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Notes de Cours de Transfert Thermique Ayadi Mahfoudh & Houda Oukabi

Chapitre 4
INTRODUCTION AUX ECHANGEURS DE
CHALEUR

1. Généralités
1.1 Définitions
Un échangeur de chaleur est un système qui permet de transférer un flux de chaleur d’un
fluide chaud à un fluide froid à travers une paroi sans contact direct entre les deux fluides.

Exemples : radiateur d’automobile, évaporateur de climatiseur, condenseur

Les deux fluides échangent de la chaleur à travers une paroi d’où le nom de l’appareil. Le
principal problème consiste à définir une surface d’échange suffisante entre les deux fluides
pour transférer la quantité de chaleur nécessaire dans une configuration donnée. On vient de le
dire, la quantité de chaleur transférée dépend de la surface d’échange entre les deux fluides
mais aussi de nombreux autres paramètres ce qui rend une étude précise de ces appareils assez
complexe.

Les flux de chaleurs transférés entre les deux fluides dépendent :


 des températures d’entrée,
 des caractéristiques thermiques des deux fluides (masses volumiques, chaleurs
spécifiques, conductivités thermique)
 des coefficients d’échange par convection.
 des surfaces d’échange

Dans les calculs des échangeurs, les pertes par rayonnement sont négligées. La quantité de
chaleur transmise par le fluide chaud correspond à celle reçue par le fluide froid. Cependant,
un échange de chaleur efficace ne peut avoir lieu qu'avec une différence de température
suffisante. Plus grande sera cette différence de température entre fluides, plus faible sera la
surface d'échange et plus compacte sera l'échangeur. La performance du transfert thermique
d'un échangeur de chaleur est le produit de la moyenne de la différence de température
logarithmique, la surface d'échange et le coefficient de transfert thermique. Le coefficient de
transfert thermique dépend principalement des caractéristiques du fluide, ce qui le lie aux
caractéristiques de conception de l'échangeur. D'autre part, le fabricant d'échangeurs doit
avoir une bonne connaissance des propriétés thermodynamiques de fluides utilisés, en
fonction de leurs pressions et températures et de l'application considérée. Ceci inclut
également les facteurs d'encrassement et la compatibilité chimique entre les matériaux et les
fluides.

1.2 Technologie des échangeurs de chaleur


1.2.1 Echangeurs à tubes et calandres
C’est de loin le type d’échangeur le plus répandu mais la part qu’il représente ne cesse de
diminuer au profit de configurations plus efficaces. Dans ce type d’échangeurs, l’un des
fluides circule dans un réservoir autour de tubes qui le traversent tandis que l’autre fluide
circule à l’intérieur des tubes. Le modèle le plus simple sera constitué d’un réservoir dans
lequel sera plongé un serpentin. Le modèle le plus courant est constitué d’un faisceau de tubes
traversant un réservoir de manière longitudinale. On parle alors d’échangeur multitubulaire.

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Des parois bien placées permettent de forcer la circulation du fluide à travers les tubes de
manière à ce qu’il effectue un ou même plusieurs allers-retours.

1.2.2 Echangeurs tubulaires coaxiaux


Dans cette configuration, l’un des fluides circule dans le tube central tandis que l’autre circule
dans l’espace annulaire entre les deux tubes (figure 4.1). On distingue deux types de
fonctionnement selon que les 2 fluides circulent dans le même sens ou en sens contraire. Dans
le premier cas on parle de configuration en co-courant (parfois appelé à tort en parallèle).
Dans le deuxième cas, on parle de configuration en contre-courant. On trouve assez souvent
ce type d’échangeurs dans l’industrie frigorifique en particulier pour les condenseurs à eau ou
encore les groupes de production d’eau glacée.

1. Calandre
2. Connexions
3. Fond
4. Faisceau de tubes
5. Boîtes de distribution
6. Chicanes
7. Joints

Figure 4.1 : Echangeurs tubulaires

1.2.3 Echangeurs à courants croisés


Dans ce type d’échangeurs, l’un des fluides circule dans une série de tubes tandis que l’autre
fluide circule perpendiculairement autour des tubes (figure 4.2). Dans la plupart des cas, c’est
un liquide qui circule dans les tubes tandis que c’est un gaz qui circule autour. Les tubes sont
presque toujours munis d’ailettes qui permettent d’augmenter le flux de chaleur échangée en
augmentant la surface d’échange. L’exemple type de ce modèle d’échangeur est le radiateur
de refroidissement qu’on trouve à l’avant de la plupart des véhicules à moteur.

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Figure 4.2 : Echangeurs à courant croisés (radiateurs)

1.2.4 Echangeurs à plaques


Les échangeurs à plaques sont constitués de plaques formées dont les alvéoles constituent les
chemins empruntés par les fluides. Les plaques sont assemblées de façon que le fluide puisse
circuler entre elles (figure 4.3 et 4.4). La distribution des fluides entre les plaques est assurée
par un jeu de joints de telle sorte que chacun des deux fluides soit envoyé alternativement
entre deux espaces inter-plaques successifs. Les fluides peuvent ainsi échanger de la chaleur à
travers les plaques. La figure 4 illustre le fonctionnement d’un tel échangeur.

Figure 4.3 : Echangeur à plaques et éléments d’assemblage


L'échangeur à plaques connaît un usage croissant dans l'industrie. Les plaques sont disposées
en forme de millefeuilles et séparées les unes des autres d'un petit espace (quelques
millimètres) où circulent les fluides ; leurs périmètres sont bordés de joints qui permettent, par
compression de la structure, d'éviter les fuites.
Les plaques ne sont pas nécessairement plates, mais possèdent une surface ondulée selon un
schéma bien précis afin de créer un flux turbulent synonyme d'un meilleur transfert de
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chaleur, mais permet également de canaliser les fluides se déplaçant à la surface vers les coins
de la plaque. Le fluide se déplace, par exemple, du coin inférieur gauche vers le coin
supérieur droit de la plaque, où un orifice lié à un tuyau lui permet de passer de l'autre côté de
la plaque et de sauter une couche du millefeuille (un espace entre 2 plaques) avant de
s'écouler à nouveau le long de la plaque suivante. Ainsi chaque fluide ne circule parallèlement
à une plaque que tous les 2 espaces.
L'avantage de ce type d'échangeur est sa simplicité qui en fait un échangeur peu coûteux et
facilement adaptable par ajout/retrait de plaques afin d'augmenter/réduire la surface d'échange
en fonction des besoins (Attention : la surface ne peut être augmentée de manière infinie à
cause de la perte de charge). La surface en contact avec l'extérieur est réduite au minimum, ce
qui permet de limiter les pertes thermiques et l'étroitesse de l'espace où circulent les fluides
ainsi que le profil des plaques assurent un flux turbulent qui permet un excellent transfert de
chaleur.
Toutefois ces derniers paramètres entraînent une importante perte de charge qui limite le
nombre de passage des fluides entre les plaques. Cette perte de charge ne peut être compensée
par une pression d'entrée des fluides élevée (<2.5 MPa) car une trop grande pression causerait
des fuites au travers des joints placés entre les plaques. La différence de températures entre les
2 fluides ne doit pas être trop grande également pour éviter une déformation des plaques
par dilatation/contraction de ces dernières qui empêcherait les joints entre les plaques d'être
parfaitement étanches.
La turbulence permet de réduire l'encrassement de la surface d'échange de 10-25 % par
rapport à un échangeur à faisceau tubulaire. Comparativement à un échangeur à faisceau
tubulaire la surface d'échange est inférieure de 50 % pour le même transfert de chaleur

Figure 4.4 : Modèles d’échangeurs à plaques


1.2.5 Echangeurs à serpentins
La figure 4.5présentent deux modèles d’échangeur à serpentin utilisés pour la production
d’eau chaude sanitaire. Souvent, c’est le fluide chaud circulant dans le serpentin qui assure le
transport de l’énergie thermique, provenant d’un capteur de chaleur. Le serpentin est
totalement immergé dans le fluide froid.

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Certains constructeurs utilisent les échangeurs de chaleur à serpentin comme condenseurs ou


refroidisseurs. Les échangeurs à serpentins ont également utilisables de manière générale
pour la transmission de chaleur entre des liquides et des gaz. Un écoulement turbulent est
systématiquement garantis, même pour les gros diamètres nominaux, car les serpentins sont
agencés de manière décalée et remplissent largement la section d'écoulement.

Les informations sur les pertes de charge dans les serpentins ainsi que les caractéristiques de
puissance pour l’estimation de la surface nécessaire à l’échange sont généralement fournis par
le constructeur.

Figure 4.5: échangeurs à serpentins

1.3 Classification et domaines d’application


1.3.1 Classification des échangeurs
Une classification peut être établie d'après le sens relatif des écoulements des deux fluides. On
distingue donc :
 les échangeurs à courants parallèles ou échangeur anti-méthodique. les deux fluides
s’écoulent suivant des directions parallèles et dans le même sens.
 les échangeurs à contre-courant ou échangeur méthodique : les deux fluides s’écoulent
suivant des directions parallèles mais en sens contraires.
 les échangeurs à courants croisés avec ou sans brassage. L’écoulement des 2 fluides se
produit suivant des directions perpendiculaires l’une par rapport à l’autre.

1.3.2 Domaines d’application


Les échangeurs de chaleurs couvrent un bon nombre de secteurs de l’activité industrielle. Les
concepteurs et les fabricants d’échangeurs sont des leaders dans des domaines tels que :
 le génie climatique et énergétique (chauffage et climatisation)
 le froid industriel
 le génie chimique
 l’industrie pharmaceutique
 la production d’énergie électrique (thermique et nucléaire)
 l’industrie agroalimentaire
 la production énergétique (moteurs thermiques, cogénération)
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 l’industrie pétrolière

2. Paramètres de calcul et schématisation des échangeurs


tubulaires simples
2.1 Paramètres et construction
Un échangeur tubulaire simple est constitué de deux tubes cylindriques coaxiaux. Un fluide
(généralement le chaud) circule dans le tube intérieur, l’autre dans l’espace compris entre les
deux tubes. Le transfert de chaleur du fluide chaud au fluide froid s’effectue à travers la paroi
que constitue le tube intérieur (figure 4.6)

Figure 4.6 : Schéma d’un échangeur tubulaire simple

2.2 Hypothèses de calcul


Dans les calculs qui suivent, nous avons retenu les hypothèses suivantes :
1. pas de pertes thermiques : la surface de séparation est la seule surface d’échange,
2. pas de changement de phase au cours du transfert,
3. le régime d’échange est stationnaire

2.3 Conventions
Le fluide chaud entre dans l’échangeur à la température Te et en sort à Ts, le fluide froid entre
à θe et sort à θs. Deux modes de fonctionnement sont réalisables (voir figures 4.7et 4.8).
- à co-courant dit aussi non méthodique (les fluides s’écoulent dans des tubes coaxiaux
dans le même sens).
- à contre- courant dit aussi méthodique les fluides s’écoulent dans des tubes coaxiaux
en sens contraire.

θe Fluide froid θs θe θe
θ

Te Ts Te Ts
Fluide chaud T

Figure 4.7: schématisation de l’échangeur tubulaire simple à co-courant

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θs θe θs θe
Fluide froid
θ

Te Ts Te Ts
Fluide chaud T

Figure 4.8: schématisation de l’échangeur tubulaire simple à contre-courant

2.4 Coefficient global de transfert


Une première expression du flux de chaleur transféré dans un échangeur peut être déterminée
en écrivant qu’il est égal au flux de chaleur perdu par le fluide chaud et au flux de chaleur
gagné par le fluide froid pendant leur traversée de l’échangeur :

  qm1c1 (Te  Ts )  qm2c2 ( s  e )

qm1: débit massique du fluide chaud


qm2: débit massique du fluide froid
c1: chaleur spécifique du fluide chaud
c2: chaleur massique du fluide froid

En introduisant les débits calorifiques Qc=qm1c1 et qc=qm2c2 , le flux de chaleur peut donc
finalement s’écrire :
  Qc (Te  Ts )  qc ( s  e )
Par ailleurs, la résistance thermique caractérisant le flux de chaleur ϕ transmis du fluide
chaud au fluide froid à travers la paroi du tube cylindrique de rayon intérieur r1 et de rayon
extérieur r2 s’écrit :
r 
Log  2 
R th 
1
  r1   1
2h1r1 L 2L 2h2 r2 L

Cela permet de définir un équivalent de différence de température ΔTm de telle sorte qu’on
pourra présenter le flux de chaleur avec une relation du type :
Tm  Rth
Ou encore sous la forme
T
 m
Rth
Dans les échangeurs de chaleur, on choisit de rapporter le flux de chaleur échangé à la surface
extérieure du tube : S2 = 2πr2 L. Cela permet d’introduire un coefficient global de transfert K
pour l’échangeur en considérant l’équivalence :
T
  m  KS 2 Tm
Rth
Compte tenu de l’expression de Rth, le coefficient global d’échange s’exprimera par la relation

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1
1  r r r  1 
K    2  2 Log  2   
S 2 Rth  h1r1   r1  h2 
Le coefficient d’échange global doit être ajusté par une résistance thermique Ren due à
l’encrassement des surfaces d’échange dont il faut tenir compte après quelques mois de
fonctionnement (entartrage, dépôts, corrosion,…).
1
1  r r r  1 
K    2  2 Log  2    Ren 
S 2 Rth  h1r1   r1  h2 
3. Expression du flux échangé
3.1 Coefficient d’échange global constant
3.1.1 Fonctionnement à co-courant
Il faut d’abord établir la relation liant le flux de chaleur transmis dans l’échangeur au
coefficient global de transfert K et à la surface extérieure S2 d’échange. Cette relation est
fondamentale car elle permet de dimensionner un échangeur, c’est à dire de calculer la surface
d’échange nécessaire pour transférer un flux imposé.

Pour cela, on effectue un bilan thermique de la partie d’échangeur comprise entre les sections
transversales situées entres x et x+dx de l’entrée de l’échangeur (voir figure 4.9). On retiendra
la convention suivante : l’entrée de l’échangeur correspond, quelque soit le type de
fonctionnement à celle du fluide chaud.

θe θ θs

θ θ+dθ
Te T Ts
T T+dT
x x+dx
Figure 4.9: Modèle de calcul de l’échageur co-courant

d  Qc dT  KdS2 (T   )
L’équation du bilan thermique s’écrit:
dT KdS2

T  Qc
θ dépend de T donc avant d’intégrer, il faut établir la relation liant ces deux grandeurs. Pour
cela, on effectue le bilan thermique de l’échangeur entre l’entrée de l’échangeur et l’abscisse x
en écrivant que le flux de chaleur perdu par le fluide chaud est intégralement récupéré par le
fluide froid soit: Qc (Te  T )  qc (  e ) on trouve la relation exprimant θ en fonction de T
Qc
  e  (Te  T )
qc
la relation exprimant le bilan thermique entre les sections successives devient:
dT dT KdS2
 
Q Q Q Qc
T  e c (Te  T ) T (1  c )  ( e c Te )
qc qc qc
L’intégration sur la surface totale d’échange S2 donnera:
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sortie
dT KS2
 Qc Q

Qc
entrée T (1  )  ( e c Te )
qc qc
Après intégration, on obtient :
 Q Q 
 Ts (1  c )  ( e c Te ) 
Log     KS 2
1 qc qc
Q  Qc Qc  Qc
(1  c )  Te (1  )  ( e Te ) 
qc  qc qc 
Le bilan thermique global entre l’entrée et la sortie de l’échangeur étant:
Qc (Te  Ts )  qc ( s  e )
D’où la relation exprimant le rapport des débits calorifique:
Qc  s   e

qc Te  Ts
Tout calcul fait on montre:
1  T  s  KS
Log  s    2
Q
(1  c )  Te   e  Qc
qc
1
On peut également exprimer le rapport en fonction des températures des fluides :
Qc
(1  )
qc
Te  Ts  T  s  Te  Ts  T  s  KS
Log  s    Log  s    2
Te  Ts   s   e  Te   e  (Ts   s )  (Te   e )  Te   e  Qc
Compte tenu de l’expression du flux global, on montre
(T   s )  (Te   e )
Qc (Te  Ts )  KS 2 s  KS 2 Tm
 Ts  s 
Log  
 Te   e 
D’ou l’expression de la quantité ΔTm :
(T   s )  (Te   e ) Ts  Te
Tm  s 
 Ts  s   T 
Log   Log  s 
 Te   e   Te 
ΔTm est appelée la Moyenne Logarithmique des Différences des Températures (MLDT).
3.1.2 Echangeur à contre-courant
Le fonctionnement à contre-courant est représentée dans le schéma figure 4.10. On maintient
la même convention prise pour l’échangeur co-courant : l’entrée et la sortie de l’échangeur
correspond à celles du fluide chaud.

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θs θ θe

Entrée
{ Te
θ

T
T
θ+dθ

T+dT
Ts } Sortie

x
x+dx
Figure 4.10: Modèle de calcul de l’échageur contre-courant

Le bilan thermique de la section comprise entre les sections x et x+dx s’écrit :


 Qc dT  KdS2 (T   )
dT KdS2
Il donne l’équation différentielle : 
T  Qc
La relation liant θ et T est exprimée par le bilan thermique de l’échangeur entrée l’entrée et la
section d’abscisse x : Qc (Te  T )  qc ( s   )
Q
On montre :    s  c (Te  T )
qc
Le bilan thermique entre les sections x et x+dx devient :
dT dT KdS2
 
Q Q Q Qc
T  s c (Te  T ) T (1  c )  ( s c Te )
qc qc qc
L’intégration sur la surface totale d’échange S2 donnera:
sortie
dT KS
 Qc Q
 2
Qc
entrée T (1  )  ( s c Te )
qc qc

Tout calcul fait, on montre


 Q Q 
 Ts (1  c )  ( s c Te ) 
Log     KS 2
1 qc qc
Q  Qc Qc  Qc
(1  c )  Te (1  )  ( s Te ) 
qc  qc qc 
Le bilan thermique global entre l’entrée et la sortie de l’échangeur permet de présenter le
Q   e
rapport des débits calorifique sous la forme: c  s
qc Te  Ts
Q Q
Le développement du numérateur Ts (1  c )  ( s c Te ) donne
qc qc
   
Ts (1  s e )  ( s s e Te ) 
1
Ts (Te T s s   e )  ( s(Te  Ts )  ( s   e )Te )  Ts   e
Te  Ts Te  Ts Te  Ts
Q Q
Le développement du dénominateur Te (1  c )  ( s c Te ) donne :
qc qc

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s  e  
Ts (1  )  ( s s e Te ) 
1
Te (Te T s s   e )  ( s(Te  Ts )  ( s   e )Te )  Te   s
Te  Ts Te  Ts Te  Ts
On montra ainsi :
1  T   KS
Log  s e    2
Q
(1  c )  Te   s  Qc
qc
1
On peut également exprimer le rapport en fonction des températures des fluides :
Q
(1  c )
qc
Te  Ts  T  e  Te  Ts  T  e  KS
Log  s    Log  s    2
Te  Ts   s   e  Te   s  (Ts   e )  (Te   s )  Te   s  Qc
Le bilan global se présente alors avec l’expression:
(T   e )  (Te   s )
Qc (Te  Ts )  KS2 s  KS2 Tm
 Ts  e 
Log  
 e
T   s 

Cela permet de déduire la relation exprimant Tm


(T   e )  (Te   s ) Ts  Te
Tm  s 
 Ts  e   T 
Log   Log  s 
 Te   s   Te 

On montre que la relation exprimant le flux en fonction de la moyenne logarithmique


(MLDT) s’applique aussi bien à un échange à contre-courant qu’à un échange à co-courant,
mais les expressions de ΔTs et de ΔTe ne sont pas identiques dans les deux cas :

Co-courant Contre-courant
ΔTs Ts-θs Ts-θe
ΔTe Te-θe Te-θs

3.2 Coefficient d’échange global variable


On utilise dans ce cas la méthode de Colburn qui fait l’hypothèse que le coefficient global
transfert K varie linéairement en fonction de Τ : K = a + b ΔΤ, avec ΔΤ=T-θ
Nous pouvons écrire :
 à l’entrée de l’échangeur : Ke= a+ bΔΤe
 à la sortie de l’échangeur : Ks=a+bΔΤs

Les coefficients constants a et b s’expriment ainsi par les relations:


K T  K s Te Ke  K s
a e s et b
Ts  Te Te  Ts
Les bilans thermiques de l’échangeur co-courant entre les abscisses x et x + dx s’écrivent
pour :
dT KdS2
- le fluide chaud : 
T  Qc

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d KdS2
- le fluide froid : 
T  qc
Cette relation pourra se présenter aussi sous la forme:
 
d (T   ) d (T   ) 1  d (T   ) d (T   )  1 1
      (  )dS 2
K (T   ) (T   )a  b(T   )  a  T   a Q c qc
 (T   ) 
 b 

L’intégration de cette équation entre l’entrée et la sortie de l’échangeur donne :
1  T a  bTe  1  Ts K e  1 1
Log  s .   Log  .   (  )S2
a  Te a  bTs  a  Te K s  Q c qc
En remplaçant a par son expression, le développment de cette dernière relation conduit à:

 K T  a Q 1 K e Ts  K s Te Te  Ts


Log  s e   (1  c ) S 2  . . .S 2
 K e Ts  Q c qc Qc Ts  Te Te  Ts

On montre finalement:

K e Ts  K s Te
  Qc (Te  Ts )  S2
 K e T s 
Log  
 s e
K T

Remarques
1. Dans le cas où K ne varie pas linéairement sur tout l’échangeur, on découpera
celui-ci en autant de morceaux sur lesquels on pourra faire l’hypothèse d’une
variation linéaire de K en fonction de la différence de température T=T-θ.
2. Les différences de température sont calculées de la même manière que dans le cas
d’un coefficient d’échange global constant, la convention d’entrée et de sortie de
l’échangeur correspondent à celles du fluide chaud.

3.3 Comparaison des deux modes de fonctionnement


Dans un échangeur tubulaire simple, le flux de chaleur transféré est toujours plus élevé avec
un fonctionnement à contre-courant car ΔΤm est plus élevé.

Exemple
On se propose de comparer les deux types de fonctionnement d’un échangeur tubulaire. On
considère pour cela les données techniques suivantes:

 coefficient d’échange global : K=278 W.m-2.°C-1,


 température d’entrée du fluide chaud :Τe = 98°C ,
 température de sortie du fluide chaud :Τs = 35°C,
 température d’entrée du fluide froid : θe = 15°C,
 Température de sortie du fluide froid : θs = 25°C,
 Débit massique du fluide froid : qm=0.4 kg.s-1
 Chaleur spécifique du fluide froid : cp=0.45kcal.kg-1.°C-1

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Compléter le tableau récapitulatif, pour les deux types de fonctionnement, en précisant les
formules utilisées et les valeurs numériques des quantités suivantes:
1. La MLDT (Tm)
2. Le flux total échangé
3. La surface d’échange totale
4. Les capacités calorifiques

Tableau 4.1 : Récapitulatif des résultats


Co-courant Contre-courant
Formule A.N Formule A.N
MLDT (Ts   s )  (Te   e ) (Ts   e )  (Te   s )
Tm  Tm 
 T  s   Ts  e 
(°C) Log  s  34.5 Log  T   
40.9
 Te   e   e s 

Φ (W)   qm c p ( s   e ) 7533   qm c p ( s   e ) 7533


S2 (m2) S2   /(K.Tm ) 0.785 S2   /(K.Tm ) 0.662
Qc Qc   /(Te  Ts ) 119.57 Qc   /(Te  Ts ) 119.57
qc qc   /( s  e ) 753.3 qc   /( s  e ) 753.3

Remarque :
Avec les mêmes températures d’entrée et sortie, on constate :
 pour un même flux de chaleur la surface d’échange de l’échangeur à contre courant
est inférieure à celle utilisée par l’échangeur co-courant.
 Pour une même surface d’échange le flux thermique de l’échangeur à contre courant
est supérieur à celui de l’échangeur co-courant.
 A chaque fois que cela sera possible on choisira donc un fonctionnement à contre-
courant. Plus généralement, un échangeur de chaleur de configuration quelconque
aura des performances toujours supérieures à celles de l’échangeur tubulaire simple
en co-courant et inférieures à celles d’un échangeur tubulaire simple en contre-
courant.

4. Distribution de la température le long de l’échangeur


4.1 Echangeur co-courant
4.1.1 Profil de la température du fluide froid
La masse élémentaire de fluide froid se trouvant entre les sections d’abscisse x et x+dx,
lorsque sa température passe de θ à θ+dθ stocke la quantité de chaleur donnée par la relation :
d 2Q2   2 dx (r32  r22 )c2 d  qc dtd avec dx  V2 dt
Celle-ci provient de l’échange de chaleur à travers la surface dS2, cela permet d’écrire :
d 2Q2  KdS2 dt(T   )
L’égalité entre les deux relations exprimant d 2Q2 conduit à l’équation différentielle :
2Kr2
d  (T   )dx
qc
La relation exprimant le bilan entre l’entrée et la section d’abscisse x s’écrivant:
Qc (Te  T )  qc (  e )
permet d’exprimer T en fonction de θ, soit:
q
T  Te  c (   e )
Qc

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13
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qc q 2Kr2
En posant : a2  1  , b 2  Te  c  e et C2 
Qc Qc qc
L’équation différentielle devient :
d
 C2 dx
a2  b2
Cette équation admet pour solution :
b b Q T  qc e Qc ( e  Te )
  2  ( e  2 ) exp(a2C2 x)  c e  exp(a2C2 x)
a2 a2 Qc  qc Qc  qc
4.1.2 Profil des températures du fluide chaud
Les relations représentant les échanges du fluide chaud sont :
2Kr2
d 2Q1  Qc dtdT , d 2Q1  KdS2 dt(T   ) et dT   (T   )dx
Qc
avec
Q
   e  c (Te  T )
qc
L’équation à différentielle exprimant le profil de la température le long du tube est alors :
dT
 C1dx
a1T  b1
Qc Q 2Kr2
Avec : a1  1  , b1   e  c Te et C1 
qc qc Qc
La solution de l’équation est alors :
b b Q T  qc e Qc ( e  Te )
T  1  (Te  1 ) exp(a1C1 x)  c e  exp(a1C1 x)
a1 a1 Qc  qc Qc  qc
On remarque que les deux distributions de température (T et θ) admettent la même limite
quand x tendant vers l’infini (x→∞). La figure 4.11 montre l’allure asymptotique de la
distribution des températures le long de l’échangeur.
Q T  qc e
lim  Tlim  c e
Qc  qc
Te

T(x)

θlim=Tlim

θ(x)
θe
x
0 L
Figure 4.11 : Distributions des températures dans un échangeur
tubulaire fonctionnant à co-courant

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14
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4.1.3 Profil de la différence des températures des deux fluides


L’équation différentielle représentant le profil de la différence T-θ est déduit des bilans
dT d
thermiques développés précédemment, soient :  C1dx et  C2 dx
T  T 
d (T   )
 (C1  C2 )dx
T 
Ainsi, on montre que la distribution de la différence des températures obéit à une loi
exponentielle de la forme :
T    (Te  e ) exp (C1  C2 ) x 
La distribution des températures des fluides le long de l’échangeur présente l’allure illustrée
par la figure 4.12:

Te-θe

T(x)- θ(x)

x
0 L
Figure 4.12 : Distributions de la différence des températures dans
un échangeur tubulaire fonctionnant à co-courant

Remarques
Les calculs développés montrent que :
1. En aucun cas on ne peut avoir θs > Ts car à partir de l’abscisse où les deux fluides
seraient à la même température il n’y aurait plus d’échange de chaleur possible.
2. Les deux fluides voient leurs températures se rapprocher d’une température limite
Tlim, cette température est donnée par :
Q T  qc e
Tlim  c e
Qc  qc
4.2 Echangeur contre-courant
4.2.1 Profil de la température du fluide chaud
En considérant un élément de masse du fluide chaud passant de la section d’abscisse x à la
section d’abscisse x+dx, avec une température évoluant de T à T+dT, les flux de chaleur
échangés sont reliées par la relation :
Qc dT   KdS2 (T   )
Le bilan d’échange conduit à l’équation différentielle:
dT 2Kr2
 dx  C1dx
T  Qc
Pour exprimer θ en fonction de T, on utilise le bilan entre l’entrée de l’échangeur et la section
d’abscisse x :
Qc (Te  T )  qc ( s   )
On montre:
Q
   s  c (Te  T )
qc

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15
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Qc q
En posant : a1'  1  et b1'   s  c Te
qc Qc
L’équation différentielle devient :
dT
 C1dx
a1T  b1'
'

Cette équation admet pour solution :


b' b' Q T  qc s qc (Te   s )
T  1'  (Te  1' ) exp(a1' C1 x)  c e  exp(a1' C1 x)
a1 a1 Qc  qc Qc  qc
Le cas particulier Qc=qc conduit à l’équation :
dT  (Te   s )C1dx
Le profil de température serait donc linéaire :
T  Te  (Te   s )C1 x
4.2.2 Cas limites
D’une manière systématique, le flux total échangé entre les deux fluides permet d’écrire :
Qc  s   e

qc Te  Ts
Ainsi, deux cas peuvent se présenter:
1. Qc < qc est réalisée, alors on montre  s  e  Te  Ts ce qui conduit à Ts  e  Te   s
Quand L est suffisamment importante, on peut réaliser : Ts θe mais en aucun cas on
aura Te=θs. On dit alors que le fluide chaud commande le transfert.

2. Qc > qc est réalisée, alors on montre  s  e  Te  Ts ce qui conduit à Ts   e  Te   s


Quand L est suffisamment important, on peut réaliser : θs Te mais en aucun cas on aura
Ts=θe. On dit alors que le fluide froid commande le transfert. Ce cas permet de définir une
température limite.
Q T  qc s
T lim  c e
Qc  qc
La distribution des températures des fluides le long de l’échangeur présente l’une des allures
illustrées par les figures 4.13 et 4.14:

Te

θs T(x)

Ts
θe
θ(x)

x
0 L
Figure 4.13 : Distribution de la température dans un échangeur
tubulaire fonctionnant à contre-courant (cas : Qc < qc)

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Te

θs
T(x)
Ts

θ(x)
θe
x
0 L

Figure 4.14 : Distribution de la température dans un échangeur


tubulaire fonctionnant à contre-courant (cas : Qc > qc)

Remarque
Dans un fonctionnement à contre-courant, il est possible d’obtenir θs > Τs. Il est par
contre impossible d’obtenir θs > Τe ou Τs < θe .

5. Efficacité d’un échangeur et nombre d’unité de transfert


5.1. Efficacité d’un échangeur
Définition
On définit l’efficacité d’un échangeur comme le rapport du flux de chaleur
effectivement transféré dans l’échangeur au flux de chaleur maximal qui serait
transféré dans les mêmes conditions de températures d’entrée des deux fluides dans un
échangeur tubulaire de longueur infinie fonctionnant à contre-courant :

 
max
Deux cas se présentent:

(i) Le fluide chaud commande le transfert (Qc<qc) lorsque L tend vers l’infini la
température Ts temps vers θe
Le flux maximal est alors obtenus par la relation:
max  Qc (Te  e )
On définit alors une éfficacité de refroidissement :
T  Ts
r  e
Te   e

(ii) Le fluide chaud commande le transfert (Qc>qc) lorsque L tend vers l’infini la
température θs temps vers Te
Le flux maximal est alors obtenus par la relation:
max  qc (Te  e )

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On définit alors une éfficacité de chauffage:


  e
 ch  s
Te   e
5.2 Signification du rendement
Lorsque le but recherché par l’installation d’un échangeur est de récupérer de la chaleur, la
notion de rendement prend toute sa justification du point de vue économique. Considérons
l’exemple le plus simple d’un échangeur fonctionnant à co-courant destiné à récupérer de la
chaleur sur des fumées. Appelons P le prix en dinars tunisien (DT) du mètre carré
d’échangeur (supposé constant) et g le gain en DT par Watt récupéré sur le fluide chaud.

Le gain total engendré par l’échangeur est :


G = g.ϕ = gQc(Te - Ts)
Le coût de l’échangeur est supposé proportionnel à sa surface : Cech = S.P où S est la surface
d’échange en m2. Le bénéfice B généré par l’installation de l’échangeur s’écrit : B=G-Cech .
Comme la température admet une limite, la surface d’échange devra admettre une limite au-
delà du quelle toute augmentation n’ajoute rien au flux. Cependant, cette augmentation donne
un surcoût inutile. Cela montre que le concepteur de l’échangeur pourra rendre le bénéfice
maximal à travers l’optimisation de la surface d’échange.

5.3 Nombre d’unités de transfert


Définition
On appelle nombre d’unité de transfert d’un échangeur noté NUT le rapport
adimensionnel défini par :
KS 2
NUT 
Qc
Compte tenu de l’expression du flux, on montre que l’efficacité peut aussi se présenter sous la
forme :
T  Ts
NUT  e
Tm
Pour le fluide chaud dans le cas d’un échangeur tubulaire simple, le NUT est représentatif du
pouvoir d’échange de l’échangeur. Nous allons montrer dans ce qui suit qu’il est lié à
l’efficacité de l’échangeur et que son utilisation permet de simplifier les calculs de
dimensionnement des échangeurs.

5.4 Relation entre NUT et efficacité


Considérons le cas d’un échangeur tubulaire simple fonctionnant à contre-courant et
supposons que le fluide chaud commande le transfert.
T  Ts
Les deux conditions : Qc<qc et  r  e sont réunies.
Te   e
Soit r le rapport des débits calorifiques : r= Qc/qc on a par suite : r  1
Posons : Tmax  Te  e
Te  Ts Te  Ts  T 
Le nombre d’unité de transfert s’écrit : NUT1   Log  s 
Tm Ts  Te  Te 
Introduisant Te et Ts en fonction de l’efficacité εr et Tmax

Te=Te-θs=Te-θe+θe-θs=Tmax-(Te-Ts)= Tmax(1-rεr)
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Ts=Ts-θe=Ts-Te+Te-θe=Tmax-εrTmax=Tmax (1-εr)

La relation exprimant le NUT devient :

 r Tmax  Tmax (1   r )  1  1  r r 
NUT1  Log    Log  
Tmax (1   r )  Tmax (1  r r )  Tmax (1  r r )  1  r  1  r 

En traitant le cas où le fluide froid commande le transfert puis pour un fonctionnement à co-
courant nous obtenons les relations générales présentées dans le tableau 4.2.

Tableau 4.2 : relation NUT efficacité des échangeurs tubulaires


Fonctionnement Fonctionnement
co-courant Contre-courant
Nombre maximal Log 1  (1  r )  1   1 
d’unité de transfert  1 r
Log  
r 1  r  1 
NUT max
Efficacité 1  exp NUTmax (1  r )  1  exp NUTmax (1  r ) 
ε 1 r 1  r exp NUTmax (1  r ) 

KS2 q
Avec : NUTmax  , r  c min et qc min  Min(Qc , qc )
qc min qc max

Remarques
1. Les cas particuliers correspondent aux échangeurs ayant un rapport de débits
calorifiques r égal à 0 (qcmax>>qcmin) ou égal à l’unité (Qc=qc)

2. Pour tous les types d’échangeurs , avec r=0 :   1  exp NUTmax  et


NUTmax  Log (1   )
NUTmax 
3. Pour l’échangeur à contre-courant, avec r=1 :   et NUTmax 
NUTmax  1 1
6. Démarche de calcul d’un échangeur
6.1 Températures de sorties connues
Le coefficient global de transfert K ayant été calculé, on connaît :
1. l’un des débits calorifiques Qc ou/et qc est connu
2. toutes les températures d’entrée et de sortie : Te, Ts, θeet θs sont connues
Pour calculer la surface totale d’échange S2, On peut utiliser l’une des deux méthodes : la
MLDT ou le NUT.

6.1.1 Méthode MLDT


Avec cette méthode,
1. On doit déduire d’abord le débit calorifique inconnu, la relation à utiliser étant :
  Qc (Te  Ts )  qc ( s  e )

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Ts  Te
2. On calcule ensuite, le MLDT moyennant la relation : Tm 
 T 
Log  s 
 Te 

3. On calcul enfin la surface d’échange S2 en utilisant la relation : S 2 
KTm
6.1.2 Méthode NUT
Avec cette méthode,
1. On doit déduire d’abord le débit calorifique inconnu, la relation à utiliser étant :
  Qc (Te  Ts )  qc ( s  e )
2. On calcule ensuite, l’efficacité ε et le rapport r des débits moyennant les relations:
Le fluide chaud commande le transfert (Qc<qc)
T  Ts
r  e
Te   e
Le fluide froid commande le transfert (Qc>qc)
  e
 ch  s
Te   e
q
Avec : r  c min et qc min  Min(Qc , qc )
qc max
3. On détermine le NUTmax en utilisant les formules du tableau 4.2 ou les abaques.
q
4. On déduit la surface d’échange S2 en utilisant la relation : S 2  NUTmax c min
K
6.2 Températures de sortie inconnues
Le coefficient global de transfert K ayant été calculé, on connaît :
1. l’un des débits calorifiques Qc ou qc est connu
2. les températures d’entrée: Te et θe ainsi que la surface d’échange S2 sont connues
3. les températures de sortie Ts et θs sont inconnues
Pour calculer Ts et θs on peut utiliser l’une des deux méthodes: la MLDT ou le NUT.

6.2.1Méthode MLDT
On dispose de deux équations algébriques non linéaires leurs résolutions étant complexe, elles
nécessitent des méthodes numériques d’approximations successives du système:
Qc (Te  Ts )  KS 2Tm
Qc (Te  Ts )  qc ( s  e )
6.2.2 Méthode NUT
Les étapes de calcul se présentent comme suit :
1. On calcule le NUT max et le rapport r en utilisant les relations :
KS2 q
NUTmax  , r  c min avec qc min  Min(Qc , qc )
qc min qc max

2. On détermine l’efficacité ε par utilisation des formules du tableau 4.2 ou des abaques.
Dans l’expression de ε ne figure qu’une seule température inconnue Ts ou θs que l’on
calcule.

3. On détermine la deuxième température inconnue par le bilan thermique global de


l’échangeur :
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Qc (Te  Ts )  qc ( s  e )
Remarque
La méthode du NUT qui s’applique directement sans avoir recours à des méthodes
numériques d’approximation est préférable dans ce cas de figure.

7. Echangeurs à géométries complexes


Les échangeurs tubulaires sont les modèles le plus simple d’échangeur que l’on puisse
concevoir. Il est toutefois difficile avec ce type d’échangeur d’obtenir des surfaces d’échange
importantes sans aboutir à des installations très encombrantes. C’est l’une des raisons qui a
conduit à développer d’autres géométries d’échange.
7.1 Facteur de forme (facteur correctif)
La puissance thermique transférée entre deux fluides dans un échangeur suit une loi de la
forme:
𝜙 = 𝐾 𝑆 𝛥𝑇𝑚
La géométrie des échangeurs réels fait que leur fonctionnement s'écarte de celui d'un
échangeur tubulaire parfait à contre-courant. Leur efficacité s'en trouve réduite, et ceci est
représenté dans le calcul par un facteur correctif de la différence de température moyenne.
L'équation prédisant la puissance thermique de l’échangeur devient donc:
𝜙 = 𝐹𝐾 𝑆 𝛥𝑇𝑚
avec
𝜙 ∶ puissance thermique échangée (Watts)
F: facteur correctif de la différence de température (sans dimension)
K: coefficient de transfert thermique global (Wm-².°C-1)
S: surface d’échange thermique (m²)
ΔTm: moyenne logarithmique de la différence des températures entre le fluide
chauffant et le fluide chauffé (°C)

Ce facteur correctif dépend de la géométrie de l'échangeur mais aussi du profil de


température. Celui-ci est représenté par deux facteurs généralement nommés R et P (dans la
littérature anglo-saxonne), dont les définitions sont:
𝑇𝑒 −𝑇𝑠 𝑞𝑐 𝜃𝑠 −𝜃𝑒
𝑅= = et 𝑃=
𝜃𝑠 −𝜃𝑒 𝑄𝑐 𝑇𝑒 −𝜃𝑒

R correspond au rapport des débits calorifiques des deux fluides; il peut varier de 0 à +∞.
P correspond au rendement de chauffage; si l'un des fluides sort de l'échangeur à la
température d'entrée de l'autre fluide (échange maximum possible), P=1.
R et P sont calculés grâce au profil des températures de l'échangeur.

Dans les ouvrages généraux, on trouve des courbes donnant le facteur correctif F en fonction
de R et P pour différents types de fonctionnement des échangeurs à géométries complexes.

7.2 Echangeurs à faisceaux


L'appareil est constitué d'un faisceau de tubes, disposés à l'intérieur d'une enveloppe
dénommée calandre. L'un des fluides circule à l'intérieur des tubes et l'autre à l'intérieur de la
calandre, autour des tubes. On ajoute en général des chicanes dans la calandre, qui jouent le
rôle de promoteurs de turbulence et améliorent le transfert à l'extérieur des tubes (voir figure
4.15)

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21
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À chaque extrémité du faisceau sont fixées des boîtes de distribution qui assurent la
circulation du fluide à l'intérieur du faisceau en une ou plusieurs passes. La calandre est elle
aussi munie de tubulures d'entrée et de sortie pour le second fluide (qui circule à l'extérieur
des tubes) suivant le chemin imposé par les chicanes.

Figure 4.15 : Modèles d’echangeurs à faisceaux


7.2.1 Echangeur 1-2
C’est l’échangeur à faisceau en U le plus simple (figure 4.16): le fluide circulant dans
l’enveloppe effectue un seul passage tandis que le fluide circulant dans le tube effectue 2 (ou
2n) passages :
Une passe en tube s’effectue à co-courant avec l’écoulement en calandre tandis que l’autre
s’effectue à contre-courant (figure 4.). L’écoulement co-courant est moins efficace que
l’écoulement à contre-courant, l’échangeur 1-2 a donc une efficacité comprise entre celle d’un
échangeur tubulaire fonctionnant à co-courant et celle d’un échangeur tubulaire fonctionnant à
contre-courant.

Deux passages
en tube

Un seul passage
en enveloppe
Figure 4.16 : Schéma d’un échangeur 1-2
Comme pour l’échangeur tubulaire simple, il existe une relation reliant le nombre d’unités de
transfert maximal NUTmax et l’efficacité de l’échangeur :


NUTmax   1  r 
2  0.5
Log 

 2 / 1  r  1  r2 
0.5


 
 2 / 1  r  1  r2 
0.5 

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 0.5   
1  exp  NUTmax 1  r 2
0.5
 1

  21  r  1  r 2
 1  exp NUT max 1  r  2 0.5

Le calcul d’un échangeur 1-2 s’effectue en appliquant la méthode du NUT telle qu’elle a été
décrite pour les échangeurs tubulaires simples.
7.2.2 Echangeur 2-4
Lorsque l’échangeur 1-2 ne permet pas d’obtenir une efficacité supérieure à 0,75, on cherche
à se rapprocher davantage de l’échangeur à contre-courant en effectuant 2 (ou plus) passages
en calandre. L’échangeur 2-4 comporte une chicane longitudinale de sorte que le fluide en
enveloppe effectue 2 passages. Le fluide dans le tube effectue 4 (ou 4n) passages (figure
4.17).
Comme pour l’échangeur tubulaire simple, il existe une relation reliant le nombre d’unités de
transfert maximal NUTmax et l’efficacité de l’échangeur :

1
 (1  r 1 2 )(1   1 2 ) 2  1 
 24  2 
 (1  r 1 2 )(1   1 2 )  r 
2

Le calcul d’un échangeur 2-4 s’effectue en appliquant la méthode du NUT telle qu’elle a été
décrite pour les échangeurs tubulaires simples.

2 passages
en enveloppe

4 passages
en tube

Figure 4. 17: Schéma d’un échangeur 2-4


7.3 Echangeurs à courants croisés
Les deux fluides s’écoulent perpendiculairement l’un par rapport à l’autre ( figure 4.18). Un
fluide est dit non brassé s’il s’écoule dans une veine divisée en plusieurs canaux parallèles
distincts et de faible section, il est dit brassé dans le cas contraire. Le brassage a pour effet
d’homogénéiser les températures dans la section droite de la veine. Les échangeurs à courants
croisés sont surtout utilisés pour des échangeurs entre un gaz circulant en calandre et un
liquide circulant dans les tubes.

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23
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Gaz

Liquide

Figure 4.17 : Schéma d’un échangeur à courants


croisés (deux fluides non brassés)

Comme pour l’échangeur tubulaire simple, il existe une relation reliant le nombre d’unités de
transfert maximal NUTmax et l’efficacité de l’échangeur :

 Deux fluides non brassés

  1  exp
 
 exp  rNUTmax 0.78  1

 0.22
 rNUTmax 

 Deux fluides brassés


1
 1 1 1 
    
1  exp NUTmax  1  exp rNUTmax  NUTmax 

 1 
NUTmax   Log 1  Log (1  r )
 r 
 Fluide commandant le transfert (qcmin) non brassé :


1
1  exp r(1  exp( NUTmax )
r

 1 
NUTmax   Log 1  Log (1  r )
 r 

 Fluide commandant le transfert (qcmin) brassé

 1 
  1  exp  (1  exp(rNUTmax ) 
 r 

Log 1  rLog (1   )
1
NUTmax  
r
Le calcul d’un échangeur à courants croisés s’effectue en appliquant la méthode du NUT telle
qu’elle a été décrite pour les échangeurs tubulaires simples.
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7.4 Echangeurs frigorifiques


Une installation frigorifique comporte au moins deux échangeurs de chaleur :
 Un condenseur dont le but est d’assurer le transfert de chaleur du fluide frigorigène au
milieu extérieur
 Un évaporateur dont le rôle est d’assurer le transfert de chaleur du milieu à refroidir au
fluide frigorigène.
Ces deux échangeurs se caractérisent par un écoulement diphasique du fluide frigorigène.

7.4.1 Condenseurs
Dans un condenseur, la phase liquide du fluide frigorigène apparaît dès que la température de
la surface de refroidissement devient inférieure à la température de saturation du fluide
frigorigène sous la pression de condensation. Ceci se produit à une distance très faible de
l’entrée du condenseur, pratiquement dès le début s’il s’agit d’un condenseur à eau. On peut
ainsi observer, quasiment dès l’entrée de l’échangeur, la présence contre la paroi froide d’une
mince couche de liquide sur la surface de laquelle un film de vapeur saturée se condense.
On peut dès lors considérer que la température du fluide frigorigène est constante et égale à la
température de condensation. Si l’on admet que le coefficient global de transfert K est
constant, le profil des températures a l’allure représenté par la figure 4.19.

On trouvera dans le tableau 4.2 l’ordre de grandeur des coefficients globaux d’échanges K
dans divers types de condenseurs.

Te Te=Ts=T condensation
Ts
θs
θ(x)

θe
x
0 L
Figure 4.19 : Evolution des températures dans un condenseur

Tableau 4.3: Coefficient global d’échange K pour divers


types d’évaporateurs
Groupe Médium de Type K
condensation (W.m-2°C-1)
A chaleur Air Circulation naturelle 9 à 12
sensible Circulation forcée 24 à 30
eau Immersion 240 à 300
Double tube et contre-courant 700 à 950
Multitubulaire horizontaux 700 à 1000
A chaleur Evaporation forcée Tubes lisses 240 à 350

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latente Tubes à ailettes 120 à 180

7.4.2 Evaporateurs
Evaporateurs noyés
Dans ce type d’échangeur, l’évaporation se produit à l’extérieur des tubes complètement
«noyés » dans la phase liquide. Si la perte de charge due à la circulation du fluide frigorigène
est négligeable, la température de ce fluide est constante tout au long de l’évaporateur et égale
à la température d’évaporation, comme le montre la figure 4.20.
Comme dans ces échangeurs le titre de vapeur reste en deçà de 75%, le coefficient d’échange
est relativement élevé et peut être considéré comme constant. La surface d’échange nécessaire
se calcule de la même manière que pour un autre type d’échangeur.

Te

Ts
θe θe=θs= θ évaporation θs

x
0 L
Figure 4. 20: Evolution des températures dans un évaporateur noyé

Evaporateurs à détente sèche


Dans ce type d’échangeur, l’évaporation se produit à l’intérieur des tubes dans lesquels le
fluide frigorigène circule. Du point de vue des transferts thermiques, deux points différencient
ces évaporateurs des précédents :
 Pour éviter tout risque que le fluide liquide pénètre dans le compresseur, les vapeurs
doivent être légèrement surchauffées ce qui entraîne une variation de la température
du fluide frigorigène dans la partie terminale de l’échangeur.
 Pour les titres de vapeur supérieurs à 75%, le coefficient de transfert côté fluide
frigorigène chute brutalement ce qui ne permet plus de considérer le coefficient global
de transfert K comme constant.

Pour dimensionner ces échangeurs, il faut les scinder en plusieurs parties telles que le
coefficient global de transfert K soit constant ou varie linéairement sur chacune d’elles (figure
4.21).

On trouvera dans le tableau 4.4 l’ordre de grandeur des coefficients globaux d’échanges K
dans divers types d’évaporateurs.

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Te

Ts
θs
θe

x
0 L
Figure 4.21 : Evolution des températures dans
un évaporateur à détente sèche

Tableau 4.4 : Coefficient global d’échange K pour divers


types d’évaporateurs (W.m-2°C-1)
A serpentin 70 à 95
Refroidisseurs de liquide A serpentin 400 à 580
Double tube et contre-courant 580 à 820
Plaques eutectiques (eau ou saumure) 35 à 95
Refroidissement de gaz Circulation d’air forcée
Tubes lisses 35 à 47
Tubes ailetés 16 à 24

7.5 Echangeur à plaques


7.5.1 Construction
Ces échangeurs sont utilisés dans les industries agro-alimentaires depuis plus de 60, mais leur
développement dans le bâtiment est plus récent. Ils se distinguent par une compacité
remarquable due en partie à leur coefficient K, une grande facilité de nettoyage et la
possibilité d’ajuster leur surface d’échange à la demande.

Cet échangeur est constitué par un ensemble de plaques embouties équipées de joints et
maintenues serrées entre 2 plateaux reliés par des tirants de serrage.

Les plaques sont en général en forme de chevron pour augmenter la turbulence et ménager des
points d’appuis pour résister à la pression. Leur faible épaisseur permet d’utiliser des
matériaux de bonne qualité ayant une bonne tenue à la corrosion (acier inox, titane, etc.).
Les joints en polymères assurent un double rôle :
 étanchéité,
 répartition des fluides dans l’échangeur.
Le même principe est utilisé pour les échangeurs à plaques brasées pour lesquels le joint est
remplacé par une technique de brasage. Le tableau 4.5 présente les caractéristiques des
échangeurs à plaques du fabricant Alfa-Laval.

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Tableau 4.5 : les caractéristiques des échangeurs à plaques Alfa-Laval


Fluides Pression Température matériaux Coefficient Surface Débit
maximale maximale de d’échange maximale maximal
de service service plaques joints eau/eau d’échange paer
par appareil fluide
Liquide/liquide 25 bars 150°C à Inox Nitril 3500 à 2200 m2 3500
ou 200°C Titane Viton 7500 m3h-1
vapeur/liquide Selon le type Titane- Hyalin Wm-2°C-1
de joint palladium Téflon
Néoprène
Le tableau 4.6 présente les caractéristiques comparatives entre un échangeur à plaques et un
échangeur tubulaire.
Tableau 4.6 : Comparaison entre un échangeur
à plaques et un échangeur tubulaire
Caractéristiques Echangeur à plaques Echangeur tubulaire
traditionnel
croisement de température possible impossible
impossible
Approche des températures 1°C 5°C
raccordements Sur un même plan Sur plusieurs plans
rapport des coefficients de 3à5 1
transmission thermique
Rapport des poids 1 3 à 10
Volume de rétention faible élevé
Rapport d’encombrement 1 3à5
soudures aucune Appareil soudé
Résistances aux vibrations Bonne résistance sensible
Détection des fuites Aisée par l’extérieur difficile
Temps nécessaire au 15 mn avec outil pneumatique 60 à 90 mn
démontage
Réparation Joint et plaques remplaçables Implique le
remplacement
des tubes
modification Simple par ajout de plaques impossible

7.5.2 Dimensionnement
Il s’agit d’échangeurs à courants parallèles et de sens contraire, donc a priori leur
dimensionnement ne devrait pas poser de problème particulier ; en fait il n’en est rien car très
peu de fabricants donnent des informations concernant le calcul du coefficient K. La plupart
en effet assurent eux-mêmes le dimensionnement à l’aide de logiciels propres à chaque
marque.

Nous exposons la méthode donnée par Alfa-Laval, il est parmi les rares fabricants seuls
donnant, des informations suffisantes pour mener à bien un dimensionnement.

Le coefficient K est donné par la formule :


1
1 e 1 
K      Ren 
 h1  h2 
e
Avec :  3.10  5 m 2 .C.W 1 pour une plaque en inox

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En se fixant une perte de charge admissible P, Les coefficients d’échange par convection h1
et h2 se calculent à partir de la formule expérimentale :
0.3275
h  P 
1 / 3
Pr  234 2 
   
C
Où Pr est le nombre de PRANTL défini par : Pr  , ρ est la masse volumique du fluide,

P la perte de charge exprimée en kilo pascal (kPa), η est la viscosité dynamique du fluide
exprimée en centi-poise (cPo),( 1cPo=10-3N.s.m-2)

Après avoir ainsi calculé le coefficient K en se fixant une perte de charge maximale
admissible, le dimensionnement se fait en calculant le MLDT, pour obtenir la surface
d’échange, on utilise l’équation :
KSTm  Qc (Te  Ts )
On choisit ensuite le type de plaques en respectant les valeurs limite de débits et de NUT
indiqués dans le tableau 4.7.

Tableau4. 7 : Caractéristiques des différents modèles d’échangeurs à plaques


du fabricant ALPHA LAVAL

Exemple
On veut dimensionner un échangeur à plaques parmi les modèles fabriqués par ALPHA
LAVAL, en considérant les données du tableau 4.8:
Tableau 4.8: Données techniques
Fluide 1 Fluide 2
Acide sulfurique eau
-1
Débits (kg.h ) 436000 150000
Pertes de charge maximale
admissible (kPa) 100 100
Température d’entrée (°C) 84 25
Température de sortie (°C) 70 40
masse volumique (kg.m-3) 1780 993
viscosité dynamique (cPo) 6.2 0.75
-1
chaleur spécifique (kJ.kg ) 1.53 4.16
conductivité thermique
(W.m-1. °C-1) 0.34 0.62
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Calcul de la MLDT : Tm=44.5°C


Estimation des pertes de charge :
On prendra pour l’acide sulfurique : P1=100 kPa
et on doit estimer les pertes de charge coté eau.
Débit volumique de l’acide : qv1=436000/1780=245m3.h-1
Débit volumique de l’eau : qv2=150000/1000=150m3.h-1
P2=100(150/245)2 =37.5kPa
en tenant compte des différences de propriétés entre l’eau et l’acide, les pertes de charge coté
eau deviennent,
P2= 20kPa

Calcul des nombres de Prandtl


C11 1530  6.2  10 3
Acide sulfurique : Pr1    27.8
1 0.34
C 2 2 4160  0.75  10 3
Eau : Pr 2    5.0
2 0.62

Calculs coefficients d’échange h1 et h2


0.3275
h1   P 
 234 1 2 1 
1 / 3
Acide sulfurique : Pr1
1   
 1 
h1=3826 Wm-2.°C-1
0.3275
h2   P 
 234 2 2 2 
1 / 3
Eau : Pr2
2   
 2 
h2=7657Wm-2.°C-1

Calcul du coefficient d’échange global K


1
1 e 1 
K      Ren 
 h1  h2 
Ren =0,6.10-4 m2 .K.W-1

K = 2075W.m-2. °C-1

Calcul de la surface d’échange


KSTm  Qc (Te  Ts )  2594kW
S=28m2

Choix de l’échangeur et nombre de plaques


Pour calculer le nombre de plaques, il faut ensuite déterminer le type d’échangeur
correspondant aux valeurs maximal de débit (345 m3.h-1) et de NUT.
NUT = KS/qcmin= 2075.28/(150000.4160/3600) = 0,335

L’échangeur type AM20 peut ainsi convenir et comme chaque plaque fait 0,79 m2, il faut
28/0,79 = 35,4 soit 36 plaques de surface d’échange auxquelles il faut rajouter les 2 plaques
terminales ; la solution est donc : Echangeur type AM20 38 plaques.
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8. Exercices et Problèmes corrigés


Exercice 1. Etude d’un échangeur type 2-1
(Examen de contrôle, ENIB juin 2016)

La figure1 illustre le schéma de principe d’un échangeur tubulaire de type 2-1. Les
caractéristiques connues sont le nombre d’unité de transfert NUT et le rapport r des débits
calorifiques. Le fluide chaud circule à l’intérieur d’un tube (représenté en pointillés). Celui-ci
est immergé dans le fluide froid circulant à l’intérieur d’une calandre (gros tube) calorifugée.
Le tableau 1 récapitule les données relatives aux deux fluides.

Te
θe θs
Ts

Figure 1 : Principe de l’échangeur 2-1

Tableau 1: Données relatives aux fluides

Fluide chaud Fluide froid


Débits calorifique Qc qc
Températures d’entrée Te θe

Le modèle d’échangeur peut être assimilé à l’assemblage de deux demi-échangeurs de mêmes


dimensions. Le fonctionnement du demi-échangeur N°1 est de type co-courant, celui de
l’échangeur N°2 est de type contre-courant, comme le montre la figure 2.

On admettra les hypothèses suivantes :

1. Les tubes des demi-échangeurs sont tous identiques, et on négligera les problèmes liés
au coude qui assure le demi-tour.
2. La calandre est isolée à sa surface externe.
3. Qc<qc/2

θs1
Te
Demi-échangeur N°1

θe Tc θs

Demi-échangeur N°2
Ts
θs2

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Figure 2 : Schéma équivalent de l’échangeur 2-1

Le tableau 2 rappelle les relations exprimant l’efficacité ε en fonction du nombre d’unité de


transfert NUT

Tableau2 : Efficacité des échangeurs tubulaires en fonction du NUT

Fonctionnement Fonctionnement
co-courant Contre-courant
Efficacité 1  exp NUT (1  r )  1  exp NUT (1  r ) 
ε 1 r 1  r exp NUT (1  r ) 
KS q
Avec : NUT  , r  c min et qc min  Min(Qc , qc )
qc min qc max

 s1   s 2
1. Justifier la relation :  s 
2
2. Exprimer r1et r2 en fonction de r, ainsi que NUT1 et NUT2 en fonction de NUT,
3. Utiliser le tableau 2 pour exprimer les efficacités ε1 et ε2 en fonction de r et du NUT,
4. Exprimer ; en fonction de Te, θe et des efficacités ε1 et ε2 ; la température de sortie Tc
du demi échangeur N°1 puis la température de sortie Ts du demi échangeur N°2,
5. Etablir la relation exprimant l’efficacité ε de l’échangeur complet en fonction de ε1 et
ε2 ,
6. Déterminer alors la relation permettant le calcul de θs.

Eléments de correction

1. Température de sortie du fluide froid


Les flux de chaleur échangés respectivement dans le demi-échangeur N°1 et le demi-
échangeur N°2 s’obtiennent par les relations :

qc q
1 
( e   s1 ) et 2  c ( e   s 2 )
2 2
La puissance thermique de l’échangeur est la somme des deux flux, cela se traduit par la
relation :

qc q
  1  2 
( e   s1 )  c ( e   s 2 )  qc ( e   s )
2 2
Le développement des calculs conduit à la relation :

 s1   s 2
s 
2

2. Rapports des débits calorifiques et nombres d’unité de transfert


q
Le rapport des débits calorifiques est par définition : r  c min , dans le cas traité on à la
qc max
condition : Qc<qc/2 , cela donne pour :

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2Qc
(i) Le demi- échangeur N°1 : qcmin=Qc et qcmax=qc/2, d’où : r1 
qc
2Qc
(ii) Le demi- échangeur N°2 : qcmin=Qc et qcmax=qc/2 , on montre r2 
qc
Qc
(iii) L’échangeur 2-1 : qcmin=Qc et qcmax=qc d’où r 
qc
On montre : r1  r2  2r
KS
Par définition le nombre d’unité de transfert est : NUT  , cela donne pour les deux
qc min
demi-échangeurs : qcmin=Qc et S1=S2=S/2, S est la surface totale d’échange,

KS NUT
on montre ainsi : NUT1  NUT2  
2Qc 2

3. Efficacités en fonction du rapport des débits calorifiques et du NUT


Compte tenu données du tableau 2, les relations exprimant les efficacités s’écrivent pour :

(i) le demi-échangeur N°1 qui est assimilé à un échangeur co-courant :


 1 
1  exp  (  r ) NUT 
1  exp (1  r1 ) NUT1   2 
(ii) 1  
1  r1 1  2r
(iii) le demi-échangeur N°2 est assimilé à un échangeur contre-courant :
 1 
1  exp  (  r ) NUT 
1  exp (1  r2 ) NUT2   2 
(iv) 2  

1  r2 exp  (1  r2 ) NUT 2   1 
1  2r exp  (  r ) NUT 
 2 
4. Températures de sortie et efficacité globale en fonction du débit calorifique
réel
Par définition l’efficacité d’un échangeur est un rapport de flux :   . En considérant :
max

(i) le demi échangeur N°1, on écrit : réel  Qc (Te  Tc ) et max  Qc (Te  e ) on


Te  Tc
montre : 1  , on en déduit : Tc  Te  1 (Te  e )
Te   e
(ii) le demi échangeur N°2, on écrit : réel  Qc (Tc  Ts ) et max  Qc (Tc  e ) , on
Tc  Ts
montre : 1  , on en déduit :
Te   e
Ts  Tc   2 (Tc  e )  Te  1(Te  e )   2 (Te  1(Te  e )  e )
Ts  Te (1  1   2  1 2 )  e (1   2  1 2 )  Te  (Te  e )(1   2  1 2 )

5. Efficacité de l’échangeur complet

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On a pour l’échangeur complet: réel  Qc (Te  Ts ) et max  Qc (Te  e ) ,

Te  Ts
La relation exprimant l’efficacité est alors :   ,
Te   e

Te  Te  (Te   e )(1   2  1 2 )


On en déduit :    1   2  1 2
Te   e

6. Température de sortie θs
L’égalité des flux se traduit par la relation :

Qc
Qc (Te  Ts )  qc ( s  e ) , on en déduit :  s  (Te  Ts )   e  r (Te  Ts )   e
qc

Problème 1 : Dimensionnement et choix d’échangeurs de chaleur


(Examen principal, ENIB mai 2016

Présentation
Un liquide chauffé à la température Te alimente un échangeur tubulaire constitué de deux
tubes cylindriques concentriques. L’échangeur est utilisé pour préchauffer un gaz d’une
température θe à une température θs. Le gaz circule dans un tube intérieur de diamètre d
(d=170 mm) et d’épaisseur négligeable. Le liquide circule entre le tube intérieur et un tube
extérieur de diamètre D (D=200 mm). L’échangeur étant globalement adiabatique et il est de
type contre-courant comme l’illustre la figure 1.
Isolant thermique

Ts Liquide Te
D Gaz d
θe θs

Figure 1 : Schéma de principe de


l’échangeur et les données techniques regroupées dans le tableau ci après. On
On considère les corrélations L
rappelle que les nombres sans dimension intervenant dans un problème de convection forcée sont
principalement :

VDH
 le nombre de Reynolds : Re 

c p
 le nombre de Prandtl : Pr 

hDH
 le nombre de Nusselt : N u 

Tableau 1 : Propriétés des fluides et données de l’échangeur

Fluide1: Liquide Fluide2 : Gaz


Conductivité thermique (W.m-1.°C-1) λ1=0.662 λ2=0.033
Masse volumique (Kg.m-3) ρ1=950 Ρ2=0.676

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Chaleur spécifique (J.kg-1.°C-1) c1=4180 c2=2238


Viscosité dynamique (Pl) η1=5.6 10-5 η2=10.28 10-6
Débit massique (Kg.h-1) q1=350 q2=180
Température d’entrée (°C) Te=90 θe = -5
Température de sortie (°C) Ts=? θs = 60
Corrélations 0.8 0.4
N u  0.027 Re Pe
0.8 0.33
N u  0.023 Re Pr
Recommandations
 Il est nécessaire d’indiquer les formules et les relations littérales avant toute application
numérique demandée,
 Seules les formules et les relations utilisant les notations du sujet seront prises en
considération lors de la correction,
 Les applications numériques ne sont pas exigées pour les questions 5 et 9.
 Les applications numériques sans indication d’unité ne seront pas prises en considération
Travail demandé
1. Déterminer le flux de chaleur échangé entre le liquide et le gaz. En déduire la température de
sortie Ts du liquide.
2. Calculer la vitesse, les nombres de Reynold et le nombre Prandtl relatifs à l’écoulement du
liquide, en déduire le coefficient d’échange par convection liquide/paroi extérieure du tube (ce
coefficient sera noté h1).
3. Calculer la vitesse d’écoulement, les nombres de Reynold et de Prandtl relatifs à l’écoulement
du gaz, en déduire le coefficient d’échange par convection gaz/paroi intérieure du tube interne
(ce coefficient sera noté h2).
4. Exprimer, en fonction de h1 et h2 le coefficient global d’échange K, en déduire la valeur de ce
coefficient.

On considère l’élément d’échangeur situé entre les sections d’abscisse x et x+dx comme l’illustre la
figure 2. On supposera que l’entrée et la sortie de l’échangeur correspondent respectivement à l’entrée
et la sortie du gaz.

Ts T T+dT Te
Entrée de Sortie de

l’échangeur
{ θe θ θ+dθ θs
} l’échangeur

x x+dx
Figure 2 : éléments de calcul des flux élémentaires

5. Donner en fonction de T(T=T-θ), K et des données du problème les expressions suivantes:


a. du flux élémentaire échangé par le liquide avec le gaz à travers l’élément du tube de
longueur dx

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35
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b. du flux élémentaire échangé par le gaz avec le liquide à travers l’élément du tube de
longueur dx
c. de l’équation différentielle représentant l’évolution de T le long de l’échangeur, en
déduire par intégration la distribution de la différence des températures T(x).
d. de la différence de température à la sortie de l’échangeur (x=L). Que devient cette
différence pour une importante longueur du tube? En déduire le flux maximal
correspondant à ce cas limite ainsi que l’efficacité de l’échangeur.
6. Etablir la relation exprimant la MLDT de l’échangeur (la MLDT sera notée Tm).
7. Quelles relations doit-on utiliser ? pour calculer :
a. le nombre d’unité de transfert (NUT) de l’échangeur
b. la surface d'échange Se et la longueur L du tube permettant de répondre à l'objectif
proposé,

Pour cause d’encombrement et de maintenance que pose l’actuel échangeur tubulaire, la recherche
d’une solution de substitution s’est imposée. C’est ainsi que l’échangeur à plaques a pu être proposé
comme solution alternative tout en conservant les conditions de fonctionnement en températures, en
débits et en fluides.

Ce type d’échangeur utilise un empilement de plaques identiques de faible épaisseur e, de


conductivité λ et ayant bonne tenue à la corrosion (acier inoxydable, titane, etc,….).

8. Soient H1 et H2 les coefficients d’échange par convection liquide/plaque et gaz/plaque


Exprimer en fonction de ces coefficients, de e et de λ le coefficient d’échange global de
l’échangeur à plaques.
La corrélation proposée par le fabricant pour le calcul du coefficient d’échange par convection est de
la forme :

0.3275
1/3  P 
h  234Pr  2 
  

Où ρ est la masse volumique du fluide, Pr le nombre de Prandtl, P la perte de charge admissible


exprimée en kilo Pascal (kPa), η la viscosité dynamique du fluide exprimée en centi-poise (cPo),
( 1cPo=10-3Pl)

9. La perte de charge maximale admissible pour liquide est P1 (avec P1= 60 kPa ), sachant
que d’une manière générale la perte de charge est inversement proportionnelle à la viscosité
dynamique et elle est propositionnelle à la masse volumique et au carré du débit. Déterminer
la perte de charge (P2) pour l’écoulement du gaz.
10. Utiliser la corrélation, fournie par le fabricant, pour calculer H1 et H2.
11. Déterminer le coefficient d’échange global d’un échangeur utilisant des plaques en acier
e 5 2 1
inoxydable ayant un rapport épaisseur conductivité d’environ 3.10 m .C.W

12. Quelle est alors la surface d’échange permettant d’atteindre l’objectif proposé ? Si la surface
d’échange d’une plaque est d’environ 800 cm2, déterminer le nombre nécessaire de plaques
pour la mise en place de cet échangeur.

Eléments de Correction

1. Puissance calorifique échangée


  q2 c2 ( s   e )
A.N : q2=180 kg/h, c2=2238 J.kg-1.°C-1, θe=-5°C, θs=60°C
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  7273.5W  7.2735kW

2. Variation de la température entre l’entrée et la sortie


  q2c2 ( s  e )  q1c1 (Te  Ts )

cela conduit à la relation : Ts  Te 
q1c1
A.N : q1=350 kg/h, c1=4180 J.kg-1.°C-1, Te=90°C, Ts  72.1C
3. Coefficient d’échange par convection liquide/paroi
4q1
V1  ,
1 ( D 2  d 2 )

 (D 2  d 2 )
On doit évaluer le diamètre hydraulique par la formule : DH   Dd
 (D  d )
1V1 DH c 0.8 0.33 N 
Re1  , Pr1  1 1 , N u1  0.027 Re1 Pr 1 , h1  u1 1
1 1 DH

AN : V1  0.01174m.s 1 , Re1  5974 , Pr1  0.3536 , Nu1  17.378 , h1  442.23Wm2 .C 1

4. Coefficient d’échange par convection gaz/paroi


4q2 Vd c 0.8 0.4 N 
V2  , Re 2  2 2 , Pr 2  2 2 , N u 2  0.023 Re 2 Pr2 , h2  u 2 2
 2 d 2
2 2 d

AN : V2  3.258 m.s 1 , Re 2  36428 , Pr 2  0.697 , Nu 2  88.759 , h2  17.23Wm2 .C 1

5. Coefficient d’échange global


1
La relation exprimant le coefficient K s’écrit : K  avec S  dL et
SRth

1 1 11 1
Rth      
dLh1 dLh2 S  h1 h2 

h1.h2
On montre : K  , application numérique : K  16.58W .m2 .C 1
h1  h2

6. Distribution de la température le long de l’échangeur


a. Flux élémentaire échangé par le liquide
Qc dT  KdSe (T   )  Kd (T   )dx

Kd
dT  (T   )dx avec Qc  q1c1
Qc

b. Flux élémentaire échangé par le gaz


qc d  KdSe (T   )  Kd (T   )dx avec qc  q2c2
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c. Equation différentielle
Kd Q
La différence des deux variations donne : d (T   )  (1  c )(T   )dx
Qc qc

d (T   ) dT Kd Q
Le développement des calculs donne :   (1  c )dx   Bdx avec
T  T Qc qc
Kd Q Kd Qc Kd  s   e Kd Kd
B (1  c )  (  1)  (  1)  ( s   e  Te  Ts )  (Ts  Te )
Qc qc Qc qc Qc Te  Ts  
L’intégration entre l’entrée de l’échangeur et la section d’abscisse x conduit à la loi :

T ( x)
 exp( Bx)
T entrée

d. Cas limite
La différence de température à la sortie de l’échangeur s’obtient par la relation :

Te   s  (Ts  e ) exp( BL)

Cette différence tend vers zéro quand L tend vers l’infini Te   s  0 cela signifie que
 s  Te

  s  e
L’efficacité de l’échangeur est définie par le rapport :    , application
max Te   e
65
numérique    0.684
95

7. Moyenne logarithmique des différences de température


On considère l’équation différentielle établie dans La question 6 où on remplace πd.dx par dS:
d (T   ) K Q
 (1  c )dS
T  Qc qc

L’intégration de l’équation entre l’entrée et la sortie donne :


sortie
d (T   )  T s  K Q K

entrée T  
Log   
 Te  Qc
(1  c ) S 
qc Qc (Te  Ts )
(T sTe )

T sTe
On montre ainsi : Qc (Te  Ts )  KS  KSTm , de cette équation, on déduit la
 T s 
Log  
 Te 
T sTe 30  77.1
MLDT soit : Tm  , application numérique : Tm   49.9C
 T s   30 
Log   Log  
 Te   77.1 

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8. Nombre d’unité de transfert et surface d’échange


KSe  s   e
Le nombre d’unité de transfert s’obtient par la relation: NUT   , application
qc Tm
60  (5)
numérique : NUT   1.303
49.9

qc
La surface d’échange peut être calculée par la relation : S e  NUT
K

2238  180
Application numérique : S e   1.303  8.79m 2
16.49  3600

Se
La longueur du tube s’obtient par la relation : L 
 .d

8.84
Application numérique : L   16.45m
  0.17

9. Coefficient d’échange global de l’échangeur à plaque


1
La relation exprimant K s’écrit: K 
SRth

avec S la surface totale d’échange et Rth la résistance thermique de l’ensemble des plaques :
1
1 e 1  1 e 1 
Rth    , on montre : K     
SH1 S SH 2  1
H  H 2 

10. Perte de charge pour le gaz


La perte de charge pour le gaz sera déduite de la perte d e charge pour le liquide :
2
q   
P2  P1  2  2 1 , application numérique :
 q1  1  2
2
 180  0.676 5.6  105
P2  60       0.085kPa
 350  950 10.28  10 6

11. Coefficients d’échange par convection


Calcul de H1
0.3275
1   P 
H1  234 1 / 3  1 2 1 
Pr1  1 

Application numérique : H1  23681Wm2 C 1

Calcul de H2

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0.3275
   P 
H 2  234 21 / 3  2 2 2  , application numérique : H 2  53.55Wm2 C 1
Pr1  2 

12. Coefficients global d’échange


1
 1 1 
Application numérique : K    0.00003    53.34m 2 C 1W 1
 23681 53.55 

13. Surface d’échange et nombre de plaques


La relation à utiliser est :   KSTm

 7273.5
On en déduit : S  , application numérique : S   2.73m 2
KTm 53.34  49.9

S 2.73
Nombre de plaques : N   2 ; application numérique: N   2  36 plaques
0.08 0.08

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