Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Note N° 11
Février 2016
II. DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
DES ENCASTREMENTS.......................................................................................................... 7
II. 1. Les précautions à prendre........................................................................................................... 7
II. 2. Usinage et mise en œuvre........................................................................................................ 14
II. 3. Serrage des boulons dans un assemblage encastré.............................. 14
II. 4. Protection des assemblages................................................................................................. 15
III. CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT
D’UN ENCASTREMENT..................................................................................................... 16
III. 1. Principes de fonctionnement de quelques encastrements........... 16
III. 1. a. Principe de fonctionnement d’un assemblage de rein de portique 16
III. 1. b. Principe de fonctionnement d’un assemblage de continuité 17
III. 1. c. Principe de fonctionnement d’un assemblage de pied de poteau 18
III. 2. Vérification des sections.......................................................................................................... 19
III. 2. a. Vérification du cisaillement dans la zone d’assemblage 19
III. 2. b. Vérification du fendage engendré par l’effort tranchant dans l’assemblage 19
III. 3. Calcul des modules de glissement.............................................................................. 20
III. 3. a. Module de glissement des organes de fixation 20
III. 3. b. La rigidité de rotation Kw 20
III. 3. c. Le module de glissement angulaire sécant 21
III. 3. d. Rigidité d’un assemblage 23
III. 4. Répartition des efforts................................................................................................................. 24
III. 5. Vérification des fixations.......................................................................................................... 25
III. 5. a. Vérification de la résistance des organes 25
III. 5. b. Vérifier la résistance de bloc suivant l’Eurocode 5 26
III. 5. c. Vérifier la résistance au feu de l’assemblage suivant la NF EN 1995-1-2
si nécessaire 26
–2–
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
–3–
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
Type de
Caractéristiques de la liaison
liaison
• Principe de fonctionnement :
Appui simple Un élément reporte sa charge perpendiculairement (appui libre)
ou glissant
• Modélisation en 2 dimensions :
Suppression d’un degré de liberté en translation (perpendiculaire à l’appui)
--1 force (perpendiculaire à l’appui)
--1 inconnue dans les équations d’équilibre
• Avantage :
Évite des efforts de poussée.
• Principe de fonctionnement :
Liaison Le mouvement angulaire d’une pièce par rapport à une autre est permis.
articulée
• Modélisation en 2 dimensions :
Suppression de deux degrés de liberté en translation
--2 efforts à reprendre :
• 1 effort de traction ou de compression : Nd,
• 1 effort tranchant : Vd,
--2 inconnues dans les équations d’équilibre
• Avantage / inconvénient :
Amincissement local possible lié à l’absence de moment à transmettre
• Principe de fonctionnement :
Liaison Rotation empêchée entre deux éléments : le moment se transmet intégralement
encastrée de l’un à l’autre.
• Modélisation en 2 dimensions :
Suppression des trois degrés de liberté
--2 Efforts et 1 Moment à reprendre :
• 1 effort de traction ou de compression : Nd,
• 1 effort tranchant : Vd,
• 1 moment fléchissant : Md
--3 Inconnues dans les équations d’équilibre
• Avantage :
Possibilité de transmettre les moments.
• Inconvénient
Ajout local de matière pour disposer les organes d’assemblage et reprendre le
cisaillement.
Le comportement réel des assemblages bois est en réalité intermédiaire
Assemblages entre les deux comportements extrêmes supposés, à savoir articulations et
semi-rigides encastrements. Ce caractère intermédiaire du comportement des assemblages
est appelé « semi-rigidité ».
Lors de la modélisation de la structure ces assemblages sont représentés par
des ressorts qui associent une rigidité de translation et une rigidité rotationnelle.
Les Eurocodes en ont introduit le concept.
Remarque : Ce concept ne peut être appliqué qu’après un calcul au 1er ordre
(liaison articulée ou encastrée). Voir chapitre III.
–4–
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
Traditionalité et méthode
Type d’encastrement Description
de dimensionnement
Les encastrements par Constitués généralement par Technique courante utilisée depuis
tiges (boulons, broches, deux éléments en lamellé des décennies. Dimensionnement
pointes…) collé moisant un élément prévu dans les codes de calcul
central. actuels.
Cas courant : poteau moisant
la traverse ou l’arbalétrier.
Organes d’assemblages :
broches ou boulons travail-
lant en cisaillement.
Les encastrements Goussets latéraux assurant la Technique utilisée par le passé pour
par goussets en transmission des efforts et du les structures de faibles portées.
contreplaqué, LVL moment entre les éléments Dimensionnement fait dans les
assemblés. Assemblage : CB71 pour certains matériaux
ou métalliques collé, vissé, riveté ou cloué, sur la base d’essais et de calculs
ou encore collé-cloué, collé- complémentaires.
vissé… L’Eurocode 5 n’envisage pas la
vérification des flasques collés qui
doivent faire l’objet d’une évaluation
technique au cas par cas. NON
traitée par ce document.
Les encastrements par Tiges de grandes longueurs Technique non traditionnelle et qui
insérées et collées à l’inté- a fait et fait toujours l’objet de re-
goujons collés rieure des poutres. Assem- cherches. Relève de l’Avis Technique
blage : par tiges filetées ou fer définissant le dimensionnement et
à béton disposés de manière l’usage. NON traitée par ce docu-
à travailler à la traction ou à ment.
la compression.
–5–
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
Classe de service 1 : caractérisée par une teneur en humidité dans les matériaux qui
correspond à une température de 20 °C et à une humidité relative de l’air ambiant ne
dépassant 65 % que quelques semaines par an (7 %<H<13%).
Classe de service 2 : caractérisée par une teneur en humidité dans les matériaux qui
correspond à une température de 20 °C et à une humidité relative de l’air ambiant ne
dépassant 85 % que quelques semaines par an (13 %<H<20%).
Pour les bâtiments dont l’humidité moyenne stabilisée est inférieure à 7 %, il conviendra
de mener une étude particulière.
Tiges NF EN 14592
Le concepteur se reportera aussi aux propriétés des matériaux décrites dans la Section
3 de l’Eurocode 5.
–6–
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
On essaiera donc de limiter les dimensions des pièces et les variations du taux
d’humidité des bois.
Pour les bâtiments très secs, (H<10%), des dispositions spécifiques sont nécessaires.
Elles devront être définies par une étude adaptée (par exemple : frettage, épaisseur
des lamelles, humidité de fabrication et de mise en œuvre, etc.)
Pour les couronnes sans frettage, il conviendra de se limiter à un ratio h/b ≤ 11,
notamment pour les moises.
Pour les couronnes avec frettage, il conviendra de se limiter à un ratio h/b ≤ 15,
notamment pour les moises. En cas de frettage par vis, l’épaisseur des moises devra
être suffisante.
h = hauteur de la poutre (moise ou arbalétrier)
b = épaisseur de la poutre (moise ou arbalétrier)
–7–
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
Les dispositions courantes d’organes sont présentées sur les figures ci-dessous :
Le type « a » présente plus de risque de fendage du bois à cause de la combinaison
de cisaillement et de traction transversale qui se crée sur la ligne de boulons.
Le type « b » est très fréquemment utilisé et peut contenir deux couronnes de boulons
selon les efforts à transmettre.
Au niveau des plans de cisaillement, à l’intérieur de l’assemblage, les boulons peuvent
être combinés avec des crampons (2 x simple face) qui accroissent considérablement
la résistance en cisaillement.
Le détail des calculs est présenté ultérieurement.
Lors de l’utilisation de broches, on veillera à associer un système de serrage (boulons
passifs, vis, etc.) afin d’éviter une éventuelle ouverture latérale.
g g
–8–
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
Système
de Matériaux et dimensions Avantages et inconvénients
répartition
Frettage par Vis conformes à la norme NF Avantages :
vis EN 14592 avec filetage total et - Dimensionnement couvert par
totalement 6≤d≤12 mm. l’Eurocode 5 §8.7.2.
- Économique.
filetée
Inconvénient :
- La piece frettee devra avoir une
epaisseur minimale suffisante.
Frettage par Vis ou tige simple ou à double pas, Avantages :
tige vissée auto-serrante ou non, nécessitant - Dimensionnement selon éva-
de grande ou pas de pré-perçage. luation technique (ETE ou AT par
exemple).
longueur - Économique.
Inconvénient :
- La piece frettee devra avoir une
epaisseur minimale suffisante.
Plaque de Contreplaqué structural ou LVL Usinage simple et débouchant
répartition Épaisseur mini 18 mm. par engravure.
Surface complète. Renforcement invisible contrai-
rement à des flasques en contre-
plaqué.
Frettage par Contreplaqué structural ou LVL Usinage simple et débouchant
bande Épaisseur mini 18 mm. par rainure ou engravure.
Largeur minimale de la bande
200 mm.
Frettage par Tiges filetées métalliques ou fers Des précautions sont à prendre
tige collées à béton f12 à f20 minimum dans pour la fabrication : dégraissage
percement ou gorge. des tiges, bois sec, trou
Colle : époxy ou PU d’échappement de la colle pour
un bon remplissage, etc.
Dans le cas de perçage, la
longueur est limitée.
Tableau 5 : Différents systèmes de répartition
–9–
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
– 10 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
Ce dispositif fonctionne aussi bien en âme que sur les flancs de la poutre.
Voir aussi la note n°12 du SNBL «Les charpentes en bois lamellé - Recommandations
Professionnelles» (2016) pour les dispositions constructives et la vérification de la
section nette du bois.
Dans la pratique, le joint de continuité doit être prévu, dès que cela est possible, dans
la zone de moment nul (ou faible). Son dimensionnement doit être réalisé suivant les
différents cas de charges (symétriques ou non) pour résister à un certain niveau de
sollicitations (moment, efforts tranchant et normal). Il y a deux approches pour fixer
les niveaux de sollicitation :
• La première approche est de dimensionner l’assemblage en capacité pour
privilégier la rigidité de l’assemblage. Cette méthode a été développée au début
des années 1970 [Guide Pratique des Charpentes en Bois Lamellé Collé], lorsque
les moyens de calculs étaient limités. Elle a l’avantage de converger, le plus
souvent, à la première itération. Elle se base sur le moment résistant théorique
de la section Mr, le moment et l’effort normal résultat du modèle mécanique Md
et Nd, pour déterminer le moment minimum à reprendre par l’assemblage Me.
– 11 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
%&'( .. ℎ0
!" = $ $. +&,- $. !
)& 6
Md
Md Md
ur le Joint Zone po
Zone po ur le joint
Figure 7 : Exemples d’emplacements du joint de continuité
Si Md<0,8.Mr Me=0,8.Mr
Poutres et arcs
isostatiques
Si Md≥0,8.Mr Me=Md
Les moments ci-dessus doivent être majorés de 25 % s’il existe 2 joints dans le
même élément.
– 12 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
1 Joint
2 Joints
– 13 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
Assemblage BOIS/METAL
Assemblage BOIS/
BOIS Perçage dans le
Perçage dans le bois
métal
BOULONS d+1 mm d+1 mm d+1 mm
Voir chapitre 10.4 de l’Eurocode 5. Notons que ce jeu correspond au Δuf expliqué au
chapitre III.3.3.
Du côté du bois, les rondelles mise en œuvre doivent avoir les dimensions minimales
suivantes en mm :
Boulons Diamètre 12 16 18 20
Diamètre 36 48 54 60
Rondelles
Épaisseur 3,6 4,8 5,4 6,0
– 14 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
La méthode classique de serrage est celle dite du « tour d’écrou », c’est à dire un tour
supplémentaire après établissement du contact.
Après un premier serrage de tous les boulons, on doit procéder à une vérification de
l’ensemble.
Dans les bâtiments à atmosphère sèche, il convient de conseiller au maître d’ouvrage
ou à son utilisateur de faire procéder à une vérification après la première année et de
façon régulière.
– 15 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
Le schéma de répartition des efforts de flexion sur chaque organe est présenté
ci-dessous, quelque soit la forme de l’assemblage : circulaire ou en parallélogramme
a3a a1a
a4a
a3p
ac
or
a=arbalétrier
de
a4p
a1p
a4p
ar
a4a
p=poteau
a3a a1a
FMi
FMl
a3p
a=arbalétrier
a1p
a4p
a1
a4p
a1 FMk FMj
a4a
p=poteau
Figure 10 : Espacements et distances aux bords minimaux Figure 11 : Exemples de représentation vectorielle des
efforts dus au moment fléchissant
– 16 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
Lors de la conception, et dès que ceci est possible, le joint de continuité doit se trouver
préférablement dans une zone de moment nul ou le plus faible pour le cas de charge
retenu. Il convient de prendre en compte les efforts tranchants.
FMg
FT
FT F'Mg
FMg
FT
a3
nota : Mg=M+T.d
Figure 12 : Exemple de représentation vectorielle des efforts dus au moment fléchissant
FMv FMv
M FMv
e FMv M
Fv Fv
FM FM
a4 a2
a3 nota : Mv=Fv.e
Figure 13 : Exemple de représentation vectorielle des efforts dus au moment fléchissant
– 17 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
Z a4
a1
a3
Figure 14 : Espacements et distances aux bords minimaux Figure 15 : Exemple de répartition vectorielle des efforts
Les efforts normaux et tranchants sont transmis aux fondations par les pièces métalliques.
Z a4
a1
a3
Figure 16 : Espacements et distances aux bords minimaux Figure 17 : Répartition vectorielle des efforts
Les efforts normaux et tranchants sont transmis aux fondations par la pièce métallique.
– 18 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
τ d ≤ fv,d
τ d ≤ fτv,d
τ d = Contrainte de cisaillement (en MPa)
d = Contrainte de cisaillement (en MPa)
fv,d = Résistance de cisaillement (en MPa)
fv,d = Résistance de cisaillement (en MPa)
(V − Vd )
2
M
τd = 3/ 2×
Pour
τ = une couronne
de cisaillementde boulon, la contrainte de cisaillement induite par la combinaison
d Contrainte
(en MPa)
b ef h
v,d
( VM − Vd ) Vd = Effort tranchant dû à Fd
2
τd = 3/ 2× bef = épaisseur efficace de l’élément (kcr.b)
bef h h = largeur de l’élément au niveau de l’effort tranchant
maxi (VM - Vd/2)
Pour le cas d’un encastrement réalisé par 2 couronnes inscrites de rayon r1 et r2,
composées respectivement de nombre n1 et n2 de fixations identiques, l’effort tranchant
maximum dû au moment Md peut-être pris égal à :
F ≤F
v,Ed 90,Rd
III. 2. b. Vérification du fendage engendré par l’effort tranchant
dans l’assemblage
ρ ×d
1,5 Fv,Ed2
he
m
23
Fv,Ed1 Fv,Ed1
he
F ≤ F≤ F90,Rd
F v,Ed
v,Ed 90,Rd
! Fv,Ed1
! Fv,Ed1
Fv,Ed = max "
F = max " v,Ed # Fv,Ed 2
# Fv,Ed 2
m ×d
ρ1,5
1,5 23
m ρ ×d
Figure 18 : Vérification du fendage
23
– 19 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
Fv,Ed ≤ F90,Rd
! Fv,Ed1 1, 5 1, 5 × ρ m × dc
× ρ m × dc
= max "
Fv,EdBroches 14545) 14545) 4
# Fv,Ed 2
4
× dc ρ m × dc
m ×d
ρ1,5 1, 5 × ρ m × dc
Kser ρ
m
(en N/mm) 23
2
4 2
ρ m × dc
2
Si les matériaux assemblés n’ont pas la même masse volumique, on prendra :
ρ m = ρ m1 × ρ m2
Fd,i ⋅ K ser,i
K 'ser,i =
Fd,i + Δu fi ⋅ K ser,i
III. 3. b. Rigidité de rotation Kw
K '
Couramment la modélisation des structures
ω ,u = K 'w,ser
barres encastrés ou articulés et le chapitre 3III.3.4 en détermine les conditions.
Toutefois, les rotations induites par la semi-rigidité des liaisons modifient le comportement
de la structure et les longueurs de flambement. Si deux barres sont reliées entre-elles
par un nœud semi-rigide, cela veut dire que le moment est transmis de la poutre au
poteau selon une certaine rigidité qui sera associée (N x mm / rad).
m la rigidité
Dans le cas d’une liaison semi-rigide, m1 de rotation
m2 Kw est définie comme le ρ = ρ ×ρ
couple nécessaire pour engendrer une rotation de un radian :
F l’assemblage
⋅K
Fd,i + Δucette
Bon nombre de logiciels de modélisation intègrent fi ⋅ K possibilité
ser,i de rigidité rotationnelle
dans les assemblages.
2
K 'ω ,u = K 'w,ser
3
– 20 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
Fd
Fd
K’
K'ser
ser K Kserser
Δui
déplaceme
jeujeu
initialinitial
Δ’ ufi Δu
ρ m = ρ m1 × ρ m2 i déplacement
nt
Δufi
ρ m = ρΔ'um1 × ρ m2
Δ’ uii
Figure 19 : Prise en K initial.e 2
compte=du jeuK ∑
ω ,ser ser,i i
i
Kω ,serK=' ∑ FK⋅ K .e 2
d,i ser,i
= ser,i i
ser,i
Fd,i + Δu fi ⋅ K ser,i
Pour un effort de service Fd,i et jeu initial
i Δuf,i, K’ser, i est alors défini par :
2
K 'ω ,u =Fd,iK⋅ K
'w,ser
K 'ser,i = 3
ser,i
Fd,i + Δu fi ⋅ K ser,i
ρ = ρ ×ρ
2
m
alors m1 m2
K' = K'
K’w,u et
KωK’ = qui
K doivent
.e
∑ ser,i i
,ser w,ser
2
être pris en compte respectivement pour le calcul aux ELU et
ω ,u
3
aux ELS. i w,ser
Fd,i ⋅ K ser,i
K 'ser,i =
Fd,i + Δu fi ⋅ K ser,i
• Aux ELU
2
• Aux ELS
Avec :
M d ⋅ K w,ser
K' =
- ei est w,ser
la distance
M d + ∑ (Δuentre le centre de gravité de l’assemblage et l’organe de fixation i
fi ⋅ K ser,i ⋅ ei )
(en mm)
– 21 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
M d ⋅ K w,ser
K 'w,ser =
M d + ∑ (Δu fi ⋅ K ser,i ⋅ ei )
Δu f
Compte tenu des tolérances d’usinage et de mise en œuvre des assemblages encastrés,
le jeu initial n’est pas égal au jeu théorique. Le jeu initial d’un organe de fixation peut
Δα f ≈
être pris égal à la moyenne des jeux théoriques de chaque plan de cisaillement.
emoy
Par exemple dans le cas d’un assemblage encastré boulonné d’un poteau moisé et
d’un arbalétrier simple avec des boulons de diamètre 16 mm pour des perçages de
diamètre 17 mm, on a :
• Jeu théorique par plan de cisaillement :
Note 1 : Pour les couronnes circulaires à organes de fixation identiques (Extrait AQCEN
article 3.7.2.2), par simplification, on pourra directement considérer un jeu fonctionnel
en rotation Δαf défini à partir du jeu fonctionnel Δuf par :
Δ&#
Δ"# ≈ % ! (en radians)
'()*
n
emoy étant le rayon moyen :
∑ ei"e i
emoye
n
≈ ! i i
n
moy
n
Et en déduire le module de glissement angulaire sécant :
M d ⋅ K w,ser
K 'w,ser =
M d + Δα f ⋅ K w,ser
– 22 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
– 23 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
Par ailleurs, lorsqu’il n’y a qu’un seul type d’organe et sans jeu, les efforts sont
calculés comme suit :
M d × ei
FM = Ip est l’inertie polaire (mm²)
Ip
I p = ∑ ei2 ei est défini ci-après (mm)
n
– 24 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
On peut enfin, par projection et donc sommation vectorielle, calculer l’effort global
qu’aura à reprendre chaque organe de la liaison.
NB : Lorsqu’il y a plusieurs types d’organes d’assemblages « i » et « j », les équations
générales suivantes sont à prendre en compte :
La vérification d’un assemblage par tige suivant l’Eurocode 5 est rappelée en Annexe.
– 25 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
– 26 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
ANNEXE A
VÉRIFICATION D’UN ASSEMBLAGE
SELON L’EUROCODE 5
1. Organigramme de calcul d’un boulon ou d’une tige en
cisaillement (EC5)
Données sur l’assemblage Données sur le chargement
(géométriques, mécaniques t1, t2, rk, As, fu,k...) Calcul RdM
Bois/Bois Bois/Métal
Fd
kmod x Ftot,v,rk
Ftot,v,Rd = γM
Fbs,d ≥ Fd
Ftot, v,Rd ≥ F
– 27 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
Assemblage
bois/bois Assemblage bois/métal
Mode 1
par rupture
du bois en
portance
locale
f
f
f
f
f
j
t
j
e et
l
lj
j
ej
et
et
l
f
lt
l
f
j
et
l
Mode 2
par création
d’une rotule
plastique dans
le boulon
g
g
g
g
g
k
k
Mode 3 g
par création k
k
k
de plusieurs k
m
m
rotules h
h
m
plastiques m
m
m
dans le boulon h
m
h
h
h
Tableau 12 : Mode de rupture (EC5 - fig.8.2 et 8.3) h
Afin d’obtenir la résistance au cisaillement d’un boulon, il faut déterminer la valeur de
3 éléments : le moment d’écoulement plastique, la portance locale et la résistance à
l’arrachement. Les calculs sont détaillés ci-après.
– 28 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
f h , 0, k = 0,082 × (1 − 0,01d ) × ρ k
Elle peut être corrigée en fonction de l’angle α entre l’effort et le fil du bois :
⎧1,35 + 0,015d pour les résineux
f h , 0, k ⎪
f h ,α , k = k90 = ⎨1,30 + 0,015d pour le LVL
k90 (sin α )² + (cos α )² ⎪0,90 + 0,015d pour les feuillus
⎩
d (mm) - 12 14 16 18
d (mm) 20 22 24 27 30
où d
est le diamètre du boulon
As est la section de la partie filetée du boulon travaillant en traction
– 29 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
1
0,9. ./,0 . 12 .
66666666666666666666666666666666
1,25
;
=; CDE&
!"#,%& = min 27 36: − ×63. .@,AB,0 × !
4 FG
15= ; CDE&
27 ×63. .@,AB,0 × 66666666666
4 FG
– 30 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
- Assemblage bois/bois
On retiendra la plus petite des valeurs suivantes, c’est-à-dire celle qui entraînerait la
rupture en premier :
f h , 2 ,k
Avec : β =
f h,1,k
t1 est l’épaisseur de la pièce de bois la plus mince
⎧
⎪ f h ,1,k t1d → mode f
⎪
⎪⎪ ⎡ 4M y ,Rk ⎤ F
Fv ,Rk = min⎨ f h ,1,k t1d ⎢ 2 + 2
− 1⎥ + ax ,Rk → mode g
⎪ ⎣⎢ f h ,1,k dt1 ⎦⎥ 4
⎪
⎪2,3 M y ,Rk f h ,1,k d + Fax,Rk → mode h
⎪⎩ 4
– 31 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
⎧n
⎪
• Lorsque l’effort est parallèle au fil du bois : nef = min ⎨ 0,9 a1
⎪n 4
⎩ 13d
• Lorsque l’effort est perpendiculaire au fil du bois :
nef = n
• Pour les angles 0°< α < 90° entre l’effort et le fil du bois, nef peut être
déterminé par interpolation linéaire entre les deux équations précédentes.
dc est :
- le diamètre des crampons C1, C2, C6, C7, C10 et C11 en mm
- la longueur de côté du crampon pour les types C5, C8, C9 en mm
- la racine carrée du produit des 2 dimensions pour les C3 et C4 en mm
Les différents coefficients qui interviennent dans le calcul sont définit comme suit :
1((
)"
!" = min 3ℎ, !
)-
5ℎ,
1,5
!" = min *+ !
350
Figure 21 : Mesures de t1, t2 et he
– 32 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
– 33 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
4. La résistance de bloc
Parfois aussi appelée rupture à la déchirure, la rupture de bloc qui met en jeu la résistance
au cisaillement sur un plan et en traction sur un autre se rencontre dans les assemblages
encastrés.
Dans l’annexe nationale de l’Eurocode 5, l’Annexe A, permettant de vérifier le cisaillement
de bloc des assemblages bois/métal, est rendu normative et s’applique également
aux assemblages bois-bois et bois-panneaux. On se doit donc de vérifier ce mode de
rupture supplémentaire après ceux cités précédemment.
Ainsi, lorsqu’un groupe d’organes est sollicité par une composante d’effort parallèle
au fil du bois, la capacité de cisaillement de bloc est définie comme le maximum de
résistance en traction du bloc et en cisaillement du bloc.
Mode de
rupture Calcul Illustration
initial
Bloc en Anet ,t = t1 ∑ t ,i t ,1
Tous
traction i t ,2
f, j, k Anet ,v = t1 ∑ v,i
v , 2 v ,3 v , 4
et l i v,1
∑ v,i ⎛ ⎛ ⎞ ⎞
Anet ,v = ⎜⎜ ⎜ ∑ t ,i ⎟ + 2t ef ⎟⎟
2 ⎝ ⎝ i ⎠ ⎠
g
⎡ 4.M y ,Rk ⎤ v , 5 v , 6 v , 7 v ,8
tef = t1 ⎢ 2 + 2
− 1⎥
⎣⎢ f h ,k dt1 ⎥⎦
Bloc en
cisaillement
∑ v,i ⎛ ⎛ ⎞ ⎞
Anet ,v = ⎜⎜ ⎜ ∑ t ,i ⎟ + 2tef ⎟⎟
2 ⎝ ⎝ i ⎠ ⎠
h
M y , Rk
tef
t ef = 2
f h,k d
– 34 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
5. La résistance au feu
La norme NF EN 1995-1-2 et son annexe nationale définissent les méthodes de calcul
des assemblages au feu dans une limite de 60 minutes. Une partie est spécifiquement
consacrée aux assemblages non protégés et on retiendra les points principaux suivants :
Fv,Rm,fi = e -m.t(d,fi).Fv,Rm
td,fi étant inférieur ou égale à la période de validité de k
• Pour calculer la durée de résistance d’un assemblage non protégé exposé au feu,
on doit connaître la résistance caractéristique de l’assemblage (Fv,Rk), la sollicitation
au feu (Fv,Ed,fi) et inverser les équations données au §6.2.2.1(2) de EC5-1-2.
!é!"#$% !" !"#$%$&é !" !
!!,!" = !"# −1 !!,!",!" . !!,!"
. !"
! !!,!" . !!"
Avec γM,fi=1
Kfi =1,15 pour les assemblages avec éléments latéraux en bois
Kfi=1,05 pour les assemblages avec éléments latéraux métalliques
– 35 –
LES ENCASTREMENTS
DANS LES STRUCTURES EN BOIS LAMELLÉ
Note N° 11
Février 2016
Les broches nécessitent 1 boulon par groupe de 4 broches et on additionne les capacités
résistantes pour obtenir celle de l’assemblage complet.
Les broches dépassant de plus de 5 mm sont considérées comme des boulons vis-
à-vis du feu.
– 36 –