procureur
cès-verbal de leur première séance; déclare que syndic, l'autre membre du directoire.
l'ancienne administration du district de Beau- N'étant point électeurs, ce n'est qu'après la
caire n'est pas valablement libérée, et arrête séparation du corps électoral et après ta lecture
enfin qu il sera donné connaissance du procès de son procès-verbaldans notre dernière séance
arrêté la Conventionnationale par l'intermé- et immédiatement avant l'inatallation des ad-
diaire du conseil du pouvoir exécutif provi- ministrateurs élus, ce n'est, disons-nous,qu'en
sbire p ur y être statué comme il appartien- ce moment que nous avons au connaissanceof-
licielle de nos élections.
Nous en avons aussitôt interrompu la lecture
Pour expédition et chacun de nous s'est successivement empressé
de déclarer que ses forces et une santé consi-
Signé Cardonnet, président; Rigal, dérablement et visiblement altérée ne lui .par-
mettaient pas d'accepter les places auxquelles
lei mandataires dupeaple lui avait fait l'hon-
L'an mil sept cent quatre-vingt-douze, l'an leur de l'appeler et qu'il remettait sa démis-
premier de la Républiquefrançaiseet te sixième sion sur le bureau. Après la lecture du procès-
jour du mois de décembre après midi, par verbal, l'ancienne administration s'est retirée,et
nous, ean Coulet, gendarme nationalde la ré- nous nous sommes retirés avec elle.
sidenc de la ville de Beaucaire, soussigné, Les nouveaux administrateurs ont pris séance
A la requête du procureur général syndic du et se sont constitués. Les inventaires sommaires
département du Gard, le procès-verbaldu con- prescrits par la loi étant terminés, il paraissait
sen d'administration dudit départe conte- que tout était fini pour nous et que nous devions
nant arrêté en date du 5 du courant mois de jouir en paix de 1 effetd'une démission libre et
décembre, dont copie est ci-dessuset de l'autre irrévocable,démissiontrès légale, puisqu'elle a
part, a été notifié au citoyen Domergue, ancien été prononcée avant l'installa ion de l'adminis-
président du district et élu membre du direc- (ration nouvellement étueet, par conséquent,
toire, afin qu'il ne préterde cause d'ignorance, avant d'y avoir rempli aucune fonction.
avec sommation de Ëé conformer aux disposi-
(1) Archives nationales. Carton C 243, chemisa 297,
Sign4: Coi'LEl.
Quelle a été notre surprise, citoyen ministre, pas d'en remplir lis fonctions, je prie le conseil
d'administration de recevoir ma démission de
rété du. conseil du département que nous joi- la susdite place de. membre du directoiredu dis-
gnons ici. Nous ne vous importunerons pas par
le détail des justes réclamations que nous pour- A Beaucaire, le 1" décembre mil sept cent
rions lut opposer et surtoutde t'atteinte qui y ;quatre-vingt
est portée la liberté et aux droits des ci- douze, l'an I" de la Républiqne

Vous pèserezfacilement dans votre justice les


Motifs qui font rejeter notre démission et ceux
qui donnent lieu à inpnction d'exercer, sous Signé RlRAL, secrétaire général
peine de désobéissanceet de responsabilité, des
fonctions que nous avons refusées, lesquelles
nous ont été légalement connues.
Dans cet état de choses, il nous a paru que Copk de la lettre écrite par le ëitoyen Correnson
linstallation de la nouvelle administrationayant
été cassée, l'ancieone devait montrer l'exemple
de son respect absolu pour-les organes de la loi
et retourner à son poste pour quelques instants
agit de procéder à une nouvelle installation, les
Citoyen, rempli

membres élus ayant rendu fTpremière illégale qui m'était confiée; j'ai exercé
mes fonctions
en faisant concourir lei mefabres^du conseil à avec autant de zèle que de désintéressement
l'élection du vice-président.) les
En conséquence, l'ancicnVprocureur syndic.
affaires
l'un di nous, requis les membres de l'ancien considérable
velles
et
fonctions
puis
de mon commerce nécessitent un voyage
continuer les nou-
dont les électeura viennent de
conseil de se rendre lundi 10 de ce mois, dam m'honorer. Je donne ma démission formelle de
la salle ordinaire de ses séances, il fixera par la place d'administrateurdu district et demande
un arrêté le jour d'une nouvelle installation et
en attehdant il n'épargnera ni ses sotns ni ses acte de ma démission.
À Beaucaire, le 1" décembre,
veillespo ur accélérer l'ex édition des affaires l'an 1" de la
et rétablir la marchede l'administration jusqu'à Républiquefrançaise.
ce que nos successeurspaissent nousremplacer.
ministre-citoyen, qu'il est plus qu'apparentque pour copie
les autres démissionnaires tiendront toujours Signé RlGAL,secrétaire général.
ainsi que nous t'abandon de leurs places et
que d Autres membres du directoire saisiront
cette occasion pour donner également leur dé-
Copie de la lettre écrite par le citoyen Poussât au
Dana cette situation inquiétante pour le salut ciloyen Noaille, procureur syndic du district de
de la chose publique, souffrez que des citoyens Beaucaire (2).
bien intentionnés vous proposent une mesure de:ma santé et mes affaires particulières
nécessaire, nous osons dire plus, une mesure neL'état permettent pas de remplir les fonctions
me
indispensableet preesante,c'est d'ordonner une d'administrateur du
nouvelle convocation de l'assembléeélectorale m'ont été confiées;je déclaredistrict de Beaucaire qui
et
formera
de nouvellesélections. Ce n'est qu'ainsi Qu'on sion formelleoffrant néanmoins en faire ma démis-
et jusqu'à mon
un corps administratif investi de ta
confiance du peuple et que sera conservé ce remplacement de m'en acquitter provisoirement,
que je ne pourrai rester trop long-
mouvementsageet régulier qui a assuré jusqu'ici déclarant
l'ordre et la paix dans notre arfondissement. tempa dans cette place.

mettre la
Nous vous prions, ministre-citoyen, de sou-
prudence et à l'autorité du conseil
exécuti un moyen dont les circonstances pa-
A Beaucaire, le 3 décembre 1792, l'an I" de la
République.
raissaient exiger la prompte exécution. Veui lez • Signé Fot'SSAT, président,
bien nous transmettre vos ordres et agréer notre Pour copia
hommage. Signé RlGAL, secrétaire général.
Ut président et procureur syndic de l'ancienne
administration du district de Beaucaire, dé-
partement du Card.
Signe': DoMEnciE, No.ULLE.

Copie de la lettre écrite par le citoyen Domergue


au citoyen Xoaille, procureur syndic du district
de Deaucaire (1). Des raisons Indispensables ne me permettent
L'assemblée électorale m'ayant fait l'honneur
de me nommer à la place de membre du direc- (1) Archives nationales. Carton C 242, chemise m.
toire de ce district et ma santé ne me permettant'
(i) Archives
nationales. Carton C 242, chemin 297,
pièce n« 22.
(3) Archives nationales. Carton C112, chemise 297,
point d'accepter la place d'administrateur, de naissent la dignité de ce titre et qui mourront,
laquellel'assembléeélecloralea bienvoulu m'ho- s'il le faut, pour la soutenir.
Veuillez bien, je tous prie, témoigner mes re- du district de Beaucaire,
grets mes collègues et les prier d'accepter ma Signé: Salva, vice-président; BEAUNET,
démission.C'est avec ces sentimentsque je suis, administrateur, PaLLIJAI,subrogé
Pour copie:
Pour copie:
secrétaire général.
Signé général.

Lettre des citoyens composantl'adminUtralion

Nîmes,le 7 décembre 1792,l'an I»


de la Républiquefrançaise.

Nousavons l'honneur de vousadresser le pro-


cès-verbal tenu le 1" de ce mois par l'admi-
nistration du district de Beaucaire,et qui con-
tient plusieursdémissionsque le vrai patriotisme
doit réprouver.Nousnous flattons que vous vou-
drez bien invoqueret nous transmettre au plos.
tôt la décision de l'Assembléeconventionnelle,

cas. et nous sommes és


sollicitée par l'arrêté que nous vous ayons en-
voyé le 5 de ce mois.Vous sentez l'urgence du
que votre zèle la
préndra en très grande considération.
Les citoyens composant T administrationdudé-
partement du Cari,
SignE: CaHDONNÉt, président; RiGAL,se-

Procès-verbalde l'administrationdeBeaucaire(2).
L'an mil sept cent quatre-vingt-douze, le pre-
miet de la Républiquefrançaise et le premier
décembre, heure de deux après-midi, dans les
de l'administration du district
lieux de séances
-de la-loi du 19,octobre dernier, et en consé-
quence de lettre deconvocationàdecejourd'hui,
écrite par' es anciens membres l'adminis-
tration aux nouveaux, en date du 28 novembre
aussi dernier,etsignée Domergue, président, Pey-
Noaille, procureur
ron, Guiraud syndic.
L'ancienne administration assemblée,la nou-
velle a pris place et a l'instant la lecture du
procès-verbal del'assemblée électorale qui con-
tient la nomination des nouveaux adminis-
trateurs en général et duprocureur syndic de la
nouvelle administration, en date du 25 dudit
mois de novembre, a été faite par le citoyen
Bonnet, secrétaire de l'ancienne administration.
Dans l'intervalle de la lecture du susdit pro-
cès-verbal, le citoyen Noaile, procureur syndic
de l'ancienne administration, après avoir té-
moigné aux nouveaux administrateurs que sa
santé altérée ne lui permettait pas de continuer
les pénibles travaux qui sont inséparables des
fonctionsde procureur syndic, il déclaré qu'il obtenu la majorité absolue des mirages pour
se démet d'ores et déjà de sa charge de pro- la place de secrétaire et l'instant il a été pro-
eureur syndic à la nouvelle administration et a clamésecrétaire.
priélei nouveaux administrateurs de la recevoir, Sa nomination ainsi connue, le citoyen
une fois qu'ils se trouveront constitués par leur Foussat, président, lai a annoncé sa nomina-
serment conformeà la loi. t'on par une missive, attendu qu'il setrouveen
Ensuite le citoyen Domergue,l'un des mem- cette ville et l'a invité à venir prendre son poste
bres de la nouvelle administration, a pris la et, sur cette lettre, le citoyen Sauvant s'est pré-
parole et a dit: • Citoyens,l'assemblée èlecto- sente et il a témoigné combienil est sensible à
le m'ayant. fait l'honneur dé me nommera la
place de membre du directoire de ce district et
la confianceque l'administration a eue de lui et
a déclaré qu'il acceptait la place de secrétaire.
ma santé ne me permettent plus7d'on remplir Aprèsque tout ce ci-dessusa été fait, il a été
les fonctions,je prie le conseil d'administration proposépar le citoyenFoussatprésident,attendu
de recevoir madémissionde la susdite place de la démission du citoyen Noaille à la place de
membre du district,» démissionqu'il laissé: procureur syndic de la nouvelleadministration,
d'être rappelés.
sur le bureau dans les mêmestermesquiviennent
Aprèsque la démission du citoyen Dome,rgu
de nommer un subrogé audit
et l'appel nominalpour cette procureur
syndic
nomination fait,
sur 7 votante, nombreétal à celui des billets,
a été faite, le citoyen Corranson, autre admi- le scrutin dépouillé,le citoyen blathieu Pallejai,
nistrateur nommé par l'assemblée électorale,a membre de la nouvelle administration, obtenu
remis sur le bureausa démission â cette place la majorité absolue des suffrages pour asubrogé
conçue en ces termes: Citoyens, pendantdeux -à la place de procureur syndic, et dans le mo-
ans et demi, j'ai rempli la tâche qui m'était con- ment même, il a été proclamésubrogé aux fonc-
fiée; j'ai exercé mes fonctions avec autant de
zèle que de désintéressement; les affaires de Et ensuite les citoyens Poussât,
Pallejai, président,
Beaumet,
mon commerce nécessitent un voyage consi- Selva, vice-président. Sève,
dérable, et je ne puis continuer lesdites nou- Visonet Plantin, tous membres de la nouvelle
voiles fonctions dont les électeurs viennent de adminiatration assemblés avec ceux de t'an-
m'honorer. Je donne ma démission formelle de cienne, en leur présence et celle de l'assemblée,
la place d'administrateir du district; Je de- avons prêté le serment exigé par la loi, indivi-
mande acte de ma démission. A Beaucaire,, le duellement, en prononçant ces paroles « Nous
1" décembre 1792, lân le' de la République jurons de maintenir la liberté et l'égalité et de
française. mourir à' nos postes en les défendant
moyen duquel serment, nous nous sommes
au
constituéeadministrateurs pour exercer en con-
immédiatementaprès les susdites démissions, séquence les fonctions que nos postes exigent
le citoyen Noaille, procureur syndic de l'an- et nos serments prêtés, le secrétaire l'a prêté
cienne administration a prononcéun discoursre- son tour en prononçantégalement ces paroles
latif auxaffaires de l'administration, et ce dis- « Je jure de maintenirla liberté et l'égatité et
cours terminé, le citoyen Poussât, après les de mourirà monposte en les défendant. »
formesl'légalesobservées, a pris séance provi- En foi dequoi, le procès-verbal a été clôturé,
soirement pour président, et le citoyen Plantin les susdits jour et an, pour servir à valoir ainsi
pour secrétaire. qu'il appartiendra.
Ensu te, il a été procédé il l'appel nominal Sùjni Foussat, président: Salva, vice-
pour l'élection du président du district. Sursept président Beaumet. Sève, VI-
votants nombre égal à celui desbillets et ie de-
pouillement du scrutin fait, le citoyen Poussât au procureursyndic.
a obtenu la majorité absolue'des au rages pour Pour copie. •
la place de président de la nouvelle adminis-
tration, et il a été-de suite proclaméprésident. Signé RlGAL, secrétaire général.
Le président nommé, il a été encore procédé'
l'appel nominat pourlà nomination d'un vice- X
président. Sur sept votants, nombre égal celui
des billets, le dépouillementdu scrutm fait, le Lettre des aim'wislraleun du département idu
citoyen Safvaa obtenu la majorité absolue pour
le place de vice-président,et de suite a été pro- Nimes,5 décembre1792, l'an I"
clamétel. de la Républiquefrançaise.
Aprèscette dernière nomination, il a été en- Citoyen-ministre,
core procédé l'appel nominal pour ta nom!-
nation au secrétaire. Sur sept votants, nombre Nousavons l'honneur de vous adresser extrait
égal à celui des billets, te scrutin dépouillé, le en forme d'un arrêté que les circonstances les
citoyen Bonnet a obtenu la majorité absolue des plus impérieuses nous ont inspiré. Nous nous
suffrages pour la place de secrétaire, et de suite Hattonsque vousvoudrezbien le mettre au plus
il a été proclamésecrétaire par le citoyen Fous- tôt sous lés yeux de la Convention nationale,
sat,
il aprésident. estque vous ne désapprouverezpas les mesures
té écrit une lettré par le président, au que le bien de nos administrés et le'devoir de
citoyen Bonnetpour lui annoncer sa nomination nos places nous ont paru exiger de nous.
et t'inviter à prendre sonposte. Il a comparu sur Lesadministrateursdndépartementdu Gard.
cette invitation et a l'instant même ildonné
sa démission. Signé CAHDOXNET, président, RlGAL,
Demeurant icelle, l'appel nominal pour un tecrélaire général.
autre ecrétaire a été Tait. Sur sept votants.
nombre égal Acelui des billets, le scrutin dé- (t) Archivesnationales.CartonC 243, cheminÎOT,
pouillé, le citoyen Sauvant de ia ville d'Uzès,a
nominations qu'il contieit; arréte que les ad-
ministrateurH et procureur syndic entreront en
Extrait du procès-verbal du eomèil d'adminUlra- fonctions dès l'instant de la notification du pré-
tion du département du Gard (\). sent arrêté; se constitueront et feront passer de
Séance publique du cinq décembre mil lept cent de suitepremièreau directoire extrait du oëocès-verbat
de leur séance; déclare que l'ancienne
Républiquefrançaise. administration du district de Beaucaire n'est
valablementlibérée et arrêteenfin qu'il sera
Le conseil prend connaissance du procès-ver- pas donné connaissance du présent arrêté à la Con-
bal des opérations de t'assembléeélectorale du vention nationale par l'intermédiaire dn conseil
district de Beaucaire duquel il résulte que le du- pouvoir exécutif provisoirepour yêtrestatué
citoyen Noaille, ancien procureur syndic a ëté ainsi qu'il appartiendra.
réélu et continué dans cette place, que les ci- Pour expédition
toyens Au Silo BonnaventureSalva du lieu de Signé CARDONNET, président, RlGAL,
Theziere, Mathieu Palejai.de Rochefort, Do-
mergue atné et Jean Sève de Beaucaire ont été secrétaire général.
étui membres du directoire et que lei citoyens XII
Joseph Aubert, François Beau met, Jean Foussat, Extrait du procès-verbal du conseil administratif
Pierre Pujade, Vison de Bellegarde,Pierre Fran-
çois Paiejai, Corrensonde Sarnhae et Plantin de du district de Ueaucaire (1).
Montrrin ont été élus membres da conseil d'ad- Séance publique du quinze' décembre mil sèpi cent
ministration qu'enfin, sur la démission du ci- quatre-vingt-douze, l'au premier de la Répu-
blique française, après-midi.
toyen Cavene, il a été pourvu, à son rempla-
cement par le corps électoral. La séance ouverte, le citoyen Noaille a dit
Il est lu un extrait du procès-verbal tenu qu'en exécution de larrèté de l'administration
ar
datél'administration
du 1" du du district de Beaucaireen
courant, contenant démission de du 10 du mois,
district élus se
il
invité les administrateurs du
rendre cette séance pour s'y
la part du citoyen Noaille de sa placé de procu- constituer conformémentà la toi.
reur syndic. Celle du citoyen Domereue, ancien faite de cet arrêté, le citoyen NoaiUe
président de l'administration, de fa plaëe de àLecture dit « Je me ferai toujours un devoir d'obéir aux
membre du directoire.' constituées, mais le conseil du dépar.
Il est aussi Tait lecture d'une lettre signée par autorités
tement n'a pu m'obliger, par son arrêté du 5 du
trois administrateurs de ce district qui annonce mois, à accepter uneplace dont je me suis démis
que, par l'effet des démissions, cette adminis- des que j'en ai eu une connaissance officielle
tration se trouve réduite aux trois membres si- je me suis déjà pourvu au Conseil exécutif,et une
gnataires. Ladite lettre contient envoi du susdit adhésion quelconque pouvant nuire à mes droits,
procès-verbalet le paquet porte les démissions je refusé formellementde faire fonction
des citoyens Poussât, Correnson et Palejai fils, dans la nouvelleadministration.aucune J'ai été appelé
les autres administrateursne s'étant pas rendus par le suffrage de mes concitoyens remplir la
à leurs fonctions. place honorable 'de notabledans la municipalité
Le conseil d'administration du département de Beaucaire et j'optè pour les nouvelles fonc-
du Gard, considérant que le corps électoral du tions que le peuple ni déléguées.
district de Beaucaire s'est sépare, que c'est en
sesmainsqueces démissions auraient dû être
faites, ainst que le citoyen Augustin Cavene en
a donl'exemple, que la M du 19 octobre déduites par le
Le citoyen par
citoyen
Signé NOAILLÉ.
les mêmes raisons,
derniei article 13, porte "qu'immédiatement sister dans. sa non-acceptation de la place <!e
a déclaré per-
après leur élection les nouveaux élus seront membre du directoire 1 laquelle l'assemblée
tenus d'entrer en fonctions »: que l'état de électorale dn district t'avait nouvellement élu
stagnation et de dépérissement où se trouve et qu'il opte aussi pour la place de notable dans
l'administration du district de Beaucaire, com- la municipalité de Beaucaire que le peuple lui
promettent singulièrement les intérêts de ce dis-,
trict, qu'il est instant d'y apporter un prompt a
déléguée.
Signé DoMERGUE.
remède; considérant que le procès-verbal tenu, Le
par l'administration du district de Beaucaire ta démission citoyen Correnson a déclaré persister dans
qu'il a déjà donnée de la place
concourir pour la place de vice-président d'administrateur
tous nouvellement élu,et du district à laquelle il a été
les membres de l'administralion, ce qui est con- a signé Correnson.
traire aux dispositionsdes lois relatives aux Lecture faite du procèâ-verbal de l'assemblée
as- électorale du district de Beaucaire, le citoyen
semblées administratives;
Le procureur syndic entendu Salva a dit que las membresde la nouvelle ad-
Le conseil d'administration du département ministration ne se trouvant qu'au nombre de
du Gard invite, au nom de la patrie en danger quatre, actuellement as3emblés,il leur était
impossible de pouvoir se constituer; qu'il ac-
et de l'honneur, les administrateurs et procu- ceptait
reur syndic démissionnairesentrer prompte- laissanttalecharge laquelle il avait été appelé
mentet jusqu'à remplacement en. fonctions est district de-faire soin à l'ancienne administration du
autant que le besoin le leur enjoint au nom de statuer, à cet égard, ce qu'il,
la loi, les rendant personnellementresponsables appartiendra
ment et qu'il
par l'administration du départe-
protestait contre tout ce que de'
des suites de leur désobéissance,casse et annule droit enver8i'ancienti«administralion du district.
le procès-verbal tenu le I" de ce mois par l'ad-
ministration de ce district et, par suite, les Signé Salva.

(I) Archives nationales, Carton G 842,° ch'emise 297, Carton C 21S, chemise 297,
pièce n* Si).
Pierre Pujade, administrateurs élus étant pré- le conseil de administration
district avait convoqué les administrateursde ce
rouve'fle'intetPoï!8'1de procéderaélus une
toyen Salra et ont sigté J. Poussât, Pujade,
Le' citoyen Plantin était entré dans la salle wJtVJrSÏSï S.fdl'c^s^an^™
du conseil et ayant pris connaissance de tout Le président, le cinquième juge et le commis-
ce dessus, a dit qu'ayantété élu secrétaire gref- saire national da tribunal persistent dans leurs
fier de la commune de Montfries et que cette démissions: les autres juges n'ont point
place étant Incompatible avec cette d'adminis- Vous pèserez, anlntatro-citoyën, dans paru.
trateur, il se démettait de cette dernière et a votre
signé: Plantin. si une nouvelle convocation de l'as-
semblée électorale n'est pas indispensable
Le citoyen Noaille a donné connaissance au pour
qu il soit enfin pourvu, conformémentà la loi,
conseil 1* d'une lettre du citoyen Pallejai, au remplacement des corps administratifet ju-
datée de ce jour, par laquelle 1 lui marque diciaire de ce district.
qu'une indisposition t'empêche d'assister a la
séance et qu lui paratt constant, d'après les
dernières démissions et les déclarations éons!
Signé NoaiLLE.
gnées dans l'arrêté du 10, que la nouvelle ad- XIV
ministration serait toujours désorganisée et
qu'elle est dans l'impossibilité de s'installer; Lettre des citoyens Domergue el ««aille, président
2° d'une autre lettre du citoyen Sève, par la- el procureur syndic de Beaucaire (I).
quellel il se démet de la place de membre du
directoire du district à laquelle il a éténouvel- Beaucaire, le 19 décembre 179?, l'an I»
lement élu. Cette lettre est datée du 14 de ce mois. de la Républiquefrançaise.
Les citoyens Peyron, Cuiraud, Boissière et
Combes ont demande que conformémentà l'ar- Monsieur,
rêté du département de 5 de ce mois, il soit' Nous avons l'honneur de vous informer,
procédé à leur remplacement. comme
Le citoyen Noaille s'est levé, et au nom de la çitoyens.que les mêmes entraves QUI':
arrêtent la formationde L'administrationdu dis-
toi et de la patrie en danger, il a prie et requis trict s'opposent à celle du tribunal.
lés quatre administrateursnouvellement élus m™em?réS!dent',I-ecin«uième
et ici présents de se constituer et de régler les juge ainsi que le
comptes de l'ancienne administration. commissairenational ont donné ienrs démis-
Le citoyen Salva a déclaré qu'il persistait dans sions. On pense généralement qu'elles
suivies de plusieurs autres. seront
son dire et que ne pouvant se constituer, il
retirait. Les citoyens Foussat, Vison et Pujade se N'ayant pas l'honneur d'être électeurs, nous
ont fait la mêmedéclaration et sesont également n avons pas été quf à portée de axer notre opinion
retiré
Le conseil, demeurant les déclarations de ces
sur lescauses
èTdi tribunal1*1"'
ont produit des choix dont
de I'adraini8trat'ô1>
administrateurs et considérant que l'intérêt des
administrés exige que l'administration ne soit velle Quoi qu'il en soit, il nous parait qu'une
nou-
point abandonnée, a arrêté, après avoir oui le sable convocation
afln d'obvier
des. électeurs est indispen-
procureur syndic, qu'il Continuerait provisoire- aux inconvénients que la
ment ses fonctions,sous la responsabilité et aux situation des corps administratifs et judiciaire
périls et risques de qui de droit, et qu'extrait deiNous
ce district entraînenécessairement.
mettons toute notre confiance en votre
du présent procès-verbal serait adressé à l'ad-
ministration du département pour qu'il pèse, sagesse et en votre amour connus pour le bien
dans sa sagesse, quelles sont les mesures à
formément la loi du 19 octobre dernier.
Sur laquelle réquisition du citoyen Noaille,
verbal serait adressé à toute les municipalités
du ressort, comme un témoignage de son zèle
et de son dévouementpour les administrés. Séance
du
dimanche
30
décembre
1792.
Lecture faite de tout ce dessus, le Présidenta
suspendu ta séance.

Manuel, secrétaire, danne lecture du procès-


XIII verbal de la séancedu samedi, 29 décembre 1792
(La Convention en adopte la rédaction.)
Lettre du citoyen Domergte, président du district
Crmié.tMtouthe,secrétaire,donne lecture
dee lettres et adresses suivantes
Beaucaire, lé 17 décembre 1792, l'an I"
par
A
!• Lettre d'un.citoyen anglais, qui félicite la
invention de son lequel elle appelle
Monsieur, les hommes de tous les pays à lui communi-
Nous avons eu l'honneur de vous informer que se propose de donner le
France, et qui doi-
11 (1) 3|. Archives nationales.Carton C SB, chemise S9V
pion n* 30.
ventpréparer
la régénération (La Convention renvoie la lettre au comité des
detouslespeu- domaines.)
et la supplie de l'agréer.
(La Convention décrète mention
honorable de transmettreà l'Assembléela demande fait* par
joint; un Hollandais, qui propose la tevée dun corps
cette lettre et de l'écrit qui s'y trouve
renvoie l'un et l'autre ton comité de Constitu- de chasseurs nationaux bataves.
tion, et ordonne qu'extrait du procès-verbal
sera envoyé & l'auteur.) la guerre.)
2° Lettre du citoyen Demoyers, ancien juge du Salle. Je demande qu'on revienne sur ce dé-
tribunal du district de Neuville, département du Le renvoi au comité de la guerre serait
cret.mesure
Loiret, qui fait hommage à la Convention de ses une impolitique dans un momentoù la
obeervations sur les abus encore existants dans Cette puissance pourrait croire que nous sommes
l'administration de la justice.
(La Convention en décrète la mention hono- disposés à l'attaquer. Je propose l'ordre du jour.
rable et le renvoi au comité de législation.) Lacroix. Je propose la question préalable sur
3» Lettre de Manière, ministre de» contribution! toute formation de nouveauxcorps particulier».
la Convention un J'estime que le ministre de la guerre accueille
publiques, qui fait
projet de tarif du prix desasalpêtres à décréter
passer avec trop de facilité les projets de levée de nou-
pour 1793. veaux corps et je me demande pourquoi l'on
calcule si peu sur l'intéristet surfont le Trésor
(La Convention en ordonne le renvoi au co- de ta République. Je pensedequ'il serait temps
mité des finances, qui proposera l'impression enfin de savoir le nombre nos bataillons et
dé ce mémoire, s'il y a lieu.) et dé nos escadrons,plutôt que de les accroître.IL
4° Lettre de Pache, ministre de la guerre, qui en (La Convention décide qu'il, n'y a pu lien
fait passer à la Convention une du général Ser- délibérer sur ces deux propoeitionset maintient
van, ayant pour objet d'obtenir de la Convention son premier décret.)
l'autorisation nécessaire pour la levée d'une
Cremé-Latouehe, secrétaire,reprend la lec-
troupe légère, sous le nom de Miquelels. ture des lettres et adresses envoyées 1 As-
(La Convention renvoie 1a lettre au comité de
la guerre pour en faire le rapport mardi.) 10° Lettre du citoyen Amelot, qui annonce que
été brillés hier la
5° Lettre de M. Poche, ministre de la guerre, 5 millions d'assignats ont
qui fait passer à la Convention les marches du caisse de l'extraordinaire, ce qui, joint aux
citoyen Coupey, pour la-fourniture des mulets 656 millions déjà brûlés, forme un total de
661 U massé des assignats, dit-il, retirés
de la
tions du même citoyen dépossédéde son mar-
ché par un traité passé au citoyen d'Espagnac. circulation les broiements s'élève a 661 mil-
(La Convention renvoie la lettre à la commis-
sion des marchés.) 8 1 milliards i S61 millions 742 mille 145 livres;
6" Lettre de Mange, ministre dë la marine, re- d'où il résulte que les assignats circulant pré-
sentent une somme de 2 milliards 200 millions
lative au service des nApitaux de ce départe-
742 mille 140 livres, distante de la circulation
ment il annonceà la Conventionque le citoyen décrétée à 2,400,000,000 livres de 193 millions,
Coulomb, qui a été envoyé dans les ports pour
ycompris les 6 millions «t tant de mille livres
prendre des renseignements à cet égard, est de de billets de la caisse d'escompte, portant pro-
retour de sa mission, et qu'il est prêt à présen- messe d'assignats non encore retirés.
ter la Convention un mémoire sur ce sujet.
(Laëonvention, en renvoyant cette lettre au (La Conventionrenvoie cette lettre au comité
comité de marine, décrète que ie ministre sera 11° des finances.)
Lettre de la citoyenne Beaumanoirqui lait
tenu ,faire imprimer le mémoire qui sera
ou il le fera don IL la patrie, pour le
soulagementdes braves
fourni par le citoyen Coulomb, et de Lille, mili-
distribuer à chacun des membres l Assem- taires de Saint-Louisqui ont décorations
citoyens de de deux
appartenu, 1 une il.
blée) son père, l'autre à son mari.
7° Lettre de Mange, ministre de la marine, re- (La Convention en décrète la mention hono-
lativelx moyens;prompts et faciles de corres-
pondance entre les Français et les Américains
12° Lettre de Honge, minisire de la' marine, qui
libres. Le ministre fait observer que nos commu- demande IL la Convention qu'elle s'occupé de
nications et surtoutnos relations avec l'Amérique l'organisation
libre sont très bornéeset qu'un.petit nombre de et du sort de la colonie du Senepal,
1 inten- et qui réclame un rapport prompt sur dit cet objet.
paquebots seulement y est destine dans «La colonie française du Sénégal, le mi-
lion d donner à ces relations l'intérêt etd 1ami- ex-
nistre, trouve dans le plus pénible dénnment.
tensio dont les rend suaceptiblesle lien se
Oubliée, en quelque sorte, par le gouvernement,,
tié qui unit les deux Républiques. Il demande elle est exposée à périr dans les horreurs de ta
une augmentationde ces paquebots qui seraient famine ou à chercher .surprendre chez ses
compr dans son département. voisins les secours dont elle ne peut plus se
(La Convention renvoie la lettre aux comités passer et conséquemmenlIL, entrer en guerre
de marine et des tances. réunis.)
avec les Africains, qui détruiront un établisse-
8- Uitre de Claviére, ministre des contributions ment qui, secouru et bien dirigé, peut offrir de
publiques, portant les conditions auxquelles il grands avantages à notre commerce. Son im-
croit utile d'assujettir les adjudicataires du bail portance avait fixélales Hgards de l'Assemblée
du Puits-Salé de Salzbronn, constituante et de législature, mais, par une
inconcevablefatalité, las rapports qu'ellesordon
nèrent n'eurent d'autre suite que l'impression.
(i) Nous n'avons pu retrouverle texte dece mémoire.
Le ministre de la manne invite la Convention 19-Adressedes capitainesfaisant la navigation
nationale &prendre,au plustôt. en considération de la côte d'Espagne(t), qui dénoncent les abus
te sort d'une colonie,qui, sousles rapports poli- qui se commettent journellement dans les
tiques et commerciaux, mérite une sérieuse at- douanes espagnoles à leur égard. Ils se ptai-
tention. gnent qu'aussitôt leur arrivée dans les ports
Cnmembredu comitécolonialfait observerù cet d'Espagne,les satellites des douanes viennent
égard qu'il est chargé d'an rapport sur cet objet. fondresurles navires; que les employés se per-
(l Convention décrète qu'il sera entendu te mettent de forcer tes 9 malleset les coffres et
brisent té* -serrures.
lendemain.) Parmi les faits sans nombrequ'ils mettent
un décret fort court, et qui ne peut pas souffrir sous les yeux de 1» Convention nationatet ils
rappellent que trois de aos navires chargé?ë'i
de difficulté.Je demandeque la Conventiondé- Espagnepour Marseille, et forcés de reltlcher/a,
crite qu'aucun ministre, de quelque culte que Uliodes, ontéprouvéle traitement le plus odietx

ques etmembre
rois,
ce soit, ne pourra célébrer des fêtes, sous nom sous prétexte d'un projet de contrebande, dont
de fête des fêtes sont anti-civi- rien n'indiquait l'exiitence et lapossibilité. Les
contre-révolutionnaires. proposésde la douanelocale se rendirent à bord
Un J'ai à observer à Manuel que ce (le ces bâtiments, s'en emparèrent et les con-
mandeTordre du
mettre aux prêtres d'être
(La Conventionpasse l'ordre du jour.)-"
Oeiiié-L«touche,secrétaire,reprend la lec- trais
mejtre la
ne sont pas des fêtes de rois de France. Je de-' duisirent à Barcelone,
jour. la ils furent déchargés;
etcomme rien ne pouvait colorer l'arrestation,
Manuel. Passer 3 l'ordre-du jour, c'est per- il fallut enfin permettre à ces navigateurs de
royalistes. mais, par effet de la noble
jurisprudence des tribunauxuncatalans, tous les
furent à,la charge des capitaines français,
qui s'estiirièrent encore heureux de n'être pas
ture deslettres et adresses, envoyéesà l'Assëm- entièrement ruinés.
(La Conventionrenvoie cette adresse aux co-
p' lettre des citoyens Philibert Shnàntî, Gri- mités
Semelles et Jagol, commissaires marineréunis diplomatique, de commerceet de
{foire, en faire un rapportsoustrois jours.)
de la Convention,pour l'organisation du dépar- pour
Le Tourneur (Manche).
tement du Mont-Blanc,qui la prient de charger munede Cherbourg, départementale Descitoyensde la com-
le ministre de leur envoyer un certain nombre la Manche,
d'exemplaires du répertoire chronologique des réunisensociétéd'amisde la liberté etde l'égalité,
décrets.
(Lafjonvention renvoie la lettre au conseil couverte en grande partie, 1 laquelle ils ont
,invité les habitants des campagnes,pour acheter
exécutif.)- et fournir des souliers et capotes aux défenseurs
14" Lettre de Poche,ministre de la guerre, qui de la patrie; Us demandent que le ministre de la
demande la réorganisationdes divisions de sen- guerre leur indiqué l'emploi de ces fournitures.
darmerie nationale employées dans les années.. Je viensen leur nomprésenter à la Convention
la guerre.)
15" Lettre de
"&
(La Convention renvoie la lettre au comité de
qui
leur requête;j'en propose 1a mentionhonorable
au procès-verbalet l'envoi..
(La Conventionen .décrète la'mention hotio-
envoieles états de serviot des citoyens Papillon irable,ordonne l'envoi de l'extrait de son procès-
officiers de gendarmerie, qui deman-
et Bottes, verbal aux citoyens de là société de Cherbourg,
et-charge le conseil exécutifde leur indiquer un
l'état des pensions des officiersde gendarmerie lieu de dépôt.)
il la résidence de Paris, licenciés p«r le décret l'reûzé-Lulouche,secrétaire, donne lecture
du 13 août dernier. 'd'unelettre de l'administrationdesQuinse-tïngts,
(LaConvention reifvoie la letlr'e-aux comilés qui demande que la Conventionne prononcepas
de liquidation et de la guerre réunis). encore sur t'administration de cet établissement
et sollicite un délai de quinzeJours.
Louis Legendre. L'administration
des travaux militaires, a raison des pertes que Quinze-Vingtsa eu connaissance du proje qae
es
les assignats leur font supporter. votre comité doit vous présenter, et comme il
(La Conventionrenvoie ta lettre. auxcomités contrarie sës'intérêts, les administrateurs veu-
réunis de la guerre, de commerce et de l'examen lent s'opposer ace qu'il soit discuté ici. C'est
des comptes.) causede cela aussi qu'ils ontmaltraité plusieurs
17° Lettre de Roland, nfinislre de antérieur, des infortunés qu'ils gouvernent. Parmi les vic-
qui dénonce des abus. relatifs à l'école des times de ce despotisme, se trouve un sexagé-
naire onest alfé jusqu'à le traîner par les che-
Laplupart des professeurs,dit il v n'exercent veux. 46 demandele renvoi du générale
fait que je dé-
point et pourtant se font payer leura appointe- nonce aux comités de sûreté et de
ments aux comités réunisd'instruction pubtique secourepublics.
et des finances. (Quelquesapplaudissementspartent des citoyen*
(La Conventionrenvoie la-lettre aux comités des tribunes.)
réunis d'instructionpubliqueet des financés.) Le Président. Je notifié aux tribunes le
décret qui leur défendtoit applaudissement ou
Toulouse,qui demandaitallaConventionqu'elle murmure.» ellesse permettentencore quelques-
décrète un secours pour elle, à raison des cir- ujis de ces signes, je prendrai les ordres de la
constancesoù elle se trouve.
mande
(LaConventionrenvoie au comité (I) ItiiUeHnte la.ConrcnUoadu dimanche30 Ai-
des secours publics.)
Convention, quisaurabienfairerespecter ses semblés surl'invitation
delaloidequelques hommes
quil'exécution estun pesant fardeau.
Ptutieun membret fontobserver que l efait a rti- Cesattroupements me t ransportent chez lespro-
culéparLegendre regarde lapolice intérieurs.priétaires et chez
dateurdisentLesdroits l esci-devant seigneurs;
sont là
dé-
Banehéi. Ces opprimés ontétéporter leur truits;létitrenepeutpasplus, féodaux
plaintes aux différentes autorités; nulle p art i ls exister quela
n'ontété entendus. J'appuie la proposition chose
que incendions ilfaut n ous livrer
votremaison. v os t itres ounous
vous afaiteLegendre. Les propriétaires,
Thaï-lot. Jedemande quevousnommiez trois danscedésordre, leurlivrent tousleurs papiers
commissaires, quiseront cltargés etsouvent
rendredesdroite
dedifférentes les flammes ontdétruit avec l estitres
Quinze-Vingts, d'emminer les se féodaux des titres d epropriétés légi-
aux
parties et
del'administration decedépartement. times.
Je minables.Ilenrésulte ensuite des d iflicultésinter-
propose également d'accorder tedélai.de qjiinie te demande quelecomité delégislation fasse1
jours demandé pourpermettre luxaveugles incessamment unrapport général sur toutes les
d'établi r leschefs deleurs p laintesetTaire leurs
observations auxrapporteurs chargés deleurs dans j'étendue delàRépublique, enydedélibérer,
comprenant
affaires. ne serait pasbond<.teprononcera l'affairedont vous venez de refuser
talégère, laConvention sedoità elle-même et etvous propose lemoyen «"arrêter cesdésordres.
avoir étésuffisvnment renseignée. (LaConvention adopte tette proposition.)
(LaConvention adopte ^proposition deThu- portés Mailhe. Jenedisconviens pas desfaiterap-
par teprécédent orateur et avec luijsi
Suitletextedéfinitif didécret rendu votél e renvoi ai comité de législation afin qu'il
«LaConvention nationale décrète soitchargé
qu'ilsera' toutes de faire un rapport général sur
sursispjûdant quinze jours a urapport relatif lesaffaires docette nature qui ontpn
auxQujJBœ-Vingts, ordonrte lecomité des avoirlieudansl'étendue dela République, en
secoursommeratrois,commissaires que pris ycomprenant
dans derefuser l'affaire particulière dont elle v ient
sel quisetransporteront délai dedélibérer, mais je suppose quetes
son sans à ci-devant seigneurs veuillent
féodauxsans exiger te paiement
l'hospiceMes Quinze-Vingts, prendront surles desdroits autres titresqueceux
renseignements nécessaires qui o nt é tésupprimés par l a loi, etque,luci-
pour l efaire con- devant seigneurs, par cette injuste prétention
Convention,
naltre15
les
plaintes* Quinze-Vingts et recevront toutes
croiront les aient excité larévolte
être cas,vousconviendrez, des communes.
citoyens, Dans
queleshabi-
ce
autres personnes attachées à cette maison. »
Un mimbft, aunom aucomité detûreté teuxquelesci-devant
donne lecture d'un rapport tendant générait;,
àobtenir la un despotisme bien cseigneurs
ruelsurdes exercent encore
citoyens que
datation d'unarrêté d u département dé l'Aube vous avez a rrachés à rigoominie delaféodalité
'quia suspendu quelques nffeten municipaux de etqu'il enestquipersécutent ceuxquingrevés.
epeu-
son Citoyens,
arrondissement; ils'exprime ainsi vent racheter lesdroits dontigénéral
lsétaient
la perception desdroitsféodauxIlestdonc bonqu'un rapport soitfaità
atroubles
causé, dans l edépartement del'Aube, des cetégard etc'estpourquoi j'aivotélademande
partiels formulée Lecointe. Dais,
quio
quontsuividesprocédures d
nt onné lieu
criminelles.
des e
Comme
xcès différent par
cas et même pourcouime
lesfaits pour ces
qu'il a
ilarriviedans
desinnocente t ousl es mouvements
ontétéconfondus
populaires,
avecdescou- je
cités,
propose
sera sursis
vous
desprocédures
àque
nombreuses
l'exécution
sont
detoutjugement
e ngagées,
enoutre,qu'il
sur
conseilgénéral dudépartement del'Aube, pro- lesdélité relatifslaperception des d roits féo-
nonçant lasuspension dumaire deta commune du(taux,
jusqu'après dumoins unrapport définitif
deSaint-Phaj, des o fficiersmunicipaux dela
commune deSomeval etdeplusieurs autres fonc- Lanjnlaalg élève desobjections contre celte
tionnaires publica, pour a voir excité l arévolte dernière proposition, La loi s urlesjurés l uipi-
deshabitants. de cescommunes et lesavoir raitviolée parcette mesure qu'il regarde comme
conduits cheslecitoyen-Rousseau dont i lsont aussi contraire lajustice qu'à l asaine morale.
enlevé lespapiers sousprétexte débrûlerles ilcraintqu'ensanctionnant ainsidesexcès on
titresdesdroite féodaux. n'apprenne ao peuple à secouer lejoug des
Votre comité, aprèsavoirexaminé et bien loisetse familiariser aveclesdésordres et
pesétdous l esfaits, t ous convie couvrir du même les crimes.
voile et'amnistie touscesl'arrété
délitspdudéparte-
articuliers,Gealwlea etC»aledéveloppent deux amen-
ellevous propose de caeser demente t-laproposition présentée; le premier
ment, déprononcer laquestion préalable et dé veutexcepter duprésent décret lescasd'assas-
mettrefin toutes lesprocédures quienont é té sinat,de meurtre ond'incendie; lesecond, tout
porteur.)
lasuite.
(LaConvention adopte
liecalnte-Payraveaa.
lerapport quivient
lesconclusions
Lesfaitscitésdans devant
denousêtrelunesontpas puisse
enacceptant
durap- jugements
délitsdéjà
féodaux
desurseoir
définitifs
commis
néanmoins ou
rendus
àl'exécution
censuels,
ouàrendre
relativement
êtreapporté
aux
demande
de
droits
«ucun
qu'il
r
tous
surles
ci-
ne
etard
seulement spéciaux audépartement del'Aube,délits. àl'instruction desprocédures concernant eu
jepuisciterà laConvention uqjait q uiadu
rapport àcetteaffaire. Convention nationale
desDeux-ce(La décrète que,jusqu'à
Dansundistrict dudépartement qu'il enaitétéautrement ordonné, il sera
Sèvres leshabitants descampagnes sesontras-sursis à l'exécution de-tous jugements définitif»
rendusou à rendre sur des délits déjà commis nécessaire de l'exécuter. En attendant, les droits
relativement aux droits ci-devant féodaux ou anciens ont été maintenus provisoirement par
censuels, sans qu'il puisse néanmoins être ap- les lois du 18 août 1791. et 27 mai t792, et c'est
porté aucun retard a l'instruction des pro- sur le mode de leur administration que votre
cédures concernantces délits sont exceptés du comité vient vous présentersesvues.
présent décret les cas d'assassinat, de meurtre Lea droits de navigation se divisent en deux
classes. Les premiers comprennent: 1» la déli-
Goadet. Vous venez de prononcer sur la pro- vrance des congés; 2* ceux des commissionsen
position formulée par Puyraveau et appuyéepar i'
Mailbe je demande i faire, mon tour, une étrangers
cations;
le produit des amendes et confis-
dans le produit desdé-
propositionanalogue dont je demande le renvoi pots de bardesetportion 5° une
au comité de législation en même temps que de effets non réclamésdes décé-
dés en mer (1); 6»
la leur. J'estime, en effet, qu'une loi générale, naufrages, et effets sauvés aussi une partie des épaves, bris.
conciliant les intérêts de tous est nécessaire; non récla-
il convient de placer la justice entre les anciens seconds sont relatifs l'enregistrement
propriétaires de ces droits abolis et ceux qui en desLes
étaient redevables.Un rapport général doit être congés, à la réception des déclarations de
fait pour fixer l'opinion de l'Assemblée sur les la rapports ou d'entrée des capitaines venant de
moyens de détruire enfin cette source féconde de mer, de celles des relâches forcées,aux droits
de troubles qui agitent encore la République, visite de jauge, déclarations d'avaries, sou-
Nous ne parviendrons à détruirel'anarchie qu'eü missionsd'armateurs, actes et déclarations de
la
substituant loi à la violence; l'entends parler propriété visite de navires pour les assurances,
des exactions des ci-devant seigneurs et des déclarations de' courriers, enregistrement de
remboursementsqui leur sont demandée. commissions,adjudications de navires et mar-
Voici le texte de la question sur laquelle je chandises, etc.
Il existe, en outre, des droits locaux. De ce
demande que le comité de législation vous fasse
un rapport nombre sont ceux de la tour de Cordouan,dont
Rst convenable d'ouvrirunsauxdehabitants des les feux servent à indiquer la rivière de Bor-
rembourse- deaux, côtes les droits perçus pour les phares établis
ment 8
campagnesune action aux qu'ont exigés
droits vexatoires
les ci-devant seigneurs 1 »
d'eux sur
dans
les
plusieurs
delà Manche, et ceux de balisage
rivières.
renvoie La perception de ces droits est confiée, en ce
(La Convention au comité de législa- moment, à des receveurs établis dans les villes
tion la proposition de Giadet.) maritimes où il y a des tribunaux de commerce.
Un membre: En raison du très petit nombre Le produit de la recette doit être versé tous les
de membres qui se trouvaient ce matin dans la mois dans les caisses de district, et les receveurs
salle au début de la séance, le président n'a pu sont tenus d'en rendre chaque année un compte
utilement ordonner le débat qu onze heures, général devant les corps administratifs.
je proposequ'il soit bienentenduet décidé, que, Il résulte des renseignements que le comité
conformément à notre réglement, les séances des finances s'est procurés sur cette partie dés
s'ouvriront désormais a dit heures. revenûs publics, que le recouvrement n'en est
(La Convention décrète celte motion.) pas généralement suivi avec exactitude; qu'il
Trullard. Citoyens, le citoyen Guilmeau, an- Votre est abandonné ou négligé en plusieurs lieux.
cien gendarme, demeurant à Vix, département comité en a recherché la. cause, et il l'a
de la Côte-d'Or,a fait hommage, il y a environ trouvée dans les vices du régime actuel.
mois,
deux Bile a étéde sa croix de Saint-Louis la Con- Suivant la loi du t5 août 1791, il doit être
vention. malheureusement perdue. Je établi des receveurs seulement dans les villes
l'ai cherchée et fait chercher dans les bureaux où il y a des tribunaux de commerce. Cette dis-
des postes sans pouvoir la trouver; je n'en de- nombre position est insuffisante. Il existe un grand
mande pas moins la mention honorable pour le de villes maritimes qui n'ont point de
donateur. tribunaux de commerce. On a chargé; à la vé-
(La Conventionordonne la mention honorable.) rité, le receveur principal de nommer des pre-
Cainbon, au nom du cmnitè des finances, donne posés dans les différents ports de l'arrondisse-
lecture rapport (t) et présente un projet de dans ment, mats la recette étant peu considérable
décret sur fa réunion des droits de navigation
régie douanes nationales; il s'exprime ainsi
la par
beàucoup de porte, les remises se trouvant
là très modiques, et les privilèges dont
Citoyens, les droits sur la navigation qui plus, il est lea
jouissaient receveurs de l'amiral n'existant
étaient ci-devant perçus au profit de l'ami- n'a voulu se charger arrivé que personne, dans ces ports,
de l'embarras d'une comp-
ral de France, forment aujourd'hui une par- tabilité qui n'offre aucun et
tie des revenus de l'Etat et, dès lors, il était le début de préposés a opérédédommagement, de fait Tacessation
du devoir de votre comité des finances de s'en droits.
occuper L'Assemblée constituanteavait chargé des
comités dé marine et de commerce de lui seulement dans D'ailleurè tous ces droits ne s'acquittent pas
ses les porte. Il en est plusieurs,
présenter le projet d'un nouveau tarif de ces tels que eaux d'ancrage
droits. Ce travail n'ayant pu être achevé avant et de balisage qui sont
dûs à l'entrée
la un de la session, vous jugerez sans doute n'ayant à leur disposition aucun
des rivières, et les receveurs
agent pour-
veiller à la perception, Il devient très facile
d'en éluder le paiement. Cette difficulté peut
(1) BiblioihSque de la Chambre dos députés Colles- exister même dans les porte,toutes les fois qu'un
tion l'Oise), tome 113, o- 1
fiePartiel
apport a été [ait par Pierre-Mathurin Gillet, dé-
puté
lecturedif Morbihan, mais c'eut Camboa qui en a donné
et en a soutenu la duçnsiion à la Convention (1) L'autre portion est affectéeà la caisî» des inva-
navire ne se trouvé pas obligéde se munir d'un et perfectionné par les fondateurs de la Répu-
nouveau passeport ou congé. Dans quelques
ports, tes receveurs ont abandonné ce soin aux Voyez l'exemple de l'Angleterre: c'est de
courtiers. Hais qui garantit la fidélité de leurs l'époque de son acte de navigation, en 1051, que
opérations Le défaut de surveillance peut être datent la prospérité de sa marine et l'accroisse-
la source d'une foule d'abus. ment'de son commercé. C'est à cette loi célèbre
Il est un moyen facile de faire cesser ces incon- qu'elle dût an instant l'empire de l'Océan; cet
vénients, c'est de réunir l'administration des empire, nous devons le partager avec elle, ou
droits de navigation à la régie dès douanesna- plutôt nous devons affranchir les mers pour y
tionales. Ces droits sont eux-mêmes une espèce fraterniser avec tous les peuples qu'un commerce
de douane. fis s'acquittent par les mêmes per- hoE'iitalier,franc et loyal peut et doit nous asso-
sonnes, et presque toujours dans les mêmes cas.
Pourquoi n'en confierait-oh la perception
aux mêmes préposés? Déjà pas ceux des douanes PROJET DE DÉCRET.
sont appelés par la loi à suppléer les agents de
la marine, lorsqu'il ne trouve pas sur les Li Convention nationale, après avoir entendu
lieux; mais c'est surtout en matière de percep- te rapportde son comité tes finances, décrète
tion de droits qu'ils peuvent les remplacer avan- ,Il Art. 1". A compter
du premier
navigation,
janvier pro-
tageusement. L établissementde leurs employés chain, tous les droits sur la dont la
été attribuée par l'article I" du
dans perception avait
sur l'universalité des côtes, des rivières et
lés porte,la surveillance des préposés supérieurs titre de la loi du 18 août 1791, à des receveur!
garantissent à la fois t'exactitude au recouvre- nommés parlea tribunaux de commerce,seront
ment et l'ordre dans la comptabilité. reçus par les receveurs des douanes nationales
Votre comité a examiné la question sous tous dans tous les, ports dé la République.
» Art. 2. Les préposés et-receveurs des douanes
ses rapports. Il n'a vu aucun motif de laisser sont chargés,
subsisterdeux administrations différentes pour et de à compter de la mêmeépoque, relatifs de
des droits a qui se perçoivent concurremment. Il suivre surveiller tous lesobjets aux
s'est convaincu,au contraire, que la réunion de bris de navire, échouements et abandonde mar-
celle des droits de navigation & la régie des chandises le long des cotes de la mer, de la
douanes! procuré plusieurs avantages que nous même manière qu'en étaient chargés les rece-
des droits surla navigation, en conformité
ne devons pas négliger 1° facilité de recouvre- vents de la loi dudit jour 18 août 1791.
ment, 2° unité de caisse et de régie, 3° économie.
La loi du 13 août accorde lux receveurs du droit reinement « Art. 3. Les receveursdouanes seront pa-
de navigation une remise du sol pour livre du chargés du recouvrement de tous les
produiCjusqu'à 50,000 livres, de 6 deniers sur, droits, généralement quelconques, de feux,
l'excédent de 50 à 100,000 livres, et de 3 deniers phares,havres balisages, qui -se perçoivent dans les
pour le surplus. La régie des douanes fera ta ports, et rivières de la République,et ils
perceptionn gratuitement. pourvoiront à l'entretien des feux, phares et
4° Les droits de navigationvarient suivant les autres objets relatifs à ces droits, d'après l'auto-
lieux, et par leur dénomination et par leur quo- risation du bureau de ta régie centrale.
tité. La difficulté de se procurer des renseigne « Art..4. Les receveurs des douanes compte-
mente positifs sur cette multitude de droits a été ront de ces droits dé la même manière qu ils
jusqu'ici un des plus grands obstacles il là con- comptent dans les caisses de district de leurs
fection d un tarif uniforme. Une administration autres perceptions.
centraiepeut seule fournir des bases qu'on ne « Art. 5. Les receveurs actuels des droits sur
pourrait obtenir ailleurs qu'après de longues et la navigation rendrontcompte de leurs recettes,
recherchés dans les huit premiers jours du mois de janvier
D'après ces diverses considérations, votre co- prochain, devant le directoire du district, con-
mité des finances n'a pas balancé à vous pro- formément à l'article III du titre IV, de la loi du
18 août 1791, et ils remettront dans le même
poser la suppression des receveurs du drott de délai
navigation, et d'en confier la perceptionaux pré- aux receveurs dés douanes,par inventaire,
posés de la régie des douanes. dont le double seradéposéaugreffe du tribunal
Nous terminons ce rapport par une réflexion- de commerce, les registres et les tarifs, d'après
importante. Les droits de navigation ne doivent lesquels ils ont établi la perception qu'ils ont
pas être considérés seulement comme une- faite pendant t'année courante, et généralement
branche de revenus publics; ils doivent encore tous les titres, pièces et renseignements relatifs
servir d'encouragementà notrecommerce mari- à leur recette.Convention nationale charge
time. Ce but politique pouvait être étrangerau « Art. 6. Li ses
ci-deva amiral et à ses agents. Que leur im- comités de marine et de commerce de lui pré-
ent effet,
portait, de gêner, de grever, tes arme- et senter, dans le plus court délai, un tarif gén rat
uniforme des droits sur la navigation.
ments français? le résultat de la recette devait
seul les intéresser. CamboD, rapporteur, soumet la discussion
Législateurs,
grands intérêts;vous vou3 élèverez vers de plus l'article 1°° du projet du décret, qui après une
après avoir posé les bases de légère discussion est adopté, sauf rédaction.
la liberté publique,vous vous occuperez d'assurer Cambon rapporteur, soumet à la discussion
la prospérité du commerce national; lui seul peut les articles 2 et 3.
fermer le plaies de la Révolution et la France;
ses richessesterrito- Un membre fait observerque ce n'est là qu'une
par son heureuse position, superfétation et que lei fonctions de ces agents
riales, le génie actif de seshabitants, peut riva- sont suffisamment du fait du visa de
lisera'et égard avec tous les peuplesde la terre; l'article I" du titredésignées IV de la loi du 18 août 1791.
mais pour jouir de ces avantages une loi navi- Il propose la question préalable.
gation est nécessaire. Le projet en fut présenté
1 l'Assemblée constituante dans les derniers jours (La Convention prononce la quéstion préalable
de sa session. Ce projet est digne d'être examiné sur ces deux articles.)
Un membrepropose da décréter
Cambon, rapporteur,soumet a la discussion que la Conven-
tes articles 4, 5 et 6 qui sont adoptés, sauf ré- tion tiendra une séance extraordinairedu soir
daction. pour entendre le rapport de son comité des pé-
Un membre demande, par amendement au
projet de décret, qu'une disposition pénale soit décrètecette proposition.)
(La Convention
portée contre lei régisseurs des douanes qui Le Président. La barre est ouverte aux pé-
négfigeraientteursdevoirs.
Un autre membre propose que les régisseurs Un membre Je demande que trois blessés a la
desdouanes soient au moins tenus de fournir glorieuse journée du 20 septembre soient admis
un cautionnement qui garantisse ta sûreté de la des premiers, quoique non inscrits sur les re-
nouvelle attribution qu'on se propose de leur gistres des pétitionnaires.
donner. (La Convention décrète cette proposition.)
Un autre membre demande enfin qui ies arti- Albert le Sarmate, ci-devantTruski, nonce
clos, relatifs à la suspension des receveurs des polonaù, est admis à la barre et donné lecture
amirautés et à la reddition de leurs comptes, de l'adresse suivante (1)
soient mis aux voix avec l'amendement que la 'Citoyens représentants du peuple français.
recette sera faite, sans frais, par tes régisseurs « Avant qu'entraîné parl'exemple de vos ver-
des douanes. tus civiques, par la gloire de vos armes, et par
(La Convention adopte cette proposition et ren- ma bains contre les tyrans, j'aille me ranger
voiep les autres amendements ainsi que-jà reste sous les drapeaux de la liberté, servir lamajesté
du jet, sur la demande qui en est faite par du peuple, et purger la terré des brigands cou-
plusieurs membres, aux comités réunis de ma- ronnés, recevez l'hommage de reconnaissance
rine, de commerce et des finances, pour en faire que mes concitoyensvous paient par ma bouche,
un prompt rapport.) pour l'intérêt que votre ministre, en nous quit-

décrète
La tant, a bien voulu prendre notre situation
Convention nationale aprés avoir en- critique. Les voeux de mes compatriotesm'obli-
tendu te rapport de son comité des finances, gent également à vous recommander le citoyen

Art. 1".
Marie Descorches: il a, à son départ, emporté les
regrets des patriotes, et excité l'inimitié des
ambitieux.
« A compter du 1" janvier prochain, toutes es Citoyen d'une nation opprimée par de puis-
perceptions attribuées, par la loi du 18 août 1791, sants despotes,pour avoir songé à étendre les
à des receveurs particuliers nommés par les tri- limites de sa liberté trop resserrée, cherche
unau,cerce, seront faites sans frais le salut de ma patrie dans une terre on l'homme,
rendu à'sa dignité primitive, promet d'être plus
compatissant au malheur de son semblable, et
ne sait voir ses chaînes sans la généreuse envie
dé les briser.
« Le receveurs des douanes compteront de « Ha tache ne sera point indigne de la fierté
ces recettes de la même manière qu'ils comp- républicaine,' que le comble des revers né doit
tent dans les caisses des receveurs de district point abattre. Je ne viens point ici en aristo-
pourtours autres perceptions. crate mécontent des souhaits de sa nation, ni
en fidèle et souple agent d'un mettre, déployer
Art. 3. l'orgueil ou la bassesse, intriguer et ramper
• Les receveurs des droits de navigation sup- auprès d'une puissance étrangère, pour empor-
ter dans son pays des instruments, de ta tyran-
primés rendrontcompte, huit jours après la pu- nie, et des privilèges
du présent décret, de leurs-recettes rôle, trop peu
devant le directoire de district, conformément joue qu'auprès des despotes,
fait pour
d'oppression. Un pareil
un gomme libre, ne se
et par des ambi-
à l'article 3 du titre IV de la loi du 18 août 1791, tieux ou des esclaves; il n'en est pas ainsi de
et les fonds dont ils se trouveront reliquataires ma démarche. Pénétré du malheur de ma na-
seront versés de suite dans les caisses des rece- libre, j'implore pour elle l'assistance d'une
veurs de district, qui les feront passer de suite tion République. Dix millionsd'individus, composant
à la tr sorerie nationale. le peuple polonais, voilà mon mettre, voila mon
souverain. L'intérêt général de ma patrie; tes
Art. 4. gémissements de mes concitoyens opprimés,
Le receveurs supprimés remettront-dans le vexés et avilie, ce sont là les points de mes ins-
même délai aux receveurs des douanes, par liberté, tructions; l'amour de'ma patrie celui de la
inven ire, dont le double sera déposé au grene la confiance de mes compatriotes, ce
du tribunal de commerce, les registres et les sont là les motifs de ma mission,digné, je crois,
tarifs d'après lesquels ils ont établi la perception d'un homme libre, digne de vous, représentants.
qu'ils ont faite pendant l'année courante, et gé- Français, vous avez mérité d'être les juges,
néralement tous les titres, pièces et renseigne- les protecteurs des nations. En restituant dans
menta relatifs fa leur recette. un moment, par les progrès rapides de votre
sublimerévolutionau genre humain, tout ce qui
lui a été ravi par des siècles de barbarie, vous
La Conventionnationale charge ses comités, qui ontsur
avez surpassé la grandeur de tous les peuples
la,'terre: c'est un aveu qui
de marine, des finances et de commerce, de lui nous est dicté par la vérité autant que par l'in-
présenter,dans le plus court délai, un tarif gé-
e
néral uniforme des droits sur la navigation,
et un projet de loi qui détermine tes peines à (il Bibliothèque de la Chambra des députés Collec-
infliger aux préposés infidèles. Uon Parliez {de l'Oiie), tome 5S3, n- 19.
bientôt cette justice vont d'antres torts que ceux des bellea âmes mi,
térêt. Continuel teetreste
des humain». de ta dopli-
concevant difficilement la bassesse
sera rendue par cité, et l'infamie du mensonge, se reposent sur
La confiancequ'on met en vons, l'admiration
que vous excites ne doivent-elles pas être sans des engagements solennellement contracté*;
bornes, après qu'on vous a vu», avec une poi- elle s'astlaissé trahir par un allié qui, pour la
gnée des enfants de la.patrie, ne connaissant gagner, avait, pendant quatre ans,d'un porté le
point la discipline, écraser et chasser loin de vos masque et tenu le langage séducteur bon-
frontières des nuées de satellites blanchis sous nête nomme. Ce n'est que le temps qui dévoua
les armes des rois. Faits pour établirle règne de te personnage odieux; et la potogae de vit trop
la liberté sur toute la face du globe, et pour tard que Guillaume, faisant l'homme bien,
changer les opinions vous avez fait voir- & l'u- n'était qu'un roi, qu un voleur couronné. fait
nivers étonné, qu'aux prises avec un euple qui pour signifier par 1 éclat de diadème mais in-
briller celui de la vertu. A 1 ex-
vent et sait être libre, les, héros du despotisme capable de par
ne sont que des fanfarons ignorants, des capi- ception des rauteB de ce genre, ma nation s est
taines imbéciles, et des êtres ridicules et dans acquittée de tous les devoirs civiques; et si nous
peu, ils apprendront qu'ilb sont des coupables, n'avons pas soutenu nos, efforts, c'ut que, par
En plaidant devant votre auguste assemblée la la position topographique de notre pays, nous
cause de ma patrie, je la vois déjà changée. faisons le point central du cercle despotique
Vous nous accorderez votre assistance, -parce dont nous entourentnos voisins jaloux. Telle est
que vous êtes libres, et que nous voulons 1 être: ia proportion fatale de nos forces à celle de nos
elle brisera te joug de ma nation, parce que ce ennemis circonstance à laquelle n'ont point
sera t'assistance des Français. eu égard les auteurs calomniateurs de ma na-
Ah combien auprès de votre fraternitéque tion, et qui cependant doit nous justifierpleine-
j'implore au nom de mes compatriotes, parait ment de toutes nos fautes politiques, et même
despotiquela protection qu'accorde aux
peu respectable de nos faiblesses, qui, examinées de plus près,
ambitieux la Czarine maricide, Parvenue au changeraient de face. Un grand nombre de mes
trône par tes horreurs de la vio- concitoyens, engagés par des vues patriotiques,
lence, elle cherche de l'éclat pour son sceptre se sont joints, pour le moment, a, la puissance
sanglant, en protégeant, en caressant les traî- ont cherché, par leur influence
tres, les conspirateurs, les oppresseurs de la lis sur la Ugne
patrie. Flattera qui voudra cette prétendue Sé- catilinaire,à émousser le glaive exterminateur
mirami du Nord je ne puis, moi, que la haïr du despotisme,et sauver leur pays de la dévas-
tation dont le menaçaient les bordes rapacee,
comme Polonais, et la détester
Alliée et amie
consenti au
de notre
partage de mon NI
comme homme.
République, n'a-t-elle
pas pas participé? Vieillie dans des préjugés
olle
a-t-
de la Czarine, se disant bienfaisante; et ses boI-
dats sauvages qui ne soutiennent des guerres
injustes
servile, que
par leur stupidité, leur obéissance
et le vil appât du gain. Serait-il juste,
antiques, et dans l'exercice du plus outré des-
poti8me c'est elle, c'est cette première ennemie après cela, de taxer ma nation de négligence,
de l'humanité, qui aujourd'hui arrête, avec le d incivisme ou de défaut de courage? existe-
plus de force, les progrès de la liberté, et la ré- t-il pas des maux où le poison est un remède?
générat on du genre humain. C'est elle qui, en gt, ai par la condescendance momentanée de
mes concitoyens, nous avons sauvé nos res-
tique désastreuse, s'efforce de ramener l'univers sources, dont vous pourrez faire usage pour
'aux lois du fanatisme religieux, de ta bassesse, nous aider, n'avons-nous pas, en quelque sorte,
des perfidies de l'ambition, de l'égolsme, et de tiompé l'aveugle et cruel despotisme ?
tous les vices qui font la base de son régime, Echappé aux horreurs de l'oppression étran-
et sontlle couvrepied des sentiments répûbli- gère, et organe dé ma nation malheureuse le
cains. Elle protège nos usurpateurs;elle nous puis donc, avec une confiance bien fondée,
opprime; et pourquoi Pour avoir, à votre réclamer votre secours et votre fraternité; et je
exemple, reconnu Tes Droite de l'homme, pour proteste en votre présence, Citoyens représen-
lui avoirreproché avec vigueur sa fourberie, tante'du peuple français, au nom de mes coin-
ses inj atices et ses atrocités à notre égard. Ma patriotes, que tout ce qui a été et sera opéré
nation est malheureuse mais je suis Ber d'en par la confédération de Targovie, tormée sous
être citoyen. C'est en les tendant vers le genre la tutelie et sous les armes dé la Russie, est
humain, c'est en les armant pour leur patrie, illégal, attentatoirel'intérét, à l'honneur à
l'indépendance de la nation, et par conséquent
Destructeurs de la tyrannie, Législateurs du nul. n est temps que le règne des despotes dis-
monde, vengez-nous,vengez-vouB notre cause paraisse
Su peuple de la terre, après que la souveraineté
est commune, je réclame votre amitié au nom français est établi. Vos législateurs
de cette nation,qui, par sa haine antique contre ont appris aux nations L penser, a l'homme a
le despotisme,ou6liant aisémentaujourdtous les pré- se connaître. Vos guerriers ont fait trembler
jugés qui abaissent l'homme est, hui, de tous lès trônes, et pâlir tous les tyrans; les sa-
tous leç peuples, le plus mûr pour la régénéra- tellites des rois fuient à l'aspect de.vos éten-
tion. Premier peuple de l'univers, Français, nous dards et de vos glaives patriotiques poursau-
sommes vos é'èves; les rayons de la masse de ver des nations, il voue suffit de marcher. L'es*
vos lumièresont atteint les cœurs des Polonais; )ace des lieux ne vous arrêtera point; les
ila les échauffentaumilieude l'oppression.Malgré Romains avaient franchi de plus considérables
la présence de 100,000 barbares qui inondent espaces; et par la nature de votre politique,
notre pays, l'autel de la liberté ne cesse d'exister par les motifs dé vos combats, par le genre de
chez nous; il n'est point renversé Il n'est que vos lauriers, vous surpassez les Romaine.
chancelant. Français, soitenez l'autel dont au-
jourd'hui vous êtes les premiers pontifes. Le Présidentrépondantau pétitionnaire
Ma nation n'a rien fait pour mériter votre in- • Brave et généreux Saimaate, le sort aveugle
Victime de sa confiance, elle na vous M naître dans la classe des amis des des-
Jeas-Ban-Salnt-Andre. le.viens appùyer
la demande de renvoi de cette pétition au co-
diète révolutionnaire de la Pologne. Us étaient mité de la guerre, en le chargeant spécialement
donc bien profondément gravés dans votre d'examiner la cause des contradictions qui se
àmé, ces senhments que n'ont pu étouffer ni les sont élevées entre les généraux. Remarquez, en
vices de l'éducation, ni la force des préjugés, ni effet, citoyens qu'une inculpation directe est
les charmes corrupteurs de ta fortune. portéecette fois contre le général Pully, que ces
« Je ne vous louerai pas de ce que vous avez braves gens accusent d'être l'auteurdu massacre
fait; c'est dans son coeur seul qu'un républicain dequatre-vingts de leurs camarades. N'oubliez pas
trouve une récompense digne de lui mais je que ces troisDataillonsauraient reçu des ordres
vous dirai le jour de la destruction des tyrans pour se trouver le 14 (ne porte près de Sar-
reburg. A neuf heures du matin ils furent exacts
est arrivé; vos yeux reverront votre patrie in-
dépendante et libre. Dites à Malachowski, à s'y rendre, plusieurs betaillona de troupes de
à Potocki et à tous les chefs de la révolution ligne devaient se'joindre eux à la même heure,
polonaise, que l'instant n'est pas loin oùles deux mais ils n'y arrivèrent qu'à six heures du soir.
Républiques de Pologne et de France, après Dans cet intervalle, les bataillons des voton-
avoir brisé tons les instruments des despotes, taires virentarriver des hommes armée dans le
fraterniseront en paix et jouiront dé tous les lointain; ils crièrent Qui vive? Ces derniers ré-
avantages de la liberté et de l'égalité. pondirent Soldais républicains.Les volontaires,
« La
Convention nationale vous invite aux qui M'avaient point le m'ot d'ordre, les laissèrent
honneurs de,la séance. avancer et comme ils avaient très froid, ils se
Plusieurs membres demandent l'impression débandèrent pour se réchauffer. Quand ils se
du discours et de la réponse du Président. virent chargés, ils se mirent en état de défense.
Barbaroux. Ce n'est pas assez d'ordonner Une décharge de canon fit tomber quatre-vingts
l'impresBion, il faut encore renvoyercette pièce
de leurs camarades; ils répondirent par une
le charger de l'exa- vigoureuse attaque qui lit perdre beaucoup de
au comité diplomatiqueetd'Italie monde à l'ennemi définitivement culbuté.
mintr. Si la campagne n'eût pas été C'est depuis cette époque que !e générai Pully
manquée, si nous nous étions plus approchés
du golfe adriatique et de la mer noir, la liberté a accusé ces volontaires de ne s'être pas trouvés
l'action, tandis que deux jours après, le géné-
de ia Pologne n'aurait pas été autant compro- tel Beurnonvilleleur a écrit une lettre de féli-
mise; mais enfin le conseil exécutif doit nous citations.
faire incessammentle rapport de notre situation
potitiqu avec les puissances de l'Europe. Je de- Ces volontaires voient dans cette cont adiction
mande renvoi du mémoire présenté pan le une manœuvrequ'il est bon d'éclaircii ils de-
citoyen [polonais au com[té diplomatique, pour mandent que ta Convention les venge de l'incul-
pation du général Pully, inculpation qui com-
en être fait rapport, après que es ministres au- promet leur honneur. J'estime avec eux, ci-
ront été entendus sur létat intérieur et ex-
térieur delà Républiqueet lorsque la Convention toyens, que vous devez prononcer entre te sort
nationaletraitera des rapportsdela France avec de ce général et celui de 1,200 hommes, qui, de-
les autresnations de l'Europe. puis la guerre, ont toujours donné des preuves
de courage et de patience, malgré le dénuement
(La Conventionordonne l'impression etle ren- où on les a laissés dans des campagnes aussi pé-
voi au comité diplomatique.) nibles que celles qu'ils viennent de faire, expo-
Trois soldat» citoyens des bataillons du Loi, dé sés aux bivouacs et aux intempéries de l'air. Il
Pomncourl et sont admis faut, s'ils ont. raison, que leur justification soit
rendue aussi publique que l'inculpation qui leur
lis déçlarenfetre venus justifier leurs batail- a été laite." <
lune du [déshonneurque leur 4 imprimé te gé- (La Convention renvoie cette pétition au comité
néral Bqueurnonville par si lettre du 16, en di- de la guerre).
sent la troisième colonne destinée
t'attaqua des hauteurs de Wavren, dont ces Ilarbaroux. est dans celte pétitiondes faits
bataillons faisaient partie, n'avait pas été qui concernent les hôpitaux ambulants; je rap-
exacte aetrouver an rendez-vous. Le général pelle qu'un mémoire sur ce même objet, envoyé
Beurnonville a été trompé. La faute doit être par Uumouriez, est resté pendant six semaines
imputée aux généraux qui n'avaient pas in- dans les bureaux du ministre et renvoyé ensuite
diqué l'heure précise, et qui laissèrent les comme un objet pressant Il faut que la partie
de la pétition qui cqncerne ces hôpitaux soit
troupes sans chef; tellement qu'elles furent communiquée
chargées et repousséespar un parti ennemi, qui pourvoir. Je sollicite au ministre de la'guerre pour y
s'était dit Français et avait arboré le drapeau un décret de renvoi.
tricolore et les bonnets de laliberté. Us inculpent Chambon. Il faut conhaitre enfin le dédale
principalement le maréchal de camp Pully; ils des bureaux de la guerre, la manière dont ils
lui reprochent de laisser son armée sans muni- sont composés, et celle dont ils composent nos
tions, sans hôpitaux ambulants et sans toutes armées. Je sais qu'après une marche de onze
les autres choses de première nécessité. heures travers les neiges, des officiers ont dit
Le Préildeat répond aux pétitionnaires et
aux troupes: Eh bien! criez donc Fine la nation!
leur accorde les donneurs de ta séance. vive la libéré! On m'a dit que ces bureaux sont
Plusieurs membre! demandent le renvoi de remplie d'hommesabominables.
cette pétition au comité de la guerre. Plusieurs membres C'est vrai.
D'autres membres réclament l'ordre du jour Chauiboh. Je demandeque vous portiez enfin
pur et simple. votre attention sur cet objet, et que le ministre*
de la guerre vous fasse un rapport précis sur la
tl) Bulletin de la Conieulinn du dimanche 30 déeom- situation denos arméëset sur ta capacité de ses
agents.
par des faits la proposi-
t'hcndlea. J'appuiedépartement donc pas étonnant que la sûreté de l'Etat soit
tion du préopinant.Le dé Mayenne-, compromise ce serait une expérience curieuse
et-Loire, qui a dans son sein une force armée de d'interroger ses agents sur leurs connaissances
1,200 hommes, a écrit dix ou douze lettres au
ministre de ta guerre, pourl'engager 4 pourvoir Mais ce n'est seulementdans la formation
a l'équipementde ces troupes et n'a point reçu de ses bureauxqu'il est repréhensible. Il faut le
demande u'on s'informe des
de réponse. Je désorganisation. poursuivre aussi dans ton administration. Je
causes de cette Certes, je n'ac- pourrais citer une centaine de faite qui me sont
de ce délit;
cuse pas directement le ministre malveillance arrivés de mon département. Je ne produirai
mais, soit impéritie de sa part, soit qu'une lettre écrite de Nice, le 19 décembre, par
de ses agents et j'insiste sur ce dernier point, le général Anselme, où je lis cette phrase L'ar-
car on m'a assure que des personnes inciviques mée d'Italie est a la veille de manquer de numé-
et ineptes et jusqudes prétrës réfractaires, raire, te payeur est en avarice. »
sont emPloyés dans les bureaux de la guerre,- Maral s'approche de la tribune.
le fait n'en existe pas moins.
Lehardy. La reuve que le ministre est d'ac-
Barbaranx, continuant a lire Ilmanque
9,000 fusils pour que tous les soldats soient ar-
cord avec les desorganisateurs, c'ekt qu'on ne més; il en faudrait 3 006 de rechange l'armée
estaussi sans culottes, il en faudrait30,000paires.»
ver la Voix contre lui.(Fî/« murmuresà l'extrême Je vois encore ces nvçti Vous taaez que nput
gauche). avons 12 000 ManeiUttit; et ces mots repondent
parmi une Je demande que l'orateur, pour s'être une calomnie du député qui est ma gauche,
et qui a dit que les 6,001 Marseillaisque j'avais
Le résident. L'orateur n'a désigné per- annoncés ne s'étaient pas- rendus à l'armée. Vous
connaissez les plaintes de Servan, de Dumouries,
sonne, it a parlé d'une manière vague.
Lehardy Je conclue 8 ce qu'on examine la du batailloo du Calvados; vous aiez entendu des
dragons à celle barre.
cause de cette désorganisation et 4 ce qu'on Enfin, si l'on considère toute l'administration
renvoie ces pièces et toutes les plaintesau comité
de la guerre pour les examiner et en faire un du citoyen Pache, on est certain qu'il a compro-
prompt' rapport. mis la sbreté de l'Otat par le dénuement de Pae-
mée; parle dénuement des places. Nous sommes
Thurlot. On dénonce sans cesse le ministre; attaqués dans deux points, au nord et au midi.
et l'on pas attention que t'administration
ne fait Au midi, les troupes piémontaises viennent an
du département de la guerre est un fardeau vrai- pied des Alpes fusiller nos patrouilles. Au nord,
ment au-dessus des forces d'un seul homme. Je Thionville et Metz sont dégarnis, parce que dans
réitère ici ta proposition que j'ai faite dans une les bureaux de la guerre ou l'on n'entend rien,
séance précédente, de diviser le ministère de la quand on demandé des canons, des affûts, on les
guerre deux parties, et je demande qu'on
fadopte,en prend dans ces places. Le ministreavait 15,000 fu-
comme la senti capabte de préçemr les sils, il les a donnés aux sections de Paris. Je ne
lui en fais pas un crime les citoyens de Paris
tin membre: Je m'oppose cette proposition. ont donné leurs fusils aux volontaires, il fallait`
Je ne dirai pasque le ministère ne va pas; je leur en rendre, maison pouvait le faire après
dirai qi va mat, et commepense que le mi-
nistre est seul responsablede ce qui se passe
en avoir fourni aux armées. Vous pourriez le dé-
créter d'accusation. (Fi/i mur mur et.)
dans ses bureaux, je demande que ce soit sur lui ChoQdleu. Ah voilà l'esprit de parti, je de-
seul que porte notre surveillance, et qu'on dé- mande à défendre le ministre.
clare que Pachéa perdu la confiance dela nation. Barbaronx. J'entends élever la voix 'contre
lie Tourneur.Toutes ces plaintes,toutes ces
dénonciations prouvent que le fardeau de la moi; eh bien! je puis vous dire que, lorsque tes
ministres rendront compte de la situation poli-
guerre est au-dessus des forces du ministre. Je tique de la France, j'attaquerai peut-être le mi-
demandé qu'il soit appelé demain 4 la Conven- nistère entier, surtout lorsquej'aurai méditésur
tion, pour y déclarer catégoriquement, s'il ré- les causes qui ont fait manquer l'importante cam-
pond de la sûreté de l'Etat. pagne d'Italie, ce qui est la plus grande faute,
Barbara». Servan, dansdes temps'plusora- puisqu'elle nous pnve d'un point d appui sur la
geux, car les Prussiens étaient sur notre terri- Méditerranée, dans le cas ou nous aurions la
toire, vait trouvé le moyen de former des ar- guerre maritime.
niées et d'assurer le succès de nos armes. Ce En attendant, me renfermant dans votre rè-
n'est pas que j'en veuille conclnre que le far- glement qui ne veut point qu'on prononce un
deau de la guerrenesoit pas au-dessusdes forces décret d'accusationsans avoir préalablementen-
d'un seul homme mais i'ensuit-il que Pache ne tendu un rapport,je demande que la Convention
soit pas responsablede toutcequi a été fait? décrète que le ministre Pache a perdu la con-"
A mon avis, il doit t'être et j'estime qu'on doit fiance de la nation et que le portefeuille de la
le recherchersur trois points 1° l'organisation guerre sera remis par intérim à Lebrun, mi-
de ses bureaux; 2° son administration 3° la su- nistre des affaires étrangères.
J'ajoute an fait, c'est que ce ministre entre-
D'abord, sur le premier point, un ministre doit tient aussila fermentation; car hier étaient dans
s'entourer de lumières, de talents et de patrio- la caserne des Marseillais M™ Pache, la fille Pache,
tisme. Servan avait appelé des agents très pa- la tante Pache, et six commis du bureau de la
triotes. Pache enappelé aussi mais la meaure guerre.
des talents n'est point la même. On a dit qu'il y
avait prêtre refractaire dans ses bureaux; je grand nombre de
Un membret La clôture! la
n'en sais rien, mais je sais qu'il s'y trouve des Hlar«t. Je m'y oppose, j'ai des faits qui doi-
mais hé
prêtres et d'autres hommes,d esprit, si l'on veut,
connaissentrien à la guerre. Il n'est vent éclairer la Convention.
(La Conventionterme la discussion).
Plutieun membret demandent la priorité pour
la proposition du renvoi de tout cet faits au co-
(La Conventionaccorde la priorité à la propo-
sition de renvoi.)
crétaires se
Plusieurs membret .Que te présidentet les se-
de ce choix.
Salle, tecrltaire. Cest encore là un mode vi-
cieux car alors on peut accuser de partialité le
président elles secrétaires.Je'déclare que, pour
éviter ces sou ne, le ne veux participer àau-

nommé une commissionde douze membrespour


lesautressecrétaire!la mêmedéclaration.
font

examiner la conduite du ministre de la guerre. Le Président.Je suis averti qu'une députa-


ThnrUt, comme sons-amendement, propose tUmdei dix-huit leclloni de Paru, dont une par-
d'adjoindre les douze membres qui seraient nom- tie est composéede citoyens blessés Ma journée
niés au comité de la guerre. du 10 août, sollicite son admission à la barre.
La Conventiondésire-t-elle suspendre sa déli-
Plutieun membres invoquant la question préa- bération pour lés entendre.
lable contre la proposition et son sous-amende- Un grand nombre de membret Oui 1 oui!
Le Préaident donne t'ordre d'introduire les
Sillery. Je monte à la tribune pour défendre pétitionnaires.;
la motion de Thiiriot. L'orateur de la diputaticn s'exprime ainsi:
Je ne parlerai point des personnes. Je n'atta- Législateurs, vous voyez devant vous des
qaerai la malveillancedequi que ce soit, ni l'ira- des patriotes mutilée et
péritie d'aucun administrateur, mais nous ne veuves,des orphelins,
couverts de blessures, qui viennent vous de-
pouvons nous dissimuler qu'il n'y ait ici, dans
sidéra Le moyen
cette rtie du gouvernement,desabus très con- mander vengeance. Ce sont les victimes échap-
c'est d'atta- dévouées. N'entendez-vous pas du ciel cette voix
quer le mal dans sa source, en s'occupant de terrible qui vous crie Quiconque a répand.& le
régies, etc. que le temps a viciées. Votre comité sang de ses semblablesdoitpérira son tour ?.
Les
tarmes
de la guerre s'en occupe sans relâche, et il doit gémissements ces veuves, le cri de ces orphelins, les
de ces hommes mutilés, les mânes
de plusieurs
partie des commissaires des guerres, sur cellee répètent, par milliers d'hommes immolés, vous
de vivras, des hôpitaux, de 1 armement, de l'é- mon organe, ce commandementde
quipement, etc. Ces rapporte vous montreront le la nature. Ecoutez-les vous dire: fouis fut un
traHre, tut parjure, un assassin, et vous discutez
parallèlede ce qui est et de ce qui devrait être, longuement
et vous mettront à même de poursuivre avec la question de lavoir s'il doit subir la
peine de us forfaits Toutesles lois humaines
connaissancede cause les administrateurs cou- demandent la mort des assassins. l'infàme
pables. Us vous eussent déjà été faits si votre Louis, le fut plus d'un millier deLouis,
comité n'était occupé de préparer un travail en-
fois; et vous
core plus coneidérable, celui de l'organisation délibérez! égorgea tes citoyens qu'il devait
défendre donc il faut qu'il meure. voilà l'ar-
rét que prononcent la,morale publique et la jus-
tice du peuple,etquene détruirontpas les vames
missaires réclamés dans la proposition de Buzot. arguties
Cette façon de procéder serait la plus rapide et de ses amis et de ses défenseurs.
la plus sûre. Je demande la permission de faire passer
lin membre Pourquoi, devant vous une partie des malheureusesvie-
au lieu de choisir douze times de ses trahisons.
membres nouveaux et peut-être peu versés en
comité de la Un autre membre de la députatwn Pères de la
ces matières, ne pas adjoindre au patrie, législateurs du genre humain, la section
les membres
guerredu comité du comité des finances et Graviiiiers
ceux des
des marchés, qui sont tous au vous présenter nous hommage a députés vers vous pour
courandéjà de ces questions. Je fais cette pro- son respectueux et
position à l'Assemblée et je demande la question pour réclamer la sentence de Louis Capet.
préalable sur le reste. Louis fut roi; tant qu'il existera, il conservera
le désir de te redevenir. On saitque les moyens
(La Convention, sur la demande d'un grand les sanguinaires et les plus abominables
nomb de nombres, ferme de nouveau la dis- sontplus ceux qu'emploie de préférence l'ambition
cussion et accorde la priorité à la propositionde des tyrans; celte race d'hommes anthropophages
Buzot, ui a pour objet de, nommer une com- se nourrit de crimes et dé sang humain. Donc,
mission de douze membres.) tant que cet individu royal existera, il provo-
Le Président rappelle le sons-amendement quera contr? nous les effortsde ses semblables;
tait au cette proposition, et met aux voix la les rois sont comme les prêtres; ils se liguent
queatio préalable Invoquéeà cet égard. entre eux. Les premiers assassinent et sacrifient
(La onvention décrète qu'il y a lieu à déli- leurs sujets au nom de la justice; les autres
enfin e
bérer lie adopte le sous-amendementet décrète immolent tout à leur fureur au nom du ciel.
toutes les pièces et dénonciationssont L'humanitéplus
adjoints douze commissaires qui seront choisis
il n'y aura
ne régnera sur la terre que quand
de rois; et la vertu, que quand
it n'y aura plusde prêtres-
ce eue Mais Louis, dit-oui ne peut être jugé, attendu
Bllland-Varenne. Je demandequeles douze le défaut de loi positive. Misérable sophisme,
commissairessoient nommés au sort. digne des petits grands hommes du ci-devant
barreau,qui l'ont employé! La loi de la nature
Salle, secrétaire. Rien n'est bêtecomme le sort existe avant tous les avocats.avanttous les pré-
et pour le prouver, je ne veux qu'un exemple: tendus législateurs; elle est antérieure à tous lés
Le sort vient de faire sortir Cambou du comité arrêts et décrets, enregistrés et sanctionnés,
des finances. constitutionnels et réglementaires. et c'est elle
qui veut que l'assassin et te tyran périssent.La
clémence est an crime, quand elle compromet,
le salut du peuple. Tel homme qui s'apitoie sur
le sort du ci-devant roi a tu d'unœil sec
massacres de Nancy et du Champ-de-Mars:et
cette femme qui pleure aujourd'huisur ta des-
tinée de Louis Capet est allée voir, à une croisée,
on
fluencer «m jugement. L'Assembléevous butte *1
a la séance.
(La Convention décrète, après une légère oppo-
les défiler blessés du 10 août pourront
dans son enceinte.)

Plusieurs ne pouvant pas monter les gradins,


immoler un père de famille qui, révolté de ta s'asseoienÇparmi les membresde l'Assemblée.
scélératessed un aceapareur,a cru devoiralléger L'un de ces citoyens, dont les blessures ne sont
la taxe de sa subsistance. pas encore cicatrisées, traverse ta salle porté
Nous plus justes, nous ne plaiderons pas ja sur une litière. Des veuves et des enfants les
cause du tyran mais, contre le tyran, celle de accompagnent. Un Instant, le président
l'humanité tout entière. Nous demandons la réprime en leur rappelant la loi, quelques
applaudissements partis des tribunes.
punition de Louis au nom des êtres étouffés
dans le germe sous un règne oppresseur, par les tecrilaire, donne lecture
travaux forcés et la misère; nous ta demandons,
au nom de tous ceux été qui, depuis l'avènement
Oemé-Latonehe,
tune lettre dette
Louis XVI, qui
Sàze <\), des détenteurs
est ainsi conçue
d*

de Louis au trône, ont sacrifiésau luxe et à


la prodigalité de sa cour; au nom des patriotes
immolés dans les colonies sous te fer descontre- Citoyenprésident,
révolutionnaires stipendies par Louis; au nom J'ai l'honneur de vous faire part qu'à l'Im-
des victimes englouties jusqu'en 1789,dans les pression de la défense que l'ai prononcée 1 autre
prisons d'Etat; an nom des innocentsmorts dans jour pour Louis, à la barre de la Convention,je
les tourments de la questionjusqu'aumoment tiens de m'apercevoir d'une erreur de date, qui
ou l'indignationpublique le força de bannir de
France cet odieux régime; au nom des matheu- m'avait échappée dans la précipitation de la
reux qui ont péri sur l'échafaud par l'ordre des rédaction de cette défense. lai dit, l'occasion
des gardes du corps, que toutes les pièces qui
juges ignorants on iniquea auxquels il avait du mois
vendu le droit de faire la justice; au nom de avaient
d'octobreété1791; et j'ai
opposées cité, étaient
à Louis au nombre de ces
tous ceux qui sont morts, dans les asiles de la pièces, les états nominatifs de ses gardes. Lest
misère et de la maladie, ar la négligence des
préposés que les abus de son règne y avaient une erreurque j'ai seul commise. l'a.Té1r'té. ett
maintenus; au nom de ces infortunés soldats vier 1792, comme le porte' ta copie même que la
qu'il retrancha dans soi palais, le 9 août, au Convention en a fait imprimer. Hais cette date
mépris les lois, et qu'il exposa, abrutis par une indifférente en elle-méme, quant au fait en soi,
liqueurl enivrante, $ la fureur du peuple; au
loin de détruire t'argument que j'ai tiré de la
nom de frères de nos départements, morts dans lettre de l'administrateur de la liste civile, ne
la guerrecontre la liberté, entreprise de concert fait, au contraire, en quelquesorte,que le ren-
avec M par les tyrans de l'Europe, pour rétablir forcer; car en donnant, le 12 janvier, son tré-
son pouvoir absolu; au nom desprivés veuves et des sorier une autorisation générale de Paiement
orphelins que ses trahisons ont de leur bien comprendre
pour ses gardes, qu'il fanaitpuisqu'on
Nous là demandons enfin au nom du
appui.humain, ,tous dans les mêmes états, ignorait
genre dont il a-toujours été et dont il qui pouvaient être émigrés ceux qui ne
pourrait être encore, si vous ne vous hâtiez de ceux ou
le punir, le fléau et le plus cruel ennemi. l'étaient pas, il est évident que Louis rt'a pu que
sa référer à l'ordre qu'il avait donné déjà, six
1 des hommesordinaires, nous parlerions des semaines auparavant, de ne payer qu'indivi-
remords qu'ils auraient a éprouver ta vue du duellement et avec des certificats de réeidence
carnage, du bouleversementgénéral qui pour- lui-
en France, et que le trésorier, enchaîné
raient être la suite d'une fausse clémence, de la
trahi, erdrait peut-être, par l'excès de son
s'y conformer.
même par cet ordre, ne pouvait'non plus
« Je me suis permis cette observation,citoyen
que

et eaux,
désespoir, le fruit de quatre années de sacrifices président,
exposera* la liberté en l'atta- prie d'en faire
quant dans son berceau.. Mais à vous,.législa-
par respect pour la vérité, et je vons
part & la Convention.
respect, citoyen président, votre
Je suis avec
leurs, à vous, image vivante de la patrie et de concitoyen.
la liberté,
Telles nous vous
dirons Le salut public
DE
« l'un da défenseurs de Loua.
sont tes observationsqu'ont cru devor
I vous soumettre des citoyens patriotes, des pères (La Convention ordonne l'impressionde cette
de famille qui s'enorgueillissent d'avoir vu le
flambeau de l'universa la ConTention nationale lettre, comme faisant partie de la défense de
Louis XVI.)
Le Président, àladépulatvm: Citoyens,après Un commissaire du conseil exécutif qui se rend
avoir assuré aux braves patriotes blessés, le à Mayence, se présente a la barre.
10 août, aux veuves et aux orphelins de ceux tude ou de l'infidélité de traduction des lois

patrie,ia Conventionnationale s'estBile uniquement dans la langue allemande; il se plaint d'avoir


occupéedu procès de Louis Capet. a médité, été employé 4 cette traduction depuis quatre
à l'effet surtout de rectifier ces abus, et de
elle médite encore sur lee faits dont il est accusé.
mois,
Elle prononcerasuivant sa
conviction. conscience et d après
sa C'est assM vous dire qu'aucune
puissance,aucun événement, aucune prévention, (II Bibliothèque de la Chambre des dipntéi, C»J-,
aucune opinion particulière, ne pourront in- uitioit Portiez (de l'Oise), tomo STC, n- îlns.
n'avoir pas été payé de son travail il demandé (La Conventionprononce l'ajournement de la
discussion au lendemain.)
Le Président répond au pétitionnaire et lui OenzéLaUnche, secrétaire, donne lecture
aecorde les honneurs de la séance. du bordereau des dons patriotiquesofferts pendant
(La Convention renvoiecettepétition au comité les séances des 23, 2r, 25, 26, 27, 28 et 29 dé-
des finances). cembre 1792, qui est ainsi conçu

du département de l'Eure, est admise la Bordereau det dons patrhtiques qui ont été offerts
barre. pendant les séances des 23, 24, 25, 26, 27, 28 et 29
Bile réclame contre un jugement porté dansla
successionde son père, estimée à 35,674 livres,
tandis que cette succession vaut, dit-elle, Du 23 décembre.
72,000 livres par jugement du département de
Les citoyens Berlaymoitet ïirèmois, le pré
privée de ses mier, maréchal de camp, le second, lieutenant
sa demande,après avoir été droits la gendarmerienationale de Clisson, ont fait
par jugement antérieur du ci-devant Parlement de
de Rouen elle a néglige de se pourvoir en cas- parvenir leur décoration militaire.
nation ignorant les formes. Elle demande qu'il nationaleLe citoyenLecoq, capitaine de la gendarmerie
lui soit accordéune somme de 12,000 livres par à Montargis, département du Loiret,
provision sur la succession/ la- fait hommage de sa décoration, prix de
quarante-deuxans de service.
Le citoyen Vie, curé d'Aillant, district de
lui accorde les honneurs de la séance Montargis, départementdu Loiret, a donsépour
Oh membre observe que déjà il y a eu un rap- les Lillois un assignat dFWHivres.
port sur cette affaire. Un négociant de nhague, qui a désiré
de rester inconnu, a fajiparveiiirparla citoyenne
(LaConvention passel'ordre du jour.)
Ilabanl-Saint-Elleane. Citoyens,- depuis de Thirion, pour les frajrde la guerre, une somme
livres en numéraire. laquelle a été remise
quelquesjours, et à l'instant encore on répand par301) le citoyen Mallarmé, député.
autour delà Convention un bruit qui doit éveiller, Le citoyenLouis Cabrol. ne Français, habitant
toute votre sollicitude; ce bruit est que les bar-
rières doivent être fermées cette nuit, et que les remettre par Itabaud le jeune, député, deux assi-
visites domiciliaires deseplembredoivent recom- gnats de 50 livres pour les
veuves des braves
mencer.
mandé, Je demande
séance tenante,que le nous
pour maire de Paris soit soldats qui sont morts
rendre compte la prise de Mons.
LaSociété rochelaise des Amis de la liberté et
de ce qu'il fait cet égard. de l'égalité a fait parvenir 2;722 livres en assi-
On membre Passons à l'ordre du jour, et s'il
gnats, pour les habitants de Lille et de Thion-
y a du danger, soyonsà notre poste. Je demande ville.
pour ce soir une séance extraordinaire.
un autre membre: J'assure que ce qui vient Du 24 décembre.
d'être dit est un bruit vague qui se répand depuis
huit ou dix jours, et auquel ont donné lieu Le citoyen Favreau, capitaine au régiment
quelques propostenus dans les sections et désa- déposéd'artillerie dë la marine du port de Brest, a,
voués ar elles. Au reste, si ce bruit avait sur le bureau vingt-trois décorations
quelqu fondement, les corps administratifs militaires, de la part des citoyens Cordevent,
n'auraient pas manquéd'en instruire la Conven- colonel d'artillerie, Eyguier, lieutenant-colonel,
tion nationale. Je demande qu'elle ne prenne Bordes, Denis, Saury, Jauvry, Pillot, Villancourt,
pas de nesures extraordinaires sans objet déter- capitaines, Côurrault, lieutenant de vaisseau,
miné. Il faut s'en reposer sur la tranquillité et Barbon, ancien officier at trente-deuxième ré-
t'intéré même des citoyens de Paris. Ces bruits idem,giment, Pichet, enseigne entretenu, Deàplanches,
semblent être de nouveaux moyens employés Jlourgues,capitaine d'infanterie de marine,
Vassah
pour nous intimider, et calommer Paris dans capitameancien major de vaisseau. Desjardins,
tes départements. Je demande quvn passe à lieutenant-colonel d'artillerie de la marine, Devaulx,
d'artillerie, Vandernoot,capi-
Président. d'un taine d'artillerie, loanne, capitaine d'infanterie
Le Je dois compte fait à de marine, Kérail, adjudant-ma or de place à
l'Assemblée. Pendant le cours de cette séance Brest, Bouchot, idem, Déniau lieutenant devais-
ce bruit est parvenu jusqu'à moi j'ai chargé seau, Jacobi, capitained'artilleriede la narine,
quelqu'und'aller s'en informer aux barrières; Douchet, capitaine au trente-neuvièmerégiment.
te commandant du poste de Passy vient de m'en- Deux militaires déportés de la Guadeloupe, ont
voyer un certificatpar lequel il atteste qu'il n'a donné chacun leur décoration militaire.
reçu aucun ordre relatif à la barrière de la
Conférence,dont ta gardelui est confiée. Du 25 décembre.
(La Convention passe à l'ordre du jour.)
Le résident. La Convention discutait tout Le citoyen Perrin'Grandpré, capitaine de gre-
l'heure le mode de nomination des douze com- nadiers, maire dé Saint-Hubert,district de Lau-
missaires qu'elle a décidéd'adjoindre au comité serte, département du Lot, a fait parvenir sa
de la guerre. Je lui rappelle qu'il reste encore décoration militaire.
décision Le citoyen Jacques Cruiat, ci-devant officier
une prendre a cet égard. dans te régiment de Bourbonnais, afait parvenir
Un grand nombre de membres., A demain, par l'entermission du procureur général
demain syndic
Président du département de l'Aude, sa décoration mili-
Le met t'ajournement de la dis- taire, prix de 45 ans de service.
Lé citoyen Joseph-Ange Vidal, ancien capitaine
de vaisseau, a fait parvenir, par l'intcrmissioD • Je courrais te risque de me tromper ai, ne
du ministre de la marine, sa décoration mili- consultant que mon zèle, je me bornais & ne
présenter au comité jue le résultat trop préci-
pité de mes premières observations.
• Je vous prie donc,citoyen Président,de vou-
loir bien proposer à ta Convention nationale de
m'accorder un délai de quinze jours de plus.
Le directeur général provisoire de la liquidation,
(La Convention nationale décrète que te com-
l'exécution du décret du 21 .)
Creuzé-Lalonehe,secrétaire, donne lecture
des lettres suivantes
t° Lettre de Roland, ministre de l'iuUrieur,
relative la, demande de quelques particuliers
qui réclament la faculté d'employer, à la pèche
de la baleine, des navire* de construction amé-
ricaine.
(La Conventionrenvoie la lettre aux comités
de marine, de commerceet diplomatique réunis.)
2° Lettre de Itoland, ministre de l'intérieur,
exposilive des débats quis'élèvent entre le con-
seil du département de h? Moselle et le conseil
général de Thionville, qui réclame une part
assignée dans les secours accordés aux com-
munes qui ont souffert des ravages de l'ennemi.
Lé ministredemande en même mps une aug-
mentation de secours de 300,000 livres:
(La Conventionrenvoiela lettre aux comités
des secours et des finances réunis.)
3° Lettre de Roland, ministre de Vintérieur, qui
réclame, pour un armateur américain, la faculté
de s'établir & Dunkerque, et d'y armer deux ou
trois navires pour faire la pèche de la baleine,
avec les mêmesprérogatives que les Naritukois.
(La Convention renvoie la lettre aux comités
de marine, de commerceet de législationréunis.)
CONVENTION NATIONALE 4° Lettre de Monte, ministre de La marine, rela-
tive à la réclamationdes maîtres destinés pour
Brest et Rochefort, qui demandent vingt sols par
lieue pour leur conduite.
(La Convention renvoie ta lettre aux comités
des finances et de marine. réunis.)

qui donne communicationde celle du capitaine


Bruis, commandant la frégate la Sémillante,
adressée au ministre, qui rend compte de la
bonne conduite de IXquipage de la frégate,
malgré
Paris, le 29 décembre 1792, l'an I" Suit la le dénuement dans lequel il était.
teneur de ces deux lettres
de la République.
Citoyen Président, « Paris, le 30 décembre 1792, l'an I"
de la Républiquefrançaise. »
Le décretledu26,21 porte
de ce mois, qui ne m'a été,
Citoyen Président,
adressé que « que sous huitaine je
• présenterai mes vues et l'aperçu des dépenses le vous,prie de communiquer à la Conven-
nationale, l'extrait
liquidation dont je suis chargé soit déiinitive- de recevoir du capitained'unelettre
tion que je viens
« Bruis, commandant la
« ment terminée au 1" millet prochain. > frégatede la République la Sémillante, arrivée
d'exécuter cette loi, mais je dois observer à la
Convention nationale que le délai qu'elle me
prescrit est infiniment trop court pour que je {jès
Domingue.
Je me suis occupé a l'instant des moyens depuis quelques jours à Lorient,venant de Saint-

1 Je suis
avec respect, citoyen Président, votre
humble et très obéissant serviteur,
puisse lui fournir des aperçus positifs, des" ren-
seignementsprécis et dei moyens satisfaisants.
(1) Archivés nationales. Carton C 242, chemise 497,
pièce n* 36.
Quartier général de Sedan, lé 23 dé-
cembre 1792 l'an I" de la Répu-

« Citoyenslégislateurs (1),
.« Jetue accusé, outragedevant vous,mardi 18
de ce mois, de la manière ta pins sanglante et
la plus solennelle. Le rapport de l'événement
arrivé à Rethel le 5 octobre dernier attaque à
la fois mes principes, mafranchise et ma répu-
tation. Il mest actuellement impoesiblede me
taire; la place que je liens de la confiance pu-
rale ne mepermettent pas d'observer le silence
de l'insensibilité; le propre intérêt,le sentiment
de mon innocence me -défendent celui de la
crainte.
« Toutesces considérations,citoyens législa-
,leurs, m'animent impérieusement il vous prier
avec instance de vouloir bien nommer sans nul
déisi des commissaires pour m'entendre quant
4 ce qui me concerne. Examinezles pièces ori-
finales qui sont entre mes mains, d'après
lesquelles j'ai rendu compte, et ravisez enfin
l'affaire qu m'importe tant de mettre au grand
jour, puisque l'honneur m'est plus cher que la
« Dèsle premiermoment je pensai militaire-
ment, que le» deux bataillons de Mauconseil
s'étaient parfaitement lavés dans l'esprit de la
nation en livrant d'eux-mêmeschacun neuf de
leurs membresqu'ils avaient reconnucoupables.
Monopinion, cette époque, fut tellement pro-
noncée que ie pris lé parti d'écrire les lettres
ci-jointes et d'en envoyer copie au citoyen Sabot,
commandantle-bataillon de Mauconseil, des-
sein qu'elles fussent imprimées.
« Inutilementconvaincu de la justice de l'As-
semblée nationale, je m'attends d'avance
mesureque je sollicite, et puis je dirai comme
la
Scipion « Allons rendre grâce aux dieux qui
ont protégé monzèle et moncouragel
« Le lieutenant général,
« Signé CHAZOT.
Extrait du registre de correspondance
du généralChazot(2).
'Signé: Monge. > Lettre du généralChazotau général ùeurnonviUe,
du 13 octobre1792,folio 4, n»9.
(LaConventiondécrète qu'il sera tait mention
honorable, dans son procès-verbal, de la con- « Je viens de lire, citoyen général, dans le
duite de 1 équipagede la frégate la Sémillante.) Bulletin de ta Conventionnationale du Il de ce
Crenzé'LaloucKe,secrétaire, poursuit la lec- mois: L'ordre -à vous adressépar le général
ture des lettrea envoyéesà l'Assemblée Dumouriezcontre le bataillon républicain. je
n'ai rien vu contre celui de Mauconseilet j'es-
6" Lettre de Roland, ministre de antérieur,
annon nt qu'une frégate anglaise a pris une père que cette-lettre, que je voubetivoie par un
cargaison de blés appartenantà la République. de mes aides de camp, arrivera assez temps
pour lui épargner l'approchede la punition.
(La Conventionrenvoie la lettre au comitédi-
plomatique.). Ce bataillon s'est exécuté; il a neuf
coupables saRs être instruit du sort qui l'atten-
7° Lettre du généralChazot,qui transmet la
Conventiondifférentes piècesexpliquant sa con-
dait le,crois que cette circonstance, on perce
du moins le repentir, change la face des choses
duite et demandant des commissaires pour être et déterminera le général d'armée &rétracter,*
entendu sur les inculpations portées contre pour ce bataillon, Tordrequ'il aurait pu donner
Suit la teneur de ces pièces
(1) Archivesnationale».CartonC 242, ebemi»297,
(i) Archivamuimala, Canon pièce n' 39.
C2(1, chemise297, (i) Archivestialionalet,Carton
C 243,chemise297,
pièceo*35.
Je
contre tui. vous les avaient couverts. Je le fais avec le plaisir que
envoie copie de la lettre que
je lui ai écrite à ce ressent une âme honnêteet pure en cherchant
« Le lieutenant général, à rendre àdes lançais te bienle plus Précieux
l'honneur.fis méritent, je pense, d'être réhabi-'
« Signé: Ca\ZOT. lités dans 1 opinion publique, et dignes autour
« Pour copie conlorme à l'original, d'hui d'être les soutiens de la liberté, de l'éga-
lité et de la République.Le général Miaainsky
• Le lieutenant général, m'a fait beaucoup d'éloge des détachements du
« Signé Chazot. bataillon républicainet de celui de Mauconseil.
Le commandant et les officiers du dernier ba->
Réponse du généralBeurnonvilleau général Chaiot, taillon réclament vers vous, mon général, les

• J'ai reçu, général,la lettre et les pièces que jurent de les exécuter et faire exécuter
autant de fermeté que de ponctualité. Je avec
dois
vous m'avez fait l'honneur de m'adresser. Je ne aussi vous instruire, géBéral,
que le comman-
vous réponde que tris à-la hâte, étant sur- dant'du 24- régiment de cavalerie fait, eh
charge de besogne et au moment de mon dé- rivant en cette ville, incarcérer Ila hommesde ar-
part. escadron, coupablesde pinage an ci-devant.
J'at fait partir neuf criminels que m'a déli- son château d'Ambly et de désobéissance et d'insulte
vré le bataillon républicsin j'ai sursis 4 t'ordre leurs chefs. Il est, je crois, essentiellement
sévère qui pouvaitrendre scélérats des citoyens utile pour la gloire des armes françaises defaire
qui pouvaient n'être pas coupables; j'emmène exemple tant des coupables du bataillon
1 ce bataillon avec 0'en rends compté au
ministre. le n'ai pu résister aux larmes d'un
des cavaliers pillards et-insubordonnésque du
24°'régiment de cavalerie. Autrement nous se-
rions exposes, par l'indiscipline et t'anarchie
se prosterner aux pieds des lois en demandant mditaire a tomber sans coup férir sous le glaive
Justice pour lés coupables et l'honneur pour les destructeur de la liberté. L'exemple, ait est
innocente; si je pms rendre 800 citoyens à ta sévère, rétabliral'ordre et la subordination lui
République, 800 hommes et l'honneur, je pense rendent nos armées invincibles, épouvantera les
que j'aurai bien mérité de la patrie. malintentionnés qui travaillent nos troupes et
e Ls lieutenant général, abâtardissent le courage et le patriotisme.
« Signé Beubnonville. • Signé te lieutenantgénéral,CHAZOT.
« Pour copie conforme à l'original, « Pour copie conforme

«
Le lieuttntnl général Chazot. • Signé Chazot. »

Iraitlieutenant
du registre de correspondancedu la La Convention
lecture et nationale,après avoir entendu
général Chazot (I). les observations du général Chazot.
considérant quesi quelquesnuances défavorables
ont été présentées contre lui dans le rapport
en date du 13 octobre 1792.

pour les bataillôns dite Républicain et


Lettre du général Ckatot a* gcairal Dumouriez, relatif

« J'ai reçu lés ordres que vous m'avez envoyés

seii. Je n'ai pu les leur faire exécuter que les 1 1


aux bataillonsRépublicain et Mauconseil,
elles ont été effacées à l'instant même, et qu'il
n'est point resté inculpé, décrète qu'elle passe
à l'ordre du jour.)
Creoitf-Lateucliè, secrétaire, poursuit
et 12 de ce mois, 400 hommes de chacun d'eux lecture des lettres adressées l'Assemblée
étant détachés sur Carignan,sous te commande- 8° Lettre du citoyen J.-F. Leféore,qui fait hom-
la
ment du général Niaczinsky. Au reçu de cet mage la Conventionnationale d'un calendrier
ordre sévère et juste, les chef» sont venus me national.
trouver et Us m'avaient promis l'un et l'autre de
livrer les coupables. Les officiers supérieurs du (LamentionConvention accepte l'offrande et décrète
honorable en sera faite en son
bataill républicain se sont contentés de cette que
promesse. Quant au commandant du bataillon de
Mauconseil, je suis infiniment satisfait de la
maniè franche et loyale avec laquelle lui et l'insolvabilité d'un acquéreur da domaine de
plusieurs officiers dé son corps se sont conduits Choisy.
dans cette affaire. Us ont Uvre au gtaive de la' (La Convention renvoie ta lettre au comité
loi ne coupables qu'ils disent convaincus tant
de l'assassinatcommisà Rethel que des horreurs 10" Lettre de Poche, ministre de la guerre,sur
exercées à Chatons et a Château-Thierry. J'ai des fusils.
haranguépar compagnie ce bataillon et jai vu (La Convention renvoie la lettre à la commis-
couler les larmes de la sensibilité. Il existe sion des marchés et au comité de la guerre
peut-être encore quelques citoyens dans son
sein qui se sont laissés égarer, mais la majorité
est saine et me parait bien disposée. La honte 11° Lettre de Clavière, ministre des contributions
que les coapablee dont Us se sont purgés ont publiques.
fait rejaillir sur eux les a très affectés et ils (La Convention renvoie la lettre comités
U'ont prié de m'employer auprès de vous pour des financeset d'aliénationréunis.) aux
> effacer totalement la tache dont les malveillants
12° Lettre de Claviire, miniilrc des contributions
publiques, sur les salines.
(1) Archive! nationales. Carton G 2(1, chemise 991, (La Convention renvoie la lettre aux comités
d'agriculture et de commerceréunis.)
Le Président. UneRéputationde la section
des Champs-Elyséessollicite son admission à ta
barre pour donner lecture l'Assembléed'une
pétition qui intéresse la tranquillité publique;
la Conventiondésire-t-ellel'entendre?
Ungrand nombrede membres Ouil oui!
1* Président donne l'ordre d'introduire tes
pétitionnaires.
L'orateur de la dêpntations'exprime ainsi (1)
La section desChamps-Elysées a aenti le besoin
de manifester son opinion sur tes principes
Elle qui
se propagent dans quelques sections. l'a
consignée dans une adresse arrêtée dans l'As-
semblée générale, du 30 décembre, pour' être
présentée au conseil général de la commune,je
« Lebesoin de l'ordre se fait sentir d'une ma-
nière impérieuse dans cette immensecité; l'œil
du peupie est fixé sur lis magistrats qu'il vient
de se choisir, son bonheur est dansleurs mains;
maisil* ne l'opéreront qu'autant qu'ils sauront
te servir, au lieu de le caresser.
On colporte, on affiche dans Paris, au nom
de«quelquessections, des arrêtes dictes
esprit machiavélique et désorganisâtes;par un
on y
force le voeu des citoyens par des menaces de
proscription; et l'on y oublie tes principes,jus-
qu'à vouloir influencer, par la publicité d'un
serment indiscret, lei représentants de ta nation
entière; commesi le premierdevoir du peupte
vraiment républicain n'étatt pas de consacrer la
liberté publique eh respectant, dans toute as
plénitude, celle de ses représentants.
'Site ministère public est resté muet ces
arrêtes, d a compte,sans doute, qu'une sur impro-
bation générale rappellerait de leur erreur, ceux
de nos frères, qu un moment d'enthousiasme
égarés. Les meneurs trop souvent profitent dea
cet enthousiasme, pour semer les divisions et
perpétuer l'anarchie!
• Eh bien! cette improbationserait de nul
pu
effet, ne lui donnait la publicitéque l'on a
dans ces arrêtés.
affectée pour les principes erronés, consacrés
Forts des véritables principes, nous venons
donc lea improuverces arrêtés, et les dénoncer
au conseil général nous ne prodiguerons pas,
pour nous y opposer la foi des serments; tes
vrais républicains en sont avares; ils disent et
sont crus sur parole.
.La section des Champs-Elysées, d'accord,
sans doute, avec toutes lés sections de la Répu-
>lique, ne connaît de culte que celui des lois.
diplomatiques tracent autour d'eux. Pour te C'est le seul qu'elle professe,et tous les citoyens
prouver,il mesuffira de rappelerquesous les As- qui la composentsont religieux observateursde
semblées constituanteet législative, les agents ce culte auquel ils ont jure de demeurerfidèles.
« Signé BOHEL,président;
Huët, secrétaire. »
'Arrête qu'expédition de la présente adresse,
signée des président et secrétaire, sera portée
i
par députation la Conventionnationale et au
conseil général de la commune.
• L Assembléede la section
députes, cet effet, les citoyensnomme pour ses
Beaulieu, Lubin,
Julien et Lamaignen.
« Pour copie conforme
• Signé BoREL, /ils, président;
lll'ET, secrétaire.
(1)Bibliothèque
nationale Le », n- 78A.
Le Pfésldent, répondant a ta députalion. séparés, pour chaque ville ou commune, des
Citoyens, ta Convention nationale- reconnaît, sommes qui ont été remises au trésorier de
dans votre discours, les principes de vrais répu- caisse,
ladita provenant des dons patriotiques
blicains. Soyez persuadés que te vœu d'une sec- affectés au soulagement des villes et communes
tion ne dirigera jamais I opinion de 1 Con-
vention. C'est ici que siège la représentation
nationale; c'est ici que se forme le vu;» général.
La Convention vous accordé les honneurs de
guerre.
assiégées, ou qui ont souffert des ravages de la
Art. 2.
la séance.
Plusieurs membres L'impression;nousdeman-
dons l'impression!
Louisl-egendre. J'estime infiniment la con-
duite de la section (les. Champs-Elysées;mais
elle eût été plus estimable encore si, voyant,
une section dans l'erreur", elle lui eût envoyé
des commissairespour la détromper fraternelle-
ment. On cherche partout 4 jeter le peuple
contradiction avec Iüi-méme, d'une sectionenà
l'autre. Je demande qui- les représentants du
peuple passent à l'ordre du jour. qui leur seront adressés 8 la dispositiondes çon-
(La Convention nationale rejette la question seils généraux des communes, qui en feront la
rrealable proposéepar Legendre et décrète que répartition sous la surveillai îe et autorisation
t'adresse a présenter au conseil général de la des corps administratifs.
Carnb» appuieNe projet dt décret. Il certifie
commune de Paris par la section dés Champs-
Elysées, et luelà barre de la Convention par
les députés de cette section, sera imprimée et
les dires du rapporteur que les dons patriotique,
ont été versé» à la caisse de l'extraordinaire
envoyée aux départements et aux 48 sections de
Paris, et que mention honorable en sera faite mais que cette caisse ne peut payer sana un
dans son procès-verbal.) décret de la Convention.Il expliqueque la cause
Fayelle, Bonggfon et plusieurs autres rap- de ce retard est tout entière dans la négligence
divers comités ee présentent pour du comité de correspondance, et montré les
Taire des de
porteur» rapports. avantages qu'il y, aura 8 faire verser les fonda.
par les receveurs des districtsaux municipalités •
(La Convention nationale accorde la priorité 4 intéressées, qui. les répartiront entre tous lea
Fayotte rapporteur du comité des secours, au citoyens.
sujet de secours destiné» à la ville de Lille, et (La Convention adopte le projet de décret.)
décrète ensuite qu'elle entendra le rapport rait
par Boussion, au nom de la commission des fait Baouton, au nom di la commissiondu Douze,
Douze, sur l'arrestation du sieur Drucoiirl.) un rapport (I) et présenteun projet de décret
Fa) allé, au nom du comité des secourt publics, sur l'arrestation du citoyen Drueourt; il s'exprime
fait rapport,et présente un projet de décret Citoyens, la Conventiona renvoyé, par le dé-
relatif aux dont patriotiques affectés a» soulage- cret du 25, comité des Douze, une lettre
ment des villes et communes qui ont souffert des du ministreàdeson la justice relative au citoyen
ravages de la guerre; il s'exprime ainsi Wucourt, 1 Abbaye,
Citoyens, la municipalité de Lille se plaint de et au secret, depuis'
n'avoir pas encore reçu aucuns deniers des nom- rendu le 23 décembre, qni
breuses souscriptions qui ont été faites sur de la justice lui rendra compte porte que le ministre
ville co rageuse. –-
l'autel de la patrie pour tes habitants de cette des motifs qui ont empêchéjusqu'8le lendemain
Les citoyens croient que c'est la municipalité le
présent
citoyen.Drueourt, détenu à l Abbaye, ait que
interrogé, et de ceux qui le détiennentau secret.
été
qui garde les fonds, taudis qu'il est de fait qu'elle Le ministre observe que cette affairen'ayant été
n'a rien reçu. renvoyée à aucun tribunal, et que n'ayant aucun
Votre comité a examiné les faits; il a discuté papier, il ne peut rien répondre.
ces doléances que d'autres villes, dont la cité de La commission, après avoir examiné les
Thionville,ont reproduites. Elle s'est renseignée pièces qui avaient déterminé la Convention a
auprès du ministrequ'on avait accusé dans son faire mettre en état d'arrestation le citoyen Dru-
sein. acquis ta certitude que les dons patrio- court, s'était pas crue suffisamment auto-
ne
tiques ont été versés la caisse de t'extraordi- risée pour-lui faire
naire d'après les bordereaux imprimée et affi- puisque c'était subir un interrogatoire,
chés, et il lui a déjà été répondu que le mandat par ordre de lq Convention elle-
de payement ne pouvait être préparé sans un même que Drucourt fut conduit à l'Abbaye.
Votre commission vous rappellera que ce fut
décret de la Convention nationale. la lecture. faite par le citoyen Ruhl à cette
sur
C'est cette autorisation, formulée d'une ma- tribune, deux lettres de Laporte, dans les-
nière énérale, qui s'appliquera aux cités de quelles ildesrendait compte au ci-devant roi de la
Lille et de Thionville, mais qui pourra servir visite et de la demande que
Drueourt lui faisait
aussi pour tes autres villes du royaume,que le d'une
comité des secours publies sollicite de vous par d'amener
le projet de décretsuivant
« La Convention nationale décrète jesté; que
ion
somme de 70,000 livres dans les vues
à un projet utile à Sa Ma-
plusieurs membres de la Convention
ayant observé que Drueourtétait à Paris, propo-

L'administrateur de la ciiise de l'extraordi- il) Bibliothèque do la Chambre des dipntés


naire fera dresser, sans -délai, des bordereaux Collec-
tion Portiei [de VOise), tome 213, a* M.
seront de le faire arrêter sur-le-champ. Le décret en liberté, est que le présent décret sera envoyé
fut rendu et mis le même jour 4 exécution; sur-le-champ au ministre de la justice pour le
Depuis cette époque,
deux pétitions
fa Convention, a
ce citoyen présenté
dans lesquelles
fairemettreaexécution.
(Là Conventionadopte ce projet de décret.)
il s'est plaint de sa détention, et de n'avor pas Cambon, au nom du eomité iet finance!, fait
été interrogé- un rapport et présente un projet de décret con-
Une de ces pétitions fut renvoyée 4 vôtre com-
mission, en même temps que votre décret du
23 décembre fut envoyé au ministre pour lui
rendre compte. Votre commission,des lors, dut
attendrele compte que rendrait te ministre; et
ainsi
cernant la suppression de la cause de l'exlraordi-
dinaire et sa réunionà la trésorerienationale il

Citoyens,
ce ne fut que le 27 au soir qu'elle reçut votre
décret du 25, qui la charge de lui rendre La caisse de l'extraordinaire(1) avait été
compte de cette affaire. Votre commission, ci- établie dans la principe pour recevoir les assi-
toyena a cru devoir entrer dans tous ces détails gnaM donnés en paiement des domaines patio-
pour vous faire apercevoirla divers négligence qu'on Baux, la contributionpatriotique et,les recettes
apporte à faire parvenir aux comités les extraordinairesde l'Etat.
renvois que vous leur faites, surtout lorsqu'il A la fin de t790, l'Assemblée dite Constituante
s'tgit de liberté dès individusqui, s'en trouvent décréta que cettecaisse paierait la dettepublique.
privés par vos décrets. Dès lors cet établissement,qui n'avatt d'abord
Dans la nuit du 29 décembre, ta commission été destinéqu'àfaire des recettes extraordinaires,
a procédé é l'interrogatoire du citoyenDrucourt, se trouva chargé de faire des dépenses, et il
dont je vais faire lecture la Convention.
Depuis cet interrogatoire le citoyen Dru-
devint nécessaire de la diviser en deux sections,
la première pour le paiement de la dette et
court ayant observé à la commission que les autres dépensesextraordinaires la seconde pour
scellés étaient apposés chez4ui,elle se détermina éteindre les assignats par la rentrée du produit
à nommer deux commissaires pour aller re- ;,des domaines nationaux.
levée
quérir dudesjuge de pai/de la section du Temple D'un autre côté, la contribution patriotique
scellés, et procéderà la vérification qui avait d'abord été considérée comme une
de ses papiers, d'où il n'est résulté aucun ren- ressource extraordinaire fut rangée dans la
se« et à charge de Orucourt.
Votre commission ayant examiné de nouveau
caisse des revenuB urdmoîrej, et fut ordonné
que ta caisse de l'extraordinaire en verserait le
les deux lettres de Laporte au ci-devantroi, dans produit la trésorerie nationale.
lesquelles il lui rendait compte des démarches
Drucourt Ennn la caisse de l'extraordinaire, dépositaire
que faisait auprès de,lui pour obtenir des assignats de nouvelle fabrication, fut chargée
la projet
somme 70,000 livres,
utile
pour mettre 4 exécution
Majesté,
de faire à la trésorerie nationale, les versements
un Sa ce qui détermina successifsque le retard de la rentrée des con-
votre décret d'arrestation n'y & vu que la con- tributions et les dépenses extraordinaires ont
duite d un intrigant qui, dans le besoin, cher- rendus indispensables.
chait se procurer des fonds, sous prétexte
d'être utile, offrant même de remettre la somme
Ainsi la caisse de l'extraordinaire reçoit pour
la trésorerie nationale 11 contribution patrio-
dans un mois, s'il ne réussisait pas. tique, lei dons offerts pour la guerre, tes re-
L'interrogatoirequ'il a subi nous a confirmé venus et fruits des domaines nationaux, pour
d'auta t plue dans cette idée, qu'il s'était éga- lesquels elle fait une espèce de forfait en ac-
lement adressé a Septeuil pour loi faire ta quittant 5 millions par mois.
même demandé, sous le même prétexte. Ses Elle paie pour la trésorerie, des billets des
réponses ont paru aussi énigmatiques la com- régisseurs, des lettres de change des colonies,
mission que sa conduite avait paru i Laporte, des traitements,des pensions, des gages et des
qui n'avait pas voulu se fier 1 lui.
Votrecommissionconsidérantque, quand bien
coupons.
La caisse de la trésorerie, de son côté, reçoit
même le citoyen Drucourt eût été coupable, les pour celle de t'extraordinaire des débetsanciens,
délits ont ilpo urrait être accusé rémontent aesparties non réclamées elle fait aussi des
l'époque des 20 et 23 février 1 790, époque de la paiemente à sa déeharge.
date des lettres de Laporte; considérant que ces La trésorerie fait des avances aux déparle-
lettres sont antérieures à l'acceptation de la ments, qui lui sont rendues par ta caisse de
Conetitution,et qu'il a étéaccordé une amnistié l'extraordinaire, qui ne les connaissant qu'en
génére en faveur de tous ceux qui avaient masse n'en peut suivre ni presser le rembour-
commisdes délits relatifs 4 la Révolution con- sement, quoique se soitelle et non la tréso-
sidéraienfin que te citoyen Drucourt n'a été rerie que les départements soient tenus de les
mis en état d'arrestationque parceque la Con-
vention avait cru qu'il avait, sans doute,conspiré Enfin la caisse de l'extraordinaire reçoit les
contre l'Etat depuis la proclamation de l'am- assignats mesure des tabtications, et elle est
nistie,qu'elle n'a pu sequ'il procurer des preuves
est suffisamment
ensuiteobligéede les transmettre successivement
à la trésorerie nationale.
contre lui considérant
puni, par sa détention 4 t'Abbaye, des soupçons Cette confusion, ce mélange, ces déplacements,
ces doubles emplois sont aussi contraires la
fait naître, vous propose le décret suivant nation qu'à l'ordre.
Il tant donc en revenir au principe que la
PROJET DE DÉCRET.
nationale, après avoir entendu
La Convention
réel S l'établissementde l'uniformité qui est la
multiplication inutile des caisses, est un obstacle

te rapport de la commission des Douze, sur


l'arresation du citoyen Drueourt, détenu (1) Bibliothèquede la Chambre de» députes GOUM-.
l'Abbaye par son ordre, décrète qu'il sera mis
principale base d'une bonne administration, et Cet inconvénient, dont il est facile d'aper-
gu'il n'y aura de sûreté pour l'exécution et de cevoir toutes les conséquences, disparaîtra parr
la propositionque votre comité vous fait d'éta-
qu'une seule et même caisse pour la réunion de
toutes les recettes et pour le paiement de toutes
blir, près de t'administration des domaines
tionaux, un receveur qui recevra et annulera
na-
tes dépenses de la République. sur-le-champ les assignats qui lui seront remis
C'est d'après ce principe, que votre comité. parlesacquéreursdedomainesnationauxsitués
s'est livré l'examen approfondi de t'organisa- soit dans l'étendue du département de Paris.
tion actuelle de la caisse de t'extraordinaire. 11 soit dans toutes les autres parties de la Répu-
lui a été aisé de reconnaîtreque toutes les re- blique, lorsque les acquéreursvoudront payer a
cettes actuellement faites par cette caisse et fans, comme la loi leur en donne la faculté; et
toutes les dépenses qu'elle acquittait pouvaient, iqui sera tenu de verser chaque semaine, à la
sans nulle espèce d'inconvénients, être réunies trésorerie nationale, le produit de ses recettes:
la trésorerie nationale qui a, dans la compo- Il sera établi, près de ce receveur dont la re-
sition de ses bureaux, une grande partie des cette sera très Importante, un contrôleur qui
moyens nécessaires pour suppléer aux fonctions surveillera l'annulement des assignats, visera
de la caisse de l'extraordinaire en sorte que les récépissés et en tiendra écriture.
cette réunion aurait le double avantage de pro- La Trésorerie nationale ne recevra, en consé-
curer une économie importante et de d'admi-
contri- quence, sur le produit des domaines nationaux,
buer au perfectionnement du système que des assignats déjà annulés, et il ne subsis-
nistration générale des linançes de la République. tera aucune raison de craindre leur contusion
Au moyen de cette opération, ta partie admi- avec ceux qui doivent conserver leur valeur et
nistrative des domainesnationaux se trouvera leur cours. Enfin elle rejettera les assignats faux
entièrement séparée des détails de comptabilité, qui auraient pu être annulés!
et votre comité vous proposera incessamment le Par une smte du mélange des fonctions qui
mode d'organisation définitive qu'il aura jugé avaient été attribuées a la caisse de l'extraordi-
le plus convenable pour, cette administration naire, ie trésorier de cette caisse avait été
importante. chargé de faire l'office des receveurs de commu-
On avait réuni à la caisse de l'extraordinairela nautés, l'égard de tons les citoyens qui il
surveillance sur l'assiette et la perceptionde la était commode d'acquitter leur contribution pa-
contribution patriotique et la suite du recouvre- triotique à Paris, afin d'accélérer pour eux le
ment tant des dons offerta pour la guerre que paiement des créances sur l'état dont ils avaient
de diverses recettes extraordinaires. obtenu la liquidation. Il délivrait des recon-
Ces deux derniers objets seront suivis sans naissances l'aide desquelles les créanciers Il-
difficultéspar les commissairesde la trésorerie quidés se trouvaient portée de faire les justi-
nationale. fications prescritespar les lois.
Quant à l'assiette et au recouvrement de ta Cette mesure a nécessairement du entraîner
contribution patriotique, ces détails contributions un grand désordre dans la combtïbilité, et il est
vraisemblable qu'elle rendre de Is plus grande
publiques, qui en est chargé pour ce qui con- difficultél'a purement des comptes de la contri-
cerne les contributions directes et indirectes. bution patriotique. Elle cependant été déter-
On avait charge la caisse de l'extraordinaire minée dans le principe,par un motii de justice
de l'envoi,dana lesdépartements,des petites cou- envers les contribuablesà qui l'on ne pouvait
pures échanger contre des assignats de plus pas reprocher, jusqu'à un certain point, de
forte valeur qui doivent être annulés. n'avoir pas satisfait au paiement de cette con-
tribution avant de se rendre à Paris pour la
échanges et veillera sur ta rentrée des assignats suite de leur liquidation il en est d ailleurs
qui doivent revenir annulés. résulté une accéfération nécessaire dans la ren-
Elle recevra avec la même facilité les -assi- trée, mais aujourd'hui que cette facilité a pro-
gnats annulés provenant des capitaux et des duit à peu près tout l'effet que t'en pouvait en
fruits des domaines nationaux,et la correspon- attendre, et que l'époque fixée par ta toi pour
l'acquittement
dance des receveurs de district sera d'autant du troisième tiers de cette con-
simplifiée, qu'ils n'aurontplus à verser qu'aune tribution edt passée depuis lôngtemps votre co-
seule et même caisse, la totalité du produit de. mité n'a pas penséqu'il fût convenablede pro-
leurs recettes tant en assignats en valeur qu'en longer davantage l'effet d'une disposition qui
assignats annulés. dérange essentiellementl'ordre de la perception
C'est ici le lieu de faire remarquer l'inconvé- et qui compliquerait, sansun véritable avantage,
nient rave qui résultait de la forme adoptée, les opérations de la Trésorerienationale. Il vous
faire jouir les acquéreurs des biens nationaux propose par ces considérations,de décréter qu'à
situés hors dit département de Périt, de la faculté partir du 1er janvier 1793, la contribution pa-
d'annulerle prix de leirs acquisitions Paria triotique devra être acquittée directement entre
mêmes il avait été ordonné que ces paiements les mains du receveur de chaque commu-
nauté.
dinaire qui reçoit, eu outre, les capitaux des do- Il sera établi à la Trésorerienationale ta caisse
maines situés dans toutel'étendue au département à trois clefs, pour recevoir les assignats furet
de Paris et les fruits du district de Paris, Les mesure de leur fabrication on suivra, pour leur
assignats ainsi remis cette caisse doivent être entrée et sortie, les mêmesformalités qui étaient
à l'instant annulés et ils le sont avec la plus usitées la caisse de l'extraordinaire, de sortes
scrupuleuse exactitude; mais le trésorier de la qu'il n'y aura d'autre différenceque leur remise
caisse de l'extraordinaire, qui recevait et con- qui était faite au caissier de l'extraordinaire,
trôlait les assignats annulés qui sont envoyés qui ensuite les remettait à la Trésorerie natio-
par les receveurs de district, n'était pas lui- nale et sera faite sans cet intermédiaire inutile.
mém contrôlé pour ceux qui étaient remis sa cerne, Il nous reste vous entretenirde ce qui con-
caisse par les acquéreurs de diversdépartements. la vérificationdes assignats annulés, les
diverses opérations qui doivent précéder le brù- sur une dépense qui montait à 252.740 livres,
se
lement, et le brùlement Jui-raême. et qui établira un ordre simple dans la compta-
Nous ne nous arrêterons pas en ce moment à bilité, et une surveillance plus active sur les as-
examiner la question de savoir s'il convient signats annulés.
d'annuler lés assignats provenant des revenus
et fruits des domaines nationaux. Cette question PaoJET DE DÉCRET concernant la suppression de la
trouvera sa place dans le développement du came de l'extraordinaire cl ta réunion à la
plan général de Dnance que votre comité sera trésorerie nationale:
dans le cas de vous présenter.
Nous nous bornerons, quant 4 présent, à vous La Convention nat onale, après avoir entendu
faire observer que les diverses opérations dont le rapport de son conité des finances, décrète ce
nous venonsde parler, avaient encore été réunies qui suit.
aux détails de l'administration de la caisse de TITRE I".
l'extraordinaire,et en s'occupantde la suppres-
sion dé cette caisse, votre comité a du examiner
attentivement de quelle manière il serait pos- De la suppression de la caisse de l'extraordinaire
sible et convenable de suppléer 8 cette partie et de sa transmission a -la Trésorerie nationale.
desesfonctions. « Art. 1». compter du 1-1 janvier- 1793, la
Lepremier moyen qui re présentait, était celui caisse de l'extraordinaire établie par les lois des
dé charger la Trésorerie nationale, de ces opéra-
tions; mais votre comité a considéré qu'il pour- 6 décembre 1790 et janvier 1791, sera et de-
rait n'être pas sans inconvénient phur l'opinion meurera supprimée; et toutes les recettes et dé-
publique de concentrer ainsi définitivement la penses qui lui étaient attribuées par les diverses
lois concernant son organisation, seront réunies
masse des assignats annulés dans le même éta- à la Trésorerie nationale.
blissement on les assignats en valeur sont conti- • Art. 2. Le trésorier de ladite caisse de l'extra-
nuellement versés; que quelques précautionsque ordinaire dressera l'inveitaire de tous lés effets
l'on prit pour rendre tout abus impossible,on assignats en valeur et numéraire existant au
parviendrait peut-être difficilement à prévenir
l'inquiétude 31 décembre 1792 au soir, et le fonds
et te soupçon qu'il est si important
d'écarter, dans tout ce qui touche au crédit pu- de ladite caisse; lequel fondscomposant
sera remis en pré-
blie; que d'ailleurs les opérations dont a'agit sence de deux commissaires de la Convention
étant tbut à fait étrangèreaà celles déjà confiées nationale, de l'administrateur de la caisse de
l'extraordinaire des commissaires
& la Trésorerie nationale, la composition de ses sorerie nationale,etau caissier généraldedeialadite
Tré-
bureaux n'offrirait aucun moyen d'économise Trésorerie sur son récépissé comptable.
dans l'exécution de ce travail purement méca-
nique auquelil ne faudrait pas moins appliquer k Art. 3. Le trésorier de ta caissede l'extraor-
dinaire dressera pareillement l'état des assignats
les mêmessujetsque par te passé, soit qu'on le qui devront se trouveraudit jour 31décembre1792
réunit 4 ta trésorerie, soit qu'on te reportât
ailleurs.
Ces réflexions ont déterminé votre eomité il • Art. 4. sera dressé par le contrôleur gé-
néral de la caisse de la Trésorerie nationale, en
vous proposer de réunir la surveillance sur la présencedes commissairesdésignésen l'article 2,
k vérificationet le brulement des assignatsannulés
aux fonctions déjà confiées au directeur général procès-verbal de la transmission qui sera faite
de la abricatiou des assignats, et de reporter des assignats de la caisse à trois clefs de la ci-
auprès de lui le bureau chargé de ce travail devant caisse de l'extraordinaire, dans cellepa
la tête duquel on placerait le vérificateur qui
existe déjà près de ce directeur général. sorerie nationale peur recevoir les assignats de
Cette[réunion a paruvotre comité.d'autant nouvelle fabrication duquel procès-verbalsigné
plus naturelle, que le vérificateurest déjà chargé par lesdits commissaireset par ledit caissier gé-
du soin de constater la contrefaçonde ce papier néral, il sera délivré expédition Qu trésorierde
monnate, et que cette fonction sera utile et né- la caisse de l'extraordinaire pour lui servir de
cessaire aussi longtempsqu'il existera des assi- décharge.
gnats dans la circulation. « Art. 5. Toutes les valeurs annules qui se trou-
La d stinction des fonctions d'un servies ne veront au 31 décembre à la caisse de l'extraor-
dinaire, yserônt brûlées en totalité dans les pre-
peut pas provenir de la division des caisses qui miers jours de janvier, et il sera remis à la Tré-
néceseitent toujours des fonds plus considéra-
bles, elle ne peut exister que dans l'ordre de la sorerie nationale titre d'inventaire un double
comptabilité, aussi pour conserver la division du procès-verbaldu broiement.
du paiement de la dette arriérée de celui des • Art. 6. Toutes les recettes que les receveurs
dépensesordinaires, votre comitépensé qu'il de district auront faites pour le compte dé
suffisait de décréter que la Trésorerie nationale la caisse de l'extraordinairejusqu'au 31 dé-
fut obligée de tenir les mêmes comptes qui étaient
tenus alla caisse de l'extraordinaire.
Votr comité m'a chargé, eh conséquence,de
vous proposer te projet de décret 126,1761.(1),
suivant, qui
procureraune économie annuelle de
cembre 1792 inclusivement, 'seront adressées tent dans la circulation, ainsi que de l'échange d
que par te passe, au
par eux, en la même forme l'extraordinaire; des assignats mutilée toutes les fois que le frag-
ment qu'on présentera formera plus de la moitié "i
trésorier de la caisse de

or
ils
solderont exactement par cet envoi, le compte de l'assignat ils feront lesdits remboursements
de la totalité de leur recette antérieure sur et échanges sur les produits de leurs recettes,
quelque nature que ce soit au 1793, et ils eoraprendront.cesvaleurs pour comptant.
du registre de f793, aucun restant de caisse « Art. 15. Le caissier gênerai de ladite treso-
d'année antérieure. reriesora personnellement chargé de l'échange
« Art, 7. Au 1" janvier 1793, les receveurs des billets de la caisse d'escompte,portant pro-
dresseront un état général de leur gestion en- messe d'assignats qui existent encore dans la
vers la caisse de l'extraordinairedepuis leur en-- circulation.
établie ta trésorerie nationale, pour resserrer
trée en fonctions, et le .feront passer dans les Art.
« La caisse 4 trois clefs, qui sera
16.
quinze premiers jours de janvier au plus tard,
à l'administrateur de la caisse de l'extraordi- tes assignats nouvelle fabrication, ne pourra
de
naire. être ouverte qu'en présence de deux commis-
Art. 8. Les valeurs actives faisant partie des saires de la Convention nationale, de deux com-
remises qui seront faites au trésorier de t'extra- missairesde la trésorerie nationale, du contrô-
ordinaire, en exécution de l'article 6, seront leur généralde la caisse et du caissier général
versées par ledit trésorier au caissier de ta Tré- de ladite trésorerie. L'une des trois clefs sera en
sorerie nationale qui lui en délivrera un récé- conséquence déposée aux archives de la Con-
pissé comptable, les valeurs annulées seront yenlion nationale ta seconde restera entre les
brûlées, et il en sera fourni procès-verbal à la mains du président du. comité de trésorerie, et
Trésorerie nationale ainsi qu'il est prescrit a l'ar- la troisième dans celles du caissier général.
ticle 5. ne
Art. 17. pourra être tiré aucune somme
la
Arf. 9. Au moyen de ce que le montant des de ladite caisse, qu'en vertu des décrets de
récépissés délivrés par le caissier de l'extraordi- Convention, suivant les formes précédemment
naire aux acquéreurs de domaines nationaux observées pour lés versements qui se faisaient
qui ont acquitté le prix de leur adjudication de la caisse de l'extraordinaire celle de la tré-
cette caisse, est déjà compris dans la masse des sorerie nationale, et an présence des personnes
brùlemêuts, il sera dressé par lé trésorier de dénomméesen l'article précédent. B sera dressé
l'extra rdinàirè un état de ces récépissés et cet procès-verbalpar le contrôleur général de la
état sera remis au caissier général de la Tréso- caisse de la trésorerie des entrées et sorties de
rerie nationale. ladite caisse à trois clefs.
« Art. 10. Les récépissés de cette nature qui Art. 18. Le caissier général de la trésorerie
seront reçus par les receveurs de district à nationale tiendra un journal particulier, unique-
compter du 1" janvier 1793, et qui feront consé- ment destiné constaterle mouvement de ladite
quemmentpartte de leurs remises à la trésorerie caisse. Le premier enregistrement qui sera porté
nationale,seront vérifiéssur ledit étatètet rendus sur ledit journal présentera les fonds d'assignats
au trésorier de la caisse de l'extraordinaire qui de nouvelle fabrication, qui aura été transmis
en fou ira son récépissé,
de lalequel servira
Trésorerie de pièce la trésorerie nationale par le trésorier de la ci-
nationale.
comptable au caissier devant caissede l'extraordinaire.
Art. 11. Il sera formé par le trésorier de ta « Art. 19. seratenu écriture dans le bureau
caisse de l'extraordinaire au état généralqu'it central de comptabilitéde la trésorerie nationale
«

certifiera, des reçus qu'il aurait délivrés pour la des entrées et sorties de ladite caisse trois
contribution patriotique; le montant de ces clefs, après les procès-verbaux qui en seront
reçus era énoncé par un article particulier successivement dressés conformément à l'ar-
dans le procès-verbal da situation de fa caisse ticle 17 ci-dessus, et dont copie sera remise au
de l'extraordinaire au 31 décembre 1792, et le directeur20.le dudit bureau central.
produit du versement qui sera fait par ledtt tré- i Art. compte de quintainëet celui de
sorier sur cette partie au caissier général de la mois de la trésorerienationale,présenteront par
Trésorerie nationale, sera renfermé ensuite dans un chapitré séparé, le compte particulierde la
la caisse&à trois clefs actuellement existante à recette en assignats dele£dits nouvelle fabrication,et
ladite trésorerie. de la dépense faitesur assignats, en vertu
« Art. 12. Le caissier général remettra la fin des décrets, tant pour compléterle paiement des
de chaquemois au comité de trésorerie, un état dépenses du service* ordinaire et extraordinaire
de la trésorerie nationale, que pour les rem-
caisse de l'extraordinaire qui lui auront été boursements qui as faisaient précédemment à
versés pour comptant par les receveurs de dis- la ci-devant caisse de l'extraordinaire. Cette
trict, et il sera tiré en présence des commis- partie du compte doit trésorerie nationalesera
saires de la trésorerie de la caisse à trois clefs, imprimée et affichée. Elle sera rédigée de ma-
d'assignats égale au montant desdits- nière faire connaître avec précision 1° la
une somme
reçus, lesquels demeureront dans ladite caisse masse générale des assignats émis 2° le mon'
jusqu'à leur extinction définitive, et il en sera tant de ceux successivementrentrés et annulés
|
dressé procès-verbal.
13. caissier général de la Trésorerie qui restera dans la circulation à
3* et ennn
par la vente des domaines nationaux;l'époque de
« Art. Le ce
nationale sera chargé de la suite de l'exécution chaque compte.
de la loi concernant l'envoi à faire dans les dé-
partements, des coupures à échanger contre des
TITRE Il
assignats de plus forte valeur.
A 14. Les receveurs de district et ceux
des 1 arrondissementsde la ville de Paris, se-
ront chargés, à compter du 1" janvier 1793, du Art. 1".partir du Il, janvier 1793, les rece-
remboursement des coupons, d'assignats qui res- veurs de district cesseront d'adresser au tréso-
ï. lier de la ci-devant caisse
le produit des recettes
t contribution
de l'extraordinaire,
qu'ils feront, la
tant sur
patriotique et sur les dons offerts
que les bons: qu'il aura délivrés aux acquéreurs,
pour valeur desdits assignats, aient été compris
pour la guerre, que suries biens des émigrés,et
intérêt- et fruits des do-
par les receveurs de diBtrict, pour le
desquels lesditea recettes auront été faites, dans
compte
enfin sur tes capitaux,
maines nationaux lis verseront cestrésorerie
1 directementau caissier général de la
produits leurs envoie la caisse générale.
Art. !0. Lesdits assignats seront déposes la
fin de chaque semaine, dans une caisse 4 deux
Art. 2. Lesdits receveurs diviseront leurs clefs, en présence entre de l'administrateur des do-
envois en deux parties ta première sera coin- aine nationaux,
restera
les mains duquel l'une
sera dressé
posée du produit de la contribution patriotique, procès-verbal de l'entrée etdéposée,
desdites-deux defe
de ta sortie desdits
aes dons onerts pour émigrés;la guerre et des valeurs
provenant des biens des les assignats assignats, par te contrôleur désigné en l'arti-
k provenant de ces diverses recettes ne seront
point annulés. A fur est à mesure que les bons
• Art. 11- l'article
La deuxième partie sera composée desassi- énoncés en précédent rentreront au
gnats annulés provenant des capitaux on des caissier général de-la trésorerie, par les remises
y fruits des domaines nationaux. Chacune décès des receveurs de district, il les fera présenter
.deux divisionsseraaccompagnée d'un bordereau
distinct et séparé, subdivisé par nature de re- assignats annulés portés auxdits bons.
Art. 12.- 11 sera établi prèa dudit receveur.
• Art. 3. Us receveurs de district annuleront un contrôleur des recettes journalières, lequel
soigneusement tous les assignats provenant des visera toutes les quittances et bons qui seront
capitauxet des domaines nationaux et dans le délivrés par
et
le receveur, en exécution des ar-
et qui en tiendra écri-
eau où il se trouverait dans leurs envois sur ticles 6 7 ci-dessus,
assignats non annulés, les ture les bordereaux dea remises du receveur à
tette rtie, quelques
frais de transportde la totalité de renvoi seront la trésorerie nationale, seront pareillementvisés
par ce contrôleur.faculté qui avait été accordée
• Art. 4. Lesdits receveurs adresseront pareil- Art. 13. La hors de
lement, à compter du 1" janvier1793, au cela- aux citoyens habituellement domiciliés
lier général de la trésorerie nationale, les aeei- la ville de Paris, d'acquitter leur contribution
Paris, entre les mains du trésorier
geste annulés provenant de l'échange contre des patriotique àde l'extraordinaire,
coupures; Ils auront soin de ne point confondre de la caisse cessera d'avoir
ces assignats avec ceux qui proviendront des lieu, à compter du 1" janvier 1793.
capitaux ou des fruits des domaines nationaux. CI' Art. 14: Les récépissés de liquidation pour,
«Art. 5. Les acquéreurs des domaines natio- reconstitution reçus en paiement de la contri-
nana a tués dans le* divers départements de la bution patriotique, seront remboursées au cais-
République, autres que celui de Parislaqui-aux sier général de la trésorerie nationale, par le
termes des précédents décrets, avaient faculté payeur principal de la dette publique en son
de paver le prix de leur acquisition à la caisse mandat sur la caisse, du montant de la vâleur
de l'extraordinaire, continueront de jouir de desdits récépissés,avec imputation sur les fonds
près de Il
cette faculté. sera, en conséquence, établi à cet
effet, l'administration des domaines na-
tionau un receveur, lequel sera tenu, confor- tous les effets au porteur copies des procès-
mément & la loi du 15 décembre 1790, d'annuler verbaux de broiementseront jointes aux comptes
t l'instant et en présence des parties intéres-
sées, trustes assignats qu'il recevra. des quittances de finance 4 expédier pour ba-
• Art. 6. Ledit receveur sera pareillement lancer les contrats éteints par reconstitution.
Art. 15. Les détails et la correspondance re-
domaines nationaux, situés dans toute l'étendue
du département de Paris, dont les produite tributionpatriotique dans le rapport des contri-
étaient précédemment remis directement à la buables avec les receveirs de communauté, et
et-devantcaisse de l'extraordinaire, en exécution dans le rapport de ces derniers avec des rece-
de l'article 6 de la loi du 5 janvier 1791. Il re- veurs de district, seront réunis au ministère des
cevra, en outre, les fruits perçus dans l'étendue contributions
seulement.
publiques. yf
Art. 16. Toutes les sommes p nant dea
du district de Paris
< Art. 7. La régie de l'enregistrement et do- biens des émigrés, qui seront successivement
maines y réunis fera verser chaque semaine, versées à la caissegénérale de la trésorerie na-
directement la caisse générale de la trésorerie tionale, seront déposées provisoirement le der-
nationale, la recette provenantdes biens des nier jour de chaque semaine dans ladite la caisse à
émigré t, situésdans la ville de Pans. trois clefs actuellement existante à tréso-
• Art. 8. Le receveur désigné en l'article 5, rerie, jusqu'4 ce qu'il ait été pris un parti défi-
tsera nn de fournir on cautionnement
1 200,000 livres en immeubles; il remettra le der-
de nitit sur le mode
des biens des émigrés.
d'administration et de sequestre
nierjo de chaque semaine, au caissier général
de la trésorerie nationale, le produit de la re- TITRE III.
cette provenant des domaines nationaux situés
dans le départementde Parie, avec un bordereau De la vérification et du broiement des aaùjnatt
«aonciatif des valeurs dont, sa remisesera com- rmnulét.
posée, et le caissier général lui en délivra son
II
v
Art. 9. A l'égardfdea assignats provenant néral de la fabrication des assignats, et sous sa,
des recettes faites par ledit receveur, en'exécu- surveillance, un bureau la tête duquel sera un
ou i
de l'article 5 ci-dessus, conserveralesdits vérificateur en chef, comptable.
Art.
f 2. Le dernier jour de chaque semaine, remboursement, non compris les effets au porta
te caissier général de la trésorerie nationale, teur, et des autres dépensesqui auraient pu aM|
fera remettre à ce vérificateur,tous les assignats effectuées par la caisse de l'extraordinaire, an
annulés provenant des remises des receveursde
district, tant sur les produits des domaines na- l'administrateur aux commissaires dela
tionaux que sur les échanges, et de celles du trésors-
receveur établi à Paris, près de l'administration rie nationale, qui, en conséquence,feront payer j
des domaines nationaux.
« Art. 3. La remise de ces assignats sera ac- Art. 3 Les effets au porteur seront rembour-
compagnée d'un borde au énonciatif dû mon- ses d'après les listes des tirages faits ou à faire,
tant total de la somme provenant déchacun des
districts de la République; ce bordereau sera talion de l'effet par le propriétairesans aucun*
fait double, certifié par le caissier général, et pour les coupons, attenduque la piècecomptable
visé par tecontroleur général de la caisse de la
trésorerie nationale. La première expédition res-
tera an vérificateur, la seconde sera par lui ren- fait en présencecontrats des menbresde la convention,
provenant d'emprunt et
voyée, avec son récépissé au ied, au caissier Art. 4. Les
général de la trésorerie nationale. autres créances qui se payaient à la caisse de
Useraformé un bordereau particutier des as- l'extraordinaire, sur le visa du liquidateur de la
signats annulés provenant des échanges. trésorerie, seront également payes sans ordon-
« Art. 4. Le vérificateur ferade suiteprocéder,
sous ses yeux, aux opérationsbroiement,
qui s'exécutaient • Art. 5. Il né sera pareillement point délivré
par le passé dans le bureaudu établi d'ordonnance sur les reconnaissances de liqui-
près de la caisse de l'extraordinaire.Tons les dation, ou sur tes états liquidés, expédiés par le
assignats seront soigneusement examinés dans directeur général de la liquidation, et payable!
ce bureau et s'il s'en trouvait de faux, le véri- ci-devant, soit parla caisse de l'extraordinaire,
ficateur en fera déduction sur le bordereau sub- soit même par la trésorerie.
séquent de la nouvelle remise qui lui sera faite « Art. 6. Toutes dépensesdéterminées par des
par le caissier général de la trésorerie, auquel décrète particuliers, portant les noms des corps
il ifera individus parties prenantes, et la fixation
repasser lesdits assignats. ou
Art. o. Le caissier général de la trésorerie, des sommes à payer, seront également
fera, de son côté. déduction desdits assignats tées par la trésorerie, sans qu'il soit besoin d'or-
ait-
sur le dernier envoi de ceux des receveurs qui donnance, et sur la simple notificationdu décret
les lui auraient adressés, et lesdits assignats leur quii aura été fait aux commissairesde la tréso-
serontrenvoyés avec le récépissé énonciatif de rerie par le ministre de la justice.
ladite déduction. • Art 7. A compter du 1" janvier 1793. Il
Art. 6. Le vérificatear établi par l'article 1", trésorerie nationale fera les fonds nécessaires
feradsposer lei assignats reconnus bons, par pour acquitter les reconnaissances de liquida-
ordre de numéros, de créations et de séries, ainsi
qu'il en a été usé jusqu'à présent,et fera former département, pour les créances de 800 livre»
les bordereaux préparatoires des procès-verbauxet audessous, conformémentau décret du 20 no-
vembre 1792;les fonds seront faits sans qu'il soit
• Art. 7. Le broiement desdits assignats sera besoin d'ordonnance d'après les états desdite*
effectué par le vérificateur en chefcomptable, ireconnaissances, qui seront adresséa doubles
.en la forme ordinaire, en présence des commis-aux commissaires de la trésorerie, par les direc-
toiresdedépartement.
$aires de la Convention nationale, et du direc-
Art. 8. L'administrateur de la caisse de l'ex-
double dudit procès-verbal sera adreissé aux
commissaires de la trésorerie nationale.
« Art. 8. Le commissaire national,administra-
par ladite caisse, en exécution
au vérificateur chef comptable, tous les
sistres et piècesenrelatifs à la transcriptionde
re- dudit
leur de la- caisse de l'extraordinatre,remettra conséquencedécret.

rannulementet brulement des assignats.


nationaletiendra a la
pays d'Etat, a mi que les commis
générale des
la
o Art. 9. Ler receveurs généraux des ci-devant
recette
J lances des ci-devant pays d'élec-
Art. 9. La trésorerie
dispos tion du ministre des contributions pu- tion et pays couquis, et autrespayeurs des gages
1

bliques, jusqu'concurrence de 80,600 livres chargés tfacqaitter pour la caisse de l'extraor-


par m, pour la dépense du bureau du vérifica- dinaire, soit les états des gages des cours, chan-
teur en chef comptable, d'après t'aperçu que te celleries et les bureaux desfinances, des années 1789
ministre en a fourni, et qui est annexé au pré- et 1790, soit états des finances de ladite an-

ne
TITRE
la dépense.,
née 1790, arrêteront leur compte, et cesseront
leur paiement au 1" janvier 1793. Ils verseront
aussitôt leur restant en caisse au trésorier
t'extraordinaire.
Art. 10. Immédiatementaprès ce versement
de
la caisse de l'extraordinaire, les préposés ci-
Art. I". Les commissaires de la trésorerie dessus nommésformeront de brefs états de leur
nationale feront faire les dépensesdont la caisse situation; ces états seront sépares et distincts,
de l'extraordinaire était chargée, par Ie8 payeurs soit relativement aux deux années 1789 et 1790,
des sections auxquelles chaque nature de dé- des gages des cours, soit relativement aux états
pense sera relative. des finances.
• Art. 2. L'administrateur de la caissede l'ex- séparés et distincts des parties non payées, il*
traordinairefera dresser le relevé de tout ce
qui ste à acquitter des différents objets de feront mention & la marge des empêchements
Aperçu da défense» jugées nécessaires pmir Cad-
(iront passer te tout an trésorier delàcaisse de minUtratùm des- domaines nationaux, présenté
l'extraordinaire. par le citoyen AMELOT.
Art. 11.Lè trésorier de lacaissette l'extraor-
dinàire remettra la trésorerie nationale, la Le secrétaire de l'administrateur.. 2,400 1.
totalité des sommes qui lai rentreront, en exé- Buteau des dépêches, 7 commis. 15,200
cution de l'article 7, et il joindra l'état général

tionale.
des parties non réclamées, lesquelles ne pour-
ront plus être acquittées qu'à fa trésorerie
«
na-
Art. 12. Le paiement desdites parties no»
et
Bureau du contentieux
de l'administration.
réclamées ne commenceraà s'effectuer la tré-
sorerie nationale, qu'à partir du 1" avril 1793,
et les oppositions faites entre les mains dès ci-
devant préposés de la caisse de l'extraordinaire
tiendront entre les mains du payeur principal
de la dette publique, i la trésorerie nationale.
« Art. 13. Les reconnaissances de liquidation
au-dessus de 10,000 livres seront présentées, à
compter du 1 *,janvier 1793, la trésorerie na-
tionale, comme elles l'étaient à la caiëse de l'ex-
tràordinairè, pour fixer l'époque du départ des
Intérêts moratoires.
« Art. 14. Les intérêts échus résultant des re-
connaissances de liquidation présentées au visé,
seront acquittés comme il l'étaient la caisse
de t'extraordinairesur le bulletinpar du liquida-
tear de' la trésorerie, lequel bulletin servira de
pièce comptable au payeur.
« Art. la. L'administrateur de la caisse de
t'extraordinaire remettra, à la trésorerie na-
'tional le registre par lui certifié, constatant
au 31 décembre, la présentation des reconnais-
.sauce au-dessus de 10,000 livres. La trésorerie
'nationalepaiera, d'après ce registre, l'intérêt
échu depuis l'époque de présentation jusqu'au
six m
31 de ce mois.Cet intérêt sera payé à l'avenir de
en six mois comme les rentes, et sera
calculé à 5 0/0, assujetti la retenue du cin-
A
qui 16. La Convention nationale charge ses
comités des finances et de l'examen des comptes,
de mode
le lui présenter de décret pour régler
un projettant
de comptabilité,
du trésorier de la
ci-devantcaisse de l'extraordinaire, que de tous
autres comptables qui ont fait des -recettes
dépen et
pour le comptede cette caisse, etpour
déterminer en-même temps le délai dans lequel
les comptes devront être rendus.
• Art. 17. L'administrateur dé la ci'devant
caisse de l'extraordinairecontinueraau surplus
ses fonctions sous le titre d'administrateur des
domaines nationaux, en tout ce à quoi il n'est
pas dérogé par le présent décret.
Art.18.Jusqu'à ce que la Conventionait statué
sur l'organisation définitive de l'administration
des domaines nationaux, il sera mis par la Tréso-
rerie nationale, à la dispositiondu commissaire
national administrateur, jusqu'à concurrence de
la somme de 47,102 1. 6 s. 8 d. par mois, pour les
dépenses de toute nature de ladite administra-
tion, suivant l'aperçu fourni par ledit adminis-
trateur,dont le détail est annexé au présent dé-
Art. 19. Les commissairesde la trésorerienatio-
naleso pareillementautorisés disposer, àddi- Le douzième est de 47,102 1. 6 s. 8 d.
tionnellement aux frais de leur administration,
tels qu'ils ont été précédemment réglés jusqu'à! Certifié, véritable à Paris, le 24 décembre 1792,
concurrence d'une somme de 64,800 livres par l'an I" de lu République française.
an. pour la dépense del'augmenlationdebureaux
indispensables, pour l'exécution des diverses
dispositions du présent décret, suivant l'aperçu Sala. Le maximum des appointements de9
que lesdits commissairesen ont fourni, et oui commis est axe 8,000 tivrea, le minimum
se trouve annexé au présent décret. 1,500 livres..
Aperçu de: dépense!nécessairespour le bureau
d'annulation et de vérification des assignats,
établi dans l'enceintedes bâtimentsservantà la
confectiondes.'assignait,sous la surveillancedu

Vu par nous,.commissairede la trésorerie na-


tionale.
A Paris, le 24décembre t792, l'an 1"
de la Républiquefrançaise^
Signé Gaudin,Devaines, Lerhina, Oela-
FONIAIHE,DUTRAMBLAY.
Plusieursmembresdemandent l'ajournement.
Vu le 25 décembre1792, l'an I" de la Répu- (LaConventiondiscuté cette motion et la re-
blique. pousse par la question préalable.)
Signé CLAVIERS. CamboD,rapporteur, soumet à la discussion
les différents articles du titre Ier duprojet de dé.
La nature des fonctions de ces bureaux, me cret qui sont adoptes dans la forme qui suit
paraît exiger la destination d'une sommé pour La Convention nationale, aprùs avoir en.
dépenses Imprévues. Le défaut de précautions, tendu le rapport de son comité des finances,
à cet égard, donne souvent de grands embarras décrète
et nuit souvent beaucoup de mesures il est
difficile de la fixer; mais en l'assujettissant à TITRE -1,
une comptabilité rigoureuse, on peut s'élargir
à cet égard sans aucun risque. Dela suppressionde la caisse de l'extraordinaire
et de sa transmissionà la trésorerie nationale.
Art. 1".
Aperçu
Ide
Vaugmèhlation
àfaire
dans
les
bureauxA compter du 1" janvier 1793,la caisse de

de la trésorerie nationale, à raison,de la réu- l'extraordinaire
nion 'la caisse de ^extraordinaire*
établie par les lois des 6 dé-
cembre t790 et 2 janvier 1791,sera etdemeu-
CAISSE GÉNÉRALE. rera supprimée et toutes Lesrecettes et dépenses
qui lui étaient attribuées par les diverseslois
concernant son organisation, seront réunies il
la trésorerie nationale.
Art.
Letrésorier de ladite caisse de t'extraordi-
naire dresséra l'inventaire de tous les effets, as-
signats en valeur et numéraire, existant au
31 décembre1792au soir, et composantle fonds
de ladite caisse; lequel fonds sera remis en pré- pissés délivrés par le caissier de l'extraordinaire
sence de quatre commissairesde la Convention aux acquéreur» de domaines nationaux qui ont
nationale, de l'administrateur de la caisse de acquitté le prix de leur adjudication cette
l'extraordinaire, et des commissairesde ta tré- caisse, est déjà comprit)dans la masse des brû-
sorerie nationale, au caissier général de ladite lements, il sera dressé, par te trésorier de
trésorerie, sur son récépissé comptable. l'extraordinaire,un état de ces récépissés, et
cet état sera remis au caissier générâtde la
Art. 3. trésorerie nationale.
« Letrésorier de la caisse de l'extraordinaire Art. 10.
dressera pareillement l'état des assignats1792, qui
devront se trouver audit jour, 31décembre Les récépissés de cette nature qui seront
dans(abaisse à trois clefs. reçus për les receveurs te district, à compter
Art. 4. du premier janvier 1793, et qui feront consé-
quemment partie de leurs remises à la trésore-
rie nationale, aeront vérifiés sur ledit état, et
sera dressé par le contrôleur général de- rendus au trésorier de la caisse de l'extraordi-
la caisse de la trésorerie nationale, en présence naire, qui en fournira son récépissé, lequel ser-
des commissairesdésignés enl'article 2, procès- vira de pièce comptable
verbal de la transmission qui sera faite des as- la trésorerie nationale. au caissier général de
signats de la caisse à trois clefs de la ci-devant
caisse de l' extraordinaire,dans celle pareille-
menta trois clefs, qui sera établie à la trésore-
rie nationale, pourrecevoir les assignatsde nou- sera
Il formé, par le trésorier de la caisse
velle fabrication duquel procès-verbal, signé de l'extraordinaire, un état général, qu'il certi-
par lesdits commissaires,et par ledit caissier fiera, des reçus qu'il aurait délivrés pour la
contribution patriotique; le montant de ces re-
de la caisse de l'extraordinaire,pour lui servir çus sera énoncé, par un article particulier, dans
de décharge. le procès-verbal de situation de la caisse de
l'extraordinaire au 31 décembre 1792,et le pro-
dait du versement qui sera fait par ledit tréso-
rier, sur cette partie, aa caissier général de la
< Toutesles valeurs annulées qui se trouve- trésorerie
ront ai 3t décembre la caisse de l'extraordi-
naite,seront brûlées en totalité dans les pre- ta
nationale, sera renfermé ensuite dans
caisse à trois clefs actuellement existante à
miers jours de janvier, et il seraremis la tré- ladite trésorerie-
sorerie nationale, titre d'inventaire,un double Art. 12.
du procès-verbal de brûlement.
« Le caissier générât remettra, à la fin de
Art- 6. chaque mois, au comité detrésorerie, un état
'Toutes les recettes que les receveurs de dis- général des reçue dur ci-devant trésorier de la
caisse de t'extraordinaire, qui lui auront été
trict auront faites pour le comptede la caisse versés pour comptantparles receveurade district
de l'extraordinaire, jusqu'au 31 décembre n92 et il sera tiré en présence des commissaires de
inclusivement, seront auressées par eux, en la la trésorerie de la caisse a trois clefs, une somme
même forme que par le passé, au trésorier de d'assignats égale au montant desdits
la caisse de l'extraordinaire ils solderont exac- quels demeureront dans ladite caisse, reçus, les-
tement, par cet envoi, le compte de la totalité leur extinction définitive, et il jusqu'à
à
en sera dressé
de leur recette antérieure, sur quelque nature
que ce soit, au le, janvier 1793, de sorte qu'il
n'y ait pas lieu de porter en tête du registre Art. 13.
de 1793,aucun restant dé caisse d'année anté-
rieure. « Lecaissier général, de la trésorerie nation-
Art. 7. nalé sera chargé de la suite de l'exécution de
la loi concernantl'envoià faire dans les dépar-
Au 1 janvier 1793, les receveurs dresseront tements, des coupures a échanger contre des
un éta général de leur gestion envera lâ caisse assignats de plus forte Valeur.
de l'extraordinaire depuis leur entrée en fonc-
tions, et le feront passerons tes quinze pre- Art. 14.
miers jours de janvier, au plus tard, à l'admi-
ntstrateurdela caisse de l'extraordinaire. « Lesreceveurs de district et ceux des seize
arrondissements de ia ville de Paris, seront
Art. 8. chargée, à compter du Il, janvier 1793,du rem-
boursementdes couponsd'assignats qui restent
Le valeurs actives faisant partie des remises dans la circulation, ainsi que de l'échange des
qui seront faites au trésorier de t'extraordinaire, assignats mutilés, toutes les fois que te frag-
en exécution de l'article 6, seront versées, par ment qu'on présentera, formera plus de la moi-
ledit trésorier, au caissier de la trésorerie na- tié de l'assignat ils feront lesdits rembourse-
tionale, qui lui endélivrera un récépissé comp- ments et échanges sur les produits de leurs re-
table; les valeursannulées seront brûlées, et il cettes, et ils comprendront tes valeurs pour
en sera fourni procès-verbalà la trésorerie na- comptant dans leur versement 4 la trésorerie
tionale, ainsi qu'il est prescrit l'article 5. nationale.

> Aumoyen de ce quele. montant des récé- « Lecaissier généralde ladite trésorerie sera
pour

au
l'opération ordonnéa relative-
ment à la caisse de l'extraordinaire.)
Marat est à là tribune-
Art. 16. Donleet-P«B|e>MlMt.Je demande & pré-
senter, au nom du comité de la, guerre, un pro-
jet de décret très court et très important.
Marat.' Je lui cède là parole.
co-

les
nom
mité de la guerre, fait un rapport et présenteun
projet de décret tendant à armer de fusUt ceux
des officien et ious-offiçlert de Varmle du Var qui
seront vwntagnei à la guerre
de poste; il s exprime ainsi
itoyens, l'armée du Var est obligée à une
guerre continuelle dé postes les officiers et
sous-officiers, de cette armée se trouvent jour-
nellement exposés aux coups de fusils des Bar-
-bois, (les miliciens du paye) et ne peuvent s'en.
défendre, n'ayant d'autrei armes que leurs épées
et leurs sabres, d'après les dispositions du dé-
cret qui n'a laissé des fusils qu'aux soldats;
Us demandent, en leur faveur, une exception
à ce décret et votre comité, trouvant leurs do-
léances justes, m'a chargé de vous présenter
le projet de décret suivant
La Convention nationale, après avoir-en-
tendu le rapport de son comité de la guerre,
décrète que le ministre est autorisé armer de
fusils ceux des officiers et sous-officiersde l'ar-

la
mée du VaÉ qui seront employésdans les mon-
tagnes à la guerre de poste. »
(LaConventionadopte ce projet de décret)
Un membre: Je demande la parole pour le
comité d'aliénation, dans la séance de demain,
sur la vente du mobilier des émigrés.
(La Convention décrète cette proposition.)

Plusieurs membre! demandent l'ordre du jour.


Harat. Ma proposltio» tend au salut public.
applauditdam une da galeries.)

.Il sera tenu écriture, dans le bureau central


te Président.
(On

vous
Citoyens des tribunes, je
ordonne, au nom de la Convention, de
de comptabilité de la trésorerie nationale, des faire sortir le membre qui vient d'applaudir. Je
vous ne respectez pas .les
vous déclare que sisaura
lois, la Convention bftn faire la police.
d'après les procès-verbauxqui en seront succes- Marat, vous avez la parole.
sivement dressés, conformément à l'article 17
ci-dessus, et dont copie sera remise au direc- Marat. Depuis quinze jours, les chefs de la
faction Roland tiennent un conciliabulesecret,
ne point
rue de Richelieu,ni' 148. Ils ont juré defait
prendre de repos qu'ils n'eussent sortir
Pache du ministère, Vous avez vu hier un écban-
Le compte de quinzainu et celui de mois de tillon de leurs manœuvres. Leur secret m'a été
la trésorerienationale présenteront, parun cha- découvert par un de leurs faux-frères qui s'était
pitre séparé, le compte particulier de la recette rendu à ce conciliabule pour sauver la chose
en assignats de nouvelle fabrication, et de la publique. lie font venir Dumouriez, qui apporte
dêpe faite sur lesdits assignats, en vertu des des mémoires fulminants contre Pache. Ce sera
décre tant pour compléter le paiement des Barbaroux qui en fera lecture. Les intrigante
doivent sonner l'alarme dans les départements
de la trésorerie nationale, que pour les rembour- sont pas en sûreté à Paris;
sements qm ae taisaient précédemment la i-
Cette partie
et répandre qu'il ne
ils font venir une foule de citoyens et de volou-
devant caiese de l'extraordinaire. taires dans cette ville. Tant mieux 1 Je voudrais
sera irapn
du compte delà trésorerie nationale manière que la France entière put venir àLesParis, pour
mée et affichée. Elle sera rédigée de 8 voir quelssont les vraispatriotes. journaux
qui leur sont affidés ont publié que la majorité
nérale des assignats émis; 2° le montant de ceux des opinions, dans la-Convention,sur le procèr
successivement rentrés et annulés parla vente de Louis XVI était pour 1`appel au peuple. Ils
des domaines nationaux; 3° et enfin ce qui res- doivent demander la parole, pour faire fermer
tera dans la circulation, à l'époque de chaque la discussion. Président, je vous prie de ne point
(La Convention natioiale décrète la fermer sans que là Conventionm'ait entendu,
ensuite qu'il et de me maintenir la parole quand mon tour
aera nommé quatre commissaires, pris dan»
Ungrand nombredémembra':L'ordre dp jour 1 réglementaires ou de sûreté générale. L'Acte
(La Conventionpasse, à Tordredu jour.) constitutionnel étant la base .de l'organisation
Charller. J'ai foire une autre motion.Je sociale, le pactequi unit les citoyens entre eux,
demande que l'Assemblée fixe à jeudi matin vous avez pensé, avec raison, qu'il devait être
à l'acceptation
pour fermer la discussion te Jugementde soumis fermette de tous les
Louis Capet. (Murmures.)sur membresdu corpssocial. Quanf'sux actes pure-
l'iuiieurt membres Combien y a-t-il encore ment ic^islalifs ou réglementaires,comme ils
sont nécessairement très multipliés, qu'ils va-
d'orateursinscrits ? rient suivant les lieux, tes temps, les circons-
tances; commeil aérait contraire à la nature
la liste des orateurs; 103sont inscrits. du gouvernement représentatif de les sou mettre
Ungrand nombrede membres L'ordre du jour! & la. délibération du peuple, qui ne. choisit
l'ordre du jour des représentants que parce que la trop vaste
(LaConventionpasse a l'ordre du jour.) étendue de son territoire, ou d'autres causes, ne
Le Président. L'ordre du jour appelle- là lui inimême.Vvous
permettent pas d'exercer la souveraineté
sur
suite de la discussion jugement de LouisCa- son, par avez aussi pensé, avec rai-
que c'était assez pour eux d'une ratifica-
La parole est à Vergniaud. sion tacite c'est-à-dire qu'il suffisait, pour les
Vergnland. Citoyens(2), dansune question faire exécuter, qu'il n'y eut pas de réclamation
du peuple, auquel reste, dans fous les temps, te
aussi importante par ses relations intimes avec drottdemanifesterson vœu.' Je réduis ces di-
fa tranquillité publique et la gloire nationale, verses propositionsà une seule. Tout acte émané
il importe de ne pas prendreses passionspour des représentants du peuple est un acte de
des principes, ou les mouvements de son âme tyrannie, une usurpation de la souveraineté,
pour des mesures de sûreté générale permet- si)n'est pas soumis, ou la ratification for-
tez que, pour parvenir 4 un résultat digne de melle, la'ratification tacite du peupledonc.
vous, je vous présente quelques idées sur la le jugement que vous rendrez sur Louis doit
souverainetédu peuple :.j'y tiens, parce que je être soumis à l'une de deux ratifications.
les crois vraies. Qu on medémontref non par Dirait-on que, mêmeces après exécution,
des menacesou des calomnies,qui ne sont pro- votre jugement sera soumis à son la ratification
pres qu'à confirmer un homme libre dans son tacite ? Ceserait là outrager le
opinion, mais par des raisonnements solides, plus haute impudence il n'y à peuple de
avec la
ratification
qu'elles sont fausses, et je suis prêt les aban- tacite, le silence ne peut être regardé comme
donner. approbation que lorsque celui qui se tait
Ou'est-ceque la souveraineté du peuple dont aune la faculté de se faire entendre avec quelque.
on pare sans cesse, à laquelle j'aime à penser fruit. Or, il est évident si votre jugement
que l'on ne veut pa? rendre un hommage déri- était exécuté, le peuple nque aurait présenter que
soire; &laquelle je suis sur, du moins, que la des réclamationsstériles et purement illusoires.
Convection nationale rendra un hommage sin- On voulu vous assimiler aux tribunaux or-
cère? dinaires;
C'est-le pouvoir de faire des lois,les règle- s'exécutent et de ce que les jugements de ceux-ci
sans aucune sanction du peuple,
monte, en un mot,tous les actes qui intéressent a concluqu'il n'était pas dans les principes on de
ta félicité du corps social. Le peuple exerce ce la demander pour ies vôtres.
pouvoir, ou par lui-même,ou par des représen- Quelle dissemblance! et comment, de bonne
tants. Dansce dernier cas, et c'est le notre, les foia-ton pu produire une semblableobjection
décisions des représentants du peuple sont exé- Les juges tribunaux sont, il estvrai, des
cutées comme lois mais pourquoi ? parce mandataires des do peuple; mais leur mandat n'a
qu'eus sont présumées être l'expression de la aucun caractère de représentation. Usn'ont point
volonté générale. De cette présomption seule de volontéindividuelle*à exprimer; ils ne sont
dérive leur force; de cette présomption seule que les organes d'une volonté générale déjà
dérive e caractère qui tes fait respecter. ex-
D'oùil résulte que le peuple conserve, comme oi; c'est par elle que le peuple sanctionne
un-dro tinhérent sa souveraineté,celui d'ap- d'avance leurs jugements.
prouver ou d'improuver;d'ou il résulte quesi Vous, citoyens, vous êtes tout la fois et
ta volonté présumée ne se trouve pas conforme mandataires du peuple, et ses représentants
à la volontégénérale, le peupleconserve,comme votre vœuparticulier est toujours présumé l'ex-
un droit inhérent a sa souveraineté, celui de pression du voeugénéral, quoique non encore
manifester son vœu;. et qu'à l'instànt où cette manifesté;'et c'est précisément cette présomp-
manifestation a lieu, doit disparaître la volonté lion qui, en faisant force le soumet la né-
présumée,c'est-à-dire la décision de la repré- cessité d'une ratification sa formelle tacite.
sentationnationale. Rarir ce droit au .peuple, C'est commereprésentantsdu peupleouque vous
ce serait le dépouiller de ta souveraineté,ce êtes déclarésjuges de Louis; c'est comme
serait la transformer, par une usurpation cri- vous représentants dn peuple que vousavez réuni sur
minette, sur la tête des représentants qu'il au- votre tête les fonctionsde juré d'accusation, de
juré de jugement,dude législateurs pour déter-
tants en rois ou en tyrans miner les formes jugement, et de juges Cellepour
Votre conduitea été conformea ces principes. appliquer là peine dans le jugement.
Seulement, vous avez distingué entre l'acte mulalion de pouvoirs était légitime, dit-on, cu-
constitutionnel et les actes purementlégislatifs, parce que ceux que vous avez reçus du peuple
sontsans bornes. A cet égard, j'observe que,
(1) Vo^.ci-dessus que soient vos pouvoirs, ils
séancedu samedi, 29décembre 1792, finissent,étendus
quelque
par leur nature, là où commence le
(S) 43, ta precèdeoto
pan discussions urcet objet.
dola Chambre
Bibliothèque desilê>;tis Collec- despotisme.Cette cumulation de Pouvoirsétait
légitime soit néanmoins, elle est si effrayante
elle est une telle monstruosité dans l'ordre poli-' réunissaientpour les repousser,ils auraientla
tique si jamais elle se reproduisait (et avec douleur, en combattant pour la patrie, de re-
la maxime que vos pouvoirs sont sans bornes,
qui empêchera qu'elle ne se reproduise?), si JeVavouerai: dans cette déclamation extrê-
elle se reproduisait, elle nous conduirait avec mement attendrissante,j'ai vu une grande pré-
tant de rapidité à la tyrannie que, je ne crains tention à la sensibilité; j'y cherche encore une
pas de le dire, pendant la durée de votre ses- raison qui puisse me déterminer. Où sont, en
sion,il légitimé,
n'émanera pas de vous un seul acte qui, effet, ces grandes difficultés1 Propose-t-on de
pour être ait unaussi grand besoin de renvoyer aux assembléesprimaires le mémoire
la ratification du peuple. de Louis, les pièces produites, contre lui, et le
S'il était nécessaire de considérations pour jugement de la Convention,et de soumettre le
assurer ie triomphe de vérités aussi évidentes, toutleur examen de la même manière que le
il en est une bien puissante que je pourrais jugement d'un sénéchal était soumis à l'examen
lui dit Louis accepta la Constitution,
invoquer. Lorsque d'un parlement? Oh! vraiment, ce seraituneab-
le peuple Des ministres répondrontde surditépotitique.Précisons nos idée»,et faisons
tes actions; toi, tu seras inviolable.Je n'entends en sorte de nousentendre. Nous avons deux de-
point dégrader ma raison, ën me rendant l'apo- voire à ëemplir le premier, de donner au peu-
logiste Su dogme absurde dé l'inviolabilité. Lin- ple un moyend'exprimer son voeu sur un acte
violabilité, telle qu'il faudrait ta supposer pour important de la représentation nationale;le se-
assurer l'impunité à Louis, l'inviolabilitépleine cond, de lui indiquer un. mode simple et qui
et entière, qui couvrirait tous tes crimes des n'entraîne aucun inconvénient. De quoi s'agit-il
rois, serait une soustractiondé l'individu ap- donc?Le voici: ou nous raisonnons dansl'hypo-
pelé roi la souveraineté nationale, et de la
part du peuple, une renonciation à sa souverai-
thèse de l'opinion 'de Salle, ou dans celle un
neté eu faveur du même individu. Or, cette
soustraction, cette renonciation réprouvées par Au premier cas, vous aurez prononcé sur la
ta nature, né sauraient être légitimées par au- question de fait, sur celle de savôir si Louis est
cune loi. Ce principe longtemps étouffé sous la ou n'est pas coupable. De quoi auront à s'occu-
e
masse nos préjugés, est aujourd'hui univer-
sellemeht reconnu et te contester, ce serait
per les assemblées primaires? De l'application
de la peine dans l'hypothèse d'un jugement ren-
nier l'existence de la lumière: cependant s'il du ce jugement suppose aussi ta question de
est vrai que Louis ne peut se prévaloir de l'in- faitdéodée. De quoi auront encore s'occuper
violabilitéqui lui a été promise, contre le peuple les assemblées primaires?De la confirmation ou
qu'il a trahi il n'est pas moins certain que le du changement de ta peine prononcée par le
jugement. Dans tes deux cas, il n'est .question
l'inviolâbilite dont lui-même l'avait investi
m'explique; ce ne fut paaseulementl'assemblée
je pour elles que de délibérer sur te choix de la
peine inlligerLouis. Et comment feront-elles
des représentants du peuple qui promit l'invio- ce choix? Rien n'est plus simple. Vous indique-
labilité la Louis, ce fut le peuple lui-mème,ce rez un jour où elles se réuniront; vous indique-
furent tous les citoyens individuellement, par rez un mode de scrutin chaque citoyen expri-
le serment individuel qu'ils prêtèrentde mainte- mera sonvœuqu'U jettera dans l'urne, et chaque
nir la Constitution. Aujourd'hui, vous pouvez assemblée primaire fera le dépouillementde ses
déclarer comme un principe d'éternellevérité, scrutins.
que ta promesse d'inviolabilité faite à Louis par Peut-être on objectera que si les citoyens vo-
,1e peuple, nefut point obligatoire pour le peuple; tent' par scrutin et sans discussion, il leur sera
mais au peuple seul il appartient de déclarer qu'il impossible de choisir le gBnre de peine que la
ne veut pas tenir sa promesse.Vous pouvez décla- politiquedésigne comme le liés utile dans les
circonstances actuelles.Je repondsque les con-
peuple e put jamais renoncer valablement au sidérations que l'on voudrait puiser dans l'or-
droit de puniMir-oppreEseur mais au peuple dre politique pour ou contre lejugementde Louis,
seul il appartM6tr dS déclarer qu'il veut user n'ont de force que par leu doutes qui s'élèveni
d'un droit terriblejtuquel avait renoncé. Vous sur la volonté générale. L'incertitude sur la.con-
n'étes pas dans une hypothèse ordinaire ici le formité du vœu du peuple avec celui dé la Con-
voeu de la volonté générale s'est manifesté, elli* vention pourrait seule favoriser les projets des
s'est déclarée pour l'inviolabilité. Exprimez un agitateurs, ou fournir aux puissances étrangères
voeu contraire, si le salut public vous semble le des moyens d'attaquer la Convention,et de pré-
commander mais n'entreprenez de substituer parer, avec la ruine de ia représentation na-
ce vœu particulier à la volonté générale déjà tionale, celle de la Iiberté. Que cette incerti-
connue, que lorsque celle-ci aura donne son tude disparaisse; que le vœu de la nation en-
assentiment:autrementvous usurpez la souve- tière, tel qu'il puisse être, se prononce forte-
raineté; vous, vous rendez coupable d'un des ment, et les craintes s'évanouissent avec les
crimes dont vous voulez punir Louis. prétextes des troubles.
On a prétendu qu'il aurait des difficultésin- On à dit que nous n'avions pas le droit de res-
surmontables & faire délibérer les assemblées treindre dans les assemblées primairesl'exer-
primaires; que ce serait arracher les laboureurs clés de la souveraineté; qu'une fois convoquées
a leurs charrues, les ouvriers 4 leurs ateliers; pour délibérer sur la peine à infliger à Louisi
que ce seraitfatiguerles citoyens, épuiserleurs elles pourront,si ellesveulent, entrer dans l'exa-
forces en dissertations sur des formalités du j menue tous les détails du procès: mais si telle
barreau, des subtilités de chicane. On a ajouté était la volonté du peuple, qu'aurait-il besoin
que les puissances étrangèresmettant à profit d'attendre votre décret Vos pouvoirs dépendant
ce grand épuisementde nos force?, et.le temps de lui, .sa souveraineté est indépendantedé vous.
que nous emploierions 4'de misérables discus- Les assemblées primaires ne délibéreront que
sions, envahiraient une seconde fois notre :er- sur l'objet que vous leur aurez soumis; une
ritoire et que si les vrais amis de la libertése puissance irrésistible les retiendra dans le cer-
de que vous aurez tracé. C'est la mêmequi, ce Louisqui pluie de sa grandeur passée que
après le décret de l'Assembléelégislative, por- Je remordsd'en avoir abusé. Citoyensles rois
tant convocationde la Conventionnationale, les sont en minorité sur la terre et pour enchaîner
détermina il suivre scrupuleusement.soit sur te
moded'élection, soit sur le nombredes députés, en minorité; ils disent aussi que. la majorité
toutes les règles indiquées par le décret. C'est des peuples est composte d'intrigants auxquels
là mêmequi les déterminera 4 suivre, lorsqu'il il faut imposersilence par labouleversement
terreur, si l'on veut
sera questiond'accepter ou de refuser la nou- préserver lès Empires d'un gé-
velle Constitution,les règles que tous leur offri-
rez sur les formesde leur délibération: c'est la La majorité de la nation, composée d'intri-
puissance de la raison; c'est le sentimentintime ganis, d'aristocrates, de feuillants, etc. Ainsi,
de la nécessitéde se conduire avec uniformité d'âpres ceux qui émettent une opinion ai hono-
dans toute la République;c'est te sentimentin- rabte a leur patrie,je vois qu'il n'y a dans toute
time de l'impossibilitéde se livrer des discus- la République de vraiment purs, de vraiment
sions qui, pouvant varier à l'infini dans six vertueux, de vraiment dévouésau peuple et à
mille assemblées primaires, précipiteraient la ta liberté, qu'eux-mêmes et peut-être une cen-
Républiquedans une espècede chaos. Ce senti- taine de leurs amis qu'ils auront ta générosité
ment agit victorieusementà l'époque dont j'ai d'associer 8'leur gloire.Ainsi, pourqu'ils puis-
parlé, de la convocationde la Conventionnatio- sent fonder ua gouvernementdigne des prin-
nale voiiS vousêtes flattés qu'il agirait victo- cipes qu'ils professent, je pensequ'il serait con-
rieusement l'époque en serait présentée la venable de Bannir du territoire français toutes
nouvelleConstitution par quels motifs croiriez- ces familles dont le feuillantisme est ai perfide,
vousqu'il agira moins victorieusementlorsqu'il la corruption profonde, de changer la France
faudra rononcer sur le sort de Louis en an vaste désert, et pour sa plus prompteré-
On a 'parlé de discordes,d'intrigues, de guerre génération et sa plus grande gloire, delà livrer
à leurs sublimesconceptions.
désastreux. Desdiscordes desintriguesdes guerres ci-
Des discordes! On a donc pensé que les agi- viles!' Maisvous avez vote pour le décret por-
tateurs exerçaient dans lesdépartèmentsle même tant que celui qui abolit la royauté et que la
empire qu'une honteuse faiblesse leur a laissé nouvelleConstitutionseront présentés à l'accep-
usurpera Paris c'est là uneerreur trésgrave. tation du peuple.Vousn'avez craint ni intrigues,
Ces nommespervers se sont bien répandus sur ni guerre civile: pourquoitant de sécurité dans
la surface de ta République: fidèles la mission un cas, tant de frayeur dans l'autre? Si vous
qu'ils avaient reçue, ils ont employé tous leurs craignez sérieusement que la présentation du
ur
efforts exciter des troubles, mais partout jugementde Louis la
ils ont été repoussée avec mépris. Partout on ne produise ta guerrevcivile
ratification du peuple
pourquoi ne re-
a donn le plus insigne témoignage de respect doutez-vous pas ce terrible effet de la présenta-
pour la loi, en ménageant le sang impur qui tion du décret qui déclare le gouvernementré-
coule dans leurs veines. Dans les départements, publicain? Ou«il est vrai que vouane craigniez
onobéi à la volonté générale: on sait que la pas que la présentation de ce décret entraîne
libertépolitiqueet individuelle sont fondéessur des discordes, pourquoi feignez-vousde croire
cette obéissance chaque assembléeprimaire en- qu'on ne peut, sans les faire nattre, demander
verra le résultat de son scrutin à son district; la sanction du peuple sur le jugementde Louis?
chaquedistrict enverra le recensement dés scru- Soyezconséquents dans vos frayeurs, ou renon-
tins de ses assemblées primaires à son départe- cez à nous persuader de leur sincérité.
ment chaque département enverra le recense- On a sent) combien il serait facile de dissiper
ment il ses districts à la Conventionnationale tous ces fantômesdont voulu nous effraver
qui proclamerale résultat du recensement gé- et pour atténuer d'avance la force des réponses
néral: et j'en jure par l'amourdetous les Français que l'on prévoyait, on a eu recoure au plus lâ-
de
pourla laliberté,
patrie, par leur dévouementà la cause che, au plus vit des moyens à la calomnie.
par leur Qdélité inébranlable à la On a représenté ceux qui ont adopté l'opinion
loi: il n'en est pas un sent qui se permette dé de Salle, comme des conspirateurs contre la li-
murmurer contre le résultat proclamé.. berté, commedes amis de la royauté. On nous
Hais l'intrigue l'intrigue sauvera le roi on a assimile aux Lameth, aux La Fayette, et à tous
cherché & faire entendre queta majorité de la ces courtisans du trône que nous avonsaidé à
nation est composéed'intrigants, d'aristocrates, renverser.
de feuillants, de modérés, de ces honnîtes gens Onnousaccuse Certes,je n'en suis pas étonné
contre-révolutionnaires dont La Fayette a parlé il est des hommes dont, parleur essence, chaque
cette barre et pour accréditer une calomnie soufffe est une imposture, comme il est de la
d'autres circonstances on flagorne avec tant de
bassesse, on a eu l'impudeur de diffamer l'es-
du venin.
atroce contre la majorité de ce peuple qu'en nature du serpent de n'exister que par la distil-
lation
On nous accuse 1 Ahsisi nousavions l'insolent
pèce humaine. On s'est écrié que la-vertu avait orgueil on l'hypocrite ambition de nos accusa-
toujours été en minorité sur.la terre. Citoyens teurs; si comme eux nous aimions à nous tar-
Catilina tut en minorité dans le sénat romain; guer du peu de bien que nous avons tait, nous
et si cette minorité conspiratrice eût prévalu, dirions avec quel courage nous avons constam-
c'en était fait de Rome,du sénat et de la liberté. ment lutté contre la tyran niedes rois et contre
Citoyens! dans l'Assembléeconstituante, jus- la tyrannieplus dangereuse encoredes brigands
qu'à la révision dumoins, Calâtes et Mauryfn- qui, dans le moisde septembre,voulurent fonder
rent aussi en minorité; et si cette minorité leur puissance 'sur les débris de la puissance
moitié hobiliaire, moitiésacerdotale, eût réussi royale, nqus dirions que nous avons concouru,
par sesde saintes et noblesinsurrections à étouffer au moins par notre suffrage,au décret qui a fait
le tête la majorité, c'en était fait dé fi Révo- disparaître la distinction ariatocratique entre
lution, et vousramperiezencore aux pieds de les citoyens actifs et inactifs, et appelé égale-
ment tous les membres du corps social t'exer- une calamité pour le serre humain? Je roui,
cice de la souveraineté; nous dirions surtout entends; vous voulez régner.
que, le 10août, nous n'avons quitté ce fauteuil Votre ambition était plus modeste dans la
que pour venir à cette tribune proposer le dé- journée dn Cbamp-de-Han.Vousrédigiez alors,
cret de suspension de Lotis, tandis quetousces vous faisiei signerune pétition qui avait ppur
vaillants Brutus, si prêts à égorger les tyrans objet de consulter le peuple sur le sort deLouis
désarmés, ensevelissaientleurs frayeurs dansun revenant de Varènnes.Votre cceur n'était point
àduterrain. et y attendaient l'issue du combat tourmenté par ta crainte désdiscordes; it ne lui
que la liberté livrait au despotisme. en coûtait rien pour reconnaître la souverai.
On nous accuse, da nous dénonce, comme on pété du peuple; serait-ce qu'eue favorisait vos
faisait le 2 septembre,au fer desassassins.!Hais Vuessecrètes,qu'aujourd'hui elle les contrarie?
N'existe-t-il, en effet, pourvous d'autre bouvc-
mains d'un peuple égaré, qu'il avait constam- raineté que celle de vos passions? Insensés!
ment défendu. Son sort n'a rien qui nous épou- Avez-vous pu vous Natter quela Francè a brisé
vante tout notre sang est au peuple; en le ver- son Bceptre des rois pour courber la tête sous
sant pour lui, nous n'aurons qu un regret, ce un joug aussi' avilissant? (L'orateur t'arrête.
sera de n'en avoir pas davantage&lui offrir. Mouvement (TadmiralientUendeute).
On nous accuse, si ce n'est de vouloirallumer On a parlé de courage, de grandeur d'âme;
la guerre civiledans les départements, au moins ce serait, dit-on, une faiblesse de ne pas faire
de provoquer des troubles a Paris, en soutenant exécuter votre jugement avant d'avoir pris le

une
une opinion qui dépiatt aux vrais amis de la
Mais opiaion exciterait-elleîles
troubles?Parce que ces vrais amis delà liberté
menacent de la mort les citoyens qui ont lu
vœu du peuple. Je ne connais pour un ldgisla-
teur d'autre grandeur que la constance ne pas
dévier des principes. Je sais que dans les révo-
lutions on est souventréduit à voiler la statue
de la loi; mais il mesemblequ'on abuse étran-
malheur de ne pasraisonner commeeux. Serait- gement de cette maxime. Quand on vent faire'
ce ainsi qu'on voudrait nous prouver que la une révolution contre la tyrannie, il faut voiler
Convention nationale est libre? It' y aura des la statue de la loi qui consacre ou protège la
trouble dans Paris, et c'est vous qui les an- tyrannie. Quand vous voilerez la statue de la
pontez, J'admire la sagacité d'une pareille pro- ici qui consacrela souverainetédu peuple, vous
phétie. Ne vous semble-t-il pas, en effet, très commencerez une révolution qui tournera au
difficile, citoyens, de prédire l'incendie d'une profit destyrans il fallait ducourage, le 10 «ont,
maison, alors qu'on y porte soi-même la torche pour attaquer Louisdans sa toute-puissance, en
qui doit l'embraser?
Oui, ils veulent la guerre civile, les hommes
qui font un précepte de l'assassinat des amis de
tfaut-il tant pour envoyerau suppliceLouisvaincu
désarme? Un soldat cimbre entre dans la
prison de Mariuspour l'égorger; effrayé à l'as-
la tyrannie, et qui, en même temps, désignent
comme unis de la tyrannie les victimes que Si ce soldat eût été membre d'on Sénat, doutet-
leur ha ne veut immoler;ils veulent ta guerre vous qu'il eût hésité à voter pour la mort dn
civile, es hommea qui appellent tes poignards tyran? Quelcourage trouvez-voustaireunacte
contre tes représentants 1e la nation et 1 insur- dont un lâche serait capable?
rection wntre les fois; lis veulent la guerre On croit nous presser en disant que il votre
civile, tes hommesqui demandëntjladissolution jugementest envoyéa la ratification du peuple,
du gouvernement, f anéantissementde lat'on- vous ne traites plus Louis comme un autre
'vention; ils demandent l'anéantissement de la homme; vous violez les principes de l'égalité.
Convention,la dissolution dufiouvernement,les Maisl'a-t-on regardé comme un autre homme,
hommesqui érigent en principe, non pas ceque quand on vous fait décréter que ce serait vous
personne ne désavoue, que dans une grande
assemblée, une minorité peut quelquefois ren-
contrer la vérité, et la majorité tomber dans
t
qui le jugeriez? A-ton respecté tes principes de
légalité quandon éloigné des tribunauxoù
sont jugés tous tes citoyens, et qu'on a tenté de
l'erreur, mais que c'est à laminoritéà serendre serverinduire à le juger vous-mêmes, sans ob-
vous
juge des erreurs de la majorité, a légitimer ses aucune forme? Louis n'est pas un accusé
jugements par des insurrections; quec'est. aux ordinaire;on le.sait bien. On ne cesse de crier
Gatilina à régner dans le Sénat, que la volonté queson existence sera le germe d'une fermen-
particulière doit être substituée il.la volonté tation continueue. Pourquoi ne pas examiner si
sa mort ne causera pas de plus grands désor-
générale, c'est-à-dire la volonté de quelques
insolents oppresseurs à celle du peuple, et la dres? <•
trop la gloire
J'aime de monpays pour pro-
poser à la Convention dé se laisser influencer
sives de tout ordre social, dans cette tribune, dans une occasion aussi solennelle par la con-
dans les assemblées,populaires;dans les places sidération de ce que feront
étrangères. on ne feront pas les
Cependant,
publiques; ils veulent la guerre civile, les puissances à force d'en-
hommes qui accusent la raison d'un feuillan- tendre dire que nous agissions dans ce juge-
tisme rflde la justiced'une déshonoranteait- ment comme pouvoirpolitique, j'ai penséqu'il
lanimu et l'humanité, la sainte humanité, de ne serait contraire m votre dignité, ni à ta
traître tout
q
conspiration;ceuxqui
toyen n'est pas la proclament
de l'assassinat ceuxenfinqui pervertissent
hauteurdu
ci-
toutes
brigandage et
raison, de parier un instant politique.
Il est probable qu'un des motifs pour lesquels
l'sngleterre ne rompt pas encore ouvertement
les idées de morale, et par des discours artin- ta neutralité et qui déterminent l'Espagneà la
cieux, dèsflagornerieshypocrites, ne cessent de promettre,c'est Ja crainte de hâter la perte dé
pousser lepeuple aux excèsles plus déplorables. Louispar une accessionà la ligue formée contre
La guerre civile, pour avoir proposéde rendre nous. Soit que Louisvive, soit qu'it meure, il
un hommage à la souverainetédu peuple! est possible queces puissancesse déclarent nos
votre avis, la souverainetédès peuples estdqriî ennemies, mais la condamnationdonne unepro-
habilité de plus à la déclaration et il eBtBÛr
texte.
quedes hommescrier avec fureur: si le
si la déclaration lieu, sa mort en sera le pré- pain est cher, ia cause en est au Temple; si le
numéraireeskrare, si vos arméessont mal appro-
Vous vaincrez ces nouveaux ennemis; je le visionnées, la cause en estau Temple; si nous
crois. Le courage de nos soldats et la justice de avons à souffrir cuaque jour du spectacle de
notre causé m'en sont garants. Cependant, réels- l'indigence, ta causeen est au Temple?
tons un peu l'ivresse dé nos premiers succès Ceuxqui tiennent ce Langagen'ignorent pas
ce sera un acçrolssement considérable à vos cependant que la cherté du pain, le défaut de
dépenses; ce sera un nouveau recrutement circulation dans les subsistances, la mauvaise
faire pour vos armées; ce sera unearmée navale administration dans tes armées, et l'indigence
à créer; ce sera de nouveaux risques pour votre dont le spectaclenous afflige,tiennentd'autres
commerce, qui a déjà tant souffertparle désastre causes que celles du Temple. Quels sont donc
des colonies, ce sera de nouveaux dangers pour leurs projets? Quime garantira que ces mêmes
vos soldats, qui, pendant que vous disposezici hommesqui s'efforcent continuellementd'aviiir
tranquillement de leurs destinées, affrontent les la Convention,et qui peut-être y auraientréussi
rigueurs de l'air, les intempériesdes saisons, les si-la majesté du peuple qui réside
fatigues, les maladies et là mort.
en.elle
vait dépendre de leurs perfidies; que ces mêmes
Et si, la paix dévenue plus difficile, la guerre, hommes qui proclamënt partout qu'une nouvelle
ar un prolongement funeste, conduit vos révolution est nécessaire;qui font déclarer telle
finances à un uisement auquel on ne peut ou telle section en état d'insurrection perma-
nente; qui disent à la commune que lorsque la
velles émissions d'assignats qui feront croître, Conventiona succédé à Louis; on n'a fait que
dans une proportion effrayante,te prix des den- changerde tyrans,et qu'il faut uneautre journée
rées de première nécessité; si elle augmentela du Maoût; que ces mêmeshommesqui ne par-
misère publique par des atteintes nouvelles lent que de complots, de morts, de traîtres, de
tées à votre commerce, sLelle fait couler des flots proscriptions, qui publient dans les assemblées
de sang sur te continent et sur tes mers, quels de section et dansleurs écrits qu'il faut nommer
grands services vos calculs politiquesauront-ils un défenseurà la République; qu'il n'y a qu'un
rendus à l'humanité?Quellereconnaissancevous chef qui puisse la sauver: qui me garantira.
/devra là patrie pour avoir fait, enson nom et au dis-je, que ces mêmes hommes ne crieront pas
mépris de sa souveraineté méconnue,un acte de après la mort de Louis;avec la plus grande vio-
vengeance devçnula causeou seulement le pré- lence: si le pain est cher, la cause en est dans
texte d'événements $!,calamiteux,? Oserez,vous la Convention;si le numéraire est rare, si nos
lui vanter vosvictoires? Je ne parle pas de dé- armées sont mat approvisionnées, la cause en
faites et de revers:j'éloigne de ma pensée tous est dans la Convention;si la machine du gou-
présages sinistres. Hais par te coursnaturel des vernement se traîne avec ine
événements mêmetes plas prospères, elle sera dans la Convention chargée de la diriger;
la cause en est
si les
entrain des efforts qui la consumeront. Sa calamités de la guerre *e sont accrues par les
population s'affaiblira par le nombreprodigieux déclarations de l'Angleterre et de l'Espagne, la
d'hommes que la guerre dévoré il n'y aura pas cause en est dansla Convention qui provoqué
une seule famille qui n'ait à pleurer son père ou ces déclarations par la condamnationprécipitée
son fils: l'agriculture manquera bientôt de bras, de Louis?
les ateliers seront abandonnés; vos trésors Qui me garantiraqu'il ces cris séditieuxde la
écoulés appelleront de nouveauximpôts; le corps turbulence anarchique, ne viendront pas se ral-
social, fatigué des assauts que lui livreront au lier l'aristocratieavidedevengeances,la misère
dehors des ennemis puissants, des secousses avide de changement,et jusqu'à la pitié que des
convuls ves que lui imprimeront les factions préjugés invétérés auront excitée sur le sort de
intérieures, tombera dans une langueur mor- Louis? Qui me garantiraquedanscette nouvelle
telle. Craignez qu'au milieu monumentsfame'ux tempête, oùl'on verra ressortir de leurs repaires
les tueurs du 2 septembre,on ne vous présen-
tera pas tout couvert de sanget comme un libé-
qui passe, s'étonne de leur grandeur; s'il veut rateur, ce difmteur, ce chef que l'on dit être
y pénétrer, qu'y trou ve-l-il? Descendres inani- devenu si nécessaire?Unchef! Ah si telle était
mées et le silence des tombeaux. leur audace, il ne parattrait que pour être à
Citoyens,celui d'entre vous qui céderait &des l'instant percé de mille coups mais à elles
crainte personnelles, serait un lâche, indigne horreurs ne serait pas livré Paris? Paris dont la
desiégdansle Sénatfrançais maisles craintes postérité admirera le courage héroïque contre
sur le sort de la patrie; ai eltes supposentquel- tes rois, et ne concevra jamais t'ignominieux
quefoisdes conceptions étroites, des erreurs de asservissementà une poignéede brigands, rebut
l'esprit, honorentau moins le coeur.te vous ai de l'espèce humaine, qui s'agitent dans son sein
exposé ne partie des miennes, j'en ai d'autres et le déchirenten tout sens par les mouvements
encore, et je vais vous les dire. convulsifs de -leur ambition et de leur fureur.
Lorsque «romwel, que l'on vous a déjà cité, Qui pourrait habiter une cité où régneraient la
voulut pré&rer la dissolutiondu Parlementavec désolation et la mort? Et 'vous,citoyens indus- o
lequel il avait renversé le trône, et fait monter trieux, dont le travail fait toute la richesse, et
Charles I" sur l'échafaud, il lui fit des proposi- pour qui les moyens de travail seraient détruits
tions insidieuses,qu'il Bavaitbien devoir révolter vous qui 'avez fait de si grandssacrificesà la
la nation, mais qu'il eut soin de faire appuyer Révolution,et à qui on enlèverait les derniers
clameurs.
par des applaudissementssoudoyéset de grandes moyensd'existence vous dont les vertus, le pa-
Le Parlementcéda. Bientôtla fermen- triotisme ardent et la bonne foi ont rendu la
tation fut générale; et Cromwelbrisasans effort séductionsi facile, quedeviendriez-vous? Quelles
l'instrument dont il s'était servi pour arriver à seraierit vos ressources?Quelles mains essuie-
la suprêmepuissance, raient vos larmeset porteraient des secoursà vos
N'avez-vous pas entendu dans cette enceinte, familles désespérées!
triez-vous trouver ces faux amis, ces perfides former aux principes: si vous y êtes fidèles,
flatteurs qui vous auraient précipités dans vous n'encourrez aucun reproche; et si le peuple
l'abîme? Ali 1 fulez-les plutôt, redoutez leur ré- veut la mort de Louis, il l'ordonnera si.aucon-
ponse. Je vais vous t'apprendre. Vous leur de- traire, vous les violez, vobs encourrez au moins
manderiez du pain, ils vous diraient allez dans les reprochesde vous être écartés de votre de-
les carrières disputer à la terre quelques lam- voir: et quelle effrayante responsabilité cette
beaux sanglants des victimes que nous avons déviationne fera-t-ellepaspesersur vos têtes 1.
égorgées; ou vouiez-vous du sang? prenez, en Je n'ai plus rien à dire. (RM émotion dans l'.Usem-
voici, du sang et des cadavres: nous n'avons
pas d'autre nourriture à vous offrir. {Mouvement Le Président. La parole est an citoyen
d'horreur). Vous frémissez, citoyens A ma patrie Horeau-
te demande acte à mon tour des efforts «ue je
fais pour te sauverdecette crise déplorable offre un spectacle bien étonnant, par l'abus des
Mais, non, ils ne luiront jamais sur nous ces motsetdes principes, par la singularité des rai-
jours de deuil: ils sont lâches les assassins; ils sonnements' que se sont permis plusieurs de ceux
sont lâches nos petits Mariui nourris de la fange qui s'en sont occupés.
du marais où ce tyran, célèbre au moins par de < Quelque étranges, cependant, que m'aient paru
grandesqualités, fut réduit à se cacher un jour; leurs opinions, je Buis loin de suspecter leur
ils savent que s'lis osaient tenter l'exécution de bonne ifc en cm même dont j'oserais eau-
quelqu'un de leurs complots contre la sûreté de tionnerfoi le civisme Je ne tes traiterai donc pas
la Convention, Paris lui-même sortirait enfln de de royalistes, de scélérats, parce queles injures
sa stupeur; que de tous les points de là Répu- ne sont pas tes armesde sa, vérité elles décèlent
blique, les citoyensaccourraient pour les écraser l'orgueil, l'ignorance, le despotisme voilà
de leurs vengeances, et leur faire expier dans le pourquoi les prêtres et les théologiens s'en
plus juste des supplices les forfaits dont ils n'ont
révolu- servent si souvent.
que trop souillé la plus mémorable des Dans le nombre des orateurs qui ont occupé Ja
tions: ils le savent) et kuriàcheté sauvera la tribune sur cet objet, deux surtoutm'ont frappé
République de leur rage. et Salle.
le suis sur du moins que la liberté n'est pas Laniuinais
Si le premier vous a dit vrai, s'il a bien, jugé
en leur puissance; que, souillée de sang, mais les circonstances ou nous nous trouvons, le
victorieuse,elle trouverait un Empire et des dé-
fenseurs invincibles dans les départements; mais soutiens qu'il a prononcé l'arrêt de mort de
la ruine de Paris, la division de la République vous a dit que le peuple passait rapidement
en gouvernementsfédératifs,qui en seraient le deB la haine à l'amour: qu'en conséquence
plus probablespeut-être que-tes guerres civiles la mort de Capet, d'accumuler sur sa tête une
dont on nous menace, ne sont-ils pas d'uneassez responsabilité terrible; et pour vous en délivrer,
haute considération pourmériterd'être mis dans il vous propose d'en accabler un tribunal parti-
ta balance ou vous pesez la vie de Louis? culier, qui, sans doute, effrayé par les mêmes
Un dés préopinantsa paru affecté de la crainte considérations,temporiserait, ou peut-êtremême
de voirlprédominer dans cette Assemblée l'opi- sauverait le coupable.
nion de consulter le vœu du peuple: je suis bien Quoi V c'est en vous disant que le Français,
plus tourmenté parte pressentimentde voir pré- séduit, peut redevenir idolâtre du tyran,
dominer l'opinion contraire. Pour peu qu'on l'on ose vous proposer de prolonger sa vie?que On
connaisse le coeur humain, on sait quelle puis- 'vous offre en perspective la possibilité de voir
sante influence les cris dé proscription et la le peuple regretter son despote, lui rendre son
crainte de passer pour un liommesans énergie? amour; et t'on en conclut qu'il faut lui conserver
exercent sur les consciences. Je sais d'ailleurs existence qui pourra nous ravir cette liberté
que l'opinion que je combats est celle de plu- une qui nous conte si cher? Quelle logique, grand
sieurs patriotes, dont je respecte également le Dieu!
toutles
courage, cas,lumières
je et la probité. pas plus naturel d'en conclure qu'il
En déclare que tel que puisse être estN'est-il
de notre devoir de détruire promptement
te décret qui sera rend! par la Convention,je cette idole que l'on pourrait releveri et de sauver
regarderais comme traître à la patrie eélui qui ainsi à la nation, qui vous conne son sort, une
jusqu là manifestation aigri
ne s'y soumettrait pas. Les opinions sont libres
du vœu de
faute peut-être irréparable? La France entière,
si toutefois elle pouvait parvenir
d'égarement qu'on
ce degré
n'ouvrirait-elle pas
l'obéissance est un devoir. suppose,
bientôt les yeux? et n au rait-elle pas le droit de
Que si, en effet, l'opinion de consulter le peuple dire alors je serais libre, si vous n'aviez
t'emportait, et que des séditieux s'élevant contre vous laissé l'existence à celui qui perverti l'opinion
ce triomphe de la souveraineté nationale, se publique; votre cruelle pitié m'a remise dans
missent en état de rébellion, voilà votre poste, les fers; c'est'vousquiavezoonservé,cultivé le
voilà le camp où vous attendrez, sans pâlir, vos des maux qui m'accablent?
ennemis. Qu'importe la morWà qui a fait son germe On vous parle de responsabilité.Eh bien 1 sup-
devoir quiil meurt avec gloire. Qu'importerait la posons pour un instant que l'on pût, dans un
vie à t'auraittrahi? la honte et le remords accès d'une fausse humanité, nous représenter
le suivront partout. des violateurs de toutes les formes,
Je me résume. Tout acte émane des représen- comme disons plus, comme les meurtriers d'un inno-
tants du peuple est un attentat à sa souveraineté, cent cette idée est cruelle, je l'avoue; comme
s'il n'est pas soumis à sa ratificationformelle ou vous, j'en suis frappé; mais je vous dirai
tacite. Le peuple qui a promis l'inviolabilité
Louis, peut seul déclarer qu'il veut oser du droit
de punir auquel il avait renoncé. Des considéra-
tions puissantes vous prçscrivent de vous con- Partie: (de roise), tome S8S, >• 130.
aimei-vous votre paya?Le non) de patriotedont un ami égaré, et rendez-leheureux, malgrélui,
tous vous décorez, loua ces terinenls dé vous
sacrifier pour vos concitoyens, ne «ont-ils que Voila, législateurs, ce que la vous conjure
de vains sons? Quoi! vous oset mettre dans ta d'eaamtneravec soin. Il est possible que l'arrêt
balance votre intérét personnelet le salut public? de mort de Louis ait'des suites funestes pour
Loinde nous cette lâcheté! Quele peuplé égaré nous Je ne me le dissimulerai pas; mais ce
nous blâme un jour s'il le veut mais qu'il danger est incertain, ne menace que nous; au
jouisse de notre courage,qu'il soit libre, qu'il lieu qu'en te sauvant ou en le renvoyant au
n'ait la
et de discorde. Sacrifionsà son bonheur, àsa Voyez, maintenant, s'il
strété, notre existence, notre réputation même, balancer?
si la liberté l'exige. Tels doivent être tes senti-
est
plus dans sua sein le foyer dé l'esclavaee peuple, nous exposons toute la République.
permis de
Quant a moi, mon choix est fait que Louis
ments d'un républicain. périsse, que peuple soit sauvé, et que tous
Salle vous a fait um dilemme qui a paru les maux dont on menace retombent
frapper quelques membres de cette Assemblée; ensuite sur ma tète, s'ilnous le faut; je les brave
il vous a dit: ou lepeuple veut la mort du ci- ôn n'est jamais malheureux quand on s'est
devant roi, ou il de la veut pas; dans tes deux
cas, il faut renvoyer soa jugement aux assem- Le Président. La parole est Corenfustier.
blées primaires. Plusieurs raisonnementspeuvent
répondre a cet argument, vrai au fond, mais siste Corenfasller. Citoyeas, mon opinion con-
très dangereux dans son application. dans cette proposition simple. Les sections
D'abordon pourrait dire quil prouve trop; et, de Paris ont cherchéinfluencer la Convention
par des pétitions qu'elles ont présentées à cette
en bonne logique, ce qui prouvetrop, ne prouve barre. Pour que cette
rien. chée, il est juste
influencene soit pasrepro-
que les autres sections du
En effet, si vous admettez une seule fois que
le peuple doit prononcer sur les mesures de peuplé français puissent émettre leur voeusur
grandeaffaire.
prendreune seule sans la lui soumettre ainsi, ïe
sûreté générale, vous n'avez plus te droit d'en cettedemandedonc que par respectpourl'égalité,
la Conventionrenvoiesonjugement à la sanction
l'invasion de la Savoie,celle de la Belgique,tous du peuple.
les décrets d'accusation deviennent autant d'at-
tentatsta souverainetésationale car on pourra Le Président. La parole est à Dubois-Crancé.
vous d re sur chacun de ces objets: ouïe peuple Dnbols-Crancé. Citoyens (2), après quatre
le veut ou il ne le.veut pas. joursde discussion déGnitivesur un fait qui n'a
Mais uelque force qu ait cette réponse, je ne perdu 4 mes yeux rien de sa simplicité, discus-

mais voua deman erai si vous avez calculé (t) Onva s'écrier ici qnej'attaquela souveraineté du
les suitesde cet appel ai peuple, si vouspouvez peuple lesmurmurasquecet articlede monopinion
vous dissimuler que c'est une pommede dis- a excités dansunepartie de l'Assemblée m'ontannoncé
corde gue vous jetez au miliëu de vos conci- ce reproche,que d'ailleursj'avaisbienprévu.Voici
toyens? Voyezquels orages le simple abordde maréponseet maprofessionde foi.
cette question a excités dans là Convention, et Lepeupleest souverain;la peupleveuttoujoursce
jugez, par là, tout ce que sa discussiondans les qui est conforme à l'intérêtnational;maisil voit
assembléesprimaires peut produire d'alarmant pas toujours» et voilàpourquoiil délègue laneConven-
pour la tranquillité publique. L'esprit de parti tion, aux ministres,auxjuges, etc., uneportionplus
ou moinsgrandede cette souveraineté.
s'y développerait d'une manièreeffrayante; les Il est juste, essentielmême,que le peuplesanctionne
haines qu produirait pourraient Mpropager là Constitution quidoit assurersa libertéet consacrer
jusqu'à nos descendants; et dans cent ans, peut- sesdroits;il n'estpas a cramdrequ'iltombedansl'or-
être, on verrait encore des famillesse reprocher reur lorsqu'ils'aura des principes;mais
trompermillefois,lorsqu'il s 'agirad'un
il peut se
l'opinion de leurs pères à cet égard et vous, la homme on d'un
cause de tant de maux,vous seriez innocents fait; je dis plus,il est
en presque
juge impossible quela masse
d'unegrandenation, sainement voila pourquoi
Vous, qui, une faiblesse impardonnable,
auriez tentépar de rejeter sur lepe uple un fardeau les peuplesles plusjalouxde leur autoritél'ont tou-
qui effrayait votre pusillanimité vous,qui, pour
éviter un avenir peut-être chimérique, auriez
joursdéléguéepourcessortesde cas.
Je le répète,je suispersuadédebonne foide mes
collègues,ne croispas qu'ilexisteun royalisteparmi,
causé des maux certains, votre conscienceserait eux; maisje nevoisdans est appel au peuplequ'un
tranquille Non; ne l'espérez pas vous seriez désirbienmarquéde sauverLouis.Tousceuxqui sou-
bien indignes de la place que vous occupez,si tiennentcelteopinion tous disent
mort;il faut qu'il la tubiue;
le ni mérita ta
maUc'est aupeuple,
vous ne vous reprochiez pas éternellement d
le container.S'ilspensent réellement, tous ces ar-
d'avoir, par une fausse pitiépour un coupable, gumentspolitiquesqu'ils nouafontdepuis quinzejours
fait le malbeur de viopt-cinq millions d inno- sont biensuperflus. Aquoibonnousparlerdesmenaces
cents et cette responsabilité-làvaut bien cène desdespotes étrangers?Pense-t-on qu'ilsserontmoins
dont on vous épouvante/ disposésà nous attaquersi Capelmeurtcondamné par
Pour combattre enfin Salle par ses propres le peuple,ques'il l'estparta Convention?
moinsnousle dire.
Il fallaitau
Louis; dans ce cas, tout rétard est un crime; Mescherscollègues,nous aimonstous la liberté;
qu'il périsse promptemënt; vous n'avez pas de nom sommesbons dtoyens,bonsrépublicains;mais
nousne sommespas tousélevésà la auteur, des cir-
reproche à craindre ou là peuple ne la veut constances;nousne sommespas encorebienaccontu-
pas; alors c'est une preuve qu'il nevoit pas son indu ne voir en Louisqu'unhommecoupable;et sa
véritableintérêt; qu'il est encore, aveuglépar mort nouseffraye noussentonsqu'il la mérite,mais
les préjugés, ou dupe des intrigues du roya- nousn'osonsluiprononceretarrêt, et nousrenvoyons
lisme et c'est à vous à réclaireret à lui Mer au peuplecette commission embarrassante. Voilale
les moyensde tomber dans le piège qu'on lui (t) Bibliothèquede la ChambredesDéputesCollec-
prépare. Vousêtes ses amis; traitez-le comme tion Portiez(de roue), tome383,V 103.
i i
«ion qui n'a servi qu'à me découvrir un danger sions qui avilissent le globe. Cea ta guerre
nouveau qui peut être te comble de ta misère
pour ma patrie; je ne puis aborder cette tribune avons entreprise; il but que te monde rentre
qu'avec un sentiment profond d'inquiétude. - “»
Depuis quatre ans, lœil lixé sur les maux de

j'ai vu corrompre l'esprit des meilleures lois.


J'ai constamment vu le peuple trahi par ceux à
qui il avait donné sa confiance; puisse cette
iaialc expérience nous garantir un plus heureux
avenir! Puissions-nous nous rappeler sans cesse,
que. il y 'a à peine cinq mois, la majorité du
législatif, séduite ou trompée, mar-
ouBrunswick,
chait avec Louis et à la çonlre-révo-
lution:etque,sanslenobledésespo-;rdupeuple,
dans la célèbrematinée du tO août, non seule-
menl nous ne délibérerions pas ici, mais aucun*
de nous peut-être ne respirerait encore!
J'ai jugé ce que nous devions attendre due
avoir vu échouer le plus noir des complots, il
neiui restait plus d'autre ressource, le tende*»
main de la prise de la Bastille, que de se préci-
piter dans le* sein de l'Assemblée constituante,
de cette'assemblée qu'à minuit on avait ordonné
de cribler de mitraille. Eh bien! le perfide fut
reporté en triomphe à son château". Un pçuple*
immense, tous ses représentants pleuraient d at-
tendrissement Louis seul, était impassible, et'
ses frères insolents nous menaçaient encore.
J'appris alors, pour me servir d'une expres-
sion que j'ai jadis lue dans Brissot Que,les rois
sont les mangeurs (Chomma. Je préjugeai tous les
malheurs de mes compatriotes.
Français, ne cherchez point vous faire illu-
sion; vous ne sortirez de cette crise que la plus
perflde stuce vous» a préparée, que par des
actes de courage dont l'antiquité n'offre oint
d'exemple.Mais la mesure de nos maux n'est-
?
elle pas encore comblée yavons-nouspas assez
de l'Europe entière sur les bras? Faut-il encore Il en est un' bien plus simple dont on n'a pas
la guerre civile? parlé, et auquel j'aurais pu me rallier si je ne
t
Je ne me m'attacheraipoint réfuter les opi- croyais pas avoir un mandat exprès de terminer
nions taht répétéea, sur l'inviolabilitéd'un rot: cette procédure sans l'intervention de personne.
cette absurdité a été appréciée parla majorité Ce serait de n'exercer, comme on l'a dit, que
des représentants du peuple. les fonctions de juré d'accusation de déclarer,
Promènerai-jeencore vos regards attristéssur par appel nominal, si Louis Capet'est ou n'est
interpréter.
les crimes de Louis? nou personne ne les a
niés; pa même son défenseur; il n'a vouluque
les
pas coupablede haute trahison envers ta nation.
et d'envoyer des courriers extraordinaires aux
tribunaux criminels des quatre-vingt-quatre dé-
Louis est donc reconnu coupable d'avoir cons- partements, pour qu'ils ouvrent le livre de la
piré contre la nation? Et si cette question était
ta seule à décider, il serait inutile de prolonger le et qu'ils appliquentLouis peine due à
la discussion je ne crois pas qu'il y ait un Sil'on voulait s'arrêter,'loyauté
ce plan, sans aucun
représentant du peuple qui n'ën soit pas con- la que nous de-
moyen dilatoire, avec
vamcu.
Qu'est-ce donc qui arrête le prononcé de ce tri-
vans à nos fonctions, je descendrais de la
jugementdéfinitif que ta nation attend en si- Mais j'ai entendu hier on député qui disait
quecinqcents membres de la Convention étaient
On nous a parlé de dangers;nous représen- décidés pour l'appel au peuple; je viens donc
tants d'un peuple immense,qui tout entier veut combattre ce système parricide de toutes mes
Eb! ni peut les méconnaître ces dangers? forces. Je ne connais de majorité qu'après les
Celui qui, avant d'aborder ce sanctuaire, n'a pas
su les calculer de sang-froid, doit se récuser et viction dans le coeur demes collègues,du moins
donner sa démission; car il. a trompe le peuple, je neseraipas personnellement responsable de
confiance.
ou il s'est trompé lui-même, en acceptant sa

L'instant est où les efforts de tous les


ce que

cipes.
j'appelle un crime de lèse-nation.
D'abord en suivant les règles de la mrisprn-
Oui, sans doute, nous courons des dangers. dence ordinaire, vous
Le peuple est
détruirez tous les prin-
accusateur il le fut dans la
ennemis de la venu
liberté des peuples et de légalité journée du 10, il le fut en emprisonnant le
des droits, doivent sa réunir uour nous écraser, tyran, il le fut en vous députant 1 la Conven-
tion, en vous remettant sa vengeance; et vous
ou s'anoantir sous les débris ve toutes les pas-
au
lui nnnvu ce jugement pour lequel
commit: Le neupic «tradqye accusateur

délie de Mrtir de ce dilemme. Sous le peintde


vueiOMlitoliouneltout vaut livrez égaltiBJnt
i -uflt aubvenion de principe» car, en ren-
ileljuge,
tôt» moi Je vous demande grâce pour toutes les vic-
time» qui vont être immolée*.
0 mon p»y». France généreuse après tant
de mouvements éplleptiqu», comment suppor-
teras-tu cette dernière crise!
Représentant»,ouvrez donc le» jeux, et voyez
royaat le jugement au peuple, tous deplarei en dam quel précipiceon:voua conduit: on vous a
votre faveur la souveraineté: c'est du peuple Tait craindre l'anarchie, la désorganisation de
que doivent émaner louaEnle»
que c'est un appei
pouvoira, et vous l'Empire on a affecté d't|«rcevolr un usurpa-
en failea voire délégué. vain allégueref-vom
au souverain, vous, allez te
leur derrière le rideau on dégradé la vertu
des représentants pour en faire des motifs de
circonscrire dans des forme» dont ij ne pourra haine et de suspicion. àb! je ne saia point >,
s'écarter, uni quoi le jugement serait nul; iJonc appuyer mes opinions par des injures. je me
vous dictez des lois aux assemblées primaires; crois assez fort avec des principes el le senti-
donc vous exerces ta souveraineté car vous ne ment de mon coeur
voulez pas que l'on dise qae vous n'ocrezqu alin Les Uaury, les Lafayelte, traitaient les vrais
que le crime reste impuni Et si lesjugement,voix du patriotes de désorgamsateurs, et conspiraient
peuple venaientà se balancer dans ce .avec la Cour. Qui ignoré maintenant que ces
qui déciderait entre le pouple, vous elle tyran? traîtres ont voulu trouver une faction d'Orléans
Seraient- ce les émigrés'? dans les mouvementsdu peuple, qu'ils excitaient
En morale, enfin, cet appel, au peuple est si eux-mêmes pour le faire égorger, et faciliter la
absurde, que Louis Capet lui-même, que nous fuite du roi ?
devions croire intéresse 3 le réclamer l'a posi- Et Mirabeau aussi, après s'être vendu à l'in-
tivement refusé. trigue, disait je combattrai les factieux.
Voici les expressions .'ont il s'est servi par
qui parle
c'est luia dit
On
v
que s'ifn'existait point de loi qu'on
Ceux
l'organe de de Séze, son défenseur officieux; sur ces scélérats,
dait, et l'igaominie
sort
qfti pourraient aujourd'hui se modeler
qui les couvre.
qui les atten-

put appliquer la
Louis la volonté du peuple».
Mais, représentants, vous qu'aucune passion
circonstance, on opposerait à 'étrangère m bien public ne doit agiter, dites-
je lis dans moi si, de bonne foi, il peut exister un pian
Voici ma réponse, ajoute de Seze plus désorganisâtes, pluà anarchiste, plus san-
Jean-Jacques ttoussetuuesparoles guinaire, que l'Appel arptuple sur le parti à
« Ni la loi qui condamne, ni te juge qui doit
que vous reconnais-
f
étale,
prononcer, ne peuvent s'en rapporter à ta vo- sez coupable
parce que la volonté générale ne
peut, comme volonté générale, prononcer ni
prendre
qui, aux
pagnes,
envers
yeux
des
un
du
homme
plus grands
peuple eimple
moralement.
attentats mais
de nos cam-
environné de
ni sur un fait. est encore
un omme,
surAinsi les prestiges qui, depuis tant de siècles,
parlait Louisa votre barre, ainsi parlait tous ont obscurci la raison, et par un instinct brut
Rouase en instruisant les peuples à la liberté. commandé le sentiment
Et vous citoyens, vous que M nationinvestis- carcération même, étrange pour des individus
un homme,dont fin-
de tou ses pouvoirs comme de toute sa con- honnêtes, maiB faibles, peit être le prétexte d'une
fiance, sans égard pour la récusation légitime fausse pitié ? Eh combience sentiment ne sera-
de Louis (je dis légitime,, car elle est fondée en t-il
principe); méconnaissant l'éternelle vérité que royauté, pas exaltë par tous les reptiles de la
Rousseauvous a transmise, uniquement dans la seraient par ceux mêmes qui, sans leur intérêt,
vertueux,
pusillanime de vous soustraire 4 une res- 120 millions en rente: et qui, ayant placé plus de
vue viagères sur la tête du
ponsabilité qui, quoique vous fassiez, pèsera roi, ont intérêt personnel et immédiat de
toujours sur vos tètes, vous paraissez décidés à tout bouleverser un
pour sauver leur fortune
livrer un peuple généreux à toutes les fureurs Républicains depuis ie 10 août, comptez
de t'intrigue des complices de la royauté dans combien, après la journée du 20 juin, il existait
cinquante mille assemblées primaires. C'est au de royaliftes en France parmi qui gouver-
profit d'un homme reconnu coupable de haute nent l'opinion du peuple; et ceux dites-moi si vous
trahisoenvers la nation, que vous aliez mettre d'assurer le
êtes convaincus que
prises les passions les plus irritées, les plus sort de la République naissantele vrai moyen
aux
dévorantes dans toute l'étendue de la France. est de confier à
C'est après avoir décrété la peine de mort contre
royauté, parlerait du rétablissement de la
quiconque
que par un décret contraire vous allez, et On cité Cromwel, le jugement de Charles 1",
aregrets
dans les assemblées primaires, autoriser les les du peuple anglais.
royalistes à se montrer en évidence, sous le Quelle comparaison! Sommes-nousdonc des
prétexte de la défense du roi. Doutez-vous qu'il usurpateurs? Le peuple ne connaissait-il pas la
existerades oppositions d'hommea homme,d'as- mission, que nous tenona de lui? N'avons-nous
semblée primaireà une autre, de district 1 dis- pas juré de le venger et de lui obéir? Avons-
trict, de département à département; et si le sang nous choisi parmi nous une commission extra-
coule dans une seule Bection du peuple, ce sang ordinaire vendue à un einemi conspirateur pour faire
rejaillira-t-il pas sur vos têtes? Si la fureur, tomber la tête de son ? Est-ce enfin la
ne
des partis s'accroît, si le feu de la guerrecivile. Volonté d'un homme qui nous commande, ou le
soutenuepar les ennemis du dehors, dévore sentiment d'une vengeance légitimeet du besoin
notre malheureuse patrie, croyez-vouséchopper pressant de 25 Cromwel millions d'individus opprimés?
S'il existait un en France, vous l'avez
qu'au mépris des principes et des droits sacrés décrété, sa tête appartient au derniér des
de l'humanité, vous aurez commandéa On vous citoyens,et pour la faire tomber, il ne faut pas
a présenté le tableau des membres palpitànts de être un Brutus. Ne déshonorons donc pas nos
nos frères sous les fenCtres des Tuileries. Ah! augustes fonctions par âne comparaison qu U
n'appartient 4c bini qu'us Brunswick et aux
u'eit p«ul-éir» pu bord, le
qui Cependant, Il
propos d'olwver ici que,
( irlèranl maigri l'ilrocitè des
Charles k l'échahud. le
gouvernement ftançai» fui I» premier à reonn-
du Undi'H membre 1732, an t«ir.
liattre I* légitimité Ses droits du peuple inglaie;
et ce rapprochement ne nul qu'ajouier i'êiun-
uemerit que nie causentles débat*du parlement
actuel de ces tiers insulaires, qui; sens doute,
seraient plus justes, plus généreux, si, comme suivante»
La,séance est ouverte 1 dix
faatri, secrétaire, donne
du
PRÉSIDENCE DE TRLllIMID, président.

lecture de*
soir
lettre»
nom, ils avaient pris pour base de gouverne-
ment de n'accorderde distinctionsqu'i la vertu. cernant différents biens,
Hais qu'importe, tendons d'abord le capitole, leur appartenant, si-
noua compterons ensuite no» ennemis. tué» en Krance.
Représentants du peuple français, depuis que législation.)- renvoie la lettre au comité de
vous avez décrété que vous jugeriez defluitive-
iiient Louis Capet, quelle est la section du 2° Lettre de Clariire, ministre des contributions
peuple qui s'est élevée contre votre décret? publiques, concernant le renouvellement des
i
Encore, y a trois jourc, une section de Parle,
désavouant le zèle de quelques-uns de ses coa
citoyens, est venue vous dire que le peuple
aveuune
pas
des uns, ce sileace des autres, ce sont-ils
confirmation de vos pouvoirs, s'il en
3'
n'entendait pas influencer votre jugement. Cet Mes domaines.)
Lettre de
concernant
de l'intérieur,
l'arrêté d'une commune,relatif au
était besoin? Mais non, it M vous manque pour culte:
combler un précipice, trop longtemps ouvert, (La Convention renvoié la lettre aux comité!
que votre propre volonté. de division et de finances réunis.)
Pesais ce qu'il y aurait de commode pour 1° Lettre des citoyens Gvupilleau, Collot-i'Her-
nous de n'être pasresponsables des événements-, bois et Lqsource, commissaires de la Convention
mais c'est une illusion ce n'est que dans l'avenir nationale Vir et de Xice,
que nous trouverons des appréciateurs intègres qui font passer leur opiniun suraute pays
de jugement de
notre conduite aujourd'hui la victoireseule
peut décider entre les mandataires de li liberté
etles tyrans. mais seulement le vœu des commissaires
Manuel.
Ce
la
n'est
point
une
opinion
raisonnée

Ainsi de quelque côté que nous nous tour- à prononcer contre le ci-devant roi et je
sur
nions, je ne vois que des dangers à traverser peine que
de notre patrie. Mais pense la lettre des commissaire! ne floit
pour arriver au bonheur être lue qu'au momentoù la Convention natio-
commençons par lui faire justice du monstre nale ira à l'appel nominal sur la question.
qui l'a dévoréew unissons-nous ensuite pour
renverser tous les obstacles qui S'opposent il la Keraaliil. Avant toutfaut décider la ques-
volonté générale faisons une Constitution et tion de savoir si ceux qui sont absents de l'Ai-
laisson au monde un grand exemple. Ah! sans semblée peuvent émettre leur opinion sur cette
doute, je veux aussi, moi, on appel aa peuple;
je veux que nous lui disions un homme avait Plusieurs membres. Pas du tout, nous insistons
abusé del'immense pouvoir que la loi lui con- pour qu'il soit donné lecture de la lettre.
fiait; vous alliez succomber souple poids de la (La ConTention ordonne que cette lecture sera
tyrannie; vous t'avez enchaîné; vous nous avez faite sur-le-champ.)
revétus de pleins pouvoira; nous sommes arri-
vés, nous avons trouvé le tyran encore teint du eu donne lecture
nos frères nous Pavonsjugé, condamné.
misde
sang
à mort; jugez-nous maintenant nous-mêmes « Nice, le 20 décembre 1792, l'an I"
vous avez voulu êtres libres, vous l'êtes nous de la République.
devions vous venger, nous lavons fait. Mainte-
nant faites rouler nos têtes, si vous le voulez, V, « Citoyens nos collègues, (t)
aux pieds du despotisme étouffé nous rendons
grâces aux dieux, car nous avons sauvé la N Nous avons appris par les papiers publics
que la Convention nationale avait déorété qu'elle
Je demande que l'on juge définitivement Louis jugerait Louis Capet et que les suffrages seraient
Caret sans déaemparer: et s'il est condamné, eecueillia par appel nominal. Privés 4 regret de
qu une heure aprts il soit exécuté. (Quelques ap- du vos séances, nous ne pouvons consentir à l'être
droit de voter dans une question qui inté-
plaudissements sur U- Montagne).
Heraaintdemande que le décret qui défend qui ne resse si essentiellementle salut de la patrie et
toute approbation ou inprobation soit affecté se reproduira jamais. Les crimes de
Louis nous sont connus: nous votons
mort et nous vous prions de nous mettrepour
XVI
de nouveau aux environs de la salle. sa sur
(La Convention décrête cette proposition.) la liste de ceux qui auront voté dans le même
sens. Si notre voeu arriv? trop tard, la distance
la policé des tribunes, autorise les inspecteurs et nous sommes de vous en est la cause. Nous
4 faire saisirquiconque troublelesreprésentants n'aurons pas moins obéi à ce que nous com-
du peuple.
(La Convention passe à l'ordre du jour.)
(La sOauce est levée à quatre heures.)
pisee n- 38.
qui y ont cUdipotic* paf le corail*du nuances,

Les tammusaiM la, le


tous la si* •», au moment de la citation dç>
de l'Assembles constituante: quoi fai-
ConwHlion no- tratiux citoyen «rrnivintc bien et valablement
linHatt A Varmtt du Yar et nu /wy» if déchargé. •
sur Ut ptli-

matin
serait nommé
tous a«ei décrète qu'il
qutilr» commissairespour vcrihi-r
1rs objets de la caisse de l'extraordinaire, je de-
(i»»« cl adtevht
Utqut et présente i la buïte l'état des
iti f»r<« ndmimstralift, rntiiUi.

ri o cnnprii le lundi
lijiii1» porr la- jiiiTrt-, dtpuit

mandé ta nominalim de ces quatres commis- il s'exprime ainsi «unité des


Citoyens, voire pétitions et de cor-
respondance, charge par un de vos décrets de
nommés par le bureau. vous présenter chaque setnaine l'état de l'opi-
nion publique, vient vous dire aujourd'hui par
Vautres membre» demandent, au' contraire, mon organe, que, pans le grand nombre d'a-
nuances. Communes, corps électoraux, sociétés populaire»,
(La Conventionaccorde la priorité à cette der- on ne trouve qu'un accord unanime mr le voeu
nière proposition et la décrète.) que le règne des lois s'établisse, qu'une consti-
Le Président. Je rappelle à la Contention tution républicaineleur soit donnée qu'on juge
qu'elle a décrété qu'il seraitnommé douze coin- Louis le dernier, mais qu'aucun tyran ne le
nii.-eaires pour vérifierM'admiiiistralion de la remplace. Beaucoupinvitent lés législateurs à
guerre. Je l'engage à dire de quelle façon seront déposer toute passion parliculièrejmaisen même
noùimés ces commissaires. temps à prendre des mesures vigoureusescontre
Nulle, secrétaire. Je demande que ces douze les anarchistes, contre tes agitateurs qui s'ef-
ctfinmissaires soient nommés au scrutin. On forcent d'égarer quelques citoyens de Paris,
vous a parlé d'une [action qu'excite l'aclie; eh contre les provocateurs au meurtreet à la ré-
bien qu'oifse hâte de nommer les commissaires, volte. Plusieurs* demandent un décret qui ap-
ils rendront justiceà Pache. pelle la force armée, quelques-uns le craignent;
iLa Convention décrète queles douze commis- tous s'accordent sur le point qu'ils entendent que
la majestédu peuple français soit respectée dans
saires seront nommés au scrutin.) ses représentants, et qu'au moindre signal de
Léonard Bourdon. Voici un amendement péril ifs accourront se joindreaux bons citoyens
Le comilé>de la guerre vous a dit que lors- deParis, pour environner et défendre ta Con-
qu'il s'agissait de mettre sur pied -600,000
hommes, un seul hqmme'n'y peut suffire. Je de-
vention.
Plusjeurscommuqeset sociétés populaires dé-
mande que le comité de [a guerre nous déclare, sirent que le traitement des prêtres assermen-
franchement et loyalement, s'il est nécessaire tés leur soit conservé; d'autres, qu'on leur fasse
qu'il soit joint un ou deux individus au dépar- du moins une pension.
tement la guerre.
la Voici d'ailleins par le détail quelques-uns des
Plusieurs mem&ret Cette demande a'été déjà vœux qui sont soumis à PAssemblée:
frite et retvojée; nous réclamons l'ordre du Les administrateursdu départementdes Ardenhes
Manuel. Un citoyen, du jurent de'mourir en faisant exécuter les lois.
nom de Lefevre, a L'Assemblée électorale du département des
fait hommage ce matin à la
Convention d'un Hautes-Alpes s'exprime ainsi:
calendrier -national. Je viens, au nom de la ci- *'• S'il existait une tête qui voulut S'éleverau-
toyenne Debure, lui faire ce soir une offre ana- dessus des autres, qu'elle soit abattue, si quel-
°Cet'almanach qui, quand il était à 1a royale, qu'un partait de royauté, de dictature, de tnum-
était
selon Fontenellt, que des vérttés virat, qu'il périsse; s'il quelque portion du
ne renfermait, peuple qui voulût s'arroger la souveraineté na-
commencepar une erreur. Il daté de la deuxième
année de la République, eommë si la République tionale, qu'elle disparaisse. Nous jurons une
haine éternelle aux tyrans est paix aux chatt
datait tu jour de la circoncision. Le calendrier mières et à nos frères.
des français libres est du 21 septembre. or*; Plusieurs membres: Nous demandons la men-
(La onvention accepte t'ofrande et en tion honorable et l'impression.
donnemention honorable au procès-verbal.) D'autres membres Pas du tout, l'ordre du jour.
Lowet, secrétaire, donne lecture d'une péti- (La Convention passe à l'ordredu jour.)
tion formulée par le citoyen SAub, (TEcwilly,
district de Saint-Germain-en-Laye,qui réclame Duplanller, raùportetr, continue La société
certaines pièces remises par loi i l'Assemblée des amis de la Liberté et de l'Egalité de Rochefort
constituante.
(La Convention ordonne àrarchiviste d'en une Constitutionla France.
fairersmise au pétitionnaire.) L'Assemblée primaire de Sainl-L6invitela Con-
Suit le texte dénnitif du décret fendu vention à prononcer la peine de mort contreles
« La Convention nationale, après avoir en- provocateursau meurtre, et s'environner d'une
tendu son comitédes pétitions et correspondance,
décrète que le citoyen archivistede la Conven- Harat. Je demande la parole (Murmura.)
archives nafio-
tion e! autorisé à retirer desd'Aub, d'Ecwilly, Plusieurs membres Pourquoi faire?
nales, et remettre au citoyen Le Président. La parole est à Marat.
district de Saint-Germain-en-Laye,les pièces
Mural. Bn dévoilant ce m»iin IwcjtupluU
de la faction Roland, j'aj omit qu'un de Ours
grands chevaux, de bataille, t'est d'envoyer de*
modèle* 'l'adreise* pour demander l'expulsion
de conseil. San* ditntê Je* réponiej
me parviendront d'ici au 6 jaoticr, Jour fixe |xw
Te rapportgénéral de notre situation intérieure
et extérieure, et je pourrai alor» tui faire bu-
de llobtfpicrrr,île Ililfaud-Varennei. naître la résolution déHniil*e du cabinet deSùnt-
Maral. de Paiii*. et tous tenta que je' tout Sc> détail» de* prép&ntiu Inutile* ordonné*
ne par le miniitère britannique,el misent!* par a
aui« oublié. iHirc.i. Lit modèles partent du
Iwudbir de la femme Roland. (/iiiv«. Ils revten- "élr plu* rapide
liront vouifatiguerelvouieiilcm des moments a raeture quo ce ninistère reut-
que \om pourriez employer' utilement pour la
.lois-ait à i
égarer ou intimider t*opinion M le*
sentiments du peuple anjlai»; préparant* qui
choit,- publique. toutefois ne dont encore trop effrayant*,*i
('u membre ie demande que Marat signe
dénonciation, et qu'elle soit déposée sur le bu-
s nous considérons que le* ordres pour, l'arme-
ment de treize vaisseaux de ligne n'ont été don-
nés que depuis 4uinte jours; ai noutsongeon*
Marat te rend sa place. à la grande difficulté de compléterl'équipagede
Bayer-Faafredr. Je demande qu'it soit de,- ces firos vaisseaux, par le inanimé de matelots,
fendu aux départements d'envoyer des adresses.
OnpIaDller, rapporteur, reprend la lecture tout nouj savons de notre coté prendre des me-
dès adresses sures promptes et vigoureuses.Je réserve enfin,
pour la même époque, à vous entretenirdes
Cohven- autres mesures de la malveillancedu ministère
tion que Meillan, négociant, a été emprisonné britannique des indécentes diatribes proférées
dans les deux chambrés du Parlement contre la
naiion française et son gouvernement; de l'ar-
plique lefait relatif demandent que restatian des navires, chargés de subsistances,
et destinés pour là Fraice, qui n'étaientplus
Hclllan. Mon frère a été mis en prison à Ril- sujetsl'émbargo; des manœuvres employées
bao sur un faux soupçon de fraude. L'adminis- pour altérer notre crédit: enlin, d'un bill pro-
tration de Bilbao ne voûtait pas le faire arrêter posé à la Chambre des communes, tendant a
empêcher la circulation
mais Il peuple ayant appris qu'il avait ua frère notes, prescriptions obligations de tout billet ordre,
député la Convéntion, a demandé qu'it fût mis ou rjbuvoir prorais-oires,
en prison; il a été relâché. faits sous l'autorité d'un quelconque en
(La Convention renvoie cette affaire au comité
France.
diplomatique.) Mais je ne puis diffé/erplus longtemps4 vous
informer
Daplanller, rapporteur, continue les citoyens b.res ont passé que, Ie26 de ce mois, les deux Chanv^
une nouvelle loi ou bill concer-
de Gretiobie disent à la Conventionqu'il ne s en- nant ler étrangers en Angleterre; que, entre
suit pa que Roiand ait perdu la confiance de la autres dispositions vexatoires que renferme ce
nation, parce qu'il n'aura plus celle de quelques bill, il y est dit
sectionsde Paris. Ils rappellent aussi que la Art. 8. Tontes les fois que lé roi ordonnera à
souveraineté ne réside point dans une portion un étrangerpour de quitter le royaume, il pourra
désobéissance,
du peuple, mais dans la nation entière. être arrêté sur le warrant-
d'un juge de paix ou d'un secrétaire d'Etat, et
prononcez contre, lui la peine de mis dans la prison du comité sans être admis
pas de rime dont il ne se soit
mort il n'y a
rendu coupable caution,
• Art. 10. Dans le cas où l'on pourrait prévoir
mais soumettez votre jugement à la revision du
peuple; vous vous rendrez responsabiesd'avoir qu'un étranger ne voudrait pas obéir sur-le-
violé droit. » un
champ pareil ordre, un des premiers le
Lebrun, ministre des affaires étrangères, entre secrétaire d'gtat pourra expédier un warrant
dans la salle et demande la parole. pour mettre un tel étranger dans les mains
Le Président. d'un
La parole est au 'ministre des royaume messager d'Etat, qui te conduira hors du
affaires étrangères. d'une manière convenable son (hir
or her) rang et à sa position; et si l'étrangerat-
LEBRUN, ministre des affaires étrangères. Je léguait quelque excuse pour ne point se son-
profite de cette séance extraordinairepouratti- mettre à un pareil ordre, les lords du conseil
rer l'attention de la Convention nationale sur un privé jugeront la validité.
objet d'une haute importance, nos rapports po- 1 Art M. Le roi pourra envoyer à tous les
litiques et commerciaux avec l'Angleterre. étranger* arrivés depuis le 1°' janvier 1792,
dés dernières (excepté négociants et domestiques) un ordre
apprendre le résultat démarches de résider dans têt district qu'il plaira à Sa Ma-
le conseil exécutif tentées auprès du gou- jesté d'assigner. Ceux qui désobéiront,pourront
vernementbritannique;ades venta contraires,
que
de
gros temps n'ont point permis cette célérité. Un • Art. 12. Tousles étrangers compris dans l'ar-
courrier, parti de Londres le 27, vient de m'in- ticle, et tous ceux qui arriveront, déclareront
former que le ministre de la République fran- au principal magistrat, ou au juge de paix de
çaise avaitécritàM. Pittpour lui demander une l'endroit, leur nom, rang, professiDn, état, leur
entrevue; que déjà il avait fait passer lord demeure, le temps de leur séjour dans le pays,
(irenville une note (!) conçue dans t'esprit des. le lien de leur résidence principale. Ep. cas de'
refus, il pourront être arrêtés sans être admis à
bail. De fausses déclarations seront punies, la
ta seconde
le (t) Voy. ci-apris, aux annexes de ta -tance, p. 103, première fois d'un mois deenprison-
texte ducette note. de bannissement. Trouvés Angleterre après
oo-tàmpt déterminé, 11» «root transporté» peut

• Art. 17. Toatcf le* melson»


ont eoulinuellement
résldi
ou résident de*
en Angleterre 2 tm
ce. de se croira elle-même obligéepar ce
traité, ;i qu'elle le regarde dès Ion comme
avant le jour de. 1790, pourront dire vUitaç*

et
sur uo ordre d'un tecréiairc d'Etat, pour loir Bcycr-FaafrM* Sans doute. les menret
«'il n'y a point d'armes cachée*. prîtes par le niinUire doivent être approuvée*
Cm inclure* ne «oui pt» seulement ngou- mais il en e«i d'autre* qi'il ce faut par oublier
reiues, injuste*, inusitée*, contraire* i tous le» de prendre, je veux parler de ce qui,est relatif
usages reçus entre les nations; elles tout encore. nu< ports. Jv demande qu'apre* que tout aurez
par rapport nou«, en Contradiction j manifeste
avec les égards de( luit, que commissaires visiter l'elal de nos ports.
les Françau, voyageant en Angleterre, (ont en lfabaal- Salai-Eltraae. Nous devons
droit d'exiger, en vertu du traité de commerce
etde navigation conclu en Iî86, entre la France dicte je demande que le comité de la marine et
eU'Anglelerre. Ce traité porte, article 44 diplomatique vous fassent après-demain un rap-
sera tibre aux sujets et habitants de*
• 11respectifs port sur notre situation à l'égard de l'Angleterre.
Ktals des.deux souverains, d'entrer et ttfimré. Plusieurs membres du comité di-
ou par et
d'aller librement et sûrement, sans permission
ni sauf-conduitgénéral el spécial, doit parterre
enfin par quelque chemin que ce
soit, dans les royaume», Btats, provinces,terres,
Des, villes, bourgs, places murées ou non forti-
plomatique sont absents. Je demande que de-
main ce comité soit mis au complet.
Jeaa-ltoB-SalBl-Aaa'ri.Je demande le
renvoi des pièces apportée: par le ministre aux
fiéesou non fortifiées, ports et domaines de l'un et comités de marine et colonial, uni présenteront,
de l'autre souverain, situés en Europe, et quels le tableau de notre marine et de nos colonies
qu'il puissent être, eùj'en revenir, d'y séjourner, car il faut bien prendre des moyens pour qu'
ou d'y passer, et d'y Sentier aussi, et acqué/irà nos colonies aient des forces suffisantes coutte
leur choix toutesles chosesnécessairespour leur ceux qui voudraientattaquer,
subsistance et pour leur usage; et ils seront Bllland-Yareane. J'ai été surpris de ne pas
traités réciproquement avec toute sorte de bien- trouver parmi les mesures qu'on vous a pro-
veillance et de faveur; bien entendu, etc.. • posées, celle d'une adresse au peuple anglais'
II suffit, sans doute, d'avoir rapproché ces qui nous avait été annoncée, tout le monde
clauses du bill nouvellementadopté par te par- connaît la situation de ce peuple; il est notre
lement britannique, pour vous convaincre que ami, il ne peut y avoir de mesure plus sage que
leur exécution,à l'égard des Français, serait cette adresse c'est nu appel au peuple, qui ne
une infraction évidente ail traité de commerce. désire pas mieux de fraterniser avec nous. ilfor-
Un traité a été cependant religieusement ob- mures.) La proposition que je fais porte sur le
servé par les Français, malgré qu'il s'en faille bill du parlement. Il faut demander au peuple
de beaucoup que les avantages en soient réci- anglais s'il est consentantrompre ce traité.
proques, malgré les plaintes universelles du Plusieurs membres demandent l'ordre du jour
commercefrançais, dont les .intérêts y sont lésés sur la proposition Billaud-Varenne.
même dans ces momenff d'orage et de crises (La Convention décrète qu'il n'y a pas lieu
violentes, qui auraient pu justifier des précau- délibérer sur cette proposition. Elle ordonné
tions extraordinaires, nous avons usé, envers ensuite que les comités delà marine, de la
les Anglais résidant ea France, de ménagements
la. nation que
extrêmes, quelques-uns d'entre eux n'ont
française guerre, des Colonies et diplomatique,seront mjs
complet dans le plus bref délai, et renvoie
aumémoire
pas toujours mérités. Ainsi, ce ne sera point à le du ministre aux comités réunis de
que les Anglais devront s'en
prendre, s'il arrive que nous soyons forcés à la marine et diplomatique, pour faire leur rap-
regarder comme non avenu un traité qui n'a pas port incessamment.)
peu servi à accroître la prospérité de leur com- Dnplantier, rapporteur, reprend la lecture
des adresses
Le conseil exécutif a cru devoir user encore La Société des amis de la liberté de lotidun
d'une dernière précaution pour mettre mieux parie ainsi
en évidence: la conduite :du cabinet de Saint- Vous avez mis sous la sauvegarde de la loi
James a notre égard, et donner aux Anglais une les personnes et lès propriétés, et on voit parmi
nouvelle preuve des regrets que nouséprouvons, vous le canibale Harat, qui ne cesse de provo-
en voyant s'affaiblir les liaisons d'amitié qui ont quer au meurtre et aa pillage. Nous avons peine
subsisté jusqu'à présent entre les deux peuples; à conciliervotre Philanthropie avec l'association
il s'est borne, en conséquence, & arrêter de cet homme qui ne vent que du sang, qui de-
F Que le ministrede la Républiquefrançaise mande encore 200,000 têtes.
à> Londres serait chargé de présenter une note Un mem6re observe que cette adresse est en-
au ministre britannique, par taquelle il
deman- voyée aux Jacobins, et non à la Convention.
dorait ce ministre, au nom de ta République Daplaotler, rapporteur. Cette adresse a-été
française, une réponse claire, prompte et çaté- déposée aur le bureau, et de 18 elle est parvenue
frique, pour Bavoir si, sous la détermination au comité de correspondance.
générique d'étranger, que porte le nouveau bill,
parlement et le gouvernement de la Grande- Tailles. Il y a une grande infidélité dans
Bretagneentendaientaussi comprendreles Fran- l'administration des postes cette administration
Que a été nommée par Utavièie je demande à être
dans le cae d'una réponse affirmative, entendu pqur la dénoncer.
ou si dans le terme de trois jours, il n'en reçoit (La Convention décrète que Tallien sent en-
aucunesserait autorisédéclarer que ta Repu- tendu demain à onze heures.)
Hmlaiilbr, rapporteur, «mllnuf^-M riloffu^ de* renfeigncmenti et pourtairele* coupable*
u tji'm/xr ment ainsi
Louis doit Millier la peine due i tt* fojfoiU de In «ocicl* de* amis de la liberté, tctulc
nuit le jugement que vont porter*» VertâtUct.sera remise au pnuvoirexéculir pfo
«ur lui ne *l«oir».
• pour faire recherche et poursuite des
doit Hnt '•« pwlpll* soa* trouvons qui)
nul publleut hautement que la nation
ot prisant iTiMM-lrr» Pari» une force armée personne»
•umpwric d« iwlriolH qui, concurremment avec ne peut M passer d'un maître.)
:a stïrijr dailon«le parvienne, feront taire Im Daflamlrr. rapporteur. Citoyen!, il reste
.iSiwteUM. encore hien de) tolttaet que votre Comité D'a
pi< «u je temps d'exatninfr«t qui seront énu
Si on ailrnt" a U liltert» île vos délibérations- miréti dans un prochain rapport. Je ne Muni*
,1c* millier, de citoyen» marcheront pour v<îus
(ourlant terminer celui-ci salit vous faire. con-
naitre l'état des dons patriotiques pour la>gucrre,
vpiiL'er. U troisième insarrectioii dont 011 nuus depuis
point Périsse celui qui et y comprit le lundi :i décembre jua-
menace, ne nous effraie uu au samedi 21» inclusivement.
voudrait élever une autorité «ur 1rs débris de
la vôtre! UntUteun, étes-vous libre»"? ParlM,
nous niaine< prêts à voler ver» vous pour clm-
gner île voire sein, les hommes qui veulent cn- 'bons palrMiaut»
prit
pour la j/uirr, depuis
If lundi i\ décembre jusqu'au samedi -< in-
et
Us citaifitt if.tltiifii Représentants,vous.
délibére au milieu des liuce», des murmures,
des cris lilierliciden, faite* un apjiel au peuple,
non à celui île Çaris, qui n'est qu un point, ma[«
aux départements.
Us administraient!au diparlrwenf ife Maine-

la foudre frappe le tyran qui voulut saper les


fondements de l'Klal. de
entretient la Conventiondes manœuvrai qu em-
ploient les agitateur pour inquiéter le peuple
sur les Subsistances. là Cons- Pachol Ilesplanches-, Mourgues, Vassal, Desiar-
Us citoyens de Btragne* demandent
appellerait Paris dins, Devault, Vamlernoul, Jouannes, henni,
titution, et non un décret qui
une force départementale.
amis de la liberté de iasnn* t Nous sommes pré, Crouzat, Vidal, Naudin, et deux ofliciers
Les
indignés du mépris que l'on a pour la souve- leur déportés de la Guadeloupe, ont donne chacun
décoration militaire; en tout 29
raineté; nous abliorrone tous ceux qui pour-' (La Conventionaccepte.ces offrandes avec les
raient proposer la dictature; nous né souffrirons vifs applaudissements et en décrète la men-
jamais ou'uiie ville usurpe Ja souveraineté qui plus ion honorable au procès-verbal dont un extrait
appartient aux 84 départements. de vous
Repousse*
euviron- sera remis aux donateurs. Elle ordonne égale-
de vous toute proposition
loin d'une ment la mention honorable de toutes les adresses
force départerrentale. Qu'avez-vous à sur lesquelles elle
ner
craindreTles hommêsdu U Juillet vous gardent?» n'a pas prononcé).
que J'hydre Plusieurs membres demandent pue la séance
Le corps électoraldu Bat-Hhln veutadministra- soit levée.
royale oit abattue. Les nouveaux
teurs jurent de combattre pour la libertéet contre Talllefer. Une séauce ne suffit pas pour en-
la licence avec le même, courage. tendre les adresses des départements. Je de-
mande que vous en indiquiezdeux par semaine.
La société de Sedan annonce qu'elle Vent de Ua Convention décrète que le lundi et le ven-
royauté.
se form er et que déjà elledéteste la chérit la dredi de chaque semaine, il y aura une séance
Le canton de Gedun proclame qu'il
République. du soir, pour la lecture des adresses envoyées
par les départements a la Convention.)
Les citoyens de Toulon annoncent qu ils sont et demie.)
affectés des déchirementsde la Convention.
commune de Châlean-CMnondemandequ'on
La
punisse Louis et sa femme.
Celle de Briennesoutient que les sections de
Paris sont en masse les amis de la liberté, mais LA SÉAN'CE DE LA CONVENTION NATIONALE
qu'une poignée deteitojens y est égarée par A OÙ LUNDI 31 DÉCElIBBE 1792, AU SOIR.
quelques scelérats qui veulent régner:
Cellede Néracécril: «On ose vousdésobéir;J>ù Copie de noté (1) (i) euvoyfe par le citoyenCnKV-
VELIS « lord Grenyille, le 27 décembre 1792,
sont nos bataillons? Où sont nos vengeances?
Ils sont tout prêts:parlez. »
dénonce des
f m \« de la République $).
La société populaire de Versailles
anarchistes qui vont exc.fcnf les Le soussigné,ministre plénipotentiaire de
missionnaires
citoyens contre la Convention, calomniant les
patriotes, annonçant qu'il du (t) Voy. ci-dessus, môme séance, page loi, ja partie
magistrats les plus discours lu ministre îles affaires étranger» ou il
faut un roi.
Vn membre le demande le renvoi
de celte est Moniteur do jeudi 3 jmvicr 1193, pageil- co-
adresse au conseil exécutif pour qu il prenne
France a Vhonneurde faire part lord Greaville déclarer formellement,qu'elle n'attaquera
des instructions qu'il a reçues du conseil exécu- pas
la Hollande, tant que cette puissance se renier-
tif de la République Française, avec ordre de mera de son côté 'envers elle dans les bornes
les mettre sous les yens ou secrétaired'Etàt au d'une exacte neutralité. Le gouvernementbritan-
département des affaires étrangères de S. M. nique, ainsi rassuré sur ces deux points, il rit
Britannique, dans le cas où Il croirait ne pouvoir resterait donc plus de prétexte la moindre
pas obtenir assez promptement une entrevue difficultéque sur la question de l'ouverture de
avec ce ministre. l'Escaut, question décidée irrévocabiementpar
la raison deet lisurjustice,
elle-même, laquelle eu d'importance
de l'opinion de l'Angle-
en
depuis t'époque du rappel de lord Gower dé
Paris, de laisserà Londres son ministre pléni- terre, et peut-être même de la Hollande, sont
potentiaire, a cru donnisr à S. *Britannique, assez connues, pour qu'il soit difficile d'en faire
une preuve non équivoquedu
en lionne désir qu'il avait sérieusement l'unique sujet d'une guerre. Si
de continuer vivre intelligence pourtant le ministère britannique salissait ce
elle et de voir se dissiper tous les nuages avec dernier motif pour faire déclarer la guerre la
des événements nécessaireset inhérents que ré- France, ne serait-il pas probable alors, que son
gime tntérieur de la France paraissaientaualors intention secrète aurait été d'amener une rupture
avoir fait naître. Les intentions du conseil 4_tout prix. et qu'il profiterait aujourd'hui du
exécutif de France, à l'égard de l'Angleterre, plus vam de tous les prétexter pour colorer une
n'ont cessé d'être les mines; mais il n'a pu voir, agression injuste et éditée depuis longtemps.
avec indifférence, la conduite publique que le
ministère britannique tient actuellement envers
Dans cette funeste supposition,que rejette le
conseil`exécutif, le soussigné serait autorisé à
la France. C'est à regret qu'il a reconnu dans soutenir énergiqueinenl la dignité du peuple
cette conduite les caractères d'une malveillance Français, et à déclarer avec fermeté, que ce
à laquelle il s'efforce encore de ne pas croire. penple libre et puissant, accepterait la guerre,
Il a senti cependant qu'il devait à la nation et repousserait avec indignation une agression
française dejie la pas laisser plus longtemps aussi manifestement inique, et aussi peu pro-
dans l'état d'incertitude où la jettent plusieurs voquéede sa part. Lorsque toutes les explications,
mesures adoptées récemment par le gouverne- propres à démontrer la pureté des intentions de
meut Britannique, incertitude qui doitêtre par- la France; lorsque tous les moyens paisibles et
tagée par la nation anglaise, et également ? conciliatoires auraient été épuises par elle, il
indigne de toutes deux. est évident que tout le poids, toute la respon-
Enconséquence, le conseil exécutif de la
RépubliqueFrançaise sabilité de la guerre, retomberaient tôt ou tard
a autorisé le ministrede sur ceux qui l'auraientprovoquée. Ce ne serait
France à Londres, h demander avec franchise, réellement qu'une guerre du seul ministère
aux ministresde sa majesté britannique, si la contre la République Française, et si cette vérité
France doit regarder I Angleterre pouvait paraître un moment douteuse, il ne
puissance neutre ou ennemie, et l'acomme une
chargé spé- serait peut-être pas impassible à la France d'en
cialement d'obtenir, à cet égard, une réponse convaincre bientôt une ration qui, en donnant
définit demandant sa confiance, n'a jamais renoncé à l'exercicede
Hais, en anx ministres de Sa sa raison, son respect pour la vérité et pour
Majesté britannique une explièation franche et la justice.
loyale ni ses intentions à l'égard de la France, Telles sont les instructions que le soussigné
a
le conseil exécutif n'a pas voulu qu'il leur restitt reçu ordre de communiquer officiellement à
le moindredoute sur les dispositionsde la France lord Grenville, en l'invitant ainsi que tout le
à l'égad de l'Angleterre, et sur son désir de conseil de Sa Majesté britannique,à peser avec
rester
pondreen paix avec elle. Il a voulu même ré- la plus sérieuse attention les délibérations,les
En d'avance à tous les reproches qu'on pour-
rait être tenté de lui faire, pour justifier l'An-
réfléchissant aux raisons qui pour-
raient déterminer Sa Majesté Britannique
rompre avec la République Française, le conseil
à
demandes qu'elles renferment. 11. est évident que
la nation française désiré de conserver la paix
avec l'Angleterre; elle le prouve en se prêtant
avec franchise et loyauté a dissiper
soupçons que tant de passions et de préjugés
tous les
exécutifn'a pu les voir que dans une fausse in- divers travaillent sans cetse à élever contre elle;
terprétation, donnée peut-être au décret de la mais plus elle aura fait pour convaincrel'Europe
Conventionnationale du 19 novembre. Si l'on, entière de la pureté de ses vues, de la droiture
s'alarme de bonne foi sur ce décret, ce ne peut de ses intentions, plus elle aura droit de pré-
être que faute d'en comprendre le véritable sens. tendre 4 n'être pas plus longtemps méconnue.
Jamais la Convention nationale n'a entendu que .Le soussignéa ordre dé demander une réponse
laRépublique français» favoriserait des émeutes,
épouserait la querelle de quelques séditieux; en par écrit à la note présente; il espère que les
ministres de Sa Majesté britannique seront
nn mot,
dans quelle chercherait exciter le trouble
quelque ramenés, par les explications qu'elle renferme,
Cette idée
pays neutre ou ami que ee puisse
serait à des idées favorables au raboBuffinient dès
être. repoussée par tous les deux pays, et n'auront pas besoin, pour y réve-
Français. On ne peut la supposerlà Convention nir, d envisager la responsabilité terrible d'une
nationale sans lui faire injure. Ce décret n'est déclaration de
donca phcablequ'aux peuptes qui, après avoir guerre qui serait incontestable-
mentleurouvrage, dont les suites ne seraient
conquis leur liberté, appelleraientlafraternité, que funestes aux deux pays et à t'humanité
laosistance de la République Française, tout entière, et dans laquelle un peuple géné-
(expression solennelle et non équivoque depar la reux et librt! né pourrait consentir longtemps
volonté générale. 4 trahir ses propres 8 intérêts, en servant d'auxi-
Non seulement la France doit et veut respecter liaire et de renfort à nne coalition tyrannique.
1 indépendance de l'Angleterre, mais encore
celle de ses alliés, avec lesquels elle n'est point Siijné:
en guerre. Le soussigné a donc été chargé de
fait tes engager à imiter le district de Wissem-

Séance du mardi l" janvier 1793. • Sigitf: PaCHE.

PRÉSIDENCE DE
Copie de la lettre du général Custine au ministre
La séance est ouverte
quarts. à dix beures trois de l'intérieur, datée d( Mayenne,le 25 décembre

• Citoyen ministre, je vous envoie


1° Copie de la lettre qui m'a été écrite te
citoyen Grimmer,
20 de ce mois par le procu-
reur syndic du district de Wissembourg;
2» La réponse que j'ai faite cette lettrete
H présent mois
du
9".Bt la réquisition que j'ai adressée aux pré-
«
posés de la douane nahonale du commerce et-
ériéMr pour l'exemption des droits de sortie de.
la République des objets fui formentle don pa-
triotique des citoyens du district de Wissem-
« Citoyen ministre, vous verret par la lettre de
procureur syndic du district de Wissembourg
que les habitants du district ont envoyé su di-
rectoire des chemises, bas, souliers et autres
vêtements pour les soldats de l'armée que je
commande. Vous verrez par ma'lettre que, sen-
tant tout le prix et toute l'utilité de cette action,
j'ai répondu aux citoyens du district de Wissem-
bourg que je pressentais que la Conventionna-
tionale, dans sa justice, en apprenant cette

République.
aotion, ta proposera à l'admiration et à l'imi-
talion de tous les autres districts de- la
..Citoyen ministre, cette approbation de la
Convention nationale, toute honorable qu'elle
serait, est bien méritée.
• L'action des citoyens du district de Wissem-
bourg est simple, mais elle n'en est que plus
le
belle combIen elle est précieuse pour les et
produira; elle sauvera la vie à une
multitude de soldats, qui,'fautede ces secours,
périraient infailliblement, et un semblable se-
fourni par tous les autres districts de la
Paris, le 1" janvier 1793, l'an 11' cours
la République, puis le dire, sauverait une
de la République française. partie considérable des aimées, enleurépargnant
Pachz, ministre de la guerre, au président de la tes maladies qu'engendrent le froid, l'humidité
Convention nationale.
et la nudité.
En conséquence,je vous invite, citoyen mi-
«Citoyen Président (H, nistre, à proposer 1 la Conventionnationale de
le mets sous les.yeux de la Convention na- *\Vissembourgont bien méritéde la patrie et
tionale copie de la lettre écrite par le général
Custine au ministre de l'intérieur et que ce der- qu'elle invite tous les citoyens des autres dis-
nier n'a fait passer. tricts à mériter de même en portant à l'envi
Je ne chercherai point à faire l'éloge,du par des uns des autres, ce qu'ils pourront en sou-
triotisme des habitants du district de Wissem- liers, bas. chemises 'et autres vêtements pour
bourg; c'est aux législateurs de la France, c'est couvrir l'honorable mais bien douloureuse et
à,la Républiqueentière l'apprécier et leur bien funeste nudité des braves soldats de la
mérité République.
a la générosité avec laquelle ils ont
pourvu aux besoinsde nos bravesfrères d'armes vous coicerter avec te ministre de la guerre
en !e fournissant des bas, des chemises,sou- pour la répartition et l'envoi le plus prompt aux
le
liers et autres vêtements.
marque éclatante de satisfaction de la
Convention nationale serait un encouragement
différentes armées -les objets qui leur auront été
donnés par tous lés ministres.

aux autres sections de la République qui pour-

(I) Archives nationales, Canon


• Pour copie
C SU, chemiso
i Signé Roland. >


Copie de la lettre tlu procureur syndic du diitrict
de Wissembourg au général Custine (1).
( u membre La lettre du général Custine-fait
mention de la réquisitios qu'il a été obligéde
faire aux préposés de ta douane nationale du
Au nom de la Société des amis de là liberté commerce extérieur, pour l'exemption des droits
et de l'égalité, j'ai l'honneur de vous écrire, la République,
de sortie de patriotique au des objets qui for-
citoyen général, que pénétrés de ce que sont- ment te don district de Wissem-
frent nos bravesdéfenseirs,nous avons cherché, bourg. Je demande que l'Assemblée décrète le
dans tout notre district, 4 avoir des contribu- renvoi dé cette lettre au conseil exécutif provi-
tions pour les bons soldats de notre République, soire, pour qu'il prenne des mesures afin que des
qui affrontent tous les dangers pour la bonne dons patriotiques de ce genre ne soient pas re-
cause française. Une très grande partie, et même tardés à l'avenir par la réclamationdes préposes
la majorité des citoyens, se sont empressés, des douanes nationales.
Mons, d'envoyer des chemises,bas, souliers et (La Convention décrète cette proposition.)
autres vêtements pour nos frères d'armes. Nous. Dufrlehe-Yalitié, secrétaire, poursuit la lec-
en avons rassemblé une quantité, pour en faire ture des lettres adressées à l'Assemblée
le transport sous t'adresse du citoyen Dorsal,
président du département Mayence, pour en 3° Lettre; de Roland, ministre de Vintérièur,
Mire conjointement avec le commissaire ordon- qui annonce que l'administration du départe-
nateur la distribution jiste.
'J'ai l'honneur de vous prévenir, général; et ment de ta Vienne demande que la connaissance
de l'affaire concernant la taxe arbitrairement
de vous prier en rr.ême temps de m'adresser au faite des blés dans te district de Montmorillon,
plus tôt un ordre de votre part,comme quoi tout soit attribuée au tribunal du district de Poitiers.
ceci, passant l'armée pour Mayence, doitsortir Nous craignons, disant les directeurs,les
librement de la République, sans que les gardes tentatives des malveillanls pour enleverles pré-
et préposés à la douane nationale du commerce venus à force armée.
extérieur puissent arrêter un tel transport. La (LaConventionnationalerenvoie ta demande à
tmiétd dont vous êtes membre, désire de pou- son comité de législation, pour en faire un rap-
voir faire passer les objets nécessaires au plus port Ié lendemain.)
vite à leur destination, d'autant plus que la 4° Lettre du citoyen Girard, sergent anci-devant
saison les rend impérieux. J'attends votre ré- régiment dn Cap, détenu l'Abbat/e, et arrêté,
ponse et vos ordres à cet eflet, avec le premier dit-il, par méprise avec les officiers de son régi-
courrier, mon général et mon voeu ardent et ment, déportes par les commissaires civils dé-
-cordial est de vous revoir bientôt couronné dé
lauriers contre nos ennemis, comme tous les gissement. légués à Saint-Domingue,qui demande son élar-
bons citoyens vous ont préparés, et tous prépa- (La Convention renvoie
reront pour votre retour triomphant dans notre législation la lettre au comité de
sein.. pour faire ut rapport jeudi sur la
demandé du citoyen Girard.)
Copie d'une Mitre du général Castine au procu- Un membre J'observeque, lors du débarque-
reur syndic et aux ciloijens du district de iris- ment des ofliciers du Cap, il y avait plusieurs
personnes de l'équipage arrêtées sans cause lé-
gitime avec eux et amenées aux prisons de l'Ab-
Bon citoyen, je vous envoie la réquisition baye; je demande que le comité de législation,
que vousme demandez pour l'exemption des à propos de cette anaire, nous fasse un rapport
droits de sortie du don patriotique fait par les général sur toutes ces détentions injustes.
citoyens de votre district aux soldats de 1 armée (La Convention adopte cette proposition.)
que je commande. Je vous envoie, 'de plus 5° Lettre des citoyens Grégoire, Hérault de Sé-
un ordreau commandait de Wissembourg dé chelies, Jagol et Simond, commissaires de la Con-
fournir ce convoi une escorte; et vous tous,' venlion pour Corganhaticn du département du
bons citoyens, qui avez fourni le don patriotique, «ont-Blanc, laquelle est joint un mémoire
ce don fraternel, citoyens vraiment dignes de d'un officier d'artillerie concernant le service de
ce non recevez nos remerciements au nom de cette troupe, dans lequel il indique aussi des
la bonnearmée que je m'honore de commander. abus et des dilapidations.
Je vous le jure, elle mérite, par son courage est
-ses travaux, le secours que lui donne votre fra-
ternité et etle en a grandbesoin. comités réunis de la guerre et des finances.)
« Citoyen, votre actiot bonne et simple est, 6° Lettre de Garât, ministre de la justice, relative
par sa tmplicité même, au-dessusde tout éloge. aux dispositions ordonner pour le concours
Il n'appartient qu'à la Convention nationale de aux Uns de l'établissement des notaires publier
la louer dignement. Je lui en fais part et je (La Convention renvoie ces propositions aux
pressens que, dans sa justice, en apprenant comités réunis de législation et de division.)
votre conduite, elle ta proposeraà l'admiration Je demande à la Convention
-et 4 t'imitation de tous les autres districts de
République.
la de
Un membre
décréter que son comité de liquidation lui
Convention décrëteia mention présentera incessamment un projet de décret
(La honorable pour lever la suspension apportée à la liquida-
.d'un don patriotique du district de Wissembourg tion des offices dé notaires.
fait 'armée du général Custine; elle ordonne
l'envoi du procès-verbai4 t'administrationde (La Conventiondécrète cette proposition.)

ce district, et que copie au Ion- de la lettre du


7° lettre de Carat, ministre da la ju.e, qui
procureur syndic sera insérée dans le Bulletin.) rend compte de l'état de la procédure exercée
contre lès assassins,du citoyen Couses, garde
général de ta maîtrise des eaux (t forêts de

8" •Lettre de Roland, ministre de [intérieur.


qui demande, en faveur de ceux qui ont volé lion. Je puis, si l'Assembléele désire, lui en faire
la défense de la patrie et qui pourraient con- connaître la teneur.
courir pour des places de notaires, la prorom-
tion du délai fixé par la loi du 31 août dernier.
(La Convention renvoie la demande au comité
tendu.)
(La Convention décide que Gillet
«Sillet, nom îu comité des finances, faiV on
en- se
de législation et de division réunis.) rapport (1)au
et présente un projet de décret (1) sur
9° Lettré de Clamtre, ministre des contributions l'indemnité à accorder aux membres det consetU
publique*,qui adressé à l'Assemblée un mémoire généraux de départementet de district il s'ex-
relatif à la liquidation de ta ferme et de la ré- Citoyens, les membres des conseils généraux
gie générales (I).
iLa Convention renvoie ce mémoire à son co- de départementet de district réclament une in-
mité des finances.) demnité pour leur séjour dans le chef-lieu de
l'administration, depuis l'époque on les dangers
10- Lettre du conseil général de la commune de la patrie les ont appelésleurpo ste. Plu-
Je Louent, qui expose qu'en conformité du dé- sieurs corps administratifs se sont déjà alloué
il a fait arrêter
cret du 21 décembre dernier,Lacarrière, cette indemnité, dans la supposition qu'elle ne
et conduire à Paris le nommé ci-de- pouvait leur être refusée. n existe dans leurs
vant commandant de la flûte la Bienvenue; cette taxations une disparité choquante elles varient
depuis4 livres jusqu'à 8 livres par jour, et la
plupart se sont lait payer t'avance sur les fonds
Lorient, le 28 décembre 1792, l'an du Trésor public, vous avez voulu arrêter ces

« Citoyen, de la République française.

citoyen Gruye, lieutenant de vaisseau,


désordres, en établissant à cet égard une règle
uniforme et invariable. Votre comité des fi-
pétitions qui vous ont été adressées par
des
nances a été chargé de vous rendre comptediffé-
Le
commandant la frégatenationale la Sémillante,
rents corps administratifs.
Le coraitédoitvous faire observer d'abord qu au-
arrivée au port le 20 de ce mois, en retour de cune loi n'a autorisé cette dépense, et quegéné- jus-
qu'à ce moment, les fonctions des conseils
du journal de son expédition. Nous y avons re- taux des corps administratifs ontétéconsidérées
marque que le citoyen Lacarrière, commandant
la flnte la Bienvenue, au lieu dp la suivre à comme devant être purement gratuites. La loi
du II septembre 1790 a fixé le traitement des
Saint-Domingue,conformément au signal qui membres du directoire:elle n'en accorde aucun
lui avait été fait, lavait abandonné, ayant à aux administrateursdu conseil.
son bord environ 400 hommes du 44\régiment. Lé motif de distinction résulte de la na-
'Nous sommes informésdans ce moment que iure de leurs cette fonctions. Le directoire est conti-
le citoyen Lacarriére, qui avait relâché à Saint- nuellement en activité; les opérations qui lui
Christophe,ayant frété dans son Ile un bâtiment sont confiées exigejit un travail permanent,, et
anglais nommé la tourelle Albion, et s'y étant en quelque sorte exclusif. Il était, dès lors, in-
embarqué avec une partie de l'équipage de la
mouillé hier au soir en rade de l'Annor, dans tèiïrs''dircônseïlnê"soni"qïië"momentanées;elleB
l'intention d'entrer aujourd'hui dans le port de se bornent IL une session annuelle dont la durée
ne s'étend pas au delà d'un mois. Les législa-
« Dans cette circonstance et attendu le fait que teurs ont pensé qu'il n'est aucun citoyen qui ne
le capitaine Bruys impute dans son'ournal ce:
puisse faire à ses concitoyensle sacrifice de ce
citoyen, nous avons cru qu'il était de notre due- temps, et qu'une indemnité qui serait* peu de
voir d nous assurer de lui et de le faire con- chose pour chaque administrateur, deviendrait.
au décret de la Convention nationale
du Il dé ce mois, dont les dispositions nous ont
administrés.
duite a Paris, sous bonne et sure escorte, con- néanmoins une surcharge considérablepour les
Mais la loi du 12 juillet dernier a appelé à leur,
paru applicables au citoyen Lacarrière. poste tous les administrateurs. Leurs fonctions
sont. par là, devenues permanentes comme celles
des membresdu directoire eUes durent depuis
Lorienl.
signatures.)
sieurs mois..
six mpis et peuvent se prolonger encore plu-
Les administrateurs, fidèles à leur devoir, sa-
crifient, depuis cette époque, leurs propres inté-
rêts au salut de la patrie. Leur séjour dans je
de l'administration occasionnedes dé-
coloni et de marine réïiniWavec charge d'en- cheMieu penses qu'un grand' nombre peut-être ne sont
tendre le nommé Lacarrièrde faire ensuite pas en étatde supporter.
à la Convention nationale rapport de ses ré- Votre comité a été d'avis que ce cas particulier
ponses.) ne pouvait être décidé d'après la régle générale
11° Lettre de Roland, ministre de l'intérieur, re- et qu'en admettant même le principe consacré
lativel'indemnitéà aocorder ux administra- par les .loi précédentes, que les fonctions des
teurs de département et dé district pendant le administrateurs du conseildoivent êtreordinaire,gratuites
temps de la permanence. lorsqu'il ne s'agit que d'une session
Glllel. Le comité des financess'est occupé de il est juste de leur accorder une indemnité pour
cette affaire et un rapporta été fait sur la ques- le temps de la permanence.
(I) Voy. ci-apri>«, aui nnune» lie la tara1, le toile de (Il Ilibliotliéque de la Chambre des députe! Collec-
n1 53.
ce mémoire.
Dais sur quel pied Iliera-t-oncette indemnité» qui auraient reçu plus de 3 livres par jour
Il résulte, comme je l'ai déjà observé,des diffé- rapporteront l'excédent dans le délai d'un mois.
rents arrêtés pris par lés corps administratifs 4. i Art. 4. Les administrateurs de département
cet égard, une grandedifférencedanslessommes ét de district seront tenus, sous leur responsa-
qu'ifs ont cru devoir réclamer. Les uns portent bilité, de rétablir dans les caisses nationales les
cette indemnité 4 livres, d'autres 6 livres, sommes qu'ils en auraienttirées pour acquitter
i
un 8 livres, et enfin celui des Vosges accorde cette dépense ou toute autrerelative aux charges
aux membres du conseil le même traitement locales des, départements ou districts.
qu ceux du directoire. Glllet, rapporteur, soumet à la discussionl'ar-
Cette diversité d'opinions démontre aasez qu'il
faut établir une règle uniforme; d'ailleurs, une propose d'ajouter à cet article que
pareille dépense ne peut exister sans une auto- lesUn15membre
ils un légale. Chacune de ces sommesa paru, tant pour l'allerlieue
sois par de poste seront accordés,
que pour le retour.
votre comité, susceptible de réduction. Pour-
quoi n'appliquerait-on pas ici la loi relative à (La Conventionadopté cet amendement,puis
^indemnité des électeurs?Des administrateurs
revêtus de la confiancede leurs concitoyens, ne Gillet' rapporteur, soumet a la discussion
peuvent mieux la justifier qu'en réglant atéc l'article 2.
économie les dépenses gai leursont personnelles. Un membre propose d'ajouter à cet artUle que
C'est par cette simplicité patriotique, qui fait la le procureur syndic certifiera aussi ta présence
vraie décoration des élus du peuple qu'ils doi- des administrateurs.
vent se distinguer. L'un des systèmes les plus (La Convention adopte cet amendement, puis
funestesà la liberté serait celui qui rendrait
l'administration nouvelle trop onéreuse par des
dépenses excessives et qui en ferait, par 18; un
objet de spéculation.
Glllet, rapporteur,soumet
ticle 3.
la discussionl'ar-
Mais à côté de ce principe d'économie,
est un autre non moins essentiel c'est que le
en Un membrepropose ta question préalable sur
citoyen qui est appelé à remplir une fonction (La Convention décrètequ'il y lieu à délibé-
publique reçoive l'indemnité de ses dépenses;
sans cela, l'égalit£ des droits politiques n'exis-
terait pas;
exclu
l' omme dépourvu de fortune serait juges Un autre membre demande d'ajouter que les
fait des places de la République; le temps et
Ainsidevotre autres personnes salariées pendant le
riche ni de
pourrait y prétendre, et bientôt s'èta- soient censées
blirait une nouvelle aristocratie.
leur permanence à l'administration,
présentés leur poste et payées
de leurs
comité à pensé, d'une part, que les indemnité. traitements sans recevoir aucune autre
fonctions des membres des conseils d'adminis-
tration ne doivent pas être gratuites; de'l'aulre, (La Conventionrepoussecet amendement, puis
que leur traitement doit être .fixé à une somme adopte l'article 3 du projet du comité.)
qui ne puisse ni exciter l'intrigue, ni devenir Glllet, rapporteur,sou met à la discussionl'ar-
accablante pour le peuple. Voici le décret qu'il
vous propose: Un grand nombre de membres demandent la
question préalable.
PROJET DE DÉCRET. (La Conventiondécrète qu'il n'y a pas lieu à
La Convention nationale, après avoir délibérer sur l'article 4.)
tendu le rapport de son comité des nuances,en- dé- Glllel."raw)pr/fur, donne lecture de l'article5,
crète qui est adopté, sauf rédaction.
• Art. 1". Les membres des conseils généraux Un membre propose l'article additionnel oui-
de département et de district qui ont été obligés vant
de se déplacer pour se rendre à leur poste, re- «
La permanence des conseils généraux de dé-
cevrontpour indemnité pendant temps qu'aura partement et de district de l'intérieur cessera
duréla permanence de leurs séances, une somme dans trois jours Les après la publication de la pré-
.de 3 1 vrea par jour. Il leur sera tenu compte, sente loi. conseils des départements fron-
en outre, des frais d'un seul voyage, 4 raison dé tières, dont l'état sera annexé au présent dé-
15 sous par lieues de peste. cïet (1), continueront néanmoins de rester en
• Art. 2. Cette indemnité sera payée tout le
mois, or les fonds affectés aux dépenses de l'ad- adopte, cet article.)
(LaConvention
ministration, en proportiondes jours de présence propose de décréter que l'in-
Un
effective aux séances du conseil, d'après'l'état demnité qui autre membre
qui en sera formé sur le registre des délibéra- d'administration, sera due aux membres des conseils
qui devront rester en activité
tions, et certifié par le président et le secré- permanente, sera payée
taire.
At. Ceux des administrateurs qui jouis- compter du jour où la
par le Trésor public à
permanence aura cessé
sent dé pension,gratification ou d'un traitement pour tes départements de t'intérieur.
(La Convention adopte cette disposition addi-
public, égal ou supérieur à celui auquel ils au- tionnelle.)
raient droit de prétendre comme administra-
teurs, ne recevront aucune indemnité; et si la Suit le texte définitifdu décret rendu
pension,livres
traitement ou gratification ne s'élève tendu«La Convention nationale, après avoir en-
pas parjour, ils recevront le ni 16- le rapport de son comitédes finances, dé-
ment de cette somme. crète
Art..4. La même indemnité sera accordée,
pour les sessions précédentes, aux administra- (1) Voy. ci après, séance du 6 janvier 1793, cet état,
teurs qui ne l'auraientpas encore reçue, et ceux qui n'« été adopté qu'il celle dit».
Art. l". 2° Lettre de Pache, minisirede la guerre, qui est
ainsi conçue
Les membres des conseils généraux de dé-
et de district qui ont été obligés de se
partement Paris, le janvier 1793, l'ân 11
déplacer pour se rendre! leur poste recevront de la Républiquefrançaise.
pour indemnité pendant le temps qu'aura duré < Citoyen président^!),
la permanence de leurs séances, une somme de
3 livres par jour. Il leur sera tenu compte en «J'adresse à la Convention nationale deux
outre des frais d'un seul volage, à raison dn états l'uncontient les non» de 22 citoyens qui
quinze Bols par lieue de poste, tant pour 1 aller offrent leur décoration militaire en don patrie-
que pour le retour. tique; les croix sont ci-jointes; l'autre contient
Ie détail des croix de Saint-Louis et de mérite
qui se trouvent à l'hôtel de la guerre, restant
Cette indemnité sera payée tous tes mois sur des fournitures faites dans lésoctobredernier,-et
neuf mois qui ont
les fonde affectés aux dépenses de l'administra- précédé la suppressiondu 15
tion, eh proportion des jours de présence etfec;, ie celles qui m'ont été renvoyées par décédée. les titu-
tive aux séances du conseil, d'après létal qui laires ou les héritiers de ceux qui sont
La totalité à 2,316 croix ou plaques, dont
en sera formé sur le registre des délibérations, 200 vieilles monte formant à peu près 138 marcs d or au
et certilié par le président, le procureur syndic
titre de 20 karab. Je prie la Conventionnatio-
nale de m'autoriserales faire remettre audirec-

Le
Art. 3. tour ',de la Monnaie de Paris.
Il reste dit aux fabricants 25 à 28,000 livres.
Cet des administrateurs qui jouissent de Je les ferai payer par la trésorerie nationale,
pension, de gratilication ou d'un traitement pu- après la vérificationde leur mémoire.
blic, égal supérieur à celui auquel ils au-
raientdroitoude prétendre comme administrateurs, Le ministre dela guerre,
ne recevront aucune indemnité; et si la pen-
sion, traitementou gratilication ne s'élève pas à
3 livrespar jour, ils recevront le complémentde ministre en-
cette somme. voie également une somme de 951 1. 11
papier-monnaie, au non de la seconde tégion
en
du district de Beauvais, pour être distribuée en
• Lesi administrateursde département et de' secours aux habitants de Lille.
district seront tenus, sous leur responsabilité, de (La Convention accepte ces offrandes avec les
rétabli dans les caisses nationales léscette sommes plusvifsapplaudissemenUet en ordonne la men-
qu'ils n auraient tirées pour acquitter dé- tion honorable dans son procès-verbal.)
pense ou toute autre relative aux charges locales Saaadon. J'ai l'honneur de déposer sur le bu-
des départements ou dis'.ricls. reau de t, Assemblée le don patriotiquedu citoyen
Fleury, directeur de la Comédie à Bayonne, mon-
,Art.5. tant à 314 1. 13 s., dont 280 livres en assignats, le
reste en argent.
« La permanence des conseils généraux de (La Convention ordonne la mention hono-
département et de district de l'intérieur cessera rable.)
dans trois jours, après la publication de la pré- liaorent. J'ai mission de faire connaître à la
sente toi. Les conseils des départements fron- Convention envoi de vêtements dé toute
tières, dont l'état sera annexé au présent décret, espèce été qu'un généreusementadressé l'armée du
continueront néanmoins de rester en activité, a
général Custine par les citoyens de Dischviller,
déparlement du Bas-Rhin.
(L'Assemblée décrète que mention honorable
« L'indemnitéqui
conseils sera due aux membres des, sera faite au procès-verbal.)
d'administration, qui devront rester en Laurent. Ta! encore à vous faire part de la
activité- permanente, sera payée par le Trésor nouvelle suivante:
public, à compter du jour où la permanence aura La République de Rauracieétait diviséeen deux
cessé pour les départements de l'intérieur. » parties, savoir le parti catholique et le parti
Dufrlehe-Valaié, secrétaire, donne lecture- protestant Le premier avait arboré le drapeau
d'une lettre dontl'auteur, quine se nomme point, tricolore, s'était constitué en République de
se qualifie seulement de citoyen de la section des Rauracie, mais le parti, protestant, par les insti-
Tuileries, à laquelle était joint un assignat de gations de l'évèque de Baie, avait refusé d'accé-
300 livres, que ce citoyen offre en don patrio- der à cette décision.
tique pour satisfaire, est-il dit, à l'engagement Cet évêque vient de disparaître les protes-
qu'il a contracté il y a un an à pareil jour, le- tadts et les catholiques se sont réunis; en ce
quelngagement durera autant que la guerre. moment, les Français sont maîtres de Porentrui
(La Convention accepte l'offrande et en or- et de Genest ils ne sont qu'à 12 lieues de
donne la mention honorable au procês-verbal.) leure et dominent entièrement cette partie.
liufrlehfe-l'atazé, secrétaire.Il reste encore l'assemblée Voici l'extrait du procês-verbaldes séances de
deux autres lettres générale de la République raura-
1° Lettre du citoyen Jean-Antoine Olier, natif
français et domicilié en Angleterre,qui fait pas-.
ser une somme de 240 livres pour subvenir aux
frais deguerre. (t) Archives nationales, Cartnn C 214, chemise 319.
Sartènt le siège de l'administrationet du tribunat
de la. République. du district de Tallano,dt parlement de la Corse. Le
projet de décret est ainsi conçu
sera chanté en action de grâce pour la « La Conventionnationale,Iprès avoir entendu
randejournée d'aujourd'hui,qui est1 époque
le siège de l'administration et du 'tribunal du
Te Deum dans toutes tes paroisses ùe la Répu- district de Tallano, département de la Corse, est
blique, dimanche prochain 23 du courant. transfère dans la ville de Sartène, qui demeure
a L'assembléeassistera en corps a celui qui le chef-lieu de ce district
sera chanté en l'église paroissiale de Porentrui (La Convention adopte ce projet de décret.)
audit jour, après vêpres.
Un membre, au nom du comité de division, fait
« sera donne un
extrait du procès-verbal à
chaque membre de la présente assemblée, pour un rapport et présente ua projet de décret sur la
qu'if puisse en aviser sa commune.

« KsUFFMANN, secrétaire. »
conçu
thenay (Deuz-Sùi>res);leprojet de décrètes! ainsi
La Convention nationale, après avoir entendu
le rapport de son comité de division, décrète

Un membre Je demande que le comité de la Que les paroissesde Saint-Jean, Sainte-Croix


guerre fasse demain, immédiatement après la
lecture du procés-verballe rapport de la péti- et Notre-Dame,sises, daisl'enceinte de la ville
tion trois bataillons du Lot, de la Seine-la-
férieureet de l'opincourt.
de Parthenay, département des Deux-Sèvres; que
celles de Saint-Jacques,le Sépulcbre et Saint-
(La Convention adopte la proposition.) Paul, situées dans les faubourgs de ladite ville,
sont et demeurent supprimées.
Un membre Je dematde lerapport du décret
qui ordonne l'adjonction de douze membres au
« La paroisse de Saint-Laurent est seule con-
"(La Convention décrète qu'il n'y a pas lieu servée.
délibérer sur cette proposition.)
Un autre membre propose qu'ilsoit procédé par
moitié au renouvellement des membres compo- L'édifice de Sainte-Croix est conserve comme
chapelle oratoire.
sant les comités de la guerre, de la marine, colo-
niai et diplomatique.
(La Convention décrète ce renouvellement.)
Plusieurs membres vont s'inscrire à deux bu- La paroisse de Saint-Laurent demeure ciè-
reaux clisposiis à cet effet. conscrite dans les démarcationset limites déter-
Mallarmé, au nom du comitédes finances, fait minées dans l'arrêté de t'administration du dis-
un rapport et présente un projet de décret ten-
trict du 24 novembre 1791.
dant a mettre la disposition dit, ministre de la (La Convention adopte ce projet de décret.)
guerre, une somme de 1,235,000 livres pour l'exé-
cution dudécret Lsuvel, secrétaire, donne leëture du procès-
du 2 décembre dernier, concernant verbal de la séance du lindi, 31 décembre ni)2,
l'approvisionnement des chaussettes et bracelets de au soir.
laine, il s'exprime ainsi (U fait mention de la Lettre par laquelle le mi-
Citoyens, te ministre de la guerre a mis
nistre de l'intérieur annonce qu'il a été mis fin
exécution votre décret du 2 décembre dernier, embargo sur un bâtiment français chargé de
portant qu sera accordé aux soldats de la Ré-
publique française une paire de chaussettes et de
bracelets de laine. Le ministre a procédé à l'es- Kersalnt. Je demande la parole à l'occasion
de ce procès-verbal. L'Assemblée ne peut pas être
timatidn de ces dépenses, qui se portent à plus longtemps indifférente sur tout ce qui se
1,235,000 livres,, et en a fourni les états à vos passe en Aogleterre. Il faut qu'enfin nous réveil-
commissaires. lions la nation sur le danger que courent ses
Le comité des finances, après examen, vous départements maritimes. Les comités dipioma-
propose de mettre cette somme la disposition tiques et de commerce m'ont chargé devous faire
du ministre de la guerre.
Voici le projet de décret: un rapport sur la lettre du ministre de l'inté-
nationale, après avoir en- rieur, que vous lui avez renvoyée.Je demanderai
« La Convention comité ensuite la parole pour présenter mes réflexions
tendu le rapport du des finances, sur la
lettre du ministre de la guerre, relative a l'exé- Deux chargés de blé, l'un destiné
vaisseaux
cution du décret du 2 décembredernier
pour Bayonhe, l'autre pour Brest, ont été arrêtes
e Décrète que la trésorerie nationale tiendra dans ta Tamise par ordre du gouvernement bri-
à la disposition du ministre de la guerre, jus- tanique. Ces blés étaient tirés de l'Irlande. Vos
qu'à concurrence de 1,235,000 livres, pour l'ap- comités qui ont examiné la nature de cet évé-
provisionnement des chaussettes et bracelets de nemënt, ont pensé qu'il ne fallait prendre aucun
laine, en assurer la prompte fourniture aux part!, avant que le ministre des affaires étran-
troupes de la République, en exécution de ladite gères eût fait les réclamations d'usage qu'exige
loi au 2 décembre dernier*»
(La Conventionadopte ce projet de décret.)
Un membre, au nom du comité d<s division, pré-
sente un projet de décret tendant à transférer ù page 13, le leito de celte Ultra.
une pareille violation du droit des gens est que
les motifs qui ont déterminé je gouvernement
soient connus; car il est possible que ces blés
Citoyens-représentants,je ne m'arrêterai point
ne soient pas étrangers, comme t'assurent les à considérer isolément la situation de l'Angle^
terre, à calculer ses forcés, à les additionner
agents de ta République et qu'ils aient été chargés celles de ses alliés; je ne m'enfoncerais point
en contravention à la loi subsistante en Angle- dans les labyrinthes de la diplomatie, pour y
En conséquence, vos comités sont d'avis de découvrir les secrets du cabinet de Saint- James;
renvoyer l'affaire au pouvoir exécutif et vous
proposent le projet de décret sursuivant
l'avis qui lui vers intérêts qui font agir le gouvernement bri-
.La Conventionnationale, a tannique, le caractère des hommes qui se dis-
été donnéear le ministre de l'intérieur, de rare putent l'empire de l'opinion, et le pouvoir de
restation.dans la'Tamise, par ordre du gouver- fermentation du peuple anglais sembleannoncer.
nement anglais, de deux navires chargés deqblé,,
lesquels l'étaient pour le compte du gouverne- Si le cabinet de Saint-Janjes vous déclare
guerre, vous découvrirez alors la coalition des
la-
ment français, décrète, après avoir entendu le puissances maritimes, et vous pouvez d'avance
rapporteur de ses comitésde commerce et diplo-
lequel renvoie cette affaire au
réunis, qu'elle
matiqueexécutif, compter que vous aurezles combattre toutes à
conseil sera tenu de lui rendre la fois; mais ce n'est pas de leur nombre, de
compte de l'effet des réclamations officielles qui leur haine ou de leur volonté de nous nuire,
auront dû être faites à l'occasionde cette arres- que je doute,
nements c'est de leur pouvoir.Les gouver-
(Angleterre,
tation, et des suites qu'auronteues les réclama- d'Espagne, de Hollande, «
tions. de la BussieMt du Portugal sont vos ennemis,
(La Convention adopte ce projet de décret; car,ils sont despotiques.Arrétons-nous au plus
puissant; car il exerce son empire sur un
elle adopteensuite la rédaction du procès-verbal peuple qui naguère jouissait de quelque liberté.
de la séance du 31 décembre 1792, au soir, pré- et ce seul avantage, dans le temps de notre ser-
sentée par Louvet.) vitude, l'avait rendu redoutable. Voyons ce que
iersalnt. Maintenantje demande la parole peut te gouvernement anglais; démêlons se»
pour faire part de mes ta idées sur le gouverne- desseins et découvrons le but qu'il se propose.
ment britannique, sur situation de l'Angle- J'aperçois, dans ses mouvements, trois motifb
terre et sur le moyen que je crois être nécessaire également distincts, étrangers au peuple an-
de pren re. glais; la haine du roi contre les Français et
Plmieiirs membres Oui, oui! ses craintes pour sa couronne, sent mottf d'iu-
Uuhom. Je réclame l'ordre du jour! térêt qu'il a manifestépour Louis XVI. Cet intérét
est fortifié par celui des nobles et des épisco-
Les inimei membres Pas du tout, nous voulons paux, vos ennemis natureis les inquiétudes du'
entendra les observationsde Kersainf- premier ministre Pitt, maître absolu d'Angleterre
Tlmrlol. J'observe la Convention que depuis huit ans, et que les orages d'une révolu-
quoique je sois bien convaincu de la sagesse tion ou ceux d'une guerre, menacent également,
des mesures de Kersaint, qui a déjà communiqué de sa chute; et ce parti tientl'autre par l'aris-
je crois que ce n'est
ses idées aux trois comités, développementde- tocratie de la financeet les nombreux agents du
pas le moment d'entendre le gouvernement.La guerre formerala coalition de
son système,et en voici la raison c est qu'hier, ces deux intérèts, et telle est leur force qu'ils
on a dé erminéde ne rien développeravant que entraîneront l'Angleterre.
les comités réunis n'eussent fixé leurs bases. L'ambition et le génie de Fox, et les intrigues
Kersaint. Je n'ai eu d'autre intention, en me de son parti, cherchant à profiter des. circons-
présentant à cette tribune pour traiter cette tances pour s'emparer du gouvernement; flat-
matière, que de dissiper tee inquiétudestrès fortes tant, avec adresse les diverses espérances de
qui se répandent dans toute la France sur tes réformations qu'il croit propres à agiter le
dangers d'une guerre ave: l'Angleterre. J'ai cru peuple anglais, espérances que la seule idée de
qu'il était convenable de présenter ta nation révolution changées en crainte; et ce motif
entière notre véritable situation. échappant aux chefs de l'opposition,les a laissés
.UpiMisne. Les dtngers de la patrie ne la merci du gouvernement juste châtiment,
exemple mémorable qui doit avertit les hommes
s'ajournent pas; je demande que Kersaintsoit
entendu. libres du danger de t'intrigue. La cause de
événement, qui sera peut-être fatal 'au monde,
cet
(La Conventiondécrète que Kersaint sera en- est dans le caractère de ce célèbre orateur, qui
tendu.) soutient, par son géniale réputation d'un parti,
Kcronlnt. Citoyens (t). la Convention natio-
nale nous8renvoyé le mémoire du ministre des
dernier et frêle appui des défensenrs de la
liberté en Angleterre. Ami des Droits de t'homme, j
affaires étrangères, sur la conduite actuelle du et flatteur du roi; frondeur du gouvernement et
(te nous préparer superstitieux admirateur de la Constitutionbri-
faite et la guerre de mer si la tannique, aristocrate-populaire,royaliste-démo-
sûreté et la dignité de la République l'exigent.
Je diviseraile résultat de mes réflexions sur
crate, Fox n'a qu'un but, celui de s'élever sur
les ruines de son rivai, el de se venger une fois
cette importante question en deux parties; dans de tant de défaites parlementaires, non moips
la préfère, j'essayerai de pénétrer et de dé- fatalesses intéréts qu'à sa gloire.
voiler les intentionsdu ministère anglais dans Son prudent adversaire a besoin, ace mo-
ment, de toutes ses forces; car il faut ensemble
quences de ta guerre dont on nous menace. qu'il défende sa popularité et son parti évidem-
ment aristocrate, la royaeté de son pouvoirévi-
dcmment absolu. Et, si la guerre éclate, peut-il -çl
«a» PortUi (<?« rOUe), touiî S51 1er, n- 15. être sûr de conserver, malgré lis événements j|
qui t'accompagneront,cette prépondérance qu'oii lande; maison doit remarquerque cesdeux der-
Il
lui dispute au au de
sein même paix?
11 est un fait connu An Angleterre, et qu'une
mères nations, toujoursinquiètes et secrètement
foule d'exemples a changé en axiome politique, durant, ont acquis, a différentes époques, des'
que le ministère qui y déclare la guerre, ne ta concessionsqui leur ont laissé l'espoir de re-
voit jamais finir. Pitt voit dans la -guerre le conquérirleur entière indépendance. Je ne M'ar-
terme de Sun autorité; Pitt ne veut donepas ta rêterai point ici sur les circonstances qui diffé-
guerre; mais que veut Pittf Une veutent tes di- rencient l'Irlandedé l'Angleterre chacun connaît
vers intéressésdans ce grand conflit? Georges III, son Parlement, son vice-roi, et la sorte de liberté
veut entraîner politique qu'elle s'est procurée force ouverte
par passion, veut là guerre. Foxdémarchés
te ministère dans de fauases et le pendant la guerre d'Amérique mais ce qu'où
contraindre 4 défendre las abus du gouverne- sait moins,- ce sont les entraves que le Parle-
ment. Pitt espère sortic.de- ce mauvais pas en ment d'Angleterre continue démettre au déve-
offrant sa médiation aux puissances belligé-: loppement de l'industrie et du commerce d'Ir-
rantes; Pitt a pour lui ta force du gbuverne- lande, et sa constante oppositionà l'affranchis-
ment, dont toutes les branches sont entre les sement de ce commerce. La secte catholique s'y
mains de ses créatures; M a pour lui la théorie trouve encore soumise aux lois gothiques et
de la corruption, son éloquence, et la clef de ta barbares des. siôcles intolérants qui lés ont vu
trésorerie, nos transfuges et l'aristocratie qui naître; et, dans cette demi-indépendance,l'irlan-
t'environnent, le' poussent aux deux partis qu'il dais semble tourner ses regards vers nous, et
parait avoir embrassés, savoir: de nous arrêter nous dire Venez, montrez-vous, et nous sommes
dans le cours rapide de nos victoires sur terre,
par la crainte d'une guerre maritime et de nous L'Ecosse a d'autres depuis l'union,
amener! à' des accommodementsavec nos enne- t'Ecosse est représentée au Parlement mais
mis, à l'aide de sa médiation.

tuation lui en font regarder succès


est
dans une telle *disproportion avec sa richesse,
Pitt doit étre naturellement séduit par ces son étendue et sa population, qu'elle ne se dis-
idées; et les demi-lumières qu'il a sur notre si- simule pas
les
dans le fait qu'une
comme cosonie dépendante du gouvernement anglais.
certains; car no* agitations intérieures,le dé- Cependantles Ecossais connaissent leurs droits
sordre apparent de nos délibérations législatives, et leur force, les principes développés par la
la masse de nos dépenses, t'acharnement de nos nation française y ont trouvé de zélés défenseurs,
partie, tous ces caractères extérieursd'un; des lesquels ont mérité les premiers l'honneur de la
plus violentes crises qu'ait jamais éprouvées le persécution du gouvernement britannique; mais
corps politiqued'aucune nation, il as faut pas se ces persécutions ont déjk fait des prosélites, et
le dissimuler, sont très propresfonder l'espoir nulle part on ne montra plus de joie de nos
auquel ce ministre s'abandonne. Il ignore que triomphes, que dans les Tilles d'Ecosse dont les
ignore que du danger public nous réunira; il Principales
l'imminence ont'été illuminées pour les célébrer.
ces agitations, dont on fait tant de L'Irlande et l'Ecosse, attentives aux progrès de
force, et n'appar- la Révolutionfrançaise, savent avec quel intérêt
bruit, expriment rexcès de la affaibli
tiennent jamais à un corps que nos nous avons parlé du peuple anglais; il sera dif-
dépenses, quelque fortes qu'elles soient, ne font ücile de leur persuader qu'il faille, au mépris
rien, si nous lés comparonsa nos ressources; de tous les Principes de l'équité payer de nou-
que la Fra nce est là tout entière, et qu'il nous veaux subsides pour nous faire la guerre, parce
reste encore plusieurs milliards dont nous ne que nous avons rendu un peuple l'usage d'une
pouvons faire un meilleur usage que de les em- l'Océan,
rivière qui lui permet de communiquer dans
ployer fonder notre indépendance intérieure et et ouvre au commerceanglais tui-méme
extérieure; il ne sait pas que le nombre de nos un chemin plus court et plus sûr de s'approprier
ennemis, loin de nous inspirer du décourage- les riches produits de la Belgique.
ment, déploira notre activité, nos ressources, et Mais le peuple anglais, proprement dit, est-il
qu'un peuple qui met en commun ses bras, son dans des dispositions hostiles notre égard, et
courage et da fortune est invincible; qu'il ne son gouvernement pourra-t-il en disposer à vo-
sauraitmanquer de soldats et d'argent; enfin, lonté pour nous faire une guerre injuste? Je dois
il ne sait pas que telle est notre position; que te dire, les habitante de Londres et des villes
nous ne devons plus compter nos ennemis, et principales d'Angleterre sont travaillés, eh 'ce
qu'ils nouB ont placés dans cette glorieuse né- moment, avec une profondeadresse, afin de les
cessité de vaincre ou de périr. SiTAngleterre, exciter à la guerre non, je le répète, qu'on ait
sans motif, au mépris du'droit des gens, nous dessein.de nous la faire,moins que les hommes
déciare la guerre, Français, souvenez-vous de salariés au milieu de iioub ne parviennent à leur
Gortès, brûlant ses vaisseaux aux yeux de son but, et que l'anarchieet la désorganisation ne
armée débarquée sur les plages du Mexique. soient telles, qu'ilsn'aient qu'à se montrer pour
Mais après avoir fixé votre attention sur l'état nous faire la loi; mais vous préviendrez ce
actuel u gouvernement britannique, permettez- malhéur. En ce moment, le but de l'Angleterre
moi de ramener sur les dispositionsdu peuple est, en nous menaçant de la guerre, de nous
anglais! car ce peuple n'estpas encore réduit à conduire accepter des conditions d'accommo-
ce poin; de servitude qu'il faille le compter pour dement conformes aux tntéréts du cabinet de
da la suppositiond'une rupture prochaine Saint-James, dans lequel je comprendscelui de
rien
avec n gouvernement. Nous sommes aceou- toutes les aristocraties, dont il est l'instrument,
tumés désigner sous le nom générique d'An- et que nos principes et le. succès de notre Révo-
glais, tiois peuples différents que la nature avait tution épouvante.
Une négociation en faveur des émigrés mixtes,
vise sans cesse, et que les principes de nôtre j'entenihtéux qui n'ont pas pris les armes, est
Révolutionont très diversement affectés. aussi dans tes vues de Pitt. Cet homme, chargé
Le peuple anglais,comme tous tes autres con- de l'absolu pouvoir, ne doute pas du succès de
quérants, a longtemps opprimé l'Ecosse et l'ir- ses desseins; et je ne puis vous dissimuler que,
nation.
s'il est conduit à la guerre, il disposera de sa naissez tes motifs pour lesquels, eh vous exci-
tantla guerre, on vous a enlevés à vos tra-
Toile est la puissance du gouvernement en vaux, à vos familles; au aom de votre patrie, de
Angleterre, qu'ilpeut tout. accaparé une foule vos femmes, de vos enfaits, écoutezla vérité.
d'hommes par l'intérôt. L'aristocratiebourgeoise « Anglais, qm hommesqui viennent d'abattre
et financière s'y trouve dans une proportion
beaucoupplus grande qu'elle n'était en France rieuses ont chassé de leur terre les armées des
lors de la Révolution de 1789; ces hommes sont deux plus grandes puissancesmilitaires de l'Eu-
aujourd'hui les auxiliaires de la Cour et du far- rope, des hommes que vous avez appris à esti-
lement, et font un grand -bruitde nos désordres, mer lorsqu'ils combattaient par Tordre d'an
de notre anarchie, de notre faiblesse, et des tyran, conserveront; n'en doutez pas, cette
malheurs de ces journées que nous voudrions estime, ai vous les foicez de combattre pour la
pouvoir effacer de notre histoire; ils inépou- défense de leur liberté; maie vous êtes des
vantent les gens de la campagne; et le clergé hommeslibres, la tyrannie^vous
sivousn'étetpa/ les instrument
devez
britannique, les épiscopaux,emploient l'hypo- serviles de savoirquelles
crisie qui leur est propre, et leur crédit sur l'es- offenses vous avez à venger. Les Français ont-ils
prit du peuple, pour effacer l'impression pro- violé votre territoire?Ont-ils intercepté vos na-
duite par nos sucées, et l'évidence des vérités vigations,, insulté votre pavillon, trahi envers
que nous avons proclamées. vos concitoyensles droits de l'hospitalité? Avez-
BuUi), l'auiiez-vous oublié? Le gouvernement vous quelque réclamation à faire, dans la vaste
britannique a fait ta guerre contre ses colomea, étendue de vos possessions,contre les agents de
contre le vœu du peuple- anglais, et pour satis- la République? Non; et si l'on nevous trompés,,
faire les passions particulières du roi.. Terre, aucun grief, aucun motif de ce genre ne peut
autrefois le théâtre de la Liberté, Malheureuse justifier vos yeux la guerre laquelle on vous
patrie de Campdon, de Sydney,de Hilton quel entraîne; et cependant votre sang et le nôtre
ami des hommes peut arrêter aujourd'hui sans vont se mêler dans ces flots, que nous devrions
douleur ses regards sur toiq Qui peut voir-la traverser eh paix pour enrichir notre commune
tour de Londres transformée en cette Bastille de patrie, sur lesquels nous devrions nous embrasser
Paris, si longtemps en horreur au peuple anglais? en frères, nous tendre Une main secourable.
Qui peut voir la liberté de la presseet la°liberté Mais il est un motif que vous ignorez, et pour
des opinions bannie de cette terre où ces deux lequel, au mépris. de votre bonheur et de votre
palladium de la liberté publique ont été forgés vie, on veut que vous nous fassiez la guerre.
par le génie tutéiaire des Droits de l'homme, la Les Français ont dit « Les hommes naissent
philosophie.Pnesttey persécuté, Thomas Payne égaux et libres; les lois doivent avoir pour
proscrit, Gooper et Walker, assiégés dans leurs but de leur assurer la jouissancede la liberté
maisons pour avoir cru que les hommes sont
égaux et libres.
et de l'égalité; ils ont appelé ces vérités
:.simples,les Droits-de l'homme. Anglais; voilà
Tel est en c&jnoment l'état de cette Ile, jadis leur crime; il a soulevé contre eux.les rois,
fameuse.L'MUndant de L'aristocratie des nobles, t les nobles et lès prêtres; car ces hommes ne
des riches et des prêtres, est tel à Londres,que veulent point d'égaux; mais ils en appellent à
nos débats, si avidement, lus, si attentivement votre conscience. Leur ferez-vous la guerre,
écoutés, et qui tenaient uné si grande placedans
les journauxde ce pays, en sont bannis. Qui te « leurs?
est
parée qu'ils ont prdcltmé vos droits et les
vrai que Jes conséquences de ces
croirait? L'inquisition espagnole n'a rien fait de vérités ont fait frémir ceux-là qui, partout,
plus aetVicieusement tyrannique que ce qu'ose oppriment et méprisent leurs semblables, et
faire ce queà fait avec impunité te gouverne- jouissent avec dureté, au sein de la richesse,
ment anglais ce momest pour égarer l'opinion « des. délices de la vie, dont la misère et le far-
de cette nation, et réveilter dans l'esprit du • deau pèsent sur ce qu'ils appellent le peuple.
peuple ses anciens préjuges contre nous, pour Mais vous, qui vous apprêteza nous combattre,
intercepter la luniôre de ta vérité dans ce pays vous dont le courage et la force vont servir
qu'elle condamne & l'ignorance et a la servitude. tes passionsde l'orgueil et de l'avarice, servir
Cependant,tant de soins, tant de prévoyance, ces hommes superbes qui vous dédaignent,
des m sures si extraordinaires qu'elles parais- répondez: Quel est votre sort? Quelles sont
sent incroyables, les rigueurs du gouvernement, a vos espérances,et quel sera pour vous le fruit
ses craintes, SMt la preuve, et vous donnent la « des batailles, soit que vous triomphiez, soft
« que la victoire nous demeure? Eh bien! nous
chez ce peuple,et de la rivalité de l'intérêt qu'il • allons vous t'apprendre.Si nous succombons,
a pris votre cause, intérêt dont vous avez reçu o la liberté est & jamais bannie de l'Europe, et
avec sensibilité, dans cette Assemblée la tou- « peut-être de la terre;si nous triomphons, vous
chante expression. Espérons que le génie iodé- « êtes libres car c'est poir les Droits de l'homme
pendant et fier qui distingua toujours cette que nous combattons, et si vous êtes des
nation, brisera la coalition des riches,des prêtres hommes, notre victoire sera la votre. A pré-
et des, iobles,et qu'elle n'aura d'autre effet que • sent, voulez-vouscombattre? Parlez étes-vous
d'avertirles Anglais du danger qui les menace. nos amis ou nos ennemis?
Jamai la force ne triompha de l'esprit de liberté; Peut-être ce discours, s'il était entendu par
en le comprimant, elle en double le ressort. Ce tout le peuple anglais, terminerait-il nos sollici-
n'est pas avec des riches, des prêtres et des tudes, et nous donnerait-il pour alliée cette
loids, que Pitt armera ses vaisseaux, et compo- même nation dont on nous menace. Le sentiment
sera son armée. Mais, je l'atdit, je crains qu'il des vérités que je viens de développer est ré-
ne dispose du peuple. Il faut donc songer a le pandu dans une foute de bonsesprits; en Angle-
détromper; et e il met Ha mer une Hotte, avant terre; le gouvernementdoit en redouter l'explo-
de ta combattre, je veux que l'ainiral franchis sion, et les événements de la guerre doivent la
adresse aux Anglais ce discours hâter.
« Avant de combattre, connaissez-nous,con- Cette observation mewamèneà mon sujet.
Je ne trouve donc, en rapprochantces diverses Que dans une guerre des rois contre des
considérations, que des motifs de me confirmer hommes, nous ne pouvons connattré que des
dans ma première opinion sur le but secret du amis ou des ennemis. La politique vous con-
ministère anglais.. Pi" est sage et habile; il veut seille cette résolution en apparence désespérée,
préserver son administrationdesembarras insé- j'en vaisdévelopperles motifs.
parables d'une révolution; et sans doute qu'il L'Angleterre est une puissance tellement pré-
espère y parvenir en accélérant le retour de la pondérante dans le commerce et la navigation,
paix en Europe s'il n'y peut réussir, il éïpere que lestésautres peuples
facteurs de ne sont en quelque sorte
au moins,par ses préparatifset ses négociations, que ses négociants, la France
détourner l'inquiétude du peuple de son objet seule a son industrie et ses richesses propres;
actuel par J'expectativedtane guerre a laquelle mais l'Espagne, le Portugal et la Hollande, les
il ne se décidera cependant qu'après avoir ré- petites républiques d'Italie, trafiquent sur des
veillé l'animosité du peupleanglaiscontre nous, fonds ou des produits de l'industrie anglaise; et
et s'être assuré, par ses intrigues, d'un parti les trésors du Nouveau-Monde et ceux de l'Asie
désorganisâtes en France. Je pense fortement sont maintenant tributaires de l'active industrie
que ce ministre se trompe dans tes deux fins des commerçantset des fabricants de cette na-
qu'il se proposesurtout en ce qui nous regarde. tion. Le Danemark, la Suède, la Russie ont un
U juge no|re pays par le sien. La France mire fonds apparent de commercedans les munitions
ne peut être influencée par la crainte; elle ne navales qui semblent leur appartenir, liais ce
gouvernent l'Angleterre; tci l'opinion fonds est mis en valeur par les capitalistes
deux pu- angiais, et l'on ne peut trouver sur le globe
blique nous gouverne. En Angleterre les partis aucune branche lucrative de trafic, qui ne soit
se disputent le gouvernement ici nous nous dis- exploitée au profit de ce peuple essentiellement
putons la faveur populaire. En Angleterre les mi- je
marchand, eais que c'est une entreprise
nistres sont les maîtres de la nation; ici ils ne hardie que d'oser seul Ee déclarer contre un
sont que ses commis. Pitt ne conçoit le gouver- monde d'ennemis; mais si de grands hasards
nome que dans son autorité; vous, dans la sont attachés à cette résolution, elle offre aussi
volonté publique. le vais essayer de détromper de grandes ressources.S'il s'agissait d'attaquer
cet homme, dont les erreurs peuvent devenir, les nations elles-mêmes,cette propositionserait
ce moment, si funestes
m'écoute,
en an monde. Qu'il folle, et ne mériterait pas qu'on la'discutât;
et qu'il sache qu'il n'y a rien de mais les peuples ne seront dans cette guerre
commun entre un pays quibrille succombe1 la liberté, qu'un instrument passif; et comme ils en éprou-
et la France où la liberté pour la première veront les pertes sans aucun dédommagement,
fois, libre d'aristocratie, et pure comme la vertu ils en seront plus facilesconvaincrequelle-est
et la vérité. Il fautqu'il fâche que vous ne crai- injuste, et leurs vœux, en nous combattant,
gnez pas les rois; et que si vous en laissez sub- seront a la tin pour nos triomphes. L'on n'a pas
sister vous ne voulez du moins avoir avec eux assez réfléchi sur les avantages des nations qui
aucuns traités, moins qu'ils ne soient ratifiés combattent en masseet qui font la guerre elles-
par leurs nations. -Il faut qu'it sache que vous mêmes, et pour la cause commune.
pouvez vivre en paix avec les rois; mais que Il est utile dé rappeler à ce moment où l'Eu-
vous n pouvez fraterniser qu'avec les peuples. rope nous menace d'une guerre générale, ce que
Il faut n'il sache que tous ferez la paix aux. des peuples faibles, mais dévoués et résolus,
conditions qu'elle sera Glorieuse pour vous, et comme nous, de vivre libres ou de mourir, ont
qu'elle
dont confirmera l'indépendance des peuples déployé de forces dans des circonstances peu
vous avez brisé le joug. Il faut qu'il sache Athènes, dont le territoire
prés semblables étendue,
que vousne craignez point ta guerre, et que le n'égalait ni en ni en population, le
premie coup de canon tiré sur mer, vous tmpo- plus petit de nos départements, souhnt pendant
sera le evotr d'affranchir la Hollande,l'Espagne trente-huitansla guerre contre toutes les nations
et l'Amérique; entreprise qui n'est point au- alors connues d'elle, et cette lutte terrible qui
dessus de votre courage et de vos moyens, fut aussi fatale à la Grèce qu'aux Athéniens, a
parce que vous avez pour auxiliaires l'intérêt d'étonnants rapports avec la guerre dont on nous
évident d'une partie de ces nations, et que leur menace. Les orateursd'Alhènes avaient, comme
vœu secret vous y appetle. Enfin il faut qu'il les nôtres, blessé l'orgueil des hommes qui gou-
sache que les anarchistes, «âgés par les gouver- vernaient la Grèce."Le despote des Perses, les
nements corrupteurs de FEurope, sont tombés rois de Sparte et de Macédoine; le sacerdoce,
dans le mépris, que leurs dupes ne le seront pas l'aristocratieet la royautése confédérèrentpour
encore longtemps, et que les agitations qui fon- se venger et punir ce peuple qui nous a laissé
dent de espérances ressemblent à celles qu'élève l'instructive leçon dé ses fautes, et l'exemple
la tempête sur les ilote du vaste océan. La sur- admirable de ses grands hommes;mais le génie
face seule en est émue, nais la masse et la pro- de Périclès, les talents et la vertu de Phocion,
fonde arène des mers soBt tranquilles. l'éloquence de Démosthène,ne purent préserver
leur patrie des malheurs d une guerre qui ne se
termma qu'après
spectacle de les plus horribles convulsions
le la résistance de ce peuple est le
Je vaisexaminer maintenant les conséquences plus grand monument que l'histoire nous ait
dé la guerre dont on nous menace, et raisonner transmis, du courage,dela férocité et du génie
dans 1 hypothèse que la guerre avec l'Angtetérre de l'homme; il est aussi la preuve de ce que
nous entratne dans une guerre générale avec peut le génie de la liberté. Si nous comparons
toutes les puissance» maritimes de l'Europe que l'Attique à la France, et le.Péloponèseà l'Europe,
nous ne pouvons douter de nos avantages sur
exige que dans cette lutte if n'y ait point de les Athéniens; et dans leurs destinées, nous
puissance neutre; et si nous y sommes con- n'apercevons qu'une vériti^c'estque les nations
traints, je propose que nous fassions cette pro- qui combattent tout entières sont invincibles.
clamai générale,adresséeà tous les peuples Mais si, de ces temps anc iens, nous passons aux
temps modernes, un autre exemple se présente, vous indemnisera des dépenséede la de
celui des Hollandais secouant le joug de Phi- terre; et peut-être, qu'a l'exemple desguerre
Athéniens
lippe II.Un petit coin de terre, dit Voltaire, et des Hollandais, la France, toute puissante
presque noyé dans l'eau, qui 'ne subsistait que qû'elle est par ses armées. devra-toile l'affer-
de ta pêche du hareng, est devenu une puissance misaement due sa, liberté aux victoires de ses
formidable, a tenu télé à Philippe II, a dépouillé armées navales. Les Hollandaisvous offrent leur
ses successeursde presque tout ce qu'ilsavaient territoire en Europe; ses colonies importantes
dans les Indes orientales, et a fini enfin par les du cap de Bonne-Espérance, Batavia et l'Ile de
protéger. Ceylan. L'expédition dirigée contre les Indes
Tant de grandeur fui l'ouvrage de la persécu- anglaises menacera tous ces établissements, et
tion de Philippe la nôtre sera le fruit de la per- s'en rendra maître aisément, car vous ne trou-
sécution des rois de l'Europe mais elle nous coû- verez là que des hommes amollis le luxe, et
tera des héros et des trésors. qui trembleront devant lessoldatspar de la liberté.
Eh bien, si la guerre nous appauvrit, elle nous L'Espa ne vous présente des succès d'un
forcera de changer nos mœurs; eUe les mettra genre. L'Espagnolporte au fond de l'âmeautre une
d'accord avec l'esprit de la Itévolufren.La guerre fierté qui le rend digne d'être libre. En Europe,
de mer nous ramènera nos armées à la défense il se défendra faiblement pour la cause des Bour-
de nos frontières, c'est là que nous serons invin- bous; et en Amérique,il vous appelle; et vous
cibles; et si l'Espagne, l'Angleterre et la Hollande devez marcher an Mexique, d'ennemis
en menaçant les
nous attaquent, l'Asie et l'Amériquenous appel- Anglais; car cette masse
lent. Poussonsavec vigueur nos entreprises vers vous présen-
tera ce précieux avantage, que chacun d'eux
ces riches contrées, et rappelons-nous que c'est sera force de se mettre sur ses gardes, et que
le pape qui a donné l'Amérique a l'Espagne. nulle part vous n'en trouverez qu'un à la fois
Si nous considéronsle vaste champ que cette
résolution hardie ouvre au courage, à activité,
combattre.
Les Républiquesd'Italie vous offrent des prises
de nos navigateurs, les vastes. ressources qu'elles maritimes, dont la perte retombera sur le coin-
vous présentent; si vous arrêtez votre pensée merce anglais, par les assurances ou par l'in-
sur cette multitude de vaisseaux richement térêt majeur des négociants *de Londres dans
chargés, qui seront fréquemmentla proie de vos leurs cargaieons. Les forces de ces nations réu-
croiseurs; si vous appelez à la guerre de mer nies vont vous enrayer sans doute; il faut le
cette foule d'hommes hasardeux qui se trouvent examiner celles du Portugal et des Etats d'Italie
chez toutes les nations de l'Europe, que vous les sont nulles et ne vous feront obstacle arien;
adoptiez en les associant i vos entreprises;' si elles pourront, au contraire, en tombant entre
la nati dont le commerce maritime doit être vos mains, serviraalimenterlesvôtres. -L'An-
suspendumoyens que commencera la guerre, gleterre, l'Espagne, la Hollande et la Russie pré-
sentent une forcenumérique, en vaisseaux, con-
opérations militaires, navales, d'accord avec le sidérable:mais je-ne vois que les Anglais et lés
gouvernement; si, dans cette nouvelle guerre, le Russes qui puissent marcberensenible. L'Es-
peuple rinçais déploie, comme je n'en saurais pagne s'occupera de la défense de ses nom*
douter, cette énergie qui l'a fait triompher sur breuses Possessions. Si vous poussez la guerre en
la terre des armées de ses ennemis; si vous atta- /elande avec vigueur, vous y arrêterez d'abord
quez à la fois (car la guerre de mer doit être l'essor des forces navales du stathouder; et le
essentiellement offensive), les plus richespos- parti patriote, qui vous appelle depuislongtemps
sessions de l'Eepagne, du Portugal de la Hol- à son secours, soutenu par vous, saura bien en
lande et de l'Angleterre, alors vous verrez ces arrêter le développement.
puissances, étonnées de leurs défaites, seutir Voyons ce que vous avez à redouter des autres.
tout à coup tarir leurs ressources; car c est 1 la Toutes vos possessionsd'outre-mer ne sont pour
source de leura trésors que vous aurez frappé. vous, en ce moment,qu'une surcharge qui vous
Le crédit de l'Angleterre repose sur des ri- coûte des trésors et ne vous rend rien. Si
chesses fictives; les richesses réelles de ce peuple les
Anglais s'en.emparent,vo3 captures seront autre-
sont r pandues partout, et sont essentiellement
mobilières,bora es en territoire; la fortune pu- ment lucratives; l'affranchissementdu Mexique
vaudrabienla perte de quelques petites
blique de l'Angléteerese trouve presqueen entier Ifes
Mais vos colonies se défeidront vail a mméat, et
dans la banque, et tout cet difice est soutenu il est possible que vos ennemis échouent dans
par la prodigieuse activité du commerce mari' leurs entreprises; car t'esprit belliqueux s'y est
time. L'Asie, te Portugal et l'Espagne sont les développé par la guerre civile, et les forces que
marchésles Plus avantageux, ou se changent les les circonstances vous ont forcés d'y entretenir
produits de 1 industrie anglaise. Il faut tes leur et d'y envoyer tout récemment, les mettront sur
fermer en !es ouvrant à tout le monde. un pied de défense respectable. J'ai tette opi-
Il faut attaquer Lisbonaeet le Brésil, et porter nion que lei partis s'y reuniront pour demeurer
une armée auxiliaire à Tippoo-Sultan. Le Portugal Français, et qu'ils saisiront cette occasion de
est nui quant à sa défende et dix mille hommes prouver leur attachement à la mère-patrie. S'ils
feront trembler ce peuple abruti et avili sous sont des enfants ingrats, ils ne méritent ni vos
tientIres
tous les de despotisme, etWil n'appar-
la liberté de régénérer. L armée navale
qui pénétrera dans le Tage, après avoir épuise
efforts pour les conserver, ni vos regrets. Enfin,
si l'Angleterre se rend maîtresse' des colonies,
elle sera forcée de les garder, et cette surcharge
ce pays par des contribulions, continuer et pour- l'affaiblira, tandisque vos forces disponibles vous
suivre après avoir détruit les arsenaux, doit ses assureront ailleurs d'autres compensations.
suecôs par la prise et l'affranchissementdu Je supposeque vos ennemis tentent des débar-
quements sur vos côtes, doutez-vous que nos
Le Brésil fut la première proie des Hollandais bravesgardes-cotesnationales ne les repoussent?
libres: qu'il soit rendu à l'Europe et à lui-même L'Angleterre, menacéed'ine invasion,et n'ayant
par nos premiersefforts sur mer.
Si vous savez diriger la guerre maritime, elle
pour s'en défendre que ses vaisseaux, sera con-
trainte de conserver une grande partie de sa
flotte et de son armée pour sa sûreté. Georges y états estimatifs des dépenses que nécessitera
craindra toujours la visitedesamis des Droits de l'exécution des dispositions contenues dans eu
l'hommeet l'alliance des faubourgs Saint-Antoine décret. Il observera que ces dépenses étant eu
et de Bloc Friads. partie éventuelles, il ne doit les faire peser sur
Mais les Russes Eh bien les Turcs ne don- le Trésor public, qu'à
mesure qu'elles seront
neront-ils aucune inquiétude aux Russes; et la effectuées,et il devra s'entendrea cet égard avec
Suède, ;le seul peuple qui semble nous teii'lrc le ministre de ta marine.
la main, ne fcra-t-'elle aucun effort pour arrêter « Art. U. –Le comité diplomatique fera son rap-
ces barbares qui menacentsa liberté? Quoi qu'il port sur la situation où se trouvent les divers
en soit, les [tusses et les Hollandais, confédérés, agents de la République auprès des gouverne-
seront arrêtés et mis ea échec dans les ports ments où ils sont restés,, la dignité de la Répu-
d'Angleterre par les barques de nos pêcheurs, blique ne permettantpas qu'ils demeurent plus
toujours prêts à y transporter cent mille Fran- longtemps dans ta situation précaire ou ils se
çais; car c'est par cette expédition que nous trouvent.
devons terminer cette affaire, et c'est sur les « Arl. 7. Le conseil exécutif présentera
ruines de la tour de Londres que nous devons Convention un mémoiresur les intérêts respectifs
la.
signer, avec le peuple anglais détrompé, le traité des nations française et anglaise. Il, consi iercra
qui réglera les destins des uations, et qui fonà surtout le développement des intérêts de ces
dera là liberté du monde. peuples dans leur rapport avec ce qu'ils ont de
-11 résulte des considérations particulières et plus citer, la défense de leur liberté; et ce mé-
générales sur lesquelles nous venons d'arrêter moire, approuvé par la Convention et muni du
votre attention, que, toujours fermes dans vos sceau de ta République, sera adressé, de la pari
principes, vous devez\£viter de provoquer la du peuple français, au peuple anglais et à son
guerre; mail qu'égalennnt éloignés de toutes gouvernement.
craintes, vous devez toustenirprétsàrepousser Arl.8.– Uescommissaïresserontenvoyésdans
une injuste aggression;fataleque la guerre dont ou tous les départementsmaritimes, pour informer
vous menace doit être a ceux qui la pro- les marins français de l'injustice de la guerre
voqueront, et que vous devez vous préparer ia dont on nous menace, et les disposer à la sou-
souteniravec vigueur contre l'Angleterre et ses tenir avec le courage qui les distmgua toujours.
alliés. Les malheurs inévitables qui suivrontcette Lescommissaires feront un dénombrement des
guerre] et qui pèseront sur cette génération (et hommes qui peuvent servir ta Républiquedans
je présente cette idée aux philosophes et votre l'armée navale. Ils recevrontl'engagement volon-
humanité) tournerontau profit des générationstaire de ceux qui s'y dévoueront; ils assureront
futures, 'en portant l'esprit de liberté et les prin- les habitants des côtes et tes marins que la
cipes de notre Révolution chez toutes les nations Républiqueaura soin, peidaht leur absence, de
et dans toutes les parlieslTê la terre. leurs femmes et de leurs enfouis, et qu'une part
Voici le décret que je vous propose de rendre considérable des prises qu'ils feront sur l'ennemi
La Convention nationale, considérant lechan- leur sera dévolue; enfin, ils prendront toutes les
sèment de conduite du gouvernement :anglais simesures qu'ils jugeront nécessairespour assurer
dans tout ce qui a rapport à la [(évolution de le succès de la guerré cl mettre les frontières
France, ses préparatifs militaires et ses arme- maritimes dans un état respectable-de défense.
menls, croit de la dignité de la Républiquede Tous pouvoirs leur seront délégués à cet effet.
manifester ici deux sentiments également vrais « Art. 9. Les comités de la guerre, des finan-
l'un, que les Français sont prêts 4 la guerre avec ces, des colonies, de commerce, de marine, diplo-
le gouvernement anglais, et prêtss'unir par matique et de Constitution, nommeront chacun
le Iteni'une étroite amitié au peuple anglais. trois de leursmembres, lesquels se réuniront dans
En conséquence, elle enjoint au pouvoir exé- )un local particulier, sous le nom de Comité de
cutif d mire connaître au gouvernement et (jifensc
< gcnimle. Co-eonitë s'occupera, sans
la nation ses dispositions et pour donner à cetlc iinterruption, avec les ministres, des mesures
déclaration tout le poiJs qu'ette doit avoir, qu'exigent< la campagne prochaine, et l'état pré-
commeétant l'expression de la volontë.d'un grand ssent des affaires et lorsqu'il aura besoin de la
peuple, elle ordonne: [parole pour rapporter une affaire, le président
4 Art. 1". Que le ministre de la marine ne pourra la lui refuser.
donnera, incontinent, des ordres dans tous les' Un grand nombre de membres L'impression!
ports, pour armer 30 vaisseaux-dé guerre et nous demandons l'impression du discours dont
20 frégates, et pour quils soient pourvus de la lecture vient d'être donnée
six mots de vivres, et de quatre mois d'eau.
« Art. 2. Que la constructionde 25 vaisseaux (La Convention ordonne l'impression du dis-
de ligne, "ô de 100 canons, de 80 et H de 74 et
20 frégates de 40 canons, portant-du H,
cours de Kersaint.)
Plusieurs membres Nous demandons l'envoi
sera
ordonnée,soit dans les ports de guerre, soit dans du discours et du projet de décret aux 84 dëpar-
ceux de! commerce.. t
« Art. Que le conseil exécutif prendra les
assurer l'arme-
If autres membres Ngh non! c'est inutile
mesures lès plus promptes pour (La Convention repousse l'envoi aux 84 dépar-
mentdescotes.et mettra en état d'être employés, ttements.)
au printemps prochain, 100 bataillons dans les Rony er. Je demandeque la discussion s'ouvre
départements maritimes, ou ceux qui avoisinent
la mer. sur
s ce projet de décret, immédiatement après
4.
« Art. Le comité de la guerreprésentera qque le conseil exécutif provisoire aura fait son
incessamment ses vues sur les moyens les moins rapport sur l'état actuel de la République.
onéreux, de préparer cette force, qui sera par- •(La Convention décrète cette proposition.)
ticulièrement destinée à seconder tes entreprises Ilabitut-Salat-Elleape. J'ai voté la
position de Rouyer, mais il est à mon avispro- un
• Art. 5. Le comitéde marine présentera les articlea a détacher du projet de décret de Kersaint
et sur lequel j'estime que nous devons prononcer passion, qui détermine votre jugement. Vous
de suite c'est celui qui porte que tous les soirs avez entendu Louis Capet,vousavez entendu ses
un certain nombre de comités se réuniront pour défenseurs, toutes les pièces lui ont été commu-
délibérer sur lés mesures proposées et aviseraux niquées, et tout concourt & prouver qu'obligés
moyens à employer dans la circonstanceprésente. de prononcer sur.son sort, vous avez désiré de
Je rais la proposition de mettre de suite cet ar- le trouver innocent.
tel? Citoyens.
sur
ticle aux voix. Pouvez-vousl'envisagercomme
Charlicr s'y oppose; il pense que l'établisse- j'en appelle à vous-mêmes, j'en appelle au
mentd'un comité de sujets extérieure énerve- mémoiredu défenseur de Louis. Quelle impres-
rait la responsabilité des ministres. sion votre esprit et sur votre
Thnrlol. J'appuie la motion d'ajournement. ctL'ur? Dans cette longue série de raisonnements
Jugeons Louisetfaisonsune bonne Constitution et de faits, qu'avez-vousvu.' Des sophismes dan:
c'est de là que dépend legalut de la patrie. .la première partie, une justification insuffisante
et quelquefois dérisoire dans la seconde.
Roiiycr. lit moi j'appuie, au contraire, la Je ne m'arrêterais pas réfuter ce volumi-
motion de vote immedia' Je sais que 13 vais- peux mémoire: mais quelques mis des moyens
seaux de ligne anglais sont prêts sortir des qui y sont développes ont été ramenés par
ports; il faut se tenir prêts à tout événement. quelques-uns de vos orateurs, et c'est le motif
(La Conventiondécrète l'article 9 du projet de qui m'engage les discuter de
Devait-on s'attendre £ voirnouv u.
reparaître aux
Suit le leste de cet article yeux de la nation ce fantôme de l'inviolabilité,
Les comités de la guerre, des finances et que tant de membres de cette assemblé avaient
îles colonies, de marine, diplomatique, de Cons- frappé de mort, et auquel n'avaient cri* ni ces
titution et de commerce, nommeront chacun trois constituants prévaricateurs qui l'avaieutcréé,
de leurs membres, lesquels se réuniront dans un ni cette idole qu'on avait eu la criminelle fai-
local particulier, sous le nom de Comité de dé- blesse d'en revêtir?
feim générale. Ce comité s'occupera sans inter- Louis est inviolable, dftes-vousjejr l'effet de
ruption, avec les ministres, des mesures qu'exige cette inviolabilité est delniconférjriiii privilège
la campagne prochaine, et l'état présent des particulier, qui le distingué doÉuus les autres
affaires; et lorsqu'il aura besoin ne la-parole citoyens; vous ajoutez qu'ir/ivestpas [Dème
!a rapporter
pour lui une an'aire,te Président ne pourra
refuser. »
citoyen, par une suite celte inviolabilité.
Pourquoi il >nc venez-vous invoquer en sa faveur-
Un m'emtire demande que la commission des les lois qui ne sont faites que pour les citoyens ?
Pourquoi dites-vous qu'on ne saurait lui refuser
marchés présente demain un projet de décret
concernant le commissaire Pelitjean. ce qu on accorde à tous les autres, et que les
(La Convention adopte la proposition.) mêmes formes doivent être observées à son
égard'
OuLouis est citoyen, ou il ne l'est pas. Choi-
diplomatique et des finances réunis, présente un sissez. S'il est citoyen, vous conseniriez donc
projet de décret pour rappeler, auprès de la Con~ quun ie jugeât par les lois ordinaires; mais
alors que devient cette inviolabilité chimérique
ilii/ue ce projetde décret est ainsi conçu dont tous avez voulu lui faire un rempart? Et
« La Convention nationale décrète, que ses si Louis n'est pas citoyea, osez- 'lonc professer
commissaires de l'armée de la Belgique seront ouvertement cette détestable doctrine qu'une
tenus d'envoyer l'un d'entre eux, sous le 1"; de fiction inventée par crime a pu donner le
droit de les commettre tojs. Dites qu'un roi,dès
pour lui fournir tous les renseignementset ins- qu'il est investi du pouvoir qu'il lui a été conPo
tructions qu'ils ont pu acquérir, et qui peuvent pour faire le bien, est libre de faire tout le-mal
accélérerles mesures à prendre, et les lois à qu'il veut: dites qu'il peut armer vos ennemis
faire pour l'administration des armées de la Ré- contre vous, livrer vos laces, faire égorger vos
publique femmes, vos enfants, dites qu'il peut séduire
(La Convention adopte ce projet de décret.) corrompre, assassiner impunément. Mais le cirur
Le IVosidoiil. L'ordre du jour appelle ta se soulève et l'esprit se révoltè contre cette
infâme assertion, et Fon n'a besoin pour la
réfuter que de l'horreur qu'elle inspire.
La parole est à Jean-Bon-Saint-André. Vainement, nous dirait-on,qu'en soufflant sur
«IpAii-ltoii-Knîiif-.tndrc. Citoyen^'?), depuis l'inviolabilité du monarque,vous renversezcelle
du Corps législatif, et vous livrez au hasard des
que Louis Capet a été accusé par la nation, et caprices d'un peuple, qui peut être Imeet
séduit ou
traduit devant vous pour être jugé, tous lés égaré, la législation et le gouvernement, i-je
esprits ttentifs à cette gtande causé, attendent besoin de remarquer que la Constitution
en silence votre décision. Citoyens, vous serez
me
dignes de vous-mêmes, lignes de la mission qui avait établi une grande différenceentre
l'autre? le législateur
Ai-je besoin de dire
vous est confiée, dignes de la République qui vous n'est inviolable que pour sesque opinions, et non
observe et de la liberté dont vous êtes les dé- pour les actes de sa conduite, tandis que le
fenseurs. pas
Vous avez voulu écla'rer votre opinion et roi, chargé de J'exécution des lois, n'a aucune

du
opinion
prouver à l'univers que, même quand il s'agit Doù il àsuit émettre et que dt-s actesà observer.
de la vie d'un tyran, c'est la justice, et non la que l'inviofohililéqui n'existe ,>as
pour le législateur est, par un abus de tous tes
principes, précisément celle qu'on avait donnée
(I) Voy 31 décembre l~92, au prince; d'où il suit encore que cette inviola-
p.ij:a 90, la prcrùdento discussionsur ret obj<'t. bilité immorale et absurde ne ferait qu'un brevet
tion Parliez (cfe l'Oise), tome 283, «•ï!
(4) BiljliotliMuode la Chambre des Dopulcs Collec-
ne le défenseur de LouisCapet ait voulu nous
effrayer sur tes conséquences du jugement du qu'elle accuse, et que son respect même pour
tyran, peut-être a-t-il fait ce qu'il à dû. Hais 1 ombrede la loi a sauvé de la mort dans cette
vanter. Le peuple sait que si Louis Capet ne
ces conséquencessont bien loin de nous épou- journée mémorable, la gloire du nom français,
et qui endeviendraitla bonté si le système des
peut être puni,tout ce quiaa suivi l'insurrection défenseursde LouisCapétpouvait être admis.
du 10 août est un crime. Le peuplea pu se lever Ombres généreuses! qn arrosâtes de votre
pour renverserlatyrannie.c'cstcequepersonne sang les cours de ce château d'oùja foudreétait
ne conteste. Maissi Louis est inviolablelepour- lancée pour vousécraser, je vous évoque en ce
quoi le traiter en criminel? Pourquoi ren- moment.Paraissezà cette barre, côté de Louis,
germer et le retenir en prison? Pourquoiappeler, et puisqu'on vous oblige plaider vous-mêmes
une Conventionnationale pour le juger? votre et à vousjustifier d'avoir aimé la
Peuple généreux! qui seul peut-être dans libertécause et hàt la tyrannie, faites entendre votre
l'univers as brisé tes chaînesavec tant de cou- voix terrible et confondezle tyran et ses défen-
rage, safs-tu 4 quoi tendent ces arguments cap- seurs. Prouvez,telle est t'extrémité à laquelle on
lieu par lesquels on cherche à émouvoir la. vous réduit, prouve: quevous ne fûtes pas cou-
pitié ou surprendre ta bonne foi Ils tendent pables. Etrange discussion que telle qui nous
à te faire regarder toi-méme comme coupable conduit à citer devant nous l'oppresseur et les
pour tous les efforts que tu as faits pour être opprimés, le meurtrier et ses victimes! Il vit
libre. Ces efforts sont des crimes et ta vertu Louis, il respire encore, il ose espérer encore
mêmete rend digne du châtiment que les des- son salut de votre indulgence ou de votre fai-
potes infligent à ceuxqu'ils appellentrebelles. blesse, et nos frères qui ont vaincu pour nous
Desrebelles!rois
Citoyens,quels
de sont les rebelles ne sont plus, et nous flétrissons de la honte
aux yeux des la terre? Les rebelles sont d'une procédurecriminelle la couronne civique
ceux qui veulent renverser ou renfermer dans que naguère nous avions déposéeavec transport
ses bornes légitimes une autorité usurpée. Les sur leurs tombes!
rebellée sont ceux qui se croientformés pour la Mais,dit-on, vous n'avez pas le droit de con-
société et non pour quelques hommes qui dans
leur fo orgueil, se sont persuadésqu'ils étaient
damner Louis sans l'aveu du peuple. C'est fui
qu'appartient l'application de la peine, ou si
établiapar la nature elle-même pour être!les vous la prononcez, vous devez lui soumettre
dominateurs des nations. Les rebelles son les votre jugement et attendre, pour l'exécution,
patriot d'Avignon,
tauban. Les rebelles,d'Arles,de
ce Nîmes,de on- qu'il l'ait ratifié.
sont les vainqueursde Citoyens,je n'aurais pas été surpris d'entendre
la Bastille et les braves conquérants des Tui- cette bizarre assertion sortir de ta bouché du
leries. défenseur de LouisCapet. Il est si naturel à
Citoyens,rappetez à votre esprit la manière malheureux forcé de défendre sa vie contreun ta
dont ce dernier fait a été rendudans le mémoire justice qui le poursuit, d'employer tous les
du défenseur de Louis Capet.Danscet écrit, le moyens qui s'offrenta sonesprit. S'ilne parvient
prince est innocent, le peupleseul est coupable. pas àtonvainere, il peut au moins éblouir. Mais
L'unna fait que son devoir, l'autre les tous ici, par un renversement de toutes tes idées,
violés. L'un s'est borné se défendre acontre c'est l'accusé qui rejette l'appel au peuple, ce
l'autrequi l'attaquait. Voyezte monarqueenvi- sont les juges qui. le rédament. Je 1 avoue,un
juge qui demandelui-même et à l'avance l'appel
avait appeléesautour de sa personne et de sa du jugement qu'il va porter est pour moi, si
maison.Ce n'est pas lui qui a donnéles ordres, ses tntentions sont pures, une énigme enttère-
qui a fait pointer contre le peuple le. canon ment inexplicable.
meurtrier qui a renversé vos meilleurscitoyens. Vainementnous dites-vous que votre opinion
Ce sont les magistrats du peuple qui ont tout sur le sort que Louis a mérité de subir est
inspecté, tout ordonné. Son cœur paternel en a formée. Non,elle nt l'es! pas. L'effet naturel de
gémi, et pour sauver à la multitude abusée un t'évidence est dé conduire à une détermination
crime qe plus,est venu se réfugier au sein du précise et certaine.
Corpslégislatif. liais vous craignez les suites de votre juge-
• Ainsi,tout est préparé à l'avance pourla ven- ment! Vouscraignez lere,tour de l'amour pour
geance des rois Ainsi,jusque dans leur justifi- les rois, cette inconstance populaire qu'on se
cation ils aiguisent le poignard avec lequel ils plaît à comparer aux Botsdelà mer qui couvrent
pourrons égorger le peuple, s'ils redeviennent et abandonnent alternativement ses rivages! Je
un jour les maitreg.Si Louitfin'estpas digne de ne dirai point que vous outragez un peuple
mort,est innocent; et s'il est innocent, je dois devenu libre, ente supposant capable de cette
te dire, il me parait juste que sa captivité, que excessive légèreté. Je né remarquerai point que
les angoisses d'une procédure cruelle pour un vous êtes en contradiction avec vous-mêmes,
coupable, mille fois plus affreuse pour celui qui quand vous dites que la nation entière est inti-
ne lestpas.que
dépouillement illégal dequ'il
tout ce a souffert,jusqu'au
son titre et de sa puis- mement convaincuedu nombreet de la noirceur
des crimes de Louis Càpet, et que néanmoins
sance, soient vengés.Et sur qui? Sur ceux qui elle nevoudra pas la jushce. Je ajouterai point
ont commisces attentats et qui sont les seuls que cette faculté de juger vous réclamezen
coupablesdes assassinats du t0 août, et ceux-lA, faveur du peuple, vous neque ta lui laissez dans
quelssont-ils?Lescitoyens armés pour la tiberté, aucundes systèmesqui ont été proposés,puisque
ta nation eile-méme. dans l'un ce n'est l'application de la peine
Ali ta nation a jugé la royauté,il ne lui reste que vous voulezqupas il prononce;mais que
plus qu'à juger celui qui fut son roi, et elle le réduisez à choisirent™une peine et une vous autre
vous en a remis le pouvoir.La nation n'est pas peine; que dans t'autre. la peine est décidément
coupable,elle ne peut pas l'être; et si quelques prononcée,et qu'il lie conserve que le droit de
chosea droit de nous étonner dans ce grandla confirmer ou de l'improuver. Je ne vous
procès, c'est de voir le peuple lui-mêmeobligé demanderai pas quel est ce prétendu respect
de se défendre contre un mandataireinfidèle pour souveraineténationale, qui permet à
mandataires qui appellent au peuple de lui mation. Ah sans doute, il existe, et s'il fallait en
prescrire la ligne ou il doit marcher et de'lui démontrer la tristeet malheureuse existence, je
lui est pas permis serais embarrassé que sur le choix des preuves
tracer le cercle duquel il ne ne
i
qui s'offriraienten fonte mon esprit,Il existe,
de sortir. J'écarte tous ces raisonnements, que il
des oatéurs qui m'ont précédé cette tribuneà ployés a ses chefs, ses agents, ses moyens, ses em-
ont dévetoppésavecune énergie bien propre dans tout les départements;il existe, je
produire une impression protonde et inelra- ne dirai point légalement,car la loi ne peut pas
autoriser la catomnie, mais il existe d'une ma-
CaMais,citoyens, êtes-vans bien effrayante pour tous ceux qui ont te
en effet convaincus nière
de Louis»Croyez-vous
des crimes que son sang courase de voir et de penser par eux-mêmes:
soit la juste expiation des atrocités qui ont existera, mais c'est parce qu'il existe, et que tant qu'il
souillé son règne constitutionnel? Prenez une te peuple ne sera pas entièrement libre
mesure, grande, généreuse, digne vous, qui bonde dans ses opinions, entièrementabandonné &ce
donne au peuple une haute idée de votre amour duit sens, à cette droitute naturelle qui le con-
la liberté et qui tourne au profitdees- communément à la vérité, queje frémis de
pour public. dites le voir exposé à des erreurs quon aurait pré-
prit Montez à cette tribune, et
Louis Capet a mérité la mort, qu'il la subisse, parées, et qui seraient funestes à sa propre féli-
ainsi l'exige le salut public, et quematêteserve cité. Non, le peuple ne veut pas son mathenr. Il
de garant au peuple que je n'ai voulu que la émanent est moins jalqux d'exercer les pouvoirs qui
de la souveraineté,que de les déléguer
Républicains,c'est par votre courage, e est par a des hommes qui Bâchenten faire un bon usage.
imperturbable fermeté, que vous. prou- Mais, citoyens, serait-ce en faire un bonusage,
votre répondre
verez à la nation que c'est sa cause queliberté vous que de ne pas aon vreuï Etdonneriez-
défendez, que vous voulez lui rendre la vous une preuve de votre respect appeier
pour la son-
n'en doutez pas,, saura veraineté nationale, que d'en au peuple
et l'égalité. Le peuple, jugementqu'il vousa expressémentchargés
bien apprécier votre zèle. Maiss'il était ingrat, d'un
mais si l'on parvenait à l'aveugler sur votre de prononcer?Oui, vouaen avez reçu le mandat
formel. Rappelez-vou3ici les événements. Re-
propre compte. Mais. Eh quoi! vous est-il por ez-vousà la journée du 10août. Le peuple
permis de calculer vos propres convenances et
de chercher à l'avance couvrir votre respon- de Paris obligé par sa position a conserver le
sabilité sous l'apparence illusoire d'un jugement dépôt de la liberté française, se leva contre le
rendu parle peuple? tyran. Le combat s'enfagea, et le peuple fut
Vous voulez prévenir les troubles, et vous vainqueur. Paris sait quellen'est qu'une section
livrez a hasard des événements, vous Jivrez à de la Itépublique.Laliberté était sauvée, mais
la mercide- l'intrigue et de la malveillance le il'falla que toute la Francesanctionnât l'insur-
salut public. Oui, quoi qu'on puisse dire pour rectien et lui donnât le caractère d'universalité,
la rendre légitime; il fallait
étouffer cette terrible vérité, vous jetez au qui seul pouvaitauteur
milieu des assemblées primaires tes brandons punir le traître, de tous nos maux. Le
allumés de la guerre civile, et vousopérezsûre- peuple était le plus fort, il pouvait exterminer
ment dissolution de la Conventionnationale te tyran etet,la anéantir la race il s'arréta devant
elle-même.N'isolons pas les faits. Souvenons- enfermés la justice loi. Louis et sa famille furent
nous qu'on à laissé entrevoir aux assemblées au Temple, et le Corpslégislatif appela
primairesla possibilité d'épurer ta Convention; au peuple français sur les événements de cette
et ce la au moment où des dissensions régnent grandejournée.
parmi nous, où l'opinion Hotte incertaine et Le voilà donc, l'appel que l'on demande; il a
partagée sur le compte des représentants, où été demandé, prononcé, consommé. Le peuple
celui qu'on regarde commeun amide l'ordre et s'est réuni dans ses assemblées primaires et le
prévu,
deslois dans une communeest regardé par une jugement de Louis Capet était si bien il
autre communecommeunitaorjnnfaafnjretun entrait si bien dans le mandat qui vous a été
factieux; et c'est au milieu de ces fermentsde donné, que tous les votants, instruits de ce qui

embraser
au
tous..
troub es et de discordes semés dans tes dépar- s'était passé à la journée dn 10,avaient
tements qu'on veut jeter l'étincelle qui va
il ne faut accuser personne mais dans l'appel mandée
peupledans cette
déchirée, peut détruire
crise
la
où l'opinion
République,
est
qui
les

comme
ne
vités
vous

cisément
par le
donneront
Corps
en
législatif
effet une
vous
Or. pourquoi cette confiance était-elle de-
d'une part et accordée de l'autre? Pré-
pour prévenir le recours au peuple,
été in-
donner
confianceillimitée.
et

démétepont parmi les imagesterri les et l'a- auquel on Vous rappelle aujourd'hui. On avait
des ressentiments senti qu'il se présenterait des circonstances
mertume qu'on nous oppose que vous auriez à agiter des
sous des traits étrangers Catilina aussi parlait extraordinaires, plus grande importance et qu'il
de là souverainetédu peuple romain. C'était en intéréts dé la

se
qu'il conjuratt contre la liberté. Quel fallait, pour l'avantage de la nation, que votre
son nom
monstre la terre n'a point déguisé sa noir- marche ne put être ni arrêtée, ni ralentie. Mais
ceur soussur
le masquede la vertu ? Catilina prenait si là question est décidée, pourquoi donc la re-
à témoin les dieux. Catilina demandait l'appui Ce qui était vrai au mois d'août est-
des lois; vous qui parlez d'appe! au peuple, il devenu
que ne veut-il plus faux depuis ce temps-là? Le peuple
dites vousautre chose?Quels s ont ceux ici était possible ce qui
qui lui est avantageux? Et s'il
nous
nousont proposélà force armée»Quelssont sa confiance en vous eût sauf-
gue
les hommesles plus passionnés»Quelssont ceux fert quelque atteinte, je n'ai pas besoin de dire
qui font de ce temple de la liberté un autre tar-, quels seraient les moyensde la recouvrer.
tare qui semblehabité par les furies» Quelssont vous Le respect pour la souverainetéde la nation
ceux qui n'ont encore ici proposé que des lois oblige d'en appeler à elle sur une mesure
de sang avant des lois humaines?Ce sont les comment que vous avouez être de sûreté générale. Mais
mêmes qui proposentl'appel au peuple. devez-vous consulter tes assemblées
Il existe, vous a-t-on dit, un système de diffa- primaires pour punir nscriminel, vous qui pou-
viez dans vingt qatre heures chasser du terri-
République cruel et parjure. Cependant,qu'opposait-onalors
toire de la une famille innocente et Ma mesure sollicitée par les citoyens avec tant
enlever au peuple un rèprésentant qu'il s'était d'instances? Les mêmes considérations qu'on
choisi, qu'il avait chargé de ses intérêts? Ce fait valoir aujourd'hui. L'indignationdes puis-
n'est pas à moi qu'est imposé le devoir de con- sances étrangères, la,crainte d'une guerre dé-
ciller cette contradiction.. sastreuse, les reproches de l'Europe, le juge-
Maisje dois remarqueru'il est bien étrange ment de la posténté; on allait jusqu'à redouter
qu'on veuille persuader à la Conventionnatio- le'pëuple français lui-mêmeet à le soupçonner
cesse de ne pas voutoir la destitution dumonarque!
que ta royautéest abolie. Quandla royauté Et qu'enest-il résulté? 200,000
citoyens vivraient
d'exister, celui qui porta le sceptre devient un encore, qui ont péri victimesde cette fatale pru-
nommeordinaire, et si vous avez il prononcer dence. Enfin, le génie de la liberté amène la ce-
sur te sort de Louis, c'est parce que vous êtes lèbre journée du 10 août, il faut encore coin-'
une assemblée révolutionnaire,créée par.la battre, encore verser son sang pour écraser le
nation Françaiseen insurrection, et que ce ju- despotisme,le peuple fait c&iîûuveausacrifice;
gemenbvouaété remis, non comme à un tri- il donne encore son sîftg-et sa vie, et quand la
bunal, mais comme il des mandataires chargés mesure est comblée,quandil faut enlin venger
d'acheverla Révolution.Cependant,renvoyezaux tant de maux, on parle encore de prudence,"ou
assembléesprimaires, etia Révolutionnest pas veut temporiser, prendre une demi-mesure,
achevée, et l'on ne prévoitpoint le terme bu elle composèravec le tyran M, ce qui est'la même
s'arrêtera. chose, avec la tyrannie.
Oui, vous êtes une assembléerévolutionnaire, Eh quai n'avons-nouspas souffert, ne
et vous ne l'étiez pas, vous ne seriez rien. Ce sommes-nous pas fatigués deassez cet état de révo-
mot répond à tous les arguments avances par lution qui dure depuis quatre années? Ne vou-
l'un de vos orateurs, auxprincipes qu'il a posés lons-nous pas jouir dés douceurs de la paix à
et dont il a tiré de si étranges conséquences. l'ombre de la Constitution et îles lois? Pourquoi
Le serment d'inviolabilitéprêté à la monarchie donc, au lieu de mettre fin à l'insurrection, nous
est anéanti, il a été rompu par le fait quand le' parle-t-on de l'organiser Pourquoi veut-onper-
monarque a été emprisonné, et la volonté géné- pétuer cet état violent, cette fièvre du corps po-
rale individuellement consultée a dégagé les litique, salutaire, sans doute, mais qui dott être
citoyens et vous-mêmesde ce sermenttmmoral. courte ? Que veut-ondire organiser l'insurrec-
C'est doncune dérision ou un sophisme, que dé lion ? Serait-ce qu'elle ne deviendrait légitime
prétendresolliciter uneseconde décision, d>ser que quand elle serait ratifiée en vertu il unde
dire au souverain que ses représentants ne veil- vos décrets? Unepareille prétention me semble
lent pas respecter la première. porter atteinte à cette souveraineté qu'on fait
Nous'disposons par nos déçrets d'une portion profession de respecter.
de la fortune des citoyens,nous faisons des lois Les assembléesprimaires vont doncseformert
sur les contributions, sur; les subsistances,sur et ce né sera pas, commedans lestas prévus nr
les prêtres réfractaires, sur les émigrés; nous la loi, pournommerleurs représentants et leurs
déclarons la guerre, nous faisons ia paix sans magistrats; elles s'assemblent, de l'aveu même
appele au peuple.Leverune armée, équiper une d'un des orateurs qui ont soutenu l'appel au
Sotte, c'est eigner l'arrêt de mort de 100,000ci- peuple, en état d'insurrection, c'est-à-dire dans
toyene le désespoir d'un grand pumbre dé fa- cet état ou tous les pouvoirsqui appartiennent
à la souveraineté sont exerces de fait par le
cela nous arait simple et naturel; personne pèuple, où toutes les autorités se taisent et s'a-
n'invoqueles principes pour arrêter tous ces néantissent devant la sienne. Uèslors, c'est le
actes te sûreté générale. Noubn'hésitons que peuple qui fait la loi, c'est le peuple qui l'exé-
quand il faut frapper'le barbare auteur de nos cote. Le gouvernement n'est plus et partout les
calamités!
La prudence et la sagesse vous conseillent tribunaux cessent d'exister, au moins de droit.
cette réserve. La prudence! Plie consiste à as- Que deviendrez-vousvous-mêmes,citoyens, pen-
sortir sa conduite,aux circonstances et à ne pas dant la durée de cet état des choses qui peut se
sont indispensables. 'elle
Mer de faiblesse là où la vigueur et l'énergie prolonger trop longtemps? Ferez-vousdes lois
nous a coûté Mais vous n'en avez pas le droit. Prétendrez-
bien cher, cette pusillanimitéqui §edéguise sous vous diriger ce mouvement révolutionnaire que
pétué les orages,les mal
le bée nom de prudence: c'est elle qui a per- vousaurez ressuscité? Maisles assemblées pri-
les dangers de maires peuvent vous dissoudre. Quel effravant
chaos, quelle déplorableet dangereuseanarcliie
neur de les perpétuer encore.Quandle sang dés que celle qu'on vous propose, et c'est au nom
vainqueurs de fa Distillecoula, le.peuple acquit du bien public qu'on ayance ces affreuses, ces
le droit de renverser la tyrannie. Tout alors sol- désolantesabsurdités, et qui ontle couraue
licitait l'Assembléeconstituante à prendre une de les combattre sont desceux désorganisateurs
grande mesure; elle le pouvait elle le devait; Maissi la tête de Louistombe,toutes les puis-
en remplissant ses devoirs, elle eût extirpé ce sances de l'Europe vont s'armer contre vous au
cancer politique qui nous ronge depuis tant de printemps, et le peuple pourra vous reprocher
siècles. La prudence ne -le permit pas, l'assem- de l'avoir livré à une guerre sanglante et opi-
Mée des représentantsdu peupleremit la France niâtre. Ondirait.àentendre ce raisonnement,que
aux pi ds du tyranqui avait voulu faire de Paris le glaive est encore dans le fourreau, que la
un monceau de cendres. L'occasion se Tenon- guerre n'est pas déclarée. Il est vrai, l'Angle-
velle, le tyran fuità Yarennes,il est ramené, terre, l'Espagne,qui jusqu'ici ont gardé la
le peuple éclairé demandeà grands cris, non sa tralité, prennent une-attitude menaçante. neu- Mais
mort, allaissa déchéance; cette demande fut un est-ce la personnede Louis ou royauté que
crime et la prudence voulut qu'on sacrifiât les ces rois veulent défendre? Absousou condamné,
citoyens au bonheur de conserver-un monarque Louis est pour tous les princes de l'Europe un
objet d'indifférence et de mépris. Ils vous par- mort, et que son jugement doit être soumis à
donneraient sa mort, lisson vous pardonneront
netrône. Qu'est la sanction du peuple. Je Osde vainestentatives
jamais d'avoir renversé à leurs pour obtenir la parole enfin mon opinion tut
mêmed avoir, impriméeainsi quetoutes les autres, et distribuée
yeux un individu qu'ils accusent
par sa faiblesse,mérité son malheur? Mais la
liberté conquise, maisles Droits de l'hommere-
trouvée,mais la lumière exposée aux yeux de
la Convention.
et envoyéedans les départements par ordre de
J'observe que le3 opinions ainsi distribuées
tous les peuples, maisle tocsin d'un affranchis- hesont pas perdues pour la République,mais
sement universel sonné par vos décrets et par qu'elles le sont en grande partiepo ur les mem-
votre exemple, voilà vos attentats, voilà vos brea de la Convention,à qui, certes, il est im-
crimes, ils sont irrémissibles.Dès l'instant que possible de lire tout ce M'en leur distribue
être républicains, vous avez du chaque jour, et de faire leur correspondance
vous avez voulu pour lesdépartements,et d'assister à nosséances,
vous attendre à cette lutte générale,oui doit ex-
terminer tous les rois ou anéantir la liberté. Le quelquefoistrès longues,et d'écrire et de penser
ministre des affaires étrangèresvous l'avait n- leur opinion sur les objets où il est de leur
noncé il vaa trois mois, LorsqueN'ousne vous devoir de la manifester.
occupiez pas encore de l'affaire de Louis Cspet; Queles membresde la Conventionm'aient la
il vous avait dit que vous deviez vouspréparer ou qu'ils ne m'aientde lu, si je ne cherchais
pasl'araour-propre,
4 opposer au printemps une vigoureuse résis- que les petits profits je pour-
Vous1 enten-
tance aux rois ligués contre vous.convient rais les trouver dans les différentes adhésions,à
dites avecce courage calme qui à des mon avis que j'ai reçuesde plusieurs endroits
hommeslibres, et si dansce moment,sous pré- de mon département; je Lestrouverais encore
dans les fragmentsde mon opinion que je vois
proposé de rétablir ta monarchie, vousapuriez disséminée dans les discours de plusieurs des
répondu: Vous aimons mieux périr sous'les orateurs qui m'ont précédéà cette tnbiue, dans
ruines de la patrie, que de sacrifier sa liberté les opinions de Salle; de Barbaroux, dWBuzot,
Ce que vousn'avez pas redouté alors, pourquoi de Rabaut,, de Vergniaud; mais à Dieune plaise
le redouteriez-vousaujourd'hui, et pourquoides que le moi,destructeur du bien et de l'avantage
considérations qui ne vous ont pas frappé au- de mes frères, entre jamais dans mes détermi-
raient-elles acquis le droit d'iniluer sur votre nations. Je me sers donc de la paroleque vous
détermination? m'avez donnée pour rétablirmon opinion tout
Quelle que soit la guerre extérieure, exenest entière sur sos véritablesbases, et lui restituer ce
pas cello que nous devons craindre. Mais les qu'on lui 61ede force et de solidité.
dissensions intestines, mais la Francedéchirant Je suis obligé de faire quelques remarques
elle-méme ses propres entrailles, mais ce pays, préliminaires. Rabaut nous a presque effrayés
la jouissanceet le bon-
que la nature a fait pourhorreurs sur la position où nous nous sommes mis en
heur, livré a toutes lés des discordes déclarant que nous jugerions Capet. Rabaut re-
civiles mais cette République, que vous avez
déclarée une et indivisible, morcelée, déchirée miner dans cette assemblée;et cependanta-t-on
en lambeaux, qui deviendront ta proie d'une
foule d'ambitieux,d'intrigants subalternes,à qui bien fait attention, si on a eu le temps de la
t'hypocrisie aura tenu lieu de mérite; mais te lire, à l'opinion de Condorcet? Je la crois, moi,
Françaisépuisé par ses efforts retombant dans la pins dangereuse hérésie politique; je la (.rois
l'affreux sommeilde Ia servitude, et la liberté
pour jamais peut-étrej ravie au monde; voilà, le dis parce que je le pense. Je n'ai jamais été
législateurs, voilà ce quidoit vous effrayer. courtissn des grands noms, pas plus que des
grands, quand il en existait. Le droit et le devoir
notre but sans regarder derrière nous; grand de faire connaitre les, erreurs augmente pour
moi en raison de la célébrité et même de la
acte dedu
justice: et. sans doute, ce sera dans li probité de ceux qui les professent,Condorcetne
tombé tvran s'enseveliront toutes les veut pas que nous jugions Louis Capet, parce
que prévenus contre lui.
haines, toutes les rivalités. S'il était des ambi- que nous sommes desjuges
tieux p rmi nous, ils apprendraient à connaître Et où Condorcet trouvera-t-il en France des
faisantestla juste-sévérité des républiques;
quelle en juges non prévenus contre lui, si ce ne sont les
accédercet acte rigoureuxmais indis- ennemis de la liberté? Oùen trouvera-t-il hors
pensab tes travaux mi doivent !0c éclore, delà France, si cène sont les ennemis de 'la
une Constitution libre et des lois sages, vous liberté? Veüt-ildonc lui donner tous juges pré-
mériterez vraiment l'approbation de ce peuple venus en sa faveur?Certes, si Capet a le droit
souverain qui est votre juge aussi. de récuser tous les juges prévenus contrelui, il
Je demande la question préalable sur la pro- faudra qu'il récuse Dieu Lui-même,qui, comme
position et que l'on aille aux je l'ai dit, est intéressé à le punir. Rabaut, que
voix sur
d'appelau peuple,
te jugement de
LouisCapet, j'estime de tous les moyéns que la nature m
donnés pour estimer, ne s'est-il pasattaché sur-
Le Président. La parole est au citoyen Petit. tout à nous prouver que les formes de la justice
>ciit. Citoyens (1), dès l'ouverture île ta sont saintes, respectables,et qu'elles ont toutes
grande discussion qui nous occupe et par une été violées dans la manière dont nous avons
longue suite de réflexionsprécédentes, je métais jusqu'ici procédéau jugement de Capet N'a-t-il
formé une opinion sur le jugement de Louis les exagérations tant de fois
pas tonne contre tribune
Capet. e pensais, commeje
qu'ilpeut être jugé; qu'ildoitpense
aujourd hui, déclaméesà cette etdit ce mot sublime,
l'être par la Con- s'il pouvait avoir quelquerapport avec la venté
vention nationale; qu'il a mérité ta peine de Je suis las de maportion de tyrannie.
Buzot,combien il dirait de vérités, si sa ma-
de la Chambre
(1) Bibliolhiquc desdéputés Collet- niére de dire n'était pas si savante Buzot ne
nous a-t-il pasjetés en quelque sorte dans un
chaos d'irrésolutions d'où nous ne sortirons que juger; et une Convention nationale seule, à la-
par la volontéexpriméedu peuple, et pour nous quelle la nation a donné,dans cette affaire, une
démontrer que notre seul embarras doit nous initiative de confiance,pouvait exercer l'initia-
forcer à le consulter? tive dans cette affaire. Et ce n'est pas tout,
Sur quelles idées affreuses et affligeantesSalle dans une affaire de cette espèce,
iVa-t-il pas fixé nos imaginations et nos cœurs, on ne peut absolument pas employer on ne doit pas,
les formes
pour nous déterminer 4 demander la sanction usitées et prescrites pour la marche des autres
du peuplél D'aprèslui, nous aurions décrété de affaires.
frayeur, et nous aurionr encore été prudents.
Saint-Just, mon ami, je le dis dans cette tri- hors de la loi, il n'est plus de formes. On ne-le
bune, le le dis à l'univers, s'il peut t'entendre, doit pas; car ce serait mettre en balance les
n'a-t-it pas montré dans tout ce qu'il a dit, et Subtilités, les astuces de la chicane avec la jus-
et cette nécessité de punir à qui tous les moyens il n'y a pas
sont indifférents?
Robespierre qui ne saurait apprécier lui- moyen sans
car
cet horreur du crimequi marche toujours égarée, iice éternelle, qui seule doit prononcer quand
ce serait admettre le
les termes, ce qui impliquerait con-
même combienil est près et loin du peuple Reste 4 prouver, me- dira-t-on, qu'il n'y a pas
qu'if croit défendre, Robespierre dont de loi positive applicable à Louis Capet? C'est là
j admire lestoujours
talents avec tranquillité, Robespierre précisément ce qui me sera très facile.
dont l'imagination s'embarrasse trop aisément La Constitution, le Code pénal peuventSeuls
dans tous les fantômes noirs qui nuisent contenir la loi positive, préexistante, que nous
clartés de la raison, qu'on a plusieurs fois aux ca- cherchons; or, ils ne la contiennent pas.
lomnié à cette tribune, et qui lui-même médit La Constitutionque nous avons acceptée, que
par exbès de sagesse et calomnie par probité nous avons juré de défendre jusqu'à la mort, la
{Murmura); vopez de quels dangers affreux il Constitution que Capet a lui-même détruite le
entoure le rassemblementdes communes, pro- 10 août; la Constitution, qui obligeait tous lés
non çant par oui ou par non sur le sort de Louis Français, portait que la personne du roi est in-
violable et sacrée, et que la plus grande peine
llarbaroux, dont les opinions philosophiques qu'on puisse lui infliger, même pour les plus
sont ordinairement développéesavec le talent grands crimes qu'il eût pu commettrecontre la
d'un littérateur, Barbarcux, malgré son esprit, nation, serait la déchéance; elle portait, cette
un peu dupe des encyclopédistesdebout genre, Constitution, qu'aprèsl'abdication légale ou ex-
a, dans cette affaire, penché pour la sanction presse, le roi rentrait dans la classe des simples
du peuple. particuliers et pourrait étre, jugé, comme eux,
Yergniatid, ne faisant application des immor- pour les crimes postérieurs à son abdication.
tels principes, qu'il a si bien développés, qu'à Tels sont tes termes précis de la Constitution.
l'inviolabilité, n'a traité qu'une partie de la ques- En vain a-t-on dit qu'il était possible de consi-
tion, et la nécessité delà sanction a paru moins dérer le roi sous deux rapports le premier,
victorieuse. comme roi, ne devant agir sous la respon-
Dubo s-Crancé a vu, dans les assemblées pri- sabilité de ses ministres et que présentant toujours
maires des difficultésqui n'y sont pas. ainsi à la nation des garants de ses actions
Un orateur, dont je ne sais pas le nom, a cru rovales; te second, comme particulier, comme
démontrer que le peuple s'étant donné des re- homme sujet 1 l'erreur, au crime, ainsi que tous
présentants, ne devait pas agir lui-même, et cet tes autres hommes, et punissable comme eux.
orateur n'a pas vu que tous les arguments qu'il Cette distinction aristotélique me parait con-
a présentés contre la sanction du jugement de traire e ta bonne foi elle eût été contraire la
Louis Capet par la nation pouvaient et devaient tranquillité et au bonheur de la nation, au
naturellement avoir autant et plus de force con- tait res-
pect, l'immense considération dont elle vou-
tre la sanction de la Constitutionque vous allez entourer son roi, dans lequel il n'est aucun.
donner. Français qui ait jamais admis deux espèces
En parlant tron de l'inviolabilité, Saint-André d'existences, deux identités politiques. Cette dis-
n'en a peut-être pas assez parlé. tinction ne_peut d'ailleurs avoir appli-
Je soutiens que mon opi mon,[que l'on a fondée cation a l'affaire présente; car il aucunene s'agit point
en la présentant sur-dës bases exagérées indi- ici de, crimes privés, de délits particuliers, mais'
gnes de nous, que l'on a combattue par des pueil- d'un crime de haute trahison au premier chef,
lanimités plus faites encore pour la peur qui mais d'un crimevraiment rovat.
désorganise, que pour la prudence qui ne veut Le Code pénal parle des conspirateurs contre
rien que je l'ai je
déranger; soutiens que mon opinion, la nation; mais désigne les conspirateurs
manifestée par-
tette moi-même, est fondée ticuliers, et non pas les conspirateurs rois et il
sur des bases solides et indestructibles; je le ne peut pas en parler. Il est impossible qu'il en
soutiens jusqu'à ce qu'on m'ait prouvé que je parle, puisque la Constitutioninflige nominati-
suis dans l'erreur, et c'est ce qu'on est loin vement aux rois conspirateurs la peine de la
d'avoir fait jusqu'à présent.
Quan on a demandé siCapet pouvait être appliqué
iugeable, on s'est servi d'une expression tout
4Capet.
déchéance. Le Code pénal ne peut donc pas être
Mais, dit-on
ta fois impropre à l'affaire de Capet et barbare de bonne foi laencore,
le roi n'a jamais accepté
Constitution; il a sans cesse tra-
dans notre langue. vaillé la détruire, comme on le prouve par la
Qu'est-ce que juger? C'est appliquer une loi longue suitede ses crimes. Comment donc pour-
positive, préexistante. Et s'il n'y a pas de loi rait-on argumenter de 'a Constitution en sa
préexistante ? On ne peut pas juger. Là ou il n'y faveur?
a point de ici, il n'y a point de tribunal. Or, je Je réponds à cela que nous ne sommes si ins-
soutiens quiqu'il n'y a point de loi positive, préexis- fruits des intentions perfides de Capet que de-
tante, puisse s appliquer au cas particulier puis le 10 août; que la scélératesse d'un roi ne
de Capet; aucun tribunal ne pouvait donc le doit pas ôter à toute une nation sa probité, et
<jueles argumentstirés de la Constitution,dans Et que craint-on donc de cette formationdes
le procès de LouisCapet, sont moins une faveur assembléesprimaires? A-t-onpeur quele peuple
pour lui qu'un honneur pour nous, qu'une ne se laisseséduire, et croit-on quil vatout à
preuve de notre loyauté. D'ailleurs, ceci n'est coup cesser d'être juste? Est-ce du peuple des
campagnes qu'on'nous parte? Est-ce du peuple
Non, il n'y a, ni dans la Constitution, ni dans de Pans? Lé peuple des campagnes! Ce peuple
le Code,pénal, aucune loi qui puisse s'appliquer laborieux et simple,parce qu il est toujoursau-

et
à Louis Capet.Voilàle véritable, l'unique point près de la nature, n'a-t-il pasune horreur innée
A considérer d'abord danscetle affaire. Telleest pour les grands crimes et l'amour des lois qui
la vérité fondamentale de ce jugement, que les les punissent? Et dans quellesassemblées
races futures auront le droit de
pas
c'est pas montré le plus ardent amour de la Mpu-
de cette vérité dont presque tous les orateurs blique et des lois, depuis 'que ta République
qui ont présenté une partie de mon opinion se existe?
sont écartés. un seul Et levétoutentier
Jiomme,à l'exemple
n'a-t-il

du peuple decomme
Paris,
C'estsur cettevérité que vousdevezfixervotre pour repousser les brigands armés et punir les
attention, citoyens représentants! C'est sur cette tyrans? Et où donc est la cabane,où est la chan-
vérité que j'ai fondé mon opinion et, prenez-y mière dont il nesoit pas sorti an héros dans ces
garde, si ce n'est pas là la vérité, llabaut
:| a grandes circonstances? Où donc est la famille
raison nous exerçons ici un pouvoir mons- villageoisequi n'ait pas à verser les larmesde la
trueux, nousarrachons Louisdes jugés légaux, joie, ou celtesd'unedouleurglorieuse? Oùpeut-on
et, quelque jugement que nous prononcions haïr davantageun aristocrateîOns'intéresse-t-on
contre lui, notre despotismele juge, et la seule plus au sort des armées, au prononcé de nos
manière que nous ayons de nous soustraire décisions, à la prospérité de la République,
reproches que nous aurions mérités, c'est qu'auprès de cette terre à laquèlie-on a confié
auxsoumettre
de te jugement la sanction du ses sueurs et sesespérances sous un ciel dont la
peuple. vue habituelle inspire la douceur et la tranquil-
Mais qu'avons-nousbesoin de recourirdes lité? Le peuple de Paris?Eli n'est-il pas formé
suppositions pour prouver la nécessitéde cette du peupledes campagnes?N'est-ilpas une fédé-
sanction? Pourquoi nous déclarer coupables,
quand nous ayons rempli le plus grand de nos- ments, et n'a-t-il pas fait la Révolution?Ne la
devoirs! Oui, le le soutiers, la Conventionseule soutient-il pas tous les jours par des sacrifices
pouvaitconstater les preuvesdes crimesde Capet, et des privations sans uimbrer Qu'il faut l'avoir
pouvaitexercerl'initiativedu jugementà porter bien peu vu ce peuploBour tenir encore à des
contre lui. Oui, le jugement de Capet doit être systèmes défiants et ombrageux,pour oser dire
soumis à la sanctionde la nation, car il n'existe que la vertu est en minorité sur la terré! 0
obespierre! reporte-toi donc à la prisé de la
où il [n'existepas de loi le souverain, la na- bastille. Vois te peuple du faubourg Saint-An-
tion, doit être consulté. Sortez de là, vôùs ren- toine, dufaubourgSaint-Harceau, renverser cet
s
versez tous les principes, vousfaites à la Répu- horrible monumentdu despotisme, et disencore
blique la plus sanglante injure et vousattentez que la vertu est en minorité sur la terre! Vois
à ses droits les plus précieux parce qu'il n'yi sa contenance sublimeet terrible dans les jours
pas de loi qui prononce contre lui, son juge- des 5 et 6 octobre 1789, et au jour du 10août.
ment doit être soumis à la sanction du peuple. Vois ce peuple, au mihet de 1 insurrection la
Telle est la vérité qui légalise ce que vous avez sanctifier par son respect pour les propriétés,
fait jusqu'ici par rapport Capet. Vousn'avez par les punitions terribles qu'il inflige ceux "
le
plus maintenant qu juger et à présenter qui osent y attenter, et dis encore que la vertu
votre jugement à la sanction du peuple':c'estlà est en minoritésur la terre! La vertu en minorité
ce qui Vousreste à faire de votre devoir; et si sur ta terre! Et le peuple du faubourg Saint-
vous ne le faisiezpas. Sivous ne le faisiezpas ? Antoine, et le peuple de Paris tout entierne
J'interroge maintenant les plus exagérés dècla- dirigé sa force, malgrétous ceuxqui voudraient
mateurs. Que me répondront-ils? Que répon- l'égarer, quevers la tranquillité publique! Et il
dront-ils auxdéfenseursofficieux de Capetlui- a décrétéavant nous te respect des personneset
même,lorsqu'ils demanderontl'appel au peuple? des propriétés! La vertu en minorité sur la terre
Que me répond ont-ils à moi-même, qui, per- Et cependant, Robespierre, tu travailles à loisir
suadé dans ma conscience qu'it n'y a pas de loi tes penséesfausseset briltantest La vertu est en
qui prononcecontre Capet, demanderaicet appel, minorité sur la terre! et cependantun mot de
et décore hautement que je ne voterai pour la la Conventionimposesilence ses tribunes et
mort de Capetqu'à cette condition leur interditle plaisir d'applaudir et te besoin
Je n'entends, par ce jugementd'appel, ni une de blâmer! La vertu est enminorité sur la terre,
pénible révision,ni un seeondexameudes pièces et cependanttoutes-les vertus habituelles rési-
et des procédures(n'oublions paa que la justice dent dans le peuplequi netarde pas âconnattre
eue-m ne nous commande ici l'abstraction de ses véritables amis!La vertu est en minoritésur
toutes formes) ici tout Françaisest accusateur, la'terre, et cependant,pourle bonheur de tous, la
et tout Français doit être juge ici, la nation pluralité des voixest la voixpublique! et cepen-
entière a confié à des représentantsle droit d'un dant la voix dupeuple est la voix de Dieu.non,
examenpréalable; ici, par la voie de l'impres- Dieun'a pas voulu que la vertu fut en minorité
sion, les preuves du crime sont sous les yeux sur la terre; etcertes les peuplesseraient bientôt
n
de tous les individus; ici, les crimes sont pal- anéantie s'il avait parmi eux beaucoupplua
pables,!le criminel est connu, et ce ne peut.pas de vertus dont on ne parle pas, que de celles
être un autre que lui; ici, il ne s'agit enfin,pour- dont on fait tant de bruit
la nationconsultée en assembléesdecommunes, Peuple de Paris, je suis né parmi vous. Peuple 1
des campagnes, parmi vous je jouis de la na-
Laudacieuxcoupable qui a voulula faire périr ture; à-mes frères, je voùs rends justice, je vous
tout entière et la charger de chaînes.
La sagesse et notre devoir exigent la sanë- royaume, roi, s'il veut, dans une terre étran-
tion du jugement de ûapet par la nation. gère :'que nous importe) Il ressemblera à ces
Voici ce que je disais de la peine de mort. vêques in parlibus, ces évêques de Jérusalem,
Quelle est la peine infliger à Louis Capet? de Damas, e!c., pasteurs ridicules d'un troupeau
Eh!ne sait-on pas qu'il faut effacer son exis- qui les aurait étranglés, et qui maudissaient de
tence odieuse de la terre delà liberté; que la'
liberté, le repos de la République, la justice, te
respect dù aux lois le veulent ainsi? Oui, l'exis-
tence de Capet nourrit encore quelques vagues PROJET DE DÉCHET.
espérances monarchiques dans plusieurs âmes La Convention nationale, considérant que
timides et vulgaires, qui applaudissent tout haut Louis- Capet, ci-devant roi des Français, accusé,
à la République, a la liberté, et qui soupirent par la voix publique, du crime de hautetrahison
tout bas après l'ancien régime. Les chaînes de envers la nation, est convaincu de ce crime par
l'esclavagedans une République naissante, sous toutes les preuves que ni lui ni ses défenseurs
les yeux de son tyran qui vit encore, sont, pour officieux n ont pu atténuer;que la Constitution,
certains individus comme les lisières usées des détruite par les faits mêmesdudit Capet, ne pro-
enfants débiles; ils ont quelquefois l'air de pou- nonce contre lui d'autre peine que la déchéance;
voir s'en passer, et cependant ils tremblent de que cette indulgence même de la Constitution
tes voir tout fait rompues et s'arrangent, et est un crime de Capet et de ses agents; que le
s'appuient dans ce qui leur fait mal encore. Oui, Code pénal français ne peut lui être appliqué
l'existence de Capet est le centre attractif de en aucune manière; que cependant les malheu-
toutes les intrigués, de toutes les trames, de reuses victimesde ses atrocités, que les veuves,
toutes tes machinations de nos ennemis du de- les enfants de ceux qu'il a fait égorger; que la
dans et [du dehors elle est t'occasion, te pré- justice éternelle demande vengeance; que les
texte de tous les agitateurs. Sans doute la peine plus grands coupables doivent être punis dans
de mort a quelque chose d'affreux, d'épbuvan- toute société bien ordonnée; que l'existence
table; mais n'est-il pas au moins étonnant que duditCapetestlecentréde ralliement de tous
l'on en fasse la réflexion au sujet d'un coupable
au
qui mortmérité mille morts? Et qu'est-ce
qu'une d'une seconde auprès du crime, len
les ennemis du bien :publie, et le prétexte de
toutes sortes d'agitations qui tendant a renverser
la République; déclare que Louis Capet, ci-devant
tement immense,d'égorger tout un peuple? Quoi roi des français, a mérité la peine de mort, et
torequeiila tête d'un petit contrefacteur d'assi- qu'il doit ta subir ou bien être reclus, perpé-
gnats, celle d'un voleur, d'un receleur des vols tuité, dans une prison; et que le peuple souverain
a garde-meuble,celle des subalternes conspi- peut seul indiquerlaquelle de ces deux peines
rateurs contre la France sont tombées sous le lui sera infligée.
glaive de la loi, celle de Louis le faux, le cruel, Le présent décret sera envoyé, par des cour-
le conspirateur en chef n'y tomberait pas! Et tel riers extraordinaires, dans toutes les communes
serait parmi nous, républicains, le privilège de de la République, avec invitation de faire passer
l'infamie portée de comble,que nous lui lais- à la Convention, le moyen du ministre de
l'intérieur, et ce,par
dans le plus court délai, leur
projets, en attendant bénignement que le re- adhésion à la déclaration portée ci-dessus, et
leur voeu pour ou contre Tune des deux peines
menace t-cn pas aussi de mériter qu'on nous à infliger à Louis Capet.
reproche la 'engeance, à nous, tout un peuple? Le Président. La parole estau citoyen Brissot.
Est-ce donc ainsi qu'on voudrait faire tourner
notre prétendue géuerosilé au profit de notre Krlgsof. Citoyens (1), que Louis soit cou-
avilissement? On ne si venge pas en vengeant pable du crime de hante trahison, qu'il ait:mé-
la nature, en vengeant sa patrie; et les crimes rite la mort, c'est un double point sur lequel il
de Capet sont tels, que Dieu même est intéressé ne peut restée aucun.doute dans l'esprit de tout
à les punir. homme qui a scrupuleusementexaminé la con-
Hais, dit-on encore, n'allons-nous pas irriter duite du çi-devantroi, je ne dis pas avant son
toutes les nations contre, nous en-faisant périr acceptation de la Constitution (car on peut même
Capet? M'a-t-il pas un frère à qui nous donne- i-lVacer par t'amnistie cette époque), maisdepuis
rions occasion de nous peindre comme des bar- l'acceptation de la Constitution. Pour moi qui
bares qui ont attenté aux jours de leur roi? l'ai suivi pas à pas dans cours de la guerre
N'a-t-il pas uue femme, une sœur, un fils? que actuelle et de ses, négociations,j'yvois à chaque
ferons-nous de tout cela? fait, à chaque demande, la preuve d'une cons-
Quant la Colère des nations, qu'on piration contre ta liberté, et j'obéis ma cons-
mette dé ne pas y croire, ou dene pasmelaper- re- cience en te condamnant.
douter. L'ombre royale, massive et sanglante Mais, citoyens, nous ne devons pas voir dans
de Louis Capet, s'éleyant de l'échafaud, va par- ce jugement la seule vengeance que la nation
scourir la terre; et jusque sur lei trônes, elle peut et doit tirer de la trahison du coupable;
frapper et d'épouvanté et de terreur ces âmes nous devons y considérer surtout ce que l'in-
de boue et d'acier que rien ne pouvait émou- térêt général exigé. Nous nesommes pas ici
voir. Les peuples la verront avec cette surprise simplement des juges, nous sommes les hommes
tranquille qui ne va jamais sans l'espérance; et de la nation, chargés de la sauver. Son salut,
les peinturesqu'en pourrait faire le grossier et voilà notre boussole.
cauteleux personnage qu'on appelait monsieur, J'ai examiné avec la plus grande attention les
ne sauront lui arracher, aux yeux de la foule, arguments allégués pour ou contre le renvoi
l'empreinte de la hache de la loi. Ce frëre pour- aux assemblées primaires de la peine à pro-
rait-il donc nous faire un mal plus grand que
celui q 'il nous souhaite? Capetvivant, ou Capet
mort, cela change-t-il quelque chose ses
odieuses intentions? Qu'il se déclare régent du tion Porlirz (deTOfSf), tome ÏSO, n- 10».
noncer, et je me suis convaincu que cette me- contre la nation française. Là on dans un seul
sure était tout à la fois nécessaire, utile, hono-
rable pour la nation et pour la Convention,néces-
saire pour maintenir l'ordre 'au dedans, et pour
en imposer au dehorsaux puissancesétrangères.
jour on peut amener tant de millions d'hommes
d émettre uu voeu, il ne peut y avoir, il n'y
point d'anarchie point de fureurs nationales.
Oui,je le dis avecte sentiment d'une âme tour-
a
Je ne répéterai point les arguments qui vous mentée par la esom protond de voir la Révo-
ont été développés par Salle, liuzot et d'autres
orateurs, je n'yai point encore vu de réponse pareil speclacleVeffaceà jamais les épouvan-
solide; mais je m'attacheraia envisagercette
mesure dans son rapport avocles nationset les en absout la nation. un pareil spectacle élève
puissancesétrangères, rapport qui n'a pas été les Républiquesune vaste distance au-dessus
suffisammentapprofondi. des monarchies, est fait le procès de la mo-
Elle leur paraîtra grande celte mesure, n'en narchie car est-il unseulde ces Yole,qui nous
doutez pas, citoyens; et en effet, quel spectacle peignent dans l'anarchie et comme une horde
plus imposant! C'est le premier de ce genre que de cannibales, in est-il un qui oserait, comme
résentent les annales de l'humanité et de la nous, consulter sur le sort de son ennemi la
liberté. Lesdélégués d'un peuple immense, qui nation qu'il commande? Son aucun, pas même
ne veulent pas ressembler a ces ëphores dont ce roi d Angleterre,si fiei dans ses proclama-
le poignardassassinait lés rois dans le silence tions de l'amour de son peuple. Etait-ce au
des prisons; les délégués du peuplereparaissant peuple que cette Elisabeth qui le précéda, lui
devant le souverain, lui disent nous vous pré- joua toutes les vertus en commettant tous les
sentons un coupable qui a trahi vos intérêts, crimes; était-ce au peuple qu'elle renvoya le
dont le sort peut encore les compromettre jugement de sa rivale, de linfortunée Marie
voilà les faits, voilà le jugement; quant à la Sluart? non; elle remit sa hache aux mains
peine c'est à vous seuls a prononcer consultez
Certes, qu'elle avait soudoyées, aux mains des Uurleigh
la justice et l'intérêt public. et des Bromley.. Bt nous qu'un calomnie%
il n'y a point ici de passions'à craindre, comme des hommes vindicatifs, cruels, cor-
point de ressentiment privé, point d'esprit de rompus; nous revêtus de tous les pouvoirs,
parti, pas plus de férocité, quede faiblçsse.et sur- mattresvde la destinée de notre ennemi, nous
tout point d'influence extérieure. Six millions renvoyons sonjugement 6 6 millious d'hommes
d'hom es sont nécessairement impassibles, im- qu'on ne peut [corrompre!Nous. que l'on peint
partiau au-dessusde toute influence.. commelégers, irréfléchis, précipités, nous ne
craignons pas de consulter la nation sur ce pointl
vidu nepeulquêtre juste, ne peut qu'être grande, La nation ne peut se tromper, lorsque nous pou-
et son jugement, quel qu'ilsoit, doit écraser vons, nous que son opinion n'éclate point en-
tous le partis et anéantir fûtes les calomnies. core, nous que son incroyablesilence inquiète,
Les par ont redoublé de fureur en Angleterre
après la mort de Charles1"; c'est que50hommes
nous pouvons, malgré tous nos succès, préférer
la mesuré la plus funeste à ses intérêts poli-
avaient prononcé sur son sort; c'est qu'on
pouvait reprocherà ce tribunal d'avoir été choisi tiquessurtout sous ce dernier rapport qu'il con-
par un parlement en tutelle, dont 100membres vient des législateurs, des hommesd'Etat
avaient été traînés, par ordre deCromwel,dans d'envisager la question. Sous ce rapport le ren-
les prisons, pour n'avoir pas voulu consentir à voi aux aseembléesprimaires nous concilie les
ce jugement c'est qu'on pouvait lui reprocher nations en même temps qu'elle renversa les
l'oubli bu plutôt un accomplissement.dérisoiro desseins perfides des rois coalisés contre wons.
des formesjudiciaires. Ces propositions méritent d'être développées
Quelleimmense distance de cette poignée de avec quelques soins.
juges une masse de 6 mitlioàs d'hommes! L'opinion que l'Europe doit prendre de la
Comme cette masse commande le respect! Républiquefrançaise,est un point plus inpor-
comme elle imprime un grand caractère ce tant qu on ne l'imagine génératemeut. Je l'ai
qu'elle fait', comme la nahon se justifie par ce déjà dit dansnos débats, nous ne voyons pas
seul trait, de toutes les calomnies accumulées assez l'Europe, nous voyons trop ce qui nous
contre elle et ses représentants! Alors tombent entoure. Pleins de confiance dans la pureté de
ces accusationsd'injustice, departialité, de pusil- nos motifs et dansla bouléde nos décrets, nous
lanimité élevées contre ta Convention, jusqu'au laissons au temps le soin de détruire les ce-
sein du parlementd'Angleterre, et par les meil- lomnies, de détromper les peuples sur tous les
leurs amis de la liberté. Le renvoi aux assèm- mensongesqu'on répand contre nous.
blées primaires répond à tout plus de par- C'est pourtant avec cette opinion mensongère,
tialité puisque la Convention se dépouille de avec ces calomnies atroces, que tes rois par-
viennent détacher tes peuples de notre Kévo-
son droit de juger; plus de pusillanimité, puis- aution, à leur inspirer de l'horreur pour legou-
qu'elle renvoiemalgré le vuu apparent de ceux
A l'impulsion desquels on 1m prêteobéir. vernement républicain, et même à les armer
Alors mbent ces préventions répandues par contre nous.
les rois dans l'Europe entière, à laquelle ils Voyezpar queuesmesures perfides le gouver-
xeulent persuader que le jugementne sera que nement anglais a tout à coup aliéné de.nousla
.le résultat de la prépondérance d'une poignée nation anglaise Par quel enchantement te feu
sacré de ta liberté s'est-il subitementéteint dans
-de25millions d'hommes ne peuvent être dirigés les cœurs? Commentdes hommes qui tout à
factieux. Aloretombent les i'beuïe célébraient avec enthousiasme notre ré-
par une poignéededéfaut'de votation, élevaient aux nues les victoires de
calomnies sur le la ratification de
l'abolition de la royauté; la nation, en jugeant, plus le et de Spire commentne prononcent-
Jemmappes
proclame son attachement au républicanisme. ils nom français que pour le charger de
Aiors tombent ces accusations d'anarchie, de ma[édictions?Commentce part' l'opposition
jj
brigandages, de tureure, tant de fois repelées qui avait montré quelque grandeur en défendant
nos principes, est-il en un instant énigme.tombé dans liées primaires; la réunionde cette Convention
la stupéfaction Voicila clef decet trois semaines après sa convocation, au jour
Le- ministèreanglais nous a peines à tous les fixé, l'abolitionde la royauté prononcée, même-
yeux comme des cannibales; ila tapissé les soit ouverture, au bruit des canons de Bruns-
des tableaux les plus wick voilà un de ces miracles politiques qui a
villes et les campagnes
hideux, et malheureusement les plus ressem- prouvé dans un clin d'mil ta la raisoninstinctive
blants des massacresdes 2 et 3 septembre.Il en de tous les hommes, la concorde, la moralité,
accusait le peuple entier de Paris, tandis qu'ils l'instruction,la puissance, l'inébranlable indé-
étaient l'ouvrage de quelques brigands; il len pendance de la nation française.
accusait, dans le tempsoù, par un concert bien Eh bien t le renvoi aux assemblées primaires
étrange, les faux amis de ce peuplelui faisaient du jugement de Louis, formera le pendant de
les honneurs de ces assassinats il travestissait l'immortel 10 août. Il produira le même effet sur
notre silence plus qu'imprudent sur les cou- l'esprit des nations étrangères. Elles diront à
pables; il le travestissait en complicité;secondé leurs tyrans Vousnous représentez ces législa-
par des discours honorés du sceau de cette as- teurs français comme des barbares, violant
semblée discours qui appartiennent plus des toutes tes formes pour s'abreuver de sang; et
anthropophagesqu des hommes,il dénaturait cependant ils savent maîtriser leurs ressenti-
ments; ils n'écoutent que le bien public: ils
attendent, avant de prononcer, le voeu de tous
semblait que chacun de nous enviât le bonheur les Français. Forts de leurs principes réputili-
de porter a Louisle dernier coup, et se disputait cains, ils ne craignent pas de laisse:' la vie a
la dernière goutte de son sang. leur roi parjure. Si t'aniirchie, si les factions
Voilà les imagesaveclesquelles on a facilement déebiraient la France, commevous le dites, ta
égaré un peuple qui veut liberté, mais qui ne lot serait-elle assez voulez forte pour protéger ce pri-
ta confit pas sans le respect pour ta loi, sans sonnier?. Et vous que nous nous joi-
gnions vous pour exterminer un peuple aussi
peuple defrères, un peuple qui non seulement ,juste, aussi bon; un peuple qui respecte aussi
nous avait assurés de sa neutralité, mais qui religieusement les formes pour un tyran dont le
semblait encore languir d'impatience de former crime est manifeste! loin de nous cette horrible
alliance étroite avec nous; voilà comment
unepeuple
ce a tout à coup passé de l'amitié à la Je vous l'ai dit, citoyens en même temps que
haine, et de la neutralité paisible au fracas des le renvoi aux assembléesprimaires vous ramè-
préparatifs .guerriers. nera l'esprit égarédesilnations, et vousépargnera
Faire ici là tableaude lacomédie jouée parles des guerresrois civiles,
coalisésrenversera tes perfides
machiavélisles qui dirigent l'Angleterre, c'est projets des contre vous.
peindre les forfaits de presque toutes les puis- Que veulent en effet, je ne dis pas ces rois,
sances del'Europe. mais les cabinets ouministères dont ils né sont
Je l'a dit, et je nele cesserais de le répéter; presque tous que des prête-noms? Car, marche et c'est
la guerre actuelle est un combatà mort entre la un fait qu'il faut dire pour expliquer laces
liberté française et la tyrannie universelle les tortueuse et souventcontradictoire de gou-
tyrans le savent; ils savent aussi qu'ils ne vernements quelques rois peuvent bien inté-
peuvent nousvaincre qu'en mettantleurs peuples rieurement désirer le la conservation de Louis.
de moi ié dans leurs complots, contre nous, et Son supplice porte dernier coup au prestige
quel en est f C'est de dépopulariser ridicule de 1 inviolabilité des rois telle est
le moyen
notre révolution dans leur esprit, c'est de les l'idée qui a: pu quelques instants attendrir les
aigrir, de les irriter contre nous. Par là s'éva- rois d'Angleterre et de Prusse. Le sang peut
nouit tout ce qui faisait notre force, ce qui on- parier aussi, si toutefois il est écouté sur le
dait no succès,et l'admirationdes peuples pour trône le sang peut parler au roi d'Espagne et à
nos principes, et leur haine pour les tyrans,et t'empereur: mais tous ces rois sont subordonnés
leurs dispositionsa les trahir, se révolter. On la politique de leurs cabinets qui suivent
n'a cesse de le dire Ayons les nations pour d'autres principes que le lien de la parenté ou
I
nous, et nous aurons vaincu les rois.
Mais si les nations et les rois, grâce aux
des calculs de l'égoïsrne royal.
La politique de tout cabinet de l'Europe se
artifices de ces derniers, se réunissent contre composede trois systèmes orgueil royal, sys-
nous, nos dangers ne dduibleàt-ilspas ? Notre tème héréditaire du cabinet, intérêt personnel
révolution nepeut-elle pasêtre ébranlée? du ministère; l'orgueil veut venger la royauté,
Commentle prévenir En dépopularisantcette le cabinet veut préserver la monarchie, ou
guerre qu'on veutnous faire; en détrompant les- même s'agrandir le ministère doit, abhorrer
nations sur le caractère horrible qu'on nous a une révolulioirqui anéantit son importance.
prêté, et qui les aliène de nous. La guerre contre la France devrait donc réu-
Les écrits, les missionnaires, lei ambassades, nir le triple intérêt de chaque cabinet; et si
tout serait inutile on trop lent; il n'est qu'un tous ne dcclàrent pas ta guerre la France, ce
seul moyen efficace, et le procès actuel vous n'est pas faute de bonne volonté, mais par im-
roffre. C'est de vous signaler encore une. fois puissanceou crainte mais toutes les puissances
par un de ces actes qui frappent toute la terre au moins veulent la désorganisation de la
détonnement, et qui ne puisse être ni déguisé France et par conséquent, dansl'opinion qu'elles
ni altéré. Le 10 août, par exemple, a réfute aux se forment sur l'idolâtrie envers les rois, sur
yeux des nations toutes les calomnies accumo- l'impossibilité de gouverner sans eux, elles
fées sur nousà grands trais pendant quatre ans doivent vouloir la mort de Louis.
par les émigrés et tes rois. La suspension du Toutes les puissances la veulent, en effet,
roi, la convocationd'une Conventionen face de parce que toutes espèrent en recueillir des fruits
l'ennemi, l'assemblée paisible de 25 millions parce que les puissancesennemies comptent ou
d'hommes, quoique presséspar la guerre de sur une prochainedivision de la France, ou sur
de to les côtés; l'harmonie de 6,000 assem l'agrandissement de leur territoire; parce que
les puissances neutres ont un intérêt de conti- le besoin, pour ne pas faire tomber te charme
nuer des discordes, au milieu desquelles elles de leur fraîche popularité, d'achever de perdre
s'enrichissent. et la Convention ej ta nation française dans
Elles la veulent, parce que, pour réussir l'esprit des Anglais; ils sentent le besoin d'une
diviser la France, il leur faut élever un parti atrocité, ou au moins d'un jugement qu'on
antirépublicain parce que Louis XVI, méprisé puisse aisément travestir en atrocité.
de tous les partis, n'eu peut plus former un; Eh! qui nous garantit que ces clameurs de
tandis que Louis WII, jeune encore, et sans re- cannibales dont Paris a retenti dans ces der-
des mécontents.
tem
proche, pourrait devemr la point de ralliement niers du cabinet
vélisme
n'ont pas été payées
anglais ? par le machia.
Qui nous garantit
Elleà veulent sa mort, parce qu'elle leur sein- que plusieurs de ces étrangersqui affectent do
Me un garant de la résurrection de la royauté; se lier avec nos anarchistes,de es prôner, qui
^parce que la mort de Charles I r a valu (le cœur déclament contre la prudence de la Convention,
de ses sujets et le trûne a son fils. qui ta travestissent en pusillanimité, en roya-
Elles la veulent, parce qu'elles croient que sme qui nous garantit que plusieurs de ces

qui
cette mort sera le signal d'autres massacres étrangers, qui, sous le prétexte de notre bon-
parce que la France devenant le théâtre d'un neur et de la liberté, dont tout coup ils ne
carnage sans cesse renaissant, sera en horreur sont épris, nous appellent envahir la Hollande
a toutes les nations et à lous les rois, et qu'alors et nous garantit qu'ils ne
se formera une coalition universelle,ou pour soient pas soudoyé par- nos ennemis même
en exterminée les habitants, ou pour les rame- pour nous transformer en agresseurs, et par là,
ner sous le jouii du despotisme. donner aux gouvernements une raison légitime
Elles veulent enfin la mort de Louis, et c'est de nous attaquer,et de justifier une guerre in-
un fait dont on ne peut douter, puisque non justifiable encore, puisqu'il n'existe aucun motif
seulement aucune n'a réclamé avec sincérité en raisonnable pour nous la déclarer?

la
sa faveur puisque toutes, ou presque toutes, Ce n'est pas ici le moment de vous dévelop-
au contraire, on ait des armements et des me- per, citoyens, les projets sinistres du cabinet
naces dut ne pouvaient qu'accélérer son sup- anglais, ni la marche que nous devons suivre
nation française était aussi barbare pour les renverser; il se présentera, et il fau-
qu'elles le disent. Ah! la barbarie n'existe que dra bien alors dévoiler ces machinations dont
dans les cabinets des princes elle ne eoûille on nous environne en attendant, je dois vous
point les nations en masse. dire qu'un des plus puissants moyens est dans
(),ni, citoyens, la même comédie qui s est jouée le renvoi du jugement du roi aux assemblées
en Angteterrelors de la mort de Charles 1er, s'est primaires. Ce renvoi déjoue, en effet, toutes les
encore jouée de nos jours. Alors le cabinet de combinaisons, il déjoue la comédie de linter-`
France avait l'air d'mtercéder,et il payait les vention; déjoue les calculs des rois, qui se-
Cromwellistes qui le mirent 4 mort. La Hollande crètement et à l'insu de leurs ministres régents
-envoya t en grande hâte des ambassadeurs le peuvent soudoyer des plumes ou des orateurs
29 janvier, et le 30, on exécutait Chartes. En en faveur de Louis il déjoue la contre-batterie
bien! t utes ces belles protestationsfaites au par- des ministres qui feignent de s'apitoyer sur lui,
leinent par Pitt et par Grenville pour l'interces- et paient pour qu'on ne s'apitoie pas, et pour
sion en faveur de Louis, sont restées dans leur qu'on l'égorgé légalement ou illégalement. Car,
portefeuille, et n'ontpas encorepassé la Manche du'mornent où la nation prononce, cette cor-
Ces ministres annoncent avec une ostentation ruption étrangère ne devient-elle pas nulle
perûde leur intercession,ils s'apitoient sur le L'avance des piastres et des guinées n'est-elle
sort de Louis et, dans te même temps, impar- pas perdue?
lent avec le mépris le plus insolent en flein Si la nation laisse ta vie à Louis, peut-on
parlement, et de la nation française et de la l'accuser de corruption, comme on en accuse-
raitinfailtiblement la Convention?Peut-onégor-
tes; ils accueillent les Français rebelles; ils in- ger la nation, comme on cherche & faire égorger
cent, ils arment contre nous. Est-ce ainsi ue ûae si la nation condamne mort, l'accu-
se conduiraient des voisins sensibles et a-t-on
loyairv. de lâcheté, de cruauté, de pusillani-
qui voudraient obtenir te pardon de Louis d'une mité, comme on' en a, par avance, accusé la
nation généreuse? ou plutôt n'est-ce pas ta Convention? non; car on n'effraie pas plus
march la plus propre a nous irriter, â nous qu'on ne corrompt, qu'on ne séduit six millions
engaga verser ce sang dont ils nous croient d'hommes. Ainsi, dans les deux hypothèses, les anar-
Infâme hypocrisie qui veut ta mort, qui la chistes, comme les écrivains ou orateursstipen-
presse secrètement,pitre!et qui se parc aux yeux du diai res, sont paralysée; et il s'anéantit entiè-
publie d'une fausse iement le système d'influence, de corruption
Peuples, qui gémisse: encore sous le joug, étrangère qu'on a si profondément raison de
voilà les jeux de vos tyrans Anglais, hommes craindre, lorsque le sort d'un roi est dans la
réfléchisis et justes, que votre gouvernement main d'un peht nombre d'hommes.11 s'anéantit,
égare, jugez entre nous et luil nous qui voû- et ce sontces hommes que l'impudente calomnie
tons la justice du peuple entier, parce que le accuse tous les jours de se livrer cette corrup-
peuple entier est essentiellementjuste; lui qui, tion, ce sont ces hommes qui provoquent h
par ses armementsvictimeperfides,enfoncele pornard mesure par laquelle toute corruption devient
dans le sein de la qu'il fe'nt de voutoir absurde où impossible
Mairie Loin de mot l'idée d'accuser ceux qui sou-
piège que les ministres anglais nous tiennent le parti de la mort sans appel, d'être
tendentde est maintenant connu ils sentent la- de concert avec tes puissances étrangères. Si
besoin justifier leur régime inquisitorial, de souvent calomnié, je connais, j'ai senti les
colorer leurs armements absurdes; ils sentent cruels effete la calomnie, et je ne prononce
paaâvec cette légèreté. Mais je dois exhorter d'un acharnement plus violent des puissances
les bons citoyens pose, ces considérations, et. ennemies et neutres.
à filen examiner s'ils ne sont pas, à leur insu, les Après avoir démontré ces vérités politiques,
instruments passifs des puissances étrangères, je dois maintenant répondre aux objections éle-
ou de leurs dispendiaires. vées contre-elles, et qui n'ont pas encore été ré-
Une autre considération puissante milite en futées.
faveur du renvoi. Je ne rappellerai point ici l'éternelle objection
Si la Conventionprononçait irrévocablement sur ta lenteur interminable de ces 50,000 sec-

sieurs puissances neutres se joindraient la


la peine de mort, n'est-il pas probable que plu- tions'qui doivent juger le procès du roi.
On feint d'oublier qu'il n'y a queli.OOO sections
coalition, au moins si on en juge par les com- qu'on ne renvoie point un procès, puisque le fait
munications qu'elles ont faites'? Et pourquoi? est jugé, est déclaré; mais un point bien simple,
que ta Convention est la nature dé ta peine; et cette réponse fait en-
parce que, persuadéesfactieux
dominée par quelques qui redoutent le core tomber la citation de Kousseau
jugement de la nation parce que. tombant dans Je ne rappellerai point ce trait de stupidité
la même erreur que Leopold et Frédéric-Guil- que prêtent su peuple ses flagorneurs, quand
laume, elles espéreront n'avoir à combattre que ils atrectent de craindre qu'il ne veuille plonger
les factieux et non point la nation ou bien, si dans tous les détails de ce procès; dut-il y con-
elles étaient mieux instruites il tour serait facile sacrer des mois.
moins d'abuser
au les entraîner leurs peuples sur les faits, et C'est une accusation contre le bon sens du
de une guerre contre une révo- peuple. La majorité des assemblées voudra et
lution qui menace tous tes trônes, et qu'ils ont fera toujours ce que son intérêt et le bon
intérêt a rendre générale.
sens
lui dictent. Nous en avons pour garants les pro-
Mais, si la nation prononce la peine de mort, grès de la raison et l'expérience du passé.
les chances de la probabilité de la guerre ne Je ne rappellerai point ces terreurs si plai-
diminuent-elles pas prodigieusement?Les puis- santes do nosadversaires sur t'ascendant de l'in-
sances [neutres ne voient-elles pas clairement trigue et de la loquacité dans les assemblées pri-
alors que c'est ta nation entière et non à la maires ascendant qu'ils ne craignent pas dans
Convention qu'il faut faire la guerreEt leur les sections permanentes de Paris, sans doute
sera-t-il aussi facile de faire croire à leurs peu- parce qu'ils en dominent quelques-unes, et
injustes et cruels, qu'ils redontént dans les départements, par cela
ou qu'on pourrait les battre même que leur intrigue n'y prédomine pas. Un
aisément? systèmed'intrigue parmi 4 à 6 millions de vo-
Enfln, si une guerre universelle doit être le tants est un épouvantail pour des enfants, et la
résultat du jugement mort prononce par la chimère d'un-imbécile ambitieux.
Convention si ce jugement doit jeter les puis- Je ne rappellerai point cette crainte de sejouet
sances -neutres dans la coalition si cette jonc- de la majesté du peuple en lui renvoyant l'exa-
tion nouvelle force la France à de nouveaux men d'un procès c'est son propre procès,je l'ai
armements, à s'épuiser 'pour combattre et pour prouvé; cette antre crainte de trop élever la
n'est-illapasligne
écraser
sur une
des tyrans,
généreux
mesure dont les
n'est-il pas bon,
de consulter
suites doivent
aussi graves, la nation qui doit en supporter te
poids, et dont l'existence politique peut être en-
tièrement compromise?
,pair
dignité des rois, crainte qu'on n'a pas eue; lors-
dansée cas, qu'on a surpris le décret qui fait juger un homme
être parla Convention avec des formes extraordi-
je laisserai de côté, et ces sections qu'on fait
penser par des commissaires,et ces ombres du
C'est donc à elle à examiner il la mort d'un 10 août qu'on fait parler en bourreaux. Ces
homm importe tellementla liberté de vingt- ombres sont françaises.
cinq millions, qu'ils puissent être surs de la Je ne m'arrêterai pas même relever quel-
conserver tant qu'il existera. ques objections nouvelles faites hier contre le
C'est à elle à examiner si ta résurrection de renvoi a ce peuple qu'on craint tout à la fois de
la royauté n'est pas plutôt dans des mœurs cor- voir accusateur et juge, lorsqu'onne craint pas
de tel ouettel
rompues dans l'anarchie,
individu; dans n'a
si laquenation pas dans de nous transformer en deux sortes dé jurés et
l'existence
ses principes
tre le retour une
bien meilleure garantie cou- en juges cette usurpation dé la
de la royauté, que dans le supplice souveraineté du peuple dont on nous accuse,
d'un individu. lorsque nous t'invitons exercer cette souve-
C'est elle 4 examiner si la vie de cet individu raineté.
sér dans la balanee de tépublicains con- Je ne parlerai pas dé l'embarras qui a paru
peutlap vie
tre de milliers de leurs frères, contre des martyriser un des orateurs, dans le cas si pro-
calamités, des horreurs, des misères incalcu- ¢able où les su iïrages des li.OOO assemblées pri-
tables. maires seraient arithmétiquementbalancés ni
C'est à elle à examiner si la mort de cet indi- de ces rentes sur la tête du roi qui de pourraient
vidu nu créera pas une foule de prétendants à la royaliier le voeu des assemblées: ni ces an-
couronne,encore plus dangereuxque lui pour ciens préjugés du peuple qui pourraient sauver
liberté.
sa C'est la vie a Louis.
elle engn d'examiner s'il lui convient Un mot répond 4 toutes ces objections. C'est
plus d'être généreuse que sévère. Dans elle, et partout un système de calomnie contre le peu-
dans elle seule la générosité ne sera point tra- ple; et c'est un fait remarquable que toute la
vestie en pusillanimité; la sévérité ne serapoint défense de nos adversaires ne soit fondée que
cruauté. sur l'ignorance, la stupidité, les vices de ce
Quel que soit son jugement, il sera respecté peuple qu'ils feignent d'adorer.
au dedans, il effrayera au dehors tandis que ce- Par quelle bizarrerie les arguments dont les
despotes, suivant Rousseau, se sont toujours
prétexte de dissensionsnouvelles, et au dehors, servis pour empêcherles assemblées du peuple,
se trouvent-ils aujourd'hui dans la bouche des
• (Test la crainte, nous dit-on, d'une responsa-
hommes qui ne cessent de vanter la souverai- bilité dangereuse qui vous fait consulter la na-
neté du peuple? Par quille autre bizarrerie tion; vous craigne!, en jugeant, d'être accusés,
l'exercice de cette souveraineté par le peuple, d'être égorgea, et vous sacrifiez l'intérêt public
est-il réclamé, par ceux-là même qu'on accuse à vote, Intérêt privé.
d'en être les ennemis? Nous craignons d'être accusés)I Ehque som-
C'est que les premiers veulent uue souverai- mes-nous donc chaque
nous jour? Les écrits les plus
dénoncent-ils
neté partielle ef locale, la souveraineté de leurs virulents ne pas chaque jour
clubs, de leurs groupes, de leurs intérêts, qui an ter des assassins ? Serons-nousmoins calom-
lés fait dominer sur te reste de ta France; c'est niés, moins menacés, pour renvoyeuui peuple?
que les seconds veulent la souveraineté natio- Les scélérats qui spéculent sur les troubles, sur
nale, la suzeraineté de 'tous les départements, l'avilissement de la Conventionnationale, sur sa
pour qu'aucun individu, pour qu'aucun dépar- dissolution, ne diront-ilspas, ne ublieront-ils
tement, qu'aucune section ne puissent dominer pas également qu'elle renvoie par lâcheté,parce
tes autres; c'est qu'en un mot, les'premiers sont qu'elle désire de sauver Louis?
et veulentêtre des despotes,c'est que les autres Que dis-je? Ces calomnies n'ont-elles pas déjà
Veulent être des hommes tibres.
L'exercicefréquent de la souverainetédu peu- 1,-on pas fans cesse d'une arrière-pensée? Je la
ple entier, voilà le véritable frein du despotisme déclare ici; j'ignore, dansle cas ou le renvoi
des agitateurs, le véritable garant de l'indépen
dance des départements. Il sera te sauveur de la sera prononcé, j'ignore qael seraiejugement de
la nation; mais ce que je sais, ce que je crois
Répubhque française, celui qui trouvera le se- fermement,ce que 'ai démontré, c'est que ce
cret qui,dejusqu'à ce jour a échappé à nos poli- jugement, quel qu'if soit, sauverala nation des
tiques, concilier ta fréquence de' l'exercice troubles qui-suivraient infailliblement,même le
de cette souveraineté par le peuple, avec la tran- meilleur jugement de la Convention.Voilà rnni-
quillité intérieure de l'état et la marche du gou- que pensée, qui me dirige, voilà le cri de ma

de
vernement.
L'essai que nous voulons en faire dans le ju-
Louis, peut nous mettre sur la voie.
Mais nous a-t-on dit, si vous consultez le
peuple sur le jugement du roi, parce que c'est
conscience. (Murmure» sur la Montagne.)
Un membre: la conscience te gêne
Brhsot. et je croirais sacrifier ma patrie,
je me laissais entrainer par ces reproches de
pusillanimité, dé tacheté, avec lesquels on essaie
si

une mesure de sûreté générale, pourquoi donc d'ébranler les esprits faibles. Que d'autres se
ne l'avez-vous pas consulté pour l'invasion de la
Quelle comparaison peut-on établir entre un
jugementqui,prononcépar la Convention seule,
peut amener des troubles violents, attirer de
ils,
donnent l'air d'hommes courageux, en peignant
avec complaisancedes têtes roulant sur des écha-
surprennent une po ularité passa-
gère, en nageant dans le sang des prisonniers
désarmés; l'homme de bien, sourd à la popula-
nouvelles guerres; qui, prononcé par la nation, rité, inflexible aux murmures, descend dans sa
apaise les troublés, diminue les chances de la conscience, l'interroge, pèse les arguments,prend
guerre, entre un jugement gui peut rameaerou
Ileimlre la royauté, affermir ou ébranler la li- son parti, teste inébranlable. Voilà ce que j'ai
berté, entre un jugementqui tient de près fait: la calomnie peut maintenantimprimer.
l'extinction constitutionnelle de la royauté, et La terreur est l'arme des agitateurs: quand
des mesures partielles, nécessaires pour mettre ils ne peuvent vous effrayer pour votre sûreté,
à couvert nos frontières attaquées, etpourrait
porter ils veulent enrayer pour la snreté de l'Etat.
chez nos voisins le- feu de la guerrequi Ce renvoi, dit-on, fera- naître la guerre civile.
nous dévorera Sans doute, ta Constitution fu- Ce mot peut servir à tous les partis; car, qui
ture fixera lele moyende consulter le peuple dans vous garantit que la guerre civile ne naisse pas,
le cas d'une guerre offensive; mais l'attaque de soit que vous condamniez mort, soit quovous
ta Savoie et de la Flandre tenait à la conduite n'y condamniezpas?
d'une guerre commencée,où nous avonsété les La guerre civile' C'est un fantôme dont on et
premiers attaqués et, dès lors, le pouvoirchargé fraie les grands enfante. On la prédit depuis
de suivre cette guerre, de veiller à la sûretéde quatre ans; elle est encore à naître.
la République, a pu et dû, en vertu de ses ou- La guerre civile! C'est encore une calomnie
voire, autoriser les attaques de la Savoie et du contre le peuple français. Y a-t-il donc deux
Brabant, sans consulter le peuple. partis dans son sein, pour qu'il y ait une guerre
En attendantque la Constitutionnouvelle ait civile?Joignezles aristocrates déguisés aux agi-
fixé les droits et les devoirs de touts, qu'est la tateurs forcenés, y a-t-il là un parti? Qu'il ose
Convention'?C'est un corps chargé, d'un côté, de enfin se montrer! Qu'il ose se mesurer avec
rédiger la Constitution,et de t'antre, de prendre l'immense majorité du peuple! Nous ne regret-
toutes les mesures de sûreté générale nui peu- tons que de le voir s'ensevelir dans les téoè-
ventsauverla République. Eh bien! mquieté bres. Non, la guerre civile ne naîtra pas j'en
«ur les suites du jugement de Louis, quel qu'il atteste l'expérience du passé j'en atteste les as-
soit; convaincueque le sien peut avoir les plus
funestes inconvénients, tandis que celui de la atteste le bon sens d'un peuple qui ne se déchi-
nation n'en peutavoir aucun, et peut au côn- rera pas pour un homme, qui sent le besoin du
traire les prévenir tous, elle prend le parti d'en repos, qui déteste partout les anarchistes.
appeler à elle, de la consulter. Son mandat l'y Mais, qui vous répond, me dit-on, qu'en at-
tendant le jugement de la nation, il n'y aura
et l'on ne peut argumenter de ce qu'elle fait en pas de troubles à Paris?
ce cas pour étendre à tous ses autres actes le Qui nous en répond!Pans Vous le calomnie:,
même caractère. L'appel au peuple est un re- jetez les défiances sur sa soumission
vous qui national.
mède violent qu'il ne faut apphquer que dans au vœu Pour Paris, comme pour les
anecriseviotente. autres départements, la souveraineté est dans
la nation
silence et entière, et les citoyens attendront en imagination extravagante ou le calcul d'une
amo profondément perverse.
avec tranquillité té jugement du sou-
ordi- Je ne vois ici que la tactique ordinaire des
SedJpot national qui leur exactitude
verain ils Barderont, avec leur est.confié; e agitateurs. Calomnions les intentions, se disent-
ils sauront repousserles brigands qui voudront ils, et nous aurons
adversaires.C'est
réfuté les opinions de nos
la plus irrésistibledes réfuta-
Y Ah'^si "jamais 'aucun aete peut être propre à tions car l'intention ne peut guère se justifier.
iustilier reprochesdanar-
le peuple de Paris desc'est La défiance que nous, répandronsébranlera les
qhie drindocilflé,decruauté, bien celui-là esprits faibles, inquiets, et la terreur achèvera
Si jamais acte peut l'absoudre du reprochede la convietion.
dominer les délibération* des représentants du C'est ainsi qu'on a travesti le respect pour les
jamais acte peut prouver leur liberté, formes M royalisme, en désir de sauver un cou-
peuple, si pable; cest ainsi qu'on s'est élevé contre la ci,
tation des lois petites idées de barreau, a-t-on
départements, par ce renvoi du jugement t la idit, arguties de palais; il faut tire homme d'Etat,
nation c'est und'un hommage qu'o'- fui rend, et on 'élever sa hauteur.
à qu'on 11 semble, & entendre ces'
ne puisse être à la hauteur de la
ne s'irrite pas
ces troubles
quelques brigandsTqu'il
plus qu'à tous autres, de
hommage. Et quant
importeà ses ç.yins,
poursuivre,
à Pans,

d
il
ne peuvent être que l'ouvrage de Révolutionqu'en
'e.ra-
hommes,

soit
il semble que
maintenant le
montant sur des piles de eada-
le eecret de t'homme d'Etat
secret des bourreaux.
Veut-on faire entendre le langage de la saine
^e'est avec des terreurs simulées qu'on donne politique? Ouest soudoyé par des, puissances
des armes a ces brigands! c'est avec ces terreurs étrangères.
Veut-on parler celui de la raison? C'est de la
qu'on inquiètele plus constants, l'excite
euple, qu'on contre
qu on provoque philosophie toute pure. s'écrie-t-on, et on ditana-
ses défenseurslés
sur leurs têtes, par des soupçons, la hache des ihènie la
titude à
philosophie,et on accoutumela mul-
mépriser as bienfaitrice; à vénérer
"Itt'nfece là le but secret de. ces décla-
pas de la multitude est le secret du
mations violentes contre ceux qui veulent con- L'ignorance
des despotes c'est
sulter la nation avant l'exécution de Louis,, de ouvoir
là le des
secret agitateurs
de la duréecomme
de
éternelles de projets chiméri- l'art de calomnier.

selle.
ces dénonciations crient
ques et qu'on n'a jamais approuvés, de ces ca- Voilà pourquoiils contre la philosophie,
lomnies qu'on accumule en criant contre la des ca- qui veut asseoir la liberté sur la raison univer-
lomnie, de ces dévouements courageux pour Voilà pourquoi ils plaisantent sur les systèmes
On veut ajourner, nousdisentnos adversaires, d'éducation, sur l'utilité des écoles primaires.
âë
Il
on veut ajourner le jugement de Louis au mo s'agit bien tout cela; c'est de massacres qu'il
où les rois coalisés entreront en France. faut entretenir le peuple.
ment
Le peuple Voilà pourquoi ils supposent,ils accusent sans
sera fatigué de lutter dans les assem-
blées primaires, les patriotes les quitteront pour cesse l'aristocratie et le' despotisme de talent.
combattre, et les intrigants transigeront Ah! pourquoi le talent n'est-il qu'un ëtre méta-
aller pour rétablir physique? Avec quel doux plaisir ces Vandales
sur leurs cadavres, avec les rois, le nivelleraient, si leur faux pouvait l'atteindre'.
UQu7de vom entendant Citoyens,la liberté n'a que des bases fragilesJF7
n'a pas été indigné, en
un roman aussi scandaleux? Ou sont-ils donc, si elle n'a pas-la raison pour principale base.
"es hommes qui veulent ajourner, qui veulent liberté se dégrade ou périt, ta où la calMime
transiger avec la royauté sur les cadavres? Qu on accueille avec facilité, peut sans cesse étouffer
me, mais
tes nom ces qu'on prouve, leur crime; qu'on la raison ou en tenir lieu; là où l'homme de
montre transactions, ou bien que l'opprobre bien courageux est souvent abandonné par ceux
marque d'un fer éternel le front du calomnia- qu'enraient les poignards; là on l'amour de
1 ordre et le respect pour la loi sont dès-titres
Ajour jusqu'à rentrée des rois coalisés en l'assassinat.
dans le cours du mois prochain, les On vous a longuement entretenus d'un parti
France Et
veut occasionner la guerre civile, faire
suffrages du peuple peuvent et doivent être re- qui
cueillis avec facilité! Et le jugement national égorger te peuple, ruiner Paris, etc.
Seut être exécuté avant un mois! Est-ce donc au Citoyens, je n'affirmerai pas, avec tant de
milieu des frimas de Il lier' ne les rois coalisés confiance, si un parti aussi exécrable existe,
peuvent envahir de nouveau la France avec des mais, s'il existe, vous allez le reconnaître.
armées délabrées, et repoussées bien loin au- Sur quelque déparlement que je jette les yeux,
delà de nos frontières ? Croit-on qu il leur sera
si facile, pour arriver jusqu'à nous, de fouler systèmes.Je vois dis hommes qui veulent l'ordre,
ils cadavres des vainqueurs de Jemmapes et de puisque la royauté est abolie. J'en vois d'autres
SpireR Peut-on ainsi calomnier la valeur de ces qui ne veulent pas encore l'ordre. Presque toute
derniers? peut-on supposer le peuple aseez stu- la nation est dans la premier, une poignée
bide ur
sur le sort
passer des
du ci-devant
mois
roi,
entiéra
assez
à
lâche
délibérer d'hommes compose le second. La peur en forme
pour se les deux tiers, te brigandagey amène le reste.
laisser surprendre au milieu de ces délibéra- vile, qui veut qui
Maintenant, faireprêche,
périr qui veut la guerre ci-
le peuple?
tions? peut-on supposer que, surpris, il ne se
réveillera pas; que son énergie ne se déploiera sans Oului de ceux qui prêchent l'ordre, parce que
pas une seconde fois?. Citoyens, je ne vois ;ci l'ouvrier ne peut avoir de travail, ni le
éro'un perfide réchauffé d'une dénonciationfaite pauvre pain; parce que, sans l'ordre, nous ne-
de
le 2 septembre; dénonciation qui n'était qu'un pouvonsexister au dedans,ni vaincre au dehors
appel aux poignards; dénonciation dont on na Ou de ceux qui prêchent sans cesse la révolte
pu fournir d'autre preuve
que le délire dune contre les autorités constituées, l'insubordina-
tidn dans les camps, le mépris de ta Convention,
l'état actuel de ses membres? ruption devient impossible
De ceux qui veulent, avant tout, qu'on emploie 4 Parce que le jugement, quel qu'ittoit, sera
dans les insurrections le langage de la raison; respecté de tous les partis, et en imposera aux
mais qui veulent ensuite, lorsque la loi est puissances étrangères;
foulée aux pieds, qu'on la soutienne, non par 5° Parce que dans le cas de jugement 4 mort,
l'effusion de sang, mais par l'appareil de la il y a moins de proba i it de guerre, si la na-
force, non par des soldats mercenaires, mais
par des citoyens armés
Ou dé ceux qui calomnient alors et la loi, et
seule;
tion prononce, que si 1 Convention prononce
6° Parce que la possibilité de s'attirer, par cette
les agents de la loi, est l'exécution de la loi; qui mort, une nouvelle guerre, fait la toi de con-
veulentqu'on ne respecté rien, hors les révoltés; sulter la nation
qui aiguisent toutes les haches, hors la hache de 7° Parce que c'est un hommage rendu à 11 sou-
la loi ? veraineté du peuple, et que cet appel au peuple
De ceux qui veulent instruire le peuple, et est le seul moyen d'étouifer tous les partis;
tout le peuple, afin de l'amener à gouverner suc- 8° Parce que le jugement du peuple peut être
cessivement,avoir moins besoin des lois, et facilement et promptement recueilli.
jouir d'une tranquillité durable Tels sont les principaux motife qui fondent ce
Ou de ceux qui l'entretiennentdans son igno- renvoi aux assemblées primaires de jugement
rance, pour se jouer éternellement de lui; parce sur la peine & infliger à Louis.
qu'avec l'ignorance on calomnie, on irrite, on (La séance est levée 4 cinq heures.)
amène aisément des émeutes?
Dé ceux enfin qui veulent avoir des lois, un
gouvernement,force dans le gouvernement,pour
écarter 4 jamais les guerres civiles
Ou dé ceux qui ne veulent ui lois, ni gouver- A LA SÉANCE DE LÀ CONVENTIONNATIONALE
nement, ni force au gouvernement? DU MARDI 1" JANVIER 1793.
Tel es l'abime où l'on veut nous précipiter
l'abîme ue sont déterminésà fermer ces hommes MÉMOIRE tur la liquidation de ta Ferme générale
calomniesavec tant de virulence. Avoir, et et de la Régie générale, adrati par Clavière,
prompte ent avoir une Constitution qui assure ministre des contribution* nationale!, le 31 dé-
la liberté et légalité, qui assure la propriété et
la sûreté; avoir, et promptementavoir un pou-
cembre 1792 (1)» t'an de la République (2).
voir exécutif nommé par le peuple qui puisse Dans te compte que j'ai rendu à,la Conven-
nous conduire à la Daix au travers des victoires tion nationale, le à octobre dernier, de toutes
voilà leur aristocratie disparaître ensuite dans les parties de mon administration, je loi ai an-
l'obscurité, voilà leur ambition.. noncé que j'aurais revenir sur quelques-uns
En doutez-vous ? Rappelez-vous le décret de des objets dont je n'ai pu alors donner qu'une
l'exclusion pendant six ans ? Voyez ceux qui première idée générale.
l'ont provoqué et soutenu? Parmi ces objets, il en est un sur lequel il est
Citoyens, les amis de la liberté et de l'ordre indispensable de prendre une détermination
ont été souvent outragésà cette tribune je leur avant le 1" janvier prochain.
devais cetteustitication. Plus occupésdes choses C'rat la liquidation de la Ferme générole et de
que des hommes,ils n'aiment pas a faire retentir la Régie générale.
la tribune nationale de leurs plaintes ou de leurs L'Assemblée nationale constituante avait es
éloges. Mais le bien public exigeait qu'on re- péré que cette liquidation serait achevée au pre-
poussât enfin des accusations perfides que le si- mier janvier 1/93 les moyens d'exécution
nce pouvait rendre dangereuses; qu'on pro- qu'elle a décrètes, Unissent avec l'année 1792
nonçàt ce plaidoyer qui n'est qu'un tissu d'ae- cependant, l'opération est loin d'être terminée.
cusalions contre la Convention dont la majorité Dans cette position, je me suis occupéde ce
a été avilie, contre le peuple à qui l'on veut ôter qui s'était fait jusquce jour, de ce qui existe
l'exercice de sa souveraineté, sous le prétextede actuellement, et de ce qui serait convenablede
son ignorance, contre la raison et la vertu, que, faire par la suite. Je me suis fait remettre des
par le plus absurde et le plus incendiaire des mémoiresdétaillés par les commissaires liqui-
paradoxes, on a supposées partout dansla mi- dateurs des deux compagnies et c'est te résul-
norité. tat de ces mémoires et de mes réflexions, que je
Malheur à l'espèce humaine, si jamais se vèri- viens soumettre à l'Assemblée.
Rait une maxime aussi infernale, qui éternise J'examinerai(l'abord pour la Ferme générale,
les révoltes même dans an pays libre! la terre ensuite pour la Régie générale 1° les obstacles
ne serait ptus qu'une boucherie, qu'un affreux qui ont retarde la liquidation; 2- son état -ac-
cimetière. tael; et 3°.les mesures à prendre pour lès faire
Je me résume, et je dis que vous devez adopter
le renvoi aux assemblées primaires:
FERME GÉNÉRALE.
t, Parce que ce renvoi prouve aux puissances
étrangères, que la Convention n'est dirigée par Obtlacles qui ont retardé la liquidation.
aucun mouvement particilier, et n'est entraînée
que par des principes dejustice et de grandeur; La Ferme générale a été suppriméepar'une
2° Parce que la Convention n'est plus exposée loi du 27 mars 1791.
l'accusation de corruption,etle était indul-
gente de cruauté, si elle était sévère et d'avoir (1) Voy. ci-dej5in, mtme séance, paie 107, la lettre
entratné peut être une guerre désastreuse;
par
3° Parce que le jugement de ta nation sera né- transmet laquelle le minislio dos contributions publiiiie»
co mémoire à In Coorentioii.
cessairement juste, impartial, exempt de toute (S) piblioth&iiic nationale in-4-, U", n- 80.
gp.
Bile était chargée 'multitude de réclamations élevées contre la
Des grandes et petites Gabelles Ferme générale par ses anciens employés, ont
Du Tabac; nécessité d'immenses travaux étrangers à la li-
Des Traites;
Dea Foraines d'Alsace; quidation, et dont J'Aésemblée constituante
n'avait aucune idée-lors de la nomination des
commissaires.
Btdudroûi
d'Afdès'du
plat pays de Paris. Mais la liquidation même a éprouvé lès plus
L'Assemblée constituante prit deux partis dit-- grandes difficultés; cette opération a quatre
férents sur ces objets
V La loi du 27 mars ordonna que les sels et t° Liquidation et recouvrement des sommes
tabacs qui se trouvaient En magasin, ainsi que dues par des particuliersà la Ferme générale
les Tbàtftients meubles relatifs à leur exploi- sur les anciens droits;
et dedis- 2° Apurementdes comptes des receveurs des
tation, seraient remis aux directoires etc., gabelles, traites, tabac, et autres employés ou
feraient vendre, louer, au.
profitqui
trict, les
de la nation. Cet. objet est devenu dès sous-fermiers
lors étrangers aux commissaires liquidateurs; 3° Recouvrement des débets de ces receveurs
2° Les créances à recouvrer, tant sur les sels V Reddition des comptes de la Ferme géné-
et tabacs vendus antérieurement, que sur les
cinq autres parties de )a Ferme générale, fu- rale à la nation.
rent confiées d'abord a un seul liquidateur, et Le recouvrementde! sommes dues pur tes par-
ensuite par la loi du l"aoùt 1791, à su cpm- tieuliert n'a, dans tous les temps, réussi qu'à
l'aide des poursuites les plus rigoureuses. L'an-
constituante pensait queçescoin-
""fficniblée
cien régime donnait de 1 activité et de la force
missaires entreraienten fonctions au 1» août. à ces poursuiteà; les divers événements de la
Il n'en a pas été ainsi nommes le 24 sep- Révolutionont, au contraire, donné-plus de force
tembre ils ont employé le mois d'octobre à à la résistance, en' même temps qu'ils ont affai-
faire les suppressions et les réformes devenues bli les moyens de contrainte. Les préposésde la
nécessaires; et à organiser des bureaux appro- Ferme n'ont pu, dans beaucoup d'endroits, trou-
priés leur mission; en sorte que le vrai tra- ver des huissiers, même pour faire siguiner de
vail liquidateur n'a commencé que le 1" no- simples commandements aux redevables tout
liquidateurs allèguent
ce que les commissairesfallu
"Tra^remier retard se sont joints des obs- ménager les rede-
ce sujet est vrai; il a
tacles, les uns étrangers, lés autres inhérents vables sous plusieurs rapports importantsla
la liquidation. tranquillité publique, et même aux approvision-
Voici ceux de la première espèce nements de Paris. Le ministre lui-même a du
I- Les sels et U» tabacscommissaires quel
sont restés
liquida-
très souvent, par ses décisions en faveur des
redevables, concourir à la. lenteurdes recouvre-
temps dans les mains des
teurs avant de passer et dans celles des adminis-
trateurs des districts; j'observerai ici que les L'apurementdes comptes des préposés de ta
soins p us entendus qu'ils ont pris, et les ventes Ferme générale, quoique plus avancé, a éprouvé
plus avantageuses qu'ils ont faites dans cet des retards que les commissaires liquidateurs
ntervalle, prouvent que la mesure adoptée par attribuent à des circonstances auxquelles ils
dont pu opposer que d'impuissantessollicita-
tions. Beaucoup de receveurs ont été privés des
2° eë commtesairea liquidateurs ont moyens de compter, par la perte de leurs re-
été gistres, ou par dautres violences exercées
chargés par une lettre ministérielle du 4 dé- contre eux dans les mouvements populaires
cembre 1791, de l'administration des salines de d'autres, parla lenteur des corps administratifs
& prendre possessiondes sels et tabacs nation-
la Meurthe et du Jura. et des sels qu) en pro-
viennent,ainsi que la garde des sels qui se naux-, d'autres, er.lin, ont prouvéune mauvaise
trouvaient en 178», sur les ealines de Peccais, votonté, encouragée par le relâchement de la
force publique, ou ont élevé des répétitions dic-
et dutransport de ces sels en Suisse, à Genève, tées par la cupidité et la mauvaise foi. Ces obs-
aVa|lV^nteénté&chaïgés de
divers rembourse- tàcles sont inséparables de la Révolution'; il
ments faire 4 des entrepreneurs et débitants n'est personne qui ne sentè que les commis-
^Mh^paiement des saires n'ont pu ni les prévenir, ni les empê-
secours provisoires aux eher.
employés supprimés depuis le, 15 août 1790, jus- Le recouvrement des débets des préposés a dl'i
deDes1792; souffrir, et a souffert les mêmes dificultés les
receveurs ont profité de tout ce qui pouvait leur
1 5»
travaux préparatoires pour les indem-, servir de-prétexte pour différer de verser leurs
'nités, pensions, ces em-
secours accordés 20,000
ployés, travaux qui concernent indi- recettes; ils ont cherché rester débiteurs
vidus, dont il faut constater les âges, lesd'au-
ser- d'une somme qu'ils pussent compenser avec
vices, discuter les demandes, etc.; travaux leurs cautionnements.
Ces receveurs forment deux classes les éol-
vabtes et les insolvables. Cette distinction, diffi-
.:udirecteur
général
delaliquidation cils établir, retarde la confectiondu tableau

(1
qui sollicitent des .il.
de la liquidation, soit
soit le Directeur général
de caution-
«onnement, des délivrancesde brevets, ou des
paie
est d'indemnités, Pensions ou secours.
certain que tous ces objets, réums.àune
définitif de ta situation de ces comptables.
Quant à la comptabilité des fermiers généraux
vh-à-tris de la nation, elle a suivi sa marche na-
turelle, les fermiers généraux ont le plus grand
intérêt à la terminer, et elle n'éprouve de
tards que ceux dés comptes élémentaires qui
dor.-jnt la préparer.
re-
Enflfi, ces quatre opération! qui composentla
liquidation, ont trouvé des causes communes dé
retards dans les interruptions de travail occa-
sionnées par les grands événements, par les
(Tableau a* 3). Sur les1,640 comptesrendus tt
vicissitudes de la scène politique, par les ser- 2 sous6 deniers,en supposant que les 1,423 au-
vices civils et militaires, que les citoyens sont très comptablestussent 3 peu près dans la même
obligée de faire dans les sections. situation, le débet total pourrait monter à 4 ou
Toutes ces difficultéssont connues elléa sont
incontestables. Ainsit en considérant tout le Et ici t'en doit observer que lapa rtie de ces
travail des commissaires,on ne peut se refuser débets étrangère aux entrées de Paris, est due
de croire qu'ils ont opposé à ces obstacles un les ces receveurs
par personnellement il n'y a que
tête soutenu, une application persévérante, ils entrées de Paris sur lesquelles les receveurs
ont même eu-besoin de s'adjoindre,avec l'ap- débiteursde la ferme aient eux-mêmes quel-
probation du ministre, trois de leurs anciens que chose à recouvrersur les contribuables.
confrères, avec lesquels ils partagent leur trai-
tement, ce qui n'augmente point la dépense. ta Forme générale.
4° Comptabilité de
Dès le principe, les commissaires n ont point
dissimulé ces retards aussi le rapporteur du (Tableau n° 4.) La Ferme générale rendait
comité des nuances de l'Assembléeconstituante pour chaque année, deux comptes différents
a-t-il à fixer un terme, non à la liquida- l'un des objets affermée; il était rendu à la
se bormais chambre des comptes; l'autre des objets régis:
tien, au traitement des liquidateurs, et ce conseil- Sur le précédentbail
terme deeût été prolongé, s'it avait prévu, au il était rendu au,
mois mai, que la liquidation ne pourrait fait au nom de Salzard, tous les comptes des
commencer qu'au 1" novembre. fermes sont rendus. Ceux de régie des cinq pre-
mièrea années,' 1781, 17S2, 1783, 1784 et n85,
ETAT ACTUEL DE LA LIQUIDATION. le sont également. Le dernier, celui de 1786,
sera prêt très incessamment.
1" Recouvrements sur les redevables. Sur le dernier baitau nom de Uager, les
comptesde ferme des années 1787, 1788 et six
premiers mois 1789,sont rendus. Ceux de régie
entre les mains des commissaires la compta-
bilité; et celui des six première mois !89, va
l'être incessamment.
Ainsi les commissairesliquidateurs ont encore
à rendre les comptes postérieurs au mois de
juin 1789, époque où ont commencéles inter-
ruptions du paiement des droits.
Mais cette somme ne porte que sur le sel, les
entrées de Paris, les aides du plat pays, et'les Mesures à prendre pour faire terminer
traites du Clermontois.
On na pu y comprendre les droits de traites,
qui on déjà produit 7,509,933 livres, 8 sous. Le A présentque la situation des quatre branches
produit qu'on peut encore espérer, n'a pu être de la liquidation est bien établie, et que les
évalué par les commissaires il doit être de plus causes qui l'on retardée sont connues, il me
de 7,000,000 livres mais la rentrée plus ou reste à chercher les moyens les moins dispen-
moins forte, àespérer sur cet article, dépend dieux et les plus expéditifa de la faire terminer.
de la anière dont la Convention prononcera Revenant sur ceux des obstacles étrangers iL
sur les réclamations des négociants, relative- la liquidation qui subsistent encore, j'ai pensé
ment aux sommes qu'ils doivent pour les droits d'abord qu'il était instant d'ôter aux commis-
dont la fermé leur faisait crédit, et pour les saires liquidateurs, l'administration des salines
remboursements des primes.
On observera que ces 10,690,200 livres ne
forment pas toute la recette procurée par la
eux-mêmesle désiraient.
de la Meurlhe et du Jura et des sels de Peccais;
Pour économiser le temps de l'Assemblée, je
commissionliquidatrice: on n'y pas compris m'en référerai, sur cet article, au mémoiregéné-
t° le produit des salines; 2° la vente des sels ral que je lui ai adressé pour lui rendre compte
et tabacs 3° les sommes recouvrées sur tes dé- de ce que j'ai. fait, et de ce qui reste a faire sur
bets de receveurs, et 4° lés rentrées antérieures les salines.
au 1" novembre 1791. Quant an travail relatif aux pensionsdes em-
Il n'est pas indifférent de remarquer dans le- plovés supprimés, quoique surpluade 30,000 su-
tableau n° 1, que les départements ont acquitté jets, il n'y en ait encore que 7,000 dont le sort
près des deux tiers de cure detteB,\tandis que soii réglé, il y en a davantage qui ont fourni
parist le plat pays de Paris, n'ont payé qu'un
dixième de la leur.
les pièces nécessaires au règlement de leurs
penaions. Au surplus, les commissairesliqui-
dateurs sont les seuls à portée de faire ce tra-
Compte det receveurs. vail, et ils consentent volontiers à en rater

dont la première branche est le recouvrement


des sommesdues par les anciens contribuables.
Je rappellerai d'abord ici ce que j'observais
dans mon mémoire du 4 octobre dernier, que
t'ona a employé pour cette opération des moyens
Ainsi
le nombre des comptes en retard est trop grands pour de trop petite résultat». Le
an peu au-dessous de la moitié. nombre d'employés coiservé était trop petit,
peut-être, pour recouvrer delt sommes dont les nominatifs des redevables, au directoire' du
redevables sont dispersés dans toute la Mpu- département, qui les a distribués aux percep-
blique; mais ils coûtaient trop cher pour un teurs; et ils sont aujourd'hui en plein recouvre-
recouvrement de peu de millions. ment Ainsi, déjà a est opéré sur une partie'de
Cela seul déciderait recourir à un autre perception, ce que je propose de faire sur ta
moyen; mais il n'y a plus à balancer, lorsque totalité des recouvrementsarriérés^
les commissaires liquidateurs conviennent eux- Les commissaires liquidateurs continueraient
mêmes qu'ils sont peu près dénués de tous a être chargésdes comptes des receveurs de ta
moyens pour surmonter les obstacles résultant ferme générale.
de.la mauvaise volontédes redevables. Hais pour ôter toute entrave ce travail, ils
Ils proposent de confier le recouvrement de ne seraient plus chargé!du recouvrement des
ce gai reste dû sur les droits des traites, aux débetsde ces comptables. Ils remettraientà cet
régisseurs nationaux des douanes, à qui tous effet, sur-le-champ, a l'agent de:la trésorerie
les anciens commisde la régie des Traites sont nationale, un état des débets des 1,640 préposés
aujourd'hui subordonnés.Cette dispositionserait dont les comptes sont. actuellement arrêtes; à
d'autant plue convenable que cette partie du mesure que les comptes des 1,423 autres rece-
recouvrement est plus avancée que les autres, veurs seraient rendus, ils lui feraient de même
et n'augmentera pas beaucoup le travail de Ces connaître les débets de ces derniers: et les
commissaires seraient dès lors autorisés à passer
Quant aux autres objets à recouvrer, j'avais en reprise, -dans la comptabilité de la ferme
pensé, dès le principe, quils auraient mieux générale, le montant de ces débets, dont la
réussi dans les mains des municipalitts; de nou- trésorerie nationale ferait faire le tecouvre-
velles réflexionsm'ont confirmédans cette idée, ment;
qui a été saisie par les commissairesliqui- Enfin, la dernière opération dé- la liquidation
est la reddition des comptesde la ferme géné-
Ils proposent, cet effet, de remettre au mi- vale & la nation. Les commissaires-liquidateurs
nistre des états, certifiés par eux, des sommes la continueront sans aucun traitement; ils le
dues sur chaque espèce le droits, avec l'indi- doivent et ils le demandent. lis observent même
cation des noms etdesdomicilesdes redevables. qu'eux seuls peuvent la terminer, et rappellent
Ces états seraientensuiteviles par le ministre; que l'on avait d'abord ôié la comptabilité des
et les commissaires seraient autorisés 1° à al- domaines aux anciens administrateurs pour en
louer ces sommes dans les comptes de leurs charger les nouveaux régisseurs nationaux, et
receveurs 2° à lesporter eux-mêmesen reprise, qu'on a été forcé ensuite de ta rendre aux pre-
dam leurs comptes. miers.
Les commissairespénsaiënt- que pour exciter Il est donc préférable de lainer d'anciens
reg mubicipalités à accélérer ce recouvrement, Fermiers généraux terminer gratuitement cette
on pourrait ne les admettre à qu'aprèssolliciter des
reddition deplutôt
comptes qu'ils promettent pour la
qu'il
fin de 1793, que de» charger de nouveaux
dégrèvements ou des secours
serait terminé. agents quelconques,qui, l'ayantpas les connais-,
Je ne puis adopter cette idée. est plus
sançésdes commissaires,opéreraient avec moins
conforme à la nature des recouvrements et de célérité, et dont le travail d'ailleurs ne pour-
plus anatogue au système actuel, d'exciterles mu- rait être gratuit.
nicipalités en proposant une récompense leur Les commissaires insistent seulement sur une
lèle, qu'en menaçant d'une peine leur négli- disposition nécessaire pour ôter toute entrave
gence. cette comptabilité.
Je crois donc qu'en égard à l'extrême difu- La loi du 3 juin 1791 avait ordonné l°que les
culté de ce recouvrement, au peu^d'espoir de procès pendantsavec contestation en cause, en
parvenir jamais à le compléter, on pourrait première instanceou'par appel, pour fraude ou
abandonneras communes, en remise,une partie contravention, relatifs aux anciens droits,
de ce que les municipalités feraient rentrer. seraient annulés;
Alors les communes, satisfaites de trouver dans 2° Que quant aux procès relatifsaout
ces remises, un moyen de diminuer les sommes autre objet que la fraude et contraventions, les
qu'elles imposentpour leurs dépenses,' encou- pièces seraient déposées an greffe par lesdeman-
rageraient cette perception,forceraient les dé- deurs avant le 1" juillet,et par tes défendeurs
biteurs àse mettre en règle, et exciteraient l'ac- avant le 1" août 1791, et que.les juges seraient
tivité des officiers municipaux dont plusieurs tenus de les juger dans les trois Mois suivants,
font partie des redevables. Enfin, ce moyen sans égard ce
ferait précisément tourner 4 t'avantage de ta dans les délais prescrite.
qui n'aurait pas été produit
perception,
ciables les causes qui lui ont été préjudi-
jusqu'à Cette loi n'a été exécutéedans aucun des tri-
ce moment; bunaux. Lés uns ont pensé qu'elle ne concernait
Je m étaie déjà occupéprécédemmentd'alléger que le civil et non le criminel: les autres, qu'elle
déchargeant
le fardeau de fa commissionliquidatrice, en la ne prescrivait aucune nouvelledemande; d'au-
du recouvrement de l'annuel dt tres, enfin, que ces procès ne devaientêtre jugés
par un assez grand nombre de citoyens dans qu'à leur tour, d'après leur inscription sur tes
l'intérieur de Paris. A cet effet, j'avais demandé rôles.
dès le t3 mai dernier, au directoire du dépar- Il me parait donc nécessaire qu'une nouvelle
tement de Parle, si ce recouvrementne pourrait loi lève tous ces obstacles que la Convention
pas étre confié avec succès aux percepteurs des nationale veuille bien s'occuperdes dispositions
contributions directes de la ville de Paris. Le qui lui paraîtront les plus sages, tant à l'égard
directoire s'est assuré que ce mède n'aurait des procès intentés et non encore jugés et des
aucun inconvénient. J'ai nonne, en conséquence, demandes nouvelles, que de la nécessité de
tu commencement de novembre dernier, tous mettre un terme aux réclamations qui sans cela
les ordres nécessaires; j'ai envoyé les états deviendraient éternelles et abusives.
4à Arrêtésdes comptes des receveurs et autres
5* Recouvrement des débets des préposés reli-
Les observation) développées dans la première
partie de ce mémoire, relativement la ferme quataires;
générale, appliquent en partie à ta régie gêné.
rois. Je vais parcourir rapidement et sous
mêmes divisions, les différences qui caracléri- cles
à la nation.
tes
6° Reddition des compteade la régie générale
Ces opérationsont rencontré lei mêmes «bsta-
sent la régie générale. a lacelles
nent que de la ferme générate: tous tien-
Révolution. Relâchement de la force
Obstacles qui ont retardé la liquidation. publique; résistance des contribuables, des mu-
nicipalités; persécution contre les anciens em-
Comme la ferme générale, la régie n'a ployés; fuite des uns, brùlement des papiers et
été des registres des autres; insubordination des
supprimée qu'au 27 mars 1791 sescommissaires employés eux-mêmes; leur intérêt à différer la
dont été hommes que te 24 septembre, et-n'ont
liquidateurs reddition de leurs comptes: telles sont les causes
pu commencer leurs travaux que
Ces commissairesn'ont point été, commeceux dateurs de la régie générale. Yoici quelle est
d'objets actuellement leur situation.
de la ferme générale, occupés étrangers
à leur liquidation, si ce n'est de l'expédition des ETAT ACTUEL DB LA LIQUIDATION.
certificats à-dénner aux employéssupprimés.
La réiie générale était chargée de faire per- \° Formationdes étatsdes commune) dans lesquelles
cevoir différentes especes.dedroits; savoir: les droits ont cessé avant. l'époque réglée parla
1° Droits d'aides; foi.
2° Marque d'or et d'argent
3° Marque des fers: Ces états ont tous été formés, d'abord par di-
4° Droits sur les- huiles, les cuirs, l'amidon, rections, et ensuite redistribués par département
les papier» et les cartons; et district leur rédaction a exigé un travail
5'* Droits attribués aux officiers supprimés; immense; cependant ils n'ont pas encore acquis
6° Octrois municipaux le degré d'exactitude néceasaireàcesbordereaux,
7' Droits réservés; qui doivent devenir la base d'une imposition.
8° b'ormule des expéditions
9° Sous pour livre.
Elle était deleplus
public
de, En effet, l'évaluation des pertes que ces cessa-
perception ont occasionnéesau Trésor
chargée de faire rentrer an public, et que les communes doivent lui rendre
montant
Trésor de divers abonnements par une contribution représentative, été faite
qui avaient été convenusentre le gouvernement par les directeurs des aides.Quelques soinsqu'ils
et lés ci-devant pays d'états. 1 y aient mis, cette évaluation est toujoursle ré-
Les 3°, 4°, 5*, V, 7°, et 8° espèces de droits suttat de leur opinion .personnelle, et peut, dès
désignées ci-dessus ont été supprimées dès le lors, n'être pas aussi certaine que l'exige une
1" avril 1790. Il n'en était plus question lors de opération qui ne doit rien avoir d'arbitraire.
l'établissement de la commissionliquidatrice. Les commissaires pensent que si»l'ou con-
Les droits de marque sur l'oë et rargent sub- naissait, par la reddition des comptes,ce qu'une
sistent ncore. Ils sont restés sous t'administra- ville a payé de droits en 1788, off pourrait en
tion de la commission liquidatrice de la régie conclure qu'elle devatt acquitter la même
i
générale, jusqu'au mois de septembre dernier; somme en 1789, 1790 etdonné
depuis e ont passé sous celle de la commission 1791, et que n'ayant
des monnaies, ainsi que je l'expliqueraici-après. redevable du surplus.
les uatre premiersmois
que tant, elle reste

Les droits d'aides formaient l'objet le plus L'opération ainsi faite pour toutes les com-
importa t de la régie générale; la perception munes, paraîtrait en
effet infiniment préférable.
n'en a été supp'iméequ'àcomplerdu 1" mai 179t. Je reviendrai bientôt sur cet objet.
Mais longtemps avant, cette perception avait
cessé dans un grand nombre de villes et de com- 2» Recouvrement* des droits arriérés,
munes, et 4 des Les
insurrections. époques différentes par l'effet dus par Us contribuables.
des villes et communesavaient
ainsi prévenu le bienfait de' la loi; et comme
rien ne légitimait cette suspension de la per-
ception, ettes en sont restées chargées, et redoi-
vent en ce moment les sommesdont elles ont
frustré le Trésor publie.
Constaterquelles étaient ces communes, et de
quelles sommes elles se trouvaient redevables,
a été- une des opérations confiées aux commis-
taires liquidateurs. Cette laborieuseopération,
ainsi Que celle de faire ntrer les abonnements
des anciens pays d'étatsTiejirétait particulière,
en sorte que leur missvon être diviséeen
six branches:
1» Formation desétats dMrjilles et communes
où la perception a cessé avant l'époque réglée
Par la loi, et des sommes dont elles sont rede-
2° Recouvrementdes droits arriérés dus par
les contribuables à larégie;
pays Ce recouvrement est moins avancé que le
tous les soins de l'expérience, toute l'activité
d'une attention non partagée; elle ne peut enfla
s'effectuer que sous la surveillance directe et
immédiate du ministre des contributions pu-
4* Compta des receveurs et aulret préposés bliques, qui a déjà eu une correspondance très
active, dont oh perdrait le fruit, en faisant
passer l'objet en d'autres mains.
H n'en est pas dejnême du recouvrement des
droits arriérés dus par les contribuables il peut
commepour la ferme générale, être confiée aux
municipalités.
Je n'ajouterai rien, sur cette dernière mesure,
à ce que j'ai dit, en, partant de la ferme géné-
Les commissaires liquidateurs de la régie gé-
liers viennent se réduire aux cent quatre-vingts nérale étaient chargés de la recette des bureaux
receveurs généraux, qui seuls comptent directe- de la marque d'or et d'argent, et de la surveil-
ment avec-ta régie générale. lance sur les poinçons et sur l'administration de
Suivant le tableau n° 3, tous les comptes de ce revenu. La commission des monnaies ayant
directeurs sont rendus pour 1787. réuni à elle, en conséquencedu décret du mois
Il en reste 10 à rendre sur 1788; 70 sur 1789. d'août dernier, les bureaux chargés des détails
Eufln, tous les comptesdes années1790 et1791
sont à rendre. relatifs aux monnaies,à l'affinageet àla marque
Mais ces différents comptesarriventjournelle-
d'or et d'argent, je lui ai remis provisoirement
les fonctions des commissaires; elle a, de con-
ment, et le bureau de la comptabilité est dans cert avec moi, remplacéParis le directeur de
la plus grande activité. la marque d'or et d'argent, lequel avait aban-
donné son poste. Elle vérifiera incessamment
5» Recouvrement des débelt des employé! l'état de la caisse et des poinçons que les com-
La
de ces
vérification
comptes n'a» produit
résultaient
missaires liquidateurs de la régie générale
doivent lui remettre.
L'administration de ce revenu est non seule-
aucun débet réel et effectif; ceux qui ment dans le plus grand désordre, mais elle est
de l'arrêté des comptes ayant été apurés sur-le- vicieuse. La recette est successivementtombée
comptes subséquents, ce le sera qu'après l'arrêté jusqu'au-dessous delà dépense. Elle commenceà
du comptefinal de chaque direction,qu'il pourra se bonifier un peu depuis que le publiesait qu'il
être formé un état général des débets, dont on y a un nouveau directeur mais cette recette ne
deviendra importante que par une réforme coin
ne peut maintenant seformer aucune idée: plète dans la maniéré de percevoir ce droit.
6° Comptabilité de la régie générale. C'est le seul impôt indirect que l'Assemblée
constituanten'ait pas supprimé. Elle a ordonné,
Suivant l'état a" 5, les régisseurs .avaient à par son décret du 31 mars t791, qu'il serait
rendre les comptes de l'année 1780, des onze perçu comme par té passé. Cette perception est
années suivantes et des quatre premiers mois liée à la sûreté publique, relativement aux ou-
1791. es commissaires liquidateurs ont remis vrages d'or et d'argent. Le défaut d'activité dans
aux commissairesde la comptabilité,les comptes la surveillance, en fait sentir chaquejour la né-
des sent premières années ceux de 1787 seront cessité, par tés nombreuses infidélités qui se
prêts dans les premiersjours de janvier pro- commettent dans le titre de métaux. Le pro-
chain: il leur restera alors a rendre ceux des jet de la réforme nécessaireces in-
est prêt; il sera
trois dernières années, et des quatre premiers cessamment mis sous les yeux de la Convention
Mais, comme nationale.
je l'ai déjà observé, la reddition 11reste s'occuper des sommes dues par les
de ces comptes généraux dépend de celle des villes et communes, pour les droits dont la per-
ceptiona cessé avant leur suppression légale.

la liquidation.
itla
J'ai observé plus haut que, pour constater avec
exactitude les dettes de ces communautés,
nécessaire d'attendre le résultat de ta reddition
des comptes. C'est ausei ce que je propose
Ces mesures ne peuvent pas être les mêmes Conventionnationale. Aussitôtque les états dé-
que celles proposéespour la ferme générale. finitifs des sommes dues par les communes se-
ront arrêtés, je les soumettrai à l'Assemblée,
qui pourra ordonner alors une contribution en
régie générale, il me paraitindispensable de remplacement de ces droits, ou prendre telle
faire rentrer les autre mesure qu'ellejugerait convenable.
7,827,000 livres dues par les
pays d'Etats.
Les débiteurs de ces sommes sont différents
pays d'états, provinces, Tilles et communautés Avant de présenter à la Convention nationale
des provinces le résultat, d'abord pour la ferme générale, en-
suite pour la,régie générale, des diverses me-
qui et communes,des discussions sures que je propose d'adopter, 4 compter du
qui ne peuvent être soutenues avec avantage 1" janvier 1793, il ne me parait pas inutile de
que par des personnes qui aient une grande donner à la Convention une idée aussi précise
connaissance de la chose. qu'il ma sera possible, de la quotitédes sommes
La rentrée en est certaine, mate elle demande que cet mesuresdoivent, en définitive,faire reo-
calculs qui, quoique très rapprochesde ta vérité, peut consister à charger tes douanes nation
de l'arriéré des traites; les municipalités, de
ne sont cependant que des évaluations. l'arriéré dû par les contribuables et la tréto-
FERME GÉNÉRALE. rerie nationale, des débets des comptables, ea
ne laissant aux commissaires liquidateurs quari
l'arrêté dés comptesde leurs préposés,et la red--
dition de leurs propres comptes la
nation;
entravée que ces opérations ont rencontrées,
par la multitude des contestationsélevées contre
les Fermiers générauxde fixer à cet effet un
terme aux procédures, et de faire défendre lu
intérêts de;la nation par t'agent du Trésor pu-
Ces considérations pourraient déterminer la
Convention à décréter
1" Qu'à compter du ter janvier 1793, les em-
ployésde ta ci-devant Fermegénérale, autres que
ceux qui seront ci-après conservés, cesseraient
de jouir de tout traitement quelconque
2° Que les commissaires liquidateurs reste-
raient chargés de l'examen de l'arrêté des
comptes des receveurs et autres préposés de la
3° Qu'ils resteraient également chargés de la
reddition-des comptes généraux qu'ils ont à
rendre la nation;
4" Qu'enfin ils seraient également chargés de

mente qui pourraient Ates nécessaires aux em-


ployéssupprimés, pour les règlements de leurs
pensions ou l'obtention de leurs brevets.
5° Qu'en exécution des trois articles précé-
Sur quoi il faut déduire les remises accordées raient,les
dents, commissaires liquidateurs présente-
les frais de bureaux des deux dans le' cours da mois de janvier, au
aux communes, les ministre des contributions publiques, l'état des
commissaires, autres frais de poursuites et employésqu'ils proposeront de conserver pour"
les non-valeurs objets qu'il est impossible
d'évaluer actuellement.
Ici je supplierai la Convention de se faire
le travail
ministre
dont ils
remettait
se soBt encore chargés, et le
ces états à la Convention
re- nationale avec.ses observations et ses propos!-
présenter,le plus tôt possible,le mémoireque je 'lions
lui ai dressé le 4 décembreprésent mois, pour 6° Qu'à compter de la même époque, 1" jan-
employés qui ont
la fixation des traitements desFerme
travaillé à la liquidation-de la de la Régie vier 1793; les commissaires liquidateurs de la
générales. Ces employés n'ont reçu que des Ferme générale ne seraientplus chargés de l'ad-
au où leurs occupations ministrationdes salines de la Meurthe et du Jura,
acomptes, et moment et de la garde des sels de la Conven-
tion
finitif; c'est ici non seulement un acte d'équité laminent nationale se réservant de statuer très inces-
agents, mais sur l'administration provisoire de ces
et d'humanité vis à via de ces Trésor public, en
encore une mesure utile au 7° Que les commissaires liquidateurs seraient
ôtant tout prétexte aux comptables de différer également,
la reddition de leurs comptes. et 4 la même époque, déchargés da
Sous tous les rapports, cet objet ne doit pas recouvrement des sommes dues par différents
contribuables, les droite de traites, gabelles,
être séparé des autres mesures indiquées par le tabacs, entréessur Paria et du plat pays
présent mémoire, et je joins ici en conséquence confiés à la ci-devantFerme aides
de
générale
trois résultats 8» Qu'ils seraient de même déchargés de la
Le premier, pour la liquidation de la Ferme rentrée des débets des
leceveurs et autres em-
second, pour ta liquidation de la Régie ployés comptables;
Le
Et™ troisième pour la fixation
y Qu'à cet effet la commission liquidatrice
dans le cours du mois de janvier1793.
des dépenses remettrait
des deux liquidations depuis te 1" novem- au1°ministre' des contributionspubliques;
Des étata détaillés des sommes dues sur les
bre 1791, jusqu'au l» janvier1793. droits de traites;
11° Des étals détaillés des sommes dues sur les
FOUR LA FBRBE GÉNÉRALE.
autres parties, précédemment administrées ou
Les détails dans lesquels je suis entré dans la régies par la Ferme générale;
première partie de ce mémoire, ont sans doute III» Des états détaillés des débets des rece-
convaincu la Convention nationale leurs de la Ferme générale qui sont constatée
Et que ta commissionfournirait de même par
défectueux dès te principe, et qu est
devenu la suite, les états des débets des autres prépo-
comptes.
plus défectueux encore, et surtout absolument sés, à mesure de l'examen de l'arrêté de leurs
impraticable
t0° Que lès commissaires fourniraient deux surmontées que par des administrateurs qui
copies de ces différents états, signés et certifiés
copies ils
aient une grande connaissance et une grande
par eux, au bas. de l'une desquelles habitude de ces objets litigieux
seraient autorisés par le ministredes contribu- Que ces commissaires doivent aussi rester
lion$publiques, passer ces sommes en reprises chargés de l'arrité des comptes des receveurs
dans tes comptesde leurs préposés,et les por- généraux de la régie, et de la reddition des
ter eux-mêmes en reprises et pour comptant comptes de la régie à In nation
dans les comptes généraux qu'ils rendront :la,' Hais que le recouvrement de l'arriéré des
nation* droits dus à la régie par des citoyens, peut être
confié aux municipalités; "
traites serait remis la régie- nationale des Et qu'enfin avant de prendre un parti sur tes
douanes, pour en faire taire le recouvrement sommés dues par les communes dans lesquelles
la cassation des droitsa eu lieu avant l'époque
12°Que
des états de l'arriéré des
lesdoubles fixée par ta toi, il est nécessaire de connattre
autres droits de la Ferme générale, seraienten- ces sommes, et les communes débitrices.
voyés aux départements respectifsqu'ils concer- Alors la Convention polirait décréter
nent, qui les feraient passer par la Mie des 1» Qu'à compter du 1" janvier 1793 tous les
directoires de districts, aux différentescommu- employés de li ci-devant régie générale, autres
nautés, pour le recouvrement en être fait par que ceux dont il sera question ci-après, cesse-
les municipalités; raient de jouir de tant traitement relatif à la
13* Que ta Convention nationale, pour indem- liquidation de la régie générale;
niser les communes du travail que cette percep- 2° Que lei commissaires liquidateurs reste-
tion exigerait d'elles, et pour récompenser le raient chargés du recouvrement des sommes
lèle de celles qui accéléreront-la rentrée de ces dues par les pays d'états, dont la rentrée était
dettes arriérées, accorde à chaque commune on précédemment confiée à la régie générale;
quart des sommes dont elles auront procuré la
rentrée 3° Qu'ils seraient également chargés de
avant le I" janvier 1792, passé lequel l'examen et de t'arrêté des comptes des rece-
délai, les sommes qui se trouveraient encore veurs généraux de la ci-devantrégie générale;
traintes,sans aucune remise
munautés:
des
dues, seraient recouvrées par la voie des con-
en faveur
4" Qu'ils s'occuperaientde même de la reddi-
tion des comptes que la régie générale doit
rendre à la nation;
Et que le produit du quart ci-dessus, serait 5° Qu'enfin ils seraient chargés de l'expédition
employé aux dépenses communales, ou à l'ac- des certiGcatset autres renseignements, que les
quit des dettes des communes; employés supprimés de la régie générale pour-
14. ue tous tes procès intentéspar tes rede- raient être dans le cas'de leur demander pour
vablei contre la-terme générale, ou centre ses le règlement de leurs pensions et l'expédition
commissaires liquidateurs, de la naturede ceux de leurs brevets;
mentionnés en l'article 3 de la loi du3 juin 1791, 6» Qu'en exécution des articles ci-dessus,,les
soit -en première instance, soit par appel, tant commissaires liquidateurs présenteraient dans
qu'au criminel, seraient jugés ou autre-
au civilQu'à te cours du mois de janvier, au ministère des
contributions publiques, l'état des employés
aient cet effet les partiesseraienttenues
de fournir leurs pièces et moyens avant le
1" mars. t793; que, passé ce délai, les juges
ont
qu'ils proposeraient de conserver pont lé travail
seraient encore chargés, et que le
ministre remettrait cet état à la Convention
seraient tenus, !ne de tous dommages et nationale, avec ses observations et ses proposi-
Intérêts, de juger dans les deux mois suivants,
-sans s'arrêter à l'inscriptiondes procès dans le T Qu'à compter du l"r janvier 1793, les com-
-rôle, et sans avoir a à ce qui n'aurait pas missaires liquidateurs de la régie générale ne
•été produit dans les détails prescrits; seraient plus chargés du recouvrementdes
16» Et que tous les procès Oui n'auraient pas sommes dues par différents contribuables sur
-été jugés ou mis à nn, avantle 1*, mai (793, ou lei droits d'aides et autres, ci-devant adminis-
qui seraient intentés postérieurementau l*mars trés par la régie générale;
1793, seraient irrévocablement éteints sans qu'il 8° Qu'à cet effet, la commission liquidatrice
soit, besoin qu'il intervienne aucun jugement, remettrait dans le cours du mois de janvier, au
et sans que les parties puissent exercer, sous ministre des contributions publiques, les états
quelque forme et en quelque manière que ce détaillés des sommes dues par différents parti-
soit, aucune répétit!6n les'unes contre les ailiers à la régiegénérale, pour les droits pré-
autres. cédemment administrés par cette régie;
POUR LA RÉGIE GÉNÉRALE. copies doubles de ces différents états, signés et
certifiée par eux, au bas de l'une desquelles
J'ai it,mesures
dans la secondepartie de ce mémoire, copies, ils seraient autorisés par le ministre des
que le à prendre relativement à la contributions publiques à passer ces sommes en
régie générale devaient différer de cellespropres reprise dans tes comptes de leurs préposés, et à
à la ferme générale. ta porter eux-mêmes en reprise et pour comp-
Lamesures
Convention nationale pourrait donc con- tant, dans tes comptesgénéraux qu'Us rendront
à la nation;
Que la liquidation de la régie générale exige t0° Que les doubles des états de t'arriéré des
des nouvelles, 4 compter du 1" jan- autres droits de la régie générale seraient
vier 1793; envoyés aux départements respectifs qu'ils con-
Que les commissaires liquidateurs doivent cernent, qui les feraient passer par ta voie des
restés« chargés dé la rentrée des sommes dues directoires de district, aux différentes commu-
par les pays d'états, attendu que ce recouvre- nautés, pour le recouvrement en être fait par
ment présente des difficultés qui ne peuvent être les municipalités;
1t° Que la Conventionnationale, pour indem- recouvrées, te montant de laquelleremise sera
niser les communesdu travail qne cette percep- distribué aux employés préposée particulière-
tion exigerait d'elles, et pour récompenser té ment aux recouvrements.
zèle de celles qui accéléreront la rentrée de ces 3° La dépense en traitement» des directeurs et
dettes arriérées, accorde à chaque commune, un contrôleurs charges de la liquidation et du re-
quart des sommes dont elles auront procuré la couvrementdes droits d'aides, dans le ressort de
rentrée avant le 1" janvier 1794, passé lequel la ci-devant élection de Paris, est llxée, compter
délai, les sommes qui se trouveraientencore du 1» avril 1792, par chaque mois, à la somme
dues, seraient recouvrées par ta voie des con- de 3,600 livres, indépendamment de ta remise
traintes, sans aucune remise en faveur des com- d'usage, laquelle ne pourra pas excéder la
munautés; somme de 18,740 livres sur cette de 787,500 Ht.
Et que le produit du quart ci-dessus, serait restant à recouvrerà l'époque du i" avril 1792,
-employé aux dépensescommunales, ou à l'ac- et sera payée dans cette proportion, sur les
quit des dettes des communes; sommes qui aurontété recouvrées depuis.
12, Que pour indemiiser de même les coin- 4° La dépense en traitementdes directeurs de
missairesliquidateursde la régie générale, du la liquidation dans les départements de l'inté-
travail que nécessiterait la rentrée des sommes rieur, est fixée, à compter dn 1" décembre 1791,
dues par les pays d'étalsdont le recouvrement leur par chaque mois, à la somme de 10,300 livres.
est confié par l'àrticle 2 ci-dessus, ces commis- 5" La dépensé en traitement des préposés à là
saires retiendraient sous pour livré de la garde des sels nationaux existant sur les salins
recette effective qu'ils feraient sur cet objet de Peccais, est fixée, à compter du 1" janvier
avant le 1" janvier 1794, laquelle remise leur 1792, par chaque mois, à la somme de 78» livres.
tiendrait lieu de tout honoraire ou traitement 6* La distribution,tant des sommes ci-dessus
quelconque; énoncées, que du montant des remises,sera faite
13° Que pour parvenir à connaître les sommes sous la surveillancedu ministre des contribu-
qui peuvent être dues à la nation par lei com-. tions publiques,entre les employés qu*elles con-
munes, dans lesquelles les droits administrés cernent, en raison de leur zèle et de l'utilité de
par la ci-devant régie générale ont cessé d'étre leurs soins dans l'exercise de leurs fonctions.
perçus avant l'époque de leursuppressionréglée
par !aloi, tes commissairesliquidateurs consta-
étale pour chacune dé ces communes, aussi-
tôt que ta reddition des comptesleur en fournira
les moyens Ie La dépense en traitementdes employésdes
bureaux de l'administration centrale est fixée,
I. Le montant des droits, pendant l'année 1788, àà compter 1" janvier 1792, par chaque mois,
année dans laquelle la perception a eu lieu dans la somme du
de 25,000 livres r*
toute sa plénitude;
IL Le montant de ces mêmes droits pendant 2° La dépense en traitementdes employésà la
les années 1789, 1790 et les quatre premiers liquidation et au recouvrement des droits et
mois de 1791 sommes dus la régie générale dans les divers
III. La somme dont le produit de chacu des départements est fixée
Pendant chacundes mois d'octobre, novembre
années 1789 et t79U se trouvera inférieure au
est décembre 1791, 4 ta somme de 227,220 livres;
Et I
produit de 1788;
rieure
premiers mois 179t se trouvera de même infé-
Pendant chacun des mois de janvier, février et
La somme dont le produit des quatre mars 1792, à celle de 196,560
Pendant
livres
des mois d'avril, mai et
à celui qu'ils auraient donné, calcule chsTBM
d'après le produit de 1738. juin 1792, à celle de 157,900 livres
'Et que ces déficits sur les produits dé 1789 et Pendant chacun des mois de juillet, août et
septembre, par chaque mois, & celle de 1 45,495 1.
1790 et quatre premiers mois 1791, ainsi cons-
talés pour chaque commune, formeraient la Et pendant chacun des mois d'octobre; no-
sommédont ces communes seraien^ redevables vembre et décembre pat chaque mois, celle de
à la nation. 108,3331.6 b. 8 d.
1 1» 1 mesure que ces états seraient formés, lei
commissaires liquidateurs les remettraient au
ministre des contributions publiquesqui, lors-
qu'il les aurait tous réunis, en rendraitcompte
la Convention nationale, pour êtreprispar elle,
telles esures qu'elle jugerait convenable.
CONVENTION NATIONALE.

Séant* du mercredi 2 janvier 1793.


DÉPENSES DE LA LIQUIDATION DE LA FERME
ET DE LA RÉGIE GÉNÉRALES.
PRESIDENCE président.
Dépense de la liqttidatim de la ferme générale. la séance est ouverte à dix heures quarante
1° La dépense en traitements des employés des minutes du matin.
bureaux de l'administration centrale est fixée, à Manuel, secrétaire,donne lecture des lettres
compter du 1" novembre 1791, par chaque mois, suivantes:
la Lasomme de 45,3221. 18 o. 4 d. 1° Lettres du citoyen Durosel et des soldats fran-
2° dépense en traitement des employés à la rais faits prisonniers à Francfort, qui écrivent
liquidation et recouvrementdés droits d entrées des prisons de Marbourg, que ce n'est pas aux
de la ville de Paris est fixée, à compter du même Francfortais que doit être imputé te crime des
jour, 1" novembre 1791, par chaque mois, la Vêpres siciliennes qu'ils ont vn se renouveler
sommede 2,891 1. 13 s. 4 d., indépendammentde dans leurs murs.
la remise d'usage, fixée au centième des sommes Suit la teneurde ces pièces:
Adresse des prisonniersàegucrn'faiu à Francfort exteutif, qui se plaint d'être retenu dans le'dé-
et transférés à Marbourg. partement de Seine-et-Marne,envertu d'un man-
dat d'arrêt lancé contre lui sur la poursuite d'un
« Marbouro, le 12 décembre 1792, l'an 1" curé qu'il avait fait arrêter; cette lettre est ainsi
île la République. conçue:
« Citoyen Président, Paria, ce 31 décembre 1792, l'an I"
de là République.
Vous apprenons avec peine que plusieurs
gazettes se sont permis contre les magistratset t Citoyen Président (1),
les bons citoyens de Francfort, des. calomnies « Jedénonce à la Convention un acte arbi-
est
dont de notre devoir de prévenir les fu-
nestes effets. traireducuréde Chaunrfs, département de Seine-
et-Marne, dont je lui demande la répression.
« L'honneur français, les principes de justice II vient de lancer contre Bonsin, commissaire
que la nation française a manifestés, et quidoi- des guerres à l'armée de Belgique,et contre moi
vent lui captiver l'amour de tous les peuples; un mandat d'amener sur la plainte d'un sieur
nous imposent l'obligation de ni jamais con-
fondre l'innocent avec le coupable.
faire mettre de état que nous ertmes devoir
Nous' ne dissimulerons pas les excès aux- nombreusesdénonciations qui nous furent faites
quels s'est portée la populace de Francfort, et contrit,lui par les meilleurs citoyens des diffé-
notamment les garçons demétier étrangers et rentescommunesque nous parcourûmes comme
les juifs. Nous ne cacheronspoint à la nation en- commissairesdu conseil executif national, après
titre que leurs atrocités, .leur acharnement a le 10 août. Ce prêtre fanatique, ayant recouvré
seconder les entreprises de l'ennemi, ont accé-
léré le moment de notre défaite, annulé tes sa liberté, s'est imaginé pouvoirnous faire perdre
moyens de défense, entravé les ordres du gêne- la nôtre il a été porté, à ce qu'il parait, a cette
action partes ennemis de la chose publique de
ral; mais, citoyen Président, ce serait violer la ce département, auxquels nous avons reproché
vérité, la justice même, si l'on appelait Podieux leur conduite Iiberticide; ils se flattent aujour-
de cette malheureuse journée sur ceux-là môme d'hui d'en tirer vengeance et d'établir une pro-
qui on sauvé un grand nombre de Français de cédure criminelle par un acte légitime et revo-
lutionnaire. La Convention s'empressera; sans
nos bfessés et secouru nos prisonniers. doute de tromper d'aussi coupables espérances
« Citoyen Président, après avoir saové l'hon- dont le succès pourraitavoir les suites les plus
neur national par une opiniâtre résistance aux funestes pour la liberté, et elle empêchera les
efforts de l'ennemi, nous avons cru devoir, du suites d'une procédure aussi injuste qu'arbi-
fond de notre exil même, prouver à la nation araire.
entière que notre amour pour ta justice et la vé- • Signé: LACROIX,
République. »
rité égale notre dévouement à la gloire de la
• ex-commissairedu conseil exéculi/
dans le département de Seine-et-Marne. »
Les prisonniers de guerre transférés
Un membre: Je demande le sursis du renvoi
et le renvoi au comité de législation.'
Plusieurs membres: L'ordre du jour.
Lettre du citoyen Durosel. (La Conventionpasse à l'ordre du jour.)
A Francfort, le 16 décembre 1792.
ville et province de Xamur, qui invitent la Con-
vention nationale rapporter le décret rendu
'Cette adresse, citoyen Président, dictée par le décembre sur la conduite que doivent tenir
le sentiment de la vérité et de la reconnaissance, nos15généraux dans les pays délivrés par nos
rédigée 4 Marbourg par nos frères d'armes y dé- armes.
tenus, nous a été communiquéede leur pari et (La Conventionrenvoie leur mémoire au co-
tous ce qui se trouvent encore à Francfort mité
n'ont p hésité d'y accéder de plein gré, puis- contrediplomatique et sur la réclamation faite
qu'il avait déjà été de leur sentiment pour com- ,du jour.) le décret du 15 décembre,passe à l'ordre

les braves et loyaux citoyens de


Un
ville.
battre la calomnie atroce qu'on répand contré
4° Lettre de la citoyenne Uaaumarchais, qui
bre: Je demande que cea deux lettres mari dans àlaquelle
transmet la Convention une pétition de son
prise ce dernier demande com-
ne soient pas en considération elles ont parattre à la barre pour
été écrite par des prisonniers qui ont peut-être cusation dont il est l'objet; se défendre contre l'ac-
cédé à la ngueur de traitement qu'ils éprouvent conçue cette lettre est ainsi
dans leura cachots en signant une déclaration
destinée' couvrir tout l'odieux de la barbarie
des Francfortais et à prévenir de terribles repré- de
La citoyenne, Beaumarchaisau Président
la Convention nationale (2).
Bréard.J'estime que ce n'est qu'une enquête « Citoyen Préaident,
seule i Pourra dire si l'opinion formulée par
« Mon mari a beaucoup d'ennemis mais il
enquête ne peut être faite que par vos comités; ne peut pas en avoir dans une assemblée qui
je demande le renvoi de ces lettres aux comités
diplomtique et de sûreté générale. (1) Archiva naUonalei Carton n- G 218, feuille n-3,
(La Convention ordonné le renvoi.)
(*) Archives naliosalet Carton C US, feuille 1,
juge les leurs actions.J'ai t'honneur
hommes sur envoie un rapport sur jes moyens d'occuper
700 Citoyens enrôlés et actuellement a Angers.
de vous faire passer sa pétition (1). Il l'eût suivi
de prèsla rigueur avec laquelle on a mis le (La Conventionrenvoie la lettre an comité de
scellé sur tous ses énets, n'eût alarmé ses la guerre.)
créanciers étrangers et ne l'eût fait arrêter à 11* Lettre de Monge, ministre de la marine, par
Londres (dans la prison appelée Banc du roi) laquelle il sollicite, sur les réclamations de la
au moment d'en partir;
tractées par le désir
pour des dettes con-
d'accélérer cette même
municipalité de Marseille, une exception à
régie de l'avancement en faveur du brave Gamin,
la
affaire des fusils, cause1 de tant de malheurs! qui a sauvé plusieurs vaisseaux, en éloignant
sa caution donnée et reçue, il n'aura rien de d'eux un brigantin incendié cette lettre est ainsi
plus pressé que de venir a la barre du Sénat
exprimer son respect à la loi, en se: justifiant
delàleRépublique
Paris, 1" janvierfrançaise.
t793, l'an U
par les pièces mêmes qu'il a en mains.
(La Convention passe a l'ordredu jour.)
5° Lettre du citoyen Poupant, président du co- • Citoyen Président,
mité de la section du Contrat tonal, qui fait par-
"venir
Paillct
la
Convention 200 livres que te citoyen
chat 6 de remett pour les Lillois qui
« La municipalité de Marseille s'est adressée
moi pour solliciter un grade dans la marine, en
faveur d'un généreux citoyen (lecapitaineGassin),
ont le plus souffert. qui, par sa prudence, son sang-froid et son in-
(La Convention ordonnelamention honorable.)
6° Lettre d'Adrien Duquesnau,
justice de la Convention
qui réclame la
nationale. Il observe
qu'un citoyen ne peut être, selon la loi, détenu
plus de vingt-quatreheuressans savoir de quoi
un
personnes, deux capitaines de navire de Saint-
sergent et deux inconnus, à préserver
le port et la ville d'un inoendiequi les menaçait.
Cetacte d'héroïsme a eu lieu le 16 août dernier.
il est accusé, il ycependant un mois qu'il est
emprisonné. La place de directeur des postes.
Le feu avait pris 4)tord du Brigantin La Marie-
qui se trouvait, dans le port; Gassin s'en
qu'il occupait, ses occupations et l'étit de sa
femme qui est prête d'accoucher l'engagent à-
réclamer cette justice de la Convention.
aperçoit les dangers que court la ville, la
ruine assurée de ses concitoyens l'émeuvent; il
vole avec sa'taiblé escorté; et par ses manœuvres
hardies, ayant réussi à éLoignerlebrigantindes
Un membre Je demande qu'il soit interrogé
sous vingt-quatre heures et mis en liberté, a autres bâtiments auxquelsle feu se serait bientôt
communiqué, il brave lea périls qui l'environ-
n'est pas coupable. dent, etle conduit dans un lien où- il est devenu
(La Convention renvoie la lettre à sa com- la proie des gammes sans qu'il en soit résulté
mission des Douze pour faire son rapport dans d'autre accident. -Désirant attacher au service
troôs jours.) de la République un marin aussi digne que le
Lettre des
la 7°conduite du gênerai Beurnonville,
bataillons qui expose
de la Seine-Inférieure, citoyen Gassin, d'être conpris an nombrede ses
défenseurs, j'ai prié la municipalité de Marseille
dü Lot et de Popincourt. de me faire passer un état de ses services pour
(La Convention renvoie la lettre au comité de voir de quel grade il pourrait être susceptible.
la guerre.) • Cet état m'a été fourni; il présente lia mois
DaMche-T'ateié, secrétaire. Je désire sa- 26 jours de navigation maistes loispour l'ad-
mission dans la marine la réduisant à 27 mois
voir, a ant.de donner lecture du procès- verbal 15 jours, et ne mettant pas ce marin dans te
de la séance du 1- janvier 1793, et je dois dire cas d'y obtenir un grade, aucune autre toi ne
l'an I" ou l'an 11 de la République.
me fournit le moyen de te récompenser et
(La Convention décide qu'il sera dit t'ansé- cependant son action généreuse ne doit-pas
cond de la République.)
Dofrlehe-Valaié.siîcriifaire,donne lecture du
rester sans récompense. Je
suis, etc.
procès-verbal de la séance du 111 janvier f793.
(La Convention en adopte ta rédaction.) (La Convention autorise le ministre à wnférer
Manuel, secrétaire, reprend la-tecturà des 4 Gassin te grade qu'il mérite.)
lettres dressées a l'Assemblée 12° Lettre de Nonge, ministre de ta marine, qui
8° Lettre de Pache, ministre de la guerre, qui, écrit qu'une somme de 1S0.000 livres dont l'As-
demandeun article additionnel à la loi qui porte semblée législative a ordonné la répartition
que les volontaires pourront, sur un certificat entre les régiments de l'Ile-de-France et de
de leur municipalité, obtenir un congé d'un Bourbon, ne suffit pas; qu'un supplément de
50,000 livres serait nécessaire.
pas prévu. (La Convention renvoie cette lettre aux co-
(La Conventionrenvoie la lettre au comité de
la guerre.)
ministre
mités de marine, colonial et des finances réunis.)

de ta guerre, sur la demande un décret explicatif pour l'avancement


9° Lettre de Poche,
fixation des rangs pour les officiers de la garde* des officiersde marine.
nationale. (La Conventionrenvoie la lettre au comité de
(La Conventionrenvoie la lettre an comité de
la guerre.) 14° Lettre de Monge, ministre de la marine, qui
sollicite un décret pour fixer l'âge auquel on
devra désormais passer les examens d hydro-
graphie.
(La Convention renvoie la lettre au comité de
te Mite de cette pétition. marine.)
15° Lettre dellonge,
minUtn de la morine qui Convention deux de ses membres dont l'un, le-
expose encore que
tes sous-ofliciers et soldats sieur Boderville, avait été suspendu de ses fonc-

sentjustes.
desrégimentsde la Martinique

(La Convention renvoie la lettre aux comités


de marine et des financea réunia.)
et
de
aui
15
n'en
de commandant militaire de la place par
et de ta Guade- tionscollègues
lieues
était pas
Couslard, Prieur, Retter et Carnot
loupe, ont diverses réclamationsqui lui parais- nos devait conséquemment
de la
sorti
ville
et
d'après
avait été
se tenir éloigné
la loi, mais qu'il
élu membre du
conseilgénéral de la commune.
166 Lettre de Roland, miniitre de l'intérieur, Les militaires et descitoyen;nous ont assuré
qui demande a'il doit payer des encouragements qued l'arrivée de Frédéric Dietriw Strasbourg,
décrètes a des manufacturiers de Beauvais, qui aujourd'hui heureusement à Besancon, avait
ne se trouvent pas avoir actuellement le nombre réveillé les haines, ranimé son partiet attisé le
d'ouvriers nécessaire feu de la discordedansceUo ville; que ses par-
(La Convention«renvoiela demandeaux comités tisans lui formèrent une garde- armée en de-
des finances et des secours réunis.) dans et en dehors de la prison que cet homme
17» Lfttre de Roland ministre de l'intérieur, avait été nommé lui-même premier notable.
concernantleconseiidudépartementdela Vienne. Nous d'un un exemplaire de sa démission,
mignons
tête
(La Convention renvoie la lettre au comité de en quel est son esprit..
arrêté du conseilgénéral qui prouve
« Nous n'avons pas encore termmé nos infor-
18- Lelirt du directoire du départementde Paris mations, et cependant, il est constant qu'il existe
pour Mire savoir à la Convention qu'il a trouvé ici un parti en faveur du ci-devant maire; que
local convenable
un Convention pour les AllobroÉes. ce parti est puissant, puisque tous les agents de
(La renvoie la lettre aux comités Dietrich et tous ceux qui, comme lui, ont sous-
d'aliénation et d'instruction publique.) crit les adresses contre- révolutionnaires qui
19» Lettre de Roland, miniitre de L'intérieur, avaient fait Prononcer leur suspension, sont
pour faire connaître à la Convention que les réélus, comme l'avaient prévu tes premiers com-
membres du comité de la section Beaurepaire missaires, que les patriotes sont effrayée d'un
se sont opposés Ma vente illégaleinterprétation
d'unè nwison choix qu'ils disent dangereux pour la sûreté
nationaleVet pour solliciter une d'une place, dont les sentinelles peuvent tirer
d'un article delà loi sur la suppression des con- dans les retranchements ennemis, et sous le
tonds canon de laquelle nos généraux doivent trouver
Siens des collèges. une retraite toujours assurée.
Conventionrenvoie la.lettre aux comités 'Nous espérons, citoyens nos collègues
(La
d'aliénétion et des domaines réunis, et elle dé- qu'avec les moyens puissants que vous avez mis
publique lui dansnos mains, nous parviendrons à ramener
crète que le comité d'instruction ici un calme durable, et à faire cesser ces agi-
fera; dansle
terprétation plus bref délai, un rapport sur l'in- talions que présageaient des troubles.
d'un article da la loi sur la sup- Nous envoyons au comité des finances un
pression des congrégations séculières, concer- premier aperçu de la situation dans laquelle
nant l'aliénation des biens fonds des collèges.) elles se trouvent nous adressonsen mêmetemps,
20° Lettre d'une Moyenne qui demande un ar- au ministre de la guerre, nos observations sur
divorce, savoir
ticle additionnel a la loi sur le 20 l'état actuel des subsistances dans cette place,
si deux époux, séparés depuis ans de biens qui doit être an dés magasins de nos armées
et de corps, sont soumis par le divorce au délai du Rhin; enfin nous espérons qu'environnés de
d'uneannée. de la confianceacquise à la Convention natio-
(La Conventionrenvoie la lettre au comité de nale; qu'assistés dupatriotisme de quelques bons
citoyens et de nos frères armésde tous les grades,
29 Lettre des citoyen* Haustmann,Rewbell et nous parviendrons enfin, avec du travail et de
Merlin {de'ThionvlUe), la Con- la persévérance, a porter la lumière dans les
vention nationale a l'arméedu Rhin (1), qui man- opérations des employésde l'armée et rappeler
dent qu'arrivés Strasbourg, ils trouvé au peuple que cette ville fait partie indivisible
de la République française, et qu'il doit oublier
tranqu lie et que te district est actuellement à
Besancon cette lettre est ainsi conçue: Dietrich et son intérêt particulier pour se sou-
venir qu'il faut à Strasbourg des magistrats en
Strasbourg,le 28 décembre 1792, l'an I" qui l'onpuisse avoir confiance.
de la République. « Les commissairesde la Convention
nationale à Parmêc du Ithin..
« Nous sommes arrivés le 25 a Strasbourg' à « Signé \V. Haussmann, Rewbell, Mer-
l'instant nous avons reçu les .corps adminis-
tratifs et les généraux
et.°N<>u8 apprîmes des
Des Grassier, Birou P.S. Nous apprenons dans ce moment que
administrateurs' qu'ils la Convention nationale a nommé de nouveaux
avaient demandé des commissaires,et quenotre commissaireschargés de pacifier Strasbourg. En
partirons demain
conséquence,
arrivée prévenait leurs vœux que, cependant armées, où notre présence devient de pour
nous les
plus en
blés: !fous avons su Je 26, que la municipalité
s'arrêtant deux articles de journaux, s était donne lecture
l'reniè'-Latoiiehe,
tacrUmre,
beaucoup agitée, et qu'elle avait député a la cembre 1797, au matin.
du procès-verbal de la séance du lundi 31 dé-
en adopte la rédaction.)
(La Convention
AnhiPtt mliomla Oarlon^itl.feuillo O.clu-
(1)
mise319. Uonleet-l'onlé'eoiitMt. Jo demande que
le comité de divisionfasse son rapport samedi du District de Poitiers instruira ta procédurete- -1
pour diviser le grand nombre de paroisses qui lative aux troubles du district de MontmoriUon,
sont dans la petite vine de Bayeux, département méme
et qu'il remplira égard,
à cet tant qu»'
en
du Calvados. de besoin, les fonctions dToflicier de police.
Lejenne. Je demandequele comité de divi- (La Convention adopte ce projet de décret)
sion lasse aussi son rapport sur les annexes do Mallarmé. Citoyens, différents bataillons te
la ville d'Issoudun. voient dans la plus urgente nécessité d'être
Thnrlol. Et moi je demande que toute muni- habillés de nouveau, et les manufactures sont
cipalité qui ne restreindra aes paroisses aux épuisées. Les renseignemente les plus précis
termes de la
fonctionnaire
soit tenue de payer elle-même
ecclésiastiques.
sont parvenus sur ce point votre comité de
la guerre. Je vous demande, en son nom, de dév
ses
(La Convention décrète que le comité de divi-
sion fera son rapport samedi sur la suppression
de différentes paroissee dans la villede Bayeux.)
présenter un projet de décret par lequel il se
cider que votre comitédes finances sera tenu de
mis à la disposition du ministre de la guerre une
somme pour fournir à nos soldats les plus indi-
Un membre Je demande que te comité de di-
gënte des habits de panne, en place de draps qui
vision fasse un rapport générât sur toutes les sont trop rares.
paroisses. ChiteniaéuMtMdaa.J'observe que le ce-
Servent. J'estime que cette question, impor- mité de la guerre n'a jamais été consulté sur cet
tante sans doute, peut être ajournéejusqu'après objet important et je demande le renvoi de la
propositionde- Mallarmé à son examen.
l'ordre du jour. Camkoa. J'appuia h demande de renvoi.
Canibon. La Républiquene connaît pas de J'estime, en effet, qu'il est du devoir des mem-
parois Ses, il faut lés supprimer. brës du comité de la guerre de bien puer les
(Li Conventionpasse à l'ordre du jour.) dépenses, car cela peut monter très haut et nos
Un mbre, au nom des comV.ii de la guerre et ressources seraient bientôt épuisées.Ce n'est pas
dei finances réunis, fait un rapport et présente un que nous devrions rien épargner pour, l'habille-
projet de décret tendant d réintégrer dans ses fonc- meut de nos soldats, au contraire, mais il faut*
tionsle citoyen Petitjean, commissaire des guerres limiter nos dépenses, D'oubliez pas qu'il peut
laM conçu
est ainsi
de l'armùe du Sordj le projet de décret eu conter infiniment à la. nation de donner a un
ministreune confiance illimitée.
La Convention nationale, après avoir en-
tendu le rapport de ses comités de ta guerre et
Serge»!. La demandede renvoi est d'autant
plus nécessaire,qu'on peut se demander d'abord
des finances réunis, reconnaissant qu il n'y a pourquoi des habite de J'observe que si
pas lieu à inculpation contre le citoyen Petit- les soldats ne faisaient tapanne.
guerreque l'hiver, on
Jean, commissaire des guerres à la suite de pourrait peut-être les habiller ainsi, mais ils la
t'armée du Nord, dans la conduite qu'il a tenue tout aussi l'été, et il n'est pas douteux qu'à ce
en ladite qualité, décrète qu'il sera rendu ses moment le drap est d'un meilleur emploi.
fonctions. • Un membre Et puis, avec le prix du drap k
Daboig-Bellenrde. J'observe que Petit- t'heure actuelle, ce sera. moitié moins cher. il
jean était traité aristocrate au moment où il m'est arrivé des draps hier, je puis certifier
a été a la Convention le chiffre dont je parle. (On rit.)
été un des principaux agents de la désorganisa- Mallarmé. malgré le'désir qu'on a d'habiller
lion de l'armée de La tayette. Je demande la les soldats avec du drap, cela est presque impos-
question n préalablesur le projet du comité. aible; j'ai déjà dit qu'il ne s'en trouve pas suf-
(La Convention repousse la question préalable fisamment.C est bien tort et mal 4 propos qu'on
accuse de négligence -le ministre de la guerre
INorry, au nom du comité de législation, fait et lès comitésde ta guerre et des finances.
un rapport et présente un projet de décret ten- Leeolnte-Paf raveaa. J'estime que pader
ainsi des bureaux de la guerre est imprudent; la
bunal du district de le directeur du la procédure vais vous citer un fait, et j'en garantis l'authen-
relative aux troubles du district de MontmoriUon. licite.'
11 exposeque desouvriers maçons ont apporté Un négociant, nommé Legros, s'est
faire
présenté
de la ville de Cbattres, où ils étaient allés tra-aux bureaux de la guerre pour une sou-
l'esprit de révolte et d'insurrection,dans
le district de MontmoriUon, département de la
mission d'une quantité considérable de draps"
anglais à un prix intérieur à celui que ces draps
Vienne. Ils ont forcé les oniciers municipaux de coûtent en France. Le chef de bureau Hassen-
taxer les blés, et les mécontents du pays ont, fratz le reçut très dédaigneusement, il prit la.
suiva leur usage, faciles lettre et la jetant de côté Nous avons, dit-il,
favoriséles idées et les pro-
jets de ces citoyens à séduire- tout ce qu'il nous faut, les magasins reforgent,
Plusieurs prévenus; dit-il sont arrétés et nous sommes pourvus à double et a triple.>
transférés a Poitiers, parce que lei prisons du 'Je viens en honnête homme, répondit le raar-
chef-lieu du district nétaient pas en sûreté. chand, j'abandonne le marché à 2 0/0 de perte
Le' rapporteur demande que l'on attribue au je suis adressé à vous par Lebrun et je ne ferai
tribunaldu district de Poitiers la connaissance pas de nouvelle démarche.
du délit et propose, au nom du comité, le projet C'était, en effet, le ministre des affaires étran-
gëres Lebrun qui avait envoyé ce négociant a
L Convention nationale, considérant qu'il son collègue de la guerre et qui, pour lui iné- ac-
importe d'assurer et d'accélérer la punition des nager une entrevue plus efficace! l'avait fait
coupables des troubles survenus dans le district compagnep par un employé dji son ministère.
de MontmoriUon, déparlemetitde la Vienne;,
jure tribunal
Vous voyez comme il avait réussi. Alors je
demande commuentil se fait que le niinistraj
m
« Décrète que te directeur
du du
Pache ou ses agents se plaignent qu'il n'y ait nierset il résulte des renseignements pris par
pas de draps, lorsqu'ils rebutent ainsiles hommes votre comité d'aliénation, à qui vous aviez donné
iwqui en offrent? la mission de présenter ses vues pour les réprimer,
N'est-il pas permis de croirequ'il y a là-des- que les commissaires nommés par les adminis-
sous quelque intrigue secrète tmagyée pour trateurs ne se sont pas trouvés aussi purs que
faire vendre. quelque ami des bureaux, des desrépublicainsdoiventl'être.
pannes dont il est embarrassé T Pour obvier à cet abus, votre comité d'aliéna-
Je demande que le ministre de la guerre soit tion vous propose de décréter le projet de décret
tenu d'ouvrir un registre a tous les soumission-
noires, qui pourraient.inscrire,pour les di- « La Conventionnationale, voulant arrêter les
vers objets, sans être obligés dé se présenter malversations qui sont dénoncées comme étant
aux commis. Cette mesure me semble propre à commisesdans la vente des meubles provenant
écarter les marchés de fraude et l'intrigue, en dé la liste civile des émigréset autres meubles
établissant la concurrence et en délivrant les nationaux, décrête ce qui suit
gens.probes et,utiles de l'embarras d'imiter les
friponspour se mettre sur les rangs.
Voici d'ailleurs ma sition
II sera tenu dans les bureauxpar
écrit
des ministres « Les citoyens préposés par les directoires de
Il
et des administrations, un registre coté et pa district, et Paris, par le directoire de départe-
raphé, ur lequel seront transcrites et signées, ment, pourvente du mobilier provenantdes
sans interligne, les soumissionsqui seront faites émigrés, de la liste civile et autres meubles natio-
pour lei marchés relatifs aux achats, ventes et naux, ainsi que les comm issaireschoisis parles
locations concernant l'administration générale municipalités pour assister aurdites ventes, ne
de la République. 11 sera expédié au soumission- pourront s'immiscer directement ni indirecte-
naire un extrait certifié de sa soumission. ment dans l'achat, ni accepteraucune rétroces-
CamboB. La proposition de Puyravéàu est sion de ceux desdite meubles dont la vente leur
excellente et je t'appuie, mais j'estime qu'elle est commise, sous peine d'être réputés voleurs
serait ehcore meilleure s'iiétait tenu aussi à la d'effets publics et poursuivis comme tels.
'commission dés achats de la Convention un Art. 2.
registre sur lequel on transcrirait les extraits
que les soumissionnaires auraient retirés, en 'Toutes personnes qui donneront ou rece-
faisant leur soumission, ainsi que les plaintes vront dé l'argent, ou qui useront de menaces
pour arrêter le cours des enchères, seront éga-
et administrations pour lés marchés concernant lement poursuivies comme voleur» d'effets pu-
l'administration générale de la République. blics'et punies comme tels.
(La Convention adopte la proposition de Le-
cointe-Puyraveau et le complément proposé par Arc. 3.
Camboa. Elle renvoie ensuite la proposition de « Pour la vente des meubles dont l'estimation
Mallarméaux comités réunis de la guerre et des
finances pour en faire in rapport dans deux ou la première enchère surpasseraient la somme
de 100 livres, il sera allumé des feux, et la déli-
Suit le texte définitif du décret rendu vrance n'en sera faite qu'à l'extinction du der-
« La onventionnationale décrète nier feu sans enchère. Us préposés aux ventes
et commissaires qui contreviendrontla pré-
Art. 1". sente disposition,seront condamnés à 500 livres
d'amende pour chaque contravention, et les
11 sera tenu dans les bureaux des ministres ventes pourront être annulées.
et des administrations, un registre cotésignées, et pa-
raphé, sur lequel. seront transcrites et
sans interligne, tes soumissions qui seront faites « Lorsqu'il ne se présentera pas un nombre
locations concernant l'administration générale de suffisant d'enchérisseurs, ou lorsque les effets
resteront évidemment au-dessous de leur valeur,
un extrait certifié de sa soumission. les préposés et commissaires seront tenus de
surseoir à la vente, à la charge d'en donnersur-
Art. 2. le-champ avis a la municipalité, et d'en référer
il
la' au directoire du district, et à Paris, au direc-
II sera aussi tenu à la commissiondes achats toire du département, lesquels prendront les
Convention nationale un registre, sur mesures ultérieures et définitives.
lequel eront transcrits les extraits que les sou-
missionnaires aurontretirés, en faisantleur sou-
mission, ainsi que les plainteset qui pourraient être
Art.
portées contre les ministres administrateurs, « Les peines encourues pour contraventions
pour les marchés concernant l'administration poursuivies aux articles 1-et 2 de la présente loi, seront
générale de la République. » par-devant le tribunal criminel, a la
Lacroix, au nom au comité d'aliénation, fait requête de l'accusateur public, et celles pour
un rapport et présente un projet de décret pour contravention à ''article 3, par devant le tri-
arrêter les malversations sommités dans la vente bunal de police correctionnelle, à la requêtedu
des meubles prouenantde la liste civile et des émi- procureur syndic du district, etponr Paris, à la
grés; il s'exprime ainsi requête da procureurgénéral syndic du dépar-
Citoyens, Il n'est aucun membre de la Conven- tement. »
tion qui ne soit instruit dés dilapidations qui (La Convention adopte ce projet de décret.)
ne commettent dans la vente des biens des émi- un membre Je demande que dans la suite
gréé.SUIery nous a dénoncé te fait ces joursder- aucune personne chargée de la vente des biens
et des effets des émigrés ne puisse délivrer
après une publication de quinze jours d'avance
sur la vente.
se
précipite ta tribune et demande
aucun objet au-dessous de son estimation et la parole. (Vifs murmures.)
(La Convention, consultée, décide
que Uarat ne
sera pas entendu.)
Thuriol. J'appuiela propositionadditionnelle Marai. C'est conspiration contre le bien
qui nous est présentée, t'est le seul moyen de putilic cettelisteune
provenir des abus.
Lncrolx, rapporteur, montre
est est complot. {Xuunuiu; mur-
cetteque pres- Plusieurs membres du centre A l'ordre
cription se trouve tout 01Ï long indiquée dans le
décret qui vient d'être volé.
(La Convention passe à l'ordre du jour.) Mural. Vous avez beau crier 4 l'ordre! vous
ne m'empêcherez pas de,,dire que c'est une exé-
cration de compromettre ainsi le salut public.
du décret que la Convention a rendu tout a {liruil.) On ne peut sauver le peuple
lemeiit des troupes,
il
le
l'heure sur les fournitures de lâgueireet l'iiabil- temps. (Sauveaux murmures). C estdans
ministre soit tenu de c'est affreux, c'est abominable!
présenter aux comités les échantillons de panne
l'n grand nombre tte membres, fatigués de Ct'S
aucun
scandaleux,

dont été question dans 'la proposition de La censure: nous demandons la censure
biallarme, et un aperç de l'augmentation des cris pour Marat.
dépenses que ce changement occasionnera.
Louvet:` Non! noallljie faut point prostituer
(La Convention décrèteî&tte proposition.) la censure.
Ossclln, au nom du nmiMelégislation, pré- Marat retourne à place murmurant.
sente l'acte d'accusationcontre Radix-Sainle-tou. calme sa en (Le
Ce projet çontient les extraits de toutes les
se rétablit peu à peu.)
pièces de la procédure Le résident. L'ordre du jour appelle la
1" Sur une organisation d'observateurs et suite de la discussion (I) tur le jugement de Louis
d'agents propres à conduire l'opinion publique
et a renverser la liberté. La parole est à Guyomar.
2° Sur un projet de faire mettre par séduction Gujomnr Citoyens (2). La question que l'on
les pensions militaires du ci-devant roi à la agite aujourd'hui est d'autant plus importante
charge du Trésor public. qu'elle est intimément liée à la tranquillité de
En conséquence, Iladix-Sainte-Fovest accusé la République. Vous avez décrété que Louis
par devant le tribunal criminel de Paris. Capet sera juge par la Convention barre. il a déjà
Eh
Duboi«-<'rancé. J'observe que l'interroza- fourni ses moyens de défense à la
tore do cet accusé n'adonné aucun résultai ni bien je déclare franchement que Louis est à
aucun éclaircissement précis sur ses intrigues mes yeux, coupable envers la nation qu'il a
trahie. Je respecte, comme je le dois, les dpi-
parce qu'on les a fait po-ter sur les événements nions de
du 10 août et non sur ceux du 20 juin. Remar- ceux qui soutiennent que ce grand
effet, coupable ne peut être jugé qu'aux
quez, en qu'une lettr» citée dans cet
et sans date, est non pas du 10 août, maisacte, la Constitution qu'il n'observa jamais,termes ainsi
de
que
du l'autre opinion de quelques députés qui
20 juin, qui était un mercredi, indication pré-
porte celte lettre. Je demande un nouvel inter- tendent
que. que la Conventionnée pouvait et ne
rogatoire de l'accusé, que je crois propre a jeter devait pas le juger. Je parle,Comme eux, d'âpres
un grand jour sur la conduite de la Cour, et ma conscience, et le crois que l'inviolabilité
qu'on t'envoie a la commission des Douze et à la prise dans toute sa latitude est une chimère je
commissiondes 2't l'acte d'accusation présenté crois encore que ta Constitution est la seule
compétente pour juger une affaire qu'elle a
membre saisie, comme mesure de sûreté générale, inti-
Un Je demanje qu'on rappelle prin- mement liée à la tranquillité publique.
cipalenSent ce faitque Sainte-Foy promettait à !O«;el11?Çron°vnc-?IhJur Hais
Louis I appui de 16 membres.de l'Assembléelé- ressort? Non. Voilà du moins cette affaire en dernier
mon opinion que
doutes, et ne cherche
Tlniriot. Je demande' que les faits énoncés qu'à s'éclairer. Je vais donc
par Osselin et qui peuvent servir à éclairer lés
nations sur le caractère de Louis Capet soient à maintenir le décret d'abolition de ta
rétabli dans l'acte d'accusation du ci-devant Fondateur. d'une République unique etroyauté. indivi-
En
ce
qui
concerne sible, j aime, comme vou». l'égalité et la liberté •
Sainte-Foy, si j'étais juge plus je chéris cette conquête la 10 tout plosje
criminel le voile serait bientôt déchiré, et 1 ap- crains de la voir enlever à mon
prendrais des personnes chez qui Sainte-Foy temps opprimé par le despotisme»' pays trop long-
allait tous lés jours, bien des choses qui instrui- Le trdne est renversé,; l'homme qui fut
raient sur cet objet. est en prison vous allez bientôt le Juger. roi
Pour
(La Convention décrète que la commission des ci, je 1 ai déjà dit, je le crois coupable. Quelle
Douze interrogera de nouveau Sainte-Foy sur sa peine lui iniligera-t-on? La mort, précédée des
!?"!£' .1"' Paralt se rapporter aux événements tortures qu'on Gt endurer aux Cléments] aux fl£
du 20 juin, et qu'ensuite l'acte d'accusation sera miens, pourrait convenir à un roi assassin de 1»
refait et représenté l'Assemblée par les com- ÏStanÏH-h1"1 il, peuple ne devait, montrer
missions des Douze et des Vingt-Quatre réunies.) autant d humanité que «es rois ont montré de
Lonvet, secrétaire, donne lecture de la liste
des commissaires adjoints aux comités réunis pour
Cette liste porteles noms de Pétion, Barbaroux
et filarat.
barbarie. Les crimeadeLouis méritent la mort: mien en vous rendant compte de mes motifs
pour la réclusion perpétuelle; et je brave, en
mais t'intérêt dé la République, le.désir de ne
homme libre, tout soupçon d'idolâtrie pour un
pas augmenternombrede victimesde la causé homme qui fut roi.
1 "iulaîre soutenue contre les rois, ne comman-
i-ils pas la mesure de ta prison perpétuelle; Charlea Stuart, on vous l'a dit, porta sa tête
\uilà la question que je me proposeS'examiner. sur un échafaud;etl'Angleterre a encore un roi
qui, à l'instant où je vous parle, cherche à ravir
Entre ces deux peines, quel sera votre choie ou l'ombre de liberté dont jotit cette lie célèbre.
plutôt quel sera celui du peuple souverai Je
le saurons lors- Un sultan étranglé ou égorgé est aussitôt rem-
n'en sais rien. Au reste, nous déclare franchement placé par un autre sultan qui éprouve quelque-
qu,il aura prononcé; car je
que je ne crois point un pouvoir spécial de fois le même sort.
juger Louis. Je conviens que nos pouvoirs sont La mort d'un roi ne tue donc pas la royauté''
Illimités mais je eais aussi que te peuplesouve- La mort des sultans n'a pas encorerendu la Tur-
rain n'a pas voulu nous déléguer d autresfonc- quie a la liberté. Je vois, au contraire, que Tar-
tionsque celles qu'il ne peut exercer lut-même. quin fut chassé de Rome, et la République s'y
J'observe, en outre, que le projet d'un tribunal établit. La prison perpétuelle,à mes yeux, porte
présenté par le comité; la question de savoir si avec elle cet avilissementqui équivaut à un exil
loui» Hait jvgeable, par «ut il iteirail lire jugé, que je crois dangereux dans les circonstances.
démontrent que la majorité de la Convention Nous sommes en guerre avec trois potentats;
n'était pas pluspersuadée que moi de cette ado- et il est possible que nous l'ayons; au printemps
prochain, avec toutes les puissances de l'Europe.
ration spéciale. Fallait-il donc tant de discus- Je serais plus tranquille sjr cette attaque géné-
sien pour savoir si on pouvait remplir le voeu' iate, fort de nos armées victorieuses, si nous
de ses commettants; dans cette hypothèse, la
Convention n'aurait-elle pas donné à l 'fui .pe étions1 nous-mêmes tranquilles au dedans. Dans
l'exemple scandaleux de mandataires délibé- ce cas-ta, je croirai encore que l'intérét de la
République n'est pas de prolonger éternellement
rant solennellement sur un mandat formel du
souverain il ne faut pas oublier aussi qu il la guerre, et de quadrupler le nombre de nos
cet
s'agit, instant, des comptes d'un manda- ennemis; car je verrai aussi la nécessité d'en-
taire qui les doit au souverain. Vous êtes ses trelenir.des armées innombrablessur pied. Alors,
représentants c'était donc vous à examiner des millions d'assignatsseront nécessairesà leur
encore a vous 4 en porter entretien. Je vois ces Ilions dépensésabsorber
toutes les pièces; c'est nos capitaux. Je vois le commerce de mer
un jugement mais c'est au peuple souverain,
seul, réuni en assemblées primaires, énoncer entrave ou détruit; le commerce intérieur lan-
guir. Je vois l'agriculture négligée faute de bras.
ai, oui ou non, vous avez été les.organes de sa Je vois l'agiotagerongeant nos assignats échan-
volonté supréme. On voit 4 présent que cette
question, réduite la plus grande simplicité, ne gés contre le numéraire; et, en dernière ana-
lyse, la trop grande quantité de papier-monnaie
présente pas des discussions interminables. Au faire hausser, dans la môme proportion, les den-
surplus, croyez-vous qu'il n'y en aura aucune,
rées de première nécessité. Je vois, enfin, la
misère générale tendant les bras au premier
venu. Ne croyez pas que mon intention soit. de
bonne, que le peuplé aura, peu ou point de chan-
gements faire mais je ne le crois pas plus
obligé d'adonter, de confiance, la Constitution,
composeravec les tyrans. Il faut ta liberté ou la
mort; mais il ne faut pas aussi courir en Don
de Louis Capet il faudrait Quichotte à notre perte. Je crois qu'il convient
que leenjugement de calculer les chances, et surtout de ne pas
donc, ce cas-là, dira-t-on sans doute, envoyer
toutes es pièces: il faudra que Louis aille dans compter aveuglément sur la fortunetrop souvent
es assemblées primaires? Je répônds; inconstante.
toutes Que ceux qui nous ont attaqués mettent bas
d'abord que les crimes du ci-devant roi sont
publics notoires; que l'acte énonciatif, ses les armes. Cela estjuste; ils sont les agresseurs;
réponses ont été imprimés; que votrejugement et nous ne serions pas sur leur territoire, s'ils
même sera probablement motivé quant à l'in- n'avaient envahi le notre. Je sais bien que ces
terrogat, le peuple n'élèvera aucun doute sur' têtes couronnées ne noua pardonneront jamais
les soins que vous avez pris de le faire sur les nos victoires; maisje ne puis me dissimuler que
princip les pièces que vous avez examinées ne ces victoires forcent quelques puissancesil la
circonspection.
croyez pas que le peuple n'âitaucune cbnGance Qui noua empéche de tourner à notre profit
dans ses représentants. Je ne crois pas, mon
tour, qu'il verrait avec indifférence quelevous leur ridicule système elles pensent que tous
de toute l'autorité, tout en ber- les hommts sont de vils troupeaux appartenant
vous emparez
cantd'une souverainetéillusoire,dans une afiaire en propriété à des maitrea. t
Louis Capet est, à leurs yeux, le seul qui ait
de la p us haute importance, non parsuitesrapport
droit au trône. Eh bien, il n'en sera pas mois
un individu, mais par rapport aux fu-
nestes ou heureuses que cette affaire peut avoir. notre prisonnier. Cet homme, qùi a été roi, est
Je conviens que nos commettants se reposent doncnécessaireàconserver, pour tenir en échec
nous dujsoin de veiller à leurs intérêts; les autres puissances neutres. Si Louis le dernier
sur
malTcWTëuxseuls de juger si nous les.côm- était encore roi, j'admirerais le Bruius qui le
poignarderait.
la place des représentés bref, il faut les con- Son existence, dira-t-on sans doute,peut causer
sultez: alors on verra clairement s'ils votent dès troubles-dansl'intérieur. De toute la famille
pour prison perpétuelle ou pour la mort.
J'aurai \>eut-èlre autant déport de prêter au
que nous ne pouvons conduire au supplice,Louis
est te moins à craindre. Les émigrés, les roya-
listes,les fanatiques le détestent pour sa lâcheté.
quUÏ émefra-l««SJMoTra dans l'un et dans l'autre La nation t'abhorre pour ses trahisons et ses
présomptionne peut dispenser du de- attentats. Louis ne peut donc être un chef de
cas, une
de recourir au souverain. Je remplis le part! dans laRépublique. Où parle-ton d'ailleurs
voir
de Louis? A-Paris l'armée, dans tes départe- Voilà peut-êtrela cause as notre défaut d'alliée
ments, il n'en est pas question si on en parle combattants à nos cotes. Gardons donc Louis pri-
aujourd'hui, c'est que tout le monde a les yeux sonnier, et qu'une fois au moins, ce tigre en-
sur la-Convention qui agite cette affaire. D'ail- chainé, serve la République malgré lui, comme
leurs, nu prisonnier n'est pas t'hommé qu'il faut otage d'une guerre dans laquelle alors plusieurs
aux monarchiens peuvent-ils se fier à un puissances se dispenseront d'entrer. Neutrali-
homme qui manqué tant de fois de frapper te sons-les si elles nous détestent. Forçons-les
grand Mup? Je pense donc que la présence de admirer la sagessedu Sénatrecourant au peuple,
Louis, dans une prison qui avilit te ci-devant ainsi qu'elles redoutent la valeur de nos armées
roi, et surtout la ci-devant royauté, présence, dont élles admirent la générosité après ta
dis-je, déjoue toutes les factions. Lasamultiplicité
de ses crimes, ses attentats contre la souverai- Je demanderai 4 ceux qui comptent pour rien
deneté du peuple, ne permettent pas aux factieux
lui représenter ce maître.
Que la tète de Louis tombe, peut-être ses
l'existence des potentats s'ils ne désireraient
pas qu'un d'eux fit une diversion qui nous fût
favorable:je désirerais que le Grand-Sultan, par
crimes seront effacés, oubliés, et alors pardon-
nés. Car ne craignez-vouipas que les mœurs ne t'empereur d'Occident.Je pense qu'alors, celui-ci
soient pas changées par te décret de la Répu- serait forcé de non abandonner la Belgique, et
btiquet il fui aussi rendu en Angleterre; et les de faire sa paix avec nous. J'aimerai mieux.
royalistes trompèrent le peuple qui décerna les sans doute, fraterniser avec les peuples, que
grands honneurs au fils du roi décapité. Un tel diplomatiser avec les tyrans qui, pour le malheur
exemple ne me laissé pas sans inquiétudes sur de l'humanité,existent encore. Dans l'état actuel,
un enfant, ou tout autre l'individum'est indif- je crois dangereux d'augmenter les préventions
férent, à moi, qtne veut pas de roi. Je n'ai pas de l'Europe contre nous qui avons à ses yeux le
compté sur l'inaction des factieux qui seraient tort impardonnablede vouloir vivre au sein de
les premiers 4 attribuer les calamités futures à l'égalité et de la liberté.
la mort de Louis, après avoirchargé sa vie de
tous les troubles actuels. Zn passage subit de par la cour' nous blâment hautement d'avoir
l'indignation à ta pitié, serait peut être suivi du renoncé à la promesse de ne pas faire de con-
mécontentement le la conduite des représen- quêtes c'est ainsi au'ils appellent la réunion
tants' Il milieu du chaos politique amené par de la Savoie, la libération des Belgés. Ils ne le
le choc violent des divers partis. Pesez bien cet croient pas, ces ennemis) ils calomnient, parce
inconvénient dans le cas on te peuple, non con- qu'ils ont intérêtde calomnier.
sulté, serait peut-être poussé, parles factieux, à Quoi qu'il en soit, croyons-nous être exempts
accuser la Convention de tyrannie et d'usurpa- d'une partie du reproche que Fox fait au gouver-
tion d'autorité, et pesez surtout le double chef nement anglais. Il le blâme de n'avoir pas un
d'accusation. ambassadeur auprès d'un conseil exécutif non
Renverrie;-vous ar liasanl cet infant-sous la taire; et il ajoute, qu'une forme diverse degou-
tutelle de son oncle, qui déjà a voulu être le vernement n est pas un obstacle ce qui est vrai
régent de son frère aîné? Croyez-vous alors que de roi à république serait-il faux de république
toutes les puissances coalisées ne garderaient à roi? N'oublions jamais que le manteau royal
pas soigneusementl'otage qui serait le prétexte offusquela vue des peuples, commecette pelli-
de leur fureur et de leur vengeance de la mort culè qui, enlevée par in oculiste, rend à la
de Louis? Je sais qu'ils sarmeraient plutôt pour lumière un aveugle. Si cet aveugie, aussi fâché
le maintien de la royauté, que pour le supplice qu'on lui aitttilevé ce corps étranger,que les
de l'individu ci-devant roi. Hais au moins il habitants/le Francfort ont regretté le déchire-
n'est peut-être pas inutile d'oter un prétexte aux ment dufciantaau impérial;cet homme,dis-je,
puissances neutres, et de les retenir par la s'armajr comi.ie eux de couteaux pour punir
craintede précipiter la perte d'un homme qui ses bienfaiteurs, crovez-vousalors que les ocu-
est leur parent ou allié. Cette politique est bien listes devraient avoir autant d'acharnement à
timide si vous battez toute l'burope, alors vous faire de pareilles opérations que nous en met-
ne perdrez que beaucoup d'hommes lin ces trions à rendre les,peuples libres malgré eux.
hommes sont vos frères, vos'amis! Si vous étiez Plusieurs ne sont pas par'malheur,plus murs à
> battus,je craindrais que la République n'existât la liberté que les Espagnols pour les assignats,
qu'en décrets. Sonsez aux divisions intestines sur leurs nombreux, richeset vastes monastères.
capables de la dissoudre,malgré même vos vie- Personne, néanmoins, n'est plus persuadé que
tores au dehors, et voyez si votre état actuel moi, que notre République, fondée sur des bases
vous ermet d'entrer en lice avec foute l'Europe solides, deviendra le noyau ou plutôt le modèle
qu'il est très possible que vous ayez sur lés bras de la souveraineté des peuples en Europe. Mais
au printemps prochain. Si elle nous attaque, il je crois que nous aurons des imitateurs plus on
faut nous défendre: et je ne désespère pas de la moins tardifs, suivant la réaction des despotes
vietoi moyennant l'union; car je crois que plus ou moins active.
quelques dissensions ont Tait concevoiraux tyrans Quoi qu'il en soit, je pense qu'il ne faut pas
de fatales espérances
d'avil
es-sur un système croire que la peinedune prison perpétuellesoit
ssement de la Convention te danger le une grande faveur. Entrez dans les cachots, et
fera sans

politiques parmi nous qui sapons l'intolérance tue). J'ajoute que Louis sera,
religieuse. Commentdose en imitons-nous au- prétendants, un exemple vivantpour
or
doute disparaître; mais il est temps écoutez les grands scélérats; ils vous dironttous
de bannir cette intolérance de simples opinions qu'ils préfèrent la mort un esclavage
Tes futurs
de la puissance
jourd'hui les fureurs? Et on connaît assez les de la nation et de la faiblesse d'un individu; il*
panégyristes d'une seconde Saint-CarChélcmy. servira, en outre, d'épouvantail il tous ces pré-
Alors, les cabinets de l'Europe ne peuvent-ils pas tendus souverains passant, la voix du peuple
usurpation.
vrai souverain,du trône dans une tour préser-
dea cdrobats réelsde principes au lieu d'opinions? vatrice de toute
J'avouerai aussi que la précipitation qu'on a f>ensonh<.Gjtbyens(l), je réduis l'examen de
voulu mettre dans cette affaire, m'a fait croire, ta question qui nous occupe à ces trois propos!-
peut-être mal propos,l'existencede quelque tions Louis a-t-il trahi la nation ? Quelle peine
complot liberticide. Mais aux vociférations qui a-t-il encourue? Le peuple doit-il sanctionner
retraçaient si bien les hébreux dévorée de la votre jugement ?
soif du sang,
complices j'ai cru reconnattre les agents et
de projets
Je ne rappellerai point tout ce qu'on a dit sur
ambitieux. Je désire sincè- les deux premières questions. Les faits sont con-
rement m'être trompé par Une défiance naturelle nus, appréciés et jugés. L'applicationde la peine
tout républicain je désire àurtout que celle au coupable,en le considérant individuellement,
discussionintéressante me fasse apercevoirtoutes et abstraction faite des motifs d'intérêt public
les erreurs du cette même défiancem'aura induit qui peuventdéterminer la nation a la changer,
ne me parait pas douteuse/ Quand les tribunaux
suadé que je ne cherche nullement défendre condamnent chaque jour au dernier supplice
la cause de ce grand coupable; je ne vois dans les complices de Louis, comment te chef de ta
u'un moyen ùtile à la
la réclusion perpétuelle,.tête conspiration n'aurait-il pas encouru la même
République, et 'que sa, tombe, si le plus peine? Je vote donc pour l'affirmative de ces
grand intérêt public l'exige. On voit, par cet- deux propositions: Louis est coupable Louis a
aveu, quel serait mon étonnement si, au lieu de mérité la mort.
prévenir les effets funestes de la guerre civile, Mais ce jugement doit-il être sanctionné
tombeau ordinaire des réptibliques, la mesure le peuple ? Cette dernièrequestion me paraitpar de
que j'ai entrevue et probo était précisément la plus haute importance. Il n'est pas une seule
ta seule qui pat l'allumer «miremon intention chaumière où l'eelat de celte discussion n'ait
car nous voulons tous te bien général,ruineuse.
et la findéjà retenti. Profitons-en pour rappeler au
honorable d'une guerre sanglante et peuple dans toute leur étendue ces droits dont
Songeons, surtout, que le peuple nous a envoyés es intrigants n'ont jamais voulu qu'it jouit; di-
ici pour le sauveret non pour le perdre: tel est sons-lui dans le cours de cette discussion la vé-
le principe qui m'a fait redouter le supplice de rité tout entière, car son bonheur, sa liberté,
Louis. Aux approchesd'une guerre générale, au le salut de la République sont attachés son ré-
milie d'agitations contulsives et réitérées, j'ai sultat.
redouté, dis-je, le moment ou l'on ferait sauter On s'est plaint, avec raison, de ce que, après
la tête de cet assassin de la nation, maigre ta avoir longuement discuté sur ta question de sa-
Eatisfactiapdue aux mânes dé tous les martyrs voir si Louis serait jugé, on a décidé, sans exa-
de la liberté. J'imaginai même les voir reculer men, sans discussion, qu'il le serait par la Con-
d'effroi a l'aspect des éclats du trône, rassem- vention nationale. C'était là aussi mon opinion;
blés et cimentés par le sang de leur bourreau, mais si tes-motifs en avaient été développés,
bientôt remplacé par un autre, commeen Angle- nous nous serions peut-être plutôt réunis sur
terre, jee me suis rappelé alors que les prétendus sur la décision de ta question actuelle.
honneurs rendus à ta mémoire des morts étaient Robespierre a dit que la condition d'un
souvent, au fond, la plus douce eatisfaction de homme qui a été roi. devait être ta même que
la vengeance ou de la vanité des vivants au celle des autres citoyens. il s'est trompé. La con-
reste, je ne reconnais qu'une toi suprême, c'est séquence nécessaire de cette proposition serait
le salut du peuple. Ses mandataires sentiront, que nous n'aurions pas dù juger Louis, et qu'il
sans doute, lepoids de leur effrayante responsa- eût fallu le renvoyeraux tribunaux chargés de
compté, ar
bilité, et,plus conséquent, la nécessité de rendre prononcer sur le sort des autres citoyens; et
tôt que trop lard, a leurs commet- Robespierre lui-même a fortement insisté pour
tants, e leur détermination, sur une affaire qui qu'il fit jugé par la Convention nationale.
intéresse et la France et l'Europe attentives. Je Mais nous ne pouvons faire que ce qui à
demande donc que Louis Capet soit jugé par la été n'ait pas existé; quepas le jugement du tyran
Convention; que ce premier jugement du Sénat n'ait pas avec la sûreté générale, des rapports
soit présenté la sanction du peuple souverain que n'aura jamais et que ne peut avoir aucun
réuni en assembléesprimaires: car c'est au sôu- autre. Il n'est pas en notre Pouvoird'empêcher
verain que le ci-devant mandataire doit rendre que ses crimes ne soient lies notre situation
son compte définitif. Alors, les tyrans, tes fac- actuelle, à la promesse d'inviolabilité qu'il nous
tieux apprendront que la mort oulaprison^er- oppose, à l'abolition de la royauté, enfin à la
pétuel de Louis le dernier, prononcée par tant constitution de la France en republique.
minions
de d'hommes égaux et libres, est le Renvoyer Louis devant Les tribunaux, n'eùt-ce
pas été remettre le soin de l'intérêt général la
clamé. Ce premier hommage solennel, rendu a* :-conscience de quelquesjuges? Pouvait-on d'ail-
la souveraineté du peuple par ses représentants, cerne leurs que
séparer dans ce
l'individu jugement
dont ce qui ne con-
les tribunaux
fermer la bouche à la minorité agitatrice. auraient
Ce sera alors, que la Convention nationale, pu être les juges, des rapports d'intérêt public
tranquille du cote du peu le, souverain des dont le souverain seul peut connaître?Enfin,
tyrans et des factieux, marchera sans entraves, dans )à supposition même où vous eussiez pu
à pas de géants,dans la carrière immense qu'elle renvoyer Louis aux tribunaux, soit qu'il entêta
a à parcourir. déclaré innocent ou coupable, les mesures de
Je conclus à ce que chaque député, énonçant sûreté publique 4 prendre à son égard dans
son voeu la tribune, le manifeste sur ces deux tous les 'cas, n'auraient-elles pas toujours été
questions. pour vous l'objet d'une discussionsérieuse?
Louis Capet est-il coupable envers la nation? Ce n'eat donc pas seulement comme juges
Quellepeine lui infligera-t-on ? d'un individu, et chargés uniquement. d'appli-
Enfin, je demande le renvoi du jugement de.
Louis à la sanction des assembléesprimaires.
Le Président. La parole est à Gensonné. tlon Portiez (de eOist), tomo ÏSO, n' in.
quer les dispositions à'uie loi existante à des légitime que parce que le peuple ne peut pas
délits particuliers; c'est comme représentants gouverner par lui-même, mais que ses droits
du souverain, comme délégués par lui pour sont violés toutes les fois qu'on lui fait faire par
pourvoir à ce que peutQue
exiger-le représentation ce qu'il peut faire par lui-même.
lut publicenetson
la nom
sûreté générale. sa-
vous allez Il faut enfin le mettremême de distinguer ses
prononcersur le sort de Louis. Hais devez-vous vrais amis, des sycoptiantesqui le trompent, et
soumettre votre détermination à la sanction du des charlatans qui ne flattent ses passions que
s peuple? Je le crois non seulement utile, mais
nécessaire. Je pense que la rigueur des prin- Je le déclare, voilà -mes principes. ils sont
cipes, et l'intérêt de tous, otre respect pour la indépendants de la question actuelle. Je les ait
souveraineté nationale, et ta fermeté que vous professés hautement au comité de Constitution
devez opposer aux factions qui vous environ- avant qu'elle fût entamée, et je dois dire que
nent, tous en imposent le devoir. votre comité de Constitutionen a adopté les dé-
Qui sommes-nous?Que devons-nousfaire? veloppements ils formeront l'une des bases da
Quelle est l'étendue est quelles sont les bornes projet qu'au grand regret des anarchistes et des
de nos pouvoirs? Nous sommes délégués par le adieux, sous peu de jours il vous présentera.
peu pour exprimer sa volonté; et sa volonté
iaitla loi. Les limites de nos pouvoirs ne sont point
ce
Mais mode de censure n'est pas encore
organisé, le peuple n'en a pas moins tes mêmes
tracées, ni dans la Constitutionqui n'existe plus, droits; et il est de votredevoirle plus imoé-
ni dans celle qui n'est pas acceptée. H n'y a point rieux, de l'appeler les exercer toutes tes fou
qu'il est de son intérêt de le faire. Je vais plus
de restriction dans nos mandats. Dès lors le
code éternel des nations et le principe de la loin encore': je soutiens que par cela seul qu'il
souveraineté inaliénable des peuples peuvent n'a point encore fixé lui-même la limite de ses
seuls en régler l'étendue. droits, vous devez leur donner ia plus grande
11est incontestable que la volontédu nfc se de- latitude possible. S'il en était autrement pendant
lègue point et que ta souveraineté peuple l'intervalle qui va s'écouler jusqu'4 l'acceptation
serait violée si, dans le plan de Constitution de la Constitution nouvelle, vous laisseriez la
que nousallons présenter à la république, il Itëpublique sous le joug du plus exécrable gou-
de-.
n'existaitpas dans peuple. lui-môme et par vernement qui ait jamais existé. Ou vous
lui, des moyens d'arrêt contre la volonté parti- viendriez les despotes les plus absolus, ou vous
culière de ses delésués, s'il ne conservait pas le sériez tyrannisés par des volontés partielles; nu
droit imprescriptible de censurer ou d'approuver vous la
vous usurperiez la volonté nationale, ou l'ambi-
les résolutions que ses représentants prennent livreriez vous-mêmesaux caprices et à
nom car, alors il n'aurait pas seule-
en sondélégué tion de toutes les factions qui voudraient s'en
ment l'exercice de la souveraineté, il emparer. Pesez cette réflexion, citoyens si,
l'aurait aliéné. dans l'intervalle qui Va s'écouler jusqu à l'accep-
Sans doute,il ne faut pas que cette censure tation de la Constitution,vous ne consacrezdéli pas
du peuple sur les résolutions importantes de vous n'exécutez pas dans des circonstances
calés, le principe au recours à l'expression
ses représentants, puisse nuire à l'action du'
gouvernement, de détourner trop souvent les réelle, et nonprésutu a volonté générale
citoyens de leurs travaux. Maisil est possible l'art de diriger et défaire ns|tre les insurrec-
de 1 organiser par un mode simple et facile, qui tions dans ta portion du peuple qui vous envi-
conserveau peuple l'intégrité de ses droits, ronne, est un levier plus fortque votre gouver-
écarte tous les inconvénients, arrête à leur nais- nement:et si te levier est dans les mains d une
faction turbulente dominée par nu usurpateur,
donner de la force et de l'énergie. la royauté, ou, sous tout autre nom, l'usurpation
Ainsi, toutes lis lois générales, toutes les des droits du peuple, peut se réaliser, dans cet
résolutions importantes des représentants du intërvalle.
peuple doivent être sanctionnées par lui, et Vos rapports avec le peuple souverain qui vous
soumises à sa censure. Non qu'il faille qu'il de- ces principes, faciles à
a commis, sont, d'aprèsToutes
libère sur tout; mais il suflit que, pouvant le saisir et déterminer. les lois que vous
faire, il ne censure pas, ])our que son approba- faites sont provisoires, et seront d'ailleurs sou-
tion soprésumée. il n'est possible d'excepter mises a la censure lorsqu'elle sera organisée. Il
de la riïueur de ce principe 1° que les actes est aussi une foule de vos règlements qui ren-
de pure administration, parce qu ils sont eux- trent dans l'exécution des articles constitution-
mêmes l'exécution ou l'application des règles nels non expressément révoqués, et surlesquels
générales soumise à la censure a des cas par- par conséquent la volonté du peuple s'est ex-
ticuliers, et sous la responsabilité des admmis- primée. Eniin, je soutiens que dans ta situation
trateurs 2° les mesures de circonstance et de actuelle des choses, le retours au souverain est
police, mais sous deux conditions la première, utile toutes les fois que les opinions peuvent
que le r exécution ne soit pas irréparable; la être partagées, que cette diversité d'opinions
seconde, qu'elles solen' limitées a un terme peut faire nattre des partis, exalter les haines,
court, tomme de trois ou six mois, par. exemple, semer partout des germes de division et de dis-
et que leur renouvellement puisse donner lieu a corde: et qu'il est nécessaire toutes les fois que
la censure. l'exécution.provisoire de la loi n'est pointfor-
Citoyens, il est nécessaire qu'une explication cée, et que son résultat peut être réduit des
franche et décisive sur nos principes apprenne termes simples, dans lesquels le souverain peut
au peuple ce qu'il peut attendre, que dis-je? ce facilement émettre son vreu.
Or, telle est l'hypothèsesoumise à notre dis-
les malheurs, l'esclavage des nations, et les cussiou. Rien ne s'oppose, à ce que le peuple
succès des usurpateurs n'ont d'autre cause que délibère la question est simple elle se réduit
la facilité avec laquelle un peuple nombreux à cette aiternative Le souverain approuve-t-il
consent se dessaisir de l'exercice de sa souyë- que le tyran périsse, ou veut-il commuer sa
raineté que le gouvernement représentatif n'est peine?
attaches nais cesse répandre les poisons de
mon, les considérations politiques puisées dans la discorde, et les Plus atroces préventions?
les dangers de notre situation actuelle dans Pin- Pourquoidiviser le pèupleen classes decitoyens
térieur et àl'extérieur. Bilesont été développées ennemis les unes des autres? Pourquoi mettez-
avec assez de force pour né pas craindre que vous sans cesse en opposition le pauvre avec le
leur impression soit effacée. riche, ceux dévot frères qui peuvent salarier
Mais indépendamment de là rigueur des des travauxutiles, et ceuxqui vivent du travail
principes, dont rien au monde ne peut nous de leurs mains? Pourquoi donc les armer les
forcer à nous écarter, il est un motif Plus pres uns contre les autres, si vousvoulez appelersur
sent encore pour l'adoption de cette mesure. Il eux tous les bienfaits de la concorde et de
est temps que nous appelionsl'attention de tous
les bonscitoyenssur les dangers dont la Répu- On parlera, dites-vous, pour et contre la
blique est menacée. Il est temps de déchirer le royauté; on fera faire au peuple un cours de
voile, et deprouver &l'Europe que nous ne vou- monarchie. Certes, ce serait un moyen bien
ons pasdevenirlesvils esclaves,les instruments adroit d'affectionner le peuple à la monarchie,
passifs d'une faction usurpatrice des droits du que de mettre sous ses yeux te tableau des
peuple,maisl'organefidèle de la volonté natio- crimes de son dernier tyran; et it serait bien
nale. Hâtons-nous; il en est temps encore ne extraordinaire qu'il eût plus d'affection et de
perdonspasun instant pour mettre en action le
principe de la souveraineté t». peuple. ha liberté
est perdue, si la volonté générale ne s'élève au-
dessus de toutes les factions, n'écrase et ne dis-
et,
confiance pour la justice et la sagesse de son ju-
s'il était prononcépar d'autres, que s'il
le prononçait lui-même!
Ce renvoi, dites-vous, est un signe de fai-
sipe tous les partis. Oui,citoyens, il m'est im- blesse.Ce n'est pas là la preuve de1 énergieque
le peuple attendait de tous. Et nous aussi,
existe un parti, il existe une faction qui veut nous savons distinguer la lâcheté du crime, de
évidemmentattenterà la souverainetédu peuple, da vertu de l'hommede bien l'énergie qui peut
et se rendre l'arbitre de sa destinée qui se convenir aux usurpateurs, desdroits du peuple,
livre .1 la coupable ambition' de dominer parla du respect et de la soumissionà la volonté na-
terreur la Convention nationale et par la Con- tionale, qui est la religion du républicain;et ce
ventionla République en liere qui veut peut-être sera là notre énergie.
aller plus loin encore. Déjàvotre énergie,votre Vousavezcomparéla situationoù nous sommes
fermeté la forcent à précipiter ses mesures, et à celle de l'Assemblée constituante, tors de la
démasquer.
demain peut-être il ne serait plus temps de la
C'est elle que je vois s'élever avec le plus de
fuite du tyran, et de son retour de Yarennes.
Ce rapprochement m'a étonné; car je voulais
vous l'opposer à vous-mêmes. La plus grande
fureur contre l'appel au peuple elle sent bien des fautes quefit alors l'Assembléeconstituante,
que le plussûr moyende déjouerses efforts,c'est fut d'avoir pris surelle l'expressionde la volonté
de donner au peuple le conscience de sa force nationale; et c'est par une suite de cette fausse
et 'de ses droits; c'est de l'affectionner par la démarche, qu'une majorilé pure devini la dupe
jouissance à l'exercice de cette souveraineté d'une poignée de factieux. Avez-vou.donc on-
-qu'on cherchera toujours à lui ravir, mais qui blié que ces pétitionnaires du Champs-de-Mars
est le plus précieux de tous'ses biens, et la demandaientalors ce qu'on proposeaujourd'hui,
source de tous les autres. C'est enfin de lui ap- le renvoi du jugement de Louis aux assem-
prendque Ceux-là le trompent, qui veulent blées primaires? Tousces beaux raisonnements
agir pour lui, et qu'au lieu d'être l'instrument sur les difficultésque peut présenter la délibé-
des factions, il doit régnersur elles. ration du peuple, etque vous nous répétez au-
Citoyens, rapprochezavec moi la conduite et jourd'hui, Latayette et sa faction les opposaient
les principes des hommes qui s'élèvent avec le alors aux pétitionnaires. Vosvues et vosmoyens,
plus d'acharnement, et contre ceux qui l'ont vos projets et vosressources diffèrent,je le sais;
proposé;voyez sur quelles misérablesobjections mais que m'importe que le tyran vive ou pé-
tisse fondent, et vous sentirez a la fois la né- risse, si la tyrannie ne fait que changer de nom,
cessité de cette mesureet la cause trop évidente si la souverainetédu peuple est toujours usur-
de leur opposition. pée, et toute autre volontéque la siennepeut
On vousa dit, c'est Robespierre,que ce recours faire ici la loi?
au souverain seraitla cause d'une guerre civile; Mais,dites-vous encore, on veut donc faire te
que les assembléesprimaires seraient changées procèsà la Révolution? Expliquez-vous,Robes-
en lice orageuse, et que, sous prétexte de parler pierre cette phrase est obscure. Est-ce donc
pour contre Louis, on parlera
ta royauté; enfin qu'on voulaitpour ou contre
faire faire au
ailleurs que devant le peuple quecette question
doit être portée? Expliquez-vous,je le répète.
peupl un cours dé monarchie. Est-ce pour lui ou contre lui s'est faitecette
La guerre civile! Certes, le plus sur moyen Révolution?Voulez-vousvousque soumettre 4 ses
de la prévenir, lorsque l'esprit de parti se ré- lois, ou doit-il obéir aux vôtres?
Teille, lorsqu'uneagitation violente fait craindre Mais, ajoutez-vous, c'est atteinte portée a
le choc des opinions partielles, c'est de consta- la souveraineté du peuple,une de lui
seulement à appliquer la peine on renvoyer
ter l'expression de la volonté générale; car que
alors toutes les divisions doivent cesser. Tous ne peut
l'empêcher de. discuter la question de fait, et it
les hommesde bonnefoi, tous les vrais républi- est impossiblequ'il y délibère.
cains se rallieront à elte; et la tyrannie ou la
révolte seront partout où on osera Il méeoh-
C'estla faveur de ce subterfuge, qu'après
avoir reconnu la souveirainet du peuple dans
naître ou lavioler. le droit, on veut par le fait lui en contester
Mais vous, s'il est vrai que vous ayez tant l'exercice. C'est parée que le peuple ne peut
d horreur pour la guerre civile, si vousn'en eh- pas prononcer sur tout, qu'onveut qu'il ne pro-
.la les résultats qu'avec effroi, dites-nous
donc pourquoi,dans tous vos discours,vousvous nonce sur rien. Mais te peuple, dit-on encore,-
ne peut pas délibérer;il ne peut pas être dans
les assemblées quand les te liera réclament le de tous les départements; que partout on «"honore
travail de ses mains. D'ailleurs, les aristocrates leur courage et on vanlenationale feursservices; an'oa
veut que la Convention
relèvent ta tête, tes émigrés rentrent de tous les yris, et qu'on y désire seulement qu'elle reste à Pa-
côtés. On corrompt l'esprit publie; la majorité respect&; et c'est contre, le cri de votrey soit
sera dominée par l intrigue,et la vertu fut tou- cience, cons-
jours en minorité. pour augmenter votre popularité et ren-
Commenta-t-on pu croire que le peuple fran- dre le peuple de Paris l'instrument de vos vues
çais serait longtemps la dupe de charlata- ambitieuses, que -vous osez ainsi t'exposer
ce cette rivalité qui lui serait si funeste, mais dont
nisme ? On veut donc toujours faire peur au' de tarir la source.
peuple de son ombre, l'empêcher d'exer- nous nous efforcerons, nous,
pour Non, la Convention ne transigera point avec
droits; on lui parle d'une poignée de re- les rois et c'est
cer ses Proscrits, là une de vos impos-
belles, humiliés, et cherchant partout encore
à cacher leur honte et leurs remords, comme tures favoritesprédire; cette fois du moins, vous vous
contentez vous annoncezqu'ontran-
pouvant en imposerune immense majorité.
sigera,
de
mais vous n'avez pas l'impudence d af-
Mais quel sera donc le terme où vous permettrez firmer qu'on l'a fait.
enfin au peuple de jouir de sa souveraineté?
Jusqu'à quand vous proposez-vous de le tenir primé, Ah! le pressentimentsecret que vous avez ex-
ainsi en lisière? Et quaid vous lui aurez per- n'est pas celui dont votre âme est le us
suadé que, pour son intérêt, il ne doit pas se mê- douloureusement affectée. Vous ne pouvez plus
affaires; s'il exerçait ses vous le dissimuler aujourd'hui les ressorts de
ler de ses propres que
faction s'usent et se détruisent tous. lès
droits, t'intrigue emporterait tes délibérations, votre
que vousrestera-t-il à faire? Sans doute vous jours; les hommes de benne foi qui s'étaient
finirez par lui conseiller de jeter les yeux sur rangés auprès de vous s'aperçoivent qu'ils ser-

rassembler les débris de cette couronne qu'il a aussi


sion se
votre
ses bonsamis, sur ses défenseurs, sur cette mi- vent dissipe, le masque

Il n'est
ambition et

que trop vrai,


détruit..
non
ger sur elle du fardeau de sa souveraineté, à être votre empire est l'amour de la liberté
pas la patrie; l'illu-
tombe, et déjà peut-

son Tiypocrjsie, et son culte a ses cafard*


a
brisée, et à l'offrir, pour ton resos.à un homme
lui désignerez alors,*» qui, après des et ses cagots. il estdans en économie politique dtu
que vous charlatans comme l'art de.guérir on les-
refus hypocrites, unira par se laisser forcer de
l'accepter. recohnait à leur haine pour la philosophieet
discours, les lumières, & leur adresse caresser les pré-
Vous vezterminévotre Robespierre,
et les passions du peuple qu'ils veulent
échafaudagede calomnies que vous pro- jugés
par cetsans tromper. vantent effronterie, ils par-
cessé,qui ne vieillit jamais, et qu'on Us se avec
duisez sans cesse de leur zeïe, dé leur désintéres-
retrouve dans tous vos ouvrages. L'appel au lent sement et de leurs rares qualités; ils mentent
peuple, le recours au souverain est selon vous avec impudence, ils se font rechercher par des.
un pian désastreux, formé etsuivipar une ving- séduisants, ou par des formules extraor-
taine d'intrigants. te parti perdra la patrie; un titresùifiaires. L'un se' proelame l'ami du peuplé,
S ressentimentsecret vous avertit qu'fi prévaù- défenseur incorruptible de ses droits
l'autre le
dra il veut transigeravec les rois ligués contre un autre offre tous les passants te baume de
le peuple; il veut obtenirla guerre civile et ar- la république universellemais s ils obtiennent
racher pConvention à Paris; ce qui opérera sa quelques succès,la réflexion a bientôt dissipé
ruine. Enfin vous terminez cette exécrable dia- leur prestige avant d'avoiratteint le but, ils se
tribe par une invitation au peuple de vous ven- font connattre; et le peuple honteux d'avoir été
ger, vous et vos amis, que vous appelez les pa- leur dupe, chasse tous ces baladins,et, s'il laisse
triotes, quand le dernier d'entre vous sera subsister leurs tréteaux, il ne les écoute que
tranquillisez-vous, rire de leurs folies, et ne répond à leurs
Robespierre vous ne serez pour caresses que par le me*.pris.
pointégorgé,etjecroismême que vous ne fe- Prenez-y garde, citoyens, il est évident, il est
rez égorger personne. La facilite, la bonhom- incontestable que la factionque je vous dénonce
mie avec laquelle vous reproduisez sans cesse veut pas que le peuple jouisse.desa souve-
cette doucereuse invocation, me fait craindre ne c'est ce' point essentiel que je ta-
seulement que ce ne Mit là le plus cuisant de mènerai etraineté;
votre attention sans cesse elle s'yon-
vos regrets. (Quelque! murmura»ur la Montagne.) posera toujours de toutes ses forces, parce qu'eue
Le Président.J'invite tes membres qui in- veut l'exercer sous son corn. Peut-être même
terrompent à ne pas se départir du silence et elle cherche dissoudre la Convention natio-
de la modération qui depuis plusieurs jours, nale, parce qu'elle entrevoit dans un moment
caractérisent bonorab ement cette discussion. de trouble et d'insurrection la possibilité de s'in-
Gcnsonné. Non, la Conventionne sera point vestir de ses Pouvoirs.. biaisdu moins, en atten-
cet espoir se réalise elle domi-
arrachée de Paris; et cette inculpation est en- dant que Convention la crainte, etveut
se rendre
core l'u te des manoeuvresles plus familières de ner ta par
votre faction. Elle le double objet de vous at- nécessaire an peuple
tacher 1 peuple de Paris, de l'irriter coutre la qu'eile fait de ses droits.
par l'usurpation même
Voilà son projet, voilà
Convention,et de répandre dans les esprits des son111Rstteïnrade la signaler à la nation entière:
alarmes qui peuventfavoriser vos projets d m-
surrectiou. Vous savez bien que ce système de c'est elle qui règne aux Jacobinsde Paris, et su
fédéralisme que vous attribuez aux députés des principauxchefssiègentparmi nous. Eh bien,
s'ils ne forment pas une faction dangereuse,
départements,est une atroce calomnie vous sa- jeteur
départements
vez bien que le peuple des qu'il veut veut
demanderai pourquoi ils s'opposent ce
que la que le peuple puisse enfin exercer ses droits?
une République unique, Moi, mais
votre lac- Pourquoi se placent-ils entrele peuple et nous,
volonté générale y fasse et que calomnier auprès du peu le et exci-
tion ne s'en rende pas l'unique interprète. Vous pour nous r
tien que les Parisiens sont chéris dans ter le peuple contre nous Pourquoi ne cessent-
savez
ils de déclamer contre,la,Convention nationale Mais J'entends répéter sans cesse quels sont
et dé provoquerdes insurrections? Que veulent- leurs moyens ? où sont leurs trésors ? où sont
ils donc Quel peut-être leur bul ? Quel étrange leurs armées? Leurs moyens, c'est l'opinion; et.
despotisme nous menace, et quellë espèce de c'est par elle qu'on peut avoir et l'armée et le
gouvernement se propose-t-on de donner ta peùple lui-même;or, cette opinion, ils veulent
s'en emparerd'une manière exclusive; quelque
S'ils ne forment pas une faction dangereuse, temps même ils en ont tenu bs rênes. Ils sont
pourquoi s'efforcent-ils de réveiller des préjugés aidés, non seulement par leur propre organisa-
que la raison publique a eu tant de peine à dé- tion dirigée depuis longtemps vers cet objet,
truire? Pourquoi, cherchent-ils à alarmer le mais par votre comité de sûreté générale, mais
peuple par de fausses craintes sur les subsis- par plusieurs agents Se la puissance exécutive.
tances, et par des emmeurs insensées contre la iiappelez-vous cette nuée as commissaires du
liberté de la circulation des grains, qui peut pouvoir exécutif, presque tous pris dans leur
seule ramener l'abondance? sein ou désignis par eux, et payéspar la nation,
Que signifié cette censure qu'ils exercent, ces qui ont parcouru nos départements et les ar-
proscriptions qu'ils prononcent contre tous ceux mées. On les a vus se succéder partout rapide-
qui n'ôiit pas les opinions qu'ils ont adoptées, ment, et quelquefoisau nombre de six à la fois
et dont l'inviolabilité des représentantsdu peu- dans chaque armée; et il est de fait qu'ils n'ont
ple n'a pas même pu les garantir ? pu expliquer aux généraux quel était au juste
Pourquoi cherchent-ils sans cesse à influen- l'objet de leur mission. Voyez comment ils ont
cer les sections de Paris? Pourquoi irriter les. encombré les bùreaux de la guerre et toutes les
esprits par des soupçons de fédéralisme,par les parties de ce départementd'une foule d'hommes
fausser préventionset les méfiances qu'ils ont a cheveux lisses, à brusqueries prétendues ré--
excitées ? Et lorsqu'il y a peu de joursdes ci- publicaines; dont fimpérjtieet les dilapidations
toyens de l'une des sections se sont déelarés en coûteront peut-être à la nation le double de ce
étal d'insurrection, n'ont-ils pas applaudi à cet qu'aurait coûté la guerre. Rappelez-vousla rage
arrêté, n'y ont-ils pas adhéré eux-mêmes ? avec laquelle ils poursuivent les moyens d'ins-
Ne vous rappelez-vous pas qu'on à déclaré truction que vous avez ordonnés vous-mêmes,
dans une autre section, sous la religioti du ser- parce qu'ils n'en ont pasladirection et les jour-.
ment, qu'aucun républicain ne resterait sur le nalistes qui ne se prêtent pas à leur volonté;
territoire français, si Louis n'était pas envoyé rappelez-vousvérité la censure qu'ils ont établie pour.
qui-ê'œhappe
au supplice, et qu'il serait nécessaire alors de supprimer la même quel-
nommer un défenseur à ta République? Et vous quefois de leur sein.
n'ignorez pas quels sont les chefs de cette fac- Mais, dira-t-on encore, c'est pour la liberté,
tion, dont l'un s'est proclamé l'ami, et l'autre le c'est pour le peuple que nous en agissons ainsi.
défenseur du peuple. Ctet-a-direque pour vous assurer la liberté aux
Croiriez-vous qu'une adresse par eux iédigée autres, vous voulez établir votre despotisme;
estaujourd'huicolportée dans toutes les sections, que pour conserver au peuple ses droits, vous
et qu'on veut qu'elles v déclarent que le peuple voulez les exercer pour lui, et qu'afin que l'opi-
nion publiquene se déprave pas, vous voulez en
tembre? C'est ainsi que pour couvrir les bri- tenir exclusivement les rénes? Déjà même l'un
gandages d'une poignée de scélérats, et par at- de vous nous a dit, avec une naïveté pré-
tachement sans doute pour le peuple de Paris, cieuse, que le peuple devait être moins jaloux
ils veulent lui enlever jusqu'au sentiment de d'exercer ses droits, que de les confier à des
son honneur et à la consciencede ses vertus. hommesqui an feront un bon usage. L'apologie
L'un d'eux
deux jours, n'a-t-il pas dit publiquement, il y du despotismetoujours commencé par cette
a passait, que si t'opinion de l'appel au peu-
pie le triomphe de ceux qui l'ont pro- Ne nous dit-On pas aussi que nous sommes
pose serait la mort,et qu'il serait nécessaireque une Convention révolutionnaire'.» Que veut-on
les fédérés, avant de se rendre aux frontières, enfin Vil est temps qu'on s'explique ..Nous sommes
renouvelassent partout les horreurs du 2 sep- appelés pour proposer au peuple français une
tembre? Constitutionnouvelle. Nous sommes environnés
Ne savez-vouspas qu'on a fait marcher des des décombres de l'ancienne. Tous les pouvoirs
canons pour s'opposer a l'exécution de l'un de sont provisoires; il n'existe plus d'autre autorité
vos décrets, et cette minorité vertueuse n'avait- que celle du peuple, et d'autres droits que les
-elle. pas provoqué d'avance cette opposition? siens; que veut-on donc en partant sans cesse
Que est enfin celui d'entre nous dont l'oreille d'insurrection, de révolution nouvelle? Contre
n'ait pas été frappée, la-porte même de cette qui peut-elle être dirigée, si ce n'est contre la
enceinte, de ce cri féroce a la guillotine! pro- nation elle-même? Que reste-t-il à renverser, si
noncé contre quelques-uns denos collègues, et ce ne sont pas ses droits?
toujours au mihéu des acclamations qu'on pro- Je le demande a tout homme qui, s'éleyant
digue ux principaux chefs dé cette faction ? ici au-dessus des préventions, des préjugés et
Quoi 1 vouâ ne formez pas une faction ici mê- des habitudes, n'écoutera que sa raison si on
me dans notre Assemblée ? Mais vous vous eu conjurait contre là iiberté publique, contre les
vantée publiquement vous avez donné ici à la droits du peuple, s'y prendrait-on autrement?
République entière, le scandaleux exemple il'une Qu'on ne parle pas des services qu'on a pu
insurrection contre la majorité. Vous désignez rendre à ta chose publique dans d'autres temps;
vous-mêmes votre coalition, tons le nom de la eh bien! cela même augmente ma défiance.
Montagne('lir<«);et il semble que cette déno- Quand un peuple immensea recouvré sa liberté,
tyran n'ait été choisie que pour nous rappeler ce n'est pas par la forcequ'on le ramené à la
mination
ce qui n'est connu dans l'histoire que par tyrannie. Les usurpateurs des droits des nations
la horde d'assassins qu'il traînait à sa suite, et n'ont réussi que parla popularité, Il n'est pas un
leur dévouement fanatique aux ordres sangui- seul exemple du contraire. Je dirai donc au
naires de leur chef. peuple, et le cesserai de lui dire, et les poignards
ni lés clameurs n'étoufferont pas ma voix: je n'en connais aucune que celle du "bien pu-
méfiez-vous toujours des hommes; ne leur con- blic; sans partialité, c'est par laque le caractère
fier que la seule partie de vos droite qu'il vous d'un juge doit as manifester essentiellement;
est impossible de ne pas exercer par vous- sans personnalités,les allusionsmêmesaux per-
mêmes, les hommes peuvent se tromper pour sonnes, sont des sources de haine et de division
vos intérêts; ils peuvent préférer leur intérêt qui réjouissent nos ennemis, trompent l'espoir
personnel.à vos droits; mais vous, vous ne vous du peuple et arrêtent la marche de nos opéra-
tromperez jamais sur les vôtres. tions sans digressions oratoires, la vérité n'a
Citoyens, je vous l'ai dénoncée, cette faction, pas besoin de s envelopper dans des phrases, ni
par devoir et sans passion (Qiulqnes murmures ses principesdans des mouvements d éloquence.
sun la Montagne.) je sais et j'aime à croire que Ce sont des résultatsdu gros bon sens, des rap-
'parmi lés hommes qui la composent ou la sui- simples, prochements calculés de sang-froid, des idées
vent, il en est beaucoupqui sont de bonne foi, des raisonnements pris dans la cons-
qui croient toujours servir la cause du peuple, cience du cœur humain et dans la moralité de
lorsqu'ils ne sont que les instrumentsd'un parti. l'esprit, que j'essaye de présenter à votre sa-
Eh bien! qu'ils abandonnent à leur propre fai- gesse, à vos lumières, Je ne citerai point l'his-
blesse et à la nullité de leurs moyens, tes chefs toire, parce que l'histoire n'a rien qui puisse se
qn'ils ont.bien voulu se donner; qu'ils abjurent comparer à- notre Révolution,et surtout aux cir-
tout esprit de parti; qu'ils se rallient à la oeil,- constances où nous sommes aujourd'hui;parce
veraineté du peuple, pure, entière et sans mé- que l'histoire, ainsi que je l'ai observé depuis la
qu'égarer
Iange, et ils conserveront l'estime de leurs con- dévolution, n'a fait les rois et leurs
citoyens qu'ils ont déjà méritée: ministres dans l'application qu'ils en ont faite
Je sais aussi qu'il en est d'autres (et ceux-là ne pour les événements futurs;parce qu'enfin notre
sont pas ceux qui parlent le moins de leurs ser- Dévolution étant le produit des progrès bien dé-
vices) qui bien loin d'avoir fait la révolution,en cidés de ta raison et de ta politique universelles,
ont embarrassa souvent la marche par leurs in- elle ne peut avoir en rien le caractère des révo-
supportables clameurs et leur habituelle irré- lutions précédentes, ni souffrir des applications
flexion. S'ils ont aide à sauver la chose publique, rétrogrades, Ou des données positives prises dans
ils l'ont fait par instinct, comme les oies du Ca- l'histoire. Tout est neuf dans notre Révolution,
pitole i/Iirc <jtniral) mais certes le peuple ro-. et surtout ta question qui nous agite aujourd'hui,
prononcera définitive-
main par reconnaissance pour cette espèce de savoir si la Convention
libérateurs, n'en fit pas des dictateurs ou des tri- meut et irrévocablement sur le sort de Louis
Capet.
de ses destinées. (Rires.) Déjà près de 30 orateurs ont parlé, et plus de
Quand bien même, citoyens, la rigueur des 60 parferont encore sur cette question que tout
principes n'exigerait pas le recours au souverain Français, quelqueignorant qu'il fut, pouvait avec
dans cotte occasion importante, 'l'existence de justice et raison décider il un coup de fusil ou
cette faction, l'influence 'qu'elle a voulu* prendre de .pistolet, le 10 août dernier. Oui, tout citoyen
sur vous, ses fureurs et ses menaces vous en a le droit naturel de punir de mort l'assassin
imposeraient le devoir., Il ne faut pas que le ju- du peuple; mais cet assassin roi s'était réfugié
gement de Louis passe aux yeux de l'Europe et au sein des représentants du peuple et le peuple
de la postérité pour l'ouvrage de cette faction; dès lors, par un saiut respect pour ses représen-
il faut nue la volonté nationate termine ces dé- tants, leur remit le soin de sa juste ven geance.
bats scandaleux; qu'elle prononce entre vous et Cette vengeance fut transmise ensuite à la Con-
cette faction qui. avoir
ne veut
la liberté
pas quede cette volonté vention nationale convoquée expressément et
l'interpréter
s'explique, pour solennellement en partie pour cet objet dès
à son re Hàtez-vous de consacrer pour le peuple lors la Conventionnationale, par le fait du droit
la jouissance de la plénitude de ses droits il naturel du peuple, et par sa mission politique,
sera bien plus difliçile de l'engager a s'en des- fut instituée juge irrévocable est irresponsable
saisir quand une fois il en aura joui, (tien loin du tvrau déchu et détrôné.
que ce renvoi au penplealtiédissel'esprit public, Tel est. citoyens, le véritable état de la ques-
il doit remonter
le partout, et lui donner une tion. La Convention nationale est le juge né de
nouvelle énergie. Si vous craignez qu'il n'y ait Louis Capel, par cela seul que le peuple n'a point
encore un reste de superstition pour la royauté, droit voulu.exercer sur lui, comme il le pouvait, son
et que beaucoup de citoyens ne regardent encore naturel de représai.Ies; et cette Convention
les roi comme au-dc-rjus des autres hommes, ne peut et ne doit renvoyer au peuple, sons
le plus sur moyen d'élever leurs âmes et de aucun rapport, le jugement définitif de ce grand
frimer leurs mœurs aux vertus républicaines procès-entre le peuple lui-même et son assassin
cest de lerr prouver par le fait qu'ils sont plus ci-devant roi; car alors le peuple serait véri'a-
îles rois, puisqu'ils en sont individuellement Mement lui, juge et partieet nous, qui sommes
que juges.
les Enfin, citoyens, si vous prononcez les véritablesintermédiaires, les véritablesjuges
vous-mêmes sur le sort de Louis,votrejugement, politiques, nous ne serions plus que des avocats
quel qu'il soit, pourrait être le prétexte d'un pour ou contre, où les simples grefliers d'une
mouvement en renvoyant au peuple, vous dé- :Procédure.interminable et désastreuse pour la
joue/, ce complot; et quelquesoit enfla le vœu Mais
qu'il aura émis, il n'y .«.ira plus d'inconvénient, avant d'entrer dans les développements
si ce jugement, c'est le peuple lui-même qui qui doivent ramener l'opinion au centre des
l'aura prononcé. vrais principes, et détruire les scrupules d'une
Le Président. La parole est au citoyen Carra. imagination pusillanime et incertaine, j'exami-
Carra. Citoyens, (t) parlera sans passion, nerai d'abord, dans les principales circonstances,
la défense que Louis Capet a opposée à l'accusa-
tion du peuplé et à la matérialité des crimes et
(t) Hibliolhcque de In Chambro des députes Collec- des trahisons que la nation entière lui reproche.'
Le défenseur de Louis Capet ne s'est pas con-
tenté d'employer pour ses moyens, tous les sub- défense? C'est pour la même raison qu'il avait
terfuges, les sophismes, les paradoxes, les faux- demandé des membresde l'Assemblée nationale.
fuyants, les négations et les faussetés dont la Mais s'il eut été vainqueur, qui peut assurer
langue peut abuser il a prétendu encore prouver, qu'il n'aurait pas fait egorger et le maire et le
contre résidence la plua frappante, contre des procureur générât et les députés et toute l'As-
milliers de faits et de témoins semblée nationale elle-méme? Son sourire au
1° Que Louis était parfaitement innocent de la premier coup de ëanon, lorsqu était dans la
coalition des tyrans étrangers; loge côté% Président, ne montrait-il pas à nu
2- Que c'est le, peuple qui, dans la journée toute l'atrocité de son âme?
du 10, a été l'agresseur; celequi seul dire
voudrait
peuple dans Croyez-vous, citoyens, que dans le cas de la
yeux de l'Europe,
aux ces événements que victoire pour-ses satellites, il eût employé les
tous est on. peuple rebelle, cou- formes judiciaires, et donné des défenseurs offi-
pible, et Par conséquent punissable. cieux aux patriotes inscrits dans sa liste de
Mais comment le défenseur explîqiie-t-il 1 inno- proscription? C'est là, c'est en lui accordant
cette,, de Louis Capet sur là coalition des tyrans-! desdéfenseurs officieux, que nous avons montré
Par ta correspondance ostensible que Mont- la générosité d'un grand peuple mais cette gé-
morin et Lëssart ont eu soin de laisser dans les nérosité ne doit pas aller plusl'èxcès loin car avant
bureaux des affaires étrangères, pour s'en servir de ponsser la générosité à' pour un
au besoin; car on attendait l'invasion que la homme aussi criminel, il faut examiner si vous
Cour avait provoquée, et cette correspon- ne devez rien aux mânes de plus de 200,000 hommes
dance devait servir à persuader au peuple que qui sont déjà victimesdeses trahisons et celtes
la Cour et les ministres n'y avaient aucune des braves soldats de la République qui périssent
part. La correspondance secrète était brûlée, ou tous les jours dans les combats,ou que la mort
cachée dans des boiseries, ou enterrée. Mais les attend au printemps prochain, Serez-vous hu-
laits ainsi que les pièces découvertes, ont suffi- mains pour un seul, et inhumains pour des
samment depuis prouvé les moyens de trahison millions? Non, j'en jure par le peuple qui nous
et de perlidie, de la part de Louis et de ses mi- a confié l'exercice de ses pouvoirs; par les sol-
nistres dans la coalition des tyrans étrungérs,etc. dats qui combattent pour nous, taudis que nous
N'estpas l'agresseur, le tyran qui faitmagasin de son sommes tranquillement ici, et par la justice
chàtea un repaire de conjurés, un éternelle qui ne veut pas que les plus grands
des forfaits soient impunis.
Df'S commencement de juillet, le château Nous avons été convoqués pour prononcer sur le
était plein de chevaliers du poignard, de gardes sort du ci-devant roi, et ensuite pour faire une
nationale.
dévoués au tyran. Les galeries, les Constitution toute républicaine. inspirer
salons, les cuisines et nombre d^umrtemeuts Les craintes qu'on veut nous sur ta
étaient remplis de matelas pour couchertous ces condamnation du ci-devant roi 4 mort ne sont
Ce sont que des restes de préjugés d'esclaves, couverts
connus l'éta- d'une fausse sensibilité.
ces préparatifs bien juges et
blissement d'une commission de de paix La punition du traître épouvantera les autres
dans le château, qui ont attire les fédères tyrans et déconcertera leurs mesures.
Paris, et provoqué une insurrection générale. D'un autre côté, quoi qu'il en arrive, les tyrans
On savait que le tyran se retranchait dans son coalisés n'en'feront ni plus ni moins.
château; et pourquoi s'y retranchait-il?Pour Ils prendraient au contraire plus d'audace et
exciterd'abord la guerre civile entreles citoyens d'espoir; s'ils croyaient que c est par crainte
ensuite Pour exécuter, dans une nuit donnée, le d'eux que nous avons balancé de punir les for-
massacredes meilleurs patriotes, des plus chauds faits du traitre ci-deviint roi.
amis dû peuple. Mais, dites-moi, citoyens quel est celui qui
la royauté, si vous
Dans la nuit du 26 au 27 juillet, il y avait oserait jamais prétendre à
8,000 h mmes armés au château. C'est le compte faites tomber aujourd'hui la tête du ci-devant
qui no en fut rendu par le maire de Paris, sur roi? Quel est celui qui n'oserait pas y prétendre
la place de la Bastitie. si après tantde forfaits commis par Louis Capet,
Nous avions été prévenus depuis te 4 août der- vous lui laissiez la vie?
nier, q si les patriotes ne se tenaient pas en Ne voyez-vous pas, d'ailleurs, que la hache
garde, et n'allaient pas au-devant du danger, il qui fera tomber Cette tête ébranlera nécessaire-
sortirait du chàteau, dans la nuit du Il au 12, ment celle des autres tyrans de l'Europe et
des satellites du tyran.qui les égorgeraient dans détruira singulièrement l'illusion de leur pré-'
leurs propresmaisons, dans leur lit même. tendue divinité?Les peuples, comme les indi-
Ne fallait-il donc pas prévënir de telles hor- vidus, sont les imitateurs, les singes les uns
reurs? Etle peuple qui ce voulait pas souffrir des autres: chaque peuple voudra prendre sa
milieu de la capitale, la citadelle de Coblenlz, Bastille et faire son 10 août; leurs tyrans, frappés
au
avait-il tort de méditer l'attaque de cette cita- de t'esprit de vertige et d'erreur; suivant les
,est-il pas l'agresseurcelui qui, au lieu mémes errements que la ci-devant Cour des
d'exécuter les toit qu'il avait jurées, se retran- Tuileries, ils fourniront partout mille occasions
chait dans un arsenal d'où il menaçait 4 chaque d'insurrections nationales. Déjà Georges 111 a fait
instant ta sûreté et liberté des citoyens; et fortifier la tour de Londres; en faut-il davantage
d'où l'ordre fut donné, le 10 août dernier, de pour prédire qu'avant peu la prise de cette tour
tirer sur le peuple, dans le temps que le peuple par les sans-culottesd'Angleterre renversera
tous les projets de la Cour de Saint-James et
ne se méfiait point des satellites du tyran qui commencerasérieusement
venaient t'embrasser? dans cette Ile la des-
Pourquoi a-t-il fait venir le maire de Paris et truction de la tyrannie royale et de l'aristocratie
Je procureur général syndic dans sa forterèsse nobiliaire. Ceux-là connaissent bien peu la
la nuit du 9 au tO? N'ètait-ce pas pour en faire marche des événements et ta vertu de la Décla-
des otages,et s'autoriser de leur présence en cas ration des droits de l'homme, qui vont se perdre'
de non-succès, comme il t'en autorise dans sa aujourd'hui dans l'histoire du passé pour juger
de t'avenir, et quidoutent un instant de la pro- primersans cesse de bons ouvrages, les distribuer
pagation successive et continue des principes parmi le peuple ignorant, les traduire en toutes
de la liberté et de l'égalité dans toutes les con- tes langues, puis faire de bonnes lois, qui
trées qui.nous environnent. Le genre humain amènent de bonnes moeurs; puis, lorsque la
a commencé par être un enfant, il commence fermentation des idées a mûriles têtes, que tous
aujourd'hui à devenir un homme. Ne jugeons entendent le méme langage politique et que
donc point par tes préparatifs du ministère l'union règne entre tous les citoyens, la révola-
anglais, et par les farces jouées dans lé le Parle- lion est faite.
ment entre les minisires et le parti de l'opposi- Quant au massacre de nos frères à Fraucfort.
il parait démontré que cet événement est plutôt
intention décidée à nous faire la guerre, mais l'enet de la scélératesse de prince de Hessè (ce
de la double intention d'épouvanterseulement, qui n'est pas étonnant de la part d'un prince;,
et la Conventionnationale de France, et te peuple que d'une conjuration de la majorité des habi-
anglais lui-même, dont on craint 1 esprit tants de la ville. Au reste, un grand moyen d'en
imilatif. Dès que la tête du tyran Capet sera tirervengeance,c'est d'exiger une forte contri-
abattue, GeorgesIII et son ministre Pitttâtéront bution des riches négociants et banquiers de
si la leur est encore sur leurs épaules, et il n'y cette ville on est sur, pat là, de ne pastomber
Parlement d'An- faux sur tes véritables complices de cette
aura plus de difficultésdans le République horrible trahison et de ramener le peuple de
gleterre pour reconnaître la fran-
çaise et se hiUer de lui demander son alliance, Francfort aux principes de la liberté et de
parce que le fait est qu'on veut à tout prix éviter
la révolution anglaise. Les Suisses, d'un autre Ainsi, tous les arguments donnés, soit-pour
cote, ne douteront plus de la trahison dans nous empêcher de seco«der la régénération
laquelle Louis à éntrainé leurs compatriotes politique des peuples voisins, soit pour nous
dans la journée du 10, car ils pourraient récri- effrayer sur la décollationd'un roi, sont desar-
miner contre nous et nous faire ta guerre, si euments pusillanimes et à courte vue.
Louis n était pas puni. La raison et la justice universelle n'ont pas
il en sera de même desautres tyrans coalisés donné l'essor aux Français, pour les laisser en
contre nous; chacun de ceux'qu'ils appellent 'si beau chemin notre carrière doit être marquée
leurs sujets, en regardantla tête de ces tyrans, par de grands traits, et nous devons aujourd'hui,
pourra se dire en lui-même Cette tête n'est pas dans la punition d'un traître découronné, donner
d'une nature plus divine que cette de Louis un grand exemple nos contemporains et la
Capet pourquoi né tomberaifeélle pas égale- postérité.
ment? C'est elle qui Les craintes sur la non-condamnation a mort
nous opprime et nous fait
égorge par milliers, aour son bon plaisir, de Louis sont égalementfausses; elles sont in-
comme faisait Louis XVI. Abattons donc cette jurieuses au peuple, dont on affecte de soup-
tête. abolissons donc la royauté! imitons en tout çonner lés intentions, et qu'on présente, dans
les Français Vive la liberté! vive l'égalité vive toutes les hypothèses, comme devant se livrer
la République dans toute l'Europe! aux reproches, à la violence et aux excès contre
Mais, disent quelques orateurs, les peuples ses représentants. Moi, je vous dis quels peuple
voisina ne sont pas mûrs pour la liberté; les de Paris, le peuple des 84 départements, est plus
Francfortoispntégorgétrattreusement nos frères, juste et plus sage qu'on n'affecte de le croire;
qui se croyaient en sûreté dans leurs murs. qu'il ne se laissera point;entraineraux sugges-
tions des hommesperfides ou insensés, et n'il
mûr au 14 juillet 1789; s'il l'était même avant adéjà vu clairementque c'était l'or des banquiers
le 10 août dernier, il mêmeaujourd'hui la majo- et autres agents des Cours étrangères qui cher
rité est bien mure pour les vrais principes phi- cbait le mettre en mouvement. Lepremier,
losophiques de liberté et dégalité? Non, sans il fera justice de ces agitateurs; j'en Jure par
tion? Elle
doute. signifie
Eh bien! signifie donc notre Révolu- son instinct naturel,. souvent supérieur aux
queque
dans l'ordre des choses, lumières des individus les plus éclairés; j'en
dans la marche naturelle des événements, ta jure par son intérêt propre et par son peuple amour
régénération politique a devancé, comme cela sincère pour la liberté et légalité. Non, le
dot être partout, notre régénération morale; n'a point mis ses représentants; comme l'a dit.
il
car serait absurde de croire que nous aurions Salle, entre deux écueils également funestes.
du être tous de parfaits philosophes,de parfaits Quel que soit votre prononcé sur le sort du
républicains, avant d'avoir songé seulement à traître Louis, lé peuple obéira, parce qu'après
tout il sent très bien que le sort de l'Empire
tocratite nobiliaire et' sacerdotale. La masse des dépend moins du sort d'un individu que de
peuples ne peut se régénérer en morale et en l'obéissancedu peuple aux lois qu'il vous a coin-
vertu, que quand les sources et les objets de mandédefaire.
corruptionet de servitude ont disparu de son. Mais comment la liberté d'opinion, dans cette
sol. If faut donc commencer par Taire dispa- Assemblée conventionnelle, se trouverait-elle
raître du sol de nos voisins, comme nous avons' entravée? Quelles sont les sectionsde t'Empire
fait du nôtre, les tyrans couronnés, mitres, qui vous aient imposé la loi de suivre leurs
cordonnés. Votre décret du 15 du mois dernier, propres opinions dans le jugement que vous
relativément à la conduite de nos généraux alleï prononcer? ICavci-vous pas toujours la
dans les pày3 circonvoisins,aidera merveilleuse- plénitude et l'intégritéde votre propre opinion
ment cette opération; mais il faut un peu de àvous-mêmes?Prononcezdonc, mais prononcez-
patiente les révolutions ne se font pas d'un d'après les principes de politique et de droit
coup de baguette, comme sur le théâtre. Il faut naturel qui vous constituent, en ce moment, un
d'abord résister 1'oppression,se 'battre contre corps politique. Prononcez d'après l'évidence
les automates des tyrans, leur apprendre matérielle et la notoriétépublique des faits qui,
déserter ou à mettre bas les armes devant leurs pressent de toutes parts votre conscience. Point
(rires, propager la déclaration des droits, im- de demi-meeure, point de demi-jugement la
mort pour te tyran le plus criminel qui ait si ces tyrans pouvaient nous vaincre et ren-
jamais existé! Et, songez bien que ta question, verser Iédifice de notre République, que le
ne peut pas vous renvoi aux assemblées primaires de la peine &
s'il est coupable,oui ou non,doute
être proposée ce serait un injurieux au infligerà Louis Capet vous garantirait de ta
peuple, vous-mêmes, qu'une pareillequestion; vengeance de ces tyrans? Non, sans doute il
vous n'êtes pas un juré de jugement, comme dit. n'en serait ni ptus ni moins, comme je l'ai déjà
vous n'êtes pas un juréd'accusalion:ce sont les La seule différence qu'il y aurait, c'est que
faits qui ont accusé Louis Capet; ce sont les ces tyrans vous feraient égorger sous les yeux
preuves multipliées de ces faits, qui l'ont dé- mêmeset aux éclate de rire du tyran que vous
claré coupable auxyeux de nation entière qui a auriez épargné. Certes,vous ne lui laisserez pas
été elle même, dans toutes ces circonstances, le l'espoir d'un pareil événement.
juré d'accusation et le juré de jugement. Vous Non, citoyens, la crainte des tyrans coalisés
n'avez donc ici d'autre fonction que celle ne doit pas même être soupçonnée dans cette
d'émettre politiquementvotre^voeu sur la peine Assemblée, et encore moins influer sur nos défi-
traître decouronnémérite.
que levous bérations. Si ces tyrans nousregardent en ce
On a parlé de responsabilité pour la Con- moment avec colère, les peuples qu'ils oppriment
vention nationale; on vous a dit qu'il fallait nous regardent avec intérêt et attendent avec
mettre cette responsabilité à l'abri des événe- inquiétude de-quel côté penchera la balance.
ments, en renvoyant aux assemblées primaires La tôle du tyran la fera pencher pour les
l'application de la peine: faiblesse, inconsé- peuples; l'indulgence enhardira les rois. Voyez,
quence, pusillanimité, voilà ce que présentent citoyens, de quel côté vousla ferez descendre.
de pareilles propositions. De quoi êtes-vous res- Uais si la nation disent d'autres orateurs,
ponsables,puisque vos commettantsn'ont point venait à éprouver des échecs, on pourrait s'en
limite vos pouvoirs; puisque vous avez été con- prendre a nous et attribuer ces échecs à la
voqués expressément pour décider sur le sort mort de Louis Capet que nous aurions con-
du trattre Louis, et partir ensuite de là pour damné. Argument d'esclaves: puérilité d'imagi-
faire une Constitution républicaine, fondée sur nation Onpourrait aussi, par la raison inverse,
les grands principes de fa raison de ta justice vous attribuer ces échecs si Louis n'était pas
et de la politiqueuniverselle. condamné à mort; et certea, dans ce cas, on
Votre responsabilitéroulerait-elle, comme on aurait bien plus de raisons encore,car ou pour-
sur la mobilité et la
a voulu le faire entendre,quelle rait vous dire Si le serpent était mort, son
légèreté du peuple'?Mais preuve vous a-t- venin n'aurait pas été un germe'de guerre et de
il donc donné de cette mobilitédepuis le lOaoùt massacre. Y pensent-ils donc, prises
ceux-là qui veulent
dernierje dirai même depuis le 11 juillet 1789? mettre votre conscience aux avec ja ter-
Savcz-vous qu'un peuple qui veuf la liberté, qui reur des événements futurs et vous faire un
l'a conquise graduellement età différentes devoir des caprices ou des faiblesses de leur
reprisej, n'est plus un peuplé mobile et léger. cœur où de leur imagination Non, législateurs,
La Décoration des droits de l'homme et de l'éga- vous ne devez point, en nulle circonstance, vous
lité l'ontfixé. Tous les peuples esclaves sont laisser guider par les impulsions de ta crainte,
mobile et légers, parce qu'ils sont aoumis à ni par des retours complaisants de sensibilité
l'arbitraire d'un tyran le peuple français était sur vous-mêmes.par Vous ne devez point risquer
ainsi s us la tyrannie des rois. Aujourd'hui il la guerre civile, le renvoi aux assemlilées
est fixe, parce que lis principes sur lesquels sa primaires, pour garantir votre responsabilité
liberté est fondée sont lixes aussi et immuables. supposée. Vous devez être ici d'un stoïcisme
Ne partons donc plus de ta légèreté du peuple impassible pour vous et d'une justice sévère
français, et cherchons nos arguments, non dans pour Louis Capet car il s'agit en lui, non d'un
le passé, ni dans les anciens préjugés, mais dans criminel ordinaire, mais d'un tyran consommé
dans ta perfidie et dans tous les genres de crimes
nous nous élancerons avec une logique sûre et et de forfaits. La postérité,qu'on nous a souvent
conséquente dans l'avenir. citée à cette tribune, sera étonnée, sans doute,
Votre responsabilitéroulerait-elleaussi, comme qu'une question aussi simple ait éprouvé des
on l'aa encore, sur les tendres ressouvenirs controverses aussi longues et souvent aussi
'du peuple pour le tyran puni de mort? Mais puériles; élle ne pourra comprendre comment
vous ne faites donc pas attention que l'homme nous avons pu accorder ces controversesavec
le plus vertueux, le plus chéri, est souvent l'esprit républicain,dontnous nous nattons tous
oublié huit jours après sa mort. Tel est le cœur d'être intimement pénétrés. Finissons dohc ce
humain. Or, comment voudrait-on que le débat comme il doit finir pour notre honneur et
peuple occupé de ses travaux journaliers et notre gloire, c'est-à-dire par prononcer la mort
des intérêts de sa chère République, aille se du tyran; et sous cet auspice heureux et après
caresserl'imagination du ressouvenird'un tyran avoir brisé le talisman fatal de tous noshomme maux
qui lui fit tant de mat et commit tant de crimes? ta royauté dans un .roi coupable, et un
Ce ser plutôt pour maudire mille fois sa mé- Coupable hors de ta royauté, marchons à de
moire mais ne. croyez pas que ce serait pour nouveaux triomphes la victoire nous attend
vous reprochez en rien la mort qu'il a si bien partout.
mérité Non, l'homme libre n'est pas aussi Citoyens, êtes-vous tous bien convaincus des
incons quent, ni aussi sujet aux erreurs de principes et des vérités simples que je viens de
l'imagination. C'est à l'esclave seul, -'ces,' vous exposer?
Blondel qui courent après lés rois, leurs mattrés, Divers membres Non 1 Oui
qu'on peut attribuer de pareilles faiblesses et
de par ils souvenirs. Carra. Non, je le vois, quelques-uns d'entre
A quoidonc aboutiraient, en dernière analyse, vous sont encore séduits par l'idée d'un renvoi
les craintes d'une responsabilité pour la Con- aux assembléesprimaires; on vous dit que c'est
vention nationale? Serait-ce à ta colère des un hommage à rendre à la souveraineté du
tyrans coalisé; contre nous? Mais, croyez-vous, peuple et que vous ne pouvezvous en dispenser.
chaque membre monte la tribune, par
appel
Eh bien! moi, je vous démontre que cette pro-
position,si brillante de respect et de soumission nominal, pour émettre son vo»u par oui ou par
pour la souveraineté nationale,est une inconsé-
quence dans le fond, et que dans la forme c'est
un piège rendu à la Coriventièn et à la nation tion proposée, de renvoyer aux assemblées pri-
elle-même d'abord, elle est une inconséquence, maires l'applicationde-la peine et même là
en donnant au jugement d'un simpleindividu,à ratification du jugement.
l'existenced'un traitre assassin, l'importance et (La séanceest levée six heures.)
le caractère que vous donnerez à votre Constitu-
tion tout entière, lorsque vous la présenterez,
avec raison, à la sanction du peuple des84 dépar-
tements et en second lieu, elle est un piege,
parce que c'est risquer, dans cette occurrence,
de mettre le peuple et ses représentants eh Con-
A LA SÉANCE DE LA CONVENTIONNATIONALE
tradiction forme le.
Supposons, par exemple, que la Convention Du MERCREDI2 JANVIER 1793.
ait prononcéla mort du tvran et que, dans les PÉTITION de'PIERRE-AUGUSTINCARON BEAUMAR-
assemblées primaires, lei intrigants, les roya- CHAIS, à la Convention nationale {2).
listes, les banquiers des cours étrangères et
ceux qui ont prêté prés de 150 millions i.peuple
Louià
Londres, ce 16 décembre 1792, l'an 1"
Capet trouvent le moyen d'escamoter au la
de République.
la révocation de l'arrêt de mort qu'arriverait-
il de là? Il arriverait que tous les ennemis de la Citoyen Président,
République, tous les tyrans d'Europe diraient:
» Vous le voyez bien le peuple français n'est Quand le législateur Chabot, dans l'Assemblée
nationale, et devant beaucoup de ses membres,
l'innocence de Louis Capet, il a reconnu ses qui, depuis, ont passé dans cette Convention, me
propres torts à lui; le peuple a déclaré par là dénonça comme ayant dans mes caves 00,000 fu-
factieux et rebelles les fédérés et les Parisiens silt cachés, dont la municipalité, dit-il, avait par-
qui ont fait la journée du 10 août; et de là, il faite connaissance, il commit un délit public, qui
n'y aur qu'an pas pour exciter des violences
dissoudre serait devenu d'une terrible conséquence,si l'As-
contre la Convention, la faire et semblée, sur la foi de ce membre, et sans preuve,
ensuite rétablir le despotismeroyal. se fût hâtée de me décréter d'accusation,comme
Oui, citovens, ce serait risquerbien gratuite-
ment et bi<:n légèrement le sort de la République,
que de proposer le renvoi aux assemblées pri-
'rien de si simple, de
1
vous l'avez fait, sur la foi du législateur Lecoin-
et sans que l'on m'aitentendu.
Les conséquences, dis-je, en eussent été ter-
maires, tandis qu'il ribles; car j'étais alors Paris; et 60,000 fusils
si juste de moins dangereux et de si conséquent supposés dans mes caves, me faisaient plus que
aux principes de toute justice, aux motifs de la soupçonner de trahison contre la France. Le
tranquillité publique et à ta marche politique peuple, épouvanté par tous les genres de ter-
de ta Révolution, que de prononcer l'arrêt de reurs, m'aurait massacré sans pitié; car il n'eût
mort du tyran et d'en finir le plus tôt possible; pas douté qu'on ne vous eût fourni les preuves
car je vous en avertis, les banquierset autres de cette déclaration atroce, puisque vous aviez
agents des tyrans étrangers travaillent furieuse- prononcé, sur-le-champ,contre moi, le décret
ment aujourd'hui, ce qu'il me semble, par des
intermédiaires soudoyés et par tous les moyens
d'accusation heureusementvous ne l'avez pas
possibles, quelques généraux de vos armées, un Qui me sauva de cet affreux péril, qu'an men-
grand nombre d'officiers et de fournisseurs des songe avait enfanté? Un autre mensonge inno-
vivres, beaucoup de commis de bureau, et peut- cent, à l'instant proféré par un membre de l'As-
être plusieurs d'entre nous, qui ne s en doutent sembléeJeaussi mal instruit que le législateur
vraisemblablementpas, et que je me garde bien Chabot. sais ce que est, vous dit-il c'est un
de soupçonner. Ces banquiers de cours étran- traité conclu avec le ministère; il y a trou nuit
gères, ces financiers,qui onsur la tête de que ces fusils nous sont livrés.
Le fait de cette livraison était tout aussi faux
grand ntérét à empêcher cette tête de tomber que l'autre et je me dis éiî l'apprenant Grand
tes uns, pour leur argent les autres, parce deils Dieu! si toutes nos affaires sont traitées avecce
croient y voir l'espoir du rétablissement la désordre,avec cette légèreté, où es-tu donc, 0 pau-
royauté en France. Si ce ne sont pas ces person- vre France? La vie du plus pur citoyen lui peut
nages-là qui ont eoufflé l'idée du renvoi aux être arrachée par la fureur, la malveillance,ou
assemblées primaires, soyezsûrs, citoyens, qu'ils seulement la précipitation. Mais si la vie d'un
font an moins tous leurs efforts pourlasoutemr homme et le malheur d'nne famille se perdent
et la faire prévaloir; et frémissez d'une idée dans l'immensité des. maux qui nous accablent
aussi funeste et aussi désastreuse. Mort le ser- quel pays libre, ou même assujetti, peut rester
pent, mort le venin. la demeured'un être raisonnable, Tjuand des cri.
Je conclus donc t° à ce que la Convention mes pareils s'y commettent impunément? >
nationale, arguant du droit naturel de la nation Voilà ce que je dis alors pourtant je restais
qu'elle représente et de aon droit politique à

roi;
elte-m me, vu l'évidence matérielle des crimes
et trahisons de Louis Capet, prononce le juge-
ment de ce ci-devant
2° Que la question soit ainsi posée loin»
dans Paris.

(1) Voy. ci-dessus, même séance, page 110, la lettre


ci-devant
mérité la mort
du
roi des Françait, na-t-il pas pétition.
3* Qu'en vertu de votre décret
(2) Bibliothèquede la Chambre des députes Collec-
tion Portiet (de l'Oise), tome su», n* 3.
Sauvéd'un aussi grand danger, je n'aurais pas (Jamais.)Ulit partir deux vaisseaux da port de
même relevé la fautedu législateur,plusieurs la Haye,charge de ces fusils. (Jamais.) Maisils
menteurslittéraires (cen'est foiulliltéraires, c'est furent arrêtés dansle pontde Tervère,par ordre
journaliers que je veux dire), n'eussent pas 4 de Provins et compagnie,premier acheteur. (Ja-
l'instant, comme ils font aujourd'hui, dénaturé mais). Et qui n'a pas -voulu céder son marchéà
te fait, en envenimanttien la délationdu légis- Beaumarchais (Jamais.)Celui-ci a reconnu son
lateur Chabot,et taisant au peuple abusé,lecor- droit. (Jamais).Et cependant •( a feint queses deux
rectif qu'un autre avait mis, quoiqu'il se fût vaisseauxavaient été arrêtés parordre du gou-
trompé lui-même. vérnement hollandais. (Jamais.) Et, en consé-
Déjàl'on avait placardé sur tous les murs de quence, a réclaméune indemnitéde 000,000francs,
mon jardin, que non seulementj'avais Les60,000 (jamais, au grandjamais,) indemnité, qu'if a ob-
fusils cachés; mais que c'était-moiseul qui fai- tenue. (Jamais, jamais, jamais; pas un mot du
sais forger,les poignards avec lesquels on de-
vait assassiner le peuple. Saucez-vous,'disaient Leeointre lit ensuite la teneur du' marché
mesamis, vousy périrez i la fin.Moiqui ne me entre ileaumarchais et les minstres Lajard et
sauve jamais tant qu'il me reste une défense, je Chambonas il conclutà VannUMation du marché
fis afficher dînsj'arti ma réponse au législateur et au décret d'accusationcontre Beaumarchais.>
.Chabot, beaucoup moins grave, en apparence, .'Après une légère discussion. (GrandDieu!
que le fait ne le comportaiti mais je parlais au Légère!El il s'agit de la vie d'unboncitoyen!)L'an-
peuple, et l'on avait fait parminous un tel abus nihilation du marché et le décret d'accusation
u style injuriel, qu'il en avait perdu sa force. sont prononcés.
Je crus donc que la vérité, que la raison, assai- 0 citoyens législateurs! je viens de copier
sonnée d'un peu de douce moquerie,était ce qui mot i. mot le Moniteur-du Jeudi 29 novembre.
nonciateur. Le peuple et
convenait le mieux pour bien classer mon dé-
rit, et fut désabusé
et moi, je fus sauvé encore cette foi-là.
(Car je n'ai de public, sur ces faits, quece Moni-
loué que je cite, et une sottise de Corsas, qui
trouvera sa place ailleurs.)le le copie à Londres,
Maisceux qui avaient mis le législateurChabot où des avis certainsde •Tiaifaraiequi se tramait
en œuvre, ne rient point de mondélèmè ils me m'ont fait accourir delà Haye,pour en apprendre
gardèrent toutes les horreurs dont ils se rassa- les détails que l'on n'osait m'envoyer en Hol-
sient encore;et,celle-ci n'est pasune des moins lande, où l'on dit que la liberté des personnes
piquantes pour eux. dont on veut payer la capture, i'est pas si sûre
Poso maintenant la question. qu'en Angleterre.
Ai-jeété traître à ma patrie? Ai-jecherché la Je viens de lire à Londrestout letissu d'hor-
piller comme les gens qui la fournissent reurs qu'on m'y a fait passer de France. Mais
cet objet est réservé pour le mémoire dont je
je m'apprêtebien éclaircir devantfais
législateurs. vous, ô ci-
pas l'in-
m'occupe, et qui vous est destiné, législateurs,
toyens Car je ne vous si cruellement abusés par l'un de vous, qui l'a
jure de supposer qu'après m'avoir décrété sans été lui-môme,et qui regrettera bien, quand il
m'entendre;c'est-à-dire,qu'après avoir mis ma aura lu mes défenses, de s'être fait le crédule
personneen danger, mafamille dans le; pleurs, instrument de la méchanceté d'une horde que
mon crédit en déroute et mis mes biens en bai- mondevoir e*t de bien démasquer.
sie, sur quatre phrases indigestes d'un dénon- Aujourd'huije ne dois répondre qu'au para-
ciateur trompé, vous repousserez mes défenses, graphe du Moniteur.'
dont cette pétition est la première pièce. Elles Prenant l'article phrase à phrase, je déclare
sont les défenses d'un très bon citoyen, qui
ne le rouverait, pas moins la face de l'uni- sonne, re ativementaux fusils de Hollande; que
vers, quandvousne l'écouterieipas ce que jene je résistais, par prudence, aux prières qui
présumepoint; car la justice est d'intérêt com- m'étaient faites de procurer ce bien à monpays
mun. Et, croyez-moi, législateurs dans l'état et que ta certitude acquise que ces 60,000fusils
où sont nos affaires, n'en est pas un parmi pouvaient bientôt passer dans lés mains de nos
vous, dont la tête, aujourd'huigarantie, ne puisse ennemis, seule éveilla mon inquiétude et mon
un jour courir l'horrible chanceque la scélé- patriotisme; que cette inquiétude mefit arrher,
ratesse a posée sur la mienne. Jugez-moi sans sans les acheter tous cesfusils,. en couvrant les
faveur, c'est tout ce que je vousdemande. nouveaux marché entamés, soumettant aux plus
Le citoyen Ucoinlre, excellent patriote et fortes peines te vendeur, si l'on en écartait un
pointméchanthomme,dit-on, mais sans doute seul pour le service d'aucune puissance, avant
un peutrop facile à échauffer sur les objets qui d'avoir reçu mesdernières paroles, ce qui arrêta
blessent l'intérêt du peuple; trompé lui-même ces marchés, jusqu'à ce que j'eusse conféré.'sur
étrangement,vient detromper la Conventionpar le plus ou moinsde besoin que ces armes pou-
une si triste dénonciation, que, dans la partie vaient nous faire, avec le ministre de Graves,à
qui me touche, n'est pas une seule phrase qui 3ui je rendrai hautement la justice qui lui est
ne soit unefausseté. due; car, depuis la Révolution, tout entier à la
Aprèsavoir parlé de certain Marchéde fusils chose publique, je n'épouee aucune faction.
qui s'était fait, dit-il, surle piedde 8 francs, avec
de 2° Je déclare que je n'ai point acheté ces
certains acheteurs qui, n'a trèsant point payé armes à raison de 6 livres le fusil. La seule vue
leurs traites, furent éviacés justement, te dutraité, très civique par lequel je suis resté
citoyen Leeointre,sasunême vous apprendre si maître de disposer des armes en faveur delà
ces 8 francs étaient 'en assignats, argent de France, vous montrera, 6 citoyens, ou l'erreur,
France ou florins de Ifollande,la premièrechose ou l'horreur de cette funesteimputation.
cependant qu'un hommeexact eut dû vous dire, 3° Je déclareque je n'ai point fait partir deux
arrive brusquement à moi. vaisseauxduport de la llaye^i" parce qu'il n'y a
« Beaumarchais,vousdit-il, s'empara de ce point deport à InHaye,ce quTn'estde leur part
marché.(Jamais,Leeointre,jamaisje ne m'ensuis qu'une ignorance géographique; 2° parce que
emparé.)Il acheta ces fusils raison de 6 livres ces fusils ont passé directement des citadelles
Je déclareau contraire que, loinde devoir d'ar-
gent &la nation, ce sont lés hauts seigneurs du
département de la guerre qui, depuis le 5 avril
dernier; ont à moi 250,000 francs très réels,
aussi ridicule, que si l'on vous disait, législa- desquels, sans pudeur, maigre vingt paroles
données, ils *e m'ont pas permis d'user, pour
à Paris, sur des vaisseauxde ta rivière de.Somme vous faire arriver de Hollande tous ces fusils
retenus à Tervire.
reproche rien, me âtre
Car, lorsqdele ministre île Graves,à qui je ne
pou500.000francs
d'assignats, mais nullement pour une imlem-
4° Je déclare que jamais ces fusils u'jml été ni niti, lesquels réduits -en bons florins de ban-
que, ne me rendirentpas 300,000livres; moi,
je lui déposai, en sûreté de cette somme,
pour 750,000 francs de vos prunres contrai»,
que je vous ai payés en beaux louis d'or, sur
lesquels, nulle-part,' it ny avait rien perdre,
et quevousairezgarantis dela nationla nation.
Or, mes250,000francs réels, et au delà de ce
qu'il fallait pour couvrir leurs 500,000 francs,
'une valeur aussi précaire, ils U'S ont encore
dans leurs mains. Quon m'apprenne donc Mur-
quoi les ecellés sont chez moi. La garantie de
nos propriétés n'est-elle plus qu'unjeu barbare,
pour les piller plus sûrement? fusils livrés, ou.
non, soit par ma faute, ou par la leur, suis-je
donc votre débiteur, pour saisir ainsi tous mes
biens? Ou plutôt, n-est-ce donc pas vous qui
êtes le mien dans cette affaire ?
Et quandon vous fait taire l'énorme faute de
renoncer de fort bons fusils, qui sont pour
vous la chose la plus nécessaire, si t'on croit
vous faire punir le citoyen qui vousles destina;
quand les-Anglais défendent qu'on vous porte
aucunes munitions de guerre, on vous trompe,
citoyens c'est vous-mêmes que vous punissez.
Car, en sacrifiant toutes les pertes que neuf
mois de retards, des course! des dépenses que
leur brigandage me causent, ne vaudrait-il pas
mieux pour moi, si je cesse un momentd'être
un bon citoyen, pour metenir dans mon état
de négociant, d'avoir 6D000 fusils, que toute
l'Europe,'e.tmême certaine partie de i'arcli pol
américain, qu'on vient encore de vous aiiéner,
me paieraient en bon or, que de me surcharger
d'assignats, lesquels ne pourraient que tomber,
sous peu, dans le plus affreux discrédit, si t'on
continuait dilaptder autour de vous près de
200 millions' par mois, commevous l'avez avoué
vous-mêmes.Maisce ne sont point ces dépenses
mêmequi les discréditeront le plus ce sont
les fautes impardonnables,si ce n'est pis, des
gens qui nous gouvernent mongrand mémoire
vous1 expliquerabien (1).
Au reste, citoyens, quand ils vous font rejeter
ces fusils, c'est dansl'espoir insensédem'obliger
les bien
leur livrerà vil prix,pour vous les reven-
cher; nest point à dessein d'en
dre
priver mapatrie,ceà qui je les ai destinés, que
je viens dé montrer t'avantage commercialqu'it
y aurait a préférer les paiement- en or des
étrangers, 4 ceux que vous ne faites qu'avec
des assignats car je vous déclaréhautement que
je n'en isposerai pour aucune puissance, qu'a-
près que mon pays m'aurabien entendu sur les
asser dans ses ports, depuis le temps que je

<|uidanslestroiamoisqui
le Moititrurdes7tlivumlirc,
précédaient.
Quoi qu'il puisse arriver, ils vous appartien- zettes hollandaises m'ont instruit avant mon
dront; carsije ne prouve point que c'est par Je vousdéclare, ô citoyens, que le fait de ces
le fait même de mes accusateurs que vous ne lettres est absolumentfaux; qu'il n'a été ima-
les avez pas reçus, je consensles perdre, et à
votre profit:en signerai rengagement. Et si idv que nour jeter su.' moi, pendant ( n'on
dénonçait
je prouve bien quel'on vous a trompés dans lei les armes, une telle défaveur, qu'on
tabler pour ne pas nie frire ainsi,
rapports qu'on vous a faLts vousêtestrop équi-
dans
put eroire, sans examen, qu'un aussi grand
conspirateur, qu'on suppose que je suis, ;il
trahtssait la France sur un point, était bien
tous les cas, les fusils sunt a vous. Je poursuis
mon raisonnement..
Quoiqu'il en soit, ayant entre vos mains, a
moi, 250,000francs réels, an delà du seul ar-
gent que j'aie reçu de vous; n'ètes-vous
Sien 4 couvert? Tous lis sophismes dés mé-
pas
reur.
capable, sans doute, de la desservir dans un
autre. Voilàtout le secret de cette nouvelle hor-
Je demandeque mesprétendues lettres soient
déposées sur le bureau,paraphéesîle la mriin «V
chants ne peuvent prévaloir contre ces ven- l'honnête hommequi les /irJvwA'.Car il faut, ci-
toyens, qu'un des deuxij pérUse. Cemensongeest
Ils ont eu la 'sottise de vous faire dire par d'une làcheté dont je ne connais point d'exem-
Lecoinlre,qu'ils m'avaient accordé500,000franc» ple. Certes,ce n'est faire ni un bien ni un mal
itindemnile, quand, loin que j'aie unlouis liant à que d'écrire a un roi, Mreditaire ou constitu-
eux, ils ont a moi plus de dit miUe Le ttonnel, même en temps de révolution objet
mensonge grossier n'est-it donc pas trop ridj seul de la lettre, oii la fa;on de le traiter pour-
cule? Et à moins qu'onn'ait, espéréde me faire rait former la matièred'un délit, s'il se trouvait
tuer avant tout éclaircissement,les trouvez-vous .Maiscatte discussion mêmeest ici superflue,
assez stupides? car je n'ai noint'écrit à LouisXVI.
Et c'est, Acitoyens, sur de pareilles allégations Quoiqu'ilensoit, législateurs, je voussuppliede
que vous me décrétez que votre scellé est chez
moi nue ma famille est dans les larmes; pen-
dant quesur
affaires, l'article dehors et tout entier a vos
moij'étais .vous pourmesprétenduesL'tlresécritesil Louis 17,
de vosfusils, et j'en aurai (si cette accusation existe) de l'affaire desfusils
de bons garants. Et vous l'avez prononcé, ce de Hollande, dans laquelle j'entends bien me
décret affligeant, sans avoir même «-mjH'onnd rendre accusateur; car est
ces scélératessesfinissent.
temps que toutes
qu'il était prudent de m'entendre Suis-je donc
a vos veux la lie des citoyens? Me croyez-vous Blles sont telles; et le décret qu'elles ont
un de ces pauvres gens que ta terreur fit émi- amené sur ma tête, seràile si improbableaux
erer, pour vous emparer, aussi de mes biens bons esprits anglais, que l'opinion qu'ils en ont
Son, cette injustice envers moi révolte tous prise, est que tout cela n\'st qu'un jeu entre les
les gens sensés. Si c'est tout mon bien qu'il leur hcobinset moi, pour avoir nuprtlexle de demeurer
faut p urquoi jouer, à monégard, ta Tabledu en Angleterre,et d?ytroublerlu paixdontceUieu-
reuxpeuple jouit. il leur paratt impossible,
Tant*'îen
qu'un homme qui s'est
montre",depuis qu'on
200 louis, un manifeste sur la Silésie quil pre- songe 4 constituer la Francefqni, traverstant
nait uand on commandeà 100,000 nommes, de dangers, est le seul hommeaisé qui ait en
courage de rester à Paris et d'y faire du bien,
le
lui dit Frédéric, en ne donnerait pas un larding
d'un prétexte. Ce mot sanctionne toutes les quand tous les autres s'enfuyaient, éprouve sé-
usurpations."Ils sont lea-plus forts, avec moi; rieusement des vexations aussi multipliées.
ont raison, tousces penseursanglais; mais c'est
Ils
qu'ils rennent ma fortune, et nie lafssent mou- qu'ils ne réfléchissentpas que ce n'est point notre
Mais je pensepourtanl qu'il en est de pareils nation qui commettoutes ces horreurs; que le
décrets commede ces airels du conseil despar- peuple lui-mêmene connaît pas un mot de ce
ties qu'onobtenait sans preuves et àut requête, qu'on lui fait faire; que dans les temps qu'on
l'arrêt grevait.
et sauf opposition de celui que criant nomme révolutionnaires, cinq ou six méchants
Sans celafaudrait s'enfuir, en avec dé- réunis font plus de malà touteunenatio*n,quedix
sespoir O pauvre France! ô pauvre France mille honnêtesgens ne peuventlui faire iie bien
Manscette oceasiôn-ci. l'on ne sait véritable- et que dans les faits qui me touchent, j'ai tou-
jours demeurévainqueurdès que j'ai pu mefaire
ment ce qu'on doit le plus
rance crasse oa tes vits
admirer de l'igno-
machinistes, qui font
mouvoir Lecoinlre,sont de la Méritédes faite,
entendre. Essayons-leencore une fois.
Je vous demandecommeune grice, citoyens
ou de rare audace arec laquelle ils lui font
débiter leurs mensonges.
législateurs, la justice de me permettre de choi-
sir parmi vous» mon sévère examinateur; cela»
0 vois, Lecointre, qui par zèle, avez si ar- n'est point indifférentà monsuccès dans cette
demment demandé, en Hollande,quelques no- cause. Accordez-moile citoyenLecointre, mon
tions certaines sur tous les achats qui s y font propre dénonciateur. Nul n'a plus d'intérêt que
lui a me reconnaître coupable, si effectivement
vousne
que lesmuvez-vous dit un mot? C'est moi qui
eusse données, ces notions si utiles
dont vous êtes curieux. Je vous aurais 8
je lela; homme,
mais il est, dit-on,
et c'est un grand plaisir pour moi, de ramenée
conlidémrnent,ce que je vais vous confier en ce citojen, 9 convenir qu on l'a trompé. Vousle
face de toute la France: attendez pion mémoire;
il ne languira pas. bien montrer quels sont (1) Voyezdans la ga&tteJe In Cour, la Haye,du
1 biais avantde vous
les traîtres à la patrie, de ceux qui m'accusent, t" décemb're.ia'jiénonciiitian
des fusilsïpar Dubois-
ou de moi, sur l'affaire de ces
mourir ou me
dois
laver d'une autre grave accusa-
franco, auxJacobins,puisdanscette annonce de marne
date « Ona été aussi occupéIncr matin,omettre le
tion, de correspondance;tmpableavec toiru.Alf, scellé,partoutdans lai maisonde Ifcanmarchais, qui.
figureaussi parmiles granitsconjures,et a .écritplu-
comptant-
J'ai sans doute acheté depuis, deux comités
pluf sévères que- les premiers, militaire et des
armes réunis, lorsqu'en septembredernier, outré
de ce qui m'arrivait chez le pouvoir exécutif,
je présentai une pétition pressante l'Assemblée
nationale, lui demandant en grâce de faire exa-

si
miner très sévèrement, ma conduite dans l'af-
faire de ces fusils, offrant et ma tète et mes
ma conduite était seulement équivoque.
J'en ai donc acheté tous les membres, quand,
renvoyé par l'Assemblée ces comités réunis,
pour être jugé sévèrement après m'avoir bien
entendu, pièces sur le bureau, pendant près de
quatre heures, t/t déclarèrent et le signèrent tous,
que non seulement j'étais très pur dans cette
interminable affaire, pour laquelle j'avais fait
letier d-; Saint-t'argeau,qui présidait la Chambre, des effortsd'un patriotisme incroyable, rosi* que
je méritais la reconnaissance de la nation. Cette
attestation lA m'a dû coûter un peu d'argent!
aussi vertueux qu'éloquent, et beaucoupd'autres Me voilà bientôt la fin if ne me reste plus
qu'à acheter mon dénonciateurLccointre et la
Convention nationale et c'est à quoi je me pré-
pare. Malgré qu'ils aient saisi mes biens, je nuis
encore former cette puissante corruption deux
comités sévères de 1 Assemblée nationale, cam-
puis la commune, la mairie, leur comité de
veillauce, c2c/ifte;puis quatre ou cinq ministres sur-
en avril, en juillet dernier, achetés; puis le par-
lement de Paris en 1789, acheté, lequel ne m'ai-
mait, pas du tout, ce qui le rendait cher et pe-
sant pour ma bourse, n'importe, acheté, acheté;
puis, enfin, presque tous les corps de la magis-
tembre, six heures avant que toutes les voies trature française, qui ont jugé sévèrement tous
les incidents de ma vie et ont tous condamné
ipes lâchesadversaires comme vils calomniateurs,
(car ce substantif est partout) achtlis. Si tout
cela ne m'a pas ruiné, quel magnifique acheteur
je fais! Le lord Clive n'y ferait œuvre!
Mais ma monnaie à moi, pour acheter autant
de juges, et celle avec laquelle je prétends ache-
ter aussi Lecoinlre et fonte la Convention, sera
de bien prouver, les pièces sur table, comme je
t'ai déjà fait vingt fois dans vingt tribunaux
différents, que je suis un homme juste, bon père,
bon mari, bon ami, bon parent, très bon fran-
çais, excellent citoyénfîel layal négociant, fort
désintéressé. Lecointre et vous, législateurs! telle
est ma monnaie corruptrice pour parvenir à
vous l'offricàtous, voici ce que je vous propose
Tous les gens suspectésde non civisme, de
traîtrise, ou
ou mimequi crai gnent de l'être, frappés
d'une juste terreur sur la manière dont beau-
coup d innocents ont été sacrifiés; car la loi veut
qu'on répute innocent l'homme qu'un jugement
légal, après avoir entendu lui ou les défenseurs
qu'il choisit, n'aura pas déclaré coupable tous
ces citoyens suspectés se sont sauvés hors de la
France, et je ne puis les blâmer; car qui veut
braver le péril d'être tué sans être jugé?
Quanta moi, citoyens, à qui une vie si troublée
est devenue enfin a charge; moi qui, en vertu
de la liberté que j'ai acquise par la Révolution,

quatorze ni
me suis vu près,vingt fois, d'être incendié, lan-
terne, massacré; subi, en quatre années,
accusations plus absurdes qu'atroces,
plus atroces qu'absurdes; qui me suis vu trainer
dans vos prisons deux fois pour y être égorgé
sans aucun jugement; qui ai reçu, dans ma mai-
son, la visite de 40,000 hommes du peuple
verain; et qui n'ai commis d'autre cnme son- que
d'avoir un joli jardin. Moi, décrété d'accusation de législation, pour faire son rapport incessam-
par vous, pour deux faits différents, regardés ment.)
comme trahltoires; dans la maison duquel tous 6° Lettre de Roland, ministre de l'intérieur, qui
vos scellés sont apposés pour la troisième fois demande à titre d'avance 25 à 30,000 livret
de Pannée, Fans qu on ait pu dire pourquoi et pour remplissage des glacières de Paris, Marly,
que l'on va chercher à (aire arrêter en Hollande, Meudon Versaillee et autres maisons ci-devant
pou r m'égorger, peut-être, sur la route de France,
pendant que je me trouve en sûreté à Londres; Suit la teneur de cette lettre
je vous propose, 0 citoyens, de me rendre a
tant
l'instant, librement à Paris, et prisonnier sur ma
que je plaideraimes causes ou bien
d'y recevoir la ville pour prison, ou ma mitison,
« Paris, le 2 janvier 1793, l'an 11
de la République.
si tel convient mieux.
Cette précaution prise et ma vie assurée, je
te ministre de l'intérieur ta Convention
pars i L instant pour Püris. J'ai même quelque
espoir d'y être encore utile à ma patrie. « Le mioistre de l'intérieur représente la
SigneCaron Beaumarchais. Convention qu'à la première inspection qu'il a
faite des réformes que va nécessiter le nouvel
Mes preuves suivront de près. ordre de choses dans les emplois de la liste ci-
vile qui vont dépendre de son ministère, il a été
effrayédu grand nombre de malheureux que les
réformes vont réduire une misère affreuse.
CONVENTION NATIOXALE. Le ministre de l'intérieur connaissant la sol-
licitude des représentants de la nation pour les
besoins de cette portionsi intéressante dupeupte,
Séance du jeudi 3 janvier 1793. qui après avoir tout fait pour la Révolution, se
trouve, par circonstance,en être la victime, croit
PRÉSIDENCE DE TBG1LHARD, présidant. prévenir et seconder les vues de la Convention,
en s'occupant des moyens de la secourir sans
La séance est ouverte à dix heures et demie que ces moyens soient onéreux au Trésorpublic.
Pour cet effet, le ministre dé t'intérieur de-
Ouëlln, secrétaire, donne lecture des lettres mande la Convention seulement titre d'a-
suivantes pour être
vance, une somme de 25à 30,000 francsci-devant
1° Lettre de. Roland, ministre de l'inférieur par employéeà remplissage des glacières
laquelle il envoie a la Convention l'arrêté du de- royalesà Paris, Versailles,Meudon et Harly.
partement îles Vosges, par lequel l'administra- «Toutes ces glacièresréunies peuvent conte-
tion d ce département à fixe le chef-lieu du nir 10 millions pesant de livres de glace et elles
canton d'Etival au village de .Vonipatlise. contiendront, en effet, cette quantité, si une ge-
de division.) lée de quinze jours de durée seulement, peut en
favoriser l'émplissage eonplet pendant le cours,
2° lettre de Roland, ministre de l'intérieur, du En supposant que ces glacières perdissent
31 décembre dernier, par laquelle il adressé et la fonte moitié, et c'est beaucoup, il reste-
par
défère :la Convention nationale un arrêté du rait encore 5 millions de livres pesant vendre
conseil général du département de la Haute- pendant te cours du printemps, de l'été et de
SaAne, elatif la perception qui a été faite, en l'automne prochain, qui, au modique prix fi'un
nature de grains, du prix des fermes et biens sou ta livre, donnerait encore un bénéfice de
des émigrés; la loi du 8 avril dernier s'opposeà 350,000 francs sur 'iquel, après avoir prélevé
cette mesure, qui, cependant, parait avoir été t'avance faite, il restait de puissants moyens
prise par une nécessité impérieuse. de aecourir les malheureuxdont la foule, si on

ment.)
(La Convention renvoie cette lettre au comité ne prévoit pas d'avance son sort à venir, né tar-
d'aliénation, pour en faire rapport inceseam- dera pasà venir vous assiéger, pressée par le

3^ Lettre de Poche, ministre de la guerre, par


laquelle il propose de décréter une nouvelle
plus impérieux des besoiiw, celui de la faim.
« Signé Roland.
compositiondes rations de fourrages,et l'époque Un membre convertit en motion ta demande
laquelleelle devra avoir lieu. du ministre:
(Lanvention renvoiecette lettre aux comités (La Convention nationale décrète qu'il sera
de la guerre et d'agriculture réunis.) la disposition du ministre de
4° LeUre de Roland, ministre de l'intérieur, re- l'intérieur,livres
mis 25,000
pour être employéesau remplissage
lativement au versement qu'il demande de des glacières de Paris, Meudon,Versailles et au-
400.000 livres dans la caisse des militaires inva- tres maisonsci-devant royales.)
lides, en exécution de taloi du 16 mai dernier. Oaselin, secrétaire, poursuit la lectura des
(La Convention renvoie cette lettre aux co- lettres adressées à l'Assemblée
mités des financeset de la guerre réunis.) 7° Lettre de Ctavière, ministre des contributions
5° lettre dun citoyen qui n'a pas encore vingt- publiques, en date du 24 décembre dernier, par
aquelle il adresse à la Convention trois états re-
la
notable commune, par ses concitoyens; il latifs à la fabrication des monnaies, dont partie
ans le f*rfévrier prochain il
aura vingt-cinq
si, attendu
demande la majorité décrétée a vingt-
un ails, son élection est ralable.
(I) Archives nationales. Carton C °-il, feuille 10,
(La Convention renvoiela demandeau comité
ennemis, je lui ordonnai de reprendre os poste,
en cuivre et métal de cloches; cette lettre est
ainsi conçue
« Paris, te 3! décembre 1792, l'an 1
de
'il
qui étaient 4 portée:je as venir six pièces d'ar- ••3
il cheval je plaçai celle da 32u régiment
la République. de manière à prendre 4 revers t'attaque de» en- '
• Le ministredes contributionspubliquet au prési- effet cette colonne, qui m'avait paru vouloir
dent de la Convention nationale (t). prendre cette direction, déboucha, et bientôt
servie vivement par l'artillerie, renonça cette
Citoyen président, entreprise. Alors cette colonne, marchantpar se
«
gauche, vint ce présenter la droite de Bocken-
leim, pour passer dans la trouée qui se trouve
werl maist'ayant prise revers des deux côtes
et par son front, 1 artillerie tirait avec tant de
justesse, que chaque boulet se sillonnait une
route et comme la colonne était prise à revers
par ses deux flancs, elle renonçaà se développer
et se retira.
• Alors les troupes de la République, déve-
loppées, gardèrentleur poste jusqu'au moment
où j'entendis le feu qui ae faisait à ma gauche
se rapprocher de ma position; c'était te colonel
Houchardqui faisait sa retraite lentement avec
son avant-garde.
«Le général Newinger1 qui, une fois l'affaire
entamée, j'avais envoyé ordre de se porter sono
la tour qui est sur la route de Francfort
Mayence, avait aussi forcé, par son artillerie, lea
troupes prussiennes disparaître de la plaine.
« Après être resté environ une heure dans celte
clinait, quej'étais certain que tes Prussiens ne
pouvaient plus m attaquer,je Commençai ma re-
traitë, et je la fis* de concert avec les troupes que
commandait le général Newinger. Mais comme
un pagnerqui se trouvait en avantdu village de
Rodelheim,sur la rive gauche de la Nidda, pré-
sentait des plis de terrain qui formaient des bar-
bettes naturelles, je Us placer derrière8 pièces
d'artillerie,le bataillon de campagne du 3' régi-
ment d'infanterie, et le balai Ion des Vosges,
puis lis retirer tous les chasseurscheval et les
llanqueurs qui couvraieat cette plaine. Alors pa.
rut une colonne d'infanterie, formée par demi-
ait avec confiance mais prise de front et pat
te flanc droit, et à revers par les batteries qui se
démasquèrent, elle ne put tenir longtemps à ce
feu fait 250 toises et dont tous les coups por-
taient. Elle s'arrêta, ne montra pas beaucoup de
volonté de se former, et bientôt rentra dans les
jardins du village et disparut.
.Les troupes de la République se mirent et
bataille en sortant du vBlage de Rodelheim, et
restèrent dans cette position jusqu'au soir. Ce
n'est qu'à la nuit qu'eues sont rentrées dans leur
camp, sans que depuis cette époqueelles aient
vu aucune troupe ennemie.
Les Prussiens,qui devaient attaquer t'armée
française immédiatement après la reddition de
Francfort, s'arrètèrent dans leur marche, et ré-
trogradèrent même sous les murs de Francfort,
où lis passèrent ta nuit. J'en ai fait autant sur le
terrain qu'ils avaient quitté le matin, pour aller
au-devant d'eux. A trois heures, je me suis mis
en marche vers Mayence. J'ai pris une position
au village d'Hochheim, d'où je vous écris, sans
que, depuis cette époque, j'ai va, aucun ennemi.
vous écrire, ayant été occupe 4 donner des
ordres, faire des reconnaissances,et n'ayant pas
dormi deux heures dans vingt-quatre.
chemise 319. • Je rentreaujourd'huHMayence,prenant one
position a Ca-sel,faubourgqui couvrele pont du doivent cstélitir au fond de nos coeurs; 11est
Rhinentre les ouvrages dont 'entoure
borde te Rhin,ceet fau- temps que la Conventionprenne un partidécisif.
bourg et un vieux fort qui en- Je demande te décret d'accusationcontre Pache,
cbre entre les ouvrages de ce faubourg, est un et qu'on confié dansrintervallel'intérim au mi-
cimetière protégé pardes redoutes et des bat- nistre des affaires étrangères.
teries que j'ai fait faire dans l'Ile du Rhin. Uréard. Je ne viens pas prendre la défense
Cette position couvre parfaitement le pont du ministre. Lorsqueje verra) les preuves qu'il
de Mayeuce;j'espère la voir respecter aux Pros- est iqupable, je serai le premierdemandersa
Bleds.Elle est défendue par une nombreuse ar- punition.liais j'ai une observation4 vous faire,
tillerie, des abattis et d'autres petits moyens c'est que l'expérience Vcus prouve combien il
qui ne leur paraîtront pas divertissante. convient peu de porter à la légère un décret
i J'ai infinimentme louer ducourage, de la d'accusation. De plus, faites attention que le mé-
gaieté et de là tranquillité des troupes. moire de Custine présente l'état de l'armée lors
18,000 hommes se sont vos entouresde 38,000 de la prise de Francfortpar les Prussiens, et non
avec une sérénité profonde.Les retraites se sont l'état où elle se trouve aujourd'hui. Il n'est pas
faites comme sur une esplanade en temps de douteuxque le ministre a pris depuis l'époque
tes mesuresnécessaires,
« Destroupes nuesont enduré l'intempérie des Le Président. Je dois prévenirla Conven-
saisons avec4>ne grande patience; mais je ne
vous dissimulerai citoyen ministre, qu'elles trouvaient paquets, un pour le comité de
coin meuventà sepas, plaindre, avec force, d'être là guerre, deux
sans
exposées s une gelée rude, sans habits, sanscou- générale.
souliers et sansculottes; Ils m'ap-
pellent leur, père, et j'en ai tes entrailles.
et l'autre pour -le comité de sûreté
Plusieurs membresdemandent que les comités
rendent compte séance tenante du contenu de
(L'Assembléemani/esle soa indignation.)Au nom ces paquets.
de l'humanité, je vous conjure de les tirer de
l'état de souffrance ou ils sont. Il gèletrès fort, (La Conventiondécrète que le comité de la
et ils sont depuis sept nuits au bivouac, sans guerre et lés douze commissairesa-djoints, se
habita ni aucunvêtement. » réuniront au conseil exécutif pour examiner la
Vlus'uun membres (avec indijnàiion) Et l'on missaires en ministre,
conduite du et queces comités et com-
souffre Pache,alors qu'il est la causede tous nos feront un rapport incessamment.)
maux Osselln, secrétaire, reprend la lecture des
D'autresmembres: II faut qu'il soit mandé à la lettres adresséesà l'Assemblée
barre! 101.Lettredes représentantsdupeuple Grégoire,
Héraultde Séchelles, iagotet Simondtc<immissaires
4)»se la, secrétaire, continue:Cuslinefait en- de la Conventionpourl'organisation du départe-
suite les plus grands éloges de ta conduitedu gé- ment du Mont-Blanc,portant le récit de quelques
néral Biron, de celle du maréchal de camp Beau- faits d'incivismedont seront rendus coupables
harnais, et du colonel Uouchard, qui, avec le colonel et lei officiers du 79' régiment, ci-
2,000 hommes, en a arrêté 12,000pendant une
journée entière, et leur a fait des prisonniers devant Boulonnais,en souffrant que la musique
avoir seul hommepris. de ce régiment ait joué, pendant la messe
sans eu un Chambéry,des airs justement Proscrits.
« La erte des ennemis a été considérable, et Suit la teneur de cette lettre
le roi de Prusse s'en plaignait fortement. Nous
.avons erdu quelques hommes et quelquesche- Chambéry, le 30 décembre1792.
vaux: n'ose pas dire combienpeu, car onme
croit un conteur, et cependantle ne dia que la «Citoyens nos collègues, le 27 de ce mois,à
l'issue de la messe militaire, on vint nous dé-
« Lacanonnade des Prussiensétait affreuse uincer que la musiquedu 79, régiment ci-de-
.tous les coupsportaientà terre, puisricochaient, vant Boulonnais, y avait jouédes airs justement
et allaient couperles branches au-dessus de nos proscrits, tel quel'ouverture
létes, tandis que chacun de nos-bouletsallait à Lion, et d'autres ariettes de de RichardCmir-ie-
sur adresse. J'ai vu quelques canonnades dans comprendre cependant l'air trop cette pièce, sans y
fameux, ô Ri-
ma vie mais pas uneoù l'on ait tiré avec tant 6 mon Roi! Là dénonciation paraissait
de justesse. Le troisième bataillon des Vosgesa chard! Prendre un caractère d'autant plus grave, que
renvoy par sa'mousqueterie la cavalerie' prus- événement coïncidait avec l'époque où ton
sienne. imaginait Louis Capet devait être jugé, et
Leuc de Brunswick, le roi de Prusse, te que d'ailleurs quelquesofficiers
que
de ce régiment
prince royal, Kalkreuth,le landgrave deHesse- sontsuspectésd'incivisme.l'instant nous en
informâmes lé général Kellermann:
moi. Ils ont bien voulu témoigner leur admira- auprès de nous; et d'après la vérification
il se rendit
tion de lu conduite des troupes. » faits, il envoyale colonelaux arrêts, fit mettre
DuMche-Valazé. D'âpres ce que vous ve- les musiciensen prison, et le chef de la musique
des

nez d'entendre, il ne doit plus rester aucun au cachot. Avantde vous annoncerle fait, nous
doute ur la prévarication du ministre de la avons voulu remonterà la cause, et recueillir les
guerre. De toutes parts il vient des plaintes rénseillenients sur les auteurs et leurs motifs.
contre ui. Le soldat et le général, tous n'ont Le général nous écritque malgré ses recherches
qu'un même cri. En effet, tandis qu'une grande il n'a pu, jusqu'ici, se procurer les éclaircisse-
partie des représentants du peuple sont péné- ments nécessaires, mais qu'il ne négligera rien
trés d'indignation contre la négligenceet les à cet égard.
prévarications de ce ministre de la guerre, de « La fermeté que Kellermanna déployéedans
tous cAlésl'arméese léve çt accuse. cette circonstance produit le meilleur effet sur
mesures pour accélérer la vente des biens des
émigrés, et de cette manière la Républiquetrou-
vera les moyensde fournir aux besoinsdes sol-
dats.
(La Conventionnationale renvoiecette lettre,
laquelle est sans date, savoir: aucomité de la
guerre et aux douze commissaires qui y sont
adjoints pour cequi concerne le défaut d'ap-
provisionnement des troupes; au comité de lé-
gislation, pour ce qui concerne les demandesre-
latives aux émigrés, et au ministre de la guerre,
pour rendre compte des objets relatifs au ser-
vice.)
Un membre Je demandeque les quatres co-
mités de législation, de la guerre, des finances
et diplomatiquesréunis fassent, lundi prochain,
leur rapport sur le complémentde la loi contre
les émigrés.
(La Conventiondécrète cette proposition.)
Lonvet, secrétaire donne lecture du procès-
verbal de la séance du mercredi 2 janvier 1793.
(LaConvention, après quelques corrections,
en adopte la rédaction.)
Un membredemande qae le citoyen Villéon,
commandantle Jupiter, détenu aux prisons de
l'Abbaye,soit étargt provisoirement, moyennant
une caution de se représenter.
(La Conventionrenvoie cette proposition au
comité colonial, pour être fait rapport inces-
Brunel, au nom du ctmilê colonial, fait un
rapport (t) et présente un projet de décret sur ta
demandeen remboursementd'une amendede 1,000
livres et d'unrelie] (CappoMement,par le citoyen
Oretier,officier étadminulration à l'Ile de 7a-
baqo; il s'exprimeainsi:
La Convention nationale, par son décret du
Elle sollicite ta Convention, en terminant, t9 novembredernier, a rendu an citoyen Guys
d'accorder un secours aux veuveset auxenfants lajustice éclatante que méritait son civisme.
Louis-Ferdinand Grelier, son collègue d'ad-
Un certificatdu général Vatence attestant la ministration etsontour.
compagnon d'infortune, vient
Condamnésl'un
bonne conduite des habitints de Stenay lors de la solliciter à son et l'autre
l'invasion des Autrichiensest jointa cette lettre; à une amendede 1,000 livres, et déportés en
ce certificat est ainsi con;u Frànce pour avoir présidé une sociétépopulaire,
ils ont été vengés des persécutions qu'ils ont
éprouvéespar un décret du 17 février 1791 qui
Le [général Valence, satisfait des comptes reconnaît leur innocence, et ordonne la restitu-
a
qu'on lui a rendusde la conduite qu'ont tenue
les bravesvolontairesde Stenay, depuis leur ar-
tion de l'amende. D'après des dispositionsaussi
précises, il sembleque le ministre de la marine,
rivée à l'armée des Antennes,les autorise à re- en satisfaisantaux décretsqui concernaientGuys
tourner dans leurs foyers pour jouir de l'es- aurait pu traiter également Grelier, puisque par
time et de la reconnaissancedues a leur patrio- salettre du 24 courant, il avoue que son affaire
tisme et à leur valeur. est la même sous tous les rapports; cependant,
« Nousnous joignonsavec le plus grand plai- pour mettre sa responsabilitéà couvert,il a pré-
sir au général valence, pour rendre justice au féréprovoquer lui-mêmela décision de la Con-
courage et au patriotismedes braves volontaires vention nationale cette décision, citoyens, ne
peut vous arrêter un instant; les deux décrets
intervenus fixent irrévocablement votre opinion

commissaire/ quiVotre comité vousproposedoncde décréter ce


• Signé CARRO, SlLLERV, suit:
La.Conventionnationale, après avoir en-
Meanesaoa. Je tiens à faire constater tendu le râpportde soncomité colonial, autorise'
un le ministre de la marine et des.coloniesà faire
faits Nos soldats, disait-on, de l'armée de Bel- payer à Louis-Ferdinand Grelier la totalité de
gique, juraient contre la République et procla- appointementséchus depuis le moisde no-
'habits et. était impossible de se battre sans sesvembre 1789, sauf en distraire les sommes
qu'il a touchéesà titre d'avanceou d'acomptes
ponse au général Valenoe.
Brtnrd. Je demande le renvoide la lettre
aux comités de la guerre et de législation. de la Chambre
(Il Bibliothèque desdéputes Colleo-
Iiehardy. Je demande que l'on prenne des tionPorltei{te VOise),ton»39, n- îî bis.
depuis telle époque; comme aussi lui rem-
bourser la tomme de 1,000 livres par lui remise,
principauté de Heurs,pour les droits dit RMn et
de la Meuse, qui témoignent toute leur confiance
comme contraint, au trésorier;deTabago, auquel en |a justice du général;
la quittance dudit Grelier sera renvoyée pour
comptant dans la colonie.
2 représentants
Copia de ta réquisition du général Miranda
de la ville a" Anvers,en date du
aux
(La Conventionadopte ce projet de décret .) 31 décembre dernier; cette réquisition est celle
Un membre, au nom du comiticolonial,fait un d'un emprunt de 300,000 livres tournois en nu-
rapport et présente un projet te décret pour or- méraire, pour subvenir aux dépensesde la gar-
donner que le citoyen Wanierlinden, capitaine au nison et des fortificationsde cette place;
régiment du Cap, sera autorité à garder tes arrêts 3° Copie de la lettre datte du quartier général
chez lui-et que les citoyens Paon, Armand Poiton d'Anvers, du 30 décembre dernier, par laquelle le
et Canégan, officiers des régiments du Cap et de général Miranda informe te ministre des succès
Port-au-Prince, détenu»à l'Abbaye,seront élargis de l'entreprise de l'armée française sur la Gueldre
sur-le-champ;le projette décret est ainsi conçu prussienne, sur le duché de Clèves et sur la prin-
« La Convention nationale, après avoir entendu cipauté de Meurs, conformément aux ordres que
le rapport de son comité colonial, décrète ce le général^ donnésau général Lamorlière, com-
qui suit
Art. 1».
Le citoyen Wanderlinden, capitaine au régi-
mandant son avant-garde.
Suit la teneur de ces trois pièces:

ment du Cap, est provisoirement autorisé, est Copie de la lettre des citoyens composant la direc-
jusqu'au rétablissement de sa santé seulement,
à garderles arrêts chez lui, sous la surveillance ,lien des droits du ro. au général Lamorlière,
d'un garde, dont il paiera les frais. Le ministre
de la justice tiendra la main à l'exécution du monsieur
« La direction des duchés de Clèves, Gueldre
et de là principautéde Meurs, pour les droits du
Les municipalitésdeB ports
que les corps administratifs de mer, non plus Rhin et de la Meuse, apprenant que les armes
séant dans les villes françaises ont pris possession du territoire de
maritimes, ne sont point autorisés, par le décret Sa Majesté prussienne, a cru de son devoir de
du Il décembre dernier, à faire arrêter les vous dépêcher, Monsieur, les deux députés por-
Schuiewind,
citoyen français qui, partis librement des colo- leurs de la présente, savotr le sieur
inspecteur provincial, et le sieur Le Brun, con-
nies pourse rendre en France, n'ont point reçu trôleur
l'ordre de se présenter ou la Convention,s'ils ne de la Meuse, lesquels, après vous avoir
fait leur révérence, ont ordre de vous témoi-
justementsuspects de complotB contre la sûreté gner, mon général touteLa confiancequ'ils ont
en votre justice, ainsi que le maintien de notre
collège et la sécurité des personnes y attachées.
« Le ton d'humanité, mon général, avec lequel
En conséquence, les citoyens Paon, soùs- vous vous annoncez, et que vous pratiquez en
tous lieux a déjà percé jusqu'à nous et rempli
lieutenant au régiment du Cap; ArmandPoiton, nos cœurs du plus flatteur espoir.
ci-devant capitaine à celui de Port-au-Prince,
et Canégan, qui n'ont point été compris dans La Direction provinciale des droits du mi,
t'arrêté du22 octobredernier, des commissaires
nationaux civils délégués 4 Saint-Domingue, et
qui son maintenant détenus l'Abbaye, seront « Pour copie conforme à Coriginal
élargis sur-le-champ.
(La Convention adopte ce projet de décret.) r Signé Miranda.
Thurtot demande que tous les membresde « Pour copie conforme:
ta Convention puissent concourir aux travaux
des comités, et qu'à cet effet, soit présenté, « Le,ministre de la guerre,
par le comité central, un mode d'organisation
des comités, tel que tous les membresde la Con-
vention y soient employés,en suivant néanmoins
l'ordre établi pour te nombre etle genre de tra-
vail des comités. Copie de la réquisition du général Miranda aux
Ballleul propose d'excepter de cette disposi-
tion les comitésde Constitutionet diplomatique. en
date
du
31
décembre
1792,
tan
delà
Répu-

Jnlltcn approuve l'amendementproposé, mais


pour le comité de Constitutionseulement. « Les représentants de la ville d'Anvers et
Taillefer et-IJdon démontrent, l'un après quartiers sont requis de faire un emprunt ses de
l'autre, les dangersdecette propositionet réeta- 300,000 livres tournois en numéraire la nation
ment l'ordre du jour. française, pour subvenir aux dépenses de la
(La Convention décrète qu'il n'y à pas lieu à garnison et fortifications de ladite place laquelle
délibérer sur la motion présentée par Thuriot).
lettresadressée
suivantes
général Miranda par
(1) Archives nationales. Carton C SU, feuille li,
chemise 319.
t" Lettre au la (4) Archives nationales. Carton 241, fouille i!,
C
direction des duchés de Clèeet, de Gueldreet de la chemise Ht».
troupes nformer que le maréchal de camppourëin, com-
somme sera remise au commandantdes mandant Carouge. vient de me mander que la
de la Républiquefrançaise que forment sa gar- révolution était faite à Genève depuis avant-
nison, par un paiement mensuel, et ta présente
servira il ladite ville d'ordre et réquisition hier il me mande que des mouvements tumul-
cet effet, pour s'en entendre 4 t'égard de leur tueux qui existent dans cette ville lui fontdé-
quote-part,des moyens fournis et à fournir avec airerun renfort.
« Une antre lettre, à laquelle je puis croire,
ta totaüté de la province: et viendront à cesser « La Révolutionde Genève est finie; les ci-
de la date de cette réquisition, touteladite
fourniture, dit
logement et frais quelconques, que ville toyens de cette République ont chassé le grand
se trouvait dans le cas de faire journellement à et le petit conseil ils ont formé des comités; ils
l'armée susdite. s'organisent, en se reposant entièrement sur
nous, malgré que nous n'y influions en rien; ils
J « Le lieutenant général commandantla divi- regardent déjà comme un de leurs beaux jours
lion du Xord de l'armée de Belgique. celui où ils pourront nous recevoir parmi eux.
Signé: MIRANDA. »

« Pour copie conforme


Le mime secrétaire fait lecture d'une lettre dit
«
Le ministre de là guerre, général Lamorlière au général Miranda, écrite de
Ruremohde, le 20 décembre dernier, dans laquelle
il développe les mouvements et les succès de
t'armée française dans la Gueldre prussienne,
dans la principauté de Meurs et dans le duché
Copie dela lettre du général Miranda au ministre de Clèves; il
annonce que les différentes con-
de la guerre, daifeduquurtiergénéral d'Anvers, tributions qu'il a imposées, montent à 605,000 flo-
le 30 (1). rins; savoir 200,000 sur la Gueldre prussienne,
100,000 sur la principauté de Meurs, 225,000 sur
• J'ai la satisfaction de vous informer, citoyen la ville de Creive!t,et 80,000 sur Clostercamp.
ministre, que l'entreprise sur la Gueldre prus- Suit la teneurde cette lettre
sienne, duché de Clèvcs et principauté de Meurs,
que j'ai confiée au généralLamorlière, comman-
dant de mon avant-garde, vient d'être exécutée r invasion de la
au général Miranda, annonçantde
avec tout le succès possible, etluipresque dans Gueldre prussienne et du pays Cliees p6r les
toute l'étendue duplan que je ai donné. Le
rapport ci-joint, que je viens de recevoir du gé-
néra) Lamorliùre, prouve combien les disposi- • De Ruremonde,le 21) décembre1792.

t gloire.
tions du peuple dont en notre faveur, et com-
bien la conduite et activité des troupes françaises
ajoutent notre
«

La ontributionqu'il a exigée, de deux mil- jour


cutés
lions a peu près, de livres tournois fera connaitré
Je rentre, mon général, dans les murs de
que j'en suis parti; vos ordres ont été exé-
au delà
même dé voe espérances,et je vous
remercie de m'avoir charge d'une expédition
l'exemple
que les généraux prussiens nous ont hardie qui exigeait beaucoup d'activité et de
donné en France, en maltraitant le peuple des prudence. J'ai quitté Sradest le 16. Mes canton-
nements étaient rapprochés, pour pouvoir mé-,
provinces où ils ont pu ténétrer et insultant la mais apprenant que l'ennemi
nation ar des manifestes pétulants et absurdes. nager mes forces:
« Signé MlRANDA. n'étaitqu'a Wesel, je me suis déployé le lende-
main sur plusieurs points dans les trois pays de
Gueldre prussienne, principauté de Meurs et
« Pour copie conforme duché.de Clèvea- partout on voyait des armées
« Le ministre de la guerre, françaises; et j'ai eu des députations dé toutes
les villes, même de plusieurs au-delà du Rhin.
t Signé: Pache. Je n'ai pas hésité de former le projet d'aller
Clèves; j'ai envoyé, le 17,150hommes à Gennep
Louvct, secrétaire, fait lecture de l'extrait qui et à Gooch, ce détachement s'était emparé de
a été envoyé la Convention nationale, par lemi- tous les bateaux; et ne voulant point violer le
nistre de ta guerre, d'une lettre du généralRaller== territoire hollandais; je devais passer il Wesel
mann, en dale du 30 décem bre dernier, par laquelle pour revenir Ruremonde,de l'autre côté de la
ce général informe le ministré que le maréchal Meuse mais le débordementde la rivière a mis
de camp Pourcin,commandant 4 Carouge, vient obstacle à ce plan. J'ai eu un détachement de
de lui mander que la révolution était faite 40 chasseurs achevâtdu 5» régiment, commandé
Genève depuis avant-hier; que les citoyens de par lé citoyen d'Bspinay,officier très intelligent,
cette République ont chassé le grand et le petit'' qui a été placé trois jours à une petite lieue de
conseil; les mouvementsde cette ville lui font Wesel, et qui a poussé des patrouilles plusieurs
désirer un renfort. fois la portée du fusil des sentine les ce
Suit la teneur de cette pièce: poste a été la sûreté de mes opérations. Vous
m'avez borné à huit jours pour mon expédition;
Extrait tune lettre dudatée
général Kellermannait mi- je vous en ai demandé deux de plus, et je rentre
nistre de la guerre, du quartier général, le cinquième jour.
le 30 décembre,l'an l" de la République. Vous 1 m',ave,z,Aussi, mon général, ordonné
d'imposer des contributions légères elles vous
«Je m'empresse, citoyen ministre, de vous paraîtront peut-être exorbitantes;mais d'après
la connaissance que j'ai des lieux, je les crois
4
très modérées, et l'on s'attendait, ce que je
présume, de payer davantage.
J'ai demandée la Gueldrepru3sienne200,000flo- faite par Gensonné, appuyée par Brissot; vous
rins, à la principauté de Heurs 100,000, à' la vous rappeloz le discoure de Vergniaud envoyé
ville de Creivelt 325,000, à Glostercamp 80,000. aux 83 départements; vous vous rappelez que
Total 605,000 florins. En outre, la principauté dé Cuadet et Laspurce improvisèrentcette époque,
Meurs doit fournir une certaine quantité de sur le même objet, avec beaucoup de succès. Le
pièces de draps et de toile. J'ai eu 13 otages au côté droit de l'Assemblée législative appelait
total, doat 3 et 4 par chacune des villes ci-des-
sus ils se louent beaucoup de mes procédés, ses orateurs en étaient tes ch'efs. Ces orateurs
et je vous réponde mon général qu'ils ne durent eux-mêmes s'apercevoir de leurs ou-
resteront pas au milieu de nous. J'ai eu un peu 'trages; niais bientôt nommés à la commission
d'argent comptant; la-ville de Creivelt m'a donné extraordinaire des Vingt-Un, ils changèrent de
unepartie de sa contnuutipn en bonnes lettres langage. Ils avaient demandé les premiers la
de change sur la Hollande; la somme totale de déchéance du roi, alors ils conseillaient d'at-
tendre. L'instinct du patriotiame n'abandonna
60,000 Horins. Les administrateurs et les prin- pas les montagnards, et la Révolutiondu 10 août,
cipaux habitants ont signé dans chaque ville sauva la chose publique.
imposée une soumissionde payer ta somme de- Je vais expliquer maintenant ce que ce dis-
mandée et je vais en joindre une à ma lettre, cela cours'peut avoir de vague et vous faire part d'un
tous fera connattre la forme des autres obliga- faitimportant.Je logeais,cet été, chez !e citoyen Boze, peintre
Je vous prie d'observer, mon général, que j'ai connu, qui a fait le portrait du roi. Nous nous
reçu des lettres de félicitation de fous lescôtés,et voyions souvent le matio; nous parlions de la
gué l'esprit des habitants, habitués à plier eous Révolution en vrais sans-culottes impatiente de
le joug du despotisme, semblait se dilater à la voir arrivée la chute de la tyrannie. Vere le mi-
vue des défenseurs de la liberté et de l'égalité, lieu de juillet, le mon 20 environ, il changea de ton.
étonnement. Il me parla
d'autan plus que ma troupe s'est conduite avec Je lui manifestai
la plus exacte discipline,ta et que j'ai Tait un grand alors d'une négociation qui se faisait, par le
exemple au milieu de place de Gueldre en moyen de Thierry, valel de chambre du roi,
présenc de toute la ville, sur un seul homme entre le château des Tuileries et plusieurs
qui s'était écarté de nos principes de loyautéet membres de l'Assemblée.
de la fiance que la troupe que je commande Vous me feriez plaisir de me citer des noms;
m'a toujours témoignée. lui répondis-je, et de me donner les bases sur
J'ai les plus grands éloges a vous faire de mes lesquelles on pourrait traiter.
deux adjoints aux adjudants généraux, les ci- Il me nomma alors les coupables.'Jugez, ci-
toyens mon et Levassent le premier, ayant tovens, de mon indignation, j'eus d'abord peine
été sept ans dans le pays, m'a été de grande à le croire, mais en rapprochant leur conduite
à l'Assemblée je commentai à douter.
Les lieutenants colonels Ricbardot et Cailhava Le lendemain, Boze me, dit que Thierry avait
m'ont donné des preuves d'une grande intelli- consenti à parier au roi, mais qu'il exigeait un
gence, et en général, je n'ai qu'à me4louerde mémoire écrit, dans, lequel on détaillerait tout
mon armée, composée de bons patriotes avec cequ'on voulait de lui. Deux jours après il me
lesquels j'aurais tout entrepris; mais le mauvais montra un mémoire signé de Vergniaud, de
t
temps les marches forcées les ont extrême- Guadet,
ment fatigués. remettre
de Gensonné et me dit qu'il allait le
à Thierry. Il parait qu'on resta quelques

seick.
jours,
J'ai l'honneur de vous prévenir que je vais plaignit à Thierry, au château sans répondre,et que Bozë s'en
remettre tout ce quej'ai reçu, tant en numéraire lettre de Thierry Boze ne montra
laquelle
ensuite
il fui disait queune
le
qu'en lettres de change et effets aux commis- roi ne voulait point par
saires des guerres, pour qu'ils t'envoient 4 Mas- l'avait fait gronder; écouter, que la proposition
que cependantrenouvët-
général, lérait ses instances. Enlin, vers les derniers jours,
Je ne! saurais,.mon vous rendre un de juillet, Boze me montra la réponse au mé-H
trop bon témoignage des preuves d'attachement lui avait été renis par Thierry. Autant
moire qui
a la Républiquefrançaise que te citoyen Derolh que je puis m'en rappeler, cette proposition est
m'a dot nées depuis que tes troupes sont sur les divisée en trois articles. Par le premier
bords do
renseignements,
la Meuse. il ma donné les meilleurs le roi disait qu'il n'y avait d'autres
et m'a suivi partoutdans mon
article,
moyens
d'éloigner les armées ennemies, que les moyens
expédit on, où il m'a été très utile. Je vous prie généraux de tout te monde. Par te se-
de demander au ministre qu'il soit employé cond,u'ilconnus n'avait aucun pouvoir sur ses frères,
d'une manière distinguée: et les émigrés, pour es engager rentrer. Par
Le maréchal de camp commandant le troisième enlin, qu'il aimait sincèrement la
l'avant-garde du Nord. Constitution,qu'il étaitaieé déjuger quels étaient
ceux qui voulaient la renverser ou la maintenir.
Signt LamorlièRE. Ces articles étaient précédés d'un°préambule
dont je n'ai plus aucune idée. Au moment que
Le résident. L'ordre ;du .jour appelle la Boze fut sort) de chez moi, je m'empressai de
sutte d4 ta discussion sur le jugement de Louis faire une note; cette note, je t'avais, lorsque je
Capot. le donne la parole à Dartigoëyte qui vient fus envoyé commissaire à Soissons, le 2 ou
le premier sur la liste des inscriptions. 3 août, et je t'ai lue & mon collègue, Carnot
6»parlB. Avant de passer la discussion l'aîné; J'ai l'attestera
voyage. qui je l'ai perdue dans le
relative au ci-devant roi, je demande la parole ici un ami pour lequel je n'ai rien
pour dénoncer un fait important. Je signe ma de caché,lui et le premier jour de la confidencede
dénonciation. Je demandé qu'elle soit écoutée Boze, je en parlai vous attestera tout ce
avec patience
citoyens, et attention. Vous vous rappelez; que je lui ai dit J'ai été fort étonné que le
la dénonciation du comité autrichien mémoire signé Vergniaud,Guadet et Gensonné,
qui était aussi intéressant que les autres papiers Marat s'élance à la tribune.
trouvés sous la porte de fer, n'ait point clé re- Plusieùn membres L'ordre du jour!'
toutes les pièces relatives à cette Maire, et desdroits des députés du peuple par un charte-
n'avons pas trouvé de preuves (Murmures) mais tanisme indécent qui se manifestedans la lac-
elles se trouveront à la suite des mémoires tion. Toutes les f0)s qu'un véritable ami du
trouvés chez Sainte-Foy. peuple monté à la tribune, il est sûr d'être ex-
J'ai fait cette dénonciation, pour mettfo la posé à ses injures. Ils feignent de réclamer les
nation en arde centre cette faction qui sembte droits du peuple. Si te peuple voyait leurs
aujourd'hui suivre la même marche.. manœuvres, il verrait comment il sauraitdé-
dépose sur le bureauce que je viens de lire, fendre ses droits. Hier, si vous aviez voulu
et je me porte garant de tout ce que je dis avoir m'accorder la parole, ton de la nomination des
vu et entendu; je, demande que le citoyen Boze commissaires, pour vériler les faits relatifs il
soit mandé lalbarre pour y répondre, et que le Pachè, je vous aurais prouvé que la liste de ces
scellé soit mis sur ses papiers, pour y suivre les
tracesque j'indique,
Marat. Aux voix l'appositiondes scellésI patrie dans l'abîme je demande, par un décret,
Drooël. L'appositiondes scellés immédiate- que toutes les fois qu'un membre patriote
-,(on patriote.
ment 1
Thurlot. Je demande Marat. Oui se présentera à cette
que séance tenante.les tribune. (Nouveaux rires.)
scellés soient apposés sur les papiers de Boze.
Duron. Ce n'est pas commeami des hommes Rouyer. Je demande les patriotes sont du
2 septembre?
qu'on vient de dénoncer, c'est comme ami de la
chose publique que je suis monté a cette, tri- pour personne mais comme les membresde la
bune. Je demande aussi qui Bozo'soit mandé, et
que les scellés soient rota sur se* papiers; car, faction n'ont qu'à faire un signe pour obtenir la
moi au si,.j'ai intérêt de savoir si les hommes parole, je veux que ceux qui les démasquent,
qui ont, depuis quatre ans, m n respect, ont
usurpé ma conitance et mon es'ime. (Murmures
à (extrême gauche.)
les plus
puissent également l'obtenir;et comme ce sont
ennëmis de fâche qui sont
nommés commissaires, je demande qn'on en
Lanjuinais. Je demande que Gasparin soit nomme d'autres au scrutin.
mie en état d'arrestation,pour avoir trahi, peu-
CSnadef.Je demande la parole.
dant cinq mois, la patrie, en ne produisant pas, Ilobesplerre le jeune. il existe des papiers

1
dés qu en a été averti, la dénonciation qu'il
vient de faire. d'Avray. On m'a assuré que Roland s est trahs-
Marat. Il ne s'agit pas de tout cella;d de- porté 4 cette maison pour enlever ces papiers.
mande abord qu'on aiUe aux voix sur 1 appo- Il a trouvé de l'opposition de la part de la ma-
sition es scellés, je parlerai ensuite. (Mouvement nicipalité du lieu. Je demande qu'ilsaisirsoit nomme
à l'extrime gauche.) des commissaires lès en pré-
Barbaroux. Oui, mais je propose un amen- sence de la municipalité.
dement. Je demande que le décret que là Con- Blroltean. Je demande que Robespierre
ventiod va rendre soit exécuté sous la responsa- nommé la personne.
bilité du dénonciateur. Tborlol. Si Roland fait cette démarche, il
Salle. Je m'oppose à l'amendementde Baéba- la pouvait faire légitimement, puisqu'un décret
roux. l'y autorisé. Mais, sans entrer dans t'examen
Barbaronx. Lorsque dans notre opinion nous des faits, si lespapiers peuvent être intéressants,
manifestons des idées quelconques,très certai- je demande qu oa les retire de la maison de
nement nous n'en sommes pas responsables, Thierry.
mais lorsque nous montons à la tribune et que Delahaye. On ne peut laisser le soupçon
nous y portons des dénonciations (Bruit),certes peser sur la tête d'un ministre qui a la confiance.
il faut punir toutes ces calomnies;ce n'est pas Harat. Non, il ne l'a pas!
personnalité,c'est principe; nous n'avons pas le Delahayc Il la mienne! Je demande qu'il
droit denous calomnier respectivement et, soit appelé pour rendre compte des faits.
comme je veux (Murmuras)la responsabilité.
Le Président. On a demandé que le mi-
Plusieurs membres Elle est de droit.
Barbaronx. Je demande la consacrer par
mon ai iendement. 1
D'autres membret Non, non, l'ordre du jour!
Plusieurs membret Oui, oui l
nistre Roland soit mandé fila barre.

D'autresmembre» Non, non, la question préa-


lable!
(La Convention repousse l'amendementde Bar- Le Président. Il essentiel que la Répu-
baron puis adopte la propositionformulée par blique ne puisse pasest

lui,il
croire à la calomnie; il
Gasparin.) faut donner à Roland la faculté de venir dire ici
Suit le texte définitif du décret rendu: la vérité. Je constate d'ailleurs que toutes les
y& Convention nationale décrète que les ecellés fois que des accusations ont été portées contre
s ont à l'instant apposés sur les papiers du
citoyen Boze, peintre, place des Piques,
due ledit ISoze eera mandé sur-le-champ
et,-
la (La Convention nationale
à Vextrlmeganche.)
décrète que le mi-
barre, pour rendre compte des faits relatifsla
dénonciation qui a été faite par Gasparin la rendre compte, séance tenante,des faits relatifs
la dénonciation de Robespierre le jeune.)
Convention renvoie te présent décret an ministre a
la justice, pour être exécuté sans délai. Le Président Je vais mettre maintenant
aux voix la propositionfaite par Robespierrede de la commissionet les membres de la légis-
après in.-entaire, la
nommer quatre commissaires
enlevés cher Thierry.
pour
Convention, B»apporter
lation, qui sont dans la Convention.
papiers Plusieurs membres Oui, oui, le fait est vrai
Gnadct. J'admire comment le besoin de ca-
lomnier lui a fait tout a coup oublier que dans
cette question aux voix nous devons entendre cette commission qui n'était pas entièrement
lé ministre de l'intérieur. composéede patriotes chauds, Vergniaud,Con-
Ilobexplerre le jeune. Parfaitement,et sur- dorcet, Lasource, Guyton-Horveau quelques
ce point je renouvelle ce que j'ai dit là Con- autres membres, nous appuyâmes le projet de
vention, c'est que Roland s'était transporté pour Gensohné, et que tes bases en étaient si bien
«nleverces papiers. (Murmures.) poséesque, te 10 août, il fut présenté, uneheure
Chambon. Décrétonstoujours la proposition après que te tyran fat arrive dans l'Assemblée.
des principes, quitte à ajourner la nomination J'admireexcepté comment Gasparin a tout vu, tout
des commissairesjusqu'après l'audition du mi- connu, cette pièce qui est la base de la
nistre. bruyante accusation, c'est-à-dire le mémoire
Convention signé de Vergnisud,de Oënsonnéet de moi.
(La décrète que les scellés, ap- lh bien! si j'étais aussi prompt à soupçonner
posés sur les papiers en dépôt à là maison de que Gasparin à calomnier, je pourrais croire
Thierry, à Ville-drAvray,seront levés en présence qu'il avait des raisons pour ne pas produire ce
de quatre commissairesde la Convention pour mémoire.
être apportés, après inventaire, sur son bureau, Voici citoyens (et vous admirerez avec moi
mais elle ajourne, jusqu'après l'audition du mi- commenton parvient a dénaturer les faits les
nistre Roland, la nomination de ces commis- teurs), plus honorables pour ceux qui en sont les au-
voici la vérité
Le Président. Je donne la parole à Guadet. GensonnêadesliaisonsjétroitesavecBozequi.je
Tnrreau-kLInlèrex. Je demande que les le crois, est un patriote pur,zélé; et j'ai ouïdire
députés accusés ne soient pas entendus avant qu'il n'avait pas peu contribué, par ses relations
Boze.(Murmureset Interruptionsprolongés.) avec lesMarseillais,à hâter la journéedu 10août.
patriote Boze,a l'approche de cette journée,
Cnadet. Avez-vousdonc envie de me mettre Le comme tous les citoyens,avait des inquiétudes.
au secret? à Gensonnéde lui exposer ses
BoTcr-Fonrv&de. Envoyez-les donca l'Ab- vues surdemandéIl avait
les moyensde remédierauxmaux dont
baye et donnez-leurles juges du 2 septembre. il voyait bien que nous allions être les victimes.
Thorlot. Je demande qu'on maintienne la Gensonné rédigea le mémoire; nous le lut;
,parole l'orateuret réclame la.liberté nous le trouvâmes bien, Yergniaudet moi; je le

ce
signai. 11nous dit, quelques jours après, qu'il
conflé au citoyen Boze qui voulait en
Cbambon.Les calomniateurs ne veulent pas t'avait faire usage.
que leurs calomnies soient dévoilées, ils stn- J'ignorece qu'il est devenu; mais
quiètede l'impression- que peut faire sur le bien, ce qu'il faut que ces MessieuflSSfchent
peuple qu'ils veulent égarer la justification des sais bien, ces » que, si ce mémoire se retroive, ce
nommes qu'ils accusent. n'est pas à eux qu'il prépare un triomflie.
Turrrau-Linlères. Si mes interrupteurs VergDlaud. Je n'ai rien à ajouter 4 qu'a
avaient voulu écouter jusqu'au bout monopi- dit Guadet, si ce n'est qie j'ai aussi signé ce
niondeils auraient
couper vu que mon intention n'était lettre a Boze.Je m'ensouviens mais il est une des
as de demander
était là parole à Guadet. Mon intention amis de la liberté àuprcsdesquelsc'est un crime
que les députés dénoncés né irrémissible de vouloir sauver la patrie. Il est
fussent entendus qu'après l'audition et l'interro- juste et honorable pour moi qu'ils m'en accu-
gatoire de Boze. lent. Je suis loin de m'en plaindre; je demande
(La Convention rejette, par la question préa- même, pour preuve de conviction, la lecture de
lable, cette propositionet décide que Guadetsera la lettre dénoncée,et que l'Assembléedécide
de suit entendu.) ensuite qui sont les lâches, ou de mes accusa-
Cnad«t. Citoyens,j'admire avec quelle len- teurs oude moi.
teur s'est réveillé dans l'âme de Gisparin cet (LaConventionpasse à l'ordredu jour.)
amourde la patrie et de ta liberté qu'il a au- Le Président.L'ordre du jour est la' suite
jourd'hui porté la tribune de la Convention de la discussionsur le jugementde Louis Capet(1).
nationale. J'admire comment, dépositaire, s'il Je donne la parole a Dartigoëyte.
faut l'en croire, depuisquatre moisd'un complot
qui compromettait la chose publique, il a at- ni Dartlgoëjrle. Citoyens (2), je n'apporte ici
tendu, non pas qu'il eût des preuves, it n'en a je veuxêtre junte, et jeni
prévention, ni haine, passion quelconque:
point; maisque la forte, la vigoureuse opinion discuterai froidement.
de Gensonnélui eût annoncéqu'il fallait pour j'aiJ'avais.pensé avec plusieurs demes collègues;
la combattre, sinon des moyens, du moins des écrit le premier que la Convention devait
calomnies.J'admire surtout comment Gasparin, tional, renvoyer Louis Capet devant un tribunal na-
non certes que je crusse nos pouvoirsin-
.qui a eu être témoin des séances de ta commis- suffisants,puisqu'ils
sion extraordinaire des Vingt-Un, a eu le cou- craignisse la partialité sont illimités; non que je
d accuser
rage favoriséles
d'avoir nous d'avoir changé tout à
perfidesprojets de la royauté;
de la Convention, car il
coup, n'existera jamais une assemblée plus auguste;
j'admire commentil a ignoré que c'est Gensonné maispour arracher à la calomniele prétexte de
qui, te premier dans la commission,a proposéla
suspension du pouvoir exécutif dans les mains
du ci-devant roi et la convocation dé la Con- la (1) Voy.ci-dessus,scancedu2 janvier1793;p. 1i5,
précédente di*cus<ionsur cet objet.
vention nationale. J'en atteste, et lei membres
servir la cause du despotisme en nous le présen- Louis témoignedonc sa reconnaissance au fé-
tant sous des couleurs odieuses.Je sais que les roce ennemf de la nation française, en prodi-
royalistes, les mécontents, les ambitieux ne re-
vations du peuple: et Louis invoque ta naturel
•maître, afin de vexer le peuple sous l'égide de Quelle' étrange morale, grand Dieu! que celle
la royauté, et dès lors ils doivent saisir toute- qui récompense te crime, qui préfère des ne-
les occasions de corrompre l'esprit public. Je veux émigrés à tout un peuple que l'on opprime!
sais que les hommes irréfléchis s'arrêteront La nature portait-elle aus3i le généreux Louis
d'abord une certaine inobservationdesformes Capet soudoyer une garde licenciée? Louis
consacrées par l'usage, sans examiner qu'il méditant des projets liberticides retint auprès
s'agit ici d'un cas extraordinaire, qui nécessite de lui des satellites contre-révolutionnaires.S'it
une procédureégalementextraordinaire. avait aimé ta Constitution; s'il avait renoncé au
Ces idées décidèrent mon opinion mais ia pouvoir despotique, pourquoi cette horde de
Convention nationale ayant décrété qu'eue pro- chevaliers du poignard? Pourquoi cette garde
noncerait elle-mêmesur le sort du ci-devantroi, dissoute en apparence, mais réellementen ac-
je me suis pénétré de la force, de la sagessedes tivité? Citoyens, ta lettre'écrite au ci-devant
motifs qui Pont déterminée;j'ai senti que mes
craintes devaient céder à la nécessité des cir-
constances, et qu'il ne fallait point compro-
mettre intérét de la liberté, en déléguant le
furent que trop funestes..
démasque l'odieuse trame dont les effets ne
Certes, il faut convenir que Louismarchait di-
rectement vei's son ancienne pulttançe; choix de
J'ai été frappé, et sans doute vous avez du ministres pervers, d'ambassadeurs infidèles, de
t'être comme moi. de ce que les frondeurs du généraux aristocrates;désorganisation des ar-
décret ont attendu l'achèvement, de tous les mées dénuement des places et des magasins
actes, ont attenta la défense définitive de l'ac- de que) genre de perfidie ne s'est-il pas souillé?
cusé pour attaquer votre compétence. On parle Je consens à écarter les circonstances, pièces écrites, les
d'un système d'avilissement; mais la demande aveux, l'enchaînement des qut

civile.
enrapport du décret favorise ce système; elle constatent tous ces crimes atroces; car les ar-
déshonorerait complètement la Convention na- guments de Louis viennent se baiser contre un
tionale, car le rapport du décret est un brevet fait positif, et ce fait sera la plus glorieuse, la
d'impunité, un acte de faiblesse, un signal de plus mémorable époque de notre histoire:
guerre La France était à deux Aoigts dé sa perte les
Citoyens, ce décret vous place au niveau de despotes souriaient déjà au spectacle des écha-
vos sublimes fonctions. Que l'austère justice fauds, des cruautés dont leur rage allait se
soifaujourd'huivotre suprême loifixez soyez sem- paître. Eh bien, le tyran est abattu, et en an
blables 8 vous-mêmes, et, vous les des- instant la France étonne L'Europe par ses triom-
tinées de notre Républiquenaissante. phes. Si donc Louis eût voulu le maintien de la
Mais, citoyens, notre conviction nous ne Constitution; s'il n'eut point été d'accord avec
suffit pas, les nations doivent aussi être con- les cours de Berlin et d'Autriche nous vouloir. aurions
vaincu) que nous sommes des républicains in- triomphé de même; il suffisait de le
non un peuple de cannibales,ou nous Mais le voulait-il celui-là qui paralyse un décret
Déjà lesetmalveillants
tègres,
n'aurionsrien fait pour la I erté du monde. salutaire pour la formation d'un camp auprès
insinuent que l'on n'en- de Paris; qui, dans la nécessité de tromper en-
treprendra point de répondre aux arguments core, y substitue l'insidieuse proposition d'une
justificatifs employés par les conseils de Capel. augmentation de bataillons, dont le rassemble-
,il importe donc de réfuter rapidement cette dé- ment entratnait des lenteurs incalculables? Le
et si frêleaux yeux de raison.
fense si péremptoire aux yeux de
la
raristocratie,
Les défenseursde Louis ont cherché l'illusion publique,
voulait-il, celui-là dont ? liste civite stipendiait
des corrupteurs
tant ildes empoisonneursde l'opinion
est vrai que la scélératesse du
du moment; ils ont fait l'étalage pompeux de despotisme inspire de basses et d'indignes ma-
son amour pour le peuple, de certaines dénomi- nœuvres! le pouvais, dit Louis, je devais dé-
nations que ce peuple aimant et généreux, fendre la Constitution dans des journaux rédigés
trompe par de fausses apparences, lui avait au-- à mes frais. Oui, sans doute, vous le pouviez,
trefois prodiguées; mais pour détruire l'accusa- vous l'auriez dû peut-être; mais les Royou, lei
tion il allait répondre d'une manière directe, et en Durozoy, soudovés par vous, ont-ils donc écrit
a répondu subterfuges. faveur de la Constitution? Les gazetiers de Co-
l'on par
J'ai Surtout souri de pitié au développement hlentz ont-ils donc tenu un autre langage que
des motifs qui détermin rent la convocation des celui des journalistes dont- vous vous avouez le
Etats généraux; cette convocation, vous le savez, protecteur? Si s'il est vrai, commeonnen peut
citoyens, f ut nécessitée par la dilapidation de nos douter, que ces hommes Dnt avili la représenta-
tinances,par des intrigues de cour, par un raf- tion nationale, calomniéexcité la Révolution,fomenté
Hnemede politique, ou plutôt par l'effet de des mécontentements, milliers des espérances
cette Providence, qui quelquefois aveugle les malveillantes, attirédesdesci-devant princes, de citoyens
tyrans et régénère tes nations. Louis ne songea sous les bannières il est
jamais 4 renoncer au despotisme, il crut au évident que Louis estévidenJLqu'il le complice de toutes ce»
contraire le raffermir et dès qu'il s'aperçut de machinations; il CoblentîîTl est enrôlait indi-
dès qu'il vit que le peuple secouait, rectement pour est évident que,
son erreur, découvert. d'intelligence ses frères dont la correspon-
ses chatnes, le tyran alors parut 4 avec
Des actes arbitraires, l'approche des troupes, dance secrète se dévoile par le conepiré billet trouvé au
l'appareil de ta puissanceetdes ordres de sang; château des Tuileries, Louis a de tout
développèrentassez le vrai caractère de ce roi son pouvoir, tantôt par une force la d'inertie qni
que l'ont prétend innocenter. 'perpétuait les troubles; tantôt par remise de
Louis vous a fait l'aveu des sommes fourmes sommes considérables, soit dans les mains de
pour les enfants da ci-devant corole-d'Artois; Bouillé, soit dans les mains de plusieurs autres;
tantôt par des refus de sanction, par des procla- Les troubles intérieurs sont chimériquea
mations perfides, et toujourspar des actes gé- haine pour le despotisme, amourardent pour la
minés de mauvaise foi. liberté, tel est aujourd'hui le caractère bien pro-
Son dernier forfait fut le complément de tous noncé de la majorité du peuple.,On craint les
tes autres en vain proteste-t-il n'avoir donné intrigues de quelques factieux; mais n'est-ce
aucun ordre le 10 août: en vain ses conseils ont- point là se créer des fantômes? Aucun individu
ils déployé, sur cet article, le prestige de la plus n'est redoutable. au- milieu de 26 millions de ré-
séduisante éloquence Capet passa les troupes publicains disséminés sur un vaste territoire
en revue le 10 août, à cinq heures du matin l'impossibilité des rapprochements nous sauvera
quel en était le motif? 11 se rendit ensuite dans toujours de la tyrannie: mais d'ailleurs, ci-
6 sein du Corpslégislatif; mais te château con- toyens, Louis, prisonnier au Temple, ne donne-
tenait une armée de satellites; pourquoice ras- rait-il point une consistance réelle aux partis
semblement? On tira sur le peuple, on massacra que vous redoutez; croyez-vous donc qu'il ne
les citoyens de qui donc tes Suisses avaient-ils serait pas plus facile de rallier le peuple autour
reçu tes ordres, eux qui ne connaissaient que de Louis, que de le conduire à se donner un
les ordres du roi? Voilà ce qu'il fallait expliquer; nouveau maître? Soyons de bonne foi, citoyens;
On oppose une simple dénégation et des asser- convenons que, si la royauté pouvait se rétablir
tions vagues, à des faits constants; et encore en France, ce serait sur la tête de Louis; il n'y
de la part de qui ces assertions? De ta part d'un a que Louis qui puisse imprimer grand mou-
homme qui se respecte assez peu pour dénier sa vement; et vous qui craignez la séduction,
propre écriture, pour méconnaîtredes clefs dont l'égarement du peuple, songez donc que les
il faisait chaque jour un usage habituel. royalistes, tes mécontents s efforceront d'api-
Louis est donc coupable d'assassinat et de toyer le peuple sur les malheurs du ci-devant
conspiration. J'ouvre le livre de la loi, j'y lis la roi; ils s efforceronf, en exagérant les vertus
être inflexiblecomme elle: lot,
peine de mort; je dois appliquer je dois
Mais on parle d'intérêts politiqjresiVisollicite
qu'on lui suppose,
sa longue
de le représenter corrigé par
adversité,
devenu dans sa prison un
sage, un ami, un protecteur de l'humanité
la grâce de Capet, en disantquesavmprtpeut occa- comparez, citoyens, tes dangers de cette hypo-
thèse'avec celle qui semble vous effrayer. ci-
Je jette un coupd'œilrapide s
au dehors l'indignation des cours de l'Europe.
la situation
de l'Europe je vois la Russie, la TPrusse, l'Au-
triche, 'Empire germanique et te Piémont en
toyens, aurions-nous balancé le 10 août/ Quel-
ques mois ont suffi pour diminuer l'horreur que
le tyran nous inspirait, quelques mois da plus
effaceront dans nos cceurs l'horreur de la tyran-
guerre ou verte avec la France; je vois la Hol-
lande, l'Angleterre et l'Espagne préparer depuis
longtemps des moyens d attaque; je vois enfin
je ne puis croire la
nie. Je m'égare peut-être; mais si le tyran existe,
liberté; le retour à la
tyrannie me parait inévitable. 0 ma patrie!
tous les' tyrans coalisés depuis 1789, et le traité pourrai-je craindre ton ingratitude, lorsque je
de Pilnrevient à ma mémoire; les rois ont veux assurer ton bonheur,lorsqueje veux raf-
juré de nous faire une guerre à mort, ou deré- fermir tes hautes destinées, lorsque je veux
tablir la royauté. Ne vous y méprenez pas, ci- venger le sang de tes enfants! Citoyens, écar-
toyens c'est la liberté qu'ils veulent détruire!; tons loin de nous ces considérations person-
que Louis reste au Temple, qu'il soit banni, ou nelles. Eh! qu'elle soit ingrate, qu'elle soit in-
qu'il périssesur un échafaud n'attendez la paix juste envers nous, la nation française, qu'im-
que de votre héroïsme. Far quelle étrange tata- porte, si nous avons fait notre devoir! Une
bonne conscience,t'estime de nous-mêmes
dont vous bravâtes, le 10 août, ta fureur et la voilà ce qu'un républicain doit uniquement am-
puissance? Vaincus, pour ainsi dire, accablés de bitionner. Que le peuple soit sauvé, et je fais
toutes parts, nous nous montrâmes le 10 août un volontiers le sacrificedé ma vie.
peuple dé héros, et nous serions làches, pusil- Reste maintenant ta propositionde soumettre
lanimes après la victoirenous craindrions ta votre jugement à l'approbation du peuple. Cette
guerre, lorsque nous l'avons rendue intermi- idée, citoyens, est très séduisante, et, dans le
nable par l'immortelle journée du 10 août! L'his- premier élan de mon cœur, j'ai dit, avec Buzot
toire remarquera sans doute les motifs de ce il faut consulter le peuple. Hais bientôt j'ai ré-
changement inconcevable; elle remarquera que fléchi, et l'illusion s'est dissipée. Quels sont les
nous avons provoquéles rois, par un décret qui
assure protection aux peuples insurgenls, et à moi-même ?
qu'ensuite nous avons violé toutes les lois, con- Est-ce pour déclarer si Louis est coupable en-
sacré là plus monstrueuse impunité, sous le mi- vers la nation? Mais la nation a fait cette décla-
sérable prétexte de ménager les rois. le pourrais ration formelle, en précipitant Louis du trône
peut-être approfondir ce mystère; mais je me dans la tour du Temple, et en formant une Con-
suis promis de ne'point imiter certains orateurs vention nationale.
qui sa tachentà promener le soupçon et
dans l'Assemblée des pommes de discorde re-
jeter Est-ce pour déclarer s'il veut ou s'il ne veut
pas que Louis meure? Mais c'est une absurdité
présentant du peuple, j'énonce librement, cou- révoftantë, c'est un blasphème en morale de
rageusement mon opinion, et je ne calomnie demander une nation si le crime doit être
en particulier.
jamais ni les villes en général, ni lés individus
Déjà vos principes ont réveillé les Dations;
impuni; ou, ce qui revient au même, si un cri-
minel peut échapperaux peines prononcées par
la loi:
ayez la Gère énergie d'achever votre ouvrage. Est-ce pour appliquer la peine? Mais depuis
En condamnant Louis Capet vous donnez un quand le, mandataire délègue-t-il son commet-
exemple terrible. Les rois trembleront de se tant? Mais faut-il donc le concours de la nation
compromettre avec une grande nation, qui entière pour déclarerque la toi punit de mort
d'une main offre la liberté, et présente de l'autre tes crimes de haute trahison?
le jugement de son ancien despote. Est-ce pour confirmer le jugement? Mais cette
confirmationexige nécessairementla discussion fomenteront le désordre dans les assemblées
du rond, Chaque membre du souverain voudra, primaires, car c'en est fait de la liberté; l'anar-
et il aura raison de vouloir éclairer sa cons- chie, la guerre civile sont là prêtes 4 désoler
cience par t'examen des pièces, et alors le pro- notre patrie avec leurs torches 4anglantes, si
cès devient interminable, et alors nous donne- l'on parvient à vous désunir. Français, 200,000
rons à l'Europe te spectaclebizarre d'un peuple de vos frères, massacres par lès ordres de Louia
transformé en une cour de justice.
Est-ce pour solliciter une ampliation àe pou-
Capet, demandent vengeance! Prononcez entre
ces malheureusesvictimes et le despote souillé
voire? Mais nos ouvoirs sont illimités la nation du sang innocent. Soyez justes si vous voûtez
nous a investis de toute sa puissance, afin qu'au- être libres. Vous contenteriez-vous d'enchatner
cun obstacle ne vînt entravernotre marche. Le une bête féroce qui aurait dévasté vos posses-
Corps législatif, circonscrit dans certaines li- sions? Non, certes, la prudence vous avertirait
mites, ne pouvait pas juger Louis Capet; la que peut-être demain Jlle romprases chaines et
nation nous envoya sans nous prescrire des recommencerases ravTigca. Faites pour la liberté
ce que vous feriez pour votre sûreté individuelle.
Est-ce enfin pour décider si l'intérêt national Soyez justes que Louis marche au supplice, ou
commande le supplice, ou l'exil, ou l'incarcéra- craignez que toi ou tard it ne remonte sur le
tion de Louis? Mais ici je pose un dilemme bien trône:qu'il ne récompense votre indulgence par
simple. des échafauds, par des vexations atroces. Fran-
Ou l'intérêt public veut que Louis meure, ou çais, votre salut est dans vos mains; soyez
l'intérêt public exige qu'il vive. le répète vous épargnerezavosman-
An premier cas, est à vous qu'il appàrhent
datairesjedes
justes,
remordsdéchirants, et à vous-mêmes
de discuter, d'adopter les mesuresutiles c'est des regrets d'autant ptus amers,que la.politigue
là votre mission. Et vous tenez une conduite se trouve ici d'accord avec l'éternelle, avec l'im-
imprudente, vous compromette! le salut de muable justice
l'Etat, puisque les citoyens peuvent être égards le demande ta questionpréalable-sur la pro-
par la séduction de la pitié, par les intrigues, position de l'appel au peuple.
par la perfidie du royalisme. Le IN-csidenl. La parole est 1 Pélion.
Au second cas, c'est vous encore et vous seuls Vllon. Citoyens représentants (11, s'il est
qui devez agir. Pouvez-vous faire dépendre le une discussion qui doive consoler les amis de la
sort de l'Elat, du plus ou moins d'horreur que liberté, qui donne ce grand caractère la re-
les crimes de Louis auront inspiré? Ignorez-vous présentation nationale, c'est celle qui nous oc-
donc que la masse du peuple est composée de cupe en cet instant. L'Assemblée (dans cette
citoyensvertueux,larépublicains,mais étrangers circonstance mémorable, a conserve ce calme"
aux questions de politique? imposant et repris cette dignité qui lui appar-
Ainsi donc, dans l'une -et l'autre hypothèse, tient, qu'elle ne doit jamais perdre, qui impri-
sur vos têtes
assumezprécisément ta plus terrible res- ses délibérations, en l'envi-
vous
ponsabilité, en voulant vousy sous- mera du respect
traire vous déclarez d'une manière tacite, ronnant de la considération publique.
Je viens, après tant d'autres, vous faire part
que ignorants ou timides, vous ne savez pas, ou' aussi de mes réflexions. Je pense qu'elles .«ont
vous n'osez pas tenir les rênes du gouverne- sages; et'je puis dire avec confiance qu'aies
ment. la! plutôt, citoyens, faisons loyalement sont dictées par l'amour de la vérité et de la
cette dé làration, et que d'autres viennent sauver
la République. justice..
Louis est descendu du trône: sa vie l'accuse
je nq sais, citoyens, mais un secret pressenti-il paiait devant vous; il attend son jugement.
ment m'annonce que cet appel,au peuple sera Prônopçoqs sur son sort comme la postérité pro-
funeste. J'aperçois dans ce sanctuaire le choc
des passions; puis-je croire que les assemblées noncera isolons-nous, s'il se peut, de nos pas-
ds patriotes, sions; isolons-nousdu temps où nous vivons;
d'aristo-
primaires, composées montreront calmes? voyons l'avenir et le grand intérêt national.
crates, de feuillants, se Non, Louis, je n'examinerai pas si tu es coupable;
la chose est trop invraisemblable.Attendez-vous ce n'est plus un problème résoudre; les faite
aux efforts de 1 aristocratie dans cette dernière
se pressent en foule autot*de toi pour t'acca-
lutte l'or, les promesses, lei défiances, les in- bier. Depuis l'ouverture Etata généraux jus-
trigues, tous les moyens de corruption seront qu'à celle de la Convention, ta vie n'est qu'un
employés par les princes étrangers, coalisés long outrage à la liberté toujours parjure, tou-
l'intérieur. Puissent mes
avec les mécontents deréaliser! jours conspirateur, ton acceptation simulée des
crainte ne pas se mais au moins
j'aurai brisé, autant qu'il fut en moi, l'arme lois de ton pays n'est qu'an délitajouter a tes
délits. La lâcheté et la perfidie ont sans cesse
dangereuse dont il est possible que le peuple accompagné tes actions; c'est toujours au mo-
S'égorge lui-méme. “
En dernière analyse, vous êtes chargés du sa-
ment d'une trahison que tu as affecté les appa-
rences les plus fortes de la bonne foi, que tu as
lut de la République par l'acceptation de vos protesté de ton dévouement la,chose publique.
mandats, et cependant l'en vous propose aujour- Tu as conjuré de mille manières la guerre civile
d'hui de dire au peuple pourvois, si tu le peux; refus des lois les plus salutaires, choix des
ausal t de la République; cette tâche est au-
dessus de nos forces, et surtout au-dessus de hommes les plus corrompus, force d'inertie
pour entraver toutes les opérations, protection
notre courage. Nous avons renversé le trane.' ouverte accordée aux contre-révolutionnaires,
mais nous tremblons encore devant l'ancienne or répandu pour détruire le crédit et ruiner la
Français, la Convention décrète l'appel au fortune publiques Tu as appelé la guerre étran-
si gère dans nos murs; nos villes, nos campagnes
donner une grande leçon à l'univers qui vous
contemple. Ils sont les mort, ennemis de ta (1) Bibliothèquede la Chambre des Députa Colkc-
liberté, ceux qui, par des insinuations perfides, tion l'ortie: (de l'O(te), tom» S8I, n> 4»;
des milliers
ont été livrées au pillage; dejran-- toyen. Comme les peuples ont perdu l'usage
jais- ont été massacrés.
Sans vouloir tracer ici l'affrrtix tableau de règles nous-mêmes.Si nos formes ont quelque
tes crimet, il est un îâit qui m'a toujours chose de mixte, si elles sont tout à ta fois judi-
frappé avec cette évidence .irrésistible qui' force claires et politiques, il n'y a rien là d'étonnant:
la conviction, et que je ne puis passer sous c'est que le roi, par ta Constitution, est un être
part;il renferme en lui, s'il est possible de
En réunissant les circonstances de l'entrée s'exprimer ainsi, deux personnes l'individu
des troupee prussiennesen France,il est ioi.ios- homme, et l'individu roi. C'est cette bizarrerie
si
urne. douter dumeconcert qui existait entre toi qui a donné et' qui a du donner à nos formes ce

iz,
fcvee
nt elle
Il semble voir le tfaiW que tu
ce despote il serait écrit et sous
est intime!
Vous dévies, a-t-on dit, renvoyer ce grand
qu'il n'ajouterait rien à ma convie- procèsdevant au- tribunal national.
Je ne répondrai pas, comme on l'a fait, que
le ne dirai pas que la Prusse Savait pas de nous ne pouvionspas,que nos commettants
motif de nous faire la guerre il est trop évi- nous avaient charges de juger nous-mêmesles
dent que son intérêt politique, 'loin de la lui crimes de Louis.
conseiller, s'y opposait. Mais le roi de Prusse se Je pense que nos commettants n'ont jamais
met lui-même fa tête de l'élite de des armées, entendu limiter ni prescrire le mode du juge-
traverse grande Trais deux cents lieues de ment, et te ne fais aucun doute que nous n'au-

déclaration sa
pays, arrive en France ;-et pourquoi?. Pour rions point encouru leur censure, si nous avions
s'emparer du territoire en ton nom c'est la suivi cette- marche.
de Guillaume, lofs de la Mais comme les difficultés se seraient multi-
prisé de Longwy. Ton frère, qui était dans la pliées autour de la Cour judiciaire que vous
mime armée, reçoit pour toi les hommagesdes auriez créée Quelque imposante qu'eût été cette
habitants.
Guillaume compilait donc tout à la commission, elle aurait pas joui de cette force
lois contre la nation et pour toi; il était impos- dé considérationdont une Conventionnationale
sible qu'il tint cette mardte sans qu'il y eùt un est investie elle n'en aurait pas eu surtout les
pacte criminel entre vous. Une faut que se placer pouvoirs; elle n'aurait pu m expliquer la loi
dans l'ordre ordinaire deBchoses, pour sentir honteuse et tyrannique de l'inviolabilité, ni se
profondémentcette vérité. Si, avant la Constitu- déterminer par des considérations politiques et
tion, la Prusse eût sérieusement déclare la des raisons d'Etat.
guerre la France, il est clair queappelais Guillaume ne Un lé islateur, observe-t-on,
ton juge. Cette règle générale est ne
peut pas être
aurai pas séparé de ce. que tu vrate; rien n'est
peuple;il n'aurait pas remis la l'un ce qu'il plus monstrueuxque cette cumulalion de fonc-
aurait ris J'autre; il auraitvoulu conserver tions mais, dans l'espèce particulière, qui sort
le fruitde ses conquêtes, ou se le faire achetai-. essentiellement de toute régie générale, vous
Et quand on penèe à la faiblesse de l'armée n'avez pas seulement un jugement à porter,
que tu feignais villes les la sienne, quand mais une loi de sûreté, de salut à faire.
d'opposer
on pense que les plue importantes et Je pourrais même dire, l'ancienne Constitution
et les plus exposéesétaient dépourvues de tous à la main, que c'est à la Conventionà juger, et
moyens de défense, il est impossible de douter non à aucun autre tribunal. Rappelez-vous les:
de ton intelligence liberticide avec Guillaume. maximes d'idolâtrie avec lesquelles les reviseurs
Qu'importe ici que la trahison soit ou non outrageaient sans cesse la liberté et pervertis-
écrite? On sait qu'it est des crimesqui ne s'écri- saient la raison publique; ils ne voulaient. pas
vent point. 11 serait absurded'exiger une preuve que le roi fut justiciable.
de cette nature, et elle est inutile si les faits Les cas d'abdication prévus devaient être pro-
portent avec eux ce caractère d'évidencequi ne noncés maintenant expliquez-moi par qui,. 81
permet aucune incertitude, qui entraîne malgré .ce n'est par le Corps législatif? Et ne dites pas
soi l'assentiment de tout homme raisonnable et que ce n'est-pas la un jugement. C'en est un
non prévenu. bien formel; car un jugement n'est autre chose
N'est-cepas principalement sur cette base de que l'application d'une Ici un fait. Or,
la conviction morale que repose le jugement roi fugitif, en réponse 'à la proclamation du
des accusés que la loi appelle devant elle? Oui, Corps législatifla eut soutenu qu'il n'était pas
sans doute;deet pour l'homme qui réfléchit sur dans le cas de loi qu'il n'avait quitté l'em-
les degrés certitude qu'il est au pouvoir de pire que parce que ses jours étaient menacés
t'homme d'obtenir, it n'en est point de vraie, mais que son intention était d'y rentrer lorsque
de piu solide, de plus conforme à la saine le calme serait rétabli; il aurait fallu décider la
raison. Le juré répond avec sa <:onscience. Je question, et nui n'aurait pu en refuser
dis donc dans la mienne que Louis est coupable. naissance au Corps législatif.
Louis, je n'examinera pas non, plus si tu
la
ajoute que le Parlement d' Angleterre s'établit
peux te faire un rempart de ton inviolanilite. Ce juge dans plusieurs cas important8 et narticu-
rempar a été mille fois battu en ruine, et on ne lièrement lorsqu'il s'agit de crimes d'Etat. Alors
les
peut plus relever. Louis, tu es donc coupa- il délivre un4bill d'atteinte, eT les coupawS
ble, et tu dois être puni. sont amenés devant lui est ainsi que font-
ne s'agit pas ici de nous apitoyer sur le mouth et Uigby furent jupes.
sort de Louis, ni d'insulter à ses malheurs il Il est vrai que la division du Parlementen
s'agit 'étre justes et de consulter l'intérêt deux chambres donne un caractère plus judi-
national le salut du peuple, voilà la suprême ciaire et une forme plus imposanteau jugement
lune fait fonction dejuré, l'autre
Il est évident, ne ce n'est point un Jugement de juge. Peut-être aurions-nous et remplit celle
dû nous diviser
ordinaire que nous avons & porter; la marché momentanémenten sections pour observer cette
que nous avons suivie ledélitsprouve. La Convention marche car enfin, on ne peut pas se dissimuler
ne connaîtrait pas des de tout autre oi- que, dans Je moment même où nous venons de
naturaliser parmi nous l'institution sublime du
il paraîtra Abl tous tes tyrans n'avait qu'une tête, ce
juré, fort étraage qu'une Assemblée serait alora qu'un homme libre réaliserait,:pour
ait rempli en mime temps cette double fonction. le bonheuF du monde, ce souhait qu'un empe-
On vous a proposé de vous arrêter ce-point reur barbare, enivté du gang des hommes, fai-
oii, ayaiît déclaré LouU coupable, vous étant sait pour la destruction de l'humanité; mais,
renfermés dans tes fonctions de juré de juge- unSityran abattu, mille renaissent de ses cendres.
ment, vous renverriez aux assemblées primaires le peuple français étaitjamais assez lâche
pour reconnaître de» maîtres, serait-ce la mort
pour asseoir ta peine.. de Louis qui l'empêcheraitd'en trouver
J'ai d'abord été frappe de cette idée qui dis-
tinguait les juges des jurés, «rdi rendait boni- Louis serait celui de tous qui lui îerait le plus
jnage à un principe précieuxà conserver mats, d'horreurdela royauté. Louis est méprisé, Louis
en\ réfléchissant,j ai vu je ne sais quel carac, est avili; le. peupleaurait toujours devant ses
tère de timidité dans celle mesure f ai vuune yeux ses crimes. Qu'il meure ils descendront
craintede se prononcer, gui est aussi éloignée avec lui dans le tombeau, où ils ne laisseront
de .la de l'Assembrée qu'eue doit Titre plus que* des traces, que le temps affaiblit et
quelquefoisefface. Bientôt, peut-être, Louis serait
du cœur de chacun dehous; j'ai vu surtout que
c'était rentrer dans ta règle précieuse, sans un Objet de pitié! Telle.est la marche constante
doute, des jugements ordinaires, mais qui'reçoit dé l'esprit humain ne nous aveuglons pas.
voyons-nouscomme nous sommeil.
s'agit pas d'un simple jugement.. Ne doutons pu davantage que les puissances
Je pense donc que chacun de nous doit dire étrangères qui nous feront la guerre, quelque
de Louis, in-
hautement son avis sur ta peine qu'il croira différentes qu'elles soient au sort ne
juste et politique dé faire subir à Louis, et que manqueronb pas de publier q<.9 la cause princi-
cet avis toit être constaté par un appet nominal. cruelle. cipale de leurs hostilités est <• mort illégale et
Que nous ayons ensuit.' deà rêvera, que
Maintenant, quelle sera cette peine? Il ne s'en
présente que deux la prison ou la mort. des calamités nous accablent, le peuple Mdans
aussi Bon désespoir, ne peut-il pas dans fa tra-
Le bannissement hors la République a
été p1ro osé; cette mesure a de la grandeur; gique nie la source de
voir
tous ses
Qui sait alors si des hommes habiles et ambi-
maux ?
(Ile annonce le sentiment qu'une nation a de sa tieux ne a'empareraient pas facilement de lui,
puissance; elle frappe de mépris les despotes;
et
ce fut celle qu'employa (tome lorsqu'elle chassa ancien esclavage? n'iraient pas jusqu'à lui faire regretter son
qui
de son Min tes Tarquins. Mais ceux mêmes
ont ouvert cette opinion ont bien senti que deN'y a-t pas plus de grandeur, de dignité et
vrai courage à laisser vivre Louis qu'à le
Louis ne pouvaitpas, sans danser, être expulsé
moment du territoire de la liberté ils ont faire périr, et sa mort serait-ellemoins nuisible
en cesenti
bien qu'il fallait avant tout que nous fus-
conjectures,
sions en paix avec nos. ennemis. Louis, je le de Au
milieu
de
ces
difficultés,
de
ces

redoublerait pas leur zèle sanguinaire, ces chances diverses;de ce vaque de l'avenir,
pense, ne point d'appui cest la justice.
n'ajouterait rien à leurs fureurs ni & leur hor- couis je trouve un
notre liberté; mais il suffirait qu'on a mérité la mort mon devoir me pres-
reur pour
put le croire, il suffirait qu'on put penser que crit de larendre prononcer.Les événementsincertains
Louis deviendrait un peint
commettre
ralliement plus peuvent
une semblable ils peuvent la
cette mort funeste à mon pays;
rendre utileje ne dois pas sacri-
actif, pour ne pas
imprudence. fier le sentimentde ma conscienceà des combi-
-La prison ou la mort, c'est entre ces deux liaisons que te hasardpeut varierà l'infini.
peines qu'il faut choisir. Hais du rapprochement rapide que nous venons
La détention & :«s dangers le plus grand de de faire de quelques-unsdes l'autre»
effets que peuvent
deux peines, il
juste, qu'elle produire l'une ou des
tous, c'est que cette peine n'est pas
Celui qui a résulte évidemment que, quelle que soit celle
n'est pas proportionnée au délit.
voulu assassiner tout un peuple, .celui qui a que vous prononciez,elle intéresse par ses con-
voulu assassiner la liberté, celm qui a fait périr séquences le sort entier de l'Kmpire cette vé-
des milliers d'hommes,est plus criminel, sans rité ne peut pas être contestée.
doute, que celui qui a arraché ta vie à un indi- Or, maintenant, devez-vous, avez-vous le
vidu. Si ce dernier tombe sous le glaive de la, droit de décider souverainement, et d'éluder la
comment soustraire le premier à sa ven- sanction du peuple? C'est ici la question la plus
loi, importante, et peut-étrela seule qui nous di-
geance La justice et la morale se soulèvent à
vise examinons-lafroidement, sans déclama
cette pensée.
Louis, au milieu de nous, pourrait devenir un
foyer perpétuel de divisions et de discorde, le rains Que vous nepuisstez pas prononcer en souve-
de tous
centre criminelles,les complots, de toutes les espé- sans la plus extrême imprudence,c'est ce
rance et t'arme la plus terrible qui n'est pas l'objet d'ua doute, puisqu'il n'est
entre es mains des factieux. aucune résolution possible qui ne renferme avec
La mort a aussi ses dangers. Je ne dirai pas elle le germe de calamités qui peuvent se déve-
que'il société n'a pas le droit d'arracher la vie lopper malignité sur la nation avec une activité et une
a un individu; que cette peine est aussi inutile effrayantes soutenirle contraire, ce
b rbare.
quejusqu'à Elle existe encore dans notre Code serait nier l'évidence..
et ce que la raison et l'humanité l'aient On a repefssé cette venté; de la manière la plus
effacée, j'obéis en gémissant à cette loi indigne a roite et la plus propre faire impression sur
d'un peuple libre. les esprits. Quoi a-t-on dit, vous êtes donc des
Hais cette expiation de la vie serait-elle plus hommes pusillanimes? Vouscraigniez de suppor-
salutaire que nuisible notre liberté? Pour ter les poids de votre responsabilité ? N'avons-nous
abattre un tyran, abat-on tyrannie. mort pasbien! tous fait le serment de mourir 4 notre poste ?
mourons-y, et sauvons la patrie. Est-ce
Kh
L'histoire en offre des exemptes mémorables. pour notre mémoire que nous craignons? Fai-
élevons-nous au-dessus de ta Une toi se change, se modifie ceux mêmes
sons le bien etl'injustice qui l'ont faite l'abrogent, s'ils la trouvent vi-
calomnie, de mémé dés hommes
celui qui a fait son devoir est toujours assez cieuse; leurs successeurs peuvent aussi la re-
récompensé.C'estainsi qu'on a réveillé en nous former; le peuple se plaint, il est 4 temps, il
tous les sentiments généreux des hommes li- est entendu mais ici, rien de tout cela n'existe;
bres et qu'on a °au inûresser jusque notre il n'y a ni ratification expresse, ni ratification
amour-propre.
Il est bien question de nous ici et de nos dan- La ratificationanticipée est cellequi se trouve
gers personnels Il est bien question de notre exprimée dans la Constitutiôn que le peuple a
responsabilité Il est question de la chose pu- consentie. 'il est, pàr'exemple, des mesures pro-
Nique et de ses dangers. Dans la perte de:la visoires et d'urgence, des règlements particu-
confiance, dans notre dispersion, dais tous les liera; des objets de détail. qu'userait impossible,
périls que l'on peut imaginer, ce n est pas nous sans danger pour ta chose publique, de sou-
que je considère; mais, dites-moi, que devien- mettre aux lenteurs d'uno ratification ou ex-
drait ce superbe et infortuné pays?Le peuple presse ou présumée,'qui ne seraient même pas
n'aurait-il vu l'aurore de la liberté que pour dénature à être discutes dans les assemblées
retomber dans le néant de la servitude 1 Serait- primaires et, pour lesquels lés commettants ont
il obligé de traverser un siècle d'anarchie et des ratifié à l'avance tout ce que feraient leurs
flots de sang, pour arriver au bonheur qui lui mandataires. Cette ratification est tout aussi
est promis et que nous tenons entre nos mains? solennelle toute aussi conservatricedes droits
Répondez-moi sont-ce la de petites considéra- du peuple que les deux autres.
tions personnelles, ou les grands intérêts de la Je soutiens maintenant qu'on ne peut appli-
liberté et de l'humanité? quer aucune de ces trois ratifications à 1 réso-
Mais ce n'est pas seulement sur cet acte ne- lution souveraine que l'Assemblée pourrait
cessait de prudence nationale que je m'appuie; prendre dans l'affaire de Louis.
je soutiens que vous'n'avezpas le droit de de- On ne veut pas voirimportante,
qu'il s'agit d'une circons-
pouiller le peuple de la ratification de votre tance non seulement non seulement
qui peut influer puiesamment sur le sort de
Vous dites que le peuple vous a envoyés pour l'Empire, mais surtout d'une circonstance unique
décider du sort de Louis; qu'il s'en est repose non prévue, dans Iaquelle l'Assemblée sort de
ses fonctions, dans laquelle aucune loi anté-
sur votresagesse et survptre haine contre la rieure ne la guide,ne'ratifie ce u'elle va faire,
Je pourrais vous dire Où sont-ils donc ces pour laquelle, conséquemment,elle ne peut
et passer de la ratification du peuple.
mandats qui ont étendu ainsi votre souverai- se
Il n'est pas question de prendre une mesure
neté ? Je vois la plupart des membres douter de
leur conpétence; d'autres se récuser, d'autres générale, qui aapplique indistinctement. soit a
témoigner leurs regrets d'être saisis de cette tous, soit 4 un grand nombre de citoyens. Il
affaire hationale. n'est pas question non plus d'une loi ordinaire
Mais on voici une réponse plus décisive de sûreté it estquestion d'une mesure pour'un
le peuple vous aenvoyés aussi pour faire des individu dont la Constitution a fait un être à
lois- s est-il pour cela dessaisi du droit de les part, d'une mesurequi disparatt avec lui.
revoir, de les ratifier? Pourquoi .voulez-vous On cherchera vainementdes objets de compa-
qu'il se soit dessaisi davantage du droit de re- raison et de similitude il n'en existe point.
voir et de ratifier le décretque vous rendrez sur On cherchera vainement des exemples dans
des décrets que vous avez pu rendre,et que
Je ne suis pas assurément du nombre de ceux vous n'avez pas encore soumis ou que vous ne
qui croient que le peuple doit sanctionner une soumettrez pas à ta ratification du peuple
manière formelle et directe tout ce que font ses il n'en est point d'applicables; et d'ailleurs,
représentants, sans aucune exception: cette s'il était-spossible que vous eussiez violé les
extravagance démagogiquene peut pas suppor- principes les plus évidents et les plus sacrée, ce
ter l'examen. ne/serait pas une raison pour les violer encore.
Vous voulez, dit-on, soumettre le jugement de
acte, je le répète, aucun, émanant des manda- Louis à la ratification dupeuple; mais te peuple
taires, qui puisse se passer de la ratificationou ne peut pas juger par lui-même; il délègue ce
expresse ou présumée; j'ajoute, ou anticipéedu droit d'ailleurs, le peuple est partie il est accu-
peuple; autrementla souveraineté du peuple dateur.
plus qu'un vain nom, et les représen- On a dejà répété plus d'une fois que le peuple
ne serait était partie, qu'il était accusateur mais j avoue
tante se mettraient à ta place des représentés.
il n'est pas besoin d'expliquer ici ce qu'est la que je n'entende pas bien cette idée. Eh ce cas,
ratification expresse et quelles sont tes fois nous sommes aussi parties; nous sommes aussi
auxquelles elle s'applique d'une manière plus accusateurs, et il en résulterait qu'aucun Fran-
çais nedoute,
pourrait prononcer.
présumée porte-, sa définition Sans le peuple ne juge pas, ne peut pas
elle elle suppose que le peuple ayant ta
Laratification
avec juger par lui-même mais il ne s'agit pas non
faculté, et surtout la facilité de réclamer, n'en plus d'un procès ordinaire; et la meilleure
fait pas usageet dès lors approuve; mais il est preuve, c'est que vous en connaissez.Ainsi ceux
clair q 'il faut que la réclamation du peuple qui pensent que vous ne pouviez pas, ceux qui
soit possible, qu'elle puisse être exercée avec pensent que vous pouvie: en connaître doivent
fruit, sans quoiil n'y a point de ratification pré- tousse réunir a ce point: c'est que, puisque vous
en connaissez, rien ne peut empêcher que le
Ainsï, dans l'affaire actuelle, que l'Assemblée peuple en connaisse aussi le décret doit donc
rende son décret, que ce décret soit mis à l'ins-
tant a exécution, il ne reste au peuple aucun Ces idées, je l'espère, qiand on les aura bien
moyen utile d'exprimer son vœu. méditées, rencontreront peu de contradicteurs.
On à rapproché les circonstances où Louis se Croyez-vousque ces tyrais qui nous contempl
trouva son retour de Yarennes, de celles où il redoutaient cet attentatQu'un d'eux succombe
se trouve maintenant. On vous a dit comment sous un fer meurtrier, ce n'est pas là ce qui
alors l'opinion se corrompit et eomment on atteintleur vanité, et ce qui ébranle leurs troues.
voulait fa corrompre aujourd'hui. Mais 4 cette Mais que la tête d'un roi tombe sous le glaive de
époque, tes amis les plus ardents de la liberté la loi; qu'il soit forcé de reconnaître la souve-
reconnaissaient la souveraineté du peuple, de- raineté du peuple; qu'il soit te sujet de ta na-
mandaient 4 grands cris qu'il fût consulté. Si tion u'il tyrannise voilà ce qui les fait trem-
leur voix eût été entendue, on aurait épargné ta bler. C'est cet exempleéclatant qu'ils voudraient
honte la plus flétris 4 l'Assemblée consti-
ne
cacher 4 tous les peuples, afin que les peuples
jugent pas a leur tour.
tuante, et bien des malheurs à la nation main-
tenant, plusieurs de ces mêmesdéfenseurs de la Je m attache fortementà ce principe de la sou-
liberté s'opposent,de tous leurs efforts, & ce que veraineté, et je soutiens que vous ne devez, que
te peuple émette son voeu sur le sort de Louis. vous ne pouvez soustraire votre décret à la rati-
Les temps sont changés, mais les principes ne le fication du peuple.
sont pas. Comment élude-t-on ce principe incontestable,
0 vous quiinvoquezsans cessé la souveraineté ce principe conservateur! de la liberté? On dit
du peuple! vous qui faites servir cette souverai- qu'il se présente des difficultés sans nombre*
ne qui connaissezaucune
de vos intérêts,
au gré de vos passions etlimite son exer-
dans l'exécution que cela entratneraitdans des
longueurs interminables et dangereuses; que
vous ne
cice, pouvez-vous l'attaquer dans une aussi grande l'eiercicede ce droit serait illusoire pour la por-
occasion? tion laborieuse du peuplerque les intrigants et
Et ce qui ne peut s'expliquer, ce que ta posté- lei gens riches seraient les seuls qui enprofite-
rité ne pourra croire, c'est que vous dési nez raient; qu'ils dépraveraientl'opinion; et qu'en-
commeles ennemis du peuple, ceux qui veulent an, tout nous conduirait aux plus grands mat-
aujourd'hui lui conserver ses droits, vous dési- heurs, une guerre civile.
guez, comme des royalistes ceux qui veulent Cette manière d'attaquer, de repousser un
consulter ce peuple. Peut-on se faire un jeu plus principe vrai et salutaire, est extrêmementre-
cruel, et des principes, et de la crédulité des
hommes? rayonnaient,dans t'Assembléeconstituante, tes
Dites-moi enfin, croyez-vous remplir le vœu plue grands ennemis de la liberté. Ils se tar-
du peuple en prononçant souverainement, ou daient bien de contester la souveraineté du
croyez-vous contrarier ce vœu? Au Premier cas, peuple, mais ils trouvaient toujours des obstacles
que craignez-vousde le consütter! Au second, a son exercice. Qu'on liée les discours des révi-
de quel droit mettez-vous votre volonté Ha seurs sur les grandesquestions; qu'on lise les
place de la sienne? Cette tyrannie est celle des discours des Mavrg et des Cazalès, on retrouvera
despotqui, aussi, parlaientau nom du peuple, ces idées 4 chaquepage. C'étaient les difficultés'
qui, aussi, disaient agir pour son bonheur, et insurmontables dans l'usage de la liberté, qui
expri er sa volonté. étaient la cause des entraves qu'on y apportait
leu qui regardent la décision sur le roi sans cesse- Us avaient l'art, surtout, d'effrayer
l'Assemblée sur les suites d'une délibération au;
comme un jugement, doivent nécessairement
vouloi un appel, parce que la Convention a contrariait leurs vues. Je pourrais citer plusieurs
suivi la marche de 1 ancien régime; que ce tri- décrets qui ont été arrachés par des craintes
t it
bunal ut instruction et jugement.
Ceuxqui la regardent comme une loi, doivent
exagérées et de fausses terreurs.
Approchons de prés ces fantômes dont on a
aussi vouloir ratification du peuple, parce que voulu épouvanter notre imagination voyons
cette oi est bien assez importante pouf subir donc s'il est si difficile au peuple d'exercer ici
cette formalité solennelle: son droit de souveraineté, et quels graves incon-
Ceux enfin qui la regardent comme mixte, vénients ourraient en résulter.
comme participant et de l'un et de l'autre,'doi- D'abord, il faut bleu poser l'état de la ques-
vent encore vouloir cette, ratification, par ce tion qu'on n'a cessé de placer pour donner un
doubl motif. plue tibre cours aux déclamations qu'on s'est
Je l'avoue, c'est qu'en même temps je ne permises.
trouve rien de beau, rien d'imposant, rien qui Il ne pourra y avoir aucune discussion dans
puisse faire autant d'impression sur lei nations tes assemblées primaires pour savoir si Louis
étrangères que cet arrêt de tout un peuple. Ce est ou n'est pas coupable. C'est un point décidé,
ne sont plus quelques hommes qu'un mouve- et qui n'a pu l'être que da ns une seule assemblée
ment eut entrainer, à qui on peut supposer des qui a eu sous tes yeux toutes les pièces; qui a
intérêts, des passions,.des vengeances; c'est vu, qui a entendu l'accusé.
2.) mil ions d'hommes qui prononcent. On n'es- Un juré de jugement ne peut pas être dans
père plus alors profiter de ce décret pour diviser plusieurs lieux. est de son essence qu'il soit
tes citoyens, pour former des partis, pour dé- un, qu'il soit indivisible la raison, la nature
chirer 1 Empire, puisquelc'estla Républiqueelle- des choses le veulent ainsi.
môme qui a exprimé sa volonté. Quel grand Quand, par des suppositions insensées, on vie'nt
exemple à donner et aux nations et auxrois dire qu'il est possible qie les assemblées pri-
Les hommes qui voulaient que le roi fût jugé, maires veuillent instruire toute l'affaire; former
supplicié l'instant, qui signa aient comme par- autant de jurés de jugements on ne sait que ré-
tisansquidu despotisme, comme traîtres à la patrie, pondre il de telles rèvéries; il est possible aussi
ceux pouvaient hésiter, ceux qui-deman- qu'elles veuillent renverser toutes les idées de
daient que l'examen précédât la détermination raison, de morale et 9e justice; il est possible
ces hommesétaient eux-mêmes les plus dange- qu'elles veuillent le gôuvernement de Turquie
reux ennemis de la liberté. Non seulement ils
avilissaient, ou s'arrêter quand on veut prendre pour base
ils perdaient la Convention, mais de ses raisonnementsles possibilités?
encore ils faisaient triompher tous les despotes. Hais je dis qu'il est si absurde que les assem-
blées primaires prétendent former chacune an ou la mort. Nous ne concevons pas que l'Assem-
juré de jugeaient, et faire comparaître successi- bide la plus indulgente, la lus royatisée, puisse
vement devant elle Louis XVI et avoir les pièces prononcer moins que la détention de Louis. Ap- ra
originales sous len^eux (car il est possible aussi paremment qu'aucune n'aurait l'impudeur et
que les copies imprimées ne soientaloi exactes); tacheté crim nette de vouloir lui rendre un titre
tout cela, dis-je, sort à tel point des règles or- odieux à tous les bons Français or les,plus
dinaires du simple bon sens, qu'on ne peut pas grands succès des plus habiles intrigants se
se prêter à de semblables àhypothèses; et qu'il borneraient donc faire renfermer Louis. On
ne peut rester aucun doule un hommeraison- imagine difficilement un autre genre d'absolu-
nable, que le point de fait sera nécessairement tion; on peut même assurer avec confiance que
admis par les assemblées primaires. Bnlin,si, par l'immense majorité des assemblées primaires
imposeible, quelques-unes de ces assemblées
pouvaient sortir de ce cercle tracé par la raison Bh bien, je dis alors que quel que soit le ju-
la plus impérieuse,la plus à portée de l'homme gement du peuple, il sera meilleur que le nôtre,
le moins éclairé, l'immense majorité dé ces as- par cela seul qu'il, l'aura rendu, et qu'il le sou-
semblées rendrait cet écart sans conséquence. tiendra avec courage.
Une fois le point de fait bien assuré, que aratt précieuse),
J'ajoute (et cette idée me fasse*
reste-t-il donc a faire aux assemblées primaires, qu'il est bon que le peuple un premier
qui soit si embarrassant, si fécond en débats,
nui doive occasionner tant de fermentation?
essai des droits que lui donne son nouveau gou
vernement; qu'il se forme à l'habitude de1 l'ai-
eux peines à asseoir: hudétention ou la mort; mer, en voyant qu'il est compté pour quelque
elles n'ont rien à agiter, à délibérer au delà.
C'est l'une ou l'autre, c'est oui ou non. Une simple J'ajoute que eette décision première ne pourra
liste peut déterminer le tout je ne connais pas que réloigner de la royauté.
d'opéra ion plus simple et plus facile. A. mesure que les idéess'éclaircissent, se sim-
Il ne faut pas encore se perdre ici dans le plifient, qu'on les ramené la pratique on voit
vague des conjectures, se faire des chimères que tous ces grandssoupçons, que ces difficultés
pour les combattre. effrayantes se dissipent comme des songes fan-
On aperçoit des intrigants qui s'emparent des
assemblées primaires, qui les dirigent, qui les
tiques.
royalisent. On aperçoit le peuple crédule jouet 11 ne reste plus maintenant que réppuyantail
et victime de ces manoeuvres. On apperçoit la de la guerre civile dont on nous menace, si les
assemblées primaires se réunissent pour usetde
leur droit de revision.
digence éloigne de ces séances, qui ne peut sus- On a peine a croire que ce soit sérieusement
pendre n moment ses utiles travaux sans lais- qu'on fasse de pareils pronostics on est donc
eer mourir de faim les êtres intéressants qui lui là le germe de tant de divisions et enfin d'une
doivent la vie, et les tristes compagnes de son
guerre civile?
11 est des assemblées, je le sais, où des intri- D'abord, comment le peuple s'offenseeait-il
gants, de faux amis de taliberté dominent d'être consulté;?n'est pas un-citoyen qui ne
tyrannisent; où ils se livrent à tous les excès; fût appelé à exercer son droit. Or, oh conçoit
que des hommes soient mécontents d'en être
oh ils outragent tous les principesde la morale ,privés;
et de la justice où ils injurient,où Us menacent mals qu'ils soient mécontents d'en faire
les bons citoyens; où les délibérations s'empor- hommesusage, c'est ce qui ne se comprend pas. Les
tent par une poignée d'âgitateurs insolents où jours se sont pouvoir montrés et se montreront tou-
la chose publique est en proie a l'ignorance et leur jaloux du lui leur appartient; le
aux factions. conserver, c'est mériter leur reconnais-
sance, et non leur haine; c'est agir en homme
et c'est le plus grand nombre), justes
Il en'est aussi liberté
on l'amour de la préside, où les lois sont et non en tyrans.
respectées, où l'esprit public est dans toute sa Ensuite, où et de queüe manière s'allumèraH
force, où chacun exerce librement ses droits; donc le flambeau de la guerre civile? Les ci-
ob les discussions ne sont pas des fureurs; ou toyens seraient disséminés sur le vaste territoire
les agitations nesont pas des combats. de la France, dans une multitude de,petites
Il sera toujours difficile,pour ne pas dire im- assemblées politiques.nene serait mêmepasle
possible, dans un gouvernement populaire d'évi- corps électoral d'où département qui lutterait
ter les intrigues et les cabales ce sont des d'opinion avec lé corps électorat d'un autre dé-
inconvénientsattachés à cette forme de gouver- partement. Une assemblée primaire, dans les
nement, qu'il faut savoir supporter en faveur campagnes surtout, ignore ce qui se passe dans
des avantages qu'il procure. Tout Fart du légis- l'assemblée la plus voisined'elle. Commentdonc
lateur consiste a affaiblir sans cesse ces incon- supposer que ces assemblées entreraient en
vénients, en épurant les mœurs et en créant des guerre tes unescontre les autres ? Ces idées sont
vertus. si bizarres, qu'elles ne supportent pas l'examen.
Hais, avec ces craintes, ou feintes ou réelles, Et enfin, quel seraitdonc le sujet qui jetterait
de voi les assemblées influencées par un mau- tant de fermentation dans les esprits? Nous
vais esprit, il faudrait finir par ne pas en avoir, t'avons déjà dit; nous t'avons déjà expliqué, celui
car on pourrait toujours tenir le même langage, de tous le moins compliqué, celui qui doit ren-
et ce langage, pour ne t'appliquer à aucune en contrer le moins d'opposition.Plaçons-nous un
paru le lier, s applique à toutes indistinctement instant au milieu de ces assemblées; il ne peut
et dans toutes tes occasions. y avoir que deux opinions la détention ou la
Ici néanmoins le ne puis* me dispenser d'ob- mort. Les hommes qui se décideront soit pour
server que l'intrigue ne pourrait pas avoir de l'une soit pour l'autre peine seront-ils pour cela
grands développements,exercer de bien dan- ennemis? Auront-ils tant de raisons de se haïr?
gereuses influences.En dernière analyse, il faut Sont-ce donc là de ces dissentiments qui met-
arriver rune de ces deux peine la détention tent en jeu toutes les passions?. On peut sans
doute entendre sans trop s'émouvoir et l'un et ddangers, de chances incertaines, que devons-
nous faire? Quelle marche la prudence et la
On a déjà répondu à ceux qui dans cette oc-' rraison nous tracent-elles? Nous attacher aux
câsion affectent de si grandes sollicitudes sur la principes. Or, les principes veulent que la na-
plus légère agitation par un moyen invincible tion ratifie les actes qui intéressent son salut, et
et qu'on né peut pas trop répéter, parce qu'il ne qui deviennent irréparables, si une fois ils sont
peut jamais être détruit. exécutés. Soumettons donc aux assembléespri-
s'agiraOn deleur a ditla Que
ratifier sera-ce donc
Constitution? lorsqu'il
Vous qui trem- maires le décret que nom allons porter.
il' est des hommes qui vous présagent des
liiez de faire aujourd'huiun essai faciledans les troubles si leur avis n'est pas adopté. On appelle
assemblées primaires, vous ne pourrez jamais hautement l'insurrection. Un des membres de
consentir qu'eues s'occupent d'tn travail aussi cette Assemblée n'a pas rougi de dire que c'était
immense. C'est alors que vous verrez la Repu-' surla Convention que le peuple mécontent de-
blique en feu, et entièrement dissoute. vait exercer sa vengeance, sans l'intermédiaire
C est alors que cette partie laborieuse et utile les lois; et ce membre est un ancien magistrat!
des citoyens nepourra pas consumer un temps Qu'eut-il dit, si une partie irritée d'un jugement
nécessairement très long, daas les assemblées qu'elle aurait cru injuste, mais que les magis-
primaires. trats auraient rendu dans leur conscience, tes
C'est alors que bien peu d'hommes auront les eût Wassinés sur leurs sièges?.Cet attentat,
lumières nécessaires pourjugerde cet ensemble sans utyite, lui eût paru digne du dernier sup-
l'Knipire.
de lois qui doit assurer la félicité, la stabilité de plice.
Citoyens, je ne connais maintenant qu'une
C'est alors que les intrigants, que les ambi- insurrection possible c'eat cène des voleurs et
tieux pourront facilement égarer tes hommes des assassins. Une insurrection est nécessaire
simples et crédules. s'agit de renverser, Ici la noblesse,le
Cest alors que des difficultéa sans nombre lorsqu'il clergé, la royauté, sont abattus; le terrain est
s'accumuleront, et que les divisions d'opinions nivelé par les mains même de l'égalité; nous
seront très actives. n'avons Plus qu'à construire. Si à mesure qu'une
Quanta moi, je l'avoue, qui ne suis nullement colonne s'élève, on la détruit, t'édificede la li-
effrayé de voir des assemblées primaires expri- berté ne peut pas B'achever. Que ceux qui disent
mer leur volonté dans la circonstance présente, au peuple de se lever s'expliquent? ce ne peut
je ne me dissimule pas les obstacles inséparables être que pour anéantirla Convention,ou pour
d'une aussi grande opération que celle de le ra- exercer des vengeances particulières. Anéantir
tification de la Constitution. la Convention? c'est dissoudre la République;
c'est armer les citoyensles uns contre les autres;
mations sur les dangers de réunir le peuple dans c'est sonner le tocsin de la guerre civile; c'est
les assemblées primaires, sur ta séduction, sur nous jeter dans la plus affreuse anarchie. Se
la corruption, sur les difficultésqui environnent venger par dés assassinats!Cette idée atroce
les délibérations, sur les divisions, sur les que- fait frémir; et quand une fois vous aurez ac-
reliée, font le procèsan gouvernementpopulaire. coutumé le peuple à verser le sang, on s'ar-
Car ce gouvernement ne peut pas exister sans rêtera-t-il? Quel sera le nombre des victimes?
assembléesdu peuple; et il n'estpoint d'assem- Chacun lui désignera son ennemi. L'homme le
blées que ces différents traits, vaguement lancés, plus vertueux sera signalé comme un traître,
nepuissent plus ou moins atteindre. sera immolé dans le premier mouvement de
Et cette remarque est d'autant moins indiffé- fureur; et quels seront ceux qui survivront
rente que je vois ici, parmi ceux qui s'opposent ces scènes sanglantes, et qui domineront sur les
à la ratification du peuple, des hommes qui se cadavres de leurs concitoyens?
disent aujoùrd'hui républicains;qui affectent Que vous êtes criminels, vous qui dépravez
d'exagérer tous les principes de liberté; qui ainsi toutes les idées de morale, d'humanité et
crient avec tant d'emportement au royalisme; de justice, qui voulez rendre cruel un peuple
qui se déclarent les Brutus des rois et de la naturellement généraux!
royauté, et qui, il n'y a qu'un moment, persécu- Mais j'ajoute que vous calomniez cette cité
taient les républicains, traitaient l'idée de l'éta- qui a si bien mérité de la patrie; car, certes,
blissementd'une République, de chimère, et qui orsque vous parlez d'insurrection, vous n'en-
ne connaissaient de la Républiqueque le nom. tendez pas dire que c'est le peuple de tous les
Qu'ils se rappellent que les hommes qu'ils dé- départements qui se lèvera, qui affluera au mi-
noncent et qu'ils calomnient ont de tout temps lieu,de nous pour se livrer à tous les excès du
voulu fonder un gouvernement libre; qu'alors crime. Non. Vous n'apercevez qu'autour de
même ils en jetaient les basés; qu'ilss'exposaient vous. j'y vois aussi, moi, un ramas de vaga-
avec courage à toutes les haines, à tous lesdan- bonds, de gens sans aveu, d'hommes vendus,
gers; et que ce n'est pas maintenant que la li- qui ne veulent que troubles, qui ne révent que
berté, pour laquelleils ont bravé tousles orages, crimes, qui ne respirent que sang. Voilà les
est conquise qu'ils en abandonnerontla défense. vils instruments, non pas d'une insurrection,
Que dhommes braves après la victoire, qui se mais d'an massacre,mais d'un pillage.
cachaient au moment du péril! Que dechauds Pour le peuple de Paris, cet ouvrier indus-
partisans de la liberté, qui encenseraientjadis le trieux, cet artisan actif, ce pauvre laborieux, ce
despotisme, et qui l'encensaient encore s'il re- marchand économe, ce citoyen paisible, cette
couvrait jamais sa puissance! multitude d'hommes qui quelque chose
Da l'importante question qui nous occupe, perdre, et leur honneur ont conserver; ah! ce vrai
ve
je supposer que leci-' la ratification peuple ne veut pas d'agitations, d'insurrections,
et il est en immense majorité. Qu'il se montre!
prétendra pas du moins que la résolution sou- et les brigands rentrerontà l'instantdans leur
vers que nousprendrions, en serait exempte. repaire.
Eh bien, dans cette balance d'avaatages et de Bons et braves citoyens, sortez donc enfin de
votre léthargie; réveillez-vous à la voix de ta Le Président lui annonce l'objet pour lequel
patrie, qui vous appelle. (Ju'attendez-vouspour il est appelé et lui fait donner lecture de la dé-
prévenir les excès quL vous menacent-? Faut-il nonciatwnde Robespierrejeune, relative aux pa-
que le sang coûte, que vos asiles soient violés, piers de Thierry.
que vos maisons soient dévastées, que vos Roland, ministre de tintérieur.-ie ne connais
femmes et vos enfants périssent sous le fer de
meùble qu'il habitait, et sa maison de Ville-
Ali! les méchants ne sont forts que de votre d'Avray. Les scellés
faiblesse punissez leur audace insolente; mon- mis et levés en présence au garde-meuble ont été
commissairesde la
trez-vous Sans tous les lieux; rendez-vousv en Convention, et de ceux des du pouvoir exécutif,
foule, et que la vertu en impose au crime. Ren- mais je ne m'y suis jamais trouvé.
dez-vous surtout dans ces assemblées politiques procès-verbaux de dressés, mais je Il yles a eu des
ne
où le devoir le plus impérieux a marqué voire même lus je ne les connais nullement. A l'égard ai pas
place n'avez-vous conquis vos droits que pour des scellés mis à Ville-dTAvray, loin deles avoir
vous an laisserdépouiller, et lorsque vous n'avez levés pour enlever des papiers, je me suis opposé
pas voulu recevoir la loi d'un maître, la recevrez- à ce qu'ils fussent levés jusqu'àce que le fait de
vous de quelques forcenés, qui, l'injure à la la mort prétendue de Thierry, ou de son émi-
bouche, te geste toujours menaçant, ne parlent gration fût authentiquement vérifié. Je
que de proscriptions, de sang et de carnage? opposé et & ce qu'ils fussent levés, et à ceme suis
0 honte! ô douleur! que'les
Mais non s vous ne souffri- effets fussent délivréa à la citoyenne Thierry,
rezpas plus longtempscet opprobre; et la liberté parce que- je soupçonnais que Thierry n'était
triomphera. point mort, qu'il avait émigré, et que ses Mens
Paris toi qui as tant fait pour fa Révolution, devaient en conséquenceêtre confisqués au
la laisserais ta s'écrouler? Tu ne peux être heu- fit de la nation. j'avais demandé au geôlierpro- de
reux, tu ne peux devenir florissant qu'au milieu la Conciergerie une liste des personnes massa-
de l'ordre et de la paix. Etouffe donc et ces crées le 2 septembre,
factions et ces fureurs qui déchirent tôn sein! de t30 personnes, dansillaquelle m'en avait donné une
Enchaîne ces tigres qui te dévorent et qui vont trouvait pas. J'ai appris depuis qu'il Thierry ne se
te faire périr. était passé
Quant à nous, citoyens, ne connaissons que en Angleterre. Ainsi, et quant aux levées des
la vérité et les principes, et attendons les évé- ne vois pas sur quoi sont fondées ces inculpa-
nements avec calme et courage. tions, que je regarde, ainsi que tant d'autres,
Je demande que Louis soit déclaré coupable; comme de gratuiteset méchantes calomnies.
que Louis soit condamné à mort; et que ce dé- Robespierre, Is/cirns. Je demande la parole.
cret soit envoyé à la ratification des assemblées Je déclare que je ne suis pas dénonciateur., y Je
primaires.
Lepeleller-Sainl-Farçean. j'ose espé- lorsquon ne crois pas qu'un représentant du peuple,
lui a donné connaissance d'un fait
rer que la Convention nationale voudra bien qu'il n'a pas vu par lui-même, et qu'il le répète
entendre en deux mots l'explication que je lui à la Convention comme on le lui a dit, je ne
dois sur l'inculpation que je. trouvé contre moi croispasquecereprésentant puisse être regardé
dans ['opinion de l'êticn. Je crois qu'il s'est comme un calomniateur. A ta suite d'une dé-
trompesur mes expressions; cedontje suis infi- nonciation intéressante faite par Casparin j'ai
niment certain, c'est qu'il s'est mépris sur mes rapproché tes circonstances, et j'ai cru devoir
intentions. J'ai combatti dans l'opinion que j'ai dire un fait à la Convention, parce que ce fait
fait imprimer sur jugement du ci-dévant roi, était lié à l'objet qui l'pceupait; mais Je n'ai nul-
un système qui est celui de plusieurs Patriotes lement dénoncé le ministre, puisque méme on
rf honore. Jerépondafe&un membre qui avait venait de citer une toi qui fui eut permis de
que, si la Convention ne condamnait pas lever ces ecellés. Et je ne sais pas pourquoi font
Louis, au peuple appartiendrait non seulement voudrait faire un crime à un ,représentant du
le droit, mais le devoir de t'assassiner. Voici peuple, je ne dis pas d'avoir dénoncé, mais d'avoir
comment je m'exprimais Jamais le droit du nommé un ministre. (Quelques rumeurs.)Je
peuple n'est d'assassiner; car son droit n'est pas sais pas pourquoi, lorsque la vérité a tant ne de
de commettre une lâcheté; mais sites repré- peine a se faire entendre, on ne peut prononcer,
saute trahissaient leur conscience, s'ils pro- sans exciterdes murmures, le nom de celui qui
non contre la convictionintime et nécces- obscurcit ta vérité dans tous les départements.
saire des crimes du tyran, contre la volonté (Murmures.)
évidente du peuple français, alors appartien- Un membre (au centre) Que veut-il dire?
drait au peuple, non pas le droit d'assassiner Chambon, qu'on consulte les
les représentants, parce que encore une fois, départements Je demande
l'assassinat est toujours une lâcheté, mais le et vous saurez, qu'il est générale-
droit d'insurrection, c'est-à-dire d'ôter sa con- ment estimé.
fiance ses mandataires, droit qui est toujours Robespierre, le jeune. Je veux dire que le
inhérent au peuple. (On entend quelques rumeurs.) ministre Roland emploie les 100.000 livres, qui
J'observee au surplus que je m'adressais 4 mes lui ont été données pour instruire le peuple? à
collègues, et non au peuple; que j'ai fait impri- répandre partout les ouvrages de Brissot. (Vifs
murmures au centre.)
tement nécessaires pour la distribution aux Turréan-Llnlères.Etes-vous serviteurs
membres de la Convention;qne je n'en ai dis- des ministres, pour interromprelesainsi
tribué pas un à Paris, et que j en ai envoyé seu- sans
lement 25 dans mon département.
(La Convention passe à l'ordre du jour.) Robespierre, le jeune. Quant a moi, je crois
ROLA D, ministre de Cintêrieur,entre dans ta
qu'un représentant du peuple doit être cru, au-
tant au moins qu'un ministre.Je n'affirme
un fait que je n'ai pas va. Je demande que If
pa
Président soit- chargé d'écrire au département que Boze ne puisse parler sut cette dénonciation,
de Versailles, pour savoir la vérité. lui qui vient en ce moment même du comité de
Verniaud. Je demande le renvoi au déjeuner surveillance?Le déjeuner d'AchilleViard ne vous
fait-il pas déjà soupçonner le secret de cette dé-
Kersalnt. Un fait essentiel à remarquer, c'est nonciation? Je demandeque Boze nous donne
que Thierry n'est pointpublié
mort, qu'il est seulement
dés lettres depuis
les renseignements qui sont
et je répondrai.
sa connaissance,
émigré, qu'il a même
son départ. J'ai d'ailleurs de mon coté entendu. Le Président interpelle Boze de parler sur
affirmer la même chose en passant a Ville- ta dénonciation qu'il a entendue.
d'Avray.Cela dit, je dois louer le ministre. (Mur- Boze. CitoyenB, il est vrai que j'ai causé quel-
muret à l'extrême gauche.) Je sais bien qu'il y a ques jours de suiteobjet-là.
avec Qagparin, qui étaitlogé
des hommes ici qui croient-que la tribune ne chez moi, sur cet J'en fis confidence
doit être occupée que par des calomniateurs et et à lui, et à vingt autres depuis. Il n'est pas leseul
que les défenseurs de Homme de bien en doi- à qui j'aie tu la réponse que Thierry m'a faite,
vent être bannis. (Nouveaux murmures.) et qui était vraisemblablement dictée par Louis
Je loue donc le ministre d'avoir conservé à la le dernier. C'est moi qui ai engagé les citoyens
nation un dépôt précieux, et d'avoirdécouvert Guadet, Vergniaud et Gensonné,aire un mé-
un fait important pour la cause, c'est que Thierry moire pour engager le, ci-devantroi à faire un
n'est qu'émigréet n'est pas mort, (vifs applau- sacrifice à la nation. Ceci était vers le 20 on le
26 juillet. Je voyais qu'il devait y avoir destrou-
Roland, ministre de l'intérieur. Le conseil bles. J'engageai donc cestrois députés à m'écrire
exécutif est occupé maintenant d'une affaire très une lettre, Gensonné t'écrivit d'après l'idée que
importante
retirer.
je puis me pour
la République. Je demande si je lui donnai, les deux autres dépités signèrent.
C'est cette lettre que je fis passer au roipar l'inter-
médiaire de Thierry.Voici la réponse de Thierry
je dépose sur le bureau. Voilà tout ce que
Le Président. On m'informe que te citoyen quepuis
je dire là-dessus.
Boze n'apas été trouvé chez lui, mais qu'il 8 est Un membre La belle dénonciation (On rit.)
rendu lui-même au comité de surveillance. A
l'heure qu'il est, il est prêt à paraître à ta barre. Le Président. Que contenait la lettre des
Je vais donner l'ordre de le faire entrer; mais trois membres de l'Assembléelégislative, dont
auparavant je dois dire que Gasparin a laissé vous venez de parler?
sur le bureau une liste de cinq questions à faire. Boze. A ce que je puis me rappeler, il était
La Convention me donne-t-elle l'autorisation de question de pro poser àLoutsd'éloigner lesarmées
les poser? dés frontières.
(La Conventionautorise son Président à poser Plusieurs membres fie quelles armées parlez-
à Iioze les cinq questions formulées- par Gas- vous?
BozE. d'éloigner les armées ennemies des
Il est accompagné frontières.
Uoze est introduit à la barre. En second lieu, de sanctionner plu-
de deux commissaires de la section des Tuile- sieurs décrets qu'il s'obstinait à ne pas sanc-
ries et du citoyen Magnon, secrétaire du comité tionner. Je leur avais donné l'idée aussi de de-
île sûreté générale. mander le rappel des ministres patriotes, ainsi
Magnon, secrétaire du comité de sécurité gé- que de faire donner un gouverneur au ci-devant
néral. Citoyen Président, j'ai été chargé par prince royal.
le comité de sûreté générali d'aller porter au Plusieurs membres .demandent la lecture des
citoyen Boze l'ordre qui le mandait à la barre lettres et pièces remises sur le bureau.
et de ettre les scelléssur ses papiers. J'ai trouvé Manuel, secrétaire, fait lecture de la lettre
chez luiune pièce qu'ilm'a déclaré être une ré-
ponse t des propositionsfaites à Louis par trois de Thierry, déposée par Boze. Elle est ainsi
membres de la législature, actuellement ment-
bres de la Convention, Vergniaud, Guadet et « Je viens d'être querellé, pour la seconde fois,
Gensonné. Je m'en suis emparé, ainsi que de d'avoir reçu la lettre, que par zètejemesuis
plusieurs autres pièces, que je tut ai fait coter déterminé à remettre.
et parapher. .Cependant le roi m'a permis de répondre
Puis-je en faire la lecture ? • 1° Qu'il n'avait garde de négliger le, choix
Plusieurs membres: Non, non; pas encore desministres;
Le secrétaire dépose sur le bureau lés papiers 2° Qu'en ne devait la déclaration de guerre
qu'il a saisis chez Boze. qu'à des ministres soi-disant patriotes;
Le Président fait lire la dénonciation qui a 1 3° avait mis tout en œuvre dans le
pour engager les armées ennemiessa
été signée par Gasparin, contresignéepar Granet temps
et dont la minute est sur le bureau. retirer, qu'il ne restait actuellement à employer,
Manuel, secrétaire, lait celte lecture. que les moyens généraux;
4° Que depuis son acceptation, ilavaitsoi-
Le ('résident.Citoyen, la Convention natio- gneusement maintenu les lois dela Constitution
nale vous a mandé pour lui donner desque* rensei- mais que beaucoupd'autres gens avait soin de
gnements sur l'objet de ladénouciation vous travailler aujourd' ni
en sens contraire.
venez d'entendre. ifielte lettre n'est point signée.)
ISozR. Les faits ne Boni-, pas assez présents à Gnadet.
ma mémoire pour que je puisse sur-le-champ Je demande si mou dénonciateur
parier sur cette dénonciation; mais je prie, le avait lu cette lettre avant d'avoir faitsadénon-
citoyen Président de me faire des questions; j'y ciation.
.répondrai.- Gasparin. Oui.
Vergntnnd. Je demandé commentil se fait Gàadet. Eh bien, comment a-t-il osé me.
faire un crime d'une lettre dictéesi évidemment sacré, qu'on ne lise point des lettres qui n'ont
par des intentions pures, d'après la réponse aucun rapport à cette affaire, t
qui vient d'être lue?
Gasparln. Oui.
• Un grand nombre de membres Appuyé, appuyé
Chassct. Je hé dis pas que la nation n'ait
Bourdon et Battre interrompent avec pas ledroitde demanderquonvieitetedomicile
Guadet a'élance à la tribune et sèmble
pénétré d'indignation.
papiers.
d'un citoyen,* qu'on mette les scellés sur ses
Mais je vous prie de vous reporter dans la
Le Président invite Guadet à laisser ter- circonstance au décret que vous avez rendu. Je
miner ta lecture des papiers déposés sur le demande des mesures pour que la violation an

lettre. y
bureau par Boze. Ce décret porté, en-effet, que les scellés seront
Manuel, secrétaire,continue 4 tire une autre apposés
sera
(On remarque qu'elle n» contient que des détails fondu
sur tes papiers du citoyen Boze; qu'il
ensuite
sur
traduit à la barre pour être con-
les faits énoncés. Eh bien, citoyens!
absolumentdomestiques. C'est la correspondance commentée décieTa-t-il été exécuté et par qui?
de Boze avec ses amis et sa famille. Leur publi- Par un homme 6anà caractère, par un commis
cité pourrait compromettre les intérêts parti- aux écritures du Comité de sûreté générale.
culiers de ce citoyen.) Ce mé commis, en mettant le scellé, a eu
Plusieurs membres demandent qu'on en in- l'audacepermettez-moi l'expression,de souiller
terrompe la lecture. de sa vue les papiers secrets de ce citoyen. (Mur-
Kersainl. Je demande si nous voulons nous mures à l'extrême gauche).
perdre] si nouspouvonsnous permettre de violer Plusieurs membres (au centre) Oui, oui
jusqu'à cet excès tous les droits des citoyens? ('basset. Etait-ce mission? Quelqu'un
Vous tous, qui êtes témoins de cette violation qui est chargé d'apposer sa les scellés a-t-il le droit
du secret des familles, brûlez les papiers de vos de lire les papiers? A-t-il le droit de s'en
amis, de vos femmes, de vos enfants. emparer? A-t-il le droit de venir les apporter
Craignezqu'un calomniateur vienne demain en public? Non, citoyens, je ne té crois pas.
vous faire traîner à cette barre et s'emparer,
Un commissaire, qui est chargé d'apposer les
sans in ventaire, sans procès-verbal,de tous vos scellés, ferme tout, mais ne doit rien voir. Si ce
papiers pour les lire publiquement.Quoi! lecommis eût été chargé de faire perquisition, il
sécréta ré d'un Comité inquisitorial, qui n'est serait excusable;' car, Messieurs, ce n'est pas
revé'tu d'aucun caractère public, s'arroge le
droit de prendre les papiersd'un citoyen I (mes cespapiers.
interruptionsà l'extrême gauche). D après ces observations, citoyens, je ne crois
Kenaint. Oui, je maintiens ce que j'ai dit; pasque la Convention puisse rester sans prendre
demandé le citoyen qui estla barre une mesure
vous avez 8 cet égard.
pour avoir des éclaircissements sur un fait Un officier public qui n'exécuté pas l'ordré ou
dénoncé, et, au mépris du droit des citoyens, au le décret qu'il est chargé d'exécuter, qui y met
mépris [du secret des lettresdes familles, un dusienetqui veut aller au delà de ses fonc-
secrétaire d'un Comité inquisitorial
va fouiller tions, est punissable.
ses papiers! (Homélie* rumeurs.) Mais, citoyens; si un autre homme qu'un ofn-
Un membre annonceque le secrétaireMagnon, cier public, un simple commis, qui n'a point
quiacompagne le citoyen Bdze, n'a agi que par d'autorité quelconque,vient vous dire • Je viens
une mission du Comité de surveillance. (Cette de fouiller le domicile d'un citoyen j'y ai trouvé
observation est à peine saisie au milieu du tumulte des papiers, je vous les apporte
qui continueà interromprel'orateur.)
cet homme-là,
dis-je, est bien Plus coupante encore; l'action de
Kerkint. Et vous, législateurs, vous repré- cet homme doit être déférée » la juetice. (Mur-
sentantsdu peuple, vous permettez pareilles mures à l'extrême gauche.)
Choses (Les murmures el le bruit augmentent de Plusieurs membres demandent une nouvelle
plus en plus.) lecture du décret qui mande le citoyen Boze a
Ker atnt, montrant l'extrême gauche Prési- la barre de la Convention.
dent, faites donc taira cette horde de canni- Manne), secrétaire, fait cette lecture:
haies.. « La Convention nationale décrète que las
Citoyens, je m'adresse à ceux qui ont te sen- scellés seront à l'instantapposés sur les papiers
timent de leur devoir dans cette Assemblée et du citoyen Boze, peintre, place des Ligues, n» 6,
je leur demandesi le devoir n'est pas de défendre et que le dit Boze sera mandé sur-le-champ ta
jusqu'à la mort les droite de tous les citoyens barre, pour rendre compte des faits relatifs
indistinctement. Je suis certain que vous ne dénonciationrenvoie qui aleétéprésent
la
par Gasparin la
faite décret
l'oublierez pas pour satisfaire une faction. (rifs Convention au ministre
murmures à l'extrême gauche.) de la justice, pour être exécuté sans délai.
Un grand nombre de membres Non, non! Un membre Je demande que le secrétaire
autorit pour faire respecter ta majorité de
l'Assemblée il faut que foD sache que la nation au
Kerkalat. Président, servez-vous de votre Magnon soit interrogé.
Magnon. J'étais fort tranquillement
comité de surveillance, lorsque plu-
est seulement taon se trouve la majoritédu sieurs membres sont venus me charger de la
corps représentatif. mission que j'ai remplie. Je réponde que je
tra-

Je demande que vous remplissiezvotre devoir n'avais aucune connaissance décret de ta


et que vous fassiez à celui qui comparait a votre Convention nationale, et que jedu
barre les questions qui doivent être faites pour s'agissait que de traduire le citoyen Bozequ'il
croyais ne
éclairer l'Assemblée; mais je demandeau nom mité de surveillance; car c'est en vertuaud'un co-
du bien public, au nom de ce qu'il y a de plus arrêté du comité que j"ai agi. Quant à la per-
quisltion de papiers qu'on m'a reprochée, j'ob- il en a été distrait treize pièces seulement, pour™
serve que c'est le citoyen Boze qui mes les a
remis lui-même entre les mains, en me disant raie de la Conventionnationale, lesdites pièces
qu'ils n'avaient aucun rapport avec la révolu- ayant été préalablement cotées et paraphées par
tion. J'observe, d'ailleurs, que je ne lesai pas lus. première et dernière, partedit citoyen Boze, par
Plusieurs membres Quels sont 1rs membres le citoyen Magnon, par te citoyen Veron, fun
qui ont signé cet arrêtéf (Murmures.)
Le Président.Quels sont les membres qui assisté dans notre opération, par nous et notre
vous ont envoyé chez le citoyen Boze ? secrétairegreffier. Après examenexactet fidèle
Magnon. Je ne m'en souviens pas bien, mai; dans les papiers- du citoyen Boze, et n'y ayant
il est facile de s'en rendre compte, car le procès- mention ci-dessus, qui exigeaient l'apposition des
verbal que j'ai dressé en présence des commis- scellés, conformémentaudit ordre, nous avons
saires de la section des Piques, porte le nom de clos etsigné le présent procès-verbal, aprOs lecture
ces membres. faite, et disons que nous nous rendrons sur-le-
Tell en. C'est moi, qui ai rédigé l'ordre et champ, avec ledit Boze, au comité de sareté gé-
qui l'ai signé, (Vifs murmures.) nérale, poué lesdites pièces et le présenty être
Les membres du'comité de sûreté générale, placés communiqués.
à l'extrême gauche, discutent et 8 agitent.
Mariil vient jusqu'auprès du président et lui
adresse quelques injures. police AuFAUVRE secrétaire
Louvet. Va-t-en, Mariit! va-t-en! greffier.
ma retourne à sa piace.
Chabot. J'observe à l'Assemblée que l'arrêté
lecture de l'ordre donné par le comité de sûreté du comité de sûreté générale est antérieur au
généraleet du procès-verbaldes scellés. décret de. l'Assemblée. {Murmures au centre.)
Quand vous aurez révoque la loi qui donne ce
Manuel, secrétaire,donnelecture de ces pièces comité le droit de faire arrêter ou mander les
qui son ainsi connues citoyens et de faire apposer les scellés sur des
g Le comité de sûreté générale de la Conven- papiers qui. paraitront devoir donner des ren-
tion nationale arrête que le citoyen Boze, pein- seignementsutiles.au salut public, alors il vous
tre, plu des Victoires, n° 6, sera sur-te-champ sera peut-être permis de demander le décret
mis en état d'arrestation, les scellés apposéssur d'accusation contre te comité de sûreté géné-
ses papiers; charge le citoyen Magnon de l'exé- rale; mais jusqu'ici, ce n'est pas premier délit
cution 'du présent et' de requérir la force pu- de ce genre, s'il en était un, car le comité et
blique et les officiers civils nécessaires. tous ses membres ont pris à ta main la loi qui
Fait au comité, ce 3 janvier 1793, l'an 11°. les avait établis pour la sùreté générale, surtout
Signé Tallien, Lavicomtehie,Ingrand, pour laquelle il est quelquefois nécessaire de
Kuamps, P. J. Audohn, François porter atteinte ta liberté individuelle des ci-
Chabot. toyens, moins que vous ne vouliez donner ne
brevet d'impunité 4 tons les conspirateurs.
« Signéest paiaphé, au désir du procès-verbal, Je vous observe que si jamais votre comité
sûreté générale a eu besoin de redoubler d'ac-
de
auquel le présent est annexé, de cejourd'hui -tivité, c'est surtout lorsque tous les renseigne-
3 Janvi 1793, l'an IIe de b Républiquefrançaise. ments qui lui parviennent attestent qu'un
Signé • MAGNON, VÉBON, commissaire; grand nombred'émigrés,un plus grand nombre
Roi'sSET, commissaire de police; de royalistes de tous les départements, des
Al'FAUVRE,secrétaire-greffier. prêtres réfractaires même, reàtrent dans Paris
poury y semer la discorde et y allumer les tor-
(Rires ironiques sur un grand nombre de bancs.) ches,de la guerre civile. [Murmures.)
Je sais que nous n'avons pas le droitde fouiller
Section du Mail. les papiers les plus secrets; je sais que nous
avons encore moins le droit de les rendre pu-
L'an II' de la République, le 3 janvier 1793, blics, mais je rappellerai que le citoyen Boze
deux heures et demie environ, nous, commis- s'est oftert lui-même a donner connaissance des
saire de police de la section du Mail, soussigné, papiers pour les déposer la Conventionet non
pas au comité, car le comité était fermé. Il ne
ayant été requis, nous sommes transporté, as-
sisté du secrétaire greffier de ladite section, en s'y est pas présenté, il a paru votre parce
que le décret qui l'y mandait a succédé a l'un
une maison sise place de la Victoire-Nationale, et à l'autre arrêté.
n° 6, où étant, et montés au premier étage au- Voilà l'état de la question; aureste, j'ai signé
dessus de l'entresol, ayant vue sur ladite place,
le citoyen Magnon nous a représentéun ordre comme las autresmembresle mandat Ramener.
du comité de sûreté générale de la Convention Barbaronx. Le comité de sûreté générale se
nationale, portant que le citoyen Boze, peintre, mêle d'affaires qui ne le regardent pas; j'es-
place des Victoires, n° 6, sera sur-le-champ mis
en état d'arrestation, les scellés apposés sur ses Plusieurs membres faut renouveler le co-
papiers; charge le citoyen Mignondel'exécution mité en entier.
du présent et de requérir la force publique et D'autres membres Consultez l'Assemblée, elle
les officiers civils à ce nécessaires. ne sera pas de votre avis.
c En conséquence desquelsréquisitoire et or- Barbaronx. J'ai deux espèces de faits pré-
donnance demeurée ci-jointe, nous avons pro-
cédé de suite à la perquisition des papiers du senter à l'Assemblée;les uns sont relatifs à ta
citoyen Boze, et en sa présence, desquels papiers dénonciation faite par Gasparin; les autres sont
ce
par les derniers. nous nous
que Barbaroux ait la parole.
(La Convention décide une trës grande ma-
jorité que Barbaroux sera entendu.)
Uarbaroux. Je disais que j'allais commencer
ponse de Thierry
l'extrême gauche.)

,-depuis un
et qu'il avait. (Surmuret a

Voilà le complot que je vous dénonce


Uurbaronx. Puisqu'on ne veut pas entendre
par les faits relatifs an coin né de surveillance. les faits, Je me résume et je demande que-le ci-
Le comité de surveillance à décerné un mandat toyén sott entendu.
d'arrêt contre le citoyen Dose. Ou est la délibé- Marat s'élance à la tribune,
ration prise dans ce comité en vertude laquelle Un grand nombre de membres Assez, assez1!
le mandat a été décerné ? (Murmura à l'extrême l'ordre du jour, la clotuie
gauche.) le soutiens que cette délibération
n'existe pas, je soutient même que dans la plu- (La Convention décrète que la discussion est
par, des mandats d'amener décernés par le co-
mité de sûreté générale, n'y ajamaiseude
délibération préalable, du moins très rarement. questions laissées par Gaspann sur le bureau
Je pose encore en fait que comité de sûreté
générale n'a tenu encore aucun registre des Question. N'avez-vous pas dit à Gasparin que
mandats d'arrêt contre les citoyens, d'une ma- voustraitiëzun arrangement avec le roi, par le
nière propre à prouverque les citoyens ont été moyen de Thierry, valet de chambre du roi?
détenus pendant deux mois, trois mois; quatre Réponse. J'ai dit que j'avais eu l'idée de pro-
mois et quelquefois
membres détenus davantage, sans que les poser au vaut roide faire un sacrifice.

connussent les faits.


en aient eu connaissance,
parce que ces mandats avaient été décernés par
cinq ou six membres et ils étaient les seuls qui
J'établis encore qu'il n'y a pas eu de registre
de correspondance,et qu'en générât si on exa-
mine tous les papiers contenus dans le comité
R. Oui.
Q. N'avez-vous pas dit à Gasparin que vous
aviez remis à Thierry un mémoire signé de
Guadet, Vergniaud et GensonnéV

fi. Oui.
Q. N'avez-vous pas montré 4 Gasparin une
lettre ou billet de Thierry, relatif à ce mémoire?

tiens e
on y trouverait le plus grand désordre. Je sou-
des mandats très importantsont été
» soustrais. Je citerai cinq à six mandats d'ame-
Q. N'avez-vous'pasmontré à Gasparin ua mé-
moire en réponse, que vous lui avez dit vous
être remis par Thierry?
ner signés MABAT, fans dm peuple et quelques R. C'est le même; mon dernier billet signi-
antres (l'i/s murmuret fiait que j'avais fait voir à Gasparin la réponse
Telle\était et telle a toujours été la marche du qui vient d'être lue.
comité, que les mandats décernés par Marat et Q. N'avez-vouspas montré à Granet, en pré-
eUignés Marat, l'ami du peupte, en ont été sous. sence de son épouse; lo même billet
traits. [le déclare que ces faits peuvent être cer- dont il a été fait mention ci-dessus ou lettre
?
titiés ar une foule de témoins. actuellement
présendans la Conventionnationale, qui ont épouse, It. J'ai fait voir à Graiet, en présence de son
vu les mandats, lesquels n'existent plus. La vé- triotes. cette,réponse; et aussi à 20 citoyens pa-
rification en a été faite.
Marat. Je demande la parole c'est indigne! soit Un membre Je demande que le citoyen Boze
Tatllen. Marat n'a jamais été du comité de admis aux honneurs de la séance.
surveillance. (Murmures.) Thnrlol. Gomment! vous voulez admettre
honneurs de la séance, et rien n'est encore
llarbaronx. Il s'y est mis lui-même. (nou- aux éclairci dans cette affaire
vtaux murmures.) Cnudel. Je. demande si Boze a encore en son
Thurlot veut parler. (Le centre s'y oppose;
l'extrême gauche réclame. Les murmures et la pouvoir le mémoire signé de nous, ou s'il sait
dans quelles mains il est passé?
sonnette font un bruit continuel. Le président
sonne, sonne,sonne. On demande l'ajournement. Boze. Non, car je l'ai donné Thierry, qui
aux.
Tout le centre s'écrie Non' non, non! *)
Les mandata dont il s'agit depuis je ne sais ce qu'il
n'avaient pas été décernés par le comité de sû- Anlholne. Je demânde
est devenu.
ce que Boze entend
reté générale, mais parle comité de surveillance par ce mol de sacrifice.
de là ommune de Paris;c'est ce qu'il faut bien BOZE. A cette époque, je croyais devoir
remarquer. Tout ce que je viens de vous dire donner le nom 'de sacrifice à ce que nous de-
sur le comité doit vous Taire sentir la nécessité mandions au roi alors.
de le renouveler. Vergniaud. Qu'est-ce qu'on demandait au
Maintenant je
citoyen qui est fpasse au fait qui concerne le
la barre, et je dis que j'ai
connu ce citoyen lorsquej'étais député extraor- BOZE. Je l'ai dit et je le répète, c'était d'éloi-
dinaire par la commune de Marseille à Paris; gner des frontières lei ennemis, c'était de sanc-
qu'il e ait venu plusieurs fois me voir; que tionner tons les décrets, c'étaitde rappeler les
d'abor ne le connaissant point particulièrement, ministres patriotes, c'était de donner au ci-de-
soit
quoiqu'il de mon pays, j'ai eu d'abord vant prince royal un gouverneur.
Suelque ombrage de ses visites mais que bientôt
me manifesta les sentiments les plus patrio- rendu contre Boze, mais je
tiques pour la révolution que nous préparions soit admis aux honneurs de' laneséance. veux pas qu'il
Les faits
alors. nonque ce citoyen m'avait donné dénoncés par Gasparin ont été reconnus vrais;
Je déclare
connaissance
du mémoire, mais de la ré- il a avoué l'existence du mémoire; mainte-
nant on parait divisé sur quelques points. Hais extraordinaire. Il nous dit Il y a une ferment
je demandesi les citoyens Guadet, Vergniaudet tion terrible dans Paris: on ne sait quelles en
Uensonné avaient caractère pour se rendre mé- peuvent être les suites je croi» que le roi est de
diateurs entre le peuple et le roi. (De violents lionne foi, mais qu'il ne sait ce 0'il a faire
murmura i élèvent dans une très grande partie de pour rétablir la confiance. Nous lui dîmes Il
l'Assemblée.) Je demande s'il leur était permis àut qu'il prouve par des hite son attachement
de se détacher de la cause du peuptepourem- à la Constitution.Quelques jours aptes il revint
a la charge il écrivit a Gensonné de lui donner
brasser celle du roi. (JBme* murmum.)
Itarharonx. Quelle atroce interprétation!
Tlmrlol. Je dis que trois membres duCorps
législatif ne devaient pas se servir auprès du roi
faire..
un mémoire sur ce qu'il croyait que le roi eût à
Gensonné lui Ot réponse, non pas pour faire
non pas pour se rendre
d'un intermédiaire, qui certainement n'était pas au roi des propositions,
médiateur entre le roi et le peuple: c est rendre
là une
celui qui pouvait mériter la confiance du peuple. imposture dont Thuriot seul pouvait se
Je le demande, si les propositionsou lès articles coupable; mais pour faire, sur les circonstances
de leur mémoire eussent été acceptés par le ci- nous étions, des observations qui se trou-
devant roi, la question dé la déchéance se fût ou
vaient dans tous les cœurs et dans tous les esprits.
ensuite présentée, on eut donc vu monter à la Cette lettre portait qu'onétait génératemen per-.
tribune ceux qui avaient d'avance transigé avec suadé que te roi avait des intelligences avec m les
le monarque. puissances coalisées contre la France; que
J'ajoute d'ailleurs que,tantque le mémoire ne que s il vou-
aimaitsincèrement la Constitution,intentions,
sera point sous nos yeux, nous ne pourrons pro- lait dissiper les soupçons sur ses il
noncer. ne pourraity parvenir qu'en faisant éloigner les
Je demande que les scellés apposés sur les années ennemies du tetritoire français; nous
papiers de Thierry soient levés en présence de disions encore que l'on regardait généralement
quatre commissairesde la Convention. la liste civile comme un moyen de corruption
Chainbon. La proposition est déjà volée, on pour calmer les inquiétudes, il fallait qu'il
il
n'a ajourné que la nomination des commissaires.
quedemandât
en lui-même 1« réduction, qu
ou la
Vcrgniaud. Citoyens, je contiens les mouve- soumit un mode de comptabilité que son
ministère était corrompu, et que si, au fond de
ments e mon àme, parce que je suis accusé. Je
et de la perfidie
ne m'étonne pas de la tacheté les son cœur, il voulait faire triompher la Constitu-
lesquelles on dénature faits; c'est la tion, il s'environnerait de ministres qui eussent
avec
lactique ordinaire des calomniateurs. (Murmures la conflance publique telle est la lettre que j ai
à l'exlrtme gauche.)Je vais exposer le fait sim- signée. Ou est la trahison? Que prouve-t-elle
plement. le premier à cette tribune, et le autre chose que des sollicitudes sur le sort de la
C'est moi qui,
patrie? Ces sollicitudes dtaient-ellés un crime?
premier peut être de la France, ai parlé de la Iln quoi compromettions-nous la liberté? Nous
déchéance du roi. Qliinet interruptions.)Enten- ne courions risque de compromettre que nous-
dez-mo si vous êtes mes accusateurs; ou décla- mêmes, non auprès des hommes de bien, mais
rez-vous calomniateurs! auprès des méchants qui nous tourmentent sans
cesse. Je demande,au contraire, s'il si nous n'avons
Un membre, au milieu du tumulte Vous êtes fait une action louable, et est possible
un traiI pasl'envisager
de autrement pourvuqu'on se reporte
Vergnlaud. C'est moi qui ai développé le pre- aux circonstances où nous nous trouvionsalors.
mier la série des faits, desquels le concluais que Un grand nombre de membres Oui, oui!
Louis encouru ta déchéance. Mats des hommes Vcrgnland. On prétend que nous avons
exagér's dans leurs opinions, ou qui feignent besoin de produire cette lettre en original pour
de l'être par perfidie,, abusant dès développe- notre justification. Je dirai que c'est à ceux qui
j'avais donnés dans cette importante
ments queimaginèrent donner.la preuve de leur accu-
question, que l'Assemblée législative nous accusentpuisqu'ils inquiétés
avait 1 droit de prononcer la déchéance, sans sation mais ne se sont pasd'attendre
point, qu'avons-nousbesoin
sur cenotre justification le
le concours du peuple; moi, j'avais prouvé que moment de leur coin-
Louis avait méritéeles mais je voulais que le pour
modité ? Hais, que dis-je, notre justification ? elle
peuple fût juge entre deux autorités consti- est dans la réponse de Thierry à Boze. Chaque
tuées, et 1 Assemblée législative consacra mon ligne, chaque phrase, chaquemotdecette réponse
opinion, en ne prononçant que la suspension. atteste le civisme fortement prononcé qui avait
Tandisque cette question excitait une fermen- dicté notre lettre.
tation générale, tandis que les malveillants qui A quoi donc se réduitla question? A savoir si
espéraient que cette fermentation tournerait au
profit du despotisme, imaginaient toutes sortes nous serons honorés ou flétris pour avoir mani-
festé des sollicitudes sur des dangers, dont te^
dans Paris, soit
de moyens de l'accroître, soitlégislative, encore effacé. Je sens bien
souvenir n'est pas
dans e sein de l'Assemblée nous si elle était décidée par
nous ccupions dans la commission extraordi- que nous serions perdus
ces hommes, dont, pour devenir les ennemis, il
naire es moyens de sauver ta patrie. Gengonné BufûWle n'être ni lâche ni calomniateur; mais
proposait la suspension du roi; moi, un projet nous avons pour juges des amis de la patrie et
de déchéance conditionnelle; c'est au milieu de
des cris de l'es- de la vertu.
ces opinions diverses, au milieu Goadct. Les hommes qui me persécutentont
prit (le parti, lorsque certains membres de l'As-
semblée législativeplus connus par la force de sûrement un grand avantage car ils savent
leurs poumons et de leurs clameurs, que par bien que le, ne. retracerai pas à vos yeux l'his-
celle de leurs raisons, compromettaient la chose toire des forfaits trop connus dont ils sont char
publique en cherchant & entraîner l'Assemblée gés; ces forfaits sont accompagnés de circons-
législative dans des mesures inconsidérées c'est tances trop dégoûtantespour qu'on ait le cou-
alors que Boze vint nous trouver & la commission rage de les retracer. (Un mouvementtumultueux
à l'ordre.)
» manifeste l'extrême gauche. Différentesrécri-
minations se font entendre. Thuriot, Sergent,
scrupuleusementobserveles lois de la Constitu-
tion, mais que beaucoupd'autres gens travail-
laient maintenant en sens contraire. »
Ainsi on devait dire aj roi, que par plusieurs
actes émanésde lui, la Constitution était viciée.
voyez de quels principes le roi croyait pénétrés
les signataires de cette lettre,. car d'après l'opi-
nion au roi, c'était nous qui travaillons en sens
des ministres.
Grand. Oui, c'est ça.'
Maral, s'adressant à la gauche Eh bien, dou- nécessaire de fa réponse. Et je demande main-
tei-vous encore que j'aie eu raison de les dénon- tenant, y a- t-it là le moindre motif d'inculpa-
cer comme de vils intrigants, comme des cons- tion contre lés signataires ?
pirate C'était vers la fin de juillet, dans un moment
ou- les sections de Paris 'demandaient la dé-
Gnadel. Lorsque j'ai parlé de persécuteurs, chéance,
forfaits, où la majorité de la législature était en
lorsque j'ai parte de je nel devais Pas
m'attendre que certains membres consentiraient sens contraire, où tes arméesennemies nous me-
à se trouver marqués 8-ces traits;. ce rôle me naçaient de toutes parts, ou il étaitfhysique-
paraissait trop odieux pour pouvoir supposer ment démontré que si un miracle ne venait pas
qu'ils consentiraient a s'en charger;je reprends nous tirer de ce péril, Brunswick serait à Paris
la dénonciationde Gasparin. avant deux mois; dans un moment où la sorte
Elle portait sur deux faits le premier c'est de triomphe remporté le 20 juin par le château,
ne rassurait pas tous les bons citoyens sur le
que nous avons, dit-on, entame une négociation sucées d'une insurrection, où le patriotismepou-
avec le ci-devant roi. Le second, c'est que nous vait être anéanti.
l'avons engagé à faire rentrer en France ses
t- frères et tes émigrés, c'est-à-dire le
que nous au- écrivaient demande,les citoyens qui, à cetteépoque,
rions apposé au roi de si dures vérités, auraient-
qu'il nous était possible, à trois ils donc démérité
d'anéantirles fois déjà portées contre la plupart de la patrie ? Certes, les suc-
d'entré eux: car vous ne devez pas oublier 'avec cès du 10 août nous ont portés dansun ordre de
quel artifice ce dernier a été présenté. choses plus heureux;mais on ne peut voir dans
notre lettre que le vœu de bonscitoyensqui vou-
La lettre écrite au ci-devant, roi ne se retrouve laient le bien de leur patrie.
pas, mais au grand regret de ceux qui voulaient Ainsi donc Gasparin a voulu induire la Con-
faire réussir cette dénonciation, une pièce pré- vention nationale
cieuse s'est retrouvée c'est la réponse et cette à sa bonne foi,lorsqu'il en erreur;il tendu un piège
a attesté que nous avions
réponse explique assez pour les hommes de bien, demandéau roi de faire rentrer
dans quels principes la lettre était écrite. ses fières. Dans
les adresses des départements,dans la démarche
« le viens, écrivait Thierry, d'être querellé des citoyens qui, le.
il n'était 20 juin, se rendirent au
point
pour la seconde fois d'avoir reçu la lettre que château, question d'autre chose
par zèle je me suis déterminé à remettre. » que d'obtenir du roi ce que nouslui demandions
Ainsi, suivant Thierry, avoir seulement reçu par cette lettre. (Vifs muryurea l'extrême
cette lettre était un crime aux yeux de!*son gauche.)
maître. Tallten et plusieurs autres membres Les qua-
« Cependant le roi m'a permis de répondre rante-huit sections de Paxis demandaient la dé-
1° qu'il n'avait garde de négliger le choix des chéance du roi.
ministres. »
Ainsi dans la lettre à laquelle on répondait, Gnadet. Ces braves après le danger rappel-
lent que lés
on disait que si le roi aimait sincèrement la déchéance;ehsections de Paris demandaient la
Constitution, ii nes'environnerait pas
l'aristocratie de ministres bien nous la préparionsdans la
Commission extraordinaire. Mais une partie des
sur te front desquels est peinte, de membres de cette commission,
ceux mêmes que
ministres qui, n ayant pas la confiancepublique, je au de accusateurs,
compte nombre mes avaient
ne pouvaient, eussent-ils même des talents, dans ce même temps la îàcheté de déserter
faire le bien. Ainsi en l'invitait les chasser et
'on
à rapp ler autourde lui lis patriotes. séances. nos

rer.
« ne devait la déclaration de guerre Plusieurs membres Qui? noirmez-les ?
qu'à des ministres patriotes. Gaadet nomme Thuriot.

le Ainsi l'on disait dans cette lettre, la guerre,


tes ennemis? S'il veut calmerte peuple,
il doit ta faire finir il en est le maître il n'a
qu'a dire aux princes qu'il a appelés de se reti- et (La
Tbarlot. j'ai quitté,
à qui là doit-on, si ce n'est à l'intelligence du suis aperçu Si Gasparinc'est
que
parce que je me
avait raison. (Wur-
Conventionnationale ferme la discussion,
décrète le rapport du décret qui a ordonné
• 3° Qu'il avait mis tout en œuvre dans le que les scellés seraient apposés sur les papiers
du citoyen lui accorde les honneurs de
temps pour empêcher la coalition des puissances la séance. Sur la etdérfOneMiioiule
Boze,
et qu'aujourd'hui,pour éloigner leurs armées passe à l'ordre du jour.) Gasparin,elle
de nos frontières,
légaux.
n'y avait que des moyens
(La séance est levée à sept heures un quart.)
Ainsi donc on devait dire au roi quels coali-
tion des puissances était'son ouvrage que les
armée des tyrans étaient bien plutôt les siennes
que le leurs, et qu'il pouvait rompre cette coa-
lition formée par lui et pour lui
« 4° Que depuis son acceptation, il avait très'
de cette preuve touchante de l'esprit public,
CONVENTIONNATIONALE. qu'elle fera consigner dans le bulletin, comme
un bon êxempteà donner, et que le proeès-
Séance du vendrai} 4 janvier 1793,au matin. verbal sera envoyé 1 la commune d'Ubesheim.)
3» Adresse de rassemblée représentative des
qui proteste
de son attachement pour fa mère-patrie, et de
sa reconnaissance pour l'Assemblée nationale
qui lui a donné la ibertd; elle espère qu'elle
étendra jusqu'à eux la protection qu'elle accorde
à tous les infortunés.
Suit la teneur de cette adresse:
•Citoyens représentants,
> L'assembléecoloniale représentativedes éta-
blissements français dans l'Inde profite de la
Première occasion que lui présente, depuis la
réception des décrets des 3 septembre 1791
et t4 janvier dernier, le départ d'un vaisseau
particulier, pour offrir l'Assembléenationale
l'hommagede sonrespect,de sa reconnaissance
et de sa soumission.
«Victimes d'un système aussi cruel qu'impoli-
tique, les français de l'Inde n'en sont pas moins
attachés leur patrie, et se regardent toujours
comme faisant partie de l'Empire français: ils
n'ont cessé, dès l'instant qu'ils ont appris que la
nation avait conquis la liberté,de lasolliciterde
mettre un terme leurs maux, et en vous ren-
dent à leurs vœux, vous avez satisfait la jus-
tice et à la loyauté française.
« Votre bienfaisant décret sur le rétablissement
de Pondichéry, en te retirant de l'état d'abandon
et d'ignominie Ans lequel l'avait réduit l'ancien
régime, est sans contredit pour lea établisse-
mente de l'Inde le présage le plus certain du
retour de leur grandeur passée; mais pour
ramener ces beaux jours, pour achever votre
ouvrage, pères de la patrie, il faut que des lois
particulières tendent favoriser le commercede
ces établissements avec la métropole; il faut
qu'ils puissent statuer eux-mêmes définitivement
sur ce les qui conviendraient le plusleur com-
merce en Asie; il faut que leur gouvernement
soit distinct et indépendant de celui des liés de-
France et de Bourbon.
(;Ilfautque leur gouverneur, dans les rapports
politiques, tant entre les établissementsqu'avec
les puissancesquiles environnent, soit assujetti
consulter leurs représentants; il faut enfin
qu'il y ait un terme où leur vœu soit l'inter-
prétation la" plus juste de lavolonté de la nation
c'est alors que les établissements français de
I'Indë deviendraient des entrepôts considérables-
qui verseront dans la métropoleles richessesde
Asie, et élèveront ses manufacturas au pim
haut point de prospérité; et alors qu'ils justi-
fieront de quel prix ils doivent être pour la
« Tels sont les vœux que
nous sommes chargée
de vous présenter au nom des Français de 1 Inde
ils vous demandent, ils attendent de vous' une-
protection qu'ils méritent par les malheurs
qu'ils n'ont cessé d'éprouver depuis 1760, et
qu'ils mériteront toujourspar leur fidélité et par
(Suivent les signatures.)
(La';Conventionrenv.oie cette adresse au
comité >olQnial.)
*> Lettre du citoyens Prud'homme, éditeur des
« Révolution/da Paris », qui fait homntage de sa
République française, en 84 départements, avec
une carte générale et les 84 cartes des dépar-
tementsenluminées;cette lettreest ainsi conçue: qui peut rester dû, mais celle allouée par As-'
sembléelégislative a certainement réduit de
« Paris, ce 4 janvier 1793, l'an plus des deuxtiers, le nombre des réclamants.
de la Republique française. Je pensé donc qu'une nouvelle somme de
50,000 livres suffirait pour satisfaire ceux de ces

« Je vous prie de faire hommage en monnom, il ne pas


anciens serviteurs que Ifs dangers de la patrie
ontempêchéde se présenterjusqu'ici. Sansdoute,
juste de priver des citoyens
à la Convention nationale, d'un exemplaire de qui sont aujourd'hui sur les frontières, d une
l'ouvrageci-joint dont je suis éditeur indemnité qui leur est due et qu'Us auraient
La lUpubliquefrançaise en 81 départements, touche d'aprés ta loi du 9 septembres'ils avaient
avec une carte générale et les 84 cartes des dé- Conventionconnaissance
eu plutôt du décret. Je prie ta
partementsenluminées. de s'occuper de cet objet, et j'ai
« Puisse la Constitution,quela Conventionva qu'ill'honneur de lui observer queles braves citoyens
présenter, unir d'un lien indissoluble les babi- intéressé attendentdepuisplus de trois ans.
« Le minisire de la marineet des colonies,
Signé MoNGE
« liévolulionde Paris », rue
des Marais, 20, /aubourg Paris, le 3 janvier 1793,l'an Il' de la Repu-
blique.
(La Conventionaccepte l'offrande et ordonne
la mentionhonorable.) mande du ministre de la marine.
5° lire d'un ancien magistrat de Nets qui, (La Conventiondécrète la proposition.)
sentent
vres que la biensont dispendieuxtes frais
coin d'une 8° Lettre de Pache,ministre de la guerre, qui
guerre aussi juste qu'heureuse, demande à verser annonce que les maires et officiersmunicipaux
dans la caisse nationale sa pensionde 4,500li-
loi accordait 4 ses services. de La Rochellelui font passer, par la diligence,
211 paires de souliers pourles braves défenseurs
(LaConventionacceptet'offrandeavec les plus du premier bataillon de la Charente-Inférieure;
vifs applaudissementset en ordonne la mention cette lettre est ainsi conçue
honora le au procès-verbal,dont un extrait sera
remis au donateur.) Paris, 6~janvier1793,l'an IIe
6° Lettre de Pache, ministre de ta guerre, qui
demandedes fonds pour entretenir le corps des
de la République.
miquelets dans les Pyrénées.
(La Convention renvoie la lettre auxcomités «J'ai la satisfaction d'informerla Convention
de ta guerre et des finances réunis.)
nationalejd'uneoffrandefaiteànos frèresd'armes
7° Lettre de ilonge, ministre de la marine, qui de 211 paires de souliers qui viennent de m'être
annonce que la sommede 150,1)00 livres, mise adressées parles officiersmunicipaux de La Ro-
sa disposition, les être tépartie
poursoldais a titre d'in-
des régiments chelle, au nom de leurs concitoyens.
demnités entre colo- Je ne mepermettraipoint de faire ici l'éloge
niaux de l'Inde, est absorbée en totalité, et de- de cet acte de générosité fraternelle, dans la
mandeun supplément de 50,000livres pour ceux crainte d'en affaiblir le mérite; mais il importe
qui n'ont pu se présenter pour jouir du bénéfice de le faire connaître pour exciter à limitation,
dé la loi, retenus au semee par les dangers de dans tous les pointsdela Républiqueet parvenir
Suit la teneurde cette lettre à satisfaire plus promptement aux besoins de
ses braves défenseurs.
« Citoyen Président (2), Leministrede la guerre,
• L'Assembléelégislative, par son décret du Sigiii Pache.»
9 septe ubre1791,a'mis a ma disposition une
somme de 15*000 livres pour être répartie, à Suit la lettre du maire et desofficiersmunicipaux
titre d'indemnités entre les soldats des régi- de la Rodretle.
ments coloniaux de l'Inde qui avaient quitté
« La Rochelle, le 29 décembre1792,
depuis la jusqu'à cette date avaient été en
leurs corps avant le 1" janvier 1791, et qui
l'an I" Je la République.
des Iles de France et de Bourbonétaient appelés « CitoyenPrésident(l),
au partage de cette et elle se trouve
absorbéeen totalité. aomme, Nousadressons ce jour au citoyen ministre
« Je ne bàte d'en prévenir la Conventionet de la guerre par la diligeace 211paires de sou-
je la prie de,vouloir bien me mettreà mêmede liers. -C'est un hommage que font nos conci-
satisfaire aux réclamationsde ceux des soldats toyens a nos braves défenseurs du 1" bataillon
qui n'ont pas été compris dans la répartition de la Charente-Inférieure,et nousinvitonsle ci-
des 150,000livres, Il me serait impossiblede dé-

(il Archives
nationales.CartonC 34*,cliemiso3i7.
(2) Archivesnationales,(V.rtoaC 341, feuilluM,
1
(1) Archien nationales. Cirtoni; 314,chemise
(S) Anliirtsniiliomiles.
Cnrl'jn
.120.
toycn ministre de donner des ordres pour qu'ils les billets de confiante des émissionsde cette
leur parviennent sans retard. ville, laquelle est revêtue des Mis des districts
et de département qui l'autorisent à se pour-
de La Hochelle, voir devant vouspour obtenir cet l'emprunt. En
conséquence,je vous prie au nom de ce même
Signé DU= conseil général de prendredans la plus grande
1101 s père Toub dE considération sa pétition et lui-faire obtenir les
_J Costk, président de la fonds demandés qui lui deviennent dans la
circonstancede premièrenécessité.
« Je suis votre concitoyen,
(La Contentionordonné la mentionhonorable
de ce ttai civique et t'envoi du procès-verbalà « Le maire de CMtelleraulti
la communede la Rochelle.)
9° Lettre de Pache, ministre de la onerre,"qa\
annonce que plusieurs fournisseurs d'armes re- Châtellerault, le 11 décembre 1792,l'an I"
fusent de tenir leurs soumissions, quoiqu'ils de la Républiquefrançaise.
aient reçu des avances considérables. Il de-
mande un décret qui obligé ces fournisseurs a Plusieurs membresL'ordre du jourl
obéir et le mette dans la possibilitéd'exécuter
les marchés que ses prédécesseursont passe; (La Conventionpasse a l'ordre du jour.)
Tlmriol, Slllery ci quelque»autres membre* l?" Lettrede Pache,ministrede la guerre, reta-
font des observations sur un marché de fusils tive au désordre des fournitures.
Thnrlot propose de diviser la surveillance
l'exécution. Cependant, ces fusjls ne sont pas sur l'administration de l'habillement et des four-
encore la disposition du ministre. Ils deman- nitùres en en chargeant les administrations du
dent que la commission des marchéssoit tenue département ou les conseils d'administration
de proposer les mesures nécessaires, soit pour militaire.
obtenir des soumissionnaires la rentrée des (La Convention renvoie l'examen de celte
fonds qui leur ont été avancés, avec les intérêts question aux comités militaire et à la commis-
et une indemnité des pertes qu'ils ont fait sup- sion des marchés réunis.)
porter la nation, soit pour les obliger a rem-" 13° Lettre des soldats du bataillon des ports,
plir leurs engagements. quais et Iles de Paris,supprimés, et n'ayant d'au-
(LaConventiondécrète l'ordre du jour, motivé très ressources que leurs pensions, qui prient
sur la loi, le renvoi de la lettre au comité, et ta Convention d'accorder,cinq minutes au ci-
commission des Douce est chargée d'examiner la toyen Honnot, rapporteurde leur pétition.
les marchés faits par Daportail et Narbonnc, (La Convention décrète que Monnotsera
pour forcer les cautions &les faire exécuter, ou tendu séance tenante.)
faire prononcer la restitution des deniers avan-
cés, ou une indemnité.) Monnot, au nom
sente un projet
Ccniaslen propose que les comités militaire gratifications
du en-
des finances,pré-
de décret pour le paiement des
et pensionsaccordées,par la loi du
et de législation fassent leur rapport soustrois août dernier,aux garda, desports, quaiset liés
jours e que, s'ilg n'étaient pas prêts, chaque 28
membre soit reçu à proposer ses projets de dé- de décret
de
Paria supprimas non
est ainsi conçuil)
remplacés;ce projet
crèt.
(La Conventiondécréte la propositionde Gé- « La Convention nationate, après avoir oui
nissieu.) son comité des finances,sur les pensions etgra-
tifications accordées par h loi du 28 août nul,
10° Litre du citoyen iUrichal, qui fait dom- aux soldats de la garde des ports, quais et lies
mage d'un almanach des républicaine pour de Paris, qui ont été supprimés, et n'ont point
servir à l'instruction publique. été incorporés dans d'autres troupes, décrète ce
ArboRnst. C'est ce même almànaci qui a qui suit
exposé auteur, sous les parlemente, à avoir la
langue percée et pour lequel il été
pendant quelques mois dans une des Prisons
enfermé
du despotisme. t Sur le fonds dè 2 raillions, destiné aux gra-
(La Conventionordonne la mentionhonorable tifications pour 1792, la trésorerie nationale
à la disposition du ministre de la guerre
et décrète qu'un extrait de son procès-verbal tiendra
sera envoyé au citoyen Maréchal.) une somme de 0,316livres, pour être employée
des gratifications accordéespar la-
de Clmtel- ditepaiement
au
il- Lettre du citoyen Detitiau, maire loi auxsous-officiers et soldats dénommés
leraull, qui sollicite pour cette ville l'autorisa- dans t'état annexé présent décret.
lion dé faire'un emprunt de 100,000livres pour au
retirer les billets de confiance; cette lettre est Art. 2.
ainsi conçue
«| Citoyen ministre (I), i Lé ministre de la guerre est autorisé à ex-
pédier les brevets de pensionsde retraite, dues
aux soldats et sous-officierssupprimés, dénom-
du conseil général de la commune,une pén més audit état, à concurrence des sommes y
tion des corps administratifstendantà obtenir portées, pour chacun d'eux; lesquelles pensions
un em runt de 100,000 livres pour retirer

(1) Archives
nationales.CartonC 213, chemise329. il) l'ortiei {deVOiseï,ton»43,n- st.
reviennent à la somme annuelle de 12,603 1. 19 s.
pour le tout, et seront payées comme pour les
invalides, sur les fonds destinés aux récompenses Suit la teneur dudit état

d'une tension ou gratification,proporltonntmentà leurs services, conformément la loi du 9 oc-

Certifié véritable, conforme aux registre!desdites compagnies, déposés dans mes bureaux.
soumet i li discussion la titres Il, Met IV dit
mités de la guerre et des colonies réunis, présente projet de décret concernant la suppression de la
un un/jet de décret tendantà (tendre aux députés caisse de l'extraordinaireel sa réunion à la tréso-
f
de l artillerie de l'Inde, lus dispositionsde la loi du
novembre dernier, concernant les députés des
rfijimenls coloniaux de l'ile-de -Franceet de Pon-
rerie nationale (1); ils sont adoptée dans les
termes suivants
dkhéry; ce projet dedécret est ainsi conçu
« La Conventionnationale, après avoir entendu-
te rapport de ses comités de la guerre et des De la recette.
colonies, décrète que les dispositions de la loi
du 1" novembre dernier, concernant les députés
des régiments coloniaux de l'Ile-de-France et de
l'ondichéry, sont applicables aux députés de partir du t" janvier 1793, les receveurs
l'artillerie de l'Inde; de district cesseront d'adresser au trésorier de
« Le ministre de la marine est autorisé, en la ci-devant caisse de l'extraordinaire le produit
conséquence, à leur faire payer, pour frais de des recettes qu'iis feront, tant sur la contribu-
leur voyage et séjour en France, une avance de tion patriotique et sur tes dons offerts pour ta
six mois de leur traitement alloué pair le conseil guerre, que sur les biens des émigrés, et enfin.
d'administration, montant ensemble a la somme intérêts et fruits des domaines
sur les capitauxverseront
de2,003.1., lis.. nationaux. ils ces produits directe-
ment au caissier général de la trésorerie natio-
Convention
(La adopte ce projet de décret).
.trbognsf nale.
m nom du comité d'instruction pu-
Glique, présente un projet de décret pour proroger Art. 2.
les /'onctions des membres actuels du bureau de
eonmltatioil des arts et métiers; ce projet de dé- Lesdits receveursdiviseront leurs envois en
cret est ainsi conçu deux parties; la première sera composée du pro-
La Convention nationale, ayant entendu le duit de la contribution 'patriotique, des dons
rapport de son comité d'instruction publique, offerts pour la guerre, et des valeurs provenant
des biens des émigrés; les assignats provenant
sur le bureau de consultation des arts et métiers, de ces diverses recettes ne seront point annulés.
décrète':
La seconde sera composée des assignats an-
Art. i". nulés provenant des capitaux ou des Traits des
domaines nationaux. Chacune de ces deux divi-
« Les membres actuels
du bureau de consul- sions sera accompagnéed'un bordereau distinct
tation des arts et métiers continueront leurs et séparé, subdivise par nature de recette.
fonctions comme par le passé, jusqu'à ce qu'il
en soit autrement ordonné. La16Convention pro- Art. 3.
roge, p ur cet effet, la lui du octobre 1791.
« Les receveurs de district annuleront soigneu-
» Art. 2. sement tous les assignats provenant des capitaux
etdes fruits des domaines nationaux; et dans
En conséquence, les jugements rendus par le cas où il se trouverait dans leurs envois sur
le bureau de consultation,depuisle 19 noyembre cette partie, quelques assignats non annulés, les
dernier sont déclarés valables, et seront mis a frais de transport de la totalité de l'envoi seront
à leur charge.
Art. 3.
Aucune récompensete pourra être accordée « Lesdits receveurs adresseront pareillement
par ministre de l'intérieur aux artistes, pour
le compter du 1" janvier 1793, au caissier général
des inventions, travaux ou découvertes, que sur de la trésorerie nationale, les assignats annulés
l'avis du bureau de consultation. » provenant ue t'échange contre des coupures; ils
(La Convention adopte ce projet de décret.) auront soin de ne point confondre ces assignats
On membre du comité colonial propose de dé- avec ceux qui proviendrontdes capitaux ou des
créter que le sieur Desparbes, ci-devant gouver- fruits des domaines nationaux.
neur de Saint-Domingue et actuellementdétenu
à l'Abbave, pourra se faire transporter chez lui Art. 5.
riu'r v rétablirsa santé et qu'il lui sera donné
ses Irais une garde suffisantepour assurer sa Cea acquéreurs des domaines nationauxsi-
personne. tués dans les, divers départements de ta Répu-
(La ônvention passe 1 l'ordre du jour.) blique, qui, aux termes des précédents décrets,
Ltunlnlo.Jc demande que détai pour jouir sition à lala faculté
avaient
caisse
de payer te prix de leur acqui-
de l'extraordinaire,continue-
du bénéfice des douze annuitésdans l'acqmsition ront de jouir de cette faculté. Il sera en consé-
des biens nationaux, échu le 1" de ce mois, auence établi cet effet, près de l'administra-
ainsi que le délai l'exemption du droit
la rétrocession des mêmes on
d'enregistrement pourpour quel
des domaines nationaux, un receveur, le-
sera tenu, conformément à la loi du 15 dé-
biens par les premiers acquéreurs, également cembre 1790, d'annulerl'inetant, et en présence
échu le 1" de ce mois, sotent prorogés jusqu'au des parties intéressées, tous les assignats qu'il
janvier 171». recevra.
(La Convention renvoie cette proposition.au
comité des finances, pour en faire le rapport
(i) Voy. ci-dessus, sé.-inrc du 31 dcremlji-e 1705,
CamkoH, au nom du comité des finances, page 8", l'adoption du titre 1".
Art. 6. Art. 13.
« Ledit receveur sera pareillement charge de « La faculté qui avaitété accordée aux citoyens
la recette des capitaux et intérêts des domaines habituellement domiciliés hors de la villè de
nationaux situés dans toute l'étendue du dépar- Paris, d'acquitter leur contribution patriotique à
tement de Paria, dont les produits étaient pré- Paris, entre les mains du trésorier de la caisse
de l'extraordinaire, cessera d'avoir lieuàcompter
ca
cédemment remis directement la ci-devant
de t'extraordinaire, en exécution de l'ar- ,Ou [,,janvier 1.7,93.

Art. 7.
ticlà de la loi du 5 janvier 1791. Il recevra en
outr les fruits perçus dans l'étendue du dtstrict
de Paris seulement.

La régie de l'enregistrement et domaines y


Art. 14.
« Les récépissésde liquidation pour Éeconsti-
tution, reçus en paiement de la contribution
patriotique, seront rembourses au caissier géné-
ral de la trésorerie nationale, par le payeur

réunis, fera verser chaque semaine, directement principal de la dette publique en son mandat
a la caisse générale de la trésorerie nationale, sur la caisse, du montant de la valeur desdits
ladansrecette provenant des biensdes émigrés,situés
la ville de Paris.
récépissés, avec imputation sur les fonds desti-
nés aux remboursement»:Lesditsrécépissésainsi
acquittés seront annuies et brûlés comme tous
les effets au porteur copies des procès-verbaux
Art..8; de broiement seront jointes aux comptes parti-
culiers des- reconstitutions, en déduction des
« Le receveur désigné en l'article 5, seratenu .quittances de finance à expédier pour balancer
de fournir un cautionnement de 200,000 livres es contrats éteints par reconstitution.
en immeubles; il remettra, le dernier jour de
chaque semaine, au caissier général de la tré- Art. iô.
sorerie nationale, le produit de la recette pro-
venant des-domainesnationaux situés dans le « Les détails et ta-correspondance relatifg à
département de Paris, avc6 un bordereau énoü- l'assiette et au recouvreoentde la contribution
ciatif desvaleure dont sa remise sera composée, patriotique dans le rapport des contribuables
et le c issier général lui en délivrera son récé- avectes receveurs de communauté, et dans le
rapport de ces derniers avec les receveurs de
Art. 9. district, seront réunis au ministère des contri-
butions publiques.
A l'égard des assignats provenant des recettes
faites par ledit receveur, en exécution de l'ar-
ticle 5 ci-dessus, il conservera lesdits assignats, « Toutes les sommes provenant des
biens des
après la avoir annulés, jusqu'à ce que les bons émigrés, qui seront successivementversées à la
qu'il atira délivrés aux acquéreurs, pour valeur caisse générale de la trésorerie nationale, seront
assignats, aient été compris par les rece- déposées provisoirement,le dernier jour de cha-
veurs de district, pour le compte desquels les- semaine dans la caisse à trois eiefs actuel-
dites recettes auront été faites, dans leurs envois quelement existante ladite trésorerie, jusqu'à ce
a la caisse générale. qu'il ait été pris un parti définitif sur le mode
Art. 10. d'administration et de séquestre des biens des
émigrés.
« Lesdits assignais seront déposés la fin de TITRE III.
chaque semaine, dans une caisse deux clefs,
en présence de l'administrateurdes domaines De la vérification et du MUemeal des assignais
nationaux, entre les mains duquel l'une desdites
deux c efs restera déposée. Usera dressé procès-
verbal de l'entrée et de la sortie desdits assignats,
par le contrôleur désigné en l'article 12 ci-après.
Il sera établi près du directeur général de
Art. 11. la fabrication des assignats, et sous sa surveil-
ce, un bureau la téte duquel sera un vérifica-
A A
fur et mesure que les bons énoncés en
l'articl précédent, rentreront an caissier géné- Art.2.
ral delta a trésorerie par les remises des race-,
.1veurs ae district, il tes fera présenter audit rece-
veur, lequel remettra en échange tes assignats sier « Le dernierjour de chaque semaine, le cais-
général de la Trésorerie nationale fera
annulés portés auxdits bons. remettre 4 ce vérificateur tous les assignats
annulés provenant des remises des receveursde
district, tant sur les produitsdes domainesnatio-
naux que sur les échanges, de celles du rece-
• 11 Bera établi, presdudit receveur, un con- veur établi à Paris près de et l'Administration des
trôleur Jes recettes journalières, lequel ysera domaines nationaux.
toutes les quittances et bons qui seront délivrés

leur.
par le receveur, en exécution des articles 5 et 6
ci-des us et qui en tiendra écriture les bor-
dereaux des remises du receveur la trésorerie La remise de ces assignats accompagnée
nationale seront pareillement visés parcecontr0- d'un bordereau énonciatif du sera
la somme provenant de chacunmontant total de
des districts de
la République ce bordereau sera fait double, 1 exlraoïdinaire était chargée, par les
certifié par le caissier minéral, el visé parle con- des sections auxquelles chaque nature depayeurs
dépense
trbleurgénéral de la caisse de la trésorerie natio- sera relative.
nale. La première expédition restera au vérifica-
teùr; la seconde sera par lui renvoyée, avec son Art. S.
récépisséau Pied; au caissier général de la tré-
sorerie nationale. « L'administrateur de la caisse de l'extraor-
« 11 sera formé un bordereau particulierdes
dinaire fera dresser le relevé de tout ce qui

Art.
assignats
1
annules provenant des échanges. reste à acquitter des différents objets de rem-
boursement, non compris Ics effets porteur,
et des autres dépenses qui auraient puanêtre effec-
tuées par la caisse de 1 extraordidaire,en ex-é-
« Le vérificateur fera de suite procéder, sous cution des décrets rendus jusqu'à ce jour. Ledit
ses yeux, aux opération^ qui s'exécutaient par relevé certifié véritable, sera remis par l'admi-
le passé dans le bureau du brùlement établi nistrateur aux commissaires de la trésorerie
près la caisse de l'extraordinaire. Tous les assi- nationale, qui, en conséquence, feront paver les
gnats seront soigneusement examinés dans ce débets portés aux parties intéressées.
bureau et s'il s'en trouvait de faux, le vérilica-
teur en fera déduction sur le bordereau subsé-
quent de la nouvelle remise qui lui sera faite
par le caissier général dé ta trésorerie, auquel « Les effets au pprteur seront remboursés
il fera repasser lesdits assignats. d après les listes des tirages faits faire, con-
formémentauxédits de création,ou à la présenta-
Art. 5. tion de ieffet par le propriétaire, sans aucune
ordonnance, ainsi qu'il a toujours été pratiqué
"Le caissier général de la trésorerie fera, de pour les coupons, attendu que la pièce comp-
son cùté, déduction dcsdiis assignats sur le der- table est le procès-verbal de brûloment'qui doit
mer envoi de ceux des receveurs qui les lui être fait en présence des membres de la Conven-
auraient adressés, et lesditsassignats leur seront tion.
renvoyés avec le récépissé énoucialif de ladite
déducti
Art. 6. -Les contrats provenant d'emprunt et autres
créances qui se payajent à la caisse de l'extra-
« Le vérificateur établ. par l'article 1", fera ordinaire, sur le visa du liquidateur de la Tré-
disposer les assignats reconnus bons, par ordre sorerie, seront également payes sans, ordon-
île numéros, de créations et deséries, ainsi qu'il mince.
en a été usé jusqu'à présent, et fera former les
bordereaux préparatoires des procès-verbaux'le Art..7.
Il ne
sera pareillement point délivré d'ordon-
Art 7. nance sur les reconnaissances de liquidation,
« Le brùlement desdits assignats sera effectue ou sur les,états liquidés, expédiés par le direct
teur général de la liquidation et payables ci-
par le vérificaleur en chcfcomptaulc, en la forme devant, soit par la caisse de l'extraordinaire,
soit même par la Trésorerie.
Convention nationale et du directeur général
de la fabrication
procès-verbal des assignats; un double dudil
sera adressé au commissaire do
trésorerie .nationale.
Art. 8.
la

les
« Toutes dépenses déterminées par des décrets
particuliers,
dividus parties prenantes,noms des corps ou in-
et la fixation des
sommes a payer, seront également acquittées
la caisse de l'extraordinaire, remettra au vérifi- par la'frésorerie,sans qu'il soit besoin dVdon-
nance,
cateur en Chef comptable, tous les registres et qui auraet étésur la simple notification du décret,
pièces relatifs à la transcription de l'un nu le- sorerie par lefaite aux commissaires de la Tré-
ment et broiement des assignats. ministre, de la justice.

Art.. 9. Art. 7.
« La trésorerie nationale tiendra à la disposi- compter du 1" janvier 170:3, la Trésorerie
tion dt ministre des contributions publiques, nationale fera les fonda nécessaires pour acquit-
jusqu'à concurrence de 80,f>00 livres par an, ler les reconnaissances de liquidationdéfinitive
pour la dépense du bureau du vérificateur en délivrées par les directoires de département,
chef comptable, d'après l'aperçu n, 2, que le pourles créances de 800 livres et au-dessous
ministre en a fourni, et qui est annexé au pré- conformément au décret du 20 novembre 1792
sent décret. les fonds seront faits qu'il soit besoin d'or-
donnance, d'après lèssans
états desdites reconnais-
TITRE IV. sances, qui seront adressés doubles aux com-
missairesdela trésorerie, par les directoires de
De la ilfiicnu:
Art. 1". Art. 8.
« L'Administrateurde la caisse de l'extraor-
Le commissairesde la trésorerie nationale
feront faire les dépenses dont la caisse de dinaire fournira aux commissaires de la tréso-
i- V:
quôijêi' par laliiu
dwrel. ' -y\
caisse ^cn^êxéçujiony~ dùdil: . tHMré parliM certifii'.l'Oiistilinntaii: ildcemhre

d'après V<iré(|i8ire,TiulérOtiichui|c'|iiijs IV|ioque

'«iniiHC tés reniés, ctsérà calculé à ')<),!),. assu-


paiera,'

'-;>' .v;-v
v
yy y'_y;y-y[%y^u.y
cliiiÏL'Os' 'd'acquittée pour la caisse deJVxlraof-.
--di!iaî)re.i!'#6U les états des ïages «les çfllirs, chan-

et '>7'.l(),-soitle- élak <Ics./imiiices,dcladite-aiir


caseront
leur lia émeut au \~< jinviei' l,7'.i:i. Ils verseront
a l'extraordinaire;

''[''yy-y.^yyy":y:kn.ji'. .-
îioininéi formeront do bn Ts étals '.le leiir smii-
» L'admiitistrateur <lè la ci-ùevant caisse de
"tiousspus.le litre d'ad in tnlstrateurdés domaines
gajjes dos cuiirs, soit rêl.aliveineutauxéiats des iiatipnauXj en tout ce à quoi U n'est pas dérogé

lifs sépài'és et distincts dis parliçis non payées;


ils ferfli t nïeiilioj] alania'i'geilcseuîpèi-lK'meuts
'' y-}. ,-y-KiàÇis^[: •»'
par )e présent dëcreUit: .-"

• Jusqu'à ce quo la .Convention ait statué sur


qui aiii-aieùt ûcpaSh'iiné leur iwn ,|iaienjçnt, et J'prgàûisatioii dé.'iiiitivé tîp Tadiiiinistratiohdes
feront pisser le loiit.au tu'sofjer, de la caisse de ilbiiiaiiiès nationaux, il"sera mis par la irésore-
rie nationale à la disposition du comn)issaire
naiionaladminislrateui1,jusqu'à concurrence de
la somme de 4IV<?(<V' livres par mois,: pour les
dépeiises'detoute" nature de ladite administra-
• reinellra
sommes
la.tuésoverie naliônale la tolalité
a
qui lui ronlrcroul, eh;exécution;ile lîar-
«I.e
trésorier
des
de-
lacaisse
do
l'exlriiordinaire
tion, suivant. papeivu n° fourni par ledit ad1
riiinistrali'Ur,dont le détail est annexe au Pré-
ticlé il;et il y joindra l'état général des parles sent décret. < •'
non réc amées, IesqueHes nepoiiriont plus être
acquittées par la trésorerie nationale.
sont pareillement autorisés à disposer addition-
neljbn'ionljiijx-frais delûiir administration, tels
tïôrialc bu'à partir ilu et les
.iiêçiiiiiiuenceiii.à s'dTêeujer à la trésorerie n;ir
op-
positions faites entre, les mains .des :ci-ileyaiit
préposés. delà caisse deHexlraordiiiaire licn-
<|u'ils ont "élàprocédeiunienlréglés,jusqu'àcon-
çurreiice d'une somme de^ (ii,WJU livres par an,
inilis[iei:sab!cs .pdiir^resécutiondes: diverses'
dront l'illrô les inaiiis dii payeur principal îlela n" :i, que lës.dits coniiniisaïrts en ont fourni, "et
ilelle publique, a la l'résurëriç nationale. qui &e trouve annexé au. présent décret.

«Les
siis de ÎO'.OOU' livres, siTou't piésentées, àconiji- Vl.a trésorerie jïaliohale tiendra, aussi' à'
terdu l"r janvier 17'J:i, à la trésorerie nationale, di'jjiositioii du conimissaû'e: national auprès de
comino elles l'étaieut à lu caisse de ,1'exlrâordi-' la caisse de' rextraordiiilire, jusqu'4 concur-
iiaire, pour lixer époque d.u.dépârt.desintérêts- renée de 98,9371. 1 s. IKd., pour supplément
commis surnuméraires,et autres frais nécessités
par l'augmentationdu tnvail dont ledit com-
missaire a été cliàrgé.par le décret «lu 28 sep-
« Les intéréls "échus icsu|lanf des reconnais- tembre: 17.91, .suivaliCl'flnercu iî" 4 qu'il en
sances de liquidation, présentées au, visa, se- fourni, et qui est annexé aVpréseiil décret.a»
ront acquittés comme ils l'étaient par là caisse
de l'exti-aordinairé,sur ïsbjilletin du liquida-

.
teur de la trésorerie, lequel bulletin servira de
piôce. coniptaïilc au payeur;

L'ai liiinistraleur (le la caisse de rexlraordi- Lé secrétaire de" l'ÀdiBinistra-


«
naire remettra a la Uésoierie nationale le re- teur. .<•»->vï.. s 2,400iiv
7 commit.
linreriides cli'p.Vlie»,
de i.tXiUa I,M« livres
Bnrviiiiil» amlïnlicit tl /•• /"« /mJnii/nKinii..

Vu le ih decembre1703, l'an I™
de la Itépublique.
»

parait exiger la destination d'une somme pour


dépenses imprévues. Le défaut de précautions,
fi cet égard, donne souvent-de grands embarras
et nuit souvent&~beaucoup de mesures il est
difliciie île la fixer; mais -en l'assujettissant a
comptabilitérigourei k', oupeut s'élargir
une égaï'U
cet tans auuunlisque.

S' 3.
Aperçude l'augmentationù faire dansle,,bureaux

Le douzièmeest de 16,?G9livres.
Certifiévéritable Troiscommispourtatenue du journal, pouf
la vérification des bordereaux (les assignats
de lu Képubliqucfrançaise. annulés, et pour travail relatif aux échanges
dé petites coupures dans les départements, de
Signé AMELOï.
» 3,0U0 à l.SUU livres 6,600Uv.
comitédj législation, fait un rapport (1) et pré-
sente un proje'. de di'iret sur VtiMUionda droit
delà ifa/n<«< décrets dam

de
V trésorerie nationale.
AParis, le 24 décembre 17!C,l'an 1"
la Républiquefrançaise.
ainsi
marhU's on veufs ayant enfants il s'exprime
Citoyens, par son décret du 15 mars 1790,
l'Assemblée constituante a aboli tout partage
inégal dans les successionsah intestat, à raison
de-kk.qualitédes personneset îles biens.
Voici comment est conçul'article 2 du titre I™
de ce décret
« Tousprivilèges, toute féodalitéet nobilité des
>'
'Aperçudesdépensespour là paiementdescommis- hicnsétaiit
surnuméraireset frais de biiréàhextraordinaires, masculinitéà détruits, les droits d'ainesse ef de
depuis le 11, octobre.\j§i\ jusqu'au 3\ dècem-' nobles, et les partages Hcfs,
l'égard dés domaineset aieux
bre 11792, la caisse de VExtraordinaire,pré- qualité des personnes,sentinégaux raison de la
abolis.
,:senteTpar le citoyen Ainclot,commissaire.na- Rn conséquence, ordonnons que toutes les
•successions, tant directes que collatérales, tant
mobilières qu'immobilières, qui écherront
compter du jour de la publicationdes présentes,
seront, sans égard à l'ancienne qualité noble
des biens,et des personnes,partagées entre les
héritiers, suivant les lois, statuts et coutumes
abrogeonset détruisons,toutesles lois a ce con-
trai res. »
Maisla seconde partie du même article avait
réservé les droits des personnes mariées, ou
\eiifs ayant enfants.
Voicila dispositionde cette loi
Exceptonsde* présentes, ceuxqui sont actuelle-
mentmaries ou veuf*arec enfants, lesquels, dans
i ;»ir/cli(i-< I (-«iilrarle» dan» Itopinnw «Je» -IroiU daine»»
I que la M ("ronii'llail 4 l'un ou Iétait
lUtredw çon-
I l'rinl*. dan» le» «ccwiuiuqu appelé à

«k une raison plu» ««•miye vous


» déter-
mine à le pMsrrin-: c'est qu'ilfaututilités'
faire céder
plu-rai MU' le prêvi-lciil. |u!cs ces convenances, fciules ce» par
L'article iirciiiii-r est si il* i'oiii;u liculiircs. A un inlcnM lus «C-neral, et au grand
Tiiulc iui-valiié ci di-vmil r.Miltaulc,«-ulri- Iw- principe de l'égaillé. Vous ave/, remarqued ail-
lïtii-ri! ali iillnl- di'S i|u:lIiI<> d'allles nu p'IlIKS, leurs ûue ce droit d'aine** n'était qu'une pen-

et de faire ainsi les


necllve incerlaine. puisque le propriétaire avait
couluuiiiTcs. soit in liam- dircile, suil en Iiëiic la faculté Je vendre ou de dénaturer ses bien..
avantage» de I hé-

caprice de t'homme pouvait rendre celte


qui It-iir sijiiI déférés par la lui, le parlane h- • l,i-
chaque
les cas ou la représentation Vit

leurs di'S.uMiilartTsiluilrt-il île succéder au-c les


..Sont pareillement abrogée» les .Impositions et
coutumes, qui, dans le partage des liiens, Uni
meubles qu'immeublesd'un même pèreou d une
entre les
Cependant, l'exception eu laveur des niants
ou veul's avaiil enRinU, réparait i-ncnre ici.
Klle
cette la
çat'l'olijcl des anitles ."), 0, i.Sut'J de
\ri ,'). Seront pareillement e\eculecs, dans
lus successions diredes cl collatérale*, mobi-

du déc du 1ô mars t/tn, eu fnveur des lier-,


sonnes mariées ou veuves avec enfants et ces PROJET DE DÉCRET.
exceptions auront lieu pour toutes les espèce?
de biens.dernières exceptions ne pourront « La Convention nationale décrète que les
exceptions portées dans la seconde partie de
Art. 8. Les
être réclamées que par les personnes, qui, à et aux ar-
l'article 2 du décret dU,15 mars 1700avril
l'ouverture des successions, se trouveront en- ticles 6, 7, S et 9 de la loi du 8 1791,
gages dans des mariages contractes avant ta sont abrogées: Le surplus desdites lois sera
publication du décret du 15 mars 1790,. s'il il exécuté selon sa forme et teneur.
s'agit de biens ci-devant féodaux publication
ou autres, Lnnjulimis. Mais c'est un nouveau projet
sujelsau partage noble; et avant la
du présent décret, s'il s'agit d'autres biens, ou
de décret.
Cnrpentler. Si vous portez cedécret,il aura
auxquelles il restera des enfants ou petils- effet rétroactif;je demande l'ajournement.
respectives..
enfant., issus de mariage ultérieurs iyns époques un Diicoket Châles présentent de nouvelles ex-
Art 7. Lorsque ces personnes auront pris les ceptions
manière
tendant à fixer l'applicàtionde la loi de
qu'elle n'ait pas d'effet rétroactif:
parts à elles réservées par lesdites exactions,
leurs co-hériliers partageront le
entre eux restant i La Convention repousse ces différents amende-
des biens, en conformité du présent décret. ments et adopte le projetdu comité.)
Art. 8. Le mariage d'un puinc, m Ja viduito l,nnju!nni». Le décret que vous venez de vo-
servir de trtre à son ter ne regarde absolument que les anciennes
avec enfants, ne pourront
co-héritier aîné non marié, ni veura\cc enfants,
pour jouir du -bénéfice desditesexceptions. Thurtot. J'aurais une observation à présen-
Art. 9. Nul puîné, -devenu aîné depuis son ter. LaConvention n'a rien décrété sur les fils
mariage contracte même avant la publica- aînés des émigrés, qui avaient droit aux deux
tion soit du présent décret, soit de celui du tiers des biens de leur père. Si la Convention
16 mars 1790, ne pourra réclamer, en vertu des l'égalité des partages, la nation per-
exceptions, les avantage dont..l'expectative décrétait drait plué de cent millions: je demande donc
était, au moment où il s'est marie, déférée par avant tout que vous vous occupiez des biens des
la loi à son co-hérilie'r présomptif aîné. uisatnés des émigrés.
Cettel exception vous a été dénoncée comme Duroy. est une question intéressante que
altérant la pureté des principes, et vous avez 11

chargé votre comité de législation de la faire la commissionsavoir ne me paraît pas avoir examinée:
c'est celle de si les filles mariées dans
disparaître.
Tel est l'objet de .l'article Lnique
qu vous la ci-devant coutume de Normandie, par leurs
éga-
père et mère, avec ou sans dot, partageront
frères les successionsde leurs
Le prétexte de l'exception était que les ma- lement avec leurs le rapport de ce quelles
riages, existants avant le décret, avaient été dits père et mère, saut
culle question & l'elud.* il vnu<ï irra un i.ipp"M

posé île » M'clhnia; je demande qiu- rmi-i iiuiii-

ail il île lui donner plu- d'ensembleil plus d'u-


nité. Il L-fl également un autre rapport A faire
l'rlmr.
l.n
mol
ion
de
Chassev
me
parait
c-n
traire au droit social: Ji- dciii.iude que le euimle l.arnzr. CV-l pn'ur une ju-tifi<ilinii, v-m- ne
fasse un rapport sur l'i^-alité îles partages.

puie la motion île Chasiel et je ileinanJe avec lui


que leIfcomité suit chargé de vous présenter en
Ci île civil.
entier «àrnsoiinr.
,\a>ant
pu
me
rendre
bier
àl.i
liiinjulniiiH. Il importe aussi d'établir lu; sy^- séamv, je n'ai appris (|iie par l.i voie de journaux
Urne de l'égalité îles parlâmes, ctce système
peut pire
incut des civil.
du Code maintenant adopte, indcpenda.u-
let un citoyen lime, el je «rends rendement
rhnxacl Je m'y oppose, par là raisonnu'il dela f.iire'eoiinaltrc à la traiice cnlieri', si elli;
t-ouve. point dans les papiers de Thierry.
neAusereste,
doivent être faites d'après lés mêmes prtn- je dois l'annancer, ee n'est point un
mé'i.iiiic, c'est une lettre en réponse à l!o/.p, qui
mi l'on se plaidait du (i-dev,iut lii. X'his lui
décret qui embrasse loin ce qui a rapport aux di-<ioii> que le roi ne pouvait prniifl-r >a bonne
successions, île manière que, par celle loi, o:i foi qu'en faisant cesser la L'iierre, dans laijucliji^
voie d suite comment et de quelle manière lc> on voyait qu'il était de concert avec lis puis-
citoyen la faire et'se l'appliquer.
l'iusiourg membres L'ordre du jour! l'ordre du
sancei étraiii-'fres. Nous disions qu'il devrait of-
frir les armes el les chevaux de i-a u.irde, de-
jour mander lui-même une [orme de
la liste civile, el rappeler L.W''aselte,que
pour
(La Convention renvoie ces différentes propo- nous regardions comme iriilre iïl.i nation voi-
sitions au comité de législation et passe à l'or- là ce que nous disions. J'ajoute qu'il faut que
dre du jour.) Gasparin n'ait connu cè fait que d'hier, ou U
"Le Président. L'ordre du jour est la dis- pnraitra bien extraordinaire, s'il le connaissait
ctimon sur Ir vi-iletctutroi. Barère a U pa- 9 l'époque du 'i aoi'it'qu'il m'ait toujours donne
role. des témoignagesd'estime et Ao confiance,et qu'il
llnrlinrnux. Je demande que la discussion ait entretenu des relations intimés avec le ci-
soit fermée demain, parce qui il est temps que toyen ISoze, qu'il voit toujours.
cette affaire finisse, (l'i/ï murmures.) llntld. Je suis bien étonné que la chose étanti
Thurlol. Pour accélérer la délihéralion,jede- aussi simple que Uensonné vient de le dire,
mande que les orateurs fassent, cojiime la pic- lioze m'ait dit hier qu'il tremblait que çc-Ho let-
mière fois, imprimer leurs opinions. tre ne se trouvât. jl 'ifs murmures.) Voila ce qu'il
y va des inconvé-
nients dans les deux propositions. D'abord, a
m'a dit, je vous l'assure.
Xlaral monté à la tribinc.
Plusieurs memltres (il? yrtucltet demandent l'or-
dans u
l'égard de celle de Barbaroux, je conçois que
Assemblée, lorsqu'une délibération le-
gislative est assez éclairée, on peut alors fermer Uover-Fonfrèdc.Jedemandé, pour l'lion-
fa discussion avant d'entendre tous les orateur?. neur des inculpés, que Mnrat soit entendu.
Mais ici, nous ne sommes pas des législateurs Murât. Barbaroux ayant hier Je
nous sommes des juges; etcommequeiques-iins prbjet incivique d'ekpulrer du renouvelé comité de sûreté
l'ont prétendu, nous faisons les fonctions de ju- générale les membres paliiotes. iltires ironiques
ré3. Soit que nous ikiiis considérions comme juves
ou comme jurés, je crois qu'aucune puissance nu el murmures.) Je vous rappelle a la pudeur.
peut, en ces deux qualités, no\is empêcher de (.Vamwaiu! murmures.) Barbaroux-pour vous dé-
motiver notre opinion. Quant
de Thuriot, je
la miner à cette
proposition d'avoir signé des
lui rappellerai, alors qu'il s'est agi
mesure, m'a faussement accusé
mandats d'arrêt, puis, par un
de savoir si Louis était jugeuble, qu'on à lui- détour jésuitique, a dit que c'était au comité de
surveillance de la mairie. Il a dit que le comité
primé Beaucoup d'opinions; peu ont été tues et de sûreté générale ne tenait point de registres
n'ont point produit de fruits. (1 n'en est pas de
des mandats d'arrêt qu'il délivre. C'est une im-
posture. C'est au contraire le comité des Vingt-
corps la défense de Louis Capct, cette défense
est dans les mains de tout le monde si nous ne
la réfutons pas, on nous accusera d'injustice. Je (1) Vô ci-deisus, séanco du 3 janvier*1793, p. 168,
demande que la discussion soit continuée, et que de la séance pagede4M,(ïasparin
la dénonciation ul ci-après aui annexes
ta juotinention définitive de Geïi*
l'Assemblée passe il l'ordre du ourl.
fé/nni seulonipiM sur les
I
iiioyi'iis île lier la na-

i
t.r l*rc;«ld<-nl 1.R mâirc'^Kin'Oli'éïni
[tniir Hif" r.ippelrr qii'uu deVret lui., or<l'«ii!ior.'U*

pourra tiré cnlciMln: • l'Kiat; |iari'e*Jlilel( .ilatinn.vo:i!! a iniosti* de

ser.i enleiii.fu le lendiMiwïnâ m:idi.T:

lùltre, el la rr;ifiiflii-e de von.- diiv: que nous-

ÙeA
icilederjifi'r
cniHfbat
déciderV par d'aussi boiiorablt'Sinutifs, a dé-
eiilrclcdespotiiiiip

tories •nous ne peut échapper, linéique chose qui arrive,


si la nation est injuste ou asservie;
Certes je procédé ësl-boiiimoile;'de se débar-
rasser d'un pénible devoir sur ceux qui 'nous
lés assemblées .primaires. Ile l!aù(ro, les îiitri- l'ôïil impose; mais: es pj-ôeé lé.cst-il liécussaire,
sahts cft les ambitieux renouent leurs intri.ïucs;
lès- scélérats et les agitateurs, p_rèts;à proiiti-r justice', qui est celle dii souverain? Kst-il-utile,
quand vous pouvez, par ce renvoi, diviser la
nation en partis çontrairéstKsl-ilconvenable,
lorsque- vous avez accepté le pniivoir .consti-
le trôiie,-sôit qu'ils en soient preïîiiHlés. Ainsi. tuanf? Est-il conséquent<le rejeter sur le peuple
l'on vit .dans les places '.{tubliquesde. Houle les l'exercice(îè la sPuve.râ4nelé qu'il. vous a expres-
statues des' despotes; iléniolies par Je temps, sémenl contraire,
écraser encore par leur chute les meilleurs ci- Un -acte' de faiblesse et d'infidélité, plutôt qu'un
hoihinaïé ou uii dèyoirï IJuahit on ppuverne,
fermés et justes qui: soutiennent, les. 'révolutions.
âbjme» n'ont été .creuses .que par nos propres r et les Empires. Les circonstances sont difficiles,
mainsj par notre.versatilité et notre désunion. notre situation est critiqué; mais, pour un fait
nations violelilesont trbp occupé nos séances; merits que ta pililique n'offre qu'à des époques
raresjle législaletit' qnitîe les sentiers battus, et:
pulaire. Qii'iis se l'assasiDul enfin d'une horrible
il marche avec audace \srs laliberté.
'Tels sont lès motifs de l'opinion nue je vais
r célébrité et des tristes succès: dé la calomnie, énoncer, .opinion fondée- sur des principes in-
ceux qui, dans tous le? partis,; attaquent dé-
nonce nt et s'accusent sans cesses Ce n'est pas à contestables de droit public, et sur_ la lernieté
de ma confçiéncè;
la lueur de la torché^des passions soupçon- L'assentiment au parti du recours au peuple,
neuses et dès vengeances particulières, que l'on
parvient au terme Jans les orages révolulipn- aile j'ai cru remarquer dans une grande partie
naires. Remplissons àVec calhie notre pénible et é la Gônvehtion";«t'-q'iià j'ai entendu soutenir
pat des orateurs éloquents, ni'a: én?àgé à.exa-
miner dé plus près mon opinion; et,: sans èn-
t'amour de ta patrie, et' d'ajouter les haihesde J'avoue_que si quoique considération avait pu
la riv lité aux difficultés d'une affaire aussi im- nie faire rëtlécliirdàvantagesur l'appel au peuple
? portante pour le salut de l'Etat. voir
Un seul point nous divise d'opinion. Nous dir- et sur la ratification nalipnalé, c'est de cette
qu'un des orateurs qui s'est élevé contre
mesure dans un. Etat répnhlicain,'estle même
qui la réclama en juillèl 1791 dans un Etat mo-
narchique. Si quelque chose avait nu. me faire
1: 1
(>. IlibliôlliSqiic
Util Hrtiei\ie VOUè), utd<> i88, n .le£
. Collec- changer, c'est de voir la même opinion partagée
par un homme que je ne peux me résoudre
8
nommer,mais qui est connu par des opinions* que les représentants du peuple, pussent
sanguinaires;c'est de voir monopinionse rap- connaître. Dans quet tribunai, devant quels en
procher de celle; de quelques sections de Paris;jures, a quelle majorité
du Luxembourg, juger tes grands intérêtsaurait-on
entre autres, de cette pu discuter et
dont ou aurait di punir l'arrêté provocateurdelà tionnaires auxquels t'existence de et révolu-
politiyues
désobéissanceaux lois, et coupabled'attentat a évidemment liée? cet accuséest
la lilcrté des opinionspubliques. Sans,
Enfin; si quelquepensée avait pu arrêter ma jourd huidoute sous ce procès aussi important au-
plume, c'elit été de me dire que si je repousse nons particulières divers'
les rapportsque les ambi-
y Ont réunis; ce procès qui
exalte toutes tes têtes, Mi excite tout ce que les
en déracinant le tronc d'aulrus, avec la mêmepassions ont de plus vil et de plus généreux;
opinion que moi, dans la Itépublique, ont peut-
ce procès, qui a usurpé une aussi grande iti-
être l'arrière-pensée de substituer une idole
une autre, et de faire naitre des principes les lluence sur raffermissement de la République,
n'aurait été qu'une affaire ordinaire pour la
plus purs des moyensd agitation et de trouble. Convention:
ces diverses considérations n'ont précieux quiilappartient
..iai» n'aurait pas consumé le temps
Dénotenon, à la Constitution, a
j ai cru de 1 énergie de la mienne, parce que I examen.de l'étal de nosarmées,
voir de plus grands
maux pour ma patrie, générale, s avait peuêtre renvovo et à la défense
dans les suites inévitables de la consultation tribunal ou jury national. Maislà Convention à un grand
nationalesur le sort de l'individu qui lut loi. a
Je ne viens donc ici caresser aucunenation, décrète sa compétence unique; la Convention
s est forméeçn tribunal révolutionnaire:
ni natter aucunpjtrli. Je
pensée, et ne veux influencerviens exposer ma la source où le prétexte des diflicultés etvoilà des
celle de personne.
Je n ai jamais ambitionnéque mavoix comptât On parlé de
a
plus d'une. L'homme libre pense d'après vu sapprocherle recours au peuple/ quand dn a
pour terme du jugement; et l'on
lui-même;lu jii-'c opinepour lui seul.
Avant que d'entrerdais la discussion, je fais n a pas réclamé le recours, quand il s'est a-i
1 étenduede nos pouvoirset de la déclaration
une seule observation sur la demandedu ran- de i..c compétence.Cependant, si Je recours
port du décret qui a déclaré que Louis Capet a lunotre nation avait été sontenabte dans quelque
s-vsluiii",ce n.' pouvait ôlre que quand vous
interprétiez, quand vous déclariez la nature et
lyleiiduç de vos mandats. Voilà doue le seul
dix jours, ne peut plus ûlre rapporté. Dans les. décret, le seul fait de cette affaire que vous
événementsrévolutionnaires, les cbemins par auriez pu et dù'soumettte à vos commettants
lesquels on marche sont rompus; les vaisseaux si une grande majorité de doutes s'étail élevée
qu) sont
grade pas en révolution.
Assemblée,
portes sont brûlés. On ne rétro- tous les pouvoirs; ou si évidemment
uans cette munie de
diverses sections de la
nation avaient posé des bornes votre compé-
D'ailleurs, pouviez-vous rèmettre à la cons- tence. \oila.la seule précautionqui pouvait être
cience de quelques jurés, à la pusillanimité de prise sans attaquer tes principes de la repré-
quelquesjuges, le soin important de la sûreté sentation, puisqu'il ne
générale qui vous c-t conlié> 11eût suffi d'un mandat. Maison s'ai!issail là qued'iinfait
et d'un parle de recourir au
quart des voix pour absoudre un Ivran, pourle peuple, après
rendre à la n.iii..n, et jmur faire' le procès a ni élever, de'que vous aurez prononce.Je viens
toutes mes forces, contre tout
1 AssembléeIcgi.-I.iihc, au peuple français et à recours à ta nation,
la Révolution républicaine. Or, pour obtenir ou Rappeldu jugement, soit soit sous te rapport de
pour arracher une telle minorité de suffrages, sous le rapport de la
Voicile plan simple de mondiscours sur les
laits sur les formes, sur l'appel au peuple
tion nationale peut être trompée un instant, sur-taetsouveraineté nationale, sur les cénsidé-
maiselle est incorruptible:
un tribunal avait jugé, il aurait absous ou I" Louis a été accuse
Si
il aura déclaré coupable. S'il avait absous, ce l.i liberté des Irançajs; ifdea conspirationcontre
été entendu, et les
qui ne peut se présumer, n'auriez-vous pas dû l'irmes prescrites par la justice oui été observées
prendre de nouvelle* mesuresde sûreté géné- 1, ou me parait coupable.
rale contre LouisCapet, au milieu d'une guerre juslilie, en divisant les ftjts pour Ses défenseurs l'ont
générale au deb..rs, d'une anarchie cruelle au les atténuer.
dedans? Sil l'a\ail déclinecoupable, le tribunal Je les rapproche pour les faire ressembler a ce
n aurait-il pas pu élever«les doutes sur l'appli- 2" Lç jugementde Louis Capet était la suite
cation de la loi? jit alors, dansles doutes com- naturelle de la connaiosacce des faits et de
ment aurait-il déterminé la peine? N'aurail-il défense. Vous alliez prononcer, lorsque tout saà
pas pu, n'aurail-il pas du recourir à la Con- coup la scène s'est
vention nationale, s'il avait pense que les lois quelques agranjie sous la plume de
existantes étaient muettes sur l'espèce particu- était l'arme orateurs. Le retours au peuple, qui
lière d crimesde LouisCapctï de l'accusé, est devenu l'arme de
Ainsi, dans tous les cas d'absotution ou de plusieurs juges. Des bornes ont été posées à
condamnation,la Convention nationale de- votre mandatconveutimiel; des doutes ont été
vrait toujours s'en occupjr, soit pourla peine à jetés dans vos esprits. On parlé de faire con-
firmer ou .infirmerun décretaqui n'est pasencore
rendu et des. jugesse son occupésdes moyens
Un homme qui fut roi, qui fut le premier qui-peuveiits'élever
fonctionnaire public, qui fut couvert d'une in- que le jugementsoil contre leur jugement,avant
violabilité quelcunqiie, présentait trop de
ports d intérêt national, trop de considérations
d intérêt public, pour que des magistrats, autres de ce on moyen.. prononcé.Una parlé d'appel
rap- au peuple; j'examinerai ce que't'on peut fatre
a invoquél'intervention de la nation
secours donnes aux prêtres réfractaires? A-t-on
à cause de sa souvtrainété1, éjpàrce qû-élle seule
peut "ddpODiller, Louis Qapet de l'in yiolaLil ite
dont elle l'a investi par là constitution royale.
J'examinerai l'abus, qu'où axfait de-ce moyen
mesurés du salut sur
publié cet Usagé constant du Kto sur toutes les
les décrets qui
pouvaiéiit abattre le fanatisme, et préparer la
imposant de la souveraineté du peuple et.de ta
prétendue inviolabilité. A-t-6u6ublié le.traité de Pilnitz, et.notre sé-

'. '
' dehors se coalisaient, que les enilemis envahis-
s'il importe a fa France, sons tes rap)igfts ppli- sàient sâiis efforû notre territoire,que les places
tiqiies, de renvoyée cett>3, grande affaire à la fortes élaiéiif rendues et soumises sans attaque,
ratilication nationale. 'l

'
• i'UEMiR.EïuUMïS Voilà des faits constants et réunis qui con-
tiennent .iln.veritable délit contre la sûreté na-
:
ï C'est aux goiri lîïiésaires île là Convention
()il, spiït lés çoii|.ablès?:>oiit-cc des généraux
d'une coiir per-
nationale chargés .du' dopôt.des piéeês.duproci's
moyens Soiit:eo"des pretrésïjmbéçili's, agents fanati-
ques d'une cour incrédule, qui les flattait de
s
dépositairesces pièces itùportahlis faire leur rëslituér-les
ressortir le* preuves littéralesdes faits, énoncés làlo arracha "â;l.i
don'iaines que l'astuce saçerdo-
faiblesse et à la crédulité pen-
dans l'acte ueelarauT.tl'JUrmoi, je; lie peux
Sont-ce des émigrésorgueilleux, flattés de l'es-
mon hue. _ï
dans - ••" i.i.
La nation française E.«o.usé.Lou|sCâpet de
parjure, de çôniré-llévolutiônet /d'attentat à la'
poir de reprendre leurs pehsions.-leurstitres et
.Non, non, la contre-révolution était faite par par
pwr 'itftffiltj leurs esclaves nobjes ou
sûreté extérieure et intérieure de riitaf. On sou-
haiterait iuutileinent de pouvoir en douter:)
êuflit db rasseiiiijier.dans.sa- pensée ce unTn"stShX: Le grand o!)jet de tant, de travaux
que loin
oliscùrs était le retour à l'ancien régime; l'an-
• sciitî, ceque 'l'indignation publique a exprimé, tique pouvoir despotiqueétait l'objet dedetous ces

' mouvements simultanés i le domaine la Ijp?


-opiiiioisdes membres'de.ld Convention ha- rannie était le seul 'qu'on cherchait à conquérir
-
.tionald ont répété à la Frâiicè, et à l'Europe
." qui y avait
cntièrTous lés eilorlscoiubinespar.celui en était donc seul l'auteur.
le plus j:raiid! intérêt, .et en sa faveur par tous
ses agents, ont tendu, par un seul forfait qui
devait ètreèxéoiité dans. le mojsd'aoïitdernier,
deux époques ceux aniéricurs lion
Les défenseurs 'de Louis ont djvisé les faits en

de la Consl'itutipn, et ceux postérteurs jusqu'à


à immoler là nation eiitiére.ajix-.vengeaiicèsdu lVpoque du -10 àôi'it. L'aiceptalion, selon eux, a

le termeildès:lies, tout
despot snie, à détruire les drqils du peuple, il' chu vert- d'.uii voile: <l'atiini>tie tous lesvfailsanté-
faire rétrograderl'esprit public^ a anéantir ou rieurs. U iiéitéfosité" nationale enremettant sur
'empoiïônnérles lumières politiques et à exter- le troue effacé;
.miner les patriotes: recherches.
S'il nanquait quci^uç chose aux caractères 1 C'est là1 une erreur .facile à.détruire;je con-
deccrrand crime, je -appellerais, 'seulement
depuis la prètenilueacceptation de la Constitu- lois constitutionnelles: pendant quelques années
tion, iette triste. et niallieureûse époque des
dissensions de rAssemlilée législative; ce sys- Louis, roi constitutionnel, avait fait exécuter
la loi et affermi la Coiislitution toute royale
nationale,' par les journaux.de. la lïslo civile, par toute iiicohéreole .qu'elle était, sans doute une
éimssaires dans les lieux publics, par. les ((injuralion faite quelques- années après contre
ses
appîaudisseurs pigés" des tribunes je rappel-
lorais [le' système de .persécution soutenu
r Tor.U) rbdésfois par des jigcsdepiiix corrompus,
à pariilrés. Alors, sans. douté, nous au-
premiers
soit cintre les meilleurs citoyens, soit contre riiins oublié les faits antérieurs à raccentatioii,
les députés patriotes de la législature; je rap- el l'on aurait jugé isôlênient ce -complot ju'Ot
pellerais les divisions semées avec un art per- contre liberté.
\lais ici tous les faits de conspiration se tien-
fiole eiltre les citoyens pauvres et les citoyens
riches) le royalisme divisant la garde nationale nent par des liens étroits; c'est le môme.sys-
dé.l'aijrs, le (•ayetiisnie détruisantl'esprit public
Metz1 le octobre de la même
des pa'ys frônti"ère3, et gangrenant .tannée, le. pïojp.Wte/uite
SnÎKîèSB*wiV:qùé--laDéclaration .des droits et
lanatiinio égarant les ramilles et dévorant les

.prosepes, les
populaires dénoncées et:
frontières:'
le
le-i bases Sjjistilutionnelles fussent-acceptées;

titi même système qui a produit la fuite de


ou inde- Varennes avant la fin :de la Constitution;
20 juin pour faire, des amis au
la
roi
• fendues, les fortifications négligées ou ?ans
• secoiiifs,|es années incomplètes où -disséminées so disaiil constitutipifiiel et celle du 10 août
pourpre affaiblies: liaiip'cllerai-jeMeclioixper-. puiir anéantir la Cônsjitulion par les prétendus
pétùel'de minislres perfides avec audace et défenseurs amis des lois constitutionnelles.
€'e«t le même système qui a fait tourmenter
contre-févolutioiiniiires paf;prinjëipçvÇê renvoi,: l'Assemblée constituante«dégrader l'Assemblée
des ministres patriotes et cette protection, ces
législative; qui a Tait avilir la fortune publique raissent former de
et diviser les j-eprëseiitants du peuple. il cette journée, que le courage
Parisiens et des fédérés a rendu immortelle,
Ainsi je nu vois plus qu'une suite horrible de qu'un événement inséparable etdciinitifdu plan
conspirations étendant eus voiles funèbres sur général de la contre-révn'ution préparée par la
on Assemiiiie diplomatie en Europe, et les intrigues fann-
communes nationale, jusqu'au tiques et feuillantines en par France. Cette journée,
sif'ye des Tuileries. Je ne vois plus que la mime qu'on n« peut pallier qu'en l'iaelaut entière-

en juillet I7SI; dans les mains dus courtisans,


en octobre suivant; repassant dans tes mains de
du
"trame passant tour à t<:ur des mains du roi et ment, est l'explosion de la mine contre-révolu-
de sa cour, dans celles du maréchal de liroglic, tionnaire, dont la mèche a été allumée
maître château. par le
Ainsi, dans mon opinion, je trouve Louis cou-
Louis, le 14 juillet 1?JO, pour mieux nous pable, d'avoir attente à la sûreté intérieureet
extérieure de 1 Etal.
Qui'lqne* orateurs se
dans celles des chevaliers du poignard aux Tui- faut de formes dans snnl élevés contre le
leries; dans les mains de La layette au Champ- on ne doit jamais oublier cetle grande affaire. \|,iis
de-Mars; dans celles des réviseurs, en juillet et que Louis Capet, par
août I7'.M circulant ensuite des mains de .'ar- crime, est une sorle il exrcptinii forcée à la
bonne, eu janvier Wït, dans celles de divers
ministres, [leii'lant tout le cours de lu lievolu-
tioti, si j'excepte le minislèrc unique ri patriote la prison des a'utres citor.jns accusés.'
:qui s'honora de sou expulsion, et qui avertit la
herté de surveiller et de s'armer rimtru ses
anciens et incorrigibles •jnneiiiis. des formas judiciaires. Vous n'a\e/ pasouwM-i.
C'est celle même trame qui passa dans le ca- ici le tribunal îles forma. ités minutieuses1, mais
binet de lierlin par les main-: de Ile; mail, en- le tribunal de la raison publique et de la justice'
repaire de CoblenU, qui ;Hail celui de ses hères. nationale. Nous devions employer les eraiid<
moyens de défense, qui sont un droit pour tout
ambassadeur par la cour de Xaples, el qui nous accusé. :'ions devions éviler tout ce qui peut

par
trame qui ameuta ia
préparaitdes injures le lon<; des Dardanelles, obscurcir
S
les mains de Gouflier. C'est cette même
échauffa fa
Suisse contre nous; c'est cllcqiii voulait limier de
contre notre liberté la Suède et la Russie; c'esi
ment.
pas
ou concentrer la défense et le juge-
Mais la nation tout entière
occupée, ne s'est-elle
de Louis Capet Ya-t-clle pas
nommé des juges choisis dans loules les parties
la République-» Xe lui a-t-elle pas donné un
elle qui forma les en. isoles nobiliaires et robi- citoyens?
plus grand nombre déjuge*. qu'à tci« les autres

sa
est l'essence des proeédm
La publicité de
criminelles
glais, dévasta nos riches coloniesen s armant sera jugé plus pour tous les citoyens. oui donc
de torches, de nègres et de préjuges. solennellement et avec plus il(!
publicité que Louis Capet?
Elle eparut cette trame, lorsque La Fayette conseil aux accusé*,
faisait es pétitions à l'aris et. des pcrlidiesïtrius La loi donne un Louis
l'.apet en a en trois choisis par liii-niéme, et eu-
grés en corps d'année sur nos frontières, les tendus avec lui dans tonte leur lélense.
hordes étrangères s'avancer Les jurés ne jugent pas d'après la preuve Jé-
une sécurité
concert de la kire sainte deavec la liberté; loi ô incomplète el conjee'uraleivir
qu'on vit tomber à la même époque sur la France accusés soûl jiilvs
les armées ennemies, et le fléau de la cunire-r>- d'après la conviction intime dujur. et l.oïiis
volutiondans les Iles du Vent; lorsqu'on vit enfin Capet sera juge de méme et sur les mûmes"
coïncider, avec tous ces terribles événement, principes.
l'horrih massacre et les perfidies du luaoùi; Le scrutin silencieux et secret est celui d,-s
c'est alors que la mine conlre-révolutionnaiiv', jugements criminels. Mais le scruliii à haute
remise au château entre les mains des garde-i-
qu'aux extrémités les pus reculées de h Ilépu-
gardes suisses et nationaux manqua de renver- blique, n'en sera que plu? imposant et plu6 pur.

la notre.
ser la statue de la liberté.. D'ailleurs, la nature de no, fonctions, notre res-
Un nous d:i que Loui» avait appelé les auto- ponsabililé, nos mandats, tout nous force a la
rités constituées pour la conseiller et le dé- pu blicité; c'est la garantie de la nation, c'est
fendre. Mais ces ci-devant nobles, ces prêtres aussi
déguisés,ces Suisses nombreux, ces faux Suisses, Il est donc des formesqui ont déjà présidé à
des autorités constituées* la procéduré de Louis Capet.
On nous accuse d'avoir émis nos opinions,
En admettant même que la journée du tandis que nous sommes envoyés pour les
10 août, isolée de tous les événements, de tous émettre dans des séances dont la publicité est
les projets précurseurs de tous lès sinistres pré- établie. On nous parle de récusation, parce que
sages, pût être absoute par l'histoire; comment nous avons discuté li.iulc.mcul nos opinions;
peut-on y répondre, quand on parcourt et qu'un comme si les récusations pouvaient atleiud-
réunit les circonstances et les faits qui la pré-
cédent et l'accompaiineit? Comment peut-on comme une magistrature politique et représentative,
dans une affaire nationale, où chacun.
détruire t'opinion qu'on aile cette perfide jour- de noussi,doit voter a haute voix à la tribune
comme mandataire, l'émission 'publique d'un
litiquea qui lui correspondent au déduis, ur vieil sur les faits pouwnlalléror l'imparlialité
les frontières et au dehors de l'Empire, connue nécessaireàjtout juge. L'espèce de
à Longwy et à Verdun?Tous ces faits ne me pa- tional, forme pour juger des faitstribunal na-
révolution-
flairer, ne peut S r plusieurs lois, l'abus que le peuple pourrait
faire de sa puissance dans le jugement des
Un
tante
oppose que nous jugeons sans loi préexis- crimes de lèse-nation. Imitez leur sagesse.
au ciime. Nous n'avons besoin d'en On parte toujours d'appel' au peuple. Ce lan-
chercher une dans fa suprêmepas
loi des nilions, gage ne devrait appartenir ici qu'à 1 accusé on à
i
ses conseils, et non pas ses juges.
des alternats à la sûreté intérieure et extérieure On peut leur répondre d'avance que l'appel
de, l'Etait. Voilà la loi qui frappe également tous au peuple ne peut pas avoir lieu dans un pays
les citoyens, et c'est le vœu exprès de la Décla- qui a établi une représentation nationale.
L'appel au peuple était praticable 4 Rome,
tous soit qu'elle protège, soit qj'ellc punisse dans une république qui n'était compose que
C'est la faux inexorable île l'éj-ililé politique et
légale, qi.i se promène indifféremment sur d'une ville; a le souverain pouvait être facile-
ment rassemblé; l'accusé uu ses défendeurs pou-
toutes les tètes. Ainsi la liberté n'aura triomphé vaient facilement se faire cnlcildre. Kn est-il de
de ses ennemis, qu'en ouvrant le code sacré des même dans une républiqueaussi étendue, aussi
peuplée que la llépuhliqiic française? Comment
réunir l> initiions (le citoyens.' Comment par ,11-
nous aurons exercé ce triste et terrible minis- nir à les faire délibérer, puisque 715 ont bien de

te
tère, la nation n\i-t-(:lle rien à prétendre ? Sa
puissante souveraine n'il-l-clli! rien à réclamer.'

l'a
Un parle d'apivl au in'njilc ou invoque ton in-
dans une affaire aiiwi importante par
ses divers rapports politiqués Ln lirand corps
natiotial ne peut agir ici que
la peine a y parvenir?
L'appel au peuple, chez les Romains,était né-
« essai re dans les accusations de grands crimes,

des rw'wntanlt.Le peuple était toujours


prin- blé; n'y avait pas d'instanton il n'exerçât
cipes, et d'après ses mandats. pour moi, il m'a sa souveraineté; et il était très utile de pouvoir
assem-
pas
ton jour» sentblé que l'aip'el âù peuple avait de
fait par l'Assemblée législative, après les événe- d'un consul, ou de la ty Munie de quelque .ty/iiiu,
qui, sans ce recours, n'aurait exereeque la plus
peuple répondant à cet a|ipel, avait nommé vu- affreuse tyrannie, Mais ici, le peuple a délégué
cet exercice. L'appel au peuple n'existe donc pas
Convention nationale, et en lui donnant des là oi'i une représentation populaire est une base
et une l'orme essentielle du gouvernement.
D'ailleurs, ce que nous allons prononcer n'est'
veraineté nationale, que de discuter avec soin ni un jugement ni une loi; et ici, je réponds il:
toutes les questions qii lui appartiennent. Je Pélion. C'est une grande mesure de sûreté gé-
vais examiner s'il y a lieu à l'appel au peuple. nérale, c'est H» «.de de salut public, c'est un
aclu révolutionnaire,comme la déportation des
si:c.0M)ii l'Ain ih. prêtres. En effet, une loi ne peut s'appliquer à
un homme ni à quelques hommes, mus il ,tous,
0;1
a dit qu'il était
opinion" dans le jugement' de
Lu jugement suppose l'emploi des formes judi-
ciaires et des tribunaiiK établis pour Ions les
(le statuer avant citoyen! Cène peut donc être icile cas, ni de
rappel d'un jugement, ni de la ratificationd'une
les Louis llapet. lui. La sûreté ifune république naissante de-
mande la punition do tyran et du conspirateur.
L'expulsion des Tarquiiis ne fut qu'une mesure
parce que la conscience d'un juge ne peut pas de Sûreté générale, H la républiqueromaine fut
se mouvoir au s,'re d'un- appel '|u'oa peut faire fondée. Ne raisonnons doue plus sous le rapport
des lois ni des jugements.
ne sera, ni plus indulgent, ni plus sévère soin Mais, a dit Verguiaud, il s'agit ici d'enleverà
Louis Capot le caractère d'inviolabilité que le
et inflexible. On ne transite pas avec sa cons- peuple lui avait donné par sa Constitution. Le
cience, on ne coinpo-e pas avec la liberté. peuple seul peut lui oter ce qu'il lui a conféré.
l'osons quelque» principes. Le peuple ne doit Le recours au peuple est donc inévitable.
jamais être juge de ses propres oll'en^es, cela Je consëus Un instant à être absurde; je sup-
présente trop d'inconvénientset de dangers. Les pose l'existence de celle inviolabilité dans co
de
citoyens Paris et les fédérés ne se sont- ils cas, je soutiens que le >nplc ne doit pas être
pas honorés, eu ne jugeant pas eux inè'iics les consulté pour dépouiller Louis Capct de ce bou-
événements du lu août, et en respectant le juge- clier constitutionnel.
ment national qui serait porté sur la cou luile= Voici mes motifs
de Louis'? Vous-mêmes, navez-vons pas aciiii Eu premier lieu, le pesiple de Paris cl le cou-

si
des scènes sanglantes qirun peuple égaré, séduit rage des fédérés brelons, nantois et marseillais,
en faisant une sainte
le IU août, l'ont dépouillé de l'inviolabilité'. Le
et politique, que le peuple ne doit ja- peuple des autres départements a applaudi cette
il
mais 6tre juge de ses propres offenses. Je suis insurrection, en a adopté les résultats. C'est
loin de comparer ici le lugement du peuple donc le peuple français qui est déjà intervenu
avec des événements sinistres, mais le principe dans cette destruction de l'inviolabilité royale.
n'en est pas moins pur. Ur, ici peuplejugera Kn second lieu, l'Assemblée législative l'avait
son offense, si vous lui présentez un jugement suspendu de ses pouvoirs, l'avait reteun prison-
ou un décret sur Louis Capotà ratilier ou à im- nier et accusé, lorsque la nation a été assem-
Ce
prouver; ou si vous lui donnez la péinc à appli- blée, ce nation a confirme son ouvrage. La
d'Athènesn'est pu en vain que les législateurs nation a donc approuvé une seconde fois la
et de Rome l'attachèrentà prévenir, perte de l'inviolabilité royale.
En troisième lieu, quoique l'inviolabilitécon- absolue, un roi serait seul au-dessus des nations
et des lois; il y aurait un individu dont les plus
• les esprits, la nation, en nommant la Convention, grands crimes seraient impunis, et vous corroin-
n'a donné aucun ordre à ses mandataires pour priez ainsi les lois par les lois même.
rétablir et respecter cette égide de l'inviolabilité Je n'insiste sur un point trop longtemps
du roi. Elle a donc approuvé expressément,-par débattu, mais pas
sur lequel je ne suis revenu que
l'élection des députés, lotis les actes qui avaient parce que Vergniaud1 snpposé qu'elle existait,
dépouillé Louis Capet des attributs de l'inviola- et'que tes assemblées primaires devaient en de-
bilité constitutionnelle. pouiller expressément le ci-devant roi; carcest
En quatrième lieu, si c'est à celui qui a revêtu une grande erreur de regarder les crimes im-
le roi de cette inviolabilité à l'en dépouiller,je putes Louis comme étant renfermés dans le
soutiens que cette [onction n'est pas dévolue .aux cercle constitutionnel, et il est essentiel de la
assemblées primaires, car les assemblées, pr.
maires ne ta lui ont point conférée. Reportons- 11 est essentiel de distinguer dans le système
nous ilonc a l'époque de l'acceptation de la Cons- de l'inviolabilité le patrimoinedu trône et celui
titution en 1701. Ce fut un étrange spectacle de de fa loi. Le patrimoinedu trône es cette invio-
voir présenter titre Constitution au roi et point labilité qui doit couvrir le monarque dans l'exer-
au peuple, tandis que c'était au peuple, bien plus çice de la royauté, dans toutes les actions du
qu1au 1[-et, a faire cette acceptation. L'on Ht jurer monarqueagissant pour l'intérêt de la monar-
les citoyens sur la Constitution, m?is le souve- chie enlin dans tous les actes qui trouvent des
rain ne l'accepta pas. mais il n'y eut pas de con- bras responsables. C'est la responsabilité des
vocation d'assembléesprimaires; et c'est là que ministres qui a pu légitimer une sorte d'inviola-
réside le souverain. C'est tacitement qu'il in- bilité pour les rois.
vestit Louis île l'inviolabilité constitulionelle.Le Mais le patrimoine de In loi suprême des na-
dépouillementtacite est donc aussi légitime que tions est ctimposé de tous les crimes commispar
l'investiture'? Il y aûra donc des formes égale- les rois; il est composé de toutes les grandes
ment solennelles, sans recourir à l'appel a~u violations dë'la s6reté des peuples, et des entre-
peuple? prises faites -contre leur liberté. Ouily ait des
Ici les mandats illimités se reproduisent en- cas rares dans lesquels les rois soient censés
core la nation, assemblée eu septembre dernier, abdiquer le tronc, c'est une suite ou un abus de
savait bien je roi inviolablepar l:i Constitution; l'application dogme de l'inviolal.ilité royale;
là loi |icutduquelquefois, pur indulgence, les
elle le savait suspendu par l'Assemblée législa-
tive; elle le savait accuse de conspiration et dé- liaiter d'insensée et ne les punir qu'en décla-
tenu au Temple. N'y a-t-il donc pas dans ces cir- rant qu'ils ont voulu cesser de régner. Mais hors
constances publiques cl antérieures un mandat de ces cas peu fréquents la loi du salut public
évident pour prononcer sur cette prétendue in- doit reprendre son empire, et la superstitieuse
violabilitéV inviolabilitédoit disparai:re devant une nation
Qu'est-ce donc que cette inviolabilité royale
dont il faut une destruction si solennelle par les
mains du peuple.' Est-ce une émanation du ciel
pendance et ses droits.
doiit la confiance aveugle a compromis sou indé-
Les défenseursdé Louis ont opposé t'article 6
que les hommes doivent aveuglément iv.-|iecler,
ou un dogme barbare que raison n'a jamais perte du troue était la seule à infliger ait plus
pu admettre? grand crime des rois, calui de se -placer à la'
L'inviolabilitéfut établie en faveur des peuples, tète d'une année ennemie, pour opprimer ou
et non enfaveur îles rois. C'est un bouclier sa- eftvabir leur pays. Je ne veux pasteur contester
lutairc pour ta nation, et non pas une arme l'avantaae qu'ils prétendent tirer de cette partie
meurtrière dans la main d'un monarque, l.'iu- de la Constitution; mais je me borne à soutenir
violabilité des rois n'est pas l'impunité absolue que le cas of) nous sommes est bien différent,
de tous les crimes, la violation facile de tous les et que crime imputé à Louis est bien plus
serments; ce n'est pont un autel élevé aux Ifort que tous ceux qui ont été prévus par la
dieux incumiut au milieu des penples idolâtres. Constitution royale.
C'est encore à la Convention nationale à éclairer En effet, quand roi .lescend du trône pour
les nations sur ce dogme politique et à leur aller se placer a un la tétc d'une arméeennemie,
<{e la royauté ce fait appetie la La défense léjtime du peuple qui
apprendre que leque
tionuellc n'est respect
la ciéalion de la constitu-
tyrannie eu est le témoin. désertion de la royauté, la
avec impunité; et que si les vertus de Mire- sülitude du trône réveillent fortement la nation,
Aurèleet de Louis XII eussent tiouoré on justifie et lui inspirent Ions les moyens de défense.
le principe de l'inviolabilité, les crimes de N\;ron L'insurrectionest la suite de cette désertion dan-
et de Louis XI eu auraient été la houle et le terme.
Je conçois qu'un roi sur son trône, ou qui Mais, quand un roi demeure sur le trône sur
vient de l'abdiquer, peut invoquer l'inviolabi- lequel la nation l'a élevé, lorsqu'il. affecte au
lité pour les actes royaux, pour les fonctions dehors une conduite constitutionnellet lorsqu'il
qui lui étaient déléguées, pour les faits qui aobsfwrnmrnt, l'apparence de défendre son pays qu'il attaque
ttennent à des tûtes responsables. Il peut l'inyo- lorsqu'il étend sur la terre de sa
les autres autorités constituées patrie une chaîne obscure de conspirationsdont
quer lorsquel'attaquent, bout, attaché au trône des Français, se pro-
comme lui l'accusent ou veulent un
droits ainsi Louis aurait longe et se râttache fortement tous les trônes
usurper ses pu de l'Europe; lorsque, nourrissant notre con-
l'inviolabilité à l'Assemblée législative, si elle
avait voulu le juger. Mais. l'inviolabilité ne peut liande et notre sécurité,il prépare notre des
être ah otue; elle n'est que relative'pour assurer truction; lorsque, parlant du respect des lois,
la base; lorsque le foi
l'indépendance des pouvoirs Constitués. Avec il en ruine sourdement
l'inviolabilité iiiiléïinie, inventée par une fiction constitutionnel d'un peuple libre se ligue avec
politique, vous anéantiriez l'inviolabilité des na- les rois despotiquesde IT.uropr, alors, la patrie
ttons établie par la uature. Avec l'inviolabilité en danger se veille, te verse et punit le,tyran
an nom du droit naturel, au nom des tois de eux-mêmes, à Athènes et à Borne; mais cet
toutes les nations, au nom du salut de tous les exercice constant ressemblait plus à une émeute
citoyens. perpétuelle, à un tumulre populaire, qu'à une.
Ce cas n'est donc pas prévu par la Constitution assemblée de souverains. voilà le vice poli-
royale, pour la peine de l'abdication tacite du tique et le germe de dissolution que ces nattons
trône elle ne peut donc être invoquée. Louis célèbres, que les ^républiques anciennes por-
Capet est rentré ou devant le tribunal du droit taient dans leur sein: et c'est par ce vice inté-
naturel qui assure la vie des peuples, ou devant rieur qu'elles périrent'.
le tribunal du droit positif et du code pénal, qui Le système ou le gouvernement représentatif
frappe tous ceux qui ont attenté la liberté est venu' éclairer, et régler successivementcette
intérieure ou extérieure de l'Etat et Ceci répond souveraineté tumultueuse. C'est du perfection-
loi préexistante au -délit.-
encore à ceux qui prétendent qu'il n'yapasde
Ainsi, on né peut recourir 'l'appel au peuple,
nement de la représentation nationale que les
grandes républiques peuvent obtenir leuralter-
missement et leur durée.
ni sous le rapport de la souveraineté nationale, Ue là est ne le principe des véritables démo-
ni sous le rapport de l'inviolabilitéconstitution- craties, fptiî la nation, qui a la souveraine puis-
nelle. Ce prétendu nomn-age n'opérerait que ia sance,
dissension civile: et discussionsur une invio- bien faim; et ce qu'elle ne peut bien faire, elle
labilitéanéantie le 10 au.it, serait un danger de doit le faire par des délègues fin représentants.
plus dans les délibérations populaires.C'est en Ainsi, les nations nombreuses, et qui occu-
vain que Louis invoquerait la Constitution .lient un vaste territoire, commettent l'exercice
royale; les articles invoqués sont couverts du de leurs droits, sans cependant les aliéner; car
sans des Français. Louis détruit de ses propres la souverainetéest iiialicable. Hais c'est pour
mams cette inviolabilité, si elle pouvait exister mieux discuter l'intérêt général, c'est pour in-
pour les crimes qui sont hors et au-delà de la terpréter à cet égard et avec plus de facilité la
Constitution. C'est lui qui, le premier, apurait volonté générale,que les nations nomment des
rompu le contrat, s'il pouvait en exister, entre
une nationetun roi; c'sst lui qui aurait dé- Or,il cit impossiblede penser qu'une nation
truit, par ses propres actions, son bouclier cons- disséminée dans plus de i.">,(iO(.< lieues carrées de
titutionnel, en tournant des regards conspira- territoire, puisse parler autrement que par ses
teurs vers son ancienne puissance. représentants; puisse discuter ce qui lui con-
L'appel au peuple est donc contraire aux prin- vient le mieux, autrement que par ses repré-
cipes il est inutile, quant à l'inviolabilité; il sentants-: sans ce moyen, la France ne serait
est impraticable dans une nation nombreuse, plus qu'une grande confédération de départe-
qui ne peut pas se réunir duns la même enceinte. ments, et serait morcelée, déchirée en plusieurs
et qui l'a reconnu en nommant des représeà- petites démocraties dont le %,(.un, ne serait qu'in-
tants pour faire ce qu'elle ne peut faire par certain et tumultueux, el dont le résultat et le
elle-mOmc;enfin, il he les mains la Conven-
tion qui ne pourra pas ensuite prendre les me-
lien, ne seraient nulle part.
Sans le système représentatif, comment la
sures nécessaires au salut public. République française pourrait-elle statuer par
Examinonsmaintenant la question dans une elle-même et par toute M population active sur
plus pu-ando latitude, sou< tous les rapports de la te sort de Louis Capet? Comment pourrait-elle
souveraineté nationale. traiter la question de l'inviolabilitéroyale, dis-
cuter et rapprocher les faits de conspiration, en
TI1O1S1KMC PARI IK.
recueillir, en apprécier les preuves, exécuter
les formes que vous avez employées? Comment
Sur la touveraineté uatlmah'. pourrait elle analyser et poser. les intérêts de la
pulitique et les considérations de la diplomatie?
L'opinion soutenue avec tant J'éloquence par Aussi la représentation a été invoquée et em-
Vergniaud. a un avantage naturel sur I opinion ployée spontanément par la nation entière;
contraire, et cet avantage est dans l'Ame de aussi elle a donné à sa représentation le carac-
qui écoulent, (crgnisiiid réunit en sa Ivre le plus solennel et les pouvoirs les plus
ceux nous
faveur tout ce qu'il y a dé penchants nobles et étendus, eu formant une Convention nationale
délicieux daiis le etcur humain, générosité, au mitieu des événement les plus révolution-
radoucissementdes peines, le plus bel attribut naires; c'est-à-dire au brait du canon de l'Au-
tricheetde la l'nifse, en présence des armées
léailime que tout citoyen se plait rendre A la de lïrunswiek, et ei) face de la prison du tyran.
souveraineté du peuple. Cet orateur a eu pour C'est être conséquentà ces principes, de ilire
son opinion tout ce qu'il y a de favorable et de que la Convention nationale est la voix du
louchant;il ne reste à la mienne que ce qu'il y peuple; qu'elle
d'inlluxible dans les lois. Il Il' citoyens, à
est préposée par la volonté
former
des
l-iur volonté par une délibé-
a de sévère et a
dans mon lot que l'austérité républicaine, ta ration communeet une discussion publique an-
sévérité des principes, la lidélité aux mandats técédente..Si le grand ministère d'énoncer le
le vomi national appartient* quelque représenta-
et la terrible nécessité ie faire disparaître
tyran, pour ôter tout espoir à la tyrannie.
Les peuples sont souverains; le peuple est la
tion. c'estsans doute à la plus solennelle,
pins illimitée, à la Convention.
ta
source de toute puissance légitime; voila te faire Je soutiens donc que renvoyerau peuple I!af-
dogme politique des nations, reconnu et con- de Louis Capet, c'est détruire la nature du
sacré d ns la défense même du ci-devant roi il.i.
corps constituant, c'est altérer les principes du
gouvernement représentai, c'est reporter au
Les peuples exerçaient leur souveraineté par souverain
ce que le souverain
vous a chargés
de faire.
Cette objection, prise de .la nature des Con-
ventions nationales, est sans doute de quelque
force, puisque les opinions contrairessont gouverner; que conséqueramentune législature
amendées successivement suf le mode de re- ordinaire à qui le pouvoir de gouverner doit
cours au peuple. être délégué, n'est qu'une sorte dé magistrature

ra
Salle a demandé le renvoi a la nation pour préposée pour modérer, d'une part, faction du
gouvernement, et de l'autre, pour surveiller et
conserver les actes du souverain
Lue législature diffère donc d'une Con-
lion
inaliëaules de la
11 met
nation.
au rang des droits vention nationale, en ce que celle-ci est la re-
présentation du souverain, et qu'une législature,
au contraire, n'est qu'une sorte de magistrature
de surveillance,un modérateur du gouverne-
ratification tacite ou 'l'esse,
Diïssot déclare que ce s'est là qu un lioiumaite
à la souveraineté, cl non pas un droit m un assemblées primaires par Salle lui-même, je lui
devoir;il ajoute que cet hommage ne déplaira rappellerais la page 2à de son opinion de 1791,
sur les Conventions?uilii>nales.
pas au invoque la censure du peuple sur qu'une Convention natii'inlc. Les assemblées
tous les actes des représentants, comme étant
des moyens essentiels que la Consliiution primaires n'existent, connue éléments du sou-
un
républicaine devra bienlt't consacrer. verain, que quand elles sont autorisées par la
Les variations dans les orateurs du même loi à nommer le corps po.iliquc qui. va exercer
système, prouvent évidemmentque le recours
à la nation n'est pas bas sur des droit- rigou- dire, ta plénitude du pouvoir national ».
L'Assemblée législative avait 1 il, en août
il s'agit d'un corps constituant revêtu de tous dernier, d'après cette théorie et ces principes
les pou oirs dans le cours d'une grande révo- et sa sai/esse a sauvé la Franco.Aussi, dis.iit
lution qui lui a donné l'origine. celle Assemblée, au mois d'aoïll 170. dans 'son
Quant l'opinion que Salle a si bien deve- exposition des motifs de la convo-alion de la
loppéc;je me suis souvent saisi de ses principes; Convention nationale
et je me contente dedeslui opposer ce qu
il écri-
temps nionarchi*|ues, a
Au milieu de ces désastres, elle n'a vu qu'un
vait, en 17'JI, dans
la vérité, mais dans un outrage analogue rir àà la "volonté suprême du peuple, et de l'invi-
ter iMi-ruT bium'iUaleiiienl c di-"il iiiali/ualile
tien
ri'iict'
turcs, ainsi que des à leur cm-
L'intérêt. public exigeait que le peuple manifestât
Aveu de telles; di-positions il), une législa- sa\*iluntcparlev<ru(i'nneConvciilionnationale,
formée de représentants investis. par [ni de l'OU',
une Contention nationale. Celle-ci sera te sou- voirs illimités.
« l-'i-aneais, réunissonsloutes nos forces- contre
verain lui-même ou son représentant, investi la tyrannie élrangore, qui ose menacer de sa
de la ptenitude de la souveraineté. Le pouvoir vcnïc.inie vingt-six millions* d'hommes. Dans
six semaines, un puuruir 'lue tout ciluijen recon-
nn!l,pro:i'iii,erasnr ut» ilimioti),. Malheur il celui
nous
ne verrait pas qu'au moment où la volonté

et
souveraineté en est l'anùiulisscmcnt ci>m*lçl; qui
elle ne peut être soumise qu'à ta nature des souveraine du }ie:rile ni le luire
choses, parce que, en effet, cest pour ordonner n'avons plus pour ennemis que les conspirateurs
les choses suivant leurs convenances naturelles, de leurs complices!
que la souveraineté existe et agit. »
Salle dit,' a la page 49 Une législature or-
Le peuple manifi-lo sa volonté par le vœu de
sa nature, pourra loucher a aucune loi. pro- celte Convention.
prement ne dite Ainsi la législature n'exercera
pas la souveraineté; c;.r on ne recounait a
La Convention as-cniblée est la volonté sou-
veraine qui doit se faire entendre.
aucuns des caractères qu'elle réunira, le repré- Les principes s'opposentdonc ce que la (:un-
sentant du souverain, ni dans le pouvoir qu elle vention n'exprime pas elle seulela volonté gène-.

En effet, lesouverai:i possède la plénitude de ce


u
nions en prononçant, le dulitiir politique-
dernier pouvoir, et le premier lui est étranger; aussi je dirai le 'premier mouvement de mun
e.t de son essence de juger lui-même les àme, en écoutant cette proposition de consulter
car il hommagea la
la nation françaiseà été un
prévarications du gouvernement et non d'en sou-
A la page 51, Salle continue ainsi veraineté. Loin de moi tout outrage, touteme-
connaissance des droits de la nation, elle est
« le conclus qu'il n'y a d'autre division des seule souveraine;je n'existe ici que pour elle et
lois que celle que j'ai indiquée; que faire les par elle. Mais au.-si, mon devoir est de ne pas
lois proprement dites, c'est exercer tes droits de reporter la nation ce qu'elle rçmis dans
sur ne pas lui rendre aune'fonction
la souveraineté; qu'il n'j a d'aulce représentant mes mains, dedevoir
qu'elle à cru pour son repos faire rem-
faire des lois d'exécution, au contraire, c'est tlir par des délégués; mon devoir est de ne pas
lui remettre des moyens que je crois lui être
funestes; et ce n'est pas là dédaigner sa souve-
raineté, mais agir pour son bien, d'après son
constitutionnelles et des'loii réglementaires.
nité; et faut-il sans cesse consulter le souverain
et celle qui s'est anOuiitie eu août, -borné lui-iiii'iiic. quandillimité il a élevé de sa propre volonté
de sou pouvoir, quand il
pour rinterel de la natinn la rééligibililé des te représentant
ropie-eutanls, sans qu'un ait objecte que c'était eu a délégué l'exercice entier ?
meure des bornes àla souveraineté et à la liberté liensoniié a présenté le mode de censuredes
du peuplé. représentante Par le peuple, mode qu il pense
C'est ainsi que vous aves rapporte vous-mêmes devoir être placé dans la Constitutionquant mais par
la proposition déjà décrétée, que les assemblées cela nièmê, il réfuté son système, à la
mémeConsti-
primaires pourraient retireivJeurs députés de.là Convention chargée de faire cette
Convention; vous n'avez, paferaint cependant de tution d'organiser cette censure.
faire injure à la souveraineté du peuple. Vous y Ceseraitvouioir ignorer la théorie des corps
cette
avez misdevoir restriction, parce que vous n'avez constituants, leur appliquersans cesse la
que de constitues.
livrer à la nation les moyens de théorie des corps Les législatures
|,a s cru
guerre civile et les armes pour désorganiser la revêtues du pouvoir de faire les lois ordinaires,
République par la Convention, et la Convention conformémentà Il Déclaration des droits et la
Constitution,doivi nt être soumises un régu-
C'est ainsi qu'à l'époque, où vous avez porté la lateur, à un directeur de la volonté présumée
peine de mort contre quiconque proposerait de que les législatures exprimeront. Voila pour-
rétablir la royauté, Merlin de Thionville ayant quoi on pourra organiser la censure du peuple
proposé pour amendement, à'iimiiu que ce ne suit sur les représentants mais tout ce que Golf-
censurâtes toniié'a a dit sur cet objet, ne peut appartenir aux
l'orateur qui stipulait am<i pour la souverainetécorps constituants, si ce n'est sous le rapport
du peuple, et \oiis rejetâtes sa propositionpar de la Constitution, quand elle sera présenta au
le iiiotil de la pais publique, l'iles-vous, pour"peuple c'est alors que laConvention cesse d'étre,
sans doute. Ce n'est pas avec des abstractions
iiielaphHquesqu'on l'ait
caractère
cola, injure à la puissance de la nation''non. et lasouverainelérevientàsasource. Oui, d après
je soutiens que le
le bonheur du peuple, renvoi la ratllication du peuple est un tâton-
niais.avec des principesappliques par la sagesse nement dangereux c'est une provocationpusil-
et la raison. laniine, c'est "un dépouillementinfidèle, cest un

les
L'opinion de ISuzot, moins exigeante que celle ulTaiinWnieiil de votre mission..
do Salle, trouve sa réponse dan* les principes du VoimMi" Un envoyés de la nation; elle sen
pmvoir des Conventions nationales. Je n'y reviens cl reposée sur vmis pour prendre tous les
nioyuis de salut" public, pour loniler et assurer
plis. invoque l'ordre exprès de b nation, sa liberté, cl proscrire la tyranniecontre laquelle
elle avait fait une sainte
donné, un mandat illimité, n'a pas besoin 'Je circonstances qu'il ne jamais perdre de
ratification; ce n'est que lorsqueMandat étant
Il mile ou conditionnel a êléexcedé, que la ratifi- La nation s'est confiée tout entière à votre
cation du inauilal est tire; ce sont là des ;le, a vos lumières, à \olre courage. la effet,
principes familiers à tous les citoyens.
Selon Wrgniaud, tout acte émané îles repré- du iiiceincnl de Louis Capetv Où sont les modi-
sentants du peup!" est nu acte de tyrannie, une fications faites votre mission -yuelles sont les
Usinpalinn de la souveraineté, s'il n'est pas sou- mesures de sûreté (îénérale qu'elle a prescrites
repond
mis a la ratification formelle ou tacite du peuple; on mémo Indiquée*? On ne me pas. On
doue il laut ratifier le jugement de Louis Capet. m'oppose le silence de la nation dans ses man-
Avre cette théorie, il "faul établir la perma-
ilats; ch bien moi, je vous oppose le silence
nence dis assemblées primaires, et faire tout de la nation dans tes adresses défi communeset
ratifier par li nation, ce qui c.-l impraticable; .les administrations, dans leurs communications
mais si uneCoiivenlioiinationale n'est pas, coin me a\ec l'A: semblée, et des citoyens dans teurs
dit Salle, la représentai mu du souverain, investi pétition^ l'ai dmic pour moi la latitude inde-
de a plénitude de la souveraineté,tous ses décrets la non-rvclimation du
lime des pouvoirs, ét
sont (lire usurpation constante de pouvoir, cepen-
dant il.- s'exécutent tous les jours; cependant
tuut les mesuresdu silul public sont prises et
exécutées; cependant il ne s'est i.teve aucune
t.ins
Iaffaire
du
roi,
elle
n'a
pas
paru
celle

réclamation contre l'usine qu'elle fait des p iu- notre compétence; il n'a pas été énoncé l'ot^r*
\oir.- (lui'lui ont été donnés. de borner notre ministère. Kiilendez-vous ce
Avcz-vous fait ratifier par la 'talion la loi ter-
rible mai.- juste, qui, sur un simple procès-ver- si
silence quand il se réunit aux mandats illimités?
si quelques adresses ont réclamé l'appel,
combien n'y en a-t-if'pas d'énergiques, comme
celles île N'ailles, qui le rejettent.
L'As-einhlee législative même, après qu'un des
pouvoirs île la Constitution Tut suspendu,con-
donc la représentation nalionale dont
vousetes revêtus vous impose le droit feraitet le
• sulla telle la nation pour l'acte lut
publie courage
pour
de faire tout ce qui la nation
son salut si elle c-.ait tout entière dans
qui déporta des milliers de prêtres conspirateurs,
et sans aucune l'orme de procès?
Ne sommes nous donc devenus si respectueux Il serait bien inutile Ic système représentatif
pour le peuple, que quand il
s'agit du tyran? s'il ne pouvait guérir lire nation immense des
inséparables d'une délibération longue,
Si la Convention nationale ne peut pas juger maux

n\l
Louis, elle a donc des mandats impératifs ou
limités i i'M.1 plus OinmiUmi. Les lois cons-
tilnli.i;iiielles font le pacte social; elles doivent
fait le goinernement re|«vsenlalif, si a chaque
«rande mesure de snrelé générale, si a chaque
être expressément acceptées mais les lois de
sûreté générale peuvent-ellesobtsnircctte solen- sulter la nation dans ses assemblées primaires?
Que diriez-vous il des des conjures,
à des coupables de haute-liahison, si avant leur
condamnationpar fa llaute-C6ur nationale, ils
les principes; mais que de dangers n'ouvre-t-ellc
point sous nos pas, puisque chaque orateur a
cru voir la guerre civile sortir de toutes les
venaient réclamer le recours à la nationQue mesures proposées?
diriez-vous aux prüneurs
dictature condamnes à :ide royauté ou de la
rt par une de vos Ibis,
s'ils vous disaient: l'abolition de la royauté n'a
Les uns votentla guerre civile dans la lenteur
de la punition de Louis Capet.
Les autres la voient' dans les divisions iné-
point,été sanctionnée |iar les assemblées pri- vitables des opinions émises par les ir>>S as-
maires, donc vous ne pouvez me condamner'? semhléospriniaiies des cantons de la République,
Que d'iriez-vous a ces fanatiques déportés, et par lés sections de ses Tilles.
s'ils vous (fiaient rAsaoinble.0 législative seule Selon quelques-uns,si la Conventioncondamne
n'a pu nous infliger celle peine sans procédure et punit Louis, on t'accusera d'avoir méconnu
et sans le vumj des "s^onililuos primaires? Vous la souverainetédu peuple. Louis n'aura péri-que
lei repousseriez e;m< <! m I <t eh bien!la repré- par l'esprit de faction; rassemblée n'aura pas
sentation nationale qui acte formée avec des été lfbre on excitera le peuple, et les ambitieux
pouvoirs illimités, dans te moment où une paraîtront, et les puissances étrangères nous
feront la guerre.
formée, une telle convention qui par un décret
a assumé sur clic le jugement de Louis Capet,
Selon quelques autres, si Louis est condamné
une autre peine, ou excitera encore le peuple
n'a donc pas autant de pouvoirqu'un tribunal" par le spectacle des malheurs du 10 aùtlt; on
Je ne peux le croire 'sans dégrader dans ma accusera la convention de faiblesse; on'lui im-
pensée yt sans affaiblir te corps représentatif putera les maux et les troubles intérieurs dont
de la nation, formé avec une délégation illimitée elle aura conservé te noyau.
de pouvoirs. Ainsi, soit que le recours i la nation ait lieu
G est là un des caractères du despotisme, ou non, soit qu'on frappe ou qu'on attende, on
s'écria Vergniaud, que cette réunion des pou- nous présente sans cesse les brandons de la
voirs. Oui, c'est un de-polisme,lorsque 1 état guerre civile. Ainsi, cette question, depuis si
permanent et ordinaire d un gouvernement i.-t longtemps débattue, semblable ces nuages
dans la réunion des pouvoirs. Mais n'est-il pas orageux qui recèlent là foudre, semble menacer
de l'essence des corpsconstituants de concentrer tuutesles tètes; pour moi je vois plus de chances
momentanément toute la puissance? N'i>st-il pas aux troubles dans les assemblées primaires que
de la nature des Convenions nationales d'être l'Assembléelégislative a imprudemment ouverts
l'image instantanée du la nation, et de réunir à des agitateurs et à des aristocrates, quoiqu'ils
les pouvoirs pour s'en servir d'abord contre les ne fussent ni jurés, ni gardes nationaux.
ennemis de la liberté, et pour les distribuer Non, non, mauvais citoyens, vous n'aurez pas
ensuite dans un nouveau pacte social appelé' l'exécrable honneur do. la guerre civile, la liépu-
Constitution? lieprochoriez-vousà un architecte blique entière est éveillée sur ses véritables inté-
de déblayer toutes les ruines, d'éloigner tous rêts, et la Convention est digne de sa confiance.
les décombres des bords bu des fondements de En général, la guerre civile n'est jamais que
l'édilice qu'il est charge de construire? le fruit des gouvernementsfaibles bu des sénats
Le 10 août le trône s'est brisé en éclats. Vous pusillanimes. C'est quand le timon de l'État est
arrivez, vous en demi. lissez vous-mêmes, tout dans (Il,$ mains incertaines, que tout s'affaiblit,
jusqu'à la théorie; vous abolissez la royauté. que lés partisse prononcent, que les factieux et
Personne ne réclame poftrfaireratifter cette' les ambitieux lèvent le masque; Dans notre si-
abolition par le peuple et quand vous trouve/. tuation particulière, la guerre civile ne peut être
un hom ne sur les débris do ce troue, un homme que dans les assemblées primaires où viennent,
accusé de conspiration centre t'Etat, vos mains
deviennent débile. et vous voûtez déposer sur
la natio un soin pénible 3iins doute au cœur de
l'homme (car personne n'aime a prononcersur
la vie d son semblable). Vous voulez déposer
sur la nation le soin pénible de prononcer'
Quelles mains tiendront donc désormais le
vous
où s'insinuent les mauvaiscitoyens, les ennemis
de l'ordre public, les provocateurs de l'anarchie
et du mépris des lois nouvelles.
Vous nous.menaeez'de la guerre civile, disait
si la Convention
fait ratifier le jugement de Louis Capet par le
gouvernail «lu vaisseau de l'I-lt.it au milieu des devenue une calamité publique!
orages de l'anarchie, puisqu'il la première tem- Non, ce ne peut être me calamité publique
pête vous appelez des secours ? j'ar quels moyens que dans les mains faibles ou roiipil>l"S qui peu-
ferez-voustête à la dési rgaiiisatiuu qu'on lie vent, nu n'en pas user conformémentau uien de
la nation, ou qui en abusent contre la nation
que quelques insolents démagogues provoquent elle- même.
La souvéraineté du peuple une calamité pu-
cette opinion publique qu'on atténue, qu'on blique Les prêtres du catholicisme nous
empoisonne de calomnies, et qu'on travaille pour tenaient le même langage lorsque nous propo-
vous faire déchoir? De quel droit enfin ferez- sions de décréter la Liberté (les cultes. Vousorga-
vous tomber sous le glane des lois la tête des nisez, disaient-ils, la guerre civile; vos vues
anarchistes et des faclieiiï, celle des émigrés et philosophiques ou politiques sont brillantes,
des ennemis intérieurs de la liberté française, mais vous allei diviser les familles et faire dé-
quand le chef de tous les factieux reste l'il]- chirer les citoyens entre eux. On pouvait aussi
puni? leur répondre: eh quoi I la religion est-elle donc
Certes, la motion du recours au peuple peut aussi devenue une calamité publiquc?.
être mouvementd'une dîne civique; elle est Cependant on s'est divise, et la
couverte d'un voile respectable de a souverai- désolé Montaulnn,a ensanglanté guerre
civile a
Nîmes,et trou-
neté nationale en isolant cette motion de. blé lesdépnrteinenlsdnljardetdel'Ardèchc.
circonstances où nous sommes, et des travaux Un oppose à la Convention la cumulation des
que nous devonsfaire, on ne peut en accuser pouvoirs. Telle est sa naturede les réunirtous
droit vicaire, pour un prêtre réfractai re; car on se bat,
un moment La société n'a-t-clle pas te
incontestablede faire tous les actes qui la déli- on se divise plus pourles personnes que pour
vrent d'un ennemi public? Or, la société a remis tes choses. Que serréedonc pour un homme qui a
expressément ce pouvoir dans tes mains, de la été roi, pour un'homme que la superstition,
Convention. On nous parle sans cesse de la divi- l'habitude et surtout sa triste destinée peuvent
sien des pouvoirs. Ce sont là'des précautions rendre intéressant! Nous-mêmes en sommes ta
essentielles que la nation prendfour se garantir- preuve n'avons-nous pas discuté plus longtemps
du despotisme des autorités constituées. Mais et avec plus d'acharnement pour l'affaire du
quand la nation prend elle-même ces précau- roi, que nous ijfc discuterons pour la Constitu-
ions'politiques; quand elle crée un corpscons- tion qùanii 0II9 sera soumise à nos débats?
tituant chargé de diviser les pouvoirs, elle les tjui vous rébond qu'entre deux partis d'opi-
nions poliiiqucrou superstitieuses,qui s'embra-
reunit volontairementet pour son intérêt, dans
les mains de ce corps constituant, sans qu elle seront aux vtolencdes opinionscontraires,
délibération des assemblées primaires ne çera
fa
puisse l'accuserdedespotisme,car c'est le genre
de despotisme qu'elle a voulu, et qu'eue exerce pas précédée ou empochée par une lutte opi-
de plein gré sur elle-même. Qui vous répond que cette délibération ne
Je veux supposer, avec Vcrgniaud, tous les
maux que son imagination luimontrés:dans
l,i non-consultation du peuple; jenationale
avec lui la réaction de t'opinion
veux supposer
indi-
ftabtir la alors
«era seulement que dé peu de suHrascs pour
si la même division
s'établit dans l'opinion piblique, quel succès
l'spt'rcz-vous d'un jugement national qu une
gnée contre la Convention;j'onconclus quesi
culte objection des dissensions civiles, est com- ii.iinbreusupartie de la nation aura déjà promu
tous les partis ot résulte de tous les nominativement?
mune Jetezles yeux sur les intrigues constantesdes
systèmes, c'est a nous de choisir tepartileinoins
funeste,moins long dans les résultats, le moins monarchistes, des royaliste, des mécontents et
terrible dans ses conséquences, des fanatiques; observez comme ils se sont tou-
Or, à mon avis particulier, le svslèmc le moins jours cmprcssés'dc profiter de tous les moyens
dangereux au milieu de l'anarchie qui nous dé- de division qu'ils eut crû même apercevoir au
vore insensiblement, te moins dangereux est loin,'car iisont un instant «l'anarchieet d'atroce
celui qui plaît le moins aux aristocrates et aux machiavélismeque vous allez réveiller et servir
superstitieux de la`royauté; le moins dangereux de votre puissance.
esteelui qui laUsc'la responsabilité la où la nation Aussitôt que vous aurez décrète le recours ait
et
l'a placée, qui expose les représentants à la peuple, vous verrez sortir des caves et des soir-
malveillance, plutôt que la nation tout entière terrains de l'aris les agitateurs à gages qui sont-
à ses propres divisions. flent également mépris les lois et la haine de
j'ai dissi- lit liberté ces hommes perfidesqui sont chargés
muler; ni
C'est en
pour décider
vain que
paru qu'en
dans cette
te danger imminent
cherche à
assemblant
étrange
me
la
le
affaire,
nation
vous
de donner l'état républicain des formes hi-
deuses qui puissent faire désirer un maître, ou
de semer ta discordé regretter la royauté.

le
créez jour où vous aurez décrète le recours au
et les troubles dans toute la République par les. Le
résultatsdivers des opinioispolitiquesou supers- peuple 011 pour-la peine, ou pour l'appel, on
titieuses dans les assemblées primaires (car la noiir la ratification de du jugement,ce jour-là vous
superstition fait l'apanage la supersti.ion du trône,
personne des rois a aussi sa et ses aurez
de lit pitié, de la crainte, de la haine, de l'en-
fanatique?.) t'ignorance, de l'hypocrisie, des
Je nu sais si je m'abuse; mais cette propo-i- jour-la vous aurez
tion Il] toujours paru dans une nation nom- factions et de l'intrigue; ce
creuse M déjà couverte de partis et do iiiécon- agrandi le domaine de l'anarchie. Vous fré-
il est donc bien sensible que
tentsdivisés d'opinions et de volontés par quatre inissez citoyens; du
années d'ninlalion; cette proposition, dis-je, ni.» dans ta pratique légslatcur, et surtout du
toujours paru exclusive de la paix, et subversive
de ta concorde nécessaire à nus suco-s. iVst la Convention, oh est souvent forcé de
Ces considérationssont importantes,citoyens. s'écarter, même pour l'intérêt public, de.la sévé-
Vous m'opposez lei dangers de la Convention, rité du principe de la souveraineté de ta nation,
et moi je vous oppose
liliquc. Vous voulez
les dangers de la liepu- ou de
étendre la responsabilité
tous. Si elle "est dangereuse, il v.iul mriix la
sur promettre.la latitude immense qui pourrait le corn-
Encore si vous pouviez présenter à la fois aux
laisser sur nos têtes sur lesquelles clic a cte assemblée* primaires le jugement de Louis et la
Constitution
Llacée etjamais, dans vos retraites, les fureurs ((institutionnelle» si vous aviez seulement les bases
îliirovalisinoou riiisraliludo déployons allaient
instant,
de la république porter au

généreux.
et laattaquer,
vous vous 'seriez morts pour la p;itne, peuple dans 1
patrie aura élé sauvée par ce dévouement cette mesure simultanée leétablie
je verrais la Itépublique
même

Comment ne redoutez-vous pas les dissensions abattue. Mais, sommes-nous dans une telle po-
intérieures qu'une délibération sur le sort du roi sition?
dans
poison et le remède,
et la tyrannie
Non, sans doute; un n'a tire de ce voeu
peut produire dans les
pas
famillea,dans les com- oue je forme en vain, qu'une objection nouvelle
munes, dans les canton?, de district à district, en faveur (le la ratification nationale.
de département a département? On a dit que les mêmes inconvénientsse trou-
pémi do voir comment on sVt divisé dans les vaient dans les assemblésprimaires pour l'ac-
départements, dans le* cités, dans les campa- ceptation de la Constitution, de Louis.
que pour la ratifi-
mu s, dans les maisons, pour ou contre la Cons- calion du jugement
dangereuse; il faut la
titution royale? N'avez -votu- -pas été souvent C'est ta une erreur très
a'lli"és dcs'dissensionsproduites par les prêtres détruire. I Envoyer la Constitution aux assem-
blées primaires, c est respecter un droit reconnu
tières ont été embraséea peur un cure, pour un et incontestable; c'est exécuter un décret rendu.
Constitution année de la République, ce que .vous fûtes le
2- Une nation ne peut avoir de
celle qu'elle a voulue et acceptée,
forme Chaque
nue
citoyen doit voter pour ta <&. Wj"1^ ta royauté disparut comme la fumée,vous et la France
ranima toutes espérances, en voyant
de mêmeos qui duvent le régir. ses
t
meut et les Mais en
pour lejugementd'uu individu? une attitude énergique et vraiment repubh-
En est-il de même pour fi punition d un fonc- dégénérésen aussi peu de temps?
tionnaire public ou d'une conspiration? U dillc- Jetez les
Serions-nous

'TliicTgélféral, le besoin universel, c'est yeux sur ces lières communes de 1 /S'J.
qui ra- si décriée, si majestueuse et si d'aujourd persécutée. qui,
de se rallier autour d'une Constitution
mène la hiérarchie et l'ordre dans les pouvoirs la honteuse révision d'ators, jeté d'unehui
malgré tes calomniés atroces
main
et
le respect des lois, la sûreté des per- a
publics,
sonnes et des propriétés. Ou seront Sone les
là, seule avec son génie révolutionnaire, elle
motifs de dissensions dans les assembléespri- brisa et créa
ses entraves, délimita ses mandats,
"l'^Serait-ce le motif d'améliorer la Coustilu- ses Pouvoirs sur les besoins de'la nation et de
.tion? Mais elle serait imparfaite, si elle Me pré- Seule et par la force de l'opinion publique
sentait pas le moyen de la reformer
et de la
perfectionner par l'expérience. qu'elle lit naître, elle abattit tous les tous abus et
o» Le jugement le détruisit tous les préjugés; elle abolit les
de Louis Capet est sous ordres; elle chan-
détruisit tous les
rapport de l'intérieur un objet nature de divi- -privilèges et
sions domestiques, et sous te rapport de texte- Ma la forme de toutes les propriétés et le sijine
les par-
les valeurs; elle lit disparaitre
rieur un objJt de tracasseries politiques. La de toutes
la dans lements et fit prisonnier un rui parjure; elle lit
Constitution, au contraire, portera paix l'Lurope. il lui,
les cités, dans les familles, comme étant le trembler les despotes de ne
qüe:de dé-
de lanarch*. manqua alors, pour être immortelle,
terme des inquiétudes et la un livrer la France du mal des rois, dernier-
assu- l'embarrassant et vous de
La Constitution ralliant les Français, leur devoir d'en juger le
plus sure considération dans 1 Lui-ope:
rera une a donc fain; quant Mais dans toutes ces destructions successives,
il la aucune comparaison
u'v"ratification
à nationale du jugement de Louis. le corps constituant que 1'on accusait sans cesse
mandats; le
d'agir pouvoir et eontre ses
Je suppose qu'on écarte le danger des dissen- sans qui voyait attaque
corps constituant se ëans
délibérations? Lornerez-vous l'objet cesse par les complots de la Cour, et par les cris
des
ratitier te jugement
nation qu'elle
En
i Direz-,vous Il
de l'aristocratie siégeant et votant au milieu de
neoupeut juger le procès? Lu. lui, alla-t-il sans cesse consulter la nation, et
à la la ratification de tous les décrets qu'ilil
Hxerez-vousïa conduite a tenir rclativçnieiia solliciter Quand les parlements, les ordres, les
l'exécution prompte du jugement? Lui mlcrdi- rendait?
celui titres, les usurpations de toute espèce s'anéan-
re/vous tededroit de commuer la peine, ou
tirent sa voix; quand la justice sembla comme
de'stat son chefvais
bii-n,erenlin, sesa volonté suprême perdue instant dans toute l'étendue de l'hui-
on au souverain;
tion
sera-ce qui poserez
et celui-ci devrait-il y
la qués
s pire, un
l'Assemblée constituante fit-elle remonter à
"Alors,
quelle vaste carrière vous allez ouvrir
qui est grand,juste et
la diversité des opinions et des
ou politiques
mesures
où en sera le résultat?
légales nale inhérente à tout
nécessaire au salut public.
représentation
Il existe dans la
consentement
Quelle majorité exweriez-vous pour recon: nature de la un
naître t'opinion dominante ilans la nation, si national, àConvention tout ce que les représentants font
n'ont pas eims dans une formée pour la liberté et
toutes les assemblées primaires
un voeu precis sur un objet déterminé, et qui Et
soit le même pour toutes? vous, dont les pcuvoirs 'n'ont d'autres
bornes que celles de Ifinjustiee et du despotisme;
Petiot a a dit que le décret que nous rendrons vous qui êtes formés d'un seul jet, et invqstis
est un jugement ou une loi. naissait des la confiance la plus étendue
Eli bien, quelques assemblées primaires te en paraissez quand
rc-arderont connue -un jugementd'appel; et prononce- de vos concitoyens; vous qui
d'au-` tous les citoyens sentent le besoin de la.paix de
ront sur le fond comme par droit une loi, l'intérieur et d'un gouvernement énergique,
tres assemblées le regarderontrati comme les premiers pas; vous interro-
et alors elles se contenteront de ainsi lier aura- vous hésitez dès
émises? gez, quand c'est de vous dont les citoyens at-
t-il un résultat après des opinions résultat tendent ordre ou un vœu?
Ne comptez-vouspour rien,nouvelles après ce un
variabdes assemblées, les incerti- Se suis-je donc plus au milieu de cette Con-
l'hésitation qui ne vention nationale qui forme la seule espérance
tudes, es nouveaux débats et républicains; de cette Convention
Deiivcntpas manquer d'accompagner tosder- des Français dont l'honorable mission fut de dé-
affaire? nationale
nières résolutions sur cette triste fi
truire rois la royauté? Est-ce la cette As-
faudra donc toujours revenir à la Convention sëmblée de législateurs les et
qui, exerçant le pouvoir
Enfin, les citoyens des assemblées primaires révolutionnaire dans la belgique,sans consulter
proecs? ce peuple souverain, n'osent l'exercer en pré-
connaissent-ilscomme vouslespiècesdu
Ont-ils entendu comme vous l accuse? Lont-ils sence
de leurs concitoyens qui leur ont deleiiue
Ont-ils avoir la conviction intime qui le méme pouvoir révolutionnaire pour leur
vu? pu d'un jury ou bonheur» .Eh quoi! liers et hardis chez les
forme la conscience des membres Beiges vous êtes esclaves et timides chez les
les yeux les consi-
d'un tribunal? Oilt-ils tous évévemeuts révolu- Français! Vous détruisez près de l'Escaut tous
dérations politiques et les
les ordres, toutes les corporations;vous y pros-
Citoyens, soyez, le premier jour de la seconde crivez une partie des citoyens qui différent de
ïolre.qpiiiion.politiqûe;et, sur les bords ile.la
S'eine, vous; craignez; do, :prbnpnèe;r:su:f un
homme qm a cônspii'â contre la liberté: qu'il leur àinoi(rpo.uria,Ubet>4ë, se réunissent aussi
pour le maintienne la paix. Je désire que la li-
X\a<\ s ais-je, si,; eii jetant;; les rïfcards ;au loi.ii,. lerté.dluù; fleuve ne nuise pasla liberté des
inoii|çii suis locf]nslaijt;i!ii|;(!e l'unité (là 'la Ré? vboinniei,, et _que ma patrie particulière ne de-
publique; que ïiiis^jey si <;e9 divisions: d'ppi-
.pourraient:pus devenir un; jourdes. moyens de
désunion polithine >? Que sàis-jè, si îcésdissent par lesquelles: la Idiplomatie a trop souvent
sions entre les dépàrtéiiiimtsquiauràieritvoté;
ppur ou contre le cj-devaiit ppi, ne donneraient 11 â;été: trop loin ce periude de faiblesseet de

5 fias, dès amies -aii s i slè i hé co m i rai rè a ('Milite honte, pendant lequel la Maison d'Autriche, a
» Si nousjilonniînïrii'avanccà nôtre. gouvernement;dirigé nos conséilsv.Depuis cinquante ans( le
..pu les forines de déiïiocrïttie briil, ou lpslonnes calrinet habile. dé Saint-Jamesrégissait le notre..
iruiuri-'i-iU'lç .efiiH'cdorattaftTTlëpourrai s-je pas Mais ou ne conduit pas les mandataires d'un
peuplecéïhmé des: minisires d'uu roi. Une Con-
vention n'est pas un conseil. Nous savons que
•' \v pas 1 inccrlitutlo et riiés.ila- lesQpùrs "ne; cliercheut: iqu.fi des prétextes, et
tiijii pehnaneiiie qiiu yous'alli'ZdMiineralàCon- non^pàs des raisons: ellcs ne tendent qu'à des
ventipn1, qui diaCiilVra succes.eîne clierehent pas la justice.
On nous dit si Louis n'existe plus par le
les décràsdc sùrelé génSràié el< sutles décrets ijuVeineut' de. que la .Convéiilion, les. puissances
qui doivent obtenir la Sinclioil nationale?;; neutres -j-b'iï- déftideréut centré, là France; niais
v Xc pas de détruire sans cesse le incite est dette neutralité tant vantée, puisque
point de ralliement des volontés du peuple,' de i lispagne arme sur ses froiitières et dans ses

et
d'aliaiblirle j-'age et
déplacer la délibération,et l'unité' do; là Ilépu- ports, et que r;Vnglëlérre équipe sourdement ses
le Mioyén qui seul établit
.Quelle est cette neutralité si avantageuse qui
Jo oiïncliis, par ces d.veises;, considérations, ii'accrédite'et îje reçoit officiellement aucun de
nos et à .Madrid-depuis
le 10 août deniierv
au pouvoir de la Convention ôt-àla nature do Quelle est cetti'oiieutraité sijavorable du mi-

' ''
iios unifiais, ;i[ue les -assemblées primaires nislèrë anglais', qui clierçlie par des placards à
lïétrir qui consent il nous

pnVt.iro, s'il iitf's'elove Juis dans ùii délai, clé- assignats plutôt que

ci.,
'
Cette opinion ne nie paiàifqu'un -palhalit et
JUIVUS-V

q^yez devoir tl faut la


lit
ualion qiii àyàit déclaréïis principes contre les
conquêtes,

ne
et. quin'àspirB qu'à se donner une
bonne forme de gouvernementet des lois sages
Avons-nous agi de' même lorsque nous n'avons
de fraternité et de bonne intelligence
rain là oit ilçsl; dans lu nation anglais si recommandable par
les assembléesprimaire: avec
aai do inêmé pouf riïspagne lorsque nous avons
dvic'e si l'on, tait Ijui que (l'aJmcttre c armo en 1700 qivarante-cinqvaisseaux au pre-
mier soiipcond attaque, de la part, des Anglais?
li'i, io leriihie la disenssiondes Il faut des égards pour les cours étrangères. Où
Quel est leur
tique,
tïqiic-i qu'on a taiit*lait. valoir, et -([ni iiioritéiiT n'eu
l'i:iic:V
ldu
•jKiijiîo.'
-ua
doit
ctfo
négligé
u'uv.i
il!
la ètiuverainelé, et s'ouvre, la carrii' r« diploma- et-t donc leur reconnaissance?
ci se présentent "les considérations poli- 'u'eiirê d'âniitié? Xprvîïibii, les Cours étrangères
plus nr noiiis cause de Louis
Caiint pour npusaltaipieret nous perdre si elles
peuvent espérer, d'y réussir. Les cours des rois
Cjtic ulTairc ratiimale. et les cabinets, diplomatiques. portent dans leur
ijUATUjfCM'-i lî.VKÏIlîl intervention, n'est
qu'un V
[iarente, et que sa de nande examinée avec
» J'i île mon quelque intérêt peut assurer la' paix;' commesi
la voix du sang était entendue.. sur les trônes;
:!ie se laisser inlluencerpar ce que pourront du

ne pourront pas l'aire. |es puissances ëtran-


niiisi quelîrissot
traire

nation Jilire et qui


de
sriiérre aux nations, et n'avait pas au con-

défend son
sur les peuples.
jias
indépendance
une
"jiair des victoire* et des lois justes non, des
île tri |i tirés a 1'. ui| loi et la .fortune iiublijiie,
procèdes dégpiivern.einc.iit ne peuvent être attri-
pays, pour que je coinuiettè le'crlniede' légli- bués au peuple ai aux patriotes; les injures et
ger Citte discussion.. les jongleries de Durke ne sont pas plus puis-
sur le procès fait un de ses membres, pour
avoir publié un ouvrage immortel, les Droits-de..
On nous dit qu'avec le renvoi au peuple la l'ii'iimiu: 11 sera remarquéde l'histoire, ce con-
royauté sera de plus fort aboli Je répondsque trasté du parlementanglais s'intéressant à un
la nation est toujours la maîtresse de se rayali- roi parjure, et de la Conventionnationale atten-
icr, si elle pouvait jamais oublier ses droits et dant paisiblement la justice des tribunaux an-
flétrir sa liberté. Ainsi une acceptationplus ou glaia, en faveur d'un illustre écrivain, patriote
moins précoce n'innuera en rien sur l'aboli- célèbre (ThomasPaine).
tion de la royauté et sur l'établissement de la On a fait ressortir une objectionqui frappe de
République; il y a plus: la nation peut ordon- terreur quelques esprits, far te tableau des ci-
ne;1 la mortd'un roi et lui donnerun successeur: Iamités incalculables, qu une guerre générale
il république anglaise n'eut-ellc pas Crqmwel peut entraîner. On opposeque si le fléau du la
après avoir fait périr Stuart ? Cen'est donc pas guerre elles malheurspublicss'aggravent, Louis
là une considérationqu'on puisse opposera n'existant plus, ce sera la Conventionnationale
l'Assemblée. qui sera l'objet des murmures et desplaintes po-
On dit que le'renvoi la ratification sera bo- pulaires. Aujourd'hui,Cira-t-on, la cause est
norabie pour le peuple, et pour la Révolution; au Temple; demain on dira la cause est dans la
mais ce qui honorera la nation, c'est de battre Convention..
ses ennemis,c'estet de chasser les despotes, *est- Certes, ce serait un barbare procédé de con-
d'abattre le tyran la tyrannie, c'est de punir server la vie àun homme, pour en faire l'objet
les agitateurs de tout genre, c'est de faire une des plaintes du peuple, ou l'égoùt des haines pu-
bonne Constitution et de respecter les droits bliques; ce serait une lâcheté cruelle de rejeter
de l'hommeet du citoyen. et de pallier ainsi la cause des maux insépara-
En condamnant Louis, vous ressuscitez un bles des révolutions, et de. conserverà la Con-
parti antirépublicain doat un enfant sera le vention un pareil bouclier contre lès injustices
noyau, et la France sera divisée. 11y a dans du peuple.
cette objection beaucoup de cette pensée de Non,le ne peux merésoudreà réfuter une pa-
l'hérédité du trône qui est déjà loin de nos prin- reille objectionplus oratoire quesolide, je lare-
cipes. Hais je soutiens qu'il reposesuc la tête de poussecommeune injure faileau peuple français.
Louisbien plus d'itiées de royalisme qu'il n'en Le peuple peut être quelquefois aigri par des
peut jamais être réuni sur la tète du Mis.Ceux mauxsubits, ou trop fortement frappe par les
qui ont été rois intéressent davantage; les pré- inconvénientsattachés aux révolutions. Maisj<J-
tendant n'out jamais été que des ombrespoli- crains de penser seulementqu'unenation loyale,
tiques, qui n'out servi qu'a fo' lier dans les bu- généreuse,eut envoyé ses représentants sur la
réaux d la diplomatie quelqueslignes menson- Brèche pour combattre la tyrannie, et qu'en-
gères et quelquesinjures 4e plus dans un muni-' suite cette mômenationpût les poursuivre on
teste. Si vous vous arrêtiez 3 cette objection, les immoler. Non, les Français ne seront jamais
vous pronoliceriez que les nations tyranmséea ni aussi injustes ni aussi atroces. Il fallut déro-
ne doivent, par politique, faire périr que les ber au peupleromain ta vue du capitule, pour
tyrans célibataires. On nous répète que si Louis qu'il put se décider punir Maulius, et Maulius
est frappé, noustransportonslà couronne Co- était coupable; mais Lis ni avex sauvé le
blentz. il est-elle donc cette couronne hérédi- capitalefrançais, necraignez pas que la nation
l'oublie
taire qu vous craignez de faire passer dans les
mains d'un enfant ou dansl'asile oùStanislas- Il ne peutavoir que deux chances contre
nous, celle du retour au despotisme par l'anar-
Xavier et Charles-Philippecachent leur honte et
teurs complots? Oùest cette nation pitrimoniajc chie, et la calomnie.Alors si te peuple se dë-
qui doit passer dans les mains de tuua ces pré- clare indigne de la liberté en se courbant sous
tendus maîtres? Où est ce parti chevaleresque le joug monarchique,périssonsdans ce moment:
qui va r ndre à l'antique servitude te peuple qui si la liberté disparaît nousavonsassez vécu; ou
a des victoires et une déclaration des droits? bien ce sera la chance de la guerre favorable
Laissonsaux rêves aristocratiques ces considé- aux tyrans de l'Europe; alors je répéterai en-
rations d'un moment, indignes de nous occu- core: périssons libres aujourdhui pour n'ètre
pasesclavesdemainde l'Autriche oude la Prusse.
hommes goi-vernant l'Angleterre,
per.Quelques Qu'ils sont imprudents ces orateurs qui portent
mais nonte peuple, ont affecté une sorte d'jn- les défiancesdu moment dans t'avenir, et qui
térétà ce qu'ilsappellent les infortunesde Louis exagèrent leurs craintes, pour fortifier leurs
qui ne voit donc que c'est un de ces jeux minis- imojCms!maisnon, )a nation française n'oubliera
tériels, qui couvrent des préparatifs et qui dé- pas que la coalition des tyrans do l'Europe est
cuisent des ambitionsparticulières ou des naines antérieure et concurrente aux événements du
de parti ?, 10 août, Elle n'oubliera pas que tous les rois
II sied bien quelques gouvernantsanglaisde pour lui faire une guerre Atroce, n'ont pas at-
nous blâmerpour un acte de justice nationale, tendu que LouisCape fut juge, puisqu'ils t'ont
lorsque leur histoire est couverte du sang de' attaque pendant que Louts n'était encore que
Charlesl"r, versé par une faction, au prolit d'un détenu.
infâme usurpateur il est bien généreux d'ou- L'histoire de nos voisina nous rappelle les at-
btiersa propre histoire, pour s'intéresser à la foutais commis sur la personne des juges de
nôtre; il est bien magnanime d'oublier que le Sluart. Maisc'étaientdes juges avilis sous l'épée
gouvernementanglais
de nos fit arrêter à la porte d'un de Cromwel ou corrompus par ses largesses.
spectacles le prétendant, pour le reté- Leur jugementfut dicté contre un roi, pour lui
guer a Avignonet ensuite à Rome,et de nous substituer un protecteur et qui parmi nous vou-
demander la conservationde notre tyran. drait encore un roi ou ni protecteur, qu'ils se
La Convention nationale donneun spéctacle montrent, et ma faible voix va les vouerà l'in-
bien autrementénergiqueetira partial, lorsqu'elle
ne présente aucune réclamation a l'Angleterre, ici, c'est une nation détrônée, dont votre dé-
èret aura de plus fort assuré la souveraineté; et- au peuple, le jugement ne soit pas confirmé; ou
venez parler de ingratitude! N on, ci- que, »fl est confirmé, Louis ne périsse pas par
vous son
toyens, je ne ferai pas aux rraniois libres l'in- le glaive des lois; et alors Us roi' seront invio-
jure de réfuter plus longtemps une pareille ob-
Oui, il existe mime en France des hommes qui
L'événementactuel ne ressemble rien a I uvc- nous pardonneraient t'assassinât de Louis, pour
détrôné Te roi pouvoir nous appeler des assassins ils nous par-
même et l'a fait prisonnier en donneraient de le faire disparaître subitement,
l'accusant. A Londres, ce fut une faction usur- mais non dé le juger comme un coupable ordi-
patrice, ce fut le parti de Cromwel, et il fallut naire: ils ne importune, veulent as de cette justice des na-
empêcher que le peuple ne s'élevât contre celle tions qui les et qui peut-être lei at-
même faction. tend un jour; ils veulent dégrader les peuples
En France, c'est une grande représentation na- et déshonorer la liberté. Le jugement d'un roi,
tionale qui doit prononcer après une défense lé: par l'organe de la législation, est une religion
gale et des débats,solennels. Ln Angletefre,cé- ceau. lolilinuc qu'ils ont intérêt d'anéantir, à son ber-
Ils ne peuvent supporter l'idée de voir tom-
ber, sous le glaive des lois, les idoles royales
qu'une imbécile crédulité a encensées pendant
des siècles. In jiigeinenUibrcIlélrira les cou-
toire à apprécier et à comparer ces faits; rêve- ronnes, un assassinat
nuiis aux considérationspolitiques.
Si vous pouviez pénétrer dans les cabinets di-
plomatiqueset voir les motifs secrets des gou- criiiic,
gement légal anéantit, du mêmeinviolabilité.
l'es prolcctourseteleurfuneste
ou un jugementarraché par des cris, par
l
flétrira les peuples. Un ju-
coup, les rois,

des menaces, par des agi talions, avilit la nation


sourire à l'espérance de l'appel au peuple. C'est et ses représentants.
Mi! si un désordre quelconque,si des délibé-
mieux vous conquérir; c'est alors qu'ils dissé- rations violentées, si des troubles factices, si
une assemblée esclave, ou un peuple égaré pou-
Mique, les moyens et les instruments de cor- vaient frapper Lôuis Capet. les aristocrates, les
tyrans l'Europe diraient •
à
ruption qu'ils emploient à vos cotés pour vous superstitieux et les de
désunir, et qu'ils ouvriraient ensuite la chance la tondre populaire a frappé la divinité; elle a
nation entière par meroccupée tandis qee été souillée par des hommes impies,
par des mains sacrilèges; mais le temple reste,
et renversée
niais la royauté est sauvée, mais l'idolâtrie n'est
C'es alors que cette 'foule d'émigrés rentres
clandestinement, et les mécontentsiléguiséspro- Qui d'entre nous voudrait servir de tels des-
nieraient de ces circonstances malheureuses seins, ou raviver d'aussi funestes espérances
pour assouvir leur vengeance, ou tenterun der- dans le cœur des rois? Sommes-nous donc ici
nier effort contfe la liberté publique. Voilà les Madrid? stipulaient mercenaires de Saint-James ou
l'aperçu des calamités qu'ils vous prépare!) de- de Sommes-nous les instruments avilis
i ou de Guillaume,les ou bien sommes-
pms
sion tque le procès de Capet est mis la discus-
s'ils ne pouvaient pas vous diviser dans légitimes
les assembléesprimaires, ou s'ils voyaient que le
de lirons» iek
nous les Conseillers libres et
d'une grande nation"?
représentants

jugement était conlirmé, alors ils commande- ï;'est à nous de le prouver parnotre conduite
raient pas l'or et les soupçons, les émeutes et les et surtout par la réunion de nos sentiments. J'ai
dans arts; 1 il vous vu avec une profonde douleur que dans cette
neraie sous milles prétextas d'agitations hor- cuise nationale, où nous devrions être fermes et
ribles, et ils feraient commettre un crime pour non pas sévères et turbulents; libres et non pas enthou-
dans des manifeste* de siastes; non pas soupçonneux; on a
vous l'imputer ensuite jeté imprudemment parmi nous une pomme de
la simplicitéde croire que la sanc- discorde; en distinguant un côté de l'autre dans
tion, ou non sanction des assembléesprimaires, celle assemblée, et eh te désignant sous le nom
puissé influer sur le jugement des puissances
Des Thermopyles dans l'enceintede laConven-
étrangères Dans leur opinion, tout ce quevnus'
faites est illégal pour elles; la nation est en éta.t tion nationale: Sommes-nousdans un sénat ou
de rébellion, et les Français ne sont que des se- dans un camp" (lénéreuxdéfenseursde la patrie,
ditieux.. soldats de ta liberté, on usurpe votre gloire pour
s
nous diviser. Ce n'est qu'à vous qu'il appartient
on des cours de l'Europe, occasionnés
jugement de Louis CapU; mais pour ces cours, gorges
par le de nous
pvlcs.
dire
Oui, elles
existe
furent
en France des Thermo-
le 20 septembre aux
de l'Argonc elles étaient le G novembre
avilir les couronnes. aux redoutes de'Jemmai es. Mais ici, mais dans
L'Angleterre ne s'occupe que de t ouverture de le temple des Ibis, ou nous sommes
français
tous frères,
nous tirant
tous égaux; ou le peuple
commerce; l'Autriche ne voit que la perle du tous de son sein, nous a donne la même déléga-
ISrahanl et l'épuisement de son trésor; la Prusse tion, nous a investis de ta môme confiance; est-
la Silésie; l'Bspagne craint pour il encore un hommeici assez orgueilleux ou assez
no regarde que dire sont Us nermopyla /c
ses colonies opulentes; «t l'Italie pour ses gou- injuste pour
vernements absolus. Hl le camp de Xerris.
Ainsi quelque parti que vous (preniez, votre Le camp de Xerxùs était dans un côté de l'As-
internent n'influera en:rien sur les mouvements semblée constituante,on siégeaient les abus, les
préjugés et les privilèges. de Xerxès
où la liste
Le camp
de vos ennemis naturels. Le seul intérêt qu'ils était dans une autre assemblée,
civile
prennent à Louis,c'est qu'il ne soit pas juge;
c'est que s'it est jugé, et que te recours sott fait et la faiblesse stipulaient encore pour la servitude
du trône. Hais ces jours de dissensions auraient.
du Unir au moment on la Convention natio- senter la quojiliftfl au souverain.
nale a commencé. Ils doivent finir <lu moins
au moment on la République, est menacée par J'ai prouvé que., lus-coiiMdérations on les ter-

il ne
des factions au-dedans, et par des années au- de plus, mais
dehors. Béunissons-iious;effaçons ces lignes de ennemi les ferunt paraître plus eu
démarcation honteuse; immolons toutes nos
haines sur-l'autel de ta patrie elles doivent dis- Citoyens, je n'ai pas craint la responsabilité
paraître coiame les. souvenirs de miitonti' et.de. personnelle, en éjnettaiit non opinion; j'ai r.m-
majorité, dont on nous a donné une tliéojïe..iu- pli mon soit l'opinion qui
•- jurieuse pour le peuple, qui forme nui tout, la prévaille, je respecteraitoujours le va'U de la
majorité, et dangereuse sous te rapportdes droits majorité.- On a' parlé d'iiisuircctions. Cotait

Je me runme.
J'ai prouvé que le peuple ne dqil pas être le
sijuge
de ses propres offenses,et qu'il les jugerait',
vous| l'appeliez à conlirmcr ou a inlirineria
puissance.
îles 1
politiques et des assembles populaires déliv- et uneCuur conspiratrice.
rantes (\).

séditions;

Il -(laits
quand il existait un irône
Des insurrections! lit

il' plus
contre qui? ne reste plus que nation et si
Ici de
que des rétullcs et
les punir, c'est l

Au milieu ires jjassiuus' de tout gunri", qui


cette prande all'aire,
une seule passV'H'aLe 'droit d'être entendue,
J'ai prouvé que l'appel au peuple n'existait celle du bien ptlblic-, de l'intérêt national et de

rite.
Kome Hue parce qu'il n'y avait que îles magis- là liberlé. Vous allez
traturei, et non pas une représentation, et que do Brutus, devant v.otrft prononcer devant la statue
pays, devant le monde
le peuple exerçait sans cosse la souverainetépar entier. C'est ave'e le ruent
du dernier roi des
.français que la.Oiinvetition nationale entre dans
J'ai prouve que votre décret sur Louis ne, sera,
pas un justement, car vous n'éte.-Tpas un tiilwrmil Je demandé qiVeH^iwiant à l'ordre du jour
judiciaire', et vous u'avei pas Miivi rii:ouri>use: sur tciult'S les piop'isitii» îs tendant a,u rucuurs
meut les formes employées pour les tribunaux. île l:i nation', d.ijts les UïSem Idées pniiniires, la
J'ai prouvé que ce n'est pas une loi, car une;
loi statue sur tous les clovons: il ne s'agit ici
que d'un homme.
J'ai prouvé que l'inviolabiliténe peut fournir.
uu motif de consulter la nation, qui a déjà- pro-
2'lJuVllo ira ans voix, jiar appel nominal,sur
l'application
sentatiin des mandats illimités, de la théorie des nai, .cojifre de la peine portée par li> (Judo, pé-
ceux qui ni tentent à la surelù inté-
corps constituants et des mesures de sûreté çé- et extérieure de l'Klat.
néralejil ne pouvait y avoir lieu à la ratification, rieure
du peu le.
J'ai prouvé que les mouvements anarclnques
Jî'LOu'elle statuera on-iiile sur te sort de la fa-

(La séance est levée il cinq heures du soir.)

sur la terre, sous lo rapport def individu" qui les pu-


sèdont a un haut dc^ru: mais ils ne furent jaumi* rn ANNEXE
TCTtu ou qui honorent !o I.A tV CONVENTIONNATIONALE
A
l .SÉANCE DE
nu VEXDUiilil 1 jvnmi:h 1793.
nos fonctions pour perfecttotnorfart social ne seraii'ut liENsoXNE,ilùpulé de lu Gironde, il
*'» colldijnes
qu'un jeu rnticule. Maison n'a pas dit îino vérité tr\uv,-
par l'itistoiro îles nucieus comme par la niMr, c'i'j-t ijiio
lo crime en minorité a usurpé souvent par la terreur
à et m'
commellanls,
ak tu'iet *le in U'ttrt' cer'tti'
cl les proscriptionsl'ascendant do l.i majorité lâche et
parce 'qu' Vnitu*

tîo
qui
le
prouve,
c'est
que
la
minorité
îles
Anitus
fi't
et que les Athénien Je ronds î-T.içe à mes détracteurs do l'occii^ïon
élovéroit ou lemple a la u-rtu de Soiratc. qu'ils m'ont fournie cux-mùmos de publie!' la
Sans doute, il est îles questions ou un petit nombre lettre que j'écrivis vers le milieu du mois do
d'hom voit mieur qu'une majorité ignorante ou juillet dernier ilu citoyen Boze, et quo mes deux
duit«.liais ees exceptions sont rares, et ne i-h.an.1!
ritc soûle à ledroit do vouloir et d'eiprimerlavolniit.- située.'
collègues Ciiiadct et Vergniaud ont approuvée et
La publicité de cette lettre répondra aux plaies
générale, en enil social, en législation et en jù^enieut calomniesque des hommes.quisavent bien que
je n'appartiendrai jamnU qu'a mes principes,
n'ont cessé de nie prodiguer, et à qui je n'ai re-
républiques sont en dissolution; car la république c-t pondu jusqu'à ce jour que par ma conduite, et
le gouvjernomfntde tous, et le despotisme lo gouverne-
Avec l'opinion de la minorité, les rois^sont tout,

devoir faire par respect pour le peuple, pour ses re- (ï) Bibliothèque de 11 Ëhambro des députés Collec-
présentants, pour la morale publique. tion Portiez (de l'Oise), \ocmsSI),
ple
jours
par

porter
leurs
inspiré.
méprisque
apprécier
cette
poque
manœuvresm'ont toit-
ingénient, parce qu'il est de nature à ne pou-
démarche et juger tes voir être constatéque par une preuve teshmo-
ntefifï qui l'ont déterminée,il suffit de se re-
où cette lettre fut écrite, et de
de
J'étais instruit qu'a l'époquede la déclaration
ne dénaturer ni les faits, ni les circonstances fâ- guerre, au lieu de ces protestations banales
cheusesdont nous étions environnés.
La majeure partie de la nation voûtait alors
le maintien de la Constitution'LouisXVIcher- solennellese lier par une déclaration plus prédise et plus
chait à s'attacher cette majorité, et t'irriter ët qüi, si elle n'eût pas mis la France
contre l'Assemblée législative, en feignant un à l'abrid'un d'un nouveau parjure, aurait été du
attachement hypocrite pour cette Constitution, ïnoins très grands poideauprès des nations
qu'il voulait détruire par elle-même,et e,i accu- étrangères, mais que Louis,après y avoir rétléchi
sinl hautement l'Assemblée nationale de vouloir pendant vingt-quatre heures, avait refusé de la
laLerenverser. Ud a prétendu qu'à l'époque où cette lettro
parti de la cour grossissait tous les jours.
La presquetotalité des chefs de garde natio- fut écrite, les sections de laris avaient émis
naleparisienne, et une grande partie de h leur viru sur la déchéance, et on en a conclu
g mienationale clle-môi.io, lui étaient dévoués. que je contrariais leur vœu,et que le succès de
L'étol-mojorde nos armé?» était dans les celte demande eût pu prolonger l'existence de
principes; on ignorait quels pouvaientêtre les cette Constitutionque la nationvoulait détruire.
progrès de la séductiondans nos années. Pres- D'abord,
tions de
fait
Paris,
est faux, la pétition des sec-7
que tontes nos places «le {ruerre étaient sans pour la déchéance,est du 3 août, et
moyens de défenses,et la situation des esprits tons les membres de la commission des Vingt-lin
dans les départements frontières, ne présentait savent que, bien loin d'avoir contrarié ce vœu,
pas une perpective bien rassurante. je l'ai devancé. Il est encore essentiel de rèmar-
La jjournée du 20 juin avait renforcé prodi- quer qu'à cette époque, bien loin que la nation,
gieusementle parti de la Cour(11, et il n'est que ni mômeles sections de Paris, voulussent dé-,
trop certain pour tous les hommes qui ont suivi truire la Constitution, c'était au contraire par
le cours des événements et fa marchede l'esprit îles moyens uniquement pris dans la Constitu-
public, qu'une seconde

ne
moyens
tentative
eut perdula liberté sans ressource.

que s'occuper Il'


constitutionnels, aux
du
LesMarseillaisn'étaient point arrivés.
même

L'Assembléenationale, liée par ses serments,


pouvait pourvoir,
mesures
situation
genre

par
de
des
dé-
pas
tion

non'
qu'on

royauté,
changer
sollicitait

mais
de roi'
que
et
la déchéance. Si mon opi-
nion particulière pour la suspensiondu pouvoir,
exécutif 'et la convocation d'une Convention
seulement nous
prévalu, il est évident que
n'aurions pas aboli la
nous
acquis
n'aurions fait que
rêijentde plus. Je
fende et de salut public que la de la un.
France exigeait. tons ses efforts étaient para- sais bien qu'aux veux de certaines gens, c'est
lysés par la force d'incrlic qu'unministère cou- pi'Ut-étrelàs'il monplus grand crime.
pable lui opposait; et telle était l'adresse des
nommesqui le composaient,qu'il était impos- à
Au reste,
la légUlatu
sible de saisir des preuves suffisantes pour mo- ma réponse serait
re t un
était quelqu'unde mes collègues
qui semblablereproche,
simple; je le prierai de vou-
tiver un1 décretd'accusation. loir bien me dire quelle est l'époque précise où'
Onn'avait pas même l'espoir d'oler a Lafayette il s'est crudélié de ses serments?
le commandement do son armée. Onm'a accuséaussi de n'avoir pas mis dans nies
opinions, à l'époque du mois de juillet dernier,

qu'il é ait évident pour


il
louchions
sur le dangers de noire situation, je lui disais
une crise, dontl'effet infaillible seraitde ren-
autant d'énergie que j'avais pu le faire aupara-
vant. Je devais m attendre qu'on voudrait bien
citer quelqu'unede ces opinions qu'on arguede
verser la liberté publiqueou la Constitution, et faiblesse. )lais non. ce n'est pas là la marche
que le roi me paraissait d'aulant pUscoupable, ordinaire des calomniateurs, et puisqu'ils ne
qu'il lui était possiblede sauverl'u.ie cl l'autre, citent pas, quelquerépugnanceque j'aie à parler
Poze m'engagea Il lui donner par écrit le dé- deCette moi. il faut bien'que le citè.
veloppement de mon opinion; il m'annonça époque de la mi-juillet est précisément
l'usasc qu'il voulait faire de cette lettre, et je celle où la fureur dé la Cour contre moi se
me déterminai d'autantplus volontiersà l'écrire, manifesta avec le plus de violence; oit parmi
les placards dont la liste civile tapissait les
forcer le roi à changer je conduite, et prévenir carrefoursaccusé de Paris, il yen eut un entre autres
ainsi une crise dont il m'était impossible de me nù j'étais d'avoir contrefait l'écriture de
dissimuler les dangers, on me fixer moi-même Marie-Antoinette et fabriqué une fausse corres-
de la manière ta.moins équivoque, sur ses dis-" pondance entre èlle et la gouvernante des Pays-
positions personnelleset sur ses projets. C'est à celteépoque que j'ai proposé l'un des
Ce furent les mêmes motifs qui déterminèrent les plus répressifs contre les conspira-
mes deuxcollègues à 11 signer. sur la manière décrets que l'Assembléelégislative ait rendu, et
Je ne ferai aucune réflexion teurs
dont cette lettre est rédigée, mais je pense qui donne aux n'a
dontrintli.ence pas été douteuse; c'est celui

eu'
qu'après l'avoir lue, il n'y aura personnequi ne municipalités l'exercice de ia
police de si» été pour les délits qui compromet-
dans sa réponse à liozc, et qu'elle devait nalu- tent la sûreté générale.
• Tellementexciter.. de mescollègues, le proposdu
J'observerai seulement qu'elle contient un re- avec avecplusieurs
plusieurs
proe particulier au roi, dont je n'ai point sur La
quai avec le plus d'obstinationl'éloignementdes,
fardes suisses et le rapport du comité diploma- exagérées,l'effervescence des clubs, les manœu-
tique sur nus capitulations avec les cantons; vres de quelquesagitateurs et des factions puis-
que jn li\ai l'attention du l'Assembléesur la non- santes ont fait nattreet entretiennent ces mou-
notilicalion dans les formes constitutionnelles vements désordonnés, dont chaque jour peuK
de la marche des troupes prussiennes, et queje accroître la violence, et dont peut-être on ne
pourra plus calculer les suites; c'est placer la
cause du mal dans ses symptômes.
crimes deLouis. Si le peuple était tranquilte suï' le succès d'une
Si c'est là ce que Casnàrin,mon dénonciateur, dévolution si chèrement achetée, si la liberté
appelle moliii; je voudrais bien qu'il m'expli- publique n'était plus en danger, si la conduite
quât quelles sont les preuves de courage et
d'énergie qu'ilila données à la même époque? tes opinions s'établirait de lui-mémo, la grand
Puisque mon devoir et ma conscience m'ont masse des citoyens ne songerait qu'à jouir des
entière des hommes dont les projets m'ont paru
dangereux, et
choses
imposé la loi de signaler aux yeux de la France bienfaits que la Constitution lui assure, et si
il existait encore des
avec lesquels on a pu me sup- factions, elles cesseraient d'être dangereuses,
poser, d'après mes opinionsdans ta législature, elles n'auraient plus ni prétexte ni objet.
Mais tout autant la liberté publique sera
cations précises sur ma conduite à cette époque, en péril, tout autantque quales alarmes des citoyens
et je le ferai avec plus i\e détails aussitôt qu'il seront entretenues par la conduite du pouvoir
pourra m'être permisse m'occuper de ce qui exécutif, et que les conspirations qui se trament
m'est personnel. Je dois dire que je n'ai appar- dans l'intérieur et à l'extérieur- du royaume
tenu qu'à mes principes, que je n'ai jamais été paraîtront plns ou moins ouvertement favori-
l'esclave d'aucune faction, que je n'ai recherché sées par le roi, cet élati.u choses appelle néces-
en aucun temps l'espèce de popularité dont, ils sairement les troulites, te désordre et les fac-
étaient les distributeurs suprêmes que calomnié tions. Dans les états les mieux constitués, et
par eux depuis l'époque où quelques succès 'la constitués depuis des siècles;, les révolutions
tribuneéveillèrent leur jalousie, je les ai dé- n'ont pas d'autre principe, et l'effet en doit être
fendu; avec énergie lorsque la Cour les a atta- pour nous d'autant plus prompt, qu'il n'y a point
qués et tant que leurs elïorts, quels qu'en fus- eu d'intervalle entre les mouvements 'qui ont
sent es secrets motifs, m'ont paru servir la entraîné la première et ceux qui semblent
chose publique, et qu'enfin te sacrifice le plus aujourd'hui nous annonceur une seconde Ilévolu-
pénible que j'ai faitmes devoirs, celui qui m'a
le plus coùté, a été de m'exposer aux soupçons Il n'est donc que trop évident que l'état actuel
d'avoir entretenu avec eux. des relations que j'ai des choses doit amener une crise dont presque
toujours repoussées. toutes les chances seront contre la rayante. En
effet, on sépare les intérêts du roi de ceux de
la nation, on fait du premier fonctionnaire pu-
(a) Chabot, dans un placard affiché et répandu blic d'une nation libre un chef de parti, et par
avec profusion,a voulu faire les bonheurs de cette affreuse politique, ou fait rejaillir sur lui
cette scène à des membres de l'Assemblée,qu'il l'odieux de tous les maux dont ta France est
honore de ses injures et qu'il qualifi: d'intri-
gants Il est bon qu'on sache que deux commis- Eh quel peut être le succès des puissances
saires de la Convention ont vu et lu une corres- étrangères,quand bien même on parviendrait par
pondance très suivie entre lui et le citoyen Ve- leur intervention à augmenter ]autorité du roi
liane où il se vante <te tous les soins qu'il se et à donner au gouvernement une forme nou-
donnait alors dans les faubourgs pour amener ce vellt ? N'est-il pas évident que les hommes qui
mouvement, et où il va jusqu'à en prédire
l'époque précise. On espère que le citoyen Ycnauce préjugés, à leur intérêt personnel, l'intérêt même
ne privera pas le public de cette pièce histo- du monarque; quele succès de ces manœuvres
1( [le elle contient aussi une anecdote intéres- donnerait un caractère d'usurpation à des pou-
sante qui prouve que le zèle ardent de Chabot voirs que la nation seule délègue,et sa seule
pour la chose publique lui fit entièrement oublier conliance peut soutenir? Comment que n'a-t-on pas
à cet époque les intérêts particuliers que le vu que la présence de la force qui entraillerait
citoyen venanec lui avait confiés. ce changement serait longtemps nécessaireà sa
conservation,et qu'on serait, par là, dans le sei
Copie de la lettre écrite an citoyen Bow par du royaume un germe de divisionset de dis-
CuaiUi, Yerqnhmd et Censoimé. cordes, que le taps de plusieurs siècles aurait
peine a étouffer.'
Vous nous demande;, Monsieur, quelle est Aussi sincèrement qu'invariablement attachés
notre opinion sur la situation actuelle de la aux intérêts de la nation, dont nous ne sépare-
France)est le choix des mesures qui pourraient rons jamais, ceux du foi, qu'autant qu'd les
garantir la chose publique des dangers pres- séparera lui-même, trous pensons que le seul
sants dont elle est menacée; c'est là le sujet des moyen de prévenir les maux dont t Empire est
vives inquiétudes des bons citoyens et l'objet menacé, et de rétablir le calme, serait que le
de leurs plus profondes méditations. roi, par sa conduite, fit cesser tous les sujets de

expliquer avec franchise.


et
Lorsque vous nous interrogez sur d'aussi méliance,se prononçât par le fait de la manière
grands intérêts. nous ne balancerons pas à nous la plus franche la moins équivoque,et s'en-
tourât enfin de la confiance du peuple qui seule
On ne doit plus le dissimuler, la conduite du fâit aa force et. peut faire son bonheur.
ouv
les exécutif est la cause immédiate de tous Ce n'est pas aujourd'hui par des protestations
maux qui affligentla France et des dangers nouvelles qu'il pent y parvenir; elle seraient
qui nvironnent le trime. On trompe le roi si dérisoires; et dans les circonstances actuelles,
on cherche à lui persuader que des opinions elles prendraient un caiactère d'ironie,qui, bien
loin de dissiper les alarmea, ne feraient qu'en grands moyens que le roi peut employer pour
accroître le danger. rappeler la confiance. Mais ce serait étrange-
If n'en est qu'une dont on pût attendre quel- ment s'abuser, que de croire que par une seule
que effet; ce seraitla déclaration la plus solen- démarche de ce genre, elle puisse être facile-
ment regagnée. Ce n'est que par du temps et
augmentation de pouvoirs,qui ne lui fût volon- par des efforts continus qu'on peut se natter
tairement accordée par te peuple français, sans d'effacer des impressions tmp profondément
le concours et l'intervention d'aucune puissance gravées, pour en dissiper & l'instant jusqu'au
étrangère, et librement délibéréedans les formes moindre vestige.
constitutionnelles. 2° dans un moment où tous les moyens de
On observe même cet égard, que plusieurs défense doivent être employés, où la France ne
peut pas armer tous ses défenseurs, pourquoi
cette déclaration aété proposée au roi, lorsqu'il te roi n'a-t-il pas offert tes fusils et led chevaux
la'
lit la proposition de la guerre au roi de Hongrie,
et qu il ne jugeapas propos de
de sa garde?
3° Pourquoi le roi ne sollicite-t-il pas' lui-

que 1
Mais ce qutsunirait peut-être pour rétablir la
confiance, ce serait
même une loi qui assujettisse la listecivile 3 une
à faire forme de comptabilité q:n puisse garantir
reconnaître aux puissancés coalisées l'indépen- nation qu'elle n'est pas détournée, de son légi1-
la
dance de la nation française,à faire cesser toutes Unie emploi, «t divertiei d'autres usage* 1
hostilités, et retirer les cordons de troupes qui 4° Un des grmds moyens de tranquilliser le
menacent nos frontières:
11 est impossible qu'une très grande, partie de
peuple sur les dispositions personnelles du roi,
serait qu'il sollicitai lui même la loi sur I édu-
la nation ne soit convaincue que le roi ne soit cation du prince royal, et qu'il accéléràt ainsi
l'instant ou la garde de ce jeune prince sera
remise à un gouverneur revêtu de la confiance
de la nation.
Si les efforts du roi pour cet objet étaient fv Un se plaint encore de ce que te décret sur
impuissants,au moins devrait-ilaider la nation le licenciementdel'état-iiujordelagardenatio-
par tous les moyens qui sont en son pouvoir, nale n'est pas sanctionne. Ces refus multipliés
repousser l'attaque extérieure et à ne rien né- de sanction sur des dispositionslégislatives que
fîhijcr pour éloigner de lui le soupçon de la l'opinion publique réclame avec instance, et
dont l'urgence ne peut être méconnue, provo-
Dan cette supposition,il est aisé de conce- quent l'examende la question constitutionnelle
voir que les soupçons et là méfiance tiennent à sur l'application du vélo aux lois de circons-
des circonstances malheureuses qu'il est impos- tances, et ne sont pas de nature dissiper les
sible le changer.- alarmes et le mécontentement.
Hn faire un crime, lorsque le danger est réel <i° Il serait bien important que le roi retirât
et ne peut être méconnu, c est le plus sur moyen des mains de M Lafayehe le commandement de
d'augmenter les soupçons; se plaindre de fexa- farmée. Il est au moins évident qu'il lie peut
gération, attaquer les clubs, supposer des agita- plus y servir utilement h chose publique.
teurs! brsque l'effervescence et l'agitation sont Nous terminerons ce simple aperçu par une
l'effet naturel des circonstances, c'est leurdonner observation générale c'est que tout ce qui peut
une f6rce nouvelle, c'est accroitre le mauve- éloigner les soupçons etnégligé. ranimer la confiance,
ment du peuple par les moyens mêmes qu'on ne peut ni ne doit être La Constitution
emploie pour le calmer. est sauvée, si te roi prend cette, résolution avec
Tant qu'il aura contre la liberté une action courage, et s'il y persiste avec fermeté.
subsistante ety connue, la réaction est inévitable, Nous sommes, etc.
et le développementde l'une et de l'autreaura
les mes progrès.
peut e rétabli? que'par l'absence de tous les
dangers et jusqu'à ce quecette heureuse époque
Je viens d'être quérellé pour la seconde fois
d'avoir reçu la lettre que, par zèle, je me suis
soit a rivée, ce qu'il importe le plus à la nation déterminé à remettre.
et au roi, c'est que ces circonstances mallieu- Cependant le roi m'a permis de répondre
reusesparne soient pas continuellement enveni- 1» qu'il n'avait garde de négliger le choix des
Idées une conduite, au moins équivoque de ministres;
la part des agents du pouvoir exécutif.. 2" Qu'on ne devait la déclaration de guerre
1" l'oorquoi le roi ne choisit-il pas ses minis- qu'a des ministres soi-disant patriotes;
tres parnn les hommesles plus prononcée pour 3, Qu,il avait mis tout en œuvre dans le temps
la llcvoliition? Pourquoi, dans les moments les pour empêcher la coalition des puissances et
plus critiques, n'est-il entouré que d'hommes qu'aujourd'hui, pour éloigner les armées de nos
inconnus ou suspects'/ S'il pouvait être utile au frontières, il n'y avait que les moyens géné-
roi d'augmenter 'la méfiance, et d'exciter le
peuple à des mouvements,s'y prendrait-on au- 3° Que, depuis son acceptation, il avait très
tremepour lesministère
fomenter-? scrupuleusement observe tes lois de laConslitu-
Le hoix' du a été dans tous les tion, mais que beaucoup d'autres gens travail-
temps l'une des fonctionsles plus importantes laient maintenant en sens contraire.
du pouvoir dont le roi est revêtu c'est le ther-
momètre d'après lequel l'opinion publique a
toujours jugé les dispositionsde la Cour; et on
conçoit quel peut être aujourd'hui l'effet de ces
choix, qui, danstoutautretemps, auraient excité
les plus violents murmures,
Un ministère bien patriote serait donc un des
en résulter va lei rendre plus malveillants et
CONVENTION NATIONALE. plus détestables que jamais.
Un seul moyen se présente pour obvier aux
vendredi janvier 1793, au soir. inconvénients,et nous osons supplier instam-
Séance du ment Sa Majesté de t'adopter.'ll Il consiste & leur
DE LUHÈilK, ancien distribuer, dèsà-présut, un tiers de la somme
pnÊsiDKNCE priildcul. promise.
La séance
Un membre, au nom du de
est ouverte à six heuresdu soir.
3" Un autre écrit du 2 janvier 1792, numéro 15,
dans le recueil imprimé et côté 266, sur lequel
Ug'ulttUon, se trouve écrit de la main du ci-devant roi ces
donne lecture, de l'acte, d'accusation de Hadix mots Talon et Sainte-Foy. Ceci, y est-il dit,
n'est pas une affaire ordinaire; on en fait la base
(La Convention, après une assez courte dis- d'un très prand plan.Sera-cedansle tourbillon
cussion sur sa rédaction, le décrète, mais le des dépenses les plus accablantes, qu'on osera
renvoie.pour assujetlirces actes
Code pénal, au coiuilé de législation. J
la formule dn proposer une opération en faveur de la liste
Suit le texte délinilil'dc cet acte d'accusation on demande instamment la restitution, exprime,
« Dans le nombre des pièces déposées 3 la une fois pour toutes, que seize membres les plus
commission extraordinaire des Douze, établie forts du I Assemblée sont inviolablementcoalisés,
le dépouillementdes papiers trouvés dans qu'ils vont être acquis pour trois mois, et par
pour
l'armoire de fer au château des Tuileries et suite,pour tout le temps de la législature. Le
remises sur le bureau (Jeta Convention nation- point important est que la décision presse que
nale, il s'est trouvé railaire est soumise air c. imité depuis cinq jours;
lettre
1" de Laporte, cotée 107 du second que le viril du comité est déjà émis, et le rap-
inventaire de la commission des Vingt-Un, datée port prêt à être porté à I Assemblée dans la se-
parées mots mardi 15. Elle porte Il est maine tous les intéressés, instruits, engagés,
très intéressant de terminer l'alTaire du rem- lies même, et qu'il s'agit d'un oui ou d'un non
leurs principeset leur
boursement des charges de la maison du roi, qui pour fixer invariablement
est endemande
très bon train, el pour lequel M. de Saint- conduite nouvelle. Jamais service plus grand,
Léon aclit 50,<>)0 livres. M. Ilibbes en plus sûr et plus décisif n'aura été rendun'est au roi
fait t'avance, et voici l'ordre du roi pour et cependant l'aiïaire n'est engagée,
son tamée dans ce moment que du la manière la plus en-
remboursement. »
2° Lu mémoire, coté IVi, remis au ci-devant adroite, par une décision toute naturelle entre
roi, signé Sainte-Foy, que ce dernier a reconnu l'intendant de la liste civile et le commissaire-
et avoé lors de son interrogatoire, et qui an- de liquidateur, eu laquelle 'e premier n'ait t'air que
de suspendre le rapport de l'affaire des pen-
provoquer un juste éilaircissemcnt.)
'i° Trois autres pièces numérotées 3, et
imprimé, et cotées 2157, 257 bis,
5
sions, au moment oïl toutes lés dispositions dans le recueil
étalon faites pour le succès du projet du comité, et 2iîR au haut de la pièce cotée du 2li7 se trou-

convénient. Les membres, y est-if dit, qui ont


vent, écrits crayon, e
et en met sous les yeux du ci-devant roi l'in- roi, ces motsau Talon et Sainto-Koy. ci-devant la main
On lit dans la pièce cojée 2oS « On ne peut
formé la majorité dan; le comité, ont rempli
plus des trois quarts de leur mission. S'ils nous si! dissimuler que dans l'étal où sont les choses,
ont procuré le premier succès, le projet de dé- le gouvernement a besoin de connaître l'opinion
cret favorable, c'est-à-dire l'opinion que l'As- publique et de la diriger; pour ydeparvenir, il
sembtest toujours présumée devoir adopter; faut I" être exactement instruit ce qui .-e
dans Paris, et dans les principales villes
nous ne pouvons nier que cette besogne n'ait passe de province
séancestrès cliau- Influencerles groupesetceux qui se ras-
y ont employé quatre ou cinq
etque définitive semblent dans les promenades, cafés, etc.
1es, dans la dernière et
blée, la question a été emportée la assem-
la majorité Si on adopte le grand plan qui sera administré
de douze contre neuf. Nous devons, y est-il avec toute l'économie; l'activité et le désintéres-
ajoute, cette victôire an zèle de M. Saiul-L. sement des gens dont l'amour pour leur roi et
qui n't pas craint de se compromettre en con- les principesquelque augmenteront le zèle, nous osons
tractant nettement avec quelques-uns d'entre eu répondre de succès.
'.il/, on y donne le détail
persuasifs,
Quant aux membres de t'Assemblée qui doivent
fournlele projet de dccret, et qui se sont dis- de t'opération
tribué
c'est nous qui les avors engages par nos pro- jacolutcs,
Dans

chanteurs,
la pièce cotée
qu'on né porte qu'à 100,01)0 livres,
pour payer les écrivains, continuation dessabats
fée,
feuilles d'impression, chansons et
nationale,
et messes; c'est
craintif.
par eux
fortifié le comite
que nous avons remnnté personnes à
au comité des Jacobins, dans les autres clubs et
« Mais en leur annonçant aussi inopinément sociétés au comité de la ville, pour y rapporter
la né essité de ce retard, il nous a fallu leur seulement ce qui s'y passera, sans chercher a y
promettre de leur en expliquer les motifs, et influencer.
c'est ou notre embarras va commencer; Dans la pièce cotée 257 bis, on porte la dé-
« Parce que tousse persuaderont qu'on n'a eu pense a 200,000 livres, pour les ouvrages distri- de lit-
d'aut es idées quede sonder leurs dispositions, térature, impression,correspondance et
bution, Assemblées, clubs et sociétés, section et
et qu'on se contentera d'avoir acquis la certitude bataillons,

dit
et a mesure de leur vénalite La crainte de Tuileries, Palais-Royal, cafés, fau-
cette opinion et des indiscrétions qui pourraient bourgs, spectacles, guinguettes, ouvriers et ate-
liera, journaux, etc.: moyennant cette somme
de 200,000 livrés par mois, on peut, y est-il dit,
(1) Voy. ci-de«us, séance du faire aisément màrclier cette grande opération,
U précédente discussion sur cet objet. et obtenir promptement le résultat qu'on doit
recueil imprime, et
mière desquelles été
s
en attendre: il y anra près de ,&0Ô personnes
.(i'eriiplo.ypè.s; et dans le cas d'un
iriçiit difficile à prévoir, en faisantdisparaître le
chef principal et le sous-chêf, le fil serait inter*
rompu, et personne ne
'•' .5" Deux autres pièces numérotées.9 et 10» au
bis, la ftrer.
àyoHéepar Sainte-Foy,"
Jprsxjel.son interrogatoire au comité desLDpùZi"
le projet du comité de liquidation, et à remon-
ter et fortifierles membres du comité craintif;
et

mise.
que dans un moment ou la présentation du
projet du comité devoir être différée par les cir-
constances ci-des3usj*xpliqué(*s, il proposéau
ci-devant roi, pour obvier aux inconvénients,
de distribuer dôslors un tiers de la somme pro-
Il parait en résulter, qu'il existait un pro-
et la seconde au haut, de laquelle; setrouyéiil jet coupable entre Sainte-Foix et Talon, pour in-
écrits au cravou, de la main du ci-devant roi, fluencer et* diriger l'opinion, en soldant des
ces mots Sainte-l'oy; hommes dans tontes les assemblées et lieux
pnbli('S,po.iir.exçjtMlés jciloyénêse soustraire
dun nouveau niinistère/llnlijilansiapreniîi're, auponvoirde la loi, et :!es provoquer contre les
que la ,coa;itipii avec laquelle oii a été en rap-
port hier toute lajoùrntic,mirrit le projet dont
autorités légitimes..
Çif-enfin, par. ces différentes nianipuvrés, ils
se proposaient'de parvenir, à influencer telle-
.jnjets proposée pour le ministère, ilest ajouté njent les opinions dans les sociétés populaires,
Sousjles ayons trouves; accessibles s à: de bons Vlails les iieuxcet assémblces publiques, et même
..«raisonnements.: ils venleiit, iin gouvernement alàns: l' Assemblée .nirtioifale, qu'ils assuraient
:•
qui
voeux

lemarche;
est
ils
obtenu
disent
dans
que; s| le but de leurs que la majoritéde ces citoyens deviendrait mi-
ccmpùiéut-ci,i'Assèntliléc
presqu entière, làintajOLltérdes, Jacobin^ niôiiie

S.
ti"
dans

laquelle il
ci-ileftuil:r.ï{,
nisiêrieHe. i, v
C'est après, avoir entendu la lecture de ces
dilTérentes lettrés, --pièces et mémoîres,iet le
rapport de sa commission extraordinaire des
Foy, que celui-ci a p*ir*i|>liée lors de son inter< Douze, que la Oonventioi nationale a, dans sa
séançeidu 3. du mois de décembre dernier, dé-
le recueil imprime, et cotée 275, dans crété qu'il y avait lieii à accusation cphtrc'liadlz
dit; «J'étais ibsolument contraire à de Sainté-Eoy.
,|a déclaration de t-'iierr'evet je lui avais remis F.iivçonséqucifce, elle l'accuse par le présent
Stu pjail île négociation bien- diirércïit; mais ce acte par-devant le tribunal crimiiiel du dépar-
n'est p'as le moment dediscu.ttr'cétobjet: Je tement de Paris, Comme: prévenu d'avoir séduit
ne croyais pas qu'il falliU s'opposer au ràssèin-. des membres de rAssemblée nationale, législa-
bleinent de cette armée intermédiaire, niais, au tive par af^orit, dons et-, promessesd'argent, de
contra re, qu'il fallait, èii la travaillant, là faire Ici avoir ainsi par la corruption provoqués
servir Il la destruction des factieux, et cela était trafiquer de leurs opinions,soit sur le mode de
plus ft'.ile qu'on ne pense iriais était de la la liquidation des offices et pensions de la
.'dei'niù'ç. importante le faire précéder tout cela maison du ci-devant roi, soit pour mettre à la
d'un tiàvail dans l'opinion de Paris, que la par- charge de la nation lépaiemént. desdites pen-
'de liai onale, les sections. et le pellple fus;cnt sions qui devaient rester à la charge de la liste
dirigés, et île s'assurer càmèine temps un parti civile.
i
parfiçi Hit dans rAssenihléé.. D'avoir également, par* les différentes ma-
Si vous daignez.Sire, jeter "un regard aUfil-: nœuvres qui résultent des faits ci-dessus rap-
tif sur Te service qui s'est fait dans les six pre- petés, conspiré contre l'Etal, en cherchant à
miers nois de l'année dernière, et. comparer le exciter les citoyens a se soustraire air pouvoir
secret dont il est resté enveloppé avec les com- de la loi, se sotilbyerVoo:itrel'exercice de l'au-
proinh-iinnsmultipliées qui ont accompagné les torité légitime et S s'àçirier les uns contre tes
o[)ér;it ons subséqueutes.yotre;majesté sera en
(tat de juger la valeur Oés différents agents qui Le Président; Ouvrez la barre aux pétition

par lu l>rs (le soit initiTouàtoire, numéro


i annonce
t naires.
Uni'. dâputatwn de citoyens, de la ville de Mets,
se présenté à la barré;
l'nralciir df là dSpultiHoii s'exprime ainsi
neuf heures, par lequel il
Tuile'r es avec des caiions;' qu'il que
que le fan-

l'intention du roi et rte la reine, est. de se refu-


Citoyens, je viens dénoncer, au nom de mes
^ouipatrioteset an mien, les citoyens Pacheet.
Itoland, itotamment de s'être rendus suspects
yer us nationale.
aJQnto{t-il,èst loiiliVTait mauvaise et finisse, eile
pourdes délits graves qu'il faut punir.
M cITel, lorsque les ennemiss avançaientsur
nos frontières et niepaqâïént notre cité,-il exis-
qu'une tait Metz..iin diresteiir et un contrôleur: des
postes dont l'incivisme était notoire. tes com-
missaires qui furent envoyés cette-époque par
De:es différentes pi6(ies, il parait résulter: le conseil exécutif accueillirent les plaintes qui
leur furent porter contre ces agents perlides et
De il existait entre SàinteiKpy, Saint-Léon
et La prtC, un concert coupable, pour assurer'
leur donnèi;é|)t:!des, successeurs; mais bientôt
nue lettre de Bol^ncHéSTcndit leur,- fonctions,
par la corruption le suc:è8 de 1» liquidationdés dont ils furent Ijenrejisçment de nouveau sus-
charges et-pensions de la* maison du ci-deyant pendus par le.conseil.dn département,
Quant à Paçhe, quelle est sa conduite? Tou-
quesmembres de rÀssenïblce. naliphale. législa-^
tive, vec certains desquels Saint-Léon avait
jours il a montré la pins grande et la plus im-
purdoiiiiahleinsouciance. Le commandant de la
déjà nettement contracté, ,,Sainterl'oix avait 3° division de Metz lui à porté tes plaintes les
engagé les autres par des promesses à soutenir plus gravesles 2, 27 et 2 décembre dernier, sur
e dénuement où se trouvaient les bataillons; de pots, de la dlme, bien loin de mettre en péril
nos; fortunes, les met en sûreté et le) améliore,
pieds nus, et surla pénurie des arsenaux et dès iéfilès peuplés nen peuvent devenir que plus


riches. Vos décrets ont supprimé toute caste no-
biliaire et sacerdotale;la raison et la nature ne
se trouverontplus outragées par des distinc-
tions absurdes; le peuple cboisira lui-même ses
on le reeliliait t'ache
sa reconstruction, ' ':-
a ordonne qu'on arrêtât
".o.vW.
représentants et ses juges de ta manière qu'il
trouvera convenir, lorsqu'il sera convoqua en
La assemblée primaire.
bliquc française ou ceuS diiTOi (lë.Prusse? Nous société des Amis de la liberté et de réga-
demandons le renouvcjtem.tnt du ministère, lité, craignant, que la conduite des administra-
comme avant pcrduiiotrecon/iaiice.èt lereiiôur: teurs, dàiis le cas, présent, ne fasse mcconnaltrc
son esprit et ses intentions, touchant vos sages
décrets, qui ont principalement été rendus, tant
pour étouffer resgérmes d'une guerre civile qui
Je
prie
la
Convention
..nationale
de;
voter
iiri

ïnude dé vente des biejis; des; émigrés" ;.v aurait pu naître de diflérenls partis aristocrati-
S'iilrf! dernier viuu, ciilin,.est que vous *ta- ques qui existent dans :1a Belgique, que pour
..tuiez surl'éxistéueodiityran, dont la vie est un rendre ies.BelijesJieûréijx, a pris Ip: t:oi r-iaeo

; "it.
opprobre pour la justice.. K -A de vous donner a connaitre ses sentiments, qui
IVi'nîdi-iit répo:id.àTorateuret accorde seront invariablement lises sur les principes de
la depulaliu:i leshuuueu.rs.dela séance. la Révolution française, cl finit par combler de
comité (Suivent unlesgrand auteurs de tant de bienfaits.
(La Cbnveiitiàn renvoie
.de la. guerre et (les llouïe.). .:
pétition :au bénédictions
nombre de signatures.)

'II barre. 'v '=<. >v"


11 sd plaint de Xasijuo, nommé commandant
lie l*r<:sideiil,(i ladipaliition,Les injures de
l'aristocratie contre les lois nouvelles fout leurs
éloges; l'histoire de notre Révolution en fournit
des preuves multipliées aussi fes patriotes de
des troupes qui parlent pour les. Iles du Vent; Tournai devaient s'attendre aux résistances sa-
il ;i été destitué arbitrairement par ministre. cerdotales et nobiliaires à la vue des décrets ré-
Mongé lui -a, relire le ïonïmandemeut de ces
volutionnaires qui
troupes, parce que Chrétien'et Corollaire, çom- tions et leurs privilèges; mais leurs anéantissent tisurpa-
vos administra-
suspect pour ses sentiments: teurs et teurs préjugés passeront, les,droits du
que Caspariuétait peuple. sont éternels.
I.c É'rcsldrnl répond a l'orateur et lui ac- La Convention nationale écoute toujours avec
corde les honneurs de la séance,' satisfactionles Amis, de la liberté et dé l'égalité;
(l.a (lonveiitio'Q renvoie la demande au comité elle se fera rendre compté de l'objet de votre
de marine pouf en,fàiie le rapport dans trois sollicitude civique. Elle-vous invite à sa séance.
jours.) (La Convention renvoie l'adresse aux comités
de ta guerre, des (inances et diplomatiques
••^ .V "'
'•
Téunis, jiqtir en faire le rapport.)
à la barre.
L'orateur, de ladéjuUationiiûnnQ' lecture de lecture de plusieurs atlrezses,
l'adressé suivante .;lv:: les déparie.
iiients, qui applaudissent;un dàret. ijùi aliolil la
Hituyëns, notre société; n'a pu s'eaipécher de royauté eliiclafiient l'indépendancede la Con-
manifester son indigiiaUon lors de la lecture l'entiOti*
Le conseil général dit départementde la Seine-
Infériaweya:ourell6uat·ietnryonisa;remercie la Con-
ventioir d'à voir nivelé lois les français. Il jure
de maintenir l'unité et rindivisibilité de la né-
la plus vive impressionsurtous les membres de publique/de faire respecter la liberté sans li-

'
.notre société; les administrateurs r y:; représeiH cence et de maintenir l'exécution des lois exis-
ti'iit vos'décrets des 1;}, t7 et K de ce mois, tantes.
concernant les pays occupés par les armées (La Convention ordonne la mention bono-
l>ràiii;aises, comme terribles, surpris vtre
liiiiijii, par la calomnie, et même par les amis re-
ilés despotes. Ils vont.inéniéplus loin; ils pous-
Vèmule de Hdj/little a la journée il,» Jemùiaju's, sol-
licite l'honneur de porter l'uniforniei Il l'a mé-
Nous aillions â"ciptre,:ainsique le peuple qui rite'par son courage, c'est Uumouriez qui l'at-
retrouvait présent à noire séance,

quiêunt leurs conclues. •


que cette/
de ;laguerre:H .•/
.proclamation à été surprise à leur bonne foi (La Convention renvoie la demande au comité
L'assemblée primaire d'Arraa s'exprime ainsi
» Citoyens, nous:ii.e l'ignorons pas, oii cberclie
n vous avilir, peut-être mèuie à vous dissoudre.
taleiiiHé, secours aux inluples opiifimés; voila: Vous a'ili.r! Contiiinez vos travaux, la calomnie
np.-ifu.iâiie» .ternir l'éclst. Vous ûi-soujrel.i.es
pèiiiiîes ont-ils -[ni pèuser que vous ne péririez
Fai»on3 voir, que toul; cela, n'est qu'une ca-
; lotnnie jias tous plutôt que d'abandonner votre posio?;
atroce,et qu'inle: diatribe.; sanglante,, Vous; ayez aboli la royauté vpus avez plus fait,
contreles bienfaiteursdé; la Belgique:.Eu effet, vous avez décrété 1» mort contre ceux qui ose-
l'abolition de tous les droits féodaux des im- raient essayer d'en relever les débris. Il vous
les départements publiant que vous allez dé-
tous le jugement de Louis Capct.Quil périsse créter le partage des terres.
s'il est coupable! La loi doit être la même pour U'S of/iciers municipaux tir Chnmliérgécrivent
tous, soit qu'elle protège, soit qu elle punisse. à la Convention p our, lui témoigner la satisfac-
lémoignésa surprise de tion qu'ils ont de faire partie de la llépubliqiic
« L'assembléeprimaire
ce que la Convention laissédans son sein ce con-
v,:Tsi,,ni:ûrequi sembh voulnirtout anarelnser.
Habileà Cènes,écrit la IcHrcsuivante
laie, envoie sa quote-partdes dépouilles qu il Il' Gênes, le décembre fi'J2.
prises à l'ennemi.Sa lettre est ainsi conçue
Je viens déposer sur l'autel de la patrie le » CitoyenPrésident.
fruit de mon dévouement La nuit du 30 octobre
à la tète d'un poste Demalheureux prosél.les de la sagessefra:i-
an 1" novembre dernier, l'dise osent s'adresser àla puissantel(Jjxililiu,iii!
de 30 'hommesque je commandais au village,
d'Ilcrny, prés Coude, j'ai attaqué un poste de
30 hommesde hussards a Verne, village sur le lesToutes tyrans de leur trône.
les Sociétés desamis de la liberté et
territoire ennemi, à l'époqug, ou ils Infestaient
de l'égalité de l'Italie, qui correspondent auv
nous et qui, commenous, sont obligées de si!
une lieue et demie en pays ennemi, passé par cacher, nous chargentde vousadresser les vieux
traversé de prolonus presque unanimesde la nation italienne, qui
des chemins inconnus et réclame sa liberté.
ruisseaux sur des planclies larges dçsix pouces,
• je suis !parvenuil onzeheures dn soir, a la terme de (leues, qui nopréserileaiictinedifficulté locule.
« Là, marchantà pas de loup, couvert par les ,Gênes même demanuVà secouer le joui; de
haies ui bordaient le chemin, je suis arrivé la dominationd'une trentaine d'oligarques,et a
auprès de la vedette ennemie, qui pas de sur dormait
deux cents nous,
son ch val. Informéqu'à aurait pas richesses 4 Vienne.l'arnic est déjà faliguée des
manquéde fondre sur nous
moindre bruit, j'avais défendu
s
it v avait un poste enneini qui n entendu
avait
a mes soldats
le inepties d'un des Courbons; Modènea un sou-
de verain détesté: Venise abhorre le joug de ses
seigneurs; les sujets, du pape par différentes
tirer, et voulant empêcher l a vedette 46 donner insurrections ont déjà fait pâlir leurs tyrans
le signal de l'alarme, je lui sauté 'au col et rouges, qui commencentà douter si à Dieu seul
l'élranslc de mes propres mains.reposaient les ou au peupleils doiventcomptede leur conduite
» J'entredans l'appartement ou atroce.
La Toscaneà peine.respire-t-clle sous ua
1
• pistolets et I8 sabres.
Nous avons tué 15 «nnenus.

J'ai eu 5 hommessomme
fait
mers, pris 18 chevaux, 18Tusils, 18 paires de
3 prison-

de Messes, ai laisse à lence


provenant de
mes camaradeslamais voulant faire une offrande la vente
jeune
et

qu'elle
prince; cette contrée démaille la liberté
craint toujours Léopold.
« Naples, fatiguée de son tyran et de Tins
de ses ministres, r2.»pire aprèsle secours
attend de votre généreusenation.
L'église romaine, cette ancienne harpie, a
•dévorer nos
des 18 chevaux,
;vma patrie, je m'empresse d envoyer la con- pu
noire esprit.
subsistâmes, elle n'a pu abrutir
vention nationale les 18 fusils, les 18 paires de « Quellegloire pour laFrance si elle parvient
pistolets et les 18sabres pour armer 18bons ci-
à pousserloin de ses limites ee monstre hideux
toyens qui jureront de mourir pour la patrie et et à tendre nne main ;'i une Musn-e.
d'exterminer les tyrans. » nation tombée dans l'avilissement.
(La Convention, voyant dans cet acte des ltépubliuuc française soit grande
seul donner dans •• Que la
preuves de ce courage que peut du procès- premières démarches, comme elle l'a
Tamourde la liberté, ordonne l'envoi été ensesse constituant, et qu'elle force l'histoire
verbalà ce hou citoyen.) étonnée 4 quitter son sombre pinceau pour ne.
te citoyensdu dfparlemenl de la Marneré- tracerdesormaisque le bonheur des lettres.
clame contre le décret qui supprimerait le trai signatures.
tementdes pasteurs. D'autres membres .Nous demandons l'impres-
sion. signé'"
Fcrnnil, rapporteur.Lalettre n'est pas
traîtres'» Malheur à celui qui parlerait de pardon on ne lit aufond que le mot gre/fier.
signée,
\Cettelettre
et traître à la patrie. passe à l'ordre du jour.) n'étant pas la Convention
nuu»'.e déclarionsinfâme si elle est
Vousjugerez aussi Antoinette; et
coupable, vous la punirez.
« 1 demandeêtre ce que l'on fera de l'enfant et
l'tir'u et 7«i a périit Jaimapet, réclame un se-
ne peut-on pas juste et humain en même
temps? \'ous l'adopterez. Il ne tiendra qu'à lui cours.
d'être notre frère etdeserviren bonrépublicain. ICrrvnl. Il est exact' ')ne la citoyenne Bara-
deauest digne d'intérêt; elle estenco'reenceinie
et mère de quatre enfants, je demandele renvoi
de sa pétition au comité dos secours.
traître détrôné. Que faire d'ailleurs de cet être (La Convention ordonne te renvoi de la eu
malfaisant? Qu'il subisse la peine due à ses
forfaits Punissez ces agitateurs qui courent faire son rapport sous trois jours.)
La commune de Duux é!tprimè: 'son,voeu, pour
distribues au peuple.
7.l> citoyen Lej'elxire pITre des
'
que les biens çpinmunÊUJt eoient partagés et
!;
l'
La ponvehlipnTehd décret suivant
réflexions utiles

;
à Il l'ordre social. ;«. Sur la remartiue d'un membre, .que: eetlf
5
(LaÇJbuyçnlionorJ&nn^laùieritiônhoiiiH'Si.liU1- sùancè.destiufoT â^cohuâitre l'esprit public \\eït
:déparienieiits,iie~reui|fl!ràït pas les vues de
^Coller, curi, écritqii'il;vjenNe se;niarjer,avc(^ {'Assembliie, si.oïi y lisait dos lettres et dus pé-

contre le célibat. ••
une lille digne d'un prêtre. Il domandc une loi iiliôns
:?•'
Les électeurs tlii district de Hlin écrivent
.:
déçréti! qu'un ilépouilleiiieht sera lait de celles-ci
[iaf le i rapporteur,:.ppùr eai présenter l'esprit, et
monstre, qu'il,
«Dei ruines. du trône brisé: semble s'élever im

dans Paris des projets eriminélsf parlez, légis- en enlier.» ,


iifents. iliitriqts* 0t iiiûiJ'-iiKilitOs, seront lues
.V 'r.'y "}.

la Les électeur* du dUlric} de "ïsvliïïr îiiUi?irerî


l'au'olîtyoïi de la royauté et il-
iirhntûre de CUiUiii:ï\
ÙassemblCe
Avant l'abolition de la royauté, toiii «liait
"mais ailjourd'hui tout vajjjdi; .si'
de
t

demain/. :
'-
rapporteur deux décivls: trarrt^lalion.V dont
Adrien .Hù^iièsiKjyî

.[
nipportsaii coinmehceinïnt de la sea'uco du-len-
;v; <

La k)uverâiut té iiatiuiiale est attaquée par


ceux qui s'en disent les défenseurs. Ijiu ne pe-
mirait'pas de voir qu'on vous fatigue par dos
"Coxraxiipx-.siïioN'ÂL'B, ,'
pas de Ivoir que l'arisest inomlé d'oefits qui in-
viteiit ,àiix prêchent
l'anarchie, etc'! Quel peut être le but de ses ma-
La sijance est ô.uverle;i dix heures trois quirls
du nialiu. i
souffrez plus c.;tte
.-tecteurrele'?
et
voiiset des
.Ne

la lîépublifiie. QjiicoiKiue
entre
qui veulent égarer lu peuple
hommes
prè-
luUô

vicr li'X', lifa'lhCciisoii' », •


renverser
ri e insurrectionestun traître. Lesose
cliéi1 u Pfanrais
n'en veulent plus: L'insurrection du 10 août feur
aassuié la liberté; une nouvelle la leur ferait
perdret Occupez-vous, législateurs, de nous
donhet des lois qui préservent la France de toute
suivànlos •

.
l'ait |<asser à la CouyeiHioutnte deniande que? le
dé'partcnient de Seiiiè-lnferieure liii fait, àTelJ'et
cette alressc et l'envoi itu Jii départemenls. d'obtenir de
(La C Invention onldiinél'iïifpî'êssionfet
l'envoi.)
itliini. Je viens, au njjin des coiiiniuiies de des fonds qui ltji ont clé confiés, et qu'il lui c.t
la
luéos e lire
OliersK inbach, ilistricts îleet
les Lul/.oljiart Ainïcliberi- dont fc Cpnvecijiunne rordouiui^
liilclie :;ur la tieinainle de ces nouveaux secours.,
porter à 1* conniis.-ain.'e de, tous qii'elies o;it
pianUVPîtî'bre dé lïi libt'rté, se sont
tion .nationale d'ac.ieplef leur, incorpo-
Çonifei (La ConVfiUiouordonne le renvoi au comité
ration dans là l(épublit|ue frariïaise, pour être d'agriculture,:)
demanda que ia Conventionaccorde des se.cxiu.rs
d'Enslibiin, donc l'abbé de W'adL'âse était suit-
verain médiat, qu'elle a' plante l'arbre de la
libertot s'est
qu'elle prie lavConventiounatidnalc (l'accepter qui arrivent chaque jpuFdei'arinée.
son ineorporatiôndans la llépubliqiie franjaist"
pour ùtre régie par ses lois.
(La Convention renvois ces. (leinandes
mité diplomalique.V
Un meiiilire
_vjY'Y' ;Y'- -•
au cu-
J'observe que cette séance, .des-
- ;' la

bution que les ehiploycvs à la trésorerie ont


ci par le rapporteur, peut 011 présenter l'esprit, ollerte pour les frais de la guerre; lesquelsjoints
livres,
à une somme déjà versée de 6,055
ment celle de 8,'J55
Suit la teneur de cette lettre
livres, for- voir l'avance, et pour laquelle les ordonna-
leurs me présentent des soumissions que je" ne
puis accepter sans cire bien certain que les
Chambres des comptes m me présenteront pas
les d'écoifbniiser
moyens République des
à la
sommes assez coushléralilts, car les besoins des
Paris,-le i janvier 1793, l'an II- ports s'élèvent à environ 7UU,UOU gargousses de
de la République. différents calibres, lesquelles,supposées seule-
ment à 10 sons pièce, prix moyen monteront
« Citoyen Président (1). au moins à :!50,(luu livres
« Il est donc détente
nécessité,citoyen Prési-
J'ai l'honneur de vous prévenir, au nom des dent; que, par un décret, la Convention natio-
imle enjoigne aux directoires des départements

moulant des .V, G0 et


verse 'dans mes mains, et que j'ai remis a la qui ont des dépôts de papiers et de parchemins
caisse de t'extraordinaire;une sommede z.KWliv. dans leur ariondissemest de laisser à mes lire-
de la contri- posés toute' liberté
pour procéder sans délai ail
bution qu'ilsont oflerte au mois de mai dernier ria"c et à l'enlèvementdo ceux qu'ils jugeront
pour lés dépenses de 1 guerre. propres au service de l'artillerie, ou qu'elle m au-
«
Celte somme, joiu-,elle de 6,0.wjjvros torisë passer des marches pour ces sortes de
précédemmentversée, forme un total de8,'JJÔ liv. fournitures en raison du délicit que chaque port
payé sur cette contribution. présente.
« Les emploie* de la trésorerie national» suis avec respéct, citoyen Président, votre
attachent peu d'importanceà cette ollrande qm trèsJehumble cl 1res obéissant serviteur.
ne conte rien à leur civisme; mais il désire-
en faire part à la Convention.
Le secrétaire de la trésorerie nationale, ('» membre convertit en motion la demande
i « Sûjni CHAULES LEFLVRIi. • duministre.
(La Convention nationale, sur la demande du
La Conventiondécrète la mention honorable, ministre de la marine, convertie en motion par
dans on procês-vcrbal, du zèle civique des un membre, décrète que les directoires des dé-
commisdelà trésorerie nationale.) partements qui ont des dépôts de papiers et de
mlihlrc de lu M«rii(t', qui parchemins dans leur arrondissement, laisse-
i" ront aux préposés du ministre toute liberté pour
demande que la Convention enjoigne aux direc-
toires des départements de permettre ses procéder sans délai au triage et à l'enlèvement
de ceux qu'ils jugeront propres au service de
préposés de tirer les parchemins inutiles des
chambres des comptes, pour en faire des gar-
f>° Lettre de Parte, ministre de la guerre, qu
gousses. envoie a la Convention trois mémoires concer-
Suit la teneur de cette lettre
nant les chirurgiens-majors des bataillons de
Paris, le ô janvier IT'.M, l'an Il, volontaires nationaux employés aux armées, et
ce la République. des chirurgiens aides-mijors employés dans les
5 régiments formés de la garde nationale pari-
< Citoyen Président (2,i, sienne soldée, ayant pour objet de réclamer le
traitement de guerre accordé, par la 'loi du
« La1 loi du 3 octobre dernier, concernant la 4 septembre dernier, aux chirurgiens-majors
vente l'enchère des papiers et parcheminspro- employésaux armées.
venan des comptes et pièces supprimés, porte (La Convention renvoie la lettre au comité mi-
à l'article '4 que les coministaircs chargés des
dites Suppressions remettront a.la disposition G" lettre de Vache, ministre de li
guerre, qui
du ministre de la guerre et de celui de la ma- fait passer la
Convention copie
rine, les parchemins et sacs dont ils auront be- de la part de nos qui viennent d'être de -.. i .v
soin pour le service de l'anillerie.
« lin conséquencede celte loi, j'ai nomme un qui se plaignent des vexations qu'ils ont
officier d'artillerie pour procéder au choix des etéprouvées dans leur captivité.,
Suit la teneur de, ces pièces:
qui existent a Paris dans les dépots de la ci-de-
vaut, Chambre des coMptes, et j'ai chargé les Lettre du ministre de la guerre (tans ilale).
commissaires de la marine 4 Touion, à .Nantes
et à Rouen de faire la même opération dans les i J'ai l'honneur d'adresser à la Convention ]la.'
dépits que avoisinent ces ports; mais sous dif- tionale copie d'une pétiiion qui ni
été envoyée
férents motifs, les démarches qu'ils ont faites de la part de nos frères d'armes qui étaient pri-
ont éprouve des oppositionsde la part de ceux sonniers de guerre Luxembourg,et qui vien-
qui sont chargés de la délivrance de ces objet*. nent d'être échangés. Clic n'entendra pas sans
Je me plais a croire que ces oppositions sont la plus vive indignation -le récit des cruautés
fondées; mais il n'en résulte pas moins pour 'exercées par des soldats du despotisme,autori-'
moi des incertitudes sur le fait d'une partie de leurs chefs, contre les défenseurs delà Il-
d'approvisionnementdont il convient de se pour- sésberté. J'écris cirnilairenenl aux généraux des
armées de la République, pour qu'ils rappellent
ceux de nos ennemis, que leur propre intérêt
exige qu'ils aient pour nos prisonniers l'liuma-
nité dont nous
» Je laisse à la Cuavcuiiona déterminer dan»
feuille 33.
ministre, aux comités réunis de la guerre et di-
plomatique)..
«Agréez, etc. 7' Lettre ,de Pacte, ministre de la r/tierre, qui
que pour satisfaire au décret du Il1 no-
« Signé Pache. » annonce,
vembre dernier, il a ouvert un concours aux ar-
tistes, à l'effet de procurer aux hôpitaux ambu-
Petitimi (U't soldais pri.*»unier$ île guerre lants des voitures suspendues et couvertes; que
ce concours n'a pas produit de résultat satisfai-
sant et qu'il croit nécessaire d'en ouvrir un se-
cond; celte lettre est ainsi conçue
« Mémoire et vi'iigi'aiit'G. « Taris, le 2 janvier I7'J3, l'un 11"
à vous pour obtenir
justice auprès de nos législateurs, de toutes 'les de la République.
d'empire, contre les citoyens soldats de la ,esclaves' « Citoyen Président \l),
blique française, Faits prisonniers par le sort Dès que j'ai eu connaissance *du décret de ta
des combats, nous avions droit d'attendre de Convention nationale du 11 novembre dernier
ces hommes féroces les (isards que tous les Fran-
rais accordent aux satellues des despotes mais ivrles et suspendues pour le transport des ma-
peine fûmes-nousen mai'cho pourLuxenibourg, lades et blessés aux armées, j'ai fait publier un
que nous avons été convaincus que le nom avis pour inviter les artistes présenter des mo-
d'homme est nul leurs yeux, Accablés de fa- dèles; et pour exciter leur émulation, j'ai an-
tigue et mourant de misère, les coups de bAlon nonce'un prix de la somme de 2.000 livres pour
l'auteur du modèle qui serait préféré et qui de-
pour nous traîner en captivité. A notre arrivée vait être adjuge le Ii décembre.
a Luxembourg, les mémes traitements nous J'ai chargé de t'examen de ces modèles, Io
étaient prodigués par ordre des généraux, et il conseil do santé des hôpitaux militaires auquel
nous était accordé, pour toute nourriture, un ont été adjoints quatre commissaires de la com-
faible orceau de 'pam pourri et deux sous seu-
lement par jour. Jamais de-secours pour les ma-, mune, un de l'académie des sciences et de
lades..Nous nous sommes vus cinq cents accu- chaque société savante..
mulés les uns sur les autres dans un petit ci-, La Convention nationale verra par h1 rapport
ci-joint que l'examen qui a été fort long n'a été
pace, respirant un air putride, d'autant plus clos que le 25 décembre, et qu'aucun des mo-
dangereux, que nos malheureux frères d'armes
étaient accabléa par les maladies. dèles n'ayant été accepté, il serait nécessaire,
Citoyen, est-ce là la manière dont les soldats pour donner suite au décret, d'ouvrir un second
français doivent être traités ? est-ce là la ré- concours. Convention
«Je prie la nationale de vouloir
rendu en dernier?
faveurdesprisonniers ennemis, le 7 du
soldats ils
bien prendre cet objet en considération.
mois d'août Officiers et trou-
vent en France secours, subsistance et frater-
nité, et les soldats français sont accablés de fers,
d'opprobre, de misère et de coups.: ce que des
esclaves
n'auraient osd faire, lorsque nous étions
accahlé par le despotisme, ilü se le permettent f.ait passer à la Convention les mémoires de
lorsque la France est libr-?. Citoyen, nous en ap- trois officiers de santé, qui réclament des in-
pelons la dignité du nom français, a von?, qui demnités pour les soins extraordinaires qu'ils'
devez é re le protecteur 'le l'armée; à nos légis-
lalcurs, les pores de la patrie. Vengeance, non
pas pour nous, car nous sommes rendus notre
batailleet nous
patrie, nous vengerions sur le champ de 9° Lettre de Songe, ministre de la marin,; qui
mais veygeance pour nos frères en-
core prisonniers; la dignité de la nation, l'hu- demande une dérogation la loi qui l'olilîïe de
manité, salnt de la République exigent qu'elle ne choisir les inspecteurs des manufactures
soit prompte et éclatante. d'armes que dans ,le corps de l'artillerie, en fa-
veur du citoyen Rartheleini, ancien ingénieur en
chef dans le département de la Corrè/e.

jour.
(La Convention renvoie la lettre comité de
trenrd. Nous avons de quoi rendre à nos en- la guerre, pour en faire un prompt aurapport.)
nemis. e demande que les comités'réunis nous
présentent sans délai les moyens d'arracher nus rectionnelle et municipale de Paris, qui deman-
frères aux traitements qu'ils n'réprouveraient dent que le rapport concernant leur traitement,
pas da les bagnes d'Alger. Il faut rédiger une et qu'ils savent être prêt, soit mis l'ordre du
notification aux puissances ennemies pour leur
annoncer nos dispositions à prendre sur ceuxde (La Convention renvoie la lettre au rapporteur
leurs ofliciers, qui seront nos prisonniers, les re- de cette affaire.)
présailles des mauvais traitements qu'elles font
essuyer à nos soldats. 1 i" Lettre des volontaire! de la compagnie tran-
elle de BfrJers, qui se plaignent de l'état de dé-
l'impression dans le Bulletin et l'envoi de la pé- nuement dans lequel on bs laisse.
tition auxarmées.
(La Convention décrète la dernière proposi- (I) nalionalct. Carton C 24
du chemise\rchires 1, feuille 31,
tion; renvoie la première, ainsi que la 819.
(La Convention renvoie la lettre au comité de la faiblesse,' à l'insouciance et au défaut de
la guerre réuni à tà commissiondes Douze.) mesures de )a part du général Anselme. Nous
vîmes dans sa conduite une abnégation totale
demande à la Convention ce qu'il doit faire des des principes, don* résultèrent les procédés les
fournitures de mauvaisequahte qui ont pu être plus répréhensibles. Un examen impartial, mais
attentif, nous donna la convictioii intime que si
remues dans les magasins militaires de la ltépu- Anselme const.vait le commandement,
bln|iic liepuis l'ouverture -de la campagne; cette du Var, qu'il laissait sans ordre l'armée
lettre est ainsi connue et sans disci-
pline, était désorganisée et perdue.
le 'i janvier lî!8, l'an Il, « Dès lors nous résolûmes de suspendre ce
de la lispublique française. général. Nous allions prononcerla suspension
lorsque nous apprîmes, du général même, qu'il
menait de recevoir des instructions relatives à
une prompte expédition.
Cette nouvelle dut arrêter l'exécution de
Citoyen Président, notre projet. Sa suspension, prononcéedans un
semblable
Depuis l'ouverture de la campagne,sur le quences lesmoment, pouvait avoir les consé-
plus désastreises et mettait sur nos
grand nombre d'effets qui ont été reçus dans têtes toute ta responsabilité; nous différâmes.
les magasins des ellets militaires de la Itépu-
bliq'uc, se Cinq à six jours après, nous allions porter
trouve des marchandisesqui, par le coup. La gênerai n'avait rien fait pour l'ex-
leur mauvaise qualité, ne peuvent clic cmplovéos pédition: il avait manifesté l'intention de ne
à l'usage des troupes;' je vous prie de faire pas l'entreprendre encore; si elle manquait, ce
déterminer par la Convention' nationale ce que n'était pas la suspension du général qui
je J'espère
duis faire. en était
cause: ce n'était plus nous qui,en étions res-
« au moyen «les mesures que j'ai pensables. Ce premier fib-lacle levé, il s'en pré.
prises l'uiir la réception des marchandises, que senta un autre qui fut aussi levé.
pareilles circonstances n: se présenteront plus. '« Au moment où nous allionsfaire promulguer
et exécuter notre arrêté portant suspension
Signa: PaCIIK
niquer l'ordre qu'il
'>,
d'Anselme, et expédier notre courrier, Anselme
vint lui-même le lundi matin
avait reçu
nous commu-
du ministre de
(La Convention passe l'ordre du jour.) de se rendre sur-le-champ à Paris,
Lettre de Ihlaad, ministre île l'Intérieur, la guerre
13" et de laisser le commandement an plus ancien
qui fait passer à la Convention la réclamation ollicier général. Mes Ior3, l'envisageâmes
des deux artistes Anglais, qtti' ont établi, de comme suspendu de fait. nous
l'agrément du gouvernement, dans le château « Nous croyons de notre justice-de ne pas
laisser plus longtemps l'iionueur de l'armée du
coton, ontre les acquéreurs de cet édifice, qui Var compromis: la très grande majorité de
leur demandent aujourd'hui un loyer.. cette armée a toujours été bonne, les crimes
'(La Convention renvoie la lettre aux comité» commis ne sont pas les siens; loin de s'y livrer,
de commerce et des finances réunis,) clic en a gémi; elle en a été indignée: ces
crimes ne sont t'ouvrage que de quelques scé-~
fait à la Convention les états des effets lérats qui n'osaient tout, que parce que le gé-
passer
d'habit néral n empêchaitrien.
ement et d'équipement délivres des
magasins d'habillement, depuis le |j novembre Depuis notre arrivée dans tepays, les choses
dernie jusqu'au 31 décembre suivant. ont pris chaque jour uns tournure moins affli-
lettre au comité de geante; aujourd'hui elle- se présentent sous un
(La onvention renvoie la aspect très consolant. le respect des lois at
ramené l'ordre, les inquiétudes sont dissipées,
la confiances'est rétablie, la tranquillité règne,
(de Fonlenay) el CnUoï d'Ilerlmis, niiumissiiirftîle les propriétés sont respectées, les citoyens du
lu (.'oinvnfiànil Sire, qui font passer à l' Assem- pays rraturniieutavecles Français, et commencent
généra
hlée es renseignements sur la i'on<luile du fie croire à la liberté; d'jn autre côté, te géné-
ral lirunet, qui remplace provisoirement Anselme,
se livre avec zèle aux moyens de pourvoir, et à
l'ordre intérieur de l'armée, et à la défense
Nice, le '7 décembre 1792. extérieure, Il multiplie lespostes: il établit de
nouvelles batteries, se donne tout autre mouve-
Le ment que son prédécesseur, et prend toutes les
général Anselme étant parti pour Paris, mesures de sûreté que celui-ci avait négligées.
nous devons à la Convention compte de notre Nous n'avons que des augures favorables àairer
condu te à l'égard de ce général, afin de pré- de la disposition actuelle des esprits et des
venir es interprétations trompeuses qui pour- choses. L'amourdelà liberté prendra, de l'ordre
raient être faites pour surprendre la lionne foi rétabli, un caractère plis vif et plus capable
de la t'eprésentation nationale. d'imposer silence aux intrigues, aux menées et
aux suggestions perfides des ennemis du nouveau
régime', et déjà tout porte à croire que là comme
toutes eu France, les droits de l'homme triompheront
parts, que tous les désordres dont le pays des passions et des intérêts individuels.
de Ni avait été le théâtre, n'étaient dus qu à Siguf Lasoi m k, Goi imi.i.eau, Gollot
b'IlERJtois,commissaires de la
Convention nationale- tt Curmùe
(La Convention renvoie cette lettre à son Co- biens. Citoyens, c'est à votre justice que feu.
mité de la guerre.) 'appelle, c'est elle; que: je réclame, c'est d'elle
• lli> Lettré de Paclie, Mnistfi de la guerrei qui que
je sollicite- un décret; ïnterprétatif, pour que
puissions jouir des revenus et pensions

'
nous
uticniiiue ù la Goiiveiitionttiiêlêiëconçlrégiineiit
que: nous possédions, jusqu'au moment où la
d'anïlterie a dilléré de mettreexécutionlaloi loi â,pi'bnoncé:qué:nousen serions privés:
du >8 liiKembfirdefnier,; qui ordonne que lés
fleurs de |ys deà drapeaux seront ôtées pour le
15 janvier,: parce qu'il -avait obtenu que les
siens eii seraient parsemés pour le/récompenser:
(l'un acte de bravoure: ildemandé s'il ne serait
•; ;.s ile l'ordre souvermnde Halte.
.Vlnlliirim-. Je deinMde à la Couvenljoi) de
pas convenable de donner ce régiment un charger son comité des domaines de faire in-
•.
autre emblème.
Suit là teneur de cette lettre:.
•'" Paris, le 4 janvier !7'J3, l'an 11°
cëssanniientun rapport sur cette lettre.
{/» imirémentltre:: Je liropose gue Je .comité
fasse également unï rapport sur le point de
de la française. payer à Malte les respoùsions qu'y envoyaient
les ci-devant clievaliersi
ï'll<;Aly:l»i«i»'i'<^ de In 'guarti't au Président de la} (La" Cpnvenlion renvoie: la lettre et les dilt'é-

Citoyen
Le
Conventiun nationale. rentes motions au comité des domaines)..
«iisiiùrin remet sur le bureau de la Conven.
tion nationale une somme de six cents livres pour
régiment d'arlïlleriô vient de me les frais' guerre, de la' part du citoyen
marquer qu'il a diffère cfe mettre à 'exécution la Morinii j, négociant g UieU-le-IH, .département
lui du noyeuibï'edernier qui ordonne que lés demois la Ùioiney qui a; envoyé pareille somme au

"; :y-'i. . ''


fleurs» el*s des'drapeaux seraient ôtées pour. de juillet. Il en demande: lanientionhono-
te 15 janvier,seraient.paiieniéspoîtf r écompenser
'2, y
parce iju'il avait obtenu quii les rable. -Cibiiyeiitiohofdoiine ;i.r la .mention hono-
siens e t (La
rable).
« Je prié la Convenli'iiïde déterminer s'il «>.sclin, secrifiiire, donne lècture du procès-
serait opnveiiable dedoniiuf à'cecur(is un.autre-1 verbal de la seaiu-e du jeudi 3 janvier 1792,.
eiiililèuie sur ses drapeaux, et dans ce cas de dans lequel il est question des plaintes portées
ine iaiie'toiinaiH'e celui qui devra lui être sute par la lel lie do Cusline centre le ministre de la
guerre. :l y
Iliifriclir-Viiliizc,obtenant la parole sur le
procès-verbal, et "faisant/observer que le comité:
de la guerre," qui devait présenter un rapport
\La Convention passe S TQrdredujoiir, niolivé felulif, aux opérations du ministre.l'ache, ne l'i
point fait, reproduit sa motion de le décréter
sur la Nécessite d'exécuter laloi.; d'accusation. r ;•
17° ïkttre du citoyen lïlldnnimi'iùe, procureur '•
gênerai dt's à-demnl ch.'ralu'rs .de Malte, qui i-rii'tir.'îl n'est pci'S'Onne dans l'Assemblée
l'oiniiié
ileiiiaiidu à rA^èiublée si'le décret qui réunit numeiit oCise troiiventsuit
qui Valazé lie affligé de l'état de dê-
nos armées, niais il n'est
au doinainepeut nutioiial les biens de cet ordre situe
aussi doms eue étonné de voir
en France, avoir u lellet rétroactif cotte personne qui ne
lettre ist ainsi connue.: y- Vilazé venir demande)-undécret d'accusation
contre le nlinislro l'ache siir un: fait -isolé. Je
JS'ancy, ;le 31 (léceuibre lî'.U. demandé que nous passions à l'ordre du jour,
la Convention ayant:déciété que la conduite du
:• • OitôyËns, ministre serait surveillée parle comité militaire
cl par une commission.de dnuze jneinbres.
• Vois êtes j u? tes, puisque vqiii êtes 1rs reprc- Un membre Mais le -ficiliilé (le la guerre ne
scnt.aiils de la nation vCiis éles liîs soiiiiens des peut rien faire il cçtégài-d, le décret de la Con-
lois, vcusiii Clos lcïinlL'riïrjtçs; vous ne sbuf- vention: iju luja pascnccfc été
frirez pas qu'elles suitiit violi'x-s, vous rendrez remis.•
sjuslice à des cituieiis a:Iiliés à m ordre souve- gence Bliuriol alti'ibue celle omission à la négli-
même dû secrétaire qui a ilemaiuléle dé-
rain étriinger, qu'on a privés, ^de leurs' biens, :il appuie eu conséquence
et la fidélité avec laqueJç" Malle: toujours
cicr d'accusation;
maigri; les liens qui les .unissaieiit à la l'rance, l'ordre du jour proposé par. Prieur, et demande
s'est
conduilte avec cetle nation. Le décret du 10 sep- que le secrétaire soit censuré.
tembrë à mis. les biens ;de Malle, sous la main (La Conventiondécrètç qu'il- n'y a pas lieu a
n sur la proposition de IVufriclie- Valazé,
et
de la nation française; niais elle sûrement délibérer

.
pas entenifù donner un eirct rétroactif,à. cette puis adopte la rédactiou présentée par Osse-
loi, cependant ce qui se passe dans
aiiiiée courante sont saisis, les arriérésmeme; de Jlonge, niinistrè de la marine, qui demande
d'être autorisé à faire, couler en canons, pour le
districts et biens nationaux prétendent perf.e- service des vaisseaux de: la Itépiihliquc, toutes
les matières de ÇUiyce '.qii sont dans: lés arse-
.naùx;:cette lettre esi aiiHi connue::

C
;• '•
>
.te ministre de la
', de la jsêpul)lique;;
mariiie c.tùVréùdenl du Comité

"Depuis lônglempsJaniarineACçède a. toutes


laIl
rien a ajouter aux moyens de défense allégués
;p.arsés,;ç(jnsçils:/{*ir»iurM.i

(La Con
de
"'
,-Il Pas. du

ordoiilie que celte lecture sera


rai ces
tout,"

1
le, demandes d'armes qnlui-sont faites tant
par ministère de la guerre; que par lésicorps
administratifs. Elle a: consenti, -notamment à ce
soient
fonderies de lloçliefprt; et de Tyiilon
que lesemployées à couler des
.• de l)iCimivntimMati<jnale

Ciloyéu Préside ti tj., j


au président
il).

cessifé de pourvoir àTanneùient. des vaisseaux;, » Lociis, a|ir6s avoir réclamé, duns sa défense,
de la République aussi
circonstances,pourraient
loi de m'occupçi'sans (]-liai
lire que les
fait duc
des nioyensii'a[»T
provisionnel- les |wrls. des objets dont ils son}
dépourvus; en conséquence, comme leursinaga- ,du I1 décembre:
sins présentent de gîaiHbs ressuurees pour la
le
n'az-ncore
fonte des différentes boublies feu de l>roji/.e VeiitiSn, a cette d.élehse, quoique rédigée avec
dont on'fait usage bord, tels que Cardnadcs, .bien .de. la: précipilatioli, seule imputation

et
Périers kl puisque,ainsi que paitiiiiliérc, qu'il nous était iinpoàsiblé de pré-
tate l'Etat ci-joint jndépertdammcnt des matières Voir, .puisque l'acte d'accùàuliou né l'énonce
.nécessaires'aux ouvrages de garnitures, il .y mènie pas. r:"
existe Ï92,731 kilogs dé yîe.ux .cuivres propres ï'a ~> Cependant, nuus^ n'avons pas" cru devoir
être employés eu réfonte, il serait'àdésirer que laisser coite imputation sans réponse; et flous
la Convention nationale rendit décret par avons, en i-onséquencc,l'IionuT'iir de 'vous [aire
lequel elle interdirait aui corps un
ments affectés à la marine, et notamment aux- .•
administratifs passer dos observationsqui
la faculté de recourir à aucuns des établisse- il nJfutèMJ.
.Vous vous prions, citoyen président, de
fonderies de iîociiefort. et de Toulon, pour se il lettre,. ces ob.-ervalions sous les veux de la
Çonveniion nationale, et rous sorti mes avec res-
qui

procure)1 les canons dont ils peuVenJ. avilir l>ç<oln


iilois làinarine trouverait un. moyen d'employer
utileaient les matières qu'elle a dans ses maga-
sins; et lorsqu'elleserait parvenue à se procurer
ce qui manque à l'arnieiuciit de "ses vaisseaux,
elle se livrerait a la fabrication (.les canons de
siège et de campagne iiéLCssàit'és, soit pour les Paris, ce 1 jâiiyier 17M.
colonies, soit pour le dé|:artenienl de la guerre
Je vous prie, donc, citoyen Président, de
soumettre cette demande à l'examen du comité
Okteri'aiioitsdes défenseurs- de /.suis, sur une fin-

militaire, et, si ellé n'éprouveàuçuge' opposition.


Un memljFc do la Couvontion a dit, dans son
sible. 'i
en état des prononcer le plus promptement pos- opinion particulière; qtie'Louis"avait: eu cousr
laminent deux n>inistères,j'uncharge des ordres
ostensibles, et l'autre ehargé des ordres secrets;

ri il
et, pour le prouver, il a cit-5 une lettre du général
Lniuviif jLocnlnlrc
demande du ministre. J
convertit motion
en la il,
lioiiillé, est, dit-on, fait mention d'un sieur
llei/wfn, envoie en î'russè par le roi, et payé par
La conventiontiationale, après la lecturede Cet'ini|iutatioh est, la seule qui. pa-
-la lejlre du ministre de la marine,et sur la éttV iiiite.a lx)uis dans le cours de£
propositiond'un de ses mesiitires décrète que le différentes opinions qui. ont été prononcées dans
ministre est autorisé Il faire fondre les matières Convention.
de cui re en canons de. calibre nécessaire, la'Nous pourrions, sans doute,, nous dispenser
et qu'il] sera' mis à sa disposition une somme d'y répondre, puisque la .Convention elle-même
de 400, 00 livres. »,' n'a pas cru devoir en, faire un chef de sonacte,
et qu'elle a bien prouvé, par là, qu'elle ne regar-
dait pas la pièce sur-laquelleon j'appuie comme
Sese, défenseurs del.oulsCapet,qu'accompagnent càpatle desèrvir de Tpncement a une accusa-
quelques observations taar eux présentées sur tion conlre. Louis; :J
une im utation particulière qui a éiéfailu à la Cependant, il suffit à Lonis qu'un membre de
défense dans la Convention;
dernier lecture à ïAisenil^ée,'
vais ca faire la Converifion ait pii manifesler quelques doutes
sur ses vé.rilaliles.infenticns,nour qu'il se fasse
m'oppose cette un devoir de s'empresser xl'éclaircirle fait qui a
lecture aUendn'.que Loiris a. dit qu'il n'avait été lé.motif ou l'nccasionde ces doutes.
Voilà (jolie ijotré réponse l'imputation rela-

a- M.
tive 81'officierHeyman,mais, pour bien entendre mains étrangères,il a dû s'oxprimer avec toute
cette réponse, il faut se rappeler les circons- la franchise que le détail même qu'on lui de-
Eu secondlieu, à l'égard du motif donité à
les frais de ce voyage,une somme de'.i93,UUU li-
vres, et nonpas celle de 6,000,000livres comme roi, il est évident que ce n'est là qu'unesuite de
l'a dit, dans son rapport le citoyen Dufricbe- l'habitude, bien étrange sans doute, mais qui-
Valazé,en appliquant, par méprise,à ce voyage, nen était pas moins réelle, oit ont toujours été
ainsi que Scptcuill'a fait observer dans sa de- les éijiigrés. entre autres les princes, et ceux
ctaration, datée de Londres, un reçu dui> mil- qui étaient directementsous leurs ordres, d'em-
lions, qui avait un objet absolumentdifférent. ployer toujours le nom du roi, et de croyaient supposer
Le voyage de Montmédyn'ayant pas té con-. que toutes tes- démarchesqu'ils se intérêt, il ne
somme,la plus grande partie de.la somme que obligés de faire dans leir propre pour
consacrée, était restée entre les mains de ce même.
Louiâ avait remise à Houille,et qui devait y être les faisaient, au contraire, que
Ainsi, quand les priness formaient des régi-
le sien

C'est dans cet état que Rouillé quitta le ment,; c'était sous le nom du roi quand ils
royaume, et se réfugia il Luxembourg,on Mon- donnaient des brevets pour des grades, c'était
nom du roi: quand ils se déterminaient
sous le des
munien emprunts,c'était encore sous le nom
Le besoin où se trouvait Monsieur,lo déter- du roi.
mina se, saisir, entre les mains de Douille, Louis'ne pouvait pas empêcherque les princes
d'une somme de 070,000livres, faisant partie de ses frères, ou les autres .émigrés, n'abusassent
celle que Houilleavait à Louis. de son nom
Touteu qu'il pouvait laiiv, était de dénoncer
payer les frais duvoyagequ'il lit faire on Prusse lui-même ce genre d'abus à .l'Assemblée na-
al officier Ileymanpourluscrvicv.de Monsieur tionale, quandil venaiten avoir
et des autres princes. Aussi eu a-l-on vu de sa part plusieurs
exemptes.
Du se l'appelle,entre autres, la dénonciation
Il lit en fit demandeurle compte
Houilleenvoyaalors indirectement
au mo de décembre dernier, au
(le
livsoiier de
liste civile, le compte qui a été Iroiné dansles levée
la
qu'il lit faire ,t l'Assembléenationale, le 31 murs,
par le ministre Dumoiirici, d'un traité passé
entre
de
le
Louis.
Ce traité avait,
et les princes frères
comme,on sait, pour objet la
papiers do ce trésorier, et qui retrace les dé- d'un régiment que Je prince llohenlohe
a fournir, aux princes émigrés; et,
C'est dans ce compte, que Louis n'a point ar- do leur coté, les princes (migres s'obligeaient Ji
faire rjtili' tuus les brevets des officiers de ce
son rapport, le citoyen Ilul'riche-Valazi',etqu'il régiment, et le traité' lik-mèine, par le roi leur
n'a mêmearrêtéà auni le autre épique, quese On n'a oublié que le ministre, qu'on ne
trouvent les GTO.nuO livres remises par lloiiill.' pas

,lisait dans I;t lettre qui renfermaitt cettedénou-


une pareille dépense, et no l'a, eu effet, j.iniai* riatimi, qu'il étaitgpécialemcrt chargé par le
approuvée; il eua même, au contraire, témoigu. ji'iuivlte icmardh'rfi" la pari ilci
son mécontentement; mais, continent aurait-il rf.'
qu'elle fit, l'empê- primviO'iiBi'ni», c( combienelle finit çi/V"1'1ri
la prévoir a vant
pu après qu'elle été
cber a faite?
ne se ou
Par quels moyens aurdit-il pu se faire rendre
les fonds dont Monsieurs'était empare, ou ceux Louisfit Ou se rappelle également que, le juillït,
qui avaient été donnes il lleymuii pour .son dénoncer encors a l'Assemblée,par son
ministre des affaires étrangères, un emprunt
de 8 millions, queles princes ses frères avatent
cliar|!é liant Lairrlu, armateur de Lorienl, de
faire pour eux en Ilollande, et qu'ils couvraient
Quoqu il en soit, pour un venir maintenant aussi du non) de Louis, et qu'à cette occasion
l'officier llcyman,voici commentest cûiii;ii. dan.- Louislit adresserune proclamationà toutes les
le compte
A M. de Bouillé, l'article qui lé regarde puissances de l'Europe, pour leur notifier,qu'il
lleyman, pour son voyage en' Prusse, désavouait formellementtous les actes privés et
publics, faits en son nom par les princes fran-.
i;ais, et par les autres émigrés rebelles aux lois
de leur pays,
Louis prenait donc toutes les précautionsqui
dépendaientde lui pour bien faire connaître ses
tutio c'est que liouillé n'y dit rien d'où l'on u'ritahlcsqu'ils intentions à l'égard des émigrés, et
puisse induire que ce fut le roi qui lui en) donné des vues manifestaient.
.%ilsurplus, il y a un mot tranchant, qui ré-
on l'a avance la Convention,cl qu'il y pumlà cette imputation des deux prétendus mi-
formellementque c'est lui qui ntslércs', l'un ostensible,et l'autre secret.
comme
dit au contraire,
que dans un comptequ'il était bien impossible tère fw.ret, il ett été impossible de n'en pas
qne Bouilli craignit-do voir tomber dans des trouve, quelquetrace dans ses papiers,' lorsquon
s'en est emparédans l'invasionde son domicile. iLa Conventionordonnequ'elle sera admiseà

invasion.
On ne peut pas
une pareille
le soupçonner d'avoir prévu
Ciumiion,maire duPari*, atsMé de 12 of/iekn
Onvoit même,par tou= les papiers qui ontélé timmiipaiu;dont l'un s'appuie sur des béquilles,
parait a la barre.
depuis,qu'il était dans l'usage de conservertous Ilrjnnonr. Président, ordonnez qu'on donne
ceux quavait. siège au citoyenqui 4 des béquilles.
Et cependant on n'a pas trouvé lu moindreun(,'» Iminieravanceuniiege.
aucun émigré.
vestige d'aucune correspondance secrète avec 'l.e •rc^lilrnl. La Convention nationale à
Commentdonc pourrait-on supposer que ce ordonné; par son décret du 24 décembre, que
lût lui qui eût envoyé l'oftlcicr llçymanen vous viendriez lui rendre compte de l'état de
i-russc ? Paris; et de sa force publique. Vous avez la
Croit-on que, s'il eut existé eu. effet, de m
part, une refation de ce genre avec cette puis- Cnuimi.v, mairede Paris. Législateurs, la mu-
nicipalité de Paris vient se conformerau décret.
trace àaas ses papiers?Et en a-l-on découvert qui ordonne de vous rendre compte de l'état'
actuet de cette ville. Nousne croirions pas rem-
Unun mot, il est bien évitait qu'il ne dépen- pliè l'esprit de la loi à laquelle nous obéissons
dait pas de Louis d'empêcher que liouillé, dont si nous nous contentions de vous faire part des
les opinions sur la liévolution ont été assez dispositionsque nous remarquons dans l'esprit
publiques, et ui avait cru devoir quitter le ter- de quelques citovens,des bruits qu'on cherche
ritoire cle la France jpour servir la cause des a répandre,des naines qu'on cherche à exciter
princes, no qualifiât le' service de ces mêmes contre les amis du bien public. Nous ajouterons
princes de service du roi, connueils le quali- a ces considérations le tableau moral de cette
fiaient! eux-mômes.
Mais commentpourrait-onen faire un, crime plusieurs
membres Onn'entend
rien!
à Louis? £ii.\MiK>N,uiiii>v A' Paris, l.'ne descausesles plus
actives delà fermentationactuelleest le procès de
ner sur la seule imputationqui ait été faite à LouisCapot beaucoupde personnesen attendent
impatiemmentla lin. Ondilhaulementque Louis
Capot doit périr; cependant un grand nombre
On voit que cette imputation est détruite par' de citoyens affirment qu'ils se soumettrontà 11
cel éclaircissement même. ici qui'aura prononce sur ses crimes; il n'est
pas aise de dire quelle sera l'issue de ces fer-
mentations.
lïio\<.m:i, Desi.ze. Les billets de ta Maisonde secours sont aussi
plim/ur* membre.•Xiius deniiindons l'impres- Une source de désordres toujours renaissants;
ils sont répartis dans la classela plus indigente;
sion de la lettre des défenseursde Capetet son ë'est la portion la pins respectable qui les pos-
annexion aux antres pièces du procès.
les ouvriers ils ne peuvent les taire passer
qu'avec grande difficulté, et là perte d'un temps
O>i>.c'lin.J'oliscrve à l'Assemblée,à proposîle qui est précieux. Lescontrariétés qu'ils éprou-
vent pour se procurer, avec cedepapier, leur sub-
hie sistance, même,sont un sujet discorde inter-
et digue.de minable. Paris en est accablé par les départe-

11
qui, supposant cet accusé
mort ou de toute autre peine, ne parlent que ments, ci il pale encore, lui seul, des débris de
pour ou contre l'appel au peuple. Je demande a son ancienne fortune, le montant onéreux de la
être entendusur les fails imputésà LouisCapet. banqueroute scandaleuse de la Maisonde se-
t'Iiarlirr. Il est unequestionqui primetoutes cours. Des réclamations s'élèvent sans cesse
d'examineravant contre lé ministre de Intérieur, et appellent sa
les autres et qu'ii est destitution.
dé descendreà la discussiondétaillée de la jus-
Les subsistances sont toujours un objet
tilication de l'accusé. Cette question est la sui- d'alarmes;
vante Y aura-t-il, ouiLouis non, peuple
ou Ca pet Medemande soit concerté quoiquel'approvisionnementde Paris
dunemanière capable de traàquil.
dans le jugement de
que la Conventiondécrète celle question.
Knllf. J'appuie d'autant mieux la de
proposée par Cjiarlier qu'il,
que Louis ne soit coupable.'
n'y a pas
question
doute
irnllitiole. (h-solin Vousproposeîle ne fer- dées
et
liser
dent
les
avec
Habitants;
activité
les
mais les craintes se répan-
sur un objet de nécessité
malveillants
pre-
profitent de ces dispo-
sitions, pour égarer ceux qui ne réfléchissent
point. Onblâme généra-enientles primes accor-
aux boulangers; mais cet objet, qui fait
mer la discussionque bisque tous ceux qui au- maintenant le sujet d'une délibération mûre,
ront'parler sur des faits auront été entendus. cesserait bientôt d'être un sujet de discorde, si
Nousne savons

du jour.
pas encore le nomde ceux qui
ont à parler; continuonsdonc plutôt l'ordre de la conduite
parol suivi jusqu'àprésent. Je demande l'ordre avec
(La Convention passe à l'ordre du jour.)
l.o
doit aujourd'hui, en conséquencede votre décret rable
les
que les corps administratifsont tenue
boulangers
connue qu'elle doit
était aussi généralement
l'être.
Les ouvriers manquent d'occupation, et la
cessationdutravail est undouble malheur pour
l»rr»idrnl. La municipalitéde Caris, qui ta Ilépublique.Elle
la classe qui
appauvrit, elle rend misé-
ne subsiste que du produit
du 24 décembre dernier, tous rendre compte,de' de sessueurs. Les hommes, inquiets sur les be-
la situation de cette ville, attend les ordres de soins de là vie, oublient' quelquefois ce qu'ils
la Convention. doivent à la tranquillité publique,et cependant
cette classe malheureuse soutire avec patience En général; la fermentation sourde qui règne
parmi nous mérite tir noire part la plus grande
surveillance.Nousserons secondés par le zèle
agentsde la ponte,et les iilainlt-s qu'onporte sur et l'ardeur des véritables Parisiens. Malgréles
défaut.d'armes à feu tous
ienr conduite inêritont un examensévère. Le
les ciloyens, et
rend leur service dangereux, parce que lçs en-
moyens que les malveillantsemploient pour cor-
rompre les habitants de Paris, l'esprit républi-
cain est celui de la majorité, de là presquetota-
nemis du bien publicont toujours des ressources lité de ses habitants; et les assurances que nous
pour s'en procurer, et opposer une résistance avonsde leur respect pour les lois ne nous lais-
difficile à vaincre. .scnl aucun doute sur leurs excellentes inle.i-
Les secours accordés aux femmeset aux en-
fants de nos frères d'armes qui ont volé aux 'Apres avoir fait connaître la cause des divi-
frontières se distribuent lentement, et sont en- sions, nous ajouterons quelques considérations.
core un sujet de mécontentement. Les Parisiens, toujours agiles par les secous>es
Les maisons de jeu celles des femmes pu- inséparables dos ïcvnliil mis, oui constamment
bliques recèlent nos ennemis;nos ennemis!les opposélotir activité et leur courageaux efforts
traîtres qui ont porté les armes contre leur patrie. des nialU'illants. Presquetoujours trompéspar
Cependantces repaires dangereux ne sont point cous à qui ils avaient acnude leur conliaiuv,
inaccessiblesnotre suneiflance;nous parvien- sans il.nilo ils ont pu devi'iiir inquietssoupçuii-
drons les chasser sous peu de temps;,Desniai-,
sonsparticulières leur si rvent d'asile maisnos
concitoyensconnaîtront bientôt les dangers aux-
quels ils s'exposetit, en accordant l'hospitalité Surchargéd'impôts, épuisé par la continuité (|o.
nos en omis.
Ledépartement de police, formé récemment,
travaille avec une activée infatigable; mais le l'Assembléelégislative. Aujourd'hui im'ino, àla
grand nombre des malfaiteurs qu'il soumet au Conventionnationale, nous no lui connaissons
glaive de la loi reste impuni; un tribunal com- point encore de soutien; cependant l'esprit de
posé d'un petit nombre (le magistrats ne sunit la
pasà la tranquillitéde cette ville immense.Telle réflexion et le tempsl'ont toujours ratni'iié aux
considération, appuyée des événements passés,
averti t assez les législateurs, de donner un'
promptaccroissementa son activité. Ony par- ipii troublent la Irauqui'lité |>ubliipie, nousn'y

(le
viendrait en établissant un tribunal criminel,
composé de plusieurs sections. Le peuple se liiunnics.ciirrompusdu qui qui vi iiloul
il invoquel'exercice de la loi, et In justice est les autres partagent leurs crime» ml li-ur.-que er-

et
sourdea sa voix. C'est à vous, législateurs, qu'il
appartient de calmer sa sollicitude. il nous suf'lira do vous exposer Sommairement
La forcé armée, accablée d'un service perpé- le récit de quelquesévénements arrivés eus joins
tuel, est plus occupée de la garde- des caisses derniers.-
publiques et d'une famille de conspirateurs que
pas moins un grand zèle dans les circonstances lie servissent
difficiles.
aux
Leconseil général de h Commune,craignant
de la défense des propriétés. Bile n'en -motive' que les églises ouvertes pour messe do minuit
pour prévenir les désordres que colle réunion
D'après les étals donnéspar le ministre de la pouvaitentraîner dans dos circonstan es oit le
guerre et te général Santerèe, voici le résultat procès d'un grand trait divisait le, esprits.
(le son continrentà Paris
é
Lagardenationale consiste en 1 16,152hommes. Cette mesure, sa«c el politique, a servi depré-
La gendarmerie attachée la Conventionet aux texte à quelquesagitateurs, pour porter l'alarme
tribunaux, les vainqueurs de'la Bastille sont au dans les différents quartiers de la cité, en ia re-
nombre de 2,4i3 hommes. Les fédérés sont au gardant commeuu do.-polismo exercé sur les
nombrede B.tiOI hommes.La cavalerie, yeom-
pris celle de l'école militaire.estde 2,i'iU3hommes.iuquicLs; mais Ceuxqui réclamaient lo plus vi-
Total énéral, 127,079hommes. Il va en outre vementla liberté du culte étaient dos agitateurs
cela, a Compiègne, à Saint liermMn,Rani- ou des hommes punis par la justice pour leur
bouillet, 3,850 nommes de gardes imtif.n.ilps, conduite passée. Vousconnaissez les causes de
tant infanterie que cavalerie.'Les états, certifies 1,1'tnort d un de ces agitateurs; il a perdula vie
par le ministre de la guerre, seront remis sur le. i-'aiu le rauliniirgSaint-Antoine, rt'i il avaitoxiilé
plusieurs-séditions,llansie mémojour, des bou-
Les citoyens qui possèdent de grandes for- langers, excités pfir les clameurs de qnelques-
tunes te s'assujettissent point aux fonctionsde u !is d'entre eux, ont donné de l'inquiétude au
monte la garde, semhle gue la garde de leurs conseil général sur les mesures que le corps
propriétés doit faire l'unique sollicitude de ces municipalavait concertées pour assurer les sub-
nommes utiles, àqui ils laissent toutes les charges.-islanccs de Paris.
de la évolutiôn, comme pour leur faire. haïr la Lo peuple deParis, loinde se porter sans cesse
liberté. t'insurrection, et de fomenter les désordres
Par cette conduite répréhensible,et par l'aban- constamment renouvelés, devrait être accusé
don du salut public, les vols sont fréquents. Les d'indolence sur ses vrais intérêts. Ceque nous
assassinats sans doute auraient été très rares, si disons aujourd'hui, nousl'avons répété dans les
le tribunal criminel avait été. organisé comme assembléespubliques. Uneffet, une classe nom-
nous demandons. Les nouvelles dispositions breuse, celle des hommes qui jouissent de
préviendront des malheursque les circonstances quelque fortune, restent nonchalamment dans
ne permettraient pas de prévoir. leurs foyers, comme s'lis devaient être l'objet
cains, célèbres par leurs trophées militaires, le
de la seule sollicitude des patriotes, qui, tou- deviennent encore par leur amourdes lois.
jours accablés de missions et de fonctions pu-
bliques,succombentil leurs fatigues, tandis que Lr Pré.Ulenl. La Convention nationale a
entendu le compteque vousvenez de lui rendre;
les autres se reposent sur eux du soin de leur
conservation. Une classe toujours plus républi- hdi-lea
ses devoirs, toujours plua pure et plus
caine, est celle des puresde famille qui ne vivent voudra toujours se distinguer par son attache-
ipiedu travail de leurs dignement mains; telle est encore ment pour la République, par sa soumission àla
ivllo qui remplit le plus les fondions loi, soumissionsans laquelle il n'y a pas de gou-
qui nous sont confiées,Les hommes riches, an vernement.Les autres sections de 1 Miipirc sont
contraire, toujours jalon* de la domination pu animéesdu même,esprit,et noua verrons sous
de? prérogatives dont le règne est passe, en se peu de temps, n'en docte*itts> s'élever une
refusant ioutes les fonctions civiles et niili- '^institution républicaine, malgréle? factieux efforts des
Isiires,en font retomber le poids sur ceux qui ennemis du dehors et de quelques du
oui un besoin contant du fruit deleurs travaux.

la
chaque
puer 3 la
voué
jour,
pairie.
Ils semblent s'attacher opiniâtrement les
el affaiblir l'amour qu'ils
lati-
ont
Les prêtres nous travaillent sourdement; ils, comptede la municipalité de Paris et 1 envoi
intimident les nns, éitarc il les autres, réveillent
flans le cirur de ceux-ci des inimitiés perlidc, lln-ntilx. J'observe que la municipalité a
Il faut dire la vérité, législateurs plusieurs de éiini é un fait qui n'est pas exact, lorsqu'elle a
ceux quiont d'abord annoncé le plusde patno- im-tcndii qu'on ne travaillait pas à secondernés
tisme. n'ont voulu que iL-s |>ice* lucratives;et effort*, et qu'elle ne trouvait pas dans la Con-
puisque dans un récit ou la franchise, et la voyant vention soutien de sesdroits, La Convention,
avec la mêmeattention tontes les sec-
lions de la Ilépublique, il est impossiblede con-
wicrer ce fait, en envoyai.l eu comptedans Ions
les départements.
lairc* (HicIes menéesîle ces puiililes, qui, dans l.niijiiiiml* Je m'oppeseau=si à l'envoi pour
les assemblées publique;, ploieraient des ser- le fait qui vient d'être relevé. Je ferai encore
leur conscience.
ments démentis partravestissent qu'étant secrétaire, j'ai écrit dans le
Des émi'Tés se sous toutes les observer
procc\s->erbal une remarquefaite par le comité
formes,circulent dans les assemblées,et Ionien: des finances, c'est que depuis la liévolution, la
ville de Paris coûte à l'Etal 110millions, le sais
tnvcns en leur proposantdes moyens barbares, iiu^si que quelques hommes factieux se tour-
soiis prétexte de déionrnsrles dangers qui nous mentent sans cesse pour -faim renvoyerun mi-
nière aimé, estimé de
ces demeures,que la prubile rend respectables, mure.1 Je demande l'impression et lordre du
France entière. i,Vur-
jour sur l'envoi.
qu'ils méditent en secret leurs complots sédi- t'Iiabol. Les' deux préopinanls vous ont dit,
'"Teî'est, l'état de celte cité illustre, pour s'opposer l'envoi, qu'il y avait des faits
citoyens, de la municipalité I" la
mais malheureuse,qui a soutenu tout le puids inexacts dans le compte ne trouve point de soutien
est t'ometde la calomnie commune de Paris
de la «évolution, et qmdépartements. dans la Convention 2» la ville Pari?, depuis la
et de haine dans de les
mauvaisdans les déparie: Révolution,contediscours, 110 millionsà l'Iilat. Si ion
Tout ce qu'il y a
avec boule entend, par ce davantage. la Révolution,je dis
ments allluc ICI: nous les recevons tous ces désordres. qu'elle nouscoûte Eh', quel sacrifice
et cesont eux qui ont cuise quand il s'nfiit de liberté! Si ton
Citoyens, nous avons pu craindre un mntijjnl peut coûter,
ce l'opinion de Lanjuinais.Je dis au contraire que
momèr est passé, (.lue les bonscitoyen»se
ténèbres commeau 10 août. pavcr'ses pression des entrées, avec lesquelles il pouvait
.le nouveaudansles la tranquillité, citoyens, dettes, a tourne au profit descultiva-
Maispour110,1srendre les denrées non]
il nous faut des lois, Nousvous le répétons, il teurs des départements.Mais
de -point baissé. Les dettes même de Paris ont 6té
n'y a point d'état social sans lois. des Ou allecle contractées pour l'ancien gouvernement, Pans
méconnaître celles qui existent, gens mal les' princes, les nobles, les
iiilciilionnés disent au peuple qu il a luré une était habite par
riches qui faisaient circuler leur fortune dans la

la
social.
il.quel ues hommes que liens
rupture de tous les
eitoveiis a l'état
le mot République soi liasse
qui attachent le» de

bérantes a-t-ellc atténuéle respect pour les lois


sainte
maintien
industrieuse. Cepeuplea eu la générosité
sacrifier ses intérêts au rétablissement de la
égalité, depuis longtemps bannie du mi-
lieu de nous. Quereproclie-t-onà cette ville?
du
celui de l'ancien
pain a nn prix
gouvernement?
supérieur même
Est-ce
Le
une
à
une 'compensation à tous les saeribeesqu elle a faits?
infliger Il y a dessacriliecs faits par certain bureau des-
pectables. Peut-être serait-il nécessaire,led peuplc liné a la formation de l'esprit publie, pour s op-
«ne Se a l'audacieuxqui insulterait
dans lèj^seiiibl* de ses représentants. p. s,t à ce que l'esprit publicse répande dans
à \ous qu'il appartient de les départements, et pour favoriser les complots
LcaislateWc'estdangereuse entre de'la plus infernale faction on calomnie la ville
faire cesserla lutte qm existe République.Je pourrais citer
ptuspure de la
es corps constitués.Il est tempsqueles républi- là
un département qui a reçu ces funestes impres- Arrêté du départementde la Haute-Loire.
sions. Le département de la Haute-Loirevient de
faire une proclamation pour engager ses admi- « Citoyens, lés agitateurs de Paris et les en-
nistrés à se porter en armes à Paris nemis de la Itévolution,conspirent tous les jours
llrynnud. Je suis membre de ta dépulation contre elle enflagornantle peuple de cette ville,
de ta Ilaute-Loire,et j'atteste te fait. il arrive un en lui persuadant qu'il est te souverain
membre de l'administration pour te dénoncer, il exclusivement de la République, dont presque
il n'est
paraitra demain labarre.J'atteste encore que que la quatre-vingt-quatrième partie; il s'est
cette réclamation est venuede la part d'hommes permis de dicter à la Conventiondes décrets à
qui sont dans les bureaux de Itoland. en convenance,et l'empêche ainsi de nous don-
Chabot. Je demande que pour rendre hom- ner une bonneConstitution. Le seul moyen de
mage à la vérité, nonobstant ce qu'a dit Lanjui- remédier à ces abus est d'organiser une force
nais nonobstant surtout son opinion sur fto- départementale qui puisse protéger nos législa-
land, qui, connue on sait, répand à grandsfrais ,leurs, et donner force à la loi. Nous avons ar-
ta calomnie dans les départements, et va fait rêté fin rassemblement de bons citoyens pour
circuler plus de 100,00(1exemplaires de la dia- environner la Convention, et l'escorter vers la
tribe de Louvet; je demande, dis-je, en répara- ville qu'elle choisira pour son séjour, si elle
tion, l'envoi aux départements du compte de ta
municipalité.
souscrire l'enrôlement momentané que nous
arrête donta parlé Clialtol. vous proposons pour dissoudre une horde de
Itiroflnni. Chabot en a impose; qu'on lise brigands qui veut usurper les fruits d'une Révo-
t'arrêtât lution qui a. coûté tant de sacriiices à tous
les citoyens. (Nouveaux murmure* à l'exhume
a la justice Plusieurs membres Voilàla guerre civile et je
(La Conventiondécrète que cet arrête sera
posé sûr le bureau et q[eil sera lu par un secré- Le l'rcHident agite sa sonnette, i /.i- calme
taire.) se
tirnllcnu. La Convention ne saurait avoir Itirollcnii fait lectured'u ne adressedu dépar-
deux poids et deuxmesures.Bile vient de déci- tement de la Haute-Loire,dont voici un extrait
der que lecture lui serait faite, de l'arrêté pris Législateurs, ce n'est pas pour devenir le'
par le département de la Haute-Loire,elle doit
entendre également l'adresse de ce département
donner le dépôt sur son bureau. veut en jouir. Les scélérats qui veulent la lui
ravir sont démasquésleurs crimes sont con-
(LaConventiondécrète cette proposition.) nus déjà ils seraient punis si les départements
Nulle, secrétaire, donee lecture d'une délibé-
ration de lu sectionde lionue-S'mvelle,qui dé- citoyens de Paris, Hâtez-vousîle nous donner
nonce à la Convention un arrêté pris par te une bonne Constitutionrépublicaine qui ramène
département de la Haute-Loire. cette dénoncia- l'ordre; nous la sanctionnerons si elle vous pa-
tion estjointe copie d'un afficheimprimée par rait l'expression de lâ volonté générale et non
e
ordre ce département.
Suit la teneurde ces pièces.
le voeuJ'un seul département.Chassez de votre
enlin quittez Paris {Ah.1ah! au fond gauche),
Extrait des délibéral'unsde l'assembléegénérale quittez Paris si c'est nécessaire.Si la commune
et permanente(le la sectionde lionne-Nouvelle, de Paris continue d'être rebelle à la loi, nous
i
du janvier 171*3,l'un I" de la l>u]publique (1l. irons'vous aider à la soumettre;faites triompher
• L'Assembléegénérale, après avoir prts lec- la Voilàle vœude voscommettants,ils vousl'or-
tuëe et délibéré sur un arrête del'administration donnent notre organe. Ayezle couragede le
du département de la Haute-Loireremis sur le remplir, par ils auront celui de se faire respecter et
bureau par le citoyen Rouchon, de ta section de de faire obéir.
vous »
Bonneouvelle, a arrèlé qu'elle nommerait à
l'instantdeux commissaires, pour porter au l'intention Je
demandé, citoyens, oirest dans cette adresse
comité de sûreté générale de la Convention Paris. de' porter le fer et la flamme dans
nationale, ledit arrêté de l'administration du ''hurlât. Parfaitement, et je demandete ren-
département de ta Ilair.e-Loire et le dénonce
voi de l'arrêté au conseil exécutif.
après avoir laissé copie dudit arrêté au comité Plusieurs membres La clùture! la clOture!
de sûreté, les commissaires rapporteront l'origi- Itubniit-Kaliit-Etieiiue.
nal dudit arrêté pour être également cômmu- République qui monteà cetteC'est un ami de la
47 tribune. L'ami de
iqué commune et aux autres sections la République n'est pas plus attaché à Paris
de Paris, et pour l'exécution du présent arrêté qu aux 83 autres départements, parce que la
elle a nommé pour ses commissairestes citoyens République est indivisible. Comme il n'eit pas
Griinout et Dublcr. douteux que nous avons tous à cœur de mainte.
« l'our extrait conforme nir le serment que nous avonsfait, je croia voir
« S'ujni Champenois,président dans l'orage qui vient de se passer un moyen
utile pour dissiper tous les nuages; il y a des
SUutGI.IER,secrétaire. torts e'part et d'autre, je vais le prouver.
Je n'excuse point l'arrêté qui vous a été dé-
il»(I) li. Archives CartonC243, chemise331, noncé mais n'avons-nous pas vu des affiches,
nationales.
des arrêtés, que je veux bien appeler impudents,
on état d'insurrectionpermanente?N'avons-nous tention
pas vu ces sectionsvenir
vigilance plus active?
n'étaient pusen sûreté
tous
Va-t-on
dire
pas
le lendemain
que cet état d'insurrection n'élait qu'un état de il
entendu dire
hautement que les renrcieiitunU du peuple ractère
dans cette ville?
11:1s eu mêmequelques motifs légitimes de le
Na-ton
ces
e
t
que
c
r
Il
d'après lesquels des sections de Paris se disaient espècede

miner
l'ordre du
tie de la
partialité. Sans doute il est dans l'in-
delà Conventionde ne pas laisser croire
nous voulons
toutes ces
entretenir les départements de
contrairo.elledoit
discussions
d'impartialité
jour pur et
proposition.
et
parfaite.
simple çur
à
Ju
chercher 2 ter-
garder son ca-
la
demandedonc
secondepar-

craindre? Nonous laissons point étonner de


inconvénients,ils sont af.achés a la Dévolution. du jour surle compterendupar la municipalité.
Il n'est pas de puissance humaine qui nisse ri Je ne rappellerai pas les services rendus par la
dire d'une révolution elle s'arrêtera là. faut ville deParis à la patrie; la France les connaît
passer à l'ordre du jour sur les erreurs de quel- et l'univers les admire. Jé ne parlerai pas aussi
ques sections de Paris, ainsi que sur celles de
quelques départements, en convenant de bonne de septembre, elles ne douent pas être imputées
Lliquc, et que les reproches qu'on peut leur
faire sont bien compenséepar la conquêtedela
qu'il est à beaucoupmeilleur marchedans celle
queCitovens, le qui se manifeste
tous les >rux veulent se dé-
tourner de cet horrible tableau, de ce tableau
effrayant. Je ne considérerai dune en ce moment
ville que dans la plupart de nos départements? que le compte en lui-même, et d'abord je vous
Vcsl-il pas vrai que la municipalité, pour lemanderai pourquoi la Convention nationale a
maintenircelle inferioriti de prix, dépense 13 à exigé de Paris que la municipalité lui rendit
l;),ill)0livres par mois? J'ai demandel'ordre du elle n'entendait
compte, et certes par ce décret,parvenir
jour sur l'arrêté du dépirlemont de la llaule- pas recevoir une pièce qui dût dans les
Loire, etcet égard j'observe qu'il ne parte que
d'agitateurs; maïs touta l'heurela municipaliié
départements. La Convention nationale n'avait
de Paris; les
Mur bulquo île s'éclairer sur l'état
uns disaient qu'il régnait dans Paris une fer-
Convention garde donc tette contenanceterme mentation sourde dont on devait redouter les'
et majestueuse qu'elle a prise depuis quelques
jours; mainlenons la liberté des opinions plai-
effets
PUuieunmembress'avancent vers la tribune
L'iionseux qui se laissent trop épouvanter par eu'proférantdcs menaces.
les suites d'une révolution dont les effets étaient C11iiii'Difav Président, je vous prie de faire
impossiblesa calculer. J-j profilerai de cette oc-
casion pour vous présenter quelques idée3 sur dégager la tribune.
la nécessité de ramenerl'esprit public vers le lAM-oiiKc-l'iijrnwnu. Je disais, citoyens,
point central. que les opinions n'étaient partagées que sur
Thiirlul.Je demandeque la Conventioncom- mr la situation
létal politique de Paris etl'intention des
mencepar prononcer sur la question. (Un mur- esprits. Dans t'incertitude, de la Con-
vention; en demandant ce compte i la munici-
palité a été de s'éclairer cllc-iiiênie sur l'état de
l'iHtleun membresdemandentque l'arrêté du cette

Le Président va mettre la question aux voix.


î.nul-i IjrRi-niIrr. Voilà commentje deman-
lieu! ville. Ce rapport: par sa nature, est-il
département de la liante-Loire soit renvoie an propreh èlre envoyé-dansles
pouvoirexecutif. l'imieurs membres Oui! oui!

derais que l'Assembléemisât la question si la mettre quelques heureuxeffets- Tous les fans
Convention décrétera l'impression «u compte
départements;'

rendu par la municipalité et t'envoi aux «1 de- Toutes les opinions qui y sont manifestéesdoi-
parlements. venlelles être considérées conime celles de la
Ou membre llabaut avait la parole; it faut la Convention? Je dis que le rapport 11est pas en
lui maintenir. état d'être envoyé aux départements; car, si
Xlnrtil. Je demande la parole après Habaut. trouvez qu'un tableau pur et simple
vous n'yville
iLa Conventioncontinuela parole à Rabaut.) pour la de Paris, il est inutile de le faire
Mnrat. Je renouvelle nta demande'de parier passer aux départements.
Ce compte, en effet, annonce que les esprits
après lui. sont dans la fermentation,et qu'on ne peutdéci- pré-
llnlMiiil-Siiinl-Etieniip. Si la Convention voir quelles en seront les suites lors de la
renvoyait au pouvoir executif l'arrèté du dépar- sion du jugement de Louis. Oo y marqué-donc
de faudrait qu'elle des incertitudes sur la conduite que tiendront
temet la Haute-Loire,il
Paris
y
les citoyens lorsque la Convention aura pro-
renvoyai aussi les arrêtes des sectionsde
mais comme la Convenlion,lorsqu'ellea eu con- noncé. Par cela ,mêmeles ce compte n'est point
naissance de ces derniers, n'a pas jugé à propos propre à être mis sous yeux des départe-
les renvoyer, elle montrerait espèce de ments, parce qu'il y pourrait exciter de la fer-
,de une mentation. Il est dit dans compte que le
partialité, si elle renvovait aujourd'huicelui de ce
a Haute-Loire.Je demande donc 1res précisé- peuple de Paris n'a poi.it de défenseurs dans la
ment que l'on passe à l'ordre du jour, ou que i'onvcnlion. Soyons de bonne fni la ville de
renvoie lès uns et les autres, cependant je Paris se croit-elle comprisse dans la dénomina-
l'on
ne suis pointd'avisde cette secondelaproposition. tion générale de mie-! Et qui oserait dire que
A l'égard de l'envoi du compte de muuicipa-
lité, puisqu'il est vraique ce rapport a été parmi contraire, elle ne s'y croit pas comprise, si elle
nous l'occasion d'une querelle, lui donner la veut s'isoler, qu'elle le dise (Nnmhreu.r mur-
préférence pour l'envoi, ce serait encore une mures il l'exlrfme gauche.)
La municipiUili de Paris descend des bancs
qu'elle occupeet se représenteà la barre.
Lep»lnle-I*nyrnvpaa.Je disais que si Paris
voulait s'isoler (Suuvemx murmures.)
Plusieursmembres A l'ardre! à l'ordre!
Il est rendu.
patrie; eh bien, rendezdonc un pareil décret.

DavM. très bien, alors je n'ai plus rien à


Lerolnlr-I'iiyriitciiu. Je mets une très

1
Plusieurs membres Laclôture! la clôture!
grande différenceentre l'opinion qu'on me sup-
pose, et l'o|>inionque j'ai déjàénoncée, savoir » llnriil sr précipite,il la tribune.
que la ville de Paris était fortement attachée Thuriol. Je demandeh parole.
Plusieursmembres [à l'ettreme ijaailie/.C'esl le
rendu produirait, a coup sur, des effets con-
traires a ceux qu'on se proposerait. (fcnilM tour de Marat, il faut qu'il soit entendu.
Citoyens,sans calomnier de ceux .Ilarut. Tliuriot mefait savoir q'u'il désire
qui m ont précédé ici, je dirai qu'un conspira- seulement parler sur la motion particulière
teur, qu'un ennemi de la chnse publique, qui qu'on a f.iile de fermer la discussion, je lui
se serait méprissur tes intentions du peuple de
Paris, qui aurait méconnu tes dispositions où il t'i'liiiriol. Je pense, comme Itabaut, qu'il faut
est pour maintenir la loi et pour fraterniser adopter' toules les mesures de sagesse pour
avec les habitants des départements,n'aurait pu éloull'cr les haines et faire rwiner la lionne har-
agir différemment,s'il se fut moledo poficr le monie dans toute la l!é|iublique. Kn passant à
désordre, que de dire aux un¡;que la suppres-
sion des droits onéreux n'avait rien fait sur
eux, et de dire que-les autres s'armaient pour y
Certes, ce ne sont pas là les dispositions dans
trée, môme par out
l'ordre du jour. prenez-vousces mesures? Je dis
que non. La vérité bien constante, bien démon-
on a fait lecture,
liaitre des inquiétudes sur l'existence de Paris.
lesquelles nous devons entretenir les citoyens Ou'avez-vousdésiré/ Deconnaître l'étal de Paris
des départements avec les citoyens de Paris et non point les opinions de ses officiersmuni-
nous devons nous empresser de serrer, le plus
fortement possible,'les liens qui les unissent;
i
ci paux.Ce tableau vous été, présenté; il n'y a
pas do raison qui puisse"<:inpiV.lier de faire par-
nous devons éloigner toute espècede jjiè^e qui \riir aux département* un tableau qui vous a
serait dans le cas, de quelque part qu'il vienne. rassurés vous-mêmes.
d'allumer des torches qui porteraient l'incendie Plnzieur* membres Nonpas
dans toutes les parties de la République. Tliurlol. Je demande, en me bornant à l'im-
J'aperçois, citoyens, dans la tactique du mé- pression et à l'envoi du comple rendu, que la
moire que je discute, commeje l'ai avancé, une Convention prenne des mesurespour empêcher
inculpation pour la Convention nationale; car
que l'arrêté de la provisoirementl'exécution.
ne soit et
qu'elle en suspende
ont pàs s'ils en ont, qu'ils tes présentent la
Convenion, et non seulement un défenseur,
In membre Je pense qu'il c>t nécessaire de
seront de se lever pour leur accorder ce qui décréter la force armée.
Marnl est à la tribune.
Vousvoyez qu'on a énoncé au sein de la Con- t'a yr,nul nombrede ueml/res La clôture! la
ventionnationale que la ville de Paris n'y doit eloline!
pas trouver de délenseirs: éh bien, citoyens
quelle conséquence devez-vous en tirez? Elle l,i- lVi;»lil<-iilrappelle les différentes propo-
est toute naturelle, dirait le malveillant; c'est
que celui qui n'est pas défenduest opprime; que sillonsqui ont été faites.
celui à qui on ne veut pas rendre justice est op- llclicffliiy t»l lt»rltar»!i\ demandent l'ordre
primé et tout opprime a recours naturellement du jour sur le tout.
sion.
au grandprincipequ'on doit résister l'oppres- D'autresmembres,au contraire, proposentde

trouve très dangereuxd'envoyer dans les dépar-


tements compte qui vousété remlu; je
n'insis
la,
mettre
Je vous soumets, citoyens, mes renextons; je compte rendu ans voix l'impression et l'envoi du
de la municipalité,toujours pré-
barre.
parcequ'il il a des choses qui méri- et proposentqu'on prononced'abord
pasexaminées,
tre
tent maisparce qu'il s y trouve
des énonciationsd'opinions politiques qu'il se-
se sur l'im-
rait dangereux d'y répandre; parce qu'il s'y Tiilllrn. J'appuie la demande d'impression et
trouve des inculpations sans fondement, et des j'espère que la Conventionla volera, à moins
germe: de guerre civile. qu'orne veuille punir lhris d'avoir renversé le
plusieurs membresdemandent trône.
(La Conventiondécrète l'impressiondu compte
la clôture de la rendu de la municipalitéde Paris.) (li/V applau-
discussion.
D'autresmembresréclament l'ordre du jour. Plusieurs membres H appelez donc l'ordre
Itnvld. Je ne viens vous proposerque des
vues dé paix et de conciliation. [Ah!ah!) Pères l,e I>rrnldfiil. Je prie les citoyens des tri-
conscrits, les enfants de chaque département banen de ne pas m'oblucr a sévir contre eux;
sont également vos fils. Vous avez décrété que' toute manifestation est interdite, et si elle se re-
Lille a bien mérité de la'patrie, et vous avez règlement
nouvelait, dans verrais force d'appliquer le
je metoute
bien fait; vous avez décrété que Tbionville a sa rigueur.
Je luels aux voix lu question de l'envoi aux arrêtés insolents dont les murs de Paris sont

(La Convention passe S l'ordre du jour sur la déclarer en état d'insurrection; je ne parle pas
question de l'envoi aux départements.) de mille autres productionsde cette nature, sur
lesquelles vousn'avez encore rien prononcé.
Carra. Je demmile a faire un amendement l.enngc J'appuie ta motion de Delahaye;
au décret rendu sur l'impression, c'est d'ajouter
la cassation de l'arrêté du département de la rassemblée ne peut prendre aucune détermina-
tion avant de connaîtreô:iicieH||meutcet arrêté.
UriilKsIrii. Parfaitement, puisque demain
deux administrateurs département de' la
tion. Je demandeque la Conventionprenne des Haute-Loire doivent seouprésenter
mesures cot département de la Haute-Loire, pour le soumettrela' Convention nationale
qui a usurpé le pouvoir législatif en provoquant
,à la barre
et
expliquer les motifs.
une levée de volontaire.' de sa propre autorité. euUngranil nombrede membres L'ordre dujourl
OowvaiMuiiiruiuri's un centre.)
.Ilnrnl, je tournant ivmun membredu centre !,<• l'rôslcleiil consulte l'Assemblée sur la
Président, imposezdouesilence ce malhonnête. propositionde passerfordre du jour.
l'iuneurs ii'embressont à la triliune et dcinan- Unmembre Je demande l'appel nominal.
dent la parole. (11autre membre Veux-tule taire, vilain.
du in
jour. •
lt<uilr<<*membre*
iHi'Jï'^réelaturùl
demandent le renvoi .le l'ar-
Le l"ré»iiloiil passe mire et procèdeau vote
sur l'ordre du jour.
(La mnjf>rilése lève jhhit ral/irmalWL1.Uneru-
rêté au pouwir exécutif. meur subite partant de tUinedesexlrémïlàt, inlcr-
l,i<lou. Il faut doue aussi y renvoyer les rniiijil ia délibération. Vuecinquantaine des
adresses internâtes qui sortent des sections de L'apyl mm'miil La majorité
Autoriser la conduite de et ta guerre civile l)
Turrciiii-Liiiièrrs.
l'administration du département de la Haute- Mnrul monle la tribune. (Les cris cessent.)
.Ilaml. L'np observation que je désire vous
IiiIiciii. C'est déshonorer la Convention', faire mettra tout le monde d'accord. Les prin-
cipes sur lesquels jeprincipes
vais appuyer l'ordre du
Vu membre C'est orpaniser la guerre civile!
4'lmbnt. Cent qui provoquent par leurs dia-
tribes et leurs inln^ues ces mesurese\lraordi-
iiaires et illégales; ceux qui veulent opposer la est
et
jour
certes.
ne sont pas de* désorganisateurs,

Plusieurs membret Tu n'as pas la parole, elle


AClioudieu.
force arméed'un départementà celle d'un autre-
département qu'ils calomnient, voilà les vrais llnrnt descendde- la tribune.
traîtres les vrais agitateurs les vrais or- Cliondipii. Je ne vie pas proposer à l'As-
ganisateurs de la guerre civile,
chiMcs, les vuil-i i. 1 vrais anar- semblée d'annuler ce qu'elle ne connaît pas;
lires Mrrupltons au mais je prétends que l'ordre du jour serait un
décret qui consacrerait l'anarchie. Je vais le
l'Iu-ieitrs membrescensurez le capucin Cha-
Il est bien étonnant que ceux qui nous accu-
I» sent sans cesse de provoquer l'anarchie soient
.îi.imyo.
Je
demande
àm
l'oidre
duotiver,
au contraire les premiers a soutenir des admi-
nistrateurs qui ont voulu vinler toutesles lois,
4'liomlipii. Je dcSo iiddliaye de motiver et c'est donner un exemple bien dangereux de
l'ordre duj.mr et je Inoe târge derépondreaprès. fédéralisme; car il ne faut pas oublier que c'est
IMiiIiiijp. Eh bien, j'insiste pour avoir la' nous qu'on accuse de fédcralùme.
4'hninbon. Dequel r<simfcntêtes.vous?(l'io-
Placeur» membres TrJsez-vous,silence! (Vnr-
Choniliru. Je suis de la Moulagne. {Les mur-
Tnllirii. Pour en finir, cntcndnns-lo; nous murescontinuent.)
saurons ce qu'il pense, et Clioudieu lui répon- JnlicinJcnn)- Je detnande'qucceux qui inter-
dra. i/.e tumulteenpithe« Pexln'megauche.) rompront l'opinant soient nominativementdési-
IMiiIihjc Je demande ta parole ponr coin- gnés dans le procès-verbal.

dehallre les proposilionsqui sont faites d'envoyer


tel ou tel arrêté au coiseil exàcutif; et en es-
je ne serairamener
l'Assembléeà l'ordre dujour,
.tlbille /'nitié. Je demandeque la parole soit
,continuée
«'hoiiillt'ii. Je disais qu'il était bonque l'on
ni un organisateurde la guerre civile, connut ceux qui, par des apostrophesindécentes,
ni un anarchiste. C'est d'après les lois de l'ega- nous provoquaientsans cesse, qui nmisavaient
lilc que je vais motiver tordre du jour. Onvous accusés d'être de la faction de la Montagne.
demande de casser l'arrêté du département de
demande, cet (lui, j'en suis de ta Montagne,puisque c'est
la Haute-Loire.Mais, le vous le ainsi qu'on appelle le cùté gauche.
arrêta vous est-il officiellement connu? Il doit
venir demain des député's de ce département Il est-bon d'observer que ceux-là qui nous
tire une adresse; ne prononcez donc a "eusentsans cesse d'être
pas et par conséquentdes fédéralistes, des désorganisatoursv
vous viennentau-
avant que vous les ayez éntendus. 11ailleurs, jourd'hui de se faire connaître, et je le prouve.
serait-ce un crime, quand un département au-
fédérés à Paris?
rait délibéré d'envoyer des quelque Ils se font connaître, on soutenant un dépar-
Certes,si un tel arrêté avait chose de tement qui a violé toutesles lois,qui vient vous
coupable, il sont bien plus coupablesencore ces parler au nomde ses administrés, qui vient voua,
Je
dire,
le
qu'il
Choiiilirii.'
demande.
le
exprime
Je
Toeu'deses administres. se déterminer à renvoyer
un arrêté pris par un
au pouvoirexécutit
conseil administratif. La
seule chosequ'elle pourrait faire pour maintenir
défends les principes et si je le. principes, ce serait d'appeler dans son sein
ne les énoncepas, je demandequ'on merappelle quel (.l/iir-
a l'ordre. Je déclare aujourd'hui que les inter- inures), oh pourrait en avoir connaissance
aliu de savoir si le conseilen a eu com-
munication.
clior d'établir Ksprincipes, ne nie troubleront biais, citoyens, ce n'ust pas seulement à ces
pas. (llnrmurus.) Lon ne dira pas aujourd'hui principes, qui tiennent Lc^ucoupplus à la forme
pasetredansiaquestion, lorsqu'on m'interrompt qu'au fond de ta question,que je veux m'arrêter.
sans cesse par des clameurs,et surtout lorsqu'on n prétend que te département d e La Haute-Loire
tous les principes.J'observe d'abord qu'on
m'a interpellé de déclurcr de quel parti j'étais. aestviolé devenu bien rigoureux là-dessus tout d'un
Je dis qu'il existe une loi qui dé rondaux corps coup iVurmurci^; car on ne disait pas que les
administratifs de se nie.iT de toute autre fone- départements violaient les principes, lorsque,
tion qui' de celles déterminées par la liy c'est- poursalut de la chosepublique, ils envoyèrent
à-dire, lo'il("i ceiles qui sont iclalives à l'admi- des fédérés à Paris.
aucunemanière le caractère de représentation. l'iimeun membres Ils y sont venus de leur
Or,je dis (pic le (ir|iai [fiiient île la Iliulto Loire
pris un caractère de représentation, en vous
adisant f/Wn-i membre 11y avait un décret.
qu'il exprimait le vœudes administrés; <iuii<Icl.On m'observe ce fut en vertu
qu'il vous ordonnai!(ce sont ses expressions)de d'un décret; tnajs ce décretque n'existait pas, et on
prendre un autre caractère, le roi avait refusé
Je dis que ce départementa donneun exemple ne
peut pas avoir oublié que
sa sanction à ce décret. Sans cela, certainement,
bien dangereuxde fédéralisme, lorsqu'il coin- l'Assembléenationale n'aurait pas permis qu'un
pose une force armée dans son département. perfide fit une proclamation, par la-
Que veut-il eu faire-; La diriger contre un ministre quelle il obligeait los corpsadminisliatifsàfaire
autre département: voila sou vœu.il veut encore marcher une'foBCC faire rétrogra-
la conduireà Paris. Ainsi, Messieurs,je moisen der les fédérés quipublique'puur
violé, lion, pour le dire en passant, qui Proclama-
venaient à Paris.
fait que e départementde la Ilaule-Loirea
les principes que vouslvcz .consacres,d'indivi-
sibilité de l.i i:é|)iiblique.Il miiis donnenugrand
exem le de fédéralisme,et je suis bien étonné
qu'il soitsoutenupar des gens qui, naguère,nous l.iliou
critiques.
connueelle devait en éprouver, de bien fortes
qu'on
éprouva,

ne s'e?t pas récrié sur la vio-


des principes, lorsque, pour le salut de la
Tiépublique,les départements ont armé les ci-
Je ne demande pas que vous cassiez,l'arrêté, toyens et ont envoyé des lé«ions vers les fron-
vous ne devez pas vous
tières,
en occuper, cardans les le décret en excédant,Cet égard, ce que voulait
principes, le pouvoir e xecutifdoit le faire d'abord. qui aurait du les contenir, si leur zèle
n'avait pas été supérieur à la loi.
Le pouvoir exécutif doit réprimer toutes les J'observeenfin, que je concevrais bien dilfici-
li nient ce quec'est que cette terreur dont on
a l'ordre du jour, ce serait consacrerl'anarchie affecte d'être saisi, lorsqu'on parle des citoyens
etle fédéralisme. de nos départements; a moins que vous ne vou-
liez vous avouèr vous-mêmesles calomniateurs
des sentiments des citoyens de divers départe-
menti! de ta République. vous devez convenir
ÙumlrC.Citoyens,au avait f lit la proposition que nul autre désir ne les appelait a Paris, que
celui de fratc'uiser avec les bons citoyens de
du département de la Haute-Loire,onavait joint cette ville. Si vous pensez autrement sur leur
à cette proposition celle de renvoyer cet arrêté compte, vous montreres ators que vous ne vou-
au conseil exécutif; t'ordre du jour avait été lez que les bons citoyens soient protégés, et
invoquesur l'une et l'autre de ces propositions; quepas vous voulez, au contraire, que les brigands
ou a demandé,oua combattu Tordre (tu jouRct
cependant qu'a-ton dit pour empêcher qliflgp*- Il est bien £videntt|ucvotre intérêt privé por-
semblée ne le décrète? Ilicn, absolument,ftr on terait ici sur les brigands mêmes; eh bien, ci-
n'a pas répondu à ce premier fait. I.'arrSû du toyens, cet intérêt, il y a beaucoup d'hommes
département dé la Haute-Loirene peut patrons ici quine se soucient pas de le partager.J'ajoute,
être connu, n'ayant pas été envoyé par les ad- citoyens,qu'on a l'air de s'étonner sans cesse
ministrateurs ni par le conseil exécutif; il on des causes qui peuvent exciter ainsi le zèle des
absolumentnul. bons patriotes; mais j'en appelle la bonnefoi
Ainsi, ne connaissantpas cet arrêté, vous ne de tous ceux qui m'écoutent est-il possiblede
devez pas vous déterminer à le casser; vous ne se dissimulerque si jamaisil y eut dupéril pour
pouvezpas non plus le renvoyerau pouvoir exé- la chosepublique, c'est certainement lorsque la
cutif.Sur quoi j'observe que c est une très grande Conventionnationale-est ouvertement méprisée,
de Paris.
doive renvoyer aini\u pouvoir exécutif des lorsqu'une section vrai; vous
pièce même qui lui seraient apportées; car r e- êtes un calomniateur! Ce n'est pas
Plusieurs membres
marq ez, citoyens. que c'est absolumentinter- Albiilp
exécutif un l'ainEse présente à la tribune et est
arrêté qu il doit vousapporter, après obligé d'en descendre sous les interruptions des
enavoirprisconnaissance. membres du centre qui réclament contre lui te
Ainsi, dans aucun cas, la Convention ne doit rappel à l'ordre.
ttunilel. Je demande de quel droit certains
membres veulent despotîser les autres? Vous
avez donc oublié que vous entendîtes le substitut
du procureur de la commune de Paris, vous dire
'de
gouvernement possible; qu'il n'y avait que des
pussent prétendre que ce gouvernement
pas le meilleur. J'çwyids parler de Billaud-
ne
mauvaise fot, ou des scélérats, qui

que la Francen'avait fait que changer de tyrans


qu'il fallait assembler les sections de Paris, et Itillntid-Varonne.^e vous défie de me
leur dénoncer le souverain. Vous avez donc ou- montrer aucun discours où j'aie établi ce sys-
Mié cet arrêté pris par une section de l'aris,
portant qu'aucun républicain ne survivra, si UM membre Allez chez le premier épicier, et
Louis XVI lie ya pas a IVchafaud;portant qu'il voùs le trouverez.
faudra donner un défenseur Ma République.
Ali! tes fédérés des départements. 'l'ulllen. (juadet dénature l'écrit de Billaud,
comme
plusieurs membres répètent ironiquementl'os- tion du Luxembourg;ilvient de dénaturerl'arrêtc de la sec-
clamation de Cuadot. je dis qu'il n'est pas vrai
(L .kxembtêc enliire se coulèi'e.) que cette section ait demande un défenseur c'est
une calomnie.
EsIiiiIviin. Je deinanlc qu'on chasse le Lnnjiiiniiis. Je l'ai lu.
membre qui a inierrumpi!,et qu'on le fasse con- Wiindct.Je me résume. Les principes s'oppo-
naître aux départements. sent ici à ce que vousrenvoyiez même ail con-
«uailcf. Les braves citoyens de nos départe- exécutif l'arrêté pris par les administra-
ments ne souffriront pas que cet exécrable vau teurs du département il la Hante-Loire cet
s'accomplisse;ils ne souffriront pas qu'on donne arrête, d'après ce que m'ont dit quelques-uns de
un défenseur & la liépublique; ils étoufferont la mes collègues,qui ont vu le député de ce dépar-
l'action qui cherche à l'y porter. tement, qui sera demain admis à la barre,
l'nyraiulnombredt! membres se lèvent en criant porte que leur délibération sera présentée à la
Oui! oui! Convention nationale, cl qu'elle n'aura aucun
Uunilcl. Vous avez Jonc oublié, citoyens, effet que torsque ta Convention l'aura entendue.
qu'à présent, dans cet instant même, une sec- renvoyer Je dis donc que vous ne pouvez ni casser, ni
tion de Paris nomme à haute voix les olliciors au pouvoir exécutif l'arrèté pris' par
municipaux, c'est la section des tiravilliors;cl, les administrateurs du département de la Haute-
certes, lis ont bien prouvé, ceux qui mit de- Loire;ne ja ute que le zèle de ces administra-
mande cet appel à liaule roix, ils ont bien prouvé teurs /présente rien que de louable; et s'il
qu'ils étaient très cou vaincus que pour avoir des arriv,ait e la Contention nationale put se dé-
cider
hommesde cette espèce, il fallait dicter louis ame/lemcnt tendant
>Tc faire casser, le proposerais alors uii,
volent avec des bourreaux, leurs ordres avec à coquette cassât aussi
des assassins. ton
tes arrêtés lihcrticides, désorganisateurs,
et murmures.)
lliinrnl. Ces portraits sont hideux à voir:
niais ils sont vrais. «.arruii-Cmiloii.Je demande que celui qui
interrompt soit censuré au procès-verbal. Je de-
liiimlrl. Vous avez oublié toutes tes chos.es. mande que l'on rappellc le; tnterrupteurs à l'or-
Accusez alors le zèle des administrateurs des dre, c'est une rhrap scandaleuse.1
départements, et ne croyez pas, au reste, que, «iiiuilrl. Je demanderais que vous prissiez
véritablement douloureuxpour le salut de la llç- enfin une mesure capable de taire exécuter vos
publique, dans lequel la chose publique pourrait décrets dans la ville même ou vous tenez vos
séances; je demanderais enfin que, pour com-
se trouver maintenant, je prclciidu accuser la mencer établir le recrue de la justice, vous
majorité des sections de l'aris. Consultez-les, ordonnasse!! qu'ils seraient poursuivis, ces
elles vous diront que dans toutes leurs sections, hommes qui, dans quatre jours de notre Révo-
cette l'action ilésori'anisatriccel anarchiste a des lution, ont fait reculer d'un siècle la liberté de
émissaires qui les excitent, qui jettent l'épou- l'Knrope Ils m'entendent.
vante dans les coeurs de tous les bons citoyens,
obligent à abandonner leur section, et à
qui lesainsi les
tulMits-t'rnncëest
J'observe
la tribune.
lwrer délibérations les plus importantes Un membre que t'arrêté dudéparte-
au ï<ru de quelques factieux et de quelques bri- ment de la Haute-Loire a été pris d'après une
gands. Voilà ce qu'elles vous diront. pétition d'un grand nombre de citoyens.
Leu vœu est celui de s'unir (car les hommes Kcj'iinud. Je demande qu'on ne prenne au-
de bien s'entendent toujours) a tous tes bons cune décision sur l'arrête du département de la
citoyens des départements, pour faire cesser liante-Loire avant que i'état de la liépublique
enfin cet état d'anarchiequi donneraità la lié- soit bien connu.
publiquc naissante une base d'argile et de sable. t'n grand mmbreriemembres L'ordre du jour
Je m'arrête à une dernière idée, c'est le fédé- (La Convention; une grande majorité, passe à
ralisme c'est le fédéralismeque vous prêche/.?
Il n'est que trop évident que vous cherchez à l'ordre du jour.)
Halle, seerélnire, donne lecture des trois let-
rompre t unité de la République, à armer les dé-
tres
partementsde la liépublique contre celui in suivantes
Paris. Citoyens, il faut Unir une bonne fois. Le
Plusieurs membres: Sommez-le! nommez-le il) A cet t'oint, le Merciin- i'iiii ertel public note
tiumlrl. l'ourrail-oii se persuader que la ca-
lomnie et ta méchancetépussent être portées à
cet excès! Le coryphée de ce parti, celui qui
faisait le plus de bruit, imprimait, il y a un an, iMercim1 i'iiirersrl, lunie dïS-2't, sc.iui'e dit 5, jau-
que Il gouvernement fédératif étàit le meilleur
commandant général dit ou_,
le Lettre de Paclw, ministre de la guerre, pour
transmettre une lettre du citoyen ienglentier,
çant qu'un incendie a détruit une partie de
l'hôpital militaire de celle ville.
2" lettre de l'adjudant général bennary, envoyé
(La Convention décrète quel'adjudant général
Dcnnary sera admis sur-le-champ.)
Il est introduit
s'exprime ainsi
la
barre de l'Asscmlilée et

pour porter cette affligeante nouvelle, qui solli- < On. ne sait comment le feu h pris: on ne
cite son admissionà la barre de la Convention.
Suit la teneur <Ic ces trois pièces
Paris, le 5 janvier 17(«, l'an Il:'
a qu'on portes. l'incendie a fait dus pi ogres con-
sidérables,
la République française. auparavant,
de maisn'a péri personne. Deux jours
on avait enflamme deux meules de
Le ministrede la guerre au Président ble à un village voisin.
Un maréchal des-logis de hussards, nommé
Duuehar, a donné une grande preuve île cou-
rage. Au niiiiuent où le
l'eu en détachait une' autre sur laquelle élait
une lettre que je viens de recevoir dit maréchal placé un citoyen qui Irai aillai! au l'eu et allait
de camp Lcuglenticr, commandant en chef devenir la proie des lUiuuncs. IJiiiu !j;u'o jljliaul
Meaux.
« Ce sont les seuls dctiils que l'on ait jusqu'à son danger personnel, te précipite, t'arrache et
le sauve. l,e malin, if se présente à rélal-in.ijnr
et ,demande,- avec un deslnte'ressemeut égal a
Siyni: Paciic. » son courage, une paire de botte/ en reiiiplace-
nient des siennes qui avaient et1) brillées, < \p-
Lenglenlier, daMe de Seaux. Voilà,
oitinplii
rppre-entants,

que
j'étais
chargé de vous apprendre. »
janvier I7U3, l'an Il- de la llépuhliquc
il tjo l*rt>Hl(!enl répondà l'adju lant gênera)
« Citoyen ministre, et lui accorde les honnci deaeance.
< Je
crois devoir vous prévenir sur-le-champ
d'un accident arrivé dans le cantonnementde gardes iK'tioniux cl cilori'iis de Meaux; elle dé-
Meaux. Le feu s'est manifestécette nuit à l'ho crète qu'il en sera r,iil ni'ntion lionoiable dans
pilai militaire de Sainte-Marie, et malgré l'acti- son procès-verbal, lille crdonne; en outre, qun
le uoni du brave Dunelmr v :>e:a iuscril; que
l'élal-major et les citoyens de cette ville, les l'extrait du procès-verbal lui fera envoyé, et
point encore totalement terminé,plus
demain à vous donner les detatls
le
je
procei-verbal
rc vacante.)
progrès ont été très. rapides. L'incendie n'étant

la mu-
à
certains,
que le ministre île la guerre sera clur.'é de le
récompenser en lui donnant h première place
en vous adressant que
nicipal té doit dresser conjointement avec moi.
«le mnrhlxil de camp commandant

» Pour
Si Cil. Lexçlentiku.
copie conforme
7 dccemlire 17it2; il
s'exprime ainsi
Citoyens 0), la Convention a renvoyé
commission des Uouze une pétition que lui a
sa
adressée r'idcl Jadelot, au nom de Duquesnoy,
Le minisire de la guerre,
son gendre, tendant k obtenir une décision fa-
vorable de la Convention sur le sort d'Adrien
Duqucrnoy, qui, depuis le 7 décembre,est en
état d'arrestation, en vertu d'un de vos décrets.
Lettre de l'adjudant gène'ral Utnnary ('.i). Voire commission a pensé que, pour vous faire
accueillir favorablement une demande aussi
juste, il suflirait de vous rappeler l'espèce de
précipitation dans laquelle fut entraînée la
» Citoyen- l'résiilciil, Convention au moment où la commission fut
établie. Plusieurs membres demandèrent qu'elle
« Dépêché 'vers la Contention nationale et le
ministre pour annoncer l'accident fâcheux ar- semblée constituante et législative qui, aujour-
rivé hi r à notre camp, j'attends l'agrément de d'hui membres de lu Convention, pouvaient se
paraître à la barre. Je *vous prie de nie faire trouver compliques dan^ t'affaire du ci-devant
connaître les intentions de la Colivehlion et suis roi, à raison de leurs relations avec la Cour 'les
très sincèrement votre dévoué concitoyen.' Tuileries.
Lâ Convention ordonna sa commission de,
« Siijni Denxaiiy, faire un rapport sur cet nbjet et pour satisfaire
iiljuînt aux adjudants géncmtix le désir manifeste de l'Assemblée, elle s'em-
pre.->a de faire part du résultat de ses recher-
ches. Le Mpporleur lit, a celle tribune, la lec-
et C 2ib, clio-
ture de plusieurs lettres et mémoires dans les-

36.
(1
miMC .1111. ii- Xi.
n» (1) Riltliotliùquo ilo Collec-
la Chitmliro jlcs ilcimlos
33.
quola se trouvèrent inscrits les
Salle. Je suis de et
nomsde piu- d'ailleurs que Duquesnoysoit renvoyé en état
sieurs membres,contre lesquels la Convention d'arrestation par-devantfea tribunaux de Nancy.
j'observe que
lion, nonsur la proposition du rapporteur, mais toujours été opposé-à Duquesnoy;mais je j'ai
sur celles que lirenl des membres de la Con- saurais oublier que Tallien a voulu regarder,
vention.
ne

Le citoyen Duqucsnov,député 6 l'Assemblée comme patriotes, trois anarchistes et que des


fédérés, entraînés par eux, ont mutilé et détruit
constituante, est un de ceux qui réelaiiicnl des monuments publics que les étrangers
votre justice contre une mesure aussi, rigou- naient autrefois admirer. y ve-
reuse mis eu état d'arrestation depuis le7 dé- Je réclame donc l'ordre du jour sur la pro-
position de Tallien et le vote du projet de dé-
non seulement il n'a pas 'été interrogé, niais
qu'il ignore absolumentles motifs qui oui pu (La Conventiondécrète qu'il n'y
déterminer
la Conventionà èxercer cet acte de a pas lieu à
délibérer sur la propositionde Tallien et adopte
Il sollicite unedécisiond'<iutnutplus piuin,.le, ,le projet de décret présenté par Boussion.)
(La séance est levée a cinqheures du soir.)'
tes, auxquelles la confiancede ses concitoyens
l'a appelé.
Votre commission a examiné de nouveau lus
di'ux lettres de Laportt; au roi, eu date des
cette époque, des rela-
que Duipicsnoy avait,
Séancedu dimanche6 janvier 1702.
quesnoy l'assurait que llarère, qui devait faire
son rapport sur les domaines, était dans les
meilleures dispositions. CependantLaporle linis-
,sait l'article <lc sa lettre où il est question du La est ou verteà dix heures du matin.
Uuquesnoypar ces mots J/uis peal-nn cnmpler
Dansla lettre du' ?(>, l.apnrle disait au roi: vier Wii.. lecture
du procès-verbal de la séancedu samedi, 5 jan-
(La Conventionen adofitc la rédaction.)

le
quesuoy,que j'arThonuctird'u<lreî^or à Votre
Majesté,qui aura été instrniic ce suif de ce nui MnniiM,ver/laite, donnelecture d'upe lettre
se fera pa^sé ce malin à l'Assemblée je lui du l'acht, miiùUreMt la ijuerrt, annonce
.rendrai comptedemainde.la note que m'enverra qu'en conséquences^la lettre de recommanda-
M. Uuqucsnoy. tion du généra/ Kenriionville. et du renvoi de
cette Convention nationale, il a
nomméle citoyen La Bretècheà la tieutenanee-
colonel de la premièredivision de gendarmerie
avec 'aporte et que peut-être il était un des en résidence a Paris, quoiquecet ol'licier n'eut
membresde l'Assemblée constituante qui cher-
chaient, par. l'intrigue, à se rendre utiles a la pas les annéesde service nécessaires pour obte-
Cour. nir cette place, qu'il n'a duequ'à son courage et
Votrecûinmis.-ioii a panséque si de pareilles à ses blessures.
Cette lettre est ainsi conçue
relations pouvaient être considérées comme des
délits Bravesdans un tennis de révolution, cciix
il'AilrienDuquesno;étant antérieurs à h pro- Lemhihlrelit: la guerreau citoyenprésident
c clamationde l'amnistie, doivent disparaître. île la Convention nationale
Les reclicrches de la commission
renseignement qui puisse
lie lui ayant
fourni sur la conduitepostérieurede Duquesnoy,
ju-Ulier le"s
- Citoyen Président,
aucun > La Conventionen décrétant la mruli<i;i !io-
soupçonsqu'ont fait natrft ses anciennesrela- nor.ible
tions aveu Laporte, a cru que ce citoyen, qui du cuurauc de La Bretèche,a reiivoyé
.au conseil exécutif la lettre de recommandation
de lieurnonvilleen laveur de ce brave militaire.
puni et (luit être miseu liberté.' Le conseil exécutif a vu, dansce renvoi, le viuu
C'est d'après ces comidéralions que je pro- de la Conventionpour que placc sollicitée par
le général fut accoidce. il vient en conséquence
de nommer La Bretèchea la lieutenance-colonel
PROJETI>E DLtllET." de la première division de gendarmerieen rési-
dencea Paris.
'La loi n'accordaitcette place qu'au plus an-
cien capitaine.LaGretèclien'est que lieutenant.
tendu le rapport de la commissiondes Douze Un a consulté son courage,et non pas son rang,
sur la pétition de Fidel Jadelot, relative à l'ar- années de service ont été comptées par ses
restation d'Adrien Duquesnoy, directeur des ses blessures,et il s'est trouvéle plus
po.-les et détenudans 1>'» prisons de Nancyde- Le conseil exécutif pense que laancien.
Convention
ne désapprouverapas cette manière de constater
seul décret au ministre de la justice, alin dele l'ancienneté,
laite eu
et qu'elle confirmera l'innovation
laveur d'un guerrier couvertde 41 coups
inertre à exécution. »
Tiillini. Je m'opposece projet de décret
il faut que Dunue.-noysoit retenu en-prison et
t
de sabre: de pareilles exceptions ne peuvent ja- Ce n'est pas assez, représentants,de contenir,
mais qu'ëtre utiles et glorieuses 1 ta uépubliquc. de réprimer.ces vils mercenaires nos plusgrands
ennemis sont dans votre Eein. Les Marat, les Ro-
jbespierre, les Danton, les Chabot, les Bazire, les

Paris, ce 1"
publique,
décembre I7W, l'an 1er de la le titre de mais
Merlin et leurs complices voilà les anarchistes,'
voilà les vrais, contre-révolutionnaires. Ils ont
ils sont indignes
de l'être, puisqu'ils sont même indignes du nom
Françaischassez-les donc, éloignez-lesau plus
(La Convention nationale n'élève aucuné ré- tôt; repoussez-les du sanctuaire de vos délibéra-
clamation.) tions. Vous n'avez rien de commun avec eux, et
vous ne pouvez respirer le même air que des
lettres suivantes scélérats.
Si vous croyez manquer de pouvoir pour pro-
1° Lettre de t'Auvicre, nriiifitiv des contributions
noncer leur exclusion, consultez le souverain;
été donné lecture, que cbs habitants de la ville interrogez les assemblées primaires; elles parle-
d'ArhoL-, randults par leur municipalité et leur ront hautement; et bicnt.H la dignité nationale
sera vengée, et bientôt le danger de la patrie

de
de
leurdisparaîtra.
d'enregistrement
ville,
de
leur
livrer
les

registres de la ci-devant seigneurie de Yuncv, Nous vous exprimons, représentants, l'opinion


et qu'ils les ont brûlés sur la place publique. d'un grand département; elle est sai ûoute su-
bordonnéeà la volonté des autres sections de la
(La Convention ordonne le renvoi de l'affaire République; mais nous sommes assures, et soyez-
au, comité de législation.! le vous-mêmes, quetoutes ont un va;il conforme,
2° Lettre de Garai, minklre de la justice, qui
rend coup d'un jugement du tribunal criminel
est qu'en même tempsque nous servons la cause
de
du déparu-mont les tous, nous prévenons même les espérances
de la majeure partie de ces Parisiens, dont le

dit du
quatre lettres missives présumées écrites par couteau d'une poignée Je tyrans subalternes
Jlarie-llenrielle-Rohan Iiochelort à l'ex-ministre étouffent en ce moment In voix.
Bertrand, seront déposées au greffe.
(La Convention décrète, pour l'exécution de ce
jugemett, que la commissionextraordinaire des r'wlslèri!.
Vingt-Uualre fera parvenir tes susdites lettres, {Suivent les signatures.)
et cil tirera récépissé.)
3° Lettre de liolnml, ministre de t'itUérieur, qui Hnrnl. Je demande que cette 'adresse soit
fait passer à la Convenlion1( ides décrets renvoyée'à sa source, au boudoir de la femme
qu'if a envoyés aux départements jusqu'au à de
ce mois). Cnlon. Les signataires de cette adresse sont
'i° Lettre de Wcsterm<tnt adjudant (jiitcrul de des aristocrates, je tes connais Pour tels.
limé tioii|>ilïfiiu.Liiez les signatures.
que vérification soit faite des faits qui lui sont
inimités par la section des'Lombards.J in meiiibre Je demande l'impression de cette
Suit la teneur de cette lettre
adresse, et l'envoi aux SI départements. (Vur-
« Représentants, la section des Lombards a
fait contre moi une dénonciation. Pour toute rë- i.o Itns. Je demande la parole pourun fait. Je
noilse, je supplie la Convention de faire nommer suis chargé par le département du Pas-de-Calais
un conseil de guerre pouf examiner ma conduite de vous dénoncer l'administration du départe-
et vérilicr les faits, » ment du Finistère. Ce dernier département a
écrit à celui -du Pas-de-Calais qu'il envoyait
300 laommes à Paris pour garder là Convention,
(La Convention renvoie la Lettre au comité dé et l'invitait en faire de même. Les administra-
la guerre pour lui l'aire un rapport sur lès faits teurs du département du Pas-de-Calaisont pris
un arrêté par lequel ils dénoncent celui du Fi-
Manuel,
secrétaire,
donne
lecture
d'une
nistère. J'ai les preuves cn main de tout ce que
adresse du conseil imiterai du département du Fi-
nistère, par laquelle après avoir demandé une lie Président. J'annonce à la Convention
t'instant
Constitutionrépublicaine, il prie l'Assemblée de que je une lettre du départe-
reçois à
chasser de son sein les anarchistes cette adresse ment du Pas-de-Calais, qui dénonce ft la Con-
est ainsi courue vention l'aérêté dont parle l'opinant; j-i vais en
« Représentants, nous voulons la République faire donner lecture,
une et indivisible; nous voulrns la liberté et .Hnnm-I, secrétaire, donne lecture de cette
l'égalité, et le bonheur du peuple. Nous voû- lettre, qui est ain:i conçue
tons l'ordre et la paix nous voulons une repré-
sentation nationale permanente; mais nous la
voulons pure, nous ta voulons libre; puissante,
A Arras, le 1Il, janvier 1793, l'an
de ia République française.
Il
respectée; grande comme la nation dont elle est Citoyen Président
l'interprète, capable surtout de s'élever au-des-
6U.» de tous les despotismes, et de faire taire les Nous arrêté, dans notre séance de ce
clameurs iiifolcntes et séditieuses de ce ramas jour, de.avons dénoncer à la Convention nationale
de factieux stipendies par un parti secret, et
peut-être par les despotcscUangers,pourtroublcr
Tordre de vos séances. (1) Archivée nationales. Carton C 215, chemise 329.
l'arrêté du conseil du département du Finistère
du il décembre dernier qui invite les autres
conque imur
la garde et à ta disposition de ta
Convention. Nous vous adressons copie, de ces
Il
vouement dont nous ne soyons capables pour
faut en chercher 'la cause dans notre
maintien conventionnel, qui certes
celui que doivent .avoir représentantsdpas
grand peuple, réunis en Convention nationale!
n'est
un

« }.e. eomeil uéHt'ral do


l'adminislralim que t ux
Qu'attend-il de nous, ainsi que tous les peuples
nousportons 4 l'imiter Des lois sages, et

..de
loin du tumulte de toutes les passions,
du département du Pas-de-Calais,
au milieu desquelles it est impossible qu'elles
« Sil/ué F. Ul BOIS. G. ALAJJ».. prennent naissance. Nous ne devous donc pas
espérer nos délibérationstant
que durera la situation orageuseet pénible dans
illiinuol, secrétaire,poursuit la lecture de cet laquelle nous noustrouvons. Nous sommes venus
arrêté qui est, comme t'atteste la lettre du conseil pour les faire, ces lois sages' Et sur quel fonde-
général du Pas-de-Calais,une invitation à tous ment prétendrons-nous qu'elles soient
les départements d'envoyer une force armée à respectées par Zi millions d'hommes,r'.cKs et
plus
Paris pour y contenir les agitateurs et conservai' que
ou moins de vices, de pussions et de faiblesses
à la la Convention la liberté, dont clic doit jouir. agissent constamment, lorsque TM élus ne- sa-
vent pas observer un règlement qu'ils ont fait
4'liiiinlion. Je demamb la mention honorable eux-mêmes, et dont lea conditions n'exigeant
de la conduite du dépàrtement du Finistère. pas six minutes de lecture/ Celui qui fait la loi,
Aimé G»n|>illrnu. 11 n'appartient qu'à dit lluusscau,sait mieux comment elle doit être
un exécutée et interprétée. (.lue direz-vous donc
au peuple, en exigeant l'obéissance vos lois,
Le l>ri>9idpnl rappelle Goupilleau à l'ordre. lorsque, iou,
flans leur il se justifiera par
votre propre exemple.' Je tremblerais de pousser
trénrd. Je demande qu'à l'avenir les secfé-
taires ne puissent lire aucune adresse ou péti- quences terribles qui,vous' n'y prenez. 'garde,
tion, si ce n'est pour desobjetsdela' plus grande résulteront de vos fïif raclions continuelles à vos
proprets règlement Il n'est aucune de vos
(La Convention nationale passe à l'ordre du séances où vous n'ayez à en faire la funeste ap-
plication. Des motions, des dénonciations, des
jour, tuptivé sur la loi qui porte que le comité inculpations viennent
des pétitions lui fera le rapport dés adresses et ment, troubler l'ordre sans cesse, etlasans fonde-
pétitions.) cl attaquer vertu! Eh
bien, comment devez-vous les recevoir, puisque

Le
l'réslilenl.
Vous avez la parole.
jas
llollint'i. Je demande la parole pour présen- vous allez avoir à les juiicr? Avec ce calme ma-
et sévère qui seul petit en peser.l'im-
.Ilcllinvl (1). Citoyens, si trois mois d'assi- leur objet,
et le
assurer, l'opprobre au calomniateur
triomphe à la probité. Et cependant que
duité, de silence et du respect le plus religieux failrs-yous, législateurs'?Vos passions, votre
dans la Convention nationale peuvent, donner im-
des droits à votre attention, je la réclame. Je prolongent celles que
vous avez mettre en évi-
à la ci 050 publique, pour laquelle (et pour elle dence, pour les avilir et les empêcher de repa-
dans le sanctuaire des lois, que nos em-
seuk'i je suis ici. )le, taire plus longtemps, ce raitre portements ne cessent de profaner, Hommes
serait me rendre presque aussi coupable que vertueux, patriotes vrai?, républicains austères,
ceux ùi ne se taisent jamais. Je coiiiineiice recueillez-vous et jugez-vous. Vous voulez le
donc par fixer mes regards sur ce qui se passe bien de votre patrie? Ce n'est
pas par une il'
dont Je vois perfides
l'opérerez. S'il était des hommes
qu'il d'est aucun deTSoBS qui ne sente la dou- vous dans cette assemblée qu? le plus profond silence
voils chaque jour. Chaque jour, mécontents de poseimmuable entre eux et vous une barrière imposante
elle vous servira di.tincuer
nous-mêmes, nous quiuons nos séances labo- ceux qui voudront la franchir parà leurs rires
et
rieuses sans avoir fait tout ce que nous aurions insolents,
pu
de
faite,Nous y apportonsbien le désir
travailler aux intérêts de la nation et d'as- leurs cris
du
par leurs indécentes clameurs, par
séditieux. Sans cela, craignez qu'aux
spectateurimpartial, le vice et' la vertu
yeux
surer les hautes destinées qui sont ducs à son ne se confondent; car ils ne peuvent plus se
coura
faireavec
et aux sacrifices qu'elle ne. cesse de
cependant, tous les jours nous en sortons discerner lorsque,dans la lutte qui s'élève entre
ces repentir tourmenté 'iux,ils emploient les mêmes armes et les mêmes
tous remords du qui
l'homme pur, lorsqu'il ne peut se dissimuler moyens pour se combattre alors de quel coté,
n'a A quoi
dites-moi,sont les agitateurs? Ce n'est pas pour
qu'il pas rempli tous ses devoirs. les hommes auxquels je parle qu'il est néces-
donc attribuer ce malaise moral et politique, saire de dünner de plus grands développements
i ces observation, ayeux tardifs de ma cons-
cience, qui me reproduit ma timide réserve.
mêmes (précurseur d'un mécontentement plus J'ai voulu m'acquitter, qu'il m'en coù(;ll, à
général quoique nous soyons tous animés dit ce tribunal sévère, qui quoi chaque jour me punit de
désir du bién public, lorsqu'il n'est aucun dé- mon silence, par les sentiments pénibles qui
m'accablent dans nos séances et qui me pour-
suivent encore hors deleur çneeinte. riloyens,
c'est hors de cette enceinte que je vois'avec
quelle rapidité les désordres de nos séances
étendent leursfunestes progrèsdans cette grande lui serait impossiblede conserver le dépôt de
agitateurs llionnéùr national qui lui est confié; considé-
cite qui noustitre observe; et par eux, les

1
se font ml pour eiitretehir l'anarchie qui rant enfin qu'appartenant à là nation entière,
nous avilit, parce que, sans force "contre lions? les membres qui la composentdoivent être sou-
ïiiîs à lit censure de tous les départements, dé
hors pour l'arrêter. Nous ayons décrété l'umte
et l'indivisibilité de la République? (Jué signilie
cette

tains eh
'lion
abstractionpolitique,
visibilité dés membres qui
chercheront-ils
nationale ne leur en
sans
la
l'unité
cortiposeiit?
quelle histoire, dans mWl siècle nos contempo-
le modèle,
olfre
eu
pas
faire
si
la
la
et 1
Dans
Conven-
possibilité
concevoir
il
indi-;

'
pose
tAri.1 Il^y aiiraùn comité censorial com-
liste
llépoque
«
de 83" membres, pris suivant l'ordre de la
des députes, dans chacun des 83 dt'par-

Art;
11 sèràTenrtuvelétous les t5 jours, à
de
2.
la nominatioii du Président
Les membres de ce comité porteront
dans l'intérieur.de la sâlk; une marque qui sèr-
par son exempte, pour leur 1 Virai les faire distinguer.
donc par nous considérer
établir' Ce- n'est qu'en organisant ce niodèlo en ces mots >:i:Citbyem,i'olis
Cette marqué pourrait Stre une médaille avec
iies ici pour
petit dis là grande machine bolitique, que nous 1 r.Âri.-ï.Céscomhîiasàfres,répandus dans les
"pourrons réussir à fonder un bon gouvernement.: dilTérèntes-parliésde la salle,,
ou ils auront dés.
Mais nus divisions intesUnes.inesembliîiit-cIlcs; placés assignées, nreïidrdut le nom des membres
pas s'y'opposer! Voyons donc: si J.-J. Ilousseau, qui mettront ie desonli'e<li'insr.\ssem!>lée.
• i\rl. 'i.'lls së'réuniroMttousles soirs dans
d'en connaître les causes et d'y appliquer lé re- un lieiidésigne, et. ils, rédigeront un projet de
mède. Il dit ..Moins les volontés particulières;, décret dé censure contré les membres de lAsr
ç'cst-àrdire. .semblée
se rap ortent à la volontégénérale,
augmeitér. » "'i- .>;;
lesmœknanx lois, plus fci force répriinante doit « An.
qu'ils auront jugé devoir l'encourir.
5. Kii quelque nombre qu'ils se trouvent,

ce
Arrêtons-nous à ce principe; ilinoussumt, -ir
ne peu être contesté, ne s'agit ict que d'en
soie il les volontés particulières. qui exilent jet sera
le déso 'dré dans cette, aïfeilib.lèe, par cela seul
qu'elles né se rapportent pas à la volonté géné-
elle
le grand
nera le: 'prb'jcl'dc décret.

t'adopte, il sera envoyé


nationale, et si
aux Si),.départe-

s
doit Ici y subordoniter-, car /et je prends encore "(s sera 'Art. orilunné aux directoires de
les
aiminislrations de .ilresser un* tableau sur
arrivait que lequel seront inscrits, a leur
mes exemples dans liousïéàu). noms des
la miiiorité- eut une: volonté particulière plus membres qui auront été cçnsuws.
active flùc celle de la majorité, et qii elle us;it-, Art. S. Si les uie.ijii>rç8du comité occa.-ion-
naièiit le moindre .ilésordr? dans r.Vssçniblée, oiï
ils doivent exercer leur censure, c'est-à-ilirè
qu'elle dirigerait à .sou'gré.en sorte: qu'oîiei'it, prendre leurs notes
àjrïsi dire, deux autorités, l'une de droit lé Président,
le
qui les
le ptus grand silence;.
f.eciwàitra .facilement à
pour leur marque (IistihbliVèV les soumettra aussitôt

le
s'évanouirait et le corjs: politique serait dis- ii la censure de l'Assemblée,suivant les disposi-
sous l Citoyens ;je- vous en laisse à faire l'an-, tions de l'article 6.
plipa'tipn, et je poursuis avec mon mailre. Il faut Hiniëurs |iièni!iri'S ilémanileiitl'impression de
donc, pour que les membres de la Coiivpntion ce discours et du projet de décret.
pour laquelle ils sont institues, il leur faut dis^
If iiutrès membres renvoi au co-
niilé d'aliénation.
jê-uil noi particulier, une sensibilité commune,
.lia Convention' ordonne' l'impression du dis-
une firce, une volonté propre qui tende il la
cotiserfurceation de la représentation nationale': cours et du projet de décret présenté par Jlelli-
cette réprimante enfin qui fasse respecter nét, et
la votante générale et punir les ,volontés parti-, jours après sa distribution:) ""
ajourné, la discussion sur cetobjet à deux

Omloi. J'aurais a doiiiferà la ConventioncSn-


fer Jeldoism'y attendre, on va se récrier sur naissance d'une pétition du batâillon de jaCôte-.
les mesures censoriales que je vais proposer. Je'
Ungrhid nomkreilémej)ibiv$: A demain à de-
main !.l,é renvoi au com.té de làguei're
la néc ssité; et ce n'est nù'ii la 'censure génératc (La Conveiilion. renvoie la pétition au comité
que je soumets mon Q^inipn. Mais, dirart-on,,
où la i lacer cette forcé réptimailte qui devient

et pun
s'unissent et se
agitateurs, ^es
contondentpar
perd dé
le
vue
nombré
le tuin ilte qui leur assurent rimpunitéVVoici,
et dans
fait
ci eu
de

il,,
nulle ans nos règlements; parce; que le Prési- v fiillvl, qiL iIohlaÎux
dent, chargé, seul et coetre
les
tous, de distinguer
lorsqu'ils
la Kiierré pour en faire le rapport à la séance

cite liste
ejj!ç&:
divîsbin, de la'.
lccturer(l'«««

pour l'aider dans cette pénible fonction,pro-


."•' fet de lëcr.ot que je propose: La Convention hationa.e,après avoir entendu
..La Convention nalionalç,considerantqu ejle lcràpport dés comités de division, delà guerre
.n'a au :unc force répressive nour faire, exécuter et-des finances sur lé nombre des départements
frontières dont les conseils généraux doivent
!lui' puisse la maintenir contre elle-même et rester en état de surveillance permanente, con-
l'environner du respect important sans lequel il formément à l'article 5 Su décret du lcl jan-
vïcr 1793 (I), la fixe aux départements ci-ajirès expriment un vteu qu'elles donnent pourle vœu
Pas-de-Calais. (.'éiiéral de la section, et qui n'est celui que de
quelques
.' individus.

''.•
'Nord.'
Ardçnnes..
Aisne.
-Meuse.
Moselle.
v

'• lîassés-Alpe.s.
Haujes-Alpes, .; 'A- dans
:j (VAsxemhiéti: parafi iiijitëe^ Plusieurs instants
:ticurù'n'*ïti'$
Irçiiie
tumulledM conversations par-
rumeurs cèssi'nt tout à coupuyex^
^ira'lte, :H Cesi Marâl qui traverse là salle
Haut-Rhin. llàulçsT Pyrénées.: /•
Ilas-Khin. Bassés-Pyrénéés:
j'Sliirai. -Personne plus que moi n'est affecté
Aîiiniv S'il est exact, confine le rapporteur "dés discussions qui nous; divisent, et de l'esprit
M'a déclaré, que les départcniênls .ïroût h\res sont ile discorde qui règne dans Assemblée. Mais
cette
ccux.qin avoishïentle lfié;ilrc Ale;la:j?uèrfe,-j'(<s- vous avez vu une faction chercher à immoler
liiné qu'on doit ajouter çelti: liste les; deux ses projets criminels la députation du départe-
nicnt jle l'aris; elle met fout eu couvre, intri-
demahfcleur annexion, j r • ;"j" ••'
iruési
.lliHiiéf demande qu'il en soit: dé liiôine pour rien n'est impostures, diffamations,sourdes menées,
négligé; ce qui la désolé, c'est l'esprit
!e département de la llaii t<(ïaronnç.; lie surveillance des patriotes. Vous avez vu à
cette tribune des députés vous proposer des mo-
et «le Ilôuzct. surés cpfreclives pourfairerespecter la Conven-
Suit le"texte définitif dn'doeret reiidii lion. –Le inoyén de vous faire respecter. mais
rapport des comités de di.visiun.dcïa{rnerre c'est d'être respectables.v{Murmures);je ne con-
et des nuancés, sur lé iiojilire des .déRft.eiWnls
frontières doiit les conseils généraux7 doivent ^xViini'i^ii'rpiffJ^yoyez^ë.cinpusIèsehinB.
rester eii état de gurvèilIn'iico'peFnfahiiiiic,Çoii- Slnrni. Mes détracteurs in'ont présentécomme
foriv.ein'enià l'article b jlu: déctel du I" jan- un cerveau exalté. Je vous donnerai, moi,
l'exemple
vier 17'); le'lixe aux dépiirJC'iiioiî'U ei-nprès:' de la sàgessej Èle la modération et de

.•
la bonne foi. (Onril). Hier, Rabaut-Saint-Etienne
vous a .prêché la paix j'aurais applaudi à son
Ardennes.
Aisne: v
Meuse.'
" lan të-lïâ i-oii no.. discours, s'il refit çoiirthné par un projet de
décret qui eut eu poarobjetde retirer des mains
(le liolaiid les moyens de corrompre l'esprit des
départements; car tant tjuo vous tui laisserez
cette faculté, toutes le,* mesures que vous pren-
drez seront inutiles. On vous a présenté l'établis-
Do lis.
Jura.

cônimdiies.dans Tiiitérie.ir'iti:
de tout les sections.
la
itlçfioii. Je demande .la siippre^sibn 'de'la

Il
permanence de tous les:;ç(.'nseil.s généraux des décela.
et
sèment d'un comité de censure. (Crise! mur-

:j:'r^f^
Plusieurs membres du rentre 11. ne s'agit pas
Slurnl/Je touche cette corde, pour faire

Si
voir que c'est une branchedu complot que trame
Il faut distinguer entre les conseils celte faction cnilùnellé/pourécarter la surveil-
raux ds comiiiunes. La; perniancnnc .des pre- parveniez lance des patriotes. Si jamais vous
a. 16s endorniir dans cette sécurité
perlide' dbnj..yous; cherchez à les entourer, ce
primer la nermaiiénec dis juitrês, lorsque silence serait celui de la mrort; vous compromet-
vuus jriêz:l,a.:si'ir.été>*publi.quer
aurez proclamé (Murmures prolongés.)
|)âns ce. nioineiil, il y a L'iicpre do la -fermenta- Je denianilo que la permanence continue pen-
t3nnii<l.
\Vu
toute
(ion- U's conseils jjénoniux iniprinient au peuple dant le (iaiiiïerjdeliv'patïie;^

menilire
de la
(fflrpilA II n'a
«
Mïirat..
rien
absolument
surveillance dit surla question^:
Piiisièur.sjirémbres:lii clùlure! la cliMUré!
riïoiiroiisc, que l'a loi soitirespecléc;que la Po-
lice s' xerce. S'il est vrai 'que les émigrés l'en- (La Convention ferme 11 discussion.)
trtnt foule, qri'ils obtiennent même des cer-
enils l.iin juiiiais. Je demande la parole pour rë-
tiïicatsi 'exécuteront tien plus aisénient leurs
'('« grand iiômbre démembres C'est inutile ta
projets', s'il y a moins ce i survëijlanls. Lorsque
clôture de la discussion est prononcée.
'adopterla mesuré qu'on vous propose; serait C !.« l»r«5si«I<Mii rappelle la proposition de
dàngeifeux.dè l'adopter ente moiuent. J'en de- Iticliou qui vonsiste à supprimer la permanence
mande l'ajournement, et j'insiste pourqup vous des sections de Paris et des conseils généraux de
retendiez au moins-.jiisijii'après.-le procède
Foiikedoy. Je dis
qu'il
est très dangérenx'dc
'"
toutes les villes de la népublique,
l'Iusieîirs membres il l'tulrime gauche deman-
dent l'ajournement.
laisser des sections;je se parle pas de çelles.dç
Paris, ne sais pas ïairé!<le distinction,en état1
de pe nianénce.. Elles délibèrent sans cesse et
(La Convention le rejette à une assez forte ma-
f.ei
mlnu'sinembrcs;
îjons
sollicitons
la
contre-

lele projkdo décret prèseuti f:a GUW. l.«; l'réiildciii y procède.


(La Conventionse prononce une seconde fois niaral. Je demande la parole..
contre l'ajournement.) Lanjnlnnls. Je demandela censure pour tous
s'opposeront il la majorité,
Tallien. Je propose la question préalable et je
Le Président.J'estime ta propositioninutile
Vous avezla majorité, mais c'est une
majoritéapparente, une majoritéséduite.(Mur-
et je me contente 4e rappeler qu'une seconde mures.)Nous voulonsl'appel nominal pour dé-
épreuve vient d'être faite et que te bureau acte masquerles intrigants. (Tumulteprolongé.)
unanime pour rejeter l'ajournement. Le Prt'iiidéut. Malgréles clameurs, je vais
mettre à exécution le règlement.
Thnriot. Je demande, une troisième fois la
à grandscrïs l'appelnominal.
Bourdon (deVOise);Mural, Bcltroy, Ro- parole..
(Sa voixest les cris. A l'Abbaye!
inscrire leurs nomsau bureau pour obtenir cet Al'Abbatje

meurs.)
Ledésordre'estcontinuel; letton-
appel. nette casse.)
Boux-Fazlllac. Je demande qu'avant tout .1lnrnl. Lorsqu'unefactions'élève. (lïolenks
on entende le comité de sûreté générale. (Hu- interruptions.)
Le Président. Je déclare que je vais faire
Prlenr.Jedemande l'ajournement jusqu'après censurer nominativementau procès-verbal ceux
le rapport des ministres, qui est fixé à aujour- qui ne se tairont pas. et que le procès-verbal
sera envoyéaux déparlements.
Duheni.it est lion que l'Assemblée sache que Duheui. Kh! tant mieux 'Nous ne deman-
la guerre civile l'attend dons qu'à être connus Nous voulons pas
Beffiroy. Il y a eu di< hommes de tués à être confondus avec les traîtres.ne
MuralMprieipile 'ven la tribune, et s'adres- Lccolnlr-Piiyraveini montela tribune.
centre F coquins de l'ancien régime! tribune.
Munit. J'ai la parole avant celui ijui est à la

vile
Esladenset plusieurs membres du centre Pré- Prieur. Je demanàe 11poserla question.
sident lisez le règlement, et vous verrez que Le Président. Personne n'aura la parole. Je
l'appe nominal ne peut avoir lieu-. vais consulter l'Assemblée;si l'Assembléedécide
Blllaud-Varrnncti,Tnlllcn et plusieursau- qu'il y aura appel nominal, l'appel nominalaura
tres membres Nous déclarons que nous voulons
l'appel nominal.
lieu.
(La Conventionest consultée pour l'appel nn-
Dnqnesiioy et Robespierre"jeune Nous minal, et décidequ'il n'aura pas lieu. Maisaus-
voulonsconnaître les fauteurs de la guerre ci- ùti't l'éprenreest contestée, touteD'anlrepart
la Hunlagnese
1er,! et réclamela contre-épreuve. dix
{Deviolents murmures s'élèeenl à druile et au se dîriiient ren le bu-
centre. Pris d'une heure se pas*!dtinscelle aijila- jour
Csturirn*. Oui, il Fautqu'onfaclie dans nos
Le Président profite d'un moment d'ac- départements commentte comportent les intri-
mentqui portent qu'il n'y a pas lieu à l'appel gants de l'Assemblée;ir faut qu'on sache qu'on
nominalquandl'épreuve n'est point douteuse. est venu,il décret.
ya quelquesjours, avec du'eanon
pour faire rapporter un
IHaral, Tallirn, Talon, Thuriol, Le- 4'nlon descendde la Montagneet interpelle U
gendrecontinuent à réclamer l'appel nominal.
Le Président. Je vais consulter l'Assemblée Cirollraii. Happelez-inoià l'ordre ce pertur-

doute..
poursavoir s'il y a du doute.
Plusieurs membresau centre II n'y a'pas.de.
Tallicn réclame.
bateur, président.
Plusieurs membresau centre Président, faites
la contre-épreuve, de façon enlever à cette

censure délibération même l'ombre du doute, et passons


Plusieurs membresmi centre La censure La à l'ordre du jour.
Bourdon {de l'Oise)et plusieurs autres mem- tion, Le Président essaie de répéter la proposi-
maisle tapageaugmente à l'extrêmegauche;
bres veulent parler, mais.leur voix est étouffée il ne peut y parvenir. Alorsde violentesrumeurs
par les réclamations du centre.

l'ordre
s'élèvent définitivement au centre jusque-là à
Thnrlol. Je demandela parole. peu près silencieux. Cent membres se lèvent à
V
Le Président. Je vais consulter l'Assem-
séance.
Les mimes membresdu centre A l'ordre a fa fois, et demandent a la fois la levée de la
Dclnlinyp.Je demandeque non seulement on

1
lève la séance, mais que le présidentdéclare que
nous ne sommespas libres ici.
mure il droite et au centre.) iil Mejnnsac.
y aurait de
Jem'opposeà la levéede la séance
la lâcheté de notre part.
Le Président. Je ferai censurer celui qui Eslndrn*. Monsieur le Président, la chose
David. L'appel nominalou la guerre civile. publique souffre, couvrez-vous.
(Nouveauxmurmures.) (Sa vois est couvertepar les cris. Les députés
i
Un grand nombrede membres A la censure, se lèventçàel là, crient si fontdesijesles animés.)
Unrlmroiix. Je demande qu'on. fasse un
procès-verbalde cette révolté contre ta majorité) ministre Roland, en lui annonçant de quoi
de la Convention. il était question. driiraranv.) Le ministre Ro-
Mnd vient, expédie aux sectioue et prévient
«'linmhon. le demande quête procès- verbal te coup monté. A cette époque, citoyens, on
tements. côté
de révolte soit imprimé et envoyé aux 81 dépar- avait Hé la question des subsistances à celle
droit se levé, et crie Oui. du procès du roi, à cette des troubles qui
oui, l'envoi aux départements!) agitaient la Itépublique; on n'avait cessé de
Hululions. Président, une minorité sr mince répéter que la cause de ces' maux était au
fora-t-êllo la loi ici? Temple, et que' la Convention était elle-même,
mimes membres de droite Oui, président, en dernière analyse, la véri tablecause des maux.
si Les
vous ne faites pas votre devoir, nous allons On n'a cessé de répéter que Roland, qui avait
lever nous-mêmes la séance, en rédigerprocès- reçu quatre millions pour alimenter Paris, en
verbal et:1 envoyer-aux départements. faisait un mauvais usage. Eh bien, citoyens,
Roland, ministre de Vinténeur et Mouye, ministre que penser d'une section qui prend et fait à la
de la marine entrent dans la salle pour rendre pointedujourun tel arrêté? Croyez-vous que
compte de leur administration. tes sections, frappées de ce terrible secret, au-
demandequ'avant tout on entende raient perdu leur temps à délibérer 1 Tous les
Huroy. Je sourions se changeaient dès lors en certitude;
le ministre de l'intérieur. dès lors était démontré que Roland était un
it
traitre; qu'une partie de la Convention,que ton
lion (Jran), IHlIniid VnrcimcH appuient la supposait attachée 4 ce parti, était aussi des
proposition. -trailrcs; que les administrateursde la commune
(Us murmures recommencent. Inillefer parle étaient des traîtres; la cause des maux redou-
dans le bruit et n'est pas entendu.) tables, et qu'il fallait purger la République de
Salir. Je demande la question préalable sur tant de traîtres.
Eh bien, citoyens, à rïnstanUnême, le peuple
la motion d'ajournement qui a été faite et je
demande la motiver. l'Jur cela je ne m ap- frappé d'une nouvelle aussi affligeante, guidé
puierai pas sur des raisonnements de forme je sans doute par des hommesforce, oui en attendent
ne vous dirai pas que déjà deux épreuves out cto l'occasion, se serait porte en et les mas-
faites et que vous avez écarté l'ajournement. J'! sacres auraient recommencés. Ainsi donc, par
demande seulementà vous exposer ,Il fait a l'événement,par l'effet de cet
heures
ârtêté d'une
soir, le
seule
tirer quelques conséquences de ce fait-la. (Miir- section, réunie à oeuf du sang
continuels.) Pour tous faire sentir avec aurait coulé de toutes les paries de la Répu-
muies
combien de raison on vous demande la suppres- blique: ou réalisait pour lors les extravagantes
sion de la pèrmanence des sections, je vous propositionsd'un folliculaire, qorVous demande
demande fa permission de vous exposer un fait deux cent Mirante dix mille tites pour tétabhr,
d'où peinent résulter des conséquences utiles; üit-il, le «aime dans la République. Le trône se
j'observe d'abord que la permanence des sections relevait sur ces monceaux de cadavres et dans
de Paris, étant un instrument révolutionnaire, îles flemes de sang qui peuvent seuls te relever
peut nuire infiniment à la chose publique, et je {Murmures.), si vous rapprochez ce fait de tous
te démontre, (fi/s murmuresà l'extrêmegauche.) les autres arrêtes des sections.
fa situa-
Citoyendaignez vous rappeler un arrête de la Si vous voulez rapproclier ce fait de
section de Mauconseil, qm n'a pas fait ici une lion des esprits, demandes- vous ensuite, s'il est
forte impression, mais duquel cependant il est temps de faire cesser tous ces troubles. 'insiste
aisé de tirer la conséquencela plus alarmante pour qu'on mette sur-le-champ aux voix la
Cet arrêté lé avait pour objet d'inviter les sections question préalable sur l'ajournement.
de Paris à se rassembler le lendemain pour déli-
bérer à la pointe du jour sur un rapport officiel, Ituroy. J'ai toujours vu qu'on devait conclure
qu'il n'y avait plus dans du général au particulier et non du,particulier
d'après lequel il résultait
Parisdesubsistancesque pour deux jou rs. ( Drml.) au général, la chose
comme dit Salle. -Vous avez cru
publique était dans ce moment-ci
Daignez me permettre de vous exposer les que
dans danger, vous avez entendu
faits et vous verrez quelle conséquence il soir, pou- un très grand
heuresdu les discours de Bréard et de Jean Debry; lia ont
vait en résulter. Citoyens. où
c'est-a- ire à une heure
à neuf
les sections sont
Mauconseil porte
a redoublë
naitre
votre
l'état au
sollicitude.
juste
Vous avez Voulu con-
de notre situation, tant in-
peu pris désertes, ta seclLon de
qu'extérieure, vous avez voulu con-
cet arrêté dont je viens de vous parier; elle dé- térieure
cide que, dans la nuit, des coiiiuissairesseront naître particulièrement la situation de la villa
inviter le président des autres dans laquelle se tiennent vos séances. Vous avez
nomm pour Taire délibérer le lendemain, toutes entendu le rapport de la municipatité de Paris,
sectioo aujourd'hui vous devezentendre te rapport des
n'v avait plus de subsistancesdans Pans. La sec- ministres. Je vois dans la Convention le ministre
tion de Mauconseil voilant tirer parti de cet de l'intérieur; il va vous rendre compte de lé-
embarras, envoie aussi à la Convention des tât où vous êtes dans l'intérieur. Je présume que
commissaires à une heure du matin. On ne dou- le ministre vous dira la vérité et s'ilil vous ta
trôuverait des dit, loin de trouver la chose oblique hors de
tait pas sans doute qu'on heureusementcom- danser, vous la trouverez aujeontraire en trèB
missaires à la Convention: nos
comnii saires des subsistances étaient réunis. grand danner. Vous devez jwus rappeler, ci-
quatre
lcs"troublesquisoii|ftrrivés d ans
Les commissairesde la action se présentent et toyens,
déposentleur arrêté on en prend connais- ou cinq départements où nus avez envoyé des
d'abord du commissaires; le prix de denrées n'a point di-
sance; on délibère; on est effrayeetfet sur (les minué depuis cette époque malheureusement,
danser croit porter en
que l'on Que fait qu'augmenter, et le dé-
bases certaines. fait le comité des subsis- au contraire, il n'arendu, n a pas produit 1 effet
réuni comme par miracle à une heure cret que vous avez
tances
du matin ?-Ilenvoie suri le-champ chercher te que vous en
attendiez.
Plusieurs membres Cela n'est pas vrai d'autres un cœur rénal. (Violents murmures.)
Dnrsy Citoyens, ont mensonge;
dit ici que cela n'est Les cris des intrigants ne m'en imposeront pas.

la
pas vrai et que je dis un que, f'hnmliaii. Mil Robespierre, nous ne crai-
jamais je ne proférerai dans la chaire qui doit gnons pas tes poignards..
être celle de la vérité, rien que n'approuve ma *llarnf à Itt partie d'où parlent les
apostrophes contre Robespierre). F Faction ro-
Le blé qui est extrêmement cher chez moi, landine! (1. ilëlioiitës vous trahissez impu-
n'y valait que 30 livrea, il valut actuellemet't demment la patrie.
36 livres, Ne m'interrompez pas, je vous prie.. {Le

-,(le
Dans la ville de Louviers, cinq à six nulle ou- rale dam l'Assc-mnlée. Du
vriers veulent forcer la municipalité et tedis-
trict de se mettre à leur tête pour aller chez tes des tjforts pourelsedufaire
laboureurs. La semaine dernière, au bourg de par ses ae-stes, le rétablissement
fermentation est géné-
remarque,ait milieu
tumulte, que le l'rtehUnl fait
entendre. invoque,
Passy, on a dévasté la halle; cinq à six cents nette se brise dans ses mains. detrouble l'ordre. Là sc-
Le a/ntinue.
personnes, dans cet endroit, ont dévasté les fo- Les citoyens .des tribunes se lèvent. De aria-
réts. Je suis également instruit qu'il ya diffé- lentes clameurs parlent de celle qui domine le
rentes révolutions dans nos départements, sur gauche de la salle.
les circonstances actuelles; en conséquence, o,U dent dans l'Assemblée;
Les huissiers se r/pnn-
Ut annoncent que le Pré-
nous ne pouvons employeé de. trop grands sident Tous les membres repren-
moyens de surveillance. Je pense donc qu'il nent successivementleur place. Ite découvrent'
n'est pas si instant de mettre a exécution le Le tumultes'apaUe.
se
On n'entend plus que
décret que vous avez rendu, que vous ne puis- le calme est
siez entendre auparavant le ministre de l'inté- rétabli.)
%.p l"réil(lcnt se découvre et prend la parole.
l> l'rrHldi'nl.Il egt temps que la Ilépil-
siblique apprenne s'il yune Convention natio-
Ma\lmilicn Ilolie-ipirrrt' .élance à la tri- ici si sescomité représentantsexistent, car je ne vois
bune et demande la parole. (Vires rA-liimnli-niï deux tribunes auanarcliique.
qu'un Je rappelle ces'
centre.) respect, et Robespierre à
au l'ordre, avec censure.
.llnvlinllicn Holiesplorrc. Je demande !lln\linlll«n Hubosplcrre. Je demande la
la parole contre
parole pour des observationsparticulières. vous, Président, et contre le mi-
1 Le, l'résldenl Permettez, Robespierre, que I,e l»ri;»ldciil. Je dois, maintenant que le
je mette auparavant aux voix la question de calme est revenu, rétabfir l'ordre de la délibé-
ration. L'appel nominal et l'ajournement sont
"llnxliuilii'ii Koltroplrrre. Je demande à séquent rejetés, c'est la volonté de la majorilé, par con-
c'est la volonté ;énérale. Je vais mettre
aux voix la question principale, qui porte sur
La liberté des opiniois n'existe-t elle donc °la suppression des conseils généraux des com-
que pour les calomniateurs et pour les ministres munes et des sections das grandes villes do la
factieux ?. (Le centre tout entier se soulève centre Piépublique. Je dois rapp^ler'néanmoins que sur
l'orateur,et demande qu'ilmil censure. On ré- cette question principale un amendement ou
leur, pour ijui1 Robespierre lliiroy'a proposé d'ajournervote jusqu'après
l'audition du ministre de l'intérieur qui est au
Mnximlllcn' Ilobosplerre veut continuer. milieu de nous, sur quoi Salle vient de mo faire
Les cris, à l'or/lre! à ta censure! it savoir qu'il retire sa proposition.
~tla\!iiiili<>n IKnlieuplorro.Je demande la
l'interrompent. Plusieurs membres l'apostro-
phent avec violence. Les sarcasme- le bruit paroh sur le complot formé contre la tranquil-
des altercations particulières,retentissent d'un lité publique.
bout à l'autre de la salle. I.e IVosidenl. Je vais consulter l'Assemblée.
Un membre Peut-on traiter ainsi le ministre Diihcm interromptle Président.
honnête qu'estime la France. (Les ceints de rires Le l'rôslilenl. Je vous rappelle à l'ordre,
d'une soixantaine de Duhcm.

poursuivre. l'Assemblée.)
Itonlnliolr. En vertu de l'article l'i du rè-
Lidon Le factieux et l'impudentcalomnia- glement, Robespierre doit être entendu.
•Inlien (Jeun). Je demande la parole pour un
Votre devoir est
iejrmie. L'article 14 du règlement porte
à faire. La parole m'avait été assurée par le lorsqu'un
que Président,membres aura été rappelé à l'ordre
vœu de l'Assemblée. Il n'appartient pas à un parie il pourra obtenir la parole; je
parti de me la ravir. demande que Robespierre, rappelé a l'ordre,
Uarallon. Il se croit au 2 septembre; il veut soit entendu.
dominer.
J'ai le droit de
Il
l>rleur. à un décret qui ordonne au con-
oeil exécutif de rendre compte aujourd'hui de
parler! Sans doute je n'ai point comme tant l'état de la République. Je demande'qu'il soit
règlements; tout cela est méconnu, il n'y a que
culièrement.
entendu, et non le ministre de l'intérieurparti-
l.ç Président. La parole appartient à Ro- puissent
les passions et les intérêts aristocratiques qui
dominer ici.
bespierre Telle est la cause du désordre. Ce désordre est
principalementcadsé par lesofficiers chargés de
maintenir les règlements de l'Assemblée, i: est
'en vain qu'on voulu insinuer qu'il était natu-
rellement attaché aux assemblées nombreuses,
nuand Treilhard a voulu se mêler de faire ré-
voit. Puisque je suis réduit
je. me (¡ornerai il observer
a cette extrnmle, c.
je ne me serais pas donné la peine U élever ta gner le calme, il la fait régner; il écarté toute
qu'il est assez étrange tout ledepublictumulte; il ,tenu toute l'Assemblée,
dans le calme, et l'Assemblée,
qu'un représentant du peuple, qui se plaint de sôjs ce rapport, lui doit de grands remercie-
les
ce que l'oriîis est interverti, de celeque tous de ments. Je me suis plaint, -je voulais me plniu-
principes sont-violés, de ce que mépris
toutes les règles plongent l'Assemblée dan» un viiil point observé ces règles. Je me plains de
trouble et dans une anarchie presque conli-' ce quu sous ta présidence de celuiqui siège daus
nuelle, se trouve tout à couplerappelé à tordre, le fauteuil dans ce moment-ci, les règles n ont
pour avoir voulu remplir premier, de ses jamais été observées, qu'il a mis beaucoup plus
iluanil le Présidentm'a rappelé, a 1 ordre,il d'limesuivre pour fiire croire qn'il était impartial,que
pour en ell'el Icsjè.gles de l'impartialité:
mu vnix, comme il étouffait depuis une il cela que j'attribue, moi, les désordres de
(tii'uiïail
demi-heure la voix île ceux qui demandaient la Vwt
parole ur des objets iu>n moins intéressants,
l'Assemblée.
Il fallait discuter celle niolmn, et il )•
laut
encore- et un des mollis de ma réclamation opi-
intéressait leplus la chose publique, la libelle
des sucrages avait été p;,r conséquent méprisée, visme très fatal à la sûreté publique, a la liberté
pieds, et que le règlement, en vertu publique, au grand intérêt de la llépuljiiqiie, le
Couléeauxvoulait
duquel il me rap[icler a 1 ordre, avait clc "rand motif d'intérêt n'a pas pu m'oblenir la
déchiré en quelque sorte par te mépris de I As- larulo; et parque j'ai paru atteindre un roi-
nistre tout puissant, une moitié de l'Assemblée
s'est levée avec fureur contre moi, de manière
La
censure
ne qu'il est aujourd'hui pa^sc en principe, quun
déshonore
point
un
représentant
représentant du peuple, qui n'a que sa loyauté
la censure est appliquée sur ceux qui no veulent et sa franchise, est infiniment au-dessous dun
que l'ordre et la tranquillité1-publics, la censure ministre qui tient l'intérieurde tous les dépar-
retombe sur 1 1 télé, de ceux qui rappliquent, et tements, tout le pouvoir exécutif, avec les tré-
sors immense-' que la dévolution à mis dans ses
Je nie plains encore de ce que nianil'oslcnienl, ma'in Je ne connais d'autre majorité que celle
et j'en atteste tons les hommes ici présents; la non dans les
liberté dos opinions n'est lias respectée dans conciliabules secrets et les dîners ministériels.
cette Assemblée. On vou* faisait une proposition Un iii.'uifm-: Vous ne parle/ pis des diners de
imprévue de la plus grande importance; on la maison d" c.vnpagne d'tailité.
faisait au mépris de vos décrets précédents, qui .lln\iiiiilii>ii llubraplrrrr. et quand une
disaient (lue vous vous occupiez avant tout de inllneuce ministérielle quelconque a tonne les
la punition du tyran, toute affaire cessante on décrets d'avance, fomenta les motions, arrange
a jeté au milieu du vous des motions incidentes tout par t'intrigue, la majoritén'est qu'appareille
de la pins-grande importance on a voulu les et illusoire. Le" lendemain ou vient surprendre
discuter: |ii) membre s'est présente, il été
accueilli par les passions de Vlntrijine, et peut-
d'une fois quand enfin la voix de la vérité
être par'les passions phis méprisables encore; plus n'u pu se faire entendre.
un autremembre est resté une heure a la tri- Voilà des vérités sévères, trop sévères pour
bune, et. il n'a pu obtenir la parole.
malheurs qui ont régné qu'elles puissent être accueillies. Kilos sont trop
Telle est la source desLé trouble de l'Assemblée, sévères ces vérités pour ceux qui aiment mieux
dans celte Assemblée. déclarer la (.'lierre à tous ceux qui s'y opposent
invariablement que de renoncer Meurs précieux
tous les citoyens de l'Empire qui n aiment point desseins.
l'égalité. Ailleurs on conspire contre les prin- l'adiscussion
réclamée aussi avec moi pour con-
cipes de la Révolution;on cher;he semer des semblée tinuer la siu le jugement du ci-de-
troubles, et toujours pour empêcher que des vant roi I» parce que vous aviez arrêté que vous
lois fondées sur les n'entendiez, pas d'autres objets avant la punition
tionnelsIs de IVL'alité, de la justice éternelle de Louis; 2" parce que cette séance est consacrée
s'élèvent sur les principes de la Constitutiona ministériels.
laquellenous n'avonsencore rien pense soient,a subs- ou aux pétitions on aux rapports
tituer; ici les hommes, quels qu'ils qu'ils je maintiens, malgré ce rappel à l'ordre, oufe est
par leur influence étrangère, soit celte motion' qu'il faut discuter et que la liberté
n'aident pas l'égalité, soit qu'ils aient des sys- des suffrages, anéantie par ce rappel, doit être
tèmes différents pour s'opposer aux -principes et exécutée en son entier par ce règlement.
préjugés particuliers, ne veulent pas que la
aux
véritable patriotisme soit entendu; et en con- Qne m'importe qiiîce ministre me fasse ici un
séquence on répond aux raisons parlesclameurs, rapport-; Il m'est suspect, moi,.ce rapport, je dis
concerté, qu'il a été combmé. Le ver-
sans ,avoir égard à la raison, à la justice et aux qu'il a été
tu'eux Roland vient ici avec un rapport sembla- le ménager dés délais interminables, il est per-
ble â celui qu'il vous a fait si souvent contre le mis de soupçonnerque 1'011 veut troubler la tran-
peuple de Paris, contre la révolution dernière:
il ment vous déclarer probablement que. (Mur- If aiment la liberté de maintenir tous ceux qui
mures); il n'est pas possible, comme je l'ai ob-
servé, de discuter cette partie dans ce moment- veulent détruire cette liberté; U est de leurde-
ci. Mais j'ajouterai des réflexions bien impor- voir deprévenirles troubles dont nous pourrions
tantes cestque lorsque tous les pouvoirs sont' être menaces. Or, il est évident tout homme
suspendus; il est des intervalles on toutes les qui veut réfléchir de borne foi, que ceux qui
passions s'agitent, ou tous les intérêts s'éveil- pourraient avoir arrange tons ces ressorts là,
lent pour anéantir la République naissante. Il sont dans le sein de la capitale, dans le lieu
est infiniment intéressant qu'il. ne s'élève dans mémo où vous résidez. C'est l'œil public, c'est
la Hépublique, ni un seul homme ni une seule tous les bons citoyens,rassemblésrégulièrement
collection d'hommesqui réunissent tous leslpou- au nom de la loi, qui doivent veiller sur eux.
voirs, et qui, lorsqu'ils les tiennent entre leurs Quand la tranquillité publique est menacée,
mains, ne S'occupentplus d'autre chose que de
vouloiraccablertous ceux qui ne veulent point tenir. Un ne peut pas alors se reposer sur des
se ranger sous leur bannière. individus accessibles la corruption, qui peut
Il est très dangereux qu'un seut homme réu- les environner de toutes parts. On ne peut pas
nisse, comme je t'ai dit tout à l'heure, l'autorité se'reposer.sur les bonnes intentions de quelques
absolue et les trésors puMics, sans compteras hommes qui pourraient être soupçonnésde mas-

blic.
ressources pécuniaires et immenses qu'il pos-

a cette puissance, n'ait point


sacres, s'iis ne l'étaient pas de prescription.
D'ailleurs, nous sommes dans un moment ou
les autorités provisoires semblent relâchées par
Il est très intéressant encore qu'un homme qui les circonstances, puisque c'est dans ce moment-
la liberté, sous ci qu'on renouvelle le département. H n'est point
entier, la municipalité n'est
prétexte de former l'esprit pubtic, de dépraver nommé encore tout
l'opinion publique, en ta dirigeant toujours vers que provisoire, puisqu'on-,renouvelé la mairie
sonbut c'est-à-dire en se louant, lui et ses amis chef. tout entière, depuis le dernier comme jusqu'au
comme des modèles de vertu, peignant tes au- Dans ce moment-ci, les sections, le peuple
lieux et des désorganisatcurs. entier qui ne peut pointqu'elleappartenir a une sec-
choses (t'incs inlerrup- tion, quelque puissante soit, peuvent ga-
Quand un tel ordre de
rantir la tranquillité publique. Or, moi je crains
lions au centre) est établi dans l'Etat, quelque qu'on les sections,
vertueux que sois un homme, comme il n'est ni ne dissolve afin que ce dépôt
impeccable ni inflexible; comme, dans tous les fatal comme je l'ai appelé, et précieux qui est
faible on peut se tromper, et les au Temple, soit livré aux égarements, aux sug-
cas il p ut être tout puissant, entouré d'une gestions perfides de ceux qui voudraient faire
erreurs d'un homme
faction nombreuse et d'un parti aussi puissants, croire que le peuple de Paris voudrait, au dé-
remettent effectivement la nation et tous les faut de la justice nationale,punir ce tyran.
bons citoyens sous un joug de 1er aussi dur Eh bien, dans toutes les sections, les bons ci-
que toyens, les députés même de Paris ne cessent de
la mort prêcher et de veiller sans cesse la tranquillité
Il fau donc revenir aux principes, et onblier
publique. Si anéantissez ces sections, il est
les hommes. Il faut surtoutque les représentants acraindreque vous
Paris retombedans le chaos. Que
du peuple les réalisent, ces principes, et qu'il
sais-je, moi, au milieu de tant d'étrangers qui
parte autre chose de leur sein que des libelles, afl1uent dans Paris, que sais-je ce qu'ijse tra-
soit par ta voie du ministre, soit par ta voie des quand, l'œil du peuple sera fermé, quand
représentants du peuple journalistes, soit par mera, le et dans un mouvement
les pamphlets qui se multiplient sous toutes les de crise, il n'ydispersé
peuple sera
aura point de ralliement indiqué
rieur; et oui,s'ils n'étaient point payés par le par
Ces
la loi.
sections, au commencementde 1 Assemblée
Trésor publie de France, le seraient sans doute constituante, ont maintenu la tranquillité: elles
par les banquiers de Londres et de Berlin. (.Vou- ont fait la Révolution elles l'ont soutenue contre
veaux murmures.)
Ja- tous les aristocrates, contre tous lesperturbateurs.
Un membre: Nous ne sommes pas ici aux Elles ont fait la dernière révolution, elles ont
cobins. soutenu et maintenu la sûreté et la tranquil-
Maximllien Itobcxpir rro. Il ne faut pas lité publique; car les conspirationsde la Cour et
que tantôt on chasse ui. ministre, millions,
tantôton le de ses adhérents n'étaient autre chose que le
remplace, et qu'on lui prodigue des en renversement de l'ordre public.
consultant plutôt l'intérêt particulier que l'in La tranquillité règne, en dépit de quelques
térêt général. Il ne faut pas que la tribune de la
Convention, que la barre elle-même deviennent les sections qui la maintiennent. Jamais ce sont
les canaux de la République dirigés par la ca- sonne, depuis le commencement de la «évolution,
lomnie contre les mêmes hommes. n'osa déclamer contre les ennemis de la liberté,
J'ai ttaché, Messieurs, à (a délibération ac- si ce n'est les sections,contre ces ennemis, alors
tuelle, à toutes ces idées que je ne puis pas vous couvertsdu masque du patriotisme, déclarés
développer dans un moment aussi pressant, toute traitres à la patrie.
l'importance qu'elles exigent. Voulez-vousles imiter ? Quedis-je des hommes
Je m'opposecette, délibération, et surtout qui veulent continuer .les manœuvres de La
a notionimprévue, faite oudeadissoudre les.
tions de Paris; car quand fait tant que sec-
d'é- celui qu'il avait lui-même emprunté, par lequel
il avait amusé si longtemps lesbien
terniser une affaire aussi périlleuse' que celle
du jugement du tyran, quand on a l'air de crédules; des même ignorants et les
intentionnés
veulent reproduire des fincstcs systèmes par cutif ne fiU pas un tribunal de cassation pour
les mêmes moyens; car, observez le langage, les décrets de l'Assemblée.

de 'La Navette,.et de tous s


verrez qu'elles ressemblentparfaitementà celles
crites qui jusqu'ici avaient assassine la liberté
avec la liberté même.
Lé Président. Voici l'article du.décret qui
les concerne et je prie les membres de ne pas
usurper la parole.-La parole après cette lecture
sera il Julien et ensuite à Yergniaud.
te l>rcaid<-nt donne lecture de l'article 2
Je laisse la tribune. Je suis tellement con- ilu décret du 24 décembre:
vaincu de la vérité, et de l'imminencedes dan- Le. conseil exécutif provisoire fera, le
gers de la patrie, que je suis certain que ces 6 janvier à midi, un rapport général sur l'état
mômes hommes vont remonter a cette tribune,des relations extérieures, des colonies, de la
pour calomnier les patrio~.es, les amis de la li- marine, du commerce, des frontières,des armées,
berté (liin's ù droite el au cc/ifiv.) de ieurapprovisionnemént,armementet habille-
t.e IVéxldcnl. Je pourrais répondre il Ilohes ment des contributions publiques, de la fabri-
pierre; mais je ne veux pas occuper t'Assemblée cation des monnaieset des assignats, des secours
de moi. Il y a entre nous un juge qu'il ne peut publics, des subsistances et dea divers départe-
ni récuser, ni corrompre; c'est l'opinion pu- incuts de là République. »
blique. J'observe que le ministre de la guerre vient
tarlmrouv. Je demande la parole pour un de m'écrire que son rapport n'est pas prêt.
Julien (Jean). J'ai demandé la parolepourl'ex-
plication du décret que vous avez rendu quelle
Cu
pierre a
membre dit centre 'est intéressant que
nos départements sachent que lorsqueilRobes-
rappelé trois rois il l'ordre,
sulté le ministre et le ['résident.
llnrbarniiv. Mon fait ..est'
a in-
eu
sont
encore
est la
tenus,
teneur? Cest que tous les ministres
par le même dècret, dont je réclame
l'exécution, de vous faire un rapport gé-
néral sur la situation actuelle de toute la Répu-
Robespierre blique. Ce rapport devrait Être porté aujourd'hui
et Marnt se sont opposés hier aque ce que la dis- la la Convention; deux (tes ministres s'y sont
cussion sur le ci-devant roi fût fermée. 11 seulement rendus et il est très à présumer que
la marche que paraît adopter le ministre de
l'intérieur sera celle que suivra le ministre de
Tliuriol. Je demande que le ministre Roland la marine, c'est-à-dire qu'ils viendront vous
nous dise si c'est un rapport particulier, ou un présenter des rapports partiels, des rapports
rapport général qu'il Il' 11 présenter. formés de chaque partie de la République et
devoir répondre ce n'est pas là ce que vous avez entendu. Vous
voulez pas dans ces rapports la responsabi-
aux inculpations qui me sont ne lité d'un individu du ministère, mais la respon-
personnelles. J'observerai seulement a l'Assem- sabilité générale des agents du pouvoirexécutif.
blée qu'il n'y a pas"un scjI fait de vrai, pas.un Je ne conçois pas comment ce pouvoir exécutif
semblable à ceux que te représentant si a pa prendre surlui. (Murmures.) Je ne parle pas
aucun on m'interrompt. Je ne conçois pas, disai-j-je,
Robespierrea avancés à la tribune; je délie qu'il
comment le pouvoir exécutif pu prendre sur
affirme aucun des faits qu'il a cités. Ce sont de lui de se prescrire et se tracera dans opéra-
plus, connue j'ai dit precédemment, de pures tions une'marche différente de celleses que vous
calomnies. lui aviez déjà imposée par voue décret, dont
Je passe à l'objet pour lequel je suis appelé.
l'exécution devrait avoir .ieu aujourd'hui.
Le pouvoir exécutif réclame en quelque sorte
vous au nnin du conseil exécutif? contre votre décret, et dit » Vous avez voulu
un rapport général de lavous situation de la Répu-
dent, 16 compte que je viens rendre il rAs- blique, je ne veux, moi, donner que des
semblée, et qui a été soumis au conseil exé- rapports partiaux.
cutif. Plusieurs membres Dites donc partiels.
Thurlot veut parler. (Toute ladroiteetlecentre Julien (Jean). J'ai dit des rapportsi>artiaux,el
s'élèvent t contre lui et crient Voilà la tactique j'ai bien voulu le dire car si le ministre Roland
ordinaire des calomniateurs de la Montagne qui n'avait voulu faire un rapport partial, il se se-
veulent jamais entendre lé rapport des rair consulté avec les autres ministres, il aurait
ne
troubles qu'ils occasionnent!) éxécuté à la lettre votre décret. Mais ces mes-
Duc-uesuoj. Je demande la lecture du décret
des vues, dès-intérêts et des passions
qui ordonne que le conseil exécutif rendra des d'après
comptes. particulières. (Murmnret.) Chacun veut pa-
successivement sur la scène; et ils
Vergnloiid. Mettez enfin aux voix si le mi- ràttre
parole.
nistre sera entendu, oui ou non je demande la prétendent;
non
gnements
d'après
Rolvsd, minUtre de l'Intérieur. Voici le dé- demandés, mais d'après et
sans doute, diriger la Convention,
ses décrets, d après les rensei-
les avis généraux qu'elle leur a
l'assentiment et l'avis
cret; maisla difficulté de répondreprendre
dans les termes particulier de chacun d'eux. Il a a un moyen
du décret même, m'en a fait l'esprit, bien simple de faire rentrer le pouvoir exécutif
dans les limites qui lui ont été imposées par
votre décret c'est de le charger de présenter
conseil, mais que chaque ordonnateur rendrait un compte général sous trais jours; niais il faut,
compte de sa partie au nom du conseil, parce aprrs cet ajournement, que vous ayez un rap-
qu'il n'est pas possible de confondre les matières. port tel que vous l'avez demandé et non pas tel
(Violents murmures
Uenlabolc. Je désirerai que te conseil exé- que le rapport général qu'ils pas
qu'il vous est présenté. (Murmures.)Je demande
eu
le temps de présenter soit ajourné mardi. sât pas sur tout le conseil, Qu'ai-je dit actuelle-
Vrrgulmid. il est cruel de passer en incul- ment? J'ai dit que la responsabilitédevait peser
pations particulières, un temps qui nous aurait sur tout le conseil {Interruption l'extrême
suffi pour entendre te rapport que nous ayons ijaucltei; j'ai donc dit ce que je disais alors; j'ai
demandé. Je soutiens que l'explication donnée dit enliu, que pour que ;ette responsabilité fut
solidaire entre les six ministres, il fallait que te
par le ministre de l'intérieur, doit nous prouv-er compte rendu par chacund'euxcùtété approuve
que notre décret a été exécuté. Un effet, Vous
n'avez pu entendre danseedéeret que le compte par le conseil du pouvoir exécutif j'ai dit que
demandiez serait pas divisé en cha- cette approbation donnerait une solidité plus
que vous les détails ne relatifs forte, Ce caractère de compte général au compte
pitres que a la guerre se- particulier, que vieillirait rendre chaque ordon-
raient confondu? avec '.eux de ta marine, et nateur; et qu'àmoins que vous ne décrétiez que
ceux de la Vous
marine (Sans ceux du département de
tes six ministres parleront une seule fois en-
l'intérieur. avez voulu un .compte clair et
dans lequel vous pussiez apercevoir très distinc-
tement votre état <lc situation sous Ions les rap- Itrt'ard. Je ne parierai pas de la conduite
ports. Or, comment ce compte a-t-il pu vous des ministres, parce que je ne les connais pas,
être rendu? commenta-l-on pu y travailler? Ou je ne vois que Danton.
a dit entendre au conseil exécutif le rapport par-
ticulier de chaque ministre. La responsabilité
(Juel a été but de l'Assemblée? Il a été d'a-
voir un compte général de l'état de la République,
de ces différents rapports porte, sur tout con-

(tue
de l'état actuel de l'intérieur et de l'extérieur.
culé, voire- décret est donc parfaitement exé- Ce compte ne peut être rendu que par lei mi-
nistres collectivement.Ce»1, un fait: mais faut-
que les rapports particuliers nous auront tous il pour rendre ce compte ce
été soumis, il vous sera présenté un tableau qui soit un seul qui rédise le compte el qui en fasse
vous en offrira l'ensemble, et dans lequel se- ta lecture on. Chaque ministre doit rendre
ront comprises les vues générales des mesures weiliiérement le couiplu défiillé de son dépar-
prendre dans les circonstance:La Conven-
lion ne peut attendre d'autre compte que celui-
tement au coineil exécutif, et
compte particu-
lier de chacun doit éti'o présenté au nom du
là. Je demande," en conséquence, que la partie conseil exécutif; mais qui sera signé par tous
qu: a été soumise au conseil exécutif, soit en- les ministres collectivement, par tout le conseil
à l'examen de soient
tendue et que i.'Ues qui ne seront jms soumises
ajournées jus-
qu'à ce que le conseil executif soit prêt.
exécutif. Vous aurez le compte général et vous
aurez rempli cet objet. îu conséquence,' je me
borne à cette proposition,etqui est la suite na-
thniuMpii. Je demanlerappeler un fait. turelle de tout ce que je viens de vous dire
Ce qut vient de dire Yergniaud, Cliambonas, c'est que, dans ce moment, le président inter-
De Jot Lajard, et tous les ministres contre-ré- pelle !e ministre qui doit le premier parler, et
vnlutionnaires le disaient à l'Assemblée législa- qui le premier se présente,et lui demande si le
tive. Un rapprochement essentiel, c'est que les compte qu'il apporte ici a été approuve par le
mêmes personnes qui alors s'élevaient contre conse ilet signe parléconseil.
ces ministres, chantent la palinodie.
Vrrgiiinud. Je domai.de à répondre. tréard. On me dit qu'il a répondu oui
eii bien', je n'en sais rien. Je ne vois point quel
Chondicn. Ecoutez la vérité si vous ttes di- inconvénientil y auraità interpeller ce ministre
le
gnes de l'entendre. Je râtelle, citoyens,réplique
on les ministres du ci-devant roi, auxquels l'As-
semblée législative avait demandé un rapport
général de l'état du royaume", se refusaient à
faire c rapport collectivement, etce, que te
que
au surptus, un incmbrj de l'Assemblée
droit de le faire, et s'il ne le faisait pas, je le
ferais. Je proposçà le président
interpelle te ministre de 1. intérieur et le ministre
le

conseil ensupportat la responsabilité. Ce fut sur si te compta qu'ils virement présenter a été
la proposition des députés de la Giron(le que approuve par le conseil exécutif en entier, et
l'Assemblée nationale arrêta les dispositionsde
l'ancien ministère, qui tenait la même conduite est i
iiuné de tous les icmbrcs qui composent
le conseil executif, parce que la responsabilité
que celui-ci. Je rappelle à l'Assemblée et aux doit peser sur le conseilexécutif, et non sur le
députés de la Gironde, ce qu'ils ont dit. parce
qu ilsétaient patriotes a'ors. (Murmures.) (La Convention décrète la proposition de
Plmb'urs mt'intm'S demandent que Ctioudieu liréard.)
soit rappelé à t'ordre. Le l'rcvidcnl. Citoyens ministres de l'inté-
Vcrgnlnuil.Si Choudieu avait eu bonne mé- rieur et de la marine, les comptes que vous ve-
moire,se serait épargné le remords d'avoir nez rendre sont-ils approuvespar le conseil exe-
profér une calomnie. cutif, et signés partous les membresduconseil
t'hondlrii. J'en appelle à mes collègues. exécutif'
Vcrgniniid.Je vais dire des faits aussi, et il,- f'iu/i'riinir.Lccompte que
Roland, ministiv
puisque j'ai écouté tranquillement la calomnie, j'ai rendre l'Assemblée contient vingt-cinq
je demande qu'on écoute aussi tranquillement mémoires Hifférents; ils ne sont pas plus con-
la justification. D'abord ce ne fut pas un déjuité fondus entre eux, que tes'comptes de la marine
de la Gironde; ce fut Guylon-Morvaux qui fit ce et de la guerre; je les ai tous portés au conseil,
rapport contre le ministère mais cela n'y fait le conseil ne les pas mes; ni l'un exiL-e quel-
rien; que demandaient les ministres aristocrates ques formalités, rien n'est plus aisé.
t
alors, quoi étaient-ils obligés? Chacun de. Movr.E, ministiv delà Mutine. Les coinjilos que
ces ministres ne devait répondre que ce qui lui le viens rendre, au nom du conseil exécutif,
était p rsoanel dans son administration; mais il ne sont pas signés; à peine avons-nous eu le
ne voulait pas examiner les comptes de chaque temps de les établir s'il u'y a que cette difficulté
administration,afin que la responsabilité ne pe- elle sera bientôt levée.
Itrénrd. Il résulte, d'après ce que viennent relatifs au partage des biens communaux, la
de dire les ministres priseras, qu ils n'ont pas Convention nationale décrète un mode de par-
en le temps d'exécuter le décret de la Conven-
tion nationale. Je demande qu'on leur accorde Le Président répond à t'orateur et accorde
trois ou quatre jours, s'ils les demandent, pour aux pétitionnaires les honneurs dë la séance.
que leurs comptes partiels soient présentés au Konrdon (Oise) appuie la demande des péti-
conseil exécutif, et approuves par tous tes tionnaires et demande le renvoi au comité d'agri-
culture. Il constate quece n'est pas dans le dépar-
(La Convention .irconle l'ajournement de- tement de l'Aisne seulement que le prix du blé
mandé par Di'éanl.i a baissé, il déclare qu'il eu est de même dans le
Les et Mi/itift; sortent de la département de l'Oise, où le seplier a diminué
suite.
riiumlirii..le démaille la parole contre le
minière île 1 intérieur, qui en a imposelaà
Convention. Il est bon que la France I'! sache. (La Convention renvoie la pétition au comité
d'agriculture.)
(La Convention passe à l'ordre du-jour.) te citoyen Talma se présente à la barre.
Il demandé, au nom du propriétairedu jeu de
aux pétitionnaires. Paume qui l'accompagne, que la nation fasse
Carrii. Je demande auparavant h parole. l'achat de ce local ou qu'elle l'échange contreun
Le cjluyen Pcltier, horloger à l.aon, fait lioin- domaine national, attendu qu'il ne peut plus
servir à son tisane origiiairc, par la fuite des
niiige à [a Convention Ita'.ionale d'un cadran por- aristocrates
tant l'empreinte de la liberté et marquant les qui tremblent aujourd'hui à la seule
vue de ce berc>;a,u de la dévolution, et par le
heures les demies, tes quarts et les petits traits respèct des patriotes qui n "osent livrer 11 des
se
du tour de cinq minutes en cinq minutes, ainsi. jeux frivoles dans ce premier sanctuaire
que le temps vrai et le temps moyen du soleil de la
de 10 en 40 jours.
Cette espèce de cadran peut durer 300 ans. La Le .or Citoyen, votre demandé sera
considération.La ltépublique
matière dont il
est composé ne prend pointle prise en
entretient
très haute
grands frais des monuments romains
vert-de-gris. dans le département du Uard; elle veillera en
Je pmposc de décréter la mention honorable mère sur le berceau de la liberté française, Ce
et l'envoi de l'extrait du procès-verbal au dona-
des courageux eflbrlsdel'Asscmbléeconstituante..
(La Convention ordonne la mention honorable (La Convention renvoie la pétition comitéa
et décrètequ'envoi du proccs-vcrbalsera fait an réunis d'instruction publique et desaux domaines.)
citoyen l'ellicr.)
Une Mpittati'W de la Minimum1 de Clamart est
admise à la barre.
FlLLrô-lEii, (iKfii'K dqiuti' de l'nrii ri la Ifijisla-
L'un d'eu. s'exprime a.nsi tire et orateur dp ht di'imttitiiiu, sollicite en leur
liepr sentants, les citoyens que vous voyez
devant voussont des déienseurs de la patrie. Il Le rapport des décrets des 19 janvier 17U0
Nous avons perdu pour elle quelques membres; et 12 janvier 1791
nous ne nous.en plaignons pas. Xous sommes 2" Une nouvelle démarcation du territoire de
satisfaiisde lui avoir élé utiles; elle peut dis- leur commune
poser du sauf» qui nous reste; nous avons; juré
de le verser tout pour ejlc. Législateurs, "vous dont La
3; division en petites parties du territoire,
ils réclament la l'est lution;
ave/. accordé à ihaeun ils nous 100 livre»: mais 4°.Que les routes de chasse qui morcellent
cette iHodique somme ne nous fournit point les leurs champs soient rend tes à la culture.
tnoydus de. retournerdans nos foyers et d'y pou-
voii/siiiisister. No* bras étaient notre fortune, l,i' l*ri;Hl(loiilrépond à l'orateur et accorde
non les avons perdus po.ir la patrie nous espé. (Lala Convention de
il à dcpulationles honneurs la séance.
rons^ju'eUe nous adoptera pour ses enfants. nationale décrète le renvoi de
Le l'rûxidcnt. liraves citoyens, desdes ces demandes aux comité; des domaines,d'agri-
hommesqui ne ,averti pas même sacrifier leurs culture et de division réunis.)
passions au bonheur de leur pays. Vous avez Une itépntalknl de' la toeiflé des Amis de la
perdu vos bras sa la
défense. Jugez par ce con-
elle
traste de l'intérêtque vous inspirez Con- la barre.
acquittera la dette que la patrie a'
contractée envers vous.
L'orateur (le,la
l'adresse suivante (I':
se présente à
donne lecture de
l'rleur. Je demande le renvoi de cette péti-
tion aux comités de liquidation et de la guerre Versailles, le 6 anvier 17SI3, l'an Il'
réunis, pour en faire un rapport dans trois jours. de la Ilnpuijlique française.
(La Convention décrète le renvoi.)
Dei dfputt* extraordinaires du la commune de Représentants dû peuple,
C.lmuuj, département de l'Aisne, sont admis à la
Le peuple vousa appelée pour prononcer sur le
Ils exposent que, depuis 1 décret de ta Con- sort de Louis et nous venons vous je rappeler,
vcnlion relatif aux subsistances,le blé a diminué
sensiblement chez eux, et demandent que pour
l'exécution des décrets 4es 14 et 28 Bout 1792, (1) Archives natlondet.Cirtoo C 345, chemise 331.
car il est temps d'apprendre aux (yransqueleur eéille acelle qui corrompit, malgré tout, l'opi-
règne'estpassé. nion publique M retour de Varennes! Qui fit
Les crimes de Louis sont prouvés vous n'êtes ensuite verser le sang des patriotes au Champ-
plu- divisés que sur la manièrede p ononcer le Nous craignons l'appel au peuple, parce que,
dans les assemblées primaires, on ne man-
encore si la Convention nationalea(es pouvoirs du uera pas d'y rencontrer les nombreux amis
suffisants pour juger le tyran; c'ect -donc 4 eux roi, les impudents signatairesde sa cause
seuls que nous venons die en cet instant iimpie.'
Dans quet moment avez-vous été appelés ? Comment donc oseriei-vous faire juger cet
Qui vous a appelés? être coupable par ses complices? C'est comme
Pourquoi avez-vous été appelés? si l'on demandait l'avis de Rouillé sur le compte
• de Lambesc L'avis de Brdglie sur le conspira-
Le peuple a déjà jugé ees trois questions.
Vous avez été appelés quand Louis, les mains
encore fumantes du sang de nos frères égorges, Représentants du peuple, nous devions
s'est réfugie dans le scin.de vos prédécesseurs ces vérités, et nous espérons pourvous le lnnbeur
pour trouver un abri contre la fureur des citoyens de la République que vous prononcerez rous-
memes sur le sort de Louisle dernier.
témoins des forfaits du traitre, l'ont constitué

prisonnier la nation et ont alors rempli, au (Les omis de la liberté et de ttgtuitl <fe
nom du peuple qui les universellementapprou-: Versailles soussignés.)
Vous avez été appeléspar les assemblées pri-
Le résident répond a l'orateur et accorde

de
maires pour juger Louis vous avez été convo- la dépulatioules honneurs de la séance.
4'houdlfii et IHIInud-Vnroiiiios demandent
l'impression de cette adresse.
des mains dignes d'en l'aire usage. tl.a Convention passe à l'ordre du jour.)
Deux députes du Cahailos
qu'il serait auparavant obligé de déclarer que «ont admisà la barre.
vnus êtes indignes do sa conliancc.
Or, I silence auguste du peuple entier qui
l'un d'eux donne lecture de l'adresse sui-

tion?
encourageante? ;'l'est-il pas une véritable sanc-
A-t-il gardé ce silence, cette tranquillité quand
« Caen,
de la
le janvier 17'.)!, l'an II'
République française.
le tyran l'opprimait quand il voulait anéantir
la liberté? N'a-t-il fait entendre le bruitile ses » Représentants du peuple français,
armes redoutables jusqu'à ce que le nionstre'ait
été renl ersé de son trône? « La République et leslois; telle est notre de-
Son silence est donc la preuve irrésistible de vise. Guerre aux rois, aux factieux et aux agi-
sa volonté suprême. tateurs; tel est le cri universelqui retentit dans
tous points du Calvados.
élevé parmi vous celui de l'appel au peuple « Législateurs,cette énergie maie et républi-
.caine, cette litre indépendance qui nous anime,
tuer l'anarchie, augmenter les malheurs de la vous serait-elle donc devenue étrangère? N'au-
dévolution, et en dégoûter les âmes faibles. On riez-vous plus le courage d'être libres et
dirait qu'il est fait exprès pour forcer le peuple une poignée méprisable de scélérats pourrait-
même.
à com rettre un crime en se faisantjustice lui- elle faire trembler le Sénat qui juge les mo-
d'est évidemment le royalisme expirant qui
fait un dernier effort pour entratner dans sa
On vous peint comme exposes sous la bâche
des bourreaux; Paris, le berceau de la liberté,
ruine out ce qui l'entoure. est rempli d'agitateurs Orgueilleux et sangui-
QuandvoUs avez aboli la royauté, avez-vous naires on veut géiicr vos opinions; des hommes
demandéla sanction du peuple? Non, tous avez lâches et cruels prêchent te carnage. Eh bien
connu Isa volonté et avez obéi. les citoyens du Calvados sont levés; impatients,
Quand vous avez vous prononcéla peine de mort ils s'empressent de tracer leurs noms dans des
contre tout Français qui serait pris les armes à registres civiques: ils veulent partir, venger
votre liberté menacée, la souverainetédu peuple
la mai contre son pavs avez-vous demandé la
sanctidn du peuplé't .Non, la justice et la néces- avilie, et rendre Paris digne de sa gloire; ils
sité vous ordonnaient cette.loi, soutiendront l'ouvrage de leurs représentant,
Et aujourd'hui, -quanj tout vous prouve les ou ils mourront. Le feu qui les embrase se com-
crimes de lonl», vous lalapcezI'Qiic craignez- munique à tous les départements, et le Sénat
vous donc? Les puissances étrangères? Xos vic- français jouira bientôt, malgré ceux qui souillent
toires est l'inébranlable resolutiondu peuple, qui son enceinte, du calme ne essaire à la forma-
a juré de maintenir la liberté, doivent vous ras- tion des bonnes lois.
surer ur les conséquences de ce jugement et « Nous pouvons les contenir encore. Mais
sur le menaces de nos ennemis. que la liberté outragée pousse .un cri, ils sont
pou nous, inspirés par nos serments, nous
vous devons ces vérités: et nous vous les disons
courageusement.
Nous craignons une coalition funeste et pa- (1) Dibliotlioijuo nationale i pages in-1" L*n° 23G7.
auprès de vous, et les lâches agitateurs n'exis- Le Président. Vous avez la parole.
teront plus. Monoe, ministre de la marine,Je viens de rece-
Les administrateurscomposant le conseil voir un paquet de .Naples, <iu contre-amiral La-
touche, qui contie'nt, parait-il, des dépôches im-
portantes de .Naples; je n'ai point encore eu te
Signé:-LE
LE Normand, vlce-prlsidenl; LE temps de l'ouvrir. Lecourrier qui t'apporte est le
Clerc, Méhiel, BLA- grenadier Bclicville il sait parfaitementtous les
guer, Le I'kbvre, Molli:, détails; je demande qu'il paraisse à la barre.
mesnil, g. -f. duhamel, (La Convention décrète son admiesionimmé-
Dresson, Jodenne, Uetout,
introduit et
Vaine, Petit, 11. Cauvin, LE- s'exprime ainsi
isoult, Savary, Bougon, pro- Citoyens Représentants, il).
l'rrsidcnlsecrétaire général. » Il n'y a pointde Pmrçirsqui ne conserve dans
Le répond aux députés et leur son cn'ur le souvenirdes insuites que les petits
accorde les honneurs de la séance. despotes d'Italie se permirent contre noua dans
Plusieurs mim/m's demandent laincnticn hono- les premiers jours de notre Révolution. Kntrc
ceux dont les vexations furent les plus inju-
table de cette adresse. rieuses, le-roi de Naples devait se distinguer,
comme Ilourbon et comme mari d'une Autri-
chienne. Aussi il ne se borna pas à renvoyer
(La Conventiondécrète: mention honorable^ de ses Etats plusieurs Français, à faire des pré-
Un citoyen se présente à la barre demande tyrans paratifs pour s'allier avec cette foule d'autres
remettre qtii craignaient pour leur injuste autorité
a au comité des financesle projet qu'il il fit de plus intriguer par son ministre à la
a conçu d'une banque de bienfaisance.
Le l'résldenl accèpte l'offrande et accorde atroces porte Ottomane, et rénnudri; des calomnies
contre l'ambassadeur de France nommé
au donateur les honneurs de la séance. pour remplacer le'lr.iitre Choisçul.
(Là Convention renvoie le projet au comité des Louis Capet et ses dignes ministres, loin de
finanee punir d'aussi coupablesattentats, avaient dévoré
Mongk, ministre de la marine, rentre dans la ces outrages; peut-être les avaient-ils provoqués.
salle et demande la parole. Mais le jour de la vengeance est arrive. Pendant
que nos bravesbataillonsrepoussaientles liordes
barbares auxquels on avait ouvert le territoire
Français; tandis que les rois de Sardaignc,de
tl) A ectto adresse Liait juint Tarn'lô Mtivaiil Prusse et de Ilongricélaienl humilie j et vaincus
qu'un
tentes communes
général ikimbro de citoyens, dans dilTe-
du département, manifestent ledc
par les troupes île la liépablique, le conseil exé-
cutif a donné l'ordre au contre -amiral Latoiii'hc
deprendre une division .le )(). vaisseaux dans
la
garde l'armée navalc de la Méditerranée,de se présen-
parisienne
au
waiu'.icu
de
l'ordre,
et
yassurer
ter devant Naples, et de demander au roi des
Dcux-Siciles des réparations pour ses démarches
du devoir adtmnistr.tLion républicaine d'encou- passées, et des explication;!sur sa conduite.
Les instructionsrédigées par lo citoyen Monge,
et dictées par la lierlé républicaine,ont été re-
« Voulant d'ailleursdiriger, de la. manièreplus mises M de dignesmains. Le citoyen Laloiiche,
avantageuse, le zèlo civiquo de ces bons citoyens dans le mois le plus redouté des marins, a bravé
les orages il est arrive Jevanl Naplcs le Ui dé-
cembre, à midi. L'escadre,dans le plus bel ordre,
Art. ï< a déployé aux veux des Napolitains-élonnés,le
spectacle à la lois le plus imposant et le plus
se rendre
à Paris, par les motifs ci-dessus énonces, sera tenu de
formidable.
s'inscrire dans un ri'^Utrc \»i sera ouvert à cet efîet On avait faitàNaplesdespréparatifs immenses;
rade était bordée de 'i'M canons. Tous autres
a Nul ne des la
Français auraient Hésite à s'enfoncer

la
sera admis
1
partement,pour être exaniiiés lorsque le dépôt dctdils
citOiPns sera jugé nécessaire, l'administrationdo dépar-
dans Un golfe dangereux, et venir affronter
les accidents de la mer et les efforts de fart.
Mais la patrie avait parlé, les ordres étaient
ccrtilîcatsde civisme délivres par le conseil (lenvial do précis; le général, les officiers, les citoyens de
par les chcf3 do la garde Ju l'escadre n'ont rien vu d pins.
vint, de la part du roi de Naples, offrir l'entrée,
à l'escadre au nombre seulement de six vais-
le nom réservant
tement de statuer à cetteépoque,tant sur
te desdits fédérés qui devront être envoyés à seaux, en observant qu'on ne pourrait se dis-
penser de regarder comme un acte d'hostilité,
Paris, que sur le taux de l'indcilinilé qui pourra leur l'arrivée devant Xaples d'un plu* grand nombre
étro accordée.
« Ari'êto en outre que
les municipalités du département, publié, afliclié, la Le contre-amiral répondit qu'il ne diviserait
point son escadre, qu'il allait jeter l'ancre sous en vrais républicaine, ont dédaigné les amorces

lui (aire connaître les intentions de la liépu-


bliqne; mais que si l'on osait tirer un seul coup
lires
les fenêtresdu palais du roi qu'un seul citoyen insidieuses des Cours,et ils sont partis, après
descemlraita terre pour lui porter une lettre cl n'être restes devant Naples.

de canon, il en rendrait nulle pour un, et ne


sortirait de devant Naples qu'après l'avoir dé- nom du roi de Naples, en réponseà cette que je
lui avais portée.
Le capitainede port vit le vaisseau du contre- Je metrouve heureuxd'avoirà annoncer plus
amiralLalouclie.Lebranle-bas général deconilinT qu'une victoire, puisqu'ona épargné le sang du
était fait,' chacun était à son poste, les mèches peuple napolitain, et les peuplés sont frères:
étaientplluwéea;'touslesautreavaisseauxslaient puisque l'honneur de la Républiquea été vengé,'
égalementpriais à lancer la destruction et la
avec des sentimcnts

étaient confiées.
de paix pour le peuple de
non
.ip!es, il était cependant détermine, èur fe Cette mmwlleporte dans le momentunplus
parce qu'un roi de
et à faire un usaire terrible des forces qui lui été humilié, déjà la Républiquey est accoutu-a
très

mée; mais parce que, si la jalousie et l'intrigue


Je fus charade porter au roi de Naplcs la
lettre du contre-amiral. Dansles termes les ulus veaux ennemis, elle peut aussi compter sur de
énergiques, il demandaitau roi que le ministre
de la llepuklique fut reconnu, que la neutralité des équipages, le patriotisme ardent et infati-
hit promise,que la note proclamée à Constanli- gable des braves marins vaincront tous les
nople fut désavouée, que te ministre insolent obstacles, et braveront toutes les puissancesqui
qui avait osé la répandre fut puni et rappelé,
qu'il fut envoyé auprès de la Itépublique un, Qu'ils sont lâches et perfides ces officiers do
ambassadeur qû1 renouvelât ce désaveu, entre- la marineci-devantroyalr-.qui, après avoir indi-
tint la bonneliaruonirentre les deuxpuissance», gnement abandonné leur patrie, ont o-ë calom-
nierchez l'étranger les généreux citoyens qui
et préparât un nouveau traité qui put être égale- ccmmaud&nt
le refus aujourd'hui les vais-eaux de la
République,plus braves, rlu» instruits, ces intré-
d'une seule de ces demandes-sérail pides marins sont aimé* des équipages: tous
regarde1eomme une déclarationdeL'iicrre,qu'un
nio'iiicnt aprèssonfeu s'ouvrirait, quedansuni! et leur injure personnelle. La discipline,le hon
tées, et que damun jour Naplesne serait plus doncù la Républiquede nouvelles victoires, et
qu'un monceaude ruines.
Dansles instructionsqui mefnrcnt données,
le citoyen Latouchc m'avait impose l'ordre le
plus absolu de ne souffrir de la part du roi de roi
Voicila leitre ducontre-amiral
Napies aucun mot, aucun mouvement même, de ce roi à ce dernier.
au
tous les éléments seront les témoinset le théâtre

de Napleset la réponsefaite par le ministre


au

dont put avoir a s'offenser la majesté du peuple


souveraindont j'allais manifester les vuloniés. Lettreduointee-amirall.'ilnn-lu' an rui deSafie».
Le cilojcn Makau,ministre de Franceà Naples,
et qui dans cette circonstance a montré toute
l'énergie d'un républica.n. m'accompagna au
palais. Lalettre fut remiseau roi qui, dansl'ins-
17'
Abordduvaisseaudela Républiquele
ijniQueiloe,le 17décembre
le I" de la République.
et
amiralfrançais. Il aceueiilit, au milieu de toute » Roide Naplcs,
sa Cour, le soldat de la liépublique avec beau- « Je viens, an nymidu la République fran-
les otflci 'i-s de l'escadre a descendreà (erre, cl çaise, demandera Votre Majesténue réparation
lit offrir pour les équipages tous les rafraichis- éclatante de l'insulte faite à ma nation par ?on
ministre, le général Acloiî,qni,;dans une note
Danssa réponte le roi de Naples, en accédant dont je joins ici copie, sVst permis d'outrager
à tout, avait inséré l'offre de sa médiationj'ob- le citoyenfrançais Sémonville,investi de la con-
servai que je ne' poinais accepter une pareille fiance,nalionalc, et soit ambassadeur à la Porte-
offre sans qu'auparavant elle eut été soumiseà
mon général, et que je ne lui pouvaisporter que Majestési ellu avoue cette note, où se développe
la mauvaise foi la plus insigne je lui 'demande
Lecitoyen Latouchcrejeta cette offre, en met- de mefaire connaître, dans une heure, l'aveu
tant en marge qu>;la République n'attendait la ou le désaveu d'un Procédé qu'un peuple lier,
paix que du courage de ses braves soldats, et de libre et républicain ne peut pas supporter. Si
rabaissement de ses ennemis. commeje n'en puis douter, votre majesté désa-
lime' donnal'ordre d'aller prendre congé du voue la conduite de son ministre à la Porte, elle
roi, de lui dire que les citoyens commandant me le fera connaître; elle le punira, en lui reti-

àgénéral, et
terre personne
1
4es vai«seau\ de la liépublique étaient appelés rant sa confiance,et elle enterra auprès de la

pour mettre à la voile. désiré yn'est


n'a descendre.Le
Itépubliqueun ambassadeur qui renouvellerace
désaveu. Si contre toute attente, fa Majesté,
Siciles, ils allaient profer du vent favorable refusait la juste salisfaclbn que je lui demande,
descendu j'ai ordre de regarder son refus commeune dé-
claration de guerre, et a l'instant je ferai^usage
les officiers, tes citoyens de l'escadre, de toutes les-forces qui me sont confiées pour
venger l'injure de la République. Un grand sont ici à l'ordre du jour. Leeang français a été
peuple outragé,'maisjuste dans sa vengeance, épargné et l'honneur de la nation réparé;
désirerait sans doute que VotreMajesté,écoutant vous ne,pouviez annoncer de plus heureuses
la voix de l'humanité, n'attirât pas sur son peu- nouvelles a la Conventionnalionala. Elle rend
courage

1
ple les malheursd'une guerre qui peut comnro- hommage au de Latouche,et ancivisme
mettre la sûreté de sa r er-unne,île sa famille, comme à la bonne conduite de l'équipage. Elle
et entraîner la perte de son autorité; car je ne vous invite aux honneurs de la téancé.
dois pas dissimuler Votre Majesté que si elle
me force à recourir ta voie des armes, je ne te Plusieurs membresapplaudissent.
l'résldcnt. n'applaudit pas ici, méme
père
qu'elle
préférera
me
donner
la
satisfaction
(La Conventiond-écrêtela mention honorable
d'annoncer a f/ançaise qu'elle de ta conduitedu citoyenBellevilleainsi que du
aura dans VotreMajestéunami confiant et un zèle et du couragede Latoucheet de ses braves
allie (idole. marins.)
de l'armée lanières. Je demande le la parolepour un
la objet bienimportant, puisqu'il s agit de la sûreté
Méditerranée.. de citoyen», je viens réclamer votre justice en
faveur .de deux hommes que des ordres arbi-
Traductionde in lettre de.1/. Aefanau ei-nlre- traires "ont jetés dansles fers. Depuis quelques
tunind b:l')itilu\ celle que cet jiurs j'avais ouï dire que Gautier et Lapic-Uela-
f,.ge avaient été mis à l'Abbaye,par un ordre de
votre comité de surveillance cet ordre a été
Xaplcs,le 17décembre 179. signé par Tallien, liazire et Chabot. Ce Gautier
faisait ci-devant le journal de la Cour et de la'
Le roi des Deus-Sicilesm'ordonne, Monsieur ville et, depuis te 10 août, il travaillait à, la
le commandant, de répondre la la lettre que Feuille du Malin.Cetécrivain s'égayait quelque-
vous luiavez adressée au nomde la République lois sur le comité de sûreté générale. Voilà,dit
française, dans les termessuivants le seul fait qui ma rendu criminel
Sa Muvestésicilienne désavoue formellement aux yeux de ce comité. Je dois ajouter que
les demsrches que l'on annoncefaites à h i'orle Gautiera été traîne au comité de surveillance
par soministre, pour empêcher et obtenir que là, il a subi un long interrogatoire, on a enlevé
outre n'avoir ordonneaucune mesjireolficiellc tous les papiers de chez lui sans en faire l'in-
ventaire, liaulicr a demande que son affaire fut
a cet en'et et elle le fait d'autant plus volon- portée à un tribunal. Onn'eu a rien fait. Qmitier
tiers, que les papiers publics ayant annoncéde croit qu'il est de la plus grandeinjustice de lui
telle* démarches,Sa Majestéqui les avait déjà l'aire un crime d'avoir plai&aiilésur quelques
publiquementet itiilhciiliqucmcnl désavouées, personnes, tandis qu'on se tait à l'égard de
elait très disposéeà manifestercette déclaration, ceux qui ne cessentde prêcher le meurtreet le
ordoniulnl que le sieur GuillaumeLililof lut
absolument dispensé il l'avenir de s'occuper de carnage. (L'urateur est interrompu par des mur-
en
ses affaires royales auprès de la Porte. Comme Clinliul. le demande expliquer les faits.
Sa Majesté a déjà pensô a destiner un de ses Lesdeux citoyens dont
minislics près des cours étrangères, et notam- on vient de vous parler
été arrêtés en vertu d'un mandat d'arrêt du
riient i*lni qui se trouve à Londres, pour ont de sûreté générale, et les pièces qui les
rempli la placede .«onministreplénipotentiaire comité concernent ont été remises au tribunal du
à Taris, elle embrassevolontiers l'occasion'de. deuxième arrondissement.
l'y lairc passer petit Gautier,
piumplcmcnttel cela sera fait auteur du Journal de la CourLe était
et de la
château le 10 août avec les contre-révolution-
pour y rappeler l'expression du ilcsaviru ei- au h. lires s'est échappe. Depuis ce temps, il
faisait une feuille dans le même genre, so.:s if
plus en plus la bonne harmonie qui subsiste damier nom de ienillef du Matin.Ce qui prouve que
a
entre Majesté et la liépublique française! n'à pas été arrête, parce qu'il m'a tourné
eu ridicule, moi et les autres, c'est que celui
qui travaillait à son journal, le ci-devant mar-
quis de Caumont,n'a pas été enfermé. Je vous
J'aurais quelques renseignements il ajouter. avoue, au mandat reste,que j'avaia quelque répugnance
Lorsquearrivai à Naplcstoute la ville était signer le d'arrêt contre fe petit Gautier.
dans les rues: je n'y ai trouvé que des amis. On Quantà Lapic-Dclafagc,c'est undes plus grands
nie criait: Courage, bravesfrançais, continuez;'1
il y a ici 50,000hommesqui vous appuieront. foins île toutes les rues, il invitait les citoyens
Lorsque nous arrivâmes avec le citoyen relever te royalisme: il provoquait au meurtre
MaLau,chez le ministre du roi, Acton, je lui même contre ta Convention.L'affiche intitulé
remis suivant l'usage, la lettre dont j'étais l'Arerlisseuratteste ce que je viens d'avancer.
chargé. 11 prit les ordres de son maître et On ne cesse d'inculper le comitédestlreté gêné-
^bientôt je fus moi-nié nie introduit. Il me dit rale, et certes on peut dire, avec beaucoup de
qu'on allait répondre.J'observai que moi; géné- raison, que la comitéde sûreté générale, qui a
rai ne m'avait donné qu'une heure. Au bout cl»- déchirésous toutes lesassemblées, a peut-
d'une demi-heure de conférence entre lé roi et être seul sauvé la chose publique. Il fauLquIun
répon-e.
la reine, le ministre AcISn, m'apporta la complut soit tenu bien secret pour que nous
ne venions pasbout de le déjouer.
(LaConvention,après quVl'tue5<!éf>als légère-
uri**fiourbon
au nombre des vaincus Les rois rement tumultueux, renvoie ° la pétition au
ministre de la justice pour en rendre compte département de laDrôme, qui, le 18 juin dernier,
dans trois, jours.) avait fait parvenir 11 l'Assemblée nationale une
Dufrlclie- Vnlnzc sanitaire, fait lecture, somme de 600 livres pour les frais de la guerre,
enfin de séance, du bordereau des donspatrio- a fait déposer ce jour par Gasparilt, député, une
tiques qui ont été offerts pendant les séances pareille somme de 600 livres en assignats pour
des 30 et 3! décembre 189: I, 2, 3, 1 et 5 jan-
vier 1793 inclusivement;il s'exprime ainsi (La Convention nationale reçoit tes offrandes
dontle bordereau est ci-dessus elle décrète la
Bordereau des dons palrhliques qui ont élê oflerts mention honorable des dons patriotiques, et
rndant les stances dex .'0 et 31 décembre 1702, qu'extrait sera délivrë à chacun des donateurs.)
2,3, i (La séance est levée cinq heures.)

Heauraanoir (la citoyenne veuve) fait don à CONVENTION NATIONAL!


la patrie, pour le soulagement des braves ci-
toyens de Li.le, de deux décorations militaires
de Saint-Louis, qui ont appartenu, l'une à son
père et l'autre i son mari.
Nuits (les amis de la llépublique suant ù) ont PUÙSIDRN'CE DK TIIEILIIaUD, président.
fait parvenir pour les veuves des vainqueurs (le
iln matin.est ouverte iï dixheures et demie
Jemm pes, une somme de 270 livres en assi- La séance
gnats, une épaulette, une'contre-épaulette et
deux tresses en or. Crciizé-l.nloïK'lu-, secrétaire,donne lecture

[lien.
'Du 31 qui exposentla Convention le mécontentement
I"Lettre
des
magistrats
delapille
deFrancfort

de leurs concitoyens provenant principalement


des contributionsexigées par 1 général Custine.
Fleury (le citoyen), directeur de là comédie à lis désavouent tous les actes dé barbarie dont
Savonne, a fait parvenir, pour les frais de ia on les accuse de s'être rendus coupables la
guerre, une somme de 314 liv. IJ s., donU'ÎOliv. reprise de leur ville.
en assignats, 3 liv. 10 s. en petitsassignais, 0 liv.
(La Convention renvoie la lettre au comité di-
10 s. e'n billets de confiance,- (ii liv. 13 s. en

de,
numéraire. plomatique.)
Ullicr (le citoyen Jean-Antoine), établi depuis marine, sur
45 ans dans la ville en Angleterre, les lettres de change descolonies.
et originaire de Montaubau, départenienlduLui, (La Conventionrenvoie la lettre comités
fait hommage à la France, qu'il regarde toujours réunis des linances et des colonies.)aux
sa patrie de la de MO liv. en
assignats, pour les frais somme
comme do la guerre. 3° Lettre des citoyens Danton, l'.nmm, Delacroix
Section ries Tuileries (un citoyen" de la) a
envoyé, pour tes frais de la guerre, un assignat
na! à l'armée de sur
et Gassuin, commissairesde la ùmeciitlm nalii-
paiement des
légions belges et liégeoises; elle est ainsi con-

grand
s
de 30"l) livres.
Pacle ije citoyen), ministre de la guerre, a
fait parvenir '2i décorations militaires, dont uue Citoyens,
Thovast (je citoyen),chef de la secondelégion
du district de Reauvais,a déposé, an nom do usions Il à
11 a dans les avant-postes de l'armée trois
belges et une légion liégeoise qui servent
cette légion, une somme de 'Jôi liv. Il s. en as fflilemenl ia cause (te la liberté. Klles- avaient*
signais pour secourir ncs braves et malheureux jeté payées jusqu'à ce jour sur les fonds
Du 2 janvier. 31 armée. Les commissaires de la trésorerie ont
de
remarqué qu'il n'existait pas de décret qui or-
donnat leur paiement sur les fonds de la Répu-
Armand île citoycn'i, doyen des huissiers de blique; en conséquence, il a été refuse à la fin
la Convention, à remis, eu vertu de sa soumis- du mois.
sion, 25 livres en assignais, pour le mois de » 11 nous semble, en effet, que ces légions
décembre, offrande qu'il fera tous les mois tant doivent être payées sur les fonds des pays d'où
que s place lui sera conservée. elles sont tirées. Comme il n'y a pas en ce mo-
Fail et (le citoyen), demeurant maison de But- ment de,fônds dans la Belgique dont on puisse
lion, rue Jean-Jacqucs-l'iOusseau, fait parvenir disposer, nous avons déclaré aux trois légions
par te citoyen Poupart.présidentdu comité du belges qu'elles doivent s'a dresserà vous. Elles ont
Contratt social, un assignat de 200 livres pour trouvé des fonds qui leur ont été confiés pour
les Lillois.
de même par rapport la
faire le paiement du prêt échu. Il n'en était naij
légion, liégeoise.
L'exécution du décret du 15 ayant fait dé-
Rien. couvrir quelques fonds publics, nous avons
pensé que le prêt de la légion devait être pris
{Soin. Ou a annonce- te don fait le -J dc- surces fonds, au moinsprovisoirement,eh atten-
cembre G3 liv. 15 s. par Poulet.) dant une décision délinilive, afin que les troupes
qui appuient nos avant-postes ne périssent pas

iïorin (te citoyen), négociant de Dieu-le-Fit, W.nulletiu de là Convention du 1 jamicr.


de faim. Nous joignons ici la demande qui nous rapport dans quatre jours, après le compte rendu
a été présentée et t'arrêté que nous avons pris.
Nous vous prions de statuer te plus tôt possible.
« Sur la nouvelle que nous avons reçue de la vention deux décorations militaires, qui leur
prononciation de décrets que nous avons de- ont été remises par deux officiers du génie et
mandés relativement à Aix-la-Chapelle, nous
partons demain matin pour cette ville; nous (La Conventionordonne la mentionhonorable.)
reviendrons ici pour faire surplus de vos in-
(5° Lettre du citoyen Alexandre Jogues, qui fait
hommage d'un plan d'instruction publique.
(La Convention décrète qu'il en sera fait men-
(La Convention i envoie cette lettre aux co-
mités de la guerre, diplôinatiquect des linances Un membre fait la motion relativement à la
nomination des commissaires pour le dépouil-
Un membre Je m'aperçois qu'il y a très peu lement des scrutin:, que le Président soit chargé
de personnes au conimcsccment des séances;je de nommer pour chaque fois cinq commissaires.
demande que la liste des députes présents soit (La Convention décrète cette proposition.)
onvovéc aux départements; cette mesure fera
connaître quels sont les membres paresseux. lecture des lettres: r poursuit la
Hoiiv-Fnzillitr.Je demandeaussi que si l'un 6" Lettre du ciloj/en Iloze au sujet de l'accusa-
veutlixer l'heure de l'ouverture de la séance, on tion portéepar David contre Gensonné, Ver-
fixe aussi l'heure de la levée, parce qu'il est né- gniaud et (iuadel; cette lettre
cessaire qu'on ait le temps duese recueillir chez est ainsi conçue:
soi.
1 iLa Convention nationale décrète qu'uncomité, • Paris, le 7 janvier 1793,
chargé d'un projet de mesure, lui présentera ses 1 au II de la République.
vues sur cet objet.)
«reu/c l^iilouclif, seerclnire, poursuit la lec- Citoyen Prësident (1),
ture des lettres et adresses envoyées à l'As-
i J'ai la dans les journaux que le citoyen
(le et
4 Lettre des tïtoyen* Philibert Simond, (irfyinre, David
et Jdqal, commissaire!; de I;t qu'on
qui réitèrent leurs observationssur la dégrada- sonné Guadet,
avait annoncé à la tribune de la Conven-
ne retrouve la lettre des citoyens Gen-
Vcrgniaud dans les papiers de
lion des grandes, routes; cette lettre est ainsi, tenu Tlnéry; je déclare à l'Assemblée que je n'ai point
conçue (h ce propos et que les prétendues craintes
sont d autant plus invraisepiblables qu'avant et
• Chambcïy, le I" janvier lî'.M.
après le lo aoi'it, âi rendu compte de ce fait
a plusieurs députes et à un grand nombre
Marseillais de ma connaissance; comment expli-
de
citoyet nous avaient rait entendre leurs plaintes quer les craintes qu'on m'attribue la pu-
concernant l'état déplorable des grandes routes. citoyen blicité que aï donnée moi-même àavec ce fait. Le
Nous vous avons écrit de Lyon, a cet égard, en: David a sûrement mal entendu; j'ai dit
date du 10 décembre' dernier. Après avoir révélé au contraire, qu'il me lardait infiniment qu'on
des aliusextrêmement préjudiciablesà l'intéièl retrouvât cette lellre, bie.i persuadé qu'elle nous
de la république, nous avons appelé l'attention ferait honneur.
laresponsabijilu
de la Conventionnationale sur
des administrateurs coupables d'avoir adjugé le
insolvables,
« Siijm' le citoyen Boze. »
travail des routes à des hommes
sans exiger des preuves de la solvabilité et des Un» M. Je suie-'fort aise que lioze me mette
cautions'; sur les ingénieurs accuses >lc gagner dans le cas de dire la vérité tout entière; il a
leurs émoluments, ;!s\-ez considérables, saifs Sur- tenu le môme propos à on grand nombre d'au-
tres personnes et il a ajoute qu'il craignait que
de l'objet
sans s'occuper papici public conlié a leur surveil- ce mémoire ne fùt dans l'armoire de fer.
ance. A peine un nous a-t-il an- (La Convention passe l'ordre du jour.)
noncé une nulle lettre avait été lu6 à l'Assem- S.nLnnnl. Vous avez décrété, dans la séance
blée, lille n'a pas été insérée dans le Bulletin, d'hier,
destin recueillir les pièces de cette occupe. nature, nence dessur la pruposilio-i de Gillet, la perma-
cwH-v^i's ghiàraujc polir les départe-
et nous ignorons si quelque comité s'en ments Inntiéres; mais dans la liste qui en a été
L'amour du bien public nous Tait un devoir dressée, il est un département
les
de transmettre a la Convention les réclamations c'est
qui nous sont parvenues sur le même se, général de
celui
objet. La dégradationprogressivedes routes, qui permanence, comme
qu'on a oublié,
de l'Ariège. Je demande que le con-
ce département soit déclaré en
ceux dont la perma-
nuit essentiellement aux mouvementsdu com- nence a été ordonnéetous par votre décret d hier.
merce finira par intercepter les communications (La Convention décrète cette motion.)
et entraînera des dépensesénormes, si l'on tarde
réparer ce mal. secrétaire, donne lecture
(La Conventionrenvoie cette lettre auxconiïlés d'uni' lellre ilu cilmjen Dumourux,qui est ainsi
d'agriculture et de coni.uerco,pour en.faire un

1.11 Iliillttmilcla ConnnffeJI <1ii1 juniorII!». (I) Archivesnationales, l'arton 21.


nistration ont secondé la partie militaire je

mée vient d'enlever la;il


n'ai eu que des éloges à faire, et pas une plainte
à porter 4 t'Assemblée nationale. La même ar-
despote au-
trichien elle manque de tout, puce qu'on a
casse des marchés faits par mon ordre, pirce
qu'on a désorganisél'administration. Je me suis
plaint voit avez sagement envoyé des com-
missaires. Au lieu d'attribuer mes plaintes à
l'esprit de faction, que je ne peux pas avoir
adopté, puisque je vis,depuis le mois de juillet,
au milieu des camps, et loin de Paris, examinez
sans partialité les comptes rendus par vos CQtn-
missaires; lisez avec attention et avec équité
les, quatre* mémoires dans lesquels je défaille
ines griefs, et jugez.
Mais pensez que vous navra pas un jour à
perdre, et que ces! la plus essentielle de toutes
vos affaires. Les despotes rassemblent de grandes
armces; faites, de votre côté, des elrorts pro-
portionnés. Le courage (les Fraudais et inaltéra-
ble; mais il vous faut des forces suffisantes, une
administrationsage, un plan fixe et uniforme,
tant politüjue que militaire. Toutes, les nv-sures
demander! du secret, et ne peuvent se traiter
dans une Assemblée nombreuse,dont l'attention
est interrompue par la multiplicité et la variété
des affaires. Nommez lui Comité pour examiner
et les ressources de vos armées ou, si vous
renvoyez ce travail au pouvoir exécutif, choisis-'
sez des hommes eh état d'ordonner. Le bureau
de la guerre est devenu, un club, et ce n'est
pas dans un club qu'on expédie les affaires;
aussi se plaint-on dans toutes les armées de la
non expédition. Ayez des commis qui travaillent,
au lieu de faire des motions. Le vrai républicain
est celui qui remplit assidûment les fonctions
de son état'; celui-là sert la République te nio-
tiounaire ne fait que l'agiter..
j'ai acquis par mes services le droit de vous
dit' la vérité, c'est pour moi un devoirsacré; car
je veux sauver la République, qui n'a jamais été
plus en danger que depuis deux mois, depuis
qu'un à plus diminué
vos forces que n'aurait pu faire la perte d'une
Je connais miéux que personne te courage des
Français et les ressources de ma patrie elle
peut résister à l'Europe entière, si ses forces
.sont bien distribuées.L expériencedes différents
emplois que j'ai remplies dans J'espace de 3li ans
d'une vie tres laborieuse et très occupée, m'a
donné la connaissance d3 tous les moyens de
dette belle République. J'offre mes veilles, mort
expérience et ma vie. Je lie crains pas qu'on
nie soupçonne d'aspirer à la dictature, ni au
.Slalhoudérat de laiielgiqiie,quoique ces sottises
aient été imprimées par des malfaisants que je
regarde comme encore plus ennemisde la Re-
publique que les miens.
J'ai fait le serment, et je te réitère, de me re-,
tirer de toul emploi puUic à la paix; j'aurai
assez-fait pour ma patrie et pour l'histoire. Si,
lor.-que la liëpulitique sera délivrée du fléau de
la guerre, cette précautian ne suffit pas pour
écarter les soupçons,je promets de m'imposer
moi-même l'ostracisme le plus rigoureux.
Mais aussi, si, dans ia terrible crise où nous
noijs trouvons, la Convention nationale ne m'ac-
corde pas la conliance que je crois mériter si
elle prend des précautions contre moi; si elle
(1) Bibiolhoque de la Chambre des dcpulos Collec- ne prend pas un parti décidé sur les quatre
lion l'or le. (de VOiu), tome 47; u 3., mémoires que je soumets à sa sagesse, alors,
citoyenprésident, je prouverai sur-le-champ a Cependant, malgré mon innocence bien
ma patrie que je n'ai ni ambition ni avance, reconnue, il mefait garder vue depuis 33 jours
en medémetlantdu généraiat, et en meretirant par trois grenadiers gendarmes.Ona voulu sans
à la campagne, où je continuerai -études douté m'épargner l'horreur d'être enfermé dans
suc tes parties de ta politique et demes
la guerre; çette prison de l'Abbayeoù tant de scélérats ont
toujours prêt à en sortir, dès qu'un gouverne déshonoré le nom français en égorgeant tant
ment bien règle me présentera les moyens d'innocentesvictimes.C est un service que m'a
d'être utile à mesconcitoyens. rendu le comité, car il dépendaitbien de lui de
faire pis maieje suis sans reconnaissance, et
je veux lui demandercomptede l'horrible des-
l'imieun
membrespotisme
L'impression,
l'impres- qu'il exerce sur moi dans un temps de
liberté et sous le règnedes droits dé l'homme.
J'ai écrit trois fois au comité p our lui représenter
(i.a Convention nationale ordonne l'impres- son oubli cruel ou sa Cruelleinjustice,il ne m'a
sion de la lettre et le renvoi des quatre mémoi- rien lépondu.
commission chargée de l'administration Je madresse à vous, Citoyen Président, pour
res à laguerre,
de la pour faire son rapport sur la gue tous ayiez la bonté de lire ma, lettre à la
question de savoir s'il y a lieu d en ordonner Convention et celle de solliciter de
l'impression.–Surle fond, elle renvoie,en outre, ma part, si nationale, arrestation doit durer, un
mon
au comité de la guerre et, sur les plans de cam- passeport pour Constantinople, j'y serai plus
pagne, au comite de défensegénérale.) libre qu'à Paris.
Thnrtot. Je demandeque,' si les comités, Je vousprie, Citoyen Président,d'agréer mon
après avoir lu les mémoires, ne s'y opposent patriotique respect,
pas, ils soient imprimés,afin d'en avoir con- Lecitoyen Kivadol le cadet.
naissance et d'approuver ou d'improuver le
rapport qui eh sera fait.
Rngrand nombrede membres Non, non Paris, te
de la
7 janvier,l'an 11°
République.
(La Convention décrètequ'il' n'y a pas lieu à
délibérer sur la proposi'.ion de Thuriot.) Mnnupl. Je demande que Rivarol soit mis
Ociizr-Liitoiirhe,secrétaire,donne lecture sur-le-champ en liberté. Après quatre années de
des lettres suivantes liberté, la Convention «ationale ne peut pas
1°Lettredelhland, minisire de. l'intérieur, par fermer les yeux sur le despotismequ'exerce le
laquejlc il .transmet une adresse annoucantqti'1 comité de sûreté générale.
le bailliage entier de ïcliaiiilionrg demande à Ilot ère. J'observe quela Convention n'ayant
être réuni à la France, dont il a été teparé te Oint désigné d'une manière précise quel était
en 17S(i par un échange l'ail avec le duc des Rivarol décrété d'accusation, le comité de
-Deux-1 )lits. A cette adresse, sont jointes un surveillance a cru devoir faire garder celui-là,
grand nombre de pièces (Lui,font connaître à la jusqu'à ce qu'elle se fut expliquée.
Convention nationale lu ferme résolution des
habitants de cette contiée, de devenir ce qu'ils preuve Tluiriol. Ilovère a raison, il n'y a pas de
étaient il y qu'un moment, Français « cesont d'accusation, qu'il existe un autre llivarol misen état
des enfants que la tyrannie a arraches des bras c'était le même et le comité a dù présumer que
Rivarol qui écrivait en faveur
de leur mère,disent-ils >. ils ne doutentpas que de la Cour. (Murmures.)
l'AssëinMéene la leur rende.
C'nrrn J'étais présent au comité de surveil-
(La Conventionrenvois l'adresse et les pièces lance, je dois convenirque lorsque Rivarol fut
y jointes au comitédiplomatique).
2" Lettreih's mMt'cinsel chinirtjitnsdes inteirosé, il nousdit Je ne suis pas le Rivarol
qui écrivait, je suis son frère cadet; et voilà le
militaires de liuukerqu*,il laquelle est joint un :citoyenCarra qui vous l'attestera. J'attestai la
procès-verbalsur les maladies produites par le chose et aujourd'hui encore, bien que je sois
vert de gris. loin de dire que celui-ci soit patriote, j'atteste
(La Convention renvoie la lettre aux'comités qu'il ne peut plus longtempsêtre privé de 6a
militaire et des secours;.
3" Lettre de Rola.nl,minhtre de {intérieur, sur son frère.
des hôpitaux. llrollenu. Je demande l'élargissement de
(La Conventionrenvoiela lettre au comitédes llivarol et la censure du comité de surveillance
finances.) qui n'a point fait de rapport.
4° lettre ducitoyenllu'arol cadet,qui se plaint Vnicrvs. Parfaitement, et je propose, en
d'être arrêté en place de son frère, qui est dé- outre, que ceux qui ont fait arrêter Rivarol
crété 'accusation; lette Icllre est ainsi conçue: soient tenus'de payer tous les frais.
l'imieun, membres(du centre): Appuyé!ap-
Citoyenprésident'(11, puyé! nous demandons le renouvellement du
comité de sûreté générale!
Je fus arrêté et mène au comité de sûreté Dosiuoiillii». J'arrive dans le
générale le 5 décembre. Le citosen liazirem'y 4'ninllle
irilerrogea, mais c'éyit une méprise
dans le mois juin dernier, avec un passeport
dn en

de la municipalité, et quantà moi, le cuinilc.nu


m'inculpasur rien.
moment
détenu,
moins
désignées
leou j'entends
n'est
voulait à monfrère aine qui partit pour Londres décrété d'accusation.
de
comme
pas
dans
dire que Rivarol cadet,
celui
le
provenant
que la Convention a
J'observe
petit
de
'qu'il y a au
Gautier
Rivarol
Je demande donc que le comitéde sûreté géné-
raie soit chargé de faire un rapport à ce sujet.
qui sont
cadet.

(1) Archivanationales.CartonU245,chemisa331, Uuzot. Permettez-moi d'ajouter an fait à


celui qui vient de vous être signalé concernant aimer le nouvel ordre de choses aux citoyens
Rivarol. On m'écrit d'Anglet qu'un jeune eh bien dites-leur que le règne des lois com-
anglais, M.Blackwood,envoyé par sa mère à mence. Je demande que la Conventionprononce
Angoiilémepour y finir ses études, fut arrêté avant tout sur le sort de liivarolet de Blackvood.
par i n commissairedu comité de surveillance, (La Conventionnationale ordonne que son co-
sous prétexte qu'il était agent dés émigrés. On mité de sûreté générale lui fera son rapport de-
Fa conduit à Paris, on il a été interrogé jusqu'à main sur le citoyen Iti.erol et sur l'Anglais
onze heures du soir, et, bien qu'on n'ait trouvé Blackvood.)
ai dans ses réponses, ni dans ses papiers rien Le 1'résident rappelle la proposition de
qui fut sa charge, ou a exigé qu il ne sortit
pointdeParissaiisnermission.llesl.sousla caution
d'un de ses amis,vous sentez combienil importe fhainbon.' Je viens mon tour appuyer (le
ne ne pas laisser entamer chez les nations monentiervote celte proposition. H faut renouveler
étrangères l'honneur de là République. Je en membres
le comité de surveillance, car les
actuels ont abusé de leurs pouvoirs
demandequ'il soit fait un prompt rapport sur
cette affaire,que comité de surveillance soit
doublé,et qu'il ne puisse arrêter personne qu'on parceles
pour exercer
que, si
des
cet
vengeances individuelles et
abus continuait, il aliénerait
vertu d'une délibération prisé aux deux tiers touspouvoir bonscitoyens. D'ailleurs,il faut modilier
des voix.. ce terrible et révolutionnaire,puisque
Thurlol. J'estime avec Buzot qu'il faut lution la Dévolution est faite et qu'il n'ya plus de révo-
prendre des mesures de sagesse pour ne pas à faire.
citoyens innocents, mais je suis (le Plusieurs membres à Vexlrtmcgauche Ali ah
vexer les pensent Chiiniliou.
ceux qui également qu'on ne saurait J'ai dit cela parce que tous les
être trop sévère pour n&pas laisser échapper le jours j'entends dire par ceux mêmesqui m'in-
crime. mon avis, il faut attribuer tous les in- terrompent qu'il faut une troisième Révolution.
convénients dont on se plaint mauvaise- Quant a ta formation du nouveau comité, je
organisation de la justice criminelle à Paris. Je crois qu'Useraitbonqu'il fut forméd'un député.
demande que le comité de législation fasse un duechaque département de la ltépublique,parce
rapport sur' cette questionEst-il nécessaire qu'il 'sera plus instruit des localités, qui, dans
d'instituer à Paris un tribunal criminel divise en bien des circonstances, deviennent très intéres-
plusieurssection»*! santes.
Tallien. Mais le comité de sûreté généra))' Ciénixxicii.Je demandequ'aucunearrestation
est prêt à vous faire son rapport sur Blackwood. ne puisse avoirlieu quelorsqu'il y aura au moins
Cet Anglais est réellement un agent des émigrés. dix membres
Il a fait un voyage de Bruxelles à Angonlèinc deux tiers pourt'arrestation.
en
et qu il aura au moinsles
pour reporter de l'argent ces conspirateurs. l.rliiirdy. Et moi je propose que tous les
Si le comiténe l'a pas fait arrêter, c'est par res- quatre jours le comité de surveillance soit
pectpurla nation anglaise. 11 l'a renvoyésous obligé de rendre compte des mandats d'arrêt
la caution d'un particulier connu. qu'il auradécernés et des motifs qui les auront
l.esage. J'appuie la motionde liuzot. On at- déterminés.
t'« autremembredemandeque les délibérations
tente tous les jours la liberté des citoyens, et
le mal eh est dans ce fait que la Convention na- de ce comité soient inscrites sur ce resistre et
tional ne prend jamais que des demi-mesures soient signées de ceux qui les auront prises.
lorsqu'il est question de sûreté générale, objet Duhem. Je prétends que toutes ces motions
pourtantsiimportant. Notamment hier, au lied ne servent qu'à faciliter la contre-révolution.
de sévir contre le comité de surveillance, la { Violents murmuresau cettre.)
Convention a renvoyé la plainte rendue au mi- Plusieursmembres à l'extrêmegauche Oui oui
nistre pour rendre compte des faits dans trois Diilicni. Voyez s'il n'existe plus de conspira-
jours,
Chabot. après qu'elle eut entendu la défense de teurs, voyezsi de-
Il faut attaquer enfin le mal dans sa surveillance vous avez besoin du comité
source; il faut examiner l'institution de cet. ou ce comité est devenu inutile.
étrange établissementqui se permet d'attenter VoilàConvention ce qu'il faut examiner.
à la liberté des citoyens sans vous en rendre La rend le décret suivant
comptie; il nefaut pas que la liberté individuelle « La Convention nationale décrète que lu
soit attaquée par une section de la représenta- nombre de membres du comité de sûreté géné-
tion nationale, section qui, par sa conduite, a raie sera doublé, qu'il ne pourra donner de
déjà érité des reproches. Je demande que les mandats d'arrêt que d'après une délibération
lois institutives du comité de surveillancesoient prise a ta majorité des deux tiers des voix et
examinées et modifiées-)arla Convention. souscritesur le registre, et que ces détihérations
Plusieurs membres Ademain a demain ne pourront être prises qu'autant que les mem-
bres seront réunis au nombre de dtx-huit.
Dcfermon. Je viens apporter le concours<!e • La Conventionnationale a décrétéen outre,
mon opinion a celles que viennent d'émettre que son comité de sûreté générale sera tenu de
Lesageet Buzot.J'estimequ'il ne faut pasajounier I informer,tous les huit jours, des mandatsd'ar-
quand il s'agit de protéger là liberté des ci- rêt qu'il aura fait exécuter lorsqueles personnes
toyens. Je demande que la motion de Buzotsoit mises,en état d'arrestation y seront encore.
mise aux voix. ))La Convention nationale a renvoyé à son
Manuel.Si je suis intervenu,c'est par amour comité
de la justice et par ce que j'estime qu'il est de formationd'un tribunal criminel. »
de législation ta propositionrelative à la
4'rr iizé-Latoueliej secrétaire,donne lecture
Si la Conventionnationale ne frappait pas un d'une lettre de Mange,ministrede la marine,pour
pareil acte de son indignation, elle aurait l'air faire connaître la Conventionque le citoyen
de t'approuver. Votre intention est de faire Girardin et autres officiers,mande» la barre,
sont prêts être entendus; cette lettre est ainsi Citoyens, vousavez'ordonné votre commis-
sion des Douze de vous faire le rapport de la
« Paris, janvier 1793,l'an II avait pétition que vous lui avez renvoyée,et qui vous
de la liépubliquefrançaise. été adressée par la citoyenne Laconda-
mine; fèmme'du citoyen André, notaire à Lyon,
..Citoyen Président(1), mis eu état d'arrestation en vertu de votre dé-
cret du S décembredernier.
« J'ai l'honneur do traduire a votre barre les Cette citoyenne, après avoir exposé l'inno-
citoyensGirardin, vice-amiral,Renoiiville, lieu- cence de son mari, sotlicite de votre humanité
élève de la ma-
t plus prompte justice en faveur d'un père de
famille qui a besoin de la confiancede ses con-
citoyens dans l'exercice des fonctionspubliques
Mire de police de des;
laville
auxquelles il a été arraché; elle se plaint même
de l'espèce de rigueur qu'on a mise dans t'exé-
cution de votre décret.
Votrecommission, examinant de nouveau
les pièces d'après la en lecture desquellesla Conven-
tion décréta d'arrestation de plusieurs citoyens,
n'en a trouvé qu'une seule dans laquelle est ins-
(La Cnnveniion nationale décrète que Girar- crit le nom du citoyen André cette pièce est
diu, vice-amiral, sera traduit demain, 'dix un des projets qui tendait à pervertir 'opinion
heures, à la barre de la Convention,et qui! lie– publique par le la
nouville, (iirardin neveuet lierllies, seronttra- Courdes Tuileries moyende certains agents quedé-
devait avoir dans divers
parlements. Le citoyen André, notaire Lyon,
et que provisoirement, ils seront mis en état s'y trouve désigné comme devant être employé
d'arrestation, et les pièces déposées au comité par Cour des Tuileries; il y estmême dit il
colonial.)
qu
avait demandé un bureau d'enregistrement.
in membre Je suis prévenu qu'une malle de La Convention doit se rappeler que, sur la
papiers concernant le citoyen tiiranlin et un pa- liste que renfermait ce projet, étaient inscrite
les noms d'un nombre de citoyens contre les-
mune de Nantes accompagnent l'escorte je de- quels la Conventionne prit aucune détermina-
mande leur annexion aux autres pièces et le tion: elle n'oii aurait même pas pris contre le
renvoi au comité colonial. citoyen André, d'autant qu'il n'y avait d'autres
(La Conventionadopte cette proposition.) preuves que'celle d'avoir trouvé son nom ins-
exécu-
lecture crit dans un projet qui n'a pas eu son
fri-iizé-Lntoiiche, secrétaire, donne' tion; mais l'observation d'un membre qui pei-
pMique»,
gnit doute 'par erreur patriotique) le
trous qui demande qu'à l'avenir tes citoyen(sans André comme un aristocrate, qui passait
commissaires que la Conventionenverra quel-
que part ne puissent donner des mandaissur la décret Lvon pour un hommesuspect, fut cause du
trésorerie nationale sans préalablement en. contre ce citoyen. que la Conventionprononça
d arrestation
avoir prévenule comitédes finances.
(La Convention renvoie la lettre au comité faire Le ministre de la justicen pas négligé de
exécuter votre décret. En s'assurant de la
des finances.) personned'André, les scellés furent apposés sur
.bard)'. C'est en partant'd'âpres ma cons- ses papiers, à son domicile, et sur ceux de sa
cience et d'après mon devoir de représentant, femme, quj était chez sa mère. La famille An-
que je viens dénoncer 1\, la nation entière les dré ayant représenté au ministre que plusieurs
agitateurs (Violentesinterruptions.) personnes étaient intéressées à ce que les pa-
Un membre:le demande que celui qui est a la piersrelatifs aux fonctions publiquesd'André né
tribune soit rappeléà l'ordre. restassent pas fongtemps sous les scellée, le mi-
Mulsl.esondi-c parle dans le tumulte, (.Vob- nistre en ordonna la levée;et recommanda ex-
vemenldes tribunes.) pressément au juge de paix de faire la vérifica-
Krruntnl. Il faut que nous sachions si l'on tion de tous les papiers d'André, à l'effet de
constaters'il ne s'en trouverait pas qui pussent
sera libre ici et si lea tribunes auront le droit servir à déposer contre le prévenu, et de lui en-
d'appl udir contre le règlement. Je demande voyer une expédition des procès-verbaux; ce
qu'on les citasse avantde délibérer. qui a été fait.
Le Pri'slilenl rappelleles tribunes l'ordre. Ces procès-verbauxsont joints la pétition de
Kf r*n1nl. Qu'on ordonne au commandant de la citoyenne Lacondamine;ils prouvent que le
juge de paix n'a trouvé dans les papiersd'André,
applaudi, ou bien allons-nous-en chacun chez et dans ceux de sa femme, aucune pièce qui
libres. puisse le faire regarder comme un homme sus-
nous puisque nous ne sommes pas iiect; il ne s'y est rien trouvé de contraireà la
loi, ni de relatif un projet tendant perver-
jour! l'ordre du jour! tir l'opinion publique, ni de preuve de corres-
(La convention passe à l'ordre du jour.)' pondanceavec les agentsde la Cour des Tuile7
fait un rapport et présente un projet des (2) J'observerai même qu'à l'égard de la demande
il s'exprime ainsi
tur l'arrestation du ci loçenAndré,notaire a Lyon; d'un bureau d'enregtstrement, cette demande
fut faite à soninsu par un membrede l'Assem-
blée constituante; et que le citoyen André n'au-
rait pasquitté sesfonctionsde notaire pourcelles
de receveor des droits d'enregistrement.
lion Portiez(ite fOise),tome213,n*34. Votre commission,après avoir pesé les matin
qui avaient déterminé la Convention sévir
contre le citoyen André,s'était persuadée qu'il de France, qui par ses arrêtés contre un
se trouverait dans les pièces envoyéesde Lyon, repré-
le fil d'une conspiration dontAndrépouvait être sentant dupeupleveut rivaliser avec le souve-
un des agents; mais ces pièces,qti elle a exami- rain;des j« dénonce le procureur Chaumette, qui
nées le plus scrupuleusement possible, prouvant sort bbrnes de son autorité et méconnaît
qu'il n'a eu aucun rapport direct, ni indirect entièrementla vôtre.
avec aucun agent contre-révolutionnaire, et Il est temps de montrer ta puissancenationale
n'ayant absolumentrientrouvé qui puisse don- dont nous sommes investis; il est temps d'en
ner le fil d'une conspiration, ni lieu au moindre imposeraux autorités provisoiresquivoudraient
soupçon, pense qu'il est de l'humanité et delà se rendre permanentes d'écraser les anarchistes
justice de la Conventionde rendre 4 sa famille et les agitateurs, et de mandernotre barre ces
et à ses fonctions publiquesun citoyen qu'elle a signataires turbulents qui soulèvent les sections
rigoureusementpuni, en le privantde sa liberté paisibles, et qui n'ont d'autre but que de nous
pour de simples soupçons.S'est d'après ces con- troubler, nousavilir et nous séparer. Je demande
sidérations que la commission me charge de un décret d'accusation contre le procureurde la
vous proposer ledécret suivant commune,Chaumctte qui a négligé la formalité
nécessaire de rendre compte dans 2'i heures, a
PHOJET DEDÉCRET. la Convèntiondont jë suis membre, du mandat
(l'amener lancé contre un de ses membres.
« La Conventionnationale, après avoir entendu
le rapport de sa commission des Douzesur la Citation. Police
pétition de lacitoyenne Lacondamine,relative
-de Paris,
la liépublique,5 janvier.
VanII (le
à l'arrestation du citoye» André, son mari, no-
taire détenu depuis un mois dans les prisons de A la requête duprocureur de là commune, ai,
Lyon par son ordre, décrète que le citoyen André Irrançois houx,Villette huissier audiencier, cité ci-
sera mis en liberté, et rend» ses fonctionsde toyen Charles i comparaître mardi pro-
notaire;que le présent décret icra envoyé sur- chain, 8 de ce mois, l'audience pour répondre
le-champauministre de la justice pour le faire aux arrêtés de deuxsections, relativement à des
mettre exécution:» expressions,des tours de phrase anticivique* et
tendant à diminuer la confiance due à la muni-
(La Conventionadopte ce projet de décret.) cipalité. (Murmures a"inJujnalion.)
Salle. Je suis chargé, au nom de notre col- 4'ainillr Drstmonllns demande que, Chair-
lègue CharlesVillette, qu'une extinction de voix mette soit sur-le-champ mandé la barre.
empêche de se faire entendre, de lire la lettre
suivante Mural demande la parole dans le mêmesens.
Nulle. CharlesViliétte vous demande, par mon
CharlesVilletteà Ut Conventionnationale. organe, la permission de vous lire également
Législateurs, lorsque le suffrage de mes con- U'ic lettre qu'il écrit au procureur de la cent-
citoyensm'appelle siéger parmi force vous, il est Paris, le 7 janvier.
pénible pour moi de n'avoir pas la de me
faire entendre; et lorsque jepublie mespensées
dans un journal patriote,mest plus pénible « Citoyen,procureur do la commune.
encore de voir des magistrats dupeuple accuser
Dansune République,chez un peuple libre,
mesopinions d'exciter des fermentations popu-
laires. Je déposé sur le bureau de la Convention lu magistrat ne peut agir qu'en vertu de la loi
la feuillede la Chronique,où est unelettre signée ci pouraumaintien
.répondre
de la loi te citoyen ne doit
magistrat (tue quand le magistrat
de moi, que j'avoue, et dont le procureur de la
dit chargé de poursuivre l'auteur, le traduit au nomde la loi devantle tribunal de
se
commune conseil général.Je demandel'examen
au nom du la loi. Tout acte émané du magistrat, qui ne de-
rive pas de laloi, est uneusurpation de pouvoir,
de la ettre par un comité, et je me soumets un aUentatàlasquvcrainL'té
d'avane censure mespatriotisme, encore aux droits individuel»du citoyen
àla de collègues. nationale, un outrage
Je ne parlerai pas de mon
moins mes de idées sur la Révolution,elles sont ilaisncr,
connues. Je suis* républicain juste et non pas d voir et dont
ou
doit-
contre lequel la
anarchiste; je veuxêtre citoyen libre et non pas mentpoursuivie. Voilà les principes d'un vrai
'u'il faut de-
résistance est un
être sévère-
massacreur. Je demandeà la Conventionnatio- républicain cesont les «liens, maconduite vous
nale s l'inviolabilitédes représentants peut se le prouvera.
concilier avec la responsabilitédes opinions'?Je Vousm'avezcité au tribunal de police muni-
demandesi le députéd'un peuplé souverain peut ci, aie; j'ai lu votre citation avectoute l'attention
être cité à un tribunal? Je demande sj nous qui est due aux actes du magistrrt mais le
tenons librement nos séances dans une ville où l'avouerai; j'ai été sarpris de n pas trouver la
nous pouvons étre arrêtés 4 chaque phrase par mention de la loi qui seule pouvait lui servir
ordre du conseil général de la commune? de titre et d'autorisation. J'ai encore été plus sur-
Je déposesur le bureaulacitation timbrée que pris de voir que vous nié traduisiez au tribunal,
j'ai reçue avant-hier de la main d'un huissier, non pas pour répondre à la loi, maisà je ne sais
pour paraître demain au tribunal de police, et q lels arrêtés de deux sections et de la com-
je demande si je dois y obéir c'est la liberté de mune. Je ne suis pas disposéà reconnaître dans
la presse; c'est l'inviolabilité des législateurs; lesdroit sections, ni dans la commune, ni dans vous,
de déplacer un citoyen, de le détourner
c'est le droit que nous avons d'exprimer libre- le
ment nos pensées, sans en devoir comptéqu'au de ses affaires, et de lui faire perdre son temps.
souverain que j'invoque. La loi seule à ce pouvoi-, et nul ne peut le par-
For de mon innocence et dédénonce mes droits,
le
je
con-
tager aveç elle.
dénonce mes dénonciateurs; je i Encoresi vos deux seclions, si la commune
à la 101, l'oubli de la mention de JaUoj dans le
votre citation lie me dispenserait; point d'y ré-
le
fait son devoir. Je suis sûr que vous ferez aussi
ne viens point ajouter à l'indignation
inspirer cette violation
profonde qu'a vous
poudrc mais vos deux sêçtioiiSila communeet ilétîiutçs les lois. Je viem m'opposer àprendre: la déci-
vous, n'accusez que mesexpressions, mes tours sion trop prompte que vous pourriez
de phraseet monintention. ' "-Acar vous devez un grand exemple. Vousdevez
lé donner avec toute là sclnnnitéqui convient à
` dese servir de telles outelles expressions,dVm» une Assembléechargée solidairement de l'hon-
tyrans
plbyertels ou tels tourscfep|irasé?:Cette loi existe, neiii et dela souverainetéde la nation, que vous
sans doute,

"
mais dans le

"i-
« Âvez-vôusune mission plus certaine pour l'biinnuné
suivre(ries intentions?,noii :T Nos.lois adui-Iies;
é|(io les dejits
et des dévêt venger. Je demande le renvoi au comité
despotes, ou dans les décrets;de; lïrépuliiiqùe de législation, pour faire un rapport exact de
".• r^v\1'
litiërair'e,et vous n'êtes pas chargé de leur «xé-
èiitioii.J acte. II faut enfin faire fléchir sous la.lui cette
voiis
celle
il yens
les
èii insurrection. Ilappelez autour de
au|6'ri|é,qîiiii'éstqu
indignés des attentats de
un foyer de trouble
inis.et nonpas1, les délits qu'oiMi-éu intention ilè-révolie,
<:t* on la, inoraledu peuple est sans
de commettre. L'ancien code deslieutenants de;; liesse"éi-'arée,Oi'i l'on veut !e conduire' par le
de'la pfise de la Bastille;' ne m'attendais
pasque .les mandataires.du-peupleessaieraienl.
de le rémettre en. vigueur.:
« lîh quoi! vosileux sections, la commune
':
pôïice/W'étédéchiré dans la mémorablejournée inalhéur à l'anaréhié,;et par l'anarchie au des-
Hnml.Lorsqu'il nes'agit que de simplesopi-
v:; -v nions politiques, le seul tril)unal qui puisse en
et connaître, est l'opinion noblique. La citation est
vous, n'avez-vous pas une plus noble.tache à uneviolation, et lorsqu'il 5'agit d'un mandalaire
remplir]quecelle; de poui'suiyre un ciloyeïipour ifu peuple, c'est un attentat contre la souverai-
ses expressions,ses toursdépjirasê et sos ïii tcn- imté nationale. Déliez-voàsdes pièges. Ceat-la
lions Autour de vous circulent tous les jours coutume des hypocrites de crier sans.cesse
des lilelles; nombreux qui provoquent au lui, comine; c'était la cojjtume des, prêtres de
la
riK'ciiér la continence et :le déclamercontre les

' nale.dàson essence et nous -mènentrapide- libertins. (On «ï.f ChaqueJour; dans cette en-
ment an despotisme par l'anarchie. Vos deux ceinte, on voit de nouvelles manœuvres de la
sections, la coiiiinnneet yoiis,-n:'auriej!-vousdu.
zèleV-du courage et (le la dépositionqu'à pour- '•clïautiiliVii, aujourd'huivous en avez un autre..
suivre lesexpressions, les

cain? '' 'v; “• -v.


intentioiïsd'uhcitoyenami des lois, et quichérit (lui vient sans cessé trahir la vérité, qui a t'au-
sa patrie avec toute la, passion d'un républi- (laced'en: imposer aux s'ili'iient
:lion. (te cris inolehls
représentants de la na-
delotîtes parts.)
la

vouilriefe-vous
ne lui(Jiiont pas
(le
voulez-vousqueje vienne rendre compte de nies
expression»,de mes tours de-phrase et de mes
intentions? Autriliunal de. policé municipale.
Ignorez}vous donc la nature
lui en,attriliiicr.unc"(juenoslois
donnée
tribunal
ÎPi.yo.ns ignorez;i'iiHnbû:
de po'jiep*nuiuiciiialiSlisez la
• l'iusieurs

;!diresde
sections
membres RappelezMàrat ques-

yorsaliuns, et peut-être eus infidélités. (On rit.)


il faut déchirer le voilé. Des intrigant», émis-
cette fact|oil,fe répandent dans les
pour -y égarer, les pauvres citoyens
lion les porter à des arrêtés qu'ils yien-
loi du 11juillet lîiil et ïivous' voulezsavoir à (Ou rit.) et
neiit dénoifeer ensuite. ÇNailmette.
ptocurfitjr de
qnel tribunal il appartient de juiér niés expres- la commune, est'Un intrigant. (Onrit.) C'est sur
sions, mestours do phrase; inés intentions,lisez tomber votre indignation.
sa tète seule quedoit
Xe partagez pas là fûreut de la faction. Je de-
que Cnaumettêsoiî traduit i la barre.
« Je vniis pardonnéde ne pas aimer cette cons- mande
titutionroyale.. ;*• " l'ïusu'iïrs int'mJ>rcs4aVe.ttrHiegauche) Là
Je l aiihc pas plus qiie. vous: maisje ne clôturé, la clôture, et le renvoi au cpnjité dé 16-
1
" croisp
nouvelle,
qu'il vous appartienne d'en faire une
D'autresmembres(aü cintre) Non,. non!
ni. qlie vous puissiezéluder les dispo-
sitions le celqui subsjste, lorsque ces disjw- (/.cmunnïiri! ikvleni gînfral. Le-l'résident
et nousirardent de votre volonté. mime
vous .'déclare donc pèiiétfeé,du senti- l^uijiiiniiiH.Ciloyejis, il fautbien distinguer
J
""• e que dans
nïontdo rnes'<li'bits,par respect pour nos lois, cette affaire deux choses essentiellement
par lia i.e du cl^potisniei
,
fortile maconsçjeni'o différentes,l'état
lequel
et- de voire impuissance de m'atteindre, je ne réparation qui est due
.U"V; «s
est le
malheureux, scandaleux dans
citoyen lUette et derautre la juste
û la majesté nationale

à
votrevous
c talion,
Je déclare que je dénoncedés aujourd'hui II suffit qu'on vous ait dénoncé l'insulte qui
votrecitationet nia résistance à; celte autorité lui a été faite; il sufiit que vous connaissiez
qui Ht! fait vôlrc;; l'état où
étlé-justiceà
à perj*()nilcr;et.fait, se trouve actiiellenient le citoyen Vjl-
tous,:( l'opiiiipii publique, mon'Jupe lefte, pour foudroyer l'acte illégal qui à été
.tribunaletle sien.. -j
et j'attends avec sécurité-le jugement de votre rendu. Vous né pouvezpas, sans vous manquer
a vous-mêmes,sans mépriser la dignité natio-
nale, dont vousêtes les gardiens, laisser subsister
un seul instant cet état de*choses car de quoi
collègue, Charles VÏUclte, a s'àgiùil? Dequelquestours de phrases prétendues.
Hei Maint. Votre
anticiviques. De quoi parlait donc le représen- Plusieurs membres Non,non, la questionpréa-
tant de la nation? Il partait de vos dangers, il
parlait de l'anarchie qui désolela France. décréta d'ac-
cusation le juge de paix Larivière, pour avoir
le droit d'élever sa voix sur les circonstances décerné des mandats d'arrêt contre trois de ses
membres, et c'est ici un cas bien différent, puis-
p'y a plus ni liberté, ni sûreté. qu'it ne s'agit que d'une simplecitation. (Interrup-
Ainsi, puisque le défit imputé à Chartes Vil- tions au centre.)
Plusieurs membres:Auxvoix aux voix.

voix!
Le Président rappelle le règlement sur la
trouver des délits; puisque l'assignation est
l'attentai le'plus révoltaut contre la liberté de

il
la presse,je demandequ'à l'instant :et acte soit (L'Assemblât est consultée;une deuxièmeépreuve
cassé. est faite; la
Un grand nombre de membre* Aux >'oix, aux désigne PrésidentquelquesmembresMontagne au moment de i 'épreuve
au qui votent
duailé droit en
Un membre '(aucentre) Je demande le décret lu-bas! épreuve,le ctdédroitet le centrerépètent « Voyez
d'accusation. i>)
(La Conventionordonne le renvoi au comité de
appuyé! L'extrêmegauche,au contraire, mur- législation pour faire le lendemain un rapport
sur les mesures ultérieures qui paraîtraient né-
tion. Plusieun la fois. cessaires.)
Onréclame la clôture; le président la met aux Le Président. On demande que Chaumette
dis- soit mandéa la barre.
cussionest fermée.) Plusieurs membres (au centre): Nuancetenante!
Garran-Cuiilon. Je demande la priorité. Le Président met la question aux voix.
(Murmures.) de l'acte. (La Convention,décide que Chaumette sera
Je mandéà la barre, séance. tenante.)
Suit le texte définitifdii décret rendu:
La Conventionnationale casse et annulé le-
Garrnii-toulon.Je demande la priorité dit acte, défend d'y donner suite; mandesa
barre, séancetenante, Cliaumette,procureur de
la commune, pour y rendre compte de sa con-
Le Président rappelle les propositions. duite relative à l'affaire de Chartes Villette, et
Carra. 11n'y a pas ici d'attentat. (Viresin- renvoie au comité de législation, pour faire de-
main un rapport sur les mesures ultérieures qui

fermée.
terruptions nu centre.)

t'orra. Il
paraîtront nécessaires. »
Plusieurs membres Mais la discussion est, Crruzé-Liitniirhe, secrétaire, donne lecture
d'une lettre de Pacte, ministre la guerre, qui
n'y a pas ici d'attentat contre la fait passer a la Conventionunede
liberté d'un représentant
lettre du général
(Xoireauxmurmures, Valence, annonçantqu'un détachement de l'a-
vant-garde, commandéepar le général Xeuilly,
s'est saisi d'une somme de 200,000 livres dans
lescaisses^de l'empereur, au pays de Luxem-
Viiudet. H y a une
troisième proposition qui bourg.Suit la teneur de cette lettre
a été faite, c'est le décret d'aci'usation contre
Gliaumetle.j'observe qu'on ne demanda pas le Liège, le ? janvier 1793,
le renvoi comité de té isiation pour porter
celui qui fut rendu contre le juge de paix Lari- l'an 11 de la République.
vierc. (Interruptions gauche.) « J'ai l'honneurdo vousrendre compte,cftoyon
la parole pour la elle lui est refuse. commandéequ'un
ministre, détachement do l'avant-garde
par le général Xeuilly, a été envoyé
dans le pays de Luxembourg sous les ordres du
colonel Colomb et qu'il m'annonce avoir saisi
la cassation je vais mettre aux voix. dans les caisses de l'empereur la valeur d'envi-
firnlaxlen. le m'y oppose.
Le Président met aux voix,
ron 200,000livres.
Dèsqu'il m'aura envoyé cette somme,elle
sera remiseau trésorier de l'armée.
dit acte et défend d'y donner suite.) « Legénéral commandanten chefl'arméede Bel-
Hardy (Antoiru-HranFeis.Je demande que gique, en l'absence du général Dumouries.
Chaumette soit provisoirement snspendu de ses
fonctions. « Signé Valence.»
Garran-Coulon. J'insiste de nouveaupour
le renvri au comité de législation. ;l'une lettre de Honge,ministre dela marine, con.
Boyer-Fnnfrède. Ou nous frémissons sous cernant dés officiers envoyés de Saint-Domin-
la commune ou elle doit nous obéir. Je demande. gue, par les commissairescivils.
pour le mandat à la barre.
la prio¢ôôbité -(La Conventionnationale décrète que les ci-
Duroy. Je demande le renvoi au comité. toyen; Maury,Nanloge»,Dullart et Picot-Sainte"
Prieur. J'appuie le renvoi de toutes les pro- Marie,ci-devant officiers au régiment du Cap,
envoyés en France par ordre des commissaires
civils a Saint-Domingue, seront traduits an co- troisième mesure adoptée par plusieurs mem-
mité colonial, pour y' être entendus et qu'ils se- bres vous ne la comptiez *>as. Je crois que quand
ront mis en arrestation.) vous sacrifieriezencore quelques jours, vous ne
pas votre tejnps. le proposesoit
de réduire
l'iuikurs membres: Passons à l'ordre du jour, perdriez liste faite et
qui est la discussion sur le jugement de Louis. mon opinion [llrml) et que la
l'armée et que tous les orateurs inscrits soient
(La Convention adopte cette motion.)
l.e l'rcsidcnl. La parole est à Kcrsaint. Ossclin. J'observe qu'il il a eu un moment
Kcrsninl. Avant d'ëunncer mon opinion sur d'impatience dans tes deux cillés de cette Assem-
le jugement de Louis \.V1, je demande que la blée. Nous allons perdre inutilement, cette
discussion soit fiinoée-apws qu'on auraentendu séance. Je demande que nous nous occupions cette
les orateurs qui doivent parler aujourd'hui.
Vit gttfnd nombre de membres Pourquoi ne la discussion soit fermée.
fermejait-on pas dis présent! (Oui, oui, « Vins- Jean Dehry. Je ne suis point jaloux d'é-
(a/i(.'J'écrie-l-on de toutes les, .parties du la mettre mon opinion: mais je ferai seulemcntob-
server qu'entre les deux opinions qui semblent
Vu membre: On a dit sur la matière tout ce parlaacr| l'Assemblée, il en est de moyennes qui
qu'il est possible de dire. pourràient concilier tous. les avis. Quelque parti
Krrunlnl.'Je né demande pas mieux que de que vous preniez, dans cette affaire, la tranquil
sacrifier mon opinion au désir que vous avez de lité de la discussionsauvé l'honneur de la Con-
fermer la discussion; mais je demanderai pour- vention aux yeux de la nation, de l'Europe et de
tant à présenter mes motifs. l'univers, je vais vous citer une opinion. Qui-
('oiiilion. J'étais avant Vergniaud, Petion et nette, notre collègue, en a une que j'ai méditée,
Kersaiut; je m'étais fait inscrire après l'opinion et qui mérite de l'être par la Convention. Je pose
ainsi les questions. Le ci-devant roj est-il cou-
de Salle, je ne sais comment il se lait qu'on m'ait pable Quelle est la peine qu'il mérite? La peine
ainsi Écarté; je ne demande pas de privilège,, méritée parci-devant roi, est-elle dans le cas
mais je demande à parler le dernier. d'être modiliée par des considérationspolitiques ?
Antoine t'onle. On ne peut forcer un juge Dans ce cas, est-ce au peuple, est-ce à la in-
d'opiner sans énoncer le: motifs de sonopinion. vention
D'ailleurs arrivé des choses extraordinaires
la
pourrait, a
modifier C'est sur ces points qu'on
mon sens. faire porter la discussion.
Un grand nombre de membres- Non, non! la
bureau; je priai Manuel Je m'inscrire; il prit la clôture, la clôture!
plume mon nom resta au bout. Je déclare que (Un bruit continuel >'iiïi-e et après une demi
Je ne veux pas être captivé par appel nominal heure de di'bnh le IWsïdenl met aux voix et
et que je veux émettre non opinion.
la
Je demande qu'on ne ferme pas la discussion. Paine. Je demande l'impression de toutes
liOiivrM'oiivrni.J'observe au citoyen Conte opinions qui restent encore à prononcer.
que quand il s'est fait inscrire, il y avait 50 noms (La Convention nationale décrète l'impres-
sur ctiaque colonne;ne devait donc parler que sion ët ta distribution des opinions des membres
le centième, c'est-à-dire dans un mois. s'étaient disposés 4 parier sur ce sujet, et
(nntlei. Je demandesidëpuîs quinzejours que qui qui n'ont pu être entendus jusqu'à ce jour.) (1)
la Convention s'occupe exclusivement de cette Itolicrl.J'apcivoisavecplaisirqucnoussomines
discussion, les membres ne doivent pas être as- tousd'accord pour terminer cette affaire, et j'ap-
sez éclairés pour prononcer.Il appartientpeut. plaudjsaudécretquivient d'être rendu d'imprimer
loutesies opinions des membres qui avaient fin-
arrive aujourd'hui ou demain, de demander la tention de parler sur le j.i^'ement de Louis Ca-
clôture de la discussion. On n'a fait qu'une ob- pet. J'observe, néanmoins, que, si vous envoyez
tous ces discours à l'imprimeur de la Conven-
un juge de prononcer sais motiver son opinion. tion nationale, vous serez longtemps sans les
Mais, lorsqu'on procédera à l'appel nominal, rien avoir. Je demande que chaque membre ait la fa-
n'empêchera les membres de dire, je déclare culté de faire imprimer son opinion ou bon lui
Louis coupable <>e tel ou tel crime; et il n'y semblera.
(La Convention nationale décrète, en outre,
motive leur opinion, car tous les motifs sont que chaque membre sera autorisé faire im-

etet
pris da s les pièces imprimées qui sontdans les primer son opinion par têt imprimeur qu'il ju-
mains de tout le monde. Je demande, au nom' propos d'employer.)
du bien public, que tous fermiez celte discus- isera (nytnn-SInrwnu.
sion, déjà trop longue. An reste, j'aimerai tou- D'après tout ce qui vient
jours profiter des lumières dé
discussion n'est pas fermée 1
mon tour vienne aujourdhuion demain,je m'em-
si la
que
d'être
rendre,
dit
je
et d'après le décret que vous venez de
demande qtffe vous ajourniez jour

(La Convention nationale ajourne à lundi,

P«s-)
ne crois pas que son ûttention soit de prolon- 11 3e ce mois, ta délibération sur le jugement de
je
ger indéfinimentla discussion. Louis Capet.)
(La (La séance est levée à quatre heures.)
voix 1

Itancnl. C'est la sagesse et la raison qui doi-


vent présider vos délibérations. Ne vous livrez-
pas à un mouvement d'enthousiasme il y a une
nous dit que c'était à non! âpréserver te peuple
du inallieiir d'être égaré par lès royalistes.

Du

Il
A LASÉÂXCBDEU CONVENTIONNATIQ*
V LE quinze >hs Louis XV]lui-même. Lespréambulès
JANVisa 17ti3-Ai;~MÀTiN
LUNDI (1). de lours édits lés -plus désastreux, contenaient
dé-'
garteiiieht ilti:. lol^sùrle qatieineiil do' Louis,
CÀPET,dernier roi des;rraiiçaUr(2).
citoyens, vous demandiezencore si Louis pou- i: uonhèur; de ses
vait être jugé? Lorsque je répondis que, même rendre heureux^malgré,
la décision de cette questionprélimïnai re était
Il sujets; c'était pour nous
rions-mêmès,que Louis,
liienliisant du pliilantlirope
hors des pouvoirsque le peuple nous avait corn ;i;àlonÉie,;v;oujait(':nvahir précieuse portion
cette
(les. Je dis que déclarer que, ce prisonnier pou-' xliîlios propriétés, nue1baignentnos priiicipaii
que ce décret un
vait être jugé, c'était decroterqu'il; le serait:' lli!uv.és;.ajoiiler;auxanciens impôts lïmpàt ter-x
juïéinént.ètçejugement riffii iTa| e| nij.nslivrer,ps.rles dispositions pé-
une condamnation capitale. Je vous disft je nalesde sunéilil.dii tûiilira, i\ toute la voracité-
prouvai, par des raisons qui ne me paraissent îles trailânlsèlilo leurs sjppjfs.
que donner cette decisicn, ce serait porter le rance; mais je liie persuade que les ordres en-
tousses fondements nu temple de la liberté,
offrir enfin aux étrangers qui, de toutes les
parties le l'Europe,hfflûejit dans cette enceinte, qu'il veutfaire leur lionhèiir^
le spectacleenrayant d'une assembUe.defois:
Je cf >is, citoyens, avoir, le premier conçu peuple
..
coup ni tel aux droits s rés du people, éliraii* .'tuyêépB la Siihlime Porté dansla ïlorééou dans
ter

User dire qu'on veut faire le bonlieurd'uri


t[hre; malgré Je" peuplemêmeJamais
l'idée dii renvoi au peuple c'est moi qui m'ho- tyrannie la plus-inaéiiieiise, ta
jamais la barbarie
nore d l'avoir faite parvenir de bouche en la-plus afror.e,,'tinrent-elle*nu plus affreux lan-
bouche a ces orateurs qui l'ont faite ressortir Mjje;?C'était., aussi pour.délivrer les vieillards
avec tant de force et d'énergie. Je ne veuxpa-. K'sinauxqiiiassiégi-aientleur caducité, que les
qu'on -l'ignoréi il megoûterait
é
trop ce sacrifice. Jiêssagèles;égorgeaient leurs pères i c'étaient
qui me ferait renoncer i la gloircd'àvoir
prérnieri provoquerle'courroux et braver les que
le pour,le bo.niie.uf-.desçhrants des Américains,
le farouçho arràclïait de la ina-
menaces de ceux qui nous montrent la mort au nielle, et que sa mail!,fanatique leurénfongait
bout de nos succès. le poign.ara dans le seiiU >
Des orateurs de toute espace se-sont élevés \ou étions ençoi-e.eteyés de cette harangue
contre ces principes que mon amour-propre a lîberliddéyiofeqù'un autre s'empara de la tri-
retrouvés avec complaisance dans les discours liuiij pour renchérirsur celui qui t'avait précédé.
de Salle et de Vergniaud. Répondant'aun di-
lemme'du. premier, un d'entre eux vous a dit gloire 11 vous dit que.; plnlùt que de renoncer il la
de conduire nous- niîmesà l'çchaf;iiid le
que no s devionsrendre le peuplé heureux mal. prisonnier diiiTemple,iiôns dévions appeler sur
gré lui-même,et comme si. denos départements nous les;lïaphjsjili.-s, sicajr.isde sépleuibre g ne
nous eussionsemporte avec nous tous les talents letn<!hiaiciit.ri>'til<;r<tttiis
la6ouc'desrurs, nl-
et joutes les vertus de la nation française, .il- nos que lés ruis-eauxenflés d-inotresang, devaient
les enlrajn'çrdans' les égpùls, pour être portées
-jijur à la merépuuvantée.'
Oh le sublune effort de patriolisiuu oh mer-
étéferméedansla séantioduL7.janvier.Nous'insérons véilleiix poïivoirde notre philanthropie! qu'il
ici. auxAnnexesde cette sô>noor par ordre~al|)l»abô-sera heureux le peuple, forsqn'un vil amas de
brigands,.lassé de crimes,'sans en être: rassasié,
sortira tout ïteoup du rêpisôfi il langiiitdepuis
3décemlrë

peut-ilcirejiijjé?

îi
..
171)3(Archivesparlementaires,Mt»

et fil CIprocès,les commentaires


-série,
noncéesmrrelts questionparticulière:« LouisXVI
ses iorrails! qu'il sera; lieûi'î'ux le peuple fran-
çais, lorsqu'il aura-été assassiné en la personne
de ses représentants, par cet infâme reiiiil de
tuus lusilépartetilèhls de la Ilopithiique et de
toutes les liai ionsde j'Kurope Je sais qu'ils
île plusieursdé- approchent ces jours dé lûnhcur, que vos vieux
putéssut les votesemispar çqxlors des apjié'slionii- api.i'lleiif c'est là, sur.cette porte,qu'en s'adres-
Vsant noùsrmêtiit*s,il irons ont dit qu'ils se
tissaient de voir là .vertu-lansl'oubli, et te vice
couronné
publiéssir le procèsde LonisXVIpar les convention-tion,,et qu'ils
(t ), qu'ils tomberaient surlaGoiiveh-
ucts.11.lu sunira de se rèj6rtcr;à l'une desqiiaire sera heureux le peuple, lorsque moitié.Qu'il ,il
ces Insolentes
Séancedu 3 décembre1"92. (opinionssurcette inénàfesaurontété réalisées (Lorsquele meurtre,
tion LouisXVIpeut-ilêtrejugé)? le pillage et/rinreuBie, ^continues jusqu'à la
pleine,satiétédéces monstres, auront chassé de
Paris et dispersédans toiitcla France 800.000ré-
enchaînés dans
peuple)..
desDéputes Collée-
(S) Dit lioihèquedola Chambre président
8
UonPor.ici TOise), tomesàsl, n»59,et Î8i, u-169. Salle,Manuel;
.et Valazé,séculaires..
leurs demeures, tandis qu'à peine 10,000 vont 'dans ces deux opérations; ta loi a brisé mes an-
successivement donner leur adhésion forcée a ciennes entraves; elle se Jéppuille en quelque i
des arrêtés anarchiques, qui leur sont présentes sorte de son empire pour en investir ma cons-
à la pointe des poignards. Vous voulei le bon- cience et ma raison..
heur du peuple, et tous vos efforts tendent a te ne grands crimes ont. été commis; il s«st
plonger dans les tmreurs de t'anarchie et des formé une conjuration contre nette liberté; le
guerres civiles. ne Vous voulez le bonheur du sang des Françaisa été répandu pour détremper
peuple, et vous parlez, vous n'écrivez que le ciment qui devait entrer dans la reconstruc-
pour le rendre stupide et féroce. Vous voulez tion du trône du despoteet des sièges de l'aris-
surtout le bonheur du pciple de Paris, et vous tocratie en exposant ces faits, dont, en mon
aine, je trouve ta-pleine conviction, je satisfais
ne cesser de hâter ces jours de désolation où,
à mon premier devoir.
sur les ruines de son Aréopage et du Panthéon,
les voyageurs demanderont bu tut Paris,comme Je cherche maintenant le coupable:je me de-
sur les rives de l'Kuphral?ils demandent où fut mande si Louis est l'auteur ou le complice de la
conspiration. Je me demande ensuite si c'est

-de geance.
Babylone.
Portion précieuse et churie de tout le peuple Louis quiaa commandé les meurtresdont le sou-
français, Ilépublicains nés Paris, connaisse/, venir irrite notre douleur et provoquenotre ven--
enfin ces hommes qui se disent vos amis el vos
défenseurs; mais vois les .Attentif à me préserrer de toute prévention,
faire connaître-? est vous-même qui m'avez soigneusement en garde .outre celle que peut
donné, Pour ainsi dire, le signalement de leurs produire en faveur de Louis l'indignationdont
ni pénétré la fureur de ses ennemis, je m ar-
rête Surfaits dont j'ai acquis, dans mon dépar-
le venin dans l'air que njns respirons avec les tement, là connaissance certaine; je recueille
Parisiens nos frères! soldai d'une dictature tout ce que j'ai vu, tout ce que j'ai entendu ]e
éphémère et du tyran qui doit, bientôt après, ramasse et je réunis enmm tableau mille
un même voudrait
relever le tn'medesTarquin^!vous voulez, dites- circonstanceséparses; cœur reti-
vous, tomber sur les représentants d'un peupte rer une pleine vengeance île ces hommes abomi-
assez coupable, à vos yeux, pour aimer la liberté; nables qui voulaient que, sans autre examen,
vous voulez, vous l'avez dit en ma présence, en
cette main arrachât du Temple leur victime et
massacrer la moitié déjà, sans doute, vous avez la trainàt à l'échafaud, mCme sans t'avoir enten-
marqué vos victimes; ce n'est pas pour rien que due. Mon cœur voudrait trouver l'innocence,
vous êtes si ardents à nous observer du haut de. niais ma raison .ne Irouru que le crime. Non.
ces tribunes et graver dans votre mémoire jamais Louis n'abandonna ie coupable dessein
tous les traits auxquels, au milieü du tumulte, de régner sur un vil trau feau d'esclaves; jamais
de vos évoltes et de la résistance des généreux Louis' n'a voulu cette Constitution qui fut à la
républicains, vous pourrez nous reconnaitre ce Ilépubliquece que t'aurore est à l'astre du jour;
n'est ppour rien que souvent,travestis en
sims-culutlei et couverts de haillons que vos for-
Louis jurait en son âme de la détruire, tandis
que sa bouche perfide prononçait
serii ?nt de la
la vaine for-
maintenir de tout son
faits déshonorent, vous vous rangez en haie pour mule du
nous voir sortir do
ces lieux, et que vous appro-
pouvoir.
Que les moi .du roi, suivant le jeu de mots

(le
chez de nous, avec cette indolente affectation,
ces fronts où nous voyons, en môme temps, d'un orateur t p célèbre, ne me vantent pas les
peintes l'ivros»c et la soit du crime. Vous vouiez bienfaits de et roi parjure la flatterie, cet
odieux, ce mcp.isahle rc^lc de ta servitude, lui
en massacrer la moitié! Eli bien, ne m'oubliez la liberté fran-
lias, j'aspirela gloire d'eii être, moi,de cette donna le titre de
honorablemoitié; mais auparavant j'aurai eu cuisi: Non, ce n'est pas Louis qui nous a donné
celle de vous dire ta vérité; mais auparavant, la liberté: c'est le peuple qui l'a conquise. La
j'aurai manifesté le courage d'acquitter nia corruption de la Cour avi.it creuse sous le trône
un abîme sans fond; Louis entreprit de le com-
propre délicatesse de quelques expressions exa- bler, ou plutôt de le couvrir, comme cet empe-
gérées,quêtes circonstances meparurent ren-
dre nécessaires, pour empêcher t'assassinât que reur dont la folie osa tenter de construire un
votre Inaitre nous demandait au lieu d'un jugo- pont sur le lio^phore. P iur l'exécution de son
projet, heureusement Louis se vit réduit à la ne-
cessité d'exercer sur tous tes ordres un despo-
de
Citoyens! je ne connais que deux glaives celui
la foi et celui des assassins je n'ai pas trouvé
le premier contre Louis; on veut armer mon bras
du second, mais je faia l'honorable aven que je
les
tisme oriental; l'orgueil parlementaire en fut
écrits circulèrent; l'ancienne histoire
de France où, jusqu'alors le commun des lec-
teurs n'avait cherché qu'un stérile amusement,
ne sais pas m'en servir. devint pour tons t'objet de t étude la plus sé-
Jedi que je n'ai paspntrouvé le glaive de la loi
position je décompose, rieuse; te laboureur et l'ouvrier apprirent, et de
pour développer nia leurs amis; et de leurs tyrans subalternes, que
pour ainsi dire, mon existence politique; je me
considère d'abord comme juge, ensuite comme le roi n'était pas le maitve. de la nation et qu'il
membre du Corps législatif; je rentre enfin dans n'en riait que l'agent à peine celte vérité fut-
la classe commune; je ne vois plus en moi qu un elle révélée au peuple, que déjà le plus ignorant
ejtoyen, qu'un des éléments primitifs du corps connut une grande t'artie île ses, droits. La phi-
social, l'unique souverain que je connaisse est losophie porta son flainlvau' dans les sinuosités
que j'aie jamais connu. obscures de l'histoire; la possession la plus son-
Dansla plénitudede ses fonctions,le juge réunit
deux qualités celle de juré de jugement et celle
d'applicaleur de la loi.
rives deune
tenue de la tyrannie no parut plus un droit; des
voix se lait entendre jusqu'à
l'Océan; les échos des Pyrénées en retentissent
En qualité de juré, mon premier soin doit être et la renvoient jusque sur les bords de l'Kscant
de m'assurer de l'existencedu délit; je dois en- cette voix demande une déclaration des Droits
suite m'occuper de la recherche du coupable de l'homme el du citoyen; et par le plus grand
des prodiges, cette voix est celle d'un homme tarde pins longtemps à leur jeter leur proie.
autrefois revêtu de la pourpre sénatoriale (1). Du sein des ténèbres qui m'environnent, je me
Aux cris des citoyenaqui commencentà récla- tourne vers l'orient, et la seule lumière qui frappe
mer leursd'une
crainte
droits, la frayeir assiégea le trône; la
insurrection,effet inévitable de
regards est l'effrayante clarté des éclairs
qui partent au milieu des bruyants éclats du
l'oppression éclairée, produisit la convocation tonnerre. Du fond de la vallée, mes yeux s'élè-
des Etats généraux. Voilà, républicains,la vraie vent vers le sommet de la montagne, et je ne'
origine de votre liberté; toute la gloire en ap- vois qu'une lave brûlante que ne cesse de vomir
partient, non Louis, mais vous, ou plutôt cet horrible volcan. Ah, citoyens! ce n'est pas
unissons nos cœurs pourrapporter cette gloire 4 dans ce lieu d'horreur que réside l'auguste, la

bonté désarme Sa justice.


la main toute-puissante qui lance les rois comme
la foudre, et qui brise les sceptres lorsque sa
Louistrahi la nation, c'est te cri de ma
conscience je cherche inutitement à la justifier
sainte vérité, et la voix lugubre que vous enten-
dez du fond de ces noires cavernes n'est pas
celle de son oracle.
.Louis nous a dit que ion intention ne fil jamais
de répandre du tang, et sa perfidie connue ne me
je me sens repoussé par la force invincible de rend pas sa toi plus suspecte que celle de ses en-
ma propre conviction. D'abord, il n'est pas vrai nemis. C'est le comité autrichienque ma cons-
que cet accusé soit complètement imbécile, cience accuse des meurtres imputés à Louis
comme on l'a dit assez communémentdans les d'accord avec eux sur le projet de nous enchaî-
départements écartes; il n'est pas vrai non plus
que l'intempérance qu'on lui impute l'ait jeté
dans cet étit d'entier abrutissement où l'homme
dégradé ne sait plus distinguer ce qui est bonde
ce qui est essentiellement mauvais. Louis, né
le
ner de nouveau, Louis leur abandonnait en en-
tier le soin de l'exécution. L'enclume retentissait
le marteau dea cyclopes, et Louis donnait,
ou, comme l'a dit. un de nos collègues, if i»«n-
ge/iit et digérait, sans s'occuper davantage des
avec des talents bien au-dessous du médiocre, opérations du sa Cour, que les anciens rois fai-
Louis, dont les facultés acquises ne surpassent néants ne s'occupaient de celles du maire du
pas les talents naturels, ne peut cependant pas
avoir été perfide et parjure tans éprouver les
palais.
Telle est, citoyens, mon opinion sur cette par-
remords dont l'aiguillon est toujours le premier tie des crimes dont Louis est accusé; cette opi-
tourment d'une âme criminelle. Louis ne put nion n'a rien de contraire celle que j'ai déjà
parvenir se faire la coupable illusion dont il proclamée. J'ai dit Louis le San/juinaire dans le
fit confidence à cet évoque de Clermont dont méjne sens qu'autrefois nous disions Louis-le-'
nous avons lu la lettre; qu'après avoir livré bien (irand; je l'ai comparé à Phalaris, comme l'on
des combats contre sa raison en faveur de la comparait Louis XIV à Alexandre;je lui ai attri-
tyrannie; un esprit qui n'eût pas été aveuglé bué les massacres de Paris, de Nancy et des
par des passionsqui sont elle-mêmesdes crimes pays méridionaux, comme on- attribuait à son
se fut p éservé du poison des leçons de ce prêtre quatrième aïeul les victoires de Turenue et de
et de ta contagion de son exemple, et l'hypocrite son armée.
ne t'eu) pas encouragé au parjure, en procla- J'ai reconnu la certitude de là conspiration
mant, comme dogme de sa foi, des maximes j'ai
Louisdéclaré, sur ta foi de ma conscience, que
ultramontaines qu'à sa promotion à l'épiscopat en était convaincu;j'ai rempli ma tâche
il il avait juré de combattre de tous ses talents et
de tous ses moyens.
de juré je n'ai plus, en ma quaté hypothé-
tique de juge, qu'a trouver la loi qui applique la
Louis coupable du crime de haute trahison,
l'est-il ncore du crime d'homicide' Est-ce lui Je vois dans le lointain la loi qui frappe de
qui a donné les ordres sanguinaires de massa- mort tous les conspirateurs; mais devant moi
crer no frères à Nancy,à Jalès, à Nimes,à Mon- s'élève une barrière qu'il m'est impossible de
tauban? Est-ce lui qui, au Champ-de-Marset surmonter.,Après VabdicMion expresse ou Ugale,
aux Tuileries, a fait pointer contre les enfants le roi sera dans la classe des citoyens et pourra
de ta patrie ces mêmes bouches d'airain qui lui être jugé, comme eux, pour les actes postérieurs
avaient été confiées pour la défendre contre les son abdication voilà, citevens,ce qui m'arrête;
ennemi du dehors? Permettez,citoyens, que je cette loi prévoit tout, et repond à tout; elle n'est
délibère on ne mérite pas les noms infâmes pas raisonnable, mais elle existe; le jupe n'en
d'aristocrate, de royaliste et de feuillant; on ne peut être que l'applicateur, et non réforma-
mérite às la qnalitication chimérique et atroce teur; il ne peut pas faire des distinctions que la
de fédéraliste du Midi, parce qu'on ose réprimer
tes passions de l'homme, et remettre son Ame
loi n'a pas faites. Unecondamnation
fondée sur un commentaire,ferait d'un juge un
mort,
dans ce calme profond hors duquel on ne trouva
jamais l'impartialité du juge. J'entendsdéjà que les défenseurs
et les ainis
Ici ni conscience est muette,et ma raison me du peuplé me prodiguent leurs épithètes favo-
fait sentir le besoin d'un témoignage étranger. rites de praticien, de procureur et de robi-
J'appelle ces témoins, les invite avec la !o;, nocrâte. Je m'empresse de secouer cette pous-
avec le principes immuables de là justice éter- sière de palais, et dans mon premier effort, je
relié à me parler sans mine et sans crainte, à remontela place d'ou j'étais descendu, celle
vérité toute la vérité,
me dire paisiblement lainterpelle, (le législàteur.
rien que la vérité. Je tes et ils ne me D'ici, j'entende 25 millions de voix qui s'élè-
répondant que par des cris de fureur;ce ne sont vent et qui nous disent, dans toute la sévérité
plus des hommes, ce sont des vautours allâmes de la justice populaire Comme les Romains,
dont lesserres cruelles seL portent sur moi- vous avez renversé le trône des rois comme les
même, et me menacent de me déchirer si. je Romains, vous avez dévoùé aux dieux infernaux
le" sacrilège qui en osera rassembler lés débris;
comme les Romains, vous avez suspendu la
(1) Servait, ancien avocat général au parlement de hache vengeresse sur la tête du premier qui
voudranous donner un naître; mais vous n'avez
pas encore, comme les Romains, assuré l'impu- vous en douter après ce q«e vous avez entendu
nité du pieux assassin qui, d'une main, vous
présentera le poignard saiglant qu'il aura retiré
du sein du nouveau tyran, et qui vous rira-
de i'autre la preuve des «ira plots du liberticide
assassiné, Le silence de votre loi peut enchaîner
les bras libérateurs des Casca, des Cimbcr et des
Brulus, ce silence meurtrier laisse au tyran le
temps de s'environner d'une force- capable de
repousser le glaive de la toi. Achevez cette loi
fondamentaledu gouvernement républicain, nos
vœu t'attendent; noseffrayez
exécution^
bras s'apprêtent a son
plus par la réu-
et ne nous
non despotiquedes fonctions de législateurs et
de celles de juges, et ne nous faites plus craindre
l'impie violation des Droits de l'homme, par une
condamnation sans une loi promulguéeavant le
délit.
Rentrant enfin dans la foule, je vais, en ma
qualité de citoyen, exercer ma portion de la sou-
verainecé populaire j'écarte, comme Robes-
pierre;fesprincipes importuns d'une morale ui
rétrécit mon àme et qui borne-rar des scrupules
minutieux, mes grandes, vues politiques. En-
trainé par ce grand exemple, je cessé, d'admirer
les Athéniens, eC je commence a les plaindre,
lorsque jetés vois rejeterla motion d'un citoyen
qui leu proposait de se procurer, par une injus-
tice, les plus grands avantages; vrai Carthagi-
nois, je deviens l'écho de mon ineoniiptibU' mo-
dèle, et je dis que l'AoniKiir d'une nation ne con-
siste qu'a être heureuse ce sera désormais mon
grand principe, et je ne vais plus m'occuper que
d'en faire l'application.
Louis périra donc, si c'est l'intérêt de [a na-
tion; mais, n'est-ce que Louis qui doit causer
nos frayeurs? Cet infortune Joas que je vois-
pleurer a ses côtés, ne pourrait-il pas un jour
trouver et son Joad et sonenveloppons
Abner?pui, citoyens,
prévenons ce malheur, dans ta
même proscription le crime et l'innocence;
reraparons tios cœurs d'un triple airain, éloi-
gnons une pitié qui décèle notre faiblesse, et
puisqu'on nous a dit que lé parfum le plus
agréable à nos dieux tutélaires, c'est la fumée DEUXIÈME ANNEXE il)
qui s'exhale des entrailles palpitantes d'un roi
sacrifié, que le père et le fils, traînésau pied du A LA SÉ\NCB DE
même utel, expirent sous le couteau du pontife
de l'égalité.
'DU LUNDI 7 JANVIER 1793,
NATIONALE
AU MATIN.

Mais, plus loin, ne voye:-vouspas une troisième Mon ukiimek mot sur 1.'affaire de Louis xvi, par
victime'? Quelles mains lâ couronnent de fleurs liusTACUE- Bënoist Asselin, député du départe-
et la couvrent de guirlandes? D'elle-même elle ment de la Sommeà la Convention nationale (I).
s'avance vers le lieu di sacrifice, oa l'appelle
une voix traîtresse. Représentants du peuple français (-2),
Eh bien! vous ai-je entendu, vdus qui, sur
cette tribune, vous disiez un jour que nous vez- Vous vous préparez à juger Louis XVI le pou-
vous V Je vais vousdire ua pensée.
Louis périsse, et bientôt une dictature précaire C'est un conspirateur, un ennemi de l'Etat et
va nous conduire à une royauté d'un jour, et ta juger.
un despote ue
vous appelez devant vous pour le
Qui, de grandsforfaits lui sont imputés;
royauté au gouvernement'plus tyrannique en-
core des trente olvgarqu-.>s d'Athènes; là doivent mais ce n'est pas l'énormité de ses crimes qui
se convenir en d'affreuses réalités vos princi- vous donne le droit de vous constituer ses juges
le pouvoir judiciaireest séparé du pouvoir légis-
jecturës, et n'ai-je pas pénétré tonte la profon- latif; les crimes et attentats contre 4a chose pu-
deur de ces exécrables mystères, que, dans une Mique sont du ressort des tribunaux.
si grande multitude d'appelés, vous avez révé- Il était roi, c'est-à-direfonctionnaire public,
lés à un si petit nombre iélns ? et le premier dans la hiérarchie des pouvoirs
Oui, républicains, c'est-là qu'ils veulent nous
conduire; on n'a fait briller, en un instant aux
yeux de la France entière, cette clarté si long- tion Partir; {(le lOixe). toinnj 381, n» 11, et 281, n- 37,
temps cachée sous le boisseau, que pour nous
replonger tout à coup dans la nuit éternelle. seauce du 3 décembre ITJi vazo !V>, l'opinioD d'As-
C'est par le meurtre d» 'prisonnier du Temple seln sur lo jugement de Louis \V1 et morne scaoco,
qu'ils doiventouvrir les premières voies; pouvez page 91, le complément de sou opiniou.
on ose demander s'il peut être jugé J'aimerais
constitués. Eh 1 qu'impdrteCette considération.
ne doit entrer pour rien dans le mode de le autant qu'on mit en question si un fils peut
juger Tous les citoyens sont égaux aux yeux ne égorger son père. A-t-on demandesi Laporle, si
la loi, qui est la même pour tous, soit quille Durosoy, siliackmann, si d'Aiigrcmoiit pouvaient
protège, soit qu'elle punisse. être jugés Demande-t-on, lorsqu'on arrête des
jugeriez-vousses frères-s'ils étaient en France? émigrés les armes à la main, s'ils peuvent être
Jugeriez-vous Lafayette, Bouille et tant d'autres? jugés 7 Quelle différencey a-t-il donc entre ces
La Haute-Cour nationale n'était-elle pas insti- scélérats et celui qui, après nous avoir rait tant
tuée pour faire justice à-ces scélérats? de mal, nous fait perdre encore un temps si
Ne dites pas que la Constitution n'existe à précieux/ Je n'en vois aucune, ou plutôt il y en
votre égard qu'autant que vous voulez bien vous a une très grande. Ceux dont la tête a déjà
faire u
y conformer
vernement que
que vous êtes appelés pour en
nouvelle,
appropriée au nouveau geu-
nous nous sommes donne et que
tombé sur l'échafaud n'étaient que de petits
conspirateurs subalternes, des esclaves stupide-
ment accoutumés à obéir un maître, et qui
le droit de juger Louis XVI, que vous vous alln- eussent peut-être été vertueux, s'il n'eut pas
buoz est un article de la nouvelle loi constitu- existé uu Louis XVI, que le glaive de la justice
tionnelle je vous répondrais que vous n'avez
l'assentiment du peuple sur un point
nationale attend devant son ancienne demeure.
Eh quoi votre vertu républicaine se bornerait-
pas encore
aussi important; que la Constitution ci-devant ellu à détruire ses image;,a renverser ses sta-
faite continue d'être l'expression de la vol'inlc tues, a purifier notre monnaie de sa hideuse
générale, et qu'elle doit être suivie jusqu'à rç
l'a ez remplacée par une autre qui ,Qui vous en impose? Le bandeau royal'/ Le
soit,vous
que comme la m.mierc, l'expression de la vo- sceptre/ La couronne'/ Ti>ul est brisé. Lc man-
lonté générale du peuple.. teau de l'inviolabilité?Les fédérés des départè-
J'ai voulu être court, et je lims. On vous a dit ments et tes Parisiens l'ont mis en pièces, et
devaitêlre rayée du Code
que la peine de mortsans'doute s'en sont partagés les lambeaux. J'en atteste la
d'un pédple sage, et vous l'abolirez République qui vous ordenne de juger Louis. La
vous a dit encore que la mort de Louis Xvl Itépublique! Ceux qui eurent le courage de la
on demander les' premiers, lurent presque tous
serait un supplice inutile. J'ajoute que vous nf
une conséquence
pouvez pas ta prononcer, pardéjuger égorgés sur l'autel de la patrie! Ils furent égor-
de mon principe, que le droit Louis XVI gés parce qu'ils appelaient la justice des lois
n'est pas dans l'ordre de vos fonctions. sur les crimes* d'un rci". Ils furent égorgés,
parce n'il fallait du sang pour écrire le
autres peuples qui enontfait usage, était moins brevet d impunitéet la intente de contre-révo-
noue de juger cet individu, dont le châtiment
peut précipiter l'Europe vers l'anéantissement
concilie avec la détermination que de la royauté. C'est vers ce but surtout que
moyen seprise de décider
vous avez du sort de Louis XVI, doivent tendre nos' efforts; maisfaut que les

s'aviséraientdepréparer des moyens de corrup-


tion pour conserver la vie du dernier des rms
de France, serait aussi ridicule que celle formée
pour aider ce même roi à reconquérir le sceptre
TROISIÈMEANNEXE (1) de la tyrannie. Ils tremWcnt, ces corsaires cou-
LA SÉANCE CONVENTIONNATIONALK
ronnés, ces monopoleurs de chair humainei ta
seule idée d'un procès qui va dévoiler leurs at-
À DE LA
DU LUNDI 7 JANVIER 1793, AI MATIN".
tentats; car ils savent bien qu'ils se ressemblent
Opinion tous, et que ce que la nation française a fait, les
de P.-J. audouin,jlAput6 dnole'parterreent autres nations aussi peuvent le faire.
de Seine-el-Oise à la Convention nationale, sur Lorsque les rois, (lisait Joseph Il au général
de Louis Capet, ci-devant roi rfc^ Alton, ne sont pas les plus forts contre les
le jugement
Français (1). peuples, il faut accorder ceux-ci ce qu'ils
demandentjusqu'au moment ou l'on peut man-
1l existe entre les contrc-revolutionnairésdes quer a sa parole car les rois ne peuvent jamais
Tuileries et les citoyens du 10 août, entre la
ment quelconque, et perdre leurs droits de sou-
qui lie tarderaitpas d'élu terminé, si nous étions veraineté absolue sur les nations. Telle est la
conduite-que Louis Capet a tenue constamment
pelle agate, n'est qu'une grande imprudence, si depuis qu'il s'est montre sur la scène du monde.
même elle n'est un crime. Vous vous plaignez A peine les représentants du peuple furent-ils
de l'anarchie débarrassez la France du conspi- assemblés en 178'.), que Louis Capet, qui voulait
rateur qui habite le Temple, et vous aurez tout fixer constitulionnellemeiU l'orgueil dans la no-
fait pour la destruction de l'anarchie car vous hiesse, la toute-paissance dans la Cour, la 'bas-
sesse dans le tiers-état, et conséquemmentl'in-
de ralliement qui leur reste,'et vous vous occu- signifiancede la nation, déploya au milieu d'eux
perez aussitôt de donner au peuple les lois qu'il tout l'appareildu pouvoir arbitraire.L'Assemblée
réclame, les lois dont il a besoin. El lorsque nationale, assise dans le temple de la liberté et
Louis $-mérité la mort tous les jours de sa vie, des lois parla volonté du peuple, jura de n'en
si elle eut toujours conserve ce sublime carac- 0'
tère Cependant le ilesposte désobéi conspire
Kos Variiez (de l'Oise), lumo 281, il» 86. des milliers de satellites, des trains d'artillerie
arrivent de i«utes parts l'enceinte bu siègent tisme; mais des proclamations à pied etàcheval,
les représentants du souverain est souillée par mais des phrases bien sanglantes contre le fugi-
des troupes aux ordres du tyran les mules, tif mais la corruption qui régnait depuis le
depuis Paris jusqu'à Versailles, sont couvertesSénat jusqu'aux dernières administrations; mais
° de satelliteset d'instruments de mort. Le peuple, les bataillonsà la disposition des conjurés ren-
dent bientôt aux assassins de la liberté publique
investi, assiège par des soldats menaçants qui toute leur audace et toutes leurs espérances. Ou
Iui disputent les restes de sa subsistance gor- ramène le traître: et lorsqu'on aurait du le tra-
gés de vin et d'or, ils annoncent, dans leurs duire à la barre, on déaute vers lui, vers sa
chants brutaux, la destruction de la représenta- femme, qui n'oublia pan de faire dire qu'elle
tion nationale et l'esclavage des Français mais était au bain, des représentants du peuple sou-
ie génie de la liberté veillait sur nos destinées. verain pour recevoir bassementleurs dépositions.
La Mantille tombe, et l'épouvante la majesté nationale
Omit Louis Vils esclaves de la tyrannie aviez-vous été en-
nous environnait passe tout entière dans son
palais; il sent que le chou qui a luire Ic- Ou ne s'en tient pas Jà on rend, au tyran qui
eliaiues du punt-levis a retend dans toute la méritait l'exil on la mort, la liberté publique.
France'; il sent son trùue chanceler, et celui qui La Constitution est revisse au milieu des empri-
osait entourer tes représentants de la nation sonnements, des persécutions, des baïonnette,
d'une horde de janiii-saircs vient, le troisième des vengeançes. Un crêpe funèbre couvre Paris;
jour après le trionphe dj peuple, abaisser dans l'étendard de la mort Ilotte aux fenêtres de la
Paris l'orgueil du diadème entre deux haies de maison communie pour l'encouragement des
U'A maximes de
Josepha rovalMes et l'effroi des patriotes, qu'on dési-
il lait de iiiagiiinqtjcs gnait alors sous le nom de factieux, de républi-
promesses mais, convdncu de l'inutilité, ou cains, comme on les a désignés depuis sous celui
plutôt du danger pour lui îles moyens violents, d'agitateurs, de désorguriisateurs; et, pour le
il ombrasse nn système de cotruption, de per- dire en passant, je vois, depuis quelques se-
fidies, de mensonges,de trahisons un système,
eu un mot, complètement royal. nages qui figurèrent en 1791, lorsqu'il fallut
Déjà vous pénsez à cette abominable orgie donl sauver un roi conspirateur, mais peu près les
il se promettait tant de succès; mais les elianls mêmes semences de division à peu près la
tricolore foulée aux même marche, les mêmes moyens, le même
pieds, la rareté factice du commerce de troublés le même agiotage de
inécontentements, les mêmes calculs d'msur-
parisiensue'se lever encore une fois; ils vont à rection. Est-ce due le génie de la coalisation
Versailles, et la journée du 6 octobre voit les constituante plaaerait encore autour de ces
satellites du despote, ou exterminés, ou deman- murs, sur nos têtes, dans cette enceinte V Est-ce
et
dant si'àce, le despote amené dans la capitale, qu'on mûriraitencore un 17 juillet ? Pardonnez-
inslullé aux Tuileries, le pain reparaitre moi des craintes que, sans doute, vous rendrez
en abondance. Je passe rapidement et sur l'in- vaines; mais vous ne pouvez m'empêcher de
tervalle qui a séparé le 6 octobre du 11 juillet Irémii quand je songe aux crimes de Louis, aux
suivant, où il sest parjuré en présence de le récompensesqu'il a reçues, aux outrages qu'on
nous a fait dévorer pourqu il voutut bien accep-
séparé le il juillet du ï-i février, jour ou les ter la noniüiation à presque toutes les places,
fameu chevaliers du poignard lurent roulés une foule de prérogatives plus ou moins liber-

lo'IS avril.
hors d appartements, et ajournèrenticur cou-' tieides, une énorme liste civile, la plus brillante
rage, et j'arrive au projil d'évasion arrêté pour couronne de l'Europe; enfin, tous les moyens
nécessaires pour se venger, et reconquérir, au
Louis, ce jour-là, sous prétexte d'un voyage à mépris de ses promesses et de ses engagements,
Saiut-Cloud, veut exécuter son dessein de fuite le .droit de domination souveraine et absolue
avorté déjà plusieurs fois: le bon sens du peuple sur le peuple français. Et c'est cet homme, dit
un de ses avocats, qui a voulu fonder la liberté
départ. Lalayette demande la boucherie mar- publique sur des bases indestructibles; 'est lui
qui, dit Necker, entouré d'une armée fidèle et
tion, parvient à retenir le drapeau de sang, à' dans la plénitude de sa puissance, a posé lui-
même des bornes à son autorité.Quel délire
sauver le peuple. Louis renlre dans son palais; Serviteur de sept ans, c'est prendre mal la
le lendemain il vient se plaindre à l' Assemblée défense de votre maître que de parier sans cesse
nationale, et ne, prouve, par cette démarche, de ses vertus; ce n'est point avec des observa-
que le désespoir de n'avoir pas vu le sang des lions oiseuses, ridicules, absurdes, insoutenables,
les roues que vous détruirez l'éloquence des faits et des
de son char. Peu de jours après, pour événements; et le tribunal de la postérité, dont
détourner l'attention, il fait publier une lettre vous nous menacez, ne serait terrible pour nous
aux puissances étrangères il s'y déclare em- que dans le cas où noua serions entralnés, par
phatiquement le chef de la Révolution; et, le votre délire monarchique,que dans le'cas où
21 juir, il prend lâchement la fuite, emportant nous transformerions avec vous en vertus tous
avec i l'espoir de revenir le fer et la 11 ihune à les forfaits de celui dont vous entreprenez l'apo-
la mai et laissant parmi nous une protestation logie, que dans le cas où nous aurions l'impu-
contre les lois que naguère il avait confection- deur de comparer Aristide à Phocion, Socrate au
nées 1 croyait alors que le temps était venu de profond macliinalcur, qui, en acceptant l'œuvre
manquer à sa parole alors plus d'un infime effroyabled'une coalition conspiratrice, appelée
conspirateur, assis dans cette enceinte,tremblait ircle cumtiluHonnd,rejeta d'avance sur ce même
que ie peuple, éclairé sur cette trame infernale acte tous les attentats' qu'il conspirations,
méditait.
ne lit éprouver aux coupables la peine due à Kit effet, la cli aine de ses inter-
leurs attentats; mais de 6esux dehors de patrio- rompue pour quelques instante, est reprise te
jour même de sa prétendue acceptation, ce jour d'émigrés, leur permet de menacer nos fron-
ou il ose dire qu'on lie doit point voir de cou- tières, montre dés troupes prèles à les seconder,
pables dans ceux qui n'ont été déterminés encourage l'audace dés contre-révolutionnaires;
contrarier la Révolution que pire attachement et les prêtres qui, infectant nos départements,
pour lui cii on eût rdléUii sur la manifestation y fomentent le trouble et l'anarchie.Cependant,
de pareils sentiments, on eut été mieux prépaie pour me servir desexpressionbdenecker, Louis
à ne voir eh lui qu'un éternel chef de conjura- qui, par bonté, par ccrlu, par amour pour le
tion. Bientôt des émigrés, réunis sur les fron- peuple, avait jusque-là négligé tous les moyens
tières, correspondent en son nom avec ce ue de défense contre tes puissances coalisées et les
la France renferme d'ennemis de la patrie; des hordes de rebelles, contrarie, par une. suite de
prêtres fanatiques prêchent en son nom les trahi- su buntè, de ses vertus, de son a?nour pour le
sons et les a-sistinalï les représentants du peuple, ses nouveaux agents dans toutes leurs
peuple veulent contenir !"•" uns et réprimer les opérations. Oh nous trahit à Mous; on nous dés-
autres par de sévères décrets un veto absolu honore Courtrai, s'il était possible qu'une
rend nulles toutes lei mesures nécessaires au grande nation, dont la générosité est connue,
maintien de la liberté publique, et on nous lût déshonorée parles tntrigues des despotes.
représente cette conduite comme l'effet d'une O:i cherche avtlir le pouvoir d'où émanent les
conscience timorée Dieu I quelle est cette noir- luis, parce qu'il faut lavïlir pour le dissoudre.
velle espèce- de conscience qui sacrifie fa patrie, Un tourmente nos armée! on les laisse dans un
l'exislalice d'un peuple entier à do vils scélérats
armés pour sa ruine? Cependant la ligue des
tyrans menace l'indépendancede la nationelsa
souveraineté; mais Louis, ce roi si vertueux, qui
ou sème la discorde parmi tous les de
dénuement absolu; on les disperse de loin en
loin; on les agite par des discussionspolitique*:
troupes, parmi les géuénux, les ministres. On
s'efforce, avec des calounUs plus atroces les
sera, dit son défenseur, admiré des hommes
justes, loin de Taire aucun effort pour dissiper unes que les autres, de tourner contre la patrie
cette conspiration signée contre la France en les soldats armés pour la défendre. La scéléra-
faveur du monarque français, emploie l'or do tesse des prêtres redouble une loi nouvelle est
la liste civile à équiper, 4 nourrir les émi.rés. rendue contre eux, elle est frappée de mort, et
Eh s'écrie le bon avocat, pouvait.il, sans du- les brigands en soutane trouvent autour du
reté, pas leur accorder des secoursSa liste trône la plus éclatante protection. Il est remar-
civiie ne
elait-elle pas un dédommagementlégi- quer que la plupart des tyrans couronnés furent
time de ses vastes domaines appartenant a ta d'excellents catholiques tomains, des parricides
maison régnante de France? Dites donc de bien dévots. La formation d'un camp entre Iih
domaines appartenant au peuple, à qui
vastes avait frontières et Paris est décrétée, le décret est tué
ou les arrachés, et ne venez pas nous par- par des alarmes perfidementrépandues, et d'hor-
ler de dédommagementslégitimes d'un revenu ribles pétitions publiées,- colportées de maisons
fondé sur le brigandage des rois et la misère en maisons pour empêcher cet accroissement
de la nation. Si nous avions eu le courage d'étre de forces, qui inspirait de vives craintes aux
justes, nous aurions chassé, à l'époque du ren- contre-révolutionnaires, parce qu'il rendait
versement de la Bastille, comme d'infimes dé- moins facile l'arrivée à Caris des trouves étran-
prédateurs, ce roi qui nous occupe, ainsi que gères. On sait que ces affiches, ces pétitions,
ses complices, et nous vous aurions épargne le toutes ces productions antipatriotiques dont
crime décrire que ce Irallre né, pouvait pas, nous filmes inondés, étaient imprimées aux
sans dureté, ne point aceorder de secours a des frais de la liste civile;mais ce qu on ne savait
scélérats qui ne songeaient qu'à déchirer leur pas, et ce que ses défenseurs nous apprennent,
patrie. c'est que le vertueux monarque n'acquittaitcette
La cjnnivence entre te cabinet d'Autriche et dépense que parce que quelques honnêtes per-
celui des Tuileries frappe les esprits te tyran sonnes étaient disposées écrire en faveur de
alors appelle auprès de lui quelques ministres la royauté, pourvu qu'on les indemnisât des
choisis parmides citoyens qui avaient la répu- frais. "Mais ignorez-vousdonc, avocats de» tyrans,
tation de patriotes. 0 comble de perfidie! c'était que ces honnêtes personnes disposéesà écrire
le moment où la déclaration de guerre concertée en faveur de ta royauté, commandaient jour-
entre le roi et nos ennemis d'Outre-lthi.n,ainsi nellement l'assassinat (Jds patriotes, et appe-
que 1 prouve sa correspondance, allait être taient contre la France les armées des despotes
décrétée. Dans quel dessein proposc-t-il celle du nord?
guerre' Pour tnter là marche de ses libéra F.h! mais je m'étonne; comme si tun pouvait
leurs, pour punir les factieux et les agitateurs employer un autre style en faveur de la royaii'é
qui tyrannisent, la France. Son défenseur nous On a vu les adresses des «migrants, les réponses
dit que tous les cabinets politiques déposeront des Français aux émigrants. Oui se chargeait
des soins que Louis XVI s'est donnés-pour con- due cette double besogne? C'était Louis les
serve la paix, et qu'il éloignait la.guerre preuves pariantes existent; elles sont sous les
l'iulorité do
le
tout on pouvoir, pour laisser à yeux de' l'Europe entière, ainsi que celles qui
temps dese fortitier davantage; mais on répond déposent contre la double correspondance du
au défenseur que les lenteurs de son roi n eus- ci-devant roi avec nos ennemis l'une ostensible,
sent pas eu lieu, si sa véritable armée eut été pour nous endormir;l'autre secrète, proclama-
pour nous
plutôt prête et quelle était cette armée, dont enchaîner on applaudissait ses
le triomphe eut été le sien? C'étaient les émi- tions publiques; ce n'était qu'un jeu concerté,
grés, les prussiens, les impériaux,les hessois le précipice était il 1 otites ces preuves n'et-
Sa plus chère espérance était de faire égorger fraient 'point l'intrépide serviteur de Louis,
une partie de la nation, pour ressaistr sou parce que des papiers saisis illégalement ne
sceptre de fer. La déclaration de guenc csl ({'mi- sont pas des indices, parce qu'on à voulu en
tant Mieux reçue par ta nation, que le roi de vain égarer l'opinion, en faisant imprimer, en
lion le, toujours d'accord avec te comité autri- petites feuilles volâmes, des notes habilement
cfiieo des Tuileries, protège les rassemblements choisies, parce qu'on y a joint des commentaires
pour convertir en vérités de simples apparences, des Tuileries; hostilités imminentes de la part
des recueils mensongers. des Cours étrangères et silence absolu de
La signature de Louis répond aux raisonne- Louis XVI; trahison organiséeau dehors comme
ments de son défenseur. Le couspirateur qui au dedans tout déposait contre le chef
favorise également et les ennemis du dehors et
des
les ennemis intérieurs, va chercher de nouveaux Une seule et unique vjix, c'était celle de la
ministres parmi les fauteurs du despotisme,et
achevé ainsi de rendre odieux au peuple les que tes représentants du peuple se préparent
hommes d'une opinion différente de celle des lentement 8 entrer dans une discussion aolen-
chauds patriotes, qui étaient alors les seuls longue, interminable, le peuple se lève,
redoutables, et contre lesquels on livrait sans vole vers lé château; le tyran fuit, comptant
cesse de fausses attaques, tandis que là véri- encore sur les succès de la politique de Joseph II,
table était dirigée contre là liberté elle-même, et laissant a ses bourreaux l'ordre d'égorger les
contre la souveraineté nationale. Un décret patriotes mais les patriotes, cette fois, détrui-
licencie la garde royale, et le maître a l'audace sent les bourreaux, et le trône, et le sceptre, et
d'en faire l'éloge après qu'elle est licenciée, et la tyrannie et il ne se trouve point de Brutus
de lui continuer sa paya; mais son défenseur dans le Sénat, et César respire; et les mânes
avoue naïvement qui lui était permis d'accorder des victimes immolées Nimes, à Montpellier, à
une indemnité à des hommes dévoués à son Montauban, dans les colonies, a Avignon,
service, et qui avaient été les innocentes vic- Nancy, au Champ-dë-Mars, dans les plaines de
à
times de leur attachement et de leur zèle pour Longwy, de Verdun, à Lille, dans les mura, hors
sa personne, c'est-à-dire pour ses projets contre- des murs, à Paris, dans les quatre-vingt-troisdé-
révolutionnaires. -parlements'jusque chez les nations étrangères,
La fermentation se manifeste, la journée du né sont point vengées! Comment payer la vie
30 juin arrive,: un jour on saura peut-iHre s'il de tant d'innocents moissonnés par le fër ennemi
n'y avaitpas des hommas conduits plutôt par .au milieu de la dévastation etdes ruines? Mères,
amitié pour tel ou tel ministre que par zèle enfants, épouses, vous pleurez vos fils;, vos
pour le bonheur de leur pays; mais, au surplus, pères, vos époux; leur trépas est l'ouvrage du
quels que fussent ceux qui avaient conseillé tyran. Jugez de ses crimes par les larmes que
cette démarche, le peuple avait d'excellentes vous versez, et dites-no«s si la natare admet
intentions, et il porta dans le repaire du tyran l'inviolabilité-?
autant de sagesse qu'il en avait montré en défi- L'inviolabilité!Qui pu placer un tel mot
lant dans cette salle. Le lendemain, Louis, qui côté du mot rbi? Un roi inviolable c'est le
rejetait constamment le voeu du peuple pour crime-Dieu.Et cependant on est obligé d'entrer
favoriser les ennemis de la liberté, publia une tous les jours dans les mêmes développements
proclamation calommeuse elle est envoyée sur cette ridicule inviolabilité,de lutter sérieu-
dans tous les départements,toutes les armées sement contre un fantôme, et de combattre une
Louis t aita alors Paris comme d'autres le trai- absurdité révoltante, parce que ce fantôme et
tent aujourd'hui. Les administrations,gangre- cette absurdité trouvent des panégyristes et des
nées du trompées, répondent aux calomnies<ic prosélytes, et qu'il faut démasquer les uns et
la proclamation par d'autres calomnies conlre éclairer les autres.
la cap tale d'alors. Ville révolutionnaire, les Par qui l'inviolabilité a- tel le été inventée,
royalistes et les intrigants t'ont juré une hainj sinon par des monstres a manteau royal, qui
éternelle, mais cette haine t'honore, cir elle voulurent dévorer paisiblementles nations, et
atteste tes services. Leur conduite a ton'éganl couvrir sans inquiétude la terre de cadavres et
d'ossements? Que de guerres, que d'atrocités,
que de forfaits sur lesquels l'humaniténe gémi-
vis dansle Château des Tuileries la justice de' rait pas, si l'inviolabilité n'eut jamais existé
paix c itvertie en tribunal d'inquisition; devant pour les tyrans! Parcourez les des scélé-
lequel le patriotisme était le plus grand des rats qui ont péri sur l'échafaud,noms vous n'en trou-
crimes il n'y manquait plus qu'un échafaud. vereé peut-être pas un seul qui ne soit moins
Tandis qu'on poursuivait les citoyenscoupables coupable que ted'attentats
rouies plus innocent des rois. Ils se
d'amour pour la patrie et de haine pour les sont tous en attentats. Et nos
tyrans, on essayait dé perdre les magistrats du réviseurs constituants; qui avaient sous les yeux
peuple pour avoir bien rempli leurs devoirs, en l'histoire de tant de crimes, de ceux même de
épargnint le sangde leurs frères. Louis XVI, lui accordent l'inviolabilitél Ou
Des mesures extraordinaires pouvant seules l'aviez-vous prise cette inviolabilité, pour en
sauver la France, on déclare la patrie cri danger revêtir le tyran, lâches conspirateurscontre le
genre humain'? Car c'est conspirer contre les
ou combinaison perfide des révolutionnaires
prépâratifs de peuples que d'établir l'inviolabilitéd'un individu,
guerre; mouvements contre a moinsqu'on n'établisse aussi son infaillibilité.
ordonnés aux armées; passage continuel de mi- Mais s'il n'était pas en votre pouvoir de rendre
nistres nouveaux, offrant et les -mêmes principes Louis XVI infaillrble deviez-vous chercher à le
et la môme scélératesse; manifeste insolent de mettre au-dessus des lois par cette inviolabilité
Brunswick; accaparementsde toute espèce; un que vous lui fabriquâtes?
déluge de libelles contre Paris, inondant tes dé- Je n'ai pas plus regardé comme une loi votre
parte ents- divisions semées entre les riches absurdité coustitutionnelleinentliberticide,
de et
et les pauvres, entre tes habits biens les je ne regarde comme remèdes
couleur; le ncm de («dieux et de dé- drogues mortifères d'un empyrique ignorant et
sorganisaleurs appliqué aux citoyensqui défen- fripon. Mais vous-mêmes, honteux d'avoir dé-
avec
les
conservateursque

énergie la liberté nationale; em- crété l'inviolabilité royale, et déchiréssans doute


prunts publics faits par les princes au nom du par le cuisant souvenir due la Déclaration'des
roi; régiments levés en son nont, et pour fui, droits, vous avez dit qu'il n'y avait point en
hors de France; un second Coblcnlz au château France d'autorité supérieure a celle de la loi
tous avez reconnu que ta loi doit êtreia même suivre criminellement l'Assemblée nationale

pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle pu- législative, les hommes du 10 aout, la France
nisse vous avez donc avoue que votre inviota- entière devant un tribunal. de rois.
bilité ne pouvait exister qu'autant qu'il y avait soin Mais la philosophie semble nous avoir remis le
deaagents responsables; qu'elle cessait du mo- de détromper tes peuples sur l'absurdité des
ment où l'inviolable agissait par lui-même; prérogatives royales. Huons-nous de mettre
tous avez reconnu que la liberté est I.i puis- Louis XVI en jugement hàtons-nous de le pta-
sance de faire tout ce qui lie nuit pas à la chose cer dans le rang que ses attentats lui assignent;
publique, tout ce qui ne tend pas 4 rompre h car on cherche à corromprel'espéitpublic, a lui
pacte social; que la société ne garantit point de Mer cette haine vigoureuss des tyrans,publie qui pour-
droit exclusif, qu'elle ne garantit et ne peut tant est la vertu des républicains. On de
UrarantiKà tous qurun droit égal, qu'il faut obéit, belles pages sur l'oubli du passé, sur la généro-
celui qui cojumaude au noiii de la lui expres- sité d'une nation victorieuse,sur l'infortune d'un
SiOn~de la^ffloulé générale; mais que ce n'est roi détrôné, qu'on ditassczjjuuiparladéchéance.
point et individu qui commande au nom de J'adopte pour un moment la Constitution, qui, je
la loi u'on porte obeissance, que c'est la- le soutiens, île peut être admise en, sa faveur;
masse entière des volontés dont ta M est lu car sa prétendue acceptation est un crime de
résultai; que nul exécuteur de la volonté natio- pins, puisqu'elle n'a été qu'un moyen horrible
nale n'est respectable par lui-mciuc, qu'il lie adopte par lui pour rester roi, et ménager aussi
l'est que lorsqu'il parle an nom du peuple; que aux despotes qu'il attendait, ta facilité de lui
tout magistrat, lo' «qu'il ne parle point au nom faire reconquérir son pouvoir despotique dont
Il la classe des dans
de la 1,, c'est-à-dire au nom de ta nation, rentre les prérogatives qui luj étaient accordées par
tantôt due i'Acle constitutionnel ne lui semblaient être que
l'égalité, sans laquelle il n'y a ni liberté ni les débris; en adoptant, dis-je, pour. te moment,
cette Constitution, l'y lis cet article 'Si te roi
Vous avez donc avoué que. Louis XVI n'étant se met à la tôle d'une armée, et en dirige les
en France que le premiir magistrat, il était le forces contre la nation, oj s'il ne s'oppose pas,
premier esclave de la loi. Km effet, le peuple, par un acte formel, à une telle entreprise qui
tout souverainqu'il est, ne peut attribuerqui s'exeeuteraiten son nom, il est censé avoir
que ce soit ua pouvoir qu'il n'a pas liil-m^mo; abdiqué la royanté.
le pouvoir de commettre des crimes. Cependant, lih bien; en admettant la Constitution dans
si Louii XVI ne pouvait être atteint par lu loi, ta ce procès, je trouve là le premier pas qui nous
souveraineté du peuple ne serait qu'une chimère, conduit a son jugement. En effet, des forces con-
puisqu' 1 se trouverait nu individu au-dessus de lrë ta nation ont été dirigéeslongtempsavant le
cette souveraineté. Quelle différence aurait IU août; ces forces, ainsi que l'attestent toutes
i
entre France gouvernée par Louis XIV et la les pièces trouvées dans les archives des crimes,
ont été dirigées, en son nom, pour lui. Qu'on
France depuis la conquête de la Bastille? Tout
ce qu'tn peut accorder à Louis, ce fut d'ètre nous montre J'acte formel par leguel il s'est
inviolable comme exécuteur de la loi; mais, hors opposé une entreprise qu'it favorisait de tout
des fonCtions de la royauté, il n'y a plus d'invio- son pouvoir ainsi doue, longtemps avant le
labilité a réclamer;la personne politique fait III août, il était censé avoir expressément abdiqué
place ta personne morale, qui peut être tra-
duite devant un tribunal pour des actes digues
la royauté.
!<• poursuis toujours, e:i admettant la Consti-
de punition. il faut rei-onualtre la pureté de ces tulion, et je lis cet autre article « Après Pabdi-
principss, ou bien m prouver que, lorsqu'au-
enue autorité, pas mômeseul
supérieure à la loi, un
l'autorité royale, n'est
individu, hors des
fonctioqui dérivent de l'autorité royale, a te
privilège de marcher avant foutes les lois, du se
placer1 ainsi au-dessns du peupk<, d asseoir ta
tyrann e sur les ruines de la justice et de ta
Et
cation-.expresse ou légale, le roi sera dans la
comme eux pour les actes postérieurs à son abdi-
je conclus que Louis, étant censé
avoir expressément abdiqué longtemps avant le
10 août la royauté, a cminiis assez de crimes
depuis i'époque de cette abdication jusqu'au
nature si vous ne me te prouvez pas, renon- 10 août pour être accusé et jugé. Cette journée
cez doi c à votre système d'inviolabilité,à moins seule.ne sul'lirait-elle pas pour le conduire à
récliafaud'Soii trône fut canonné à dix heures;
encore que vous lie puisâez me prouver que c'est
pour faire exécuter les lois françaises que le et lorsqu'il était là (1), sans couronne, on égor-.
conspirateur du Temple s'est souillé de crimes geait encore en son nom des citoyens français.
que Ce,pour exécuter les lois frauçaises qu'il Ki, depuis cette journée, les ennemis ne se sont-
a dirige toutes ses opérations dans un sens\'on- ils pas emparés en son nom de plusieurs de nos
villes.' X'est-cri pas en son nom qu'enincendiant

ce
traire aux intérêts de la liberté.
Infâmes réviseurs, Vous tons disiez que l'in- les chaumières, ifs avantaientvers Paris, armés.
violabilite était une hejreusc fiction inventée de la flamme et du fer?Màis comme je Sais qu'il
pour le âalut du peuple, pour le bonheur dt) ne peut pas invoquer laConstitutionen sa faveur,
peuple; et quand nous langage'? je neveux pas 1 invoquer contre lui. Peut-il, en
Lorsq vous présentâtes à la nation souveraine effet, invoquer en sa faveur l'ouvrage qu'il a
son sii-disant Acte constitutionnel enveloppé
donc
détruit lui-même, par des attaques réitérées?

des
dans un drapeau rouge, et écrit en caractère de
sang, avec des pointes de baïonnettes.
Ne ;a-t-on
origine de pas
raisonl éternelle?
nément tous
jiisq'n'àavalicer que ta véritable
monarques se perd
dans la nuit des temps, qu'elle est fondée sur la
Le pouininle commettre impu-
invoquer ce qu'il n'a jamais Voulu
reconnaître, ce qui n'existe plus Et la Constitu-
tion elle-même, qu'était-elle?.Je ne sais quel

t
la liberté,lui
les crimes,fondé sur la raisonéter-
nelle M resterait ptus qu'à rendre a Louis XVI
reconnaître le droit do pour-
assemblage impur de liberté et de royalisme, devoir surchargé les peuples soumis il leur em-
d'aristocratie et d'égalité, de·faux principes et pire d'impôts considérables les frais
d'une guerre entreprise pour payer
d'absurdités honteuses; et comme je rai dit contre la liberté
du
ci-devant roi; car 1 Il
tout à l'heure, elte ne peut être réclamée par le
pas d'abord proleslé
contre elle avec solennité? S'il a paru l'accep-
genre humain et vainement les avocats de la
royauté nous parlent de ménagements pour qui
des ménagements?Pour les usurpateurs de la
ter, ce n'a été qu'après l'avoir modifier, corri- souveraineté, appelés rois, empereur? Eh! mais
gée, revisée, et pour parvenir plus sûrement a notre conduite, depuis quatre ans bientôt, n'est-
ses fins. Et où était-il durs? En état d'arresta- elle pas une véritable conspiration contre ces
tion pour crime de lèse-nalioii au premier chef. trafiquants du sang des hommes?Nous ne pou-
Il est évident qu'il ne peut pas plus l'invoquer vons pas les rendre plus furieux contre noua
en sa faveur qu'un autre scélérat' qui vou'Jfâil qu'ils ne le sont; et d'ailleurs pourquoi leur ôte-
être juge d'après un Code pénal de sa fai'on rions-nousl'espérance de faire une secondecam-
écrite en 17'Jl avec des baïonnettes, elle fut pagne aussi brillante que la première? Pour qui
détruite en 17!H avec le canon et que) est le des ménagements?Pour les peuples. Ah 1 en Mu-
nremierauteurde^u.méuilissemeiUVLouis XVI tant aux pieds la justice, trahirions encore
lui-même. Si l'on portait la déraison jusqu'à leurs plus çhèrs intérêts,nous si Louis n'était pas
soutenir qu'il peut invoquer un article de la ci- juge car, si les despotes conspiraientavec Louis
devant Constitution, et si nous portions t'aveu- contre nos droite, Louis neconspirait-il pas avec
glement jusqu'à admettre celte absurdité, on les despotes contre les droitsdes autres nations?
serait en droit de nous dire que, puisque le ci- Ce sera donc bien servir les nations de leur ap-
devant 01 peut invoquer un article de la Cons- prendre, par la punition du dernier des .'ois
titution, c'est que nous sommes liés par cet français, quel châtiment méritent leurs tyrans,
article; mais si nous étions liés par un article, il llatons-noua de faire régner, la place de la
faudrait donc que la Constitutionexistât encore; folie des rois, la'sagessedes peuples.Matons-nous
de donner 4 ceux-ci un grand exempte, et de
partager avec eux la liberté, l'égalité, dont nous
chercher Louis XVI au Temple, le ramener ma- ne poumons encore longtemps jouir seuls sans
jestueusement aux Tuileries, lui rendre, sa liste usurpations, parce que
nous rendre coupables dappartiennent
civile; lui rendre sa maison militaire, lui rendre
son veto, lui rendre La Fayette, congédier la Con-
vention, rappeler l'AssemUée législative, rentrer
enlin sous le joug constilulioiiuelleiiieiittyran-
nique. Le contraire, cependant, existe par la
osez celui
ces biens inestimables à tous tes
climats, fi toute l'espèce Humaine. Et vous qui
que toute la nature
accuse, l'habitude de l'esclavage a donc frappé
de mort tout sentiment dans vos âmes flétries?
volonté du peuple souverain, •. Vous vous enorgueillisses donc des cicatrices
Il faut donc avouer que la Constitution n'est que les chaînes de la tyrannie ont imprimées
lus, qu'on ne peut pas plus l'invoquer depuis sur vos membres? Allez, je vous dévoue aux
victimes des forfaits de Louis XVI. Je demande
barbaresde l'ancien régime après ta prise (te la
llaslillc; aujourd'hui seulc-menl, comme nous le jugées par le tribunal criminel du département.
fimes alors, nous obéissons provisoirement aux
lois que nous sentons être nécessaires pour la roi,ioustes partisans du despotisme,imprimera
tranquillité de la liépuulictie; mais le ci-devant 9n grand caractère à notre Révolution enlèvera
roi aurait aussi bonne grâce à invoquer mainte- jusqu à 1 ombre de l'espérance aux ambitieux du
nant la Constitution,qu'il en aurait eu, après le dehors et du dedans, démontrera au monde la
U juillet 1789, à appeler à son secours les arrêts scélératesse de sesoppresseurs.amèneralesinsur-
du conseil et les édits enregistrés en parlement. rections nationales, et prouvera surtout
Mais ses défenseurs nous parlent d'intérêt natio- gouvernement-là seul est bon où le glaive que ce
de la
justice frapperaindistinctement, et sans hésiter,
c'e-t la conservation des grands principes, sur toutes les tètes coupables.
lesquels repose notre liberté, etdont la violation
nous repousserait vers la servitude. La politique
des républicains, c'est la justice, c'est le üésir
de hàler l'alTrauehisseniei.t des peuples; et cette
saine politique nous commandeimpérieusement
de juger le dernier de nos rois nous rempli-
rons nos devoirs, parce que nous voulons le A H SÊANCKDE Ll CONVENTIONNATIONILEDU
règne, de la fraternité universelle, parce que LUNDI 7 JANVIER 1793, AU MATIN.
nous voulons que les tyrans qui se sont coalisés
Opinion de L. BAILLY,dépvU' du départementde
tion des peuples: que leur orgueil, stupidement Seine-et-Marne à la Convention nationale,
barbare, soit abinii sous les débris de leurs trônes, le jugement du dernier rai des Françaii (1). sur
jugement de Louis, en prouvant aux peuples que Citoyena représentants, en fermant la diacus-
la monarchie, la royauté, la succession hérédi- sion sur le jugement du dernier roi des Français

leur
taire, l'inviolabilité ne sont que de misérables vous avez décrété que tous les membres inscrits

Il
colifichets devant la souveraineté nationale, les pour la parole feraient opinion.
enhardira à dérouler devant leurs despotes la Deux motifs vous ont déterminés vous avez
DéclarationdesdroÎts îles nations et la liste des senti qu'on ne pouvait oter -un, juge le droit de
forfaits des tyrans. Un dateur!! crimes surtout motiver son opinion; vois avez vu aussi que
attirera sur eux la vengeance publique, c'est
celui d'avoir traîné au carnage, ainsi que de vils
troupeaux, des armées nombreuses pour défen- il) Uilill(<lliL'i|iii- de la rii.-iii.liroJcsdeuulés Collea-
o dre la dause des brigands couronnés;c'est celui lion Parliez (</<; COUe),toM^y^se. "-»"'»•
continuer plus longtemps cette discussion très Louis ne peut invoquer en sa faveur un contrat
prolongée, c'était foire tort $-la.chose publique qu'il a sans cesse violé: il ne peut pour sa justi-
qui déjà souffrebeaucoup par la perte du temps fication argumenter d'un titre qui prouve son
que l'examen de ce procès nousilenlevé, mains parjure, suivant cet-axiome trangenti /idem,
encore plus par les passons ou enveloppées non delulur /ides. Louis est donc coupable, et en
au milieu de nous, et par la division qu'il a fait remontant aux principes du droit naturel et du
naître. Pour concilier et même temps tous les droit des gens, rien ne peut-le justifier des
intérêts et tous les droite et rapprocher autant crimes qu'ila commis.
qu'il serait possible les esprits qu il est si néces- Quelle peine a-t-il méritée? Cette seconde ques-
soirs de réunir dans une cause intimement liée tion est façile à résoudre- J'ouvre le Code penal,
au salut public, vous avez .voulu que dans l'in- et j'y lis toute eompinxlion
tervalle qui s'écoulerait jusqu'au jugement, cha- de mort; Louis est déclaré
contre l'Etal sera punie
coupable de ce crime,
cun de nous put avec sang-froid, avec tout le il a donc mérité la mort,
calme de la raisonï s'éclairer dans une question
aussi importante, et assister en quelque sorte à
une nouvellediscussion, par la lecture des
Si,
opi-
Mais devons-nous la prononcer,doit-il la su-

donner cet
coté, la4justice
d'unexemple commande de
nous si,
l'univers;
de l'autre,
nions qu'on ne pourrait plus entendre la tri- cette mort justement méritée expose la Répu-
blique au plus grand danger, fa toi suprême de
Pour atteindre ce but, chaque opinant doit re- tout législateur, le salut de la patrie, pourrait-
trancher de son discouratous lesgrands moyens il faire commuer la peine, et dans ce cas, qui
oratoires; il ne s'a-it plus d'entratner par une aurait droit de prononcer définitivement cette
éloquence vive et passionnée,mais de convaincre commutation? Tel est, je crois, le véritable
par des principes clairs, évidents et dont tes point de vue de la ques'.ion, le seul qui puisse
conséquences soient si justes qu'elles frappent amener une décision prompte et concilier à la
tous les esprits. Si l'on veut arriver à un ré- fois ce que nous devons à la justice et à l'affer-
sultat certain, il faut faire le sacrilicede tout ce missement de la République naissante.
qui a été dit avant nous, et partir du point où Dans toutes les opinions qui vous ont été pré-
sentées jusqu'ici, le lus grand nombre des ora-
D'après ces considérations, bien persuadé que teurs a paru s'accorder sur cesméritait deux points, que
pour donner le temps de se faire lire, il faut être Louis était coupable et qu'il la mort;
Fort court, je ne vais présenter ici que le ré- mais ils différent sur le mode de jugement. Les
sumé de mon opinion..
le uns ont soutenu que la Convention,se renfer-
Ce n'est plus momeut,citoyens, de discuter mant dans les fondions- de juré de jugement,
si Louis XVI peut être jugé, et par qui il doit devait seulement déclarer Louis coupableet ren-
l'être; vous avez décrété qu'il le serait par la voyer aux assemblées primaires pour asseoir la
Convention nationale toute la discussion doit peine;, les autres, au contraire, veulent que la
donc se réduire à ces trois questions principales Convention,après avoir déclaréle fait, prononce
1. ouis est-il convaincu d'avoir conspiré am-ijugement, parmi ces derniers, les uns
contre ta liberté de la patrie? veulent que Louis soit jugé irrévocablement,et
2° Quelle peine méritent ses crimes? les autres demandent la sanction du peuple.
31 Le salut de la patrie pourrait-il faire com- Quant l'opinion de ne faire remplir parla
muer la peine ? Et dans ce eus, qui aurait le droit Convention que les fônc ions de jure de juge-
de prononcer cette commutation? mènt, elle paraît séduisante au premier coup
Je vais successivement discuter ces trois ques- il'iuil. Los grands formalistes trouvent que par
cette démarche nous respecterions les principes
.Louis est-il coupable? Depuis longtemps ce eh ne privant point Louis Capét de l'institution
n'est plus un problème a résoudre. Les laits se sublime de juré; ils voie:it le juré d'accusation
pressent en foule pour déposer contre lui. Les et dans le Corps législatif qui, en suspendant Louis
en le faisant enfermer »u Temple, l'a accusé au
actes et les relations cont on a des preuves
écrites sont si notoires, qu'il n'est plus permis tribunal de la nation; le juré' de jugement se
de douter que, sans la Révolution du 10 août, la trouverait dans la Contention qui déclarerait
liberté était anéantie pour jamais. Aux yeux de Louis coupable, et la nation entière remplirait
tout homme impartial, il est démontre que Louis les fonctions de juge. On est d'abord frappé due
est un parjure; il l'a prouvé par sa fuite à Va- cette idéedes qui établit et conserve ia distinction
rennes et depuis il n'a cherché qu'à nous perdre précieuse pouvoirs mais en la méditant avec
par la Constitution mêrae qu'il avait juré de attention, on voit que si cette mesure n'est pas
maintenir. Refus de sanction des lois nécessaires tout à fait impraticable,elle est du moins dan-
au salut de'plus l'Etat; choix des hommes et des Itercik-e, en ce que si, d'un côté,lui on craint d'in-
les propres à entraver toutes les fluencer l'opinion du peuple en offrant l'ini-
moyens
opérations; protectionaccordée aux contre-révo- tiative du jugement, de l'autre, en ne prononçant
lutionnaires; argent répandu pour dépraver aucune peine, on lui ôte un point de ralliement
l'opinionn ublique et détruire le crédit natio- nécessaire, et par ce silence qui décèlerait et
nal; ta rebellesd'outre-lthin salariés par la liste notre faiblesse et la crainte de notre responsa-
civile; la guerre étrangère appelée dans nos bilitë on le laisserait indécis et flottant sur le
murs; nos campagnes livrées au pillage; nos parti qu'il doit prendre. Louis* définitivement
places fortes prises par trahison, et au nom du Ceux qui veulent juger
ci-devant roi des milliers de Françaismassacrés; motivent leur opinion sur les malheurs qu'en-
eunn la masse entière de,la conduite de Louis traînerait l'appel au peuple. A leurs yeux, la
ne permet pas de douter qu'il n'ait voulu asservir guerre fà civile est inévitable si les communes de
la nation pour recouvrer son ancienne puis- République se rassemblent pour prononcer à
sance; tout concourt donc à prouver qu'il est par oui ou par non
coupable surle sort de Louis. La guerre
d'avoir conspiré contre la liberté. civile parmi le peuple, lorsqu'il est question dep
Ceet en vain que son défenseur nous oppose punir un tyran détrônéEli', la journée du
l'inviolabilité que lui assuraitla Constitution; 10 août, le renversement d'un trône conslitu-
tienne), la convocationd'une Convention natio- l!t, dans le cas de doute; n'est-il pas du devoir
nale pour établir une Constitution républicaine, d'un mandataire lidèle de recourir à ses com~
a-t-olle amené la guerre civile? Et cependant mettants, pour connaître leur vœu? Pour ré-
presque toutes les autorités constituéesétaient pondre 4 cette objection,on nous dit que nous
alors royalisées, et notre territoire était envahi avons reçu des pouvoirs illimités. Oui, pour
par une armée nombre ise. Et aujourd'hui que faire la Constitution,établir la liberté, la main-
nos armes sont victorieuses, que la royauté est tenir au dehors, mais non pour exercer enmême
abolie; que ta République est déclarée,que toutes temps le pouvoirlégislatif, exécutif et judiciaire,
les autorités qui viennent d'être renouvelées ce qui serait usurper une tyrannie redoutable,
marchent dans le sens de la Révolution répu- d'où je conclus qu en prononçant comme juges
blicaine, on craint une guerre civile! Mais cette sur Louis XVI, la sanction du-peuple est abso-
crainte est une injure centre ta souverainetédu lument nécessaire pour- légaliser tout ce qui
pourrait paraître défectueux dans la marche
ci«sivemt>ntif a Tait deux révolutionsétonnantes, que nous avons suivie j'ajoute même qu'elle
et que la postérité aura peine croire? Aujour- est indispensable, si le'salut de la patrie exige.
d'hui qu'il ne s'agit plus pour lui que de jouir la commutation de la peine, puisque ce droit
du fruit de ses travaux et de faire son propre n'apparlieni qu'au souverain.
bonheur en.concourant autant qu'il est en lui 4 Si c'est comme législateurs que nous allons
l'établissement d'une lionne Constitution; au- décider du sort de Louis, nous devons prévoir
la royauté, on craint toutes les conséquencesultérieures de la mesure
qu ne s'égorge pour la que nous adopterons, et combiner toutes nos
démarches sur la loi suprême du salut public.
Non, non, citoyens, rassurez-vous il
n a de Louis, sans doute, a mérité la mort; mais cette
mort serait-elle plus salutaire que nuisible à
guerre civile dans un grand Etal que lorsqu'il y
a deu partis à peu près égaux en force; or, je notre liberté 1 La mort du tyran pourrait faire
revivre la tyrannie, tandis que Louis XVI mé-
lo parti des aristocrates et dos royalistes osât se prise, avili," ne peut plus être dangefeux sa
nn'turer en face devant la souveraineté du vie n est plus que celle d'un léche et d'un par-
peuple"?Non, vous le savez, ce p.irti n'est qu'une jure, sur lequel aucun parti ne peut compter.
poignée de rebelles et de factieux devant l'im- Depuis le 10 août, le peuple l'a regardé comme
mense majorité des Français: ils seront perdus un otage précieuxcontre les armées ennemies
sans retour, des qu'une fois elle aura manifesté pour consolider la Républiquenaissante, l
est
sa volonté souveraine. encore plus important deyee conserver comme
Ceux qui demandent la sanction du peuple un otage de la guerre qui n'est pas finie, et
présentent en faveur de leur opinion cette cou- comme un- gage assuré de la destructionirrévo-
sidération imposante que c'est le sc::l moyen de cable de la royauté.
La mort d'un tyran n'a jamais donné la li-
trouve Je ne vous répéterai' point ici toutes les ])crie' son pays. Voyez César assassiné par
raisoil? de prudence et- de politique qui vous Brutes, et bientôt remplacé par un autre des-
pote; et, dans des temps moins éloignés de
cette mesure: mais je vous dirai que c'est la nous, voyez Charles I" périssant sur un écha-
meille eé arme pour combattre nos ennemis fati'l, et l'usurpateur Cromwell le remplaçant
intérieurs et extérieurs; je vous dirai que la ensuite sous le. titre de protecteur. Voyez, au
sanction du peuple donnera à ce jugement un contraire, les Tarquina expulsés de Rome;
grlnd caractère, en le rendant vraiment na- Denis chassé de Syracuse et ils n'eurent point
tional, et que i'expressioi de la volonté générale' de successeurs.
imposera silence à toutes les intrigues, à toutes Ainsi, la mort de Louis a des dangers incal-
les factions: je vous dirai que tes despotes de culables et le plus grand de tous, c'est que
l'I'.urope n'attendent que la mort de Louis pour cette mort. loin de consolider l'abolition de la
avoir un prétexte de ,plus' pour nous faire la royauté, pourrait au contraireservirde premier
guerre avec succès, en nous calomniant auprès degré à un usurpateur pour arriver an trône
de, peuples; mais la ratification des assemblées
primaires leur fera redouter l'énergie d'une
elle donnerait ouverture 4 des prétentions, qui,
nulles et sans danger sur la tête de Louis, par
grande nation, qui, par la même qu elle aura l'avilissement où il est tombé, pourraient,repo-
concouru à punir le tyran qui l'opprimait, saura sant en des mains plus actives, ranimer an
bien défendre sa propre cause et faire respecter dehors les espérances des rebelles, et, ce qui est
sa volontésouveraineet irrévocable. plus à craindre encore, devenir parmi nous te,
Enfin,pour décider si cette'sanction du peuple germe d'une guerre civile.
est ab olument nécessairerje vousdomanderai, La politique nous fait donc un devoir do lais-
citoyens, si c'est comme juges, ou en hommes ser vivre le tyran pour abattre plus sûrement
d'Etat, que vous allez prononcer sur le sort du la -tyrannie alors il. ne nous reste plus qu'à
coupable renfermé au Temple. Si c'est comme choisir entre deux peines, la prison perpétuelle,
vous demanderai si vous
juges chargés d'appliquer une tôt existante, je
fonction judiciaire une délégation
pour cette
peuple st vous pouvez présumer qu'il vous ait
esse du
ses
ou tebannissement après ta guerre. La première
dangers;louis toujours renfermé au
milieu de nous, pourrait devenir par la suite
un foyer perpétuel de division et de discorde,
donné ce mandat, lorsqu'au moment de notre
t
élection, il existait encore un tribunal natfonal
chargé de juger les crimes de haute trahison (I). procéder la nomination,dedeux haut -jurés,

on
(1) Dans l'Assemblée électorale
a on eut
soin d'inviter les lecteursa ehoisir des patriotes ferme»
et intrépides, parco que, disait-on, ils auraient a pro-
du départementdo nonror Mir les crimes de Loni* XVI. la prends à témoin
était si persuade que les députas ne de la vérité du fait mes dix collègues a députation,-
seraient point les juges du ci-devant roi, qu'avant do et tous les électeur» du département.
et M6 arme terrible entre lès mains des fac- l'obligation de procéder d'une manière, uni-
tieux. Là peine la plue avantageuse au salut forme, ont suivi scrupuleusement toutes les rè-
de la Républiqueest donc le bannissement per-
pétuel après la guerre. far là vous donnerez un
qu'on leur avait proposées.
Il en sera de même pour te jugement de
grand éxemple à l'univers; la vue d'un tyran, Louis XVl il faut que le décret qui prononcera
détrôné, portent partout le sceau de l'ignominie, sur son sort soit accompagnéd'une instruction
proscrit de son pays avec la royauté dont, te au peuple, sur la mauicre dé procéder; il faut
souvenir le tourmentera sans cesse, sera une prévoir tes trois cas où le peuple voudrait la
leçon,;vivante pour les rois qui craindront une mort, la prison perpétuelle ou la détention tem-
chute aussi terrible; elle instruira les nations
encore esclaves, dissipera leur préjugés supers- si clairement, qu'il puisse facilement, et, sur-le-
titieuï pour ces individus .qu'on appelait les champ, exprimer son vain. Cette instruction
dieux de la terre, et les peuples apprendront doit renfermer aussi Ife) motifs de 'notre déci-
enfin que la royauté est le plus grand fléau des sion nous devons lui dire Peuple souverain.
humains, et que, pour étrebeureux et libres, il apnis avoir aboli la royauté, nous avions à
faut avoir le courage de renverser les trimes, punir l'individu qui fut rot il a conspiré contre
et de bannir les tyrans loin du séjour de la ta liberté, ses crimes méritent la mort; mais,
liberté. en considérant notre position actuelle, soit dans
D'après ces considérations, la mesure me lintiTicur, soit à l'égarl île nos ennemis, nous
parait mieux convenir au salut de la Hépu-
blique, c'e*jle conclure, avec Thomas Pajne, ayons cru que le salut de la patrie exigeait une
nuire peine; nous avous cru qu'il fallait laisser
au bannissementperpétuel de Louis Capot après la vie au-tyran détrôna, pour faire mourir la
royauté fans espérance de ressusciter un jour.
que la paix soit solidement rétablie. .Nous avons prononcé l.i déleution des pn-on-
Mais, quel soit le parti qu'adopte ta Con- niers du Temple tant qw durera la guerre, leur
vention, soitquequ'en prononçant comme juge. bannissement perpétuel deux ans après la paix,
elle condamne Louis XVI à la mort, soit qu en la peine de mort contre eux si jamais ils ren-
prononçant comme législateurs, nous le con- traient sur notre territoire,et la même peine
damnions à une prison perpétuelle, ou à une contre ceux qui entretiendraient des intelli-
détention temporaire, suivie du bannissement gences avec eux. Dans la crainte de se tromper
après la guerre, il n'eu résulte pas moins nue, eu une circonstance ai.ssi critique, où l'erreur
dans une cause qui intéresse aussi essentielle-
ment sa liberté, le peuple doit être consulté, laires ont voulu te consulter; examine donc toi-
soit pour ratifier te jugement prononcé par'la même si le jiiL'i'iiUMit que nous avons rendu est
Convention, soit pour commuer la peine, s'il le la inc-urela plus utile aux intérêts de la nation;
fais-nous connaître (ou ncu,clil senrpour nuils
la règle .invariable de notre conduite.»
que pourraient susciter les ennemis du dedans Et nous, citoyens, pendant que le peuple
et du dehors. Loin' d'amener la guerre civile, éxercera ainsi son pouvoir souverain, nous
comme quelques prophètes de malheur» n'ont ajournerons toutes nos divisions pour ne tra-
pas craint de vous l'annoncer, c'est le moyen le vailler qu'à son bonheur; nous nous montrerons
plus efficace de l'empêcher de uailre. Celle nie- digues de sa confiance en nous occupant sans
sure répond toutes les objections, à toutes les relâche "de l'établissement de la Constitution, de
calomnies, et lève toutes les dillicultés. Nous 1 éducation nationale, de la restauration de nos
dirons à ceux qui fontencore valoir l'inviolabi- linanecs, d'un nouveau système de lègislation
lité de Louis, et qui prétendent que la déchéance conforme aux principes de l'égalité nous rem-
est la seule peine qu'on puisse lui infliger: nous pilons ses espérances en prenant tous les
dirons a ceux qui nous reprocheront d'avoir moyens nécessaires pour faire cesserl'anarchie,
passé nos pouvoirs, en jugeant Louis sans avoir
reçu une délégation
voutu expresse Le peuple sou- Il place de la licence ;snlin, nous aurons bien a
établir le règne de fa loi, et mettre la liberté
verai l'a ainsi et il a tout légalisé par mérité de la patrie, si, en maintenant la paix
sa ratification iiuniédi;- e. dans l'intérieur, nous pouvons triompher de tous
Pour r combattrecette mesure, on a dit qu'elle les tyrans ennemisdenotre liberté, les forcer à
était impraticable, et qu'elle entraînerait des une paix qui consolide notre IlépuWique nais-
longueurs interminables.Ainsil'on se plait à se sante, et terminer bienlùt, pour le bonheur des
forge'des monstres pour avoirensuite le plaisir français:et des peuples qui nous environnent,
de les combattre. Mais cette sanction n'exigera
point une pénible révision, ni un second exa- Pour guerre Citoyens représentants; étranger à
men des pièces et des procédures; il ne s'agit, loules les intrigues, à toutes les factions, ne
pour la nation consultée en assembléesde cont- voulant avoir d'autre passion que celle du bien
munfs, que de prononcer par oui ou par non public, j'ai exposé mon opinion d'après ma
sur le jugement rend* par la Convention. un ma conviction intime et les lumières de ma
mois sufht pour recueillir tous les suffrages et raison. Je n'ai
qu'o ne vienne pas nous dire encore que nous ardent pour la pris d'autre guide que mon zèle
liberté et raffermissement de la
n'avons point de lois à prescrireau souverain, République. Quel que soit le jugement de la Cou-
qu'il sera le maitre d'agir comme il vomira. Oui, vention, je désire, non de voir adopter mon
sans doute; mais ne pouvons-nous pas lui tra-' opinion particulière,je suis homme, et par con-
cer une manière de procéder, et t'inviter 3 la séquent sujet à l'erreur, mais de voir triompher
suivre? et celle invitation, sans être un ordre de le parti le plus utile au salut de la patrie,
aux
notre part, acquerra force de toi par l'acceptation intérêts de la nation, et le plus digne du senti-
spontanée du peuple. Nous pouvons citer en ment de sa grandeur et de sa force.
notre faveur t'exempte du Corps légielatif, dont Je propose té projet de décret suivant
t'invitation est devenue une lui générale pour La Convention nationale, après avoir constaté
toutes les assemblées primaires, qui, sentant les crimes imputésà Louis Capet, entendu ea
il
défense,-etla discussion qui en été solennelle-
ration contre lu pairie, et qu'il a rnérité lamort
préi-ii-uxconserver dans les circonstance^
une commission de douze membres pour faire
le dépouillement.

dépouillement,qui .r.on)iemlri le nombre


nous'nous trouvons, et de la. vie de-Cevuluiit-s du iliaque département,
duquel elle n'a pas le droit de disposer sans le fait,pour le 11,
consentement formel du peuple, la Convenliun el envoyé a tous les départements.
nationale décrète ce qui suit, connue mesure
sûreté générale

la nmnre
imprime

Arl.
restera
I".
prisonnier
La souveraineté, du .peuple ne résidant point
Louis Capet au Temple a\i>e ma?>c générale de? l;raue,jis, la majorité al>s due
sa famille, et y sera gardé comme otage jusqu'à ne sera point déterminé.: par département, ou
la fin de la guerre. par assemblée de communes,mais par la réunion
des sullruges de tous les volants.
Art, 2.
Deux ans après la paix, il sera banni, à per-
pétuité, hors du territoire français, avec
femme, ses enfants et sa-soeur.
si
Lorsque tous les sulTriL'es seront ainsi re-
caeillis, te jugement rMilié, ou prononcé par la
majorité des votants, sera exécuté au nom de
la nation française.

eux.
La cas "d'infraction do binnisscinent, et cjnlre
ClXuriÈMR
A U SEANCE
ANNFAB
NATIONALE

Le peuple français ayantdroit imprescrip-


tible d'iinproiiver ou de -ratifier les actes de s, s
commettants, le présent décret sera porté à .-a
sanction, avec une instruction' sur la manière
Opinion rf« eif:j.iiiH\i.LA1 dit du département
dit Gard, mr le ci-ih'vunt roi (1).
de pro éder pour recueillir et constaterle..vo?u La Convention nationale, eu déciélant qu'elle
jugerait Louis XVI. n'à
se transformer en
p
tribu lai
entendu sans doute
judiciaire. Appelée
essentiellementpour veiller au salut de Tlîtat,
Los assemblées primaires se formeront p'ir et faire une Constitution et des lois, toutes les
commune' et par sections dans 'les villes, et mnsnres de sûreté générale lui sont confiées, et
commenceront toutes le jour désigné pir la c'est sous ce rapports qdelle s'est attribué la
Art. G. connaissance et-, '^rand procès. C'est donc
'comme législateur que je dois examinerla 'lues-
tion qui nous est soumise, et si je nè puis me
départir entièrement de la qualité de juge, le
assemblée, de vondraisqu'à cet égard mon opinion ne fùl dé-
et le secrétaire de chaque cour- voilée que lorsqu'après la clôture de toute sorte
muiie seront tenus de taire renieliie cjpie du de discussions,Je, seraisappelé à la tribune pour
procès-verbal à I admiuinlralinn du district. la manifester. Voici donc les considérations po-

Le district fera -IL


chaqueencommune,
arrondissement,
dépouillement
la lenature
dé.-ignaul de "des
nombre
litiques qui m'ont le plus affecté dans l'examen
de cet affaire.
Louis XVI était roi, parce que' ses aïeux l'a-
vaient etc. Les principes du,droit public avaient
tcllementété méconnusparmi nous, que Louis re-
garda la Frauce comme sondomaine,et le ou-
votunts le leurs
suffrages; et lenverra à l'administration du Couronne.En l'année 1780, les Français', sortant
Art. 8.
Le département fera le des enfin de l'esclavale dans lequel ils gémissaient
depuis tant desiècles,commencèrentà entrevoir
l'aurore de la liberté. Ils se donnèrent une Consti-
tution par laquelle les droits imprescriptibles et
inaliénables du peuple .souverainfurent recon-
nus et proclamés, et Louis futletlommé
mier fonctionnaire. Ce titre,
son pre-
plus beau sans
sera
Art. 9.. (lotileyfunhomme raisonnable pût ambitionner,
ne satisfaisait pas son désir Plus jaloux de se
ressaisir de ce qu'il croyait avoir perdu que soi-
primer, et d'en envoyer un exemplaire 4 chaque gneux de conserver ce que la volonté du peuple
avait littéralement consentilui. donner, il em-

Tous
les procès-verbaux seront remis le 25 fé-
vrier, la Convention nationale, qui nommera tion Portiez (de toise), ton» 280, n' 125.
( blesse de son Age, par las malheurs même de
son père, et l'exercice de ses droits sera dévolu
à Louis Stanislas qui n'est pas en notre puis-

il
ce mauvaisessai de la liberté, retourner a son
seconde dans ses projets libcrticides par des
sues publiquesqui
sance, et qui les fera valoir, si nos troubles de
l'intérieur, ou l'effort de nos ennemis, le met-
tent en mesure de le faire avec avantage. J'ajou-
des abus de 1 an- crainte raison des projets ambitieux que 1 on
cien despotisme, liienlc'it s'établit une lulli- con- suppose àà certains individus, qui chercheront
tinuelle entre les reprisenlants du peuple, qui peut-être s'emparer de quelque pouvoir. La
voulaiéhteonservéeles droits dé la nalion, et 1e
roi et les parasites qui voulaient les envahir.
mort de Louis peut favoriser leurs criminelles
Des scènes sanglantes furent souvent dans l'in- pas, mais ils pourraient faire beaucoup de mal;
térim? les suites malheureuses des en
trahisons je compare la royauté sur la tête de Louis
un grand arbre dont les branches dépouillées
d'iiilellisenceavec Louis se coalisèrent avec les ne reçoivent plus des sucs nourriciers, et qui
émigré rebelles, pour soutenir par ta force des deviendront bientôt la proie des vents; au lieu
armés ce qu'ils appelaient les droits du troue et que si vous allaitez l'arbre avant que les racines
soient entièrement desséchées, il peut sortir do
sontronc des rejetons plus alarmants pour la
fut renersé, et Louis, suspendu de toutes fonc- IHuTlé. Je piMisc donc qu'il serait plusavanta-
geux aux intérêt; de la Képuhlique que Louis,
tour du Temple. Cependant comme les représen- fut détenu prisonnier jusqu'à ce que la paix
tants du peuple n'étaient pour lors investis que, avec nos ennemis du dehors et la tranquillité
d'uu pouvoir constitutionnel, et que la Consti- publique dans l'intérieur nous permissent de le
bannir du territoire de la la République. Telle est
volutionnaire, ils regardèrent leurs pouvoirs mon opinion politique, d'après la conviction in-
time de ma conscience. Mais j'Avoueque j'ai été
comme insuffisants, et ils appelèrent a leur
place ne Convention nationale choisie par le frappé des motifs qui ont détermine l'opinion
contraire, que plusieurs de mes collègues ont
terminer la forme de son gouvernement. manifestée. Je les ai longtemps médités, ces 1110-
Cette Convention nationale, réunie le 21 sep- tifs; j'ai calculé ces chances qui m'ont paru pos-
tembre dernier, abolit la royauté, et déclara la sibles, et je me suis cn(i:i arrêté à l'opinion que
Franco république. Depuis ce fameux décret, j'ai adoptée, comme elle qui présente le moins
Louis n'est à mes yeux,à moi républicain, de dangers; je puis me tromper sans doute,
qu'un homme ordinaire ou tout au plus rçu un mais mon erreur est le résullat de ma bonne
ennemi vaincu,' en notre pouvoir. Mats aux loi, les événements décideront. Et quoi qu'il ar-
yeux d'un partisan de Ix monaiv.lijc, Louis peut rive, je serai toujours soumis aux décrets pro-
noncés par la majorité, et il ne sortira pas de'-
d'après les anciens préjugés, que tenant sa cou- ma bouche une, que, parole qui y soit contraire.
ronnelde sa naissance et de Uien, aucune puis- Je voudrais pour donner à tous les
la terre n'a le droit de la lui ravir. membres de la Convention toute la latitude
sance sur librement leur vqui, et
Voyon donc si la mort est plus avantageuse ;tu possible pour exprimer
inonaivliMpqu'au républicain. Tour suivre cette comme elle convient à des hommes Jibres, les
discussion avec quçlqjc méthode,' rappelons questions lussent ainsi posées
quelques anciens principes dont tout le inonde
convient. Premier appel au peuple.
« l.a couronne do France était héréditaire de
mâle en mâle, par ordre de primogéniture. 1° Louis XVI est-il coupable de trahison et
Le roi ne mourait point en France; et quand autres délits'
l'individu qui occupait le trône descendait au Oui ou non.
tombeau, au .même instant tous les droits pas- 2° Uéservera-t-onau peuple réuni en assem-
saientl à son successeur.*
Louis, renfermé aujourd'hui dans la tour du blées primaires l'application de la peine'
Temple, est un objet d'horreur pour un grand Oui ou non.
nombre de Français; en général, il est i.n objet
de mépris pour tous; les uns. avec trop de rai- • Seçotul appel nominal.
son, 1 il reprochent ses perfidies,les autres avec
quelquefondement, lui reprochent sa tacheté. Le jugement à intervenir scra-t-il soumis,
Dans cet état, il ne me parait pas fort à
craindre pour la liberté. L'apitoiement que l'on avant son exécution, à la ratification du peuple ?
dit exister en sa faveur, fût -il réel, ne détruirait Oui ou non.
pas cette idée. L'apitoiement ne se porte guère
sur Il sort des grands hommes, on les estime, Troisième appel nominal.
on les admire, mais communémenton ne s'api-
toie pas sur eux. Cependant son existence peut A quelles peines Louis doit-il être condamné?
déranger les projets de ses frères et des émigrés,
entraver les opérations des despotes conjurés
.contr nous, diviser les ennemis de la .liberté et
de l'égalité, qui sont parmi nous: s'il meurt, ses
droit» chimeriques aux yeux du républicain,
en mais réels aux yeux du monarchiste passeront
plus entier sur la tête de son fils, qui peut devenir
ntéressant par son innocence, par la fai-
' 1)U;1UNI)1 7'jAN,viii>vl7tf3;Ai}SlAït^

qui ont été émises dans: vôtre As^eiïVbloe,relati-


ire, être jiiSe.; en uifluclenip-ï,sans abuser de
votre autorité et vous exposer 'des reproches
.'iVlcçnêlS.»-?'
Il serait fort dangereux et contraire aux
principes de la justice, de la liberté, et d'un bon
gouvernement républicain, .de.violer. toutes les
Mime'' tuâtes, de cuinulL'r et confondre ainsi
tous les pouvoirs; .d'autant plus que vous sériez
accusateurs, jurés d'accusation et de jugement,
ju"es cl iiarUéstout à la fois, outre votrequalité
ïégistaieurs;et qiie rèx^nonarque.serait juge
de
larïsèsplus grands ennemis. dont beaucoup ont
déjà; manifesté leur opinion, et fait éclater, par
d'acharnement et de
trouve tout à lait conjDniieàu vœûde nia cons- ;ite sfiHS itoùli',
lui;
inietandis
espèce311e des
cience et de nia raison c'esj" ce qui m'a résolu fureur contre juges doivent
càîmesï impartiaux exempts de preven-
vous présenter lamiènlie ;sù>:le;niode de ju-1. tioiielfe et
de liainé et de véni-'i'aiice envers l'accuse.
gemént que je crois :convEuaj)lé.
:j'arini: les opinants qui-m'put: précédé,, il v cmi. Je dis, eu ségoiid lieu, que, quand mêmepeine, vous
à quijirélenilent que c'est }; la. Convention il seriez compétents p»nr:?dét<irminer la
vous (leyriéz vous cnabslénii; et ne vous charger
T soùliêuiiout que ce droit' nnpprlant doit .être d'aucune responsabilitécet égard car, quel que
exercé le le lieu souverain lui-même, Jans fut lé jugement que.vous-pprteripz,vos'.crtnenii»*
intérieurs et extérieurs Lu tireraient de grands
ses assemblées primaires,^ou que. le jugement
doit êlr'e soumis il sa ratilkalioii d'autresquel-peu-, avantagés personnelscontre le bien général, et
sentqu faut former uu tribunal ad lioc;
très petit* nonlire, sont l'invio-
il en
funestes
résulterait
pour la
iiifajlliblemçnt dessuites très
patrie et peut-être la perte de
ques-ui s en pour
lahilitéi et d'autres en|iir: diffèrent d'opinion la liberté et de là République, avec le retour de
ne la tyraiiirie, dû .despotisme et de la gemtUde la
Jepart,vais,en citoyens représentants,1 vous faire
peu de mots, de mes observations
Je. n'entrerai pas dans le délai des raisons
rionibreiises et.convaincaiifrs.qui fondent cette
sur
l'affaire dont il s'àait, sans laisser paraître beau- conséqilénce, v'iVqûtelle's'out été développées
coup la vive indignationdie lés '.crimes énormes d'une manière >tiès satisfaisante, et beaucoup
mieux que je iie pourrais faire, par plusieurs
lés tyrans et tous les orateurs fort éclairéseUudicieux, notamment

est elliabaud.
naturelle pour la royauté par les citoyens Salle
Mais si les mesures qu'ils proposent étaient
puisque, suivant la Constitution adoiitées, elles laisseraient encore sur la .(.011-
même, il doit ètre jugé dans certains, cas y pré- venlion une aràrtde -res|ionsaliilitéet aux consr
vus, et qu'il existe des preuves évidenlés de ses pirateurs, aux factieux, et à tous les ennemis
du bonheur puliiici-désinoyenspuissàiits d'usur-
trahirons, lesquelles il -:s( utile de faire cun- per la souveraineté du peuple et de rendre,illa-
naître, non seulementà tous les Français, mais
encore à toute l'Europe, qui en i attend le résultat soireslvs: droits précieux de ('homme et du
avec i «patience,.pour fci.pescr, ainsi que les
' "•. "
opérat ons |irëalaljlesj avec une juste impartia-
lité. .-' " le ci-devant roi est coupable et à rcnvoyer au
iieuple pour prononcer ultérieurement, ne met-
l'abri
rence entre les questions de savoir si Louis peut traient pas la Convention de tout re-
la peine
êtrejugë, ou s'il peut ctrepuni outre la perle pio.-he, soit qu'elle indique ou non
de sa di-dcvaïit qualité lie roi, et que cette der-, prononcer; parée que, d»ns ce premier cas, des
niere question aurait i|ù être discutée plutôt 'hommes pervers nemanqueraient pas dé dire
jugeable la Convention a gêné et influence le juge-
que l'autre; car décider û quelqu'un est quêta
ou si on peut lui laire subir deux peines, nest ment qui émanerait du peuple, que par conee-
pas la même chose. Cependant je suis bien con- quent elle en est responsable; et sous ce pré-
vaincu qu'il mérite la mort, et qu'il doit périr, texte, ils lui attribueraient tous les événements
si iWércH national ne s'y oppose pas. malheureux qui pourraientarriver, même ceux
Oui» qu'il en soit, je ne m arrêterai pas a cela, qui auraient une cause étrangère a ce jugement.
parce que, à mon avis, ta Convention peut lien second cas, la décision serait très difli-
créer un tribunal, mais elle n'est pas compé- cullueuse, peuple ne saurait ce qu'il convient
tente pour déterminer lapeine qui peut être de faire: et les profiteraient de son
pièges et 1 égarer.
infligée à Louis Cipet, «'moins q«c wMe suit st'ii- incertitude pour lui tendre des
Outre ces inconvénients qui vous seraienttous
même elle le serait, la politique et le saint de imputés avec exagération, les séditieux diraient
la pairie lui interdisent les fonctions de juges, encore, qu'en déclarant Louis Capot coupable,et
en
si incompatible*avec celles qui lui sont coiilices ultériéurement;
renvoyant l'affaire peuple pnur prononcer
particulièrement.. ai;
vous avez déjà rempli une partie
des fonctions de juges., qui ne vous appartien-
n'est |ias compétentepnur pronôner cette peine. nent pas, et décidé, par là. que Louis, après avoir
Et en effet, citoyens, étant législateurs,vous été dépouille de la royauté, devait encore subir
ne pouvez pas, comme on vous l'a déjà démon- une autre punition; et ils ajouteraient mécham-
ment que cela est injuste et contraire aux lois,
afin de vons avilir, de vous Ater la confiancj
(1) llibliothcquode la
Clambre des députes Collec- publique, qu'il est si important que vous conser-
viez, et vous rendre odieux au peuple..
tion Portiez {île l'Oise), l»ma28i, »• lOi.
Quel parti faut-il (irendcs à l'égard du"peiii:de
louis Capet9 Le voici }?; L:ï;sv?,
Établir ad lioc une Haute Cour nationale et un fin d'tiiie ét\aiicë;màlSf ÏL est encore h'iitps </<
jury, qui entreraienten exercice dans un mois réparer cette: faute.)
au plus- tard et qui seraient tonuside :ocçaj)ur, v 2^ ÇiVdécnît d'accusaliiïn contre Louis VCapet;
sans relâche, do ce procès; de sorte qu'il fut .S" "renvoi iarrdevE.nt uiï tribunal formé,
y
Il serait bon ffu'ils ou être jiigé légàlenieht,;spU3 la' réserve ci-déssuV
à sa proximité, s'il y a «» laçai convenable, pour
être proches de l'accusé et éyiter l'embarras et
les inquiétudes que cause son transport;
Et pour que ce. tribunat et ce jury;fussent for-: ponsabilité préjudiciables au saint, de la Uépii-
lues incessamment, inaccessiblesà la séduction
et non suspects, ils seraient composés, savoir liberiicides et et îles
la Haute Cour nationale, du président de chaque tyrans.
.tribunal criminel de département;. et le jury, de'
deux. membres de chaque administration dêpar-
tementajè.nomméspar te conseil; général et la
Convention désignerait pour 'procureurs natio-
naux, neuf de ses membres qui feraient les
poursuites-et diligences "nécessaires',au nom de
Ces présidents et administrateurs seraient
' O; .SEPTiÈMK:àSNIÎXE

A LA st;.AXciï;i>E ia:ï:o.vientios-. NwrïoN.iLt:


V pU LtJNbl,7 JANVIEII: 17S)3,; \U MATIN.

remplacés, dans leurs fonctions actuellés, par


leurs suppléants; et chaque tribuualjje district
nommerat un de ses membres pour compléter; :-i nûte', sur Louis Ç'apéi cl les circonstancesac-
pendant leur absence, lenombré'de jugeshééei.'
aaires dans les tribunaux ériminels de départé-
ments. Je viens point.défenureLouis Capet, ni dis-
Lesdits, présidents et administrateurs, ayant cuternesa défense; Louis n'est qu'un roi détrôné,
été choisis par, les assemblées" ^électorales, dé
même que les représentantsrdu Peuple; ils sont
revêtus do la confiance nationale;, leur civisme,
leur intégrité et leurs, lumières sont connus. Ils
seraient eiigraii'! nombre, ainsi -que les jurés et sont liées à la vie oii alainiort de l'Iitat. Avant
procurateurs,sous là surveillance de l'Assemblée
conventionnelle; d'où il suit que 'la corruption République; vous devez défendre le peuple et
ne*èrait; pas à craindre et q.ti il n'y aurait pas conserver tous ses droits.. S'il faut que Loiiis
lieu deles s'uspecter.r la vie, ce doit être dé manière à ne pas
Le président de cette Haute Cour serait élu au perde

le
mettre en danger cidle de l'Ë'làt. S'il importe au
|ii'ujile que Louis nieure, il lui importe encore
Les lois existantes seraient, suivies pour les plus, que 'là République, vive.
récusations des jurés, et [fiur, la pluralité voulilii (l'est sotis.ee déiyner point d[e vue î|iie.ji'exa-
dans leur.decisiol) i ce qui n'occasionnerait au-
cun danger pour la (Iios3;piil)|iquej;surtout en
réservant itrAssêitbléeconventionnelle le droit
de prendre des mesures si,
contre toute attente, la liberté était rendue à core mal .affermie;
Louis par" ce jugement. Je m'interdirai^ s'il .est.
La Convention ne serait ptus /détournée' de nie.nls do l'çloqueiiçeïnn'peut l'employer quand
ses.traraux essentiels par le prôcès d'un indi- il s'agit dé sauver un homme, mais l'art est.
vidu. Elle horrible si on eh abuse, rriur le faire périr plus
Constitution et de lois sslutaires, pour sauver promptemént et pdiir exViter des passions qui.
la République et rendre l.eurèux. lès citoyens.
En. vain dira-t-on qu'il ri'estipas nécessaire de ^riippelaittutie loi célèbre -île l'an tiiluitiVJe. croi-
rai parier devant; l'aréopîige, ayant pour a.udi-.
former que c'est iiri homme roinine, im àutri! leur 'lin peuple juste el hûinain.
qu'itns f mfpoint de pfécïiiliûns extraoï'îlinaires .Uvtit'herai»d'ô.tfe;, sévère et libre dans nioii,
pour 'décider son sort ci que cette 'distinction o[iiuionVnonpas seuleiiicnt çoninie l'histoire ct et
la postérite.mâiscoiijinela îiiàjorité des citoyens
qui conipôseiit la 'génération présente, conime
autre; mais il est plus; dangereuxcause de la volonté générale .elle-même si .plie pouvait
ses partisans etdeleiirs fessdurcéscohsidéràblï'S, faire entendre s» -VQix dans.çetle enceinte..
tant du côté de la fortune que du crédit. Il a La situation ofî iipussoihmes.est une dés plus
bien plus de moyens de nuire et de corrompre extraordinaires,; des pins bizarres qu'on ail vues
ses jugés, les jurés et ceux qui seraient charges dans l'histoire, des peuplés anciens et modernes.
de le p Minilivre* et de se soustraire au chati- Nous avons adopté les principes les plus humains,
iuent qi'il nràrite, D'ailleurs, son sort peut iti- et nos miciirs, autrefois si douces, sont deve-
nuer su celui de la République entière. nues féroces. Nous sommes parvenus à là lié|iu-
1 est murquoi il fautenployer tous les moyens bliqùe à travers des ruisseaux de sang, et nous
possibldé sûreté et desaaessè.ï
Je demande donc 1, terapport du décret du
3 décembre 179Î qui dit que c'est par laÇonveii-
tion que le ci-devant roi Sera jugé. (Voussavez, •
(I) Itiljttotlièqué Ho la Ch-irahrc Hes dcptitvs VMtcc-
•'alliance
tendons à en verser encore. Nous aimons toutes
les nations, et tons les gouvernementsnnûsdë-
testent et luttent contre .iious.;N.pu.s.ayoijs vaincu; Citoyens, 'écoutez
écoutez la voix
nos ennemis au dehors, niais ils nous travaillent des sieclésj écontez votre devoir et surtout la
àiï deiiaiis. Nous "coiniUiSiVssjïr; j'airrahçliisse- yploritë'généiale des Frayais, dont vous devez
être les fidèles interprètes considérez le sort' du
' iParleiiient: qui
'superstition
les
tiennent.
encore:
çàjitifs:.
Nous, lit juger Charles il se livrala

et
prochaine de rAiiglcterrè,> l'intérêt gé-
pMsioii: lie: la vengeance et oul)lia
-et .gouveriieinentj. toit d'une antique pros-
son néral; il ne lit point uiié Constitution et laissa
France. Nous ccmptio année ta fin
Férité, se tourné _çoiitre les Anglais et contre, la
Ç'èstceiteïsoii de rse^venger qui perpétue là
de la guerre et nous devons {.nous attendre la
reconiuiencer au priiïtem ps. Le despotismeluttç
a: ..guefre/enlré les les nations, et qui
fait de lalerrëunlhéiUre de carnage et de sang.
'é.^rnoHemBiit.Ypn'.frela^l)bérté'btV8r'-ftoVrt._iiiD'- Vpus devez être ihipassh)les et résister à toutes
devons ] pas craindre la réaction des despotes,
Vousdevez entendre avec attentionlin homme,
flux cilrïilux- de succès et. de revers 'qui suit dont les nations lie prononceront nom qu'avec
tonles (es nations qui rontljt «uerrè."
l'ont peuiile civilisé ne: fait la jiiiérre qua pour':
arriverai!*paix;
mai ll
rèsiîect, lorsqu'elles seront toutes délivrées du
avons votre: collègiié.
entreprise, est telïe,- qu'elle ilpjt ou nous réii-
et qui est votre contemporain et
;esl étrangor et il a fait 'ses
selle.
- ` homas l'ayiie.Jl :sem|ilè;quela.Pr6videiice
t'ait envoyé. Qu'il, soit pour vous comme vous
du législateur; et nous ne es
L» paix, ce; bien si d-psiré dés lioiiiines,: osj moi une.postérjté anticipée. Il vote pour. le bali-
donc le! but "auquel doivent tendre
t'oublier;éllorli liisseniènl, après la guerre, dans l'Amérique du
pour

dans nbs actions les plus hostiles". core (le [bute sa famille. Elévez-voiis,s'il est
Cepeiiilaiit le iiiôiivcment accéléré auquel vous possible, -la hauteur.de sa philosophie, etàccou-
obéissez niaiiitonantvbiisentraîne, dans lin sens.. tuiiiez-vous'cominé lui y
spectacledu premier
contraire a celle lin il. peut .vous perdre et roi de l'univers, devenu un simple particulier
perdre l'Etat, (lest iemjns que vousouvriez les
yeux.
Ilest pour les nations,Vçonimé pour les iali-
• parTeffet bizarre dùsort et de la yolonlé toute
'"•. luissiuite d'un peuple.. !l dit que cette mesure
ioyu toutes les diliiculiOs nun seulement pour
vidus, Iles époques fatales où le prestige et l'aveu- Louis, mais encore pour tous les membres de.;
glement seinblent déci'férdc leur destinée; et celte famille dont les prétend ions seront à jamais
Qui iiourra les retenir 'sur lés liords "éteintes il voit ce nioyeivconlrne le plus sûr pour
du pré- Convention la des pouvoirssuffisants pour'pro-
cipice !t les sauver? La .sagesse seule, s'éxpri- nonce)' ce banhisscnrent.sans recouriraupeuple,
mant par la voix de la volonté générale. Je parce que yoUsayezféyu de lui les pouvoirs
cherclié avec effort celte.' voix puissante, dans la: nécessaires pour anéahur la royauté et pour.
marche actuelle de la OonvétitionV et je ne puis prendre toutes lès. iriësires. qui sont une consé-
quence de cette abolitioii.
Lorsque Thomas Pâyuê fut appelé par la natriè
l'Kiat.
Quelle est donc cette
fatalité qui vous a fait envoyé pour détruire la royauté et établir la
dévier de votre route et qui, suspendant sur vos 'Ré-piipliqué, ïiiais non pas pour prononcer sur
1 êtes ci vos Aillés, encore peu aguerries, le glaIve la vie pu la'nïorï d'un -Juiniuie..
Le premier devoir de toute autorité constituée
par le pi>ii|ilo est de bien connaître sa coiupé-
et, liait votre existence, politique à celle d'un
grand criiniii.'l, vous forcer 3t "l'envoyer, r sans pas le droit de
aucune formalité, au supplice, avant d'avoir, prononcer la déclii'aiice du ci-devant roi,'ni de
ne vo îsoi'.cuperqued'iiri Homnie, et d'unbonime se proroger pour faifi une Constitutionnouvelle.
Nous avions été envoyés pour remplirces deux
objets: mais pour prononcer sur la vie ou sur
de travailler pour les peuples ot les "siècles"? la: iuort, je lie puis le; iienser. Il faut pour cela
jorilé de du peuple:'et pouvons-
('histoire; que lôiit était"neufdans- notre rions présiiuièr q"uêl.é jwuple nous l'ait donnée,
•lés hommes, qui sont lis. cléments des réyalu-
tandis que, lors dèuotrç il exista^tén-
core un tribunalnational pour juger les crimes
)eB_;siècle8\ Je.Tépo.ndsque de haute trahison:'
Jes pays et dans tous

citoyçiis.j Quo ïériona-uous.aujourd'hui, qu'ont


fait IJAsséinblee constituante si, des
pour. assurer
' a
C'eBt'uUimouyêiiièul .révolutionnaire qui
fiiit: iléeïder comme: anendeiiieut, et salisnous
Cussion, ta question la plus importante. Car
est étonnant qu'on ait-niis en, question si un.
homme pris èn Jlagraht délit et emprisonné pou-
dis-
il
son existence, elle n'çïit proiilé Leçons de yaiî êtrejugé. Kl voyez ïomment on vous à coii-
duits 'au point oil voiisêtes. C'est en semantdes
et1es malheurs de nos ancêtres' défiances, en-doutant de votre patriotisme, de
Et que ferait la Convention- elle-même, si elle votre haine pourla royauté, de votre amour pour
n'évitait les erreurs de l'Assemblée constituante, la la République; c'est en vous calomniant, en doù-'
et le crime qu'elle commit eu rétablissant Louis tantdu bien que vous pouviez faire, qu'on
clameurs, >

plu niai
.
précipité vote (lécisibiirVoiisavez craint de
-V-v: <
manquec de popularité et Vous âyetcé(|jj iL: des;
'?. -rv.

dans les deux «tondes, vous proposer

titué sur là vie ou sur la îimrt, soit paiceîquéla


mort (le cet lioinnie donne ôûvértureàdes |iré-s :frsncàis:~cVst penser quM' n'est pas Jliirne de
tentions, qui peuvent exciter, la"; guerre la plus
sanglanté; lorsqu'un hoiunie ,de:cë. caractère

• cris de"Quelques lipninie3;;plùs:ir)ienti|(0uiMuer


un 1'01 que la royauté. Jèsvois dans Payiie l'au-
vivants, ^n sont les meilleurs; ï il t i1 r prêt es leur
génic-.vit avec les siècles passés et futurs. La;
rois,, des' princes et
des peuple, autour et leurs travaux pour
l'humanité, duiveût .eu imposer et ;a l'Iioiiiiïié
lé moment présent, et au sage qui embrassé:
dans ses méditations tous, les .temps,' tous tes
lieux et -tous les hommes:
Citoyens, Vous êtes clansunepôsitioiijlifncile:

au salut et au maintien de liépublique c'est


de respecter les droits du peuplé et les 'principes."
qnèvbus avez adoptés. V
Profitdes erreurs ûe l'Assemblée consti-
tuante, elle perdit tout par ses contradictions.
La vérité est une en JaUùivaut on ne peut
janiais s'égarer.;
Le preniieracte que vous avez fait doit assurer
votre marche et vos siicçûs. Vous avez reconnu
votre
lés fêdacléurs
Constitution.
d'unVous n'êtes à cet é^ar-l que
plan; et l'on vous dit que
vous pouvez prononcer sur la mort,
sans en avoirrecu là mission expresse!,
Si vous n'adoptez pas laVproposition.dePayne,
qui me arait pareur à tous ces incouyenients, je
pense qu'en déclaranlquc.touis:est coupable île

'
tiveinënt la peine, 'èncbjrë moins ordonner
soumis lux suffrages libres du peuplé..
Songez qu'il s'agit moins ici de faire périr un

peuple.
•TCiiéneise qui peut renaitreitases cendrés, tant
que la acine n'en a pas^eté atrachée'par le
Louis XVI est méprisé, avili. Sa vie n'est plus

et sur lequel aucun parti ne peut compter,


auquel ersonne ne peut se rallier.
II a vécu sans danger^pour la Hépublique
depuis è 10 août. Sa vie a été respectée par te
peuple, qui le regardait comme un otage contre
Iea eon mis qui envahissaient la France.
Actuellement n'il va Aire jugé parla Conven-
tion, pourquoi le peuple ne respecterail-ilpas
sa vie pendant troissemai nés ou un mois, temps
BUfpsâiik pour faire confirmer le jugement par

comme un otage, et de la guerre, qui n'est pas


finie, e de la destruction totale de la royauté,
qui n'est abolie que depuis quatre mois?
sentimentqui fut la soiirçÇ 4e
On appelait pour ainsi dire au secours des lois
.' auxiiiiiiyidus.
.nationscomme
''taillé' là -forcé:publique,«lin queforce restât 4
Certes, quéliCtimihereut autant de complices
l'esprit
profond, assez versé •déiB'làv.çonnaissance de que iëprèmier roi de rKûropef Les prêtres, les

nI'sa
j
pour,m'assurer des dispos)-, iiplile^, lès tyranset léurâjîateUites,fouteouspirè

-1:'
!ions' du peur. français -.ïprèsla mort de Louis?
qui n'a pdiiït partagé la çfnnes;dé son père''
en sa faveur1ou en faveur de la monarchie,
cbiilre vous et contre te peuple. Vousne pouvez
donc eusoVeHrpour jamais,et le. monarque et la
.monarçhiëi qu'en. vôusétayàhttoute Jaforce
.Qui
.de%.us,queléstlë:]palriote
qui,
en
voyant
pas
rembarras<je votre; situation, n'a pus dit mille

,
exemples de .regret fcs actions des .nations fpis,VPoiirqu(>ile "peuple,lie tué le
commecelles aéTlioïhnie.ef:vmi3, patriotes de l0 août, coinmè un ennemi•? Noosn'aurions pas
• bonnefoi; qui cràigMez'qù'fiii"9 doute; de foire;ail milieu 'de uOùsçéttélsource de troubftSi.et
civismesi yobSne prônante/, laniort de Loujs, lions ferions' paisibléinéift.la Constitution.
voua. lie VvoyezVpas qua ïbusietesiçntra-incs,, remplirions sans
ripu;sa; été confiée.
interruption la
:>
mission
Nous
qui
,Jé vous le demande, ci toyens,si, au moment
(m'importe, dites-môi, qù'iihe; lièle: feepte
meucel-unpeu plus tôt! pu :un; peu ;plus. tard, achevée et acceptéepar le peuple;si la royauté
^.lorsqu'elleest êncliainéçîlors même quesacap- se trouvait ainsi radicalement détruite, et
tivite atteste la puissance du peuiJe et te néant République ^irrévocablementétablie, dites-moi,
ta
Mais: voudriez-vous prolonger votre ëxislënce poli-
importé au peuple, elle; devoir le plus tique, pour juger un rai détrône et avili, végé-
sacré.-législateur est d'examiner'Ces deux laiit dâùssa prison?:. Non,;sansdoute.,Eli biéii,
il est iï! mondevoir d'exprimer iciun sentiment
que montra le peuplé dans les assènibléesprk
France auroal plus ou moins 1e chances ppur maires et* électorales.-1|' pensabien que 'Louis
la trpiibler et y rétablitla royauté. Laseconde, seraitjugé, maisseulementaprès la Coiislilulion.
quelle précautions la. Conventiondoit-elle L'eîisteiïcejle: cet hoijimeméprisé lui parut très
"prendtepoUranéantir leur espoir?. peu dangereuse. V»?
Vouidites :'Jâniajs, le ;peuple,.frani;ais,ne Il crutque te sort d'unbouillie que l'indigna-
voudr un roi sa haine cpiilreilesr.oisre.st trop ttoiv et le Mépris avaient'détrône, et que la

disait autant
prospérité que cette noùvolle
nëmei t lui les vicloires
ta
niemorables
qui
nature ou la loi tueraienttôt on tard, devaitêtre
exiimni seulcniéiit après là forination d'une
Cormedc gouviji:- notre
qui peut /jurerdessiècles, et assurer
hoïilieur et celui,des
j'iuterpelle ?|ei
races futures.
niés colléiîués de dire/iSi le
• donna,
qu'il remporta'sur presque tous les peuples de montesontïniéntihe s'est pas inauifesto dans.
riiuro le, semblaienfLien devoir, te lixer pour
Si c'est là le vœugéuéfal.du.pejiplç!français,
je dis que nous déypiis-ï obéir,que nous devons
tout faire poufîarriver^ la Constitution,et tout
nientie la Itépublique; c'est que n'ayant pOint' 'Cependant nôusavôiisprocédé à l'iiistcuctiôn

1 ' dOnnéFun libre coiisenleiient itceUaHevolution, des crimes imputésà Louis Capot. Npiis allons
ne l'ayant point apiirpuïée par sa"vpwnte,il ne déclarer qu'il est coÛpaLle mais arçjitons-nous
songe' point à la soutenir par la force.
Tueï aujourd'hui le plus grand -scélérat;sans • c'est Songeons
liv, |iai" respecl:pour
beaucoup* faire pour des hommesdont la
E' ri nci Raiejonctione'stde fonderiine République..
fera 1saint, Ainsi le peuple anglais célèbre es léijisiati'urs de l'autUiuïté,loin d'exercerdes
que

qui avait fait une gueire ouverte aupéuple, ei et droits d'exécution, commençaient par abdiquer aux"
Jetait tant dé foisâlirijiivéde san.sjiif;. luis, 'lit lioùsséau; n e doit pas coinmander aux
tes révolutions ne sont pas durables lor»- .Iio.inih.c3.;autreïiieutses .lois, ministresde ses

se
glissions,, ne feraient souventque perpétuerses
nientïtotal
d'opinions,
etparla/orce^constanle
El ailleurs itvôusilit encore:« Home,danssoa
l'exécution de yotre ingénient, bile seule ;.|feut plus belAïe, vit renaître dans son sein tous 'es
crimes de la vit prêtepérir
mettr avec Louis la inouarclué tout entière 'pâur avoir réuni sur lés mêmes télés l'autorité
Daiis l'ancien régime >n lioinme; obscur et légisiàtivé et ie.|ioiivpir:souvérain.»
misérable qui n'avait volé qu'un mouchpir,était, n'est Xiïuspouvonsrendre: un jiigenieni; mai» ce
pendu sans-bruit et saaé cpilséqUeuce.Lprsque point à nousà le. faire exéculer car ce
.Te criminel avait été célèbre:;confm:e un r.Utr; serait cumuler deux pouvoirs incompatibles.
faisait Lors ïiirtoul que la lo) lequ'il faet du
suivre n'est,
touche. un Mailrin, ou lorsqu'un tyranqui avait pus évidente;pour.tpiis, dev.ojr législateur
mourir un autre tyraii,;pU:uji;lirutus dé jecpurir à la: volpnlénàlionale.faut que
tenté de le tuer;)prsque lpiicouraitrisque.de. estcelle, volontés'explique;; oii, si onne lui permet
voir e criminel délivré pur un grand nombre
.pas de s'expliquer, je ne vois pas comment ceux
de complicesou de conspirateurs, alors ou inet-
qui l'auront fait taire .mite lois, ne pourrpnt
pàs la paix impraticable, ou si vous en recules le
l'étouffertoujours. '• ->ï &•>*:•
Ui0y:9n^ïcfe"-îi?ost'1|iiiir.tn)})tjd«:.l4-.1.ïbilontS'.li':i?.
tioiïaleï ce n'est pastroi>.délà:forçcdutoùiûïi

de
peuple,pourdétriirrô utilement-et i'hoinmèet .tous: demandez le snug d'un homme avili,, et
le gqùvernémentqui", pe.iilani dquze:sièéles;oiit:vous ne voyez pas que son sujïplice précipité va
flll.ùnieij le-
ci-devant princes, et fitire terser
p'i;,étenlio!!S «les
les
saiig.- L4. colère dès tyrans est
dessiècles. Il neTaulqu'anniiiis, ètivqtisdonnez;im|il^çàble^:etïdans >vl'a|Sr:ruative oui: vous les'

' •
,à la fois satisfactiunà h- justice et Ala .souve- aimeroutjhièjix. inourir-sur Ic'tlianip
raineténationale. "V.fw" de bataille: quç: sur::uif. éc.b^Tain| voyez coin-,
bien, dans cette lutte elTfpyableïppfet iront de vos
frères.etile vos amis; car

'
CDans'cellequ'onveut vousfaire,âdijplftrïil.y.- dans Jpurs mains de' puiasiiiÊs moyeils de-Tésià-
encore
tàiice.êt de rëjidré'lçur ihiite: fiiHCSIo aux na-
v.l-
et
a du -tioiis.j, .•1.'1"- •*
•'Ol^,uJMfsr|cQ'r%Jiib!|iàj>ayne,;eV.i,l-À;ouj>\ljra''
qileiyous Vous liôiwi'erïez aux yeux dé toute
•%idoiini!'-le-
dans-lé doute,au Sfruverain^qui;
méconnaître: T•
Laprjeç,ipitâfioiidansles olijujstle cotlèfin-:
:ïpùs;iironoiiciè;z
peine de
alifllition à l'occa-
sien (l.un çiTyôyânt roi; car, selon'IuijTin tel être
est moins que rien,;et une grande ,nation' :ne
.doit,pas 1 ê ç rai iittre. .'f .•
si

li aiiraitTç:lle:,pas eu le droit de le faire descendre


iio'iirtrtr.<fc*Jégi?'lat,cui',s,ïl"le»3iiitiligp1a'ûXyeii*-
de leurs coniinBHaiilSjdcJlaigénôraiioit présente, seil à 'fonncr aux jjtnples voisins, d'expulser

et
leurs rois sans autre raison que leur voloutésou-
yeraine, que la nécessitécl'abôlir une forme de
daîislàl perplexitéoùrioas sdiniiiesiaiirc.^sons- gonyornninentqui lient nature humaine dans
l'ayilissèiiïçnt et le malheur d'anéantir un office
qui corrom|it ions: ceux qui

leurs. est la: providence


des iiionsires,:désscéleràt&)
qui,, tout à çoiip, ai (;iTiainème.nt:|a Jêçon: pour, vos voisins sera

"orages,rétablit l'oidin beaucouppliiS utile si vous or'cloniii^ un bannis-
sociarirdt às'ocroulcr,. ;y: semèijt ignominieuxaprw la guerre,que si vous
-Se ciiipmniezpasle peuple;ou ce qui est pis lui faites couper la .lôlé.OiS'ii'avez-vofis pas rlit
.que vous desiriez l'affranchissaient1du genre"
> pouillt'it desesdroits.Vrtvt'Zavecquelleduciîité humiuii'lit l'aniourque^'oiisimportez ne vous
il répondit,il y àpeude .mois,à la voixde l'As- Pait-il pas un devoir -il'exaniiner ce qui sera le
semblé législative;et so.yez'assuréqu'il"abé.iri plusuQle pôiir, accélérer la. liberté générale*;
;'i la voikdeta Gonv(!htion,:sî,cxoiiipteiiepas- ,l'ou. dites que ce senît blesser l'égalité, et
sion,co'inme 4alailjlessetëllcnutlsoiis susyenx,
avecsi nplicité, cette:im[>ortantequosljon. 'Mais, cette :obje4ti()'ri:(i'ést pas réelle.icàr vous,:
jugez, pas ce coupable d'après
•l'Ainérilue, contrele tyruit et la tyrannie;mais ne
lorsquevousmeconstitiiez jiigc, noiî passeule- Vous le le droit naturel. Or, sup-
mentd la vieoudela liïort .d'unîiomine.inais, primer la peine de .hiorKest conformela jus-
encoredo cellede l'Etat,;je doisine délier et de tice éternelle; ct la loi que vous feriez a présent
mon patriotismeet du vôtre, et de l'excèsde sera égale pour, tous, .même pour lésautres"àc-
nos passions'.
Vouscroyezavoir tout fait quandvous aurez
assoniné tyran. Moijèyï'uxqueinoucoupporte
aussi sur. la tyrannie,et sur tous les ambitieux spectacle sanglants! 0! hoiito de 1 humanité!
quivoidraieniIciiter çlela.ret'iblir. on a vu même des personnes du sexe rester
altiiiremûine|iar:,it pâs.niûiirul.
moléespar Louis,crient: vengeance
pourquoi
contre lui, et
.témoins insensibles, de. ces spectacle'. Jeune,

aux
li||e,;veiix-tu savoir pourquoi je ne veux pas
Vousdites quedes, uiilliers dovictimes,.im- •'t'ûpQU.ser ï Ç'çst: ,que;iu'as assiste aux sténos
exécutiohs'do
la tçrrible'niae'Iiineinvéiiléo parfiiiillptin. Je me
prenez-voustant d'intérêtà des morts> Tapliclle.ciicoreque saVïtecnption excita un cri
jamais
on ne vôulûtên entendre la (in. Ce mouvement
touchantedes vivants qui soullrenl) de leurs
femmeset deleurs enfants)Entendez tes cris des
victimesnouvellesquevniis allez sacrifier, si un
jugementprécipite, inconsidéré;illégal; vous Ilévénons à l'humànité, quelle que soit la voie,
attiré uneguerreplustÛTiblequela prèriilëfe", qui nous y conduise. Comment, sans humanité,
si vouaexposezles lialiilaiUs.denos.l'rontiéres
à une nouvelle dévastation,si vous,fournissez Le pairiatç'n'estpoint, féroce; et les hommes
nouveauxprétextes,et de nou-
aux tyrans de di
veauxmoyens vous rendez et les Sidiiey, les plus courageux et les plus in-
'••• tré|udè!> 4%rser4eur sâoâ: pour la pWrïë que, cette
Jts.S'ii Assemblée ayant perdu la confiance
nationale, les crimes de louis n'étaient pas en-
-'
• ': 1 est
ail a ïoijlu i-ii toyeiis.ïyou*faire peiir fît! la"; eiiibarràssée de choisir entre une Assemblée qui
%iêrro civileC C'est ainsi qwi: la .coaliticjti avait, à la Vérité, cpurâgeuseinentpassé seslpou-
;>i>oD'r-r(!ttUsIir.C<ï*Jis-ittt.'iii.a»iîîicryr'lt>eiTÉJle--au»1voirsi maïs :qu'i les ivait.passés, et un. qui
pouvait ne paraître que niàjheurcux.D ailleurs
îjgiit la majorité çtait. lai «le; e u Jûifaisaul ptsû r,ta royauté n'était pas encore jugée. Aujourd'imi
la guerre étrangère. ]'c~\> -fy celle rqr!iiedegou.vettiemêntfaithorreurcommê
démasqué.
La peur, dit-oii, est :uo inaldojit ou ne peut te

''"iiêrir. Il faut doiic l'inspirer aux homme» "ppur;: Çonsii[ley. toujours ('histoire, et vous verrez
que lestemps favorables à l'a narchie et à la
guerre civile, sont ceux où une nalioù passé, d'un
upuyerneniëiit -a' l'autre, comme eh juillet1789,
nv.Yônf leur proie pour injciix s'en s*sir.
(Tohime éii août et sèpteibbre dernier les temps
u n'y a plus de puissance publique centrale
a laquelle tout obéisse; et où l'Etat est dirigé,

"elle El/s-voùs résolus à- yaiuci'è tous les: pli,


tacts et les. façlious qqi îûiis eiivironnçiit, ou:à anéantir.4
&'
niùuririjlii|>unilez-in[)i;=:ré|)onilez la l-rànee., Uracé au .ce ::
«olus, ail moins tàiit que: durera ;vytrè >,inission aj-'ite par un nioiîvemeiit révolutionniiire,:qui se
précipite en désordre sUrles éléments mêmes de
Ia société,' et téiid. a le. bouleverser et à les
moment terrible est passe,
si vous êtes UécWés a ne. vivre que
lîti bifea, -si tous êtes
pour la patrie, et à inourir/pour elle, çiéenlez ce tous déterminés, comme moi, à
rester ici eu permanence^ et à ne pas vous sé-
parer jusqu'àce que le sort de, Louis .sop décidé»,
é i-ipés", H'irïs vous inquiéter ilesévéneinenls;le
iégislattiir doit savoir saçrilier à la vérité, et
etla (ionstitutionfailè;
On nous me-
nacc.on a l'aiidace dé dire, (pie nous ne ferons
'(la
piriè
de
ji;is la C'>!ïttituli6ii -Eh Lien, que le serment du
t'Uerfe.ciyile;
onva'iiiOnje
jus--
qu à larprédire c'est bien élninge, ta menace Jeu dçîpaunie,"qui sauva la France,, la sauve.
eiïcpre inié fois;: que dans ce: moment, solennel..
la ligurle deVliétoriqueà l;< moJft. Il' ailles pusillanimes, s'il pouvait en exister

"ïeuieiildans'laiteieil'iiiipetit noiubrc il'liHiilnies quèdésiioinmes forts. •-


citoyens, prouvez par votre conduite, que le
tiirbulmls, trompeurs ou Iroinpé.s, donl les excès siècle
teiidén a: rènviTser la ll'jpiiblique, de la ]iliilos6|i|iieest arrivé, qu'elle règne
diins un: point du globe, et ne jugez pas cette
>X<rait'le causeepinuie des Ootliset des landales.
laits de la. iiévoliition, j«-\pis un moifveinent,un, l\ç la (bei'deîî pas coin:iio des juges, le Code
inis<a*é p.issiiile sur, iiii pyiii.t (le la l'.rance; je pfnal a la inaiii, mais comme des hommes
crois que des-sçpiérais riêjiven.t.to.iittisnli'ivtoiit d'Etat, qui voient fhôriion de .tous les peuples
-riraiié^-Maisje iie vois point île guerre >-fvile ta él*de-l(|usles siècles.-
ih'ï je vois une pelite ni'Uoiilo lutter., çonlre la Osez lutter contre lëHorreiit, dftt-pnyousca-
lomnicr: et vous assâssiirer.
un moîiveraeiit était lente à Varis, la inajonte V0.ii* n'avez pas été. envoyés pour donner a
des citiyeusJle celle .vili»v.c(!tlT<S|»oinl de la Cou-. uiiç portion du peuple, dénommes, i^-des

"nalidi.'et développant"cnlin cetie vertu sombre ,ea|iilé, niais pour de "iiuro une Constitution qui
assure bonheur la France et du monte.
•Charles I"' devait
iine justice éclatante d«s assassins. Je.ci.ois que 'parce qu'il fut. très criminel, périt sur un édiatàud, non
comme Louis,
•siiliiuiiiiée par la niinoijlé, paràiirâit tout aeuUp
iilioii, et qu il-Tut jngépar ta faction de l'usiirr
raiiieip et la force du.: i-euRc, cl: rélahhr 1 cin^ -pâleur. OromWell, qui veulait régner à sa place.
pire "dî '"la volonté générale. Je .pense énliii que La vie de Louis peut être éparjsui'e, parce que
mort sera plus nnisible qu'utile la Il,'pu-'
raiiiii' avec lanlffine iifdi-'iuilijm pou. anéantir
la nia orité" à la îninonTé, et à renverser anisi la devisèest de sub-
a lé goi verneineiit fèprOsentatif. et la -République.- '.jiijjiier les rebellés, et. de pardonner aux vain-
Vous parlez de guerre cifilcj et poUr(l.uor;Je d'un
(.'raïKl euipresséiiient à le faire mourir, pour lui

civil,
visêr-2 l/st-ce pour I5>>ïiv^ conspirateur, parjure,: donner un successeur.
nombre d'iwmmes qui'out soif de sou. sang,

entendu parler"

sur l'iiivitatioii de
't

l'Assemblée législative,et
le

lursr
^aqui'Stionri'est pas tant d'examiner si vous
et ap|ie|lerey. de votre jugement aux assemblées
dont lia, grande .majorité: du peuplé il jijainais 1 primaires,qiie de décidirs'il y alieu d'envoyer
a présèiilLonis au.suppliçe, et quelle est. la nie-

(l'est unequcsl:V,(i siir laquelle vmis seul.! pou-,


produire uirrésultaljiisie.' •: -.• -T.

justice qui effraye les pis^ Si


notre sifuationpolitique. Un grand peuple dis- il

pas tous lesï'li'irieuisèt; les données nui peuvent grand,

Le premier, dedohner ;fiu grand exemple de


'
y
perse sur un immense territoire, ne pourrait* quelque chose de
aches..
i
peut=étée dans ces bizarre!) coups du

Le second, de satisfaite aux mânes des tyran doit, mourir aussi

Lelroisiùnie, (IcVfngi-rJe f)enple,; S

tuer
France;; car le spectacle d'un roi et
trop philosophique,de trop

nous faut du infortuné,


0! peuple égaré etsans

départements, .car. ils .-cbpipour


de
•>iJ-
qui étonne nos âmes étroites, timides et
et toujours du sang
.sang.Mais est-ce pour vous seuls
doit périr ?Si vous avides
vous voulez du
sort

que le tyran
ce spectacle
prix,

> contre lui et ses satellites,' dans la glorieuse

les rpU dMirc.nl ta ui,rt de tpiiis. Ils :«eulent journée


deviez,
enchaîné avilit le trôiiovét invite chaque jour ennemiïSaiis doute
certes, le
vos frères des
battirent: comme vous,
du !0 août. Vous devez donc les 'appeler
pour partageravecvous ce sanglant Spectacle.
Quelques, orateurs ont prétendu que vous
condamner; Louis 4 mort comme
le peuple avait le droit un de
les peuples à renverser de le tuer dans la journée' glorieuse dirlô-àont-'
Ln roi Tiiort peut ;ivnii' unsiij'ccsseur..Si Vous .inais, suivanttoutes les règles du droit
faites mourir Louis^ vous ve;tezïi l'instaii t' joules lorsque le combat est fini, on n'a des gens
pas le droit de
frère comme régent. Jo sâis.bieii quevos cahoiii' tuer le vaincu désarme et prisonnier.
D'autres l'ont considéré comme un roi cops
et le couragede vos soldats-citoyensrépondront rateur; mais, en conspitant peuple,
à à cette insolente dvmarche; mais vous allez :Louis a fait, son contre le
métier de roi. Saint-Just a dit
engager une guerre dont vous ne pouvez pré-' qu'on .110 peut point rïgcer iniiocivmmeut. (l'est
voir ni les malheurs ni fin.S une Penséetrès .ingénieuse, qui peut être bonne
.«'ir la scène; mais elle est fausse, appliquée au
jugement criminel d'un individu qui succéda à
Ce iiest.pas.dausle sücle de la raison qu'on trône héréditaire dans" un
doit employeur, de pai-eMes ligures de rlïétO'. un hionar.chie:a:existé. pendant douze pays siècles.
ou la:
rique.,vous J'ai dit plus- liant. Les morts sont Ce mot peut être justement rétorqué contre
morts; votre devoir est (je vous occuper des les peuples. Je dis, moi, :es nations ne peuvent_
vivants. -j-
Vous -.devez .repousser avec indignation le pas nommer un roi.inûûceniment. Eires sont
coupables de soullVir. des rois.
motif e la vengeance.Ce sentiment est -indigne Le voleur et lissassinisont conduits au sup-
du législateur. T;e meilleur 'moyeu. do venger le plice par leigoùvéniemenl.qui
peuple français, et de Lcuis etdç tous les tyrans pas le moyen de subsister, tes peuples ne leurâonne
qui l'o it .pr.ï.cédii, est de luiMon.ner une éduca- les rois au crime,en leur donnant plus entraînent
tion et une Coiislilnliou ïépuhlicaines, qui faut. pour subsister, et en les élevant Mchénient qu'il ne
détruise pour toujours Ift royauté.. au-dessus des autres .hommes.
,1'erisez-yous, citoyens, que si,depuis que vous, Si je rmnplissqisfa.dit .'Rousseau, tel eniploi
êtes réunis, au lieu, de vous occuper du sort (la,is certains pays,' jsMrais inévitablementtyran
d'un tigre enchaîné, vous éùssieOjriné l'éta- coiKussionnauv,ennemi el destructeurdit 'peuiili.
/biissçnient des êcokx pensez-vous, jl fait .'aillei'l-a-'la.critiqiïo la plus sanglante du
gouvernementmonarchicue, en disant: Les rois;
arrivent niêcltantsaiitrône, ou le trditi! les reml
tels, pans un pays i libre îbs crimes sont persoit-
rera de rexéciitiori de Louis, que le barbare nels; et pourtant
plaisir de donner tin spectacle sanglant il des comme roi, c'estle •
si Lpiii> est coiidahiné à mort
jiunir à la fois, et de ses
hommes s et il des feam.es féroces. • Je ne vois crimes et de ecux^le sesancêlres,
dans c tte mort rieuuUt le et même des

des maux
il la
-morale Je vois, au cou)raire, qu'il peut en résulter
çnmes dé la. toyauté.
Louis Capet est un:Otage~national. i
Quanta moi, ai examiné la question que

et des illusions qui nous avouglënl, conibiei!


«le donner les prémieVi
Assemlléo qualité seule qui lui; a '.conservé là vie jusqu'à
ce moment'et qui fait que vous êtes aujourd:hui
qui ne soit pas de cette opinion?
quelle occasion plus solennelle et.plus niciiio-
lil sèsjuges. La verité est une, et doit être enfin le
rame ppurrions-nous saisi rV. Lavie est si. cnurlé sip)i. Les erreurs et les niallieurs de riiumanité:
ne yi'ennenfjque des délinitipus vicieuses, soit
le droit
de l'ôter. U'ailleurs, onne doit pas'tuer
un homme dont on peut tirer quelque parti

métier, Ce fut pcuWtre celui. de. ses pht


-"unmiers ancêtres: Le sort aveugle se trompa on
en
des personnes;soit déschûses ;.sisiphilosophie
peut rectifier un jour toutes les définitions de la
physique et de la morale; la vérité renaitra sur
la terre, et avec elle l'ordre, la paix et le
voyant cette prodigieusediver-
sitéd'opiiiiohsqui a partagé nos esprits, et qui
a mis tant de perplexité,faut d'inquiétude dans
cotte Asscuibli'e, sur le sort iioii pas d'un grand
le iriéljerde ..criminel, mais sur celui' i=e la patrie, je nie suis
sa vie, en lai.iin serrurier-; Ueni* fait .celle' qùeslioij 'simple, la base de toute
letyran ne fut-il pas maure d'école à (Joriiitlie/ bonne rec4erche Quel 'est l'homme que nous
avons juger? Je l'ai considéré d'abord comme Citoyens, ne rejetez point l'ouverture que je
détrôné, un grand conspirateur, un vous donne. Tremblez de n'avoir pas fait tous'
un roi vaincu.
ennemi Mais ces qualification:; ne me vos efforts pour délivrer ta France et l'Europe de
donnant point une solution ^rtli^rai^aule,j'ai la guerre,qui est le plus grand fléau de l'huma-
poii."é plus loin mes recherches, et remontant à nite, Craigniezde vpus rendre coupables de tout
ce jour jamais glorieux, qui sera le triomphe le sang qu'une conduite immorale pourrait
éternel des peuples, je ma suis demandé pour- coûter.
quoi Louis n'a pas, lé 10 août, expié par la mort C'est une maxime certaine en politique,qu'on
tous ses crimes? Parce que l'Assemblée législa- ne doit jamais pousser à bout ses ennemis.
tive l'a déclaré et l'a qua i(ié un oltujï natimi<d. La victoire e»t aussi inconstante que la for-
C'est en cette qualité qu'il a été épargné, qu'il
a tune, et un peuple sage et grand n'en abuse
jamais. Vous avez rempli l'Europe de l'éclat de
sous cette qualité qu'il est de voire devoir de vos triomphés. Dans quelle position plus favo-
l'envisager jusqu'à la lin Je la guerre. rable pouvez-vous être pour la forcer à la paix
Si Louis est un otage, c'est un dépôt. ll,est' Et quel avantage nouveau n'acquerrez-vouspas
une propriété nationale, qui non seulement et sur les rois, s'ils ne sont pae sincères dans leurs
commune à tous, mais qui appartient tous démonstrations en faveur de Louis?
femmes et à leurs enfants. Il esttous ces hero.- tes aurez démasqués aux yeux de
qui, dans tes jours désastreux de l'invasiondes
Prussiens et des émigrés, se sont exposes à un<'
rope;
et
ouvert leur
Mute l'Eu-
fausseté,
turpitude accéléré leur destruction.
leur
mort presque certaine: a es généreux patriotes Car, en doutez pas, les peuples s'éclairent
chaque jour; ils verront votre grandeur d'âme
qui. dans tes sorties de l'Argon ne, ont renouvelé
le dévouement des Spartiates aux Thrrmnpylc*. et la perfidie de leurs rois; ils reconnaîtront
Il est enfin, et en général, toutes tes années de bientôt que ces tigres sont avides de leur sang
hc et que vous avez voulu l'épargner.
qui les composent. Ils épouseront votre cause, qui deviendra la
Certes, ces citoyens vous ont bien prou\é qu'il» leur et celle du genre humain; et ils combat-
verseraent pour' la liberté jusqu'à ta dernière tront pour vous contre leurs tyrans. D'un autre
goutte de leur mii». Mais quand ils eu sont si côté, vous inspirerez aux braves guerriers qui
prodigues, n'est-ce pas à vous eu être avarcsv se sacrifient pour la pairie une hame plus forte
N'est-ce pas a vous, qui dirigez cette guerre, pour ces éternels oppresseurs du monde. Vous
prendre toutes les mesures'pouren accélérer la rehausserez leur courage; et votre cause sera si
juste et si belle, qu'ils seront toujours invinci-

Jin grand il
ç-ba-6onscrvaliondes citoyens est la prenneie
\ui du lésislateur. Dans les pays libres, on attache
un homme: l'honneur d'avoir
Je propose le projet de décret suivant
La Convention nationale, considérantque, dans
sauvé un citoyen romain était mis au-dessus de la journée glorieuse du 10 août, Louis Capct a
la gloire d'avoir gagné une bataille. Vous ne été fait prisonnier et gardé comme un otage de
devriez donc pas balancerà conserver ce trallru guerre; que la guerre durant encore et parais-
jusqu'à la fin de ta guerre, quand.mcmeson exis- sant devoir être plus sérieuse au printemps pro-
tence ne sauverait la vie qu'à un seul Français,. chain, et la conservation de cet otage tendant à
n'évitetait les larmes et le malheur que d une épargner lé sang des Français, la Convention n'a
seule famille. "pas le droit d'en disposer sans le
Mais 1 me sera facile de prouver que vous du peuple, qui a entrepris celle guerre pour
pouvez tirer un plus grand parti de cet otaïf assurer sa liberté, menacée parles tyrans, com-
vis-à-vi3 des Cours étrangères; [)licesde Louis Capet;considérant en outre que,
(Jiielques-uncs, comme l'Espagne et I'Ahl'V- sur l'accusation du peuple français, la Conven-
terre, ont témoigné prendre de l'intérêt au tion aconstaté les crimes imputés à Louis Capet,
deVous avez
Louis. Cet intérêt est DU
occasion
sincère
unique
ou
de
simule.
savoir ce
entendu sa défense et là discussion qui en a été
solennellement faite, décrète.ce qui suit:
une
• qu'elles pensent, ce qu'elles espèrent et e(l
qu'elles craignent; si vous la laissez échapper,
vous manquerez autanl à la morale qu'à la poli-
tique. La. Convention nationale déclare que Louis
Capet coupable d'avoir conspiré contre la
On vous traite de cannibales; on dit que voit' libertéest du peuple français, tenté d'opérer une
voulez conquérir l'Europe. Cependant,si l'on vois contre-révoiufion et de corrompre. la représenta-
offrait un moyen de mettre une lin' heureuse et
nationale violé la loi en gardant les
honorable à cette guerre, je pense qu'il n'est pas tion et
seul de vous, pas un seulpitoyën français qui Suisses, et leur ordonnant de combattre le peuple.
un
ne l'acceptât.
gh bien tenez à l'Angleterre et a 1'Kspagne u n 2.
Art.
langagle digne d'une grande nation qui n'a plus Louis Capet restera emprisonné au Temple et
de secrets diplomatiqueset qui pratique sinet- continuera d'y être gardé comme un otage,
rement la justice et l'humanité.Dites-leur Vous jusqu'à la fin de la
vous intéressez au sort (rugi coupable de guerre.
tous les malheurs de la guerre; vous dttes que
désirez sincèrement la paix nous vous
vous
offrons un moyen assuré de l'obtenir. Kecon- Aussitôt après la paix, sera banni à per-
naissez, et faites reconnaître par toute l'Europe, pétuité et' déporté avec sa famille, hors de
la République française; désarmez,et conseil! Franco.
à une paix générale a ce prix nous vous accor- Art. 1.
derons la vie de Louis Capet, en le bannissant,,
Il"a famille,
avec Série.duT.territoire
LVl. de la République.
19
Le peuple français ayant le droit imprescrip-
ment sur les moyens de l'opérer. Si je suis dans
l'erreur, que l'on tO"aire; mais que l'on
m'écoute sija raison emprunte mon organe.
< j.tel'ai-dit; je lërépete, je regarde cimnne très
iinj:?udenl coinniç très iiupolitique dé s'occuper
en ce moment dujugementde Louis Capet.
:V;- -VW..v:^ 'Art.v.v-r-i indépendamment des malyeillanls, des inalin-
tentioniiéSjile tant de faux zélateurs du bien
inibUc, i| existe fauuôrê dèr frénétiques1, des
La Convention nationale ayant reçu la mission hommes tigres qiiiïie Jouissent que quand ils

-•
expresse de preséiiteràuDeuple fiançais un plan
voient couler te sang. Vous en entendez sans
de Constitution,tous les membres qui laçompo- .cesse les rugissements ifs sont' toujours prêts
sent promettront chacun a son tour, par appel renouveler le tribunal du 2 septembre,et meure
nominal à la tribune, de .braver à leurs postes à se saisir de

.
la hache. :I>3 s'iiiquièlent fort peu
tous lèà périls, qui 'pourraient les menacer et
des siiites?'
menacer la République, et de ne pas se séparer ';= Joignez-leuf les ubiquistes,auxquels les gran-
ayant -d'avoir fait la Constitution,
'y' ;'[ '• des villes servent de repaire, qui fondent leur
-Artjiï :> se fixer. 1
.fcrtùriè sut lepillaéê. leur
'J::(. chie. Elle seule peut en effetespoir dans l'anar-
leur apprendre ou
Dans minionientoiVia République e6t violem-
menacée, la Convention ^nationale sera perma- ment agitée au dedans, H'époque où elle attend
nente jour et huit; il y.aura" au moins cent cin- impatiemment Constitution, elle surtout à
sa
quaiLte membres chaque nuit. co.îlilion de atyrans, plus
.:Aft.'7; ;::>% .^V"
i.raindre une nc)uve:lle
redoutable que la première; et terme fatal
approche où cette assertion se réalisera.
Le co iseil eséculifsera en per.manènçe cftin me pervers Je serais aussi ;lac|ie que les émigrés, aussi
les autres autorités .constituées, et il r aiulr* asservir,que les inonstres qui pi étendent nous
compte chaque jour àia Convention, par ror- si je restais muet en pareille circons-
ilince. En aiuioni;anï mes craintes, en indiquant
gane d'onde ses membres; de la situation de la le danger,je crois remplir le plns saint des
République. ;
Qui, la France est menacée d'une guerre avec
-presque, toutesles puissances dei'Eùrope.; Nous
itvolis sans doute e grandes ressources, niais
sont-elles inépuisables? Quels seront enfin les
,'de d^ns .cette Wille, lors de la .Itérolutioii de résultat, de taiil.de -sacrifices et de tous les
:remplirj leurs malheurs qui voiitsilccécerf-
fon.ctioninpiibli(iues;:la:Coiivênliun La llussiecàclié ses mauvais desseinsiaû tniïieù

leurs sections respectives et de 'maintenir de


tout leur pouvoir le calme et .ordré, dout la cous douter de (les
tes-invite, au nom de la patrie, à se rendre dans (lèses glaces l'Angleterre masque ses armements;

Conventiona. besoin pour.succès de ses tra- cette animôsité toutes les ïétescouronnas la
pou-
Bourbons et

•Art'iâ; •}" qui n'invoque, à défaut d'autres moyens, les


foudres du ciel contre`nous, et qui nè'noùs ait
déjà mille fois damnés.
Le présent décret sera porté dans les départe-
ments des.courriers extraordinaires.
t'renons y: garde il en sera ici comme du
par traite de PilnUï, npiis ne connaîtrons les pro-
jets hostilesque lorsque nous aurons les barbares
sur les bras. Tous ne cherchent,, n'attendent
qu'un prétexte plausible jiour se déclarer évi-
H1IITIËME. ASXiïXE tons de le leur donner, jQu'ils nous détestent au
surplus pour leur satis/ïctibn, tant qu'il leur
A A SÉANCE DE LA CONVENTION
NATIONALE plaira, pourvu' qu'ils demeurent sans objet, sans
iiioiil's et dans rinactioii;
Reflexions de Jean-F(iani;ois Babai- Lu guerre est, sans contredit,le pire de tous
Quelques les Iléanx. (Jueljes cil: seront les.suiies?Le voici:
ces champs; si fertiles seront bientôt incultes,
faute de bras; là durée de la disette qui nous
tourmente, peut-être même :1a famine, se pro-
longeront àïinlini.
Eh quoi! il semble que l'on se dispute à qui Faut-il vous représenter ensuite -l'abolition'
procur^rajele plus tôt '.une, guerre affreuseà là des sciences'et des Mts. l'extinction de cétte
République,qui sacriOérà le plus proniptimept biiliantè jeunesse qui fait votre eipoir, qui;'il
la patrie, à qui servira lb plus utilement l'amlii- li rer;du néant les générations futu res- à laqùeAle
tion, àqui étouilera le mieux; la>iberi^. vousétes redevables de tant de succès'?,
Certes, je" suis convaincu que nous voulons .Faut-il vous taire yoird'ayance toute la natioij
tous le bien, que chacun de nousle désire; niais
|
il en est qui, a'mp.n avis, sertronipent' élrange- l'apt-ii vous nïbntrér la fortune publique
anéantie, la source de ses revenus tarie,.des
mécontentspullulants de toutes parts, l'anarchie
s'immolaut sàus cessé des .victimes?
,¡ou: Portiez {lie fOfsc), tome î-p,n"Çu.. Faut-il vous faire sentir enfin que la liberté
publique risque d'être sacrifiée; qu'il peut mime en voici.: É!càiiiii)ez,çe petit nombre de dt;«er-
arriver un instant où il n'y aura desûreté pour .leufsjifussièns:et autrichiens qui vous arrive,
personne' Quels reprochés iro;. inénleripns-nous allr.ayaiit saiiif doute, qutt
Ras alors, surtout, de la part'tlî! jla' .postérité,

Ceux qui, pour penlré lâ:llo|iiil)liqiié, (losirciil Cnrisitiéivzjes partis


KtaV.dï.^jn.v^p.(',lrêé,circ$ii«i:ri(.îçu.t(!'i)evous.
qui j>e inanU

il
la la voir aux prisés avec toute Iliuropé^ont râr- fésii'iil dejÀ dans. la. et .leur tendance 1
tâinement a
-• Jesais
que
la veille dé jouir.
nospplUiques,a vu; myope, se .per-
suadent tjue les, peuples soM partout pour nous,
parce que notre cause, as$iirert-uii, est la leiir KiUt'nclé/. éiilin hf ville de se
IVirliier uiie r:éii('ibli(ji(e.ii.ai1iciilii'ire.
les <;ik d.cs^ialaiii.-ous eu faveur de

eh bien; c'est encore la un fève, une çliiiiièrç. siier. etilaeedo lalionveiilk-u.d'êlrelil/fi'et im//J-
L'anïôùr '"de la liberté lie fera fifjs; aillant dé'
prosélytes qu'on se
pava-

il li'est.pâs nn seul peuple iné-

peu de gens; il,,


qui.ue voulût eu être
philosophiques', doni on raccompagne,sont.lrop V 'utetitde si 1 1 1 goi i vo r i lem « il t et le
ils sont tous,
pas un seul qui
notre secours, notre appui et tilalgré
à ce .mot' liberté; chacun- veut en jo.n'r à sa
miin|èW;ët tel peuple, que, par cela.nieiiic," tous aiincraientà -le
D'ailleurs, tous n'attachant pas :|e .mé;ne sens 'cçlii il né; s'en trouvera guère qui penseront

''
nos travaux, de
nous traiterions de lia rbare,-nous: régardv railà; nuire orî de noti:e;sairg;.ascunne vùkihVU par-
son tour cpuihie de vrais .sauvages.1Peu de gens'
niéines, les iiràliaii(;ô:iis, prédis;le nous
nuiront
-Nous p| rétendons*Bclairer:les.nations,, dirons- inouïe par la suite: beaucoup; plus qu'ils.ne nous
nous; l'entreprise est belle, niais* bien difficile. serviront. -v. .•'• ':»-
Les.préjùgéSjJiélas!se répandent comme le tor- .Nous laisonsdoiic,. j'ai le courage de le
rent, et la, vérité arrive toujours ail pas de la lorsque tout le jïipiide approuve ou se tait, une
dire
tortue.
Ne
-:
calculons donc que sur nos ariritgs et sur
nos finances, et sachons d'avance que nous ren-
contrerons souvent les couteaux des Françolur-
tois elles faux des Nicards (les montagnes "(l'i. .nos ennemis.
les
guerre île ilupès. Xotis nous, afiichoiis en pure
^erte> les; Dôii-QUichotèsdu _cure humain
loin d'obtenir de l;i">cçoiinaiisancè,nous ne
niultipiieions que les ingrats et
et
L'on coiiiple.sur -le peiiple.-anplajs;niais son
trise encore. l.a partie la est,
gouvernement, qui nous exerçaà l'iKcfe, lé niai-
il
la dotil lions aurions cependant besoin. Combien
.vérité,pour nous: et c'est au. plus la cent.cin- Seliui.lll;, par c.ii'mple.jiç.: nous servirait-il pas
quairtiènie du tout. Crqit-o:r,>|e bonne foi, que lès s'il, lui plaisait ,de faire l'utile diversion qu'il
prêtres, les nobles qui alimentent nos émigrés, tiendraïlala fois les deux Cours
jiciit opérer. Il
la multitude qui a appris à nous délester. dés i litpérial^V- ou écliee; inaiss'it a jamais çonnais-
que

son enfance, soient tout acpupili'véuiisnpsaRiis
Ce".«erait ungrand prodige.
sance du siiiiplice de Cappt et du décret du 19
dû présent (lipvenibi'elâtt',loin de s'unir à
Nos nombreuses victoires, no rapides succès
nous éUurdisscnt sur l'avenir. Sans prévoir que
la fortune est inconstante, que nous pouvons
même être accablés'par le nombre, l'on ne s'en
persuade pas moins qu'à ;notre voix toutes les
nations! vont embrasser
cide et hanger
H formenotre système tyraiinir
de lent, gouvernement.
laPuur la réussite de notre il
'iiWuïj npùs l'aurons "sur-lrâliauip pour eiineuii.
Kl. puis, no|re colinuercéprojeté sur la mer Noire,
que devién^lra-f-il V
il faudrait
que la pre,»què~totaljté des huinains ne se trou-
férulé^des prêtre.- et des nobles,
qii'elle entendit holre idiù.ne, que les gouveriie-
Mais qïie l'on se dosabiisé les homnic». puis- point la source de l'ins-
sants y |ont: pourvu. Partout l'on représente les truction, que li's publicistes fassent tous des
Français comine des anthropophages,qui se de- i;ivnsde bieiç; et enfin nue certaine soinnie de
vorent enlré eux II est si facile d'en imposer
reiisement. la presque totalité du genre humain. ment susceptibles;.
C'est en vain que nous exaltons notre liberté:
les gohs de bien dès autres Htats l'ont en hor-
îifoùver à un" Italie.i qu'il est l'esclave de Sa
reur il n'eu est pas un seul qui ne préférât le
séjour de Constanlinople à celui de Taris'. Tels Sainteté1' J'aimerais autant entreprendre la çon-
sont cependant les effets de quelques erreurs de version du grand Laiiia.
notre part et de rairoçito;dgs:;ii!éçl)ants. Laissions donc vivre. les peuples, chacun à leur
P'iiiss ons-nous désubuser les hùniines trop guise plaignons Ipùt au plus ceux qui veulent
'crédules, leur faire entendre la 'vérité! absolument rester. aveugles.: Ce serait un élrange
Voulez-vous des preuves de ce que j'avance .dï's|iolisuie que dé leslprier à penser et à voir
comme nous Si la liberté est.précieuse, n'ex-
posons pas 1b noire pour des gens qui la: dédaU
plient; c'est à eux à la: recliercher,ilsà s'insurger
il ;ur se la procurer,si réellement la désirent.
Surlpiit ne leur apprenons pas, par nos déchire-
pnar\us a cette fui, d'pnnrmès \ci>uU'iiiïx le .^iiorar.-

\1) les ctiirossions-i'èitiireeset favorites des


sans danger pour eux.
ménté et nos co:ivulsions,4détestercelle dont Je professe de plus, à cet égard, une opinion
nous jouissons; que notre Hniheur, au contraire, qui paraîtra sûrement très extravagante, si elle
lés instruise et les force à la chérir. Si nous ai- n'est profondement sentie. Eh bien, je pense
mons sincèrement la qui patrie, ne risquons pas à que ce prétendu foyer de contre-révolutionest
ta perdre pour ceux n'en ont point et qui un bien réel, qu'il faudrait même en envier un
n'en demandent point. pareil, s'il n'existait pas.
Pour peu queon réfléchisse, Ion découvrira Oui, et jusqu'à ce que la Républiquesoit bien
que le jugement, plus ou moins précipité de Ca- affermie, il estdéstrer qu'il y ait parmi'nous
pet, peut, ou décider, ou nous eviter ta guerre des conspirateurs, mais des conspirateurs sans
terrible et sanglante qui-va éclater. moyens et bien connus. Us attireraient notre
il se trouvera des despotes qui ne désespéré- attention, ils exigeraient notre surveillance,
ront pas de le,revoir,sur le trône; la nécessité notre réunion en serait la suite, et nous écliap-
de lui sauver la vie arrêtera les autres. Tous perions insensiblement à l'horreurde nous entre-
s'accorderont sur ce point qùll ne faut ni nous déchircr. C'est malheureusement ce qui arrive
brusquer, ni nous pousser à bout. C'est, dans le à tous les peuples en état de Révolution;ils n'ont
Tait, uc véritable otage qu'il nous importe de con- pas de plus cruels ennemisqu'eux-mêmes..
server. Il est en lieu de sûreté, dans la plus Ceux qui sont si chauds, si ardents à accélé-
heureuse impuissance de nuire, aiiilliiencer. rer le jugement de Cape1., serventdessein, ou
d'agir; il ne peut en un mot. nous échapper. sans s'en douter, des projets criminels. Ce sont
Qu'avons -nous à en redouter? N'employonsdune coup sur des monnrclriet.-s ou des dupes. Autre-
pas la massue d'Hercule pour écraser ce riron. ment, pourquoi mettraient-ils tant d'intérêt a
Il est heureux que sa digne compagne soit supplicier un individu absolument nul, un être
dans mon opinion,quand
avec lui; elle fait poids de complètementpassif, qui ne peut offusquer ou
ne serait qu'à cause éphémère neveu, faire ombrage que par sa seule existence ?
ce
le malingre François, et deson
sa chère sœur, l'hu- J'ose cependant croire qu'il n'entre dans ait-
maine Christine que la rage conduit, et que le cune tête bien organisée d'arriver à la hauteur
repentir déchire.
il n'eh faudrait plus que trois ou quatre du
d'ou le tyran été précipité; mais ce serait
beaucoup, pour quelques ambitieux de .monter
d'abord quelques marchés, de s'y soutenir; et

1 l'Europe.
de d'espérer ensuite. Et que ne peuvent pas les fac-
Mais toutes les puissances nous
veulent, toutes nous, détestent qu'avtins-
tions voyez celle d'Orange en Hollande.
L'on ne peut, sans fermër les yeux à la lu-
mière, méconnaître une cause qui fait vociférer
en
nous de plus à risquer? tant d'individus, qui nous trouble, qui nous agite
Réponse. Il y a loin de la volonté a lacle, de sans cosse; ce' ressort caché,en un mot, qui fait
l'intention à l'exécution. Cette entreprise de leur mouvoir tant d'automates^tant de motionnaires,
part n'est pas sans danger; ils se décideront dif- tant d'applaudisseurs à gages, etc., etc.
cliente La guerre est un moyen sûr de pro- Les malintentionnés ne réussiront jamais, -i
piger nos principes dans des contrées ou ils ne nous sommes sages.déjouer;
Leurs moyens sont connus,
parviendraient peut-être jamais, et cette propa- sont usés, faciles à craignons de les M-
gation ne leur est pas indifférente. D'ailleurs, tisfaire. (Juel contentement pour eux, si, à une
les risques et les frais sont aussi calculer.
il n'y aurait qu'un très puissant motif, cèlui guerre terrible au dehors, ils pouvaient eu exci-
ter une au dedans! yuelie joie s'ils parvenaient
d'une Vengeance éclatante qui pourrait nous avilir la représentationnationale, a la diviser,
faire déclarer la guerre- Ce serait donc le pro- à la dissoudre: Il leur serait alors aisé d'arriver
duit de la colère; mais comme celle-ci truublo à leur but, de rétablir le pouvoir d'un se"l.
toujours te cerveau, elle pourrait aussi devenir Non, ce moment le désespoir n'arrivera ja-
u
fatale délirant. Dans tous les cas, il est au
moins prudent de ne point donner de motif à mais; ce triomphe des scélérats n'existera tout
cette fureur.. leur imagination. Quel est c'-
au plus que dans pourrait
L'on ppose encore que l'existence de ce Capot lui, d'ailleursqui ysurvivre, s'il se réa-
est un lu et, continue, de troubles,devient,
d'insurrec- lisait?
tions, de désordres; que le Temple Maisnous pouvons facilement tromper leurs
par
espérances; évitons surtout de nous procurer (le
nouveaux ennemis, au, moins de les faire décla-
lution.
Tout annonce certainement le contraire I œil rer. Loin de provoquer ta guerre, disposons-
lq plus surveillant n'a même découvert jiisqu i.-i nous à la paix; portons un œi! plusinquiet sur nos
sévère éco-
rien de semblable. finances, et prescrivons-nousla
nomie.
Je demande à mon tour ou sont les troupes Observons que la varië:é des opinions n'arien
des prisonniers, quelles sont leurs finances car d'étonnant dans
ce son là les deux puissants et uniques rep»Tu une affaire telle que celle nui
de contre-révolution?Jetés vois, en un mot. nous occupe en ce moment. C'est ainsi que les
rien, il est uns veillentjuger Capet en hommesci'litat, c'est-
seuls contre tous. Je ne compte pour à-dire, toutes les formes. Les alléga-
vrai, une poignée de factieux qui se garderaient tiona les passer sur
soupçons, les assertions, en voilà au-
bien de se montrer. qu'il faut; il suffit, selon eux, d'être ac-
D'ailleurs, Louis Capet n'étant plus, resterai tantcusé pour
en
être coupable.
son fils. Si -la férocité pouvait l'immoler à s.jii
tour les ci-devant Monsieur, les ci-devant d'.lr- Il est déjà jugé, selon c'autres, dans l'opinion
lins existent; ce dernier a des enfants aucun publique: etlecette opinion publique,c'est la leur,
pouvoir. Comliicn d'autres c'est celle ceux qui les ont endoctrinés; ce
d'eus n'est en notre sont des ouï-dires aussi rejettent-ils unanime-
surdes prétentions Les diplomaties remonte- ment et les écrits elles preuves testimoniales nui
pourraient convaincrele prévenu.
Certains, admettent, au contraire, quelques
formes judiciaires ne manque n la Convcii- iest indispensable d'oublier, au moins pour quel-
lion ,que d'être \111 tribunat,: ques moments, la cause de Louis Capel. Si cer-
Presque personne ne discute s'il a le droit de ttaines personnes exclament le contraire, ne
juger I accusé, c'est ta bien réellement l'objet icraignons pas de Itfur dire qu'ils sont des cin-
ehln, puisqu'ils prodiguentsi légèrement le sang
de sa mission. <
Huant aux droits du souverain, il n'en est pas de tours concitoyens ajoutons qu'ils ont sans

ê
même question; l'on :i5 peut cependant les nie- doute < de grands intérêts, puisqu'ils s'efforcent
connaître dans un objet si important, et cerlai- de les engouffrer avec le tvran mais arrachons
Moment on ne les méconnaîtra point. Il seraitle masque, et nous reconnaîtrons aussitôt des
singulier qu'a\ec l'air du respect, de ta rêvé- 'i
renée, de grands mois, île belles exclanialions, Nous désirerions, au reste,voir avec nous ces
l'on Huit par le dépouiller, et par lui Taire jouerpetits Démosthènessur la brèche, ou à la pre-
le n'ile ilu roi soliveau. mière ligne devant l'ennemi. en est plus d'un
est
Avec des absurdités, des hypothèses, l'on fait qui lancerait sa cuirasse pour mieux courir. Il
facile d'être fort, d'être courageux auprès d'un
et je pourrais en citer un grand nombre. hou feu et la plume à la main; mais,au premier
cerL'on sérieuse
sur sort du tyranproposé
par des hommes abso- rain.
bruit, l'éclipsé arrive, l'oa court à son souter-
lument neutres, c'est-à-dire pris hors de la na- Je ne considérerai point s'il est permis à'ceux
tion; niais cette idée, d'abord séduisante, s'éva- qui ont publié ou manifesté leur opinion, de
nouit aussilùt devant la nison. prononcer sur le sort de Capet; s'il ne serait pas
C'est mettre eh équilibre
la nation entière c'est
individu
supposer que celle-ci
possible de le croire coupable comme simple
citoyen, sans cependant en être convaincu
avec
n'a pas le droit de juger ses mandataires. comme juge; si, dans tous les cas, il ne serait
si l'un deux jouissait d'un tel privilège, pour- pas mieux de se récuser, que de hasarder son »
quoi les autres en seraient-ils privés? Tous pou- avis, ou de le voir réduit à l'aflirmative et à la
vent également dire qu'ils rencontrent leurs ticL'ative,si elles répugnent également. Ceux qui

dede
parties dans leurs juges.. Ceci est rigoureusement ouï de la délicatesse et une conscience,exami-
vrai, puisque l'universalité dus citoyens un nent toujours scrupuleusement la conduite il
a
pareil droit à' la chose publique. Dans r*e sens un
administrateur du Monl-lllanc serait fondé il Il<• beau, sans doute, de propager les prin-
rôcu>er les membres destribunauxdu liaJ-IUii;i, cipes il'i'ijulilé et de se constituer
Mais le pacte, exprimé ou tacite, renferme la (i •ut'tiir le mettre en activité;
clause nécessaire de la punition des prévarica- mais il est encore plus beau de remplir son vé-
teurs, sans laquelle t'anarchie relâcherait aus-
sitôt le lien desociété, et le crime eudisper-
ritable objet.
serait bientôt les membres.
La plus dangereuse des opinions, si elle ¡\Ou'.Constitution, et non pour tout désorganiser;
la
C'est pour leur procurer la paix, et non pour
perpétuer la guerre; c'est pour travailler
vait être suivie, me parait être celle du bannis-c'e-t pour concourir a de bonnes lois, et non
pour jiiL'cr des criminels: c'est enfin pour main-
tenir l'ordre, faire respecterles personnes et les
non pour éterniser l'anarchie que
ce serait les servir à souhait. Mais quel danger propriétés, et
il.)6 concitoyens nous ont choisi, qu'ils nous ont
députes, et que nous avons formé U Convention

de tempss ce vain épouuutail inquiéta l'Angle- Si, après renversément de plusieurs trônes,
terre. journellement qu'il faut exemple l'on m'interrogeait sur celui des peuples qui a
L'on crie un le mieux mérite, je donnerais certainement la

timents.
éclatant:

Ce
que
n'est
l'on doit enfin prouver que les
grands coupables ne sont plus a l'abri des châ-

donc
supplice à l'infinipas
punir,
(.1): que de prolonger le
palme a celui qui aurait fersé le. moins de sang
dans le cours de sa révolution.
Je conseillerais ensuite à cette nation un
dernier trait, dont le souvenir se perpétuerait
dans les siècles.'Je voudrais qu'elle dit, à son
Ce n'est donc pas offrir un grand spectacle, tyran tremblant et hümilié devant elle
que de montrer jusqu'où l'on peu! avilir et Te) la nation t'a entendu, t'a examiné, t'a
anéantir untirai). jura: elle te déclare coupable. Tu as encouru la
Ah! si ceux qui préfèrent l'échafaud à une peine de mort, elle t'en fait grâce pour tout

nous accuser, nous leur répondrions que ce


n'est
vivre;
peine morale,mille fois plu- cuisante, pouvaient châtimentelle te livré à tes remords, et te con-
pas être pusillanimes que de n'être pas Le seul amour du bien public m'a dicté ces
fous; que les faibles sont, an contraire, toujours réflexions. Je saie que l'on voit presque toujours
'sanguinaires, et qu'il n'appartient qu'au juge- un adversaire dans celui dont on ne partage pas
ment de mesurer 1 avenir. l'opinion, que chaque sectaire a des armes et da
Rn effet, nous prévoyons, après cette expédi- logique; irais rien de ceci ne saurait m'at-
tion, plus de trou:,le qu'auparavant. La tête dé teindré, me concerner. Loin d'embrasser un
l'hydre repiillulera à l'infini; nous noussommes parti, les abjure, je les ahhore tous égale-
ment. Au reste, j'obéis aux lois respecte les
autorités constituées, je ne connais que la jus-
,'jours ne,trop considérable. tice, et n'écoute que la raison.
Nous affirmons donc qu'il est nécessaire, qu'il Je me résume et je dis que nous devonséviter
de multiplier les ennemis de la République,
chercherlui procurer d'utiles alliés, renoncer
à des guerres ruineuses et dont le but n'est
Capct et do sa famille, du 14 novembre 1192. aucunement senti par ceux-là mêmes qu'elles
'ntéressent, qui en sont l'olijet, Oter tout espoir il n'en est pas deux parfaitement d'accord sur
enfin aux ambitieux, aux malveillants, loin d'en les points os.-enlieU qui font l'olijet de la déli-
Je
favoriser les projets.
conclus en conséquenre à l'ajouriiemenldu
jugement de Louis Cafiet et de sa femme, au
bération, Miit que' l'on (.onsidèrr'les questions
en elles-mêmes, soit qu'on les cou-idere dans
leurs conséquences et dans leurs rapporta Il
rapport des décrets qui les concernent (h, età convient de les rappeler ici, ces questions.; les
l'amendement de celui du'19 novembre présent

26 novembre 17,92.1
«lirai/ la Constitution 1
l'eut-il être jugé par ta Convention?
Sommes-noiiSyen cette circonstance, des jugis
NEUVIÈMEANNEXE ou des hommes (fKtat
LA SÉANCE. DE LA CONVENTION
NATIONALE toutes les fonctions 1
A
1)L" Ll'NDI 7 JANVIER 17'JJ5, AU MATIN.

le ju- l'M-il de su satiété d'e.wrcer son droit


LouUCapel aura t-it celui d'appeler au peuple
Barailon, membre de la
vrnlionnationale, député par l.e départeineiit Esl-il prudent de hùler ton
de la Creuse (3). ll'cst à
jugement
cette dernière question que je m'arrête,
la seule que je me propose de discuter ici elle
dispense de s'occuper des autres.
Tout ce que je lis, tout ce que j'entends, tout
ec que que je vois, tout ce qui m'environne, en
un mot, me coiilirme de plus en plus dans ma
première idée. Je persiste a dire qu'il est très

et je le cric <le toutes -nos forces pour qu'on


l'écoute enfin.
J'aimerais que l'on déclarai franchement il la
République,avant de passer outre, que; peu iu-
quiets sur son sort, sur son bonheur, nmis en-
tendons lui procurer une guerre dont il est im-
qu'if nous Il
possible de prévoir la fin, d'iudiquer le succès;
de brusquer l'aventure; et enfin
que tel est notre lion plaisir, nous voulons per-
pétuer notre 'état de crise, notre déplorable si-
tuation, çt jouer en désespérés.
Ah c'est justement farce que c'est ici F<i
causé tles peuples contre les rois, et parce que les
peuples, loin de. s'empresser profiter de nos
olfres, assurément très généreuses, mais un peu
imprudentes, vraiment philosophiques,mais tant
soit peu exasérées; c'est, dis-je, parce que les
peuples préfèrent leur csclavase, parce qu'ils
affectionnent leur ancien joug, que nous devons,
je ne dis pas llagorner les rois, nous eu avons
perdu l'habitude dji mais au moins leur ùler
tout motif de se plaindre, tout prétexte de nous
nuire.
Je considère l'altitude menaçante des des-
postes elle m'étonnerait, si leurs mauvaises
intentions m'étaientinconnues; leur profond si-
lence m'en'imposerait encore si j'ignoraisqu'ils
se sont fait une science de dissimuleret de
trahir.
La Républiquedoit donc les considérer comme
ses ennemis, se préparer à les repousser et voilà
cette guerre générale qti
faudrait tacher
d'éviter (2).

(I) La tolùranpo politique n'est pas


qui? la religieuse. IVnirquoi frratt-on
nu'
a, nécessaire
.lion, par
exempta, aux sept inajnstôs qui distinguent six
phravs île la li-ttrc itn contre-amiralLatouclie, du 18 dc-
uumbre("£)i. Lt» roi -le Naples n'en a que mien* ooonnu
fa République française et lui a donné sur-le-champ
uneonticro satisfaction. Uue pouv3til-ou exiger déplus?
(2; Que les despotos sacheut que U France résistera
se
tsuites.
;"• Si la Convention "y donne lieu,' soittpir
désactes.peù
des. épiranef quelques bouts de chandelles, noue
Tefléjcliis, proposent fort sérieusement la guerre civile,
i
principes outres, soit par
elle eli répond la uationielle devient; garante qui, loin de fairé quelques sacrifices, qui ne tien-
hént souvent qua l'orgueil, qu'à la vanité, pour
Clîaquêjour, dût-il être célèbre par .une vic- la tranquillité de tous, narguent impudemment
ni
toire, le n'en déclainerais-pasmoinseoïitr:v la
* guerre, qui est toujours nienibauxva!
rouf ce qui leur résiste qui prêchent sans cesse
fa révdlulion générale; ui
se targuent conti-
(îireurs.AMngtanuées.deçpnàuêtèscôiisOcutivi's,;nui'lleniënt d'une liberté dont personne ne jouit
insolence toutes tes
liuéaiitifaient le peuple le plus puissant noiis encore; qui frondent avec celles qui améliorent
étions infiniment plus redoutablessur nos fron- opinions reçues, même
que nous ne-jc
tières, territoire sommes en ce .moiiieiit ilionjiiie, qui le i consolent dans ses peines, dans
de la suuîlrançes, qui lui:fontsuppyrter le fardeau
sur le fielgigue; Xos Srmoos ses

sidère,.
triomphantes y périssent -le faim, de froid et île*
misère. Deux nations qui se battent sont diux-

:
ta Belijiaue nous
liunièraire.
18eiî
les ne millions,dont
Nous deious défendre; notre
la
proniêssé, notre luyuulè nous en imposent l'obli-
n'est plus à la hauteur dentelles ciroi.nstanceS: ration, mais nous y verserons des richesses

''
elle n'est -plus eh équilibre avec l'intéîêl ii;t-> ejiuivalçnles à la tolalité de son territoire, sans

qui
Les mêmes raisons, les niemes principes, c.1
estlgrandt-ment considérer, qui ont ras-
semblé 'en sf |ieii<le tcni|is ;(i00,l)jifl combattants
pèle. Déjà ma prédiction se réalise; les Itraban-
rnns nous détestent. Avant de porter nos prin-

se
pour la [défense, dupatrie, doiveiïl!oronïplu- cipes "chez un peuple,je désirerais que ton y
ment aussi dissoiiclre nr serinées que 1 on y, énvqval eu mission nos philantliromanes, ces
fas-;e bibn attention, '-i hommes qui s'enrouent à prêcher 1 etliere ex-
Tel fk le son de la république amérioaiiia tinction des préjugés, sans s'apercevoir des
leurs; qui traitent avec tant de légèreté les-plus
gran'ls intcr.etSi et que Dioijène, sa lanterne a ta
dans s; naissance. vit souvent:
réduit
aussi les initiais pïiifltèrent'de ces absences pour-, main, n'aurait certainementjamais rencontrés
"touldcl uiiè,pi>ui'tiiut dévaster tel eïlé^aleiucti sur sa roulëi
|e sort qui m jiissj tteiul. Lés r» jifôsa i liés,, qn i suc- Ln autre motif bien puissant. nous prescrit
cèdent, ni1 ivparent jaiiiais les: pertes; oéncsiin.l d'aiTivec à la paix. t:'e,t la vente dèsbiensfla-
tiouaux, ïiotré -principale ressource. Que ton
anO.ieris, -*l quelquefois. à de plus (.Tamis. compare leur valeur actuelle avec celle, qu Ils
Mais avons le couragf; de le, dire telle sii avaient avilit lés incursionsdes de l'Autrichien. Les
fontalivés relatives ceux émigrés, notam-
de nus linaiiee. que nous dépensons 110, I.Ml.i'l ment, n'ont que trop appris ce que ton devait
jusqu'à ISO îiiillii'ns.iKirmriis; il p'o- 1 pas' plis-; ou nllendrè pendant la durée des troubles.
silile diy tenir. liientM, si cela, pouvait .duivr, il Le 'jui/éitiélit de LouisCapetinconvénients; entraîné néces-
lui livlis. il
ne nous referait
maVréTrinimeusilé
aucun. ino>on de deleiM'i' «airC'ïiiciif apnss ces
de nos ressiinrcej. T.'nii iihih tes a"i;ïavé; je crois t'avoir démontre dajis mon
condui eu course à Vin[ii?)iûU:-l'M!i<i>u:rf"<liU vra* opinion du°1 et dans mes réllexions du 21) no-
boite 'le l'and; réserioir dé" tous, liis maux v'embfeiTffi; je ne me. répéterai prépare,
Mais c'est encore ce que nous
point.:
ce !lire.'
Ceux
qiii
si noirs assure le décret du 15 novembre dernier,
ahusenl
rruel!eii,fnt
delà
fortune-
publique sont les plus dangereux .ennemis de tant qu'il ne sera pas raisonnablement. amendé.
Nous pouvons bien exalter, même admirer notre

il,
lion. Oi! lioiile éternelle: ils restent incmmis,
tidirii; niais je crains hier) que le tout ne se ré-
de oou labiés on les innocent tons; on u at- iluisè à ces grands mots. Je vois tous les peuples
taque lie les faibles; un ne iioursiiil que ceux se rebeller contre nos prétentions nous ne
t'avions pas calculé ainsi. Ils se croient heu-
reux sont,
ils qu'atons-nous ,il dire? Les
Eh
'ce
"simf
de
pareils po- Vnalais
écoiiouirs.

tels surtout pas leur sort
ne changeraient mauvais
liliquek qui portent tout à. L'excès;qui,pour pour le notre. Quoique sous un gou-
vériîemcnl, ils jouissent paisiblementde la vie,
et cela leur suffit. Oiitjls tant de tort? En gé-
iie'ral, nous leur faisons horreur; quelques-uns
cependant s'avisent de nous plaindre; nous ex-
autres,
citons ta pitié de quelques
uu'a deux iiiillî'ins et qu'au Lcsoin iimùs irinivcrioiis cu- La nécessité «raffermir- la République,de lui
donnei' des bases -solides, nous prescrit tmpé-
riensehïeni sans doute d'éviter la guerre et
'prolonger; mais d'autres considérations doivent
encore noiis guider, nous déterminer.
Ce n'est pas au milieu des armes, des disaen--
siôns, des orales, des agitations enfin, que ion
sans (toule, pour y visiter ses respei:tablirsrreres. que,l'on peut
peut faire uiié'bonne Constitution,
les
iusfice ont déjà tant de fois felonli dam toute Iturope,sagement
préféré la piui à la vaiue jloriole tics victoires. bases;1 • '•'
en discuter les articles, en consacrer
.'
Comment ensuite dansée désordre, peut-être sur ce que nous présage la hauteur insolente de
même dans la plus désolante anarchie, lu pré- la réponse de lord Granville, la prochaine retraite
senter la sanction du souverain. Au comble de de notre ambassadeurà Londres, la saisie faite
l'infortune, le repentir de son clioix lui ferait pu! le gouvernement aillais de onze de nos
rejeter avec dédain une production qu'il devrait vaisseaux chargés dé froment, sa défense ex-
aux auteurs île ses Maux. presse de nous procurer des grains, l'entrée
Le Code civil si désiré, dont le besoin est de- d'une escadre de cette nationdans te Texel; sur
puis longtemps si vivenrent senti,ilparticiperait
circonstances, n'olfrirait la certitude d'une guerre sur mer avec toutes les
nécessairement aux puissances maritimes, et sur terre avec tous les
pas cette profonde sagesse» cette nrépoyauco potentats de l'Europe; sur l'inconstance de la
exquise, cette maturité qui doivent taire ad- partie la plus nombreuse et la moins éclairée de
mirer et respecter de tous tes peuples du j-'lobc nos concitoyens; sur ce qu'exige de nous ta
peut-être même serait impossible d'arriver gloire de ta nation, son repos, notre propre ré-

un autre motif de
sa confection, d'y mettre la dernière main. putation et les devoirs immenses qui nous res'
La variété, la versatilité de l'opinion m'offrent tentàremplir.
le jugement de l'ex- si l'on examine, cnllii, qu'à travers tant de
roi. Convenons de bonne foi que tout ce que l'on dissentiments, do quelque manière que l'on pose
ou les iine^t'iors,
a dit, que tout ce que ï'oii à écrit l'a plutôt la question divisions, indépendamment de
égarée qu'il ne l'a formie;je n'en excepte pas toutes les sous-divisions, interpréta-
même la production à l'appui de faute énunciatif tions, explications dont chacune d'elles est évi-
ne ses crimes. Il semble qu'au lieu de l'accuser, demment susceptible,il n'est pas un seul membre
l'on ait voulu le justifier. Au travers de ce Fatras qui n'éprouve une gène d'opinion, qui ne soit
immense, indigestetneni. compile, l'on trouve évidemment contrarie dans son voeu, de telle
nombre de pièces absolument indifférentes, sorte que ce sera nécessairement la minoritéqui
d'autres entièrement étrangères, plusieurs insi- prononcera, qui jugera, et que le plus grand
gnifiantes, et aucune qai emporte conviction. nombre se préparedes remords et des regrets (1
Une seule cependant, s<i lettre à lioiineral, ci- Il me semble, tout considéré, que la prudence,
devant évoque de Clonnont, prouve qu'il a été la prévoyance,la saine politique nous comman-
complètement myslifii. dent de différer, d'éloig îer ce fatal jugement,
Attendonftdoncpatiemment,si nousen sommes d'amender notre système politique actuel, de
capables,tes bienfaitsde l'avenir. Le temps nous corriger, de surseoir, mftme d'abandonner notre
découvrira, à coup sur, de grandes écrites il
nous procurera, du moins,des résultats certains, Avec te temps les esprits se pacilieront, les
nous serons éclaires, nous prononcerons alors ligues des tyrans se'dissoudront,bientôt même
avec connaissance et dans calme des pas- ils s'erùredcVorerontpour d'autres intérêts, les
sions. naturalistes savent que certaine animaux ne
La disette réelle et factice que nous éprouvons sauraient s'associer polir .ongtemps; les ennemis
nous annonce combien il serait dangereux du bien public, légalement poursuivis,se détrui-
d'ajouter r la fermentation; combien l'on serait ront; la fortune publiquese rétablira, nos pertes
coupab e de multiplier les causes de méconten- se répareront, nous arriverons enfin ait calme,
tement it). "chacun en aura besoin et le maintiendra.
L'état d'anarchie, dans lequel nous nous trai- D'une autre part, le temps éclairerales peuples,
nons si péniblement depuis quatre ans nous la vérité leur parviendra, ils connaîtront nos
imposedevoir de prévenir les moindresétin- vrais principes, et ils siuront que nous nous
celles d'insurrection. Ces hommes, autrefois' si étions armés les délivrer de toute espèce
respectueux, si riimpanls vis-à-vis du despote, de servitude, pour pour les secourir contre l'oppres-
existent encore en grand nombre parmi nous, ci La philosophie ne doit vaincre et régner
fureurs.
nous «levons autant en redouter les machina- que par la raison.' Il est a craindre que pour la
tions que les
Si l'onconsidéra le temps précieux que la
première fois qu'elle a fait sonner la charge,
qu'elle a fait tirer le canon, elle ne .-oit pas fort
Convention nationale, transformée en académie, heureuse; tout manifeste qu'elle n'opérera que
perd à entendre des mémoires; bien peu de conversions {ïi.
Si l' n saisit le ridicule dont se couvrent des
législateurs qui plaident sérieusement, et mal-
heureusement à ta face du public, les uns pour,
les autres contre l'accusé, tandis qu'ils se disent Mncltisuin de
et demeurent ses juges
Si l'on réfléchit sur le danger imminent de là (â: Rien Ho plu* «lu» |it:tnt «pic ci'tle évalué! Quoi, un
chose publique, la pénurie et le dénuement de
nos armées; sur l'incroyable excès de nos dé-
penses et les suites funestes qui doivent bientôt
en résulter; sur les conséquences terribles des
revers et le soutèvement général qui peut s'en- bord
fectés.
suivre en considérant toutefois que, dans un leme.Aussi L's nobles et les prêtres là
grand concours de circonstances,l'on ne peut
manquer d'en éprouver sur les entraves qu'essuie
déjà notre commerce dans les ports d'Espagne convulsion-, ce signe patliogno-
pour leur procurer«les
inotiiriuo décèlo le virus chez tout.- ceux qui en sont in-

factice pour d'antre-nous acrabler.i encore l'amie" piu-


où les préjuges n'avaient pas encore vicie le rirur et

assurance, dus a présent. On l'aperçoit encoro, cet!3 égalité, dans le druit des
bourrasque et qu'il faut se tapir. Au fort de ta nous a produit une victoire sur le despotisme,
tourmente, il convient île ployer les voiles. Siet celte victoire ne nousapoint coûté de larmes.
nous parvenons à conserver le vaisseaude .l'état, La révolution s'est faite à Genim telle que nous
la désirions. Si nous eussions uséde contrainte:

tempêtes.
nous effectueronsplus encore, nous apprendrons si nouseussions montré notre morgue philo-
le gouverner, mâino à l'assurer contre Ips sophique,' nous aurions tout gâté, et elle serait
il

Nous ne voudrions pas, connue les Anglais,


n'avoir fondé une République que pour quelques
encore à s'effectuer.
La division qui rogne et s'accroit, a mesure
que l'on approche de l'époque de ce jugement,
sollicite vivement notre attention, et nous con-
Crpmwel; à un despote, substituer un'tyran;. seille en outre de grands ménagements.La pré-
donner occasion à des proscriptions innombra- cipitation des Anglais, leur irréflexion dans l'af-
hies, faire ruisseler encore le sang et favoriser faire de Charles Sluart, eurent des suites bien
terribles, l'anéantissement de leur république,
de nouveaux massacres.
D'ailleurs, pourquoi réserverions-nousa nos
neveux l'avantage exclusif de jouir de nos tra- i
(le leur liberté et le supplice des juges
qui avaient _éléperfides,
assez, lâches pour se prêtera à
vaux.' Avec de ta sagesse, de ta prévoyance, des insinuations et assez stupides pour
nous poiivuns en profiler nous-mêmes. Si nous seconderl'ambition d'un M-élérat.
d'avoir J'ajouterai à lant d'antres motifs,
La nécessité. de rétablir, avant tout, la con-
fiance entre les déparlt-menls; car on ne peut se
tout brusquer, uiutfoudniycr, nous deviendrons, filtre que celui de Paris excite maintenant beau-,
à notre tour, des oppresseurs, nous rencontre- coup de défiance et de jalousie. L'on se plait à
ruiis partout une vive résistance, l'on
nira humilier, nous
e réu- retrouver, dans ses 'citoyens, d'autres romains
accabler; qui voudràient concentrer la république dans
pour nous pour
nous ne réussirons jamais, et nous aurons nui, kjr ville. L'on, se persuade d'ailleurs qu'ils
en pur perle, aune très -bonne cau.se. Au reste, •icndent à influencer la Convention.
La tcmëriié, l'esprit d'insurrection que niaiii-
philosophes
quera.
Je le demande
ou des maniaques' La suite l'indi- restent si ouvertement
a ceux qui sont si exaspérés, si
certaines sections de la
République,et qu'il faut avant tout réprimer.
L'abus que l'on l'ait si fréquemment de la fi-
précipités; voudraient-ils répondre sur leurs borté, le mépris. l'infraction journalière des
tètes des événements affreux que le jugement prouvée lois, le régne de la licence, la nullité bien
de Capet peut entraîner' Mais, je délire à mon de la force armée.
tour! que sont de pareilles têtes pour répondre combien il importe enfin de mettre en acti-
vité tous les moyens de prospérité publique
Dans un conseil que la prudence dicte. ils af- qu'une nation aussi puissante que la 'rance a
fectent île loir de la faililt-tf, du royalisme, de en son pouvoir.
Yarhlth rulie, do la Irnli'sjn; mai* pourquoi à Kh! na-t-il donc rien à créer dans la Répu-
blique'.» Sous vouions po-ter aux peuples l'evan-

qu'on lui en prête.


'et
"ile de la raison, et les
cilôyi-iia sont encore
les
dans
deux tiers de nos con-
l'erreur! Nous voulons
nous sommes nous-mêmes dans

Nmis essayons de procurer le bonheur à nos


>|:ii< lais-nus-là tous ces écarts de rimagina- v,nisins, et le' peuple Français gémit sous le poids
tion, toutes ces déclamations,toutes &•* rira- de tant de calamités!
vagances d'un patriotismeexalté; cir j'aimeà la sagesse aux autres, com-
an moins
par@
Vvaut de
en-faire bonne
me persuader, ie suis même presque sur qu'il' nous' l'on n'abandonne pas sa maison menaeée
provision pour

une luis en silence, la froide raison. d'incendie, pour secourir celle deson voisin.
Ne cherchons pas des occupations ailleurs,
Qu'avons-nousà risquer, non seulement en nous n'en avons déjà que irop. Faisons fleurir
ajournant le jugement de Louis Capot cl notre les sciences et tes arts, protégeons, accroissons,
système révolutionnaire, dont l'exécution est au
moins prématurée, en obviant à tout ce qui alimentons noire commerce,creusons des ports
ouvrons ries routes; il est tel dé-
pi'iitt
p.Mit devenir fatal à la République,à tout ce qui
nuire,
et des canaux,
parli'inenloù il est encore impossihledevoyager
mais surtout en temporisant à encourageons l'agriculture, établissons des ma-
propos? Itien, absolumentrien. Rome sur le bord nufactures, stimulons l'industrie, sollicitons et
Fabius, son gênerai et son consul. C'est »insi favorisons les découverts ri)-
que les Klals-L'nis de l'.Vmérique septentrionale N'avons-nous pas aussi des alliances aussi
ont acquis leur existence politique la Répu-
hliquel française est encore loin de sa perle,
mais elle court des risques; pourquoi ne pren- l\ «fiire il« Louis Cap»t? Voila a |ioine un mois quela
d recourir, lorsque toit est désespéré? Cmjvontioiii:iitionuli> s>n o..Yupe; et dans ce mois elle
a ent^nilu environ soixante opinions, il lui en reste k
près autant a lire.
peu

le., années,
Si la discussion des procèsentre particuliers exige
si celui, car je le nommerai

dois.y
nation rOHtre son tyran se soutient pendant quolques
l
trente ans, que nomme
l'importance de nos .relations:avec l'A ngleterrë, c
Utilesque nécessaires il contracter? Oubjié-trpn. auçuj*ien h)\ L4furcopeut i.ioû,y conlraiii'lio;
donc beaucoup plus de mérite à la
la Hollande,la Prusse, la Suède le Danemark, devancer spontanément:. Il faut être bien ct,»n-
la Pologne, l'Espagne,la Suisse,Ja -"l'ôrte-Uttoi rvainç.u>sanscependaiitrCroiré
maneVetc. ->
à Yùpl.itnisini', que
Ignore-t-on ce que l'oit doità ta sûreté de nos .lout.rëmplaçérli).niai' par lé bien, il vautencore,
colonies, de nos établissements ïlans; j'Imië et inieux supporter ce qu'il il 'est pas en notre1)0['
sur les côtes d'Afrique,si t'en veuten conserver voir d'eînjiéclïêr,

grande lâche il remplir,celle de prouverqu'elli1:


/qui offusquée;
si qiiè ijeWnfâelier.L'on-aurait'
trop à faire s'artiiér.cqulre
voulait s'irriter de tout <e
tout ce qui 'offensé.
{:V.lenfin en, ajourtiarit.indéiinimïntlu Juge-.

les
mëntdéLouisCapetet.dé safemme c'est aussi
cupe sérieusement de son bonheur,qu'elle sait je conclus,ainsi qaeje l'ai déjà fait dans::
faire respecter les lois; que, loin de s'emparer
de tous les pouvoirs,elle lès disiriliuè propor- :;j..Mien'entendu.cependanlque les prévenus de.-
tipnhel|énientà Ions pumics,- méiireroiit eu état d'arrcslation, sous la sûfveil-
qu'elle laiiee et la rëspi,tiisa.l>ilit,édescorpsadministr-i-
raineté dû peuple; et que,<:liacunde es niciii- tifs,:qui,
P litique, soupire après J'heùreux inslaiit où il
reprendra ses instruments aratoires.'
Compté-t-onensuite pi^ir rieiï le:besoin
'
force pùbliqiiéMC'esïun'Iepotquélaliépubliqiie
leur, vigiliince i?i.
entièreci)nlie;à
J'annonceaîi;:resle et :je déclare hautt'ini'nl,
il'éit que, si/.la l!(tnveutionnationale persisteà jujer

nies ',aide desquelles l'on séduitclés gens.de je: nie récuse dès à iirésent, ne pouvant, coin-
bonne oi et de montrer que liienéloigné d'ap- poseravec.ma: çohs.ciéifce elle ne file
partager les atrocités, les scéléra- .cherajamaisd'avoir cuuiulèles pouvoirsdu lé-
Il'1
prouvededequelques
tesses Cartouches, de ces autres. gisiateur, avécje.s. fonctions juiiiciaires; d'avoir
Cacus ü 2 septembre,elle tes abhorre, elle les
cusalionet lié juré Cillent, juré
et d'y avoir fait
parfaite, je là presserai» d'eti jouir longtemps,
comme du premier de tous les biens. litle est
dansu situation bien opposée elle esriwi'tniit; la n.itiitn.la iji-^o
d'iiii tr.iitéayiunagciiv,
(iî.'uî.e^.Il«u_1«s
ks
victorieuse, et je l'invite, je là sollicite à so pro-
curer là- paix.; • ;r
D'ailleurs, et peut-ons'y méprenllre, comment' ,f:r:ttilit'inPutîle cettedfntir-c ressimrcéc>^tilii;i:n-
des jugés en colère, aniniéseux-inêmesdu; désir
de la vengeance,prononçéraient-ils ayee impiir-
tialité sur le sort de leur êiiiienii, ait milieu des
partis et dans le tourbilloii' dés factions' Aii}.t'.|'rii,li'ôirtïi-pbtisc et
;i lînrik ;t IV-;
Le dlrai-je?siL'opinion n'est, point encore loyt;.liiv: i!o :|t errire,
formée mais l'on donne le temps à'Ia-ro"
flexion il s'en, manifesterabientôt une dont!-
nanlecui les absorbera toutes, qui fera cesser
I
il seraitfacile il.cmoiitr.-r I :! 1i>*î
ou.ïinë,
suie
cette et titinufIle. fluctuation, 1
que on observe, Vt
il sera alors permis de prononcer. L'on serait
:s6r d'a ance que la postérité ratifierait le juge-
ment. '" nient son pelîi
11résulté, ce.que jerptm.se, (le ce que je itcvaiit un
>li:iiuj>
auteur,.iin prlnéT.iiiitcur. \o\c/:
viens de citer, (carje ne discours pas, j'expose)
qu'une guerre générale sur, terre et sur mer, ot
(tes dissensions intestines, dos calamités sans
nombre nous menacentde toutes parts; qu'elles
peuvent fondre inopinéinontsiir/la France.
Que le jugementde Lc-iiïsCapetet notre sys-.
texte.: ,'>f
le aiiasi dele* t!i-

• on •
Qu'il serait peut-être encore possible de
prévenir, surtout si, avecde la fermeté, mais
I maisil n'est.

avec de la patience, de Il prudence, nous mon-


trous u respect pour la tranquillité des autres
peuples, de la tolerance pour leur Cpristituiionî
pour leur gouvernement;,si,. par les effets de S'oiirraip'ntjàhiais
notre raison publique et d'une politiqueadroile,
nous réprimons ces principes suhyersifsdetoute
ni Jepréférerlis, moi,
ijt à Aria;l'unauraittniit à iioi'ilrc,touta ri^.jU'îriau-
.le(]il
.société!,exclusifsde toute moralité, ces incàn- ,cîinerrciprocitsa .-ittendiëKneffet,(]u*ps>t-ce qui les
déeenecs dé l'imagination, qui nuisent en tout forreraita oiisprvLT lesclauses l'ar nucUuio-
tifs .le ne.verrais toutmïiil/us

voyagerait
gine mèUo
planerait
aii-iles'us'desnuuslL^n
pasçequel'on p>3Ui encore
ii'ima-
doeùityrir"
fit jiis-
tputfljsa
ûioraje,
le capucin
¡ont au
'-critesail ilodc
Si jamais.lin veritalileatli/'fl répond
tour,
(pi'oii le %énu
j>6Ulattoiudte,
tout il I.» fois l'office île dénonciateur, 'l'accusa- conspirationaffreuse contre tafutliberté allait
leur, de parti,\ de juge et d'homme d'Etal..11 éclater à la même époque; elle découverte;
suffit d'ailleurs, que me il opiniou suit déjà
connue, pour que je m'abstienne do prononcer conspirateurs ct'Louis fut accusé d'être 4 Jour
sur le sort de l'accusé. tête. ilfut accusé d'avoir préparé et commande
Je viens de faire pressentir les malheurs ou
de la royauté, il fut cona-
des mesures inconsidéré s peuvent plonger ma déchu provisoirementTemple.
tilué prisonnier au Louis était donc
la vérité sans égards, j'ai fait accuse; il était même cric tel d'arrestation avant
sansméttagemeat,
tout ce qui était en mon pouvoir, :na tâche est que ta Convention nationale existât, et Ion ne'
remplie. peut pas ràisonnablementdirc que c'est elle qui

nos neveux le sauront, l'histoire le publiera. Elle ne fait pas même les fonctions de législa-
est bien à souhaiter que ce soit moi, puisque je trice vis-.i-vis de lui. Les lois ne devant dans
resterai probablement seul (le mon avis. Je te aucun cas, avoir un effet rétroactif, celles qu'elle

eho.-e publique.Si, au contraire, nus craintes s0 draieut inutiles, Les décrets qui ont été rendus
réalisant, on aura à regretter,a se rcprni-her Me simptement des actes préparatoires de la déci-
ne m'avoir pas entendu.
sion définitive que nous allons porter sur le sort
14 janvier, jour capté pouj le jugement
je crois seulement devoir ajouter que les il
tions de juge, proprement dites, sont étrangères
que celles que la nation nous a transmises; elles
la «lia.ussion i!ur ra, sur les questions à.-nu- àtiennent
a fexécutiun des lois, et cette exécu-
tion ne peut, dans aucun cas, nous concerner;
1" l.a multiplicité îles opinions; il nous faudrait pour ccla un mandat spécial
semblent les plus cënér&leiuciil reiues, varient que nous n'avons pas.
Pour prononcer Mir le sort de Louis \ileii
à l'inliui, soil par la manière de l'S entendro, véritables juges, il faudrait ou le considérer
soit p;ir celle de les inl.Tpreler comme simple particulier, est dans ce cas le
3" Que Ires peu s'accorJent sur plusieurs pro- renvoyer devant. tribunal, pour être jugé
un y
de la mêmeminière que ses complices et tous
saires les iinus des autres, et encore moins mr les autres coupables de lèse-nation; ou bien il
leurs accessoires: tionnel des Français à L'époque des délits qui
•'r Qu'il est oiisiiqneinmontdilïu'ilo, pcnt-ulre
même impossible,de pusur les questionsau gré lui sont imputés; et dans ce cas, comme tout
r>" lit j'en conclus île reehel cnlin quo, jugement doit avoir pour base une loi anté-
le quel- rieure an délit, et qu'iln'en existe d'autre qui
le ¡¡rand nombre puisse être appliquéeà Louis XVI que la Coin
titution, nous serionstuLiis de non.- borner aux
sera iurcj de voler, d'ipré? il il un dispositions qu'elle renferme. Ce n'est que par
o affirmative
une négative qui lui lôpagncronl également- des sophismes que l'on Il combattu ce dilemme.
Juger Louis dans le sens que la Convention a
du décréter, c'est èxaminer si, d'après la con-
DIXIIttlE-XXXËXE duite qu'il a tenue il est coupable ou non. Le
jugement est nécessaire, pour quequila concilie
nation
puisse prendre' une détermination
A Ll »i:\NC.K l)li LA CONVENTION NATION M.K
qu'elle doit rendre à
ses intérêts avec la justice Louis
l'accusé.Je m'explique. si avait été inno-
cent s'il «'était toujours montré l'ami de la
liberté française, et si néanmoins nous avions
aboli la royauté sur sa lêli-, comme nous en
aurions eu incontestablementle droit, Louis, en
cessant d'être roi, en rentrant dans la classe de
Louis VI, je crois essentiel d'examiner quelles de lanation: elle devrait se montrer aéuéreuso
sont les bornes el la nalure de nos pouvoirs, et
s'il est' vrai, comme on l'a soutenu, que, dans a son' ëuard, et lui ménager un sort capable de
celte affaire, nous réunissionssur noire tôle les lui faire oublier son ancienne grandeur.
fonctions les plus incompatibles,celles d accu- Mais Louis, coupable de trahison, est, par cela
sateurt, de législateurs et d'j juges; je passerai même, toujours dangereux pour la République;
il doit êire regardé comme son ennemi cl toutes
miner le parti que nous avons à prendre. les mesures que nous croirons nécessaire da
A ['époque du 10 août. Louis était depuis long- Prendre vis-à-vis de lui, pour le mettre hors
temps dénoncé comme traitre à la patrie dans d'état de lui nuire, stront légitimes, quelque
infinité d'adlesses présentées a l'Assemblée rigoureuses qu'elles punissentêtre. Nous ne nous
une
législative, et toute la fiance le regardait i-unini" sommes embarrassés daus des discussions minu-
la cause des maux dont elle était amigee. Lue tieuses aur les formes que nous avions à observer,
mal cette expression
nue parce que. interprétant
,1) Bibliothèquedo
tim l'ortiex (de IWlej, ton» S8J, u>Ml. tribunal criminel ordinaire; et que là, tantôt
jures, nous nous soiitnn:s consi- ['erreur quede ta mauvaisevolonté; si les cir-
dérés comme étant resserrés dans' les bornes constances dans lesquelles il s'est trouvé; si
étroites deleurs devoirs; nous avons cherché la t'exécutiondé ces lois ui étaient elles-mêmes
règle de notre conduite dans la loi des jurés, un délit, mais un défit dont il n'était pas cou-
dans le Codepfniil; nous nous sommesengagés, pable,n'excuseraient pas, en quelque sorte,cer-
par là dans le labyrinthe des formes qu'on ap- taines de ses démarches, 'si les obstacles que
pelle judiciaires, et nous ne trouvons dans les l'enthousiasme de la liberté jui a opposés ne
pouvoirs dont nous sommes dans la
nature de nos fonctions, aucun moyen pour en
pourraient pas être employéspour sa défense,
et si-ta déchéance de la royauté ne suflit pas
pour la réparation des crimes qui lui sont im-
enfui ce que nous devons être réellement, les Ces considérations pourraient allaiblir ses
représentants de la nation. En cette qualifé, le ais elles ne les effaceraient pas entière-
salut public est la sente loi que nous avons à ment; et je pense que la nation n'en serait pas
et (le
consulter. Examinonsce qu'elle nous commande, moinsautorisée 4 prendre, sans être injuste en-
le Cuire. vers lui, toutes ies mesures de prudence et de
Je ne dissimuler»! pas que, dans le nombre sûreté générale que l'intérêt publicexigé. Lais-
sant doncduecoté tout ce qui peut circonscrire,
vent îles alléguions vagues,sans aucune preuve les fonctions d'un juge ordinaire, je passe, en
solide desdéclamationsvéhémentessans aucun représentant de la nation, aux considérations
fondement, et que tout cela n'a pas été capable politiques qtiidoivcnt déterminernotre décision.
de porter dans mon une cette convictionintimé Il est nécessaire, et même indispensable pour
qui es nécessaire pour prononcer sur le sort l'affermissementde la Itéuuhlique,qu'il n'existe
d'un homme, quel qu'il soit; avec cette tran- bientôt pli aucune trace de la royauté plus lot que
quillitéde consciencequi est toujoursdans cette nous cessionsde nous en occuper le pos-
d'un juge équitable et impartial. Je suis loin île :sible;que le peuplefrançais ne soit plus entre-
penser, avec certains d3 nos collègues, que la' tenu d'aucune discussion qui y soit relative, et
royauté par elle-même, et indépendammenttic que nous-prenionsles mesureslés plus promptes
tout acte criminel, soit un délit digne de mort: pour en effacer jusqu'à l'idée.'Les différentes
que la nation fût coupable envers Louis Xyt propositions qui nous ont été faites jusqu'ici
pour 'avoir détrôné, s'il avait été innocent; ivinpiissciU-flles parfaitement
que l'abolition de la royauté et pût frapper quequ'aucune ne paru cet objet (J'avoue
véritablement digne
d'une 'grande nation; que les motifs sur lesquels
crimes de Louisla nation n'eut pas été autorisée elles ontétéétayées, annoncentplutôt la lâcheté
à recouvrersa liberté. Depareilles erreurs n'ont du despotisme que l'énergie républicaine, et
pas besoin d'être réfutées. qu'en général ils sont injurieux la nation
Maisj'ai été frappe de voir Louis XVI,cons- elle-même.
tamment entretenu de projets de contre-révulu- L'on nous a dit d'abord Louis a été jugé le
tion; demeurer environné des hommes qui lui IUaoût il ne reste plus qu'à prononcer sur la
présentaient ces projets, et au' lieu de les dé- peine qui doit lui être infligée; la Convention
noncer commetraltrcsàla patrie, leur accorder, nationale doit, sans examen et sans aucune for-
au contraire, la plus grande confiance;de voir en malité, l'envoyer de suite à l'échafaud, c'est-à-
même temps tous ces projets se réaliser sous dire se constituer en tribunal du 2 septembre.
ses yeux; litre horde de despotes se coaliser Cette vengeance est due ta nation indignement
contre nous; leurs armées envahir notre terri- trahie et aux mânes de tous ceux à qui la con-
toire et nousfaire la guerre en son nom;toutes quête de notre liberté a coûté ta vie. La Con-
les opérations du gouvernement tendre à une vention doit ordonner ci tte mort, ne fut-ce que
désorganisation générale, une contre-révolu- pour justifier la révolution du 10 août, ou bien
tion; un système de trahison constammentsuivi elle doit faire le procès à ceux qui l'ont opérée.
dans sa Cour,et par tous ceuxquit'approchaient, Ce langage a sans doute lieu de surprendre
après commeavant son acceptation de la Cons- tout hommequi veut en examinerde sang-froid
titution, sans qu'il ait rien fait pour faire con- les conséquences; mais lie pourrait-on pas dire
naître aux représentants du peuple la sourcede a ceux qui ont avancé que Louis XVIavait été
tous lesmaux dont il était affligé, sans qii se jugé le IUaoût, quedecela seul qu'onne l'a pas
soit réuni sincèrement avec eux pour les faire fait périrà cette époqi.e, faudrait conclure
cesser; de voir enlin Louis encourager, exciter que l'on a pensé quela déchéance duela royauté
même, ne fut-ce que par son silence, tous ceux avec une prison perpétuelle étaient suffisantes
qui conspiraient contre notre liberté, et devenir, pour expier ses forfaits et pour venger la nation?
par là' complicede tous tes désordres que leurs Que,dans leur système, la Convention n'aurait
différentes conspirations ont entraînes après autre chose à faire qu'à confirmer le jugement
elles. a preuve de tous ces faits m'a paru ré- qu'ils allèguent, et qui nepeut être constaté que
sulter évidemmentdes pièces qui lui ont été par son exécution? Nepourrait-on pas leur de-
opposées;et les déclarations pubtiques qu'il a mander comment la Convention aurait le pou-
faites,étant démenties par sa conduite clandes- voir d'envoyer Louis XVI à l'échafaud,convenir si elle
tine, aggraventencore ses torts à mes yeux, au n'avait pas celui de le juger? Il faut d'une
lieu de les faire cesser. Je déclare donc que je que des pouvoirs de cette nature étaient
suis convaincuque LouisXVIest coupable. singularité bien étrange,
Quelle est la déterminationque la Convention Si nous avions adopté leur système, nos enne-
nationale doit prendre visa-vis de lui pour le mis n'auraient-ils pas soutenu avec fondement
que Louis était mort innocent; que nous ne
Ici, sans doute, s'il s'agissait d'un jugement 1 avionspuni que pour avoir exercé les droits
ordinaire, ce serait le cas d'examiner quelles de la royauté, que nous avions eu tafaihtesse
peuvent avoir été les véritables intentions de dé lui transmettre constitutionnellement; et, par
Louis, et si ses torts nasontpas plutôt l'effet de là, n'aurions-nouspas rait le procès à la natton
elle-même, qui avait juré de maintenir la Cons- chaînes honteuses qu'il leur avait imposées;
titution qui les lui avait transmis'' ce'et-à-dire lés lois vexatoircsqu'ils anéantis-
Puisquel'on nous cite les hommes du 10août, saient? Dans ces moments-heureux pour m tic
qu'il mesoit permis d'invoquer a moutour leur liberté, mais les derniersde tantde citoyens qui
exemple, pour étayer l'opinion que j'ai à énon- reconnaissait-il s'ltaient dévouéspour la conquérir, le peuple
ce Ces nommes,pour lesquels et
tous être pénétrés d'admiration
naissance, ont 'été frappés des fléaux
nous devons lonté, sa loyauté,
de recon-
que la
de de son courage et de
D'autre loi que cette de sa vu-

royauté entraînait après elle; ils l'ont regardée Jn'agissait-il pas de concert avec ses représen-
lam's, et peut-on croire qu'ils n'aient pas fait
comme un attentat à la souveraineté légitime; qu'ils cru nécessaire à rétablisse-
ils se sont élevés avec courage contre ce co- tout ce ont
ment de leur nouveau système' Non; tout cela
losse oppresseur, et ils l'ont abattu.
Cela Tait, ils n'ont vu au pied du trône ren- rcnugiicà l'idée que nous avons de la Îtévolution
versé, qu'un hommeécrasé par sa chute et qui, •lu lu aoù1,elauxcirconslancesqni l'ont accom-
environnédu mépriset de l'indignation publics, pagnée. Disonsplulot queLouis XVIfut regarde
loin d'être dangereux pour leur liberté, était comme un être trop méprisable, pour exciter ta
même au-dessous de leurvengeance. Ils ont vengeanced'un peuple qui venait de déployer
pensé que le salut île la Républiqueétait indé- toute sa grandeur. Que nbus aurions dégénère
pendant de la vie ou de la mort du cet homme, depuis |e 10 août, si toutesles craintes que cer-
rncapabie désormais de beur nuire, ni par lait- tains orateurs ont manifraléVsdans leurs opi-
mème, pi par ses méprisables partisans; qu'il' nions pouvaient faire imirçssiou sur nos âmes!
serait honteuxpour vingt-cinq millions d'hommes Mais la législature n'arait pas, nous dit-on,
de naraitre en redouter un seul, de se baigner des pouvoirs XVI,et sunisànts pour prononcer sur le
lâchement dans son sang. Reculant à l'a»|uu-.t sort de Louis c'est ce qui l'a déterminée
assassinai, ils ont respeclé.lesDroits de
lors même qu'ils anéantissaient ceux de ta en
l'fi
du crime dont ils pouvaient se souiller par un C'estencore faire convoquer une Convention nationale.
là une. erreur la Constitution lui
attribuaitle droit; c'éiait à elle qu'il appar-
si Louis XVI était coupable,
royauté. Xeserait-ce pas?leur faire injure que tenait d'examiner prononcer la déchéance définitive qu'il
de croi qu'ils ont entendu commander leurs e' de
représentants une bassesse dont ils avaient eux- avait encourue par ses crimes, d'après'la Cons-
mêmesrougi? titution.
Dira- -on que Louis s'était réfugié dans ie d'abolir Un droit qu'elfe n'avait pas, c'était celui-
sein do l'Assemblée legislativeet cet a>ile la-royauté, parce que c'était un acte
du tuque août? Mais constitutionnel qui était au-dessusde ses pou-
étéHommes
r specté par les hommesdans
n etaient-ils pas cette Assem- voirs; mais tout ce qui concernaitl'individu roi,
ces pensé était de sa compétence, it rien ne l'empêchait
blée comme ailleurs? Kts ils eussent que
la mortdu tvran fut nécessaire à l'all'erinisse- de prendre des mesures définitivesà son égard.
ment de notre liberté; s'ils pas avaient pensé que, Nescmble-l-il pas que dès qu'elle s'est bornée

bases
ce
sans solides mort,
et
elle ne put
inébranlables
s établir
s'ils
sur des
avaient
à'des
des
mesures provisoire»,elle a elle même
torts de Louis, et n'a-t-elle pas du
douté
moins
penséqu'elle fut due à la vcnireanccnationale-, préjugé que cet homme ne devait pas subir la
que sans cette mort enfin, lès crimes dé Louis peine de mort, que plusieurs.ded'inslance?Klle ses membres
être expiés, se' seraient-ils réclament aujourd'hui avec tant
lie pussent
Îas empresséspas
«le le faire sortir ne de cet asile pour
n'en a pas dit un seul mot dans l'invitation
envover à l'échafaud? qu'elle a faite à la nation; elle semblait,au con-
C'étaitalors que le vœu de la nation, pour tive traire, n'avoir en vue que la déchéance défini-
de Louis..
un parti puissant
noncé;que le'tyran avait arméesformidables Si sa mort est une mesure indispensable pour
dans la République que des le saint de la République,vous êtes coupablcs,
étaient aux portes de Paris pour soutenir sa législateurs, pour l'avole laissé vivre après sa
cause c'était alors, je le soutiens, qu eût etc déchéance; pour avoir exposé la nation à tous
imprudent de le laisser vivre, si jamais il pou- les dangers que, dans votre supposition,vouslui
fait courir; vousêtes coupables,surtout,
vait l'être. C'était alors que
être compromiseestqu'une indulgence
la liberté pouvait
déplacée
auriez
pour n'avoir
et vôtre
pas annoncé
aiblesse;
la
pour ne
nation ses dan-
l'avoir pas invitée
pouvait être dangereuse; c'était dans ces mo- gers
mentsdifficiles qu'il pouvaitêtre utile d'abattre donner ses représentants le pouvoirspécial
l'idole du despotisme, pour que les regards des de la délivrer de son tvran le pluspromptement
Français, trop longtemps éblouis par son eclal, possible; enfin vous êtes coupables pour nous
pussent plus se
neL'asile louraer vers elle. avoinexposés la discussion qui nous occupe,
queLouisXVIavait choisi.fut respecte. en ne la mettant pas dans le cas de manifester
Maisquoi ces législateurs, qui déployèrent tant ses véritables intentions à cet égard.
d'énergie te le10août, auraiout-ils trahi la patrie Maisnon, vous ne l'êtes pas dans mon opi-
pour sauver son tyran? Auraient-ils abuse de la nion, vous ne méritez quedes éloges; vous avez
confiancedu peuple,qu'ils dirigeaient par leurs jugé Louis XVI, commeje le juge moi-même;
conseils,pour t'empêcher d'achever son ouvrage, vous l'avez méprisé.
et compromettre,par là. cettesacrifier,?
liberté sacree pour Quelsreproches la nation n'aurait-elle pas à
laquelilî venaient de tout Auraient- nous faire, si, moins humains, moins généreux,
peuple généreux et loyal moins justes que ces hommesdu 10 août, dont
ils invoqué contre ceattentatoires
l'exécution des lois à ses droits, chacun avait a pleurer quelqu'un de ses parents
lors même que toutes les autres étaient rou- ou de ses amis les plus chers, nous faisionsde
vertes d'un voile.et qu'il n'y en avait plus aucune sang-froid et avec réflexion ce qu'ils n'ont pas
en vigueur?Auraient-ils voulu, dans le monnni voulu faire eux-mêmes, dans des momentsoù
révolutionnaire où les Français secouaient te tous les effetsd'une juste indication eussent pu
joug du despotisme,les forcer .de respecter les. paraître légitimes; et si au lieu d'imiter leur
conduite généreuse et loyale, nous allions nous nous-mêmes, te ealut delà Républiquel'exige
trainer bassement sur tes tracés ensanglantées et c'est ce qui reste à examiner.
des hommesdu 2 septembre?
S'il était permis Je nous considérer hous- us délivrer
La mort de Louis XVIne présente d'autre avan-
mêmes lorsqu'il est questiondu bien publie,je mais de quel homme, je vous le demande,
d'un homme;
vousdirais, citoyens, que bientôt l'on va nous citoyens1 Decelui peut-être qui, par les pouvoirs
faire procès, à raison du procès de Louis XVI, dont il a été revêtu, parles horreurs dont il est
et que nous ne trouverons notre justification que environné,par l'indignation généraledont il ett
dans tes principesde justice et de fermeté, qui couvert, enlin par son existence, offre, sans
doivent être la règle de notre conduite. Si notre doule, le spectacle le plus capabled'éloigner du
décision n'était pas véritablementcelle<|Ur mitre troue quiconque pourrait avoirla téméritéd'y
devoir et l'équité nous commandent;Bi la tête préterdre; et si nous pouvions craindre un
du tyran tombait sous nos coups, sans que la Louis pour
nation dût en retirer aucun avantage; si elle le lui opposer.Mais,loin de nous une pareille
trouvait, au contraire, dans cette mort des idée il n'estplus possiblequele» Françaissoient
inconvénients que l'on ne peut pas calculer, asservis ni par Louis, ni par (ont autre.
et sa honte; ceux-là, meure qui paraissent le Plusieurs orateurs mil déjà présenté la
désirer avec le plus d'empressement, seraient, Convention les inconvénients que
la
la mort de
n'en ddutez pas, les premiers a nous blâmer Louis .Ml pouvait entraîneraprès elle; il serait
d'avoir partagéleur égarement.Usnouséliraient, inuliled'en retracer ici le tableau j'avoue mémo
avec raison, que nousne devionspas nous livrer que je ne partage ni les craintes pusillanimes
légèrement des transports excites par le sou- qu'ils ont manilesléessur l'effet qu'elle produi-
venirde leur. malheurs, niais réprouvéspar J-urs rait vis-à-vis des puissancesétrangères, ni leurs
sentiments naturels; que c'était a nous à les
ramenerà cet esprit de droiture et de loyauté
qui les avait guides le lu août, à les éclairer sur
leurs vrais intérêts, sur leurs devoirs; que nous Louis vive, soit qu'il tiKure, nous aurons
devions surloutconsulter les nôtrest>t ménager combattre lea despotes qui redoutent l'exemple
leur honneur,ainsi que celuide la nationentière. que nous Venonsde donner à l'Europe, et que
Et je vousle demande,citoyens,tous ces repro- .-on sort, quel qu'il soit, influera bienfaiblement
ches, qu'tiurions-nousà répondre! sur la conduite qu'ils tiendront à noire égard;
Quelquesuns de ceux.qui furent blessés à la d'ailleurs, nousserions bleu au-dessous de la
journée du lu août, des veuves et des enfants réputation que nous avons acquis*, si nous
de ceux qui y perdirent vie; se sontprésentés, pouvionslions arrêter à île pareilles considé-
il est vrai, à ta barre de la Convention, pour
demander la mortde Louis; etle spectacleatten-
les sauveursde la patrie, nous ont s'et-
drissant queces hommes,que je regarde comme d'eltroi à la vuedes progrès que la raison fait
tous les jours sur l'esprit des nommes;
facera difficilementde uia pensée. ces victi- avions la lâcheté de trembler avant même que
si nous
mes intéressantes du patriotisme étaient venues
réclame, les secours que d'avance nous non»? les principesde la plus cs.icle justice soient la
étions empressésde leur accorder,combien le règle de notre conduite; "prenons les mesures
spectacle de leurs malheurs et, te souvenir de nécessaires pour que nous soyons en état de
leurs services n'eussent-ils pas été puissants repousser tous ceux qui cseraient nous faire la
pour émouvoir nos âmes Avecquel cmprése- guerre, et occupons-nous ensuite des moyens
ment n'aurions-nous pas été les organes de ta que "nous croirons propres à apurer notre
reconnaissance nationale à leur égard'? bonheur, sans nous enibarraser de ce que nos
liais elles sont venues nous demander ven-
t
geance une sentence expiatoire contre Louis et nousserons invincibles. Devrais républicains
Hommes généreux, vrais amis due la patrie, ne provoquent pas leurs ennemis, mais ils ne
avez-volts bien réfléchi sur votre démarche, sont jamaiscll'rayé.4des eiïorts qui peuventêtre
et ne seriez-vous plus les mêmes hommes dirigés contre eux: s'ils sont puissants, ils les
qu'au 10! août? Descendezavécnousdans l'examen repoussent avec vigueur; s'ils sont faibles, ils
e la proposition que vous nous avez faite et, les méprisent..
témoins de nos discussions,pesezdans une juste U'unautre coté, je pense que notre décision
balance es inconvénients et les avantages qui sera accueillie avec transport par nos commet-
peuvent en ivsullr toujours amis zélés de la tants, si elle a pour base la justice et leur
République, vous entendezque cet te vengeance bonheur; s'ils sont convaincus qu'elle est
lui soit utile; sii au contraire, elle devait nuire l'expression de la volonté générale de leurs
à son bonheur; sj elle devait être une tache représentants, et surtout que les passions qui
pour la nation, je vous rends la justice dé agitent trop souvent cette Assemblée,ni l'in-
croire que vous feriez avec plaisir Ie sacrifice fluence d'aucune section particulière de la
de votre ressentiment, pour lui épargner la République,ne l'ont pas déterminée.Ellelen'exci-
honte dune action indigne d'elle Vousavez cru terait leur indignation et ne provoquerait des
mort de Louis XVI devait assurer la mouvementsdangereuxque dans cas où, sans
que la publique,
lélicito et vousl'avez demandée. Mais utilité pour la nation, sans aucune nécessité
ne savez-vuuspas que le sang des tyrans est un pour j'afl'ermisseincnt de la liberté qu'elle a
venjn qui empoisonnetowt ce qu'il touche,. et conquise, nous nous porterions à un acte de
voudriez-vous que la nation et ses représen- rigueur qui serait une violation honteusede la
tants enenfussent souillés,surtout si notre liberté loi qu'elle s'était imposée,et qui l'avilirait sans
devait souffrir; si mène ce sang impur de- qu'il put eu'résulter Pour'elle aucun avantage:
vàit être versé injustement pour elle? j avoueque la mort de Louis XVlue m'en pré-
liais, enfin, ce que les 'lonimes du 10 août et sente aucun, et qu'ail contraire, elle m'offre
la législature n'ont pasfait, nous devonsle faire de grands inconvénients, entre autres celui
d'excéder les bornes des pouvoirs que «os com- Dira-t-onqu'il seraità craindre que les puis-
sances étrangères ne parvinssent à enlever
La nation lilant lien par les' engagoinènls// LouisXVI. et qu'elles ne nousttsseiit ensuite là
avait contractesvis-à-visde son premier gueïré en son ^nom?Mâià l'expérience nous a
qu'elle appris combien tes guerres que l'intérét d'un
.liianilal^irtsquëiqueabsurdesqu'ils jfùssi'utj et
lie nousayantpasux|ife.-âétiieiit-chargés-«le lc-s seul homiïiéfait entreprendre sont peiFdàiige-
enfreindre, ïiousJdeyoîïsitoïre qu'elle .a/entendu,: lëiises, et les nations sont aujourd'huitrop
nue nous-prononcerionssur je sprl.de Louis\VI,: éclairées pour s'y hasarder ^légèrement.D'ail-
leurs, lés: Françaisné sont-ils pas là pour leur
noire. mandai,et qu'elle n'a pas Vouluqueflpiis appieudféqu'pnne
a lés attaquepas impunément?
lissions pu son nom,je né crains pas Je le «lire;, lit un homme d e plus pu de moins pourrait-il
leur faire peurSi- lés puissances étrangères
cliefçhéhtàhousfaire la guerre, ce ne sera pas
autre qile la déchéancede ta royauté; vis-a-vis pour- Louis XVI ui pour ea famille; Jëan-Bon-
Sdhl-Aiidie vous l'a dit, et c'est bien tanne
grande vérité. Ellesne s'y détermineront jamais
iïe poué-leur intérêt particulier uu pour satis-
faire leur ambition et que ce soit avec ousans
par l'exislriicé de LouisXVI,elle lie; pourrai! LouisXVI, L elles n'en seror-t ni plus,ni moins à
pas-lui Ibiru |)eislre;la vieet-vi/ilér, par la, ses craindre. La présence de cet hommepourrait
sériiiénls, saiis eoniuieftreiiue làcUytéiiiiligiie servir dé vuile à lelirs véritables motifs, mais
elle n'ajfiulérait rien ni aux efforts quelles
feruht contre nous, ni à Leur force; d'ailleurs,
si Louis XVIn'existait plus si son fils, enfermé
leurs, que résulterait-il dé la mort de LouisXVI? droits, dans une prison, n'avait pins l'exercice de ses
nos ennemis,n'onf-ils p:>s en leurs dis-

les
L'abolition de la royauté'/ Mais elle est; déjà
opérée, les droits
et troue qu'il peut avoir pour .ré-1- positionsles frères et les neveux de Louis et
tablir le seraient toujours, intinimèntplus ne trouveraient-ils pas ïir eux ta même res-
odieux fct plus;faiblessut sa
tout autre a qui sa
Il
mort les
que sur celle
deOutre' qu'il resterait toujours jiarini nousuné L'on"a dit
transmettrait. qu'il/rallaiti garderen otage parmi
enfants de Louis, et qu'il
serait dangereux de
fournieartificieuse et intrigante qu'il faudrait lhi: dé là guerre. U'abord,d'après nous en dessaisir avant la
juger, é quelaCbnyentiôn serait enctirè peulant le .parti que
je propose, ces .otages nu nous échapperaient
Uaill'urs. ta mort de Louis. XVI laisserait jas,1 puisqu'ilsliés seraient gardés, -par nos soins,
parmiï Ousdes enfantsintéressants p.ir leur âge; dans une îles qui sont en la possessiondes »
par leur innocence. Les yeuxdes fanatiques de 'Français. Mais,'d'ailleurs. ne serait-il pas bien
['ancien régimese t'uimiraient sans cesse vers lioiiteiix, pour linè-natipii composéede 25 mil-
,' j
le remle où ils seraient. enferiiiés; ilstrouve- lions,d'Iioniiïies, d'établir; sa liberté sur un pa-
raientidolequi est l'objet dé leursadpralions reil gage, et 'd'offrir aux nations un moyen
dans le ir opinion, le jeiuieCapetserait investi défense;de telle nature1 Quelserait l'individu
t'rt/fàire je garant(le.la plus mo-
de

(iétoùs lesdroits.aesoiirjière;et qûLjiaits'ils ne. qui voudrait fortune'' Une vraiment républicaine
plaétr&'ils croient lui elfe: destinée,;si dyue
ce ne se soulève eu combattant un pareille objection.
Jetais aussi que, pour provoquer la mort de
viraient avec avantagepour exciter des troubles LouisXVI,l'on a vouluenfaire un objet de spe-
culation; et nous la faire envisager comme nous
plus longtempsparmi luùs' ce levain de roya- offrant le gain d'une somme immense, placée
(Juand nouscesincoiivéïiients. n'existeraient sur sa tête en rente viagère. Jerougis en énon-

pas, il faudrait, aprfis avoir juge Louis, nous


a réfuter.
çant celte nouvelle objection, et je n'ai pas la
Je vous le dirai franchement, citoyens, les
ses enlantsf,et ces discussionsentrétiendtaient; qu'ici, et partis
appui, pas
différents qui hoii.stontéié présehtés jus-
les /moyens"qu'on a fait valoir à leur
cette élévationde senti
sur le sort de tous lés ioliviiliis.qui.compo^onlmonts qui distingue des Iro.inmeslibres. Ils prou-
cette famille en même tenins qiié sur celui de "nousn'avons raire,,
veraient, au étaient -adoptés,que
iii assez de courage pour nousfaire
pour nous asservir, ni assez de forcé pour leur
résilier; est maniféstant ainsi notre faiblesse et
de sa force :-celle de les faire transporter, a îïoliè lâcheté, nous iiiyitiirions à nousopprimer
répoqiéquela Conventionse réservera dedéter- quiconqueaurait assez d'audacepour l'entrépre-
miner dans une de nos îles les pluséloignéeset.,
les plissùres; de" confier le soin de. les ycoii- Les premiers Romainsse contentèrentde chas-
duire"et de les y garder, jusqu'à ce que cette ser leurs rois,et, ifs furent longtempslibres. Ils
mesut'eseratt jugyetuuti'c, au palrtotï.·utc in- devinrentesclaves en faisant périr t'un des pre-
uiiérs qui voulurentles asservir. Uneautre prit
ne solilTriraient pasqu'oii lcs.,enlévàt impune- sa place et il fut plus hèjreûx. Bruluslui-même
nient d'entre leurs ..mains,nié parait la seule n'aurait-'pas été le meurtrier de César, s'il
/avait vu abattu au/pieï; d'un trône renversé,et
dans riiiip6ssiliUitéiléiamais y remonter. Les
nation,sa souveraineté., avec les qui de Ilomainsîïétalenl plus libres lorsque Césarvou-
lut régîièr sur éu^ ;iis étaient déjà asservis par
l'hoinSueet noS:dévo|rt.
leurs passions et par la dépravation de leurs ouvoir exécutif soit chargé de prendre toute
mœurs, et t'est leur faiLlcsscqui lui en donna les mesures de prudence, de circonspectionet
l'idée. Brutus lui-même,en le faisanttomber sous de célérités nécessairespour la plusprompteexé-
ses coups, voulut vengersa patrie, mais il n'es- cution de ce jugement;enfin, à ce que la peine
pérait pas.de la sauver,linitiis et Césaravaient de mort soit prononcée contre les individus dé-
In memeopiuioude leurs -CiincitoyeiiS;tousdeux portés, dans le cas on ils rentreraient eu
les jugèrentincapablesde conserverleur liberté,
et charnu d'eux se conduisit selon ta position Je unirai par une ré:lexion sur la manière
dont chacun île nous doit énoncer son opinion
Les Anglaisfirent un élan vers la liberté a la sur te sort de LouisXVI.Je pense que nous de-
fin du xvn" siècle'; il- condamnèrent à mort vons le faire librement et sans que nous soyons
leur roi, et ils curent bientôt un tyran ces circonscrits dans un cercle, duquel il. ne nous
exemplesson) fréqne;ils il'ii» l'histoire. Lesam- seraitpaspermis de nous écarter. J'ai été sur-
pris que certains membres nous aient proposé
soutenu, par la punition de ceux qui les ont de délibérer par oui ou par non, si LouisXVI
précédésdans la carrièie qu'ils se proposaient serait condamnéà" la incrt. Pourquoimettrait-
de parcourir; ils se nattent d'être plus heureux. on en question s'il doitscbir cette peine de pré-
lin un mol, le despottne s'est toujoursétabli férence à toute autre? Sans rien préjuger a cet
par le carnage, et la liberté ne peut l'être que égard, ne devons-nouspas laisser aux opinions
par des actes de justice et d.1 fermeté;c'est mi" une entière liberté/ Si. dans tous les cas, il est
vérité qu'onne peut pas méconnaître. nécessaire queles décisions de cette Assemblée
émanant de la volontégénéraleet bienreconnue
peuple deviendrait iiiut'lc. Lasanctionexpresse de tous ses membres, c'est surtout dans cette

'il
ou tacite qu'il djit domrer à toutesnos opéra- circonstance délicate qu'il importe de faire voir
tions ne lui serait pas interdite, mais il neserait que cette volonté a été parfaitement libre et
pas expressément convoqué pour t'exprimer. que la décisionqui sera portée eu est le résultat.
Il en serait de cette mesure générale Je propose,en conséquence,dedécréter:Il, que.,
comme!deloutes les autres. Maissi ta peine de par un premier appel nominal il sera voté sur
mort était prononcée contre lui, je surs très cette question Louis XVIest-il coupable ou
convaincu que l'exécution de ce jugement de-
vrait être suspendue jusqu'à ce que le peuple 2" Qu'à un second appel nominal, chaque
aurait été consulté, non pas pour revoir l'afl'airc membre énoncera son opinion sur le sort qu'il
et décider si le jugementest juste ou non, c'est
absolument impraticable; mais!, parce que ce
d'avis de faire subir a l'accusé,etque toutes
seraopinions
les seront exactement recueilliespar
jugement prononcerait une peine qui n'est éta- les secrétaires;
blte par aucune loi u laquelle le coupable lut 3° Que, par un troisième appel nominal, la
prioritéseraàccordéeà Tunedes deuxopinions
du peuple,exero1 dans un cas unique et atten- qui auront réuni le plua de suffrages, supposé
tatoireune loi qu'il s'élait formellementinipo- qu'il n'y en ait aucune qui l'ait obtenue au se-
ment comme une vengeance nationale, et cond appel nominal;
4- Quedès que cette priorité sera prononcée,
la discussion sera ouverte sur les amendements
l'exercer, elle attenterait aux droits du suuu'- qui pourraient y être proposés;
rain et ne le soumettantpas à son approbation, 5° Que les amendements seront adoptés ou
et en privant d'un des droits les plus saciés rejetés par assis et levé, à moins qu'il n'y ait
de la souveraineté, celui d'exercer sa clémen.e du doute; dans ce cas seulement l'appel nomi-
nal pourra avoir lieu;;
Je ne pense pas avec Robespierre, Lequinio, 6° Que chacun des membres sera tenu de vo-
Barère et autres, que l'appel au peuple nrj- ter définitivement par appel nominal, pour ou
sente lesinconvénients dont ils ont Taitun dp contre la proposition amendée;
tail si efirayanl;je ne lais pas cette injure à mes î° Enfin,qu'unefois les opinionscommencées,
concitoyens.Je ne me dissimule pas néanmoins l'Assemblée ne pourra plus désemparer jusqu'à
qu'il [eut fournirà la malveillance une occa- ce que le décret définitif aura été prononcé.
sion pour jeter dans la liépublique un germe de SiijM': RakRiiT.
division dont nous ne pouvonspas calculer les
pourrait être suivie, produirait un efl'et dange-
reux en affaiblissant ta confiancepublique, sans
laquelle la Conventionnationale ne peut opérer A LASÉANCE DELACONVENTION NATION U.G
aucun bien. Mais un autre inconvénient très
réel quee japerçois dans cette mesure, c'est
DU LUNDI 7 JANVIER 171)3, Ail MATIN.
qu'elle entretiendrez encore longtempsune fer- Opinionde P. G. L. Baudin, député dud?i,nrlc-
mentation toujours langereuse, ne fut-ce qu'en menldes Ardennes,sur le jugementqui doit de-
nourrissant l'espoir des ennemis de notre li- cider du sort de LouisAT/(1).
J'opinerai
donc, lorsqueje serai appeléà celle
tribune pour prononcer sur le sort de Louis, à poari'airnt-ilsreslorles juges
mort civile, et déclaré échuquiles avaittlôja tlcjsi-
ce qu'ilsoit frappe denon
déchu pour toujours, seulement des dr<in
abolis avec la royauté, mais encore de tous
droits de citoyen français; ce !
qu'il soil de- )ion opinion était entièrement écrite lorsque
porté dans une Meéloignée, à l'époque qui m-m
déterminée, avec tous ceux de sa famille qui
sont enfermésavec lui au Temple,et à ce quele
» nouvel lîppui dans cettèigbservatiôntrançiiânte
••.
".
1
j'ai reçu celle de Condorcet. Ce n'est ni d'après bre haute, des dignités héréditaires, une repré-
lui, ntd'apres aucun aulre que je nie suisdéddé sentation nationale inégale et imparfaite dans
•-sur nue question dans laquelle je n'aida con- ses éléments, un parti lûinistériel exerçant ha-
siillerqiié maconscience :inais;elie;lrouye; un':

se
son innûeiKe, une cour cûrrup-
trice, 41 lant- d'antres
d'un homme qui, ïnêinesoûS le réjjiineçotïstitg- avons 'voulu purger vices politiques doùt nous
notre gouvernement,
tiouuél;ii'étail.|)âs suspectdé royalisme.Ce ii'i'sl dont une sanglante-exécution n'a pas délivré
pas, au reste, par l'ardeur |>our|'ëjTùsioii i dû sang
des rois, que véritable attache- Je
sais
qu'ici
l'on
fait
et
dépendre
latranquillité
ment au gouvernement tépiiiiliÇaifi.Lavertu en publique d'un grand ..exemple qui puisse inspirer
'•; étant le ressort, c'est S sou-amoiir pour elle, aterrëur.Jésuis loin départager cette opinion,
c'est .surtout.'.à la fidélité avec laquelle on la quand est évident, pour moi, que ce. serait
jl
pratique; que je rcçonna.s lesvéritables citoyens ouvrir la porte à des prétentions ambitieuses,
d'une République; et quand, pn'clioisit dès nio». qu'un fanlùmedc, rui banni a du moins l'avan-
dolës, ïje dpule qu'il soit '.aussi facile' de. riiar- tage de contenir; et je ne saurai m'effrayer de
cher stir les traces des Calons; et des Régulus, l'inféfél Pue sa; piesençefinspïterait ceux qui
que de's'assi.milera llriitus et à Sçëvola.
i
lui donne: .lient asile, quand ils ont vainement
La Convention nationale ayant décrété que
Louis XVIserait jugé, et qu'il le soi-aiî par elle,' d'Hnaexprïss'uiiitrivialë.jé dirai que ce ne sont
iiiôti devoir, commecitoyen, est de respèciër, point les revenàuts, niais les arrière-venants
son décret, sans ue iua^ soumission, comme qui m'alarme.. si j'étais susceptible de
législateur, s'étende jusqu'à .croire qu'on ait pu; craindre pour ta liburtéifune nation généreuse,
contre jiiion yœuot sans un .mandai "spécial dii et qui,: ne voulant phis de niailre, n'en soulTrira
mes commettants, (n'investir du pouvoir judi-
ciairë proprement dit, et ïiié coniraiiiilre à la porte aux dangers qui: paraîtraient en ce nio-
l'exercer. Sans doute, laCouvènlion réunit la inenllainenacèr,1 les prévenir par la suite,
plénitude delà pûissanccnationâle, sans aucun». cji, aiioptant Une' des plus sages institutions
• b'.iTUc's si ce n'es! cellesquisoi.itposées ïmniua-
V- bleuient par ia.nM.ure môme des pouvoirs delé- Si tes décemvirs qui puisèrent citez les Athé-
gués, (l'est dû peu jile souverain quo chacun ) de niens la loi eivilecdesidojizetables, eussent en-
nous tient une mission que nous iië pouvoir-- richi la lliVpubliqme romaine de la loi politique
.Étendre, ni restreindre, ni dénaturer. Ainsi, eii de l'oslracisine.le peùpié aurait on, dans l'exer-
ce qui concerne l'administration de Jâ ji!slïc£*ii cice de :celic::j>céeàu,tion quelquefois dure et
jamais sang)ante,;un préservatif-contre les am-
jugé. Je dois, par nfoifsufl'ra^ concourir bitieux dont il 'devïnt.l'ésclaveaprès des 'mil-
adonner ànià patrie ilesstojs civiles et cri- lions.de .victimes iuiniolëes à leurs fureurs.
minelles, à instituer, à éteindre, à nioJiller Jamais Marius, Antoine, César, ni Octave, au
des tril Uuaux, peut-être à suppri-ïierl'oiilrè ju- prixde tant de ineurlre* appelés des victoires.
diciairc. Appelé par la çpTjliancii publique à l.t n'eussent aspiré ail pouvoir suprême. L'exil
Jécislat on, et à. proposer line Consiilulipn, je de d'un, citoyen, qui, par sa réputation, ses succès
le suis pas et n'ai pas voulu l'être aux fonctions militaires,, richesses, ses vèrlus. mêmes, fixe
•' de la n agistrat'iire,pas plus qu'à celles cie l'a'd- sur lui le;ses regards au point de porter ombrage
niinistratiou pu au coiiinanuéméiit de la (any à la liberté de. sa patrie,.cet exil dut-il atteindre
nrniée. lin un mot, 1ns. qualités île léi'isliitpur il Aristide, est un sacrifice indispensableque doit
dé juge- sont incoi'inatililej..et: s'excluent rôci- iï"la' société celui qu!elle éloigne ile,sôii sein.
Je concliis :).?que le ci-devant roi doit être<
coup fi oins encore être nrla foism«iiibrediijuré expulsé ilû territoire de lii République, et sou-
d'accusation,du jure de jugement, et clmr:
d'appliquer la peine <Je:|a loi. Je suis coiisc- de mort s'il tentait de^ly: présenter;
qucnirrent dispensé de voter çomine juge sur le ?"ijue la Convention doit adopter l'ostracisme,
sort do Louis XYT, sauf à ni'expliquer sur la et charger son comité! de Constitutiond'en pro-
format bird'un tribunal chargé dé le juger, si poser
l'on eii revient à celte niesùre. 3" Que tous les mêihlres. de la famille des
J'écarle donc toute idée de procédure et d'ap- Bourbons, non compris diiis l'expulsion comme
plication de lois pénalesi:par rapport atïëi-dè- ennemis dé la République, doivent être éloignés,
yant rci, pour n'envisager la question que sous
comme représentant nation, et
le seul rapport qui me 'convienne, c'est-à-dire !• niaintiendo la tranquillité nationale.:
chargé de ses intérêts. 3î: sais de quels crinies
Louis est accusé; mais i, est vaincu et prison-

,'
Douzième axxexe
nier de guerre quedemandent de nous le sa-
lut de la: République, râllërmissement de la li- A LA SKANCEDE IsA CONVENTION NATIONALE
berté et de la morale qui en est ta base? L'his- Dï; LUNDI?JA^YIEÈ 1793,, AUJUTIX.
ioire, ce code des nations; m'apprend que l'ex-
pulsio des Tarquins fut l'hou relise époque de Opinion sur ïèjuticmïnt dr
rairranchissêmeni de Roïiie-.loconsul Brutus
son propre BU. pour avoir voulu les
condarlina
rétablir. Je vois, au contraire, la.' mort. violenté,: ,'Citoyens 'représentants,
de Cés|r, suivie presque immédiatementdu der-
nier triumvirat, des horreurs de la guerre la Louis dpil-iiét.rë jugé est une question qui
plus Sanglante,et le peuple perte <\c après,
.supplice de Charlès Stuart, conserver une cham-
n'a jamais
été un problème sérieux
pour per- Il est arrêté lorsqu'il allait franchir les bàr-

soliic'i consacrée dans une UoustiUition vicuîusCS

la «irruption, li'onl pas sans ,toute, ellacoHes ïl'ccUàppe'r "à:


tdirai
sonne; et les arguments isubtils des défenseurs rüres delà Frauce. '11 est ramépé 4 Paris, où
une jiistife'sévère devait lui préparer le supplice
de la doctrine iiiimoraliï île riiiïiplàbilité àliv. des traîtres niais ou/la-perlidie m. l'intrigue:
la peiné qu'il
pas les moyens
avait si justement,
pages immortelles de là Uijçlâi'aUoii dés droits,

lesquels repose le syslènib social: .H .


ijace t -iiiijiiidité, quand il eut repris le Ironé
esprit, les principes ininïuàulèsoi éternels sur oiuôniérèiilaça; lorsqu'il ne devaii. monter que
sur l'échafaud.
A'ous;ço"nnâissè2;:çiloyfns' tepresentants, les
lïuè riuyiplàbilitïi du cher- du pouvoirexecutif, eVcueinêiils sinistres qui accompagiièrent celle
funeste époque/ Le scandale d'une prétendue
révision deConstitution qui nefut que l'a,uéan-

Inyéns paisibles égorgés -au pied de l'autel, de


la patrie; les plus zélés défenseurs de la^ libellé
que Louis p"1 s'en, i/iévSloir," vt qu'en il
Vain
est1 droits de via nation, dans Il' sein de l'As-,
semblée Constituante se' livrant à des efforts
invoquerait impuissants pour Mire entendre les cris de la
«on crime est de .n'avoir pas/ voulu, deïwivoir
tifuiipn, qui cependant lui.iiuit'.ii favorable; ei c'est sous ces
liai" la Iléclaralion. des droits;
couuiie dans séspoinls funilainuiilaùx. au-pices; sani:uiiiaircsqjie Louis 'reprend- un
.-orpti", 4111 va bientôt se iriser dans ses ïliains..

justice
la
propre il
À peine
(ine de de,
imrri général; une clameur universelle qui
cul
ordre: de choses,
l'iimpire
cltef iiïlidèie (l'un pouvoir.expculif
t'aire
"droïis des peupie-s. hsSint tiius les joursilesplaiiites'lvsp'us gravés,
'i"srre|iioc.hes les plus fondés, tantôt sur son
luiTlie désastreuse,et :tâ:itôt sur sesactes pcf^
li.los et attentatoires à la lihérjé.tt à lapros-

garantissait la Constitulion, mais qu'il n'avait


ncu d'elle qiie pouf l'atanlage et le salut du
que ini'ux affermi, et ceqiierèïnoiiàrciue.iloiit léuplc; hr'sànclion, il la tourne contre les in-
lotit le règne avait clé marqué par îles époques" l'ériMs de b nation, et snspe.nd ainsi, dans les
cireonslarices' difficiles, au détriment de la chose
iiiiblique, îles niesùres dictées p;n la sagesse et.
i:;
iirudiMicS cfjmniandées par e besoiiii et tles-
(iiielli's devaient'iiiHtrela paix et la; tranquillité

à
erandé nation, -cet ins-
intérieure de l'Enipiro.;
tant sirses
à
g.oue-

e plaiudre. La Constitution conserva la lon^lemps le sort delà France, dans toutes les
plus parties du gouvernement, qui iéiir sont confiées
rdvautè, et l'avait lôjzitiméc,
souverainetéinaliénable si cel eiticiitat
et prescriptible laà
des
il
di"n;ilion génVrale, on p
à les consé,rv.(.-r et si, forcé par 1 in-
levœu'de loi qui
Je
v nationf pouvait jamais
lie vous
l'être.
retracerai pas,. -citoyen. la con-
duite .èoiiWoque-,tortueuse et loiijiiurs perfide
en précipite une des marches du tciinei pour
il 1( s éloigne des ailaires. Son choix .-ne lombe
vil alternativement|>:u>:eAer [iiililiiiiieineiit ue
ils sont remphiccs par
niaiiœuvrer Éounienieiit'coiitrè elle auprès des des des hommes
nuissafteesétrangères; fomeul«r par uni- inaction profondément immoraux..
.réfléchie les désordres 4Û di'dans, et chercher

. Tout
tutiOn]
4
àl
coup, et au miment ,;où celte (.onsti-
è devait tout allait s'achever,

.'déserteurs dc leur patrie,


viveûieiit
inétlre le
parlés vrais amis de la liberté, devait
sceau à la nctre, è,l en liropagcrles

coritré'nous.Il était cite toute longtemps, d en


prévoit !a nécessité, le vœu de la nation
égard n'était point équiv&que, et,, par
Il cet
conséquent
tête d cette foule de
qu'il
(iaieni.A saprésence
ligue secrète alors,
té iserail

défendre, ou plutôt pour servir cause la


déclarée
du
celte,
des-
fuir loin de nous:' les
nous manquent; les
(lealors
"dVii préparer le: succès: Kl cependant, au mo-
ment où elle se déclare, les ressources semblent
èuiliarras
Ce n'est pas tout. tu général,
se
toute espèce
multiplient.

;> au
Ses nations, qu'ils ne vbj'aiénl qu'en ficmissant commaiideinentpar la confiance de la nation,
s'écl* rer et s'instruire. répond généreuse et au courage
Je son armée, en se livrant 4} l'invasion des continueriez de mettre en question si Louis peut
Tayà-llâs,l.a,:deè amis6ecïctsnousattendaient;; èlre jugé; c'est-à-ijire, .et pour parler plusexac-
et'nos conquêtes devaient être U'époinie:et; lejiièuiénl; |'il
.pepr.etrërcoiidamné.au supplice;

Déjàla. nous souriait; et (les.prises de


quelque importance semblaient nous en pro-
naître de plus importantes fiïçqrë.
de péneer (|uë. vous puissiez jamais hésiter à le
Il l^éa^par lç peuple levii tout entier dans la
Vn ordre, énuiiré'de lacour dés Tuilerjca, eus? mémorable journée duJÔ àoùt-llne vous reste
.donc ijiv'à appliquer la peiné due à son crime:
L'armée;f raui'aisè .est forcéeVile ,.f é tr.ograder
i et liàiëz-vous de la prononcer. Qu'à votre voix ter-
cctte ci instance désastreuse est: signalée par riLle mais jusle.'lé glaive de la ici s'appesan-
lissc.sur là t*tè du porfido Louis, et que; les
¡Baux de nos frères.iinniblés si lâchement aux
âpprètiçjns à recueillir. Tuileriés,île ceux -qui |iérissentjouriiellemeiit
lïi autre général, bien digue .de/la confiance aux frontières, vittimesde .leur ardent amour
e Louis XVI, par l'analogie de;.leur caractère delà libërtéisojentenlin vengés.
éi-'a!eiiieiit'periideet disaimulé; a l'audace de,
veu provoquer la ilnation
osé
dans, la personne de
leur, dicter dès lois; il
ses 'représentants;
pour, lequel seul il avait[jasarpë démarché:
une,
.aussi. criminelle, qui avajl'excité ,1'indïgnatioh: '"A" J.A SliASCE DE LA ÇÛXVENIION XAÏION'ALE
de tous les bons .citoyens.; utvi.i'Xi)i,7iiAxvi!;fl:l7!i:5,
AUifAiix.
Pendantce temps, dos 'germes de 'sédition
SVITE A Ï.'CM'IXIO^ de litlUVAlS, député
du roi cl pourses intêrels queles traîtres du
Midi tentent, de souleverlcs.provincës où brûle
le feu sai'r.e de la libéi'lé,: et s'efforcent, ainsi liej)rësent:iiitsdupeuple,
d'ailiiiiierles torches de la guerre civile dans
tout I '.lîiiipiiv.Il sert de 'prétexte et d'àppui à' Vous avez enténijuileAlëfenseurde Louisla
développement méthodique ne vous

Giilln le peuplé, las lia tapt de perfidies, se


lité,
l'oualeur ii'a.pas su dérolter à vos yeux
dontil la rëa-
e:i vain à re-
clierchait
pousser les preuves. Ses .'raisonnements subtils

démentMit point. Le chileau est de


lève et s'avance pour cohibaltre" le tyran corps
à corps LalaVlieté et la tralïjsDii de L"ouisne se

nettes et de bouches à feu. Le bronze tonnant


liaïoiî-
sur l'inviolabilité; ses.oh-ervatidns, quoique me-
surées, sur votre incompétence, n'ont pas sans
doute égaré voire ".opinion1 elle était fixée 8 cet
éi'ard,ët'Vous" n'avez ;po|nt encore oublié que

lis
dit(
('éjàvproduitsj.lanslecours de, I;i solennelle dis-
criminelle à la juste ve ïgëaiicé: du peuple, ou' cussion' qui précédé cette comparutionde Louis
plutôt on veut' y réaliser le plan destructeur la barre, ces été réfutés d'une
médite Uepiiis longtempset cependant'le tyran maniôre.vicldrieusei
abandonne son palais avec sa famille il vicnt Plusieurs d'eiitre nous, en/eflët, avaient ré-
se réfûiier, ainsi qiio les;siens, au niijieu ,.1es pondu aux arguments tirésde 'l'inviolabilitéga-

Irioiniine. 1iiiie ci Louis


,.matie au roi avaient fait
wnif toule rabsurJité de i cette inviolabilité indé-
cherche à cou-
vrir ses ïiirfaits envers la.ation. Ils vpu.s avaient
La royauté- succonibiv'f;0,u<les coups des gé- expliquê'iëséulsens.vràis'onnalilede celte prërô-
néraux fédérés de nos dëpd.rteiiients,des braves tralivo imnioralè et déstrjetive de toute libçrté,
sans-culottes de cette iiâmense cité. La' liberté si elle pas étérestri'inte dans: dé justes, li-
et l'iijiidlitê triomphent.: mais les funestes fils de
la perfidie durot ne soit i?as'encore rompus. Vous aviez également applaudi aux preuves
qiie d'autres orateurs v<iu3 avaient données de
lui. L'orage, qui depiii» foligteinps menaçaitnos 1 existence de ce pouvoir; que l'on vous conteste
frontières, éclate enfin,; et le territoire fran-
Ils vous avaient démontra que lé vceu dé la na-
pour
lio, s'éiàit suflisanimeiitexpliqué,,lorsque, en-

Nos meilleures forteresses s'ouvrent sans résis- de


voyés fonner une Convention na-
lioliale, vous en recfltesrle droit de faire tout ce
le 1er et la llainnie dans leur patrie nuVonnue. qnipoilvait établir; et consolider le. bonheur et la
tous. Sans doute que vos cpm-
tance lévant eux; et le sol fertile dê la France iiiettantsvous. iùlorisère:jl alors à prendre toutes
n'olTrd bientôt plus, dans une vaste étendue (le i-w "mesures nécessaires au maintien de la liberté
pays, que l'horrible tableau du carnage, de la et de la sûreté;époque communes.-
dévastation et de la misère. Louis,; à cette qu'il semble qu'on affecte
Et
'' (IL
vous balanceriez, Français, déjouer ai;
des traîtres l'auteur de. tant
supplice
ment trompée, si cruellement outragée, vous '•:
d'oublier, venait d'être précipité du trône. Ses de juger Louis prononce qu'eue va s'occuper de
crimes étaient dans le souvenir de tous les ci- son jugementdelinilif par appel nominal,et que
toyens, et excitaient une indignation générale
et juste. Tous étaient convaincus qu'il était in-
dispensable de prononcer sur son sort. Alors,
heures.
ce jugement sera exécuté dans les aingt-quatre

cependant, on ne parlait-ni de juré spécial nt


d'appel au peuple; on ne voyait que la Conven- QUATORZIÈME ANNEXE
tion, on attendait tout de son énergie et due son
patriotisme. Représentants du peuple, les espé- A I.A KKANCE I)F. I.\ CONVENTION NATION UE
rances de vos commettants seraien t-elles trom-
pées? Lé glaive dont ils ont armé vos mains de-
ll'l"
viendrait-il inutile'? Et de vaines considérations
ou d6 'ausses terreurs vous empêcheraient-elles
de vous livrer aux fonctions redoutables aux-
quelles Vous avez été appelés par le vœu géné-
ral ? Non, non vous répondrez la confiance
roly\).
Opinion A- JosephIIkckkr, dtpuié Par

Citoyens,
dont on vous a investis, et le désir d'une natinn
si longtempsméconnue,si autrageusement l rallie, Dans l'importante question qui nous agite; et
de laquelle dépend la tranquillité de la Kepu-
se réalisera.
Déjà, et tel ê»t l'ascendant impérieux de ta
vérité, tous les membres de cette Assemblée qui
ont exposé leur opinion sur cette grande affaire, imposé, dénué de toute partialité, je la motiverai
ont été forcés de reconnaître que Louis était en ne suivant que ce que la saine raison cl ma
éminemment criminel. Tc-us sont convaincus de conscience me dicteront pour le salut de la Ile-
la nécessité d'une peine quelconque. Tous ont publique, Eu ne commettant aucune injustice,
avoué que son jugement, quel qu'il lut, était et en ne m'écarlant point de la loi, je la mani-
commandé par le salut public. Le plus grand .Testerai, mais
nombre même ont pensé que c'était à la ton- cette franchise qui doit camctérwr
avec républicain, et qui. la soumettant, faittout
vention à prononcer, et vous l'ayez ainsi décité vrai res-
il en est qui veulentl'appel
par un décret; maisassembléesprimaires. pecter celle de la majorité.
au peuple, réuni en Je ne m'étendrai point ni sur les crimes, ni
Je ne inspecte point les intentions de ceux île les trahisons
sur de toutes de Louis; et je ne parlerai
mes collègues qui ont émis un pareil vœu. J'aime point les manoeuvresabsurdes que ce'
à me persuader qu'ils ne sont dirigés dans cette
ment a
opinion que par l'amour du bien et rattache-
principes qu'ils invoquent sans ccs<c:
mais !e premier de tous n'est-il pas le salut ilu
peuple et l'obéissance à sa volontélibrementex-
il a voulu se
sa défense, eu
faire un moyen triomphant, da'i<
se prévalant du litre glorieux de
la nation
t
primée suffisammentconnue?etcettevolonté,
j'ai remarqué plus haut qu'elle s'était prononcée
lui avait accordé; l'un et
trop publies, prouvés et connus.
l'autre ne sont que

lorsque vous fûtes appelés à la Convention. Je ne parlerai point non plus sur la cuinp.
Ont-ils bien rétiéchi, d'ailleurs, ces hommes tence de la Convention nationale pour ce juge-
qui dans cette circonstance,se montrent de si ment, qui a fait naître tant de difficultés :_il a
ardents défenaeurs des droite Ju peuple, aux toujours été dans mon principe, de croire qu'au-
conséquencesdésastreuses d'un 2 mesure qui, si cun tribunal ne pouvait en connaître, et qui la
elle était adoptée, serait infailliblement le si- Convention nationale, raison des forfaits et
gnal des haines et des divisions, qui du sein de trahisons trop souvent répètes de Louis, convo-
cette enceinte ne se répandent déjà que trop, souverain, sou commettant, un pouvoir illimité,
comme un torrent dévastateur, dans toutes les
contrées de la République; d'une mesure <|i était seule compétente.
peut-être amènerait après elle la guerre civile. a
et toutes ses horreurs? Ah 1 écartons loin de nous Louis, sur le bien et le nul qui peuvent résulter
jusqu'M'idée d'un fléau si funeste! est temps, de sa mort, s'il y était condamné, enfin, sur
l'appel au peuple.
citoyen que l'union et la paix reprennet leur
empire il est temps que la concorde ramène, Jean hebry a dit que les peines amuser
tous le esprits, rapproctie tous les cœurs..Nos Louis devaient être cherchées dans le Code pé-
ennemis sontla; ils nous observent, prêts a pro- liai; je respecte son opinion, mais je crois de-
filer dé nos querelles intestines. lis ne sont voir observer que le Code pénal n'était point
qu'aba tus, ils ne sont pas détruits. Déjà ils so
préparent fait pour les rois, et que les peines à infligeril
dé nouveaux combats. Déjà ils se un' roi parjure et traître sont prévues par la
ménagent de nouvelles ressources. L'tiuropc Constitution, article 0, clnpitre II, section I".
semble nous nenacer de s'ébranler tout cn- Quelque vicieuse que la Constitution puisse

]lui
tière pour venir fondre sur nous. Çju'aurions-
punition
Fa due
opposer, sidésunis, divisés sur la
celui qui,asuscité contre nous
jamais avoir été et qtielqu'absurdeque soit l'ar-
ticle 2. chapitre 11, section première, de celle
constitution,il n'est pas moins vrai que l iiivm-
ligu des tyrans, nom avions oublié que la labile comprisedans cet irliclc est devenue une
condition expresse du traité fait entre le peuple
royauté est plus, que les crimes de Louis en
ont amené la destruction, et que sa punition doit et son roi, qui, en acceptant la qualité de chef
inspirer une juste terreur aux despotes qui com- suprême de l'administration du royaume, aurait
battent pour lui, et servir d'un exemple salu- en le droit de la refuser sans celte condition,
taire aux nations qu'ils oppriment
Je me résume, et demande que la Conven-
tion nationale, mettant enfin un terme à la dis- (1) Ctllre-
cussion trop longtemps prolongée sur le mode n» 28.
Quels que puissent a»oir été les motifs de unis Je nM résume, et je dis que Louis est coupable,
je, ne connais d'autre peine à lui infliger
Constitution ainsi stipulée l'acceptation du que celle portéegénérale, par la Constitution cependant,
roi, soit qu'elle ait eu intention d'environner la pour la sûreté Louis, par sec crimes,
royauté de cette splendeur digne de la {fraudeur nous ayant Portés à abolir la royauté, jeprison- con-
de ta nation française, soit que de la part de la clurais'qu'il restât pour tjujpurs notre
majorité ce fut un piège pour rétablir le despo-
tisme et renverser la literie,est cependant
constantque l'Assemblée Constituante a connu
et les intentions hostiles de Louis et le peu de QUINZIÈMEANNEXE
loi qu'elle devait ajouter au serment qu'il pré-
ler.ut avant la présentation de cette même Cons-
tituli m l'évasion du comte d'Artois, le voyage DU l.V A SÉANCE HE U CONVENTIONNATIONALE

le
des Dames, tantes du roi, à Home la tuile de LUNDI 7 JANVIER 1793, Au
Monsieilr, frère du roi: celle du roi même avec Oi'iNioN
»a famille, arrête à Varennes enfin le serment du de Lnris-BriENNE BEFFROY, député par
le département
leii de paume, nous en .-unt garants. Cependant, limalc de France, de F Ain? il lo Convention na-
sur Louis le dernier (I).
nonobstant ces le représentants ont
prêté le serinent voulu par la Constitution,et le Etre Murl et vrai.
peuple, non par un consentement taqte, ainsi
qu'il a été dtl, a accepté cette Constitution; et Citoyens, sans lès événements qui se sont suc-
dans les assemblées primaires, il a juré d'être cédé depuis premier interrogatoire de Louis,
fidèle la nation, à la lai et au roi moi aussi, à la barre de l'Assemblée, je me serais borné à
j'ai prête ce serment aux assemblées primaires, voler dans cette affaire, devenue grande par la
au district et au département, et, eu ma qualité forme bizarre sous laquelle le comité de légis-
déjuge de paix, j'ai ajoute: de maintenir de tout lation nous ra présentée.
mou pouvoir la Constitution du royaume et de Je voulais laisser à d'autres, plus habiles, le
remplir, tans partialité, les fonctions qui me soin d'écarter de la question purementpolitique
qui nous occupe, les ronces de la chicane dont
La souveraineté appartient à la nation, c'est" on l'a maladroitementenvironnée-
d'elle seule qu'émanent tous les pouvoirs, elle Mais les circonstances ne permettent plus à un
ne p.'Ul les exercer que par délégation. Le corps représentant du peuple de se taire, si personne
iéL'i-Iatif nous a relevés du premier serinent ne l'a encore précédé dais son opinion, vergniaud ce se-
p iur piétur celui de l'égaillé et de la liberté; la rait surtout après avoir entendu que
Constitution est rejetée, et la Convention est je me glorifierais de garder le silence, si je
appelée pour en faire une autre. Mais les crimes pouvais adopter entièrement l'opinion de Sâlle,
de Louis ne peuvent êti-e jugés qu" d'aprl-s 1 ouMaiscelle de Iluzot.
constitutionqu'il a acceptée;qui est la déchéance personne n'a encore développéma pen-
qu'il a encourue; mais renormite de ses crimes, sée je viens la soumettre à votre jugement.
sa tyrannie ont mérité l'indignation de la na- Qu'on ne s'attende point 4 m'entendre parler
tion, qui, abhorrant et la tyrannieet ses vices, a pour l'inviolabilité; celui qui écrivit en 1789:
aboli là royauté, fruit digue des trahisons que Qu'est-cequ'un roi L'Lomme de la nation, le
Souvent il a été répété: Qm1 Louis meurt.1; qu'il exécuter les lois s'est dictées, et rien de
suit sacrifie aux mânes i;e trois milliers d ames p'us i?i » celui-là n'a jamais pensé qu'un homme
peiii's sons le 1er: que sa mort veu»e les veuves put être au-dessus de la justice éternelle. Je ne
cl les orphelins des citoyens soldats unrls en m'abaisserai pas non plus à combattre ce fan-
défendant patrie contre tatyranniedeLouis.
Ah: si par cette mort, on pouvait rappeler à la tition, il disparait devant la raison universelle.
vie ces braves citoyens qui ont péri pour la Je m'exaspérerai point en injures contre
liberté,elle pouvait rendre aux estropiés feux ne avec lesquels je ne concordepas d'opinion,
iiialbcurcuxleurs membres et produire les sub- j'attache trop de prix
stances nécessaires pour ces malheureux el les
ta dignité de repré-
veuves et les orphelins mais cette mort ne leur pas ta respecter dans les autres, et j'éprouve
sera d'aucun avantage, tandis que Louis, con- trop souvent, en me reportant vers mes pre-
serve dans sa prison, nojs fournira celui de re- mières pensées, qu'on peut, avec des vues pures,
tenir bien des puissances dans une neutralité avoir des idées fausses, pour oser blainer dans
qui, en épargnant le sang de nos frères, éloignera les aulres, même ce qui parait une erreur. Mon
et culbutera d'autres projets non moins dange- devoir n'est pas non plus de prononcer sur les
reux que la guerre même. hommes, mais sur les choses. Je dirai cependant
Quant l'appel au peuple, je respecte aussi que notre situation actuelle est une preuve qu'il
les assemblées n'est de petites fautes, matières d'Etat.
sa souveraineté dans primaires, pas en
précipi-
mais non pas, comme ces assemblées se tiennent, Certes, si nous n'eussions mis aucune
où la majorité absolue qui doit être due mille à tatioil dans la première délibération sur te rap-
douze cents votants, ne se trouve souvent que port du comité, il aurait bientôt été rejeté, et la
de centou ceiilciuquaiile.Avant d'émettre mon' question, présentée sous un autre aspect, serait
cet
vint s article, je demanderais qu'il fût dé-
crété que le comité de législationsoit tenu de Prolitonsde cette leçon pour nous persuader
prései ter un projet de décret pour faire assister enfin, ce que j'ai déjà dit: quec'est en faisant
tous lescitoyensaux assembléesprimaires, pour
énoncer leur vieil, afin de ne pas être ex osé
soumettre un décret à la sanction de trois à (1", Ilililiollioque'le taÇhambre des députés CaM&ft
quatre millionsd'hommes au lieu de vingt-cinq lion l'ortie; 119.
millions. (2) Etrcnnes il mu compatriotes, par
nn Laono».
lentement que nous SvUer^uelqués'daiigèrs: mais ils sont remplacés
parce qu'en faisant j>ie«, nous 'ne serons pas par d'autres au moins aussigraves l'espoir des
obligée ile défaite- rpyalistes'së sôùtieilt: au dedans; les malveillants
j'ai ''entendu parler île factions; s'il en exisle, ont un prétextè.cqiitïiiuel d'agitations;la trmi-
je ne les crains pas; indépendant cohmio un ré- quillité intérieure. ne peut s'affermir, et bieuteil
publicain honore du la opiiliaiice publique doit rpentï_êti'e. la gm'rre1 ciyife alluiiién au dedans
l'être, elles n* parViemlrijntpoint à asservir ma'. faciliterait J- ces brigands les moyens de le
pensée; ma vie est à raa; patrie, ;inais,ma cons- reporter au trônéi surljcs cadavres des, vrais
cience est à mo| et à moi seul. J'énoncerai m<
opinion avec simplicité,niais avec .rrancl.)ise,et Mais sa présence,ajoùtè-t-on, est un obstacle.
malheur au pervers, quel qù'U, soit, qui oserait' ,de plus à t'amhitiond'un ."aspirant au despotisme
suspecter nies intehtîons;ilj'eusse
(leviénilrait cou- je u'eij crois rien. Èii effet, quel est l'homme
pable envers moi, sans que rieiv 4 ino libre qui ne périrait pas plutôt que de se sou-
reprocher à son égard, v
C'est avec douleur 'que je -vois toutes les ~i.de.iH'"
se fixer vers ce qu'on appelle Je jugement (le,
(te
mettre (le nouveau au joug de la royauté, de
manière qu'elfe: se déguise;? Et quel
Français s'aviliraitâij :pc.iiit. de se donner .un
louis. Nous ne sommes pas juge' nous ne pou- maître, pour se soustraire à la -.dùininatiun.d'un:
vohs pas l'être, ca:' nous faisons; la loi-: mais ilv
n'est pas moins de notre .devoir: de prononcer pourrait bien siisciter quelque trouble,
sur.le dbrt du despotei prisonnier de l'a tiatioii sans iloute^raudacieiis.iiiii prétendrait, nous.
française, et jugé par elle indigne .du troue sur remettre dans fers; mais l'instant de son
lequel elle avait eu la générosité de le repiacer, succès serait infàillibliMiU'iit celui de son der-
malgré la multitude des perfidies par lesquelles nier soupir; Une èbnsidçration plus puissante
il avait déjà tenté de l'asservir. H n'y a là pourrait lralancer les avantages de cette mesure
aucune fonction judiciaire; c'est une loi de
procurait la pàix-nii 'iéliiys, si elle ahienaitles
sûreté générale que nous oyi>Jisà faire.
t'existence du despote prisonnier peut être un de
puissances étraimeres à.!recqnnàitrc riudépen-

1
la Répii|ilique,à: a'traiter avec elle à son.
obstacle à rafferraissemé:|tdè la liberté, à l'éta- avantage, je ne crains pas de le; dire, cette'
blissement de la République il fat dé notre mesure devrait, avoir, la 'préférence,
devoir 'd'écarter tout ce qui pourrait emliirras- .Coiidainner Louis àla. mort, c'est réunir à. la.
sernotre marche- fois.tous Icsdangers attachés au bannisseiiirat et
11: n'y a donc ici, confine je 1 ai dit, qu'une à la prison perpétuelle,. car :c est mettre \\Hhii-.
question purement politique: elle ne. doit être sieur à la place du roi, ailprfi des puissances
environnée d'aucun des attributs de la chicane,
et si elle nous eût été: présentée sous son véri-

pas ''dévolus, dont avec


ta6le aspect nous n'aurions .pas: à craindre engagements qu'il, pourra contra-'ier; et l«> lils
aùjoufd'Fiur le reproche que nous allons légi- due Louis restera encore pour-^uini d'appui aux
timer, d'envahir des pouvoirs qui ne nous sont partisans de 1a royiiuté ainsi le représentant
les d'un roi an deborsit prétendant
nôtres est de principe, et qui ne. peuvent être au dedans seront encore les points de rallie-
acumutés que dans ja main du despotisme. Telle ment, des objets d'Idolâtrie pour la superstition,
la royauté

est ma manière de voir. 7eyolcraï.el je l'avoue l'imiorance, la niâlveiUance et l'Iiypocrisie.


ce hé sera pas comme jul-e, mais coin m
homme d'Etat car je respecte surtout ies prin- de mon discours ces considérations que \'er-
t
cipes, je crains, pour mon compte, d'outre- giiiaud a développées d'une manière trop supé-
passer portion, de pouvoir qui m'a été tieure pour que": je risquer la comparaison.

'
Si, de tous les cotés, nous courons les risques
QmUe.est lamesure qiu leplm:(irand titlértt iA-; de la gûeiré si l'atrermissement le notre liberté,
La République nous oblige de prendre de dans tous les cas, dépend encore dn sort des
/,out£, détrôné par. les Frânpnh, pour ses crime*, armes, la mort du dernier tyran des Fraiiçais,"
et maintenantdétenu nk temple!
C'est ainsi que je pose-la question.
•>
consacrée par un monument inipérissable, ne
peut-elle pas présenter, aussi de grands avan-
Trois mesures sont proposées le bannisse- tages.?." :'•.
ment
de cha une. prison perpétuelle et la nïort. J'exami- Outre qu'elle porterait un grand caractère de
nerai succinctementles dangers et les avantages justice, puisqu'elle est la punition ordinaire de
celui qui cause volontairement la mort d'un
Banmr Louis, c'est le récompenser de ses homme, et qu'elle doit; & plus forte raison être
crimes car c'est lui'doiinér tous les moyens de aussi la punition deceluj qui fut t'autèur de la
ramener les satellites dès despoles voisins sïir mort de trois cent mille individus; outre qu'elle
le territoire français; une fois jjiors de la Répu- détruit 'l'espoir de ceux qui s'attachent à la per-
blique, les suppôts de ta tyrannie se rallieront sonne, ne doit-elle pas imprimer une juste ter-
à sa voix; leurs armëës se grossiront, parce que rtiuraux tyrans de la terre? Ne doivent-ils'pas

.
,les brigands couronnes pourront ajouter quelque craindre que le succès inévitable de la Déclara-
foi aux engagements qu'il contracterait avee tion des droits, altéràntla force de leurs armes,
eux. E) qui saitou cette guerre dispendieuse ne leur prépare le mêmesort? Et le roi d'Angle-
et dévastatrice nous coudera,'? terre, qui connait la ha:ne d'une partie de la
Ce serait, dit-on, donner à l'univers un grand nation anglaise pour la royauté,qui épuise Jour-
-exemple de générosité et décourage.Je pense, nellement toutes les:ressources du despotisme
ndi, que ce serait une grande preuve de légèri'té; pour se mairiténirsur un tnlne chancelant, crai-

voir en douter. ..|


et de te rité. eux qui ont combattu cettepro-
po^itioh, l'ont démontréade manière à ne
:? pou- bien tenter lés hasards de la guerre contre le
souverain qui aura ainsi prononcé la destinée
Conserver Louis prisoinier,c'est sans doute 1 des despotes?
à m'éclairer; je ne cherche pas
Un se
1
ni
J'ai dit sur les trois mesures proposées ce: qui
ici
doute bien que, d'après cette riiànif\ri:
(lu loir, je ne proposerai
hifi'tiiqlion de la peine, ni de porterlaipime i\n
peuple par-appel; car ces expressions fnicnïe
les rues, dans les carrefours de Paris; les mar-
1.:VQrilreé!le'v'<?'K.1-

sliuvôrain. la postérité nius calomnierait -j elle


dii-ait.quéilous:; ayftns manqué de courage,
que laterreur a dicté notre décret elle calom-
iiotei.it un jugement, et de cette njauiéré,il pour- niëraïl les bons Parisiens, les vrais amis de la,
:''
rail avotr un véritable-danger.à provoquer la
ratification ,du peuple, qui. pourtant est née' i-v librfléielle .réjiéterail que Paris a violé l'hos-
fiilàlité envers les fépn!seiitài|ls du peuple; ^ue
danger' Je- voici en laissant au; us Inliitiuitsilécetteville ont ténu la première

il
Ce

existe Encore; les désorganisàleûrs,.il en cxiMV ouf forcé su tiuliiârrttifiiJ.


aussi, [iourront induira le pfiuplj; eu erreur,ci Ji> lie mesuis h-is ôlpnlu sur loi principes,
ilunslt'd plus favorable à
résultais, la leurs yiic. sïï': 'alioiiSi' d'aiîtres le» ont lait.assez valoir.

(,il .
tout eri a'uvre aux
se
pour nm.tiplier Ipsi erreurs:
nient, de sera par la lassitude qu'ibs.sauroiilfciiiv ••
abandonner lesassemblées, pour n'yemèttre qui principes fondanièntaûx: déjà décrétés, à la
en sera convenu,
par
faire, laquelle. vous: allez: pmiittiK-cr sur -•''fit dans le cas où la mort de Louis serait la
sort' (le Louis, lient celle ijiii

il
constitue
déclare la népuhliqu» une et
tout qui proposerai! ilé réUlilir la
royauté, sous quelque tonne et dénoniinali-nr
i'ie
'mesure adoptée par Ja nation frantaise, je de-
'mande (jn'il soil ébjvji, ;sans

'• ilélii,
surle lieu:
iin'nie oïi aiii'a'éli1 placé1 réchafaud, un niojju-

(h'rnit'r hjrnn déjà f>s»i<>ir li voloirti'. du peuple
ins-

du peu île est nécessaire,pour: trois de ces lois,


t(lutte
elle deien! .éiîaleiuiMit nécessairepour la qu:i-
trième qut n'en que 'lecoïnpléniënt.Ne pas
demander cette ratification", ce,:seraili conime ou
ioiivérain il faut sa sanction iv crime.
de

bourew quatre articles fon'lameiiï;iux"dufron-


dont
vernenient, a.lez établir ja tonne et
vous
lek règles, slî!Zff-MR :ANNIÎXR
fixer
Et que deviendrait le travail du voire ciiimte
de Ciinjiiïtution, si le «""veriieinent piircinenl

•viTalnf Oue deviendrait ce travail, si le souve-


ra.in mutait Vin goiivenienicnt .inconiiii, dont

ment rierdu. i
Ceci n'est qii'unesu|iposiji(ïM,je le
temps qui doit tourner à profit serait: eiilieré-
mais
Citoyens, iliiOïrandevL'rité doit peser sur vos
n'êtes réunis que
poiir réaliser le bonheiintu peuple, qui vous en

sanctionner li'S trois prïiiciiies foudamontaiix, inuler que, s'il


est quelquefois tolérable au
simple çiioycirde féll'cliir sur son intérêt per-

de Par s, se 'réunissent ici. yn faveur 'dode


mande en ratification de la loi qui décidera du
la ;V celui de l'individu. :'•
sort d hommes
Louis. i/X
y
Ce principe convenu, j'aborde avec vous
question sur le jupeineui du ci-devant roi.
la
lies égarés, ce qualifiant section de
Paris', se croyant en droit de dicter la loi, oui lin vain quelques, voix s'oppressent pour me
dire: Louis n'est qu:u6 assassin qu tarde
irenviyer ail supplice:, lin vain le plus i grand
contre niais exagéro
'ou tronpés. par un- désir.
Ile ver^eànce, on séduite par une apparence de
justice .publique,: ou enfin .par le faux
zèle de quelques amhitieJx, ont osé déshonorer.
les tribunes par leurs indéïëntesçlameiifs contre
les rorésentants du peuple souVeràin la Con-
l'homme, l'un hors, l'autre dans la société,qu'on
le plus grand liien public j'ai recucil'i le senti- a oublie encore qu'au premier cas, il se modilie
ment de nia conscience. Le voici positive dans laquelle
selon le principe Ae la loi
L'artilice lit le* rois, et le préjugé les accueillit il se confond.
maie ces préjuges sont détruits ou près de l'être, Ainsi, j'ai prouvé le secund point.
tandis que l'artifice, entant de l'ambition, est Quant au troisième, je vais d'abord faire par-
fait, de sa nature, pour dominer toujours te
commun môme qui nous Que peut n être
qu'un voile qui nous nivelle tous d'une manière Le traité social a pour fils la conservation
fictive.
D'après de telles données, et ne pouvant nous
des contractants qui veut la fin, veut aussi les
i.ioyens; et ces moyens sont inséparables de
dissimuler qu'un roi ne fût en France qu'une quelques risques, même de quelques pertes. Qui
veut conserver sa vie aux dépens des autres
nous devons dolarher, une à une, "eliaque pièce doit aussi la donner pouceux quand il le faut.
de ce monument d'csclawge, |iou>'en élever un .Or, le citoyen n'est pas juge du péril auquel la
impérissable à lu liberté. loi veut qu'il s'expose. Kl, quand le prince lui a
Je pars de texte, pour examiner si I.oui.- dit Il est c.\pc .ient que tu meures, il doit
Capel doit êtrecejugé d'après la loi naturelle si mourir, puisque ce n'est qu'à cette condition
qu'il a vécu en sûreté jus<|u alors, et que sa vie
positive si celle-ci n'est pas formée pour le plus n'est plus un bienfait de la nature, mais un
pour l'avantage de la société que Louis doil être
la mort que par l'incarcération de Louis. t'Etat protégera jusqu'à ue terme où sa propre
Il est bon d'observer que je raisonne comme conservation serait compromise, tandis que le
convaincu d'avance que Louis a réellement mé- dévouementde l'individudoit être sans bornes
rite la mort que je ramène ma pensée aux pre- Ce qui suit en est la preuve l'individu n'est
miers instants de la création, ou que je la fixe qu'un; l'Etat est tout; et la plns longue vie du
sur les peuples sauvages ,qui couvrent encore premier ne peut rendre au second ce qu'il en
nulle reeoit, à chaque instant, de puissance protec-
quelques points de la terre; je ne vois
D'où je qi.e la loi positive n'est
Conclus
formée que pour le plus grand avantage la
Ae
Itousscau, que dans l'état de nature, où tout est société..
commun, on m: doit rien à ceux à qui on n'a Ma quatrième proposition tend à décider si
rien p omis; qu'on ne reconnait pour être a c'est pour plus grand avantage de la société
autrui que ce qui est inutile our soi,; en sorte qu'on doit juger Louis.
Ici' un volume de vérités se présenteraitpour
naturelle se réduirait à celle-ci Que chaque repoussertoutes les erreurs qui en ont pris la
blessé du 10 août pourrait jujfc-r Louis Capet, place; cependant je me bornerai à quelques
c'est-à-dire le tuer. Ce que je dis des blesses du observationsqui en tiendront lieu.
10 août, je l'entends de tous ceux qui l'ont été On nous a dit, répété, affirmé à cette tribune,
depuis au service de la patrie, même des parents même à la barre, avec un ton et des expres-
de ceux dont Louis a causé la mort. sions de menace, qu'il n'y avait qu'un principe,
Cependant, voyons si ce droit naturel ne rentre celui de venger la mort de nos malheureux
pas dans le droit positif.. frères par le supplice du tyran Quoi: si le
La e loi positive commence là où des Sommes,
libres ne pas faire, consentent de vivre en
supplice du tyran devait causer la mort d'un
plus grand nombre de nos frères que celui qu'il
société selon dus refiles lixes, également obliga- a déjà fait immoler; s'il devait entrairter la perle
toires pour tous. Je ne donne pas d'autre déve- de la liberté; si ce supplice, enfin, pouvaitcauser
loppement; il nie suffit de dire que les lois poli- plus de mal encore qu'il n'en vengerait, le prin-
tiques civiles et autres, ne sont que des éma- cipe qui conserveraitle tyran enchaîne ne serait
nation de la loi positive, et en sont le complé- pas le premier de tous? 0 honte de l'Immunité
ment. à quel système désorganisateur sommes-nous
Et aintenaut, tous nos malheureux frères, donc réduits?
victimess'des provocationsde Louis, yi\aie.nt-ils- Mais l'homme qui, au péril de sa vie, combat
sous l'empire des lois naturelles? N'élajent-ils un tyran ne peut le;faire, je l'en délie, que dans
a
pas contraire, des êlres civils? N'avaienl-ils
pas transmis tous leurs droits à la société? Ne
l'une de ces Irois hvpotlièses. Un il veut prendre
sa place, ou il veut qu'in autre la prenne, ou
lui avaient-ils pas promis, enfin, par un serment bien il veut sauver sa patrie. Or, dans les deux
premiers cas, il,est bien plus criminel que le
dévouement est le garant, qu'ils s'immoleraient tyran; dans le dernier, il le devient encore, dès
pour 1sauver elle-même? or, s'il en était ainsi. qu'il préfère sa vengeanceà sa patrie.
qui ne refuse que les droits naturels de nos Encore, si on avait mis le même soin à recher-
braves combattants ne rentrent dans la loi. po- chèr si ce supplice n'entraînaità ancun danger
pour la République; si du moins la prospérité
C'es donc faute de ne s'être pas rendu compte nationale, prise dans l'ensemble des rapports de
de ce rapport entre l'homme de la nature et notre situation intérieure et extérieure, avait
celui é la société, entre celui-ci et la société
elle-même que tant de membres, et notamment
SaintJusl, llaicre et llnbeipierrc, oit divagué chérir d'imagination, sur le plus hideux des
membres en ont fait oublier
abstraites du droit naturel, droit tableaux, quelquesrévoltants.
sur lès idées des
public, droit gens, etc. C'est pour n'avoir les traits les plua
pas observé qu'il n'y a que deux états pour Citoyens, aucun de vous, peut-être, n'a autant
Louis. J'avais engage coiilrc lui \in."t-huil de
mes amis ut mon frère :1s ont combattu à >:ù;é
îles Marseillais; deux ont litii blessés l'un (I) est ceux dont les talents, la probité et le courage
encore malade îles coups le lu glorieuse journée sont là, ettoujours là pour les démasquer et les
du 10 août, et je suis hou ami et bon Irère.
Mais je suis aussi bon citoyen les intérêts privés
ne sont rien pour moi au prix de ceux de la nous relléchissons à la liaison de quelques géné-
patrie. C'uxt donc pour elle, pour son avantage raux, à l'essai île désorganisationimputé à quel-
que je veux juger Louis Capet. J'en ai indiquéta
nécessité: j'ai rempli mon objet. faits avec l'esprit de l'intrigue, qui avait porté
La dernière proposition à résoudre est celle en même temps des commissaires civils dans les
de sa\oir si lu liberté est plus compromise par la départements et parmi nos frères d'armes; si,

devoirs ent
mort que par l'incarcération de Louis. Et certes, dis-je, car je finis d'horreur, vous vous repré-
on ne me nier» pas, j'espéj-e, que c'estdans notre sente/, que, toute l'Kurope prèle à armer
chercher la ju-le conclusion.
Au premier pas que
contre
vous, l'hsiairne néanmoins et peut être l'Angle-
terre n'attendent, pour se décider, que de voir
tomber la tête de Louis Capet; citoyens, hési-
législateur ami du bien, les préjuges et les terez-vousà rapportervoire décret,à suspendre
craintes I assiègent, mais qu'il avance encore et votre jugement jusqu'après la Constitution ac-
il
ils sont vaincus. Que d'abord mesure tous céWcV. Ali! sans doute, ce serait la voie ta
il
les boulines avec qui rit, par lui-même les plus saïc et j'y conclus, en me réservant toute-
produits de la vit; de chacun par ceux de la fois que, si la Convention juge, je demande
tienne enfin, ce qu'il aperçoit; en général, du que ce décret soit soumis à la ratification du
cu'ur hum. lin, avec ce qu'il éprouve chaque jour peuple.
du sien. Il trouvera tacitement dans l'ensemble
de ses unités morales, toutela vérité de l'homme,
l'esprit de chaque parti ct la source des événe-
ments île toutes les sociétés' possibles. [)I\-SE11IÈME AXN'EXK
C'est donc de ce préalable alsolu que nous
devons partir, quand noua nous lançons sur le
théâtre des grandes considérations politiques. I)L' LUNDI 7 JANVIKS 17!)3, AU
Etn voyez-vous pas, en effet, que déjà se dis-
sipent les nuages qui couvraient la cause des Opinion du eiloyea L. Hf.iinuid, di'puti du dé-
nouvetnents tumultueuxqui tous entourent dans parU'iiwnt dt! /Ici'yj'O'j, sur le jnijL'int'nl de
cette enceinte' Que vous distinguez avec plus Louis Cape/iI).
de précision l'individu flaeé entre toute sa vie
et son laiiL'aL'C du moment? Citovens, on élève quelquefois dans cette
assemblée des questions qui ne paraissent être
portées que dans la: vue d'avoir, par leurs
inconsidérément la mort de Louis'Est-ce des résultat' la 'mesure nos moyens. Dans ce
hommes qui, comme Pélinu et ceux qui oui pio- cas, soyons de bonne foi, et convenons que nous
nonce la déchéance, auraient tout à craindre de procurons à nos'enuemis quelques moments de
voir n'iiiiporle quel tymn sur le troue1.' Non',
non! c'est au contraire ceux qui n'ont cesse de Pour prononcer sur le sort d'un roi coupable,
dire au peuple décerne-moi tes droits, qui se quelles objections n'a-t-on pas faites sur la
sont cachés quand il
y avait du péril à les de- forme et sur le fond La Convention ne peut
tendre, qui se sont reproduits en niuilrc au? sep- pas juger Louis, disent les uns elle a été formée
tembre. Co.-t ceux qui impriment hautement pour prononcer ce jugement, disent les autres
qu'il faut de nouveau sang, beaucoup de sang, selon les premiers, cet acte vous est interdit;
et un défenseur à l'Etat. C'est. ceux qui ont et, d'après les seconds, il vous est ordonné.
adopté pour idole celui qui, ayant tout sacrifié Je n'adopte aucune de ces opinions nos com-
pour
fa parvenir à la royauté, nous assure qu'il ne mettants n'ont pas plus donné de permissions
désire plus quand sa ipaüvreté presse de la qu'ils ne nous ont fait de défenses. Ils nous ont
désirer davantage. C'est., ceux qui composent donné des pouvoirs illimités, pour faire tout ce
rame de cette sociét dont chaque séance invite que nous jugerions utile ad bonheur de tous.
au mépris contre la Convention, et au meurtre Nous avons renversé le trAue, parce que nous.
conlreses membres: c'est, en un mot, ce ramas avons cru que le bien général nous commandait
l'ougeux de chanoines catholiques, de ministres cri adë de vigueur pouvons-nous juger le
protestants, de ci-devata nobles, de ci-devant tyran qui l'occupait?Certes, cette question 'me
grands chambriés, de dilapidateurs des fonds de
la commune, etc. Or, législateurs, si ce sont là juger et anéantir la rovauté, à plus forte raison
ceux qui vous demandent le plus chaudement la pouvez-vous décider du sort de l'homme cou-
d
lire Louis, vos yeux ae sont-ils pas sulu'sam- pable du crime de haute trahison.
nient dessillés sur leurs motifs' Ne demandez donc pas de pouvoirs, vous en
Cependant,reportons-nousgraduellement plus avez de suffisants. Consultez vos cœurs, consultez
loin; me vous demandent-ilsaussi, ces hommes' l'esprit public agissez d'après l'inspiration de
L'expulsion île Itoland, contre qui leur calomnie l'un, suivez les lumières de l'autre, et ne vous
n'a pu citer un fait qui ne les déshonore eux- crénez plus de chimères pour les combattre.
memes. Qu'un mandataire du iwuple, qui ne pense pas
Oui protègent-ils ouvertement, ces hommes?

(1) Baptiste Flafliii. lection Portiez (de


(I' bibliothèquede la Cliambre des députés
£11, a* 55.
Col-
être, eu.droit dé
d'un homme, m'oppose

a 1 imaginationqui les
SI de ce peuple
portraits qui ne ressemaientà rieh,!si ce n'est yfjuiliait-lë
avec
25.iiiill.ionsd'hbnunes?Quel rapport a
libertéiiç
qui veut la ce, roi qui
rëndrëesçlave ? Citoyens!ce rapport
a tracés, j'avuùe qu'ils est celui .du fort au faiklë; du tout à la parlie,
L'un soutient que la mort de Louis sera une Jugez Louis, condamnèz Louis; 'pruupucez la
calamité publique; i'îui'.re, que son existence: peine de:nioTt. contre Lotri»; condainnez-le à une
sera le malheur de riolrij patrie"L' n le
remède à tous les maux dans le renvoi au peuvent iulluer en rien sur la cause sacrée de
peuple; l'autre voit, dans cette mesure, notre la liberté ce. n'est. donc ce qui doit vous
perte certaine, la guerre civile avec toutes ses .occuper. Un roi coupable,pas un roi avili ne peut
être dangereux; s de
Pour moi,' je ne vois aucuns des malheurs ,Ici je l'appellerai 'une idée qu'un mes a\-
dont oh nous menace, je ne vois que le peuple lèpués a îiianifestée fV.celte ttïhntté; une
lïauijâis, bon, généreux, S'jhsjlile. liùiiiâin. Je "déli'i-ato
le vois surtout soumis à (a loi ;car, ne. pensi'z et 'et qui, iiii^1
connue1 mesure -de"
pas, citoyens, que je ne voie ce peuple que dans
.certaines positions où il vous parait odieux
non, ce- n'est pas, ainsi que je 'lois le jilgùr; ses perliilies, s'ilséjustilisiit,que feriez-vOus? >
Soyons justes et circonspects craignons de pré-
sumer e crime, nous serons convaincus que des ^supposition, accompagnée d'autres considéra-

perfidie d'un individu.. ne vif


Ils sont bien imprudents, ceux, qui ''
actions que nous regardions comme, portant

viennent
le tiohs, non moins pressantes, qu'il fallait Consi-
.(lérér le ci-devant roi connue jugé par la nation
I
diius le grand jourlO août.
en'et citoyens, si Louis" ayait pu être jiis–

sanctio ..jugement dé Capet par le peuple, Qu'aùrïez-yousfaitdëceroidi'troné ?


ainsi que ceux qui la prédisent, si cette sanction et dânscè cas seulement; où vous
est
nous annoncer leurs rêveries coininr des ctres tilié, que: (lis-j(':?Si:vi)us:avipz été dans l'impos-
réels; Jeux qui voient la guerre civile dans .'la' .sibilité de le conyaincre,qu'auriéz-vous:fait?
du
auriez
tliu*- çoni'evoir de'ji;stes sujets de soilicitiide.i C'est
ascendant sur ce peuple 'docile; Qui doit, dans ce cas, et dans ce cas seuleniéhl, où les
suintes auraient' été embarrassantes; -Auriez- voits
Pénélr^ZrVous de ce que vous êtes, sachez 'Pire pu saiis injustice enfernifc'r cet homme: ?
.Vous-mêmes, et vous pourrez être cléments ou vous pu, sans coni|ironi>'ltre votre -iiborié, le
mandera. "•
Ke vous occupez plus de ce que vouspouvez,
rendre libre? Auriez-yous pu, sans outrager
l'Iiu'nianit'Vleçoiidamneirà morf? Dans tous les
faire, mais pensez à ce que vous devez faire; et voir avancer qne, vous aviez approfondi cet
croyez lue, quelle
que soit votre détermination, question sous
vous tr uverez partout des citoyens soumis à la être nous aUrait-elle^épartMié beaucoup de temps
loi. Et 'il en était autrement, je dirais que c'est d'S discussions -inutiles, et qiieh|uel'AU ¡,tell
la pçèil cliori qui a été la cause de l'événement
je dirai oui je le dirais, :qu'ils sont coupables
plus qu'inutiles!•
Je reviens aux, autres suppositions qui ont
tout .a moins d'imprudence, ceux qui ont porté Salle vous faire un dilemme qui tenilait
annonce le dasordre avant l'existence de la provoquer h sanction Il. peuple; vous
qui
il',

le
cause ouipouvait l'exciter
Çuëlfp est donc cette grande nous contre son vœu.. Dans tous les cas, le peuple.,
doit être consulté. :-Cc raisonnement serait cou'
.cliiiïnÇ, si vous. étiez àpiiëlés à prononcer sur le
souvenir d'un roi vous agite! S'il meurt, dit l'Un, sort d'un roi innocent. La nation.tDUjours juste,.
vous verrez de suite un prétendant, et nous s'intéresserait 1 son sort: et vous auriez raison
de craindre; quelque .parti que vous piïssioz;
s'il vit, dit l'autre, ce sera-toujours là un point 3'ia'l fut votre l'ai déjïi
de rai) ement. Eh quoi vous avez la témérité
d'entre(rendre de porter la liberté chez vos voi-
il, uiiqueroi parjure, nu pé-l'ule,un traître, le cor-
.rupleur et l'assassin de Bohpëuple! Xoii, Je
effraie! vous faites. la chasse au lion dans la quillité des citoyens, ni sur. le jupenienl que
foret, vous frémissez au souvenir de celui qui vous allez porter..
est enfermé. quelle faiblesse! J'ai: cru. pouvoir nie" dispenser de parler en
Non, citoyens! là vie ni la mort de celui qui détail des crimes de Louis; d'autres avant moi
paguèr était sur:.le troaé ne peut décider de ies ont fait connaître ils tout la plupart prouvés
votre liberté. S'il en était autrement, si ce biclr par des pièces qui; se trouvent entre les mains
précieux pouvait dépendre de cette cause, il
faudrait convenir que nous sommes de'lpùt monde.-
étrange-
ment trompés. Nous n'étions pàsSmùrs pour II sassin du peuple?
De quel châtiment peut-on punir le roi, l'as-
c'est ici ofi vous
devez,un grand exempte aux nations, à liinnia-
J'entends nos braves soldats murmurer des nité; car, pour'les rois,ccrnme vous n'en voulez
suppositionsque j'ai raies bien gratuitemenl,
je 1 avoue: je les entenrs après avoir terrasse delà yengi'àûcenalionàle, Qiie vous.importeque
les soldats des despoMj nous répéter qu'ils les rois sachent comment vous traitez celui qui
veulent vivre libres ou nwiïrir. Et voïis voudriez régnait sur vous Que dis-je, que vous importe?
nous persuader que l'existence ou la mort de Peut-être serait-il essentiel pour la liberté des
minel, commencez par faire grâce au plus grand
rassent 1>' traitement que vous réservez au voire. coupable, mettez-le dans un 'Jeu sur: vous
Toujoursaveuglés sur leur situation, ils fourni- apprendrez aux peuples que vous savez maltriser
raient il, leurs peuples esclaves, l'occasion de vos tyrans et vous-mêmes, vous leur appren-
rompre leurs chaînes, tandis que vous alli/. drez, que les grands principes d'égalité et de
éveiller leur cruelle vigilance; je croirais plus liberté, que la nature grara dans tous les cœurs,
important de bercer les despotes, de les en sont inséparables de ceux de la clémence et de
dormir sur leurs trônes d'argile, que d'essayer la justice; vous leur montrerez que la véritable
de les effrayer par la terreur. Pendant leur som- geandeur est exemptede faiblesse. Ainsi en fon-
meil, le peuple veille; la liberté s'empare tous
les cœurs, elle triomphe.
une peine qu'il n'appartenait point à 1 homme
détrùné, est indifférent il ses pareils; si trop de d'infliger à-son semblable vous attirerez à vos
principes tous les peuples du monde; et comme
on -.ous l'a dit, le tyran sera témoin de votre
devez aux principes ploire et de votre bonheur ce supplice est le
que consacrez.
tousennemi seul digue de \olre jugement, et celui qui peut
Votre est a votre dispo.-ition, il sait le plus sensiblement punir le coupable; vous
que sa vie ésl en vosmains, il vous a dit à ectie satisferez ceux qui veulent un grand exemple de
barre qu'il vous parlait peut-être pour la der- justice sur un roi coupable du crime de liaule
nière luis. Ces paroles, ;c l'avuuc, ont ranimé trahison, et vous respecterezles droits sa'rés de
Que dirinns-nous d'un hoini'ie
ma sensib'lilé.désarmé l'humanité,
qui, après avoir son semblable dans 1111 Je vote donc pour que Louis soit placé dans
combat singulier, le percerait de son glaive 1111- un lieu sur, jusqu'à ce qu'il plaise à la nation
piloyablement'JNous dirions sans doute: c'est in d'en statuer autrement, le veux dire de le dé-
lâche; etnous, parce que nous sommes 23 mil- porter dans la suite horsde la République;quoi
lions contre un seul individu, serions-nous moiu< qu'il mérite à mon sens les peines les plus sé-
coupables, >'il est vr.ii que le sentiment qui nous vères, je ne pense pas avoir le droit de disposer
porto à nous venger soit tout a la fois la preuve froidement de la me d'un homme. Personne ne
(|i- nuire faiblesse et do i'aniour-propre blesse.' peut changer mes principesà cet égard; punissez
Convenons qu'une grande nation, irritée contre de telle manière qu'il vous plaira, vous dirai-je
un roi qu'elle a détrôné par sa volonté tout'1 toujours mais ne tuez pas, J'ai cette faiblesse
si c'en est iine; et peut-être Irouvera-t-onqu'il y
tient. a quelque courage à la manifester dans ce mo-
ment je le répète, je ne crois pas pouvoir pro-
Qu'il serait généreux c peuple, quj, tel qu'un noncer sur la mort d'un homme quelque cou-
homme enlève lu poignard des mains de son pable qu'il punisse être et par cette considération
assassin et a' le courage de le jeter loin de lui,
étouffe le sentiment de sa faiblesse, dit nu lâche que quand même chaque individu juge j'appelle aurait le
retire-toi. Je ue hais que le crime, je délesle la droit de prononcer ce jugement que
barbare, une grande nation ne peut l'appliquer
Ce p uple par cette conduite loyale montrerait à Louis sans perdre de sa dignité. Kilo ne sera
jamais plus grande que lorsque, pouvantanéantir
tous ceux qui opinent pour<\u l'appel au peuple, son despote, elle le conservera pour le frapper
pour demander la sanction peuple, tous- ceux chaque jour, à chaque heure, tous les instants,
du poids de sa toute-puissance; elle respectera
les jours de Louis par ta raison qu'elle peut en
se combattent avec le plus de force, lotis donnent il disposer; s'il pouvais se défendre, elle le com-
unanimement la preuve de leur faiblesse. <:> battrait mais il est sans défense, elle ne peut
sont des craintes, de* terreurs paniques; ce sont exercer que h clémence; elle aurait décore de
desopiuiohs, des sentiments totalement con- lauriers, le 10août, la tel du soldat citoyen qui,
traires à ceux qui devraient nous animer; je au momentdu combat, attrait terrassé le despote
veux dire, qu'ils contrastent avec ceux de vrais elle flétrirait aujourd'hui le lâche qui insulterait
républicains. Il nie seinlde, lorsque j'analyse ces son ennemi vaincu.
idées de crainte' qu'on vous a si êtoquemment

et trembler à la vue il'un insecte, parce qu'il est


manifeste partout.
n crains, ni n'aime les rois, je ne redoute,
dont nous sommes animés; je ne redoute eu un
mot que notre faiblesse, qui ne nous permet pa-
de nous élever an-dessus des idées chimériques,
qu'on nous a présentées sous une multitude de
rapports.
tè.
Car, législateurs, je dois vous le dire, parce
dit le
H SÉANCE DE
A
I.A CONVENTION NAT1ONAI.K

dans ce moment, que le sentiment de venueaniv Observations sur VHal aclwl ilu /irn.i's A" Lotis
Je
CapëT, il-demnl roi 4e la Canslitittion, par
ii lu C'iiwention natiunnlt1 1
Jo^ph. i" Une <lei Antiquités judaïque».

que ma conscienceme le dit vous


moment, pouvez dans la
dans'
grande cause
Xous voulons la République une el indivisi-
ce vous
que vous allez juger, vous pouvez vous montrer
sages, humains, génère* grands et justes.
Supprimez la peine de mort de votre Code cri- Ko» Partiel &e tOite), loua ffli, u- fil.
hlç nous on avons porté lu décret à l'unani- serait elle-même Louis; qu'à cette fin il serait
mité, cl le peuple le sanctionnera, parce qu'il traduit à la barre, pour entendre l'acte énon-
est convaincu que le gouvernement républicain ciatif de ses crimes et répondre aux questions
qui lui seraient faites.
à redouter, à abhorrer la royauté, et il ne sera Ce décret a jugé que Louis ne pouvait se pré-
jamais possédé de la manœ d'avoir un roi (2). valoir de l'iniûolabiuli.
Néanmoinson cherche à corrompre l'opinion L'accusé a paru la
barreil
publique, on agite nos concitoyensen différents il a répondu il n'a pas déclinéaleété
interrogé;
tribunal na-
sens sur la posjiion actuelle de Louis Capet.
Arrêtons les menaces des agitateurs, en sui- Ainsi la marche de son procès est simple ses

j
bres, le procès qui nous occupe. dus moyens qu'ils auraient cherchés dans la
Nous entendons dire de toutes paris Vous Constitution, ni à inquiéter les consciences de
avez ci-devant roi a punir, non seulement quelques-uns de nos collègues, en faisant valoir
parceun qu'il a aspiréà devenir /Ans puissant qu'il les ressources de la magie oralmrc, pour récuser
ne détail l'Ire, mais parcs qu'il a fait couler le Convention et demanderun tribunal quel-
sang, pour reprendre une puissance oppressive la conque leur tâche doit se borneradémontrer,
que ces prédécesseurs avaiunt usurpée. Vous" l'évidence, que Louis n'est pas coupable
avez été envoyés pour venger la nation outra- des forfaits dont le peuple entier l'accuse.
gée, opprimée", trahie, assassinée dans un grand Mais il faut répondre aux objections qui sont
nombre do ses membres vousdevez l'aire jus- faites par une infinilé de citoyens.
Un petit nombre place Louis sous l'égide de
1 i n violabilité.Je conviens que ceux qui laissent
justicedesbrigands du dehors. maîtriser leur jugement par chimère royale,
J'avoue que les crimes de Capet, connus de ne méritent que de la pité;cette ils ne peuvent faire
tous le peuples, et restés impunis jusqu'à pré- de- prosélytes il n'y a rien à leur répondre.
sent, font le désespoir de nos concitoyens vic- D'autres, c'est-à-dire les royalistes fanatiques,
times deses cruautés, euvent décourager les crient contre l'insurrection générale, qu'ils trai-
ardent défenseurs de la liberté et de l'égalité, tent de violence (I), de révolte; ils opèrent per-
et aux anarchistes, [es moyens de tromper
suader aux paisibles et hborieux habitants des
quelques portions du peuple pour parvenir cha- ordinaires, que ilii-u le» a marqués de s«« sceau,
cmi à leur but, et au préjudice du peuple lui-
même à qui ils sauraient faire supporter la viction, ils rappellent les miracles des rois de
punition des troubles qu'ils auraient excités France lors de le. r sacre ils parlent avecres-
> eux-mêmes, faire retomber snr la Convention pect du corbeau qui apporta la fiole ithu'ile
lés malheurs publics. sainte.
Si notre vœu pour le hien 'commun était sin- Mais, grâce au flambeau de la philosophie dont
cère, si nous avions l.i fermeté de législateurs la liberté est précédée dans sa marche triom-
républicains, qui oserait' porter atteinte à la phante, les cilo;eiis des champs ne croycutplus
majesté nationale Ci), eu avilissant, comme on
aux miracles des rois. Le seul événement qu'ils
le fait, la Convention regardent comme uu niitacle et dont ils bénis-
.Mais il ne faut pourtant pas que les manda-
taires du souverain se découragent ils doivent Ils chérissent la Révolution, ils ont confiance
faire triompher la liberté et lorsque des crises dans leurs représentants et si quelque conspi-
contrc-révolutio/.nriireshpoursuiventjusqu'aux rateur va jeter le trouble parmi eux, ils peuvent
bords de l'abîme, ils doivent s'y précipiter pour être égarés un moment, niais bientôt ils le dé-
le combler avant qu'elle puisse y être ensevelie. nonceront et feront punir légalement.
Il est possible d'arrêter tous les complots des Des citoyens instruits soutiennent avec une
malveillants, en remplissantnotre mission avec apparente coutiance, queLouis né peut être jugé
union et courage; nous n'avons rien à craindre que par une loi positive, etils demandentd'après
des pièges que l'on tend à nos concitoyens ils quelle loi on pourra le punir?
sont trop éclairés pour su laisser conduire par Je leur réponds avec Hilton « D'après celle
leurs propres ennemis, quoique caches sous le qui condamne les aulivs hommes, car je n'y
Je v
masque du patriotisme. v trouve aucune exception. On n'a pas fait un
is tracer en petf de mois ce qu'a fait la code pénal exprès pour les représentants de la
Convention nationale pour l'aiïiiire du ci-devant naifôii, ni pour les ma«istraK S'il était vrai
roi, et ce qui lui reste à faire pour rendrele qu'un roi ne peut pas être puni lorsqu'il devient
procès parfait j'y mêlerai quelques réflexions coupable, parce qu'il n'existe pas de loi positive
sur les obstacles qui s'élèvent, et que la mé- qui le condamne, les représentants du peuple et
chanceté trop active répand avec certains les magistrats pourraient également réclamer
La Convention nationale a décrété qu'elle ju-
(1; Les lions rois n'ont, par la loi de nature, d'autre
(1) II u->t un lyrnn, ccttii qui ne c-on&idèro quo son supérieur que le peuple; ma:s les tyrans étant essen-
bien être, son avantage particulier, cl non rcltii itn
légitima: carsijiur l'impulsion 'lo la nature, les hommes

qu'il se conduis'1par l.i loi, plutôt que par sapropre mettre aux lois, cette même nature les ramena à la
forco n a la violence. lor<qu'il n'exjsta |>!us di- loi. Ainsi,
que les rois soient bons oumauvais, l'autorité du Sénat
(.) ?ios sages aïeux voulurent quela volonté (lu principe d éternelle veritél <]u? le flatterio la plus arliii-
peuple fût la Toi souveraine c'est par cette raison qu'on
déferait au peuple romain !• nom de majesté. Ciahvn. cicuse no saurait détruit», (/hymne du peuple anglais.)
le privilège de l'impunité pour toutes sortes de cours préparé,ne prit la place de la rigoureuse
et véritablejustice, que des consciencestimides,

se croire supérieurs à lci*rz frères. Ainsi cest


sans fondement qu'on cherche à insinuer que
Louis ne peut èlre puni. Ceux qui prêchent une
pareille doctrine,. et qui se disent religieux ob- pulé et pesées dans la balance de l'équité.
servateurs des ]oi.\ sont des hommes faux ou des Je voudrais que le lendemain de la comparu-
(ion de Louis à la barre, la séance fût ouverte à
huit heures du malin, qu'elle fut consacrée tuut
lègues, et j'ai vu qu'unegrande partie pensait entière entendre les membres qui apuraient à
que Louis ne pouvaitêtrejugé par la Convention

caution pour le .vilut public, el par un principe


'l'
nationale. Mm aussi je l'ai pensé (1); mais pour- réfuter ladelensc de l'accusé;el qu'en in le sur-
tant ou doit croire que la Convention ne s'est lendemain on allât aux voix, par appel nominal,
décidée à celle mesure que par un motif de pré- sur la peine à à Louis.
Je me permettrai de dire, en passant, que je
politiquequ'un ne i-aurail attaquer de bonne- fui, ne conçois pas comment des législateursjuges
quand or désire véritablement la prospérité de ont ouvert leur opinion pour déterminer le (.-enre
la République. de punition que mérite le dernier roi des Fran-
Un raisonn ment qui me parait fonde, c'est çais avant de l'avoir entendu.
que, dit-on, la Convention ne peut cesser d'être Je hasarderai aussi une réflexion sur ce qnc

1
ce qu'elle est pour devenir tribunal les fonc- plusieurs proposent l'abcliliou de la peine de
tions judiciaires ne lui rut pas été confiées; et mort, sur le fondement que les parliculiers,
lorsqu'elle s'est emparée de la connaissance d" n'ayant pas droit de disposerde leur propre vie,
du ci-devant roi, ce n'a pu être que ne peuvent transmettre ce même droit qu'ils
comme mandataire du la nation, n n pour ins- n'ont pas.
truire la cause du parjure, mais pour appliquer Sans doute rous aurons le bonheur de rayer
la peine, parce que le peuple avait constatéle un jour de notre code pénal la peine de mort
délit, que dès lors la Convention ne devait pas mais ce ne 'sera le nioiiii ut de-nous en occuper
laisser entraver sa marche par les longueurs et que lorsqu'elle pourra èlre abolie sans danger
les pièges de la chicane.
Ce raison einent peut être dans les principes; pour
la République; et ce moment dépend de la
force du gouvernement; faut nécessairement
car la Convention n'est point Assemblée législa- attendre, car, au milieu d'une révolution, nos
faux frères, nos ennemis bien prononcés, 1 qne
elle est véritablement tribunal ou commission la peine de mort seule peut retenir hors de notre
du peuple ail .W; le jugement dclinilif sera un territoire, tenteraient avec plus de fureur et
d'espoir que jamais l'exécution de leurs com-
une loi. Mais sous quelque* rapports que l'on plots. L'intérêt de la l(e|:ubliqueserait cruelle-
nous considère, ou ne peut de bonne foi soutenir ment compromis si la peine de mort ne pouvait
et faireeulciidre dans le public que la Convention plus être prononcée con'.re quelques membres
ne doit s'assujclliràaucu;ieformalité, Clic main- qu'elle a droit de retrancher (Ji, et en travail-
liens que la nation souveraine nous ayant dit lant à rendre hommageaux principes,nous Ira-
« Allez el punissez mon tyran, elle nous a laissé vaillerious'peulélre au desasire de la patrie, a
droit de déterminer la punition de là, la né- la perle de la liberté.
cessité Id'cntendrc le criiniucl, de lui faire con- Concitoyens, pénétrons-nous de l'importance
naitre les chers d'accusation qui existent contre du procès' de Louis, non eau se de lut, iMiniiii)
lui, et de lui accorder un conseil pour le de- ci-dei'imtroi (3i, mais à cause de la royauté qu'il
fendre, ilnns un court detei. faut anéantir àjamais.àcaiisedespeuplesquinous
A moins qu'on ne suppose que nous ne devions observent pour suivre notre exemple. l'renons
être que les instruments aveugles du souverain dans cette affaire une marche sévère et pru-
qui nous a commis; à moins qu'on ne suppose
que nous ne soyons pas des hommes, ou ne pourra sons dominer par aucune considération parti-
nous persuader que nous devons faire tomber le culière, Ne perdons jamais de vue la suprême
loi, et nous serons surs de sauver lit République;
Certainement la Coureuiion, en entendant c'est là notre but unique. Périssons mille lois,
hier u'.i Louis Capet, consentant qu'il se choi- plutôt que de sortir une seule du chemin que le
sit un onscil, a fait enun acte conséquent que la devoir nous trace, quelquepérilleux qu'il puisse
justice nationale ne peut impromer.
Il faut qu'elle termine ce grand procès. Et à
tivement entend s ne peut être en
même temps par se, forfait?, rebelle et traître, il la patrie; il res*ç

peutnaitre de dcfeise des questions que piliblc ave- ta sienne. Il faut


quelques membressane pourraient résoudre sans
quera p:is de cherchera intéresser l'humanitéet
la généra- ilé française. Combien ne serait-il pas
letirs tlune
(:i* Pl:il.->il ne voulait pa> «lue les ma;lrils fusant
appelés tes seigneurs, mais le* (.'ardiriis et !S
peuple fusS'llI appelés suj'ls, puisque les lustrais
tout, c'iH une lîepultll.iue il
si-m-
voul.-at pasnon plus que les

les
us laquellelois
sunt jamais les tyrans dos luis.
être, prévenons tes trduUes par des lois sages. au lieu dese venger, lift Louis XVI 4 son contrat
J'entends souvent répéter qu'il faillirait éclairer social, et lui ^offrit là première fonction dans
nos frèresgrandes
par des proclamations, lorsiiu'jl son 'gouvernement; elle .dicta elle-même: les
s'éjftve de questions. La seule que ad-; claiik'sel conditions sous lesquellescette fonc-
mette dans ce momènt-cu c'est là proclamation li«n lui était déférée. JLouis XVI les accepta et
iiliâ de les remnlif il Cessa doué d'être usurpa-
'cé/eninéy si c.'eïi-esf un, est le crime de la na-
toycnsvpiiIssêiHêtre égarés, instruisons-les de.,
nos effort» pour commun et de leurs
dévôirsJ (lue nos instruirions soient amieali'S,
liïjii, et non pas celui de Louis XVI.
Jeiïê suis poiil(içi;:sôn :léfenseur; je sais que
pures- et austères; qu'elles ..soient,dégagées de:: je dois être son juge, niais je veux prononcer
sans passion, sans pr,éven:ion et 'sans partialité,

le
toute espèce de flagornerie, Jehaiset je redoute
celui qui caresse le peuple,, c'est: un ennemi Lorsque j'examine en homme la 'conduite de
1 ne faut jamais affecter la Louis XW je te trouve içoupable; je J'ai déjà
un ambitieux,
oupopularité;
et depuis que Louis perfide s'en dit; je encore.! ses crimes me font
ist fait 'un moyen pour tyraniiiser, je crois que horreur: niais, s'il fauf.quo je' in'en 'étabjisâe
la popularité Cesse d'être une vertu.:
Déposé sur le bureau le 1:1 décembre: 17!i2. le
juge, ma çoiisciencéine Éit aussitôt que je dois
écouter eu sa faveur tes moyens qu'il peut léga-
opposer: et .'lorsqu'il,est question d'ap-
pliquer la peine, la justice ét la raison me pres-
crivènt.inon devoir j'ouvre la loi, je cherche ce
qu'elle a prononcéijé lie suis que son organe;
lorsqu'ellea parlé, je l'applique aux faits quelle
a prévus; si. elle s'est tué, jo me tais avec elle
vuila le devoir' d'un juge ;:s eu écarter, serait
rendre criminel! et le crime, ainsi que la pas-
sion, sont également loin de mon'cceur.
Eu appliquant-cesprincipes à la question que
SUITE pus
ÎIÉFLEXIOXS*Mr la' jiigumiml de; tanin la sûreté deTElai, H aronlu charger, du
noiwéllen chahii'S Une nation qui rarail. comblé
debïmfails;la conviction intime que j'ai de ses
1 Législateurs, crimes me s'ufflt'-pqùr asseoir mon jugement..
vous aveà décrète que vous ju- Qui'lje: peine a-t-il méritée1 J'ouvre la loi, et
geriez Louis XVI. Souniis au vœu de la majontù, je lis tlans; la. Constitutioique. k crime indique
la voloye natio-
parce qu'il edt l'expression deencore une abdication présumée \di\là pari du roi consti-
nale je respecté' ce décret, bien qutl. tutionnel t]ui s'en esï fendu coupable.Je jette en-
Képublicain suite les yeux sur Louis.-XVI je le vois destitué
et libre, je déteste les rois et la par le fait, comme- il était déjà de droit. Je me
royauté; mais je ne hais pas moins les petites dis alors Louis XVI est puni, ma mission est
tyrans qui, comme l'a 'dit Montesquieu, cher- remplie;
clicht a corrompre: le peuple, pour cacher leur .•"• v
Rt ste examiner maiiilen;iul si l'on ne doit
corruption ne lui parlent que de sa grandeur, prendre à son égard'des mesures de sûreté
ambition; llattnjit pas
pour qu'il ne voie pas leurl'aveugler générale. Quant 4 moi, je crois que ce$ mesures
sans ce se ses passions puur sur Voift nécessitées par les oirsoiistànces, je croîs
firojelsf Je crains que leur, despotisme ne rende

La virlu est la base dn gouvernement Répu-


premalexesia. Mais je pn
la liberté insupportable au péuplç, et ne le ré- céder à rintérK'générâl. Salus populi su-/
duise bientôt à appeler un seul tyran. même temps que

'
c'est à la nation de les déterminer j'avais en-
blicain cette vertu consiste dans l'amour de la
patrie, dans l'exercice de la justice, et dans l'ob- est sous leur rapport avee notresituationpré-
servante'deslois. sente mais'les préopina#ts ayant développé les
C'est cette vertu, ce sont ces principes qui me marnes vues, j'ai cru qu'il -était inutile de les
guiden dans t'examen Je la,question qul nous reproduire, et je tes ai retranchées de mon
nous eivi.us .a prononcer sur le
Je finis donc par cette observation Louis Xvl
sort il'uii bouiïnc qui lu: mit et qui n'est même doit-il être jugé paria ici positive? Elle na
plus citoyen d'un homme quifit mouvoir toute prononcé que Îa déchéance. L'intérêt géyral
riîuroïje sa
.tenaiitl anéantir. ,r ,f..V.. <!,
voix, et qu'un, souffle peut main- veut-il qu'il soit jugé par la loi naturelle1 G est-
au peuple souverain à le décider, et i pronon-
cer la peine qu'il croira. de son intérêt de lui,
était «fil usurpateur; il ne devait son trône qu'à appliquer.
l'ambition de ses aïeux et a l'oubli de la sou-
verain lé du peuplé; la aurait fait Un fi janvier 1-193 rail Il de la République.-
de justice en le punissant alors,: mais mue
acteujmotif
de générosité, ou plutôt aveuglée
par un excès.de
par faibtesse, cette mémouation,

Blute! sur jugement de Louis \VI.

lion Portiez [de l'Oise),tom i80, n-


r-ponse-du peuple. t'Il
"ment de son assassin. Eh bien! écoutez la ré-
donc des difficultés

LA SÉANCE DE LA-C0.VVÉNTÏ0îîNATIONALE
un Acte constiliilioniiel ? N'as-tu
pas sous tcayèùx, mieux que nous, les preuve
de notre assassinat V Crois-tu que nous aimions
a nous retràçerJaiit d'hérréiirs? Epargne-nous
(temefil de Louis Çapet^I),: ''/" '; donc et le. lieu$

se
barras des assemblées qui nous fatiguent. Ote
Citoyens, àia tin d'une discussion calme et
de iii-y'aiit nbiis monstre qui n'a existé que
Majestueuse,le besoin <le=|iàrlet me presse pour pour nos, malheurs; Si nous nc t'avons pas parlé
la première fois. J'obéis à la voix que j'entonds île lui, notre silence a dû të suflire. Celui qui
.veuVse taiïe; celui qui pardonne
nSnienl à sa conscience. ,'J s'éinprésse.d'annoncer sa générosité. T'avons-
La Convention nationale est divisée dansses ;wiis dit de iiè jiàs juger Louis Capef? T'avons-
^opinions, non sur les çriinés. de Louis U'apgt. nous ordonnéde lui pardonner? Mais nous t'en-
teudonsfïu crains pe'at-être de redoubler la
'prononcer.
qui -(loijcul rage des tyrans qui survivront tu crains! Et
0. uels sont les cri iiiës' de- Louis "?^ Ce soiiV ceux tii es républicain ta. Tu n'oserais juger un scé-

à
d'une sentinelle qu'une grande famine avait lérati-fiarce que tu redoutes ses complices?.
placée pour la gariler, qur.quïtte son poste pour: Voudrais-tu composer avec le crime, parce que
l'égorge'r, lorsqu'elle reposait sur la loi de sa le crime t'ellràyèf Où est donc cette attitude
surveillance. Quel est. la genre dë~ supplice de ii re de l'homme libre? On est donc cet'ema-
ci'tte trahison "? Il ne; peut y en .avoir .qu'uii.

à
Uûels seront ses jugi'si:Ceux ^écèssaireiùent à ta. hauteur, où descends te placer
l'i'itq :de œs ànïes faibles et: tiinides qui n'existent
ont été menacés,:tous les citoyens peuventdohc que pour la bonté de. la
déposer juger oii: iioi(iïner des jugés. On n.e;s:iu-
rait en reculer un, ou il tant les reculer tous. brigands,' les volcuis 11e s'aiineiitRas. Ils res-
il des' loups affamés; ils n'en veulent"
ment ce tu de t'assassinde tout un peuple. (. est
un mallieur- sans doute pouf la nation <|ue le Ainsi,
qu'à
toute
la proie,, et ne se battent que pour elle.
cpnsidëraiioii politique
avec les puissances qui, vous menacent.
d'une légitime vengeance". Sa làiihetç. sa suite,
le respect pour l'asile sairé qu'il souilla par sa définitif de Louis
présence, arrêtèrent mill'ï bras vengeurs, sus- Capet.
pendirent unglaive qui s'irrite aujourd'uide
son immobilité.
Citoyens, voulez-vous fermer vos 'discussions?
Ecoutez les. malles plaintifs, de nos frères qui de-
mandent vengeance. Desceiide* un instant avec
eux dans la tombe, et & consultez cejugè'in- LA 'siU'XCE UE tA C()NVIiNIIONNATIONALE
DULUNDI;7 JAXVÎKR. 17't3, AU MATIN.

temps dans votre cœur, répondez-vous elle est Mos Opinion sur t'iiflàire de' Louis Gapel par
conforme à la justicij. étemelle; mais les lois ne
vous aB brisent point à l'énoncer, vous attendez
en silence 'le vira de ta «al ion. C'est la iMïon l.nuisa roiivpuie c iiitrat social qui l'unissait
entière qui est outràgét, elle seule tout en-' itu !ieu|ile,:il a pàrjuriïso|( serment et conspiré
tière peut, selon vous; exercer ta vengeance.
Eh que, faites-vous donc ici en son non), si se.- crinîès, et tél. est;ie. coupable sur le sort du-
vous n'osez exercer pour elle le premier acte quel il s'agit de prononcer, non en juges, mais
dejustice qui aurait du
d'écraser la tète du serpealvous occuper, celui cfr honimes d'Iilatï noiien constiliianls; mais
qui sitHe la discorde en répiililiçiansïnon/en gens passionnés; niais
ilu fond de la prison'? Oii sont vos mandats?
Ouo portent-ils? Le voici Allez, et convenez du
salut da la patrie. Ce salu;çuiisistè-l-il à nourrir faire tourner le sort (le Louis au plus grand bien
dans son sein le tigre qui l'a déchirée jusque de l:t liépubliqïie.
dans ses entrailles?.Le salut cdlisiste-t-ii à des Droits
.reuifittreau peuple vos pouvoirs polir 110 objet lion uellë.x'esl violer l'article premier
qui peut compromettre votre tranquillité, et à (le l'homme qui dit: «Oie les distinctionsso-
les reienir pour ceux qui n'attaquentque votre ciales ne peuvent être fondées que sur l'utilité
moralité? Citoyens, vos pouvoirs sont indivisibles commune c c'est invoquer un pacte d'union
qu'il a voulu détruire c'est ilemander si la so-
vous manquez à vos devoirs, vous trahissez la ciélë existe .ayant lui,. ou lui avant elle: c'est
confiantepublique, 11 faut' ou .les, remplir tous,, i.nollre èuquésiioli^'il est un dieu et nott un
ou se désister entièrement c'est la loi pour lroinine, et.ç'est.blasphénK'rl'humanilé.
tout 'mandataire. Yous .prétendez respecter la C'est de celte manière que, la Constitution à la
/souveraineté du peuple en, lui déférant le juge- main, les défenseursde .Louis citent en sa fa-

iion Portiez (Je VOise), «om» 482, '"n> lTSi. :'(': lion Portiez (de VQit?), <ome 48Î, n" al.
veut

code pénal contre les ils


l'article 2 du premier paragraphe

môme chapitre,: conçu e*i ces ternies


-•>
(lui
soustraire à la ^cinedapitalç, p.fGnoiîfée.Uaii8 le
iiivo-
quént l'ai litile ti du:' premier, paragraphe:du
jets liberticides.de ses complots et de ses assas;
Louis est açbusable, :éi flii'il doit.êlre jugé, et
que réternéllé justice provoque contre tut une
autre1.1 déchéance.
Quelle. sera. celle qu'on lui inllifiera? Sera-ce
ta peine capitale, le baimissêmenioii ou la
Si le l'oi-se met à Ia:tôte;d)ùnelïrn;éeyeJWnfsio;ir/.ÀA mon se|is,. Ce doit être Celle, qui, par ses
« dirige les forces contre (s .nallôii, pus'il no^ -'suites, prësen|ëra')é: moins d'inconvenients,
':« s'oppose pas par, (ni^éieOi'oiMiiel, àuiïetelhy. sans nulle cpnsidèraïionpour, sapersonne.
sera censé avoir'
« entreprise qui en, son 'npm,il parce qu'il les a méritées toutes.tontes.
La Constitution ala main, je pourrais encoure
L'article Vlll dit > thi'uprès râbdiçalion.ex- opposer aux défenseurs de Louis, qui pense que

lionpresse ou légale, le ro: sera dans la classe des la seule :suf(ise à l'expiation le ses
«-citoyens, et pourra êtr:î: accusé et jugé comme forfaits;;éf qiiecesoit la seulepeine qu'on puis*e
.eux, pour les actes postérieurs a:sbn-abdica: légjileiiiënt: lui- appliquer; je pourrais, dis-je,
.1 Ainsi, au terme de la Goiistitutipii, riicle d'acr
leur opposer t'articte 6- des Uroitt, qui porte
que;.»la loi doit être; lat même four /mis, soit
qu'elle prbtèi'lysoii qu'elle punisse». Et l'ar-
tion, il -ne peut lui être infligé d'autre, peine que veut les
présentant aucun fait jjpi-tgriéura son abdica- :licle J),.dti;: titre 1" de la Constitutipil, qui,
mêmes' vdùlils, soient punis des

armesJ je cite en ppposiiioni'artiçlèpremierdes: la


mêmes peines,
Pour couiljaurocesarïuuient^'iiveclesrnéme's lonné »..Et j'ajoùlcrais sans kuen ne ilistinetion,de per-
ie code pénalprononce
de nipriçpntreies cônspiràlei
a cpnsjiiré, dunc il aiihéi'ité la mort, ou la loi
tions sociales ne peuvent être fondées que siir n'est plus égale piiuf- iuus il y a dUlinilicin ilys
Louis

l'utilité commune . pas,


personnes; elle n'esl pas fondée sur l^ilililé
1 Ceci expliquel'inviolabilité, et déniontre -cbi'u- i-ommnnt', et l(i giirdntiCj.desdroits n'est
bien il estabsunle de supposer dans la société:
d'une inviolabilité absolue,'pourrait inipunoT loi postérieure.au délit; des législateurs, des
ment
nos os,au gré de ses fureurs, l'aiie massiicie
pé et
uns femmes'et nos enfauts. iii tel: in- conspirations, trente mille émigrés à la iiaclïj
dividu serait un tigre el iïouuûhomme;
le droiides geiis. ;
il
rait également proscrit. par la loi naturelle et tès à la révolte, pour ïeqjiel ils.pnt
:v?j
tout
se- de la loi; et que leur chef, celui qui les a exci-
et à l'instigation duquçi ils ont porté le fer et la
llamihe au sein de leur patrie, restât impuni.
souS riiivocaliun d'un article d'uue lui qu'il a
méconnue et parjurée: tandis que cette même loi
•" civile et jamais les. constituants n'ont pu dire porte que les/ mèines délits seront, [iiiuis des
au' premier fonctionnaire public:, « Voici. un mêmes peines sansdistiiiction de personne.
contrat d'après 'lequel vous "gouvernerez le Je n'examinerai point si Louis, précipite du
"royauilë. Si vous touiez guerroyer contre la na- trône dans une prison, accahlé sous le poids*dé
lion qui vous adopte, vous le seroz impuiément. l'infortuné et des remords, et vivant dans l'ohsi
Vous porterei dans son sein l-.déyastalion, Pin- curité et les larmes;: n'expierait pas mieux ses
çendie', le meurtre et; le càriiagç;vous tenterez
de la: ileniellre sousjoug dé la. tyrannie; et si diraiiLouis"a conspiréj'Loûis.âiiiérilé la mort,
vous échouez dans vos projets sanguinaires et 'son inviolabilité cpiistitutiounelle est détruite
iibertioides, vous en serez.quitle;pc)urêtre dé- pal* la Constituti-Oii:niêuie Telle n'élait/ww/t'i?(/f/i1
chu (Il trône, car-nous déclarons que votre per- ïurrntiittiConimntièShi.loi e.il /g<tle pour toi!
.sonne est inviolable,. les mhnes.
Fut-iljahiaisd'absurditépliisré'vbltaiiteîN'e?!- etr peines
ce pas ravaler la conditiond'hommesau-dessous upinUm mais avant de-l'asseoir deliriiliveuient,
de ce] ts des le dit
transformer les hommes eii troupeaux de bé- liqueSj et je dirai d'abord
tail? ':Les distinctions sociales ne peuvent étre Ne nons imaginons pas, par le signal de son
oxécutibii,dpniier celui-de la.chiile. des trônes;
llroits j Et jamais les hommes' n'imaginèrent de ni porter".par jiotre;Vëxenipte, l'amour tle lit
puissances cpntré eux, niais pour eux ets'ïl^r liberté chez lés nations. Ellesatténdentënsilence
le terme de notre révolution pour admettre ou
assurer la liberté et la vie des citoyens, ce fut rejeter nos principes. C'est par le flambeau de
des ç haines et les faire jliassaçrer.
'là philosophie,par le tableau de nos prospérités,
-vCé fut pour la sagesse de notre Constitution, et la justice de
nos lois,"yue nos voisins, témoins de notre bon--
l'anéantir. Et, «,'toute société dans laquelle
garantie des droits n'est pas assurée, n'a pas de
la heur,résard"
tenteront de nous imiter.
des rois, si Il conservationde Louis
A
nous procurait quelques ennemis de moins,
Ces considérations, qui anéantissent la tyran- (Tpjèzïvbiis qu'il pas de notre devoir,
nique inviolabilité accordéeà Louis, l'expliquent d'épargnef le sang de h»s soldats ? \'en serions-
en ce sens ifittiliU mmm'itiie, .qu'ilne pouvait:- nous pas plus, puissantssu présence des autres;
être rxherché, accusé ni jugéppur aiiciiii'fait: et ne serait-ce pas assurer la supériorité des
relati 'à son admiitistralipiiexecutive;. nijrcé que armes, et nous mettre eu état d'imposer les
ses seuls ministres étaient responsables; niais conditions .honorables d'une plus promple.paix ?
elle ne le garantit pas de' l'examen de ses pro- Certes, ces: cpnsidératioÉs méritent bien d'être
méditées; et l'existence oulà-nibrV d'ùhî tyran <les*14vjuiliet ;et de, la majorité, 'les hommes
captif, ne peuvent pas leÉriêtre comparées.

t Il
On dïtque là sûreté de, l'Etat JO^août, n'oublieront jamais
qu II so.nt; des guerriers et non des bourreaux:

iniiinfs
dts
fictimes
doiit^esang
trio'vèïrsoànce

u
contre luj. Màis: quelle relation p'eut-ïi ç.vfitér rtyrau est un acte de vertu, quaiidilest nécessité
l'iiîre les intérêts (les mor:s et ceux clés vivants par le danger de la patrie ou le salut de ta
..El les: |;i réle j 1 H oti s «Je Ùô j[le lui survivront-" |!»e'l<îiLes lipmaïns ne
'elles pas dans sa iiouvbrcusëîaîn.illèî Ne seront-' tifs, ils les ^enchaînaienttuaient pas les rois cap-
âlëurs chars dé triomphe.
elles pas tics guerre
'glantect jiitertïiiiialjje ^^c}<3miifà\W0ptdi£lndr(!-efLoire.
Législateurs! songez àji ma! que: ybiis 'a'iaït*
.Louis pendantsa
peut vous faire après sa mort. Itappelez-yoïis:
que Rome devint esclave .après avoir siçrilie: ^fe-S/i^GTMlJXlËME; ANNEXE
César, et que la royauté se rétablit,
ci
terre îveur du propre fils
décapite sur nii échafauiKi
-(le

Que l'exeiuple 'du passé tous préserve


l'ayéhii. I-H si la mort dé LôuU
• ;•,
>: y:
A:iùj:siiAi«CE:: PS liA COSVESTléN XATlONAtE
.-ÛJJ •J.tNur 3 JA>(V«H tlifi, AU. MATIN.
plus tïpi-vitjN nii |Aqjiiiis>|!(ïiUEAt-vMpidé du dinar-'

::• '
liment djt l\vltnï'i sur ;le Ufacés ditcl-dcvaM
sa honteuse existence jusqu'au.moment oil la
.nature l'appellera, dans l.i nuit tlîl tombeau. riemnilèrrtsenluiMi'i
:i>'<>w<wtf''ru>ilbrlla cïvitia.Ciii.
et que le salut publie (iëjierid pçu't-iVtre de. la
sagesse¡' de grandes exécutions, mais par de
(,'rands exemples dé

Konircz enlih, que


modération
par des actes de prudèncè,,e.t non parte lcTserili-
jamais"-
niuMil de la haine, cll'aiiiour dé la

buiiiain ne peut fonder la liberté.


.Sans
le le senti
(16
sani;
IouIoï que si vous vous recueillez avee
'
et d'Iiuiiianilp

de la justice:- vous n'hésiterez pas il


meut
condaii nçr Louis au su'ipTice mais si vou.
sur les quest^ns qui niais
vCitoyensy-je ne,,me présente

pure que peut le comporter la nature humaine,


nailrSjlœ
*i.rrcs;

à cette tri-
bune avec la prëtéiitibii eVe jeterpasun grand jour
avant
toujours eu poiir princip», et m'étant toiijouî»
tait un devoir,, afin dé poiiserver mon âme aussi
de penser tmit hmil pour îhes s,'ftiMaMÎ'j, ayant le
dviles

de
inàliici proroniléineiitlés intérêts :du.lâ-nation, premier, peut-être, dans un discours publie (2);
ait, sentircombien il importait au salut du peu-
ple et à la u(ohle de la morale, que lès adini-
et lé ra liement diïnt vous avez lîesoinpour êla-. mstratéurs, lès conseils 'généraux des communes:
blif une- .-Constitution -'lij'rê,"qiii idoit faire i .lé discutassent et délibérassent nubliquement: que
tout juge émit son opinion, et la motivât aussi
sort de toute l'espèce l|ôinain.e,vous aurez, à en présence des citoyens (atin ëntr'autres bons
choisir entre Ips moyens effets, d'accoutumer nos âmes à cette expansion
et l'Anglolerre, et conserver, par ce nioyen, nn« franchex't loyale qui seule peut fonder le règne
multitude de braves ciloj èîis alà |iatrié,"à l'ai! de la vérité. sur la, terre; de la vérité cette
cullnrê aux arts et à loue- famille éploréé, .en vertu sans. laquelle tous les rapports de t'huma-
conservant Louis en dtai'c jusqu'à la paix: mt 4iile seronf toujours jndiEnés, sans -laquelle je
celui d abandonner lé salut de 1,1 ne verrai jamais i dans -te 'ejcur'ct la conduite des
liépubliquè à dés événenients tuniullûëux, duiiï hommes, que des passions et de l'intérêt, au-

(le
les incalculables, 1, lieu d'y voir des aflertioiii nobles et de ta vertu,
On -viiiis menace d'insiiitection conlrele temple sïiiïs laquelle il ne peut y avoir parmi eux, ni
fraternité, ni amitié,: sans laquelle enfin je ne
connais, bonheur réel dans nos
inii'i|rs sont trop douces, :et leurs aines trop' ment Ayant, dis-je, écrit' que dans un couverne-
Sensibles pour se répaltrc-.ilii' spectacle des sup- oiVIe-pètiple.distribuait lys places, hwuh
• plices. Ils iie tiéndmiil pas çé langage, s'ils no 'inijé '-Ht i-ileemt SiHettreson opinion sans la molirer
l'iil>!Sil>i':meni:jécroirais commettre une incon-
sayelit ju'qn n'alleutëvenlueuseniehlala'viedt^s séquence grave, et manquer
ce que je dois à
mes commettants, de ne pas manifester ici les
raisons du jugement que je porterai sur les
Non. jamais Itrutus ii'ëiil ConspIré contre César, crimes de Louis le dernier.
si si César, ambitieux et tuut puissant, ciit été un La matière avant été déjà traitée lumineuse-
mént sous liëaucoupde rapports, et n'exigeant
plus de très grands développements, je sens qu'il
connu un autre moyen dé sauver lioiiié. avait faut y mettre de la rapidité; cependant, comme

tave eut été renversé du troue dans un cachot.


Ils senteifpcomlne nous, ces. Parisiens qu'oti'
la jiisl ceconilanine Loiiis il, la peine capitale
(IV Itiblioiliçqnc de la
Ihmhirliri de l'Oise),
des,
torno.SSi, n-
députos Collec~~
.m.
C-) L'çxtrait^to te disi'our» est dans le il* 21 delà
seconde aniico do la feuille, ritltmeuise iondi 16 ta-
blique ne demandent-ils' pas qu'il
Si'l'ftii voulait me rupr&ner
Assemblée seulement, lois en faisant briller ùnasceptre dé fer, et pré


•ti'ndit'Sé faire "obéir d'uïi clin d'œil çoiniiie un
"
(le rp|)i'odqu-e 'despote, tel qu'on nous peint Jupiter sur son
au'elquëtoU-ee ôûe J'aulféa ôij! Uéji dit, je W-; titillé; CiiiiclAsiiiKîtilii) uuweiisï
l'iit-i) jamais: être un'anii du geiqih! celui qui
Maintenant j'aborde les' Il
Je l'aurais dit à vaût'eui"/!•)• .-• ° '••; ?v

relativës à l'alî'àire ile Louis Gapef. .


quéslious.
:_••
eut l'insolence de vouloir
ilissôiiilre niême par
subjuguer, asservir,
la ^violence
pour le corps des
.représentants du p-'uplf: qui n'arbora (a cocarde

'sente
Dable? "- *
tàïprëuiière qui doit Jiaturellénient se .pré- lialioliale que par
l'esprit est celle-ci Louis est -il'

citoyen de bonne foi puîsséeudmitér à l'exç«p-


cuu-
calmer la
.ciilèredescifoïéiisiuslenlent indignés, et lorsque
.300,110(1 'piqués: lui présentaient un spectacle
d'une éloquence très. persuasive?
l'uWf jamais Je yéritalïle ami du penple celui
qiii refusa S(Vnâccé|itât]oif aux décrets du I laoùt,
reliitiviiiïenl: à i'abiiiitioii delà servitude per-
sourie dé Louis, oiulonl ce inoiueccpiirtroplai-jle sifinhejUCaii icfiinie féodal et à la dime; qui la
et trop bon, trouvé Uiùjours(lï'S;r;ïisousile:LTOiie
difficilement a.u crime, et: liieileiiiuiit.it: la vûi'tu r dr.Mtsiie riipinineViiiais qui, pour être couse-

.
1 à l'exception encore do œu.y uni n'ayant pu dis- quent a <sês principes hliuniains, aiina bien
inieiix acce|iter i'ausiuféiJ'uné (ruerfe civile qui
luf lui Iprésehtée dansùîie orgie par les gardes
superstition,polir dire <jne la^oléré cl la. ven- il 11 corps, et d'autres satellites mandés pour celte
belle expédition, orgie.pt

en eux là maiii qui nous frappe, ,'• la cocarde nalipnalt ?. :.


avanies, les insultes faites à
préventions,: et en
Éaleiir dé Louis-?, s l: '• accii-_ voire qualité de jii^e,vous ne devez pas en avuir.
ici, rêppiiclnii-ié,:([ii'esf-ce autre clloseqûe les
S'il était hiiiuciMit, il tu viéHdrait-doNCcette, préventions ofdiiuiires que reçoit un jlige par
prévention, chez un péujje qui lui, pvndatilhint uiiè '-liifuriiiâtioiide vieet: de mœurs qui 11e
de sièi-k'.s' si soltemetit idoliUiede ses nus, et
auquel on ue peilt 'rojiroclier qne^de sùire trop i-l ilu'ifrV'e? Je reviens;
l'eut-il ftré iniioVent ccliiiqui,
'.' désespérant de
reinporler de haute lutte, dé vive force avec (les
millions d'hommes.iarniés; ne quitte momeilta-
U'àbonl, ptit-il jamais ï.nisuiitir ,le bonne foi iiéinent la peaudii lion-que pour se' couvrir de
àun decroissement de sa iiuissauce; pul-il
celui
ja- celle du renard; qui, obfiaé d'abandonner
d'évasion,, parce qu'il sent qu'elle ne peut
son
mais êtreun vériiableaini du jieu|il«, iu.nl .'projet
dé vils icourtisaiisdirigotfiill enfance,; et Inr-
nièrent la morale au milieu d'une cour cor-
rompue, orgueilleuse fitinvolenk'; (lour qui lu Vovw comme- il" alVecti- tous les dehors de la
la-
manière dès Scythes, leurs niaitTes ne leur crc- séparer de rAssciiibléë, qu'il veut au conlraire
'vaient ipas les yeux pour qu'ils t{mrna=senl li S'unir -elriiiléinent à éllé,.poiir mieux concerter
meule kectnoins de uis:ractioii,. iiu pour qiiils
Piiris.1 ùiiiis apporte avec lui sou vaste plan
ne fussent pas témoin* de., leurs liunleuses folie-
à
et de le|ùrs passions criniiiielles? ïlèciuijuraiion contre la libelle publique.
l'eùwil être jamarsio ijéHlâble ami' du peuple Esl'-il jni'iiioeu't celui qui donne secrètement
celui qui plus;.foiiveiit. le cùM]|ili(;o,que le m.tri asile fi tous lés conlré-févolutioiihaires, à tous
d'Antoinette, vit avec tartulfes dei'linipire;
ses excès, son -luse". sa lïèrlè (iéilaiiiueusis ses qui Ue sVlitouro qiiéd'hcniinés qui par état sqnt
p-iivait se faire un ëortég.! de philosophes?
ISt-il innocent eetui au nom: et soiis les aùs-
a facede la nation, qu'il n'avait du coinpte
pici-s duquel d'exéerablé. inoiistres a lace bu-
à rendre qu'il Dieu qi: i lurs de, la réunion
des députés d'un par
rasitesl .lé j'iuntanibair; pour leur; inspirer un: esprit de:
en liiimilialit, a l'orfe :.de dislinetions ierligé et de l'ureuràvec lequel ils pussent s'en-
odieuses, ceux qui n'étaient pasjilàiiés.aunoiiibrc'
de ses élus, soit par le hasard de la naU-ançe;
soit parte gm\t:é\la /'«i ui'aiiljsc je .veux" dire' Es4.i- il-iii ii'pcont celui qui,: charge en qualité do
il
les
l'ut-i être janiais un Hlicère »! dir ppiiplr,
celui qui, le Ï3 juin, in'poja silence aux orames "'auciil sanguinaire dont rincivisme et l'esprit
.de la Volonté souveraine;;osadicler encore. do; (ï.iitré-révoliilipnnairc. lii étaient imrfaitenient
-.NVesl-ilpas
évident:
que
Louis
voulait
.effrayer.

inassaci-es, èl leur inspirer île l'horreur pour.unè

pour être coBBéquontà nies prilii-ii>cs. mités'! '


révolution aécompâguéeile désastres et de cala-
car
lîst-il innocentcelui qui, pour twiiirà tes fias, 1 epprit public selon ses vues criminelles; qui
eut ou tacha d'avoir ses camps, ses armées,.ses avait a ses gaffes des libellisles, des journa-
sent-Taux contre-révolutionnaires, à Jalès,à li-li-s. des orateurs, t'en tatriKRiita, des applau-
croyez-vousque Saillant ne fut ili<M-uri>, des marchands^ des afficheurs, des
pas le lUiulUfiln Midi, travaillant indirectement .-padassins, dans les* départements, dans les
pour le compte de Louis, comme le Bouilli' ./« années, dans les section!, dans les clubs, dans
Xird' Ce sont les (ils de la même conjuration; les cafés, dans les groupes, à la commune, et
c'est la 1116111e trame. CoLlenlz,Worms,l'ilnilz. ju-qu'au son même de l'Assemblée nationale?
Jalès, Monlmédy, les Tuileries, tout cela n'était
i|u'un mêmealiénai oi'isb fabriquaient tous les ymtroubles,chargé de faire exécuter les fois, d'apaiser
inslru nient* de la contre-révolution. les de contenir ies fureurs de t'aristo-
l'uis-je le cruire innocent,celui qui lit rassem-cratie et du lanuiiini", d'imprimer le mouve-
bler dans son palais des scélérats appelésch,- ment nécessairelala nouvelle machine, en coni-
l'.lisrs Unptiljnurd, disposesà favoriser un nou- pnmu tous ies ressorts: p.nahsepartout le bras
veauprojet d'évasion, ou a l'enlever aux dépens de la justice, lorsqu'il s'agit de punir les enne-
drainaient le coupmortel en cas d'opposition •>
Maisles méchants ne suit presque,jamais que dant partout protection et faveur'/ Bsl-il excu-
dei lâches. Cescin wiliers du poignardentrepri- sable, celui qui ne choisit que des ministres
rent encore au-dessus de leurs moyenscl île
leurs facultés. Malgré 1 soinqu'ils eurent de intentions,des ministres qui rendent joutes nos
diviser tes forces nationales en faisant nalln1 force* nulles, qui désorganisent notre marine,
di'» troubles à Yincennes,il s'en trouva suffi- nos années, qui lui font paralyser d'éler-
sammentt pourles désarmer cl les cli.issi arec iitls tïii* (ouïesles mesures les pluspar propres
ignominie;et ci: lui alois qu'un eut encoreun sauver la patrie A-t-il de bonnes intention
exemplede l'hypocrisie de Louis, qui feignit de lorsqu refuse aux vives sollicitations de tout
tout ignorer, de condamnerl'entreprise et qui un peuple criant a la traluson, le renvoi de ces
or donna toi-même le désarmement?

pas. que la loi n'exigeait pas, maisqu'il faisait


conimc pour donner a croire queson atiir cïail
et
Ksl-il innocentcel.ii qui, malgrédes serments Ce refus n'était-il pas une approbation,
réitères ('serments qu'on ne lui demandaitmême sanction obstinée do tout

si plein de patriotisme, de dévouement et de perfidie combinée?


lidclilc qu'il débordaitet avait besoinde s'épan- un
pas se rendre leur complice et har-

mot..je1e le demande, n'ést-ce pas aux'


une
le mal qu'ils faisaient;

cher), affecte une maladie pour aller rcjoiildiv trahisons de Louis qu'il faut attribuer la guerre
ses cumplices et leur donner le signal d'une que uous l'ont les puissances étrangères, puis-
guerre meurtrière; et qui ne pouvant encore quil était de connivence avec elles, et avec tous
réussir, attend des momentsplus propices, fait ceux qui, leur ont 'imprimé un mouvement
i
les
contrc-révolutionuaire, qui leur ont inspire la
prometde rester inviolalileiiient attaché à 110.; fureur des combats
principes et à. nos personnes; et pourtant fuit S est-ce pas aux trahisons de Louis
avec toute sa famille pe idant la nuit, croyant devons imputer que nous «
l'anarchie, les désordres, les
bien nous laisser dans les convullionsde l'anar- ass-issinatsles massacres, les ravages qui ont
chie; la plus complète, i'l espérant bien, sous ilesiilc la France depuis quatre
l'égide et la conduitede l'insolent cl audacieux .N'est-ce pas aux trahisons deans?' Louis que nous
Cuuillé son contident, dont .le sucrés à Nnney immenses qu'a es-
él.iit unegarantie du succèsà Montmjdy. el a .1- suyées la fortune publique; que nous devons
attribuer le renversement des fortunes particu-
bien, sous cette égide, revenir triomphant wt centaines de familles vivant de leur travail et
le 1eret la flamme, pour renverser tout l\iliiv ite leur industrie? Et surtout, ah! surtout la
de nos nouvelleslois, et mettreà leur plaee h mort de luO.HOUde nos frères qui ont péri vic-
times de leur dévouement a la patrie, et qui
seraient maintenant occupés dans les manufac-
Yest-il pas le plus criminel des hommescelui tures, ou dans les champs aux travaux de l'agri-
qui, ramené dans son ehàleau, reçoit de <<n\ culiure qui, par ce déni'iineiit d'hommes, souffre
et l.inguit. et par cousérp eut fait souffrir et lan-
paillon. reçoit, pourpris de ses première*in- L'uir le peuplé de misère el de faim
Ah il
l.'iui\ je le dis gémissant, d'après un
infinis;unebrillante cm11; onne, et un pouvoir de mes collègues « Ta vie, ton existence, voilà
vraiment sans bornes, s'il eut voulu l'excra vraiment un terrible argument contre la Provi-
franchementet loyalemeiil,s'il eût su le reudie
agréable au peuple, et intéresser nos ciieurs et Mais. terminons cet affreux tableau de crimes
uns vertus à le soutenir, à le défendre; el pour- et de Malheurs. Si je n'ai tracé qu'uneesquisse
tant conspire encore avec plus d'acharnement elle est ,plus qne, suffisante pour justifier tout
iiik jamais contre la liberté et la souveraineté hommequi volera pour la mort de Louis.
d'unf nation induli-'oiileet généreuse; continue Cependant j'entends les défenseurs de
d'entretenir des correspondancesavec les /'[ni- me dire mais où sont vos preuves' Où Louis
(13 les
ci'les; leurdojine des secoursd'hoinmes
1:1111,en fournissant
d'uiitrc-itliiu1
et
enhardir dans leurs projet- Iralri- mes preuves
la, le ses peinent pus cire plus roniplcles: quant aux
preuve' matérielles, physiques, je soutiens que
loin ce qu'd est possible d'en acquérir en pareil
sont
certes, les preuves morales ne,

Prétendez-vous qu'il est innocent celui qui cas se réunit pour faire juger Louis coupable
semait partout un or corrupteur pour diriger Au surplus, le pourrais'dire que les crimesdes
l'ombre du

'
rois se commettant toujours dané avec le roi -/Ouavis
bien ne scnt-ellcspas des réponses
secret et du mystère; que tous leurs complices aux lettres ou que le roi lui adressait"Il est
étant singulièrement intéressés à ne les jamais impossible de ne pas en porter ce jugement,
révéler, se faisant même une religion de la com- lorsque dans la plupart de ces lettres, on lit ces
plicité et du secret, il est évident qu'ils ne peu- mots Votre Majesté m'a chargé de j'ai
reçu ordre de Votre Majesté Votre Majesté
vent être compris dans la classe des crimes
ordinaires, et qu'ils doivent être placés au nom- sait que dit que.pour démontrer que Louis
faut-ilm'adavantage
bre de ceux dont les criminalistes disent que En
est complice de Laporle? La nature même du
« ta preuve ne doit pas être
tirée de 1 action
même, tels que l'inceste, l'adultère, parce
cachette c'est en vain, disent-
ils style ne fournit-elle pas une suite de conviction
il laquelle est diDiclle.de se refusera
se commettenten Où sont mes piviiiis'i
ils, qu'on exigerait pour leurs preuves des Mais que signifie donc l'éparpillement de celte
témons oculaires de l'action même; elles se liste civile fait par la corruption pour créer des
tirent des présomptions et de t'existeuce de cer- partisans du despotisme, au préjudice et de ta
tains faits assez graves pour que l'on puisse en
conclure la consommation du crime liberté, et des représentants du peuple que l'ou
La civcunslancc d'un trime cache, la diflunile veut avilir? Que signilicnt donc tous ces projets
d'éclaircir la ririli, l'ont oublier tes règles "fili- enfantés par lu retire aristocratique et ïiieer-
ilnlal? nue signifient donc tous ces conseils lui-
trimes nistériels, fayetiistes, loi; jours dausle même sens,
tous les criminalisles,relativement aux
accueillis par Louis avec tant de complaisance ?
qui sont présumés se couvrir d'un voile impéné- tomment donc envisager toutes ces pièces
trouvées ilans le secrétaire royal et dans I ar-
fiunl; indicia et conjectura- tuf/icitml ni pnha- moire de fer pratiquée dans un mur dont Louis
avait plusieurs clefs?
Veut-on avoir des preuves des soins que Louis Certes il est impossible de ne pas voir dans
d'ciivclopner
et tous ses agents prenaientmystère? Veut-un secrètes ses tout cela une correspondance et une connivence
trahisons des ombres -du eiilre Louis, les prêtres rclraclairos.et
savoir pourquoi on n'a pas trouve un grand les nobles poureutopérer une contre-révolution.
nombre de lettres de Louis beaucoup plus signi- Quel homme donc Clé assez téméraire pour
fiant(,plus explicatives-; C'est que Louis, plus proposer au roi des moyensd'anéantir la liberté,
adroit et plus il,, qu'on ne l'a pensé, avait la s'il n'eût pas été bien sur de tenir un langage
prudence de lie confier que très rarement son oaréablc à son cœur? hiurquoi, d'un autre côte,
secret au papier. Voulez-vous voir quelle était Louis aurait-il doncapostille tant de projets, tant
sa dé ance à cet égard et combien celte défiance de lettres.' pour qui les jùl-il conservés avec tant
agents? Jeta les yeux sur la de précautions et de soins, si ce n'était pour les
était connue ses de
page U8 du troisième recueil des pièces impri- examiner loisir, en temps convenable; pour
mées écoutez Laportequi,écritau roi au sujet combiner quel était, parmi tous les plans, celui
de l'intrigant contre-revolutionuairc Dubu-df- qu'il convenait ses intérêts de faire exécuter.'
Loncliamp. « Dubu demande deux mots de votre Louis a nié son écriture à la barre de I Assem-
main si Votre Majesté veut bien me remettre blée; et cette mente écriture, je l'ai confrontée
aujourd'hui le billet,je lui réponds
tard
de lui ren- avec celle
que
qu'il a reconnue, et j'ai acquis la
Louis est un imposteur et un rourbc.
dre dimanche matin au plus Loiicliamp preuve
Louis a dit à la barre de l'Assemblée n'avoir
connait votre écritureil lui suffit d'avoir deux
probation de Votre Majesté. » la
minutes entre les mains le gage précieux de 1 ap- aucune comiaissaneede
Vovez la note de la main du roi sur ta lettre
de Broglie, n» LXXX « Fait répondre vêrba- preuve que Louis est un imposteur
Ileconiiail-on
l'armoire de fer. et en-
suite il a avoué avoir remis à Thierry,le 10 août,
les clefs qui ouvraient reltc armoire nouvelle
et nu fourbu.
dénégations la con-
lement que je croyais plus prudent ne pas de lui dans ces
écrire. Voyez encore crainte dè se compro- duite et innocent? le langage.d'un honnête homme, d'un
mettre par des écrits, aans la note sur la lettre homme Il esl bien rare qu'un inno-
Liancourt, l'J-i du troisième recueil des cent ait quelque intérêt à mentir.
de rage
pièces danscclle sur la lettre de Damas, page L'on
c'est toujours verbalement qu'il [ait ses
craindrelïndiscrclion de r/puiucs,
Où sont mes preuves
Que signifient donc ces mots si dans
je riens ii iwom-
sa lettre à
quand peut ses cour- en'r ma puissance, contenus
lettre qui sûrement
Ctermont,
tisans, et que ses lettres peuvent rester en des revenue de riuilancc soustraclive? En faut-ila
mains étrangères. Achevez de vous convaincre éih.ippo à sa
de la vérité de cette réttexion en lisant ta note davantage pour prouver les efforts qu'il faisait

qui
l
sur lettre de Lambesc, pagefait charger
suivent cette lettre J'ai
2ôl), et les pu
Uuch
ces pour
lit
rétablir
d'ailleurs
conviction
son ancien despotisme?
encore, ne sont-ce pas des pièces
toutes cesOrdonnances de
felet, dit-il, de lui marqucr que je ne lui répon- de que
dais pas, ne les ouvant avoir de corrcspoudnncc paiements en faveur d'une foule d'émigrés, si-
avec lui dans circonstances présentes. qu'an guées l-inih, au bas dis états de Septcuil, son
reste il devait toujours compter sur mes senti-
.Ne sont-co pas des.pièces à conviction que
ments pour lui. Tenir un tel langage à un
Lamtesc, un à assassin dupeuple! et l'on vou- ces ordonnances de paiement signées />«!«, au
tirait faire passer Louis pour un ami du peuple! bas îles états nominatifs de ses gardes du corps
on voudrait qu'il ne fOt pas un coiitre-revulu- militairement organisés à Cohlentz» dont plu-
sieurs ont été soldés par mima; jusqu'à l'époque
Où sont mes preuves'?. de notre fameux mois d'août?
Mais qu'est-ce donc que toutes ces lettres de Son défenseur a beau mettre son esprit à la
Laportequi ne parlent que de contre-révolulionV torture pour escamoter ce chef d'accusatiou,
Ne sont-elles pas la suite, le supplément aux parce qu'il est un des plus graves il a beau
conversations particulières que Laporte avait citer une lettre de Laporte au trésorier de ta
lifte civile, contenant de ne payer, suivant les question de savoir s'il peut être jugé et eon-
intentions du roi; qu'individuellement et à vue damné, cl s'il doit l'être par la Convention.
« Celte inviolabilité-est posée, dit le défenseur
.li- certificats de résidence.En
même que cette lettre ne fut pas une
pièces adroitementlancées dans les par
supposant
ces
pure précaution, je dirais toujours qu'elle
de Louis d'une manière absolue, il n'y a aucune

ne
exception lui la
distinction qui l'altère, aucune
modifie, aucune nuance qui l'affaiblisse: elle est
en deux mots, elle est entière. »
peut être opposée aux ordonnances de paiement Moi, je dis qu'elle est plutôt posée d'une ma-
situées Louis, au bas des états nominatifs de ses nière vague et indécise que d'une manière
« Trésorier de ma liste civile, y est-il dit, le absolue aucunement définie; et si
elle n'est
sieur J.-Ii. Tourteau de Sepleuil, payez comp- l'on a voulu abandonner- an bon sens et A.la
raison le soin de donner cette définition, certes,
tant aux officiers et sardes -les traitements la raison et le bon sens n'accorderont jamais
nui' jo leur ai conservés, ainsi qu'il est énoiuc au
que te peuple ait entendu placer un homme au-
lois, lui abandonner le droit d'être
dessus des
l.'nrdre de paver tolts indistinctement, émigrés Cependant, la loi de l'inviolabilité n'étant
et résidents nVsi-il pas donné?Louis, susceptibledans le teus du défenseur, d'aucun
Il fallait bien, disent les défenseursde oimmcnlnire, d'aucune interprétation la dé-.
une autorisation générale de paiement pour ses chéance, senlr peine qu'on put infliger à Louis,
finies qu'il fallait nécessairement comprendre ne serait applicablequ'aux délits spécifiés dans
ihns le mêmes étals, puisqu'on ignorait ceux le mandat national ni lui a été accordé; en
qui pouvaientêtre émigrés. sorte qu'il aurait pu violer tout ce que nous
li'abnrd, en supposant que ce ne soit point là avons de plus cher, frapper, assassiner les ci-
une dilTuilc, ou aurait toujours à dire que très toyens impunément sous le manteau de cette
certainement les gardes ont été payés indistinc- inconcevable inviolabilité.
tement dans les temps antérieurs aulamois de
préten- Il eût fallu, dit-on, le supposer en démence
novembre 17111, époque de l'envoi de c'eut été, en vérité, bien consolant pour les op-
sormais que sur des certificats de résidence ma profession de foi sur le
Quantà aloi, voici
ainsi le crime n'en existerait pus moins.Mais je l'inviolabilité.
mvstére de
bâbord, j'ai penséqu'il'nopouvaitjamais être
n'aient pas louchcdepiiis co mois de novembre 1i9t permis a aucun homme de blesser les lois de la
leurs paiements ordonnances le L'S janvier 17W. société impunément, et qu'il fallait,dans tous les
Ku effet, la nécessité de délivrer une autori- cas, que le méchant put être atteint par elles.
D'aprèspar principe, j'ai cru
ce l'inviolabilité, que je devais en-
l'irresponsabilité
tendre pour
les faits d'administration, parce que la société
elle pas la seule autorisation nécessaire, puis- trouvait la responsabilité dans les agents du roi.
J'ai vu que,- pour certains actes purement
royaux, la Constitution faisait peser cette res-
II est clair que, d'après elle, Septeuil n'avait ponsabilité sur le roi lui-même, en lecondam-
ntus rien à payer que sur des certificats de rési- nant à la déchéance; mais je me suis bien donné
royaux, ainsique tua
^arde d'en conclure que tous les autres délits
iwiis pourèlre ordonnance mais qu'ilne lui simple qualité d'homme,dussent rester impunis
délits tenant à la

restait présenter, lors de la reddition de ses par cela seul qu'ils n'avaient pas été spécifiés.
comptes, que l'ordre de l'administrateur de la D'après la forme du gouvernementétablie par
liste civile,et les quittances des gardes résidents, la Constitution,et d'après les idées du corps
annexées à leurs certilicals dé résidence. constituant réviseur, cùt-on pu, eùt-il été conve-
une longue énumération des crimes qu'on ou-
muiit sa réserve, ni exception, ni restriction, vait supposer dans une autorité semblable?
leur«.. N'cùt-ce pas été appeler d'avance les soupçons
que
et les défiances sur elle? Et c'était ce le corps
constituant avait voulu éviter; il avait tout fait

'pièces ye ce erand Il
une foule de détails, d'indiquer tous les rappro- pour t'investir de la confiance des citoyens; de
là ce silence inquiétant, de là le vague de l'in-
tt suffit de les lire, violabilité.
d'en fairee un examen sérieux pour y trouver les Cependant ce silence u a jamais pu devenir un
brevet d'impunité, parce que nul homme ne
Louis avec tous les ennemis intérieurs et exté- doit être supérieur à la loi.
Je conçois bien; par exemple, que pour tous
d'une seule lecture de sa défense par Deseze, les crimes non prévus par la Constitution, l'in-
convaincre «.d'elle ne renferme que des violabilité du roi le place hors de l'atteinte des
pour se rélicences, des tribunaux ordinaires, parce qu'ils sont eux-
Mililorfiii-'es, des diffuites, des
.dénégations, des sophisn:cs, et peu d'objections mêmes subordonnés à son autorité surveillante
et administrative. Mais ..n'en conclus pas en-
D'après l'exposition que 1je viens de faire des core
qu'il est au-dessus d'un tribunal formé par
ta nation, et n'ayant pas avec lui les mêmes
acquiscontre lui, je dis dans ma conscience rapports de subordination; je n'en conclus pas
qu'il estle plus criminel des hommes.. qu'il n'est pas atteignable par un tel tribunal
Maintenant,puisqu'on le dit invulnérable avec pour les crimes non apécifiés, non prévus par la
t'égide de son inviolabilité, il faut bien agiter la
Quelle serait donc la morale qui commande- la société a exigé en retour que Louis ferait son
devoir de bienfaiteur du peuple, qu'il exécute-
lorsqu'il aurait eu dépôt plus de moyens .d'en si
commettre? S'il exi.-liiit une loi qui établi! une Louis n'a rien fait ,dc tout cela, il ne peutpp-
pareille marche, -ou .~?rail toujours en droit poser son inviolabilité, comme un privilège ca-
d'agir connue si ellu n'eût jamais existé; il n'es!

nous proposer dans nos 1


pas ili; circonstance où clic dût eulr.ivcr le cours nationale; car en ne tenant pas ses engage-
de la justice; car la loi étcnHIe (le lu iitslici-cst ments, il a dispensé le. peuple de tenir les siens.
imprescriptible connue la sou veraineiédu peuple.
institutions.
c'est d'établir un accord parfait entre la poli- violabilité
Ceux-ci ne pouvaientêtre obligatoires qu'au-
In des principaux objets que nous 'levons tant qu'ils auraient été mutuels.
Et d'ailleurs, Louis pôuvait-il ignorer que l'in-
était décrétée pour l'avantage seul de
tique et la morale; et pour cela, il faut donner la nation, qu'elle n'était lias la prérogative d'un
le premier exemple de cet accord dans l'all'aire loi, mais bien celle du peuple, créée tout en-
qui nous occupe,en ne sacrifiant pas au préjuge tière pour son talul? Comment donc Louis ne
serait-il pas le plus coupable des hommes,
l'homme, « que nul nVsl ail-dessus des lui, que d'avoir fait de cette arme défensive une arme
les peines et les récoin pense-; sont égales pour nlTeiisivc avec laquelle il a assassiné ce même
peuple qui ta lui, avait confiée? l!t dans cette
conduite, où parait donc cette moralité de Louis,
fait tant d<' bruit/qui déclare la personne du roi tant vantée par Ncckcr(l).
inviolabli' et merie, n'est-il pas restreint et limité Le peuple* a détaché de sa souveraineté l'in-
par l'article qui le suit immédiatement, lequel violabilité comme un des plus beaux fleurons
la Déclamation des droits que viens de citer de sa couronne, pour en revêtir ses représen-
je tants; mais ses représentants la perdent du mn-
ment qu'ils en font usage contre ses propres in-
cet article; le roi ne rogne que par elle, et ce térêts et pour l'enchaîner.
n'est qu'au nom de la loi qu'il peut exiger obéis- Quoique ces raisonnements répondent sulli-
sammentl'objection tirée de larticle 8 de la
(.lue [devient donc ici-cette absoluilé de Tin-' Constitutionsur la royauté, article qui se rap-
porte toujours au système de l'inviolabilité,je
1 Car enfin; supposions qu'ayant irrité Louis p:tr ferai encore réflexions sur ce même
exigée de moi, il se l'ùt permis, pour se venuer, • Après l'abdication expresse ou légale, dit-il,
de me donner un soufllst, ou qu'il m'eut assas- le roi sera dans la classe des citoyens,et pourra
siné pour mieux parvenir se procurer rohjet être jugé et accusé comme cu\ pour les actes
postérieurs à son abdication. «
n'eut été qu'en opposition avec la loi munit Je dis que pour qu'on put induire de ces
b'Ain d'autres mais, s'il eût pu le f'iire impuné- expressions, que l'intention du législateur a été
qu'on ne poursuivit pas Louis pour des crimes
alors Il 81'¡\ été la
supérieur lor ce qui et im'int c/irlu's antérieurs à son allocation il eut
f.illu qnil se fut exprimé en termes exprès; qu'il
eut dit par exemple Le roi pourra être ac-
cusé et jugé comme les autres citoyens seule-
Ici l'on est l'ofcé de convenir que l'inviolabilité tion.
du roi ne pouvait être que de la même nature

nh'iit pour lei actes postérieurs à son abdica-.
Car si vous voulez qu'on ne puisse sans injus-
elle des représentants du peuple; !ce poursuivre un individu quand le texte de
que
il,ne
cette seule différenceqje
représentation
avec
a lui .vu/ une la loi ne s'exprime pas formellement contre lui;
pouvait elle justi- eu partant comme vous des principes rigoureux
ciable des tribunaux ordinaires, comme peut le moi, je réplique que vois ne pouvez sans blesser
la justice distributive, sans enfreindre la Décla-
nale, lequel, sépare du
corps dont il 'fait partie. ration des droits de l'homme, accorder à aucun
laisse encore cette représentation entière. citoyen une exception nu droit commun, si eile
Mal le fais une question. n'est prononcée formellement et textuellement
Croit-on que si l'on eut textuellement exprimé par la loi, et certes ce sera une injustice bien
pi lis révoltante, lorsqué cette exception aura
pour but de soustraire un criminel à la ven-
le peuple eut fait serment de u'délitéùune Cons- "jp.-wcc des lois; car, ccmmedit Rousseau, l'in-
titution qui eut consacré le crime/ Ortainemcul, ilulpence envers les méchants est souvent un
je ne fais pas cette injustice ail peuple et d'ail- acte d'inhumanité; c'eut une cruauté envers la
Mais voulant confondre cette inviolabilité sous
tous les rapports, je vais m'engager plus avant
tion. Certes, on avait bien eu soin de l'y pè- dans le combat que je n'ai fait encore. Jeveux
parer, en tuant toute son énergie à coups de bien pour un moment interpréter l'article 8 dans
fusils..
Et Louis voudrait se prévaloir des droits qu'il
prétend lui étrq, attribués 1 1) Au reste, que doit-on penser de la moralité sup-
par cette Constitution, |u»<i:n
lorsque lui-même il ne l'a jamais since- dans Louis par Necker, lorsqu'il écrit, pour jus-
encore,
renient acceptée, et qu'il tout fait pour prouver n.'ilinn rie la liste civile ifin de
qu'il en était piuscruet ennemi
Certes, dans tous les cas, l'inviolabilité n'a pu
que
un
corrompre l'esprit
léonin attrait pu croire que la corruption
tin éléments permis du gouverùement; qu'il
jamais être que conditionnelle, c'est-à-dire que aurait pu te la permettre sans se croire criminel.
le seiis Jtv plus favorable pour Louis ebbien, sfiit jugé iVivaiityptr.:droit positif, c'est-à-dire
f raisonnant niêilié ;d'a]>rès' ce sens favorilbUs je: qu'il lui faut (in jure d'accusation, un juré de
l'application de la
dis quc Louis a perdu son jnviolabi|it<Mléfait et. ugeiiieilt et un tnbunal pour
'di-iIroU;* qii^il'a' leine; qu'il faut eniin oli*fverà son égard les
qu'il arcominiï coulre.ia- iifjjicii-urdiiiàifeï'-du-l^iiialicbi.-
à
il
dès le premier alternat reponds
il'alionl,
premier attentat vlalecertainement de bien joui. -i.va»h\ iiualUi île iïùmsii. Il n'a rien promis,
Croit-on que le secret. de ses trames, desiri; lien juré comiriq tel. rty)X|iaru clans le contrat
faire à:;lâ diichéïincC national que sousJi'titre de roi mais bientôt il
le
conjurationsa dû sonsj
Les criuiës des rois, je l'iii déjà.dit, se est devenu un être isolé^élianger au corps so^
dans le secret; ils: spntilonglénïps çjal; il a cesséd'y avoir a place, il s'en est
'établir. Ceux siiriont
fionre; hiais une7 fuis -connus, je nevois
tfouvè
ji?.
séparé par Péllét des circonstances
(prila'.fait naître. (inl.ecFoyailil.'abprdle niem-
mêmes

leur est' applicable par '(làiistiluliuli, l >ie le plus essentiel de corps


social, mais en
y regardant ^dë, près, on a réconnu qu'il n'en
la comme-
)< nrayant été .éliiil qu'uiieVprolùliérancç-iufpnùe et nions-
triieùsc, uiîc exçrpissauté nuisible et para-
La Constitutionne dit pas que
prononiièrpnt'-celte ilécbeanee, elle
'd'autres qiU'lkv: site,
.posé.scuh'-
et aussitôt le --ei:an.cl des patriotes l'en
séparé: maiiiténant lèslnédecins de la liépu-
et blique se deinandeiit: ijiie lerons-noiis de cette
meut seuvlhe
iîiprs que, dès que: 1'1111 de ces cas à existé, lit lie 'Ou
protubérance bizarre et. iùIVrine! La conserve-

él la

loi
rà't-oridans un
rendra-l-on au grand-laboratoire de la nature,
afin que ses se combinant avec d'au-

comme les
Maislà
tres élénients,
tionnel kles -Français, à lliisu inéinc de.la na- la restitue un jour, au mande'sous une forme,
nouvelle.meilleure
car
de la reproduction

les idées plaisamment philo-


sont j.n liors-d'œuvre en un

lit autres sojihiqiiesj elles


rieurs son abdication, parce qiie depuis 'Ions- ,le sujet. -"Rien n'est inorhs plaisant, ni moins
temps i est exactement viai qu'il a .abdiqué, il doncje réponils^ l'objection
Iiliilosopliiqué que" lés -crimes de Louis ainsi
vrai qu'il a eiicpur.il l a déchéance. des formes a; rem-
est
D'après tous ces raisonnements on voit que,
quelque1 attitude que |iren.hé; Louis pour echa

d'exempte aux;
comme son complice lapofle.
"et/ aux traître* volonté génériile,
'» générale qui
et
il doit nécessairement senTw que ne sont ïlàu's jt'iiiis'U'd ca*(|iiè l'exp.ressiondela*
per au supplice,conspirateurs
nous a-
c'est celte même volonté
(loi! né la faculté de nous
tembre, jour di,pen;er de rigoureuse ,le ces for-
nies, en né nous prescrivant t».
rien, en nous se-
iiiandat iliiniitë dé pro-
de roc<:e'|)ta!i(iild e la Constitution, cordant, au'çoïilraire,
(.SI et
iinncer sur les mesures Its plus propres. le
à assu-
de
qui',
souveraineté peuple
la dù triomphe
roi ou ibi devait l'amnistiede rï(riyyir. le ',or
raisonnement de Target. .le' dis que dans 1 ordre. judi-
Je retonds que l'amnistie ne ful.janiais appltr-'
calile à Louis de la même 'manière qu'aux uni rcs ciaire, sont comme 'un. fa lai placéà côté de la
eitoyens; qu'elle ne loi fut ajiplicablé ijue dans loi pour indiquer les écueils, pour faire éviter
c.' sens c'êst-à-diré à condition qu'il ne' serait 'même les fausses applications^ pour garantir la loi
pliis m 'traître ç*«l ait uccossài leiiicntc,>u>lili<<, des atleinles' de la partialité, pour pré-
non. L'amnistie de server li'S ciloyi-iis «les préventions; des injus-
sine qm
citnyeift elle 'dis que césfornïes judiciaires ne peuvent avoir
sa personne sur le tronc,. et' dans le rétablisstf- rien de. opinmuh avec un? affaire aussi extraor-
tuent jés
cbn'ditiifns de cette réin^gralipn, de.ee rétablis-, .le dis qu'elles n'ont rien de conihiun avec les
sèment ilans ses ptiùvojiVj étaient: la promisse .mesures, de sûreté générale que cette: affaire
de n'en plus abuser, le serment autlientiqiie de
fidélitéla nation et à ses lois; 'ainsi j'.accoin- .le dis qiic les diverses jirconstaqces de ce pro-
cès jettent, Louis hors' dU,'cercledes rappopts ha-
d'où il suit que "biluels existant entre le corpspar social et,les mem-
venaitn'ayant
Louis a condition de ra:niiistie,
pas 'rempli ses engasements, conséquent, on
il ne lires qui le composent, et que,
aui été fait pour ces
lieu réclamerla faveur de cette àiniiistie. Louis- ne peut lui appliquer ce a
il est certain encore que les crimes de
sont indivisibles, parce qu'ils formenl une ebaine
qu'il serait;
Jedroit
dis que c'est à la nation qu appartient le
de' déterminer le mode de jugement qui
lion interrompue de fait'. absurde de
partager en deux'têmps. convienta Louis, et que la Conventionqui la
rompre roprosente doit seuie et peut seule, agissant en
Il Siit. la suivre tout entière, sans
aucun (le ses anneaux,. relativemeut,à la -pour. ,on 1101\1, prononcerdans cette circonstance q uel
suite et -il la punition de se:! çrimeï; coïiinlé elle sera ce inodè' nouveau.
'n et'1
suivie HansintorvalliJ,:relalivenj>nt à la Je dis. cnliii qu'en seCDiistitiianljury d'accu_,
sation, jiirv.de jHaément et juge toutla fois,
mais, rmisque vous dépouillez une l'.onvQi'itioh nalional» ne peut laire craindre
On dit encore, liîsMncônvénichts que l'etablissement de ces
Louis e tout ce qui lui donnait une
distin te de celle des autres citoyens,il faut qu
existence
la formes; salutaires tend à prévenir; et d'aitleura
Convention ne dpit-elfe pas faire tout ce'qu'il u
est impossible b ses commettants de faire par ses frères, qui ont fait des emprunts
en son nom,
eux-mêmes, ou tout ce que d'autres ne pour- qui se. sont coalisés avec tous les monstres que
raient faire sans les plus grands dangers pour
la chose publique? Kord qui ont souillé la terre de la liberté, en y
Tout autre tribunat seraità bon droit suspect introduisant leurs esclaves enrégimentés.
a la nation; car, commele dit Machiavel,con-
naisseur en politique peu smt corrompu*pur
Si Louis, en répondant i
prouve son' innocence, vdusvos
questions, vous
lie devez plus vous
peu tes puissances étrangères joueraient un occuper de l'individu, jadis roi vous ferez savoir
trop grand rôle dans ce progrès, si l'on créait toutes les nations que c'est le vrai souverain
un tribunal particulier pour li juger.. qui a détruit la royauté,et réduit en cendres le
Dansuitcaisvnil/téi'itotnbmineyKeiifi corruption trône du despotisme;pour rendre immortel celui
de la majorité est comme impossible de la liberté et de l'égalité. Si, comme tout
il
difficultés qu'elle présente; d'ailleurs par
une masse d'hommes peu susceptibles <le se
les
y existe, l'annonce, vous trouvez que l'homme qui nous
laisser influencer par des con-idcralioiis parti- occupe est coupable, vous devez le décréter
d'accusation, et former le tribunal qui doit k
culières, des affections,-Jcs déférences; chaque
On a proposé de vous ériger en tribunal,
dans une grande a.-seinblée,jouit plus de s.i pour vous prononcer au nom le la nation sur le sort
propre volonté que ne feraient les individus du ci-devantroi. Comment des républicains ont-
ils osé vous demanderainsi l'infraction des lois
sommes plns indépendants dans une iruti'le su-réesde la morale, tette justice, unique pro-
cité que dans nos petites villes, où la facile vidence des républiques, qui seule peut préser-
communication de tous les préjuges et des habi- ver la liberté naissanted'être étoiillee au lier-
tudes des autres nous culminent dans le torrent eau., La morale est une, la justice est une;
l'une et l'autre doivent ère éternelles comme la
En un mot, je soutiens que dans une assem- divinité dont elles émanent.D'après cette morale
blée nombreuse on a bien plus sa conscience à et cette justice, l'interprète de la loi doit être
à soi, surtout lorsqu'on doit répondre à la pus- impartial etjuste comme elle partie ne doit
térité de son opinion personnelle, d'après -le te être juge l'homme qui accuse devant la loi
système de publicité établi par là Convention pas ne doit pas ùtre celui qui la prononce. Celle
nationale. Toutes cousidérations me portent mora'e, cette justice qui est de tous les temps,
à pron ùcerque sces 'agissantici dusintérêts d'une de tous les lieux, et de toutes tes circonstances,
nation entière, s'agissait! dedonner un exemple serait violée par vous, si vous deveniez tout à la
•le sévérité qui puisseservir de lei'ou auxpeuples fois dénonciateurs et juges.
ainsi qu'aux mis leurs tyrans: Louis, maigre Les Anglais ont bien le mérite de cette
l'inviolabilité dont on lait tant de bruit; et distinction si précieuseconnu l'innocence contre le
malgré l'amnistie dont Target a prétendu lui dénonciateur, te jury et Le juge. Celte institution
faire rtrempart inexpugnable, doit être juge si nécessaire avait été adoptée par l'Assemblée
et condamné à subir le supplicedes traîtres et constituante. Si les fondateurs de la liépublique
et des conspirateurs, et qu
Convention nationale' elle-même.
doit l'être par la doiventl'adopter aussi, ils ne présenteront pas
à la nation l'exemple de la violation d'une des
premières lois de la justice.
Confondre des fonctions qui doivent être dis-
tinctes et indépendantes, juger celui qu'on a
VlXliT-TliOlSIKME A.WRXE accusé, c'est imiter les lyrans; les formes judi-
ciaires, dans notre nouvelle jurisprudence cri-
A LA Sl'w: I1B l.l CONVICTION XVTIONAI.K minelle, sont essentiellement liées a la justice.
1)C LUNDI i JtNVllill lî'.l.i, AU MATIN. Klles donnent a l'accusé la certitude d'un juge-
ment impartial. Louis étant prévenu du crime
de lése-nalion, c'est vous, représentants du
tement du /!m, surle ingénient du ci-devant peuple, qui devez le poursuivre c'est vous, qui
devez annoncer à la nation que vous l'avez
trouvé coupable, et qu'elle doit se bâter de
coupable, puisqu'il est prisonnier vous ne pou- nommer ses juges.
.le pense donc, citoyens léïisMoiirc'.qiic le ci-
vez donc plus éluder son jugement. Vous lui devant roi doit être traduit à la barre; que vous
devez cet acte de justice: la liépublique et devez l'entendre, et qu'en envoyant son décret
d'accusation à tous les départements, vous devez
L'inviolabilitéest la'seule objection qui vous appeler la nation ses assemblées primaires
d
a été faite. Plusieurs orateurs l'on! combattue pour élire te jury et les juges. Acquittés de ce
avec moyens qu'ils ont puisés dans la Cons- devoir, hâtez-vous de bien organiser la Répu-
blique; donnez an-peuple une Constitution qui
Constitutionque que roi a pu cesser d'être 'même puisse le rendre heureux, et ne livrez pas
l'habitant des campagnes au danger de l'igno-
simple citoyen, doit être accusé et jugé. rance, llàtez-vous doue de bien organiser les
C es en examinant la conduite de Louis, que écoles primaires.
vous connaîtrez le jour qu'ila cessé d'iUreinvio-
table Faites le paraître cette barre; dites-lui
de vo rendre compte des actes formels qu'il
a du opposer à la conduite la plus criminelle de
sanctionné le décret qui la noblesse, et
accepté la Constitution. Au lieu de les dénoncer
et de les faire ces-personnages
punir conformément a la loi, il
avaient toujours
les protégeait:
1)1" 1.IND1 7 JASVIE.l 17'.M, Al! VA1IN. auprès de lui un accès facile. Sa tolérance sur
les résolutions hostilesdefpuissancesétrangères,
son insouciance sur l'émigration et les projeté
des émigrés, prouvent la part qu'il y prenait
thuw, utr le jugement de Loi IS quelles sont donc les grandes résolutions qu'il a
prises pour tes rappeler, ainsi que les princes,
et faire cesser les hostdités? Ces résolutions
sont de faire passer de l'argent aux princes, au
La Convention nationale décréléque LouisXVI
moyens des emprunts qui s'étaient faits en son

ces
a nom; ces résolutions sont les ordres qu'il don-
serait jugé par plie elle a décrété qu'ilaurait nait à Septeuil, le 4 :janvier I7'.i- de payer la
h' choix Minium de 1 SI ,1) II) livre:' pour les si\ derniers
pur îles hommes éclairés, qui se sont plus oc- mois de IT'.U, aux ci-dev.int officiers des gardes
cupés do faire l'apologie 'in ci-devant roi, que françaises qui résolutions
d'excu.»er ses torts. Ces défenseurs oui même sont les ordres qu'il donnait à Septeuil, le 18 avril
i
cherche, dans leur lettre du janvier, à donner IT'.tî, de payer 1 l!i,37i> livres, li sous, deniers.,
pour des indemnités aux gardes du corps qui
la défense de Louis qu'uneseule imputation par- avaient fait des pertes en octobre I7U0, et qui
étaient émigrés.
puisque, di*cnt-i!s, l'accisalionne renonce pas,
(in dira qu'il il fait part à l'assemblée de là
Je ne chercheraipoint à répondre à cette allé- marche des Prussiens. Oi.i, sans doute, quand il
était impossible a toutenation de l'ignorer.
iMlion. ni à leurs observations, qui prouvent ¥.1 alors nous manquions de tout pour combattre
évidemment qu'ils n'ont pas lu toutes les opi- nos ennemis: il a lallu, pour ne pas succomber,
défenseurs que tous les ciloytïns se .levassent au danger de
auraient désiré qu'on eûtl'ait l'énu- la liberté menacée.
Ses relations avec les fanatiques et les réfrac-
taires, et surtout celles qu'il avait avec le ci-
lenis s'est rendu coupable; mais on n'a pas cru
-ails doute devoir les rappeler sans cesse, d'au- conseillers intimes, prouvent parfaitement qu'il
ml que la nation, qui l'a accuséa pardevers pensait à recouvrer ancienne puissance,
elle, et malheureusementpour elle, les preuves comme il l'avait écritson au mois d'avril 1791, au
les plus authentiques de la conduite liberticide ci devant évèque de Clermont.
Jene parlerai iMinlile
Je
toutes ses démonstrations rorruption ne retracerai point ici tous les moyens de
pour pervertir l'opinion pu-
d'attachement a la liberté, pondant le temps de blique, et employés faire un parti; ils sont trop notoires
se
pour être contestés. Sans avoir recours à Saint-
e! .-a di.-siimilatioii et ceux qui se Léon, Laporle et Sainl-Koy, la lettre seule de
sont fiés ,Scipion-Cliauibonas, ?'
eu (laie du IS juin I
démontre d'une manière évidente.
le
été ses dupes; car les avènement;; ont prouvé Les défenseurs de Louis ont couvert d'un voile
quii Louis n'a jamais agi avec franchise. Il mi- épais tout ce qui leur paraissait trop clair, ils
nait le pacte social que la nation voulait cote-. eu ont fait de même surtout ce qui se passait
tracter avec lui, au momentoù l'.Ysseniblee cons., le 8 et le !) août au cliàieau des Tuileries; ils
liliianlc venait de le décréter. Plusieurs pièces n'ont même lias parlé de la revue que te ci-de-
trouvéesdans l'armoire de fer, et livrées à l'im- vant roi fit le@'10, dans la cour des Tuileries
pression, le prouvent suffisamment. Les ser'- ils (lisent seulement que Louis avait appelé au-
.nents de Louis ressembliientauxparoles d'hon- près de les autorités constituées, et qu'étant
lieur de la ci-devant noblesse. Mois je ne puis lui-inème uue autorité, il devait se mettre en
m'empichèr d'observer qu'après avoir si solen- étant de défense, si on venait l'attaquer; ils
ajoutent qu'il lit prévenir l'Assemblée législative
contre tous
ses ennemis, il accueillait, non~scu- dans Mais
a
la matinée du II), moment du danger.
c'était le 8 et le II nue de grands prépara-
leinent d'une manière favorable, tous les pro- tifs s'étaient faits, que des satellites armés y
il livrait des millions avaient été rassemblés; que des matelas sans
mais aux auteurs de ces nombre y avaient été apportés pour v faire re-
projets, qui étaient les agents qu'il employait poser cette soldatesqueeffrénée qui, réunie aux
P< ur
lui faire un parti. Dans lé même temps il chevaliers du poignard, avait fait répandre a
recevait non pour la nation, mais pour lui, toutes dessein tout ce qui se passait, pour exciter le
les protestations de dévouementet de fidélité de peuple et t'engager à se porter au château, dans
l'intention de l'immoler s'il s'y présentait.
il, L'espoir du tyran etde ses satellites fût trompé
lités d comte, marquis ou baron; quoiqu ils perdirent courage, et cherchèrent leur salut
dans la faite. Mais, hélas, ce ne fut qu'après que
des milliers Me nos concitoyens eurent été
victimesd'une conlianceamicale et fraternelle.
Le tyran vaincu se réfugia au milieu des èepré-
{>) Cette inculpationest relative a ijiymann, omojo sentants du peuple, qui eussent été sacrifies 4

li.lfiitc.
d'après Louis Capct, auquel il avait juré une inviolable son ressentiment s'il eût étévictorieux.Le respect
religieux qu'eurent lei citoyens pour le temple
de la liberté, et pourl'asile, des lois, lit échapper cains, qui, jaloux d'axercer leur souveraineté,
Louis la juste vengeance des patriotes le .-auront la défendre et maintenir l'unité de la
peuple se contenta de renverser le troue de liépuhliquc, après l'avoir établie sur les bases
Louis et d'invoquer la justice de la législature,
qui s'empressa de prononcer la suspension du Appelé,par la confiancede lues concitoyens,
ci-devant roi, et d'en appéler au souverain; exprimer moi! vœu pour tout ce qui intéresse
afin que les assemblées primaires envoyassent
décréter
nale, et jugerLouis. 1° (Jue d'après l'appel nominal, LouisXVI,ci-
Ses défenseurs ont fait sans doute oc qu'ils de\ant roi des Français, accu.-é an nom du
ont dû faire. Ils ont tftetic derendre le coupable peuple,est coupablede conspirationcontre l'Etat
intéressant, et, s'ils eussent osé, ils n'auraient et là liberté
pas manqué de proposerquelque transaction; ils 2" Qu'elle le condamneà mort;
:i° Oue.le présent décret
ont fait plus, ils ont conteste !e pouvoir de Ja sera renvové la
Convention.C'est cependant en vertu de la loi sanction du souverain, réunr en assembléespri-
Corpslégislatif, que le souverain a investi de maires, et de' la manién.que la Contention le
pouvoirs illimités ses rcpré-enlants, afin qu'ils prescrira par un décret.
eussent juger Louis, et établir un gouver-
nenient le plus avantageux au bonheur de
tous.
Les brimes du ci-dev.int roi bien connus, et VlXCT-ClMJCIËMi:AXXliXK

Louis.
la Convention, persuadée qu'il est coupable
d'avoir conspiré contre Mitât et la liberté des
citoyens, ne peut, d'après le décret qu'elle a
rendu, s'empêcherde pronouccr'sui'le sort du
Quelque parti que la Conventionprenne, ou
de juger deliiiitivcmeut,ou de déclarer que OPINION
Louis coupable mérite la mort, l'appel en suit
A IV SKV.NCi:DEM CO.WESIIOX NAUONALt:
1)1' LINDI JlNVIRIt17M, AU SI\TIX.
7

du citoyen HniEZ,ilimHdu département


porté au etsouverain,
l'univers la République,
la postérité approuverontl'Iiiii'ope,
la conduile
de la Contention d'après les longues et nom- ment toutes les pièiys de l'importante allai re de
breuses discussionsqui ont eu lien à l'occasion Louis Capet; après avoir cnleinhi, avec la plus
de cette prandeall'aire, on ne se plaindra ni do lirandc atfmlioti, les opinionset les discours qui
trop de lenteur, lit de précipitation. Les repre- oui été 1-') j'ai remar-
sentants du peuple ne craindront pus des lïuil- qué qu un seul et uniquepoint divisait la Cou-
amers (l'un jugementprématuré, puisqu'apres \cntion, et que tout su rapportait à la question"
s'ètrè constitués juges, ils se sont montrés im- de sa-oir si le iuiieinent que vous allez porter
passibles, en prêtant une sérieuse attention serait soumisà la ratilicattou, à la sanction ou
.tous Il détails qui ont pu répandre quelque à l'appel an peuple dans ses assemblées pri-
clarté propreéloigner toute prévention.
s'empêcher de dire
Un ne pourra infime que I-Zii voyantla longueli-to des orateurs
dans cette cause vraiment nationale, ou a exa- sont inscrit'! et quiréclament tous la parole si]
miné,île la manièrela plus impartiale et la plus question,j'ai considéré combien elle allait
approfondie, toutes les opinions qui ont paru, cette
qjoique la nouveauté d'one telle accusation, la quelle pourrait employer bien plus utilement à
qualité de l'accusé, les combats de l'opinion l'examen il a la foimalhn des lois qui doivent
publique, le choc des passions de tout gen'e, assurer l'indépendance dt la Hépuhlique, l'all'er-
les manœuvres de l'intrigue, les calculs et l'agi-
tation des factieux, lés conséquencespolitiques
misscment' sa prospérité.
Toutesmesrelierions se sont bornéesà cher-
de la résolution que la Conventiondnt prendre, cher un moyen de concilier les diverses opi-
rendissent cette tache pénibleremplir pour nions; un niojen de satisfaire à la fois ceuxqui
des hommes qui ont cru devoir, d'après lenr demandentl'appel au peuple et ceux qui s'y op-
conscience, les uns se constituer jujïes et les pos nt. Je n'ai pas la ion
autres seulementjurés sané doute leur cons- a\o:r trouvé la seulemesureellicacede prétendre
pour opérer
cience sera tranquille, d'après la maturité que
la Convention Il mise 8 discuter une affaire,
aussi importante. Les mesures,qu'elle' a prises [;ut pas que fruit de mes
pour faciliter à tous les membresde la Comen- méditations. Le motif qui m'anime est le' >nnl
tion, lesmoyens d'exprimer leurs opinions en de vous, pour vous
ordonnant t'impression; et l'impassibilité qu'elle
a montréeà la lecture dr certainespétitions, me
font croire que quelque parti qu'elle prenne, elle
n'a riçàcraindre, surtout après avoir pro- liu'i l'orlifi [<lfl0i\f;, tomeïi'l, »• «0.
noncéque Louis,coupablede conspirationcontre
t'Etat, mérite la mort,l'y condamne,et renvoie
son jugementà la sanction du souverain.
L'Europealors, l'univers, tous nos ennemis, et
gement est le résultat d'unefaction désoraani- re, nsciilaiililiipi nplo li.iiu-.it, 110{h-ulêtreaiilind'an,
satrice, puisqu'iloffrira le vœu de la République. i-iii iiitrescnliiiiL'U
queilo
Si nos ennemis persistent à vouloir porter pidi!iqiic,i'tt|uc s'ilsi-^ne i]iicl>|ui>fùi'.
dun-,loclioi\des
atteinte notre liberté, ile apprendrontce que iiu^eos,s'il lient si fnileiiirnt.1 sesMée», t*lni|)iiKioii
le dieuciinl-
inun.
un momentd'attention. Je tacherl'idole si heureusementterrassée de li
prier de m'accorder l'aristocratie
vous demandeaussi de l'indulgence pourle style royauté, et aux idées langeuses de
sacerdotale-et nobiliaire, "invite ces deux co-
et la rédaction. Je ne me suis pas occupéà faire mités à en faire Texameii•. plus sérieux,et je
des phrases, ni à prendre des tournures ora- reviens à' l'unique questionoui nousoccupe.
toires. Je ne me suis attaché qu'aux choses et Je me propose de faire voir, en premier lieu,
non à la diction. Je vous rendrai mes idées que l'appel au peuple tend spécialement vous
citoyen doit à sa patrie. Je Ne peux pas lui eu 1er lès mains et mêmeà lier les mains de la
nation entière, et par conséquent à porter at-
teinte à la souveraineté le
de ta beauté du langage, l'ornement des diseuse sure Je démontrerai,en second heu, que toute me-
définitive sur cette question de l'appel au
Le
seul
moyen
de mal- serait très iinp
peuple,
déjouer
les
calculs
de
la lilique dans les circons-
actuellement la République.
veillance et les combinaisonsperfides des des- tances où se trouve
J'indiquerai, eh troisième lieu, le seul moyen
potes coalisés contre la liberté française, c'est de déjouer toutes les combinaisonsperfidesdes
de prendreune mesurequ'ils n'aient pu*pu pré- puissancesétrangères et les eomplotsdes enne-
voir, une mesure qui puisse les plonger <1 ms
t'incertifude sur les événements futurs; une me-
enfin qui vous laisse toujours libres d agir J'examinerai enfin quelle est la mesure pro-
sure
et de délibérer de la manièrequ'il importerale visoire que vous devez employer-envers le peu-
plus au salut public, à la 'lignite de la nation et ple pour rendre hommage à sa souveraineté, et
investir entièrement de la confiance
à la sûreté généralede I Klat. pour vous
foute ta nation.
Je ne vous répéterai pas ici tout ce que l'on a et de l'approbation de
dit à celle tribune, pour et contre l'appel .au §1".
peuple. Je conviendrai de bonnefoi que chaque
nous ne devons étonnés que chacune an Inconvénientsde se lier In mai.is
pas 6tre [artisans.
de les'lier
égalementde nombreux Je suis même
Onvous a dit que l'appel au peuple, dans les
aussileur indétermination. convaincu assemblées primaires, pouvait amener des trou-
moi,jeasuis fermement bles", d es dissensions,
que casionnerla guerre civile. des déchirements, et Oc-
( niantàpeuple été
l'appel au On vous a (lit aussi que cet appel au peuple
lative, près la mémorablejournée du IU août: pouvait être rejeté sans mépriser la souve-
(pie c'est alors nue le peuple a anéanti son ac- ne
ceptation de la Constitution violée par LouisCa- nationale raineté du peuple, sans exposer la Convention
c'est alors qu'il anéanti le fantôme de à une responsabilité terrible, et au
pet; que danger d'attirer sur la nation française une
la prétendueinviolabilité qui ne pouvait jamais
guerre désastreuse avec toutes les puissances
tionnaire de la nation; que c'est alors étrangères.
qu'il vous public
a chargé de juger ce grand coupable; Maisce que l'on ne vous a pas dit, et ce qu'il
de considérer, c'est si
il
vous
est important que
que c'est alors onlin qu'il vousa investi de tous
dans ce moment, une mesure détini-
le: pouvoirs,et qu'il en attendaujourd'huil'exer- adoptez, tive question de l'appel au
cice de votre part dans toute leur plénitude. sur cette grandevous,l'admettiez, sot qne
Vousdevez doncjuger LouisCapetd'après les peuple, et soit que
lois imprescriptibles(le la nature vousdevezle vous le rejetiez, vous altez vous lier les mains
justice; irrévocablement; vous allez faire plur, et c'est
juirer d'aprèsles lois de l'éternelle vous ici où j'appelle toute votre attention, vous allez
devez anéantir le tyran, Lorsquele peuple,lors-
que le souveraina abattuet écrase la tyrannie. lier irrévocablement les mains du peuple, vous
du soaverain j oserai même
Si je voulaisici approfondir celle question et ajouter les mainsallez
allezlier
lui-faire aliéner une por
que vous
viciai, ni dans linn de sa souveraineté Je m'explique, et je
serait nidans l'auteur du contrat qui pourraient ne
les publicistes modernes, quej'en chercherais la ais en convaincre tous ceux
solution je la trouverais dans les lEmivsiT/fcnri- voir qu'un paradoxe dans mon opinion.
Oirnrille Agrippa,qui écrivait il y a près de trois En effet la question'que l'on discute, énvisa-
siècles, et qui discutait alors des droits des ge sous tous ses rapports, présente les points
peuples contre la tyrannie des grands, et contre suivants
1" Queldoit être l'acte tic justiced'une grande
mille énergie, une éloquencesublime, une force nation outragée, envers le coupableel criminel
de raisonnement,qui survivronta tous les siècles auteur, qui a conspira contre sa liberté, et qui
et que n'atteindront jamais tous les ouvrages de fait couler le sang de plusieurs milliers de
nos jours c'est là quele jugement de LouisÇa- victimessupplice du tyran LouisCapét ne Peut-
et est écrit en caractèresnon équivoques; cest il2»Le pas amenerde grands troubles dans l'intérieur
là qu'il faiil y étudier les «jrités éternelles ca-
pables de porter la conviction dans toutes les de la République?
limes, dans tous les cœurset dans tous les es- vidu,Là 3° conservationde l'existence de cet indi-
roi, ne peut-elle pas amener des
prils est là que votre comité de Constitution
troubles
ci-devant
et des dissensions d'un autre genre?
peut puiser à pleines mains les principes et les
V Enfin,et c'est ici le pointauquel on attache
ba«essolides de,notre régénération et de la Fa- avec raison loplus d'impnrtance;.quelledoitétre
rantie des droits des peuples c'est là enlin que
votre comitéd'instruction publique trouvera les dans cette affaire la conduite de li nation trio-
moyensles plus propres à éclairer ropinionuni- raise, respectivement,à Ba situation envers les
versellepour achever d'anéantirles idées que les puissancesétrangères et qnullt! politique doit-
esprits simple».ou fanatiquespeuvent encore at- elle observer?
Nep. niez pas île vue, citoyens, que c'eA uni- nière irrévocable? Pourquoi prendre
île suite une délerniinaiirmsur le succès de
quément par la voie de recours au peuple
grandes
que
diflicultéa. laquelleles événementsseuls pourront pronon-
vous prétendez résoudre ces
Prenez bien garde qu'aussitôtque le peuple cer? Pourquoi vous interdiriez-vous, pourquoi
aura parle, le souverain aura prononcéirrévo- surtout interdiriez-vous; même au souverain
cablemént. la faculté de prendre par la suite une détermi-
Je coqçois que votre responsabilité sera de- nation toute différente que pourraient exiger
barrasséed'i;u grand fardeau; mais,moi,qui vois impérieusement les événements et le salut de
les choses d'un autre mil, je crains bien que la République?Enfin, pourquoi lier les mains
de la nation entière ?
pour vous soulager de cette responsabilité,vous Ceci, je le répète, n'est pas un paradoxe:
n'en contractiez une bien plus grande, une bien je suis convaincu commetout républicain doit
plus dangereuse. l'être, de la souverainetédu peupte; mais quand
le peuple aura manifesté sa volonté générale
conservationde l'exîstenccîle LouisCapot.Vous blinuc sur la question qui nous divise,je voisfa Repu-
crai"iiez la responsabilité; vous craignez la ennemis
plongéedans
ont calculé
un crueil bien funeste. Nos
et dirigé leurs combinai-
haine et l'indignation du peuple; vous craignez sous sur toutes les chances,vous n'endevez pas
Maïs ce que vous craignez le plus,,j aime douter. Quel remède pourrez-vous alors appli-
le croire, c'est de compromettre la liberté de la nuer an mal? (Juelle digue pour:e/ vousalors
liépublique,c'est de nui-o au salut de l'Etat ce opposerau loérent des événements?Le salut de
craignez le plus,faut bien te dire, l'Klat pourrait commander impérieusement une
c'estvous
que la détermination des puissances étrangè- mesure contraire la volonté exprimée du:
res CI leur coalition funeste; c'est la crainte peupledans l'appel que vousprétendra lui fane;
d'une guerre aussi ruineuse que désastreuse qui mesure ? on encore permis de la prendre cette
coûterait encore des mi fers d'hommes à la lié- mesure? On vous la solliciterait de toutes les
parties de la République
publique, et causerait la perte de ses derniers reconnaîtraitl'absolue nécessité, la nation entière en
ressorts; vous craignez les reproches futurs de et vous ne
la nation sur lei maux dont elle pourrait être pourriez plus employer runique moyen de sau-
accablée et, sous ce po nt de vue, vous pensez, ver te vaisseau de l'Etal Ille faudrait doncun
mettre
avec raison, qu'il faut vous entourer de la con- second appel au peuple pour faire en

ticulière. peuple; investir de la contradiction avec son premier jugement, et


liance du qu'il faut vous
souveraineté nationale cd hoc,et lui faire expri- alors quels seraient les regards de 1 hurope
mer sa volontégénérale sur cette questionpar- diction entière? Oubien il faudrait établir cette contra-
entre le peuple et ses représentants
Mais prenez bien garde aussi que n envisa- H je vouslaisse à sentir toutes les conséquences
geant plus la question que sous des rapports funestes qui en résulteraient. Je sais que vous
politiques, le peuple, le souverain, aurait droit ne souffrirez jamais qre la nation française
dé vous demander, si c'est un acte de justice, reçoive aucunelii ni aucunecondition des puis-
on un acte de politique que vous voulez lui sancesétrangères mnie tes événements peu:
faire exercer si c'est si îipleinciit sur le sort de vent vous obliger à un grand acte de justice,a
LouisCapet, ou sur la contenancequ'il convient une sévérité éclatante, ou à un acte de magna-
de garder respectivement aux puissances étran- nimité et de clémence;it vouslie pourrez plus
gpres que vous voulezqu'il délibère mais alors espérer d'y atteindre! La'nation entière elle-
devez donc aussi ci soumettre le système même ne pourra plus le faire sans revenir sur
vous ses pas. Son indépendance,l'affermissementde
de votrediplomatie vous devez donc lui déve-
lopperlles ressorts et les èombinaisonsde votre la République,de et une paix générale avec toutes
politique; vous devez enfin lui présenter les les puissances l'Europe, pourront exiger une
différentes chances que les résultats différent* grande mesure que vous ne pouvezpas prévoir
peuvent faire courir la République et lui dans ce moment, et que les événements seuls
montrerr tous le- genres d'événementsauxquels nécessiteront impérieusement; et vous aurez
il faut s'attendre. vous-mêmse établi l'obstacle qui vous liera les
Pesez bien, législateurs, 'les suites de ces ob- mains'vousaurez vous-mêmesplongé la nation
servations: elles vous développeront mieux
monopinion particulière mais l'appel au peu- Et vous qui craignez tant la responsabilité
pie, que je concevrais i&cmrnl, s'il ne s'agis-- aujourd'hui, que ferez-vousalors pour échapper
sait que d'un simple acte de justice isolé, m'a à la responsabilité tout entière de recueil fu-
toujours paru une mesureinconcevahte, quand neste dont vous aurez .les seuls auteurs? Le
cet acte de justice tient essentiellement un peuple alors n'aura-t-il pas le droit de vous re-
procher dé lui
systèmee depolitique, et à des combinaisonssur décider irrévocablement sur avoir liéles mains, en le faisant
lesquelles les <euenients peuventseuls con- une question qui
duire une. sage détermination. tenait tous
il les
fallait,
ressorts politiques et sur la-
Je sais bien que l'on me répondra, que la' quelle avant de se décider,
tout. les
attendre
événements et voir, avant
volonté du peu le, et par conséquent la volonté les et la conduite des puissancesétrangères? mouve-
du souverain étant une fois manifestée per- ments
sonne ne pourra se plaindre du résultatde la N'aura-t-il pas le droit de vous dire Je vous
volonte générale; les puissances étrangères avais investi des puvoirs les plus illimités; je
que le salutde l'Etat; deviez
seraie mal fondées y vouloir la contredire,et à vous avais confié vous
prétendre l'attaquer. Mais encore, puisque tous en tenir toutes les rênes; vous deviez mon
tout em-
indé-
Ms orateurs, qui ont parlé sur cette question, ployer pour affermir ma liherté et
pendance; vous deviez surtout maintenir la
le salut de l'Etat dépendentessentiellement de paix au dedans, et me faire respecter des puis-
sances étcangéres, L'importance de votre mis-
K^ peuple à délibérer sur-le-champ et d'une ma- sion était telle que vousdeviez prendre la chose
publique sous votre responsabilité tout entière partisans de ceux qui regardaientla souterai-
que vous le bonheur de la Ilépublique. Loin neté
deviez enfin vous immoler, s'il te fal- du peuplecommeviolée dans ce mépris de
lait, pour l'appel oude la ratification du peuple; ils cher-
de là, vousavez fait du procèsd'un grand cou- cheront à coulc'tous sort
apitoyer sur
ceuxqui
du tyran, dont le
tiennent
p.iHe une question d'Etat; pour alléger le far- sang aura encoreau
deau dé vos devoirs, vous me t'imposez Mut système de l'inviolabilité et aux signes bizarres,
entier; pour vous débarrasser de la responsabi- niais coususaux préjugés antiques, des pres-
lité que vousaviez contractéeenvers moi, vous tiges de la royauté; ils vois représenteront aux
l'avez fait tomber tout entière sur ma tète.: yeux des autres nalionset aux yeux de l'Europe
Vousavez jeté aumilieu de monsein te brandon entière connue une faciicn de cannibales, do-
de la guerre civilo, la pommede discorde, te minéepar les cris de quelquessections de Paris.
corme des dissensions et la hache de l'anarchie. Ils s'appuieront de ce qui s'est déjà dit et im-
Vousmavez mis en opposition a\ec une portion erreur Primo a. cet égard; et vuus aurez a craindre
de moi-même tous ave/ déchiré une pallie de îles csptils simples et le? agitations du
nies vêtements! vuus m'avezfait prononcer sur fanatisme de la clémence.
un jugementqui tenait plus à la diplomatie et U'ùn autre côté, ils réveilleronttes passions
la politique qu'à un iu-.tc de justice isolé; vom de tous ceuxqui veulent rogner sur les débris
m'avez lié les mains, on meformant la porteà de la royauté, qui vculcul dominer les esprits à
tout examenpréliminaire des événement. Vous l'ombre du protectorat ou du dictatoriat.
m'avez interditvous vous êtes interditsà Enfin, el après avoir attisé feu de la guerre
vous-mêmestout moyende recours sur la fausse civile au dedans, ils chercheront à vous attirer
démarchequ'a entraînée le jugement précipité une guerre désastreuse lu dehors, pour faire
<iue vous avez exigé du moi. Les événement!, soulevercontre vous la portion du peuple qui
arrivés depuis exigent impérieusement une les puissances étrangères et leurs émissaires
grande mesurepour le salut de la Képiibliqucet insinueront que le supplice rigoureux de Louis
ne pouvezplus l'employer; je ne peuxpas Capet est la seulecause des nouveaux malheurs
vous
sans memettre en contradiction avec moi-même, de la nation.
l'employermui-ii;cinc,saiis revenir sur mespas, Si de
vous condamne?. le tyran à l'unique peine
la réclusion, les puissancesétrangères ne
sans me rabaisser aux laveux de toutes les na-
tions. le n'ai plus ressource de
queje nie Iruuveréduità me léser vous en feront pas moinsla guerre; mais alors
encoreune l'ois; mais celte elles vous susciteront des divisons intestines
d'un autre genre; elles cher, lieront 4 animer

poids de monindignation, car vous n'uve/. été victimesépoques


et aux
la
les liens qui faisaient ma force Ce sur contre votre décision tous les témoins des nias-
vous, et sur vous seuls, que doit porter tout le sacres dont le tyran a étc l'.iul<ur. Aunom des
immolées journée du 10août
antérieures, elles vous accuse-
confié les destinées de la République et vous ront d'injustice, de pusil aniuiiie; elle» anime-
n'avez été que des représentantspusillanimes ront une portion du peuple contre l'autre: elles
je vousavais conlié la sûreté généralede l'IiUt emploieront le même nio.i'n durefus de l'appel
et vous n'avez songé qû votre sûreté iicrson- et de la ratilicatioii du peuple, enfin et ce qui
nclle vousdeviezopérer le bonheuret la tran- est le plus à considérer, c'est que tous les trou-
quillité publiqueet vous l'avez penséqu'à votre bles de l'intérieur,le défaut ou la cherté des
tranquillité particulière. » subsistances,les restes des cir«rl« de l'aristo-
Je crois, citoyens, vousavoir donne1 idée du cratie, les désastres mêmesde la guerre, tout
(tanner qu'il y aurait de vous lier les mainset sera attribué à la conservation de l'existence
de les lierluiau peuple, c'est-à-dire, au souverain de Louis' Capel. Un cherchera toujours à aptr
môme,en demandant, dans ce moment,une stiader que cet individu, ci-devant roi, est un
déterm nation absolue. Je vais maintenant es- point perpétuelde lallicuieul pour tous les en-
sayer de démontrer combien il serait im- numisde la liépublique on lui attribuera con-
politiquevous
de prendre actuellement une mesure tinuellement la cause de tous les maux et le
tnoindre inconvénient sera d'enllammorl'indi-
gnation d'une portion du peuple,pourl'exciler et
se
le perler faire justice à lui-même,pour vous
imputer ensuite le crime de la violation des lois
<t faire armer les départements contre le peuple

Vosennemisintérieurs, les- puissancesétran- acte ci-


de Paris que l'on aurait séduit et amené a cet
n'aurait été ni pu être exerce
gères et tous vos ennemisextérieurs n ont cal- que par des scélérats stipendiesavec l'or de vos
culé leurs combinaisons perfides et leurs des- ennemis.

La
seins politiques;ils n'ont enfindirigé leurs vues Si voussoumettez votre jugementà l'appel et
hostiles que sur les chances suivantes la ratification du peuple, les résultats n'en
Ou Louis sera condamné à la mort, ou il no seront pas moins les mêmes dans l'une ou l'autre
qu'a la réclusion. des deux hypothèses,de la mort ou de la réclu-
sera condamné
et
Le jugementsera porto à l'appel, à la sanction
à 'la 'ratification du peuple, il
ou ne le sera
dans
ennemis
l'un comme dans l'autre cas, vos
susciteront une portion du peuple
contre une autre portion du peuple; et ils
auront de plus l'avantase de faire intriguer
•lins dissension
n'aura pas seulement lieu entre les citoyens.
tous leurs desseins..
El d'abord,
si vous condamnez
Louis A M a les
el
mais s'étendra dans les communes, dans
cantons, dans tes districts et jusque dans
la peinede mort et qu'il la subisse sans appel les départements elles s'y perpétuera et le
moindre danger auquel vous allez exposer la
au peuple, ils susciterontcontre vous, tous les
Républiqne par cet appel au peuple sera, j'ose
le dire, de conduire au fédéralisme et i la dis-
dans ce momentune mesure définitive iont
ils n'attendent que la chance déclarer et
pour se
solution du gouvernement, s'armer contre vous de toutes les manières?
J'en suis si convaincu que j'aimerais beau- l'ourquoi vous lier les mains (1) sur un point
coup mieux rendre ialiberté Louis Capet,que aussi important'? Pourquoi surtout iriez-vous
d'adopter cette mesure de l'appel au peuple. lier les mains du souverain, en le faisant aussi
Je ne répéterai pas ici tout ce fini vous a été délibérer définitivementet sans retour sur une
déjà dit à celte tribune, sur les inconvénients détermination aussi majeure* Pourquoi vous
interdire tout accès à une détermination ulté-

est
1
ne ferais qu'en aflaibl.r les développements'; rieure quelconque'? Au -lieu de donner à vos
mais l'ftion lui-même, qui opine aussi pour ennemis et aux puissances étrangères la facilité
l'appel au formellement convenu de régler leur conduitesur la votre, et surtout
lorsque vousauriez lié irrévocablementles mains
vénients que ceux qui pourraient résulter des
opinions contraires; et il né se décidea faire.
de nation par une détermination définitive et
absolue, réservez, au contraire, réserve/ surtout
soumettre aia ratificationdupeii'do, au peuple souverain, le droit de se déterminer
que parce que dans le doiitt!il faut se conduire d'après la conduite mêmeque tiendront envers
par le principe gênera) que Unîtes les lois doi- la nation française les puissances étranL'èrcs:
ventêtre ratifiée,d'une manièreexpresse ou pré- réservez-voustoujours la faculté de dire a vos
sumée, par le peuple, c'est-à-dire par le souve- ennemis• Commevous azirez, nous agirons;
l'écliafaud est toujours là prépare, pour faire
ne
m'arrêterai
laJeConstitution pas être
(livra bien à la circonstanceque tomber la tôle du tyran, si sa mort importe
soumiseà la rati-
fication du peuple, et qu'alors il y aura bien
d'autres débats et d'antres dissensions dans les se livrer à un acte de magnanimitéet de clé-
mence sans compromettre la sûreté générale
répondre: l" qu'il sullit Je faim des lois sages (le l'Etat. »'
pour qu'elles aient/assentiment général; 2" que Ce n'est pas à moide 'jéuiélor les profondes
combinaisons de la politique envers les puis-
moyen qui puisse amenerle retour de l'ordre, sauces étrangères; mais il mesembleque toute
de la paix et de la tranquillité publique; 3" que mesuredelinitive serait t es impolitique, eu ce
la Constitution présentera un moyen légal de qu'elle aurait le funeste elfe! de vous lier les
parveniraux reformes salutaires que l'expé- mains ef de vous mettre eu liane, et entière-
rience etle bonlietirde la liépubliquepourraient ment à découvert aux efforts combinéslie vos
exiger parla suite. Mais je ferai une réponse cuiu'inis intérieurs et extérieurs. Si vousdécidez
aujourd'hui, que le tyran nesubira que la peine
résulte île la différence
encore plus décisive elle Constitution
extrême qu'il y a entrela et le juge-
de la réclusion, les puissances coalisées contre
mentde Louis Capet. vous n'auront plus à craindre sa mortsur l'éclia-
En effet, l'importance que vous avez donnée faud; elles n'auront plus à appréhender cette
à cette discussion, présente aujourd'hui le sort leçon terrible des peuplesquifont tontber la tête
du ci-devant roi, commedevant régler les desti- d'un roi tyran sous le glaive de la loi; elles
nées futures de,là Répiil-liquc. Votrejugement, pourront«e prêter à tout -s leurs perfidies et"
considéré sous tous l"s points de vue pos-ibles, toutes leurs combinaisonsinfernales, sans qu'il
doit servir d'aliment aux. puissances étrangères vous>oit jamaispermisde icveuir sur vos pas et
pour vous faire une guerre universelle,agiter de prendrel'avenir, au moinsd'une manièrelé-
en iiiOinc
temps qu'il doit être un prétexte le pour de-
salc, lu cule mesureque pourraientcommander
troubles dans l'intérieur. Knlin, jugement de impérieusementle salut de la Itépubliquc et la
Louis Capct est maintenantdevenuui;equestion sûreté générale de l'Klat. Enfin, vous ne pour-
binaisons politiques envers riez plus, la nationmêmene pourrait plus jamais
les puissancesétran- se faire un mérite de la conservationde l'exis-
tencedu ci-devantroi. ni consentir à aucun acte
i'" magnanimitéou de clémencequ'auraient pu
s
aucun ces caractères, «u plutôt elle n'en pré- solliciter auprèsd'elle les puissancesétrangères,
sente que de diamétralemeut opposes, puisque pour ta garantir de la paix universelle de lliu-
cette Constitution, loin le pouvoir exciter des roper puisqu'encore un coup elle se serait déjà
troubles dan-i l'inl.rieur. loin Mepouvoir attiser liée les mainspar une déterminatiott définitive.
sur laquelle il y aurait plus que du ridicule de
faire délibérerune seconde fois le peuple dans
liépublique, sera précisément, au contraire, le ses assembléesprimaires-
moyen de maintenir la paix et dehors;
la tranquillité
au dedans, et de la ramener au et qu'àà
cet égard, il nepeut exister qu'un seulet unique
vira dans toutes les parties de la République.
Mais, puisque le jugement de Louis. Capct
résen de si grandsinconvénients,daus toutes avecpréci|niati<>n, j'ai dûnoeess.iireni'-m
luiuljerd.uj-,
les hvpothèscs,de l'aveu même de tous les ora- nous devons
teurs" qui ont paru à cette tribune: puisque sur-
tout il est bien démontré que l'exécution de ce
jugement, quel qu'en suit le résultat, peutservir
d'aliment aux puissancesétrangères' et exciter
puissances étrangères n'attendent que l'issue de
ce grand événementpour modelerleur conduite
sur la vôtre; pourquoi, législateurs, prendriez- souverain,par unodôtennina:ion irrévocableet absolue.
Si vous décidiez, au contraire, ou si le peuple
iiiftine tlBGÎdait (léûiiitiveiiieiitlà iiiiirV de Loiiis.
C:i|ïet, et l'exéciitioniustailtaûee'(lé'sonyuge-? décréter quiV provisoirement il sera sursis à
(lient, vous tombez nécessairement d'abord; dans t
exécution du jugement..
recueil iie tous les événements que ce supplice
bien cette
treprenne de les retracer de iiouveaUi niais, en
Que ceux qui pourraient blâmer cette opinion
rigoureux doit amener, et qui Vous .oint été trop; dais-'heni, ayant tout, en laisser expliquer les
tribune, pour que j'en- motifs et les vues car chacun de nous doit ex- »-
primer le sentimentde sa cbiiscience.L'obliKa-
..outre, vous: vous iiiterilisiiZi et yousiillienïisez; tiôfi de iios devoirs nous en impose même la loi.
aussi au peuple et par eoiLséquénltâu souverain,
le droit d'adhérer au vusi: que :les puïssaiiçes les pièces relatives 'aire,
Je vous proposerai ensuite de renvoyer toutes
ainsi que les
étrangères pourraient vous|>resenti!r;ci>ni/nèune discours et les diverses opinions prononcées sur
éi/iièittis;; l.itiôn.iJDiîsiirulioir,ihslrul-tiuii publique, diplo-

ci (lui
ne serait plus possjbiede s'y- prêter, Viis
"inalique,: guerre, linaiiçes et sûreté (.'énëralo,
jiôiireu.laire.Un rappijrt succinct dans lequel ces
liié
de
la
llépïïbliqué:
êtes
ser..itaïeç..ce.uiiésle. du peuple, il
un aiiufti érail en .inèiné temps
au iledàiis, par les divisions iulésiinos, paries coniités "d àbof î,
ilïssensi fins, les ïéproVhès: t;t l'attribution .des dilïéivuts pour éviter tous les
.malheurs inévitables d'une gùerïc qui cbÇilérail de l'aveu de clmcun peuvent
les plus précieuses richesses de la nation, et cx|iosér fa Hépub|ique, dans l'un comme dans
ferait couler le saïig lo pi is pu r des défenseurs l'autre des résultats qui ont été proposés.' renvoi
delàpatrie.. 4" vo1!? propose rajoumeinent et ce
aux coiïiilés,' piirçe'.que je suis très convaincu
tjue plus l'on exaniinera culte (iraiiile question,
définitive: sur lé surt deLojis Ganoyri-devant roi, plus, aussi Toit sentira;Jàvnécessilé.dese réunir

assez déhioiitré; je dois; en outre, fous Indiquer .opinion de Bâri'rè a fait sur tous les membres
quel serait le seul moyen dé déjouertous les de cette Assemblée, la même iniiiréssion qu'elle
m'a faites j'bïe prédire que la République sera
jets des puissancesétrangères, cl des ennemis
intérieurs.: bientôt hors de danger._
J.3-£- ^f'. Je vous propose enfin cette mesure de l'ajour-,
uéineiit et du leiivoi aux comités, parce que je
la regarde, en politique, comme l'unique moyen
de déjouer ces* combinaisons des puissances
Je vous ai déjà fait, assez sentir que le plus

èt.iit de lie pas. vous lierles mains, et de. rester,


Je l'ai
Calculs le déjà liït, le seul,el.
la inatveiliaiict Jes de déjuiier les
ïijpyen toujours.les maîtres d'agir et de délibérer de la
combinaisons manière tgii.il importera le plurf au salut public,
[lejrtides Iles despotes coalisés, contre, là lilierlé iVIii iligiiite. de la nation H il la sûreté générale
.française,c'est de preuiLre uiie inésiire* qu'ils
n'aientpas pu prévoir, u:ïe;nie.<.iiré qui puis.-e. J'insisterai luiijoùrs; sur ce motif,
les plonl'er eux-méines iluns l'incertitinle sur les rais assez le répéter, parce que j'en ai.la convie-
lene sau-
évi'neinenls futurs une mesure: eniiii ijuitous tion la plus iutrme, parce que j'yai conslamnien'
rclléclii depuis l'ouverture de cette. jiraii !é ili.
la maniéré qu'il iui|(i'rti;i:a lepjiis au salut pu- i-ussioi) et parce que jg suis très persuadé qu'où
IVxauiiuant aussi altèntiwmeiit que je l'ai fait,
la i'ouveution nàlionale rfcoiiuailra Celle grande
Ilne
parait
pas
yavnir
de yeriléi, qu'il; faut que la Ilépublique française
di.fliç.iiltésur.la

nominal, si Louis Capetes.ou n'est jias ci)u»;ililii, aspect hieli imposant de lechafaud toujours prêt
-et dé faire ensuite un.sect-uil appélnôniiiiajjiour., l'aire Ioiii.berla tète du tyrau, si ce sup-
pour
plii'é est nécessaire au: salut du peu|i|e, et 1 il-
l'apiîlicijtion.dela peine. V. J r.; i
Il- lie peut pas y avoir plus de iliflicultoa |iro- maintien de sa liberté et île son ind-pendance;
iiiincpr contre le tyran peine dfe niort portée èl d'un autre c<lte',ile la réclusion pcrpéjuvjlé ou
contre les conspirateurs et contre les coupables de l'exil, .sjiâriiatio.n.peuise livrer
niagrianiinité et de cléiheiice,.saiiscompromettre
un
acte de
du crinié de haute tralii3on.La, question qui
nous d'ivisc se réduit, en Jétntere analyse, la la sûreté générale de i'lîtat.
savoir, Si le jugement, sera' porté ai'a'piiei, à la Ce n'est que par une semblable mesure, légis-
assemlilépsprimaires ;"ct jiicrois vous jaieursj qUevpus garderez la contenance poli-
avoir plei- tique ijii'il. vous convient de prendre envers les
v niïineni déinonlré quels' inconyénieuls résulléT jiïiissaUci'S étraîigères. Leiir marche deviendrait
raiçntde taire prendre aûipeujile'ùtle dotiTini- certaine et assurée, par leur coalition avec les
"lll'ùinei t.. "•
naiioii (léliiiilive sur cetolijetf siirtoiu datis/ce
vous leur montriez uit il résultat certain, et sur-
Je vqus proposerai doth;, après que la |ieiijédi! tout un résultat di'iinilïf el absolu; vous allez,
mort s ra prononcéecontre Louis Capet, d'ajuur- au euulraire^étruiretoutes leurs combinaisons
et anéantir tous leurs calculs, en les surprenant cercle étroit que vous leutracerez; car, prenez-y
dans la route qu'ils voudrout prendre et dans le bien garde, législateurs, ce n'est pas en voulant,
chemin qu'ils voudraient se tracer à eux-mème-1.rendre un si grand hommage A la souveraineté
Lei despotes coalisés contre vous ne pourront du peuple et sa volonté suprème
jamais vous surprendre, parce que vousserez, pouvez légitimer cette contradiction sique vous
absurde
toujours sur la reserve, parce que vous aurez, de vouloir limiter ea puissance et sa volonté.
toujours à votre dispositionle moyend'anéantir Mais quand, enlin, vous parviendriez à légitimer
leurs projets, et qu'aucunedétermination préma- lu systèmede ne faire délibérer le peuple que
turée n'y apportera aucun obstacle: parue qu'on- sur la mort ou la réclusion du tyran; quediriez.-
fin, au lieu de vous mettre en liane vis-à-vis vous, s'il vousmanifestait un voeu d un autre
d'eux, vous lionne/, l'aire de leur conduite le, genre? J'ai entendu répéter-si souvent cette
modulerégulateur de l;i votre. il
tribune qu'il avait pas de puissance sur la
Je regrette bien il" n'avoir|ias le; talents néces- terre au-dessusde la votante bien exprimée du
saires pour développer ces idées et les appro- peuple!Croyez-vousdon que le peuple ne puisse
fondir Je pourrais rendre mes idées plus sen- pas réclamer ce droit incontestabie,lorsque vous
sibles, en supposant dillcrentes hypothèses, et en appelez,à lui, lorsquevous lui demandez de
en les appliquant à chacune de ces hypothèses; délibérer sur une question de laquelle vous faites
mais je n'ai pas cru qu'il lut de la prudence dépendre le salut de la Ilépublique? Aises rejiré-
d'aller jusqu'à des points aussi délicats, qui ne sentants mêmeont des opinions qui présentent
peuveappartenir qu'au secret de la diploma- des résultatssi diversetsi multipliés,pourquoi
lui interdiriez-vous aussi de les partager selon
Ce sera toujours beaucoup,û monavis, d'avoir son va'U,ses sentiments ou ses désirs?Si ceux-ci
arrêté dans ce momentles combinaisonsde vus veulent la mortdu tyran; si ceux-là ne veulent
ennemis intérieurs et extérieurs. Leursbatteries que la réclusion, pouvez-vous empêcher les
sont jouées sous toutesles chances; mais, à coup autres de voter pour;l'exil, ou pour nu sursis à
.sur, U n'ont pas calculé sur celle de vous ré- toute détermination?Pourriez-vousencore inler-
server vous-mêmes l'alternative, et de les direàplusicurs assembléesprimairesde n'éincllre
attend avant de prendre une délcrminalioii aucun vo;u, et de vous condor de nouveaules
déliuitive; car, je dois le dire ici, unechose qui destinées et les rênes de l'Etat? vous
me Trappesingulièrement, c'est que l'appel au dit que te peuple pourrait même rétablir la
a
peupl est sollicité par toutes les puissances royauté. Serait-il doue aussi impossibleque par
étrangères; est que cette mesureréjouitsiniiu- les suggestions (le la malveillance, plusieurs
lièreincut tous les arntccrates,les royalistes, les assembléesprimaires ne vous pré-imUsscnt que
fanatiques, les prèlres ril'ractaires elles malveil- ce résultat perfide! Et quelle vaste carrière
lents toutes les classes; c'est qu'enfuitousles donneriez-vous pas encore aux calculs de l'aris- ne
tocratie et du fanatisme' Qu, do systèmes lie
va-t-on pas s'efforcer de faire érlofe dans les
singulièrementcet appi-1 au peuple, et forment assemblées primaires? Otielles questions n'y
les vieux les plus ardeuls pour que la Convention fera-t-on pas agiter pour chercher à égarer et
nationale prenne sur elle-mêmetontes les déler- diviser les esprits? Et l'inviolabilitédes rois, et
mïîialions que la sagess3 pourra lui dicter pour la forme des gouvernements,et les questions de
te salut public. Ht,à coup sur, ce tlierinoméire fédéralisme,et cent mille autres intngues que je
dans lesquelles on s'enfonce sur cette grande Il
vaut mieux que toutes les discussionsentortillées ne prévoie pas, mais qu'il est aisé de sentir;
je n'y voisqu'un joulfro impénétrable,
questi n qui n'eu serait, certainement pas un» un de ale dont vous ne pourrez jamais sortir.et
si nousn'étions pas déjàsi éloignésdu 10août. A Dieu ne plaise que ("aussi noires, d'aussi
Il m'est bien permis encore d'ètre effrayé des tristes et d'aussi lugubres idées que celles don
moyensde corruption qui peuvent être employés je suis environné, puissent jamais se réaliser:
dans les assemblées primaires. Personne n'a Mais vous devez vous attendre à tout de la part
encore présenté le calcul du peu d'efforts qu'il de vos ennemis intérieurs et extérieure, lorsque
en coûterait à vos ennemis, pour diviser les vous vous mette/ ainsi en liane vis-à-vis d'eux
esprits. Les puissances étrangères ne peuvent lorsque vousexposezainsi la liépublique4 de m
vous faire la guerre sans exposer toutes leurs violentes secousses, à un état de combustion
richrsses, sans épuiser toutes leurs ressources, aussi périlleux, et à un risque aussi prochain
sans
raicut par teut rendre odieuse la guerre qu'ils que notre devoir est de nous ici
avec'
même anéautirteur crédit, ou sans acca- de la dissolutiondu gouvernementet de l'uiiiij
bler les peuples d'impùts désastreux qui lini- de ta liépublique. Je dirai bien,
entreprendraient contre la liberté française. cette enceinte, plutôt que d'exposer le salut
10Umillions compteraient à peine dans les dé- public et la paix intérieure,et je ne concevrai
penser immensesde la guerre, tandis que GMil- jamais d'appel au peuple, que quand
dans

le peuple
pourra être entièrement réuni dans.une seule
produiraient bien un plus cruel effet; et que assemblée, et non point quandfaut que six
serait-ce doncs'ils y employaient des 20, ;iij et mille assemblées primaires prêtent autailt de
40 millions? Je ne me permettrai pas d'achever facilites aux agitations et 8.la division des
ce tableau..
qui vous ont été si exposés par tous les
préopinants, il faut y ajouter aussi celui de voir
esprits. Enfin,je croirai toujours cette mesure
Maisce n'est pas tout encore; et aux dangers l'ennemie mortelle de tout gouvernement repré-
Pas
Mais d'autres moyens de prudence
à employerenvers le peuple pour rendre hom-
blées primaires, des résultats si variés,si di.-ss ma.'e'à sa souveraineté, et pour vous investir
minés, qu'ils peuventvous jeter dans le pins entièrement de la conliancede toute la nation !
C'est ce qui me resteexaminer,
des incertitudes. Vousaurez beau dire que les
assembléesprimaires ne pourront pas sortir du
loi? Le crime que l'on commettrait alors de
Moyensprovisoires employer enfers prévenir la' justice légale ne serait-il pas plus
pour rendre hommage à sa souveraine!/ peupleet horrible et plus dangereux? Si le peuple n'avait
plus 1 espoir de voir venger le
s imvslir entièrement de la confiance de toute milliers de victimes sang de tant de
immolées à la tyrannie
n'aurait-on pas de bien pins grandes facilités à
Sivous
adoptiez ai porter à l'égarement? Tomes fcs assemblées
le
lamesure
que
jevous

proposée de I ajournement et du renvoi vos 1primaires partageroiil-ciles, dans ce moment,


comités-sur la question de lappel au peunlr fOindignation des témoits de la journée du
après que vous aurez condamne le tyran la aotit et des massacres antérieurs ? Les habi-
peine de mort et sursis provisoirementà l'exé- a tanls de Lille et de Thionville iront-ils partout
culion de votre jugement, il y aurait un moven porter leurs' plaintes et leurs dotéances! Les dé-
bien simple de rendre hommage la souverai- vastations de la Champagne, les brigaudases

et
neté du peuple, et dé vojs investir extierement commis dans les- départements de la Sfosello et
,? ,la «jnl'ance de toute la nation. Ce serait les
d abord de charger vos comités de
du Nord, seront-ils présents à l'esprit de toutes
assemblées? Les trahisons de Loiibwv et
de \erdiin sont-elles bien
vous proposerdans la huitaine un imijet d'ndress,- millions d hommes que comporte
ou veuple IrançaU, dans lequel vous lui expose- |a République
nez les motifs -le votre décret, et .le la conduite
connues des. vingt-six
de
le territoire de
francise? Le sentiment de la
|
que la Convention nationale aurait crû devoir justice etdelà
tenir dans les circonstancescritiques où elle mesure
de 1 indignationne s eloigne-t-il
distance qui sépare le théâtre pas à
des
trouvait, tant envers la nation franc-aise "elle- se événements-/Et c'est bien le cas de répéter ici
même, que respectivementà sa situation envers que pour légitimer un appel au peuple, il fau-
drait que ta nation entière puisse se réunir dans
Indépendamment de cette première mesure,' une seule enceinte (i):
vous établiriez un comité central, composé de 3lais d'ailleurs, dans la mesure que je
te tyran sera déjà frappé du glaive vous
plusieurs membres ries ilinercnls comités que propose,
a
j ai indiques, Ce comité central serait spéciale- tète; il ne le serait sera que suspendusur de
voyées
a
à lunaire de Louis Capet tant par les corps une
loi ce glaive ne
plus, Louis Capet serait, au
toutes adresses et pétitions qui seront en- contraire, condamne Si l'impunité, si l'on s'expo-
la Loiivention nationale, relativement sait au danger de voir manifester un vœu pour
clémence indiscrète ou prématurée. Vous
sa

administratifs que par ies resterez toujoursles maîtres de prendre à rave-


cicles populaires, et tous communes, les so- ntr toutes les déterminations
les citoyens.quel-
conques des diverses parties des qualrc-vinct- l'litat est que le salut de
le maintien de la liberté
exiger; vous n'auriez plus, au contraire, aucun
pourraient
qualre départementsde la République
pouvoir de délibérer ultérieurement ni dereve-
Je n crois pas avoir lesoin de développerici nir
tous les avantages qui résulteraient de sur le sort du coupable, tel événement 011'il
1 joint, a celui inappréciable de voua ce moyen arrive, vous obligez le peuple statuer défi-
investir nitivement dans les circonstances critiques où.
bien plus précieux encore de saiislïiire tons les vous vous trouvez; estsage tempérament,la
partis, et de maintenir ia tranquillité publique deux mesure de réserve que vous prendriez, entre
au dedans, en même temps que vous donneriez chances ecuviU dont les résultats présentent des
aussi funestes, aurait l'approbation de
aux puis.-auçes étrangères et a vos eiiiicinis la nation entière; elle verrait
que vous veillez
efde'vXpluSéÏÏ.^1111'16116™^0^6-6 constamment au salut public et tous les bons
Je prévois lucn des objections mais je pense citoyens sentiraient la uécessilé de se rallier
les écarter toutes a I avance, en vous proposant plus que jamaisautour il? vous, pour le main-
et l'exécution de vos délibérations
une dernière mesure ce serait de faire une tien
disposition expresse par laquelle la Convention les rieures· pour vous laisser prendre les moyens ulté-
nationale se réserverait(l'exercer, relativement des plus efficaces de repousser les entreprises
despotes coalisés contre la liberté française,
a Louis Çapet, les pouvoirs illimités qui tu) ont
été cunlie» par le peuple et pour que vous puissiea avancer grands pas
dans tous l.'s dans 1 établissement de la Constitution
cas ou le sulul de la république exigerait, par lodtlice des autres lois et de
la suite, des mesures promptes cl vigoureuse?. bonheur et la prospérité Je nui doivent assurer le
J ai la présomptionde croire, ou 'plutôt j'ai la République.
la conviction intime que ces différentes mesures flexions. Je n'ai Je vous dépose, citoyens, je fruit de mes ré-
pas la vanité de croire qu'elles
ainsi combinées, réuniraientl'assentiment géné- puissentfaire quelqueimpression
ral et vous attireraient sur les esprits
la plénitude de la con- mais je vous
fiance nationale, en mène temps que les béné- patrie me les assure que le seul amour`de la
dictions du peuple. a fait mettre au jour; et à ce
Je titre, espère avoir quelque à votre indul-
ne vois plus qu'une simpie objection à gence. Je m'estimerai assez droit heureux,
laquelle je doive rcp"idrc; on m'opposera, si j'ai pu
doute, que vos ennemis intérieurs et extérieurs sans Sonner quelques idées saines sur la question qui
pourront faire jouer tous tes ressorts et notam- Le projet de décret, qui est la suite
ment les pçrlidicsdes agitateurs, des anarchistes conséquencesde et les
et de tous les ennemis du bien public pour faire déjà quelques jours. mes observations,a paru il y a
attenter aux jours du tvran. Mais le danser
serait-i pas bien plus grand, si le résultat des ne
peine de
ta réclusion'! Mais pendant que te (li J'invilo les partisans <h l'appel au peunlo à li,«
•jiinioB il« l.miUlon. et fi bien mc.liler |os Icllciion*
serait-il pas de même sous la protection de la sajres, nidicienscset frappantes qu'elle tc,ifermo; car
ellessont trascendantos
et sans réplique.
respectivement à sa situation envers les puis-
VINGT-SIXIÈME ANNEXE sances' étrangères.

A LA SÉANCE DE LA CONVENTION NATIONALE


DU LUNDI 7 JANVIEII Un comité central, composé dé plusieurs
membres des diffère. ils comités ci-dessus dé-
NOUVEAU PROJET DE DtCïET sur Fa/ faire du cl- signés, sera spécialementchargé de recueillir,
diluant roi, par, Kriez, iépuli dû département analyser et verilier toutes les adresses et péti-
du Nord (I). tiens qui seront envoyées à la Convention na-
tionale, relativementà l'affaire de Louis Capet;
PIIOJLT DE UiCHET 0-') tant par les corps administratifs que par les
communes, les sociétés populaires et tous les

Art. I».
La Convention nationale, en exécution de S'W citoyens quelconques des diverses parties des
décret du 3 décembre17(J2,quiportequeLouisX\I quatre-vingt-quatredépartements de la Itépu-
peut être jugé, et qu'il le sera par la Convention,
,décrète ce qui suit et; 7.
La Convention nationala se réserve d'exercer,
relativement
Il sera fait un appel nominal pour décider, lui ont été confiés à Capet, les pouvoirs illimités qui
par le peuple français, dans
tous les cas où te salut de la Républiqueexige-
rait, par la suite, des mesures promptes et vi-
Art. 2. goureuses.
Si Lo il sera
ia Capet est dédaré coupable, décider
fait un second appel nominalpour
quelle peine il a méritée.
11 St.lNCi: DE LA COWI.MIOS NAIIONALË
Art.
A
DU LUNDI 7 JANVIEll il'fi, -II' .MATIN.
La Convention nationale ajourne toute discus-
sion ultérieure, sur la question de savoir si les
jugement qui sera porte sera ou ne sera point li'iiwnl de
soumislà la ratification, à la sanction, ou a
l'appel au peuple dans ses assemblées primaires, Citoyens, au moyeu où les représentants de
et provisoirement elle décrète qu'ij Sera sursis la nation française allaient donner un grand
a l'exécution de tout jugement quelconque. exemple aux peuples, et une grande leçun aux
roie, il s'ést élevé parmi eux une question déli-
cate en soi; plus délicate encore, fi cause des
circonstances ou elle est agitée.
Tout les pièées relatives à cette affaire, ainsi On a demandé si le jugement de Louis XVI
que les discours et les diverses opinions pro- pouvait être exécuté avant qu'il eut élé soumis
noncées ou impriméessur icelle, seront renvoyés a la ratification des assemblées primaires, on
aux colites réunis de législation, Constitution, si, après avoir déclaréfait, que Louis eslcou-
instruction publique, diplomatique, guerre, pable, la Conventionne devait pas renvoyer au
finances et sûreté générale, pour en faire un peuple l'application delà peine.
rapport dans lequel ils s'attacheront spéciale- Des considérations puisées dans le maintien
ment envisager ce qui convient le mieux au de la paix intérieure et dans la politiqueontété
salut du peuple, à la dignité nationale, et sa
respectivement employées pour soutenir celte
règle de conduite envers les puissances étran- opinion et pour la combattre. D'une part, ou
parait redouter tes suites funestes de la pitié ou

Les inéuies
Art.
comités
5.
rédigeront et
en outredans la huitaine, un projet
les motifs
la
du présent décret, et de
proposeront

la
d'adresse
au peuple français, dans Jequel il lui sera exposé
conduite
séduire..
de ta superstition du peuple; de l'autre, tes
effets plus dangereux des mesures qui seront
mises en pratique pour t'égarer ou pour le
Kulin les deux pailis se réunissent dans 1 opi-
nion que les souverains île l'Kurope feront un
Convention nationale a cru devoir tenir dernier• effort pour détruire la République
nue où elle se trouve, naissante, soit que la Convention prononce seule
dans lea circonstancescritiques
tant envers la nation française cllc-mêine,que sur le sort de Louis, soit qu'eue associe la
nation entière 4 son ouvrage..
Citoyens, dans cette cause mémorable, je dois,
W Le< moiils il» co docrcl sont sous presse.

dessus,
Il.discute. 1. les
(Voy. ci-
:«»•) L'auteur y prc»euto (Ici vues nouvelles Uiiii
sur ceti>-anYuo. .n.ouion.çnls de se.:
l'mtifi (A- tOi»f\ tome il», il-
devanl
!W..
(1) Hibliotlii-iiue de la Ctiauiltre des députés Collec-

vues
roi i|u.; j'oi.trndi énoncer; ce sont mes sur
in c-ileuU et ton"» '«•• romliinaisuns perf.Jc» des enne-
rendre si «rave, rl.ac.iD dot prc.cntcr ses .ace»; les
miennes auront, sans doute, peu do faicur pcut-ilre
mm-i'O a la »ouver.ii..olo dn pouplo, et ilos-.nvcslir auraionl-cllnété afrilclM.es s'il meut et.- pciini. de
1° diBoMliB «ueil. 'lue pro=enlcrait le rô»ulut de
lïpMl «tA. la dol.nerat.ou Ju peuple dans ses assem- deux circonstances où" cllo s'est occupée de Louis le
et comme citoyen de la République, et comme noncer vous-mêmesta condamnationde l'auteur
l'un îles représentants de la nation, vous exposer do ses infortunes.
viens vous les présenter'
mes craintes et mes vues A ce double titre,je
avec
simplicité, sans autre moiif que je sentiment de
Quel est donc, dira-t-on, le moyen qui nous
rester Je réponds celui que vous auriez
employé si une discussion calme et prolongée
eu) préparé votre délibération, lorsque vous
avez décide que Louis serait jugé par la Con-
n'éclairer
moi-même,
eu
cherchant
le
lqui
il
duit nous conduire dans ce dédale. vention nationale alors si l'on eût arrêté vos
regards sur les doutes que je vous présente,
vous auriez demandé au souverain de llxer votre
ne par compétence. Suivez la mime route
justice
nationale
puuiiil
être
exercé
que adressez-
MMis; vous avez plus Tait, vous avez considéré vous au peuple lui seul peut valider ce que
celte fonction comme l'un de vos plus impor vous avez fait, et rendre légitime ce qui vous
tants devoirs, et comme l'objet essentiel de reste à faire; dites-lui nous croyons Louis cou-
votre réunion. pable; ta sûreté de l'Etat, l'intérêt des nations
(Vite assertion est-elle fondée? list-il certain demandent qu'il soit puni;.et il ne peut être
puni sans avoir été jugé; nous avons décrété
soin de juger le ci-deviiiit roi? Cette clause est- qu'il le serait par la Convention nationale, par
elle écrite dans le mandat qui vous aété donné, nous à qui vous avez remis le soin de pourvoir
à votre sûreté et de venger votre autorité outra-

palier «insi, et
fermé
Iruuve-t-ou cette délégation dans la place que née; approuvez-vouscette résolution ? Le droit
de la prendre dans les pou-
voirs dont vous nous avez revêtus? Prononcez,
dans le titre ctill.-litutir (! n
pouvoirs? En prononcent le décret dont les et nous exécuterons. riant aiusi à vos com-
mettants, il vous est facile de préjuger leur ré-
élites nous occupent, n'arons-nous pas plutôt ponse; car il faut savoir compter sur le bon
cmisultu l'iulérêt de nos commettantsque leurs sens du peuple; et lorsque l'opinion publique
volontés'/ Kt nuire résolution répond-elle est bien dirigée, on iic doit pas en craindre les
il me reste, a cet égard, résultats; le bien s'opère toujours par la con-
des doutes; et, certes, les résultats de la dis-
cussion ne sont pas propres à les faire cesser.
Itepiiitoiis-nuus à l'iMinortclle journée du
hvoi\
île
ses
représentants;
qua-t-il
fait
dans

temps il a prononcé un ïiimi qui ne peut laisser


aucunlesoute
rois. sur sa haine pour la royauté et
pour 1) fiiul, a-l-il dit, que désormais
les l'riinçais soient égaux et libres; il laul que
l'auteur <lc nos inlorluues, que l'ennemi île la
souveraineténationale Si it puni.
ijn'out fait les cliH'li'iirsï Pressés par les cir-
aient analysé les"
objets
le vieil émis dans les assemblées primaires; et
chacun de nous est arrivé avec les pouvoirs les

plus et préciseen un mot, sans mission expresse


Il c-l donc incertain que la nation vous ait
spécialement délégué le droit de juger Louis, cl

spécialement énoncée, pcnivez-voiis la présumer? la composition d'un jury spécial. 11 me fut facile
.Non; celle grande latitude d'autorité, dont la
conliancc publique nous a environnés, ne peut
poinl suppléer au silence de nos mandais. liicn
il s'agit de déroger aux principes sur lesquels
pressément manifestée.
Sais doute, la fondation d'un gouvernement
I'Xiïo la réunion de tous les pouvoirs entre les
mains de ceux à qui le peuple conlie cel iinpo-

l'exercice.
le peuple vous a <Técs législateurs, mais
Ainsi
il ne\oiis a
chargés d'établir sa félicité sur des bases immua-
bles, mais il ne vous a pas chargés de pro- t. UN, p. 2Î9, scanec ilu 1 novembre 1792.
tribunal qu'il formera, et qui remplacera la qui ont étéfaitspour soutenir l'appel au peuple,
Haute-Cour nationale, sur laquelle il pouvait la sanction du peuple, la ratificationdu pëuple.
compter au moment oi'i nous avons été rassem- Cette forme séduisante a été présentée comme
blés; ou bien il ratifiera vos décrets en rocon- prescrite par la rigueur des principes,et comme
naissant que vous deves juger cet accusé. Alter- un hommage rendula souveraineté nationale.
native heureuse, qui, sans nuire -la cause, ne On à dit qu'un jugement rendu par corps
peut qu'être utile-3 la Convention car, au pre- entier do la nation contiendrait les ennemis
mier cas, vous aurez vous applaudir de n'avoir intérieurs et extérieurs; que 1 la prudence,1e
pas consommél'ouvrage delà surprise; de et dans celte mesure pouvait exciter iCabord l'impatience
la seconde hypothèse, il n'est aucun vous des imaginations les plus échauffé*, Mental In
qui né soit foicé de reconnaître que sa mission sagesse et la bonnefoi de la majorité vous ren-
aura pris un caractèreconcilie
plus authentique. draient des actions de grâces. Je ne conteste
parfaitement les cunede ces propositions mais lorsque je au-
Cette explication dé-
droits sacres de la souveraineté nationale et les gage cette question de tous ses accessoires; je
avantages du gouvernement représentatif; elle ij'y trouve qu'an moyen d'alléger la responsabi-
ne soumet au peuple qu'un simple fait qui lité qui pesé sur nos têtes. Le parti que j'indique
n'exigé de sa part ni vérification, ni examen, nous conduitau môme but, avec cette différence,
ni délibération; tandis, au contraire,que ia pro- que les procèdes seront plus simpleset les résul-
positidn de l'appel présente au moins desem- tata plus faciles.
barras, si elte ne fait pas craindre des dangers. Plus je considère comme un jugement l'acte
En vain a-t-on varié sur la nature et sur la que nous allons faire moins je crois devoir
qualité de l'acte qui fixera le sort de Capet. En m'odcuperdans ce moment des différentes ques-
vain a-t-on dit tantôt que c'était une mesure tions que le procès peut présenter.
de politique ou de sûreté générale, est tantôt Quant l'inviolabilité constitutionnelle, a ce
que c'était un jugement. dogme liberticide, enfant de l'intrigue et de la
il faut peu de sagacité pour reeonnaitre que corruption, ce serait abuser de votre temps et de
cette dernièredénomination est la seule qui lui votre patience, que d'entreprendre de te dis-
convienne. Si c'est.un jugement, pouvez-vous cuter.
forcer le peuple a le rendre ou à le confirmer, Je dirai seulement à ceux qui peuvent tenir
sans qu'il ait vu les pièces du procès, sans qu'il encore à cette chimère, qu'elle nous offre un
ait entend» l'accusé, sans délibérationpréalable argument de plus pour recourir au peuple; avant
et aloi calculez toutes les chances auxquelles de rendre le jugement.
le recours au peuple peut vous exposer, et eom- Citoyens, j'ai rempli mon devoir, j'ai acquitté
promettre la chose publique. te voeu de ma conscience, en énonçant mes vues,
Cette explication prévient encorcunedifficnllé je l'ai fait sans art, avec cette simplicité que
qui pourraits'élever, si Le jugement était rendu vous avais promise, et que commande le respect
je
ans l'état actuel. dû la vérité. Maintenant, permettez-moi de
Presque tous ceux qui ont traité la question me résumer en deux mets Oui, citoyens, c'est
ont demandé qu'il fut tait un appel nominal sur ici l'affaire la plus éloignée d'être décidée, par
le faitsur l'application de la peine. Comment
pourriez-vous exiger une réponse affirmativeou la mémoire de cet événement, échappée aux
négative de celui qui déclarerait qu'il n'a point ravages du temps, surnagera le torrent des Aires
à en donner, parce qu'il ne croit pas être juge' et des générations, et, gr.ivée dans les fastes des
Et certes, il serait aussi tyrannique de le eon- nations par le burin de l'immortalité, elle ira
traindre, que difficile de lui répliquer. étonner l'histoire, et elïraver les despotes de
Pourrais-je 'abuser mei-méme dans un rai- lTnivers. Ici la moindre légèreté serait une
sonnement si évident? Le parti que je propose faute, la plus petitè omission un délit, que serait-
ne vou quiparatt-il pas préférable aux deux opi- ce d'une présomption qui donnerait plusd'étendue
nions divisent celle Assemblée? Je dis plus; à nos pouvoirs qu'à notre mission ?
ce parti devrait les réunir. Ceux qui croient Non encore une- fois, gardons-nous d'assi-
avoir tous les pouvoirs ne doivent pas s'étonner iniler cette cause mémorableavec les questions
des doutes de leurs collègues, ni se refuser à ordinaires agitées dans les tribunaux et dans le
des défais qu'il leur sera impossible d'éviter car cours de la vie civile, où l'on se permet d'inter-
la nécessité de faire concourir le corps entier préter ce que la loi a dit, le suppléer à ce qu'elle
de la nation au jugement du ci-devant roi eqt ne dit pas, on, par les longs détours des consé-
assez généralement sentie; et, quant ceux qui quences éloignées, à la faveur d'une éloquence
ont proclamé cette pensée, pourraient-ils con- artificieuse, on semble plutôt avoir l'air de lour-
tester ue le défaut de pouvoir attaque l'édifice menter la vérité que delà chercher, et au lieu
dans ses fondements, et qu'avant d'appeler d'un de porter la lumière jusqu'au fond du puits,
jugement, il faut d'abord examiner si l'on a pu l'orgueilleuse raison s'y précipite elle-même, au
le rendre. Mais çimmo î™ système est appuyé vain fracas des arguments et des sophismes.
sur des considérationsspécieuses, je me permets Ici, rien de semblable, l'examen le plus sévère,
encore de leur direOu vous avez reçu du le doute le plus scrupuleux, ne le sont point
peuple une délégationsuffisantepour juger Louis, assez et au lieu de marcher à la lueur tremblante
ou vou ne l'avez pas reçue. Si vous avez cette du sophisme, comme dans l'empire de l'opinion,
délégation, il est inutile et peut-être périlleux c'est le flambeau de l'évidence qui dot seul
de faire expliquer vos commettants sur un point éclairer nos pas dans les sentiers de la justice et
où leu intention vous est connue; si ces pou- delà vérité; en deux mots, ou l'affaire est claire,
voirs ous manquent,- commencez par les de- ou elle né l'est pas. Est-elle claire/ Pourquoi
mander à celui de qui ils doivent émaner. donc cette foule d'orateurs qui se sont empressés
Dans le premier cas, vous êtes en contradiction de demander la parole? Pourqiioi cette division
avec vous-mêmes; dans second, vous serez dans les esprits et dans les opinions? Qui ne
d'accord avec la raison répondre
et l'équité. Ici, citoyens, croirait qu'il s'agit d'un système à développer,
je n'en reprendspas de aux arguments approfondir, avec de grands efforts ?
Je le répète, la chose n'est donc pas claire du dogme de l'infaillibilité, leur ont attribué le
que faire alors': lietoiinions promptemeut inter- droit aussi sacré qu'incontestable de manifester
in^iT l'oracle, voilà la marche de la raison et librement leurs pensées, pour tout ce qui pour-
l'ordre de la sagesse. rail intéresser l'ordre public.
Je propose de réunir dans le plu:! prochain Sans entrer dans des longs détails sur les prin-
le peu le français dans ses assemblées
primaires, afin qu'après aroir pris connaissance
cipes qui ont déjà été développés par plusieurs
oraleurs, dont j admire le 'mérite distingué, je
il il décret du 3 décembre dernier, il déclare s'il a m'appliquerai plutôt prouver, que pour fixer
ciiicndii et s'il entend déléguer à là Convention mon vœu, j'ai cherché recueilhr le fruit des
nationale le droit de juger définitivement le ci- vrais principes, en résistant tout ce qu'ont pu
dctant roi; le comité de Constitution demeurant offrir de séduisant des paradoxes, et des so-
charge de présenter, séance tenante, tin mode phismes qui ont été présentés avec beaucoup
prompt et simple, an moyen duquel tous les ci-
toyens puissent manifester leur volonté. J'ai considéré cette affairé sous les rapports
des crimes de Louis XVI, de ceux dont il s'est
justifié, ou dont il a atténué la force, par ses
moyens de défense, du mole du jugement, de la
peine à lui' infliger, des suites qui pourraient
être le résultat des mesures de sûreté générale.
A LA DE CONVENTION L'examen approfondi auquel je me suis livré,
m'a convaincu que Louis XVI avait en effet cons-
pire contre la liberté, en travaillant, ou en sonl-
Ol'INION DE CASEN4VE, député du département dn irant qu'on travaillât a lui faire recouvrer sort
ancienne autorité. Je n'ai pu me refuser à cette
intime conviction, lorsque j'ai vu que Louis XVI
avait affecté de s'entourer d'ennemis du :bien
publient est établi qu'il appela auprès de lui
Citoyens, je dois prétendre, moins que tout Laporte, un des plus ardentsconspirateurs,pour
nuire, à l'idée présomptueuse de chercher à ré- lui confier la liste civile il résulte de la ré-
pandre des lumièressur cette affaire importante ponse de ce dernier, datée de Rayonne, 15 dé-
[iixii* tous les hommes qui ne substituent point cembre 17110, qu'il avait pris la ferme résolution
des passions aveugles et insensées, aux lumières de vivre désormais éloigné de toutes affaires, et
de la raison. Si l'erreur qui n'est que trop sou- de faire en sorte d'être ignoré. Il ajoute vous
vi'iil i'iipanajrudes décisions humaines,devenait m'appelez, sire, auprès de votre personne; vous
la base de mon opinion plans cette circonstance, voulez me donner une marqué de confiancepar-
je pourrais avec confiance, invoquerpureté ticulière, je n'aurai que Votre Majesté seule pour
de mes intentions; je remarquerai ici, que je juger de ma conduite;il n'y a point de sacrifices
pu voir sans douleur, la conduite de quel- qui me content pour y répondre,et je vais partir
pour me rendre à ses ordres; heureux si je puis
sont rendus suspects pour le jugement, en re- justifier
ment et l'opinion
de mon zèle, etc.
qu'elle a pris de mon devons-
nonçantà ce caractère d'irnpartlàlité qui devait
Ils animer, Ils ont mis le comble à I oubli de Il faudrait s'abuser pour douter un seul ins-
teurs devoirs, lorsque se faisant un titre de leur
amour ardent pour le salut de la chose publique,
tant, que la liste civile servi aux dépenses qui
ont été occasionnées paries trames contrerévo-
qai sert de prétexte 4 tous les malveillants; ils Intionaires, qui paraissent avoir été principale-
ont eul'audace d'attaquer tes principes sacres ment ourdies par Laporte, de concert avec plu-
de. la justice, en essayant d'influencer les opi- sieurs autres traîtres, parmi lesquels on voit
nions par des caronini'es odieuses, par des pro- principalement figurer Talon, Sainte-Foy et
vocations formelles à l'insu rrection et au meurtre
contre 1s représentants de la nation; qui ne Un trouve ces faits consignésdans le mémoire
prononceraient pas l'arrêt de mort contre un dépendant des pièces imprimées, rapporté sous
accuse, dont ils n'avaient point encore entendu le n- 2, apostille de la main de Louis XVI. Il
les moyens de, défense, qu'il avait le droit de est dit à là page,3, au nom de Talon Le
fournir. choix de sa majesté m'a appelé à la place de
Des menées coupables, tous les genres d'in- lieutenantcivil, j'ai porte, dans cette ora euse
(ligues, ont suivi de près ces atrocités, quelques carrière, mon zèle et mes principes.Deux a aires
sections trompées, par (les instigateurs, il ont de la plus haute importance m'ont fourni l'oc-
usurpé ta souveraineténationale, que pour an- casion de tes appliquer au péril même de ma
n.»icr l'anarchie et menacer la liberté publique vie. Les détails en ont été postérieurement con-
d'une ruine prochaine. nus de leurs majestés, el les preuves en sont
J'ai cru devoir me permettre ces observations encore dans mes mains.Ala page 41 « Ce-
préliminaires, pour l'orlrier l'idée où je suis, pendant, les pensionnaires de l'Assemblée furent
que le jugement de Louis XVI doit être soumis conservés; je continuai de les diriger par cet
aux assemblées primaires. Aucune puissance, appât toujours renaissant, méthode que j'es-
pas même celle des assassins né sera capable de timela meilleure de toutes, etc. Nos conférences
me détourner de cette opinion qui est cette de avec les membres coalisés, étaient si exactes,
ma conscience heureux les citoyens qui mé- que le Corps législatif était absolumentdécon-
connaîtront toute autre impulsion ils seront as- sidéré dans l'opinion publique; que nos amis y
surés devoir servi leur patrie, et justifie t'attente tenaient si bien ensemble, qu'ils en dictaient
de leurs commettants, qui, en les affranchissant tous les décrets; et qu'enfin le club des jacobins,
était tombé dans un tel avilissement, qu'il n'au-
rait pas fallu plus de six semaines pour amener
(il Ribliotliiiiuo de Chambre des députes Collec- à la possibilité d'en faire inopinément murerles
tion Portiez {de t'Oise), tonrc 281, il- 4. portes, etc., etc. Page,5 Nous employâmes
te peu de fonds que nous avions, ainsi qu'un
restant de compte de 60,000 livres, que reçut
i" janvier1792.
Ce
la liquidation a faire
Il
est dit au sujet de
des charges de la maison
M. de Laporte,à étouffer toutes les petites cupi- du roi, M. de Làporle a. conféré avec moi d'un
dités, que la chaleur de la circonstance .avait nlan qui tend 1 diminuer, non pas la finance
mis en mouvement,etc. » A la page U n- :i. individuelle des charges, mais la dépense totale,
Au haut est écrit au crayon de la main du roi que leur remboursementoccasionnerait et cela
(Talon est Sainte-roi/), il y est dit « Le projet en conservant sous le nom de cautionnement.
présenté,peut seul atteindre au but désiré; nous
espérons monter cette opération avec liJi,(XX) li-
vres par mois, nota observes, que la première
plus avidemeni nécessaires ij
imur déguiser ta vénalité, la financedes charges
les
a ajouté que
par ce moyen, il pensait que la liquidation îles
quinzaine sera employée à payer ce qui est du offices Buscernibles de suppression, ou du moins
a plusieurs individus ralliés autour de! nous, et de remboursement, ne se lèverait pas plus de
qui ont servi, autant qu'il était en eux, la cause 18 millions, et c'est ce que j'ai porté, par évà-
à laquelle ils se vouent, depuis près de quatre luation, à 2.">, pour co.isarver de la marche j'ai
mois, etc. ° Suit le compte détaillé page 1:), parle de cette opération dans le mémoire sur la
il est dit la suite de ce compte, page 13
« Le ouvernement a Ii3soiu.dc connaître l'opi-
nion publique, et de la diriger; pour y parvenir,
il faut 1" être exactement instruit de ce qui se
dans i'aris, cl lus principales villes de pro-
pour
Itquidation, que j'ai lu iu roi, et au conseil: je
l'ai moins développée, dans un mémoire i
éviter les commentaires des
journaux; mais j'ai cru que c'était une mesure
propre à applanir est a faciliter l'adoption de culte
vince; 2" inlluencer les groupes, et ceux qui se liquidation, que d'en atténuer la dépense en
rassemblent dans les promenades et cafés, perspective; et j'ai lieu de croire avoir réussi,
Page 11, 6, -lettre de Laporle au roi; au au moins auprès du comité de liquidation, que
haut est écritn°de la main du roi, '?, lévrier IT'JI, j'ai familiarise,avec lu iécessité, et la proximité
il est dit dans cette lettre Tout ce que je
puis dire, c'est que l'homme qui m remis ce
plan, et dont j'ai trahi le secret, en le nommant
de
N"13, page •),
cette liquidation, etc.
mémoire avoué et signé par

a Votre Majesté, est un homme de goût et de .11


yc-tilil -Vous
mettions
sous
les
yeux
i!e
tête, etc. En sortant du cabinet de Votre Majesté, Sa Majesté quelques inconvénients et quelques
j'ai trouvé chez moi une lettre de l'évéque de embarras. »
Hennés qui me prie d'offrir à Votre" Majesté, la 'foules les disposilioi i étaient faites, pour le
pièce ci-jointe;cite doit être répandue aujour- sui'cès du projet du comité, au sujet île l'affaire
d'hui dans tout gon diocèse, etc. » Ï3 féu'iiT
apostillede la main du roi projet tle M. Haut- Il estinconteshible
quelesmembres
quiont

ne
(ou Monot-zt),n" 7 page 15,
ilest dit
« Nous
n'entreronspas dans le était des moyens seeon-
nous emploierons .pour travailler le
peuple. Nous sommes assurés des dispositions
formé lu majorité dans le comité, ont rempli
plus des trois quarts île leur mission; ils nous
ont procuré le premier succès, le projet de dé-
cret favorable. c'e-l-à-diro l'opinion que l'As-
semblée est toujours présumée devoir adopter;
que nous pouvons y acquérir; elle est telle que et nous ne pouvons nier quecette besogne n'ait

cent mille livres, nous


nous répondons de ses eft"i:r*^ivantquinze jours,
si l'on nous fournit d'abord uirs^gommc de deux
liar'ob-
tenir le ces faubourg, la certitude de ne se
porter aucun iiiouvenentque d'après l'insti-
été extrêmement laborieusepour eux, puisqu'ils
y ont employé quatre ou cinq séances lr>'3
chaudes, qui ont duré jusqu'à minuit, puisque
le comité a été constamment complet pour cette
discussion, et que dans la dernière et définitive
gation de ceux qui sont nos agents, nous les séance, la question a été emportée a la majorité,
payerons d'abord pour se tenir tranquilles. de douze contré neuf. Voilà pour les membres
Nous aurons besoin de nou\eaux secours pour du comité, et nous devons cette première vic-
frapper les grands coups, etc. toire au zèle de M. de St-L* qui n'a pas'craint
N" 10, page 25, au haut est écrit de la main de se compromettre, en contractant nettement
du roi (Saitite-Fin/'i ne faut pas se mé- avec quelques-uns d'erilre-eux.
prendre sur cette assemblée,elle aura un sort l'aste 3(1 » Nous avons distribué d'avance les
tout contraire celui de sa devancière; l'une à arguments les plus persuasifs aux membres de
commencé par nu xraad crédit d'opinion, et a l'Assemblée, qui dotve.tt soutenir le projet de
fini sans considération. L'autre se fortifiera vers décret. nous les avons directement engagés par
sa fin et sera dure si elle n'est pas amadouée; nos promesses; c'est par eux que nous avons
lès gens qui peuvent se procurerdes jouissances remonté et fortifié le comité cramtif. Ces mem-
sont toujours doux, il n'y a de cruels que les bres sont sans contredit les plus forts du coté
les méprise.
pauvres, surtout quand ils peuvent croire qu'on
» gauche, les plus opinionés dans la partie pré-
tendue patriote: nous eu avons montré la lisle,
cl certainement,elle du paraitré aussi impo-
d'autant plus critique, que Sa Majesté est trahie sante que décisive. Un moyen se présente pour
par les trois cinquièmes des personnes,qui l'ap- obvier aux inconvénients,et nous osons supplier
prochent; elle exige de la dissimulation, non justement Sa Majesté de t'adopter, il consiste à
celle laquelle on accoutumeles princes, mais leur distribuer, dès à présent, un tiers de la
de la dissimulationen grand; qui, ùtant toute somme promise, etc.
prise aux malveillants, acquit au roi et à la Page 33 n° 12. au haut est écrit de la main
reine une grande popularité. M. de il.
a ajouté du roi {Talon et Sainte-fii/), ?3 janvier 1792.
« Ce n'est point une affaire ordinaire; on en
qu'il serait fâcheux que l'assemblée fût bientôt
dissoute le moment n'est pas encore arrivé, a fait la base d'un très erand plan. Il ne s'agit
mais il sera important de le saisir ». pas de moins que de doubler, ce que fit en An-
Page 28, n° 12, lettrede Saint-Léon 4 Lessart, gleterte un ministre célèbre, qui, dans une oc-
et qu'il reconnue lors de son interrogatoire casion de la plus haute importance pour le roi,
Paris. acheta l'oppositionentière dans une nuit. Car il
faut se dire que ce papier, dont on demandeins moins il n'est pas prouvé qu'il leur ait fourni des
tamment,la restitution, exprime une fois pour secours pécumaires, ni qu il les ait autorisés à
toutes que seize membres, les plus forls de l'As- faire des emprunts en son nom.
semblée,sont inviolablementcoalisés, qu'ilsvont L'austérité 'et la: franchise de mes principes
Aire acquis pour trois mois, et par suite pour exigent que je ne dissimule pas non plus que
tout te temps de la législature, au moyen d'une si Louisde XVI, n'est pas demeuré fidèle a sesser-'
solde mensuelle, qui ne coûtera rien au roi, et ments, maintenir la Constitution, il a été
qui sera prisé sur des fonds extraordinaires, qui entrainé vers la haine du nouvelordre de choses,
seront étrangers à son trésor personnel; on non seulement par la tendance de l'esprit hu-
demande seulement à Sa Majesté, quelorsqu'un main a la domination, mais aussi par les per-
de ses ministre lui en tera l'ouverture, elle ait sécutions et lès pièges auxquels tl n'a cessé
la bonté de ne point parattre instruite de cet an- d'êtreen butte de la part d'une faction ambi-
técédent on ne voudrait pas lui ravir d'avance tieuse, qui n'a flagornél'opinion publique que
le mérité de ce qu'il proposera, et de ce qu'il pour l'asservir de nouveau, immolant la liberté
exécutera. 2 minions suffiront eh ce moment, nationale, encore menacée de nouveaux dan-
1,500,000 livres peuvent être remis en dons,
payables d'ici au 31 mars. La décision presse, l'af- Quant au mode du jugement étranger, à cet
faire est soumise au comité depuis cinq jours, le esprit de pusillanimité attribuée a tous les
viril du comité estémis, le rapport pnM, tons les hommes, qui ne pensent pas en anthropophage,
intéressés iii-truits engagés hier même, et qu'il mais justement enraye de la cumulation de tant
s'agit d'un oui d'un non, pour fixer invaria- du pouvoirsterribles, dont Kabaut si bien fait
blementf leurs ou principes et leur conduite nou- sentir l'incompatibilité, il me paraîtrait de la
vi'llc. Jamais service plus grand, plus siïr, et dignité de l'Assemlitée qu'elle se bornât aux
plus décisif n'aura été rendu au roi et à la tran- fonctions de juré d'accusation, et qu'elle ren-
quillité publique; l'affaire n'est engagée et voyât aux assembléesprimaires pour le prononcer
entamée que de la manière la plus adroite,parce le jugement; car1s'il est vrai que peuple
qu'elle est à plus simple par une décisiontoute exerçant sa souveraineté puisse aggraver ou
naturelle entre l'intendant de la liste civile, et commuer la peine, la Convention en la préju-
le commissaire liquidateur, en laquelle le pre- geant, exercerait dans cette circonstance une
mier a l'air que de provoquer un juste éclair- initiative tout au moins inutile, dont le sacrifice
cissement, etc. »
que
La liaison de ces
pro'ivo, jusqu'il
faits avec ceux qni ont
l'honorera infiniment aux yeux de l'univers.
suivi L'énergie des développementsdonnés ce sys-
Louis XVI était tème, par Salle, Ranaiid et Vergniaud, a produit
instruit de tous les comptots. Les défenseurs se dans mon amc de telles impressions, que je n'ai
prévaudront inutilement de ce que la partie pu envisager les déclarations souvent stériles
Intéressée n'a pas été rappelée, lorsque ces et plus souvent calomnieuses de quelques ora-
diverses pièces ont été retirées des Tuileries; de teurs du systèmecontraire, que comme une
ce qu'i a pu en être soustrait, qui établissaient vengeance honorable poir ceux qui en ont été
la justificationde Louis XVI; quoh ne peut pas l'objet. Les prétendues craintes de voir les as-
ennn entendre les personnes qui sont impliquées semblées primaires en proie 4 la guerre civile,
dans ces pièces, qui seraient peut-cire désavouées.
Ces raisonnements, quelque fondés qu'on les qui l'on entreprendre ravir le plus beau aes
soit dmits attachés à sa souveraineté; elle intimide
parfaitement convaincu, que ces pièces, qui aujourd'huiceshommesméprisables,quiravaient
dévoilent ta conjuration, étaient gardées avec, invoquéedans d'autres temps, on la pureté des
te pins grand secret, que Louis XVI qui les avait principes semblait être la règle de leur conduite.
apostillécs
n était
en avait connaissance, et que s'il Je dis plus, je ne doute pas que la vie de
pas à la tète des conspirateurs, il est Louis XVI ne pèse à des gens qui redoutent,
devenu au moins leur complice, en manquant non pas le rétablissemettde la tyrannie, mais
de provoquer contre eux le châtiment réservé à les éclaircissementsconvaincants qui pourront
l™ ra et attentats, en leurcontinuantaa confiance. mettre à découvert les coupables qu'elle s'était
Les renves qui s'appliquent a ces forfaits, associés. Je conclus de IL que contester aux as-
font suflisammcnt connaître les causes qui ont semblées primaires le droit de prononcer sur
déterminés le choix des généraux et des divers cettealfaire, c'est attaquer les principes invio-
agents perfides vendus a Louis XVI, ponr con- lables de la souveraineté; ce n'est pas en usant
certer le plan de contre-révolution,favorisé par de ses droits que le peuple a été dangereux,
les puissances étrangère?, dont la coalition avait mais lorsqu'il les a dépassés. 4 l'instigation de
le renversement des nouveaux prin- quelques agitateurs, pour que la dissolution de
pour objetchoix'qu'il
cipes. Le avait fait de Beaurepaire, 1 Etat, et la discorde dent ils soufflent le feu
de mettre du secret, non sans cesse, serait la plus douce des jouissances.
plusq
qu on se gardait bien
nombre d'autres officiers vertueux, ne Dans le cas où la Convention renverra aux
répon que très faiblement a ta confiance ab- assemblées primaires je pense que le voeu du
solue que Louis XVI avait accordée 4 une borde souverain ne pourra être reconnu que par ta
de brigands, qui ont tant contribué aux mal- majorité des suffrages des votants; et non par.
heurs de notre patrie! celle du nombre des assemblées primaires,
Louis est donc coupable. comme on a voulu l'insinuer. L'égalitédés droits
Ses crimes ne peuvent être atténués que par politiques des citoyens ne sera pas illusoire
la preuve positive, que ses défenseurs ont rap- ce point-là.
portée pour détruirel'un des chefs d'accusation Mais si la Convention nationale partage la
très grave, fondé sur ce qu'il avait fait payer puissance exclusive dé prononcer, les mêmes
ses anciens gardes du corps, depuis qu ils avaient considérations politiques lui imposent l'obliga-
passé à Coblentz. Il est certain encore que si tion de se borner ordonner la réclusion de
Louis ne peut se déroberdes justes soupçons, de Louis XVI, sauf à prendre telles autres mesures
sûreté générale à son égard, lorsqu'une paix
glorieuse, qui sera le présage heureux de la J'insiste, pour que l'Assemblée, faisant fonc-
tranquillité et de la félicité publique, devra faire tion dé jury d'accusation, déclare que Louis XVI
bannir da sein de la patrie, cet homme, dont la est coupable.
présence deviendrait peut-être dangereuse pour Je conclus: t°à ce que Louis XVI soit déclaré
le raffermissementde la liberté, et pour le:règne coupable, et qu'aux tertnës des articles 5 et 8 de
des lois. la section première, deuxième chapitre de la
Ne nous le dissimulons pas, citoyens, dansfla Constitution,il a encouru la déchéance;
vive àffection de nos maux, auxquels uousavov 2° A ce que la Convention nationale, pour
apporté te remède te plus efficace, en anéantis- pourvoir aux mesures de sûreté générale com-
saut la royauté, ils ne pourraient que s'aggraver mandées par les circonstances, ordonne la ré-
par la mort de celui qui an fut revêtu. Vous en
avez déjà entrevu les suites funestes soyez en
garde contre l'amüition qui ta provoque, et
contre lés veux des députés étrangers qui ta
fables
clusion de Louis XVI, jusqu'à ce que la liberté
ublique soit raffermie fur des bases inébran-
3" A ce que la décision de la Conventionsoit
désirent, afin que', de corps sanglant, peint aux soumise -la sanction des assemblées primaires;
yeux des peuples, sous les traits d'une victime qui seront invitées, pour exprimer leur vœu, à
immolée une vengeance injuste, ou exagérée, suivre le mode tellement simplifié par la Con-
eoit le prétexte des nouvelles calamités qu'on vention, que chaquecitoyen dans les assemblées
nous prépare au dedans et au dehors. primaires, n'ait voter que par un oui ou par
un non.
ment attachée ail maintien de notre liberté,
nous offre des conseils de sagesse et de pru-
'dence auquels l'impartialité de ses sentiments,
ajoute un grand prix. Ces citoyens estimables
qui portent aussi dans leurs citurs la haine de
la tyrannie, vous recommandent d'être en garde,
et contre te patriotisme exalté, et contre le mo-
dérantisme. Comme ces étrangers impartiaux,
vraiment murs 4 la liberté, j'ai vu avec peine
qu'un membre de la Convention,a dit Que de lu Surllie à lit Convention nationale, sur iaf-
le crime d'être roi,était suffisant pour condam- /«iiv du ci-devant roi (1).
un homme, qu'il était des circonstances où
on pouvait jeter un voile sur la statue, de la jus- N'étant pas assez instruit, je n'entreprendrai
tice. » J'ai du souffrir aussi d'entendre dire à pas de faire_un diseours; je me bornerai seule-
Saint Just Qu'on ne peut pas juger un roi ment à développer mou opinion sur les faits, et
Selon les lois du pays, –11détruit en effet cette ce, dans peu de mots.
assertion, lorsqu'ilajoute: Qu'il n'y avait
rien dans les lois de Numa, pourjuger Tarquin; L'Assemblée
constituante,
revêtue
des
pouvoirs

et rien dans celle d'Angleterre pour juger illimités de la nation entière, a fait une Consti-
Chartes I", qu'on les repoussa comme étrangers,tution, a déclaré que celte Constitution serait
comme ennemis, et que ce fut ce qui Iralimn roi l'aurait sanctionnée.
ces expéditions, et non point de vaines forma- Pour donner force à celte loi, on m'a obligé,
Il est donc bien évident que Saint-Just n'est ainsi que tous les citoyens, de faire le serment
suivant
pas j'iger un roi selon les toodu pays, pour- roi. Je jure d'ilre ju'ile à It natiuii, à la loi et au
e
quoi cherchait-on dans les codes de Numael
d'Angleterre: et quand .Saint-Just déclare, que On m'a obligé de rététer ce serment trois
ce fut te silence de ces mêmes lois, qui légitima fois. LIAssemblec législative ensuite m'a obligé
ta manière de procéder contre ces tyrans, il éta-
blit qu'on ne s'en serait pas écarté, si elles
avaient existé: it faut conclure des raisonne-
ments peu spécieux de quelques philosophes mo-
dernes, que les lois préexistantes auxquelles ils
semblent voutoir d'abord rendre hommage,
ne
sont bientôt plus pour eux d'aucune considéra-
tion, mais ta bonne foi et ta justice dont Mo-
rissou a étavéson opinion judicieuse, à l'exemple
de ces Anglais estimables, démontrent que les
articles 5 et 8 du la section première,du deuxième
chapitre de la Constitution, sans devoir être la
règle stricte de la détermination de la Conven-
tion, qui peut employer des mesuresde sûreté
générale, ont précisé ta peine encouruepar un
roi conspirateur, qui a formé réellement une
portion intégrante de cette Constitution, la-
quelle il a été redevable d'une inviolabilitéabso-
lue, qui insultait 3 la nature, et à la raison,
maisui n'exista pas moins, et contre laquelle
le peuple souverain pourra, sans revendiquerses
droits imprescriptibles,en disposant à son gré,
et pour son plus grand bonheur d'un roi qui lui
causa
ruine.
nt de malheurs, en préparant sa propre (1) Itibliolhèquode la Chambre des députés Cotice,
J'ai voulu chercher de faux-fuyants pour me il murmurait, et ses murmures annonçaient une
conduire an but ou j'avais envie d'aller je n'en insurrection, s'il n'était uiminué.
ai jamais pu trouver que d'équivoques. Dans, cette crise alarmante, Louis craignit
J'entends tous les joursUtre S la Convention; Qu'une banqueroute ne la précipitât de dessus
que toutes lois être srupulcu-
suritoiftes te trône. Il se vifforcé d'assembler la nation,
seinent exécutées c'est ces considé- pour qu'ellè le sortit du précipice ou l'avaient
rations que j'ai forme mon opjniou'dc laquelle jeté des dépenses inouïes d'une cour corrompue,
je ne peut me départir sans crime. et qui n'avaient servi qu'à y nourrir tous les
Je demande néanmoins que Louis XVfcet toute* vices.
Les Etats généraux nefurentpasplustàtassem-
sa famille soient bannis du territoire français,
pour la tranquillité publique. que Louis s'aperçut que son autorité allait
cire restreinte dans de justes bornes, qui ne
devaient plus lui permettre d'en faire un si cou-
paDle abus.Son orgueil s'en irrita, et de suite
il déploya tout l'appareil royal et militaire pour
dissoudre l'Assemblée. Le 20 juin, il mit des
satellites à la portede la salle, pour l'empêcher
A LA de continuer sesséances; ce qui força les repré-
DU LUNDI 7 JANVIElf 17§3, AU MATIN. sentants de la nation de les porter au Jeu de
paume; ils y déjouèrentainsi ses sinistres pro-
Jets. Alors le despote prit un autre parti: il
du parut le 23 du môme mois au milieu d'eux, pour
leur signifier qu'à lui seul appartenait la dea-
Citoyens, dans les circïnstancesorageuses et tinée de l'Empire.
dilliciles, tout citoyen doit à sa patrie le tribut Cette seconde tentative fut également sans
de ses forces et de ses lumières: comme repré- succès; rien ne put ébranler le courage des re-
sentant de la nation,je le lui dois à double titre. présentants; ils continuèrent leurs glorieux tra-
Je vais tacher de remplir ce devoir sacré.- vaux, malgré tous les ciïorts du monarque pour
La conduite de, Louis Capet, et le sort qui
l'attend, ont fiaé sur lui et sur nous tous les Cependant, Louis persistait toujours dans ses
regards des Français ci des peuples voisins. Sa mauvais desseins-, il donita desordres pour faire
cause est liée à celle des despotes, et intéresse amener des troupes vers. Paris, avec l'appareil
il
singulièrement la liberté publique: faut donc de la mort. En eiïet, quelques victimes inno-
s'empresser de l'éclaircir etde la terminer. Le centes turent immolées par ses satellites. Alors
retard pourrait1 (aire naître les dissensions et le peuple indigné s'arme et prend la liastille.
occasionner dans la Républiquedes désordres Ces premiers revers qu'éprouva la tyrannie,
funestes. Un 'ne peut se dissimuler qu'il existe ne la déconcertèrent pas La liberté bien pro-
son sein jii parti considérable
encore dansdéspotisme: noncée,fermeté de l'Assemblée, firent naître
attaché au ce parti profite dé tout par divisions
des le conseil changer
dans cependant
la peur, sans du roi, qui, poussé
de système,
nous conduire l'anarchie à la guerre
civile c'est le seul par
pour moyen par lequel nos ennemis se vit forcé de prendre d'autres mesures. Il fei-
espèrent de détruire notre liberté, et établir sur gnit de vouloir la Révolution,et recherchasecrè-
'le.secours des puissancesvoisines; à cet
odieux qu'il puisse être, a encore parmi nous effet,a favorisé l'émigration, et a soudoyé
beaucoup de partisans que lui fournistent te sot les troupes qui désertaient nosdrapeaux; Use
orgueil, le vil intérêt, ou les préjuges politiques concerta avec sa famille pour émigrer lui-même,
et religieux. et venir ensuite à la tète «les révoltés et des ar-
Louis XVI
iellela depuis
est accusé nar la nation entièred'être
tête des couspiratior.squi se tonnent contre
quatre ans, |iour 'anéantir la souve-
fers.
mé,étrangères, pour nous remettre dans les
Arrété dans sa fuite, il fut conduit à Paris; et
raineté du peuple français. Les preuves en sont eut l'effronterie de donner à son voyage un motif
si évidentes, qu'elles portent un caractère de dicté, disait-il, par te sent amour pour le bien
conviction dans tous les esprits non prévenus publie. La nation ne s'y trompa pas, et attendait
ce n'est pas sur des fuite isolés qu'elles repo- dans un morne silence que l'Assemblée consti-
sent; (est sur la conduilcconstantcet uniforme tuante le déclarât déchu du trônedont chaque
que Louis a tenue depuis J7S9; c'estsur une jour il se rendait indigne.
iiifl'iiié d'actes écrits oj signés dé sa propre Les espérances de la nation furent trompées
main lui prouvent qu'il tendait toujours a ce par le changement subitqui s'opéra dans l'esprit
même but, de se saisir de l'autorité souveraine. de beaucoup de membres de l'Assemblée; la
A cette fameuse époque, il ne convoqua les royauté fut conservée en faveur de celui qui
Etats générant que parce que les notables traraillait sans relâche à forger des chaines
n'avaient pu trouver le moyen de combler l'ablmc ce bon peuple qui le comblait de ses bienfaits.
que lui et ses prédécesseursavaient creusé. Il On lui présenta l'Acte constitutionnel: il feignit
était réservé a la nation seule de remédier a cette de l'accepter sincèrement; tous ses discours et
plaie profonde qui avait, déjà desséché tous ses toutes ses ruse; étaient préparés par dès agents
membres,et la menaçait d'une destruction pro. fidèles qui te dirigeaient dans sa trame perfide;
chaine. les preuves eh sont consignées dans ce tas de
L'impôt était si énorme,qu'il ne restait plus au papiers trouvés dans l'armoire à porte de fer.
Kenie liscil 'aucune ressource pour l'augmenter. Malgré que la plupart de ces preuves soient mar-
Le peuple ne pouvait pluseu supporter te poids; quées par des caractères que sa main a tracés,
il a eu la fourberie de mer ceux qui, quelque
de la même écriture, pouvaient être contraires
(1) ltibliolhèquede la Chambre des députéa Collée- à sa défense.
Cependant, la coalition des puissances étran-
pouvoir, était connuede tout fut le monde, et ne
Une
gères pour rétablir notre tyran dans son ancien fliger Louis déclarépeut
grande nation, dit Rousseau,
coupable.
pas
hissait aucun doute qu'il ne d'intelligence exercer sa souveraineté il faut nécessairement
avec nos armées. L'hypocrisie la plus atroce qu'èlle la délègue; et la volonté générale ne
cherchait toujours à en imputer la crédulité et peut prononerrsurunfait ni sur un homme. Ces
sa bonne loi elle faisan semblant d'armer pour principes sont cités et adoptés par tes défenseurs
défendre notre liberté, el souu main elle corrom- mêmes de l'accusé. Si le peuple (levait, en effet
pait nos généraux, ne pourvoyait a aucunmoyen juger Louis, ne faudrait-il pas ·qu'il fut traduit
de résistance et de sûreté; toutes les précau- devant chaque juge qui devrait aussi prendre
tiens, an contraire,étaient prises pour que l'en- connaissance de toutle procès i:e qui parait
nemi put arriver sans obstaclea l'aria; nos ar- impraticable. Quand le peuple d'Athènes impo-
mées était presque nulles; le peu de soldat* que sait des peines tin criminel, n'agissait pas
nous avions en campagne était dépourvu d'ha- comme souverain, mais comme magistrat; et

le plus
billement, d'armes et de munitions de guerre; ce fut un des vices qui perdirent la République.
toutes nos places frontières ou l'ennemi devait Qr, je demande si le peuple français, divisé en
passer, étaient dans
de tout ce qui était nécessaire à leur défense.
Pendant que les aimées îles tyrans coalisés se
tant de sections, peut agir comme un magis-
Le souverain lui-même,citoyens, vous l'a dé-
demandes de l'Assemblée législative, en faisant il
dispos lent à entrer sur notre territoire avec claré ainsi lorsqu'il vojs a envoyés la la Con-
l'appareil le plus fonuiihlile, Louis éludait les vention, il n'a fixé aiicoiii: borne vos pou-
il n'a pas meule tait ment. ou de Louis
semblant de partager ses craintes: il cherchaila emprisonné, pour lors, pour crimes de lèse-na-
corrompre l'esprit public par des lihelles et des tion, au su de tout le inonde. Je le demande:
affiche qu'il fai.sail répandre en profusion aux comment le souverain ai:rait-il gnnlé jusqu'à en
frais de la liste civile ii se servaitdes mêmes jour le si ence sur un objet aussi esseutief .'[son
Moyens pour décrier les assignats, et avilir bonheur, s'il avait cru qiie Louis n'eût pas du
semblée nationale; et' il est démontré' qu'il a être jugé par la Convention Bile a décrété l'a-
voulu en corrompre les membres pour obtenir bolition de la royauté le peuple a applaudi; et
de no velles ressources.: vous craignez qu'il ne vins fasse inimmc d'a-
Le peuple indigné de toutes ses manccuvres, voir détruit son tyran! Croyez-vousque les sol-
et voyant t'ennemi avancer à grands pas, crut dats de la liberté échappes an caiïiasedulOaoïït,
devoir l'obliger à s'expliquer avec franchise n'eussent pas dans l'instant tiré vengeance, de
voilà la cause de la. journée du ?0 juin 1702. leur assassin, si elle n'eut été réservée l'As-
Malgré cette inquiétude de lotis les bons citoyens, semblée nationale?
Louisavec ses complices restait tranquille. Louis arrêté à Varennes, et de retour à Paris,
H prit tle bonnet (le la liberté que le peuple le peuple indigné de sa conduite s'attendait que
lui offrit, et but ,1 la santé de la nation: c'est t'Assemblée constituante le déclarerait déchu du
ainsi que, sous le masque de la perfidie,- il ca- trône. Cette faute, peut-être forcée, a occasionne
chait la joie tl'il avait des triomphes de nos en- tes grands malheursque nouséprouvons,et sera
la cause delà mort de cent mille citoyens. Pro-
fitons de cette circonstance malheureuse; pré-
le lendemain, par l'inslr iclion criminelle. qu'il venons, s'il se peut, une si terrible responsabi-
lit dresser dans le château contre le Peuple, qiii lité; ne voyons que lesalutdc l'Kmpirc toujours
était venu lui offrir la brandie d'olivier. Oti'il lié aux principes de-l'éternelle justice.
était loin, cet ingra' dessenliinenlsdeTitequi, Il est de notoriétépubl que que Louis est un
poursuivisans raison coups de pierres par une grand coupable: tout citoyen qui aurait commis
populacee qui craignait de manquer de pain, l'o- la centième partie de ses crimes, aurait déjà
bligea par des discours palcruels à se retirer payé Je sa tète par le glaive de la toi. Que) est
Chacun rentra chez snif plein d'amour et de donc le privilègede Louis? Il est, dit-on, dans
tant
respect pour un si bon prince, l'inviolabilité consignée, dans la Constitution,
de trahisons amenèrent la fa- qu'il n'a jamais accepter, puisqu'il n'acessé
meuse journée du 10 août, sans laquelle la depuis qu'elle commence,d'en lrappcr les fon-
France était perdue. Tout était disposé et pré- dements; mais, l'cùt-il sincèrement acceptée,
paré pour abattre le courage des Parisiens et cette Constitution, ce qui est démontré faux, il
c'estai
des fédérés, et dissoudre l'Assemblée nationale n'en serait pas moins vrai qu'il ne peut eu faire
que, par un ccup violent et sanglant, son caille, pour plusieurs-raisons; la première
la
vante, t
le tyran espérait semer la terreur et l'épou- est qu'elle n'a jamais été soumise
frayer par ce moyeu une voie tacite
délibéra-
lion du souverain pour qu'il put l'accepter son
nos cuiiemN coalisés ave" lui quiconque doute tour; une seconde raison est que Louis en avait
de ce fait blâme dans son ceur ceux qui n'ont perdu tous les droits dès le premier pas qu'il a
craint d'exposer leur vie pour nous délivrer fait depuis son acceptation simulée vers ta con-
pasl'esclavage
de qu'on nous préparait. tre-révolution cet instant, la déchéance était
Je n'ai fait que rapporter moindre partie prononcée de fait; le roi rentrait dans la classe
des attentats de Louis XVI; ils prouvent assez de simple citoyen, et doit être puni, malgré sa
qu'il ira cessé depuis quatre ils de poursui- prétendue inviolabilité, comme le dernier des
vre aven le plus grand acharnement le projet conspirateurs. Une autre raison qui me parait
criminel d'étouffer notre liberté il son berceau, mériter quelque considération, c'est que la Cons-
et d'usurper le pouvoir souverain.
L'opinion de Barère, et dont les principes,
titution réservait la nation des agents respon-
a
pour plupart, sont puisés dans l'immortel ou-
vrage du contrat social ce Rousseau, a achevé Yer, si les assemblées primaires, :o!isiaèrci<s comme
de me convaincre que la Convention devait non tribunal d'appel, nous rionn.ypnt trois ou quatre opi-
de sûreté
pas juger, mais décréter, par principe différentes sans majorité pour nticune' Quel se-
générale, le genre de peine qu'il convenait d'in- nions rait pour Ion le juge du souverain?
sables pris au choix du chef du pouvoir exécu- pour couper la fibre royate, dont les vibrations
tif afin que ce chef devint lui-même responsa- ptolongent les troubles de la République..Som-
ble, s'il écartait ceux qui devaient t'être pour
lui et c'est précisément ce qui est arrivé. par est-il inviolable?Le tigre Louis est-il un Dieu?
le changement journalierqu il à fait des agents Nous serions tous d'accord sur la punition du
responsables, il a anéanti la responsabilité donc scélérat, si les réminiscencesde l'idolâtrie n'in-
il 1 a assumée sur es tête. Louis a donc perdu fluaient pas sur tes hésitations du premier tri-
sa prétendue inviolabilité. Et le peuple n a-t-i! bunal de l'univers, si la faction ténébreuse des
pas aussi son inviolabilitéfondée sur les droits fédéralistes n'intriguait pas pour tendre un piège
sacrés de la nature est les, principes éternels de au clairvoyant Paris, clef inébranlable de la
la justice est de la raison ? Louis n'en a pasmoins voûte politique. Nous enverrons Louis à l'écba-

p
trouvé le secret deia rendre nulle, et d'immoler faud au nom du genre humain, et l'on voudra
à sa tyrannie plusieurs milliers de victimes in-
nocentes: et le peuple n'c-t-il pas le droit de
s'en venger par cette réciprocité de justice,sans
laquelle il ne saurait en exister? Mais cette la- rarement du niêmc avis, prononcent ici la méme
violabilité dont Louis veut se couvrir doit-elle sentence; et' nous'irions mendier les suffrages
supporter toute l'extension que ses détenteurs, de, dynasties pour venger le sang
veulent! lui donner? Ne rêstu-t-il pas une consi- innocent sur le chef coupable de la dynastie ca-
dération à'laquelle tout doit celer? Celle de pétienne? Les victimes de Louis XI et de Char-
l'intérêt public etdu salut du peuple. est évi- les IX se réunissent aux viclimes de Louis XVI,
dent que l'existence de Louis est une vraie ca- pour jeter un cri lamentable contre le dernier
lamité du dehors c'est en son nomaue nos en-
publique assassin du peupleï et mus. représentants du
nemis et du dedans machinent notre peuple,denous hésiterions il livrer te coupable au
perte; il faut donc leur ôter ce prétexte. Les glaive la justice' Ceux qui veulent prolonge^
tice et la politique nous ordonnent de pronon- cide ceux qui invoquentl'appel nominal dans
cer l'arrêt contre lui. Il n'y a pas un moyen de des assemblées où l'éloijiiieiiKMil de. la scène du
rendre utile nous le tyran qui nous a fait tant

et
carnaun efiace l'imprMsi.ui du crime et aug-
de mal. Son existence ne ferait que perpétuer mente les moyens de l'iutrixne, ceux-là veulent

et
les désordres et exciter la guerre civile. Qu'il cnum'er une rixe universelle entre les hons ci-
périsse donc promptement et sans appelOn ne les mauvais citoyens, entre le bon
peut supposer que le souverain veuille lui faire
grâce, quoiqu'il en ait le droit à lui seul. Cette tions'éclaireeset les seciuns égarées, entré la
raison «l'Etat et la raismi locale, entre l'impru-
que le souverain veut sa propre destruction. dente pitié cl la sage prévoyance. Les désorga-
Persuadé de la pureté de mes sentiments, et liis.ilcurs de la Mé|iuh!iitiie,les ennemis du chef-
fort de ma conscience, que Louis est véritable- lieu veulent provoquer de nouveau les horribles
ment reconnu coupable du crime «lolcse-nati'un, convulsionsdu 2 septembre, p-ur calomnier les
je n'ai pas cru qu'i! fallût suivre, dans cette cir- exécutions des lois de la ue.-ej.-ile, puur mettre
constance, les formalités ordinaires de la jus- les mal instruits aux
tice, qui ne sont utiles que dans les cas où I in- plises avec le dépailemeut central et mieux lits-'
nocent pourrait être victime. La sûreté générale truit. Paris est un corpspatrouilles,
de garde avancé, qui

Charles Stuart. Je la
commande cette mesure; et je ne crains pas le

idolâtrie des Romains qui


on
reproche honteux qu'ont pu mériter les jugesde de
pontt cette
rëndaientuneultedi-
vin à l'image de leurs empereurs; je n'ai eu de-
fait feu sur les Causses au risque
d'être massicré par les. cohortes aieuglos dia
intriguants 'le toute es.pi ce. Paris, qui ne sau-

l'indivisibilité du monde, pendant -que Marseille


vant moi Que te salut public; et mon ;une n'a
été agitée d'autre crainte; que de celle du dan- redoute l'incorporation de Nice et de la rivière
ger de la liberté et de la chose publique. de Cènes, pëndant que d'autres villes maritimes
craignent tie partagerle gàleau colonial avec
Ostemle et Anvers: Paris 'est. en hutte 4 toutes
TliEXTE-l'XIÈHE ANNEXE les cours, a tiras les calii lels, a tons lei salons.
et à tous les monopoleurs.
a t.\ si:Nu: Eu supposant que les factieux parviennentà
DU U'XIII 7 JANVIER 1793, AU MvTIX.
faire voyager l'Assemblée représentative;de- je
llARAXGlT. D'AnAGIIARSIS &.OOTS, llfpulf du (!('- mande, 'où la placeral-on ? Ce ne sera pas dans
]mi fi'iHi'iil de l'Oise, « ia ComeiMnn natluMle, une petite ville, car le dépôt national est im-
sur le procès de Louis le dernier (1). à moins que les fédéral isti\s n'en con-
lnense,qu'il
cluent faut morceler la nation; ce ne sera
eoMDe eux rien de sinistre, qu'iN pas aux extrémités de l'Empire dans un port de
mer ni dans une ville de guerre: ce ne sera pas
dans le midi, car no« relations majeures avec
le puissances étrangères sont au nord; ce ne
journées du faubourg
Citoyens, je comptais garder un profond si- sera pas à une ou deux
lence dans une cause aussi méprisable que celui Saint-Antoine, car mouvement convulsif qu'on
qui en est t'objet, dans une cause où les morts aurait imprimé à une masse de XOD.OOO hommes,
et les vivants demandent la tête d'un roi se communiquerait a trente lieues a la ronde.
par- Je vois dans cette frauduleuse translation un
jure;niais les subtilités du barreau
hache
et de la tri-
du bon déchirement anarchique, une dilapidationincal-
bune me forcent à prendre la sens, cûlable, l'anéantissement d'une grande ville et
Bibliothèque de la Chambre des députés Collec- d'une grande Itépublique U>. La France influe
(1)
tion PMta (de eOiu), ton» 281, n» 89. sur Paris, Paris influe sir la Nrance l'action
et la réaction sont également favorables à ta 'Les intrigants nous concèdent i'ôpiion
entre la
chose publique, L'unité d'intérêt remis l'imibn prison perpétuelle et 'lis hennissementperpétuel:
indissoluble. Par exemple, il estdê :fintër<ït;del
la France et de Paris. d'éleiidfeJe dainïerdepar, gardée, jjourhe
temental niais nos ports de l'Océan et delà Mé& 1 lié prison est trop souventmal
dilerrahée ont un intérêt oppose. Le petU esprit lias atlii'ërles yeux d'une multitude inquiète; le
nieftanlille s'épouvante de la çoiicurrfence des ;bàiiniSsei.uént:(l'.uiiexTroi.ést: soumis à beaucoup
-; Itelges et iles Italiens, qui n'appôriertfnt pas uiie" de;calcùls ctde clmncés. Àtténdroii.<-ri(iUs les
jaloux.
dot çolor.'alo clans le tiicnàge de-uos armateurs combinaisons du futur contingent," pour obéir
^perlideW'lâ Ilottédispén-ï ^l'arrêt du destin, qui a voulu que le dernier
(lieuse de Trugiietet de t'armée dispendieuse du** çïyrah-des Français haqii;t à Versailles, et qu'il
désorgaiiisateur Anselmé.Trënl à des intrigues mourut Paris? C'est à ipus de peser sérieusè-
qui) n'est pas difficile à démêler.: Pourquoi la? ;mcnl lés; circousHinces:.qui nous enveloppent,
bardaig'ne, tioiné et Naples son l-ijls dans La têtede Louis XVl;sùr:one pique, serait fe.si-
les fers?. Ces ousciires-amnœuvres*encore navrent le ,tnà|.d!ufi:iiiassa.crc,"dont nous aurions pi^veiiu
cœur lui homme libre, .J'unirai Français. Les le^speçlae.le. hideux, en. écoutant, la sévère jus-
vues ét oites de nos ros négociants",les entraves tiçe^.qùi vensé. le peuple ;par ia iiiàin ilu bour^.
qu ils jettent à la régénération vicinale, me t'eau. Voul.ez-vous la |iaix et la tranquillité? ;'le
donnent un motif de plus pour
Hollandais, dont insister sur là -trainez. pas eii- longueur le procès de Louis.
délivrance des l'incorporation
'satusferp l'avarice navale par le deBàuchib des la journée du tu a'ôiït, nous élit éparsçnc les hor-
I
nombreuses coloiiies balàves: Le cbmmèfceià"
criHe blancs et les noirs à sa. dévorante ja-
lousie :Jlïb bien, promettonsnos navigateurs
reurs du*iiiois de ..septembre, On n'aurait pas'
înquiétS) l'entrée de toules les possessions éûroj
péennes, aprt's la destruction de tous "les, trônes: On se demande par quelle fâlalilé, des hoiu'nies
et de toutes Ici castes. Je prouverai dans un jadis patriotes, courent înijourd'liui il' la perte ii*
autre n oment, futilité, l'urgence, les avantage?* de leur hpniiëiir et (je leur èxfsUMice? C'est qu'ils •>
în.appréciai.les,les ïnitesMifaillibles,lucratives, ont méconnu le véritable E^pri! do la nuisacllot-
libéralr ces d'une g.uerre"(iati<roa!éavec le* cabi- /c'riu; c'est .qu'eii déi iaiil d'une ligne,, on est

a la* le
et si, fai Cette «uerre fournira des àïiiuènls
rro, en multipliant nos Jean fiait et nos
DugiiàyJTTouin,eten propageant ïiotté doctrine
ment de l'orgiiéil, lu passion aveuglé, l'iiniurance
besoin d'une
.révolutionnaire.Nos marins: seront tribus-.
tiers dej la liberté indomptable. Fâisboâ envisa^
ger la lîévoliuion en graiid, et personne né s'ar-
rêtera sur les' pelitsaperjus de certains ministres ralliemen't de tous tes aristocrates whappés au
et de certains législateurs. L'intérêt "uriivérsél.
il
,dans
est torrent qui entraîne. tous les intérêts par-
nn iiiùine lit, malgré les usurpa-
rrancQS criiuirjelles..sont relevées" par la liuueSl'
anti-jacohine. Les j'/uriiaï;x inciviques repai'ais-
si ait
tions et: la résistance, des l'éKOÏsnie'trompeur.
si que le baume la lu'publiqïn- ûnt--
vmiUe, guérit toutes tes plaies politiques. Ge
les viiude-
baume le se vend p()int."|iiiiis:la lais/inlë-dis-
tribue gratis au genre huniain,'fflàlsré les liùr-

deuil noir marais, serpents on[


lements des harb.ires chassés de Home par la vi-
gilance des oies, du (Japitole, ûiâlsré les-siflie-
meuts (les couleuvres cachées dans Iàfange
du laitue nos lourdes génisses et de nos brebis
timides. est ainsi que 1 aigle ,(Jé Jîipitër capi-
tqlin foudroie les oiseaux iipclurnca "et les divir
triôuiplfé sur

lëraheêdo la
Vierge. Jlais le péi)j)fe*
plus savant.que nos sages, et plus éïcilié"que"
i.ios endormeurs. va exercer, de nouveau"l'iitlo-
vt'.riti^ sù"r .es ennemis île la pa-
trie..Celt(! intolOranteco.isacrée par On

conque: demandera un rot, c'est-à-dire un aulre


décret

.nités malfaisantes..> pouvoir que celui jlu* peuple,. aura son plein
Voici une occasion de 8pïiléver;coutre:a,, Paris la elletjiar i'extirpatiim de toutes les nuances de
miséricordieuse pauvreté des campagnes loin- rii.cresie politique: Xous. respirions paisiblement
taines. L'humble cabane encore humide de,
larmes e la misère, la cabane, qui n'aperçoit ~viiots'dàns",iniei,paix~Irat'er,n.f>Jlè,çar-i,inè.i)rdSr.'
pas les trames du inacljiavélisine, se laissera
toucher par les exclamations convenues de t'Iiy- jours.salu.làire..Nose(irteniis savent ce qué.vaut
pperisie royale; et sur la foi des îiamphlets que notre audace; ils se rappellent ce que notre fai-
l'or de l'intérieur et l'or étranger disséminent btesse nïSj» coûta de ..resirets aprèi te voyage de
avec profusion, le pauvre montagnard des Alpes Vareriiies.il importe à l'eiinenii vaincu que nous
ou des osge., demanden la- vie du meurtrier fassions une déhiarciié pusillanime, qui en lié-
dé nos 'rères innombrables.- trissant nos lauriers,liouiprécipite de chute en
chute dans un labyrinthe inextricable,("est en
(l):CicJrûn.on parlant tfç Ro|ule (iàns uiie'de scs.|)lii"- nous couronnant de pavots que l'on all'erniira la
la couronne royale sur le froiit des tvrans. C'est en
terminant une guerre glorieuse par une paix
prppro Te est lu centre de mes travaux; c'est Imposte prématurée que l'on assurera notre ruine. Déjà
Itt'où j'observe tout, d'uù je xçït\& et pourvois à.lout. m
L'orateur! Romain, confine sur les bords d'un flétiyo de les, funestes longueurs du procès de Louis XVI:-
Méditprranée.usë trouvait.dàns une:position moins élendent leur inlluence surnos opérationsdiplo-
avantageuse que l'orateur du genre humain sur [es matiques. L'Kspagnenous fait des ouvertures in-
aidieuses, l'Angleterri noui fait des grimaces
hostiles; et je donne au plus>fijïfà deviner leurs yengçanced'unfiloi commune.C'est en troublant
intentions, tant que la tête dé potfe tyran mé- notre repos, qu'ils veulent nous aliéner nos voi-
ditera de nouveaux forfaits.. Peuples valeureux; sinïalfrainchjs, pour redonner à la "royauté un'
.-S hoiqiiiU'! du juillet, < i<> < ic-tot) re, < t 10 0 sto :i sous: de ^nouvelles couleurs. ÎI;V–
du mois de septembre, V]tiiiqucuri|iuniortc!sile;. to.ns-iiyus .donc, à jngeriinprisonnier, auquel
laviolenté;
liguer aristocratique* vous;ètes\(ïans.uîiocrise tant" dé scélérats* s'intéressent; vivement un
ou ourdit de nouvelles trimes nous. monstre,poussiôfe
sommes perdus à jainair, si nous .iiiôïitrqiis nu dans la
en imposèrent 4 l'univers par;; la mort des. rois. mots de f Europe aristpcràtique et de
On vous répète avec cohip!a|sancé.que; lionie se. àTistpcratiqué;cpmmesiïnprenanLjes grandes
-contenta de chasser Ta:quin_: .niais le tyranni--
la
dont la iôte en tombant, fera rouler
toutes les couronnes de TBu-
moinentde.rafil)lesse;Leï(ionlainset les Anglais rdpe. Ou veut nous effiayef avec les grands

rinesu.res ;qui;;âccélèrent la révolution univer-


cide Sçtjvola.eFsestrois ceilts frères'd'iinnesont .selle,nous,n.*a.urion.s,pâs;pour nous et l'Kurope
Constaté le repentir d.e;iîoihe, quî,dans;là' suite
ne lit plus grâce "a a(ijun;foi propre; obnsciencé..a"(1«s cjttvtles. L'exemple des
· que la politique -des HPnriins?
L'humanité
aristocrates,de l'are-boutànt des
tice de&'Pranc,ais. sei'a-t-ëiie; mpinslprévp'yantë', siècles passés est perdu pour nos ambitieux du
jour il faut;. une détériiiiuation plu; juste et.
la sentencedu client des pluseftiçaee:. Je conclus la
de toits les rois qui;serpnt amenés
mort de Tex-roi et
sur

'du,
sol de
-tion'naires. QuauH niôi, je nie croirais le plus la ferre lib.re.' L'écliàfa.Ud dès monarques sera le
inique des jnires, le, plus inhumain des hommes, tombeau, des feuillants,
le plus vil des esclaves, sien qualité de membre
de la commission des six et de la çoramis*ioh-.
des, douze, a|très,avoir
portefeuïlledu ciievant JJ</niji'«>vët dé l'armoire,
de fer [du* cUdèvaijt roi, je (je prononçais,pas
conjurés que, la loi punit chaque jour. \;Bi:;iA;xm .7- j.ixvmitl ?:),. ai; Sutix;;
Le, publie Ignore-t-il qyVnous n'avons pas
rençriii ré un 'seul' homuie probe, une seule .Vl)i)ITIOX AU MÉilOIKE dit, Clloljt'lt
femme honnête dans les papiers de lafamille
a ta Cont'ùniïon
national?;sUr.i'vtfaiririit! l.ôitïs/Xn (2i.
» pu-res
corrom inie, p'i liioii la courn'altirait
e touchaientpus. impuïïemint à elle
Aune cour
que
.-• tics mains gangrenées. La lumière, qui. rejaillit -Comme mon opinion si] r l'alTaire (le Louis XVI
a été inip.riinéect.ilislribjiéè depuis longtemps,
de ces œuvres de ,léii6bres, cst une nouvelle je nia contenterai de faire quelques observa-
i
preuve delà sagacité nquiète du peu pies; decet
Je pérsislc,à.croirèquérqupiqu'il soi1, dit dans
la Constitutip;i';quele roi est inviolable, ce n'est

• Les les viles intrigues, soif dé


l'or, l'i niHideuf des uiis, i;iiiipudéliçe-des autres,
cependant qu'un vain tt'iot qui a frappé mal à
propos, mais, trî'S-torteiiient.|es,oreil!es d'un,
grand nombre demes cOUègiies.
Tous, ont; senti lî- nécessitéde punir le ci-,
ïlevant roi c(iiipalile-nnis corartie ils seniaii'iit
aussi que lapuniliqn deviUt être fondée sur titre
de l'an ily.se ilont nous loi'préesislante, les uns. ont cm la trouver dans
licilude Civique;. tous tarde, sans. doute, de

ou(le
le droit naturel, les au:res dan celui de la
théon français: il vous larde de jdPhger (laits de guerre, d'autres dans le Code pénal et, per-
soirnç. nel'jt bien vue, où elle^est véritablement,
néant lu mépris ces hommes qui iie se. sunt Oil est-elle donc? Je l'ai déjà dit, je le répète.
moutrm |)opulairesauY^mm,que; pour se veiulre 'elle est dans r.Acté cpnslitutFonnel on!, elle est
I.i.et.nulle iiutre part: clic consistedans l'abdi-
cation ou légale, ou, si
l'on veut, *-arts la ces exhor-
buiuaii les.bolnnies rampant, lèsiVmos; vénales,

Le,
imitations
de P\ssemli!ée constituante, et
l'Ask-niblée lésisliitive
de et de r\ssemliléé
1 dans
cette cillant contre la pré-
tendue ^inviolabilité, ontsoulenu qu'ijlé n'éiàil
ventionnelle, sont les clfets: désastreux decon- délits dladniinistralion royale,
la et non il' ceux que le monarque pourrait com-
même .rqusc.. Le fei)il|arit|sme abreuvé du saii},» mettre coiîiiiie individu,
J'ai déjà dit ailleurs, el prouvé, que, quoique
mer roi. Nous ne soiiithl-s plus étonnés de tous le tnoli'ifwInfiiHli' setroivedan?l'Acte consti-
était

,Ils
ces mouvements qu'on, voudrait imprimer d ta tutionnel, jcejieirjanf "certain que cette
inultitdde, pour soiistraîre. Louis XVI, non pas lui punit lé .nionarqùe, rnônie à raison des
au poignard des assassins,' niais t la hache des crinies qu'il pourrait cpjr.mettrè' en .cette qua-
naissons. lité: j'ajoute qu'elledistingue parfaitement tien
à Loiidres,i
Lièiie, à Nicej'à MayiMicc. Le déchi-
liruxel es, à
rement fédératif de la ll^publiquo (les lioinmes,
est, une de lein's plus do ,ces espérances car la
zizanie Ipplitiquç, en fournissant des aliments à
(2) RibliotliôquêHo la Clianibro ilns députés Collée-
leur ambition insatiable, les soustrairait à la
ces crimes dé ceux qu'il pourrait commettre ou plutôt de l'absurde pouvoir qui lui était
depuis que, par l'abdication ou déchéance, il confié; celte loi indique la peine il ne reste
serait rentré dans la cfassé des citoyen» et
Mailbe, dans son rapport, n'a-t-il pas forcé,
de convenir que si le Corps législatifavait jugé
plus qu'a l'appliquer, si elle n'a point été déjà
appliquée; je parle de la sorte, parce que la
Convention, en abolissant la royauté et Ies
Louis, il n'aurait pu lui mlliger que la peine de énormes prérogatives qui en dépendaient, en a
la déchéance, établie par la Constitution mais privé pour toujours Louis XVI, conformément à
la Convention, ajoute-t-il, inveatie d'une 1 bien la loi préexistante, et toute sa race, en vertu de
plus grande autorité, en privant Louis de sa la volonté souveraine du jeuple. Louis a subi la
royauté, et la détruisant pour toujours, n'a fait peine légale il la subit chaque jour il n'est
qu user d'un droit indépendant de la bonne ou donc point possible de le traduire en jugement;
mauvaise conduite du ct-dévani roi. est d'autant moins, que s'il n'en était pas ainsi,
Comme jp pense avoir complètement réfuté, le juge, qùel qu'il fût, ne pourrait lui appli-
dans mon premier mémoire, les conséquences quer une peine différente de celle que la loi
erronéesque Mailhe tire d'un très bon principe,
je ne retracerai pas ici mes raisons il mu
prescrit, celle de la décliéance,dont est déjà
suffira d'ajouter que si la nation a pu se ressai- Mais, a-t-ou dit, le pacte qui liait le monarque
air très légitimement de la plénitude de ses au peuple était d'une injustice atroce: j'en con-
,.droite imprescriptibles, elle ne peut pas, lieu
ello nf peut pas aggraver la peine de, la conviens encore niais je nie qu'il ait le droit
déchéance, soit parce qu'elle fut stipulée dans de changer la peine lu'il avait lui-même
un acte' qui liait réciproquement les parties imposée au monarque, qui, son tour, s'y était
contractantes, toit parce que, d'après la raison soumis; je nie, encore un coup, que ce soit-là
éternelle et le droit positif de- tous lus peuples, un droit du souverain, et je le nierai toujours,
le seules lois de bienfaisance sont susceptibles de cesser d être juste..
d'un effet rétroactif taudis que les pénales, au
contraires doivent être restreintes dans la Si Louis pouvait être traduit en jugement, la
bornes les plus étroitesd'où le droit impres- Convention serait incompétente
criptible et sacré que le souverain conserve, de 1° l'arce que tous, ou presque tousles membres
commuer la peine, et même de la remettre dans qui la composent ont mamfesté leurs opinions
de certaines circonstances, et lorsqu'il ne la sur les crimes de Louis longtemps avant que ce'
croit pas absolument nécessaire. dernier eût exposé ses détenses c'est-la une
La, France, celte nation généreuse et si recom- vérité qu'il ne nous est pas possible de nous
mandable, surtout par l'aménité de ses moeurs, dissimuler; et un des plus puissants moyens de
sera-t-elle donc la première à donner au inonde récusation. Le juge doit présumer l'innocence
l'exemple désastreux d'une infraction aux droits
de l'homme, qu'elle confiera iiaguères dans uu
monument impérissable/ Serait-il possible
ou
duprévenu son opinion doit être suspendue
jusqu'au moment tout vu, tout entendu,
examiné et réliéchi: c'est alors, mais alors seu-
qu'elle fit des lois pour atteindre et punir des lement, que toujours impassible comme la lui
crimes déjà commis.' .Serait-il possibte qu'elle
les lit plus sévères que les préexistantes,et dont jugement malheur au juge qui ne reconiiait
le coupable a déjà été frappé Non ce malheur; pomt la véritédeces graiidsprincipes malheur,
je l'espère, n'est pas réservé à ma patrie, et surtout, à celui qui, les sentant, serait assez
nous ne nous ferons pas un jour le reproche
bien amer de le lui avoir attire. 2" J'ai dit dans mon premier, discours que le
Le citoyen Grégoire, sentant bien que les souverain qui nous a 'donné le pouvoir de faire
crimes de l'homme-i'oine pouvaient être atteints des lois ne nous a point transmis également le
que pa la peine de la déchéance, a cru surmon- pouvoir judiciaire, et j'en ai conclu que lu Con-
ter cet obstacle que la loi lui opposait, par une vention ne pouvait pas s'ériger en tribunal pour
objectionqui, j'ose le dire, n'est qu'un sophisme juger Louis.
dans l'acception la plus rigoureuse du terme Divers orateurs, au contraire, ont supposé que
La vie du roi constitutionnel, a-t-il dit, ne fut le peuple lui en avait imposé l'obligation; mais
qu'un tissu de crimes atroces le premier de ces leur erreur est sros.-ière, et je suis bien sur que
crimes donna lieu à labdication absolue, et s'il y a des procès-verbaux qui.contiennentun
Louis par conséquent, fut dès lors, comme semblable mandat, il n'en est point fait absolu-
ment mention dans la tit'S grande majorité; et
pour tous les crimes postérieurs à cette abdica- certes, te pouvoir de faire la loi est bien assez
tien. formidable par lui-même, pour que les vrais
Ma réponse, pour étra simple, n'en est pas amis de la liberté dussent se faire un devoir de
moins au-dessus de toute réplique raisonnable. ne pas accepter le pouvoir judiciaire, si le sou-
La loi prescrit la peinedont elle veut atteindre verain avait l'imprudence de le lui offrir.
chaque crime; mais le juge, et lui seul, a .l,e Que serait-ce si, à ces deux pouvoirs exorbi-
droit de l'appliquer; il y a davantage le plus tants, nous en réunissiôtts un troisième, la dis-
grand es scélérats, même celui qui est accusé position immédiate d'un corps armé; encore un
et succombe sous le poids de ses chaînes, est coup, que serait-ce?Je vous l'ai déjà dit, y y a
censé ouir de tons les droits civils, est son longtemps que vous auriez pu le tiré dans le
innocence est présumée dans tous les instants mémoire/qui vous a été distribué; je vous le
de sa vie jusqu à celui de sa condamnation déli-' répète aujourd'hui avec le même courage ce
nitive. Je crois que ces principes, pour être vive- serait, oui, ce serait une exécrabte dictature.
ment sentis, n'ont pas besoin de développe- Si liabaut-de-ïiaint-Ktiaine a vivement senti
ment. Je hé m'arrêterai donc point davantage
l'abdication absolue du citoyen Grégoire.
à cette vérité fâcheuse; si, comme- il nous l'assure,
il a eu, à son très grand regret, sa part d'un
Nous avons donc une lui qui a prévu l'abus despotisme monstrueux, je proteste, à ta lace,
que le monarque pourrait faire de l'immense, de l'univers, que je ne le partage point, et que-
m'arrive d'en parler encore, ce ne sera que, jour, à tous les instants, en vertu d'un acte de
S'il
pour exprimer l'horreur qu'il m'inspire. la Convention, qui le dépouille pour toujours de
Mais la législature qui crut n'avoir pas le droitses absurdes mais exorbitantes prérogatives si
de décider définitivementdu sort de l'homme- cet acte de la Convention ne suffit pas, s'il faut
roi, ne provoqua-t-ellepninl dans cet objet la ou si l'on veut un jugementdirect, les législa-
Convention et le souverain, acquiesçant à ce teursne peuvent pointeu eonnailre, il n'y a que
viL-iJ, ne vous a-t-il point investis d'une puis-, le souverain, et lui seul, qui le puidse, ou le tri-
sance illimitée ? ton, et surtoutdans le sens buiial qu'il voudra bien déléguer; le tribunal
que certaines personnes l'entendent; il vous
sans doute donne un grand pouvoir,
a
celui de
délégué où le souverain lii-même, s'il veut être
juge, sera rigoureusement tenu d'appliqueràCa-
corriger.de de changermène la Constitution, d'en pet, pour les crimes commis pendant qu'il était
roi, la peine indiquée par la loi préexistante,
il n'a eu garde de nous transmettre un pouvoir Je demande quels Convention nationale, rap-
sans bornes; je vais plus loin, et je dis qu'il ne portant le décret qui ordonne que Louis XVI
l'auraitessentiellement
point pu, parce que la souveraineté sera jugé par elle, déclare qu'il ne peut être
dans
réside la nation entière, traduit en jugement, parce qu il a été indirecte-
et ne peut eu être séparée un instant, mêmepar ment jugé par un acte de la Convention,et puni
abstraction; vérité éternelle que vous avez eu conformaientà la loi préexistante. Je demande
te courage de recunnaitre et de proclame en subsidiairement que la Convention ni»ionale
décrétant que la Constitutionque vous êtes tenus déclare son incompétence, et renvoie la cause
de faire ne sera qu'un simple projet, jusqu'à ce au peuple! souverain, pour qu'il veuille bien dé-
que le peuple l'ait sanctionnée dans ses assem- cider dans ses assemblées primaires si Louis doit
être traduit en jugement, et, s'il peut l'être, par
blées primaires.
Votre entrée dans la carrière a été sublime
vous av'ez d'un seul coup abattu la monarchie, et
qui, et d'après quelle loi il doit être jugé; dans
tous les comme mesure de sûreté géné-
et fondé la llépiihliiiuc sur les bases solides de raie, je demande de décréter que Louis et sa.
la libertéet de l'indivisibilité; sans paraître vous famille demeureront en otage jusqu'au parfait
occuper du monarque, vous l'aveu dépouillé rétablissement dela,paix intérieure et extérieure
pourtoujuûr* de ses prérogatives royales; et de la République, époque à laquelle Louis et sa
c'est dans ce sens qu'il est très vrai de direque famille sortiront de sou territoire.
Louis XVI, par un acte indirect de la Convention,

la
a i'te réellement jugé pour les crimes commis
pendant la durée de la monarchie, et conformé-
la loi préexistante qu ne lui imposait
aucune autre peine; de sorte que si vous des-
cendiez aujourd hni aux fonctions de ses juges, a la !>k\m:k m; i.\ i:osvi:\ti:>n natkjxue
ce sentit lu seule qu'il vous serait permis de lui Ut; LLNDI 7 JANVllill IT'.O, Ali MATIN.
infliger; car vous ne sauriez vous résoudre à le
punir, d'après
lait pour le Code pénal,
riiomine-roi qui n'était
le souverain lui-même ne Opinion m: jAi:yii'.s Dvndenac, le jenne, députt
point

sans violer cette maxime sacrée Nul ne peut


faire dï Louis XVI (X).
La Convention nationale adécrétéqueLouis XVI
être puniqu'en vertu d'une loi promulguée anté-
rieurement a ses crimes.
3° Il implique, mais à on excès inexprimable, motiver suit opinion je vaisdonc exposer som-
que la Convention soit accusatrice, jure d'accu- mairement les principes et les réllexions d'après
sation, juré de jugement, et qu'elle applique la lesquels je suis parvenu 4 un résultat différent
loi, et surtout une toiqui n'existe pas encore des opinions prononcées jusqu'à ce jour.
n'est-ce point là, et dans l'acception la plus ri- rnjugenient ne peut ctrequcl'applicalion d'une
goureuse, être juge et partie ! puant moi, je
déclare que je ne participerai jamais à une sont-
loi préexistante.
Le juge ne doit ni ne peut être plus sévère
blable procédure, et le prestige de l'appel nomi-
nal ne me fera point dévier de mes principes.
Quant aux grands intérêts politiques qui'ont avoir de jugement.
été traités dans celte auguste Assemblée, je ne Plusieurs opinants ont condamné l'accusé à la
m'en occuperai point la seule chose que je me mort je cherche la loi dont ils oui du faire l'ap-
permettrai den dire, c'est que ceux là me plication, el je ne la trouve pas: d'autres, fati-
paraissent bien sages, qui, sans craindre les gués, ainsi que moi, de netle recherche infruc-
imaginé de dire que l'accusé était
mauvaises intentions ni tes vains efforts des tueuse, ontloi
tyrans de IT.uropc, \euljul cependant prendre hors de la et tout eu le disant, ils tenaient
toutes les mesures possibles pour empêcher que en main notre vieille Constitution.Mais d'abord
la calomnie ne puisse atteindre les représentants -quelle inconséquencede vouloir appliquerla loi
à celui qu'on a déclaré hors de la loi Quoi celui-
de la France dans l'esprit des autres nations, est
déjouer, par là, les comtois liberticides
desquels voudrait faire
la
dégénérer
fa-
la
il
là serait hors de la loi, peur lequel exNte une
loi expresse, une loi qui n'est applicable qu'à
veur on
violente mais sainte lutte qui nous agite, en lui' Mais, a-t-on dit, cttie loi csl contraire à
une guerre de peuple à peuple, tandis que ce tons les principes du droit naturel soit; mais
n'est qu'un combat à mort entre la tyrannie et cette loi positive qui a dérogé ad droit naturel,
n'en était pas moins l'expression de la volonté
Résumons-nous Louis XVI ne peut être tra- générale, en se reporfant au temps où elle fut
duit en jugementpour les crimes commis pen-
dant la durée delà moiarcliie; la Constitution
lui inflige l'abdicationou déchéance à raison do
ces mêmes crimes; il l'a subie et la subit chaque
vention nationale réunit grand nombre
'acceptée loi nous,lu Cude civil et criminel de d'hommes vertueux et d'ununpatriotisme ardent
et éclairé d'où vient donc que cette question
c'est donc la teulc applicable a l'accusé, a moins est parmi nous si fortementcontroversée ? C'est
qu'on ne veuille elï.ic.T île nos cœurs les prin- qu'il existe loi positive,trop indulgente pour
cipes d'éternelle justice, dont ces tables sont 1 accusé, et une
qu'en voulant l'outrepasser et pro-
empreintes. noncer plus de sévérité, on ne rencontre
Mais on à insisté et on a dit l'accusé a outre- plus queavec
le vague' de l'arbitraire.
passé la mesure des crimes la loi.
prévus par Je e conclus à ce que la Convention nationale,
tant ralïiriiiiitivcqucsYiisimr.iil-ilVIJue,d'après qualitéavoir
après déclaré t'accusécoupable, dépose sa
de juge; et ne s'eccupant plus que des
tous les principes, nuifa ne comme grandes mesures qu'exigent d'elle le salut et la
juges, appliqu r a celui lui futpouvons,
roi, de plus forte dtranquillité
arracher dupubllqne,
milieuconvaincue
de nous de la nécessité
peine que celle |iroiiuii::ée par le Code de ta
ce germe de dis-
cordes et de dissensions éternelles,
Ceux qui, armi nous, ont senti J'impossibilité décrète,
la difficulté comme mesure de sûreté générale, que Louis et
de résoudre d'une manière satisfai- les autres, prisonniers di Temple seront tous
sante ont cherche J'élider: les uns ont pré- déportés et relégués loin dënousau-detades
mers
tée par l'accusé, puisqu'il avait agi et protesté Que le cônseil exécütif sera charge de faire
contre d'autres que la date dé son abdication mettre exécution le présent décret le plus
légale devait remonter à la première époque où prompteinonlpossible, et un outre tenu de
il a tramé pour détruire la Constitution, etc. dre sous sa responsabilitétoutes les pren-
préiau-
!ions convenables pour que le lieu de leur rrié-
galion demeure ignoré au moins pendant tout le
est rentré dans la classe des citovciis,"pourqiioi temps de la guerre.
la Convention s'aiTogcnit-clle te droit de le
juger, tandis qu'il y a des tribunauxpour les
citoyens, et qu il n'est point dans sa mission et

par notre Code pénal ? Mais, mêmeen te d'ou- DU LUNDI 7 JANYllill 1,793, Au .MATIN.

sur /.• prurit <L- Lnith- .Y 17, iitir


grante de notre Code criminel qu'ilen est, pour CONSinni.VMOXS
I1. C. F. Dai-.nou, tlqiulr du département du
ainsi dire,la conséquence que celte conséquence
ne peut être légitimement déduite que de l'acte
d'accusation et de la déclaration du juré, faite Lorsque la Convention eut décrété que Louis
dans les formes prescrites par la loi et sans serait jugé par elle, on présenta,
l'observation desquelles le juge ne peut tirer sur les modes
qu'une conséquenceinjuste vous n'avez point jets qui m'ont paru se diviser
observé ces formes quelle responsabilité serait. tort distinctes. en trois classes
es uns, considérant le ci-devant roi comme
l'ennemi reconnu de la ,'iépuhlique,pûr.-uadés.
pénal, qu'en violant les l'armes et les principes? qu'il no s'agissait une d'uiie vengeance nationale
Vous ne pouvez donc, vous; Convention lui, rejetaient' énergiquemeut
cxerccr contre
nale, comme juge, prononcer contré l'accusé de 1a appareiletriiésilaliondes l'orines.ctnt; lovaient
plus forte peine que celle portée dans lé Code aucune question inteiniéliaire entre celle qui
de la royauté, que par un acte de despotisme venait d'être décidée et l'arrêt de mort à pro-
vous avez proscrit toute espèce de Despotisme; noncer contre Louis \SI,
et vous n'en donnerez pas un nouvel exemple à
l'univers. ses
Les autres n'envisageaent cette affaire que
rapports, avec l'intérêt public, lis il'y
Pour mettre votre responsabilité à l'abri et apercevaient que des mesuresde sûreté générale
rassurer les consciencestimides, on a proposé qu il importait de saisir avec justesse et moins
de faire prononcer la peine par les assemblées occupés de Louis XVI que de la 'nation, ils cal-
primaires, ou tout au moins de soumettre à leur culaient,non ce qui pouvaitêtre du crimes
d'un homme, mais ce qui paraissaitaux exigé par
Mais si votre jugement n'est que l'application là parfaite garantie de la liberté et deiatran-
quillité d'un peuple.
1
aura été sanctionnée expressément tacitement Enfin le plus grand nombrepense qu'il s'agis-
par le peuple, et alors il n'y a pas lieu à recou- sait réellement d'un procès criminel a instruire,
d'un jugement légal, prononcer sur un accusé;
appuyé sur aucune loi antérieure, comnient le et ceux qui n'applaudissent pas à ce système,
doivent aumoins convenir que
n'existe pas, et puurrcz-vous lui proposer de se quel la Convention nationale s'estc'est celui au-
fixée par son
décret du 6 décembre-
Or, je dis que ce système a pour conséquenèe
naturelle l'adoption de toutes le formes compa-
te droitde révoquer son mandataire mais il ne tibles avec la nature di tribunal que l'on a
peut, sans injustice, lui imposer des conditions
plus du es que celles auxquelles il l'a soumispar
son mandah do la ClMniirudos ilcnutcs Collec-
tion Portiez (de l'Oise), tome 280, n< uo.
donné Louis Canet. Dan* l'état actuel des 1 égalité des humains
choses, repousser:les formes judiciaires, c'est ne soyons point tâches
jusqu'à nous effrayer encore du fantôme de la
disputer avec la loi, c'est imprimer ù la délibé- royauté. Souvenons-nous qu'au moment même
ration de funestes caractères d'incohérence et où nous exempterionsdu supplice un roi qui l'au-
d injustice. On peut conserver, sans doute, des rait encouru, d'autres infortunes le subiraient
opinions contraires aux décrets non discutés peut être et ne l'auraient pas mérité davantage.
une (ion vention nationale à se conlrcdiru on car ce serait le droit d'imposer silence à la loi
ne doit pas s'obstiner à diriger ses opérations la nation elle-même, dont la volonté peut avoir
subséquentes, d'âpres des maximes évidemment que des objets généraux la nation,nequi ne peut
contradictoires aux premières délibérations prononcer-ni sur un homme, ni sur un fait, la
,qu'elle a prises. Au jour où ta Convention s'est nation n'a pas le droit de taire grâce.
attribué des fonctionsjudiciaires, elle a imposé La question de l'appel au peuple ne scrait])as
a tous les membres les devoirs attachés a se plus difficile, si le jugement d un homme, par
gunre de fonctions désormais, tous tes moyens

ments..
de défense déterminés une Convention nationale, n'était pas une hypo-
lois, sont dus à
Louis et il ne nousparestlespermis thèse insolite qui sort desthéoriescommunes, et
d'omettre qui exige des considérations très particulières.
aucune des précautions que ces lois prescrivent Si la Convention, se réservant le jugement de
pour garantir la maturitj et l'équité des juge- Louis XVI, a penséque ce jugement était un acte
dé souveraineté qui eut excédé les pouvoirs d'un
Corps législatif, et qui ne pouvait appartènirqu'à
avoir entendu définitivement Louis Capet, ne
devra point confondre dans une même délibé- une Assemblée constituante, je crois qu'il s'en-
ration les fonctions de juré cl celles de ju"es- il
suit que la sanction peuple n'est pas moins
nécessaire à ce jugement qu'à la Constitution
mais, qu'ayant arrêté un' série de questions de elle-même. Cette conséquenceme parait précise,
fait, elle devra s'interroger elle-même sur la mais cette conséquence, après tout, n'est pas plus
forte que la nature dés choses, et il sera éternel-
que se rai>anl représentercn-uite les articles du lement impossible4 une nation de prononcer sur
coupable,
elle
puisse
individu un jugement proprement
en unJe crois donc
coiinu
prononcer, dit.
que l'on ne devra point deman-
pleine connaiss.ince de cause, l'application île der an peuple s'il ratine ta
la loi. Celte marche tranquille et circonspecte, si vention aurait portée contresentence que la Con-
Louis. La seule ques-
«Ile n elait point commandée par la législation ,t'ion, à mon avis, laquelle on puisse iuter-
criminelle, serait indiquée par les besoins et roger le souverain,sur sera de savoir s'il approuve
par ta gravité des circonstances,cornue évidem- 011 non que la Convention nationale ait exercé
ment la plus propre dissiper le* doule-s des fonctionsjudiciaires. La réponse, si elle est
résultats vrais et précis, au milieud'une déli- elle
affirmative, lèvera toute difficulté; si elle est né-
ramènera l'ordre naturel et traits-
loruiera le jugement proiiDiicé par la Convention
peuples
Il n'est pislapermis
et de sanction dés siècles.
de préjuger ces résultai?, nationale, en un simple décret d'accusation. En
vain, pour repousser toute espèce de recours au
mais il est utile de prévoir les situations diverses peuple, ton prétendrait que c'est par le peuple
dans lesquelles la Convention nationale peut
trouver. se que le ëi-devant roi est accusé devant la (,on-,
vention" nationale
Si Louis XVI n'était reconnu coupable 'd'a'unri nrenvés positives de cejefaitdemande ou sont, les
desdél où est l'authentique
que le Code pénal a prévus, la délibé- monument de cette accusation solennelle; car
ration changerait aussitôt de nature et cesserait il ne s'agit point ici de déclamàtions et de mou-
vements oratoires; ta cuise est trop sérieuse
les droits de l'individu avec l'intérêt suprùni»<l' Jans son objet, trop périlleuse dans ses consé-
la nation il faudrait recourir à la seconde classe quences pour n'être pas traitée avec la plus sé-
de systèmes,c'e-t à-diredes mesures de sûreté
publique, et les questions qui se présenteraientà Je passerai, s'il le faut, pour un superstitieux
traiter, seraient peut-être tout à fait neuves. formaliste,mais la Convention s'est placée elle-
Si l'on ju :enit, au contraire, que Louis XVI eut même dans une position où les formes sont des
mérité la mort, peut-être proposerait on le com- devoirs qu'elle n'osera point méconnaître.
muer l.i peine ou de faire' ratifier ce jugement
nie
Elle
l'osera point devant 1 Kuroneet devant ia pos-
la nation.
parJ'avoue Vite. Du parle de droit naturel, mais c'est pré-
1
que la peine do mort est une institu-
lion sauvage, et que nos enfants, pour peu que
cisément le droit naturel qui veut que dans un
jugement de ce genre, les formes cavités soient
1 art social se pcrlecti.iniie,parleront bientôt de
religieusementobservées. On parle d'intérêt na-
ce supplice, co'iimc nouspirlons nous-mêmes île tional mais c'est un intérêt lui-même qui com-
la torture et des épreuves judiciaires. Niais, quel-
mande auxjugesdu ci-devant roi l'équité la plus
que barbare que cette institution me paraisse, scrupuleuse et les procédés les plus infaillible-
elle est, à mes yeu\, une monstruosité plus tolc-ment capables d'entraîner, d'éclairer et de fixer
rable que ne serait une exception à la loi com-
mune n faveur d'un individu qui Ce
1. opinion décrétant que Louisserait
feuillet ensanglanté de votre Code, fut si roi. jugé par la Convention, vous avez communiqué
vous ne ce procès une grave importance et une ef-
l'en arrachez pas, doit continuer d'être transcrit
frayante solennité. Ce n'est point de la personne
sur tous les fronts criminels; et s'il s'asit d'un
de t'accusé, c'est de la majesté du tribunal que
front jadis couronné, loin de voir dans cette cir-
cette cause reçoit un si auguste caractère. Vous
constance le rondement d'une exception nlan- avez trouvé le moyen d'attacher au sort d'un seul
n'eu pas faire. Soyons justes
jusqu'au homme les destinées de la nation et les espé-
scrupule, rances du genre humain. Croyez que dans une
mais ne payons pas faillies jusqu'au mépris de délibération pareille,une Convention nationale
ne fourrait sembler injuste du trompée qu'aux
dépens du salut public, car il ne vous suflirait

Que l'enthousiasme soit queiquefois sa-


teur, du moins ne faut-il jamais qu'il suit juste, Le second système est judiciaire il olfre un
et il est affreux qu'il prononce des arrêts de
mort: Dé tels arrêts outragent laiiiature; ils ne
peuvent hotidr«r que te crime lui-même qui les Le dernier système; :pont s'appeler adminis-
trgtif l'affaire du ci-tievaut ror y est envisagée
dans ses rapports avec l'intérêt public les dé-
teriiiinatious.deraCônvenlion y sont considérées

à l'ordre du jour, et parmi; les grands intérêts tout ce


auxquels je croîs qu'elles su rattachent, il éii est
une qtji méritera Tatte ilioiidcs l.éfîislateufs, peut pas être
'lui
Ces trois systèmes me paraissent trop dis-
n'est qi?à l'équité froide, à< la raison tranquille: tiiicls-pàrl'ur
et calculante qu'est réservé le droit de punir. Tiatuf.é,.pôur être susceptibles
Ces vérités paraîtront communes,mais elLes.sont (l'aucuiiinélivntie. (viiaçûii d'eux se détache de

autre chose.
deux autres. Un ju-

Il est
loi, et ne
essentiel,
roîiclioîi de jugejdê.n'exefcerd'autrevengeance
à la

tionalilïl ne faut •.d'autre intérêt public que celui qu'elle a ex-

est
sensible et qui, sous ce rapport, est sans doute
Moins convaincus,deTijfsociabilitéde ces trois
fort bien commeil est. Da sévérité d'un, répit- sysli'mësV'Pctioir.
pas la barbanied'ùilcannibale fana- çuiirpiwé.dill'éreiitset;
tique. Quand vous avez décrété que votre w-de-
vaut roi serait jugé, q'uaiid 'vous l^vez l'ait ame-
quelques autres en ont
alliages, et vous ont offert des.

ner à calme: cipè, ni rattacher a aucunenotion publique. De


cuse, tfest alors que vous âvezdonhé tels jnelingos. inètteiit, pour ainsi dire, toutes
aux nations les idées dahs un état de déplacement et d'aber-,
un exemple dont elles seront: reconnaissantes;
vous avez mis eu action des vérités .qiii.-ddive.nl raison xjui calculé, pour ne plus apparaitre
servir ji l'instruction et au bonheur du genre •i|u';Hix "passions qui. imaginent. Arec des 1'1'0-
humain; par vous) dans lutté séance îmmurtelle, cédés si conimodes, on parvient à peu près aux
les peuples reprenaient leur place et la royauté résultais que l'on. désire:; on fait son opinion
étâil descendue à la sicnie alors vous avezde plus qu'on ne là cllerclie on l'arcpmpqse, plutôt
des républicains augustes et les sénats -antiques qu'on lie la reçoit dé l'exanien intime des objets.
n'ont jamais été plus grands. Mais lprsuuen des je vous inviterai donc, citoyens, à séparer se-
circonstances moins heureuses le temple de le* vèrenient ces trois systèmes, et à rechercher, sur
quité hWidnalë a retenti tés '.clameurs de la haine chacun d'eux, d'àbonl si: vous. devez l'adopter,
et de la vengeance lorsque. daiis.ybs licencieuses et iMisiiilë quel, or.lie: d'opérations il vous in-
vert ies maximes dont lahàîdjesse au moins «le- Je- m'acrélerai pèii au premier, c'est-a-aire
vait commander quelque -effroi, lorsque des ma-- au- projet d'une simple vengeance nationale.
eistrats! du peuple ont ose yousproposérdes.mé- Ce projet suppose que l'on peut traiter un
fy'raii vaincu comme un tyran sur |e trono; que.
trop scandaleusementtyranniques. j'avoue que Ton pi'tit faire uiiei«s|(W'i("icoiilre:uiici-d(!
ces pré iagesm'ont sëmtilé liïnestes,.et ce n est
jji puïsespérerle réta- lé de.-i>i>tisme aliathi et couvert de 'bonté.
pas de ce fanatisme que social.
blissement' du bonheur Il ne faut point
ïl suppose que lorsque-"j'insurrection:estcon-
le
phère de l'bùmaiiiic et de la justiev i:epeuple sontà peuple a reconquis ses:.droits. souverains, reu-
les seu s éléiuetits qui ciiiivhMine'ijl à un versé le truite et pfdclànié l'égalité, il peut au II-'
libre: est làles

se.u|emeut*(ii^i:rdiiet se fortihe;
au delS sont
;
fléaux qui tuent la liberté pu- pouvoir' peut être exercé par une Convention
bliqu* au delà sont les-lactions, l'anarchie et nationale; que, sourde aù.xconseilsde l'histoire,
;les.^yrans.
l'qii avoue 'êtreétrangers à. tontes les
communes. .
Je né dirai pas que, çans ;
ce système, c'est
théories

presque un jugenient du 2 septembre queda


Convention natipnalesemoleraitproiioncer;niais
je dois déclarer que «lansildlre position actuelle,
puis, attacher aucun'sens ces mots de
ComplémentDE l'oi'imon <k 'P^Ç.-F.-Dàusoi; je ne
dêpmé fri l'as-de-ùilnis, sur. VuJ faite dua-fe-
saurait prendre, à mpn.avis, une idée plus fausse
et plus éêaraiite. de son..caractère.,et de sa puis-
Citoyens, tous les projet*, qui vous ont été sance. J<? dois déclare!' que je nié délie de ces
découvertes politiques, ]iv ces théories soudaines
r créées dans le tumulte des
que l'enthousiasmea le
(1
idn mtitxXÎt l'Oise), lomà! 2si, n- 14. circonstances, que génie n'a point' méditées
loindes passions, et que l'expérience n'a point 'verse l'obstaçle qui rendait ces pouvoirs im-
sanctionnées. Enfin, je dois déclarer qu'une
ïtetbie dit • Aucun des pouvoirsconstitués,
en 1?JI, ne pouvait juger le roi pour aucun
l'histoire,
ulfirme
que
notre
Révolution
n'a
rien
crime commispendant sa royauté'; donc la na-
decommunavec celles qui l'ont précédée.Sa*ns
doute, citoyens elle a commencé notre «évolu-
tion;et vous pouvez, surtout, la finir avec des ci unes antérieurs à sa déchéance.7
lumièresplus sûres, avec des connaissances plus C'est un sophisme qui s'appuie sur la fausse
c|irou\oe-î, avec une plus grande puissance de ideed'uri contrat entre le mcnarque et la nation,
ci sur l'oubli de cette maxime, qu'un pouvoir
peut être créé pourjuger des crimes antérieure-
deplupart des autres
que
par les opinions avec ment commis; qu'il siiflit que
Irsquellcsnous l'avons faite, du moinsc'est avec avant le
la loiexisté
l'époque de rétablissement
d'un tribunal est indifférenteà la légitimité de
suivuns,et que nous la flétrirons peut-être. Ci- ses jugements.
toyens danst'ordre moral aussi, ta nature a des Je répète qu'il y a des lois contre Louis s'il a
reproductionséternelles: des effets pareils sont été personnellementconspirateur, et qu'il a
produitspar des causes semblables; et c'est contre Lui des pouvoirs, s'il n'est plus le roi des
y
dans les annales des peuples qu'une grande
partiede ta prudencedulégislateur est déposée.
Pénétrésde ces diverses considérations, vous question qui a été le plus traitée, et qui méri-
n'avezpas voulurestreindre vos déterminations tait le moins de l'être.
sur LouisXVIa un acte del'engeancenationale. Louis est-il coupable/ Ce;,tesecondequestion
Vous avez voulu le jutjir. est du nombre de celles qui restent longtemps
Ce second système présente deux ordres de neuves, précisément parce que l'on répète sans
questions:l'un relatif il l'accusé,et l'autre à ses cesse qu elles ne sont point problématiques.
Sij'écrivais l'histoire de Louis X\l, je n'hési-
Louisest-il jugeable? Kst-il coupableVQuelle terais point à la représenter comme un lâche
peine a-t-il méritée Soda. les questions com- ennemi dclalihertépublique, parjure par égoïgme
plus encore que par faiblesse; capable de la
Citoyens,en renversant l'odieux dogme du présenced'esprit qui méditj lentementle crime,
l'inviolabilité, vousavez dunnéuneleçon sévère et qui le di-simuleavec tranquillité; hypocrite
au v mi-, et unexempleutile aux peuples, Loui- en politique plus qu'en religion, et superstitieux
p-.Milêtre jiiL'é, nonpourles actes de l'autorité par besoin de trouver dans des habitudes
executive, mais pour se; délits individuel?. dévolieuscs, l'excuse île ses perfidies et des
préservatifs contre les remords. Je dirais qu'il
Jolie propositionest demeurée inébranlable au eut
milieu de tous les débats. Elle a résisté, et à condense, une de ces âmes étroites où l'égoïsme se
ont prétendu et que si soit caractère le retint
ceuxqui que Louis peut être jugé,
muniepour les faits de son administration,et passions fortes, et qui font dans la vie des
au citoyen Dcsèzc,qui s'est efforcé d'étendre
peut imaginer.
-l'impunité royalè sur tous les crimes que l'on hommesméchants des époques mémorables, il
vécut du moins constamment dévoué au men-
Il y~u, sans doute, une impunité qui survit à songe, à l'entêtement, la la brusqueet impérieuse
pourun crime, du silence de la loi sur ce crime, au malheur du genre
humain, et qui n'ont, d'ailleurs,
et sur la peine qui doit In punir. KuelTet, ci- ciliablë avecla droiture de J'eàprit,rien d'incon-
toyens, nul ne.doit être jugé d'après le seul certaine précision d'idées. Je dirais etqu'il avec une
droit naturel, maisd'après les loi» positives pu1 battit la dévolution selon l'oblique et expec- com-
ne doit être ju^c qu'en vertu d'une loi positive tante trompant le,peu
malice de son cœur;aristocrates le
par des
par des serments, et les
donc pas jugeante pour les "abusde son autorité promesses, ne cherchant, on ellét, que le réta-
blissement de sou autorité propre et de ses
revolution avec moins d'inipaliemcque beau-
loi et la peine, celle' impunité cesse; a tous coup d'autres; la voulant solide plutôt que
soudaine et, pour,la préparer avec une lenteur
eVui'ils,dès qu'il existe un pouvoir capable du utile, employant, surtout les movens que la
Constitutionavait placés et multipliés dans ses
Elle cesse même pour les délits antérieurs il
à l'existencede pouvoir. Car c'est la loi, et Voilà, citoyens, des imputations qu'il sera
non le poucoir ce fait pour t'appliquer, qui doit permis à l'histoire d'appuyer, premièrement,
sur la plupart des actes de l'administration
Or Louis XVI était obligé par les lois com- royale de Louis; sur ses #£/<>«, sur ses nomi-
munesaucune de ces lois, civiles ou crimi- nations, sursoit gouvernement intérieur, sur sa
nelles, ne portait l'xci'pti'leroi.ai l'on ne pu- correspondance politique, car rien n'est in-
nissait point ses délits personnels,ce n'est pas violable pour l'histoire; il n'y a pas de restrie-
qu'ils fussent supérieurs ou élrangeis « lu loi: tions à la liberté qu'elle a accuser
d'être sévère et il
ils étaient seulementbors de l'atteinte des pou- lui sutfira d'être juste ponr le ci-devant
l'iùrs constitués. roi d'avoir été un dépositaire infidèle de l'au-
II était roi, et celle qualité rendait les pou-
voirs constitués inefficaces4 sonégard il n'est Mais,eu second lieu, HiUtoire ne sera point
plus roi et le décret qui abolit la royauté, ren- resserrée danslesbornesdu règneconstitutionnel
de Louis; elle portera ses regards avant l'instant effet, de toutes ces pensées citoyens, resterait-il
où la Constitution fut acceptée, et ne pourra une base assez fermé, assez légale' assezjnaté-
encore apercevoir qu'un long tissu de viles rielle à l'affirmation judiciaire par fquelle
trahisons. Citoyens, ila deux époques de lu
Révolution qui ont déehiré mon aine, et après
j'iraisle déclarer coupable d'avoir conspiré
lesquelles j'ai eu longtemps peine à retrouver Delà, je puis conclure au moins qu'il vous
l'espérance te 2 septembre, et le jour où l'As- manque, dans l'instruction de ce procès, un" rap-

àfin,jamais.
semblée constituante ma replacer te diadèmesur
un front où l'ignominie venait de s'empreindre
ils seront recueillis par l'histoire,
monuments de conspiration que le palais deces
réfutation méthodique de la dffense île Louis,
l'exposé précis de ceux de ses crimes sur lesquels
votre jugement petit s'appuyer, avec le recueil
la-
royauté recelait et la libre pensée de l'histoire, j-ration ou nulle autre cause légale n'a écartées.
dégagée de toutes les entraves judiciaires, re- tant que vous n'aurez pas sous les yeux un
connaîtra dans ces monuments, des accusations travail de cette nature, je doute que vous puis-
assez authentiques, dont les lâches dénégations siez avoir ln conviction judiciaire des conspira-
de Louis Gapet n'ont fait qu'attester l'impor-
tance. Si ses crimes étaient une fois constates, nulle
Voilà, citoyens, des motifs qui existeront avec question ne serait moins épineuse que celle
plénitude pour les arrêts de l'histoire, et qui relative à la peinequ'ildevraitsubir.La réponse
n'existent pas autant pour le jugement que est écrite dan, les pa;'es sanglantes de notre.
vous Voulez prononcer. législationcriminelle. Cette réponse est barbare,
D'abord les actes de l'autorité royale siî ni et n'estpas digne d'un peuple d'hommes; mais
étrangers à ce jugement. \eUe ne peut être humaine et sage pour Louis
Ensuite vous pouvez vous rappeler qu'au jour lorsqu'elle est encore absurde et farouche
de la première comparution de Louis a votre Capet, pour tous les autres. Dans les llnpuhliqucs,'
barre, Marat vous disait avec un grand calme;
Prenez-y garde; borntirwms aux crimes qui oui vides de
suivi l'acceptation de l'Acte constitutionnel. lit sens.
Je passe à la seconde série de questions, à
sans doute, il parait difficile ue vous à celles qui concernent les juges du ci-devant roi;
juger des délits absous, en quelque sorteayez
par la et je les réduis aux trois suivantes
Constitutionelle-même, et par 1 amnistie géné-
rate ,quialors prononcée.
La Convention nationale pent-elle juger
Louis?.Si plie se charge de cejugement, cnm-
Enfin, citoyens, l'usage judiciaire des nièces ment faut-il qu'elle; y jir'ocède?. L'arrêt qu'elle
de le procès semble resserré dans des limites aura prononcé si-ra-t-il définitif?
bien étroites.Car Deseie vous a rappelé que dus J'ai traité la première de ces queutions dis
piècesqu'on n'aurait pu se procurer contre un l'origine de la discussion sur Louis XVI, etj'.ii
accusé que par t'invasion de son domicile ne taché de rassembler tout ce que lodrnit naturel,
peuvent pas lui être opposées; que dans les la théorie de
scellés même que la justice appose, ou ne fait dstus les plusl'état sncial, l'autorité des pulili-
illustres, tout ce que l'esprit ré-
'jamais l'inventaire des pièces qu'en présence de publicain et les intéiéls actuels de la palrie
l'accusé; que Louis a. donc le droit de ne pas prouvaient accumuler de réclamations et de
recohnaitre les pièces que vous lui opposez, et résistance contre le projet de faire juger
que vous n'avez pas, vous, le droit d'en Louis Wl par la Convention nationale.
argumenter contrelui-.J'ignore, ci toyens.qiKlIe
peu être votre réponse ces observations que dement) que la Convention nationale jugerait
vou fait Desèze; le l'ignore d'autant plus que,
Louayant méconnu expressément la plupart mon opinion; je l'ai consacrée surtout depuis
de ces pièces, vous n'en avez point ordonné la que j'ai entendu les apologies que l'on a faites
de votre décret.
le donc la distance'est grande et sensible, On vous a dit que le Corps législatif vous
entreta conviction de l'historien et ta convie- convoqua tout exprès pour juger Louis XVI;
tiondu juge.Et voilà sans doute pourquoi cumme si le Corps législatif, qui appelait au
chacun répète que tes crimes de Louis sont in- secours de la pairie défaillante un pouvoir plus
contestés.vouadevons, d'ailleurs, avouer qu'il y fort que les lois constitutionnelles,eut demandé,
a quelques faits, peut-étre trop légèrement en elfet, un pouvoir plus fort que les principes,
énoncés dans l'acte d'accusation, etsur lesquels et supérieur aux droits essentiels des hommes
l'ap logie est très plausible, Par exemple, oh
pro verait difticilementque Louis ait eu d'autre
cl des citoyens!
On vous a dit que uns étiez chargés par le'
part aux événements du 10 août que d'avoir, peuple du soin de juger Louis XVI; comme si
par toute sa conduite antérieure, provoque les vous pouviez produire des monumentsauthen-
mouvements terribles de .l'insurrection et les tiques de cette mission particulière et qu'à cet
victoires sanglantes du patriotisme. égard et sur ce point de compétence, la majorité
Quand je juge le ci-devant roi avec toutes les des Assemblées primaires eût émis un vreu
idées que j'ai acquises sur tous ses crimes, je lie précis et ostensible
puis voir en lui qu'un traître; et cette opinion On vous a dit, répété même; que J'accusation
est pour moi l'une des moins douteuses parmi
cell qui sont relatives à des hommes et à des tontes les formes prescrites
par la loi, se
fait Mais s'il faut qu'je retranche de ma Con- retrouvaient, relativement à Louis XVI, ditiis les
viet on tout ce qu'elle a puisé de motifs dans différenties époques de la Révolution;
les actes de l'administrationroyale de Louis. que
dans sa conduite antérieure à l'acceplalion de
la Constitution,et enfid dans les pièces qu'il a celle idée
refusé de reconnaitre; si je pouvais m'isoler, en. beaucoup
a manifesté, d'une manière
trop affligeante, le mépris décidé des principes a1 écarter ou 4 tempérer la condamnation; vous,
mio, jusqu'à ce jour, les philosophes, les logis– i s' tous n'ajoutez rien au projet que l'on vous
lateurs et les juges s'étaient accordés 4 révérer. pprésente, vous n'exigerez, pour condamner
Knlin, l'on vous a dit, et plus sérieusement, Louis XVI, que la simple majorité; privant ainsi
que vous étiez powoir rèvutatiomiaire; que les de tous les bienfaits de la loi, de toutes les tes-
(I
circonstances vous plaçaient au -dessus de ce que sources s de la clémence publique, un accusé que
l'on avait pensé ou pratique jusqu'ici, et que vous
v dépouillez encore detout droit de récusation.
vous deviez surtout juger Louis XVI, parce que
Citoyens, si votre jugement doit réunir un si
d'autres juges que vous-mêmes ne pourraient grand y nombre d'illégalités, pensez-vous qu'il
pas le juger, tout a la fois, selon le droit natu- il
roi, se on le droit positif et selon la politique. J'aborde celle de toutes les questions relatives
Citoyens, j'ai déjà répondu aces maximes;ob- aà Louis, qui a été la plus agitée à la tribune; et.
serve seulement que sivout lesadoptiez, serait en < retranchant de cette longue discussion beau-
plus simple de soumettre le ci-devant roi à une coup ( d'éloquence et beaucoup plus d'animosité,
\enscanre nationale et révolutionnaire,qu'à je
ml tuyautent.
j trouveque l'appel au peuple est un mal moins
funeste, qu'un jugement captât et définitif, pro-
Je persiste ilonc à croire que si ta question noncé par la Convention.
<ïtélé difficile avec une juste étendue, vous Je vous ai rappelé, citoyens, les justes re-
M'iiuriM pris décrété que Louis XVI serait jugé proches que votre jugement pourra provoquer,
|i.ir la Convention nationale. Législateurs, in- et autour desquels s'accumuleront de toutes parts
li'rrogc/ les principes éternels qui doivent pré- les opinions, les affections, les préjugés dont
-iiii-r'4 la Constitution dfs Empires; et vousvous devez prévoir et redouter la propagation
tiiii'TViez combien ee décret dut sembler
et
édanue considérez les circonstancesau milieu Alors, quand vous aurez envoyé Louis au sup-
dcsMiVlles vous l'avez rendu, et vous verrez plice; alors les /ailles de ses défenseurs, sur sa
combien- fut impolilique vous sentirez ce prétendue inviolabilité, sembleront jeter quelque
qu'il a d'injuste, en relisant l'une des pages de lumiere; et ici, l'erreur, peut-être, aura sur la
la défense, du ci-devant roi il).. vérité un grand avantage, celui d'exiger moins
Quoi qu'il on rail, en se plaçant dnns j'hypo- de méditations pour être comprise, moins de
lliè-e on Louis est jugé rar la Convention, on paroles pour être annoncée.
procède;
peut c
cxaniin1.1!'
ou même comment elle
omment
y
il faut qu'elle y
procède jusqu'au Louis XVI,
Alors, si parmi les délits que vous imputez à
il en est dont la preuve ne vous était
jour de la dernière comparution de Louis, in- point suffisamment acquise, vous connaissez
clusivement. cette perlidie impudente, cui prouvera que vous
t'iloypiis, en vain vous vous êtes déclarés ses avez été toujours injustes," parce que vous aurez
jnïesfil doit être permis de vous dire quevous
eu avez quelquefois perdu l'atlitudc; que cos
Alors, si au milieu des délits de Louis XVI, on
opinions, vos motions, vos débats, vos décrets veut Bien en trouver encore de trop manifestes
punl-ètre ont pu porter quelquefois l'empreinlc pour être niés; avec combien d'artifice ne se-
ilu nwenliment qui accu?: plutôt que de l'iin- ront-ils pas environnés bientôt de tout ce que
parlialiltt qui se recueille jionr juger. Citoyens, l'on pourra puiser d'ariouc.sseinents et d'excuses
cette remarqueest du moins un motif de plus dans l'éducation de Louis, dans ses habitudes,
conseiller, dans les opérations qui rcs- dans ses relations, dans les erreurs et les Pai-
pour nous
lint à faire, l'observation scrupuleuse des dî- blesses attachées la royauté, dans quelques
vnirs altacbés aux fonctions de juaes. • circonstances tolérables du commencement de
Et cependant, législateurs, tandis que dans son règne, dans son éloignemenl pour quelques
tontes les causes criminelles le jury est interrogé vices familiers aux rois; enfin, dans sa tranquil-
• siKvi'Ssivement sur ces trois questions si tel lité ancommentsesnaitront sein dernières infortunes. Citoyens,
I Mit a été comniK s'il a été commis par l'ac- voilà les accusations la pitié,laleConvention regret, la
| iiist', si laccusé l'a commis méchamment et terreur, contre
nationale, et tous les éléments de troubles, de
sciemment;vous, si vous suivez ce qu'on vous
propose, vous déciderez par une délibération haines et de discorde, dont les aristocrates, les
unique, que le ci-devant roi est coupable; lais- royalistes, les anarchistes, les intrigants et les
intérieurs, et
sant ainsi, et votre procédé judiciaire, et les ambitieux, et tous vos ennemis
délits dont vous déclarerez l'existence dans une tous les tyrans étrangers, vont s'emparer de
Orale cl vaste indétermination. toutes parts avec la plus meurtrière émulation.
lit cependant encore, tandis que dans toutes Il faut, en effet, repousser toutes les leçons de
les ciuiscs criminelles, les scrutins sont recueillis l'histoire et de la morale; toutes les théories des
déposent, révolutions, et tous les renseignements de l'ex-
en silence, et les consciences qui les
abandonnéesà la liberté la plus intacte; vous, péri' il' faut méconnaitre et notre situation
si vous adoptez le plan qu'où vous indique, vous antérieure, et l'état présent de nos relations ex-
voterez par appel nomin: ta destinée de Louis ternes il faut se transporter loin de toute pensée
loiirnaiitainsi contre cet accusés, toutes les Publique, pour ne pas voir, pour ne pas sentir
chances de la terreur, de la faiblesse et de t'en- imminent péril auquel ce jugement vousexpose.
traînement.
Et cependant,enfin, tandis que dans toutes les
.;Et quand je dis vous, citoyens, je parle de la
république;car vous n'auriez à craindre pour
causes criminelles, la M déterminè en faveur vous-mêmes, que lorsque vous n'auriezplus rien
de t'accusé une proportion de suffrages destinée a espérer pour elle; ses malheurs précéderaient
les vôtres, et vous n'êtes exposés qu'au jour où
vous fais donc pas l'injure
demandant oit est celte Si'pit- périrait la patrie.Jene
(t) Page 1(>. Je nous de vous inviter à des frayeurs personnelles;
Voy.
la
défense
pivscntcc
par
DcsOzc,
mais je parle du salut public;et un jugement
Archives
par-

p. e|t suiv.
lementaires, 1" série, t. LV, leaneodu SB décembre 1""2,
61*7
définitif le compromet.
Le recours au peuple peut bien n'être pas sans
inconvénient; mais il n'offre point, à beaucoup la première est incroyable, la seconde est im-
près, des alarmesaussi graves et dés petits ainsi Possible, et je ne contais rien de plus antiré-
menaçants. Dans les deux cas, les séditieux publicain que la troisième. Citoyens, on
s'agiteront, sans doute; mais ce. n'est pas quand marqué pas assez que les hommes sontne re-
égaux
le peuple exerce sa puissance, qu'il il° donne. le avant que les peuples soient souverains, et que,
plus de prise aux maBiriivr(;.sdes séditieux je par conséquent,souverain ne doit pas faire
ne dis pas que cet appel-ne provoquera point ce qui blesserait cette égalité.
un petit nombre d'agitations locale»; mais tors- l)ans le projet de Salle, il est du moins plus
qu'on prétend qu'il amèneea la guerre civile ou clair que les faits nie seront pas discutés par
le rétablissementde lu royauté, je pense que l'on 5,000 assemblées primaires; mais les autres,vices
n'exige pas un examen sérieux de cet incroyable Me t'opinion de Ituzot sont Communs celle de
présage. Citoyens, vous ne redirez jamais assez Salle et l'on peut'surtout reprocher à toutes
que le peuple est la cnlleclioi immense de tous les deux de conserver pour la royauté expirante
vos frères des Si départementsde la République; je ne sais quels superstitieux égards, de ne la
et que les petits rastemblcmbtts auxquels on terrasser qu avec une sorte de culte, puisqu'il

les
prodigue le nom du peuple n'en c:i< pas plus la faudrait, pour juger un ci-devant roi. assembler
sagesse, la force et les lumières, qu'ils n'en pus- plus de citoyens qu'il n'en a fallu pour vaincre
droits souverains, l,e peuple est un tes troupeaux d'esclaves armés par plusieurs
monde socialisesmouvementssont harmonieux autres tyrans.
comme ceux dit monde pliysique, et sa voix est Ainsi, en principe, tout ce que l'on peut dire
toujours l'organe de la raison suprême. C'est le de plus favorable au système de l'appel au
peuple qui se lève avec un grand concert contre peuple,c'est que ce système est une conséquence
tes tyrans qui le menacent; et tes tyrans fuient assez naturelle de celui île faire juger le ci-devant
loin .'du domaine agrandi de la liberté. C'est le roi par là Convention nationale tous deux sont
eu e, qui de toutes parts se réunit avec l'unité au moins très insolites.
la plus imposante, dans les innombrables sec: Et en calculs politïques, on doit trouver, je
tions de l'Empire, et q:ii crée tout à couplet par pense, que l'appel au peuple est incomparable-
un seul acte de sa puissance, le pouvoir repré- ment moins dangereux qu un jugement ilélinitil
sentatif qui doit préparer son bonheur. C'est le par la Convention.
peupqui veut des lois républicaines, et qui Citoyens, il serait peut-être un parti préférable
saur se les donner; car ta pensée du peuple est à l'appel au peuple: c'est de rapporter le décret
auss énergique que son courage quand vous qui prononce que vous serez les juges du ci-de-
lui offrirez vos projets de lois, ne les revêtira vant roi. On vous.a dit que c'était un jour mal-
pas seulement du caractère de,sa toute-puis- heureux, que celui ofi vous rapportiezencore, un décret,
sance, il vous les renverra Plus sages, plus elli- citoyens, ils sont plus malheureux les
caces pour la félicité du genre humain. Voilà le jours où vous faites des décrets qu'il faut rap-
peuple; ce n'est pas luiquiveutlaguerre civile; porter. Je pourrais hésiter contre une législation
ce n'est pas lui qui veut des rois ou des dicta- qui émanerait du despotisme, et une législation
teurs, ou des triumvirs ou des tribuns; mais il qui échapperait à t'enthousiasme. C'est l'enthou-
veut son intérêt propre, et il te connatt aussi siasme qui, mutilant le droit d'élire, et dédai-
bien que nous; et il n'appartientà personne de gnant l'honorable droit d'être élu, croitétoulfer
le respecter assez peu, pour craindre qu'il les dissensions publiques, lorsqu'il n'éteint, en
n'abuse de son autorité souveraine son malheur effet que l'émulation et l'activité du patriotisme.
fut toujours de n'en avoir pas l'exercice..Quant C'est 1 enthousiasme q ji, voyant des privilèges
aux factions plus ou moins obscures, plus ou abattus, se hâte de les remplacer des exclu-
'moins intrigantes, plus ou moins impuissantes; sions; méconnaissant à la fois, etparl'égalité des
'quant aux agrégations partielles qui agitent, droits personnels, et l'indépendance sacrée de
qui ivisent, qui assassinent, et que l'on s'obs- tous les peuplée souverains.C'est l'enthousiasme
tine à nommer le peuple, elles ne sont pas plus qui, sacrifiantla:peur les considérations de
le peuple que les marais ne sont ta nature,et justice et d'humanité, proscrit des familles inno-
que les reptiles ne sont l'univers. centes, et fait une exception à cet ostracisme,
Je lie crois donc pas que,l'appel au peuple en faveur du seul individu de qui la préférence
puisse entraîner les. calamités qu'on nous a dé- peut en effet inspirer des alarmes à la liberté.
peintes; mais cet appel iiënt-il, en effet, aux K 11 bien, ai l'enthousiasme s'était dit aussi
principes essentiels de l'ordre social.' Je nie te jui-lùême Je serai législateur, accusateur,
crois pas davantage. Je demeure persuadé que la juré et juge je réunirai sur ma tète tous les
volonté générale, pour être vraiment telle, doit pouvoirs, et sur celle de l'accusé, toutes les
l'étre aussi dans son objet; que la nation ne défaveurs;» dites, citoyens, devrait-on craindre
peut prononcer ni sur un fait ni sur un homme: d'abjurer cette résolution de l'enthousiasme, et
que tout ce qui est exécution, application, ad- de sortir enfin d'une positionviolente où tout est
ministration, jugemei l, tout c6 qui n'est pas piège, ou font est péril, et qui ne nous permet
l'émission d'un voeu général dans son objet, véritablement que de choisir entre des impru-
n'est pas non plus un acte de souveraineté; et dences et des erreurs ?
ces vérités fondamentales n'ont été, ce me semble, Je citerai, à l'appui des réflexions précédentes,
ébranlées par aucun des défenseurs de l'appel le témoignage de ceux qui vous invitaient à
au peuple; or, elles décident la question. juger Louis XVI réoolutionnairemenl ils sentaient
D ailleurs, voulez-vous, comme Ifuzol, que qüe des procédés judiciaires seraient iticompa-
l'arrêt de mort soit prononce par la Convention tibles avec votre organisation ils vous disaient,
nationale, pour être ratillé ensuite par le souve- en d'autres termes » Citoyens, dans notre
système révolutionnaire, vous seriez accusés
d injustice; dans votre système juridique, vous
cation de la M, ou que le peuple pourra revenir stcz accusés d'injustice et d'inconséquence;
sur l'examen des faits ou enfin que le peuple car vous suivrez certaines formes, vous mépri-
pourra commuer la peine. Or, de ces trois choses, serez les autres, et vous les comprimerez toutes;
vous solennité,
avec unjugtmentqui mériteradix ou
vingt fois d'être cassé. »
pouvait vousconvenirde condamnerLoin»Cap' I pour Il
vousdéciderezarbilrairementdeleur importance; connaître de cette classe de délita. Prendre il
prendrez beaucoupde peine pour rendre, son égard des mesures de sûretémais
n'est pas le juger,

révolutionnairement, il s'ensuivait que, vous été entralnée à s'occuper de cette trop


bornant('accuser, vousdeviezl'envoyer devai|i affaire,
un il tribunal
que vous pouviez
que vous pourriez
alors prendre, de toutes celles
adopter encore voilà incon-
sans doute;
point s'engager 4 ne le faire juger jamais.
Ce tangage était raisonnable, et puisqu'il ne Législateurs, il nefaulpasbeaucoup
publique, se
ce n'est
de réflexions
ta CDiivontionnationale a
longtempsavant t'époque on elle pouvait
criminel. Voilà, de toutes les mesure» la traiter avec utilité et sans péril.
Je conclus
1" Que de tous les projets qu'on propose, il
fameuse

testablement la plus redoutable pouf Louis n'en est pas de plus désastreuxqu'un jugement
définitif, par lequel la Conventionnationale con-
Si rejetez celie mesure, il en reste un, damnerait Louisau supplice;
autrevousmoinssévère, mais plus conseillée, peut 2° Qu'il y a beaucoup moins de péril dans
être, partes circonstances, plus en accord avec l'appel au:peuple, soit que vous demandiez au
les intérêts politiques de la nation c'est d'alian- peuplela ratifieation de l'arrêt que vous aurez
donner ou de suspendre, par rapport au ci-de- rendu, soit plutôt qu'aptes avoir prononcé sur
vaut roi, tout genre de procédéjudiciaire, et du les faits, vous Ini réserviez l'application de la
vous restreindre à des mesures de sûreté ïém'- loi; soit preférablenieiilencore que vous 1 inter-
llans ce rogiez sur ;la seule question de savoir s'il ap-
dernier système, il ne s'agit plus de
constater un délit, d'appliquer une loi, d'infliger
une peine il n'y a plus J'accuse, mais il y a un IV(Ju'il y aurait plus de franchise, de sagesse
hommeque les circonstances
étant du comme pouvant
il sera juste et utile d'empêcher
salut pulilic et l'on demande
lui daignent
quel»
par cet homme
comme
obstacle an lui vous
moyens ce
aux
dernier le
juges de Louis rapporter
d'accusation, faire
d'être les lois et les formes communes,soit par le tri-
à décréter
juger selon
criminel de son département, soit plutôt
ou de devenir l'auteur, l'instrument ou l'occa- bunal par une cour nationale (pie vous ta'.ilinez pour
sion de malheursde la société.
Le mettre à mort? Vous ne le pouvez pas, toutes les causesde cette nature
dans un système qui fait attraction des délits ,4°Enfin, qu'il serait peut-être plus prudent
que cet hommea pu commettre. encore dv vous restreindre (aujourd'hui) à des
L'enfermer pour le reste de si vie'? Je pense mesures de sûreté générale, et d'adopterle pro-
encore que vous n'en a*ez pas droit dans ce
même système; car c'est là aussi nue peine qui- rapport
à Louis Capet les mesures les plus
propresà garantir la liberté, la sûreté et la tran-
et lorsque vous ne jugez point Louis Capet. quillité de LouisCapetsortira l'Etat,.décrète'ce qui suit
lorsqu'il ifëst plus question de t'accuser ni de le Art. 1". du territoire de la
punir, vous n'avez de puissance République,et
que sur ses peme d'être traité n'y pouna jamais rentrer, sous
'droits de citoyen. 1)e simplesmesureslatitude de sûreté comme un ennemi agresseur.
géhéra e n'ont pas une plus grande et Art, J. L'exécution de l'article précédént de-
encore faut-il, pour qu'etles aient cette étendue, meure suspendue, et LmiNCapi'l restera détenu
concoursde circonstances singulière. comme Temple jusqu'à l'époque où la République
un
cellea qui se reunissent, relativement
Capet. Sans
vous hêtes pas
le juger, nous pouvons lui
membre<le la nation; vous êtes
Louis
dire
au
française
qui
CniMitutlon
ne
oppriment na
sera-plus en guerre avec les tyrans
les
française aira
voisines, et où la
été acceptée par le
tout à a fois séparé d'el'e, et parvotreancicnne neuplesouverain!
Art.3. Jusque cette époque, la Convention
condition, et par son irterèt aC'iel: vous êtes
de guerre. nationale se rtëerve- le droit d'accuser Louis
un étranger et un prisonnierété développée Capot,et de le pire juger pour ses conspirations
Otle dernière idée, qui a par
Camus) me parait l'une dos plus précises qui
aient été jetées dans cette discussion, elle a
pour conséquence le br.nnisscm.-ntde Louis à
perpétuité.
Néanmoins,il évident n'est
TRENTE-SIXIÈME ANNEXE
est trop que ce pas
aujourd'hui que ce bannissement pourrait s'ef- V L\ SEANCE DEI.A CONVENTION' NATIONALE
fectuer sans péril; et je n'hésite point à recon- DULUNDI 7 JANVIER 17i«, Al' MATIN.
Mitre. dans nos relations présentes avec Louis EncoheUNI:OPINION sur le jugement de Louil XVI,
Canet,te droit de le retenir captif, même sans le G. Drciie/eai'N, ihpute du départementde
iii"er jusqu'à l'époque où sa liberté, et son exis- par
tence hors du territoire de la République, ne
devrontplus nous alarmer..C'est la un droit de Quand la Convention nationale a cru devoir
la guerre, droit que la politique réclameau nom s'occuper du sort de Lou.sXVI,elle a mis d'abord
du salut des peuples, et que la des philosophie grande importance à cette première ques-
tolère dans l'imperfectionactuelle sociétés. unetion.
J'observe enfin, ciloyjns, que ces mesures de
fureté générale 1 exe, uraie pas, du moins, Le rapport de son comité de législation fut
Jusqu'à l'instant ou Louissortirait de France, te pourl'affirmative il proposaitde décréter
droit que vous avez incontestablementde l'ac-
cuser, si bonvous semble, et de le faire juger,
pour ses conspirations personnelles, selon les
foie communes, et par un tribunal fait pour
1° QueLouisXVIserait juge: Xous sommesconvenus de donner à cet impor-
ï" Qu'il serait jugé par la Convention nation- tant débat le caractère du calme, de l'impassi-
bilité donts'environnent des juges pénétrés de
Il indiqua une forme dé procédureet un mode ta sainteté de leurs devoirs, et qui ventent âne
de jugement. On décréta l'envoi durapport aux leurs jugementssoient sanctionnes,non par cette
83 départements,et la traduction danstoutes tes opinionpublique,qui n'esl souventquele résultat
langues, pour que tes nations étrangères,pré- lactice dequelque influence, mais par cetteopi-
sentes, pour ainsi dire, a cette cause solennelle nion universelle de tous les peuples et de tous
d'un peupledevenu libre contre un roi parjure, les temps, dont le tribunal sans appel marquera,
Y trouvassent la marche qu'elles allaient avoir dans les fastesde l'histoire,la placeque leslégis-
bientôt à suivre los du-jugenient terrible que lateurs doiventtenir. Si, au contraire, quelques
tous lés peuples vont prononcer contre leurs dispositionsdu décretsont rapportées par quelque
tyrans. incident imprévu, mais possible, vous sentirez
11n'y avait pas de doutes sur la première pro- alors tout le tort de l'avoir donné, trop légère-
position: LouisXVIsera-t-iljugé? Mais beaucoup ment, lorsqu'il ne devait être que le résultat
iiu membresne pensaient pas, comme le comile, d'une détermination mûrementréfléchie.
qu'il ilùt 6trc jugé par UConventionnationale: C'est dans quatre jours, que vous voulez que
ils eussentpréféré peut-être le modequi lui avait I miisCapelsoittraduitàta barre, accusé, entendu
été proposé,et qu'il avait rejeté du jugement par estjugé. Législateurs quelssont donc les motifs
un dont les membre. auraient été Dominés puissants qui'peuvent afnsi vous faire oublier
parle peuple lui-même, dans ses assembléespri- jusqu'aux premiers éléments de la justice? Si
eaires Les débats commencèrent;et depuis le Louis Capetn'est qu'un criminel ordinaire, vous
7 novembre jusqu'au 6 décembre, 30 séances ne pouvezlui refuser ce que la loi accorde aux
furent erdues dans la vane et futile discussion, autres, car l'exceptionserait injuste. Si la mesure
ouvetl sur l'inviolabilité prétendue de Louis ile ses forfaits est celle de l'importance de son
Capet,et le droit de le mettreen cause. Les bons jugement, certes, il n'en est pas oit vous deviez
esprits s'en étonnaient le peuple murmurait ou mettre plus de réflexion et d'impartialité.
sentit enfin la vérité, la justice des plaintes: on Citoyenslégislateurs, il est des circonstances
se reprocha sans doute la perte d'un temps pré- où la nécessité impérieuse du salut public fai-
cieux, qui, mieux employé, eût pu éclairer la ;ant taire-etia voixde la justice et les accents
Franceet l'Europesur lacause soumiseau juge=-. de l'humanité, exige du sang. Alors, il faut
ment des représentants du peuple. On voulut qu'il couleà l'instant, puisquela patriel'exige;
alors faire oublierla lenteur, l'inutilité des pré- mais, dites-moi. sommes-nous dans cette posi-
cédent délibérations, te vagne dans lequel on tion affreuse,où il faille, pour sauver la Répu-
avait Hottejusque-là la discussion fut fermée. blique naissante, pour assurer la liberté en
Les subsistancesalarmaient, les circonstances danger, assassiner quelquesjours plùs tôt, celui
parurent pressantes; on décréta, séancetenante, dont la sommedes forfaits est telle que vous
après votr décrété dans l'une des précédentes n'avez qu'à choisir parmitous les crimes dont il
que Louisserait jugé, et qu'il le serait par la Con- est charge, ceux qui doivent motiver son juge-
vention. ment et faire tomber, sur sa tête liberticide, le
1° Quel'acte éèonciatif-des crimes du ci de- glaive vengeurdes lois ?
vant roi, serait présenté lundi matin, 10 dé- Il est inutile d'entrer dans le développement
'cembre:
2° 1 'il serait discuté dans la mêmeséance';
(les principes qui m'auraient détermine pour
1opinion que Louis ne fût pas jugé par la Con-
3° Quela série des questions à lui faire, serait vention; ils l'ont été par quelques-uns des
présentée par la commissiondos Vingt-un, le hommesdont le jugement, rarement contredit, a
mardi;1 servi souventderégulateur l'opinion publique:
¥ Que le même jour, Louis Capet serait tra- mais je devaisà mesconcitoyens, qui nie deman-
duit à la barre, pourentendre la lecture de cet' dent compté de là mienne,a la République qui
acte et répondreaux questions, etc: exige le tri ut de nos pensées, je me devais à
5 Quecopie de serait
l'acte énopciatif et de la série moi-hième,qui veux que mes actions soienttou-
et que
desquestions
dent remisepour
lui à deuxjours,
l'ajournerait Prési- jours les conséquences raisonnées de mes prin-
êtrele entendu
cipes,sans qu'elles puissent être déterminéespar
définitivement; aucune influenceétrangère à maconviction mo-
IS° Quele lendemainde cette comparutiona la rale; je devais dire, la veille de la comparution
` barre, Convention nationale' prononcerait le LouisXVIà la barre de la Conventionnatio-
définitivementsur son sort, par appel nominal. nale que, convaincude ses crimes, de la justice
Que peut-il résulter de ces dispositionsprises ,,<le l'en punir par unepeinecapitale; mais vou-
nvecune telle précipitation v Quele plus irrand lant, en prononçant l'arrêt de sa mort, ne l'aire
nombre des orateurs qui avaient 4 parier n'ont qu'appliquer 'cette peine un délit légalement
pu le faire, et que l'impression tardive de leurs prouvé, le ne le' prouoncerai pas, si toutes les
&*discours sera, par conséquent, postérieure à la formes sont violées,si l'humanité est outragée,
discussion et audécret beaucoup de mal-etpas si les obligations que Les principes du droit
le moidre bien;, carde deux choses, l'une ou naturel chez tous les peuples et dans tous les
le décret du 6 sera maintenu, ou il ne le sera temps imposent tous Lesjuges, sont mécon-
pas.S'il nues sans nécessitépour le salut publie, s'il faut
est maintenu, la Convention nationale ajouter aux souvenirsdes 2 et 3 septembre,celui
commet un acte d'injustice, que réprouve égaie- du jour où LouisCapetconvaincusans doute, dans
mentla justice, l'humanité, la politique même, l'opinion de tous ceux qui n'ont pas partagé ses
si rarement d'accordavecelles. Car,-et ne nous projets, des crimes les plus graves-de haute-
le dissimulons pas nout avons annoncéà t'En- trahison nationale, mais devant être jugé solen-
rope entière, que nous lui communiquerionsles nellement et condamné lorsqu'il aurait épuisé
pièces de ce procès important, et te peuple ne tous les moyens de défenseque ta toi donne aux
tes a pas, et nous ne les avons pas nous-mêmes.criminels ordinaires, le fut arbitrairemént et
impunis.
en attendent l'exemple terrible, maisjuste,
punition réservée,àà des forfaits trop
delà
menta que je l'ai été dans les miens, elle ne
fasse répéter à la postérité la nation et Louis
longtemps étaient égalementtoupables. Voilà l'alternative
cruelle o». la nation serait réduite par unju-
jrcme'H délinilif de notre part qu'elle seule doit
prononcer,
honneur et
puisqu'il intéressé a la fois est son
sa gloire.
TRENTE-SEPTIÈMEANNEXE J'observerai qu'un grand nombre de ceux qui
m'ont précédé se sont ou égarés, ou..ont mis de
A I.\ SONCC DE L\ CONVENTIONNATIONALE la mauvaisefoi en discutant le dogme de la
DU LUNDI 7 JANVIER 17U3, AU .MATIN.
nable ce principe ne peut être contesté que
par l'e'rreur on la perfidie; mais elle a été
Louis 'Capet (1). semblée constituante, qui, composant avec les
C'est avec
l'imparlialité d'un juge que je munie
à cette tribune et non avec l'animositéd'unac- nant. Il est une vérité éclatante dont tous les
loin de conserver le caractère auguste dè ce pre-
mier rôle, se sont avilis jusqu'à se couvrir de dir que tous nos décrets sont sujets à la sanction
souverain; nous avonsunanimement
l'odieux du dernier. Mon but n'est point ici de sun droit, et ce:droit imprescripetible il l'areconnu exercé
discuter kur incompétence; quelsque soient leurs dans tous les temps, depuis Jonc,.l'époque heureuse
projets, je les ignore ou feins de les ignorer. La (te l'égalité. Pourquoi dans une affaire
nation, dont 01 honore d'être un des repré- dont il a Jrait de connaître, voudrions-nous le
sentants, les lugera à leur tour et ne partagera lui ravjrV Noire intentiiri serait-elle de franchir
les limites de nos mandats et d'exercer la ty-
cause que nous agitons doit émaner, pour ta 'rannie, nous qui n'avons éié appelés que pour
liépublique, une gfoire ou un opprobreéternels: renverser et detruire la tyrannie elle-même?
et je ne suis point assez inclinèrentà l'honneur Le Corps législatif, fi léle à sa mission, n'a
de ma patrie pour lui taire les vérités qui pèsent pas cru pouvoir en outrepasser les humes. Sa
depuis si longtemps sur mon 'Coeur. marche trouvait arrêtée par les événements
C'es en vain que l'on s'enorcë de nous dé- qui ont se anéanti la monarchie, et l'appel de la
montrer que Louis roi élait citoyen, et que l'on Convention était l'aveu formel de son incompé-
invoque contre lui la loi portée dans le Cade tence II se borna seulement il jeter les hases

citoyens: mais Louis, devenu'citoyen,n'.a commis voirs illimités. le


pénat contre les conspirateurs. Louis roi fut de l'égalité qui n'était, aux veux de ta France
coupable; mais il était hors la société, hors la libre, qu'un rain fantôme.
loi. Louis déchu est rentré dans la classe des les corps électoraux nous ont revêtus
Mais me dira-t-on,

iiU'iin crime. Comment peut-on proposer avec corpsélectorauxn'ont pu nous revêtir d'un pou-
quelqûe bonne l'oi d'ouvrir le Code pénal pour voir qu'ils n'avaient pas itix-niêmes. Ils nous ont
prononcer sur son sort? Son crime n'apas étéprévu bien conféré Jq droit de juger la royauté, mais
de pou-
le contraire; car les

parle Code pénal; mais il 1 a été par la Constitu- non pas le roi car celui-ci est du ressort de la
donc e la part de la Convention,ces creintes,
ces embarras sur lelrihuna! qui devait connaître la réorganisation totale des autorités et des tri-
de ses forfaits? Pourquoi, après s'être livrée à bunaux. Puisque, sous les décombres de ta
nue discussion pénible et orageuse, celte .Con- royauté, nous avons élevé le républicanisme, il
vention a-t-elle décrétéque Louis serait juge par
elle? Citoyens, vous seriez-vous approprie ainsi
la connaissance d'un crimede conspiration, si adopté, et que la nation a sanctionné. Voila
l'auteur de la conspiration n'eùt étéqn'un simple notre niche: mais' nous nie pouvons prononcer
-citoyen? Non, sans doute; car la loi oui porte définitivementdans me cause ou n'avons
la peine désigne aussi le tribunal qui doit l'ap- tout au plus que l'initiative, et ilnous n'appartient
pliquer; l'ceil le plus sévère de la justice ne qu'aux assemblées prinnires de statuer sur le
trouvera,etdans le Code pénal, ni le tribunal qui sort de Louis, dépouillé de la royauté.
constitution était, si
doit juger Louis, ni la peine à lui infliger. La Je
puis m'exprimer ainsi, le lable ne à
puis définir, et mon attachement invio-
la Républiquein'empéclté de concevoir
Code |)énal des rois. (jua prononce-^ello? La quelles peuvent être Ics prétentions de ceux
déchéance. Une peine plus rigoureuse exciterait qui, craignant d'avance la décision des as-
les justes réclamations de Louis; et, en vous semblées primaires, calomniant ées même as-
rappelant pacte qu'il contracté, avec la semblée's, et débitent impudemment à cette tri-
nation, n'aurait-il pas le droit de vous dire hune qu'elles seront tumultueuses, proie à la
J'ai transigé avec elle, je me suis soumis aux division, et qu'en un mot, la majoritéende la nation
peines portées contre l'infraction de mes ser- est corrompue et gangrenée. Ceux-là ont donc
ments; que peut-on m'inniger de plus? Ce pacte bientôt oublié l'avantago qu'ils retiraient, il y
a deux ans, d'être de cette majorité? Serait-elle
peuvent donc être altérées sans qu'elle paraisse coupable pour les avoir élus au grade de re-
présentants du peuple? Pour moi, j'aime mieux
errer et m'abuser avec. cette majorité que l'on
(1) RUlliotho'juedo la Ghimbrc dcsldcpulds Collec- ne doit pas juger par les sections turbulentes de
tion Parliez {de rOise), tond 880, n» 124. quelques points de la République livrées
tour, il méritait la juste punition due 3 sa per-
fidie; pour prix de son parjure, on lui donne un
trône constitutionnelet l'Assembléene consulta
du peuple; elle trahit, j'ose
pas !a souverainetê
dans quelles circonstances commit-elle cet at-
tentat contre là souveraineté? Dans des temps on
la République n'était pas fondée sur les débris
du trône, où la liberté n'était pas assise sur les
cendres du despotisme, dans des temps ou la
France pouvait être livrée aux horreurs de la
peuple, surtoui celui de Paris, voulait un roi; et
les mams habiles, qui cultivaient dans le silence
le républicanisme,furent obligées -le soustraire

le
ce bien précieux aux fureurs d'une faetion qui,
.si:r les restes presque éteints de rancicnne-piiis-
nous défendra.' Sera-ce cette vertueuse minorité, sauce, voulait élever toute la cruauté de fasicnne.
dont font le courage est de machiner en secret Mais je veux, pourun moment, que nous soyons
l'esclavage de la Ilépublique, et le revêtus de toute retenduedu pouvoir de la sou-
veraineté d'après cette hypotliè-e, ne sommes.
ce sera cette majorité que vous accusez si gra-
tuitement de perversité: ce sera cette majorité de notre jugement? Et serait-il de notre justice
déjà couverte des lauriers de la bravoure et de de dépouiller Louis du <(roil qu'il a d'appeler à
l'héroïsme.
de ne vois encore que mépris pour la souve- roi, accordons-luidu Mutins les prérogatives du
raineté dans ceux qui, votant pour la mort de citoyen, du citoyen accusé; ne considérons que
Louis.'cherchentà profiterd'un mumerjtd'entliou- l'homme dans ce roi renversé; que l'huma-

es
siasmect de frénésie pour faire exécuter leur nite, cette première vertu des juges et des, lé-
jugement, sauf après a appeler au peuple..Mais, gislateurs, soit notre seul guide et l'Europe
étonnée admirera la grandeur et la générosité
donc que l'arrêt de mort exécuté c»t l exécution du Français si longtemps calomnié.
même cette de loi, à qui, au préalable, le peuple Je questions
doit apposer ou son refus, ou' sa sanction? De Que) que soit le jugement qui intervienne sur
quelle nature sont donc ces hommes de san;;
qui, par une précipitation méditée, veulentainsi le peuple?
S'il est 'coupable, la" loi du Code pénal lui
sera-t-elle appliquée?
ordonné
soit 1'est-il pas plus avantageux, pour la nation
l'effusion
sans
aveu.
Partisans
res-

suscit's d'un odieux Cromwel, le sort de ses française, de le condamner à une réclusion lier-
viles créatures vous attend, et la nation se ven-
gera survous du déshonneur dont vous l'aurez
couverte.
Je me fais un devoir de relever cette puérile TRKXTE-IILÏTIÈME
chicane, débitée avec toute la malignité et le ANXKXB
venin de l'accusation. Ile ce que Louis a répondu
insère insidieusementqu'il n'entendaitappeler 7 JANMEK 17'J.l, AU MATIN.
lit1 LUNDI
aucun tribunal. Mais, pouvait-ilprévenir votre
jugement provisoire Pouvait-il dire j'en appel- Opinion <l* Delecloy,A'/hiM tin iltparlrmtnt de
lerai, soit que vous me condamniez,soit que vous ta .S/>mnu}t sur le mode de juger Louis
Citoyens législateurs, j'ai beau lire les projets
éluder le tribunal du souverain Quand la jus- imprimés par mes collègues, pour émettre mon
ticetrouvera-t-elle sur la terre un asile assure avis dans cette affaire, je n'en vois et n'en con-
Jusqu'à quand v.rra-t-on des hommes trahir pois aucun qui, eu volant par oui ou par non,
leur propre conscience? Ceux-là même dont la ou avec des boules blanches et noires, prisse
langue prononce le nom du peuple qu'ils n'ont
pas dans le cœur, méconnaitraient-ils la souve-
raineté de ce peuple qu'ils égarent, s'ils n'em- i Je crois quete Louis est coupable de haute-
ployaient tous les moyens pour arriver à leur traliison envers peuple français et qu'il mérite
buta Ici peuple est souverain, et ses man la
taire. doivent .subordonner toutes lés lois sa la mort; mou avis est quela peine (le mort soit
commuée en une détention de six ans, laquelle
sanction; {à, il n'est plus souverain, et iladonnédétention les législatures pourront étendre ou
restreindre suivant que l'exigeront la sûreté et
la tranquillité de la République; et cependant
cord vec vous-mêmes! Vous qui prétendez au- qu'il soit mis à mort, si l'ennemi reparait sur
le jugement de Louis, ne vous élevez donc pas
sans cesse contre l'Assemblée constituante, qui,
le
ne vois pus qu'il soif possible dVxpliquer

dans des tempsde crise, lui fit grâce sans con-


sulter la nation? Louis, fuÿant son pays, le
livrait l'anarchie, il était coupable'.,son re-
partrois lettres ceque je n'ai pu exprimer favorable aux tyrans; ils comptent pour rien ceM
qu'en onze ligne* d'écriture. arrêts de la postérité, qui ne' sont pas entendp
Mon intentton est d'acquitter ma conscience; dans le silence destombeaux Nous ayons long-3
je veuxdire tout mon avis: je demande donc temps cdmiré cet usage nous y trouvions même
une entière liberté pour le faire: et à cet elï.1 de 1 énergie, comme s'il y avait du courage
que chaque membre dte à la tribune son opi- exercer la vengeance publique sur une cendre
nion et qu'après le recensement,le Président impassible mais ce courage même, nous nfr
prononce le jugement qui sera forme sur la la l'avions pas alors, ou du moins nous ne l'avio
pas impunément; et lorsqu'unhomme de lettre*
Signé llKI.ECI.ov. osa citer au tribunal de la raison la mémoi
de Louis XVI, dépouiller ce colosse de toue let
ornements étrangersdont la flatterie l'avait cou»
vert et montrer sa nudité à la nation détrompées
un arrêt du conseil supprima son discourt an
arrêt du Parlement lui enjoignit de respecter Là
A I.A MiW'CK DE l.\ CONVENTION NVTIONAI.n mémoire de ses muiires, et peu s'en fallut qu'il
l'honneur d'avoir dit lavérrté, l'auteur n'ajoutât
celui d'expier ce cri meà ta. Bastille.Ces tempssont-
OPINION"de Desii'Y, député du dé/iiirteiuent de passés; l'avenir en rejettera l'histoire au ranff-
des fables; l'homme a repris ses droits; et pour
me servir de l'expression de itobert, jusqnàce.*
jour les mi< ont jugé les peuples il est temps que
tes peuples jugent les rois.
Louia XVI .serait jusio par elle, je ¡ne suis im- Le défenseur officie. rappelleles beaux jour»
posé silence sur l'accusé; j'ai repoussé toute qui commencèrent le '-t-'ne de Louis, comme si
prévention. Adoptant d'abord le doute niélli. quelques vertus antén ures pouvaient effacerj
des crimes récents. Kh qui ne sait que toujoun*
tains les Tails les plus connus; j'en ai ensuite la tyrannie oui d'heureuses prémices Qui ne sait
examiné les preuves; j'ai entendul'acçusi. j'ai que Néron même signala les premiers jours île
eiiiendu son défenseur et je puis maintenant son règne par quelques actions louables? Qui ne
émettre mon opinion. sait que la plustyraniiiqucdcsmaisonsrégnantes,
Le défendeur s'est longtemps arrêté sur l'in- ta maison d'Autriche, s est faitaussi une maxime
violabilité de son client et sur l'incompetence d'éblouir les nationspar quelques fois sages et j
dee juges: qui fait soupçonnerqu'il se déliait
luirine'mecede la bouté de sa cause. pression de tout un peuple, en versant des bien-?
Le domine de l'inviolabilité des rois ést aussi faits sur quelques particuliers ? La vertu est ausai
quoiqueinfaillibles, invi
ridicule que l'infaillibilité des papes; et les pape,,
et sacrés, ont été
quelquefoisjngti par les conciles. L'Assemblée
un instrumentde la tyrannie: la vertu lui sert
à tromper ceux qu'i Ile écrase. Rappelons-nous
que plus machiavéliste des rois, Frédéric fl,
con*tiliianle a consacré^ est vrai, par un dé- monta sur le trùne, son vitimacliiaeelà la main,
et que le fléau du genre humain fut l'ami de
croyaient l'absoudre d'avance
qn
< tous les crimes
fourrait commettre à l'avenir. Mais parce
quelques amis de l'humanitc, et s'associa leur
gloire par ses bienfaits.
i
,{
qu'un tribunal, ou subjugué par la crainte, ou Mais laissons à Louis celle de ses premières^
séduit, aurait déclaré qlie tej homme pouvait années; ne lui contestons pas même ce que sec;
premiers ministres peuvent en réclamer. Il recuH
s°eiisitit-il qu'un autre tribunal sera obligé de le prix de ses vertus dans cette espèce de culte
que la nation lui rendit, elle paya ses bienfaits
publique, au mépris du droit naturel, avec le d'un amour poussé jusqu'à l'idolittrie; ellecon-fut";
coupable? Prétendre que tel crime ne doit pas quitte envers lui. Examinonsmaintenant sa
tire puni, que tel coupable ne doit pas être jtisé, (luite postérieure. <
c'est dire que ce nue n'est pas un crime, que « Comment,dit le défenseur officieux (page 16),
ce coupable n'est pas uii coupable. Déclarer un avez-vous pu accuser Louis d'avoir voulu, le
.homme e inviolablë c'est le déclarer Impeccable ,»(l juin dissoudre, l'assemblée des Klats généraux?
il n'vad'inviolablcsquelesenfantset leshommes Oublioz-voMS que c'était lui qui l'avait formée?
en démence, parce que leurs actions n'étant pas Oubliez-vousque depuis plus de cent cinquante
libres, ne peuvent être criminelles. années des princes, plus jaloux que lui de leur,
La Constitution,dit le défenseur,a prononcé pouvoir, s'étaient toujours refuses à la convo-
une peine; cette peine est la déchéance et Louis quer? Qu'il en avait eu seul le courage? Que
seul il avait osé s'environner des lumières et des
du roi détrôné; mais aux yeux de la loi, ce consolations de son peuple? -'Il
n'est qu'être privé de la faculté .de commettre Le défenseur officieux a fait preuve de cou-
rage et d'humanité;demais, dans cet endroit,
n'a pas fait preuve logique. Quoi! de ce que
il
les n'en est pas le châtiment. Louis a /orme l'assemblée des Etats généraux, il
nécessairement, qu'aprùs l'avoir convoquée,
Tous les peuples qui supportent des rois ont
le droit de les juger, parce que tout maitre a le
droit de demander à son chargé d'affaires,
ilsuitn'a pas voulu la dissoudre: est-il nn homme*
assez dépourvu de sens pour qu'on puisse lui
compte de
jugeaient lason
r.dminialration. Les Egyptiens
mémoire de leurs rois, coutume
persuader la nécessité de cette conséquence?
Il, suivrait delà qu'il est impossible à l'homme
de se repentir, d interrompre une action com-
(1. Bibliothèque do la Cbambrc îles indicée, de rétrograder dans sa marche.
député' Colin Mais examinons si cette convocation fut il,, 1,.
lion Portiez ,de l'Oise,, tome Î80, n* lui. part de Louis une action courageuse et fibre; et
sayé d'anéantir tous les palliatifs du despotisme,
t /uttûtVt» cl (/lu- l'umolaUiithi peuple, liepor- d'anéantir ces cyrps iuleniircliaircs,tantôt es-.
tons-nous un momentvers ces lomps désastreux. claves, tantôt ennemis de la Cour, et toujours
Le despote le plus opulcnl de l'Europe, était de- tyrans du peuple, qui cependant faisaient don-
venu, bar sa dissipation, le plus pauvre. Tandis ner au gouvernement français le nom poli de
que 1 Etat était chargé d'une dette épouvantable, monarchie Louis convoque les Htats généraux,
on prodiguait le produit ces impôts, le fruit des lorsqu'il voit la nation prête à se soulever, lors-
tueurs du peuple, à d'indignes courtisans, qui qu'il voit qu'il compromet sa couronne et sa
'le mendiaient pour payer leurs dettes, et qui ne tète. Il voulut se faire des Etats généraux un
les payaient On t'envoyait au frère d'Antoi- rampart contre l'indignation nationale; tel fut
nette, a notrepas.
enneminaturel, pour faire laguerre, cet acte de courage.
eux. Turcs, nos alliés depuis si longtémps. Ces Louis voit l'Assemblée prête à porter la faux
faits appartiennent à l'histoire seulement; je ne sur tous tes abus; et peut-être en ce moment,
prélends pas les ranger au nombre des crimes un sentiment intime,la consciencede
de Louis, parce que tes preuves légales ont dis- sa tyran-
nie, le souvenir de ses dissipations, l'avertissent
paru, parce que les faits certains peiivcnt'mnn- que le plus grand de tous les abus, c'est qu'ily
justice, parce ait des despotes.Il rassemble une armée. pour-
que la notoriété publique peut être repuussée quoi donc cette armée?
par la forme. Mais v'uici un uil que le défenseur île
Elle ne pouvait avoir
la
que deux objets, ouL'un
subjuguer. était
de dissoudre l'assemblée,
aussi ou
criminel que
de Louis ne pourrait nier ni pallier.
Au moment où on allait découvrir la plaie de congédié l'armée, lorsqu'il voit que
l'Etat aux yeuxdes nations indi!ç'jcs, et faire l'autre.
tout cet appareil est inutile, que le courage des
I incroyable aveu d un di'/iciténiruie, Louis veut Parisiens est à l'épreuve de tous les dangers, et
séduire encore le peuple par quelques dehors de que tes soldats français ont horreur de verser le
Vertu et mendier son indulgence, en paraissant sang français.
t'intéresser il sort. Ce Louis, qui malgré les Le défenseur de Louis se récrie sur ce que
vertus que sonsondéfenseur officieux lui suppose, Louis n'a point été présent à l'inventaire des pièces
n'avait jamais pensé à cet Hôtel-Dieu, qui est trouvées dans l'armoire de fer; c'est un défaut
ouvre u
plutôt le tombeau que l'asile de i'indiarence, de forme, sans doute;,et.malgré'laprésence des
souscriptionpour former quatre hôpi- témoins, le ministre, qui s'est bâté d'enlever ce
taux dans Paris, et pour -procureraux pauvres dépôt, est blâmable. Mais ce défaut de forme
des lits plus commodes, un air plus
salles pl libre, des cmpèche-t-il
spacieuses, des soins-plus actifs. Louis n'en a-t-il pasque ces piétés n'existent Louis
se met lui-même à la tète- des souscripteurs, et malgré ses dénégations, neplusieurs?
reconnu Les autres,
portent-ellespas tous
pour encourager les citoyens il promet que les les caractères d'aulheneité. Enfin, une piècea
noms de ceux qui auron) donné 12,000 francs conviction trouvées par des voyageurs sur un
seront inscrits sur une table d'airain. Les sous- grand chemin, :eserait-ellc d'être pièce à
cripteurs affluent: la philanthropie et l'amour conviction, parce que t'accusé n'étaitune pas présent
delà gloire, de la véritable gloire, font pleuvoir lorsqu'on
l'or de tous cotes. Le pauvre même, le pauvre Mais, ditl'aletrouvée? défenseur (page 19 >, un roi peut-il
se prive de sa nourriture pour contribuer au répondre des mémoires t/m-lut sont présentés-! (I)
bien-être du pauvre. L'histoire dira peut-être que Oui, il doit répondre <le ces mémoires, s'ils renfer-
cet argent futenvoyé aux Autrichiens; l'histoire maient des projets conlraiies à la suivie de l'Etat,
répétera peut-être ce qu'on a dit4 à l'Assemblée a la liberté du peuple, à la volonté nationale: il
constituante, qu'on avait envoi/i h Vienne jusqu'au doit en répondre s'il les a lus, et il les a lus,
bouillon e nos malades, Les preuves légales de puisqu'il les a apostilles de sa main. Il doit en
cet emploi des souscriptions n'existent pas; je répondre s'il les conserves, s'il n'a ni puni, ni
m'en tiens aux faits qui sont prouver. La sous- démontré, ni même repoussé loin de lui les au-
cription a été ouverte, plusieurs millions ont été teurs de ces sinistres projets il doit en répondre
donnés, les nouveaux hôpitaux n'ont point été s'il a continué d'admettreces perlides à Cour,
formés; l'H.Hel-Dieu a resté tel qu'ilétait, et l'or dans sa confidence; et quand il auraitsarompu
présenté en offrande à l'humanité a disparu. toute correspondance ave; eux. doit en ré-
Queltjue usage qu'on en ait fait, c'est toujours pondre pour le seul fait de ne les avoir pas dé-
un larcin fait- à la natiô'n, c'est un roi posses- noncés.
eeur de 700 millions de revenu qui volé des La dénonciation était une bassesse, lorsque de
souscripteurs, dont le plus grand nombre s'est vils suppôt^ du despotisme allaient, dans les té-
privé de son nécessaire; t'est un roi possesseur nèbres, dénoncer
de 700 millions de revenu, qui-vole des pauvres censuré hautementi'homme une
courageux qui avait
scandaleuse et dis-
cour
entassés jusqu'à huit dans un lit etsondéfen- sipatrice, et îles visirs oppresseurs et insolents.
seur vante sa bienfaisance! et Louis lui-méme, La dénonciationest un devoir, lorsqu'il s'agit de
dans son interrogatoire, dit qu'il a toujours aime la liberté du peuple et du salut de la patrie. La
•le peuple. loi punirait un malheureux journalier qui aurait
Revenons foutes les ressources de l'industrie connu le plati d'une conspiration contre la Il-
ministérielle étant épuisées, onassëmbteles ne- berté, et qui ne l'aurait pas révélé elle puni-
tables on leur propose en effet des plans utiles, rait, lui qui
ne reçoit de la patrie d'autres bien-
des projets louables, et c'est alors que Louis pa- faitsque la'liberté et la sûreté de sa pénible
rait, selon 1 expression de son défenseur, s'envi- existence, elle le punirait! et là patrie n'aura
ronner de lumières el île toiisolations. pas le droit de dire à Louis:
Mais bientôt le masque
défini de Ia bienfaisance l' Je t'avais comblé d'honneurs;j'avais fait de
tombe; in avoue un épouvantable, dont ta famitle une caste unique et privilégiée par
on cache les preuves, et on proposedeux impôts
ruineux. Les parlements rejettent ces impôts,
parcele qu ils pesaient sur les parlements comme parltmenlaires, !'• tenu, t. LV. swinre .lu Si: ilvcembiv
Mur reste de ta nation. Louia, après avoir es- ITJi. p. Ml .et suiv.
là je t'élevais'au-dessus de tous les rois de ta patrie sont-ils des fautai Des perfidies méditées!
terre. Je t'avais ôté tea embarras, les dangers, sont-elles des erreuni
les chagrins du trône je ne t'en avais laissa que Louis était responsableau moins du choix
les plaisirs; celui, surtout, défaire des heureux. ministres, puisque cette élection dépendait
Je t'avais donné pour tes jouissances person- lui, et que
dil
de cette élection dépendait le satut
nettes un énorme revenu, revenu tel, que de l'Etat. La patrie n'a-l-ellc pasle droit de lui
plusieurs rois de l'Europe unn'en but pas autant dire encore Je t'avais laissé choix de mes
pour la défense et l'entretien de tout leur,Etat.- serviteurs, si tu l'as fixé sur mes ennemis ta'
Ï7 millions, qui auraient suffi à l'existence nas pas ignoré qu'ils allumaient la discorde
de cinquante mille de tes frères, l'étaient pro- dans mon sein; qu'ils me laissaient sans défense
digués tous les .ans pour tes plaisirs, pour ton contre mes ennemis extérieurs qu'ils chas-
luxe, pour les jouissances de ta vanité. Voilà saient avec ignominie, comme des rebelles,
mes bienfaits, \uici comme tu les as reconnus. de mes enfants qui marchaient sous mes ceux dra-'
Des perfides ont voulu porter le fer dans mon peaux, avec te zèle le mieux prononcé; qu'ils
sein tu as connu leurs projets; ils te les ont s'efforçaient de corromrre les autres tu l'as vu,
contins,et tu ne m'as pas avertie de souper à ma tu l'as souffert, et tu dis que tu n'es pas respon-
sùrelé. Ils t'ont montre te poignard dont ils sable de leurs erreurs; tu as continué à le chof-
voulaient m'égorger; ils t'ont consulté sur la sir dans une caste proscrite, dans une caste
manière de nie porter des coups plus surs et mon ennemie, dans une caste ennemie de ta
tu ne m'as pas révélé leurs complots homicides; liberté, sans laquelle je ne puis vivre, sans la-:
tu as gardé le plan1de leur conspiration; tu Pas quelle ta mère serait ton esclave et tu me de-
soustrait à ma vue, et :u n'as pas cessé de voir mandes quel reproche je puis te fuirel
les conspirateurs Et tu les as gardes dans ta Une seule fois tu as choisi des ministres qui
Cour! Ft tu oses me dire que tu ne dois pas rt- m'étaient attachés; mais leur amour pour mot
pondre des projets qu'ils t'ont confies' Et tu oses était un crime e tes yeux, et bientôt tu les as
me dire que tu n'es pas leur complice chasses et quand j'ai déclare qu'ils emportaient
Des libelles ont élé répandus.Leur objet mes regrets, tu ne les as pas rappelés; tu les as
était d'égarer tes frères de me faire de mes remplaces pas des enne ms de la libellé, recon-
enfants autant d'ennemis; de les armer contre nus pour tels. Si ton choix était tombé sur des
moi; le leur faire détester la liberté que je leur hypocrites de patriotisme, tu pourrais dire
avais donnée; de décrier tous mes bienfaits. Tes tu t'étais trompé, commela renomméel'avait que été,
serviteurs ont payé les lâches auteurs de ces comme je t'aurais été moi-même..Mais!quand
libelles; ils les ont payés de ces mêmes trésors lu appelles près de toi des hommes qui afll-
que je te prodiguais ils te l'ont dit ils t'en ont chaient leur penchant pour un régime déles-
montré la liste: ils t'ont montré te calcul du table que j'avais anéanti des hommesennemis
nrix des calomnies forgées contre moi; et tu ne des nouvelles lois par préjuges de naissance,
es a pas énoncés; et tu as souffert qu'on les par intérêt et par principes, peux-tu dire que
ce choix n'est qu'une erreur innocente V Tu me,
te frères, que je te donnais pour payer tes jouis- demandes (page 2à) 'Sic'est toi de ré-
sances C en est donc une pour toi de m'avilir, pondre de tous les orages qu'unegrande révo-
quand tu ne peux réussir à m'égorge rV lit tu lution devait nécessairement exciter? Non, si
me diras que tu n'es pas leur complice Kt tu avais choisi des ministres patriotesqui eussent
me di ras que tu ne mérites pas la peine qu'ils travaillé sans fruit, mais avec zrle à les étouffer.
ont subie I!l lu nie diras par la bouche de ton Mais quand tu choisis des ministres intéresser
défenseur (page .3).: « Quel serait donc le re- au succès dé ces troubjes, des ministres liés par
proché qu'on pourrait mé faire"?" le sang ou par l'opinion, par l'é.-prit de caste,
J'écarte de ma discussion, dit le défenseur par des intérêts communs, par des. espérances
officieux, (page 23) tous les faits qui tombaient communes avec ceux "qui fomentent ces séditions,
sous la responsabilitédes ministres, Il ne serait oies-!u dire que tu ne dois pas n'pundredes orage*

ber, ni des fautes qu ils auraient commises. La nemis extérieurs; ce gtnéral availlejàmes
Constitution n'avait point exigé 'de lui cette mon autel même du sang de nies enfants; et tu
c
pas jjuste.'en effet, qu'on rendit Louis garant qu'ils ont excMs ou loUrés 1 La voix publique
des erreurs dans lesquelles ils auraient pu tom- accusait un général 'd'intelligence en-
inondé
n'as pas partagé mes soupçons Et tu as mé-
Non,: Louis n'était pas responsable dès erreurs prisé ma défiance et mes craintes! Et tu ne l'as
des ministres, ni même de leurs /auf.'s c'est-à- pas destitué Tant que fe pouvoir exécutif a été
dire que il entre deux manières de conduire dans tes mains, je n'ai éprouvé que des dis-
une entreprise, ils choisissaient celle qui man- grâces. Dès que ce pouvoir fa été arraché, j'ai
quait son but; c'est-à-dire que si leur inexpé- été triomphante. J'ignorais les desseins de mes
rience échouait dans un Jesseinnlileen lui-même, ennemis, quand lu étais chargéde me les faire
mais mal dirigé; c'est-à-dire que si dans l'em- connaître; dès que tu as cessé de régner je les
ploi des financesils ne mettaient pas toute féco- ru' connus, et j'ai su les prévenir j'étais délai»-
nomie dont elles étaient susceptibles c'est-à- séc mes camps étaient presque déserts, et tu
dire que si entre deux plans de campagne ils prétends que tu ne t'opposais pas aux enraie-
préféraient de bonne foi, sans perfidie, sans ments! Cependant, aussitôt que le soin de ma
erreur volontaire et évidente, celui que la for- défense'ne t'a plus été confié, à ma voix seule
tune la rii.ibileié de nos ennemis rendait fu- mes enfants sont aerotrus mon secours en
iusle à nus armes, Louis n'en était pas respon- foule innombrable, cl j<> n':ii plus élé inquiète
sable. Voilà les erreurs, voilà les laiiu-s qu'on ne sur mes propres dangers, mais sur ceux qu'ifs
peut |ias lui imputer. Mais les trahisons qu'it a allaient courir. Deux villes que tu avais laissées
rues; mais les plans de conspirationqu'il a con- presque sans déli-ni*, sr sont livrets l'ennemi
nus: mais lïnlplligencr avec nos ennemis, dont ce n'est
il était complice, peut-o'i dire que Louis n'en
était pas responsable? Des .attentats contre la j'ai pu réparer à la haie l.i cmpaule négligence,
deux
autres villes se sont défendues avec autant tainement pas cru l'accorder à un ennemi. C'eàt
de succès que de couragé.,Une expédition avait ainsi que tu t'es toujours fait de nies bienfaits
été
E
tentée sur la Belgique; tu prétends qu'on ne des armes contre moi. Je t'accordais ce degré
table de
n'as plusmes ces,
peut pas l'accuser du succès honteux et déplo-
armes cependant aussitôt que tu
dirigé les ope rations comme leurs
mêmes Belges ont reçu mes enfants
frères, et leurs tyrans ont fait une retraite pré
de puissance, pour t'opposer à un décret pro-*
uoncé dans 1 enthousiasme, dont les consé-
quences auraient pu être dangereuses c'était
te supposer plus sage -que mes représentants.
Mais pouvais-tu, sans te déclarer mon ennemi,
cipitée. Quand tu régnais, l'aristocratiemarchait apposer ce uelo sur un décret dont dépendait ma
le front levé, armait mes enfants les uns contre sûreté; sur an décret qui bannissait de mon
les autres, les armait contre moi-mime et an- sein mes plus grands ennemis Le protecteur
nonçait hautement le retour du despotisme. Tu (les ennemis dé la n'est-il pas l'ennemi
soutiens que tu n'étais pas le protecteur secret
sujets,
de la patrie'? Si, tbrsqué tu étais despote, un de
de l'aristocratie cependant/depuis que tune
règnes plus, l'aristocratie cache son désespoir
dans l'ombre et se lait mes prospérités actuelles,
mes disgràces passées, tout se réunît. puur te
ceux que-tu
déclaré tonSi, avait ouverte-
ment protégé tes ennemis, ne l'aurais-lu pas
lorsque tu étais despote,
un français chargé d'épier les démarches de tes
ennemis, ne t'en avait averti que lorsque toute
« Des prèlrcs impusleirs conspiraient contre. l'Kurope les aurait connus, comment l'uurais-tu
moi danstout l'étendue de la France. Maîtres des traité? Si un de tes ofliciers avait corrompu tes
consciences, tyrans des pensées, ils étaient pour soldats, s'il avait chassé ceux qui t'étaient les
moi des ennemi» plus dangereux que les nobles;' plus fidèles, ou si, témoin de ces désordres, il
aussi les as- tu protégés avec plus de vigueur, ne les eut pas réprimés s'il ne te les eut pas
et il est aise de reconnaître que ta protection au moins dénonces, quelle peine lui aurais-tu
était proportionnée au degré de haine qu'on me infligée Si un français avait connu des conspi-
portait,
ï'la grandeur du mal qu'on pouvait me
faire. u me dis par l'organe de ton défenseur
ollicicux, (page 2J) « A l'égard du décret des
rateurs, s'il avait été dans leur confidence, si
leurs plansavaient été trouvésparmi ses papiers;
ne l'aurais tu 'pas déclaré leur complice t. St,
prêtres, on ne force pas la conscience j'aurais voulant bannir du royaume des rebelles ouver-
craint de blesser la mienne en lesanctionnant.
J'ai pu me tromper mais mon erreur même
était vertueuse Tel en b. amant, l'on veut, le
résulta il est impossible de n'en pas respecter
conservés malgré ne
J'rance contre toi, un de tes ministres toute' la
l'aurais-tu pas traité
au moiteprincipe, et ce principe est la cons-
ciencel'La ctinsciénce d'un roi!'La cottsçience
cience, interroge-la, cette conscience; rappelle-
toi toutes .te,s perlidies,et dis-moi si, parmi tous
d'un homme qui avait trahi ses. serments, d'un les conspirateurs que la loi a frappés depuis la
homme qui s'était enfui de 'non sein pour re- dévolution, il en était un aussi coupable que
venir à la tète de nus ennemisy pbrier le fer toi î »
homicide Ali si, lorsque tu étais despote, le D'après les faits qui viennent d'être exposés,
pape eutt voulu toucherles rênes du gouverne-
auxprêtres et d'après d'autres faits aussi graves, contenus
ment s'il eut soulevé contre ton au- dans t'acte énonciatif, je crois Louis coupable
torité, comme il les a soulevés contre la mienns, de haute-trahison.
ta cùnwience t'aurait bien permis alors d'opposer Je n ajouterai rien à ce qui a été dit pour et
aux fo ilres dû Vatican des foudres plus réels,et contre la sanction du peuple Son' droit est
lui dit appris que
une Hotte partie de Toulonla'superstition, incontestable je ne déciderai point s'il est plus
ces temps sont pusses, où cou- dangereux pour lui-même qu utile de lui en
ronnée d'un triple diadème, exerçait sa tyran- laisser l'exercice dans cette affaire. Mais je dirai
nie sur les tyrans même. Tu parles de camcienni! que, cette mesure est adoptée, il faut excepter
Eli bien! inlerrogeons-là, cette conscience, du nombre des votants, les villages, les bour-
homme pieux, et voyons ce qu'elle te devait gades, leà-villes sans défense, qui sont situées à
dire. La nouvelle Constitution ecclésiastique vingt lieues des frontières et à quatre lieues
ôtait aux prêtres un luxe et des distinctions les rivages de la mer. L'ennemi a déjà pénétré
scandaleuses c'est l'esprit de l'évangile;et cet eu France malgré l'habileté de nos généraux,
esprit régna dans les premiers lemps de l'église. malgré la bravoure de nos soldats, il peut y
Elle le ùlafl des propriétés immenses et usur-
apôtres et les premiers prêtres ne possédaient
point de propriétés, iille laissait au pcjiple l'élec-
tion
ses pasteurs c'est encore l'esprit dé
l'évangile; les apôtres en' ont donné l'exemple,
que le fil
pénétrer encore. L'Angleterre menace nos côtes,
est quelques descentes peuvent n'être pas ce--
poussées avec succès. Nos ennemis n'attendent
Louis, pour avoir un prétexte
de faire une guerre à outrance, et de s'affran-
clrir entièrement de ces lois militaires qu'ils ont

par le peuple. Ta ce
et les prélats à qui l'Eglise a décerne les hon-
neurs de l'apothéose, ont presque tous été élus
ta donc ordonné
toi disciple de l'évangile, de topposer a une
Constitution fondée sur les exemples et les
déjà violées plus d'une 1'uis.:fous ces villages,
raient voté pour la mort de Louis, seraient la
proie des flammes. Le fer ennemi n'y respecte-
maximes de l'évangile? J'a comsiencet'a donc
persuadé que le pape était au-dessus de celui D'ailleurs il est probable que, frappés de celte
dont il se dit le vicaire, au-dessus des apôtres crainte, ces citoyens n'opineraient pas librement?
dont il se dit le successeur et te disciple. Cesse
de paraître absurde pour paraître innocent, èt
n'atténue pas unede
tout le contraire aioscl-nce as t'aurait
ce que tuqui fait. inspiré
gatoire sur la liberté du veto je n'avais cer-
constitutionnellerenfermée dans un réduit obs-
cur de cette enceinte.
Je voudrais pouvoir me dispenser de vous
présenter le tableau de tout qui a précédéet
A LA SEANCEDE LA CONVENTION NATIONALE
DU LUNDI 7 JANVIUK 1793, AU MATIN.
suivi cette acceptation maiscela question que je
traite est liée à tous ces faits, et il faut eucoro
résoudre à reporter tristement ses regards
Opinion du Moyen Bebnaiid Descawps, di-pulé se sur l'histoire de tant de trames et de conspira-
du ili'parlemdnl du Gers, nu le cri iU la rêrittet tlons.

(1)
t'a/fairc' d<i Capet.
Vous avez présente a votre esprit son
tation à Vareuucs vous l'avez vu allant jusqu'à arres-
Nous sommes
les représentants ae la nation crime alors il est suspendu et connu dans
s
nous devons exprimer i volonté mais pour la au espèce de sommeil;
une
connaître, il faut la rechercher dans lu» principes et de mais Li Fayette veille,
des citoyenspaisiblement assemblés pour
immuables de l'éternelle justice; nous ne; serons
jamais désavoues tant que nos lois en décutile- tombent sans armes, sans défense sous lés coups
ront. Aussi est-ce à ces pnncipesquej'ai crudevoir de ses vils satellites. C'est sur ces monceaux de
m'attacher fortement pour résoudre la question :cadavres que s'élève le trône constitutionnel,
qui concerne C.ipel. Capet déjà monté, Il a accepté la Constitu-
Déjà tous les regards se fixent sur lui; chacun
d'être justes, j'ai cru que je devais au contraire chcidie dans sa conduite, la bonne foi qu'il
ne pas repousser ce premier!sentiment de pitié devait apporler dans l'acceptation, cette bonne
que commande le malheur. J'ai désiré qu'il put loi qui eut peut-être faitencore longtemps sup-
eti'e absous, et j'ai moins cherché les
preuves porter au peuple I» fardeau d'un roi; qui eut
nécessaires pour punir, que celles qui tendraient commandé aux citoyens la fidélité dans leurs
s'
à sauver, J'ai cru que 1 en existait de ce der- engagements par la fidélité même à remplir les
nier genre, c'était dans l'Acte constitutionnelque siens; chacun désire qae Capet se soit enfin
lassé de nous trahir, mais ce u'était là qu'une
Avant d'en approfoudir les dispositions,j'ai vaine et ce malheureux' peuple si long-
voulu, m'assurer de la validité et de l'eflicacilé tempsattente,
abusé, après avoir lutté pendant trois ails
de cet acte, du moins par rapport ù Capcl; et contre là misère et l'anatocratiu,
j'avoue'que je me suis vu arrêter par plusieurs réduit à défendre ses droits contre estelii encore
qui
principes universellement reconnus, qui ne m'ont venait de jurer qu'il les maintiendrait de tout
paru que trop puissants pour écarter cet abri su pouvoir. Il voit partout les mêmes intrigues,
devoir couvrir sa tête.
Le premierde ces principes dérive de la nature
'même des
reposrrsur la butine foi
chef
d'inviolabilité qui, depuis lonulemps, semblait les mêmes trahisons, c'est toujours le
France, té beau-frère de Léopold, le fugitif
des rebelle» de Coblentz en
roi de
de

sesrelations la
\ai:iemeut
eherebe-t-on
dans
un engagement ne peut me lier envers celui qui bonne foi dans l'acceptation; on se nattait qu'il
allait s'o;.irer quelque heureux changement à
Mais si dans les a lia ires ordinaires, il m'e-t cru il pensait que, fidèle à ses serments, Capot

seule
liberté, mais ce ne fut qu'un
repousser
titre pour les
put s'y montrer,

il
de 1 engagement de la société envers un" de ses seule elle y fut eu homic-ur.
membres, de vingt cinq millions d'individus
envers un seul. C'est là, sans doute, que doit pré- ministres qui avaient toute l'eiïninleri:'
sider la bonne foi; et c'est surtout dans ce crime sans en avoir courage, qui h
moment, qui doit décider des plus
la patrie.
grands inté- marché à la contre-révolutionle front levé et
rêts, qu'elle doit attacher les parties les unes aux il. 'couvert, s'ils n'eussent tremblés
Imnliru ds lu responsabilité; et
de la nation, l'énergie de l'Assemblée
Mais, en vain, je cherciie dans l'acceptation forcèrent Capet à choisirdes ministreslégislative
de l'Acte constitutionnelcette bonne loi qui l'ail ils ne lireiit que passer,comme ou
cri
devant

patriotes,
l'essence de tous les contrats, je ne puis voit quelque-

les
voir lois après un horrible incendie la lumière
que la parole (l'un roi, c'est-à-dire d un homme montrer un instant pout éclairer des ruütes se et
qui ne promet que pour tromper. J'ai vu une faire h' bien, décon-
acceptation qui11 était qu'un parjure; j'ai entendu certer rétablir l'ordre; et c'est
de belles proteitalionsquin'ctaitqucdcsperfidies. pour l'empêcher que Capot les congédie et leur
lionne noursuccei-spursdes hommes dont 1'inca-
je n'ai pu affaiblir cette conviction qui son- pacité la plus absolue pouvait seule le disputer
vent a déchiré mon cu'ur. Je n'ai pu écarter d" a l immoralité la plus profonde. Pourra-t-on
mon esprit la preuve de cette longue suite de
crimes dont je n'ai pcnlu trace que lorsque bre de cet infâme ministère et y joue le plus
de nouveaux où jai vu sa- toute ¡,muid ri'de. Capet dit, il est vrai, qu'il ne le con-
et puissance naissait point; mais joute la France retentissait
le ce scandale, et Capet l'ignorait! Sana 'limite,
il a dû ne pas le reconnaître, puisqu'il n'a pas
rm de
tout ce qui s'est fait la
désavouer sa propre signature. Oui,
Cour prouve d'une
manière invincibleque Capet accepté la Cons- tion même de Capet, je retrouve les preuves
titution contre sa conscience et dans l'intention irrisistibles qui s'attachent comme malgré lui
de ne pas s'y soumettre. l'homme le plus coudant et le plus abusé sura
C'est là, ui'st dans cptio Cour corrompue que
s'agitaient tous les chovr.liers du poignard, fous
les brigands titrés, tous les contre-révolution- dans nos défaites que da îs nos propres succès.
naires qui s'étaient réunis à Parispour attaquer L'invasionde la Savoie, la journée si célèbre
la liberté dans son centre. C'est làqu'its se sont du 20 septembre dans les gorges de l'Argone,
amoncelés dans la mémorable journée du l'action de Spire, la prise de Mayence, la vie-
10 août pour égorger les citoyens; c'est là que victoire de Jemmapes et l'entrée glorieuse de
des prêtres réfiudaires ut j>ei turhaleursétaient nos troupes dans la Belgique, tous ces triom-
se soustraire aux romanis vigilants des magis- phes qui ont suivi si rapideinment la suspension
trats du peuple, pour entretenir la discorde et le de Capet forment a mes yeux conviction
fanatisme, ou pour prémunir Capet contre ses aussi intime que celle qui a dù une
naltre de tous
propres remords; c'est la que s'est formée cette les revers que nousavons essuyés lorsque Capet
garde conspiratrice pour qui je patriotisme
était une honte, la servilude un litre de gloire; Non, il n'est aucune de ses partisans les plus
cette garde qui ne fui arrêtée dans ses excès outrés qui ne soit accablé et poursuivi par l'é-
que par la sage prévoyance du Corps législatif vidence de ces preuves La vérité fait jour
qui en prononça le licenciement; c'est là que de toutes parts, elle se reproduit desetous cotés;
le directoire du département ,le Paris, des elle a plané sur les corps, sanglants de ces mal-
bataillons entiers de gardes nationales et des lieureuses victimes assassinées au Carrousel. On
juges de paix conspiraient ouvertement contre la vue dans les murs de ce château, repaire
la patr e; et pour porter l'audace à son comble, de tous les crimes, et c'ast de là qu'il semble
c'est là enfin que se combinèrent des mandats qu'elle soit sorlie.pourlit. première fuis, comme
d'arrêt qui, par le plus g-and des forfaits furent pour aller éclairer les nations sur la nécessité
insolemmentexécutés contre trois représentants d'abattre la colonne de la. royauté, qui p*so sur
détaxation. le peuple depuis tant de siècles elle est partout
Mais est-ce dans ses rapports avec les armées cette vérité terrible; partcut je l'entends accuser
qu'il faut chercher la preuve de la'bonne foi Hapet de n'avoir accepté la Constitution que
dans l'acceptation de Ij Constitution'C'est icique dans l'intention de nous tromper. Je m'arrête;
parait surtout ce grand système de l'aire servir et c'est sur ce point essentiel que doit se fixer
au rétablissement du despotisme le pouvoir que toute votre attention c'est là que doivent s'e
lui donnait cette nuMne Constitution. Jene vous réunir tous les esprits.
rappellerai pas le tableau si rassurant qui fut Il est donc bien démontré qu'il n'y a pas eu
présenté d'un Côté de nos places, dé l'état de de bonne fois dans l'acceptation de l'Acte cons-
nos arme-, aiiiM que de tous les approvisionne- titutionnel,etpartous les actes qui l'ont pré-
ments de guerre) et de l'autre le dénumenl cédée ou survie, et par tous les crimes qui sont
pas n les
absolu de tous ces objets; je' ne vous parlerai tellement les les uns les autres, que depuis les
plus de l'affectation scandaleuse avec Klals généraux, on n'a encore
laquelle furent
pu remarquer entre
magasins dans les eux, aucune espèce d'intervalle,il est constant
mêmes
fuite deplaces qui furentquelque
La l'ayeltequi, livréestemps
4 t'ennemi. La aussi d'après les principes, que le défaut de
avant, fut bonne foi de la part des parties contractantes,
porte eM triomphe au chùteau des Tuileriespour rend le contrat nécessairement nul: il est donc
avoir voulu dicter des lois aux mandataires du prouvé que l'Acte constitutionnel invoqué par
peuple cette fuite et les circonstances qui lit le conseil de Capet, qui me parait être le prin-
précéd rent expliquent assez quels'étaient' les cipal point d'appui de la défense, n'a pu subsis-
ressorts cachés de cette grande intrigue, qui les ler.' et qu'il serait aussi absurde qu'immoral,
dirigeait et quel en étaii te but. On voit que ce qu'il y trouva une bonne garde contre la pour-
sont les mêmes qui ont produit les scènes san- suite de la loi.
glantes de Mons et de Tournay, qui ont conduit Je vais prouver maintenant, sous un autre
a Conrtrayla main de l'incendiaire Jarry, qui rapport, que Capet ne peut se couvrir de l'in-
ont mis au pouvoir des Prussiens Longuy et violabiljte,et c'est toujours d'après les principes
Verdun. noo moins incontestables que jé chercherai
Mais l'égard de cette dernière place, j'entends l'établir.
dire à Cauet par la bouche de son défenseur Que Capet ne sesoit'pas refusé accepté l'Acte
Den'-xc « (Jui availdouc nommé le commandant constitutionnel qui lui donnait le droit Ae
si célèbre par son héroïsme, et lieau repaire qui baigner dans le sang du jieuple qui, depuis se si
a mieux ain;é mourir lui-même que ilcserendre. longtemps, a tant coulé pour le boit plaisir des
si ce est pas Louis'/ ». l,liii l'a nommé- C'e-t rois, nul n'en
celui qui avait choisi IJuinourio/ que je retrouve' il pouvit biensera sans i otite étonné; et certes,
jurer et défendre cette constitu-
encore au camp de Matildc, ce Dumonriezqu'on tion qui lui donnait la facqlté de travailler, im-
avait pu corrompre à la Cour, qu'on faisait punément et sans crainte, an rétablissement de
attaquer sans doute pour l'en punir, avec îles son ancienne autorité.
forces si supérieures qu'il n'a pas fallu moins JHîs ce que je ne puis compcmlre,c'est que
que la supériorité de son génie, toute son intré- nous soyons'réduits attaquer l'inviolabilité,ce
pidité et le courage surnaturel de ses braves ^sterne de déraison, dans un siècle .ou l'esprit
la
de défense. (lui l'a ranimé? C'est Capot,"1,

tourné leurs armes la (lui


même qui a choisi l.a Fayette, Ltirkuor, Ilorlinn:- tant de
beau, >ln]itesi|Uinu, et liiijs les
la patrie.
le
soldais prier ne pas mourir comme Itcauropairi' humain a fait tant de progrès: et quoique
philo-ophic semble avoir coupé enfin pour le
i lire tomber,<• .faible ro-eau qui a résisté
le défenseur de Capot n'eu
mit cherche pas moins aujourd'hui à le releverpour
donner il si m client ce dernier-appui.
Ainsi donc a chaque pas et dans la justilk.i- Mais, s'il )? peut ignnrer que toute conven-
tion qui est contraire aux bonnes mœurs, ne
peut subsister, comment a-t-il put défendrecelle a poussé au meurtre, tombe sur i'échafand, a-t-il
de l'inviolabilité, ce monstre en morale et en fallu recourir à la vengeance céleste? Oisons
politique, qui indigne la vertu, outragé tes lois, plutôt que ce sont lés préjugés qui ontempéché
viole 1 égalité et tend sans cesse corrompre ou tes peuples de voir les rois dans leur nudité,
à détruite le corps social. ;qu'ils ont environnée, même sans s'en douter, de
Si l'homme~n'avait pis senti le besoin de se tout l'éclat de cette même divinité qu'ils implo-
défendre contre les entreprises de son sembla-
pas
restreint sa liberté, nous serions
et nous errerionsdans les bois, le
ble, et que, pour son utilité propre, il

fort à la discrétion du puis faible.


C'est pour prévenir
hommes se sont réunisce
encore les
nommes de la nature, mu» mangerions le cland,
plus
inal extrême que les
in société, cl assujettis
Toutes ces considérationsfont assez sentir
l'inviolabilité est une absurdité

quelle se détruit avec elle.


en

Je voudrais terminer ici la discussion


défense de Capet, qui tend. couvrir ses crimes
que
politique
une" monstruosité en morale; quelle vicie par

sur la
aux conventions qui pourraient être propres à du voile de la Constitution. Mais comme Desèze
en a fait uu moyen si important dans soit mé-
C'est pourcmpêeli'-rlMcrimesotlcsliri^atila- moire, et que lorsqu'il s'agit d'ailleurs de la vie
ges que les sociétés se sont établie»; c'est pour d'un homme, on ne peut trop cherher à éclairer
[es réprimer que les Caraïbes eux-mêmes s'ini- sa conscience, j'ai cru qu'il convenait de
encore, d après un autre principe avouéprouver
de tout
sans distinction,et l'AssembléeConstituante au- le monde, que la Constitution ne
rait pu accorder à un homme le privilège exclu- quée par Capet. peut-être invo-
sif d'être brigand et assassin 'Elle aurait pu; C'est une conséquencedu principe de
par le enversemeritinconcevable de toutes les raineté qui réside dans la nation, qu'il n'ysouve- a de'
lois conservatrice»des sociétés, consacrer pour Constitutionque celle qui est accepte librement
lui l'impunité des crimes! et une ti-lle'cunvcn- par le peuple. Sans cela, ne pouvant être re-
tion qui n'aurait pu subsister même chez les gardée que comnie l'expression
sauvages, aurait toute si Jorc,e aux xviir siècle, particulière, il n'y aurait point d'une volonté
d'engagement
pour la société entière, qui doit
Oisons p us ce qui étonne et qui révolte tout comme contrat social, que celuinequi estregarder l'expres-
la fois, c'est qu'on a oséregarder le pacte de sion de cette volonté générale, qui seule
l'inviolabilité comme consenti par la nation lui donnër ce caractère d'autorité peut
dont elle est
elle-même. unique source. Et ce n'est pas là une de ces
Mais s'il lui avait été présenté pour qu'elle lois qui dépende m des-Dieux ni du caprice des
donnât son adhésion, je demande d'abord com- hommes, immuable
ment il lui eût été possible de prononcer? comme la souveraineté
même dont elle dérive elle ne jamais su-
Le roi i'«f inviolable et /acre, porte cet article. jette aux altérations du temps;sera et les hommes
Le souverain n'aurait -il pas été fondé à de- qui auront conquiela liberté, la retrouveront
mander ce que signifiaient ces derniers mots toujours dans leur cœur.
inviolableelsacré. Tout homme, aussi, aurait-il La Convention nationale même a rendu ce
pu dire, est inviolable. 11 lient la vie de la nature principe un hommage solennel. Mais en décla-e
qui la lui a donnée, ou il la doit à la loi qui la rant, le 21 septembre, qu'il ne pourraity avoir
de Constitutionque celle acceptée par le,peuple,
c'est comme si elle eut déclaré qu'il u'a encore
Le roi est sacré! lih! Home il avait aussi jamais existe pour nous de Constitution,
des poulets sacrés, et les aruspices n'en cher- comme est facile de le prouver, l'Acte
si,
chaientpas moins à lire, l'avenir dans leur en- titutionnel n'a jamais été accepté. cons-
trailles palpitantes. Ainsi, M ne trouve sur le Dans l'ordre actuel des. choses, et jusqu'en
point le plus important de 1 Acte constitutionnel, moment, on n'a pu imaginer qu'une ce
termes seule ma-
que des obscurs ou insigniliants mais mère de le présenter l'accëptation c'est de
si vous entendez par là, que vous investissez convoquer à cet effet les citoyens dans les assem-
blées primaires, pour exprimer leur vœu:mais
crimes v ous qui n'êtes dans le sens, ni invio- en telle sorte qu'ils eussent le pouvoir plein et
entier, d'admettre ou de rejeter l'Acte coitstitu-
vous avez assassiné la patrie. tionnel.
yius j'y rélléchis, et moins je puis comprendre Fixés sur ces idées bleu simples, il n'est pas
difficile de juger si cette acceptation s'est réel-
et la perversité possibles, est parvenu àlaire lement opéré.
adopter cette inviolabilité à une assemblée qui On se rappelle, sansdoute, que lorsque l'Acte
avait montré tant de plii.Osophie. II fallait qu'il constitutionnel fut fini, les assemblées primaires
y eut encore un grand reste de ce servile furent convoquées, non pour exprimer un
amour pour le trône, et que l'homjne-roi fut sur celle acceptation, mais pour procéder voeu à la
bien profondément enraciné pour empêcher nominationdes électeurs; et telle était la crainte
l'effet 'une simple lueur de bons sens. du corps constituant, que pour en prévenir
Lorsqu'on a vu les rois dévorant la substance les suites, il interdire aux assemblées pri-
du peu h, et teints de'soh sang nn a dit sou- maires toutesosa autres fonctionsque celles oui ne
seraient point relatives aux élections. Mai», ce
dans sa colère? C'est que le ciel veut iiuc l'homme qui duit encore plus clioqi.'cr, c'est qu'on faisait
qui a la force en lui-mêne, et la raison pour la jurer le maintien d'une Constitution
dirigera vers son propre bonheur, mette en pra- sonne ne connaissait, qui n'était _pas publiéeTquique mr-
l'oppression. Va-t-on clurohcr un levier pour il fallait bien dérober a ces assemblées, cet ou-
souleverh pierre qui porte un enfant?. Lorsque vrage de 1 intrigue, qu aux
yeux de l'homme
leurs qu'elle pourrait toujours punir et l'écraser'
rélléchi, n'était qu'un vaste pian de contre-ré-
de sa toute puissance, garda le silence le plus
Ainsi donc, non' seulement les assemblées
primaires n'ont point exprimé leur voeu .'sur
l'Acte LeCorps législatifcommença sa carrière, toutes
constitutionnel, mais elles ne pouvaient les autorités constituées se mirent en activité,

que spécieuse.On a osé soutenir que

Il me
1
même le connaître, et il leur était encore dé- sans aucune réclamation de la part du souve-
fendu de s'en occuper, il est donc bien incon- rain; qui se contenta de'se tenir dans un état
testable que la Constitution n'a pu être acceptée. d'observation.
On à fait une objection, maisqui ne Peut être
le
Bientôt le bruit des conspirations de Capet

blées primaires, devait tenir lieu d'acceptation. ques se multiplièrent de tous côtés, comme
suffirait de répondre d'abord qu'il n'y avertir le coupable que le jour de la justice du
pour
avait que les citoyens actifs qui prélassent ce peuple approchait, et qu'elle serait serait d'autant plus
serment, et que les citoyens appelés si impro- terrible que la persévérance grande.
prement non actifs, c'est-à-dire la classe de Mais au lieu de se livrer une salutaire terreur,
ceux qui ont si courageusementexposé leur vie, de plus grandes trahissons celatèrent. Alors l'in-
dignation fut générale; l'insurrections'organisa,
jorité si imposante qui a soutenu le plus grand et Capet descendit bicnk't du trône pour monter
blées rimaires, le souverain ne pouvait donc Peut-il dire puis-
qu'il a garde te silence sur ses crimes jusqu'au
avoir d'acceptation, en âupposant que le ser- 10 août, il n'a plus le dioit
de le'pnnir?. Mais
ment put en tenir lieu. Capet veut donc se faire un titre de la patience
Mais je soutiens d'ailleurs qu'il est impossible du peuple! Il aura conspiré contrôla nation, et
de trouver, qu'il est dérisoire même, de chercher il invoquera contre elle sa lenteur même à le
dans ce serment, le caractère de t'acceptation. punir; et sa'bonté généreuse couvrira ses atten-
J'ai déjà dit que ce n'était point pour présenter
la Constitution l'acceptation du peuple, qu'on Mais c'était bien assez sans doute qu'après
avait convoqué les assemblées primaires; mais avoir ourdi tant de trames et exposé chaque jour
bien p'our procéder aux élections. Le serment la liberté par ses perfidies, il ait tant retardé
qu'on exigeait n'en était qu'un accessoire, c'était une vengeance si mériUe; assez et trop long-
une formalité à laquelle étaient assujettis tous temps, il s'est servi de constitutionnel
ceux qui voulaient concourir à la nomination comme d'une espace de talisman qui le fendait
des électeurs; ils ne pouvaient point délibérer invincible aux yeux de la loi. Mais aujourd'hui
qne le sceptre constitutionnel s'est bris1, je ne
l'Acte constitutionnel; celle faculté leur «tait vois plus rien en lui qu'un accusé qui doit être
expressément interdite. ils ne faisaient que
rempli une condition imposée par. ceux qui .Si Capet paraissaitaujourd'hui Jevaut l'Assem-
voulai nt jouir du droit d'élire, comme prètre blee législative l'Vcte constitutionnel a la main,
jurenr la subissait aussi pour jouir de son trai- sans doute, il pourrait invoquer et les serments
tement il n'y avait donc aucune espèce d'accep- de ses membres et'
silence de la nation qui
tation de la Constitution; elle' n'a donc pu par cela même qu'il ne .serait pas rompu, n'aurait
exister. pas encore détruit cet édifice d'argile.]aisôiï
Mais pour qu'il ne reste dans l'esprit aucune sommes-noua donc; Le- Corps légiâlatifrxiste-t-il
incerti ude, je vais suivre Capet dans son der- encore?. Où sont donc ces habitués de la Cour,
nier retranchement. ces défenseurs intéressés le la liste civile'?. En-
Si l'on me dit que le silence de la nation peut tendez-vousencore les déclamaiions de Dumas,
les mugissements deVauhlarn:, oil.ête3-\ous en-
velolpis dans la métaphysiqueobscurcittor-
titutionnel,je répondrai d'abord que ce silence tueuse de liamond? \on, la scène a angé; la
tout
n'a pu lui donner le caractère d'autorité qui lui trompette révolutionnaiic a de ladiuperaû. Eh 1
manquait, ni la perfectibilité qui, d'après les pi in- ne me parlez plus du si ence nation, elle
cipes, ne pouvait résulter que de l'acccplation s'est levée toutj entière. Je neconstituées,
vois pins ni Acte
expresse. Mais quelle conséquence peut-on tirer constituiiomiel, ni annuités je ne
d'aille ira de ce silence.' Lu peuple depuis long- vois ni ces jui'es dc'paix, vils instrumentsd'un
temps au milieu des orages de la plus étonnante tyran, ni ces réviseurs, qui, rinfanuesurlcfront,
révolution, fatignédesagi lations et des secousses, ont constamment tenu à la Cour le lil des intri-
qui devaient en être naturellementla suite, sen- gues, et dirigeaient toutes les machinations; tout
tait
tous
trs le besoin de repos pour ne pas saisir a fui devant la majesté du peuple; il ne s'agit
moyens qu'il aurait de s'v livrer sans plus d'adhésion,ni d'acquiescement. Son silence
compromettre ses droit. L'occasion sembla se est rompu, il a envoyésesgrand représentants; ils sont
là. Il leur demande un exemple. Je les
L'Assemblée législative, munie des pouvoirs vois ici avec la justice, el Capet avec ses crimes;
des cit yens actifs, était formée, et s'était liée c'est un homme, je le plains; mais je suis juge,
par un serment que tousd'une ses membresavaient et l'humanité doit se taire quand la loi parle.
prêté, pour le maintien Constitutionqui
n'était point acceptée par le peuple. mais la division qui va être portée sur celte
Mais voulant son
essayer bonheur se, devait affaire se trouve lice à Je si grands intérêts,que
réaliser dans cet oniredechoses, lanalionqui était cette considérationa engagé plusieurs membres
bien convaincue que l'Acteconslitutionnel, malgré à envisager la question sous un autre rapport:
ees vices, pouvaitatteindre ce but, si le premier c'est l'appel au peuple.
toas public était
te» engagements
fonctionnaire la nation,
ien disposé à remplir
quftava Celte question présente plusieurs branches;
d'ail- je verra) d'abord si nous avons le droit de juger
sans appel; et après avoir prouvé l'affirmative, déportation des prêtres, qui, par son exécution
j'examinerai ensuite quels sont les dangers de prompte, devait empêcher aussi la ratification
cet appel au peuple.
Je présenterai enfin mes vues sur les inconvé-
nients que nous pourrions avoir à craindre dans
le- cas où cet app<'l ii'auriil point lieu. connu jusqu'à ce jour que deuxcasparticuliers,
Avons-nous le droit de juger suis appel on, d'après les principes, la ratification fut
Un nous a d'abord contesté celui de juger. nécessaire c'est d'abord quand le mandat en
Personne, ne rend plus d'Iiommageque moi ce
principe, que les fonctions de jupe ne peuvent veutune
fait loi au mandataire, et lorsque le peuple
se donner une constitution, comme je l'ai
être exercées par celui qui fait la loi; et en déjà prouvé.
thèse générale je conviendrai avec Itabaud Je crois donc qu'en principe il est incontes-
qu'une telle confusion de pouvoirs ne pourrait table que dans l'affaire de Capet comme dans
être considérée que cornue une tyrannie mais. toutes celles qui nous ont occupés jusqu'à pré-
je
cilepense aussi que
et unique, dans celle circonstance dilfi- sent, nous avons le droit de prononcer, sans
liabaud
lui-même aurait pu trou- appel à ta nation qui nous a conféré l'exercice
ver île grandes raisons contre la proposiliou il de ta souveraineté et qui est censée juger par
neseraitpas difficile de lui prouverai plusieurs notre ministère.
orateurs et entre autres le rapporteur de celle Examinons maintenant si l'intérêt national
affaire, ne l'avait déjà fait, que la mesure commande cet appel au peuple.
adoptée par la Convention est la seule raison- Je ne puis me dissimuler, avec plusieurs des
nable, la seule qui empêche les manœuvres et la
corruption, et écarte toutes les défiances. a des dangers à prévoir, quel que soitle parti
Il tant voir maintenantsi la Convention a le que prenne la Convention, et que le salut public
droit de juger sans ap;>el. exige que nous adoptions celui qui en présentera
Le peupla l'elion, doit ratifier "ce que le moins.
nous fuis itis et il pense que dans une mesure Voyons quels sont les dangers que'présente
au·si importante, la ratitication expresse est l'appel au peuple.
C'est toujours un grand danger, et il faut une
Mais sommes-nous les représentants du peuple cause bien puissante et bienextraordinaire pour
ou avons-nous une idée bien claire de notre que le corps politique soitdétournédc sa marche.
mission? Ce n'est que lorsqu'il a été question de D'après ce que j'ai dit sur la nature du gou-
sion concernant ,aux
prononcer sur le sort d'un homme qui l'ut roi, vernement représentatif, en renvoyant la déci-
evait s'élever une discussionsurla nature de maires, c'est comme si nous proposions au
assemblées pri-
souverain de se livrer aux embarras et
revêtus Je crains 'bien que ce ne soit d'après difficultés qu'il a voulu éviter en nommantaux des
d'anciens' souvenirs que iousnous environnons représentants'; c'est comme si nous lui disions
de nuages coniiîrsirfUalgré nous, de manière à que; dans ce moment, le fardeau de la représen-
nous l'aire douter de noirs propre existence.. tation est trop pesant et que, dans les grandes
J'avais toujours pense que le gouvernement crises, il vaut mieux qu'il exerce lui-même des
représentatif n'avait été établi que pour obvier droits dont il nous aurait confiél'exercice c'est
aux difficultés sans nombre qui se présente- lui dire, en d'autres termes que nous ne loin pouvons
raient s lé peuple exerrait lui-même sesdroits; le représenter que dans le calme, et des
et c'est pour prévenir cesembarras qu'il a fallu orages, lions soldats pendant la paix, nous crai-
nécessairement avoir recours la représenta- gnons de combattre pendant la guerre.
tion, mais il est bien sensible que ce but se Mais j'observerai encore que nous nous obsti-
trouve entièrement manqué, si les mandats qui nerions,parla, à lui faire connaître d'une affaire
sont do nés aux représentants ne sont pas illi- dont il na pas voulu s'occuper.
mités, et si les asseuibli'cs primaires devaient Le Corps législatif n'avait convoquéles assem-
Qu'on ne dise point qu'ily
encore s'assembler pour diiimer leur ratification. blées primaires que parce qu'il n'avait que des
une ratification
tacite et anticipée, qui en général serait suffi- de Capet déctare au souverain que le sort 1
sante; resterait toujours une grande dilficullé, lui de reprendre l'exercice de ses droits, Capet
ce ser.iilde savoir dans que) cas elle devrait alors était prisonnier la nation s'assembla qui
être e
l'exprimer.
expresse et le mandat sans doute devrait l'empêcha de le juger «.Loinde prendre parti
elle a remis en nos mains toute la plénitude de
Je ne sais trop comment d'ailleurs, avec ces ses droits et nous sommes ici avec des pouvoirs
dMinctiiiii-, on inc prouverait que la question qu'il n'a pas limités.
relative à t:apet devrait être sujette à la ratifica- Ce n'est pas encore tout, depuis que la Con-
tion expresse. vëntion a ouvert la discussion sur cette affaire
Ce nest point en disant 'que l'exécution, quiaucune réclamation n'a été faite. On a agité si
suivrait immédiatement le décret qui serait longtemps la question de l'appel au peuple, et
rendu, empocherait la ratification tacite, attendu le peuple qui d'ailleurs sait si bien se faire
qu'il ne resterait an peuple aucun moyen utile entendre quand il craint eue ses droits ne soient
d'exprimer son viru. Mais lepeuton pasiiircaussi lésés: le peuple qui sait bien qu'il n'y a'dans
que torque nous avons rendu le décret sur les nos mandats aucune espace de restriction, a été
émigrés, il ne pouvait y avoir la non plus de muet, et it attend dans le silence que nous nous
ratilicationtacite, puisque le lendemain de la mollirionsdignes de notre
publication de la loi, on pouvait la mettre
mission.
Mais outre qu'il me parait bien clair, d'après
exécution. Il s'agissait la aussi de la vie des la marche confiante du souverain, qu'il n'a
hommes qui se voyaient privés des formes pro- jamais entendu juger Capet, je trouve d'ailleurs
tectrices de t'innocence. dans le renvoi qui lui en serait fait, je ne sais
On pourrait en dire au ant du décret sur la quoi d'embarrasséqui. m'inquiète. Tranchonsle
mot je redoute le air de
cetnerf pusillanimité, qui ne
de l'autorité un feu souterrain qui pour être comprimé n'en
peut qu'affaiblir sans laquelle aurait que plus d'activité;et ilest facile de
Voir
je ne puis plus concevoir un ordre social. Je que la réunion des citoyens dans les assemblées
vois qu'en doutant de notre puissance, c'est primaires, et dans les circonstances où nous
douter de celle du souverain puisque nous nous trouvons est peut-être le seul moyen qu'il
devons être agrandi de toute sa grandeur, et soit possible d'employer pour occasionner cette
fort de toute sa force; je vois aussi la représen-
physionomie, lorsque les
tation perdre de sapeuple Nous sommesencoreau milieu des décombres
représentants du se rétrécissent en d'une grande révolution, des tombeaux viennent
quelque sorte de'vant le caractère et la majesté de s'y ouvrir. Si tous ceux qui demande,;
dont te souverain les a revêtus. pel au peuple, ont gémi avec moi dé tous les
Ceci répondrait d'avance à ce qu'a dit Brissot
sur les avantages qu'il trouve a tout ce que
désastres dont ils ont été pour ainsi dire les
moins, et,s'ils considèrent d'âpres quels faibles
té-
présente d'imposant unjugement rendu par tout prétextes on a vu couler le sang, combien né
un peuple. doivent-ils pas redouter la mesure extraordi-
j'ajouterai néanmoins que je ne comprends naires qu'ils proposent!
pas bien ce qu'il il a de s) imposant à faire le- Ne craignent-ils pas que ces hommesqui ont
ver 25 millions d'Hommes pour juger un pri- fait rétrograder la Révolution, par les trouble?
sonnier, et je pense que c'était déjà bien assez qu'ils ont suscités, parles pillages et les mas
d'être forcé en-le jugeant nous-mêmes, de don- sacres qu'ils ont commis, ne se joignenttoua
ner à'cet acte toute cette importance qui ré- les contre-révolutionnaires, les aidentdeleur
veille naturellement l'idée d'un roi et qui par génie malfaisant et ne leurneprêtent leurs bras
cela même fait plutôt perdrede ta dignité, à anarchiques? pensent-ils'que les Cours étran-
une nation surtout qui la première, a consacré gères ne trouvent pas plus commode de nous
l'égalité des droits. taire une guerre d'intrigue et de nous attaquer
Je ne trouve rien do bien imposantce qu'un dans nos assemblées,avec les torches de la dis-
peuple ui veut vivre sous Nti gouvernement re- corde, quede voir fuir leurs soldats devant nos
présentatif, soit obligé de reprendre l'exercice troupes victorieuses? Croyez-vousqu'ils n'aime-
de ses droite, à la volonté même de ses repré- ront pas mieux faire passer parmi nous desémis-
sentant et ne pourrait-on pas dire au contraire saires qui emploient lousiesgenres de corruptions
en général et sans faire ici d'application, dans qu'il
possibles, que de voir tout leur or se fondre
y a défaut de courage ou de corruption dans une guerre infailliblementruineuse?
une nation, toutes les fois que ses représentants blais ce que je trouve de plus effrayant, c'est
qui doivent en être comme l'élite, ne sont pas de me représenter le peuple juge de ce procès.
assez grands par eux-mffnies pour remplir l'ho- Ce brandon est donc jeté au milieu des assem-
norable mandat dont ils seraient chargés? blées primaires. Je veux que les bons citoyens,
J'ajouterai encore que si on a pris soin de le journalier même qui n'a pas du pain, s'y ren-
nous rassurer sur les embarras et les difficultés dent en foule; mais quels seront les citoyens, en
qui devaient naître naturellementde la discus- dernier résultat, quilles composeront? Si ce ne
sion de cette affaire dans les assemblées pri-
maires si on a trouvé fort simplede s'en passer
à cause de l'impossibilité où on es trouverait de
sont pas d'anciens privilégiés
nqui
il reste en-
core quelque espérance, vous verrez du moins
que lei pères, les enfante de ceux qui sont sur
s'y livrsans pièces et sans instruction; si ce les frontières eh présence de l'ennemi, si dans
sont ce ix-là mêmes qui trouvent quelque chose le» conjonctures et au milieu de l'impatience ou.
de si grand à présenter aux nations que le ju- ils sont de les embrasser, les manifestes de
gement de tout un peupla, qu'ils me disent ce toutes les puissances de l'Europe viennent se
faire entendre, et menacer la République d'une
prendront qu'il a jugé avec précipitation et lé- coalition générale, présente l'esclavage sous le
gèreté qu'ils m'apprennent quel rôle ils veulent beau nom de liberté Non, je connais les Fran-
faire jouer au souverain. çais; ils sont purs et vertueux en réalité ils
Je suppose que là Convention ne prononçât ne transigeront jamais avec la tyrannie.
que la détention et que le souverainle condam- Mais pouvez-vous croire que tout cela puisse
nât ort, quelle idée se formerait-on de ce se faire sans agitation et sans secousse, dans
jugementdu peuple, qui n'aurait rien vu, rien un temps de révolution où tout s'aigrit et fer-
connu de ce procès? On va donc le réduire ou mente, où la destruction des abus et des privi-
à juper sans aucune espèce d'éxameni et pa- lèges a tout divisé, jusque dans le sein des fa--
raître injuste aux yeux de toute l'Europe, ou milles?
s'il ne veut rien décider sans s'éclairer,être Et n'y eùt-il que le sang d'un citoyen, ré-
accusé de perpétuer les troubles en exigeant des pandu, quels reproches nàurions-nous pas
instructions qu'il serait impossible d'effectuer. nous faire
Je netperdrai pas de temps à suivre toutes les Je ne donnerai pas un plus long développe-
absurdités ou me conduirait cette idée. ment mes idées qui ne ferait qu'ajouter mes
Mais si c'est un grand inconvénient quand on craintes sur l'appel au peuple.
voit les mandataires du peuple se détourner ou Je vais maintenant examiner les dangers
s'arrêter dans leur carrière lorsqu'ilssont char- nous avons 4 courir, d'il n'y a pas d'appelque au
gés de la'parcourir courageusement; et si s'en peuple.
est un autre encore de faire peononcerle peuple Il y en a de deux sortes; ceux que nous avons a
sur une affaire qu'il ne peut discuter, cet appel craindre dans l'extérieur, et ceux quenous pour-
la nation eu présente bien d'autres. rons prévoir danB l'intérieur.
Je veux bien convenir qu'on en a peut être Je pense que les dangers de l'intérieur n'of-
exagère les suites, mais il ne faut pou riant pas frent guèrs de probabilité que dans une hypo-
s'étourdir sur des dangers que l'état-actuel des thèse c'est dans le cas où la Convention ne pren-
choses ne rend que trop probabtes. drait pas la rigueur des lois comme régie de sa
Ne nous dissimulons pas que partout, il y a conduite; alors, sans doute, je pense aussi que
quelque louable que put être le motif d'une pa- tangage que nous tenons aujourd'hui; et après
reille décision,la calomnie serait, dans la main avoir représenté ChartesIf montantsur le trône,
des malfaisants,une arme bien redoutablecontre recevant un superbe repaî de la ville, le peu-
la représentation nationale. Je ne parie pas dd ple livré à la joie la plus extravagante, assis-
nos dangers personnels ils ne doiventêtre rien tant au supplicedes mêmes juges que Chartes
pour nous, quand mêmeil serait possiblede les immola depuis aux mânes de son père. Peuple
craindre, mais quels moyens ne trouveraient de Paris, s écria-t-il, Parlementde France, m'a-
point là, tous ceux qui, en carrossant le peuple, vez-vousentendu ?
veulent régner en le trompant. J'observerai qu'il est très facile de faire des
Le tableau qui vous a présenté dans cette rapprochements; et quec'est te moyen le plu6
hypothèse,par Salle, et les grands développe- propre à nous conduire à l'erreur. Maisil s'agit
ments que lui ont donnés plusieurs orateurs,me ici, moinsde ce qui a été, que de ce qui doit
dispensent de suivre l'enchaînement de tout ce être. Qu'elles différencessensibles d'ailleurs, ne
qui peut parattre probable dans cette circons- trouverait-on pas entre ces deux nations, en
tance. Il mesuffit de dira que je partage à cet rapprochent leurs révolutionsrespectives
égard toutes leurs craintes. C'est d'aprèsle caractère de ces peuples, aces
Mais je suis bien éloigné d'adopter leur opi- deux époques, d'après leurs rapports politique
nion dans l'hypothèse de la condamnation et moraux, leurs lumières, leurs préjugés, le
j'écarte genre de combat livré aux corporations,au pri-
Si les considérations prises des dan- viléges, a tous les abus et le véritable état ou
gers de l'extérieur, que je tfaiterai après, il ne ils se trouvaient à cet égard, qu'on peut déci-
peut rester que debien fables raisonsde crainte. der si un peuple a, par lui-même,assez de force
Si Capet meurt, nous dit-on, le peuple,à l'ins- et d'énergie pour conserver sa liberté;,et je
tigation des factieux qui noas peindront comme pense que chacun de nous a déjà jugé qu'il était
des régicides,sera apitoyésur le sort deson ci- impossible de soutenir ce rapprochement.
devant oi. J'ajouterai qu'en Angleterre,il semble queles
Us ont donc bien peu connul'esprit des fran- juges n'ont fait queporter la peine de la vio-
lation des principes. Cefut une commissiondi-
voulu établir le gouvernementrépublicain! Ils rigée par un usurpateur qui jugea-Chartes, et
sont donc bien coupables,lorsqu'ils travaillent, il n'est pas-étonnant que tes esprit» aient été
d'après es bases, une Constitutionqui, par révoltésde cette espèce d'assassinat. Mais com-
cela mêmequ'elle ne s'adapterait point au ca- mènt pourrions-nous nous reconnattre ce ta-
ractère national, porterait en elle-mêmele prin- liteau
cipede destruction! tous
En dernier résultat, toutes les craintes,
Et c'est au peuple français qu'on a osé dire les dangers qu'on a fait dépendrede ta mort de
qu'il pourrait s'apitoyersur le sort de Capet; il Capet, ne sont qu'un vain épouvantail, et il ne
ne faut pas que tes fantômesqui nous environ- peut rester dedoute que sur les considérations
nent, viennent obscurir ainsi notre raison. Les' prises de nos rapports avec les puissancesétran-
hommes mûrs pour la liberté né doivent point gères. C'est ce qu'on appelle la question politi-
s'effrayer de tous ces spectres royaux. que. Je vais l'examiner.
Si nousnecroyonspas les Françaisdigneed'étre Fixons-nous d'abord sur le véritable état des
républicains, pressons-nousde leur donner un
roi, puisque, s'ils ne peuvents'en passer,comme Depuis tele10procèsqui
août, chacun de nous est appelé^
onaoséMe faire entendre, ils sauront bien le discuter concerneCapet chacun
prendre maigrenous. Maissi là propositionseule* s'est convaincuqu'il a combléfa mesure de ses
serait un blasphème, commen'est'pas permis atrocités. Il s'est ouvertparmi nous, une discus-
d'en douter, n'allons pas calomnierleur patrio- sion longue et solennelle, qui a honore ta Con-
tisme par ces ridicules suppositions. vention par un silence qui annonçait la plus
Voila ourtant à quoi se réduisent les grands grande majesté. Nous étionsau momentou,
dangers qui nous menacent, si nous ne voulons nétrés de la terrible nécessitéde punir le cou-
faire qu un acte de justice envers Capet. Tantôt tiable, il n'attendait plus que la vengeancede la
oi. (tien
ce sera on ombre errante qui chercheraà inté- ne pouvait la suspendre, puisque,
rosser e cœur des Français, qui, avant même comme nousvenons de le prouver, il n'y avait
d'être républicains, avaient bien de la peine à de danger que dans le cas ou elle ne s'accom-
s'apitoyer, et elle viendra demandervengeance plirait point.
contre ces niâmes représentants du peuplequ'ils Déjà la justice d'une nation outragée allait
n'auront fait que venger. être satisfaite; maistout 4 coup le pressant mo-
Tantôt ce sera un enfant qui. par son âge tif de salut publie a change l'état de la question
même, commencera inspirer
vient à l'amour, la pitié;
de l'amour de la on a fait en quelque sorte intervenir dans cette
à l'idola-
pitié on cause les puissances étrangères; on a même
1 trie. Mandatairesdu peuplé, qui tenez en vos tellement exagéré l'importance du,jugement de
1
mains s plusgrandes destinées,y pensez-vous? Capet, qu'il me semblerait, si je ne connaissais
On veut encore vous occuper d'une ombre, ou.
vous arrêtez devantun enfant! trembler devant la grandeur de votre propre
Il faut dissiper enfin toutes ces vain,» ter-'
reurs; un orateur, en s'appuyant de l'histoire, a lesOn est montrerla tète sanglantede Char-
fait un parallèlequi a bien pu ellacer l'imagi- Ier, etvenu
la Conventionnationale de France a
nation, maisqui, aux yeux de la raison, n'a pas Cromwelljon
été comparée, eh quelque sorte, au bourreau de
acquérir une grande consistance..
puRabauda est venu enfin parler, non
trouvé, dans l'exemple deTAngle- de justice, mais de politique;vous non de devoir,
terre, dé grands motifs de crainte pour nous; maisde responsabilité.
il nousla considérécommeétant dans la même Je dois en faire ici l'aveu. J'humilie ma rai-
position; il a fait remarquer que les Anglaiste- son devant cette politique dont on a fait tant
naient l'époquede leur Révolution, te même de bruit, et quit era toujours au-dessus de mes
eonccptiona, lorsque je la considérerais dansses que si,elles devaient se coaliser, ce serait pour
rapports avec un Etal libre. e tendre intérêt que pourrait leur inspirer Ca-
Je me suis demandé souvent ce que nous fai- pet ? Ah ce serait bien plir.ôl pour veniréteindre
sionsde nos ambassadeurs dans les différentes celte lumièrequi les importune et qui éclaire
Cours de l'Europe, depu.» que nous avons vu aujourd'hui le sol de la France. Lorsqu'on a
luira le premier jour de :iolre liberté. Que fait conçu ii- vaste plan du developpement de l'im-
par exemple, notre ambassadeur en Angleterre? mortelle Déclaration des droits qu'on en a posé
Je ne puis, voir là qu'un bomme occupé à solli- tes basés au milieu du choc dû tant de passions,
citer des entrevues; qui, pendant que la nation du froissementde tant d'intérêts que d'unemain
que nous souffrons qu'il représente est indigne- on
si hardie
préjugés;même a détruit loua les abus, frappé les
pensé alors aux puis-
sances étrangères?
ment outragée d'être visible pour lui.' Nous Mais il faut ici une explication franche et
souffrons même que quand celui de Londres loyale. Si la bravoure de nos soldats, et le cou-
s'est retiré, il joue au cabinet de Sa'iil-Jamcs rage des Français doivent être à nus yeux une
un rôle absolument nul. garantie suffisante pour assurer notre indépen-
Je crois donc que nos ambassadeurs ne peu- dance contre toutes lès entreprises et coalitions
possibles, nous n'avons alors rien à craindre;
pense bien qu'ils étaient nécessaires ces maîtres chez nous, nous ne devons connaître

¡Il
hommes il'Etat, lorsque leïroisfaisaient égorger que notre volonté-
vent

les peuples entre eux pour une croisée, une Mais- si, au contraire, depuisqu'un roi et des
maîtresse, ou des L'intrigue qui généraux perfides ne dirigent plus nos armées,
donnait la guerre donnait aussi la paix, et sous depuis que nous avons Inimitié, par nos victoires
ce rapport, la politique pouvait être une espèce lés plus rapides et les plus glorieuses, forgueil
de science nécessaire- de doux grandes puissancesqui nous avaient at-
Mais quel serait son genre d'utilité dans un taqués; si, dans celte époque si brillante de notre
Etat républicain comme la notre? Nous sommes révolution, nous sommes encore effrayés d'une
les amis dos, hommes, et nous voulons être en coalition que nous ne redoutions pas avant, si
paix avec toutes les nations. Nous ne pouvons nous pensons qu'elle est assez puissante pour
jamais, d'après nos principes, déclarer la guerre
et nous ne faisons que nous défendre contre
ceux qui viendraient nous, troubler dans la sous les malignes influences îles cours étran-
jouissance de notre liberté. gères, ne reconnaissez-vouspas leur puissance?
Quelles pourraicntdoiic être nos relations avec Subissez donc la loi qu'il leur plaira de vous im-
les autres puissances? poser, renversez partout l'arbresacTê de la li-
Les Cours doivent nous être étrangères, puis- berté. Qu'attendez-vous,fe sang des hommes est
que, d'après notre premier dugme consacré dans si précieux, pourquoi le prodiguer encore?. Le
le nouveau culte que nous avons embrassé, nous sang français. Vous vous trompez, il ne sera
ne pouvons reconnaître les rois. ler; non, notre pouvoir puissance
jamaisen de t'empêcher de cou-
Quant aux peuples, ceux qui ne sont. pas il n'estaucune humaine qui
libres, ne pouvant rien, n'ont aucun rapport arrête lainais plusieurs millions d'hommes libres
avec noUs; et à l'égard de ceux qui le sont, qui de se précipiteront comme un torrent, plutôt

r
souffrir qu'il fût porté la moindre atteinte
nous serons toujours d'aciord avec eux. que
Je me résume. Nous n'avons qu'uuefcmbition, à la volonté nationale; et c'est cette volonté
celle de vivre en paix; nous n'avons qu'une vo- même qu'on voudrait arrêter aujourd'hui par
tonte, elle d'être libres. Voilà toute notre di- îles considérations politiques!
plomatie, bien simptes applanissent de grande Je le répète, parce que c'est nne vérité
qu'utile dans un pays libre comme le'
Ces réflexions
grandes difficultés. La politique n'est donc rien nôtre, la meilleure politique est de n'en point
pour nous, et c'est attaquer notre indépendance avoir; elle doit être dans notre foi et dans nos
vertus, nous lie devons rien attendre, ni rien
marche de la justice. Et quoi! lorsque nos espérer que d'eltes seutea; non de ces négu-
soldats tout nus, ont pu arrêter d'abord le gé- ciations tortueuses- qui, d'ailleurs, ne peuvent
néral Brunswick avec les armées combinées de convenir à la loyauté ropuhlicàhie.
l'empereur et du roi de l'russc; que bientôt en- Ne nous laissons donc pcnfii entraîner par
traînés par le l'eu de la liberté, ils ont poursuivi, toutes ces belles idées de ménagement que le-,
battu, chassé tous ces esclaves qu'ils sont en- ministre Le<sarl recommandait aussi dans tous
trés triomphants dans une grande partie du les comptes qu'il rendait; il soutirait que les
territoire ennemi qu'ils occupent; nous, les pre- outrages fussent pour la pour nation française, et
Lcopold. De tels
miers fondateurs de la République française, voulait les ménagements
dont le nom seul porte l'épouvante chez tous les conseils doivent cire réservés pour- tes Cours
potentats de la terre, nous serions effrayés de corrompues et mensongères,et nos oreilleë ne
ces brigands couronnés! Nous n'oserions pro- doivent s'ouvrir qu'à la franchise.
noncer. Et la politique nous arrête'.La poll- Voilà le grand si cret des nations libres. Voilà
tique' Mi! si les hommes libres peuvent ta en qui gauno les coeurs, et on n'a pas assez cal-
reconnaître un seul instant, qu'ils rentrent sous cule ce que peut sur l'esprit des autres peuples
sa dépendance; ils ne méritent que trop d'être le spectacle toujours vivant do t'anstéritc des
gouvernés par elle; Jiscns mieux, si nous ne principes d'une nation urande et généreuse,
pouvons exercer la justice chez nous, nous ne qui. avec te sentiment de fa force, dédaigneles

ou
Nous voulons

veutnous faire peur


pourra-t-on
des'
donc s'arrèter? avec
petits moyens politiques qui n'appartiennent
punir un roi coupable, et on qu'à la faiblesse et toujours supérieureaux évé-
étrangères, ncnienis, ne craint iras eux qui Ii menacent,
ses cal- fait punir ceux qui l'attaquent, intéresse au
cul8 d'une vaine politique? Eh! pensez-voua sort des esclavesqui ne lui disent rien.
Vous avez déjà vu les heureux effets de ce malgré le grand caractère que nom portons, nous
sentiment qui entraîne peuple vers la liberté,
et il n'a pas fallu moins que toutes les taches matie et consulter l'esprit des cabinets ministé-
qui ont souillé notn- Révolution, pour, détourner riels, pour juger s'ils ne conviendraitpas de nous
cette pente si naturelle qui nous conduit coranu/ décharger sur le. peuple de notre responsabilité.
par instinct à notre bonheur. Ah
tournonssi nous
donc lanoscraignons
regards vers cettetousresponsabilité
les objets qui
Je ne puis que m'attendrir quand je rappelle
qu'après l'époque de ces grandes calamités qui nous environnent, au lieu d'étré exaspérés: sans
ont allliaé Paris dans ces jours de deuil, de ter- cesse parle serment des passions, osonsmesurer
reur et de sans; les braves Savoisiens, convain- toute l'étendue de nos devoirs, portons nos pen-
eus que l'honneur français survivrait toujours sées sur ce que nous avonsfait, sur ce qui nous
a des crimes qui n'npparlieiinenlqu'àces hommes reste faire. Voyez nos armées, les défenseurs
qui semblent ne se train»/ après tes révolutions de 1a patrie, combattre avec des haillons. Notre
que pour en dégoûter l«s autres peuples, en ne or s'écoute àetgrands flotset nos soldats sont dans
leur montrant que des poignards et des esclaves la détresse, nous prenons des mesuressi tentes
les Savoisiens, toujours justes dans leur juge- pour y remédier! Déployons dans la grande crise
ment, viennent signer le pacte solennelqui a réuni où nous nous trouvons,)es immenses ressources
la Savoie a la France dans un moment où toutes de la nation; pressons-ncus aussi de lui présen-
les Cours nous peignaientcômme des canni- ter ce contrat social, fondé sur les droite impres-
criptiblesque l'homme..
de doit se porter
Il faut donc la reléguer dans les Cours, cette C'est là toute notre sollici-
politique qui ne peut 6'aisocierqu'au mensonge, tude: c'est en répondant ainsi à l'attente du
et ces de là qu'elle nous servirà beaucoup peuple français qui nous a envoyé, que nous
mieux que si elle était au milieu de nous. Voyez trouverons le grand remède tous' les maux que
qu'elle a fait la Cour de Turin, et comme pourrait nous faire craindrela punition du plus
ce Aurait-il coupable qui fût jamais. Mais surtout, si vous
elle nous a bien secondés. pensé, ce ci-
devant duc 'le Savoie, que les conseils de cette craignez cette responsabilité,craignez aussi cet
politique môme lui deviendraient si funestes? appel au peuple qui peut entraîner non une
Latoucbe e se présente, aven son escadrepour ainsi guerre civile, elle est impossible en France,
dire sous les fenêtres d'un roi Bourbon; il ne lui mais beaucoup de divisions,
retomberait
de
nous.
troubles, dé
faut que le temps de demander satisfaction. Il meurtres, qui sur
parle avec franchise, et il est satisfait. C'est que qui, Loin de nous cette mesure de-1'appel au peuple,
ce roi connaissait mieux le cœur de l'homme que d'ailleurs, serait aussi déshonorante pour nous
les autres tvrajuft
Il
faut eniîri'Çire la politique que contraire
cède aux lois de rien que de grand.
aux vues de la nation, qui ne veut

la nature. Le germe de la hberté se trouve dans Il en est une qui est bien plue digne de tous,
et qui fera pâlir les tyrans qui liront notre his-
esclave qui va être empalé au seul signe d'un toire, s'ilRappelez, en existe encore dans les générations
viAr; il existe dans celui du malheureux Afri. futures. le jour même de la condam-
air le Japonais le porte dans son cœur atroce. nation du tyran,
Il se trouve partout, comme celui du despotisme, avons dans tee différentes Cours.
tous les ambassadeurs que nous

et et sera toujours dans le coeur de ceux qui Voilà la mesure on se trouve toute la gran-
sont appelés être rois; mais on le verra cet deur,oublier toute la majesté de ta nation elle seule
heureux germe s'échauffer sous les brasiers de fera cette discussion que je puis dire si
l'Inquisition, se développer sousle fouet i|u bar- mesquine de l'appel auillusion; peuple..
bare Goloriib, et sous le conteaudu despote. Ne nous faisons pas nous avons voulu
C'estces grandes vérités que le philosophe ahattreta tyrannie, elle ne serait qu'ébranlée
doit s'attacher et non à ces petites considérations Fi nous ne nous montrions tels que nous sommes
politiques qu'il est bien ridicule d'opposer pour elle a encore de grandsparaitront défenseurs. Eu rappelant
soutenir un appel au peuple, et 1 ne peuvent nos ambassadeurs. ils tous etnousles
'combattrons'mieux s'ils nous atta-
peser dans une balance ou sont les destinéesdes quaient par derrière.
nations.
en face
Montons la
que
brèche avec
lei verront 4 dé-
Non, je ne crains pas de le dire; nous allons hardiesse, c'est de là que nousfaire
décrire. un grand cercle que parcourront les couvert; c'est delàlaqu'il faut
justice
entendre aux
peuples (le l'Europe. Si nous savons conserver nations la voix de par une proclama-
noire liberté par notre s«ge*se et notre énergie, tion courte, franche et simple. Disons leur
ils deviendront libres comme nous; il faut que ce Peuples de la terre, nousavons fait tomber la
soit t'fuvraxe du temps et des circonstances, tête d'un'tyran, c'était la dernière racine de ta
mais ils le deviendront. royauté, nous voulons qu'il n'en paraisse plus
Je conçois qu'une petite République, insensible nous, rappelons tous les ambassadeurs des courts
milieu de grandes niasses, nedonnera jamais oit nousen avons nous ne connaissonsque vous
au estne peat exister d'intermédiaires entre le
ce salutaire mouvement: mais une nation comme des hommes. Les rois ne sont pas dans
la nôtre, vingt-cinq millions d'hommes libres' si cu'ur voulons pas communi-
jouissant de ta paix et du bonheur, ce corps cette classe, nous ne
imposant opérera, par son immobilité seule, cite quer avec eus ils sont noscomme
yeuxles une excep-
révolutionuniverselle dont les despotes prévoient tion aux règles de la* société, monstres
à cellesde la nature. A vous seulB nous deman-
C'est à nous à presser les siècles. Mais pour dons fraternité, amis de ta paix, nous ne décla-
cela, il faut commencer par être justes, nous rerons jamais la guerre, mais nous ne ta crain-
millions
montrer t'univers de toute la hauteur de la drons pas et nous aurons toujours des
puissance dont le souveraiiuious a conféré l'exer- de bras a; aies contre les peuplesqui seront assez
injustes pour nous attaquer..
Voilà ta marche qui doit nous être tracée par
c'est nous de savoir si, parce qu'il fat roi, et le sentimentde ce que nous sommes, des forces
de la nation et du vrai courage républicain. Si des différentes Cours lejotr même de la condam-
nous craignons de la suivre, je ne sais plus voir nation de Capét.
notre indépendance et je n'ai plus rien à dire. Maintenant,que reste-t-il faire? Dcs-èze vous
Je me résume dans cette longue discussion. l'a dit: il n'est pas en notre pouvoir de ne pas
J'ai examiné si Capel pouvait, à l'aide de fa être justes.
Constitution, échappera m peine que ta toi pro- S'il se trouvait néanmoins quelqu'un parmi,
nonce contre les jzrandsconspirateurs;j'ai prouvé nous qui s'aperçut aujourd'hui qu'il s'est trompé
d'après des principes incontestables en acceptant nu mandat qui serait au-dessus de
Rn premier lieu, qu'il ne pouvait invoquer la ses forces, doit suivre sa conscience, il peut
Constitution puisque la tonne foi manquait au 1 reîi'lrecelui qui le lui a donné, et je pense
contrat, et que, d'après rémunération des crimes qu'il faudra bien moins de temps pour le rem-
que j'ai laite, il est élahli que ce ne Tut que dans placer, que de faire prononcer sur le sort de
intention de nous'tromper et de nous trahir Capet au moins par six millions déjuges.
1
qu'il se détermina à accepter l'Acte constitu-
Il ne faut pas balancer quand il ne s'agit que
tionnel. d'être juste; lajustice vous éclaires, laisse/, donc,
faire la justice sans elle, vous marcherez tou-
J'ai prouvé, en second lieu, qu'en admettant jours au milieu des écueils. Appel au peuple,
même la Constitution, lé pacte particulier de détention, politique, tout ne présente que des
l'inviolabilité ne pouvaitsubsister, comme étant
contraire aux bonnes mœurs
sociales.
et toutes les lois dangers je ne me trouve en sûreté qu'avec la
justice, c'est donc sur elle que jedois me repo-.
J'ai prouvé enfin, sous un autre rapport, qu'ilil Je demande que la Convention nationale appli-
n'avait jamais existé de Constitution pour la que àpénal la peine
nation, puisque jamais el.e n'avait été acceptée Code Capetcontre lesdeconspirateurs,
mort prononcée le
parmême
qu'eu
par elle; que le serment qui avait clé prèledans temps, elle rappelle tous les ambassadeurs dis
les assemblées primaires n'était point une accep- différentes Cours en adressant une proclamation
tation, soit-parce qu'elles n'étaient composées
que de citoyens actils, soit parce mis ce serment aux peuples pour leur exprimer les vrais sehti-
ments de la nation française.
n'était qu'u'ne condition imposée a ceux-ci pour Je demande aussi que l'acte de la Convention
jouir du droit d'élire, et non un vnu exprimé nationale portant condamnationà mort contre
pour admettre ou rejeter la Constitution.J'ai fait Capet, soit envoyé dans tous les départementspar
voir enfin que le silénce du souverain ne pouvait des courriers extraordinaires.
être un acquiescement à la Constitution.
Après avoir fait tomber ce long échafaudage
élevé pour la défense de Capet, et n'avoir vu
qu'un coupable qui devaketre puni, je suis entré QUARANTE-UNIÈMEANNEXE
dans la discussion 'le la mesure de t'appel au
peuple, proposée par les grandes considérations. A LA SÉAXC.K DK U -CONVENTION' NATIONALE
de salut public, pour répendre à toutesles difli- DU LUNDI 7
cuités j'ai examiné d'abord si nous avions le
appel,
Mon OPINION sur le jut/ement de Louis \I7, par
droit de juger sans j'ai fait voir que dans
un gou ernement représentatif,il n'y avait que IIkvicritk, deyuh' du la
deux cas où on put s'adresser au peuple,d'abord Somme (1).
lorsque lé mandat en faisait une loi et lorsque la
nation voulait se donner une Constitution. Je voudrais me placer entre les vociférations
J'ai examiné ensuite les dangers de l'appel au qui appellent la tète de Louis XVI sur un théâtre
peuple, et après les avoir parcourus succincte- d'ignominie, et le langage doucereuxde ceux qui
ment, j'ai cru devoir envisager aussi ceux qu'on nous invitent au pardon, et même à quelque
pourrait avoir a redouter au cas où cet appel reconnaissanceenvers ui. coupable. Mais cette
n'aurait pas lieu.. modération même potirra-t-clleparaître suppor-
J'en ai distingué dedeux sortes, ceux qui pour- table? Ne nie sera-t-ele pas un titre d'injures.
raient provenir de l'extérieuret ceuxqui seraient Ëh s'agit-il donc encore ici de faire une autre
relatifs à l'intérieur dans ceux-ci j'enai remar- Révolution'? L'établissement de la République
qué encore de deux espèces, la première dans n'a-t-il pas terminé la nuire? \'avez-vouspas,
Phypothèse oh nous n'userions pas d'une justice législateurs, à l'aire paisiblement les fonctions

La se onde dans
rigoureuse et j'ai partagé sur ce point les craintes tranquilles d'un juge, sinon d'un accusateur?
de tous les orateurs. Et qui de vous voudrait être. je ne dis pas jugé,
on nous userions- condamné, mais accusé seulement avec la mémo
de toute la rigueur de la loi, et je me suis appli-
qué à faire disparaitre toutes les vaines hypo- des Tuileries, et quil faudrait mettre encore
thèses qui nous ont été présentées sur cet objet. pour rompre de nouveaux fers, s'il nous en était
Dans l'extérieur enfin, je n'ai pu voir dans les forgés? Entrons donc avec la sagesse, la modéra-
dangers dont on nous menaçait, qu'une sorte de tion qui conviennent à des juires honnêtes, mai*
pusillanimité qui né conviendrait point aux re- fermes et courageux, dans la plus importante
présentants de la nation française j'ai prouvé discussion qui prisse lamais être
que la politique et les vain? ménagements ne représentants d'un grand peuple. (lardons-nous
pouvaient arrêter notre justice, ni s'allier avec
il
les 'surtout de ces déclamations que leur violence
aux.

orincipes républicains. rend toujours plus suspectesde partialité que de


J'ai représenté cette politique commecon- véritable patriotisme.
Je ne veux pas examiner si Louis XVI régna
j'ai cru devoir substituer à la mesure si dange-
reuse e si inconvenante, sous tous tes rapports,
si imposante de rappeler tous les ambassadeurs
bien ou mat jusque verste 5 juin 1789, c'est-à- faits qu'il croyait devoir rester ensevelis dans
dire jusqu'à 1 époque où ta nation assemblée lé l'épaisseur du mur où les preuve- en avaient été
félicitait sur sun régne, jusqu'à celle même plus recelées. Voilà des actes de perfidie atroce dont-
sentants, le proclamait le -restaurateur la
rapiiroi-liéeou celte nation entière, par ses reprë-
de
lirrif; car si je partais de l'abolition des corvées
l'histoire un jour accusera Louis XVI pour l'enta-
cher à jamais, pi dont je rougirais, certes;de
t'excuser des présent.
dans les campagnes,qu'on lui dot, de celle de Cependant,quand le 6 septembre 1791, la Cons-
la taille arbitraire, de celle de la servitude per- titution fut présentée par fa nation au ci-devant
sonnelle dans tous ses domaines, dont il donna roi, pour avoir son acceptation, tous les crimes
le premier l'exemple, de celle de la torture qui précédents lui étaient présents et connus la
souillait notre Code criminel, de l'amélioration nation ne prononça pas; elle les pardonna donc
des prisons, de la pureté de ses mn'urs privées e.icore. KUe rétablit Louis ÏVI sur le trône qu'il
on opposition bien marquée avec celles de ses avait fait chanceler- elle Il( plus, elle lé raffermit
prédécesseurs,du bienfait enfin de la convoca- prévit, elle ne supposàseulement
sous lui elle neretour
tion des Etats généraux, car c'en fut un, quelles que le cas du de pareils événements, de
pareils délits envers la nation et contre de non-
tion du monarque je seraisforcé de parléraussi velles perlidies royales, contre de nouveaux
des ordres arbitraires eu trop grand nombre qu'il crimes du monarque, que prononca-t-elle'?La
laissa expédier sous sa simple griffe, des cours simple aUtcaiioa Uaale. Elle crut ne devoir point
de justice qu'il cassa aveu un éclat scandaleux, souiller les pages de la Constitution française
des magistrats qu'il fit arrêter par ses satellites d'aucunes traces de sang. Elle déclare de nou-
jusque (tans le sanctuaire des lois, et assis parmi veau, au surpins, la personne de ses rois non
leurs «ullùguc, des finances qu'il acheva de dila- seulement inviolable, mais sacrée. Qu'on rie de
Siilci', l'iu., etc. Ainsi je présenterai* à charge et 'filet, qu'il tienne' à des erreurs misérables
iVlianio tes action, qui doivent être mises un politiques ou religieuses, ce n'est pas ce dont il
juin1 dans la balance do la.pnsterité, et qui ne doi- s'agit ici, et je pense comme Milloii cet égard,
l'avne l'a nommé, cette inviolabilité', la folie dit
vent èlrc bien pesées que par elle, sous les yeux moment;
rhi.-iuire. mais ce moment de folie, cette bur-
Quoi qu'il en soit de tous les actes de- Usqw idfe dure quinze siècles; mais ce mo-
tisme cl d'humanité par iesquels on pourra un ment de Mie a été solennellement consacré par
juiir jiiî'tcnu'iit apprécier Louis XVI, il reste cer- toutes les assemblées de la nation française, et
tain qui1, jusqu'au moment où la nation, comme par l'Assemblée constituante; mais sans les
je l'ai dit. le proclama le restaurateur de la H- crimes de Louis XVI,il fût demeuré peut-étre à
turlf, jusqu'au S juin 17SH, où ces liers Bretons, jamais consacre ce moment de folie, dans cette
accourus de Naines à l'Assembléeconstituante, Constitution qu'on regardait cumme impéris-
lui disaient « Convaincus que l'intérêt du peuple sable, parce 4u'ëlle était étayée du serment et
français est inséparable de celui de son souve- de l'adhésion de 2a millionsdes d'itommes repré-
sentes. vailte que vaille, par municipalités,
joug sous lequel il (,'ém.l depuis si longtemps des départements, etc., dans des adresses sans
erlemian nu imuvuir nombre..
Ainsi, quoi que l'on puisse
exteatif, tous les membres qu'un si pressant penser de celte
motit réunit en ce moment, jurent sur l'autel de inviolabilité; de cette folie, ce fut sous cette con-
la patrie, en présencedu juge redoutabledes rois dit!on, sous ces termes exprès que se forma ou
l'autorité royale
et de leurs sujets, de maintenirPfnttrès que fut renouvelé, par une nation trop géné-
dans toute son inlésrité des vertus reuse peut-être envers son roi, ce contrat cons-
du fnvfnv Ij'u'iifihniit quia rendu à la nation ?es titutionneiqui les rattacha les uns aux autres,
anciennes assemblées,et qui est persuadé que les ce contrat Politique qui liait les deux parties, et
droit- du troue et les propriétésdes sujets repo-
de proclamer l'hommagerespectueux de leur
fidélité inviolable pour lu maison régnante, de
leur amour \mur te roi citoyen que Dieu leur a
Et
devait, dans t'opmion de ce temps, assurer l'em-
pire des gouvernants et lé, bonheur des gou-
qui osera dire que sans ce burlesque
mot inviolabilité, qui dans les circonstancesdeve-
.nait pour Louis XVI une véritableamnistie, il eut
accepté cette Constitutionqui faisait alors l'objet
de tous les vivux, et dont l'acceptationdonna lieu
à tant de fêtes nationales.'
On fait ici une objection qui se trouva répétée
hmurciMede cette adresse dans son procès-verbal,
et en adoptait par là les sentiments, tous les dans plusieurs des opinions imprimées on dit
Crimes vrais ou faux, que les ennemis les plus que, par s'a protestation contre la Constitution,
cruels île Louis XVI voudraient lui imputer, Louis XVI a de lui -menu. abdiqué; qu'il s'est de
furent effacés, furent absous par la nation assem- lui-méme placé dans le premier cas prévu d'une
ahdicatwn erpresse, et que dès lors il n'y a plus
Depuiscetteépoque jusqu'au moment du 1 j sep- lieu de prononcer Yabdiailiou If gale que puis-
tembre I Î'.H où le ci-ileiant roi accepta la Cons- qu'il s'était délié de la Constitution, il s'est par
tilution, nation eut à lui faire des reproches ta délié aussi de là nation qui la lui a présentée,
très mérités; je le sais des troupes étrangères et quëcettenation, dès lors, ne lui doit plus rien
arrivas à Taris sons de friooles prétextes qu'il qu'une justice riaourcii'e et sévère pour ses
avait fait naître; te dessein bien prononcede attentats liberticides.t'objection, je crois,
Je n'affaiblis pas pour,
nettes; son approbation apparente donnée à la l'analyser; cependant, toute spécieuse quelle
Constitution, et bientôt son déviveu tacite; sa parait", elle ne saurait, je t'avoua, me comaincre
fuite landestine à Vaiennes, concertée avec et parleramon aine: car si Louis XVI s'est délié
Houille, à qui depuis il eu a payé les frais; .sa de la Constitution en protestant contre elle, il
protestation publique après son évasion, et mal- 1n'a pas entendu pour cela abdiquer la royauté; et
heureusement peut-être aussi beaucoup d'autres 1'A.ssenibiée constituante, et la nation qu'elle re-
présentait, loin reprendre acte de cette abdi- tellement nécessaire, que f aimeraitmieux vivre
cation volontaire, comme elle l'aurait puet peut- h Comlanlinople juVul'rcnce, s'il ne l'avait pas.
ètre du, pour lui enlever sa couronne, la lui a Oui, je le déclare, je ne connaîtraisriende plus
replacée sur sa ,tête. Cette iibdimtioniapresse terrible que l'aristocratie souveraine de six cents
qu on veut faire résultée du fait de sa protesta- personnes,qui demain pourraient se rendre ina-
lion, si elle n'a pu lui nuire alors, le peut-elle movibles,après-demainhéréditaires,et finiraient,
aujourd'hui' Celle pratestationpourrait-elle comme les aristocrates de tous les pays, par tout
seule faire tomberdes mains de Louis XVIle
.sceptre quela nation y avait remis, quoiquecette Malheureusementce contre-poids se fit trop
sentir Louis XYI,en se laissant fanatiser par
sans doute. des prêtres, en refusant contre leur turbulence
une sanction devenue nécessaire et vivement
tembre 1791)tous les parjures et les crimes u sollicitée, laissa voir bientôt a la nation que le
ci-devant roi fui furent pardonnes par sa na- contre-poids était beaucoup trop fort, et arrêtait
tion; qu'alors elleju ea, et signala sa clé- tout court la machine dont il ne devait que ra-
mence et sa générosité plus que sa justice; mais lentir les mouvements trop précipité,. Il laissa
qu'il n'y a|)lus, dès lors, à revenir sur tous ces trop voir que Constitution offrait deux prin-
faits d'accusation non bis in idem. cipes vraiment opposes,.qui, en agissant trop
Mais'depuis. Uli.'c'est malheureusement ici sensiblement en sens contraire, brisaient les
les
que recommencentde nouveauxgriefs, qui rap- 'monarque
anciens oubliés; c'est ici qu'il faut
dents de tous les rouages; et qu'cnliii il y avait
et rein, il n'y avait plus guère que
maich avec la plus griiide circonspection.Que des délibérations nationales l'rustratoircs et inu-
de laits s'offrentà la charge de LouisXVI!(.lue tiles, deuxtendances divergentes, l'une a lail.
de fil sontbien constater! Quoi! LouisXVI berté, l'autre au despotisme,qui se tiraillaient
n'aurait pas voulu régner selon le vœude ses cl, en dernière analyse, une liberté illusoire et
peuples? Quandils avaient commencéà coûter nulle. Lesdécrets de circons'anccsfirent surtout
les douxfruits de la raison et de la liberté, il mieux sentir cette terrible vérité; iwilinl'expé-
u
aurait la tentation de tes en priver?aurait riencelit apercevoir que la machine politique
préféré de les gouverner à son la ci faire de ne valait rien, qu'il fallait en conserver les prin-
cipaux matériaux, et la reconstruire incessam-
gouvernement? Il aurait voulu déchirer le sein ment.
de cette nation qui tui avait deux fois pardonne, ![ne faut' pas chercher à justifier Louis XVI
qui jusque-là ne savait encore qu'aimerses rois, par de vaines subtilités; il ne faut pas, à mon
et qui le plaçaitle monaïqueplus riche sur le avis, innocenterla paie qu'il faisait à ses gardes
premier trône de l'Kurope! du corps se rassemblant à Coblentz, puisque
Louis XVI ce sera àtoi de répondre à ces c'est de Coblentzqu'on écrit pour lui demander
inculpations. Tu diras aussi, si, à la journée du des secours, puisquec'est à Coblentz qu'on de-
lij août, avec tes suisses, tes courtisans, tu avais mandede lus. faire passer mw le soutien et les
conçu l'infâme projet de tuer tout a coup la li- upémitonsau corps. 11 ne faut pas innocenter la
berté fui te faisait obstacle, 'et d'effectuer protection et les fonds de la liste civile, que
l'arisune révolution d'esclavagecontre unpeuple LouisXVIaccordait auxproniulgateursdes écrits
d'hommes libres; ou si, eh appelant et le maire les plus aristocratiques, sous prétexte de faire
de Paret des députés de l'Assembléelégisla- une opinion publique qui contrebalançât celle
tive pour le concerter avec eux sur des événe- que faisaient les ennemis de la monarchie:car
ments que tn redoutais, tu rie voulaisrépousser il prolégeait et faisaitnaître des écrits dontl'ob-
qu'une seconde entreprise méditée semblableà jet etait d'aviliret la Constitutionqu'il avait juré
de maintenir, et les autorités qu'elloTivait con-
Je veux ici t'accuser, nonte défendre;et sans stituées, cl les meilleurslalriotes, les plus éclai-
cette journée, quels qu'en aient été les moteurs, rés qui en faisaient le plus fermeappui. Or, tout
sans cette utile journée ilu II), quel est le véri- cela était miner sourdement le contrat qu'il
tabié ami de la liberté de son pays qui pourra avait accepté, et non pas établir des opinions
croire sérieusementqu'elle lui eu l'été conservée favorableslala liberté, mais bienl'ancien des-
cette précieuse liberté?
Ohavait pu penser peut-être, en révisant la "^Oai, je pense et je dis que LouisXVIn'aimait
Constitution, qu'en donnant plus d'étendue à pas cette Constitution qu'il avait proclamée
J'aulolilé du roi, on l'attacherait davantage au commedevant faire le henheur du peuple, le ne
nouveau régime constitutionnel. « Veulent-ils doute pas que, de concert avec les émigrés, il
une République, avait dit souvent Mirabeau à n'ait sollicité secrètementcette conspirationîles
ses amis familiers,qu'ils s'expliquent clairement rois contre la liberté des peuples, ce rainas île
et sans détour, je leur ferai une Itépuhliquc; brigands soudoyés qui sont venus souiller de
mais ils ont décrété et ils me disent tous leurs imprécations le soides hommeslibres, et
qu'ils veulent une monarchie, je veux leur 4>iiont lui par l'arroser de leur sang et le fer-
faire un monarque. Or, pour avoir un mo- tiliser du fumierde leurs cadavres.
narque, Mirai)eau,et ceux qui pensaient avec Mais je demandedans quels principes avaient
lui, croyaientqu'il ne fallait pas qu'il fut un été élévés tous nos rois. LouisXVIy compris?
être a peu près nul du ala machine politique, Ktail-ce dans ceuxde la liberté, de la souverai-
mais au contraire qu'il il fût un contre-poids neté des peuples? Onse souvient de ce mot (le
important, un régulateur; qu'il eut as.-ez de LouisXIVan maréchal il'lîstrées,qui lni parlait
force pour modérer le jeu de3 rouages, et non des volontés absolues des sultans envoyant le
pourl'arrêter, fatal cordeauà leur gré voilà ce qui s appelle
Mirabeau,commeon sait, soutenaitla néces- régner, dit ce dispote orgueilleux.HenriIV lui-
sitéd la sanction royale dans une monarchie; même, qu'on a reaardé comme le modèle des
Et
il la voulait même absolue. moi, dit-il le ce prince, l'ami de son peuple, n'avait-il
I ta juin, et moi,messieurs,je croii le veto duroi rois, pas cru devoir s'armer pour conquérir des su-
jets nui ne voulaient pas de lui pour leur sou- aiilhentiqueinent pardonné, a'voulu qu'en cas
verain"? Kl jusqu'à nos jours, où sont les hislo- de récidive les parjures, les délits oubliés lui
riens qui lui en ont fait un reproche? Voltaire, fussent rappelés el reproduïts en jugement,et
philosophe plus qu'aucun autre écrivain, ne que la peine de mort ou telle autre dut s'en-
coniiiience-t-ilpas sa Herïriade,par dire suivrn!Moi.je lie vois dansle cas prévude cette
récidive,je lie vois de prononcéque l'abdication
te cliaiito cohùrus
qui ré*,™sur la Franw,
Ktpar droit de emqttte et pardroit,de ««monte. Je saisencorequ'unroicomme un particulier
Or, qu'est-ce quele droit de naissance et de con- 3uclconque, p ut placer sa tète sous le glaive
quête pour usurper la souverainetéd'un peuple, 'une loi quinen'existe pas. Je vais plus loin, et
pour lui donner un maitre qu'ilne veurpast j'emprunte un moment le langage de quelques
N'est-ce pas bien là ce quon appellerait aujour- LouisXVI,disent-ils, s'est renducoupabledune
d'hui avec raison la plus pure aristocratie-/ intention liberticide, le plus grand de tous les
Quoi jusqu'à ce dernier moment, tous les
peuples, tous les écrivains, tous les tribuuaux. crimes envers une nationqui vient de recouvrer
tous les Etats généraux précédents, et
certain
l' Assem-
point,
ses
peine
droits.
s il
L'abdicationdu
[lisantepourunsi
trône n'est pas' une
grand attentat contre
blée constituante même, j usqu'à
ont Par rendre hommage à ces principes, con- tout un peuple. Cette abdication est le fait de la
solides par le laps de plusieurs siècles, et chute de ta royauté, et dèslors n'est plus ici une
Louis X\l, à qui on avait dès son eufance 'il]
culqué ces mêmesprincipes; Louis XVI pour
qui ils talent devenus une espèce de religion l'universmais l'attend, etc., etc. Ungrand exemplede
politique qui tui était prêchée sans cesse, ne insticù peut-on être juste quand ou con-
les aurait pas cru, ou il auraitpu, d'un moment damne un homme sans loi préexistante, quand
tout exprès loi pour le punir? Peut-on
la
à l'aulre, s endissuader et les abandonner aussi on fait
facilement, lui dont ils roiilrarliieiil. la puis- être juste quand on punit un coupable pour un
sance, quevous les avez adoptés avec joie, vous cas que la loi n'a pas prévu ou n'a pas déterminé,
dont ils assuraient l'indépendance!
Je suis loin de les adopterces détestables prin-
cipes d'esclavage ils ne peuvent soutenir exa- Encores'il ne s'agissait ici que du ci-devant
ils .-ont absurdes et LouisXVI,'maisl'honneur de la nation
men de la raison; odieux; monarque
de I hu-
je tes abhorre mais qui vous dira qu'on ne per- française aux veux de tous les peuplessiècles
claie»! aussi vrais râpe, de ta postérité et des les
suada pas à LouisXVIqu'il* aux veux
voilà ce que nous devons tous ne
que propres à l'aire le bonheurdes peuples»On plus reculés;
croit facil -mentdes erreurs qui nous Dallent. jamais perdre de vue; voilà qui fixe particu-
« ArchiiuéJc,dit J.-J. lioifcseau, Archimède.arSis liércmenl mon ce attention.
tranquillement sur te rivageet tirant sa.is peine Je viens le lire et de militer encore plusieurs
a Ilots un (irand vaisseau, me présente un eau- des opinions imprimées, où toujoursformes ie môme
argument
miniui!liiitnlu, gouvernail de son cabinet ses verse. « Pourquoi, se représente «mis cent di-
parais- vdit-on sans cesse, l'assassin
sant tats et » Oui-ldespote
vastesimmobile. faisant tout mouvoir eu peuple serait-il moins jugé, moins cou-
ne se ilalla pas de sonmoins
d'être un Archimède-?Kl remarquezque les prin- pable, puni que tout autre assassiu parti-
culier?Pourquoi le conspirateur-roi serait-il
tredit, du (joiii-erneiuent républicain, mis tant moins supplicié que-le conspirateur ordinaire
au-dessus du monarchique mêmepar J.-J. lioiis- contre sa pairie ?Quelle raison auriez-vous d'a-
loin de l'opinion générale, voir deux poids et deux mesures-?
seau. étaient si alors
faite par le- Desraisons Il n'y ona aucune, je le sais, phi-
que l'on se souvient de ta ]notion partis qui losophiquement parlant. Eli'- ..en avail-il a
véquo Lamourelte, pour que les deux
divhaiciil l'Asseuibleo législative se réconci- Londres, pour que celui qui avait épousé trois
liassent, eu renonçant,do part et d'autre, et à ta femmes, lût moms puni <iue s'il en eut épouse
Uépuliiiqucet aux deux Chambres; motion qui deux'? soutint que la loi de mort qui l'avait
suivied un frappé n'atteignait que les coupablesde bigamie,
fut adopiee. ivec enthousiasme et ser-
ment bientôtinutile; car il faut dans la fermen- qu'une l'était pas; que le cas où il se trouvait
pro luisent de n'étant pas celui que la loi avait prévu, elle ne
tation- des esprits, que ce qu'ils être appliqué.Il fut absous.
meilleursurnage et que le reste se précipite. pouvait lui
Au milieude tant de fluctuations, si Louis\\l invoque, Yavait-il des raisonsdu genre de celles qu'on
pour que celui qui avait fait de fausses
clefs d'armoire et s'élait introduit dansunemai-
fat coupable que celui
commeun homme incertaindu
tenir, égaré au
chemin
lui
ctpuis rétrograder,aller et revenir sur ses pas, son
milieu quild.iit qui
imputerei-vouscette incertitude qui exista même qui avait tué son
furtivement,
aurait

veux de
volé

la
mon
moins
mouchoir trouvé
poche! Y en avait-il a Atheues, pour que celui
père ne fut pas plus coupable
justice
dans sa

que celui qui aurait tué


aux ennemi'? philosophiquement parlant,
iinpiiterrz-vousà crimediL'iie de inorf! son Non,
Vous voulez qu'un roi ne so'.l pas au-dessus il n'y avait pas de raisons.
du»lois! je le veux uu-si; je le veux, car je dis' AAthènes,c'était l'oub.nlu mot parricided'ana
bien avec Itaynai La loi n'csl qu'un vain nom, les lois dedélit Solon. Partout ailleurs, la loi anté-
si son alaive" ne plané sur toutes les tétas.'et rieure au n'existait pas. Soit défaut de pré;
if abatiiidisliuclenienltrtiiles cellesquiselevcut vovanre ou de courage 1111soitiinpiTittii,
n'avait j'as
la loi
voulu la
au-dessus du plan horizonlal sur lequel il se n'avait pas été faite ou..in
tète de Louis XVI,montrez-moi qui de la vo- l'iiMne rappelle avoir lu qu'un 'scélérat con-
damné à être peu,lUte mourut pointde sonsup-
lonté générale de la nation qui, après lui avoir plicefut donc question 'le le pendre de nou-
veau. Use défendit et se renferma dans la lettre qu'ils durent être plats libres de déployer une
de la sentence,qui ne portait que ces mots:Sera plus grande sévérité, et que les autres nations,
pendu et étranglé. Il prétendit qu'ayant en effet
été pendu et étranglé, avait, pleinement eatis-
qui voudrontaussi punirleurs rois; seront,
gard, moins contraintea dans l'exercice d'une
cet
fait à
avec la son
jugement
loi et et demeurait bien quitte
la justice. justice qu'aucune loi n'enchaîne. Ah! sans doute
Véritablementson juge- que 'sans ce pacte d'un peuple avec son mo-
ment ne portait que eéa mots c'était alors te narque, et du monarque avec un peuple,il ne
seul protocole de cette sorte de sentences crimi- serait pas permis, et ce serait un opprobre de
nelles. On sentit la nécessité d'y ajouter depuis mettre seufement en question si la société doit
ces autres mots jusqu'à ce que mort t'entuije; plus d'égards aux brigands couronnés,qui, l"in
mais cette disposition aouvelte de la loi étant de,la protéger de toutes les forces dont elle les
postérieure au délit du scélérat, on ne le pendit a environnés, lie s'en sont servis que pour.l'as
point de nouveau, par respect pour le texte de
la loi qui paraissait le avoir été mal rédigée,
mais dont la mauvaise rédactionétait antérieure
servir et la désoler,siélle leurdoitplus d'égards
qu'à tous les autres brigands du monde qu'elle
son crime qui, par-!4, demeura impuni en Uira-t-onque la royauté, dans ce cas, serait
quelque manière. un privilège accordé par la Constitution? Non;
• Pour qu'une peine ne soit pas une valence niais c'est un titre seulement une commuta-
d'un si'jil ou de plusieurs, elle doit; dit Becea ria, tion depeine. Et oserez-vous refusera la nation,
non seulement être proportionnée aux délits, qui était représentée alors comme elle l'est au-
mail tire fixi'e par la loi. u Voilà le théorème jourd'hui,le droit de faire gràce ou de commuer
général par lequel ce jurisconsulte philosophe une peine? Si vous discutez tes motifs des légis-
termine un ouvrage qui lui a concilié l'estime et lateurs constituants, d législateurs convention-
la vénération de tous les amis de l'humanité. tels d'autres législateurs pourront bien aussi
Dira-t-on qu'il s'agit ici bien moins d'un iuge- discuter un jour les motifs du jugement que vous
menUégal que d'un jugement politique? Eh ne allez porter, et ne pas non plus respecter votre
faut-il pas apprendre aux nations que toute poli- inviolabilité dans t'usage que vous aurez fait de
tique désormais ne doit plus reposerque sur la vos opinions. Prenez-y garde.
loi et la justice-? X'y a-MI pas aussi une poli- Si Louis Capet eût été tué dans une mêlée,
tique avantageuseà faire voir que c'est dans les le 10 août, sans doute son vainqueur eût pu mé-
pays les plus libres que les lois sont les plus res- riter la reconnaissance de la nation mais pour
pectées et qu'une loi injuste qui laisse trop peu le juger, il le faut faire légalement: pour le
punir l'assassin môme de la liberté publique, y tuer aujourd'hui, c'est avec le glaive de la lui
est ma ntenue parce qu'ëlle est loi, c'est-à-dire qu'il faut l'entreprendre, et ce glaive sacré qui
parce qu'elle fut l'acte, quoique mal réfléchi, repose dans la Constitution, il le faut saisir, et
d'une volonté générale? N'y a-l-il pas aussi une s'en servir tel qu'il est, sans l'examiner.
excellente politique faire voir aux nations que Non, ce mot roi ne m'en impose pas; sa magië
le respect pour la loi est tel dans le soi de la li- ne me séduit point, et ne peut séduire celui qui
berté, qu'un roi même coupable du plus grand fut maintefois victime du despotisme. Mais la
que la
des forfaits, y a trouvé grâce de sa vie, parce sainteté des lois me frappe et m'étonne. Je
imprévoyante ou inepte, ne pronon- n'aime pas qu'on les renverse au moment où ou
çait pas sa mnrt? croit mieux faire de les employer. Je
Dirait-on que solliciter l'ennemi extérieur, le n'aime pas que ce soit ne pasla veille d'un jugement,
soudoyer, chercherasusciterdes ennemis dans qu'on invoque la loi de la nature, au lieu île la
l'intérieurde l'Etat, n'a pas été une chose prévue loi positiveconsentie, qui existait lors du délit.
par ta Constitution qu'alors Louis est jùgeablc Représentants! il en est tempsencore, honorez-
pour ces cas que la loi n'a pas déterminés'? vous aux yeux de l'Europe, soyez superstitieux
Vains sophisme.-}meurtriers puisquese mettre pour la loi que votre nation a faite dans sa
à la Ute d'unearmée et en diriger tes [unes contre mière assemblée je dirais dans le berceau, pre-

4
sa nation, est une entreprise au delà de toutes dans l'enfance de sa génération; juges et par-
les autres; et qu'il est cent fois plus criminel ties la fois, honorez votre modération. Pro-
de diriger des canons etdes baïonnettes contre nonce;! l'abdication ligule, et trois mois après la
son peu|Ue, que des intrigues obscures, que de paix faite, bannissez de la République à jamais,
viles plumes aristocratiques, que là liberté illi- avec sa famille, le prince digne de toule voire
mitée de la presse semblerait encore excuser. lui ni-, de tout votre mépris, quand il pouvait
Dirait-on qu'on ne peut juger les, rois, seton mériter votre vénération, tout votre amour en
les loi du pays, ou plutôt les lois de la cité, emplissant les voeux, de la liberté que s'il
Il
qu'il avait rien dans les lois de Nunia pour parait sur le sol des hommes libres, auxquelsre-il
juger ïarquin, rien dans les lois d'Angleterre voudrait redonner des fers, seraitaccordéune
pour juger Charles I", rien dans tous les autre prime à celui qui vous apportera sa tête, comme
l'on a jugé et condamne les rois la si- c'était celle de l'hyène du Oévaudan. J'ose
pays oùqu'on
mort les jugea selon te droit des gens: dire que vous soulagerez tous tes' coeurs, op-
qu'on repoussa la force par la force qu'on re- pressés. Du trône à 1 échafaud, il reste trop de
poussa un étranger, un -ennemi; que voilà ce distance à parcourir pour la pensée d'un Fruit-
qui légitima ces expéditions, et non point de çais humain et généreux. Songez encore, comme
vaines] formalités, etc. on vous l'a dit, que Tarqjin fat chasse et que
Eh b en, au contraire, c'est parce que nous Rome fut libre; que César fut immolé par vingt
en avoune loi expresse, qui a spécifiéla peine coups dé poignards, et que Home fut esclave
des rois coupables, que nous trouvons de l'em- que Londres se réjouit dj voir expirer son roi
barras; c'est parce qu'il y a une foi expresse, sous la main -d'un bourreau; qu'elle abolit la
telle qu'elle soit, que nous n'avons pas a sup- royauté, et que fa royauté renaquit des cendres
pléer au silence des lois, ou $ en appliquer une de Charles 1", sur lesquelles on pleura. Songez
commune à tous les citoyens; c'est frarce que que sur son tombeau, encore aujourd'hui, des
les Anglais n'en avaient pas de, loi. expresse, processions viennent accuser ses jugés comme
des assassins. Frères, époux, patents des vie» caf la conscienceest véritablementté livre su-
times expirées aux journées de Nancy,de Hons, ilime de là loi'. C'estparla consciencequ'on est
des Tuileries, vos cœurs bouillant de colére bon ou méchant, vertueuit pu scélérat, digne
respirent vengeance sans doute, comme par- des palmes. nationales ou punissable sur.ua
ticuliers mais c'est comme hommes pubtics, echataud. S'il tn était autrement,ce 31eserait
c'est comme représentants de la nation en plus la statuede la loi écrite qiUtl/audrait voiler
masse,c'est comme ju^'es impassibles,que vous quand un roi pervers échappe au supplice; il
l'honneur que
avez a prononcer; c'est comme dépositaires de faudrait voiler la majestueuse
vous serez vous-mêmes l'homme, la statue
un jour jugés par la postérité. Eli! parce que
statue de la conscience de
de la nature.
Les tois ne sont pas inviolables, car la na-
Louis Capeta été injuste, parce qu'il a manqué ture ne le veut pas. Si le châtiment du de
ses serments, devezvous,ô nation magnanime, grands crime-, n'est pas prononcé dans le Code
manquer aux vôtres? votre foi serait-elle celle pénal, ouvrez le livre éternel de la justice des
de Cartilage? Quepenseriez-tousd'un jupe qui nations,; là, vous trouverez écrit en lettres de
ayant cdndamné par commutationde peine un feu, sur le front des despotes, la peine qu'ont
grand coupable garder une prison désignée, encourue les ennemis du genre une humain
y ferait mettrele-feu, et dirait ensuite: ce cou- encore une fois,t'imprévoyance du et la, nature
pal) la
n'est lias puni, puisque sa punition est
nulle par le fait même de destruction de là snuffpe "quand la justice est violée, quand le
prison quilui était affectée; il faut doncde re- crime est debout.
chef le juger suivant les lois primitives, suivant Peuple français, tu vois que Louis XVIn'est
tes lois de la nature qui t'envoient à ta mort. pas inviolable; tu vois que Louis XVipeut être
Représentants, est-ce là ce que vous voulez ui!é; il ne s'agit plus que de nommer ses jugea.
faire ? Je ne le crois pas. L'abdication légale tes membresde la Conventions'agitent. Cuti
serait véritablementune grâce plutôt qu'unchl- dit je ne puis être juge et législateur: un autre
timent, qu'il faudrait encorene pas la révoquer, dit je puis être législateur et juge; un autre
et ne point mettre la nation de I7UI, en contra- dit encore je puis être juge et législateur, mais
diction avec la nation de 1792.Est-ce dire qu'ii à la charge de l'appel au peuple; un autre dit
ne faut pas juger Louis Capet? Non, puisque enfin, je puis être juge d'un roi arfupahle,sans
cette abdicationlégale.ou fcccée ne' peut être
prononcée que par un jugement. Quantl'exil La Convention nationale a décrété qu'elle
et au bannissementpoliceque je propose, si c'est une jugerait Louis XVI;il ne reste plus qu'à savoir
mesure de grande nationale que l'intérêt, si elle jugera 1 la charge de l'appel au peuple,
est sa la
la sûreté Republiqueexige, je crois qu'il' ou sans appel au peuple.
difficulté de l'adoèter quoiquclle Si la Convention nationale juge Louis XVI
a
s'écarte du texte de la Constitution. sans appel au peuple, la ta des dangers qui
ont été prédits par de grands orateurs; c'est à
eux que je renvoie:
Si fa Conventionnationale juge Louis XVI
la charge de l'appel au peuple, là sont encore
des dangers et je renvoie de nouveau aux sa-
vajits orateurs qui ont approfondicette matière.
SÉANCE DELACONVENTION NATIONALE
le plus patrie
grand de tous les dangers pour le
A LA salut deta danste jugementde LouisXVI
DULl NDI7 JANVIER 1791),AUMATIN'. le plus grand de tous tes dangers serait tadi-
versité d'opinionsdes membresde la Convention
Inflexionssi"" le jugementde`LouisAT/,adres- nationale. Unbalancementde suffrages pourrait
sées au peuple [ranrati, par IH:uic;non,députi causer des déchirements la République. Que
da départementd'Hle-et-Vilainr il). serait-ce si la majorité ne l'emportait sur la
minorité que par une voix? Quel aliment pour
Peuple français, c'est à toi queje parle; c'est les agitateurs!
Le plus grand de tous les dangers serait donc
tudes. J te dois compte de mon opinion puisque là diversité d'opinions des membres de la Con-
cette opinion importe au bonheur de la Répu- vention nationale, parce que cette diversité
blique. Je suis un agent, fidèle; jet nirai pas ourrait causer des divisions dans l'Empire. Un
contrel volonté de mon souverain. bon citoyen doit tâcherde trouver un remède
Penpl français, un roi n'est pas inviolâble ces maux.
car personne ne peut violer impunémentla fol Ce qu'il importe pour ton bonheur, peuple
qui t'çs promise. Les lois de la nature existent français, ce n'est pas la vie ou la mort de
avant les lois des hommes. L'homme est cou-/ LouisXVI;tu n'as besoin que de toi pour être
pable,homme doit étre puni dès qu'il a outrage heureux; tu es assez puissant pour que LouisXVI
le droit despeuples.C'est envain qu'un tyran se vive sans danger dans-les fers; tu es assez puis-
réfugie sur un trône pour se soustraire au sup- sant pour que LouisXVIlaisse tomber sa tête
plice le sceptre estimpuissantcontre ta verge sur un échafaud sans péril pour la République.
terrible des nations. Il faut servir le, eu le, ou Ce qui t'importe, nation douce et courageuse,
colère:lien qui mette les coupablesà l'abri ce qui t'importe, c'est qie le jugement de la
chercherun
de sa mais comment éviter ta colère, Convention nationale soit révéré par tous les
d'autant plus redoutable qu'elle est toujours Français. Là Convention nationale tient dans
accompagnéede sa justice? ses mains les destins du peuple. L'existence de
Si les rois ont une conscience;les rois' mal- la Convention tient à la confiance, à l'estime
faisants sont coupables et doivent être punis; dont le peuple l'entoure et le scélérat impudent,
qui vient avec audace vomir ses imprécations
(1) Bibliothèque DMionik: Le n*96. contre là Conventionnationale, est évidemment
le pluslâche des conspirateurs. Cet homme in-
famévoulu trempersoirmains dans le sangdu pour moi ce serait de condamnerLouisà une
peuple; il mérite la mort. prison temporaireou perpétuelle,si l'appel no-
Ce qui t'importe, jieiij.le français, c'est quela minal m'offre cette ressourça
Convention nationale soit respectée,si elle est Citoyenslégislateurs, je vous observe une
sage; rappelée, si elle ne l'est pas; jusqu'à son chose l'homme juste ne devait pas être éloigné
remplacement, elle est sacrée pour tous les de voter pour ta
hommesde bien.
perpétuelle du tyran.
Ce qui t'importeenlinr c'est quela Convention question de l'abolition de la peinede mort. Les
nationale obtienne l'aveu de tous le» membres Tlionias.Payne,les Robespierre,et tant d'autres,
de la société, eh faisant sur louis XVIun grand ont dit assezhautement q je cette peinédevaitêtre
acte de justice nationale. abolie. C'est une opinion qui a paru prendre
Ce qui importe à la Convention nationale, faveur dans la Conventionnationale.
c'est de s'assurer de la validité de ses mandats. Maintenant, je demandeà ta Conventionna-
Que ta Conventiondemande au peuple, non s'il tionale d'où vient
veut qu'un tyran périsse on vive, car c'est in- na pas été soumise
cette
la question importante
discussion aussitôt
sulter le peuple., que de penser qu'il pourrait qu'elle a été proposée?La Conventionnationale
a-t-ell.e dans ses trésors de quoi payer le sang
qu'au point d'absoudre les tyrans; ce' serait un français qui a coulé et qui tous-les jours coule,
crime de demander au peuples'il vent être in- en attendant qu'un roi parjuresoit définitive-
juste et annoncer par sa faiblesse, au premier ment conduit sur un échaflaud?Quandviendront

peuple.
ambitieux, qu'il est fait pour vivre hontense- vos décrets d'ureence, si vous ajournez sans
ment dans 1 esclavage non, ce n'est' pas ce
Voicice que la Conventionnationale doit de-
Peuple français, quand tu nous a donné tes
pudeur ta cause du genre humain'Dès «qu'une
que la Convention nationale doit demanderau vérité nouvelle fait son entrée dans le monde,
on doit la recevoir eh souveraine, lui préparer
mande' au peuple pour le salut de la patrie par une loi. naissance
Car le peuple a des draits, non seulement aux
mandats, as-tu entenduque la Con"enlionnatio- lois déjàécrites, mais encore tout ce qui est
nale prononcerait définitivement sur te sort de juste; et d.èâ qu'unCorpslégislatif a reconnula
Louis selon lajustice,desnations, on veux- nécessité d'une loi, il faat que sur-le-champla
tu que la Conventionnationale forme hors de loi soit faite, on le droitdupeupte est violé,
son seun tribunal qui soit investi devbjute le Corpslégislaiif coupable.
et
l'étendue de tes pouvoirs pour te jugeiâént de Législateurs, songez qi e le jugementque vous
LouisVTonpropre salut demandede toi.sur ces allez' prononcerva décider ta question de savoir
deuxchoses, oui ou non. si la peine de mort' doit ou irtMIoll pas être
Peuple français, j'ai reniplHnatâche; je n'ai »bcdie. Soull'rcz ce.tte réflexion en faveur de
pour pa- l'espèce humaine,et méditez-la.
pas plaide pour les rois, j'ai parte liépublique,
trie; j'ai partespécialement pour la Je linis et je déela/§"1erjdernierlieu au peuple-,
dont l'union est là-vie. »- que mou opinion ne s'accorde aucunementavec
Encorequelquesréflexions. celles qui s'clcwnldansla Conventionnationale.
Nation magnanime, tu vois qng je suis loin Je crois, avec toute la Joyautéd'un républicain,
d'approuver que la Contention nationale pro- qu'il n'est qu'unmoyeude sauver la République:
nonce<k>u'Ditiveitténl sur le sort de LouisXVfet c'est de consultertout siutplementle peuple sur
mette sur-le-champ sou jugement è exécution. 'la nature de nos mandats. A II honte du (lénie,
Il est à craindre, dansce cas, une division qui un enfant aurait dit Voilàce que la justice et
peut troubler KËinpirc. le maintien de la république demandent. Légis-
Je ntdopte aussi enliu l'appel au peuple, car, lateurs, souvent la vérité est dans la bouche
p;ut-6tre, les français ne sojit-ils pas a?s<'Z d'un enfant.
nerveu en justice et en poliiique^pour dire J'ai dit, quandun roi perversfchnppe
fièrement il faut que le tyran vive ou périsse.
Un reste de préjugerétif!eux, qui, si longtemps, doute ta nature, ce mesemble, veut que l'homme
a voilé les crimes des rais, pourrait faire que, vive; mais la nature, ce mesemble, veut que
s
contrevœu de L'équité i*iatioi 1aleLouisobtien- le meurtrier périsse. Quandun peuple, est en-
drait absolution la diversité d'opinion de* core dans les' voies de le nature, ou ne songe
assomméesprimaires peut, dans ce cas encore, point à établir chez,cepeuple la peine de mort;
causer des déchirementsa l'Etat. quand les moeurssont corrompues,je crois qu'il
Pour éviter les malheurs qui, de tout cùto, ne faut point l'abolir. Au reste, quand on en
menacent l'enfance de la République,que faire V sera à la discussionsur c?l objet,je désire pou-
j'ai dit plus haut, consulter Iç peuple; rvoir voter pouVTaboli^ou de ta peine de mort.
Ce queselon
c'est,
moi, le seul moyen de ramener là Puissent de bonnes raisons m'y déterminer;
Conventionnationale à une identité d'opinions QuantJ présent, je pense: que laisser la vie au
qui seule peut garantir la Républiquedes fléaux crime, c'est exposer la vertu aux poignards des
incalculables de ta sombre anarchie. Je ne re-
grette qu'une chose, c'est de n avoir pas assez Le meilleur service peut-être que la Con-
d'éloq ence pour donner à cette mesuretoute sa ventionnationale ait renduà LouisCapet, c'est
valeur; en ['indiquant eu moins, j'ai payé un d'avoir déclaré qu'elle le jugerait. Un»tribunal
tribut d'amour à ma patrie. investi du pouvotr du peuple pour juger Louis*
Citoyens,je puis me trouver dans un extrême suivant la justice des nations, aurait déjà con-
embarras; jet puis être forcé de condamner. damne le tyran périr-sur un échaffaud.
Louis XVId périr sans délai sur un échaffaud, Nos passions ont été véritablement les défen-
ou dénoter pour l'appel au peuple, quand ma seurs officieux de LouisXVI.Les ans demande-
conscienceest enoppositionavec l'uneou l'autre raient avec-moinsde vigmeurl'appel au 1, peuple,
de ces manièresde prononcer. Pour nie sauver si tes autres n'avaient trop souvent répétés
de cet embarrasétrange, il ne serait qu'un moyenpérlise le tyran dupeuple!Ceuxqui ont dit, avec
intrigue,deles méprisant même: tout entier aux
le plus d'emportement que te tyran périn'e,sont devoirs
ceux qui ont le mieuxparlé pourLouis. la place honorableou mesconcitoyens
Toutes mes réflexions me ramènentmes m'ont appelé, adorant la liberté et l'égalité
premières idées. La mesureque je proposen'est ne parlerai ici que d'après ma conscience. Me
point favorable aux tyrans, mais bien à la Ré- est pure elle saule dirige monopinion.Unvieux
publique, Mon projet adopté, Louis XVI pont soldat, dédaignantl'art oratoire, cet art aussi
nn échalfaud, s'il est coupable. Tremble,
surparjure, trompeurque séduisant,ne sait que sentir, pen-
roi car j'appelle sur (a tête la justice ser estsans admettre aucune personnalité, sans
des nations, et si'tu as été tralfre à la nation chercher à briller aux dépensde mescollègues,
française, tu périras. manière d'écrire qui .a trop avili jusqu'ici la
C'est moi qui ai \oulu sérieusement le châ- Convention,je ne parlerai que d'après moncœur
timent du coupable. Les autres ont plaidé pour et peut être du cerveau d'un vieux militaire sor-
lui; si la Conventionnationale juge déliuitive- tira-t-il quelquesvérités. Marsa eu quelquefois
mentLouisXVI,les doutesélevés sur la validité
de nos nandats seront favorables Louis douc Depuisseize moisque je liens à la législature,
il laiit,.si la Conventionnationale prononcedé- ayant été témoin oculaire de tout ce qui s'est
finitivement, qu'elle assure sa religion, sur la passé à l'Assembléelégislative,à ta Convention,
validité de "nosmandats.Si l'on appelleau peuple, et à une Cour corronipue qui tenait les renés
la boule de'ce peuple qui n'aime pas à se .sou- constitutionnellesde l'Etat,jé dois, en vrai répu-
veut longtemps d'un oütrage, peut encore blicain émettre mon opinion sur le jugement
sauver le tyran. Voulezvous être justes as- d'un tyran qui, depuis quele peuplea vouluêtre
surez-y us du droit que vous avez de rendre ta libre, n'asolennels,
cesséde le tromper par les serments
justice, les plus dele détruirepar tous les
Voicimondernier mot. Si la Conventionna- maux de la misère, la forcedes armes, la perfidie
lionale juge définitivement Louis XVI, qu'un des chefs 4 sa disposition, qui, non content de
aille aux voix XVIest par appel nominal, pour désorganiser toutes les parties de l'Empire pour
'Si SiLouis
régner plus aisément su ses ruines, appelait
XVIest déclaré coupable, que la* de tous les cotés de l'Europe, des féroces étran-
Conventionnationale alors s'élève à la hauteur gers pour déchirer sa patrie, partageaient tes
de mission; elle doit pour le salut du peuple complots de ses indigues frères, de ses nobles
éviter toute responsabilitéou appeler sur soi la insensés et pervers, de ses. prêtres fanatiques et
responsabilité tout entière. Si donc Louis est' sanguinaires, et qui enfin pour couronner tant
déclaré coupable, que ta Convention nationale de crimes, fit égorger, dans la journée du 10,
ne redoute plus la responsabilité; qu'elle pro- par des assassins appelés de toutes parts, des
nonce sur sort du ci-devantroi,1 do la même citoyens qui n'étaient coupablesque de trop de
manière qu'elle a prononcésnrle sortde la ino: confiance,etdavoircomblédebieiis un monstre
narchie qu'elle condamne ou absolvele tyran par dont l'existence sera un reproche la nature.
venlinn nationale
assis et evé à l'uwvùiiifli'.L'unanimitéd* la Cou- Oui, je t'ai vu le sang de mes compatriotes
|a République; arroser les marches de son palais; j'ai vu leurs
car le peuple se décidera facilemententre la Con- cadavres palpitants me demandantvengeance
[ne )
1011 nationale etles rois. Précieuseunanimité comme législateur et commefrère. J ai vu
j'invoque! Citoyens, aux premières encore dans nos armées les malheureusesvic-
années de la Révolution, défaut de concert times des crimesîle ce tyran perfide, réclamerà
dans le principauxressorts de la machine po- la justice éternelle, aveules plusterribles impré-
litique a làrlli perdrel'Sinpire; le défaut d'una- cations, la punition de tint de forfaits. Oui, mes
nimité dans les membres il» la Convention frèresd'armes, mes concitoyens, monopinion
^•nationalepeut encoreabaisserles peuples devant va
gués, assurez te triomphe (le ta liepunnque:
donuez-vo.us assez vu pour en uouier..
de bonne fot le baiser de fraternité LaConvention a-t-elle le droit dejuger défini-
et l'eiiibrassemuiitde ta vertu. • tivement, ou de faire appel au peuple? Voilàles
deux points d'âne discussionqui, fondée sur les
LcL'i^latcurs,sans doute ce n'est pas sanspéri)
que vous jugerez LouisXA'Iaujourd'hui. Adoplci principes de la raison et de là justice, aurait
la mesureque je vous propose, et sous peu de dû être aussitôt terminéequ'entamée.
jours Louis XVI, s'il fut un tyran, ira, sans 'Quelle a été la cause de l'établissementde la
danser*»pour la Itcpublique, cherchér dans les Convention?Les'crimes de Louis avant et pen-
ombres de la nuit les débris de la royauté. dant la journée du 10 août, et la révolution
qu'en fut la suite.
Qui 1>4appelée? Un décret de l'Assemblée
"qUAIUXTEîTUOISIKME ANNEXE juger.
législative, qui ne pouvait avoir le droit de le
i.iui l'a formée-/Lé pHhftle, par assemblées
AJ.A SKASCIÎ DELACONVENTION NATIONALE primaires et électorales,O'i les membres ont été
élus.
Quel a été le but de ses fonctions? Dedonner
d/pult au peuple une Constitution qui put faire son
Opinion du «/tojji!H*Di:iio!s-I!ELLE'GAnnK,
du dcpurlemenlde la Charente,sur le proctsde bonheur, et de juger l'auteur riè ses maux et de
tous ces malheurs.
Comment donc lés membresde cette. Conven-
Etranger à' toute faction, éloigné de toute tion peuvent-ils se dire incompétends pour la
ratification de ce jugement?Puisqu'ils veulent
en appeler au peuple, mesure d'autant plus im-
politique qu'elle peut anner les citoyens, les
les villes,
tUmPortla (ife VOiit),
tome»8ï, n- 169. campagnes, les unes contre les autres,
• plus petites municipalités. QUAIUXTE-QUATRIÈME
ANNEXE
Le peuplepei>t-itelrçaccusateuret juge?Non?
Etant souverain, il a déléguéses représentants
des pouvoirs inimités pour faire son bonheur,
qui ne peut'exisler que parla:fermeté, la justice*
et les vuessages de ses représentants.
D'ailleurs cet appel est d'autantpltïs contra-
dictoire, 'queles membresde ta Convention,se
trouvant compétents pour juger Louis, ne se
regardent pas nomme tête pour sanctionneéce.
jugement.Unt-ils appelé au peuplepour la peine
de mort prononcée contre les émigrés, contre
ceux qui voudraient attenter à la souveraineté
du peuple, sous quelque dénomination que ce
soit? Pourl'approvisionnement de nos années,
la levée de différents corps, la fabrication de
nouveaux assignats, et généralement toutes les
arrête! C'est donc la mauvaise ou'
lois faites? Et la mort juste d'un scélérat les
ta fai-
blesse, ou t'intrigue, ou la peur, qui empochent
certains membresd'être juslos avec sévérité, et
de sauver, par une mesurenécessaire au bonheur
public, une nation qui ne les a constitues que
pour cela.
Quelsseront les résultats de la mortde Louis?
Un grand
peuple exemple donner
contre
un tyran qui
de
voulait
la justicedu
les consom-
mer comme une denrée, et à suivre par tous
ceux dé l'Europe, la plus grande confiance en
notre amourpour la liberté et l'égalité, ennotre
justice, et à l'envie que nous avons de les
secourir.
il fera trembler tes tyrans sur leurs trônes,
qu'un pareil sort attend tôt ou tard.
Il coupera nette ressort de toutesles intriguer,
les cabalesdu royalismeet desmalveillants,dont
Capetest le prétexte et b but-
Ces puissances coalisées contre nous sauront
que rien n'épouvanteme nation valeureuse et
le, qui, punissant crime par le glaive de
la loi, se sert de celui de la liberté pour détruire
tes vils esclavesqui voudraient l'enchaîner.
Hàlez-vousdonede faire sauter cette tète cri-
minelle, fùt-tllc même, après sa chute, ta cause
de quelques malheurs pour Vous. Vous devez
plutôt les supporter que le peuple dont vous
êtes,ftgide.votre'poste, en remplissant
vo.s devoirs,est la nïorl la plus sainte et la plus
heure se pour un législateur. Présentezau plus
vite une ConstilutioiLsqiii,par sa sagesse, et
vont, en faveur du peuple,qui a tant fait pour
toute
ssurera son bonheur d'une manière in-
contestable, et donnera, aux peup!esde l'Europe
qui nous observent,Pldeeet la forte envie d'être
gouvernés par de si. saintes lois, et' de vous
imiter.

Je conclus donc par invoquerla quc?lionpréa-


lablesurtoutespropositionsderenvoi aux assem-
hlées primaires. d'appel au peuple, et autre?qui
tiendraient à dépouiller la Conventionnationale
du tir de prononcer exclusivementet en der-
nier ressort sur le procès de Louis; et je
demande qu'on mette successivement aux voix
les deux questions suivantes
1. LbuisCapetest-il coupablede hautetrahison
i° Si Louis est coupable, quelle peine a-til
méritée»
encore moins entendu qut nfius fussions %«-
:•. nous lesdeux pouvoirs. A; V ; ;?
pales, et nousle serions si nous cumulions en
..vHa bien entendu que nous veillerions. à les
intérêts et iious^aurioni ïnànqué; dele faire* si
d'après je cri riultl ie, noos n'avions pas accuse

Louis X VI sciait jugé; pirce: que irogs sbniinos


les 'surveillantdé tous les iiktérâls dp t;é peu |>!oj
et qu'ace titre nous àvons'cliïagir; que scuis:'
..nous ai'ons pu le faire, -ckins :|.e cas. particulieret
^imprévu par aucune ioi:pféexisiunt.o.M;ïîs,:en-
leLes-lundi et mardi lecture sera donnée de
'toutes le pièces.,
:(.o1uiaXyid«^in'éreii^ciîiDciKl(il'Qnrurrei«roebeV. Le- mercredi: cirque individu volera
si lions n'avions pris ton Lesles précautionspitiir- ment sur lëiort, de Louis XVI, soit en disant
•:
-' X: .'
le virai de
Art.
haute-
ilécouvrir, conjlalercts çriines,èt enicoiivaiiicro II est 'liiitpceiil ï M Aiiéril? lu mori; il mérite là
M'autèur; si enfin; nbusnjaviû.iispas décrété .que
h'bnnnusement.
jli.'
chaque 'comiiiune;:de sorte que si
jlauvijorité lendïà laihiort, cette 'commune: reh-
:"di'a ainsi
qui en résulterait, et que Sàllë vûusa' amibien 'Volante);!»dêddré (in]' 'l.êms XII im'ritë H mort.
inorly

récliisionv:
le
bannissement,
exprimera

il.< peut
épeint. l'rôno.m/oiis, Oui;; prononjonssurle s»rl
de Louts XVI, niais ne" pi'uiiôncOus que d'après
Ml en sera usé clé iiiènié' pour l'innocence,
la réclusion ou le bannissement, si la majorité

''
reproches*, et voilà ce qip je désire..
propos tiôn entniinerait des longueurs et, comme
Le vœu de eliaqut)":coWmuneainsi rendu, et
:'
"peuple ;•
ou six kiiiàincsau plus, etje prétcre'çe retard
sifiiié par. la. municipalité, sera, dans le plus
Sur la lûiifrueur, elle ne. serait. que d'un jnois coirt délai, adresser àiiuislrict.

.."A des reproches éternels. >


-Qiiaiit .ii la séduction, il moparait impossible
qu'on puisse séduire 25 i!iil|jbnsd'lipninies;niàis Le.
district
numérotera
lendo
ombre
votants,
eu ad neltànt la possibilire.de là séduction, tlàssëra les diflércnls vieux des coiiimuites de
.'
.
cette séduction pourrait tourner contre\
comme ressori, âveéle nom de chacune, et 'de' suite
h Con'61111011,séductioir dans un genre ou dans son fera passer le tout au 'dç'iiartemênl,qui le Iràns-
un nut -e, je la préfère en faveur de l'impunité liiellra dans huitaine au président dé la Coii-
clé I.611 s XVI car il ne doit ïtrelaucun individu"
pensadt, qui île préféraKcélle impunité à l'avi-
lissement de la Convcnt;on. !•• -v.j';Arr.io.:
Je deniando donc le rapport du décret du 3 dé-
cembre dernier, en ce qu'il dit que ce sera la' O'ui- Les recensements et yériiicatiou de ces
iwntior qui jugera Louis Xi'l, et je propose le dé- féfents vœux seront faits par la commission des
dif-
cretsiivànf: VinglL'n elle en fera sbii rapport à la Conven-
tionv.qui prononcera d'après le voeu de la majo-
PROJET DÉ DÉCRET- v rité des communes.
La Convention nàlioiiLlè,.statuant sur le mode
du jugement de Louis XVI, décrète ce qui suit

"i '•
Le peuple jugera Louis \1'1; la Convention
prononcera le jugement,
'• '•
Muj.
ii
Apresque Louis XVI.iura.lUurnjses défenses,
ou (Jué les délais qui ,lui' aurônt été accordés à
A LA SÉASCE

Louis Câpel
nI: LA :(:(i.VENTIpN' NATIOXÂLE
i)U.-LÏXDf7. JAXVIlill 1793, Al" MAI.1X.

\ï).
cet effet seront expirés, l'acte ënonciatif.de ses .Citoyens', je ne vous le dissimuleraipas; ina sur-
crimes, ses interrogatoires, toutes ses réponses, prise est e\trêmï quand je réllécliisa votre con-

envoyas aux ? ânciï'ns départeuicnts,chargés êlcs-vous des:fépiiblicains ou.


de lés transmettre, dans le plus court délai, paT la force de pronoiicëriin
*?
mrcs, seront, par des courriers extraordinaires, le demande, etjëcrois i-tre en droit de te faire,
Je n'ai pas
la vol des districts, aux municipalités de leurs nom aussi révoltant.
Je vais parcourirjcs diverses objections qui
iV
[' , 'V'/Art. jî/^y: '-[c' ont été faites; niait je rie: m'arrêterai point à des
propositionsridicules. telles que celle-ci (.nuis
èst-il jugeablet II n'appartient qu'à de vils àdu-
Chacune de ces muhibipalite's cpnvbqijera, le lateùrs, et de
haches-partisans d'une royauté
premier dimanche ou fête; qui suivra fa réçep^
tion, tous tes citoyens de la commune Agés de
25 ans, tenus de se rendre au lieu indique les
lundij mardi et mercredir suivants.
inviolable, d'agiter une pareille question, l'eut- 745 législateurs impassibles; si nous avons la
on donc tenir
lité, a l'idée de dans un pays d'é-
homme jouir de i'odieux privilège
duuieur de voir journellement un parti d'oppo-
sition dans une réunion il hommes qui duivent
un
de faire brûler et assassiner impunément?
Par qui Louis doit-il Mre jugé! Vous t'avez même but, e saint amour de la liberté et la
décidé; et malgré l'intime Conviction où je suis haine île la tyrannie,
que votre décision est sage, je vous l'avouerai lités, dans chacune desquelles un seul intrigant
cependant, elle :uc fait naître des inquiétudes
on est parvenu à donner 'rop d'importanceà ce va mettre les passions aux prises avec la justice
procès; on a employé avec trop d'avantage les
moyens que la peur fait accueillir^ et peut-être dans toutes les parties de la liepubli>ine une
la France aura bientôt à regretter que vous vous I online de discorde que de renvoyerà des as-
soyez chargés de juger sort tyran. Après la révo-
lution du 10 août, lorsque fa perfidie de Louis défense, et dans le nombre desquels se glisse-
Capet a contraint de voter pour sa suspension, ront lés ennemis de la [ atrie? .N'est-ce pas un
ceux qui étaient non-seulement suspectés mais moyen certain de faire développer toutes les
même notoirement connus comme lus partisans et d'occasionnerles plus fâcheux dé-
de Lafayctte et de la ci-devant cour des Tuileries, sordre»? •
le Corps législatif a invité le peuple souverain
a nommer des mandataires pour former une volonté, montrez-vous dignes de lui, prononcez
Convention nationale, ctargée de statuer sur te sans craindre de désaveu, et bannissez loin de
sort de Louis, et de proposer une Constitution vous celte pusillanimitéqui vous fait enviseger
nouvelle. votre responsabilité connue un fardeau insup-
portable. La connais.-ez-voiis, citoyens, votre
> sccléjatesse de,. Louis, vous il nommés pour le responsabilité.' Vous l'encourrez si vous ne fai-
tes tomber sous la hache de la loi la tête du
traîne Capel.
lissant la royauté, vous montrait digues de la Déliez-vous de.-la fausse fermeté de ccuï nui
confiance de vos commettants; ils ont reçu. paraissent ne pas hésiter à juiicr LoufS digue
avec acclamation, décret qui semblait leur de mort mais qui veulent soumettre Jù juge-
l'égalité; et les félicitations
assurer le règne de adrersées ment à la sanction du' peuple: ce sonFaes im-
qu'il vous en ont vous ont prescrit. posteurs cachés sous le masque de l'hypocrisie,
impérieusement de renverser l'ilole. Si la per-" et qui, après être déjà parvènus Il retarder la
fiilfe ou la crainte ne vous écartentpas do vos décision du procès du tyran, veulent affaiblir,
devoirs, et si vous rendez au souverain la justice en la divisant, i'iwrreur qu'iniprimciii Je= ui-
qu'il attend de vous, c'est sur la tête même du tentats encore récents d'un parjure, d'un cons-
tyran ne doit être posée la pierre fondamen- pirateur et d'un assassin- Ils savent, qu'éloigiicd
tale du gouvernement républicain.
Je ne parlerai pas de la peine infliger à umis, nos concitoyens,qui.n'entendent
théâtre où les crimes de Louis ont été com-
pas,
les voix finissantes de tant de
Louis, ce serait répéter ce que j'ai déjà dit; comme nous,
mais j'avouerai que j'ai peine à contenir mon tristes victimes, se laisseraient plus aisément
indignation. quand je réfléchis à la proposition abandonner à la pitié; que l'or et les promesses
si
insensée, si elle n'est profondément perverse,
de bannir Louis.

S
J'arriveentin au dénouement des la manœuvres
punition
'mesures vigoureusesqui seules peuvent soute-
employées pour soustraire Louis à nir la Ilépublique.
Qu'onl-ils dit les partisans de l'appelau peu-
a déclarersi Louis est eoupuble,
Soit se borner ple pour faire réussir leJr projet Ils vous ont
et renvoyer ensuite aux assemblees primaires fait un tableau épouvantablede la coalition des
l'applicationde la peine, si, dit-il, la Conven-
décide pour puissances ils vous unt dit que le
tion l'affirmative.D'autresmembres, seul moyen d'écarler de dessus vos tètes une
que Louis aurait du prendre pour ses défenseurs, responsabilité terrible, en cas d'événement fù-
soutiennent que la proposition de Salle est la cheux, était de laisser au souverain le libre
seule admissible, puisqu'elle laisse au souve- exercice de sa volonté. )Ion sans; bouillonne
rain 1 usage de sa souveraineté, et qu'elle vous quand je pense) toute la perfidie d'une pareille
décharge d'une grande responsabilité. Je vous insinuation; quoi, une crainte houleuse nous
le demande, citoyens, avez-vous réfléchi sur arrêterait quand il s'agit de sauver notre patrie!
cette proposition Si vous t'avez fait, n'avez- .Non, citoyens, vous repousserez un aussi mépri-
la preuve des combinai-
cru y trouverptrfldi;
vous cpasncertées sable sentiment; d'ailleu rs, à quoi aboutirait cet
sons de la et de la scéléra- appel au peuple? à le diviser, à faire naitre et
tesse car, enfin, vêut-ou donc nous faire croire éclater de toutes parts le fléau de la guerre
due le souverain, qui a applaudi au renverse- civile pendant ce lemps, le mois de mars
ment du trône et a l'abolition de la royauté,a arrive; l'ennemi, profitantde nos divisions, nous
conservé de l'idolatrie pour un roi souillé de attaquera, on nous parlera de capituler. et
crimes, et dont la conduite seule a plus, que la des despotes.? Loin de nous
avec qui? avec lâche"
philosophie des hommes, contribué a faire dé- l'homme assez pojr écouter tranquille-
tester la tyrans et abhorrer la ruyauté ? ment un pareil langage. Nous avons juré de
Vovons maintenant, citoyens, oû peut nous vivre libres ou de mourir; nous avons juré une
conduire J'appel au peuple, car je ne crois pas haine éternelle à tous les tyrans, et nous tran-
qu'il existe un parti assez peu réfléchi pour sigerions avec eux! On vous trompe, citoyens,
îarrêter l'idée de donner aux assemblées pri- èe n'est pas la vie de Louis qui les occupe, c'est
maires l'applicatibn de la peine. En eltet, si, l'intérêt général des tyrans couronnés. D'abord,
en choisissant ta représentationnationale dans on vous demande la vie de l'ex-monarque le
25 millions d'individus, bn n'a pu "rassembler dessein est de le remettre sur le trône. Ah 1
jjliitrt t que de voir jamais un tel spectacle, tous saurais être aujourd'hui d'un autre avis que
les 1'ranc.ais perdront la vie, et lus despotes ne ne
régneront plus que sur des cadavres.
Lespeetaclcd'une llc.pul>lin.uepuissante, formée
au centre de l'I'.urope, offusque les regards des
rois; ils craignent sans cesse Ue voir les peu-
le
joug,
sous
lequel
ils
les
tiennent
enclir.iiiésr

et la moindre fuiblewi1, dans notre décision,,


sera le premier pas vers notre

l'oies, et l'En'd,
II en est leifips encore,citoyens,déployons toute
nuire énergie, faisons trembler les tyrans. te
coup qui frappera Louis renversera tous les dps-

armé pour la défense de ses


liberté du monde.
entière la haute
et pour la
Or, en juillet 1791, j'opinai pour déférer le
jugement du ci-devant roi au quatre-vingt-troi»
départements. Jetais inscrit sur la liste de la
parole; ta clôture de la discussion a prévenu
Je conclus arc qu'il soit procédé de' suite
l'appel nominal sur cette seule question Lonb
SHnira-t-il la peine des conspirateurs'?
par l'impression (h; fut
mon tour; nfois mon opinion devint publique
alors la même que
celle de Robespierre, dont les principes révolu-
tionnaires, qu'il a su si bien soutenir, ont été
constamment les miens, jusqu'à la chute du
trône.
ment les objets dans mon patriotisme; sans
cesser d'être toujours ardent pour la liberté,
LA
SliAM'.i;
l)l:
l.A
IMNVKNTION
NATIONAL!;

DU l.l'MII 7 MNVIK.l li, AU MAIIN.


j'ai cessé d'être autant alarmé pour elle; réduit
paisible, mais très importante, de juge el quel-
quefois d'observateur dans cette Convention,j'y
Le 7 janvier ITlHi, l'an
ai vu depuis mon arrivée, avec unedouleur pro-
fonde, ilesliommesquiont bien niérilédc la patrie,
de la qui.
République française il». dans le res-entimenl d'une joie commune,
devaient £trc unis plus que jamais pourassurer
Je trtuveleci-devaiitroiàfliivaincii de manœu- nos triomphes; ie les vols divisés entre eux, et
puissance, par tous les que
vres bomicides pour recouvrer son ancienne pourquoi Je
nos? croire à tout ce qui) j'en-
de conseils tends, mais une chose m'a frappé depuis que je
n'a pu faire suis ici sans roi, connu? sans royauté, et mar-
chant tous sous le eau
de la République,
qu'en se reniant coupableplus, j'ai été autant surpris qu'affligé devoir faire
honteux des crimes, celui de parjure, qu'attes- encore dans cette enceinte les mêmes distinc-
tent, de la manière la plus aullieniique, tous tions de coté gauche 'et de coté droit, de mon-
ses serments et toutes ses protestations d'atta- tagne et de vallée. Bh! certes, "quelrépublicain
d'entre nous qui peut se dire plus
est celui
chement Ma Conslituticn.
Je m attendaisqife, pour défense sur l'accusa- qu'un antre, pl'us ami du peuple, défenseur plus
tion d un crime au las, soit Louis, soit ses zélé de ses droits' Titres vains et. usés pour des
défenseurs, allégueraient l'état continuel de insurrections, depuis que nous n'avons plus
contrainte et de violence où le ci-devant roi devant nous ni mi, ni cJcr^é, ni noblesse, pas
aurait prétendu s'être trouvé dans tout le cours inéme des .aristocrates qui osent les défendre.
te sa fuite en juin TOI,, cdt-ellc fait peut-être,
sur moi, quelque impression. compte," aucun intérêt: je sais seulement que
.Mais, dans cet état même où l'on supposerait quiconque, en plane ou simple citoyen dans une
tille le] roi n'a fait, relativement à la première République, fixe t'attention du peuple jusqu'à
Constitution que ce qu'il n'a pas été libre de donner, même innocemment, des inquiétudes
refuser, il ne saurait pas mieux s'en prévaloir on de l'onibrapro à la société, est un mauvais
aujourd'hui pour son inviolabilité, puisqu'il se- républicain, s'il ne se dévoue de lui-même ia
l'oubli pour le bien général au surplus les partis
cette Constitution dans un état comme dans un sont inévitables et plus inévitables encore dams
autre, et qu'il il'; jamais tant travaillé à son les Républiques, que les intrigues dans les Cours
renversement que lorsqu'il eu proclamait plus des rois; la raison est que dans l'exercice de
la liberté, on se fait plus aisémentillusion sur
Si donc la constitution, qui a déclaré le roi le mérite de ceux nu on croit plus propres il ta
inviolable, qui a reglé les cas de son abdica- mieux défendre; plusieurs aussi s'en croient
plus dignes, parce qu'ils ont la parole plus
voile de plus à ses trahisons, ses
desseins
tyranniques, elle ne doit entrer pour rien auss. quoi qu'il en soit à cet égard, si ces partis, daue
dans a forme de son ju ement, et alors le ci., des temps calmes, ne sont, suivant les pubji-
devant roi, considéré nécessairementcomme il cistes, qu'un bien, parce qu'en s'observant ils
était et tel qu'il était avant son acceptation, je empêchent- le innl; ils sont (s'il y en a) très
dangereux dans les circonstancesou nous soin-

(1) Bibliothèque ite


lion Partiel {le (Oisf, tome S80, n- 9t.
.neprbtège la:lilierte"îi(aionalevqùaud sa
'on noiûr n'avons à nous occuper,; en nous ou-
liliaiifiioùs- mêmes; que au bonheur, pub H'ret/
en effet, quel malheur pourflà nation, quellébpnle.f < aussi salutaire,
nuelle responsabilitépout iiou|>1..si,; par 110s diyi-
sions, par une guerre intestine et :.lratric;(le,
succès
qu'ail .détriuienide lachosejjulilique!l'audra^-il
(lune qu'après aVoii'ïle concert terrasse Je, tyran, peu i)le,
do manière à ;iravqir'jaiiiais;,riçnii craindre,ni mauvaise
1
et toutes nos vietoiros lie tournaient; «(.' viùldit M. lè"nc.il'!iiU"pf.i.nt aussi; que le,
çlu
qu'elle swit, dans
sa
im.-UMns*
de liévolulioh, lie distinmie et' ne .recoilnai>r,
dans cette occasion, sus Vfa.is anus,ou [es vrais
"j'ad'riets donc q'ito' les membres de-cette ;Gon-

(le,
le
ventioh1 ont reçu de leurs coninietiAnlslepou-: (le la; ;»..
('.ïinsiil.iiliou l'àinni.-ilie
vbirdè!iuL'er leiïi-ilevaiLt.roï; mais; le, mandat:
clé juger U'esJ pas le iusemcjit; ;et; unde i/giie: tout
1- les ieniiW
ce quia, préciiik'
acceptai de lapai-t

tille [)car
ne lut jamais an-ilessiisiiespuidelegant. Or, en
l'intérêt suprême du s.ilt t [îûblie li-s-autres ne
doivent être clfarjiés de;
du .lui.

^ces (lere;nses,'on.!nè:;iiiar.iiirra.pasile «Uiler


par u:i àrgiîment plus luit qU'Miluï sur loquel
•..
le d.eliiil ;t

'
«oultsïa plus iiiipdliSiqtiçN lapins ïruiestc tluiia

souverain, à qui. il i'aiit laisser tout au moinsla


Leci-devànl i:oi n'a ,-amais#oulu de cette
t;oil4ilulio'n| iïi dans un. leiiipSjiiildans un
suncLÏo'u diijugeiiïi'njvsiioiiiieveut lui renvoyer avïint
a

"les cas exprimes dans .catlc.Gonsii.liilipii,


c'est uW diversité (lidl'us dans- le; cho,- et Mi Âiolabilitéqu'elle
liljèrtélde la' ilisciissioii, qui .né saurait inleres- (listie
intenlious, ni la personne des
ili.di' I ui-
ni.enùn de lain-
Imwjenli filcm,

le ci-devant loi que


je lie considère .(loue- iî-i, l'a trouve eu ;IiW;

et
l'ouï"
moi
qui;
suispielçn- comme
sans
Ub(>n;<
sans
la nation, réunie;
alors lAïsemblèi;
libn coiuine saiis crainte, qui ,n:ai pas dene. souveiaincléfellei'àrapiiel.'e nationule il établi .-apiopre
à;Louïs,XU, yui
d'iin s'eut poinl, uu.sciil, iiiîlanfi. de la lijfiic ou .loitdii'moins le supposer sur
«a ihn.le, tant île fois répétée, et avec la plus
li;
grande ce nVtail de sa
iiart uu'uiie diVsiin'iràtion, elle lui ote jusqu au

litais
veîiiUef coiuino à lin mauvais .titu'yçii,. parce
nue trouvant Louis t'JÎiol cqiipalilc, coinioe je
Hu'aiin-s avoir, tôuî exaininé, et dans tordre
iudiciïlïre et coiiflilulioniiel,et dans tes vues de
Cereiigageincnt,tel qu'il fut sur la lin
il'il p.iint lie inevo-,
luis delns |alonue de (•e:jugi'Uient, uioli avis est la laisse loiiioiirs

iiaire s'était lié sansreloiir envers elle par son


Si encore uiie. foistelle acceptation

s'il
acceptation
souveijain de qui leci-cevaiit roi aVait reju
Ilsa iiarl qu'une grimace otitrageuseil
pouvoirs et son caractère.
velle Constitution sera mise à la discussion, d rite
voir i iro|Kise"r qiitV l'on Mumelle à la sanction que
été
Un iera peut-être pliselnnne, quand .là nou- la majesté

la
(lé
dans laduformé,
nation le;
jijceune
-peuple,
punisse
n'est ni une irregula-
de
injustice,
son parjure et de
ail
du psuple, non pas .seulementles àçles ou les ses; n'avait point accepte.
(lêci'c s conslitutionnels,,mais encore touies;;lcs
lois il Ccjnslitution,niais prin- Si c'e«t lux rcprésenlanls dul'asouveniin,
dépendantes de.Ui décidé par son
la Gonvéhliyn national
SkTa-ï-on moins étoniiê,si l'on y démontre que le. décretdu « décembrëdernier, cest aa siyuve-
"rai.ii lui-même à mettre le dernier sceanà son
BoiïveVuemenl représentatif; dans un grand
cornue dans un petit lit»trépublicain;,esl(letous jugement, pour .son exéjulion..
si volonle, 1° Louis Capet
présenialion;
l'on
y.démontre
que
la est
couiiable? Ne lest-il
des lloninvcs libres; ne pouvant, pas plus être .P^°\a (ionventibn jugéra-t-ellcdéliiiitivemeiil
fenrékiilée dans un fraiid que dans ut) petit .ou squmBttra-HlIe son jugement à la sanction
Etat fénuhlicain, elle doit ëtre nécessairement
expriViiée individuelleinent et expressément,
.durèrent du "3» Si ellè renvoie £on jugement à la sanction
par un mode uu par un titre, mats du peuple, proBbnceratellela peine, en la sou-
Inode! représentatif, pour toutes les lois parce A WconOfmat.on du peuple, ou reii-
q-i'ilen est aucune qui, k. la fois, né captive meüant
contre iloùs* au nom, et éyiilemnicntà la pri,ère
il roi, et. leii<&rijiVavait.jiràiiil soin 'le leur com-

Ileniiçiniësyi
muniquer

Il
pjiuis <lé défensi ou d'attaque,

le
loiigleiiins av'anl pussent être -exécutés.
T/oS .étau'iit-aiilées.de tous iïos
sulisistânué, ici nos soldats inan-
avance a l'cnnenit parile roi.et le roi formait
f;éi)é"ràu* (lahandqnifer elles qu'ils avaient
Conquises, et ieaVfaisail incendier, pour nous y

U'rOi orikMiniiitv pavait des libelles pour les dis-


iié la conliajicô pii|)liijur. et
avec les "iiiii-igaiiïsilë sa Cour,
le
créditer (-1 r. l.Vsséilihléenationaleétaitle

tous
concertait,
les moyens.

/ail pt?iiaT.ëe .lei»iis I«:si;(t:tii|.s par h:s livrer les


Cliac insiiitcninrai'iil H liùioljilinnile rraiiMr
l^linnJ-cl It>s j''xalini:s:iti;'fiit: <lo (TUS ;qiH'.
ï>iiiiiMitll'» i).|Msiiiilél-i.'sït«''à;lcj!(ifj'!L-e,lieii|ilc
><•>' ivvl'illat pai. Ji' ii« rt|!ù(fr,iiv|ipiiit. ici: îles
nir
Ii Le iléL'm'itér de la liberté i3i.
violeiicéSiv et.
courageux s'élevaient colitre ces

.-i.lHiiili qiVoii'li-iiuyQ'jjarlii.iil/siii^lfs.'Oa-.is.cs-.quiv onlalaisiiiil, Inalaié l'iuipérilieou le crime des


t'armée
chefs
défendre la lilicrtét-rtr-
""(:•« ca ions ifivfsli^siiil i'ariï', ni lorilru ilonne
li.O'lài <er cii.ln'r le pei pli1 à. la.liaslille, pour- fomentait Vies divisions pour nalioii s'y former un parti,
'"rc'uopaer jilns à l'a; so ni le (>ri >j t;l <l os Fi «f.B oc-; et ropiioser.iiu besoin, à la qu'il voulait,
(mIitoIiTS'O;l't fes .-uii'-s sunaiiinaiios; je lie a quelque prix qîie ce fut. remettre dans lesfers.
Enfin Louis prépara" tout, pour une guerre

il
q.irreiHN qu'on s'fst pïTinises, "« |>oiir eln.pé- avec l'invasion de

il
i-lur ilii pour roliifder It: ioui* il»; la liévolulion,
'le no fàiuieller.ti uièiiio rien iieïe qui s'est passe lie Jlanao'r était pressant, ledécret Corps Jegislal|f
réprimait
îors ^'il -l.i levisi'iii lié ^.trMlïHmliliiliuiififl, qui
liecneieiiienl île la garde du roi, que
celui

'..
d'un
a forniatioli camp
il.démaiida «'Oiniite sur compte aux-
le
if/iOo dé laputicMli-eilii. peuple rr.iin.ais,
bùiiif test arrivé;
Mai: il faut ilu moins 'rappeler K'J qntlqu.M1- sous Paris né ie fut jïwaussi; les.
i.ii-s îles p.rïnilpaiix f-Ss ipii ont p.réié'le, :k-
comii.T'iit! et suivi ce jpur à jamais'.nii'liioralilc;
ne
Toul- fût inutile;: le décret .concernant les
celui du camp.

,Il
(|ui el aiii-ca la facii Je la.l;raul-e, qui changera retenue et soldée; les Sinssesné furent pas ren-
V(,vés:iis-furent,aiicon;raire,alinientés et fêlés,
IVn
liint
'lis
mois,
comme
on
sait,
le
iraiilresfii rént apjieiésiéjilin. après six seinaiifes
(.orps
l,»'Uli lif a lutté iV' et lOiitrd la ciiiirel •contre. de coinplols qui fuient fermées
peinlânt-six seniiïines, [sircé quetous les contp>
toutes
ireeliurde la liberté l'rani;ais:é; auquel setaicnl
r.illiéi tous lesniécoinsnts/eliloiit chaque ci- poihis deenliii, là l'raii«% çt.-y tenaieul leurs .«nci-
dis-je: Uiuis se crut assez fort
lesémigrés
éùiiciH' an pour
projetés;
secourus,
qui ne dormait pas,
i!,Ïi,;Ji- les niéoonleitts étaient eiieonragés,' se vît forcé, le 1(1 aoiît. d'assié^r son tyran, de
W son spectre,
de s'ensevelir "sons lesruines de la Hbertc

qui
on
encore niai alferinie.i.i peuple.fut vainqiieur.
i.,m'-H proscrits f^Oa loi. et ».-cueilHsparle
11 li'ést personne qoi n'ait été instruit des

• !Î ii'os t per.«(>iiii(' q'ri iii'iiiteii poiinflissàinv île re [V


VoyW
le
prnjc4.
pivs^nlô
.1
Louis,.
et
les.ronaeill
'•qu'on lui liinne lit se pi^melliT A çtloyal Jans les finir.
elll cle 1res èjacicmentMiïvis par Louis.
français qu'il a l'ait égurgerv
Il-
reiiseifinemerits nombreux trouvés en divers

mais

-<
vengera
salent plus de

:Jè: le
le ni même d'atténuer
endroits sur les trahisons et les ci hues dp Louis. ses crimes que là voix d'hommes libres ne se
La Conventionnaliouahtaèfé convoquée: .parje;. inêje pas à celle- des plus gnlnds enueniis.de la
Çorpsiégislatif; elle
.l'universalitédu paùïde français, pour prononcer. sont con.uiïs,;vous.en epiryenez iiniverselli'mciit,
et il n'en faudrait. d'autre preuve, que nos succès

Il
"mèinevdepuisqu'ijesfliorsd'état de nous iiuiré.;
rilëe, qui ne fera pas revivre des milliers de Quelle fausse' piiiévoûs^nlrainedonc
qui « Etre
donc?
?
juste
du moins leurs mânes, et prouvera à ceus qui' les sçcléfats, et ïninirlèsicoupables,quels qu'ils

"'' leur s!uryive.nf,'a.ùe la: lôj:frappe.ëgalèù)ent:-Soiout, c'e.sLbien-s.érvirnhuiiitinité.


toutes les tètes c:\iininclles,
Et il y a longtemps.
que -niôiî opinionest

en
formée sur jugement .de Louis- XVI. Je liai
le
dite, je l'ai publiëéà l'époque desori, aTrestatiQU
à Yarehnes, en 179l;et je ne pouvais pas ptus
comprendre alors.qu'on put mettre enquestion,

ne l'ai 'compris depuis, lorsque: cette question a

pouvait
été renouvelée dans ta l^>nventïoiy,même après Ç)l>iNI()N.iteÔÂLtÀZAK^i".>t 1!K, 1/17.0/1! du d/parlér.
iiu'itl de lit tlàuU'/toin'\surl.<iuh U' bjnin\\).
si nécessaire pressànter
et si J'ai été étoiiné 1.6r^t|ii:' j'ai enieiulu discuter
On nié tàxaiiVau iiioii:ile:jiiin17Ï1I, d'exlrai-
vaganie, tout au moins/d'exaltalioii dans nies.:
idées et. dans mes principvs. liertes, ceux qui- d'euteutlredes républicains o'piner, les unis pour
me fa saieiit alors ces repro'clit'Stn'avaient pas, une prison perpétuelle, les autres pour T?\il de
.encore. médilé;ee qu'çlaij. -la royauté en elle-' .ce vil individu; en. ;mémâ tciirps. qu'ils cou vieil-
:'j'l'\i
lient de ses; crimes et:do la scélératesse de ses

de;(
depuis longtemps a forfaits.
ùii'ïitespote; èt.ils r ii'au-*
raient pas à pleurer ai-ijourd'liui la perte de
leur, i||ls, de leurs- fièrcs, s'ils avaient eiili'g et ce|u| qui a: assassiné, fait assassiner, et dont
mêmes principes que inoi;; le tyran eût été les plus noires. trahisons: Ti in t encore assassiner
puni d'ans ce teiiips-là. > dés jnillit'T.s respire encore
II faht l'avoiier, à la lipntfi de la raison et (le le mènie air que notii cet homnie.a-sassin^
pour av'.irélë: roi, pourrait èirë soustrait: à la
niort que ses forfaits: lui ont mille fois méritée!
se dëiaire du vieux et imbOVile respectqu'il leur [11 agent du tyran "sera puni dé mort s'il est
inspire; roi pris les armes a la .uiàiû, combattant contre là
soit dq la nièinc espèce qji'eux; il est une inlihilé ineiecoiiinluné;et le lyfan qui paie eiquiciiin-
d'espi s, énlin, dans lesquels l'iilèè de la puni- tnâïide, elle chef de la"! nrde destyrans subirait
tion i un roi coupable:iiqpeut entrer. et leur une, peine. moins sévèriil-KsK'e sous le rèL'iie de
l'aiii!e;se(- leur pu^illaii imité à ;cet' égaril, se la i'iiisnn, spUslë rf'giië Je ta liltérté et dfU'égà-
pouren persuader à (ux-iuênies ((ujnn homme Ilduenplus esl:d;4utres, qui, s'apitoyanl sur le s<)it
gràjiil des coupalples; en iiièine loinps
qui fu couronné mérilO.de gr.iiuds'éirards.
Tan ùt ils accusent Icsageiits: de Louis, tantùt qu'ils .sont insensibles iiu\ laniies do ti\.n!, d/'
ils aç usent son éducation ils .ol)jecteut.riii|- veiives et.d'orpheli'is, jfc'ni.indent que le jugé-
pqssil litè de tout vdjr parliii-inénie, ses <lé- inent, quitsera. rendu: par la (l(inyei)lioiV, Voit
soUnïis.àlasanclion dU-peiiple,.qui. en sa qua-
lité de souverain, peut. vouloir l'aire (jràce ;V
malheureux,
traitivs,
oi:i
traîtres;
à:
votre
pairie^
si vôu- persistez dans votre opiniàii* et sërvilo Mais est-ce: sérieusementque "vous f.iitis cette
proposition, âmes criminellementtimorées ?
tiiicat on est préeisément ce qui ''J'accuse le plus Vous çiinvenéz dd'teuir du peuple francaisje
liauteinent..yélait-ilpas leniàitrê de s'enlouivr pouvoir: de jugèrJe tyr.in détrôné. Eli bien,
d'agel ts connus par leur amojir: pour la liberlrt

le
si
N'ëtait-il pas le maitre âtL moins, absolunieiitle un accusé est:. coupable ou inuoeeni? N'est-ce
pas l'acqûiitef, s'il- est. innocent? .N'est-ce pas
lui infliger ûnopp.iné, s'ilest coupàlilq V Or;si
courliians contre la liberté, il- veiiait jurerlaà Capet était innocént.-laiConvention
• hatior nerait-elle à. mort, lors même que le pi'upjê
j ù ré, i\ à cette dissiniulation qu'il ,a poussée "entier (lemanderjiitsa tète? Des législateursre-
jusqu'à feindre dé •ratteridrisseinentau-sein du pùlïlicainssouiïleraieni-ilsainsi leurs mains
ordres faisaient dans le sang de. l'iiii.jgcenf •? Xon, sans doute,
ses sacrifier:Le barbare' il par la :mêine: raison; si Capet est coupable,
pleur: it pour, mieux nous tromper, et nous; deyez-vous. hésiter dé'ls livrer au glaive de h
égorgHommes sensibles pa?: feinteouiiâr tempera-
loiitant qiie vos pouvoirs lie sont pas révoqués'/
Non,,citoyens, :.vous.;tje devez r."= lïésiler. Je
ment, abjurez votre erreur-et vos- préjugés!
liappdlêzrvous le massacre Se vos frères rap-
pelez-vous toutes les perfidies, toutes les tralii-
sone ce Louis, et que vos bouches impies n'es-
moindre délai pourrait ilevéhiç funcsje à la Ré-' lui imputer. Le n'a jàDiais peu
peut le déchoir en tout
Il .(,"•u:
publique, et dés lors vous seriez des. inîijdataircs temps; il n'est, et il été, au fond, qu'un
:;inf|déïès; je dis :plMs,vbii3 seriez les coniplices premier fonctionnaire public, dont le peuple peut
dé Càpèt, au iioiri '.diitiMuï "où fusille encore les. se passer, en adoptant un

le
^défenseurs de liilièpuliliquer;' .C • ;r(
nouveau .-Ti'gjmë.
11 est donc dénlôntré que Capet n'est point

sera
plaira: jùgoabjeà
d'accepter;- de inèuie'elli- lis 'iVèiit :lairf cxoçiiter
l'égard de la déchéance.
le i 'jiiiferiiei.il 'ile-Çapet qu:»près la: ralifiçalion du;- a coinniisî NoùV il est solennellement prononcé

Capet- m
ditiis la IlonsUlutio.n, qu'iln'ést assujetti aux lois
entré dans la classe
i;(aitla.|ôi. il' iiff sera pas plus inviolable que le
lui a |ias transïnii le. junivoir. de lui citoyen- qui enfonce les portes d'une maison,
'•
donnerait!Constitution,mais, seulement île lui pé.'îètri'.ayeclaliaclie Oansl'intêrieur,est arrêté,
ïii prisenter mie, qu'il s.Ta. lilire;d'açcepteren, et aci|irilté par la loi, .parce i que |a loi n'a pro-
-••
t'-iu ciu en jiarlie. noncé contre, lui aucune pejiie.
Je déclare dune que lAiis-Capcf est jepliis. Voussortez, çoutrèt'apet seul, du -cerclé de la
.' loi, et voilà le inal.. Vous .'rétamezles lois déjà
pirer l'air dés vivant* raison,
joiiriiéet des IZ juillet. IT'al; et llïaoïiltïvC.; je '«V= la ioi nejii-lifie pas <lè la désobéissanceà ta
|o( alors, H'ius sefji)ns tons juges dela loi, alora
:vni(ilisîant ces raisons que je vous ai présen-

'iji'i;|!Oini'ius-jetuunier;iiH;s (égards saiis la re-


Je ilo îiiu
tendre''
le, i'ii conïéque!iue,.qu'iinuiédiatèr- sont ses crimes.:
D'abord je
il
•ooiiter,. vbiislo déclarez j'âgealilé.Je

liien, j'ose vous demander, on


(lirai
que la volonté du peuple
aurait pu destituer un Tile comme un Néron; et
me

Aj'otre intention est-elle de le juger sans l'en-


soumets

' '-'

'
.iuioiit Ipi'cîiMuçé li'S mi-Inoirt'S qu'ils iteiivenl
que. par-ifessiis leinarclié.punir/
on aurait pu lui
I rou'véf ;.dcs crimes pour le fût-ce ne que
;a con luite devant Jérusalem. Je vons'l'ai dit,
I' Ont l.oiiisGaprt esl coupable
ni 'il c*l coiiilaiiiikv à la peine
le. meilleur dès fois A toujours, comme souve-
de mort; rain, une férocité (l'état .invincible, soit qu'elle
provienne- de lui ou de ses alentours. l'n roi est
uiie espèce de Ik'ré qni.i.beau, faire: patte de
"veloùvs" il ne peut s'empocher d'étendre ses

Cela posé, voyoiis s'il est» bien juste de peindre,


Capef de traits aussi salifiants que Néron et
Lu nous lire
une pièce trouvée a us îiiileries; et nous a il
dit, pour nous raiiiioiiçér,que nous y trouve-
rions la conduite la plus allïeuse et la preuve
la plus complète de la céléralesse du dernier
île nos rois; (.m à-t-ï|;prodiiif?lue pièce que nous
I i/crkur,; sur 'h1 itiiHitçitlii.1 aurions tous avouée dans lé temps, puisqu'elle
était alors conforme à i l'opinion générale,et que
le trompée. ou lion,avait;
assez généralement-, çuinnie Louis, approuve ies
massacres ouriiiiis par l'inlàme lioijiHé.
a envoyé; ilel-'aràent,puisé dans les tré-
sors delà nation, à ses frtres.i sesgard.es. Ijst-jl.
a alwlt la" ïoyauléï el que cette yolonlé éiiu.iva- lirouyp que ce n'était point l'arriéré qu'il payait
gardes? 'Esl-.il prouvé que cedon n «tait
lait an ju-'énuMit d« h décliéâncë;, ta CiVnstilu- à sesplutôt un acte de fraternité, do cliarite.quB

-
pas
de conspiration? ••.

C.iUti-t. ' ' ' ;--


l:'
Capel '-aattiré sur irons les Prussiens et les
Vutrichieiis.rieii de plus douteux. On avait que
le peuplé françaisdompté, nos exécrables princes
devaient le faire- renfermer, le massacrer peut-
être; et il né serait point extraordinaire que les
barbares fussent entres chez nous sans son aveu
du moins il
me senihle qu'on n'a trouvé, jusqu'au-.
eircinkances, salis qu'on n'ait, aucun, crime jiiiird'hui,ilâiis les pièces; aucun acte qui mani-
feste ce crime.
'Je iie disculperai point Oapet de la journée «lu
10 aoiït;. il a fait tirer sur le peuple voila un
pirrinde. "Snij defsein était-il de le commettre?
ouvrage, ou
qu'il

pas pour
Il'
niiiù're.Je

Louis,
réclamc

que
protège comme, homme, en
circonstance criiello ilje
la preuve

huis,
de

coinnie
l'excusant
s'ûsl touvé.
rinténtioh;

dans
rent, de faire venir Louis Capetà votre barre;
non commeun criminel,mais commeun Fran-
ruis jadis élevësurle pavoiscomme roi, et remis
dans la foute par Faulorité suprême du peuple,
eldc lui dire: 'i'un'és plus notre roi, telle est

Liste civile, ret», 'choix de ses ministre, au-dësstlsVdes

Aristide^lipictûle,: qu'ils; n.e disent Il'


volonté (111. 1
point tés çfiniés;

ce
ton
Il
devoir
ne le reprocherons
a"fessive. Toutest prouvé;dit lîobfspiérre. Qiie duire eh bon père de laiilille, et tu nouségor-
était de nous con-
geais; connais:donc la nia!;iianîn)ité-<liipeuple
qui t'avait choisi,:malgréfia fuite, pour son pre-,
iniér-fonctionnaire-public--11Il t'élève au tien de
te punir.il tefait citoyenfrançais. Ce titre est

bourreauxde Capet.Que;?so([uctï'q.rs'rinyoijue. tùyeiïs. romains ppiif Jnsiurtha; Képare par tes


ne se serait point
((piHiépouf le' roi d'iipifé, ni le dernier des ci-
ler- vertus; cpiiinièçitoyën, la conduite indigneque

quoique ce
à
mcte eût ténu cette

le point de.
épreuvei

tue dépouilléde
c'est sur

toute
le.cçeur

Lorsque nie ipûrnp ilu cole/de la politique, tremblez;


équité
un
lit as tenue comme,roi ta prison t'est ouverte.
î:e:plan,:léL'i'slaleÙrs,:révolte vos niées poli-
lii|ûes ouvrir )a prisbn^auci-deyantroi. t Vous
c'est,
s:elancerasûr,Ie; p eiiple, el
lion furieux qui
quariil bienmêmeses
crimes ne seraient quelégèreineulfondés,.cV.ii
est assezpour l'Immoler.'
'.Vous avez busoiij.sans doute de raison d Liai
pouf envoyer Capet à la mort. J'ai mis toute
tàuris iJiils, et tés iiiuiivijlîiéntsincalculables du. nionàttêntîonaiix piè;cés:luescontre!Cape) à la
tribuns je n'y ai remarquéque la fiiblesse d un
.•--
Éiiltatl:
je lie suis pointle >;>
la
enFrance, :V-M-û^ homme qu'on séduit pour
mort de <.apet pouvoir revendiquer son
lui.dônner l'espoirde
ancienne
soit le alut du peuple. Si jc-consuite quelques qiiise prète-oudes inouvemeiitsaussi inschsi.'S,
par cette soif de i dominer
autorité, et
si liai nvelicà j'honniie
et je soutiens que.la. f k'.ihIiî pluralitédes ino-
roi, dû perpétuer les troiililes poufétablir un iiarqnes morts dans leur lit étaient plus cou-
nouveau roi, un dirtaliMicdes triumvirs, le tri- pables que lui. Le bon Louis \Il même, ensacri-
liant cinquante inillé l?rain:aisen Italie pour .sa
qui ont donnélieu à fin jlécret:de la séancedu
4 décembre.Oii n'est d(rne pas hicn sûr qu'en
que Louis XVIeût, de'son propre faitiatliré des
barbares sur vos'frontières,
coHiïne duelques-uns d'entre voji.s siilmpnjmti Le roi iiii'iirt, le rui vil-, sa mortouvrela voie
4 un nouveau chainpîle. bataille, on du
lirèiisé suivaiïl ellenecbansè iioint.lii question. La forcei!e
vos armes et la raison éteindront seules tout e;-
son supplice' Ce sera un boninie de moins à prit royaliste dans la et plus encore
lté)iiibliqu.e.,
une saKeConstitution qui remplisse parraire-
Cbasions,Français, (le-notre aspect ces idées nient lèVoeud'éiialité saciale que ta nation a
sanguinaires qui poun lient bien déshonorer prononcé avec vouset qui in- sera
cette n'alion que vous ivprèselitez, surtout s'il qu'en assurant d'une manièrefixe l'élatdés ci-:
bien
Les pla'ps les plus sa' peuvent être déçus par

I
plus salutaire jioiir vciiis que la mort ou la' vie
doit à a simple 'qualité. de cilpj'en, aux termes Lorsque Vouschercher les moyens d assurer
de la -.i; institution; lés subsistances dû ipeiipie. vous couriez après
L'ein irïssement de cerlams députésà sacrifier une ombre,si, dans'letravail que vous faites a
le travail-de la subsistance du peuple au juge- cet égard, vousaba'iidoiinezles (le le$ lois
ment du roi riiVstsuspect. Lesapplaudissements
que vous prôinulguere/.ne vaudront pas mieux
que plusieurs de, anciennes que vousne Teriv.
que rétablir, et qui n'ont point cinpêcbé de liias-
indiviilu de ce, trilniués applaudir aux tendres sncrer le peiiplçdans des émeutes pr'ovoqiiées

es
citoyei représentants w garde "'
Nos innées étonnent la terre de leurs vertus d'un
Dignes émiilcsde nos concitoyens, lit marchand même, mourait dans la misère,
soblàlsl, saisissez'telles qui vous; conviennent, fêcofl une rente projiortionnéc'au noiubre.de,
ses enfants. RIlen'âTfria honte
or,
J'aiyovagé.EnIlollandti, parexemple,la veuve
d'un [le-

de demandeur.
ni t'humiiiation de recevoir: elle reçoit ayeedi-.

deriiicMlB-vos'-rois.? '
vous'î ou r la dernière foisjcetle, atrocité surle
enité, c'est une. dette niitioiiale.
Des chàrii.ésévéûtûelles.:Quelquefois.après bien
Qu'il serait htau, fopr^sëntanls du peuple,, «lessuppliques, des administrateurs des
qu'il serait diL'ne(le vitre mission, de cette sou- (aux lui prennent un on deux enfants. Croyez-
ïeràinété du peuple dont, vos mandatavous déco vous donc que les mères des pauvres ne sont
point attachées à leurs enfants, ol iiu'ohliwçs. r-Eiï yaiii nous i yaiiteràit-pii la Constitutionan-
(l'uiiler entrèuue séparation douloureuse, pu les glaise. L'Anglais est insulaire; le peuple y com-
voir inourir defau», ce pe soit pa's là 16 sii[>- mande aux rois/etleur autorité n'est, quoi qu'on
eji dise, que de décoration. Qu'on accuse tant
qu'on' voudra lç parlement britannique de vé-
ïr houulilre d'iïini du peuple. Vous êtes envoyés naliteï le peuple anglais ne souffrirait jamais
polir le bonheur de toUs.ct. yous hp tromperez marques de despotisme, il est insu-
laire et nous lénoniau continent. Les tyrans y
pas 'f allaite de vos commettants.;
:excès.
ont toutes facilités-ppiir**cntr'aider dans lenrs

do ja cïrculatioa de
point trbûuléé,/
iSbmniez de, commissaire -> .
"J '
vos .coiiièsliWes ne;sera nir Vie règiiiie: républicain
-des pauvres par,, iïeu.ton foi. l(! l'a anuo|:c'é par ses
dans sont sa ïoiye,
et':de mourir!,;s'il le faut -et) le défendant, si tu
intrigues,
nière que ces çoiiimissaïresy liaient sous leur .après avoir j'ufé la Constitution et quand bien
sur; peuple français, dèxelombèr bientôt sous
Cette fdm.iion est honorable. Ils tiendront/les ses succés'seiirs.-dans laityrànnie. Nos premiers
rois n'étaient pas Ke;s despotes. Rappelle-toi le
sisleiv Ids ouvriers, les veiivcï ul:Jês pauvresci-
ct- lîi voiïs représeùtanls au piuplet 'soutenez la
ygus; tété d'une grande familie.
Assurez .l'existence du pauvre; que qlli que ce
travail (>st devinât sou.v.et le pain aussi cher soit dans riinipire ne .soit exposéà périr déini-
sérè; ranibur-des [leiiplesetunegloire éternelle
sous, le, premier doit êli-tf plus Soulagé.;• sei'ont le prix dé votre soUicilude.
Puisse le liieii des arriiées qui nous protège,
s'associer à Minerve, par ^a réunion îles députés

Wiyinié lihé.sinipleinunicipalité de la ISépiibliquc


ne se a ainsi que les. iiijsérâlijes ne craignanv.. -ôfeir aux lois, eX doniier 4'exeiit|i:e-(le toutes les
èininie elle l'a donnée de résis»,
/iàiu'é (i l'oppiessiiiii et; à la tyrannie, (j ma
'•iMiiiiue oe îles griiins, seul Iiiuyen de
les
procurer
patrie, reçois les vieux d'un citoyen sensible.
vrais anii'sT.du|»'U|ile
On njf voil-doiicpasgua si dans un pays a Me, :t;0Mlia(ice,etgariloiis:-nf us dé lui inspirer des
terreur*" imaginaires. (I |l'ihis|derre, tu t'es
liioiïiré cominè iirulus iliins l'Assemblée consti-
nelileriesurOltf-lilocrue dans un canton ap- liKiute. l'àrquelle- le inontres-tu diffé-
reinmçiit :dans la. Gnn\eiilioir?On t'accuse de
Je n en dirai |>a3Nlavaniaj.'C. Instruisez le< d'OeCive-etdèI.é|)ii|e. 'l'it n'1'S Silla, (l'Antoine,
plus l'r.ulus. Kst-
cc ciloinnie-; Je le pliViiis^lC-l-cevérités Hends
iioira le lioliespicrrede.lTs'.l et l?.i(l.: Or je te
s'ervêP' ïit, ''çl la îlé|iiililit[iië sera loiiiléè. dirai franchement que ltboii. esprit que Je le
l;ran.-ais, soultiiez le régime répul'icain en- croyais n'était au fond ;q;M,esprit de fac-
plai-antilaiisvos cieiirs l'iiiiai-'e de I égalité,
et

là vio de votre der-,


nier
tution ne serve qu'à sauver

*' lir Ll'NJJl 7 JANvIkl! I7!>3, A7 MVIIV-

montre 01-

Cïtoyénsi le moïr.éiit tst proche où l'opinion


dés l'raneaisv .depuis -'qiia'lrç mois chancelante,

••
C.iiôveiï.
nous
ne
|;6ùv"tis
plus:
nous,
le
dissi-

a
• i.(frilibli(illKàiie'"i|p'liitîliiiiiiliri! di'8 ilcpulcs
ligk Virile* t«fe l'Oise), loiïc iso, u" 1-W.
; (Mlfc-
que la nation attend de nous ce sera lui, peut-
dire qui détruira la République.
Je
ne puis, citoyens, ne pas suspecter les in-
tentionsde ces hommes, quand, rapprochant hnrs
Chaque fois.qu'ici ici vous vous êtes occupés Q'i opinions sur la famille des Ilourlions, de leurs
V tyraMj oh y a vu dés pajtis/pour et ioiïiréi opinions sur Louis Capel, "je les vois, au gré de
Y cumule si lèdéspotisme avait encoreici ses parti- leursdésirs, rendre inutile, ou nécessaire, l'as-
Loin de qsoi tout esprit de prévention; loin dé

tique. e
moi surtout la calomnie c'est avec les arlnésde l'appel au peuple est iuidispënsàble dans cette
la raispn, et je flanïbeaujdela vérité que; je vais circonstance, et si cet à|ipel au peuple peut
salis altération.
chercher les vrais principes, et vous les oflgr rendre pirë'e^lmiteûre-dtfllre situation • poli-
Citoyens, toutes les' questions relatives au pro-
" •.
uVousexâiriiiiérpnsensuite si cet appel u'a pas
jet de Louis Capet sembtent inafiifenant se ré- de dàngcfs, et si'tiilline avec de grands inconvév.
duire a une seule nieiits il est exécutable?
La Convention nationale peut-elle,et doit- Est-il iiidispensaldei(le renvoyer au peuple
•• e!!utaire exécuter son jugement sur le ci-devant notre jugement, sur. Lpius Capet?
/•nii. sans au préalable le soumettre la ratifica- :Je Ue le ci'ôjs pas, citoyens, parce que le
i i ;ii des l'raus;ais réuris en, assemblées pri- licuple a déjà manifesté son vœu, parce que le
màires'V »
11 siilïlià, citoyens, defapjielef l'époque; de |icupië. serait juge et:pariie, parce quevous ave::
reconùu^comu'.e: priuciji.e. que raccusateur ne

.-> : juges.
votre convocation, et les; événements/qui l'ont pouvait
'déterminée,pour, le ver les doutes que cette ijiios- -aveu nièiiiei
li.iii peut avoir lait naître:
être jiige.et que (.nuis Capet est, de. votre
et
accusé par nation, cité: votre

le
:ï.Xi l
tribunal, que.vous.vous avez déclaré être ses
Lorsqu'après là fameuse journéc/dulila'oùt,
rAsseinbiéo: législative- consulta l'opinion pu-
bliquel sur Louis Capot, le peuple ..tout entier llueiice :: L'appel au peuple peut-il avoir quelque iiî-
sur jes réoolutior-s de nos voisins
H 'exprima' qu'un «eu i. accusa' soit despote, et
vous fûtes cjiargés d'èL'e: ses juges. ,l.à naiion- Pour vous le persuailcr, çilnyçns, on a pré-
/vous iiii posa cette Juché ^et.ppurvousotér toute te U'iiîlii cpie les iiâfidus, yoà ennemi. ne verraient
espèce d'excuse, si vous no la reiirplissiezpas,;
elle fit disparaître toii!i les obstacles en vous rité vous faisiez périr le lyran. Cet argument, je
:donna nt des pouvoirs .itiiiiiUés. Ainsi, iiùii seiilè-
ment vous avez le dVpit çonnneuceinciit du procès jL n'avais presque
niais même vous en avez conlriîcti! "roblji/atiun contracte l'Iiabitude d'entendre-: des supliisnies.
acceptant votre mission; et s'il ériélait: rD'abord nous- n'avipns pus le droit de juger. Louis
en
autrement,, en vertu (le-guéllo autorité auriez^ Capet ensuite nous étio'is accusateurs, nous ne
vous traduit Louis Çapel a votre IjarreV .Vélira- qui poûviotisétrejugës-Aiijùuririiuic'est le [!Ciij>!e
vous pas bien convaincuede ces vérités, torique accuse, et on^ciiiiiule,sur lui .des fonctions
votre I résident disait au çi-dévaiit roi là iiatiuii:: naguère incompatibles. Ali! dites-nous franche-
fràhça se t'accuseet qu^il lui.d.éclàrait eu votre ment que vous lie voulez pas la mort du despote;
lôus sommes tes juaes.Par-niielle piïrvêr- 11 y a tant de
nom
sité ve il-oirdoncàujoùidiiui que le peuple soit détours dans votre marche, que ^je ne puis croire
açciisaleur et jujie, quand on s'est tant (le fois que vous ayez intention d'aller au but.
récrié vontre la cuiHÙlatioiiide ces foïjctionsv Ce grand procès; qui. devait être traite de la
.Mais, èst-i/e bien lç.druit qi:e yùus iio croyez: inaiiii're ïa|iliis solenhël;ei est dégénéré en me-
pas avoir, pu la voloiitéioii l(t çoùfagu que voiis,
n'avez pas défaire jjimit le tyraii Citoyiïis,la: sous cette forme,: l'appel au peuple .serait abso-,
cal uni je, >ans doute.a rénàudti que" Vous: aviez liimciH nécessaire,, Mais "pu s est encore irouipS,
Tin en ;ion deiodonncrun jour uu inaitre à votre car .vos commettants,Vous ont c!iarg<jsdc véiHer
pairie; je ne puis le croire; je, lie crois pas à là-si'ireté defla liépûblique;et vous élos res-,
1 ineme que, pour servir des projets qu'on vous poiîsables 'des: atteintes; qui lui seront portées.
prête iiieqre,. vous vouliez, par des lenteurs, Vous étiez saiis doute encore convaincusde cetio
vérité, et" Vous connaissiez bien toute l'étendue,

Il
Forcer le peuple à devtiiicer votre jugement.

est
de vos pouvoirs,- lorsque vous conduisîtes à
ils sont indignes du peupjp qui, d'ailleurs,trop réi-hul'aiid des .hommes, qui inquiélàient la
011
il'tutOivl dévous coiihailrc.: liberlé. lit s'ilcn était àulrcmenl, le >ang des
émigrés .rejaillirait /sur vous. Les niâiieii dis
des crimes de Louis Capei, cl du droit qu'ils ont' llui'usoy, ilès Laporte. crieraient veiigéan\-e
de le jùgei'j ne ve!ilt'nî;pàs prononcer la nutrt
contre] lui, parce que, iinlius "d'unede c, Ve- djt, iioiis étions des 'factieux eiiproiioiiçiiut «Jùr!
flexions jetées, à dessein,' lis se persuadent que
nous le voulons écraser sa
élever un nouveau tyran place. Citoyens, d'avoir banni les
lé yran que pour sommes des; factieux -d'avoir aboli la ro\aulé,
et d'avoir oiàlili lit

Il en est. encore; parmi vous, et c'ért je pluS-


Capet V mérité ta mort; mais ils n'osent ordon- quelques
ner le supplice. r i)es
liés par lë la
pourquoices mélîàuce.s Croyez du. liirtins ù nos liépûblique. Mais (iuelles suiiesfuntsli's peuvent
serineiils, nous, voulonsbien croire aux vùtres.;

fàçlieiix. guerre est l'ouvrage de


et nous en sonnnvs ïvs-
lioiniiies qui, par une pi'u- pumables envers la. nation fraudais)' et envers
dcuce feinte, oui su capter leur confiance, ont >\s ehlieuiis. JlalveilUints,homiiies |iervers, voiis
aussi iU les intimider eir |iârlnnt sans cesse cj'iiiic pouvez tout ose^1, de tels discpnrs. iégitiiiient vos
resppi sabilité qui n'est que sui* leurs lèvres, en
appelant à la souveraineté du peuple, qu'ils in-
voquelnt et méconnaissent tour tour. qui défendent Louis Capet, ont donc une Lieu
sont contraints recourir ces deux circonstances,qae la bonne toi nepeut
mauvaise cause, s'ils de
à des moyens si dangereux.
Revenons aux puissances voisines. On nous a Dans l'appel au peuple proposé sur le juge-
encore dit qui' les cabinets de Londres, de ment de Louis Capcl, loin d'y voir un hommage
drid, de Berlin, de Vienne, moins irritas des rendu à la souveraineté,j'y vois une atteinte
événements du 10 août que des 2 et 3 septembre, portée à cette souveraineté même, et j'en induis
les motifs de vos propres opinions.
Sila nation française, usant de sa souverai-
Citoyens, Les rois s'in-piièlent-ils de ce qui nelé, a pu vous commettrepour juger Louis Ca-
s'est passé à Paris les -2 et 3 «septembre? Vous pet; si, comme mandataires du souverain, vous
avez pu'vous déclarer tee juges de Louis Capet,
Champ-dr-Mars, p'iiir ceux (e Nànéy, etc.?Les pourquoi renvoyez-vous au souverain qui vous
puissances se cotd>èrenl -elles pour \en>?or les a commis, des fonctions qu'il vous avait chargé
de remplir? n'est sans doute, comme quelques-
outrages que Charles IX fit à l'humanité? Non dire, pour essayer quel usage le
uns ont osé le sa
qu'ils lent est
le 10 août qu'ils veulent effacer, et la guerre,
toute pour Louis XVI.
peuple fera de
encore un outrage
souveraineté. N'est-ce pas là
que vous faites à ce peuple ?
N'est-ce pas compromettre la souveraineté que
de l'étendre à des actes' particuliers? Eh 1 si le
vous avez la paix. souverain doit ratifier le jugement de Louis Ca-
Les partisans que Louis Oapel a dansl'inlérieur pet, le plusgrand coupable cotidatnné pourra en
de la République ne sont pas tous partisans de appeler au peuple.
la roya tte des inléréts particuliers les attachent ftous>cau pensait avec tàison que le souverain
faveurs; ils voudraient lui redonner l.i couronne ne pouvait delfliérer ni sur un fait, ni sur une
personne; cafSl en arriverait toujours ce qui
pour en obleuir encore faites pi'Tir Louis Capet, arrive dans ce que
ne pourrait être connu.
le voeu de la majorité
tion d' nouveau roi, dont ils ne seraient peut- Je suppose que le peuple, d'après votre invi-
être pa connus, et duquel ils n'auraient rien tation, prononcesur le jugementde Louis, il aura
prétenilre. Louis Capot c.«t donc l'espoir de nos à délibérer sur au moins autant de questions
ennemis extérieuri et intérieurs et si vous dé-
frétiez l'appel au peuple, il n'est pas de doute que vous eu aurez con.-acré vous-mêmes;deainsi
pas lé moindre doute que, sur quelqu'une ces
ment pour sauver le coupaMe.
Voyonsmaintenant si cet appel n'a pas de Dans pacte'
questions, la majorité ne sera pas prononcée, et

danser", et si même avec de grands inconvé- traire, le résultat ne peut être douteux. La na-
nienls il ost exécutable ?
social, au con-
tion vous a chargés de lui présenter une Consti-
II me sotiviciil avec douleur, que déjà plusieurs tution, so réservant te droit imprescriptible de
primaires, il' la souscrire ou de la rejeter. Voilà l'alternative
crains, le l'avoue que ces pré- sur laquelle, la nation manifestera son vœu, si
l'acte est souscrit, vous ave/ fait votre devoir s il
est rejeté, vous ave/, rempli votre lâche et la
Pent en être les nation vous retirant ses pouvoirs nomme dettou-
veaux rédacteurs. Là se Itoruë la souveraineté.
En l'u'et, lorsque les assemblées iiri- ouvrez enfin les yeux et voyez les
pièces' qu'on vous tend; il est des desseins per-
lides dont vous alliez, sans le savoir, être les ins-
prescrire e lalternative de oui ou non sur votre truments. Hommes vertueux, quels moyens n'a-
jUL'enicul, le «auverain pourra exiger toutes les t-ou pas employés pour vous séduire ? A peine
étiez-vous irrivés dans celle ville qu'on sous a
prémunis les uns contre les autres. Ils avaient
Itien
iC gnantintérêt de nous ilni.»cr, ceux-là qui, fei-
et qu.ind ilil cruira s itrisamment éclairé, uni' haine implacable à'tel ou tel homme,
ont iiiuuiué des pirlis pour en diriger un. Avec
devenus des jimes criminels, recueilleront les
résultat qui détermine
traits
Millïai-es pour avoir un de cannibales, pirce que nous ne voulons pas
capituler comme enxavec les rois. Il n'est pas
qu'arrive-t-ih' C'est qu'un quart des votants de puissance sur la terre qui commande à nos
condai ne Louis Capet a mort un quart le con- serments r'uous avons juré la liberté et l'égalité,
damn litre prison perpétuelle; un quail veut
que le ci-devant roi soit banni du territoire de l;ramais,
vous,
quitmp
précipitamment
ju-
la République; l'autre quart enlin pense que geâtes les hommes, pour celle lois suspendez
votre jugement. La calomnie nous a cités vôtre
masse de scrutins peut être infiniment plns tribunal, et nous n'avons pas été entendus con-
divisée. Quel parti prendrez vous alors? Où est citoyens, vous trouvère/, notre défense dans notre

Et vous
conduite; nous voulons votre bonheur et vous
peine subirale Coupable? serez heureux par nous. ou nous périrons pour
est n quant à l'objet principal, el quant aux
vous. Mais à quoi hou Itul discourir Letyran

Mais on a objecté que les mêmes inconvénients balance/ citoyens'. Ne voyez-vous pas ce pni-
"iiard qui circule entre vous et te despoieV tli
l'Acte constitutionnelà l'acceptation du peuple. bien, la pointe est tournée vers lui, frappez, ou
Citoyens, il existe une différencesi sensible enlre demain elle S" lou-r-i <»-: >: pi !• !i ri
cessera d'être. Qui peut donc voua retenir
Serait-ce la réspbnsaliilitéjlijnt nn si si ter-
/?. ;?
yoirs/Jiniitésippurce/qui concerne Louis Gapet.
Citoyens, c'est d'aprèa ces considérations, sarts
riblenient, menaçéa (lans.ées diatribes débitées dpiite.flue Vous déçlaratgs au ci-dpvant roi lala
nation t'accuse. nous sommes les juges. Mais
cision, laresponsabiiité.i'n;esyi'i<j|ia!'able;iiiiisi,ï
/aujourd'hui-si,/ .oubliant: lés principes que Voua

la fin
choisissez entre les ilelix liartis. avez consacres,. vous fftnÀ'oyez Louis Çapet pour
Ici je vois la Çoiïvétitinii.nationale être jugé nar.cses/acçii.safclirs,
Louis le procès feconi-/
honorée, par ses faihlessesX 1<Ï l'êjjubliqïie par- -iiieiiçi! et, ayant le droit de présenter à ce
tagée cuire les viiitrigants, l'aiiarcliië: à soni, nouveau Iribunal /(le/ nouveaux moyens de (lé-
'comblé et le souffle iinptirdé

et
gnant le llain beau ile la Si, mécoiïnaisdMtlé'vicii du peuple.ct vos de-
vqirs; yoïis.ï-raiijnez (bipwnoncer la nïort contre
|e plus cpiijiable des hommes, vous êtes indi!nes
affeniiieet la patrie TCjonnaissaiiICi lîn Int-il, de là s/co/nnaiire iiali.oiidle, vous avez trahi la
autrement,les :l;ratii;ais pussent-ils devenir in-;
irraisr votre sans Jé.concjus
ace
que
lafloiiyention
aille,
aux
si la: mort punissait votre; cou faire, vous ne re-' vîiix. |«ir.a|ii)ér !io!iiihal;siir les questions sui-
grelterjez en rendant la vie que de n'en pas
avifir'niille.aulresà ollïif à vdsconpjloypiispour.
l.ouis/(îap(>t/a-Uil mérjlé la inorl"?
L;t CoiiviMitio.n nalicinaoproiioticora-t-éllc"<10-
ïtailroi|t plus nuitiyemeiil sur le sorti ili; L'iiiis<l:tpet.V
seuls les crimes dont se/; couvrit le, dernier* de Je vote pour, raflirinalivé sur les trois ques-
leurs rois. Ils auront/toujours
de'
présents les:ca-
dayres de leurs frères;, dont il selaisaii des rem-
partis. Is n'ouldienmi jariiais que les

niajestuouse des; représentantsdu .pRiplo' fraii-

nous restera encore, une. bien .iinuiile làcbe


liineiit dc/la/juslicê.et de riin|iarlialilé aù.x
nue.nos heveiix ignorent il
laiii -eiiltii que tout ce (p/i réspire inoure et re- Nôinlir'e (roratenrs 'ni'oiit précédé sur. celte
naisse au nioment (lù^it-.tèitvdiityran tombent. Irili'niiçiija ne résumerii pas; leurs opinioiis;
Ces Ià vos soins (lirosti'fiijliêe: la ^Vinérâtion (fini
je di/ailà ^mienne avec -franchiseet cpiiraïe;.

et le
;,rand peuple. Oui, c'e^t.'par nous que lë niomle bonne, la inien'ne peut
français doit prendre irii nouvel être :et (jù'ntr né pris réliè,; dii, moins; ellp est exemnle de
cris, nous comiaissoiis tuiis -larcuû;c des m m foi l'KIre suiirèhic, qui voit mon
maux ne l;i pairie; iiQiiS .co.niiaiHSOiis tous les
reiiièdMs qiriilui faut; que ces personnalités.(|ui
(léshoiiôrçiitle
sent. Rallions-nousaux vrais. -principes et Jclous
sur le orâne diidctnier de nos/rois les bases de D'après ce* (jiié je vieiis (b? di|-e,pn conclura
patrie. .'• '?' facilement, que je. ne. tiendrai à 'mon (i|iinioii
Il fa cniili sortir de 'l'état d'anarebio (huis mauvaise": CI j'iijouleraiici une Ibis pour prouvée
foules,
des lois, républicaines. Tel /est le vd'udù.pcupli';
ma prolessioiide foi.:
Aucun saçrilico persoiinel: ne cofilcra jamais
Citoyens; je faciion ridicule d'elre lin homino à projets;
j'énviécellcd'eti-eiin honiino juste..Ardent ami
franVas réuiii eii a^seinblées priinàires^ut l'em- .'assurer bi liberté, l'égali.:é au niilieiKreux, rin-1
pri?ônueii]ént (le;Uïiiis Hapètietrexpôsitinndes
rlc
il (•iinvoiiuer'iine [lion natiqïh'ik1. (ni lit
mes pensées, et dénies actions..
Je passf! à la.diseiifsio'i.
Louis:: je; périso quoi s.iik aller bien avant dans
'ses forfaits
pour que

si
ont vrai, citoyens, que.plusieurs départements
(2)
l.;i
faus>c
pbilosonliio
coin'.itil
ar:iliit;i>inn.
;i-,
pote," et qu'aucune dépulalion n'a rëruide pour
'•
lès droits des. jialionsi on pouvait: "àisiSmënt: ^reposaient dans l'avilissement de ses repi'èseh-
r:i:.
••
royal
réfuter ceux qui l'ont défendue: fairtsïUn acte de làiblcssc de leur part acte
.Sans dqute qu\iiix tenncs (le.lùrtoiisjitutioii,
Louis était iïiviolablo pour- liitj» tes iuftes;:dëpë(K iiilliieiiçe coupable, de toutes les forces des
iuiit <lo l'autorité des sans cesse et c'en
niiiiistresstMiil;lajtdeV"i:'t'lipréyé/fiHésabûsV.V était fait de la patrie; rougis, si tu le eux.
,-Mâi*Jf:tiçVa|!|l4*iiiH.(l(!.re*"ai:UB-j;et.J'àiIlcur8i".
la justice et lie' national exigeaient. que

meni entre le<peuple;ètfrc.s:,clieT!i. ;•! ^Jusqu'ici bu àiétraùgement abusé de l'ex pres-


sion de cette résolution. Connue s'il était pps-

j:<
Voijâ i|Hi-'l il
d'après les. idées d'un un
peut ûtrcVJit Cûniiiiiî je l'eslinie
grands hommes".
siulejle penser que la Convention voulut, se
constituer li'ibuhar;>tellequii dès les premiers
liijj |>u ctrof, tii t'wfgTr^ Tn;:acvepianti!a:u- Jours de sa .session;;adédrété que toutes les lois
torilô. Je nous gouïfernéf: ancienne.* sulisi,~i;erai(vnljusqu'à leur révocation,
et qui ii'a;pas;,oublié le
parmi ces lois sont
coinpi-isesrjcclfes :qu| (iient la séparation des

'
Oppression, à veiller k notre* sûreté, :à; nous; qui il n'existe pas
• JH'oeurer le iiieillour bieii-êlrç. Ile notre cillé,' de'séparafïoii iléffpouvoirs,il ihj .peut v avoir de
lioii.i nous engageons:a t'iijjjéir,a t'honorer, a
Où'ils^Sont avéUglésvcâux qui prétendent que
Silu ne nous fait jouir d'aùeun^bjen,lu nous la Coiiyéiitiqiî exerce eiiie moment ici un [)OU-
seras, inilill'ôrent;situiLenous lais quèdù îii;(l,-

l'expression
nous spinines trop faibles pour seeoui'rlonJofig, Illimitée de nos inanilalsiiôus dunna
ennoiui dans chacun de:. nims, tu ^ora^ dhligé
i chaque instant île trembler sur ce Irôiiu dont
'la me parait plus raisounalile de lie porter
celte illiiniliilhii que. jusqu'au point que sépare
lu lieseras ijiié l'injuste lisurpatuiir. le despotisme la arbi-
traire des mandataires de la volonté générale

ràchos n'ifs nouveaux fiv;s qui


les jours dansile palais dutyraii.
que
se; forgeaient tous
Lé peuple
si Louis eut péri au; jiiiliuii du Irtiiiikàt; sa
mort' «fit été très logilinigX
et
toujours coheenfréé dans le cercle du bonheur
publie, lîournibi, j'ai 'interprété nies mandats
je ne serai pas iijaudataini infidèle.
Est-ii possible de les concevoir dilleréiits'
•- L'liislo|re, il'estflous fbuimt un exemple
d'un peuple que s'est livré, par nue délibération
presque uuauime, à lai volonté' illimitée d'un
Louis est dcjleiiu. :,#
Louis se rendit prisoN-iiér.; ? .''.
roi, U'sIJaiiois en 1,01)0,
imprescriptibles et inaliénables il iiè ut que
regrelie pas lés nionienb employés à exàtuiuer
quel doit être son sorti Dlj'aifiûnii, je l'avoue,
lorsqu j'ai entendu réctainor que, sans examen, éternelle,vérité,lorsqueifousavons déclaré que,
il Wt traduit au supplice. ::• "' '' la Constitution: devait être 'sanctionnée et ac-
A 1' nslant même, je me suis 'demande si ceptée par le peuple.
j'étais ou sur la bjéclie ou a la Couyention; au; It apparlicnt sans doute il la Convention de
combat ou dans le Séml dii ;|ieuplé français; ligne.' qui sera assignée
à chaque; pouvoir; mais de là pas in-
duire que la nation les nit tous transportes sur
que soit ton crime, je ne plongerai pas mon. fer nos têtes; elle transporte sur no.< tètes la fa-
ans ton oteur, parce que tu: es: sans défense;' culté unique et provisoire de les classer, de lés

· t'y livre.-
Ce qui ne pouvait être fait
.'
j'ai remplimon devoir' en te réduisant à l'im-
fiuissaliGe de commeltrede,nouveaux crimes;
la justice nationale agira pour son intérêt;je
. :; .••• •
sans blesser le droit,
des gens, au milieu d'un combat, .'on la voulu
3ue v< us le lissiez S7ous-in;ênics,dans lafroiileur
distribuer. Où nous mènerait le svstème con-
traire' A une iiisurrcction générale; car nous
ne serions plus que despotes.
Si donc Vexcrcice-du pouvoir judiciaire ne
réside pas ci) nous; y residàl-il, si nous nous
sommes interdit; par :des décrets antérieurs, la
liberté de l'exercer, no is ne pouvons pas, en
cette occasion, rendre un acte judiciaire. Ainsi
Jedois
lédire,
ceprojeta
njoij
avis,
clail
un s'évanouit l'idée de l'appel au peuple, proposé
piese, une perfidie. On voulait nous: mener à et vivementsoutenu sur cette tribune:
égitiitier les forfaits, les horreurs des 2t 3 et Ou'est-ce, en etfet, que l'appel, dans l'acception
reçue? C'est le recours un tribunal supérieur,
La sagesse et ou déterminé par des lois antérieures pour ob-
la maturité qui suivent, vos, tenir le redressement des griefs dont un indi-
délibérations ont arrêté; les odieux résultats vidu se croit lérà par quelquejugement.
que l'on espérait. j >-• la que, penser, d'un jugement que des juges
0 lomme qui te dis si souvent lami, le eux-mêmescroient susceptibled'appel; c'est-à-
défenseur du peuple que tu trompes, comment dire renfertnant (les gris contraires à la jus-
as-tu pu penser que- sou intérêt, sa gloire tice, au droit,' à :.U raisoiiî
Ce jugement, présente d'abord avec une telle rieure c'est ce que personne ne nie; c'est ce
défaveur, ne doit-il pas, tout au moins, provo- que tout le monde avoue.
quer des assembléesprimaires, un examen plus
mur, plus approfondi.' Lt comment se fera cet autour de nous, n'aura pas à nous reprocher
examen? d'avoir fait ce que nous avons cru nécessaire et
Louis comparaltra-t-il dans chaque assemblée utile a l'affermissement île la liberté naissante.
primaire? Les pièces originales ne sa procédure Quelle que sjit la mesure qui sera adoptée, elle
seront-elles adressées à toutes les assemblées, puisera sa justice et sa légitimité dans la forcc
primaires? Quel sera le mode de l'examen, qui des circonstances, dans cet axiome, malheureu-
régléra les discussions/ Je maintiens que tout sement trop éprouvé, i;ii"u« feuplc qui relomlij
cela est indispensable,et que tout cela est im- dans l'esdiwmji! n'en iarl plus.
possible. On dira peut-étre que ce n'est pas sous ce
Un a dit qu'il n'y aura pas de débats; que rapport que doit être considère tout ce qui a été
l'examen n'était pas nécessaire; mais comment l'ail jusqu'à présent.
le [peuple pourra-t-il réviser un jugement rendu Lu acte d'accusation a elé roliL'é.
actes, sur des faits, si les faits et les
sur des lui Louis a été interrogé.
actes ne sont pas présentés? L'opinion
tellementgéné- Louis a produit sa défense.
rate n'est pas tellement éclairée, ins- Mais tout cela n'cl.iit-il pas indispensalrte pour
truite, u'elle soit a ta fois d'accord, Je ne cou- apprécier au juste.la nature de la mesure qui
cois pas, je l'avoue, la nature de ce nouveau devait être déterminée?
genre d'appel; mais je conçois que la sanction Bn ell'et,si Louis n'eût été que. roi, si, sans
de notre jugement, sans examen, serait une machination,il se fût contente de désirer le
^notion de [trop™ mouwmenl,par, conséquent
radicalement nulle (surtout en matière crimi- retour de son ancienne puissance,si sa conduite
nette),vraiment ridicule, attentatoire à tous le= n'eut laissé que le simple soupçon que ses babi-
principes. tudes, son éducation royale, les prestiges de sa
De plus, Louis est accusé au nom du peuple
domination inspirent naturellement; sans doute
et que vous n'ainiLV, pu le traiter au'i; la même
par le peuple; et c'est l'accusateur qui exercerait l'i-'ueur qu'eut méritée un tyran assassin, in-
lui-même le terrible droit de prononcer? cendiaire, environnée de toutes les horreurs du
Ou cite l'exemple de Home; mais l'accusa7 despolisme; car je ne pîiise pas que la nation
tion était portée à son jugement par un magis- ait arbitrairement le dro.t de vie et de mort sur
trat constitutionnel, el jamais le peuple de Home aucun de ses membres. Eh bien Louis était
ne fut accusateur y juge à la fois. Il était en prévenu d'être ce tyran. L'acte d'accusation
insurrection générale lorsqu'il chassa les Tar- n'e-tà mes yeux que le tableau des fiil* sur
quins. Usquels vous deviez, être éclairés pour régler
Pour moi, citoyens, nia conception ne me per- vos calculs politiques. La faculté accordée à Louis

est possible; je me sens même de


met pas de me est à l'idée 'le celte confusion de se défendre est le plus bel acte demodéra-
tion et de justice. Vous lui avez facilite tous les
jouer moyens possibles pour amoindrir, pour détruire
à la l'ois le rôle d'appliuateur de la loi et de toutes les charges qui' s'aggloméraient comme
législateur. un épais ipiagn autour de sa tète; vous avez
llab'aut vous l'a dit; son âme est fatiguée de prouvé à l'univers, que ce n'était pis la soif de
tant de despotisme: quit me soit permis d'ex- verser du sang, qui dirigeait-votre conduite.
primer la même plainte car j'ai il même dou- Vous vous êtes identilies, pour ainsi dire, dans
leur. ses défenses; vous avez vous-mêmes travaillé
Je suis bien éloigné d'accuser les opinions des sa juslilicalion. El certes, j'ose le dire, ce n'a
membres qui ont parlé en faveur de l'appel; pas été un léger soulagement pour des homme.
l'amour le plus pur de la patrie les a dictées chargés'du plus terrible ministtre. Maintenaiii
la calomnie cependant a. cherché aies noircir: que la calomnie secoue sur nous ses' torches ar-
mais 1 peuple français n'oubliera jamais ce dentes, qu'elle fasse siffler ses serpents autour
qu'ont fait pour sa liberté, et ce que font tous de la Convention.
les jours, les Condorcet, les Petitm, les Rabin/, Rien ne doit nous étonner; nous avons fait
les Venjmaui, etc., etc. Et certes, si la liberté tout ce que nous devions faire, tout ce que l'hu-
triomphe, si t'ordre se rétablit, si l'anarchie jnanité commandait, tout ce que la justice pres-
cesse, i toutes les parties de l'Etat, rentrent en crivait, tout ce qu'exigeait la majesté du peuple
harmonie, si le peuple e.-t véritablement tibre français.
et heureux, ce lie sera pas aux Marat, aux Ro- Louis est-il justifié.' sa défense pi'Ouve-t-clic
bespieire ni leurs consorts que sera dtï ce re- que sou existence n'est plus dangereuse; qu'il
tour. n'a pas été l'ennemi du peuple, qu'il, n';t pas
C'est d'après ces considérations, et d'autres trahi la nation, qu'il n'a pas voulu détruire sa
non moins importantes, exprimées idées par divers liberté, qu'il n'a pas voulu corrompre ses repré-
membres, Que ai arrêté toutes mes à une sentants dans le dessein du recouvrer son an-
grande mesure de sûreté géoérale, entièrement cienne puissance; qu'il n'a pas stipendié des
fibre, entièrement indépendante de l'action judi- cohortes scélérates, soit pour influencerl'opinion
ciaire. des départements, soit pour influencer l'Assem-
Ht certes, je pense bien que l'on ne nous con- blée des représentants, soit pour maîtriser les
testera pas le droit de prendre cette mesure de sections et opérer un mouvement; qu'il n'a pàs
sûreté générale; c'est une conséquencenaturelle salarié une force militaire hors la Constitution;
de nos mandats; c'est un devoir impératif pour qu'il n'a pas participé à l'infâme coalition de
nous; c'est ce que nous avons fait par la loi sur ilnilz qu'il afait tout ce qu'il a pu pour éloigner
les émigrés, par la déportationdes prêtres, etc.: de notre sein les horreurs de la guerre; qu'il a
c'est c- que nous faisons tous les jours, soit pour Veillé à la défense de nos frontières et de nos
la défense extérieure, soit pour la défense mté- places fortes, etc., etc.?
S'est-il justilié du sang versé lë 10 août au tionnelles: elles tiennent particulièrement au

Il
Carrousel, aux Tuileries et dans sou palais.'
Il était um aul'inté ctinMtute, vous a-l-il dit
premier pacte social, est na peuvent valoir que
j,ir l'acceptation générale. Je ne parle que
des actes purement administratifs, que tous les
Ouel! niais, si tu .13 provoqué l'insurrection jours appellent la sûreté et la tranquillité pu-
par les trahisons, p.ir tes perfidies, que lu rcslc- jliiiues; je ne [Tarie pas non plus des censures
que les vices de quelques lois nécessiteront;
cris
desvictimesmais il faut qu'il y ait un temps, un ordre dé-
l'.ntends-tu
lesmalheureuses
île tu rage? Ici, ce sont Jc-î enfants qui te de- t rminés. Si je consulte l'hisioire sur ce que j'ai
mandent leur père é-iorgé par tes assassins; l;i, là, dit plus haut, je trouve bien que le peuple ro-
une mère pousse d'horri.jles uémis-oment« au- :nain ne permettait pas à ses tribuns de rien
linr des cadavres de ses OU: d'un coté,un conclure ratilier
déliuitiveinent, qu'il voulait lui-méme
toutes les résolutions prises.
iiiiiiix pleure sa femme enceinte, qui a expire il
Mais j'y trouva aussi que le plus souvent la
.-s cotes; de l'autre, un frère redemande son peuple
:rère qui ne vit plus. romain a été la dupe de ce défaut de
Vois: contemple les ruines ensanglantées de confiance; que le plus so.iveut il délibérait im-
couverts encore du sang cièmment sur des matières qu'il ne connaissait
Lille, tous ses environs |ms; qu'il suivait une directfon tout opposée a
des malheureux habitants que tes barbares sa- ses droits et à *a volonté,
tullites exposaient à nos propres coups au-de- trigue et l'amtaliun des ambitieux, par la force de l'in-
quand sur-

titi
vant de leurs travaux; les plaines de la Uiam-
p.iL'ne dévastées, et jalonnées encore do cadavres tout il ne se trouvait pas assez att iche à la dé-
lioeraiion par sou inlérèl direct et particulier.
et de cendres Peuple Ro-
Dcqnolquivotéque tiiportestesa-gards.soitau Je trouve encore (lue
main rassemblé diiils
nord, soit au midi; soit au levant, soit au cou- composé à peu p:ès de cent mille citoyens, une mémo enceinte, et
chant, partout tu trouveras les funesteseffets de ne
peut être applique à une nation de '25 millions
lierai de la îorél li'Araiiiiie, de Jemniappc,de d'hommesepir» cils législateurs,
surface.
sur une
il me semble que cette
remarque n'est à dé laigucr, surtout dans
inlïunes lji\i:i< ont ose vous résister! \ous \i- les circonstancespas actuelles.
veriè/ em'ori', si Louis eut été lidélc à ses ?er- Sans (1 nitr, je suis loin de croire aux noirs
pressentiments,
Maintenant,législateurs, vous 'portée (le orateur, si vous soumettez aux sanglantes prophéties d'un
la mesure que vous
déterminerquelle doit être la mesure que vuus décrétez,
adopterez,. la ratification des assemblées pri-
maires. L'existence d'un domme qui fut roi, et
Quant à moi, mou op.nion n'est plus incer- qui a«sasma le peuple, n'est pas tellement im-
portante, qu'elle puisse servir dé serment à une
J'examinerai aetuellcinent si la -mesure que civile. Je dis même que c'est injurier la
non» décréterons ne doit pas être soumise, a la guerre nation française. La guerre civile ne peut se
ratification expresse du peuple. former que dans un Etat où la superstition,ou le
Ici, il faut, ce me semble, nous expliquer despotisme dominent; et, prâce à notre heu-
franchement. reu.-c Dévolution, le citoïen français, connait, et
La mesure dont il s'agit est-elle nécessaire au ce qu'il est, et ce qu'il doit faire.
triomphe de la liberté et de l'égalité, au retour il serait bien possible, sans doute, que les ca-
do l'urdre, à la cessation de toutes les dchan- ves qui vomirent les assrssins des 2 et 3 sep-
tcmbre, vomissentencore d'aussi grands scélé-
Si elle e-t nécessaire, pourquoi en suspen- rats, dans- nos départements,clqueles assemblées
drions-nous l'exécution? Pourquoi priverions- primaires se trouvassent momentanémentdéchi-
concitoyens de* avantages que nous rée, par eux; mais leur influenceest passée, et
nous nosdevoir
crovons en résulter V Si elle n'est pas ne- la terreur des poigisants a dislaru devant le
cessaire, pourquoi la décréterions-nous pour- ivïiic de la loi, devant l'amour de l'ordre, de-
quoi consulterions-nous le peuple ? Son assem- vitil l'imperturbablerésulutioil de ne connaî-

Je dis que nos pouvoirs nous acccu-'lenl te ta


e
droi. déterminer, sarsrecoinir con»l, inimenl riez
croyons utile à son bon-
patrie.
blée serait sans objet: et. certes, il faut beaucoup tre de ;:uiiie, de ne recevoir de direction, que
ménager fcs moments da nos concitoyens. do la justice, de ta raison, et du pur amour de
Mandataires du peuple, soit que vous recou-
à lui soitque voii-s n'y recouriez pas, ja-
ai*-e#*iple,ce que nous
heur, son meilleur être; et s'il fallait toujours mais on ne pourra vous reproclier d'avoir omis
vos diseiKsionssur cette importanteaffaire,
recou lui, la représentationnationale serait <lans aucune de ces combinaisons profondes qui pré-
dé préparer les matières. sagent ta patrie sa ïloire et si prospérité fu-«
3" Le peuple n'exige pas ce recours; il n y a turc. en depit des factieux, des agitateurs,
qu'à consulter nos mand iH, et la nature du gou- des'anarchistes, ou de ces hommes exagérés
le seul qui qui se croient toujours en révolution
vernement représentatif, qui estvingt-cinq On a parlé, pour appuyer l'appel, des consi-
fions
Il y
d'hommes..
puisse' convenir à une nation de
aurait même le plus grand' danger a
mil-
ce
dérations
sort de
politiques;
Louis que nous
mais ce n'est pas du
devons attendre l'aller-
*e cela se fit car ;la nation ne peut pas vou- missement de notre liberté, et la cessation d'une,
loir être à chaque instant en révolution faut guerre cruelle etvoudrait douloureuse;d'une guerre que

union.
qu'il v ait un ceAce commun, une unité agis- chacun nous de voir éteindre au dé-
sante "et délibérante, bientôt la liépubliquc ne pens de sa propre existence. Ah que chaque
serait pins, puisqu'il n'y aurait ni loi, ni accord, goutte; de sang qui se verse, sillonné, profondé-
ni cœurs!
ment nos
.jette parte pas de nos résolutione constitu- C'est de notre résolution,fortementprononcée,
en cotte.
Les rois
.•
sont tous: ennçniis entre eux et ce
mot renferme tout' Voyez si l'existence de
Louie :ùoiU?il;;s'agit:eir;;Anj;ieWiïè.ïSi ^èliiit
d'elle, les communes d'Angleterre, écpule.raient-,
efforts
IVoilà notre cruel ennémi étouffons-le et la
patrie, est sauvée,» .o;'
..O'ycjus tous qui aimez" sincèrement la libeiié
il ii soiipvo.iis injurieux;*
en; isiencoré

eitesles indécentesdéçlanialionsdëquelques-uùs" noii.spas la niéme-cause'?.Yavons-iious pas le


temps. Abjiirez ces de-

de leurs orateurs? Ilierf c'était la -déclaration .niêine.: tn.tefiH: à co qu'elle ..triomphe? .N'oii»,
d'athéisme prononcée par JacoblJupoiit sur la
iriu'uïioi qui agitait Buikeraujoui-J'liui c'est la- ^;ous donc: eniii'Teujeiu .éti'aii!èrs à. sa prospi'
t'abricàtlon de quelques poignards commandifs rite, son .bonlieiirV La Iraternijé 1» plus pure
-,(!il Angleterre par des^scclératsqui ont 6'sç
s'iL' enehaipé-tous
mercoiitru leur patrie, «lâlit il accuse là liàlion, iiiécp|ini:îç ce
ne

serait
lénïple de la ïéiiiiioii Xou
cpiume'unyil. assemblage d'assassins. Quelque:: dfjnnonsJïl'uiiiversMinlîpmvel eiieuipicde:i:sâ-
défeudoiis-

t'ois c'est de rpuverture-d^-riisçàut;c'est de la: ;c,i:ilices;?et,qué


déclaration des principes iiialiéiiables de tous
les jjL'iiplbSj el des instructions iimrnîes à uov. 'jouissance :inexp.i:i!nabie ;.ici, il
,d!antrosentiii)en!tque le.seïitinu'ntde l,t"'i iliie.
d'autre, liai ii ù que. ceUe :de la vérin coïn,e le'
légitimes l'otir ruuijifc avec noiis,; que l'on Tait iraijtferéïolutiiiu que telle (le reiii|i!ir |iaiTài-:
pouvoir. eAC.cutil."dé: la Kêpiililitliié,
,lion cœur s'est brisé plus ( 'aile fois au milieu
:la,' iittliiln i'raii(;aisi!j avan;,de coinbaUrei-clioisi^ horrible*,
tablés, dont: nous avons été
rait minislê,re;; qu'on elie:"çhe lén.corê à charger -citôyens.t^oinliieii.deIbis, l'iiistant d'a|)tv''?, ns
vôtres ont éprouKîjesimùnes briseiiieiils. 'Kit,
révoltée. Accuser la iratïMrlïau^a.ise.^d'avoir;
participe à des trop précipité. Mettonsà prolit ce ritinr à
queiipâ eNii''Diis, quineel;cr-
client qu'à nous dissoudre, .fruniissent eniiii Je
nuire accord, et Ircmblent do noire
la pais. C'est toi qui. ihhis 'tloiinàs ile premier Je dehTan.'le que 1éS-'qïiëstipns. soient,
é.\eui|ile du vouloirde fi libèilc t respects ceux cessivenient, et par a|ipel nominal?;
bonne ni pouv .toi ni -|:oiir.nïïus, guerre tu [Jne.inei'ùiédc'sùreté générale doit-elle èlië
~il'àiulès pas a.répaïiilré à

p,as dis revers que lu ni de rauêan- contre la


aider
2» Les cnnics'doni il est li-
tisseinelt de Ion conmierce je te parle d'un berté ptiblique, à deierininer..
intérêt plus grand puis M.Uyerain, de. l'iiHei'èt. rétenliië de cette niçsurcV
de l'ilui
gloire. Tu sais.
de l'intérêt de la liberté, de ta
est à la
.3" H>t-il coiivaincu de ces crimes?
-V' ë.-t lii.-mesùre quicouvieul.
jiuérro, nous ne'la craisnùns,p.:s;.tu sais que Je de l'Assemblée le
1 les dàn ;ers ne lion$ éloignent point, et'que des coin de déterminer quel. est le liomlire
.tioli,
''•>,
- •;'
L'Iispague,
illuliuipo.'tè
d!étre
notie.alïiée;
sa decjaration de guerre, est le siënal de sa n'aurait
iiiierc question ctait.négaliveinent
pas.be-roiïi dé !il|re. décidée, on V
bientôt au voter sur les sui-
quels sbnt ses voisins. Ses dans
preniiër.occupant qu'elle regarde àtt.euUvement
le Sbjné LV.EiixttiiciïprJcdesUfiutc*;l'yiyiifcs.

lit ne pas
dent que l'ordre dû combat.
que sun cabinet soit assez
nialadroitde saerilier, pour .venger unaOté île
''justice, les avantages au iiioiiisJe si neutralité,
ÏIXQUAXTK-DIÎUX1ÈJ1E
AXNRXK,:

a la ceititude.de tout p'jrùre. '••


La Sdrdaignc,la.l'russeVl'Autriehé;leur haine

pabjés et
est a sdu coinble déjà «s trois. puissances en-
j
Leurs Vainqueurs sont debout devaiH elles, et le, Gitoyens ïégislalëiiri, vous vous êtes chargés.
dieu tiitélairc de la est toujours au
-lieu d'eux. vous devezla r.einp!lir.aveC-coura},'e,avec sagesse,
.• Au surplus ce n'est pas; la' guerre extérieure ou.vous.att,cn(lre:personne,llcmentà l'opprobre
et 'voir, peut-être, 'jjc.'dccliiren'iëu't de la Repu-
qni iii'Ét1ige:it,qni m'inqiiiéteût,qui ni'alarinënt.
j)epuis loiigteinps le niolïsire de .l'anaiviiiè
cherche à desséclierl'arlire de la loi.. • Ifun VitHie: ide, Wse), tome 281, n1 4b.
blique. Je n'attaquerai point le décret qui vous puissance despotiquequi venait de lui échapper
a constitués juges, par un simple amendement, et l'espoir de a recouvrer ne le (initièrent point;
dans l'affaire de Louis liapel la cause était
unique et intéressait la France entière il n'y sanguinaire, d'une Cour corrouijuie, d'une borde
avait point, d'ailleurs, de loi jtaiticuJiùre parfai- 'esclaves secrets, d'une tcurbe d'aristocrates et
tement applicable aux délits dont Louis s'était de fanatiques réunis, achevèrent de captiver soit
rendu coupable en sa qualité de roi, puisque, e-prit irrésolu et son âne parjure. Il feignit
comme tel, il paraissait, inviolable par la loi d'aimer la liberté pour le peuple, lorsqu'il lui
coustitutionnelle quiasubsisté jusqu'au 10 "fit, préparait une servitude indestructible,celle de
et que, sous ce point de vue, il eut pu être l'anéantissement de nos Lût nouvelles,appuvé
déchargé d'accusation par des juges ordinair. par l'introduction et te sejnur des hordés étrait-
qui l'eussent trouvé, suis doute, coup.ihlc comme
homme privé, mais qui t'eussent renvoyé absous
comme roi. Sous lûmes ces importantesconsi- Un
Asse et votre commissiondes Vingt-
notamment, on' avec force et vérité
dérations, vous avez donc pu et dû vous établir les faits qui ont préparé et; sans doute, bien
les juges <1eLouis; mais c'est moins par les formes avancé votre conviction je m'abstiendrai donc
et tes voies ordinaires que vous devez aujour- de vous fati Pr de renunïératiou des détails
d'hui prononcer sur. son -sort, pour judiciaires, diirinstructionde la procédure, de
dis-
tincts, que par des raison» d'Kiat, de liberté, de
sûreté et de tranquillité publiques. qui' ne séduisetà pas au.-si aisément des
Aussi dans mou opinion, que je n'amplifierai
ni par des déclamations oratoires, ni par des physique de l'accusation, les pièces imprimées,
gopnismcs scolasliqiies,ni par une cliarlatanerie formant la partie matérielle; et connue les inten-
populacière,je considérerai le jugement soumis tions de l'accise, dans les divers griefs qui lui
a votre conscience et votre di-cusswn sous le sont imputés, doivent entrer pour beaucoup dans
point de vue d'inlérèl national ni île raisonpoli- la formation des opinions, je dirai franchement
tique, plutôt que suis celui d'une vengeance que tous hs crimes de Louis sont renfermésdans
populaire, qui, toute lcgilinc qu'elle eut été lors son parjure. Le sermënt est le plus sacré des
de l'iiHurreclnn du Ut, doit être aiijoiird'bui liens de l'homme probe Louis ayant violé tous
qu'il avait prononcés lie pourrais même
législateurs, dont le devoir est de tempérer les ceux
mouvementsexaspérés el irréfléchis de la iiwl- Louis ayant menti à la nation, lorsqu'il jura, le
tilude, par le tableau même des malheurs que l'i seple'uibie i 7V<I délai»' exécuter une Consti-
lui allireiail l'exerciced'une volonté aveulie et tution qu'il essaya d'abord de miner après son
d'une force irrégulière. acceptation, et qu'il aurait foudroyéede concert
J'aborde donc l.i question essentielle Louis et leurs com-
est-il coupable'? S'il l'e.-l,' quelle doit eue la plices, si la Providence n'eut frères été pour la cause
peine à lut infliger? La Conventionnationale, qui La plus belle et la plus juste, il est incontestable
s est déclarée juge d'état dans cette affaire, doit- que le délit de lése-souverainele nationale étant
elle rendre son Jugement définitif et irrévocable, constant par toutes les pièces qui vous ont été
ou le soumettre au sou verain'? Tels sont les points
importants de cette question.' par sa défense faible ei même nuile en cette
Louis est-il coupable"?
Si les peuples voulaient croire les rois, tous intsntiiin; car sa conduite- tortueuse, car l'inva-
les actes d'oppression de ces derniers seraient sion du territoire français par les collaborateurs
autant de traits de bienfaisance dont les peu- contre-révolutionnaires de l'accusé, tant au de-
ples devraient être reconnaissants envers teurs dans qu'au dehors, sont îles témoinssi parlants,
républicaine tg-tlïli\ liberté,alors
tyrans; mais si nous Mirions île notre devi-o
nniis- que vous n'avez rien redouter, ni de votre,
impartiaux,
nieiiies ces rois pour ce qu'ils sont. pour dé sim- conscience, ni de vos concitoyens, en prononçant
ples membres de la sociétédont nois avons con- commejures de jugement ce mol terril rc am-
senti qu'ils tissent partie, nous pesons leurs ac- milili: Quelle peine avez-vous ai tucllement à lui
tions, nous comparons leurs intentions et nous
prononçons qu'ils sont eoupahles de haute Il semble, au premier eoup d'u'il, qu'exerçant
fictivement les fonctions (le jures de jugement,
sonnellement a la liberté de leur $eu- vous ne devriez pas appliquer laloi, et que vous
lement, à raison des fonctions publiques dont devriez vous en tenir à cette déclaration Umis
ils ont été revêtu», nous les jugeons avec plus ,I côté,
il coupable.Nais si, l'on examine que
d'éclat. Ainsi, un roi comme l'était ci-devant la can«e importante dont voiis êtes saisie n'a
Louis est d'abord, à nos feux, un citoyen nous rien de commun avec-les affaires ordinaires,
le considérons ensuite, dans le jugement que puisque, dans celle-ci, aucun juge n'aurait pu
nous avons à porter contre lui, comme premier trouver de peine strictement applicable aux
magistrat du peuple, que le peuple jugerait lui- délits de Louis, absolument inviolableaux yeux
même s'il pouvait s'assembler, mais qu'il nous
laisse les maîtres de juger, présumant que nous
exprimerons bien sa volonté.
ttdes juges d'après leg lois conslitulionnellesqui
réellement existé jusqu'au H) aotlt par le
coTrsrntement formel de In nation si, d'un autre
Ile tous les rois qui méritent la haine des peu- côté,\pôur ne point usurier des fonctions judi-
ples il n'eu est aucun qui ait plus fait que Louis ciair vous avez d0 vous affranchir, comme
le derniiT pour encourir celle du peuple français; voiis/l'avez fail, des enlr.iies et des formes qui
tout lui fut prodigué pendant te cours d'une n'ont été introduites dans les tribunauxque pour
Dévolution qu'il chercha cent fois à étouffer dans nféiminir les juges contre l'arbitraire dont des
berceau,
anéantir
àson à écraser
dans dans son accroissement, /législateurs n'ont pas d'intérêt de,se rendre cou-
sa maturité.
Le souvenir d'une I pables, lorsqu'ils traitent une question d'Etat,
citoyen devant être jugé dans les formes prdi-
"Uiiântïceux (inï pensent que Louis est juge.
par la.journéo:<Ui;|0 août, je. «'ai qii Un mot: à-
dont vous êtes appelés, dan8*c.,ette:Océurrencé, à leur répondre. Lorsqu'on «si en guerre et ({ti-on
.piûâ-)!-de
être les organes particuliers,

sans doute avec plus


îliii dé délériiiiner
gP!lCI.'a.fB|IIIjE^8eL,:tlX'CTil'
celle des rinuiiir, celui qui vôiidiait attenter a sa vie est
ûi- !>.isïiiïv'ïïriie làir-sp i>as à la loi lejjroitct
représentants du peuple lorsqu'on se rappellera
qu'il» Ont 'vu les :|îit'i:b» ileiçoiiv ictiuit -contre; leV; n de la vindicte juilii que. A oudrait-on. nous
1 accusé, qu'ils ont faire passer: pour les' cuii|'lices ou les émules

convaincra sans peiné,qu'à; la


de cuupaUe vous devez joindre le prononcé de .lâ\ 'ja.contrâintlféi-t la reS|ietur, quelle qu elle soit;,
peine que l'accusé parait âyoirVnieritèe/ sinon, nins '.Vie liberté, Ypius de boiibeur.
Celte !peiné doit-elleêtre la mort, un une détéii-
tion perpétuelle, on telle autre. peine; U;ic(>ni-; il
'menée examen des principes, dé l'intérêt na-
tional et de la raison poliiiq uè..
Louis, considéré comme simple citoyen* "cons- gemèiïl, je sens bien particuliéreineiilque Louis
pirateur contre la liberté de son pays, â mérité la
mort; mais Louis n'apas été accuse ni poursuivi Uneinbredéce juré. j'exerce encore, '.dans ce

de
çoîiiniesiin]>le citoyen comme tel, il éïn été: hors1
de notre compétencede le juger. Le palladium1 Je reflécliis que la tote il'im homme au^i ilur
de la Iberlé, individuelle et'poiiliqué, est la dis- grade une sadiùiiiléëst âvilio ne pourrait rien
pour rintérèl, le bonheur et la tianijuiilile de
tinction des pouvoirsléfîislatjf.ei judiciaire; et
le jour oit' vous les confondrez volontairement
la lîépubliquc.
•moii pws; qnàli'l )
vois que nous: né pouvoirs,
faire ooiilèr tout ié'siiria des Bourbons; pour
sera ce ui de
Louis, comme sinpte citoyen,: aurait donc dit
avoirëjérenvoyé devant le tribunal criminel de à liia patrie, soiriils el-Sii famille (levant lui
bienfai de rétablissement des formes protec-
trices, de la seule innocence;; mai* conserva-
le prétexte de fexplosibii des: faciious qui sont
Vous avez retenu le jugement de ce grand se déclarer,, parcê-qiie l'ombré rappelle encore
accusé, vous avez donc voulu le juacr dans l'état lé tableau, je suis tenté Ce pencher pourla de-
où vos )rédécesseuis l'ontprisen Maijrantdélit teniion perpétuelle du cpupahle,- afin que 'son
or, il était encore roi le 10 août; et le respect existence impuissante,. -L't: juflemont malbeu-
reuse, soit un exemple, vivant du châtiment au-
époque et à toutes celles qui lie sont pas révo- quel doivent s'aïleiidrç. mus -les tyrans qui se
quées,7 ne vous permet pas de dire, qu'eu vous seraient .modelés ou (fui. voudraient se modeler
emparant de son affairé et en la traitant en sur Louis.
hommes d'Etat, vous aviez: d'autre intention Je croirais trouver dans cette mesure, outre
que celle de le juger comme premier fonction- félons plus les mirts 'que nous ne savons appli-
fualité ne pouvait être prononce que par la tous lés projets qui pourraient, d'un iijomenta à
France entière ou ses représentants. l'autre, éclater; si l'on voyait que .Louis a péri
J'ai entendu des orateurs tous avancer que comme royauté.
Louis n'était qu'uiisinipLocitoyen, et que vous
deviez e juger comme tel. Mêlléz-voiis de cette quillité <ïc ma
oplnioi elle teïfu" à coniprpnieHfevotre dignité l'a raison politique, que de |ilus savants oraleurs
par la cumulation-d'un pouvoir que vous êtes que liioi ont =profô.npément traitée, semblerait
loin sa îs doute de youlcir usurper. J'en ai en- venir eneorc à l'appui decttte opinion, lion que.
tendu d'autres vous dire froidement, où plùUt
méclianiment, que Louis était jugé par la jour- en rien nous injlueneer; niais, j'aime a le pu-
liJitTj je préfère les téjiilfes de cliène aux lau-,
présenter sa tété sous le glaive vengeur de la riers sanglants des nom breuses victoires. Ce-
justice] Craignez l'intempérance du patriotisme,
comm la fausse application des lois. Louis est
si peu considérédans tonte ta République çoinhie tions nous, interdisent la niodération; mais eu
un. criminel. ordinaire, que tous les c.ilôyens;se-
ront probablement appelés a pranùiici'r sur son je désire voir, dans uneaïaire majeure, la son-

1
vèrainétë etreetivé. ;ll;ppurra, dans sa toute-
et autres ont subi la peiue de mort, on n'a pasr puissance, remettre ou commuer la pçine. Jus-
Les
vu la République prendre part à teur fin tra-
citoyens'des départements ne s'Oc-: droit d'électton il sera beau de la vo.u\s exercer.
cupent pas de,savoir si tel ou .tel "assassin j'qui. -judiciairement dan^une cause qui ne se présen-
sera punûge mort; ils m s'inquiètent pas Pans, et pour qui nous agissons, nous ga-
plus l'issue de ce jugement. I ne parait donc
de rantissons la Convention nationale du reproche
pas admissible de regarder Louis comme simple qu'on ne pourraitlui faire avec fondement, de
la lois. El qu'on, no yieniiâ pas. dire qù'pllu est
,pusillanime,si elle se. xlëfenii de prononcer ..irrér-
.• '' ^eiSQyÂxrÊ-TiiôrSîÈMiîanxkxê
voeiibleineut. C'est pour fa gloire et le saliit du LA SliANfiÈ^ t)È- LÏCOXVEN T1OX NATIONALE
[itMiply qu'elle doit pfenlfe cette mesure la;.
.cliaiicê la |î|us siïreèft préKf'dbje àf la |>lus in-
Opinion
meltre
sa qu'il,dt
dignité
et
la
fcoiiiiancé
générale,
député
.DÛ. L^'Np* 7, JANVIER :17'J3,AL' MATIN.

du département
l'Yôunt's!n lejinjcmi'ntdu ci-déi'ani roi (1).
àll'reu.x dangers p<>ur là clibee publiqtté.Que le Je >'j Citoyens, le ffétïiispàs déterminé à faire im-
pivot sur lequel roule et .'doit se soutenir l'cili- primer mon opinion, pensant que je pourrais la'
développeréil peu de mots à la tribune; mais la
discussion étant formée, et prévoyant que cha-
emi de nous ne. noBrrà s'expliquer que par un
nul t.U' lin h(>h, sur chaque quoïtion,.]ai cru
chire et devient proieétrangers, ou de devoir faire .ppinion counaitre-que je ne suis influencé
etraiûere. et. que ai,aussi
quelques brigands «le l'intérieur. C'ésl ci' malheur par ;auç.uue
qu'il faut éviter ii la République; nouille le pou-
la Citoyens, je: ne vous offre pas un discours élo-
plus importante que noiis ayions, jusqu'ici, quentf jnàis dans .'une assemblée d'amis de la
traitée [elle défendra gpi-b.uvraûc'. tju itijl^ellu
"aura pané immédiatement; elle t'ora lifi rc ton l<Ss
les facVipns :'• La Convention peut-elfe et doit-elle lejaaer?
lî.Rst-ilconyaii'cucrimes dont on l'acr
\Quelle peine a-t-il méritée?
*>. Oes raisons de politique doivent-ellesetpeu-
arbitraire yent-ellès Tàirè'nïôdiliprcette peine?
veu'ion sera respectée cbnïme eUe doit, toujours ti. tèjiiîiementdoitriLétrcsouiiiisàla santlion
du peuple?
:^qii'vlie se sera priiiniiuie coùlre sa. puissante au- Telles sont les six questions principales que
torité, LMi la reportant à sa source dans une
1 le y.'ijs faire. froiaemenlet sans partialité mes
dé la iiàitiun: observations sur chacune de ces questions, se-
Que les prétendus amis i|utpèuple, qiii parlent
/?«!« esi '-il itwï •table ?
trigues, les'i-'uérres civiles; je .connais l'esprit, Plusieurs. iléiios Collègues ont parlé avec
de plusi 'urs (lepài tetut'iits.; les citoyens y sont beaucoup d'éloqUence: sur ce point. Les una
se sout alaniliiquù l'esprit, pour détruire cette
vront la lijin'e qui leur serilràcée pour exprimer 'inviolabilité,'les antres eii ont fait le paWufiyM
du ci- devant roi. Jrolisitrv^ d'aliord que la lire-,
tendue est. uii être de rai-
sentiroi t que c'est pour, leur propre bonheur iamiîis pu exister dans aucunpacte
social. Xou, là socicte louî.eulicre n'avait pas le
droit de. couvrir uiiile ses meinhres de cette
égide niunstrueusé à l'bnibre de laquelle il au-
convaincus que lecirsTepïésenlauls nesonfpoint rait .pu iopéri'r impunément m iiesirucliun. L'a
des usu 'pâleurs, pour s'abandonner entièrement loi système répugné; trop aux droils des peu-
à leurs décisions cl suivre la niarclie tracée par ples,"à la raison^ à la juslice. et à l'humanité'
la loi. Il faut bien présumer de l'cspril du peuple, polir' pouvoir entrer' dap l'esprit de, l'homme
il siiflil de l'éclairer. Ses prétendus défenseurs ju-lé. Si l'on ppiivait accorder une existence
sont ses plus grands calomnialeursvlorsqu'ils celle inviolabilité, dont Tarte la Constitution,
toujours serait-Uvrài de; dire, qu'elle; ne, pour-
rail s'éteiiifre: au-delà des objiits purement rela-
duelles Le l'ieupk'esi toujours sublime en niasse. lifsîi l'cxércicé-de la royauté; et conmie les
Je me résume donc, et., phçant là justices^ crfrats de trahison îîorri li!i% dé destruction de
la Constitution, de fipns[Hratio.a, d'assassinats
salis nombre,, ne sont pas des faits relalifs à la
rovàuté coiislitutiorinellé,ni a son exercice, il
serait alsurd'c, injuste; et ridicule, de vouloir y
nient et plus sûrement que ses^représeiitants,
accorder ce qu'il doitdXbord iVIa justice et en- Mais quand il serait possible, autant qu'il ne
suite ce qui lui plaira à là raison d'Etat. Test pas, de donnera à: -l'elte inviolabilité une
existence réelle.; et toiile l'exteiision que lui
prêtent les défenseurs de Louis; je les combat-
trais et les vaincrais àvee leurs propres armcs,
qui sont lil Constitution.
J'ouvre aussi cette ouvrage et j'y vois La
cl sacrée,

Me la Chambre îles dopâtes Coller


« Si le roi se met à la télé d'une armée et Je dis que cette société peut et doit le juger;
en dirige le» forces contre la nalioiOou s'il que tous les membres de cette même société
sont les accusateurs, les témoins et les juges
son
1
entreprise qui sexécuterait en il sera nécessaires et que, dans ce cas, aucune des.
cerné avoir abdiqué la royauté et il pourra être forints ordinaires ne peut entraver le jugement.
accusé et juge comme les autres citoyens pour Les seules formes que la justice rendait indis-
let actes postérieurs à ton abdication ». pensables étaient d'entendre l'accusé et de lui
Les défenseurs de Lnu.s s'atlachant avec iuté- accorder des conseils;elles dit été oh.-ervces.
rêt' au sens littoral de (.et article de Kl comme il "si de loute impossibilité que
tution disent, que prendre les armes contre sa vingt-cinq millions d'hommes, s'appliquent à
patrie, ou ne pas s'oppu.-er à un tel acte qui t'instruction de ce procès, la Conventioniiatio-
s'exécuterait en son nom, est de ta part d'un nale qui les représeulent, peut et doit le juger,
roi le plus grand des forfait qu'il est le .seul avec d'autant pl"S de raison i|u'ellc est nnn-seu-
prévu parla loi et que Louis ite la pas commis; Icm'Mit fondée de pouvoirs illimités, mais en
n'a point abdiqué la quelque soi te d'un pouvoir spécial.
que par conséquent ilinviolable; D'ailleurs, fa Convention nationale a dc.-rcté
royauté et qu'il reste mais la con-
dutte de Louis Wl est-elle moins criminelle que qu'elje jugerait Louis: il n'a pas décliné cette
s'il se fut mis ostensiblement la'
armée'. Unévidemment et couxlamnicuttrahi
tête d'une juridiction ni récusé ses juges, il n'y a plus
rien a dire sur ce point.
sa patrie; il s'est lâchement parjuré plusieurs
fois; il avait formé le projet de renverser la Louis, est-il cou vaincu d.'S crimes dont on l'accuse?
Constitutionet de nous remettre sous le joug du
despotisme il a soulevé contre nous une partie Celte question n'en fai! pas nue. Louis a com-
mis ses crimes à la face de la Tnince entière;
de l'Europe il a livré r.os places, loin de s'op- tous les citoyens de la liepuhlique ont la con-
poser aux projets des puissances coalisées contre
a
nous; employé une partie de sa liste civile
a soudoyer nos ennemis lu dedans et du dehors.
viction iniime qu'il est coupable de trahison,
de perfidie, de conspiration contre la liberté.
Ces laits sont constants; il sont connus de la
d'assàssinatssans nombre. Tous ceux de nos
France entière. Je demande, si une telle conduite collègues qui ont manifesté leur opinion, .-ont
d'accord sur ce fait et ne dillerenl que dans la
ne renferme pas d'ahord celle prévue par la manière de juger et sur la peine à infliger,
d'après leurs considérationspolitiques.
pas cett fois plus criminelle encore. SI Louis se Les défenseurs de Louis ne l'ont pas justifié;
lût simplementmis à la tête d'une armée pour ils ne se sont attaches qu'au sens littéral de la
en diriger tes forces contre la nation; la nation Constitution et des pièces produites à l'appui de
se serait l'instant levée tout entière et le l'acte énoncialif de ses crimes ils n'ont pas
monstree eut été bientôt terrassé; mais il a tenté ce qui était impossible,c'est-à-dire d'at-
affecté une hypocrite iiiouï", une dissimulation tënuercette preuve morale qu'ont tons les ci-
la plus ramneeet la plus tache: enfin, il a feint toyens des crimes énonces dans cet acte.
cette route ténébreuse il nous a traîtreusement J'observe, à cet égard, qu'au lieu il.' lire sim-
plement dans cet acte ces faits sont prouvés par
fait la guerre et conduits au bord du précipice.
Or soutiens que par le premier de ses
crimes, Louis a abdiqué la royauté; qu'à cette
époque, la prétendue imriolr.lité a disparu et
peuple de luus ces laits. Ils sont encore prouvés
postérieurs a par telle et telle pièce, etc.
.Mais cette preuve murale existe, mais la preuve
actes son abdication, pour lesquels physique n'a pas été détruite par les défenses
il pouvait être accusé et jugé comme les autres de Louis; et comment aurait-il pu justifier une
citoyens.
conduite si conforme à l'intention, qu'il avait de
La Convention
peut-elle et doit-elle juger Louis ? nous remettre dans les fers; il 'ne pouvait nier'
celle criminelle intention, d'après les pièces pro-
duites, notammentsa lettre au ci-devant éveque
Je m appuierai encore ici du principe que je de Clermout, où il dit .Si je parviens a rélab'ir
viens te poser et je dis que Louis ayan., par mon ancienne autorité. Si je parviens, etc., cette
la royauté,pou- phrase renferme un
ses premiers crimes abdiquédécrété
vait, pour les autres, être d'accusation sens plus grand que je ne
l'exprimer.
"tribun ordinaire.
et jugé par la Haute Cour nationale, ou par un peux
Louis est-donc coupable de trahison, de per-
fidie,
Mais les crimes de Louis frappent sur la na- convaincu. de conspiration, d'assassinats. J'en suis
tion tout entière si la Convention nationale ne
pouvai le juger, comme quelqu'un l'a prétendu, Quelle peine Louis a-l-il méritée!
tous le tribunaux se trouveraient dans le même
La mort! oui, laniort! [lest coupable de haute
nui serait aussi absurde que dangereux. trahison, de conspiration contre la liberté, d'as-
détruis en deux mots sassinats. Les lois naturelles, nos lois pénates,
la justice éternelle parlent; elles prononcent
Je cet argument. Louis formellement celte peine de mort, il faut qu'il
Capet; je le répète, a tralii la nation entière.
tous les individus se trouvent lésés, ils sont tous
partie plaignante; il n'existe donc point, dans Des raisons politiques peuvent-ellescl doivent-elles
la société, de juges indifférents cette société influer sur le jugement de Louis Capet?
est une, son chef l'a trahie de ta manière la plus
horrible ilfait couler Le sangde plusieurs des Puisqu'à l'époque où Louis XVI était sur le
membres de cette société; en un mot, a voulu trône constitutionnel, les tyrans couronnés
la détruire. s'étaient coalisés contre nous; puisque nous
avons banni les émigrés à perpétuité et con- vention a le droit de juger Louis eh dernierres-
fisqué leurs biens au profit de la République; sort, et que, d'après les considérationsci-dessus,
enfin, puisque nous voulons être libres et que elle doit le faire..
La Convention nationale n'est pas ('Assemblée
de vous être bien persuades que quelque soit le: législative Cette Assemblée n'aurait pu juger
jugement porté contre Louis Capet, ces même» le ci-devant Toi, sans soi mettre son jugement
tyrans n'en seront ni plus ni moins nos ennemis à la sanction du peuple, formalité qui lui pa-
jurés. raissant impossible,elle a provoqué une Con-
C'est cette liberté et ta crainte que leurs vention nationale cette Convention représente
le peuple entier, qui l'a revêtue de pouvoirs illi-
mités en un mot, cette Convention nationale
blique qui seront toujours le principal mobile semble, d'après tes circoaslances qui l'ont fait
de la guerre qu'ils nous susciteront, en suppo- provoquer, avoir été convoquée ad hoc pour
saut qu'ils osent tenter celle entreprise. Juger lé ci-devant roi, d'où je conclus qu'elle a
Mais si la téte de Louis tumbe, ils prendront un pouvoir spécial. Pourquoi craindrait-elle
aujourd'hui de remplir une mission quelle a ac-
son héritier sur le lrùi«; s'il reste prisonnier, ceptée? Pourquoi snumettrait-elle son jugement
le même mobile ullsisle ils auront ce pré-
captivité.
la sanction de .'•') millions d'hommes, dont
examiné les pièces, ni' entendu
texte de plus qui sera de le tirer ne la aucun n'aura
S'il est banni, la tentative ~cra plus certaine, el l'accusé clans ses défenses? Plus on réfléchit sur
notre pusillanimité les enhardira. ce système, plus on le trouve révoltant, ridicule
Aucune considération politique ne doit donc et désastreux.
nous empêcher d'être justes et fermes. Louis a J'ai prouvé que Louis n'est pa* inviolable, que
mérité mort, il faut qu'il la reçoive; la seule la Convention peut et doit le juger.
considération politique, qui doit lixer notre Qu'il est convaincu des crimes de trahison,
attention dans cette circonstance, c'est de nous de perfidie, de parjure, de conspiration contre
montrer justes et sévères; c'est d'oter nos la nation, et d'assassinats.
ennemis toute idée de pusillanimité sur notre Qu'il it mérité la peine de mort; qu'aucune
rai-oii politique lie peut faire commuer cette
que nous sommes. peine, et que le jugement qui sera prononcé
fa Convention, ne doit point être soumis à la
par
dans tous les cas. les despotessont nos ennemis, eanction du peuple.
s'ils osent nous l'aire la fiierre; et puisque jus- En conséquence, je conclus à la peine de mort,
qu'ici nos armes ont été victorieuses, pouvons- sur la place du Carrousel, et à la question préa-
nous douter de nos succès, lorsque nos moyens lable sur l'appel au peuple.
s'augmenteront à mesure que notre liberté s'af-
fermira. FW
di'futè
du
département
del'Xonnu.

au peuple ?
Je ne m'étendrai pas sur cette question, qui CWAXTB-yCATRIÈME ANNEXE
a été approfondie avec beaucoup d cloqueirc et
d'énergie, par plusieurs de nos collègues, qni V LA SÉANCE nE I.A C.OXVKSTIOX NATIONALE
ont démontré que cet appel au peuple, est un OU LUNDI Î JANVIER- 1 703, AU MATIN.
vrai paradoxe inventé par les ennemis du hier*» REFLEXIONS DE J. I'ol'CHÉ nie Sanlet\ sur le ju-
public, dans l'espéraace de sauver le tyrans.
Je me continuerai de dire; que ce système est gement de'Louis Capel \H-
d'autant plus révollant qu'il tend à ta subver-
sion, à ht destruction de la République, et par Citoycns, je ne m'attendais pas 3 énoncer; à
suite a rétablissement dit despotisme. En etfet, cette tribune, d'autre opinion contre le tyran,
si la Couventi atioiiale renvoyait son ju- que son arrêt (le mort. Par quel événement,par
peuple que quelle main invisible sommes-nous amenés &
la ConveiiUcit, en qui il a niis sa mettre en problème ce qu'une conscience gé-
confiance et loules ses c-péiauces, craint les ne rate, un sentiment intime, le bon sens du
vengeances des tyrans et n'es partisans (le la peuple enfin, avaient décidé lorsqu'il nous a

les
que la patrie est plus en danser que jamais
l
alor» troubles, les divisions naîtraient et se rovauté
feux
roi,et les nous
chancelons devant l'ombre d'un
de la vertu républicain!)
tocrates, des royalistes, qui domineraient dans sont prêts s'éteindre entre mains.Citoyens,
nos
les assemblées, "parce que les le cours de la justice, ainsi que celui du soleil,
pnuwes journaliers ne s'y trouveraient pas, ne rétrogradera pas avec vos interminablesdis-
amèneraient, à coup sur, la guerre civile et
l'anarchie: et qui peut itre assure que ces en- On dirait, à nous entendre, que nous en avons
oublié le véritable ohje: pour nous consumer
dans les vaines et puériles explosions de notre
être de rétablirla monarchie? irascibilité.
Car, quand nous .lit que le peuple ne Et tandis que nous nous accusons mutuelle-
ment, que nous perdons notre temps et nos forces
restreint la soumainelé du peuple, en voulant,
selon Ilui, la lui faire exercer tout entière. K
un raisonnement aussi absurde, je ne reconnais tl) Ililiiiothèquede la Cbr.inhrG des députes Collec-
tion 280, n- 13B.
cœur, mais qui, à coup sûr, égare leur esprit.
Jëles prié de sortir dé leurs honorables abstrac-
union est cependant naturelle, elle est estimable; tions et de réfléchir sur ce dilemme
file est révolutionnaire, elle est enBjre iiéces- Ou la Conveiilidn ijaJioiiale enverra au peuple
lion du procèiij ou elle ne lui soumettra que le
jugement. Lianepremier cas; le procès est,
éternels de cette égalité universelle, rqiii existe /iiitériilinablejx-t
entre les Droits des homrhès icûniine ;*èntréieùr; dans le. second, le peuple, qui
`: n'a soùs les yeux que le jugeineiitet les motifs

V
nature.
C'est en vain que leâpréôjiinants onticliçraie qui ïo:nt: dicté, ne voit que par vos yeux, il
à exercer sur les consciences, les prestiges de devient
l'art craloiré, lorsqu'ils îiwileyaieiit faire en- n'êirë^qiië je. sien. -
yo.tre organe lorsque vous voulez paraître
tendre due le -lainage simple et majestueux des .L'appèl:a:u'.pêU|dë,considéi:é.commeUnmoyen
juges, ils n'ont pu chai ger.niôiropihioii;;elle, dé lier la nation à notre jugement, est le seul
rapportulile sous léqùelpn pourrait lé désirer,
pirée; elle est demeurée ialactë à cùlé des loudres s'il ::se çoliciii.ail'.avéc.les.rénuxionset les coin-
de léurjcloquénce. -V•
Les crimes du tyran put frappé tous les yeux,
et rempli tous les cœurs d'indignation. Si sàtcte de
biiiaisbiis dé la prudente; tuais les. niêpies. la-
viennent séiréproduiré da.s ce syslêiue, chargés
loi,. tous les débats luinifllueux, de toutes les
ne tombé promptementsous le «ldiye de la
les brigands, les tête fureùrsqùè les eniieinisùe.lii République' pour-:
levée le plus affreux désordre menace la société. délais de la juslicè se lient si nalure|ieineiil,
Il serait généreux, ilit-oii, de .montrer: de l'-jn-
dulgeiKie sans douta l'indulgence est l'indice (laiis les. circpfisla(ictj,:a ridée, de l'impuiiilé!
des grands cœurs elle nuit du -'sentiment- dé (a "'facilement le peuple, àçèouiumé être (rompe, se livre si
aux soupçons! ne craignez-viuis point
force, lit quelle aincasseï abjecte pour que l'oc-,
casion de pardonner ne. lui semblé ;uh(vjpuis-
sance; assez' barbare poor --qu'un arrêt de mort qu'ils put de Voir cette scèiie politique se dénouer
sommes juges;
et nous devons elfe impassibles" uaus les horreurs d'une guerre civiie, s'ils iie
conune la divinité. Le moindre acte de faiblesse peuvent parVchirà blisçrïe -tombeau du despor
Nous paraissons tous d'accord sur punition A ntoii' avis, il nïst pa< de mesure décrète
liolitiqt es nous divi.rent* liis républicains doi- générale plus elîieace: qus celle que -noua pou-
vent-ils donc leconoâHre d'autre politique qu'un vons trouver dans notre uiilon et uotrecourage.
respect religieux pour tes principes;! Les chances
de t'avertir, les 'hasards de l'événementpiiivent- dont la
11s être mis eu balance avec;leS arrôls éternels nation nous a investis sachons faire notre devoir
eu entier, ut nous "suïnnies assez forts pour sou-
de la.justice' Les principes ne sont-ils pas pour ineitie toute* lés puissances et tous les événe-
nous le signe certain île tout Ce qui est bien et
de tout ce qui est bon î.Sj vous les violez dans un Letempsest pour noiisciiiitre tous les rois de
Ja terre. Xôu's porlons, au fond de mis: ciwirs,
Çitoy de de bonne ibk je vousdemande: lin sentiment ''qui lie péiil se i-oinmuniquer.aux
l'appel peuple sur te jugementque vous allez différents peuplés sans les rendre nos amis, et
rendre- ifest-il pas uiie violation manifeste des sans les faire cpmbàtlroavei: nous, pour nous,
et contre eux.
ne le f appe-l-il pas diins ses plus'inlimes élé- J'invoque la question préalable.suf |'ap|iél ail
ments! Nos ennemis, je- l'avoue, ne pouvaient
lait à l'instant, et successivement,sur Jeï.léux,
lif.L'aiipsl au peuple est tellement incompatible questions suivantes
durée clé notre Sépuiilique, qu'il suffit 1° Louis a-t-il trahi la nation?
avec la 2° Quelle peine' à-MI encourue!
de l'abandonner à sa propre destinée pour la
voir se diviser et se perdre ,dans les troubles de
Ceftet,ie n'est pas un seul de nous qui ne se
l'auarcl il
peuple, et à reconnaître qu'il tient de lui tous
ses droits et toute sa forcé. H n'en est pas un
qui n'ait le plus ardent désir d'exprimer son
vœu dabs le jugement qu'il va porter. Mais nous-
Du 1)1,7 31
n'éprouvons pas tous les mêmes scrupules sur
la latitude des pouvoirs qu'il nous. donnes.
Ceux qui ne peuvent voir froidement les lois de
'Considérations, devant des fantômes créés par
la peur ou par la perliUiè, ont de la peine j.à
com'pre îdre ciimnient ils -Violeraient la souve-
raineté nationale, en la défendant contre ceux Le Le décret que la Convention nationale rendra
qui vu lent perdre en consultations pusillanimes
le temps qu ilfaut employer à a^ir.
(IV Bibliotbcqiieiie la "Ghàn lm> îles députés CÔIU'C-
Les partisans de l'appel au peuple se fontpeut-
être illusion sur un 'sciitloici.it qiii honore leur tïon Partie* (<le VOise). 2'9, •)'
sur Louis XVI, ne pourra point être ce qu'on on rehaussait encore l'éclat du trône qu'on
entend ordinairement par jugement criminel venait d'abattre (I).
c'est-à-dire une décision portée conformément
Il de» luis préexistantes, sur une procédure dont
«Iles ont déterminela forme, par des personnes
qu'elles ont appelées à prononcer sur le sort Doit-iin'prononcer la peine de mort?
d'un accusé. Il répugne trop à nos lois les plus La Convention nationale
sacrées, et à la justice naturelle, qui en est a décidé, contre mon
le fondement, que les mêmes .hommes soient opinion, que tes considérations politiques de-
tout la fois jures d'accusation et de juge- vaient l'emporter sur les règles ordinaires. Bile
ment; qu'ils soient en nuire et les accusateurs, a décrété que Louis XVI serait jugé par elle elle
et les juges charge» de- diriger t'instruction t'a interrogé,elle l'a entendu dans ses défenses
et d'appliquer la .lui pjnale, sans qu'aucun il ne s'agit plus que de prononcer sur son sort
d'entre eux puisse être sujet t récusation et comme on est généralement convaincu qu'il'a
il répugne trop enfin qu'à la cuinuhition si trahi son pays, en s'entendant avec les puis-
redoutable de tant de pouvoirs, ils joignent sauces étrangères et les émigrés armés; comme
encore l'autorité de législateurs suprêmes, qui ou est convaincu qu'il ne s'est servi du pouvoir
les met au-dessus des lois existantes, par la qu'il avait reçu de la Constitution, que pour en
faculté qu'ils ont dy il par de nouvelles opérer l'anéantissement, et que son perfide,
même n'était qu'un déguisement
acceptation
par
sation, et qui ne permet aucune des autorités lequel il voulait se ménazer les moyens de re-
r
instituées de les rappeli à l'observation des
formes protectrices,de* droits ;el de la v.ie des
çouvrer le pouvoir arbitraire; on parait disposé
prononcer contre lui la- peine de mort.
Je ne puis me ranger a cette opinion sans
Voilà ce qui a fait dire à tant de députés, et doute, si j'avais le ma heur d'être membre d'un
ce qui parait séiiér.ilcmeitadopté, que te juge-
tribunal criminel, chirgé d'appliquer les dispo-
ment de Louis XVI n'est qu'un,- grande mesure sitions du Code pénal, je ne pourrais pas me
de sûreté générale, que la nécessite des "circons- dispenser de mndamner Louis au dernier sup-
plice, lorsqu'il aurait été convaincu par un juré
voirs conliésà la Convention nationalel'autori- d'avoir conspiré contre son pays. Mais inttme-
saientprendre. Cï-I fe qui me Misait de- ment persuadé, comme je n'ai cessé de le dire
niander qu'on déterminai, avant tout, te sens toutes les fois que l'occasion s'en est sang-froid
présentée,
qu'on attachait au
la motion de
m
Pétion,
jwiev, lorsqu'un rendit,
le décret qui réduisait
que la peine de mort, exécutée de t'huma-
contre un prisonnier, est un outrage
sur nité, qui n est propre qu'à cn\éroAr le* mœurs;
C'est ce qui m'a fait ensuite du dernier supplice pratique
que le genre mêmemauvais
soutenir que'le ruine pouvait être jugé par la parmi nous, a le eiïet de perpétuer les
Ciinveutioii nationale, et qu'il devait être ren- dispositionssanguinaires des brigands qui ont
vo\é aux Inliunaiix.
Je trouvais, dans ce parti, indépendamment
souillé ta gloire de notre Dévolution par leurs
cruautés; que la peine Je mort enfin a
cet
de la justice naturelle, un grand hommagerendu horrible inconvénient de ne pas permettrede
réparer les erreurs aùxquel es es hommes
a l'égalité, et nu exemple précieux de cette son- sont sujets dans tous les pays, même dans
mission aux loi- qu'on le «aurait trop il muer
après les révolutions, si l'on veut avoir une ceux qm sont régi', d'ailleurs, par les lois les
Constitution libre et di'.able. Louis émit accusé plus favorables ;V la liberté; je ferai usage ici
d'une multitude de crinu-s postérieur* ait pre- ilpour rejeter une telle condamnation.
droit que me (tonne la-qualité de législateur,
mier des actes qui lui avait l'ait encourir l'abdi-
cation léiilr, aux termes de la Constitution Ce motif puissant n'est pas le seul néanmoins
inouïe qu'il avait juive: et cette Constitution qui m'empêche de croire que la Convention
portait qu'après l'abdication expresse ou nationale doive prononcer la peine de mort
conlre Louis XVI. tes droits Communs à tous les
hommes appartiennent aussi à leurs plus mortels

de
p' îirrail être accuse et jiiL'é cmitme eux pour les
n
cusation
postérieurs il son abdication.Le renvoi ennemis,
tribunaux, en conséquence d'un acte d'ac- doivent
et les conspirateurs, une fois désarmés,
être jugés suivant les lois nationales,
tm ces crimes, me pa- pourme persuaderalésitimnment les
pouvoir être
jamais que
condamnée. On
mesures de
r.ii-sait, dans ces circon-tatiees, avoir ne
encore sûreté, qu'exige le salut public, puissent
l'avantage d'obvier aux arguments spécieux s'étendre jusqu'à la peine de mort prononcée
qu'on tirait de la l'institution en faveur i|e l'iu-
violabilïté de Louis. d'une manière privilégiée.Si quelque chose a pu
Une m'était pas possible de présumer quedes légitimer cette peine dans nos codes, c'est l'es-
citoyens, appelésà prononcersur un procès qui soeiété l>ece de contrat que fornent les membres de la
lisait' s'i vivement les regardspubli.es, pussent politique, en se soumettant! par leur
ue pis être justes en tout cas, quel que fut leur
résidence, aux lois portées, pour j la sûreté
bien pliisd'inipor-
jugemeit, comme j'attachaislasûperstiliunde
tance à l'anéantissement «le la
royauté qu'à la personne de celui qui venait
d'en cire dépouillé, je croyais qu'on ne pouvait, fi) Un Hiangemcrtfait [tans la li-te dc« orateurs tors
de ll% disiMissioiiqui -i prériiilè l'audition île LmiiR XVI,
lant de simples citoyensA prononcer le'sort et rrtntVe lpii«ét j'ai y;linem:iit rccliiuié, ne m'à^pas
du mo laïque -de .la plus puissante nation de
l'tiurope. de ta même manière, qu'ils le faisaient;:
ur le sort- des autres: Irimines, lundis qu'en le nïer,'par,-ft qu'on. n'avait1 pas encore rendu |tonr Inrs
faisant juuer par tes représentantsde la souve- décret qiii Entonnait l'inipreftiion detolilns lés opinions
1
raineté nationale, d'une lanière si solennelle,
peuvetit frapper que sur ta généralilé des je ne pourrais pas me dispenser d'adopter l'opi-
citoyens, et cette vérité si bien prouvée aujour- nion de ceuxqui veulent que son jugement suit
d'hui, ne doit pas surtout essuyer de contradic- confirmé par te peuple dans ses assemblées pri-
tion dans un pays qui a si courageusement maires.Il est certainement très lacheux qu'on
proscrit toutes les prorogatives et les distinc- donné tant d'importanceau jugement d'un ait
tions de quelque espèce que ce scit. n'est roi. Mais cette importance,qui peut seule moti- ex-
pas présumable que personne ait consenti, eu ver te jugement de là Convention, une fois
vivant dans une société, qu'elle pût disposer admise, parait aussi exiger qu'il soit confirmé
arbitrairement de sa vie. Or, quelquechose que par le souverain. Si quelque chose peut légi-
l'on dise, c'est en disposer arbitrairement que timer un jugement si extraordinaire, c'est sans
de, prononcer contre quelqu'un une condamna- doute la nécessitédu salut public, quia semblé
lion, dans des formes que les lois préexistantes exiger qu'un accusé dont tes fonctions étaiént
et communes aux autres hommes n'ont fias Aiéminentes, et dont l'on pense que le sort
établies. Quelque coinidion qu'on ait de ses intéresse essentiellement la nation entière lie
crimes, c'est uniquement l'opinion qui te juge, fut pas jugé par les tribunaux établis pour un
sur les règles qu elle bidonnées; et t'opinion, territoire limité; c'est eifiu l'autorité suprême
même la mieux fondée,des hommes les plus du peuple qui le met au-dessusde toutes les lois
justes, est toujours une décision arbitraire, et d'institution humaine; c'est sa souveraineté de
non pas un jugement légal, quand ils la mettent qui dérivent tous les pouvoirs, et qui les réunit
au-dessus des lois. tous dans ses mains. Mais les mômes considé-
il est d'ailleurs liés douteux, pour ne rien rations prouvent égatémentqu'il faut laisser à la
dire de plus, que le peuple ait entendu nous nation ie jugementen dernier ressort de ce grand
procès. Elle seule peut décider si, contre toutes
qu'en nous nommant ses rejm'sctilauls,it nous a les régies établies pour l'ordre judiciaire nous
rien ne pùl nous ariùliT dans les mesuresqu'il avons pu ici réunir ce nouveau pouvoir à tous
les autres dont nous étions revêtus; enfin le
Faudrait prendre pour >aijvcr la chose publique. .recours vers elle est d'autant plus nécessaire,
Mais il e-t des humes qui' .-ont, pour ainsi dire, que le jugement, une fois exécuté, serait plus
placée par la nature de» choses? et les juge- susceptible de rétractation, s'il ne s'élevait des
ments, par exemple, suit des choses que des réclamationscontre sa validité et notre cumpc-
repn'sentantx ne peuvent l'aire, parce qu'on y tence.
doit toujours pnnoncci sur les faits, d'après -Il n'y
sa conviction personnelle, et sur l'application contre ceta appel pas une des objections proposées

et non pas d'après


et d'intérêt public, qui Il
de la loi, d'après le texte même qui l'exprime, également fairedans

dans la confection dis luis et dans les grandes intéressent


mesures adinini-lr.itives.
au peuple, qu'on ne puisse
ces vue- générales de justice rait à son autorité. Il toutest
les eus où l'oii recour-
bien évident qu'on ne
servir de guides doit admettre ce recours que danslesobjets
essentiellement l'intérêt publie, et
qui peuvent prêter matière
qui
de: différences
La peine de mort, ni même aucune autre 'opinions. Mais il est aussi mauilestc qu'il n'y
aura point de vérilahl- liberté, tant que les
telles mesures se bornent Il garder ceux qui citoyens suffrage
ne seront point appelés donner leur
personnel, sur les objets qui les
eu sont 1'uhjcl d'une manière plus ou moins intéressent tous. Un gouvernement représentait/
sévère, comme îles ennemis qui pourraient nous n'est, quoi qu'on eh dise, la représentation
nuire, s'ils étaient en lilierté. Jamais on n'a cru de la lilierté, etnon pas laque liberté même. C'est
avoir 1 droit, pour s. propre sûreté, de condam- ce qui faisait dire à J.-J. Rousseau, quelle peuple,
ner à m,. rt le< prisonniers de guerre, lorsqu'ils anglais n'était libre le jour des élections.
n'avaient d'ailleurs, commisaucun délit. que
le ne rappellerai point ici les considérations Voilà pourquoi l'auteur de ï Océan (I), dans le
milieu du siècle dernier, et dans celui-ci, David
politiques dont quelques députes ont fait usage, Hum (2), à qui l'on ne pas tenté de repro-
pour élablir que la captivité de Louis XVI serait cher une tendance à sera la démagogie, ont admis
un frein bien plus ulile contre Tes ambitieux de cet appel au peuple, dans les plans qu'ils ont
l'intérieur et de l'extérieur, que sa mort elle- proposés d'une république parfaite.
même. Je crois que la puissance d'une nation Ce recours est bien plus nécessaire encore
sur les ressorts de dans un pays où la juste haine des rois et de
diplomatie des Cours, et l'aristocratie
qu'une justice franche et commune a tous, la t'idée des contre-poids à fait rejeter, avec tant de raison,
seule qui mérite proprement ce nom, est la en d'autres pays, sur le politiques, qu'on a étab.is
meilleure de toutes les politiques. Mais je et sur le veto d'un seul homme,
répond ceux qui lèveraient lie la faiblesse concours d'un sénat la confection'
dans mon opinion, qui', n'y en a point s'écar- des lois. La liberté publique serait bientôt
ter des idées qui semblent les plus populaires; anéantie, si rien autre chose que la crainte des
insurrections ne pouvait tempérer l'autorité des
que le Humains contentèrent de bannir les Assemblées nationales, prévenir
Tarquis, et que se l'irréconciliable ennemi des leur, et ou réprimer
rois, Thomas l'aine, e-t aussi d'avis qu'on doit sion, entreprises. Les mêmes semences de divi-
d'esprit de parti et de haine, qu'on veut

§ S.'
garder Louis XVI en prison, tant que durera la
guerre, et le transporter ensuite dans l'Amé- nous faire redouter, subsisteront après, le juge-
rique.
il) Voyez the wôrkt of 1. Barrinqtoa, et particuliè-
Examen de la question de [appel au peuple. rement; hê moilel ai large of a free State, <ir equal
cummonmealth, p. 618, etc. of ihe 3"1 édition,hindou

vention nationale condamnait à mort Louis XVI, (ï) V. the ïdea of a perfecl eommonnvtalth, in his
ment de Louis AVI,comme auparavant; elles
acquerraient une nouvelle forcé, par refus CINQUANTE-SIXIÈME
ANNEXE
que l'on ferait d'accéder la proposition de
1 appel au peuple. Dans une nation de 25 mil- A LA SÉANCE
DE LACONVENTIONNATIONALE
lions d'hommes répandus sur un aussi vaste DULUNDI7 JANVIER
1793, AUMATIN.
territoire, lei passions actives qui ont produit
des excès funestesdans lès assembléesdes répu- Opinion<lf Gaudis, député de la Vendée,sur le
bliques bornées l'enceinte d'une seule cité, ne jugement de Lou'u
peuvent plus avoir une influencedangereuse. Il
n'y a de péril pour la chose publique, qu'à mé- Citoyens, vous avez décrété que vous juge-
connaître les droits du peuple, et non pas a riez le ci-devantroi. Dansune délibérationor-
t'appeler les exercer. Il ne pourrait y avoir dinaire, je dois me soumettre au vœu de la ma-
que des insensés qui pussent ne pas se sou- jorité de la Convention; et quand elle a pro-
mettre au voeu de fi nation, quand il aura été
prononcé, et ce ne serait pas la peine de songer
nonce je sais obéir ses décrets; mais celle
dont il s'agit né peut melier car, si macons-
a être libres, si nous avionsà craindreles plus cience medis que je ne dois pas juger un cri-
purs éléments de la liLerté, les assemblées du minet par des motifs quelconques,je puis me
peuple. récuser, et nul pouvoir le le droit de me forcer
à faire un acte contre mes principes et le senti-
ment de ma conscience Je crois vous devoir,
ainsi qu'à mescommettants, l'exposition de ces
motifs, et c'est principalement pour cela que
jugements à mort. j'écris cette opinion. J'examinerai rapidement
deux questions la première, pquvez-vous
On [iciit,au surplus, tirer un grand parti pour Louis? jiijjer
l'humanité, pour la justice, pour la moralepu- mourir ou de le conserver? Je varierai faire
La seconde, est-il politique de le
blique et pour le rehaussement du caractère franchise d'une àme honnêteet la fermeté avec la
national, de l'issue de ce procès, auquel, dans homme libre. Que ceux dont je vais heurter d'un
opinion, on a mis une importance relative l'opinion m'ccouleiit
111()Il la patience que je
beaucoup trop grande. Si, malgré les raisons metsquelquefoisà lesavec
entendre.
puissantes que l'on a donnéesdans divers écrits,
pour l'abolition de la peine dé mort, ta Convefi- Vous avezété envoyés par le peuple français
tion nationale croit deveirencore la conserver. pourvoirrédiger
pour lui
4 la
une Constitution et des lais, et
sûreté de lit République. Je pic
ce lie peut être que parce qu'elle jugera quej<! qu'on vous ait envoyés ici pour juger Louis:
salut ilu peuple1 exige ainsi dans des cas parti- qui ont avancé cette dit une
culiers. Mais ces cas doivent être extrêmement absurdité. Une nation assertioti, ont
ceux
rares. Il faut un concoursde circonstancesbien peut ordonner le despotisme, qui veut la liberté, ne
extraordinaires pour que la sûreté de la natinn serai) lu où celui qui est chargé et le despotisme
sait attachée a ta mort d'un seul homme. En se mêlerait de de faire la loi,
son exécution;
renvoyant décider délinitiyeineiit le sort de où celui qui est chargé'de l'exécution de comme il est la
LouisNVI aux assemblées primaires, décrétons entreprend de la faire (2); serait là, surtout, la loi
donc enmême temps qu'aucun citoyen français où la peine portée par
ne pot rra eue désormais puni de' mort, que quéea un délit antérieur un décret, serait appli-
dans les c is où le salut ce l'Etat t'exigera,et ou décret dans un Etal où unà tel la publication de ce
abus aurait lieu,
son jugement aura aussi été ratifié, de la même il n'y aurait plus ni libellé ni sûreté publique.
manière, par le peuple. Partt nousetracerons Je considère Louis sous deuxrapports comme
la tache d'inégalité politique, que la solennité conspiratenr
du jugement de Louis XVIimprimeaux citoyens ordinaire, et comme roi conspira-
français. Cet hommage rendu par ta loi même, leur. Dans le premier cas, les lois du Codepénal
lui sont appliquâmes; dans le second, on ne
1a vie des hommes, fera plua pour l'adoucis- pourrait
sement de nos mœurs et pour la sûreté indivi- la Constitution, lui appliquer que la peine portée par
c'est-à-dire
duelle, quetoutes les dispositions duCodepénal, n'aviez décrète l'abolitionladedéchéance, si vous
et la protection de la force publique. La mémo qui peut juger Louis? Ce la royauté. Hais
loi subsistaitRome, durant lès premiers siècles ne peut être qu'un tri-
bnnal criminel, que îles magistrats auxquels
de la République, ou il n'y eut pas une goutte l'exercice
de sang répanduedans les agitations populaires; les représentantsde la justice a été délégué, et non
et pour qui comparera impartialement notre d'un individu n'estdu souverain de le jugement
;carsouveraineté,
police vec la leur, le grand éloignement de pas un acte
Après l'exposition de ces principes qui sont
tiquea (t religieuses
à la formation du
de ses
peuple romain
comices,avec va
mettaient
.lattesque présentent notre division territoriale,
ceux du Contrat Social du célèbre Rousseau,
tirons-en de l'immortelle déclaration des Droits
il se 'a démontréqu'iln'est pas plus difficile
d'avoir voeu de la nation française, qu'it ne (1) Bibliothèque do et Chambredesdéputés Collec-
l'était ('avoir celui du peuple romain. tionPortiez|de l'OfSt'l, tome2H1,»• 81.
Ci)Qir,si ecluiqui commande aux hommesne doit
pat commander auxlois, celai qui commandeaux lois,
ne doit pas non plus commander aux hommes; au-
trementses lois,ministresda ses passions,ne feraient
souventqueperpétuerles injustices.CoulratSocial.
i3) Mai*,dira-t-on, la condamnationil'uu criminel
est unacteparticulier,d'accord;aussi cettecondam-
nationn'apparliont-ellepoiat au souverain c'est un
droit qu'il peutdéléguer,sans pouvoirl'exercerlui.
mén».ContratSocial.
de l'homme. J'y trouve que la loi doit être la prétexte, voua pourriez exercer la tyrannie.
même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle J'aborde cette seconde question.
punisse. Louis doit donc jouir du benélice dé ta Si Louis était le seul de sa race, peut-être se-
rait-il prudent de l'immoler, et l'intérêt de la
conséquence, toutes les formes qui peuvent lui République pourrait l'exiger; mais je suppose
être avantageuses doivent être employées. Il a un orateur vous l'a dit à cette tribune, vous fas-
ceux qui composentce jury lit* peuvent être ses siez encore périr son Mis innocent, qu'anrez-
juges. Il peut aussi récuser ceux qui ont pro- vous'fait,pourla liberté? Leur prétendu droit a
noncé sa suspension, ceux qui ont eu part a
l'insurrection du 10 août, ceux qui ont émis ou
la couronne passera sur la tête d'un autre
sera pour Xavier au lieu de Louis, qu'armeront
ce
écrit quelque opinion contre lui; en un mot, les puissance* étrangères, avec d'autant plus de
presque toute la Convention. Vous ne pouvez le
juger que sur une procédure illégale et mons-

assassinat pareil à ceux du 2 septembre.


recours
Xavier que se les
fureur, qu'elles croiront avoir une injure et la
mort de leurs parents à "engi'r. C'est autour de
émigres et les en-
autre prétendant, cherchant une route plus sure
Ou vous pareil d'avoir au souverain, pour parvenir au trône, peut agiter l'intérieur
de la rrauce, perpétuer le désordre et l'anarchie,
Louis. Citoyens, cette mesure me parait indis- avilir la Convention,et te former un parti jus-
pensable, si on qu'au milieu de vous; et si le peuple, enfin fa-
de l'inviolabilité; on a beau jeter comme tigue de tant de désordres et de misère, venait
i
dérisoire, je ne puis m'empêchefd observer ici rcLTetter le repos de l'esclavage; les créa-
que la nation française <i juré de maintenir la tures' de ce prétendant qui commanderait peut-
Constitution; que les délits d'un roi parjure ses être vos armées et i os Iloltes venaient à appuyer
étaient prévus par cette Constitution et que la prétenlions ainsi qu'on vit les Romains se
déchéance était la seule peine prononcée par partageant entreCésar et Pompée, entre Auguste
elle pourtcux que Louis a pu commettre tant qu'il et Antoine, oublier la cause de la liberté, et ne
combattre que pour le choix d'un maître, de
Cependant si la liai ion. plus loyale que beau- méme vous verriez les Français s'cnlr'égorger
coup d'entre nous, et tenantta la religion du pour le choix de leur dépote. Voilà, citoyens,
sonnent, voulait que Louis conservât son in- ta ttierre civile que vous ave?, à craindre, et
non celle dont on cherche à vous effrayer, pour
éle abolie, et que le contrat qu'elle avait passe vous empêcher de consulter le souverain dans
avec lui a été rompu; quels reproches n'aurait-
la position critique où l'on vous a conduits.
i'Hc pas a faire à ceux i;ui l'auraient condamné On prétend que tant que Louis vivra, il sera
à mort sans la consulter; le sujet d'agitations continuelles, qu'il aura un
Mais ccite mesure si sage, dans la position parti funeste au repos de la République. Mais,
debohue foi, est-ce bien le parti de Louis qui
la noi-sion ou de t'intrigue, et l'homme de bien séances, qui vous menacent aux portes de cette
se laisse entraîner. Il ne faut que se rappeler ce salle, qui dominent les sections, de Paris en un
qui s'est passé & la Convention depuis le com-, mot, tous les perturbateurs n'ont qu'un même
mencement de celle importante affaire, pour en cri, eVrt la murt de Louis. Le partide Louis
être convaincu. D'abord on voulait que vous en- peut-il demander sa mnrt? Citoyens, je com-
voyassiez Louis à l'écliafaud, so.ns examiner s'il mence à croire,en effet, que la tyrannie a ici un
était coupable ensuite, on vous a fait décréter p irti tout ce qui se passe autour de nous doit
que ions lejugeriez. Ses défenseursont paru de
fléchissez, il est temps encore arrèle/voin sur
votre h-irre; on s'est il peine donné le temps de
les bords de l'abîme où l'on cherche peut-être
dire les réponses étaient prêtes; on voulait que à vous entraîner.
vous jugeassiez sans désemparer; et on n'a pas Louis, exemple effrayant de la vicissitude des
eu de honte de démander que la défense de grandeurs humaines, accablé sous le poids de
Louis ne fut imprimée qu'après sa mort. Vous la misère et du mépris, ne peut servir un parti.
II est plus de l'intérêtdes royaumesque de celui
vous savez quels murmures, quelles menaces des républicains qu'il il
meure dans des temps
excita votre juste fermeté; vous savez quelle plus favorables; a donné sa mesure, homme
faible, lâche et cruel, il perdit l'aristocratie en
comme on vous avait enlevé le décret voulant perdre la liberté; elle a autantn'est
(le mort, de sujet
de se plaindre de lui que nous. Ce pas
l'homme qu'il lui faut pour ramener l'ancien
que n'yordre de choses et appuyer ses prétentions.
impassible
doivent
nvuir
des
juges
?Je

reconnais que celui d'assass'ns, et c'est au nom Si, après de longues agitations, quelqu'un
de la nation, dont je suis comme eux repré-en- pouvait îi
être dangereux la République, ce se-
rait un jeune guerrier parlant le langage de la
incapables d'être lus organes de la justice. liberté dans nos tribunes patriotiques, et em-
J'en ni assez dit, citoyens, pour prouver que portant des retranchements à la tète de nos es-
vous n'êtes point' chargés de juger Louis, et cadrmlK; ce serait un jeune guerrier l'amour de
que vous ne devez pas te juger; mais vous pou- nos soldats, tandis que son père inspire un si
vif intérêt dans cette ville immense.C'est autour
sûreté publique;je crois même que vous pouvez d'eux que doivent se réunir les royalistes, s'ils
le faire mourir, si l'intérêt de l'Etat l'exige, et veulent courir quelque chance heureuse. Peut-
que le souverain y consente; car on a le droit être porté-je ici un jugement téméraire peut-
de tuer un ennemi de l'Etat; mais aussi, sous ce être calomnié-jc,comme tant d'autres orateurs,
Plusieurs de mes collègues ont présenté succès-
mais enfin, il est permis à un vrai républicain ont
slveinent ta même opinion, et quelques-uns1 qui
développée avec celle supériorité de talents
hommes, >e plissait dans le cœur de ceux que entrain» la conviction.' La marche que affaire,
la Con-
je viens de di-^iuiiur, qui serait plus à, même
lin conservant Louis, on pourrait en faire un
otage utile et le sage de la paix. Noue dirions à
l'empereur et au roi d'ii-pai-'ne le sort de vos
'on
vention nationale s'est tracée dans cette
par ses derniers décrets, est absolumentdans ce
a décidé qu'elle pronon-
le sort de Louis Cape!, il
cerait ellc-iuciiic sur
esl évident qu'on a reconnu qu'il n'y avait point
parents est entre vos muiiu, vous savez s il est
facile de lions soumettra et de les délivrer, lin
bien, nous allons vous les reiidre, car nous adopter quelques dispositions qui |>ann&8ent con-
Iradicloircs, et qui peuvent entraver la marche
de la délibération il importe de les rectifier.
maa faisonsune paix solide, reljnz vos soldais Je demande donc 1° le rapport du décret qui
de nos froiilii'rcs et de celle de la lieljîique, a décide que Louis. XVI imajugi par la Conven-
puisqu'elle ne vrut pa» a|ipartcnir à la maison .lion ,nationale;
d'Auliïilie, que. nous l'avons conquise, cl que Je demande le rapport des articles 3, 4, o,
nous lui avons promis la liberté etque le iraiic li 7 et 8 dudécret rendu le C du prc>ci;tnions,
garanti par !e3 tlquo ce décret soit réduit aux articles suivants
Arl.
ils ses comités'-
mais
eu
vous
déclarant,
en
nié
ne
temps,
qui-
s
niellent if pif) sur te La commission
de lé"islaiion et
de sûreté générale nommeront
sophiI punis di- mort; si cela ne peut vous con- réuniroiita la com-
venir, ils missijii des Djuze.
demeureront prisonniers, et vous épui- chacun trois membres, qui se

sativi-r.
Citoyens, voilà mon opinion sur cette impor-
Art. î.
tantejeaffaire. Si vous ji.iiez Louis, je déclare, Cette commission île vingt-fl-un meinliiei,
que n'opinerai pas mais, en conséquence présentera hindi matin l'acte énonciatif des
crimes d« Louis Ca|iet.Elle mettra dans un ordre
décrétiez, mesure de surele pu- ,convenable toutes Ies nièces! l'appui de cetacte.
blique, que Louis,comme
vous sa Iciinne et son lil>- demeu-
reront di-leims, tant que durera la guerre, dans Art. 3v
un lieu -Tir, l'siU-nicnl i-loigni- des frontières
et de la Coiivi'nlinn qu'à la p:iix, ils .-erout La commission présentera, dans la seance du
conduit hors du territoire de la liopublniue, et lundi, huit lieuru du mtin, l'acte énonciatif
qu'ils seront punis de mort s'ils osueut y des crimes de Louis Càpet, ainsi que la série des
questions, et le tout sera discuté a la même
Dans le cas on vous décréteriez que Louis sera séance.
mis mort. Je démaille form.'lleilieul que les Art. 4.'
assemblées primaires soient consultées, parce
3 ne je crois celte mesure contraire auxmlerels
Le lendemain mardi, les vingt-et-uncommis-
saires se transporteront au Temple, et leur pré-
l'eux quedes représentants uu-seul disposer ar- sident fera, en leur présence, à Louis Capet, les
bitrairement de la vie d'un li.imme.
questions dont la série aura été arrêtée uar la
Convention; ils rédiueroiit procès-verbal de ses
réponses, ou de son refus de répondre.
CINQIWNTK-SEPTIDIE ANNEXE

Le lendemainmercredi.lescommissaires
feront

lecture la Convention d3 leur procès-verbal.


Art. 6.
ilfimlt iti l'ivre.
Immédiatementaprès cette lecture, la discus-
sion s'ouvrira sur cette proposition Quelle esl
lition de la royauté, la position du peuple Iran- « l égard de Louis
i-ais à l'égard de Louis XVI, été même que

\rt. 8.
celle d'un général d'armée, à l'égard de l'ennemi
vaincu, le lendemain de la victoire. Les mesures Arl. 7.
que le général est obligé de prendre pour sa
propre sûreté, et celle de la nation qui lui a La priorité décidera, catre les différentes pro-
confié sa défense, décident absolument du sort positions, celle qui sera mise aux voix.,
des vaincus les mesures qui seront jugées les
pins convenables pour la snrelé de la nation fran-
l'aise, pour le maintien de sa liberté, fixeront de
inêmecluiiiqiiement la deslincedc Louis X\ 1.(1)» Lorsque les termes de la proposition auront
priorité, il sera établi
été lixes par un décret deregistres
un appel nominal;deux seront ouverts
le bureau, vis-à-vis le fauteuil du,président,
1" sfrirs t. I.IV, sur
(I)
IT'Ji, f"f !'••"• l'un pour l'afllrmativc, et J'autre pour la néga-
tive, et chacun des membres, suivant l'ordre de enthousiasme de la patrie, décernèrent en tri-
l'appel nominal, viendra signer son opinion sur buts de civiques
recon naissance et d'admiration des cou-
aux hères immortels du 14 joli-
l'un ou l'autre de ces deux registres. ronnes
let, et aux dignes libérateurs du 10 août, La
Signé Le citoyen GENEVOIS, marche que vous allez tenir pour faire un grand
député de User e. exemple, sera sans doute écartée de la preven-
tion, dont la funeste influence obscurcirait et
Xota. Cet écrit devait <tre distribue avant les étoufferait votre jugement; vous voudrez sans
dernières discussions sur ce sujet. contredit faire goûtèr le charme séducteur de
notre liberté, aux habitants des deux hémis-
phères. Votre gloire et votre célébrité vous
CINQUANTE- HUITIÈME ANNEXE ayant obtenu la nouvelle affiliation des peuples
conquis, plutôt par ta euldime déclaration des
droits que par les armes victorieuses, vous dis-
A LA SÉANCE DE LA CONVENTION NATIONALE poseront bientôt des nouveaux triomphes. Ne
DU LUNDI 7 JANVIER 1793, AU M VTIN. souillonspas, sénateurs, les lauriers que nous
citoyen de venons de cueillir; montrons toua les peuples
ESSAI RAPIDE d'Antoine Girard, Nar- de la terre que nous sommesdignesdejouirde
bon député du dêparU'ïnvut
Convention nationale, sur le protêt de
à la cette précieuse liberté, dont nous leur avons
Louit fait connaître les délices et le bonheur.
Capet (1). Robespierre, cet intrépide et vertueux répu-
blicain, ayant donné scn avis pour conduire
Si je monte aujourd'hui
avec courage la'
tri- Louis captif au supplice, a proposé la Itépu-
bune ce l'opinion publique, ce n'est pas pour blique d'élever un monument, pour propager
faire briller la flamme du génie, livrer vos sens aux races futures l'époque mémorable de la
au prestige et à l'illusion, mais consacrer un
hommage pur et sans tache la
vérité la
liberté cette divinité titulaire d'une nation éclai-
destruction de la tyrannie. Loin d'improuver
ce projet, digne de sa fierté et de soit amour a
toute épreuve le peuple. je lui répondrai
rée, le phare d'un peuple républicain. soyons airs depour
nous-mêmes forts dé nos vertus,
Vous avez entendu divers citoyens qui ont à l'abri des faiblesses, du repentir, du remords,
dévoilé, ou qui ont pallié les forfaits, les atten-
tats raffinés un célèbre captif du Temple, du nou- ou du crime de t'ambition, méritons l'estime
des contemporains, conservons le respect sacré
veau Néron
coupes d'or de ce siècle, qui,
l'existence d'unepompant dans des
nation généreuse, que tes peuples étrangers ont pour notre sainte
Hévoltition. fixons t'admiration de ta postérité.
s'engraissait dans je soin de l'exécration la plus Il est temps, sénateurs, d'imprimer le sceau
réfléchie, du plaisir barbare de voir te sot de de votre puissance à l'arrêt qui fera expier à
son palais arrose du sang des patriotes. un roi parjure,un traître démasqué,prix.
Animé par les principes de justice de bienfai- de ses crimes et de ses noirceurs. Donnons un
sance et d'humanité, je viens soumettre votre
sagesse, à votre jugement impartial, à l'anallse
de votre judicieuse et profonde, discussion, 1 es,
quisse rapide de mon opinion à l'égard de Louis
le prisonnier.
purtance
vers oui, nt
grand exemple aux peuples attentifs sur l'im-
d o travaux, aux peuples de l'uni-
avec-des mœurs austères un
regard impartial sur le progrès de notre esprit
public, épurerontpar l'élaboration et le creuset
J'espère et j'armecroire, citoyens, que de l'etudo la plus sérieuse, de la méditation là
n'ayant reçu un mandat exprès ni des assem- plus approfondie,la grandeur et la majesté des
blées primates, ni des corps électoraux, pour décrets d'une nation lihri-, puissante et républi-
caine. N'oublions pas, sénateurs de l'Empire
de Lou le conspirateur;nous ne pouvons pas
être ses accusateurs, ses juges et ses meurtriers.
français, ta dignité, la précision de notre man-
dat; lions ne sommes;:et il faut articuler dan*
En vain ni'opposcra-l-on dans cette crise vio- le sanctuaire de la liberté ce principe consacré
lente, le jour fameux où la vindicte nationale par la justice et la bonne foi, cette vérité éter-
d'un peuple philosophe, laissa tomber le glaive nette nous ne sommes, en plein Sénat, qu'une
de la 1 sur la tête criminelle de Charles 1" partie émanée d'une grande famille qui non-
contemple. Les nations iMrangërets, rangées la
fond dd procès, mais le mode illégal et le tri- plupart à la hauteur de nos principes, au niveau
bunal monstrueux qui servit de contexture la d'un siècle de lumière et de philosophie,nous
observent avec le calme Je la raison.
des peuples étrangers qui avaient des relations Le burin immortel de l'histoire gravera en
commerciales ou politiques avec l'Angleterre, traits ineffaçables,ou notre grandeur ou notre
puissanceMentilioe avec l'amour de la naviga- avilissement, on nos vertus ou nos forfaits. Là
postérité est là. Je m'arrête, citoyens, je me
trait irrésistible pour les combat»'. Ne vous abu-' circonscris dans une étroite sphère; je me ré-
sez pas, mes collègues, ne prenez pas le change, sume et je conclus par cette proposition,que la
vous qui m'honorez de votre attention, vous, Convention prononcera sur le sort du captif du
fondateurs de la liberté française, l'eu pie pari- Temple. invoque ici le décret qui a posé pour
base et p.iur principe, que tous les décrets pro-
flammes du plus pur patriotisme, vous habitants visoires de l'Assemnlée n auraient jamais force
invincibles et incorruptibles de cette nouvelle de loi, que par ta scrupuleuse révision, et par
Home, apprenez que les citoyens de tous les dé- la dernière sanction du peuple seul souverain,
partements,enivrés de jo.e, et exaltés par le saint
dataires. J'adopte, j invoque eu emier ce sage et
Bibliothèque do juste décret, si vous observez, citoyens, cette
(1) ta Chambre du députes Collec- mesure quoique longue, mais prudente, sage et
tion Portiez idt VOUe), lome 281, >• 39. politique; alors je m'écrierai avec Robespierre,
non seulement j'adopte le monument que ta avantageuse à la liberté; mais qu'il vive, si son
odieuse existence peut affermir la République.
à 1 extinction de la barbare tyrannie, mais en' Roi d'un peuple libre, Louis a protégé toutes
<:nre je lui dirai, dans l'enthousiasme d'une recon- les conspirationsqui entête formées contre la
naissance religieuse, élevons avec l'élan du pa- liberté publique, fait cent fois le serment
triotisme et le feu du sentiment, élevons avec dé iiaintenir les droits du peuple français, et
les palmes du triomphe, avec le brandon sacré dans le même temps il a conspiré contre lui.
Ses crimes sont connus. Il semble que le ciel
uluire et plutôt à la justice d'un peuple légis- qu'il a tant de fois invoqué pour tromper les
lateur, lier de ses droits, vengeur du crime, pro- hommes se soit attacbé il lever le -oile qui ca-
tecteur et ami de l'humanité. chait ses perfidiesatroces. C'est di.ns son palais
Sole, Les citoyens éclairés et impartiaux
ne que l'on a trouvé ies preuves de ses complots.
C'est
pourront pas accuser l'auteur de cette rêverie conspirateurs dans son palais q,u'il a rassemblé tous le.
qui se sont armés contre la patrie.
justice, l'austérité de la. loi, par des principes C'est là qu'il les a quittés pour se jeter dans les
d'humanité, marchant à l'unisson d'un vœu et bras des représentants du peuple, au moment
où le signal d'égorger les citoyens al'ait être
qui, dans la sociétépopulaire de Naruonne, s'est donné. C'est dans celte enceifite qu'il est venu
montré victorieusementl'implacableennemi des attendre le succès de, événements affreux qu'il
tyrans, s'oflril pour être le Scevola de Louis le avait préparés, et qu'il s'est flatté de recueillir
conspirateur. Sa mort est d'une nécessité ur- le fruit dune criminelle victoire, sans avoir eu
gente, faut que ,Louis Capet périsse; mais sa le courage d'en partager les dangers.
sen'euce de mort doit être légalement pronon- Il est renverse, cet homme qui a causé tant
cée, et revêtue de la sanction générale du peu- de malheurs 9 son pays. Mous sommes sesjuges;
ple seul souverain, ayant lé' droit imprescrip- éloignonsles sentiments de haine que sa con-
tible de se convoquer en assemblées primaires. duited6 nous inspirer.
J'ai vu avec peine plusieurs membres proposer
de l'envoyer a la mort, sans l'entendre, sans

CINIJLAM'E-XELVIËMEA.NXFAE vivement pour faire adopter cette mesure révol-


tante qui aurait fait perdre à la Convention
l'opinion publique,sa principale force. Heureu-
A LADUSÉANCE
LUNDI DE LA CONVKX1I0X NllIONALE
f JANVIER 17'J3, Au MATIN.. sement la Convention a eu la sagessede repous-
ser ces mesures dangereuses, qui tendaient à la
Munis de Guior, députe du déshonorer et a la perdre elle a considéré que
les vengeances nationalea avaient du finir le
Louis Cnpet(\). 10 août; que la justice avait d6 reprendre son
cours, et que nul individu ne devait être envoyé
Si Il Convention nationale' avait voulu "que à la mort sans avoir été entendu et jugé.
Louis Capct fùt jugé comme feus les autres ci- On a demandé quel tribunal devait connaître
toyens, elle l'aurait envoyé devant les tribunapx, de ses crimes. Il a été roi, il a été représentant
ordinaires; mais comme elle s'est réservé le du peuple français; sa puissance a été si rèdou-
pouvoir de prononcer sur son sort, elle l'a fait table qu'elle a balance longtemps celle de la
sortir de la règle commune elle a écarté par nsation. Son jugement doit être examiné sousses
là l'observationrigoureuse dis formes prescrites rapports politiques; il doit influer sur la tran-
par la loi, et l'application stricte de la peine qui lité de l'Rtat et sur les dispositionsdes puis-
portée contre les crimesdont il s'est rendu cou- sances étrangères. Il résulte de là que les repré-
pable. sentants du peuple doivent seuls prononcer sur
Loui est convaincu d'avoir conspiré contre son sort-
la sûreté de l'Etat et contre la souveraineté na- On a ensuiteobservé que Louisaa été l'ennemi
tionalé La peine de ses crimes est la mort. Des d'un grand nombre île membres de la Conven-
juges ordinaires seraient forcés de la prononcer tion, et qu'il n'aurait pas d6 être jugé par eux.
Cette observation m'a d'abord frappé, mais j'ai
bientôt senti qu'elle n'était fondée.J'ai con-
sible à a patrie. Mais les représentants du peu- sidéré que la nature de sespas
ple ont le droit de crimes avait dû lui
juger conformément à la donner pour ennemis tous les membres de'la
loi, ou 'de prendre contre lui les mesures de
le droit d'envisager
la punition de ses crimes suis je dit, sa position sera la même. Il a cons-
piré contre la patrie, il a violé tous les droits
sous ses rapports politiques. Chaque membre de des hommes et des citoyens; il. ne peut être
la Convention se trouvant représentant du peu- jugé qne par des citoyens ou par ses complices,
ple et juge, doit concilier les devoirs du la jus- et l'on n'aura sûrement pas l'audace de pré-
tice avec les intérêts de la patrie. Ce n'est pas tendre que ces derniers doivent être ses juges.
assez pour moi détre convaincu que Louis a Louis est coupable, il a mérité la mort. 11 ne
mérité la mort, il fautque je sois convaincu que s'agit plus
que d'examiner s'il est de l'intérêt
sa mor sera utile à mon pays. Car elle serait delà patrie qu'il subisse cette peine. C'est la
bien cruelle cette justice qui livrerait un homme question la plus importante que nous ayons à
décider, c'est cependant telle dont on a est le
moins occupé. Ici les représentantsdu peuple
de perdre la vie; qu'il périsse, si sa mort est doivent calculer tous les effets qui peuvent ré-
sulter de la vie ou de la mort du conpable; ils
Bibliothèque Collec- doivent considérer que sa mort tortillera les-
(t) de la Chambre des députés prétentions des membres de la famille Capet,
tion Parties toise), tome 881, a- W.J qui eont répandus demi l'intérieur de lajlépu-
blique ou placés à la tête de qu'elle
servira de prétexte aux puissances étrangères
pour animer les peuples contre noua. Ils doi-
vent considérer que la mui de Louis peut exciter
Ouvrons les yeux sur tes révolutions d'Angle-
terre. Elles nous présentent deui époques mé-
vue dans les circonstances où nous nous trou-
un choc, et qu'il n'est pas de la prudence de s'y vons. Ces époques sont celles qui ont terminé
exposer, avant que la nouvelle Constitution soit
établie.là des
Ce sont considérations politiques qui
ques 11..
tes reines sanglantes de Chartes 1°' et de Jac-
Chartes I"r m'ait attenté la sûreté de l'Etal;
doivent fixer nos regard?. Ou a cherchë à les il avait conspiré contre les droits du peuple
faire disparaitre, en jetant, des impressionsdéfa-
vorabtes sur ceux qui ont voulu s'y arrêter; on
a eu l'injustice ded'unsupposer qu'ils s'étaient api- enfermé dans la tour de Londres. Les partisans
toyés
de maux
surla sort ho::une qui a causé tant
société. Mon, cet homme que 'j'ai
de Cromwol pressèrent avec fureur son juge-
-@nient-,et, son supplice. Ils firent craindre des
déclaré coupable, du plus grand de tous les insurrections en sa faveur. Charles fut jugé,
crimes, ni! m'inspirera jamais aucun intérêt.
C'est ma patrie seule qui a les mes solli-
citudes, c'est elle seule que je considère au mo-
condamné mort, et exécute avant que l'An-
gleterre eut une Constitution. On voulut la faire
cette Constitution, mais il n'était plus temps
on il s'agit de décider du sort de Louis. les partisans de Croinwel avaient pris un si

de si
ment
Si je ne consultais que mon repos, je nie lais- grând ascendant. ils avaient répandu une
serais entraîner pat les opinions qui se mani- grande terreur dans toules les aines, qu'il ne
festent avec le plus de fureur, sans m'inquiéter lut plus s'en occuper, Ils prolongè-
de l'avenir, et sans compter l'expérience des rent l'anarchie, ils eurent l'hypocrisie de se
siècles assés. Mais l'homme public, fort de sa plaindre des désordres qu'ils avaient excités:
conscie ice, plein d'amour pour son pays, doit ils favorisèrent le parti des aplanisaeurs, qui
porta l'alarme dans le cieur de tous les proprié-
pres à l'afforniUseïneiit de la liberté pubjique; • tairos. Chaque citoyen, tremblant pour lui et
Il doit se meure au-dessus de toutes ces opinions propriétés, lut d.sposé, après une lon-

.•
factices que la violence commande, et que la dans ses
terreur adopte. Quand la loi est portée, il s'y gue anarchie, se jeter dans les bras du pre-
soumetjiten devient le défenseur. mier tyran, qui lui offrit la garantie dé ces
Je déclare, daniJfl sincérité de mon âme, que biens. Cromwel, profitant de cette terreur qu'il
j'aurais souhaité que la Convention ne se fût avait répandue,protecteur; devint le tyran de son pays
occupée du pra-Os dçLuuisqii'apres'la Constitu- sous le lu iiuiii de et tes Anglais, lassés
tion; niais, puisque je fuis obligé de prononcer, de l'insupportable, tyrannie de cet ambitieux,
en ce moment, opinionsur son sort, je vais exposer les se trouvèrent heureux, après sa mort, de se
motifs de mon remettre sous le joug de» Sluart.
''Jacques Il était pltis coupable et plus cruel
blique de ne pas faire périr Louis Capct tant que Clrarles I", il se mit, comme son père, a la
les membres de famille seront sur le ter- tète d'une année pour détruire la liberté du
que
ritoire rançais.
sa
Louis vivant chargé de crimes, peuple anglais; il fut vaincu, prit la fuite, et
l'horreur; trouva un asile, dans la ville de Londres. Pros-

il
couvert du sang des citoyens, inspire
Louisetétant mort, ce sentiment disparaît avec crit tremblant sur le sort ,qui l'attendait, il
lui porterle peuple, égaré sur ses vrais intérêts, confia sa personne à un conducteur qui le mena
peut ses regards sur son fils on sur quel- au port le plusà la surveillance il se trouva heureux
qu'autre membre de sa famille; d'avoir échappé du parlement,
2" L'ancienneConstitution ayant été détruite, tandis que le parlement avait favorisé son éva-
et la uvelle n'étant pas encore établie, il esl sion; sa famille et lui firent bannis à perpé-
de la prudence de ne pas exposer la IU-pulili>|i:c tuité, sous peine de mort. Le monarque te plus
au choc qui peut résulter de la mort de Louis punissant-le i'jiurope employa toute ses forces
Capet. est après sa mort que les prétentions pour le rélablir sur le tr«*>ne; toutes les tnila-
des membres de sa famille pourront se mani- tives qui furent faites ne produisirent s'établit
aucun
obs-
fester avec quelqu'apparence de succès; nous effet. La Constitutionanglaise sans
devons donc craindre deilonner ouverture a ie3 tacle, imparfaite a ta vérité, mais plus favorable
prétentions. Nous devons attendre que I htat ait ail peuple que tout ce. qu'il avait obtenu jus-
repris a force, et que les citoyens aient une qu'alors.
Constitution autour de laquelle ils puissent se La mort de Charles fil une plaie profodde à
la liberté; elle fit cesser la haine que ses crimes
Eh! ne voyons-nous pas autour de nous des avaient in-pirée. lillc lai-sa desfanatisme regrels: elle fit
agitations terribles et fréquentes qui sont diri- revivre chez, celte nation le de la
gées contre la liberté, .des entreprises conti- royauté qui s'ysoutient encore, et qui corrompt
nuelles contre les droits des représentants du
tentes N'entendons-nous'pas
peuple? des menaces vio-
contre ceux qui s'opposent à l'envahisse- famille favorisa l'établissement de la Constitu-
ment e lents pouvoirs. Pouvons-nous douter tion et Diit fin à l'anarchie.
Qu'on examine actuellement quet est le genre
de l'existence d'une ou de plusieurs factions?
Que douent désirer les chefs de ces faction*? La de punition qui a été plus favorable à la liberté
mort de Louis, Hiles doivent la provoquer avant et la prospérité de l'Angleterre? Quel est le
a
parlement qui a le mieux servi la nation an-
nius utile à leurs projets, parce qu'elle leur pro- glaise celui de 1645 ou de 1688? Le tableau de
curera les les moyens de prolonger 1 anarchie, de lasituationdel'Angleterreaprès ces deux grandes
tendre désordres insu pportables, de présenter époques décide la question en faveur du der-
peuple
au revivre égaré un chef moins odieux, et de nier.
faire parmi nous le culte de la royauté. Je sais que les temps ne sont pas les mêmes,
que nousavons quelquesavantages que n'avaient
les Anglais. La masre du peuple français n'augmentera,par ta, ni leurs force» ni leur haine
pas
n'est pas plus éclairée que la nation anglaise nu contre nous, mais M augmentera notre indigna-
1 était alors, mais elle est moins superstitieuse
et lés administrationsdes départements forment Louis, traînant son odieuse et criminelle exis-
des remparts redoutables contre les prétentions tenci! dans toutes les cours (II l'Europe, devenu
d'un usurpateur. Mais néaumoins il est de la
prudence des représentant du peuple de ne pas complices, pour' n'avoir pas eu l'au,lace des
perdre de vue des événci.ienls qui ont tant de
rapports avec notre Kévuliilioii. La différence grands criminels, sera te jouet de toutes les fu-
des temps ne doit pas non;. empêcher de prolilcr reurs des rebulles qu'il a anné- contre la nation.
de ces exemptes, parce que les hommes sont Ces derniers lui reprocheront Ijur misère et les
presque toujours ks moines dans les mêmes crimes qu'ils ont commis avec lui. Ses propres
circonstances. Ils sont mus par les mêmes pas- frères s'attacheront à répandre sur sa personne
sions, ils tendent iiu même but. Les peuples qui
passent de l'esclavage à la liberté, sont toujours
ëjttiréVpar des ambitieux qui les tlattent pour ment. La présence des émigrés leur a été
cet intérêt qu'il leur a inspire dans l'eloigne-

U'itu de la popularité puu satisfaite leur ambi- diant des secour» auprès d'eux, pour prolonger
sa coupable existence, les exposera aux pl.n
tous les avantages des révolutions qui ont été grande danuors. Les peuples ouvriront les yeux
faites en faveur de l'humanité: et le peuple, sur leurs droits; quand lia verront un tyran fu-
séduit par leurs perfdes discours, devient 1 un=
trument de leur puissance redoulalde: il reprend solliciter des forces pour combattre une nation
quelquefois, sans s'en apercevoir, les fers qtiil généreuse q;:i lui aura fait grà'C de la vie, ils
a brisés, jusqu'à cequ'il renverse de ses propres trouveront dan- sa chute nu exemple mémorable
de fa démence de ta nation
mains, a de la puissance et
ce qu'il les plonge dans le sang des innombra- française. Sa conduite lui inspirera une juste
bles victimes qui leur ont été sacnliées.
Les mesures que Jjous ulions prendre ne pro-
duiront tous leur, effets que dans un temps ter.i portée,
Quelle que soit la décision qui
éloigné de nous. Noire position est telle, que
nous n'avons que le choixparti des iuioiivénienis;
qu'il s'agit de prendre Ic qui en ofiiv lu anéantir la ligue des
ut calculer les effets qui peuvent ré- tyrans, ne négligeonsau-
moins, de
des qui seront en notre pouvoir.
sulter de la réclu.-ion, du bannissement ou de cun moyens
ht niuit du coupable..Nous sentirons bu ntol que
sa mor favorisera les vues ambitieuses des
membres de sa famille. Nous sentirons bientôt SUIXWÏIKME ANXEXB
que les moyens les plus pioprcs d'assurer la
liberté publique sont i-euj qui s'accordent avec
la grandeur et la générosité d'une nation libre. LA
peuplessont supérieures rois.
Faisons voir à Univers combien les mffurs des
n'ont respiré que le sang et le carnage pour
Ccux-ri
nr limii i I7<.i.I,<al' maux.

cimenter leur odieuse puissance; ils ont envoyé tiimnls, /.• .'G J-Yc'n.'iri1IT'.O, l'an I )le,.la lu lUpu-
supplice les hommes veitueux qui ont toute
au
de délivrer le genre humain de la tyrannie Scms bli'iue fmni-'iist', a»r la [tcnii:it hi;ligtr à
laquelle il gémit depuis tant de siècles. Oui1 la l.mih Ciijn't, si sur lus }i. i-sures il fnndrt après
France libre et victorieuse montre sa grandeur
dansla iilinition de *uii tyran. L' Assemblée n-ilioiiâle de l?!S'.i, en adoptant le
La réclusion jusqu'àla paix, et le ha ssement gouveriiemnt monarchique, laissa Louis. XVI
dople, parce que je crois qu'elles sont lavoraulcs sur le tronc, quii-jne, par sa fuite criminelle
à l'affermissement de la l!é,>ub!ique. Je pense Varennes, contre la loi moine,
même que le bannissement actuel n'eiilnluerait
aucun danger; qu'il serait plus digue d'une qui lui Cette faute deL'Assemblée opéra dans
grande nation, et qu'il annoncerait à toute l'tii-
ia (onètilution vice rtdical qui. sans doute,
pope jusqu'à quel point noua avons le sentiment devait bientôt un cn'opcrer le renversement.Le pou-
de notre puis.-ance. Je me serais attaché unique-
àcette dernière mesiiie, tans les inquié- voir en queli|uc sorte absolu, délégué à un roi,
ment reiirai-eulatit héréditaire de la nition, revêtu
tudes qu'elle aurait données à un grand nombre
car, je suis pleinement convaincu d'une inviolabilité ridiiuli', qui, en lui laissant .?;
de citoyens; à son gré, par l'effet du
qu'un omme du caractère de Louis ne peut pas la faculté de paralyser nationale, lui permettait de
augmenter la puissance de nos ennemis. Le dé- veto, la volonté
faut d'énergie de son âme a fait tourner ses commettre impunément toutes sortes de crimes;
crimes innombrablescontre ses partisans; Il leur ayant à sa dispositionun-' immense liste civile,
est devenu odieux. Ses frères, qui ont toujours afin pour corrompre tous ceux qui l'approchaient,
été ses rivauxet ses ennemis depuis le commen- de rendre le despotisme royal plus terrible
et plus tyranniqur. Ce pouvoir illégal était une
cernent de la Kévolution,doivent désirer sa mort,
parce qu'elle ouvre une nouvelle
ambiti n, parce qu'elle réunit sur
carrière à leur,
têtes
l'intérêt des rebelles, qui a toujours été partage (1) Bibliothèque ,le la Chainbro îles dii|iutc< Collec-
(de l'Oiu), toute 28J, n* 110.
entre ux et lui. S'il est condamné 8 un bannis- lion l'trliei
guerre au nom de Louis Capet; et que non-seu-
ne pouvaitdroits
cote des
pas laisser subsister longtemps, a lement celuici a entretenu ses gardes du corps
imprescriptibles de l'homme. chez t'étranger. il a encore fait passer l'Au-
Aussi, est-il résulté une lutte continuelle entre triche une partie de nos munitions et de notre
le génie bieiilaisaut de lu- liberté et le dospo- numéraire; il cherché' à discréditer notre
tisine; et ce combat violenta fini par la victoire papier-monnaie, et à corrompre l'esprit public
complète du premier et ta chute honteuse de par toute sortes de moyens.Jetrahison me suis coiiviiiii'i;
que l'incendie de Courirai, la de Longwi
Tandis que Louis XVI abusait de la crédulité et de Verdun ont été le résultat de ses ordres
de la nation magnanime qui n'eut jamais du sanguinaires, ou de l'insouciance de sort cœur
1'honorer de sa confiance, et protégeait dans pervers, comme tes vis moyens de corruption
l'intérieur l'aristocratie et le fanatisme qui ta employés tour à tour, pour désorganiser notre
déchiraient; ses frères, la noblesseet une partie armée de ligne et notre marine, et pour cor-
du clergé refractaire, secondant ses projets hy- rompre les représentants du peuple et les,folle-
pocrites et perfides, conspiraientOu vertement tionnaires publics, ont été la suite de son coin-
au dehors contre leur patrie, pour lui susciter plot abominable d'anéantir la liberté. Je me suis
«ne guerre a laquelle ils la croyaienthors d'é- convaincu de la fausseté de ses serments, du
tat de résister,leur qui heureusement a assuré plan horrible «l'incendio et de disette combiné
et perte,
leur honte et au moment même ou avec ses agents féroces et mercenains; de son
l'effet d'une, insigne tra tison semblait promettre all'ectation à n'envoyer l'étranger que des
quelque succès à leurs horribles temalives. agents coutre-réyqluiioiinaires,pour accouder
l'immortellerévolution
un autre
Mais du 10 août a pro- si'S projets liherlicides et avilir la nation; ne
duit événement salutaire auquel, *ans pas révéler le secret di traité fait l'ilnitz,
doute, ils ne s'attendaient pas. Le trône de repousser avec dédain la prévoyance et les sages
droits qu'ila été renversa le tyranété pris les conseils des palriotis; a résister la volonté
Louis XVI
armes
du p nple
nationale le 20 septembre.
français et
la main, faisant égorger de sang-froid nationale, en s'opposant aux mesure:, de Mirele
les patriotes; la nation "est rentrée dans les générale adoptées Par Corps législiiii1, en re-
avait usurpés, et les représentants t'usant d'obéir an décret de licenciement des
se sont réunis en Convention en différant l'exécution de cens ren-
dus contre la féodalité et le fanatisme,parce
0 jour fortuné! uù, comme par un présage qu'il protégeait les fannlii]iieset les nobles.
Je me suis rappelé ensuite la dilapidation de
de nos victoires futures l'année française coin-;
la
posée de dix-sept mille hoiiimes, repoussa, pour nos finances, le carnage all'rcn\ de ta liasiille,
la première fois, les nombreuses phalanges des du Chainp-deMars,celui lotit la Cha-

par l'abolition solennelle de la royauté. de la les


detpdtes, tandis que les législateurs signalaient pelle, Vinecnnes, .Nimcs, tzes, Honiauhan et
l'importante carrière qu'ils allaient parcourir Avignon ont été le théâtre: le trop laineux camp
conspiration de Siilians, la révolte
d'Arles, l'armée dirigée contre les Marseillais,
et les esclavescoalises n'ont cessé de fuir devant les, désastres de malheurs de
les soldats de la llépuhliquc ceux-ci ont planté Lille et de Thionvillc, la dévastation dit terri-
l'arbre de la liberté dans la Belgique, Niée, toire français par les- féroces compagnonsdes
.Mayince, la Savoje est devenue le quatre-vingt- frères de Louis Capot, la Sainl-lîartliéleutypré-
quatrièmedépartement do la France, et les hé- liarée pour le Il) août, le massacre épouvantable
est résullé, la mort de plusieurs milliers
rus de nos armées ont déjà pins d'une fois donné qui en
nos représentants un grand exemple de sa- de citoyens qui ont péri dans les combats, la
vent du persévérance et de couragechose pu- conduite hypocrite et ténébreuse de Louis Capet
envers nos soldats, et l'état de dénuementon il
les a laissés, eux et nos places fortes, pour tes
La Convention s'occupe dans ce moment du livrer sans pitié -la merci des bourreaux, les
sort le Louis Capot. Déjà, après avoir écarté trames qu'il a ourdies avec les hommes mé-
l'absurde propositionde sa prétendue inviolabi- < linuts et corrompus, dont il a toujours en .-oin
lité, elle a décidé qu'ii sera jugé par elle. Il a de s'environner pour allumer, par lenr inter-
été traduit la barre, ou il a subi son interro- médiaire, dans l'intérieur de la France, la torche
gatoire, et ses réponses^sontdignes de la guerre civile. J'ai vu que Louis Capet a été
guer ses crimes, puisqu'il eu
mauvaise foi de désavouer son écriture.
l'impudente un traitre, un parjure, un assassin, avant est
après la Constitution; qiraucuu des Iléauxqujont
J'ai lu, comme juge, pièces do son procès j désolé la patrie depuis la Convocation des Etats
j'ai étudié l'acte enonciatifdeses délits, que j'ai généraux, n'aurait eu lieu s'il avait été homme
comparés aux faits et au résultai des pièces, et de bien, et je me suis demande comment, après
j'ai e convaincu que Louis Capet a été le chef tant de forfaits, peut-il se trouver encore quel-
des inspirateurs, dont les abominables ma- qu'un qui veuille absoudre unconspiratcurai^si
nœuvres ont désolé la France depuis 1789; qu'a- lâche et aussi criminel?
vant la Constitution, ila formellement méconnu, J'ai donc acquis une conviction parfaite des
et même voulu anéantir l'autorité nationale, crimes de Louis Capet; et après avoir longtemps
pour conserver sa puissance despotique et que, réfléchi sur la condamnation qui doit être por-
depu a ta Constitution, il n'a usé des préroga- tée contre lui d'après la politique et ta justice,
tives n'elle lui accordait, que pour subjuguer je me suis enfin déterminé à penser que l'une et
et asservir la nation française, protéger les émi- t'antre maisexigent la peine de mort contre le cou-
grés, favoriser l'invasiDn de toue nos ennemis, pable; j'ai pensé aussi que cet acte rigou-
attirer une cohortede cannibales dans te sein de reux et juste doit être suivi de quelques me-
la malheureuse patrie qui l'avait adopté, et par- sures nécessaires pour le salutde la Itépublique;
avec
baignés dans
eux ses dépouilles, après s'être tous on lés trouvera dans les projets des décrets que
défendue; le sang des citoyens qui l'auraient je proposé, et dont la lecture sulfira à mes col-
que le barbare Brunswick faisait ta légues, pour en sentir t'importance.
':' premierjjecreïJ ";i

La Convention nationale déclare Louis Capet,


ri-devant roi des Français, atteint'et Convaincu,
ment de ses

:yi-}^vA({V):
le
Le
(ils, quiseront tenus de quitter 1'ar-'

délai.ci-dessus fixé ne pourra


1° (transcrire ici: ses délits); eu conséquence la'/ 1 par les légi.«la'ui'és;quedn
.Convention nationale coiidaranè;leflittouis.
:'r
abrège
cVihsenteinentetd'à-
voeu de là ïiation Iraiifaise.
{. .
petvie''
:- à laaiiçrl décrète quRil seràilivré le 6
à l'excicutçurde la liiùïe justice:; l;?^
'^ï-V* -=- Aitivl-I»/ 'i '"•
>?'.' itâr&.h~s ..v:>
la ilé
dans le, lieu de;la. scène du 10 août; un
nient"pourrappeler cette journée
Il
'Après rexpiralipndesililt'S quatre années, jès-
dits Bjjurbons Caijet pourront rentrer en France
trt. pour y jouir du titre de .cUoyéii français..
Le ji janvier né sera |:
lus appelé le jour des ';Àri-i'3.V'
rois il.pç'fadésorniaisuajoûrde f^lë nationale.
Le conseil exécutif, les corps constitués et les
chefs de là garde nationale de Paris sont chargés,
La Convention décrète.qù'il 1 a'accusa' sous leur, responsabilité, de Veiller à l'exiculToii
lieu
lion çp lire la smur duilit Louis Gapêii't sa des articles 8.el y du présent décret.
femme, pour ftiit de conspiration contre l'Etat;

• l'acte irdccùsâtion, poijr l'envoi, en être laitau


tribuiia criminélde Paris. La Convejilion nalionafs recommande ,à :a sur-
veulailce et au patriotisme de tous lesîcitovens
français,l'exécution des técrëtsdes 4 et 16 de ce
inois, qui prononcent là; peine' de iiiôrt centra
'.quiconque provoquerait ou tenterait d'établir
Élevé. Plenlreteiiu aux frais de la en France la royautéou tout autre pouvoir atten-
.sa viniit-iinièine: a!inée.apré3 cç! délai,sera tatoirè.à.la soiiveraiiietéilupeuple, sous quelque,
niis eu liberté pouf jouir du tilre honoralilede dénomination que ce soit, et contre quieonqiie

""' La fil
• '
citoyen français il. sera dôlé par la* nation lors-
qu'il voudra s'établir.
:fH:6i' /•/ •: •;
de Louis Capet lerà remise S une insti-
tutrice eour son eU.uçatioi^Tcs frais seront sup-
proposerait ou tifiiterait de roiupre l'unité de la
liépublique fra;i<i-aise5.piid'eiKiélaclierldesparties
intégrantes, pour les Unir ijn territoire élraii-
«er> invite les ciioyéiis, amis de la patrie et
de la liberté, à ilënoncer. saisir et arrêter ceux
qui oseraient contrevenir auxdits décrets," et à
les livrer a la justice. La Convention leur i>ro-
Portés par la uatioii, qui pourvoira à l'entretien
de ladite fille, et la dotera aussi lorsqu'elle voir-
dra s'établir.

L'exécution de i;es deijs derniers articles est


x tcldJo rc mois
dans l'aris.lçs doux jours suivant!, jiistiiic.la
et
Mtc
la
l^lic, qui, quoiini'ou iliiènl ltîs.dofeiiseurs,ounliitijlles
spécialement confiée et recommandée
mune de Paris. à la com-
'. .salentoui-.inéuïes, il
leur tlule sont-ils ;loyeiiusï.uj.iard'liui lés |»liis frrulcs
ayocai'hariieménl ilu. peupléu\>l'.iris, en
La qonvéntipn nationale, considérant que la lui rappelant, .iitrce.les[tri..|lMi-

i.
tranquillité publique eiij;e l'absence momen-
tari du reste de la fainillé des ItourbonsOanet,
décréta que tous les individus nuijes dé cette fa- ik'U'sbccasiyiine/?Krôii-it ton -suppteaVtn'est pas
mille Sortiront du territoire du,la République eu étal de le remplacer? F,:ilH; si, coiu, ne on n'eu doute
dans le ddai de huitaine ot iié pourrontv rentrer pas, la.Cotlvéhiîoii; poiiiTi.lt sjtpiilscr Louistlipei; et
qu'après quatre années de l'acceplatiôn de la

Art: j».,}\ :; Ç;'V: iiième pouvoir a,J'êi;.ir(| .de j'iin (les p.rcnts

et
Nedoit-elle pas cil usyr, (ors|ué riiitérêt de la nation
-Chafles-PhUippe,se disant Egalitë,est compris lou,t.!i le lui coiufiiande?.Kt*-st-iI;suhoùtdesa dii,'iiiip
dans la disposition de l'article précédent; son
suppléant sera appelé à Ja ConveiUion et le con-
seil exécutif saus doute du' système désori'a: isatcùr,
qu'ils ne cessent de propajci ?
mettant, au nom de la i ition française, protec-
tion secourset récompense, pourvu que fa de- .VY.XEXK
nonciation ne soit pas cale mineuse.
A LA SÉANCUDE LA CONÏESTIOM

Si, malgré les dispositions ci-dessus, la liberté


ou la sûreté du Corps législatif venait a cire c. un-
promise, ou si, au mépria de la disposition des
décrets des 4 et 16 du courant, quelque despule sur la défense et le jugement de /.«lis (.«
à l'tide d<:s troubles qu'il
ou quelque intrigant,lieu
susciterait dans te des séances des repré-
sentants du peuple ou ailleurs,parvenait à usur-
per l'autorité nationale et empêcher le Corps lé-
eislatil' de remplir librement ses fonctions les j\
suppléants nommes par les assemblées électo-
rates des départements seraient tenus de se réu-
nir dès le jour qu'ils en seraient suffisamment ,ti
instruits dans la Nille la ;>lus centrale de ta lié-
publique où ils se constitueraient en Assemblée 9
nationale et déclareraienljolennellenieiil nul el
comme non avenu, tout coqui aurait été fait au
nom du Corps le législatif oudetout autre qui en
aurait usurpé pouvoir depuis que te Corps lé-
gislatif^ n'aurait pas eu te libre exercice de ses ?

française, que le» autorités constituées, les, elle(.,1


des gardes nationales, et tous ceux qui auraient
favorisé ces crimes de lèse-nation ou ne
s'y se-

sur leur tête des événements qui pourraient en t


TROISIÈME DÉCHET.
j
Lepo yu exécutif pruudr.i, sous àsa maintenir
respon>a-
bilité, toutes les mesures propres
l'ordre et la tranquillité publique dans la ville de
Paris. Il sera tenu d'y appeler la force pitblique
qu'il jugera nécessaire.

l'avenir, les provocateurs au meurtreet à


A
l'assassinat, leurs complices et adhérent* seront
condamnés à une détention plus oumoins longue
qui' seront détermines
selon lesdifférents casCiiïivenlion
dans le décret dunt la charge le co-
mite de législation de lui présenter incessant-
ment le projet.
CINQUIEME DÉCHET.

tion contre Marat, un de ses membres,et quesoit


suppléant sera appelé à là Convention charge le
comité des décrets de lui présenter l'acte d accu-
sation faut une nouvelle in«irre:tion pour abattre encore
il n'a frase de noa ar-
tu Les démîtes à la Convention nationale n'claient Fâs
pas
élusavant
encoreeux: Marat indisposait le peuple de Paru
que h'ur arrivée, il lui proposait le Iriuin-mêliancc entre tes fédérés et les bataillons .|iu étaient
contre
à r'tunilé do leur pniicnre cnlin, il n'a rcs-sé de prerhor
virat ensuite, il lui disait désordre, l'anarchio cl la révolte, et cependant I opi-
pi»". », s'ils ne > c conformaientpas à son vira,
coups
et les chasser s'ils ne faisaient pas la Constitutiond.nn»
de nion erronée qui domine l'aris, présente cetftre san-
deux mois. Depuis que la Conventionexiste,n'a cessé
de la décrier cl de l'avilir. Je publier haulemenl qil clic semblée. Aussi les murmures des tribunes des Jacobins
est hors d'état aire le bien, parce qu'elle: lie pense
de de Marat, quoique beau-
parce quîclle a prohibé tes taies arbitraires des
îles Députés Collec-
feum,
attroupementsséditieux, qu'il avait provoques lui-même; tion (l) bibliothèque île la Cluiml.rc
que le peuple a besoin d'un çbef qu'eu conséquence, il Portiez (<fe lOut), loue 281, n- 3».
toute la peine que la nation, qui l'accuse, peut voté J'ai toujours eu ces sentiments, aussi ai-je-f
pour gu'il eût étéjugé,il ne l'est pas encore.
prononcer contre lui. Mais il le sera bientôt, j'ai examiné tes Pièces
Pour répondre ace maintien, je n'épuiserai
pas ma Faillielogique, car je trouve, dans ses qui déposent contre lui,déposent
et jeté les yeux sur
explications,avee quoi l'annihiler. Il dit lui- tes faits publiés qui n'y pas moins. Je,
une trouve l'accusé pleinement convaincu d'avoir
incme que sa déchéance du trône n'est pas voulu exciter son la civile,
in'iiii",dans le septslityil, nt unjuijenuiit. dans pays guerre
Eh bien si ce n'est pas une point! quela na- d'avoir employéles conspirations les plus hor-
ribles te jeter de nouveau dans les fers,
tion a prononcéecontre lui,
prescriptible,qu'elle a exercé, comme
ailleurs, il n'est pas étonnant
mais nu
qu'elle
te
droit
soit
im-
daii.-t sances
pour
dit d'avoir même appelé les baïonnettesl'exécution
étrangères, pour l'aider dans
des puis-
l'intention de le juper aujourd'hui et d'appli- de ses infâmesprojets, infinité de et d'avoir cflfin attenté
forfaits, a la souveraineté
quer une peint1 à sus crimes.
Mais suivant un autre résumé de ses dires,
'•
nationale.
par une
Examinons maintenant qu elle peine il con-
elle ne |ii'iit lui appliquerune peine, parce qu'il vient d'infliger à Louis.
n'existe pas de loi particulière, qui prononce Quelquesopinants ont prétendu que le Code
aucunepeine contre aucun des délits qu'il a pu
commettre pendant son règne constitutionnel, pénal décidait cette question, qu'il condamnait
et il invoque en ce tas la déclaration desdroits mort toutes personnes convaincues de crimes
et qu'on ne pouvait par conséquent pro-
qui dispose, article 8, i/Hi1nul ne peut dire puni d'Etat,
qu'm vertu rf'uiiu hi établie et promulguée a nté- poser d'infliger une autre peine à Louis, sans le
rieurement au délit. faire sortir de la classe des conspirateurs ordi-
Sansdoute, il n'existe pas de loi partieuncre naires où ils l'ont rangé.
du même sentiment, n ont pas craint
qui règle spécialementles peines, qu'il encourra, deD'autres, commemauvais citoyens tous ceux
s'il commet des actions punissables. Il n'en quidénoncer penseraient à inniger une peine différente
existe pas aussi de particulières pouraucun autre
coupable, pour aucun autre mandataire du peu- iLl'accusé. De,là, la calomniea répandu qu'il
un parti, qui voulait le sauver, et le
pie prévaricateur; mais il existe une loi gêné' existait le tronc.
rate qui s'applique à tous les délits p»u im- replacersuis même sur
de l'avis de la peine de mort, ce
porte ar qui ils soient commis, et qui devient Si je
particulière a chaquecriminel au moment de sa n'estpas en considération des dispositions du
n'y trouve pas d'exception pour
lui, Code pénal, parce que je ne range pas le cou-
punition. On ordi-
ni pour aucun autre mandataire de la nation. pable dans la classe des criminels d Ktat
Pourquoi donc ne lui serait-elte pas appliquée
à tout autre, je ne dis pas, par. un tri- traordinaire le range,au contraire, dans une classe ex-
lé'le
commeordinaire, et prii'ilfgiée,si on peut se servir
bunal mais p»rgrand tribunal na-
tional, si la nation, par des motifs d'intérêt du terme, parce que je le voistraduit devant un
public, ne juge pas a propos toutefois île com- tribunal extraordinaire, il me semble, par con-
porte,la
peine le Codepénal, séquent, que les considérations qui ont
muer la commecoupable du crime
prononcée par
contre lui de lèse- Convention à se constituer juge de Louis, dot-
vent aussi 4a porter à sortir du cercle étrott du
nation dans une peine coinpensée avec ses Code pénal.
grands intérêts, avec le salut public enfin.
1
La ilil estvrai, n'a point constitué de'iri-
bunal pour jugerle premier mandataire de la la
Le jugement doit avoir sans doute pour but
punition ducrime, mais il doit aussi comme
nation s'il devenaitcoupable,elle n'en a point on l'a fort.bien dit, étreconformeù Indu justice,a
également constitué pour juger le Corps légis- l'Intérêtpublie., « la conscience intime peuple
latif, s'il venait à trahir les intéréts de ses /Wiiii'flb ou l'insurrection contre elle devien-
commettants. Il n'y a point aussi de peines pro-
noncées particulièrement contre lui, pas même Oiies-moi, vous qui voulez faire juger Louis
la destitution. Peut-onen conclure qneia nation comme tout autre criminel d'Etat, ne voyez-
n'a pas le droit de dissoudre le Corps législatif, vous ladans
pas ces principes qui légitimeraient
et de 1punir en outre, en cas de prévarication contren'y était pasconforme, Convention, t'insurrection, si le juge-
quelquechose qui
grave Je ne puis le-croire; car son tribunal ment
sortir l'accusé de la classe des accusésordi-
national est toujours existant pour punir ses fait
mandataires prévaricateurs, et son droit de sou- naires?
Ne doit-on pas penser à éviter cette insurrec-
cusable, du
moins, je ne puis croire qu'il puisse tion du peuple, dont on ne parlerait pas sans
être récuse par personne, si ce n'est par Louis est-il pasla sorte prudent de faire quelque
qui nia pas encore l'audace de le faire en pro attention mêmed'insurrectiondonton
à parle,
ermes; mais quand il le ferait, je ne ver- et qu'on distingue aisément par l'adjactif (légi-
presQu'une,
rais absurdité de plus dans sa défense
qui tomberait d'pile-mêmecommebien d autres, N'en voit-on pas un autre, qui quoiqu'illégi-
que j'y aperçois et que je' ne m'arrêterai pas à n'est pas moinsà. craindre?
combattre. Je dis simplementque Louisest dans time,
le cas que je suppose,et que la nation n'est N'est-ce pas celle-ci, plutôt
pas cherche à organiser que l'autre qu'on
le jugeant ou le fai- dans Paris depuis- quelque
plus injuste envers lui,
sant juger qu'elle ne leen serait envers ses man- temps? Ou'on disait mfme organisée, et armée
poignards dès ces jours derniers? Qui-avait
dataires législateurs, si elle les Jugeait ou les de plusieurs sociétés popu-
faisait juger d'après une prévarication aussi fait son serment danscette
Cesconsidérations
celle Louisl'est.
grave envers elle quesiiflisenl
pour me convain-
a tort une inviolabilité les
]aires
ses
et sections
canons mettre
de
ser ballants tocsin, tenir prêts
du et
ville, qui a dû char-
en mouvement
les cadenas
cre que Louisinvoque, premier coup de poignard, les
dont il n'ajamais été investi pour porter impu-' pour fermer,
barrières de la
au
cité parisienne?
nément des coups de mortà la liberté.
N'est-cepas de cette insurrection, enfin, dont principalement Louis est convaincude plusieurs crimes, et
jusqu'ici pour
la malveillance nous a menace d avoir bu us La justice nationale, du crime de lèsc-souvcrainelé.
intluenccr notre j u^cniciit, afin le livre do la lui qui est
le
doute lieu d'en organiser une légitime (Jue Code pénal, celui de la nature qui défend le pre-
de
la je l'y ai condamné, commecitoy'en, nu premier
ennemis
Convention
et
du
la
llcpubliquo
Si nous en avons clé menacessi une section mouvement de mon indignai!'contre ses cri-
de Paris t'est dcclarOe en insurrection, ayantme: je l'y condamne,commejuins après un
m6inequ'on eût connunotre décision, n avons- examen réfléchi de sa défense,des pièceset des
nous lias quelqueclio.»e à redouter aussitul faits qui déposent contre lui, et desdisposition-,
qu'elle sera donnée cette décision si attendue pénales des livres des lais nationale et nalii-
Ah! si nous n'avons rien a craindre, nous ne L'iiilérêt public conlirmc-t-il cette condam-
devons pas moins avoir des défiances,elles sont
quelquefoissalutaires songeons que la mal-
veillance et la calomnie qui appelaient naguë. J'y vois quelquesinconvénients; car la mort
insurrection illcyilime, et de Louispeut laire augmenter lès prétentions
res sur nous celle au troue: peut donnerpins d'activité aux pré-
tendants, et peut-être faire éclater contre nous
la colère des t tes couronnées,qui s'indigneront
Ne pourraient-ellespas saisir t'instant de no- de cet acte de justice, et chercherontà nous en
l'aire de nouveaux Morts,
tre décision pour pent-êtro encore l'audace ont obsertée punir en bri.-aut les liens dela neutralité qu'ils
dont elles auraient jusqu'ici dans la juste guerre que
de demander acte la futrie, comme si la pa- nous soutenons.
Je ne proposeraicependant pas de commuer
puis celles qui l'on délivrée des tyrannies cette petne; car tous les inconvénients dispa-
loyales, nobiliaires et sacerdotales. raissent à mesyeux, si le peuple réuni en as-
Nousavons eu, il est vrai, assez de courage semblées primaires, prononcecette condamna-
et d'énergie pour en imposer jusqu'ici anx lac- tion, ou plutôt la coiilirme; car mon avis est
lieux, en marchant droit dans le scntici1 des que la Conventionla prononce, sauf la ralilica-
intérêts du peuple. Redoublonsd'eflorts pour de lion du souverain. Je vois, dans un pareil acte
nous maintenir dans ce sentier; jugeons Louis sa part, le couple plus terrible porté à ceux
d'une manière évidemment conforme a la jus- que la soif de domitnr en l'ïau.'O peut dévorer,
à nos ennemisquels qu'ils soient, et mêmeau*
peuple. Attendonsensuite avec courage i insur- puissancescouronnéesde
qu'on voudrait exciter contre auraient même déjà
quand
formé le projet de
elles
nousat-
rection illégitime taquer toules ensemble.
gitime que le peuple ferait pour venger,
nous mal- nos Oui, les armestomberaientdes mainsa lotis
ci nous sommesoutrages par une faction ennemis, qu.ind ils appreiniraicnt que la
nation s'e^t prononcéesi tonncl. ornent.contrela
Je vais, en peu de mois, définir les principes "Ils tvranilie, en condamnantson despote à uiort.
quejedlvienade citer. n'espéreraientplus trouver en France un
La jjusticedont je parle, et qui doit nousgui- parti prêt à recevoirun roi; ils ne compteraient
der dans le jugement que nous aUons rendre, plus sur nos dissensions, sur une majorité aris-
est cette justice nationale qu'on trouve expri- tocrate; ils ne verraient enfin dans l'unité de
mée dans les livres de la loi, ou dans le grand noire opinion, que l'unilé de nos armes, et un
livre de la nature, où les lois sont toujours pui- faisceau de forces qu'ils craindraientd'allaquer,
sées so un gouvernement libre. efqu'ils n'espéreraient jamais vaincre.
Ouserait aussi, je vousle demande, l'ambi-
rer la prospérité de la nation et te salut du lieux qui oserait tenter'au pouvoir suprême,
après un pareil acte delà part des Français?
La conscience intime du peupleest sa volonté, Quel seraitle Bourbon assez audacieux qui ose-
rait employerla moindre intrisue pourpar-
par conséquent dans les assembléesprimaires, venir aucuns ne t'oseraient, car ilsverraient
elle peutseulement être connue et constatée. toujours"la hache nationale qui frappe les ty-

Pour apphquer ces principes, sacrés pour rans prêts tomber sur !eur tête à la moindre
'la cause que nous traitons, il faut con- tentative qu'ils feraient pour monter au trône.
nous des crimes de Louis; Je n'examinerai point ce qui pourrait arriver,
sidérer 1° l'énormité
2" Quelpoids son sort peut avoir dans la ba- si là peine ee mort n'est pas prononcée par le
lance es intérêts de la liépublique, dans la cir- peuple contre Louis, ou du moins ratifiée, si
constanceactuelle, soit 1 1 intérieur, soit à 1 ex- elle l'est par la Conventicn; car je présumetrop
térieur et quelle peine los compromettramoins bien de ses intentions, pour'croire qu'il ne con-
parmi elles.de mort, de bannissement ou de ré- firme pas une peine que le Code national et de
la nature inflige au nalkiniàide. Mais, dans ce
cas, les effets que la mort de Louispeuvent pro-
3° Enfin l'étendue des devoirs et des' pouvoirs duiront disparaîtraient avec leur cause, et la
de la Convention,et les mesures qu'il, convient nation prendrait des moyens pour arrêter les
autres espèces d'inconvénients nui fourraient
t1me du peuple, ou sa volonté. résulter de la réclusion ou du bannissement,
Ces considérations, bien approfondieset jus- peu importe laquelle des deux peines soit pro-
tement appliquées, suffiront sans doute pour
mettre la Convention couvert de tous reproches Louis Si je n'étais pas intimement persuadé que
mérite la mort, et que lit nation en con-
Kssayonsdonc de les approfondir, e t d'en faire firmera la condamnation, j'examinerais si le
une juste application. bannissement ou la réclusion compromettrait
moins l'intérêt national que peine de mort. intentions dé la plus saine partie-de la Conven-
J>' 'lirai si'iiloiiiuul que lu bannissement, .Unisle tion. Combi"ii d'horreurs n'a-t-elle pas déjà
un niciil actuel, serait >l;iulanl |>lus im politique, répondues contre elle dans le public rapport à
que Louis irait animer les phalanges ennemies l'allaire qui nous occupé? Croyez-vous qu'elle
i mitre nous, et qu'il serait plus prudent (le le cessera do distiller ses poisons, après notre
l'.iii'laiiiisi'r à la délcnliiui, saura le bannir du
! rrilnire du la Ilépublique, ainsi que sa famille,
.i;nvs la paix.
Irons dans le piège, .qu'elle nous a tendu pour
avoir lieu de nous mputer tous les événements
C'KL-iiér.in- maintenant l'étendue de nos de- malheureux qui peuVei^ arriver dans la Répu-
\irs il du nos puiivc.irs, et enfin tes mesures ferait toujours en jugement de Louis
juger Louis cou-
sans ratification de la part du peuple. Non,
citoyens, elle changera seulement ses batteries,
Je ne nf arriérai pas a vous définirnos devoirs et canonnera toujours nos intentions et notre
décision, comme contraires au sentiment intime

tTi.iiiiation fiiiitr.iir.' à la volonté du peuple, et lillé débite maintenant, comme vous voyez,
que nous Muions trahir le peuple, sauver le ci-
li.is pouvoirs, quand nos devoirs nous imposent devantdébitera roi, et le replacer sur le trône:. eh bien!
il nous conformer slrict.'inent à cette volonté elle alors que nous avons trahi le
suprême. Je m'attache ù>uc à celte dernière peuple, abusé des pouvoirsqu'il nous a donnés,
partie, et je dis qu'il est impossible que nous que nous nous sommes érigésenfin on despotes et
de lui, qu'il eiit juge autre-
sichions si notre jugement sera confirme au mis au-dessus
sentiment intime du pi>iip;p, si nous ne le con- mesure, qu'il il
sultons pas avant l'exécution. son intérêt de prendre une autre Louis, s'il fait
Quelques oiiiiianlsprélendenl que ce sentiment fallait bannir ou enfermer est'
intime du peunle e.-l connu, et qu'i! nous pros- mourir, le faire mourir s'il estbanniouqui enferme.
i rit mémo de condaniner l'accusé à mort. Qu'ils Ce n'estcar'le esquisse
là des propos seront
Lie le prouvent par un act- authentique, je croi- tenus, ne parle point de tout ce qui peut
rai à leur dire, et j'opinerai commeeux pour la être dit rapport aux événements de la guerre,
mort, sans renvoi aux assemblées primaires aux projets à'envaliissementdusuprême pouvoir,
d'espoir,
pour la ratification Ju jugement. qni peuventse formeravec d'autant plus
Sans doute, le sentiment intime du peuple est que les prétendants auront plus d'aisance a in-
?.crier l'opinion publique, et à la prévenir contre
la Convention, le seul pouvoir qui puisse écraser
risicnries, par exemple mais est-ce là le vu'u 1( factieux; et opposerune résistance certaine
de tout lu peuple fniii(<iU 1 Kst-ce le vœu enfin il leurs infâmes projets..
des 81 dépaileinents-;Non, ce n'est même pas Voulons-nous arrêterle poisoncalomnieux de
la malveillancedans sa source, et 1 empêcher de
le *;vu, je ne circuler de Paris, où je la 'trois cette source,
nos départements.oit elle peut se répandre
danstoutes
dirai pas du peuple de Paris, par les voies qui y communiquent,comme
tre
mais celui des 8i départements,à moins toute- la peste et tous les maux se répandirent dans
fois que nous ne veuillons prendre sur nous de tout l'univers, quand la boite de Pandore fut
f.:iro mettre notre jugement à exécution, snns ouverte. Il n'ydigue pasde la' volonté
d'an'.re moyen que
du
de lui
peuple,
opposer la
,au 11011 duquel nous le prononcerions cepen- exprimée dans ses assemblées élémentaires.
dant. Méprisons donc toutes clameurs,et demandons
Ce serait bien là se jouer de sa souveraineté, au peuple, comme nous le devons,
la confir-
el s'élever ridiculement au-dessusd'elle en la mation de notre jugement.
proclamant. Vous ne pouvez sans doute, disconvenir que
Si c'est l'intention de certains hommes, je dé- cette confirmation est indispensable pour le
mienne. valider, soit qu'elle soit (tonnée de fait, ou par

le
Ji. ne rends pas hommngu à la souveraineté du présomption. dissimuler ici que la malveil-
'juple pour m'eu tuoqtcr. Si ic le rends de Pouvons-nous
i .iii'lie cet liommaire. je le rends aussi de coeur lance, et la calomnié plus sa digne compagne, n em-
el ii'ulTectii t dans pêcheront pas bien
to.is les cas je ne ncgli- publique de se décider tacitement facilment 1 opinion
en faveur de.
Kcmi rien pour agir d'une manière conforme à
ht volonté souveraine. notre
primaire
On trouve, dans la ratification de notre juge- de le confirmer
jugement qu'elles
de fait (
dans s
le peuple
assemblées
ment de la part du peuple, desi inconvénients
d.innereux; c'en est issez, dit-on, pour réveiller Oh voit, dit-on, comme par prestige, dans le
projet de faire sanctionner le jugement, un
moyen certain de sauver le coupable. Les
Je
dis,
nu roya'islo' irasnernnlou achèteront les suffrages
contraire,
ciloyens,
que
c'est
donner
l,' coup de grâce a l'aristocratie, et éleindre et le peuple prendra en consé-
en sa laveur,détermination
les élini'Clles de {.'lierre ci\ile, qu'elle a déjà quence, une contraire à ses in-
lait briller en certains endroits, surtout à
Paris. (,'e.-l ainsi qu'on ose calomnier la vertu du
Il suffit, pour t'en persuader, d'examiner de peuple, et lui supposer assez peu de droiture
pour sacrifier ses intérêts à la voix de ses en-
i "ifiloyéesjusqu'ici pour empoisonnerl'opinion
publique, et la prémurir contre la pureté des Je ne professe pas ces sentiments, citoyens;
je suis, au contraire, persuadé que le peuple a, SOIXANTE-DEUXIÈMEANNEXE
en général, trop de vertu et de droiture pour
vendre, d'une manière aussi vile, son suffrage
et ses intérêts les plus chers j'atteste même que A LA SÉANCE DE LA CONVICNTIOS NATIONALE
lés royalistes n'influenceront nulle part son
voeu, le peuple lesconnatt trop bien. S'ils pares-
sent à ses assembléesprimaires, croyez qu'il Opinion de M.-E. Guadet, député du département
les en chassera comme il les en a chasses tontes de la Gironde, sur le jugementde Louis, ci-de-
les fois qu'ils s'y sont présentés. vant roi des Français (l).
Nous pouvons, en conséquence, en toute
sûreté, soumettre notre jugement à sa sanction, Citoyens, en voyant les formes auxquelles
je dirai même que nous le devons; car enfin il vous vous étiezassujettispourjuger le ci-devant
faut, commeje l'ai déjà dit et personne ne me roi des Français, j'ai du penser que j'étais ici
démentira, que le jugement que nous pronon- membre d'un tribunal; et dès lors, sans blâmer
cerons en son nom ait une sanction rêelle ou néanmoinsune conduite contraire, j'ai cru de-
voir m'austenir d'énoncer mon opihiun,jusqu'au
Pourquoi compterions-nous sur cette sanction moment où l'accusé aurait été interrogé, et au-
tacite, >iès lors que nous n'ignorons pas qu'on rait fourni ses moyens de défense.
calomniera notre jugement quelque juste qu'il Ce moment est enfin arrivé: Louis adonné
soit, s'il n'est point revétu du sceau que la ses réponses et sa défense; il ne nous reste plus
calomnie n'atteindra jamais. qu'à prononcer; et le juge peut maintenants ex-
Pourquoi, dans une affaire aussi importante, pliquer, sans craindre qu'on l'accuse de préven-
nous chargerions-nous d'une responsabilitédont tionoudepartialité.
nos mandats ne nous chargent pas'? Né croyez cependant pas, citoyens, qu'en vous
Pourquoi enfin compterions-nous sur une partant de tribunal et de juges, je considère ce
sanction que nous ne pourrons cônnaitre grand procès entre un peuple et son roi comme
qu'après 1 exécution d'un jugement qu'il nie étant purement du ressort de l'ordre judiciaire
sera plus temps de rapporter, si l'opinion si telle était mon opinion, vous me verriez m'ele-
publique ne le confirme pas tandisqu'il nous ver avec force contre la violation d'une infinité
est si facile de l'avoir avant; et je dirai même de formes essentielles; je vous demanderais ce
tandis qu'il nous est si facile de l'avoir avant, que c'est qu'un tribunal où je vois lés accusa-
et je dirai mêmetandis que nous devons ravoir teurs parmi les juges, et les mêmeshommes dé-
nonçant le crime, le déclarant prouvé, et y ap-
d'émettre, par aucun acte, la volonté de nos pliquant la peine. Je vous demanderais ce que
commettants sans connaître, parce qu'il ne nous c'estqu'une procédure qui porte sur des pièces
appartient pas de rendre un jugement contraire dont la plupartsont désavouées; sans qu'il y ait
à la conscience intime du peuple. eu aucune vérification ordonnée je vousdeman-
Il n'est pas sans doute prudent de transiger derais enfin ce que c'est qu'un jugement où la
pour quelqu'un, sans avoir son autorisation spé- majorité des voix, prise dana une forme que les
ciale ou sans soumettre l'acte ù von approbation. lois prescrivent, doit suffire pour la coudamna-
Il en :st de même pour le jugement que nous Mais
de
ce
que
la
nature
île
l'affaire
excuse
la
allons prononcer. Nous devons le soumettre à
l'approbation du peuple, au nom duquel nouste violation, ou plutôt l'omission de ces formes,
prononcerons, puisque nous n'avons pas son s'cnsuit-il que vous eussiezpu les violer toutes?
appro ation spéciale pour juger Louis une De ce que vous êtes ici un trlbunal extraordi-
peine déterminée par lui. noire, appelé à prononcerdans une cause tout
0:doute, pas qu'on entourera d'objec- extraordinaire aussi, s'cusuit-il que vous eus-
tions mes faibles raisonnements, qu'on les trai- siez pu vous affranchir de toutes les règles? Ma
d
fera ;puérilité, et peut-être de quelque chose
de pis mais peu m'importe, il sont l'expression
raison et
mais en même
ma conscience me disent que lion
elles m'assurent que vous
de mon sentiment intime. Aussi ne m'arrêterai- avez fait a cet égard tout ce que vous aviez du.Il
je pas à combattre les futiles objections que la fallait entendre l'accusé, vous l'avez entendu. Il
mauve se fui et la malveillance,, que j'ai at- fallait lui accorder îles conseils,vous lui en avez
taquées, peuvent seules >s y opposer. donné. Il fallait,écouter as défense, vous, l'avez
Je révois même tout ce quon peut dire;
mais s oh m'accorde les principes que j'ai in- Et Louis a bien senti que c'était là tout ce
voqués, si on ne nie pas que le jugement de qu'il avaitdroit de prétendre, car il n'a rien de-
Louis Idoive être conformer 1 la conscience in-
timc da peuple, sa volouté enfin, je soutiendrai
toujours qu'il faut connaître d'une manière
positive ce sentiment intime, cette .volonté
avant ne mettre le jugement à exécution, ou
ni
mandé de plus; ses conseils eux-mêmes, aux-
quels on ne reprochera ni d'avoir manqué de
de manquer de lumières, n'ont fait, à
cet égard, aucune réclamation; ils n'ont pas cru
devoir se plaindre d'un mallieur attaché la
du moins il ne faudra pas le prononcer au nom qualité de leur client; et certes, il est juste,
du peuple. Mais comme je suis londé à croire peut-être, que puisqu'ils sont si jaloux de ne pas
que la convention ne veut être que son organe, ressembler-aüx autres hommes, les rois ne puis-
je conclus à ce que le jugement; tel qu'il puisse sent pas être jugés comme eux.
être, soitenvoyé à la sanction du souverain Vous avez donc jusqu'ici rempli rigoureuse-
réuni eu assemblées primaires de communes. ment vos devoirs; vous avez fait ce que la na-
tion, dont vous êtes les mandataires, aurait fait
elle-même, si, réunie dans cette enceinte, elle

(1) Bibliotbèque del.t Cbaobre des uVputé) Collec-


tion [l'ortie» île l'Oise), tome 203, »• 415.
avait appelé devant elle celui qui fut son roi Ceci me parait expliquer toute l'économiede ?
« Louis, lui àurait-elle (lit, je t'accuse d'avor
conspiré contre ma liberté; je t'accuse d'avoir
appelé des' armées étrangères pour «l'asservir; et d'obscur aux yeux de quelques membresde
je t'accuse d'avoir trahi tous les' serments, et cette assemblée,qui ont mieux aimé l'arracher
du codede la Constitution, qu'essayerde la com-
d'avoir fait tourner contre moi le pouvoirdont
je t'avais investi pour modéfendre? Réponds prendre, comme autrefois Alexandre coupa le
n end gordien qu'il ne pouvaitdéfaire..
as-tu quelque moyen de justification?Ne trem- En effet, citoyens, une peineest attachée au
ble pont devant ma majesté souveraine; je ne
je ne punis
ressemtjlepas aux tyrans conseils, depas
tonlorsque
choix, parjure, ou la trahison du roi; il faut doncque
j'accuse; entoure-toi de fait auquel la peineest attachée soit déclaré; Il
préparet combineta défeisi!, je l'entendrai sans
prévention,etCitoyens,
je te jugerai faut doncun jugement et dès lors quelle estla
me rap- véritable acception de ce mot inviolabilité La
je je jugerai.
pelle ce qui vous reste à
ce dernierlemot
faire, et devoir que voici c'est que roi était hors de l'atteinte des
maintenant à remplir. Ce devoir, c est tribunaux pour tous les non prévue par la
cas cas
vousavez
d'examiner la défense, c'est do l'examinerfroi- Constitution;et quepour les prévuspar elle,
dement, sans prévention. Sans prtimUlun,je ré- il n'était justiciableque delà nation,ou dejuges
pèle souvent ce mot, parce que, d'un cote, je nommes pir la nation. Attacher un autre sens il.
sens que dans un cœur républicain la haine îles ce mot inviolabilité,ce serait prétendre que la
rois est une séduction dangereuse, lorsquil Constitutiona voulu le terme et non les moyens;
s'agit de juger un roi: parce que, de l'autre, je ce serait dire qu'elle a voulu que le roi restât
vois quel'histoire est le registre où s'inscrira te sur le trüne après la rétractation de son serment,
jugementque nous allons rendre, et l'Europe le du peuple,
ou des conspirations contre la libertéqu'il
tribunal oii l'appel en sera porté. en mêmetemps qu'elle déclarait serait
déchu de la royauté par l'un ou l'autre de ces
Monintention n'est pas néanmoins de suivre
les défenseurs de Louisdans tous les détails où Aii*si les défenseurs de Louis disaient-ils une
ils ont cru nécessaire d'entrer pour sa justifica- chose qui impliquait contradiction, lorsque re-
tion. Je me bornerai à combattre leurs argu- connaissant devant vous que la déchéance était
mentsen masse,et, danscette discussion, j'aurai
min décaisser à l'écart tout ce qui me parait encourue dans certains cas, ils soutenaient cepen-
avoir été suffisamment réfuté. dant que leur client n'était pas jugeable; car
La plupart des orateurs qui ont parlé sur la enfin, il l'était au moinstrès certainement pour
question de l'inviolabilité m'ont semblé n'avoir ces eas-ia, et il fallait bien constater les faits
avancé que des sophisme. Leur préoccupation, El
qu'on
ne
dise
pas
que
ces
faits
étant
par
leur
sur ce point, a mêmeété si grande, qu'on dirait nature mêmepublics et notoires, il n était pas
qu'ils ont cherché armer la malveillancecontre besoin de les constater. D'abord cette formalité
le décret mêmequ'ils sollicitaient.
Ils ont dit que « l'Inviolabilité accordée à un étant tout entière en fareur du prévenu, il ne
individu dans l'état social était uneabsurdité. e lui conviendrait jamais de s'en plaindre. En
j'en conviens avec eux. Maisce raisonnement, secondlieu, la Constitutionattache un autre effet
qui eût été bon avant que te principe fin consa- a la démence qu'à la trahison;il est doncnéces-
les faits, puis-
crée, que sïgniiie-t-il lorsqu'il s'applique a une saire indispensabledé constater
loi faileV rien absolument.. qu'il serait possiblequela rétractation du ser-
Us ont ajouté que» l'inviolabilitéaccordée

ailes d'administration, et qu'elle finissait la où


folie.
ment, et même t'entreprise a mainarmée, fussent
le fruit d'un accès ou d'un état habituel de
Ainsi, d'après la Constitution elle-même, le
roi était jugeabledans les ca8 de trahison prévus
proposition est une erreur, car la Constitution par elle ainsi, il foutqiieLouissoit jugé, puis-
qu'il est provenu d'un des crimes pour lesquels
prêmede' l'administration, et les actes durepré- la Constitution a déclaré qu'il serait déchu du

dernière classe; et certes, rence qu'auraient pu soutenir ses défenseurs


un des actes de cette c'est qu'enle jugeant, il ne sera possihiede lui
on ne prétendra pas que
cusé pour l'avoir accordée ou refusée,
mêmececi de remarquable, que tes actes pure-
Il
le roi pouvait être ac-
ya appliquer
lit il neque
la peine de la déchéance.
faut pas se le dissimuler en suppo-
ment rovaux sont précisément ceux pour les- sant les articles de la Constitutionapplicables i
quels l'inviolabilité est textuellement déClarée: Louis XVI, la peine de la déchéance serait la
11 n'v avait pas d'agents responsables pour la seule que vous pourrie/, comme juges, pro-
rétractation du serment du roi; il n'y en avait noncer contre lui. Aussi Je l'avouerai, ma raison
pas davantagepour son entreprise, a main ar- s'est-elle révoltéetoutes tes fois quej'ai entendu
mée,conlre la libertédo la nation, ou son silence
de mort sur la tête de cet accusé, sans avoir
sur une pareille entreprise faite en son nom; eh seulement
bien, danstous ces cas, le roi est déclaré invio- examiné si les crimes dont il est pré-
venu sont ou ne sont pas horsde la Constitution,
a-dire qu'il n'encoure d'autre peine que celle et s'il est oun'est pas fondé, je ne dirai pas à
invoquer l'inviolabilité qu'elle lui assure, mais
la déchéance
de celte du trime.
qu'ila abdiqué la royauté, e la peine qu'elle pro-
Mais déclaration réclamerle le privilèac
cette application de la loi aux faits prévuspar nonce. Je ne croyais pas qu'on pat avoir une
conscienceà se jouer ainsi deslois Je pensais
elle, doit-on attendre que le roi les fasse lui- que la loi devait être la consciencedu juge.
même, ou bien doit-onles prononcer? L'aflinna-
la
tive de première proposition serait,révoltante.
de tout homme sensé, une absurdité
aux yeux Ce n'est pas, au
nion de ces
reste,
membres sur
je
que ne
le genre
partage
de
l'opi-
peine à
inlliger à Louis. Le seul point sur lequel nous suspendreles lois,jem'en servirai pour annuler
différons, cest qu'ils pensent que, pour la pro- toutes cellesqui pourraient arrêter des désordres
noncer,il suffit de savoir queLouisest criminel, ou prévenir des troubles. Elle nie charge de ses
et que je pense, moi, quà cetteconviction, il relations extérieures, je ferai encore tourner
faut encore ajouter cette que Louis ne peut pas contre elle cette portion des pouvoirsqu'elle me
se prévaloir duprivilège que ta Constitutionlui délègue je seconderailes efforts de toutes les
assura)}, de ne perdre que te trône après avoir puissancesqui voudront la subjuguer pour moi;
trahi la nation. l'entretiendrai lea espérances des rebelles; je
Or, je maintiensqu'il ne peut pas s'en préca- leur ferai trouver, chez tous mes alliés, créditet
loir.
Vous vous rappelez comment les défenseursde Citoyens,si ces parolesparricideseussent été
Louisont défini l'espèce de contra) qui se forma entendues, croyez-vousque Louisfut devenu le
entre la nation et lui, au moment ou la Consti- mandataire du peuple? Croyez-vousqu'on lui-
tution lui fut présentée ils l'ont appelé un eut dit tu seras inviolable réalise si tu peux
mandat donné par èêuple français, et accepte toutes tes criminelles intentions, et tu n'auras
par LouisXVI.Eh bien' j'admets la définition, d'autre peine que d'être censé avoir abdiqué la
d'abord parce qu'élle est juste à beaucoup
d'égards; ensuite parue que nous nous enten- 'Mais ta preuve que Louis renfermât de telles
drons ;mreux lorsque nous serons d'accord sur pensées dans son aine, au momentoù il a accepté
ta royautéconstitutionnel!»! Vousme demandez
Ymiius donc ce que porte le mandat, quelles des preuves?Mais vous m en auriez probable-
olj!iij;>li..nsle mandataire y a contractées,et ment demandé aussi, le 14 juillet 17'JO,iorsque,
quelles promenésle mandant y a faites. sous(es yeuxde cinq-centmillecitoyens, il jurait
Le mandataire s'est obligé à faire exécuter les de défendre la Constitution et alors, je n'aurais
tois, et à employer,pour la défensede la nation, eu à vousofl'rir, ni sa protestation du mois de
toutes les forces qui lui étaient confiées. Le juin, ni sa fuite, ni l'ordre donné au ministre
mandant, de son côté, a garanti au mandataire de ta justice dene pas livrer les sceaux de l'Etat
l'inviolabilitéde sa personne pendant la durée aux représentants du peuple, ni sa lettre 'a
du mandat, et lui a pronis que son infidélité à l'évèqucde Clcrmont,où il promet de rétablir le
clergé dans ses droits, s'il parvient à recouvrer
l'exécuter ne lui attirerait d'autre peinequeran-
nulation du mandat.
verte avait proteste contre son acceptation; si
naces faites àaux
sa puissance. Mespreuves auraient été_les me-
représentants du
peuple, le lit de justice tenu au milieud'eux, les
gardes du corps réunis Cohk'iilz, les princes
tante de sa conduite si, aune première inlidé- accueillis danstoutes les cours, les ambassadeurs
lité, qui suffisait pour auéantirtoussespouvoirs, calomniant la dévolution, et publiant partout
il en avait joint beaucoup d'autres; si. en un que leur maitré n'était pas libre. Telleseussent
mot, il avait api comme mandataire, et contre été jnes preuves; et vous savez aujourd'hui si
les intérêts de son mandant, quoiqu'il est cesse j'aurais été fondéà l'accuser de parjure.
lih bien ce sont des preuves semblables, et
rantie portée par le mandat, et ne se trouverait- de plus fortes encore, que je vous présente en
il pas soumis au droit Loinmun pourla peine ce moment
qu'il aurait encourue? Voilà, citoyens, les deux Le traité de Pitnitz, ce traité formé
pour Louis
questions queje me propose d'examiner; voilà contre la nation française,u-i-il été rompu après
les deux questions dont la solution laissera, je l'acceptation? non, il ne l'a pas été. Quedis-je?
t'espère, Louis sans moyen de défense, et ma il a reçu son exécution car c'est en vertu de
consciencesans remords,au moment oi'i je voterai ce traité que le roi de Prusse vousa fait la guerre,
sa condamnation. quoique vous ne ta -lui eussiez pas déclarée;
pour
Louis protesta au de juin 1791 contre
l'acceptation de presque tous les décréta qui lui
c'est-à-dire que vous atez eu à combattre les
armées de Frédéric-Guillaume, parce que ce
avaient été présentés jusqu'alors, et contre le prince avait fait, avant l'acceptation de Louis,
sermenttaqu'il avait lait de maintenir et de dé- un traité avecl'empereur,par lequel ils s'étaient
fendre Constitution,Il ^'enfuitaprès cette pro- réciproquement promis de réunir leurs forces
testation, et personnenu doute, q» en fuyant, son pour rétablir Louisdans sa puissance. Conçoit-
intention ne fut d'aller se mettre sous la protec- on des preuves plus fortes dela coalitionde Louis
tion de rebelles armés contre la France, et des avec les rois de lioliêmeet de l'russe, même de-
rois coaliséscontreelle. puis son aceplation?
Voussavez, citoyens, comment cet exécrable Et le duc de Brunswickn'a pas voulu que la
projet fut déjoué, et quelles lurent les suites nation put se méprendre sur cette coalition
déplorables de cette trahison. Un homme qui, sea manifestes, ses proclamations, son entrée
quand 1 n'aurait pas été roi, ne méritait aucune dans Longwiet dans Verdun, an nomdu ni <U
confiance; un homme qui, par la violation et te France, tout Jusqu'à sa retraite même, prouve
méprisde tout ce qu'il y.a de saint et de respec- que Frédéric-Guillaumen'agissaitque pour Louis,
taLle avait intéresséle ciel et la terre a le punir, eten exécution d'un traité oti il avait sacrifié
cet homme fut rappelé pour régner. La Consti- ses propres intérêts pour donner un despote à
tution, lui déjà était le patrimoinede 25 millions la France.
ou I
d'hommes,fut modifiéeet changéepour unseul
la offrit, et il l'accepta. (liiedis-jeï Il
feiznit del'accepterSa boucheprononça bien ce
Je le demande peut-on dire après cela que
Louis a accepté la Constitution Peut-on dire
qu'il a juré de la détendre? Peut-on dire qu'il
que
mot j'accepte; mais son unir prononçaceux-ci
je n'accepte une autoritéqueje
reconquérir plus sûrementcelle quej'ai perdue.pour
La acceptée, forsqn cnié de son acceptation,
on lit un traité dans têtue)ta il était partie, et
qui avait pour objet de renverser? Peut-on
dire qu'il a juré de la défendre, lorsqu'à la suite
dirigerai contre elle. Llle nie donne te droit de de son serment on lit l'exécution de ce traité,
écrite avec le sang de 20,000citoyens français? tiens pas moins que la Minvoquée par ses dé-
Ajouti rai-je quec'est précisémentdepuis l'ac-
ceptatiou que le nombredes émigrés et des re-
belles s'est accru ?Ajouterai-je que c'est depuis semblée, que le peuple français n'ajamais re-
cette époque que les princes ont paru avoir le connu la Constitution, qu'il l'a toujoursregardée
plus d'espérances, que leurs préparatifs hostiles comme l'ouvrage de la corruptionet de la per-
ont été plus ardemment formés, et leurs né-
gociationsle plus constamment suiviest Ajou-
fidie, et qu'il ne s'est point cru obligé par elle.
Je ne sais pas mentir ainsi à ma conscience et
terai-jo qu'au moment on Louis acceptait la lorsque je songe que de tous ceux qui ont ha-
Constitution, on maudissait hautementla Révo- sarde cette étrange assertion, il n'en est pas un
lution dans son palais, qu'ons'y faisait honneur qui, il y a un an, eût osé se le permettre dans
d'appartenir à des émigrés, et d'avoir dans l'ar- une âssemblée politique lor.que je songe que
ma dit roi un frère, un fls, ou un époux? Ajou- tenir un pareil langage, c'est accuser ta nation
terai-je que c'est au nom du roi que les officiers française de n'avoir ni probité ni conscience,
entraînaient les soldats à ta désertion, et que j'ai bien de ta peine a me persuader qu'un tel
les princes les incorporaient dans leurs troupes? raisonnementait pu faire quelqu'impressionsur
Ajouteài-je ce que toute l'Europe a dit, que, ta majorité des membres de cette assemblée.
mêmedepuis son acceplition,Louisa eu cons-
tamment une armée sur nos frontières, et la
certitude de la grossir, quand il en serait temp9, y eu
Maisce qui fait qu'à mes yeux la loi de l'invio-
labilité serait ici sans effet, quandbien même il
acceptation Véefle et sincère de la

et le r de liungrie? Ajouterai-je enlin ce que


toute l'Iiuiope sait égalementaujourd'hui, et ce
part de Louis, c'est que la déchéance étant en-
courue par un seul des crimes énoncés dans la
qui me parait être le premier anneau de cette la peinen'existe plus pour les autres délits, et
chaîne de trahison ajouterai-je que pendant place par conséquent le coupable sous l'empire
que if .Nordse coalisait en faveurde Louis,Choi- deCeci la loi lOm'mune.
mmiI,son ambassadeur 3 la Porte, travaillait a pau:l un paradoxe au premier coup

et
procurer à la coalition la paix dont elle avait d'œil; et rien eepeu tant ne m'a semblé, après y
besoin pour le succès de soit entreprise; trahis- avoir réfléchi, plus clair et plus facile à démon-
sant ain-i sita fois et la nationdont les intérêts
li liaient le prince allie derelie na-
lion, qui daignait le consultersur les siens? serment, s
La Constitution dit que si le roi rétracte son
ou se met à la tète d'une armée,
C'est donc un point qui me parait démontré. pour en diriger les forces contre la nation, ou
Jamais Louis XVIn'a accepté fa royautéconsti- s'il ne s'oppose pas à une telle entrepris, faite
tution clle jamais il n'a acceptéle mandatque en son nom. il sera peur censé avoir abdiqué la
le peuple français lui a donné: ce que sa bouche royauté. Il est évident quiconque salI lire,
a dit, son cœur l'a désavoué; et, dès-lors, on ne que ce n'est pas ta réunion de ces trois délits
peut pas prétendre qu'il se soit formé de con- qui entraîne la déchéancc, mais bien l'un des
trat d^s lors, on ne peut pas prétendre que trois délits.
Louis ait le droit d'invoquer le privilège que la Or, je suppose maintenant que Louis eût
Constitution lui assurait; car autant vaudrait commentpar rétracterson serment, et qu'en-
prétendre que celut qui rejette les charges du suite il fùiallé se mettre à la tète d'une armée
mandat peut en réclamerles avantages. ennemie, dirait-on qu'il n'a encouru d'autre
Et qu'on ne dise pas que c'est précisément là peinequecelle île la déchéance'?L'absoudrait-on
ce que Constitutionavait prévu. Je le nie. La
Constitution suppose un roi qui a accepteles
pouvoirsqu'elle lui a délégués;elle supposel'ac-
pour le premier?
H n'est personne qui ne sente l'applicaticn de
ceptation du mandat, et non pas du tout la si- ce raisonnement à hypothèse dans laquelle se
mulationde l'acceptation. Et certes, il serait par
trop absurde de soutenir que nationeut voulu trône à l'instant même où il a approuvé, par son
confier ses intérêt les plus chers à un homme sileuce, et favorisé par tous les moyens qui-
qui aurait décluré ne s'tn charger que pour la étaient en son pouvoir une entreprise faite eu
son nom contre la liberté de la nation fran-
Que faut-il, citoyens, conclure de tout ceci? çaise, it doit être soumis à la loi commune pour
Il en faut conclureque Louis en est aujourd'hui tous les délits postérieurs; car il ne peut pas
avec la nation dans les mêmes tenues où il en invoquerpcfiir plusieurs crimesun privilège qui
était avimt l'époque de sa prétendue accepta- ne lui étail accordeque pour un seul.
lion il en faut conclure que le peuplefrançais Maisil faudrait,dira-Ion peut-être, quel'abdi-
n'ayant accordeà Louisl'inviolabilitéde sa per- cation eût été déclarée, cl que le caractèrede roi
pour les
plus grands forfaits qu'en retour de sa
volonté de défendre la'Constiiution et de faire
ché.incc.
eut clé effacé par 'la prononciation ,le la dé-
Je réponds, premièrement, qu'ilil nya pas un
exécuter les lois, il ne peut réclamer ni invio- mol de cela dans la Constitution elle parle de
trois délits, et elle attachechacun d'eux la
volonté, et qu'une protestation antérieureses- peine de la déchéance,suisledélit exiger, pour que la
promesses,el constamment suivie depuis par lui peineréponds, qne
soit encourue, soit déclaré.
et par ses alliés, en a «'ITarél'i-IT-l il en faut Je en se ond que
lieu, Constitution
conclure enfin que Louis n'a ici d'autre inviola- avait si peu entendu étendre l'inviolabilité à
bilité à réclamer quecelle qne les rois dirent te- tous les crimes que le roi pourrait commettre

plus
nirdu ciel, et d'autre privilège que celui qu'il jusqu'au
tient de sa nature royale.

ment Louisjura la Constitution, il avait réel-
rée,
sens où
momentoù sa déchéance serait décla-
qu'elle
l'on
n'avait établi aucuneautorité pour
loin. Je suppose qu'au mo- prononcer la déchéance-,
prend
de sorte que dans le
maintenant la Constitution,
lement l'intention de ta défendre, et je n'en sou- le roi aurait eu, mêmeaprès son abdication, un
nlervalle considérable, durant lequel it eùt pu payer des espions pour cela ils ont pu vouloir
commettreimpunément Mutesaortes decrimes. éclairer l'opinion, et avoir des journalistesà leur
Je réponds, en trôisième lieu, que la Constitu- solde. 11 est bien questionici de ministres,
tion distingue deuxespèces d'abdication, l'abdi- d'espionset de journalistes Il est question des
cation expresse et l'abdication légale l'abdica- sommesfournies par la liste civile, qui n'était
tion expresse est celle qui résulte du fait seul, pas le trésor des ministres, pour faire avilir, par
comme par exemple, des discours et par des placards, la représenta-
de ne s'être pas opposé4 «ne entreprisefaite tion nationale il -est questionde sommesfour-
main armée eontre la nation, etc. l'abdication nies par la liste civile, qui n'était pas te trésor
légale est celle qui résults, non du fait, mais de des ministres, pour faire circuler, sous le nom
l'interpellation de la loi, comme, par exempte, des émigrés, des écrits propres il égarer les
si le roi était sorti du royaume,et qu'il n'y fiU citovenssur leurs projets,et il faciliter leur in-
pas rentré sur la sommationdu Corpslégislatif. vasion en France il est question de sommes
fournies par la liste civile, lui n'était pas le
là toi distingue elle-même car il serait absurde trésor des ministres, poir allumer la guerre
de confondre deux choses qu'elle a séparées civile par la propagation d'écrits incendaires
et cependant si l'on ne peut pas confondreces et de principes tiherlicides il est question
deux choses, on doit avouerque l'abdication, enfin de sommes fournies par la liste civile,
résultant des trois premiers cas prévus par la qui n'étaitpas-tetrésor des ministres, pour dis-
Constitution, n'avait nullement besoin d'être créditer, par des pamphletset de faussesalarmes,
déclaré, pour entraîner la déchéance. Dans les assignats, seute hase. du crédit public; et
chacun de ces cas, l'abdication était de fait, et' ressource unique de ta i.ation. Voila, voilà les
la déchéance de droit. faits auxquelsil fallait répondre, et non pas
Ainsi disparaissent tous les raisonnements à- des reproches d'espionnage et de corrup-
faits par les défenseurs de Louis, pour essayer tion de journalistes, qui, pour se trouver dans
de le soustrairela peine que ses crimes lui ont l'Acte d'accusation, n'en sont pas moins misé-
méritée.J'ai admis leur système d'inviolabilité, raRtes et ridicules. Maisles registres existent,
et j'ai prouvé que Louis s'en est pas moins ju- l'emploi des sommesy est indiqué, cl il aurait
geable. J'ai rapproché la conduite de louis de été difficile de nier ou d'affaiblir de telles
son acceptation, et j'ai prouve qu'il n'avait ja- preuves.
mais eu la volontéde défendre ta Constitution; Il n'eut pas été plus aisé de combattrecelles
que, par conséquent,il na pouvait pas réclamer qui de résilient du traité de i'ilnitz, de la circulaire
le privilège d'une peine hors de toute propor- Padoue,qui ne fait qu'en suspendre l'exécu-
tion avec crime, qui têtu! avait été assuré tion, et du silence de Louis sur la marché de
qu'en retour de la volontédedéfendre la Cons- l'armée prussienne vers les frontières de France.
titution: enfin, j'ai appliqué le texte même de Aussi a-t-on, à peu près gardé le silence sur
li Constitutiona l'Iivpolhesedans laquelle Louis tous ces points. Ona bien dit que le traité de
crimes il
se trouve placéapar
a
la nature et le nombru des Pilnitz avait été dénonce au Corps législatif,
commis, et j'ai prouvéque le pri- aussitôt que le ministre des affaires étrangères
vilège de la peine ne lui ayant été accordé que en avait eu connaissance on a bien ajouté que
pour u seul de ces crimes, il serait toujours la marche des troupes prussiennes avait egale-
soumis laloi communepour tous les autres. ment été déclarée aussitôt que la nouvelleoffi-
Je passe maintenant 4 ta secondequestion ciel en était parvenue.Maisde l'assertion la
Louisest-il convaincu '? preuve, il y a souvent loin, et ce cas-ci en est
J'observe d'abord, citoyens,qu'il l'est pour ses un exemple.Quoi le trailé de l'ilnitzdonlLouis
défenseurs eiix-iiu'-iiu-scar on ne supposera était l'objet n'a été connu de lui qu'un an après
jamais qu'ils lui aient on,- te secours de leurs avoir été conclu'. Quoi! l'empereur et te roi de
lumières pour le trahir. oh né supposera pas Prusse avaient promis, par une convention si-
davantage qu'ils n'aient pas su faire valoir ses gnée d'eux, de réunir leurs forces pourremettre
nefaut que lire sa la nation française sous le joug d'un despote, et
moyens de justification, et ilqu'ils
ni
défense pour se convaincre
aucun point.
ne l'ont jus- celui qui devait profiterde leurs ell'orls en igno-,
rait les apprêts Quoitoute l'Europe savait que
Ils ne l'ont pas justifié des délits antérieurs à t'armée prussienne marchitit contre la France;
la Constitution, puisqii'après les avoir tous il n'y avait pas une gazette qui ne contint le
avoués,ils se sont bornés a protendre que l'ac- dénombrement des bataillons en marche, qui
ceptation les avait effaces. n'indiquât te lieu de leur rassemblement. celait
L'acceptationles a effacés ou!, si elle a été pour Louisque ces forces marchaient;c'était en
sincère oui, si les, mômes complots n'ont pas son non) qu'elles devaient s'emparer de nos
été repris et exécutés oui, si la ligue formée [,laces, eutil ignorait, nonseulement les desseins
pour lui contre la nation française à été dis- e leur clief, mais mêmeses dispositions hos-
soute. Maislorsque les trahisons postérieures à tiles' Si, pendant que Louis XIV soutenait la
l'acceptation n'ont été qu'unesuite de celles qui guerrecontrel'tiurope, s<>dministrese l'ùt eveusé
l'avaient précédées; lorsqu'il n'y a pas un seul ainsi d'avoir négligé ses moyens de défense,
anneaude la chaîne qui kit clé roinjin lorsqu'on LouisXIVl'aurait fait perdre.
ne peu pas fixer un eul jour ou le système RI ces plans de contre-révolution, ces projets
d'asservissementde la nationait été abandonné, de .corruption du Corpslégislatif, si soigneuse-
prétendre que l'acceptation a tout efl'acé, c'est ment consfrvés par Louis dans une armoire
se jouer de sa raison et insulterla.justice cachéequ'il a dit ne pas connaitre, et dunt il a
humaine: ensuite avoué avoir remisla clefà Thierry,dans
L'ontils justifié davantage des crimes posté- la journée du 10août, comment l'eu a-t-on dis-
rieurs à l'acceptation V culpé? On nousa dit que» son caractère répu-
Vousvous rappelez,citoyens, ce qu'ils ont dit gnait à toute mesure lâche, et que les membres
de l'Assembléelégislative étaient incapables,de
pu vouloir connaître ce qui se passaità Paris, et
Combien il faut être dénué de moyens pour M sieur; car autrement, comment aurait-il payé sur
employer de semblables Il a en effet un:carac- cet ordre, et comment le présenterait- pour
ti re bien généreux et bien grand, celui qui, en pièce justificative desoncompte?
fuyant de Paris au mois de juin, laisse ses On peut faire te même raisonnement & 1 égard
ministres exposer au soupçon d'avoir partagé sa des gardes du'corps payés 4 Coblentz. L'ordre de
fuite, et les livre ainsi à toute la vengeance d'un les payer ne'paraft pas, et on conçoit bien qu
il
peuple indignement trompé Il a en effet un ca- n'a pas été donné par écrit; mais la lettre de
ractère bien généreux et bien grand, celui qui, Philippe de Poix, le mémoire qui l'accompagnait,
dans son interrogatoire, nie jusqu'à sa propre la lettre écrite de Coblentz, les états nominatifs
signature,si déclare ne pas connaitre des papiera de ces gardes, tout cela saisi, pour ainsi dire,
renfermés dans une armoire de fer; dont il avait dans les mains de Loui =, ne permetpas de douter
la clef au moment où il quitta son palais, dans
la matinée du 10 août! Il en effet un caractère comme ils la recevaientà Versailles.
bien généreux et bien grand, celui qui, après On en est, au reste, 4 peuprès convenu pour
avoir dans son interrogatoire désavoue un billet les temps antérieurs au mois de novembre 1791
de ses frères, le reconnaît dans sa défense, sans mais on a prétendu qu'à cette époque, Louis
s'occuper seulement de justifier ou d'excuser son donna tordre de ne payer que sur un certificat
premier désaveu! de résidence, et de ne plus délivrer le traite-
Mais le caractère de l'accusé ne fait rien ici. ment en masse; ordre dérisoire, en le supposant
liste civile font
Les pièces existent, et c'est elles qu'il fallait réel, puisque les registres de la de
démentir il failait dire que jamais ces pièces foi, que le traitement a été continué au corps
n'avaient passé sous les yeux-dé Louis, qu'il Coblentz, et à ce corps par préférence, pour ne
qu'il les ca- pas dire exclusivement,ceux des gardes qui
n'est pas vrai eut soigneusement
chées dans une armoire scrute dont il avait la étaient restés en
clef, et que l'existence de cette armoire lui était
France..
J'observe, d'ailleurs, qu'il est inutile de re-
inconnue. Voilà des exceptions qui eussent été courir, sur ce point, et aux lettres du capitaine.
percmiiloires; car enfin, nul homme ne peut des gardes, et aux registres de la liste civile, et
répondre du fait d'autrui. Pourquoi donc ne les aux états nominatifs envoyés de Coblentz; il
a-t-on pas présentées ? Pourquoi, citoyens? C'est suffit de savoir que les compagnies des gardes,
corps te p'us essentiellement dé-
la main de Louis; c'est que quelques-unes sont voué au il
que la plupart de ces pièces sont apostillées de cest-à-dire le puisqu'il était attaché.sa per-
entièrement de son écriture;" c'est que la clef de sonne, ont conservé à Coblentzet àMayence leur
l'armoire de fer, ou ces pièces étaient renfer- régime militaire, que le service y a été fait
niées, était dans sa poche le 10 août; c'est qu'il comme il t'était à la Cour, et que les électeurs
l'a remise ce jour-là à Thierry, ainsi qu'il en est auprès desquels ce corps.a toujours joui du plus
convenu luimènii', et qu'il était impossible de "ranil crédit, l'ont constamment regardé comme
concilier ces circonstances avec la dénégation de appartenant a Louis, et étant là par ses ordres.
la connaissancedes pièces. Pcrsuadera-t-on jamais à un homme raisonnable
deCe n'estàcependant
moyens laquelle ils que dans la pénurie qu'unfortune,
paisétaient corps,composé en grande partie d'hommes
réduits, les dé- sans se fût soutenu un mois seulement
persuadera-
fenseurs de Louis se soient montrés bien jaloux sans traitement et sans solde? Luiaccueilli,
de ne pas se contredire. Ne les ayez-vous pas t-on, surtout, que ce corps ent été pro-
entendus soutenir, d'un coté, que jamais Louis tégé par un seul prince de l'Empire, sous le nom
n'avait fourni de secours aux émigrés, et con- de garde du corps du-roi, si Louis n'eùtaccueil secrète-
venir, le i'autre, des envois d'argent faits à ment approuvé cette protection et cet question?
Clioi.-eul, à llamilton, à Charles-Philippe,sous le Je lui fais 3 la face de-l'Europe cette
nom de ses enfants, eut ij. François-Xavier,sous sauce bien simple si dans le temps de sa toute-puis-
le nom de llouiilé, et sous prétexte de solder la il eut cassé le régiment de ses gardes,
dépense du voyagede Varenncs? n'importe pour quelle cause, et qu'au lieu d'obéir
A la vérité, rien, s'il fait en croire Louis, n'est ses ordres, ils se fussent réunis à Mayence
plus innocent que de tels dons. Hamilton et pour y attirer (tes mécontents,et lever contre
Uhoiseul ont été ses inejins, il leur devait des lui une année de révoltés, comment aurait-il
secours pir reconnaissance. Les enfants de traité ces rebelles-? Comment aurait-il traité le
Gharlo-LPliilippe, son frère, étaient sans res- prince qui les eût accueillis? N'y a-t-il donc de
source, devait-il les laisser dans la détresse? rêvoitc légitime aux yeux du roi, que telles qui
Quant à François-Xavier, cest Bouille qui lui a se font contre tout un peuple?
fait pa ser 600,000 livres, et on s'est trompé J'arrive, citoyens, pour me servir ici deta
lorsqu'on a dit que c'était par son ordre. Le mène expression que les défenseurs de Lonis,
.llm- j'arrive àhjournée du 1(1 août tournée à jamais
compte rendu par Bouilli porte Donné à
sieur, frère du ni. par ton tirdre; ce qui veut .glorieuse,si je songe
Mons'unr, et a remportée:
la
ioiirnée
victoire que la iibertt
épouvantable, comme
dire par ordre de non par ordre du yl'a appelée Desèze, si je songe au sang qu'elie
a
Quelles pitoyables raisons! Hamiltoncl Clwiwul
liraient été ses menins. Mais presque tous les Ou sang! Eh! qui donc l'a fait couler? Quelle
ils l'étaient main criminelle adonné le signal du carnage?

que
émigrés avaient été ses serviteurs, et
encore, puisque c'était sa cause qu'ils défen- Cilovens! c'est un mystère, que la victoire même
Jaient. Ses neveux étaient' dans la détresse. Un ne a peut-être couvert d'un voile impénétrable.
faits..
s'en do terait pas à la dépense Mais rappelons tes
père; mais d'ailleurs, l'un de ces princes, îkgé de Depuis plusieurs jours, Louis fortifiait son châ-
dix-huit ans, était armé contre la France, ("est teau. Des malveillants, accourue de toutes parts,
par l'ordre de Monsieur, et nonpar le sien, que en remplissaient les avenues. Les Suisses, dont
la sortie de Paris avait été ordonnée par un
cas, Bouille, dépositaire de 600,000 livres, avait décret, en faisaient la garde. Dans la nuit du 9'
doncordre de les tenir 4 la dispositionde Ncn- au 10, Louis les passe en revue. Il rassemble
autour de lui tout ce qu'il y avait d'aristocrates
déterminés. A huit heures, il quitte le château
pour se rendre au sein du Corps législatif, et à
il
dix heures le combat commence; commence
par l'agression des Suisses.
liapprochezmaintenant de toutes ces circons-
tances la situation dans laquelle nous étions
alors. Happelcz-vous tes armées ennemies
approchaient; que lesque
nôtres étaient rempliesde
traîtres quela plupart des départements fron-
tières étaient infectés de royalisme;que la Cour
croyait être assurée de la majorité de la garde
nationale de Paris; qu'il ne s'agissait plus par Chartes avait trahi la nation il avait pris les
conséquent que de porter un dernier coup pour armes contre elle; il était en horreur à tous les
frapper les patriotes faibles de terreur,et en- amis de ta liberté, et ce sentiment s'étendant à
chaîner le courage des autres. Happclcz-vous la royautéfit proclamer la République.Charles
tous ces faits, et dites si vous doutez que les fut accusé, et peine l'accusation fut-elfe
malheurs de la journée du 10 août ne doivent portée, que sa tête fut demandée à grands cris.
être attribués à Louis. Ce n'était parfont qu'imprécations contre la len-
« Maisil était menacé,les citoyens marchaient teur des juges, qu'on acous;,i>hautement de
en armes sur son château». Avaient-ils tort? lit vouloir sauverle coupable;et pendant que la
le duc de Brunswick prenant possession de nos nation se taisait, unefaction, qui s'appelait le
places au nomdu roi de France, n'a-t-il pas suf- peuple, menaçait le tiinunal et proscrivait à
fisammentjustifie cette insurrection? t'avance ceux des magistrats qui n'opineraient

eût fallu la pas pour la mort. Lescitoyens amis de leur pays


force il n'eutCsl queplus criminel, puisqueses avouaient bien tous les crimesde Charles;mais
trahisons auraient été portées cet excès,qu'il ils croyaient que sa mort ne pouvait être utile
la mortpouren arrêter cours. qu'à Cfi'inwel.Ils étaient persuadés que laisser
On pourra donc raisonner tant qu'on voudra
sur l'obligation ou était Louisde se deicudre, publique, et tuer à jamais la royauté..
sur la précaution qu'il avait prise d'appeler Citoyens! quels événementsviens-je de ra-
toutes les autorités populaires; je ramènerai cont.-r! l'sl-ce l'histoirequi nous les a transmis,
toujours la question à ces termes bien simples ou bien eu avez-vous été vous-mêmes les té-
Louisavait rendu l'insurrection nécessaire.C'est moins?licou lez cependantce qui arrivadecette
lui, ce sont ses trahisons au dehors et ses ma- ilépubique, si solennellement proclamée et
nœuvres au dedans,qui ont mis les armes dins
les mains des citoyens. Sans leur courage, sans amisde la libellé ne fut point entendue lana-
i
leur dévouement,c'en était fait de la liberté. Si tion ne fut point consultée.Uue factionse mit à
donc ont péri victimes de leur zèle, c'est sa place; elle envoya Chartes au supplice, et son
l'auteur des trahisons qu'il faut imputer leur sang fumait encore, que cette même faction
mort; c'est contre lui qae leur sang crie ven-
geance. Vomallez incendier h maison dontje' bliquc. Ce défenseurétait prêt c'était Cromwel,
vous avais confié ta garde, j'accours pour vous II avait montré la liberté, tl la précipita sous
en chasser; lequel de nodsdeux est criminel? son trône, et régna en despote. Neserait-ce pas
J'ai discuté 1 défense de Louis, ,et crois là ce qu'on nous prépare?
avoir démontré que les preuves multipliées de Vous ne craignez pas, dites- vous, de tels
ses crimes restent dans toute leur force telle
est du moins ma conviction intime, et c'est
d'après elle que je déctare Louis,coupable-de qu'on n'ait pas l'audace d'appeler un défenseur
conspiration contre la liberté de la nation fran- de '1, 011,1'0: déjà fait: Croyez.vous
que ce défenseur n'usera pis -e présenter? Non,
Quelledoit être, quelle est, d'après nos lois, vous ne le croyez pas. Espérez-vous qu'il ne
la peine d'un tel crime? La mort serait soutenu? Voyeztout ce quon fait
Mais, au momentoù je prononce cette peine, pour lepasrendre nécessaire; voyez l'anarchie
quelle-est donc la'voix intérieure qui mecrie érigée en principe, lo méprisdes lois proche sur
arrête! ton jugement peut contpromettrele salut les places publique?,dans les assemblées mémo
de ton pays? L'échafaui de Chartes devint le du p( uple..Voyezavec quelle constance on s'ef-
trône de Cromwel.Es-tu bien sur que la pitié force de répandre cette doctrine suhvrsive du
des hommes faibles, la mobilitédu peuple, l'au- tout L'ouvernement,que le peuple ne doit pas
dace d quelques factieux n'opéreront pas en respecter le pouvoir mêmequil confie, qu'il
France après quatre aimées de révolution, ce doit délibérer pour le Se-nat,exécuter pour les
que fit en Angleterre,et sansrévolution, iegénie
d'un seul homme? Es-tu bien sûr que l'exécution un
mot,
quels
efforts
ont
fait
pour
amener
cet
de ce jugement né fera pas 'à fa Ilépubliquc état si énergiquemont peint par Montesquieu,
naissante de nouveaux ennemis; et la tôle d'un oïl, au lieu d'être libre avec les lois, on veut
hommequi fut roi tombant sous la maind'un être libre contreelles; où qui était ma.rime,
bourreau, est-elle donc un spectacle si doux, on l'appelle rigueur où ce ce qui était règle, on
qu'il faille lui sacrifierla viedeplusieurs milliers l'appel gêne; on ce qui liait crimeonl'appelle
de citoyens, et les trésors d'un peuple épuisé? vertu, et on la force n'est plus que le pouvoir
Citoyens, ces considérations méritent d'être de quelquescitovens et la licence de tous: état
pesées', car c'est, avant tout, le bonheur du où ce qui resté de liberté devient insupportable,
peuple que nous stipuloi.s ici; et puniruntyran et où le peuple,passant sous le jougdnn tyran,
au prix de la liberté publique,ce ne serait pas perd lout, jusqu'aux avantagesdesacorruption.
venger la nation, ce serait la punir elle-mème. Tel est l'esprit des factions, citoyens et telle
fat la de marche cellequi lit changer de maître
id Grande-Bretagne.Pour que le peuple ne vit
Si c'est une factiondont vois appréhendez l'in-
tluence et les projets criminels, rarréterez-vous
pas :on ambition elle ne lui parlait que de sa en soumettant au peuple la résolution de ses
grandeur. Pour lui arracher la liberté, elle l'cn- représentante, sur t'exécution du jugement de
I raina dans la licence; ce qui Ht, ainsi que
l'observele philosopheque j'.ii déjà cité, qu'après Je réponds d'abord que, si nous n'évitons pas
bien des mouvements,'les chocs et des secousses, la guerre, nous ôterunsau moins aux puissances
il fallut se reposer dans le gouvcrncnu'iil même déclarer.
neutres de l'Europe un prétexte pour nous la
qu'on avait proscrit. Les gouvernements, tout despotiques
Ne vous le dissimulez pas, citoyens placés qu'ils sont, 'commencent néanmoins à sentir te
dans les mêmes '.circonstances;vous courez le besoin de ménager l'opinion des peuples. La
même danger. Que ferez-vous pour lié vit conduite que tient en ce moment te cabinet de
On vous a propose de soumettre au peuple, Saint-Jantes, celle qu'a tenue le roi de Prusse
réuni dans ses assemblées primairt s, te juge-
ment que vous rendrez contre Louis.' Cette me- gage hypocrite de la Cour de Madrid, vous
sure est grande, imposante et parfaitement annonce que les rois tenteraient vainement au-
conformeau principe de souveraineté que déjà jourd'hui d'armer leurs peuples contre t'inde-
i
vous avez reconnu. Mais j'ai bien entendu les pendance et la souveraineté de la nation fran-
orateurs qui l'ont proposée et soutenue il çaise. Oi supposez que te peuple fiançais ait
s'agirait de faire prononcer par le peuple, ou la prononce sur te sort de Louis; supposez qu'il
confirmation du jugement, ou la commutation ait voté tout entier pour l'exécutiondu jugement
de la peine, et la question ainsi posée, n'est de mort, et il sera évident que donner I exécu-
qu'une question politique; car ce n est pas l'ap- tion de ce jugement pour motif d une déclaration
plication de la peine a.i délit que le peuple de guerre contre la France c'est attenter à la
aurait à s'occuper, mais de l'intérêt qu'il lient souverainetéet à l'indépendancede la nation.
avoir a cë que le jugement s'exécute, '-ce Je réponds ensuite que toute faction sera né-
que ta peine soit commuée. Or, citoyens, j'ai cessairement réprimée l'instant où le peuple
peine à concevoirpourquoi vous renverriez celte aura exprimé s.m vieil, vjuel espoir, en effet,
question au peuple avant de l'avoir résolue vous-' pourrait alors lui rester? Ce ne serait pas celui
mêmes. Vous n'êtes pas seulement ici membres de substituer un tyran ait tyran qui lie serait
d'un tribunal, vous êtes encore représentants plus car un peuple qui a dit une foie: il faut,
pour mon intérêt, que cehii que j'avais fait roi
dehbcivr sur tous les intérêts de la nation, avant et qui m'a trahi, meure ou soit renfermé, un te!
que là nation délibère elle-même. Prononcez peuple ne reprend plus de inaitre. Ce ne serait
donc d'abord comme juges; et ensuite, sans pas celui car elle se serait
piller d'appel au peuple, sans parler de renvoi convaincue que le règne des factions ne peut
pour
de jugement, prenez votre caractère de légis- être ni long ni dangereux, là où le peuple peut
examiner cette question impur- délibérer.
portante convient-il que le jugement rendu Je le répète donc, citoyens, soumettezvotre
contre Louis soit exécute? N'est-il pas utile au décret ta nation, et tous tes dangers disparais-
bonheur du peuple que la peine soit commuée? sent; vous ôtez à la calomnie séa ressources,
Décidez cette question pir un décret, et sou- la malveillance ses traits, à la pilié ses retours;.
mettez ce décret à la sanction des assemblées aux factieux leurs moyens,aux gouvernement
primaires. tout prétexte; vous dejonez, en Un mot, et vos
Celle marche me parait beaucoup plus régu- ennemis (lu dedans, et yos ennemis du dehors.
lière beaucoup plus simple, plus propre même Eh! que pourrait-on dire pour vous empêcher
que toute autre à atteindre le but que vous d'adopier cette mesure? Qu'elle a des dangers'.1
vou-s proposez;
qu'elle presque toutes les objections
qu'on a faites contre la proposition d'appel au
peuple.
phème.
détruit et elle a d'ailleurs cet avantage, Pas un, pas un seul. Qu'elle et contraire aux

Les dangera; quels Éont-ils? Quels sont ceux


On a dit quelesa*seinbléesprimaires,obligées qu'on allègue?
de confirmer un jugement ou de le reformer, La réunion des assemblées primaires entral-
voudraient voir les pièces de la procédure.Cette nera des délais. » Le grand malheur que de re-
tarderde trois semaines l'exécution d'un juge-
On a dit que le peuple nous a envoyés pour ment Craint-on que les cannibalesde septembre
juger souverainement, et que nous violerions n'aient perdu le goût du sang, et faut-if, pour
tombe aussi..
nos mandats en décrétant l'appel. Cette objection leur passe-temps, leur donner le cadavre d'un

On a dit que la France et l'Europe nous accu-


ci-ilcvant roi. à dépecer?
« Mais ces délars peuvent amener des trou-
seraient de faiblesse et-de pusillanimité pour )les les royalistes en profiteront pour grossir
n'avoir pas ose nous charger de la responsabilité leur parti, et'laire peut-être un dernier effort.
d'un jugement de mort contre un roi. Cette ob- C'est avec de tels discours qu'on demandait, il
jection tombe également. y a un mois, la tête de Louis, sans instruction
Enfit on a dit que le peuple étant ici l'offensé, et sans jugement. C'est avec ces sinistres pré-
il ne pouvait pas juger. Cette objection tombe dictions qu'on proposaità la Convention natio-
comme les autres. nale, au nom du salut public, de faire, sans
Mais à quoi le renvoi au peuple de votre dé- perdre un instant, assassiner Louis, ou de l'assas-
cret sur l'exécution du jugement peut-il être siner elle-même. Lei royalistes! les conïre-révo-
bon, dira-t-on peut-être? Quel rapport y a-t-it lutionnaires Oh 1 ils ne sont pas aujourd'hui si
entre cette mesure et les malheurs que vous dupes que de faire un parti pari des prétendus
redoutez? Si c'est la guerre que vous cra'ignez, patriotes: ils ont eu J'esprit de comprendre que
l'éviterez-vous en faisant prononcer la nation ces prétendus patriotes allaient au même but
sur ce que son intérêt exige dans cette occasion? qu'eux, et ils s'y sont réunis. Parcourez les lieux
publies, mus les entendrez dénoncer sans cesse. pable. Menace-les de ta colère; mets-toi en in-
Parle-t-on des généraux? lis les appellent des surrection; déclare-leur que pas un républicain
traîtres. Parle-t-on des ministres? Ils ne louent ne restera sur le territoire français, si la nation
trahisons dé- est consultée; et que pour leur apprendreà re-
que celui dont l'impériiie ou les prépare,

temps prochain. des


sorganisent nos année», et nous si on connaître la souveraineté du peuple, tu mettras
n'y met ordre, des défaites inévitables au prin- un autre roi, sons te nom de défenseur de la
fois et du besoin République, la place de celui qu'ils ont dé-
qu'a le peuple de les respecter? Ils appellent trôné. Que te dirai-jeenlin?Ej:orge-les)les traî-
cela du feuillantisme. Parle-t-ou du jugement tres, plutôt que de souffrir qu'ils prennent une
de Louis/ Ils ne tarissent point sur les trahisons telle mesure. Si vous étiez susceptioles de honte,
de l'accusé; ils s'étonneit qu'il vive encore; lis où vouscacheriez-vuusen écoutant ces terribles,
appellent traltres tous ceux qui ont demandé mais fidèles rapprochements?
qu on observât quelques formes en le jugeant; Je prévois votre réponse. L'état des choses
ils provoquentle péuple se défaire de ces trai- n'est pas le môme, direz-vous. En 1701, le corps
tres; ils annoncent une insurrection contre la constituant ne voûtait pas juger le roi; il fa lait
Convemion nationale, si elle ne condamne pas bien provoquer le vœudu peuple pour t'y forcer.
le coupable la mort, ou si elle renvoie son D'abordje remarqué que, comme vous n'attaquez
jugement à la sanction du peuple. Il ils disent te renvoi au peuple que par les dangers qu'il
que cette insurrection est légitime. En un mot, présente, votre raisonnement est sans force. Car,
leurs maximes, leur doctrine, leur morale, tout enlin, fi ta crainte de laguerrecivile vous arrête
est copiédes patriotes par excellence, et, comme aujourd'hui,cette crainteauraitdu vous arrêter
eux, ils vont au despotisme par le chemin de la alors, quelles que fussent d'ailleurs les disposi-
popularité..Ne craignez donc pas leurs manœu- tions du corps constituant.
vres et leurs intrigues, 6 vous qui partez avec J'observe, en second lieu, que votre raisonne-
une douleur'siprofonde des troubles qu'ils peu- ment vous constitue, sans que vous vous en
vent occasionner ils ont votre secret. doutiez peut-être, une véritable faction dans
« Mais la guerre civile. On a déjà répondu l'Etat. Que signilie-l-il,en effet? Il signifie que le
à cette misérableobjection, et cependant Barère peuple ne doit ètre consulté que lorsque l'opi-
l'a reproduite. Quelle est donc cette fureur de nion de ses représentants n'est pas conforme
calomnier le peuple Quoi vous craignez qu'une la vôtre, et qu'il est inutile de recourir à lui
i
délibération sur la question de savoir si le juge- lorsque les décrets obtiennent votre sanction.
ment-de Louis sera exécuté, ou si peine sera .ViiiM, vous. vous établissez arbitres entre la
commuée, n'amène la guerre civile? \on, vous nation et ses mandataires; ainsi, le peuple,
ne le craignez pas. Avons-nous eu ta guerre ci- ni exercera sa souveraineté que lorsque tel sent
vile, lorsqû'apres la suspensiondu roi ies assem- vol iv plaisir. Pourriez-vousbien nous dire de qui
blées primaires ont été réunies? Et cependant vous avez reçu ce droit étrange; et nous nion-
les circonstance»étaient bien différentes. Avez- treriez-vousla charte qui contient vos pouvoirs?
vous craint la guerre lorsque Vbus avez « Mais vous allez faire faire au peuple un
concouru au décret qui soumet la Constitution cours de royalismet. Qu'entendez-vous par-
l'acceptationdu peuple? Et cependant une telle là.' Viiudriez-vous dire qu'exposer les crimes,
délibération est bien autrement propre que celle d'un roi, c'est attacher le peuple à la royauté?
qui est aujourd'hui proposée, a éventerdes pas- En ce cas, it fallait vous garder de publier que

demandiez que les assemblées primairesfussent. «riez-vous parvenus à


sions et à faire naître des partis. Entin. redou- Louis est criminel; il fal.ait plutôt lui supposer
liez-vous la guerre civile, lorsqu'eii 1791 vous des vertus et parler de M9 bienfaits, peut-être
faire détester et il
consultées sur le sort de Louis? Cette mesure détruire le préjugé dont vous accusez la nation
vous paraissait alors utile et nécessaire;'vous d'être atteinte. Est-il permis de dégrader ainn
appeliez traîtres ceux qui la combattaient; et sa raison ? Et cependant je n'accuse pas de mau-
aujourd'hui vous appelez traîtres ceux qui la vaise foi la plupart des hommes qui ont fait ce
provoquent. Vous n'avez plus qu'un pas à l'aire raisonnement; car ils doivent, en effet, sentir au
des La Fayette; fond de leur cœur le besoin que la haine fut
pour être tout fait sur la ligneLametlt;
des Uandré, des barnaiv, des c'est de pour la vertu, ette respect pour le crime.
nous faire égorger. La mesure du renvoi au peuple ne présente
Ce peuple que vous égarez seiiti 'ra-t--il'enriti donc aucun danger, elle doit donc être admise;
qu'il n'est dans vos- mains qu'un instrument 'car ses avantages sont rccls.
d'ambition, de factions et de vengeances? Le Oui, ses avantagessont réels, et ce mot, dont
17 juillet 1701, vous lui diriez « Ton roi est par- la vérité n'est pas contestée, devrait peut-être
il faut le juger et le punir: de- )ne dispenser d'examiner si ce renvoi est con-
jure e traitre;nation
mand que la soitconsultée sur son sort; forme aux principes; car, enfin, je ne connais
ne t'arrête pas à de vains refus; mets toute ton pas de principe plus sacré que celui-ci qu'il
énergi dans une démarche d'où dépend ton faut toujours faire ce qui est le plus avantageux
bonheur; va jusqu'à braver le drapeau rouge et
les baïonnettes. Nous te donnons un conseil dont Voyons cependant si le cas où nous sommes
nous ne profiteronspas pour nous-mêmes,parce ne serait pas une exception à cette régie géné-
qu'il faut que les amis au peuple, les incorrup-
tibles défenseurs de ses droits, conservent leurs S'il était possible d'opposer Montesquieu est
jours pour veiller sur lui. Mais ne mollis point Roueseau à des hommes qui analhematisent la
dans cette occasion; laisse-toi plutôt égorger; philosophie,déifient l'ignorance et ne connais-
ton sang criera vengeance, et il l'obtiendra. » sent d'autorité que léura mois d'ordre, j'obser-
Ainsi ous parliez alors. Et aujourd'hui, vous verais ici que Rousseau et Montesquieu s'accor-
dites ce même peuple:-Lève-toi contre ces dent adiré que le peuple qui a la soaveraine
scélérats qui demandent' que la nation soit con- puissance, doit faire, par lui-même, tout ce qu'il
suitée sur le sort d'un roi parjure et traitre ils peut bien faire. J'observerais, comme l'a fait
veulent allumer la guerre civile et sauver lecou- Vergniaud, que, dans Vopinion de ces deux phi-
losophes, la loi n'est l'expression de la volonté mellement le décret, soit en y acquiesçant taci-
générale que parce que le peuple ratille, for- tement.
mellement ou tacitement, l'expression de cette parle-ton, d'ailleurs,
Que ici de gouvernement
volonté,qui n'est, presque jamais, que présumée représentatif et de besoin d'en suivre scrupu-
pour ses représentants. J'observerats enfin, leuaement les 'règles? Est-ce que ce cas-ci res-
comme l'a fait licusonné, que là on un corps semble à aucun autre? Est-ce quela Constitution
unique fait les lois, il faut dans les mains du l'a prévu? Est-ce que les principes de la repré-
peuple, et surtout lorsqu'il s'agit d'objets qui sentation peuvent lui être appliqués? Est-ce que
son boudeur, un moyeu,d'arrêt' le salut du peuple, qui est Ja suprême loi, n'exige
touillent
du peuple ne soit substituée a
capable d'empêcher que la volonté d'une section
volonté géné-
rale. Mais je consens à ce que Itousseau, Mon-
pas que la nation soit consultée sur une question
unique, qui est, par sa nature, hors de toute
comparaison, et dont la décision, par le corps
dea représentants; exclurait toute possibilité
tesquieu, Mably. soient ,récusés, puisqu'on
l'exige, et j'aborde seul les objections qu'ou a de révocation,alors inèihe qu'ilserait démontré
faites.
première, et celle à laquelle un a paru
La
que la volonté générale n'a pas été exprimée?
Qu'on conteste ces propos. lions, ou qu'on cesse
attacher plus d'importance, c'est que le peuple de nous parler des régies de ta représentation
et de la nécessité île s'y assujettir.
ne doit jamais juger, c'est-à-dire appliquer la
loi à un individu. Citoyens, je n'ajouterai plus qu'un mot. Je l'ai
Je réponds d'abord que, quandcela serait vrai dit eh commençant vous avez observé toutes
en principe, le cas dont il s'agit devrait être les formes que comportaient nature de l'affaire
excepte, parce qii'il est évidemment un de ceux et de !a qualité de t'accuse. Depuis que Louis a
où l'intérêt politique doit' forcer l'intérêt civil. été entendu, la discussion a pris i:n caractère
Je réponds, en second lieu, que ce principe de sagesse et de dignité bien fait pour confondre
n'a été reconnu dans aucun gouvernement libre, vos ennemis; mais ne voyez pas seulement ici
au moins pour hs crimes de lèse-nation. Je ré- les hommes justes et éclairés, voyez aussi les
ponds ne dans s1 1 discours sur la première dé- hommes sans lumières et sans vertus; etquoi-
la
cade de I île l.ive. liv. I, cjap.1), Machiavel attri-
perte de ta liberté <le Florence ti M que le
iw jiujeuil pus en corps Us crimes commis
qu'il ne suit pas vrai qu'ils forment la majorité
sur la terre, considérez si les uns pourront ja-
mais comprendre que même tribunal ait ac-
cusé, jiiiieet fait exécuter son jugement, s'il
contre lui. J'ajoute qu'à lîoiuc,le peuple jouit
«instamment, dans les beauxjours de sa liberté,' sera ficile aux autres d'abuser contre vous de
du droit de juger les crimes publics, jusque-là cette confusion de pouvoirs.llommesprivés, ces
qû était défendu aux consuls, par la loi iu/i1- considérations, je le sais, devraient être nulles
pour vous. Hommes d'Etat, et portant un juge-
li.-nm-, de prononcer une peine capitale contre
un citoven romain, que jiar la volonté du peuple. ment dont la nation doit demeurer chargée, eues
J'ajoulc'qu'il en était de même à Athénée, ainsi' sont d'un grand poids, surtout lorsque vous ne
que nous l'apprend Uemostheues dans sa ha- pouvez pas vous) dissimuler qu'une faction puis-
rangue sur la couronne. J'ajoute enlin et cette sante, et qui ne prend pas même la peine de
remarque a d"jà été laili- par l'étion, que le bill se cacher,s'efforce,par ses cris de sang, de'vous
d'iillebidr,'du parlementd'Angleterre,il est autre ôter, aux yeux de I Europe, le prix de votre
chose qu'une loi faite contre un individu accusé. conscience; lorsque vous ne pouvez pas vous
V.n troisième lieu, je réponds que, ni dans dissimuler que le mêiiie complot qui lit entre-
mon système de renvoi de décret sur
l'exécution prendre de dissoudre le Corps législatif, est
du jugement, ni da.is celui de Ruzot de renvoi aujourd'hui dirigé. contre la Convention natio-

le (lesur
du jugement au peuple pour le confirmer ou
commuer la peine, il ne s'agit nullement, pour
primer son
porter un jugement, mais d'ex-
une question purement po-
nale, et que c'est à votre jugement, quel qu'il'
soit, qu'on en attache le succès; lorsque vous
né pouvez pas vous dissimuler enfin que les
opinionsinsenséesetatroces qui ont été pronon-
céescette tribune, les propositionsrévoltantes
de la nation que le jugement rendu contre Louis qui y ont été faites, et auxquelles il ne man-
3 liait, pour être tout 4 fait dignes d'une société
par le tribunal national Mit ou ne soit pas exé-
cuté. de tigres, que d'y joindre celle qui a été faite
La seconde objectionqu'on a faite pour prouver ailleurs par un membre de cette Assemblée, de
que ta
mesure est contraire aux principes, c'est s'occuper tous les jours 4n genre de supplice à
que la France est constituée en gouvernement iu//i;/iT Louis; lorsque vous ne pouvez pas vous
« représentatif, et qu'il est de t'essenee du gou- dissimuler, dis-je, que tous ces écrits de sang
« vernement représentatif, que les représentants passeront à ta postérité, et sont déjà acquis a
.-du peuple délibèrent pour lui, et expriment l'histoire.
sa volonté ». Je conviens de cela; mais je-
soutiensavec Vergniaud, qu'il est' aussi de l'es- posées
Je conclus ce que tes questions soient ainsi

sence du gouvernement représentatif, que le


peuple puisse faire rapiiorter un décret qui ne Première question.
serait pas t'expression de la volonté générale
car en donnant à des représentants le pouvoir Après la Convention,formée en tribunal
d'exprimer sa volonté, le peuple ne leur donne national,que le jugement de Louis,
pasie pouvoir d'imprimer le caractère de loi ci-devantroi désprononcé
aura
Français, cxaminera-t-elle s'il
irrévocable eu une volonté contraire la sienne. est de l'intérêt du peuple que le jugement soit
Et voilà cependant, voilà le pouvoir que la Con- exécuté ou la peine commuée?
vention nationale s'arrogerait dans cette Or-
constance, puisqu'elle rendrait un décret irrévo-'
cable sur fa simple présomption de la volonté Seconde question.
générale, et sans que le peuple eut confirmé
cette présomption,soit sn sanctionnant formel- Le décrët qu'elle rendra sur ce point, sera-t-il
soumis à la sanction du peuple réuni en assem- abusent du pouvoir que la société leur confie
blées primaires? un républicain abdiqué le pouvoir dès qu'il
devient suspect dans ses mains la paix et la
Troisième question. liberté de tous, voilà sa loi suprême.
Dites-moi, ciioyens, dites-moi plutôt, Français,
Louis, ci-devant roi des Français, est-il cou- car je n'ose encore vous appeler citoyen*,dite
pable de conspiration contre la liberté de la moi, tous nos frères lesFrançais ressemblent-ils
générale?
nation française, et d'attentat contre la sùreté à t'homme dont je viens de donner une faible

Quatrième question.
Quelle est la peine qu'il a encourue V
républicaine.
surtout, quand j'entends le comité de législa-
tion d'une assemblée que l'on dit iMic com-
posée d'hommes libres, quand j'entends, di-je,
L.\ sL\NCK demander, dans un rapport bien liawiilie, si
UiSUMION NATIONALE Louis XVI est jugea bip, par qui il doit èlre jimé,
A
l)i: LA

roi (,1).
Je vais parler à des hommes appelés par un
ce rapport, j'ai entendu ilei mcmlne-i de cette
Assemblée nousdire que l'inviolabilitécmisIUii-
lionnelle couvre d'un manteau impénétrable
tous les crimes d'un roi qui a trahi,
ensanglanté la nation qui l'avait
grand peuple rétablir la liberté, que dès long- je parcours des idées quetiaiMnisis
opprime,
rrée: quaii'l
Moïse l!:i\h.' et
quelques autres nous uni sur le
ji> vais parferait' français qui si! disent modt' d'instruirele proeït du ci-<le\ant roi, et
libres, et n'uni plusieurs blâmeront la firmelé. que j'y remarque qu'on ne veut l'aire condam-
,,e l'opinion qui; mou cu'iir désapprouve, mais uer ou absoudre Louis le faux, que par les as-
que ma raison et le salut «le la nation me com- semblées primaires, apivs l'iidieveineiil de la
maii lent de communiquer.
Français, vous voulez fonder le seul gouver- lenteur qui facilite toujours les événement" les
nenienl légitime qui coiiviuiinc à des hommes plus imprévus: quand j'eniends un prèlre, un
qui respectent les droits de
nature, vous
voulez établir une République,c'e.-t-a-dire un
respectable évoque me parler- de la liberté
iiiinme il prêcherait la charité à des cénobites,
gouvernement oit les luis nivellent tous lis et qui, après avoir échalaudéde grands mots

irez
hommes déjà vous datez vos actes de 1ère de criards contre tes crimes de celui d"vrtn'. quiil
la République;déjà chaque individu de notre s'honorait de prêcher jadis, quand je t'entends,
France se,dit républicain. Et vous délibérez dis-je, réclamer eusuile en laveur de ce loi
miellé sera la forme pour liiin-i qu'il le lit pour' Naibonnei le plus ample
exercice des vertus •hrélieniH'S, le (lardon, et la
ferez d'un roi! Non, vous n'êtes pas republi- peine d'une longue vie, pour toute expiration
d'une scélératesse incomiiiHnsiiralile; quand je
li- l'opinion de Maurisson, o:'i je ne trouve que
inllexiblc comme les fois de la nature, et jaloux le froid calcul des forme: judiciaires, et tout au
de conserver tout entière la liberté que lui plus le travail pénible des conclusions d'un
procureur général; lorsque j'entends crier par
passionné pour l'indépendance, qui n apporte la ville premier plaidoyer en faveur de,
consentement à l'association civile et poli- Louis XVI; quand je vois dans les distributions
son
tique, qu'autant qu'elle lui assure les moyens que l'on nou- fait dans les couloirs et ailleurs,
des extravagancespieuses en faveur de I iaiio-
et la force de garantir sa liberté, ses jouis- laliilitf, de l'impunité royale; quand j'apprends
toute la force de la société entière, l'appa- que dans la ville où j'ai pris naissance, (et peut-
rence le soupçon mène d'un pouvoir 1 uf- étre est-il de même ailleurs) l'ex-président du
fusque,'le voisinage des Inlrig.mts le blesse; tribunal criminel, les administrateursdu direc-
et tandis qu'il s'inquiète. qu'il veille sur tout toire du" département, dénoncés plusieurs fois
qui l'environne, il s'observe lui-même, il par l,r>00 citoyens l'Assemblée législative,des-
ce actions sont modelées sur te titués il y a péu dé jours par l'Assemblée natio-
voit si toutes ses
ré"ulateur suprême, sur la plus entière et la nale: quand je \o\s, dis-je, ces Imnmmes cou-
de
plus absolue liberté des autres; il se défie roi constitutionnel, s'introduire dans la société
ce despotisme naturel qui lut donné aux hommes
des amis de l'égalité, et saluer les sans culottes,
vation phvsique et à leurs droits éternels. qu'ils dédaignaient.
Un républicain est sévère dans ses mœurs Je me demande si c'est sincèrement que l'on
dans son langage il toit ce qu il dit, il pratique vent délibérer sur le sert qui atteint le roi; je
les vertus qu'il professe; et quand, parte mè demaudu si je suis parmi les déléguésd'un
d'ésalité. il abjure, il écarte le luxe qui entoure, euple qui veut être libre, et je dois douter si
même accidentellement, le poste qu'il occupe; l'on veut sincèrement la République.
il est surtout inexorable contre ceux qui Parlez, Français,il en est temps encore; par-
lez, avant que la justice nationale ait fait tom-
ber la hache vengeressèsur la tête de celui qui
fut votre roi; dites feanclïement si vous voulez
tion Ptrlia {de COM), un maître celui qui le fut existe encore, et, en
»
changeant dans la Constitution quelques phrases
du chapitre de la royauté, se trouvera îles
hommes qui parviendront 4 vous faire une
monarchie républicaine, qui parviendront a
vous prouver que la onduilo de Louis Capét
était légitime, commandée par le devoir impé-
'contre
rieux de soutenir les droits imprescriptiblesde
la "rébellion de ses sujets,
des factieux, des agitateurs et des prétendus
républicain.
Descendants îles Franc. des Gaulois, des

confondre avec, des crimes; d'agitateurs qu'on


êtres sont d'autant plus dangereux, qu'ils ses
couvrent d'un mas beaucoup
que sachant agiter
ue qui trompe toujours, et
d'intérêts person-
nels contre ce qu'ils appellent les crimes des
agitateurs, ils, risauent de faire confondre au
peuple les agilâli us uéussaircs pour étali'ir
gouvernement républicain, avec ces mouve-
ments répréhensiblessans doute, mais insépa-
rables des grandes révolutions; carfaut ton-
jours le répéter la liberté ri ses dmttjm.
examinons si nous aurons le courage de les

le que-,la.
l
Celles et des (1ers ticriaains, est-ce pour vous burmuiiKT. Pour le faire avec su ces, il faut les
dégoûter déjà de la lilierté, est-ce pour vous connaître,faut surtout que
le

législateurs
faire regretter les douceurs de la royauté, est- soient bien pénétrés de cette vérité tracée par
ce pour vous faire sousa-iro un pacte aristocra- Saiut-Just avec le burin de Jean-Jacques^ que

roi.
tique et inconsidéré, que l'on parle sans cesse l'elrililissemunliVime bomie ItfpuHliui1 ilépemlia
autour de nous d'agitations, que l'on alVeele de au parti
ne saisit jamais, et que l'on afleclc de cuui'oiiJ.rc
avec des brigands? l'M-Ve pour vous conduire toute la discussion, nous, avons
il la République, que l'on calomnie peuple et
uatiiuale prendra sur
Avant et pendant la délibération,pe niant
tous-
nous rappeler sans ce. se ce que c'est que la
de

le
ses moindres mouvement-, lorsqu'il crie à l'op- la liberté, ce que c'est que la République et
pression, lorsqu'il réclame la suosi-taiice, lors- quelle est la situation actuelle de la France-
qu'il est forcé de se rwdre la justice qu'un ne Jetons sur ces objets un coup-d'a-il rapide et
voyons ensuite si nous, ajron» le courage d'être
lionne que l'on invoque ensuite. décidément libres, d'agir en républicain à l'égard
après I,uiiii déclamions banales contre te du roi que nous avons dilrône; si nous saurons
peuple, le retour de t'ordre, de ta paix et de la dignement prononcer sur son sort.
tranquillité: comme si l'on voulaii faire croire i
Un peuplequi veut banger son gouvernement
qu'une partie des bons citoyens, et même qu'une est nécessairement dans un état d'agitation qui
partie des membres île cette Assemblée, est froisse bien des intérêts et qui blesse bien des
eunemie.de ce rétablissement. passions; dans ce passage d'nu gouvernement
Ali! ceux qui ne veulent pas que l'on calom- a t'antre, presque tous les rapports sociaux
sont rompus, et ce passage nécessairement con-
blique, les amants et les vrais conquérants de vulsilcst vraiment ce çu'on appelle anarchie;
avant e H) août, ceux (,ni il'
la liberté, ceux qui la voulaient tout entière et cette anarchie nécessaire, cette agitation qui
jamais été, ni tue te peuple lorsqu'il passe du gouvernement
modérantisles, ni l'eu ill. mis, voulcnlaussi l'or de la loi sous celui d'un despote, cette anarchie
la juslice et le honhciir:cVst le seul but auquel rajeunit ce même peupLe, quand il détruit ses
tendent toutes leurs .ilteclions, toutes leurs tyrans pour ne connaître que l'empire de la loi,
démarche* et leurs ,-aeriiices journaliers. quandil veut être républicain.
La paix et l'ordre sont aussi la (,;Il iiionlnml Maisce passage qui entretient les citoyens
/non iwuri et je suis jacobin; Kltl.oOO Français dans un état de révololion, doit les agiter iné-
au milieu de-quels j'ai vécu, seront lues té- vitablement en des sens différents.
il
moins; mais faut lit dire avec franchise, En effet, sans considérer ici la diversité de
celle pai\ absolue ne peut pas exister encore; et t'opinion individuelle des hommes, qui varie
ceux qui vous assurent quelle doit régner suivant ses forces phy.-iques et morale», sans
tout à tait en ce moment, mentent à leur cons- compter ici les secou. es qu'excitent ceux qui
cience et à leurs concitoyens; ils trompent la perdent a l'anéantisseMienl des abus, toutes les
nation ci.liêre; je le june et je le prouve. classes de citoyens Iiien intentionnés sont divi-
Certes, je crois Il nation fian^aise trop sées,par mille op. nions diverses, et qui toutes
avancée dans la carne, o politique pour craindre peuvent leur par-titre raisonnables.
qu'elle veiiille j, mu. lis de cette tranquillité Ceux qui* se souviennent d'avoir été sujets,
civile que les despotes assurent à leurs sujets (ah! nous en avons encore beaucoup trop, de
les crimes des rois, i'aDiiiition, la cupidité dé ceux-là) veulent la tranquillité publique: ceux
leurs flatteurs et de lot r- \alets, les vexations qui désirent être des citoyens veulent la liberté
de tous ks agents de la monarchie constitution- individuelle l'un riolame avant tout la sûreté
nelle ont sans doute appris la majorité de nos des possessions et t'entre veut que l'on garan-
concit yens que, sous une monarchie, cette tisse principalement ta sûreté des personnes.
paix es hommes est une de leurs misères; Ici l'on soutient que lt
sévère
même
comme le dit un philosophe. Ils savent que dans pendant l'anarchie, doit être plus que
les sérails de Turquie on goûte aussi-quelque dans des temps plus paisibles; là on soutient
paix, pu éprouve quelque jouissance, et que le qu'il est impossibleque le ressort politique ne soit
troupeau vil aussi paisibledans prairie, dans pas pins relâché. Ceux-ciprétendent qu'on pu-
son élable, en attendant qu'il soit dépouillé suc- ni-se les crimes; ceux-là désirent qu'on les pré-
cessivement et déveé. vienne. Tel veut que le peuple soit craint et res-
Mais je crain< que ces grands prédicateurs de pecté de ses voisins; tel autre aussi soutient
la paix, dont quelques-unssont aussi tes prédi- qu'il faut se renfermer dans les limites du ter-
ritoire de l'Etat et vivre en paix avec l'étranger.
dont plusieurs sont auteurs des tonnes les plus Quelques citoyens se bernent à désirer que le
tentes et les plus bizarres avec lesquelles ils commerce et l'agriculture fleurissent dans une

ces
veulent que 1 on prononcesur le sort du roi; je heureuse activité, que t'argent circule; d'autres
crains que en prédicateurs de la paix ne nous se bornent à désirer que le peuple aitdu pain.
dégoûtent de la liberté et de la Telle est sans contredit, t'tdée générale île la
eituation- U'aâ. peuple, pendant l'absence d'un esclaves, s'Imaginent d.uo pour être libres, il
gouvernemçnt prononcé çÇ i|iOme pendant lei suffit d'être des mutins.
l'ière et sainte liberté! si ces pauvres gens
premiers temps d'un gouvernement nouveau; «
et tel est aussi le tableau abrégé de la situation pouvaient te connaître, s'ils eavaient quel
de la France en cet instant et cependant,ci- prix on t'acquiert et te conserve; s'ils sen-
toyens et collègues, on dit au peuple pour te taient combien tes lois sont plus austères que
dégoûter de la liberté voilà l'état ou vous serez n'est dur le joug des tyrans, leurs faibles âmes,
faudrait
toujours vous si voulez uue vraie République. esclaves de passions qu'il étouffer, te
Françaisgardez-vous da le croire; gardez-vous craindraient plus cent Vois que la servitude; ils
de confondre J'état d'insurrection; état qui fut te fuiraient avec effroi, comme un fardeau prêt
nécessaire pour repousser les oppresseurs et qui les écraser.
peut-être le sera encore; état d'insurrection qui Un homme libre, un républicain se fait un
durera tant que la tète du ci-devânt roi n'aura voit aspirer devoir de surveiller sans cesse tous ceux qu'il
vertu de la volonté d'une giiuie à quelque pouvoir capablede rompre
pas tombé en l'équilibre social la liberté nous impose le de-
nation qui se venge; gardez-vous, clis-je, de
confondre létat d'insurrection avec cefui de voir de surveiller sans rehtche tous ces intri-
révululion; cardez-vous de confondre encore gants politiques, tous ces patriotes éphémères
l'état de révolution avec cette agitation insépa- qui, pour ne pas perdre leur ancienne influence,
rable du gouvernement républicain, car cette ou qui, pour en acquérir, couvrent leur lèpre
ai/dation est la vie d'un corps fortement cons- politique du masque du civisme,souvent le plua
titué; c'est la circulation du fluide qui donne la modeste.Un républicaindoit être en garde contre
vie politique au corps social; et cest ici que la vertudesmême, quand elle peut visiblement
donner inquiétudes à la sécurité publique.
nous républicain
comparer agi- Un vrai pour ennemis prhtci-
lesa intrigants,
blique, afin vous puissiez
tations avecque ses
la paix de la monarchie; agit que paux les hypocrites, les charte-
l'effet de l'inflexible sé- tans politiques il les pojrsuit sans relâche; sa
vous prissiez comparer
vérité de la ici avec l'effet de l'inviolabilité vie e=l uil combat continuel; il est toujours prêt
royale, alin que vous puissiez vous pénétrer de à se sacrillcr pour ses concitoyens; et s'il a une
cette fermeté que doivent avoir les fondateurs famtlle, plus ta nature lui impose de devoirs,
d'une République, alin que vous puissiez décider plus ilil sertpartage la patrie qui protège ses droits sa-
ce que vous devez faire je votre roi déchu. cré-; se entre s-on pays et ses enfants;
Une Itépublique est un Etatrégi parla volonté il sait qu'il sert encore sa patrie lors même qu'il
générate, qui est la loi, et cette volonté géné- n'a que la force et le temps de surveiller 1 en-
rale ayant pour base l'égalité politique, qui sup- lancé de ses jeunes et nouveaux défenseurs.
plée à" ce que la nature a pu mettre d'inégal C'est dans ce cercle toujours actif de la vie
u
entre homme est un autre, cette égalité .mo- privée d'un qu'il
rale et civile donne à chacun d'eux un droit: des rois et
vrai républicain qu'il puise la haine
acquiert le courage de dicter

vernement.
pr
égal parvenir à tous les emplois du gou- leur supplice.
De là nait une plus grande concurrence entre encore l'état général d'une République active
les prétendants: la une gr&udc émulation et vivace.
desdetalents et des vertus; de là c 11 faut moins regarder (dit-il au lieu du il
pour acquérir plus examine quel est le signe d'un bon gouverne-
s'ouvr aussi un vaste cliamp à l'ambition;
il faut en convenir; de là s'ouvre une vaste ment) au repos apparent et la tranquillité des
carrière aux intrigants et comme tout homme. chefs, qu'au bien-être di;s nations entières et
dans un gouvernement républicain, appartient surtout des états les pies nombreux. La grêle
entier a la société, elle a le droit do rappeler désolequelque canton, mais elle fait rarement
en les émeutes, les guerres civiles effa-
a remplir un devoir auquel elle le croit propre; disette; rouchent beaucoup les chefs; mais elles ne font
comm aussi chacun des associés cherche sans
la pour laquelle
cesse trouver place gouvernementréou- même avoir du il se croit pas tes vrais malheurs des peuples, qui peuvent
des talents; il sait que le relâche tandis qu'on dispute à
blicaiu est nécessairementagité par cela même qui les tyrannisera; c'est dé leur état perma-
l'association nent naissent leurs prospérités ou leurs ea-
que to
il sait
s les membres de sont égaux
lamités
que
réelles. Autrefois la Grèce florissait
ue cette agitation est de l'essence de l'éga-
lité et entretient, pour ainsi dire, téquil'are au sein des plus, cruelles guerres; le sang y
coulait à Mot et tout le pays était eourert d'hom-
C'es., à mon avis, ce qui constitue l'état de mes il semblait qu'au milieu des meurtres,
libertéde chacundes membres de la république; des proscriptions, des guerres civiles, notre
et cette liberté précieuse qui, j'espère, ne nous de ses citoyens, leurs mœurs,puissante.
République en devtnt plus La vertu
sera mais ravie, impose à ses vrais amis, aux leur indépendance,
avaient plûsil'ellet pour la renforcer que toutes
âmes républicaines, des devoirs bien sévères.
Ecoutons comment Jean-Jacques définit la ses dissensions n'en avaient collègues, pour I affaiblir. »
libert et nous examinerons, s'il est parmi nous Français, concitoyenset d'après ce
République
beaucoup d'hommes propres a devenir lés mi- faiblecrayon des agitations d'une
nistres de son culte rigoureux. vigoureuse; après cette description des soins,
La liberté, dit-il, est un aliment de bon suc, des sollicitudes des maux et des dangers d'un
e
mais forte digestion il); il. faut des estomacs véritable ami d'être
bien sains pour le suppôt ter. le ris.de ces peuples encore te désir
de la liberté vous sentez-vous
républicains? Etes-vous
avilis lui, se laissant ameuter par des ligueurs, Jean-Jacques assez courageux pour dire avec calme comme
osent parler de liberté sans même en avoir et Mably (2):
l'idée, et, le cœur plein dé tous lès vices des
(1) Contrat social, chapitre 9, page 120.
(1) Gouvernementde Pologne, page 4*. {*) Contrai social.
il tourne talons et laisse la députation
ébahie. En bien, on ne rendit pas coniple.à
l'Assemblée de celait que je tiens d'un excet-
lent citoyen membre de cette députàtion.
Voici deux autres faits que la reuommée m'a
Le tyran chassait un jour, dans do grand
chemin, dans une route où rien absolument ne
Sériait son passage; un jeune enfant s'essayatt
marcher: d'un coup de pied ce roi féroce le
jette a six pas dans un fossé, et suit froidement
sa route
Depuis que ce mangeur d'hommes était revenu
dans sa caverne des Tuileries, il a pris plaisirà
faire mourir un petitchien sous les coups de
bâtonvoilà un de ses paise-temps.
Comme il sut déguiser sa rage sous un air
bonace satisfait, lorsque le 20 juin dernier,
il pritetlui-même je bonnet rouge et but la
sauté des satis-culotles! Et selon moi, sa dénon-
ciation mensongère du lendemain prouve qu'il
est le plus scélérat des hommes: pu bien son
calme,de la veille nousassu re qu'ilétait complice
de l'insurrection du 10, insurrection que les
francspatriotes ont vainement tentéd'empêcher.
Français, voulez-vous être les fondateurs
d'une véritable République, tout. entière
l'avantage des moins bien partagés des dons de
ta nature? Voulez-vous voir bientôt régner,
vraiment, parmi noue l'égalité socialei Voulez-
vous voir respecter les talents et les vertus?
Voulez-vous inspirer à tous les individus qui
vivent et vont na!tre sur la terré des France ce.
vifamour dé la patrie, et cette haine vigoureuse
pour les rois et leurs suppôts criminels,
laquelle il n'y aura jamais de République? sans
\oulez-vous renverser tous les tyrans et leurs
projets liberticides? Prenez une attitude impo-
santedans votre conduite à l'égard du ci-devant
roi; .prenez une mesure capable d'établir à
jamais la liberté sur ta terre. Dites au peuple
Français dont vous êtes les orgabes, dîtes 4 la
nation Tu t'es levée pour venger ton injure, pour
tepurger d'un roi: usede (endroit éternel, écrase-
le de ton pied d'éléphant, et qu'il soit, anéanti.
ex prim s! mais d'autres t'excusent par l'ascen- On a dit, citoyens, qu'il fallaitenvelopper
daiu de sa femme: on les rejette sur les conseils votrevous marche dans cette affaire, de beaucoup
des scélérats qui l'entouraient: pour le faire de formes, de rigoureuses Précautions; qu'en
punir, moi, pour faire prononcer sur son sort, un mot il fallait faire un procèsdans toutes les
c'est lui, lui tout seul qu'il faut voir pour juger règles, etce, parce que la postérité, l'histoire,
sou ame battue à froid dans le crime. les peuples esclaves et les tyrans voisins nous
caractère contemplaient.
était soutenue les exécrables Je veux aussi que les despotes nous contem-
fureurs du fanatisme. Mais par moi, je veux vous plent et frémissent;je veux que les peuples
rappeler quelques faits certains. nous contemplent, nous imitent, et nous sur-
En juillet 1789, lorsque l'Assemblée était en énergie. Mais.ce n'est, point pour la
Versailles, le peuple s'étant levé à Paris contre passent
postérité que nous avons anéanti la royauté
l'oppression, l'Assemblée inquiète députe 40 de toujours;
pour ce n'est point pour t'histoire que
ses membres vers le roi qu on adorait encore nous allons créerune véritable République; ce
avec Necker, qui ledéfend aujourd'hui. La dépu- n'est point pour éviter ta critique des tyrans et
tation lui fait part de la, résolution prise par des esclaves qui nous environnent, n'est
l'Assemblée d'envoyer Paris une ,députation pour ceux qui ont que le costume ce républi-
pas
nombreuse pour y ramener le calme. Louis cain, c'est pour nous seuls, pour la race existante'
était seul n'avait consulté ni femme ni mi- que nous devons fonder la République, que nous
nistre. Louis quittant cet air plat et lambin, ce deyons prononcer sur le sort du roi; eh! je
dos arrondi, qu'il n'a que par l'habitude a la prétends bien, quoique présomptivement
deux tiers de ma vie, jouir encorepar-
dissimulation, Louis a demi tourné vers les
venu aux
députés et les regardant du haut de sapuissance, avantagesqueprocureie gouvernement lndé- des
leur dit du ton le plus dur et le plus brutal viable de la loi, et gonter la paix de la liberté;
la t.'ai que faire de votre depulalionParu'; c est-a-dire le bonheur de voir mes concitoyene
je saurai bien seul faire nspecter num autorité.' heureux autant qu'on peut l'ètre sdr la (erre
avec de bonnes lois et de lionnes mœurs.
droits Si c'est pour nous que nous devons fonder
(1)D«i une République,et prononcer au nom de la
nation sur Louis XVI, halons-nous d'écarter lé de l'Assemblée législative, et il y de
nouveaux
principal obstacle qui t'oppose à nos travaux; Aucune dé ces' trois classes de citoyens ne
hâtons-nousde déctarer et de faire exécuter ce peut, selonmoi,juger dans les formes usitées le
>££(iue la nation a prononcésur le sort de cet être ci-devant roi. Eh croyez que ses défenseurs
^Bouffi de crimes, qui fut le dernier de nos rots,
car, tant qu'il sera il
des'aura lu, des
français, il y aura Oui, Francis,qui
chevaliers
chercheront
sauront bien lui suggérer ce moyen de reen-
saiiqn, que quelquesorateurs ont déjà près-
à délivrer tigre. il est des têtes
encore qui croient tout possible et vous devez comment nommer cette race d'usurpateurs
compter que la sévéritéceltique, que vous avez
montrée en renouvelantcontre les émigréscette
Louis te dernier, enfin,»!
détendre. 11
on l'interroge, aura le
dirait aux constituante
excimmnmication nuthiale que connatssent les droit de se
» Je vous récusisrons ne pouvez être mes juges.
peuples dont nous sommes originaires, vous 11'viendrait, la Constitutionà la main, leur dire
à plusieurs d'entre 'les émigrés, pu à des prêtres
fanatiques,l'audace du désespoir. votre patrie, et peut être envers tous les deux
écoutez-moi, et jugez-moi si vous lo>ei. Vous
Comptez, citoyens, que ce qu'ils appelleront avez cru me donnerle dmilel le devoir île main-
la gloire et l'avantagede rétablir leur roi sur tenir le trôna et la monarchie demandée et con-
le troue, est un bien puisant aiguillon pour un sentie par tous les Français; vous l'avez cru de
en
jadis chevatier tarais; car, quoique Mirabeau déclarant inviolable pour tous le» faits
eût dit qu'il emportait, en mourant, le deuil me
gouvernement, pour tout ce qui tendrait direc-
de la monarchie, soyez en surs, le fanatisme de
royauté n'est anéanti, parce qu il ne se tement au maintien de la Conslilulion.
la pas factieux, que plusieursd'entre vous, blâ-
montre plus ouvertement (4), il ne faudrait Des
peut-être qu'un revers imprévu, sans doute, maient, voulaient la détruire, celle Constitution
jurée par moi et par le peuple français; je con-
naissais la conjuration des agitateurs, de ces fac-
tous les partisans de la monarchie et de ses tieux dont le nom seul causé des alarmes en
î
faveurs liberticides. eu Turquie j'ai usé de la

à un an six pas, Prusse, en Allemagne,votre


faculté que vous et
serait pas ler- donnée, pour maintenit
Constitution m'aviez
cette monarchie héré-
ditaire que vous avez déclarée inviolable. Les
vrais amis de cette Constitution et de l'ordre,
de défense. poursuivi!! partout par les poignards des jaco-
faudra laisser a l'accuséilsesfaudramoyens bins, ne pouvaient rester en France sans dan-
Il aura des conseils; leur laisser le •er; j'ai cherché a les soutenir ailleurs;] ai de-
vous forcez le tyran à nommer des complices,
embarras edans lequel maintenir la volonté nationale et faire mon de-
jugez de l'inextricable voir de roi, en punissant tes perturbateursde la
V°Bt'queJ|îePe8peicé'deprocédure établirez-vous monarchie et les violateursde la Constitution.
Un m'oppose principalement la défense vi-
alors ,car s'il nomme des complices, vous ne <i
que j'ai faite Le 10 août, lorsque je fus
pouvez pas le juger vous-mêmes les tribunaux goureuse des séditieux soulevés par toute la
sont là; et il vous faudra garder tyran aussi attaqué par
tous les délais de la France par ces jacobins eh mais j'étais d'ac-
longtemps que t'exigeront cord cette défense les autorités cons-
contumace, ou les délais pour la confrontation; sur
le département,
avec
la municipalité secon-
et tous ces délais pourraient compromettre la tituées; efforts pour empêcher fa il
sédition,
liberté; que notre sollicitude nous serve de daient mes
y eut un ordre aux Suisses e se défendre vigou-
vent encore les ennemis du bonheur public, et pas ma faute,
fondons si cet ordre perdu dans la bagarre
un bon gouvernementsur la destruction ne peut représenter; mais il a existé, puis-
dUBraves' Français, se
avec qu'on a dit qu'il était faux.
Aujourd'huique lescirconstances sont chan-
fiance, nous ne pouvons pasjugeiLouisXW,nous
pouvons que le punir, et déclarer qu il doit lois parmi
gées, je vous trouve, vont constituants,tout à la
ne
être puni, que la nation veut être vengée; voilà mesaccusàteurs,les jacobins etmes
Juges! vous êtes des traltres et des lâches; je
vous récuse à bon droit.

t
vention nationale putsso faire. « 11 y a plus, vous soutenez aujourd'hui, dans
En effet, on veut établir des formes d'après votre tribune nationale, que cette inviolabilité,
lesquelleson veut que la Convention juge ce
grand coupable; niaia la Convention, aucun gouvernement, vous soutenez que cette invio-
membre de la Convention ue peut juger Louis du aux droits du
le traître dans les formes établies pour un cou- peuple. estQuand
labilité une atteinte portée accordée,
vous me l'avez vous
deviez savoir que c'était une violation des droits
d'hommes: il y a des membres de 1 Assemblée sachant,
qu'on a appelée constituante il y a des membres avait confiance vous avezIl la
du peuple et une injure faite la raison; et le
fois le peuple qui
en vous, et moi qui n'en avais

.le la »ecl»n •>


qu'un militaire tenait hautement les
le rétablissement roi sur
qui
propos
le
constate
les
trône
plud
cet
Pa« C-cst donc
,mime;. juges:
faisant, qu'en
des
une

parjures,
iniquité de vous ranger par-
souvenez-vousencore
attaquant mon
vous avez juré
qu en le
inviolabilté,
et
vous
vous
directs, pour du êtes car
avez fait jurer le peuple français.
Lés. constituantsécarlés par ces raisons aux-
quelles il serait difficilede répondre, Louis dirait Question Quelle forme doit-on employer dans
aux membres de la Législature Et vous aussi, jugement de Louis XVI?
vous avez iurd de ne laisser porter aucune at- Non, républicains, non, ce n'est point ainsi
teinte la Constitution, à la monarchie; et vous qu'une nation oppriméedoit poursuivre son op-
aussi, qui aviez juré de maintenir cette invioti- presseur; ce n>st point dans les lois civiles et
hililé nécessaire au maintien de l'ordre consti- criminelles que l'on doit trouver la règle qui
tutionnel, vous vous rangez parmi me3 accu- doit guider le peuple frayais dans la conduite
bourreaux avez protégé ma retraite
doit
sateurs et mes juges! Etail-ce pour me livrer délit, assassinant tenir avec son tyran, pris en flagrant
la nation.
aux que vous Ce n'est point non plus dans le-droit des gens
dans le sein de l'Assemblée? Traîtres et lâches,
si vous aviez pensé que l'émeute, que la sédition qu'il faut cherchercette règle ii faudrait, pour
du 10 août était une insurrection légitime; si juger cette querelle politique d'un peuple et de
vous aviéz cru que tout ce que j'ai fait pour sou- son roi, appeler le suffrage d'un congrès et éta-
tenir mes droits était des crimes populicides, blir une cour diplomatique, dans laquelle la
pourquoi vous, qui aviez sonné ce que vous ap- cause du peuple serait sacrifiée l'ambition et
nelez le tocsin de la liberté, en déclarant la pa- à l'or des rois.
trie en danser, en provoquant l'insurrection gé- Quels principes faut-il donc invoquer? Ceux
nérale des Français pourquoi avez-vous arrêté de la nature et de la raison, règle éternelle des
ce peu qui, selon vous, voulait être libre hommes.
le 10 août? C'était lui qui, au milieu de vous, Je ne m'arrêterai pas a discourir sur l'infàme
devait m'immoler la liberté avec tous ceux inviolabilitéaccordée ad tyran il ne peut plus
d'entre vous. tous les membres de cette légis- en être question; et assez d'autres sans moi,
lature qui soutenaientavecmoi, ce que j'appello Grégoire surtout, vous ont exprime combien
encore, mon inviolabilité et mes droits. Allez était immoralecettescélérjleimpunité combien
vous av aussi trahi le peuple et moi vous né était exécrable cetteQuanta
nissables reviseurs.
mesure inventée par les,pu-
moi, voici ma pro-
J'ignore encore ta réponse que t'on pourrait fession de foi sur ce point
faire a cette récusation. Je pense que toute espèce d'inviolabilité est
Le tyifan dirait ensuitetons les autres dé- une impudente atteinte portée aux droits éter-
putés Convention, il dirait à tous les Fran- nels du peuple; et j'y ai tellement renoncé pour
çais que nous représentons: « Vous voulez me ma part, que j'ai fait prendre, le 29août der-
juger? mais vous êtes tous mes accusateurs! nier, rassembléegénérale des citoyensd'Arras,
N'est-il pas d'éternelle vérité que l'on ne peut réunis en assemblée primaire, la résolution de
être juge et partie ?\'êles-vous pas tous. ou peu demander que la Convention statue sur ce mode
s'en faut, membres de ces sociétés de factieux, de responsabilité su mômenton les représentants
qu'en conséquence de mes serments je voulais du peuple jureraient d'anéantirà jamais les ty-
punir d l'infraction des lois constitutionnelles? rans et la tyrannie est l'ai tellement pensé que
N'est-ce pas vous qui, après avoir agité, égaré la prétention à cette inviolabilité était un crime,
le peuple, criez aujourd'hui contre les agi- qu'âpres avoir été nômmé députe la Conven-
tateurs ? N'est-ce pas vous qui'avez répandu le %ion, j'ai publiquement consenti dans une assem-
deuil et la consternationsur la France ? Vous blée générale du peuple, <]*"d m'immolâtsi jamais
Seriez tons punis comme séditieux, comme per- je soutenais dans cette Aasemblée une opinion
turbate rs de t'ordre social, comme des provo- directement contraire. no;i seulement à la Décla-
ration <les droits, mais encore à la liberté et à
cateurs au meurtre, si j'avais pli faire respecter l'éïalité:~ét
la volonté nationale, consignée dans la Consti- l'un de mes meilleurs amis s'est
tution adoptée, jurée et célébrée avec pompe chargé de me donner la mort, si jamais j'étais
dans l'étendue de mon royaume. assez lâche pour oublier cette promesse solen-
« N'est-ce pas vous encore qui me retenez cap- nelle; convaincus tous «îeiix que nous n'aurons
tif, et qui empêchez les amis de Cette Consti- de véritable énergie républi-nine que quand la ni-
autour ni
tution que vous avez tous jurée, de se rallier tion des Francs, reprenant son a inique caractère,
pour la défendre?
« Vous dites aujourd'hui
aura va ses Brutim s'élever contre ceux qui vou-
fran- d raient l'asservir, lui parler d'un roi, et les im-
que le peüplé m'ac- moler sur l'aulel de la pnti ie.
çais ne veut pas de la Constitution; voua
cusez d'une foule de:^rimesau nom de la nation, Je reviens aux motifs qui doivent régler la
dont je veux bien croire que vous êtes les repré- conduite des hommes qui habitent la terre des
sentants eh bien, vous ne pouvez pas me juger. Francs, vis-à-vis celui qui en n l'ait une terre de
» Mes juges naturels sont mes pairs, les rois dévastation, de douleur, de misère et de car-
voisins et les nations environnantes laissez- nage.
moi vaquer librement à madéfense; et s'il arrive Concitoyens, ce n'est point pir l'inexistence
que ce que j'ai fait pour maintenir voslois et le ni par l'immoralité de l'hviolab té royale, que
droit de la monarchie, soit condamné,je subirai je veux déterminervotre opinion sur le sort qui
le jugement pénal qui on sera itnposé; mais est cipes
réservé à Louis le perfide; c'est par des prin-
naturels c'est, je le répète, par la seule
jamais vous ne pourrez légitimement me tra-
duire devant vous pour méjuger, vous qui m'ac- ple. raison; c'est par la loi suprême du salutdu peu-
Examinons ce qui se passe quand une nation
cusez, et que j'accuse aussi.
Je ne''rois pas encore, dans cette hypothèse, consentse donner un roi, du souffrel'usurpa-
que l'on puisse répondre judiciairement rien da tion d'un oppresseur.
solide ces objections du tyran des Français. Lorsque les, hommes, tasses d être eux-mêmes
Voilà cependant,citoyens, on conduit le pro- les surveillants de leurs droits, voulurent éta-
jet d'ériger l'Assemblée nationale,' dénonciatrice blir un surveillant suprême de l'exécution de
et plaignante tout à la fois (puisque nous sommes leurs volontés, quel fut le résultat de ce contrat
Français), en jurés d'accusation, de jugement et social, de cette convention naturelle? Robert
en tribunal criminel voilà oA doit nous con- vous en a dit quelque chose.
duire, I en dernière analyse, l'examen de cette A l'instant même il se forma, il exista deux
exhortés au carnage, plus calme que sa femme
dans sa scélératesse, après avoir calculé toutes
les, chances, joignant la plus insigne lâcheté
la plus profonde, la plus cruelle perfidie, s'était
retiré dans le sein de l'Assemblée par le con-
se des corps constitués dont il savait s'envi-
Citoyens,que notre victoire fut
souvenez-vous
un, moment douteuse fut peut-étre cet ins-
panthère
ce
tant que le tyran et sa arrivèrent dans
(Assemblée peut-être n'y étaient-ils venus
que pour mieux s'abreuver de sang, et voir à
teuraise et sans risques égorger à leurs pieds
nos braves députés aussi, en arrivant, ce roi
criminel parut-il causer d'une manière assez
calme avec sa digne compagne, elle paraissait
plus contente qu'embarrassée; sa contenance
quelqu'un qui les observait $ la grille (là). Elle
comptait sur le succès la mousquelene et des
cris de carnage se faisaient entendre te canon
ronflait; une décharge faite précisément ici,
sous tes croisées de cette salle, lui parât pré-
sent alors, et ta raison lui crie que t'homme sages un triomphe; elle -crut sans doute son
parti vainqueur ellese frottait les maina d'aise.
Alors elleappelaCarie, commandant de batail-
ton; elle lui paria à l'oreille it sortit. Sans
doute elle renvoyait pour s'assurer de la vérité
des faits; mais elle attenditvainementle retour
de Carle, car oh m'assure qu'en paraissant sur
la terrasse des feuillant;, eu ailleurs, la mort
fut le prix de sa trahison bien connue.
Ne le voyant pas revenir, Marie Antoinette
paraît s'inquiéter elle appelle Un hommerevêtu
de t'habit de garde national elle lui parle on
te voit sortir. Il revientpeu après il rend compta
de son message. Antoinette pâlit, pleure, et son
mouchoir cache ses larmes et sa rage.
Il fut un moment oùAasemblée dut conce-
voir quelque inquiétude; on a craint que les
ennemis de la chose publique ne s'introduisissent
dans le sein de l'Assemblée pour y propagerle
massacre. On les vit près d'entrer ce bout (I).
Beaucoup de gens croient que nous devons
Chabot, Lacroix, est quelques autres députés
vigoureux quelque reconnaissance pour avoir
empéché des hommes suspects et armés d'en-
trer dans le sein de l'Assemblée.
Mais, citoyens, si le parti des ennemis du peu-

pas joui longtemps de leur abominable victoire


Deux députés et quatre pistolets sûrs auraient
terminé le cours des forfaits de ce couple scé-
lérat la Ftriomphe
ance était vengée, et la liberté aurait
déjà eu ce qui cependant ne peut lui'
manquer, si vous êtes des hommes libres si vous
voulez prononcer sur le sort qui t'attend, dans
t
la ,'orme qui convient fies hommeslibres.
Peuple français, déiic-toi de la coiifiantevertu;
pourde ta funeste présomption tu n'es pas
défie-toi
libre le vouloir- tu n'es pas fibre pour être
vainqueur. Peuple français, si tu veux sincère-
ment établir une bonne République, illautqu'elle
soit préparée par l'exécration des rois; il faut,
(il m'en cotte le dire,) oui, il faut qu'elle Mit
1
fondée sur le Cadavre lyran. Voilà la forme et
le jugement que tu dois voir incessamment
Représentante du peuple français,n'allez donc
vous enroncer dans une procédure intermi-
pas
nable, impossible. Craignez les longueurs des

(il Entréo du c«t<S des Feuillant!.


car, en établissant aujourd'hui,
anciennes formes; craigne; lés dangers mpré- pas juger Louis, forme qui n'exista pas! noua to-
vus des nouvellesformes-quivops seront propo- en créant cette
sées. Faites ce que salut, public exige vorci
comment je vous propose de prononcer sur te
rions législateurs et' jugés, et n'oubliezpas d'ail-
leurs que chacun de nous serait partie'au pro-
cès, si vous Vous obstinez en taire un. Sans
Sous trois jours faites remettre au tyran copie doute, nous teutons que la nation soit vengée;
de toutes les pièces à conviction; mollirez ainsi ,nais nous n'amm-nout qu'à dicter ta vengeance,st
à notre assassiq tous les poignardsque national
nous lui nous ne voulonspas avoir la douleur de voir de-
ployer la terrible vengeance du peuple?
avons arrachés. Déclare: que te voeu
reste, qu'est-ce qu'un jugement dans les
est qu'il soit livré à ta m art tel jour. Que cette Au
formes? C'est la déclarationfaite par un juge lé-
déclaration de l'arrêt de peuple souverain lui

fixe au lieu ou il
Paris et les fédérés.
il
soit portée par cent vieillards et cent enfants
ordonnez que son supplice soit préparé a jour
égorger nos frères de
prononce une peine déterminée.
ici, bourrions-nous,légistes populicides, tri-
turiers judiciaires, ici pourrions-nousciter une
Faites préparer a l'avuice toutes les pierres seule loi faite pour juger unlois roi coupable ? Fran-
d'une pyramide sous laquelle ses reste seront çais ouvrez lelèsCode de nos d'un et citez-m'en u|)9
enfouis. Que cette pyramide élovep dans les seule contre attentats roll Faites plus,
vingt-quatre heures, au milieu du jardin qatïo- ouvrez l'histoire, Code desnations, et montrez-
fait
nal des Tuileries, porte ces inscriptions moi qu'un seul peuple ait jamais une toi
A l'orient. Avis aux peuples contre ses rois?
ulieeuple est tyrannisé par celui i qui
Français.
4 l'occident. Tombeaudu dernier tyratl des il Quand avait confié te gouvernement, il ne connatt
Au midi. A la liberté assurée le qu'une loi c'est, le le répète, celle de la nature
monde.
du
Au nord. La cocarde française fera le tour outragée et de la nécessité il se révolte contre
son assassin, i( l'extermine. Les nations, à cet
Généreux Français, sages collègues, braves égard, ne peuvent
la résistance à
avoir d'autre loi que celle dA
l'oppression, est le Plus saint
concitoyens, n'allez pas me croire inhumain,
parce que je pense courageusement n'allez pas des devoirs. se prononcent pas,
m'accuscr de barbarie, quand la liberté nous Ces sortes de jugements ne
commande tous d'être inflexibles. Ah! te ciel et ils s'exécutent.
Ceux qui veulept l'établissement des formes
principes d'hu-
mes amis connaissent bien les actions!
manite qui dirigent toutes mes i/Eler-
nel, qui forma mon cmàr, sait combien j ai de ensuite: Louis Capet, déchu du trône, n'est ju-
son plus
qu'un
plaisir méprouversensible; il sait quels com- mettre homme; il ne faut i
pas être cruel, mut
bats ma sensibilité m'a livrés; mais le salut de de la dignité -fans les formes de
mon pays et la raison l'emportent.
Louis, je voterais pour ta conservation, si tu J'entends fréquemment employer cette expres-
étais lé dernier des rois de la terre, s'il ne nous sion il faut mettre de la rfijni/<?danslà manière
fallait pas établir sur ta cendre le seul gouver- de juger Louii Capet.
légitime, l'empire de la loi, ta souverai- De la dignité'. Je crois entendre encore quel-
nement du cidre imposteur de
neté d peuple, et fonder l'amour de la patrie que courtisan me parler
sur ta haine des'rois. fa royauté; je crois l'entendre qui ine crie: Res-
pectez la dignité du roi respectez la dignité qu

Aprvs avoir exposé ce que je crois que l'on


doit faire du tyran, je vais réfuter quelques qui est digy des éloges de nos concitoyens, ue
objections que l'on a déjà faites contre le parti dans ce qui est digne de faire le bonheur des
que je propose, le seul qui puisse nous donner races présentes et futures; que dans ce qui est
une bonne République. dwneie faire respecterl'autorité nationale. Yoîlàles
ll'abord, il ne faut pas perdre de vue que plus la seule dignité d'une nation libre; elle frappe
'les crimes d'un roi ont été grands et multipliés,
plus la vengeance du peuple offensé doit être
tyrans d'une main et de l'autre, elle récompense
les iviaiinicidcs et toutes les vertus.
terribfe, et que quelque terrible qu'elle soit, elle Oui, la liberté doit me faire penser etdireque
n'égalera jamais la dé i->tabln scélératesse de le tyran déchu est plus qu'un homme ordinaire.
cet assassin du peuple. Pour excuser les aténa- Semblable, en cela, à tous les scélérats, il ne re-
geme
de juger le tvran: un
et les l'urine- que l'on veut établir afin
homme,dit-onilne
faut pas être crue!; il faut mettre de la dignité
deviendra un homme qu'après avoir subi lejuste
châtiment desescrimes.
Non, il ne faut pas être cruei, tpais il faut être
i n;te, et je suis certain qu'il n'est personne le.
dans la<uianii're de procéder son jugement; 1
faut pus t'assassiner; en jugeant un grand qui ne soit convaincu qne s'il était possible q'aç-
ne cumuler tous les supplices, Capet le tyran les a
coupable, iTNtf faut pas offenser la nature et la
justice dans leNmjirs ordinaire des choses. Ces mérités tous hélas f Français, ils seraient encore
propositions isolées sont vraies; mais ici ce ne au-dessous de ses forfaits.
sont que des objections. Examinonsqui ces objec- Comme homme, j'ai de la pitié pourl humanité
tiens en républicains, en hommes veulent souffrante et justement punie; comme républi-
sincèrement la liberté et l'égalité, seules bases inflexible que
cain et législateur, je suis aussiaffreux..
du bonheur des hommes. les crimes du ci-devant roi sontâme éprouve,
Etablir des formes nouvelles pour juger Louis En déclarant ici ce que mon je
te monstre; établir des formes, c'est déjà une crois tracer le devoirde tous les législateurs, de
injustice dans le système judiciaire; car nul ne tous tes vrais républicains ce devoir est pé-
peut être jugé qu'en vertud'une loi et des formes nilde, mais 11 est rigoureusementindispensable.
préexistantes, Sous ce rapport, on ne' peut donc Français, l'ombre des Rrutui erre dans cette
salle et cherche à s'y fixer. Les en chasserez- vrira la source
n'alarmera plus du bonheur public, et personne
vous par votre mollesse?
r
N'aurons-Dous
que l'ef6gie de ces républicains?
donc

Mais, dit-on enfin, en jugeant un grand cou-


ici le peuple sur sa subsistance.

pable, en punissant tous les forfaitsdu ci-devant SOlXANTE-QUATfilÈME ANNEXE


roi, il ne faut pas t'assassiner.
Français, quelle idée avez-vous de la Répu-
blique? Quoi. vous tremblez encore devant un a ladu séance DE la convention nationa1.k
roi détrôné! Si vous croyez que ce soit un crime lundi 7 janvier 1793, au MATIIN.
de doiinir la mort au plus infâme des brigands Deuxième discours b'aiimand-Genoit-joskimi
couronnés, allez cacher votre honte dans 1 obs- Gupfkoy (1), député dit di'purtcmunl du Pns-
curité de vos asiles, flétris, renversés, bombar- de-CalaU, sur la punition de Louis Capeli'l sur
des et pleins des cris funèbres de vos frères,
pleins de leurs membres épars allez, quittez les intrigues que l'on oppose u la rolinilt* su-
cette enceinte, que Ion dit être le temple de la prême delà nntionqui a condamnéle Igran. f'J)
liberte; brisez ces images de Brulus, ou, si vous Représentants de la nation française, je ne
voulez être libres, imitez-le. viens pas vous parler, moi, de cette dignité
Vous craignez de conlempler l'image d'un roi d'automates qui ne convient qu'à des esclaves;
immolé sur les corps sanglants de nos frères, je viens dire de vous hâter de bien faire,
qu'il fit assassiner près de cette enceinte qui re- et vous vous aurez alors la seule dignité qui vous
tentit encore de leurs caris! Vous craignez donc convienne; je ne viens pas d'un ton hypocrite
l'établissementot l'affermissement delà liberté? vous mentir, en disant
Vous n'êtes pas républicains. que je ne suis d aucun
Je le répète, moi la pierreansiulairedutemple parti ;ljc vous déclare que je suis le partisan smt-
vage lies principes éternels de la liberté, fondée
de-la liberté ne peut être cimentée qu'avec le sur ta base et l'égalité; je vous déclare que je suis
sans de tous testyrans de la terre, Il est répu- de la grande faction du peuple Français qui
blirain, celui qui voulait organiser un corps de s'honore de la qualification de sans, culottes; je
tyranniddes! Français, non, jamais notre repu., vous déclare, en dépit *les prétendus pbitoso-
blique ne peut se fonder que sur te cadavre du f'hes de l'autre année, que c'est surtuut l'ega-
lité que je veux rétablir cans le liays des francs.
Cop gues et concitoyens, si vous nadmettez Je l'ai juré et je tiendrai ce serment, qu'aucune
pas le mode de prononcersur Louis, que jeautre, vous majorité, quelque intrigante, quelque puissante
ai pro osé, je vais vous en proposer un qu elle soit, ne me fera fausser.
que ne réprouverait pas Brulus. Si donc nous Je vais donc parler en homme libre, je vais
sommes de vrais républicains, si nous sommes offenser bien des ainour-propres, mais le salut
des Français dignes de ces anciens Francs dont de mon pays me t'ordonne, et la nation veut
nous soin mes issus, nous ferons venir ici le tyran qu'on m'écoute (3).
et, après lui avoir rappelé la continuité de ces
il
crimes les expiera soja les coups des représen-
gnité nationale.
Je reviens encore en gémissant sur notre fai- (4) Bibliothèque ils la Chambre des Députés Collec-
blesse: on veut des formes, en vent des interro- tion Portiez [île l'Oise), ton» 2S2. n* 11*.
gatoires, on veut donc des excuses, des réponses,
des déclarations <le complices?
Eh bien! à mon sein, vouloir tout cela, cest oh! que ne sonl-ilstous dans les tribunes!
vouloit prolongerle combat de la tyrannie contre Les intrigants, les aristocrates bourgeois. lf> plus

le
la liber té. dangereux ennemis île t'égale, reux i]iu veulent sauver
Car, vous y trompez pas, le tyran, quoique
détenu,necombat encore la nationil'] il a opprimée;
les troubles qui nous environnent,les cris du
royalisme qui se font entendre avec audace tout
coup cf'art dans de l'ordre le lu vtmde.
nous démontre que a tyrannie n'est que ter- Les orateurs les plus capables, ne se sont pis emprises
rassée. Sondez, citoyens, songez que, dans son
agonie, elle fut toujourscruelle.
Législateurs, qui de vous serait assez hardi
de s'inscrire les premiers nais ils ont fait retenir les
premières places par des intrigants subaltcrii'-s, qui

pour répondre1que, d'ici à huit jours, l'existence


du tyran n'aura pas coulé la vie à quelqu'un de
nos frères'? Si voir- ne pouvez pas donner cette
garantie à la nation, pourquoi différer le sup-
plice il celui qui a fait si longtemps le malheur
au peuple français ?
blafs, dira quelqu'unqui veut au moins sauver
les apparences et son amour-propre; il faut au Ouadet, Vcrgniaud, Gcnsbiinc, Salie, l>.iib.iroux et
moins déclarer à 1.0'iis le traître, que la nation
l'a condamné à périr sur un échafaud c'est là
un jugement et la manière de rédiger ce juge-
ment s ra la forme que fon désire.
leurs médiocres et quand il- ont eu épuise ta collec-
lion de leurs orateurs marquants, ils ont fait consumer
deux séances en vains débats, en notions incidentes, et
si c'est là ce que l'oà veut, eh bien! admettez enfin ils ont fait dcuinndor pir M. Kersaint, le 7 jan-
donc ce que je vous ai proposé.
Comptez, citoyens, que c'est un acte de justice
vier, la clôture dodiscussion, après qu'il aurait été
tes mouvemenu dit cûté droit, dit le murais, Ituzot
et d'humanitéque de décider promptement du voulut plusieurs fois parlër et fut retenu. Guadet,
sort de Louis Capet la seule chute de ta We ou- Ruzol et Barbaroux suivaient Keisaint, do l'oeil et de
Concitoyens, c'est ai peuple Français que honorables devoirs, je gémissais au fond de mon
nous panons ici; je te vois tout entier dans cœur de cette sévérité que commandele salut
cette enceinte, il nous écoute, je dois lui dire de la France; mais depais que j'ai entendu le
tout ce que je crois utile à son salut, je lui dois
tyran, depuis
faible que j'ai approfondi t'impudente
défense
toute la vérité. et que Desèze a prononcée en son
De noirs pressentiments m'assaillent malgré nom, depuis que le tyran a trouvé des défen-
moi; les menées que j'aperçois, les plaidoyers seurs plus énergiques et plus ardents parmi
liberticides que j'ai entendus à l'occasion du ceux que la nation a envoyés pour la venger et
supplice de Louis Capet, condamné par le peuple te faire punir, je m'efforce de faire taire ta
dans la journée du 10 août dernier; tout ce qui pitié, et je dénonce, 4 mon tour, à mes contem-
m'environne, les massacres qui commençant porains bien plus qu'à la postérité, ceux qui ont
dans mon département entre les aristocrates et couvert la Francedignité,
dop robre [en entraînant,
les patriotes, quelques cris de Yive le roi, sous prétexte de la Convention natio-
poussés par quelques militaires, l'acharnement nale dans les ronces d'une inexplicable et injuste
que je vais dansuue faction puissanteàéloigner procédure; j'imprime d'avance le cachet de
le moment de la vengeance nationale, tout me honte sur te front de ceux qui ont plaidé pour
crie que le danger de la République augmente, le roi et pour la royauté, indivisibfement unis
dans notre tyran déchu; je m'indignequ'un ré-
d'avoir été établie, et que peut-être nous ne publicain soit obligé de discourir sur la ques-
verrons luire le premier jour de la République, tion de savoir <i l'on punira l' assassinde sa pa-
si di'itiain vous ne faites pas engloutir dans irie.
l'ignominie du l'échafaud et roi
et la royauté.
Non, je ne crois pas, moi, l'égalité: je ne crois
Discourir, délibérer sur le sortd'un roi bouffi
de crimes, examiner des pigées, établir des
pas, moi, a l'abolition de la royauté, tant que formes, créer exprès des procédures, c'est selon
l'échalaud n'aura pas imprimé surgll-e la honte inoi courir d'erreuren erreurde la part de ceux
et l'infamie je dis plas, tant que l'échafaud qui croient y trouver les règles rigoureuses de
n'aura pas été souillé par la chute des têtes la forme judiciaire c'est selon moi une trahison
Unarrivant
icipour
remplir
n:<>s et, punissable de la part ds ceux qui savent bien
sévères
qu'il n'y a nulle dignité tromper les nations:
et violer leurs droits; 4 différer leur ven-
geance; c'est fournir histoire, dont je me
la voix la l;i triljuno, et la dirigeait visiblement;d'ac- soucie peu, ou la mesure de la sottise et de la
cord ils voulaient qu'il déposai geulement to rfsitim! de faiblesse, ou le secret de la corruption de quel-
sou opinion, et puis qu'on fermât la discussion.
Ils ont encore dominile la clôture do l.'i discussion, nations uns d'entre nous, c'est donner nous-mêmesaux
|irrrt qu'ils ont calculé que- du côte des liommes inva des matériaux voisines,dont je le m'embarrasse guère,
et le temps nécessaire pour di-
riger leurs efforts contre nous, pour critiquer
u"une manière marquante l/opinion de Cotation, sur- notre conduite, pour perpétuer chëz elles ta
tyrannie, lorsque d'un autre côté nous voulons

l lim!ilft»]ïH t'<ni/itmt vnmint' eiu; alors


y porter la liberté c'est donner nos contem-
qui tuiijmirs elr*m:ors a l'intrigue, no la soupçonnent porains, desquels seuls je m'occupe, le droit de
jamais. J'ai ta
ni'iis faire punir,
ils ont sacnlii' kfr-i.uut, pmr ne pas mémo entendre nous trahissons tes devoirs qui nous sont im-
-fin de cette session, si

posés, si nous trahissons notre serment de main-


tenir la liberté et surtout W'tjat'dé Sainte.
Ils onteui'iHcoVm.uidc
la clôturedela discussion, La liberté! Je ne la vois nulle part,: le man-
prn-co qu'ils ont pouse que si les députés qui siègent teau royal et une tête couronnée sont encore
au i-ôtu do I.l Montagne, rêsislaiput a ce iicsetn, les entre elle et moi elle n'existe pas encore, uoi
qu'on en parle depuis quatre ans; la royauté
les royalistes la tiennent encore enchaînée.
et
@ L'égalité! Je n'y croirai que quand le glaive
de la vengeance nationale aura ravalé un roi
y a lon^ti-mp*, le -acrilirc de l'amour-propro et -le la coupable au niveau des criminels ordinaires;je
n'y croirais que quand lYchafr.ud n'existera pins
ture déliadiscussion; nous n'avons pas voulu attendre que pour les rois, et pour ceux qui voudraient
au londeinaiii a la clore, nous l'avons demandée à l'ins- leur ressembler sous quelque dommation que ce
soit..
de la dupli- sottise
t
t:l>emlanl, puisqu on fait la déshonorante
d'établir une forme de procéder, (c'est là
piètre; on a dû !>'apcrce\oir a l'instant
ce qui avilit la Convention) puisqu'on a trouvé
Apres avoir fermé h disciissioo, on devait sur-le- beau d'imaginer que nous étions des juges de-
vant qui devait se plaider la cause du roi dé-
trôné, puisqu'il à eu et qu'il aura encore des
appellent sur sa t-te; c'était la l'espoir dos amis chauds, avocats, je vais vous faire voir tant le ridicule
mais li-op irréfléchis, do h vraie liberté, dos ardents
de ce qu on appelle procédure, sur laquelle on
Eh hion! Français, coutinjons; sous protexte de faire a encore envie
de nous tratner longtemps; pour
coiiuaîlre les opinions ries divers orateurs iusirits, on ceia je me constitue avocat aussi; et je prends

voila ou la iliijmlt' nous il


11 janvier, pour pwr lex qtir'fùitl* (cela est pitoyable,
et je tragerus bien

llic.il< niables de plus d'une quinzaine,(''est, je le


qualité.
Je vais donc plaider pour la nation française,
car vous l'avez, Messieurs, traduite cette barre,
et devantses représentante, et le souverain com-
parait devant ses commis délégués je plaide
donc pour la nation des francs opprimés, deman-
pilie piinir les auteurs. deurs el accusateurs, défendeurs et accusés.
pays, tors de sa
conspiration contre son propresupplice
et accusé, demandeur 3t accusateur. fuite à Vf renues, échappé au
deur
des conclusions
d une procédure,
sentiront tout
n par une
prévaricationcoupable de ses juges, pourtant
pas 6té absous, mais simplement reqvoyé chez
le ridiculede ces qualités, Justes pourtant
Mais, choyons, devant qui vais-je plaider? î
a-t-il des juges? Non, je n'y vois que la nation La procédure n'était etjje pouvait être close
elle-même dans ses représentants, qu'ellein- les preuves existaient;il
vestis de tout son pouvoir. des ettres de rémission de
asp eu
e du peuple
le coupable
Pesèze et Louis Capet tous ont dit, qu'en par-
lant ici aux représentants de la nation, ils parlaient retrouvé la trace de ses anciens crimes; depuis
la nation elle-mtme; ce sont leurs propres il à été pris en flagrant 4élit, égorgeant notre
termes. Peut-on juger oùil n'y a point de juges? mère; il a été saisi de nouveau arrêté, empri-
Il ny donc ici qu'un 'debat corps à corps- sonné, examiné, il a subi datts la nouvelle pro-
entre le rsi et la nation, c'est un débat d'indi- cédure son dernier interrogatoire! il a déclaré
vidu contre individu. qu'il n'avait plus rien ajouter à sa défense, il
Louis prétend qu'il est innocent, Louis prétend n'y avait donc plus qu'à le jugerlaqu'à prononcer
qu'il est le bienfaiteurde la nation, Louis pré- sa conviction,et lui faire subir peine que ses
tend qu'il lui a donné la liberté quand elle la crimes méritant, et que la loi in'lige aux assas-
lui demanda Louis accuse donc ta nation qui sins, aux incendiaires et aux conspirateurs..
l'à détrôné et emprisonné? La nation est dcnc Tontes les lois anciennes et modernes,qui par-
coupable de calomnie, de sédition, dé violence, lent de la forme dans laquelle se rendent les ju-
gements, nous apprennent qu'après le dernier
tude de son ancienne puissance, du moins it interrogatoire, les juges décident du sort de l'ac-
doit être déclaré innocent aux yeux de l'uni- çusé, sans désemparer, sans se distraire,' sans
Mais lia nation aussi prétend que les crimes de Surtout quand l'accusé a déclafé'qu'iln'avait
Louis sont innombrables; la nation prétend que plus rien dire pour sa défense.
rien ne peut égaler la scélératesse du tyran, La sagesse présidé l'établissementde cette
chaque famille compte tes crimes de cet oppres- mesure, quoiqu en aient dit lés hommesqui met-
seur et montre ses blessures la nation prétend tent tout ieiir dignité faire et i faire l'aire gra-
qu'elle a dit résister à la l'oppression, et ceux vement de pesantes sottises. J'accuse ici haute-
mêmes qui défendent le roi et la royauté avec ment les meneurs de cette intrigue; je les rends
toute l'astuce et t'acharnement de gens stipen-
diés, (eux même qui prostituent leurs talents lissement qu'on voudrait faire rejaillir sur la
à cette lâche infamie, sont forcés de déclarer Convention,4 causé de 1 lenteur coupable qui
que I.onix XVI est convaincu d'avoir conspiré contre aétémise dans la punition du tyran; j'appelle
sa patrie. hautement la veugcaïKO n.itionafe sur les me-
il n'y a donc, je le répete, et quoique l'on dise, neurs de cette intrigue! je les accuse aujour-
d'hui, et je les cité autribunal de
il n'} ici qu'un combat personnel entre ta na- la nation, en
tion française et son roi.; il fie peut pas y avoir attendant que j'intente une action au criminel
d'intermédiaire entre une nation et un roi qui, contre eux, par devant les tribunaux régénérés.
sont aux prises avec la liberté, que le tyran aux On devait donc, te même ou Louis fut en-
prises
combatvec que le peuple! c'ast pour faire cesser ce tendu, prononcer définitivement son supplice,
nous avons été envoyés, et nous le ou plutôt on devait compléter la journée du
laissonsdurer depuis quatre mois et l'on cherché
encore à lé prolonger l'en voit donc, je le répé- décret, et plus end)re la raison, le salut
Un
terai sans cesse, qu'il ne peut lamais être ques- du peuple, nous en faisaient un devoirQuant
tion d'un jugement; soivenous nous enfin que moi, mon excuse est dans mon opinion im-
primée, que l'on m'a empochéd'achever de prn-
jugent pas que la liberté extermineta tyrannie noncer dans cette tribune.
et ne souffre pas qu'on délibère; que tandis que Par quelle injuste bizarrerie les partisans des
nous ditibérons, notre jeune liberté, si nous ne formes m'ont-ils accusé .d'être un cannibale,
ta secourons pas, peut être étouffée par les, parce que je voulais que l'on prononc.lt sans
ciïorts de la vieille tyrannie, qui. trouve, encoredésemparer: Quoi! je suis un cannibale, parce
des défenseurs, même parmi ceux que la nation que, donnant dansleur sens, je me croyaisobligé
a envoyé pour anéantir la tyrannie et le tyran. de suivre celte /orme,rigoureusement suivie dans
Je devrais donc cesser d'examinerce que l'on tous les tribunaux, de juger sans désemparer!
appelle forme, procédure mais, Français mes Quantamoi, je ne puis penser que l'esprit de
collègues, comme l'on toit s'éclairer mutuelle-: justice ait dicteà des hommeséclairés d'ailleurs
ment, faut examiner l'objet, non pour ceux le reproche affecté et amèrementlait aux députés
qui on su créer les dificultés, mais pour nos amis sévères des principes, d'aimer le sang et
collègues de bonne foi comme je suis convaincu le carnage. Je reviendrai plus tard sur cela, et
que plusieurs d'entre nous tiennent au système l'Assembléepartagera mes craintes et mes solli-
de procédure par un sentiment de justice, je citudes.
vais edntinuer de suivre encore cette idée de On pouvait donc,on devait donc prononcer
foi me et de jugement. sur le sort du tyran de?5 millions il hommes
Dans cette supposition, je me dis à moi même, toute la procédure était faite, nous (irions rempli
quel est l'individu que nous avons à juger? c'est les formes nouvelles avec dignité; est nous étions
un roi coupable et relaps. le 27 de ce mois (1) pour les formalistes et les
C'est un roi qui par ses dilapidations avait
mérité la mort, lorsqu'il convoqua les Etats gé- \li J'écrivis ceci quelques jours après la 26les
et j'en
ai ajouté quelques notes après
C'est un roi, qui, déjà accusé et convaincu de nions qui contrarient les principes.
entendu opi-
dignitaires, ce que, selon moi, nous étions le et surtout lorsque cet abaissement les intéreese.
premierjour de notre arrivée, ce que la France 1 y a longtempsqu'on a dit en morale, qu'il n'y
était depuis le 10 août. qu un pas glissant de la pitié à l'amour.
Concitoyens et collègues,avant de [vous dé- Au reste, cet exil, celte déchéance,ne pourrait
clarer expressément et définitivementce que je être employée qu'a l'égard d'un roi que ses
crois que l'on doit prononcer, je dois parcourir crimes n'onf pas rendu punissables mais le
sommairement les objections et les systèmes de notre a flétri ta France par tous les mots en-
ceux ni veulent renvoyer ta décision du sort
il faut queje vous ouvre mon ;imo avec toute la
avant le
jours.
10 août, qui le même et le sera tou-
Je vais, citoyens,parler avec-la candeur d'un
ami de la vérité, et vous dire, selon moi, quelles-
sont les causes qui s'opposent au commence-
ment es travaux de la Convention, et quels
sont les dangers qui nous environnent.'Voici
l'abrégé de la marche qu'on nous fait tenir.
Nous voulonspremièrement arriver au lemple
de la liberté et de l'égal, lé ( I élevé par la na-
ture; là route qui y conduit est encore encombrée
par les débris des privilèges de la féodalité et de
l'aristocratie
mobiliaire, par les ordures et.les
repaires du fanatisme, et par le monstrueux co-
lusse de la royauté, et par les immenses et dé-
ëastreux dehris du trdne, et nous voudrions
avancer vers le temple` sacré, sans déblayer ces
monceaux de crimes, ces monuments invétérés De toutes parts ces grandes corporations, nom-
de scélorate-ses Qu'il sont insensées ceux qui niées départements,étaient d'accord avec !ë roi
vomiraient nous agir ainsi! Qu'ils sont inconsi- et ses ministres, pour nous étouffer avec les
dérés ceux qui pensent qfie la royunto est abolie, pages de la Constitution; le roi, les ministres.
et que a Ijépublique existe parce que la Couven- les généraux,' les administrations, les juges, les
tion l'a décrétée Ah citoyens, gardons-nous de émigrés et tes prêtres fanatiques nous égor-
geaient avec des poignardsconstitutionnels; le
volonté pour le fuit, et le desseinpour l'exécution.
Je ne parlera! pas de l'opimon de ceux qui
crdyant les Français subitement et magnifique- n rinilé plusieurs fuis fr-s wrL'S du château,le
ment convertis en républicains, ont pense de maire y il donné l'ordre du résilier à l'insurrection
bonne foi qu'il serait beau, qu'il serait grand de qu'il avait jufi la veille it'emphhcr de toutes ses
punir un roi que par l'abandon, le mépris et
l'oubli forces; le directoire du département, Rœderer,
du peuple qui le créa; qu'il serait bon de Beaumelz, et mitres compfices de Louis Capet
voir un nu ravalé a ht condition ordinaire d'un l'accompagnaient lorsqu'il fil la revue des Suisse)
humm délaissé, et traînant sa pénible existence dans ta matinée du 10 aaùt, peu d'heures avant
de contrée en contrée, de pays en pays. Cette de porter le dernier coup à la liberté.
opinionn'est qu'un beau rêve; je pense pourtant La législature en minorité, heureusementforcée
qu'on iourrrait être de cet avis, si nous étions par l'insurrection cémiuencée far l'aris, avait
certainement républicains, si nous étions tous sonné le tocsin de l'oppression, avait fait un
des lirutus des Sidney peut-être appet au peuple en déclarant la patrie en danger.
serais-je de oucet avis, si nous avions la encore
paix un le peuple s'est levé. le tyran fut vaincu, empri-
dedans et au dehors; surtout si les peuples voi- sonné, le peuple français s'aesembla tout en-
sins étaient aussi constitués en République; si tier; il reconnut tous ses malheurs, les forfaits
Louis encore était le dernier roi de ta terre du tyran. il nous nomma. un cri général de
cependant, que les bons citoyens, que les sages justice et dé vengeance nous poussa dans ce sanc-
députés qui se sentent Jraus a la vue d'un roi
déchu, que ceux' qui trouvent beau de voir un
tuaire; retentit encore dans mon coeur,
et certes, nous n'avons eu qu'à déclarer le voeu
roi ravalé la condition des autres hommes, se de nos concitoyens, le vœu général du peuple
tiennent en garde contre leur propre vertu; françaisqui nousa envoyés,' non pour prononcer
qu'ils sachent que la maladie des rois est la plus
dangereuse un jugement en son nom, mais pour faireexécuter
des épidémies; qu'ils sachent qu'on son impérieuse et irrésistible volonté. et nous,
la gagne par un seul regard, qu'ils apprennent mandataires infidèles et lâches, nous voudrions

car
qu ils sont dupes de leur'esprit, de leur sensibi- déléguer l'exercice de notre devoir! nous vou-
lité, des préjugésde l'enfance et de l'éducation. drions renvoyer à notre mandant l'exercice d'un
Oui, i's ailorcnt encore la royauté, lorsqu'ils la droit que nous savons bien qu'il ne peut exercer
contemplent sous les haillons et dans la misère, lui-même sans danger! c'est confondre, à bon
escient, l'exercice de la souveraineté avec la
volonté enfin, si le
peuple français avait pn prononcer lui-méme
n't-st pa* celle des moiieurs qui depuis tiuis mois reculent nous ne serions pas ici, leur roi et la royauté
la question du roi une hUtuo qui u'est q> c rtnvuri'C ne seraient déjà plus; et la cause de nos dissen-
est bientôt replacée sur son pu'silestdl. Il fiut faire sions, là cause de l'anarchie prolongée par le
disparaître jusqu'au moindres dobris dr la xouroiino, dessein de l'appel au peuple, serait déjà loin de
du sceptn est du troue. Il faut que le détrône cesse nous, et cette agitation anarchique n'aurait pas
déjà fait répandre du sang.
Au reste, quand le peuple a commandé, nous je ne suis pas te seul qui puisse rapporter des
n'avons qu'à ubéir. faits et des discours semblables. L'avant-veille
Celte idée de nos dissensions, me ramène nain- de notre réunion aux Tuileries, je me trouvais
rellement a l'exposé des causes des scandaleux avec Carnetle jeune, Lefrançois, député par le
débats dont nous sommes les acteurs et les département du Pas-de-Calais, avec lin liât et
témoins; elle me ramène à l'examen de ces opi- plusteurs autres membresde la majorité; il me
nions combinées, prononcées dans un ordre dirent tous-; Il faut que la Convention écrase
convenu par intrigue, opinions' et, manœuvres Paris, si elle ne veut pas que Paris domine et
qui sont le fruit d'un vaste système de corrup- lui dicte ses décrets; Paris a rivalisé d'autorité
lion de l'esprit public, et j'avoue que tous les avec la Législature Paris rivalisera et écrasera
intrigants ont bien choisi tous les éléments, dont la Convention.
te choc peut amener ta dissolution de notre Comme l'aigreur perçait dans ces propos, et
projet ab République. comme j'étais au courait de la Révolution,
Nous de pouvons pas nous dissimuler, nous ne comme je savais que les opinants eu faveur de
pouvons pas cacher à la France qu'il s'estélevé La Fayette n'étaient pas des hommes purs, je re-
deux partis prononcés dans cette Assemblée, et poussais cette tentative calomnieuse, en (lisant
que l'insurrection du 10 août prouvait que Paris
que toujours la pomme de discorde y a été jetée
par les individus d'un même parti. avait eu raison, et que la majorité des législa-
Deux partis! parmi les hommes qui sont teurs avait eu tort dès lois je me tins eu garde
envoyés pour fonder le bonheur public sur la contre ces récits j'examinais de plus'près toutes
base immuable de l'égalité! à coup sùr l'un des les menées, et j'appris cette majorité cor-
deux a trahi ta cause ilu peuple. J'ai cherchéà rompueet corruptrice avait employé les mômes
manœuvres vis-a-vis de plusieurs de mes. col-
cipes; voici le résultatde
connaître de quel coté était la vérité et les prin-
examen:
Je ne me suis pas dissimulé qu'il se pourrait
légues: elles ont réussi auprès de plusieurs.
Plusieurs aussi ont été détrompés.
que je me fusse trompé, qu'il se pourrait qu'en Dès le premier pur de notre rtnuUin aux Tui-
plusieurs points je lusse seul de mon opinion; leries, avant même l'ouverture de la première
mais je ni suis souvenu d'avoir lu quelque part, séance, je vis clairement que les germes de
qu'une peuplade s'étant réunie sur une mon- division existaient déjà; j'entendis un député,
tagne, pour obtenir un prix promis à celui qui monté sur'un banc, s'écrier Ah! [outre, que les
le prenrter apercëvrait le soleil levant, tous mon- Parisiens ne croient pas ,iou* mener comme ils
tèrent au haut de la montagne et se tournèrent
vers l'orient, un vieillard seul resta a mi-cole et Repuis, le mal a été croissant de là sans
se tourna vers l'occident on s'en moqua, et doute cet acharnement, tette animosité contre
pourtant il vit premier le soleil sur a cime les tribunes, que l'on suppose mai propos cire
des arbres plantes M le sommet; l'avis d'un toujours composées de» mêmes individus
nion de tous.
seul peut donc être quelquefois bon contre l'opi-
Citoyens, dans le développementde rues obser-
d'après .cela, je ne suis pas surpris fille les dé-
putés de bonne foi aient pu croire qu'il était
important d'être sévère contre le moindre mou-
vations,j'offenserai plusieurs passions,paisse-je vement i\et tribunes mais aussi j'ai remarqué
n'attaquer que des erreurs mais qu'on ne vienne avec peine que l'on était souvent injure, et
lias m'accuser d'avoir voulu faire îles cesse cette qu'après avoir déclamé a.'ee affectation contre
les citoyens, on voulait les voir immobiles et
phr.ase, qu'il ite faut s'occuper que des choses et impassible; quand on les In-ultail, quand on les
non des personnes: je le répète, c'est une vainc menaçait avec le point:; tandis que la moindre
phrase qui parmi nous est vide de sens; en effet, contradiction excitait l'iraseinilité de certains
les choses sont conduites par les hommes; il membres qui se disent unis de l'ordre, et nui
faut donc, quand les choses vont ni;il, s'occuper nous appellent (Réorganisateurs, factieux, sédi-
des hommes et les blfimer, et répéter sans cesse, Voici un fait, concitoyens, qu'il
qu'afin que les choses ai Dent. bien, il en faut faut que vous
condor |a conduite à d'autres.
mes notes depuis que suis à
Personne n'ignore que la majoritéde
l'Assemblée.
constituanteétait mauvaise, et que les réviseurs de
sachiez encore; c'est que beaucoup de ces
membres de la majorité (le l'Assemblée législa-
tive sont encore à Paris, et s'y cachent-, cela e-t
connu de plusieurs sections, d'autres membres
cette majorité voyaient sûrement [tour trou-
sont exécrés et devraient être punis; tout le bler la République: car plusieurs iIojios col-
monde sait aussi que la umjnr'M de l'Assemblée lègues ont clé étonnés de- rencontrer beaucoup
législatve était corrompue; que les pièces de ces membres corrompus ou douteux, et je
trouvée?,soit au château des Tuileries, soit dans sais, moi, que deux .Vpiiles de mon département
lès papiers des complices du ni, nous appren- a cette Législature,qui siégeaient li. ne sont
nent que seize meneurs de celte Assemblée-là, lias retournés dans leur domicile, et qu'on les a
qui passaient pour patriotes, étaient vendus à la \usà Paris. Ce sont Deusy et Blanchard; que
chacun de nous fasse un semblable rapproehe-
ment, et il y trouvera la première cause de nos
à la Cour n'a pas cessé, même en ce moment, divisions, il trouvera dans les «mufles ijensa
corrompus

arrivants, pour les diviser, pour consolider tin


que suivi diffamation, au reste, qui
d'autrenutquede faire le procès de la journée
n'a
si
ses perfides manœuvres. Ce sont Ces membres La Kayetle, ces agitateurscontre

peine
système de diffamation contre Paris, que l'on a hommes
tr veau
à
leur
prononcer
et tous
tète
les aristocrates
altière.
lesquels ou crie
qui, avant même notre réunion, sans cesse, ces "désorganisateursqui ne man-
s'étaiett emparés de la confinnre des membres (nieraient pas de s emparer des. afscmblées pri-
si on leur envoyait le jugementou la
contre Louis Capet; ces
relèvent de nou-
Quel peut être le but de ces prétendus amis
de t'ordre, de ces;niodérés, de ses coryphées de
aristocratie bourgeoise,de ces feuillants, deces que d'après leur conscience, que des hommes
hommes quine paraissent nés au patriotisme propres à devenir républicains, que des homme»
que depuis le 10 août, qu-i l'on rencontre même amis décidés des principes, et je dirai tellement
parmi nous Ce but doit ressembler/ à celui ardents à les soutenir, tellementinquiets de les
voir violer, queleur ardeur et leur inquiétude
nuit dansl'esprit deshommesdouxel pHis.kY&t-
fertnissementde la bonneopinion, et leur aliène
ouvertement le roi i't ses crimes,avaient juré la bonnevolonté d'une grande partie des mem-
bres del'Assembléequi pluscalnieset moins vifs
lihcrlicide, ils distilent lmr poisonparminous, restent eh place pour juger (1). Je le dis sans
et ils espèrent par l'anarchie rompre l'unité, crainte, l'ardeur de quelques membres qui siè-
nousamenerà la ilissolulum et au despotisme geut à la Montagne, dû donner contre euxdes
Hvv sont ceuxqui dislitanl ici et dansIQulela préjuges; mais je n'y ai rencontré ni meneurs,
France ci' funeste poison, qui m'appellent, moi ni point de ralhcinentclandestin;l'hommevrai-
ment libre montretoujours son âme tout en-
sateurs, armateurs, faclkux, tandis que fidèle tière il ne prend pas la peine de cacher ses dé-
mou'seruieut,jo resterai iiillc\iblciucntatlai lié fauts, ni ses démarches.
au rocher des principes, contre lequel les values Mais,où j'ai cru voir un parti, une faction,
des passions, des intrigues, se sont déjà brisées surtout un système suivi je sauver le roi et la
et se briseront encore en mugissant. royauté, c'est de l'autre ci'iié de la tribune
Souvenez-vous, citoyens, quece l'ut avant l'ac- droite, c'est dansle Marais,c'est là.
croissement de ce plan d'iuirigiiw que nous Je suis bien éloigné de pensée que tous ceux
sûmes un moment,nous élever à la hauteur de qui siègent dans cette partie de la salle, soient
mystères delà faction que je vais
nos devoirs, lorsque Collot-'d'llcrboisproposa initiés aux
l'abolition de la royauté et la proclamation de faire toucher au doigt, car il faut enfin que la
la Ucpublique. France nous connaisse, et que nous nous con-
Ah!qu'il fut bien inspiré par le génie de la naissions. Je sais que plusieurs de nos collègues
liberté, lorsqu'il profita du premierino'iienl où seplacentdecccoté,parce qu'ils s'y trouvent plus
commodémentpour entendre, et qu'ils pensent
que lion peut partout contribuer à sauver son
journée du 10 août. Tramais, non, l'on ne pro-
noncerait peut-être pas l'abolition dé la royauté, Si ceux queje vaisnommer ont quelquevertu,
si l'on avait discute cette question jusqu'à ce s'ils sont dignes d'être les représentants d'un
momenta\ec des formeset avec (liante. Un re- peuple républicain, s'ilâ ont dans l'àiue quel-
pré.-enlanl du peuple a bien osé dire ici que Îpie germe de républicanisme, ils abjureront
l'inviolabilité' existait encore pour Louis, tant eurs erreurs, et il feront triompheravec moi,
que le peuplene se serait pas expliquésur elle. avec la Montagne,"avec tous les sans-culottes de
Non, un tel hommene prononcerait pas à pré- la France,la liberté, et surtout lasainte égalité.
Puis revenant aux principesde cette sainte or-
clameraitpeut-élre pas l'ejjjsteuce de la Kepu- banité, de celte loyautétropoubliée, et qui doit
blique, si nousai iuniattendu jusqu'à ce moment caractériser l'hommejusle et libre, ils nous ai-

"
deront à bannir de celte enceinte, les scènes
C'est
au
milieu
de
uns d'injures et de provocations'quinous ont déso-
dissensions,
qui
vont
toujours croissant, que les francs amis des prin-
cipes sont enlin parvenus à faire examinerla Voici, Français,ce que j'ai remarqué, depuis
onmluilc du tyran. surtout qu'il a deuxpariprononcés dans cette
C'est de là, c'estde-ce rocher.Wst de )Ion, Assemblée, depuis qu'il existe un système de*
teue ii ne sont parties les plus fréquentes; les diffamation contre les Membres de la Monta-
plus vires et peut-être toutes les réclamations gne, et depuis que itrissot et Corsas voiture.nl
dans leurs tombereaux journaliers, leurs astu-
entravetoutes. C'est aussi là que j'ai reconnu gères cieuses résistanceset lés déclamations menon-
qu'existait t'amour ardent des principes. Voilà que débitaient contre les jacobins,la Cour,
la cause sans doute de la haine que leur portent lîrunswick, la gazette universelle, et Tintante
ïloyou.
les amissecrets d'une autorité quelconqtie,et les'
ennemisconstantsde l'égalité civile et politique.
J'ai arcouru tous les points de cette salle; {mtmlranl de
D'abord, des jours ou qùelquun dé ce coté
ici la
j'ai écouté les discours, suivi les démarches des une motion que l'on doit
la tribune^doit faire
emporter, ce côté ha-.
ui faisaient
plus ardents j'ai laissé jaser ceuxindiscrets; bituellement désert, surtout dans le haut, se
j'ai trouve rempli trnit à fttH, soitau commencement,
les malins,j'ai surpris des aveux
même examiné ceux qai ne me disaient rien, soit
connus, parlent
ta-
lala fin de la séancesuivant l'époque
quelleou vj'iit faire passerla motion';et. je me
ceux qui, avec des talents ne
jamais à l'Assemblée,maisqui changent chaque souviens en ce momentqces ue c'est une des ma-

un plande subordination dontjo n'ai pas encore blée constituante,jour,


nir-uvresdescaloliits et

nobles dansl'Assem-
faire sortir
plus de 50 individus qui n'étaient pas députés,
Qua àla masse de l'Assemblée,voict mon
opinion elle est pure, elle* des principcsr-Uap, tl) 11est deshomofesqui ne croientrcpubliciiiim,
faibles sans doute ta naissance d'une liépti- parce qu'ilsle disent'ot l'éeriïcnt>c«s
êtres>oudraient
révolutionnaire,car .illier IVilTcctioii,
la tlublcsse,la paresse,la douceelé-
blique elle n'est pas assez
l'aile, ç, des Sibantcs.1>autres
chent h coquctttrieoITemin'-o
Là, 'la Montagne,je n'ai rencpntré générale- aussi, soifsdesdehorssiuccrementauiléres, n'ont ai
ment que des hommesqui pensent et n'agissent mœursni vertus.
qui même répondait à un appel nominal, Buzot rés de ce c<5té, cesqu'il "soi-disant amis de l'ordre,
s'opposaient
bruit. c e
Jullien
parlât, craient, faisaient
lieu;
En secondappelle depuis que l'on a mis en train dit néanmoins veut user de son
ce que L'on affaire du roi, en arrivant droit de sullrage, il veut parler, Barbarouxyient
la séance, ou |iehdahtlaséance, je dirais bien la tribune, rouge de colère, suit Jullien, l'm-
ou,;
et je l'ai fait remarquer plusieurs fois à mes cet- urie.il l'appelle foutudéputés lui
tjucnx, foutu coquin
lègues, je dirais bien qn'ii y a un coup mon)é et loutn; les du Midi vous feront
qu'il sera fait une motion imprévue et pré- "lui bien marcher droit malgré vous] notre collègue
parée, dit » Mais vous ne méconnaissez pas, vous
Le général Buzot et ses aides de camp ont deux
l'un est
ne
là-
savez pas ce que je vais dire. C'est égal,
tait-loi gueux. « Mais je suis aussi député d'un
positions,deux quartiers généraux:
haut dans ce désert; là, Buzot, Barbaroux, Be- département du Midi je suis de la Drôme « c'est
becqui, Esladens, Uçlahaye, Deperret, Chambon, (gai, tais-toi gueux, tu n'es pas digne d'en cire.
Salle, Birotteau, Sage, et quelques autres encore Ce n'est-pas tout; pendant ce temps, Kebecqui
tiennent des conciliabules. tirait fortement le député par l'habit pour l'ar-
C'est de 14 que se distribuent tes rôles et les racher de la tribune, et ce, avec les convulsions
Qhlres; c'est de là qu'un dimanche j'ai vu des-, de la rage et avec le 'ton de la colère la plus
cendre Barbaroux, Rébecqui; et un autre, après hideuse personne n ignore d'ailleurs que dans
avoir pris le mot d'ordre, sortir dans les cou- ces occasions, Rcbccquia pris deux de nos col-
loirô, oarler à un homme vêtu d'un habit d'offl- lègues à la gorge.
cier de la garde nationale. Je les ai vus rentrer, 11 faut encoreque j'apprenne à tout le monde,
et à l'instant cet
lonel (on ne virllie pas officier, se disant lieutenant-co- que j'ai reniai que que cette bordure redoutable,
assez la qualité de ceux qui
vicnrwnt quelquefois la barre), $ l'instant dis- ;arnie de Chambon, de lîebecqui, de IVpcrrel, de
je, cet officier a déclamé une forte diatribe con- Larivière, d'un petit homme etde deux athlètes,
tre Paris, contre les agitateurs et contre Marat; est même de Corsas, qui jamais dans son journal,
de là, des débats et renvoi au "comité. plus mensonger que la liazetle Universelle, n'a
line autre position deschefs de ce parti, est fait mention de cesont scandale, auquel il participe;
de se grouper là, le long de la rampe qui con- et ces hommes-là sans doute ceux que Bris-
duit à la tribune, et le général Buzot se nlet sot et lui louaient comme des membres purs,
alors sur tabouret de I huissier qui est à côté comme ta partie saine, comme t'imposante ma--
et vers le milieu de cette salle. jorité de l'Assemblée.
Louvet, Gorsas, Chambon, Barbaroux, Rebee- 11 faut que ta Convention et nos citoyens sa-
qui, Dtperret, Larivière, Rouyer, Coupé vien- chent que l'avant dernier jour de la présidence de
tient causer avec lul'et se dispersentLundi ensuite par Defermon, Duyuesiioy, étiutâcelte tribune pour
la salle comme des aides de camp. 31 dé- une motion (Tordre, a été insulté, outragé, et
cembre au soir, Kèrvegelan allait parler, il était u» membreDE CE CÔTÉ a tiré son sabre faut entier
très animé, Barbaroux a été lui parler bas, et il pour le fravpert llefermo:) J'a vu, il a été inter-
s'est lu. pellé par Uuquesnoy de rappeler cet assassinà
Les députés purs et intègres qui ne soupçon- t'ordre, et Dcfernlon a tonné sur Duquesnoy,et
nent aucune intrigue, n'ont pas non plus reniar- fait Defcrmon qui entend clair d'un certain côté, a
que sans doute que dans les jours de troubles et le sourd et aveugle.
5e combats prépares, cette bordure est garnie Voilà, Français, voilà ces modérés qui nous
des pl grands conspirateurs qui ne laissent accusent d'être des séditieux; voilà ceux qui
demandent la parole contre se plaignent journellement d'être sou» cou-
aux députés qui l'altenative
leurs vœux, que de se taire forcé- teau des assassine, et qui crient contre les pro-
ment,de venir la'tribune pour être accablé vocateurs au meurtre
criminelles.
d'injures les plus grossières,des menaces les plus Vous avez vu, citoyens vous avez vu avec
douleur quinze ou vingt d'entre eux se préci-
Voie ce que j'ai entendu; moi, étant assis ta piter en furieux ers la Montagne, pour en égor-
ma droite, te lendemain de ce jour, oùcontre d'ac- ger les membres; vous avez vu cinqou six d'entre
tord avec J. B. Louvet, Barbaroux causa eux se précipiter sur celte barre aveu les expres-
Robespierre; il y avait encore une motion'coti- sions de la rage malgré les efforts des huissiers,
testée Chambon voulut monter à la tribune, menacer Robespierre,et Chàmhon entre autres
Barbaroux courut après lui, le tira par l'habit, lui montrer sa canne à sabre.
J'avoue que certains de tous ces faits, j'ai dit
quelquefoisqüe ceux qui se conduisaient ainsi,
parles! il jaut que tenir tranquilles aujourd'hui; île trouvaient pas avoir des vues pures Les
hier nous avons perdu 50 iioix parce que nous avons hommes de sang froid', les hommes impar-
mis trw de chaleur. Et ces hommes osent dire tiaux penseraient est parieraient comme moi
qu'ils ont pas un parti il, J'avoue encore que j'ai dit que ceux qui trahis-
On m'a assuré, et je crois qu'il est certain, saient ainsi la patrie, étaient des scélérats,je
qu'ils ont un lieu de rassemblement secret, où l'ai dit en pariant à Salle lui-même,leurs aveux
ils ourdissent toutes leurs trames. Ils furent excuseraient peut-être ma pensée ces excès
d'abord chez Vinca, traiteur, Passade desEcuries; légitimeront la vivacité que j'eus un jour en ve-
et semblablesaux membres du club Payétique nant au habitués milieu de cette Assemblée demander que
de 178'J, ils se réunissent à présent au Palais tous les de cette bordure, fussent rap-
Royal On m'a dit qde chez vlhça, ie lier Bar- pelés l'ordre'; car leur conduite ne peut pas
barouxélall|.résidentelqueBirotteau,secrélaire,cire l'effet d'une erreur, ni de la vertu égarée.
Bt je ne saist'uelappel de il cent membresenviron; Ce lie sont là, citoyens, que des faits géné-
ils disentqu'ils n'ont pas de parti! Ecoutez encore raux qui caractérisent un parti, une faction,
Un de nos collègues, liora me respcctableet froid, mais qui ne développent pas encore le but
Jullien de la Drôme, monta un jour à cette tribune des conspirateurs; je désire m'èfre trompé dans
pour une' motion d'ordre; les prétendus mode- mes rapprochements";mais je dois ce récit à la
us; liés despotesmême ont osé se Bâter
répète accoutumésaux manœuvres, aux Intri- sant sod éloge, en célébrant ainsi ses hientaits;
et l'on nous faitde nombreusesdistributions
de ces objets.
Des hommesqui ne sont pas neufs, ,en intrigue,
se sont empares du point de réunion qui pou-
vait seconder leurs vues; ils se sont empares de
Itoland, ou Roland s'est emparés d'eux. Je pe
cherche pas a résoudreceproblème que i'évéhe-
ment justifiera..N'ecker aussi sétait fait idolâtré
et avait des proiicurs dans chaque point de la
France.
pour corrompre l'opinion générale, sous pré-
texte de la diriger (t), les législateurs intrigants
et Roland ont suivi la marche que nous allons
punir dans Louis Capet. lis ont composé et fait
composer des libelles contre lei plus ardents
patriotes; Roland les a fait imprimer et distri-
buer grands frais avec les deniers publics,
tandis que les opinions contraires sont distri-
buées avec parcimonie. La preuve écrite existe
Ces hommes et Itoland se sont emparés des
journauxils en ont l'ait, ils les ont achetés, et
ils sont plus acSiarnés aujourd'huià perdre dans
l'opinion île la France; les vrais défenseurs de
l'égalité, que ne fêlaient Lechapclier,lieaumctz,
Lalayette, la Cour, Louis Cape!, Brunswick et
tous les ci-devant noble» et tous les prêtres per-
turbateurs.
Je'dois dire à la. Convention et la France
qui nous observe que, Uarlmroux, Yergniaud,
Gaadet, tlabaud, Louvrf, Drissol, Corsas, Con-
dorect, font des journaux; le ministre Itoland
dîne avec eux; Uirsas l'avoue, le ministre Ho-
land prend chaque jour des pacotilles de ces
journaux, qu'il adresse gratuitementà desso-
ciétés, a des municipalités, à des individus il
a encore solde gjrlet, le Maire et quelques
autres p):Paris;
cela existait déjà quand noussommes
arrivés j'ai, moi, sur cela des connais-
sances personnelles que l'on ne peut pas dé-
AU moyen- de ces -voituriers de mensonges,
voyageant aux frais de la nation on a tente de
façonner, former l'opinion des départemente et
sur le fédéralisme et sur ta grâce que l'on voit-
lait préparer au plus scélérat des hommes et au
plus criminel des rois.
Corsas et lirissot ont feint de ne pas vouloir
parler, sous prétexte qu'ils étaient juges; mais

il) J'ajoutai relto note pendant l'in~iprrs*ion de ce


discours, et après avoir lu la lettre que Roland a fait
imprimer lo 12 janvier, oh y toit clairement, ainsi que
par sa lettre a la communo d'Airas, qu'il prétend di-
riger l'esprit pubjic par lequel tout te modifie. Je dis
développée au sein de la doit seule donner
Convention,
cetto impulsion.
Louis Capot disait aussi, avec les directoires coalisés,
qu'il avait pourbut te règ-ne des lois,le retour de
tordre. Montesquieu dit qu elque part Que vouloir le
bien trop tard et contré sens c'est mal faire. Li rai-
son le disait avant lui.
(4) Voiciun fait que j'ai appris pendant l'impression,
Un députe fait un journal dans le bonsprincipes, qu'il
a intitule' llt'puMirain,il s'imprime in-4<, mais pour
faire tomber papier, nécessaire à concitoyens,
j'ai droit do cepeusorque llqiaud a faitnos
faire un autre
journal in fot' aussiintitulé le Républicain; elille pro-
lego tellement, que la semainedernière, (cette note est
du ta janvier) on a Û déposer aux bureaux de`,posta
.10,000 exemplaire:,environ de ce grand placard repu-
cain, avec un billet de recommandation signé Roland,
pour faire partir ces 30,000 exemplaires.
ils ont inséré dans leurs feuilles les opinions deaux que cette tragédie a été jouée, un citoyen
capables d'égarer les citoyens, Us ont inséré de Paris en a la preuveécrite.
dans leurs feuilles ce que favorisait le nou- Cet accord de ce qui se passeà Rordeauxavec
veau système d'asservissementde la France; la conduite de certains députés à la Convention,
aucune motion, aucune opinion n'y est rendue ne me parait pas être l'effet du hasard.
avec exactitude; on remarque dans la manière Non, ce n'est pas par hasard, que ceux qui en
d'en rendre compte, l'astuee et le dessein de juillet et août \W2 étaient les meneurs de l'As-
faire. prévaloir un sytèm6 qui tend apitoyer semblée législative, son! aujourd'hui les plus
sur le sort de Louisi.apec,et à faire disparaître zélés défenseurs du tyran et les propagateurs
la sainte égalité. obstinés des moyensde l'arracher à fa juste
L'opinion d'Azéma(qui peut avoir erré dé vengeancede la nation.
bonne loi, mais qui tendfaire grâce à Louis), ` \un, n'est pas par Hasardquelioyouvoulait,
cette opinion a été imprimée avec profusion

de nos comités, et il l'on y a aussila preuve


que les opinions contraires et conformés aux
sensés.
(15 ou 17,000)et distribuée dans toute la France disait queceux qui pensent qui' In liberté tu peut
par Roland; la preuveécrite eu existe dans un s'établir que sur des sceptres brises /•ont des in-
Son ce n'est pas par hasard que le roi gardait'
principes n'ont été imprimées que pour dire ces lettres; ce n'est pas pir hasard quekérsaint
que t'en exécutait le décret.
Les intentions du doucereux RalMud-Saiul- t'aiderariver nos fers constitutionnels.
Etienne ne sont plus douleii.-es pour moi non, Ce n'est pas non plus par basant que l'on à
non, ne craignons pas citoyens, qu'il ab- voulu

ce
corrompre les membresde la Convention
jure sa petite portion de tyrannie dont-il nous a prix d'argent, pour les engager a voter en
accuse; les 10,001)francs qu'il gagne pour tra- faveur de l'appel au peuple; je sa!'), que ce soit
vailler ou prêter son noma deux journaux, des femmesque l'on emploieà
sauronsl'apprivoiser aveesa portion de tyrannie, Certes, ce n'est pas par hasard que j.-li. lii-
et malgré cette phrase presque ingénieuse, il rotteauàditiei tout haut qu'il fallait qmIn CJm-
est trop bien payé ici pour aller ailleurs calom- eentionquittât Paris; ce n'est pas par hasard que
nier Pariset ta journéedu II) août. Buzot lui fit imposersilence par ses aides de
Lesittrigants ne se bornent pas à la direction, camp, qui te firent asseoir; ce n'est pas par
à la corruption de l'esprit public qui nait de la hasard que certains députés se sont levés deux
distribution des journauxdu commande, ils com- fois pour opérer la sciaion de l'Assemblée
posent ou font composer(comme Louis Cape)) en criant. Sortons, sortons nous lie sommes pas
des pièces de théâtre pour achever cette cor- libres; ce n'est pas par hasard que IStizotunsoir
ruption (1), et quand Birotteau, l'un des enfants sortit et fit sortir une douzaine de ses fidèles,
perdus des intrigants, est venu à cette tribune parc.' qu'il n'avait pu empêcherl'impression et
I envoid'uiie adresse de Marseille aux Si dépar-
de parier, quand il nousa cité le tyran de Syra- leinenls; ce n'est pas ptr hasard que Buzot

racuse, jouée il y a
° case;il nousa indiqué; malgrélui, sans doute, voulut laire tenir un procès-verbalséparé, un
la source de la tragedié,intitulée le tyran de Sy- jour que son parti offensait les principes et
peu<.ctempsaliordcaux(?),que la Moulagnelui réaUtait; ce n est pas par
dans laquelle après avoir fait le tableau de hasard que les députés qui siègent de ce cote
la Révolution, au quatrième acte, le sénat de (montrant le lieu ou siégeaient les Candis, les
Syracuse condamne le tyran à mort; l'échafaud )lauru,lcs Deaiimel: les himonit, les
parait, criminél y est conduit; mais Içs ont dit, en parlant de CiniieisiWHéde la France
femmes et le peuple viennentle sauveren criant républicaine,qu'unerépubliqueun,' el indlvhible
grâce;' cent ainsi que les tyrans corrompent pouvaitavoir un roi, témoinla l'ob.ijm; que l'on a
l'esprit publie; c'est ainsi que les factieux qui citée.Qu'on ne me dise pas que lirUsot, dans ses
les imi ent ont repris en sous-muvres ieur Icuiljes, parle aussi a" unit,' <!• république,la Ré-
ptandecorruption. publique de Suisse est une, celle de l'Amérique
Remarquez,citoyens collègues, remarqtiezsur- est une; mais lirissot par hasard, ne voudrait-il
tout, Français,qui m'écoute:, remarquez,dis-je, pas nous donner la Republiquedont il était con-
que les machinationsprincipales sont dirigées venu avec Lafayette?
il
par des hommes département de la Gironde, hasard Non,citoyens collègues, non, ce n'est pas par
que Salle, après la fuite du roi à Varcn-
qui coalisés avec lirissot, Louvet,Corsas et au-
tres se réunissent chez rioland; et, c'est à Bor- ncs, fut le premier à dé.cndre roi le
peuple, et qu'il est eneore le premierà contre
le défen-
dre ici ce n'est pas par hasard qu'il vousa dit,
:qu'ila dit à la Franceentière, qu'il avait fait ce
(t) Qii.nnJ
j'écrivisceci,je reconnaissaisquele faitdo rapport liberticide contre son avis, contre sa
la pièceduroi île Syraruse j<iii<:eàllurricaux.
Maisdcpuis, rapport que les députés constituants
en attendantmontour deparole,j'appris qu'onatail conscience;
ni ont dit être l'ouvragede Beaumetz; ce n'est
joue sur te théâtrele pinsi:ri~l«>craliquc île Paris,une pas par hasard que Salle disait alors qu'il se
piècemat propos intituléoL'ami(tes lois, cettepièce lioignarderait s'il était
est fontbêlementunesatyremaladroite,dirigéecoi.lrc obligé de vivre dans un
pays où il n'y aurait pasde roi. Cethomme est
ni une comédie,ai unepii'coa tiroir;c'estuneconvor- appelé pour touder une République.Cen'est pas
salion, dissertationde coterie,on unecriliqiio de par hasard, non plus, selon moi, que Deseze,
journalune
cialtco, miseens-i;o, et parorilie. 1 un des défenseurs du roi, été choisi dans
(2)Vergniaud est de Ilordrallvje pense,ft il a des le département de la Gironde;on dit que cet
rapports,ici avecîles gensde théâtre; il est de leur* homme est premier suppléant de
cette dépu-
que l'ondit êtrela, muîtrcssr actuelledeDumouricz tation: ce n'est pas par hasard que sa défense
(ïuadelet Gfnsniiiié,corrrepondanlR secretsdeLouis a été faible, et queson client, pour intéresser,
Capct,sontaussidn.département de la Gironde,dont a eu presque l'airde s'abandonner à la générosité
Bordeaux est chef-lieu. française; même style dans ses observations
du 1
li;iMi<l que l)i»cze n'a pas fuit de repiocnes l'expulsionde
ainsi que ie votilail, dit-un, Liiuioignon-Malcshcr-
le servir? lent
janvier, pape '1, ligne 5°; ce n'est pas pas comment se Peut-il que ceux qui ont demandé
eu envie de
Lu moment,écuutez, et rapprochez
lit's; eu n'est [i.is par hasard que Verguiaiid qui U'abord il est prouvé que l'étion a proposéà
voyant culliuier, le lu auit et le trône eison roi, Philippe- Egalité de se retirer en Amérique, au
s'écria dans cette Assemblée « C'est affreux moins jusqu'à la fin des troubles de France,
ce n'est pas par hasard qu'il prostitué son lluzot et autres n'ont pas non plus demandé une
tal.Mit à piailler pour l'appel au peuple, à l'aire expulsion éternelle
il est encore sur que
par des peintures dégoûtantes, le procès à la Pétion n'était pas 'seul lorsqu'il fit cette'pro-
Convention et à la journée du 10 août; ce n'est position à Egalité, cela est connu de plusieurs
pas. par hasard, qu'en conformité des mesures de ces messieurs (eu montrant le coté de Bu-
prises dans le comité autrichien, il avait pro- wt, etc., etc.), car Gorsas nous affirme dans
posé de faire une nombreuse députation au roi ses feuilles, qu'il sait, lui,que cette proposition
Est-ce aussi par hasard que Vcrgniaud, Gna- [il ne dit pas ou) entre les membres purs de
del, liensonne out indiqué secret' ment au tyran rette Assemblée; personne n'a besoin, je pense,
les moyens de prolonger, iTallei'iuir sa Ivramiic que je lui nomme ceux que Gorsas appelle les
constitutionnelle; dans le même uniment où membres purs', il eût fréquemment sur tête,
l'Assamblée législative et toute la France s'oc- ici, te long de cette bordure, dans les jours où
cupaient à cxurper'le, chancre de la royauté, il soutient les scandaleux débats que toujours
dans le moment où eux-mêmes investis de la ces seuls hommes purs ont fait naitre.
conliauce nutioiiale, s'étaient spécialement Je le demande aux hommes impartiaux qui
charger de préparer les moyens d'abattre le m'écoutent qu'est-ce aut,e' chose que préparer
despotisme, avec lequel il savent bien qu'on ne un parlit fl même assurer un parti à un nomme,
doit jamais composer; est ce enfin par hasard que de lui proposer de se tenir généreusement
qu'il n'ont pus fait part (le leur, correspondance a l'écart, que de s'expatrier courageusement,
Clandestine avec le tyran coiis-lil iitionnel? Etaient- malgré les injustices qu'on lui auratt- faites, et
la persécution dont il aurait été la victime (1).
ennuie autrichien'?Uu n'ttaient-ils qu'aspirants- D'ailleurs on m'assure que Pélion, intime de
Fiançais, ces rapprochements me tout dire que Brissot, de Condorcet et de ISrûlard-Silléry, on
s'il y a ici un parti royaliste, il est là, dans ce m'a assuré, dis-je, que rVtion, a la fin de l'As-
cote" droit et s'il esi.-te un parti fédéralisme, semlilee constituante avait fait un voyage en
ile la0.1 l'on approuvedes actes arbitraires par
'lesquels ds direcioires de départements, sans
Angleterre (îi.aveclesen'antsduci-devant duc
d'Orléans: je pense prouver que Pétion; étant
décret, augmentent le- cliarfies des citoyens par maire de Paris, recevait Philippe-Egalité chez lui,
des levées d'hommes et d'aigont. Ce parti (Mi- le soir, par une porte de derrière; Brùtard-
Silléry est intimement lié avec Pétion et Bris-
renvoi les volontaires, qui pour 30 sols vien- sot; plusieurs de nos col. ('gués savent et dépo-
seront qu'il y a quinze joirs (en décembre 111.)2)
des frontières sont incomplets et se battent environ liri'ilard-f-illéry donnait à dîner a
quin4eou vingt députés, qui siègent habituelle-
est', ment du cûlé des liuzot, Brissot, Darbaroux: et
Je
et([ au
--par
ïitci'rc lit
parti li
déclarer que je n'ai jamais
parce que j'ai suivi la
d'Orléans,
l'on sait enfin que les enfants dé Philippe-Ega-
lité ont eu la femme de Silléry pour institutrice.
Voilà, je pense, des rapprochements suffisants
Révolution, et parce que |'ai remarqué que cha- pour fonder mes soupçons, pour légitimer la dé-
que fois que la Cour, tes factieux l.autelli, La claration que je vous en ai faite, pour me faire
lavette, ISarnave, lieauniBtz et autres assassins
que s'il y un parti Orléans, il est
tire
du peumeout voulu, sourle masi/nc du patrio-
perdre de vue leurs machinations,
it ont fait diversion en invitant en avant le fan-
là, oui,enfin
penser bien là.

nos intrigants font aujourd'hui


plus machiavélique,
d'une
tôme de la faction d'Orléans c'est encore ce que
ci-
:.(Il Si Philippe-Egalité n'est point d'accord avec eux,

Mon opinion, concitoyens, vous étonnera, voir peut-être, si justementloiligne il'uno aussi grande
,.justice,, il: n'aurait pas laisser pen-er quelques désirs
quand edis que s'il y une faction royaliste de vengeance, n'aurait pas fait quelques uienaecs.
et qui favorise le parti L'Orléans, elle est là, là. C'etait peut-être la où on l'ultetidait. Cependant on
Ecoulez sans preteniion, et jugez si je me trompe; dit que son fils connaît cl vai le Itrissot.
\t) ('est sans doute d'air ce vovage que Pétion a fait

usage.
mes collègues, surtout pour ceux dont la vertu
principale est la franchise et la confiance, et Calais, presque au' luomenl où uue cabale a porte
le
qui ne soupeo<meutpas même double ma- On llv,mas Payne avec acharnement,nous avons su par
qui vint à 1 assemblée électorale que
chiavélisme que les intrigants savent mettre en Payneaméricain
elait en' relation active avec Pelion, Gondorret
et Brissol, pour qui c'est Américain avait des lettres;
Personne n'ignore qu une grande injustice c'est peut-être par snite de ces relationsactives, qu'on
faite à un citoyen le rend intéressant et fixe a vu, il n'y a pas longtemps, des Anglais, non domi-
sur lui l'attention, tout être sensible éprouve ribés en France, qui ont été plusieurs fois chez Pëtioa
que de l'intérêt au désir d'être utile, if n'y a et chez flrissot. Cela
dernier, qui étonnerquant
a séjourne erAoglelerre.On assure que
ce
qu'un pas; voilà ce queje pense, ce que Ion sa femme vient d'y faire un voyage a Londres, et
a voulu faire contre EqaiiU, ci-devantdue d'Or- qu'elle
iéans, représentant du la nation, et contre ses y a acheté une maison. Brissot ainsi mieux
s> rvi que le ministre, nous a appris le premierque l'An-
ciifants qui se sont distingues à l'armée. gleterre allait rompre nous-On dirait qu'il est
Comment se peut-il, dira-t-on sans doute, correspondantdu cabinetavec de Saint-limes.
Les homme* probes m'objecteront,sans doute, crime! Quoi, tandis que dans l'Assemblée ils pa-
qu'il est absurde de vouloir perdre ceux avec rais -aient soutenir les droits du peuple en pré-
qui et pour qui on conspire; mais moi, pourles parant en apparence la chute du tyran, il- ne-
convaincre de la possibilité 'de cette tournure gocient secrètement avec lui pour le maintenir
archi-machiavélique, laissant à part l'intérêt sur le trône! Je ne conçois pas, moi, de crime
qu'inspire la victime d'une injustice, je leur plus grand-que la trahi-on d'un délégué du
dirai que je peux prouver qu'un grand artisan peuple, et coup sur ce triumvirat, si acharné
d'intrigues compliquées,que l'auteur de Faublas, 9 poursuivre des Triumvirs chimériques,est pu-
que Louvet, Jean-Baptiste(qui dine avec
linzot nissableaux yeux de la justiceet du patriotisme,
chez Roland),a su parvenirà se tirer de l'obscu- et la majorité de cette Convention, qui se dit
rité ou il était plongé, et arriver enfin à la Con- amie des lois, n'a pas décrété ces trois hommes
vention en se faisant dénon- d'accusation Je dénonce, moi, ces trois hommes
avec sa sentinelle,de est ces vrais anarchistes, et cette majorité vrai-.
cer aux Jacobins par un ses amis, comme
ayant émigré, comme ayant été 4 Cublent». ment anarchiste; je.les dénonce à l'animailvcr-
Je connais le témoin auriculaire du complot sion de la nation entière.
entre Louvetet son dénonciateur à gages, et aussi Ils ont osé, cesfrois cou seillersdeLouis Capet,
témoin oculaire de l'exécution de cette ruse;
eue rocura a Louvet,soutenu alors aux Jacobins tout pour la déchéance: mais ils en ont encore
par Brissot et compagnie, l'occasion de faire très imposé; ce travail ne leur est pas dû en effet,
longuement son panégyrique, et volià Louvet déjà les sections de Paris avaient sollicité cette
connu, et le voilà ici corrompant sa sentinelle, déchéance et olferl un mode; mais il n'était pas
tronquant journal des débats, etdistillantpar- boni la section des Oavilliers est venue pré
tout 6 venin de la diffamation contre ceux qui
ne sont pas de Rotand, Buzot, de Brissot, Lou- comité des deux a suivi voilà pourquoi le co-
vet, etc., contre tous ceux qui en fidèles disci- mité à été si alerte à donner son travail.
Il faut être bien osé pour rester encore parmi
costume, sa tournure, et la couleur de ses ha- les représentant du peuple, quand on l'a trahi
Hais, avec tant d'audace, quand on a eu la lâcheté, la
dira-t-on, Philippe Egalité se place tou- perfidie de vouloir fixer sur son pays tous les
jours de ce côté, à gauche,Il tient avec ta Mon-
tagne, les habitants le soutiennent donc je re- moment même oùtous les mallieurs nations, au
ponds d'abord que les interprétationsmalignes sunortables.
inquiètent peu quand on détend le.* principes, Français, éveillez-vous, et permettez-moi de
et en second lieu, faut que le public et .nies
collègues sachent ce que je sais et ce que j'ai vousont trahi, d'autres intentions que celles de
vus; c'eBt que, pendant l'Assemblée constituante vous trahir encore? Qu'ils disparaissent du mi-
Egalité Orléans, alors, étaient habitants de la lieu de nousl
Montagne.
J'y siège aussi, 4 cette Montagne, c'est là que tyran a causé les majeurs publics, qu'il a
j'ai établi ma guérite d'obsertation, etjéjure aggravé la calamité gnjnirale.
par la patrie que je dénoncerai sans ménage- C'est aussi en paraissant vous défendre, que
ment a moindre apparence d'intrigue que je Guadet, Ycrgniaud, et Gensonné ont imité
pourra découvrir; et je somme mon collègue trahison du tyran.
la
en personne de proclamer à la France entière Oui, Français, selon moi, ils ont, comme le
sur qu il s'est fondé pour dire un jour qu'il tyran, mérité la mort; et si la nation laissait-ce
soupçonnait que j'étais payé par la faction d Or- délit impuni, elle encouragerait à la trahir
en-
core nous n'aurions bientôt plus ni liberté, ni
D'après toutes ces données, il doit paraître République,et la sainte égalitelserait bannie de
là et s'il y a une factionOrléans, elle est la. terre des Français.
certain que
seulement là.. Faut-il maintenaut répindreà l'accusationde
Que d'ailleurs la faction des intrigants roya- mauvaise foi que l'on
listes tu aristocrates bourgeois, que la faction tenter à la souveraineté nous fait, de vouloir at-
du peuple, lorsque nous
des ennemis de l'égalité civile et politique soit nous opposons à ce que l'on nomme appel au
ta, c'eut ce qui ne peut plus faire la matière d'un peuple, et renvoi aux assembléesprimaires pour
les avocatsdes rois et de ta royauté sont juger, ou pour confirmer ce que ces Messieurs
appellent un jugement?
là, elle est notoire, ils se sont expliqués d'une Les sophismes des partisans de rc système
manièreévidemment concertee, et la preuve du
liberticide été puissamment'détruits, quoi-
Triumvirat, Guadet Vergaiaud, Gensonni, ne peut qu'en dise ont Gorsas, Brissot et compagnie dans
parrattie équivoque qu'à leurs complices, ou à leurs écrits inlidèles; ces sophismes ont été vic-
ceux qui auraient eu ia lâcheté de commettre le torieusement effacés dans les opinions de nos
Dubois-Crancé, Darli^oèyte,Moreau,Barère, Lavi-
(I) Je n'eus qu'une coirvorsotion particulière avec coraterie, Robespiere aîné, Gouthon et de beau-
Philippe-Egalité,depuis que jo suis à la Con%entiou. coup d'autres.
C'étaitl'occasion d'un totalitaire,natif de SiimlOnier, Quand à moi, je croirais trahir les droits de la
lieu du domicile de Personne;Ce garde national s'était naturesi je renvoyais
adresse a tgalite. Il m'en parla, j'en parlais à mon au pleuple l'exécution
a Personne-, puis je coneerluis Egaillé les du jugement que le peuple lui-mêmeavait porté
tour avec
qui de- sur Louis Capet avant dejne donner mon mandat.
moyens d'engager ce garde national estropie,
mandait des secours, a faire une courte pétition; noua Je finis par quelques mots sur les principes.
la orientâmesà l'Asseiabke, qui la renvoya au pou- En effet, l'orsque l'on invoque grands cris la
voir exécutif, afin de procurer ce brave défenseur de ratificationdu peuple,' on confond sciemment et
la pair les moyens retour et de subsistances dont
l'tin cherche sciemmentfaire confondre les lois
il avait besoin.
avec les décrets, et les décrets avec l'exécution maires, ne donnant pas d'exercice a la volonté
d'une mesure révolutionnaire. générale sur un objet général, il n'y a pas Jiéu
Les lois prononcent sur un objet général, utile a l'apnlicalion de l'excercice de la souveraineté
a tous les citoyens, et les lois sont et doivent au-delà de la Volonté générale: à la vérité, sur
être l'expression de la volonté générale. C'est là cet objet on pourrait bien recueillir la somme de
ce que le peuple souverain doit faire lui-ineme- la volonté particulière dechaque Français; mais
.Mais un décret, qui souvent n'est qu'un acte jamais cette somme dé volonté ne pourrait de-
d administration, un acte de magistrature et de venir l'expression dé la volonté générale, ne
gouvernement,ne doit pas être soumisà la sanc- pourrait devenir une convention, un pacte qui
tion du peuple; sans cela, faudrait que notre lie toute l'association, ne pourrait devenir une loi.
système politique lût toit fait démocratique, Ecoutons encore Jean -Jacques, chapitre VI, ou il
ou plutôt démagogique; il faudrait dire que ie parle des bornes du pouveir souverain, qui
peuple doit en personne régir et administrer la autre que l'exercice de la volonté de tous, n'est mais
de la volonté générale, ce qui est bien différent;
Je he m'appesantirai pas sur les dangers de il dit « Que la volonté énfrale pour étre vraiment
celte consultation des assembléesprimai rcs, déjà telle, doit l'ètre dans son objet, ainsi dans
travaillées par les intrigants,parles aristocrates son excuse, qu'elle doit partir de tous que pour s'ap-

tiens des et
feignant d'être patriotes depuis le 10 aoiït, par pliquerà tous, et qu'elle perd de rectitude
les royalistes mal démiiscs, partes prêtres,- sou- naturelle, lorsqu'elle tend à quelquesaobjet indi-
éternels rois. détermine; parce qu'alors jugeant de
Je ne vous parlerai pas du danger d'être long- ce qui nous est étranger, nous n'avons
temps à obtenir le nri le tous les Français des vrai principe d'équité qui nous guide.
aucun
°
départements, du Ion;; espace de temps qu'il fau- « lïn clïet, sitôt qu'if s'agit d'un fait ou droit
drait pour avoir l'avis de iios de frères de la (ton*, particulier, sur lin point nui n'a pas été réglé
et des colonies; je ne tous parferai pas de la par une convention générarii1 et antérieure, l'af-
néce-site de vuinp'cr touies les voix dans lino faire devient fontentieuse. C'est un procès ou
affaire de cette nature, et de la nécessite qu'il y les particuliers intéressés sont une des parties,
aurait alors que clmcun do nos (iOU.OOO sol- et le public l'autre, mais ou je ne vois ni la loi
dats citoyens aille porter son vieil dans l'assorti- qu'il l'aul suivre, ni le juge qui doit prononcer,
blée primaire de son canton, de l'injustice qu'il il serait ridicule alors de vouloir s'en rapporter
y aurait en ce cas de ne pas compter les suf- à une expresse dérision de la volonté générale,
frages individuel de chaque soldat, de chaque qui ne peut être que la conclusion de l'une des
individude la République,du danger de faire parties, et que par conséquentn'est pour l'autre,
délibérer nos années cri niasse.
Rappelons-nous ici quelques principes puisés qu'unewolonté étrangère particulière portée
cet:; occasion l'injustice, et sujette l'erreuren
dans les. idées de Jean-Jacques, sur la souve- ainsi de même qu'une volonté particulière ne
raineté' et la volonté générale peut représenter la volontégénérale, la volonté
« Par la même raison que la souveraineté est générale à son tour change de nature, avant
« inaliénable elle est indivisible; car la volonté style particulier, et ne peut, comme générale, un
est générale, ou elle ue l'est pas elle est celle prononcer ni sur un homme, ni sur un fait.
• du corps du peuple, ou seulement d'une partie. Quand le peupled'Athènes, par exemple, nom-
« Dans' le premier cas, cette volonté déclarée est mait ou cassait ses chefs', décernait des honneurs
• un acte de souverainste, et fait loi. Dansle l'un, imposait des peintsà l'autre, et par une
« second, ce n'est qu'une volonté particulière, multitude de décrets particuliers exerçait indis-
ou il (iclij de ma<jistrahire,i;'e&lun décret tout tinctement tous les actes du gouvernement, le
peuple n'avait plus alors de volonté générale
Rousseau parle ensuite des erreurs de nos poli- proprement dite, il n'agissait plus comme tomv-
tiques qui ont divisé la souverainetéen puis- ruin, mais comme magistrat.
sance législative,et en puissance executive, Concluons donc, avec Jean-Jacques,que l'appel
après quoi il dit: au peuple, sur ce que l'oi appelle le jugement du
« Celle erreur vient de ne s'être pas fait des tyran, mettait pas la nature dans te cas de
notions exactes de l'autorité souveraine, et faire unneacte de souveraineté dès lors^ c'est donc
d'avoir pris pour des partis de cette autorité ce un'vafn subterfuge que de déclamer sans cesse,
qui n'en était que des émanations. Ainsi par l'on vient usurper cette souveraineté natio-
exempte, on a regardé le droit de déclarer la que nale. Ceuxqui le disent, connaissent comme moi
guerre comme celui de faire la paix. comme les préceptesque la raison dicta à Rousseau;mais
des aétes de souveraineté, ce qui n'est pas: ils s'efforcentde les écarter, pour faire triompher
puisque chacun de ces actes n'est pas une loi; un système désastreux et qui nous présage qu'il
mais f.'Ulement une application de la loi, un y aura encore beaucoup de sang de répandu
ac.tc particulier qui détermine le cas de'la la loi. Quel est donc le but de ces hommesqui veulent
Ainsi, suivant Jean-Jacques, ladéclaration de nous faire cette chance sanglante, tandis qu'une
guerre n'étant pas un acte de souveraineté, n'a seule tète mise à bas par le fer qui nivele tous
pas besoin de la sanction du peuple;c'est un acte les criminels, nous ramènerai coup sûr la paix
que le gouvernement peut faire seul; et certes, intérieure, tiendra dans la stupeur tous lés en-
on ne dira pas qu'un décret qui déclare la guerre nemis de la République naissante, fera frémir
n'intéresse pas autant la nation que, la chute tous les tyrans sur leurs trônes ébranlés, et flé-
d'une tète qui fut couronnée, trissant la royauté par finfamie et l'échafaud,
Au este d'après les idées que Jean-Jacques donnera aux peuples asservis le courage d'envi-
dével ppe dans 1 troisième chapitre, l'objet sou- sager leurs tyrans, de les anéantir et dé mettre
mis à la délibération de la Convention, l'appel a leur place le livre de la loi, sur lequel doivent
au peuple ou le renvoi aux 'assemblées pri- reposer éternellement la liberté et l'égalité.
Le prompt établissement de ces bases de
bonheur public appellent avec moi la question
préalable sur l'appel au peuple.
Et je déclare en mon Aine et conscienceque la un jugement définitif, avec ou sans augmenta-
nation française convaiaicue'detous les crimes tion de peines, la voie de fait et le jugement
de Louis Capet, son dernier tyran, l'a condamné provisoire, lorsqu'ils ont été légitimes; le second,
à mort le 10 août dernier, et que tous, pour cest de rendre la liberté et 1 état civil a celui
qui eu a été dépouillé,lorsqu'it l'a été illégiti-
périr dans24 heure» sur un revêtu des
mement.
Cette alternative est exactement celle on la
habits ci-devant royaux.
Ainsi, je remplis'ma première mission Qu'il
'Convention nationale s'est trouvé placée; et
quoiqu'il soit bitn vrai que le peuple en insur-
périsse Quand il ne sera pins, nous élève- rection ait' eu le droit d'exercercontre Louis XVI
rons un monument sur le lieu du supplice. et entre toute autre autorité la voie de fait
Alors nous rendrons soleniiclkinent grâce au ensuite de laquelle ce rd parjuré a été suspendu
Dieu de la nature et de la liberté. de ses fonctions et enferme dans la tour du
Alors il nous inspirera les lois que nous de- Temple; n'en est pas moins vrai que ce même
vons présenter au peuple et par lesquelles nous peuple devaità laiusiiee éternelle et à sa propre
devons aspirer à faire régner sur la terre l'éga- grandeur, de comiriiier d'une manière légale,
lité, le bonheur et la pux.
insurrectionnel1 lui ont, dicté; car, en ce cas,
quelles que puissent être les provôcations à
1 insurrection, les actes qu'elle a produits ne
SOIXANTE-CIXQCIÈME ANNEXE peuvent et né doivent être que des actes provi-
soires. Mais lorsque l'insurrection a eusse, alors
A
LA SÉANCE
DE LA CONVENTION NATIONALE ou examine avec le calme de la réflexion, si ces
IJU LUNDI 7 JANVIM 1793, AU MATIN. mêmes actes doivent être, ou confirmés, ou
réparés. C'est à quoi ta Convention nationale a
été appelée.
la les publicistes île nos jours,
Il faut espérer que
qui ont annoncé maxtme tnéorélique de l'in-
Citoyens, je ne voterai point pou- la mort do surrection, voudront bien dire qu'elle n'est point
le complément de la puissance et des droits du
peuple; il faut espérer qu'ils voudront bien dire
a lui appliquer. Je tr. uve ma conduile tracée au*si que, dans beaucoup de circonstances, elle
par la foi et par la mission que j'ai reçue du serait un attentat, ou au moins une erreur; il
peuple; je la trouve écrite dans ma conscience; faut espérer qu'ds voudront bien dire qu'une
seci ion du peuple, composée en majorité de pro-
est possible seront' commette quelques erreurs; létaires, et que privationmomentanéedu pain,
c'est 1 sort dcl'liumanké; mais je puis assurer ou la crainte de cette privation, et faïence du
que je suis sans passions, xans haine et sans commerce, peuvent porter à la révnlte contre
prévention. Pourquoi ne m'est-il pas permis les pouvoirs constitues,' ne peut pas au préju-
d'avoir la même opinion de tous ceux qui ont dice des autres sections, exercer te droit insur-
écrit ou parlé pour ou contre le jugement de cet rectionnel. Avant d'attribuer ce droit à cette
section, il faut y bien réfléchir; d'ailleurs, je
La Convention nationale, supérieure il tous, soutiens que, lorsqu'un peuple s'est établi des
les pouvoirsqui l'enlircnnent, n'est pas supé- assemblées périodiquea des époques'rappro-
rieure à la justice. Elle est soumise à l'opinion chées, c'est vouloir le désorgamaer que de le
de ses contemporain. à celle de tous les peu- stimuter à l'insurrection, et surtout d'en attri-
ples, et au jugement de la postérité. Je vais lui buer le droit à une seule section, il n'en est
en parler tangage; il sera impartial, et si plus besoin.
• l'histoire doit écrire mon nom parmi les noms Je dis plus; je dis que ces actes insurrection-
des fondateurs delà République, elle hèle com- nets ne peuvent et nedoivent être que des actes
prendra pas parmi ceux qui crurent que le sang provisoires,lors même que toutes 1 sections
de l'Empire ont participé à l'insurrection, à plus
de Louis XVI en dût arroser les premiers fon-
.déments. forte raison lorsqu'elle n'a été l'ouvrage que
La postérité ne sera pas médiocrementétonnée d'une seule section et telles sont les
de ce que la Convention nationale ait mis en tances dans lesquelles se trouve la Convention.
question si Louis XVI pouvait être jugé; aussi Par une voie de fait d'une section du peuple,
ou, si l'on veut, par le droit insurrectionnel qui
question en iL bientôt senti 1 inconséquence et lui est attribué, et par le concours de deux ou
trois autres sections, Lonis XVI a été arrêté au
ment serait rendu par la Convention. Il y avait moment où il allait consommer la trame du ses
inconséquence, en ce que c'était soumettre attentats; et par une décision provisoire du
une question illusoire de droit ce qui était jugé Corps législatif, qui ne fat lui-même, en ce cas,
par le fait; il y avait immoralité, en ce que le qu'un puuvoir insurrectionnel, il a été suspendu
jugement de Louis XVI, loin d'être un doute, de ses fonctions et enfermé dans la tour du
était un devoir rigoureux pour ta Convention. Temple. Après cette décision, le Corps législatif
J'ex lique ma pensée lorsqu'un individu, a déféré le jugement de cet accusé à la na-
quel n'ilsoit, a perdu sa liberté et son état tion. il a appelé la Convention nationale;et la
moral par une voie de fait et par un jugement Convention arrivée-avec la confiance et les
provis ire, il ne reste certainement que deux pouvoirede la nation.
partis.Le premier, c'esl de faire confirmer par Mais cette même-Conventionqui sait que les
pouvoirs du peuple ne peuvent ni se déléguer
la Chambre des députés Collec- ni s'aliéner, s'est livrée a l'élan sublime de ta
Bibliothèque du raiBon, et sans s'occuper, ni de Louis XVI ni de
(1)
tion Partiez l,de l'Oise), lome Ï81, n- «. sa détention, elle a déclaré qu'il ne pouvait y
avoir,de Constitutionsans l'acceptation du peu- acceptées par lui en acceptant la Charte consti-
ple, et l'instant après elle-déclaré que la tutionnelle des années 1789, 1790 et 1791.
royauté était abolie en France, et que son gou- Que l'on ne croie point que je veuille invoquer
vernement était républicain.
Majsil me sera permis d'observer à la Conven- violabilité, surtout, si par cette prérogative, on
tronnalionale, que, d'après les vrais principes
et os propre déclaration, il n'est pas plus en son inviolabilité on entend rexemption de la peine
pouvoird'abolir le gouvernement qu'ellea trouvé de mort, je déclare que Louis XVI est exempt de
établi, que d'en constituer un nouveau il me
sera permis de lui observer que, dans l'un et subir sans violer et le droit naturel et le droit
t'autre cas, l'assentiment du peuple est d'une positif; d'ailleurs, je suis persuadé que celui-là
nécessité absolue; il me sera permis de lui ob- n'est piinl inviolable, qui est goum la telle ou
server enfin, que le titre donné à noire gouver- telle peine; je suis persuadé qu'une exception mi
nement est uneanticipation sur les droits du une prérogative, ne sont pas une inviolabilité:
peuple, puisqu'elle n'est encore ni constituée, je suis pèr-iiadé enfin que Louis XVI n'était pas
ni accéptée, et par conséquent que la royauté inviolable, et que l'Assemblée constituante, en
existe toujours, puisqu'elleest te gouvernement décorant la royautéderct attribut; plus fastueux
que la Convention a trouvé établi. que réel n'a voulu que l'exempter de la peine
Quelles étaient donc les premières mesurés ite la mort et des entreprises individuelles, et
adopter par la Convention nationale, après avoir non te soustraire à l'autorité nationale; ainsi,
consacré, par sa première déclaration, la souve-
raineté du peuple; moins appelée Cour juger la
royauté que pour juger le roi, puisqu'il est de
I
quand on a combattu l'mviolahililé et quand on
invoquée, 6n a combattu et invoqué une chi-
principe que la nature et ta forme du gouverne- d'extension ou de restriction dans les peines, ne
ment appartiennent à la nation? Voici, selon
moi, ce que la Convention devait faire
1" Examiner si elle devait confirmer la sus- c'est-à-dire dans l'impunité, mais celui qui peut
pension de Louis XVI et sa détention, ou pro- être puni par la loi, teest certainement p.is in-
noncer sa déchéance;
2° Si cette déchéance serait une satisfaction Si l'on considère cëtte attribution fastueuse
suffisante la justicenationale,et si la Conven- sous le rapport des entreprises individuelles, on
tion pouvait prononcer une plus grande peine; verra qu'elle n'est pas moins une chimère, ou
3° Si, après avoir protoncé cette déchéance, plutôt on verra que tous les citoyensla parta-
il n'était pas de-l'intérét national de fie point geaient avec le roi, car quel est citoyen qui
donner in successeur Louis XVI, de proposer ne soit pas inviolable par la 101' pour un autre
peuple l'abolition de ta royauté, et de déclarer
au trône citoyen 1
le provisoirementvacantjusqu'àce que le J'avoue que la réciprocité n'était cenendant
peuple ait accepté là nouvelle Constitution, pas égale sous ce rapport entre le roi et les ci-
toyens pris individuellçment car il était pos-ihle,
Je ne sais si. je me trompe, mais la raison et
ma conscience me disent que c'est là la mission et il est peut-être arrivé, qu'abusantde sa pré-
qui m'a été donnée, par mes commutants; et rogative, Louis XVI ait violé impunémentle droit
si) il existe un représentant du peuple qui pré-
individuel:'dequelques citoyens.
tende l'avoir reçue autrement, je ne crains pas Or cetteimpunité ne pouvant pas être réclamée
de le dire, il se ment a lui-même, et il abuse de par les mêmes citoyens à rencontre (le Louis,
il est certain que la est immorale et
ses pouyoirs. dangereuse sous rapport; mais les vrais cou-
Je ne fais point de doute sur l'acceptation par pables de cétte ce
le peuple d'une Constitution vraiment républi- produite, sohtimmorali'.t! sont ceux qui t'ont
est je ne fais point île doute sur sa juste
haine pour la royauté, et pour tous lés rois. entre
Mais je le répète, jusqu'à ce qu'il ait prononcé publique,
son va?) sur cette Constitution, le gouverne-
ce
les mains d'un furieux.
Quant aux entreprisses du roi la
ceux qui, ont mis le poignard
la choie
je le rép-te i'inviolabiliié n'exista
Jamats, mais seulement l'exemption de la peine
ment que nous avons trouvé établi doit exister,
et il existe réellement. pourquoi cette ex'emptioi
Par quelle fatalité, est-il donc arrivé que l'on quoi la loi, qui doit Commeen sa faveur? Pour-
la mort, frapper du
ait mis en question si Louis XVI pouvait être même les jours des r liset la chaumière du
jugé? Par quelle fatalité les uns veulent-ils qu'il pauvre;pied pourquoi, (lis,je. cette loi qui punit de
porte se tète sur l'échafaud, sans consulter le la peine de mort tous tes conspirateurs, ne pro-
peuple, et que les autres, en le dévouant au noncerait-elle pas la même peine contre
supplice, veulent au contraire que té peuple soit Louis XVI, qui est fms le plus grand et le
consulté sur son jugement? plus perfide des conspirateurs, comme il en a
J'ai démontré que la première question n'avait été le plus lâche? Celle exception n'est-elle pas
pu devoirr l'étre qu'a l'oubli des devoirsme et de la une injustice, une immoralité et un crime de
mission de la Convention national il reste
a démontrer que les autres:excèdent ses pouvoirs, Voilà le seul argument de ceux qui désirent
et que la Convention nationale doit ee renfermer la mort de Louis XVI; mais si l'impatience
dans l' xamen'et la décision des propositions vengeance, tropjuste sans doute, leur permettait d'une
que j'ai exposées, et que l'ordre des faits et ses de réfléchir, ils verraient que l'immoralité et
pouvoirs lui commandaient rigoureusement. l'injustice dont ils parlent, n existent point dans
Lonis XVI régnait par le le consentementtacite l'exemption de la peine de mort en faveur du
du peuple français: les ahu» de son pouvoir ont roi,' mais bien dans la' lni qui prononce cette
rappeléet tesespeuple à ses droits et à sa souverai- peine cont.-e les autres citoyens, puisque ce ne
mandataires
neté, ont confirmé Louis XVI fut jamais un doute aux yeux des amis de la
dans la royauté, à des conditions qui furent sagesse et de l'humanité; que la société n'avait
N'avons-nous donc pas abjuré cette affreuse
pas le droit de faire temps
mourir aucun de ses mem-
ils furent convaincus polilique? N'avons-nousdonc pas fait le vœu de
bres et que de tout
cette loyauté, qui caractérisa toujours le Fran-
çais, et qu'il se glorifie de compter au nombre
point les fautes de celui contre lequel dé ses vertus naturelles? Ah t laissons aux rois
ne répare expérience cours et du
et aux tyrans cet art perfide desmachiavélisme
il est commis, et dont une funeste
n'a que trop appris l'inutilité pour contenir les despotisme; laissons ce lâche
aux contrées qui l'ont vu naître, et soyons tou-
J'observe que cette opinion sur la peine de jours français, toujours les forts, les généreux
mort est celle des menibres de la Convention, descendantsdes Francs, nos aïeux.
qui ont écril et parlé le plus ardemment pour la Et pourquoivoudrions-nouséluiler l'Acte cons-
m'or.! de Louis XVI; j'observe que l'on peut même titutionnel des années 17S'J, 17J0 et I7UI? Est-ce
espérer que la Convention nationale supprimera
un frein plus cette déclaration contient de fait et de droit la
vera dans l'éducation publique de Louis XVI?
assuré contre les crimes, que dans la peine de déchéance
mort. Je crois en avoir dit assez pour prouver que
royauté n'était qu'une pro-
Il est donc certain que sans un renversement cette abolition de lapeuple,
de tous les principes position
on ne peut pas pronon- toujours jusqu'à faite au et qu'elle existerait
le peuple ait exprime
cer contre Louis XVI la peine de mort, puisque ce que
lYxeniplion de cette peine n'est point une immo- son vœu sur son abolition; je ne dois pas repe-
ralité ni une injustice, comme on l'a prétendu, ter non plus que Louis XVI est encore roi, qu'il,
mais qu'au contraire l'immoralité et ï'injusliee n'est que dans un état de suspension de ses
consistent dans la peine même. fonctions,cequ'il est nécessaire cl inévitable do
On pont d'autant moins prononcer cette peine lui prononcer sa déchéance; maisje dirai plus,
contre lui, que l'exemption lui enaété promise, je dirai que quand même le peuple aurait ap-
et qu'il peut dire que sans la confiance qu'il a prouvé l'abolition de la royaute il faillirait en-
mise en cette promesse il n'eut pas accepte la core notifier celle approbation irrégulière Louis X\l; une
Ht rcrles cclui-làqui nteiaitaujourdliui 1 exis- conduite contraire serait aussi dans

mentirait à sa conscience
cette exemption, dans ses
trnee de celte promesse etetdecontesterait l'evi-
ses
effets.
procédés qu'elle pourrait être dangereuse
Je sais bien que quelques esprits impatients
laveur de Louis XVI, qu'après l'éniiniémion des senlé comme approbation du peuple, los nom-
nïmes liai- lesquels le ivi pourrait emourir la breuses adresses f.iiles la Couvenlion natio-
déchéance., il est dit pnr l'.irliclo de l'Acte utile, pour la. féliciter sur ses déclarations et
constilulkiimcl,au lilre île la royauté, qui, •;<• sur ses décrets, ou pour y adhérer; mais quand
ces adhésions seraient aussi "régulières et aussi
formelles qu'elles doivent l'être, et qu'elles le
sont peu, je le demande, peuvent-elles empe-
pour to
citovens; et
les actes antérieurs a sa déchéance, il cher que ce qui a été fait, né l'ait pas été'? peu-
vent empêcher que la reine de la déchéance
jamais slpulation lut précise et n'ait pas e(é la seule peine du roi? Peuvent-elles,
article.
textuelle, c'est celle qui est contenue dans cet -par un effet rétroactif, donner

vain dira-t-on qu'il


cette peine'? Peuvent-elles empêcher
En vain dira-t-on que Louis N\l n avait pas ticle 8 du chapitre
Peuvent-elles faire
de que Louis
de l'extension a
que,
11 roy-iulé, ait existe?
XVI puisse être
accepté la Constitution, en déchéance
avait proleslé contre celti1 même Constitutionet jugé comme citoyen, avant la on son
qu'il l'a violée premier; si quelque chose abdication ?
Sains doute, on ne sera pas immoral et i;ijnste
m'étonnedans les odjecl ons, c'est qu'elles eus- a ce
sent été faites dans le .-ein de la Convention na- point; pour moi, je le réitère, je ne partage
lionale, ce qui m'élonna, c'est que nous, les pas l opinion de ceux qui veulent la mort du
premiers ministres de la morale, de la justice
el de 1 loyanté, nous ayions été assez peu'osti- enfants de
més pour qu'elles nous fussent proposées; quant et sa soeur.
à moi je n'y répondraique par. cette .-eule ques- Qu'il parte, qu'il aille porter ailleurs et son
jésuitisme et son cœur faible et perfide .-on
et IT'.M.de faire un roi constitutionnel en la per- bannissement ne nous donnera pas un ennemi
sonne Louis XVI, et avons-nous
crimes
cru qu'il
ont
le
été
de plus, et sa mort, loin de présenter aucun
avantage; peut au contra rc nous-attirer un nou-
fut jusqu'à l'époque où ses nous
vrl ennemi, et peut-être plusieurs sur les bras
de ses perfidies el de fa trahisn? notre grand objet est il'i-tre déliaré de sa pré-
En attendant que l'on répondeà celle ques- sence, et qu'elle n'infecte 'pluslel'air de la li-
tion, je me bornerai ausuivant: si
gavons cru, nous devons donc juger ne nous procurent-ils
herté eh bien, sa déchéance et
pas ces ellels
bannissement
nous
suivant Constitution; si nous ne l'avons pas Kli quels sont donc cescitoyens, ces préten-
cru, nous le trompions donc nous-mêmes, et dus amis du peuple et-de l'humanité, qui ne
avons tort de lui reprocher d'avoir trahi comptent pour rienmille le fléau de la guerre et le
nous
cetle même Cnuslilution; il n'y a pas de milieu. san« de deux cent Français nr.'rts pour
Quelle est donc cette affreuse morale, qui veut
nous faire opposer fa ruse à la ruse? (Juclle est elie réparer tant de maux? Peut-elle prévenir
donc cette morale, qui, en proscrivant la poli- oi empêcherceux que les barbares du nord nous
tique astucieuse des rois et les réticences (les préparent'' N'est-il pas démontre, an contraire,
théologiens, nous veut forcer à les imite que l'existence de cette tête coupable contient
encoreun nouvel ennemi? Croit-on de bonne chose publique que son bannissement; le, lais
foi que son tombeaudoitêtre celui de la royauté? convaincu que quoique la loi ne prononce pu
Croit-on de bonne foi que les partisansde la ty- cette dernière peine contre lui, la sûreté et la
rannie dussent ensevelir leurs opinions et leurs tranquillité publique l'exigent;ainsi je propose
projets avec lui ? Que ne m'est-il possible de te à la Convention le décret suivant
croire! Mais non; personne ne le croit la
royauté et fa tyrannie nous environnent de Art.I".
toutes parts, et la mort de Louis Capetne ser- Louis Capet sera amené à la barre de la Con-
vira qu'à faire sortir du néant et de l'antre des
conspirations, des-tyrans aussi crueb que lui.
Cependant,cet n'est plus par du sang qu il faut
vention nationale, le
du présent mois, à dix
combattre les opinions, il n'en a que trop coulé
c'est par la raison qu'il faut aujourd'hui com- Art. 2.
battre et vaincre les ennemis intérieurs du nou- Le conseil exécutif sera requis de s'y rendre
vel ordre de choses; c'esl par des lois sages et le même jour.
humaines; c'est par la liberté et la, tranquillité
qu'il faut les attacher à la patrie et à la Cons- Art. 3.
titution républicaine non, plus de sang, plus
de vengeances, plus de persécutions la nature Le Président de la Convention nationale est
outragée, l'humanité violée appellent à grand sutorisé prononcer à Louis XVI le jugement
cris 1 attention et les sallicitudes des légiste- suivant, en ces termes
teurs mais que faut-il en espérer, si, livrés eux- «Au nom de la nation française, la Convention
mêmes aux passions et aux haines les plus ar- nationale vous déclare convaincu de conspi-
dentes, ils parlent sans cesse de soupçons, de ration contre ta liberté publique et d'attentats
méfiances, de perfidies et de poignard Kh quoi contre-révolutionnaires; elle vous déclare con-
donc, le regard de la patrie alarmée ne pourra- vaincu de violation de serment et d'intelligence
t-il les attendrir et lei réunir i Donni.rons-nous avec les ennemis de I' xtérieur et de l'intérieur,
longtemps encore à la France désolée de nos par tels faits, etc., et telles pièces, etc. etc. En
divisions, et aux peuples qui nous observent,
le spectacle scandaleux de nos querelles, et t'es-
conséquence, àux terùies des ai clés 3 et
l'Acte constitutionnel, au titre de laroyauté, et
de
pérance d'un déchirement intérieur Non, non, accepté par vous, elle vous déclare déchu de la
elles ne se prolongeront pas davantage ces fu- même royauté, elle vous fait défenses de pré-
nestes dissensions, et elles cesseront sans doute tendre désormais à aucune des fonctionsni pré-
par l'absence du tyran qui 7; 1 0 sa fait naître. rogatives de cette dignité; et au nom du salut
Mais si elles ne doivent pas cesser, et si la publie que vous avez compromis,elle vous ban-
Conventionnationale veut sincèrement te bien nit du territoire français avecvotre femme, vos.
public, il faut qu'élle se sénare, et qu'elle ap- enfants et votre sœur, vois fait défense d'y ren-
pelle sans délai des suceesseura, qui profitant trer à peine de mort; elle vous déclare en outre
de notre exemplé, seront plus unis, et par-là qu'elle pourvoira votre transport d'une ma-
même plus utiles à ta patrie. < nière digne de la justice et de l'humanité de la
Maintenant que mon opinion est connue sur nation. »
le jugement de Louis XVI, je dois déclarer que
suis convaincu de sa perfidie et de ses crimes; Att.
je dois déclarer qu'en prêtant son serment et
en le vi lant, il a fait pins que de le rétracter, ta Convention nationale, en interprétant sa
déclarationde l'abolitionde laroyauté en France,
puisqu'il trompait d'une manière plus atroce, et décrète provisoirement que Louis XVI n'aura pa>
qu'il ju ait la bonne foi du peuple; je dois dé- de successeur, et que le trône restera vacant
clarer, M je déclare, que s'il ne s'est pas mis a jusqu'à ce que le peuple français ait exprimé
la tête d'une armée ennemie, il a fait élus en- son vœu sur cette déclaration, et qu'il ait ac-
core par ses intelligencessecrètes avec dedans
les enne-' cepté la Constitution qui lui sera présentée par
mis, et avec tous les conspirateurs du et la Convention'.
du dehors; je dois déclarer, et je déclare que
i"ai la preuve de plusieurs moyens de contre-ré-
volution par lui employés ou essayés, par sa
correspondance et lés pièces justificatives, de Le présent décret sera présente au peuple en
t.lusiciirsdes chefs de l'ancusation portée contre tète de la nouvelle Constitution
lui; enfin, je le crois coupable: mais je ne crois
pas que ta Convention nationale puisse lui faire
(.ordre la vie, car tout individu qui n'a pas été
averti par une loi antérieure, qu'il pouvait en- SOIXANTE-SIXIÈME A.NNEXE
courir cette peine, ne peut pas y être condamne.
J'ai prévu combien mon opinion sur le juge- A L\ Slh.NCIÎ DE Lt CONVENTION NATIONALE
ment de Louis XVI pouvait jeter de défaveur et DU Ll.'XDl 7 JANVIER 1793, AU MATIN.
île préjugés sur ma façoi de penser, sur mon
patriotisme et sur mon scie pour la liberté et Sun i.a PLINE infliger à Louis XVI, par J.-B.
l'égalité; mais fort de ma conscience,et je crois Joi'itDAN, député île la Mèvre à la Convention
d« ta raison, je n'ai point été arrêté par ces cou- nationale (1)
siilérations;je prêchais la liberté et l'égalité, je
désirais et prêchais la Itépublique, lorsque les On a longtemps discuté pour savoir si Louis
républicains de nos jours, qui nous parlent sans XVI était jugeable* on a beaucoup fait pour le
cesse de Drutus, et qui n'ont que les fureurs de
Si lia, encensaient encore César. Quai qu'il en
soit, je suis convaincu quejugement de (1) Bibliolbêquo de la Chambre dci députés Collec-
Louis XVI, la mort, peut nuire davantage il°la tion Partiel, {lie l'Otu), lomo 281, n- 17.
prouver, comme s'il n'était pas wn homme,
comme si captivité ne lui
sa donnaitpas
de le requérir; de même enfin que si la Çon'
droit
décisions
mœurs nationales.
auront ta plus grandeinfluencesur les
La première, c'est dé savoir si la loi de mort
ventionavait pu se dispenser d'ordonnerson ju- peut et doit être portéecontre un homme.
gement, d'en déterminer le mode, ou de-le
noncer elle-même, sans commettre un crime de
lèse-humanité.
Louis sera jugé, la Convention le jugera, la
forme de son jugement est prononcée, son in-
terrogatoire et ses réponsessont connus.
pro-

courir puissamment à ne
La deuxième, d'approfondir l'assentiment na-
tional, et de considérer si ne pas condamner à
mort un grand coupable, te ne seraitpartie
pas con-
peuple de ces malheurs cruels gue l'on craint
autant de rappeler que de les peindre.
.Sortisd'un gouvernementféodal, en conser-
du

A quelle peine le condamnera-t-on?Sera-ce verons-noustoute la barlarie ? Le rognede la


une clôture perpétuelle, ou au supplice, liberté ne sera-t-il pas celui de 1 humanité1
toire de la République?..Il est coupable, il n'y Français, deviendrez-vousrépublicains, ou rcs-
à
ahisons, hésiter;
pas ses ses actions, ses délits, ses tra- terez-vbus
Français
Ce siècle l'atteste encore I pour cinq sous
crimes demandent justice qui cher-
cherait a t'innocenter serait son complice, pro- volés un domeslique était pendu; son cadavre,
tégerait ses forfaits, mériterait d'être puni. attaché à des fourches,y restait des années en-
Représentants du plus sensible, du plus géné- tiéres, aux yeux du peuple, dévoré par les ani-
reux de tous les peuples, s'il était parmi vous maux, sèche par le soleil déjà vous avez peine
Ce siècle l'atteste encore! un hommeétait
des hommes prévenus, passionnés, qu'ils Se dé-
pouillent de leurs préjugés, qu'ils se délient
d'eux-mêmes, qu'ils deviennent hommes nou- rompu vif; souventce n'était qu'après plusieurs
jours de "souffrancesqu'il expirait ne f.iut-il
veaux il ce jugement, qu'ils prononcent libre= pas avoir été t moinsce ces horreurs pour les
ment' croire '?
Aujourd'hui,on croit que la raison 'a lait de
aux Français qui naîtront, à l'huma- grands progrès, en raffinant l'art de donner la
nité entière mort, Un fer tranchant termine dans un instant
Qu'il serait mémorable ce jugement, si la Con- la carrière du coupable; ilestinhumé. La na-
ture a moinsa .souffrir, elle est moinsavilie;
cipes, dirtgée par le même sentiment, te pro-
nonçait a l'unanimité des suffrages! Tant de ccpciula.-il elle frémit, elle frémira taht que.
l'homme; flétri par de vil-> préjugés, ne ser.i
gloire ne nous est pas réservée.
Trois sortes de peines m'ont paru pouvoir s'ap-
pas monte sa hauteur, et n'aura pas effare
[a peine de mort du Çoiln do ses lois. Législa-
pliquer, d'après les lois actueites, aux crimes 2eurs, montrons-nous avares de sang, si nous
dont LouisCanctcsl coupable j'examinerai cha-
cune d'elles, je montrerai ce qu'elles peuvent
A l'exemple'jdespremiers qui, rasaient
et renfermaientleurs roii déchus delà royauté,
Quelbut peut avoir la peine de mort ?Est-ce
de punir le coupable '1 Sansdoute (,'est une des
fins qui la déterminent;la nriuripale c'est pour
Louis Capetsera-l-il renfermé? contenir, par de pareils tableaux, les intentions
Lorsque les hommes ne sont plus les mêmes, des scélérats; c'est en un mot,plutôt pourl'exem-
les lois doivent changer aussi. Quoiquela majo-
rité de a nation française soit dignede sesaïeux sement il n'y a qu'un LouisX\I; qui .a mort
et faite pour garder, sans danger, un pareil dé-
pôt, la minorité,don i ;a proportioneffraie, exige, servira-t-elle d'exemple
Peut-être m'accusera-t-on d'être son partisan,
corruption, des précautionsde prudence
par sasagesse, et d'être un royaliste; calomniateurs,siirnendej.
et de pour prévenir des désordreset des Quelmortel désireplus la liberté que celui qui
agitations quel'existence acluelledeLouisCapet,
captif enFrance, entretiendrait et fomenterait nête hommepeut aimer et préférer le règnede
constamment. la tyrannie, de la licence, celui d'un sen au
Comme un'volcan cache, qui se forme peu a rèsne de la vertu, celui de la Ilépublique
peu, brise toul-i-cmip les liens qui le tenaient- Soi, son partisan ai mois de juin oo de
produit une explosionterrible, em-

,,
assoupi,
brase, dans un instant, tout ce qui l'environne,
et change une plaine riante et fertile dans des voya une des proclamatimis de Louis XVI, en
monceaux de ruines, de cendres; ainsi Louis me marquant que, d'après sa lecture, je jugerais
Capet prisonnier • fomenterait des i roubleset des qu'il n'était pas possible de soupçonner les in-
orales; ainsi Capet libre renverserait l'autel de
la liberté, détruirait le bonheur du peuple.
tentions.
Je terminai ainsi la réponseque je leur lis
la République. et substituerait sur ses ruines, Louis XVI devtnt-il un Dieu pour l'univers,
le trône du despotisme et tous les attentats de sera toujours un diable pour moi. » Voilà une
la tyrannie. époque, voila un fait je délie qu'on démente
Pour la tranquillité publique, pour bonheur l'un ou l'au're.
de ma patrie, je pense qie. LouisCapet ne peut Je mesuis éloigné, j ai crudevoir; je dois
rester en France,' sans exposerses habitants aux rappeler aux principes de la nature, etpeut prouver
être
plus terribles fléaux. que le droit d'infliger la m.-rt ne
LouisXVIsera-t-il condamné mort? exercé par des législateurs philosophes,éclai-
Si les supplices doivent être déterminés et rés, humains. despotismedu gouvernement ou
de Avilispar le
mesurésd'après 1-s crimes àcommis, ceux
Louis Capet sont de nature ce que les plus' nous avons vécu, ilvoudrions-nous justifier la
cruels lui soientréservés. Ici, se présentent deux guillotine, comme y a quelques.années nous
questions de la plus haute importance leurs eussions vanté peut-être l'ordre social,fondé sur
roue ? Ces terribles signes ont.
tine, sois proscrite a jamais
s
l'existence de la marque, de la potence et de la
et le peuple
guillo-
fran-
çais recouvre son caractère, reprend sa dignité.
Quel mortel, le plus légitimementcondamnéà
subir la mort, qui, paraissant sur léchafaud,
fo
damné mort, le peuple la lui donnera je
réponds que c'estcalomnier le peuple; que c'est
de douter un moment que sa main
se soulève contre ses représentants, exerçant le
droit le plus sacré de la nature.
Qu'il soit conduit au déjà des mers, dans l'ile
n'inspire pas tous les spectateurs un senti- la plus éloignée; qu'on lui laisse des vivres, de

soit pas tourmentée, 1


ment de compassion,d'effroi, de. douleur, dont
ils ne sont pas maîtres quel est là citoyen dont
tous les sens ne soient pas agités, dont l'ame ne
la bouche ne s ouvrit

scènes
est enfin celui qui, après avoir' vu cesquittant
l'argent, des armes, des munitions.
S
revientjamais, ce que je ne puis conce-
voir, qne l'on prenne, sur tes ports de mer toutes
les précautions que la raison et la défiance ins-
pirent; qu'il y soit arrêté, conduit de nouveau
dans une autre Ile, non pas que je redoute sa
présence en France, lorsque le peuple aura
sanglantes consommées,ne se dise, en
le lieu où il en fut témoin II était bien coupable, goûté l'avantage d'iingourerneinentrépublicain,
il avait élé bien jugé; mais qu'il est dur,. et que mais parce que, bauni à perpétuité, il ne doit
l'on soult're de voir périr un homme! jamais enfreindre son ban, ni la loi qui l'y con-
Si, comme j'en suis intimement convaincu, damnerait, qui comme toiles les autres, de quel-
tous les hommes qui assistent à la mort d'un que genre qu'elles soient, ne doivent jamais être
criminel, sodt émus de ces sensations, je con- violées impunément sous le règne d une Répu-
élus' (le ces mouvementsnaturels, irrésistibles, blique.
collègues, voici
Citoyens mon opinion rap-
qu'elle la soulève cl l'irrite; qu'elle ne doit plus porlez'vos décrets de mort; bannissez à jamais
souiller nos lois: que des législateurs n'ont pas Louis XVI du territoire de la République;doue,
le pouvoir de la prononcer, sansopprimer la nez-lui des moyens de subsistanceet de défense.
Vous présenterezau pi'ii|ile Fraïtçaisun exemple
Législateurs,votre art, c'est de consulter tes mémorable de moralité; à l'Univers entier, un
m<«u"rs, les usages; le sentiment du peuple, sur- exemple frappant de la dignité, de la majesté du
peuple que vous représentez.
C'est assez dire des collègues impartiaux et La peine de mort n'est pas dans mon cœur. Ja-
instruits. Je pas.-e à l'examen île savoir si enle-
mort, ne serait pas
ver un grand coupable à lela peuple contre mon assassin. La Convention nationale,
porlcr a respecter le pénétrée de la nécessité de laisser il chacun le
un moyeu sur de droit d'énoncer librement son opinion, suivra
droit de vie; il serait bien temps de le déifier, la
de'lui élever des iiulels! sans doute ce prmcipe, incontestable etla par
Lorsuuo je promène mes regards sur ma pa- manière dont elle poseraia question sur peine
trie, presque partout le la vois teinte d'un sang à infliger à Louis X\l, donnera un exemple sé-
vère de sa justice.
Lorsque jo me trouve au milieu d'un groupe Si, contre mon espoir, on ne pouvait voter que
d'hommes mécontents, ce toutes parts j'entends par oui on non sur sa mort, ,e regarderaiscette
dire, de celui dont ils se plaignent Il faut lui manière de recueillir les suffrages, comme des-
couper la'tèle. potique. Que chacun émette son vœu .briève-
ment, mais sans contrainte cette marchefranche
pensant à la lâche que rous impose ce cri pres- et loyale, est. àiuon srns, la seule digne des cir-
constances, et des représentants du peuple Fran-
Ne vous v trompez pas; les loie de l'ancien
régi me, celles de mort que vous prononcez chaque
les droits de l'humanité; vous n'avez pas
trez inltant SOIXANTE SEPTIÈME ANNEXE
un à perdre, sans avoir beaucoup à
craindre. Le moment est favorable; sachez en
A LA SÉANTE DE LA CONVENTION NATIONALE
Dite au peuple français; Louis XVI est le plus du lundi janvier.
7 I7y:), AU y.»tin.
grand des traîtres, Louis XVI est le pl>:s cruel
des monstres, Louis XVI est le plus grand de Opinionde J.-l1. Lvcouue-Saini-Uiciiel, député
tous les criminels; voilà ses attentats, voilà ses (1)
forfaits. Peignez l'un et l'autre. Dites-lui, nous
le reconnaissons la vie d'un homme n'est pas Je me sois, inscrit pour parler sur plusieurs
à nous, elle n'appartient qu'à celui qui en fait grandes questions; et quoique, je m'y sois pris à
présent l'auteur de la nature. Si un homme de- [ouverture de la séance, ju me sui» trouvé le cen-
vait périr pornos lois, Louis Capet serait con- tième, et plus. J'ai fait sans peine plusieurs fois
damn'! au plus cruel des supplices. Peuple fran- le sacrifice de, mon opinion je n'ai pas la pré-
c'est pour le nôtre tention d'instruite concitoyens; mais, dans
çais, c'est pour ton honneur,
c'est.pour l'humanité entière, que nous ahro- cette trop longue question, où. tout, jusqu'au
silence, sera mal iiilçrpieté,lie pouvant être
¡¡cons tous les décrets que nous avons portés,
qui prononcent la peine de mort; nous proscri-
pour celui qui le donne;
entendu, j'ai voulu écrire afin que,
si je suis coupableenvers les rois, je le sois bien
vonsnece supplice, même
nul sera plus tué, mais, banni ou aux fers;
ta loyauté, tes sentiments nous le commandent: Louis XVI est-il coupable?. S'il ne l'est pas
nous méritons tous la mort car il faisait partie
Celt peine me parait la plus conforme aux,
la Chambra des députes
(1) Bibliothèque de
On
me
dira lion Portiez (de
peut-être
Si
Louis
n'est
pas
con- ,tome u' "5.
283,
Collée-
intégrante de ta Constitutionque le peuple avait rière; faut vaincre tous tes obstacle ou
mourir de lassitude. Du courage, citoyens! la
Convention en manque; c'est malheureusement
une vérité elle en manque, puisquelle na pas
celui de braver les petites passtons, elle en
manque, puisqu'ell n'a pas la force de dédai-
notre lorritùiré; lorsque je sais qu'une ren gner les personnalités; «Ile en manque, puis-
qu'elle ne sait pas sacrifier les dégodts dont on
l'environne, les calomniesdont on l'accable, aux
importants travaux pour lesquels elle a été con-
Citoyens, voilà quel est le courage des légis-
lateurs, au lieu de s'injurier, au grand scandale
deta nation entière, ou de s'ajourner au bois
de Boulogne, car 'es Cazalès et les Lameth aussi
longue
trop
Terminons,législateurs,cette

affaire; que Ljl'Convention décrète dans sa sa-


gesse le parlnju'il convient de prendre. Si vous
vous réunissez, tous les partis seront bons. Co
ne sera pas la réunion de toutes les puissances,
de Mjid'ope qui perdra la République française;
ce sera la division parmi les membres de ta
Convention nationale; elle Ct-t aujourd'hui le
seul point de réunion de la France. Quelle con-
fiance peuvent inspirerleurs commettants des
mandataire!- divises entre eux? L'Europe étonnée
voitdans cette As-emblue une foule d'hommes
de bien: elle y voit de grands talents, mais elle
y cherche un homme d'Etat qu'il se montre
blique? donc; qu'il prenne l'asccndint quel'on doit au
génie: rallions-nous lui, pour attaquer nos
tyrans et nos préjugés.Poiimi>ns-nous douter de
succès! la France entière nous soutiendrait.
Je conclus ce que Louis XVI soit déclaré
coupable, et puni, sans délai, comme tel.

SO1XA.NIE-I11ÏTIK.M1ÎAN.NKXB

A l.\ SÉANCE DE LA CONVENTIONNATIQXA1.E


I>1' l.t'NDt 7 JANVIER 17H3, AU JHTIX.
OiMXiONrft'LAXJi'INAis,député tleUlle-et-Vilaine,
soir Lûuk te tUTiiit'r {\). •

L'opinion que je public n'est que le dévelop-


ment de celle que visai à la Conven-
lion le 26 de ce mois lorsqu'après avoir
entendu le ci-devant roi et son défenseur ofli-
cieux, on nous pressait d'ordonner le supplice
de l'accusé, et de trancher ainsi des questions
de droit et de politique d'un intérêt majeur,
qui méritai d'être examinées.
que le besoin de réfléchir et de s'éclairer
paria
discussion, Duhem et Bazire demandaient
grands cris qu'on décidât sur-le-champ si Louis
subirait la peine de mort. Diibem ulenliliait
,'celte question, avec celle de savoir, si les Fran-
çais sont coupables tfavoir voulu être libres; il
prétendaitqu'on eût condamne d'abord, et qu'on
eût renvoyé après le jugement, à délibérer sur
l'impression de la défenseai Louis. A leurs voix,
leurs amis de la Honlagne s'ébranlaient, et leur

(t) Dibliotliùi|iio île laChambre desdéputés Collec-


(il Voy. Anltires
séaoro du 2G décembre iidi, pagd C34.
tribunes signiflàit par ses, àpplaudis- 1:'instabilité:del'opinion publique. Il ny qu'un
»"peupledés volonté souveraine. V
sémentsredoublës, pas dans les mouvements populaires de la rage
Kmuvivementde ce spectacle, j'éssayâi.de les à la pitié, de la haineà l'amour.iVejoigne!point
combattreet d'arrèter la mouvementqu'ire vou- à ce danger celui de. votre incompétence et de
laiéîit imprimera la délibération, (jutes tes formes violées. Consultez le salut
Maràt, qui m'honorede ses calomnies; d au-: punlic veut que vous en référiez aux assem-
très journalistes et ftratcjirs, dontil nedit point blées primaires ou que vous preniez, par rap-
île mal;0DCi4elî?uri!,lnei-pii^!pB,p'nr.t(àvBstr," port lu ci-devantroi, seuleuiCMit une mesure de
rappelleet loiUcequejavoueH'i .•>
monopinion.Voicice que ;jii,a; nvenioirefli'en: siïretë géneraiè.. •
Le temps des inuiniiesïùr(>cps;est;passej; tare
Louis est .'ijûgeabîé;mais s'il est jugé, ce doit
par tin tribunalet dans les formeslégales.
II
Il ne faut plus songerà lions/arrâcher des ..déli- Lé juger Vous-mêmes, je le répète, c'est com-
-Ij'èë. 'AujÎKirdiiuiVçiioyeiïSv.on veùt.lai:re]ugêr • Je deniàiide quevous rapportiezvotre décret
l'accuse sans vousbaisser le teiinjs,de méditer. qui vous fait juges, et que vous vous borniez
dçféiifse. puvousà fait nipporterjùn;décret:; a prononcer sur le sort de Louis Capet. par

les
-à"salutaireet précédédebiiilctell résde délibéra* forme de,sirhple tuesurede sûreté générale ».
d'un
lion. Eli :])\t£iV. -moi;je viensVivonss demander le/
décret barlwire, qui vousa;tie,ravi ;7v:"i- ^itoyenSiity' ^'j; .f ^i/'f' .ÎV;

:•' i- .•" "


'Fn peu1denïiuuli'sl sansdiscussion,,el parSoie;' T^jojiiî.soioinesx^ôsii.tiiéS'enRépublique,ainài
i-eueaffaire. là royauté est jugée: II reste un ci-devant roi,
« lly a déjà trois volumesd'opiiiioiiÂsuf Louis. inïéjïrisê,haï, prisonnier dans une tour nous
v;)i;dentier'; tout se rédui1.à;ié*ilRui;p!>iirtsit;qu avoi'is â îious'occupérdesonsort..
v l'rèyenu de conspiration contre la patrie, il
Vlmjïle|niei.iii-eiiliï sùretc?;^néraie?/'|\iuÇïsfc|fclaut qù'ilsoit jugé, ou quela S 'hyentipnprenne,
:rî,îiisT|é/ premier.cas,lot Wi;jnei't<;0ù5ervatn<;es" à son égaril, Unemesurade srt/élé générale.
Juger,c'est appliquer une p*iie légale
vaut les formesétabliespar laloi de l'Htat.
sui-
Louisprétendqu'il lie peut pas être jugé. Cen'est
hiiteure-iieiri'llu*tr«ciriel(cjo}irifii.te-y!i,liJruQù(-v. pas qùèlé çrïnie et la peinede Iraliison, de cons-
piratioucontre l'Etat soient oubliés dans le Code
pénal niais Louis allègue sa prétendue invio-
pourniél'aire (iuiltêrlàjtj;iliiiiu';qi'iije'l\'yciiais lalpi|ile'î,fet;sefondepouffa, prouver sur la Cons-
titution de IT'.ll.Aûciiniribunaln'eut été com-
pétent pour décider une telle question, où il
s'agit de ('interprétation d'une loi constitution-
-'vi/nniiiMfi-iirUlasaiiitiiMiritet'diuWatiCiV!
Ainsivous avez du"; rèà&udrecette difficulté.
«ïnonidée. LVr'tcsi-jèn'ai jamais voulu dégrader Je cri.iisqu'à cet égard, vous n'aviez pas besoin
cille illilslrejournoe dUMT) aoi';t; j'ai dit>'«Hspi-, de la -ratittcalion.'des citoyens en assemblées
'mlcuri; paréequec'est le mo.tpropre parceque pri liiairés..>
c'est \ë inot de liarbarùijx, parlant de lui-même; H est vrai que vousavez pris l'engagement de
parco.qu'il est -beauije. fSttsi'iiyr contreles soumettre aux suffrage? du peuple les décrets
tyrans parcequeBruliis; (lontj'apèrtoisl'image, consiilulipîinçls mais en vertu de vos pouvoirs

et
supérieurs, vous avez déclaré qu'il n'y a point
ne de Constitutioiîsans la -ratification du peuple;
•Jreyieiis
ae1opiiiqn.et
jedis
11011
nous
pouvo'is|iïis être jiiirôs docelui dontles crimes conséqiieinniént que ce le de 1791 n'est plus
;[tirait,eu pour objet quelques-uns d'entre, qu'une ici ordinaire, gt dont l'interprétation
Yioiis;S'i'iusne pouvons "pasiiHro.à la fois dansla vous appartient, sâniqU'ilsoit besoin de con-
iiiê.mc affairé Jùses et accusa- sulter ia nation. ElleHratiliéparson silence..
Vousvoilà dunedéjà législateurs dans l'affaire
lïieni, et d'avariceayant'publié, nos avis, quel* il(,,Louis; c'est éilcore commelégislateurs que
.ijés-i us avecunel'eroeilé seamlaleuse. vôuspouvez régler certainesformesde sonjuge-
mtntj qui seraient imprévuespar les lois.
iudisp ibalilesïonnesqhéla nature à prescrites. Çomnie"nf:.dohc:pourrie2-vous le. juger? Vous
"Klle veut qiïo tout, bominosiiit jugé d'après les êtes établis -pour séparer, pour distribuer les
Uèide sonpays.J'aimerais' niiçijx, nioi^ et tous pouvoirs, et non pour les exercer tous à la fois.
•nx ]ui partagent mon.opinion, mourir, que Lalégislation Constitution, sauf la ."ratificationdu peuple;
provisoïreÉïent,et la surveillance
ile condamner,'contre toutessles' lois, le tyran la
nii'ine le plus abominable (1), 'des autorités constituées, voilà tout ce que le
« Oi invoque la politique et lé salut public; peuple vous'aconfié en vous donnant des pou-
• -i'li biei! la poljtiqueetle salut publicvousihvi- voirs illimités; voilà tout ce qu'il à pu vous
:<'iil à ne pas jugerLouis;elles vous.inyitentà attrihuer ràisonnablemeat, et tout ce que vous
i;r. pas conipromcilrecette Assemble, !'ei[>oir .avezpuacceptersanscrime. •
Kairela loiet l'appliqLer, el s'arroger le droit
de vie et de inortj c'est Toflieedes tyrans voua
lie voulezpasexercer la tyrannie, même envers
un ci-deyanlToi.
(l)Ktnït-îlbesoinit'njouii:r' litrsqil'ilserailvahicil, litre. considération vous défend égale-
mentde jiiger LouisCapet; c'est que vous êtes
et il'ui e condininalioii
et indidairi).Lejiuinio,si lu. né. si'S'âcçusaleurs cest vous qui avez formé son
rciissispas mToux à a«r«ir/î:lespréjugé»jn'à critiquer acte d'accusation.
mono;union, il faudracontinuerde croireen Dieu. Je relèveraidansla suite d'autres violationsdes
formes naturelles et essentielles pour tout juge- Louis, que de s'en tenir à son égard & une me-
ment criminel; violations. dontvous seriez cou- sure de sûreté générale je suis bien loin de
pables, si vous persistiez dans la marchequ'on mer cette conséquence.
vous a fait prendre.
Ne me dites pas que voas été? envoyés ci
aément pour juger Louis: que vous«tes le tri-
Mais ta justice. la moralité exigent la puni-
tion d'un grand coupable. Elles exigent encore
davantage sa convictionjuridique, un tribunal
bunal constitué exprès par le peuple,je vous ai compétent,des tonnes légales.
Unci-devaut roi, dit-on, n'est pas un citoyen,
fait; il n'y a rien de plus contraire à 1»vérité. n'est même un Qu'importe?
Vousne trouverez pasce mandat, contraire
ce
c'est homme tous étranger.
unpas lés hommes sont égaux
aux principes, dans les ilélibéralions qui vous devant laloi,du moins, devant cellelégitime/,
qui le,
punit. Admettez une exception; vous

8
ne le trouverezpas davantage dans les circons-
D'abord, un mandatsi exorbitantdevrait être
il ne se présume point.
Ce n'était pas pour juger le roi que le Côrps
législatif se trouvait impuissant il était eneffet
assez autorisé par la Constitutionà déclarer 1}
une partie des scènes du moisde septembre.Cet
article de la Déclarationdes droits ne peut soui-
i'rir la moindreexception.'
J'ai entendu répéter l'Honneurde la Conven-
lion est de foudroyerles tyrans et deles détruite
Maisdaignezréllechir le tyran n'est pas l'homme
qui rut roi, qui n'est maintenant q'ue le pii-
déchéance dans les cas que fa Constitutionavait sonnier de l'Etat il a cessé d'étre un tyran. Le,
prévus. ne voulut pas user de ce droit, parce tyran, c'est celui qui cherche à dominer et
qu'il sentait la nécessite de réformer la Consti- asservir la nation par l'anarchie, et vous, par
tution même, et d'en faire disparaitre des vices la terreur et les menaces,par l'insulte,et l'avi-
lissement. Foudroyer un prisonnier, un ennemi
catastrophe; voilà pourquoi la Conventionfut vaincu, n'est pas un exploit digne de vous ni
convoquée. de la nation française..Votregluire e»t de faire
Quant Ia punitionde Louisconsidère comme
conspirateur, s'il fallait, une Convention, ce
une Constitutionlibre et des lois sages: elle est
aussi de surveiller tout, et de faire rendre jus-
n'était pas pour juger, mais uniquement pour lice à tous, maisnonpas <le juger les hommes,
écarter l'exceptiond'inviolabilité qui pouvait et moinsencore de leur appliquerdes peines, de
paraître s'appliquer aux crimes antérieurs laà commander leur supplice.
déchéance. Si l'on m'eut dit, il y a quelquesmois repré-
sentant du peuple, veus devezl'aire Louis son
eion duci-devant roi étaient des questionspoli- procès ft le juger vous-même; j'eusse regard"
tiques supérieures à la compétencede tous les ce discours commeun piège tendu mon im-
tribunaux. Mais une fois qu'elles sont décidées prévoyance par un ennemi-dé la Révolution,ou
ou écartées par le changementdqu'une
e la monarchie j'eiisië renvoyéle motiounairccoin meuninsensé.
en république, il ne reste plus question Mais, je supposeque vous voulez définitive-
personnelle et privée savoir si l'individu ci- ment rester juges, que vous persé\ériez dans
devautroi a conspiré contrel'Etat, s'il est cou- un décret injuste et dangereux, et qu'on vous.
pable du crime de lise-nation, crime qui est a commearraché, sans souffriraucune discus-
certainement du ressort des tribunaux, et 4 sion ah! du moins, respectez les formes salu-
l'égard duquel les représentants du peuple ne taires qu'il vous est encore possibled'observer.
peuvent également prononcer que' le décret Se confondez
ports bas dans que
et des fonctions vos la sainte loi
personnes lit
desderap-
d'accus tion.renvoyantLouis
Préte dre que devant un tri- nature a rendus incompatibles.
bunal criminel etunjurédejugement, ce serait Vous, mes collègues, qui vous êtes déclarés ;ï
faire le procès Ala Révolutionet compromettre l'envi les conspirateurs, les héros du 10 août
la liberténationale, si les juges et les jurés se vous, les parties directes de l'accusé, ne pré-
laissaientcorrompre, s'il» prononçaientl'abso- tendezpas juL'ersa personne.Vousl'eussiez tué
lntion
p prévenu, c'est proférer autant d'er-
reurs de paroles, c'est calomniergratuite-
ment sublime institution des jurés.
impunémentlorsque vous étiez avec lui en état,
de guerre: vousne pourriez aujourd'hui le jusei
avec pudeur, car son accusation est l'effet il
la guerre que vous lui avez déclarée.
Dès u'on veut que Unis soit jugé et qu il
puisse être condamné, il faut bien vouloir aussi Si nous sommestous accusateurs de Louis, n
qu'il puisseêtre absous, au'cas qu'il ne soit pas restons pas ses juges, Si nous sommes jures
convaincu. S'il ne pouvait être que condamné, d'accusation,ne soyonspis jurés (Je jugement..
il n'y aurait pasde jugement;ce serait unassas- Si nous sommes législateurs, parties directes.
sinat. ais si Louis était absous,vous pourriez accusateurs et jurés de jugement,ne soyonspa=
encore prendre contre lui une lamesure de sûreté les applicaleursde la loi.
qui l'empêcheraitde nuire Républiqued'ail- A toutes ces monstruosités n'ajoutons?.')
leurs, toute nation a le droit de changer son encore la barbarie de fermer la porte aux récu-
gouvernement sans cons.dércr les vices ou les sations. En affaires criminellesl'incompétence
d'un seul juge est un levain qui corrompttoute
gouvernent, sans même préjuger qu'individuel- la masse; quel homme délicat, quel hommejuste
lementils soient criminels. Lalégitimité de la pourrait soutenir l'idée de jugerleci-devant roi,
Révolution,et la condamnationpersonnelledu et de concourir dans cette fonction avec ceux
ci-devant roi, sont en effet deux choses très qui ont tant de fois demandé sa tète; avecceux
différentes; il n'y a qu'une pas.ion aveugle qui qui ne parlent sans ce*se qp«! de hàler son sup-
puisse affecter de les confondre. Toutes les plice avecle ci-devantnobi^quiappelle contre
jections sur les inconvénientsd'une forme qui vousl'insurrection, si vouslie versezpas le sang
pourrait conduire 4 l'acquittement du prévenu, de Lnui.x; avec le prêtre quiàvous invite, avant
sont exagérées, et si elles prouvent quelque d'avoir entendu l'accusé,,à lui infligerle sup-
choee,c'est qu'il est moinspolitique de juger plice de la roue?
Ce n'est pas tout ai vousjugez, comment pour allumerparmi nous la sédition et la guerre
vous défendre de suivre cette proportion des civile; tandis qu'une coalition criminelle se ma-
Murages que ta loiexige pour la condamnation? festecbaque jour avec plus d'audace, et semble-
l'eut-il y avoir quelqu espéce de nécessité on rait n'attendre flue té supplice duci-devantroi
d'excuse tolérable pour rejeter une forme que pour essayer denous replongerdans la tyrannie.
l'iiuinanite mêmea établie en faveur de Mus On s'est trop hâté, je le crois, de s'occuper
les hommes? du sort de Louisle dernier; mais ce serait bien
Enfin, l'appel nominal qu'on vous a fait dé- une autre faute s'it allait périr maintenant, et
créter et qu'on ne me soupçonner:}pas de re- que ce fut par vos seuls suffrages.
douter pour moi; cet appel si terrible en cette Les conséquences et l'irrégularité de la déci-
ville, quandune l'action puissante et audacieuse sion mnltiplieront vos embarras. La qui
réclamele supplice avei1 tant d'éclat et de fu- se prépare deviendraitplus inévitable,guère plus ter.
rrur; cet appel nominaldont vousavez fait une rible et plus sanglante un nouveau tyran trou-
expérience trop remarquabledans l'affaire des verait moins d'obstacle remplacer t'ancien
assassins de Lurient, |>uuriïi'Z-vousy persister, enfin, ta Convention,le principal espoir la
quand la lui la plus sage commande lu scruiiu République,serait plus exposée 4 devenir ladevie
secret et silencieux' Voscontemporains, la pos- time étemelsagitateurs d'un peuple trop
térité, le ciel et la terre vous le reprocheraient facileetà des
commeune lâcheté insigne et impardonnable. timents, et
surprendre, trop variable dans ses sen-
Sur la faculté de récusationquevousde vez lais- vaincus partout, mais non royalistes
dessuperstitieux
pas convertis
sont
la
ser au ci-devant roi, un a dit qu'il conspirait
contre tous les Français, que tous consoquem- Si donc ne devez pas juger Louis; si en
ment sont parties plaignantes contre lui, qu'it persistant vous 4 le juger vous-mêmes, il est des
ne pourrait doncêtrerécusationsétaient
jugé par aucun citoyen de formes précieuses qu'il lie faudrait pas violer,
la Ile publique, si tes admise' n'est pas moins important de soumettre
Cette observation répétée avec confiance n'a il souveraindans les assembléesprimaires, au
pas la moindresoliilite. Tousles crimescontre fieuple Padécision
la sûreté extérieure ou intérieure de l'Etat dë- vous vous que vous aurez portée. Autrement,
chargez, sans nécessité, du poids
sens Iu
taille» Code pénal, attaquent dans- le même effrayant d'une responsabilité immense; et en
français suis exception. ce n'est pas compromettantessentiellement la Convention,
Louis seul qui pouvait s'en rendre coupable vous compiomettezle bonheur et la liberté de
tous les fiançaisaoûtcensésparties plaignantes tous
ces crimes; les Irancais. Cette mesure, très prudente,
dans tous les procès concernant et n'a pas plus d'inconvénient la ratification
cependantil seraitabsurde et atroce d'en con- de ta Constitution même enqueassemblées pri-
clure que les prévenus de ces crimes ne peu- maires. Si elle' étaitcapable d'allumer la guerre
vent refuser, pour jurés dupour juges, ni leurs civile, nous ne serions pas jaits pour la liberté,
ennemis, ni leurs accusateurs, ni ceux qui ont et il nefaudrait plus penser à la République.
publié leur avis contre les accusés, ni ceuxqui il est un autre parti plus naturel, plus régu-
ont éié jurés d'accusationdans la mêmeçau?c. lier, plus simple, et que je ne balance pas à pré-
Mais comment a-t-on pu objecter sérieuse- férer, parce qu'il ne blesse aucun principe c'est
de prendre à l'égard,de Louis une mesure de
e. inspiraiion publique, d'un fait que toute ta sûreté générale, et dotetraiter en ennemi vaincu.
France atteste, pour en induire qu'il ne s'agit système,
que d'ordonner les apprêtspublicité du supplice? De- le livrer au supplice;il carle
Dansce ne,serait pas question de
puis quand la notoriété, la des crimes suppliced unennemi
a-t-elledispensé deformes essentielles pourlégi- vaincu et prisonnier, est défendu par le droit
des gens. Il n'y a que les anthropophages, les
timerunesentenceîle mort? Lapublicité, la noto- cannibales qui puissent ea soutenir l'idée.
riété accusent hautementles assassins du mois Vous ordonneriez que Louis serait gardé au
de septembre,cl les tyranssanguinairesqui diri- Temple,
geait 1 coups de ces infâmes brigands. Qui de de l'Etatet
cependantvoudrait en punir un seul, sans
tenu secret jusqu'4 ce que ta sûreté
vous permit det'expulser pourtoujours,
nous
compéienoeet en violant toutes les formes? et sous peine de mort, du territoire français.
Oninvoquela politique, la sûreté de l'Etat. Enfermé au Temple, et sans communication
Cesprétextes, qui ne manquentjamais, ne vous extérieure, si ce n'est avecses gardiens, ne pou-
autoris raient pas du moins à fouler aux pieds vant influencerni agir, il ne serait pas dange-
des formesessentielles qi'il vousserait si facile poignarder;
renx.' Il y a des gens qui menacent de le
serait pas ceux-là qui le
d'observer, même en usurpant l'exercice du mettraient ence
pouvoi judiciaire, du droit de vie et de mort. seuls craindre. étatnede nuire. Voilà pourtant les
Ce queta politique et la sûreté de l'Etat vous Lesautres n'osent pas se mon-
prescrivaient, ce n'était pas de juger Lnuisvons- trer, et t'oseront encore moins, lorsque nous
mêmes, mais, bien plutôt de ne vousoccuperde aurons une Constitution, lorsqu'on voudra faire
lui qu'après avoir assuré la paix au dehors, et observer les lois.
t'ordre au dedans par une bonne Constitution. Je veux bien supposer la détivrancede Louis,
Cequ'elles
matière défendaient,
inflammabln,
vous était de remuer son
tandis enlèvement, sa fuite,que le regardecomme
nioralenieut
cette que les causes impossibles.Làcrainte d'un événe-
les plus actives concourent à égarer les esprits, ment si peu vraisemblable, si facile prévenir,
surtout dans cette ville, a y fomenterle desor-
dre et la licence; tandis que l'anarchie continue comme nécessaire à ta sûreté Etat, ni croire
d'y exercer ses ravages, de vous insulter, de que vous puissiez ordonner cette exécution en
vous menacer impunément, et verbalement,et violant toutes les formes,et vous revêtant d'un
par de libelles dans tes avenues du lieu de vois, pouvoir tyrannique; dans tous les cas, il res-
séances, et jusques dans celte salle; taudis que terait ta nation française, et ses canons et
ses guerriers, et le saint amour de la Répu-
attaquer au dehors, et répandent leurs trésors blique dont on est Mime. et te méprit est la
néralement.
haine que la personne de Louis a inspirés gé-
Arméde la liste civile et de la puissanceroyale,
soutenu par des ministres, des généraux per-
ment et de l'ignominie? Ceuxqui peuvent lo
croire ne savent ni estimer le passé, ni juger le
présent, ni mesurer l'avenir, ni se mettre un
momentla place d'un autre homme.
vers, et avecte secours de tant de prêtres et de Detoutes ces réflexions,je conclus que le sup-

a succombé;
1
nobles et d'orgueilleux bourgeois, dont la plu-
part ont péri ou expient maintenant leurs
crimes dans ta misèreet l'infamie, Louis
comment serait-il redoutabledans
l'état d'isolement, de dénuement,d'avilissement
plice de Louisne peut être ordonné que par un
tribunal et Jans les formesprescrites parla loi
que toutes le- formesson! violées,que l'honneur
de ta Conventionest compromispar la marche
qu'on lui a fait tenir jusqu'à présent à l'égard dit
où il se trouve? Ne cherchez pas à me le faire ci-devant roi que si la majoritépersiste dans ce
craindre, vous donneriez matière à de justes système, les députés d'un autre avis ne peuvent
soupçons je vous croirais du parti qu'onaccuse être forcés d'opiner dans celui qu'ils rejettent;
de vouloir rétablir le trône, et dene presser que que si ta Conventions'obstine à juger, elle ne
peut, sans une extrêmeimprudence,se dispenser
Vousvoulez venger, dites-vous, les patriotes de soumettresa décision à la volonté du peuple
massacrésle 10 août, auparavant et depuis, par souverain dans les assemblées primaires; niais
les ennemis de la liberté. qu'il serait-bien plus conformeaux principes et
Je discourais, moi, de justice et de politique; à la politique de se borner une mesure de sû-
et vous meparlez d'assouvir des haines et des reté générale, telle que la détention, qui pour-
rait être convertie en exil perpétuel dans un
cités assez devictimes? N'y a-t-il pas eu. assez temps plus paisible; cette mesure de sûreté gé-
de sang répandu par nos discordes civiles'? nérale n'excèdepoint les pouvoirsde la Conven-
Songezplutôt consoler l'humanité qui pleure tion et dispenserait de rectiurir aux assemblées
encore .sur ces affreux massacres:.ne l'affligez primaires.
pas par de nouvelles exécutions. Hâtez-vousde onPour satisfaire ceux qui veulent un jugement,
aecondses vœux et ceux de la philosophie, :imputés pourrait convertir l'acte énonciatlfdescrimes
a Louis, en acte d'accusation, et ren-
qui, de concert, vous demandentl'abolition de
la peine de mort. Pendant que vous retardez par voyer l'accusé devant le triluiial criminel du
l'espoir du supplice d'un ci-devant roi, une foule département de Paris, pour y être jugé dans les
d'hommes obscurs tombe chaque jour sous la formesordinaires. En ce dernier cas, je désire-
machine fatale; ons'hab.tue, on se complaitaux roi0 que les jurés fussent, nommés par le, corps
électoraux des 83 autres départements,attendu
Vousdites encore il faut un la situation actuelle de Paris, et les agitations
exemple pour auxquellescette ville est en proie.
les peuples et pour les rois faut un grand
châtiment pour un grand coupable. ADDITION.
AhI jusqu'ici, les supplices des rois n'ont fait
que dé lacer la tyrannie L'exil du tyrana quel- miré J'ai entendu l'éloquent Ycrgniaud,et j'ai ad-
commeles autres.
Vousparlez d'un grand châtiment, un grand Il pense quele peupleen assembléesprimaires,
coupable. Je crois, commevous, que Louis est peut seul décider sur l'inviolabilité prétendue.
un grand coupable, et mérite un grand châti- Sa raison est spécieuse il n'appartient qu'au
ment maisoserai le dire oui, je le crois peuple de déclarer qu'il ne veut pas tenir sa
plutôt que je ne le vois bien démontrépar l'état promesse.Nouspouvons.déclarer que cette pro-
actnel de 1 instruction. Et puis, avez-vous exa- messe n'est pas obliôatoire pour lui, et non pas
suppléer sur ce point la manifestation de sa
sieurs le, paraissent, à moi, réfutés solidement, volonté Souveraine. »
jusqu'à quel degréLouispourrait soutenir qu'il Maisl'inviolabilité fut-elle établie absolue ou
est excusable1! relative? La supposant absolue, n'a-t-elle pas
Maisj lorsque les crimes sont si évidents, cesse avant le 10 août, suivant la Constitution
pourquoi s'obstiner à ne vouloir pas unjugement même, par la conduite du ci-devant roi? Ne de-
régulier, à violer les formesles plus essentielles vait-etle pascesser de sa-nature et par le défaut
Un supplice infligé illégalement n'est pas un d'une condition tacite et révocatoiro? Voilà
grand exemple c'est un grand scandale. d'abord ce qu'il faudrait examiner.
Ils étaient, pourla plupart, de grandscrimi- D'ailleurs,le peuple a. ratifié clairement,par
nels, les milliers de citoyens massacrés pendant son silence, notre décret qui réprouve l'excep-
sept jours en septembre dernier, avecje ne sais tion d'inviolabilité. Le peuple s'est tu, estilen
quelles formes. Leursupplice a été accompagné tout le tempsde réclameravecfruit; ce qui suf-
de circonstances effroyahles.Eh bien! il aurait firait, de l'aveu de Vergniaud.
déshocoré la cause de la liberté,' elle pouvait Si néanmoins l'on adoptait, sur cet article,
jamais être diffamée;il a aigri et révolte les ci- l'idée de cet orateur, il ne faudrait pas com-
progrès de la
gers. •
Hévolutiondans les pays ëtran-
menceè par juger, et après la condamnation ou
toyens il a retardé ou rendu plus difficilesles l'absolution
faire mourir
demander au peuple voulez-vous
ou laisser «ire Louis?
Voilàle vice éclalanrdu système de Buzot; et
le vice non moins réel, quoiqu'un peu moins
N'est-cedonc rien, âpres tout, qu'une réclu- sensible, de celui de Sal.e.
sion absolue,et qui ne pourrait se terminer que Tous deux nous font d'abordjuges criminels,
par l'exil? N'est-cerien que. te long supplice ét dans la mène affaire législateurs; accusa-
des outrages, de l'avilissement et de l'abandon tèürs, jures d'accusation,jurés de jugement.
d'un ci-devant roi des Français, pour toujours Tous deux négligent la violation sacrilège des
traité en criminel, et tombedu faite des gran- formes, qu'il serait si juste,juges si facile
et leetpeuple
si court
deurs ¢umaines, au dernier degré de l'abaisse- d'observer. Tous deux font et
les légielateuretandis qe'il n'y a de juges légi- guerre, déguisée dans le manifeste perfide qui
times que les jurés et les tribunaux. la suivit, et dans laquelle il annulait subitement,
Dans cet état, ne faut-it point revenir coura- et sans exception, toutes les autorités existantes,
geusement sur nos pas? sous prétexte de réhabiliter la sienne?Vous rap-
Je demande la priorité pour une mesure de pellerai-jeaussi sa fameuse protestation contre
sùretè générale,que nous pouvons prendre seuls, tous les décrets passés et futurs, dénoncée à cette
et qui serait la détention absolue provisoire- tribune par Pétion, et insidieusementcolportée
mentdepuis l'exil. Je trou ire là nu grand carac- par Breteuil à Bruxelles, et dans toutes les cours
tère générosité, de modération et de sagesse. étrangères? Vous peindrai-je le hideux tableau
Que si l'on veut un jugement, qu'il soit Con- des massacres de .Nancy, du Champ-de-Mars, et
forme aux lois, rendu par un tribunal ordinaire, des troubles religieux de Nîmes, d'Arles, de Mon-
et suivant les formes légales; car Louis est un tauban et d'Avignon? Ils "seront également éter-
homme. nets, l'opprobre de Longwi, la lâcheté de Verdun,
Si la Convention persiste à vouloir juger l'incendie de Lille et le bombardement de Thion-
ville. Oublierai-je te camp de Jalès, où le traître
avec cette résolution. Pour moi, je ne jugerai Saillant (l),chef d'une horde gentilhommière et
pas l'accusé; ma conscience me crie que je suis fanatique, était de parfaite intelligence avec le
Pipmalion des Tuileries et les princes émigrés?
Si l'où consulte les assemblées, primaires, la Kvoquerai-jeici les màqes immortels des héros
seule question & leur proposer, mon sens, est citoyens, qui crient de toutes parts prompte
celle-ci coulez-veui que Lotrit soit jugé, oui ou vengeance?
Non. Je laisse à l'histoire le soin pénible de
Au premier cas, Louis sera jugé, de la seule buriner ces.,affligeants,,tableaux.Avec l'accent
manière qu'il peut l'être avec justice, comme le de la douleur,elle apprendra à nos neveux éton-
serait un autre accusé du crime de lèse-nation. nés, que dès te Va novembre 1791, Louis four-
Au second cas, la Convention devra prendre nissait des trésors au perfide liouillé (2), pour
à son sujet la mesure de sûreté générale déjà former te camp contre-révolutionnairede Mont-
médy. Ils croiront à peine, qu'ila constamment
soudoyé les ennemis de la nation, qu'ils fomenté
tous tes germes de divisions intestines, égaré
SOIXANTE-NEUVIÈMEANNEXE les corps administratifs, appelé la guerre étran-
gère, corrompu des gardes nationales, et désor-
A LA EXCEDE LA CONVENTION NATIONALE ganisé l'armée du centre sous les auspicesd'un
DU LUNDI 7 JANVIER 1703, AU MATIN. nouveau Cromwel, du patricide La Fay ette. L'his-
toire, avec véracité, parlera de l'entretien aussi
Opinion »e J.\co.ïes-Li:oxardde La Planche(1), coupable que dispendieux, dé sa maison mili-
député du département de la Nièvre, sur le pro- taire à Coblentz, de ses frais Snormes pour ali-
cès de Lmtts U dernier (î). menter te virus âristocratique des plus vils folli-
Citoyens législateurs, culaires (3), et gager des iibellistes chargés de
discréditer les assignats, et avilir l'Assemblée
Enlin, le talisman des préjugés politiques a législative; elle dira sa haine intéressée contre
disparu L'éternellejustice tnomphe. Plus d'in- les sociétés- populaires, sa correspondance avec
violabilité, si ce n'est par la loi; plus d'impu- les conjurés, qu'il engraissait de sa liste civile;
nité po personne. Louis le dernier sera juge elle dira surtout, que le 10 août le monarque
sanguinaire passa en revue des suisses féroces,
Citoyens, je nem'appesantirai pas i>ur l'ur-. quoqueticenciés par urt décret; et qu'il osa
gente nécessité de hâter ce jugement mémorable. lui-méiiie\sonner le tocsii de la guerre civile,

cicatrices pour la République. suffira d'in- Pour n


La tranquillité publique en dépend, et les tën- .en leur di ant; c'est aujourd'hui que l'on con-
teurs de nos ajournements sont de nouvelles naîtra les Vrais amis du roi. »
me citoyens, qui avons été témoins
diquer le mo.Je le plus expéditif, selon moi, pour ootrtatrel de ces scènes désastreuses, ou qui
couper mal par sa racine, et concilierle prompt, ,dvons a. pleurer la perte de nos parents et amis,
châtiment des forfaits de Louis avec l'impartial)? que le tyran sacriua, moutrons-nous sans pas-
et sévère équité de la Convention nationale. sion soyons calmes comme des juges, maison
Citoyens, sans doute il n'est personnequi ne même temps soyons inflexibles.
voie dans Louis XVI le digne émule de-fcoiriffxl Sans doute Louis est déjà jugé dans le for de
et de Charles IX. Sa conduite, dèsl'ofiginede. la nos consciences' Mais plus ses crimes sont
Révolution, a toujours été celle du plus réfléchi affreux, plus en les punissant, nous devonsêtre
des brigands couronnes. celle d'un amtaïopo- à l'abri des reprochesde. la France, de l'univers
phage dégoûtant de m tre et de carïiajïe. etCitoyens,
Quand 1 lui fut impossible cet 1'sa des
de la postérité.
comme les crimes de Louis sont d'une
Français,s le monstre.le versa. (– C espèce inconnue jusquà nos jours, jamais on ne

sans être pénétré d'une indignation


se retracer ses parjures continuels,
(le
Qui de nous peut, sans frémir dTrarreuf, et pourra contre nous, arguerdeformesjuridiques,
puisque nos lois n'ont pasprévu, etn'atteignent
ses projets point de semblablesexcès; nous n'avons pas non
liberticides,ses attentats à la souveraineté de la plus de formesjuridiques à laisser en exemple
nation, et se» assassinats prémédités? a nos descendants, puisqu'ils auront le bonheur
Est-il nécessaire de vous rappeler,citoyens, si de n'avoir jamais de rois en France.
fuite honteuse à Varennes,- sa déclaration de Mais je regarde comme un préliminaire indis-

Goyre-Laplanche, (1) Voyez les preuves an oraitd de surctô générale.


(1) Figure sous le nom dé sur les (4) Voyez le comité de surveillance de la commune de
listes dressée* par l'archiviste Camus.
(1) Bibliothèque nationale Mutilation n- 120, L«",j- l3) Voyez les lettres de Laporte et de Septeuil,
pensable, d'appeler Louisà la barre de la Con- exécuté le lendemainsur la place du Carrousel.
vention; parce qu'il est de principe naturel, Sije fais imprimeraussi mon projet de décret,
qu'on ne saurait condamner un coapable sans c'est qu'il est une suite nécessaire de mon dis-
1 entendre.Je suis persuadé une ses crimes ne cours, que je n'ai pu lire à la tribune de la
lui laissent aucuns moyens de défenses. Aussi, Convention nationale, à cause du décret qui a
si je demande qu'il soit traduit à la barre, c'est astreint les orateurs àae lire que leurs projets
pour qu'il y dénonce,je ne dis pas ses amis, un
tyran n'est pas fait poor en connaîtrele prix,
mais Ses fauteurs et adhérentes,car un tyran a
nécessairement beaucoup de complices.
Je demande enfin, qu'à la barre, on lui lise SOIXANTE-DIXIÈME
AXXEXE
la longue liste de ses forfaits. Alors,on lui' rap-
pelera, loua les massacres dont il fut la cause
occasionnelle,ou le boute-feu; on lui fera l'hor- A LASÉANCE DBLACONTENTION NATIONALE
rible ^numération des' infortunéesvictimes du DULUNDI 7 JAXVIER1793, AUMATIN..
10Août, on évoquera les ombres frémissantesde Discours de 1. B. Lecarpbntiek, députédit dé-
ces généreux manyrs de la liberté, qui furent
égorgés par ses ordres inhumains; pour assouvir partement de la Hancheà la Conventionnatio-
les derniers regards du tyran, on lui présentera nale, sur le jugementdéfinitif deLqnis 6'n/«'l-
leurs éléments ensanglantés; on exhumera, Du7 janvier 1793,l'an II*de la
s'il le faut, leurs cadavres innombrables.
Et on lui dira Louis Néron, voilà ton eeé- Kepnl)lique française(I).
jofi-iai
monilpvnir.
celui tu tyran qui l'avait ordonné, et qui le
contemplait de sang-froid. Représentants du peuple,
En ci moment terriblei citoyens, si Louis n'est
De tonte part onappelle a l'impartiale raison,
n'estus roi, son aine est devenue accessible
au rep ntirforce
et susceptiblede quelques remords,
à l'éternelle justice pour prononcer sur Louis
Capet. Tous ceux qui ont parlé cette tribune
Louiasera de convenir qu'il est criminel ont reconnu hautementh coupabilité de Louis
mais par quelle inroncevable fatalité plusieurs
chera u Tenipleà l'échafaud, de ces orateurs veulent-ils le faire jouir de l'im-
Citoyens',je prévois que. ce spectacle atten- punité?.
drissant t pénétrera`
la sensibilité de nos unies. J'ose le dire, les hommes réfléchis, la nation
Mais ne fausse pilié pour Louis deviendrait entière, les générationsfutures, s'étonneront et
cruelle pour la nation. Ici, l'humanité serait de nos doutes et de notre faiblesse. Quoi1 Louis
faiblesse. Il faut un grand exemple pour la
justice des peuples et la terreur des tyrans. au milieu de la nation qu'il a si cruellement
Lea dangers de l'intérieurde la Républiquesont outragée. de cette nation qui a vu verser par
a leur comble. Songezqu'une lâche condescen- les mainsde ce monstreles torrents de sauf! qui
dance, ^tquîune stupeur pusillanime devient un innondèrent plua d'une Tuiscette malheureuse
crime national, quand elle peut compromettre cité, Et l'on demanderaitencore aujo ird'hui, si
la devoir du législateur et le salut de la patrie. l'on doit punir l'auteur ds tant de maux!
C'est d'après ces considérations, que je vous Citoyens, la vengeance trop faible attire un
propose, citoyens,le projet de décret suivant secondcrime, et l'impunité est la mère des for-
Art. 1". Quel prestige incroyable peut donc vous re-
La C nvèntion nationale décrète que ses co- tenir?. vous croiriez vous coupables déporter
mités de législatioà, de sûreté générale, et ses
commissionsdes vingt-quatre et desdouze réu-
nies, r cueilleront tous les faits, et les preuves an moment qui- doit déciderde voire salut ou
propres à motiverte jugementde LouisCapet, et pend la destinée de la République encore au
que da s le plus court délai ils en dresseront
lacté énonniatif.. Combience grand événemontdoitfixer profon-
Art. 2. démentvotre attention et enflammervotrezèle
Les nations étrangères, le mondeentier, ont les
Le lendemain, Louis Cinet sera traduit 8 la regards attachéssur vous, et vous devez cômpte
à la sévèrepostérité de votreconduite présente;
elle vous imputera ses mauvaisesdestinées, ou
Il ne s'agit pas de ces petites jalousies, de ces
Loni Capet fournira dans les vingt-quatre petites rivalités, de ces misérables querelles
heures, soit verbalement, soit par écrit, ses d'ambition,qui troublent si souvent les Empires,
réponses, et dénoncerases complices,fauteurs et il faut mettre de côté tout esprit de parti, et
Le jugementde s'occuper sérieusementde la chose publique.
Loin d'ici la haine, tes injures, les déclama-
Capet sera prononcé
Louis Il n'appartientqu'an citoyen vertueux de
appel nominal. par traiter dignementles intérêts de sa patrie; il:
Art. 5.
,(1) Bibliothèque
de la Chambredt»députés Colle,-
Portiet(de tOitt), tome183,a- 13*.
n'appartient qu'à celui qui est pénétré de la vous méconnues, méprisées?. 0 ma patrie
dignité de l'homme de parler de ses droits. quand seras-tuheureuse?.
Citoyens tarissons la source de tous les Citoyens; plusieurs préopinants (t) ont lumi-
maux; c'est le tronc de Fiirbre qu'il faut atta- neusement répondu aux chétives objections
quer, vous parcourrez ensuite les branches. qu'on imaginées pour faire illusion. Ils vous
si vous prenez une autre marche, vous n'attein- ont évidemment démontre leur danger et leur
drez point le noble but auquel vous aspirez; et inconséquence.Je ne dira, plus qu'un mot.
des Méeles s'écouleront peut-être, sans que des Louis ne pouvait avoir pour juges dans tout

imniualiles.
Je l'ai déjà dit (II;
ment.
l'Empire que ses accusateurs, parce que tout le
pour afTerinir la libelle et l'égalité,, sur des bases peuple a du l'accuser et l'a accusé véritable-
La Convention a été nommée pour le juger,
Capel, est le germe de tons les maux qui nous parce qu'aucun autre tribunal n'eut été compé-
affligent. L'espérance des scélé' ats durera autant tent. Cela peut êlrecomcsté de bonne foi. Je
que lui,' il est le point centrai dé raniment. ne
ne veut pour l'établir, que rappeler mes collè-
Ce n'est pas, j'en eotniens, :a Louis, comme gues au moment où ils ont été nommes,
homme, que l'on met bien de t'importance.mais et
célui du 20 septembre où P Assemblée se forma.
an caractère qu'il a perdu et qu'on voudraitfaire Serait-il possible qu'un espace de trois mois eût
revivre oui faire revivrela royauté. J'en frémis fait oublier les dispositionsd'alors?.
d'horreur! Les partisans de Louis sont nom- Aussi la Convention a-t-elle déclaré qu'elle
hreux; ils travaillent continuellement t'esprit- jugerait Louis XVI; elle a de même renié la
public, faire des prosélites et redresser marche de l'instruction par plusieurs décrets
l'idole pour apbattue. exécutés; elle s'est débarrassée des formes rou-
Je sais que les vrais répjblicains souffriraient tinières, qui obstruent si souvent les canaux
mills. morts plutôt que de consentir jamais de la justice; Louis a été interrogé, entendu,
l'esclavage mais, représentants, vous êtes les défendu, enfin l'instruction
est consommée;
pères du peuple, prévenez les dangers, empê- Louis s'attend lui-mèmé que vous le jugerez, et
chez les déchirements dent nous sommes me- on vous propose un iléclinaloire. C'est, faut le
nacez, portez la bienfaisance et la paix dans dire, le comble du délire et de la déraison. où
les points de cette République que vous plutôt c'est la manifestation du regret de n'avoir
tous créée.
avezle droitVous pouvez d'un mot opérer la tran- pas longtemps discuté, prolongé, perpétué une
ont de les attendre question, qui sérieusement n'en pouvait faire
vous les leur devez,
qu'ils vous ont choisi pour cela. une.
Je ne parlerai de l'inviolabilité dont on
parce
Citoyens, vous hésitez encore 4 prononcersur voudrait implorerpas Je secours pour innocenter
le sort de Louis, Quel est donc l'obstacle qui Louis; cette ressource est si pitoyable que la
vous arrête?. Il n'en es isle d'autre que dans plupart de ses défenseursl'ont abandonnée.Je ne
ct's prétendus renversements de l'ordre, des m'arrêterai pas davantage à la longue et tsisti-
tonnes et des principes, dont on cherche à dieuse défense de Louis. Si l'on manquait de
effrayer votre timidité, et troubler vos cons- preuves contre lui, on en trouverait jnsques
ciences, Mais ce ne sont là que de grands mots dans ses prétendus moyensde justification mais
absolument vides de sens, bien incapables, continuons.
de séduire le législateur probe et
sans doute,l'importance Maintenant que vous devez juger, plutôt
pénétré de de ses fonctions. répéter le jugement de Louis écrit dansoutous les
lies crimes atroces ont été commis par le pre- coeurs Français en caractères de feu, là peine
mier a^eiil de la nation. Le coupable est con- n'est pas douteuse. la mort est la seule qui
vaincu; il ne s'agit donc que de prononcer la doiveétreapptiquée.
peiue. elle devrait être prononcée! Demander qu'il soit vifrrmé, exilé ou déporté,
Les didicultées ont été, cependant multipliées c'est demander, en d'autres termes, qu'il soit
pour en raver la marche simple, grave et régu- rétabli sur le trône et que le peuple soit réas-
fière que la Convention devait prendre. On a
On craint la-haine de» autres rois, même des
ment de Louis: on a mis en question s'il était autres nations, si Louis est supplicié.
jugeable; ou a invoqué l'inviolabilité eon,stitu- Je réponds d'abord que c'est bien funeste
tionnelle; on a argumenté de la cuinulàtiondes politique que celle qui arrête leune cours de la jus-
pouvoir on a prétendu que le peuplefbevait
juger en assembléesprimaires; on a avancé que Citoyens, vous devez condamner Louis, et
le jugement qui serait prononcé par la Conven- ne pouvez lui pardonner. Dans le premiervous cas,
tion doit être présenté à la sanction du peuple; la justice sera satisfaite; dans le second,les par-
ou a vat'ié sur les peines a appliquer on 4 eu -tisane de Louis seraient redoutables. Car si l'on
le courage, au momentde juge proposer, ce peut croire qu'an grand acte de justice nous
que dans l'ancien régime, on appelait un déell- fasse des ennemis, combien n'en aurions-nous
nalt)irè. (2).
0 justice! 0 raison 1.- Jusqu'à quand serez-
pas davantage dans la
Législateurs, nous avors juré la destruction
des tvrans, commençons par le nôtre. Pronon-
vembre c'a çons hardiment. Que par des craintes exagé-

a ctè rendue le :> décembre.


(S) Beaucoup Ho constituants tiennent «n peu la
Constitution il est bien naturel qu'ils aiment leur
a
au
rées, des terreurs paniques, votre caractère au-
oui sur ma proposition qu« la loi, gui Uuste ne soit point amolli. Que votre fermeté se
déclare i]jo la Convention nationale jugera Louis XVI, développe et donne entier l'exemple

enfant.
Certains
JVtais d'abord entré dans
(1)
plustgrands détails,
de
législateursdu 10 août, croient avoir tont mais j'ui réduit mon discovfls au point simple Ile J»
fait et pouvoir «suis tout (aire. uilPfation,alîn d'oviter le» redites.
le plus éclatant de justice et de haine pour les;
L'arche la Constitution républicaine n'est

mentairès
du peuple, il
de
point encore organisée; en architectes
vous aurez soin d'en éloigner
hétérogènes.
truire

homme soit un Acte


tion

parait
pour
ridicule
Commences
et anéantir

sont
nen'y
Ainsi on ne prétendra

flambeau

gner du sanctuaire

vous
dès
tout ce qui ce
toutes les
moment
habiles,
parties
a .dé-
semblerait y nuire
Louis serait toujours un des leviers puissants
qui pourrail-dértlolirce sublime édifice.
Quant à l'appel au peuple, il est ridicule et
impraticable.
Lés fois de détail, de circonstances et réglé=
point soumisesà la sanction
a que les lois constitutionnelles.

absurdité
une surie le jugement de

de
pas que le jugement d un
constitutionnel
Louis.
que

la
de demander
Onfait voir clairement que civile..Lela
le guerre
mer d'autant plus certain que Louis aurait
donc, cest

juges une foule d'intriganls, de modérés,


d'aristocrates et de royalistes; que le peuple en
masse 1 exerçant sa touveraincié, a voulu éloi-
la sanc-

ce serait allu-.

oit Louis devait entendre son


En vuuTchoisissant pour le représenter,
seuls, ce bon' peuple a coolie le soin d af-
fermir la liberté qu'il avait si péniblement
me

con-
la
le résultat proclamé, exécution
chargé de la prompte
J'ai
courage qui
fait mon

Opinion de
le conseil exécutif sera

caractérisent
devoir, et quelle
le
que

LAURENT lecointhk,
du décret.
la liberté et le
rendu mes pensées avecrépublicain:
soit la
ai
décision
de l'Assemblée, je la respecterai religieusement.

SOIXANTE-ONZIÈME ANNEXE

A LA SEANCE DE LA CONVENTIONNATIONALE
DU LUNDI 7 JANVIER 179:1, AU MATIN.
député dit dé-

J'étais loin de penser que la Convenlionnatio-


nale restât si longtemps indécise sur le sort de
Louis Capet, et qu*elle ii.lt en question si elle a
des pouvoirs assez étendus pour le juger elle-
même définitivement.
Toutes les opinions pour ou contre ce juge-
ment se réduisent à ces troispoints bien simples:
Louis peut-il être jugé
quise. 1 n'a pas entendu que vous le lassiez ren-
savoir Louis doit être jugé?
trer
qui ap
lice avec ses
enartiennent les
antagonistes,
fruits de la
pour
victoire.
a Par qui doit-il être jugé définitivement?
Louis peùl-il être jugé? Oui; ou le euple
La saine partie de la iation, l'imposante ma- cesse d'être souverain; et la Révolution devient
de l'intrigue
de
jorité est loin,etj'en conviens, fléchir toujours
de la cabale; elle sera
la.voix crime..
unMais n'existe
il pas de-ois pour le juger. Non,
impassible; mais pourquoi provoquer vous- il n'existe pas de loi constitutionnelle, mais il
mêmes l'occasion
au peuple (1)?
Si tonos ennemis
lilemieux que le
des troubles et des dissensions
qui ee aient infailliblement la suite de l'appel'
du 10 août étaient aussi
lendemain de cette mémorable
journée, oli'. je 0e serais plus inquiet; l'appel au
peuple pourrait s'exécuter paisiblement et sans
ce que v,
y a cette loi, la première de la nature, la pre-

millions d'hommes puissent


Louis est-il coupable par la Constitution?
encore; et vous ne pouvez le punir d'après la
Non,

danger; mais dans cette hypothèse on inutile ne le Constitution, parce que son crime n'était pas
deman eraitpas, et il aerait parfaitement «
prévu mais de qu'il n'était pas prévu, il n'en
et frustre parce que vous êtes sar de I assenti- est pas moins punissable. Ainsi, dans la Consti-
ment unanime de,ce peuple qui vous a choisis tution, point de loi pour le condamner; aussi
pour juger irrévocablement Louis, et pour faire' point de loi pour l'absoudre.
une Constitution. C'est donc uniquement pour On a invoqué son inviolabilité; et une mons-
ennemis
pel au
nos du
peuple.
10 août qu'on vous proposelap-
Eh! juste ciel! où en serions-nous si un pareil
système était accueilli- Qu'ils seraient heureux d'exercer sur elle les violences,les trahisons, les
massacres, sans se réserver le droit dese défendre
les ennemis irréconciliables du peuple de trou-
ver une Convention qui les protégeât ouverte- ou de punir, vous disiez que c'est une peuplade
Tè'st donc évident que l'appel peuple tend d'insensé ou d'esclaves.
au Telle était votre Constitution.
à favoriser la cause du ïijran, de ses complices, a pu conquérir la liberté.
et Il punir le peuplfllui-niêined'avoir fait la Be- question si le peupleLouis
Les trahisons de sont-elles prouvées?
Mille fois dans cette enceinte, A-t-il tous les projets de nos ennemis
vous avez dit, connu
l'anarchie conduisait despotisme. Or, par A-t-il trempé dans tous leurs complots, servi
que
(appel au peuple, vous amèneriez 1 anarchie. tous leurs desseins ? Vous en convenez tous. Louis
est jugeable.
Louis doit-il être jugé?
ainsi la question, Louis Capet subira-t-il la mort? Oui ou vous êtes des rebelles. Vous
avez
avez \ovU
moli tes.
Chaque membre de la Conventionrépondra a la aux pieds toutes les lois; vous
tribune par oui ou par non. droits sacréa de
Quand le recensement des suffrages sera fait et encore du citoyen.
l'homme; les droits plus sacrés

ne
l» célèbre J. J. Rousseau"dit; Jamais on (1) BibliothèqueVOUe),
,lo la ChanOjro îles dupnlès Collec-
(t) Mivent on le trompe. lion portiez tome «83, .n' S34.
corrompt lo peupt», mai»
Louis doit être jugé, parce qu'il est innocent est plus grand que voua, il ne redoute pas les
ou coupable. tyrans; et leurs complicescouronnée,Il les pour-
Coupable vous tardez de prononcer, vous suit, il les abat.
la-scz ta patience du peuple, vous irritez sa ven- Vous craignezles puissances étrangères Et non
geance.
Innocent si vous le retenez dans les fers,
légiojis intrépides victorieuses sont-elles donc
anéantiesne vous ont-elles pas promis, en par-
vous vous couvrez d'un opprobre éternel vous tant, que ennemi ne pénétrerait plus sur vos
effacez une erreur par un crime, terres? Et vous, ne leur aves vous pas juré, n'avez
Louis doit être jugé; la justice le veut; le salut vous pas juré à la France entière de lui donner
de lal!épubliquefV.r(9«.-l'honneurfrançais vous
le commande toute lenteur, toute mesure évative deux a tenu ses serments? Quoi) nos frères qui
est un outrage, une lâche à la majesté nationale. sont tombés sous les coups de l'ennemi, ceux qui
Par. qui Louis doit-il être jugé définitivement t? gémissent en sa puissance,les victimesimmolées
C'est par vous, mandataires du peuple; par Francfort vous auriez tout publié!
vous chargés de
lui créer des lois, de venger son Vous craignez les puissances étrangères
injure, de réparerles désaires de ta royauté. 'étaient elles donc poiat armée» pour vous reu-
C'est par vous, nue des pouvoirs illimités envi- chaîner sous le despotisme d'un roi, avant que
ronnent, qui êtes les dispensateurs suprêmes de vous pensassiezà le juger?Non non; dites plutôt
l'autorité
pard'un peuple souverain.
vous que vous ne voyez dans ces lenteurs intermi-
c'est enfin, que le peuple a rassem- nables, qu'un degré de plus votre grandeur pro-
blés pour prononcer, en son nom, sur le sort de jetée;
d'avoirdites plutôt que vous voulez punirle peuple
Louis. osé faire fa Révolution pour lui; et que
On vous ropose de renvoyer Louis devant ce sentant le pouvoir s'échapper de vos mains, vous
même peuple qu'il a opprimé, trahi, vendu. Jamais cherchez à le replacer dans celles du roi par-
a-t-on choisi la victime (l'un assassinpour être jure parce que vous êtes sûrs que sa vengeance
son jugé! retombera sur le peuple seul.
Et ceux qui vous proposent cette mesure dila- Mais ne nattez pas d'y échapper vous--
toire, ont-ils appelé au peuple, quands'estagi mômes, lesvous premiers, vous signalerez ses uen-
de prononcersur la sûreté, sur la fourtune, sur geances, parce que la vengeance des rois as ré-
la propriété publique? jouit d'illustresvictimes, et qu'elle ne s'absorbe
Ojit-ils appelé au peuple quand ils ont arraché que dans l'anéantissement des générations en-
Louis de son tronc; quand Us ont proscrit des tières.
milliersde citoyens coupables par set erreurs, cri- Renvoyez le jugementdeLouis aux assemblées
minels par ses for/ailii primaires, c'est secouer les brandons de la guerre
lit aujourd'hui,quandils ont livré, sans frémir, civile; c'est violer toutes les lois que vous vous
glaive loi, ces innombrables victimes, ils êtes imposées c'est douter dé la souveraineté
redoutentdedelajuger le roi traître et parjure qui
au
du peuple; c'est méconnaîtrevotre mission ou-
les a égarées, années contre leur patrie; ils re- blier votre caractère, trahir vos devoirs, et don-
doutent de juger un tyran quiouvert aux en- ner à cette affaire simple, et maintenant si
e
nemis ta France les portes de la République; claire, des lenteurs que vous ne pouvez
qui a livré des plaines fertiles aux ravages des voir sans être criminels. Les forfaits de conce- Louis
années étrangères; des cités florissantes a la sont prouvés le peuple vous a nommés pour le
flamme; des habitations nombreuses au pillage! punir. Choisissez, d'être ses juges ou ses com-
Quant à moi, je ne connais pas cette justice
qui frappe, en souriant, un coupable obscur, et Je me résume.
qui se prosternedevant un illustre criminel.. Louis peut être jugé.
Auriez-vous donc oublié que c'est au milieu Louis doit être jugé.
des horribles succès des Prussiens et des Autri- .est par vous seuls qu'il doit être jugé défi-
chiens; au bruit dé leurs farouches menaces,
que vousavez voté unanimement, la République, Voilà les trois points importants que l'ai cru
que vous avez juré que vous ne vouliez plus de devoir rétablir. Quant & la peine que mérite
roi; quand ils s'avançaient pour vous forcer de Louis Gapet, c'est à la tribune que je la pronon-
relever sur son trône te tyran que vous aviez cerai cette tribune où le peuple pourra dis-
abattu tinguer ses vrais amis, de ses vite flatteurs II
Cessez, par des conseils perfldes,cd'é(jarerles cette tribune que j'ai toujours abordée sans,
rougir.
sa souveraineté, en doutant de la plénitude de Signl L. LECO1NTRE.
vos pouvoirs, de la tainlelé de votre mission;
Vous ne consultez, pas le peuple, quand vous
prono cez sur son existence, sur sa propriété,
sur sa fortune et vous feignez de ne te recon- SOIXANTE-DOUZIÈMEANNEXE
naitreaue pour faire servirsa souveraineté de
prétexteà votre injuste désastreuse et clémence. AL» SÉANCE DÉ LA CONVENTIONNATIONALE
Vous craignez les puissances étrangères? DU LUNDI 7 JANVIER 1793, AU MATIN.
Hommes faibles et pusillanimes,qui n'avez pu
Opinion de S.' P. Leieune, député du département
craigne/ craignez plutôt que le peuple ne vous de l'Indré sur Louis Capel, ci-devant roi des
dise Quittez les rênes de la République,elles Français (%,»– v
ne doivent pas rester entre des mains incer- Citoy'eng"t5), la question importante qui nous
asile où ne vous atteindront, ni la rage du tyran,
ni la férqcitc de ses barbares protecteurs; fuyez (1) Bibliotboque de la Chambre des députés Collec-
législateurs timides il n'y a qu'un pas de la tion
crainte à la trahison.Le peuple, oui, te peuple, sur,la liste
Portlet (3e tOtse), Mme i89, n- 119.
(l) Cent orateurs dele.
occupe, et qui fixe en ce moment les'regards de 2° Si le peuple français l'a jugé et déclaré en"
l'Europe, était bien simple dans l'origine; il ne
s'agissait que d'ouvrir le Code pénal; que d'y
lire la peine portée çomce les conspirateurs; de peine de mort prononcée par la loi contre les
t'appliquerLouis, et'de l'envoyer à la mort; conspirateurs, doit être de nouveau soumise à
mais cette question si simple s'est obscurcie;elle l'examen des assemblées primaires.
s'est compliquéedans la discussion au lieu de Telle est la division naturelle de ce discours.
profiter avec adressedecettecirconstance favo-
rable pour inspirer lu luine de la tyrannie et de
la royauté, puur eullainmer tous les cœurs du
saint amour de la patrie, il semble qu'on ait Louis Capel esl-il un conspirateur et un traître
forme, au sein de ta Convention nationale, une
conjuration impie pour éteindre et dégrader
Avant de présenter la preuve invincible des
Un a vu des orateurs, méprisables jouets des conspirations de Louis contre la patrie, je vais
passions les plus basses, s'abandonner, avec une faire quelques réflexions indispensables.
fureur effrénée; aux plus ardentes déclamations, Toutes les fois que je médite sur les formes
vomir ta tribune du peuple françaisles cou-"
leuvres et les serpents de ta calomnie, secouer pour juger leci-dtivant roi l'indignation et la
les torches de ta discorde, et appeler la guerre pitié s'emparent de mon âme. Nous nous disons
civile dans tous les cantons de la République; républicains, et nous nous conduisons comme
on les a vu invoquer la souveraineté du peuple, de vils esclaves, qui. après avoir eu le courage
à l'appui de leur système de désorganisation, de de briser leurs fers, pas celui d'en assommer
troubles et de dé:ordres; on les a vu considérer
un jugement ou rapphailionde la peine due aux abattu la tyrannie, et nous paraissons glacés
forfaits
d'un brigand, comme un acte de souve- d'effroi à l'aspeet du tyran? Nous n'avons pas
raineté, commeun article constitutionnel,et sous même, à la naissance de la République, les vertus
demander le renvoi 4 que le Sénat romain fit éclater dans les tours de
ce protexte religieux, gnc'est-à-dire,
l'examen du souverain, provoquer son avilissement et' de sa corruption, lorsqu'il
le déchirement de l'Empire, l'embrasement de prononça la mort du parricide Néroli. Le Sénat
la République, et la ruine de la liberté. ne suivit point, dans cette circonstance, les
C'est "par cet outrage aux principes qu'ils ont formes usitées dans le Tribunal do Préteur, il
eu l'art d'envelopperd'un voile respectableleurs ne s'entoura point de fsrmalitcs judiciaires le
projets sanguinaires, d'induire en erreur des Sénat romain, quoique dégradé et corrompu, se
Hommes faibles, timides et peu instruits;et d'ar- conduisit comme une assembléed'hommesdïîtal;
river par là au but qu'ils se proposent, la con- Néron fut traité en ennemi; fut déclaré cons-
tyrannie..
servation du tyran et la résurrection de la pirateur et traître à la patrie. Ce décret rendu
sans les formés du barreau; ce décret de mort
D'autres orateurs, non moins perfides et dan- fut pourtant célébré par toute l'antiquité comme
geceux, en s'appuyant
des sur les mêmesmotifs, sont un acte de vertu, et rapDela un instant les beaux
entré dans considérations politiques ils jours de la liberté romaine.
nous ont montré toutes les puissances del'Kurope Nous qui depuistrois ans faisonsle dur appren-
dans ne attitude menaçanteet prêtes fondre tissage de la liberté, nous qui depuis trois ans
nous,si
sur et leurs notre décision contrariait leur» inté- sommes des modèles de constance, de courage
réts vues quellescraintes pusillanimes et d'énergie, par quelle fatalité ne montrons-
quelle honteuse faiblesse! Est-ce qu'un peuple, nous qu'incertitude et faiblessedans 1 affaire qui

tout ntier.
ma nscience et ma conviction
gloire! de mon pays; pour qui
inume;
ai vécu
sous la tyrannie que ri6us venons de détruire, dire
si
qui veut être libre, a jamais redouté les puis- nous occupe? Pourquoi balançons-nousà
sances qui l'entourent? Il reste libre; ou il périt noncer suc le sort de Louis? Nous qui nous pi-
Pourmoi, qui ne prononcejamais que d'après lité avons-nous
pour
libre
quons de lumières et de sagesse, par quelle fata-

moi, qui ne veut que la liberté, te bonheur et ta la peine due aux


ni homme
tionale
ou
si
un
le
perdu deux mois à mettre en

Dieu? et quand la Convention


a décrété qu'il était un homme, c'est-à-
pro-

dernier de nos tyrans devait subir


s'il était un

qu'il serait jugé, pourquoi établit-elle,contre


na-
et qui, quoi qu'il arrive, mourrai libre, le vais le vœu du
discuter cette importante question avec l'impar- souverain, une lutte judiciaire entre
tialité de l'homme juste, et ayec le courage qui la tyrannie et la liberté? Pourquoi remet-elle en
convient un représentant du peuple. question ce qui aété si glorieusement décidé le
Je vais donc examiner 1" si Louis Capet a 10 août, si solennellement ratifié les jours sui-
conspiré contre la nation et trahi la patrie. par
vants peuple assemblé?
Braves et généreux Français, qui avez prodigué-
votre sang pour le lut- de vos concitoyens;
nie; le vingtième-
j'étais inscrit
iscussion, et a décréta que tous les membres qui accorderait
vous qui avez renversé dans la poussièretrône
de la tyrannie, auriez-vous jamais pensé qu'on
avaient des opinions écrites sur le procès da ci-devant droit de vousuncalomnier, jour au sanguinaire Louis, le
roi p urraient les faire imprimer. le cède moins à de vous traiter de re-
l'envio d'être imprimé, qu'au besoin de rendre compte beltes et de factieux, 'et de mettre en péril la
me, commettants de mca opinion dans une affaire liberté même, ce prix de vos glorieux efforts!
do cette nature; un homme digne de représenter une 0 crimes! 6 honte! 6 opprobre éternel de mon
siècle! la postérité pourra-t-elle jamais croire à
constance, do faireet connaître ses pensées à fa postérité;
mes commettants la p'Stérité ne verront dans ce
discours que tes étant dune Ame républicaine, ni ne époque du 14 Juillet 17B9? Nous n'étions rien, l
du peuple.. et un mil liait (oui. Nous gémissions, depuis I
dix Siècles, sous la plus cruelle oppression; ceux ta preuve des trahisons, des perfidies et des
qui avaient le courage d'élever la voix, pour crimes du dernier de nos tyrans, est écrite sur
réclamer tes droits imprescriptibles du peuple, les murs déshonorésde Verdun et de Longwy;
étaient précipités dans tes cachots, où ils termi- elle est écrite sur les ruines et les cendres des
naient, dans les tourments, leur misérable vie. faubourgs de Courlrai la preuve de ses crimes
Tous les Français étaientenétat de guerre avec est écrite, en traits de sang, dans les plaines de
les usurpateurs deleursdroits; car la où chaque la Champagne; elle est écrite sur les ossements
membre de l'association n'a pas libre- exer- épars de nos braves concitoyens qui ont perdu
çice dé sa volonté politique, n'existé point de la vie, en repoussant Frédéric Guillaume et
pacte social, l'état de nature commence, et ta Brunswick;elle est écrite sur les colonnes tron-
force seule fait la loi. quées du Château des Tuileries; elle est écrite
Ainsi, depuis dix siècles,il n'y avait pas un sur les membres mutilés des courageux enfants
Françaisqui n'eût le droit de demander compte de Marseille et de Paris, de ces libérateurs de
à ses oppresseurs de leur usurpation qui n'eût la France, de ces intrépides vainqueurs de ta
fait, comme Brutus, un acte de vertu, en tes tyrànnie dans la journée du 10 août; enfin elle
immolantàlapatrie, etqui ne se fût honoré comme est écrite, ici. dans cette enceinte, en traits
ineffaçables; elle est dans la réunion des repré-
tes hommes qui sentent La dignité de leur espèce sentants du peuple,cette preuve toujours vivante
et le prix de la liberté. Tous nos rois. depuis des crimes de Louis elle est salle, là; et chaque fois
dix siècles, étaient de tâches usurpateurs dignes que vous votez dans cette législateurs,
du dernier supplice, et que la nation, par leplus vous prononcez l'arrêt de mort du tyran; ou je
funeste aveuglement, par ta plus stupide igno- ne vois plus en vous qu'une poignée de, fac-
rance de ses droits sacrés, maintenait sur le tieux je né vois plus dans le peuple français,
trône, qu'un peuple de rebelles et de révoltés. Si Louis
14 juillet 1789? Nous sommes rentrés dans la
si
Que sommes-nous devenusdepuis l'époquedu Capet n'est pas coupable; Louis Capet est
innocent, la Convention nationale, que dis-je?
plénitude des droits que nous donna la natui'e la Conventionnationate! le peuplefrançais tout
nous avons repris notre qualitéd'hommes; nous entier doit être pendu.
avons ressaisi le libre exercice de notre volonté De toutes les parties de la République, tout
politique; et si, dans ses jours de gloire nous crie vengeance contre Louis; lespreuves de set
eussions été véritablement dignes de la liberté, trahisons et de ses perfld.es, se pressent autour
le tyran eût été conduit au supplice, puisque due vous tout s'élève contre le tyran ta liberté
ses parricides efforts, pour légitimèr en quelque ellc-mcine, assise sur les débris du trône, accuse
sorte le crime de ses ancêtres et éterniser nos vos lenteurà, et s'étonne que son assassin soit
fers, avaient provoqué «ne insurrection éné- encore debout. Hâtons-nous dé porter la décla-
rale. La prise de la Bastille était son arrêt de ration solennelleque tous les hommesjustes et
mort, comme la destruction du trône est aujour- tibresàttendentavecimpatienceet qui apprendra
d'hui celui de son trépas mais la vie lui fut aux nations, qu'aucun tomme n'est au-dessus
imprudemment laissée; le sceptre fut raffermi de la loi que la tyrannie et le tyran doivent
dans ses mains impies et sacrilègés. Pour prix tomber ensemble.
de ces bienfaits, il n'a cessé d'ourdir de nôuvelles Qui de vous, citoyens, n'a pas été indigné
trames de continuer ses trahisonsetsesperfidies. d'entendre ledéfenseur officieuxde Louis, traiter
Depuis trois ans. citoyens, Louis Capet ma- de journée désastreuse, de calamité publique, la
chine, conspire ouvertement, contre ta liberté journée du 10 août; de présenter comme un
Rublique; les massacres du Ghamp-de-Mars,de crime la sainte entreprise de la vertu, et les
Nancy, de Nimes et de Montauban, étaient les. généreux citoyensqui se sont dévoués à la
moyens employés pour nous donner de nou- patrie dans ce jour d éternellemémoire, comme
veaux fers. Les cadavres, sanglants de nos plus une troupe impie de coupables conspirateurs?
vertus concitoyens lui servaient de degrés, Journée. du 10 août 171)?! journée de gloire et
pour cmonter sur le trône du despotisme; de vertu I tu vivras dans es souvenirs du genre
c'était par cet horrible chemin qu'il marchait humain. L'histoire de son. burin impartiat, gra-
encore la tyrannie c'était par ces effroyables vera, pour l'exemple et l'instruction des généra-
manœuvres qu'il préparait les chatnes dont il tionâ futures, les grands événementsdont tu fus
voûlait accabler la nation. le témoin; la postérité ne se rappellera point
trois
Depuis ans, citoyens, Louis Capet n'a sans attendrissement ce jour heureux où la
cesse d'entretenir des intelligences avec nos liberté, surle point d'êtreégorgée par la tyrannie,
ennemi s de soulever l'E.irope entière contre un sortit triomphante du combat, et brisa pour
peuple magnanime et généreux d'appeler sur jamais les poignards de ses assassins les noms
notre territoire les hordes barbares de la Ger- des citoyens qui préparèrent le succès de cette
manie de faire couler nos trésors chez lespuis- immortelle journée, passeront dans la mémoire
sances étrangères, pour 1 stipendierdes bour- des hommes; ils seront bénis de nos enfants et
reaux; de leur promettre la pillage de nos cités nous'mèmcs, quand une fois les préventionsles
la dévastation de nos campagnes, et le sang des haines, les déiiances et les orages qui nous agi-
patriotes, pour assouvir sa rage d'encourager, tent encore, seront dissipés, nous ne prononce-
défavoriser l'émigration de soudoyer de nos rons point leurs noms, sans être émus et atten-
propres deniers,
au-delà du les rassemblementsdes rebelles dris.. Pardonnez, citoyens, à cette digression
Rhin; de secouer, dans l'intérieur de quel homme vraiment libre, et digne de l'être,
l'Empire, les flambeaux de là discorde et les peut se rappeler cette sainte journée, sans être
torches de la guerre civile; dé conspirerenfin pénétré de reconnaissance, et sans regretterde
la ruii de la patrie, le massacre du peuple et n'avoir pu en partager la gloire et les périls?
la destruction de la liberté. Je vois ta preuve des crimes et des conspira-
Voilà les forfaits, voilà les crimes dont la ni- tions de Louis dans tout ce qui m'entoure; je la
tion française,dont rhumanitéentière deman- voisdans tous tes départements désolés par te
dent une vengeanceéclatante. fanatisme; je la voisdans tous les départements.
où le sang des patriotes a rougi la terre je, tous doivent s'empresser de repousser par la
vois dans les victoires éclatantes qui ont suivi force ses criminelles entreprises et il doit payer
la journée du 10 août; je la vois dans les succès de sa tête ses pernicieux efforts, pour assassiner
brillants des armés françaises qui ont illustré la liberté.
te berceau de la République,qui ont frappé tes .Dans toute société bien ordonnée, j'ai tout à la
tyrans de terreur et d'effroi, et qui ont appris fois mon existence physique et politique à
l'gurope étonnéeque rien n'est impossibleaux server; si je suis attaqué ou poursuivi, je con- n'ai
peuples devenus libres. d'autre moyen de conserver ma vie, qu'en don-
Si Louis n'est pas un conspirateur, si Louis nant la mort & mon ennemi; si mon existence
n'est pas un traître, que ses défenseurs me di- politique est attaquée, je me trouve précisé-
sent donc, pourquoi les troubles, le- désordres ment dans même état où j'étais à l'égard du
et nos défaites ont-ils été continuels, tant qu'il brigand. qui voulait m'égorger; je suis dans le
à eu la direction de nos affaires? Pourquoi les cas de la défense naturelle; je ne connais plus
trahisons et les perfidies qui tourmentaient nos d'autre loi que celle de la force.
armées, ont-elles cessé tout coupPourquoi Ainsi, Louis Capet, par ses perfidies toujours
la victoire s'est-elle rangée sous nos drapeaux,
quand une fois cet exécrable tyran a été chassé sautes contre la souveraineté nationale, s'est
du Château des Tuileries? Pourquoi les effets mis en état de guerre avec tous les membres de
ont-ils cessé à l'instant même où la eau Je a été la cité; tous les Français, excepté les lâches
détruite? Si Louis n'est pas un conspirateur,il complices de ses trahisons, sont devenus ses
Louis n'est pas un trattre, qu'on m'explique la ennemis; et chacun
cause de ce mystère.
eu eu & défendre son exis-
tence politique, ainsi qu'il aurait eu 1 défendre
Ainsi les conspirations de Louis contre la vie sous le couteau d'un assassin.
patrie et la liberté, sont démontrées par les faits sa
eux-mêmes; elles sont prouvées par des faits actes qui en ont été snite, le peuple français
authentiques et incontestables aucun citoyen, a solennellementdéclaré à l'Europe entière, qu'il
dans l'Empire, ne peut les révoquer en doute. était en état de guerre grec Louis; la preuve des
On ne peut pas plus les nier que l'existence de crimes et des trahisons du tyran, est devenue
évidente pour tous, puisque tous se sont élevés
sons, les hommes ·tupides ou nés pour la servi- contre lui puisque tous l'ont considéré comme
tude, sont les seuls pour qui ces vérités né soient un ennemi de 1 Etat;- puisqu'ilsont employé la
pas évidentes ainsi Loms est un conspirateur force, pour se mettre ¡; l'abri de ses sourdes
et un traître à la patrie. C'est une vérité dé- attaques, et de ses horribles combinaisons;
montrée. puisqu'ils ont enfin senti qu'ils pouvaient
Passons maintenant à la seconde proposition pourvoir au salut public,et se sauverneeux-mêmes,
t
que j'ai énoncée en commençantcette discus- qu'en déployant, contre l'ennemi commun, le
sion, voyons si It peuple lui-même n'a pas terrible appareil de la guerre et des combats.
jugé et déclaré Louis ennemi de L'Etat. Ainsi nous n'avons doiie pas à chercher ailleurs
la preuve de la déclaration du peuple français,
que Louis était ennemi de l'Etat,qu conspirait
contre la patrie, que dans l'insurrection elle-
Louis apet a-t-il été jugé et déclaré par le peuple méme. Nous ne pouvons donc pas mettre en
français ennemi de l'Etat? délibération si Louis est ou non coupable, s'il
est ou non convaincu des forfaits qu'on lui
Je voisla preuve dé cette déclaration- formelle impu,te: au lieu de prononcer
dans l'insurrection elle-même; je m'explique. roi, vous jugeriez citoyens, le peuple sur le ci-devant
lui-même
Une insurrection, citoyens, n'est autre chose vous mettriez en problèmela légitimité de l'in-
que l'exercice des droits naturels l'homme; surrection qui a assuré notre salut; ce serait
ce n'est autre chose que là force opposée la vous détruire de vos propres mains; ce serait
force; et un grand peuple qui se livre ces faire le procès de la nation qui vous a envoyé
mouvementsimpétueux qui dispersent les op- ici, pour lui donner Constitution républi-
presseurs, renversent les tyrans et annoncent caine, et non pour luiune ravir la tiberté qu'elle a
les jours de la sévère justice, rentre dans les conquise au prix de son sang; vous n'avez pas
droits éternels que lui donna la nature le con- même & déclarer que Lotis est un conspirateur
trat social, formel ou tacite, qui l'unissait, est et un traître à la patrie; le peuple a fait cette
rompu dès ce moment; toutes les relations poli- déclarationsolennelle, en détruisantcoups do

tiensils par
tiques, existantes entre lui et le tyran qu'il baïonnettes et de haches, les affreuses combinai-
poursuit, sont anéanties sans retour; tous les sons du tyran, en rompant le pacte
et naturels sont brisés entr'eux; ce son insurrection, en nommant de nouveaux
n'est plus qu'un ennemi, ce n'est plus qu'une mandataires, pour rédiger un nouveau

patrie.
contrat
bête féroce dont il repousseles coups. politique;et vous ses représentants, vous n'avez
Aim toutagent, tout magistrat d'un peuple; prus à prendre que les mesures exigées
qui a provoqué contre lui une insurrection gêné- saiut de la pour le

Il
rate, est devenu, par cela seul; un ennemi pu- La source de l'erreur d'une foule de membres
c'est un ennemi avec lequelchaque membre de cette Assemblée, sI. qu'on ne cesse de con-
de t'association est en état de guerre; et je ne sidérer Louis comme un citoyen; c'estqu'on ne
connais plus, à son égard, d'autredroit que celui cesse d'invoquer pour le jujrer, les formes insti-
tuées par la loi, faveur des membres de ia
Toit attentat la souveraineté nationale, est cité; c est qu'on neenveut pas faire attention qu'il
digne de mort: tout membre d'une société poli- est devenu ennemi au moment même où
tique qui aspire «autorité suprême, devient, 1 insurrectionuna commencé,
par ce même, l'ennemi dé tous, tous rentrent politiquesqui existaient entreonlatous les rapports
nation et Louis,
dana indépendance de la nature, et sont en état ont été anéantis, au moment même où la force
dé guerre avec, te brigand qui veut les asservir; s'est déployée contre lui.
Hommes pusillanimes, partisans hypocrites citation de set représentants; s'il n'eût pu
des formesdu Barreau, çnorez-vou»donc que choisi de nouveaux députés; s'il n'avait pas, par
les formalilés judiciaires des nations, acte'solennel, ratifié
pour ren- rection du 10 août; si leetsouverain
cet concouru à l'insur-
des ca- lui-méme
verser les trônes de leurs despotes, sont que déclaré, fait seul, Louis Capet
nons et des boulets! Ignorez-vous donc les n'eut pas par ce contre
formalitésjudiciaires d'un grand peuplequi veut ennemi dé l'Etat, et la force déployée ce
être libre, et faire tombe:1la tête de son tyran,
sont des haches, des piques et des baïonnettes? Si le souverain avait rejeté 1 invitation s'assembler
du
Voilà les actes de justice avoués par le ciel, Corps législatif; s'il avait refusé de
contre les tyrans et ta tyrannie; voila' les actes tribunal alors l'insurrection eût été partielle; alors un
de justice dont les peuples, devenus libres, ont eût été indispensable, pour prononcer
toujours donné l'exempleà la terre. Louis n'est entre Une portion dupeuple etconstater, son ci-devantroi;
plus aujourd'hui qu'un ennemi vaincu; il n'est, alors il eût fallu vérifier et d'après
les formesétablies, les délits reprochés à Louis
alors il eût fallu juger si l'insurrectionétait
nécessaire,
vraispolitiques, si sa vie ou sa mort importe au faction criminelle'; ousi ce n'était quel'entreprise d'une
salut de nation c'est à vous d'examiner
conservation est compatibleavec celle du l'Etat
si sa
ment les accusateurs
alors il y eut eu véritable-
et. lies juges; mais dans
la liberté. Prononce* s a mort, s i l'affermis- les circonstances od nous sommes, dans l'hypo-
et de thèse où trouvions, je ne vois qu un
semcnl'de la liberté, site maintien de nos droits nous nous
la demandent; ainsi le veut le salut du peuple vainqueur et un ennemi vaincu; je ne voie
ainsi le veul le droit de la guerre. dans Louis, qu'un conspirateur et un traître à
Dans quel rapport Louis peut-il exister,
moment, avec le peuple fransçais?Louisfait-il
de la
en ce
cité?
Ainsi il est donc bien démontré que Louis a
partie de la nation? Est-il membre
Est-il citoyen?Sousquelquepoint de vue que je atne, fa par le peuple lui-même.Les satellites de
l'envisage, je ne puis rencontrer en lui ces au- tyrannie attaqués et renverses; le château
gustes qualités; je ne vois plus qu'un homme' des Tuileries dans nos mams; le tyran prison-
contre lequel la nation entière s'est soulevée; je nier de guerre et renfermé dans la tour du
ne vois plus qu'un homme,qui, Temple; le trône 'brisé
parses perfidies pacte social anéanti; dé nouveaux mandataires'et mis en pièces; le
continuelles,a provoqué la vengeance d 'un grand
peuple je ne vois plus qu'un ennemique le sort envoyésde toutes les partes de l'Empire, pour
du combata mis dans nos mains; jene voisdans réiliger un nouveaucontrat politique; la Con-
le peuplefrançais ni accusateur m juge; je vois vention nationale' elle-même;voilà les preuves
vainqueur, de l'autre le vaincu; incontestables de la déclaration solennelle du
d'un côté, le français Louis Capet est un ennemi de
le vainqueur est le peuple français, l'ennemi reuple
v.'incu et prisonnier de gierre est Louis Capct, filial: impunémentde son le peuplel'a jugé et déclarétel. Peut-on
jouer jugement Peut-on
le dernier de nos tyrans ainsi, c'est donc le se
droit de gens qu'on doit consulter; c'est donc le
l'intérêt de tous, c'est donc lo salut du peuple
consulter
Quand
qui doit seul prononcer sur sa vie ou sa mort., ses déléguéspourraient-ils
le'sou de nouveau sur le même
a énoncé son vœu,
objet?
comment
l'inviter à s'expliquer
Comment pourraient-ils avoir
Citoyens, on vous abuse; on vous parle de une
des
seconde fois?
inquiétudeset des
votre délicatesse et de votre conscience, pour ,tellespolitiqueest le fruilde ce vœu clairement doutes, quand leur exis-
vous éloigner du véritable but, pour vous écarter
des vrais principes; vousvoulez êtrejustes envers manifesté''
Louis, et vous ne craignez pas d'être injustes mère Je m'empressede passer à matroisièmeet der-
envers le peuple; vous voulezjuger Louisselon proposition.
les formes judiciaires, et tous ne craignez pas
de ravir par là, au peuple les fruits de sa der-
nière victoire; vous voulez faire ratifier votre
jugement ou appliquer par le peuplelui-même LenriiiaVpar tyran n-til mfrlli la mort? Ef ta peine pro
la peine (lue aux forfaits de Louis, et vous ne la loi, coalrele?conspirateurs,doit-
craignez d'attenter à sa souveraineté; n'est-ce elle vire de nouveausoHtniseà l'examen des
twmblces primaires?
liberté qu peuple, que de l'exposer, par une
honteuse flagornerie, à retombersous le jmig? Point de doute: Louis a conspire contre la
Vous craigne le jiicpucnt de la postérité; nalion et la liberté: Louis a trahi la patrie; la
de vos contempo- peine dès conspirateurs et dea traitres, est la
vous craigne*!les rcproci'cs Louis est un traître, il doit mourir.
rains, et vous vuiilez, par votre sagesse, enter mort; ont
ces horribles nullieiirs prenez garde, citoyens, senti Tous tes membresde cette Assemblée
cette vérité; mais les esprits se sont divisés,
triez qu fa'blesse et un penchant invincible à et on a prétendu que le jugement de Louis, pu
la peine due ,se' forfaits, devait être soumis
sauver la'patrie, raffermir la liberté, et à l'examen du souverain.
effacerdu cœur du peuple cette .vieilleidolâtrie Les orateurs qui mont précédédans cette tri-

ses malheurs..
qui cause, depuis dix siècles, ses inforluiii's'el
sure; ils ontet fait sentir combienelle était im-
dangereuse;
Vousparle* de formesjudiciaires, pour juger politique perfide destructive de la liberté,; ils
ils ont montrécombien
elle était et
te ci-devant roi; vous auriez raison de les iuvo ont fait voir quec'élail u»moyen sur et certain,
s
'le
qiier, le Corps législatif n'eut pas déclaré- d'allumer la les cantons
guerre civile daqs tous
de l'Rmpire, i le. faire égorger le peuple de ses,
Convention propres mains, tout en paraissant le consulter;
sa souveraineté, eu nommant une <l<!ri-rpé'urr I'" ™<1 et
nationale; si le peuplen'ont pas satisfait :.fin. le mnven
d'uj^, ppignëed'infrigau.ts. '
les désordre?; de tout bouleverser et d'élever nous déterminer! c'est tous, nous séuls <|ui
sur les ruines de l'unité île: ià::K.épùbliqué,;des devons prononcer eii statuant sur la néi sonne
souverainetés isolées, 'et de; satisfaire râmbitipn de Louis, nous. prenons: un.} mesure ne sttreté
•> générale; nous ne sommes point, dans ce cas,
lois aucun des orateurs qui ont pris ta défense lés prïânes de la volonté présumée du souve-
du peuple contre le tyran, n'afçukvcouïàgêde: tain jugéinent où l'apiilicatipn de la peine
démontrer que le souverain lui-même était in- dueaux ti-aliispns dé Loms, ne doit point être
compétent, pour, prononcer sur un cas particu- reiivoyë ail i>éiipleaàseihLlé, parce que ce n'est
lier; qu'il ne pouvait stat.uetsur.iu h fait isolé, point un aeie desoiiveraiiieté que nous faisons,
comme 'souverain; qu'un: acte diff oùyerainëté mais bien un acte de surveillance, de siirctê
citait: l'expression: de la Volonté générale; que publique^ dont on ne .peuts sans doute, nous
cet acte se nommait Loi que te jugement d'un:, contestèrle'drpit.v?:rr
VVrgniàud.'après avoir épuise toutes les res-
sources de rélpquencè.pôur nous prouver que
gistrature et non de souveraineté; qu'ainsi le la volonté géùéralénecéssait. point d'être ge-
jugement du tyran .on rajjplicaiipn de ta peine néralëen statuant sur une personne pu sur un
due a ses crimes, ne devait pas être prononcé fait particulier, a pféteiiiiu q'i.ie le peû|ile seul
par le peuple. assemblé. pouvait dépouiller Louis îdc l'inviolabilitédont
il l'ayàit taçiteiheiit revêtu.
l'auteur immortel du Contrat jovial: qu'est-ce C'estlà surtout ^'argument favori de cet ora-
Ce n'est pas une teur pour appuyer son systéine de l'appel aux
Convention du supérieur avec assemblées iirimaires.
La réponse est facile ïàçet argument; TinviPr
chacun Ailé ses membres,v Upivvehtiqnlégitime, lahilité royâle n'était qu'un poignard à 'deux
tranchants, remis dans es mains du tyran, afin
table, fer ce qu elle est commune à; tous utile, qu'il pût ayée l'un assassinerimpunément la
parce qu'elle ne peut avoir d'autre objet que le liberté, et se mettre, avec l'autre, à l'abri de
bien général; .et solide, parce! qu'elle a-pour toute/atteiiîte légale en vain ari?uiiiehle;-t.on
dû silence de Mal nation: pour consacrer cette
Ainsi 'tout acte desouferahieté. intéresse di- monstruosité politiquë,nation n'a pas plus
rectement tous les. menjbres> du corps social: lègitihié, par son. silence, i-eite prérogative ab-
tous concourent,, par l'expression de leur vô- surde et iinnioralè,qu'elleâyâiilégit.imé rusurpà-
lonté, a former les con>iilions;du contrat qui tiou de la sQuVerainëlé'lansla main denos an-
doit les' unir; lu yolouté.gé.néralé fie peut avoir
'Mais l'inviolabilitéçpnst|tiiljonheï!e a disparu
10
le- àbirt àvec.la Constitution il n'esf plus
acte'de souveraineté, ce n'est plus une loi que reste que t'homme, sans: ce talisman, funeste;,
c'est donc le comble du ridicule et de l'absurdité
traturel c'est lin décret qi/irrcnd.i«\ 3uë rargumènt appuyé sor riiivioUiliilité du ci-
Le autour, ainsi^Jquetous les publicistes
m!ême
éclairés, établit cet autre principe qui vient
evaut roi, pour fonder; le retiyoi.de son juge-
ment a l'examen dé |a hatiiin,
encore lappui du premier: la volonté générale lîensonné, de son coté.a urétemlu que c'était
par l'exercice fréquent-de.la sonveraineié, qu'un
peuple s'attachait à son gouvernement, qu'il
En effet; ne serait-il pas; ridicule de vouloir aiinail l'ordre et les Ipis.etqu'ils'idenliiiaitavec
il
la patrie; enaconclu qu'il fallait rendre
la volonté générale, qui ne peut être que la con- hommage aux principes, et soumettre, le juge-
cltïsioii dé l'une: des parties, et qui par consé- ment de Lpiiis a la sahelipndit peuple.
quent n'est pour l'autre qu'une volonté étran- l,ès,principesde Geiisonné sont justes et vrais
en" thèse «éiiéràle ;.in:i|s leur application à
l'affaire qui nousoçcupe j>st alisoluineiilfausse.
Je né connais pas: d'autre moyen, je l'avoin',
imposait des peines h raiilrëv;et,:par.uneinulti- d'inspirer t'amour de la patrie," d'attacher un
peuple à'-«à' Constitution, que de lui rendre
le l'exercice de sa
tenient
tous
les
actes
-:du:;gpuveruemenl; souyerài.i.elé, facile et fréquent;
c'étaille secret des. anciens législateurs; c'était
proprenieiit dite, il u'a}.fis>ait- plus comme sou- avec ce moyen si simple qu'ils propageaient
l'esprït: public, qu'ils exaltaient les passions de

l
de sa volonté ii'ët<iit plus' un acte de souverai- riiOnime, et qu'ils les di;'if.'i'aieni vers l'iiilérèt,
neté, mais bien un décret parliçiilicr.•-
la patrie; il Cesse
et la gloire de la patrie binais en doit-on cour
autre principe non' nipins constant et qui élure qu'un jugement, qu'une décision sur un
:.ca9 particulier.est un acte de Souveraineté'' t'tVu.1'
la d'en être niembreeii violant
puisse
sialin'nl.imrtous:; ainsi, quelques efforts (i'iina:-
sienne; il faut qu'un des dtux "périsse;, et c'est point l'expression: de tafaire. ou ne rencontre,
vptoîito générale dans
il n, acte oe" magistralure ainsi l'applicationque
Louis a violé lepacte sociaf, en cherchant à fait Gensonné des principes qu'il a pose, est
le détruire; Louis n'estpius dans là cite; i'in- absolument fausse; ne peut faire changer la
surrec.ion du 10 août et tous lès. actes qui ont nature des choses, il ne peut faire, avec une
suivi celle mémorable oùrnëe, l'ont misa sa période harmonieuse, que le ci-devant roi ne
place c'est un ennemi de l'Etat; comme je t'ai soit pas un homme, un individu'; et que la vo-,
éji démontré. C'est le salut du peuple qui doit lonte générale) en statuant, sur un lait isolé,
particulier, statue comme volonté générale; son et lè mépris de la nation, et les insultes des
caractère est îles lois détruit: c'est comme ma- puissances étrangères et les reproches de la pos-
gistrat que lesouvjrain prononce, et non comme
souverain aiii-i tous les brillants raisonne- Je demande .donc, pour le salut public, pour
iiiciit.s îles zélateurs de l'appel au peuple, s'éva-
nouissent devant les principes ne changent
ta liberté dueu et le naintien de ses droits,
ta qifesljon préalable sur le renvoi aux assem-
jamais. Je leur oppose l'autoritéqui de Rousseau, et blées primaires; je demande que la Convention
l'autoritedecegrand homme doit être de quelque nationale aille aux voix sur ces deux questions
poids en matière de droit politique. 1° Louis,cimspiraleur et traUrt'h la patrie, a-t-ti
Est-ce, donc parce <|iil> Louis a été roi que
tous voulez tranlonnerle souverain en tribunal
de district, en commission militaire, pour pro-
la conservation du tyran est-elle Compatible
arec celle de l'Etat t
noncer sur son sort Si c'estlà voire seul motif, Pour moi, je déclare la face de l'Europe, je
je ne vois qu'une horrible perfidie; vous vous déclare a mes commettants, que je ne peuxeon-
jouez des principes, et vous ne paraissez les in- sidérer Louis que comme un ennemi publie, que
voquer aujourd'hui, qu'afiu
de fange et de relever
boue dequ'alin de une idole,
réveiller comme un ennemi vaincu; je déclare que je
couverte regarde sa conservation ctmmiî incompatible avec
danstous lei «rais cette vieille idolâtrie pour celle de rElat el de la liberté.
nos tyrans; qu'afin de rappeler les Français Dût son sang retomber sur ma tête; dût le
cet amour avilissant pour la royauté, qui a peuple égaré venir un jour chercher dans mes
causé,depuis des siècles, leurs malheurset ceux entrailles palpitantes, une vengeance inutile,
de l'Europe, qu'alin de :)oiifl enlever les fruits je vnle fa mort du li/ran, parce que le salut du
de la plus glorieuse Ilev.jhiUon qui fut jamais. peuple, mon devoir et ma conscience me le
Si vous n'avez pas de sinistres projets, si vous commandent.
ne vou ez pas déchirer l'Empire et 1 arroser de
sans, pourquoi ne profilez-vous pas de la crise
où nous sommes, pour changer le caractère et
I» niTiirs du peuple que vous voulez instituer.' SOIXANTE-TREIZIÈME ANNEXE
L'ulï.ii re.de Louis vouslait une occasion lave-
rilile; eoiiimeiil voulez-vous que je ne conçoive A LA SÉANCE DE LA CONVENTIONNATIONALE
pas des soupçons légitimes, quand je vous vois UV LUNDI 7 JA.NV1EI1 I7U3, AU .MATIN.
tenir une marche directement contraire au but
que vous deviez vous pmposer? Opinion du citoyen ItoDIiHT-TiioMASLindet, dé-
En vain réclamez-vous en ce moment, avec
tant de chaleur <t de fiel, la souveraineté du puté du département
Louis Capet il).
< l'Eure, sur l'a/laire de
peuple. En vain prétendez-voils que Louis ne
Il ne s'agit plus de prouver les crimes de
ne peut être appliquée qse par le peuple assem- Louis, el que ses crimes méritent la mort il ne
ble. Vous meniez a voire conscience; vous mentez s'agit pas d'examiner si la nation a le pouvoir
tu peuple lui-même: vmis ne parlez de la sou- de lui taire grâce. La question se réduit aujour-
veraineté du peuple, dans cette circonstance, d'hui à savoir s'il est uliie qu'il meure, si la na-
qu'afin d'opérer sa perle, par l'amour de son tion doit lui faire grâce, si elle le peut sans dan-
indépendance et de sa liberté; c'est un piège ger, et s'il est possible de recueillir un vomi na-
horrible (laits lequel vous
l'entraîne; sous prétexte d'être lidèles prin-
tional, écleiré, pour -consacrer un tel acte de
aux
cipes, l'n jugement où l'application d'une peine On abolirait-la peine de mort tous les
n'est p)int un acte de souveraineté, pourquoi ne crimes, je dirais encore il importepour au salut pu-
cesse/ vous, en celle occasion, de tromper blic que Louis meure, (.lu'il ne meure pas,
peuple; pourquoi ne. cessez-vous de faire retentir dirais-je alors, connue un si 11 pie criminel, qu'il
à son oreille, ce mu! d'_> souveraineté, pour le périsse comme un mouslrr-féroce qui peut briser
faire courir à sa perle? Iknirquoi eonfondez-voils ses chaînes, qui, du fond de ses cachots, soulève
à dessein un acte de magistrature avec un acte
de souveraini'li' pour couvrir la Itépubliquc rites par le spectacle de son opprobre et par l'es-
entière de deuil et de sang, d'horreurs et de poir de sa venger en le sauvant. Son impunité
entretient la rage des ennemi. des nations. Sa
Citoyens,si nous voulcnséviter les maux que mort détruira leurs coupables espérances, en-
les formescirantes dans lesquelles on nous pré- chaînera leurs fureurs et fera trembler, sur
cipite, semblent nous présager, soyons au-si leurs trônes, les despotes accoutumes à braver
grands que nos fonctions, soyons aussi grands les vengeances des peuples. Sa vie menace la
que Je peuple lui-même: déployons, dans celle République d'une guerreulernelie avec les tyrans
enceinte, courage et l'éneriié des hommes qui nous environiieni.Tjus les idolâtres de la
libres; effaçons, par l'élévation de nos senti- royauté porteront leurs regards sur la tour qui
ments, du arur de nos concitoyens, ces habi- l'enferme. Son nom sera l'objet de leur culte, de
tudes serviles que des siècles de tyrannfe leur leurs vœux. Du fond de son cacllot il excitera
ont inspirées; gardons-nous dé donner, dans les plaintes et les murmures des mécontents il
celle circonstance, des preuves de faiblesse et provoquera les regrets de ses anciens esclaves
fe lâcheté qui perdraient l'Etat et nous-nemes: 1 réveillera la cupidité des vampites qu'il en-
sauvons la pairie des horreursqui ta menacent; graissait des dépouilles du peuple; il prési-
sauvons la liberté qu'on veut nous ravir; res- dera il tous les complots: il sera l'onou vantail
des républicains; il sera Je signe du ralliement
mais ne transformons pas souverain eu com-
mission militaire, pour prononcer sur un cons-
pirateur cette comédie politique,celle faiblesse (1) Bibliothèque do la Chambre des CaUn-
impardonnable, nous attirerait infaillitilement tion Portiez (de VOisc), tome 282, n- députes
131.
de tous tes factieux. Son sang éteindrate feu des tion est divisée; ils compteront, pour les amis
de Louis, tous ceux qui l'auront absous ils pu-
discordeequi nous divisant; sa tête, comme celle blieront que le peuple français désavoue la Ré-
de .Méduse, pélriliera les tyrans, et les peuples
seront instruits de ce qu'ils peuvent contre ces vnlutlon; ils représenteront les braves citoyens
colosses aux pieds d'argile qui tes écrasent. qui ont renversé léUrone, comme des factieux
L'appel au peuple supp»se-t-il le respect pour et des séditieux; et vsus-mémes qui avezabolis-assez
tettes circons- manifesté votre jugemeMt sur Louis, en
sa souveraineté, ou, dansladefaibleese ettla lâ- sant la rovauté, en auto 'sant sa captivité, en
tances, ne décèle-t-il pas étonnés publiant ses crimes, en méconnaissantson in-
cheté de ses mandataire;, de l'immense
responsabilité dontils se trouvent chargés ? Ceux vwlabilité, ils vous peindrontcomme des usur-
vous disent qu'ils ap- pateurs dont la nation condamne les fureurs
qui proposent cet appel soit dans l'absolution, ils diront aussi qu'ils yieni.cnt délivrer la nation
perçoivent des dangers,
soitdans la condamnation <lc Louis niaisn ont-ils d'un nouveau despotismequ'elle déteste.
pasété envoyés pour juger l'imminence de cesRépu-dan- On craint que le tyran -ne soit remplacé par
la un autre. Soyons fidèles à nos serments, et nu)
gers, pour les prévenir et en affranchir audacieux fixer le trùiie. C'est bien mç-
blique? Espèrent-ils être déchargés de leur res-
ponsabilité envers le peuple,-en lui renvoyant Eriser les n'osera
Français que do supposer que, dèsle.

ïlriitus.
berceau de la République, au moment où les ci-
un jugement dont lé retatdement peut devenir toyens reçoiventavec transport la liberté et 1 An-
éga-
funeste, dont les éléments peuventêtre altères,
dont les préparatifs peuvent diviser les esprits, lité, on trouvera îles Sylla, des César, des
exciter les intrigues et allumer peut-être le feu toine, des Octave, et qu'on ne trouvera pas un
deta guerre civile, dont le résultat seraittou- Mais vous qui avez conçu ces craintes, dites-
jours tel qu'ilserait douteux qu'ilexprimât le
viï-ti 'éclairé et réfléchi de la nation. iiouj comment vous avez cru y trouver un re-
mède dans le renvoi du jugement de Louis au
La Convention a sagement pensé que le pacte
social devait être consenti par tous les membres peuple? Que le muplc condamne Louis la vie
n'aurez-voiispas fi combattre les.
de t'association ainsi la Constitutiondoit être ou a la mort,
acceptée et ratifiée par la nation; mais lorsqu'il ennemis du dehors et lès ambitieux qui vou-
s'agit d'une mesure de sûretégénérale, la nation dront se frayer un chemin au trAnoïVous deses-
se repo e sur ses représentants,ils lie peuvent
pérez de vaines excuses en rejetant sur
les suites du jugement quL> vous lui renvoyé/
peuple
s'affran hir de leur res|«nsabilitéen lui l'en-
voyant e choix de ces meures. Tous les indi- Nous avons accepté te mandat du peuple, soyons
vidus qui cumposent la nation n'ont pas et ne assez fermes pour le remp.ir nos risqueset pc-
peuvent avoir la connaissance précise des évé- appeler au peuple, c'estsollicitersa clémence.
nements et des dangers ils de peuvent faire lé Les habitants paisibles des hameaux seront tou-
rapprochement des opinions, des intérêts, des
craintes, des mouvements des diverses parties chés de la chute d'une
ils
qu'ils étaient accon
de la République ils ne peuvent juger • des fumés révérer croiront faire un acte d bu
forces, des dispositions, des moyens des puis- manité en pardonnant; ils n'auront pas vu le
le peuple que de fer et lejci-dirigés contre eux; il ignoreront
sances voisines. C'est insulter
recourir à lui lorsqu'on sait qu'il ne peut pas les dangers de leurs frères; ils n'auront nas
prononcer; c'est trahir salorsqu'on
confiance que de ven»er le sang de leurs proches et de leurs
garder tri silence criminel sait qu'il amis ils se croiront à l'aLiii des vengeances du
ne peù se décider par lui-même ta nation tyran rétabli peut-être comptez vous qu'ils
qui se tromperai! dans in.e telle occasion., n'ac- envisageront avec frayeurlee suites de la Ileyo-,
quitterait pas ses mandataires qui t'auraientin- lotion, et vous espérez qu'ils parilonm ront..Si
duite en erreur, sous le prétexte astucieux de d'affreuses divisions s'elcienl: si une partie de
respectersa souveraineté. Représentants du
peuple, vous ne pouvez vous soustraire à la res-
la nation frémit au souvenir de ses anciennes
calamités et la vue de celles dont elle est me-
ponsabilité
la qui pèse sur vous. Vous devez sauver
République: nacée; si elle cède au désir de la vengeance,
votre pusillanimité sera un que vous diront ces hommesvertueux qui auront
crime envers elle, si vous la perdez en tempo- incliné pour parti qui leur paraissait le plus
risant et en consultant le peuple; le peuple vous conformea l'humanité?Ils vous répondront
répondra vous deviez agir et non me consulter. qu'ils étaient dans l'impuissance de prévuir les
Ou craint que la il'] tyran n'irrite les suites do leur fausse pitié; qu'ils ne coniiais-
puissances étrangères. Voulez-vous capituler- saient pas assez la position de la rranec pour
doue. Louis sur le as-eoir leur opinion.
avec les despotes, replacez Si la discussion s'ouvre danstoutes les com-
trône. 11 ny a point de traités avec les rois
offensés. Il faut les mettre dans l'impuissance munes île la République sur le procès de Louis,
de nuire; la mort de Louis les effrayera. lis quels seront les orateurs chargés d'éclairer toutes
nous tourmenteront tant qu'il vivra leurs ar- 'pour tes intrigants Et quand ce procès pourra-
mées nous menaceront; leur or corrupteur sera
prodiguéé pour nous diviser. ta vue de son
?
l-il être terminé Néanmoins au printemps pro-
cchafàud ils resteront immobiles; ils tremble- chain tous les despotes conjurésvont vous rede-
ront pour eux ils songeront à apaiser leurs piander Louis, la tête de leurs armées.
peuples, et les peuples qui resterontdansl'es- Si la majorité de leurs suffrages, recueillis
clavage noiis devront l'allégement du poids de sans examen, sans discussinn, sans instruction
préliminaire, absnlvait Louis, un tel jugement
imposerait-l-ilsilence à toutes les haines et à
Si vous renvoyez le Jugement de Louis au toutes les venaeances 1 Et
peuple si le peuple cède à dn mouvement de ceux qui verraientte
vous verrez l'inso- salul public compromis ne sulliciteraieni-ilspas
compassion et d'humanité,despotes, s'accroître. Ils nouvel appel an pcu|ilc plus éclaire i Les
lence et l'audace des un succéderaient-elles pas bientôt à
imagineront que c'est la frayeur qui a enchaîne violences ne vagues et incerlnins de recueillir
là vengeance du peuple; ils la
croiront que na- ces moyens
l'opinion nationale? Le citoyen qui, le 10 août, pas été le théâtre des scènes sanglantes du des-
pouvait impunément frapper Louis, environné potismeen fureur, prononçaient que Louis vivra,
d'assassins dont il dirigeait les armes contre le je leur demanderais où voûtez-vous qu'il aille
peuple, et qui perdit le droit de lui arracher la chez nos ennemis, exciter leur pitié et ranimer
vie à 1 instant où il l'ut soumis à la justice natio- l'audace de ses partis ins que nous avons pros-
nale, ne croira-l-il pas cire rentré dans son crits-? Voulez-vous qu'il reste enfermé dans
droits au moment où il \vrra que, pardes arti- quelque prison? Quelle ville voudra être gar-
fices, on sera parvenu soustraire ce tyran dienne d'un tel dépôt qui pourra chaque jour lui
celte justice vengeresse? être enlevé, nui lui procurerade continuelles
Je ne prête point de sinistres intentions aux alarmes, qui exposera aux fureurs des conspi-
auteurs du système de l'appol au peuple mais rateurs, qui la chargera d'une responsabilitéin-
je ilis que les anarchistesn ont pu imaginer rien quiétante envers le reste de la nation?
de plus favorable à leurs desseins. Ils ont pu es- Nous voulons jeter les fondements d'un vaste
pérer que les Parisiens irrites, immoleront cette édifice; nous voulons éfever une République,
victime qu'un certain nombre de citoyens des nettoyons la place, enlevons toutes les ruines,
départementsauraient vt uln sauver; ils uiit pu tous es-décombres, tous les vestiges du despo-
tisme.
espérer armer les départements contre Pans,
qu Us accuseront d'avoir exercé un acte de ven-
geance qu'ils auront iinprouvé ils ont pu cs-
On ne peut garder
renuivera
on ne peut pas le
nos ennemis sa vie nous promet une
f'ierer que le déchirement de Républiquesera suite non interrompue d'hostilités,de conspira"
la suite de cette diversité- d'opinions. Cette pos- tions, de trahisons dans l'intérieuret l'extérieur
sibilité suffît seule pour écarter une mesure si il est impossible de le faire juger par le peuple,
le jugement du peuple peit devenir le signai de
partements le seraient si,
dangereuse. Les départements n'ont pas d'autre
intérêt que Paris si Paris était sutijuL'iié, les dé-
si l'anarchie
s'établissait dans Paris, elle ni! tarderait pas
ravager les départements.
la guerre civile; nous ne pouvons nous affranchir
delà responsabilité en renvoyant au peuplerle
jugement de Louis. Jugeons-le, ou plutôt ne le
jugeons pas; un dans tes fers est jugé.
agis quelles circonstances nous propo.-c-t-on Héi-larons qu'il esttyran
l'enneni du genre humam
l'appel au peuple?- Ne vous le dissimulez pas, que ses crjmes méritent U mort que les dan-
législateurs, une grande fermentation règne de gers dont 1 menace la pa.rie font un devoir de
tous eûtes les inquiétudesmit ébranle là cou- lui donner la mort, et qua l'exécuteur des ven-
liance les méconteiiteinenls ont aigri les esprits geances publiques l'immole à la sûreté natio-
le fanatisme s'est soulevé; il a représente vos nale.
projets de finance et d'instruction publique
comme éversifs de-la religion consterne les
ministres du culte, amis de la patrie;il irrite
les bons citoyens, amis de la religion. Dans
plusieucontrées le peuple, fayguéd'une longue A LA
cherté au sein de l'abondance, vous impute sa SÉANCK. DE LA CONl U-NTIOX NATIONALE
misère; il accuse l'insuffisance de vos lois; il DU LUNDI 7 JANVIER 1793, AU MATIN.
vous a cusera bientôt de ne pouvoir, et peut-
être île ne pas vouloir faire son bonheur. Attentat lt crimes de Louis dernier roi iet
Français, pur UoBEIlTLimiet, député il la Çon-
Vous dites que vos lois sont dictées par la phi-
losophie;mais la philosophieapprend au peuple venlion nationale par le départementde l'Eure (l).
qu'il doit
d'avoir les pas mourir de faim, et qu'il droit

vahir.
ne a
subsistances à un prix proportionne Louis a atteulé la souveraineténationale. Je
a ses facultés; malgré vs lois, le prix du p.iin vais retracer pir quel cr me il a tenté de l'en-
excède encore, dans plusieurs pays, les facultés
du jiauvre. Il a employé la force des armes pour empêcher
Une telle situation dispose les esprits à l'insou- les représentants du peuple de donner une Cons-
siance ou à la pitié. Le peuple ignorant,ou cir- titution à la France.
convenu par les amis du trône, dira que m'im- il voulut d'abord essaÿerce que pourrait sur une
porte que le tyran périsse, si sa mort ne doit lus Assemblée nationale t'opinion de la puissance;
me rendre plus heureux'? Il dire pourquoi le l'appareil d'une séance royale, la déclaration de
punir, si ceux qui le condamnent ne font pas ses volontés ou ses ordres absolus. Mais n'ayant
Que sais-je, législateurs, cette chcrlé des den- le pu faire snsprendre par son ordre du 20 juin 1789,
concours des séances et des délibérations de
rées de première nécessite a peut-être été com- l'Assemblée, ni faire recevoir avec une soumis-
binée; voiisavczpcut-étreëtécmpéchésdeprendre sion et une déférence aveugle la déclaration de
des mesures plus efficaces' pour la fairecesser, ses intentions dans la séance du 23 juin, ni obli-
par des hommes qui avaient besoin du mvcon- ger les eprésentants du peuple de se séparer,
tentement du peuple, qui savent que le peuple sans délibérer a l'instant de la sortie; il fit écar-
jours près de l'insurrection quand il
qui a du paiii ne s'agite point; ci qu'il est loti- ter e pie du lieu des séancesde l'Assemblée,
failli-. il fit saisir les avenues, et garder les passages
Peut-être des hommes profondément pervers ont par des détachements de fa maison militaire.
médité la direction qu'ils veulent communiquer
aux émeutes populaires qu'ils ont calculées? de Paris trente mille hommes, avec le train d'ar-
Législateurs,
Louis
au si vous renvoyez le jugement de tillerie qui convenait n
peuple, commencez donc par assurer
armée de cette force.
Le peuple se vit menacer 'd'être asservi par la
paipermis
dusera au peuple. Fixez le plus haut prix auquel famine et par la guerre.
il de le vendre dans la Republique
M vous ne )e faites pas, l'appel au peuple sera le
signal certain d'une insurrection contre vous.
Si les habitants de ces lieux fortunés, qui n'ont lion l'Miri lue l'Oise), tome 282, n- 190.
L'Assemblée nationale sollicite .-le, renvoi et rer sa dissolution. Mais les citoyens de Paru,
l'éloigneinent des troupes par des adresses et instruits du danger qui menaçait ta France, se
désdéputations. portèrent à Versailles, combattirent ou désarmè-
Louis répondit qu'il -était nécessairequ fit rent les gardes du corps, et ameüèrent le roi et
sa famille à Paris.
rétablir et maintenir l'ordre. Il ajoute que c était La nécessité, la raison avaient commandé
lui seul de juger de la nécessttédes mesures l'aliénation des domainestout tes prêtres et les
les désordres de Paris L'avait forcé de pren- moines jouissaient depuis si longtemps, et d'une
que
n
dre, et qu'il apporterait aucun changement. manière si scandaleuse. Les anciens possesseurs
Son conseil effrayé de la violence de ces firent retentir la France de leurs réclamations.
mesures, voulut en vain s'y opposer. Trois des Louis les reçut comme avait accueilli les pos-
principaux ministres furent renvoyés: sesseurs de Itefs. La Cour fut l'asile des mécon-
Lambesc donnât aux 'toileries, le signal du tents. Les plus violentes convulsionsassaillirent
'meurtre ou des hostilités. Un détachementde l'Iitat, les prêtres commencèrent les troubles. A
chasseurss'avança le 19 juillet, dans le faubourg •Nimes.ils voulurent rétablir l'autorité pontificale,
Saint-Antoine, et y répanditl'alarme.Louis avait el le despotismedes rois au camp de Jalès, ils
déclaré la guerre au peuplé. Se coalisèrent avec les nobles pour remettre la
Le comité qui s'était formé Paris, envoya France sous le triple joug de la monarchie ab-
plusieurs députatious au gouverneur de la Bas- solue, du sacerdoce et de la féodalité.
tille, pour le conjurer de ne pas faire tirer te Tandis que des classes de citoyens, mécony
canon sur le peuple, et de recevoir une garde, lents et protégés,imprimaient aux provinces des
composée de citoyens. Le- gouverneur reçut les mouvementscontre révolutionnaires,Louis saisit
députations;etil fit faire «n présence de la der- l'occasion de faire verser le sang des citoyens,
nière, une décharge d'artillerie sur les citoyens, au nom de la loi, et de rendre odieuse une ré-
dont plusieurs tombèrentmorts ou Messes à côté volution accompagnée de désastr* et de cala-
de$ dépotés de la commune. mités.
Un courrier de la Cour apporta l'ordre 4 ce La garnison de Nancy était dans un état d'in-
gouverneur de faire usage de. toutes ses forces subordination,qui obligea l'Assemblée nationale
et de tenir jusqu'à la denière extrémité. de charger le pouvoir exàcutif de prendre les
Mais peuple, résolut le siège de la Bastille, mesures lesplus efficacespour faire rentrer cette
la prit e1 la démolit le même jour. Broglie ayant garnison dans l'ordre. Louis chargea de l'exécu-
voulu s'assurer des dispositionsde l'armée et de lion du décret del'AssemhlOeuatioualeRouillé, sou
l'obéissancedes canonniers, reçut cette réponse ami, son confident, qui fut depuis chargé de la
où al ttnnemil formation d'un camp à Montmody, et de la con-
Louis fut contraint de désarmer, de renvoyer duite du roi dans ses démarcheshostiles du mois
les troupes et l'artillerie dans les quartiers,elles de juin 1791.
garnisons d'où on les avait tirées. Dissimulant Le général se porta sur Nancy, et au lieu de
sa défaite, et voulant en prévenir lés suites, il recevoir des soumissions, il força au combat une
invita l'Assemblée nationale e concourir avec lui garnison repentante, et engagea un combat san-
au rétablissement de la paix. glant jusqu'au milieu des rues de la ville, entre
il suspendit la foudre que sa main était préte les volontaires et les troupes de ligne qu'it com-
à lancer sur le peuple, parce qu'il craignit que mandait, et la garnison et les citoyens de Nancy.
les éclats n'en rejaillissent sur le trône. Louis satisfait d'une journée dont le succès
Il dirigea ses efforts contre l'Assemblée natio- affaiblissait et désorganisait une partie de l'ar-
nale il refusa desauelionuerlesdécrets du 1 1 août, mée, et consternait tes citoyens attachés à la
attendus impatiemmentdu peuple;, et nécessaires dévolution, recommande à Bouillé de ménager
au retour de ta confiance et au rétablissement sa popularité qui lui serait utile.
de la tranquillité publique. Pour corrompre l'esprit public, il salaria des
Il fit une critique anierc de la Déclaration des écrivains, des journalistes, des orateurs il en-
droits de l'homme, et ce donna qu'une adlié- tretint des pensionnaires dans les sections, dans
sion conditionnelle aux t9 articles de la Consti- jes bataillons, dans les clubs, à la commune, et
tution présentée à son acceptation. jusque dans le sein de l'Assemblée nationale.
Croyait déjà avoir égaré et, divisé l'opinion Ces moyens lui parurent trop lents il résolut
Subliquesurlauto rite, la consistance et les succès de s'éloigner de Paris.
de l'Assemblée nationale, il entreprit de faire Taudis que tous les contre-révolutionnaires
déclarer ouvertementccux qui voulaientembras- s'occupaient de son projet d'évasion, et des
ser son parti. d'exécution, l'intendant de sa liste ci-
Il avaitadopté la cocarde nationale, et avait moyens
vile lui adressa, le 23 février 17!)1, un autre plan
défend toute autre couleur par sa proclamation dressé par Monl-zt, en lui disant » Quelque
du mot d'août à la fin de* septembre, ses gardes, parti que Votre Majesté juge devoir prendre sur
le mémoire de M il me parait important de
Versailles, portèrent la cocarde blanche? les n'en point parler. 4 ceux qui conduisent l'autre
femmes de la Cour distribuèrent de parères plan de, la,sortie,de, Paris.
cocardes, et il se forma au château titi parti qui Lou is s'en tint alors-au premier plan, qui de-
annone la liberté publique. Les couleursde la vait s'exécuter à l'aide de tous les mécontents
nation furent foulées aux pieds; on prépara dans appelés de Paris et des départements réunis au
des orgies et de* fêtes publiques, un événement château, armés de poignards et de pistolets.Sa
qui devait occasionner les plus grands trouilles fuite fut fixée au 28 février, mais on chercha
dans l'Rtat. en vain essayer de tromperla surveillance du
Louis se disposeà quitter té séjour de Ver- peuple. il se porta le 28 au château II le trouva
sailles, et le voisinagede Parie avec ses gardes, rempli de tous les assassins de la Cour, connus
le régirent de Flandre et les nombreux parti- depuis sous le nom de chceat'urs du poignard. Il
sants de sa faveur, soit pour transférerailleurs
et asservir l'Assemblée nationale, soit pour opé- suspendu.
Dans une conférence tenue entre Delaporlcel révolution, comme» Bouille t'était de la partie:
Mirabeau, adressée à Louis, et apostillée de sa
main; on disait -la journée du 28 a reculé <le Il fuit, dans la nuit du '20 au°21 juin, avec
deux mois le succès des mesures que l'on em- toute sa famille. Il Ht prendre à son frère la
ployait pour le faire sortir de Paris, lit maladie rduti! di'S Pays-Bas Autrichiens. Il continua sa.
du roi répare le mal fait le 2SS. Il faut saisit bar- route jusqu'à Varenne»; n'était attendu le soir
diment cette dernière circonstance. l'abbaye d'Orval.
Louis résolut d'exécuter le plan qui lui avait Nul soldat 'Français, nul citoyen ne manqua
été adressé le 23 février de la part de Mont-zt son devoir nul ne fut infidèle aa patrie.
Louis fut arrêté à Varennes. Bouillé,et ses
etqui est apostille de sa main.
La popularité, la corruption étaient les moyens agents se consumèrent en efforts inutiles et im-
dont on lui proposait de faire usage. On lui con- puissants pour appuyer la (dite du roi par la
seillait de se montrer au peuple, de monter à force des armes. Louis fut ramené à Paris.
cheval, d'aller dans les faubourgs, de verser si Son plan étaitvasle, ses combinaisonsétaient
uelques
le prétexter secoursdans les mains qui s'oirri raient, moyens variées, si profondes, ses ressources et sesu.
étaient si multipliés,
dérangement de santé, d'an- que les plus grandi
un revers ne produisaient d'autres effets que celui
publiquement l'intention de faire un
voyage, de confier 200,0(M livres pour imprimer d'amener le développement de mesures pjus fa-
noncer
premier mouvement et commencer à in- nestes et plus désastreuses.
un'
fluencer les esprits, et de tenir de nouveaux su- L'époque de la révision de la Constitution avait
été prévue comme un temps propre modifier
cours prêts pour frapper les grands coups.
Ce plan fui suivi. Louis.se montra quelquefois ou à rejeter les articles décrétés.
Louis comptait sur Lafayette qui avait exigé
au peuple. On annonça que sa sauté était dé- illimitée et qui en avait reçu l'as-
rangée, on publia que son indisposition lobli- une confiance écrit. Il nè fa lait plus tenter, après'
geait à faire un voyage à Saint-Cloud,mais le suraretour
ce par
de Varennes;de rappeler la confiance
peuple fut incorruptible. Louis sortant de P ris le aliénée, il fallait imprinier la
e 18 avril, Fut arrêté et reconduit au château irrévocablement
terreur et l'effroi. Lafayctie servit Louis à Paris
des Tuileries. comme Bouille à' aurait servi à Orval ou à Mont-
Il résolut eiiiin de hâter le moment d'asservir
la frange en quittant Paris, pour aller se mettre Les citoyens de Paris, se conformant à la loi
à ta tête d'une partie de l'année, taudis que t'au- dùivent se réunirsans armes, au Champ-de-Mars,
cien clergé,attendant de lui et de ses promesses le 17 juillet, et signer sur l'autel de la patrie
son rétablissement, illait travailler l'intérieur, pétition qui avait pour objet, d'inviter l'As-
soumettre les départements par le fanatisme,ou une
commencerla guerre civile.
semblée constituante de pourvoir la sûreté de
de I'Etat et de garantir la nation de-'nouvellej
Pour avoir le loisir de concerter ses mesures, trahisons:
etordonner tranquillement l'atteutatle plus inouï Lafavetteiit prendre les armes, et conduire
qui puisse provoquer ta vengeance et la justice les troupes, il fil faire des décharges d'artillerie
des nations, Louis sentit la nécessité de recher- et de mousqueterie sur les pétitionnaire!. Le
cher la popularité, et de ramener la conliance champde la fédération fat couvert de morts et
aliénée de blessés.
Il 6t c oiiimuniq.icr.Ile 23 avril, à l'Assemblée La eonaternation tut générale et ce fut sous
nationale, un projet d'instruction, adressé à tous ces auspices que l'on commença la révision de
les ministres de France dans les Cours étran- la Constitution.
gères, pour charger les ministres de notifier Louis qui veriaitdecouvrjrla France dedeuil par
aux puissances de l'Europe, qui qu'il avait accepté les mains de La fayette et qui devaiteompter que
librem nt une Constitution devait faire le le parti de la Cour allait prévaloir dans l'As-
bonheur du peuple, et qu'il la maintiendrait de semblée constituante, n'abandonnait pas les
tout so pouvoir. destinées et le succès dé ses projetssanguinaires
Son projet réussit on crut sa démarche sin- à l'événementdes délibérations de cette Assem-
cère, on se persuada que rassasié de parjures, et blée. Du fond de son palais, il agitaittoutes les
fatigué de tentatives mutiles, il allait chercher Cours.
le repos et le bonheur sur un traneconstitu- L'empereur elle roi de Prusse s'engageaieutpar
tionnel. L'Assemblée nationale sacrifia,dans son une Convention.signéePilnitz le 28 juillet, de
aveugle confiance, les trésor» et la sûreté de rétablir son autorité, d'armer en sa faveur, et
l'Etat pour augmenter les jouissances, l'éclat et de solliciter l'accession des autres puissances
la puissance du trône. Elle fixa la liste civile. pour réduire le peuple français sous le joug du
Alors Louis donna ordre à Rouillé de rassem-
bler des troupes, de fonner un camp Mont- On lui présenta, le 3décembre 1791, une Cons-
médy, d'envoyerau-devant de lui, jusqu à Sainte- titution qui le rendait le Plus puissant et le
Hénéhould, des détachements de hussards et de plus indépendant desrois. Hais Louis ne voulait
dragon il concerta t'évasion de Mn frère par pas composeravec un peuple fibre, qui ne lui
devait rien et qui lui offrait un trône. Il ne
a 11 'composa son manifeste adressé Fran- voulait quedes sujetsou desesclaves il répondit
aux
çais. appelait l'intérêt de l'ancien cierge, des l'Assemblée constituante, qu'il n'avait pas
ci-devant possesseurs des Juifs, des anciéns ma- a1erçù, dans les moyens d'exécutionet d'admi-
gistrats, des financiers, de tons les partisans de nistration, toute l'énergie nécessaire pour im-
ta Cour et de t'administration,des militairesqui primer le mouvement et pour conserver l'unité
n'aspirnentqu'aux promotionsetde grâce et de dans que, toutes les parties d'un si vaste Empire;
faveur à rétablir sa puissance à remettre en mais puisque les opinions étaient divisées
sa mai le sceptre du despotisme. sur les objets, il consentait que rexpérience
Il confia ce manifesteà Dëlaporto, chârgé de seule en demeurât juge.
la pariadministrativede son plan de contre-
réparée, et qu'elle tut remplacéepar l'Assemblée lus», et dont t'avance exédait ta fortune d'un 1
législative, Louis se hâta de justifier un si par icul ier.
funeste présage. Loin d'imprimer à l'adminis- des La liste civile fit aussitôt publier et afficher
tration le mouvementnécessaire, il en comprima réflexions sur les faut assignats, un disait
les efforts. La force et faction des lois au peuple que lus fabricants de faux assignats
tous
s'éteignirent entre ses mains, et il employa n'avaient pas été airétes, que les personnesdé-
contre l'Etat tous les moyens de sûreté inté- tenues n'était peut-êtiv pas coupables, que la
rieure et extérieure dont direction lui était police n'avait pas prévenuerémission de faux
confiée.'il develotipaalorsavec énergie toutes tes assignats, que ces faux assignats étaient parfai-
vastu plan de conspiration, tement semblables a ceux qui sortaient des
parties de ce qui
devait charger la franc» de fers ou l'ensevelir presses nationales, et qu'il était impossiblede'
es distinguer et de les reconnaître.
sous ses ruines. alluma
appela l'anarchie dais l'intérieur. il Huit mille. eseniplairesdeeus réflexions répan-
il
la euerre Civil tous les départements. dirent l'alarme, firent craindrepour les engage-
11 anéantit la marine. Ilméconnaître la mentsde l'Ktat, liront augmenterexcessivement
souveraineténationale dans les colonies incen- te prix des denrées, ralentirent le commerceet
diées, pour y substituer son autorité. la circulation.
11 armales Françaiséraisrés et les puissances Tel était t'usage que Lcuis faisait d'une liste
étrangèrescontre la France. Il dispersa les civile qui était dégoûtantede la sueur cl du sang
forces nationales, et empêcha les Français de duLes peuple.
voter au secours de la patrie. H creusa te le-tain- mécontents n'avaient Vu qu'avec une sorte
beau de la Fianceet crut relever son trône par ^Effroi la réunion d'Avion à la France, parce
le massacredes citoyens, et l'invasion du terri- que cette réunion leur enlevait un asile et
loire Français entreprise par ses alliés et ses un point centrai de ralliement, d'où ils pouvaient
complices. troubler l'Etat avec impunité, et servir leur in-
térêt et les fureurs de Louis.
Mulotavait désarméla Confédémtionavignon-
tiiiise, dontla forceet l'union avait supplééau
Les lettres et mémoires de Talon', Kadix défaut detoisët d'autoritésconstituées,et avaient
apostineMe contenu l'aristocratie pendant la Révolution.
de Sauite-Fov,Dufresne-Saint-Léon, Les décrets concernantréunion et l'organi-
la main du roi, attestent l'étendue des sacrifices sation provisoire d'Avignuiiet dit ComtatVenais-
que l'on se proposaitde faire, pour s assurer le
dépuffisTi l'Assémhlee législative, sin, ne furent point envoyés.Louis abandonna,
suffrage des
le succèsde ses agents, le progrèsde la corrup- pendant plusd'un mois, fans lois, sans autorités •
avait lait adopter par la majorité reconnues sans commission civile, cette mal-
tion. Dufresné l'aristocratie
liquidation, malgré
du comité de projet de décret qui chargeait la plus vive heureuse contrée où ne pouvait
opposition, un la être contenue quepar l'activité des lois, ou par
liste civile des pensions de ta maisonmilitaire laDélivrée force dos armées.
du joui: de la crainte que iui avait
du roi. avait distribue aux membresles plus inspirée l'assemblée électorale et l'armée de
accrédites de l'Assemblée, les arguments les
plus persuasifs pour faite décréter le projet. Il
se llaUaildéfaire adoptei un modedeliquidation, et lit immolersur l'autel unde ses plus intré-
pour le remboursement :les offices de la maison pidesdéfenseurs par la main du fanatisme. Cette
vénalité de ses scène atroce et les malheurs qui la suivirent
Su roi, qui devait conserver la n'auraient pas souillé le berceau de la liberté
offices et qui, dans la latitude de ses bases,
avignonnaise,
devait porter à 2b millions une masse de rem- de Louis, de ne pas faire exécuter s 'il n'était pas entré dans le plan
le décret de
bourse ents, qui n'avaient d'abord été calculée
et a l'ai istocratie
que sur le pied de 18 millions.. réunion, d'abandonnerAvignon
Lés mêmes agents répondaient au roi du nobiliaire et sacerdotale,ou d'y établir un foyer
dévouementdes membres les plus marquants -de contre-révolution.
dans l'Assemblée, au moyendune salie men- avait clergé Le promis
sur de la protection de Louis; qui
le 16 avril, a l'evêque de Clermont,
meUt et dusacrifice de plusieurs millions.
Louisprodiguales trésors dela liste civile, en de le rétablir'danssesbienset danscontint ses emplois,
faveur des écrivains qui réussissaient dans t art s'il recouvrait sa puissance, ne se plus.
funeste de corrompre civiles. l'esprit public, et de for- Il exitades troubles dans tous les départements.
meule les discordes 1 faisait afficher Toute la France demanda à l'Assembléelégis-
Paria, et-circuler dans les lative une loi pour faire cesser ces désordres.
chaque semaine
départements, dix mille exemplairestendant à Le décret fut porté le Sli novembre. Louis,
avait fait naîtreles troublesutiles a l'avancement
qui
exciter le peuple à l'intolérance et à la révolte.
On représentait les sociétés populaires comme cessation. de ses desseins, ne voulut pas en ordonner (a
des attroupements de scélérats, tes patriotes Il refusa de sanctionner le décret
comme des factieux; tes citoyens aimant les du Corps législatif.
lois et leur devoir comme des-mptes ou des -leCorps Cette victoire d'une corporation détruite sur
athées; on Provoquait la haine et la violence. nouveauxlégislatif et la nation, lui fit espérerdede
Ou aiguisait les poignardsdu fanatisme. succès.
Pour donner des chefs à la multitude égarée sein, La -ville d'Arleachassa les patriotes de son
et diriger ses coups, on la rappelait au pied du et se coalisa avec les fanatiques des villes
trône, au pied des autels. voisines et l'aristocratie d'Avignon, redevenue
Louis attaqua le crédit public et en ébranla puissante. Tousles départements du midi furent
bases. Onsaisit Passy, l'immense quantité agités des plus violenter convulsions. Le peuple
les
de papiers destinés à la fabrication des xm mil- égaré par ses prêtres, par des citoyens autrefois
lions d'assignats, les presses, les poinçons décores du titre de nobles, et même par les
montés bois d'acajou. On ne put découvrir administrateurs, se précipitait dans la révolte.
l'auteurend'une entreprise montée avec tant de Marseilleinquiète de ces mouvements nuisibles
4 son commerce et au bien général, envoya des tisme qui leur en assurait le rétablissement et
«uerriers patriotes, reconquérir
la patrie des citoyens égarés. la liberuë et à
À peine informé de cette
Louis fut-il démarche,
qu iit dégarnir les bords du llliin menacés par
Français émigrés, et donna ordre dé-faire. lhévcnard avait adressé aux officiers de ta
les marine i'or.lreformel de le rejoindre le 15 sep-
marcher une partie de t'armée contre larentrer
le
garde
naiiouale de Marseille, au lieu de faire Ivmbre, et de se rendre leur poste. L'émigra-
devoir les Artésiens et leurs confédérés, Con fut si considérable dans ce corps, que dans
de l'aire punir le chef des rebelles. blais l'As- le mois de novembre, ta France il avait pas la
et
semblée législative, informéede la véritable moitié du nombre d'olliciers indispensablement
siluiitiuii d Arles, charge* le pouvoir exécutif nécessaire au service d:s ports cependant
d'einplovcr les troupes de ligne .et de garde lierlraud assurait qu'aucin ollicier de manne
n'avait quitte son poste et il accordait encore
ii.ili'Hmle, à soumettre et désarmer cette ville. des passe-ports Il congés le
La confusion elail extrême. Louis n avait et des
remplissait pour passer en
pays'étrangers, double objet
oiiiie le service de sa chapellequ'à des moines, d'anéantir la marine, et Ai renforcer les émigrés
il lie voyait que des prêtres réfraclaires dévoués qui menaçaient les frontières..
et intéressés au rétablissement du despotisme Louis
L'Assemblée législative présenta à le
lies iilli'uuiieinentï noiiibruux 8'efl'orc.aienl, dans le tableau de la conduite dn ministre de
1. » départements-,de rétablir, à main armée, 8 mars,
Louis répondit qu'il était satisfait du
lis prèlreo et «lis curé.» réfradaires. la marine;d'utilité
zèle et de des serrices du ministre.
Lu mini-Ire de l'intérieur, rendant compte à Bcrlraiiil le pria quelque temps après, d ac-
l'scinblec légMative ce la situation de la
lïiince, .léclara que le danger était imminent, cepter sa démission pénétré
Louisconnaissait un citoyen
desseins, qui pouvait en
qu'il ne pomait répondre, de la sûreté et de la qui -avait ses
tranquillité publique, qu'il ne trouvait dans les traverser l'exécution, il l'appiTa au ministère.
lois existantes aucun moyen d'arrêter le cours Lacoste avait rempli avec e coura et distinc-
nouveaux troubles et d'en reprimer les tion les fonctions de ccmmissaire civil à la
des
auteurs, que le salut île l'Etat exigeait une loi Guadeloupe.;il avait déclaré, à son retour; qu'il
venait accuser tons tes dépositaires de l'autorité
l.o Corps législatif porta, dans le mois de mai, Civile militaire, avait déjà dénonce à 1 As-
sembléeet législative, une auniinislraliouennemie
déi-ret contre les prêtres insermentés.
unLouis refusa la sanction à un décret dont le (les principes do la liberté cl de l'égalité;officiers, il avait
la nécessité, cl dont l'intérêt dénoncé l'incivisme des principaux
ministre, attestait méconnaissaient la souveraineté nalionale,
de la sûreté générale réclamait la plus prompte (lui cl qui ne reconnaissaient<]ue le trône.
Le ministère élail alois compose de citoyens Laeoste devint le juge le ceux qu'il était venu
et dénoncer son choix ne fut pas long-
distingués par leur zèle et leur application. accuser
temps douteux entre la nalion et le nu il ne
On avait engagé de llriv'e à les proposer, au songea plus qu'à servir le maître qu'il s'était
on le blâme tleraiïiil niceuainmeul retomber sur donné. Iulidèle à la nation, qu'il iralnl, il laissa
les calrei/imeur* entre les mains dés mêmes ol liciers el des mêmes
Louis était persuade qu'en appelant au minis- agents, une antorité qu'il avait toujours vue
tere d.s citoyens dont sa politique rendrait le dirigée contre la nation. Chargé de faire reeon-
effet, peuple nailie el respecter la souverjineté nationale et
zèle et les cfforls inutiles et sans des forcer imposantes pour sou-
ne pourrait plus imputer l'inertie du gouterne- devant envover
de la Constitution. mettre des rebelles, il n'envoya quedes secours.
ment qu'aux vices
Mais les nouveaux ministres imprimèrent gouvernement, qui furent un nouveau gîge de l'intention du
malgré lui, un grand mouvement ils saisirent. et ne servirent quà affermir
et la révolte. Les mesures avaient
les moyens de pourvoir à la sûreté intérieure f indépendance
et extérieure de l'Kial. L'un voulut réprimer été ideux
bien prises ffl"»U>ieii coordonnées dans
hémisphères, que les rebelles de'la
efficacement les. troubles de l'intérieur, autre les sont déclarés hautement contre
voulut donner une armée Ma France,contribu- un autre Guadeloupe se
voulut accélérer le /écoulementdes la souveraineté ia peuple frayais, ou attaqué
le même. temps ou
et poursuivi ses agents dans réalisée
trahison, tes obligea la contre révolution se serait en rrançe,
et niellaient à découvert la il
de donner leur démission, il leur choisit des si je trône n'avait pasété renversé..
Les malheurs qui ont affligé les autres colonies,
successeurs dans les restes de la corruption de les "lierres, les assassinats, les incendies, le
la Cour et de la ville.
Terrier, Uelajard et Uiambonas, ne purent pilla«e ont eu la même cause; Louis voulait en
à l'Assemblée législative, de la faire une propriété du troue il n'y envoyait, il
rendre compte charges de régner
sitüatioi de la France, ni des moyens de sauver n'y entretenait que des agents et de détruire tes pria-
l'Etat qu'ils devaient avoir à leur disposition, en despotes en son nom,
que te Corps légis- cipes d'égalité el de liberté.
pour suppléer aux mesures

il
latif avait adoptées,et que Louis avait rejetées.
Déjà au nom du roi, et sur les, ordres et les
commissions de ses frères, Dusaillantcommen-
çait la guerre civile dais le département de
ilsoulevait les municipalités, et
furent annoncés, toutes les factions éclatèrent promesse
de
Les frères, tes parents, les anciens ministrés
Louis avaient troublé toutes les Cours de 1 Eu-
lorsque les préparatifsd'une invasion prochaine rope de leurs intrigues; ils en
qu'elles armeraient en sa faveur et
dans l'intérieur, elsemontrèrontprèlcsàdechirer qu'elles rétabliraientsa puissance.
le sein de la patrie, pour recouvrer des emplois, La convention de Pilniu clan signée: 1 émigra-
avaient obtenu la

alarmante; les officiers de fermée


des biens, des privilèges-, et retever le despo- tion devint
de terre et de mer quittèrent leur poste; les ci- Hais le danger avertit l'Assemblée législative
devant gardes du corps, et tous ceux qui regret- d'approfondir la situation politique de la France
taieat des distinctions d'état et de naissance se à I égard des puissance» étrangères, et les dispo-
retirent et se réunirent Coblentz. Louis pro- sitions particulièresde la
tégea l'émigration, ou plutôt, il la provoqua et maison
Les négociationsouvertes avec les électéurs et
l'encouragea, comme l'un des principauxmoyens lés princes, ne, produisirent de leur part que des
d'exécution de son plan. promesses qui demeurèrent sans effet et sans
Noaillvs écrivit Louis,- au commencement
d'octobre, qu'il ne restait que deux gardes, ait La correspondance ostensible de la Cour et
plus, de chadue compagnie, et qu'il les avait Vienne offrit 'un nttu gran-l intérêt. Un n
retenus, afin de ne pas laissée dégrader les effets trouva lias ces dispositions amicales, ces bops
re-
précieux du corps; il annonçait le départ de
rimont et de Collinot; il déclarait que d'Agues-
Flo-
le
ollices d'un lidéle al.lieque Louis avait annonces,
I i décembre, pour' tromper la nation, et ilen-
seau et lui, enchaînes par leur devoir à sa per- tretenir dans une fufieste sécurité on n'y vit
sonne, oe la quitteraient que par son ordre. que riiiteutinii.de rétablir l'ancien gouverne-
un fragment de lettre, datée de Coblentz, ment, de faire la gu«ye au peuple-et de protéger
du 7 octobre,renfermédans la lettre de Noaiiies, le roi. Cette Cour répétait Ici mêmes plaintes
fait connaître l'état des rassemblements des
gardes du corps, la formation d'un conseil
d'administration, l'établissement d'une caisse rieur, la liberté publique, les sociétés populaires
militaire, comptable dans la forme ordinaire elle renouvelait les calmniiii'S im^nmees dans
des fonds que le roi était prié d'y faire verser lei libelles que la liste ci.ile fai^it distribuer
pour l'entretien du corps- Paris et dans les départements; elle exigeait que
Noailles écrivit encore à Louis t Les habits, la nation rendit Louis Texerriic l! u pouvoir
housses et chaperons appartiennent aux gardes absolu, et qu'elle investit de la souveraineté;1
du corps, ainsi due les chevaux aux ofliciers; elle se réservait de faire eonnattrë ses intentions
Votre Majesté ordonne-t-ellequ'ils soient remis ultérieures, .lorsqu'on aurait essayé la force des
à ceux auquels ils appartiennent? armes:
L
L'intention de Voire Majesté n'est-elle pas La guerre était inévitable;'la conspiration du
que le corps soit payé jusqu'au 1" janvier 179?, roi contre le peuple français ci'iumençaà éclater
sauf, d'ici à ce temps, à prendre de nouveaux Louis était chef île cette conspiration, qui s'était
ordres de Voir» Majesté/ » formée pour lui, pour l'accroissementde sa puis-
Louis ordonna, le 28 janvier, au trésorier gé- sauce, et pour lui donner des esclaves.
néral de la liste civile, de payer aux officiers et pied de
gardes composant les, OUdevant compagnies de être portée, au guerre, juin. réduite
ses gardées du corpsries traitements qu'il leur. à 100,01)0hommes. Xarbonuefut chargé du l'aug-
avait cqnservés. nténter de 50,000; il né leva que 2t;;0U0 hommes,
L'Assemblée législativedécréta, le9 novembre, et suspendit le recrutement il lit renvoyer un
que les princes et les fonctionnaires publics, grand nombre de citoyens enrôlés et visita les
civils et militaires qui ne seraient pas rentres armées et lesfrontières, L remplit tous lés postes
e, France le 1" janvier, et tous les Français qui et touli'S les places d'ollioiers dont l'incivisme
seraient en état de rassemblement^ la même était gcnéralemcnrconnu il aveuglai Assemblée
date, seraient déelurés coupables du crime de législative par sa popularité^ sa turbulence et
conspiration contre la patrie, et punis de mort. son audace; i{ assura que tout était prêt pour
Louis, refusa dp sanction :ier ce décret. ouvrir la Campagne dans le mois île février.
Les. émigrés formaient un corps d'armée, ils Louis faisait affirmer, depuisle commencement
se recrutaient, ils levaient dé nouveaux corps @(le février, par les ministres de la guerre, Nar-
auno de louis..L'empereur avait pris avec la bonne, et de Grave,queues places étaient
Prusse et la Suède, de nouveaux-engagements de défense et de sûreté, que les arsenauxenetétat les
peur l'exécution du traite de Piluitx. magasins étaient abondamment pourvus, que les
Louis fut invité, le 29 novembre, de requérir armées étaient prêtes à marcher. Il proposa la
les électeurs de Trêves,, de Maycnce et autres guerre le 20 avril: et la guerre fut décrétée.
princes de l'Empire, de dissiper les rassemble-
ments et de faire cesser les recrutements qu'ils
toléraient dans leurs Etats. quiOn travailla l'armée pour la-diviser. Les nfli-
avaient excité les troupes la déser-
tien, qui avaient quitte leur poste et qui avaient
H répondit, te 1 i décembre, a 1 Assemblée legis- été prendre leur rang parmi les émigrés, furent
deyatl ailenure u un aille utieic, que ses uemaiiuu»
memes sentiments et les mêmes dispositions.
n'avaient pas eu te même succès auprès de Servan, appelé par politique au ministère, sut,
quelques autres princes, qu'il écrivait à l'empe-malgré la Cour, manier tes rênes du fioiiwrne-
reur pour l'engager à commuer bons offices,
ment; il reconnut l'insuffisance des préparatifs
et à déployer son autoritecommeseschef de l'Em- et des forces militaires; vit toute l'étendue du
pire, pour éloigner les malheursqui ne manque- .danger; et ce danger ne laissait pas, pour y
raient pas d'amener une plus longue obstination remédier, le temps nécessaire l'achat des
de quelques membres du corps germanique. armes., à là levée, au recrutement, à la formation
Ou nepouvait croire alors que cette réponse et a l'armement de nouvelles troupes. il fallait.
était une trahison.une perfidie.Louis disait la créer, organiser et armer sur-le-champ une
Cependant l'empereur sollicitait,depuis six se-
armée. l'Assemblée
nationque l'empereur se conduisait en fidèle allié.
législativede décréter
Il profita à
maines, les rois de l'Europe de s'engager
joindre leurs forces aux siennes, pour déclarer
la levée de hommes volontaires nalio-
naux, habillés et armés, appelés de tous les dé-dé-
ta guerre à 1 nation française au nom de Louis, partementaqui seraient invités de se rendre à
aussitôt que les circonstancesen prépareraient Paris à la fédérationdu 14 juillet, et qui forme-
l'occasion ou le succès. raient dans un camp auprès de Paris, une réserve
du semblée par

jixée à
.à'nnoedé .10,0110
'0,000; '/liais:}
.liomnu.
combattu dans
quelques membres. ,cà-rrimipus,

liu il pas infinis


également prêts,
a
rfe
,:les
-il il frontières, ,après une marche de -Il() lieues

;il:.ne;|)arlàit
l'ru.ssé.i
aucun prépàralif du piierfe [iniir

du roi 'de-
que KSsseniblée législative
Fàvaii forcé1 de roni|ire.le silence.
Elàityceïi l'avis: diii; juillet que se bornaient
devojrs rç.ojiif. que" la Constitution avait

1
l'Ktati de

tr
tàire'deâ:|uî''|iaràïifs(!('guerre jirtijioHicjiinés à
de téi'ré el.ilc.iner; dieu rf(.'ler la direction en
".déjijorav Mîtes les forcés et la pui.-saiicerdè
la: cas de suerre.ei,eii^ss dihostiliiés imminentes,

France, m des; moyens;


|)pii vaio h ttiarirtilir. lii
et des resïojirçës:"qui
et exti'-
Louis
Mais
'il ses
.vaincre.
(le
Il avait dispersé et,
combattre et de
pour ainsi dire
..ricuro.v\ls" l'Ivlat. Ce; CI Il', -|)hiiii;iii-s loi=:
anéanti. les.rorcesnalioiiales.l.arayette ne.s'ap-
idiquait qulà travailler l'année q'u'il comman-
dait, ii la. l'aligner, à ralTaiblir par des marches,
'J'ciutf là l'raïiçe i'élèiiïit -de ce cri des.contre-inafclies JV.d'es campements inutiles.-

il
la Cour,
avait la cou-
coil :t 11 i l'a <i pi djiiie '(]Il c|ic*f du pouvoir ésêciilif.devenail.un
de reiilorcer 1 V proposa lisiiveuiix
de4L'
A l'Assemblée iiîil.ioiiale
l'iiniiiie bataillons: le il retenait dans -le
midi Il
ànnpe que l'iliffirét et le danger de la
voie oi'Jinaire. d'enrôlement et d reiTutciueïil, DeÇcôrps;nombreux,'
leiii'i'.r-ii'iijlileiiipnljleûrorganisejoii exigoaient Vlén iiaiaillons entiers
.drap.poiir les liàbiller,; ni fusijsfgur les armer, relaient- decasernes
l.oiiis cmiptaitqae la cdiit rë-ré» olutinri serait ments
et oublies (fans les départe-
l'intérieur. Les régiments coloniaux
languissaient dans lès"<Kparten.iciits du Jlor-
(ipêréCj: etqifela France géraitasservie, avant" biliaii et du FinistùfeV--
que (es \\i bataillons luss:'nt:levé bu.diiuioiirs

ou 1
avant qu'ils t'iisseiit Telle était la situation de la Franche, lorsque
Ccpeïdant il craignait encore qiié le géiiio de tons les ministres déclarèrent a- "l'Assemblée
Serval ne, donnât une armée, a la ïi'aiKc. Le1 nationale; que ne la la patrie
décret 'qu'il yait refusé de sanctionner était ils venaient de: donner :leuf démission au roi.

le
connu do tous tes l;rani,'ais. lls consignèrent, dans les deux lettres qu'ils
.les écrivirent Louis le 10 juillet, leur sentimentet
pour se rendre a Paris. Louis fit nilresseï*, à là. leur conduite. L'une de ces lettres contient leur
lin dé j ininist'-e lie l'Intérieur, toits démission, Paiitro en .explique les motifs. Ils
disent que. l'on a demandé contre eux un décret
Ifs .directoires
que leur démission combinée sera

sa
l'ordre formel de dissiper tous lésrasscMiible-
meula le gariles nationaux.d'interrompreleur mile an roi, que l'Assembice nationale dévieil-
dr;i.odieuse, et que le peuple n'envisagera les
par ion es qiie Loinsa
empêché la députés que connue: des-dJsorganisateurs.

le
ces
nation d'avoir le Il juillet 40,000 soldats qui Louis laissa· en effet, lé ministère désorganisé,
jiïsqu:àïj 23 juillet:
"li'Assemblcc'naltoii'iile 4 juilli'l, par Lassé de Teindre et de: dissimuler, ne doutant
conspiration, 'il se déclara
luliliquémeiit rennèmi ctie la France; il éleva
dispositionsdu roi dii l'i-ussi: et la niarclie de ses d'Ahàncourt,.nev,eu de Calonne.au ministère de
Iroupi's: iïile requit le pouvoir exécutif de lui la guerre.

il
rendre compte de l'élat des relalionspoliliiiues

de la France aveu la Prusse.
Louis rvpnmlit en roi- sur de la victoire, et
qui vient les fers, (le ses
l'Europe
avaient pris lés armes pourque
ces puissanres
réformer la'CbiKti-
Union française, pour détruire des principes de
iiouveaux H.teiTiiiiia ainsi sa lettre «lu liberté coiHràirej'honneur et à la siVrelé des
couronnes combattre les désordres et l'abri dès
sociétés: populaires, investir Louis, leur allié de
ilemeiit sur nos irphtiôrés, loul prouve la'souvèrainele nàiioiiàleetdu pouvoir absolu.
un ••coîicerl entre le caliinet (le Vienne et de Files ne demandaient rien pour ellesMiiémes
elles n'avaient aucunes préfenlionssùr la France
elles rie s'armaient q je pour relever la puissance
ilonnc.avis au Corps législatif. jle leur allié.
Le fcii de'toijs les ressorts de la polilmue de
voir ainlir. bientôt l'autorité et |fc noin'. Il avait rot si tërriWe et si sûr, âu'après qu'il fut ahan-
laissé es troupes prussiennes se rassembler; sur donne de tous ses complicesdu dedans et ren-
•'
violente, que Von crut la;ivuisé,
rt
Krancojfierduév:
1 .Asà>;nih!gonâ- •
nâlibii; pùlçliassaçeux-qii ne partagèaicutpas
lèSHMéinèsfureurs.
iliiiiilar ayantëte Shfêtér ayant d'avoir exécuté

!le
ic trùutf;iKl
lorsque
le
tipiilde eiii une marché i'aj>i,dé,,éf:fut
(léj'likïl uV
epns.lanï^
;
ni,u:\ eaux chàtc au avec, cél abandoii:et ce défaut de préçan-
"tions; saiiéor.linairè delà ciiidiance ei de la sé-
ilUKouvcriii! m itn t'
avbir d'euntiiiis a pbséj-ver ni ;A.çoml)jllre'
Louis sortit de sou palais et se renuil dans le

'pùlopposerpeiidanl|Jlus<le'trpissemaines qu'un
.corps itiAlOO iioihiuesîà" une armée île SU,Olji.i.
Tliioitviile fut abiriiitoniiv.àu^v.'ôi'iragp (le ses lia-, dé l'aiis, en atleiidanlque ses alliés viuVscnl'liii
"'bi(ïïHtd!ët-d*uiiiî-"t5îir'st'-H-P'î!1' ''J'Hilir^usd :il;lo--
-la'

"
"secours, n'eui a opposera là ('ufriii* dos AulVi-
chiens,] et de la sivue
=:> ..4ué
ce, il
rhèroïsine'de lalibiTié^
qu'après
trône qu'on aperçut les jhaiiies qu'il avait pré- diiéùt par ùnfeù (le nïousque.terie "le plus vio-
parées pour la Fraice, et par quul suil.e leutet le iifus. lïiéurtrier. Ce fut sous ce, l'eu (|ue
ijj "l'oflaits il lui avait r;.vi:scsfprccs;ét:enlevé:
et ies citojèns (lé l'aris éc rallièréii.l,forniéient
pas inigiigé de s'eijviroiiner de

daiis le sijiii iiiêinp de larie


On salira juniaist!rcombien dé généreuses vic-
tyrannie.-
lirissac avait
cofilé'le sang à lal'rai ce.
a
Louis reoiif 'la lioiivé.Le de îé gran.l événo-
ineiil. con.ime il avait l'éïU là nouvelle de la prirt*
1-atlael a plus parlkuilièreiuènt "encore en luieo:i- 1 de la-liaslillé.yn le' vil alors tel (iu'il s'élait.
il faisajt lui eiiiin qu'il avait parulors de sou arreslalinii

Il
la

Jl âvaii alUMilé.par'la nianls lala. iil«il>j des plices allait le venger. 11 calculait les jours et

liiail dans son palais ce. bureau ctiiirril,Il

tiques dans lis .nssenthléçâ légales et c in;: litu-


tionnelles (ies:>ecii(J!!Si:
.11 avait retenu son rmice prrsonjiçl les.ci-,
devant gardes Suisses^ quoique la li-:

le
les et
• lui ilél'eniiil, que r.Vsseiiiiiléelîationale eût for-
do la-
ris dé loules
des

la
Suissei, dont" ie danser imminent dé la pairie
exiireail
situation de la
•France et kJà ti'a^isous dé Lbiiis. L'Asvciiiitlée ha-
tionali lesavait jymoncêés i'iJà4''r;iiice ia cou-
duite de Louis, les' iii;ultésl.os-du si;s ne
laissaient "aucun .doute. U: peuplé dcnuiiMlait la-
déchéance de Louis, il .dej'ait Hassan] il. le tisans. L'atienlal de Louis irappirliént qu'a lui.
li) aoi -Louis lit
lais, tous les Suisses et Ses: i-janijais qui étaient
h nuit, laS autori-éicrini-tiluécspoiir les
reteiii! coinr.ie places Il, donna "jjpe le cliàîigeniejit fréquent des ministres et
niand; ut de la garde nnjionale. l'ordre de ilis-

" .'.
poser tes pièces de' i:amm dans phisieurs qiiaiv
lu
tiers, ( y laisser le peuplé s'avancer, se foriner en
àrtilli'ie." "
lit leniatin,la rcvuçues SuisseseJ.dé.sTfaih
';
il
cais coulondusl L'air rctvulit en sa:{)résVncedé-
cris tele roi, cl rie dis à ipsuites /contre: ja de sacruauié et dé sa perlidie. y
conspirateur.; ' :
loi. 11rédigeiRlesîi mainJéprojetde lettré nu'jl

"Lorsque le leiii ;is aura <lst ruif toutes lis


:dépUiyo.|'àppar('ir{l'uiiéVauioiilé
usurpée
::t-ui-,

vijii' pas prévenul'éinissipn..et que l'on ne pouvait


il' tt
('toit'; iu'il dissipa,ïi's lVrteSiqu'il refu-alu*

léi'ués qu'il risij.-pïudu r(Xi;euliondes mesures,

le
rr

de ses lïe.rès, par duSaillliiil; qu'il a dis.ipé et


.Paris. 1.

établis, 'xiirent qu'unas-a-sinsoit punide iitoi'l.


dansles lieux oùles alliés devaientpasserpour-

liiort.
d S Ardeunês.-clelà Meu'seet de la Moselle,y
ont porté le fer et lii ll.uiKineen soniioni; qu'il
t.erii des çilovuiisilei Paris; qu'il a formé,suivi
et
la l'iiix ou!a ^iiei're. L'inierèt de l'état e\i;:e.

-
qu'aux le continent et les colonies, qui lui livrait la

«ciée de la justice, iialionàle; que la sùrete dé

lioii qui acquerraitde ildiivulies forces, et re-


pas de dilVévérson siippjree.
de derniers jours. J • ;:T
rendràcomjjléà la Conventionimtiôiiale.
des 'milliers- dc'cito-vcnà, aSreS les avoir, trompes
en leur nianirestauidessijines delà plus fincére

'•
Ciloveiis. c'est eii
Le lÔdScombrçTaii I"'
de là jîâpublitjiie ï 1 >-
frale.rnile; pendant laquelle le perfide Louis: XVI,

t le
Opiniox
éJLcÎRiiivt,
iîAS-l'h.vScois1
'Wf
»&'?<
n'osant encore C'tre le
scèléfatessesis'enfuit
PQi'1'lé.
cet
..ni uo tant d'IipiTiblos
dans le sallc-
tuairjï.déslois, au milieu des représentants du-
certaïiiqiie.ce bon peuple -respra-
l'Assemblée nationale

trouvait brïsé daiis sel -mains après le trône


labyriiitbe .iiiçxtricahle de la chicane, .ct.que "constiiutioiineri se troivà forcée, pour légaliser,
voulant suivre .les t.)nnW,tipiir edairerl Ojii-
nue
et
l'invitait cle,former
liion, ijilc ïe |»ro|iiire à faire le procès de la Ue- saisi dont les nieiubres recevcaieiit
^yoliilio'n, eùi :?a,i,er nioii(eMe:lonjienientdB. sa.

ai u, J entendu le? opinions de i.oaiicoup


de-meliiliresr!c cet)» tolites
qu'il avaitliiïvestis sa coPliance, qu'il, a eu~
nialidatàirësayeè«les pouvoirs illimités,
yoyédes
ttre ic, plus inslrnits sur les droits de.la nation, "revêtus de toute, la dittiiilé do re|)résenta.nts du
suivie bien loin de ra'eçlairer, lit il oui lait scmUisoiivefaiiij Jiour \'Ciller à son.salut et lui propo-
bon gouvernement,qui puisse faire son
Il a doijié laliu eue je file lisse raoirmi)ine ces
Voilà notre mission; et c'est Jupres celte nus-
toS^iieiiëscirooiiitaiiîêsa-t-o:i coavuqné la claire, précise et positive, que je soutiens
Conveiiiion-; que la Convention s'est évarloedu
peulirêlre jugé? Car autant vaudrait
Iiion-- •. •
naliona-t-elle éudroil1 de
eu le droit d'abolir :la que. la,
nation ajuste le -10 aoiil.et la Convention le
S0 spniemlire. Puis je remonte à mes pouvoirs- et
ïîïoii élùction., et je dis mes ci.ni-\
au "'riii.p< ïlo
avait rfc*ïi?i tous fcsdrf'it*, [iar suite de ta me- inetlanis, eu m'envqyant ici, ont approuvé, cou-
par tonte wnti l'insurrection Vin K)août; la Conveniion,,
laniorahlc journée du
Franîce.ïatiL'uéedeiioH'ésperlidies (leson roi en >e formant, s'est çuiis Huée:
- coiâidilionnel,
et dèfr Klre les dmit? de (tn\ sonyjreiM, us'iil-ilc
voir réviduiion'iiaire, et enabolissant la royauté,
cl!" a ju-é l.o'uisXVI t-onimeroi constmitwnne!;
Us moyejis que
ciir, en inetlniit Loùîs XV) comme roi.constifu-.
ions.
avaien niisàsa disposition, pour te tioiiiiél, même comme homme n'èiant revêtu
d'iiucuns po,iïvoirs,:ç'est supposer qu'il peut etro.
peuple, et nianïte'laH le yesuein do rétablir son Innocente: s'il .estinnocèiilé,ofi sont !cs cou-
nahlés les assassins des Tuileries, les dévasta-
""tres't après cette 'niém.oi-able révolution, des
que le
cor-
tvràii i vkit provoquée, cn-entrelenaiit lill.eVTliionville et autres lieux, les massacreurs
réspon lances criminelle* avec >s çmifirc», en
î'Fiirorte e, ct
en arrêtant éqiiiiinïtlleihciil les du- Ile lié pourra être que les,cliefs;<lerinsurreclion
vrais et leurs complices, tous -las pouvoirs révolution-,

Il'
décrets, rendus p:vr les.
eliis di'i peiiplcriiui; ue s'ctaienl pas liiissu cor- -iinïres, ênfiiî la, natîon.tpiit .eiitiere.. incon-
laauelïe Kxariiitioz donc; citoyens, oit votre
sidéré vous entraine :es!-ce pour la-juj-'i1!'
le peuple, qui s'était levé IqiiI .entier, la nation -vous il envoyés •lieveiHV.aupoint
que
don.
vous êtes partis, au premier principe, et lailvs
(ic nombreux sateili.tes, que des lois sanc- ce que voua aurie/.diïj'aire le lendemain de
armé

iVmïpn publique, allirê.lans:soii,p;ii


révoluTionnaire quelques ,lïataillo.ns de
l;i .eotilrc-
la.garde peuple
lie vous, avez droit
exiïc-t-il que
trompes par leurs diefs, tiens que c'est la seule question que
le salut. du
Jc sou-
vous soyez.,
îation'ale parvienne,
qui étaient vendus si)[' ;|tt;ti, et. cruelle fondés à discuter. :
avaient postes de manière que dans la cruelle
iiécess te de périr eux-mêmes, ou d égorger leurs
Jeprincipe
àcc
'démunie ilpnc que la nonvention,revenant
vrai et: incoiitestable,deliliereil ici:
frères, ils ont été assassinés. au jour qu'elle aindiqué jiourentendrole tyran,
détrôné, sur cette: seule et unique quesiion,
C'esiap ris cette lug;ibrc>tmemoraUe .jonriice qu'elle enjolBneaiixdéfe iseurs de Louis (.apel
dé né pouvofr en agiter nue antr.e-.et je di-clare
.que si elle n'adopte pas lu proposition quejç lui
lion Vo «« (* coiK), ipDM.?8o,.il- »<: : présente, ce hê sera que d'après cette seule base;
;qui est celle du droit politique, que je .inaiiiljjs-jplirlùiilés i làïfoisftVst un acte attentatoire à
iaspùvtTainetédùpeuple.
.Vf'Qir'ajouteVqu'il existe des tribunaux, et qu'à:
ciixVseiils dfl.jiifièr: que si les triou-
naiixîifdiViairés ne nous paraissent pas compé-
tents i;6iii' jiigprV Louis:)7, c'est à nous à créer
-Via tri!itinal;extraoi'di|iaire.
puisque c'est cil liiscuiautsilé salut diî peuple' fiilovciis, ces ilivêra raisDiinemêiitsli'onf rien
d0;so![de:-l)'alj!)rd, quant:» la prétendue tyran-

(tire, tous, les pouvoirs soient


iviniis d;ins;les tuaiùsV dé .céux:que. le peuplea
'liioisispourJÇ sauver :,eçae réuuioïi.ést éviilem-
nulii.y iiçces:saire- daiis tiii= temps où toutes les

liiiliv.i!lus,;appiïi:teni à l'ori-'anisatioiidu nouveau


..Si, au con traire, le procès àihïmencè <k- Cou is XVI
élaitiiotre situation politique lors-
que Î.Vsseiiiblée, léi-'islativeconvoqua les assera-
suspensiondu ci-devant
la iiiiiiiilés% de pouvoirs
il
Ixs assemblées priniàijes, conlprinénient
;invi(aliun,iipiis Ont dit Les plus grands dangers
son
suiit .d'une. iniporUiil'e. hiajeufé, et uiv'iiliMil cùtt[hiiuy, iiMits vous l'accordons:
siuii't'i-((iiis:,Ëlles nous ont dit traites
ul If;-cl
o/ii
tion vevit m.éit;V^er.l''D;>irr'uiiVjiuIjliqu9 l'ait si
.fiuns1 îi/iis
tu'cusûr, enl'ndre et

peut-être par exécrer' ses représentants, si elle uni



Voilà" législateurs,voilà incontestablementles
druiis il.f"là. souveraineté les assemblées pri-
V1
Il]lire.» vjiiïsen ont délégué l'exercice.L'avez-
; SOlXANTE-SIÎIZIESiliANNiîXE
vihh usui'ié;Kiés-vous des tyrans ou-.dës'coni-
une ampliationde
M.iis, les vôtres.;ie sont-ils pas
t ''sv-!)ii;uiis que voiis les, exercez, le souverain
s'eitréiMiipiusii'ursroisen-assembléesprimaires;
un procès inséparable
quand vous jugez
question politique, suHaqoelle vous seuls
d'une,

question Ouîiil vnus UUriLueriez à un tribunal


t!lï:î'uy qui tient de si près ail, salut publie que
pieds les. principes qu'on i;
vous èlês Chartres d'opérer.' Ce serait luuli:r aux

Oii uitus: dit que le peuple seul peul rouipre.


l'engairementqu'il à contracté envers Louis. Je
Je
vieis
coinljaltré
l'upiiiiiin'.de
ceux
ti>ni!eut qiio nous lié pûiîvoiis |ias, et que nous, cie
ne devo is pas le. coniiainder à: la suliif.
i
l.oiu e intiitoul soupçon d'esprit de parti; je
qui

il
pré-- réponds, liioi, que cet ensageniçnt .n'ayant pas
il était nul; car, s'il avait été
peuple aurait-ilîaissé au roi constitutionnel un
sous leiioin <lo veto suspensif, un
le libre,
vel'i liberlicide, contre lequel tout l'Empire a fait
éliteildré les plus vives réclamations? Le peuple

et
coiiilainiier Luuis à subir ia peiné qu'il a inériti:e,
listé
çiyilt'dé
4^
niillionsî
liste
perfide
et
fatale,
que tous les amis de,la liberté n'envisagèrent

le
que çoiiime un moyen ils corrompre le corps
de pervertii l'opinion publique?
le tyran qui a conspiré pour remettre le
peuple dans les fers. ne l'a-t-H pas délié du
lui-même, le peuple, .le
le droit imprescrip-
tible de diah^ér sa 'Constitution quand -il, veut,
îi'avàit-il pas toujours Celui de rompre cetenga-
gement, et ne l'a-t-il pas en effet rompu avec
une éclatante énergiedans la journée du 10 août?
l'a-t-il
pas, depuis cette mémorableépoque,
•' Ne
solennellementrompu diiiis toute la v.f.rincès au
d'un saint enthousiasme "et vfe fêtes
milieu
civiques, en recevant le subliine (|ééret qui lions,
délivre du l fléau de.la.njyiditê?: ;:»•
;Vous avez décréléqiKv vous jugeriozle tyran
Ûéciet ? En est-il
une sejle qui lie veuille \p:is:

qui se'plaiL'in'nl.de ce qu'il: lie -Subie

Vous (Mes ddncrionlpétents.et seu!s: conipé-


las ;• piéciejiXftqué
vous,
deyéîtà
1'organj.sat
ion
de.
la

-de haute
mort
trahison. "; '7lit
(le
qne.le,:Çoî.|e pénal déciénle.eontrolevrime
> 11 Citoyens. :lé- léflips saoule rapidenii-ntiles
Ici, avec celui
législateurs,
corde ,le la justice.: àjissi n'est cpjivis
sans u|ie,extrèute surprime ïjue ;O'i-
tenir a. celte tribune
que Louis mouri'it. L'intérêt.>|çs roïsést qu'un ^maires d(ini(erà:aùx:ïrtH(-us(ine haute idée ')<'
sonne à été jiifqu'ici proclamée inviolable et
sacrée,l subissela loi ccitnmûne que lespL-it[>les aL'Iè.tïv lai blesse;
leur puissciitilirô: • Tyfàii! descendez 'luinViu-,
• ou nous allons vous traiter c'uïnmç '-foi Aiiùlais
'ont traité Charles |et L-oi;is XVI.
L'intérêt des roisest qu'on inultijiJ.kVcoMtïe'eùs
qu'ils' piiisspiil
>iir.o.auxinatiuiW. Louis1 ¡¡en
qu'aux yèuk (lès
pay,, avait été traduit eteiiHniclu pi'rsciincllc-'
ment et par soiî Vléieseut ordiiienx la barre dé
que Lo ifs
XVI avuil inériié la "iituri iiiàis n'o.-anl
cation de sOïi jut'i'inifiit àupcuiile, réuni vu as~-
(.'Ifurts ii!ipuis>ahts p^inV-MiuiiiiérirIa.Kraiice,
inviotame et sacré tlç Lo:iis.i)
tioii; ell'.î
qu'il [ d'il riiil" vu îoinlïfKsOiis le glaive île. lai loila

(le
'- piée, q l'ils exercentsur la terre leursbiï;<an-
ârtitos toi ribits
que vous ilevez
La mlin de la tyrannie, a jeté
b.'ihlinient.
ur les yeux des
v hésiter À le déchirer J
•<
dé' là niésiiwV qn'Oiï nous propose, pinir faire
punit de mort cet attentat."
la

que là" loi soit épie pour tous. Une exception à ïiiii, le niodéraiitisniè, qsi, détesté :1a. journée
elle consacre ce qu'il y a; de plus runéste.auS :d,u 1)1 août, le l'ciiïllàntjsnie qui J'abhorre, le
hommes; cHe-jéaitimela tyrannie, fayétisnje qui en frémi!, le royalisme (|ui eji
de le
• sesciiniplices'/lin roi
le fi'aive qui a ()éjà frappé lui tète de
ri?estpliis, vous arrête'.
Vous oubliez que Louis est le chef des conspira^, li'li' liidèiise, el ose! ri'dfinànder le tyran, ne
terrés. puoi parce qu aïégné-snr, la. Fraiicc, voîis (leinandent, point d'autre mesure; ado]itez-
vous balanceriezà piinirsesTortait? Vousvoulez
ardents désirs. ,'|
les lois divines et humaines qu'à l'ombre de son Citoyens, mon cajiïr est déchiré uand je
la
TKurupe:, y ponrra/y exéiler; toutes les questions

lïl "iiojs'jli, no dissiiiiuleii t jifiis leiii- joie K'Vgcê vent.qjiinér siîr la (liiestion que vous n'osez dé-
aléjà ils annoncent votre <Iissiiliitii>n [jour Jbv- cider "voiis-menies, le ciiltivatèur et l'artisan
v printemps prochain. Partout, iV infàtnçs 'ealqni- ciiunais.sênf-ijs lu situation politique de'l'Eu-
vous accusent de: vouloir décréter: la fop^e; Soiit-ilsL versés dais la science\de la di-
purloul, ils .sèinent l'or pi les; alarmes, Us/dreS- ils
Il 0111 qùel'àinourile là; liberté, Vf qne des hras
mourir pour la loi,
niais ils yoiisi^ttharjiévdela faire; et l'on vous,

le
politique :â.cidèr>

jiâjoii'pruirleà arisliiçra'.i'S,et celle de la ter-


réiir [ionr.les pàtrioles: surfont dans les canW
popiilalH>n éstw innuiineilt plus

''• Tappel iVUX^iSH'iniilees


..• .(îonvi'litiôn:iiai.ionale iitffaire titi
celle iK^ villes. Oii s'y deman-la

jiri ni.if F< >, -sont .iiïili'S .inent qu'elle n'aurait iin.iioiné uu'aiirés la dis-
auprès le plus
juge-

liïiir examen des 'piè&w.-jiii les. for-


faits de, Louis, qii.'après'avilir entendu le cou-

titulio inel. et, en c;el.;ï,;il;se Irïiinpe.l'uûr moi; ,si'iuldéc3 primaire^; la perlidie ne. manquerait
p;;S;d'y, peindre les puissances étrangèreseomniG

'
territoire de la llépu-
Idique, si à niori ici des

la là. de longs
ailleurs, lerelarderaient;
La ;terreur li'i!rononcerait;,daus plus
assemblée un roi; la
nieiit lépubliiàin,bu
Niais ce qu'il
du
y aura
nioins |«iiii; eii allêrcr
:di'si'iinuiiolion- à craindre
perait à liv peine de ses lijrraits. il,.
tyràuéchap-

(le
lai \<A ans sous toutes
ses Taces,il ii'on'ie à inVrahOilé.tqu'un résultat
funeste favorable à

d'en-
que le ïiioyen d'en faiieniilre à force

Lie
rigée eontre.Ja lie'j.iuliliipii', le

pusillàniniilé. que et pas un avantage


C'est AaniCmeniqu'on me pei nt tyran com me
le tilt l'bjet" de lïiènris ei le haiiie |>our tous les
partis. S.'il Vu étaitainsi, verrait-on .les aristo-
iiviu^. crates si yïvehient alarmés sur Ici sort qui

S'ils trionïphent delà


aiilre. Le petiVenl-irs
il,, ne remettront
ils, y on placeront un
d.'après leurs principes?
leurs yeux le plus
• aucun1 forme qii'ellê..liir.i. di'lér^
qu'à >(etlés
Ne sonl-ils pas tous ses colt]-
niinêes elle-inèine.restitïintèà aucunes iiniilç-
lin et et leur faut. 'c'est Louis,
le fof qu'il
de pouvoir
soudoyée par lea' différentes listes civiles de le remettre sur un trône où ils disent que le
des attentats!
Il
ciel l'avait placé, d'où ile ne cessent de répéter

les
qu'il n'est descendu què par le plus Sacrilège
Mais que Louis soit où ne objet de.
révolutionnaires des points de ralliement, Je
réponds que la crainte, que lu certitude d'aller
expirer sur.: le; iiiémoi éçhafawl que Louis,

de-
déconçèrteraîtousctux de ses parents qui pour-
ion nationale

Celle qu'on tire des puissances:/ étrangères, ses,


mépris et de haine pour les aristocrates, la Cqn-" riiénW'tre lourinentés: du désir de -remuer. Et
lois, (le la quel est celui qui oserait essayer.
,justice, pour se déterniinerpar.uiié-.seiiiblàbie de e nqùs:;dpnnër,:(lcsçhaliwsV Serait-ce son lUsî
considération? Oui voudrait se rallier autour d'un enfant pri-
frères;? Ils soiît l'objet

lits,
est-elle plus solide? 0 qu'ils se trompent (.tos- de l'exécraliOfi idu peu?e français.' Serait-ce

la,
sièrëinÇnl, ceux qui s'iiiïaiii.iieut "qué~lcs rois:
ont d'autre dieu, d'autrapalrie,d'antres parents.
visascnt française vqiieçouinie un
qu'un .ïaiilôincVdbnt sésert hubili'UK'iit une iii-
brigué profonde,pour faire'prendrele chaude à

et'1"
astre malfaisantqui Vélùve sur horizon poli- lie cmn battons point;
tique, et qui les menace de leur destruction; de vaines, chiuiéres, au: lieu de ..combattre les;
s'ils peuvent se flatter de. l'anéantir dans sa eniieuiisréëlsqui.ontjure notre ruine. Ne nous
naissance, ils" l'attaqueront avec toutes leurs .faisons poilit illusion le sort eu est jeté niius
forces t'eûmes. Or il moi,- qu'ils ayons.descolnb:atsde^pliîs d'un genre, a 'soutenir,
s'en flakierdnt,; tant que les royalistes çonserve- s'il esjt- vrai que rouait.éjîaré des citoyens, ]e
ront /au! sein dé la IlépuMiuûeun 'point ile rai- ne dis pàsjiisqu'a .pouvoir soutenir l'idée d'un
liewent, parce qu'à l'aide, deece
Vpluliphnaire, ils exciteront des troubles dans- niais jusqu'à eu demaiiïler un, Le inoment de-
l'iiitérieur, Ils s'y ménageront des intelligences cisif est venu ;"il|aiit,, pu que la liberté triompiié
qui de tous 'seseuneiiiis, ou. que nous périssions
places de guerre
ralliem nt existe, citoyens-législateurs: c'est la
personne de Louis. Voiilefevoiisque les royalistes ui ni
pouvoir. Ce point de :àyec la liberté.
féodal, 'iiisata'rdolal, du la liiort
ni dictalôrial
plan qui assurent l'impunité au chef des:cons- ou la mort: c'est lé cri Unanime, c'e.-t le cri

pirateurs. énergique et
terrible (letotis les. amis do la
«ùr.vos têtes! On
vous demandera, et on aura irrévocâbleuieiit.proiioncie que ce soit noire;
droit *dd vous demander compté de tout aura 'invariable boussole.;
qui cou era..Mars alors quel àbime,s'ouv.ré'dèvaht Le prompt jugement de, Louis, c'est'le. vomi

abîme sans fond, vous 1 aurez creusé de vos riirgehté nécessite de peser enlîii Ie§ bases Ile la
propres mains. Mais alors que)effrayant danger
pour la liberté publique! il sera, ouvrage ou U'un autre Coté des mesures 'également
promptes, des mesures (.'randes, fortes et déci-
sives contre les rois qui osent nous menacer
servalidri du tyran devient le tombeâu de la encore la plussovere re.-rponsabililé de la part
liberté en nieltant des des ministrc's": plus île di'iiii-mesuri'S; plus de
à à. l'organisation de la liépiiblique: car il sera mesures dilatoires, évasi/es et faillies elles
çoiitlaiiilné par 'le$- %sein primaires au refroidissent l'enthousiasme;, 'elles provoquent
bannissement pu à Vi lïcc.rcci'atipii perpétuelle.
Dans le premier cas, je te Noie qui reulre en rieure.
France la tète de cent, dedéiix cent mille cati- 0 vous qui êtes appelés :âvec inpi à .fonder ùti
gouvèr n.euïent lilire, lïu.e ilépuliliqtie purèét (jui
dela liberté et une expérience aussi triste que garantisse àtotis les individus la jouissance ^de
attendri". une senlants du peuple, au iwin de ses "plus chers
intérêts, au noin,dela;liiiêrlé et.de l'égalité, au
Doiii do l'ordre et de.la paix dont nous soujuies

sa
prives,- jligéiius, hàlôiISriiçiisde juger lu tyran
crime toujours puissant,: ioiiJQurs fécond en Mais dans ce jugementn'ouvrons nos.ca'iirs IL

tyvau "i \e pas


moyeni de mal l'aire; qui épuise toutes les res-
la
défia ce nous -tienne cri garde, et contre, les.
^grands talents, qui étonnent, qui enlrainent,

ses
tyràntii:ev<lont lacoupabie main t'ohUMite partout liarce que l'ii»corru|itibilitélie fut pas toujours
des troubles, arme partout des citoyens centre ta conipagne- des grands talents,, et contre la
.ve;rlu.,qui:Lchivr;me, qui se coùeilie toutes le,
aines honnêtes, parce que la vertu peut se
garautivez-vuuéyu'avaut lh:printemps; f.uuis. tromper, etïqu'elie jrestpas toujours la liait-
ne sera pas échappé de de
tisséz-vbus que, secondé
le
despotts, il ne viendra pas a
la 'des, antres
pénétrer
dans le cœur clc rEiii|iiro,devous: dissoudre,de
tcur des circonstances, je connais vos inten-
tions; elles .sont pures..Ali dans Ulie all'aire
qui doit "avoir uiie. inllireice si décisive sur le
patrie,,
bonheur: ou le riialliciîr dfciïotre
faire expirer les lions. citoyens dans i les plus clescendous aii fpncl lit; nos conseicucéoj ne con-
suligns que noire civisme, que notre"courage;
liberté du spectacle alfreux"des plus féroces l'Ievons-nousà la sublimitédès-principes, qui:,
sont couture- la
divinité: n'envisageons
On m'objecte qu'aprés lâ mort de Louis, sa queles périls de la liberté publigue, et ne les
nombreuse familleoffrira foujours aux contre- envisageonsque pour les braver en républicains.
s'est
.. Ù iuii'dqhl la comjuote Ûis a déjà coûté dès
lli'ii w'sxlu sanVi etùlu: sa Ig le (iliis pur, Saiutts
liberté publique, et recouvrer son ancienne

cesser toulVsïei haines; éteiiisles:


Ijr.iiidoii's êùlkmiiics, que trop souvent l'jtmour-
propre irrité lance au milieu de hôuspouriious
•scnvtési
rallie-
autour;
dj
lejnplé
île
la:
pali-je
t j u s Ico'lioiuiiies digues do lesbienfaits! Quelon
|uàle. cl SMhliinb géiîia.qiii.fait ttiii'é [es '(lassions
iiiiliyidù"l/es, qui eoiiiiiKiiide: l'aiiioiir du .bicii
public, qiii inspire les dévouements; généreux,
(iétounie l'orage qui menace celle terre, dont la Or, c pMs sur moyen de rendre ces.pretea-
tioiïs. tdSfiijssàjiVes, et de donner à la République
ié te'uip*" (le" se consolider, quel esl-ilv Lest,
sclbii mûî}*lé laisser, reposer ces prétentions sur
la lfljériL'1. nous qui ii'exisldnsqiié: par, Itvpeuple un persounasé incapable de les faire, valoir, et
parsson ineptie, et'fiar le ïnépris universel ouil
lés hiesures de sûreté que nous
liiis-noi s "pojir son salut, s'ij
pelil être sauvé
ne pouvons prendre contre |iii.
Or, œ personnage
que tout de.vraît nous 'faire désirer" Savoir, si
lifiliiijiiueïelyr.junieure, puisque nous rocoii-
ii:iissi.!ii lous -qiril est culipuble i(u criujë de" vois les préteiidanisqirillaisserait après lui,
"iiiuiic.-lplibon, etqueiiai coriséqueut il a nié- jes'il n'éiait plu- et que -ïtuïie autre parljo consi-

.-•
dère îenipoiieinent avec, lequel on demande la
asseinbl 'es priniaires, et: je. çoïicliïs à ce que mort de cet olaire 'de noire liberté, je ne puis
rien concevoir; je l'avôuo, a cet aveuglement;
car il m'est inipossilile de soupçonner d'artière-
Convention
haHoiiale
àla
peilie'.
de
ses
forfaits.
pêliséeVet.de vues pérlides, ceux qui demandent
Vous pariez de justice;et ne voyéi-vouspas
que l'a justice pour nous consiste uniquementa
sauver l'Klat?
À LA
SB.VNcK lii; LVwHiyns.tloX. Vous pariez de vengeancenationale; mais qu-
iilie2-ïous"qu'uné',naijoh,.qi,iaiide]le est reduito
a la nécessité depiniir, ne le fait pas pour se
Sinrt:
ni.'Oi'iMnx1
11
<'>'
l'iBUiiii-ri.oi'.KST
loiv effrayer, par di* exemples, et
vuiiuiT, mais pour-
sur assirrer; par là, sa trauqUillilé-?
Vous parlez de yeni-eaiice mais quel est celui

iVpivsentanrs
A'ous avez prononcé que
rait niliircl, lie: la
tlii peujijé,
la Conveiitionjuge- saurait
de
rien réparer.'
'El puis, n'avez-voiis.pas un plus grand et plus.
nojile esçmpie à doliiieiv une vengeance plus
'
Iii.|{ê[iul)|jq.ûo,,pour:.lirét.une vengeance qm ne

clfravaiite ;ef plus iliiralde à tirer, que par une


droit politique: et de la. sûreté de
niorl'qui, à riiistanl, fera.it tout oublier, et suo
riilat, n'ap|iaitient qu'i vous seuls de preildre, ceder peul-en-è la pitié i cetteindignation que

.'
1 l'intérêt de notre pays 'nous comniandeilenourrir

et
sans cesse contre la" rovàiité'?
Ainsi ce n'est lias lanl coniiiie juges, quc
(lue ViJus j'iirléz ilo prétentions à la royauté qu il

,•
coinine chargés de la suivie de nous faut détruire; éb bien' fcites périr Louis: et au
devons nousdéçi'ler; or, sous ce, double rapport, moineiit même ces prélenlionsqui sontabsolu-
nient salis danger et innlles sur sa «te, vous :•;
de ma conscience, 01 hion. devoir les placez cil ilesmainsplus actives, plus habiles,
moins couvertes dé délaveur H de mépris, qui
sauront bien les mettre à profil.
j'ai reltu conviction, noii pas taut sur tels ou
lels faits qu'on, lui ini|i(le, qui sur- la de La liïort d'un tyran n!a jamais donne la li-

jamais arrivé de Voir un tyran esile ou reclu,


douter .in), instant qu'il n'ait .voulu perdre la- renionfersur son trône., J'ai pour gurautde ce

1,1) Vov;
Anliiiyx

X
P'irUmPitflirt'S, 1'°
sérif; toino LIV,
que j'avance, l'histoire des temps
comiiie celle des leuips anciens;
T< despote banni ou reclu a été et pour sa
l~:t! pai:o âii, Toiiinioii de/ nâtiori,
.
modernes

et pour les nations contemporaines, un


objet de mépris général, qui, s'il eut été nus à
mort, aurait peut-être, comme beaucoup a au-
très; excité là pïljé cl le» régi-ets <fcsoii'si>'çlo K!i! qùi'Is; sont fes, hOiiimes pervers qui ont
et delà postérité. ces aiïreux.coiuiilots. an sein inéine

de;>ià /patrie, assez coûra|;elix pour les dénias-


iiissenient l'iiijpiïclioii cîc les niçtlrBiV niort.à

conque entretiendrait,, cirqùel^ que ce

par:ib!e\ lie'ii dé la niisere; puldiqiie Les periiiliS treni-


yeiilipu!; niais je ..viens d'exposer 4:elni qui :mv.
pour:eih[)ei:hé.r que ie torrijnl
leur fit

.iioix\^Tiï:i)ix-iiiTO.iiiiiï^N.\KN& -7^

et
qu'ils soiitlés prciniOTs.:?! fouler aux. pirds dans

m )i ri s fidèles au vi'dre! ^Xou, ('iloyeus., j'auiiii

euieiidrei :-
SUPpliçt.:

verser: vous tes avez


vérités;

pelle a telle tribune, moins; piïur lixei1 yiw idées


sur
ritent et le droit que vous avez de ,la 1 il f inllisêï
Oc, serinent sans roiicir.

sentants du peuple ualK.rrilile coinpl'it, qui al-


Iûnieravt bientôt parmi riou^ lesltorelies île la
!>uérre civile, si les vérilalilés àniis de. la; patrie .(lieiità^ploiiiïerla nationî pour assurer l'impu-
lie s'ein pressaient (le répandre l'alarmé; s'ils ne nité dn tyran niais la auêrre civile et la disso-

cachet de l'opprobre. I ï. ;, C'est à la sàiïéssè de la tlouvi'iition à prévenir


plissHnVavecfiilélilé.^çbiiràL'eel constance les
devoirs de sa mission sublime mais pour è»
«o* Portirs (de l'Oite), ton» jn" S8i, 4M. connaître toute l'étendue, il est indispensable
lis la
qu'elle se reporte aux événements: du lOaont,

';•-. pe"dù
qui ont' provoqué sa convocation.
Les preuves de toutes les trahisons du mo-
iiiii'qiie

te
et de ses a»ents, étaient écrites de sa
ij'Asseinbloe législaliviV al terrée par leà scènes "main, et renfermées. (Ihib une armoire cachée
tprriljlQsiledejoiirjiiémuràlile.jHént'onvaincûe,
ii'atll6uf^qu'cll<! cou*
elle Siurëté générale;
(•ùiitilésûf niais incapable île rétablir l'ordre .dans: informé, il s'empresse li
l'intérieur en est
de les prévenir; et

;
le royaume, plus encore d'arsurérlaféljéilë pùT bientôt: âcconïpâunédé deux affidés, (téiiioins
' "• bliiiué, n'osant nrôniersiiilui'f sur lé soft du liio- indignes de loi) ilénlevefurtivemént ces papiers,
iuirqUé; se contenta de iqisiettre en étajil'àrros- il en fait à loisir l'examen, le ,triage,le ilépouil-
Icment; puis il accourt vous reniettrele reste
tir afliçiiersou faux civisme, et çonsoininersoh
ÇonipliiKSiquélhomme de sens persuadera-t-ir
qu'il n'a pa> spiistrait ceux qui pouvaient servir
le et
scsr.çdniptiées, piMÎr né femeltre -que ceux qui
déponent contre quelques agents subalternes,
quelques.miiiistrés-âbsenls,quelques conspira-
leurs décèdes; ceux qui pouvaient faire naître-
jolis to'iis nies droitfatre adopter telle des soupçons coutre plusieurs membres de la
Ëonvéiilio*ni:jetei'(le la iléfaveijr sur là Coiiven-

une baie intéressée:à «auver le tyraii.v./m.à


cfiN-m nés. (la:is

à
la plupart ilesdéparlcrnenls, Ces pièces, presque tontes iusfiMiitiantes, de-
vaient, étreécàrtées (le,la:procédure;(,Iles ont
été annexées pour compliquer l'affaire et gagner
dû temps,: aumoyendu ^icret qui purte qu'elles
à l'impression et comnin-
le t-lioi sur de faux'aiiiisdcla patrie.
•" L'éVL ei)ient:dloycns;;n'a quetr junifié "1
ce-
triste 'ésaL'c à en jut'éf par la tactiiin qui iiiquéés;"
seront
ii
toutes.
iquées à l'accusé.
La minière dont elles lui ont été commu-
iiilliiiMi érAsscnibléé;. faction dans laquelle on semble 'nième ir'àvoir été choisie que
pour lui ménager les moyens de se tirer d'airaire
-' •' ros-'iluequi' en reafcttcnl les alms; d'anciens car, au lieu ,le lui avoir simplement présenté sa
.signature à reconnaître, ci lui a présenté chaque
pifes p iviléïiés, (les pi'élats staiidaleux, des lé- jnèce, et on a souffert qu'il ne répondit qu'après

de
u'isli'S, les p'raliçieiis,des suppùts (Je la éliicane. les avoir examinées
CniniiieI des-liciinmessi
de sorte qu'i! a avoué
celles qui ne disent rien, qu'il a renié celles qui

la
du pri lejie allieux d'fMiprinrérle .|icuple,. de disent quelque chose, et qu'il à rejeté toutes les.
s'eiirio r. de se, s'engraisser de iuttres sur les ministres..

d'i'iix
il c'iious.viéndroMt'Iés
ou
qui il
iiouvellés:çalaiiiités
,sa

à'Iresséé de sa main
le,,
secondé comparution à la barré, on lui a
(le mémg présenté

à
trouvées chez Back-
s"iiilili îles, île leurs clirtits, fefàient-ilsjamais ina^in, niajôr de Sfssatelliles Suisses; il les a
lé boni ni- ilûpeupleVi/est d'eux que nous' viejil
c'est nioire de fer, onve
lui a préso'ilé les clefs. (le ï'àt-
(taris litre
l'hierry, son
lettre,
valet
il a répondu qu'il ne le conpaissait
de
< niénaceiit; earee sont eux
u Il luConvention.
faire le
qui
bien, quï la perdent dansIVipi-
pas. que signifient dfe pareilles affirmations,
sauçe

vos
les-
berie et de trahison?: Dana la bouche il'un
la nal ion dansl'aliimo., si vous lié vous élevez :inoiiarqùevqui>ie un
enlin à la bailleur de IS-avril IT'.IO. disaitaumilieu
v\ la uarclie qu'ils de cette enceinte, au monieilf niénie où il pré-
de Louis XVI, qui no voit, qu'ils n'ont :ei) vue que parait sa fuite pour Hiiucii. «qu'il était navré
jusqu'au fond Je l'âme, des bruits d'évasion per-
lidemi'ht répandus dans le public; qui récla-
deta vous eu
l'ai à cçtlo iribuné la lire-
crimes (lu
nmit àniérémènt cftiitrsjiet butraire fait à la.
pureté dé ses intehWôns, qui protestait solen-
iiiîc't'o des

de
crii
les
dont;
la
preuve,juridi(pré
était
acquise,'
nKiment mèmeoii il vaiiait de signer une pro-
enneniis de la liberté Il'
paru ïicciii'illir cette leslation contre la .Cohstitiiiion; et mil, pour
mieux endormir le peuple tir lequel il appelait
nies craintes ne se soiitfliic trop réalisées, vous aule Iléaù de la guerre civile, et qu'il allait ivrer
fér des ennemis, au fer des bourreaux, or-
n'aper;evez encore ni Iss^ détours ni lesissuesï. avecdonnait de brillani» préparatifs. pour manger,
plu* d'appareil pain sacré?

un que Roland était


qui s'aiito aujourd'hui pow ,renyoyoi'ii(tx. assemblées dans le: secret lors dé sa première nomination aumi-
primaires la révision des nomination! )
Mais quand Louis n'aumit pas,toujours çtéiun
ouvrier de mensongeet d'iuiquité>quel parti la narque Miniis, 'àîS)ipposef:qu'il soit jugé comme
Convi'iiponpfétendaït-ellotirer.delaprésentalionv lioinuie, il réclà!|ie.j en rsa. laveur,:Jes droits <ie
de ces jtièeeSi.ellequi avait décrété 1 ne
..feraientpqintpreuve contre: lui;. car elle avait
(put citoyen;. Dans cette: nouvelle hypotlièse, il
^voulu récuser[a Convention, qit'il représenté

'
déciilé que leur signature né serait pas vérific-e. s'éri^eaii t cil Iriljunal. çriïrii riel contre toutes les
î)r, c'est là un aveu tacite qu'clleSjn'pnté'épro-v lois|: et. ciim!ilaut::des;fonctions incompatibles;
duites que .Cour ciniimuilier là |iroeédùre.et fe- celles de-déiipiicialeuT, de jurv de jugement, do
tarder le jugement.•• ridicules,
Nous :*pici aux -niOyem de: défense qu'a fait auxquelles les du royalisme, feignent

ltour les| réduire: à leur juste


l's
seiitirla nïillito.
et,
valoir te conseil du tyran pesons-les ^unmonjcjit,(l'attacher bi'îiicoup d'imporlance, mais dont la
*J~ en faire laiisselé sautu:iiux;yeux..
IValjprd il est feux quo'la Convention se soît
sniil. tous. contenus suivant la. déclaration crééeéllç-inômé ju^eùle Louis XVI; il est notoire,
même do raecu.^é, Sil contraire, .qu'elle a. été: revêtue, par le peuplé

pitoyer l'Assembléesur lé^ortile Louis, cil tI'a- qUliétaitSIéiilaréé-ïen Il est


Làiss4)is-là ses ell'oru linpiiiisaiiis, pDiiràp- te tyrannie poui*. saliver la chose publique,
faux encore
.;qué la.p)nyéu.lipn.ail éuinulé les fonctionsde
jeux (le la fortune qui replongétuut coup dans dénpncialei/^de jury et :1e juge car c'est le
vliéupie français qui aécuselLouisXVld'atlentats
atroces cputï'é la piilrie; et c'est à la(Iouveution
LaisscSiiâ-làsei ellorisiiiipuissaiits, pour en- qu'iléji ari'lnis-le jugement..

(le de Eiiiin, il est faux qu'elle, fasse les frétions


cliaîner la justice de rAsse)iiliIée,:en lui: înoii-
tiant toutes: les. puissances de l'Europe inté- de jury' d'açeusalïOu et dé jury de jUgemeiU,cos
resséës
de gloire et
Jurys .n'étant institues.que pour constater s
rellifùry y a lieu:à iioiirsiiite: or, lés criinesd.umonarque
y
étrangers à"la. question': ce spiit iiésont que. trop cpnslanls. Mais qui ne voit que
qu'il importé de relever. les maxinios ordinaires: lié, la jurisprudence crj-
•;
l'arlaiit do la maxime qu'aucun homme ,ne, iiiincHe :ié peuvent sVipp|ixpicr aux tyrans
.peut ètrejugé qUe^d'aprèsdes lpis -antérieures il coiiiineaiix simples particuliers? Le défenseur
ses criuies, puis arguant dci vices îiiôniea de la pflicieux de :Lpuis;.X\:1.était bien convaincu de
cette vérité, lui qui a soutenu avec tant d'as-
siifalice que Louis était au-dessus de toutes les'
Jument rréchercliàblcpciui' tout" ce.qu'il avait lois.;
pu faire comnie roi, sa [ûrspnnèayant été dé- Je ne dirai rien ici de la protestation que vous
.clarée inviolable et sacrée, etla loi n'ayant porté avez entendue dé la bouclie de. l'accùsé,»'^ »'fl

:
sa déchéance, dans le cas: qu'il
contre lui d'autre peine (jue:la;pfé3Oui|itionde
ferait à la
nation une guerre cruelle crime, atroce qui D'après son caractère connu, on sent trop à quoi
renfcrniê tous les autres. » p'01'1 il suit que hi se réduit iinepareille-prolestaiiou..
Coiislitiilionaurait donné au luonarqucle druU .• suit de ce qu'il précède, que si les crimes-
de dilapider impunéiiioiit la" fortune publique, du tyran sont constants etnotoires, ses moyens
de corrompre les de l'autorité, les, de défensespntdcrisoirés.et nuls;'
de soudoyer des Mais ce n'est pâs'de la nullité des'moyens de
l^iens d'espioiisVde brigands défense du' tyran qu'il rinjporté de vous pçné-
et d'assassins de faire passer %ux ennemis, du trer: qui de vous ne l'a pas sentie? C'est du
'l'Etat, 1 or, les niuniijuns.et. lés arnies destinées cpmplpt tramé par ses aflidés; pour l'arracher
aux défenseurs de li liberté; «!c,i>iller, d'assâs-: au supplice c'est des spphisines ridicules qu'ils
siner, djempoisonner les citoyens, d'asservir et emplovent pour lui .ménager l'impunité; c'est
de désoler la patrie, de conspirer la perte de la des elforts criminels qu'ils font pour le replacer
nation dlle-nièms,et de: lui ménager les moyens sur le tronc. lticii.de pliis perfide que ta marche
de'la c nspniiner par le fer et léfeu, pour le des auteurs de ce iîpir complot: arrachons-leur
laisser i n'suïle jouir paisi ideinent du fruit de ses le masqué.
forfaits. Conséquencesabsurdes, qui font :ysse>. Vous vous rappelez;: citoyens la farce grn-
sentir la fausseté du |>rincipede l'iilviolabilité les([iiè dans laquelle ces.fpurlies tirent jouer un
rôle si étrange ;aucredule"Jjerlin,eu t'engageant
Tel (-! jHnirtantle privilège ï'é.clani.é.à-votre* à proposer le principe funeste dont Cuadol et
BuzOt profitèrent siiadrpitsmeiit, pour jeter des
et assasi'n, par son défenseurofficieux. Mais qiiel insinuations malignes sur les patriotes..qu'ils
travestirenten amis du roi, en suppùls du rûya-:
dont it s'était arme Vous l'avez .vu; se joutant
Vous vous rappelez -cette scène -oraeeusc
qù:excitaleuf .inique projet d'expulser la fanïillo
les-coiiyrant do son iilviolabilité; piiis:se:j.us7 d'Orléansdit légalité projet qu'ils avaient pro-
posé dans la vue de calomnier les patriotes
:commë partisansJdés'lSpurbons.
délits; vous l'ave/. "entenlii, en. différentes. çiN
constances, et pour un niiini' attentat, réjmndre
'aux représentants
;intrigues.
• Ce n'jjïaiijà encore' (jue le prélude de leurs
S La Cpnveiitipn vetiait.te s'engager dans un
prêtiez jias (ï nies miiiislr,Acclame risante.-p.uis, criiel enibanas, en refusant de "restreindre les
chefs d'accusation. aux -criniis du 10 août:
crimes dont la preuve juridique est acquise
Louis XVI, dit son défenseur,ni peut, en aucun crimes dont le récit a soulevé fa nationentière,
crimes qui ont provoqué voire convocation, qu'elle ne peut prononcer sur rien irrévocable-
ttjent, et toits ont conclu a l'appel au peuple, en
rassemblement ilücite, sans déè|arcB;les: pari- nuances,
siens et les fédérés de Mus lesr-tléparteniéhts, qu'il
.CT
différant: iiéannVoiiia entre eux par certaines
Salie veut qiiéletyfanioitinjujïeabie, altemlu

quelle aatuce les il


des rebélles dignes de niort; if .y'}.; i;,K. tenait de la Constitutionun brevet d'impu-
C'est ce qui a bien pant après ta dernière ..tiité bou.r toute espèce de crimes.
comparution du tyran il, votre barre avec .llabâud, d'aprfn le défenseur officieux de l'ex^
ne s'en ioiiUils pas m6narqné,;aHirme,que:là
prévalus pour le sauver, en traln.antrairn.ire en jugèr, parce qu'elle serait à fa fois lie
peut lo
ilénoncia-
"· trice4 jury .d'accusation,' jury le jugement: et
A peinte se fut-il retire, que Manuel I s'élance, if jùgéjcéqui blesseraiftouti-s les; règles de 1
la tribune pour demander. IMuiprcssioii Jé.sï', jurispruderice, criminelle. Il ajoute qu'on ne
/défense1 et l'àjounieinoiit d'autres lijenibres ,,attrait enfrlrindre \1 du les
usitées pour les autrés.citoyiMiSi sans violer les
s'élever contre la Conye ition, de la traiter de
tribunal .îyrannique, et ce? démaùSIèr le; fapiiért"
du décret qui dectare qu'elle jugera Louis XVI.

il
Le, lard et, Kersaint lui succèdent pojiîr yôçi- qiie lalloiiventiiin juge l'ex-
monarqueen renvoyant axi peuplé là sanction du
fêrer les infinies blasphrùfes.
•: Duliéni demande qu'on mette aux voix, par et
jugement, a conclu à ce qu'il soit banni,
c'est-à-dire. envoyé. à/la tète dis armées eu-
Il se fail.un tumulte affreux. •"•
les auteurs ;,le tumulte s.'accroit,,
de- il donne, inSmea:(ntendré que le seul
t'Oitj.urerles (1
naient, c'est (rabsoudré j«x-monarque,
qui nous me-
etide le
.veulent l'ajournement,. n'S; pairioles invoquent riHabiir sur le troiievOpijiinqu'il a t^ii soin de
l
la question prcalali|e; Iprpréshlciitv au :mépris ne pas ;lais>er par écrit, et do:it virçileucc dis-
de son devoir; rcluio deia nit'ttré.aux;v(>ix;les |iàraltra dans K-s journans
droit

Il
lîrissot prétéiid'qUe le peuple a seul
fa pro|iV>sitioii de juger le tyran.
Le câline se rétablit Fur.
Coullioli, de Gensnnné pense qu'il flint déclarer te tyran
il est décrété ,nI', la proposition
s'occupera
decoupable, le con'iainneràmort;- et renvoyer le
jugomént à lasàiiciiou do peuple,
sur le juïîement de. Lrtiijs Capet ».: proposition
lurdonnaut t.\ii>pd -(ni pt'itpL'i seul moyiîîi il(, friire ;Il).
qui teiSî àéténiisêr cettèsâiTâircén spudrc'Louis.le traître, eïl donc l'opinion' bien
prononcée de ces intrigâots, qui s'étaient mas-

et cause un désordre pour ne rjcn dire,


qués 'avec tant de Soin, et qui voulaient faire
passer pour royalisteslés plus chauds." patriotes
royalistes suiveii; .leur J)|an.. Rien ins- Quanta ceux que la pusllaiiiihiléa ompOcbo de

sur le jugement de Louis «apet, et qu'ils se bor-


..nei-aié.'t tous a en faire proposer une par leurs
-
truit dé leur marche, j'avais aïluoucé d'avaiicc .fronder l'opinion publique, tels que Barbaroux,
qu'aucin diis'mi'iicjiH n'émettrait son 'opinion
Mais laissons-la les députés dont nous venons
suppôt. c'est celle qu'on établie Azema, Ducos, de dévoiler les menées,pour ne considérer que
Loquet; opinion dont lioland a ihwtdé. les de- leurs opinions.
orateurs patriotes {{). attendre lesévénements,. ils faire
paiten ehts, taudis qu'il iiitercepjait celles des H J'ai dit. que. pour tirer .L'affaire on loiiirtieiir et
Lorsque cette opinion eut fait quelque pro- renvoyer au peupla coiivoi[iié onas?emblées pri-
qui
de toute (onstitution viàis. pi:iuéipesd"anarchie Jetons ici un coup dVrl sur les considérations
que avait jetés en avant, comme une
(1 fculei politiques .par lesquelles ils s'efforcent iriiillu-
pomme de discorde. Ainsifdétcrniinésà sauver enoer la détermination de l'Assemblée, lîlles ont
etyran de quelque manière que ce fut, ils se pour objet la cranté desressoiirces que la inort
sont lii|eii nardé de faire .d'abord' cohnallréleurs: pourrait donner aux patents de' l'exHiionarqiio
vrais sentinieiïts, dans Ifepoïr qiic iaductriijo(le supplicié, pour renouveler leurs prétentions au
In'uie,. et l.x vaine terreur dit ressentiment des
détrompé sur copoiii!, ils ont assiOgéla tribune
coup ilsur les principaux lis
pour pire passer ïai<)',i :«« peupla. Jetons un
de cette
puissances coalisées contre nous. Mais le fils da
'despote dçironé ii'c'sl.rièn. encore, et [iiMil-èlre
la niprtl'émp:ôchera-t-elled'être jamais rien.
louant à ses frères et à ses parents j'élioiies, que
sionl-ils tons, que de 'misérables. proscrits que
gnalésl Salle, lïaliaud-Saint-lïtienné, Buzot,.Vcr-
guiaud, Brissot, (;ensoiï,né:l'piis,oi]t reconnu, pouvaient 'un 'jour devenir rodoulatilc'S, ce

:soit
aucune nïisâioii, aucun. ciVrâclère'pour le jugôiv
Çeprémier motif est
ne seraitque dé l'appui d?s puissances ennemies.
nu| pui.-qu'il se fond
parce qu'elle n'est pis
utjttibunaljsoilparce sciitinient ilespùissaîicéseniieniieSi c'estle seul
renversement du trône de rex-nioiiarquequi
fait le sujet de leur fuafor; ci c'est- lé, relàidis-
machinations, de leurs éiforts, de leurs prépa-,
hitqui m'a cté attesté par mmprimour iiatioti.il. ratifs de'guerre: m
'' contre
au jugementdie Louis, li rureur aveè laquelle
ils la prétendueprécipilatinn de
Iprsquê;le pérlideLouis«lait sur;léjr.one,.qué.. ;'ceux qui dëinandent soc, supplice? Faut-il le
lorsqu'il, "élait le centré=Vlc;;tpus/;ies:complots, Vlirefjjë, cei|u'ilsViien;nc.nt
qu'autour
son sort par des
delui se ralliaient(busleâ su j >|k>i a U liimids; secrets, qu'ils s'efforcent de couvrir de
deS|)ptiï[ïië, qu'il enlretEmàitdes /intelligences; l'huuiauitéet nela lajustice.
avec lés ennemisjludedanset «Jtl dehors,' qu'il.
enchaînaittoutes les; forcesde JIËIat; M_qu'il ilevelopperla fausseté desraisons.
pesait sur la patrie avectouiëslesautorités cpiis-
tiluées pénsëz-vôùs que-là;stupeur,doiit elles foljVlœtous les ra|ipurls, en appliquant ;Vdes
queslipns*Je î hanté la

-ils
jurisprudence 01^111^1^11, lieu de raisonner
eurs espérances? l'ùlïroi glacera leur courage
ÎMircés;
(r.ai»;iiidpiiner.regide
de
l'inviolabilité,
dbntils'pul ;fajt"aip;èss:ii. |ieu -flatteur,ils se;
sont étudiésà ravaler ia royautépour ramener
de niaijiWnirnotre îibcrfù et de latre respecter la classe- des Simples v\-
nôtre indépendancesle// (lép|oieinent> de ;nbs toyi!iis;;e£ invoquer;eu sa faveur jes fbçinalités
forces, de 'iiutro: énergieet siuiple parti-
Sublinies de la philosophiea leurs vues criini-

il
nive deilain;pbii'rT|iiOidtiuç suivrait-ou à srm
Cesont les uièiuës (pli Olbus,poussaientà lu"
pris pour puissances,conjurées, llypocrilés
ils but eux-tiièinès
/et abandonné leurspropres
jeté le /masqué
/déhoïiti k ils ontdesmàxiniësdeconimandepour
çhaqueîour leurs principes se plient aux cir-,
n'est pas uiï simple;citoyen, mais un tyran La
Cunititutïofï l'avait séjKir-; île tous Tesciloyens,

Quoi
"pourenfaire n'ii
fois le Iroiij et In cliau'i, s'ils "cfuyaient-par /là ri'liçule dé vouloirle juiiçr daus.hiforme or.li-

les:
cerlaius orateurs,;
d'après sou iléfeiiseur olncieiiXi la Coûveiiliiin
tinienirs'enviriiniiont;iljCseraient les premiers le sénat natioiiifl-
Auxalarmes qu'ils cherchent à nous
le pcïiiv.iîr. judiciaire, de cûnloniire
li.iiis cumuler;dans .ses
inspirer,
ils ajoutentuntaux.re^pétl; ppiir le. i.naiuticn .liberté. :5;v;'
Maispbjirqifoi -atrçcti'r. eux-méines do. T'jii-
fondre là Couventib;u" avecmw
ture, étrex-ni;onai'i|ùe;;iv('c iin .«impiepar.ticu-
qui ils aiiraientriii-ou," sans-doute mais ell'1 est

force jugée nécessaire,.qu'elle .ne soitautori-.èe,


dji nïonarqtip uii simplecitoyen, etréclameren
comme queicprùii-|'a très elle
est
assemblée/révolutipniiaire.- Or, quand il
le
njHllienrdé la l'i-iuice,ipii exposatant de fois le
pas u'n de noiis'qni ne sV:it tenu à lefaire, pas
imde nous qûitlût bésilej'iMï inslaiii.
Oii |)réteiid:qiié In Cblivéutiunnationale n'a
pas le droit ili' stal uer iFréviicalileinent sur.
le
/sort de Cette|;céle.iitini) riihVulé
• pémirqansles cachots,.lesInnocents qu'y pré-
nation reviilléé des aUi;iiîats du lyrani ne pq'ù-
vàtit l'écrasçr e|ïe-inéme;vous,-émit son glaive;
pour li venger, et la délivrerjiourtoujours de
ont coi temple de sanu' frpidles massacres de
Nîmes,de Montatilian, de Çâen,>de IJnùai, de
Nancy,ilu c,lKiinn:deMars', des Tuileriés! lili l.a Conventionëlle-mi'ïne ne douta jamais de
la plénitude (IL'ses p-iiivoirscet égard. Car si
tous/tr'élieii pas "éiiiu|>'è|i'nii!ut'auto'risés a-
victimes île .là tyrannie?
D'où vient donci'iiupoiiançequ'ils attachent salut public, de;quel dro.t avez-vous prononcé
Il peine caphale contre.lcsHiachiiialêûfstne- épée, laçrëationd'iineplace d'huissier, la vente
i]uel|o droit prdoniiez-vaus lu deplpyeiiierit de la
lofec: puMiijïie, çoiilru 'lus iillioupiMÏijiîil!;? Ile

droit avuz-volïs- decruté la cijiitiiflialion (le la


ces cas, qfi'o ï.iî;iiçr irnjyoeablejnenil'aïrét (lu
-jllrjl-l d'une MiùlUtildç ..I;' ciloyu!lS::Ci!Ujj.lllilcïj
(lunl.lv* pi"* îïi'lij;iio est lillû lois liiôîiis ejiiiîiiïi'l
tic citoyens iniiocunts, dontlé inoiiii, ruepimiiair-
.ïous.tiMixqiïi

il
jusqu'ici ont traité il la tribune
/de leur juste aiipli-

jp lis sAjs;, niais quel liuuinc assez infâme purnii tioiiné par 'la .naiiôu
de
,.ll:»'st vrai que la loi. doit être l'expression de
la vbionté péiiérSIé, "lijaiï de la volonle éclairée
ci IViiidée siir" les; i'denielle lUslic.e;
taiviin .(Jeerél éviiléïiiniuiit injustejlutril saiic-
n'est pas Une loi;
il -esl./vrai; encore; que la souveraineté du
|ieii|]je*sl iii.iliénabli', et que les droits.du ci-
lôyeu S(iiitiiiipiesçri|itiîles; d'où il suit nue
c'est il la tiàliqii (le sanctionnef les" lois faites
ils fie. jayiM.it pas.tMl tii.ur dos CMÏistiiilciicç.s,
l^iliiii-il fet::vrai /|ùepoijriie pas s'exposer
ïni-on>iilurém.-iit à pûnlri!ses droits, la nation
Ils vb'us lUsml'-i'oi.i^ï'-iHiiijiu*-tvùfiii iii'trl qu'ulluiiu saurait lair.èpar ellè-niémé. que ce
(ioniilurijusiioiis.ilé-ià, que c'est a la nation de
Mtitrdwiii i-<i:tt,]Hi.(v n\/i eii II- .ruiiiïiltitin ihins ratifier chaque
si'V (m, iib'U'/s iiritii<iii\'Si: •iwle-Ue: i-ouveraineté-nationale, chaque mesure
s'appl ii'ra Isiiil iiiaiiaituui'.con.iiitiii'iuail sup-
tous ceux qui ont
souleiii] l'appel ai' -Non,
citoyens, cilr ce

CI
seraitrenverser de tond, en comble le gpinér-
ncmiMil tonne possible (feus
-quoi It'fic/VuiiS ujiOL uxireplioi) eij lavuurdii un grand- |;lat. qiii: Veut ènité de (iouVernenient.
• [ilus a ruiix ili' Ions loV sculèralsv tl
à
l'uur yoiis (aire sentir iuute l'absurditésic leur
le
- .•
lis V JUS (llHMlt* Que li: Si/Uhritilleh' llll /h'Ulil,' jéne liratlacbe 'ai pas
ridicule d'une i!iande nation sans cesse convo-
pour délibérer sur

-niii'mission qu'ila dunirO'u'


,1e» arrêtes :|iiïs,:por.SfSvepreseiltanls, quelque!
mince qu'en l'tit l'objet. La inassue d'Hercule
Ils V jusilisuill </ih' lu Ji/i ï«7 /.(/«•ssrâ/i ili'-la- mise eu.mouvcnientvpoiirtuer uïie moûclie, eu
sérail une. faillie que la chose
est Ou tonieiniposi-ilniité car, darislu syïlciiie
.'Fiiiali' est (lune iinpusi-iljle aiiniiiein ijulic la eialion i.olili(|ue;et.int a|ijjulé i .statuer- sur tu'ut

(file
ce qui reçranie rass.iK-iatioti; -eftliere, chaque
lanlsd l peuplé Que sel-, tz-voiVs doiie, eiloyéns.
que île: intrus tans ini^'siu'li. shiis 'çaniflêro, qui individu

a\ei: loiit d'assurance saut vrairs; je "leur de-


lilaiule. ce qu'ils l'y n(. Ki, ê't.çïjninïeni ils uni le
cliaquoa,«émljli;u..pi:iinaiiu«n sénat liatiurinj.
la fortune pui.li.|ue, et bouleveisui- Ililal/ Mais A pila donc mut [i(M'u de laiiiille, tout marcha: I,
tout artisan,
l'oicè
nieller, pour ne plus
lii >nl liMiiivcliei' lu salaire qinî.ia'iialiûn assiûiie niiqnes (I uiiliiairi.'S.. aiisquùlles il n'entéii'l
sa
tout liianiiMivie

puur s'acquitlur clés iluTOirs i|U*i|s se dcclareiit vïiilâ .forces dé" consumerles
iiansl'i ii|iossiliililè(lelui ipln-: iju'iis répondent: rieil:;
la doivent connaître,
Ucnvenlion, que ne soiilils récusés Coiliiiie 'inlra- nicine l'insiaiii (j'apijremireles nomssans* trouver
des objets
sur statuer, lîéalisez quoi-

res|jçrpiuiiiiaine"pé°nrà.(fiuaiiitiou,et 'l'Etal nene


lues dé Ktai à èliaque uh.ise est indispensalile
le
le lit
ser.iielil
àiliiiise.f,
le
cuiKokirs
de
loiis
les
ini-in-

les; hiiiiinies à
laissons
te laboureurs
çliai-rtie, le niai:cliaii(l:i!a:is son comptoir, l'àr-

.-i-lls
sou ca-
sa
que sa k'touliuji, coiiiuifiil iiii rtmfUreïivotrs lalètêï. .C'est au:peuple Rappeler les sages daus le
sénat de la nation; et c'^st aux sages3:: régler
sea
non
Faut-il donc, diiéz-vuus, inj'il. s'abandonne"
aveugiéineni àla loi d^sés.
droit que no/!s demandâmesalors l'appel au peuple;
et c'est pour lasauver encore (lue nous la
les forcer
lie ""juinii*: jiorlei" atleiiite: à;sa: tuéuseinenl.jesifaisceaux eii ravahnl lés l'oiic-:
il
souverainéu1, «
décrets seront simplement provisoires c'est de
lois
c'est dy :U>(;Uircirqiie tbiïs leur:

tipnneïles:, c'c^î de riMir rfO!t'ïi;!c!lL'nient polir;


rlégisratêiir;. ifs l'ont liioeonnu eux-
inÇinés. toutes, les Ibis qu'il fut .question dé l'op^
:pri*net,;de>le -dépi'iuiliôr,- de :l'erii:b:iinor; ceux
dernier'arlide de la ijeçjjir;riiôucdés;droit!»,;que jouir jL' ~}si'f:

1
cl -qui.. (1
décret portant ât Si-îiiti! aux loisepiistitu. h y.tj>ia)i4 à -hi tUu'iw,
tout
tioiiiielles,. esr libsiiliiiii-htniil; illégal, vexa- soiitiés ritesqui l'iint eii^iiKé, et. sans lé.
toirë, t'yi àmiique,(il,f|û'il est licite de s'opposer.
à soirpxèculio!), nit'Éne à inàin armée* Çhiiisé côiïléiila
1 ileuk niilliards, él trois. cent

rendrej illusoires, et les qui par


indispensable, niais .toujours écartée, toujours/ rayatje de; ses plus:,belîcs caiiipagues, et
ôniiso i>ar les légisU'ife'iirjiNlïcIèli'S(jiii voiilaient
anéantir la liberté, si la
nature u'aviiiienliirconibatti! pour nous.. Ces
mande if aujouririitii l'appel au peuple,, jiuzof,
absoudre' le tyiaii, 'sont les iuéities qui: la I'oî;-
lïiestiri appliquée a Ions les, actes du Corps légis- laiént aux pii'ds à vi'ô'ùTcrliirude l'AsséiinlJM
lati serait
nient., se, se rappelle f.véc ^iiiclle :çlialcur le. •devant la luorgtie di; sou

"tinïi
dt peuple
Uriner
que leï nporianlsproposa;
actes
autres
iiu.
île
et à
n'y
y
peine
juiif jours,
sooiïicttrc
à
que liss qiii ont J)rop.)=é1a dépii'à:io:i de *oil membres,
que le jnj-'o- piiur aller au; riiileriés:; li) août. Ce $()il[ en,,
la Conv.cn-
l'appel,, proposaient comme lion, par les corps; électoraux,au ini'iiris

le
de
une Mlle occasion, de liire' l'aire à la naljot!le

;•. -
premier essai de. sa SLiUVCTaint'té. >
saris, îiiiciiiio. autorisation (le na-
tionale., capitulèrent avec le te "2ii juil-
nipiiârque,.n'ont eu le let dernier, lier de
inpnarçhie,neclian»ciniiu;ilcla l'onire dii goii-
vçriii'inent-,la coiuiiiuaiioïi.de.'liFpuerre,"
sfllutiondes: biens natiiuiauxv ?çiés législaliis
d'une
• vaient sansdiïtite 1: ur
le
la .proscription de la briser ses lers, et éiit'liainerses: efforts révolu-

que
iiiii;ri't.lili quoil ii'est-ce
tionnaires.
Les hypocrites lie se souviendront-ils (kinc

l'iinpinité du tyran, et le
'replacer mir le trôné'
Ceux qui ont proposé l'appel au peuple 80
à envoyer, à la il
«ont couverts li'ii.'i masque imposlt'ur: ils ont
des' caressé l'opinion pUbliqi|e,cil. paraissant jaloux
unifionsdé citoyens, qi;"ils ùulilirhl. la suiivé- d'assurer à la natipirrexercicede sa souverai-
de s.es "droits que lorsqu'il s'ajx'it dé râlilier la
feutençe de mort ilïl lyràti qu'ils ne veulent
pas éiivoyei-aiisnpplii'é;.Mais.iUsont sans inis-
sion, :taiis poiiyi'ir pour:_coiispninier lé dernier
de ces actes, co!uiuf:iit..iint-.ilspli prendre sur
Messieurs, il. est des maxiinés
que
publique, on parait vouloir ailemeràbi. «ouvé-
raiiii'té de la nation, et,la priver de l'exercice
soit ce.' dernier
parti;,l'iiïh'i coinbaftre :l'iisagé que l'on pré-
clcst "pour île .ùenlref.qii'Olle n'est ({u'im piège
teii'lu il la rioiivenlionjai'cllet de niéiiager ^'im-
punité du devoi.r faire: le,
De ce nombre, est Taitiiel: au:peuplé>quand lableàû dés qui l'ont pro|ipsée,
des lipmiiii's faibles ou tVoni|iés qui l'adoptent.
bons -Non seulement, luppeî au peuple: est une
mesure .iinpolilique, ridicule, insensée; :Clle
les
".dç-Marls Poil[*
citoyens de l'aiis' sign'fent au::i;banip-
le jfcémenl du nip- n'est pas:nioïns..pei:lidé,funeste et désastreuse.
quels 6r;îgc-diV il!
Imalbe'urs ;.ne;séra;t-ello.pas suivie, aujourtl'hui
.laissé pour, résilier à lj.|!iiie:ssio:i.oii, si l'on ^1 né; la nation, si; peu iuslruite encore,el si: lieu
(inïciirsiie régénérée, estreinpIfcUlè suppôts de l'aiiiieii
régï:iie, livrée aux entreprisesdes ennemis elle
lis I nis aaiiisenl d'niçonséqi|eiice: Lesiàulies'.
Ils sa élit bien que udus:ne,vpulùines:janiàis ^tràvailléereu tout sens: pur des écrits: serviies,
que le salut delà patrieyt'est,i)ûur-ia sauver: est complètement égarée par des libelles atroces,
dbui le ministre de riiitéfiéur 'àiliôiidé totw les ïérOs, et: en Voïis «Icsiiliiâiit delà iiiission dont

arbitres du sort du tyran, et les iiiaitres de le


poUr, exurpér yla, tyraniiie, pour changer ta
Mais ^iiaiid là iiatioir sprait eclairôe,.et
du peuple parfaiteifienûlïijfe^eoihnientne çliié, etdïcrélerla liépuiiKiii!
voit-on pas que les corpsadministratifs, encore
presque tous composés' (le créatures de l'es-.
monarque étant .chargés tW recueillir le. -suf-
îrag"s |dcs ^semblées [ïrîiiiaîrisv -seront le.,
inîlïtres de lie laisser paraître que ceux, qui
sont «informes "à lçtir Vœu -témeUiez-voiis
donc dans les maiiis des agents du; despotisme peuplé, et je renvoi devant lés assemblées piï-
le sort1 du despote dêtiôiiétet a l'intri^uo, à la,
loiiibc.i aux passions, les intérêts de la liêpu-

;'i
'et,
tënliu, quand on nàuiait redouter .aucune
nouvelle criminelle pour égarer.: l'opinion, pu-
empocher lé ;va>u national d'élré
aux créatures de rex-nipnafque:, aBX partisans,
du royalisme, aux ennemis de là Révolution,tes
inoyenii de
primaires, d'y..exciter:- les dissensions, des
et d'allumer les torches de la guerre civile;
Sei'ait:«|e donc, laie but. de an
J'ai prouvé"que. c'est la qu'il-tenu,
peuple'/
Kt

Je jilignûre pas
paraissent adopterque,
parmi les membres qui
cetteÇ.mesnre désastreuse,
:>plnsiei s y sont détcnmnés::paT irréflexion et raMarcliie parmi
pusiila limité: ils tremblent d'attirer sur leur
têteil [il!0 responsabilité, en signant l'arrêt
de mot du 'tyran. niais quelque parti qu'ils
naitrè dés all'airôs d'Klat, de faire les lois,
:preunl it,leur rcspousaLilité e.-t la niéme,
plutôt 'Ile esl nulle en le condamnant, caVils
ont p» r cola mission
y.soitt élermiùC'S|iaf
iejrs intérêts,

la faclimi: pniir

le;
n'est qi e trop évident (j.i'ils regardent commele
renvoi liolilêiiAiriiii:titrai)scïvileinvaveccer-

n'en d itez point, 'lis despote n'a O.as.on.-piro


seul; il a des complices qu'il .] ne in.uiquera pas
iinbéi'.ilès
si
conjec-
ture, cest que ceux qui proposent l'appel a a llaïic.c de, yiis CiKumettants, indignés de siéger
peuple pour sanctiriiinerla seuteiK'é de niM'l du dans le__Sénat de.la. nation,
•tyrîic'i 11e
sententde.- cette iti:
conséquence dans/deux actes émanés de la les
nienie iiitorité et déduits (Jés nièinesprincipes
De ce que la mort' dii tyran déjouerait leurs
complots, et que le bannissement eii assurerait
le succès; une fois en liberté, il pourrait se .poudre: c'est :d\)ler aux ênnéuiis.de la Itëvplù-
mettre i'i
qui
seraient .afTrâiK'his de leiirs craintes. ::
Il
la tête 4a ariiji'es cnïiemies, et. ils
Il est donc vrai que, s'o)is prj'texleîle inai.u-
têûir h souveraineté

aiitoril j privée, cette mê'iup


-tioiiléiirpoiiiidè'raiiieniBnlparla terreur que
(e; spectacle Jettera .dans l'àme des machina-
teurs,et de rétablir l'orilrs, la paix; c'estdé ci-
mç'n'tér la libçrlë jiiibliquê avec lOîS.ani,' du des-
" v
vous d ipoiiillant des pouvoirs qu'il vous alçoife voriserleursmenées, leurs cabales, leurs intri-
lès <léfensèurs de,Louis. Chapitre,ll, article 5

(le et
qui
toi, est-il, dit, après avoir, prêté son ser-
:«: Si. lé
-ins.iji,jé rétracte; il sera
civile,
cnirauiéraièiitcnlin:
M
dissolution censé avoir abdiqué

,11 c uiïte, par là disctiSîiion et par l'examen des


piéc^i, (|tie LOÎiisa violé ses sennéiits, et la vio-
iaiiO(i d'à", serment en est la rétraclioii çriiiii-'
ïOii lit J.>îlciirs, articloO
« Si le roi se metà
les ni;jiilcUÏS'élj(i)? iWi'ÇA'SaTCialliXV que VOUS là tête d'une et étj: dirige les. forces contre
armée
la nation, !ou. s'il .iie,.s'OL'eii|n) pas, par un.aeto
fornièl, '-à; iijie (elle entreprise (jtii s exéctiterait
en son nom, il sera censé avoir abdi({aé la
Arti
7-
Après
ral)i|italipii
expresse
ou
lùïiile,
le roi sera dans ta classe descitoyens, et punira
ùVrè àeciisë et jut'é, ç&ihiie eux, pour les actes
pusirriùiirsjt spn.abilitaiiuii.
Il •.çOsulje evidcininent tic ce texte .que, dès
rii:s(;iuï où. L"îiis a cqiispiré contre là liberté,
nés île- céiui-lâ,, doivent, si: bit' la peine qu'ils'
iiiérilehl, i'tinoiiis qu'on vetiiile ne soumettreà

Mais ijiièile peine iloit-iniiii|]ii.ra Louis •? On

ei|yeii:s?'par l'S Viihnnau.v i.ftlinaire- ila droit


ti'i:isalîji:l laloi iiivtslil l'accusé, pouruperer le
'
tri finplie ile la jiistjee oi celui de l'iiinoi'en.'O
!'t,iini!n le. juiavivcti su ion d'il ne- partie de ses
iii'iiibre?, scrutin, vîite aux (fi'ii\ tiers dos Voix.

ses'ToiupliL'es'nalii.i'naïis- et étrangers. -Kilo n'a.


à.ni
suiiviîriiiu.
et
..sons
i:ri
jioifil
di;
vue
j.oli'tiqu

jury, mais pour ju:ier le criine, et non pulir:

• (.tiUftl n'iinillH! lHi-i,iu'li«-i'-ilii;1.(:ll.lralil(!.l,lui;


Miiis l.ï Çonvi'ntio.n.eùl-elle re.ju lui /mandat:
spécial pjiiir Jui'er Loiiis, elle ,nc iièvi'ait pas
tip.ii,Ja
n.a'ioii
>eule
àle
driiït
de
|Vronôiue'r
.>ur

tiyiisle fïiï/ie.ïpil-.li'N'-iit; :a :>ï,j:iïer. |i cepi'ii-.

-' l'on àvaii-i-niréilii- !.irii'.jii'ai''ilif-liVin- omsliiii-


tefiiiiis lenonibre dé.tî.0^ eun,emis,:étqiiè rions

et 1(!
iiniis' irr'teii'lii.ii^i'l^'li1:-1' a;i.i le toi île Ço"-

•. Mail oiivroiii tCiUr ù) isiiLiiliiin qu'inVurjuciit


t'im.-
pillé hài tonale. Ifailleifrs, pourquoi une peine
viifpàîre prpùpncée piir un tribunal oxtï'aordi-
naiie coiilre:un lioiimre
"litaici
iit.s'Vé.ib;
•1(l8iis;ni;,s
niain'Sj
avyiia- dont les intérêts se
lient avec («us ceux do i'IîuropeVI.eseriinésile:.
;Loiiis sôiit ceux dont, toas les rois sont; plusou
nioins coupables" N'en doutez pas, l'univers, qiii
de
plus
pj'ànd
qiie
le
spictacti1
d'un
roi
mourant

du pliilosiiphe que ce (i:iarles Canulson, roi de


Suède, périssant de misère sur la paille, après
avoir été chasse du
qm tyran
te peuple r qji/

L'î'XIMilsïoiiuesTariiuiiiî-LonlViiitpla
lîéftuljlique ait 1Et
de Syraûusiyqui^coiiilâniuéair •n ri mairespoùr le,ugement pur et simple de
siipiiiii'e de IVgaliié, àiretfanicncorcladômjna-:
lion, voulutrégiierfsurjjWefcoie.ï -;L"Vppçr.|ttx.a8Sem6iéBs,j)rïniiïres;conforme
(le la -souveraineténationale.
;(js.tpréii!itnré.:1!s.t-cèlorsquele léopardd'Albion
vont 's'ourdir contré celte; liberté conquiseiu Hiiele ses.ru^isseniênts; aux cris sauvage»dés
p'iis pufile notresaiii. Lés;p!lentio.n3;deLouis,' liiirdcs bàrliares île rAiitrBjlioet de la l'russe,

iïnyiT sur le -soft -ilu ci-devantroi, les divisions


l'onr. une
sans jeter
Vseront adroitementeiilrotenùes/Jîa: Convention,;dans-l"»*; assembléesprimaires uneponrùe de

il
p.iiih; sousles i couleurslis plus- noires, gémira
odieuses; jUL'eiueiil d uroi;
oà; ne discutera pas celui. delà
o;i;]'ae ;ib!i.'ra djujurr-sei de.inïtlédiétions,pour., royautéYrRl.si voiis envoyez l'un sansl'autre à
.l'avilir, n dissoudre,vi vtëwyfine autorité arV-.
"liilràiVç sur les ruinesdû; l'aiiloiité nationale
lesïréivs de Louis redouteront dé fureur et de
leur famille.Losdespotes, quiont besoin (le
"tbHnairL'îe;serviront' il; pïiiir
cet événement
contre
n'avez-*
événements,ne clierclient
il" rel'-vêr-ri.iole queijius; avezrenverséei Les
de à l'une des
la;l'ilierle,'1 ébranleront
do sesrmncs.
la libre/, nation, généreuse,
ll'l'liiroift1 conjuré*leronl' s ^rnieulde lie
iMJsde dont la destinéeestdedoiiner la liberloa loutes
les nations, ëinbfasse^'iin paiii qiii ne coniprô1

%il- de l&e-
!<> vniiii'r.ni.ssalisdoiite:|ii:is;levi:if(;rdenos^' 111ijesté nationale, proclamons ses crimes; il est
iVéïes. de miseulants, de iios athis. atjra eouK'" dans l'impuissance
l»:ir notre^iiiijirevoy'aViee.
ntu ennemis,
de la viiinir, le peupleiimniiiMitoeu lotis >ens force; (le
il t|iii init. si ausein de nuire à la ebose publique;
flous et lorsque nos
'par notre
leia nos liiompliés, ou plutôt iorsiiue. noire
quisçèl-!

cards virs h ruyau'e. duiri-nos aïeux firenl leur s.uis i;dàc!ie, .levaut-saà-'le auguste et
sante, imprimera,la contjaiice au dedans et la
fil
:;i-t convoquéen
et re^rieiré,lais»vt'ai uni*j'Ia e .ai-j-reinier iir-seiirblees-1 pf|;haîres. piur sanctionnerVotre
nïiliitiei x iiardi riiiî osérâifl'«-nvul'iir. " i.iivraat"poîirrâ,sans.danfeer.énieitresouvœu
roi-
'laniner au supplice.de la: reprêseulatiopnaUo- 1: • n'esrpaâquandlàiraiierouièveles Ilots, quand

si
.les -quatrepointsde l'Iiorizon la iciiipéle tour-
iiti'irleIPnavire, qu'il faut occuper 'l'ëquipase.
P'trfanti, qui' soit sortii1d(- la Ijuiichedee<niiid ].:i-'erun délit, iiu'il lanilixer son attentioifsuf
objetsc'apaiilesîle diviserles esprits et d'ar-
ifu <•les iiorbers.

'[
la politique,les
peuple,si vous|ioi'ie/. su.r-l.ouis iiii'jii^ejiii'Ml li miles a su rété de l'Iitat et
voji'e dL'iiilé.
:.
Je me rV'sùiiie en proppsinlle projet de décret
suivant:

Louis Gapet; est deçlaro; par la Convention


ne. pourrapas rentrer dans ses veines, vousae- nationale, coupabledé II uite trahison, pour
la sûreté et la liberté de

.(eiii:c
1I1

vie
ou
<1«
la
niofldjin
s^iil
lioniinV,
laisse pas lin' liie de plaee^.la'liâiïietlîrsonimi* l.'acMifé'icini-i.nïfdeces'd>liisiles piècesjus-
âi'ii', et; la défén.-edé Louis •"
? pordjéjiin*<iil iiishuit [ioui; e'i-répaiidreV
î'u Cipcl serouliric-essaâlni.ent envoyésaux iiuatre"
d.éiiiirtemenls,pinir'étre distribués
dans districts; cantonset cdrauiuiiesde
la l'iéjwbliqiie;'.ill'efTetd'éclairer la justice du
."pêu'p(eV-v-
Art. 3. rent cette mort,elle est utile à leurs projets
donc elle pourrait nous (Ire nuisible.
La Convention ordonne à son comité deCons- Si. en abattant celte -tète, toutes ces têtes
titution de lui présenter, le plus tût possible, les scélérates tombaient, point de difficulté, mais
première bases de la nouvelle Constitution, pour ces Met royales sont celles de l'hydre couple-
tes envoyer immédiatement; après les avoir en une, il en renaîtra uni; nuire.
décrétées, la sanction des assemblées yri- Au lieu de les couper, taut Imchaivr c'est

Capet.
maires, qui seront invitées d'émettre eu indue
temps leur vœu sur la peine à infliger à Louis
la'seule mesure que nous xeaeriveutla politique
et la sûreté de la Itépubliquc.
(.lue l'on ne dise pas "qu'eu chassant Louisle
traître, nous forliliuus nets ennemis; loin île. là
tel tel Franchis qui consentirait peut-
tireémigré,
encore 9 se battre |iour son Mis, ne ferait
Louis Capet sera maintenu provisoirement en rien pour lui il n'en vaut pas la peine.
état de réclusion. En coupant la tête du père, que fcrons-no'js
de celle du, fils? Les craintes que l'un voudrait
nous inspirer, ne seronl-elle* pas absolument
lés mêmes?
(JlATRIi-VlNGllÈME AXXliXE On veut un grand exempte pour les rois et
tes peuples; ou vr.ut le prix du sang qu'il a fait
LA SKANCB DU LA CONVENTION
.NATIONAI.B couler.
Mais tout lo siiig de cet homme vaut-il donc
une seule gout'c du San; d'un bon citoyen' et
L. Mascyeii, dépiilé r!e quelle compensation!
OPINION du citoyen C
l'n grand .-xcmple pour les roi.
X"iis ne
nier, et sa lamille \\).
Ce serait une idée bhn fausse sous tous ses
des niais,
serons toujours à leurs veux que des rebelles et
heureusementternies les
imprécalio is des rois. non plus que les excom-
munications des papes n'empêchent pas les
peuples libres
Lu grand et lespour
exemple philosophes de prospérer.
les peuples! Mais on
Jamais
Constitution, il fut e.r-l::r; toujours il fut hors le leur laissera ignorer; mais on dénaturera tes
du contrat social. faits à leurs yeux; mais on nous calomniera
Ce serait donc une riafa/i"» de tous les priu- dans les pays étrangers; mais les peuples du
cipes, que de le juger d'après les formes et les Nord no soiit pas encore murspour un pareil
exemple.
Etmoi aussi, je veux leur donner un grand
on ne peut donc envisager son affaire que dans exemple vivant, parlant, un exemple terrible.
Je veux que Louis le traître, traînant avec lui
La nation, devenue^Képublique,nc;veut plus de sa honte et sa misère, dise à tous les peuples
roi cet homme lui devient dqnc non-seulement qu'il parcourra « Je fis un lyrau imbécile et
sanguinaire;docile aux fuocurs d'une femme
atroce, jouet des prêtres fanatiques du ma cour
el d'un Ml ràmnjsis de prétendus grands sei-
gneurs bien fripons, bien scélérats j'ai tuulu
ce principe qu'il uuit être décidé du sort do Louis opprimer une nation géncrcu.-c et magnanime,
le der elle s'est levée tout entière: elle a résisté à
La peine de mort existe dans notre Code bar- l'oppression; elle a secoué lin joug de fer. sous
bare encore ainsi Louis peut être condamné lequel elle siémiSi-ait depuis Huit de siècles: el|e
,t recoui ro^es droits; elle e«t libre aujourd'hui:
habituée
Mais a ce supplice.. trop liere, trop l'orle pour me redouter, elle m'a
j'ai toujours reaarde la peine de mort chassé ignominieusement,et je fuis de. son sein,
comme immorale, impolitique, inutile et dan- chargé, d'opprobresel d'exécration
Voiia M-ritablement un grand exemple pour
lamais je
n'ai pu concevoir de quelle utilité les peuples, un grand exempte pour les rois, qui
peut être une tôte coupée.
justice la nation
n'oseront même le recueillir; dans la cramte
Ainsi, dans mou avis, quelle
doit-etirer de Louis le traître' Rejetez, sans crainte, est homme, cette famine
Pou caractériser ses crimes et la vengeance
que 1 nation est en droit d'exiger de lui, je ,,lediscorde que l'on n'a lancée ait milieu de
demande qu'il sdt condamné à mort mais je ne nous, que dans t'espoir d'inquiéter, 'l'alarmer
les âmes paisibles, de leur rendre la !r|iul)]ii|uc
veux pas qu'il uh.:1», puce que sa mort serait
inutile, et même funeste à la chose publique. odieuse, de fomenter des partis et de» dissen-
Tous les aristocrates, 1ous les mécontents de sions, la faveur desquels des hommes auda-
cieux veulent s'élever sur les ruines de la chose.
serait utile en ce que, dans leur système, ils Que fin Louis, fugitif et vagabond chez tes

gencel pour Monsieur; et 3° une lieu


gagne'raientpar-là l° une minorité 2" une ré-
générale pour le d'Artois. Si nos ennemis dési-
despotes de l'Europe? Sa présenceleur sera im-
portune, sa maison leur sera à charge, car un
roi, mémo détrôné, ne vil pus île peu témoin
Jacques et sa postérité.
Eu tain il voudra lit armer contre non?
Bibliothèque 'le la Clnmbro des députes Cûllec- leurs moyens sont connus. leurs efforts sont déjà
(1)
ion Portiei (de COiie], n' 16. brises et ponse-t-on que ce qu'ilsn'ont pu faire
ailles îles trésors cl des trahisons do la liste. ci-
vite, ils le feront dépourvus dé ces ressources
qu'il n'y avait pas de supplice plusgrand et pro-
Icliuilif île Louis, son jugement soie ainsi pro- portionné à ses forfaits; tout à coup devenus
n..i!«e par I" président île I» Convention
• Louis, la nation t'a aiTiisé tes crimes sont capitulations honteuses avec la tyrannie et le
colline; 1rs preuves tout acquises la Conven- despotisme; tendre leurs bras énervés aux fers
la
de >on sein; luis de son territoire si jamais toi \oU: avec tant d'enthousiasme; craindre d'of-
fenser les rois qu'ils ont délies si courageuse-
vouées a h mort, et tout citoyen aura le lirnit ment, que nos frères, nos fils, nos amis ont com-
battus si victorieusement trembler à la lecture
.V. Certains liomuies qui se iiretewlent des débats du parlement d'Angleterre, lorsqu'ils
• iv.'u. i.-t-i.irnl patriote*, qui jccii?enl tous les ont reçu avec méprisiez menaces du tyran de
l'Kspa.'iie. Ouelli- est donc cette inconséquence?
«uH'iii lui'ii petit*, in'aeeu.-eroul peut-être do linl-ils oublié leur dignité'1 Sont-ils tout à coup
rova!i-me, d ari.-toeralie même ceux qui mi1 devenus iiidiiines de fa coilliance de leurs man-
mimai:- -cul savent que je fus toujours républi- dataires ou leurs ennemis' Pourquoi,représen-
cain (lu ne dira pas une je suis |>arli5an de Louis
le l/aitre, car on .-ait que. dès le mois de juin iirand coupable, en appelé z'-vo'js à vos
manda-
au jjr.iud scandale du côlé droit, des l'cuillaiil-, taire» V Ne connaissez-vous pas leur vœu? Pour-
des Modoiv-. des Kayétisles et de tous les hmi-

çais le Imuc expiateur de vos .fautes.' Ne voyez-


voir l'iiiî'it.1 il'utw tch' cujivfï et les intérêts de
la chose puliiiqiu> me furent toujours pluschcrs contre-révolution, vous donnerez le signe de
i|iie ui'iii intérêt personnel. ralliement à tous, les ennemis de notre sainte
liberté?
Sorti- devos tombeaux, innombrables vic-
times du despotisme et de la tyrannie! Couvrez
un espace égal à celui qu'occupent les habitants
l'\ Mur i: i.'u juin: m: Lui is XVI, pu- MuitK
m molés à Mines, iL Montàubau, la
Bastille, 4
Nancy, au Cliamp-de-Mars; paraissez, fédérés
la voix de la patrie eh danger, et qui l'avez
Citoyens, sauvée par lés sacrifices de vos vies; paraissez
victimes de l'horrible boucherie de Francfort;
présentez vos membresencore sanglants, et que
celle terrible apparition trace le devoir sacré de
vos laibles veilleurs.

devnii, d'aceord avec ma conscience, nie las.-c

J'ai eto l'rapiié d'un fait qui me parait d'une si la convrntionnationale


v u skwï: i>k
peler à r.MMiil»léo et à tuus les français.

J.^l. Iloi-ssliu.
liberté
leur a promis, de la part de ta nation française,
assistance et fraternité uns armées ont pris pour Mi;\ni>m>n, di'/iuii' pour le département «et
(I).

soli'iiuclie l.i Savoie et la I! Inique ont recouvrel'u LTand coupable est cité devant le délégué
dü souverain; 1 opinion a déjà prononce sur ses
nVlame cel en^aueiiUMi! >acré,.et la liépnblique crimes, et ma conscience va s'expliquer sur son

s'e-i tait do> ennemis jurés et implacables de J'ai ai cru qu'avant de m'ériger en Juge 'du'
tyran, je devais d'abord une garantie de la
surprise, lorsque j'ai en- tyrannie du préjugé; je n'ai donc consultéque
teu lu quelques orateurs de celle Assemblée, nia raison.
Vous rendre compte de ma pensée, est tout ce

(1) Bibliothèque de la Cbambre des députés Collee-


tion Partiel (de tOite) ,lom. 181, n- 117,
que
aussi
je vous dois,
ce que
homme libre.
vous me

ievçz;
'V
je
prévention est'
vais parler en
<1.r~;?-*Vi«:ï'r
'sophisme.
dé raccusé.il
Le tableau des
yeûX de
le
était par cela Seul hors d'état de
Louis XVI est
là nitioiicnliérL'; les pièces de sous
les
l'onviç*
vticn:;s;oiit;:diiis;|duterJes mains les réponses,
de. ^accusé seront' iinprinK'es Que faut-il de
gnoOB'.dTilyise.1^

Sénat; j'eusse également: immolé Louis;,à la-


sanclibii:
Je l'eusse immolé dans le Temple dc la patrie,
-pas non plus; vous avez; menti àij peuplé! .•
Je vais plus loin çticors, je suppose nue 'iJéro-
î-'eafit à vas principes, vimis preniez ce ju^'ênleiit
poiirsijiyi par la peur, y vint cherc]ier Un asiU1. sur y.ous.SiMil* e' usui'pitz la pl^ice du souverain
Je l'immolerais ,eneo-e s'il vengeance, je. douUïoiis tçnte-ses pouvoirs
Je siipposéqùe,;niéprisautl"ulos lés formes.
salut pouvaitdépendre l'avenir chose
que de ses vertus.
Mais rayé
''
nos décrets delà listé des rois,
et ravalé parpar lit bien jeïôutieus que de celtu première vio-

'"
ses crimes .lu-di'ssSiis' le l'huma-
Mite. Louis, n'est f.lns rieji à nies yeux qu'un • la! ion dés. forces uaitr.abi'întotli! renversement
spectrèinéprisaole..
lé çajift'.ile'iiotre'liberic.

de ce fauMme, je vois l'ç'clipsj; de la liberté dans parqdoxèi elle: est pcuKant une .vérité; je tire
le înomeht de sa ilisparUidn. ines.preiives île l'iiislgirolde l'expérience de
Un p'arti liherliciile s'ëtaieenvaiii iïu nonï de riipmiiic, et j'en appdls! au lemps.

.' :.
la patrie,'si: convie en du masque de la L'opinion qui poursuit encore, le Parlement
d'Anglpterfe dé lli'18, n.vle poursuit pas Coinnw
• tomheaii, je lévois renaitredes apprêts do son oùiious l'a 'dit,; pour "ai-dir usurpé dés'diflils
suppli •" ::[ d'une Cohveiition riiiilioiiale..
Citoyens, un pièsie est tendu sous vos pas, on

tyrannie le vais cxplirucr lapensée.


Vous avez aboiila royautë vous avez reconnu
la République vous avez posé la souverainetéi|u mais sacondiiiuiialioii parut un crime, parce
peuple; .vous,n'avezété jusqué-jàquedes décla- et
rateiirk île sa volonté. que rarl>ilraire déciila.
; Vous avez déclaré' qïc tyran devait être ,.Si retrouve
jugé;- Vous t'avez cite jevaut les lois, et vous formes éi.ralenienl viiilèus
l'avez lécrété d'âccusal:on; vous n'avez été cn envers un prince
cela q tes interprèff.s de sa justice. également côupable.i'f l'arréi de la postérité.
;Mais vous ne t'avez pas élé; vous avez MessiV
vos principes lorsque vens avez déclaré que vous
sévère, ne connaît point la clémence.1
Uniesenilile déjà l'entendre! sa voix, sa forte
'ou ne l'avez pas été;; vous avez violé les
voix qui
iious, adresse à clïaçun dé nous ses Irop fumeslci
'•'"de jures et duplicateurs de la loi. fondateur de.
Vous ne le seriez pas, -sicuniûlaiit sur vous
souillé dans
tous les pouvoirs réunis, .vous alliez armés d'un pénnisdo; violerson
.berceau? Pourquoi Tes-tu
les lois dont toi-même avait
û pôiiyntr tyranniqiie. prononcer sôiiverainemenj posé les, fondements?/
Mandatairesdu peuple, vous avez voiis-meines l'a niaincoïiragéirseavait établi sur Ion trône
lésouvéraiiilégitime;«llsen:avaitfait:dêsceiiilre
.consacra le principe; vr-ùs avez; Si>lennc;llefnenr les rois: pour yfairè régner la justice.
reconnu que toutes les lois politiques devaient J'ourqiioi n'às-lu puni les crimes du deruifr
êtresoumises à la sanction du psiiple. tyi-jin qu'avec les armés" de la tyrannie? f'oiir-
.Représentants du souverain, -le jugement de ((.u'uï. lie. nous às-tu: vènsé desesinjustic.es que'
Louis est uiielni: car iln'yeu a point de préexis-
ratifie par loi particulière doit pur un acte arbitraire?.
Nos pères fatigués .dés longs abus du des-
Elle doit être ratifiée par lé souverain,car el|é l'avaient chargé, dusoin de leur donner des lois
est la conséquence; elle est un corrolaire d'une:
Pourquoi lés as-tu deslfonorésparun meurtre,
peut être séparée de son principe. lorsquecommote l'a dit un sage, tu pouvais
On était
tous a dit que cette ratification, du peuple
impossible; oh vous a dit une chose absurde,
donner aii
monde lé premier exemple du
ment impartial d'un ïroj?
Juge-
car elle n'est pas moins possible que celle des Si confondu, àiïfribuijaï de la sévère -.postérité,"
autres lois. j'en appel à celui de la: génération présente: si''
On il prétendu que le peuple n'avant pas sous
les yeux les pièces de convictionet les réponses -
je consultele veut de l'opinion, que dois-je at-
tendre de si justice?
Je vois d'abord l'opinion du moment soulevée susperidi lé dernier coup. deçettc main patri-

et (lui
;Àu.noni de .lallépulilique naissante au nom
airCl de mort et m'appefcr à là Vén^éaiiéé/ if
Ji.; la voi s bien lot jçpii lassiiit «le sa v i ijf 6i rff oï~
ralentie par 8ùii trioinplie., se calniér Mix ap;
liioriie siloijùe le cou[)ïiljlt auteur de ilus iiiatis:
Je la, vois ensuite incertaine surveillé,
cliancolpr dumùihe coUpJqui yiçht .d"al)attre la quiiiious jiijîé, qui nhiis àllend au terme.

.Je la yois eriliri, affaiblie par la pitié et feir-

x
et

Vous aviez, déclaré qiie/yo.S: lois /seraient:


v sujettes à livîanclion,et «ti ljt>u dé porfer i'"tic
loi pénale au conseil dif Voirn-raiii, vous -avez
prononcé sur le Sort du prince; Saris recueillir
vreji (lu peuple.
Je vois avai, donné lé la Citoyens,.

droiis et .«a s<iiiver;uiièlcr niais (ju'irîifïortciit à Sila Convention naïionrle avait, "té linpertur-i
snn bonheur et à son exisieiiee la mort d un n/i balflehient niailicssé (lir ses aiiiiivénients;si (Mie
avait su (fôvini'r rm rïÇonn.iitre, (lès l'orij.'ine, le

l'avions anéanti, le 'losjviie élait^u puis-


Le despotisuie mftnaéait'niilre liliérto, et nous

sance, ci, i\. fiiljail roniliainer: 11 -.fallait tuer le cer dan* leur 'icrnii*^ retranchement elle aurait
niouanpjie et. laissé, vivre riiomnié.' "sonti snrlivii! iju'il y a. (laiB.lâ politique, comme
dans larialiirif, a:ïe !<:«' très anui'ie, c'est là
V()US ayez violé yos propres. lttis; vnirs avez
oxOiî'V vos p'invoirs, vous avez C'iin|ironiîs ihnii
-le et ils
les ennemis 1I11 repiis puJilie, ont précipité la
Convention diius 11110 atléruaive é^aloinent dan-

file.
nom; je vous retire ma ccnlianvc,
Citoyrais, qn'avoz^vous à, répondre? lït que
dcvien'dt.nt "al.irs vos no":ns, V(B:,t;;avaux, vus triomphent aujourd'hui des uianiravrcs de lctir

i'oyauté,'S.is.ivoirenia'if:|antt'. !>• ( r>Vne. Ailleurs


on avait 'lélinil Itv.tyran.siiiïsdi'lniiiela tyran-
ren-
nt'iis tenufiis "pris Miuifr (S lyr.ii. (lue fallait-il

et (le
;]'exister
consoinnier. votre déshornicur cl couronner son -lirasseT la pruilençé, il Wt failli' oublier le ci-
(levaut cdiiruii ijV' Hé 'plus: prononcer s'on-"notn,

.
politiquement, l.a ÇunVuiion nilicnalé est tom-
Oui;c luyens.la -pluirft.içlêsprosniplinns
se

seurs." ,V,
leinent la mort de l'individu roi qu'ils désirent,'
c'est la niortde la République e.l (Je se.s det'en-

.d'un tyipin couvert de mépriset eouchéjlans la


("Ui'iiandaieul,niais q.ur> 'le pifii ilés.organisa-

dps droits de l'hoinniéot de |a liberté p'nlilique.


Ils savent bien que si llrutus,' ce modèle des
républicains:, n'affranchit son paysqn'cn expul-
sant lesïarquius; Croinwal ce njpdéledes usur-
paleurs, réussit à élever ah trône: j'ur la tornbe
.des Stu; rts.
un iwUeblii

pouvoir

fille
:mais ccf indhiilu éljit tin pouvoir;
exécutif^ il^avait celiii île déclarer, par
sa sanGtion pu spiï refus:: (|ii'un décret rendu
étajt bu n'était
ïnais* ce double pouvoir a voulu dévorer le poil-
ypir.iiàtional.lépouvoirnâlioiial s'estléyé enlîn,
lissaient hiën.ëhnn qi:c;?run roi moil n'est
lias un lomriie de moins mix'yeuxd'unc nation
libre, monstre renversent un:
plus. lour y. placer uiie autre idole. il.,
éternel| loin de toi, loinde tes représentants.
cette honte ineffaçable qui flétrirait tes lauriers
Coller,.
lois politiques;ces lois jjiriv apfioiFtifeianent aux tout ce qiil est dangereux; sauvez-nous! et vous
grandes sociétés, et qui les modifient incessam- irez consulter une vieille jurisprudence. Non,
ment; ne sont plus celles du droit naturel, ni vos pouvoirs sont illimités, nécessairement itii-
du droit civil; eut elles Vi'ilieiit iiiipêricuseinënt mites, ou bien il n'y a plus de natioirorgauisée.
à la conservtttibii ouaii rciiouvélienientdu-tout; Vous ne pouvez .'niïine déléguer "cette autorité
:
et, n'ayant" point d'autre but, elles ne sont point iiuineiise ,qnï vous est confiée, ni subordonner
us
soumises à tous ces mots équivoques; au moyen à aucune sanction. Lorsqu'il, ne s'agit que d'un
desquels on sontiënt également te pour et te inil'u'idu, vous vous devez juger, et sans
appel; car, ou il n'y a point de gouvernement,
ou .vous êtes sonperàins', ou le .gouvernement
10 août, par.une secousse'violenteet décisive; représentatif n'est qu'une. illusion, ou vous ne
Ce s'ont les lois politiques .ji'uî ordoiinent'.Ià devez compte a personne de l'individu qui se
guerre!, qui l'ont brûler la maison où serait /en- trouve enseveli sous, les débris, du. trône. Au
à peuple apparJ*hail.rinsurréclion; après, linsiir-,
un équipage, livré à la famine.un de; leurs sein- /réctitfn; îlïpus appartient la loi qui doit tuer le
blabies, 'et 'celui qui olTruile jilusd'embonpoint. Louis a nrérité la mort, puisqu'il
qu'ils
le
Ce sont ces lois q^ii,~aprcs Ia:m6rtd'un hôinmè; a été l'oMiîiMiii epifetant le la patrie; ses crimes
ordonnent la mort d'un autre homme; ce sont sont notoires ils sont si for-
ment une cimtne uoii inl.errpnipue pendant près
extrême utilité, SYlèvenl dans toutes les grandes de quatrcsaiinéesdHiostiiitéssecrétes et perlides.
crises'au niveau des circonstances, I et doivent, lid ()c]i:nsL'ùr. i.ouis, a hien imite soit
gronder plus haut que tes tempêtes populaires. langage, en serélrànchaiitdans des dénégations
EéKisjatcurslue soyez pas des jugés, car votre éternelles "et dans ïles nienspnges palpables
soyez des laissons-làlcsambases et les tours oratoires du
hommesd'Etal. Ce n'est; pas Un; juge- barreau'; voyons: les frontières et les plaines de

"naire. "
Ce sont les lois politiques qui avaient voulu
qu'il
ment àue vous devez ppon6ncer,:c'est,une lui-, butons inondées ne sang. Louis étaitcucore chef
du pouvoir exécutif, le août 17'.). je vois dis-
a sïgiié le traité de l'ilnitz.
Voyoiis depuiSïies férpcel, roi/AlixIi'a transformer
te rMbttii dés ÏVii/<>ri«; en iiniv-forléresse, et de
dans l'exercice de ses sublimes fonc- lâs't'l'iiiicér sous tes ordres du tyran, pour égor-
passible
tions les mêmes lois p.o.li!iqjivs Ont prononcé; ger les patriotes. Lesang verse crietous les
la décjtéancede la royauté:, parce que. la rnyauto représentaùts du péuplî sm/n ivuih'iirs!
'(.dus méeite la mort coin me conspirateur ': nrais
est-il utile, est-il nécessaire (pie Louis |iéris?ê'
désorganisation et la République. Cet .individu, quoique déplacé de sa s]>lière
VConaulfons donc, dans cette irise violente, les rayonnante, est encore un demi-dieu polir des
lois politiques. Desilégislatcurs appelés |(our faire adiiratouri: fanatiques: cela nous avertit d'agir
des fois vivantes, eux qui en ont-le pouvoiret en lionùnes d'Etàit, "pu|srue la Krauco n'est pas
le droit, cbusulteraient:ilsc(icpre:ces lois mortes- un lïinpife isolé calculons la réadiion de l'bu-
ropeciilielé; sdus.ce poiiit de vue, c'est un horh
choses; ils doivent opérer le salut de la patrie;

et
et qua id les lois qui.sauvent.u'eXisteraient |ias, scr sur notre tête les plus ïiiricuses tuni|iétes.
Si Louis ii'estplus uiuHre politique pour noiis,
leur n ission. :>. il l'estèneore pour tes potentats di'M'iiuropo
Qu'exige le rétablisson'ientdelà Hépublique des maximes;antispcialcsv toujours dominantes
Ouvrirez-vous tous lés d'une
vicieuse que Louis a mép.riàêe. et déchirée, qu'il comme des
et secondées par des prêtres, leur f'biit reirardcr,
Constitution lés Etats t'oniiuo .des les ;),'«/i/cf
ces maximos leur dicte-
n'a étudiée, peut-être; que pour nous faire de rontdes iiiipOsturés noùveHes:, ils l'atouinieroiit
plgs grands maus, ainsi que loii a vu ce fameux les français: its-abuséront(te l'ignorance d" lens
sujets; ils.achéveroiitdé verser l'or pour échaiiT-
du Co e pénal, parce qu'il s'était llatté, par les fer, leurs farouchiVsalellites,Faites tomber la tète
de Louis, et vous eiivoyei'. ihdùbitalileinenl ler-i

'
conviction du fortait et à ses jugés'; Louis s'est iliFrancï en Allemagne. :Avcz-vouSoublié l'em-
pire des niots sur les pauvres cerveaux liinpaiijs,
je vais tenter toutf les trahisons, toutes les surtout lorsqu'ils sont trimpés: Il y a: iin/«/is-'
perfidies; je vais !ne parjurer a la face du ciel et Mii/i» antique attaché à ces mots de roi du Frima;
de louit uu peuple;. je vais appeler les armées et il est.capâble ilesQuleyerune nmsseïneroyalilé
étrangères, jujurliléchirer le, seiii'ilc la Kraiice:; d'|ïoinmes,(jiri, les uns, verroot en lui Je dépo-
'* qu'ai-je à crainihe? Si je réussis, mes mains sitaire de richesses immenses, qui, les aiilrev
ressaisiront le sceptre despotique,et j'en accable-' "aimeront confusément son despotisme, comme
rai ta nation; si. je succombe, elle he'pourra que: pouvant le:pàrtàgertous ceux qui chérissent.
prononcer la déchéance. Je vais donc m'environ- Cor, 'considèrent "cet individu comme avoir IL grand
distributeur de t'or comme devant en une
mine ihépuisablé'àsà;disposition, comiiie pro-
ce

• ;'
foi aul fantôme de l'ini ioiabililê serait un ipriétaircenj'ih-d'uu.royaiimeoù tiiût lui a appar-
outragé fait à la raison humaine, Vousdevez tenu et doit encore lui appartenir:Il en'est entin
créer au milieu de la dissolution de toutes les qui. ^'intéressent au criminel par la hauteur
autorités. La nation entière né-Vùusa-t-elle pas -inême;dë-sachûte.'G'est une superstitionpolitique
dit nias pensions ailes, créez, ou réparez, et bien ahominable; diivz-vous! Oui, mais elle
existe; elle est capable île porter le plus haut
degré de fermentation dans plusieurs contrées.
.
(1) Dliruoi. EhI lorsque nous tenons Je signe, le drapeauqui
réunirait des cohortes épîïrses, loin, de payer ces-- à porte, p!usicurs,d'eiilrevous, h émettre le vœu
insensés dela même iriOMiiaïe, hoiià ne leur moi aussi je déclare
dirions Pas Oui, nous voul6hs.la:Bi''p,ul)liqué,' que je me croirais indigne dû nom d'homme,
%l nousTaurolissans répandre: lé" sang: dira-:
J flsintni roi c'est ,ûine~ no jy'çlie: iriolré: qui /nous
^appartient;: nous savons^ queïvous^n'AUendëz
pius èoûpable que (iharles IXj moins dissimulé
que l'instant que sa tète tombera, pour crtièr Un
rj>i de i'muçe, pour uiarclier ,cn nom, pour, et plus fî'ânc assassin; mtis je cherche en ce
dire avec que vous spii;venez, récla-
des inoiheiitl'intéret.jialionalij'aipeur que la vue.
mer son 7w'i'Ji0'rt(' maiS-aùssiavisas, aussi lins deslfof faits de Louis ne r.ip|iroclie le sentiment
que 'tous,- nous garderoïft cet (1tage,rct;nO|is de (a juslico du: sentlnifiit trop naturel dé, la
vous dirons montréz-noiis donc, le de France, .veh«eïincé;.èt le plaisir Je la vengeance, a dit
au noni "duquel vous voulez tout çisut: il n'existe uii aiicien, passe eoifliiie lé coup de haché: voilà
plus pi|iur lions; mais puisqu'il exisK'dicoïe7:
polir V(t»Lis, /<; foilà; ainsi il -faut c;>!i!baitro les piiie- aveuglé, Ulle'.piiië sans bornes; vous ne
poufrez atteiiijlre leriils. Ije vous en préviens)
titions. IJÏai'ïnipriiiié,"il: va fliiiUfean; le'.

Le'
connUande aujourd'hui bis autant supérieures
Tout depuisa justilié cette heureuse expression. aiixàiitris, que: le saliit. public t'emporte sur/le
les nattions voisines y crcironl encore, ou parai-; sàluf
trou t;;y croire, 'tiièinelorsfiuelli'SjtiTontbattues';
fils de Louis: sera appelé

l'iiîioçeiice uevienclrqnt dans le lointain des vep-


rot
tus réelles. :Eh voils avei encore de ces drames
qui, sons excité des Ta-
d:iiis tù'uleJ'Europe:: c'est le (,crie il]' 'Uatisnïes particuliers, et que tes poètes ont em-
allait
hellis de leurs vers ;si fanatisme se
réveiller! c'est '«u temps qu'il appartient de l'é:^
cun d'eus prendre le litre de v/ii'et la fendre c'est le silence du inépris qui aurait eu
trôné par
l'rafic.'aK dans toii's les mats régis par des lion riinpirliihce qu'on attache à des mots vides
'.'irons; cesdespotes ttroVes^ violant le ilroit
IVcres,cn: disant .(qu'ils n'usent deux pouvoirs* cl rien déplus.
massacer nos Le lenijis est aussi lui i législateur; il débrouille
i. Vous frémissez, Eh* liicn terï
les questions les pjus épineuses. La solution du:
problème était dans un vers-de la: fable, trop

les lefait
Ue Louis ces
connu pourqûe je le citeici.Les lois politiques
reiirs nesonl pas iinagiiiaircs:étsielles allaient
se.
subir toits eu
réaliser' vijyezi'léjà les oiitrascs ont tué l'être politique: le 1'01 n'est donc plus
qu'un fantôme, et après la déchéance de la
et le

fille
Jeunes républicains', vous ji'èles peut-être pas
Voilà des royauté, 'H'était de la sagesse et de, la prudence
d'écarter ou d'ajourner la peine du ci-devant
cou'runiié car la jeune Jiépuhlique n'est peut-


foiv pour être pas encore assez formée pour souffrir l'opé-
la de,
ilféniil vin foi/nie ces
et
tO'U's résistent :eilçoreà
nit: lonvbent, sans fîraud
l'in-
ration de la taille; celle opération (loi', être re-
lurdèc l'impatiencepourrait la perdre il faut
qu'elle vive avec le prisonnier..
S'il y a une médecineexpp.i.inle, il y a aussi
surrect on. Le (ci', de l'in?ui'.ri:clioi),atrois fois
dispositions une politique ïxpeclaiite,et dans Mutes tes
données aetiielles,. il: meparait téméraire ou
tombé ious le glaivevendeur de la liberté, lors- insensé d'en admettre une. autre.
la. lias illè, "que de dé-asires n'aurait-oiipas est enseveli, qu'il n'a plus d'existence que celle
que nous avons l'imprudence de lui donner, par
tout ('appareil dont '"natif lé gratifions encore
le tons dérer 'rro car il il porte sur son front la marque éternelle de la
réprobation publique; il est mort a la gloire, à
connue
teintes', dé sûiij! il %-il
a l'estime, à la commisération il a dédaigné d'être
trône, li olïrir des qui roi d'un peii|Sle libre il a mieux ajnié être le
chef des nobles et des prêtres, que le chef de la;:
nation; il s'est mis à la .tête des dévorants,
cine il ez re- Contre les classes i malheureuses des dévorés. Le
sens intérieur est diU'érent chez lui que chez lés
autres hommes;n'a pas eu un ami sincère
liii!lelé savez-voiis-pits, législateurs"?avoir de son visage, comme ("ans- les actions de sa
vie, que lés organesV fie l'entendementsont
c'est ciliuiiiè si elle élai'. toiubéeU'eMiiiple est bjéssés chez lui chasseur barbare dès sa tendre
-le meule pour (es despoles voisins. Ecartez une jeunesse,ilpréltidàit à toutes" les cruautés
qu'il a reçues ()uppup|e n'ont pu lii l'éclairer,
ni le changer: il n'a pas su lire au* milieu de
tant de bons livres au 'milieu de tant de beaux
mis cbnttt. les Français dispersés chez l'étranger. arts, il n'en a chéri aucun qu'il soi) captif,
Je sais que le sentiment profond de la justice voilà sa punition; qu'il soit défendu de pro-
nancer son nom, qu'il reste ensçVs'lirloin'des'
hommes qu'il n'a .iainaisaimi>sr',sSi;[jied ne

en
foulera 'plus la terre vivante :Jë.:la liheWéhdtr puissance oi'i.e'stwl auj(>Drd'hiii, cepoint delà'

' se
fond de sa prison, ilentendra nos hymnes de; Irhlj ;Jë Ifi; dëinii.iide
victoire.De quelle gloire iinniortellene:pouvait
il pas se couvrirén mare!iàrit;ave<rla dation, Ja:.
plus généreuse des fui, (te la divinité; en politique une iilée
iru|) coitiiiinté! ilei'ilfilit son bonheur et le-sient iiellè sur ce qui constitue aujourd'hui le séun'-
Nais enfin sait si remords ne pénétrera;
point un jour son cœurvcar'jo lé' crois' ihcvK; fixe; ne sontclles pas encore abandonnées à
àvëd doit céder au' souverain, lequel est soif
*]és"larnics'd*un'vrai repentir, i( JÏe-Vii'criura ,¡Jeté.
point propre ouvrage mais tes deux mots sont encore
/panni/nous un cercle, yicijhx (1 V ?
avcu! qu'il serait préci(Mixrpour les; générations Signons n'avons point eic(>re (Je Constituli.in,

rcpeniir: °-
Le procès, prétendu d(;Ln'jisvCa|>ct ri'éiant une
user de
/.7t' ci-devaiît;
a 'royajitë est. bien plus;al[o(iejiar la câptïvilcj
du tyran, que par la peine: de niort cette, joiio'r,' i?ur la ctiute de cette tète, plus de six
royauté! qui ne sera plus. pur .nous qu'un fan-
tôme, deviendra pour les étrangers ce qu'est te
écarter '^ijehl (Iniiner Il,'1 ùouycaU-degré d'activité à cet
esprit dé.inncratiqire^et.dissolvant. qui,' on ne
utile.) ainsi dans la poUlinue, il faut -opposer des
prestifïdsà. d'autres presii'gi's; il faut' mener les aùol premier exercice, on quel premier essai
nommes par leurs propres idées. e
la |)uissance'pT}piilaii'e! ce n'est pas. le ijuii-
n'jin^^mtkïif^tn règne, etji.^ l'ai assez
cela le style; des eanniliàlësj:: le sauvage est étudié pour savoir que obus n'y sommes pas
encore plus ignorant qu'il n'est féroce; c'est encore, qiïB nous èir son mes iirèAie loin.; Va.
toujours rifittorançe qui déterhiine la ('ruante. nài-hio triiMiiphè or, elle n'est," citoyens, que

'
La jiotiinature a vouln qne toute cruauté lut la prcl'iice. du (lespol;i->,nie.:I,ii raison en est bien

de.
inutile. Et rien né trompe plus celui q se venge, simple quand le peuplé: sent sa force,il en

il
il en est abuse touiours;:il èh.abiis?. parce qu'il,est, igno-
Tant et passionné après avoir fait rire ses amis,
Çoïnmênt' s>sl-on âl)ii>e au point d'nppctf il Irs fait: ptetirerj il les Jaligue par ses lour.ls
Capri(*es;el:p;vr se» violences;,voiis qui répété^

ils
ce qui ne doit elfe qu'une (»i, une ici de jusqu'à la;
ment soiu'cmtn, et.q'ii
n'.ivez pas ciicore^su "éclairer ces »ii>(.<tciaignez
procès avec, un individu?;. i'.st-ce qu'on juge. qi'ie le |iéuple, alnès avoir appris i/ee qui e-t
siinpii; que mil liiinnne ne
brigand? lïst-ce qu'Un tyran .doit rencontrer liait.nobié, ne veuille ap|treudrp quenul lie liait
d'autres hommes que Qui n'avait
pas le droit d'immoler Loui.S., lorsqu'il ordonnait
des massacres?.
De la; l'errëu r plus grande de l'appel au peuple :'iis voulaient fotcer.uue
ses pari isaiis ont.droit dïni'étonnêr! lîh! nous //i/i'Mi'i/ifquë j'aù.rais: voylu laisser longteniî'S
une exécuti-.n
n'y
.a pas ncme.de liio-le! certes; nous, ne pouvions
n'y.èùl à l'action.:

couvrant ,ies
teur et dépositaire de la forluiiê; de l'Etat phrases les plus accréditées,: je considèreVapiwl
sous

permanentes! Mais aujourd'hui, dans ce passage,


d'une Constitution à uiie; îiiitré, nous avons un nient
avec
nu;;i;«;iA%ence nroiiienl, comme le iiii.cpmnipn'ce-
lesqllels on Voulait,
••m<ttt'nclj<:s
composer une lui qu'on
autre despotisme à vaincre; c'est cette violence aurait pesée, coninïé* de* poids physiques. Or, ne
qui traVaille seule depuis quelque temps. Sans
ôute il y a erreur, ou (lu moins équivoque diuis

..««/e; s.'îiis doute,


nal'uihale sont deux chosesdistinctes"; sans cloute,
il ne leut y avoir de gouvernement sans un

àin«î «luf1 tacréatioiiJ^ scsroiirrsfiit.'irns;mais,


Sans les mot. qui nous trompent, me sorions-nbus paâ interroger1-îî 8 nMilioiis^rh'fliinn'Ssur la peine ou non
pçiiiedcmort d'un iadividu,ie mVperds!
,;ne'

•: que
loi politique, cette 1.0i,à mon avis, serait ihîiït,
•décidée, par la pesaleiir, en l'étant par l'amielmi:

tins se
de
<bu\s uii teljiisemeiit attrait
une minorité, si' cette nrnïorite n'était seulement
natter de la
;|K>nrrïiit;on;
soumission d"uii«
je
port»

pareille
dont
Il(),,
vous, ferez; une loi sur l'individu qui a
là.cpiifoniie, parcë.que cet individu était
a attaché et 1'on
est immense'.C'est
à la: politique, et à In politique seule qu'il
/murniret l'individu,
-'se montrât indUlerent,; impassible à cette
tiiude de voix,:etrejeter;;f roulement sonavis,?: votrec'est-a-airo
(iré. car vous
ni! niihôrité Je plusieurs millions seuls, avez le, (Irôit île de
diriger cirprincipç pensàiitet créateur dé Il loi,
iix nuilions d'hoflùnes-nrcmoncéraierit sur lâj 'laquelle rloit in'innlàhl, et
le diviser, le décom-
<»t le
cille fni-ant dans
puliliilùi1, du
î'n'ucais u m fermiMi) qui (loji diviser la nation cm-jil coup de (lé vous,

et[! j'en rounis


pour uns (fliiciloyi'us (.('i'iîlaliui's, prononcez
"'la'ireina pensée. Non, législateurs, vous ïie-pio-
i":
Il,
îlre-tiii'i
.H1. -|.j| .roue pas assez de sa

ce te
(liihlicz-vonsqilé si retlc ii.iiïtl él.-ii!
ré et que le peuple entier la youliit(ce
siècles, si voua il(,
si, l'on" r.'f'andra te.sauj; d'un hoiiiiné
savom
il. ni mortIl11 paraitque la nations'est p!utot.Mais 'Icinanjer à dei:inil-
Louis comme rayé de la lioiis d'homme* une: //i sur cet olijr-t, c'est
me

rois,

le
ceitc punition lin parait

ni
:i"K' ci.'
qiKv qui

lie
ou
lui a éîé ifesliiiè, pour sv ré; andreel se déle-
/"i. qu'à darts Jl'iililreS orgues, qui
que vois iic-dc'yeii compte de votre la ses
On Charles 1 r,

aie
le

iiL'it 'dans le temps cl sansviolence^qnipci^tiiidc. jorsque jp veux sulisliliicr une i-A à


juger un

époque peur. fiiils lie se


n'ii'.iL'O,celle el vons serez bénis de la postérité: lorsqu'il s'asit du.:
reinliv à
été créés les pilolci'.du le lala
pulilic: elle" fait, ci- qu'cH'e veut, c'est-à-

Ne
navirédaus saint-

plusor,
(v,
(iire ce qui lui coiïvïeiit: j.(S"nations ne roupiiST
•Miire; que personne ne- les iiaiiàiie!
piisî-'Hir le.'pçupH' uiie function jny.illei.ise, pro- les nations à leur sûreté, par les
"qu'elles avisent- nécessaires;- voila le
moveiis
fondement des lois poliliqueS.'lcs seules appli-
i'o:i'B)i"ilre ci caldi'S au nré.leni'l;r'-proi:«s(le l.onisdapet; c'est
il il n'étail plus be-nin d'envoVer
^ii.:es et couiaaefrxMéL'islateurs,.
des être--
vous ne devez
le choc réel et non ji|'li''ijlirede deux pouvoirs,
d:i!il l'un terrassé, pourrai!encore

rasséencore inenaiaiil" Voilà le -vrai point de


le
-ilenci' dii méirjs, surtout: chez n'iic grande na-
.-ur !e l'ait, à ceux qui vens oui nonunés: car tion: est un. Ldatve plus |f.anrliaiilqne tout autre,
vous èles la Qmnnlhm -mthvtf.tp! l'ans ce cas
cxii'noj'diniiire, unique, je. l'avoue, datis sur le tronc, le iii-'eravec fois!
lïisles île riiisloifé, dans ces jours de cha'os po- d'un monarque:que huit' millions
liiiquêl la nécessité vous iioni'inâï vous envoya, d'h 'inmes sur le.sm-t d'uniiiiliv idu ipie djasiter
vous annonça atonie la terre, poiirljien faire, la.llépuhliqiie.enlici-edarisKiiilcs les: dernières
clisses et les plus paisiliirs.piiirsavoirsi Ion
n'i nces iiïajeures, le rej>résenl<< li'a point d'actiôii,
;r îe h'iiri'ivHtant le co»»/ili»('.est mis an-dessus
iîes jurisconsultes et des *<((•«; ils apiielletil une
clioix libre et volontaire, ne peut attaquer le
«rande question, ce qui n'est pas même une
cmleaivrliiii, ai lui livrerla guerre, sanssedétniire ipïoslion il va .•n.fmnttilv crois lireles Imran-
'i'nie* de Tité^-Live avaiil uu conihat à mort: ces
IrarnnÉùes.sontiiiiaiti'naires, mais ces combats

' •«'/««, vous- êtes des régénérateurs armés d'un


plein louyoir vous êtes' deï: créateurs,: et ne
\ou, avons à ïombattrB iin-3 théoloirietis,
tieux, qui onl
dwez obéir qu'à votre conscience. Gardez-vous- crient au non} dit peuple,
le (les
coinine les premiers
poignée de facT

aisés à reconnaître,
qui

enbien; vous ne prononcerez point un iuge- déclamaientau nom de Dieu


ilsauront cesse d'être dangereux.;
ruine leu.i\i manœuvré:;

bon sens
¡
ils seront les: plusridiculjbsdes hommes, quand
et anéantir,leurs projets
désorganisalèurs,il ne fiut point mi jUgemen^
maisunelo\i et pourIp ,rc(«)8

qu'elle concilie Je plus grand nombre d'avis!


qu'elle pesé' sûrement et silencieusement sur.:
toute la famille,jusqu'au jour où ia tranquillité
pnblii|itei profondément affernlie,:péruietlra ti
l'humanité de transporter cette famille ilânge-
tation de Louiset sa famille. soit

dit: que la càpliviié^e Louis <japet


'.;
A1.VSÉANCE1)E !.i CONVHNflON
I)ÇLÙNfiï7>JAiiVIElt

,iw»«\i7iï);V:.
Citoyen
fin de
la guerre, soit dans des tempsplus calmes. »

NATIONALE
1703, AU
la

axxexe

ÎUniilihïl/iùiiuk'MlontiatiomiUiSUrle procis

i-répré*ei!tïiiits,'|orsq"e
ds

vousavezagile
ïnerdUjHnd, avec les iiistrunienls qui lui-garaii- la.question.de savoir si Lîinis XVIpouvait élrb
.liront: s[l subsistance.Ainsi il serait. de.la gran- /jggts :je: livre dâ |a Cons;iliition à la main, je
deur de la nation dé jeli-r U|Uandellele pourra)
le génie malfaisant, ennemi de l'humanité, a
s.
mesuis; déclare pour (a îféoessiléde celte pro-.
"positioiiv; '>'
J'avais ajouté que si 1'011; décidiez, contre
filon opinion,que,, Louisserait Iraduil eu juge-
calamités. Dans une révolution,si yisililénient' ineut, jé-in'éngàgéais à'pnjuver qu'il ne pouvait
protégé, par la providence,et: j'y crois, il outre être jugé p;irla t;ouvéiilie-n.
Jeilevais in'allendré alors que cette seconde
question,, .qui puï;tissait> fumierbeaucoupdu
méniorîtbleexemplede justice cl dé générosité. uii
souuiiseià
Je de MxcV
mu résume il ne s'agil:pak ici, et l'on en majsÇpne sais .çniniiieufelle
conviendrad'immoleril ie victime, niais bien
les idées à-Ci égard;
fut présentéeet
..d'abattre un pouvoirantique,énïienii. de la na-' décidéeayéeune procipititlionqui ne permitpas
tion et son éternel (léau t or, ce pouvoirpour^
Veuxnièiui s qui: l'avaient adoptéeil une: nia-
fatâldesiiourbuns niais il sera iefraifsé, vaincu,
la personnede Louis Gapèt, parce La raison, qui lié perd janiaisses droits, lors-
1.1uil i i î 4dans

que le,!
uneariie
om
quoi réchauffer lesCe
qu'il il inspire point lin vif. intérêt, parceque qu'elle a le leiiips cie revenir sur les erreurs
.1 aristocrateet réiiiigré ne prisent dans Louis
qu!il:aporté ils
pour la causé d'un tvran. dans lés
ces fer»
ronflezèle
niéme| qui le
voudraient

nétrissent, et
en faire
on marche le
qui
sont
glace-'
an lesqntllèj'tf.ipdeiriL-esou;dé
Iraiueut qtifiqiicfois malgréelle, réclameau-
éternelle contra nous. Niaisy a-I-Ude jourd'liui roiiln^ UniJôeri-t qui, flétrirait la Coh-
vènlion, si.aù méprisde loils les principes,vous
laissiez siibsi-ter plus longtemps.
\f pins ardent dés partisans de la (le votie aniOur-pour la justice, quevous vous
royauté. Sa inort produirait un. effet: çonlraire; empres.sertz de ,io .prononcerlactnaturede. dc renietlre
on en.f pour
encore
fin
-irait probalileiiicfit
uiie
011 se bat pouvoirsles
certes c n nese lat pas lom^teinpipour unecou-
avait oit
d'avance.
Peut-être:me reproclier.a-i-bndevouloiruser
nos

ronne irisée. Il iifuis CELavantngejiie de tenir'


captif ce front découronnë, et de l'oUrir ainsi Louis, lorsqu'unelongue,discussion éclairer,
.aux reyardsattristés et chagrins .de tous les ce niotneut, le prononcer.Maisce jiour qu'elle pi'it, dans
despoteseuropéens qui.ne pourront s'empêcher n'est point à.,
de lire dans ce craint et juste revers, une moique" ce reprochépourrait s'adresser,, si je
p.me [i issiblementfuture.de Mur propre llis- suredanslaquelleoli précipita la Couveuti0n(3>,
taire. ':- "r
et si j'ai pfcditédii premier niomenlqui m'est.:
Uren n'csl donc moins urgent que le supplice 'accordé110,11
de Lo.ns il serait inutile. iïnpùlitiqiié, dange- énoncer;une opinion contraire.
i
reux: i.iii'eraitle re|MM dontla nation tour- Avantde. vpiis présenter les motil'squi m'ont
(lélertniné;,perint>ttez-n>oi, législateurs, de re-
porter un motnent volreattentipn sur le contrat
pouvait etn décidée par une loi /Wfc;qu'elle le
soit par uneloi non (aiy;r car, toute loi n'est qui lixaetiire le le Et le roi leurs; obliga-"
qu'un remède, et c'est na remède prompt qu'il tions réciproques et les peines qui sont pronôn-
nous faut. L'action législative ne saurait être cëès manque
contre lui, s'il
gagèmenls.:Ile çiui?a: est'; dit rend quelques
ses en-
interrompus elle est inhérente au corps social observations
mais t ute loi sanglante (l'histoire"le prouve, indispensables.;

pelle nécessairement la réaction-; tandis que


i
toute 1 humamerencontre des volontésobéis-
de décret t
santes etcourbe tous les esprits. J'offrece projet séancedû 3 (lù.-irobre
La Convention nationale decrète que Lfi'is i ittbhotliÈiiuc
da la Cliambt-e
l'opiniondu ci-
,dc3DopulûsCollet-
Càpét est coupable de haute-trahison envers la
nation, qu'il a mérité la mort; mais la Conven- potencefût ajournée,
tion,adoptant une plus grande mesurede sûreté aliii qii'ôneûl le temps.dûJadis..
générale, a commué la peine en une détention un simple amendement.
indocile à tout autre joug, mais esclave;suJique j'ai';déjà données par écrit, pour élaWif le
pérstitieiixdela loi, riiôrnmojibrelui rend, un j[.pr:iMCipe,quej6, viensde; poser comme principe
culte sincère, parcequ'iliiit bien qii!i|;në peut; *Hiv'J)t\IÀ)p^iiutfdiii'q1i'^il'hiviotelfili.tù*s'éieudait'i
être lilire quepar«lle,ctqù\V
hiesufKqu'il s'ëloi- fKis, les; actes; du: roi, sans aucune exception;
^iiiàis .je^dois;.iijpufer;ençoreun mot à ce que


roi 'le touteEspècede. responsabilité"et ,qu'elle:
n'avait misaucuiibrestriction à- ces immenses,
les
,,a;;tbi;s Il
J'ai ditqhëla Constitution .avait- dêéliarsèle ;.jrai,(liti:èl.céï]ioî
répondraà tous les sopbismes,
0'11 a faits pour le dé-

.J'ai ajouté cependant, que dans certains cas


prévus parla Caiistitutioii, le:fqi pojivaitencpu- sur les faits administratifs,sur les actesjoyaux,
fit' unepeine maisj'ai "prouvéque,, danstons.. et queles actespersonnels ou dû roi
les .cas possiblesla pei ne delà dëçiiéaueë"était: niysonf;pàs'coiiVerts parrinviolabilili). J'ai déjà
:laseule.qu'onpût lui appliquër. réponduà cettéidiflicultè; niais on meperiiiettrii
il la vérité, on a fait de puisbeaucoupd'efforts d'y aiouteiveéque;levais,fiire
pour ieUépoiiillecçIe riu'yiolabilïté dont l'avait ;l/articje S, an ebajiilfçjie la royauté,s'explique
revêtu le pactesocial, alin.dé. pouvoirle .ranger
(laits,la classé des coupables ordinaires et le roi sera dans la çjassë. dis ciioy'eus, et pourra
sviimetjre aux mérites peines qui sont établies .étre/accusc.et jiigé, t-oini;ié eux,"pour les actes

cette
pour tous les membresdc la société. Una .YoiijhY.
tendue [de
de
.postérieursâ:so.nab(licati;)i|»Voilà lé hioment
JUiciiiiioirqiioI)4tla :.loi, ôfr elle il^cl.irè qu'elle
Quand on n'apu prtiirra^attéindrc le:roi;,c;)iijnie tous les autres
> nier son existence, on a Soutenuqu'elle ii'au-
~rait pis: ,du exister; mais ces elïorjs mêmes n j Mit
servi qu'à mqconvaincre que, s'il est possible classe' despeut-il
la société. Mais alors, qu'esl-il'? Il
Il
à l'indignationde déchirer le.
!e,
de OC[
quel cas,
llàns
cituyeiis.rCe:citoy(Mi, roi,1 dans
être soiimis'àl'action de là loi?
depuis qii'il. estcitoyen, il
il estiinppssiljlode lie: pasVoirque;l'iii- /aurait co.mniisquelquë.iiçie çonlrairë à la loi.
^lais quels pi'uventetté :jVsactes' Ci; ne. sont
fut de l|en couvrir tyut'eiilier. pas dos, actesroyaux,puisqu'iln'est, plusroi.
de le raison et de nia çohVcieucë,je intime' si riuviitlabili.tés'était, unqumnenl étendue aux
d'apivsh conviction même de fe"X qui l'ont seuls actes rovau.vppïirlesquels le ministère
attrait
cijinlrattueet qui n'ont pli la dëiriiïiivque l'iii- était responsable,i veuillez:

'' '•'
pourquoi
vio!aliil!lé,accordi'e;au roi par l'Açtê çoristiiu- l'aiVcclte déclaration inutile
que le roi, aprèsl'abiliçation,pourrait être jugé,
».•
.'exceptiin.
ne
si déjà elle se trouvait ëxjiriuiëe dans les autres
Je ..ileclafeque, quant a moi, je.n'ai vu da:is dispositionsqui l'ont prëcj'dé et si ne pulivani

hautement, car il n'est qui


lout ce qui a eté écrit, ilans lôui-ce qui a été dit disconvenir

puisse 3 u'il présentée. doit


s'y trouve pas ^énoncée,
clamatibns et pas un raisonnement. Je le dis article, u'estrCé pas aussf dans' les dis^îô^iiibns
prendre- le
"mo.fqruér'à taire ma pensée, lorsqu'il est de déterminer les cas dans lesquels, il peut, être
liinndt'voir.dela
IL au fond do la question et
sc
jugéV.Jësens bien;que:si;i'articieî^ so J'il borné
dire ilqu'après
la seule jujic; l'abilïcatjoii le roi pmrrait être
consideirationqu'onju!opposep'ôurcombattre, serait possibled'ari:umenter<rune pareille
énoni'iation, poursoumettreàce jù^enu-nt tqus
les actes privés.qui né trouveraient, pa
justeii ilUiiaiion,(i'aitrèslesysiême_di' l'invio- responsable,et qui auraientinèmepréi'ëdé rabdi-
laliilitéroi aurait pu rojer, assassiner et l'on
n'aurait pas eu le droit iïç l'on punir.î
(toit inaisjioint d'obs.:iirité, point,doute
dans rartiçlë. La"volontétu législateur e?t clai-
\on,.|lëgisla(eurs, d'api es l'Acte çonstitutiou-- .rëintMit.expriinéc, pùisquM ajoute (iuele. roisera
nel, vous n'avez pas, le croit de lui iiiiliger de
U'rwiïs à VabtliccMon ai iBidisparaissent au mo-
Maisje vousdirai le roi pouvait'se mettre a ment d3 l'abdication'tous les actes qui1l'ont pré-
la.têie d'unearmée, faire commettrecent mille cédée. (:'est un lioiniiie nouveau qui commence
assissi tais, tuer la liberté dèsoii pays; et s'il. une nouvelle carrière:;l'abdication, est pour lui
suc.i)'! l>Aitdanssoni?iit.ri'[irisëyla puiiitidnde comnic un bajitènië politique [Il le lave de
toutes les fautes qu'il aurait pu coniineltre. A
tant i!c .[iirfiiits n'était qiié rabiiiçatiôiiprésuniée
dI Vous
nionîobii'il pbuvaitetrele plus coupable, la loi
cette époque, la loi (jùilevdépiuiHë de Ions ses
temps de tous ses
ne, prononcepas d'autre peiné;contreJji.i.ilne crimes;, et va cifinmençer à:.letraiter comme

es
doit jias vous paraître bien étonnant .qu'elle ne tous lés autres citoyens.
soif pas plus sévère pour des délits^privés, pour' Cn unniotVlerôi[ peutè.re ju>rêpour les actes
moins graves, qii'e poiircelui qui sup ;postëriears;àrapdication'doncil ne peut l'être
j'y Consens,.quela loi
attentais. Ktoiinez-vous,
l'abdication peuyenl être que,,les actes de
individu, lesneactes pérsttnnelsa l'homme; donc
|ijràteui%,Etonnez-l'ou;,et parjuré.; accusez-la là loi qui déclare que ces actes personnelslie
(l'ajisu hlitii,. d'injustice pliais ne dites point peuventêtre souniis a un jugementque lorsqu'ils
ont été 'commisposléricu renient à l'abdication,
vous accuser riiQi-niûine«l'une jiréventionbien décidueque ces mêmesactes qui l'ont précédée
échappentà toute espèce telle
.»•' Je ne veuxpoint '.répétât les ailRrentesraisons été l'intention du législateur qui l'a clairementa
. et-
1 homme

'
le
jàïsoiiiiciiH'iH
le
avec instance
elle; mais
de vouloir
iics cherchéque
de sa part unacte tyrâniiique, révoltant, un acte
prou\tas|yitd'uneegale:iuvio-y et qu'il n'ejit pas `en sa vokiniéni eu son pouvoir
"Oroyez-vôus que le peuple, exerçant sa souvê-'
propres, et qui sont veniis su confondredans la, raineté,
méinepersonue.
Si

je vice 'x™.:>.ïi; aurait le droit de traduirea son tribunal


je; lui ilLMiiàhilcfai leur deinander
déclarer innocents,pu edupableSiet leur iulliger
la vériliî, ]ê ne tlùsTiç arbitrai renient unei peineVL'Asséinbléi;lonsti-
"tuàiile abolit, la pèiiie de mort que [iroiiojicent
lih Ijiéu! si ce riiisonjiçuïentest; vrai, s'il est: daiis certains le@
invincible si 'ri! Heinén: le siiiivehiiria voulu
lois ahcienues.controla

si le
que le fuiqu'il a vait placé sur: le içûjie,- ne pfu, iLiiiïiii'ii!cqiiiiïiiscecriiiie..
?:\aii. sansdijnlo,lions lie l'avoiis pas, e: le sou-
verain né l'a pas, pjus quenous;.car itous \ion-.
peine qiié celle le n'être plusîroi: (il! quel droit votisyéil sou iioni, éxeréertousses droits.;l'.ourr
quojiVeq"i. l'st vrai ilans ces cas, nc 0'le,sérait-il
de sa part par les les plus pas! l'espèce pàrtiail 1ère où nous nous
1)0quel îlioilvieiil rion "lions iiieilre notreYo.t IroiivonsV.HVsiendjlée coiistiluanté fut déclarée
à;la placedo la volonté.giSu'or inviolable pour Ses opimnns,; etcomliien des<-s

la
' a envoyés: pbiir perdre lia chose: publique.' Cependunl, il

1,
nous e qui queLouis
ce soil, de
devenir énw'iinoin, lïtf do-
tyrans et parjures. les accuserdevantlèsTtriiiiiuaux.
et
Je ne saisi as si j'ai unejuste
de
:i je
peuplé dont je
d'être. If re;. résiliant: je
donne
file la vertu tdaré iiiviolahle pour toull's ses actions; et vous
ciiaiii'ezde principes,ou du moins vous changez
si j'miltlic de
nous montrons l aut.dé p.û-li dite dans
pas que si
iios dé'ii-
ses "Irots, ou ses
eiifc'aijei iculs niais irnie.semhlequeje ne serais
pas ïiidgim. Au si c.'n!iif(icé,,i'ïi àgissaiit pour,
lui.de.lii'ni'iné niiiiftio que j'agirais|i.iur
i;h: Ne cé:pnii-
le. plusvil mi
force'lue faisail jamais yùiler nuis"prouiosses.
-l'iis iluns.luiis les sicvlcset ienijis, chez'tous les péuiiles que." util homme
ta l'fauchf.-e, ne peiif ci'ntla!u:i'qu'en vertud'une lui

des despotes 1 1 lorsque de la liljerlé,'


les vives émotions de. la douce égalité soin 1>i i estiMicorédo la part désléii dateurs qui
venues[ajoulcr de nouvelles vertus ïi ton rarac-
plus jaloux
lit
(JVxïtiier fïis-tti-e qued'àim;er dé la pui-sanee, ,Eneilet. en quoi ç.oïis.rsteparliculièrement le
leslois. La•' lojesl-donc-,l'expressiond.c la
t'rapjte'i coiiime.ûi'i'r
veriiiffl lniiiui s'appliqueà. HoiiJsX'>l,(iIusieurs
propre, que lous les,iiiiiinliivsqui veulentInnner
or^uis. nue dans la. possj-*
c'est l'a r.e l'apnli>:atioù .wprinlaiit,
ils oiit
|ui la iiéiiie démort suurU'.ipH'iii)
cmlré:
peuplé..Mais lit ala tormalion des lors qui
il faut quela participation
laginivjîiii.ii'r;
.jue loilsles inenibrèsîle Li. société
ce t'il pas |a saiï lion de ces lois, puisse leur en eu tirer la
chose; lue dire ;iu peuple:Louisétait inviolalde quelorsqu'elleest
piirï'té, en
'djijin's nos propreslois.. Il létiiil, parce ipie
nous
d'aprèsce- lois, r.ouis'ne.p;;ut.sii!ur aucunjii^e1-
dau- tous le.v ças:.il uspeut
'lil ioiï lie, l'a royaiili;
en.
:|iiiie pour

niètiilires
Ions,

de
qu'elle

là.sociéléqiii
ces lois loi, lorsqu'on,lui. inlligci aura
lit
faite ."par. tous, et (|ii'ille
peut être dëpoiiiliée de
en
celui des
péidieconlréla
la pi'ine iliîteriniiveo-.
volonté qui te ptiuit,

le
par elle: • C'estta
'ices de l.-i 'personnelle'l.fiuis, iKinsl'avons .Vlais,peut-on dire que la loi que .vousvoulez
faire..contreLouis porte ru caractère de souve-
la volonté.ïénérale-; Pout-ondire qu'il
le peupléné peut piii/ Vouiii,ou qu'ilail pil çohcoiirirà sa formation'
ait
rainelé, qui supposequ'elle est l'ex pression(le,

dôué.vftigusedans son: essence,


la volontédusou-
ijoiicaitune poiue contré (mindividu, lorsque la vei'ain, car*, tous les membres nle I,t société,
loi ne 'avait pas déteruiii ee d'avance; ce serait moins un, ne forment pas le souverain et'dès
lors je ne peux Plus voir dans celui qui fait la
loi, qu'un maître; dans celui
faite; qu'un èsclàvèjjë ne vois qu'un aètearUi-
(Jour
est-
traire; en un muty rexurcicevdu ijrùitjlltriii(u?j
lie
i de lui
souméltre nos conceptions
il se
ses serinenîs; il sera plus juste

si-
fcl est, sans doute, le principe qui fabait diro Un nï'Objéytei'av.péuL-ètre, qu'ilsuivrajt eu
• Là oii ne vois ni la loi qu'il faut suivre, raient p'is entrés dans /les délibérationsdusou-
vefaiù lie, pourraient «tresujei.s lois qu'il
ajirait faitesi qu'un étraiùer,par: exemple, ne

.fâr a(ors serait la vpiont.é;de'tO!is,inoiiis erturu à fa 'formation de.cê's



l;t volonté d'un soûl, qui serait laioi <jui, comme
lois.
je l'ai dit, doit èlréV dans loiis^lescas .possibles, I Si l'on inélaisiil cetté.objoliiin, je dirais que
jiiuie suis mal e\pl.ii|ué,,uu qu'on ;,i'a. bien niai
e.ieu'lu; car je u'aj. pas :u yo'u'oir due antre
sinon, que. le souverain ne p.iurriiit pas
J'aife de; à lou*

oii sûr fin rail; qu'aiirait'il dit fil, 'si, le voyant la loi
cablésii tel ou tel individu seulement; c;tr tous
el qu'au niépiïs de cotte
loi connue, ou eût dit^ i[:ii'in"ii!, cl '.piViusH'nis l'eus qui pou"uient
que vous voulez juifét » La loi que tuinviquo-, pas entrer dans! les déliliérations •ïil souverain,
existe; Iniais elle ne* te enlanCs. que leur âge
jjrè : ts'tfst la seule qu'on (misse l'appliquer lions ou la l'aibles.-e: devaient
saiienient i'i'i -tenir ëfbiifiÏMi ou les uieinlires du
t'en faire te nieltous: liors (le la cite, pour souvi'i'aiu qui àuruiont iiojjli^e) cie s'y.
reiilre, s'en r i|jpo:'t:iii'nl a réx|iression de la.
la forui ation des |ue!Iestu ni': prendras arienne votonlégénéraleà laquelle ils elainit censés
part. Pour roi sein nous violons ce principe adhérer.' des elraii(,'ers qui
sacré :!que '< nul. ne (rffat être condamné qti'ou so:it présumesse: soumettre aux, lois du,: pays
vi'i'lu d'une l"i nu
délit. » Nous méprisons V'et autre principe, iju1 à èlî-e -'jnàes par elles; nuis toutes les fois
lui iK |ieut étre.qùe de la vo-
ionlé 'graériilç. Nous vouliujsplui ir/ifs voulons
te punir ê^ulré la loi; qUi:a prévu et Il, iiii Misant une loi particulièreà tel ou le! individu,
il acte nul, car alors la. volonté gêné-
en

car sa(les
qui en a tlétot'ininé.li piunè. Monorés du carat; raie prononcerait ou sur un hiiiinie- ou sûr un!
ot nous voulons nous tfauslV)i*uier
Kl c'est eu
dit
iiiioiVerL'niànd me parait. être

et
eu Inltùnal qu'au peuple seul,
le
privilèi-'es qui s'y tnuiyaieiit et,
dp.it de le ilcpouilb'.r îles animales et dès.
de
le.
punir de al)us.i|u'ir:en il 1'11 faire. Le, peuple a
le vous dise que ce serait là un bioii le droil dé dépouiller le ru de la. rovauté
acte de
ne nous' mettrait pointa à
fiouvernèmont qiii lui phiit il a besoin de
la loi qu'il
un seul..Le peupl loin, entierTonne le
pour
qu'il est divisé,
cirnijujé alors les
il
de 'l'Kiai,
qui soujs peuvent être soumis aux lois qu'ils se
quele peuple n'aurait pas eacé
a se cïïirger
il nie répondrait
Il doit
cet aveu pç-ur montrer, dans toute
Il
s'il crovaitque le |ieu|de.aiirail" pit«forc;er le roi

leur' a données; et voiKyoulez.avoir plus de


lui déférait le
tour, a p'ris avec
le -se,,
loi deque si le peuple, ïison
de ne. lui de-

pouvoir
que la souveraineté desiiialionssoil au-dessus^
sa puissaiïee, le
lui
-u josuis eil'iayé de tiiut de puissaTice!

4^
lis pas qu'il, eu ce
et de cansi'lérer le roi hors des rapports qui
furent "éUibïiTs cuire le prince cl le souverain.
que le peuple seul
pi'iit prohiiiièer 'ïu'.il né vent pas tenir la pro-.
uîesse qu'il (il à Louis. Ip'-siu'il li.i déclara juvio-
que :l'.t'iuveiitioïrire doit,
ni
ioiflrai social, article porter une loi, ni rendre un jugement contra
tire pour
lui, et qu'elle doit prond:rç,*d»nS:Cettë;cirdonsV-
lire
Je pi useco;iuii:-llaièrcr
depùisVe;étré,pu(ii,q|i'eii:_vertii
ta Déclarationdes drâHs,qui veut que nulne

piÎMidi&(ii'iJ.j>i;i!1--ii(cïïi"ii.1^d.i!al.ii_t'|>iililiç»'1,il'
et
d'uneJpiétablieet

Mii'js-iiav iteUihérdier; àclétruirê ;lpl:êxislaiiteà Louis;SVj; depiiis le décretqui


:jïa principe consacré
jràr lioussi'au:qim-lors([Ué,la lui se fait suruli'i.'
;qué: toiiis (ùt
civi' i:ti sti|>|kisaiit.jii:v[iv<' .lai!, |a volonté générale ne peut prononcersûr;
ryk la
t^n|>0Ç"J

J'ai prouvéque la lioin'çntiou «levait prendrea


je ne r.ap[)eHerai
p^iiïtjçi les considérations
serait 'plus avaïi!aLretixpolir là .liberté, de lais-^
:'ret:l\"lxiàKiiiœ'a';touisL-tjuaiiir.ï.ii;ii'iiiSiti6.1iî.
le

- ".•
àilijit ûx|i<isçr
là (U'piilijs
qui là desiivnl et aux preteuilaiirsiau trùue.qui
pourrai t èlresou-
rattenliiiit pêut-cHre,avfe inipalji'ik'o, afiii de.
faire-valoiralors avecpri;s.ilé:sUceès;des droits oiî.
dès prétentions'((neles puissancesocîalisoes n'ont lo juger.-
voilin,réciiii!Miiti;ë,iuili,rré
paqu'ils toutesles instances
•"/
(tut pu faire, parCéqueLouisèxislait. et
offrir ainsi à tousceuxqui. veillentrétabliri'au-

souiie ionr' là causeîle Ij royàuto(l\.Cesinntil's'


et-il'iii iniiiiilé d'aïnri'SHiuioiit étéiléveliippé»
iairè tejéterlaprb-

le le parti île
a ou
posifiimIl Ijaiëre; niais jo.c'rois cutiiirêqu'il est.

iniirt un prisuniiier..
inéconnus, peuventse tendre à îles considéra-"

ou plu- liiéuîe temps.:de .nous-' un triliuuat jgiliciaife


desviitiîiieshiimaiiiësaiiiiirêïàrlerles uialheiirs
dont ils se
les lalil'S ont l'ait place'à ht vérjlé; -lire
inais depuisi|uVl

coniuiesiir Tèt<.Miiluede
leurs poiivpirs. il no |i;iHil pàs.qileles poliiiqni^
3ui oujt été

Il la si reté piililiquei
me
son: qles
tous
des rai-
l'ex|s-
cas, la Cùiivention en ipreùaut à sou
sùrelé des liomuièsïinais ce ne l'utjauiais.que

égard Iles mesuresdesùreteaénéraii.1,'ne pour-


rait prononcerqu'une détehiion, et laisser aux
lésistalures,suivaiilosla t'iicuité de délerniiiiei',
• d'après
J'ai pruiivé que"LouisXVIfie. pouvaitpas être
manie
et sacrée 2,, ur
qui porte qu'après l'aliHicationexpresse ou lé-
àcles iMlmïiirï jusqu'à n'en vouloir,plus reconnaître d'à, lires
(pie sa volonté ofesesçiprices.: Les pïiis beaux
A'l'ùlixl',dûii/n'le;sur l'articleS prétextes ne nianquèiit jaunis de séreproduire,

I niais rcconiiaissons^Iéd'il ne niauièfe absolue,


tenduecaptivitéde.Louis, > ^v- ; n'àdiiiettoris pointd'exceptions,car il n'en est
pas susceptible.Voilà: l'éternel lioiilévâiril de la iiicoiivéïiîents-qu'ij yaurâjt à juger nous-nifinies
ni^relrop seiisiule;ppur'u'avbir laissé dans nos
que je jeu (k-s passiiMïs, lés: iiHJ'iiîîtU'lçsrite 'esprits qu'une
JiaïiiL", les; bouillanls c-iû pprïénïc iits fie :1;V vèn-:i;.iiotre:. jiifreniSnlf, soyez sfirs qu'oii abuserait
en
f iiirparlialiie qui doivent fgfiùèfci'éssehecd'un de trppdè cônliâiite que laperlidie la piùscoii-
"f? lui enlever chaque jour,
ipojipi|u'e,lle;:piiisse::coiise:itir a donner de 11011^

eréi/raiS, à chaqueih'l .-> iitVïlè :n\>uylellç-s pourk;s


anpIiijutT suivantso.s ïa[>fit;i)s;\itlaloi titf.s.'iait
ou île nmiii;iuci:aitt|ias ,le lui reprocher celle
:un polivoirqu'elle n'a p.ù-, elqui; '«si si opposé
à ceux igui lui (Mit été itonnés par lanation. Dit
Le juiié doil, Oupe ïmpissililê eoiniiuvialm; cliyrcliérait ilef lïiotils^niuinels initre con-
la
t l'ui'euKqiieoiTlaiusd'elilre rions
oui luis dans cvlte: ^0 déciderait ai?é-
]]lotit, ùous aciiuser d'une partialité capable
il'iiiijirinïer;sur
rdesiituioranlé.
J'ai vu tous. les. hommesqui! leurs fonctions
qui) l'ai îciur-ifroj'Ve deleMd.-Lfcse loniiuià/li-s
se
d'i.lées,' Ide sciiliiiieiit*, (.iutaiii::|)His iaci!ês:à"
vouloir nous élever
toutes li s règles qui le j.'êiieiit el qui tontrariem aii-jles.-usde toutes ;lciil:i,s, mépriser tous les
piiùcipes, n'écouter (lucuileçonsiilcratia'ii du; pru-
ses Oomepliuiis.surtoiUjofsqiiïlsait qu'il a !e -d»nâv.d'iniérètpiiUlic,iïqiir|iivi[ion>:pr':arbitfni-
reïnéiit un juïeiiieiit-plus-arhiiraire encore? CèHo
réllexioii n'échappera à.p.'rsomïe; et c'est aiors"

au
Dreiises |u'ôu ï()itsunirdi't.'raiiilesvérilés; inais
qui et qui
les Ocoit-. iiHintrentTnrB'espiîi'é.de joie féroce juger un a

que
zèle; Chais;e.ïl-ceainsi cù'on parvient à faire
çToire à la pureté d.! ses iiilentions;. à ceux sur-'
tout qui ne yi.iiiroiitjaiiiu'is qu'un attentat

la
Cepondriiit.loiji il il
né suffirait- lias
faillirait que
encore

Irilui.'mi x?
qu'un
." •
eoup.ilileonliiiaii-o, /qui doit suliir eoinina
injustice.: il qu'elle d'il été fin-

infliu-ncée par des niénâck's souventpiiis ridi-


a

cules que dangereuses, niais qui doivent in-

Sur
quiéter les- lions citoyens:' il faudrait qu'on ne
Ion*, les autres lioniines- Voiis voiileî ipïo pour les protecteurs
irésr/rdrés..(jiii impriinent clés craintes si
vidu et vousne yoiile/.pa? ijiraiiçiine.iles forint-; la si'irelé de la
cçiix-1'i iiiè:ho, qui sont tniijours si ïndiilf:ents
piiir tout ce qui se passé autourd'eux, n'avoir
désévérilé et tic |i.irleri:e. principes que |ioîir
Téprinier la_.salùtai;rc -énerj.'ie qu'ont déployée
plusieurs. seçlions du peuple, dam les eircoiis-
et c.Vux
qui montrentJaiitde passion dans une affaire
;si;iiiyportaute, né sont pas, propres, ce mesemble,
à inspirer cette .croyance, et a la France que.
.iioirs'-représenlons.quelquefois si mal, en nous
déaradiint nous-inémea par des.éclafs, par '.lies
iiidécoiicés qui âmigent; la à :posté-

i Et cependant, ce serait travers tttnt de pas-


': siqns qui ne sont pqint naturelles,qtië, sortirait ïqiieypiis irez à (a tribune pour exprimer votre
/îinç sentence prpuôiïèi* ;av 'J&i impartialité! Je" '"VjBiJÏia,!r'e«iydi!S1'Cêïlsl'!ifJ'M.e(B.'i.'é)>™ulable-.qui.

Je né rappelle, qu'avec,: ptsiiïOj- n'çnîj>foyeraiKj>âs' ''pris une


-vous Jedéiiiaiidëj qi|i'l:-çs::çi'li(i^ii>iiii'é:iipys;^jïrà1vc1-ià^cwîiri.ô'6(fti'liréci)ute.'qùe'1.le'çri-dela
avoir
l'instructipii dece
prtîci'S ^Niaï, je necrainspasde^lê diré,pù.iioii8
né, ssôiiiiiies>npusTnieuies;que,;dKS tyrans. Nous
ârpns'dVi'réefierebèrayec^Piu,'disposer àyeé;
Vzeiè, toutte qui' jjpùïiiit préparer l'accusatjôn.
'Mais là îiîifît notreinissiôn,et^i^oùs. voule» des
jûJ!e?,>eeflellés:tribuîimix;:dsiitcoinmèneer.
justes;' jelé*Crpis,;uiais l/iniioiiHfEeïMiènjc^WMt::
s Maïs on a dit, eï îje c'est Coiit|ipn,
^paidipriyansJunjuge, frijlkiïi'ùl W'IiiulijIifMiiioiir qijï Is'préiljîfr Va avaiiïéf d'à utres;l'ont répéta
fille
V|a:iusWe^eii sont jiriS^ùe'brtijoùfeltitpluscér-; 'après, lui> «n ia?;dit (|»ie C'ètaitiulie ^erreur de:
:tàins
la
tinié; presque tous, t>u :ii;ir èeiit yjï.à «vite liir :=iÀTélaJeii'ài
qii'uu^réponsei
laire.tfést
que"
le niaudat que j'ai: rçvUiylê Ja section du peuple
Kle-prbcès de Louis; XVI. Jlïii-isivliii:iiiequi oiif (jul'in'aOieiegiiéiiïec'nioHcoili^uesne porte pas
« 'ose declarér-que siyaCOTxin'ioiiÏLC ,coï(da/u> .uii 'seul uiol dé Çi;la:fc ijé 'scrois ineine pouvoir

en
est
qui
ôiitlout.ee.que'vôiisrruirezfciijicux pourlebiinlieur
:>.siiidr;|ll
a*ancé:que
Louis
\\(
était

-So il t-ço la'des julfes iinnasHhlé;?, UiLvqije la lu]


et. iâ justice les ^rÙi'làiji'Sfl.Vi'Slïjn-jo'ïçé ii'couiiais
liiiits iteufout-pas dit (|ue Louis ne lïit.pas un
v celle (runlioniiiié:;t|'i',{iij'si'ii(ijîivMlit'i'i;lanf lioinnie/el'qjie JuiMirisîiit'tiiùlés les lois ijui
l.'i
ïuiiiuoaitjbip'd'iiii|ian:iHiîiiiiiî:i),co si-rait liiein iiireiil lailes pour lui.Vo>is (leviez rejeter encore
:'8'avoiièr jl'aviiifcéli-ïiwïiiiiiwrJi'ïfri ârs.issiimt;
Siais tel tî(; noiïs dil-iÇiiril: lajisï''V^ii'i»i vi::ii

'Serait
républicain; tar ces«iùi\nïfts;oiii.li:olive^uli ad- compris; Les droits île l'iioiniiie sont la liberté,
la suieto el.jeiié rcconlsiis i.ii libellé ni airété,
c:ïan:i!e: je ne reciainiaishi liberté ni sûreté, là

tir* serait .iHc<irt.vatjti!e,-tf«!e"i? Hbi'rli', l'i^n ité vois l(?l.'«isla!çur a|iplii|iiei'arbilrairujnenl à un


;Uriiséuue parlie de laloi, celle qui punit ci lui
Unîtes les précautions
ont ui (i la'uVsi1 iiïée d'S vcriC'* rrpul.lii'aine.
ceux ciiiofeïil tijjiir jï.il'-a:oil liin^agi'. Le ivpo-'
bon; \iolrnt, liiuii L''riitiii'j.Sïjlaime la liberlé Ic.iirconfondi'eqii'ojiùoiis aurait doilnt* ces pou-,
avec pission: il puriiiUiK-i'iiil' le lyr.ai qui vou- \ôirsr.|isl-ce p'ùiii: le)i txerct'r tous par nous-

son
s
ii .^esii(vrv Nbiis- avons, d^s pouvoirs: il|nnilcs;
Vaincu. -Le répiiljlicàiii'irififiviiïiï.'cii'ril aiine les iiiàïà la nature de ces. pôîivoirs ne nous dit-elle
pouvons dépasser et niiil|ré leur éléndlie sans
justes envers. lui, et iioines, ii'av(>ii.-?nbus pas reconnu que le souve-
rain' devaif. sanctionner la Constitution qu'il
du pci pie, et le râïaciej:o .le n'|;rese.ntaiit. OtiO : nous a eliarî-'és. de donner à la nation. Nous

de l.d.i is, i-ea deiiniK'iiiliifv?, US :in.lij.'iili:-urs de


tion.dç. )aire quelque, loi qui déplaît, Pli c'est

paré,
amené
eeliiV
.laiMeji'sb'jiiurucX!
dqul
vous (in
CoiilésiC
inçinë
quelquefois
àla
Convention
jusqu'au 'pouvoir de faire (les règlements,provi-
pas que le péril que vons;aM'z'èiu:une s'olïre
l
a votre souvenir, lij;>,qiie vous 'OMOiii'erez i-ur ques pussions partïcïilièrés, qui (];file surtout
le sort de celui qui fut aveu iiùson ai'ciise pur quelques spectateurs que je ne définis pas et
auxquels on a tant d'enyb de plaire; alorstoules
la
giiez-vou* pas qu'un neroiis sou|!ronnc,:oU il'a- jiUisSiinçesUjiréhie. Àiijiii:id'liui Convention,dc-
voir pqouté la voix du saii^, si yaus lui éle.f la-'
vorable, où d'avoir vouiii ctarlir .cul obstacle:. ricn-n'élonne plus les amis de: la liberté ;.et tels
sont les avaiity-bureuts. des principes sur les'
que vous libre et républicain, lejii&atciiis, je déclare qu'il
né m'est pas perniis d'usurper uneaulorité aussi
prouvé Lie trêinSijiez pas en vain, lors- uiuuslrueuse'el de :quelque manière quon
veuille interpréter monrefus, ma consciencele dé tout un peuple'a été médité,commencé, re-
jiislilio et j'ose croireque-jiies':comméttànts
j'ap- îlrïs.sùivii- presqueconsommé par un homme
d'une hypocrisie sombre, Jans duquel
Fente interüal semble avoir énlassê tous les
un
i- ont {il nnt"M!ioJr
désoîiiiit'ttreleiirïolûntt'S'Iii-
.'• yolpïi|c:néfa|e, je déclsrcques'i.la majorité^roi; élli" hésite, et la bâche vacille devant
de la nation d'où découlent tous les pouvoirs,Çriniesai:j;tl.i :> ce
tenips:pour exterminer un tyran, qu'il ne vous
en failli pour.aljolirSla tyrannie.
yôijsa-f-pirdit sur. cecolossed'attentats'?
ijut1
Â-l-oiimell'existeuce dé la plu, haute trahison
nationale VXoir:qui l'oseraitV.Maisoha dit,en
outraip't'aiitlesdroilsiïMprèscriptiiiiesderhonime,

:
iiùlH' l'individu-ioi et l'un a ainsi supposé les
ApporXaht,dans :Cette cause, un esprit de
triste:el-uon,;(ji3 logjStateur, on a prétendu,
|Hiii.riiie:.servirde:;rexppessiun d'une chii'ane.
Un
'eteTh.èllê: ;?
..Si jamaisune{.'i'aiidelitassed'ii'jinines réunis
éii société, pouvailêmélli.edénaturé de
ili'iluer.iVuifsuul un: droit exclusif, et surtout le
privilem;:du crime; la "n'at'un-, annulantcette
•"' une
ail;
ire"
qui
Ike
l«s
ft^'ircls
de
|'K.ui'o|je
lit-: • Nulne peulçlipulercontre:soi-niénie: »
I lin peuple assJMaveugle, assezen'neiuide [ui-
ini'nie pour se doiiiM'ivun:lyran,
lieratiiii s dola (li.tnveiiioii i: iiour luui, je dé- l'eui'aiice qui ouvrirait son sein il un serpent.
clare quej'ai é:iO!iré.rojniiioii qui nra jcirut- la L'Iioiiïmebienfaisant qui écraserait le serpent,
sauverait l'enfant, liii prouveraitsou erreur, et;
aurait bienmériie dei'iiûinanilé.
Majs:nolàissuiiipas liiùmesans • rêjMnsc l'ol)-
jection iniséralile tirée de l'inviolabilité coiisti-,
tulionu.ellev •
La Constitution,invoquée peut être considérée
/iiii .contrat: entre le peuple,et et dernier des
.Louis, fout cpntrjUeslfoBdésufuiieiii-'agément
réciproque, et contient des clauses expresses,

du
gageait,de "sonCoté,à. as-urer. au peuplel'invio-'
iiibilité Je là sienne;;ili1luipromettait la liberté,
lu lionheur. Telles devaientêtre, i-t telles étaient
Mi conditions, moins im-
plicits de ce contrat autrement il faudrait
supposer qu'un peuple lieut s'assujettir à des
lois sans en imposer;ja' réciprocité peut céder
un droit qiOilne. conserveraitpas lui-même ce

clann'r ' v:
sa
l'ac.tede'
qui serait alii'her lasouveraineté inaliénable de
nanre ce qui serait l'acte de la folie et
liuiuaiiiS.:
est nul. Je donne pour que tu
lionnes yoi.làià base de tous les engagements
'•'
Coniineiitces coiiditioiiîont-ellesété remplies?
pillage d'uneilpur:;t:oiit.re-royoluti6hnailre;' la
liberté, la majesté naiiojrale indignement vio-
'It'i'S'!l)i'ip.!ilerai-je à. vos yeux cette longue
ciiaiuedo forfaits? iJe quel front invoque-t-d:i
un Çiiiiifalné;cessàireinc' conditionnel, en ,te-
.{laiit à la mainh'Spa]:és;décliiréeset eusàngiau-
tues de ce contrat.! Il est nul, par cela même
que les conditions n'en ont pas été remplies.
Je Vais |i|ua loin je soutiens que ce contrat
:ii'a-pàsexisté le pctiplo"ne l'a point signé; la
iniiiorilt;seule y a'éu part. Sans parler de tous
les !•' raillais,qui ont protesté, conspiré contre
cet ordre de choses, ou qiii s'élançaient vers un
ordre meilleur je me contenterai de citer celte par la peine sur les assassina: c'est par cette
famille innombrable de peuple qui ne fut pas peine qu'il faut suppléer au silence de lActe
appelée au pacte social c ir ceuxqui sonttout constitutionnel, qui a cru impossiblequ'un roi
dans,les révolutions,n'étaient rien dans lu Cons- comblédes bienfaits d'une grande nation, con-
titution cette classe laborieuse, dis-je, dont jurât contre elle et contre I ji-niême.Maisun roi
l'on comptait les bras, dont l'on ne comptait pas est inapriioisablc; il dcïliire la main qui l'ali-
les voix, et qu'on désarmaitaprès la conquêtede menti;de Louis il ressemhleau tigre et règnepeuples désas-
liberté; classe, enfin, industrieuse çt treux XVIprouve à Ions les
magnanime,trop longtempsoutragée du nomde que la royauté est un monstredont il faut pur-
,a cette
citoyen passif.
Ils ont paru, dit-on, sanctionner la Constitu- réclame, ce moment, conlrr peinede mort.
tion. Oui, commel'on parait sanctionner le en t'indigent, vie-
despotismepar l'attitude de la terreur. Ils l'ont Ah 'lorsqu'un infortuné,lorsqueentraîne par la
jurée sur l'autel de la patrie! Qui, sur l'autel time d'un moment d'erreur,
de la patrie ensanglanté.
lance !1 ont gardé le si-
Oui, le silence de la désolation pro- pable, par la misère, fléau des gouvernements
On fêtes civiques. Quelles qu'elle accuse,expirait sur lcchafand,et nelais-
fonde. a parlé devoyait figurer une famille mourant.! de famine, que l'hé-
fêtes civiques! On v une caste sait
ritage
à
des douleurs du désespoir. os en-
armée, des torches, fe drapeau rouge. fait, mais trailles et
La Constitutiona donc puexisterde se sont-elles troublées.' Le cri de la
puisque la portion la plus nom- nature a-t-il retenti dans vus cirurs? Non.1- hy-
non pas dedroit, pàcrisie de votre pitié tardive s'est éveillée
breuse et la plus saine du peuple napas été ne
appelée ta former; puisque le peuple entier que
naa pas été convoqué pou: la ratifier principe vert dudoute
pour un Phalaris, que pourun roi tout
sang du peuple. 1
cou-
irréfrazablc, immord que vous avez reconnu 'Sans des législateurs philanthropes doi-
vous-mêmes, lors!lue vous avez solennellement vent abolir la peiné de mort que le despotisme
déclare quevos lois constitutionnellesn'auraient !.en)avait gravée dans ses<'odcsbarbares; mais
ce caractère qu'alors qu'elles seraient sanction- si il faut que les despotest'expient par leur et
nées par le peuple souverain. la peine de mort n'existait pas, il faillirait
Desceudrai-je actuellement à ces considé- l'inventer pour les tyrans. Muecelte terrible loi
soit .Iniic abolie pou"lis cilojensv maisqu clic
rations dont on entoure cet usurpateur nalio-
On vous parle île la générosité d'une urandc envahir la dans souverainetédu peuple
le sénat <blionie. César,de!en-
nation!La générosité d'une grande nation, Lorsque,
c'est la justice.' dant Calilina, citait la loi l'orcia, celle loijqni
Vous venez de proclamer l'égalité: prouvez ne permettait pas du mettre à mort un ci!o>en
qu'elle existe. L'égalitCn'existera que lorsquele romain, (talon seul se lera, et représenta demandait
que
niveau le la loi, se promenant sur toutes les'
la mortdes conjurés et moiau-si, je demande
têtes, frappera celles qui se sont élevées. D'ail- la mort des conjurés. Quiconquene peu»! pas
leurs, les peuplesn'ont pas plus de droit de faire
grâce auxtyrans, que de seles donner. Kt quand ici comme Caton. n'est pas digne d cire répu-
même, e qui est impossible, t'impunité de la
tyranni serait prononcée par une déclaration jours iln «aug. ? Ouitout le sangdes tyrans.Kli quoi
me
dira-t-on,
encore
du
sang?
tou-
nationale, la nature conserverait a chaque ci- Il rai.it en verserjusqu'à la dernièregoutte, pour
toyen le droit lyrannicidcdesHrulus et des Scé- que celui de l'humanité cesse de couler.
On vo parle des siècles, de la postérité!
La gloire du législateur est d'être juste; s'oc-
de sa renommée,
cupe de son devoir, et non pas
Périssett nos noms, et que les Français soient Louis Ml a encore enchéri par ses crimes. Je est
libres et vengés!craignez pas nationale dedare
Mais,que dis-je ï Ne les reproches demande
qu'il n que la laContention
encouru peine de mort, et que le mi-
delà postérité. Il était de l'intérêt du dtspo-
nistre de la justice soit
tisme d verser chez les peuples esclave*l'hor- cette sentence dans vincl-qualro heures. clnrgé de laire exécuter
leur des Anuutrnmt't mais je vous annonce, je
vous promets, au nom des hommes fibres de
tous les tempset de tous les lieux, lés bénédic-
tions des siècles. N'allez-vous pas enfanter les
siècles la raison, à la philosophie,à la liberté''
Quele supplice solennel :1e l'assassin couronné
poursuive comme une furie implacablel'imagi-
nation des ambitieux et des tyrans! Que désor- uu lundi 7 j\NVir.n I7H3, ;u ji.min.
mais quiconque voudrait asservir les honnies,
trouve, au lieu du trône, l'échafaud! Vousaurez
bien mérité du genre humain.
Aprèsavoir prouvé la nullité, je dis plus, la
l'in- Louis VU(II.
non existence du contrat sur lequel repose
vioiabihté dont l'on élève sous vos yeux l'impo- si la discussionqui s'est ouverte
sant fantôme, m'occuperai-je de répondrea l'ob- surLégislateurs,la Louis XVIse continue par
jection tirée du silencede l'Acteconstitutionnel, écrit, dans le de défense
sens qu'à la liibune, elle
sur ses crimes'? même
Solonn'avait point fait de loi sur le parricide,
parce qu'il croyait à l'impossibilitéde cet inex-
plicableforfait le parricideétait cependantpuni
est-elle bonne ou mauvaise» Passera-l-elle,oui

point
uiis venezde lixer l'époque à laquelle Louis
iu-sez; faut encore
réjiler lé moded'après lequel vousparviendrez
à fumier votre jugement. C'est sur ce point
ou non Les opinants ne doivent voter que sur
l'alternativel
Si, outre le four et le contre, il se trouve
d'autres opinions, on établit une priorité, et
celle qui l'obtient est jugée par cette même
épreuve duoui oudu non et l'on continueainsi,
important une j'appelle votre attention.Il est
uvanl que d'aller aux rok, 1
que la diversité
jusqu'à ce qu'on ait atteint un résultat définitif
qui prouve que la loi proposée est bonne ou

ile- les
des opinions ne puisse embarrasser là marche
de votre délibération. Dans cas, les opinants sont forcés de
Les uns ont déjà voté pour la mort, d'autres délibérer strictement entre Vutfirmallveou la
pour le bannissement, pour la réclusion perpé- m'gatire, sans pouvoirintercalerune tierce opi-
tuelle; i|iiehiin'unssoutiennent Louis, nion. Laraison eu est simple c'est que la loi,
tommeinviolable, ne doit pas être i|iie étant un acte général, dont la disposition em-
tres opiuiojis viendront encore; brasse toute la société, c'est la majorité qui fait
la conscience universelle, et que la conscience
annonce qu'ils 8 lie jugeraient pas du tout; plu- de la minorité s'y trouve nécessairementcom-
sieurs veulent que Louis soit déclaré coupable, prise.
cl rein oyé aux assemblée*primaires:d'uucolé,
ou demande nu jugement au souverain îlement est un acte particulier qui n'a pour objet
l'aulre. l'appel au peuple, çtc, etc. qu'un ou plusieurs membres de la société il
n'est que l'application de la loi, ou bien, en
dilïiTents.'Lesopinants c ûioi'l le pluslixél'at- d'autres termes, c'est une volonté particulière
tention dans la secondediscussion, nul proimsé
vaguementde délibérersur l'alternativede leurs cience individuelle reste donclibre et distincte
opinions respectives, l'n d'eux, par exemple, de la conscience universelle autrement, la loi
el ses organes seraient une mêmechose.
(In peut suppléerpar la réflexion au dévelop-

laIl
dans ci! grand procès un aune prétend qu'il
faut décider 1"la question

proposez
de fait /.uni»i'»!-i/, celle venté, dans une simple motiond'ordre.

priorité son opinion favorite;


.cellequidoit passer à la majorité qui fera le
et
Ces principes généraux s'expliquent par leurs
'de nuit Quellepeinen-l-il conséquences voici celles que j'en lire.
la question
,i>ioiiru, etc. Chacunîle nous pourrait ainsi Il est impossible, dans le jugement
LouisXVI, que vous établissiez aucune
de
priorité

jugement, ne viendrait peut être que la der-' par i'iù ourejette par non sur votre opinion,voter
conscience égalementceoui t't ce non, et
Dans cette méthode,je vois, outre les dange- medicte une autre opinionqui n'est la vôtre, ni
reux inconvénients de la lenteur,une tyrannie positivement, ni négaliveinenlï Kurestreignant
d'opinion'*dont l'effet serait de vous faire rendre ainsi, entré te pour et le conln; l'exercice de
un jiitjfmcnl plulnluti>jnlii'i>x ma volonté,
<t'op'mi<>ns est bien évident que je ne vote-
Veuille/ d'abord vous rappeler que ce n'est serait pas lé miendece serait, ou le votre, qui
ni mi écret ni uneVoi que vous allez faire, dites nui, ou celui mon voisin qui dirait non.
Par exemple,je crois A l'inviolabilité (t) si
mais unjugement que vous allez rendre. la priorité à la question relative
sa
.le s quevous n'êtes vas généralement d'ac- vousaccorde/,peuple, il est encoreévident que je
cord sur la nature de factequi sortira do votre à l'appel au
ne pourrai délibérer avecvous. Matpropos me
naire, une loi de sûreté générale, ou le com- dirie/vous que je suis très-libre de voter par
«ni ou par non, et de rejeterou d'adopter.Vous
c'est une question de droit public que. nous devez il
sentir combien serait absurdedeme
le jugementd'un faire opiner;>ouroucintre l'appel d'un jugement
bien rji n'est que le mouve- que je soutiens neinique, devait pas être rendu; et
mentspontané et universel du peuple! combien
m'ôter le
il serait
droit d'énoncer
en même temps, de
une autre opinion que
Pardon, législateurs, qui n'avez pas craint de
j'ai. pour me forcer de m'expliquer sur celle
queUn pas. doncaccorder
jenen'aisaurait
jamais substituer les personnes aux eboses. si la la
je dis que vous-mêmesavez confondula royauté question 'sur l'appel au licuple, sans exclure de
la délibération un grand nombrede juges,
de lii'i!lante< erieurs, toutes les fois que lien est demêmepar rapport auxautres ques-
que tions. Si vous medites prononce pour la mort
vous avez essayé de justifier la monstrueuse
réunion des pouvoirslégislatif,exécutif ou judi- ou pour le pardon etla que mon vœu soit pourte
ciaire. bimnhsemenl, pour rMusiun, pouvez-VOUB
ni'cmpécher de l'énoncer sans m'enlever ma
Quelques efforts d'éloquence que vous ayez liberté? Kst-ce qu'unjugement composé d'opi-
pu faire, il reste prouve à tout hommeraison-
nionsqui ne seraient pas libres •!
nable que la royauté ayant été déjà condamnée,
il ne vous restait plus, qu'un homme à juger. La seule manière dont je doive rejeter votre
Maisje ne dois pas l'on.'lier au fond de la ques-
lion :le m'arrête là, et je répète que c'est un
Quand il s'agitde faire une loi, le mode de liaitne, au cuMrairc,avecautant<to couragequ'aucun
délibération est sans difficulté. La loi proposée
opinion, quand je la crois mauvaise, c'est de voter voix basse. Ce mode étant inipraticable
lui opposer la mienne que je crois tant car, pour nous, le scrutin en est l'équivalent, On
si je me liorne à dire mm, quand vous direz uni, sent la raison dé celle manière d'opiner. Ce
je Tais bien connaître qje ne suis pas de voire
avis, mais je ne donne pas le mien je dis que
serait une barbarie tLe à l'intérêt général,
que de forcer un juge à ouvrir sa conscience au
vous opinez mal, mais moi je n'opine pas et publie. Quand il selserail trompé, les hommes
s'il arrive que la question de-priorité passe de bien .n'y verraient que des erreurs; mais les
contre mon sentiment, je n'aurai mis dans le méchants ou les sots, ce qui revient au même,
jugement qu'une opinion m'ijaiiue; d'où suit que n'y verraient que des crimes,
je n'aurai point juge. 3". Publier un appel .ioinin.il, c'est publier
Je pense donc que, dans une seule délibéra-
tion, chacun doit émettre successivementsou
opinion, quelle qu'eue soit, et qu'il ne M'attirait le vœu desquels il n'aura p.is vole; c'est aus-i
que de classer ensemble toutes celles qui expri- consacrer des motifs éternels de méfiance et
tueront un même vœu. d'animoMté entre les auti-opiuaiils. Il ne reste
J'entends quelqu'un me crier, du haut des que trop d'autres sujets de querelle en cette
nues, que les formes judiciaires d'un peuple tw
sont pas celles du barreau; que les peuples ne ju- J'ajouterai que, si dan= un ade de la cons-
gent p rs, qa'ilsde (una'ul la foudre. Je ne crois cience individuelle,je puis voler autrement
pas un mot tout celaje suis inaccessible qu'un autre, et pourtant être meilleur citoyen
aux séductions de l'enthousiasme,et quant que lui, l'appel nominal sera un moyen qu'il
l'éloquence, j'apprends à la mépriser, en voyant emploiera, tut ou tard: pour me sacrifier a la
qu'elle ne sert guère qi'à embellir l'erreur, et vengeance de ces hommes féroces qui ue me
pardonneront jamais île n'avoir pas mis ma
D'ailleurs,
laConvention
n'est ni conscience d'accord avec leur» intérêts et leurs
nilepeuple,

un barreau, c'est une assemblée d'hommes justes


et éclairés; ce titre explique tous ses devoirs. V. On voudrait que le peuple connut ses,
Après avoir recueilli les voix, il faudra les
compter. Cet article veut encore être régle avant peuple, pour n'avoir pas trahi ma cuseicneecn
la délibération. laveur de ceux qui se di-i'iil ses amis! le peuple
S'il trouve, par exempte, trois classes d'opi-
nions différentes, dans quelle proportion (Ixeraj-
uns veulent unjugement sans appel, les autres
Deniauderez-vuus la pluralité absolue, c'est-à- un jugement avec alipcl. Ainsi, comme quoi que
dire, -un nombre de voix tal
toutes les voix réunies
la moitié de je juge, on file désignera aux uns comme leur
iiidisliiiitciuciil, plus ami, aux autres, comme leur ennemi. Que
une? Vous contenterez-vous une pluralité ré- si j'absous'
lative, comparativementaux voix de chacune
des deux autres clashs d'opinions ration? elles «ml nulles pour moi, je le répète;
Encore une autre difficulté a lever. Admettez- je publierai mon jugement tant qu'on voudra
vous 1 récusation/ J'entends celle de quelques et si haut qu'onvoudrai %lais je les crois de la
membres de cette assemble, qui croiraient, s-oil dernière imporiance.surtout suuy ce rapport,
comme parent, amis on ennemis, soit comme que l'appel nominal jctlera parmi nous un non-,
ayant publié d'avance leur opinion, qu'il est de
leur devoir de s'abstenir de juger.
Quant à Louis, il n'a récusé personne; et celle de l'avenir par le présent, on croirait pouvoir
partie, qui manquesa défense, n'en est pas, conjecturerque la llénuhlique est menacée.
selon moi, la moins adroite. mais je repousse cette horrible idée!

J•e
Sur quoi délibérefes-vous'ï Vous ferez-vous Législateurs,j'ai fait sur les suites de l'appel
faire un rapport conlenaiit tous les chefs d'.ac- nominal, pour le jugement de Louis, plus
cusation, avec les preuves de conviction sur réflexions que je ne vous en communique.
chacun d'enx? vous invite al'aire les vôtres; la matière ne vois
Pn n, comment délibérerez-vousVSèra-ce par manquera pas.
la voie de l'appui nominal, ou du scrutin J'invite aussi le comité de législation il pré-
parer fera discuter
Cer qui veulent l'appel nominal, donnent et arrêter eu cette Aipe'iiblée, ayant la déli!»1-
pour ra'M»n que tout doit être publie, nfin que ralion du lî; et dans lequel il
résoudra le»
difficultés et les questions que je 'préseule eu
Pour mon propre compté, j'aimerais autant cette motion d'ordre. est affligeant que celle
l'appel nominal que IL scrutin. Mon opinion est précaution soit indispensable.
déjàublique, et très certainement je n'y chan- Comments'est-il pu faire que sur une question
gerai rien, quant au fonds. Mais, en général, que chacun de nous en particulier prétend
l'appelnominal est une mauvaise et dangereuse
manière. Cela est facile à prouver à quiconque
m'écoutera'sans passion. lateurs qui sautaient tomber d'accord sur
1". L'appel nominal est bon, quand on ne un point oùneil ne s'agit pourtant que d'être
peut obtenir autrement le résultat rigoureuse- juste! Ali! c'est que nous vonlon- lai'T avec de
ment arithmétique de la délibération. Or, tout l'esprit, ce qu'on nepeut faire qu'avec la rai -on.
le monde conviendra, je pense, que le scrutin La vérité, si familière a\oc les simple» villageois,
fermé produira plus Iblùlement encore ce résul- fuit devant ces orateurs pointilleux, devant ces
tat. En cas d'erreur de calcul, il présente un fougueux rhéteurs qui effarouchent sa nudité.
de
moyensur vérification qu'on ne trouverait pas Soyons de bonne foi: qu'at-on imprime ou
aussi dans l'appel nominal. prononcé à la tribune, dans cette importante
2°. Dans tout jugement, tes juges doivent matière, qui n'ait été souillé par tout ce que la
satyre pu la calomnie ont ïlë plusSiner! et c'est
opinions, que l'on semble, avoir mis Ip. plus d'ino
ï téret. Oit sVst aàfusé, :tl(î part' cl (l'auli*, dé
royalisàie et de lédératioiiïtle préparer la, iinerfe '' -V:U,U:-LlfNi)l TjJÂNVttli' ITU3, AU MATIX.i

et
civile dans le lipudoir d'ûiie (emïne 4'esijnt,:ou-
de vouloir aiiëaiilir.là Itépubliqùe dii fpïiîl d'une
çavél s'ès'l.iniputiirétiproqueinéiit des.coïiir,
On
plots si criminels qu'ils ieiiïoîit extravagants.
Citoyens- législateurs,"vous l'avez, dit vous-

Je sai.-î ep:i)]n'vou.s f|u'il est de notre devoir.


d'imperfection et do légèreté qui
ennemis dé, la liberté. • ''
fajt. sourire (es,
Y "auj-aiit-il en êfl'ei. des traîtres parim. Ici i-e-l
rations]
imprime
àses
lïfti'àûic
lia
cai'iii'iérc

s'iiùrce"!rituïiss:iljlé:lié gloire et de prospérité, et


que ces que la justice, la

la pairie niais chacun iléjiousprétènifen avoir


àle lit
Ainsi, si ji: crois ([ué îvous ne pouvez juger
il est éssenïielknient de ilion de-
voir de vous présenter: toutes les raisons sur les-
:uii(illès je, fijiiiliiiiôir opinion partù-ulière: et,
se p'rélèrë à tous, et on ne. s'aperçoit pas i|u'a 6S l'al i l'illit assez tâche

puissent (n'imposer ici un criminel


II êhlest peu parmi -tioiis, sans ditiitt1, qui iu.*
Je ne vous répéterai. (»iiut les rellexioiis que
que je vousai dj'jàipréséiti'es je vous rappelle-
larïeuleiueiitfiiieliiiies,principes, parce queje
Tes crois iVêtessiires pf.Ur établir, les consé-
quences qïie j de développer..

eu ne, la t olalité
niais, qu'il est. de: sa.
lois -nouvelles
de
et
Je vrnis iii ïlitque le peuplé souverain peut,
ses
sa Constitution, cha-y
lois:
par conséquent
de son iiilért'l, de: ne "dmiiii^r à aucune de ses
il effet: Kîlroaclif et de ne juger
jusqu'àrla répii|ation de .vertu, ce jour fera "dispiisilioiis des lois qui existaientau temps où
le 'dernier des.
aurez plus fuit 'pour la libejlédu peuple humain ces délits ont été, commis ;_que ces' maximes
oui été (•énérâleiiieiit.sVirvies par toutes les na-

parée qu'il n'est riendl; sacré pour eux, que


les moyens qui peuvent servirà.satisfaire leurs
et de'l''pais dans celte: âsseiiihléi' et de vous Jevousai
dii,
etc'ost
lalavérité
laplus
im-
portante, niais qiieipèrsonne n'oserait ici me
contester i.je Vous ai dit qu'un peuple avait le
le mal] aurait pu dépraverla raison, Ions les droit de declaii'l' invjoljtiles,(Il ou plusieurs
députés du peuple -français sont dignes île fonder, de ses liia'istr.iis, p'iiir lès ilclos relatifs à leur
la. liberté c.t L'égalité. magistrature, et yque,: s'ils, commetlaient des

encore1 plus que lu jugement; éii liii-méiné, sur


J'ai
testables à la quéstioii.(|Ui est
railces
crimes iiidèi)én:l!(nts! de leurs fonctions,la peine

principes incon-
l'objet de notre
quer a nous ce grand procès;; puisque nous déiihératbïn. Trop ï-6uyain.U qde. Louis XVI s'est
làcheinéiil souillé dé.loùi lescrimeset de.toutes

divers membres du corps jioliliqne et l'preér la


tète à aire roflicçites bia^ét îles niains, iâcliori.s
désordonné que nous î*oi;s imprimé à. cette
qui1 y
les fiis.pour savoir s'il éii.élait quelques-unes
qui pussent lui êlreappliquées.
J'ai ouvert la était la toi qui
hôiis régissait au ..tuiriiLS des crimes dont il
partiel: elle n'éprouve jàitiàis dé crise1 violiMité, J'ai'vu d'abord ces expressions la personne
sans compromettre la saijté etja vie de.'out.le
Signe .•JIOXTOILBEHT, (t) Çi'llè opiniuD, non :|)n>iioncéo,de Mnrisson a dû
te IH'liovciiihre l"9i. date deaa

deta tniMiciiiO lipilliuii (>6y. d-dessus,page 48).


diiputèa Colla-
Hou Parliez (,!:
VOtie), tome Ï83, q» iSO.
du roi est inviolable, et sacrée. J'ai v.iï; ensuite j'eu tire donc la ctinséq uence,,queLouis XVI
qu'il était dés crimes pour4es(|U(ïls.oiï pourrait i
prononcer contre lui la feinê de. ta ilccliéàiice;; (te vos devoirs, du: désir (l'établir partout les
citoyens, que pour les ados postérieurs ajîsdtK bases: de la; pr()Spérilé;:pu|>liqùe,et du bonheur

du
chéanecî;* j'en ai tiré ces conséquences, qui j'ose;
le dire, sont alïsoluinèiil évidentes;. Louis XVI:: vous avez cru que/Louis, XVI devait être jugé, et
n'élalt invialàble que pour les. aetpsquiteiia.ient' .(qu'il était niéme de Tintérèt<«lela liépublique de

il
^Ssentielieni'eut à pouvoir:wé- le juger j'ai pensé, air contraijv, que Louis XVI


cutif; on pouvait le juger pour -toiis les.Cnnies.ne pouvalt-pus'étrejuge; que nous n'avions,
à ce qu'ilI jiiaé mais que/ious
éterminée jiriu'r ses délits et géiïéralefneni pour:
tous ceux qui sont antérieurs, t'usa déchéance, i sfiretëgénérale, et j'ai Indiqué quelles étaient"
est seulement cette
Oui, citoyens,LçuisXyi n'est point inyiolalile
pour tous les 'crimes qiiU.a cbniints; il pouvait.

égard. -f-
la Césariiious dit-on, fut imuioié en plein .Sénat,»
Je ('avouerai, cette lot était Pourquoi
sans autre fcirnialilé que ,yîii5;t:(leux> coups de
prévaricateur et les autres' citoyens coupables-: là liiierlé.de Ilome".
'l'égalité. Mais: cessez; citoyens, cessè2 ici votre
César, une armée,: nne-arniëe forniidable et
héréditaire, blessait estenliellementles pre- t noniphaiilc'?A-t-ili dans le Sénat, des partisans
plus étonnant que tout ce qui .était
dance fut infecté du même vice:
une
miers principes de l'égalité,. Des lors, il n'est timides ou corrompus tTieiil-il dans sa inain la
puissance entière de ia.llépublii|ue';A-t-il
vertus, les facultés de dfsar'; Non, couraiieux
-les
Citoyens, j'ai trop rauioui;de la vérité', pour
anéanti sa puissance, et avec elle tous les moyens
un elle bien une des préjugés qui nous tin- qu'il av,lit de vous" nuire; vous fûtes des llniius
rent si longtemps dans lea.férs de resi-Javager pour la France: Vous vous êteslesacrifiés pour
ces pr* jugés et la; liberté (le ;vqlre pays] pour boùhçUr du
gique i ifliiéucé, ils agissaient encore sur, notre
J'airempli mon devoir
puni cclnnie un était citoveh; nous avons (le personnel dans toute .hi.sïncéi'ité de uion cœur;
mais.'le; tyran -qui (le'vous
tous le blens.'ct qu en le privant de ce bien, assassiner, qui voulait asservir sa patrie, vous
pour 1 qnelnous
nous avions encore titi respect su- accabler sous le joug dudespolisiiie, s'est sauvé
perstitieux, l'avions puni plus sévèrement dii coinliat en abandpiinant làirlieincnt les satel-
qu'en prononçant la peine;de mort contre un lites qu'il avait ràssèinbljs autourde lui:
liiaintenànt sans àriiies et sans puissJMH'e vous
est
Cettefcrïéur
était,
sans
doute,
bien étes;tro}i gêiiéfeus'pour né' pas le traiter avec
grossière;
mais elle a été consacrée par une loi positive; le mépris qu'il: mérite; toile eut été, n'en "clou-'
-et cette] loi est la' seule qui puisse nous déierrni-
sans puissau"cé,|| n'est plus votre eii-v
ner aujourd'hui, parce qu'elle existait au temps amies, n'est.pliis qu'Un scélérat, qui) faut tihàn-*
des dé its dont nous nous occupons, et qu'une hémi; ce
volonté; ultérieure ne tient empêcher (!!l'elle 'donner à-la vengeancede lit lui; et si la loi reste
n'eût a ors toute, la force que lui avait imprimée iniuelte .a son aspect, àlqr» vous vous "bornerez ,il
là volqiité:générale..
Louis XVI pouvaitet deyjiit être jju?é pour tous nérale. --;;
les crimes qu'il avait coiiiniis; mais 'dés lors que
;>avec
Ce conseil, citoyens,
.
totis les

l,a puu tion de ses était


ia peii ê, déterminée par une loi piisitivo, pour principes, il est des: lois imprescriplihles;qui
que ce te dcçlLéànce est
la déchéance, et • nous commandent d'exterm.' >f les.tyrans; mafc
prononcée, de fait, par il est mie loi impérieuse, cette loi de la nature,
la Slip (le la royal on ne peut m le qui, âprùs le çarnagèdescpinbàlsou la victoire,;
juger, il! le punir. Je le compare, un homme nous çrje:-c'en: est assez. n'égorge pas de sang-
qui au ait commis un C'illlei pour lequel la loi froid ton semblable. ?.-•;
•> pronoi ccrait, pour ioutelpèine, que sa maison
serait -asée. Si, avaiit le jugementde son procès,
sa ina son avait; étu ,en^!pulié,: à ja suite d'un
tremblementde terre, 01ne'pbuiTait plus fil le plication d'une loi positive préexistante ainsi;

1
juger, ni le punir. dans ce cas, la nature aurait pour ï'ouvoir juger lui, individu quelconque,-il
rempli le vœu de la loi. Ici, |a sagesse des pre- î'îiiit ne loi positive préexistante, qui puisse lui
mières mesures que vous avez prisés, pour eta- être appliquée il :n'exisLe point de loi positive
blir les bases d'un bon gouvernement,h, rempli hréexislant les çrimesi,de Louis XVI, qui puisse'
entiérqnieiit le viru de notre ancienne et vicieuse lui être app!iquécYpàreon:fëquentvousjie pou-

ce qu
Constitution, et Vous ne:;j)ourrie2plus.qïie ré-
péter, par iiucilUfH.sui'iiiparticulièreà Louis XVI
avez décrété
toute la nation française.
généralement pour soin
Mais si vous croyez que vous n'ayez pas be-
de pour le juger, alors je vous
dirai vous ne jugez pas Louis XVI, vous prenez
l'aura jàiiiais.pourjioiïs: agiter et nous asser-
seiiiunieût à sua é^rard "unis .déturniinàtiQn que
vous croyez sincèrement étréèiielIe-mêMo juste: Viiv plùsde niôyensqu'eii ont eu les tyrans dont
evou^ i-.af cité lVxéhîple.
f Au,ep.ntraire,^ivôus'le jligei en vous inettant
des^ois,
vuùs
n'avez
plus:aucune
espèce
ileYpro-.
suivre, aucune au-dessus des lois existantes au temps de ses

Il
voilures à faire», aucune
crimes, vous donnerez aux" conspirateurs de
]il
nuo IÏH|les ces cliosifS.iiiisoiit qu'une couse-:
(|iièiice\et Une. institution (lé laloîi.votjspouyèz
dire, (,et, instaiit, ;i Ions les citoyens

le sait avec
Il
ni aucune espKe, d'ïnêlrm;tion,iparçe iioùS-éllés espérances, et^de nouveaux moyens
et tous auront
ules: pour vous nuire
vous pouvez lui supposer;
tlé" (leftiïlies, et •eùdépiusi tous ceux qui i résulteront d'un juge-
Ici laire loinliur sous le i;lâi«e de la liii niais la'
nieiït qu'ils présenteront avec art sous les cou-
v jepeiix donc-cônelureici,avecconliance, que
nous n'avons: aucun inlërSt à juger. Louis XVI.
faut du1 sang "pourle salut de la patrie allez
Citoyens; j'ai entenilu à cette tribuneplusieurs
de mes collègues, dont je connais particulière-
tyvéns à celtepremière ins- îiient lés talents êtlé.patriotisme: je les ai en-
tiàtioji, alors vous relierez une loi .qui imno- tetidir vous dire: c'est Louis XVI qui est
cause
des Irqublés, (lesiusùrrëctionsdont nous avons
galion Je celle terrible Onction: c'est la présence de
dant îliVésL point faut: ou nous Louis XVI qui -fomente tas ces troubles, toutes
iei, poisoniiédé tl'Utes les intrigues; çliassez-ledes
ces insurrections; éloignez de vous ce type -em-

il
cmirbèi sous l'eiirpircdu la loi, oii ordonner
de un înassài-'re sdiihlubleà çC(ix
ce 'S' ir, et vous durez dciiuit letalisiiian de celte
puiss.iiii-e malfaisante, qui sëhie pour ainsi dire
traires, (lui ne cluuii-'iTiinl rie»: àso» csseiice.. chaque joiir parmi lions le germe il.iMnallieur,
Le pdniile rranïàis.'cJoiïH.!
il cjoux, ïeuércUN i bienlaisaiit;, serailril. lois plus terrible.
(leeliercliersônsaluVdansMes rae- Vous trabirëzvùs devôirset .l'intérêt du peuple,

siifes espèce n'est de si' vous perdez un' seul instant à remplir, pour
Agissez,
le
citoyuïis.çn politiques grands et vertueux vous
et; j'o.-e.lé dire ici avec' conOahcé,. avez pour vous le droit et la raison.

:
française" Il(,. trouverait aucun Louis XVi était certainement notre ennemi;'
le jugement de- Louis, XVI, dans noirel'ayons'
nous surpris çlaiis leslruines de la plus
trahison; il-éiàit contre nous, les arines a
la main, nous l'avons attaqué et vaincu, et
les honiu.es du 1 1 juillet ut du maintënaiil il est entre nos mains, il est à notre
que. entière disposition.'
des pour la liberté, D'après le droit des fieirs, le droit de la guerre,
vous pourriez le retenir captif parmi vous mais

si, Louis XVI vivant, on pourrait nous asservir.


tient essentiellement la souverainetédu peuple,
(iitoveu, niaprlious ici .avec sang-froid dans vous pouvez le chasser de voire terriioire,
«oiiïme iiii homme méçlianl, dangereux, indigne
île participer aux avànlages de votre contrat
social. '*' -
(:'est;en prenant cette: mesure, citoyens, que,
nous serons certains d'ebtenir une approbation,

et des] vertus.
Les Taniuins, 'le
entreprises s'anéantir
virent
la
devant
r.
et sans doule il avait encoredes talents
leurs
puissance ro-
"èiiéralè, et de l'avoir méritée par l'acComplis-
seme>it de nos devoirs; c'est en la prenant que
nous serons véritablementgraods, véritablement
(lignés d'être les représentants d'un peuple qui
vent pour toujours être libre et généreux.
lit croyez-lë,citoyens,il ne peut jamais en ré-
dans lk iiiorlde son tyrau.sê,trouve encore liu- doule solliciter toutes les puissances
irait sans
de l'Europe contrenous; mais que pouvons-nous
les circoiislaiicés de ces Icinps passés. craindre de
les tvrans ne
ses démarche;1les
sont-ils pas
Tous les despoteset
ennemis jures de
les cr nves ceux qui le liait. tent |ioUr servir notre liberté? Oui, sans douté, cela' tient .'essen-
priseut: ils l'acciisent tiellement à la nature ïneme de la tyrannie.
ail moins" de. faiblesse,et
aAinsi, ùel que soit le succèsdes démarches
de Louis XVI, iliesfimpïssible que nous ayons
l'extérieur un ennemi de plus, puisque nous
aurons nécessairement pour.- ennemis tous les.
'ilMiibieV qui auront' pouvoir de se déclarer

nécessairement à la masse puissante despa- Louis XVI errant dans l'Europe, confirmera
trioteJ .1 certes dans tous les cas, Louis XVI partout cette double vérité, que les roisn'ont
léspeuples
que

la liberté, tontes nos de ''


«le v i eim11 il 1i Lirés

de ûos
travaux; nous avons établi la pïeûjièrebasede
ne tendront::
qu'àla1 consolider et, n'en doutezpas, le replie
DUltSUlîJAWlliitjîMAUjtAïlX(li.

'•
déïaïiberté, de la justiiiV de la.lôjrjcra;néees-
celui ilë l;aljôii(laiice.

a
sairémfentéojw'e
dé décrej.s.uivaht
i Ayant' que"la fiouveiit-oiidécide du sort de
qu'il a! trahi la nation française pur les plus Louis XVfîjé'deniaiïdé la permission de pré-
;
noires"peiliiles qu'iTavaittorme le |in>ji'j Uc
>ous_le joug lu .ilespurisiue:qu'ila uieiii inoiiaivliinue le gouverne-
• soulèveà cet *ITelciji.treelle~iiiie partie de, sont assez connus; Il' ci>ni-
de la |iassion pour

de 1
TlïuroU' qu'il à lait pn-ser
et Coaises: contre elle; nula:lait égorger, par j'ai voté
pari;é'.qu'il était tiécessuirù à
qui li'Jvafenl commis«1 iiutiês crimes, à son
«gi(r(l,4!ue.d'aiiui-rla liUi'flé:,ètleurpatrie;
Coinsderaut quïlserail péiit-otre"il'iiiii! justice le constate du
çigoureuse de faire à Loiiis XVI,sur un saini.iieut. 1! en résiiitt. que la nionarchie,
ëclial'and,la peiiié due » ses. jurlaits'; niais(kilo
«fialiaiion françaiseveiitliieii encore|ui l'aire

reûx,
un
captit'.fliMuine

iliiligne
soncoi frit social;
son apilication,
de
Piiiicitii yaiiicdetpris
territoire, conime liii hoii'iinèméchant^«hïngo- détruit

ne
pârlici|ier

doit <lre-
iliix avantages

milivee qitè
de

lors-
Je
lesle ,tell duquel se Torineiitel se rassemblent tous U;$
genres de p. irruption,
un
aussi^certainenieiit toute moralité: dans
liiimine, que. le .inetiér de bourreau toute
iïie rappelle qui1,;peurlaut 'mon
séjour (il AiigleUjr^jeJ'us ëxlrèiiiiMiiëûtfrjppé
(ïous dêraiit qu'uiié peine, quoiquejuste daiïs d'uiynol de M:Antliiiiiie
pariaiteniernf cpnloruie f; l'i'îée 'que
lequelest
j'énonce^:
cl
qu'elle(K'.ul servir à l'intefét de la société:que l'nitrs-ïihH roi ailjonriVkai,disait-il* jt; .vrai
la liior de LouisXVIne iiéiif d'aucune uti-
lïté piutique; que les.i'-ànçaissciiit trop Pour nion cptnpté, jeiùis très porté à croire
que si Louis(«ipet fut lié dans uii état obscur,
infinie;de leur' territuire,poiii'. queLouis,XVI, tel, par exemple,ijuecelui de fenuier,et s'il eut
jamais vécu*dans le cercle d'un, voisinageest iman!e,il

' • trône.
et n'aurait point, été un inéchaiit homine/Nous
les asservir; ri'injirqiious:ses. vice^,m
Cousdétint enfin qu'il est idans le' cœurde
monarchique; lion qu'ils soientplusgrands *r
>
tous les l'rani.'ais d'être avec tèuie
'le ira innemisles plus cruels, décrète.ce1 qui q?ie ceiix ilè ses préilêi'es^eùrs,maisparce que
'suit '-j':y. nos yeuxso.nt'inainteiiaàt ouverts; et,. uialgré.
cela, la véïitiilile.situalibiiou. il sé-lniùve ré-
Art.fej. duittest due beaucoup lâujus à lui-même qu'à

de: là lépuhliquefrançaise.'
- qui, île soit autorité
"'
privée,et, sansl'aveude la nation, le rétablit sur

J'étais à Paris lors de'la fuite on (le l'abdica-
• -' '••' ':>Art''2-v "?'. tion de Louis XVI;et, lorsqu'il fut repris et ra-
.mené, la proposition de lui rendre le pouvoir
Si après soii expuliniïïjîjeriayfince,LouisXVI suiirémeiiié frappa (l'élbnhecnent quoique.je
rentre sur, sonleiTii.oij^T ibserapiiiii de inort. ne fusse pas encorecitoyen français, je fis tout
11 est enjoint, dansçefeas*. à tous les citoyens ce qui dépendait de uipi pour y mettre obs-
de l'attaquer connueeutVeim,et il seràpaveune
réco-iiueiisede. cOÔ.dOO livres à celui (^ui, Payant 'Une de

tie
cinq personnes, deux desquelles, indépendam-
ment dé moi, sont aujourd'hui membres de la
ConyentioiiVpritilors lé' nom
diverses eàïne. Cette société s'opposaàaitraison
de Louis XVI,non seuleni.ent
ripiMi-
rétablissement
des'fautes
qui lui. éiaient-personûëlies, inais avecle projet
puissauces le i'Kul'ôpéf'ayçclesquelles noiis de renverser entterement le système tnonar-:
cotisersonsdes'ïelaliouspolitiquesoucpmmer- chique,-et d'élalilir.le"_sys)ème.républicainet
l'égale représentation.
je traçai en anglais, dans cette vue, quelques
propositionsqui fuirent traduites avec de légers

de la ChambredèsDoputét Collec-
(1)Bibliothèque
'/IonPortiez{detOisey,tome281,u- 60.
-
tuute aïliché.v
Le placard fut déchire
dms colle munie salle rouf
" ':<>
par Malouet,
en; faire
et porto
unenef

< IjiiiIs X.VI'de suii seiii, e". pour plaider aujouf-


•'••'reiice à! la peiije île mort. :iu '?
ager le,

de
Il
diangrtnpnts.d^nées.ipour-êjreafficliées.én.laisse plus imposer pàrdèj nîots, et qu'elle exa-
plaoaf'l. par Achille DucMtelet, inHiiileiianJ lieu» minesi un roi insignifiant n'est pas en même
lenaut-gériéraMosarmées de la liepublique, et teiïips forïiiângcreux.
trente" luillionS'qu'ilen coùtépour main-
s» Les

•/•V" "if" es impots, qui'moyen


ne
pcuple,; mais
facile de réduction dans
tend
à"
pas seulement à soû-
diminuer la corruption

ii'iirs à/ihémnts; niais telles sont, les révolutions.qui menace les premiers'orpanes notre
dus choses, que ce papier y parait encore Une ntutîôn. La

-reiix. cj'tte erreur funeslè (lu ii'uvoir pas rejeto


de -la 'ne
d'accusation contré te signataire, fauteur et politique et à fermer une sourcedeempoisonnée Cons.
consisté
pMvc.Oiiimè'lédisent les rois, dans la splendeur
"•;

-sa dig'nilé.et dans le-méji'r.i"s deees folies royales


l'Europe.
uuii'jUsqu'Sprésent, ont ravagé
Quant a la ^rtretir individuelle de M. Louis
France né" se .déshonorera pas par son ressentir
mont çontfe un honniie qui s'est déshonore lui-
liïOiuc; Quand, p.ii une grande causé, on
néïeutîms ï« dégrà'ler-.et la tranquillité qui
régné partout, démontré combien la trance
ainsi
Iibr4«e rcspocle eile-inéifie.
du ei-lVvaut roi, l'indifférence profonde avec cipes et les efforts

fait f connaître quels furent les prin-
dès républicainsdans ce [ni)-
non ét[riivi»ijues 411e l'absence /d'un roi vâiUt nio'iil fatal oiï Louis fut rélabli dans le pouvoir
liiië'iix miesa |ir.éseucé,:et qu'il .n'est pas seule- le reprends dans
riu'iif une supi'ïlliiité politique,' mais encore un sujet de la déliliéralioii, et je
farilc'iiu1 très lourdvqui p-'se sur toiilç la nàljon.
Ce qiii fut négligé pour lors, opéré de
lui-même depuis, par ja: force
iv luit a ces qualrç poinls •
» 1 1il ab.liiiiïé; il a:désertê son posté (laits CnnstitUlion avec
Les (lêrecluôsitésîirRitrcuses de la ci-devant
évidence;
et d>js perfidies'a ré-
veillé la nalioti énlière.et cet é.véiiementété
une seconde révolution.'Là nation a détruitla
royauté; elle a Iraduil Louis .Oi|>et i la barré,
et'roôntré a la face de. l'univers les intrigues,,
les tromperies;la;coi;ron.tion. la dépravation
'-iiàriiiri à .<(» serments, ourdit une liiile clau- profonde, suites inévitables du gouvernement
j.ler-liu. obtient frailduli-usèiiieiil un passeport, monarchique, ir.ii'y a^onc qu'uiic question
dirige sa coiirse.y.iTVune frontière (Jnaitt àmbj;j'àYouefi'»richementqiie,lorsque
couverte de trânslut-'ès, et
latèté de la tout-
je nei^e il i'élraiiïe folié de le rémettre alors il,
couvert qu'il était de
parjures, je siii< embarrassédesavoir quij'Mlois
Sa .Tuile e.-t-éllé.soii propre fait, ou lé lait .mépriser davari:a"ge, ou, l'Assemblée cousti.uaiite
do cenk qui sont partis. a\;ec lui? A-t-il prissa

crile, ilii.pt. ou fourbe, i£ est également: indigne unMais,


iliins sa
inèiiié
toute antre considération à part, il y a
vié-une circonslanci!qui peut voiler ou
graiiil nombre de crimes et cette
cif.coiistanceTpurnit Il la nalioti française
i'oi-càsiou de purger sou territoire de rois, salis
le r -C'est à la.Fraiice eut. ère, je le sais, que les
ivlaïs-Uiiis (l'.Vîuériqtiu.«loivent; les secoures au
• k\ fou e; coninie M. Louis.Capet.. mbveil desquels ils ont fecoué, par.la force des
ârines, la. domination iiijusje et tyriinniqiïede
iiniiitf
toujours ans rois. Nous n'ayous cessé de et .de l'argent,
<• sniilTj-ir par eux ou pouf ,eiïx. Le; calâlogiie de. !éia.ientiine suite iiiiturélle (le 'sa soif pour la li-
leurs ipnressions était plein mais, à tous leurs- lïerlé. dés Mais, conïmijauialipiine.pouvait a ors, à
èWavepe^i propre gouvernement,
cause
a"if que par un organejiioiiarcriique, cet orgaiie,
> bii'c; Is n'oiit plus de lîoiiyéàux •forfaits"^ com-
niellïe leur règne estîhii: unr que <i<-ti<in- Que les.'Elatsrlinja de l'Amer
.' • (jiï'ésl-ce, dans un.'go'uvef'nemeiitvdu un
ahàndouiier au hasard de Louis
.fiiiue soient la sauveganJe et l'asile de
donc
Capet. La, iJésBrmais, il l'abri des misères
(Ml ce qu'on peut et des crime- de la -vie; troyale, il apprendra par
un la le'véri-
'"'
là liai sauce; qui peut être rempli ùâr. 11.11 jil|ot, l'aspect continuel de prospérité, que
ùn-'fùif," un méchant, cOiimie, par un sage:?*Ln table système de gouvernement, ce n est pas les
rois; mais ^la représentation,
place le représentation, çt non d'utilité. Que la En rappelant cette circonstance, et en faisant
cette proposition, je me considère moi-même
Franc parvenue à rage de raison, ne s'en
cominè ciloyerides.deus |iays: jeliiifeèulteipiu- -toyens, du. nouveau monde, et bons citoyens,à
position comme un citoyen; de-la liepubjiquë ce que j'espère;taiulis que ceux des autres
uranchés (ànioiiis (ju'ils n'aient la sagesse de
iprendrè le: ùiime jiarlij.vi.vront errants de cour
.;• hoiunÏB quj, quoii[uq l'tniîeniriieÇraiâ, ji'oûblie,en cour :dinï VKuriVpëi Irainant partout leur
:pas qu'ils lienlieiit à l'espèce :liuriiaiue;.enfin,:iïiisère et jeur^dëpëniiançe,sans iiieine conser-
1 ver/lë/fantijuje, de leurs, prétentions a cette
cuise," parce que je lu regarde comme la mesure r6yàùté,;détrii.itésans retoiir-i:,
la meilleure ét:% plus; politique qu'on 'puisse, En jiarlàïit des jîtats-Oiiis d'Amérique, comme
ilu séjour qu'on pqurrait.assiiinèr à Louis Capet,

-
Autant mon exjic.iïerice:dans la yié pil-- je considère -celte mesure sous.le rapporf d'un
blique' a puque
s'étendre,: j 'ai- toujours, observé que arranpeineht utile eiitrè les deux peuples,
""polir, l'abdlitioii de la peine de mori, et pour la
les :yrais. moyens dé remplir cet objet, ne se tranquillité de biliépûbliqiie française. Après.
:uneri;es|deiu-eil» '.(iéii.i ans, Capet se trouvera
jnoyen: de rcndiebëurêux dans un pays dés
jiidividns niisérahlës^ùiis uu autre, et dont
rabsencë (Ië^ièutun bienfait pour le paygCqu'ils
et cependant Charles 11 reprît le ïnènie pouvoir abandoiiiient,il'ést'lputii la loisdo; la prudence
que son pfire avait perdu, Moins do quarante ans ct.de l'hiiuiaiiitë dësaisîr ce. mo^u.
--après, ta môme famille voulut encore l'airëTëssai, On a :proposé:d'abolirpeine de inorl. tj'est.
vaveo bi'aucoiip.dèplaisir que le rapiieUe i'excel-
nit tôt s les iilcinbres de son territoire. Le rer' ce
.mèilé 'lit. efficace la famille. -des Sliiart est.ilë-î sujet dans l'Asseiriblée consiilUante.Célte>ca(ise

"' :?
venue ojfscùrè, s'est perdue 'da.nsia loùle:, ets'ëst, a des dV'lçusHurspartô.utoiVse lrouveiit.de vrais
éteint politiqueset des amis :dë l'huinanité; et elle
Le. peuple français, plus êçlaifé-quele pe.uple doit en avoir ilaiis celle «sseiiiblëe plus.(|Ué par-
toui ailleurs.5:;>
Le, iiouveriicnieut.uinnarébique a formô le
<ie la nonarchië; il lej.a mis 'aujour, et il "ptnire huiiiaindàjis l'art cruel dt;s siippliçes et
-c'est précisément le^ 'su.tplice ddut:oùfrappe
a
peuple. qu'il empldie. À spu tour pour se venger
qu'il fit, qui. Voudrait y réclamer d^droils, ne de. ses oppresseurs. Mais" il faut nous; mettre eu
.serait passëuleineiitun preteudaiil, il:S^rait en-
core un traître.
l)eu:c des frères "de' Louis Capet Se sont <léjà
chiquès Uans. tous les genres. Gniiiméla I'rauce

la
première a .délruirë.la peine' de mort, et à y
jours fu'ils assiègent,,ijsne peuvent élever au- subsister une aulrè~pein.3..
|
ciine rétention: pioùri leur propre compte, tant.
'que Louis i Capjtëxiste.
lians la" cause particulière, soumise en ce
L'iiistoiredèJa monarebiedans toiis les pays moment à notri! iléiihëiation, je fais a la Con-
vention, iralioiialé les propositions suivantes:
Premièrëincnt .que la Convenlion iialionale
prononce lé .baiinissèfiient de Lpuis.Capet et de

Secouilement, que Louis Capet soit tenir eu


s'ou'xrr le ebeniin du pouvoir. Les émigrés ont prison, jusqu'à la lin de la guerrej et qu'à /cette
perdu toutes les ëspërances: qu'ils avaient pla- époque la' sentence dû .bannisscmëiitsoit mise
leur restent
rie peuvent être fondées que sur jsajnort; et leur
situationles porle à désirer cet ëvénéinefit,afin
de piii voir se rallier aulour d'un chef plus actif,
devan, .MimSieur d'Artois.
Que ecl ciitrepfi.se coive lés précipiter dans
un nouvel jvbiine de calamités-et: de détresse,
voilà ï*e qu'il est facile de prévoir. Mais enfin,
un
ont avancé deux opinions Les
Lés députés qui ont déjà parlé sur la manière
de pronoiicei'' un jugement sur Louis. Capet,
uns
ont soutenu que là Convention devait porter un.:
jugement délinitff, les; autre»*, qu'elle devait le
ne devons pas saçrifier seul citoyen quand renvoyer aux assemblées primaires.
Quant à moi', en vrai républicain, je considère
Il e toujours doux d'envisager un plan ou la les rois plutôt cpriime des objets do mépris que
polituue et l'Iiuniaiiité se tfouveùl réunies. La de vengeance: et que, moins nous donnerons
natio venant de détruire la royauté, ce que de peiné àjiôus" et à noscpimuettaiils, eu dis-
la pot tique lui dicte aujourd'hui, c'est de pré- cutant sur un toi, plus notre conduite- sera cpii-,
fprineâlaraispi!.
l'on y parviendra beaucoup mieux en envoyant 'Mais, en rapprochant ces deux différentes
Louis Capet et sa famille, au sein. des Etats-Unis opinions, il me paralt'aisé de les accorder.
ji l'Amérique, que par toiité.au.trè. mesure quel-, 5: Pour cela, il nous "snflit de "nous renfermer
conqiie. Par la, l'on déconcerte/ lès projets des dans les bornes -de l'aiï|prité qui nous a été
confiée; et je ne croirai jamais que nous ayons
reçu le pouvoir de prononcer la sentence de
Les descendants de Louis Capet deviendront ci- ( mort d'un homme.
Voyons donc quel est lé pouvoir que nous- II est bien étrange que dans une questionpo-
S
liliQuede cette Importance, de niiçérabli'S ar-

l
lin premier lieu, la Coavëntinii,comme Por* jrtiiïésdé palais ayant pu .trouver place parmi
-politiquede la iïatioii,%décrété Tàbôliiion, des [législateurs,,qui .l'iiaccentant leurs mandats.
gane cliari-is (le décidsr (lu sort de L'iuis; et'
ou, en d'autres termes, 1 inort politique de: la:
royauté: et nos commettants oijt, ,|>aro
doue le devÓir de la Convention de (louifér gne
entière exécution de ce décret, sans.dpniierune
lont-
approbation", ratifié et confirnvéeédécwt:C'est
ce qui
il
doit

on
encore ajouter ft cetlé surprise, c'est
couvUyîiicnt/qU'ilCl'à trahie,et qu'il a
ÇQni-taîïinifMit conspire polir la iléiruire, (lequel
-dijiiij pul!invi)qucr,i;ii sa faVeurï
naTinissenrent de Louif .tiipet'leldé
Sa
.après lit; guerre, est tlioinnie qui précédé; tiei te inCnie Ctii^itution,
"premier; .décret, et Jious gommes ^ullisaiimiçiit ii*à-t-(lléjïSS appris a. Li.uis qiiê it loi devait
autorisés à inlligercé.génrede peiné.* éL'ale soit qu'elle prolèse, :soit
pas;d'e\cepiioii |iqur lui, ïi ani'ail di'i y voir.que,
s'il devenait le cQrispiràtcur. ilé s'iii pays, ou
^(jUATRE-viNivr-xlïiîyiÈMiïÀXNEXR l'assassin (l'une partie des i"fàiii;:iis, pour-
il;iu:

et
a la

droit que la
rait
nation entii'ré pourrait deinaudér contre tant de
A LA SÉANCE DE LA CONVENTIONNATIONALE
DU' LUNDI 7JANVÏER I7M( AU MÏTjN, forfaits.
Le
-/o-
pu,,et' ..douteux, si
(Icpulè (te la, IUl]>kbU<[uejranpiii>e,sur 't(7//<<i'V sur les droits qui leur sont
les motifs
As-
la -nâtiiin clle-méiné; ccsl-à-ilire exiTiJàul ses
grande [gestion, depuis îjùel'Asscihbliea dé-
crété qic Louis serait jugé par elle, je méditais
Je n enleuMs .cepi'ndaijt p:is quelle doive-
térêt de ? ma patrie.; ^aujourd'hui je; cède au tor-
rent, puisque c'est devenu presque* un devoir

']le
que la fiiire connaitre parla v.oiede rhupfession,
Le domine de l'iTiViolâbilitçïiivoçfiio par les
défenseurs de Louis, n'a, pu nie faire aucune berié,
et

sùruté
extêrii'iire

la
Ilépiiblique
et alors si elle Çroil'qiieL'iuisdoit ('Ire juge, et
de le ci-devatu ryi, pourqiielqiié
acloii contré
iine émanant
fait l'exercice de,la royauté, son à
système de défense aurait ;élé sans réplique, la lialion.ellc-iiiéiiie mais je ne saiinus adopter
puisque Louis fut mis par la vCrmslitiïlipn au- -aucune dé ces. mesures
seuleniolnt que J'ai toujours êôncû riiféeïxtrâof- iniurran.
vouloir l'étendre au delà de 'là: souyoraineté faisant les fondions' ilc'Jijrc dé juseinéht, ayant
cette
nationate, c'est choquer la raison et iajustiec
éternelle, c'est détruire l'esprit de la Constitution uiie lois décidé qu'il est Coupable de ,h:iutc-tra- j
elle-îneriie, qui avait di't apprendre à Louis qu'il hisoïK-il ne dépefidraït |>liis;(le ce -.tribunal de
ne pouvait refîner que po.r; Ja loi, et. que nulle
i'alTrancbir dé là peiné,1 moins encore '.(lu la
autorité en France n'était "au-dessus de cette commuer..
sitions, dont on ne pouvait prendre une véritable

idée que par leur ensemble, il est 'vraisemblable


qu'ils ne l'auraient pas entraîné à des projets

" ^ï; 1.
i lementquc l'homme roi ne pouvait
son existence.
jamais être maires ilélibiM'antes qu'on' ne poùrnït. res-
fi.nTO éléments de. (liscôple, et de guerre civile

il la
C'est dire assez que je le crois cc-upaWe, et que les ennemis île la cli-isi1 pul)lii|ue, ne niau-
c'est c que je ne m'occi:perai. pas d'établir; les
1
faits, écrits, sa défei'sè [Mine, attestent ses me reprocher de;.lcur en avoir fourni l'oçea-
criinesVjan.àisparjure n"aété inie.ux cïfactérisé Sans doute le péupie doit ratifier toutes les
à mes1 yeux; jamais conspiration n'a été plus
évidenecontre la liberte de son pays. lois fondailientalés, c'est Un droit imprescrip-
On a dit qu'aux termes de qu'il tiblect inaliéàblev mais il est faux, et j'ajoute
avait pouvait subir que la <lé- qu'il est inipossiblé qu'il rhlilie leur application
"chéance, et qu'aucune antre, loi; né pouvait lui pàrlielle"qui>n'êst qii'uné émanation. d'un prin-
être ai pliquee.
ri"™ A' cine (iéiiéral d'ailleurs, flillrc cette impo<sibi-

'"-* lui-niéme les ofl'ens.Ë's


les liiandaiaires immé-
diats peuvent seuls venger sa souveraineté,
qui, de
lorsqu'elle a été foulée aux pieds par 10 lâche à :4;«:K;0uHRl!ViNGf-WXIÈME
qui cite avait été confié? pour laxlelendre.
À travers. tant: d'embarras^:(inel;êstle parti:;

et d'Iiuiiiànité'se présciilé à mon esprit, je,le


crois commandé par j'îtrlproi de nia: pairie.:
Dès qui' Lotiis né (oiulmpas le ;ÏO>ioiit, sous
la liiainil'uii [irutus, je-le .ionsiiJèfê cqninié. uii:
ôtagénatiujial çVstoit cette qualité ^u'jl: a;
• coui.iire:('.aniiis,qn|le regapleùwnmeuiji ennemi
Xi
'7- l IX: LÙXUI^TlANWËa-1793,
AXSBXB

M LA ÇCIN VBNT10N NATIONALE


AU: MATIN.

OeiNioN ifc PiiiLii'PÉ-L/iriiENTPoxs, député ilu


la lieins, sur XinvloUilnldi de

valnciLpnsleS armes à |a liiaiii il est devenir


apMi'|ieiit à tons les défenseurs de la patrie il sont en d'autres, termes: les questions lioiit on
est à toutes losàruK'esïe la llépuliljqiie;ei( tiii s.'occupçax'etletrihuneilepuis ihip lormtenips,
Un lié discute pôînt l'éviieut'e, citoyens essayer
"dé la lifuiiier oiidé lad.ôirùire, c'e>t vouloir, se
• COinpnSeMt.
yiu)iqù'an\ ti'nnes de -la loi, a laquelle je
• «rui»-"ïiniiniisj-- lorsque, tout(, la iiiili.on s'élève
le: perdrt':ipiiiir et contre dans toutes les subtilités.

cuntit 'ses p.rlidies, il eut iiïetiti' :1a mort ;qiiot Les i'raûds ïâfsunients en faveur (te Louis
"que rojiîli.rc- île Ml.iiUD. l;ral);ais: qui: fflït-é.tf.V- Capet piitété lirésde la Constitution, four les

mo
immo ë- a la suite de ses co!is(ii rat ion's, appel-
• li'ii'f.o 'it'! voiiL'OaiH'é, la; (ipnsidi'raliuiide iie plis.:
!a t rejûtor cette iiléOv :> H*
J'avais, dans nia maison un serviteur: je
ççojaïs; pouvoir con'ipt^T. sur sa et
réfiiterj je/réiiîis ihoii opinion à livs peu de

son

'
liais ï ver les piik-aïk-es qui seinOleiit1 s'iiité-
ressei'.àWa
ïè'NU1
"aux: n mords
conservation'faitvsjpuiirles vivapls
iiiir île la vegm'f.iïi-édi:s; :nier;ts; lïvrez-le
il« sa x-oiijiii le et |irojii>ii't'z co'ii-
souyeiit jure t'un et l'autre -le traitre' il se
inéiia!eail, par des sérnientsivitéri's,l'in-eatioi)
mon esislein'è elaitinehaoOe par îles brii-Tuidsi
je lui lais part de. fe;irs projets et de nies
er.iiiites.\IS;i>snr'ez:.vons': me dil-il je miuiitai,
IL, tant. puiir ytiusdi'ïiMidre; Triiji-lii' jnsqu'aii.y
larmes de son devoueiui'iit,je l'emlirasl-e, et toi
pour iLvcf un auire lyhïii siir les pieds du fais prési'iit d'itiie armi; Mire il l':i<vi';ili' avec

saur.! t redouter, niais qui néanmoins doit Otre que nous voy:iL'ionsensçui!>l'\je me m'aHenilaii..
Vols assailli
•pàrlr*
et t'inpar

'
[.'un
l!-i a(.oste.slà ses ordres.
;i'no'ji:T DiviiÉciiET. < Il ,-e joint il eux; 'et- contre
tourne moi. uiVs |iro-
.irniésiLecieriiépermit p:is qu'un crfnio:

'
pr.'S

'
l,a .;oin;e;iiti(innati!ïiiale,;considérant que
nïain. (.lilauil.ilfui eu préseiirr' d" ses jiiïi'S, il
i.iliVTl' et la 'ùrj-lé e.\(.rieiire" de
contre la
l'-Btat; consï-
relise. cl nvii-'iiaiiiine, ite yeijt pas fouiller soi)
;>;ircë:quo l'iirme il
ne pouv.iii-'nt pasî qu'ils: ne devaient pas le jugi-r,
s'était serti contre moi.
son jugement. et sa condamnation.
'mï\«.y

'< •V'?-.?-').J-1-
'- ';
tant lui que sa famille seront
rotoinU jusipi'a la lin de la i-'uerre. et a cette sur le supplice de Laiih Ctii'i.'ly^.

*
en ONt-'CUtiotl,
Art-js^ \y-
liepréseiilants de la [iépubliiiuefrani;aise,

ulu',
rilressi',1
piiiii'
faire
connaître
au
peuple
fraii.iis les motifs du préscijt décret.
ii|dispé|isabie;Alors onarrivait de son déparié-

135.
ment, ébranlé descoiiimqliônspatriotiquesqu'on 1l'arrêt Louisï Etait-elle moins importante
de
avait. reçues- deses comiiietlauis, ou, plein; du que lamort d'uiïtyfan; et pourquoi avez-vous
rôle qu'ynavaii joué dai;s les assemblées elec ete envoyés ici 1 le pi'unM a-HI niis quelques
toraics, <>n ne s'était point encore défait ijii liornes ii;
v<* |ioiivôiré? AiHls a-t-il vduiiné le
luiiie républicain, qu'on: àïkit eiuprûiité pour

( la liberté était alois périsse la; royauté! perte-


sejit les rois! Combien iisvtfnticlianaédé lan-7
gage" Ijs n'ont pu spuCentriin caractère si léleyé j
eiîuisés bienlcH |iar dé ioiijjsefforlsiJIs soiil re- A doniH'r ail. peuplé .plus qu'il ne vous.deniande'?
Se sôVil

'"èîre'eniiis,
devant
sans
roi; et les
Ces
le
av0çals4''ses<iinc'uités.roya|es.:
intrépides republic:iins:ii'oiitpu soiïténjr, iii)|is7'Hans doiilc le-peiipje a, le droit dé sanc-
spectacle d'un prince, autre- tioùnëT-le pactesocia|. “•
''Yi'ii» avez reconiiu 'soleunelleinent ce droit;
"OC ùàVlè ? ilii'a doue dé roinniuu le ci-devantroi'
représentant?; avouant,niais trop" tard, la sou- et la éonstiiulïon ? ÏJuclle terreiïr panique s'est
;> rable) d'autre que
vi-raine,ié de |a liation, ej n'ayant plus/le inïsé-
ses éiiinesejrê.xé.tra-: titude et leur piisillaiiiinité du voile .maladroit
tioh ('lcRIiôiisA'itD'yeiis. 7*f. 77:
Si Uiiiis jiarlohs,
"v"v:;-y 7*7 d'un a|ipéi ail |ieiïp|é ? Cri)iraient-ilsà la renais-

ce
ils ne soiil pas faits l'Qur t-'ii jeter les foiide-
notlé patrie nietW-éPi.- p.rvësée, ceriicé par

7Unt' suite dé ses inaL'h.najions,; de: nos villes
vmiie/en a|i|ieléran peuple, c'est-à-dire

et
Vous

7 pièces nous enleiidiiit


plu. il rious prennent poijr desronianiiersj des
esagérateurs: c'est nous, seloir :éux, "quiavons
ces Ijoireurs;; et
rjri;ivôi]liiS il lie -.faillirai)-, pas
rapportera' leur;
lieauco'u|i lés pressi-r

de lal'Oiiclniti'iibVjiiiinaliléiIu ils avauMit, jieiiiiaiit uiie'çriéne-riiari.inie, .îl'-est pris ou iii-


un autre;
• eïit tell'enieiit doiuini'S alôi s, qu'il n'eût pas: fallu
livrerez aux"anL:oisses île l:ai tenté votre çbereou-

et q
Viledisciissiônjiour piiriiér nuirefrânëe de l'exis-
ti n.'ud'uii hoiïime' a tandis
de roi, qui a loininisloiites lès qu'il n'a rncfitéïqu'iinéfois la inort.. 7
IVrti.-ans dé
a UTSé
dansli. cii'iir de; ces («Mis pal.rîoU's, -ja "lUiiïçlU"

un .elianaeinenljsi doulou-. 7
reux."jc nie suis deniaméavec amertume :;esl- L'inviolabilité, du ciidérant roi était-elle de lui

il bien vrai que la l'rancesoit une liepûblique'î


i'ouvait-il impunémentassassiner le peuple.; aj-
Je né iiiiskvcroire, en lisant ces discours la-
salarier des beigalids pour eiichainer sasouvé-

tombe et périt: si c'est le


7 Pour inoi.jo n'ai jamais vu uij poiijnai-d éhlre sibles babiiaiils dé nos villes et de nos. çâmpà-
Bnilus et (lé.-ar, cuire uij rcpiililiçaiiiest un roi,
Si le ri i fi; sftisil duVpnijînard. le républiciiin
il né doit iiôii dé lui accorder une S'iiiblalple Inviolabilité-»
pas balancer, s'il veut i|ik' la liberté (éftedeliout.
rait cxaL'érè à ceux quj oht lin .respect sérvile
pour uïi >auj;privilenié)*étqui, pl.eiiisd'liiima-
reille absiirililé. El les Lanetli. les Chapelier, les
coi pahlei mais
est néveulent pas qu'il, meure.
iisénôiis proposer; pour le roi, l'impunité des

appelé au peuple pour aliolir la royauté1-Il


ltépùbl iquei Cette pruclaniaticjân'était-ellé pas leurs.
les 'autres son bannissement, ceux-ci l'alisolveiit complots le plus iéioeés, des attentats lés plus
prestige de l'inviolabilité est détruit, Sur et
Si le moins ils sont nombreux,plus ils se raidissent,
quel fondement peut-on demander la réclusion pfùs i ils sèèirêsseiit: Leur .nertie est quelquelois
du coupabler Quelle sauîj- garde peùl-il. trouver,:
conSre ses crîmes Quel asile lui doïinerez-vpus;:naîtra* à cette tri liune, quand il faudra prononcer
ofi ne pniAe péruHc.'f là'véjigeaucc d'unpeupléjïari-ét fatal du tyran ils ne vous demanderont

Conslitiilicn ne. n'arlu pasjléféelnsion.ïéUéparle


encore nia us de bannissement/ Les demi-inesU-
l-cs, cos-e.Sp'TOs<li; liiiiis». ions avec te crime,
ne sont' pas. ce (|ne vuiis devez, employer..11 faut; La' loi accôrclé nu jury à i'-accùsiV: que. repré-
une mesure plus f.'ianc!i% plus çllicàce, et plus sente (Se jury? Lé peuple- Ijiie fait le jury vil pro-
digiiedu çaràrtorè rJL'i.ie jlé repiiblifeiin, dont
Vous étés investis. lU'ito iiiésuréestiijslauie; car
de tous'eûtes l'on çUcrçifo à apitoyer: le jieUplç!
sur le soft d'une ïauiilleluférnale, qui touchait.
au moment de consommer notre ruinoYpiyaTon. seconclaircs do'iui;é,:quï:i]e pt'iivj'nl lui-àppaf-
ëncrvej par des écrits la-nlpyanls, l'opinion du :tenir; car il
il'esi pas dé Ja dignité du peuple
Armées
Vos vont
.:
elles êlifanliT tous les Iroiies dudespolisme,
et voùJ à> « u\\ despote. a'rtlTfê- vos niains.èt vous
n'osez feu laire un exemple!
Vousl voulez <Hro libres; etvpus ajournez. sans
cesse la punition descrimesjle la lyraniiie Loin le

iesprit:jtuUlir.et vous tuerez:lvsespéraïices


aristoc «es, -qui osent se vanter de ressusciter
à
la royauté,, et qui appellent insolemmentles
-tours dû Temple, /('(""ifeaii'.ifctdsiii'i'
Lc"islatéurs-iv.(nil)licaîiis abolir la royautéce point coiipaliie.7
li'e't rien, il faut éucoreanéaritirlés rois;ïl faut
'
Vous avez voulu enviro.MJier celle exécution
expiatc ire, de iiiinîùrçs" et Je- justice. Quatre
mois (lVreclierClies,d'examen et dé-discussion,

H linulenips qu'elle esliiiùi'e pour ces 'repu-'


y > a
Dans linsi
i
blicain vigoureux et reniies.et.noh circonstan-
les
ralenti 'oui voire ï.'lé, suspendront"votre justice,
ces
soyons tous appelés ici. (Jiie l'on: fasse un appel
général de.s re[ircsi.'ntant:s.A .mesure :que les
tnéafel oiï" bien ils diront qu'ils lie votent:
pas'
-pQuY'la mpH.Lebureau recensera les ;voi.vpoùr
et' contre si la majorité-est pour la, moi-t,,le

convoi ('Xécutif provisoire, qui se rendra au déparli'inenls il est tr,cp Maki I" 'inalest .fait..
Tenipli pour le lire à Louis. Le ministre de J'in-
térieur prendra tous les.inoyens'de sûreté jridnr léau serait. suspendu; sur notre lè'lej serait il
diriaé centre notre
sûr la place de la Liberté,- que'l'assassihdû peiiplé'.nieure..
Je sais d'avance que ina proposition sora're- Hommes: généreux, qui voulez lé sauver,
jetée par la ConventioriLa majorité en laveur habitués dé trembler, devant: les rois,- vous: les
de Lo lis n'est plu douteuse: dans cette assem- est écrasé
blée et letemps n'est pas loin.oj'i cette .uiajôriti; Votre; sensibilité 'Iriofii die. Jouisse/, d'avance
nous fera" des ouvertures bien singulières; Oiry
familiarise peu à peu les;dépàrlénients; et ,1'ate-
lier ctntial de ces manœuvres; n'est plus, un au conseil, vous Vloiiiiiiez a la !r.|bune,vou*
probl mec'est un autrq comité autrichien qui vous êtes .rendu :1e :faUteui|-liércditaire inSis
craignez le retour dé îa fortune.-elle a eu
dire, (es vrais amis de la liberté rie composent dans notre llévolùlipirdés favoris plus puissants
avec personne, ils sont inaccessibles la crainte que ,vous, d'un nom plus illustre et plus laineux
nous sommes restés, et ces favoris ont disparu,
corps constitué ne pouvait tes atteindre ni
juger:c'est pourquoi la Constitution nulle part
les
Ou sont tombés dans t'opprobre. Nous resterons
encore. nous serons la, et aucun de nous ne n'a dit et ne devait dire que le roi et la législa-
permettra à la Révolution de rétrograder. turc pouvaient être juges. La Constitution ne

étant ouverte ils


P. J'étais inscrit le vingt-cinquième pour
prononcer cette opinion à la tribune. Le bureau
prévaricateur a subversé la liste des orateurs
ont demandé la
pouvait parler que deschases constituées, et cou-
sequemment
il a mis les royalistes en avant la carrière leur pourquoi
vant toutes
à ces choses: or, elle n'avait établi
aucun tribunal 'pour juger l'un et l'autre c'est
l'un et l'antre. étaient inviolables de-
les autorités ^instituées.
clôture de la discussion, quand ils ont-vu leur Nulle part, la Constitution n'a restreint et ne
liste épuisée et celle des patriotes ouverte. On pouvait rcs'trcindrele pouvoir du grand corps
nous econduit ainsi sang cesse do la tribune. Il constituant. da souverain, du peuple ,enfin, qui
faut pour parier avoir frète foi et hommageà toujours peut demander compte à tous ses pré-
M. Iloland, et avoir baise la main de madame
son épouse il faut encore avoir juré haine a Ii'i punir lorsqu'ils sont joupables nulle part,
fâche.! s'être encafé à le poursuivre dans les dis-je, la Constitution n'a restreint ce premier du
comités, et a la 'Convention. Ces préliminaires tous les pouvoirs au contraire, elle en a re-
remplis,vous vous préseate/.devant le président connu le principe, et elle l'a consacré dans l'ar-
Buzot lui fait un signe là tite, et la parole vous ticle 3» des droits'de l'liomme; cet article dispose
estdonnéeBur-lechamp. Quand finira donc celte que Le principe de toute souveraineté réside
affreuse tyrannie, qui oie ceux qui ne savent
ni ne. veuillent plier l'occasion de prouver à Mon premier discours sur cette affaire prouve
leurs commettants qu'ils s'occupent aussi de aussi que c'est la Convention nationale a juger
leurs intérêts, et qu'ils ont (les moyens pour les Louis, parce qu'elle est investie de tous les pou-
défendre? Nous gémirons longtemps sous le voirs que le peuple peut déléguerseule, elle
despotisme de Roland il est tout puissant fient et elle doit faire ce qu'il appartiendrait de
comment ne le snruit-il pas f 11 peut disposer de aire au seul souverain, s'il pouvait agir lui-
vingt-quatre millinns. Les députes qui formci.l
sa Coût' sont des gens avides, gourmands Iloland Il serait absurde de porter directement, ou par
a toujours une table abondante et délicate, et la appel, une all'aire qui suppose procédure, dis-
dame Roland en fait merveilleusement le- hon- cussion et jugement, devant un peuple imm.unse,
neur». J>* crains bien que quelque événement ne qui ne peu réuni eu une seule assemblée,
en un seul tribunal, ou qui ne pourrait juger
qu'eu formant des milliers de tribunaux.
Cette idée d'un tribunal composé de 5 ou
QI'ATHK-YISi; MWI7.IÈME ANNEXE dans
G mille tribunaux est inouïe et inconnue, je
toutes les liistoires, dans tous les
nmans si quelque législateur en délire tonr-
A LA
Sr.ANCK DEI.A ON,N'EN NVriOSUE
sans doute il adopterait celte manière de tri-
hu i.imiI ai: matin.
Aiij^i Louis peut et doit cïre jugé: ainsi il doit
I.Mre par la Convention nationale; qui est
c liaif-'ée de représenter le ;.euple dans l'exercice
cernaiit
Je p use et je crois avoir démontré dans mon
intéresser la Iranquil ité publique et la paix des
du crimele liante trahison nationale.
pable Louis doit éire jugé, parce qu'il faut qu'il
soit puni ou rendu à l'innocence. Os motifs sont
j istice avec

fondes sur l'impérissable raisuii et ce n'est pas- la Quant


le
citovens la Couvem'oi' nationale seule peut
rnnbiiiere! faire raccorder les mesuies
la sûreté généialc.
de .la

au ju^cr lui-méMc ou pour appliquer


mandataires d'un peuple peine: quant à l'appel ai; peupl", •. juce-
aux représentants, aux uieut de la Convention,quant a la présentation

'S'il
libre et puissant, qu'il serait permis de trouver
des exceptons it la rais. Il,' au peuple pour le confirmer, le modifier ou le
censurer; quant à tous ces moyens proposés
même de la Constitution ne s'oppose ~nulle p.irt* pour faire
juger le peuple, ou pour le faire con-
au jugement de Louis et tous inutiles, absurdes ou dangereux, et pt'ai-
l'
est coupable; pas même l'article s de la sec- i'iemi'ul
tion du chapitre VIII, titre III de cette Constitu- nationaleinventés
la
pour soustraire la Convention
responsabilité
tion cet article donti lelques homme» tout une
à de ce jugement,
contre le Le prétexte de respect selon les uns; de devoir
arme Louis, non seulement
mais encore, contre la voix de la justice
glaive, Félon les autres, envers la souveraineté du
roi (les Français étiit inviolable cumme la

lit
Le
législature elle-même était inviolable; aucun revêtu l'éloquence, et dont le judicieux Barèrc
Le jugementdéfinitif de Louis par la Conven-
qui ne jugera et qui n'agit qu'en
vertu dèa pouvoirs'que le peuple lni a confiés,
I
['il fiitiii'illit-ilil"ilo
tfon /'jr/i'ri \itr n>i,î<l<iiue 2M, 11°
lie peut blesser la souveraineté ilu peuple: bien
Inin de là, il l'accomplira,il satisfera au mandat
là sïirçité commune,

''•'
qu'elle a reçu de l'exercer pour l'utilité et pour

nalé lioîït il est accusé?

doit lui être infligée?


.£ 't-r y ;5 - ;V.
11 reste deux'queslibus.frïraiU'rHi
Louis est-il coupable ^ë haute trahison natio-
*;
ïv">V.
Louis, toi qui étais maidatairë du peuple, toi
qui devais être res|)ressibu.Viïei ul;sans cesse
à justice, à la sûreté publique et à la majesté
d'uii peuple puissant et libre.
Ainsi, si la justice, là sûreté publique et la

ne,
niajéslé (lu peuplé çoiniiiaudent la liiort deLouis
coupable de haute trahisim, mil doute que dans
ce cas faut que Louis subisse cette peine. nul
doute
peiné et
encore pour moi, que là Convenlibn ne
eii ordonner
délln;livement prononcer
l'exécut|oii.
Mais si ta peine de niptt n'est pas utile, si elle
la
de la faire acconiplir.eiifiiiavait jiiré du le taire; ii'tst p.is là plus utileV si enliu elle n'est pas
loi enfin qui 'devais él reïajreiilzélé et lidile de nécessaire, là Convention ne peut. infliger cette
cejeupie, l'as-tu etc.'? l ;:v peine Louis, parce qu'sn législation; Le prin-
X~
Ta conscience '10' te, reprpclié rien vuilà ce cipe il 'une i' muralesainé«l pure défend d'ôter la
V

.que tu |as osé articuler. vie à un lionihie, méinéa à son ennemi, lorsqu'il
Quoi Louis, lacuiisdeucc ne tèieprpche rien?. 'n'y a pas* nécessité^
- «C'est précisémentparcèjque la Convention n'est
pas un .tribunal ordinaire, c'est parce qu'elle
l'intérieur, soit dé l'uxItv.UMi y, padaivnt on loii n'est pascirconscrite.par la loi civile, c'est enliu
nom, calomniaient en parce;qu'éllèa it-s pouvoirs du,souverain, qu'elle
pi'lif
la elqu'éllè'diiit jléttr ninor, ilanssa sagesse,
peine à infliger à;Louis la plus convenable et
tes parents
EtQuoi Louis,sont
tàcohsdeice ne te
les enjiemis lés fiéli la plus propre; iatteiiidrèle but que nous devons,
plus furieux;
reproche
nous proposer. v
Kn çonséqueiiçe,je pëiise que Louis doit être
tre eus qui se ;soiit conformés à" la; volonté :na- banni, sans délai î du territoire de la Itépublique,
tiomtle, sont les seuls ïcjc le'quels tu n'as con- Itii.sa fëiiîmé, soirlils, sa Mlle et sa sœur, avec;
.Bervé Aucune liaison défense à tous "d'y rentrer soils peine d'être mis.

Eftouii les Instilutéur.- c|e Imii lils, tous les Ici la peine di1 njpft serait juste et nécessaire,
homm [ïarçu que le .des .liaiims pourrait compro-
cationJëtaient les en iiéiijs dés droite de riioinuiç' mettre lit sùrelt i et; la ïrâiiquillitopulilique.jet
et de ceux du peuple. Ta: conscience ne te ce-' parce que d'ailleurs il ne tiendrait qu'à eux de

'' ci
prochëlrienf Kl tout ce qui était autour dé' toi, uelms.s'yéxposefi ;>
respira t, ijiéililait/.ajipelail. Lâx'ujiti'é-révolutipu Depuid longtemps; m'a pen.-ée s'est arrêtée à
cette niesùrjét toujours elle ni'a, paru préférable
t à (oulesles
Louis, eulin tâcpnscieiice ne le reproche rieti autres
et tes jM'oçhes, tes amisv '1m .aflidés; tout: ce qui 1° Bile élôifiiié du sein de:la Hépubliqiietoules
envifoi uait toi, ta'.fenniie.'lcsenl'aiils,iéuigignenl les personnes de là famille ci-devant royale, jus-
contre oi!
Serai -il-vrai, en effet, qiie ta conscience ne
tement suspectes, et qui peuvent donner del'in-
i
reprôclerient l'eut-étre tula [l'en-il pas impos- r:nce des mauvais. et leur fournir les inoïens
sible ù as été roi, et le*:roi.s oi.it-ils une cons- de séduire et de troubler;
cience [pour le peuple"' ^on :oti, si
si l'aiult1, 2" En et les siensi vous ini-
obscure, que le sentiment i|.u peuple pour les prjméz à periiéluité tiheilétrissuresur tous les
baiiuiSi lin' faisant tomber là télé 'de' louis, au

meïit de la justice envers toiis les boinnics, et priver


qu'ils puissents'élévei", juâqu'à être leurs; sem- sa vie;
.3?
de
.'
contraire, luiu d'iuipi'imer une flétrissure, vous
faitéi naitrél'iniérôt surJui et particulièrement
est impassible 'que Ifs rois; conservent, le senti- en faveur de sa
son fils; que vous serez obligés de
'liberté, peut-être pendant toute
.-•v;
Je prppese.de les bannir sans délai, parce

.
Je pense que Louis est coupable de haute je
trahison nationale..
suis persuadé que pliis tiH :ils serpiit hors du
territoirede la liëpublique, plus tut les mauvais
citoyehSiperdronltout ë.poir de contre-révolu-
tion' et moins ils.anront de moyens pour occa-
sionner des truubles et des désordresdans l'ititër.
répons toute l'évidence .'doiil je la crois sud- riéurdè lallupiïblique; du Temple sont un sujet
ceutiblè. ,.Il- Les prisonniers
La Convention iiïuionnle n'es! pas un. tribunal d'inquiétudes et de divisions jusque dans le sein
ordinaire, autpur. duquellajoi'a tracé un cercle de la Convention, iiatiotialesi vous infligez la
peine dé iiiort àlouis, sen lils y sera encore," et
qu'il ne peut dépasser, tt.: qui, lorsque' le crime '-longtemps
est reconnui appliqué la [jeTnc indiquée par la; il peut donner lieu à beaucoup d'in-
loi, ou labsout l'accusé. quiétudes; taudis que le banhissënient de tous
La.Coiïveution.nationale, aiicontraire, créée peut faire cesser; les trouhjes, les agitations et
par le peuple, est investie par liij de, ses pou- jusqu'à nos divisions, eu faisant sentir la iiéçes-
voirs, et par lui elle a éié, cbiii'.ïéo dé le repré- silé et le besoin d'être nuis pour déjouer la coa-
litiôn (Je. tous les tyrans. Je 1 Europe;
que d'enaccomplir tous les attos qu'ilferait lui- 5°;Citoyehs, vous devez être convaincus que
ces tyrans d'Iïûrôpe: prëfercnt que Louis et les
"siens soient dé|enUs;.au Cêinplc, queLouis même.
Par conséquent la CônventiPn nationale, pour soit mis à mort, parce que cette détention et
juger Louis, n'est strictenieiit assujettie à nticiine cette mort sont des: moyens1pour, eux de nous
forme judiciaire ses devoirs sont de satisfaire calomnier devant le peuple, de les apitoyer
sur Louis et les siens, et de les irriter contre exactes. Il est nécessaire de former un ensem-
nous; tandis que si vous envoyez Louis et sa
famille porter vers eux leur triste liberté, vous
le- verroz dédaignes, à charge à tous et bientôt
alian tonnes comme Jacques Stnart et sa famille;
(i° Knlln, cilovens, représentantsd'un peuple
libre et puissant, vous devez un grandexemple
au inniule entier, un exemple qui en impose aux
été.
ble de toutes ces parties.
Je vous disait alors que le jugement par jurés
est la plus conforme aux droits de l'individu et

sentée au peuple dans ses assemblées primai-


despotes, qui étonne vo> contemporains,et qui res, au moment où' il accusait Louis, et où il
n'existait aucun tribunal devant lequel
traduire; et remarquez bieu que la création
il put
le
d'un grand jury national était le seul tribunal
nous, qu'il nous convient de leur envoyer Louis qui fut digne,de l'accusateur, je dirais même de
I accusé, car nous-mêmes qui osons nous dire
ce troulile. celte teireur qui précède leur chute, républicains, nous pouvons encore voir un
l'iimme le spectacle d'un roi chasse, et rendu à acte île justice ordinaire dans le jugement d'un
l'éiMhté primitive; comme aussi i'i«:n ne doit
rcaclioniier aussi puissammentl'aine inaniuii'e Au milieu du bouleveraementdes sociétés, il
des peuples asservis. est une puissance inconnue qui règle, pour
aiiiH dire, tes événements, et qui crée tout-a-
ment que vous devez, inellre en évidence, la force,
le courage et l'élévation d'un priiplc puisant et publique. Cette puissance ignorée chez les peu-
lilue pensez que plus «ure attitude sera licre, ples esclaves, mais réservée cbez les peuples
et toutes vos démarches fortement prononcées, Iibres, c'est la souveraineté nationale.
plus vus ennemis seront frappés de crainte et de felle fut donc la natnre des circonstances
que la nation entière accusa Louis, et vous dé-
légua les fonctions importantes de jurés qu'elle
dompter vos injustes ennemis, qui est toujours ne pouvait exercer dans ses sections; et.certes
le pressentiment<le la victoire; c'est ainsi qu'un elle ne présuma pas que la crainte de vous
robuste alli:è!c, avant le combat, raiilissiit ses charger d'une grande responsabilité, vous les
muscles devant Sun rival. fit méconnaîtreou rejeter un jour. Llle ne s'est
Je dem'i'id'1 que Louis Capcl, ci-devant roi ilm point trompée; déjà vous avez reconnu vos de-
Français, lui, son Mis, si femme et sa sœur, vuirs en déclarant que Louis serait jugé par la
maintenant détenus au Temple, soient bannis Conventionnationale. Si cette résolut ion a paru
sans délai, "I à perpt'lin'ê. bois du terriloi.c de trop prompte à quelques-uns,c'est qu'ils n'ont
la llépuliliqiii* française, avec défense à 10113 d'y pas considère que la clialne des événements,
.chamj^. lis,
rentrer, .-nus peine d'éire mis à mort sur-le- depuis le IU anAi. la rendait juste et inévitable.
Déjà,
Rt que le pouvoir exéeutif soit chargé de faire jury est commencé; Lot,is
le cours de vos fonctions de
été amené devant
executercedécret. vous, et vous lui avez témoigné tous les égards
que riminanité réclame pour le malheur vous
1 avez interrogé, mais vous lui avez laissé
l'exercice des moyens de défense que la nature
yUATHE-VIXGT-TliKIZlHMKANNEXK donne à tout homme, et dont aucune puissance
ne doit le priver. Dira-t-on qu'il n'a paa joui de
la faculté de récusation ? .Mais quel est le citoyen
A L\ SIAVE IIK LV (.'INVENTION NATIONALE français que Louisn'ait voulu récuser ? Louis a
eu copie de l'acte d'accusation, de son interro-
gatoire, les pièces de conviction ont été pré-
teulées à son examen; Louis a communiqué li-
brement avec les trois conseils qu'il a choisis
:enfin ses défenseurs ont été entendus à cette
barre dans le plus profond silence, et cette dé-
fense est livrée depuis lu jours à votre recueil-
lement et à votre incdilaiion.
i° Cumulent I.OiiUtiapet sera-l-ii jugé delini- J'observe que les défenseurs dé Louis se sont
tiveineut"? exprimes eux-mêmes ainsi « Il est donc enlin
arrivé le moment où Louis, accusé par le peuple
été
la
dernière.

adoptâtes dans votre séance du b' décembre (*'i. nous


Le
au
re.-ullal
\1n1s
offrira
le

qui
et
français, entouré des conseils que la loi et
traitées héparenit-ntl'ituri. donner l'exem- l'humanité lui donnent, peut se faire
milieu du
complé- J'ajoute

me paraissent
entendre
lui préseuter sa défense.
pour l'instruction de ceux d'entre
au-dessousdes principes
(Lins celle alfaire, ces mots que Desèze semble
leur adresser La loi est commune pour tous,
vention, ont depuis dicté toutes tes résolution- et l'Iiuin. 11e, quel qu'il ?oit, s'il »e trouve réduit
à l'égard de Louis Capet accusé. Vous jngereî à la condition humiliante d'accusé, doit trouver
si les nouvelles conséquencesque j'en lire sont la justice dans ceux niâmes qui le poursuivent:
je SU l'homme,car le roi n'est plus qu'un homme,
t'tCelle
iiiy
liun l'unie: [île !'»|V\ tain.- in.v, 11' tuaire lavous
vu U'tvnne accusé >
justice, Louis l'a trouvée dans le sanc-
de
il Vuj. ArJmei liurluneiilann, I" série, t. IJV, un tribunal arbitraire et oppressif; ne formez point
uon, vous
n'avez point violé les formes conservatricesdes
l'accusation portée par le peuple contre Louis et
sion
de est le tribunal qu'il avuit constitué pour le juger;
pouvoirs
hors,
de
cette
enceinte
l'accusateur, c'est le peuple entier: ici ce sont on oubliaitl'intérêt des peuples qui nous envi-
ronnent car un acte
coupable. Vous Mes les jurés «le Louis: l'appli- voltes, un acle de faiblesse les eut trompés, et
cation de la peine ne sera pas un acte de votre un acte de justice doit les éclairer et les ins-
toute puissance, le Code pénal existe la loi,
voilà le juge de Louis. rois (le l'Europe Louis,prisonnier et assassiné,
J'ai dit le Code pénal, car je ne commettrai eut rappelé sans cesse le crime du plus fort qui
jamais l'erreur de ceux qui veulent trouver la opprime le- plus faible; Louis, non jut'é. non
peine des crimes de Louis dans la Constitution, l'impunité scaudalcu.-e'Jcs plusgraudsattentais.

lion,'
et qui indiquent comme peine la déchéance.Les
Nous avons évité tous ces irons
le Code pénal en fourni ta
Mais on voulait ériger la
souveraineté
peine
crimes de Louis tout hors de la Constitution, et
avons su montrer, au milieu de quelques agita-
lions, ce caractère île modération et d'impar-
tialité qui convient, à n:« fonctions judiciaires.
de In Ce caractère doit se renforcer au moment ou
n'apn avoir lieu nue d'après la (/tV/af- elles détiennentplus pénible et plus délicates.
Songeons bien d'ailleursque, la moralité de nos
homme qu'il lût hypocrite, la nation pouvait actions et de nos discours passe facilement dans
user en tout temps,dans toutes les circonstances, l'unie de ceux qui nous voient et qui nous
du droit imprescriptible de changer sa Constitu-
tion, de suprrimer les fonctions royales, et de Maintenant je vais examiner la question dé
fonder une liepublique. Dans ce cas Louis eut l'appel au peuple.
trouve sa place dans la société: de mauvais roi Si quelque chose peut prouver que cette ques-
qu'il aurait été, il eut pu devenir assez bon ar- tion doit sa naissance it ja crainte de laisser,
tisan mais au moment où le trône a été ren- peser sur nos tètes la responsabilité des événe-
versé, Louis encore debout, a été accusé; c'est ments qui suivront époque, et qu'oll ne
comme accuse qu'il esc prive de sa liberté,et manquera pas de regardeur comme une consé-
soumis à un jugement. inévitable du parti que nous aurons eau-
Citoyens, nous ne devons pas perdre ('occasion» brassé, c'est la manière vague dont elle a tuu-
de donner l'exemple d'un tribunal qui juge les jours été posée. Après avoir parlé de l'appel au
rois. Quel présage funeste pour les despotes de peuple, pour lui renvoyer tantôt l'examen du
i'Euroe! Aussi ne croyiz pas qu'ils soient restes bien la confirmation de
celle que vous auriez,
les rois s n'ont ni parents, ni amis c'est le sort
de la rovaute eu Europe qui les occupe. Ils doute il sera beau de voir cette institution chez
sententque cette vieille mstitutioh, usée par une nation jalouse de ses droits, et composée. de
tant de crimes, tient à peu de choses. Quel coup T<\ millions d'hommes; Mais tant qu'elle n'exis-
rois cesse d'être inviolable ter.a pas parmi nr,u«, elle ne peut rien ôter à •
et sacrée, si cette l'exercice des droits qui nous ont été désignes.
Salle, air le premier a mis en avant !a ques-
maximeabsurde et si longtemps funeste aux
nations, est détruite au moment où Louis sera
jugé d'après des lois communes à tous les
nommes.' Les tyrans d'Europe vous pardonne- assemblées primairesla lueslbm c'esl-
raient volontiers l'assassinai de Louis, mais sa a-dire l'application de h peine.
condamnation légale sera toujours un forfait Je demanderai, d'abord, comment, chez un
leurs yeux; les peuples ne penseront pas ainsi,
et le fenips approche où ils mettrontprofit ne doivent voutoir que se que la justice et les
lois pre-erivent, on peut faire de l'application
Ce
qui
m'étonne,
citoyens, ail sl une' peine
cestquiciIon
une question politique. L'applica-
présenté des mesures attentatoires à la déléga- tion d'une peine n'est autre chose que la décla-
tion qui vous a été donnée par le peuple, des- ration que la loi punit de telle peint', tel crime
tructives de tout principe de jusfice, contraire à reconnu. Les citoyens réiinis dans les a-soinhleos
1 intérêt des nations, et favorables aux supers- primaires diraient à quoi [)on nous consulter*
titions politiques et religieuses que les rois de Nos mandataires auraient-ils donc oublié la dé-
l'Europe voudraient conserver à tout prix. claration des droits,? Ne savent-ils pas que la loi
Des tommes que des passions fortes ou un qu'elle punisse? Ceux
zèle mal entendu entraînent trop souvent, vou- que non* avons chargés
laient que Louis, accusé et juge tout fois de défendre nos. droits mettraient-ils en doute
par la journée du 10 août, lût conduit sur le ce principe éternel'/ Non, mais ils ont fut de
champ au supplice, on bien qu'on déclarât que
tout citoyen avait le droit de frapper le tyran.. Quoi c'est une question politique qu'on renvoie
D'autres, abusés encore tarde vieilles habitudes, la délibération du peuple divisé eu 1 (Un 10 sec-
par les m uurs serviles de la monarchie, préten- tions? Nous n'ignorons pas nos droits. Nous sa-
daient que vous deviez vous borner à prendre vonsreprésentants, que tous les actes quelconques, émané; de
des mesures de sûreté générale contre Louis et nos doivent être ratifies formel-
sa famille. En suivant ces systèmes opposés,on lement ou tacitement par le peuple souverain.
arrivait mime but; un violait la déclaration
des droitsaun» I veut que tout individu quelconque,
prévenu d'un crime, soit jugé et puni, mais qui ne s'applique qu'à la constitution des pouvoirs
veut aussi que l'accuséjouisse du droit naturel nécessaires dans l'établissement du gouverne-
et imprescriptible de se défendre. Oti méconnaît ment;mais que la ratificationtacite est la seule
Quelle que;oit la toréé des considérations po-
qui pui.-se «'appliquer aux résolutions <|ui tien-
nent a l'action 1116111c du' Gouvernement.Telles litiqnes, il est constant que l'application de la
peine, considérée comme question d'Etat, ne
inons inia à la tète ilu gouvernement do les dé- peut être renvoyée au peuple. En un mot, nous
cider; e.ir, seuls, ils peuvent étudier et connaître ne devons recourir au peuple que dans aurait le cas
nntre véritable lion politique. Si
voie de pareilles questions au souverain,
on, de nos fonctions, il y
lieu à un acte qui ne peutéiaaner que d un droit
tence du gouvernement repré-er cesse en 11011 à?togar. par le souverain.
sou entier. Voudrait.on donc nous ramener au Ce principe posé, examinonsla série des actes
despotisme en nous montrant,d'un cùié, l'anéan- qui doivent accompagnezle jugement de Louis.
tissement de l'autorité, cl, de l'autre, l'impossi-
Ali! si plir l'un nomme jurés, Tautre comme législa-
si nous polluons le foin', nous nu. balancerions teurs. Il est- important que vous remplissiézces
fondions d'une manièredistincte, et par des ré-
Ne été il
qui nous ont
pas périr la puissance nationale,
solutions séparées, sinon,
sible de prononcer. La
il vous serait impos-
justice doit régler votre
en mettant plus longtempsen doute les pouvoirs première décision ta Pol tique ou le salut de la
puni1 le salut pulilic. licpiililique doit dicterla seconde. Alors, ou ces
Pour iimi, placé entre les règles invariables de ilr-n* décisions auront le même résultat, ou elles
la justice, et les changes variceset incertaines dillereruiil. Si la-just ce et la politiquepronon-
des considérations politiques; je ne ualanceiai ceut la condamnation mort, alors il 11a
a point
lieu à appel au peuple; comme organes de la
loi, vous 1 prononce/, détiniiiyement; comme lé-
de quelque manière qu'il soit détermine, les chefs gislateurs, vous décidez au.-si déliniliyement.
de parti et les agitateurs ne cherchent à eu pro- Si, au contrair. la justiceet la politique vous
amènent à des résolutions différentes, c'est-à-
l'awdilé <le quelques nationaux n'entretiennent dire si, romme organes de la loi, vous pronon-
encoie longtemps ce commerce de i-riincs et de ce/ la couda alion à mort; et si, comme lé-
foiTiiplion,aliiiieul aclui'l clés trouilles et des gislateurs, vous décidez que l'intérêt de la Ré-
publique exige qne cette peine soit modifiée;
inquiets sur leur son, n'agissent.- eu ce alors il y a lieu à un ahpel au peuple mais
dan* ce sein absolu que souverain, seul peut
l.'irileeouire Louis, cl vous inli- modifier la peine. La nindinVittion de la peine
par l'espoir degrand est une grâce! Le droit de faire grAce est inhé-
miderct de von» faire renoncera'))! acte
con- rent à la souveraineté nationale, et il ne nous a
pas élé délégué. Alors veus offrez aux assem-
en
vaincre avicmoi? lieuiarquezle langage singu-
lier le; deiK puissances qui croient avoir blées prim ii es une question bien simple à ré-
conjuréseulesles movriis cl'intlueiirer votre soudre par oui on par non. Alors plus de con-
Iradiclions à craindre entre vos resolutions et
nii'iil on le despotisme se montreà deouvert et celles du souverain. Plu- d'atteinte portée au
L-ouvernement représentatif. L'appel an peuple
ti-nir ne sérail plus une renonciation coupableà vos
17. ;i
rriitii'iil i'iih-3 l?s ili'ii.t iin/i'iiu, et de la l'ini- devoirs-" la condamnation de Louis sera dépo-
Mjiide'r |i.ir 1,1 manière dont nous en userons en- sée dans les archives nationales, et la peine
vers Louis Ml et envers sa Famille. K11 Anj-'le- peuple. L'on dira de vons ils ont élevé avec
coiira"c un monument qui apprendra aux na-
avec ironie, dans la Cli.iinliie des pairs et dans
au même instant, craignant d'usurper le droit
ires
îles
dedestinée ile l.oi:is'pareils
négociations avec de
Qui peut eou-eiller
nomme*? Ne
de faire grâce, ils ont rendu hommage à la sois-
veraineté nationale. 1
Si vous suivez cette marche, vous ne vous ex-
poserez point an reproche d'avoir lâchement re-
oifesi; une respunsabiliti qui vous paraissait
Je vuliis demande maintenant comment vous terrible et Imminente. Mais quels sont donc les
ados émanés de vous qui ne soient accompa-
gnés d'une grande responsabilité?-Si vous ne
pouvez supporter cette attachée au jugement
l'ignorance des peuples qu'ils égarent et qu'ils lois communes, que devietidrez-vous lorsque
miii inlle\ilile. une ju-t ce inexorable. Songez vouè aurez à prendre des résolutions qui auront
que vouset:1., piii-s.niunent secondés
par la vo- une influence décisive sur le sort de la: Répu-
lonté du peuple rel.iblissement
pour de
Hé- blique Prenez garde que tantde pusillanimité
n'énerve enlin l'autorité nationale,et ne livre
W désespoir les amis de l'ordre et des lois. Je
vomi de linéiques sectioi.soh les citoyc.s, avec tremble pour la liberté de mon pays quand je
un ardent amour pour la liberté, ont conservé qu'un roi après sa chute est encore une
cette sorle d'idolâtrie qui s'attache aux indivi-
pen-e
puissance redoutable; je frémis de penser il ou
ni assez ëit plus facile de relever un trône que de déra-
ciner la royauté.
aucun homme assez esertveux Je résumerai mon opinion avant de vous lire
pour la séduire; M qui, s'il existaif, aurait le j'insisterai aussi sur la
mnn -projet de décret;rédactioninstructive
courage de renverser'une idole tuueslc a sa li- nécessitéd'adopter la sous
berté Et son bonheur. 'laquelle je le présenterai. Je termine par une
réflexion c'est qu'il est importantque vous ré- La troisième et dernière époque* est depuis
gliez, avant de fermer la discussion ouverte sur l'acceptation de la Constitution jusqu'au 10 août
la défense de Louis, l'ordre «t le mode des réso- dernier 1792. La Constitution, par un choix bi-
lutions que vous aurez ï prendre, soit sur l'ac- zarre et absurde, établit premier roi constitu-
cusatiou, soit sur l'accusé, soit sur la peine. tienne) des français, et charge de l'exécution
Cette discussion agiterait peut-être tro» vive- de cette Constitutionce tyran détrône, ce per-
ment les esprits au moment ou s'exercera le
pouvoir terrible de juge un homme,et où vous
devrez être calmes comme la loi dont vousserez
l'organe.
cette époque de ri
fide administrateur provisoire rde la France,
enfin ce Louis XVI. Les pièces de son procès sur
polttique, me dispensent
de prouver qu'il mérite la mort dans ce der-
nier espace de temps.
Je demande à présent comment on peut ima-
QUATRE-VINGT-QUATORZIÈME ANNEXE uis? giner qu'il échappela mort qu'il a méritéetrois
A LA SÉANCE DE NATIONALE Mais on est arrêté pur les lois muettes, la
DU
LA CONVENTION
LINDI 7 JANVIER 1793, AU MATIN. lités.
Constitution qui parle, les formes, les forma-
le projet de décret que je propose
Voici la
Louis XVI (1).
Convention.
PROJET DE
La nation demande à Louis XVI compte! de sa DECRET.
conduite pendant sa vie politique. La vie poli-
tique le Louis XVI commence à la mort de ayant mérité la mort !• connue
oppresseur, puis \nlncu la
tyran d'abord
nation qui s'est
mort de Louis XV, Louis XVI n'était rien encore; levée; 2° comme administrateur provisoire
depuisle Kl août, il ii'e.-l plus rien.
Sa
mots:
viepolitique se partage nécessairementen qui
trois 'poques très dis ineles, qu'il faut par- crimes

La première est celle ou il monta sur le trône.


sera
traîne et perfide; .i" connue roi constitutionnel
s'est rendu coupable envers la nation des
courir c'est, ce que .vais',faire en peu de lidie; illes plus atroce* 'et de h plus noire per-
de i\ heures,
l'exécuteur (le la liant.' justice, pour perdre,
sur
Alors Louis XVI devint l'héritier d'un tyran, le digne.
successeur de ptusieurs tyrans, un tyran lui-
l'échafaud, la vie dort il s'est rendusi in-

même s'il avait su user des forces que ses pré- Hufrow 101)titi! du dt'parU'menl
décesseurs lui avaient laissées, nt dont ils
s'étaient servis avec tant de succès, il aurait
continuéd'opprimerla nation, et serait peut être
mort, comme la plupart d'entre eux, dans son lit. Le 16 décembre 1702, l'an l"de la ltëpuhli>iuc
Louis X\ lavait suivi leurs errements avec succès franchise, une et indivisible.
la chance tourna, par des causes qu'il ne s'agit
pas ici d'examiner. Les rapports invariablesd'un Ql\TRE-VINl'.T-Qi:iNZIÈME ANNEXE
pour le peuple, tant qu'il est le plus faible, et la
mort pour le tvr.in, scesse d'être le plus fort
le 14 juillet I7S!) a co.damné Louis XVI à la
mort. Son arrêt fut prononcé par la prise de la
Bastille. Pourquoi ne fut-il pas exécuté? Cette KT MOI, NON.
discussionn'est pas de mon sujet. Il a mérité la
mort dans la première «poque de sa vie poli- ci-devant roi des Franc-lis (11.
tique. Voilà ce que j'avais à prouver. Je passe Il
la seconde. Et moi, non, citoyens, je ne pense pas quela
La seconde est renfermée entre le 11 juil- moins,
let 17*9 et l'acceptation 'le la Constituti"n. Le
gouvernement de la Fr.ini1» ayant été, par des Lorsque j'ai vu environ cent orateurs inscrit!'
tyran qui aurait du pi-rir le 11 juillet
I7S'.).
Quelle conduite a-t-il h nue pendant cet espace quables par leurs lumières et leurs talents, j'ai
de temps ? la conduite la [>'us hostile qu'il soit
produite par quelqu'un d'entre eux, et que je
possible de tenir en pareille circonstance; intri-
gant de toute manière, et employantl'argent de
la nation, qui était alors a sa disposition, à lui
n'aupais, afin' une discussiondéjà trop
lonciie, qu'à me ranger,de l'avis de celui qui en
aurait fait l'ouverture; nais personne jusqu'ici
bres de l'Assemblée nationale. Les pièces que ne l'ayant indiquée,je serais coupable de m'obs-
vous avez recueillies sur son procès le prouvent liner au silence; bonne ou mauvaise, elle est la'
démonstrative'iicnl. Celui donc qui avait déjà mienne, et j'en dois compte à mes commet-
mérité la mort dans la première époque d2 sa tants.
vie politique, l'a méritée une secondefois pour C'était avec la plus profonde consternation que
avoir abusé à on-tel excès de la confianceexces- les vrais amis de la liberté avaient vu les moyens
sive de la nation. employés par l'Assemblée nationale de J7t>9,
(i) Bibliothèque
de In Chimbre dos député! Collec-
lion Partiel [de VOiit), tome 38», n- 136.
'IIPortiez
Um
BiMiolhiquedola Chambre de. députés
(cfe tOiie), 383, fit.
tom» w
Collec-
dans sa décrépitude, pour déterminer Louis, XVl forces autrichiennes et prussiennes, les arméee
à accepter la-Carisiitiitian. Ils se, fusant bien
rer en et, leur
jurer rôlweiTalioii.'s'ilsn'en eiibseii!
Cru que leurs principes
françaises sont dispersées. incomplètes,dépour-
;,yuès;.les frontières dépannes de moyens de dé-
fensc. ;Lô(iisv; aBsuvé ..du succès de ses conibi-
niais, gelant les yeux autour; d'eux, ils nëVjfpnt,: jiaisphSiinë: pren,( plus la peine de dissimuler
dans l'immense majorité du' peuple, français,. ses vi.'ê., jt ses trahisons elles deviennent nO-
qu'une niasse encore eiicroûtée de i'idpliUriede toiresaiu nipilis clairvoyant, h nation,deux-

meilleur .succès ils une


les tentatives de leur çoi;i'a^e ii'aafàient pasuii
doigts <ie.sa.pe.rte,s'agite, désire une insurrec-
tion .générale; lé ;.pèup.le de Paris, pins près que
-tout- autre du foyer des macbihatipiisqui vont
le reposé; ta/préçipiterdansirabiine,eh donne le signal, il
après trois aiïuées de convulsions,:e!àil;uevenùi se;ièyï el:a!;ciise-le.rol.,ilÇtait temps quinze
:ji3!irs plu.s, lard;; c'eit élaii fait de la liberté de la
dt-s liîis, et J'a(l;o|hlio!i 'ffailct'i lii'jieùfrtlre ilel'univors. :.
;d'u ne Constitution, quelque vicieuse
fil(, afin tloiuiff à l'esprit public le ipiiips (le lait
se fonier; à l'expérience,celui dé; le désabuser
être
Sans tloute' lio.iis avait laiiplus^qu'il nefal-
ayoirj.'ibcli(|iic,pour mériter
la décbeaiiee, qiipiiiij'jl n'eût pas rétracté, son
sur eompté de la royaïté..Ils' jurerontdonc,- sériut'ut, quoiqu'il lie, se, fl'it pas mis _à la lêté
et reportèrent tout leur espoir .sur, les. efforts iCiiïfe (ttmCi:, i'-pi'ijir tiiïilirigertes forces, contre la
que tie^ manqueraitj>as de .faire Louis, pour re- nation: et, lester.mesyle la Constitution,dont
couvret le pouvoirabsolu qu'on avait essayé le il'avait si liVclieiiiéiijabiisé, ne devaient pas le
lui arracher; et sur Tarticle.lTdu litre Vil (le mettre à'crtuverl- de cette péiiie, elle pouvait
celle même Constitution,qui .isaur.iit la .nation;
/io», puis attendirent tout du temps et- des cir-; il
qui'de
il s.aL'iss.'Vit ;i}ji:ii. inoins du roi encore
ta 'royauté. Pruiôîicer la déchéance du
Louis ne farda pas à prouver qu'ils avaient roi, Vn'eïit ëié' que pallier le glial, et composer
bien w et que sous peu ij :f lurniriiifïi'ù péiijili! -pouf qiielqiiesT nislants avec, l'esclavage;: le
les- moyens île recôiinuitivvqu'il.élut ;<i.!MW; ils triomphe et) était inovitible, et la source en,

'
à temps pôiir' prévenir. si ruiné et son avilisse»1 jaillissait «le la .Constitutionmême il fallait

ment, jjou.r pour la ré-


foi'ni^ii..i.,LQi.janiiiS::iminorle!lésh cesinembrës
A pei e, en effet, avait;il accepté la Coristitu-
tion, qu'il ii'allecla de s'y renfermer, et de n'en
réclamer strictement re'séeiilion, qiic poiir en
la
Courageux de l'Assemblée législative, qui sau-
|a liberté dii niohile, en faisant décréter-
l'invitation. au péiiple'de.lbriner une Convention
nationale.,
ment pir les armés niâmes qu'ellelui fotiniis- Il., envoient aux assemblées primaires le
sait. Il n'y Voyaii dé cbslnee défayoj'alile pour précis des perliilies'liLToi. Le peuple n'y voit
lui que I abdication oti ladécli^ance, et Il',8 que IPtàlileai.i.raiiji.r'JClié des détails qu'il obser-
qu'il les ie sur
cas en étaient teïlenieut1 précis que,' pourvu vait depuis plus.rle.dix nibis. Il ne lui reste plus
ta i[éc".essil.é de. rompre avec Louis
atout rntri'prendreim- les engagiMnenis' une l'Assemblée,
tiouiielItMiieiit^'utorisé nationale
de I78'.V lui avait prescrit- à son 'ésanl, et dont
serait aucun
beau jeu.: ".
Et certes," il avait le fourbe avait le" iireiiiiér si ("ruellement trahi
ta foi. ll.rêçonjiait ta nécessité de changer la
Ainsi le clioix de ses ministres fui soigneuse- forme d'un gpuverneiïientqiiiexposait saliherté
ment fait parmi ces hoinïnes1 couiiuâ. pour les a de si grands dDiigèrs iiéjA le- territoire ftàn'i
plus astucieux partisans ides; pri.viléaes et du gaisest:ênv<i.lii.lcsviijesfrïiïiti''res sont livrées.
ppùyon arbitraire; ainsi,'le titré, infaillible pour Allez, niiiis ilirwit. nos. commettants, hitez-voiis,.
ni niili- sauvez rapatrie, ë.tdoirnez-noiisuueConstitution
taires,nt il avait la dispôsjtiori. était l'ariao- qui n'expose plus: notre liberté.
cratie ,là7n>»Uis pinljbonda: ainsi.Jes décrets du Aucune des asseiiïbléeSipriniairesne songe
Corps
e doîin'er à ses' députéste mandat spécial de juger
ment de la paix intérieure,, et l>irerinissémënt le~roi; elle* venaient de te faire cllês-môines
de la lit

(tttre mille
(oui
la
étaient les yrctitne| de Tàniiê fatale;

il à lT loi,
le voiiwir qui lui Hait (hWgii?,à
tontes dîins te métne. jôi:r, ala
.remise entre ses niains pour en suspendre l'ellet.; Ior_sqiraprès avoir ouï la Inclure de leteénon-
.cédé à laiformati'în;1cette Co'nvfe.vi' i qu". de-
miùntanir vait déroyaiisér la ^nistit.ution..
Or, former cette Convention de députés re-
la protection qu'il accordait aux piètre- fana-' vêtus (!e pouvoirsiîliinitps, n'était-ce pas, de la
même heure,

tiques, aux émigrés ainsi, snws.si' mAlté ù la 'part du peupiesquyeraih, dire Louis est un
traître, un parjuré; il nous a trompés; qui-
cdnquéliiisiicréderail,: nourrait comme lui aigu-
positives, soit pressenties; avecjes tyrans ligués

Mais bientôt, malgré si profonde jliss.imiila-


et
et, le,
prenez
sures que
cette,
sor; des .termes'de la Cpiistitution. Le mat est
'donc 1^: hé bien Constitution,
à l'égard du rej-reséntànt héréditaire,
ce titre, telles me-
.nous: Soyons à t'abi'î des prétentions
([it'ils youilrai,ent.ppp(.'ser à votre marche, à
iijjre liberté; à notre volonté.'
^'l'id/'les aux .ordres; de ses commettais, la
désertion, voyant qu'ils-n'y peuvent parvenir, Convention se réunit;à point nomme; et.
s&iïs
passent chez les ennemis. 1.. l'approche des -s'occuper ijè; l'individu roi, dont, grâce à la va-
on n'avait plus rien.à ïedôuter dès le lende*
main de sa formation; elle prononce l'abolition
de royauté, et la conversion; de la monarchie

niser fcetté, nouvelle forjie de/gouvèrnemeht.à;


qui en éta:tsusçeptiblejians ràrW
générale, à telles mesures; telles pré-
cautions à l'égard du rDi.décliii,- détrôné, qu'il
ne put nuire, ni 4' ses travaux, ni àrïcxéfcice
actuel du lirait imprescriptible dé '.
chttnijer siï
il
être^absous par le tribunal .qui
yiéffdrait à:
et expéditive, un fêri tout à^couii s'élève du sein pourrait: te juger,: ses. accusateurs seraient
déclarés criminels-i que le souverain aurait
Louis. XVI en est l'objet'; cependant on veut perdu soi) procès.: Indépendamment de toute
donnef à cette expëditibii "une "apparence de:. modilicatibn de l'individiii rbyal, la nation avait
forme jlégale, et l'on propose de le juger, en.fout temps
Mors, il Convention. .oubliant le véritable. etijâmais un-ipëiinje ne peut avoir tort avec son
objet de sa mission,et, confondant le .mi avec qnand roi,
|
détrône.il le
Mais biirqùoi dôiic al tâcher,tant d'importance

être
dise eu question surin encore y rèveiiiri'et'prçnpiK'ersur lui coinnie
sanction du souverain,: individu,? C'est, (lira-t-:3U,qùej tout détrôné
jugeuiçit qu'elle pourri relit
puis, .qui se
culbuté dé précipitations'en abus (le pouvons;1 porls politiques1 à l'intérêt de la iiatiuii-. lit sa
femme V tient-elle -moins'?. Pourquoi'donc la:
cipes puis, la tour de liabej nuis le chaos;

Je
•"
principes,
ont
11 ne s'agit cependant que dé s'entendre et.,ci
pour delà, savoir si l!o.i .veut suivre qiielquW
ou n'en admrttreaucun. 'Il
lie; sais quelles.
avec mon.
rustique;
apportées
licvcnoiisauvéritable.-objet de la Convention
nationale c>si le saliil
's'agit seul d'examiner:
.Or/jeudis que Louis ineuré, ou que Louis
ardent àiuoui' vive;
un de quelque manière qu'il soit condamné
du peuple. Ouo t!aùt-il
fairé.pour l'opérerï,'5ur.i:cepoint, voilà ce qu'il

pour la liberté, unelongue habitude.del'égulité, à, "mourir, Pu sous. quelque modilicati'ôu qu'on


et les vues les plus droites poiiriopérer lésaliit.

:'
ne;
seront nl.plus iiriiïpins irrités contre elle,
ce n'en sera que le.: prétexte. Le vrai inptif dé
geance nationale, dont: j'ai ouï leurs fureurs est et sera toujours la proclamation
de notre liberté, et suttout celle de tous les
peuples, par le .décret du lô décembre 170?.
'A- mon: sens, il faut .iistiuj-'uer deux objels
Xotre situation politique ne peut donc ni
dans louis XVI.àl'époque du 10 roi empirer ni s'améliorer par, le parti que l'on
août le
Constitutionuef.des. Français; et l'individuoccil- prendra à son égard, ii cependant quelque

-- Je I
pant ce posté.
dit:lé roi dénoncé parles Parisiens, le
lOJaoïJt, àcçuié, qiielqups jours après, par
mesure paraissait devoir être susceptible de
plus d'avantage, ce serait celle de le bannir et
Purge cette. ,tei;i'e. de liberté de t:t présence j
sur l'acte énojiciatif perlidès.
de.s<» seuls tn'criiS devoir conserver tes affections.
Le .4?l senléuibre, laToyaiilé:esl abolie; reste
dépouille ne son autorité, ;ot .le craignons pas plus
Le
provispirenief.itmishors d'état de nuire..
ypilù dans la po.-ilion, ou, eùt-il été lui
entre tes majns;;nbûs ne
dépouillé et vii à découvert de. ceux dont lu fus
l'idiile et le cbniptice.^ .Va, et garde-tu.i 'de
revenir, ou la vie réiiômlra de la témérité.
l!n liolmiie dans Tinrovtuiié n'intéresse que la
pouvo r opérer le da.ss ConstiiiUion.

.
Mais, (tit-bn, il a epn.sjiirê 'contre là nalioii.i'l
tout cinspiraleur de cette à
le rôle que', de tout temps, jouèrent vers:
••.>:
Voyez
de la philosophie:, çét(e: peine existe encore; lés potentats, lès prétendants royaux, déchus
oubliasses!
:Qué par formè:désùr«té générale,; Loiiis soit
donc chassé avec sa lïiniille du lerritpiie franr
Coninie roi c'est çho-ié: faite c'était àtispû-
verâiti à.s'en o^criper lui-pieiue,:ou,à en dbnrn-r
à
(.ais ou, si. on persiste mettre en jugement,
(levant la haute, Cour nationale, ou le tribunal
ainsi que je l'ai établi. >"é(iiril,aii reste., en cel;x qiii la remplace, f: ..

rempli que tes t'onctions de juré ses. plénipo- Pbur moi, je regarde comme inliniiiient plus
tentia rés, le 21 septembre, ont prononcé le court, et, en cela même, plus expédient pour le
ar'lehts pour la lilreéte s'étaient rassemblés-
de; sûreté
: pour, àù.npni iie-la iratrip, réclamer- desdroits
J'ui jijpré Louis XVI le .20 aôùtf j'ai(.)iigé.la dont on voûtait tes frustrer;, au Château! des
royauté lé VI sejiteinlirt; ,e.t.Jévn'ai;ppint; de Tuï le ri es, pfi tj ijts les rival i s tr-s tous les cbeva-
lii'ôvét de juge criminel |fiur junior Ciipêtçonsv
s^ pifatèurVJe nié ..refuse donc a l>i'»5iHJhçer sûr son s'étaient raisenihlés::ppur faire une explosion.

i.,Je demande donc que, parv"forme


sort en cette qualité. i ° de sûreté: V ''y.
dont les" succès' dévalent plonger un grand
nombre de citoyens dan tes ténèbres, pour
éiisevelif -leurs vertus civi<|ues. 'Suivons enfin
(Vos armées, et partout nous trouverons des
corps paj|iit.an(s,: arrosant de leur saup la terre
* (JU'ir soit libre à quiconque l'y rencontrerait de la liberté. Quels sont les coupables'' Louis
apriïs sa1 sortie, de lui courir sus; connue sur uii èapet; qui. a appelé à: son secoure des troupes
enïieiïij .i'y 'Vr-:>v'ï;jJ-v'7:' féroces, qui ont désolé nos cauipasines, ravagé
nosVrécoItes, et. quionl voulu nous imposer les
lois des .tyrans; ;'â~j~-
Je pourrais ici peipdre les différentes nuances
des atrocités et (tels trame! secrètes et odieuses
que des inonstresTrassein6lé6ont voulu prati-
quer pour assouvir leur rage; mais, citoyens,
pûj;usi>i 7janvieik1793ï aumatin. ce n'est pas l'ouvraïc que j'ài voulu eutrepre-
drë c'est dii'jjigémélit de Capet; chef ïie cette
je voulais
ligue infernale, suffisent entretenir.
vousjustifier
llauidLùlr^'ih'puté àlit Conii'iilwn nationale; Ses criniesseiils que jiour vous au-
dit i'tuis Ciij[it!l:j.: pri'S (le la postérité, qui vous bénira de l'avoir
ijilivrëe <ii! ce monstre et de ses satellites, si
."J'étais- bien élôis'îié de- faire ::in,mriraej:mpU; 'vous avez eu le courage de prononcer son arrêt
qui, nous ont diiiiort. Quoi! la mort;disent ses partisans'/
-celles oit!: distribuées ni'en
n'ouï cette cruauté. D'autresdisent, ce serait
ulVaMit déjà uiie vanétij siélyiiuanle, que une barbarie. La philosophie doit écarter de
l'esprit républicain toute: idée de supplice de
mort. Mais jetédemande ces philosophes de

.
iïk'crtai ne. i.h! ci'iicndant j(i le dé.niii.ide à
deux jours, qui ne te sont que poules rois, et
-jamais pour -les*peiiples,doit-il être permis à
un individu quelconque dû donner" la mort à son
ju^er qiie LouislJapel, sur lè sort duquel la
-CoMventtiiii doit prononcer'?'; |- semhlablé, si la société n'a pas le droit de la
prononcer contre, lui t. Eh' quel serait. donc ce
apiti'laient sur leur coriuuilc le .réveil d'un prinï'ipé si'bizarré qui "mettrait couvert celui

Le
;sa puissance morale, travaillait -m vain à
ani'ïïnlir ïo fanatisino, coniplicft secret des
dans
doute je l'ai et
qui serait homicide ou parricide) II faut avoir,
dit-on, lé sahj; et là mort en horreur; oui sans'
parce que je suis pénélré
de ce principe, qu'oïl invoque pour faire effacer"
tyrans dl des despote a dévoilé du code là peine de mort t-onlre des Coupables,
là i'aisoi et le voile éjiais ilééliiré, les hommes. que je soutiens qu'ellejdpit exister contre ceux
qui ont la érûaute et la tarliaric d'arracherla
qu'il
il vie à leur semblable,
a faifoiiifait faire depuiscJÏ.S?, époque de la, Dans -le sang d'une trop î.'ranile 'nultitude de
convocation "di'S notubles.'sa conduite est assez victimes, iinmp|éés par :|âtarage du despotisme
epmiui' je nie contenterai ".d'exposer lés faits expirant, LoiiisJlàpet a Irçinpé ses mains hoini-
principaux qui doivent servir :de. motif à soti cides. Son crêiir est 'criminel. Ma conscienceest
;Jii{j[cinui t.Ces frais sont loils teints du sang des mue par la Vonvictibn intime de ses crimes et

sile
j'nuiiais. Je -lui pardonnerais yploh'iers toutes. de ses forfaits.. Je; conclus. donc pour la mort.
les autres erreurs, 'si je croyais qu'il fiïl possible Cet exemple est nécessaire pour le salut des na-
de ivndfc à la veiive sonfiiari;:au:p.reaccabjé tions qui sonteiicore dans les fers. Les tyrans
de vieillesse^ un fils, seul appui dr es ''Jours; à apprendront a respecter le. droit des hommes
et |!hiinïânité;;di'livrée.ïle roppre'ssion, se félici-
tera de vous avoir inspire un sentiment qui de-
plus eiiliu des goniis- viendra son apiûii. l.a liberté ne sera plus chan-
celanlé; cliesefa, au contraire, raffermie sur des
fureurs saiifiuinairesd'un .iiion.slre insatiable qui hases immuables: au lieu que si les crimes de
l1aisait'xv'orS('r' n*t &
ageiiiscori'oinpjj.s^tous Louis Capet restaient inip'juis, ou ne l'étaient
que celles qui
le.- hom'iues qui osaient parler de liberté: que par dos demi-mesures, telles

la riiiso'n à à
où l'on allecta dé réveiller les: passions reli-:
Rieusesjéiiuiséesde fatigues, ou assoupies par
où les 'ciloyens. contré les
citnyonii s'ét'drgèàient ihiituèllenipnl,croyant
sontproposées par certain-! législaieursïje pré-
vois qu'une guerre intestins déchirera continuel-
lemént; la Hépublique: que les royalistes ayant
toujours sons leurs yeux un pointde ralliement,
essaieront, plus d'une fois, de le faire proclamer
roi. Certes, ne perdons jamais de vue que les
trimes et les autels se sont muluellement se-
courus: Leurs préjugés de domination, enraci-
nés d'Unemanièresiprofonde, seront difficiles
à arracher; surtout lorsque l'existence errante
(t) Bibi iothenuf- de la Çliambra des députes Collée-
li»» l'or ic:{dc tUite), tome 282,. n: 137.. d'un ci-devant roi, pour lequel on s'appitoie si
antërieui s/à l'exéëptatioi de la Constitution, non
pour t'en. t'unir, mais pour prouver que ses for-
du caractère ïëpubUcaiL.CiloyousfsiyoJi^iinoz
exemples des Tarqûins;. et iuliniller par ceux
..des
faits postérieurs n'oiitétë qu'uiie suite conibinée
et que depuis la Itévolutiqii, sa
vie n'est qu'Un tissu (le scélératesse.;Je prouve-
des Sliiatts; parée qiie.iious "n'avons SiidesiBrii-f rais qii'ai'epoqïië de soi acceptation, Louis Tut
tus pour soulenirles droits iiu peuple, ni des- un parjurei et qu'après,it n'a cessé de conspi-
Croimyel pouf les usurier inhlsf si vous, voulez rei'coiiirëla.liberté qu'il a outragé la souve-
raineté nationale; enhn, qu'il a fait couler le
(le femmes, de vos freoiS-et de vos neveux,
laitesvosvoilier celui d'un roi tyran, qui lie vous
.avez
saii^des Cranï;ai8;
.Hais tous ce!;
moire; vous
crime,; sont présents à votre mé-
ëii: coiiliaissez les preuves; .vous
Louis; vous avez
apprécié" leur défen&ë-;4j-iié vous reste plus q'uà
prononcçrstir/spn sort eu iiomnies d'Etat.
.Je dis.eu honHiiesJiJjEtat,car c'est sous ce rap-
pïjrt que je vajsj.exa.iiii.ner les.qucs|ions sur les-
quelles vous ayez:à- prononcer, et que je réduis
ela/nianière suivante
du i.X'si)i 7 JANviiiii I7'j;ij ÀîiiiAfiN.; //Ouêl doit; être le. sort de Louiscoupablei La
ORINIf Cou v'fution: peut-elle, étt doitrelle prononcer sur
X DO citoyen' liicùriù, dljmtf iiu tUpur- son! sort (lëfinitivëineiitl

, Çito'fens, c'est sans di ufc uïieelrànse manière finis par


il
Uu bien,
apnel
décret ou jugement serait-il son-
lu peuple, :ou seijlement à sa. sane-
lion ouratii.icati.ou/? C:
ÏL'pnnous/a présenté, une telle masse, d'évé-.
.iieilieiits sinistres h la liberté, que notre âme,
pu se refuser aux premiers sentiments

' Oûaiit

iii ave la
h
'ciii.il,
vérité. (plu
iitic, e ne voit rien au Je|a ilir liôulieur de.
salut pu-
:de la craintëj est tombée dans une dangt euse
moi, ijeviens vous parler en républi- .perplexité.
la
Li un crttéj là côufusioii de tous les pouvoirs,
l'ôrnialioir par un tribunal despotique dé
sa l'antre, des guerres civiles,, des guerres avec
Certis, elle toiilcs les puissances; (le riîur'ôpe; et enfin. le
est ççlèhrB/cettecausé, qui Intêr. mépris de la-ejlrayaiits souverainetédu peuplé, tels sont
ressè iout à la fuis les pciiiiles, lilires.les poiiples es tableiiùx présentés a notre imagi-
nation.
Il/suffirait, sans doute, de bien définir ce qu'est
lie lui ilii'ini^ra î>as:un la CôiiviMiliqii, de bienious pénétrer. de/la na-
turé (il de l'étendue rjjè .nos nouïuirs, pour fixer
mortelle, ce sont, lesi-riimfsde Louis; ce so.ni.;cer. avec sagesse,- .avec justice nus opinions, ct/î'aire
qu.i lé résultat d'un bouleversementdé tous les
ordinaires qui ont |irôiiafé :cette irrande décision Mais puisque l'on a te ité de détruire en nous
telle qlié vou l!àuriez,reil'lue:le le ^'? ou. le 23 sep- la conviction dés forfaits île Louis puisque quel-*

et
.""teiiilir*,(it"non(li!»discu.s3iiiifs.(|ui: ânnuiiccul des qiies orateurs, l'enveloppant (je tfo.n inyinlabililé,
ôuy iisé le mellre au-dessus delà loi, je dirai
n'ont servi qu'à alimenter, des haines,* des (livi- qu'une inviolabilité ainsi entendue,/ serait un
àllenl-'it fiii'inel a la Déclaration des droits de
l'hoiinwir riiojnnie, qui: ne pourrait lier la nation qui l'aU-
.le rait consentie. V
I'iuyi(il,àbilitë1eboulevard de sa délense, je in'y
qui eluntia l'Kurope, qui lit ca- attendais, et n'en ail point été surpris:; mais que

lit lilierté es; perilue, cw la libèrié vrais principes: eti ilôiinant à cette inviolabilité
une extension qu'elle ne peut avoir, cest, je
Moi aussi je suis las, non de ;ina portion de
qu'il
est
impossible
de
croire
qiie
la
nation
ait

de ma pnrtion de faihlesse et île nullité; et c'est,


l'onr se cette
voulu que l'inviolabilité de Louis s'étendit au
delà des. actes de la royauté.
vérité, en plaçant
en lëledcsa Constitution la Déclaration desilroits
de riimiiiiie, a levé ioutt; espèce de doute sur sa
duira jatiirellenieiit à ce-lui des moyens proposés volonté. :Au"ssi ne ra'arrSterai-jepas davantage
par q elqucs orateurs. "vl à ce systiVme mais il en est un qui mérite une
.Idus sérieuscattention,et auquel il est essentiel

La nation nous a l'.iiyoyés, sans doute, mais pour


déléirii«r/leg pouvoirs, non pôurles exercer tous
à la toison//
Je réponds à l'orateur qui a ainsi parlé à cette
lion P'ortiettdc l'Oue), tome ^3, n 269..
tribune, que nous n'avons :pàs1à; même idée de
de quoi
desaïaiictionou"ratilic:ilioii.éi l'on n'a jainais
L'on
vous
Sparl.sQirtent
d'appel
au
peuple,

v.
dèi l'être",
tiemefit (le x;
:dislingué/ces deux iiipyêns qui méritent certai-
fttùrrapiiel, il faudrait que vous éngeassiei
aussi imjiQssilile que dérisoire. l;'u tribunal coin-.
liôsérdfi 'iï,0()l) séctions,TSerail une monstfiiosilé
dans l'ordre politique; car. si vous ne. croyez pas
avilir lêXilroit
le sort dé Louis.sparquelle bizarre conséquence
à
naturel et sacré, -|iou"rrâit-il l'exercer'? Je .sou-

f si plus cônfornie au droit dé souveraineté: mais


jela. erois iuutil et cijntraire au vœu de nos
'râniiiiettaitl.s.*
'.Elle est iri'jtile,: car, jiV lé répète, nous avons.

mesure de vsureié générale. aura raison de.

ques iniiociMilsétait né*;essaire. pour a-surer la


n'ai pas réi-lauié i'esereièc de ma souveraineté,

la

iii-sie bi'iiiniage que '.imii car je lié reconnais

Hile: il iuiport.' an saint public que la dernière

l'expérience de' quelques années doit rendre la


tiiin dé son contrat soi'iàl.
Je ne lii'àrrêterai point, a ces affreii8?? annonyes
de giïerre' civile, de guerres avec touje l'Eu-
rope. Je ne crois poïnt;à la première, et je suis
certain que lés secondes sont inévitables, quelque
arti
I que prenne
les Espagnols,
la',nation. Ainsi, les Anglais,
les PrjBifens, ni les Autrichtens,
de Lojii.-i indopeiidaiit jcouîine li; libei'lé, je
nN'cau.fèrai que le civi di' uia cphVHt'nce/ K

opinion
dit
n'influenceront jamais mon ôpinipii 'sur- l,o sort:1 >ceiàs,eurqu'i|sont été resultat de la volonté
nationale bien prononcée,n'avaient .pas besiou
d'être ii!Mpçériiëspar aucune recherche posté':
Je- conclus- iv ce que l;i Convention prononce •rieure des monarque destitué.
Se in'ëloniie qu'on lit pu.prolessej' ici une autre
droit dês':natio|is.'Itobëirpierre;vous adit » Si

'?. 0 UTKK-VIXCT-DiX-linMMEJANXEXE
il
tûuis js'esl: pas coupable, vous u'ëtés que des
:rebe|les; s'il:u'est..pas;c^upàble, il n'y a ici dv
crïïoé que daiïs la liéypliition. » cette idée, que
.Saiut-Jiist.â renpùv(ii'e,n'est pas seujenieut un
il; y. a^de ;la nertuiie, ou bien; il y a
de |àiiS.urd.ite.:J'aid.oiiç le droit de dire que" le
procès: de Aôiii>: et les: rigueurs ..de
exei'çer.coiHreiuii'suitç's inévitahies de la coii-
victiondo .ses iiflentats, et du inoiiyeiiient révo-"
à
:|urio|Miaire~inipritnil:iiisesprits dans la célèbre
cohipléinenl :;(lè celte? révolution, si nécessaire^
sammenl justiiiée aux veux de quiconque a eu
le :ho;ï esprit d'apprécier ce ^rand et salutaire
D'un
autre
côiè,
si.
j'ail'intention île
bien
jugé
La Convention en ce mo- lîiis d 'parténienls ej 'l'objet du mandat doiihé
ment lin spectacle liu'i'ible: pour les rois, utile
tels ;uics lie justice iir.tiùïrale cependant sont seul perpétuelle
térèt de tous, bi ;;nation nous. envoyait pour
euenid enatloraliondi:r;ii|l leurs oppretseitrs soij'rde de l'iiidiviilu; coàroùné contre ruiiiver-
>a(itj Un peuple fraudais. J'ai dû croire i|uelle
de la ïiia veillaiiéede nos ennen'is.uii
plus Uà prétexte
iioiii'ei
aux clâinfurs des inéeonteuts.
La calininie poursuivra
.çrer par sac'ii' |!Hfrr;Mii-lïissenient desuations.
les7 inem- non ppiir.pioVëilei";;p.ïir: lies tonnes judiciaires, a
hres dé uiierê.iii relie 'iniHUlii'ijje,et au londpeu im-
]que n'était (winï
"piMisiilnuc-

monarbue
eu
sort de lt
secret perfide, qui se (it'ùù systèuie-de violer
les lois dpulii jurait liautpmeiil l'obi-
robligaliiiii dé. girânlir U(. France
%-elle
IL,
lyranii.ie,î'Hojiiivjioiisimprime iiile pou-
ne lui seraient'
pas utiles, ni. s|irli)iitjo caraclèrë .néce>sairé
armes contre l.euf. pays, pendantqu'il poû;i' luire [VjiilcV luTigueurde Ja lui. J'en ;ip;icile
corrompre â la conscience ile niés fcoliègues..(.lu'ils'iifu'di-
l'esprit publU' dëlruire ',le* crédit' na- sent s'ils éj)rpuvent;iui)e:ct>nvictioii contraire.
Qïlëlque.éfi'nilueqij'oiiveuille ail poil-
[lUÏssà ice>. tHfaiij.'è.»' etemif i'nièâ; qui eoinlii- nationale, jeïputieiisquc et (les bornes
nait avec ses àf.'eiïts: lés; iiioyens: de. djssouilre nécessaires, da!is:ia;iiatiireliiêmë de;s: choses, si
elles ne snnl pas daiisvVos inandats, Vous ne
n'usa pouvez, par exemple,- dépouiller mi.
droit iCftlre traduit devant ses
du du
'car rien lie caraçlérisc'n.ieux(e .(lespotisuie qu>

quele
cette attribuiion du (ouvoir défaire la loi,
d'iifolaln qui' lit dans «l'autres temps la lionlii réuni à celui d'en ordonner. l'arpplicatioii. C'est
yoii.s:ii'ayez pas

Nous
un canieiéï'c,je
le .dessein;, d'affecter, Mais droit d'en
foriiier le iipulo^tant:'que vous laissez à çxpti.

trop
il
lOaoutj n'eût point vçliàjipë à son indigna-:
tiiiii; elle était venue au comble, pour avoir eté
lAnjitcmps.cpntenué.J.asuspension du per-
fiiie uïoriarque,-e(;ue de lif Kranceenliére cpnime
ou
J'ai
ehti'iidez pro-
si c'est ço.nrnie juré de jugement.
dil; qu'il jn'étai' iéinontré que lai-epré-
sënlafion nationale ii'a pas le caraclèrë d'un tri-
bunal devant lequel un accusé quelconquepuisse
grand! actes rle la sou'-e.rainetfdii. peuple, né- vélrê- traduit soit qu'il ail été roi
cessairés, si l'on voyait nrévénir tous: les désas- ou berger. PeuUétrë peut-on drre, avec aul;int
de vérité, que te ci-devant roi n'a pas celui d'un
dune Cnur perfide, concertées avec je des;)()te cfiniinel orilinaire'surie le soét duquel il pût être
prononce par aucun trihiinal établi et c'est
peut-être, aussi par là qu'il a pu vous appar-
tenir de reirlêMa destinée. Le 'citoyen Camus a
fait sur cela une obsenalion qui. n'a pas été
lion Portiez (de lOise), to^t iHOjU' «6.
Une erreur funeste aTajt perpétuéen-France -et cruelle de justice dans ceux qui, comme Ba-
une ligne absolue de séparation* entre ïa/liéf-" rèrej .invoqueiit" ici et le CodepénaK et le for-
S'ir.s'aglt, d(jiic. moins ici d'un jugement à.
lois etjusticiables des 1 rites jùges.l.'autre ue
réiifermait qu'un seul homme, le: rui,:doiit 1 app
:'si(fetê et |a*[dus grande gloire de l'Ëtat; je dis
personne était rcpuiée hors!dji l'atteinte des lois j .d'aiiord .qu'il u chacun' des membres
et iit'4 tribunaux. Tellë-quë .fut rabsurdite ,dc- de cette a>seiubiée,Me considérer si ë'est lé sang
cet ordre: dé; choses, il eut- iudulHtaldénieut
.- l'ell^t de: lùettré Ipsdjuxtiartics )à;mêino dis- vigaui'êuseseoiifre une fainil'e ilanslà^
tance que ly(soni çrure elles, dans rdr'li'esbiîial, i quelle su Ijsisfcrii viin, germe de tendance à la
deux nations Uniquementliées'parlajoi de

,'; (lent,qàns cet état


ilci,'est,
tains; faites. Of,si.le>. mémos circonstances léifte (li1
prodûlsenWeMiiomes cflets,
tyraiiiiie; tÇi'i|;ii.oiis .a(iparlieiit.dc juger si rexis-
éore: nécessaire /contre Mes filions peut-être
quelque prêles à
eu-
qui n'offrira.
_'|)li,s:laitt:uïi:: exeïujilé .à. craindre, qu'un degré
i|e(iigins pour arriver à la royauté, n'ouvrira
$.
()ci
qu'eut: dicte alors la lui'au
<!e. j-'iit'iro. Le i/aiii- poiul une carriôrèiplus libre à des humilies qui,
;;il useen cela. pour, iivoir.yihde près/le. tn'uie, n'en ont pas tant
(lu droitdés ;;ens. On sait si les rois enusèrejit- les
mo'.iérAmerit. Louis X\'|,donô déchu:du (rùne:: droits^ à/dës hoiiiun's;qùi fixent déjiVles regards
par Ja force îles ariiies; îçst. ;lj>jiil)ij Viyfs.le jlrôit

'' car c'est celui


(/estsous ce point.de vue, ('oiiiine.je l'ai déjà; ile sltui'ile
et qui," loiireloigiiés qu'ils [tuissentêlre du ter-
..ritoi re Ira ui;-us,n'enrpi)iïrsnivroiit,qu'avec plus
lieux; qu'ils.
qu'il pn appartenir à la représenta- ifaurliill cessô de (l'iiireii feruieiitatitiii il nous
tiotr n itipnajeyue prononcer sur :le ci-i|eyant S|(parlieui, diK-je, si Louis XVI, ité-
:Vteslé(les~patriotçs pour ses: perlidies, et méprisé
qu'on leiït dfRî qu'il ne:.cpnV4«ntqu'à yousi.de

ce
régit,[, a dèstinéede Louis êt'çeiré i's ?a;ini!l.i', :i.!ë touje sa i-acé r|ion)nie:ie le
dîîiis sou parti, n'ed pas-
dangereux;
si la ç.Tuse dê'souililsv que l'innocence de son

Il,
soit, son îvge.si^iaréraèteriiellemeiitils celle de ,son'père;
fuiresti iluns i'Ktat, il esi-certam que l'eiiffi'iiii pas plus intéressante, etsa_per-
publie (c'est ainsi que jë:le considère),petit étrë:
.si i'éxeiii|ile. de sur le trône Sé'.snd
"pX're, jï'est pas popr iioùs lin sujet frappiiiU de"
Uon
autreses re|)iv?e*ntauts,. puissent cire même," méditation suriajégérete dfrs peuples eu l'insta^

le
tèniis ferme' <le- jugement, que
lu niettrrf fni«jour n'impiirte psjs au"sâliit: lififlic de ne pas provo-
celle ni est nécessaire:

t;eilc verilé, i;cnèral(Mhent sentie, n'avait be-


étrangères. neutres -ce
:quef, par des rigue.urs'7XÔ:ssjves, dés puissances
Jour, .niais mal

ne
soin qi e dVtre eflletirée rlaùsKîçajine ile.la dis- pour" inspirer aux peirplesl'ave/siiiii qu'elles veu-
eus.-ÎHi pour eu stirtir:pl.us.liiniiut'ijse et plus
couvai RMiite. Elle eut ,irarté.àjainaisla difli-
cuHé :i tsiiri.le, toujours .r?lio.u\\èléeet cpinbattùe publie un:;nié|ïris,liiie;roji lie senUpas des forces
inutile nent:, t\m résulte de li prétentltii1 invit)- de iios. ennemis *nesonHi.wf()es actes ail moins
labiliié O la pèrsoiiiierivale. ('on
siilcrét soiis ses vrais iïippcirts,vl'rétlinti'àses médite froidement lé bien: fc-èoupays; s'il qui
i. dernii- 's ulémeûts. se fiitiialurelleim'nl préseuf'-e (onvient pas;inieBX au «liac.tère national, déjà
del'Kiit. le Si_n-t de Louis.XVItt>n'était plus
sûreté*
qui,
litiii, de
a va îe^pôues'écroulHrsousses
le niorlel.
deseirorts
de-tous Ie5;de:s:p'itesré\inisl,;neprésenterait pas,
sous un jour |ifus favofâlje-, aux peuplesen me-
vsuhy ilés'ebijinlerciwtriflleijrs tyrans, ei la stipe-

1
riibniiéur- de là lîevoluti'in française .et lé goût
de la liberté est .Kurope:ront rien à perdre pir
trèi* <] te c'i^t précis|'ineiit ce qui (loitiètre el, un excès de sévéritë; et en un mot, si le gtaive
même de la justice lie (revient pas odieux dans
la main d'un peuple, tout puissant.

cas, i! fallait le rçiivoyëraux Iribiiiia'uX:on'bie:i|


vous
Je n'ajouterai qu'un flint à toutes les grandes
considérationspolitiques que a si
qui ont été si
lui que: faiblement combattues par Itariérë. Mais il
vous
couiiiie le. faire nu iCOiipi'politiijue,-eiî -jettera au grand joiirsiir le véritable état' de"
lii!iiii;3i|:Kt.ît;elalors vcilre dt'Ofl'niiilatïiiii il.iit :iios icialipiisavëç. l'Espagne et l'a llullande.
non dans-aucuneloi jutorét né la- porte f le l'aire" qu'autant que les
alors j'e ne vois plus qu'une airçctàliijn, ridicule Anglais h'àCijuerroutpoiiit un excès de puissance
précédemment démontré, le niônlént pré-
Bent.li'Btatliouiietaiiitérùtd'éloignernostroupes
ceshoromèsexçltisivenientprobes et sages; qui
seplaisent avoir le pi'Uplefriuii:ais dans une
ineptie; générale, et tout prêt à sïgarer dans
de son territoire, et les Etats out le lion esprit

plus
de vouloir la pajx avec lipus, par celalmôniû
que les Anglaisse disposent à lïous.lairei
guerre;.-L'Espagne,d'uite 'autre part, a autant
et ce.que nous conser-
Vions nuire puissance, eu'- Amérique,:et toute
ùolre force sur tirer. L'invasion de toutes nés
possessions américaines n'aurait pas.poiir: les
la

V
tëmptihles' ennemisde notre indiquer Je ne
ltagornë pasle peuplé, moi mais je lui rends

les royalistes, .porteront dans nos assemblées.


là royauté'! Le inôinent ne
sera jïàs favorable; iisjie l'oseraient. Pour
qu'où prolonge dans une réclusion perpétuelle
l'union1présumée de deuxpuissances,qu'elle
1
maritimes; car ce n'est, depuis longtemps,qu'A
dû la conservation de ses importantescolonies.
Cet intérêt est frappant: l'Espagne et
terre l'oiit également .senti.: y.m conclusque
.;$' xiùanJ
Le pùuplejliii'inéu'é.. qui fait- couler sang
oïl 'l'irrite^ nele
di'ihamlépas quandil délibère; il a>uciiuiliatlre
les rois, il saurafaire pluspeut-être,' il sauraleur
désastre qu'une
si ce
observéejusq"i!'à présent jiariles: deuxcabinets n'est peut-être, pour; ceux qui u'aiiplaudissent
Se SainWumeset de d'àyànce au supplice de biuisque dans la COn-
à
i'é ne se dispose tout a l'heure- la ''fiance de lui sucçé'ier.Quii'l quesuitle prononcé
l'Anglefei
chain dît
éloignée, par un
médiation
de la Hollande sera
celle grand événement dont; elle, nient milieude
prépara déjà l'ellet, oùtoutes. relationsde .-l'hs- leurs satellites, îles '"ysislratcs modernes en
treiublerontjùsqiiuÀlans.iapostérité.
"
le motme
Tout
'me restait
quici'niinne prononcer..
doncaqu'il *v.
s'agit réellement
il

nenation Il
aggraverses'peiies ou füre son salut; et en ce

ait été
pour quelle
ca° éni priV'it suflit
coinp'i'Qiueltrela
puisse avoir son dernier.elft't, avaiitque la cùli'Vii. Ses" réclamations, en cas d'ahus, sa
11 faut que la volonté
nationale se fasse entendre,pour que. vousil im-
primiez puint à: votre juiement: le:: soupçon
d'avoifceléaux fureurs; indiscrètes diin parti;
pour éloigner devous uiiè odieusecomparaison
avec faction à la tête de. laquelle Çromwel; en lut devenuiiréparjible.iesi'raij, un crime,;
èxercsitses vengeancesparticulières et comblait
la mêaure c|e ses attentais. Il faut que la volonté Citoyens, après cette observation que je crois
natiunale se fasse entendre, seulement viclorieusé, je vouslaisse à vosréflexions.Je no"
parce qu'elle etc
parce que.
muv:lc jusqu'àce jour, innis"
quelqnes-sectionsdupeuple; veuxpoinï all'ai.blirrP.àr des phrases inutiles,
encore
oii'.atilour de vous prononcé leur-, vœu:il le tes considérations majeures qui vous ont été
tant eîinn, pour que nut départeinénls, par un
a celle dufa'l'ehb: S-
propre, impriment toutes tes factions la ter- itevétu de celle pirtion dii pouvoir nalioual
reur e la volonté nationale; bien, prononcée,

conceitréé dans une seule section (le la liépu- je lui ai ilù dénoncer:.franchement-nia .|iensée,
et je l'ai présenléctftiilé'nue, tulle quela vérité
Cet! mesuren'est pas seulement commandée doit se nii i n trer. Il n'y à pas, je crois, à cela un
elle vous est prescrite !>randcourage; il.liiiil seuleinèiit n'être pas
I
par Ks' circonstances;
par principes,
peut 'aire pur
bans tout 'ce que le .peuple
lui-même,, il ne doit pas être quelque Kranfaissi alténi dé
pâriniiner àsnh .côifcitoy.eii d'avoir pertmune
tcp'réfcntë..Cette maxime,.conservatrice de sa occasion: d'en demander:qu'iljirènnê le mien.:
souverainelé, est de rigueur, quandil s'agit j'aurais du
d'un 'rand intérêt national,. ou,, commede
jugé il s'agit
détermination des droits, et des devoirs, du
vous
la il no sera fias

nipins la certitude: que de celui-là
lié des tyrans pour" le pej'lde

.
Je finis en rappelant que, dans monopinion,
S'estt uneétrange prévention que de supposer cette grandeaffairé ne: présente plus .que ces
les assembléespôpulaired,àuxuuelles vous avez 'deux questions:
I' Le décret de la .Conventionnationale, qui
voulu!soumettre le Codeconstitutionnel, et la
statuera sur le sort dé Louis XVI,serà-t-il
:
si (lellituéesdes premiers éléments de la raison, ïouinisà; la ratification' nlu peuple'?
'2° QueldeVraèlre.le.sort deLouis $\l ou la
le conçois pas davantage; les terreurs de
peineà porter contre lui?
en,
lité aux pactes, exactitude aux capitulations et
aux ^alliancespolitiques./
C'est ainsi que Louis accepta la Constitution,

eu
conspirant sourdement, par
''LA SÉANCE UE'f.A e»\yEXT10N;JfJ,TI0N'xtlf toutes les yoios du lilus.boiiibre fnacliiavéjsnie,
du pë_u(fle taiiWt-il;||wdit,'Uiiit i'or dans Paris,
(ji'iNioS de HoussiiL, diptl^jle France a la C:n- aux intrigants, pour vicier, en son sens, l'opinion


dé; célleï cité lantotjj. salariait les émigrés
contre: lesquels .il Mouiiait [lubliqueinéht.Ici il
Citoyens; Xous êtes les; mandataires; fouientait disséminant
d'une le"s;lrèsors de t'Etat a des troupes de satellites,
graiïJe nation outragée ;à l'excès, par celui Tépaudnsdatisles villes de il France; là il
naire. 1 çt'tle V^i-VO;1: *•j ;doiniait deiordresnour dégarnir bis places for-
U'S qu'il savait devoir ésre" attaquées les pre-
;C'est en qualilé:que.: vous: ayez a :prp
du
miéres parles armées de!, tyrans qui nous
.faisaient la guerre en: son nom aillùurs, il

les
eoniinaiidait à BiMJillé. des: do succès
'résultat salut lire d'qne: «luI'Uéiatfon qçii ;i|6it pYoyoquees a laçoulre-févolution, par des émis-
consolider pour jamais, et soit bonheur, et celui saires, au liipuiéiit.oii nos annéi/s, par ses soins
pérlidés,. iifaiiquaiéiit; de toiit,pour s'opposera à
Il n'est pas jei question de. juger ;la royauté; l'Autriche et a la^ Pnisse, au moment où les
eiilin a fallu par la faux terrible du temps, di- bordes dé: Caninlmles,. ire devant trouver au-
massacre
rigée par le gi'irié tout- puisant ile-la liberté!, du.10 août devait coïiicidei1avec cette irruption

'
dé jiarbares, EiiMn, .c'enblait faitde la Fraùce,
ioiiilati ins du temple iéli.citéilestyrans 110
de la sans la sainte ïnsum'elibiï qui prévint à tehips

.
sont pi is aux yeux dé la; philosophie que d in-
signes [coupables, et la tyrannie* n'est plusun
monstre Inviolable. ..<
Le lU août, vc jour mémorabledelà yengeajice:
naliniialc, abattit !é troue el le tyran
liliqué tortit
Ces faits et uni'jnultHuded'autres sont avérés

Lien;; que lait;. léjyrau pour éluder sa


la Ilopu- Kli

Je.ne ni'éiéndrai pas davantage sur lotis les


fajts'consisiiesau p.ro\:és,;Jit connus la France;
ines|iinàble bienfait, vous le lin pareil lableaii serait rtipei'llu; et lesorateurs
de
Citosens, çe.t;
devez en partie à ce lyrail iiiaintenaiit enchaîné; qiii in'onf précédée Celle irinuue ne lil'ohl
rienliiissdile nouveau!! n trailor.sùr cet. objet;
jçrne ferais: doni.' qu'âifaiblir des traits que
t
vous eiuïrait eiicore .asservis, et, sans dùule des mains plus habiles que la mienne ont si

te sort des nations dépend :donc souyèjit, il 1%


.ayant.la::
fuite
n'est.q it'lrop vrai, d'unt: çïisc opérée par la rai- ohin'ion était pruiioiicce à son égard ses forfaits,
-du
fyrailà
Varennes,
mou

depuis, ù'oilt laii que. la préciser..


Louis Vist, à. nia conscience, le tyran le plus
attend dans sa prison que la nation prononce sûr ralliné de tous ceux dnnt l'histoire Mous ait
transmis la mémoire; if est doue pour moite

I
plus coupable.
• "sa destinée. lie tous les assassinats qui se sont commis.par
la fureur da despotisme, je n'en vois point
à ceux de la générosité, qtii onldirifïè vos coin- d'aussi détestable, d'aussi froidement mùjité que
céluidu lUapùt,
sans bornes ppur établir celte Constitution qui (ifai'és, iiuinortelles ;soient rendues au Génie,
doit faire leur bonheur, vous avez voulu, dans tuteiaire des Français! L'assassin est devenu la

.
uiïe aussi importante 'Ciiçoiistanve, procéder victime de sôncompjot liberticide.
avec ulne sorte de solennité à la discussion la

Louis a paru devant le,Sêiiai;iIela République,

défendenl au tribunal des peuples.


Ainsi, couuue juge*; je prunoncerai sa mort
plus sévère de tous les faits qui déposent centre car giiii çri me est ce qt 'il y "a, à -mon sens in-
Louis.! -.V time, de plus incontestable.
mais
considérations de sùreté générale,
Mais; le»'
la;saine;|iplitiqué; înais la -grandeur et la
générosité hatiouale la.dvmandeut-elles?
Cette discussion mérite toute l'étendue de vos
Equitables comme sagea, vous lui avez:accordé réflexions.
un conseil et des défenseurs, ainsi que les do- Bt d'abord, sons quel rapport la sûreté géné-
lais sunisanls;pour établir sà;jùstification, Talivl'exigérail-elJeV
Louis incarcéré, confié aux soins vigilants des
Vous avez tnleudu ay^o quelle déloyauté il
6'esteiprimé. Kn cela, je ne nie suis point étonné; ofliciers.'uiuniiùpaux d'une cite mère de la Rê-
ce tu toujours ainsi qujn ces êtres sacres en voltiiioii, peut-il éhebre attenter à la liberté ua-
lipiiale-! Non; les honiines du .10 août serotit
toujours dès gardien» contre lesquels les agita-
(chambre leiirsî léi aiiarchistiis, les dictateurs, les. trium-
(1) ISihliotliêqtio ilo la des (!put«is: Coliec-:J
Je sais que la tourbe détorganùatripe ett
est une de, choses de
nombreuse; mais qu'opererout ses efforts contre
l'ardent civisme lies iSuïis-Culptiès?Rien". Ainsi
nulle crainte à cet ènxrî, et ^existencede Louis
laquelle la
tranquillité publiquôjue peut craindre d'atteinte.
double séquélle. Or il'eet plus que probable que
cette horde de mécontentsemploiera tout ce que
le ;.dése,ppir. de l'aristocratie expirante en son

de
chef lui suggérera pour détériorer l'Opinion pu-
blique sur fa Convention nationale.

le
La saine politique peut encore moins la vou- Votre proscription, citoyens représentants,
loir car p ir la. que poiiri;ait-.élle avoir en vue? suivrait immédiatement Louis.
serait-cerd'épouvànter >k*s tyrans? 'Ah! i'àm- Condamné irrévocablement par vous, que (le-
/
bitioiif çiVrénée brave loijs.les jours: la mort. tiendrait alors la République L'anarchieet,la
sources.
et turent liioiile la fiMirtêstuiie de;ses res- cohorte insépàrable^detontes les calamitésinon-
deraierit nos cités et noi canipai:nes;.laguerre

:
Kn elFcti l'a'iiijiiitMixs"iiiiyre,ulie carrière, par civile et extérieure tiOus mineraient au dedans
la destruction (1111, pouvait cncorelutter et au dehors; et fatigué de
contre;; Wi, par sôiiomlre puissante; misères, feftretleraitspnaritiquëeselavagi1, s'ap-
Cette politique veut-elle que la nation fraii- pitp'iefaitsUr:je 8Prt;flétpuïs, et la faction aux
•-çaisealliçlie,ppuràiiisi dire, par on acte de -aguets lui oirrirait bientôt nn autre maître qui
justice, sévère, mais, pour le inôins inutile, la'ti ti- reconstruirait un. nouveau système de tyrannie
ni(le précaution; coiitre. un ôtre>fM)chaiïi(>,vat- indestructible;; alors, maudirait ses représen-
tei'ro?iJ.e. ne pense pas; La JlépubliqiM est dé- tants, le, dévouerait l'exécration de la |ioslé-
crétée -irrévocablement. Quelque coupàblequ'ii: rite, sans qu'il y ait ilechuraije
dû: peuplé. aucun appel de ce terrible
soit, que fait à un peupledé 25 millionsdiioih-
mes,est
qui nul centre lui, e; peut. au contraire, s'il
jugement
orne
là vie où la mort d'ujî assassin national,. là vengeance; du tyran,
.)1ne
exisle,! après avoir inérilé mille jnorts,aiij?!neii: 'Tels sont les daii'jersqiii vous attendraient
alors objets de
vous testerait pas

que
Tante (le
,a clémence
Certcitoyens, s'il existait a cet égard quel-. !qui n'attendait dè sesque
ter là gloire des Françaispar cette preuve vi- sans; espoir du bienqiievous yqiilie). opérer, et
et de sa noble fermeté? Sans doute vous Ta!iriez.l>ien mérité. Le pedple,
si et de crainte, bien lomlé.siir le salut pu- lutarres,coiis('ils,,nëvous devrait aiïcutie recoji-
blic, j'écarterais cette Mesure qui* concilie si iiaissàliée.; au .coî4''âire,yous accablerait de son
de sa-

bien 1 bravoure à la clémence; nationale, et je aiiimadvêrsipii, puisque; votre faiblesse aurait


ne délibérerais ;paa i-u.u instant; mais il n'est rien transiM sur nùlipint aussi important sans l'avpit
ici de !cmblable.Y:; V
Louis est impuissant etvousètes invincibles La"pplitiqné,8'oppose-cncoreavec plus de vi-
il est I ûrrible.nieut coupable, niais .vous dtes et giieiif cet acte arJiit.ra.ijcV- car, d'une part,
fûtes toujours ies.héro's.ye l'iiitmanité. comme je l'ai. dit, ce serait prêter des armes
Ces 'étléxipns;contratteiït.;beàucoupavec les puissantes aux faclipns intestines, qui; sans cesse
opinionsde saug qui demandent avec pertina- présenteraient aux i'iuieâ faibles la continuité du
cité la tête de voire ancien oppresseur, opiiiioiis jléa.u de la guerre,. comme le résultat de ta plus
auxquelles je joindrais la iiiienne,:si"jepouvais impolitiqué action -(laits une circonslaneCoù
y entrevoir la source du.bien de ma patrie. nous sommes entoures d-eunemis puissants on
On pburrail s'étonner pourquoi j'agite la ques-; dirait sans cesse à ce peuple que nous avons sa-
tion de savoir ces trois inolils dciiiandeiit la* çrilié shn re)ïos et si gibirc à nos viïesétroités,
mort deLouis, avant de discuter si la justice que le délire de nos.paisions nousà plutôtservi
des peup|cs;iie t'exige pas. de' régulateur que l'iiiférét public. Que sais-je
Citoyens, S cela j'ob.ervè: que ta prudence enfin ce que d'habiles intrigants ne seraient pas
veut ppiilïn! i naïreiiicnq t'on agite si l'exécution en droit de, liii inspirera Dans un tel état (te
est il il saine et utile liioralité pouriè' genre ,cl|pses,le:seul rémèdé; Rappliquer i ses maux
humain, et spécialénien:' pour la nation i'raii-' lui paraitrait indigne, il tendrait les bras à de
nouveaux fers avec d'autant plus de peuchant,
Or,, est ce lui peut ne Pas être ainsi, et sous: que l'état républicain serait; pour lui une situa-
.l'une e sous l'autre de ces considérations, et. tton contre nature, et que la ruse féconde de
qui denande de vous, que pour répondre à la .('aristocratie n'oublierait pas de lui présenter
confiance de vos commettants; vous discutiez à séslers'dores.'
fond lesavantages et les dangers qui résulte- [)'autre,:part, lès tyrar.s étrangers, palissant,
raient de cette mesure, et qu'ensuite 'vous en sur leurs trônë3,réveillésà cette sorte de for-
référie;, ta décision ultérieure: aupeuple, guidé fait politique, déposeraientcette fraveur qui les
par vo .'lumières et instruit de vos opinions.d i- a re.(idus;]iisqu'alors inactifs, et bieûtût Lëopuld-
verses. et Guillaume, puissammeiit soutenus, viendraient
Sa c nfiance en vous 'es^'illnnîtiSe mais il ne achever .léur;p.laii>déyasta.teur. Croyez-moi, ces
vous a pas, comme' on l'a dit à cette tribune, làqu'ils vous attendent Louis n'est rien pour-
Confère des pouvoirs sans boriies;'car:s'ira a ré- eux; que drs-je'Ma mort de Louis est pour eux
prouve la tyrannie d'un seul il n'a pas voulu le signal du triomphe de la tyrannie: Eu vou-
assurément établir celle de .4-800. Il y aurait lézivous.une. preuve? trànsnortez-vous aux siè-
ici la i plus absurde contradiction. gesde Lillcirle..Thipnville-, a Longwi,à;Verdun
Main enant je revient aux trois considéra- voyez s'iis ne ypus:provo((uaieut pas, par la vio-
tions, i l'égard desquelles je vous ai proposé, lation du droit des gens,user de représailles
par du italion, ce que je pourrais vous exposer' sur la cause occasionnelle de tous ces maux,
dans 1 sens affirmatif. sur Louis'' Le machiavélisme s'inquiète peu (Le
Je dis donc que si elles ne demandent pas la tels ou tels individus, il ne s'attache qu'à son
mort d^ Louis, elles la peuvent çOntre-indiquer. • hùt,
Et d'abord c'est ce que fait celle de sûreté gé- J.etezles ycuxsur l'Espagne,voyez sa îriiii'che;
En effet, Louis a pour partisans les arisfoi de Louis quand il
Son despote deiiiande insidieusement la grâce
le croit déjà puni. Cette époque
Crates les prêtres, et toit ce qui tient cette de déprécation n'est-elle pas le résultat d un
calcul quf devait transformer eh refus 1'exécfe^'responsabilitémorale rie* pourrait' ftreïnciilpée,
tion consommée de la punition qu'il regardait: etqu.e le polds:de la décision d'une" nalionfor-
comme antérieure à il notification de-sa de-, midable ne pourrait;être infirmé par la horde
ihande.vyuelest.cncela soiï; but? |l: sent ëvi-i
'..
demmt'iit qu'il lie peui, pour ainsi diré,qu'à lieux qui aufaif.diri^ë ct-tté mesure au iioni du:
demi, réclamer contre l'acte de, souveraineté peuple, mai/ bien..l'arrêt de 25. millions de
tionaje qui abolit la, tyraniîie; 11 fait, consister
sou droii complet dans rarrél personnel de votre iiier:co:up porté
ancien despote; c'est abrs; et seulement alors,
la
tyrannie des despotes du
qu'an comble de ses vivlix" il 'j'uiiirâ à tous les V,Ci,)oyens,
quand
je-parle
de responsabilité,,
je

'.tyrans pour proclamer aUX-nalioâs:ii|U'ilsdoirïiT rienlènils jiâs le ilangi' personnel que nous

,
lient, qu'une poignée de; factieux et «l'inlrigaiits ppùrrioiiseticoiirir par raniuiàdvei'sion.publique
Jpnt.tiompé te peuple ftarirais,et l'ont' (-ondùit pprlS'e au période' des la- vengeance, pour avoir
'•ail ré!iici(le.lls en doinièrolit pour preuve la ré- dépassé nos pouvoirs, e: par. là provoquer les
claniatiqn, et riiisurrocLion de taiif d'agitçleurs plus lunesfes calamités sur la chose publique;
en
:el d'aristocrates _<Ié loui'3 espèce qui fourmillent je u'enleuds. pasnpn plus la. vindicte tins Iyrans,
France, et qui, de cniicert, lèveront urusuue- s'ils1 étaient, contre toute apparence, vain-,
:qiienrs.i
Mois j'entends .celle en vertu de laquelle nos
et 'par celte manœuvré, mi>) snuée (le sàteilite-C ionciliiyciishniis conslilueraientles ailleurs du
du despotisme fondra sur, là Fi-âiicc, qui deyien;

'
dra: la rproie" de ces harïïarV's; le successeur dé-,
siL'ùé &u trdne paraîtra, transigera, et/la France lunes, jioup avoir "sj>ï>n:anéini'nt méconnu la
•- sera é< nlrainle encore de. s'épuiser pour acheter nous diraient
untyran. v
Au r 'Sjé, à quoi pj-iit.êir.e Utileje supplice d'un

Slaiïd.itairfs iiiiiilèles, vous
-aviez-holru conliahee,: ot.vous vm'u.- eles arrogé
upi rir pouvoir; riuiis alleinliiiu. de vous des con-
tyran liHrônc? A douneï "•l'effroi aux éiitréjïre^- :eils sahilsires, clés lois provisoires, et vous
uaul3;qui voudraient liisueet-der? Mais c'est :.n n.yi;z écoulé que votre détestable poliliqne et
une er?ur.j;ar lainort n'est rieh.pour un tyran vos propres fureurs, oU .plïituî'li!. niouvc'mcnt da
voire lâcheté; des furieux dévorés par l'ambition
ont pu vous -(in imposer; et parce qu'ils épient
'dévores par.lasoif d'uirjaiif! lilile à. leurs iiro"
:So rcprôdiiitjrès. rarenionl,et.peut demeurer jels.vpù? avez: cédé, et "fait croire ainsi à vos
le peuple le
Loui' vivant ihihs uiîe tour; est pour euxle plus. humain, partageait. le délire de quelques
•. "grand épouvaiflail;ilcst. rarguniênt sans rè- amropophages.
pliqui." de i-e que. peut lî souveraineté des peu-
•;•
s'il n avait, laiiu jùgerle tyran que sïir. ses
ples; i teur'indiqiiLVà cliitquo heure la route- de délits, certes; uii.'trib.uiklsullisail,n'eut pas
-
la lilio -le, -v;
:pd; ce qui importe plus que le sang, d'un
fallu convoquerune Assc liihlée de (JfiQ- représen--
tigre niuVelé, dont les gnirè.s lioinicid.es sont
inuii!s,,el les nieiniires enchaînés.». dr.'iai.îfile iâra^lèro n.aijonal dont vous étiez
ce isc être le j type; yoiis l'ayez dénature aux

-'
])as s'oppust'i- à ceitf niortf \\H ceci tien!, à. lu ye 1\. il;;», .nations, et Mes despoti'S onl prolité
clcineiii'e coniniê à urpolitique,)Les ennemis de lui (i|èmeiit dé ces disposilions,pour
la nouscir-

du i'
"raieni ils répondre, ces si
liberté n'ont-jls pas: fôiiju'-l'ouiller le carac- cnMvenir de leurs forces di'Stru.tives c'est ainsi
tère l'i;ïin;ais. par riinpuliUion des. ItrL'andaies

si les
-nCite :i
seplenihie, et par la conduite de nuelques fùido.yés. Vous avions-nous prescrit cette lu-
t:\i-he?-
Avez-voùs hiên pu "croire qu'une immense
peupli's leur. d|saient' << tloiiinienl nie persiia- naiiii» faisait consister lé sort de-sa liberté dans
derez-yous qin1 la nation friin^aise est inhu-" la mort d'un élre mis en son pouvoir?
<•• Insoiisés! avez-vous;riucroire qu'il était de
sasàgosseelde sa gloire de provoquer, par un
supplice iinpolitiquo, la fureur meurtrière de"
''
a nu, et
dil.ipiJ.i. ses trésors'?.» Certes, la calôniiiieserait tnii'g les (lespotésV Aviëzrvous oublié que ce sang
peuple français ;itnïvcrseHeihenl'inutilement versé; pouvait faire repandre
en
torrent celui de voijj^ra, qui a déjà tant coulé
Mais révélions à la question, pour ce qui coii- dans les champs <e, la victoire?»
M vous. le (leinandç, législateurs, si le peuplé
L'a t fannie abatl.ue, le tyran ims. au 1er, et la Français dans l'liyp:itliôsé
liépubfique proclaince, que l'ait à la sfirelé pu- posée, qu'auriez-vous à répondre? Je'lïgnore
bliqué la, mort de son çespote. précipité? Je ne
.vois en cela que le moyen de niultiplicr. les en- Mais. pourra-lion me dire, il est clair
nemis qiie nuusviiiucriaiitoujours sans doute, -volez.poùrla irrice de -Louis. A cela,: rjc queréponds
vous
inais qu'il n'est pas utile dé provoquer, pour

drait d'en prononcer le vœu; La Cohveniipii doit


En
tout
cas,
sila
nation
française
se
-décidait',
-'
espèce, par des considérations similaires et re-
latives ou cpiiséqïientcsau succès, n'en résulte-
'A quoi concluez-vous donc?.
,,il
cl'aulamieux s'en référer A ses commettants, Je demande^ nié.résunier:4présqiiôijcconclus.'
arrivait, la suite de celle <létermina- Il est deniontr&què: Louis a violé la
tion, que tous les tyrans: se coalisassent, notre tution qu'il avait acceptée en apparence.Consti-
Il esl avéré qu'il ne l'a
ceptée:;
exercercet acte de justice absolue; elle à été
iôhgtemps déualtiie je laisse cette question
Qu'il conspiré lie le uto mâiiicfe contre |a> iésoïidre à des liomuies plus éclairés que moi,
à
liberté; et c'est a quoi je né hi'arrôlerai point.
Qii'il a salarié tous. les coiispirat'Urs, vqnil a .Je ne m arrêterai pointnoil plus à faire con-
contre la France; naître ses crimes, qui'spïit la cause de sa. perle,
et, si je puis dire, de l'embarras Où' se trouve
Qu'il les a appelées il, niie.gucrre, dévastatrice maintenant le peuple de la .République. Ennemi
en son lioiii dans le sein île la franco; -juré ses
sujets depuis la convocation des
Qu'il a fait couler le snng IWnïiiisà Xaucy et; Etats généraux et avant, tout prouve qu'il n'a
toujours cherché que là perte de son peuplé;
Qu'il a rassemblé aii; Chàleaji des. Tuileries
prêtres déguises,.
d'aristocrates, et le ç()nc|é
.-ila'ii'n
ses
Vues
liberticides,
par
la
plus'-
exécrable "i|e lôiitùs ;les femines, lé tout tourna
ont: ino'ndééeAteci I e, pat ses
yrordres barbares, à sou entière: destruction, et .au renversement
(ju'enrin ilest coupaVilî île baille trahison, et
qu'il a lencpilru la peiue. de ïù.>rt: niais que. la. noii pour s'en servir, à faire exécuter les lois,
mais pôiir se metlre à l^ibri, par cette m/5iue:
CnMStllution, de tous lés forfaits que son cd'ur

'
pervers éliiit à jîortéeilé coînmetlie; ainsi que
Je conclus à ce quii Loilis soit, déclaré -cortpahi llesozè, soir ilèfensèuj'ili'a. pas -niaiiqué de se
coninié si la" Coustitiitioftaviiiidit à Louis tu
éoininèttras lôijs lés cri;nes que fu voudrasije
l'iUisous par avance; luxeras au-ilessus de inoi;
eltels forfaits que. tu pourras faire, je ne pourrai
t'àtlcindre. -,r,
0 étrange raiS;O,unenien.t! Quoi! un homme.
s'il rentrait eii l'ranee,.
:qiioi!uir roi. im feprésenlant du peuple,
de mort,
un foiiciioiînàiré public aura toutes ces prero-
giitiVesï là. loi fa-t-elle donc divinisé-/ Son,
citoyens, non.jénff vois eu Louis qu'un hoinine,
et qu'un homme quoique couronné, qui, par la
iiaiu'rcV n'a pas plus de" droits que le defiiief
qu'il existe un dernier.
Qiiesoht vft hoinmçs rois, pour la plupart?
ce. soûl- iles lirigatiils, le plus souvent,et toujours
r -Oise, membre de taÇaiï'vjiWiti nniimmk', suri? prêts à répandre je .san.' de leurs peuples, et
leurs plus lidéléssujW,; pour assouvir leurs
liassions él lë'urciipidité;"

inutile si je n'elitreprciMis-aussi" île "iioiiiier ,1a lios jours, i'oiriïiiéit' île î ici iines n'ont pas été

lecteurs voudront bien ni'aç^ordL'r. toute leur allVniés ilii sâiii humain liappellerai-je à votre
indùlsencé, car je lais 'be.iMtcoiip mieux: rairo massacres, et au" milieu de nos cités et aux froii-
tiercs de |à,Fran,ceV;Xqn, citoyens, je ne. me
avançel qu'ilss ne nie l'eront point uircriiue des plais pis à vous l'airevoircraussitpuçliànls la-
phrases ingénues: que la.sinliilicité de mon style bleaux c'est assez ^quc.jc in'attendrisso sur des
fiance, que récits aussi: élfrayafits..
ïot;t,,·itityens, les:piéces de convietioit;que
je sais qu'ils-aé; plairont a me par- nous ayo.MS'ïi prouver a "toule l'Europe entière.
.•

Àvons-iioiis besoii.i,,(iesv|i»iiierstrouvés .dans:


le
trou d'unejnuraille forma par: une (jorte de fer?,
noil voilà lés pièces écrites, et ofjsonlrelles

échauf'ë les tètes. Téiiioin (le e,es débats, j ai les effacer. ''
écrites-? Elles sont dans. les plis et replis du
cœur de chaque Français, et d'un caractère s)
";-
sans de tous les nibles Français n'eskit
',
bien inipriuié, que :1a postérité ne pourrajamais

''
sait
dans
car,
je.
ne
tiens Le
l'Assemblée;
àaucun,

parti, incorequily eu
eftf je parle sans pasT, pas encore teint sur la terre ojjrce tyran a fait
sion et je serai toujoùre parnsan de la vente avancer ces troupes d'esclaves pour les mas-
-sacrer-? 6 le. plus 'lâche de tous les hommes! A
LùuiÉ sera jugé, par il le plus' ingrat de tous les mortelsl tu as fait
Décide. u entrerai point Jans la massacrer tous ceux qui se faisaient honneur
a été Je qUesT de se dire tes amis; et toi, comme roi, tn.n'en
tion de savoir si là Coîveutioii peut et doit connus jamais aiu-iiii,
Citoyens, ce récit tn'afOige sur tant de maux,
et ce qu'il en coula à la France, et ce quipourra
lion Portai $ VOise), toni» 281, n- 3». en cottter par la suite; suite toujours funeste de
la guerre causée par la perflaie d'un'seul homme,
qui pouvait empêcher, peut-être, une longue, ^^yCËNT-DNlÈMË ANNEXE
suite de malheurs, en s'attirant sur lûi-jnênië
cl sur sa famille, la vengeance d'une nation en-
lui.• .,>: -*
tièrement levée' contre
Quelte peine prononcBfa-t-on contre Louis?
»,
LA SÉANCE DE LÀ CtoiVEXTION NATIONALE
DLIUINDI 7 JANVllll 1793, AU MATIN.
;'Laquestion n'est pas certainementtrès difficile:
rien ne peut, et nul Français ne peut raisonna- "«> datisl'â/l'aire duci-devunl roi (i).
blement contester sa; mort, tant de fois méritée;
la

' :'
coinmei violateur des lois, et:comme traitre
pairies niais je rèspectetai toujours la majorité
des suffrages, telle peinéqueïl'on lui inffljge,pir
telle absolution que l'on, puisse lui accorder je
..le le çrpijs digue de mort, «mis je .ncforcêrâj.per-
opinion, et je croîs que
peuple: attend deïiioi.:

Cependant
j'ai rempli ce
yllÉFI-KIONV :J' -C' '
que le

j'ai un pr«js|qtii,ipeut-ôlré,;nese,ra deux


point déplacé, et je pcnseU'n cela comme beau-,
La Convention nationale a décidé qu'elle juge-
rait Louis XVI. A-tTeile entendu par là, qu'elle

perniet-il d'user,
de son autorité
On cetplutôt,égard,l'intérét
'.
public lui
de la plénitude
coup. d'iionuôtesgéns • lesaijg d'un homme ou: Une s'agit pas icid'un cas ordinaire; la Con-
d'un roi, s'il faut -encore- leî qualifier ainsi, ne yéution~lra:dùclaré:el|e-iiiênie,
eu ne. renvoyant
p(/urVasull|re à réparer les torts par lui causés;:
[- a nue. nation entière; il esteependaut "digne de pas eelte affaire aux tribunaux. Le procès de
Louis offre une question politique qui intéresse
personnelle pourra jamais se calmer .disseiïsjotiB jntérnii.hàhlçs, peuvent être la suite
Je crois qu'un seul moyen pourrait concilier (lu jugement. On croit avoir tout dit quand
tous lesX'spiils plusieurs sont pour qu'il porte
bannissement perpétuel, d'autres pour la délen-
a fait; cet argument. S. Louis est .coupable^ on la
> justice l'eut qu il iH'risse,ta Un est égalepour tous.
Sans, doute, la; justice dnit être rigoureusement

'
tipn, c 'âul l'es, onliii, pojr l'appel an peuple. satisfaitè,joTsqu'elle aspire
air droit
o.u qu'elle
n'aiqi'ylï simple 'avis Ai tionner, et par;îà la protège un individu,iiiiais son inflexibilitéest-
elle la même lorsqu'elle punit?. L'intérêt gé-
néral n'est-il d'aucun poids dans la.balaiice? Et
ne nous sera pas d'iine.gfànde utilité jiour le
ordinaires, la.
lorsqu'il parle, dans rours même des affaires
.u'ést-elle pas commuée ou
de la nature de "l'bydtf-:1. car à la [ihicè de cptlc qiiclquéfoi'i 'même eOliè.einent remise?
léle il eu reliait souvent, d'aùtïes'plus allUTes
(•tplus cruelles que çelii; aliàtiiie.et de. ce tronc que les crimes de. Louis, étant déclarés, il. sera
douteux encore s'il est expédient, pour le salut
de tous, que Louis soit eu non livré à la mort.'
ler dans son berceau non que je çraigiie que Dans" le cas où ta Convention voudra prononcer
cela arrive,' mais aussi ce qui ne serait pas im- soii arrêt, il faudi'a.dpncqii'elle délibère. Quel
parti prendra-t-èlle?.Sera-l-ellesure de la couvé-
la mort du tyran, tenant.J>iea nioins à lui qu'à naiicê de sa déterminalioii ? La responsabilité,
dont elle sevcliargerâ, ne sera-t-elle pas, avant
peu, locça.-ion -de sa-perte? Et si ce malheur
do Paris, ou- dans uni» placé quelconque pu arrive, ta liberté lui suryivrâ-t-elle.?Ce n'est
qu'après la plns;ii)ûrè discussion que-ces ques-
tions peuvent se résoudre.:
'SiSi Louis à îiierjlé la ntorl et qu'il ne la subisse
pas, Louis sera au milieu dé nous un germe
le sèjn niômp de la lifierléi celui qui fut, avec énrnt de divisions. Scn nom servira de pré-
sa 'famille; libre nu milieu de noire esclavage, texte a tous les partis, toutes les agitations, à
guerres extérieures. L'impunité de ses
il soit ebargé (le, fors :M-jctê dans celle jnïsgn tbuicsles
a la [talion entière, et qu'il l'xpié, "par. ûiio ïnort « poiirquoj.suis-je à
crimes sera un 'scandale public. 'fout assassin,
l'oite et obseùi'é, en réparation Vies iiiaus faits conduit h l'écliafaud.aura le droit de demander:
à la mort, qliand Louis
res|)irc;?.Ai-je fàUpisiiue de trahir.nion pays?"
Ainsi la justice perd S2S droits et sa force; et
prison il fut écrit et grave, sur la pierre imlsuiv l'anarrhie peut dissoudre l'Empire.
le niimiriy. celte inscription, pour servir à la' D'un iiiitrëcïllé, si Louis meurt, toutes ses
postérité En Traître ti; Inné fut linsi'et mu: prétentions lui siîrvivjnt elles ne font que
changer de ptace; et ses parents ne sont pas
qu'après saniort on /cliàilgeàt -là voyelle, i' au' moins dangereux chez l'étranger qu'au milieu
de nous car, avec des agents actifs, on est faci-
lement présent dans tous les lieux. Or les pré-
tentions de Louis;.déposées sur une autre tête,
le procès
"(t) Biblipllièqucde In ftlLimbro des depuis Collec-
280, «• 111.
Si Louis ne meurt pas, la responsabilitéest plus
la République'? tous les membres de sa fa-
De terrible encore, et la dissolution de l'Empireplus
mille, Louis n'est-il pas aujourd'hui le moins à prochaine. La justice violée en sa faveur fera
craindre? Louis est odieux par ses crimes aux taire, dans tous les eicurt cette pitié qui l'avait
gens de bonne foi il est odieuxaux aristocrates,
pour sa lâcheté. Il éloigneainsi de sa personne. lâchçle ses représentants, et ce ne sera
sera de san^froid
et tes mécontents, et. ceux qu'ils pourraient pas de qu'il tes croira des hommes
égarer; il est donc le chef de parti le moins pusillanime*; ou vendus Tous les dangers éyi-
propre à servir leurs desseins: "Or, par cela seul
que Louis vivrait, il éloignerait les prétentions
demment attachés la conservation de Louis,
lui seront peints avec énergie et ne laisseront
tie se* parents. Sa vie, qui lié serait pas sans aucune place, à lout autre gentiment et quand
danger, ne pourrait-elle pas, des lors, prévenir un parti tout prêt négligerait de se placer au
de plus grands maux ? centre de ces dispositions pour les diriger à son
Les deux Faces de ce question ainsi résu-
mées la Convention décidera-t-elie?
pas toujours la ressourcelier-
liile, à chaque événement malheureux, d'eu attri-
Si les événements étaient dans sa main, il n'y buer la cause à t'existence de Louis, c'est-à-dire
a la Convention nationale? Les maux de la
la merci des circonstances,s.i nulle prudence guerre, ceux de la disette, nos agitationsinté-
humaine ne lient ni les prévoir, ni les maîtriser; rieures, tout prendra sa source a fa tonr du
ou plutôt, s'il est vrai de dire que toutes les Temple. Ce .sera Louis encore qui dirigera nos
déterminations offrent à la* Convention des ennemis, .qui désolera nos campagnes, qui eu)-
écueils égaux, contre lesquels ira se briser aveu brasera nos villes et massacreranos enfants: ou
elle le {vaisseau de l'Etat dont le soin lui esl plulôt-ce sera la Conventionqui n'aura pas voulu
variquer?
confié,Conventionpeut-elle décider sans pré-
Pour résoudre cette importante question, résu-
retrancher de ta société cet ennemi public, l'es-
poir des aristocrates et le prétexte éternel de
mons airs tous les systèmes, les conséquences citoyens dans les bras des factieux; et la (;un-.
de la responsabilité qui pèsera sur la Conven- vention, victime des malédictions du peuple,
tion. écrasée, anéantie, laissera sa puissance aux
Il n'ist pas douteux que tous tes partis ne premiers tyrans qui voudront s'en emparer.
soient jrôis pour s'emparer des événements. Si l'oiir i|Mii'ouquea réuïchi sur
Louis t leurt, le peuple sera apitoyé sur son sort: révolutions, ces événements sont certains' les
la Convention sera peinte des couleurs les plus conséquences de la responsabilité, dont ,la 1;011-
odieuses. les propositionsviolentesqu'elle aura vention se chargerai!, "seraient donc de perdre
soulTer es pour écarter toutes les formes, et pro- trte cerlainementM République.
noncer rùeolulionnaivemenV, c'est-à-dire pour il n'est qu'un seul moyen pour éviter de si
assassi or Louis, seront reproduites et données grands mau\ c'est que ta Convention après avoir
son innocence; le peuple, repu du
en preuve de verra déclaré te fait, renvoie eu peuple lui-même la
son saig, ne plus que ses maltïeurs; et son question politique, c'est-à-dire l'application de
émotio habilement dirigée, peut être funeste la peine.
Lt d'abord j'observe que, puisque le sort de
l'Etat peutdépendre de la solution do culte ques-
Et quand la Convention échapperait a ce tion, il n'appartient qu'au souverain de 1'1'0-
danger qui peut douter que les puissances de noncer.
l'Europ dont le silence c»_t si surprenant dans A la vérité, quel que soit le résnHatdu souve-
des circonstances aussi graves, ne profitent de rain, les prétentions seront les mêmes, et tes
ce prétexte, immédiatementaprès lévéncnient, chefs île parti resteront classés dans leur ordre
pour exciter leurs soldats contre nous; qu'ils ne
se servent de l'horreur que suppiiee d'un roi
sera nécessairement sur. des cœurs encore es- tes ressources des malveillants moins assurées,
claves, pour consolider leur trône, et élever et ce sera déjà un grand avantage.
contre les Français un cri de vengeance uni- jïilùu, et c'est ici le point importa; quels que
versel est certain du moins que le (pu du la soient les événements,, la Convention sera
guerre s'attisera; qu'il dévorera 'nos trésors et exempte de tout reproche; elle restera investie
que les malheurs n'en pèseront de la confiance du peuple. Forts contre lotis les
nos doyens, etnous,
pas moins sur quel» que soient nos succès. partis de leur conscience et de leurs travaux,
les représentantsdu peuple resteront eu mesure
..viendra livrer le peuple des rellexions ameres de faire le bien; la calomnie ne pourra les
Dans ce système, toutes les factionsse
sur la :ause de ses maiLX des cet instant, les atteindre.
prétextes gui n'étaient que spécieux, prendront taisent devant le souverain l'autorité légitime
Se la consistance et qui pmirri^ répondre alors n'a aucun risqué courir la République est
que le peuple, abuséConvention
par des factieux, ne deman- l'abri de .-a dissolution.
Et
dera pas compte à la du sang qu'elle je remarque qu'il ne faut pas même que la
Convention prononce, saud'appel au peuple: car
présents, la guerre extérieure, les nissensions ce serait un préjugé sur cette affaire, dont on
pourrait un jour lui faire un crime. Toute in-
à Louis, les divisions adroitemententretenues fluence quelconquede la Convention, dans cette
dans là Convention pou? l'entraver et l'avilir; question, serait à l'avantage des factieux; c'est-
les plus grands criminels, et qui s'atiacbe à leur n'éviterons tous les écueils, qu'en faisant porter
mémoire,tout porterale inéconlenteniemson sur le souverain la respnnsabilité tout entière.
comble; la Convention sera maudite, attaquée, Ainsi donc, dans le cas ou Louis sera jugé
coupable, je demande que l'applicationde là
eatete Meuse au'milieu îles ritines de l'Empire. peine soit renvoyée aux assemblées primaires
Je
tcnds prononcer

que l'application de la peine, étant Il


déclare que, dans l'affairé de Louis, je n'eii-
que sur le fait je déclare que

politique, lu solution d un point si important


serait déjà despote. Déjà ce peuple n'agirait plus
librement, et alors sa renonciation serait nulle;
élle ne le soumettrait à aucune obligation, et il
recouvrerait tous droits
en recouvrant sa
l,i t nation française n'avait encore brisé que la
n'est pus une sentence,et ne se trouve pas attri- moitié de ses fers lorsque ses mandataires, sub-
buée par le décret; qt!e.r quand on prétendrait
'idole royale, investirent cette idole de l'invio-
devant l'inturet publie; et qu'il n'-sl aucune labilité. Cette situation explique ce qu'il y ad'in-
puissance humaine qui, quand te décret ne se- crovalile dans l'extension qu ils lui ont donnée.
rait pas ivvonué. pourrai] me forcer d'y açréd M'.iiti, quels que fussent alors les pouvoirs de
or je Miis uiailre de mon opinion, etlùou devoir ces mandataires,ils n'avaient pas celui de re-
est de la garder au fond [le nia conscience, lors- noncer, pour la nation, au droit de punir son
qu'il m'p.-l tlcmonirc i|tic le bien du peuple premier magistrat pourdes Iraliisonsnersonnelles
est volontaires. Cette renoficiation, de leur part,

L'iltilHI.
eut été un crime et n'emporterait aucune obli-
Le silence même du peuple, le défaut de récla-
nation de sa part ne peut lui être opposé; car,
il est inutile de réclamer contre une clause
A I.AlSKANCIi
DE I.A CONVKNTION NATIONALE absurde et qui n'oblige point.
Ces écrites sent incontestables; on peut les
obscurcir parties sopliisines; on ne les combattra
jamais par des raisons.
Liuis XVI peut donc être püni d'une'autre
La
journée,
du'
10
aoùi
adécidé
lesort
de
peine que celle de la déchéance pour les délits
la personnels librement émanés de sa volonté.
royauté.Ils'agit maintenant do décider le sot Mais à qui appartient-. de prononcer définit[-
du dernier roi des r'raiicais. vemenl et irrévocablement sur son sort- Ce pro-
question avaient moins écoule la voi.\ du leurs
dit à celle tribune que l-?s auteurs de la journée
il
la souveraineté peuple.
Si ions ceux qui ontprononcer dans celle hlè.ne lie peut en être un que pour ceux qui
judraienlrévoquer eu doute l'inaliénabilité de
En me reportant à l'époque où, après avoir été
du lilnoiit, que la nation entière qui a approuvé arrête à Varcnnes, Louis fut ramené prisonnier
cette joui née, sont cuupablessi Louis Capet ne i Paris, j'entends de lentes parts le peuple de-
maii'ler qu'il soit livré à sa justice et jugé par
le* assemblées primaires.
d'un r Je vois les citoyens de Paris se réunir au
conimetire elle-même crime: Elle serait Cliamp-dc-Mars pour sigi.cr une pétition tendant
l.i
panure île changer Un formede sonne gouverne-
ment quand il lui plait. et par la seule raison Je voisl.Vssemblééconstituante dominée alors
peuple; et par une faction qui, voulant un roi pour régner
<oiis son nom, et qui, couvrant son intérêt privé
est sont ceux lui
se disent exclusive- du nom sacre ,dc l'intérêt public, emploie tous
ment les 'lél'eiiseurs de .es droits, qui ont tenu les moyens, même les plus violents et les plus
un langage aussi déri.-oire et au.-si insultnni odieux," pour étouffer cette pétition pour eu
comprimer les effets, sous préiexte qu'elle allait
Il est un autre parade xe qui n'est pas moins élrc dans Paris le signal de la guerre civile, ël
que le jugemen' du roi, s'il était dévolu aux
C't's-I. le dire que la peine de la déchéance est assembléesprimaires, on propagerait bientôt lea
la ii'iile qui puisse être infligée à Louis Capct, horreurs dans les départements.
(luelqit" coupable qu'il i-lre; que, eou\crt Louis Je la vois ensuite précipiter le jugement de
XVI, et violant scandaleus ment' les Drin-
cipes de là souveraineté du peuple, sous prétexte
de l'intérêt du peuple; et mettant audaeieuse-
aucuneautre. ment la volonté d'une faction à la place.de la
Je n iniiiuini! pas moi, comment il est possible volonté nationale, sous prétexte de la tranquil-
de concevoir qu'une iialiou libre puisse jamais lité nationale, prononcer souverainement sur le
sort du ci-devant roi.
celui qu'elle investit d'nïie grande puissance,s'il Kh bien, ces chimériquesinquiétudes deguerre
civile,ces vains prétextes de tranquillité publique
lui confie ;.our sa défende; qu'il se coalis^avec que l'Asscmblieconstituante allégua pour auto-
ses ennemis pour 1 opprimer; qu'il abuse de riser son attentat la souveraineté du peuple,
l'autorité qu'elle lui délègue pour usurper une on les allègue aujourd'hui pour prouver que la
autorité absolue une pareille supposition est, à Convention nationale doit prononcer souveraine-
Celui qui aurait dej.\ assez de pouvoir
pour de soumettre son jugement à la ratification penser
extorquer de la faible. d'un peuple, sur lequel
Je mets l'écart des soupçons et des conjec-
tures déjà devenues trop vraisemblables,et que
le rapprochement de ces deux époques pourrait
il) Itililiotlu-riuo de la C'iamhre des députés Collée, accréditer encore.
lion l'orlit: [de [Oise), tooje 280, h" 8». Il nus suffit, pour fixer irrévocablement mon
opinion, de me rappeler quel fut, en 1791, te tions, c'est-à-dire des poignards, ceux qui osent
vœu national; il nie suffit de connaître quels
furent alors les motifs secrets de ces chimériques Oh! combien la mauvaise foi de quelques
inquiétudes de guerre civile l'on affectait de hommes, la faiblesse et l'erreur de quelques
répandre; il me suffit enfinque
d'être intimement autres ont souvent attiré de Iléaux sur leur
convaincu que ces prétendues inquiétudes qu'on
reproduit aujourd'hui, ne sont m plus sincères,-
ni plus fondées qu'elles t'étaient alors.
Et pourquoiles citoyens de Paris ne délibére- Le peuple, dit-on, nous a envoyés pour juger
raient-ils pas aussi tranquillementen assemblées Louis XVI.
primaires ou de section, sur le sort du ci-devant
relatif à sa famille? Et pourquoi, lorsque dé|à
plusieurs reniions de > ettu ville ont délibéré sur dit
de
Je demande où sont tes Cahiers qui renfer-
roi, qu'ils ont délibéré paisiblement sur le décret ment cette mission?
qui sont les commettants qui ont
la question même du ci-devant, roi, les'autrei iiiïntes, ou vous le fere* JBi/er partel ou tel tribu-
sections ne delibéraient-olle* pas sur cette autre membres du tribunal, ou
question avec le même calme et la méme tran- vous nous en déférerez le choix?
quillité"Et pourquoices délibérationsne seraient- lin élude la réponse, en disant le peuple
elles pas aussi paisibles dans les assemblées de nous a délégué tous se,, droits, tous ses pou-
départements que dans celles Pari»? voirs et ceuxdéjuger le,roi sont renfermésdans
S'il suffisait aux mandataires du peupïe,*pour celle délégation.
usurper sa souverainiste,d'alléguer qu'il serait peuple nous a délégué tous ses droits, tous
dangereux de lui en kisser l'exercice, ils ne sesLepouvoirs, j'en conviens; mais c'est pour
manqueraient jamais de prétextes pour arriver
an despotisme. Je ne veux,. moi, ni d'un sept lui-même et pour lui remettre ceux dont l'exer--
cent. quarante-cinquième despotisme, ni d'un cice lui est possible;cette condition est toujours
exemple qui pourrait en frayer la route à mes nécessairement inhéreuti> à délégation; car
successeurs. déléguer ses droits, delejuersa .-es pouvoirs, c'est
C'est aussi sous prétexte de l'intérôt et de la aliéner l'exercice: et le peuple ne doit et ne
tranqu ilité des peuples et dans la crainte qu'ils enpeut vouloir en aliéner que ce qu'il lui im-
ne se atteut en exerçant leur souveraineté,que possible d'en réserver et toujours il vetitest, en ré-
les tyrans les en dépouillent.
Et comment, parmi les membres de l'Assemblée server ce qu'il lui est possible d'en exercer.
çonstil tante, qui soutenaient, en IT9I, que le C'est ainsi que j'ai toujoursexpliquél'intention
jugi'im nt de l.ouisWI était, par ses conséquences mesuré l'étendue' de la délégation
et pu ses rapports avec les intérêts politiques d'eux, c'est ainsi que j'ai toujours que j'ai reçue
compté faire
de l'Etat, trop important pour être irrévocable-

a
usage de la comianec qu'ils m'ont accordée. Si
ment p 'ononcé par les mandataires du souverain capable de vouloir en user autrement, je
qu'il 11 ipnrtail au salut public que,lete souverain j'étais
croirais cesser d'en être digne.
prononçât lui-même; qus la volonté générale de- est
là iMliiu, la souveraineténationale exigeait que Il un principe constant, que la Convention
cette vjlonté générale fut interrogée; comment, nationale a reconnu et qu'elle ne pouvait mé-
peut-il s'en trouver qui soutiennent aujourd'hui connaître, c'est a de véritable liberté
le contraire? que là on les lois et Ici décisions d'un intérêt
Si cdux-là n'avaient alors, et s'ils n'ont encore majeur pou'r le corps social, ne s'exécutent que
aujourl'hui d'autr,' yœa que celui du' peuple, lorsqu'elles sonU'exprcjsionde la'yolonté gé-
ponrqtoi ne veulent-ils plus aujourd'hui que ce émis, nérale de ses membres et que chacun d'eux a
vœu se it consulté? on a eu la faculté d'émettre sa volonté et
Si, moins jaloux aujourd'hui de connaître et de la faire entrer, dans la masse des' volontés
de voit triompher la volonté Fenérale que d'as- individuelles qui composent cette volonté gé-
surer le succès de leur volonté particulière; si. nérale.
comptant moins pour ce succès, en 1791, sur les Car, comme l'observé Rousseau dans son Con-

vention nationale, ce calcul seul expliquait la le 1 ses


dispositions de l'Assemblée constituante: si, trat social, la volonté ne se représente point.
comptant plus aujourd'hui sur celles de la Con- Quelque précaution que le peuple apporte dans
mandataires, il ne peut jamais
différence de leur» opinions, en HOI et 1792, être assuré que leur volonté'sera toujours cons-
air, n'aurais plus qu'a gémir sur la fatale tamment la sienne, que j'amais ils ne voudront
destinée du peuple, toujours victime, tantùt des que ce qu'il voudra; que jamais ils ne voudrons
intrigues et des fourberies des courtisans qui que ce qui conviendra le mieux ses intérêts.
flattent et qui le trompent lui-même lorsqu'il n'a Faisons l'application de ce principe au juge-
plus de rois. ment de Louis XVI, et nous serons forcés de
Je suis fortement convaincu que si, en 171) I, convenirqu'il doit être soumis àla délibération
le vœu national eùt été interroge, la royauté du peuple.
disparaissait dis lors; et combien de sang eût Car, il est incontestablequ'à raison des divers
••été épargné par cette sage mesure'. Malheureuses intérêts, des diverses passions, des divers pré-
victimes de la journée (la Ghainp-de-.Marset de jugés, des diverses prétentions qui peuvent me-
celle lies Tuileries, vous respireriez encore au nacer notre liberté naissants, la détermination
milieu de nous l'air de la liberté; vous nous prendre sur le sort du roi peut avoir la pins
aideriez 4 la sauver des atteintes de ces ambi- grande influence sur les destinées de la Répu-
tieux tiisemblent croire qu'elle n'ait été con- blique, qu'elle a même des rapports csnenliels
quise ue pour eux: de ambitieux 'qui. n'en avec notre future Constitutionet qu'on peut, en
permettent l'exercice qu'à ceux qui professent quelque sorte, fa regarder comme la sanction
humblement etservilement les opinions qu'ils de cette Constitution.
leur commandent, et qui menacent d'insurrec- L'on objecte que les lots réglementaires s'exé-
entent provisoirement et ne sont point soumises désir du changement et ? Rj besoin d'un autee or-
à l'aocepiatiort du peufilév V. :< dre dé choses, ainsi -qu'il puisse, ôlre, ce nouveau

rait, être- retardée: sans lé grand nianfspur la liberté qui, -quelqu'un fût le suer,
que leur, exécution -provisoire jest ïndispeiisa-: ces, sefaienf toujours au moins funestes à la
bleiiient nécessaire au maintien et; à la co:isèf7: tranquilliiépublique, et feraient peut-être ver-
solution, il est iiiipossiUe qu'il- en soit autre;- D'un autre coté, quels reproches n'aurait-elle
ment et que je culte de |a liberté, s'il commando pas encore se
faire si, après son expulsion du
tout ce 'qui est possible,
ce qui est possible.
ife
;:v. '
commande
Si
aussi que
iv;?.
territoire
11 n'en est pas ainsi du jugement du ci-devant liorsï
français, Louis parvenait à se faire un,
'T.r-i. -7.
roi. Les délais nécessaires et qui peuvent 6lro :•- Dans l'un iëfiTaatre-çaij la calomnie accuse-'
Iris courts pour çonsul!eretoblénir le résultai rait Ui Cpnvènt.iijii lïâlionile ifarciir été achetée
sauver
la télé dé Iii;:is, oïl ;de fié l'avoir fait tomber que
pour eu faire le inari'lie-piMt du nouveau tyran
/jusqu'alors; et lorsqu'il: sera décrète .que cet;
Dans tous les:i:as;ou l'accuserait avec justice,
.indiviilu,. il jii'est; et elléscraii Toivée de s'accuser elle-meoie de

' aussi augusie.


que des conséiiue.ncesides lois i constitutionnelles
comme de-

au

Sans-diiute si, a prétendu le prou-


çpinmepn
ycrr nous aviôni le dniitr de prnnoïtcer irrévo-
conséquences. cableméntetsàns la ràlirîcati.on .() -peuple sur
Que si celle pré.-omption trompe 1 espoir dés le sort dé fiouls X VI; si nos fonçons nous en
• leur apprend qu'ils ont niai saisi, mal rencontre,
laire-eit'repniissêc par l'ôpi-iion publique; que, je .lirais: notre devoir esljà; dussent l'ingrati-
ritiiyèns àbiisés, lious.ejf: punir uiviour, il faut
le réinpliri'lialanrorserait uncrime. Mais les
orateurs qui, avaient pompeusement annonce
quant.Soit en cliauœant, soit éh -uiodiflanf çutte ces .'preuves ont dit des- phrases, et; n'ont pas
loi, co iforménient à It voloiilii irénérale, qui
.; Il n'est personne, vousa-t-oii dit, qui n ait le
Les victimes
!
ci-devint roi Quel moyen la'-Conveiition-nalio- du 10 août vous, ie demaiidi'irt elles vous crient
nala, aurait-elle pour réparer soif; juponiént, si, Je los ènliMi'ils.au'.ssl.iitûi, ces généreux mar-
après l'avoir condamné a mort nu l'avoir ex- tyrs de la'liber(é,
publique
Je les entenils s'ecner, non pas a- ta LonyeBH;
tion naiionalé senréinenf, mais à tous leurs cpil-
Serait-il en à' citovehs, mais à leur»' fr'M'és de Paris.et des dé-.


parlements Salivez la liberlO, assurez la liberté,
bannissez une fiiirifè pitié'qui pourrait la com-
prumetlrc; irârdez-voiis 11'une: aveugle fureur
nouveau se présentait sur
Si, al'aW.e
d'une faction Imbilé à proliter. (le
qui pourrait lui devenir funeste!
L'inl'iret (le notre vengeance1. Un est rien
la mobilité des esprits, «xercée à préparer les "dévoilés à.la mort pour fp plaisir d'être vengés;
llii imparte dé, calomnier, à se fnirê ensuite, nous ijq le seripûs-jainais os,i7. si la liberté pé-
qu'il

'•
,'
atillrè ilu peuple qu'elle trompe et qu'elle abuse,, étéfaite:
un mérite de les avoir prévus, de le; avoir an- On à dit, et souvent celte objection a
horidti 0 .j 'V Dès qne là -Convention a voulu, juger
D'unee faclion qui se pare des livrées du pà-- b|)!i'*ée qu'un (ribiinaj •'•riîisyraj- de soumettra
tribtisnie comme le corsairè-aqbofeilescouleurs
du biitiment dont il veut surprendre réquipnse son de
jugement a la .ratification da peuple, avant
le faire exécuter. >:
D'u faction
ser to résistance, pîrle frois-
is les

('.•.
ressorts de la
senieit des dissension?;:et le :dééhirement de d'après^
l'anarchie •".V.1
des fois préexistajittis,cest-a-dire da-
près-des actes authentiques de la volpiité fténé-
7 "Si" à l'aide, dis-je, de cette faction, après une r.ilë antérienrementexpriméé.;et qu'ainsi, en
prononçant que tel accusé doit subir telle peine,
il ne faitqtie déclarer que la volonté générale
table de cet état d'anarchie que l'on cherche a est qn'il subisse, cette peine: et, qu'en ordon-
perpétuer, et dont l'effet nécessaire est non seu- nant rexccutipn de son jugement, il ne fait qu'or-
leme1t la lassitude ét le découragement,mais le donner l'exécution de 1e, volonté générale.
disent que le peuple nflus ayant "confié tous ses
droits, tous ses pouvoirs, toute sa confiance il
qui exi»e, qu'un, coupable soit puni, et sur la ne peut avoir d'autre volonté que la, iiôlré; qu'il
politique, (lui -placé •au-dessus de toute autre est, .par ^conséquent, inutile de consulter son
considération l'intérêt de la liberté, et qui veut; vœu sur le iugeiriejil du ci-devant roi, et lors-
avant tout, le salut de la ilépubliqiie et!a Cpn- qu.unjnstaiit .'après, ils oppiîsent \m\ général
v Ventiou.'n'u;'a.iît pourro^ie aucune loi, c'est-à- la Conveîition leurs moyens auordinaires
dire .àui'iin acte de la volonté générale anlé- de de
resistaiicé,' ils répoiiileiit, lorsqu'on leur dit
et sous le rapport
mesure: i prendre il la teine,
s: et spus 1« rapport de là politique,:
ilélauldo la volonté fiéiiérale aUlérieuroiuènt
exprimée, çiiiisulter la vj.lonlégénéfàk'a'etiicile; .11. existe, jious
et il lié lui est pas penus; démettre sa yOluntê:- dans dit îlobespic-rre, un parti
.majorité; sans oela cette majorité lie
Si ces rairons avaient encore serait pas peiTOanenti. ('m n'v verrait pas ton-
besoin d'être jdurs.lcsniêinék indi.vidu.-i,
appuyées,"j'invoqueraisà: lenr appui l'autorité
de cet lioiiime immortel que j'ai déjà' cité,: et La La réiionse <"st:sinip|ê/
'

dont mémoire vivra': 1
peuples. libres, celle de Jéan-Jacqùcs.
Lorsqu'une fitetionaafrètéuii,plan, qu'elle le
parini les suit, qu'elle 'rallié. autour d'elle un certain nom-
'La souveraineté,dit-il dans son Contraisoeî il,
ne peut être représentée, par Mar.iisoii qu'elle toute sa pureté. le.culle de la liberté, avant que
fepi(ésente point sesvrais.ses sincères iiiiiis en eu-senl été eloi-
se ello"esl iamêine ou elle e<t rivaux
autre, il n'y a point de inilieu. Les ilé|iutés du
peuplejnè se sont donc el né: peuvent être ses lart dftcalpmnief; >d;iiis
représentants; ils ne 'sont quésesconiinissaiivs:' qu une proposition a été énoncée, un endroit où lors-
où une ca-
ils ne rteu,ven.t rien coiiclûre iléfiiiiiiveiii.tiit, l.e lomnie lancée parun des initiés et sanctionnée
peuple anglais croitêlre libre, iise trbmpeïniT-
il lie l'que
parlement; sitôt qu'ils Vont élus, il n'est iiéii;
chose; lions voulons* qu'il soit tout dans lu
Rénubl ijiieTrânniise,
t par certains applaudisse neuls, on é;oule avec
durant l'élection des membresdu complaisance tous cçiit qui veulent parler .Inouï,
ou, Ion imposé le sileiioo le plus •rlafîuréux et
le plus absolu à ceux: V| ni voudraient parler
Laissons-lui donc sition par de l)o.iii!es: raisons, et de rérùter des
dans tous les cas où il peut i'exercer. nuls calomnieux par des laits vrais; dans un
Je porte regards sur ce <;ùi endroit enllii où.l'on s'encliaine la veille à l'opi-
nous environne, et je v:)is que clans l'état (10 nion ..• qu'on .professera, la calomnie qu'on

iiîùii,
est tir
si
il -n est point d'elforts (|u'ôîi ne laVsè, point île

l'aiiarcbie, si
par pour
qui lui
combler l'aliwne c'reiisû'
voisine, d.ii Vléspbtisnie.
/'Partout, dii sein lies divisions, on cherche ;)
faire1 -roiinitrcla tyiann.è; et eeux mémo' des
(lans lordié qiié ces. opinions, ces calomnies
toujours soutenues par -bs mêmes boni'iies

point encliiiinosà son cliar, q'ul n'aiiipurtciKint


(|U a. eu.yniêiues,sont ilûfia'i.'es1 de tiiule complai-
la liberté de, leur esprit et dé: leur juïeiiient.
..lais cela. né doit, arriver cl arrive ell'ei-tivenieiit
que dans les questions qui oiit ih's rapports aux
intérêts privés de la.laclion, cl jajiials dans
questions que des rapports d'intérêt
les
:iiuels e forts pour rendre suspectés les intentions (.'cneral. qui n'ont
•• -. ••;
de la.iuajprité étla rendre clieuse au peuple. '"est ainsi ;qiie1pulies, h* .fois^ifil îi oie ques^
Là.V'irtu, tous a-t-ort dit, réside dans la tion," a'.la Convention nationale, du
compte de
la commune de. Paris, dj roh.iiiiis,,iion delà
dit pou 'la défense et la jiistifiuatioii de Louis, Paris, île, l'exécution des: |s
inuiiiçiiwlilé:de Paris, (in mode, n'eieclioii
,.[ du îvlàblisse-
in.iij tic l'ordre àl'ai-is, l'ela piiis.-ance ile<pb-
que ses di;fenseu:rs eux-iaê:nïes. tique qu'exiM;cent; airiicm dé laCi.iiveution
OÙ son en effet, les crimes de Louis, sinon
dans m pri.lectionqu'il a (loti -.la quelqii.s niembres: de san cnmili! «Icsunéil-
làiïi-e, dont je ne c|lcrai.:piiiii-exeiiiple,iiue le
de la volonté 'île la.n.iajoriîé,
liiininorito contre W relaljr à IVifdre donné par six inemlirts de
et dans les, moyens qu'il a employés pouf l'aire ce coulile, sa ils flélibé rations préalable, <1 ainêiier
triompljer cette résistancB.
la vertu
Çomn e
i- *'
Il n'a irait donc eberebé qu'a faire trioinnliér
i
un citoyen et de mettre les scellés sur ses pa-
piers, lorsque vos décrets ne peiineltenl
ces
aeles extraordinaires et toujours extrêmement
i ansereiix. du pouvoir arbitraires, qu'après une
s.opbisn ces bonirnes <|tii veulent (iriser cn
"en délibération .et iin ordre arrêté et sisiié par
La faction qui n'était point indifférente aux
J'admire surtout logique de ces
messieurs, lorsque, dans un moment ils nous
'cunipl.es ile, la coniniiiné; a-l'oiranisàtionde la
iliiinicipalité, au mode de l'élection de ses
membres qui pouvait en «xclure ses créatures
et y appeler des iiommes i'Ios |»sj le, iiç; pouvons nous lé dissi-:
seul intérêt du bieli iiuMjçs; à/ feséciition'des:
lois' qui rerivcrsaient.la'puissaiice arbitraire"et'

il de[lent1 1 son!,
projets' qu'elle ne
l'ordre qui. déconcertait:* tietiue.ijl d;i!i<_ leurs mainsje
peut faire réussir qu'à le., Tav.eur.du désordre et (il .des aiîitiuionsx't (ies.ëhtciîles à Paris; ils pré-
de l'anarchie: aux nien'ifircs du ^comité ilcsliri parent fin jùoavenjent pour la dissoudre^ et le-
veillançe,

il sa
llë.v(iùli^l et dont elle ïli; si .grands" ilitnc.ee jugeiuent,
^)ùe la nation Je tin^noiiee

l,
èl|e SiMile eii â;li". droïtjelle seule peut ilonner
salle île sé</cris, (le
fureurs, et vous a t èllejiie?o.fc fatigués dé sa
ses
ré "conimandé' l'obrissaii e et iîiterdit le
Ne balançons; >mr[i:is:à le lui soumettre n\>.

que
/ordre!et.du silence,
d/rnsles
> "r v
d'un intérêt
"baliiiiçons pas.à

cure,
ne. pourra plus avoir ,iii le caractère
ni
cet

Il II faut, disait-on il y a quelques jours, dans


cet eniroit que je vionâ dé citer, (un çrrand
;V*^
'Car Pinsiirrection n'est que la résistance k
i
nombre, des inembres de telle minorité veriiwme lorsqu'on lui demande.
xm yi'çu, et qu'on lui
y étaient réunis alors)il: faut, ijin1 la offre les uiàyens.dy J'exprimèr Itln/enieitt.
ïi noire volonté;
jieyojilons pas vous souiiiellre
smiiyr ,[e p?tijih'l qu'il, sv
Oiiel qi:e soit, sur l'esprit du. peii|iie, la puis-
agilatebr-, que ïrapperaArson.tour la fa'ulx des
yèiiKea'nccs, île ci-tle .iiitice. universelle qui .tient parles qu'ils hii dis-

,filet
tribuent, ils ne; parviendront jamais;t persuader
aux citoyens .île 'bonne foi qu'ils doivent ié.
Inetirè en insurrection c'esl-à-ilire^se rassem-
et en armes potir exprimer
K-t-i maintenant d'autre inégalité que celle des intentions qn!oii leur ilenianile et sur les-
uuelfes piili'ur j>ll're1de.s'«xpHqner paisiblement
légales une sédition serait
exerce;? 'V '•-
il il atîi;nlat h lu "soiiveraiiieté nationale, et le

Kl l'et]
iHupi'vhé. shjon ceux qui cntravi-nt
chaqiie joui: ses délibérations par les clameurs,
les vqi: leràtïons et 1(! (il nulle
qiiole peuple, réuni en a.-semblées primaires-
faire |» ê.liniiiiier leur vjôlhrité privée sur C' Ile on de communes," prononce sur le sort du ci-de-
de
sons, toutes les toutes les
.laiiiajorité,einpkm'i
la plu» scandaleuse etde la plus mélVrisable tac-
vantroi, et refijter fesiu yens que lecomitti. de
liVislatiùn a alléL'iiés poiïr en soutenir l'inipos-
ti(|ue, murempêcher l'expression dé la volonté
'jjénéra e eii eni|iecbant le président. demettra
a l'.iur accepter; la (loiistitution, dit comité,

rien
r .* ceux niais |ioùrprononcer sur la vie
devra ri;pon"dre;

le
siâon ipii
aux Qui voix 'en V cni|i0cIi'6, d'un homme,- il l'an! l'iileiidro l'accusé s'il/
op'posént
saiiscisseâses liéLibérations /le rçlo suspensif, lé droit liai tiréj de parler U'i-ménie à ses
tuniiiltueuse résis- juges, fies deux condijfons élé ïentaires sont si.
difficiles à Tcniplif quenous nous dispenserons
yui 'eu einpècheenRli, siijotrçeux qui, par d'en rapporter/]! inlinite. d'autres qui vous for-

(les
une si) de clameurs qu ils pro- é£;iléin,eut';à, rejeter lé projet de sou-
loulou jusiiu'à épui-c.mont dé force», réduisent iiii'irre voire juiienïeïii la,
le, ratiliçation des


pré.si lent pinirait invltre au.vvoix, Je réponds à cette qu'il est.dans le
rbiiéuiieul ainsi. dans de, -jugement de LpliisXVi,. comme dans tous: les
heures entières, et parviennent eiilin souvent îuL'eniénts criininejs possibles,deux points dis-

Et cm titre qui •? '{" .//


;'•.
Celte distinction siilisnté infnic dans l'esprit
de Ceux qui, niettiint.âj'ecarltoùlesles formes,
Conl contre les caisses
na- veuleiit que le çi:deyàni r:>isôit jugéen ennemi;'
contre ceux
•. Miiliereiàf.ijl'er. nuLont dcsiiroiiriélés nio- /car il en ést/ènçercas..prisonnier de guerre, et
de donner la

.Mais au peu))), au peuple de Paris surtout,


le

être en état de
et
miirt à un prisonnier de guerre'sans .avoir
constaté d'iiiiê. niaiiiéré
aux nalions aux-
sang
'quelles la justice universelle a confie la surveil-
ah, combienelle lui seraitfuneste ••" lance et la garantie du droit des gens, et qui
.|jhëérjiili-|ip^ibiè..(iHh;yiiuseussiez un moment
.-droit sacré, que Je |>ii.soiiiiiër immole avHil nië- Ué:ti:iiVm||h<tVar,cjiiipeiitc-àlciili'r h-s triTçts de
iVdésjrg.iiiis'a'iionet de j'iinariliieV Mais ce mo-

la lui suprême le sa jiuhlic:


Salis
d
(toute, il est impossible que nation
enSS
ï^àrb (Ipht^pus seriez écrasés..
tière'sé porte simultanément daiis|e même lleiif, t'fclWniWès1hoinnies '(te bonne foi
et qu'elle s'y féiniisseenf massé pour enténdj'e-.
la «éfeiise de Louts; examiner
;viction et pronouçé*4.siles
«usé sont
leï pièces
o'ii lie soiitpasic6"s.!aiifs..S
sI! fi .ceux .que vbiis égarezet qui ppurraient,deve-
est est afc* r;les instruments î dè; vos crimes: parmi, ceux
F
que vous

j|Ue ypûS: voifs:, ai tachez par des proinessos que

le ''
!7.jyoïfs.Tjç.:Ii<;V'<iri!?À."1p*i's,"ïl'P"Iriniveratt.qifi vous
smr ces. fmt iïI c'est sons, ce râpp"rtqlicj'en-
,tends te décret: par lequel: elle
le ci-devant roi. -taré
v'i
qu'elle.
-='i:: :;s\
Mais après que l;v Convention n.itionalg au ra
prononcé sur les faits* Jili rès'vq ii'el Je les aîi îà
déclaré!! constants, le pènpiii:aura-t-il besoin mcvuies nuiïparj'dl'svmi'lifs qui fout beaucoup.
(l'entendre i'acçiisé Aurd-t-il' hèsoiri des pièces plus d'Iionii! iHSa leur .prudence qu'à leur çùii-
iiiénaïent aujtsHrd'hui se tourneraientalors con-
«lïreté" qW foiis.lui proposci-èX d'avoir sons les tre Vous.
tàintsti lui serà:t-irîpas"&|i;nioins!Tafi|ede "(lrtiiiiçiliaires,etc., avec) a tyrannie que <"oiis
ne
dans cet éi/ardqu; sur les arlictes
constitittioniielsqui serOut-proséntosà sadéli^

en
vos
àhoyeurs
ile..s6clî6iis;.qur
en
^lpijjnénl
ious
bpralion Tout cela; ,le se :féra-f-il jiàs aisément

consipinmalcurs pour açlictcr (lïs arlisahs qui


pas le droit d'îippliquer la peine.,ou de pas le Àili'Uileiil .diitraya'il: e| personne qui puisse leur
droît'dé prononcer s!iV les' iViits, etc.
II nevniis :nanque.plus.(]iié.trén.faire unvaste'
'ce principe que les ils:li!gi.Qs"uii peuple ont la
'mission expresse de ce

le font pas/ils ne rèniplissi'nt pas foule Pétei?<ruev

et
,mais, je y<His je:ivpète,.le (iénuueineijtde cette
On a oute: lé peupId-SiSuilra peut-être enten- sanglante traiiédii" seraittoujours infaillible-;
dre le ni; les pièces. meut la i>unilioi) dé vos forfaits.
Eh! messieurs, vous Mri t'ai tes. celle. objection, J'en atteste "lés" courageux Bretons, qui l'ont
J'en altiste les bravas ;.ha Ijîi a ri t s tin Midi dont
1 donc, selon vous, ce bon peuple que
11 peut l'ainour de la'lïbcrté est- pur et%ardent comme
vous eildoriiièz chaque jour par -vos, perfides et
régalez sans cesse du doucereux.et hypocrite et îles déparlrinents^quin'ont pas fait a la li-
laiî^afïe'du renard au ^ipriieau, :peut. donc,; bcrlé i\es sacrilicrs imuiêsises pourla^voir périr
selon v iiis, avoir l'absurdité d'exiger une chose entre bs [nain!! de
bt vous vous intitulez les, amis, les 'vertueux
in&ft'iirs dictaliire, au prtùi'ctorafi etc..Méditez-lès aussi,
Certes, tes {unis du peuple, si tous vous ((iii vous étés, èncuâinés ,â leur char, et

ou de fous, nés dans l'ésèlava^e et pour rescla- voiis.Vont promis;


.Songez qu'rrirre liousqni vpulons bannir le
pour cl asser.ses ufaîtres. qu'il faut inaiulénant règne de la licence et ,;dh l'aiiarcliie: nous qui:
amuser quelques heures avec lés mots de liberté ne' vpulôns ni dominerjii'êlre dominés; qui
et d'e ilité, vous en avez conçu une étrange voulons la; liberté," rien que la liberté;
souinis qu à qui
elles.:
vou-
lons obéiraux. lois'et n'erre
lorsque vous; prétendez lui forger. dé* nouvelles qui voulons que persontte. ne puisse se dispen-
ser dé leur ohéir, etqne janiais elles né puissent
chaîne; lui donner déroUyeaux; maîtres; lors- être violées impunément.; et voijs qui vous op-
que vous aspirez vous-mêmes à led'ardeurdevenir, et posez sans .cesse h lios efforts, quj. vous faites un
lorsqu vous vous agitez .avec tant pour ;ieu
de cphsunier iios séjuices en tum|tueux
faire sortir ce nouvel' or,
de chose du chaos liais, qui senibiez avoir formé le projet de rendre
niez une troisième,révolution, dunt vous en
cesser Ue prêcher la
vous e:i serez
nécessité. ;(l);llan«:ini(> snrtioiiiil il y a 3 4.000 fit.ivoiis. îles
(ti'liliératiorisont été prises au nombre ile^S'i vohints;
vous-mêmes les victimes. plupart; dès sections, i
'f'X-,CfM,^>i^krl.'i. ;'
teront pour l'applicationde cette peine seront
Inscrits de suite dans cette colonne.

:Il'sera inscrit sur la seconde colonne expul-


sion iu-teriàiiire de là lièjiablijiu française; et

sur
lès noms des Icitçiyéns qui votercintpour l'expul-
sjûii-serpnliusçrits sur cette colonne.

''•

Il |l sêfa.ïnscrit sur la trpisièinecplonne dêien-
ïi<»i,et.Tles hoiii.s des citoyaus qui voteront pour

:?{}~:Sï'-ï'-i;$&-?-
,ycûx
par dans
L'insçrip'tipii se
(lu président et
cette colonne.

fera parte secrétaire, sous tes


de (feuxeenseurs lipmmés
la forme des scruta-

[)aile le cas où la.inajorité des suffrages se


rëiiuirait pour "l'expulsion du ci-dévant roi, la
Convention nalionale- pu': lés assemblées jëgjs-
-lalivès qui lui succéderont, pourront le .détenir
"Jusqu'à l'époJlûe.ou- il sera possible d'effectuer
l'expûlsioii
sans danger p.)ur Iîi tranquillité
publique; et. dans Ie^ca-i où la majorité se
réunirait ïpour" là détection, la Contention
nationale ou les asSeiiililées législatives qui lei

''
doil.iivia, à la. tribune, s'il a:(« s'il li'ïpas liù suçcéileroiû, pourront déterminer l'époque Où
la iléleiiliqn cessera (l'èire nécessaire à la sii.rélé
publique,
qu'il aifeonspirù (outre la liberle de l'iilat, et faire cesser et arrêter les mesures à prendre pour
cette détention sans danger pour la
teurs il i dedans et du dehors.
•' • ':" Art.;2i
L'article 10 ci-dessus sera souinis à la accepté
tJëlibé-
Cnvifl ou, la iliilion enliùre, reunie eirasseni- ration des assembléesprimaires, et sera
ou rejeté, du modifié par elles..
j'j(.
soit
l'in- :i
li'rï.'l

voyé
'•:.
-qui
puissaiit de la liberté, du salut et de la
Iriûiiliii'lliië pulilique; en conséquence;-le décret*
par des courriers extraordinaires aux qua-
c^iMÀi-
l,ë décret de ? Convention nationale- oude
i à laquelle l'expulsion sera ellë'cluée,
l'èpuque
soit l'épiiqûe: à laquelle sera possible de faire
•• Art, '}.:•- -<•" cesser la délenlipn ordonnée par les "assemblées
primaires; et les me^ures.ile sùreîé à .prendre en
dicret sera envoyé par les départéuients, TaîSaiïl cesser .celle délënlioii, nepourra ôire
,•
àu.i p des courriers extraordinaires, aux (li- ;e\éoUtë:qu'après avoir été soumis à la ralilica-
l,e
décret
de
l'abolition
de
la
royauté
et
celui;

qui prononce la peine de mort contre ceftii qui


proposerait iiii- roj où un dirlateur,ou qui, sous
une dénomination quelconqueproposerait déle-
une autorité àilènlatoire a la souveraineté
qui n'auraient pas précédemment prêté ver nationale, seront dans les mêmes assemblées
Ceux
primaires où de cominunes,soumis
au moins une l'ois depuis la Dévolution, c'est-à- ciilioh du peuple.
ratili- la
iin' depuis le 11 juillet ITS'.I,etscronl privés, pour
cette fois, du droit d'y voler d'y assister.
Art..5.
niiiire, un registre à trois Miloiinra.
inscrit tète de la premièrecolonne
de mort; etenles' noms des citoyens qui vo-
Il
peinesera
sous les poignardset les déchirements de sa
conscience, si les tyrans avaient, comme tes

A LA SÉANCE: DE LA CONVENTION NATIONALE-


liCXUNDl? .lANVIÊli 179a,;AU
autres hommes, une conscience et des remords.
Enfin, j'oscle dire, le. ciel attend de vous ce
grand-acte de justice; pour sa propre justifica-
tion. .
se
Je vais douo essayer der vous prouver que vous

el coulït. l'appel ait peuple, q>ti,devaU.elreiità-. attente,, que vous pouvez et devez juger vous-
mêmes.etccïiidamiierdélLnitivenièntLouis mais,
noiïci'ë il la tribtiiiei et iiiiprimèepar'ordre après toutce qu'on

lis à cette tribune pour


combattre ses mensonges,après
Législateurs, tous les "eil'oris qu'on y a faits pour renverser
'édifice fantastique de sa.dèfense, après toutes
La
Fiance,
Justice, et attendent ù« ils
l'Europe,!é nionilet-iitier attendent les
avec crainte et trenibleiîieriùell'on dirait, aux je
opinions plus ou moins divergentesqu'on y
râtleii'iëiit- à éri'iïîcées sur le jiigëinentdecegrand criminel,
m'attacherai 8 ;|ixér les principes de ce juge-
ment; ces principes qui sont les mêmes que ceux
puissances, à la disposition des esprits autour d'une bonne Cônstïluïîoii ouj'un bougouver-
de noib, la terrCMir qui lns frappe la sombre: ncnient, ces principes sur lesquels les bons es-
ardeur qui les.'agite et qui îioijs menace,au prits, les; bons çitoyens;.môine se partagent en-
crêpe funèbre dont on nous enviruuné, et qui core, parce qu'ils ne sont pas connus, et que les
fauteurs des tyrans et les défenseurs de la
du jugement que vous allez rendre,, on dirait tyrannie, voudraient anéantir, et pour sauver à la
déshonoreren
Louis est le justement dér? fois niïi.rpiçoupÂlile,: et perdre
nier, et que sa mort doit être la fin flu monde niêliic (einps une grande nation.
;on croirait que vous allez'ju!:er: l'univers, et que Miiisoil ne réussira p;rs, j'en jure par la vérité,
par liiliberlë.on ire réussira pas la déshonorer
ni la perdre, tant que la voix de la vérité, de
la lerrturs citoyens- la justice et ile la raban pourra se l'aire en-

elle
v'ause de tant de ?Elles ont,
lïile dit, en en'et, cet.e voix sainte et, sacrée,

.fiiumanité,"itouionrsvictime, toujours esclave, l'écoute elle


justice et voire devoir. On craint, d'une part, elle fait ehleiidré à tous ceux qui lie lui oppo-
que viushe fassiez pas justice, qu'un roi cou- sent pas t'endurcissement dit du crime, ou l'aven-,
à tout homme qui
dit à.la raison, à lai

'
de tiiusjeijxqui en ont une; elle dit,
-ne soit éternellement te jouet et la proie des conscience ave une forci' invincible
On ;raint, de l'autre, que la mort de Louis ne (Juo la raison est eu même temps la loi, le
soit chute de tous les-tyraiis,résurrection' et la.fin de la législateur èt*|e,;jujié des peuple,'ef des rois-,
tyran lie; la lélivrance et la des que celte' raison est le domaine commun dé tous
peuple à la liberté.
Telle est, dnnc en effet, la grandeur de vos Etat que Sun autorité, son pouvoir suprènic
'ci. est
fondrons diins ce moment, est rinlliience celui do fepeccliiiinaiile sur tous les peiipics,
et le.pouvoirdu ministère augùsle et redoutable et «'lui de (iliaquenaliçiisur tous ses membres,
souvérainï.'lé;'iarticuliere. rJside donc
que vous exercez au noin<l'uni; grande nation, que la
que lies destitiées du moh(lë?sont,eiiquelque es-eutiellement dans \m nattions, et la souve-
raineté suprême et universelle dans le genre
-Le monde attend donc de.vous que vous; humain. ù
punissiez, comme il le mérite et comme vous Elle dit,,eet!e voix toulours sure, que les peu-
l'avez promis, un homme qui n'a plus rien de ples ne peuvent pas exercer la souveraineté en

titre
graille que ses crimes et t'audacieuseet froide
la
tient
avec laquelle il les défend et les sou-
face de la nation et de, l'Europe, à la
masse ou par eux-mêmes; qu'il leur faut néqes-,

face tu- -toi et de la te re qui Tacteuient, contre sente lui-même, pour tout ce que celui-ci ne

si '
le peut pas faire, et pour toutes pourquoi ilsoit est ou
contre l:i voix du peuple, contre celle du sang spécialement ou généralement commis, par
victimes, contre celle des mars de son un pojjvôir speciat et particulier, soit par un
s'élèvent contre lui.
L'œuvre attend
enfin! comme il le mérite un
-
pàlaiLcontre celle, du ciel et de la terre, qui
de vous que vous
roi
punissiez
coupable
Kl.le.dit:quela |6i naturelle et la loi positive'
sont
cominè
deux' départements de la raison humaine,
'l'état de nature et l'état civil sont deux
envers la France, coupable envers l'Europe, secl}6ns31e l'existence niorale île l'homme; que
la Mis de parjureet
coup hie 'envers' le morde,
haute
pression et dp tyrauuie, du crime de lèse-
entier,
i
coupable
trahison,
à
d'op-
ces
qu'ils
deux états
tiennent
ne soiitipas entii'-renièiit séparés;
nécessairement l'un à l'autre;

rati n, de lèse-liberté, d lése-linmaiiité, en .un vis des rois et.de tous les citoyens,sont toujours
dans le premier c'est-à-dire sous la seule loi
mot in tyran couvert de '.bus les crimes, cou-
vert de tous les forfaits^ et-lui devraiL succrim- de leur propre raison; lors même qu'ils ont fait
ber iiille fois sous le poids de ses remords, aux rois et à tous les membres de la société une,
loi positive, qui, n'étant par sa nature, que
l'expression de la raison humaine, est nécessai-
rement mobile comme elle, et change nécessai-
(on Partiel (d< l'Oise), t«nie 28S ,n« 14t. rement comme leur façon de penser ou leur
' Il
manière de voir, qui ne peut être ni égalé ni Elle dit, de plus, quèçette justice naturelle,
rôciproque; entre eux; parée que nen n'est égal, rôéltéjiislioe souveraine, cettejustice paresseuse
rien n'est réciproque entré le tout cfla punie,; lie ressemqle qu'à éllé-inèine, :iié reconnaît
entre un peuple et un ,roi, entre d'autre autorité, (J'autres formes et d'autres lois
'citoyen, entre le; 'souverain; et Iqs sujets, entre que celles delà raisôii etdé la nature eslitoutj

les
tous et uii seul ou quélqués-uns/en quelque est que. tout est en elle.
Ênlinelledit quoj.dans cette grande cause,
/ il-ii'yr a qu'uiit' clioseà ifaire, c'est la justice
nbin.lire, par le plus gratij iiômbre de' leurs; ré- qu'unéclic^éà. éviter» c'est l'injustice; (nais
qu'ilfa.ut.alisohiineiit.juïcrJit faire justice.
moins là raison: prwuhiétvlcur. intérêt iftjusiicet Oui,:çiloyén.s,.il:n'yà point dé niilieu, il faut
mèiiîe, et leur salut la suprême, loi. r. léî rois iiiiMit ié droit

:in.émbrés de.la société; qu'el.lï'S le,;sont; !i.éce:s-


sairenieht et de force de tous les crimes d'Etat llesïdiius^lâ hatuje'dériioniineetdesdes chose-
et par conséquentdés rois parce que, dans une -il esl dans la iiécessïté, fl.ii si l'on veut, dansla
cause pojjtiqueydans une cause générale, dans fatalité :de la cotidilioiiliUmai ne, que les nations,
s')icnt.|ivroé.rà la yoloUti1, aux. caprices,; à la.
tyrannie d'un hôûiine, ou un honinie à la jus-
tice des nalions; à celte justice, franche, loyale,
solennelle, infaillible, qu'elles exercent
du ciel et de la terré, en présence du genre
la
lace
humain; iiifaillible-'î-uui,iillaillible car, si la
;yoix; d'un peuple; ii'ëst; [«as toujours la voix de
,l)ieii,e|le e't au moins dans sou sein l'oracle
d'iijjusiice, que les naliôïfsniê;nèsî eiifin parce le plus siïrqu .o'ii puissé'iOnsuller. »'
3u'il: l'est point dans la nation de pouvoir, Lès .nations, à moins.: d'avoir perdu le: isens,
'auto 'ité au-dessus de l'autorité nationale
qu'il. <;st contradictoire, absurde iuôuie qu'il aliéner leur souveraineté, abandonner le soin,
puissaiy avoir et qu'elle puisse reconnaître un delôiir bonheur,' et livrei1 leurs destinées aux
càpriccs.d'iiîi tyran elles, ne peuvent, sans être.
à la l'ois absurdos et ins.însées, se livrer sans
d'ilcco rd avec elle-inêiiie,; -que
le. droit, positif le contre leur
défeiiséà leurs çoiips, oii les couvrant euxririêmei
dé souveraiuiMé; et, si ;da"ns un tiioihent de
justice
les lois <|ii'ils ont faites ïie" sont pas u il abandon déliré, ùii.é uajion avait renoncé au droit inalié-
dés principes éternels, de la justice et de la raison nalilé di! lés juger, elle devrait se hâter de le
reprendre au preiuiêrminik'iit où recouvre-
on iie prescrit pas; que rien. ne peut détruire, rait sa raison, et se saisir en même temps de
"que les erreurs lés plus longues dii genre humain tous les deux, si elle n'avait jamaisjoui de l'Un
ne sauraient abolir, et, auxquels les nations
n'oiit jamais pu renoncer, parce qu'elles n'ont
[il de l'autre.
On aoso dii'é que, dan? l1' cas, l'inviolabilité
serait un piùgé.teiKlu aux rois, dans lequel ils
se trouveraientnéééssairéini'nt pris. Non ce'
-Elle dit, cette voix toujours juste, que la sophisme lié trompera personne; non la loi dé
la raison, la loi dj! là nature ne peut pas être un
sôciètii eiitière, sonl? faites pptir-, lé bien, pour piege; l'expïession'du respect pour un homme,
quelque "grand qu'il soit, ne peut jamais en faire
f avnnlajre de tous, et non poitr rîntérét d'un un ['!eu: une enceinte tracée autour d'un
seul qu'une nation, quLest ce.^toul ;pàr'qui et monarque contre les attestais des scélérats, ne
pour q li toutes! ou. doit être, par qui tout se peut pas être le. privilège ou le droit de le
fait ou (toit se faire, né peut être subordonné à devenir. Jaùjais un hoinine, un roi même, n'a
aueiïn intérêt paBjculier; que le bonheur, que pu enleîidrè par,:i'iuyiojabilité,"l'impunité du
"•'le saliil dé ce peuple, qui est le vrai bien, (,rime; 'et celui qui, la" réclame convient de
j'uuiqiebien, tunique nécessaire, ne peut l'avoir commis..
janiuis être, js né dis pas sàcrilié.'niais seule- On a dit encore qu'on ne pourraitau moins
Simili Louis que pourlescrimes postérieurs à sa
échéaifce, étqu'il;, n'en a i point commis depuis;"
Eilé dit encore que le droit ile faire les lois, et iririi je dis qu'il ,en;coinniétencore tonales
,est droit de jiijiY soùvDraincnienldecequi
convient à tous, dejiii/.T.êtde régler souveral-, son crime, parce que c'est, lui qui J'à allumée;
Uèméut loiit ce qui, intéressé la Ilépublique,et que tous les meurtres, tojs les assassinats, tous
surtoui son salut ou sa p»rte que.législateur. les crimfs de nos ennemis sont les siens, parce
que c'est lui qui nous a siiscité nos ennemis, et
que c'est pour fui et en son nom qu'ils conti-
des citiyens; que le droit'de juger, suivaiitdes: nuent nous, faire la guerre je disque tous
lom l'ailes n'est exclusif du droit de jugér^élon malheurs, tous les crimes de là Ilévolulion
les priicipes <le l:ï loi naturelle et de fa simple les et de la liberlé méine, s'il en est de vraiment
tels, sont ses crimes, parce qu'ils sont tous son
ouvrage, parce;qn'il les â tous proparés, causés,.
et noi pour le juge universel, pour le juge provoqués; occasionné?, ou par de"smacliinations
le .législateur. "•>
suprêmedes intérêts de l'Ktat, en on mot pour sourdes ou directes, ou par t'inertie perlide et
.' :/r la résistence injustequ'il a toujours opposées à
rois teur intérêt, à être jtstes, et qui puisse par
la Révolutionet à la liberté; je dis'enfin que conséquent
même
son existence crime est un crime, et chacun de les contenir.
moments un nouveau qu'il ne peut Mais,iijoute-t-on, là mort de Louis sera un
ses une facilité et un encoura-
trop tôt expier, parce que son existence est la obstacle de moins,
cause et la seute cause que le sang humain gement aux ambitieux our essayer de monter
continue à couler, que tous nos maux augmen-sur son troue, un motif enfin de plus aux puis-
tent, s'aiïrisout déplusen plus, etqu pourrai! sances étrangères de nous faire ta guerre pour
Je le dis, je l'assure, parcequeje l'ai prouvé, C'est une singulière facilité, il faut l'avouer,
un étrange encouragement pour un ambitieux,
prouver le contrainre. pour un tyran, quele supplicede son semblable,
Je sais que, grâce ¡¡'la faiblesse de l'esprit et que la perspectived'une mortcertaine pour celui
à la profonde corruption du cœur humain, on qui pourrait être tenté ce lui succéder, ou de
peut, avec quelquetalent, faire pour un instant suivre son exemple c'est un étrange obstacle
problème de l'évidence et de la nation; mais aux vues ambitieuses d'un usurpateur, qu'un roi
un
heureusement la lumière de la raison et de détrônédans les fers.
l'évidence ue saurait être entièrement éteinte, Que signifie,je vous,:prie; l'idée de Louis con-
.et si l'on peut trahir les natiuiuet faire égorger servé à la vie et retenu dansune prison, pour
les hommes;on 1/etue iioinl la ivnlé. arrêter ou contenir les ambitieuxqui voudraient
Mais,si la justice réclame {a mort de Louis, s'élever sur son troue? Que`veut-ondire par là,
Iesconsidéralionspolitiq9es,dit-on,s'y opposent. et quel rôle prétend-on lui faire jouit.' Qu'on
y a-t-il donc, peut-il y avoir dos considérations se rende bien compte de ses idées, et qu'on soit
politiques qui soient réellement en opposition de bonne loi. Le tronc est-il encore debout ou
avec la justice, qui puisse la forcer à se taire? Csl-ilrenversé'? Kst-il vacant ou rempli'Louis
L'honnête est-il doncjamaisl'ennemidel'utile' est-il roi euliu, où ne l'est-ille plusL'est-il encore
eu un mot, oupeut-ilencore devenirM'ouniuoi
se rencontrede quelquefoispour l'individu dansla veutr0!i lui conserver la vie? fol-ce pourlop-.
constitution ce malheureuxmonde,exisle-r- poser à un concurrentet lui rendre la couronne,
elle jamais pour un peuple, une grande ou pour les empêchertous deuxde la reprendre?
Ou'esl-ce qu'un tyran en réserve pour l'opposer
Ali!s'il en en était ainsi, si on ne pouvait ni à un autre tyran Pour lui servirde barrière
des tyrans pour assurer sa
h
jouir de la liberté sous tyrans, ni se délivrer 0" d'epouvanlail? Kst-eele droit,
liberté, quelle Il. cet homme et de soi parti
esl-cc. la force
qu'on prétend
étrange, quelle hoeriblo contradiction serait ce présenter comme objet de respect ou de terreur
monde! Il serait donc l'éternel séjour de l'es- son adversaire i tst ce enhn pour empêcher
clavage et du désespoir; il n'y aurait donc plus ses droils cl ses prétendons de passer sur la
ni dieu au ciel ni justice sur la terre, et les tète de ses cillants ou de sa famille?
homm seraient léduitsà tourner éternellement
dans le cercle tic malheur,sans pouvoir jamais .t-il encoredesforcesautres que celle» qui sont
nous pour le u1-
en sortir. Citoyens, s'il eu est ainsi, notre sort
tablir sur le troue; et qui poumiioiilcgalcim ut
est décidé; une telle destinée est insupportable,
même en idée;hâtons-nousde la terminer; et servir son successeurquel qu'il peut être, ne fut-
ce que pour le venger Lui-même,et le despo-
tisme de tous les rois'?
de poussière ou de boue, dévolu aux tyrans, L'n ambitieux qui aurait forméprojet de se
saisir de sa couronne,ne trouverait-il pus faei-
lemcnl In moyende s'en deharra-ser, ou même,
)lais est-il vrai, connueon nous le dit, que de le faire servir à ses desseins. Louis X\l vi-
vant, peiil-il jamais, être autre chosepouriimis
mort de Louis, et nous lient invinciblement à qu'un germeétemel do dissensions et du dis-
cordes, qu'unlion Itirii'ix, toujours prêt a se
que les considérations politiques sollicitent sa déchaîner contre nous parses propres elTorb ou
mort avec éncore plus de force que la justice par les manœuvres, de quelqueparti •? Enfin,con-
même qu'elles l'exigent impérieusement, et que' server un tyran pour se défendre d'un autre,
c'est 1 rahond'Etulsurtout qui'en fait unené- et n'est-ce pasle moyen d'en avoir toujours un,
sûr
cessité; je soutiens enfin que la crainte de la peut-être deux en mêmetemps qui se dis-
mort st le seul frein que les tyrans puissent
un troupeau en le déchranl, et qui en la.-scnt
avoir l qui puis-e les contenir.
En et,, l'intérêt est le mobilede toutes les leur proie dans le sang etpolitiques le carnage'?
peuvent-ils
aelions des hommes, el surtout des' rois et des Des républicains, des
usurpateurs. L'intérêt de tout ambitieux, ou sur conserver, peuvent-ils même concevoirl'espé-
le troue, ou qui aspire à y monter, est donc évi- 'rance de se rallier 3':Louis,même pour le faire
servir d'instrument con re un usurpateur pour
Bancejcette puissance arbitraire avec laquelle empêcher un concurrent de s'emparer du trône,
on peut tout onmot, est tout, où jouit de tout, avec aux risques toujours, imminents, toujours re-
laquelle, en un le Jeapote peut dire il il' naissants de l'y voir remonter lui-même, et
a que moi. L'intérêt de tout ambitieuxest évi- venger dans le sang,et 1l'esclavagede la nation,
grand Dieu.
demment ce pouvoir, s'il n'est contenu par l'in- ses anciennes injures Quel g arant,
térét plus grand de la conservation de la vie, IJuel défenseur de la liberté qn'unceux roi qu'on a
eans layuelle on n!esl rien, et par la crainte de détrôné Et quelsrépublicainsque qui pro-
il n'y a pins rien.
quell
posent de pareils moyenspour la

Il n y a doncque la mort et unemort certaine l'on contient les ambitieux et les tyrans
défendre Est-
ce ainsi qu'on fondela liberté? Est-ceainsi que
Est-ce
qui puisse faire trouver aux ambitieux et aux biende bonnefoi qu'onproposede pareilles con-
sidéretiüns pour arrêter le bras vengeur de la Citoyens, voust'avez entendu, Louis vient de
justice, et faire tomberaux pieds du Lo-iis le mériter encore la mort; les puissances viennent
glaive déjà levé sur .«a tête coupableVXm, ci- elles-mêmes de l'y dévouer.Ou nous menace si
toyens, i[ n'est plus permis moinede suspendre nous o.-ons juger Louis?Louis nous menace et
Sunarrêt ut les cuisio. -rations qu'unvouspré- nous osons le" juger; eh bien! cette menace
sente, pour vous empêcher<tc le rendre, .-ont serait son arrêt, quand la justice ne L'aurait
précisément celles qui doivent le dûtenuiner et déjà mille fois prononcé. Un nous menace pas eh
bien je dis que vous êtes indignes du nomde

et
Uni, citoyens, un tel ennemi vivant est toit- républicains,st vous mollissez un instant devant
jours de trop. Tantqu'il vit, il sert de ralliement vos ennemis; je dis 'que vous êtes perdus, que
et de point d'appui toutes les faction», à tous la liberté est perdue je dis que tout est perdu
les partis, à toutes ales espérances,et à tous les si à l'instant même vous ne t'envoyez pas à la
em-rlsîles enneniisc.-iténeurset intérieurs runlre
lu Ké-'ubliquc.Ce. conspirations,au contraire, On nous menace eh bien je menace à mon
iliiiiiunt'iil iiécessairciiicul.ccsprétentionsel cestour, et je crois que je puis, que je suis aussi
étroits divisent, ci'S espe.- quelque .chose, non pour être plus qu'un roi,
rani'es se disiipeul el su perdenlquandil cesse mais parce que je suis français et républicain
d'eue, et I'GUIne ri'spiie en ti il que quandil parce que je représente 20 millions de républi-
cains, et que je porte dans mon Min la Républi-
que tout entière.
On nous menace; et moi je
fants ou de sa famille, parce que dessuccesseur? la Républiquedéclare la guerre
fatout
s la mojjqn que
des prétendantsquels qu'ils soient au troue n'ont sances qui ont ôsé on qui o.seroinSiwasmena- puis-
cer, que nous la fassions à outrance, toujours
au plus près et corps à corps avec tous nos en-
joui, parce ({ti'ils n'ont pas des droits parce nemis, toujours, autant que possrble, l'abor-
qu'ils ne sont pas plaint* ni regrettés comme lui da;:e sur mer, et à la baïonnette siinjerre que
même pas bonparti, siir.oiitquaii'lil s'est établi nous leur présentionsparioVit la libeTT^ou la
une nouvelle forme de gouvernement, parce mortque nous lassions le serment non plus
qu'aux yeux des hommesla possession est le de vivre libres ou de mourir, mais de vaincre
véritable litre de l'a prophète, et la privationdes et de vivre libres, d'aller toujours en avant, de
jouissances,la véritable causedu malheur, par- ne reculerjamais d'un pas, de ne jamais retour-
ce qu'il peut s'élever des concurrents et des ri- ner que dis-je? de ne jamais regarder en ar-
vaux qui se contiennent l'un par l'autre, parce rière; que nos ennemis soient partout vaincus,
que les hommes et sur'out les rois se lassent et, la liberté partout triomphante et partout
bientôt de secourir ce qu ils appellentl'infortune établie.
des princes détrônés, et qu'on ne cherche bien- Je fais la motion nous débarquions
tôt que des prétextes pour les abandonner, enfin 30 mille hommes en que
parce qu'on se lasse de tout, et que'-le Angleterre que nous
allions donner la main à Londres à nosamis, à
ment un monde n'est produit que par-, l'amour nos frères en liberté les Anglais (qui le sont ou
du repos, qu'on lui préfère toujours quand ou le seront alors quoi qu'o t en dise) contre George
le peut sans danger, el auquel les hommesten- et POt, et quePartage soit libre, ou que Cartagc
•!e gravitation.

homme bon, mais il ne sera jamais homme


tion que, des ce on
dent sans ce-se, cummeles co1"psleur (entre soit détruire, ddculnr Curtago.
Un nous nous menace; et moi je fais la mo-
décrète et on re-
peut pis entendre ces maximes, peut être un crute des compagniesde llrutlls, déjà plusieurs
d'iîlut, fois proposëespour la destruction des tyrans, et
oucomme tel ne ï-l-i1; qu'unmecliaiil. que j'avais aussi courue: et j'olïYe ma vie et
Oui, c.itoyeus-!e-Mdteurs,vousen avez trop mon bras le premier,et je me joins a tous les
fait contre un tyran poirquc les tyrans vous braves et fiers républicains dont l'âme est la Il-
pardonnent vousen avez trop l'ait pour ne pas berté, et qui ne savent vivre etmourir que pour
les irriter, trop peu pour le» effrayer el les con- elle.
tenir,trop pour conserver aucun'espoir de paix On nous menace,si nous osons juger un ty-
aveceux malgréleurs insinuationsperndes, trop ran. Vousl'entendez, nations,qui gémissezdans
peu pour n'avoir rien à craindre, si vouslaissez les fers de l'esclavage vous 1entendez ce lan-
vitre Louis,du retour de ses vengeanceset du gage aussi insolent qu inhumain,quevos des-
succes de leurs armes, malgré vos victoires et putesosent nous tenir; bougez' que ç'est à voua
les triomphes de la liberté. Vousen avez trop qu'il est adressé; jsouiïrirt-z-vous qu'on vous
fait enfin pour l'indulgence, trop peu pour la menace, qu'on insulte à votre souveraineté,
justice pour le salut du l'Etat el pour votre pro- qu'on ose braver votre pui-sance? Songez que
pre sûreté: trop, en un mol, pour pouvoir vous c'est ici la querelle des peuples contre les Dis,
arrêter, et ne pas frapper enfin te coupable. En- des tyrans contre lesthômmes, de là tyrannie
fin, vous n'aurez de paix avec les tyrans, soyez- contre la libërté, et que c'est un combatmort
en bien sûrs, que par h terreur et la force des entre elles.
armes, et par le supplice mêmede celui qu'ils Je vous adjure, nation. généreuseset magna-
osentsoutenir. nimes, qui voulezêtre libres; je vous adjure, au
Maison nous menacesi nousoson1!jugerLouis nom de la liberté, de l'humanité de la patrie,
et le livrer a la mort qu'il a méritée. Oui, ci- si elles vous sont encore (hères, de les secourir
toyens, vous l'avez entendu, les parents et les et de les défendre partout où elles seront atta-
quées, de venir à notre secours comme nous
juger, cest-à-dire que Louis lui-même vous courons à votre défense. Que dis-je ? de vous
menace du fond de sa prison, qu'il menaceses secourir, de vous sauver vous-mêmes,de sauver'
juges, qu'il mcn.icula nation, lors mêmequ'il la patrie, la liberté universelle, partout menacée
est en!son pouvoir. par les despostes et les tyrans. Souvenez-vous
hommes; que les peuples sont toujours punis
que vous êtes nos frères, queMus sommes les
vôtres, que nos tyrans sgnl-nps seuls ennemis,
les seuls ennemis"tist Relire liuniain,qïii n'est
%rieiïau-dessus.ic li liliiîiïé,,ijuhgiiiièùf ijcs
hommes;rien de plus iiloriétis ijour une ime
sensibleet '"lière, quele tiire Je lilicrâtëiirs, dés
des de ,.il!,
des crimes di'stvràîisiuoiiseulementtant qu'ils
éxislént,mais longtemps niiune apn''Sleur mort
Telleest la funeste in-
fiueuce deLouis hiit les événements et sur les
.choses:depuis.qu'il s!èsl déclaré ouvertement
peuples;de plus giurieuxbt-de plus douxquela- Teiiiieniidelà palrie,,depiiisle fatal mouvement
mort dis-je? Son- qu'il a iinprin.ié à.rJîuro|(e, depuis l'impulsion
qu'il adoiihéé- aux' partis; aux factions du de-
et :sa"vieseule entrelient les e,-péraiiceset sou-

eiiièiit vous ridlii-r.ïi n-i .ri unir;. eu: un :nipt, continuel.et imminent pour danger
upùr l'Europe et jwiir l'humanité'entière,
que
pour anéantir vus ennemis-durit la puissance 1
ypui*n'avez qu'à vous<noulrér.|.oiir:écr<iserj "lioiv
Il est dunejuste, il est.dtincnùce&sairtrqueLouis
n'est que la vôtre. Sudiëz donc la: reprendre, îiérisse
(le
pourje siilutdç l'3tut ,et de l'humanité,
lit- ceJugement ne souffre ni délai, ni appel,

qui
dépouillez eii usurpitleiirs et s'ils osent vous iii réiivoiVle î-alut du peuple et li-s
résisler,ljug(*i .'coudantliez," -frappezcomme nous
la:Co(ive,iilion s'opposentégalement l'un et il
.l'est avecvous.ltui j'o-e vouscïr répondre,car.il" le sopliisuieél
l'ignora le'!il'
que la mort dis tyrans, celui-là est sur et neces=
est
absurde, et contradictoire ce lui-uiômo, et.
serment ue ne
La preuve de cetfç propi-itton lient à tmisles
aux principes:de la souVeraiiietéet cli'Sdroits (les
lionimes,à leur- naUire,:à leur esseuco, a la
nianiéredoîii ils peuventet doiventêtre exerces,
faire initiée et ces princiiics, j'ose :lè:dire, sont encore in-
counUs. -:>
avez di claré la l\é|îuliii(|uc mais ne vous Wi, il est temps de le dire au monde, il est
temps de le dire a cetie trihuhi1,il est tenips de
y
trompe/ pas, tant que le roi ,haisla liepublique. le dire et de le prouver; il faut le direjiouf

suffit pi ur vousperdre,:|nU"r.perdrela Républi- doute et l'examen


pour
l'acquit de sa conséipiice,:pourle salut de Hîlat
et pour lé bien de l'uûrrianité; il faut le dire
choseo i le Joute vous rcsle; etcé. doute seul hautement, lie
suf un objet dont dépend le
que et ik liberté car c'est ici suriput qu il est bonheur ou le malheur dés hommes.
le

l!ïi voileiinpënétrabiticouvre encore les vrais


vrai de dire avec César: qu'il n'y a rien de. fait principesde
tant quiil reste quelqueclisse à l'aire. la société, :u<i .'inystèreprofond se
Voilà j'ose" le dire, citôyens.-rarrêt de Lotus cache encore dans ses.fondements.
et celui de tous les. lyrans de la terre. Quand ">Je
vous àûre'zfait, mais vous -Venlion
dis doiiçliafiliinpnt, je dis il la (;ou-
nationiile,:je dis à l'univers; et je,
vous Tiun'ii porté;
n'aurez fait qu alors voira devoir cl l'acquit dé vaistâcher de le prouveret de résoudreeulin ce.,

S
votre conscienceenverslà natip.n et l'iiuniimité. grand problème.
Citoyens que Pourreni(ilir cet (;rigà"g6inerit. dans toute suri
vous jugeriez Louis;jiijjez-le donc si vous ne élfu'lne, on sent qu'il fuul un (|) livre, au;si je
le fais, et'j'eh ai déjà fait distribueryune pre-

1
iniére partie à la :Convpiition,:ct une >ecoinls
ou est déjà"prête, mais le rjjstc, n'olaiît pas: cnciire
lini, je vais en attenilaiitëiidétacher ici quelipie
plutôt la faiblesse et une vaine et fausse"ôlistenV'-chose,
tiôn d'iJuniaiiiié. dontil est si. beauet si aisé de et sans tâcher d'en dire
contre le zèle qui m'anime assez pour file faire eiiteiidréi en renvoyant pour
se parer, murmurer
en provoquant un arrêt de mort. ct traiter de le surplus à
fureur et d'aehaniemenl Irarbare.; ? L'origine, les dé la, société.poli-
Non,[citoyens, je'ne suis point unbarbare, 'et tiqué, les principesdufels de l'art
comnievous je porte unvœurliûmain niais eu social, ne sont pas qu'on les a vus; tels
votaut qu'on les a posésjusqu'ici, tels qu'on tes croit,
en demandant l a mqri; d'un" honmié, iè délends tels qu'on les poseèiiçpre, ces principes encore
la tic b'uti peuplé et le caûx de l'iiumanilé. u'ncoupne' sont pas connus, et ce qu'il y a de
le salut de la patrie, si on' pouvait-dans une Ile qu'on ne lesles 'voit pas encore dans des choses
déserte loin de la vueeLde la pensée des lipin- qu'on a tous 'jourssous les yeux, faute de les
des ambitieux, analyser de les méditer, de les observer.
mes, et surtout bin des tyrans et
le niell e au moins dans l'impuissancede'nuire, Toute tout
la (liiïiculté, le mystèreest dans là
nreniîci1, malgrétous sesfor-
vous e verriez le criiiiés dontil est.couvert, nature dé l'humine et. déshommes,dàns: la na--
faits,malgréïiïus les
demander sa déportationet consentirà; son bpii-
Mais .citoyens] l'enchaînement
tel est, des fiipi'itle lit .sot-Uli! politiiiuc..
(Voy.çî-apr^s xcé doru-
Choses l'influence des rois et le. malheur des
tare et la marche de la raison humaine, dans
la formation même de la société politique, et les droits des hommes en droits de capacité ou
surtoutdans une douille formation qu'on peut de mérite, qu'on pourrait appeler aussi droits
appeler formation de droit et formation de fait dë faculté ou de puissance,et en droits de besoin
quon n'a point jusqu'ici remarque. Je m'ex- ou bien en droits de jouissance, et en droits de
plique. J'élaguerai sévère.-neut tout ce qui n'est direction ou de gouvernement.
pas absolument nécessaire à l'intelligence de ce Dans l'origine et dans la destination définitive
que j'ai à dire, mais il faut nécessairement de l'homme, tous ses droits sont à peu près
pour résoudre l'importante question qui nous égaux, parce que les facultés et les besoins le
occupe, poser et rapprocher quelques principes sont à peu près aussi dans l'origine, et que les
D'abord, c'est la raison et non la volonté qui
différences munies qu'il peut y e .trc eux
ne sont pas encore connue, et parce que les fa-
fait autorité, qui fait loi parmi les hommes. cultés et lés connaissances doivent nécessaire-
La souveraineté ou la toute-puissance n'est ment, par le progrès et la propagation des
quel l'autorité même la raison, parce qu'elle seule lumières, devenir égales à la fin dans tous les
a de l'autorité, et renferme tous les pouvoirs. hommes.
Bette souveraineté réside dans les nations, Mais, dans l'intervalle et dans l'état actuel des
parce que la raison est le" domaine commun de
tous les esprits de tous les hommes, et parce
choses, ily une différence enor.ne entre les
facultés intellectuelles,entre les fortunes, les
que la chose publique cest-à-dire la terre et habitudes et les besoins, et par conséquent
tout ce qu'elle produit, l'homme et toutes ses entre les droits niâmes, lu moins actuels des
hommes; et ces droits sont nécessaircmenl pro-
avantages appartiennent a tous, sont communs portionnels en même temps et à leurs facultés
a tous, sont le bien et le besoin de tous, en un
mot, parce que la chose gouvernante et
gouvernée sont la propriété commune de tous
chose
et à leurs besoins actuels" et à leurs facultés
progressives,à la possibilité ci au besoin actuel
de leur développement, et, pour ainsi dire, à
les citoyens, à laquelle i,s doivent tous parti- tous leurs besoins futurs.
ciper plus ou moins, vivant ta nature et la pos- Cet étal actuel des choses, "comme nous allons
sibilité actuelle et progressive des choses, H le voir, est un désordre, est un mal et un mat
nul ne peut élre entièrement exclu et pour tou- énorme; il faut le réformer, le corriger, mais
jours, à moins qu'il ne soit en démence, ou l'en-
neni déclaré de tous les autres, ou.de la société
insensiblement et peu à peu, parce qu est une
erreur et'une erreur nécessaire, encore plus
entière. qu'un abus ou un crime, parce qu'il est le ré-
La difticulté de l'établissement, de l'exercice sultat et le malheureux ruit de la nature de
et de la bonne Constitution, delà souveraineté l'homme et son ignorance, enfin parce qu'on ne
et du nouvernement et de toute justice sociale peut pas le corriger tout d'un coup, et qu'il doit
ou de la législation, est d3ns la distribution des nécessairement subsister au moins en partie
diverses parties de celle souveraineté parmi tous pendant un certain temps. M faut len Ire de
les citoyens; et dans la détermination de tous toutes ses forces à l'égalité des lumières pour
leurs droits, c'est-à-dire de leur p'artaux choses. parvenir celle des droits, des rangs, des con-
et au gouvernementdans l'état actueldu monde ditions et des fortunes des individus, autant que
et de l'esprit humain. la hiérarchie politique le comporte, et
i/roi/ a trois ?ens différents qu'il fuit se 'con-
Le mot former et se prêter, en attendant, aux inégalités
bleu distinguer un sein arbstrail et général, ai ttiellemcnt existantes, qu'on ne peut pas faire
senslepersonnel
unDans et liiionsons
sens abstrait dansréel.
sa signification disparaître lotit d'un coup et la la nature toujours
nécessaire, et toujours subsistante des hommes
la plus étendue, signifie tout ce quiest con- et des choses.
forme à la justice et,la raison qu'on considère Parmi des hommes égaux en raison ou en lu-
alors une ligne droite, comme la règle mières, le droit de chacun à la direction ou au
comme
de toutes choses, et l'on 'lit que tout ce qu'il
y gouvernement de là chose publique, est égal
est conf)rme est droit, et cette conformité est pour tous, et par conséquent tous devraieittgou-
elle-même le droit. verner si cela était' possible, si tout peuple
Dans cesens, le droit est toujours égal, tou- pouvait se rassembler ou délibérer à un la mis, si
jours le mêmedans tous les temps et entre tous tout le monde pouvait gouverner, si tout le
les hoin ea parce que toit ce qui est conforme monde en avait le temps et les moyens, s'il pou-
à la justice et à la raison est également droit, vait y avoir des gouvernantssans gouvernés, ou
parce qu e cette rectitude ne peut être plus ou si tous pouvaientètre gou;ernés et gouvernants
moins grande, en un aloi parce que lé droit en même temps, si la nécessité d'un gouverne-
(laits ce cils, ne, souffre pas de plus ou de moins,
et dans ce sens, les hommes ont un droit égal à
si
ment, le gouvcrnemeit lui-même' n'étaient
sur cette impuissance, sur cette fai-
tout ce dont ils ont besoin, et ils sont parfailc- pas fondés
blesse actuelle
de la raison d'un grand nombre
ment égaux en
Dans le sens
droit.
personnel, le droit est originai-
d'hommes, sur cette impossibilité-et sur cette .
contradiction dans le gouvernementaleou eu
rement le besoin et la capacité de chacun, parce un mot, si là chose n'était pas contradictoire,
que c'est ce besoin sent et cette capacité seule et contre la suppositionon la nature même des
qui détermine ce qu'il est juste, ce qu'il est choses; mais il est en même temps impraticable
raisonnable, ce qu'il est droit enfin qiis chacun ail et contradictoire que tous gouvernent à la fois,
et atw chncmi {nue dans la société, c'est-à-dire ou du moins gouvenientegaleiniMil.il faut donc
son droit ou sa pari aux aclious et aux choses, nécesssaiiemcnt faire un extrait de la nation
ou à la chose et à l'action publique et commune. pour en former le gouvernement proprement
Dans le sens réel enfin, 4»- mot droit signilic dit, et par conséquent faire un choix, former
cette partmême, ittte poimoii dos choses, et de une élite et même une minorité délibérante et
leur direction ou de leur gouvernement qui ap- directrice.quirégisse ou gouverne ta majorité,
partient à chacun. Il faudrait encore, S'il était possible, délibérer
à l'unanimité dans cette Assemblée, pour que la
délibération fut véritablement et, réellement la la première fois à l'occasion des' querelles qui
-volonté et la raison de tous; mais les hommes s'élèvent entre eux au sujet de leurs subsis-
diffèrent si fort d'opinion, qu'il n'e.-t possible tances, ut pc quelque combatouexpédition
mililaire entre voisins de territoire, pour quel-
qu'arrondis-ement de pêdio, de chasse, cl, pour
du bonheur: niais ils diffèrent presque tous sur
les moyens de l'obtenir, sur tout lo bonheur pu- de nos besoins est celui qui divise et réunit en
blic, qui dépend des rapports généraux des même temps les hommes en sorte qu'on peut
hommes, des arrangements les- plus difliciles, dire que c'est la guerre qui a produit la société
et des combinaisonsles plus, savantes et les plus ou du moins la société politique telle qu'elle
compliquées. Ce nouvel ordrede choses, quoique dans la
il faut donc renoncer à cette unanimité, et
prendre un autre moyen de détermination dans nature de l'homme, n'est pas donné immédiate-
les délibérations publiques. ment par elle, et n'existe pas dans les premiers
Parmi des hommes tons écaux en lumières et temps; il
il n'en sortn'est
pour ainsi dire, qu'en germes
que comme le chêne sort du gland;
en raison, il ne faut pasdécider
computer r les voix, et se
des suffrages; parce que la des
évidemment peser, mais
|iar la majorité
frages est nécessairement la majorité des lu-
suf-
par des développements nécessaires; et il fait
.toute la différencede l'é.at civil l'état de na-
Mais ce qu'il y a surtout de remarquable dans
pour les mêmes l'onctions, avec les mêmes pré- cet événement, et qui jusqu'icin'a pas été re-
cautions, et, pour ainsi dirè, par les mêmes marqué; qli
en y a de singulier et même, d'é-
que d'ailleurs ceux qui ont récite ment plus de choses, c'est qu'il forma un cercle vicieux, et
lumières, peuvent detern1 iner l'opinion des autres une espèce de contradiction; c'est que par là
par la discussion, il s'ei suit, seque, pour avoir même qu'une multitude d'hommes ne fait point
une ré le lise et sùre, pour guider par la naturellement un corps, qu'ils ne peuvent ni
seule présomption raisonnable qu'on puisse parler, ni iiiiir, ni s'entendra, ni délibérer ré-
suivre, cltpeut-êlre au»i pnur ménager r.umiur- gulièrement et raisonnablement sans un chef,
prdpre des hommes il tüut délibérer à la majo- et que cependantils n'ont point naturellement
de l'élite d'un granJ |iciiple; c'est-à-direil
ritémajorité
la d'une très petite minorité de la na- premier besoin pour se former en xotiéW ou en
cnrps est d'avoir un chat', etqu'ils ne peuvent
pourtant pas d'abord s'en donner régulièrement
raison et non peser dans la balance, et la faire un; puisquefliour cela, lI faudraitavoir délibérer ré-
pench en faveur de la et conséquent déjà ce
minorité,
Mais la difficulté n'es: pas-encore dans la dé-
libération des assemblées nationales constituées
l'assemblée ou des assemblées primaires du
nière.
gulièrement,
chef, pour pouvoir par
se donner de cette ma-
Il faut donc nécessairement, pourlapremière

peuple, dans la première formation,dans la pre- plus ambitieux se fasse, se constitue lui-même
mière délibération d'un peuple, en un mot, dans 'chef, ne fût-ce qu'en prenant le p.einicr la"pa-
la formation de la société politique. C'est cette role pour faire la première million, pour diriger
et être
lais
encor
venir,
à
et le
-révéler;
je
formation qui est le point iuipurlint où j'en vou-
jnj>loiie,
et., voici-
répète
enfin, si
qui
je ne
reste
me
la
en
première

semblée.
même temps
délibération,
l'orateur et le
par conséquent
président de l'As-

trompe, en quoi il consiste La société politique »2 forme donc necessai-


Un homitif ou un individu humain est un être rement comme un grouou comme un clou,
entier et couplet, indépendamment de tout ou plutôt elle n'estchefs véritablement d'abord que
'autre, qui peut se gouverner lui-même; c'est-à- cela. Lessociété, premiers se font eux-mêmes; ils
dire, e diriger à sa lin on à son bonheur. font la plutôt qu'ils ne sont faits ou créés
L'espèce humaine, au contraire, ou'des par elle; puisqu'elle n'existe pas comme telle
hommes soit épars, soit rassemblés, sans supt- sans eux. Ils prennent la présidence, la direc-
rieur, sans chef, est tous égaux, ne sont naln- lion, cl, pour maintiennent, ainsi dire, le commandement arec
In parole, et se se perpétuent en-
suite par leurs talents, car leur services, ou par
qui corps sans tète, qu'untronc, en un mot, ta force des choses, et le besoin qu'on en x.fait,
qui n'est rien et ne peu', rien mhi:. un chef, sans indpendante La société politique a donc une origine de
un individu collectif qui complète sa forme et de celle de droit, qui précède tou-
son être, qui pense, qui parle et agisse en corps jours et nécessairement celle-ci ou plutôt, jus-
et comme ue seul homme.
La société politiqué commence parmi les ait
hommes au momént où ils ont un chef et des
,'et
qu'ici,
chose
comme on va le voir, c'est la seulequ'elle
malheureusement, en fait, tl y
de vrai dans cette prétention des
a
lois pour une entreprise, une expéditionou un
but quelconque enmot, où ils ont uiic existence, leur épée; c'est-à-dire d'eux-mêmesou de leurs
une v eet une actionl'égard commun, et des réglets ancêtres, quoiquedroit. folle ou quelque extravagante
Mais celui qui a dit: Le
de conduite les uns à des autres par rap- qu'elle soit en
port a tout, où relativement au but qu'ils se pro- premier qui fut roi fui un soldat heureux, ne s'en
posent enfin, au moment où ils ont des règles est pas moins étrangement trompé sur l'époque
de le rs rapports, de leurs action, et de leurs et la véritable origine la la royauté. Il y a eu
intéré publics. des principes de soumission "des rois longtemps aval:1 qu'il c'est-à-dire existât des sol-
lois et de subordination à leurs chefs pour dais et le premier qui futroi, chef
auxmaintien général. et directeur de la société, suivant l'acception
le de t'ordre et de l'intérêt
simple et primitive de ce mot, loin d'être un raison ellc-mùme dispense de ce qui ne l'est
soUlatheureux dans les. combats,fut un'préteur'* pas, et dit qu'à l'impossiblenul
éloquent,'Un molionnaireutile, qui s'établit d'a- elles deviennentindispensables n'est tenu, mais
quandelles sont

(les et
bord,président d'un groupé ou d'unTi>ssénihifl-r
rm'nt.piililic,qui piitliieii préparer, par-tes 'dis-" connues
-îles
coikIuï»it; peut-t' I roses compatriotes;et par le,
eV qu'elles deviennent possibles' et
rmii lie peut suppléer'daiisla constitution d'un
victoires auxquels11. peupleéclairé défaut de cette unique délibé-
rati.jniiriiiiitive,: aucune réunion des électeurs
quelsLil augmentasans coûte son pouvoir,maisi ou des députés dans les assembléessupérieures
il lie le tint point d'abord d'elfes. ne peut rétablir l'unité qiiri manquedans la dé-
Aprèscette rormalipnde fait, après'cëttefaussë libéralion
constitution de 11 société politique, vient né-
fondainentale.
Mais, pour que cette asieuililée
niais niallieiireiiscuienttrop;iârd, taie, qui n'est ou ne doit être lacentrale gène-
première fois
que le, président des assemblées partielles,
,et c'est là lé pointitnpf>r?aut,~ét, pourainsi dire; connue l'individuest le, presidentparticulier
le '-port!du valut où il faut enfin arriver, /liais, 'chacune,d'elles, piiissi exister, ou avoir' lieude
la
première,.fois. il .faut aussi, par lu force des
CiiuseSjqu'elle s'établisse, se constitueelle-ineuie
Or, pour foruicrainsi la Société, non-d'après centre de toutes lësrautres, ou asseinljleë

t
des l'or lies positives déjà établies, puisque,par trfile, et président génêial,' ceu-
la supposition,il n'enexiste.pijint encore mais, S'établit .président particulier,comme l'individu
d'après^e que dicte la raisonet: avecles- seules .raison; parce que, pour pouvoirpar
et la même
t'établir, il
l'être. C'est-à-dire Confonnenieiit.audrôittiu en cutjjs, et qu'onne le Veut:passanselle.
Il faut donc nécessairement, dans l'origine,
la ra|s(}iii il faut d'abord, voici le molsacrâmen;' que* quelqu'un s'empare:du -pouvoir, usurpé la
tal,.lë fpndéiiieul"et.labase de tant so- nationale, e. que ta raison corrige
CI il faut former une première fois une assem- souveraineté
ensuite;cette usurpation, ou cette espèce diuu-
tous,les
prennent membres
tous appelés et à
part, à
de la société. concourentet;
laquelle du moins ils sdienï
'Les peuplés ne.peuxentdoncseuls et par eux-
moinesse foriiier eu corpsde société politique;
ai'iii quele résultat sbitde ilsiiie peuvent par eux-mêmesni former
droit l'buvr.ige de tous, le produit- de la raison sembléegénérale, uniquëï simple, ni une une as-
él. :de la. volontéde ton;, lion seulementsepn-. lilée généraleconi|iosëe,.ni prendreune délibé-
autres dans. uiiè~ discussion commune ration, unique
assem-
sans urie assemblée centrale,
sans une assemblée nationale. Le peuple seul et
les in- séparé de cette assembléegénérale, de l'assem-
tlueiiceepour
raison, blée iialjonale, de l'aasemblée de ses agents et

or
ainsi de tous de ses représentants, ne peut délibérer vërita-
dire, sociale les ci-,1 bleinenrsur' rien en corps de peuple, en corps
toyims j-éunis, et noiï du la. raisonprivée,de là- de nation, parce que délibérer par parties bu
par sections,.n'est. pas. délibéreren corps poli-
tique, et q.ii'unii.Soipmede délibérations parti-
mot,la so.ciélë, car la. n'est pas culières sans centre çbuBude réunion, ne far-
seule- ment et
meut' 1 somme, Quais l'union de tous les ci- générale il suppléent jamais une déli-Uération
unique on ne peut donc rerivoyWau

continuil
cela, il
il
Maintenant, pourqu'unë.pareille

faut
a que deux' n y
peuple aucune a aire à
délibération et par çonséquentlé le jugement de
ait lieu, pour qu'on discute et qu'on délibère en qu'il serait obligé"dé le renvoyer à.Louis,
se tiennp tion nationales'il voulait le jUgerTialîbnalemëùt,
et que c'est ^précisément
puis-
la Conven-
parce qu'il ne peut de-
libérer: lui-mêmeou délibérer seul en corps de
celui d'une as- nation, qu'il se nomme des agents et des repré-
semblée,,'d'une- discussion:,d'une délibération sentants qu'il charge de' ses ailàires, et qu'ifre-
yétit de ses pouvoirspour agir et délibérer
délibérations Partielle. verbales, et d une dis-- nairement sans lui et concurremment avecordi- lui
dans des cas infiniment rares, et peut-être dans

il
le seul cas delâsancliôa,ou plutôt de la con-,
feclio»Tftrla Constitution.
-trraut doncjuger et jiigsrproniptemëntLouis;'
de débats,"dechacune à ImuIcsles autres, et de il faut marclier librement et sans hésiter 4 ce
grand.acte de faut donner au monde
discuttvet délibéreàsonlô'ur sur ives discussions l'exemplenécessaire d'un roi coupable tombant
et les. vulatjons:'des assi'mblees partielles, et sous le gtaive de la loi et de la souveraineté na-
renvoie le résultat de sa propre delibéiàtioiï tionale, et apprendreà l'univers que la loi doit
être- coininolamort, qui n'épargne personne.
''Chaque,doute, chaquehésitation sur le prin-
centrale et générale cipe pusur. l'applicatlonyen honorant votre im-
pour y être seulementdê- parlialité; annonce la, faiblesseou t'ignorance,
pouilléslot recensés,:.ou four y être délibéré eu chaque doute, chaquebésilutionsur le droit
seiil etuélinillveiiientparëlle-' ou
Au reste toutes ces forints ne sont pas néces-
saires aans doute, quandelles sont igiiiirées on blit çi.â.lciiieiit.;la ccrtituiledii principe et ta
sont pas praticables, |ionr. établir ungouver- .force,de l'exeiupleles, nénd moûts
ne"neoieiit imposants
légitime ou coiil'orho il ta raison, car la moins utiles, en rend la justice douteuse, la ve-
rite équivoque,et peut, si l'opinion ne se rallie et nous
pas, finir par

vous
en
tardez a
les
les
faire absolument
en un mot, chaqueminute, chaque
consacrer en
méconnaître
moment que
diminue le fruit,
détruit l'effet, et accroît le dangerde la Hc-
C'est donc entre la nation et Louis, ciilre l'as-
cendaut du trône et l'iscendant de, la raison,
pas
ritable
même
i
ne serons point trompés. L'homme n'est
naturellement
à
n'estle
méctrant, il n'a pas de vé--
-devenir et le crime lui-
qu'une erreur.
Oui, citoyens, je le répète, croyons à la vertu
et nous sotxnnes sauves, croyons-y pour notre
gloire et pour notre bonheur, croyons-y pour
la gloire et le bonheur de l'humanité. Le cœur
entre les so|>!iismes d'un orateur et ta notoriété humain est impénétrable,mais nul n'est mc-
des faits, entre les préjugés ou la corruption de chant intérêt, nul ne peut être tenté de de-
venir sanstvran, sans possibilité île panrnira la
quelques hommes et la conviction universelle,
incertitudes de la fai- tyrannie, et cette heureuse position est la nôtre.
entre les doutes et les Um, citoyens, notre haine pour les rois vous en
blesse et l'aveu force de la conscience,entre un
homme et le monde, en:re la justice et un roi est un sur garant; nous'ue point souffrirons point de
que vous avez à prononcer;
J'autre
it faut que l'un ou
succombe osez maintenant l'absoudre,
rois, nous ne souffrirons
nous no souffrirons point dedanger
de dictateurs
triumvirs, et noire
ou refuser de le juger..
Pour moi, convaincu que Louis a trahi la pa-
libelle lie peut courir le 'que par ces.
fantômes créés par nos entremis, et qui lie pour-
trie qu'iratrahi sa conscience et et l'humanité, raient devenir de funestes réalités, qu'autant
qu'il a commis tous les forfaits tous les cri- que nous serions assez dupes pour y croire, et
qu'il est le plus grand des coupables, le poiir leurservir ainsi d'iiirtiunient.
mes, grand des criminels, que su vie met l'état (lui, j'en suis convaincu, c'est le seul véri-
plus
a que sa mort qui puisse table danger que court là patrie, c'est le seul
en danger, qu'il n'y existence mais il est grand, parce que la meh'ance, le soup-
le sauver, que son même est un Menu
pour l'humanité (dût cet arrêt être à l'instant le
mien),! je le condamne à la mort qu'il u nulle
la la légère imputation du crime, fruit il'im
mi;'iis(i" <iii'nmr'-pr,ipn;estpeut-être de tous les
fois méritée. vices de l'humanité le plus commun, et de tous
On blâmera peut-être tel enthousiasme comme ses maux, le plus iucnrthlc, ou plutôtfruit
indécent dans un juge, et annonçant, dirat-on, le plus malheureux de son ignorance, et l'effet
:le plus invinciblede l'ini|<o>sibilité o0 elle est
de vi'ir iI'itis les cours, iwilin i arec q'io l'opi-
ment d'un roi, un proies ordinaire, et aucune nion de la méchanceté naturelle des hommes

née

ainsi dire, le
côté, comment
1
des idées de la justice ordinaire ne peut lai être produitcitoyens,
appliquée; mais une passion manifestée, raison-
quand la cause, quand le seul nom d'un roi ren-

et
n'en
le faux,
quand il allume" enfin toutes les
te
révullcrait-il
juste l'injuste,
passions
pas
d'un
quelqu'une
Non,

excite
elle le
tous les cffels du la réalité!
démontrée, n'est pis dangereuse; mais pas longt'mps se soutenir injuste dans
une liberté ombrageuse no peut

verse'toutes les tôles, fausse tous, les esprits, elle inquiète tous les citoyens, elle les (luise-,
gauchtous les
rompt toutes vrai
fait taire ou r»r- elle les fatigue, elle leur lait un tourmentde
tes conseillées,quand il pour,
et

et
ses soup-
tons, cruelle dans ses méfiances, elle alarme,.

l'cxi.-Lmico, elle .allume toutes les haines, elle


toutes les vengeances, toutes les fureurs,
lail haïr elle-mên.e.elle appelle la lyran-
choj ter-
de l'autre? comment roter froid la vue d'un rible de toutesl'enlève les (le tous les partis
'$ la fois; elle enfin sur ses ruines.
comment loults les passions, loiiles les puis- Citoyens, il n'y .1 que la mcliance.et la divi-
sion qui puissent nous perdre, il n'y a que la
laterlu? et l'union qui puissent nous sauver,
bilité as
elles l'indignation de L'inipassi-
est-elle donc alors possible!1ist-elle un et
conliance
devoir?est-elle une vertune serait-elle pas l'une el l'autre. Celui
la ermance à la venu qui puisse nous rendre
qu. ne voit dans les autres
plutôt un crime et un grand crime? et puis que des passions,cl les jamais des erreurs de bonne
1 animes, ne. l'ait que les
passio ou calme, enthousiasme ou sang-froid, loi. ne commit pas
qu'importe après tout au coupable, pourvu que hall'; celui qui n'a pas le bon o-prit de voir ces
la justice s'y trouve, pourvu que justice se la>se, qu'un méprises, el la géncro:>ilude le* pardonner, n'est
homme faible el un législateurdangereux,
que justice soit rendue, que la libelle Raffer-
misse, que l'humanité soit vengée, la liépubliqiic lieu de grandes rues n'aura jamais que
sauvée, la France et le monde délivré» d'un ty- de peliles passions, et qui même a\ec des liberté,
J'entends sans cesse parler de pasnuns et d'eu-
thousiasnie, comme ennemis de ta justice et de
la raison, et pourquoi n'aiirait-on pas aussi la
dues.
si la Itépubliqueet la liberté pouvaient être per-
Ecartons donc, citoyens, écarton?, je vous en
conjure, au nom de la pairie, ces soupçons in-
justes, ces préventionscruelles qui nous divisent
passions saintes comme toutes les autres? Le et nous déchirent; ayons les uns pour les autres
umain serait-il donc inaccessible il la la noble confiance qu'une intention commune et
cnuur une estime réciproque doivent inspirer; sauc-
plutôt, citoyens, notre malheur n'est-il pas tilions par ces sentiments le grand acte de
voir partout que des
de n'y pas croire de ne passions justice que nous allons faire: que la mon du
haines des fureurs, des injustes, au tyran, source unique de nos discordessoit le si-
lieu des mouvements invisibles d'un enthou- gnai de notre réunion, et la Ilépublique est sau-
vée, et nous sommes libres et heureux, et nous
mauvaises intentions,
et de méprises, que de d'opinions, rendons heureux et libres avec nous les peuples
au lieu de différences que de la de l'Europe, et nous rendons le bonheur et la
malveillance, des factions et des crimes .liberté à l'univers.
.croyons, citoyens, croywisdavanlageà la vertu,
point justifié; il a récuséses juges, invoqué la
CENT-QUATRIÈME
ANNEXE sauvegarde d'une monstrueuse inviolabilité,
appelé pour son jugementdes formes dilatoires.
Tantôt,pour, n'être pas jugé, il s'estfait plusque
17KJ, AUMATIN, citoyen, c'est-à-dire roi constitutionnelet invio-

1
lable; tantôt pburét're jugé,il est devenusimple
DE,Seiu;i;nt, députéde la Ilépùbtique citoyen, et il s'est mis, en cette qualité, sous la
sur lejugementde Louis Capel(1>.
j A mes eollèijiwse t concitoyens. réponduqu'en les
garantie des lois qui les protègent tous.
Eulin, auxcrimes qu'on lui imputés, il n'a
bienfaits, un amour
l
ardent pourla liberté, et ce qu'il appelaitjadis son
le m'étais fait inscrire dès le oremier moment peuple, en rappelant même le décret qui pro-
où la discussions'ouvrit, pourparler 4 montour clamé le restaurateur de la liberté; comme st
je in'éijiis vule Jix-septièine;je des événementsqu'il n'a pu prévoir,qu'il n'a pu
ti;i.iid je me suis trouvé le vingt-huitième sur empêcher,et qui ont rétabli le peuple dans une
la liste nui a été lue à l'Assemblée,lu n'en mur- partie de tes droits, étaient dos bienfaitsqu'on
murepoint, car j'ai vu avant moides hommes put lui attribuer; comme si c'était sonattache-
aux talents de qui je remis assez de justice pour ment aux principes de la liberté et de l'égalité
leur ceiler mon lotir de qui lui firent convoquerles Etats généraux, et
des premiers. Mais mon intention l'ut toujours n mpas l'épuisementdans lequel iljpait laissé,

motifspuissants 1°, pa
de donneraà l'impression mon opinion, par deux par des déprédationsimmenses,leCTéwr
devant pronon- comme si, enlin, un décret que la plus
terie, et un sentiment d'idolàtrie qui salissait
encore les premiersmoments d'une Assemblée
public,
vileflat-

an moiiH prouver à mes concitoyens que je ne ou figuraient des courtisans à caté de timides
plébéiens, pouvait faire in titre degloire à celui
justice, ci mètre bien pénétré moi-mêue de qui, le li juillet, devait faire massacrerces pro-
clamateurs.
l'impulsion de
et je île
la unie Je vis seul absolument, Louis,son interrogatoire,a nié jusqu'à son
écriture
crains point l'iuHuence;je ne redoute étonnés?etLason seing. Pouvons-nous en être
l'erreur peut produire l'imagination et faussetéréfléchie,la perfidiela plus
que que le mensongene furent-ils pas toujours
laI'.uIj essede l'homme;2°, parce que si ce ju- cruelle, premiera éléments de l'aine des rois? C était
gementesl renvoyé aux assemblées primaires, les
je pense qu'il importe que nos concitoyens soient là ce qu'on appelait autrefois leur certaine
science et autorité suprême tel était leur plaisir
Si je n'eusse' écouté que les mouvements de
si que ques-unes de mes idées peuventservir à blée, maconscience, j'aurais demandé que l'Assem-
en l'aine naître de meilleures, j'aurai remplinies aprèsavoir satisfait au devoir que lui impo-
devoirs. Aprèsavoir" entendule discours profond sait la raison, la justice et l'humanité,prononçât
et lumineux rle Barére, j'ai balancé si' je pro- sur-le-champ sur le sort de Louis. Cet homme
avait été entendu; il avait déclaré n'avoir plus
le le.
inÎMiiesens, beaucoupmieuxque je n'eusse pu rienajouter pour sa défense; j'aurais dicté
in'étais déterminé a ne pas occuper aussitôt l'arrêt fatal qui doit faire trembler
tyrannie.
la tribune, pour répéter quelques-unes de ses a la Ilépublique,a nous. Mais j'ai pensé aussi que nous
la
devions
au malheur de Louis
mes cf liègue»; il n'y aurait donceu qu'unmotif (car l'homme,que le" glaivede la loi va frapper,
d'orsu 'il qui m'eût fait prolongerla discussion s'il
Bar la lecture de
u excite pas l'indiiUencc dans le cœur du
juste, doit au moinsinspirer la pitié\ que nous
les élo iffer' toujours, c es sentiments de vanité, devious, dis-je, prononcer avec calme et di-
lorsquil seraquestion du bien publie. C'est dune gnité (1). Lorsqu'il s'agit de disposer de la vie
bien n oins pour les membresde la Convention

moi opinion.J'y ai ajouté des notes suivant (1)l'.ii plusd'unefois gémide ces mouvements tu-
ale-; iviisées qui occupaisnt moname, quelque produitdansl'Assembléeet, quellequesoit
monopi-
l'objet principal. Je ne meserais pas permis ces
écarts à la tribune, mais je puis les abandonner de mescolloques,je n'aijamais partagéaveceuxses
à la re;le\ion des lecteurs, selle peut-élre
désordreaffligeant.La le pense. ne persuade
paspar'despris. Onne repoussepas la calomniepar
sente^ seul aussi dévai.t elle, dansun montent çant. des gestesd'indignation, qii souventt'air mena-
où des journalistes passionnésfont tant de répu- hommes Enfin,"u ne s'assure pasont la victoire contredes
qui emploientaveccalmeet réflexionles res-
Signé Seik'.ent, artiste,- député. unee<p<code pugilat;maisen opposantle sang-
toits
par
froid dueourajrcet le calmed'unenoblofierté, et en
se
eluptir départementde Parts, sur lejtir- ijui'l>)iie
soutenue
ensiloirce, pour confierensuitei
hommedetalentle soind'unediscussionferme,
et énergique. Onparlequelquefois de moyens
répressifs et riolents, pourmaintenirle calme dans
Lou si est accusé, p1 ,1e peuple frantais, du l'Assembléeje n'anconnaisqu'unqui pût êtreefficace
crimede trahisou il s'est défendu,et ne sVt pourlesdéputes ce serait de condamnerle perturba-
trur à assisterauxséance*ptusivemenl, d.ins unetri-
I» Oliambro des Collec- férait rougird'en avait été causequelquefois,et il
(1) Portiez
tion I ibliothequele (Oise), tombdépute»':
{le «84, n"_l«. redescendrait dansla lice &coupsûr, bien convaincu
d'un individu, de quelques forfaits dont il se soit Il n'y'aqu'un seul criminel ici, c'est Louis ne
souillé, je pense qu'il faut éviter de .paraitrë
t'avoir sacrifié ades passions, qu'ii faut une Je
n'examineraicriminel (iiiestiôh de l'in viola-
punition éclatante, rigoureuse et paiiitqeven, bilité ni la&compétiince de 1 Assemblée, Les dé-

Fil
geànpe..."

bien, qu'elle leur 'apiireniie


crets' qu'il fendus terrriinent celte difficulté
L'histoire, nous a-t-on dit,; est ,IA pour nous Louis est jugetiblè Imiis sera jugépar la Coiwen-
juger; elle va transmettre aux races fulures ces
Il
n'y a qu'un cri dans la République Louis
quels étaient les crimes (le Lôiiis, qu'elle letir- a conspire contre.la liberté, il a livre le peuple
dise que chaque jour, eu arrivant dans ces lieux, frantàisà des assassins. Les champs d'Argonhé,.
nous marchions sur les .traéesdiisan}! de nos
concitoyens qu'il avait fait répandre, et que YèrdiMlf LiilB ei Thibnvilfe,voilà où existent-ses
•"
t
cependant notre justice néîfut que sévère, mâjsv forfaits. Il.ne.doi.t/ayoir qu'une seule voixdans
réfléchie. Qu'elle dise aussi.qu'uue portion dû:. ;Cétte enceinte.
peuple que sa tyrannie âyaitoppximés plus for-
teraenl, qui avait vu depuis plusieursannées les
rues inondées du sang le ses/conciloycns (t),
;• *<l
'LQÎJIS'ÀJÈRITÉ^LAMORT..
,"r

'Mais il reste cependant trois questions d'État


respecta.dans Louis aux fers, un '.malheureux
qui

de non
devait expier tous ses crinies
es bourreaux. Mais qu'elle ne dise sous la liàçhe
pas "que cette
cause de la liberté et de 1 Immanîté, fut Ia.soun.e
parmi les ;représentants
du peuple; qu'elle ne dise pas que, se livrant à
des débets passionnés,et. totalementétrangers à
qù'ilcsl important d'éxiiininer avec attention,:
lîstril plus utile à la Liépubli.que que Louis ue
nieure point et qu'il soit bailli!
Ou Louis séra-t-il renfermé pour le reste de sa

"Ënjin le jugement du .ui Convention sera-t-.i!


--la que lion, ils provoquèrent entre-eux les nui- envoyé il la ralificaHondu peuple dans les As-
Hances et les les haines: que chacun d'eux'parais- semblées primaires (1/?;;
saut faire le procès au tyran, semblait cepen-
dant le faire avec plus d'amertume encore a ses
collègues, ou quelques. habitants d'une com- '?
Ijuelques-uns proposeiit de rejeter Louis et sa
mune, lui, si elle s'est livrée, dansdes moments rmnilled.usïildeiiililicrtùHlls
ou tout 'semblait désespéré, A- des écarts, les;a
du faire oublier par les services importants
qu'ellea rendus à la chçse publique.
Tarqiiiil, il soit chassé i
veulent que, comme
la.Ilépubliqiie;
comme. Denin; il Bille (rainer ailleurs sa pénible
que,
Qu'elle arrache ces feuillets qui, en transmet- existence; ils le condanrieut au supplice de la
tant l'ohinibn de ceux; qui condamnèrentLouis, vU. Cet liouimë, ilisept-iU-, 'peut-il donc 'être a
apprendraient aUssi à ik.s, neveux (lue les poi- de craindrepour !a iiatiim? AVz-vous donc besoin
gnards de la calomnie, leà torches de la discorde, sa iuort.poiir n'avoir rien à eh redouter?Que
avaient allumé entre noils. une espèce de guerre sa
infiniment funeste à la République; que des grandeur et son courage..Après avoir brisé le
législateurs,. oubliant là sainteté de leurs.fonc- sceptre (le:Tarijniu,elle 1d. dédaigna
Louis est câplit, son trône est renversé: mépri-"
et
le bannit.
tions. et le respect dont, ils doivent se couvrir sez-le
eux-mêmes,s'ils veulent que le peuple le leur et; ban'nisséZTle.
conserve; semblaient avbjr .apporté dans lé sanc- "Qu'y ji-t- il de commun entre Home et la Répu-

pouvoi triompher de ses adversaires que par dé et la chute d'un tyrans


fougueusesdéclamations, oh la logique des avo- lequel ces deux républiques naissantes puissent
le
bliqiio française, dans cette circonstance? La'
barreat de t'ancienne chicane, ou on croyait ne conquête de la liberté,"l'horreur.. du despotisme
seul aspect soues

catsétait un torrent d'injures (2). Ah}fespectnns se rapprocher. Pour étahlïr les analogies, il faut
tous lé; rapports soient pareils; faut que
les opinions. Que rhomnieî sévère et inflexible, que combinaisons
qui, du fond d- si prononce un arrêt, le, [offrent les rhAnies; résultats;,
'de mpri,qui pense avoiHe.droitdele prononcer -'Quelle était la puissance des-rois vengeurs de
définîtivemoiit,ne soit pa* plus traité, par quel- Tarquiiï proscritTreize villes latines se confé-
ques-uns^ de liiiït!, de cannibale, iTeàneiiù de son dorèrent pour le rél:tblir sur le trône: et une
pays, que celui qui pense que IMndulgencevle le seule bataille décidait:du succès de cette grande
pardon ou la ratification<iu:neuplé sont les seuls querelle.: Trois.uÇquatrè: de ces villes,soumises
moyens de prévenirdes,troubles qn craint (3). par les armns,:au|oùg des Romaii'is;; et il n'exis-
lait plus autour d'eux de roi. qui pussent les nié-
nacer; etTarquin ne trouvait puis dansun monde
Qrle prétexte de'tant ne calomliies,*n'ti d'autru;cali<t8
que le défaut de décpnca^s législateurs, et le peu de reltiiinia devant moi; le voyant prendre part à la con-
ve.isalipn,jo lui fis quelques: réflexions opposées
yruur Oh! \<is::U(mnHes gens t'emporterontsur tes
Tuilerie ennemis de la patrie, ot ils ne sont pas la dupe de ces
Il Vola plupart des <IïSii'itirs"prqnoiKésa la tri- ;ràisonneroehts^là. On 'connaît son monde, Ci-
btine, ctTiini, malgré les talents ^ii'y ont déployés leitra t yens, voilà comme s'çclfjitent quelques-unsde vos..
comiuu raisonnent ces
aux yeuk des .liouimés sensos qiii sauront; le> a^pr^ciêr;
passions, a tenu reli^icuscmfîhtsa parole c'est DAnÈit^. Il no convenait. |ias q.ili-'à'hominesqui doivent ^rotioncer,
I Puisse son exemple être initié désormais de disçiiter,s'ils a|ipellcront île leur jugement oux-mèiiins;
st a l'âcçusé,
le proposer. ÇVstuo abus de
i fait érror: l'Assemblé» dauà c«ltè discussion..mots qui
? convenait dé
fahdeÙTetdë gloire, -|1 leùrfër* partager ledéair
connu alors, d'asile où il [lût échapper aux vain- de ses vengeances?:Car "vous ne pensez pas sans
Quelle était 1a situation intérieure de la Répu- outè que Louis emportera dans son cœur les
blique romaine? Sa population:ne s'élevait- pas doux: transports de la reconnaissance pour le
au-dessus de trois cent mille hommes. Ce fut à 1bienfait dont vous l'aurez: comble, en lui accor-
ce nombre que se porta le recensement sous: (faut un pardon généreux; vous n'espérez pas
assurément qû'|l vous sache gré de la vie que
vous, lui aurez Ç'jijservée..
Je n'ai pas plus 'que'^plrs la faiblessede crain-
trône entretiendrait au -milieu de ses murs? drele retour du despntisnié avec les armées des
Craignait-elle "qu'il n'y excitât une guerrecivile,

tous les conjurés, et un mit


longue et désastreuse? Non un seul mx>t, ug
billet, lin esclave découvrit en un jour et tivra e coh;iiaisins:i)cyiiii.'fcsqùecelle-ci enfante,
Suisses; aux: ÀmiTii-ains, aux Français enfin.
ceux
en délivra qu'elle a fait ïal.ry aux x -K û :n.ai na, aux Grecs, aux

laKépublique française ? Les lois de j!ome,quoi- présence


clièz
les
iialions
"qui
n'ont
point
encore

que vieilles; y entretenaient encore celte simlli-


cité touchante,, ces vertus -privées qui carutté-
risent Uirpeuple qui ne connaît ni le luxe ni les
ih-pirera uii tendre
Disons-le
intérHt.
coiiime nous"éproiiviXle sentiinent de leurforcë,
de bonne foipcombien enesMlpàr-r
passions qu'il enfante. mi nous qui n'aieulpas-si'iili s'élevèir dans leur
Vous létes environnés derois.qui commandent rime à vue de Louisv certain frémissement'

la réunion peut, à bon droit, vous inspirer des


craintes, dont toutes: lès forces; ^combinéescon-
tre vous, et. dirigées avec art, poprraienl, sinon
(le
qû'escitaïSciicÙretiv[iréjiigé,qiii n'aièilt pas pensé
niïi! la perle de sa piiissai.ee, de l'éclat du troue,
ii|é|iris dans lequel il était tombé
suflisaient pour lui faire expier les crimes dont
-il' s'est rendu: coupable! Eh hién quel Isera,
vaste vous pouvez eii:jul'ér,:le sentiment qu éprouve-
glapnts. vous imjioite, sms doute alors, de ne
Il l'iiiil a sa v'n'e les fié lïjiles «ceoul unies encore à se
pas mettre à la disposition de Inouïs lesiarmiies l'ourhcr dovaiiliinroirpour qui le faste orgùeil-
nombreuses que ces rois 'rassembleraient bien- feux qui les environne est'un appareil sacré qui
tôt autour d'elle.: Croyez-vous que cet. homme leur en impose, lorsqu'ils: le verront dépouillé,
qui, lorsque vous prononsiez son jiojn'nvsc res-
peut encore, que cet-, homme- ê.oinblé dt's bien- « Voilà, dirent les rois ses alliés,' ce prince
taits de la nation, 'qui, torsquevoiis couliez- à infortuné qui après avoir fait pendant plusieurs
ses soins le sort de l'Empire, dont vous l'aviez
proclamé chef, attirait contre vous une horde digne rejeton d'Henrile Grand,; vient d'être hon-
de barbares; livrait au fer et a la flamme de ces teusohieut banni par. des sujets i rébulles, qui ne
brigands, venus en soit nom, vos moissons, vos voule,rit|s|usconnaître ni religion, ni lois,(voyez
èt
ces
désarmés vos fils, vos.
satellites
faire massacrer
de lit
sous
mai
la
ion
Il,
vill'e.v vos enfants, vos femmes qui présentait,

conduite de
à ces fcro-
(rÀutriçhC, pour les
perfides scé-
les débats princes lisruéS.-Les.malheureux,mal-
gré leur aiidiiee, malgré tis crimes qu'ils osaient
lérat» qui vous avaient trjthis en vous flatta: ont craint encore de porter sur luKiiné main sa-
••' craindre, crilèi-'e et barbare. Ils ont redoute yotreindigna-
que vous t'avez renverse du trqne,.

vous l'i.vez fait conduire' dans une sur.


*oiï iL c 'oyait être placé par nu Dieu; lorsque

les cadavres i des assàssirsi qu'il soudoyait pour


de leurs for faits- el lii viie de
narque en ainiposé^riiêmeà:ses assassins. Sol-
dats, rassemblez-vous,venez, marchons contré
Çroyi«-v*us que cet homme qui attirait sur la cette terre ingrate et souillée. Que fait la vie à
nation française tous les fléaux (l'une guerre Louis, sans le tronc qu'il tient de /)i«» et de ses."
rcruefle qu'il semblait repousser, lorsQueles re- ancêtres ? avec son auguste
présen ants d'un peuple libre se courbaient en- familfcjet ranimons par notre présence le cou-
core d vant lui, lui envoyaient les messages rage
lorsqu' le recevaient w milieu d'eux, dans le
l'y attendant'
abattu de ses amis qui respirent encore en
ne fut à peu près ainsi que parla Tarquin aux
la Etrusques: il àtterfdrit tous les cœurs, son dis-
pe et le respect de la -vieille Cour, çroyêz-vous^ cours fut suivi de larmes qn'irr^pandit,9ur ses
qu'il ne sera pas à craindre lorsque, loin de nos» malheurs, et la guerre fiit jurée Rome,Elle fut
il
foyers, se râppellëraqu'ilfutconduitici comme pen redoutable"pour cette Républiquei>je' l'ai
uni criminel; qu'il futolligé (le se tenir debout,
décou^ertdevantdes hommes quejadisil eût yii à
ses pieds qu'il lui fallul répondre à un interéo-
gatoire; et enfinse justifier.: lui qui, d'.11. mot,
faisaitfautréfoisplonger le crime et la vertirins-
elle.
un fléau horrible;et, banni 1.attirera sur
Louis

Représentantes du penpie, frappez la tête de


Louis, et les tyrans frémiront, ils seront ané-
anti· par la sliipeur: et-si lesTieiiples.accoutu-
mé; encore an jpùc:, tremblent; d'abord en ap-
croye^ qu'il ne sera poiut à crainilrei'lorsque, prenant V* granl t aété de justice nationale, bien-
rëvs'iUant dans l'âme de tojis les despote» les
sentiiiieiitsderagoquirauiracroiitausouyeiiinleseux, ils sentiront que notre courage leur a en-
humittations qui ont succédé à ses jours de fin appris que ce n'était pas aux dieux seuls
et
ci le(Ille
Et'
uni* puissancelégitime;>urla terre, qui pétitTés.-
hpiiinus.Détruisons

immolant
le-: jïtvïtiiiï», /dissipons titis
l'échftfitùdinstruiseeïifii l'uni v o
(;liii:-h(s.Mluô.ftl -Mais-oiJrVousT*.
Louisscril emidïntà la. luoi't par
Charlesjfiïl jnîxé |»ar uiie^ornûiUsiori-choisiu

en ? trpu vé iue.me/,paru:i. nous.V Tant mieux,

appris L'hisloirê! Maisïhj^luire ést-oïle donc


*ïiti
< Charlesfui sâjM'ilîë';V rambiiioudé Cioiuwel,el-\
dphiiiî'ZtrniSHiri-i'ssi'iMVqiild^oi^ahoïila royauté

fiar p;is
?si.sp;ii'il" pétfidequi acoiiséLouis..(ibarit'S ifeuT

fin de Charlesfut
écrite ( ar des hommes;à cote d'eux étaient des
le
cneoréipar
dé/ laliUvrlé;"?iVn^oz/vwis
IVaiv^aïs
je voyuït

bastille Il fallait eniiniiôseràux raeorilùtufes. -j'ap|M»jî"épprit.aii-


i|ut; le cuura^e de
JeH'êirx bi>"ih;l'eptMrdant,
;;iu« çplicjtoyèiis, les'suçi'i's de nosannées;-in
inidantles pritivesHj-'Ui^s, ils coiisiMilcnl,.en
uiie paix diiralde; pcûscz-vous
<Teil i • ti
que leurs

seWieiK drtachéïiIl,

te' cri de^uerre dans


en
11loin111it;
aussi, (lue tùiis les
ïl>el,-K<it:iil\devt.'iM'is
eu un

dt' réuiiipn, un -centré <îeralliciiuitit. Son«oui


les iiioii-
partisans ex-
i'actinu- qui toutes.
qni

et
pu exper dansunoarltôt'.oiHçin^ LtS rois tout"
lii p^if^éejusqiic poûsl'humblë
"•'niçritHieiil toit du
plnlosôbli^qui croyait iHrèseiil avec(i1 qu'ilil a liépuhlîque,dïrdiit:;«fi('i.vit nui-oi quifut faillie,
de plus I.èstenrp^ siitis Caractère,:inaisjiiui.fiit bnn qiii'voiilin.
ont changé,ce stnif di's 3io;ïïtut\àj 1j I »res<1éhar le bien, mais. Çui fiil il][ 1 ijiii désirait le
la pos- bonheurd« ^oiipeiip.le./maisque des ministres,
térité.
marhréMais
les iVvéri^hieutB
enfin-tlhur!exqui éipnnei'oiit moyens,carL'i 'vérité
abonle.si jinicileinenîles rois'; enfin,qui;mérita
sent, su par s«,'S verlus, d'être ap[ielu le plus liounète

o
1
hommedi> ion. royaiime.Ona.p^rlé de criniès,"
a-t-elit?disparii de de.ssuà le ^lnhe.VÇrsiiers il e>t vrai,: ils ti'é|aieiit:;i;is sans dmile',
car la nalioTr,iualiï-h)lêHrft:ii:-u,v- quira^iVu'l,
lui accordala vjél;Mais. fut cou[lalileile quel-
poursuitencore,dit-on,une:/V/i/h'/îl1 qui s"ac- ques, erreurs; netes a-l-^il pas sutli?;linment
compliHuuâ les jours u'xçeptédiuis la Ilépu- expiéespar uneïoïiiMÏèilétontioir?. Ainsi [par-

le
blique.française oùla nationà lait hriller son
-flambeàlurVOu'ôntdoncTait JetTrois contre At-
biôii•?Ilsont tremblé. Air! qu'ils treinhlent en- ,!idesprojets:À mesuréque Louisvivrai|;iiis la
prison que vous lui destinerez^lé 'seirtijneutde
ses crime»*v&edissipera avec les t rares qu'ils
auront laissées îlerbpnlièiir dela 'nation ra[ipé-
Tantles citoyensà dès SeutiMiéïitsdu Il et âll'uc-
"de Lou s; il faut cxamrnçr sera utile à la
lHepi;biique;île le -tejïir enférniépendant toute
sa.viè:
IVétamissons-Ie
*C/•
bien plutôt sur le trôiifc,prions-
le de roiprendreavec
regrétla tant que' lesleàsneptresonauforilé qu'il
mis,de la Itlïerté fuyetTr"
et cherchent,s'il est possible,-mi s le sur la
terre,; que les lâches qui veulent des des-
potes, rebàtisrit'nt.ile loji's..prupreflmainslus'
murs e la llustille. Quoi,;vousqui nouspro-
posez< e garderLoiiisjx.MirernVé au inilio.u de
nous, ne voyez-vouspas que c'est une torche

craignez les malheurs (rùné«Û£rrfi inévitable-

d'avoir vu jusqu'aux portes dé, Paris Tesfârou-


elles Prussiens qui venaient rétablir l'autorité
royale, 1 du. trône,c'est-à-direle luxe;

fille le
homme
îiqni vousdoit nh^b tnitllo-ùit d? rermu,
*lasap!ê>ttai'te

arracher de
assisderrièreiiiti, nutlicàlredelàualjiHÏ.
péçsounages
^!é: [a'ro\;anlu sauront biêfi^ii'er; fj;irti; lit n/Uiâ
[ijt--1^Ci'HMis à nos ^neveiixi aî^ç lit i,ié.;Miblii|(je;le

iAifi' VI > OViiV clt(»yeïi^, l-ï;ujt te ((no; ^i Puri


-iléi'larermis[.'ifu'.il '•hn\^iyi^-bi .?>
rn;itions:yo.ut;qiïivtC|ut;iinisv' ' Aa\ d<; Imus, que

[mr' >Ui vertus et d'exploïs jr.'iLMi.iiit l'aiiiour

il
lâtrie
éj.
lent
à"revenir1
.V

vtiix
:dç
la
sàgésseT

rô.c,
(Icvviiii
siiii'pkCcil'iy^'viJMl'if
ri-iriiiM-;
qu'il

"^êliiÇfi'.lîtïïefiu Ulîqiio^
Où sont, *lit-oii, les trésors, les armées! les
basd'i "cet «Vclciraud'oiï
:
jiiïhjïMnanfi, -\r,içvb'M\\Vi\ -fit lui, suivez-moi au
!; (l'un 'une
fil -,les jours
lufclio va trancherle
le
..ïoïïtC sl.ia li>tif civile .'les- roi-; iiiis. voisins,
c'est 'la siH'tir <|e Jours .Mijejs. Ses lirniéi^M'è d-e.nïaiiîs; quu le IViini tcnrniehtait, ;i |»u, dans

;Si>-i ni' > 'oils, -• I ï f ï )1 1 1 c j m c"t?" -? l^èst lu ^l'fiijilè. i|iie ii f\& il vouluit "reiilêvi'r [in Injou ou quelques
lint/rr li t:rl^ i.M:iq!ii>i' iiH|iiriï à'Ioiis les t y rail
t* l n11i e i r l't*- ;i (.'in jj l >yr r11 11 ï ôs ï mi > y o i i s 1 1 1 ïii i i.r.'Iil'î-iix
i s
n il se dispose â'iùourir; vous ne solli-
"citi'ii pas sayrùee; il iïe fuKcoiipâUle qif uii ius-
tant, cêpenda.iii. Il uiïiv.Vrle, dites-vous,à la J?p-«
éiéîé qinr'ct'l ii(>in;in! périsse, ^ana çêlhy elle
voiîHs, Itiiisûu'fMirs.'voiis-ci'iti^iïi'/lies. etïvïs sur .serait bientôt 'la proie, deïî liri^auds. Kt Vous

on
voulez siispiMtdre le.irïaiw qui duil frapner la
a
a
votre i.rt;iiefiïsité,>'i>lre sensibilité uV-st qu'une
pk'lfruiïj liMirs iMil'au[s; Jiiis 1rs cilriyeiï-* ont jujiisi'ice harlifire, si elle ft'Sl pis le, comble (lu

livrer, vVïtre pairie auxrbriuaud-1qui déso-

ii"iiôz q i fils nu vous a^ciHirit (le l'avoir, iunnolq hi-risas*in sur le tr^|iie,iiiis da/ts la lial-ince, je

,il ' liruiiis; il venait de l.t:<iêlivreriiïïn lyran, Ses

fil
(ils fureul a>sez,:failj!es"pr>iir trahir ut.fi si belle
aura soi ihlé ;i vo i r s i ï I! t s :i :i îitu* n t Pu i t u 1 1 sacrifice

nous aîih'iiMTïi la irurrre i!l1^ oli'iUificrs. Il ne faut

oujiu'i ..soTâ-lr prclrxlc' îles flis^ensiuris qui son yeuxdu cqnsiil, qiïi. .vénait:"i.e le prorioucercontre
(lecture it au lîiat. Il iia :l'a;it donc pas le- coti- propre sariirCl

l,Mravons--ûit!is (Jonc à faire Ç|* n'est, pas >le la peine de nïOrt.'et que cet acte de justice, na-
juiii-r Louis. liiizot l'a fofrbïwt dit, n"mï ne -saii- tioiiaîe puisse servir .d'exe;:iij>leà tous lés peuples
jum* tMrc des jn^(isv, enralors il eut failli' avoir-- delà terre, r
recours aux Inraies eluiil.es j)ar;v loi. ^e n'est
; '•-
pas con me lë<is!ateur.s qiie nous agissons, car
il no Vi L'ii ji;is ici d'une Wï -riiii. va:att.ieherIons,:

prt^«'iit:ifits iiti p.tijili'. r ;v>n^i~/ t;iiit ij''1 f.Viissi-s' ,i


Ctv collègue, il lo força àabJiijiiLT.etet
contre fuir.
sitns couriii;e, (jué Lrtuis, a <v6>avoir jli|apid>ï ies
•«(% < i iîît 1 1 |> i 1 1 iii ii-.tif~_ ril:*fii? pat' le piHiphr,
depuis (jualre àitiieé^dentalin'Urs que le |i(>upie,

d'ajouterou .devrètraucliei; :yiit»lfiuo çliose uu-

Ydûclloskiliirs, saiis il'ii.|:i: il f.-ui .1 r:i i t k-ôùo i j ri


au sou wrainï: alors, :i|jaii Iftijl, lui demander si vous croyez qu'il .vous faut le ciiuseulenient du
ce? uouvraii' pa'cfe. lui t'uiiv ii-nt. i.M/esi ce .<p.io

pfiiiipn (
aveijL'Iéini'iil:lliiies'àiiit p;is|éitftveii!i
de coiihiiller volrè .ç'fiisi'icnçe tliics scuieuioiit'
«anihléin primâicfs V
liiriiict]
Z
(fuient péri.

répondezenliii,"voïïirqiii; pré'jiiiJez

soirej \i elle u'iv.sl pas .ruiiiviyii>iv?,\h c'est


que-.voir* craiçlicz la" ttî-ifousiilii.lit" i'/ost qïiiJ pour II! sort di' "Louis; rejnin'k'Z, vous qui. pro-
vousùl's tro|i" ;lViilj'e. p.ijiv |;f:einli'i! soûls i-elle:

puble vous quïavez voini jes plus sales injures


de '-cite surjrisB,. ayez-vous deiuandé la ra'iîica-

la
t:j\(\
vous
ii'avez
pus
craint,
torpille
vous
ave.
ordônife que leX:é.uii:.rri-i|His les aiiuêsà l;i

lit
décret arraché irii milieu, du fiiniulte des pas-

vous "1 wsv aïeuls -du: Iraiire l.ouis, vous avu


revisio i de voire 'p'niiïi'v- iùais f".tle l'-i-eur ne

savait quû' ta

colèhrl? il si néci.'ss.'ireausalut de voire pairie riè rèproidiail aiï'uu crinié. ue la c-onsu!tàtes-


menilifes de TAs.siMnlilt! constituantequi oui

P'U'tcr dans .|îu; territoire éiraiiKcr V Vous, ne

'' let, et qui a|i|)l'iud-irènr rrinlit'Cile liailly, .vciiaijt

ployéus daùs cette crnellu journée 'Est-ce le


crQvez donc pas alors avoir bpsuiii: :je ia; souvu-!

le

-poiir-ië peuple. ,'> > • •> V "•

de;

l.o lianuisseiiienf, quofque a|i[iuyé\siir. des


exeinples; tortï!iê:|ilir Une };r:nide raison,, celle

i[e
m: ùsn 7 ..),an\:1kk: Î7'J3( atmatiS.
Cette jïeiiie lie sonihle-irelle, pas infiniiueut

I' :i]|w'ii iiraL'Oé; iïprcs aviiir:iU''iiiilila iou<uttï

\r.n. i'û iséquciicf,• 111 di'Crcte (oiiiiih; nu'suro

__i)i-:rxM:nK i'iiojKT.:

de la sipnvcr.aiucfo

qii'iVil"; a piis lieu adéliliLMvfsur la qucsliùn


iunilciïlc de l'appel au peuple. de l."iiis \i il est. trup avili, trop dégrafé dans
ce ré-

tience pqnr iiieller et iitli-ndre la proie, et


siVrloul :irraiide liFOJnJiiiÇiiie à se jeter dessus
janiaislni yosrnîenai'es, ni vos elïorls ne nous

v; l'on r^- venger un pareil les Vous Léiïri


instants reditésrVti.il^i MS:Maini:runltcirih stii'i'iil.
prin-
^çijiés ;ili'\ieqiie rintéretyl'àiiihifion, là < >j f s ï
à ;cha 'u|rYle"U''ii3.ii;étré prodigue de sou sang,

ma relit
eu IL.1,111 ait
en so pSrKiïïemf j^iii'iirps.
cfii'ils r<i[i raient voulu. ^'ilOrfss.er
vils
Ils:

estoù .'sevait
Hçmïis qu'il ol
oin
il le
[ne t.l is-jiï I ;ïie ..faire nailrevlît je crois. 'que
(le la niort
n'en faites- pas .' ce
du tyran-
quelque

v d'être "catiiii'rc Sou?,îà l'idée d'uneHô- le


|iti!ilii|i i!,lïam;aise, diront Lnûïïest;.moilV
elles;Sonl jiiènplus gra.ui:>s'cilles que j'ai pour
.rcfoim litre ciiunio -tel àuinos (lés Cours du Je no voifs'ferai pas faireune
soupçonsjetés en
stutdéd que.()ei--(ir,'t:'adi^s lin* n'étaient qu'un
;(ies.déiionciatio;is sans, fuudeineut, ces
'«lliiis
qui
sont
le_ ayant,
(le.l'Ktat;
es
et
i-èus
plii.d
-jier-v

iti>tnc;(inc;le'-S(4anié-d*.là-flliortô-'j»-faiV^ia- qu'à fârigïibi:, tnipoi'tiiiiei; une aine honnête. ne servent


Et
qui
l.'ir parii, (lisaït-onj car ce mot est un point de
leet
iSlaiifeia^Xàffisr,
iusqii'i^riiï
jiu
Ivaiter
que
raliiêniciil, n» parti pretipitaït.lèjugement et
la moni!e ne^voulaileu cela que l'aire
une j'iace poiir lin '-u plusieurs auirés
:sai]s;cJ?Se;qi;'il tfOMijjuïllonl le nioniterd'ime aurait eu (les tétï'S assez f(i:léspourim:iàine''ce
projéi, a 'laienl-î'Hvsiriiuvé desliras pour l'exé-
eV iiiéticuleûx :eoiuuïe des notaires," culerïi.a roive.é-t (laus'le peu|vle: sou instinct;
•inàlislis
nature! lui Mivouvre ,et:iui fait bientôt déjouer
astuces de ces
'ïEh il ;'11, toutes ces ^.ifrà^s si petite., en elles-
si yeux de la (raliiiquc, et
•("|«i nous uiit
graves aux
si bi ;ii servis, tombent avec la
> 1 "lèt.c;d<!pa(re(.- à repousser il serait aussipar.
tro raiscjunoliié (Je. n'eu

lie ile^régânler eoiuine tel.


,». auraient la ïjmilioijiie
'iruuv'fer bieii plus rie
Où temps dé ï'.hàrles I" un homme s'est
reiiùonlcé eu Angle! erre, il -[tas aussi

Xlomlici le crois
'rainais,
;• l.ampngravée
peuvent plus
coitinïe vous:
où la Iibrrie: celle niaxinie est actuel-
dans"t(;;us les-oijiirs. Lti liberté!
s'en trouver quelquès.-uus parmiiiious' V()yon"s
si la mort
mains des armes bieii puissantes voyons;
leurs
cela 110: pourrait pas exposer à de 'grands, dan-
si

gers et laliberiéet.la pairie,


Ieutent
il faut l'acheter à tel pris que/e'soit, bu nioutir.
Vous l'ivêzriyolre dovulr est. VliV la niaiiitenir, est
cj'iîné
pêniU e, si etce seutinieiil
il
I^TSacrifices'dàyiisçoiii- s'endébarrasser au |dUs tôt mais le supplice fait
itietfai; floiiju.rez ,.('u;!5,> |iar votre prudence, naître la pitié c'est une .sensàlioii'bien plus
que
de Charles U

': plus à craindre pour ubD5".fl'utiSîiices eïmeinies


peu
le l'er.(nïubourreau.:.C(iinbiéii/
avaient mérité ce traitement! Les sectes perse-
culées oui uiarçlié^fapidéuient, un -martyr rai-
qui. lui

du Vous, Léspéclaclede la rolje.ensangiantéedetiésar,


liruius pour tirer ses
clierie vous ne iroiïVi réduirez à i-edeveiijr concitoyens <|e la servitude, et" fait régner-
jaiiiais Antoine, des'. cendres il'un
autotuclex ou ïujdk. tue! poignée de. ^rani^iis il eu sortit trois. ••
et bien pourvues? craiiiiire,
et Vosrtif ers tioiiteu'x, ivos dé-" .Qu.î yôûs dit que -Ko'iûe ne se hàlera pas
canoniserLouis? -Vous en rirez niais lnus cil
ne l'avionserpure, nous-]iiénies;:nos" vicloirvs, riront-i|s çomnïc vous"? Ne lui subslitueréz-vouj
peuple pas une idole: bien plus, pernicieux que lui-
n'en lliuriiit l'exempte.tout vous apprend que même? Ne vous opiniàtrez pas voir toujours
les hommescommeils diraient être; consentez

làKlivrà liiil-« reiuoiilêi-jOIVîirlèîIKfuflu (rt'ni"


le:

revenir d'une eSéeutiuii, sans; plaindre le cou-

et tiïdi uouiuiéiuein,.nous étions suis


iijer; :'.?-'••': ' -
lias tfliofiiinc,iiniiï à-fiill'aircde liôuis le (ler-
Ceu.\qiii.<iiit pris In peinede melire, ont diV

qu'Arextérieuri IJ'ici ii peu île jours l'oh.ira,


d'être entiii, à PapiVe'liioiiiinali tous. voteronUd'ajirés

prononcera;
.niais clia.:liu, ii'apaïi le l-onlieiird'être court, et
ïiunilrn:
d'un roi ressussiteraitet prulongéfaitencore le
on pas y, si.ippleiir.eu perinettaut à chacunde
sur lé bureau; et dont il lui 'serait expédie,
deus; jours après; un doublecertiiié çonfoi'uièàà
roriginàlpar l'un des' secrétaires.•
d'erole. a Cqrinthe le derni.erdesSlnurls: trai-- J'aimerais ce ïnoyeii,. parce qu'il donneplus
metchacun,à iiièine de montrersoii unie tniit
entière; c'eitifa grandeainliitioi| de tous les
liouiinçs;lionnèt(;5:ôi,yeftu.«ix.
tyiuudansune.'huiuilistiuiri.'Diit.iiiue,ils s a1- l'ouï"; inoi,voiciiiia prolcssiini de fui. dans
a la Conveutid.upour jJt'er Lrtui» Capet j'eu-
Le
"litéprisi
lanullité,
l'OUlili:
de
l'individu,
accelvrer les progrèsdi lu liberté.
point reçu dé 'iiifes /.commettants.
Parlons .avec
firéveiition; et en appliquantau uiandtUce que
coud;unie à une prisoi: jnTpétuello. raison, disait «les trois espècesde sanction du
Aureste, telle est 110Î1. opimon;jela sou-,

''uilopté.
qu'il".découleiiéçessajreuieiil d'un prinnipe.
Cela, posé, je ilie dis, on ne. m'a point
a donnéde liiàiidat,; maiscependantil est certain
que je s'ù|s: envoyéici pourquelquechose.1, je
.'nie repo.rte auxcirconslancesdanslesquelles sev

Lès traliisons de la Courétaient si évidentes,


si alaniiauls, qu'un
cri la:
decliéaiicè de Lùilis l;i coniniunede Paris, le
Il(-
maire à la télé,- exprime. r<);rï]H\liéméiit 'cëvOHi;;

''çlioaïï'cè'; "quoique je it*a U- |»ij» i cijiiiiti inaïidatmr jamais aller' h» delà ule la l'onction de jin«
si jr pMsinVX[uymi'r;ïiiisi; SarVl, dérive ncccs-
*des diViiiàrctiés i[Ui ont élé.:faltes.:J!ien _de tout;
-;• cela u'avaut:VtiJ ré:H>i|ué, jo> pui». bion me
Ti:(.'ar(l(.'i' comme -ayant; ;éLé .(iliarge ,dé -cevia
côininfoloii -l'Xjjri.si1.;donc la.Cohïeiitioii; TU'
M

r:;jùïi[ij(|Win(;ïri:iloi:!io;uicèj a -[gullynienl éims le

pr>Lir4i ïï'li'f pas'ïi po«jLy<;ii)ci]t .«S.prihiCi n'en

-(liUii'i! liô'p hiiiïlh-u. et jm ïsi(ùe k'S s*iOlés. ne"


siiifl liii'n jos ïcs ?|iiiii a'iLnUïiiius, ii; faut ncces-
sûr le sort dejtoùii:-

' La lUiistïiulitn «tait -i, iMon-Iriionso, .qu 1 la

'ïnéiiiù e; pnnci;i;i eni 'iif 'laiis'^i Imse;


latiire ne lo pqavait -pis'. 1 le
leu! l;;gis-
14
a
né pc'nn'à plus csÈipcr île si( lailiresse, m 'les
oljsfâefcs^ii'unCiïqiâteUliiJiravait san* çpsse
à ailôgûer. lîu fffc't, eeiiii-ci était, à la vente,.

fofiiei (|!i'ii-ue piiiivait pa^oùli-e-passer.Lue


'tîoiivciili'iVn,: au l'oiiliaifj', est environnée de
la
toute inïssïince Je la nation; -çjiacun dénonça
été .eiji'iiViS'jiurir. faire partie ilo'ï-elt.àlonvtïiitioih

fi ii« eiifande pas pourquoi on l'y mène; cl de

'"r
VWunf 1 "ifatiiiu lioiis a investis de sa tôlile |iuh- IU SliANUK l)li LA Cl»NVliNTIQNNATioNAU;
>. sèiriVo. iï'ijst évident (ni«;;cVst pour que nous,
tr'avai iQiisa yiiib mlieai' car, encore un .coup,
sont nues par ci ilfcir ympèriiîux st uiexliii-
iMiiffl, (;j.|iiVd'ùir.v lieïrseux; doue tout ce nui'

-la
séuléi lenr airtôrjSos, mais mèiiie oljliiies le
a.
tion de savoir si un roiest Jugealde, l'aimerais
(lait$
le
"autânl qu'on agitât celle-ci Vu fi'i. l'sl-if un.

'Sou*
ces
'd'aviir passiî jesiiniilcs, car il n'y eu a jminl.
loiivon.s' détruire iiiul ce qii.ipariitiimre,
lairé toiit ce qui, parait, utile au salut de la
avons pu, nous
artin diï proiionccr la déchéance, nous, avùns
-•' 'ci'ovr is-ijUl' sans cela fa! société ne pouvait pas, dif
(Hri! I eiireuse: et il y i (|uéh|lie apparence que
Eh. liien, organes dit .vipit du peiiple,nii:is
piiïiliqueï nous; reulétions, par le renversement
plus qu'un, ifonane. et nous avons.Tinconsc-
quence de ùiMtrè en qnestion

si; fenlVrniëf dans le.


'Louis .Wl.est-i! jugealile!;
s'il est -jugi-alilc.
cercle étroit il'unépa-

mâ'O ilé de la Krand |à dëjàisâiiçtionuO ce ;i:u;liommë, qui coinptD tous les instants de sa

ne le
vdis pas, d'aiUeurSi çoiiimeut ou peut, exiger
vie par les parjures et léscriniés.jqiiis'ést bai-r
:-ani, daiislç ^.ius 'J'tm [h'i:|>1« ( nîic>r, qui:lrmj|cv
ïiioMSlre a qui'il ntrçsM; ;dus de !bH;iils;;à çu;\f-:
-'v . ,>'

p.c spectre du tyran, que renieriiié leïeniple; pè-


-'serait il :énçyre"siïr.nos têtes'; bien fouîmes-;
Ou
nous au1 teinpV où les" I.aûiBtl;, les lî;iriiave, lus
Lal'ayette vernlaieutleur palriéjetlà: réduisaient -Le jn'u.ple::qni:P"Uvail,au-liiaoi'it, assoiainer

grande, -plus éclatante, lui ffi I rendue: c'esl de

(le
sont aujourd'hui j'exéeï'ajion ;!<; leurs contenir

répandre "'/"
à

ridiculi s Cîl'i'ts hiit dû itiier avec elle


(Juel est Thuiniiie asse:;ëlï délire^jimir aUii-C.

eriiues? Une |>a'i>ei1jc Mniiisti'iiiisité eut dutriiït


le
lieriioniinal. ':''• p*ir répù'iulfe a l'ap^

tout à la lois et la souveraineté,liationalc et U


En
d.
iix
inutrf,
l'iuviolaliililé
na'pu
av.ur
i1' i",1"
d'âutrq cilijet que les iinérêts.du piiuplç,
•rimpetlçaliililç- 'lu monarque; elletie. |*ulsus-
pendre sur sa tête la haché vèiigeres'se;elie .lis-

Cape! ne peut donc iHre inviolable.


:. CKNÏ-NEi^lfeli;^VNNKXIv;

il]-
a l'iipet doit, sans aucuii délai, être mis eu
a i:i discussion, oiseuse.de» ces* propositions,je

réuni
yestisjdes pouvoirs du peuple, nous soiinnes ici dé /.ui/is /S: /Tn!/>,f,JiiConvention nalion.iilen'àvaiti
venger sa souvi.'rainétélaiit de lois
pour
nue, tint de lois butraiitoC'està nous, à apaiser
les ni lues dés qui ont
tiïtiis ilii jfiryM'aWu^iiiun, el; dans celle liypp--
UlleK crient ilevons.
Nous la .devons aux. milliers de citoyensqui,
(I'1! avis jiai'aisSitit :C"îici|ier và la fois le [».rïti-
désTiilé.
L'ilfinie
Aussi làciic
et] •
..yai! -allume
q:ie cruel, que 'donner
unie le ladî'fciiïé «le rjccusé..sl;idistinclion_des.
pouvoirs, et les, priiWiiit's niéiiie de la Conslitur
là indrt, et non l'allronlér, ils'était réfugié prés liou qui avait placé le' roi au niveau du Corps:;
.le rissemblée léaislat.ye; là;il.ejitendait
dans ime, scé- |é!:îsjatii'ét'iiu- ;essu< des aulres autoritéscoïisi

rail
lérat^ et prol'oiide impassibilité, lei
coupi redoulilés de l'airain, qui; par son ordre,

Tt Inous halancei-ions plus longtcni|<sa pro-


•i)ih.siin. criminel oii un
vaincu n'est
conspirateur ordinairei"-

ilenjanilc, lui
"hoDcir/surson sort'.
ne üorte pas au loiid de
^tceLifil'entlV
porto d'indignaliou, ne s'est pas écrié vingt rois::
iion /tyrlifi (*r fOiwj, t^iu: S8i, u-lài.- •
dont le supplice doit épouvanterse? seinblàblés,
et cimenterla liberté du gfiirë ImmUi».- lés Balayésprireiii ié hemaie

'un jiïg'eiûi'-iii'ii!u[irfimiirilili- ïar lui -tyian-ne qu'ils àiinl l'arrïère-lajx


lajtéirùbliqùésiiùrïibien, s'il
dé celte éeiihie/7
i s'il«. le
ho,,niics modérés
la la llevoliition,

lls..ont?l)eau;:vouloir;entoureril unegarde.'
et 'flic

il^ caloiniiierParis lionr


i«rler ailleurs lè: ibéiilréîle leurs le^_
.,i-" èliaïid
racièrô
'de
tout>Coniiiieiit cacher lit
l'opinionpiibliqueinipciiiic un
le peuple esl le iiiénie pat-
ca-
d'avilir voulu
saù" ver untyraii,d'ayiâr lutté cmitrelésj;re-
.nadiers,(léfa riôvoliitiiïuiles Jaçobfnsid'avoir-:
d(^ réviseurs. d'avoir
proposédes lois: cdéiviiives de la liberté (le
à la fa son, quede préie:Rlre qu'il faut renvoyer là. presse ttde:!apen?ée.: .d'avoir proposénue
du mandat qu'on en a clianibreàrdeiite poi'.i; iiimolcrles patriotes.
au soii erain t'exécutiez len'ips. de crise et
ment'représciiUilif qiic'de: vuiiloif;:con\:Urt:r d'avoir excité contre eçtte ville la bàîne des
soixante mille asseinblées'Vpnmaifesen autant
de tribunaux pourjoger un tyrau^>
viilu
v; avei le tyran lui-jnéniev sur les
Lesouverainpuui-il exercer, sans délégation,
enlin
ïles
la(le
conscience,
sïble V a-t-il rien de plus imprudent,que de mailla
le salut
de la guerre civile sur tous |es points de la lle-
doute surles eninei
eonstalés:(luty-r.tii": sesilél'en.-eursonten vail'i-
royalisine,de fatiguer if persevéraiice, des STnis

,.i
TeWes', n'ei!. iloutez. pas, citoyens, lamlji-
ties intacte*d*creuset;t|ii lachicàune est do Il
Vaiiîémeivt on a sépara les faits antérieurs a

dé la probité, ?,,>
l'acceptation.de la; CoiiEtitiitiou en. vainOn
(lea
aùxcrinïes récents, ne' luit qu'aguraver leur. in-
tantôtles aiiiis les plus ciiaudadiijsystéiiic rêpu-
la trluna;: iln'eii est paj-liiuiij's. déinontr.'qu'il
ques individus pour faire lé procèsà :1a Itevu- a'tiiul qu'il n'a cesse de
Tutioii toière; C'est-à-dM,qu'ils veulentassas- lenirlelildes çinspiratiom qu'on diiit à la bas-
siner le corps politique' Mioiir le délivrer des sesseibi sonamei'el â'Ia férocité île son
ulcères qui affligent quelqu'unde ses membres.
tioii iiliâis, à cesniallieurspartiels,faut-il;a]outér pui
composalenr sa Barde;;i. y fut f.n-cépar un dé-
crut et par l'opiuion"qiii e ne
l'tniuunité du tyran qui lesaçaiisés VLumuiistre côiilinii i-t-U pas: de sablerces

château, coinïné une des autoritésconstituées


tional; prenne le caractère; qui convient à, sa
dignit î:- il est tempsde secouerie jous de ces contenir une populace'égarée, etc.
"•prêter. duscliefs d'opinions'qpi; osentla tenir en Maisonnedit pas que ces satellites tirèrent
les premiers sur le peuplçiet qu'il n'avaitappelé
Otoiaenlin le masqiïea ces intrigants,. quia les magistrats que comme des Mages., tiu ties
force H'atidaceet pàruuestëri!é>loqiiacilé,usiir-; Victimesà' dévouer,à sa fureur!,l'aut-il peindre
pentjûie' reiiouitn.éo
qui n'est due qu-'au' vrai le sourirebarbarequ'il Lie ju'il. contenirau pre-
Ils miel' coup de canon qu'il croyait Ure i'avant-
liit beaucacher leurs desseins soiis le voilé "fonreurde sa victiiire,
sur les crimes d'un
sauver en

Culpties, ils doiventdoncs'attendre aux munies


au .peuplevpoursauver'; qu'espérez-vous,
^"ignbre-t-on que les révolutions niiit jamais hommes imprudents et inconsidérés, de ce dan-
gereux subterfuge? quel j-ésultat ppuvez:vôus yjé.C'est
déclare que j'en ,aurai moi seul le courage..
promèltrè «le crftè mesure?' avec des fables decette espèce qu'on a
Un or corrupteur sera dissémine avec proju- s
sion dans chaque liou;: les aristocrates y lève», citerai
c les idées ridiculesJle Triumvirat etautres
roiit ûiieleie ultïère. <]i'SYavàciifs:.y beugle-' 'IttUevÇséêi^M
:!> cette; nature:; l'épïtlfi'le au moins
ront pour, et contre l;i roy.Jûtii; le iléerct <lê
la
liépubliqùe y Sera soumjs et) prijjilèijio. lin
jë rre suis punit le disciple de Marut que je ne
inarcfie sous la bannière de perspnneiqiie.j:e <lé^
teste jë.'hrigaiiilnïÇr'iutiHit que la

'
iluire [in résultat, une majorité puiir,
suffrage inutile. v r;iô
ou

.r :de tue
au meurtre ;"màis: j'avoue qiie Wapït est souvent
contre;: iUtile: jiahfes présages, quelquefoispur et austère
tout dans ses principes, surtout peu dangereux par
ilporte siiiftcnt
jses conseils:l'antidiite
;< de
dans sa feuille le
5esp.oisi)ns.
11 n'énrést pas- de jiiôine du ihod'jrantisme;'
c'estun opinmigiii l'insur..
certain^ lé trouveront assez piiiii par l'abïlica- l'éclion est l'unique, réniiMle..
tion d autres voudront le rétabljr sur le thliie. Loiiîs le Traitre:est unepreuve(lecéttc vérité;
Xe fautfil pas aussi la sanctio'n du peuplé: des il eùtété nioins dangereux i la tête des hordes
ennemies "qu'il iié:rélait !dahs son palais à-mï-
tonner lesconspiratipnsjaénérvernos forces, à
ihinabli et lors, du dépouillementdes scrutins çoi'p^ coiislitués, à dépraver l'esprit public,h
avertir: nos ennemis .de la position, de la fai-
de Ja ffioiislilution que i'Ous avez prounse au blesse et «lu déhuenient de nos armées.
•• Telles sont, citoyens,les réllexioiisquejesou-.
tiôiis qui attendent dé vous- le bieiifait de la li- et .rigoureux c'est moins, pour éclairer:
sera.le fruit delà guerre dispén- nible religiun,;què:po!ir:sou!ager
viiâjrèsors et le sang de Vi'tre ma conscience
consume
du poidsdon! i elle est aceabléi'. Quel que soit.le
;les aiHétirs.deVif'fc connais il'aiitrcs iînpoftauti'.délibération.:je ne
écrite le ma conscience dangers que ceux de la patrie:'

la liirétlé-. •"••
On ne
""•%•' •'
m'accusera ni <Jo_ rétfriniiiiatiôn, ni île
je les liravérâi itiusavec un infléxiiile courage,
a je. saurai, s'il, léfaut, mourir à mon poste.
H'après cela; je suis d'avis que LOUIS, rali
d lit être déclarécoupable d'avoir conspirécontre
j'ai fait mes la patrie et fait.assassihor le peuple qu'il doit
preuves en patiiotismé: j'en ai siirlpnt donnj de avoir la fête .irancliéeVen. punition de tant. de
nia iiaine'.ihilexiblé pour- les tyrans. Je suis mac forfaits: sur la placedu Çairousel. et que le dé-
.cessible aux passions, à l'ainlntioii conuiiea l'iii- le, joli même où
têrèVit î>l|ls encore il esprit de parti: mais je il aura été rendu.=
brûle île zèle pour le siilûldu peuple, le lionln'iir
et la liberté (le mon pay.ç!,Je n'iMitenimc point
l'intention des autiHirs'dû projet il peut être
nions et non pas les personnes que je comljïls,
puisque je n'ai pas riicnneurde les connaître.
- cknt-itixiiïme:AN-Niîxii

lit: l.irNDlî JAN'V-IIÏR .170:), AL' MATIN.'


lorsqu ils ont -'imprôyiso le décret qni.lian~.nit
la
famille Ilourbon un joniile diniauche (jourtrés

.
Ce décret qui eoufonihïit si ëtrànseniçnt l'in-
nncénl avec le çoupalije, .né' paraissait-il pas
beaui'pup plus susceptible de là ratification, du
souverain?
Il faut s'expliquer franchement là-dessus.
Il esl un lioriinié qui sert de prétexte: et (l'épou-

'
VantaSli qu'ondit ètr,e derrière; la toile prêt
franchir les marches dii^tr/iué renversé, ininié-v Auguste Assemblée; et vous peuples dé la
(lialemenl après la iiii)rl|du,tyr,an.fln,a rastiicjé;

sofi-'anisatcur., j .• (ir Itiblliillii-inc dr. M Clnmliri- des ilcpnlfs Cillée-

lu citoyen Seconds «lir lejujjcmentit« Louis XVIet la


tus jour lui percer le sein et s'il en manquait,page 560. V:
qui leur dévoua .toutes ses pensées, toutes ses1;
affections, toute, sun ëjostënçé;' îs'ii-iieu être'
utile, s'il peut servit à Vu doiiuer~un bon
et contribuer
<!e s'être f longtemps
renonceraient pour toujours.
et
insoluble, idont le» hommes, s'ils étaient sages,
s'iisëlitient' doués de.queique sens, rougiraient
cet écrit, Il est J'ouvrii^e d'un a[iiî; (les Iioriiinifs
-auquel ils
C'est celui de leur bpnlieur, de leur bonheur
en société; et de ta verte des vrais priu-.
destin est rempli; il yiï-ra-liëuredx et.mourra Cipes de Jart social prabli'-nje bien plus inté-
'ressa'nt, .bien plus utile, saiia doute; objet évi--

p
dent de toiiVe: véritable sagesse, let qui devrait
.étre.lë.htti etiaiin de .tous nos travaux.
Problèmeque quelques philosophesont cher-,
cïié'a "résoudre,par, leurs. thëorfes, quelques ICI-
phiques «t. politiques trente. gisîatëurs par leurs institutions,tous tes peuples
de leur vérité. j'avais: résolu de les par leuri agitàtjôus et par leurs mouvement»;
méditer encore.de lès niSditer J^mté là vie, et de jnàis qui, faute\de réflexion
les lais er après tuoL Va .'U-V.V-
de part, des uns,
et d'attention suflisante fe ta part des autres, jj,
Je' l'avais ainsi résolu,, pour sàt,isfaire._a;tna. ést'resjirjusqn'ici sans solution.
conscience, pour faire le^moinsniai qù^'je pour- Çetteisplutibn pariaite, ou la découverte en-
tière dés principes de l'arisodnt ne peut être que.
est la seule victime qui me reste à leur ïniuiOiriy le fruit du lenipsetde /'it( i(e /(i, riiiso», ;iiT/«t-
je prends la plume el je Liuldie.cël écrit, tel qu'il
est, parce que, tel qu'il je te Crois encaié dillicilé.dii tous les aitsiwl >irt si ancien, si iin.
J'en
qui avais déjà donné: un irremiér. essai
eut quelques sueét-s obscurs;; tuais, majoré '
pô'riant, sinéeessaireà. tijus les autres, est en-
core très iinpar.fàit,iel.méuieencore nouveau.
Je pi'étaia propose d'en prtser |es.fon<lenients
f approbation' paiticuliére de quelques àmi.s :d\uné manière nouveltir;: do Taire un art riUknl-
malgré! la conforniïté deies priiicipë*.»vcël'oiù' »!< ppiii: servir de. base i fart social, et de don-

au
fier uu systèiiië général de raison, de înprale ci
c'est une raison de iJusTpour.iiuliliëi' celui-ci.. Mais le U'hlpspreso.e/Ia giiepro est alluinee,
Du reste,je. n'eu ilirai r!£ii davantage': on verra, KÇonsOtulion est à: refaire, l'Iilat attend des
je crois,- que ïes^vueseirsoiit iitiuvelli'S( a bit lois. Je vais^linic dire, It plus "liricvémerit qu'U
des égards; dans ii'iit': ihC sera'pnsîiiblë,ridëe:qiie je )ne suis fait Açjh
s\^iHi;"poiiii'i\ûj,clilu' la rèrïlàb'.? Cntnililjfiwii,\
qu'ici sur cette matière.- non |ioup*doniier,dans-cette -ébauché iniurine ou

la
On croit ço'iuniuneinei:t que lé*|ii'iiicipesd'un'- ini|i.irfaite,la solution complète de ce ^riihI-

s
ftonly.iijoind'liui bien cu^uiu?; "problènie, et. tracer exa.cleiiienl la roule, niais,
je
non
pense, au couti'aire^u'ilsjit.'le sotil piiseuçore;

partiel
p u's'que ceux-de dont ils
que c'est là surtout ce qui t'ait qu'on ne
s'enter pas; que
font
uioïidé, est un eiiamp-clui!,
on loti es les passions, tijpâ les parti s co ni fia Hç 1
et
de
des
m'est: permis de lé dire, pour servir au moins
boussole sur-la nier- orageuse des révolutions

()É I.'ART SOCIAL .OU ''DES AU'AtS MilNCIl'ICs


dans U nuit,, se clioquèiît^sélieijrteiit,et se divi- DE LA SOCIÉTÉ J'ÔUÏUJUK..
sent centre leurs iute'itwiiis et leurs intérêts, et
reuvèr iéut à la lois, presque toujours, le bonheur
connuil et leurs propres espérances. -.
J'ai 1 !cité de porter un nouveau jour dans celte Du l/ijislaii'nr..

et et
nuit malbeureuseinent: encore trop obscure, Oui, je le sais" or». l'a ilit, on l'a cru, que c'é-
maigre toutes les lumières de notre et de
,rallier les esprits à la veri!e une. bonne. àtait la
au nonidû ciejqu'il fallait donner des luis
terre, je :iê:;suis ni un iniposti'ur,ni,
Gonsti ution, en iuontr.iiit en, elle, et en elle un dieu; je(nais suis nom ne, je parleàdes,bomnv-'à,
seule, lâ liberté, la paix, la sûreté, je dnis leur parlër/eii liomnie; je vais essayer
et par conséquent le véritable liitérèt.ije tons les de fiiireMaiier; la raison voilà' leur
commis. 'èl leur régislatëiir naturel, leur législateur par
cohsci îlrce, et l:ain6ur je rbuinaiiitëqui 'ne les essence, celui au non) Jiiquel touts les autres.
ont dictés: c'est au" feiliy*.e.t aux' homines-de les doivent parler, et dont. ils ne doivent jamais ou-
blier qti'ils-àe sont que les représentants et les
::organes.
prpblènie'â.étédonhé à résoudre
Un grand pesioisetdugouvepietrîpni,ou idiv gênèralv tli!
aux hommes par la ïiàtjre^
Ce,l'est pas celui de son éternité, de son imo
La raison n'est pas seulement le législateur.
ou de sa Constitution, des ou des elle eVt^enco'rela ;loi du genre humai!), sa lui
resso ï^tacliés qui l t faire mouvoir; nécessaire, sa loi iéritable, celle à laquelle:
celui n un niot, de retêriielle énigme^u'ellë imites lesfaùtres doivent se rapporter, pu plntrit
nous présente, énigme uiex [>licable,;pïojjlèniô avec |aque:|Ie:e|les doivent s'identifier et su çoiir
fondre; et comme le législateurn'e.stque l'organe
,de-la la loi ne doit erre que la -raison'
écrite; la raison prononcée par ceux qui ont le
droit dé la faire parler; en un mot, là raison lé-
gtifisëe. 'i-.i :+

le
Les lois sohi.' donc les. règles tïe :\3: société,; àrliii; il !'aim;è:
sçmblâhle mUtrsIUnàent, eteon-
iinih' u /'àimt'r.'taht qu'il ii'a-
la :lè'.i;àir> v^V'C'v; pas dé raison de
!< •'
empirediius les temps; d'au s lus ïîi?ijs (jtles ùtais 'liré,j,avec, lui;, il soiillVe. de ses. peines, il par-
tage ses plaisirs, par je ne sais quel .->dniiriible
.açcoïddès libres luluiainés dans tous les" ind'i-
ellé-nièmo,.siii! «iïiiis J'espçce,>oy:da;ns;Tindi-
Tulle est l'idée que je ne: forme de vd ail présence. L'ifiioiuuie quj ;voit battre un autre.

il faut remonter à son origine, et la suivre, dan-


ses prourè-s.: il faut colin il'rel'li'i,sloirîV.ûiî,l'ail
lèscijiips qili frâpi'i^ilson*éi.nblabli. il iàit des

tous nosséiitiinentsexiransil's et Contagieux;


le
.•
inoiivenieiits involi ntaires,. coinniL'. s'il |i s avait
"«.
iiiot, il luit voir ce qu'elle esl dans |f uaïun
quelle ckit::iHre.'lai]âles i-l-.iii.ap.tfs du la "raikyij^. individus

timenl ipriiilûit un ihceii-lk.


L'imagination et la, peïisée foutau loin les
mêmes. "effets que les sens produisent de prés:
tout est lié, tout ce lienl dijns l'univers, l.ts par ccril, servent' Vie conducteur et île véliicule
êtres le- plus diiïi'ivfitsvlesAilus 'él(iiî.'iiês; ont au sentiniént, éleçtrisenl 11'»", hommes, aux plus
commotions.

qu'nUe vie, qu'une exisleifce^ qii'une seule per-


'Voilà l'ortL'iijé t't les l'oïklenients de la société

ixislt'iue et leur lionlti uu


i;ap|iurt;
•ivels-
di'iit
îti'|iV'ad
rili.iliiuu'lil
h-iif-
ses besoins el sur la nature i entière; e'ir J'Iiomnie
Lis r ipnrb qui .iiuissint les vires pliysiqurs
s'appel ut eonnexi'on «ii Dépendance, et l'o'il. est, pour ainsi dire,' eiî société dan_s l'iiuivcTs.,

ceux q lient les 'êtres moraux, cl l'eiiseuilile "viC'


sur des |uali)iM ilillërcntes'.decelles des éln-s
( uoiqu'iliMii! soiéîij
WiWi. pas. a p'ri'premonl

''-
il et
Les
aliniaiix
ont
nu
cèrlain
n'inlue,
de
i'\s
ijualilcs ei de ces .raiipur;» qui "fornienl eti-ou. }.'iile ou le iiiarias-'i1 tjafurel:
Les r ipp'ïits dé par.euté, la.société de: famille.
liit'ii pi is i.'rau'|. et diï" tous les aniiiiairx

Eiitiii. farfâemblancé lie nature ut de besoin,

pourso concerter,. et IrïivailU'r iïfk-iir JMii'lieiif

les" rap| ((lis; il lui l'ut ni cl'ssâjrjvpoïir exisicr;:

le-quéllespn l'a cpiifomliie..


il l'aime comme un être vivant, sèitsiblé.atiime,
des
.delà gloire, .enflâmmeMfflaginïition, prnvoqnc
les, désirs, dévelop|)e,lPlaleuts et lé uenié. et
Ùu^ïspècelitcsoeiéleïesivilwltcïiienlditfèrehtês: prpeureles.ridiêsseset le loisir, qui .enVnUes

• Mais toutes ces- sociétés ':s$; rôiluisçnt a deux Leiliicatioli.la successifin héréditaire, les pïi-*
Viléces ileliî naissance vii'iinenf ensuite canso-

leur
hic'ndistinguer. i: ;?"«/"faut 'lidi>rryuvra«é t)e1a:forcé et de la violence. Les.
L'une qu'on petit 'appeler ujiè société /miir, et
-de simple relation, qui itâlblji une coiniiiuhiVà^ dellëiri*,
l'habitude
cHe-jréjiijié
les
renmreent,

tiini, uit l'Oiiniieri-e qut'K*iiquc d'allsi lions ou

n'est assujettie à d'autres.règles que celles que


la raisin do chacun lui |>.rèscrjt et' une société augmentent lé désiiX'jre iM: iiLfgrivent. la ty r;i n-
graduelle ou: hiérarchique, rëffie pstr. ûiiè.««*uf nie, jiisqtî'à ce.qù'éiitiii.jê 7teiii[is, et leurs e.xç.'s

les lioniuies sont siiljiiri|b:inéslesiriiMiuxautres;


et ou cuàeiiiî est forcé dlbbéir S la loi; c'esj-à- de forfaits.ét;lii luiiii.ére des siècles sur l\ re-
fqrjiîedi'iyt d'iiijiislice's et t^iitd'aliH'
.c'est celte autorité, ce ijrMH'riiv.iïyalj qui came- Voilà si je ne liiè trvîiii;ii\ l'oriu'iué et la véri-

Ë'ëst l'origine/ 'île ce (iojiybirvdiapparence; les piMipleSj et île l'épV.qje du nous nous trou.
c'est la formation (te l'osjii'ce île société qu'il
pjicaWe", et sa bonne .constitutionun pi o.bléine
C'estt'celte élévation d'un h Munie quel-.
\ques h Vnimes au-dessus cletoiis le? autres; c'est

poiirta il si daiiL'ereux, qui rait.;le:îtourment,le


La société politique, telle
d'iine 'îianiè-riisatisfais,! (te.'iïi régler d'une ma-
dé chaque peuple, réiiiltîint. dés rapports uene-
rau'x et pul'lit'sde tpus.lcs individus qui hiibi-

et
politique telle
péup'es," la soeiéts! des sorii'tés. l:i-;s)i-ie|iV*rnen,
tous sens lïnivérsellé..(fui,. 'par sa nature, ren-
ferme Imites le's .autres, soit eu esphv, s.iii en
individu. ,eu ce quelles -but île coiininnerlaà
défaut de- subsislaïu'es;/établissent d'aliopl la
-suciies^ive, et du sftl.
due de se* ficuités. et de. s,es bosbijs;
surl'ae:. pVnduiseïit lès J.'itures.lès domaines; et les biens e,t jolis les- lio(tiinés, et la .s>)cié',e ./«

les !,Il [les et :


jalousies, iiiijii-ie cl du genre humain.
C'est là là 'société pro|ireiî;cnt'dite/ la '*<i"itie-.
forcé
de
considérer
d'àhir;
d,\n,<
n:io
seule
ua-

les autour, de ces huimine, lui attendaiit qrii'lie puj-se.s'elén Irè


toutes les Autres, etn'en faire un jour qu'iui
"t

Il
et iés villes, les rivalités

oli
les cités et
lesIl filles natijiwics, ./« les
"les robunies et les Brapfrc3. lesilois et le.,
rence des ranss, dès fortunes eut
politique, et avec elleï'âuior.ité, la force, la ,ra-- DU' priHripetlé:ltt'svritîe jniiitiqut**lell.> qu'elle,:

Knltn'ï la société ;è!le-:lieuie, par le rapproçhe-


les
doit elre.:et quelhi 11'Ut point findèe sur in\-

La
cause .morale 'le
société, outre ses -causes physiques, a une
son existence :'«elonire fôn
fondement dâiisJà: nature des choses, en'a une
etplaisiid
des fortunes,, par le
.f!les voluptés qu'elle invente, par les. dans dans

et éncôuraseiuents qu'elle ilonne, par les


la vanité, excite léniulat on fait naitre l'aniqùr
c'est ce qiic j'appelle son p'ftiiripe.

seule, |a •volonté sans raison ou donnée puni*


et
de l'occasion et des
.-i\jur;é:ta.ircir celte iialicre, jusqu'ici 'jri.'sj'ilïs-

'
vcilontaires. dé persdines ilécouvri'ut ou finit
la.'Mii'iil.'ifUiîns^ifi! louti:svlcspuissauéejiict de'

: l't'l iVt l'ordre .et la iuafeiie:inuùuul>lé:ïre:


la;
11 paiaî-t .quViilv'a yçoiifondii ces associations

litique; qu'nn les a considérées é^ale.'ijeut coninié

en un niot, çninine li|ï::a.'lé \lv Ja volonlji sans ••


la

sa jiatii 'c. à Uï ilisi;i.'r[i():iiit>nldu liit'iti. (lii'inal.


(Jiniil ilyin' il-i,' |1fei.>iilL'- a riniinùiç 'uinv-
.i'1ium. il. une action à l'aire à OVÎlV^ si Vil'-1
i;s'. ii! i u\ c"e.\t-;i-ii'ija": aloiii"ij à ^.i uatui'i'et

ja rit!»' il,: la .r<-ci>)[n^i^ji;ir"ti( plaisir, jiar je


succès, par la satksiaciib; iiaériiure iju'c-i! lait t.til loiite, el (lu'èllepùl itre le principe de quelque
gonU'i- ài-i-lui qui ligit u!):"Tiaiiiiii(''i'ii-t\'<iiitai'it action que ce soit.
sa ïuîx: rll; Ulllrtu! |):a' te iémoii.'iiai-'u il" sa
Çiïiis :U' n.v.pai1 i'i:stii'ne::desl's; seifiMaiilis. par" enenre im>iii.j;!àn:s-la sui:e; quand nous aurons
l'lii>;iiti.' ir-et: la yloii'i:^ t'ii'iu :j>ai'-le I) Hi!ii.-iiiv
>i ellr' c-i -liiiiuvaiM'. ei il là dej'i uj'et la |i'unii la société polïtiqiK', qui- cette prétendue furuia-
contrat

nVxistaieulpas, ci' que la vnliiiïté ;i .i;vaii iiiii.r

de la nature de Ttiouiiiiei du cours,: et de la

en
erreur que dé l'étalilir sur un pareil fondement;'
s. 01 pi -ce qu'ils 'ïra.'i-iMill 'que; dans ilts'clni-ès

il'
niè:iie. il coi'roinpre le système social dansson
'l"'

et
être pi iwarlii traire qiié sa Ooiistitution;que si
nature, elle iic. pourrait pas
le devenir par conventiini: parce que les con-
a l'iiire cultiver miireliieii, à pourvoir, "àiiiotré
i elle; et que. si la. soeiéti politique n'était pas
suiit/iv si'iilis,el rëgardOs cônimo tirèa iiispgitaiits. j uoiifornii?:. à, ta raison, elle lui serait contraire,
ne pouvant, en aucun sens *tre -considérée.: vdrtn:ptÇf.dre>siï; apprivoisé, rêilni:à ses ;embla-
peuUnvr (•«/<</>«''lia.' iiu.ç.outrak ?.
(lue sïae contra! social elùit railiculeineiit iiu|Ç de la loi sous iiirchef çoiiuiHiii il y a donc aussi
les cliiuses'parliculiércs

et
instàntvde la roinpm, «raii)iiMl;aurait Miiemla

d'eux de la' former rentiliiM'K'î1*société, ainsi


constituée, serait la statue U"or:aUx:piedsdar-.

II csfaisï de voir qu'il li'y a jusiiïici que les"


Sociétés qui

puieinsfut voloii!aire:;quk?oie,ul.fohdces:sur;iin'
';C.'QiiML! v-a''«inc/V'iïof'mftrcli1Téréiiiv'
•niiiiusTàxoiiS^dil,
n.iii|ue
ei:uieniè.
j.rouvé
nuii;

peut rekr 1er

nature jioiis. a fait iiâ|!re.l''i/i>l" express.

conven ion' arliitrairi' et a!i;i!rde,.>'iit -xpres-e. 01.11;,il


sililé lie l'est
et les Inoyi.iis
la
soit tac t'e; qui h'c.-t

<1'X.l iiiiiMi rie,


4tih

.srml
in Hiiture

le cn-
pas même
ni le liombic de ceux avec qu'il peut avoir a les.

tmteequ'il voit, l-mtco qu'il peut .atteindre;il


i-tiMi.l in-li'timiiUMt'f^A-fUS.Mipivjudice i:t,;V

et lo inondé; pas niiVue ^â


piinnu elle est novessiiirt', et qu'elle ne put ja- il ii' Ciinuait que iiii: et, rôuiine s'il •.•tait seul
mais e ilièrement se djsï$i.!re, niais il relier,
à la robtifier: en un "nio(*r./j(((i»is.'rij/ii
;-i <.«»•- lie
..t
'qiie-pi.iurlui. seul, lin uïi iiiot, c"ê>t une espivi'
la r.iisoii. p-oscrit, est; jusqu'à un certain poinl.
diuis la nalure.
lie -nos besoins. i'tÇde. nos, sens, les uns sont
nMSsinililab|e;¥;les autres soiitinti'iiiés. et nou.-
co'ii.eiilient S'il nous-iiicmes;les unscorré!uli!s
clnu; les aillriSi privés et jier.-oiinels, sont pour

sa'naiisance.partouteKe,:est;lofeduiMiseet, un-, iviii.v et l'idée où l'on est qu'ils sont incuiiir


avec

parce que ('onccrairit onqu'in prcvoii des obs-


tacles a s'en procurer, soit -enfin parce qu oii
lui, et quelle seraitjn.;mii|.le(e sins suppose aux aiilres les lispositions. qu'on .ont-

liineiils haïneUx et aiiiiiiaihiques.ci deviennent

L'ar est donc daiis laliatiire èouliné l


Mais la terre, les les
qui le créa et qui en fait partie.
sont lii le seul, ni: le
ï.
principal objet;
homme.

Vé primer, de commander aux hommes, l'ambition


-l'amourde1a;$rl
du dupouvoir; pif eï la a ;sô ï f*î?ç que d'un eotéi-queiésilioinmesétaient naturel-
leiiiênt
«'iote, en1e'iât;
il HV> 11?.[ f\(- i é( aei
»r| syiiorre, nullement
| j]|. peiirto-
irut;rre<;gr
rpjfcosé^
-Vpiiis ejuvâlns^antes,
plu»exclusivesqueia/laïïn:;
-ri ci; et sont,encore
;|tf.'i"K(iûî[ï;ï'aino.iïrdeJaVie
et les l)e^;)ius\pliy^i^(-U!(;^uruie^terner<1y;al ><'»Iue J I ti'v- a vjiic ;/ns*-lt? i nc-utconstant
des

in'i'ii'ih'i'ti/nf^yles uhs:aprés/;le£anU'es:'\\>'$b eïilrc-


trompentiiécéssairem'eiù,ils soutiennentdo
eux, (luil'abseiicê actifs
ou l'aiféan-

plus. olraii^esVIUtiënueûl'à leurs o'piuiphiMjpu/


y:ïeiH<V>iUMirpUr-lKt|)iL(ii.lrVrAt:j'iifcr^j
&par aitiuùr-
momentanée

voir
autrement,;
it^
1c1in^•r
l'(j'i'(;[ir estinévitable,L'iL:rioj*;in^f>,et
lés /Jr^'M;
lihli'S
'de
niodêraiioir;Xiis
ne
pnuvaienr
absolu-

j'it!jjy('^i-i(v.i:"<»«.\f{i>i'ijjf
j'i-î^ir.' deIen-rd-
idées"/
/:iy't humiliant
qu'elleli'iu1: fait. épr^nver.. ;ce seïiii- etde:l('-ïii:à;se!Ï»aïii..)iS1-'i
iifit:eSi iviit/loruv'ii'lf1 viMiinif.ysûiiverner
liifiîUjt
uin'
liaine
violente,
et
la
seule
dijt» et avoir
e-pïits'J <leI;t,"liver.-e ni'^iiTejiès Inniit'ri's, des àper?riri[p' ".nïlai.t assi'Z-ra-.sonnaliIi1pinirdprérer
crlli' d"iiutriiir pours'en rapparier. et sy ?on-
MH't(.• à ét'll' df'saiifiës,dumniiisenattendant
rl;iin!ùi'[!tmèiirr'!• iûntnutfï'iiiT-Ti'-t,uni'>uifr-re qiie|:i/si(Mine,fût Iniint'ivnii si, tii c.ïs derefus,

de
'^hoù-x\)ti\ q.iii n»,y >u<jj;iieiit}i:i#,oune:(iour-

srinlvlaîilf.il ^t'mJile^U1
hïiïr. j>nro** *v\ s'aimo seul rin.tnnie;i-t 1W(linV-rentsin'diwdusdt: Les-
itcriielles: nul iraurnit |murli«i que'safantaisie

<pii, iip'iiit' ijné, dâifs |:i nalure.' il ost unhienqui


d'iin lu^ui'â l':vntn'-et danssonl;ii:
.ninii-le rn
scnjlili1,nepirait qu*ttiïo-iiraïhî«1î-ï'nj(isî
ii-.o,_rpi'im

en-"
"ttrandtrjuh', n'est-au' tVnïfiqi'i'uneL'faiiileerr.eiir tous les âulres. qui piMiUmï." eiisemMe tous: les
qu'un«raii'l et J'ataJjn'ii'rnlriidu' • \j. peupli's, tous ir» Iminnitvet les faire vivreen'

lit
pais et Vil s i.iéU'. ïi'iiU'i^ la disçi»rdahre/deS
porlVctiuii.ntJi'jl'Iinmine"n!!a, pMiirainsi iliri! fiicult* el d./vlR^oins (ïïtnt elleestc«iinf.(isée,et1
la toiilniriiil'1 dV'irîesirs

si cause
rité.Vest Y>nîm!<; ti 'tît- i\î.\ laraiso!).-
(lui.re qui n'est qu'une i-mijeeture en physique
est uneyéritrciil'lainet'n nierait*el en poli'lique;
et co!inne.>'elu!ie'ertiiins, phvsincnf!,la lumière

entité,- par ses


tion 'laiisleV esprits, par J'évidencepubliquedes
par l!utiité-!le: sensation.et de pensée,produire
r.rs dispositions ânfi-s^cialesont l'ait erin're i'uintê d:opiniiih,,l'ijnite- de volonté;"l'unité 'de
si ntiuients, enfin,-Turianimitéparfaitedans une
se
E,lj l.-s
rtncoiiir.iiit.la nuitdansunliois",et (iréyênusqu'ilya
tics prennent
raison éomimineët ùïiôjùnVe- iinivèrsénei^iii.lçtit cetùi de~tbùs:(fepend*cliacùn, et eëlui de chacun
appafliéiiiméguiL'uïêiiL à>tous,W soumettre jyf
attendant la: raison iies:^Ô8"V Ja:rài^oii.<i«s;? nl.i|ép('ml icar la paix ^t Id tranqu|lliié pii-
autres. Ijliijùe en ds'liendént!. île-leur justice (.'énérale
Oui, c'est la i'aisiii);.et:laï.aisoj] seule: qui pont. i
Cûi), (le;chaeiin"èiivers:tous,et de tous l'es uns
Wlyers le^.autrés. ;v

gleSjiui nipi(liléèti'ainbiiicii|jnsatiabiës, ia-na»


'Info inénie égoïste. L'bujnaniléjJ il est vrai,
Inn'sii/ûiïlim eomiue/i'V'»:d>' la" foiifoniuté
palliie -nous uinsHMrt [iii)ineji.|anéinént ,à .eux;

allectiojis honnêtes i elle seule prodùltiiës vér-/


tus, en! éclairiutl tous nos sentiments, Hlo seule Le. lion lieu r des honiiiiçs dépend donc en par-,
toujours cii|>àrta*eantê et
cominuiiicalive; e,ii> sei.le,- enfin, montré ton-
enmèiii'c teinps que. les Moyens pratiques (le les leiir ignorance
en dernière^ânalysé1,' iXdé^eiui de
conïilar, et de hieu constituer/les corps fioli-
de leurs peiiséés; car l''>ri;eur et les préjugés
corroinpëntlés: dons dé la nature, et ryiit/les

La r;ison;est non seulement laloideThùnuiie,

-
Tiaus les êtres suivent^- sans. les, connailré, 1 s possibles (lé leur raison./
Il faut donc
objets, et voir d'abord CL'qUf c'est quoriioniuié.
Çôtistjtuliùu ilê l'iuiiveiv.-
L'Iiomnie doit suivra lilirenientcoliésyde s;ï 7 \fv*yi. :*•
.proprel raison, qui doivent, l'uriner la coiistilutiuu
(.'(' que ç'S/. y.ic Vli'lmm,
e, L'.liùhiiiie ésl un eoinpiisè dé bien des cliosesv
C'est ce qu'il faut uiaiiïtèiiaiit exauiiner; lil d'a-
bord,, [qu'est-ce (îù'iine' (lutip'ituliuii' (Véil la

• • XIV,; .>• soit moral, suit physique, qui pi' fil et doit, autaiit
qu'il Tuiil, l'aire el'se prol-uri'i' l'un,1 f'.iir et éviter:
de t'a i ro Taiitre. en ilernii'ie aiMlyse, r\l la tout
Ct!
11
ot,
qiïis'appliqim
àlat'or'nie.et
àlai-.ôm-
iliïi'tu, une dil'l'i:r,!Hi; hiyn huikirinni,' <i n-tnar-'1
à la'socïete ei A» fipuvefiieiiiejitï il signiliu l'or-
'yanisa iuu.dïi corps social.
Corane la santé est iDbutde la çûiistilulion
a. sociétédea raliiiiial,
f'hysique pnur objet la
fe coiisl'itutipn
koïilieiir du morale de
corps po-
litique. ';v
Une Cciiistitution est (lom: une sorte de société
(.'n
hominé.est:
iiitto.ut
indivis
et
organisé,
faite pour le jioiilieiir des hommes. dont loiiieH les 'parties, unies entre elles, \:xh-
est une; c'est tin individu de l'espi'ce huiiiaine,
liait t'v fondée" une Constitution pour, etn: et
et pourvu paréîle: (le, tous. lès: moyens et de
toutes, ses facultés propres
il dépend des réalités etjips clliiiieres, (leselnfees nttmcl et se diriger à su façon ouai mil. bonheur.
et (le.sfii.lees ([ù'ils s'en font,-de: ce qu'elles sout
elles-iiièuies, et du parti qu'ils savent eij tii'er.,
de leiir mixir-psïist'r, etleur sai'ù'ir-fairé;
de
;r: .v: ;xv:ir. ' ;
enun.inot, dé tout ce qui estv de tout ce qui;,
peut et de toutce qu'ils peuvent croire et
être,1er.
iiuagi .*' ."l1* '• •*
11. dépend de. leur aceord/ou île. leur discôr-, j
*j 'I:l'nê
l'espèce humaine toute "entière, n'est UalurMe-,
nation;
au
coiitra:re,etàplusfor(e,raison
l? i: u y t iit t< > fi t |
aU > 1 1 *'• l r c ï*^ axtk;^ ;<4 u t? çù > i» l'ié

Là^càiieè ^ouVerle à ^iept -heures et ilemiè

:àif}n tit-(:-oïiiii|(!.uïi 'suiil Mumimcv? '>


Maki y a,(nu^;elia^i!iio;ciï'^i^ pariés tst;î)ii
/

s e.
i»i>svhî (JVii-rciivMVcT-î;» piibrio;tliniijii^ju'â ce ijii'il.fut.
apurement,innis ;qin:lli'piAiybiit"huiles Xs'vïijr.
t>i «luiitj, l'niiii'!), [> a r ei n i j i i t'j 1 1 'il'aiitaiil

lie
est

i ijie i liilUluile d'iioni iiJvs é.-t \*jotïç wilurf/ie- le


-dh/6 niants
'et conlrhiretî iliïit non St'uileuïent les actions et
lés iV.trce.s scIMent cl s'annulent par leur ppp.o-:

Kn ili'i niot,: la '.iû'rsoitti<i-fîtS, la fnriiie, Taclivilù

û.nift»:'r> n Mi'stiiiJL>. ->u iik prtit pus1 eiif^fo. so ràssuTor


d'tiie vrai, "ii M .-l'ijiiinir, rd'iiti peïipttV_ou d'une
nation.et t't.tnôiiit' de l'espèce |miii;iiiie tout eh-

i'yr/i. vi iieav-'iU ;jli>ii'lu iiV'iit |ic'ir>('r,et airir'di'

1,
ne

roy.iiilé,
elibli
!,i
liepubliijiie,
rirérèu-
la
sanction
yo-

cotte•jHiif!i-,iiré<il.i-in;Vn^on!* <Iohi-, enlih, ee^que


c'est qie la r.ïisoii si né<Lis^aitvàiriiuiiiine, saiis \vf.-tiWt.'punr élit».. V"
laquelle i) nY*t rien, il
:io peiit-nén, n'y a

en hiuv|o. et liii vu f;iii;LV*»xercer tVinpire sur


ciinnu' it, d'un»1 siiiijile miiltitii'le,drï [teul faire ac-
individu

et
-le
en La la

.jn.liiviiindur.Viju*;uoUs.lvvi-z.!iuo(:anstiluliO!i

jniïir émiser la:naliùii:.Tfiini;i!is!l,l)Li«.v"rpa; '!v-Kr(-Mi!1-^t"îiV.:i'i»(i'i>K«i'i'i!.?<• qui .«<

avez
'lit
tiers ilé 'soldais ilia"rçl(e'riHit. eontre la hune qui

firi-
â"r|'S<'Si-liivi\s
'lii
ili'srJilis»u;teaislaiciirs,

li,iuHs • aux
li.w
"n
••itïi(c?
ut-<1ise
til-ii
sîles
iiiirij.ints.,ili;s.-

:•
'fl'iiiililist'niont lies i*"li-sv:jinm-iire-et -iHio
rrpartitjroi p!iisïusl.>* l'iinpît-
'(V.y.wM».:iiuirfemercie|i[;lalliiiivi'Uluiii-'le la

'liii iiel[i': ils iTiit'wijii ?;i-!oiiKlenî|is,.iHi|ue.lA;-


-'i>n:1.i;e i!(ïnslifuanti;: avait eu la laiiilcsse de-

et
le ile-iii te e-t <i<s~evii -'lu il'.i trôiie; vous avez Mit.
i'I, la -Ko iiïliii(|M<' n" élu fâiiev, -U pairie a; olo

osclavc» :(• iiont i>viufiiiiis,tnis v..(i< ilcnjaiickns - ,l!xrh-ri)'vrà::niil,ri-,ii:ri,-<il,^ H-dX-nnr

la
que
CliaunnUo.-
].ii.cîiricr
de
la
coii(inuui'se

.' fl
llmr-ul je d.-inan.le que vous .eiil.'inli.7.
ChiiiN'ui-i-ti,'v.i -âïiirV ui>il= q>i'il- n'y ail aiKiine

le

Ci-
\i-Mi4fii-.
i'IÎHÏiwsVèclioHs
'li-Paris
drâioii-

q1

O lïonïe! 6 crime île la f.:biesso et .le l'^ùoraim


"c/jiiiiaissanee-'le >'ét arrj\li>; je; liju ruaJisau

1 >ii| écrire; 'lût renaître. AiDlimil'tuu^i.-h dis; iiii fitiù v Vi


ii!ii; [ioûrrfiiiti'r tousles liiielles,1 if ne.fallait ;roU^poiir

siiTcjairetté^liica "'l<f' réiiïeiïre cet anété,qui


njv.ji|u;(il le pfeinicr. ili'lte nçglisïïiiw>M'*la.. tLa
Çouii-iitïijtlV"
cunsuliéi'i
dik-rêté
qu'aucun
^\au^e.deTerrèur qui a e.i/;li'éu.i.es;-euln|nis dïi
lmroajiiji'ii" vérindupréiiiier.'jrrf'lé,'ijul iloinïé
l'it^iiïialidiK (Onrit. i ;J'iii'iiit::ç);l;i ceMUatin.,

lii;!]* jéjytals-pncrM'iivoir jéjranlqiie;V(itrc;decret;


':t/!ii!:i tiié i'einjs' qu'àsi* lielires.V' tâiMÏr't/iir:ïr:fc>ikil<!yfciiilrJ"!es.Mh;-?UIU-

que
°
r iss nu-i!'s: qi!OTo'ls"yi-l^'Z(H1liii iImiiiilt. elle

:1i;|jaïiiiir il' le? lnunciïrsde!a sealiye.


/(,».' nynihî'i's Non;liiui"! V-

di vrz :i -cui'ilri' fes li'iiinîjûff" 'lé


,
ii'ïlii:i cùi'inaii'itù a la liarr'1, ne, 'pourrafin'

l:i séanceau
I»ii«h,uÎm,j>î^!ein;ïihl!J la |iarole pour une

qu'ils étaient veiiiis avaûlllnsaulxà la triliuiie-

lerf--

M'ir-r ri .ii'llcu'si ru eiite-ir.lll.

côtedeCliailllu'll |iii'si,pi'iin nienilirei si yiHill

à h "manièredes siia'làss'iftSTôr.lainqueces l'a-


i-n!i.s- lie faire cêjselriiH'va «Lu>"l't dé nusCul-

'
l'ordre! -'c.1.1-" '
quevouspïirjéz d'un individu .ce n'es! pas là
à

l|iii«*iiiil\;
Présidf'nl,
yî'i.s
venez
do
nie
dire
qu'il u'élait qiiéstionquc'd'iiii individii.;il s'aiiit

'"liiùiiiicilî. -• ' |' 7- t'


i-i'ln'iil i. usk'sa>li't;squirt>lieniaiilniirili.1>ou.uilp
je •
'cris
entendu le
Huwanlï. Hn'cst pas question dé deux
lemtnt, niais d'une: partie .île l'Assemblée,qui A;
déii donné par:jïpurdoii.•

Mimaiily. Je disque lorsque: lioiii-'loiVa pfo-

:;du ;.<»>!)- Je: n'ai que. deux "mytssà idirey je ne,.

point sur de r>atêilles prèiiosilioiis.


WiismiK tjuitte la triliinie:

blimii'it! [diminué. \.ê «Avu se


seji-

véltdilil fc-i
Ij*
la
Le vaisseau est

vers

avez
La
que
eu danser, le gouvernail est
dans vos maiiis.'et vous croyez que nous devons
àinourde la patrié,;de,'nos fronts le sceau de la
liberté
Nomines (lu/JI septeiiiltre, dignes, par cette
> pose- le cartel: (.UiSmi'iii-î.-)' Çomine je ."?- ;ve".S sonie jouniéeideia recûnniiis-auceiles hommes,

rité, il faut qUfc:vous:sadiiez:fipmuiént:sésten-


gagée-la qiïerel|o,i,<«ritiiïî'irfiii'!o«/^nMaiioi.cï âureï'voiilu
et, l'aire le
vous

(levant Vous: .(Jui peut

Ifrivsiilont
.J'oh^ervc
qu"
télé
('Jjliveiiliiiir
d'un
ilç- la
roi
loi.
bonheur de
fie Le et.

çoiiiiafîle.
Les lautious ?
.25 millions -<l_in-;
vos 1)[!

I,t hauteuiyde vos, 'fonctions auront été un


vain spéctàclefdii.x:yeux de .rJiu.rupd qui vous
iiier :ilî- =nbus
lîst-il déi'idé

le dernier des
l'rani-âii:|i|iit jiqÎKf l.innïipitelouvra!e que vous
liardi'dui'.iaiMrrii'ré si
il'un vas
heureusementouverte-
vous arrêter
Qu'elle tombesous le

ont ciiassé et fait pâlir fous les tyrans (lu suut-


ils vos eiineinis' Autour de vous, dans vntre
tiqm Vous nous avez entendus
tjitijyetis
les l'ac-

«ruérir le corps poli-


CVsl asse/ •
il en est -temps encore,
noire resiivot, iinti'eçouliince vous environnent,
ton ours augustes,' toujours sacrés à nosyeux,
la forcidu iiéuplé et sa volonté sont votre relu-
part; faut,; et hienlol us corps
vous en foriijï-ron'l un autre.
\ii lirtin 'lé la patrie, se iivez la pairie au non)
de la painii.s.iye/,eillin libres, dignes d'elle el
et de- la maison
de iiinU'ili'scris,
inissioiï de ces billets, ou bien que cette i inpo-

à
Le rrésldtîhl répori,i:à('orateur et accorde
la députaMori les lioïiueiirsde la séance. Que sont donc;
trïbiiiips
loi'? (ni leur
(le ou
veulent
niais quelles soient
un peuple, ces.
nous taire
l'opiujoii
la
des finances..) approuver, ou. rejeter ce que
faites Lésre 11 iiuiiiaivlih' a été
vou, daiîsleiiriinaihsjiiiiïles débris en uni
? brise;

'
est-ce été
-lion de vos (lenvîs e!st.êile deveiiui' riiéritafîe
.donné
(lu'ils sàèlieiit
que |e lieu où vous délibérez,
est |é temple de là liberté, que la majesté du. sou-
verain est le Dieu qui y présidé; qn'e vous, ses

'
pontifes et ses orgiinés; vous êtes un ohjet sacre
NPuJ V 'HOiH vous dire la vérité, toute la vé- pour les hiiinuius. On :iiçdo;t pas vous encenser,
rilé; fiais laites plus qùe de reutendre, sacliez applaudir parcemais on vous doit respect on ne doit pas vous
que.vous faites votre
nation
devoir,
votre
Vos lelMts, Vos divisions. ont retenti .dans tous niais quel est votre ceiséur? La
jiige'M.a nation, là naïon entière; fa nation
seule l'n cri, une inenace, un seulireste îleces
tribunes. sont à ,n6s:yeux un crime de 16se.na-

pas
Il iioh; un attentat à la souveraineté. Nous le ré-
vous avait envoyés, pourquoi '? Pour lui (1()il-
ner -iliâs lois, vous'iic savez pas vous eu im|roscr
• a voiiiinêines pour faire respecter son iioni et
sa puissance, vous n'avez votre indépendance, et l'inviolaiiilite de nos
vous Jespccier; enfin' pour fonder et assurer sa
Et vous Parisiens, hommes du, l'i juillet, où
étcs-voiis;? On outrairo S vos yeux, on se sert de
en dàhjiér -et vous lie vous êtes pas
la liberté est
for^é i sauver la- Hépuliliuiie. levés!firoyez-vpûs votre {.-loire à son comble
barceque les baslilles-sont, renversées, le des-
pote terrassé, les tyrar chassés?. Vousayez
(1)
beaucoupfait, sans doute; mais vous n'avez rien
^àjifes, le janvier
'iÏÏ^ftrP'ï-Si.iKia KëpuWiqiïéi.i,. Il-
1793, l'an

-
répondez aux

et
lirayeSiSpliii-iliidé»île vos frères des déparle-

vjVra
moiTëlle,
les Sors dt$ celte stupéir
rr

êtes ''' '


liertë qfie.t^useiiseinblqnDrisayons conquise,
.''•. '«êuf*, ville sù|ferbc et fortiiiree:' p'est iine tàdïe "jfi
enfin cotnine ton rsur>ïn. trône.
ou
voiisnCicsqiiè-depêfpdluelsTéviiliitionnaires.

il. la
la; de poursuivre les
.l'iiniiiër sur ou si .vous êiés trop faillies poiir les

t p-
hommes^ libres et les é^'aux?Mais choisis liien le', Dilês-lioiispourquoi yiins nous laissezoutra-
f!ei-tous les Jours dans la personne île nos re|iré-

pas ce que tu as de -fil


1-r
•-l'iiriilfUr yin4fpi:lniii,n.Mli;s-noas
invioLibililé, il est à-lufï-il ,la France,libre partout ailleurs,doit êtreenfin, si
.acre; veille il son esclave

<Jrii»onn< Il est \boii que la 'Convention'


sàçbè que c'est unejninilié personnelle de
Calpu, qui. en;l vS'lit brriqUiT les. carions contre
.cet empressement! Souire-donçau bien' qu'on.
.veut iu us ravir, la:>iHe:de Kennes. "•>
vois s'il est encore dess.ucrilieftquel'olfdoive
calculer. ;•»;' Si
faut
liés
s.'ditieiivhaliileiit
parmi
vous,
il

:les éliflirier. par -si- leur


vu vos
irons
iiiiinsencliaiuéés,,vos'opniioiis êioùiréés," iionilire vous eHïaijf, .apïiele/noùs et il lesles
là vérit j
teïidii
liberté: bue vous devez lit avoiis eu-
"vers cetuv
la l'râùci1 et que
vous iravez pas. Nous avons dévoré vos ou-.
séditieux et /réiiriraër leur audace. Kh d'où
npiïs vient ilotrelorce' C'est dev notre union
ira
inlinie, dé notre pbiiissapcë à la loi, de notre
respect" pour la ielé nationale et pour
(unies nous rioùs.sommes levés; nous voilà les- reprësën'.ahls, et. d'un parfait amour de
l'égalité des droits, qui bannit de
dangers. Nousn'ayons iplus qu'un 'inpt à vous àmbilioivdedominatrice:
âmes touieil
dire, mais il est terrible vous aurez la liberté Frères Paris, si roua ne faites rendre à la
rcpreseNtatio.il1; nationale tout L' respect qui lui
est da et que nous: exigeons,vous Mes faibles;
si vous êtes faiblesf appelez-nous si vous von»*
(irasseï, J.-T. l!éavêùx,.i Peccot, Lolourncur, trie.et nous soutiendrons
lienjâii iu l.eji'Uii, l'ainparàl, (iaborfs, J. l.e- la envers et conlre tous.
Quand;I: les despotes d'ouire-Kliin, posèrent le
eau pfiieier iniiiiiuipal-: À. péceot {ils; Douil-
lard, Cbaori, (1. Jourdun, llàries, l-'ourmy. père;
pied sur nos; frontières, :.H semlilèrenl nienaçer
telle ^vilte, qu'ils croyaieiit encore la capitale
de riï.mpire,: vous nous dites, V(Miez à nous;
Lopcllelier,Cliaiii, 1% Prévôt, -Qiii'ijtin; J.-C. Mail-
liel, liellelonjainclijniiont. iipus marchâmes nous né fcs craignons
nous jurons de les a«i|,(lre.
Pansiéns, nos" fri'fes, îious voulons ions être
limiter, liainche, J.-lî. jVehilammé, Leniènibn, libri'S: cli bien.! soyons i(onc tous couraseux et
unis. Ne vous étrthuez pas dés cris de la "cabale,
Xoiier, L. Morel, iiacïieliër, liivérin, Koncauti ell se iaira quand en. senlïiiélle.

Il
l'J.-M Sot in. Lambert, Haumont, jHoty( Làcosel, jusqu'à la mort. liiais :nous avons juré Je
Mnillazil, 1>. Grelier. vj, :j
><o •[•(«lilcnt. Vouf venez
de manifester assemblé: ce jour I" janvier 793, l'an il» de la
votre ilévouimiént pour i-iTcpréséntalibii natiu- Hépublique française,a arrêté que cette adcesse
nale, là nation saura i'àpfiréçier.j serait ses: reaislres, qu'elle serait
L'tirafi'ur de la ih'iiutaliitï. ,;Jçu(lemandesi J'As- imprimée au nombre de 1,000 exemplaires, et

la et
sembjép vent me pormeilfe dë lire une adresse envoyée aux Si dcpartënients, et.aux 1S sections
des cilovens.de Xanlés, leUrs'fr*res-de Paris. et à la ïniinicipalilë de Paris.
I litxù'im méiiiliri's: oui
Oui Vv le. registre 'ïït si;/«('na;»,maire; j. M. Dorvp,-
iï'niofi. Je dematido q.i'oji renvoie là.leciuré procureur de ISeoinninnë; secrétaire,,
de. cette adresse, (Yioleiiisiiii/r-
."L'orateur. delaUpùlaluin poursuit: M.rL.
MliNABD,
secrétaire
greffier.
pas répondre. w
l.e lVe»Me>îi^e:vous rappelle: aTordré,.

duitc.)lw livres; c'est' Celfe du niois de iiovemliré


"que nbusapporions. l
ij XoiVî ifu parlerons de la difl'érence avant:«-
};use,de-;es' ((eus recettes que poiir faire ie-
iîurqiier la cause.de eelté îiiU^u'iitiilioii,

Lés piMÎ

deïit n'a-pas ryiMii'lii. •• éHiiqué jour :uiië 'force nouvelle, une' llu. ;ir-
ipiiiiiiii'es(|iiieliifeii_t a là;iia(.Tuiint pin, délite éiieii'ie. Xôtis la dçvoiis auzele
de nos.ii|'ii.ifirs niùiiici|iaifx, qui né voieiildàiis.
les plus petites choses que la lihcrlé ci ii's'ver-,
-tus siililiines (|iii; fiiabtissenl et qui la conser-

rfier,1

polir
niais pniirlu l'avn-
iiinuii'i-

l paiix Mil 'bassin à la porte dii


r'eiail la pairie éïli'-njéin,e qui ro OXiiitpiiiirses
•Telle (•stsuf lios ys:Jnl.s fji puissance de
il (lésï-'ji.il Me la trilMiùe. snnt lo>i 'ils,. '|iii, entre toutes, les villes de la

• , a .l(;|iiililii|né,céli'liivs pài1 li'irrs. elTorts eonl'ré la


tjraunie. unissent les deii\; villes les plus éloi-
g'iièes 1" ii lie de l'Aulie.
lianééijliï nous iiônoj'e tuas,
que vous représentez.
coufiaiife (ié-

Tandi. que il'iine iiîaiii vous dispersez ies der-


avaient été lirinjués et v.iai-«és par ordre d'uii

•'
atte.-tei' U-e que j'avifiice. :'L méditez, voyez ce peuple: se lient

.'
viius p.i'otèj;e, réiielànt sans ee-se ces |iaroli-s,

famic;
être toujours libres- V"
«
Aiàrséillesartout, ce .byer du plus pur
triotisméj sera écrasée par les monts qui la 'il il.
l-
riiinént, oii subiiiérj;ée pa -'les Ilots qui
ses" murs, plutôt que de voir la liberté conipro-.

Je
niisçèt l'unité de, la liéinrhliqué seulement me-
affairé iitre les noliles et les jeunes gens de la
avait devait l,e Président répond à Tnraleur «I accoido
ïlidépiitatiqiiies hoiiiieurs ,le la séance..
.
V voudra -. '.•' ."j; "'•^••s1'
à deïnKiide l'impression
l'adressé dans le liulletin; et la luentioii hoilo-
de

sonné je demande à le prouver. •-


(La Ci invention passe àCùrdre 40 jour.) _>i (1) BMclin de, la CoineMien du s janvier 1793.
Des citoyens de Brest, de
r V'
:vohntairesrsontadmisalla barrei:
séparés d'un bataillon mrqùulils veiifiiçiiWrcHre
unis pour marcherà la froliiière;;Mls.se" plan
Vglient également d'éife ,iteïis unextrême xleïue-;
pouvoirVbtenïr les elletsqui leur-
7:
;sont'nèeessaii:çs,.ét de l'arbitraire, -enfin,. avec
» Îjo l^w;»idénlropôiiilà l'orateur et açcortle-
de la séance:
des lïou/é.l
delaguerre, "réuni à la commission
"lleprésenlaiitsd,ù"iieup!efrançais il),
:accoinpagué«île 'deux Sojdats retour des ftmii-
tièrés, se preseâte.âla làvïev un oser
Mettreeti question. si: Louisle dernier doit
s;6u-

lia sectionilfts, vous


t présente
deuxdes soldats qu'elle aVfuiiruipriur ïa/di!-
fcïi.-u IL' la |>iirie: Lui /Aùtûiné Cliiis'inplic
Ivùtifl, d'aprèévotre.decision,vous allez
jlont vous.,«ieyez
le peii|Vie,
être;!_<•fiilêle.tir^aiie. Vousavez
élenoiiiiiiés ,puur: |niliir le despote; avant de-
quittér.vos;foyers,;vousave/.jùré de remplir vos
''lîruneljà peine sorti de j'enl'ànèf s'arraciie des cngliRéhieii.t?;"si la tôté du criminel Capot ne

e
lirasd'une uieii; tendreCet.cwurl s'iiisçriieau au
iioniijfi- de nos (.'éiléi'cux defeiHeurs;. lie la loi, si vous
donniez (lutenipsairxiTiis et surtout

à
/sesséijvioe.s;niais quels ôlistacrêïiié àii Cabinetdé SaintrJâinesque t'ou fait.mouvoir
Le I rasai'Ulé rend possesseur dé la cartouche
vous des
pourquela vie: d,il,nionstre soit le gagé: de sa
neut rai ité,vmisvous réiidriez
maux que
frères la rentotilre de -ùôs eninniis.
duire (-*est foi voulaientiatro-
'contre.eux.-que voua
"- lieiiresne«oiitpas Apiièz
nos
vaisseaux
pour
la
campagne
pro-
eûtes, renversetrois sçs chaine; qui laissentnos

téuantf lit lui empoiie. un bias". Prive in;i:n-


eiuiiar;iiliiit'l
iiioycii(le subsister,
avecc nïiliàncevàla UHinilicçiice\età là jusiiee
nation île et
tons lès chefs de parti, quels
croit s'étaient ni;\lhi'ii;iviishi eut étendues.jusque
remplir,un devoir sacré en lui servant d'uiLMiie .dans lesaiiélnaire deslois, e| que,sVius.îe masque
(le vous.'
-le la
nousavonsfait, lions résisterions à l'oppression,
nous nousopposerionsà fout acte arbitraire.

ou
• el
eiifanlb cliaiiue jour Lemagistratn'a, daiis eés circonstancesorà-
quejleu-Sçliiis^es.nai tendreet àdésirer
la.brayouieet ledeVMueniéiil lés pliis héroïque. consolidée .par l'unité
mort.
les (.'rnc'csiViisait-iitautrefois
le'seul âpanaje.
Lesliéroïnis l-'ernijr n'efaièiil pas seules i
marcher' sur AMaïseillo, le Jf déit?mbroy79\l'an I"' de
niéed iin.'niecoiirai'e.sï'n^ilile.éMMiiiio
elies.aiix
dangers dela patrie, s'L'iirôl^ sous les mêmes et
drapeaux; par quelle l'envoi île cettéjidresscjâuxfii.départenienls.
conserve lé droij iiie,fti(iiab|ède défendre au Salir. Vous;ùe pouvez décrétér l'impression
prix de;s.onsaii!;|a cause'glorieuse qui flous est d'une adresse: qui vous déclare coupablesde
commune & tuus'? V iè?e-nat.iqn,/car yàiis avezdélibérépour savoir
Deuxfois engagée, deux fois reconnue,elle! siLouis serait jugé., v
dé revenir dans le seiii de AA«ii'uii's ?>ii»i(iiv5.ÂJXvoix auxvoix
(La
..sàdec.Mice.lillc vousdemande pour récohipense
de;soi zélé de rentrer dans la carrière; où son
r
Çoiiveiitiondikri'tc qu'il n'y à pas lieu de
passr l'ordre du jour.)
lis inâmesmembres;qui réclamaient l'ordre
début ne lui présagéqiiede glorieux succès; du jour, proposent alor? la question;préalable.

el ilccrêtt1rinipressipn.el l'envoi.)
\\f
J'rchiïes
naUonali:s.-('Mif.'ii
.(':24!i,
cbouiise
3.'tl.
les
.•V^îlnrilio*|H«iito«i;.ÎCâénahW^èiB;Çi)iJ- côté on avait1 murmuré que tel membre avait
etc.
adresse. "/
^'yèntioJ|^l^^6téJa•'lhv|lti^Iv^i^ioca^(|ê1_(^ç.«!?.tté. 'été rappelé, à l'ordre avec censure,

• Dçïiiîc.'Ji1. r<-i;l;i[m!ç{in(iis tous,'ççs; décrets;: certains


Je
nl'apef.oois même, 'pir:le-f c|)il (|ue cela caiisc à.
nienibri^s,! que. c'est le plus si'ir moyen
de reiidré à: vos délibérajibnsje calme et la dr-

il-, et
griitequi leur çiiïivilMiiïeiit.Jécleinaiidelaqucs-
C'hiiiiftii'ri il n'y à qu'un secrétaire îles autres v; Villert» apjiuie ià:prb[)Oriitioi|

:i)'çn doit pas luire nieiitimi.

ui, si elle s^etçiblil, n? drtil pas avoir d'eflVl ré-


l'Administration de la guerre': il lait Je tableau troactif, lin cgnsèipîi'iîfee. je demande que les
expressions de ce procèSiVerlialsoient admises.

v|,a Convention nàtifnialedérrèle qu'ai avenir


lé proL'ès-Vérliarconlioiidra-tout ce qui se sera

(La Cpii.veiili.oiirenvoie BaiièiliiiiideaU comité


-Ai là wierre, rôiiiii à la .comniisVion des l)quze.)r: ce cas.oiï inscrira au pn^ès-verbal les noms de
ceux qui s'y seraient livras.

assure h çcmix qui foiif iVf déi piivertes,


sa
pair
e,
cridocbuvraul
une
fâbricatiùn
de
taux;-

.lilier. /'w:V; '•K'


J-e ISrosidfiil lui répoinl.et lui accorde ïçs
séance,
liôniieu'rs de la ./ .'•
" mons l'ordre du j»ut!;>
(ta Convcniion.passe à l'onlre du jour ci adopte

:"
dèi.li.nîiiices;).
(La séance est levée, à dix: héurés.ef demie.)

;.convkxtio\s|™n\i.e.'
gle
la rédaçlïon du proçès-verlial.
ju-tVefl»V->li«ioneU.e;i,T(7iiiiv.
vier 1703, au

donne lecture
là-séance du lundi 7 jan-
malin,
iLa 'Convention en adopte iarédaction.')
lecture 'A'ànïlçlïre
Séance dit m'mli S jinrier 179: liolàiiil, ministre Jn,l'.jttM,'nr,.i\uiçtinsultn
riVsseinhlêè tir le (li'cret qrü décidé que les

du
La
.matin.-
de '• heiires et demie-•du
s ance est ouverte à dix

.Mûrir soutire
donne lecture
laseaiiçe du G janvier I i'J3.
le
seraient point applWàblesau duclifdellouillun;
.cette lettre est. ainsi- conçue. ;<
S
_J-
jaiivïer-1703,l'an II' de. la

.TliU'i»' s'écrie que c'est un libelle dilTama-


La disette nuise lit sentir en I78'.i, et les
vcnanèes personnelles.
toire rempli d'infidélités vt fait d:aiirosdes coii- inquiétudes que' le peuple lémoigne relativé-
inent à sa subsistance, diHerniiiierentrAs^énilib^e
riationale constituante a (irobiber toute exporta-
infidèle des

nous ïirésenie un acte viraient, aussi Le duchéde [touillon,-doulle sol infertile


jamais pu fournir â.seslîaliitants assez de grains
ri
avec censure
non 1) .1 sati bureau,
Clioisii ad l'OC'
Il"••
et quota rédactionen soit renvoyée,
quatre commissaires à=eette rèrle générale,- ot le 11 .'aonTlTUOil fut
des grains le Feraient pus applicables au fiuclié
. Uninemin- (da tenirtr)' Je soutiens; inoi, que de liouillon: qu'en temps de non exporiatioi). il
pourrait se "flourvoïr chaque année des grains
nécessaires :TÎ ses besoins dans les marchés de
passer car, iiàrmi toutes celles de séances
Vient certainement une place distinguée: et s'il le directoire,
vous ll'âvait r,e|)résentéet;orhmç ayant été triu-:
jugerait
qui oit 5le orageuses,celle dont il fait le tableau du territoire du (lépàrtement dc^ Ardennes, que

duillé, c'est alors qu'il aurait mérité la censure,


disant que de tel (1) Àrçllhcjl nationales. Carton C, 2U, chomise 3M.
11 a donc fait son devoir, en
En exécution de cette loi i'àdniinistratioiï de
ce département qu'elle; autorisait; à (ixer

a ;
les Ilouilloti,

. Vaut
les Bouillon-
lin'ont jamais L'Iéconsideirsconimir

de
assure. Il ne faut pas;:o'iblit'rqueuostriiiipes.,
dèSwIan, 11,000-sacsVtàuV.froiiieiit que stigiu;: leur
SOÔsacs d'orge, 4,OUU sac, d'avoine et de lé- le raêine ^njpre?seni.ent qlp'eu Trainv. Je
tiaitèesàvtc
à

.gumessçes; .î
..Au iiiiiW de. janvier I7H, des :bésoins':avant
commune 3 à se Taire.«ëntii-daiis 16 département
pose, en cohséqùeni-e, le projet île décret'pro-
sui-"

des; Ardennes, i'Âil min is Lrâtion persuadée i que1 ;convéitie naiionale


ses ;di;çfète que la lopj
rite
de- Ifiitiî'i>,
noiiit

le
ip'est
prit lequel elle réduisit à ÏOOsacsde froment et appliçahle au duché et qu'elle né
ineteil • [far .semaine, les. enlèvements que: le peuteiiipècher rexécutîôii du di'cre'. rendu en
duchëde; liouiilpn et<sca ;d*-peinluiicej feraient sur
le marché de Sedan.
iinu'n le passage continuel des trûiipes ayant

du
absolue, 'rAdiniùistrai ion a pris; le 23 juin d<T-"
iijer un troisième arrêté par lequelelle autori-
sait les habitants du duètii! dé lljùillon; vu i'in-
'marché de Sedan, à s'approvi- i.l:i et des
diflicultos qu'ils éprouvent pour les iip;iro"ision-

• -
pour l?4 sacs par semaine eUti-pour celui de nenientscle farine el.de L':ains; celte letlre est
Cependantles Bouillonnais. (l'diitTessL1 de ré-'
v

subsistance, .. •
gers, qu les avoisineut> à cause de ieiir attache-
j-ivéi' en celle vilie.nvairt-liiir.au soir, nous
ne cessons de reclieiTJn'r ce ijuT a raupoM

elle
J'allais
mettre
leurs
réçlaniatloùs
sous
les
yeux nous a"vait poi-:é des plaints; aux |iill,;i»cs dont

tio!i.llè.>apros avoir prononce: le 8 de ce. inois, teniiinés: a de'rélèrun


grains

'
a, ilâriî la ini'nie scaiico, sur
le eu
.'
cette peine s'étendit a ceu>( î|fii i-n fei-oiit euHcr

que
>.tirles besoins
lié|iulpliquc, passi'à rordredu jour ninilVé sur les e( lijbits:; la derniers, objets ne
êxfi'|itio

(le les
étrani;er à la a niêiiie délernnuê& à vous envoyer uii
Itëpiililiuuc; quoique ençla.éilau's son lerriloirc.
Oiipii|u«.ci'-ilée.ce.t ne piifle pas de dçrogalion

der
avons,
du duché de Hiuilloti,o;i poiirr.ul la ivirar- 1 lai
veurcon iiie iiniplicitrinéiil'comprise dans ces
surla
poiirvus,: et noi:s y avons
le
;il.
'uietil vu une pr.ivjsiûn j!c foin assez forte pour
trouve.
Mais, h avitns'rectuinu
nale seu e à expliquer si les liouillohnais c-ihli-
nuEïont
l'honnéi r de: vous adresser'lé uiéinoii'e qui
été remispar des députes de .leur assemblée
m'a
gislatives ainsi qipé les pièces qu'ils y ont jointe.
Le=

peu au coinïté
9 ]il 1 desquels riou.
mamiui'îit'i presque
du-

Des niiljfe puisants pai:aisseiiUiuilite.r.:oii fi-

i,
la nation lïam/aise plus vrai*: qui est ici pouf a
depuis le coinmencenient de la "guerre ils ont posi ti vein ."lit attê.-tô qu'il ii;yav.iil pas iiné botte
fpurnj toutes les provisioi: s| de leursol pour l'ap- ile loin en magasin qu'on,vivait au jour le jour
provisio îiiement de nos-firmées; lis .-lotir ont

nous entretenons c,li"'z eux| une tràriiis'iu assez;' dans le cas qui
avaient

le
irdiies'exi'cuteraieiit 'pas:':• il nous
sont traités en ennciiiis :par les, ii.ijiitautsdu .pari.» à;eet:e hier ail soir, il'une
remise de l'omis qui lui.ayait été laite par Oerf-
intimes avec la prie diinç la Conveii-, lieèr, de Liège, elqu' lui élnitindispensablepour
tlon nationale de priMiijrtflrès prom|îtemé!iteii faire lé, |endeni;iin le jpaienieiit des bons pour
considération la ppsilioihdans laquelle ils se

du 8 janvier
'
se fourra''eï,:qn'il îioiiiiitir.is'ii-'JîiiiijjC^Mpriiniiiiwi

vaji déj'â v&i-My-


li'vous .i.iiip.jlieiilozpas,

;V!ir.y;».â»rlivre.! a l.i.li.n.
IlMut-cniiii
-premlteune
mesure
se-

la
"ini'iitis n'irli'i'.fiisifft-'JjiMiïde yoseoinmissaiies.;
|ieut-étie sefaii-il utile d'einployur contre eux «
•-l»«iil.
î\l-
l'onù'ooiiliinl'
Je\di'iiian.ile
nue

vejle, aduMuisiralioudelà guerre; rien n'est plus


iirï''[ii (jfi- eeia.;;[
en' •! if ;i-i vil • il il -l;Mf fh-ll et il M l'M'
"il miùs eu rapprendra dafani.iKe sur cette ma»

èt:nnit ôai\jiiVr-ai;.1'i^r: . >••' l'1'1'1"1;'1':|U";|


ni^enrs

lia
il coiuini-sairei" aux. achats pour les
Convulioii adople celle molion, puis reu-
voie la lettre des colnuiiJ.'i'res aux comités do

de lecture
tion iiûv comités de la guerre-, desDunze et des

ce' qui 'v'lrouveia:ivpi'i'M"ii l'ajuiicjvt en eu-,

soins Jl '8'siilii;ii-'<;t 1; i!;>iin;r <jo 'i'ai-tivilc que-


,'•" passer marcher avec Te itrepreiieui;de .;Saini-
(La Convention renVo.ie:la.lcttre au comité do
la giiérre pour l'aire iiii:rapp;rr sur celui des
très -lVs |iif.iii!sel;ii>'ii'. hïiile.<;par,le général
mênieslnous avoiisrèou 'rrfniôrenii.iu. mie lettre
Gers,'il leur;i. fiivnyu-"dès secours^
qiiôîip!ïïs"
«sagt,
çllliére.
b°Lesef i.l'a n tsl q 1 1 i ciitrcronten'-app^eiitîs-
soii.dans: uiî art, mit-llaiis le coinnierce,
a cette éiiiiqiie, ;ils si'ronf lilires, ainsiquenous,"
île :su. retirer ou ils. vniiilront, ou de .ôlablir
« Ceuxqui; you'lronl >e retirer rotcyront,
à

la/SodetéilesAmis. r,'
tc-iix'ii-ni préféreront
.fixer, j( ur étalilis-enièiit
jxinniliniis; recevrontoralement,ii'l'epoque île
n'y livres lo.niptaul fol. eu outre la jouissance
OU."lit (.|i|'i!UM1S..li..(ll- Uii' état, ssns pinoraijicuiio reiite/pciiilanl dix ans.
"l'ifci'IlllliiMii'j-IIjiiiit-jB
ivfUvceiixiiuideeliiiei-onlsulenueik-ineiit

itt" jùiit servï-i!ri]iilit;iir(i, dispensesde


exempts

la
Ic

i!i'inplai'erpir u.ii. noniliro étal- d'eufaiils1,et

•N
:l'uiis
vos
-iiva
illages
'i'êiliralif
m
lùocrili-ot^

eu-

oiioiiivi'j ne -:iï'it pas.TOiiiplios


dan-[èiir êiilier,

et
cents enfants des autres bons citoyens,tt de les
faire participer à tous les avantages, moraux et
'
« La trésorerie ..nationale tiendra à la ilispo-
moyennant la modique somme ilë.i'Up livres par .silibndu niinislre de l'intérieur la soinnie: de.
au, qu'ils espèrent lie pas augmenter rjuais ils
ne recevront: ni l'habillement, ni la portion do- l'Hôtel national dés jnilitaires invalides,
:ï^'r:ïï:ï; itàï* ^X'
prouveraient a la -ce que Jariiioraje, tes
travaux utiles et l'économie peuveu'i opérer au
sein d'une liberté éclairée. i sèment ji(.-U(làut l'aunée \~i'$i.
Plusieurs meuibres demandent: l'impression et
ta distribution de la pétition dés Quakers, et le
renvoi aux comités des. Jonïajiiest -.ri'àj&içultu'rç
et d'instruction publique jéuujs, pour eu Le iiiini.slre dé l'inténeur rendra cmiptf*à
faire la »(;oiivention
leurnjpport dans. huitaine. :"t nationale, dans le pliis bref lèlai,

soir.. :>
i:(La,CouvcutioadJcrél3cette proposition.ï
:r Salle, sî,vrt;(am>v, donne

la parrendus
lecture "du pjocès-
'-V!

de pour obtenu' 1 rapport de quatre dé-


dàite cette iséfcce; air'iuoment.où,
entr.iîtieri dt-s invali'fcs; solde el ileini-sol'Je et

r Le liiinistre .rénirà coni[ite. en outti'y do


crets
elle fut désertée' pîrrrlestro.à quarts des mcm-
bres, éi ou il n'en

traître la patrie, que dcTîîettréen en


pas ÏOO voilà pour
(La Convention adopte ce projet de décret.)

yeux les pélitionnaireir, traitie à la palriiv.


le
^La èonveutioii passe J l'Ônlrec!u jour sur la
«La
.Convention:
nationale,
aprè*
savoir
ouï

le
proposition de Dèyïlle, luis adopte la rédaction qui suit
présentée par Salle.)
CQ

,r ;v. 'Ari.;i«,
nfaîre tïuxcvmiiiû
états e relevés des dècrek quiconcernent l'atUna-
- La Convention nritio:)ale c;isse et annulle. la

tton d'-s biens la


réunion prononcée au pfolit de la ferme ixé-,
décret est ainsi çomjur, néralc des nièssageries, par le décret des (i et;
'il
« La Ëonvenliotiuatioïialéiaprejavoir entendu
le -rapport de son comité de finances sur la
lettre ou ministre de la justice, relative au paie-
a fàirc'auxcoinniisemplpyés" pour les ex-
;V;Ari::>
ment
pédilions, élats oX relévégMes décrets qui con-
là réi.rïe'<le<'d')Uinines nationaux,, puursuivront
les ri'Stittitiims dues à la1 République a raison de
Nla Décrète, que la trésurerie; nationale iiéii-lra i'ex|iloiiatioil illicite que les fermiers: (lénéraiixp
à disposition du ministre de la jualiçe 1" la
faite» depuis le 4 septembre dernier, par les cinq
tionei envoi du 'présent décret.
ce de 5,000 rôles qui restent à taire jiuiir'
terminer la collection ordonnée par la loi du1
29aoùt. » .•'* iPLé directoire de :ch»que départenjént fera
la dit
'-i >i-
(La Convention adopte ce projet de décret,) faire par des coniinissairEs, eu présence de deux

Il
nonleet-i'ontéeoulnitt,'a'u nofif lîu comité'
ûe la (jueTré et des littaitïes :nhin îs fait un rap-
membres de lieu et du rece-
yeur-dé là? régieiiiatiotiale des domaine, un.
étatct-invéntaire'des.ha:», (railles, aurès, cor-

-'
port présente un projet de. décret à
mettre] u la disposition du ministre "deffiilirieur; daiies, bàliiùents et ouvrîmes do ports.
• Les privjiireursîiénéfaux syndics de chaque
militaires invalides ijepaiteinéiil enverront d.ma le mois, à compter
du jour de. la récépliim du présent décret, au
ce projet de déci et est aiiiêi -cojii'ii.? luinisire (Icsçonifibutiôns,et à la; régie natio-,
finances réunis, dëerçle?iè.:qûjsuit;: y' >:
îïaledesrdpuiàines, copie de ces étals
îtàiree:.».
èt-j.iiTcn-.
amendement.•.

de l'Klat.

vfeinertieinenls,

-
.:r.>> . };,

-coinpiJ! avec laplus giïi Ide séi'ïcilé.

tous les l'aulourset


t'Il:
leur
oodi.ilice.

peine d'être' jioursiiî vis,


.V.-1.
un

Le comité se cpiitonle î!é deniàrider dés comptes coulniissaires organisateurs "et


cieu.x de notre jii
que nos concitoyens de
Bruges, veulent la liliérlé et l'égalité ci qu'ils ont
jure de .sacrijier et leur. rie et leur fortune pour
fairéexécuter ce décret..
Leur patriotisme est pur et ardent; ilsnè'dêr
mstres prévaricateurs pour dilapider les fonds îiiandénl que des iuiiiiére!>;conséqiie!ii nient nous
prions ;|a tionventioiv (renvoyer parmi nous. des
défeiisçufS offi-
ur nous instruire, nous
il résultera que nous feiir.rdevons encore des" pr-iniunitcoiilrélés ii.n:pr.s?ioîis des malveillants
et nous:aider,dans lés irjesures à prendre pour
.• voleurs de la nation, il 'faut leur luire- rendre .notre orgahisalioii, IV
« Voici d!àiiieiirs l'arrêté qui. a été pris par la

lité .qui doivent asseoir" les


lie l'égalité de
la ville vie li.rugrs.et qiïo j'ai "i'ei ù mission de
'.viiusiirt'lvt.
L'aij liiil sept cent ijiialre-vingt-d..uze,le vingt-
amis de la lilierté.et de
de lîrugës,profondément
fondements de: sa
I»eslinialiôn,
iii-mlny sous
Jedemai'dé à réduire la c|upsiion d'amitié pour les
alliés etl'réres dé tout le peuple
belge,ei; voulant donnerà.la Convention liatio-
iirêuve d'î son attaclieinent à ses dé-
nalé une
çréts en géhérâlK,et en particuliercelui du
qu'un n'en |T> dernier concernant l'abolition de
tous
inaisMiis religieuses,a arrêté
en réclamer
l'exécution
»
le
liberléi't
déciilé ies
Sociélé des amis de la
"li1 l'égalité p 1:1 r adù,.ter le rêgiîiiéde
la l'iaiii-è est bii'ii. proiioncé; qu'elle Cherche la
elle
ili;clare
voloutaireinent
qui"
le:
viku
le
plus
sincère est que la viilé.de Hruges soit réunie

d'être
de
jtV'islati'urs(ji, -:
la lihertéet de l'i'galilé.
la France
veutpas de distirictiiins d'or.dres, ni de çdra-
le iniiiiaïités religieuses: qu'elle ne s'armérï plus

la liberté des hommes,


il
il- lance et j'aiuitié des l-'raiiçaisi
vention nationale à Paris nour lui ïiiro pari de
!a resntution i.nv-ùïaide du peuple lilgé. 1 1 la
ici de puissants et furiéûs ciin -luis. l.e 'citoyen,
présenter la pélïlioii à laCo.ivenlion;
l'nis
qu'une pêlité • :Kt pour rén>>;r |iins pFviin[iteiilient-etplus
eflioaceiïiént dan. .Texjciiliou du décret du
l,r> di.'céijiliré,laSoçieléâ arrêté que le citoyen
le (Visbuli serait invité, eii- allant a Paris, de passer
l'aire par Toûniay pour deiiiaiidcr au général français
ciiininanilaiit dans la IlelL'iqiie, qu'il veuille bien
aiiinri>t'r |rrovisoii:ênienl et demander à. la Con-
venliou naliiïnalé..et air conseil exécutif |irovi-
syndic du
disliici de l.ille.dout-jt's talents, le patriotisme
et le- eX'elli'iitsipfincipessont connus et et aimés
de b's lions citoyensde par les pre-
miersservices qu?il a* i.éjà reudiis cette ville
qu'elle libre; Vieillie avec-:u|V pouvoir iinpos:int illettré
à exécution .le^décret du 15 (léceinbredernieret
les adiniiiisl rations de Ja dite ville j
libre de s'unir intimementet de cœur
lumière nécessaire aux

\iy Archives nationales. Çarlou « 414, chemise 331.


'Cuis. . :-/ ?'1- y
Ainsi arrête eneii lu Sceiété îles amisde :la/
liberté cl ilo rteaijfè. de la/ville dç/Bruges,les la
ioiir'si" moiset aii quc"dirsi<u:-île :1a Ilépublique
universelle,

constantsamis;ie l.i -libéfuSttûli' Tefialiti». (les


-•• .;•'
\l;r ri/.) ;
(este s Mitlà, avecd(*s fusils, et veulentnouseni-

11e sen nt pas exé-

ïeùr itife
demaines et vtitis invite II sa séance..
la
iuerci. de tous "nps-ennemis,et encorele peuple
voix un'atriirie. LesdépulSsde la ci-devantpro-
vince"'dit 1 llainânl vinreiii rèekinercontreles
prtnVipi'S que votis aviez prononcése( demander
rie bvaiieoii.pde
personnesqui- ne veulent pas, sons prétexte de

(léiiiocr îles Ontété loi;ces;dese prononcer.

lut rendu,

la
première:él'C.iioii «eulemuii. par le p"tipb'
ne daiis npjre d:'cret lioiis n'y parlons
tandis Vousaviez, senti que.cet article, .était néces-

siiulevdr lu peuple, pnufccou-erverleurs ricliês et d'étonner, dans leur naissance, la liberté et

"décret.' '• rMpportde, cet article du Wclai qui excluait


occupéspar' les arméesde: la République;,Nous, anciennes administrations provisoires; elle le
demanda,et elle l'obtint.:
rivSv.Uu'pna envoyéce décret seul, sans.y eiï-
'ç'estcet.article que yieuuentvousdemanderles:
1 à tousles partir-- de formerdesfactid>is,.Je lie
la
pour étouffer leur liberté dans sa naissance.
que économique, doit nous mettre à portée de (Murmures.)"U'ésfdonc J'objet sur lequel vous
rujitiovs-) J7 -> v . '> éxpirsésiioiiroii contre le déer'i à la harre de
deciiler. mais liifii pà- tes |.riiici:i(:s qui nous
çonsiaiiiiiient clé Iijs iniieni- dus peup!es, et je
iiiiiliu'ij'imvorlurede lu s*'iijiçc,v; r/-

.'•
(lii'ïFèuj .;':
tructioh1, je-
:.
nMblijW de lui éii do'mier. Toutes
le
'siir-i7>»rmï.ii-:W •(mil, e: jedi'iiiontre que

par ruuili'iiiyfilt'-inaïidf'f iiiiin-i-e pour savoir.


-qiioiié^.iiHÏ-eïé-leTrn^Kiv.'i-qiroiia prises pour
O«Ni>liii. Il n'y .a rioiï de plus *iinpie;ct de
celieesjiècede' vi'-to'

Liiujs <;h|>j-i.

en den amlant i-elle liste ïlist-èe jiuurriuipri-

liiiilé du iniuislére ce cela lie doil pas è.lre. et


el rend le décret sniSalit:
/«sieursi«c:if'(-c«*:pàrl(

la Convriïiioii n:aii.,i;a!edé-r.c;eqiie le con-

lion du (lécrel qui le eliaim' dVijV»\er des corn-


'l11-'1 ï
niirfairj1*-iiiili"(|'V1'lilM'i'-1a-fi'lr'lil"l'('t-
les
lit auinilifiid'unbruit

pas été laite, il n'en csl pas liioins vrai que joindra' la lisfe dès coinmi>s:iïivs qu'il dit y a

-l'irOlrc. à (injon.a
i
barre.
.•ploniaiiqiie, des li.ua rf ces: W de la (itierre, pour
eii-faifé Ifnr rapipoii dçi'iaii.i.i

'ï> i'r^i.ipiri:; :i:o;:]viiiiion


j que von* «i-ne'z eiiteh.Kuà la.,b'a.r«"vl que vous

étonuiul qu'on ne veuille pas m'entendre. j tenu au cap te • i^iWibiv iieiiuér, i|ucette
(le dit
éjioqiiovnus.aviez depuis longtemps: perdu la ^ï^vv^ft;
vaisseau que vous

il]
commandiez et des bâtiments -soiislvos;ordres.

]et
La malle qui a été remise hier
de)a

dela
au comité
Téquipfee du vaisseaii quel je
des bâtiments, syùs mes «rïtreà ;viïiaî»; celle. iies"

,(/.</ eo'U de Vïntérivaê est si fuiliU qu'on, a (te ,'contenir,;


-,i
ci-devant
et au. surplus, il ;^era procédé
à rinveiitalre. des papiers que cette malle peut
;"- •v;v;v'-•V^rSfîv'j'SV
Ceux de ces- papiers
'
i|iii seront relatifs aux
pas jiroteié
lait arrêter plusieurs, véaùx. troubles de Saint-Uomirigue.Les autres
notamment ceux nuin'avaient pas(je permission


seront remisa Oirardin,

.
pour la iiiVche; ,j'ai laféquisitjbn:dé l'assemblée 'v-v. ''V' '"'V^'Àr'
le
colonia eu cet égard.
Plusieursmembres Pariez plus fiaut; on n'en- Le citoyen Girardiu restera
en état d'arres-
tatioii provisoire "jusqu'aiirés l'examen de ses
Ijo ifréstid^nt. Vpiïs étiez on.rein lion avec papiers par. comité colonial, et de

OiiiAliriix. Je n'ai pôiiit eu.de relation âvoi:


passé avec lui.
Ijf Hr«'*>l«Içiil. l'ourqjoi ayez-vous demandé
aux commissairesiialiqunu'i àyde |iersévéraiïce
que cela
cecomité »

Coiiventipn. >, ,S
.V «•:.-
lie l'n«iJciil. 'officier qui a conduit ici le
citoyen ('lirardiiVdeihàndi' une décharge. J'estime

Contentionpasse
exécutif, qui lié peut
la refuser; mais que cela ne regarde en rien la
V

le, à pio[tos, ou pour liiiéux dire à la Mar-


(La l'Ordre du jour ainsi
il

que
pas pour ppérer une éuiilre-révolutiôii?
le 0'ai aux <:oram|s-
(Le vice-amiral (iirardip est eniniené.1.
Urr<-rinqn, ati ijo:nilu comité des fitiaiias, fait
un rapport et, pi'éséute un prnjel àc, décret pour
ti'Uionahx diim le couniihdé l'aïuith' 179:i, à. effec-

contraire., le
tilt/'leur paiement eii iiouïè&niu'e*
conformément
tenues,

le
ce le décret est ainsi
d'obéir aux réquisitions qui vous étaient.faitcs son le "7
par les coinniissairés nationaux de former un
jury et in conseil de. jnnlice, afin de pnniriine. /.V.Arl; 1".

troupe de complices contre la


Les citoyens qui nrjiioTroni,des domaines
nation, qu'ils avaient faii mettreâ votre disposi- nationaux clans le courant de ranuéé I7'.i;i, joui–
roui de la -facilité leur paiement en.
GjBABpix. Je n'ai jaunis reijli de réquisitions
des çomniissaires a cet eiTet: j'ai eu un seul aux décrets réMiiusantericurenienlii ce sujet.*
avertissement qu'il v àvail: un doserteur sur uif
bâtiment.. et que jeusss: envoyer ceux qui
étaient sur mes yaisseaUi.I'arnii les réquisitions
qui m'ont été faites, celle déformer le juré dont le cdu'rs
queetio is.
ypiis me parlez 'ne (toit liasse trouver. del'ahnée .1.703, et la,pp'iui're vente on cession
3 n'en feront les acqùérelirs, .pourvu
aiis les cinq années de leur, acquisition, ne se-
soit que
ront assujeltics quVu;drt;it .d'eureuistienieiitde
Un membre: Il a été remis lüeraucomitécolo-
nial une malle appartenant ati citoyen Giràrdin. (La Convention adoptecé projol de décret.)
On dit qu'elle coulientdés, papiers intéressants.
Je demanile qu'elle, soit- ouverte ce soir ou de-
inaiu on sa présence et que les papiers qui y \insfCttie an /mijel/le décrut delic/iwlaliou tl'of/ices,
seront trouves soient visités. tle judicature et nùnisièrvh ce projet de décret

qu'on ouvrit la malle le. rappprtde son coniiié de liquiilation, qui lui

• .:.
demanoé dont ,il
parcè qu'on y trouvera n; a justiticaliou dans iua directeur général dé la liquidation pro- non)
minislnes. ?- • ;-j-, " -i; K. « Décrète qiifr 'cpnfwniénieiit audit résultat,
» La Convénlioti nalidniiie, après avoir'
en- il

tendu un des membreseu comité colonial, dé- de quoi les reconnaissancesdcliiiitives de liqui-
crète Ci! qui suit dation seront expédiées aux officiersdénommés
dans les procès-vcrljaiis, cil WiisfjiHïiLnt par eux
aux lonnalités p:rçscrifi.>S:i!ai'-)cis'3îlréri!!it8-flé- présenté un; projet il,' Miïrct de liquidation dès
crets rendus à: ce sujet; V" "')-.
'v^V; offices tk ImrMenM perrw/iiien de diw'neicom-
UH>(rt(V/ilfv'ce:jtrojét -de décret est ain>i conçu
« La Convention. nati(M".aie, avoir entendu

.. 17 dcxemVnt-Xi'iS- -,r: '• >'


dés
'la liquidation provisoirement nommé;
de
a rendu compte
ofiiirîiitionf du comliiiijsaire directeur général
Décrète que, conformément. audit résultat,

/

1 Dêiii ffiillVlrôjsccNt q:i.irantci ôflicçs dêjiiclU Usera payé par là caisse île l'extraordinaire la
calure A ministériels;.liiiuicliVs 4 la somme dé:. somme de /i|3i87i- liv., 5 s, 7 deitiers: à .l'effet..
dations seront expédiécs.auxoflifiers dénommés
daiis les pr(ïè(!ii-V(-'i'biiiix,ôii satisfaisant par eux
aux formalités prescrites par les précédents dé-
Les -nettes aclivosi doiit elle profite ne sont
crètSi..ï'ï' '•
que (le i "IO,8i!Ssliy;, (i s. ïttsullqi tiïifapjiofls (/(' lï>jitUhtïofi des offices de

« Trois cent trente-une charges, liquidées à la


(La Convention ndoptece projet de décret.) 1 somme de /il';ij874;liyV,.5s,s. deniers. •

MtsVl.TVl 'îles ràfijiijrls iiejb]Mditli(in îles nffices (le barljiers-pi;rrurji(iers des ammunautês cl-ajirti,

(La (ionveiifionailopiel
ce projet de décret.) signées en second lieu de lui enjoindre de,mettre
'sur chaque7; prbç'ès-vêïhal de .liquidation le n°.
Çt'n ««U'ii. Je deinaiulj' à la Convention:de
vouloii rciïvoyçrau de liquidation, Texa- correspondant à. la liste ..île iliaque scrie.de fé-
listés seront faites: de
liquilation de UaÇiinfention, dans inaiiière à exoniler les .ois. antérieures, avec
lés mudilicaiions" portées par celles des mois..
'- u rs,
comité de
les listes
lions, avt'c les liuiiiéros assigiiésà
chaque par-
d'octoiiie et (le dccenibré derniers,
Ji' considéré çeiîe nresare comme excellente,
tie réclamante dans chacune des divisions et- car il y au» ordre établi pour les liquidati6ns
sous-divisions de ses bureaux, lesquelles seront et je constate que cet ordre n'est pas suivi. 11 ne
lirait |râ- (ju'ilTiit il oïmëJo l'a rjjoift|)(Jijr_|«i^ër
tùi Ciiiiveniioiiorduiinï le çèiivoî iteniïinile
lïn-UarA,'Unnom
du
i'usïïù.de
Utjiiiilatiiïn,
\iri-

Vu projet .(lu ilemtesjïiiùsi conçu; ••'-<


n La Conventioniiàiion;ilè; après avoir entendu.
le rapport "Je son çonïité le. I i <i 1 1 ï > ;»J. i < »• > «lui lui
a rendu1 e. impie i!e> o|iéL'ifiiMis iilii'iliii.éi's:iux

uliilivé
m-
Ht
àla
îiqiii'UliiiHilt's
<>llï.-es
sup-
iiriiinls aiilurii'ini'iiïciilâii l"jUi^i '17SU, des- 4 iiiiihoii deinaiidè^Tajniirneinenlde celle

.lijlauyes réunies. ;l; _v.' ;• j''

par Caution, puis adopté le |ii'ojct de ilecret


i-oiuplïirit, |«r. i'S l'diis ijii arrtts: <le sui>[ir.-s- ainsi uiodilié.)

ïio la soininé ili- I.Û;' livn>ia.iùelU' srininié serll

fumiers

eoinilis île liquid.itiiui el îles liuaii'és soient


il cliarL'es (le presénle'r lin pfojet ile deoret,
sera île ivre, au propriétaire ilesililsol'lici's,|> >r
Je payeur priuci|ïal .lé lï: ileite |puMique, à là

courir, aux époques iiMliqUéis par les éilil? et u. inces réunis.) :'' surplus des pro-

'
iréioreKie nationale. ,i>

pFI
-•
liésiiltui id'S U'in'ijIttHimsfmléipar itstùmmUsinrfS

ic:i:s ilEWBULliSAliLESAÙi:u,Ml'TAM.
de la lii.-elt»! factice des.»ratu^

vendent pr:s. leur blé et aUcndent


le reiiclii'l'is.»einent,r
r.-lt le ileuiande I" qiieVés fermiers soient tenus,
::vdM~2('*iii>!i:iubn"f~iSV.iï'lV.(ëi:iii;rllv!
de verser, ilaiis deux mois au plus taW, le prix

cent livrcsdii prix de Irâirs bau.v.

"' -' ''


.> • '.' -
faire lés poursuites nëct'a-aires à Féchëance des
(l:Ùais.
(U Convention renvoie jçes [iropositions aux
Comités de législation^ il'nliiiiiatiuti et d'agricul-
tùre réunis:);
la,

« La. Convention nationale décrète 1° qu


compter de ce jour.itoiis'les officiers i,lt, de>
mlf les commissaires (je là Vjîrtvèiilion, ouparle-

-il
• ilil
et place, et de fourrage ôllïciélle du dèerel du 15 décembri!, sur
la lievoluiioii
«:î" yii'àl'àvèiiir tous ceux qili:' seront susr. les iiièsiires'iléstinét'S
|it',iii|i]s c'esserontde ret'i'iôiï1 le(i;rs;:traileiiieiits lès pays on la Itépuhhqiie fr»ii(;ajs.e..n porte
;!» uù'àncuu oTIPier suspiMjdù ne pourra 6tre:. decë doit av(ir i|e si t'fanjli's în-
siir les destinées d la Fraiice et sur
!;ilir et. (jai>s aucun cas, il fiepôuiTa préteiidré-a
Plusieurs séances.. du" eoiiseil executif ont été
à cet

' ':
ïi-fiii-Vntiitpiir Iç-Poiivoir excScuiif: -;>
fit
luim'iré le (léuiaû'le,; par aiiienilemeiiti

siiii pe'r.mi^ile'iib; retirer où boiiliii semblera..


sera
Il a du prendre deiixi mesures, nommer des
0111 été
soiil deiiiis et
uns se
nommés quelques-
ont. été remplacés, 1-Il voici

de la L'iierre, finances.
inil "'i il a éléconyenu qu'il serait fait de< elian-

i
"eilieiits iinïiortànisvét des ad,lili(»ns assezeon-

.iitici' >tuhi('rçïMi3jàntùet \Ty&.


/WsWi'Kf..
le Conseil exéctitif a

par cles
a
iinpriniées et- prêtes à sor.ir en. ce mnménl des
pour l'.fxeVutioii du.,
(lécréldu lô ilééémbre. Elles étaient indiquées
et par laiiiUure du décret.
p*iiï:-ii>kni:e nE
jours..
Plusieurs des commissaires sont déjà partis,
tous le seront sous peu do

sniv;uilos
ultra i(u eil'it/fn
-'_
est(»" verteà àix heures trois quarts.

llrèïîj,, qui blTre la Çon-


.Ut iiu-)Ht>r'<it;éoi>ip!ls!fvtù euiwit e.tïculi('

soit
I-

-un ;.(. >.lii plus (larfail et plus proiiïpt que celui


il.ii Cniiveiiliini cette, lettre au, comité
1"
LAIw' du >ài»!i?ir hiiiirmil-llïllitiH,qui se-
préjudice,

de,
et à li'i r grade.
^l.n liiiiventioii renvoie cette lettre au. Pouvoir
exécutifs

(/, piivoié l'état des'verse-


nuiits, laits dii produit des revenus
lii. venjc de leur
des Ui.'iis di'S;i-iiiiârcs, et de"décembre
ni.iliilK r, péndanlmois Il-- dernier..
,\La Couve.nli'oii
joint. a j
cette-
comité des tiuauçés.)
lettre
>
et.l'état
i° l.i Un-, sulis dc's ntemlm ((imposantle

'
-l'.iini-i/ ilaus laquelleest. joint
i uihiiiàt'ir dès cominlssaires iiationaux.en-
'|îrondissen\eiits de la
'llctffi.qiie.el des autres pays où la liéptibliquea

iiislf ucliyin iûx Aiiiwxes de la


élo'uau aqx;o(li.ciw»Je- marine: ; {ï)%i'oy, ei-iipfcs ces
assujettis au la citadelle de la 'ville,
le ti.aitcincntaccordé aux bataillons organisés.
(La Convention renvoiecette lettre au comité
:dé lagiferre.1 V1. -••-
du 5 janvier Î7SKS, relative à la demande d'une

Ville.
somme i|nelcoiiq>ie que demande le conunan-
daiït de Kârrùlouis, pour subvenir aux dépenses
extraordinaires qu'exige là position de cette
(La Convention renvoie cette lettre aux co-
mités d_e là guerre et dés (inaiiees réunis.)

vinlati faite en
plaint de la
(La
/droit (les
cette sa personne du
lettre au comité
^Lettre diihàtiiuiértftyi, par laqueUe 'le citoyen
dit t'up.-înfornié
Un in tmbré Je demande l'i mpressibiï de la
prisonnier a l'Abbayoi jinùr obéir au décret qui
ordonné que tous les ofh'iïiers de ce régiment,
faire passer à la censure les citoyens qui y sont déporfés de Saiiil-Domiiiiriie,seront translërés
-.désignée,!
Un yr/ind 'nombre (le me-nbrei': Non-! npn (La Convéntioirr'envoiecette lettre an comité
Ittroilrnn. J'observe qiie la moitié sont déjà
partis, et "que d'ailleurs, sùus prétexte d'aristo-
érateson pourrait exercer ses vengeancesparti. le l i)he, par laquelle
culières envers ces çcimaissairis. 11 faut laisser il demandedes secours ià àpatrie pour laquelle il
subsister là nomination telle qulellé est, s'est' sàèrilié; un coup de feu lui a emporté la
Lclîjirdy (Pierre). Je dehiande^qûeY si quel- .main gaucliè;
(La Convention cet te lettre aux comités
de la guerre et;dés secours ['t'unis.)
conseil îxéeùtil' ct-noii à ja 'Convention,' '••- llv L'tlre de Piiclte,tinn^.slre de h guerre; datée
du 7 janvier 179: qui met sous les yeux de la
Convention la réclamation que l'ont plusieurs
"anciens caupnniers.iendantà être payes,: polir
.,le temps qui leur reste asservir, dans là pfopor--

(le
I.es.m'més nou- ,tion Mu iioiiveaii prix dés en.ijaj.'eniënts.
insistent de 'La Convention renvoie ccttii lettre: aux co-
mités de la giierrçét des linauces.réiinis.)
du jour! f de l'Antérieur,,
(La Convention passe •ài'prdre du jour.) datée du 8 janvier 17!): portant, euvoid'un ar-
ri·té du conseil du départementde la Lbire-lu-
lettres a Iressées àTÂssi.'niLjléii:
datée di 7 janvier, pour faire savoir à:|a Conven- l'aris. -,
nationale, pouf frais de vovage.de .Nanlés

des
<
titi
tion (La Oonveutii'ii rcitybié: cette lettre au comité
abbii l'Iîjiéc', iiisliiuteiir des sofiïds-niuets,
demaii'i • la jouissance de la peusiciiide.lO.OdOli-
'vrea, .a! .idjêç- a'ii Canô'nrc»! qu'ilavaità Bpr- datée du 8 janvier 1793", portant envoi d'une
déaiix. lettre iljsi. déparcémeii't des
Je ais, porte la:, lettre du ipiititipnitairé, Deux-Sèvres,qui demandent que la loi du
qn'ayan un ..traitement particulier, je ne peux relative aux passeports, soit
j'aime a croire que* les fpiictionsqii.e j'exerce
.&
renijre
-renvoie '.• lettre cnmilé
cette
eu vigueurs:

de léuislalion,
trois jours.)
én pour
au
faire
f.-i'i0 lettre de Paclie, ministre de la
datée üu a janvier
son

par laquelle il envoie
.•rapport sous
guèrrif,

qu'on p'eune en considération sa demande. une lettre du lieulçnaiit scellerai Dornac, com-
mandant des Alpes, et telle des 'commandants
(La Couyeiilion. renvoie la iQltre aux comités de Biiàiicbn
des fiuî nées et de lé.'islation reunis:) et du bataillon des gardes natio-
« listes de cette ville; ces commandantsdeman-
6" Lelrede l'açlie, ministre de la guerre, datée dent uu paiement à compter, du 28 septembre
du 6 ja îvier 1793, qui envoie copie d'une lettre dernier, en faveur des citoyens de ce bataillon,
des députés du département des Uasses-Alpes, qui ont si bien défendu la frontière.

15"- Lettre de
(La Convention renvoia cette lettre ayèçjles
pièces y joinics, au oora.ité <tè la giierreij

l ioiis publiques, datée dii-ttjanvier


qui lui a été adresse par le
». niL'iit.du Xord;
du
>(^:Cpnvciit!un*'renvpi^WiB'ieiir<iel.{è'in^
conlriliu^
1703, pt>r^-

départe-
ainsi que d'un petit. nombre;
pour étiblir la solidarité
il
morale
demande
que,
entre tous les
ihéiubres du conseil exéculif, te secrétaire du
conseil ;soit-;tenu d'inscrjrs les opinions de cha-
cuii des niëmhres. Il r«inîrt les mémoires parti-
,entier,dé, sou radministratioutlï.

V: >;Suit;la"teneur;de:|ette lettre
{Paris, 4e 6 janvier 1793, l'àji Il
moiré yconten.u au çonijté. lies; finances:)
dela fiépublique.
-Il viuiit eiifiïi un nioniciitoii nn.Vnes con-

• ':inoiiuàies/au lier.,
laquelle il met' sous les yéUN de la Convention sidi'ratioiis du liieii public, quilesimposaient
nationaletrois états relatifs- à la fabrication dés -tolérance, soiit,tin;df.voij;-dé l-énergie, et pt'i ia
v,
(La Çfmvention rêuvol^eétte lettre au comité ;côurago:,qui fait parler; -o; itiumenl est venu
.• des assignaiset nionuaiési)
il

(ïlitéiiir la efforts".
Je n'exaniini'iâipas s'il est indillVre:itpour
..Vj'ai iiifornié la.Coiiventiihiiiiatifiiiali',par iiia' liis affaires que les boiunk'S. da° la liéptiblique
lettre du :!U 'Jéceiiiure.dei-'nier,quele -gniiyerne-
inéiit anglais avait .l'ait arrêter dan* la Tainise ténus, lorsqu-iïs sc:préseiitént en Venu d'un dé-
crël.de passer quatre beârcs à entendre d'affli-
les geants débals oud'absuntes dànmicialions.
liioljts deVcette arrejilaliotK Je i'i'einpresse
aujoùr.rhiii 'dé ni.çtl.re; »c>iirs'vlç.!f/y.cifix'de l|As-
lorsqu'ils le "ini-ritenbtjsrns la confiance',
|iar la'i belle tes sieurs lScur;iioù-Cliolleiet lïour-. laqirelje ils ne peuyéîit au'ir utilement, etsans s'il
d'atroces es-
loiiihies, rorsqu'dn peut,, s'ils son! coupables, les

Je
o^r^ai^pn île blé éi railler soit ebargv'ètdansles ilecuser et lés juger, l'eiil-ètre sputira-t-on un
porîs d''Angk'terre, sàus: qu'on donne caution jBur.etiiraul bù'ii que Ce jour soit prochain,
que, celte denréene sera priiiit portée eu l;rance; ou la France aurajl beaucoup à .souffrir, que le
et.qiin la cargaison du navire la Tlutiuhéi. qui propriété nationale,
devait iler à Bayonne, y.3i être e qu'on doit 'respecter, d'autant plus'qu'ou peul en
nieper iîetlrai aucune réflexion sur la conduite Ueiiiaiider un compte rigoureux; que sa per-
du gouvernement anglais à notre égard dans siinne, placéo çoinme celle de tout, citoyen sons
cette à la CoiiViMition natio- la sauvegarde des lois; doit être encore moins
uale l'apprécier. j'observerai seulement que qu'aucune exposéedes vexations qui retom-
je vieil Il en ilonfler une çonnai.ssanceol'licielle bent sur la nation môme en dégradant des fonc-
au min stredes affaires, étrangères. » tions auxquelles est attacitée une partie de l'or-
dre*'piil)jic. ':• "i
" 1
,le cruis devoir S Convention
Eiiràil d'une lettre écrits ail ministrede l'inti- nationale des
observations qui nie sertibleiit importantes sur
dieu, nù/ocianlsde Ltinires, /<;leF janvier le décret qu'elle vient dépendre.; Son objet, sans
doute, en demandani au conseil executif un
Nous soraines,JlessieurS) trèsinortiliés de vous compte général île la lifi|iuliliqtie et des divers,
dire décision du départements du ministère, est de bien connaître
permettre aucune cargaison de froment étrangler notre situation, nos rapports, uos forces et nos
donne moyens. J'ignore si elle a cru mieux s'asssurer

la
d'ê;re

pour les ports nc.ulres toujours sous caution- je ne puispenser que personne ait eu l'idée, en
nouient d*1 rapporte* un .cerljlicat de déebargés faisant adopter ceue mesure, d'encbaiiier les six
aiixdila poris.- Votre 'carirajsnn par ministres aux erreurs de l'un d'entré eux; mais
pour I ayoïine,. de 547 quartjeKv chargea. ici, je lui déclare que le mode ost infaillible pour
va être
en résultera. v::1 ::'>i;
Comprenons que le avoir un compte imparfait, car si tous les mi-
nistres le: signent, ce sera dans le cas ou le-
compte ne renfermera que des objets également.
coiiiiùs.ille touset ilont ('exactitude soir démon-:
(i.a Cbiivention renvoie celte lettré' au comité
diplomatique;)

datée du (i janvier 17'J3,;riaf laquelle ii expose


nombre:
trée à chacun, or cela n'est ainsi que d'un petit
Je déclare, quant à moi, que je suis entiire-
ment étranger aux opérations des bureaux de
qu'un compte gênera) de ia.liépùuliqne ne peut la guerre (lire la niarcliç des troupes, quelques
sif:rffni; par tous Jes niinislres, que dans le
être "ù lettres des géneraiix,:el autre choses semblables,
cas compte u'o reufçrmerail -que. des ob- 6ht été. seules soumises au conseil; mais; que
jets égi.lenieniconnus <le (ous, et dont l'exacii- l'état des années, ;,l.eurs fournitures, etc., me
tuile serait démontrée à; chacun, et il n'en est

'.(1) Voy. ci-après ce cboiptc rendu aux Annexes de la


(1) Bi Uelin de la ConiwiioTii([u.9 janvier 1793.
une fermeté inébràritabïé; par la dénonciation
rien de ce qui leur, serait relatif,
rie
ne que je
saurais ce qui leur, à eut .ijgarU. C'est depuis
"courageuse des crimes et des désordres; par.
peu île joiifs: seiifeineiil qu'il a été rëuiis aucon-

La fait
i suil un état des. subsistances,et aélia.ls de; (-s
[es uiolil'i pu ur lesquels
>Je

ceux
corromps l'esprit public Consultez les, dé-
parleineiitsi faites loUiller ma correspondance,
de l'ordre et du, bjiiheur sucial. J'ainbi-
tioinie le iiduvoir Suprêiiie! moi, qui rie cesse
de .me; mettreeu garde '.aontrç. les .dangiTs (le.-

de sùlisislaiicfe, aiin.dç.|(!ni;d!)i!néi1 des


^griements: utiles, jen'ai pu établir maconn'aiiee
dans lélirs agents, et nie aiiis'liîïté de iiîte retirer;'
l'abandonnera un .trop petit nombre d'indivi-
ilus::0n*|iàrie d'intriguys eh qu'ils .vienneut
de
rites
journées;
qu'ils
.fuient
dans
cette
coûli-:
riu|le d'allairés qui les' i-eniplissenl, dans cçlte
activité qui me les liait doubler, s'il est un liio
'de., soit pourra (jffrir îi ci ensemble
iiienl |iouT:s|'intriffiie,.l[-1las'.soliveul je n'en.

'leet qu'ils
nïéuioifé sur .nos Iruuyu point. nïéirie pouf iiia ramille, (Ju'ils li-
appreniieiil qiii'l a dû.
travail de celui qui peut offrir
nieiits; niais la mari'ie, aj(i!:i^ire#iitThiï n'y lat que je donne
Je liasse
pêiiië ces
raiiiiléiuent, <!l je ne cite qu'avec
riiliculës iinputalions; mais elles su
ferment une foule
par troinpi-r
les faibles et puisque la Convention sou lire
j'ose il re que la Convention elle-même ne saii- au'ouîles rappellesi souvent dans'ami si'in, eile
a été |ii|.ii)see.; i't jneut devant elle. Je sais à quoi elles tendent.
certes, elleest-a-si'î! étendue Ji'ayaiit: pu in'accuser avec preuves, on veut
jn'abreuver d'aiiiei'lunie,poi:r in'ubligi-rà la.' ru-
'directement. traite par le dégoùticir je suis ini.oiniuoile aux
Les liNiHres'n'urit
rqin détennine jéur existence, çonsli- liens; aux ajuliil,ieii\ qiii.iiH1-
» tués soidaires et, eu faisant ûnê'loi'- pour 'les que je. les sUriëiile-aux.laililésqui îne-'fedoû-.
rcii.h-e tels, oiiili), pourraitdonner à celte loi liii le il t jiarce qii'ori les inquiète,et que je u'ài pas-
lei
eiïet rflroaclif. Jé déclare encore, avec cette plus le içnipsqiie la vj)l8iiledelcscai';ssl-j-po!iT

(lé
'Irailch se qui ne connaît point de ménageiiieuts, attacher
Mais quel qiie puisse elfe le soit qui m'atlçn 1,
le braie sans In-siiif.
ment u conseil vécutif un compte
vi''iÉ(!, qu'autant qii'elle'r6ri|ojineraque
exact ersé-
sur les ques iiijùsticés: serait,
des dégoûts, ou quel-
une faiblesse iiion dc-
objets Importants, le secrétàireduconseil n'écrive veùemèiit est un'relptir nécessaire de la coii-

a
las que. les liançe qui m'a lait riôinmer; je resterai jusqu'à
dclilifwtious, méthode iiirufiisanle, piiisquVUes
pas cessé de travàilUT a la iiiéiiicr, el jeiu;.1 li1
point poilr chacun un caractère mond et poli- i^rcrai au repos sans reinonls. Je
autaui «lie sur ses opérations.

la' prie île


Se la l'aire lire, si elle vent prendre
el
le
tique, rur lequel il faut, juger' l'Iioiùme" d'Etal, partlaliic d"" jugei- si une vie aussi laborieuse et
aussi agitée pi-ut être soutenue pir un nuire sen-
timent que celui <fti plus pur
se met à l'aliii, nVâispoursuit sa destiiiulion;
il
né se complu
à

une connaissanceprofonde!
.''
de cette partie, et :iies devoirs* je ileiueiii'ejusqu'à ce qu'on, me
a chargé de radmiiMslrer. le rfni'Jjjt' oii qii'bii /(i'îin»Sy/(', et pour demande,

lit
qu'on majui/i.:
dans mon dé|>aileiiH!irttel je défie mes détrac^
IfimJquj'oiU laiitexaminèin.on'ai.luiinistriition, ('. S. Je prié instamment la Convention de,
de iin'iivoîrl'aire aulre cliosi* c<iiii)-c elle que des vouloir bieii remarquêrque je 'li'enten'd's jias nie
calojiinies. Ils né les éjwgnêïil p.ïs, est vrai soustraire à. des
.sures: générales du conseil, prises pardelibéra^.

les
tipris," lorsque les opinions de chaiuu; sont rela-
ce genre de |ierséciïlion Huit par indigner. tées dans la -délibération iiièiue;
le ilisuvnsatcnr des deniers; publics? 1 est-il
je puisse disposer sans décret, et Ires qu'on a: cités; niais îm doit
dont jft dont
un së.îil ne justitie l'emploi tAi-je passé unseul, mesures générales (les moyens d'exécution, l'ar
exemple(car.ilil importe, je crois, ,te bien éclat-"

En iiHjè d'autre queçel-iï de remplir des devoirs


pousahh!? Si j'ai queljii:- cinliaiice, si j'ai des
la,guerre peut, selil répondre; car, tout autre
que j( les ai mérités, par, une équité rigoureuse, ministre ne pourrait connaître l'intérieur de ce
département, pas plus qu'en choisir le. 'agents;
et surveille* leurs opérations;
Voilà pourquoi un: coiiipie collëclif /ii'ollrina
forleiiiL'iirsui'làiloci'Sïifed'.iaiïrïreli'S opjuïôils,
-
:
puisqu'il y aurait éncofedel'iiïjiisticoà faire un
crime a un hoinnie, il'uiio Utilitiérâliori passée lidairèménl responsuldes; coinme membres du
cuntreson avis, t'tqu'il hVu.rait pour
se soumettre à la inàjoiitçi. la Le reei8tre iljicôn-
de rait être la base de responsabilitédii
pouvoir exécutif,le le nion historique. ,le qui lui est confie-
ses opérations il ne sera tel qu'avec: drsformes;
exactes, et qu'en présentant le pmcès-verbal de ile recevoir, tous'ecs comptes et de pulilier i-eu\

-ï»

eu
J'observe que l'envoi de celte lettre à la Loti- bliqueVi
devoir communiquer dé soii objet
l.elmrdy (/'inriri. Je demarnié que le eomple
ji'i.ués Je l'ai fait. Il h'ijr iiirajl été ^liriiçiledé
.arrêter] sur la inaiiiérevlè se

couiînné dans la nécessitede .donner a nies iné-


"ailiers1 à râdministratioijqui
m'est conlii'e. Ils uu ministre
nécessitent eu plus grânje partie des, décisions
promptes; car les subsistances:, les Si-cours (le
sioii du pouvoir exécutif.
' '• '"
dans un "état dé délabrementéumivaiii
que te décret
qucslre, l'esiirit iiuîiljc elifin. par lequel tout se
si importants et si pres-
que tout -délai deîiisi pari serait un crime.'

'
Signé IIuland. ridicule de ieîidreuulii.iniiieresponsable d'une
partie qii'i| n'a' jamais 'jte.ré.c.1 Je vois sous ce
(La

- bros.) I' •
O*wHn,"tecr-élairi! J'ai encore donner
••
ture diuiic klini fit ilutaduiijtinvkr,ila mtm-
'
lecture de cette iittrè a été deux fois in- certains bonimes qu'oii vomirait écarter;, ;.Wiir-
terronipue par les murmures de quelques iiiein- murex il l'e-ititUiu' ijiïui'Iu'A
'•
sur
laque! e ils expliquentque pour renip'ir U'S vues que «lans ,|iit:lq lesadfnuiistration^. di.vs liouinios
de la l oïiveiitiou. relativeniéhlau compte qu elle
exiae que les ministres- rendent colleitiveincul, et leurs. ailleurs. C'ê.-t pourquoi il est'bon que le
coinpli' détaille
voici d'ailleursle passajîe principal présenté: à l'Assemblée.
chain" eh
l'a votre décret du li:fle ce mois, vous avez
accorde un délai de quatre jours uûx liiinistr:»
suràit daiii-'éréux de

diquei
le décret. Ce '.travail 'ue peut être terminé
le
rale.
l'rlfur voit
'"
dans ia/motionde llréiri! Ions
avant 1" février:
tr< ardVLi's observationsque vousforta. présen- les 'avantages que .Ton \lieivhe à réutiii1, il -tic-
tées U. ministre de rinlériéur,.sonl jasles,
Un ministre ne petit suivre toutes les opérations

ter lé conseil exécutif, et le compte particulier


de ch, que tninislre. Lecomptecollectif doit être
siiiné il tous les uiinistrès, et lu à la Couvert- voulii que la résponsalïilito lût solidaire, on
tioll
intérèc'est à eu* à le faire, de minière que les n'aurait point divisé le' pouvoir executif en dé-
s (ie la République ne soient point Coin- partemenl, :/?.;<;
llrpàrii; Le. pouvoir vx'icutif ordonne.1 collée-
tentr (ïue des moyens généraux, que les ordres
qui auront elé donnés par Je conseil execulil j'estime qu'où
collu veinent, ftpoint Idédélail. Quant, aux doit entendre sans retard le rapport
'coinples particuliers de çha.qtie ministre, est du liiinisjre
de-la justice
iustaià de les connaître mais ils lie doivent et des conlribniinns;pùldiquj'S.
de
point
nent qu'il
être rendus publics, parce qu'ils, contien-
faut avoir grand soin de Quant aux uiinistrt 8 de la guerre, de la marine
et des. airàirçsétrans.èrcsïi'ésé
assurer qiie leurs est
cûiiiiples.il.iiisl'olal où ils soijl ne peuyesiitpas:f

;;iLà Coh.venliilii^ordoiiiie.J'iuvpresjion:de la
lettre dujïïinistre.V;

le délaid:i ]:' lévrierqui :e*l âçc'iir'lë par Je coip;


jiistiçe;et;.des cputrjjjutions (iiibliqucs feront

''»
de'laUîoMvèntioji;S; v
2". (>ùi!les iniiiistres dola- guftrré,la
de

'générale; .ï
•"
de derensegénérale, w ': .•*'*
duconseil,àû.;l'févrit'r;=pr(K'hain
Lt

lettre d rminislrede J'InJérieur.


une jiiolion d's'rdrc.
*;

'
t Ijiii; iiiiini»\A;isvoislsiiniiressiiiii;i,Aiii«»iii.i/

:.
n'ayant d'autre oliji't qui) de provoquerun dè-
viensici lïie plaiinlre*dè-persiniui;;jiiais j'ai à
I*rieMr.Je pense, qù'inilioit. iinprinier toutes remplir,tiii de.voir;qii'exiJeiit iiiVpJrieuséinéiit

vousmetà portéeili!'co!|!iailtv,[)ai;total des


ordonicr l'.iirpressioii.
".. f«H'l ('d«'j J'oWvrvçiqu'uniiiiiiistro de la
Itépubli [ne. qui pniir lïiire le hiefl, a besoin

niile doit nuJe l'Oinlainuer,oupublier s:i justi- pnir.


niinislrede-l'intérii'ùr n'a ciicore étj |ïiaîivcd et;

!.«' C'nrprnllrrdemande,etobtient ta parole*.


perfide a uistration,
menti i lupudcumieutà la Couv;énliou.cl/»>mM;vs
••••. - *.-.
pan,le.•
Le I »ré»itlenit. Logeildre, je; vousrappelle les détails d'une adiiiiufcjtratioii aussiéteudiiè
Ja i'ord -e.. .
v.
1-e I l»ré»l jeni. Avecc'çensurf' toutesjcs difliciiltés d'un servicedontil étitil

unela;tiqiie duProsident. "• "«« que vous ii'avez; reçu, aucune plaiilie ii*-la'
pentie• peutprendre;la parple.)'-
peu,'
te <'nr|>çnliep. J'aiïlnjà rendu justice-aùx;
et Irf's dil'lic.ile
faits; aipjit reu'lutrès coinpliqué
le service^de»'-subsistances.Jeciterai avec
eure ce la Conventionnationale; le second,une nissaienl l'armée alix Ofàresdu général Kcller-
lit
et
1
tmxoiïiité, saiis;ni'*aiiiiïv'xiUb'tenf'ivle'sûrVde1";

jijsqi.i'niï l'r tUï 'janvier. j.n;ïîs.-iç '.c.otniN'. ^.i


(i'ailmiiiiîilrahoiî;t'lj'pl>er.\enùaii'ïnrniî-tFti(.iiiô'

-av:iif lait. iirtïniii'nû" par. itMuhïi's.trft a -la 'î-biit-


-.L sintMiiMiit'iiis("iii'V IVtvnnîl.*1.ck'-i; a'riia's a'it pj
.luntt' 1 ;s -l'ais^rs' /l*;s pj » n ïyi si i.i ri.n « < n o :i t-s av lii-Ml l'ai rv, > U lltT It'sv'it.'p^iii^tlii/i-rs 1 r !i-s points

%le t'il CViail | 1 11 r 1 > r < v«s ï r :à n x î 1 1 r 0 mv i i i n V r j t < iminen-

il. p ruii v im; r(f jji'ujot U >>rrt l'oint <)' .I'iîxUmisïiïii


il" j 1 1 v t » î r q t r> I ) 1 1 1 j|- > 1 t r iï v. î iî et
1 1 1 ? I ait f > re n re

lii-xui devoir impiii-ioHx-d'avoir.. -'

':
t*lU* ti io "te s'orvicn fut t-i|t avô.> exa^liKi'lt': an
livti ftuc-iîii|vai|l. \n ré$me ;a<-HiH;'<-os _<U*ii.\

l»ar te .fftjhiii'1 d^sar.irals --mais 00 que l'on ne
y'ciiïVa pa^ (ait plisi-rvër, c'^t que los ruari'ïios

par C'jitMKjiHMït.qiU', lo p.i-ix devait etro plus côn-


Jorrtiis Iti (Jis.eitôy'oïi^ei- -<?Vsï 11110 'IdiVfiiuîL Jumix", opôrakMit.. lini* trconuinit* >ifr:.les trans-
porls, qui i-oinpousait biehau-deïà la ditï'érençe
-
.^proviBioi»icmenl^éybs/arhH^'s".MO.PPM^trP'Ç<?JIl"du prix,dcs entfepreiiwirs- On ne.vuiis a point
dit
ou'ils auraient alimente, nos innées, etpour la liberté française. Les aristocrates du
nu'avec le lion inaivln' le» ilcnri.es achetées pays, les .prêtres le»* agents ob-curs Se la cour
par le comité de» achats, elles ont manq/ ê ab--és à leur retour par l'indulgenteloi des Allo-
qu'à cette faute le» retar 1> qui ont empêche nos
armées do terminer leur campagne. publication de iloire loi empêche d expulser:
tous ces citoyens pervers (ermenteut sourde-
se 'Consomme, appelle iicei'ssairenieiill'atten-
maux que nous occasion! er.iit une plu- longue tion des suisses, et les lient en suspens. Le
'imprévoyance, je ne bala.i.'e pniiit a vus dé-l'iemont se ri mplit de soldats, et essaye de » ar-
mer îuf-méme; jaloux- de suivre les traces du
roi de Prn--e, roi
de $ardaign# laisse croire
extérieure vous pre-enl il i i « Iroi- jour», un déjà qu'il commandera jii milice en personne,
projet Le i riiileinpbprochain
Ses achats, et pour l'oiuaiiifanou il une compa-
gnie des! vivres, dirb.-u pir Je* aihi.mi-tialours Eli"* seront bientôt terra.-sees, si la Couveu-
capable! de conduii.' i.ue.ali-si li'.m.ie m.i'-liiiie,
ti m .i!ipri'«e de donner des ordres pour qu'il

'les
toiteinuve ili1» (»>\U et dis modèles de piques
des
soit
soldai.- ii'liu-le- il valiMivuxqui viiiinejil s'ins-
distributions,
ei.tiêri.ucnl
emliee
ata

ne finit retenir qu'un seul cri: •<<» armes


!('Mpes.
donnent
la
In lil'tTh' elles feroir hienl'it terrassées,si
certitude
qtl
Jio.-
bMU-»
delens-eiirs

Citoyens, dans la nn»ii..ii d ordre que le vie s

que je jais inetlte m J' u. I.' u il • lii.-ulle que


examine par u.lic ciiiit' !>•! i- extérieure,
p'i o.m-
sera roctitt- 4< crmii.-
"mettre. un -cul siii'(ès omnra l'Italie à la liberté.
dedéleise j-'éiii-rali' pour en i -ir.- i.i imil inces-
tt
samment.)

'•' "
Sli/m'
l'HIIIBMT,
SlMiiNI»,
llKBtt'LT
DE
MitJILLLtS,JAdriT, GKbbOIUE.
O»niliii,*wri'l..i/d..ii,e
li''lu:i
C'i«,-I.l
re

des <i(V"s '' à

nuelle ils deinaii'li ni d. l:-i'-it de- pique» ,LaCoinention


renvoiecettelettre et la pro-

battre es troiipt» e tte letlu- e.-l


m.
Le me sKrcInirc donne lecture d'uni; lettrar
r-:v

nationale nous a ti'ai !< d'uiL'.i i-it le ilepar- Illitii. qui r.-ndonl roinpU1 des mesures par eu«
prises pour le ealill de t'Kjxit.
Suit i'exlrail de celte leïlre
po-itiiiis luïlitair.s de r.r-ii :•.> Al|.es. Lu .Naticy, le".1 janvier IT'.U, l'an Il

ici
.unepectent
portan'l
que
rAsvinl.lw
>ul'it
reinlie les autorites coislituees,et ne nié. on-
prouiple décision. Xo'i» -iiu'ii. .n-nre dans résultent de

La rpumon de la -iU'ae à II i r'i»"' »> P»ml


trouvé tfob^ai'les lur-quelle a .'tj i.ii.ili luisu.iil torches du fanatisme,
Les femmes, singulièrement dévouées au ci-de-
avait les
jacobins,

peuplé français U -'ii.ili' il.; i-"i- 1' "l". perte qu'ils


eprôineut sur les assignais, si. joint la crainte
Mont-Blanc combattra lui{iiiêuics ,r sa frohliere
Lg^cniiimissaifosonliPÛH/loiiléiirile y<jir;ia .-t jioi la. |iro(iosiiioij, é) Ijï.charge.ile lui présonter
rnlique pararKeiil OU iiiitreuicnt (lfisplaces à la
•/ii'Aii :>l.nués uliaLillcineiiN, ;ijiuis pourvus ..lu

'" .^ïïivès à.Nànev, Hs re;uivnt desicorpsàdini-


Ça ('l'iiyéiitionimîioii.'ileJt-crete

il
petHiîs par li'S eoMiinisVâires île la CoiiveiKion,

: ijK'à
1'avi'iiiMous.rê.ax
qiii
seront
>uspwi-

Jour de Jeur/Mi-p'-h-iiH»;
.(.'îiji)'iiuciiij,o!ticier-.1sUipeuilii ne iioiirra être
.!H:.iiiVi^![iu!! ua'.ivnjk-^\:(i> Mïïi'i>i[ |i;i> !!=. {e'ù Uti'reti dans aucun ca», .1 lie [ïv>;i rr.i p"é:èii îre
i!e = S!.ir;iraHê!ilf'u"l.îJe;t5ner;fe.:àrnonisiim; le..lë-

fil il le,

'une
;l.ii
Convention
décrt'le.
cette
ad
lilioii.i

ki!'|iiiTiiii,1trt'S inil ,li-piVi' piiir le iiïmv-l .ji-'lre


fiiro di? uiiern;s, uli>.
Citoyens, vV»lrereo!iiitêlies linauces vieiit voils <
ç!ien;in;tU de ^éiix «le la Maison de s.-i: itirs. i)è.s
i.' mois de noveiiiiirc. fi'îas avéy. erii qu-il.élait
in^'laut do faii'e (]i/s :.lois pour il!, eiiîpècliiir de

eu lien.

et
,'le;!eur. eirculalion jusïia'aii I" janvier: vous
ù'ave: pas voulu êire en arrière envers les. ei-
Paris et iic ceux dans
prus.'ri
ilit'ii
1»>iV
1l[s
loi
Itïafriippes.
Je
ilemainle'

de fsimniiesia titre dirprftls; vo;is avez décrété


ne.5";it nu'iiii.iiiuyéu 'rir,-i;i;iiiK'1j(()>.ir le> L'nnjtls un luilliondans le itjo.is i!e '.noveuibrc, ce niillipn
dire qu'il. né i«stail'plusvuiisol, et quai) fallait
cependant payer le lendemain un frtand nonilire
(le liillets, q,fe des nùrcjiunds et des boulangers,
avaient à rclireK Vpiis a%ez lïyiité ces represén-
dt» ïa. sotuaie de .">(Ki,i)iJÛ livres eu sorte que voilà
livres que vous avez prêtées à lainuni-
cipalité pour retirer tous ces billets.
plaees ilansles Inireaiix

qui ne sont pas'capàl>!e>\ |


iln iniiiislrè. ce 'jui fait
- -> ; '•
Lorsque nous vous avons demandé, le H îlé-
ei'Uibre, un'nbuvéauseeo irs, nous nous sonimes
obliges, ail fiorij du coiiiiîé dé MuàneéSt de vous
iiivsente.r daiis. peu les iiiesucesnéce.ssaires pour

.ou eu fait, plus on eii voit revenir.

'La uoiiveiitipii reuvoiK au comité île lé^isla-.


Art. S. iés'citôyeiis.clesdépartements re,
la
présentéloi âlé.Urijistrict

lets sera tenudé. les siiinèr;et dansle cas qu'il,if,


(lé la inîinièipalitéoudii «lislriî't, 'qui '-recevralis,

quirn'îiurolit pas fait 'le dépôtiirdoni.ié par la

_» en-
\rt. 7. Lésdirectoires (ledcparlciiiéiit
de
rHÏtérieurïqui: prendra telles im-sines; ulle-

une

re.Ju (le la section.


ilni!Hriné,:rrï;.>;»j-«r.J'pl^erveraiau (-i ioyi-n

livres. 7,, />


-.SOil.diiU
Sansdoute,en lit disiribiiaiit.oii/.aur.'i shin de
° pêche-des
dcràbles-ou qui "les • reprennent tons parties
inoyens ordinaires.. ï :_•
lecturedésartjcles l,-2, 3 et -4.
nouvelle
,'II.à

faire Unemotion'(jiii vïendi'.i soit.conijneaméii-

et des municipalités, des registres cotés, et pa-


raphés, sur lesquels seront inscrits de suite, et
par les cinmissaii-es, témoin.du propriétaire
'faisait "li- dépôl tfesilits hillels, lâ"qualitéi.rinotité
:>
«, Cliacun îles propriétaires desdits billets Sera
Vdsliiit fera l'acte du défmt sigiiu |ï;ir "1« ^:içli-
eiilier fiisaiil le siiiiii'r,: le coninus-airc de la section, (lela niu-
dépôt, erparllveôiiiirnssàïréV f,nicr|iidjjé, ou du district: qui "recevra le dépôt,
sera; fait, mention: si 'les particûliefs jiér;sayçut inscrira liMicmi du dépositaire^
rt.a rajnvcntidnailiipte eêlti; rédâctiiinciiiiiï elle:,
ISil un article a<I<lîtïonne1îjmis elle: adopte i'ar- '^fi'ï'ï'Z"- r:i:kfcà: :''
« 11 sera" tenu, 'iiâr JésJconiniissairesdes sec-
!Ki.l|iir'n<V lecture de» iir- Jions;et des itiuuiçi jialitça, des registres cotés et
pàrapliéSi sur lesquels seront inscrits de suite,
iLï Convention adùitte sans' nidification tes' i't
par les ciiinniissâires,le nom i!u propriétaire
Taisant lé-ilépotïtaifit»biles, la qualité, quotité
S.iiiiU Xi'|»i-iidri', au- siijct de l'article 7,

'.tint[ (le
nier pour fonhïr ùuétat (jénéral qui: seravpré-:
sente alla Oïnvëujion nationale;
"rf.àlinveiition adopté l'articié 7 airisi modifié.)
il rera fait ineiitiàn si lef particuliers
y, -é.:' ..Ârtv;6.-
•' Les délais ci-dessus écoulés; les «itoyen6
'
ne savent

qui

n'auront, pas fait le dépôt ordonné par la pré-


i-Uisriifs mciubrcs denaùdviltqu'il, suit .rejélc." seijte loi, snibnt privés de tout remboursement.

•" -i)ansiesvinf!l-qualré heures après l'expira-


'Uii'.li-iH |iatrintîsinV-v tion des di'laiscï-dessusénoncés, il sera dressé
auront

&'
yiiuiili cas" q'iio l'ivujoineu'l a passer; va jutsir
sur-
iii(''ini's si /'ouniiu eus, pî'rVs dt> faniilli^ ot dans
riu'!i^*nce, en vous iirupo.^ait d'attendre La :f,
V". 'M
Ir nVii vïMis.i'oiiiinoirioxe.iiiple,que les niar-
"l'iiaiiiî- de clin 1*1 itc'lvinsVqui. dans ce nnî- .< Les directoires dé; déparléinent enverront
.' liiVii! «il l'inrivii/S mains pour Sir.iilill-Jivrcs'de

i|iii en fera: donner ùujvsultàt céhéral; pour
tives qu'il ècïierra coh-ernant le Jeuibourse-
ment ill'sijts billets;
"C;'r'i/ïirL.Q-\ '•' v'.r
« j.a ('.oinvmi'innaiibiiale, après avoir 'en- » Eii at(endànt:qu',il soit statué définitivement
tendu le rapport "de sô:i; comité des liiiiiuiji'S,
de
.|Uii,i,i(l() (ivres :ptiur elfe par lui dislrilniée au

'.
lioirrséihent. desdits liijleis, le luùt ,en conformité
« lia is la ville île Paris, Ips proprii'tairos -de

marine qui se sont nioirros rebelles à là loi; il,


s'exprime àiilsi :'•
r1 '"- a deso,objets bien
Le coiiiilé-de la marine im-
» Dans lis l'iénâ'rtetncii'û de l'àris, les citoyens est TapplNlioii d'une lot déjà rendue pour les
ofliciers l.r.2" c'est la racullé d'introduire dans
h*, corps delà marine, cirdevant royale, des of-
de In ilaisv'n de s'fç.ours ei.ile paTchemin.: liciers m'archandsv polir rein placer les ofticiere
drapeaux
du despotisme. Le troisième." est de rayer de lala
liste des oflUiers1 de iiiaririe, tous ceux qui,
ayant pris, dés: congés, sôus l'ex-niinistre Ber-
••narcheniiiMit
V
en scia délivré un reçu i ""
loi. à leurs districts resneçtil's, lesdits biiletsde
de ,la Maison de secours, et il leur (lï Bibliotlicquï île la Clitnibrs de» députés
tion Pertiei i'OfK), tome 53, n« 3i.^
Colin-
de; leurs apppinte.ràents,imaginant bien qu'ils
classe
d'économiede J(l,O(JOlivres/ qui". provientyd'uiïe;
qui étuitMÏt|iiirye!iusyuii:{;nûie
'^ui ûtîiit'ïit
de sous-lieutenants do cOuimerce,rélpriiiés
vai.-8éau,;et -Le ministre àdoptacette méthode^, et ces /•-
auparavant otficiers de par ^bravesgens: furent-pourvusdes deux tiers ;dc
l'aristopratie des ministresqiiUJcurjfiiisaii'Mt;"
Je viens premierpoiiil: la désertion des"

'
.officiers deau
iuànueayantété cciiisidéràljle, I' A;s- x Vofcileprojct de hfecrét
avez continué,
sans dij I" janvier17'JÏ,
.seàu,anférïeuràlà"foriiiaiion
ce jour, c'est à-diresausïie-
'''
'observées jusqu'à

g
assez rand nombre,
vi
oil ciiiiiiiiisjKiur parvenirà unaulfe.-cominc
ou était; obligéde le ïairîjlans.
irfallait.de
observerlesformalités.HaU,coinla
n'étant-jiiis en yice,el uoiiiniésçapitaintis avant le Ier décembre
toute nécessité;

t
.jours uième iustiuetiotKnoùr: leS'Ol'ficirr:: de
mer«lie veuxde terre, :ei (|u'uii n'apprend pas
par la.loi'eiii ,;ij dèceïiibh!dernier.
nu ba ailion, bfi le' zelc et leciûïràgesorvent
A la place classedes
Capitaines dv yai-seiV.ii, le^ capitaines Mevais-
seau s nuisent à peine (iaiïs cejnonient peur If'

la Méiliterranée.

·
ou dai'islés li'irts, :ouàla xvfiile.d.aiisla nier<Iê

aimerceux qui
duit

-
devais-
laïriesl niais eucoreplusdejièulénânts
jean. •- •

i atiitrie pourla pairie.


>;ais aussifatrt-ïl iju'uii
honiic e homme ne soit, pas là dupe;il' ii-'laiil
pas qu'un autre vienne àjires^aiis avoir ru
fait peuravoir la coniiiTissroiijIelinilive,tandis
choix pàriniles rieiiténïnls .dé vaisseauseront

taines dé vais^eauichoii--is parmi!-vh capitaines


'.feront i'galénw'iilr:lés

r de naviresmarutiaciVis!,
ininislrc'lieftrand,vous avez entendu parler do,
ofliciers nui avaientn;c,û îles jias.-e-
1.-ports; l'un pour aller en :_I!nssie,T:iiitfe placiis ijù'àprés Ions les autres capi.iaiiies de
.aller i.Uxcolonies, d'autres pour aller.A. .vais.s.eau..
et cela. pour avoir le tem|>sde/pouvoir venfr;
c'est i-diM • oûurvoir quel serait' 'le parti le
S plus ort iVujourd'Iiui,,plusieurs.de ces. urty-
la lïlierlé

la
et 116'
trinin[ibe, la forçede
liberté l'a einpiirlé Siir'cblle;;du de.spfdisine,
auxiliaire, premierImaitre, élevé et Voloulaire
crois, Messieurs,que inandeii.ielitdesiiaviresMlûcoiiinicrcé, i|iii si'iu.
voiisné. serez pfiiiit de cet
avis-1,1,et que >musri'jctterjei'ayôÈ sur lesdits lratiniénts,-qi:ijicsera quede nïoitié.
de pareils ollices. Voussentez que le cjvisinpde lie' iniiiiilre i]i" lainàriiie sera tenu de ('limier
;|a
ces gens-làn est parfait pour ét're etnplnyé préférence, à Ceuxqtliauront commandé.
cienne:co)iipagnie.des: Indes, jusqu'en 1790,
nolcer, c'est celui<les;.ôfliciers;d.emarine. Les comme. pilote, premier.mai! ré" et ollicitT, géra
place (l'officiérà mard'ands ilepuis la d'Tiii're comptécoiiuiie celui pojrl'lîtaf;
guerri', avaient oliteiiû Je. gradede ..Art., S. Lesllieutenanls'iiouiinés depuis le
tant que le ministre serait obligé de choisir ..raison de ladu'ree de la -totalité de leur naviga-
nécessairement desenséignes, des lieutenants tion, en y comprejiii.nl celle de niatelot.
de vaisseaux iuia,ginke;ii.derenvoyer chez'eux 'i Ari. IKLes,ôfliciersdeports supprimés,.eii-,
ceuï qui étaient en activité avecles deux tiers très au service dts vaissseaux, ou qui rentre-
ront, compteront pour moitié le Temps. qu ils
qui
150
qu'un ïnsjnini™t que ilesr mains invisibles fai-

la
paraïtavôif dilïMiiiitié|i;u.liculi'vrViiieilf le man-
eiiséiùtie entretenu ifrmrùréril^ri^e àqdîitrv àii- dat d'àrrét du cnuiilé dVsnrveillain-e; yous il
fera cdutiaitréwiïqiie lei jnni'Uiis delà iiépur
'ïBint, comme; officier, plMé, ÏHùyeQou voliiit blijjue ritil: randai'ii ,di' tf-iiter. pour rendre la
taire; les. autreS;seront çothpices;pàr le temps lilferté,o'1i\iisp'àïeiiA :<|ii!.l'ailoreiit et engager
de i'omtïiànileiiient des ihivifes (]U:ï<.|imic'rce, Ir peuple à. riiiveïiiiririjiie dont les débris ne

qui le sera pour mcàliér^ ifuiiiis de ht rV'iTii.'iiidie a la l'.oiiycnlion"na-"

ils
d'être faits .lieutenants; seront: faits eiiteii/iies:;
entretenus; ranL' avec; t-éûx îles
150 ^f;innn!i: ;iVsK'nt à .la .{'.ouyention le

vier de] cette 'annéi' et an: |i> |)tiur,r:i re'chjiper-,


i'MS;;ii«isM»-é.v;:i^ï! uijtrù roi. que., ses
.ina!iiuii:s,j:!i:¥ïr it'tre.^erinriil. nouspar ne you-
juiis |,as'(t';itirr>:niàiir.v. •(< i le rédacteur ajoute
'V.i'.
tav!ip.au:: voie ."ilt;: ce projet.: ,"
v -lia Cfiiivefitioii ii.ùtion.-ilédécï-î-te que le pruji't:
a'!n[is:|a- faiir' vilpriiiieT, avec invitation a tous
!és viaiV!'ra:-ç"^ ilï"se ftiii>tri!ire a ladoiliina-

bourreaux;
«allé et ili'inaiide la piiroîe.' J
la raison ;sufflt
iifijir renie!Ti:;dàiis le siTilier dis hoQimes qui
cret di 3 janvier ri'iivii'.i; au. Jmuvn'ir-i'-xécuiff A li i-iiiié. de cette ànàoine, est cette, d'une
liro'-liine 'TM rouliciit lé .t.'nniàpé de l'invipla-'
écrit"
que' les

|îiré.: doivent bien davan-


ont -t>t«i intérpicés iar le ciMiiile.; i-l en luèiin'. J'ai ™ .il. la |ni rie à vous l'aire entendre par

téiups qu'on les niellait eii anvstation, lei- in- raiïMs ijiirîi js"m>; îdirl ij-s de ce recueil dé filas-.
Ietix
lelait

It !u-"i-'airteilr.i.1ilV*i,"ii1ri.(''htirrs.'(:f\1eliii.(ie l'auteur
P'aît de|niis quelque u;iid|is ini-j'inriial par alli
ni;!n:t>ti:. Ii:(':ni.i! aoiiuiiis un faux, en in-

dait diïis le puldic, .1111/111; qu'il éiait en lui, plus


l'cs[itit corrupteur dé la i'Oiir.t:.l'vp(ir<iir>if^ mépris et à: ions les' éflYls du ressentiment des
'•' •filait lïalitml destiné a ..hinineérles .«'Ilels per- cnmmiiues préten-
dus, N'S maisonset les chevaiixà vctidr. cl'"»-; autres
-" mais liientùt il l'ut pr.s^n'e eutién nieul.consH- dues sii-'nïii'iii'r.'s;i*; si: jiar un hasard, que je
cré à raiinouce des lirri/diures. hrist'cratiijuis.
bliiiué quéli;1! c.>!in:iiiiie iissez îihjécle, assez
eiineinie de .<« pro[ir<'S drqils et de sa' liberté,
elle" pas "inhanJMvpar nn exenii'le qu'elle se
'siuii A distrilmê ;/™(i« iluns lis cril'és,d:in,lus autre
(.luaiil ïtii joilnialislei si oii le. traduit au tri-
lias p'dvj» narOeûx (jui le lisaie.nt, l'était, parieux: hirnal iléJV'piiiion,le seul qui puisse connaître
qui le .faisaient écrire et que le rédaclëur u'elai» d'uir délit' conlre lequel il n'existe aucune loi, il
lie
y st-iii jùj-'O coupable d'avoir aidé à répandre aucune loi" aucun tribunal në peut prendre
l'imposture el la "caloruiiié;: n'avoir |jiil>lié.- connaissance des laits;.d:>iit ils se sont rendus
çdiiiine le vn.-ti du lôji e..uïmjiueV(le l'rance, un çpii|!iil>res, et ils doiybiit dune être remis en
libelle .qui n'est c.evolti d;iticuue:signature Iiiiè^côrreclioii de police les a
;d'av(,iv cliuisi, ïiveo .un soiù;curièux; ;el' mis, fiappés.de làpeiiie de quelquesjours de de le 11-
pour ainsi dire, en rt-littl". eirje resserrant diûis iipii aucuiie; loi'.ji'è'ii (lélenuine (l'à.utres jus-,
iineadro,. étroit, ce -qui KeKiïl perdu; et n'aurait (piïi ce, nioiHeut j mais "ijieii est une qu'ils.épi-ou-
été d'aucun, tiruii-'ei', s'il ijj. lavait pas lui-ïiiCinè yefoiit èlernéllemeut,el dont l'enipreiuteîle
fait ifrS'irlir; do ruvpirMhis'spustous les VeuXï-
en Je pliiciiriiam.aV^c pridusionVIl estTOupablë liiilieu de volts cpihhiedeseniJfuiisde la liberté,
et (les de la

v|ii(Mil;i niais |ain;uùèri)iivyé;l;uiuclieiiiuirepré-


conipte rendu |îàr le' niii;istre '(le la des
Te

sente que; cet; '(.iuj.iirl<-iii/;iït «isl'-iitnj il<s '(•si aussi sera juiprimé -et, iïistribné; et. le renvoie au
coinité deléiiisjatioii, pour en 'être fait rappurt

"
coupaMe que lVmporkmienl- iiii-lnoinè là* 'le

r.'ii^fait un Yiipp^ii't i I.i et pré-


à ses lecteurs. V.ç^ (/. \0M);-iiirfsyt'iir'teïilri'lifri--itit,nj<mls,
Taires ation
a ihclt
il
l'i'idie lis motifs
de
de la; détention(tes
vuire l'ijiiiitê.de siirveillance.
:lr<inr<l< ih'niïaîïl Çîûmt*ik IT'.M,; il, s'exprime
*des tiuaiH'es et des sécoiirs pifblics la
ainsi:,

Avant I dant l'année I7!l(, M'ft f/iiids ilèsj'ines il ac-


• caiïhn lie une tiiiït'
(|u'e|!<1 avilit jurée. La pi essi> alors éiaii devenu! dii !i avril I7'I, à,; I.Oiil.lilifi livies, d'après mi

ce qn o"n
contei ta de
avait |ifiisê,
iKiiivaiejil
des mi<-
se f ai
el
cri
liourseuients qu'il était ji'us:it.'ëde jHirt1 sur le

parlesseiànéiirs Jiaul-juMii;iéi's.Lus pj'ppi-


qui jusqu'alors avaient pourVu, sur leurs

ont
ses ciiiiéiiii's
ne l'ilt -i niais les
(les p lacteres i'idr\és;: niais ;aUi-iu
arrtHÏ' on par l'i'poqùeiiu in;ii i?JL
'quelill es-uiis .l'ont été: ce-' n'a
-fe*
clé que nuùi1 La ayant été "privés, par

.porte les limites


lixéla peine
delaquipresse, 1
se per-.
secours/ L'ii décret, de i'ss''inl)lée

tt.fis lès, dan»ersd'une liberté pour les années !7U tel[l'M: el

<


1 illimitée la

presse
la presse, fr nepas en "-recueillir est étendue à tous les

on conlinui'reï-vuus
vous.ritiiyens, à prorioiiccr sur cette
C'est, à
lès hiïpilaùx sèsont iriunés dans le
,i suivre la marche p;if
jiiMitieront
si; trouver dans l'iuipossjbiiitéiic fournir à l'en-
être plus inayuaiiimo gilc-'sàaé, doit-elle s.uli-7 tretien des: ;eufiints ab< ndonnés. Presque tous
Li
.u'ontpii siillîreà açquilter |es dépen.-cs.
question importante; vous. Verrez ce (rite .le n.iïnistrê.de j'iulériéiii',de l'emploi de ces
se. sont fait représenter l'étal des,
-dépenses' restant à acquitter; en
I" qiiè sur. 1,01)11,000 .livres, àelé.payé, jus- il et, e
oulraiée:. vous .'verres si la vérité petit se qu'à ce joli[,, une soninïé de Uv. 4 s.
contre l'erreur;si la qu'ainsi, il ne reste disponible que ,'ii liv. lli s.;

;'
"dëfeiiilre par
2" quéjes'états non payés, fournis jusqu'à cette

Je W
•la eàljmhié, ou si
s'il
vous f devez a'ï'iiri et à raiitri:
des lois et de'lajusliVe;ïOiisverrez à" I,OIKI,:>I5: livres;
époque," par (jiyers hopilatix. pour 1
enfin, que plusieurs
n'est pas nécessaire, que la puissance de la demandes '.oui été f^ites,e|n'unt encore' pu être
7111 s'élèvent

loi s'élève au-{|srsiis de celte; puissance la la


rien dé [nialéhèl et" lie reléyo geuianiles seront sus! èjilibles.
suffisants;
Votre comité de d'être ailinises.
si'irete généralea- (ioiui pu
les tribunaux; niais puisqu'il n'existe contre eux
ET
de- paru
'- .r; •;
lor«nué les étals auront clé rectifiés; aussi,
c •niit.'S nécessaire pour Solder la .dépense de,;
Un

ti
''7C/\ ''y'y^.S-

-
l'aimée 17'JI.

'•' febecquyï* JoUenncLonchamp.


La Convention natiohalp.aprèsavoir entendu
le i-;>[. |it>r.t do ses/ foiiiitïû ÎJessfiuàneés/él des
|a deniailile du iniiiistre de
-secours (iiililics, sur

iilirolteau.ii'' .r '• Citoyens,


iViilert.

Aûduuin. Liervelénan.
rence de! la sïiinine de I ,o( O.«!,i0 livres, pour sup- iliertrand-ia-llp»di- •'» Ziigraii-f.
lili'i'nc'uW au fonds de 'l.'JSO.Oijji livres accordé,
par la b 'lu .i avril VÎ'.iK nlu r Kenlretierijies liiëre. v '"> Xïarti^iKvte.

'
eiifanli' roùvé.s pendant iailite. ani(ë|J791..
.-: .'.>•§ ^iy.>:rS
::ilicliaud.:
{La
lectureie^etii
Lecointe-i'uyraveau.
lis
(mite quelques rmiieuri*

l-oi iciii iMinrsêiiicuts Vérbii t faits: aux Iiïfpi-


tàu* cô ifoniiiiinRiii aux décrets •des ÎH, mars,
ISJinii 7ÙI et iSaont |7!«;;n.y
^'llrtriiailii'er, 7jn iium, itii'rontilé
Itiihem.
tli1 Mùriné,
liions et
à l'extrême gauche.)'

les.
Maràt. C'est aile conspiration: \lnlirrup-
intrigues de.
:\îyA'iifii.<,youve<lux~murmures.)
('1101. 'Ce jieBerapliis un cotuifé de snrété

Hùi'ieuri
rappelle MaVatà.l'ofdré.
qui
géncialej ce sera

mémbres\du
un comité de

a fait la lisle.
ienire)
contre-révolu-

demandent qu'on
tejiilii lu-' i'i(]i|iciii- ile'îiiir.-i.'oiïiil*de inariiie,: en-
Talllrn et liOlii» lacRëndr». A peine y

Me li'Hil i2lio:été!! et
voiiiiolf décret du 'Jseptfii.ibfederniiMvquiavait, trouve-t-on deux, pàlrioje», (Intèri-uplwns et
..v'Afi »i<!inft inemkrès {{lu centre) insistent pour
décrète qu'il qji'Otiiinpôsesilence aux interrupteurs ou qu'on
lui tfi;\ ij<:livrî'.|àrle' minislré île la marine la les rappellé a t'ordre.
(Le caline.se rétablit- peu à peu, èt la Conven-
tion passe à l'ordre du jour.)..
"
reUtïf aux congés à ac-
corderaux soldat* de la Hépuhlique,pour cause
ttr maladie. Ce projette décret est àiiisi conçu
» La' Convention' nationale décrète ce qui
ic
ciniiiiii1 ne Iriliuiml l'rimim'i > proeisi'irc de l'nrb ne
ilti tiri't* liuliiYiwk ce: projet do decret est M Les conseils d'administration sont autorisés
à doinier dés congés. 11 miles aux volontaires na-
'< i;a vinvoutiqtl nationale, iiuï le rapport de tionaux malades qui aU"ont liésoin.de prendre.
l'air natal pour leur parfait 'rétablissement,sur
Paris ne pournuil se séparer avant d'avoir déli-
nilivim ont jiiL'é les procès l'ônunencés à rajï-. volontaire hialadé; ce cirtilicat fixera le temps
jugé nécessaire pour litaiiéiison .du volontaire,
et sera, visé par le, çomiuaudanldu bataillon et
même le ôniiiiiissaire u&lioîial, seroiit payés de le commissairedes guerres.
leur tciiiéinetit a la trésorerie nationale, jusque
et compris le dernier jour du présent mois de. V:r.:rÀrti:2.'

|La (ïonvénlion adopivcle projet de décret.) .' • Les conseils: d'administration donneront avis
Osslirn, .«.•n!/ni/v,in:ilecture (je la listé dès au ministre de la giierre, des congés qu'ilsexi

.
pédiefôiit en- vertu de a présente loi, et lui
adresseront les certificat!! des ofliciere de santé,
Suit ladite liste. d'après lésquelsilsauront été accordés..
'r:"iV-:V^i'*rt:i*
Citoyens. • "| i/rCitoyèns,
"CliaJnboh.
iJauie-lleperret,
Graiigeiieu»e.. ; Palesne-Çljampëanx.'>:•
iarry.
Le Mùécbal.
les
Dansles compagniesde chasseurs nationaux,
trois principaux ofliL'iers reunis remplace-
rontle conseild'adiuinistration.
Golbaudsentit qu'il fallait qu'on abandonnât
:>tlit-s,sur

.
ces ouvrages: pour ne s'occuper que des plus
presses. 11 sommaBousmardde lés interrompre,
la nécessitéde celle pr/iloug-yion,» Aïïv et de porter'toute.sonattîMitioriet tous ses bras
a réparer les cbeinius couverts et les remparts.
V<'nv«lsha<-au -nom ^liseuntUi'i iU sarkCJji- Les habitants, la garnison et les corps admi-

iie s
m'ml,']et desuriviViiiien: :rt'U)iï»?fart"*ùn-rap- iMstritirsà leurtète,vàlèrent aux ateliers, mirent
,-J*fj 1) et présent.un 'ww'Ç'ikSjii'crt-i^ïïmf.Jit. 1amain à uvre, et danspeu de jours ces répa-
ri-ilbjl-m 4? W'Hnn: Ms'éyj»riiht»ainsi
et
[,il la natiijîi, Mï.v'rapno'rrque liatiiotisine
C'estdans cette circiinstahce surtout que le

'
surveil- ardent et des habitants de Verdun se montra
sintvrê c'est alors que chaçun, à
nelir et l'état civil dés l.alïilantsd'uue ville en- l'nnvi' fit preuve de la
türe. y.<111s aïe?àliik'iilêi;14'fe citoyens de Ver- Intion, et manifesta le vif désir île servir la
duno ni niéolé loti-'re iiii'.Unj' dé"làciiését'i'le
a luiii- pairie;un ai-, a-ripiiitniire,ils n'ont

voir exécutif,Làlaycilofll.-s. éniiirès.


tants ne Lalanccra
niaI "ajiiiiip". sùf, Citoyens,
car.Mors il
le la place. Il la
Golliaudformait île soncillé, des canonniers'
un sent au'service
garde nationale 3 se
porterauxremparts, en cas de siège.
taniùnicipâlité^nrittoutessortes de précàu-
lion. pour prévenir les intelligences secrètes
dans ïfttre opininn, e résultat des faits qile je qnauraient pu entretenirl'ennemi et les aristo-

de
dansle voliïilié iinniensedes-pi.'ces (lui lui ontété Leçorriiiiandantvoulutconnaîtreaussil'état
remises. voire :dë l'artillerie et des munitinns de guerre. Le
pirde':m.igasïiDlèlui présenta, et il en résulta'
j-i'?t qu'il faut pouf: qu'iln'yavaitid'cfleclif tfw,

er
deVerdn ip|; Canon
la défiindre-"U'jmsiè/e;rdes, exlrô- de tons calibres, enlion ouen mauvaisétat, dont

us
1 seulementde H qu'il v avait en outre 10môr-ï

est
ipèineiit artil- tiers
'lerie, arniéé et 6 [uerriers.*
sons les, mûrs. Cette ville'ést Imliéilans une Cependant, 'l'après l'état adressé au pouvoir
exécutif, an comm.encehientde juillet, par Bous,'
Il queUirennehiipeut par- niard lui-même,M15pièces de canonj cl 55 inor-

en inc
armée ne
imin'»der.le
si la
(l'élit il
tories,peut être s:)f 4b s'en rendrematin',

frarriis.Vtjl ie Oiiti srir


ses liât-; pour.lji défensede la pUce. Lesapprovisiiinne-

lui dû,
si

vi-
siir
étaient snrlout très disproportionnés; car:
I2I.M1 boulets,, il y cil avait 90,000 de 21
pour1 pièces et les ;'?,5ll devaientassotiirles
trouva dans l'arsenal,
le force,par-une victoire, a lever le ilù'ili:}, fusils d'inlailterie, :«W.de dragons
3r ,l'artillerie,71 pisloleis, etquelq.iessabres ou
,Lafa,'ette,qui commandait l'armée des Ar-
Parisi he roulé facile aux: années
.Le commandant,•étonné de' l'insuffisance
de .iinriiie de l'artillerie, s.Virplaisnit an pouvoir
la l'rujse el.de l'Autrii'he', avait corrompu 1,'opi- exécutif, fit surtout vafoir auprèsde lui la grande

et
dion (je-la'plnjiart des ollù'i-rs île son armée, (|i;anlité de boulets (le 21, et le pres-a .de lui
des cduvnanïlants des des adiiiinistra- envoyerquelquespièces de.ee calibre. Le Le
voircxéculjr n'accordaJ Gnlte'udquesix'pu'-cVs
son année devaitilélVinIre. l;es nia.asins .les lie promit:que.:,oii'j fusils qu'il n'eu-;

le
linns I éjjli^i-es et lt:s Irarnisons
à (lallois. Ci"!iifliiMiTjustilià le clmix
fiiS|iect aux.palriôle. la j..10 qu'il liianile-ta,
bliqueindignaJà iiiiiiiirijialité. Kilodenoniason
i!e
porté 432; maiscelte adirmeniâlionétait-,
ainsidire,. inutile, r puisque.U plupart des pour
hou-'
.jets lie pollvaientpas.leur servir. Le coïnman-:
qn'ilavait il 'il
dani avait aussi sidlicilém; renfort de garnison
faillie elle n'était com-
poséeque. dedeux bataillons de volontaires na-

Ci tionaiix,, (lu dépôtdû92~«régiment d'infanterie.


(laluaud le reinpla^atevr juin dernier'. Cet et de deux dépotsde. troupes à cheval, ce qui ne
officie:1,vérifialui-mènii-la situationde la place. Loin'd'oblçiiirce renfort, le commandantreçut
Il la trouva dans le plus mauvais tordre de faire partir, sur-le- champ, pour le

pour rendre parfait.et bienloin ,de pouvoir


t'en .-( rvir contrél'eiiiK-niidans.ciiuraul delà tions perfide*(lu
-.•fa.yfel.te-i
(les
camp de Fontoi, lé:bataillonde Seine-et-Marne.
Alorsl'on ne douta pli;s; à inten-
pouvoir exécutif et ile La-
les habitants et lurent profondément
catiipigne, ils lui pirrimïil des rapyéiis sùrs'de. afiligos (jalbaud, convaincu,dit-il, de son im-
puissanceà défendrecette ville, en cas d'atta-
que. persuadé que malgré ses efforts,- ses ins-
tances auprès du pouvoit exécutif, il serait tou-
tome:tï,.ii'"43, ,° jours sourd à ses réclamations, demandaà ser-
vif dans ¡'armée.. et Beaùrepiiire lui succéda des'bataillons,de la garnison de.Longwy.
VI.e2.r>i
et les,espions qui y avaient été.eiiTOyés, rap-
portèrent;que yérduji,allait élr.! assiègeail pré-

vaux
fut
i cer <l lSicarnisyhet les habitants;l'ingénieur
.Housninril
indispensables, l'ichdii,; conliuissaire;des, ville;elle
la réiponsede l'Assembléenationale
de ]]lettre eu 6tàt;«eà tra- ne do.nhaîi. aucunespoir à. cette. malheureuse
à, la lare'ldition
Elle:jii!!èa.;saîis;doute les alarines
(.'iii'riï's,;fiitre(iuis de soiguer les approvisiaii-: doLong\Vy.
Le (.'ênérahÇhazot-quiconiinandait, en
. l.i.'Sçliosçs éii étaient i ce point, lorsque le
sencedu gëbèral Dunioiiriez, ne .voulut rien-
phendre sur lui; et. Lucfcler l'éponilit qu'il lie
diHncîd'Etàin
chajf'surLoiiswyi T'y '>. -
instruisit,pàrxineléttredùi21 aoi1t> que plusiKenverriiitde çiûions à Vcpdiin;et plus

iV'tlë [nouvelle fit .qu'accroitrel'activité du


cuimnandanl,'dene|a. garnisonet dés habitants.
ilen livrerait à reniienli. Ce" généralliccup-int

Toutrsîcés réponsesn'élaieut rien moins que


Chaamj courut aux travauxdes fortil'iCafions consolantes pourVerduii,
nait chaque j our plus;
dont
cfifiqliôi
|a poshionIéve-
L'fnii'UÏi appro-
)" se-nïiiâ/do palissaricret de= compléter les
opîates-.fbrrii'es,pour placer l'artillerie.. • chait dés; .murs, et i| paraissait abàndOMiié de
La («feitioiravaht.igeuse.ide L oiigwy,ses frein-; la terre entière.
ï( lidèmentbâti- et bien défendus, sa cita-
par?» l'ne dernière tentative rut faite auprès 'lu ma
LucRnçr'iiiiaîs liais ia crainte de w: pas
réunir encore, lii'aiïre|!iiire requitle déjiaiie-
toutesles u'anlesnationalesdesquatre. 'lisl'rtcls
lïnniiiilre il. pourrait se fortifier, ..ni n'ètriiéiit pointotvii|i<s par iVniieini.
<Je:Lrmgwy-;
des i.m;raiix Liicliiiér .et Dumourié?,
Ils êj aientloinde pensi'r que -Lonjrwy était des-
tinô à itriili'i-Tr de l'ennemi: en France,inisssairè Piclïoiiayaitii"!iliu'('.qn'iN feraient
loirséquiMitplus de tort à la qu'ils ne
au lieiild'Urrôter si liiarclio. Ils ne s'atteniHiént;
pbur^réiluireuiië
parrendraient
se utiles, peur la; di'leiulre.en ren-
pas qu'un jour suffirait forte-
.fcMU'epaire voya là plus LTândepar(ie, et chargeaeli.âqiié
coilinimiede fournir un iertainnomlired'hom-
se tint nêàunioins:sur la défen- mes pour garder les pont'! et les'gjiés ,rle la
haute et liasse D'ailleurs-les
s'ocçiipant alors delà iiioissiui, se liàlaienl de
la terminer,ïi vaiisedé Taiiproclie de J'enneniL;
pas
et. du passade de la forêl
-^YMes'.irnfisde la Meuse
rent employés,a exercer les habitants par de
lu iiiii.i le .(.'«lierai la.>éi|uisili.oii demettresur faussés alertes. Larmiinicipalitéet le dislrict as-
surent que chacunse reudiiil prompleiiléntà son
'hiiles sniiées^Le<'Oinmiss;i|rePichon eut ordre
adiiiiraliles, que l'dii «mieaà instruire les leur
vant» pour suppléer au petit nôiiibre des artil-
llcaiircpaireellele chef de lésion auqnel |e disr leurs de la place; Tonaireotait même,ajoutent-
IIs ils, de lès prendre parmi' les recrues les moins
tous et coni:eri«ri'ntles iirdri'S qu'ils.
po>U>s, intelligents des bataillons de volontaires, et les
leçons qu'on leur donnât n'elaieiil pas capables
de les reniiré liabilès airseryii'edes canon».
LesPrussiéns'.annonçaient déjà leur intention
la ri'dlil'ipn de Lonpwy fut confirmée.. hostile contre, Verdun,par le ifésarinement des
Le' Sft, le soir, le iiïaréihal Luckiier écrivit
'«un iiililli-rie qu'il
et daiissa frafuisôn,quedé;très. détachait à.yérdun 1,001) hommes.L'on ap-
prit
en nièinc i tempsque l'.alliaud accyiifait
de l'artillerie. Les

se
"l'ilble: \inoyènsopour risister.à une aruice for- la tète de^13110hommes,avec
postes d'Abancbiirt, d'\is; d'Aïuluup et Or-
et les corps constitues se mes; placés,par Beaurépaire, rentrèrent dans la
Le30, a huit heures cu malin, l'approché de
,(-hi;run courrier extrapj'diiiaife à r\sseniiilei! rëri'né'mifut annoncéepar des. pelotonsde trou-
légères qui
Loii!fy, él.jiii exjipser
:i
l'état de dénuejiiiMit
i nvoyèren!aussi i^es coiirnets aux gene-
~Ms

gne, et s'avançaient jusque- la
se. répandaient dans. la, campa-
parlée. du ca-
En même temps le sommet des montagnesqui
1• ji)le"rdansleurplace des secours en hpinnies dominent
et Verdun, se couvrait;de tentfs; nom-
ren-arullêrie. bre en était prodigieux: la Meusefut franchie
Le' cpiiséir défensif s'as6emhla, et interrogea
ijiie seconde fois le commandant de l'artillerie
et l'ingéuiéut. Biiiism'arjï, sur les. moyens de la
défensé'etsur les ressources qu'offrait la place
Le preniier,: répondit que de 12 mortiers,

'
'
démontées,
(jii'il n'esistii'it ilaiis le magasin aucun allûldede
-pouvait empeenef tous iesvs;ecou.r.s;;de;sé jeter
dansla place; aussi le commandant;ne. crutpàs; les -qu'il-
S00, toises clé distance; il n'était pas possible ae"
n'y- avait presque plus de

sente; [c'est
'' -A- ''
prudeiitde s'èiiiiager tro.[i avant dans, là plaine,
et il. n|al)andoiina pas la portée du canon des
remparts, pour protégerls;retraite en, cas jl'ér
.Tellement'
Il'au Je détachementàreiir.
au
toutes les cartouches: tant

^vfer;r"
aiix citoyens de la^
aille qif'à ceuidejacanipagnii.; que les canon-
nombre de' 52 seulement, étaitnt
?"
Galbjuidne paraissait pas.Auciinmbnvêmeirt harassés de fatigué et ne pouvaient plus manœû;
ce qui
''
Lecpinple de Boasm.aftl fut aussi peu satis-
trex à huit heures. UaUiaud nous apprend liii- faisant La idi'ittrt des firlifli-ations én état de
mêmequ'un enne- réparatioii manquaient"de parapets dans plu-
qu'il "ne putarriver le soir qu'à lioniaune, d'où
il iïit ii'iuchef à Vhrerine'i-;
iuipossible
vieille
que'14, ayaiitétejns- endroits ini'imiïès, \ajis traverses', sans contre-
triiit qiie l'enhenii avait passe ;laMeuse, iT ju- escarpés enceinte, de plus
son entrée dansvVerdun, n'ayant de VOii toises .de loiigni'ur, n'était point ié-
gea (le .cavalerie pour écjàirer\sa.iriài'chë.
poins nasséè_ et ii'avait: qirinïYv^naiivais. parapet de
Ke lendemain 31 aont. yérdnn. fut" soninié de niniiis de •/ pieiis plusieurs
« Le[comnuindant,les troupes et les liahitants Cette n'était garantie que par
de la ville de Verdun sont sommes, etc. il)." un fo^sé -ionr les eanx 'itaiélilretenues par les
Le conseil, défensif fit
à liruiiswick cette vnnnëi d'un moulin,, que l'ennemi pouvait
'réponse; rompre facilement pour jnetlre le fossé (i sec.
*J'iii jiuisiV.cés déliii'isjfans l'arrétéiUi conseil
Brunsyick, etc.'(2).
Le conseil, indécis d'uhonl sur le parli qu'il
l>e conseil général «e la commune répondit devait pfên.dre,»sc di''ieiininail,après rle longs
dobàts sur ilifféreiites "propositions,à demander
Xoiis recevons la sommation; etc: (3). une trêve de quelques jours, lorsque le liiàjre
Il
« parait qu'à l'époque de celte sommation,lo proposa,disent les corps administratifs,, de faire
consci; .défensif se fit rendre compte, avant d'y line sortie delà. totaiilé dis habitants et de la
réponcré, de retarde la place par lingénîe'ur garnison. J 11'ollrit de se mettre. à leur tête et
d'aller enlever les batteries de t'ennemi, ou
tillerie que leur; rapport fui qui' là place était muurir en combattant. Cette résolution fut

sôinnu li(.ï;ejiL'udant, comme vous lé. verrez


Le feu (le t'ennemi continuait et augmentait
ses ravages. Pliisieùrs habilants se partaient à
bïenlo li.; ÏMornes officiers rendirent le tende- riiotèlde la commune,et sollicitiVent le conseil
générBl est le district d'obtenir de Brunswick
t; qu'iriëiir fit la fuerre d'une manière pins con-

-
violent ta journée
Touteavec du 31, la placefit un feu très
son artillerie.
L'ennemi, qui- ne
pouvait pas en. être incommodé, ne daigna pas y
répondre. H se; disposât à un genre d'attaque

et des
A J! héures.dusoir,
te bombardement com-
L'emplacement des, mortiers, d;s obus
-mentalpota-'â'
feu sur les ,hauteurs, rendait ;leur
Il -aussi des
par les
informations faites parles
coniniissairés municipaux provisoires nommés
fil le même jour un. anl-e rassemblement. co.n-
sidéràbleii'iiiibiiàuts, Cjiciti par quelques mau-
Perrin, llràguslc; que '.cette attroupement se
effet terrible et certain. Chaque coup portait; porte à j'hôtel: de la crimmup.e,mais que les por-
leurs rie parole ne se trouvèrent environnés que
de Cinquante à soixante personnes;et que le reste,
que la curiosité sans doute y avait conduits,
s'étaient retirés.
(i) Yiyz n* tloa pièces Justificatives, II parait, que la municipalité et Je district
n'eurent égard qu'à la piemièrèdemande.
En effet, ces deux corps se rendirent auprès
du conseil défensif; pour y eoiliçitef; l'atrôté lîiéitàçàit Pairs inCrn*.Le décret en faveur de
'suivant:: :jr.ï-
m. Sur la propositionmi'e par les, corps aditii- •
.• uistmiifs,le consêji,etctl)v »f>-t; "
".> '"'•
ta municipalitéet le djstriêr prétendentaussi
Lécotiïèil ijéi'ë, sil s'assfmblaà cinqheures'!'
du:
surla capitiiliitionpro.|ipsi'e par liruiïswiek.
les fehitiiéset les eiifaiits, et fl 'avoirpul'oblénir.
contesté:
Le messagedes corps administratifs auprès l'arrêté jiar lequel, la reddition(te la placérut
de Bruiiswcli allait partir lorsqu'un îpàrlemëuv
ivn'vwi-i latéiieur
capitulation et une suspensiond'armés; pendant r|)u Vséplejiibfelî;U',it cinqheii-e»*dii matin,
li; conseili'iHisideruutque'le i!|nTililcs années
:!ir
lis fortifications delà plaie. Il leur prouvaqu'il
il
cevoir pu renfort; que -fialbaud.à 'la tète "de;
- ·

r
qiie's les' parties.
par tuckner/ iï'avai«'nV"ose"s'apjirocl)ér; Y \m
He

là, vôii\d':iiïeft il'i-ruréiil quela pri.-e dé.Virdun.


ina'tiit'. (I. se retira ila1isunç'*ch;iin!irevoisine, aux; Prussiens"' Taccuoille plus eiiiptcsS!1. Ils
qu'il allait y prendrenïn> liyiire de repos. l;ï,
ceignit la ceinuïre blanclie b' M'irinéînedela
duconmandant
avait lïit éclipuor le commandantd'une plate ait i'anip de
aiiamioniée, livrée à l'ennemi,avaiil qu'elle lut,
attaquée, la lâcheté de là inàjiirité. ducoiseil y
minéa capituler, durenl ffapper, à la fois, son |iaran«uèreiit.leroi.de PruWe et lui tirent liiint.
màL'cd'il» pajiisr dé'dragi'ts.
hitiipaux provisoires, n'oinini'S par ks roinniia-

ninnicinalqui se pfoiiiernil ilàiis là cour, se de-


niandèffïit d'où était parti Je bruil; ils.fireutdes
rccheriihes, frappèrentà la porte île la chambre
qù était llcaurepaire, la :oryèivnt, et trouvèrent
cet officier étendusur le plancher,liai^né dans
durégime inli'riéuriie lii:|rlace.
verbal Là inùiiicipalitèet le disi.riit reçurentl'ordre
d'un événement.aussi triste quinnàt-:
tendir; un chirurgien cortilia, par une .vérili-
cationj |a réalité d'il suicide.
Je Ho ferai aucune réflexion sur la' .mortde total de leur patrie, du. niuiiis d'uiie lâcheté
Beaurctaipiv,je laisse à fliistoire le soinil.'sp- inouïiv'
préden une action qui lui a inéritéles honneurs

d'une/inémi,à la tète de la p.1'rnison, sur -lui Prusse avait contié lé ionimandeîiient de la


champ1,de bataille, sur-la, broche ou ddiis la
utilementpour la patrie/
Lorsque. i'Asseniblée nationale a honore sa naître Làniêleet llàrihe,; en qualité, de memUres
inémbi'ré,eilp\se voyait;eiiyirounéedç. traîtres. de.lâ 'municipalité»
fuite;venait
Neyon de avait lâchementvéndbLqnjgwj'i triotes léssupiiortèrént tous.
.aversjne
l'imiitT.' à Verdun .l'éniinmi;
la 1< ;
tViiiIïiiitquarante-deux jours que Verdunfësla
aupunvïiirdes. eifnsmis,1 ysHjfiii tânIsVdeçettg descaînpitgnestet faire jiller leurs utilisons.
vilii; et .dis: communes.
vi>isiiios*:iuçeijt
çoiïlrâiiits L'eiitrèj)i«ne;u"r «inlinùàit à fuiré. jirà-
"vaillér aux lorliiicalioiis, pourvle compte, de
:|;enneiiii: "if
pre'treîCpffëri que
Le Ciiurbière avait ,admis

et
(laussonconseil; dictait les: listes dé proscrip-
''
"i:ijiu|ri(< jour; le distr,n ;férev4it: de i là: paVt:
1 des-eyiiiiins.-aires'dtî: yuï'rré:duroi dePrusse,
!.aiioudeSotre-l).ainéveoil()X, religieux de' Saïiit-
pinssi |ii vriitpi>rirlt'jour;ihy'iivey^l.ltf^diréf'toïre(iêSaini-l'aûl, obtenaient le reta-
duilf-ii'ii\t .•'iiiijiavsuit d'i'ii faire la répartilion :lilissu.menl deje.ur niujiaslére'.
llérlnllon, ci-devani curé de Saint-Médard;
liaudôt, ci-devantctiré.db Saint-l'ierro; -Leroux,
viilinii |iïiiM:;mv,lorsqueila:ri''qjiisiiibn Se 'la
po.ï'i.u'.l
I j»ts:
• ju-i|ii';i-Mi.5i:ilùi-i'au sceaudéTIitàt,lés armes aneieiis béliéNces.Ils lûùr étaient rendus, et les
Mie,Mal>t'S»aitles ,rèi K>f'»x;etlesTelisrieuses. y rétablissaientavec
/(Hik; h[ûi> >ii.iU'iij«; tursiesciires réfrài-iàïres Ce tableau esldéchifaïit pour les criîiirs pa-^
tfiolèâ. L'iiii s'inilij;iie devoir là cV.iitru-révolu-
tion s'opérer, a Verdun, par nirines qui
(l'auraient, pas Jùfuryiv.-e un jour, à la iierte
-rédiiri in'iil; elle f.x|iul?aîl lesCiirùàeôuatitu-

il de
Lu
ci
:i,i[iî"i.aiit
iiôurbiî're
n'avait
:q.u*â
onloh-
'-ItMKv.;''ri:H uïu-i 'que lu- ilistrici le quâliliait,
ûlficiers inuiiiVipaiix.'elfilé'iiiont Pons,
i.h û iiriicifi/ijlté, priit-ï'lre avecmoinsd'in-
.civi.-iue^qde.le "ilistiïvt, niai.*avecla inèim.'
ùmipl;t.ii:iivi! Servaitaussid'instriiraciit à la", J'èire trainé dans un eaçliot.
ordre
Le
d.' la ville, ctTaiitre
était
\.otré. C'juiilé,.cituvns,n'a eu;e(.in!irj.- saucé
;i:i!e,viiist.il!ailli,ci-cèyan^rti'qiië Desnoset l'i'a'it.cUh
fait qui. inculpâtle triliunal. "Il eutiinlre
soii cliiiiiiiï..Kilç.etiiil .témoindes. aspersions
et iit >li's;ili'ii:e'iïnt<iijv.«:donlcesfànatiqtH'3mais, pour ren.lrécetiiriiie illusoire, il nç.pru-
'"KIliMiiiïiellissait.d.f;! présciiceles céf émo- tlepéndaiit, les Prussiens, furent vaincus, b:

eu
Mseptembre, parKellefinann, et Veidunrentra
bientùl
-iii'uîiii-i'ravi'iiicut<I ;<>i s lytca11j Ci1ri îédeVerdun
transporlèreiit à Verduiir décimèrentlaïuûni-
cipalitéet lé ilistrict,1et 'mirentà-liitir.
.c.i.miiiiss'àirés'provisjiïrêï.Ils
niùfjie,teints. Nrijitormersurlès faits «j 111leur..
i:l e iliéïssiit à HuHi'.ti'eilu iiièiiic'cuninian- ôlê miset;.KiH'eîic"')i'c- en état d'arfeslalio:
Deifxdécretsde ri:-senil]l.;elei.'islatï.vcavi'tûVni •
société patrji*
i honteet ï'-i{îïi >Mfi i iç-i1-Celui 7 scitsuil'ie
du

a cit-iv-^ii ,tï c'»ura.re et la .conliàiVeedansles et


nar
l.rs:i!.is.-es |iiil.lii|iies;tiiiviil viilées;l'arriéré .•
lè.s-paiéuicutsà leur faire par le
Trésor: national. '
celui rlu I i dû' Uiéunimois avait sii-peih!iiv

les
11nenie reste, pjtis," citoyens,qu'à vous dire
des i-f'i lri!iii}i'jn<i!etT'.ll, se porlantà plus-de quellea été la co.duitede la garnison.
Votre comité n'a a cetiL'ard d'autresrén«çi~
pas laisser accu dii geiiérariJalliaud.
plu»de;'it,inil! livres.. j
pièces ad la
:Ni/rinformation laite par les eonupis-aires
cetterecette,, niunicipa.ux:.provisoires,;ni aucune des autres
Convention,ne disent rien
ilc.rélatif à la garnison/
paraitcependaiitqu'elle n'a inanqné;ni de
"1.1
• Len i!i:iii::s;iire i'iclion, radju.darit-major
(îe'la ilé conr.-i!;e:iiue tant

de la i uiiiçi|ialitéet"du illstrict. • ' 'V.


a eu lîèaurepàire: ellea é.^pèrédedéfendre,avec

en lui annonçant que


la capitulation
était con-
clue,,et en lui. défendant de tirer>sur l'onnehii.
II ne luf à donc manqué que des chefs braves ..L'ihfornwtion indiqué les coupables; ce sont
Yulre.c-•nîHi'ycitoyens,<iprvs;i Voirrapproché
le dêiâet ii.ù'i'V'j'îî îi-f 'It iii' hcrinduiiedii
voiïsfil,
ne pouvait que causer qielque/désordre entré, "Cjjilé'ioivïui'ï^pftt-eiui: que"le corps;de
elle ci rariiicçile (lalbaud. placeisout|eniit imjusSiint; et l'arrête du2 sc|i-
a la raillerie," aux MValïonsèi:de i:artil|erïe, et le délàul dernu-
de l\V[K*?cedM(j?uhûivlinatlon:dont
se .{ïlaiiil'Oul-^
y-baiijl; le le la municipalité Vde;
rapporlç.parçét.dflicier, en
est une hrt'uve.incoiùe6là&le,puisqu'ileii fvsiilt^ j'àssâutque.PeHc;|i)i y-S.iiro.
Par lrassaiii, la; loi 'a voulus'assuri f quela
avaientété insiiltosybattus', et désarnies: de;
Aureste, il faiit iles preuvescertaines piïiir
Ificliés. Lesyietuires,qu'ilsrêmjtorfenl i:liaqùé: puissel-T 1 1 bôniliaideineni, qiièlijue(li'sastie.nx qu'il

Il les
èlre,ne;pi.'Ut:iii|iiivahiirà celte garantie.
lie lielesontpas; et si jamais, eon-t\ii ilelorisH evi dunecuupable,il; faut
uu'iiii éxt'iiiple sévère apprenneaux conimaur
le
.ilép^t précieuxqiielii nationleur^ 'onlie, à ne
liu.mouriez,
Mirandac[.r:Hotteliéres-se se sont 'pas:s'eil'rayer et 'céder aussi laeileihent a la
1"'bataillondeMâycinie-êt-I.ôire,dansràir.;iire- ta j;,ïrnison elajt assiv. firle pourcontenirlés
i
du r> septembreet la la fameusebafailledeJem- iiabilaiits/ s'ils-awreiu inurniitrev La, citadelle
L on doit nrésûtner que ce;!bat;iil|ona ni»'iie
S'il a quelque tort, c'pst d'avoir
lt-sliiii'ilanl?.decel
Verdun tous -levous
tous c^inmedes li'iolios et iW^
.ius avoirdennncé.s
levantlé tribuiiàliini dçvrati'-jutier.:
Ledistrict et la iiiuiifi i|«ïlité aiïiieiit rempli

le
ï des a penséqj.'on, devait attriluier il
Votrecomité
iVinj'ir
Vordiiu avaitx'té aliaii;ioune,la
dairslequel 1 la place: dunimusiln'f,iste.[ias de trace qu'ils
y aiejjrniai:i|Ué, lvûrsreiisirreayant été livrés
-'àux"lKiniin't-,s.
Maisiju'ils, iiril été1:làrhes d'avoir continué
ne ruer

e\écuiif

si '
et Lafayetteles avaient.siicri liés
de rniiiiiissau'ce, où l'ut -Verdun,de soutenir un
••
C'estlui qui y avait eiivôvérin!ivnieur. Bous-
mard et le C'">i]itnissaire "quiavaient lié-
Picn.o;(ii
d avoir obéi, Vâiisja in^KJiIre in-sislancc, aux
l!.«;|irJleiidi'[;t.ii'av,oi.
citiiyi'iis à la pi.rsi'eulh'ii de l'cnnèini; qu'ils
espéraient, par ii'jir i|it;iventiou, lare'ndre etet
lalile (jii'éii'outrey ils avaient été iiKiiaçés
;çon-iT\é
leur
place
'que

qu'à laiorçe, V.iine e.vcise: Si 'la contre-révo-


piissen faire du m;tl à renneiui qui |t.romit au lutioii se: se seraient fait un

ils
généra Calba.udt.UUOfusils, mais qui-jiu tint "nuirité' de Jeur •liKhVI^ au|>ris du ei-,devant
C'est tui
qui, au lieu d!augujen|er la carnisoii,;

D'estlui, enlin, qui,de;conçertavêcLafayi'tte,


avait t ésoriîrinisé l'armée que cetraitre com-
mandait, qui l'avait cani.bJHiéeidenianierç qu'il
chéiuëntà lëiirs C'ni:itdyens.
Été
niiàieiitlvursfiinrtioiis; «peiidaiit Cesdeuxbons
fdf impossible de la rénuir: en peu de tcnip's. rexjiulsion, |)l!iiot "ijné.'ll obéirAcet ordre-Ils/
Lacpour arrêterl'ennemi:
énonçiatifîles crimes 'de Louis flapet
porte expressément contre lui. cette aocusaliuir.
sentirent qu'ils u<ï noiiTaienti sans se couvrir
d'iufiiniie/exeVLer.soDs-unréïinie île fer, une
iiial'i.stratnr*1.qui lié, leu; avait été coniiée,que
Il esl bien vrai qii'ilscformeunàltriiuïiemen^
l'Iidtel de la.coiunHinej'pbur-prcisérles.ma-
nier .slicplice, ils^doivenl. du moinsêtre èearlës
iiiarelie criminelle ne dvit pas,ètrei.iiputéeil la pliur toujours.Viesçipj;loispuiilics. Dçsiuagis-
trats du toi de sont pas faits pour
qui
l'étre de la' République française:Votre comité;
à: péusû-qiic les ohaijoïnes,religieux^el autres
prêtres iion l'uiiciiidHriifc^[>ub|icS
maisqli'oiino
'>U[':Ï^Hi/~i:iH;Z-
3.

martiale, vqùUwoiioiicéra-sur la- conduite.du.


gérrdariïïes; [ialionaux tjui y résidaient, et qui
t(Hre?:;e
la
i!épih^|tio,;én;les;
-assimilant*
aux:
ello,m iî" i|iu :ïHJ>j>if'-itï
Ja ^CiHiiruVréyplUtion
: Vol&i'oiiiilv,('il:'y''iis4!'iisiinguë;çn |ieu\T
Jinihéily.ci-deyantudjii-laut- major'de. Yerdiin;
;DésuOs,(M-dév^uii .evêfiue; Lacorticre,ci- devant
ynt
{ tribilédirerteineiiiduiMiin'çÎHneiitadacontre' À'icaii'e général Nicolas-Luuis l'ournier: Hivfter;
.Guilain'Lèfebvre;Martin, ci-devant, prieur; de
•: reddition,
oiit èxcrlé le j>èu;de"àIViriniirdes
troupi'inents lieux qui, après;la
àh
red-r
Saint l'aul; (Jnéaiix:; ilà'ljilluu, ci-ltvaïit curé
surlo succès des Saini-l'iefre; Leriiiis,, c|-itevant curede failli-
Prus.sù'ins, par quelque^èteréprêliéiisible,. l'iérre-Lecliery-: Hautrei;,ci-(ievant vicjtire de
:Voirfccomité pensey.ieA'S premiersdevaient Sai r ît-Si ti y eur • Mariîueri.lo Itoliillard:llidlox;
/être traités et' :
tri-' liarlhe,, avoué;(jrihioar(î Marliiiet (lotiiii, clia-
:î'?jJ.V^5?Ârt:'{ r'[- '-

si
Uiii iii'Tiihrudécès d(Th|ers soiït ces Teniines

il la u st'Xt;,(mifaMiôraU
libi'flé. l.a iirise.de
a luiuloimUitin?
l'ut celé-'
brée[iir nu ,liai scandili'iix. lies- flainnit's qiii. iiiçipaux;pi!Ïyiiioire3vHles piri:e-i' qui 'y.si'uït'
enibrajaièiilIjjle éi'lainiii'iit atjssi danses et
dés jptix.

cordavec les prètivs, ojiti'eliennt'nt l'esprit de

vous impuni

et
inspirerontà leurs Wil'ants,*"oljes leur pt'eclie-
de l'esdavai-'er
lj> haiiie'iela liberté et 1 amour
..'rontil'L'xenijiie1
Il Il faiif doinrque la loi fessé Mies epariruor,
,,el dela
faifalisiiio dans, toute la llejxilïliqiié, et appel- latiou :,et aux lemines/quifurent, au -< anipde

se former pour tontes les vertus eivitjues. Si Tous,les .ci-devantcli;uioiiié< i\v la cathédralt1
autres erçîesus-

liiiualioii pr.iis-ieiiiïK.soiil rentré»dansleur àii-

' .
que.T<è.ildumagistrat que le
se ren letit coiipai).le,s. J; décret; i! leiir est de.fei. iii jd'y rentrer a peine
de ruprt.
Voie!,
çliargé (le vousprésenter; j, _ Lesnièiiilires du-iiistrirl. ceiix. iie ta iiiïiuiii-

La Convention'nationale, après avoir entendu ":


palité, serontuïis en lilieité..;
-ï. Art-^1- y ::
sidérant
sont


'•'-•
le rapport (le sou comité/dexsùrelé îiénéralo et

'*• les ciKonslauL'es(laiiï lesquelles se,


trouvés
les habitants:de cette villes décrète
ce qui. suit hahitalll, de
'": Artôi!'S: r
Le Pouvoirexecutif ieildra compte!h la 'Ion-

le
projet de décrelserontiuipriniosel disiribués, él.
ajourne la
Les décrets des 7et _i septembre dernier,' (La
séance
estlevëe
aàheures
liusojr.i
sont rapportéspour tout ce qiti concerneles dits
habitants..

Les membres du directoire ditilislrictél.ce!ix


de la municipalité, les cltoyenaLepine, G'eoriî}à;.

ligiblesà aucunemploi
public.
DU :armées

a ete ihi'iiie par des vtns.fui ne


ciito l(,j'
eipei 'da'dtwrH <?»fl;> ((Mvi/ife' -^V '<•{{
(:'est en vainque nos ertiioiiiis Içnlçnïieni 'le
les. motifs qiïiiint cnh'airié:la:[{o|iulili(inc Iran-'
en ellet rentre dans la pri)iiriéléîle son il.iniaine
Leur calomnie est aussi manifeste qui; niïtro nalurtl- iiu un îniit. piiur ipi'une Tévrilulioii'
conduit!. Il est évident que nous lié soniiiiiV
î p.iiiiliiiiiléspar -l'anibitjpn liirbulcnte(les
qi(é[es: nous ne vouions dominer ni' asservir
aucun. peuple. l'Ius.qin' jamais nous respectons
'.çiin-ï

l'inilépen.liiilce des iiatiiins.Oe n'esl pas niéïiie


'i
l'i. plus 'iné nous i:|ni)livé- l'ouniuoi trop
au

•-
pas
lajpassioii
téméraire,
de
propager
aifilelà,

:
progrès, chez qui tout ïaïiaiisme est eii hiïfrenr,
ITit-ce iièmê -celui (lu la philosophie,.
la Riierre injuste que les: despotes ligués ont les

,tirer et
(Hiursii yoiïs
iisiirpalrio-s qui
contre eux, dans laseule vue •l'iir'r que notre. e<>uliaiice imprudente "voulut faire des
velles
nele dt
leurs
comme
^ressions^
I:i nation,
nuées pour i'rivaliir ta terre
le
V"
,Si -w s dqsp.ites çrissenl reiiiei'lé' la soiiverâi-

libre;
pour 1n| réduire ail plusîhoiiteiîx esclavaL-e, qui
pourrait(jouter que la Ilèpuhfiqtie fr.iin:ii.-e.
posée dit.
1^ volonté nationale, /l'existence
prouvent l'eun mauilesles [éroàs, -elle-meine.

progrès de la rérilû autour d'elle, r.ir


i • ic la nation

C'est
depravition
toujours
eroissnitei
et
Tiuioléral)!

plus s'iffl pour eux de vaineré et de çiisperser de rancienne constitution sociale, qui rem-

en
leurs e. iiienys à, travers lés pays hiéme de leur pliiï'aift inoinentaïiéinen: les autorités'
domination: ils ont di'i êneore'invilér les halii- versées, empêche que la. hideuse anarchieren-
tantsdé ces pays a s'affranchir comme eux- ne
senipare du temps qui doit s'écouler enlre la'1
mênic9;-à se donner, souverains, Uéstruc.tipn et la rçconsfiuclioii politique;
,.av un changement universel et couforiiie aux ? q,"1 lieut-ilappàrtënir, si ce n'e»l aux Fràn-r
jirincite de l'égalité et delà upité. Autrement çais, .dans lcs;pays où I* poursuite de leur* en-
les l'rançais eussent été forcés de les traiter en
enneinis véritables, en satellites "volontaires ni' ueinis ciitraiua leurs armes-?, Pouvaient-ils avec
sécurité le laisser exercer à d'autres?
complices des tyrans." -i, t,.Là;liépublique française a donc du se" charger
lîl (l'killeurs la-plupart (les peuples, dont iibs de cette sorte de tutelle des peuples'iiu'elle t'ait
nailrdà la liberté, tuteile leinporâire, et dont la
(convention nâlionale a elle-même lixé positive-
ment leiéi'me.La loi dii 15 décembre^ listiïue en
quelque sorte ce pouvoir;«lle en trace les rèïles

lion Porlifi {tic l'Oisr); ih-i%1omc r>, n° 17/ tion bienfaisante; tel est son but principal
Cependant elle a un second objet,qu'il convient la faiblesse ou de l'ignorance des redevables les
aussi d'indiquer.
La guerre que nous avr.nséntri:pnse,:lntéresse
et
Les
çQïniuissiiifes nationaux surveilleront cet
le combattront par tous tes moyens qui
de: la liberté, ils ont besoin de la; paixv Or, la sont en lciir jlbuvoir. Us Feront dénoncer par lés
paix né pi'Utârrivi'r quopar iidtn!;d(;struçtiùri: ad iiiinïstr.ii leurs "provisoires aux tribunaux qui
entière;' et dans ce fus. la guerre peut' durer
longtemps; ou par, des Victoire* successives et
:lêS:(léspotea;étteqUi yiurit(U'j}\\)a>e:r;aii:îiori.c;e' 'des. peiiies que la loi du pays ordonne contre
'.Que les peuples dont il s'agit fnyësiiioyeusd'assurer au peuple la jouis-
cause sauce prompte- et âinïiiëdiate de la liberté que
auronf apporlée,et des soulage-
qu'ils s unissent a. ;i"S'elf(}i'lï;,iiii'ilsii(iiisaictoiil nieiils. que 'ia Convention -nationale à voulu lui
;ae leurs
(
moyens; ils partagent nos risqués; ils;
partageront nos aviiÈiifliri' qu'il* |);iftu:éiit <1<jiu-
Itrdcuver, c'est surtout d'opérer réellement la
qui le rete-

.
nos saurifR-e* qu'ils «ïiinoiit ni..iiis ou qu -U [le faut pas que

le
versel Je la'liberlé des ii Hïmios;
décret du |:>dùi-éïrilifê éiablit-i| I
et (paPliitérrèur. '•
nu'iitellcs iloini.ni'raient encore
11 convient .donc ((ùfi.fcs personnel qui.com-
bases (le cette cuiiilniiriaiil0ji'inli.T(Ms,0i'Si!ÇOurs posaient les. ililléréiHs çerps clont se formaient
' par
l'oinlire nièii-ie iJe.cps-aùUtritC'S subsiste. Autre-
le souvenir

i'aucieirgiiiiveruçnieut jie puissese réunir ni.


armes.l
commissaires nationaux i!oiv";i(
il
exercer Kiltfunp: sorte de Lonçlions..
C'est là tiu des piiints les |ilus importants con-
la; surveillance dès commissaires iialio-
iaïres
Ile
la
.fol;
c'est
sur
ces
principes
que
.le-,
ni .lirigér .IVxi'S' .Mais ils 'devront s'opposer non seulement à la
ctitioii: Les instructions !.|iiiy6iitli'ur eue don-' l'OuiHùn mais

la
néés pdr le conseil executif piVAisbii'o, relative--
ment à eliacuiie de ses (lis|)Oïiiii)!if.,aeli!'veront
'.d'éclairer ej de suider lciir niàrdie.
n'unies
.à la fins (le la des
<le toute eslièce: Les commissaires
r.'p"]ent' tout
et dé la liberlé du peuple ad

Sur
1:smesures
àpivn'll'p
piiuf
l'c.vii'uliuu
de
lioiis convenables pour. faire avorter îles conspi-
rai ions seVnlilàldêsàcelles que nous avons vu si
s.ouv,enl tramées, par iic s aristocrates, et em-
Ân-v'x: surtout que la,trahison de Francfort ne
rinstruclion du peuple,
les armées de
clameront sur-le-champ,: iru nom, <le là nalion
à ses inslruction, tous..
ini-fiicaces.l:n peuplé
rn It
française, ta souverànïelc'lu rn-ufilc, la siip|ires- kïioriiiï! ii'çsrsiiuycraiy^ii.eiie droit et de nom;;
sion*de[ toutes Ici :y:t(MÏlës ï.laljies des imiiùls
.Li's'1' biimliii'S q.ii.oiit *ùlé; Innirtenips opprimés
de
la
fi'lodalilé,
ik-s
ijroits
si-i^iiciinaux,
tant
(jto-

ils 1,-riiieni tiiïijours le voir;,rien né: doit être


peu|iles affranchis
p:ir uns urines i|ue;les proelainàiions qui leur an-
priviK-ifés. n'ifii-ent t;inrile;liii''ns.né sont p.iint ile ''Vaines
tions.
:fl" n'ont i|n':)
Lorsi'iUe
1rs
(jmifcîiiïiï"
i,î\Ii(i|Kiiis le.s (liiiïiaitré pour les recueillir;

ib
ils
arrïverontdansle lieu 'If ii'n;>ii;i.-si..n.les piîiô-
leur jouissance,
s'occuperont avec
3" Si l'on u'élail assure Ciie lt; ]n- iijilo à qui elles unesiiiliciiiiile pariicuiiiTede rendre sensibles,
àurontfété annoncées en :à saisi foule lleteniliio èviiléniespiinr le peuplé les dispositions dird;'1-
et" coin ait l'intérèl qu'i.1: peut avoir à les main- crct qui a régie leur mission. Nonsculémenlils
destinésà cette instruc-

-•,
à remplir leicniii- tion, les sociétés palriotiques et tous les établis-
x
le-
tenir,
ipifisaires nationaux d'-ivent s'atticlier. ;.siinentscon:sàrrésâ la propagation de la liberté,
i'éaard du premier, îiij 'devront s'apurer. par mais encore
des inlSi-nialions précises: qu:auSijne des reder avec le péiipli'; ils préviélidnint par des exptica-
lifiiis.frétiuenles les; fausses interprétiilions,les
ëxacljqusproscrites ne -ctiii'linii.1. à "s'exercer. et "tons lesquels
les nïalveillanls cherHieraientà éjîiîrèr l'opinion.
V l!n(in c'est [loiirséci'niîér lés coinmiss.aii'iîsdans

force et de. Fa, riisP.les ci-ilevant .pruiM-iilaiieS cette partie iii;poriiin.t|T de leur niiuistèi-e, quele

'> '.• v'V' :: conseil a cru devoir leur adjoindre un certain;


nombre d'agents destinés rendre, dès à présent, la représentation la plus
à ces communicationsinstructives avec les ha- égale et la plus régulière qu'il est possible. Le
bitants de ces pays: leur sera, en oulre, remis conseil exéçutif.crôit pou veir indiquer ses bases,
des listes de citoyens des divers pays 0(.1,ils
runt envoyés, connus pour. leurs 'sentimentspa-
se il senïbleTait que lp;0UO habitants au moins; de-
vraiént;Çri général Torpiér'îinegrande commune
rtriotiqueset les plus càpal)lesrdéicôhconrir,àla etnne administrationprovisoire. Mais le, coin-
missiondescommissaires. placés dans un îiiissaires nationaux ciirisûlteiont surtout dans
Les commissaires nationaux, 'aiiplicàtiondécêi bases lus convenanceset les
.centre d'oi'i ils peuvent. nneùs pbséïvef.le,pro-.
habitudes locales. L'essentiel étant aussi d'accé-

recevoir! (les jérer rorgaiilsalion,. les çjniniissaires se hiite-


«iés ou les_ écarts de l'esprit, public,; çorrespoii-,
dront sans cesse avec ces' agents; soit pour en ronl (le profiter des; dispositions favorables que
nidn(reroiitles.haliitants^dansles" divers lieux,
soit pour les répandre::
sans ^attendre qu'ils forment: un "uombrci plus
régiilier/çiï se réuiiissànt a d'autres moins lieu*
réusément, préiiarés tdàhs le premier uioment,
dfuils oppressilSj.celte mesure est semblable' à '.nlin ils coricilieront le:uiieux qu'il se pourra,
celle que prireht lës représentants du peuple: la régularité avec la êélérilë. ^>>
fran^aisi moment ni' ils .se ^constituèrent
Assembléeaunationale en Cette mesure était

à
indispensable pour caractériser la régénération :Xul;'no;|)i:)'i!ivra"étr'ç-iUiàis.4 voter dans les
.-du- peuple dâiis ses droits souverains, ï]bnt;;|c;
Ir
assemhlées primaires et 'communales et
pourra .être nominé a.ttniinistrati'urou juge pro-
ne
visoire,. sans" avoir prèle le sei'iiit'nt.àla'ijbei'lé
dudécret a pourvu aux rciiïjilafê^ et à l'égalitéet saiis avoir renoncé par écrit, aux
privilèges et prérogatives,dont l'abolition est,
oeuts nécessaires pour l'entretien des services:
prononcée par-'les décrets des 15 et 17. de ce
mois et dont il pourrait: avoir joui.
Il ne suffira point aux commissairesde niain-
tenir cette disposition,par laquelle le légialatçUr,
1 Ils (1) annonceront an ijeujlc qu'ils lui appor, Il montré tout à la Ibis sa'fidélité aux principes
tentpaii,
et il >\è

uet
s
primaires
iniser
secours,
'convoqueront (le suite eu
communales, pour créer et
liberté" et égalité
assemblées:,
c! sa modérationconciliante: lis doivent encore
ment appelés a exercer .la premier droit de la
administration et une jusliue iirovi- souveraineté,, le, drpitd'ëieclion, 11 faut lescoii-'
vaincre que foute, révbi'jtiou qui aurait pour
agents des ennemis de l'égalitéqu; n'aurait
ou ijlW ne du pays, afliclicr :él: exécuter sans piiint
légéï, pour elletla destruction dé tous. les pr.ivi-
délais il lits chaque coiiiiifune.le présent décret ne deviéïldfailbiénti'it qu'une vaine con-
et la proçlaniation. y annexée. yulsipn'politiaiie,,qu'une source d'agitation rui-
heùW- et de discordes sanglantes; qu'ainsi la
occujiés par les armées françaises et notamment Itépubliùùë française n'aura jamais mieux rem-
pli ses devoirs de [ïroteçttice et de talr:<'e lent--
provisoiresde la nature de celles qu| sont in- p lorsqu'elle; "
ijraï're dèsleur
peuples affranchis par ses armes,
Mais-êlles ontété tonnées que trace cette marche judi-
cieuse et salutaire, ,»*
acclamations,
pardonner; espèce d'élection peu propre
alirémièVes.assemblées
étaient composéeseagrahde partie de ces
des suffrages libres ..et éclaires. Les
qulonl "fait ces i élections
privilodiés qui ne peuvent o\ercer les prciiuers
[es généraux mettront de suite sous la sau-
actes de la souveraineté du peuple, sans avoir "tous |eslise, biens iiièubles et. imnieubles apparte-
nant du au prince; ,'i svs fauteurs, àdlié-
renls et satellites: volontaires, aux '-établisse-,
méiitspublii-'sjaiixcorps.etcomniunautés
laïques,
délai, un état déladié, qu'ils euverfont au coiir
déclaré par son décret "éndu le; 'i'i duVi'inlire, seîl eséç itii'el ilspïej.i'iiyiht toutes les mesures
qui lui a été présentée par des qui sont eu, leur pouvoir, atin que ces propriétés
sur la pétition .oienf respectées.
habitai ts du.llainaut. Les .commissaires natio-
ce renouvellement, répandront En .arrivant à leUrd.ettiiialion,les ,(:ommis:
naux d rigeront
toutes es inslructions nik-Kssairos pourla résu-
iait;par:les géuérairx .U'f.prés.cetle .disposition.
Il; veilleront surtout, à (que:lcs;l]aliitauls des ils ?ont anlofisés ïïsuppléer à toutes les n'rôcau-
'tfiilcure et prorisoires;, enfin il, feront ils pourront faire les cùininundants et chefs
prç- ciri'oïi.-lances, L'appiieati'jnde la loi, en ce qiii
(lissenieiit
Aa,m
lequel
devra
s'étendre
çliaqtie,

tiunàux
une
attention
iiafliculière,
soit
(îour
que-

sa rigueur-ne donne1 pasMieu des confiscation!!


injustes et arbitraires, soit pour que les ennemis
frappés par cette Mx ne ppriroée se trouvait intéresséks dans les bénéfices
du peuple, justement l'oppression, qppri-
nuissent être soustraits à sa. Sévente, et cons- niantes raient bien voulu en -.classes
(le parce que
consacrer une
pirer impunément contré leur patrie et contré :lâil>le-riàrtiê*ion soulagement.
la République française,' t 01- s'il était vrai q«p iineiqitê; uelicit eût été
ces laiiteurs
En conséquence,au nombre deilpvrontconv- mômcnlânénientocçasioîiiié. dans les caisses de
de la tyrannie,
brchUre
tes commissaires
quiconque sëraiiî:or.tiiil:"udentretenir ceïétal)lissémënts publies, par lellet des: sup-
pressions proclamées,. les commissaires nano-
liaiix lie niatiquerontpoint de le constater, et
pirerait1 contre i'iiidépenJaii.ce de son, pays, et
tramerait Tasseryissenién;dU peuple, soil a quel- taris Rendue,: iriiit qu'i'ii atieiulant que les revenus
chefs ;arts- i aient été remplacés, le conseil puisse jnct-
que desnote étrangeiysoiva
tocràtitfues ou inonarclnqùcsquetque-
c est lesnril <|o:;
l'article.11'du même décret suivant lequel ta nroïiso'irenieiit par des.lon 1s du Trésor -|.ulihc;
nation -françaiseregarde comme. eni«mi;,ii)êine
un peuple entier, si, relusant-la .libelle et I ega-- cliéz qui lés despotes, ont Attiré ses armes.;
lité, il Voulait traiter avw; un prince et une des Les maisons et etablisseinents, consacres al
castes privilégiées.

Il
a l'exception '.ïiëtimii.oiiis; de ceux; qui,; tels que
lcs:séimiiair<!S, ciiif pour objet l'instruction ec-
'voird'écouter
ciationî
et de recevoir toutes los sL-nou-
qui leur serontfaites; main aussi de les "- 2* le< coniniissairêsratipiiaux surveilleront
parliciiiicrenient les adniinislrationsde pea-éla'^
vérifier! scrupuleiiseinen:, et de ne point. per-
mettre 'qu'elles donnent des înquii .-avoir d'inlliK'iicç, pour IcS'iHo^rt-sdiipatriotisme,
'= sitions lei à des prescripl.oiwqui ;spiiil|eraientJa le choix dés .individus qui les dirigent. Ils s m-
liberté naissante,* et né ^pourraient; jamais être
avouée) par le conseil csfciitil de la llepubliiinc, (liis. lis jiiuerpnt s'il «é convient pas dé faire re-
b'ûiifdés pruniers s(jiiiS;dcscoiuiiïissairos na--
tioiiau.Jç doit être 'la foniiatioiide l'état; de tous
l'ér.'i- i'r.lés citoyens amis delà liberlé et toniius
les répiihlicainsfraiHjais.
KÏqué, clos état;' avaiéuHHé drosses par ordre de
ment
feiiioc'cùr Joseph, de tiiùs les biens appartenant,
alors atixmaisons corporations
cccléMViiqnéï' Les cdnimissaires.ru.li roiit la

ne
recherche', et pourront sWi servir pour leur opé-

d'aiilfcs soins, ii'anroiil pu cjinsornuieà-


de tan
cette aux commissairesnatio-
naux les en dwliwgar. Le .conseil execulif
comptf sur la célérité :ét!a-piecision,:de.leurs
policé et à la sûretépublique;elle sera charges
mesura pour satisfaire, an plulO.tàce inandat île renier faire payer les. dépenses; locales
imporliint; 11 leur sera, rt-iiiis :<!es -.instructions-,
lïs opérations separéés de
dans chaque comiins- •pourvu louU'lViis, qu'ellesetjaliôrieiise
n.è soient pas snppor-
técs par la partie indigente du peu-
des. établissementspublics donli; e.-t
saireslnationaûx. la lois il convient de tare ui>e observation ge-
sont Ifiie |irân.de
partie de ces établissements
au sèdours.dêriiiiinanit-î souirraiitejtels sont les ici "unVéïhpr-çintç (le
iénéivnse conlianci1, bien
hôpitaux et les maisons de charité. L'intention propre à-lui concilier celle dcs.peuplés dont il
de laliépublique 'francise n'est- point que ces
-établissementsnmssent-jamaissoulTrir de I exç-
cutio d'une loi inspirée
genre humain. Au contraire,
l'amouréçlairé: «lii droit
s'agit..Les biens mis sous sa sauvegarde sont Il
conquête 'où au moins -le gagé des indemnités
par les/commissaires timeincut lés régit rccla-ïier. Elle pourrait
elle-même, mais" craignant
f> ttio seulement veilleront a ce que les'. de blesser,; même en apparence, Ies droits' -de la
aux non
biens nui leur apiiafti.onneat soient nàliohqu'ellé protèire,' les elle remet le soinde ses
reven ts des intérêts dans maius des agents' de
toujoi rs appliqués a cet emploi sacré mais en- propres elle tour
core se ferontrentreiien
rendre compte si ces revenus cette même nation; donné toute Tac-
sont suffisants il de
heure ix. En effet, il n'est;pas
ces asiles
inutile d
du mal-
observer
de pro-'
:Lion
-torité
Les
immédiate;
ind'récte.
elle
çonr.iiissaires
• ',
ne çeut
devront
exercer
insister
qu'une au-'
'•.
sur celle Ob-
pjf.mi les droits, Tibplis .en vertu
• que
clani^t'iou prescrite par l'article premier, plu- '»t la faire valoir dans toutes ](18
des ressources dont constances, ijs s'appuierontsiîr elle'pour étahlir
s'entretenaient ces etalilissçineriU car tel était d'autant plus àmiableinent les rapports ;qu'ils
doivent avoir avec les aidministrations,et qui se-
corrukion des institutionssociales, la multitude ront réglës ci-après plus positivement.
ou., T"nseul mot est nécessaire, ppiir^aycrtirijes;,4k-.
Mtnmjasiïrus nationaux de Ce qu'ils' oiit avfiiiïe:
rel.iliveiiiéiitauihainlicir ;iles Jôis llg liiilicé ïçt
lus peuplés longtemps rabaisses sous un liQU-/
i: '.r?-
-Att^ :j 'i.y

missaires, nationaux;: qui. se rendront de suite


sur les lieux; pour se eonoerteraveclesgénéraux
.iïstocï'aticv la plupart de <'es lois son! contraire:* leiise çoniniuné èl sûr las inoyéns a employer
.jipur se procurer lesliabiUeinefitset subsistances
di\|ien-,es'; qu'elles oîit faites et feront pendant
iéiii'-sojoùr sur soir lerriliiire.:
La Ilépublique franjiiise et .les peuples qu'elle
peuvent plis séparer leurs inté-
iiiinistrations provisoire.si/ li-si.î l lie ro n l à jSs ièls'lls ontnedes eiiiieinisCammuns. Leurs moyens
'. ce poijit de vue, ta mission des eominissaires

ces
plus -jir ipres simoiil à piv|<ai'<>r.lespeuples aux
iffliuroi ïos' liiihitiides de la JJliBrlKL'iviluiiiriiiiiî^;
iini-'ènl (lés troupes qui peut être fourni
par le
(ieùpié de chaque arrondissement,pourservir
> liaiix, sentiront que celtï' mesure, qut?tqii<> îii'tis' .daiis les
hiL'ùérre. qui reste encore à'soutenir. contre
adversaires obstinés di! la jilierté générale.
pcinalilo, qucl(|iie oquilablp inutile qirellO: puisse:
-Presser les levées d'hommes" et l'organisation
et
Je
la
de ces nouvelles forces, préparer ou projeter
•-'lïain^âik
lihcrloyu
L'eirre.
huniaiii
ues;
tous lés autres moyens dé défense,faire ordonner
les travaux "de-Toftilicatioiis,enfin pourvoir à

(le
pies, s elle n'était ditigée avec une extrême toutes les mesurés.qùi peuvent garantir ces pays
Cinstit nions,, de niaiiione à remplir l'iiiteiitioii d'une nouvelle invasion des armées de leurs
hienfahaiile <iu léu'ïslatt ur. v despotes.; .tels' sont encore les soins confiés à
.l'activité vi^ilantevdescommissaires nationaux,
et pour lesquels ils se concerterontavec les

.inées'seraéjralémenH'objetd'Ueurssollicitudes.
Oh se" plaint de toutes parts du dénuement
origine la mal-
veillance dés hommes, perfides qui,, sous le gou-
verneinent royal, administraient ou comman-
pnùr assurer les. indeinnités auxquelles: la Ilérui daient luis forces iinlilàires. C'est* ce" que toute
la liépubiiqué a pu' voir après la mémorable
à l'arli Hè 7 les iléveloppéiifenls qu'il doitdonner éîioque. du 10 août.
-à ses iiiitniclions^surcette: matière, Il fallut alors reèrutèr. et pourvoir toutes nos

éloigné de la campagne. Que l'on: réfléchisse


aux efforts .prodigieux :jùi sesont faits en un:,
i Dos que l'adniinistralionprovisoire sçra'orj.'iP-- moment sur toute: là surface de la France; qn on
nisée, la Convention nationale noniniera' des se rappelle qu'en moins d'un mois, on » réuni
commissaire», prisdanssoti seiiii poiir fraterniser 'iïiip armée capable lié feire rétrograderplus do
ll)O;ii'.lO hommes, (léjàmaitrés d'une vaste
éléndue de notre territoire ;'qu'bii «onsé enfin
à ses | r.ipres inandatàirFS qu'une puissance niuj:
Iliianit quele législateur.;n'a .yônlucoiiTéref

raie, il'ii.uta'ut plus inlluenie qu'elle ne peut ja-


(iue peu de tonips. après: plusieurs grands corps
'd'armées ont été mis en' état do franchir victo-
rieuseiniMit iibsfroiltièips. Après ces réflexions
Gepmidant, quoique l«s rapports qui pourront on s'éldlïnera imoins si dans ce moment 1 acti-
vité des agents est insuffisante pour satjsfaire la
etdOtenninéspar
les les 'la'.iotiâux soient point
commissaires
là loi, le Conseil exécutif charge
ne multiplicité desbesoins renaissants; s'il a fallu
subir dans les marchés des lois onéreuses et
souffrir quelques-unsdes désordres qui suivent
la prâciRitatioii.Todlefois;dénuement des
armées peut avoir encore d'autres Causes.. Les
ta nation soient accueillis: et. traités coiiîmissaires'doivenfles rechercher. Ils exa-
t'
nart-M avec les éuards: dus à leur caractère. mineront si elles ne tiennent pas à; des vices
knliii; les eominissaires nationaux devront: aussi dans la comptaliilitémilitaire, si les formalités
leur omuiuniciuertous les èclaircissëiiientsné-, et -les1 précautions 'd'irsase pour constater la
r'ssai'es pour leur duiner une: Connaissance si livraisOnJlesroiirn.ilufeïil ont pas été négligées,
iiarlaile de la dispositif* (les esprits etidë l'état ce i.iélaul ij'prdre n'a pas, comme ona lieu de
le craindre, favorisé les '-dilapidations, de hon-
leUr-J-iinseils, s'appu>vrsurtoulde.lèuriliniience,.teilx francs et des abus dont la réforme estindis-
la piu's puissante de ton' es, puisqu'elle est fouilce, pensablo pour lé sucçès'de nos armes et la çon-
sur l'iiirnifiu qui doit ddnuef de leurs vertus et fusion de n6s:'cnrieaiis.
Enfin, rien en ce qui concerne nos armées ne
de leurs luniièresrhonjrablechoixlad'un peuple
déjà consommedans l'exercice de liberté. doit être étrangeraux 'Observations des commis-
saires nationaux le conseil saura par eux si;
leur discildine est égale à leur courage, si leurs embrasse la liberté et l'égalité.
relations avec les citoyens du pays qu'elles Il 'La dernière partie de l'article 7 prescrit aux
occupent sont telles que peuvent le désirer des commissaires natfonaùx-un devoir non moins
frères, et des amis. Les commissaires nationaux important. Blle indiqua m 'nécessité de pourvoir
devront méme autant qu'il se pourra éclairer le à une partie des dépenses de nos armées, paries
soldat français sur l'esprit dv la lqi,:do,nt; ressources, que pourra fournir le pays dans

'
eûtion leur est cônliéb^car-dàiissesçominuni- lequel elles seront établies. L'e conseil exécutif
cations habituelles avec les 'cltoyiéns du. pays, attendra, pour tracer le plan des opérations
soldat; républicain péut lui faire connaître et relatives- S cet;article. de la toi, les renseigiie-
aimer non seulement la -ljberté^îiiaisaussi. les.
mesurais, sans lesquelles; elle ne.saurait cfre;; çoiiimissairés.se contentera (''indiquerle but
doivent d'abord et principalement
rassurée. vers leqüel combinaisons

(le
Cependant les commissairesiiationauvneisônt tendre, les îles commissaires.

titre et non de contrôleurs;l.ecmi-


séil iié' leur demande qiie à cet égard, des. rcu-:
ressource de lios bitns nationaux, coiiver'is.
enassignat»*; qui foiitl'ollice rle monnaie, a
.déjoué lés espérances .'de nos enneiniî. Elle nous
reii'lu presquejiisêîisijle la
'.d'autant plusse
leur.donneraucune aulprité Àçljve; Ils doivent:
renfermerdahï liii)iles;que.
ctfs [iiiïitiinanquef; d'arriver pendant le travail des
les xqminissajres de la; ijoiîvenfionont été graiiilës i'çvqlutïous, et jusqu'à ce qu'elles soient
pourvoiraux arnifi^savocjlumandat siiécjald'i!
.envoyas
-ussi n'est-il point de coni|ilots et de perli-
1 ces '.objets.-
'^convient rle déterminer ici lanature des (lies qui n'aient été. liiis en U'uvre pour (liseré-
doivent avoir avec lès administrationsprovi-
soires, d'après l'esprit
diter
niiiun.iivres.sont vaines, ta réelle
et; d'après le cettéinonuaie hravetoires les conspirationsde
ces
de

terte qui leur prescrit du. se -'coliiiprtef avec ces la. tyrannie' et Le monde entier
serait renversé plutôt quele gage, de nosassi-
Un réglant la compéloiicéi[es administration:)' gnais rentriU'dans les urains d'où nous l'avons

et iuilepiMiilamniPiit les intérêts dont elles sont


rant qu'iln'existe pas d'administrationcçn-; leur
le peu
à
les
liiiés. La "fëiîlciir de i'etfç extinction prouve tout
la' fois. et.la coiifiaucf qu'ils conservent, et
liiilin
utilité dans la circulation du commerce,
n'ont ruiné jusqu'à pré-
s'agit, les âgunts ilo Ta "fiêpu- sent que- leurs auteurs. 'Tue vigilance. extrême.
les 'poursuit, et inainioinnt(lui cette vigilance
des administrations in'o- peut les réprimer hors (le lios frohtiërcs, l'effet
visoiris! Tant quo les ànnifes de la liépu.bliqué des ooiitfelagbns dévient nul, et ce flOau

a 1 et
prôteclion, .tout, le pouvoir nécessaire, pour litcependant, de lui^memé,
(liielque réelle et intrinsèque que
-garantir |e'ir sûreté et .rentire lmr assistance soit lîi valeur des' assignats, tant d'honimi-s
eflicai'p,a|iparlieiit
aiix iléli'gùés avides sont^intéressés '"à leur dénréciatioli, qu'au:
de-la est indispcnsiililo que ne peut espérer d'en empèclier entièrement
l'efl'ct. qu'est lii néçess|ls de. payer en numéraire,
nelleiijent auxv.comnii.ssairêsniitjonaux, inéiiilITqiiè une parUo des dépenses et, par *Il]-
duisent d'après leurs dncuniènls les diiîéVcntes
opérations qui leur sunt iconliées^ Tel est l'es nunïéraire.avei:l'assignaf.
-de ce
pli du déïrct, siifOsamnienl 'indiqué par les
ternies de. llartiele 7, el :>ui'tout parles exjrrès^
si 01],; le l'article 9 qui deplare que 1 folfel iuns. niints (laiis |a ïiii-siônqirils vont remplir. Ils em
ploïeront duricioujés le.* mesures qui/paràitroul
résulté que lescommissairesnu|ioii.:ùix, et les
râ dont ils init reîu. leur niission,doivent
sutipUpr au défaut de ce gôuvernèiiïe'it, laiit
qù il l 'existe pas..
lie
ï'
i lis
liialicaliles.I*1 pour Opérerla circulation des assi-
L'iiiils, datis. les; pays qu'occupent nos, armées;
pour|)ioiurèr (lés èc!:anges au pair
ne négligeront.rien''

il
Cela posé, les commissairesnationaux sont

le
spëda enient
tous 1

de
suivre liahitueilenient
Les registres qui devront être tenus, leur seront:

toiis les*deniers.
S'ils rinconlraient de b part dequelques ad-
:l.es administrations provisoires,,pourront être
(laits le: cas ..d'avoir besoin (nonientanément, des.
îa'lîépubliqiiefrançaise,.lès commis-
sairés. feront connaître ces besoins, afin que sur

pourvu par des prêts feri assignats.


.ciinimlssaires les dénonceraient au conseil "exe-1. or, ces secours ;sèf.iiont'.nii'ls,sinotre monnaie
cutif qiii en instruirait la n'ayaiipas:uii cours gêrr^ral dans les pays .(lotit
Cepen larit, ils. n'exercurAiit. cetle autorité ins- il s'agit;- Les .comni-issaires feront donc sentir
-pectriije qu'avec- la inesure; et les.'éganls.cony au'.y adulinisti'ateursiprôv.isoires <le quelle impoï-
formes an voMi de la Cuavention nàlionahr, et (le tafti.e.seraït.quela cirçu^ition fût dalis. ces pay.,
la nation elle-même, qui n'entendexercerqu'un telle qu'elle est établie dans toute l'étendue (je
ministère d'amie vis-à-Vis des: agents d'un la liépul)iiquë.v
Il:les presseront de lever tous les .obstacles sera foujours conforme à ses intentions. loyales
oui pourraient s'y opposer;; ils informeront: soi-

co
tacles, soit qu'ils résultent rfe la l'orée des choses,
soit qu'ils: proviennent de '|a ^malveillance:des
-honmiôs. çoiï.seil: exècûlilVlui Tendront .compte: toua les
Pour faciliter cette circulation et augmenter:,
la cOnfiancc,|)çiil-(Hre d'élahlir éxé'cuUi lés approuverai ïnbdiiiera ou rejettera.,
lés commisverilicateurs. et'eu renïira coiiiptedé taire, à la Convention.
de Le conseil prescrità-set commissaires d'en-
de cette iticsure [irQjire rassurer treriiiir alvec liii plus dé-
sur les ijiconVëi.ïénts de la f.ïlsiiiëalinn, taillée. Hciinvï.udrài jjoitr l'ordre et la clarté
-Ils examineront s'il ne sortit pas ;(iiie distri-
Kueijï iescoiiiii!(;s. ii'iiMl^ rcndrnUt enautaut
de
di'|M:li^si'pu!«>injqueues comptes pourront
7")/)'1, iij}uirt'.i }iartwiUièreg< etc.

la consommaliondu nuuKraife diiniioierall, les


cri
rait bioi'it'^t; ';ar. f intéi'ôt .le yyir l'asiiynatsh:. /lie lietle maniéré, liVniiiiistreJdi'S.affaires étranV

chacun concourant a dfnihiuér la .dépréciation," adre<sï'Os, p'iuf|â enles faire la


répiulilion et- l'iii'.oi à cliaiun des ministres,

.plus us pu

contrili!

iL
lions
te.
ipsaii

eiiïialuro, -lnitslos |>avs onit; iifr


serait p;lspossible de le lever en ar-ent. llu
que

le conseil la
la co!iïiai,-s.a:ue de Cei objets1 pourra inté-
atin qu'ilen fasse
et que du tout
nationale.
(.'ïnéral et collectif que
la conseil,
par

plus

Si même ils pi'oi-urn- lèsobjets de, Imite


nécessaires àTeiilrotien suit eu.
les facilités pour faire
ces levées eii as Jguats, ils: [lOUïràieiitj autoriser
qui
comme il y
liiiys.
le cas où plusieurs
un même
aura lieu de le faire pour. la
leurs limites féspeclives.:
circonscrite dans

la
Cliacuiie d'elles correspendradirectement avec
les. administrationspfovistiifes;.
comme
à
.Outre" les contributions et! nature, il est une' le conseil:, mais leurp opé-
ressource qui peut faciliter rappi'uvisioiiniMiient
ralioiis siiiit cèuimiïnés et simultanées; deux.oii.
l*i
nàtiona, ix UiétnirerdntavPO.soiii. rmi lesbiens^ nliisieiirs commissions (iiurront se concerter
entre elles, et prendre tels arranfieniéntscon-
mis sous la sàuyéijarde delà
i|enèst 'venàbles pour itsucceis"^» ces.onérations.ehIes
àl'aiiprobation du conseil..
vances, qui, suivant les clauses uiéines des baux,

de celle sorte L'administration-provisoire nommée par le


de renjjees. et il if-que.rroni les peuple et les fondionsde, commis,aires natio-
administrationsprijtfsôircs de faire verser dafls liiïuxcesseront aussitôt que le, habitants, après..
àvoirdeclaré la sraiwraiiielé et l'indépendance
produits de ces l.fens qui-~peuvent servira la
subsistiice des hommesou dès cliêvaiïx. une fôr'mé de uoinTrnement libre et populaire.
Si, lé;ini!i,ndrc nuage piyvait être élevé parde

un
Enfin on pourra en{*ore,;auliçsoin acquitter
le prix îles Ibiiriiituresqui seraiei.it faites aux maliiileïitioiinossûr les vues désintéressées de la
armées françaises par des dél'iran'oris sur le llêpulilique franï.i;i-e, énlie il isposition suffirait
ie
la
biens uiis sous la sauve- nationale veut
prix <le la portion des pour pouvoir qu'elle a créé inomeiitanenip:»1..
la liepubliiiu1 ( qui sera dans le/cas d!sp;ir;ii*e"aussit'it que le jienple, qu elle a voi.-li.
que le

ces
L'arde
d'ëtre.ovpnduepouf solder lés jinleiiinirés(liii's à
la hatiim lratic;aise pour les fraisile protéger el liliére.r, aura" par des
librenie.
fe
culière! leut.des nioycnsiïle:lajoindre, cette npu- vraiment légitime.
liépiibliquc réunit Les commissaires nationaux peuventmant-

''
velle ressource à, celles que
de toutes parts pour soitU'liir la,|ilUs juste des l'éleclioii et la vues en accélérant
réunion de la Conréntion .natio.-
guerres la plus milile des causes.. les peuples dont
.Sur tous ces poiiils, les ;çQinniissaires;.na;|ior tïonale qui sera nommée par

'' tructions du conseil. .


tances, et deliiaiideroiit successiveinént les ins- V cet égard,4eâ mêmes soins
'prescrits
gouvernernent.
ils'aiiil, pour organiser leur qui leur ont été
pour la régularitédes élections,leursont
recommandés plus expressément.encore. La des-
tinéedu péîipli;, lapaix et la prospérité du pays,;
l'union îiiemeen la l'raleniité de ce peuple avec
naux ans l'emploi de ces moyens; La liépii-
blique française doit d'autant moins forcer la
confiai ce qu'elle la mérite d'avantage, et que sa
coûduite la. lui obtiendra' sans peine, puisqu'elle
la Jlopiiblique française, dépendront du choix défense naturelle te devoir d'assurer la conser-

-
qu'il aura (ait <ié eus rewrésentauts Vjhvèûtioni vation dé iiotre liberté
• V' :r-vr:Ar^?-:iAV^.o'vv?i;
et1 succès de nos armes,

des despotes et de leurs satellites, tout nous fait


une loi de traiter un tel peuple suivant la vi-
II sera fait état des dépenses qiiéJa République
désarmer
française aura faites pour ja/dolensV commune frùeur dés usages dé la '.guerre :et de là conquête,
eldesçommesqu'êlle[]pû'rr,âiivoirror;iies,çitlana-*
(ion française prendra âveË le gouvernement qui fessqiircesVqui: laissées1 dans ses mains, servi-
de toutes ses
raient tilt ou tard l'inimitié (les puissance»qui
qui pourra
nous font une guerre aussi coupable dans ses

"
motifs qne barbare dans ses moyens.

faire subsister. V" Il


Au contraire le peuple qui recevra des l'raii-
fais et qiihémbràssêra (.'Snéreusementla liberté
qn ils lui- apportent, dés ce inomeut
L'épique oii lés dispositions:, dé cet articléï inouïe leiiraitié paria même, il s'assucieà leurs
•dangers et â.leurs espérances; il marche dé front
prochaine, et l<rcouséil jixivulifprovisoire -croit' aveï: ;enx vèrsu/n but coiiimiin le peuple et la
dcvoiridilloivr

ÇI
jusqu'il ce .nwineiit Ici déVul^p- .nation fraiïçiiise. désormais combattront; mour-
penierits- dont, il esl susécptililè.

aura riu recevoir «le 1* |te|)ïililique à .titre


été Toiiji'iiîes:p:tr elle,
lj,co.iitril)utidnsptsu1'en nature,
foiït.oU Viiinçrout splidàirenientla |ifiue pareil-
devoir [des commissaires: nationaux estlie veiller lement solidaire des despotes éi des esclaves
a ce quôiliaqué ailiuiiiislration provisoire tienne ..armés.côntre.l'un autant que contre l'autre.
Exacte lient registre, qu'elle tain, une promesse irré'-iieable,c'est celle que
de"
|jrôt,;siïcours mi avances, que de celles qui auront fait la nation française de considérer Tindépéii-
en olm'ls dance de ce peuple confine la siennepropre, et
là déféiisc cDinmuiio
'atteintes' du. despotisme: et de l'aristocratie..
de,. l'entretien de,:nos::années.: Ainsi daiis les pays occupéspar les troupes.de
et pour Ces enrmi. la liépublique, que nul ne puisse révoquer en
tremet détiendront1 t\s hases du compte res- doute râçcpinplisseinéntïdecelte promesse; que'
chacun s'y abandonne avec confiance et 'ire songe
pectif (fl général qui ssrîi l'ail entre le nouveau
gouv^riieiiicnt et la lié|iul>liqiie;fr;uinaise. Les
adniinislrationsprovisoires uoiVentï pour leur blïme de la libertélgéiiênile.
1.8 souvenir de la perfidie, avec laquelle les
tyrans de Prusse et d'Autriche sesont sacrifiédes

'•
éii niéine leinps

'' -''
loyaut française, sont intéressés à niaintjnir ci't cereette assiirancerÇe.iL'est: pas ici un gouver-

"iT^'M-w-
nement égoïste et maclnavéliste qui contracte
pour succès d'une ambition passagère; c'est
une nation entière qui'-s'engage, et une nation-
dont la; loyauté est reconnue autant que sa puis-
La ration française déclare' qu'elle traitera sance ce n'est pas niêméuniqueinent le
contint ennemi le peuple qiii, refusant la liberté tère de la nation qui cautionne .cette mémorable carac-
fâ(!pélBr où c'est son propre intérêt, son intérêt
-traiter, avec le prince *et les castes déclaration;
durable qui la met en çMimunaUté avec toutes
pnviléiiées elle promet et s'engage dà ne sous- lès nations anéiennenieiit ou récemment libres.
cl'ire duçiiji. traité, et (le; ne poser les ai'més Telles: sont tes vérités que les commissaires
Qu'après 4'anerinisseinenl di; la souveraineté et nationaux doivent publier et t'aire pénétrer dans
toutes les âmes.; Le succès de leur mission en
duquel les troupes de là\ JSqpubliq'ue feront dépend,,et à ce succèstienten grande partie le
entrées, qui aura adopté les principes de
Fait et arrêté en censeil; le huit janvier
nul sept cent quatretvingl-treize.l'an deuxième
française.
Les ceuxdispositiens eue renferme cet article de la Itépublique
ne sont ni'uiié, vaine mcnace.ni une promesse
illusoire; elles sont, au contraire, des consé-
quenceb directes de tous les principes desquels
dérive la loi juste et salutaire^ décrétée par la
Convention nationale..
D'un lente, il est évident qu'un peuples assez
',• l'af !••
•"
Sipié <

miiseil
[
Lebrun, Iiolanj), Çlaviére,
MONOE, RA1IOT, ['ACIIE.

e.ièfiitiipiumsMre,

..CllOJ"VEU.E.
amoureux de ses fers, assez entête de soit abru-
tissement pour refuser ta restauration de tous
ses dro ts, est le complice, non seulement de
ses propres despotes, majs même de tous les
nui se partaient le do-
mainede lacouronnes
rfJ a.e '1Ir.
terre et des 'tommes que ce peuple
la Ilepuliliqui- française, mais même et!
les aulnes luitions qu'ainsi la distinctionsi jus-
de
tement établie par nous entre les gouvernements
et les peuples ne doit point être observée en la-
veur de celui-ci; qu'en un mot le droit de la
et la
notice des roules. Cette partie, moins
iiè''li«éé que ihal dirigée, mente une nouvelle
organisation,ït elle est -ijnstaute.
ALA
SEANCE
DE
LA NÀtiÔXALÈ; Quant à la seconde division,
CONVENTION
à laquelle tout
iSéuret dont toulylépend, je pense que rien n est

ses. liéiienseiduMparlimenl: de riïàérieur,vues


^afi^iuHfUofjiiiûiyet-^er-protpirllé^fifliliiiue.-

Il (le la au député Cam-

se
Xoiici'th:* jtîc'-i's et mémoires remis h iaÇuiu'enlinft Le t5 (lééémbfc j'ai adressé
finances, le compte
bon, membre dû comité des
'V1 .Ji'iiT
La es dépensés
iilu!li'|ilicito des 'niaiièrfe,? ieur variété et ordinaires. Que Ion peut regaruer comme
V Jetaient mentionnées avec détails
le (.uurj-iiUi'CVnlle qu'il in'iroloUiiiliiéde reniirc. et-cïli-éivations;. Ce travail étant au comité des
linàncésiçarle déniité Çambon n'aura pas4aan-
c coijnexilé, jês.ra|ipoiÉts de. lîour lié pas taire perdis un temps précieuxa
ces inéiiiL'S iiiiiliiTes m'ont ,niis;daiis. cas de •Vssèuililée; je me contenterai dede rapporterici
sa récapitulation,qui donnera une ..idée des
et c'est, je crois, la seule à laquelle il
'_ opiiiioi s, telle qu'elle eii- pourra, ai,émént con- masses
convient:que la totalité de ta Conventiondoive
naître le physique et le nioral de la çliose pu-
dépauet
''matières sont très-diverses^ comme je viens de uUiiiairéi du ^département de imlèneiir,
l'exprinier niais toiil-se rapproch.e enfin pour ,,bur\l<n,- lequel' compte a Ht eyml au dé-
'pillé Camlîw, le \o décembre dernier.
de nuire situalion intérieure, et l'élut mural ou
l'esprit qui en ri'aiille.
Voie la pure et simple nomciulature dc4
ulijfls, ilniit il m'a paru suffire de faire apercc-
»mr le» un*, il ilmil les antres sont traités avec
quelque piiiluiideur
I" Dépense» du département uc I intérieur,
3° l'i'ii.-ions, uralilicalions hôtel naliona hles
'i" (îendannerip nationale.

7° Fiinds de secours.
il" Mendicité.
10° l'ri-nns.
I Commerce et navigation.
l.i1 lii'compcnsesnationales nui animes.
1 i" Manula.uires cl de\anl ro\ales.
lii" l'onts et CliiuifSera.'
17° Travaux puhiics.
l.S' l'iàtiiuents natiuiiaux.
l'.i» Trouhles ciiils et religieux.
'()' Trouliies relatifs aux subsistances.
21" Kniinrés, et séquestre de leurs Mens.
\>>- Ciiriis adininislralilset munie paux. Envoi
3- nationales.
ii" Inslruclion publique.
25" Esprit public.
Parmi
les
objets
de
lapremière
division,
ilest
surtout un mémoire qui me parait, a,:res 1 arti-
cle des subsislauies, mériter toute l'attention de
l'Assemblée; c'(!«l 1» rcsullat de diverses coin-
pjraisons relatives à la confection des chemins

de Koland sur co mimé objet.


que l'année 1703 nécessitera de ces sortes de
«penses. Dans tes temps de calme et de tran-
quillité publique, les dépenses extraordinaires
mer qu'up article peu considérable mais il en
sera autrement tant que des inquiétudes et des
agitations intestines nécessiteront des mesures
imprévues, des approvisionnements de grains 4
l'étranger aux frais de la République, en un
mot une multitude d'opérations de circonstances,
qui ne s'exécutent qu'avec de grands sacrifices

CHAPITRE II.
Dtpenscs du culte.
Cette dépense estgrande; elle s'élèveà près
de 02 millions.
Mais la suite elle doit se réduire
quantitéparconsidérable, "larce que beaucoup de
d'il,
lmictionnairesecclésiastiquesont un traitement
calculé d'après celui qu'ils avaient préiédotn-.
nient, et non pas conformément à l'échelle
prescrite par le le décret du 12 juillet ITUO,
les nouveaux évoques, curés et vicaires. L'onpour
ne
fait rien encore sur l'augmentation de dépense
à laquelle donneront lisu les traitements des
fonctionnairesecclésiastiques du département
du Mont-ltlanc.Jusqu'ici les départements des
lioiiches-du-lthôue et de la Dri'une n'ont pu
même fournir rien de précis surce qui recarde
les Moineaux districts de Vaucluse et de Lou-
Ce compteprésente donc, pour
1793, une masse
de dépenses ordinaires qui s'élève à près de

dette constituée de la République,la trésorerie Pemlotu et grali/icatinns.

t
nation le en ayant dû fournir directement les
états renseignementsan comité des nnances.
Au reste, en parlant ci-après de quelques ob- du
Cet article qui, un jour, aux termes de la loi
il août 1 (90, ne formera qu'une dépense
jets qui sont surtout intéressants comme ar- de! millions par année, est aujourd'hui d'une
plus grande conséquence, par la multitude
ticles de dépenses, j'en ferai remarquer le mon- bienpensions
de recréées. Cette partie de la dépense
publique n'oll're encore que des ténèbres
Uuaiit t aux dépenses extraordinaires, on re-
effrayantes la lu ière n'y pénétreraque lorsiin»
marquera qu'en I7'J2, des acliats de grains chez le travail entier de la liquidation étant
I étranger; des fonds de secours aux départe- tulile.au complet des pensionnaires fini, là
ment%l'effet donner du travail à la classe
d'y de la Répu-
du peuple jaborieuse et indigente; des fabrica- blique sera sous les yeux de la Convention. il
est bon de remarquer que., malgré la réduction
villes nenacces de sièje. pour s'approvisionner des pensions ecclésiastiques au maximum

dépenses de déplacement de e
de subsistances; des indemnités aux départe- de. 1000 livres, et, la déportation d'un assez
grand nombre de prêtres devenus victimes
volontaire*de leurs préjugés ullraiuonlains, on
publique et présume
d'armements contre des ennemis intérieurs; le bénéficiera,
encore en
que les pensions accordées à d'anciens
religieux et religieuses, s'élèveront
1793, à environ (il) millions (1).
salle de la Convention nationale aux Tuileries;
la garde de Louis XVI au Temple, son entretien
et celui de sa famille; des récompenses pour dé-
nonciation de fabricateurs de faux assignats
i-lrsi istique*, et l:i redurtion îles pensum. pre-rrit»^
cérations de prisonniers d'Etat; des pertes sur par la loi du 27 septembre,on apu rrnirc que la.omme
le change pour remboursements demprunts niiiis d'autres cause!, l'augmente!)! au contraire. LWc-
tahon de la masse des ponsioRs dos relieîeuses, produite
par laloi du lu* août, sera livs considérable.
pressions; des fonds mis à la disposition des
imprévues, etc., etc., etc, ont occasionné une dé- 211 millions. Certain;, rapprodinnents donnent lieu do
pense extraordinaire qui peut s'évaluera envi- penser quo la masse Hc celles qu'on payait avant la loi
ron 48 millions. du 16 croîtra dans lo rapport de8 à 13, c'est-à-dire
On sent qu'il ast impossible de préjuger ce qu'au août,lieu d'être de 20 milliois.de livres, elle s'élèvera
V Entin il vient de terminer le tableau des in-
valides qui; aux termes de la loi du tG mai
sr Udtel nàûongt dit lnîial^es^ dèrnier, réunissent les tires requis pour éire
admis à l'hôtel. Je Vous prie de tjieltre sous les

l
Un décret du 20 du mois dernier m'a ordonné yeux de la Coiiventioil cette li,te 'respectable, et
île rendre compte, sous huitaine, dès causes qui, copie de la du départe-
jusqu'à cette époque, ont rétardé l'exécution ,je
la loi du 10 mai 1792, sur l'organisationde Ce tableau contient les nonis de IjUO sous-
-national des Invalides,. 7 v. ;v :'K officiers et soldats, Bout déjà à
Déjà ces causes ont été exposéesà là Côiiyen- l'iiôtel; DÔSi soiif tirés des compagnies détachées
Iion nationale, dans une lettre que j'ai adressée le nste sort des troupesdelignéel îles invalides
à son comité des M liantes, le 3 novembre 1 7112. retires dans les départements. La lii-te des offi-
Depuisce temps, te directoire du département ciers contient 235 noms; et parmi ceux-
de l'aria, au milieu de la multitude des foiic-r là,20l sont déjà à l'hôtel .les 3-i autres sont
l tions diverses que les circonstances ont 'accu- .extraits dès départements
mulées sur lui, n'a cesser de s'occuper de ia Le direcloire n'a pas élevé le tableau des
confection du tableau que'j'adresseaujourd'IiUi oi'fii'iérsà 3(Kl,.ainsi (luie le prescrit l'article VI
à la Convention, et dontje parlerait plus ample- 'du titre l";de la loi dulfc mai, parce qu'il ne
même temps, il
poursuivait avec soin s'c>l-pas présePitêun |i|Ufi giàiid nomhre de

qui ;
postulants dont dèuiîude fut accompagnée
Dans Ile
l'exécution des travaux de* l'Intérieur de l'hôtel des litres requis pour radmissioti.
pour.préparerdés logementssains et commodes M'est cette circonstance «on prévue par la loi
aux Malides. Ces travaux très censidérables lè'diréctoire à ru'envoyer une
par leu s details Hiinutieux,;oht avancé autant

pas
liste particulière des 24 ofliciers admis seule-,
:;ni(<iit.!ï l'hôtel depuis le
dans
mars 1791; lesquels
les ,cas ,Il' l'article A du
• (Lacroix;, d'Ainlièrmehil et jlqlleville) que la titre 1,, -le la loi du Il, mai, ne peuvent suivant
Convention avait nommés pour examiner tous .l'article 21; .restersurle. tahleali cependrint
les faits rélalife à. la :no» exécution de la Jbi comme -ils n'ont point .-le concurrence pour
du l(i nvai; ont Viiavec la, plus grande attention occuper les places qui rcfteiit à remplir pour
tout ce qui concernait te régime provisoire de *.)0" 'cuinine il est
l'hoiel.Erit parcouru les lieux, ont entendu les diir il, (le vieux riiilitaires de quitter l'h(Vtel après
officiers et les soldats, enfin ont reconnu(es dis- avoir joui de
positions du département pour amener son détçrmïnerà péut-ètrév ses javantâj.'cs, ta Convention se
par- un mpfiVenièjU de
travail à la fin. Ils ont paru satisfaits de ce bienfaisance, à les conserver. Je lui ohser-
qu'ils avaient trouvés; et le; directoire se flattait: yérai seulement quey 'beaucoup de sous-officiers
que ïeur.rappdrt. donnerait lieu à' la Convention est soldais admis comme les" officiers dont on
de connaitre la pureté de ses intentions, comme

>
du
de rendre justice aux difficultés qui ont mis susceptiblesd'être 'corn|)ri! dans les cas de l'ar-
obstacles/à à une plus grande expédition dans ticle 2, vont être obligés, par
rayafictfmeiit.de son travail. la rigueur du
Pour compléter les dispositions préparatoires réunir tous
des logements des Invalides, :ainsi que d'autres. des titres nécessaires pour ètrc.'inscfils sur le le
qui tiennent à la salubrité des infirmeries et à
l'emiiliiqenient le plus avantageux dé la -buan-
Je ne doute pas que la': '.ioiivenlioii ne s'em-
derie, j'ai proposé récemment au ministre, dela' presse de confirmer,par soii ap|troliatrou, le tra-
guerre Ae déplacer des, fédérés/casernes dans vnil de sjiite" a
une partie dëpendaitt de l'Iiotèl; de loger, dans former lé table:iu des deux mille citoyens desti-
cette partie, les deux compagnies détachées nés a 'la pensibnVrèprésentativëde l'hôtel, et
d'invali les, qui 'évacueront le .local .qu'elles.
occuper, t actuellementdaiis l'hôtel, lequel local
ailivssè' dans
directoire
s'est
également.:
occupé
de
con-
naître h, vaste étendue de terrain. qui appartient daht à accélérer
Je. mois' -•'
'Maintenant je vais proposer .iinu mesure
Le

la nouvelle organisation. La
places
ton-
à l'hôte1, et dont |a valeur s'élève à plusieurs très grande, majorité desofliriers, sous-officiers
millions. Il a, sur ce terrain et-Sfir l'usage qu'on et soldats, portésau tahlçaii, est A l'aris. D'ail-
peut faire d'une partie pourformer des petits -l'af (icJi.'Ui du titre 2; de. la lui
jardins à l'usage des, invalides, des vues qui leurs. au terme de
seront proposées à la nouvelle administration l'iiùiel, pour être
dès qu' :11e sera organisée.
plaëes du conseil
d'administration:; et de plus, suivant l'article

primaires; --il semlle que pour -voter dans


élections, il faut au. inoins une de
du même titre, qui assujettit il les assemblées
(J'é'é lion aux mémes formes que les assemblées
les
six
ritédéjà résidant il' rilôtcl, peut et doit même
seule nommer ses administrateurs;.
Je propose donc'à la Conventionnationale, en
mènié tenips qu'elle ren«Hrra le tableau revêtu
Oi\ comnie il est diffirile.de p:csiimcr qiie.la ilêpor-

aussi xpiisidçranlo; conime cette dépensé s'est montée loiï le (léparteihent à


convoquer sans délai les
invalides admis; et actuellement Paris,pour
faire leurs élections:Déjà eeux qui sont à l'hôtel,
s'assemblent pour s'éclàjfèr :suf lé mérite des vétérans, sur des revues de commissairesïles
guerres. Elle n'a pas pu ir.e fournir te montant
11 ne me reste plus qu'à satïsràire àuf décret de cette dépense, parce qu'elle n'a pas les états
du 8 de ce mois; qui mk/rdonne: de' rendre de revue de;17U.Ài!;reste, c'est le ministre due
compte, dans le plus hrefilélàij.de là totalité des la" guerre que cette dépensea regarde jusqu'ici.
^dépenses faites dans toute la République, pen- Ce ne sera qu'après l'organisation de l'bûtel; que
invalides
Ici
utilitaires.
dant l'année il'M, pour soldé et entretien des
observation préalable.est indispensable.
une
sou administration .déchargera ce ministre du
soin de i;ês piivénièiits', et les fera acquitter des
est
car la
(.a dépense géné,ale des invalides s'est compo- inalbenréux néanmoins qu'on ne puisse
_sée ju|qu'à présÈiit de! deiix parties bien diffé- encore oblenirlilusde luiiiières sur les sommes
rentes: savoir la dépensé de i'liote|, et celle des aûsquellésii'élèvent toutes ces pensions, (.'ralifl-
pensionij, grâtilicalious, Soldés et di'hii-spldësi cations,' soldes et cette connais-
accordées a des invalides- ou vctcraus, Imlrs de sance sera nécessaire, est à la nousvelle arlminis-

les
tràtioupïinr les faire acquitter, et à
Or, jopuis rendrr coiu|itè:ïi l'Àsseniblee de la tion pour fixer le inontant des fomls à verser
dans sacaisse/J'éci-jsan ministre de la.gui'n-e,
hioii (léjiarieiiientdopuis la liii du 18 niai, j'ai lip.ur, l'ëiiga.2i'T à oi;'(o:iint'r:à ses çiiinniissiiii'esde
«'lëiiieuts de ce- couiiite ses
adminis irafèurs acl'uels.'fei'j'i'iûàf coin posé Tétat
luil'oùrnjr tous les états qu'ils dohVnt lui eu-
ivoyerà cet.e^ardc
aux
çi-apnVsJ qui f:iit partit! decet ('iiyni.
pensions, (.'ràtiliçatipns,solder et
denfi-solijçs, la 'Tresoreriti hàtioiiâle restait
Je^UiiiS-çiî'supijIiaiit la Convention de presser
sa décision sur le ta eau dresse par le direc
loii-e du departement.Je ii'attendrHi l'éxpres-
payer dans les dépàtttmmts aux invalides et sion.de sa Volonté, pour le mettre àque exécution.

:'
A Paris, le 9 janvier tt!»3, an II de la République française. Signe
r
FREHINVIUE.
Je dois encore .faire remarquer à la Conven-
Telle est, à quelque chose prés, la dépense
tion nationale que quoique par, son décret du 8
l'année-1 iî'.C': le, résultai n'est pas rigourèuser de ce; mois, elle ait. statué: que le fonds: de
au reste ne 4(X>,000 livres mis à hià disposition, serait imputé
l'allèrei tpas sensib|émen" ces deux causes con- sur la'soniiherqUi sëra.décréti'e. pour l'entretien
sistent ',•
-i.'
1° En ce. que lés dépenses du quartier u oc-
del'liolel pendaiit l'aniiée 1.7'J3, la plus grande
pari ie de cette somme de -400,000 livres vanéan-
tobre n'on't pu être portées que par un calcul ap- moins être employée à couvrir, des -dépenses
proximi.tif, li-s, fournisseurs -n'ayantîpasremislà de, '1/\11, et cela par la force irrésistible; des
totalité de leurs mémoire* ,ï circonstances.j Les. i'oiiriiisseurs'; répèlent des-
acomptes sur ce qui leur est dû leur, demande

rement aii I" janvier


Mais toujours ilrésultedii
'•
'/ aujourd'hui
I7'?. calcul
est de toute justice. L!âd»iinistrateur.de l'hôtel.
vient d'arrêter, pour cesacomptés, un état de
distribution.montant M pre* de M7,0Ô0 livres qui
voïif être prises sur les 'Ul'),000 livres susdites.
C'esten quelque sorle: uii avertissement dans
somme [de deux remploi dès fonds mais est indispensable, et
que laloi Iti ruai il se rectifiera bien facilement, quand sera
:..
millions du
avait affectée pour elle. temps.'sur.les révisions .de la nouvelle adminis-
traiiou, de solder tout l'arriéré et de mettre ses
Du m'ornent oïl Ja npuvplle administration.qui
les. comptes de l'an- comptes à jour.
va se former, aura refiv
cienne, c'ést-à*.dire lorsque l'arriéré des de-
penses de M'I et de la très petite partie de v r;v; chapitre iv.:
dépensé des années ajilérieures.auraété deliattu
doute lias que la. Convention:- nationale rie se
délermlne alors,à décréter le fonds ç(ui séra.né- Ce corps si intéressant pour assurer la tran-
ccssaiïp pour couvrir tout cet afnéré; et ce quillilé intérieure et pour siirveTUer la malveil-
dé grandes
fonctions de confiance et en état de se monter,
menl ont it été décrétées depuis la loi du tG niai.
gnàts le gage entier-de la somme des billets
de s'habiller, de s'équip>r;avàithiis des lenteurs versésiiar
dans sa formation.L'appel. Iles Vicies en'- elles id.ins \\<i "circulatiuh.Letableauci-
damespour loruier uiuvcaïalerié aux armées; joint cphtient"rélat: (le siluaiiou des caisses de
sion lee divisions ont été ''ofi i'écliâimçideâ
l)ilh'ls deconli.iiiço.se feraii,
niséès: KnVain les çorpsndminislralifs^onlrois sans la moindre difticuliéi avec les secours des
'coupuresde ir» et 1(1 sousquej'y lais passer, si,
niais la'çheri!' (les chevaux
e»l
faitsort'service ny«crde.sîlmvàuvde louage.
que nient de tôiité lalirançe a
Je dois' luiro ieiii,ir((uci'iVI;i.C(Miveiitioii I moment
on. l'enneini

lets desa jnuuiçjiialiiijoùdesîiu (li^tfittvl.'i! l'i,


tances 'aux 1 ï :K,Met divisions
des hommesdu 11 jiiilli t,de. vaiiimieiirs de-
la Uasti

ell'roj la lojtlu Hnoveipbre,et qui â-riMidii-indis-


pensabie çélle.dii:: lil idécembré.Les alarmes
Vliepni s qtie la crainle et racçapàrènifnt ont fait
la monnaie niMaljiiluqila circulaiiuii, "dji ténue fatal pour rechange 'des bilh'ts,(|e
est ino iilée (le papiersde toujes. les espèces.
cendre 'éclielle des assîiîniitsjusqu'aux petites
"iiiiinicijialilns,
lesdo]iarlpurênis,i(;s

sure n'a

tremble
en
lourla
pièces d'argent, ainsi que la iiionnaiç de cuivre sdnysiiccès,excelle,de. |'écli:uii-re de la Maison,
et de lifllon. Dansles preinieis lemps,cette n.ie-
été'

Cliaciina voulu
Le-
reinarquoè

dcsastriHi.scsde la

le
que par ses
est devenu océan de hasards(Sar le,peuple
de ses
veni ant plus cher si» marcliaiidiseou
cliaiices
a Trésor public: Itècemincntj'ai dôu'iaiidêpourlui
salaires.
assurance.
vices, les prix ont monte"çl'iiifiïiouveinfiiitra-: prôtsà renaître. Je ne s.vis si je dois mept?r-
épuise le Trésorpulilic.
du la (.bnvenlion a
de

unprêt<tc1,ri(Ki,ii(lolivrés; la Conventionn'en

Par h loi
licaieiirs. Le plus sur "moyeudé prévenir leurs
de la II ipiiblique, lesbilMsdé cuniiimce
|r
seninl
jan-ceiit endroits à la t'ois, et de clore rapidement
remlioiirsés et cesserontïl'avciir; coursau
viér. \1 mesureétait gronde,mais l'é.vénenieiit l'opération " ïï\
toute, iuésur:dilatoir; aiirii'des ci-
fl!l>-flillCSleS.* :.J
des'caiîsespatfioiiijues,i.loiitlçs étatsdesiiuntion foncii'rcet inobiliérë nepréseiitanldansle cours

prouvé qu'elles avaiènt-bien réellement en assi-

" TABiÈAl'-
,.£tÀT de sUuâiioiï des câisses patriotiques. d

.saire |iaur ne pas îçndreillusoire le hii'irlait de*


dernières luis; d'a|>rC'S fest|iiel!j'Sil y a encore
des i fonds à. distribuer:;la lenteur il<V(|iicltjiics
aïliniùlstratiaitsne salirait être fatale aux ad-
uiiiiistrés.. Je vais plus;loiii, et je demaiidn pour
toils les départéuieuls-nii'e nouvelle distribution
ijreiidfe, il y a; ta;it dé bras qui ilfliiiandoiità

,le la llaute-I-oifé,. de flmlre et de l,i lianle-


iiiililiqiie'esitiine,etic'ési (liins les mallieursque
elle indivisibilitédoit: se faire remarquer,par
voler au secours des
parties qufsoulTrelit. •• ;• w,
L. Il est un objet particulier, à |a ville de, Paris,-
qui fixe depuis quelque lomps toute: mon att.cn->1'
lion. :,- '
Lorsque la loi du :l'l juin I71M a ordonné, qu'à
compter..du 1" juillet suivant, les_ai£]iers de
yliarili.' établis dans la capitale, dcTneureraieht
i
siippriniés, il a été dit par l'article de cette
loi », Seront .seulement, exceptés de la disposi-
tion. dVTjirticlÇ1? du* présent décret, quant à
présent, lesateliers de tilalure établis dans l'aris
liour les feinmes et: les enfants, eii vïrtu. de la
pli stri Mement .leurs devoirs: tenus de:rendre dn
:
-.loi (;1 juif! IT'.ifl; et les fonds qui leur seront
compte "lés sommes reçue.1* avant d'obtenir de fournis, lé serpiHàtjtre d'avance seulement,
nouveaux fonds., plusieurs, ji'ortt pas rcâipli ce
préalalle; et placé pour veiller à l'exécution, en-
pour cette omission.
la.cille.
renilré.par.la mûiiicipijité sur les revenus de
<'
lin conséquence de celte dispisilion,
à
:,.
il a été
payé par le Trésor, public: à des époques diffé-
renies, iinésQinirie de |Î.V),0p0 livrés.
l.ayinïïnicjiialitédol'arisaa dÙ informer la Con-


vpnfioii nation.ale de l'état de ces dépenses et
des travaux qiii, y. siim relatifs, eonforméraeiit à
piHir tm-iliter la redilitioi) d';s complps que les. Toiit j.e'qijisé.troiive à ina connaissance pour
ilOi'iiirti inouïs devaient vi^voyer a.li Ie'1- octobre.
sollicitude 'et l.i surveillaiiceque jédois à toutes:
•lcsdëpensesdé mon département, c'est nie je
tenant de la distribution dea sommes^u ils ont
vois déjà la consommation d'une somme consi- temps que d une main
dérabie,sans avoir. recuiiucun avis nraUcun eues, r versentet -dans le même
secours provisoire sein du dé-
renseignement sur l'emploi iitilt" et louable san= ils au
a-
doute qui doit™ "être iuitrt.:a.mmS!ralion qui: nueinent et.de bmisère, de l'autre ils cens
a précédé la niienne a pu.neiliBer cet objelou;. tent par des procès-verbaux la candeur réelle
''des pertes, et par;cons.'quenl ;;célle des .indcin-
• aujourd'hui de vous s(iùir.i:lirt'inM incertitudes. niiés delinitives qui seront réclamées de la Ile--
pnïjliqdcCes lirôcès-verbaux, législateurs, vous
sur la rentrée dtune siminié don) .la:prcv.qjr.iii<-e leur,envoi, et vous
)c.? ser-onl réniis à mesure ci
de justice que
d
principes

le
mode dçliwt ion. iii.rel'ur-.jlQ rwnM f^"?"k leur appliqitcrez les
vous prôrelseZv.au.jiomde la nation qui vous a
Convention nationale;qi.e je .conl uni: A, l*}"- uil
Kiilin dernier ta
doit -trouver place dans te compte ge-
ce qui auauirnie:diaque:
Iqis.crit^deUe,
filature,
de la municipalité. J'ai .cru qu'il était de mo.i. Mes décrété pour les personnes indigentes et
soulTert de I intem.-
devoir e donner
la Convlntion cimnaiisàiicç ce ces détails,
uatïoiiMo.-iilin dVc):iircr^a^,
à pour les Wiîimuïies qui: oiil

mr ce l'oniis; mais "plusieurs départeim-ntsont


'prendre .«
gesse fur la déteniiliiitiun ,qu elle a.uia
demandes
fait des lesquelles il est trouvé e
sur pourlesajipuyer.de
jirdcés-véruauxet de pièces justilicatives.

l-otidsile'sèC'lurî.
Il
coiiviéi f de" parcourir Les révenus dés liiVpifaux civils avant la lié-
yot.ii.lion consistaient eii biens-loiids, octrois et

riiillioi.i.s, ont éti: supirriniés au l^mar un.

:
12
iiiiant alix biens-loiits,;la vente en étant,
accorda
mai. iTssOnt'grevés.lerini|iùt,ce qui les réduit
'l'un ciniluTéine. --
"lî Xsse'mbléè.nationale conslituaute sentit, la

Une première loi ordoiina que les sonimes


due service qu'ils exigeraient pendant le tri-
méslre d'avril lî'.M .seraientperçues: par emar*
recon u l'emeni sur lés roles.iles, impositions de 1 1 JU;.
niais ce ïnoyén n'ayant, pas eu de succès, il rut

Il
rendu une Se on loi le fonds, 25 juillet, qui accorda
à tilre,de prit, sur les de la; .caisse de
ou voift éprouver lès elTots ,de la justu-e il'un rcxtraordinaïrè, une: soniine de 3 millions pour
tes secoursTpr.ovis6ires' que pourraient exiger
les besoins pressants et momentanés

Ces ne pouvaient (Hre demandés que


par lessecours
municipalités, d.i consentement du cnn-
seil général, é.t ils: né pouvaient être accordes

et
que sous les .conditions suivantes (le retabUr
Tes avances faites dans les six premiers mois
de 1792 sur le pruiluit de sous additionnels eut
garantie
droits de patente '2, de donner en

'
des

Vuïnt aux
ni-oduiide la vente,
elles pouvaient être
des biens Il,'
h' seizième revenant aux communes, dans
le-
et il
le
dont
secours
vbur des communesqui faut de seizième, les biens des hôpitaux.
•-PàVunéautreloiclu 12 septembremême année,
il a été.acçordé,siirla;inêiiiecaisse et aux moines
intre les départementsqiivml ute envahis, celle, conditions, une sonïme de 1,500,000 livres..
le.Trespr publie
Je; dois faire rémarqier queannuelles a titre
Se 4 Mosellé.à
de nouvellesqui du nationale
:4ns.douteele
récUinatiuns fera droit payait ci-dèvànt des sommes

.
ment le
de 8,'cours, à différents, hôpitaux, et,.que u-
'montant de ces secours s'élevait il S0b,2.'b
vrés 1,'nè loi dn S. avril 17'J| ordonna le paie-
commune de Thionvillc. ment dé cette ¡¡¡¡mille ,pendant cette même an-
s'occupent'
"• née, à la cliàigf,du remplacement par les de-
ïoÿs les corps administratifs mam-
:.l ^r:U'V, -":
lppoque de la Révolution,et des pertes qu'elle
léur a fait éprouver eji esdoivent également
plusieureïiôpitaûx jouissaient donner en garantie les, c»|iitaùx des rentes et
Ivfilïf). comme
les biens-fonds(le0iopilaux;euliii,leurdeiuailde
.hiëir.-imtiùïiaùx,ei de droitsde iia|agë;iliiiiage lie :Peut excédc't:les besoins de trois mois, et
et uutres de cette nature, qui su sont trouver elles ne peuvent t>n:obtenirde nouveaux, qu'en
supprimés, ilfut fenduuiieloi le 10avril". 1791, justifianl l'emploi des fonds précédemment'
portantque. les; renies Iconliiïuéraieiît;d'être
'pavées pendant ladite année; et à l'égard des Et.coinniè:les fonds faits parles lois des
en gï'iïitis, lie sur les états ?5 juillets; |2; septeuibre 17SIIet 22 janvier
(iiitiéï et aumônes 1792
par le ministre de iréjaienl pas est 'dit,
mil iunale, elle décréterai! àiticlejil, que la somme'«le 8;>r,,380 -livres res-
tant de ces fonds, sera distribuée île lu même
nianièféct aiix'niêuies conditions queles:i niil-
.provisoirementet a litre la moitié de Ijons Ci-dessus^
.ces Vpi'iéinent.én:
a étéfir-
etijue lès
-(:cite dégagée des obligaliohi: prescrites
par celle du ïûjiiijlei, a<>u un effet salutaire;
elle a inis-leiiiiiiistreenélàld'assurer le service
de plusieurs grands-.hôpitaux;tels que ceux 'de
elle .a prononcé sur .plusieurs, par doux lois
dis7 niai 1 7'I :H1" ocinbfe:l792 niaisen
rcrtéeneore quelu.Ues-uiSsur lesquels. elle n'a çôufs'j millions: :çé .secours avant servi aux
(teu.vauiiéestî'Jl. et 17a2,c'est doiic 1,500,000 li-
,fellesi sontles IpishieiiTaisantesqui oiitsôii- vr.'g pour chacune,
LAi-semliliieléiîisiatjves'cstégalenieniocçiipéé jene parte pas livrés de secours
portes par la loi dûà.fivril.ni desiudemnilés ré-

aux'hrinitaïix, dans laiiièine .prop<jrtionet sui-


joq partie
sultant de la loi dulOdu.iiiémemois, puisqueles
Par il le loi du ïïjiiuv.èrJï'Ji',il a éle niis soiniiies donnéesen vertu de ces lois, ne sont
la disp pâitiondu ministre lie' Tinlérjeiir une que lé .reniplaéenient(le cellesdont les hôpitaux
et de leurs

Il
vant les.<lis|iositioris, Je

lui
des.lois des 25 juillet et lie joiiulràiici que l'état des sommes accor.
dées en exéçution des lois des 25juillet, 12 sen-
teinbre1791.,22jaitvie>et: 12août1 792;
.11 paraîtra étonnant([u'avec desijiovensaussi
bornés,.pn.sbil parveûiià: soutenir'ifs'iHablissc-
livres, jointes à ce qui pouvait nienlsqui
('.es 1,500,1)00 faisait perdre,soit en

Mai?,d'un côté, le
et,
rester es fonds,précédeinuienîaccûrilés, oiït •octrois, siiil.eh auinônes.iauinoins l,ii00,000 li-
prin'iiré des'secoiirs auxliopilaiix, lorsque le, vres mais, d'un.côlg on n'a pourvu qu'aux
'cuiuiiiîiu'sen oiit réclamé se sont
très grand einbarras,:iautà cao des délies
lî'.ii' ei. de l'autre, dillerèntes inunicipalités qu ils ont
lut ces mêmes ressources.-
se refusant aux.ens.igemeiilsexiftés,' il: ne Il serait à désirer que l'organisation de ces

une positionsi
siir eu objet,t
laveur < e ces lois. Plusieurs se trouvéreiil dans

et il la Iranquillité publique,
cet
tenait(gaiementà l'Iiuuiaiiilé
sollicitude
caire, qiii exposele service et quidécourage les
la Conventioniialip.nale "sentira"- la ce
moment
nécessitéde

il
(k'terminerde nouveaux*iroyens provisoires nour
..de l'Assembléenationale;:
le 12 aoi'ït suivant que la-
ilfaire: pointaientèlre (icii considérables cepen-
lui fut feiidilo; elle, ài'c.ifde1:!millionspour dant il eslinin vérité, c'est 'que le passage au
les secours(irovisoiresq;ie |ioitrrnul.cxÎ!ior les nouvel ordre éximra inujours des secours, et
cest que j'ai, cru devoir évaluer les
tonds de secours pour Les hôpitaux- de 7 à
lis ji'iliciléront se praiMiivivin!le conseutenienl iyiOO.OOO de livres pour:c-'ltc!innée, dans;l'état
du des dé|ieiisesde mondéiiatlement,quejé vieiisde.
domim lit un état des. rove.nûsdes bopilatix à remettre au comitédès finances.
ETAT

et
des sommes qui ont été distribuées sur lesles
12 septembre 1791; 22 janvier et 12 aoid
des 25 juillet et
momentanés des hôpitaux.
de fonds de secours accordés par les lois
Désunis pressants

canjsalion des depuis de: mendicité, ces établis-

I sements qui sont au nombre de trente-quatre


jusqu'à on coutume
à y recevoir leâmendiaiilB vasalionds, les per-
semblée législative n'ayant pu s.ôecnper de 1 orr sonnes sans ressourcéspour subsister,, attaquics
y> '
filles et
:'
Depuisles
de iiiîilàtliosvénérien ries *ptrrie folie, et enlinlcs, ré^alité, de vpùloir conserverentre les villes et
de mauvaisevie. tes campagnes, cette différence de travaux qui
tribunaux (le police met toute t'industrie, tes arts, lés lumières d'un
.correctipiinelle,ces'n'aisans.servent; enépredatis côté, et réduit'l'autre:aux simples travaux de
pliisièùr.s <lè|ïa,rteniénts,î ï ;en|ïfhiér lèsiion-
'daintïésparcestribunaux.' la Il est contraire à la nature du commerce
Les dépenses sont payéeschaque, inoisf des d'onposèr, inéméjindirectement, des obstaclesà
cetqu'il établisseses ateliers partout Ouil trouve
loi du 8 avril 1791adestiné cet objet :ûnç;; prolit aie faire.
snmiiie.deJ,ïOI ,97ti livirà,;<it lesMu/êmes; fonds? L-(ê'ji)alétl#7leâ.3iia'pijlitcturès est l'emploi
ont éléiacçordés pour I7i)i, çpnforitiëiijieiit, à la des matières prèiniére?;;elles ne s'y empiètent
loidu r' ihai de la même-année. Les dépenses. pas sans déchet. Employerces matières sur les
do \1iti ne se soiit élevéesqu'à1;315,500
il resti'len conséquence
'•. troispremiers decetteânjiee. V
mois '' '' celle-
livres
à consoiniiier'27t>,4701ï-
• vres. tiès fondspeuventsuffire;.aux besoins des
épargné (les,frais de transport; c'eët une

Boit
de.Ja iiïaih-d'féuvrequi, à rai-
(te la seuledifférénée des mœurset des be-
11existe, snnsdoute,dans:l'administrationdes. soins de ta vie journalière, sera toujours moins
depuisile mendicité,deVabïisqu'il est -'instant coiiùiiisèdans les campagnes.
L'économie'est ta hase de la prospérité, des
de réprimer l'attentepresquecphtinucll.e' d'une
nouvelle organisati'pnji à pas .pernris de fiii'e puisqu'elle régie le prix des mar-
et il est réservé chandises, et décidédii.sfirt'de la concurrence

1
la Convention,nationale de comprendredans :avec les fabi'iques-vtrangjres.
Je crois dortçqu'il il fautconsulterles localités

,'il n'est pi'nni* de hasarder quelques fé-, des


pour déterminer tel ou-tel genre de travail, et
quêtes campagnessont très propres pourla pré-
matières, J'auraisbeaucoupd'exem-
plcsi citer en faveiirideiiloq opinion. Les vit-
iï's îrûpltaiixet autres éttlilisseiiiBnù de cliarité ages pu les iîfilalurés'de laine, de coton, où
doiit jel viens de présenter, la dé leur ëmplpien draps, en toile, où là fabrique
pensejirpvisoirètje dirai qiie: l'hotutiio a'ilroit à des rubans, etc., se sont introduits, sont aussi

liiVeset elle
si! 'subs fiancedanstoutes les périodesde sa vie; devenus les plus riches, les plus: peupléset par
.s'il .nelatrouve pas dans ses facultés particii-, conséquent les cmj'réesfie la Républiqueon il
luii est'dué/ijarji'tal, y a ie le plusdeprospérité;llialiilant y est manu-
facturier et cnltivateurtour à tour, Le ciel est-il
bonneslois, niet au preniiér.-rans' les devoirs paisible, ta sais'on.favorable? il laboure,il sème,
([d'ellea à remplir envefi lestniàladçsj les:in- Il récolteseSïcha.inpsjLa' pluie; les frimas, les
les Vieillards,les cjifanls abandonnés,
-'firmes, et longuessoiréesde l'hiver le font-ilsrentrer sousle
chaume V; ily Miete coton, la laine, il tisse
la.toile, etse livre i d'autres travauxycasaniers
de

ciles
Ainsila sollicitude de ta Conventionnationale également utiles,• à la, République, à son bien-
se divi e natufelleinent eii quatre classes; le, être et à celui de sa famille. L'oisiveté, cette
valides sans ressources, les malades, les. vieil- source des-vicés, celléàir destructeur des Etats,-
cst repoussée loin de sns foyers; le. contente-
ment, l'aisance et lit paix lui- font couler d'heu-
lards ilans ses .vues, ài'éSque.qiié l'habitant reux jours; etccAiië fut jamais dans une cité
@il, suite de la faveur qu'il accordait au agricole en même temps, que
luxe ses regardsse sont rarementéteii(}us suï' la liideiisediscorde osa se montrer (1!.
Je pense doue que lèigouvernèrnéntdoit intro-
,,luire dans,les, connaissaissances
Validt-'s pauvres. que

rite pour cette a


cliisse: ctive *etleilêlrui-,
rait l'é icriïie et appellerait;avec l'oisiveté, les
W'rtvàla. (ilûs^'rainle|iros|iérité.Jjvneparferaiquedo
mauxqui en sont la suite- (ieslràvaiisparaissent il y a u.iiaraiitoansau plus,ses paroissiensà carder,
à plusieurs ne devoir pas être de la mêmeira- 1 iilvr, a même l aine qu'ilsven-
-u.ip.-ir'tV.ant
aussitôt
aprèsenayoirdflpouillé
leurs
tnre polir les villeset pour les campagnes, tenant
lit
ijùc
mail.lcseinde la lcrn%olTrçnt
sur
toujours pliis:liJVtive ceshauteurs ferr
ji touslesbras,pendant
perfet onnée, et oules arts de goût doininéiil; l'Iiivi'r,t''s ôrtui'àtiQfis.les pti'r,utiles pourla préparation
mais il n'en est
**I"
(le liiôniëdes autèeg.
principes de
jiom Je.ee^isteiirret le:jour ils jettentdes neurs
:l).l.(s secourssolioniaiiiiJà uncertainnombril soit toiii.beaii,
iln" t^.iirsi!>'5 estle plussolennel de l'année.Pas-
Ijtiilc^i c reine'es <1o
«iini|.?!L
m ciit on1? ir
leur
cti.irïié,
.tcTopifail
«listrihuait
aussiquel(]lleslevers
campagnes! voulez?vous voushonorerà vos

i<:nt
dèpanili ilu. plus,il nimiisîle sollicitude seerfisàl'.îjîriculturé ijonliez,eh un mot, avecdes
ou d'iiu- ..cf'nacils d'unionet depaix,féxcmplcdu travail,et to»
paientMue dépense siir les. fondslibresquiroâtalcut
site. Lecommerce

..
elle goût des mantifàctures de première néces- Ce système tend d'ailleurs à conserver sur la
et l'agriculture;se prêtent un niasse des indigents,

:'*
mutuel secours, et nulle,part les champs ne sont dans la main d'individus
mieux cultivés que dans les lieux vivifies [.àr
l'industrie, v ,r
le citadin, s!instruise et s'exerce dans uije pro-
une influence dangereuse
quelconques. Pour être
en être chàrgé par une fonction spéciale,incom-
municable, réspbnsableet publique à tous les

moyenle plus sur d'extirper la iiiendjcitéet d'ins- Lyon reçoit des


p. irer l'amourdutravail. V'"'••-' il
de
fession;faut que l'éducationpubliquele pousse/ On ferait une objection vaine et fausse si on
ce goût, lui en fasse même un devoir c'est le voulait ppjjpser rëloigiiemeutj car l'hôpital de
vingt lieues, celui
Etampesen reçoit de Paris/été., etc.
D'aprèscette opinion, je trouve que les fonds 'Vainement
de secours décrétés par la Convention, auront bâtiments et.encore
dhjecterait-onla dépensedes
des personnesattachées à ces mai-
une destination intéressante dans la campagne, sonsde secours. La inise-hôrs.du.preinicr éta-
quand 1s seront .employésà y propagerJe goût, blissenientest tout ce (lui peuteffrayer et rem,
les connaissanceset les travaux dés r manufac- _|iloi.des maisons .cifdevantecclésiastiques;offre,
tures de pri'miêre: nécessité. 7 dans tous les points
Il parait aussi extrêmemeniconvenablede faire ,tbràblesressources de Hépuhlique, d'innoin-
à cet: égard1..
servir une partielle ces fonds aii' redressement Je soutiens qu'une médecine ou un bouillon
et aux réparations des rcuïos diiseconil ordre et coulera toujours plus apporter au malade chez
lut, qu'à le lui donner diuis un hôpital; et il est
donnétant defacilité pour le transport -des eu- xlomiciliaire où manuelle,les malades seraient*
..grais, des denrées, elle Ouvre des débouchés si maloù; point secourus,sans qu'oneût de moyens
âvanlageux:au;.commercê et au débit des pro- délé 'vérifier. ~J " .',=
ducliohp, que j'y attache la prospérité des halii- Ce ''.
que les soins, qui
tants, .et; que je metsle soin ;ét là surveillance
air,
de ces travaux au premier rang des devoirs des chez lui; le défaut de régime, des aliments1 niai

','' , •
choisis, lui rendront »'.
Mais I convient moinsici d'indiquer l'emploi ..breuvagetrop ou trop
mille fois plu.s funesteque s'il n'eûteu
de ces f nulsque la nëeessité-decés mêmesfonds: il combattre que crises de la maladie*et qu'il
pour assurer, parle travail; la subsistancedé la se füt abàiiduunèles: aux seules ressourcesde la na.
partie laborieuse et indiœnle. ture., -
.L'extî;iclioiidelainenrlicitedoitrésiilter,côiiinie Ondira peut-être contre les hôpitaux par ar-
**rondisseménl,.qu'ils:tendenlà éloigner un père
de famille de ses .énlau:s;-inais quand vous y
siilislitueriêzdes speoùi-srinàiiuelsî certainement
1
aucun inôtif pour tnendier; la paresséfour- ces
.'
secours n'empêcheront pas les habitants des


campagnes:d'aflliier danï les hôpitaux des villes,
nit enciro qnelques mendiânts, alèrs ilsiloiveiit à moins' qu'un règlement inhumain ne leur en
être redardé? commedes ennemis dangereux de Termeles portes.
la société, et punis conirâe tels; L'établissementdes ^maisonsqu'on peut nom-
Aprèsavoir pourvu, par le travail, à la subsis-
tance de l'homme en san:e, mais pauvre et sans

ressourcés, il convient de le soulager dans les du gouvernement:;11 nfr doit se reposer de ce
maladies.. «,' ••• soin ni sur rhumanité,'ii sur les vertus privées
des citoyens; mais il faut qu'il en fasse l'objet
de ses premiers devoirs, et le lien le plus sacré
Je ne partage point l'opinion de ceux qui ne 'de la
veulent des hôpitauxquedans les grandesvilles'; Deshôpitàuxilans les campagnes sont peut-

.• ,
Je su s si lieu d'avis des secours manuels, que
être le premierdes inoyenspour extirper la uien-
par arn ndissemenl et au milieu d'une population dicité;.car presquetous -es mendiautsdesvilles
qui .pourrait donner journellement cinquante srinl.des ujaladesdecanipagne,venus aux hôpi-
malade, aux
je les r gardecomme le plus dangereuxdes sys- quc'de le faire,;
tèmes;et il ne.doit Cire idopté,* iiièinè par rai-
frais d'un bienfaiteur, et qui rt'onl pas
l >
La -Républiqueayantassuré du travail aux va-
f
son d'économie.quedansFini possibilité ahsoliie lides, et pourvu à leurs besoins en cas de niala-.
de faire autrement.,11 peut avoir lieu par bien- lie, elle.doit ensuite s'occuper l'existence de
faisane et souscription privée; mais le gpuyer- I la vieillessé.
nemm ne doit pas s'en mêler: il serait trompé,
et ne secourrait pas ou secourrait mal. Cette me-/
.1.
thode s bstitue la confiance à la responsabilité,
des vertus précaires àundevoir fixe; rarbitraire, Lesvieillards et les iniirmes'peuventêtre ran-
le secret et des faveurs non vérifiables, à pu- gés dans la même,classe, et les
bic ité t'un établissemenlouvert à toutlé monde; sements peuvent convenir aux uns et atl.x
mêmesétablis.
et oui!dépense se compte en faisant le tourdes tees; mais les- vieillards ne doivent pas être au-
salles, arce que tout le monde sait a combien réunis avecles inaladesde service n

Vous aimerez peut-être aussi