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PPO 

: La Grande Terreur en URSS (1937-1938)

Parcours 1

1. Selon le PCU, Parti communiste d’URSS, il faut organiser ces procès car les hommes
politiques comme Boukharine et Trotski s’opposent au régime communiste et représentent
donc une menace pour le pays car ils complotent avec les pays étrangers afin de démanteler
l’URSS et l’armée rouge et ainsi rétablir une société de classe capitaliste.

2. Staline ce sert de ces procès pour supprimer entièrement jusqu’à l’existence même de ses
opposants qui selon lui ne s’opposent pas seulement à lui mais à tous les progrès socialistes
mis en place par le Parti communiste : collectivisation des terres et industrialisation. D’après
lui, ils souhaitent donc rétablir le capitalisme même si en réalité certains opposants font
parti du PCU et sont pour le communisme et critique juste les manières d’agir de Staline.

3. Durant la Grande Terreur, des dirigeants du PCU, des révolutionnaires comme Trotski, des
paysans résistants ou de simples citoyens, supposés s’opposer à Staline, sont arrêtés parfois
sans preuves et condamnés. Ils sont interrogés, torturés et leur famille sont menacés alors
qu’ils n’ont même pas encore été jugés et sont enfermés depuis des mois en prison. On
force les suspects à signer des faux aveux. Suite à leurs procès et leur condamnation,
certains seront exécutés. Les dirigeants souhaitent effacer leur existence de la mémoire
publique en détruisant tous documents attestant leur existence. D’autres seront envoyés
dans des camps de travail forcées en Sibérie géré par le Goulag. La vie dans les camps
restent très difficiles et les condamnés doivent participer à des projets de construction de
routes, de lignes ferroviaires, de grands canaux et de villes ou doivent travailler dans des
mines tout en affrontant le froid.

Bilan :
Staline souhaite soumettre toute l’URSS à son autorité. C’est pourquoi dès 1936, il multiplie les
arrestations de toutes personnes supposées ou véritablement opposées à lui et à son régime. De
1936 à 1938, il lance les procès de Moscou pour arrêter souvent sans preuve, tous ses opposants :
révolutionnaires Troksistes, communistes n’adhérant pas à ces réformes ou encore les résistances
paysannes. Torturé, emprisonné et déportés dans des camps de concentration, de nombreux
moyens sont mis en place pour écarter et effacer jusqu’au souvenir de ceux qu’il élimine. Les
deportés participent au développement du pays en construisant des routes et lignes ferroviaires ou
en travaillant dans les mines. Ils survivent dans des conditions de vie difficile entre le froid, la faim et
la torture. C’est en soumettant la population à la peur de se faire arrêter et condamnés et donc de
subir le même sort que ces personnes que Staline contrôle son peuple par la violence.

Parcours 2 :

Suite à la révolution d’Octobre 1917 menée par Lénine, l‘empire russe devient l’URSS, un
État communiste qui se fonde donc sur la suppression de la propriété privée au profit de la propriété
collective et le renversement de la bourgeoisie par le prolétariat. Dirigé par Staline, il entame en
1936, une série de procès contre ses opposants et des journaux comme La Pravda sont chargés de
les relatés. Ce document est une lettre de Staline, écrite le 6 septembre 1936 dans laquelle il
condamne la manière dont les procès ont été relatés par la Pravda.
Dans quelle mesure les procès de Moscou sont ils une manifestation du régime totalitaire
mis en place par Staline ?
Nous verrons dans un premier temps les raisons qui ont poussé Staline à écrire cette lettre
puis nous expliquerons le contexte de ces procès et leurs objectifs véritables.

Dans un premier temps, Staline critique la manière dont les procès ont été rapportés par La
Pravda. De 1936 à 1938, Staline entame de nombreux procès contre ces opposants. Ceux ci sont par
exemple des révolutionnaires comme les « zinovienistes » et les « trotskistes » (l. 1-2». Ceux sont les
procès de Moscou. Staline n’est néanmoins pas satisfait par la manière dont ils sont relatés par la
presse, ici le journal La Pravda. En effet, il condamne le fait qu’ils expliquent les procès sous une
vision manichéenne, c’est à dire une opposition sans nuance entre le bien et le mal : « il y a des
méchants qui veulent prendre le pouvoir et des gentils au pouvoir » ( l. 6-7). Selon lui, cette
conception de la situation n’est qu’un «fatras puéril» (l. 8). Il affirme en effet que « la lutte contre
Staline […] est une lutte contre les Soviets » (l. 8-10) et qu’il est « l’incarnation des efforts des
ouvriers, des paysans et de l’intelligentsia laborieuse pour l’anéantissement du capitalisme et du
triomphe du socialisme»( l. 17-19 ). Ainsi, ceux qui sont au pouvoir et qui mettent en place le
communisme, ne sont pas juste des « gentils » mais ils représentent aussi toute la population
soviétique et la volonté du prolétariat de supprimer la société de classe et le capitalisme, système
économique caractérisé par l’accumulation des richesses et la propriété privée des moyens de
production. Selon lui, les opposants luttant contre Staline, luttent en vérité contre tous le peuple et
donc contre le communisme et la fin de la société de classe. Voilà pourquoi Staline condamne la
vision manichéenne de La Pravda.

Ainsi, dans sa lettre, il semblerait que Staline condamne La Pravda parce qu’elle décrit les
opposants comme ceux qui s’opposent aux dirigeants alors qu’ils s’opposent selon lui à tout le
régime communiste et souhaite rétablir le capitalisme.

Cependant, Staline n’évoque pas les véritables raisons pour lesquelles il condamne cette
lettre. En effet, ces procès prennent place durant la Grande Terreur de 1937 à 1938. Durant cette
période de répression massive, Staline n’arrête pas seulement les révolutionnaires, mais également
des membres de son parti, le PCU, qui sont supposés ou ont réellement critiqué ses réformes : « la
collectivisation » des terres et « l’industrialisation » (l. 15-16). Nombreux sont ceux qui s’opposent à
ces réformes, l’industrialisation par exemple cause une famine sévère dans le pays et les koulaks qui
sont les paysans propriétaires s’opposent à la collectivisation de leurs terres. Néanmoins, Staline
refuse toute critique et met en place un régime totalitaire, c’est à dire un régime qui contrôle tout
les aspects de la société : politique, économique et sociale. Pour cela, il doit soumettre la population
à penser d’une certaine manière et se sert de la propagande. Ainsi, alors qu’il semble que Staline
condamne cette lettre parce qu’il agit pour sa population en condamnant les ennemis du peuple, il
cherche simplement un moyen de les contrôler : « voici dans quel esprit et dans quelle direction il
aurait fallut mener la propagande dans la presse» (l. 23-24). Les articles de la Pravda aurait donc dû
servir à Staline pour la propagande de ses idées et rallier la population. Certains opposants sont donc
pour le communisme, mais parce qu’il se sont opposés à Staline ou à ces réformes et non pas au «
triomphe du socialisme » comme Staline essaie de le faire croire, ils sont arrêtés et condamnés
parfois pour des justifications insensées. Il se sert donc des procès pour supprimer ses concurrents
et affirmer son autorité sur l’URSS. De ce fait, les procès sont également une manière pour Staline de
menacer toute personne souhaitant s’opposer à lui et d’effrayer sa population.

Pour conclure, Staline met en place un régime totalitaire en URSS. Il utilise la violence et la
Grande Terreur pour éliminer ses opposants et menacer ceux qui veulent lutter contre lui. Dans
cette lettre, il laisse croire qu’il est du côté du peuple et qu’il admire ses efforts alors qu’en réalité il
essaie de le contrôler par la propagande dans la presse et l’effrayer par le traitement qu’il réserve à
ses ennemis.

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