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peuvent prendre plusieurs formes les principales étant : la création des sociétés ou d'établissement, les
acquisitions et fusion, le réinvestissement dans les liliales étrangères, les bénéfices que celles-ci réalisent
(bénéfice réinvesti).
a. Différentes catégories d' 1 DE.
On distingue trois grandes catégories d'IDE :
■ Les investissements en capital social : ce poste recouvre les prises de participation de plus de 10%,
dans les sociétés. Il comprend également les souscriptions aux augmentations de capital et les
dotations de succursales. It inclut également les investissements immobiliers
■ Les bénéfices réinvestis : il s'agit de la partie non distribuable des mises en réserve des résultats
opérationnels courant des filiales et des autres participations à l'étranger. Cette partie est prise en
compte à la hauteur de la quote-part du capital social détenu par l'investisseur ;
■ Les « autres opérations » ou « prêt entre affilies » : il s'agit des prêts entre les investisseurs directs et
les entreprises dans lesquelles ils ont investi et des prêts entre des entreprises appartenant à un
même groupe située dans des pays différents même lorsqu'elles n’ont pas de lien en capital social.
2) Définition de In croissante économique
La croissance économique désigne la variation positive d e la production des biens et services dans une
économie sur une période donnée, généralement une période longue. L'indicateur le plus utilisé pour la
mesurer est le produit intérieur brut (PI B) auquel on associe de plus en plus les indicateurs nouveaux tels
que le revenu national, l'indice de développement humain. Il est mesuré « en volume » ou « à prix constant
» pour corriger les effets d'inflation. Le taux de croissance est le taux de variation du [IB. On utilise souvent
la croissance du PIB par habitant comme indicateur de [amélioration de la richesse individuelle qui est
assimilé au niveau de vie (croissance inclusive).
La croissance économique est un processus fondamental des économies contemporaines reposant sur le
développement des facteurs, de productions liées notamment à la révolution industrielle, à l'accès à la
nouvelle ressource minérale et énergétique ainsi qu'aux progrès techniques. Elle transforme la vie des
populations dans la mesure où elle crée davantage des biens et des services. A long terme la croissance
économique a un impact important sur la démographie, et le niveau de vie des sociétés qui en sont le cadre.
De même l'enrichissement qui résulte la croissance économique peut permettre de faire
reculer la pauvreté de cette même société
B- l'évolution des IDE et la croissance économique 1) Présentation
générale des flux d'IDE au Cameroun
Au Cameroun, si les unités de production ont toujours constitué la principale modalité d'implantation
comme partout dans les pays en développement, les acquisitions ont augmenté ces dernières décennies
en raison des privatisations des entreprises publiques et parapubliques et des dérégulations de certains
secteurs d’activités. ^
Depuis 1994, le Cameroun commit une croissance économique annuelle autour de 4% qui est largement
soutenu par [investissement direct étranger. L'appel aux capitaux étrangers est fortement sollicité dans
le cadre du programme de privatisation initié en 1994. En plus de cette action, les autorités camerounaises
multiplient des partenariats avec des promoteurs d'investissement privé étranger tout en optimisant le
marketing des institutions nationales. Pays en voie de développement, le Cameroun est largement
dépendant des capitaux étrangers car peu apte à trouver localement les financements nécessaires à sa
croissance retrouvée il y a quelques années. Le Cameroun mène de plus en plus une politique de
développement ouverte vis-à-vis des investissements directs étrangers.
2) L'évolution des flux d'investissements directs étrangers au Cameroun de 1970 à 2006 Du moment où la
polarisation sectorielle des [DE reflète assez largement le niveau de Développement des pays en voie de
développement, de manière générale, les réformes structurelles engagées au cours des dernières années
ont accentué la concentration de ces IDE au profit de quelques activités. Ces activités concernent
principalement les industries énergétiques et exportatrices avec pour corollaire des impacts [imites s u r
les industries locales. Si, au Cameroun, l'appel aux capitaux étrangers est fortement sollicité dans le cadre
du programme de privatisation initié en 1994 et que les principaux secteurs de l'activité économique ont été
réhabilités, il y a lieu de se poser la question de savoir si les flux d'IDE ont connu une évolution particulière
au cours de cette période. Menons une analyse critique de l'évolution de l'IDE pour la période de 1970 à
2006 au Cameroun Bien que les données sectorielles soient rares, on estime qu'au Cameroun environ 70 %
des IDE sont liés à l'exploitation des ressources naturelles en particulier pétrolière. La France demeure le
principal investisseur étranger dans le pays. Le poids de la France étant estimé à près de 40% du stock total
des IDE dans les pays Africains de ta zone franc, soit 3,49 Milliards de dollars en début 2002. A travers le
graphique suivant nous mettons ainsi une analyse dynamique de l’évolution des flux nets d'IDE entrant au
Cameroun pour la Période 1970 à 2006. C'est, ainsi que nous considérons deux sous périodes: la sous période
1970 à 1990 et celte de 1991 à 2006 Figurai Evolution des flux d'entrée d'IDE, au Cameroun de 1930 à 2006.
- La sous période 1970 - 1994.
Bien que les- conditions d'investissement soient relativement favorables au Cameroun, les IDE y restent
modestes. D'après le graphique ci-dessus, les flux d'IDE entrant au Cameroun ont connu une évolution
régulière dans les années 1970 et ccci jusqu'à la moitié, des années 80 avec une montée spectaculaire pour
les annéesl980, 1981. 1982 et 1985 où l'on enregistre respectivement 129,8 ; 135,4 ; 111,4 et 516,2 millions
de dollars US. La situation commence à se dégrader vers la moitié des années 1980 et se poursuit jusqu'à la
moitié des années 1990 où le Cameroun enregistre des désinvestissements massifs de l'ordre de 87, 113 e
15 millions de dollars US respectivement en 1989, 1990 et 1991. - La sous période 1995-2006 les flux d'IDE
entrant au Cameroun atteignent 377 millions de dollars US en 2001 et baissent à 220 millions de dollars US
en 2006 tout en connaissant une hausse spectaculaire en 2002, soit 602 millions de dollars US. Entre 1996
et 2000, les flux oscillent entre 30 et 50 millions de dollars US, Globalement, ces évolutions correspondent
à la mise en œuvre du processus de privatisation qui a donné lieu à des investissements lourds de la part des
sociétés étrangères et aux effets de la croissance retrouvée depuis 1994. Les flux des années 2001 et 2002
Quant aux revenus privés camerounais, les firmes multinationales emploient pour la plupart des cas la
main d'œuvre locale à qui elle verse un salaire. Nous pouvons illustrer cela avec la baisse du taux de
chômage proposé dans les rapports d'ECAM qui indique qu'en 2001 le taux de chômage au Cameroun était
de 7,5% contre 8,1% en 1996. Le constat permet de dire qu'entre 1996 et 2001, la tendance est à la baisse
alors que les flux d'IDE connaissent également une hausse à cette période.
Toutefois, il faut reconnaître que les IDE n'apportent pas que des avantages aux pays d'accueil, mais aussi,
engendrent des inconvénients.
B. Les mesures d'accompagnement au regard de certaines limites liées aux Flux d’entrée des IDE.
Les inconvenants concernent aussi bien la fiscalité que la structure de l'économie. Nous
examinerons dans 1m premier temps les inconvénients des flux d'IDE sur les budgets de l’Etat
et dans un deuxième temps, ses conséquences néfastes sur la structure de l'économie
Camerounaise.
1. Les inconvénients des flux d'entrée des IDE sur I économie Camerounaise
a) Les conséquences budgétaires lourdes
Les conséquences des politiques d'ouverture sont lourdes en termes de baisse des recettes douanières,
incitant l'Etat à mettre en place des politiques de contrôle budgétaire. En cas réduction de dépenses
publiques, les dépenses d'investissement
risquent d'être sacrifiées aux dépens de la constitution d'une offre compétitive et du développement des
exportations, Les prélèvements nécessaires par la hausse de la TVA notamment, pour compenser le manque
à gagner risque d'être trop importants. En plus, l'effet positif que te Cameroun attend de la fiscalité est
contrecarré par une série de facteurs négatifs allant des exonérations exorbitantes à la fraude fiscale
généralisée. Les rapatriements des bénéfices par les promoteurs d'IDE constituent également un manque à
gagner sur le budget de l'Etat.
Elles concernent les aspects concurrentiels et l'acquisition de la technologie. En effet, il est reconnu que,
la création d'une capacité d'initiative de potentiels inventifs et réactifs de la part des industriels locaux est
un facteur d'attractivité plus puissant que ne le sont les aides fiscales et territoriales caractéristique des
zones franches (Huffel, 2001). Mais aussi, il faut reconnaître que les risquas de l'impact d'une ouverture
croissante de l'économie camerounaise sur le tissu industriel préexistant ne sont pas négligeables. En effet,
bien que les IDE soient profitables du fait qu'ils permettent de réduire les coûts et d'augmenter les profits,
la concurrence accrue devient fatale pour bon nombre de firmes locales qui sont pour la plupart contrainte
de fermer.
Sur le plan technologique, il est apparu suite aux recherches d’Huffel que, l'intensité des transferts de
technologie est directement .corrélée avec le dynamisme des systèmes d'innovation propres à chaque pays
récepteur d'IDE. Du moment où les pays en développement en général et le Cameroun en. particulier n'ont
pour la plupart qu'un faible niveau de développement d'infrastructures, de recherche et développement,
ceux-ci ne peuvent que de façon négligeable bénéficier de l'apport technologique.
De ce qui précède, nous faisons donc le constat que bien que les IDE ont un apport bénéfique sur la
croissance économique elles présentent aussi quelques insuffisances au niveau de la structure de l'économie
Camerounaise. De ce faite, il convient donc de présenter par la suite quelques, recommandations de
politiques économiques pour une meilleure attractivité et application des IDE au Cameroun
Les effets bénéfiques attendus des IDE sur t'économie dépendent largement des stratégies d[e..;
développement adoptées par les autorités du pays. Selon la théorie de l'adaptation institutionnelle, la
qualité des infrastructures, une main d'œuvre qualifiée, le niveau de financement de l'économie, l'ouverture
au commerce extérieure et la taille du marché sont en fait quelques un des facteurs qui favorisent l’IDE.
En plus les institutions internationales comme la banque mondiale et le fonds monétaire internationale
peuvent jouer également un rôle important pour la promotion de bonnes institutions et une stabilité macro-
économique dans [es pays africains.
CONCLUSION
Les investissements directs étrangers au Cameroun existent depuis l'avènement de la colonisation. Elles
n'ont pas été les bienvenues dès leur début à cause des préjugés que les résidents se faisaient i ce sujet.
Mais progressivement ils se sont avérés nécessaires pour la croissance économique du Cameroun. C'est ainsi
que l'Etat du Cameroun dari| sa stratégie pour son développement a pris des mesures d’attractivité des IDE:
La reprise des activités économiques dans les années 2000 avec le programme de privatisation, de
recherches actives et l’installation des filiales des multinationales ont permis au Cameroun de réaliser une
croissance économique allant d'années en années. Dans cet ordre, il est clair que les investissements directs
étrangers occupent incontestablement une place de choix pour la croissance.