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EXTRAIT
ISSU DE L’OFFRE
par
1 Hypothèses de calcul
I - NATURE DES EFFORTS SOLLICITANT LES COFFRAGES ET Sont considérées comme charges uniformément réparties :
LEURS ÉTAIEMENTS • les charges dues au personnel appelé à intervenir lors de la
mise en œuvre des coffrages, à la pose du ferraillage puis au
Modalités d’application des efforts : charge statique ou bétonnage proprement dit ;
dynamique – Toutes les charges qui agissent progressive-
• le matériel utilisé, notamment lors du bétonnage (accessoires,
ment sur leur support peuvent être considérées comme
règles, vibreur…) ;
statiques. Le poids des matériaux, le poids des coffrages, des
filières ou lisses, du béton fini à la cote prévue peuvent être • les charges appliquées dans le cas de précontrainte des élé-
considérés comme des charges statiques. C’est donc le cas ments (plaques d’abouts, vérins...).
la plupart du temps. Néanmoins, au cours de la phase de mise
en service, il apparaît fréquemment des charges dynamiques. Le stockage de matériaux (coffrages, armatures, palettes de
matériaux) ou de matériel (pose de la benne à béton) est
Le personnel en mouvement, le matériel au cours de la phase généralement considéré comme une charge locale. De même,
de déplacement ou lorsqu’il entre en action, le béton frais au le poids d’un homme peut s’exercer localement dans certaines
moment de la coulée, la vibration, constituent autant d’exem- conditions de mise en œuvre et la stabilité doit être examinée
ples de charges dynamiques. (effet de bascule).
Au regard de ces charges qui peuvent être considérées Enfin, des éléments préfabriqués sont parfois disposés dans
comme agissant instantanément, le support se comporte les coffrages avant coulage ; leur poids doit être évalué
différemment. exactement.
Parmi ces efforts, certains présentent des composantes hori-
L’étude en résistance des matériaux de la déformation d’une zontales qu’il s’agit de reprendre et de transmettre aux
poutre sous charge dynamique montre que si l’on considère éléments porteurs du gros œuvre.
un corps de poids P tombant sur cette poutre d’une hauteur
h, la déformation calculée sous charge instantanée est double La stabilité des coffrages et de leurs étaiements doit être
de la déformation sous une charge statique de même valeur. attentivement examinée.
La contrainte est alors elle-même double, en supposant que
le phénomène reste dans le domaine élastique. Lorsque la Les charges climatiques – Les forces horizontales et ascen-
hauteur de chute « h » augmente et devient grande par dantes dues au vent peuvent être cause de renversement
rapport à la déformation, il y a choc et la contrainte devient (banches en attente par exemple) et le matériel de coffrage
proportionnelle à l’énergie cinétique du corps P. doit être équipé en conséquence de dispositifs de sécurité.
L’incidence du mode de manutention et de levage doit être On peut également évaluer les charges à partir des valeurs
évaluée ; les coffrages peuvent être ainsi soumis au cours des suivantes :
convoyages à des efforts normaux et de flexion.
• bois résineux : 600 daN/m3 ;
Les charges variables ou charges d’exploitation – Les
• contreplaqué CTBX : 0,6 N/m2 et par mm d’épaisseur ;
charges variables correspondent à l’ensemble des charges de
chantier. Certaines sont uniformément réparties, d’autres agis- • poutrelles bois 80 × 160 h : 5 daN/ml ;
sent au contraire ponctuellement, certaines sont spécifiques
au cas examiné. • poutrelles bois 80 × 240 h : 7 daN/ml.
Charges permanentes des coffrages outils – Les coffrages 1. Les facteurs conditionnant la poussée du béton frais
outils peuvent être estimés pour :
Poussée hydrostatique – Coulé sous forme liquide ou plas-
• coffrages horizontaux traditionnels : 50 daN/m2 ; tique, le béton exerce une pression hydrostatique. Il est
possible de considérer le béton frais comme un liquide de
• coffrages horizontaux industriels : 70 daN/m2 ; densité 2,4 : la courbe de pression serait dans ce cas une
• coffrages verticaux traditionnels : 50 daN/m2 ; droite telle que la pression en tête serait nulle et la pression
en pied égale au produit de la hauteur par la masse volumique
• coffrages verticaux industriels : 90 daN/m2 à 120 (peau et rai- soit 2,4 t/m3 × hauteur :
disseurs métalliques) ;
pH = 2,4 × H
• plates-formes de travail traditionnelles : 70 daN/m2 ;
Cette hypothèse donnerait des résultats très défavorables
• plates-formes de travail industrielles : 100 daN/m2. puisque l’on obtiendrait une pression de 6 T/m2 à 2,50 m de
profondeur (cf. Fig. 1).
La masse volumique de l’acier est de 7 850 daN/m3 et celle
des alliages légers en aluminium 2 700 daN/m3.
• une fois cette valeur atteinte, le béton peut être considéré • Valeur de la poussée pour les coffrages de voiles :
comme étant en équilibre de butée et exerçant des efforts sur Pour les voiles, la pression « p » en kN/m2 est inférieure ou
les parois de l’ordre de 70 à 90 % de la pression maximale ; égale aux deux valeurs suivantes :
P ≤ 24 × H
• la pression décroît lorsque la température du matériau P ≤ a + b × V.
augmente ;
Le tableau 1 donne les valeurs de a et b en fonction de la tem-
pérature et de la vitesse de coulée.
• la pression décroît lorsque la vitesse de coulée diminue (vites-
se exprimée en m/heure) ;
Tab. 1 – Poussée du béton frais pour un voile
• plus l’affaissement obtenu au cône d’Abrams est important et
plus la pression exercée sur les coffrages est grande ;
Vitesse
• un excès d’adjuvant est défavorable si cet adjuvant joue un Température T °C
rôle de retardateur, et la pression peut alors tendre vers la pres- V < 2 m/h V > 2 m/h
sion hydrostatique ;
5° 20 + 12,5 V 41 + 2 V
• l’épaisseur du voile n’intervient pas dans le cas de faibles vi-
tesses de coulée (vitesse < 1 m/h) ni pour les fortes vitesses où
15° 20 + 10 V 36 + 2 V
le phénomène de début de prise devient prépondérant.
Ces essais confirment que la température et la vitesse de Autres formules expérimentales – D’autres formules sont
coulée sont les deux facteurs principaux pour la plupart des proposées par le Comité international du béton, résultant elles
cas couramment rencontrés sur les chantiers. aussi d’essais.
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