FRANC-MAÇONNERIE
HISTOIRE AUTHENTIQUE DES SOCIÉTÉS SECRÈTES
Depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours
PAR
UN ANCIEN ROSE-CROIX
(Auteur des Révélations d'un Rose-Croix et des Evénements dévoilés)
PARIS
BLOUD ET BARRAL, LIBRAIRES-ÉDITEURS
4, RUE DE -MADAME, ET RUE DE RENNES, Kl
Biblio!èque Saint Libère
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Toute reproduction à but non lucratif est autorisée.
LA
FRANC-MAÇONNERIE
POUR SERVIR DE PRÉFACE
A CETTE NOUVELLE EDITION
BERTRAND,
Ancien imprimeur-éditeur.
lh-iançon, le 15 octobre.
CHAPITRE PREMIER
Fiat lux.
Lisons attentivement :
(1) Osiris était un ancien roi d'Egypte, et jamais les prêtres d'Hélio-
polis n'out reconnu qu'il fût Ethiopien.
64 ORIGINES FANTAISISTES DE LA F . \ M.*.
(1) Quelques historiens ont cru que les Cimbres et les Cimmériens
étaient diMix peuples différents. Mais rien ne justifie cette opinion. Il y
a eu plusieurs émigrations successives île Cimmériens. Les derniers
émisants exerçaient une poussée sur ceux qui les avaient procédés, et
les contraignaient ainsi U poursuivre leur route vers le nord et l'ouest
de l'Europe.
CHAP. IV. — INITIATIONS CHEZ LES MAGES, ETC. 81
D. — « Etes-vous Maçon ?
R. — « Mes frères me reconnaissent pour tel.
D. — i A quoi reconnaîtrai-je que vous êtes Maçon?
R. — «A mes mot, signe, attouchement, et aux cir-
constances de ma réception, fidèlement rendues.
D. — « Donnez le mot de passe.
(On le donne.)
D. — « Quel âge avez-vous ?
R. — « Trois ans.
D. — « D'où venez-vous ?
R. — « De la loge Saint-Jean.
D. — « Qu'y fait-on ?
R. — « On y élève des temples aux vertus, et l'on y
creuse des cachots pour les vices.
D. — « Qu'apportez-vous ?
R. — « Salut, joie et prospérité à tous mes Frères.
D. — « Que venez-vous faire ici ?
R. — « Apprendre à vaincre mes passions, et profiter
de vos leçons.
D. — « Où paie-t-on les apprentis ?
R. — « A la colonne J.
D. — c Donnez-moi le mot sacré.
R. — t Très Vénérable, je ne sais qu'épeler; veuillez
dire la première lettre, je dirai la seconde.
102 ORIGINES FANTAISISTES DE LA F.*. M.*.
D. — « Etes-vous compagnon ?
II. — « Jo commis la lettre G.
D. — « Co01 meut ètes-vous parvenu au grade de com-
pagnon ?
r
l. — « En travaillant avec ardeur et constance, et pas-
sant de la colonne .T. à la colonne H., après avoir fait les
cinq voyages qui m'ont été ordonnés, et en montant les
cinq degrés du temple.
D. — « Qu'avez-vous vu en montant les degrés du
temple ?
11. - « J'ai vu deux colonnes d'airain, hautes de dix-
liuit coudées, ayant une circonférence de douze doigts, et
une épaisseur de quatre. Elles étaient creuses, afin de
renfermer les outils des Apprentis et des Compagnons, et
de tenir en sûrelé le trésor destiné à leur salaire.
D. — « Comment les ouvriers reçoivent-ils leur
salaire ?
II. — « En donnant le signe, l'attouchement et la parole
du grade.
D. — « Quel âge avez-vous?
R. — « Cinq ans.
D. — « Donnez-moi le mot de passe.
(On le donne.)
D. — « Donnez-moi le mot sacré.
(On le donne ainsi qu'il a été indique' à laréception.)
Templiers et Assassins.
CHAPITRE IX
CHAPITRE X
L'Illuminisme et la Franc-Maçonnerie.
Je dois les prévenir d'ailleurs, que les Ecrits originaux, dont j'ai rite
et dont je citerai encore de nombreux passages, constituent presque la
seule source a laquelle on doive recourir, si on veut avoir sur rilluini-
nisme des renseignements exacts. Il ne faut lire qu'avec circonspection
les auteurs maçonniques lorsqu'ils parlant de Weisshaupt et de son
Ordre. Les Loges ont adopté les principes antireligieux et antisociaux du
professeur d'IngoUtadt, mais elles se refusent obstinément a en faire
l'aveu. — J'espère leur prouver jusqu'à la dernière évidence que leurs
dénégations ne sont appuyées d'aucune preuve et que la Maçonnerie se
borne, de nos jours encore, il continuer l'Illuminisme.
CH. XV. — L'iLLUMINISME ET LA. F . ' . M.'. 275
Voilà tout.
Rebold est encore plus discret.
L'auteur âesActa Lainmoruni, lePV.Thory, se montre
assez explicite sur les travaux du congrès, mais il ne dit
pas un mot de l'action qu'y exercèrent les Illuminés de
Weisshaupt.
(1) Cette derniers phrase n'est pas très claire. Barruel suppose qu'il
298 PÉRIODE HISTORIQUE.
Ii'IUuminisme en France.
.><. <j l'on nous dise encore, après cela, que les initiés
uu rite symbolique ne sont pas des modèles accomplis
de douceur et de tolérance ! Cette circulaire, simultané-
ment adressée aux Loges et aux dépositaires de l'auto-
rité, eut pour conséquence une descente de police chez
Marc Bédarride, qui fut poursuivi et condamné pour
violation des articles 291 et 29:3 du Code pénal sur les
réunions de plus de vingt personnes,
Tombées en sommeil, à la suite de cet événement, les
Loges Misraïmites ne se rouvrirent qu'en 1832.
Les questions d'argent surgirent alors. La probité
des deux Frères fut gravement soupçonnée par les
adeptes eux-mêmes. Les débats de cette affaire n'eurent
une conclusion qu'en 1856, à la mort du G.*. Conser-
vateur, le F. - . Michel.
Un rite calqué sur celui des Bédarride, le rite do Mcm-
phis. apparut en 1838. Le F.'. Marconis de Nègre en est
l'auteur.
Dans un livre qu'il a publié sous ce titre : Le sanctuaire
CH. XVII. — F . ' . M.'. SOUS LA RÉPUBLIQUE ET L'EMPIRE. 33y
Patriotisme et Franc-Maconnerie.
« nir son mépris dans son sein, elle n'aurait été digne que
« de pitié ; mais elle ne cessait d'exercer ses compagnons
« au maniement le plus habile de ces armes. On prêcha,
« du haut des toits, les maximes de la licence la plus ef-
* frénée, et cette licence, on l'appela liberté. On inventa
« des droits de l'homme qu'il est impossible de découvrir
« dans le livre même de la nature, et l'on invita les peu-
« pies à arracher à leurs princes la reconnaissance de
« ces droits supposés. Le plan que l'on avait formé de
« briser tous les liens sociaux et de détruire tout ordre,
« se révéla dans tous les discours et dans tous les actes.
« On inonda le monde d'une multitude de publications;
e on recruta des compagnons de tout rang et de toute puis-
« sance, on trompa les hommes les plus perspicaces, en
t alléguant faussement d'autres intentions. On répandit
n dans le cœur de la jeunesse la semence de la convoitise,
« et on l'excita par l'amorce des passions les plus insa-
* liables. Fierté indomptable, soif du pouvoir : tels furent
« les uniques mobiles de la Secte. Ses maîtres n'avaient
« rien moins on perspective que les trônes de la terre, et
« le gouvernement des peuples devait être dirigé par
« leurs clubs nocturnes.
« Voilà ce qui s'est fait et se fait encore. Mais on re-
« marque que les princes et les peuples ignorent comment
« et par quels moyens cela s'accomplit. C'est pourquoi
« nous leur disons avec toute liberté : L'abus de notre
« Ordre, la méprise sur notre secret ont produit tous les
« troubles politiques et moraux dont la terre est aujour-
« d'hui remplie. Vous qui avez été initiés, il faut que vous
« vous joigniez à nous pour élever la voix et apprendre
« aux peuples et aux princes que les sectaires, les apos-
« tats de notre Ordre ont seuls été et seront les auteurs
« des révolutions présentes et futures (1). »
(1) Ernst, und Falk, Gmpr'iche fiïr Freimawer. Gesp. 11. lTïâ.
352 PÉRIODE HISTORIQUE.
Dès qu'il eut reçu les premiers soins, Gustave III fit
appeler auprès de lui les ministres étrangers et les
entretint à diverses reprises. « Je voudrais bien savoir,
« leur dit-il entre autres choses, ce que Brissot et son
€ assemblée penseront de ma mort. »
Le club des Jacobins répondait sans retard à la question
du prince, en plaçant la statue d'Anckarstroëm dans la
salle de ses réunions.
Ainsi se réalisait à la lettre la prophétie des adeptes
de Strasbourg. Léopold ne put pas digérer le bouillon de
Naples que lui administrèrent ses cuisiniers, et le porte-
enseigne des gardes bleues trouva moyen d'exlravaser
le sang de Gustave III à l'aide d'un pistolet.
Et que l'on ne dise pas que la Maçonnerie fut étrangère
à l'assassinat du roi de Suède; car, dans cette hypothèse,
nous nous trouverions en présence d'une problème inso-
luble. Il est constaté, en effet, que les initiés connurent à
l'avance et annoncèrent a qui voulut l'entendre la fin
tragique de Gustave.
D'autre part, Anckarstroëm subit seul la peine de son
crime, quoiqu'il _eût des complices avérés. Ces derniers,
tels que le comte de Horn, Lilienhern et Ribbing, furent
simplement expulsés du territoire.
Le due de Sudermanie, frère du roi, et Grand-Maître
des Loges écossaises, se montra d'une bienveillance
coupable à l'égard des conjurés, et l'on put se demander
avec raison, s'il n'était pas d'avance au courant de la
conjuration.
Voilà ce qu'ont été, à cette époque néfaste, les Francs-
Maçons du Nord et de l'Allemagne.
Non contents de tuer leurs souverains, ils livrèrent leur
pays aux armées étrangères. Quoi de plus naturel ! Les
initiés ne doivent-ils pas étouffer en eux tout esprit de
nationalité et de famille ? Ne leur a-t-on pas répété qu'il
faut savoir renier le SENTIMENT de PATRIE?Ne
cherche-t-on pas à leur faire comprendre qu'il est des
366 PÉRIODE HISTORIQUE.
Le Tugendbund et le Carbonarisme.
SOMMAIRE.— Après Waterloo, la Maçonnerie française demande un
étranger pour roi. — Ne pouvant obtenir le prince d'Orange, elle
acclame Louis XVIII et l'entoure d'adeptes.— Talleyrand et Fouché.
— Les électeursdéjouent les calculs de la Secte. — Le duc Decazes. —
Rôle odieux qu'il joue auprès du roi.— Double but que se proposait
le Tugendbund ou Maçonnerie allemande. — M. de Bismarck
réalise une partie de son programme; la M.*, fera le reste. —
Lettre du cardinal Consalvi à M. de Metternich en 1818 sur les
dangers que les sociétés secrètes l'ont courir à la société.— Le Carbo-
narisme.—Ses origines.— Le Carbonarisme dans le royaume de
Naples avant l'occupation française et sous le règne de Murât. — Ce
dernier persécute les adeptes et s'en fait des ennemis.— Retour de
Ferdinand dans ses Etats.— Il interdit toutes les réunions de Maçons
et de Carbonari.— Le Carbonarisme en France.— A quelle époque
s'y est-il introduit % — Opinion de Louis Blanc et de Vaulabelle. —
Erreurs de ces deux écrivains.— Modifications que subit la secte en
s'établissant en France.— Ses progrès à Paris et en province.—
Premières tentatives d'insurrection. — Le Carbonarisme et la Maçon-
nerie ne l'ont qu'une seule et même chose. — Opinion des Maçons
allemands à propos de cette question.— Charbonnerie italienne.—
Son organisation.— Police intérieure des Ventes.— Programme de
la Secte. —Victor Emmanuel l'exécute partiellement danslaPéninsule.
— Emprunts que les républicains français font au Carbonarisme
italien. — Les sectaires en Espagne. — Transformation que le Car-
bonarisme a subies depuis la Restauration.
Puis il ajoute :
(1) Les détails qui suivent sont empruntés à Saint-Edme, l'un des
auteurs qui ont écrit avec le plus d'exactitude sur le sujet qui nous
occupe.
400 PÉRIODE HISTORIQUE.
L'adepte répond :
F.-. M.-. 27
418 PÉRIODE HISTORIQUE.
part des bibliothèques publiques, ont raconté par le menu les faits et
gestes des sociétés secrètes, de 1830 à 1848. La Réforme, le National
parmi les organes favorables aux sectaires, peuvent être consultés avec
fruit.
On trouvera des renseignements précis dans la Gazette de France et
la Quotidienne, pour Paris, et dans la Gazette du Lyonnais pour le
Rhône et la Saône.
428 PÉMODE HISTORIQUE.