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L’Origine du Régime écossais rectifié et la transmission du rite

A la gloire du grand architecte de l’univers.


Vénérable maître et vous tous mes bien aimés frères.
J’ai souhaité faire ce travail à la fois historique et personnel car de la même façon que nous
cherchons à savoir d’où nous venons et vers quoi nous allons, nous ne pouvons pas nous
empêcher de nous demander quelle est bien sûr la signification des symboles qui nous
entourent en loge mais surtout quelles sont leurs origines ? J’ai en effet trouvé intéressant
d’étudier comment avait été construit les rituels que nous pratiquons et comment ils ont
traversé les siècles jusqu’à notre époque. Et aussi par qui ? Car en quoi des hommes tels
Martinez de Pasqually, Jean-Baptiste Willermoz, Louis-Claude de Saint Martin étaient -ils si
différents de nous ? N’ont-ils pas été cherchant à un moment de leur vie ? Mais qui ça ? Jean-
Baptiste… Willermoz ? J’ai été étudiant à Lyon pendant cinq ans et jusqu’à ma réception je
dois bien avouer que je n’avais jamais entendu parler de cet homme. Le nouvel apprenti ne
manquera pas de retrouver ce nom sur l’ensemble des textes qui traitent du régime écossais
rectifié ou si on lui en parle au travers d’instructions, de planches, ou autre. Alors bien sûr il
acquiescera d’un hochement de la tête pour ne pas avoir l’air trop ignorant (c’est mon cas…
c’était mon cas). Pourtant c’est le premier nom qui est marqué sur la page de garde du rituel.
Alors pour commencer cette petite aventure mes frères, il faut revenir presque trois siècles en
arrière, en Europe, pas nécessairement en France. Le 18ème siècle marque une rupture avec le
17ème pas seulement au niveau de la date mais notamment au niveau des conflits religieux
entre catholique et protestants qui venaient de s’achever. Une classe sociale nouvelle,
bourgeoise, composée de marchands et de gradés militaires côtoie différents courants
religieux selon le Royaume où vous étiez (puisqu’il n’y avait pas de Pays ou de Nation à cette
époque, on parlait de Royaumes, de Duchés, etc.). Des corporations de compagnons qui
amènent à travers cet esprit de corps une autre vision du monde et des symboles qu’ils ont
utilisés et rassemblés. Ce qui est assez novateur pour cette période c’est que des personnes de
la société civile se regroupent pour échanger sur l’idée d’un créateur, un grand architecte, en
utilisant comme support la Bible mais sans la présence d’un homme du Clergé. Il faut bien se
placer dans le contexte de l’époque. On n’accédait pas à ces textes religieux sans la présence
d’un homme de l’Eglise et encore moins pour se rassembler entre personnes de la société
civile. Même si tout cela se passe soi-disant dans le secret, les activités de ces premières loges
vont remonter aux oreilles des deux organisations dominantes de l’époque : Le Clergé et la
Noblesse. Les autorités religieuses et royales vont rapidement avoir des suspicions.
Comment ? On s’adresse à Dieu en dehors de l’autorité religieuse et en dehors des pratiques
admises ? Et par-dessus le marché on s’interroge non pas sur la relation entre l’homme et sa
foi en Dieu mais sur la nature de Dieu lui-même. Sur l’origine des temps ? L’histoire de
l’homme, de l’humanité et des civilisations ? C’était du jamais vu pour l’époque !
C’est ainsi que dans l’une de ses loges, à Lyon, en 1750, que va être reçu un nouvel apprenti
qui vient d’avoir 20 ans. Deux ans plus tard il devient déjà vénérable maître. Aux âmes bien
nées la valeur n’attend pas le nombre des années. Très actif dans la vie maçonnique lyonnaise
il va même participer à la formation de ce qui peut ressembler à une obédience au sein de la
capitale des Gaules. Il va même fonder plusieurs loges avec un rite qui est pratiqué à l’époque
et qui prendra le nom par la suite de « rite français ». Malgré tout Jean-Baptiste Willermoz
sera relativement déçu car il va trouver que les loges manquent cruellement de spiritualité. En
effet la F.M de l’époque s’apparente plus à du « clubbisme » pour une nouvelle classe sociale
en pleine expansion. Issue d’une famille de notables lyonnais qui commercent dans les tissus
et la soierie JBW poursuivra les affaires familiales ce qui l’amènera à se déplacer dans
beaucoup de villes de France. Lors d’un séjour à Paris il se liera d’amitié avec un frère
lyonnais comme lui, officier d’infanterie, qui a quasiment son âge et qui deviendra une des
grandes figures du Grand Orient de France. Il s’agit de Jean-Jacques Bacon de la Chevalerie !
Connaissant la passion de Willermoz pour l’ésotérisme et la métaphysique il lui conseille
vivement de se rendre à Versailles où un nouvel ordre secret, dirigé par un certain Martinez de
Pasqually, tient des travaux et des cérémonies supérieurs d’un niveau infiniment supérieur en
matière initiatique à tout ce que l’on avait connu jusqu’alors. Pour renforcer sa curiosité il lui
confie que ce qui est procuré aux candidats qui se présentent ce ne sont non pas des initiations
mais des « ordinations ». L’ordination c’est normalement le rite par lequel un chrétien reçoit
des mains d’un évêque le sacrement de l’ordre. C’est dire si cela renforce le côté sacerdotal.
Le nom de cet ordre est celui des Chevalier Maçons Elus Coens de l’Univers. Rien que ça !
Le jeune Willermoz se rend donc à Versailles un soir d’avril 1767, il a 37 ans, à quelques pas
du Château où réside à cette époque Louis XV et là, qui lui ouvre la porte ? Martinez de
Pasqually, en personne ! Il va être initié dans ce qui est pour lui un rituel totalement nouveau
avec des pratiques, des décors, des vêtements totalement inhabituels mais surtout la pratique
du culte primitif et la doctrine de la réintégration des êtres dans leur première propriété. C’est
cela qui va vraiment le marquer, plus que le côté théurgique, c’est-à-dire incantatoire, du rite
des Elus Coens. C’est cet état de conscience que l’homme a oublié lui faisant perdre la
connaissance d’où il venait et quel était finalement le but de son existence, à savoir, selon la
doctrine de Martinez, cette réconciliation de l’homme avec son créateur et la réintégration
dans son état glorieux par toute une série de secours providentiels tels que l’initiation.
Dès la fin de la cérémonie Martinez de Pasqually est comblé de l’émotion que Willermoz a
d’avoir vécu un tel moment. Notre jeune lyonnais revient dans sa ville et là, il n’a qu’une idée
en tête : transmettre cette doctrine qu’il a reçu et qui résonne en lui et qui à mon sens lui a
véritablement apporté ce qu’il lui manquait en tant que cherchant.
Il va donc rentrer dans une correspondance avec Martinez. A l’époque pour s’écrire il fallait
s’armer de patience. Willermoz écrit à Martinez avant son départ de Paris pour rentrer à Lyon
au printemps 1767 et il ne va recevoir sa première réponse de Martinez qu’en juin 1768 ! Au
début Martinez va refuser de lui donner les écrits de ses rituels le jugeant pas assez
expérimenté et puis finalement un premier temple Coens verra le jour à Lyon.
Malheureusement pour lui son « Maître » prendra la direction de Saint Domingue en 1772
pour aller y récupérer un héritage mais il n’en reviendra pas et décèdera deux ans plus tard.
Willermoz a essayé de maintenir les enseignements de Martinez mais, sans sa présence, il
avait bien compris que le système ne perdurerait pas.
Willermoz qui s’était essayé à beaucoup d’ateliers qui avait sans doute beaucoup « visité » est
contacté la même année (toujours en 1772) par un frère de Strasbourg car un nouvel ordre est
né outre-Rhin et celui-ci prétend être l’héritage de l’Ordre du Temple, les Templiers, avec
l’un des hauts dignitaires qui n’est autre que le Duc Ferdinand de Brunswick, le même à qui
sera adressé plus tard la lettre de Joseph de Maistre. Il sollicite donc son admission fin 1772.
Après différents échanges il sera finalement initié en août 74. Toutefois il ne croit pas à cette
filiation templière qui pour lui relève plus du fantasme que d’une véritable consistance
spirituelle. En bon maçon déterminé il va tout de même se mettre à la tâche pour que Lyon
devienne la plus importante maçonnerie templière. Toutefois les discordances entre les
provinces françaises et allemandes vont se faire rapidement sentir. Les années suivantes vont
connaître des échanges permanents entre les provinces sur la définition des grades et des
rituels. Quelques points notables on y trouve déjà au grade d’apprenti le symbole d’Adhuc
Stat la colonne brisée, une ouverture des travaux assez similaires à celle que nous pratiquons,
simple et sobre, trois colonnettes Force Sagesse et Beauté. Les discordances viennent surtout
de la province d’Auvergne, c’est-à-dire celle de Lyon. Et c’est ainsi que l’on va confier à cette
province, donc à Willermoz fin 1777 la rédaction des grades symboliques.
Il va donc falloir un an à Willermoz pour les rédiger et les présenter, en décembre 1778, lors
du Convent National des Gaules à Lyon. Ce convent regroupe deux provinces françaises sur
les trois existantes à cette époque. Il y est surtout question de l’organisation administrative du
Rite et de la validation des hauts-grades que je ne nommerais pas qui sont regroupé dans un
classe que l’on appelle « l’Ordre Intérieur ». L’organisation administrative est ambitieuse
avec des Provinces qui regrouperaient des prieurés, des commanderies de l’Ordre Intérieur. Il
est également question pendant ce convent des Gaules de rédiger un commencement des trois
premiers grades symboliques. Pour le grade d’apprenti on y retrouve déjà et notamment les
trois questions d’ordre qui sont données en chambre de préparation, les trois voyages de
l’apprenti et les trois maximes qui lui sont données. L’empreinte de Willermoz se caractérise
surtout par l’engagement fort qui est demandé au candidat pour presque « sacraliser » sa
démarche mais surtout s’assurer de sa sincérité. Et c’est totalement ce que nous retrouvons
dans les textes de la cérémonie de réception d’un nouvel apprenti. Il y a également une chose
importante à noter pour l’époque c’est que pour la première fois ces loges n’empêchaient pas
à une personne ne provenant pas de la noblesse ou ayant une naissance particulière d’accéder
à la chevalerie, alors c’était certes spéculatif mais c’était une première, surtout que les
provinces allemandes ne le souhaitaient pas. Tous ces apports ne vont pas manquer de
provoquer nombre de désaccords entre les provinces françaises et allemandes, d’autant plus
que le fondateur de la Stricte Observance, le Baron de Hund, vient de décéder. Aussi bien
qu’en septembre 1780 le Duc de Brunswick, se sentant un peu isolé, convoque un
rassemblement, un convent dans la ville de Wilhelmsbad. A cette convocation il y ajoute
plusieurs questions telles que quelles sont l’origine de l’Ordre ? ses buts réels ? et ses
mystères ? Ces interrogations feront notamment l’objet d’une célèbre réponse par Joseph de
Maistre dans son mémoire au Duc. Ainsi 34 délégués des diverses provinces de l’ordre se
réunissent et surtout Willermoz déterminés à faire abandonner la filiation templière et y faire
approuver la réforme de Lyon. Le convent a démarré le 16 juillet 1782 et dura 46 jours ! C’est
surtout la question de l’héritage templier qui opposait les français et les allemands qui a été
longtemps débattu. Il a fallu attendre le 36 ème jour pour que l’acte de renonciation avec la
filiation templière soit enfin approuvé à l’unanimité. C’est aussi à l’occasion de ce convent
qu’ont été approuvés les rituels des trois grades que nous connaissons. Il y a été décidé
l’ensemble des points de la Règle Maçonnique et y compris des détails qui ont leur
importance, le nombre d’officiers pour que la tenue se fasse, l’âge minimum de 21 ans requis
pour être reçus, etc. La Stricte Observance a ainsi été d’abord enrichie par « l’écossisme »,
c’est-à-dire l’apport des Haut Grades maçonniques présentés au convent des Gaules et ensuite
le Régime ainsi établi au Convent de Wilhelmsbad a dans le même temps été « rectifié » d’où
la naissance du Régime Ecossais Rectifiée. Le Duc de Brunswick a été confirmé en tant que
premier Grand Maître sous l’initiative créatrice qui revient bien à JB Willermoz. Celui-ci s’est
d’ailleurs vu confié la charge de terminer la rédaction d’un 4ème grade vu comme une classe
intermédiaire entre la loge bleue et l’ordre intérieur.
Le Rite Ecossais Rectifié s’est donc construit, si l’on reprend l’image d’une maison, par le
haut. Les rituels de loge bleue, apprentis, compagnons et maîtres ont été rédigés après ceux de
l’Ordre Intérieur, les hauts-grades du Régime Ecossais Rectifié. Par ailleurs il faut bien
reconnaître que la construction du Régime s’est un peu faite en forçant la main aux allemands
et que c’est surtout en France que va se poursuivre le développement du Rite et ce jusqu’à
aujourd’hui.
Il est à préciser qu’une dernière révision sera apportée par Willermoz, et ce pendant la visite
d’une grande figure de la maçonnerie de l’époque, lui aussi initié au rit des Chevaliers Elus
Coens de l’Univers, j’ai nommé Louis-Claude de Saint-Martin. Est-ce qu’il y a eu une
influence conjointe pour une dernière révision ? Nous ne le savons pas ! Et quoi qu’il en soit
la dernière version de ces rituels avec lesquels nous travaillons ont été déposés par Willermoz
en 1802 à la Loge de la Triple Union à Marseille. C’est d’ailleurs ce qui est renseigné sur la
première page du rituel. Willermoz s’est permis d’y ajouter des outils qui complètent le
tableau du premier grade (équerre, niveau, perpendiculaire) mais également le fait que le frère
introducteur accompagne le candidat avec le second surveillant etc.). La confrontation aux
trois éléments qui proviendraient de la doctrine de Martinez faisant référence au rythme
ternaire de la création (la pensée, la volonté, l’action divine).
1802 ? Mais n’est-ce pas là une époque particulière en France ? L’année 1789 avec la
Révolution Française et par la suite la Terreur cette fin de XVIIIème siècle sera une période
sombre dans l’histoire du rite car les loges vont devoir être mises en sommeil. Des maçons
fuient en Suisses pour y fonder et renforcer le Prieuré d’Helvétie. Jean-Baptiste Willermoz
échappera de peu à la guillotine, chance que n’a pas eu son frère. Il reviendra à Lyon en 1797
avec la volonté de relancer le Régime sous la protection du Grand Orient de France. L’une des
grandes figures de l’Empire et l’équivalent du Garde des Sceaux de Napoleon, Cambacéres,
alors Grand Maître du Rite Français au GODF sera reçu au Rite Ecossais Rectifié en ce début
du 19ème siècle. Willermoz placera en lui beaucoup d’espoir pour donner une nouvelle
impulsion au Régime. Malheureusement 1814-1815 chute de l’Empire et surtout en 1824
décès de Jean-Baptise Willermoz à 94 ans ! Deux ans avant sa mort, désespéré de la tournure
des évènements, de voir l’état du Régime qu’il avait passé des années à bâtir il eut la volonté
de tout brûler ! L’un de ses neveux, Antoine Pont, l’en dissuade et va alors transmettre, après
le décès de Willermoz l’ensemble des manuscrits et textes du Régime au Grand Prieuré
d’Helvétie. Certaines loges au sein du GODF ont tenté de faire perdurer ce rite pendant le
19ème siècle. Cependant la tendance qui s’insufflait au sein de cette obédience à savoir la
suppression de l’obligation de la croyance en Dieu a fini d’achever la moindre volonté de
transmission.
Mais, comme il est indiqué sur l’emblème du Rite : PERIT UT VIVAT il faut mourir pour
renaître.
Il existait pendant la seconde partie du 19ème siècle environ 14 loges en Suisse qui travaillaient
au Rite Ecossais Rectifié. Et en 1910, un médecin français, spécialiste de la tuberculose,
effectuait beaucoup de voyages en Europe pour faire des conférences et également pour faire
des rencontres fraternelles dès qu’il le pouvait. Lors d’un déplacement à Genève avec deux
autres frères pour être initié au Rite Ecossais Rectifié et revenir à Paris avec les grades
nécessaires à la constitution d’une loge, au sein du GODF. Elle va s’appeler Le Centre des
Amis qui sera allumée en 1911. Les hauts dignitaires de l’obédience vont d’ailleurs
contraindre cette loge à se séparer du GODF en 1913 et fonder la Grande Loge Nationale
Indépendante et Régulière pour la France et ses Colonies (l’actuelle GLNF). Seulement 1914
 la 1ère Guerre mondiale éclate et mise en sommeil de la loge du Centre des Amis.

Ce qu’il faut bien comprendre mes frères c’est que nous pratiquons un rituel qui provient
surtout d’une rencontre entre deux hommes qui ne se sont vus que deux fois et pendant
quelques heures tout au plus en l’espace de sept ans (1767 et 1774). 2 rencontres et 7 ans de
correspondances. Mais 7 ans de correspondances… au 18ème siècle ! Il n’y avait pas de groupe
« what’s app », pas de suivi informatique des colis avec un QR code. Juste le minimum vital
du service postal de l’époque. La réception de Jean-Baptiste Willermoz au sein de l’ordre des
Chevaliers Maçons Elus Coens de l’Univers a changé son existence. Sa fondation du Régime
Ecossais Rectifié contribua a sauver providentiellement l’héritage martinésien et surtout la
doctrine de la Réintégration. Il avait en effet compris que le rite des Elus Coens aurait bien du
mal à survivre à la disparition de son créateur en 1774. Et il a réussi à conserver cet héritage
en l’intégrant au Régime Ecossais Rectifié devenant ainsi le gardien de la doctrine de la
Réintégration mais en corrigeant, en rectifiant certaines thèses de Martinez et en laissant plus
de place à la Sainte Trinité, à la double nature du Christ, etc.
Il reçoit une information majeure à l’Orient de Versailles. Une information qui va lui donner
une intuition qui est fondatrice pour le Régime Ecossais Rectifié. « L’Origine de l’Ordre,
c’est-à-dire la Franc-maçonnerie, est si reculée qu’elle se perd dans la nuit des siècles et est
rattachée à un ordre beaucoup plus ancien. Dont nul n’est en mesure ni de le nommer ni de
définir ce qu’il est. C’est pour cela notamment qu’il va refuser la filiation templière car selon
lui l’origine du rite ne provient pas de cet ordre médiéval mais qu’il a été, cet ordre médiéval,
détenteur ponctuel et transitoire d’une tradition très ancienne. Et tout ce que peut l’institution
maçonnique c’est d’aider à remonter vers ce culte primitif que l’on doit regarder comme le
principe de la F.M. Martinez rajoute « c’est une source précieuse, ignorée de la multitude
mais qui ne saurait être oubliée ». Cet ordre très ancien Martinez de Pasqually l’appelle
l’ordre des Elus de l’éternel. Car après Adam une lignée va maintenir la pratique de ce culte
primitif à travers les âges.
Willermoz était convaincu que ce culte primitif, cette œuvre de réconciliation qui a été
transmis d’âge en âge par quelques initiés est La Vérité. Et s’il y a bien deux choses qui ont
permis cette transmission c’est d’abord la confiance qu’ont ressenti les F. à la lecture des
écrits de JB Willermoz. La confiance ! Et également le caractère intemporel de la portée des
textes et des questions que posent le Rite.
Cela étant dit je voudrais terminer ce travail mes F. par vous faire une annonce. Vu la
fragilité, il n’y a pas d’autres mots, avec laquelle ce rituel a été constitué et vu comment il a
voyagé à travers les siècles pour arriver jusqu’à nous, depuis que j’ai fait ces recherches, plus
une seule fois je ne passerai le porche sans y penser.
J’ai dit.
Synthèse :
Le Rite Ecossais Rectifié est construit sur une base doctrinale provenant de la rencontre entre
Jean-Baptiste Willermoz et Martinez de Pasqually qui renvoi à la religion primitive. La
construction du rite s’est faite sur les formes chevaleresques inspirées de la Stricte
Observance Templière. Une fois le Régime établi en 1782 à Wilhemlsbad les évènements de
l’histoire à répétition l’ont plongé dans une mise en sommeil de presqu’un siècle. La
confiance que ses descendants ont ressenti dans le fondateur et le caractère intemporel ont
permis la transmission à travers les siècles jusqu’à nos jours où le projet Willermozien peut
pleinement s’accomplir.

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