Questionnaire

Contrôle
périodique N°2
MTR1035A
MTR1035C CORRIGÉ
Sigle du cours

Identification de l’étudiant(e) Réservé

Nom : Prénom : Q1
/10
Signature : Matricule : Cours (A ou C) : Q2
/10
Q3
Sigle et titre du cours Groupe Trimestre
/10
MTR1035A et MTR1035C
Tous Hiver 2013
Matériaux
Professeurs Local Téléphone /30
Gilles L’Espérance A-477 4532
Richard Lacroix A-476 4771
Jour Date Durée Heures
Mercredi 13 mars 2013 1 h 30 18 h 30 – 20 h 00
Documentation Calculatrice
Les cellulaires,
X Aucune Aucune agendas
Toute Toutes électroniques ou
téléavertisseurs sont
Voir directives particulières X Non programmable interdits.

Directives particulières
1. Les nombres entre parenthèses indiquent le nombre de points accordés à la
question, le total est de 30 points.
2. Pour les questions nécessitant des calculs ou une justification, aucun point
ne sera accordé à la bonne réponse si le développement n’est pas écrit.
3. Utilisez les espaces prévus ou la page opposée pour vos calculs.
4. Vous avez, en annexe, le formulaire général que vous pouvez détacher du
questionnaire.

Cet examen contient 3 questions sur un total de 10 pages.

Important

(excluant cette page)

La pondération de cet examen est de 25 %

Vous devez répondre sur : X le questionnaire le cahier les deux

Vous devez remettre le questionnaire : X oui non

L’étudiant doit honorer l’engagement pris lors de la signature du code de conduite.

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Question N°1 Ténacité (10 points)

Une pièce d’avion est fabriquée à partir d’un alliage d’aluminium 7075-T6 dont le facteur critique
d’intensité de contrainte, la limite d’élasticité et la résistance à la traction sont respectivement de
29 MPa·m½, de 495 MPa et de 570 MPa. On a déterminé que la rupture se produit sous une
contrainte de 250 MPa lorsque la pièce contient une fissure interne dont la longueur est de
3,00 mm.
On peut considérer que le facteur géométrique associé à une fissure interne est le même pour
toutes les sous-questions de ce problème.
a) Est-ce que la rupture de la pièce est brutale ? Répondez par oui ou par non et expliquez
pourquoi. (2 points)

Réponse : oui

Justification :

Il y a rupture pour une contrainte nominale (250 MPa) inférieure à la limite d’élasticité
(495 MPa). Donc, la pièce est encore en déformation élastique lorsque la fissure se propage.

b) Quel est le facteur géométrique associé à cette fissure ? (2 points)

Réponse : 1,195
Calculs :

Comme la contrainte nominale appliquée à la pièce est inférieure à la limite d’élasticité

(σnom < Re), on est dans le domaine de validité de l’équation :

𝑲 = 𝜶𝝈𝒏𝒐𝒎 √𝝅𝒂
pour σnom = 250 MPa et a = 3,00 mm, on atteint la rupture lorsque K = Kc. Alors :
𝑲𝒄 𝟐𝟗 𝑴𝑷𝒂√𝒎
𝜶= = = 𝟏, 𝟏𝟗𝟓
𝝈𝒏𝒐𝒎 √𝝅𝒂 (𝟐𝟓𝟎 𝑴𝑷𝒂)�𝝅(𝟑, 𝟎𝟎 × 𝟏𝟎−𝟑 𝒎)

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c) Est-ce qu’une pièce absolument identique va se rompre brutalement lorsqu’elle sera exposée à
une contrainte de 375 MPa si la longueur maximale d’une fissure interne est de 2,00 mm ?
Répondez par oui ou par non et expliquez pourquoi. (2 points)

Réponse : oui
Calculs ou justifications :

Pour les conditions de chargement : σnom = 375 MPa, a = 2,00 mm et α = 1,195; le facteur
d’intensité de contrainte est :

𝑲 = 𝜶𝝈𝒏𝒐𝒎 √𝝅𝒂 = (𝟏, 𝟏𝟗𝟓)(𝟑𝟕𝟓 𝑴𝑷𝒂)�𝝅(𝟐, 𝟎𝟎 × 𝟏𝟎−𝟑 𝒎) = 𝟑𝟓, 𝟓𝟐 𝑴𝑷𝒂√𝒎

Le facteur d’intensité de contrainte associé à la fissure K est plus grand que la valeur critique, la
ténacité, Kc (K > Kc), il y aura rupture. Ce sera une rupture brutale (fragile) car la contrainte
nominale appliquée à la pièce est inférieure à la limite d’élasticité (σnom < Re).

d) Quel type de rupture aura-t-on dans une autre pièce absolument identique qui contient une
fissure interne de longueur maximale de 0,50 mm si l’on applique une contrainte suffisante
pour rompre la pièce ? Quelle est cette contrainte ? (3 points)

Réponses : Rupture ductile à une contrainte nominale appliquée de 570 MPa (Rm).
Calculs ou justifications :

La contrainte nominale qu’il faudrait appliquer pour atteindre la valeur de Kc est :

𝑲𝒄 𝟐𝟗 𝑴𝑷𝒂√𝒎
𝝈𝒏𝒐𝒎 = = = 𝟔𝟏𝟐, 𝟑 𝑴𝑷𝒂
𝜶√𝝅𝒂 (𝟏, 𝟏𝟗𝟓)�𝝅(𝟓 × 𝟏𝟎−𝟒 𝒎)
Cette contrainte dépasse de loin le domaine de validité du facteur d’intensité de contrainte K
(expression valable pour (σnom < Re). Ici, la contrainte calculée dépasse même la résistance à la
traction Rm (570 MPa). On aura donc une rupture ductile, par déformation plastique généralisée
de la pièce, à une contrainte nominale appliquée de 570 MPa (Rm).

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e) Trouvez le bon énoncé. (1 point)

Le facteur critique d’intensité de contrainte est associé :
1. à la condition énergétique de la rupture
2. à la condition mécanique de la rupture
3. à la condition énergétique et à la condition mécanique de la rupture
4. à la condition énergétique ou à la condition mécanique de la rupture
5. aucun des énoncés précédents

Réponse : 1

Question N°2 Diagramme d’équilibre (10 points)

À l’aide du diagramme d’équilibre magnésium (Mg) - étain (Sn) de la figure 1 et des 9 schémas de la
figure 2 illustrant différentes microstructures, veuillez répondre aux questions suivantes :
a) Identifiez les phases présentes dans le domaine biphasé marqué 1. (1 point)

première phase : α deuxième phase : MgxSny

b) Combien y a-t-il d’équilibres impliquant 3 phases dans ce diagramme ? (0,5 point)

Réponse : 2
c) Quelles sont les températures de liquidus et de solidus de l’alliage A dont la composition est
tracée à l’aide d’une ligne en tirets sur le diagramme d’équilibre de la figure 1 ? (1 point)

Liquidus : 640 °C

Solidus : 600 °C
d) Décrivez une réaction eutectique et indiquez la température à laquelle elle a lieu, les phases en
présence et leur teneur en étain. (2,5 points)
Il y a deux réponses possibles :
liquide  α + MgxSny liquide  MgxSny + Sn
Réaction eutectique :
556 203
Température (°C) :

Phase Teneur (% massique Sn) Phase Teneur (% massique Sn)

liquide 37,5 liquide 98

α 10,5 Sn 100

MgxSny 70,9 MgxSny 70,9

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Mg Sn
A B

Figure 1 : Diagramme d’équilibre Mg-Sn.

1 2 3 4 5

6 7 8 9

Figure 2 : Microstructures.

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e) Y a-t-il un composé stoechiométrique ? Si oui, quelle est sa formule chimique ? Expliquez

pourquoi. (1,5 point)

Justification :

On remarque que la phase MgxSny est représentée par une ligne verticale sur le diagramme
d’équilibre, c’est-à-dire qu’elle n’existe qu’à cette composition chimique. On en conclut que
MgxSny est un composé stoechiométrique dont la composition est d’un peu plus de 33 %
atomique en Sn (lecture sur l’échelle horizontale du haut). On a donc 1 mole de Sn pour 2 moles
de Mg.

Composé stoechiométrique ?
Oui ou non ? oui x= 2 y= 1
f) À la température ambiante, quelles sont les microstructures d’équilibre des alliages A et B dont
les compositions sont tracées à l’aide de lignes en tirets sur le diagramme d’équilibre de la
figure 1 (donnez les numéros des microstructures). (2 points)

Alliage A, microstructure : 2 Alliage B, microstructure : 3

g) Parmi les alliages A et B, lequel peut subir un traitement de durcissement structural ? Expliquez
pourquoi. (1,5 point)

Réponse : A

Justification :

Pour faire un durcissement structural, il faut être capable de mettre l’alliage en solution solide
puis, en le refroidissant, être en mesure de former des précipités. Seul l’alliage A peut subir une
réaction de précipitation, ici :
𝜶 → 𝜶 + 𝑴𝒈𝟐 𝑺𝒏

Question N°3 Modification des propriétés mécaniques (10 points)

Un alliage d’aluminium ayant une teneur (% massique) de 4 % en cuivre, se prête bien aux
traitements thermiques. On lui impose des traitements thermiques dont les trois principales étapes
sont :
Étape Caractéristiques de l’étape
#1 Chauffage pendant 1 h à une température de 550 °C
#2 Trempe à l’eau (25 °C)
#3 Vieillissement à une température T pendant un temps t.
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Vous disposez d’une portion du diagramme Al-Cu à la figure 3 et des courbes donnant la variation
des propriétés mécaniques en fonction du temps à différentes températures de vieillissement à la
figure 4.

Fraction molaire en Cu (%)

Figure 3 : Diagramme d’équilibre Al-Cu.

a) Quel est le constituant de cet alliage après la 2e étape ? Expliquez pourquoi. (1,5 point)

Constituant : Phase α sursaturée en cuivre.

Justification :

La mise en solution solide de l’alliage a été faite dans le traitement #1. La trempe à 25 °C
empêche la diffusion du cuivre et la formation de précipités riches en cuivre. La phase α contient
4 % de cuivre à 25 °C au lieu d’en être dépourvue (la solubilité du cuivre dans la phase α
à l’équilibre et à 25 °C est presque nulle). On se retrouve donc avec une phase α sursaturée en
cuivre.

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Durée du vieillissement (h)

Figure 4 : Variation des propriétés mécaniques en fonction du

temps à différentes températures de vieillissement.
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b) Décrivez la microstructure (phases et leur distribution) de l’alliage après la 3e étape lorsque

celle-ci a été réalisée dans les conditions suivantes. Expliquez aussi pourquoi on obtient ces
microstructures.
1) L’alliage est maintenu à 130 °C pendant une semaine. (1,5 point)

On a un alliage qui n’a pas été suffisamment vieilli (On n’a pas encore atteint le pic de
vieillissement).

Après une semaine de vieillissement, les atomes de cuivre commencent à se regrouper en

de très petits amas : les zones GP (Guinier-Preston). On a une microstructure constituée
d’une solution solide α encore sursaturée en Cu contenant des zones GP.

2) L’alliage est maintenu à 175 °C pendant une semaine. (1,5 point)

On a un alliage qui est survieilli : on a dépassé le pic de vieillissement.

On a alors une matrice de phase α dans laquelle on retrouve des précipités de la phase θ
qui sont grossiers et incohérents.

3) L’alliage est maintenu à 190 °C pendant 10 heures. (1,5 point)

On a un alliage vieilli à pic.

On a de fins (petits) précipités des phases intermédiaires θ’’ (précipités cohérents) et θ’

(précipités semi-cohérents) dispersés dans une matrice de phase α.

c) Quelles seront les propriétés mécaniques (Re0,2, Rm et A) de l’alliage à la fin de la 3e étape si le

vieillissement se fait à 190 °C pendant 10 heures ? (1,5 point)

Re0,2 = 465 MPa Rm = 510 MPa A= 8,5 %

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d) Comment appelle-t-on le traitement thermique suivant ? (1 point)

étape 1 Chauffage pendant 1 h à une température de 550 °C

étape 2 Trempe à l’eau (25 °C)
étape 3 Vieillissement à une température 190 °C pendant 10 heures.

Nom du traitement thermique : Durcissement structural

On fabrique des rivets faits avec cet alliage d’aluminium pour joindre deux tôles d’aluminium. Un
rivet, selon la définition du dictionnaire « Le Petit Robert » est une :
« Courte tige cylindrique munie d’une tête à une extrémité et dont l’autre extrémité est destinée à
être aplatie au moment de l’assemblage ».
e) Par quel procédé, autre que celui décrit à la sous-question d, peut-on durcir ces rivets ?
Expliquez pourquoi. (1,5 point)

Procédé : écrouissage (consolidation)

Justification :

Une tige « destinée à être aplatie » subit une déformation plastique. Donc, on peut l’écrouir.

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Formulaire général
𝜎𝑧
𝐸= en traction simple 𝐾 = 𝛼𝜎𝑛𝑜𝑚 √𝜋𝑎
𝜀𝑧

𝜀𝑥 𝜀𝑦
𝜀𝑧 = − =− en traction simple 𝑓𝑆 𝐶𝑆 + 𝑓𝐿 𝐶𝐿 = 𝐶0
𝜈 𝜈
𝐸
𝐺= 𝑅𝑒0,2 = 𝜎0 + 𝑘𝑑 −1⁄2
2(1 + 𝜈)
2𝐸𝛾𝑆 𝜎𝑚𝑖𝑛
𝑅𝑡ℎ = � 𝑅=
𝑎0 𝜎𝑚𝑎𝑥
𝐸 𝑑𝑎
𝑅𝑡ℎ ≅ = 𝐶 𝛥𝐾 𝑛
10 𝑑𝑁
𝐴𝑖𝑐𝑜𝑟𝑟 𝑡
𝒓 = 𝑢𝒂 + 𝑣𝒃 + 𝑤𝒄 𝑚=
𝑛F
ℎ𝑥 𝑘𝑦 𝑙𝑧 (𝑚𝑎 )𝑜𝑥 𝜌𝑀
1= + + 𝛥=
𝑛𝒂 𝑛𝒃 𝑛𝒄 (𝑚𝑎 )𝑀 𝜌𝑜𝑥
𝑎
𝜎𝑦 = 𝜎𝑛𝑜𝑚 �1 + 2� � 𝐸 = 𝐸0 (1 − 1,9𝑃 + 0,9𝑃2 )
𝑟
𝐹
𝜏 = 𝑐𝑜𝑠𝜃 ∙ 𝑐𝑜𝑠𝜒 𝑅𝑚 = (𝑅𝑚 )0 𝑒 −𝑛𝑃
𝑆0
𝐺 𝑏 𝑅𝑚 𝑓(𝜈)
𝜏𝑡ℎ = 𝛥𝜃 ∗ = 𝑅1 =
2𝜋 𝑎 𝐸𝛼
2𝐸𝛾𝑆 𝐸𝛾𝑆
𝑎𝑐 = 2
𝑅4 = 2 𝑓(𝜈)
= 𝛾𝑆 𝑅3
𝜋𝜎𝑛𝑜𝑚 𝑅𝑚
Produit scalaire Produit vectoriel

𝐢 𝐣 𝐤
𝐕 = 𝐏 × 𝐐 = � 𝑃𝑥 𝑃𝑦 𝑃𝑧 �
𝑄𝑥 𝑄𝑦 𝑄𝑧
𝐏 ⋅ 𝐐 = 𝑃𝑄 cos 𝜃
𝑉 = 𝑃𝑄 sin 𝜃

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