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GRAND ORIENT DE FRANCE

Puissance Symbolique Régulière Souveraine

°
° °

Rite Français Philosophique


Selon les textes originaux de la Respectable Loge TOLÉRANCE (1970-1985)
Orient de Paris, G.O.D.F.

Validé par le Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France


en sa Séance plénière des 25 et 26 janvier 2002

Édition juin 2012

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NOTE

Cet ouvrage est composé de 5 fascicules :

II – 1 : La loge de Compagnons

II – 2 : La Cérémonie Rituelle de Passage

II – 3 : Le Tuileur du Deuxième Grade

II-3 bis : Le Tuileur (Annexe)

II – 4 : Les Dialogues Rituels ou Livres du Devoir

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SOMMAIRE GENERAL
Présentation 7
Préface 11

LA LOGE DE COMPAGNONS 12

Accessoires pour la Loge de Compagnons 13


Ouverture de la Loge de Compagnons 14
I – Fondations 14
II - Tracé et réglage de la Loge 17
III - Ouverture de la Loge 19
- Constitution et Règlement général 20
- Livre d’Architecture 20
- Plan Parfait 21
Entrée des dignitaires 22
I - Réception des Loges et députations 22
II - Réception du Grand Maître 23
Sortie des dignitaires 25
III - Sortie du Grand Maître et Conseillers de l’Ordre 25
IV - Sortie des Loges et députations 25
Livre du Voyage et Pierre taillée du Compagnon 26
Chaîne d’Union 29
Fermeture de la Loge de Compagnons 29
I - Arrêt des travaux 29
II - Effaçage de la Loge 31
III - Fermeture de la Loge 32

LA CEREMONIE RITUELLE DE PASSAGE 33

Organisation de la cérémonie 34
I - Prévoir pour chaque candidat 34
II - Prévoir pour la cérémonie 34
III -Préparation du candidat 35
Cérémonie Rituelle de Passage 36
I - L 'Augmentation de Salaire 36
II – Entrée en Loge de l'Apprenti-Accompli 37
III - Présentation de l'Apprenti-Accompli 38

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IV - Symbolisme de la cérémonie 40
V - Premier voyage 40
VI - Deuxième voyage 43
- Le secret opératif 44
-Chambre au Trait et tracé de l'Étoile 44
VII - Troisième voyage 47
VIII – Quatrième voyage 49
IX - Cinquième voyage 50
- Transmission de la Lettre G 52
X - Passage du Porche 54
XI - Serment de Compagnon 57
XII –Consécration 58
XIII - Décor maçonnique du Compagnonon 58
XIV - Reconnaissance du nouveau Compagnon 59
XV - Scellement du nouveau Compagnon 59
XVI - Instruction du nouveau Compagnon 60
XVII - Première entrée en Loge du nouveau Compagnon 60
XVIII - Présentation de la Loge de Compagnons 62
XIX - Diplôme de Compagnon 63
XX - Place du Compagnon en Loge 63
XXI - Discours de Passage 63
Instruction après passage au Grade de Compagnon 64
Pose des pierres brute et cubique à pointe 66
Pose des trois triades d’outils symboliques 67

LE TUILEUR DU DEUXIEME GRADE 69

I- Cérémonie de passage 70
1 - La cérémonie d'augmentation de salaire 70
2 -Tenue vestimentaire 70
3 - Outils symboliques 70
4- Escalier symbolique 72
5- Arts Libéraux 72
6- Règle d'Appareilleur 72
7- Compas d'Appareilleur 72
8 -Tracé de l'Étoile 72
9- Chambre au Trait 73
10- Pierre Symbolique du Grade 73
4

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11 - Planche à tracer 73
12- Position pour le Serment 73
13 -Le diplôme de Compagnon 73
II- Le tuilage 77
14- Batterie du Grade 77
15 - L'Acclamation 77
16- Position d'ordre 77
17- Signe d'ordre 77
18- Marque ou attouchement 77
19- Mot sacré 77
20 - Mot de passe 78
21 - Âge symbolique 78
22-Salaire symbolique 78
23 - Accolade fraternelle 78
24- Pas du Compagnon 78
25- Les Ordres d'Architecture 78
III- Le décor maçonnique du Compagnon 80
26- Décor maçonnique du Compagnon 80
27 - Décor maçonnique en Loge de Compagnons 80
IV- La Loge de Compagnons 80
28 - Nom de la Loge de Compagnons 80
29- Lieu symbolique de la Loge de Compagnons 80
30 - Le sol de la Loge de Compagnons 80
31 - Le temple où se tient la Loge de Compagnons 80
32 – Les Colonnes du Temple 81
V – En Loge de Compagnons 83
33-Tapis de Loge pour la Cérémonie de Passage 83
34-Tapis de Loge de Compagnons 83
35- Le Fil à plomb 83
36-Tracé de la Loge de Compagnons 83
37- Réglage de la Loge de Compagnons 83
38- Position de l'Équerre et du Compas au Grade de Compagnon 85
39- La Pierre Taillée du Compagnon 85
40- L'ouvrage symbolique du Compagnon 85
41- Place du Compagnon en Loge 85
42- Entrée et sortie de Loge 85
43- Le Voyage maçonnique du Compagnon 88
44- La maxime du grade 88
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45- Le Livre du Voyage 88
46-La fleur symbolique du Grade 88
47- Le Compagnon-Accompli 88
48- Place du Compagnon-Accompli (Croisée d'ogives)
88
49- Montée au plateau de l'Orateur 89

LE TUILEUR DU DEUXIEME GRADE – ANNEXE 90

Géométrie symbolique et Nombre d'or 91


A- Conseils pratiques pour le tracé de 1 'Étoile 93
B - Principe du tracé 94
C- Tracé de l'Étoile 95
1- Recherche du Nombre d'or 95
2 - Tracé du Triangle d'or 97
3-Tracé de l'Étoile 98
D -Tracé de la Lettre G 101
E- Objets symboliques de la Loge de Compagnons 102
-Formules et valeurs numériques 103
-Tracés traditionnels 105
-Tapis de Loge (1er Grade), Pierre Brute, Pierre Gravée 106
-Pierre Cubique à Pointe 107
-Tapis de Loge du Deuxième grade 108
- Les trois triades d'outils, Planche à tracer, Compas 109
-, Règle et, Colonne symbolique, Escalier symbolique 110
-Étoile Flamboyante, Tablier, Canne des Cérémonies, Glaives 112

DIALOGUES RITUELS DU DEUXIEME GRADE OU LIVRE DU DEVOIR 114

1 - Loge de Compagnons 115


2- Passage du Voyageant 123
3 - Cérémonie de Passage -I 133
(Chambre au Trait, Arts Libéraux, Sc. Mécaniques)
4 - Cérémonie de Passage - II 143
(Tracé de l'Étoile, Lettre G, Passage du Porche)
5- Retour du Voyageant 154

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LE GRADE DE COMPAGNON
AU RITE FRANÇAIS PHILOSOPHIQUE

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° °

PRÉSENTATION
Par Jean-Paul CARREAU
Passé-Maître d’Honneur

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° °

Le grade de Compagnon serait-il incolore, inodore et sans saveur ? À l’image de l’eau qui
file entre nos doigts, traverserait-il notre esprit sans y laisser de trace, sans laisser d’empreinte
dans notre mémoire? A questionner les Maçons chevronnés, chacun se souvient de son
initiation, de l’épreuve de solitude, de la démarche gauche dans le noir, des visages connus que
l’on découvre au moment de la lumière et bien sûr, du Vénérable Maître, qui a présidé la
cérémonie.
Chacun se souvient aussi de son élévation à la maîtrise, du décor de deuil, de l’atmosphère
pesante de la cérémonie, de la maladresse de certains Frères, acteurs dramatiques d’un soir,
qui porte parfois à sourire…
Mais que retenir du passage au grade de Compagnon et de son vécu en Loge?
En fait, il s’efface rapidement dans la mémoire du Maçon.

Pris en sandwich entre le grade d’Apprenti, qui ouvre les portes de la Maçonnerie et celui de
Maître, qui ouvre celles de l’Obédience, le grade de Compagnon n’apporte rien de particulier au
récipiendaire, si ce n’est la possibilité d’abaisser la bavette de son tablier et d’occuper une
nouvelle place dans le temple. Après cela, rien n’a changé et la possibilité d’intervenir en Loge
est bien souvent inexploitée ou alors avec hésitation et timidité, tellement la période
formatrice de silence, d’observation et de réflexion a quelque difficulté à s’achever.

En réalité, le grade de Compagnon apparaît à certains comme un état de transition, sorte de


sas, et à l’époque du “tout, tout de suite“, il pourrait passer pour inutile, voire encombrant dans
les programmes de l’année. Et dans un monde où l’usage de l’informatique peut conduire
certains esprits à penser de manière binaire, un tel état intermédiaire est-il toujours utile ?

Par ailleurs, les cérémonies rituelles de passage sont souvent ternes, sans réelle portée
initiatique ou symbolique et quelquefois, aux dires de certains auteurs, débilitantes quant au
contenu de leurs discours et ceci, depuis le XIXe siècle (1, 2).

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Et pourtant, d’aucuns considèrent le grade de Compagnon comme un grade intellectuel. Après
celui de l’Apprenti qui serait manuel, vient celui de Compagnon qui serait intellectuel.

Il est vrai qu’à regarder l’éventail des activités humaines déployé sur les “cartouches“ et sur
lesquelles le Compagnon a le devoir de porter intérêt, ainsi que les ouvrages et les discours
rituels des cérémonies de passage, on est surpris de la grande richesse théorique du grade.
Mais quelle dénivellation entre cette potentialité et le vécu réel du Compagnon en Loge !
En fait, le grade de Compagnon n’intéresse pas le Maçon, mais l’a-t-il vraiment intéressé au
cours de son histoire ?

Être Compagnon, dans la pratique maçonnique de tous les jours, c’est être en attente, en
attente de ce qui doit venir : le grade de Maître. Avec cette fois-ci, un réel changement de
statut et de décor, accompagné d’une éventuelle prise de responsabilité au sein de la Loge. Le
grade de Maître installe pleinement le Maçon dans la Loge, l’Obédience et la Maçonnerie.

Lorsque nous avons décidé de conduire une réflexion sur le rituel des trois grades, c’est bien
celui de Compagnon qui a posé le plus de difficultés. Alors que ceux d’Apprenti et de Maître
reposent sur des thèmes imposés – ténèbres, éléments, voyages, lumière… pour celui
d’Apprenti ; légende d’Hiram, pour celui de Maître - le grade de Compagnon n’a pas ou peu de
spécificité et restait ouvert à l’interprétation. Nous avons donc interprété.

Cinq idées ont servi de support à l‘élaboration de notre rituel de Compagnon :

- Dans le système rituel français, la Loge est située à l’extérieur du Temple. Elle lui fait
face (3) . Il y a implicitement une idée de passage de la Loge au Temple. L’Apprenti qui
passe Compagnon est celui qui va de sa Loge au Temple.

- Le grade de Compagnon n’est pas détaché de celui d’Apprenti. Il n’y a pas de rupture qui
ferait que l’un serait manuel et l’autre intellectuel. Il lui fait suite et le complète.

- L’idée de pérégrination. Le Compagnon est celui qui voyage dans le monde. Il est un
voyageant au sens où le voyage transforme celui qui est en route. Le voyage et la
rencontre de l’autre, condition de la réussite, sont toute son initiation. L’œuvre du
Compagnon est altruiste et collective.
Le Tapis de Loge de Compagnons, symbole de la Terre, est la représentation du monde
dans lequel le Compagnon a le devoir de participer en Maçon-citoyen de ce monde.

- La géométrie est regardée comme la science de la rigueur, de la démonstration et de la


raison. La place qu’elle occupe dans les Constitutions d’Anderson montre l’importance
que revêtait cette science dans l’esprit des fondateurs de la Maçonnerie moderne.
Le Tapis de Loge du grade d’Apprenti composé de deux carrés du Pavé mosaïque est, au
cours de la cérémonie de passage, le support matériel de la géométrie qui conduit à
l’étoile.

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- Et l’Étoile flamboyante est en devenir. Elle n’est pas à contempler, ni à découvrir. Elle
est à se révéler en soi. Elle est l’aboutissement d’une maturation de l’esprit.

La Loge de Compagnons et la Cérémonie Rituelle de Passage sont construites sur ces points
d’ancrage. Reste la question du vécu du grade tout le long de “l’année d’attente“.

D’où une manière autre de travailler en Loge. Le Compagnon n’est pas isolé au milieu des
Maîtres porteurs de tabliers bleu ou rouge. Tous les Frères revêtent le décor de Compagnon et
seul le Vénérable Maître, en tant que Maître de Loge, est revêtu de ses décors habituels. Il
s’agit alors d’une Loge de Compagnons et non une Loge au grade de Compagnon.

D’où l’intérêt des Dialogues Rituels ou Livre du Devoir, censé traiter de la symbolique du grade,
de sa philosophie et censé servir de support à l’instruction du grade dispensé par le Premier
Surveillant lors des Loges d’Instruction et même pour une lecture éventuelle en Loge de
Compagnons.

Tenter de rehausser, d’enrichir le symbolisme du grade, lui donner plus de densité ou tout au
moins une densité autre, tel a été notre souci lors de notre réflexion conduite sur le rituel
engagée dans les années soixante dix.

Selon d’anciens Grands Maîtres du Grand Orient de France, venus en Loge par curiosité durant
cette période où nos textes évoluaient d’une cérémonie à l’autre, nous aurions réussi notre
entreprise. En réalité, seul le temps confirmera si nous avons vraiment apporté avec cohérence
un supplément au corpus symbolique et rituel de l’Obédience.

Ce qui irait dans le sens de cette hypothèse optimiste, c’est l’intérêt porté à nos rituels de ce
grade comme “source d’inspiration“ par les membres de la Commission du Maçonnisme du
Conseil de l’Ordre, lors de la refondation du Rite Français (4) .

Une fois encore, on pourra reprocher à ce rituel de sortir de la traditionnelle Tradition. Il est
vrai que nous n’avons jamais recherché une légitimité historique et des trois premiers grades
symboliques, il est clair que c’est le second qui sort le plus de l’image habituelle du grade de
Compagnon telle qu’on peut la découvrir dans la littérature maçonnique et dans les rituels en
usage dans les Obédiences.

Ces reproches, nous les accepterons volontiers. Mais à l’instar d’une pensée de Kierkegaard, à
propos de la vie, nous répondrons “Qu’on ne peut comprendre la Maçonnerie qu’en se
tournant vers son passé, mais qu’on doit la vivre en regardant vers l’avenir“. Et l’avenir de la
Maçonnerie a retenu et retient toujours, toute notre attention.

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(1) – J.-M Ragon, Rituel de Compagnon, 1859.
(2) – E.E. Plantagenet, Causeries initiatiques pour le travail en Chambre de Compagnons, Dervy-Livres, 1957.
(3) – Van Brabant et al., Introduction au Rite Moderne, Annuaire de la Grande Loge Régulière de Belgique, 1983.
(4) – GODF, Cahier des rituels des trois grades au Rite Français, Paris, 2002.

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PRÉFACE

C’est un voyage de Compagnon, il y a plus de trente ans, qui m’a permis de connaître la
Loge Tolérance et d’y être bientôt affilié. Un souffle de liberté animait les travaux de cette “bande
de copains“, - ainsi se désignaient-ils parfois-, menée alors par le Vénérable Maître Claude Rigaux.
Ce souffle était sensible dans les débats, le choix et la teneur des Planches, peut-être plus encore
dans une approche spontanée et familière du rituel qui semblait couler de source. Ceci pour une
bonne raison : La source était au cœur même de la Loge. Une dizaine d’années auparavant, le
Frère Jean-Paul Carreau avait entrepris une réécriture des textes symboliques. Elle était apparue
nécessaire pour exprimer une démarche maçonnique adaptée aux bouleversements du monde
d’après guerre. Elle impliquait un travail considérable de recherche et de compilation, de
nombreux voyages à travers les rites pratiqués au Grand Orient de France et dans les Obédiences
amies, et surtout une concertation permanente au sein d’un petit groupe de Frères qui se
voulaient à la fois novateurs et fidèles à leurs engagements. Du labeur maçonnique de nos aînés à
Tolérance, nous avons peu senti le poids, mais plutôt la grâce. Celle qui s’exprime fort bien dans le
sourire de notre Frère Jean-Paul : Le bien-être communicatif d’un Maçon réellement inspiré ; et
aussi l’humour, l’ironie parfois, qui traduisent sa modestie et sa lucidité. C’est ainsi que je
reconnais volontiers dans sa présentation, le Compagnon que j’ai pu être, comme bien d’autres
Frères sans doute : En “état de transition “ et “d’attente“, chargé un instant d’outils multiples dont
il n’a guère eu le temps ni le goût d’approfondir l’usage.
A tous ceux qui ont traversé le Deuxième Grade sans vraiment s’y arrêter, le présent
ouvrage, particulièrement grâce aux “Dialogues Rituels“, offre la possibilité de le revisiter. Certes,
le Deuxième Degré ne se prête peu à la dramatisation, il ne sollicite pas à priori de sentiments
forts. Cependant, plutôt que de raconter une histoire… légendaire, il s’appuie simplement sur
l’Histoire. Celle du moins d’un groupe humain, les Maçons Opératifs, et plus généralement les
Compagnonnages, dont on peut retrouver les pratiques et les valeurs, la “culture“ en un mot, que
l’on transpose sur le plan symbolique. C’est au Grade de Compagnon que se noue le lien entre le
travail manuel et intellectuel. Dans ces deux domaines, il est un appel constant à se former et à
s’informer : Se donner les bases, se “dégrossir“, progresser au contact des autres, de leurs
méthodes de travail et de leurs modes de pensée, affiner son jugement comme on affûte ses
outils, en fin de compte faire “œuvre utile“. La soif d’apprendre, la curiosité du Compagnon, -
“sapere aude“ :“ose savoir“ -, n’ont de limites que celles fixées par sa conscience, son honnêteté
d’artisan ou d’intellectuel. Et s’il va toujours plus loin, vers l’Étoile, ce n’est pas dans l’espoir d’une
“révélation“, d’une formule magique ou incantatoire qui transfigurerait la réalité. Le parcours du
Compagnon se situe dans le domaine de la raison et de la responsabilité, il exige la mobilisation
de toutes ses facultés. On comprend que ce Deuxième Grade, qui évoque davantage l’effort que le
rêve, puisse rebuter les néophytes qui le traversent au début de leur vie maçonnique. Que les
Maîtres se souviennent d’être Compagnon est toutefois salutaire. D’autant que la Construction à
laquelle il leur est demandé de participer n’est pas un arsenal de certitudes. Ni prison, ni
forteresse… il s’agit plutôt de s’édifier par la connaissance du monde tout en gardant l’espoir,
peut-être, de le changer. Ce qui n’est sans doute pas très éloigné du vœu originel des Frères de
Tolérance, qui ont souhaité le transcrire dans ce Rite Français Philosophique.

François DAVIN
Passé-Maître d’Honneur

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GRAND ORIENT DE FRANCE
Puissance Symbolique Régulière Souveraine

Rite Français Philosophique


au grade de Compagnon

selon les textes originaux de la Respectable Loge TOLÉRANCE


G.O.D.F. - Paris 1950

°
° °

LA LOGE DE COMPAGNONS

Homme à l’étoile tiré des Carnets de Villard de Honnecourt (XIIIème Siècle)

Fascicule II - 1
(Paris 1970-1980)

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ACCESSOIRES POUR LA LOGE DE COMPAGNONS

°
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- Tous les Frères, sauf le Vénérable Maître, doivent être décorés au grade de
Compagnon.

- une Équerre
- un Compas
- le Livre de la Maçonnerie Symbolique (Constitutions d'Anderson, de 1723)
- le Livre de la Constitution et du Règlement Général de l'Obédience.
- - un Chandelier à trois bougies (ou trois bougeoirs) disposées en équerre. selon les
“Trois grandes lumières“ du Rite Français.
- trois bougies de couleur jaune, bleue et rouge.
- un Tison
- un Flambeau
- deux Glaives (Couvreur, Gd. Expert)
- un Glaive flamboyant (V M)
- trois Maillets
- trois rituels de Loge de Compagnons
- un Tapis de Loge
- trois triades de petits outils symboliques de couleur rouge :
FORCE (Levier, Maillet, Ciseau)
SAGESSE (Règle, Équerre, Compas)
BEAUTÉ ( Niveau, Perpendiculaire, Truelle)
- une Canne des cérémonies
- un Sac aux propositions
- un Tronc de la Veuve
- un Livre des chantiers
- un Livre d’Architecture
- une Planche à tracer
- une Pierre Cubique à Pointe
- un Chandelier à trois branches muni de bougies blanches (réception éventuelle du
Grand Maître)

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OUVERTURE DE LA LOGE DE COMPAGNONS

I - LES FONDATIONS DE LA LOGE DE COMPAGNONS

Tous les Frères sont décorés du Tablier de Compagnon et des gants


blancs.
Seul, le Vénérable Maître est décoré au grade de Maître.
Les Officiers sont décorés de leur sautoir.

Sur le plateau du Vénérable Maître, les accessoires rituels sont


disposés comme pour l'ouverture de la Loge au grade d'Apprenti.

Les trois triades d'outils symboliques sont posées sur les marches de
l'Orient.
La Planche à Tracer est placée debout, devant le plateau du
Vénérable Maître.
La Pierre Cubique à Pointe est placée devant la Planche à Tracer.
Le Tapis de Loge, placé au centre de la Loge et sous le fil à plomb,
est replié.

V M : Debout, mes Frères.

Les Frères se lèvent et se tiennent devant leurs places.

: Je vous invite à vous rassembler et à vous unir à moi pour l'ouverture de la


Loge de Compagnons.

V M : 

1er Surv : 

2ème Surv : 
V M : Frère Premier Surveillant, es-tu Franc-maçon ?

1er Surv : Mes Frères me reconnaissent comme tel.

V M : Es-tu Compagnon ?

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1er Surv : Je connais l'Étoile et la Lettre G .

V M : Quel est le premier devoir d'un Compagnon en Loge?

1er Surv : C'est de vérifier si nous sommes à couvert.

V M : Sommes-nous à couvert?

1er Surv :  Frère Deuxième Surveillant, le Vénérable Maître demande si nous sommes à
couvert.

2ème Surv :  Frère Couvreur, vérifie si nous sommes à couvert.

Le Couvreur frappe CINQ FOIS fort et visiblement avec le


pommeau de son glaive tenu de la main droite, la pointe vers le bas.
OO O O O

Il frappe ensuite cinq autres fois discrètement avec la main gauche.


oo o o o
Il rend compte à voix basse au 2ème Surveillant.

2ème Surv : Frère Premier Surveillant, nous sommes à couvert.

1er Surv : Vénérable Maître, nous sommes à couvert.

V M :  Frère Deuxième Surveillant, quel est le second devoir d'un Compagnon en


Loge?

2ème Surv : C'est de vérifier si nous sommes tous libres et réguliers.

V M :  Face à l'Est.
Puisqu'il en est ainsi, Frères Premier et Deuxième Surveillant, visitez le Sud et le
Nord et tuilez chacun selon l'usage.

Les Surveillants., le maillet placé sur le devant de l'épaule gauche, se


positionnent face-à-face à l'Ouest de la Loge.
Ils commencent leur marche en se croisant une première fois sur leur
gauche, à l'Ouest, puis, après avoir remonté la Loge, une seconde fois à
l'Est.

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Lorsque les Surveillants, sont face à leurs chantiers respectifs, les Frères
du Sud et du Nord se mettent à l'ordre de Compagnon.
Les Surveillants regagnent leurs places en vérifiant si chaque Frère est
régulièrement décoré et sait donner le signe.
Ils peuvent, s'ils le jugent utile, tuiler plusieurs Frères de chaque chantier.

2ème Surv :  Vénérable Maître, nous sommes libres et réguliers au Nord.

1er Surv : Vénérable Maître, nous sommes libres et réguliers au Sud.

V M : Nous sommes libres et réguliers du Nord au Sud et d'Est en Ouest.

Au mot "Est", les Frères qui sont à l'Orient se mettent à l'ordre;


au mot "Ouest", le Couvreur se met à l'ordre.

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II - LE TRACÉ ET LE RÉGLAGE DE LA LOGE DE COMPAGNONS

V M : Puisque les fondations résistent aux épreuves, nous allons


tracer et régler la Loge de Compagnons.

Le tracé
On procède comme pour la Loge au grade d'Apprenti.

Le réglage.

Le 1er Compagnon Règleur, tout en se tenant à


l'ordre, prend la première triade d'outils symboliques
de la main gauche et la pose régulièrement à l'angle
Nord-Ouest du Tapis de Loge après avoir marqué les
quatre équerres d'usage, la première étant faite à
l'angle Nord-Est

Avant de poser la triade d'outils, le Frère Compagnon


Règleur marque un temps pour permettre au 2ème
Surveillant de prononcer la phrase rituelle :

2ème Surv : Que la FORCE soit en nous pour entreprendre.

Le 2ème Compagnon Règleur, de la même façon,


prend la deuxième triade d'outils et la pose entre
la fenêtre Sud et le bord du Tapis de Loge, après
avoir fait la première équerre d'usage à l'angle
Sud-Ouest.

Avant de poser la triade d'outils, le Frère


Compagnon règleur marque un temps pour
permettre au 1er surveillant de prononcer la
phrase rituelle :

1er Surv : : Que la SAGESSE préside à nos travaux.

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Le troisième Compagnon Règleur, de ma même façon,
prend la troisième triade d'outils et la pose à l'angle
Nord-Est du Tapis de Loge après avoir fait la première
équerre d'usage à l'angle Sud-Est.

Avant de poser cette dernière triade, le Frère


Compagnon Règleur marque un temps pour
permettre au Vénérable Maître de prononcer la
phrase rituelle :

V M : Que la BEAUTÉ de l'Oeuvre élève notre esprit.

Attendre un instant

V M : Je vous rappelle que la construction du Temple est l'Oeuvre de la Franc-


Maçonnerie, que chacun , selon son coeur et selon sa force, apporte à
cette idée de perfection, la pierre de son libre choix, de son libre ouvrage et
de son libre examen.

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III - OUVERTURE DE LA LOGE ET REPRISE DES TRAVAUX

V M :  Frère Premier Surveillant, à quelle heure s'ouvre la Loge de Compagnons ?

1er Surv : A Midi.

V M : Frère Deuxième Surveillant, quelle heure est-il ?

2ème Surv : Il est Midi.

V M :  Puisqu'il est l'heure et que tout est conforme au plan symbolique, je


déclare, en vertu des pouvoirs dont je suis investi, que la Loge " ..........
..........................................................", fondée à la gloire de l'Oeuvre
Universelle en ......... , à l'Orient de .......................................................... , est
ouverte régulièrement au grade de Compagnon.

  

Les trois coups sont régulièrement espacés.

V M : Frères Premier et Deuxième Surveillants, invitez les Compagnons des


Chantiers Sud et Nord comme j'invite ceux du Chantier Est, à reprendre les
Outils et à continuer l'ouvrage.

1er Surv :  Compagnons du Chantier Sud, vous êtes invités à reprendre les Outils et à
continuer l'ouvrage.

2ème Surv :  Compagnons du Chantier Nord, vous êtes invités à reprendre les Outils et à
continuer l'ouvrage.

V M :     

1er Surv :     

2ème Surv :     

V M : Avec moi par le Signe, la Batterie du grade et l'Acclamation.

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     Liberté ! Égalité ! Fraternité !

V M : Regagnez vos places, les travaux reprennent force et vigueur.

.................................................................

LE LIVRE DE LA CONSTITUTION ET DU RÈGLEMENT GÉNÉRAL

V M :  Frère Orateur, rappelle les Principes Généraux du Grand Orient


de France.

Le Frère Orateur, debout et à l'ordre, tenant le livre de la main gauche,


donne lecture de l'article Ier de la Constitution de l'Obédience.

.......................................................................

LE LIVRE D'ARCHITECTURE

V M :  Frère Secrétaire, présente le tracé de la tenue précédente, que tu as inséré


dans le Livre d'Architecture.

Après lecture du tracé.

V M : Mes Frères, avez-vous des observations à présenter sur le tracé du Frère


Secrétaire ?
Je vous rappelle que les observations doivent porter sur la forme et non sur le
fond des sujets traités.

Après les observations.

V M :  Frère Orateur, je t'invite à donner tes conclusions.

Orateur : Je suis favorable à l'adoption du tracé.

V M : J'invite ceux qui sont favorables aux conclusions du Frère Orateur, à lever la
main à mon coup de maillet.

20

M128980
: Avis contraire.

Le tracé est adopté (ou repoussé).

Le Secrétaire présente le Livre d'Architecture au Vénérable Maître et à


l'Orateur, pour qu'ils y apposent leurs signatures, et au Garde du Sceau
et de la Patente, pour l'apposition du sceau de la Loge.

.....................................................................

LE PLAN PARFAIT

V M : Je vous rappelle le contenu du Plan Parfait de la Tenue Solennelle d'aujourd'hui.

Note 2: Le Vénérable Maître peut demander au Secrétaire de procéder


à l'appel des Frères.
Chaque Frère, à l'appel de son nom, se lève, se met à l'ordre et répond: "
en Loge".
Il reprend sa place après avoir fait le Signe.

Note 3: Conduite des travaux: Lorsque la Loge doit débattre d'un sujet,
le Vénérable Maître peut suspendre les travaux en la forme rituelle en
disant:
"A mon coup de maillet, les travaux en la forme rituelle sont
suspendus ;  ".

Dans ce cas, on ne prend plus la parole en la forme rituelle, mais on


respecte la rigueur maçonnique.
En fin de débat, le Vénérable Maître fait reprendre les travaux rituels en
disant:
"A mon coup de maillet, les travaux en la forme rituelle
reprennent force et vigueur ;  "

21

M128980
L'ENTRÉE DES DIGNITAIRES.

I - Réception des Loges et des Députations de Frères dignitaires.

Cérémonie réservée aux Loges, aux députations et aux Frères que la


Loge veut honorer.

Note: Ordre d'entrée en Loge: Les députations de Loges Symboliques


entrent en premier ; elles sont suivies des députations de Loges de
Hauts grades, puis des membres du Conseil de l'Ordre, à l’exception du
Grand Maître.

V M :  Frères M. des Cérémonies et Gd. Expert, allez sur le Parvis et rendez compte
de la qualité maçonnique de la députation présente.

Les Frères sortent et après quelques instants le M. des Cérémonies


demande l'entrée de la Loge

2ème Surv :  V M , le M. des Cérémonies demande l'entrée de la Loge.

V M : Donne l'entrée de la Loge, Frère 2ème Surveillant.

Le M. des Cérémonies entre et s'adresse au Vénérable Maître.

M. des Cér.: Vénérable Maître, la députation. . . . . . . demande l'entrée de la Loge.

V M :  Debout et l'ordre.

Le Frère Couvreur ouvre la porte à deux battants

V M : Frères M. des Cérémonies et Gd. Expert, accompagnez la députation jusqu'à


l'Orient.
 Frères Surveillants, maillet battant.

La députation arrivée devant les marches de l'Orient.

V M : Très Illustres (ou Très Chers) Frères, au nom de tous, je vous souhaite la
bienvenue.

22

M128980
le V M , peut présenter une allocution de bienvenue.

Je vous invite à prendre place à l'Orient


( ou à une autre place réservée )

Une fois la députation installée.

V M :  Regagnez vos places, mes Frères.

II - Réception du Grand Maître.

Cérémonie réservée uniquement pour la réception en Loge du Grand


Maître du Grand Orient de France. On doit s'assurer qu'il y a
suffisamment de glaives pour les Frères des premiers rangs.

V M :  Frères Maître des Cérémonies et Gd. Expert, allez sur le Parvis accompagnés
de sept Maîtres munis de glaives, quérir le Très Illustre Frère N……., Sérénissime
Grand Maître du Grand Orient de France.

Le V M , allume le chandelier à trois branches, le remet au Gd


Expert, qui sort de la Loge accompagné des Frères désignés pour
l’escorte. Quelques instants après, le cortège étant constitué, le M. des
Cér. demande l'entrée de la Loge.

2ème Surv :  Vénérable Maître, les Frères Maître des Cérémonies et Gd.
Expert,accompagnés du Très Illustre Frère N..., Sérénissime Grand Maître du
Grand Orient de France, demandent l'entrée de la Loge.

Le Frère Couvreur ouvre la porte à deux battants

V M :  Debout mes Frères, formez la Voûte d'Acier.


FF., Maître des Cérémonies et Gd. Expert, accompagnez notre Sérénissime
Grand Maître jusqu'à l'Orient.

Frères Surveillants, maillet battant.

Le Grand Maître arrivé à l'Orient,

V M : Sérénissime Grand Maître, au nom de tous les Frères ici assemblés, je vous
souhaite la bienvenue. Nous sommes très honorés de votre présence parmi nous

23

M128980
Le Vénérable Maître peut présenter une allocution de bienvenue.

V M : Je vous invite à monter à l'Orient pour recevoir ce premier maillet.

Le V M offre son maillet au Grand Maître qui peut prendre place à


son plateau. Dans ce cas, il peut diriger la suite des travaux.
Il peut aussi, retransmettre le premier maillet au Vénérable Maître.

V M :  Baissez vos glaives, mes Frères, et regagnez vos places.(ou Gd.M)

24

M128980
SORTIE DES DIGNITAIRES.

III - Sortie du Grand Maître et des membres du Conseil de l’Ordre.

V M :  Frères Maître des Cérémonies et Gd. Expert, assistés de sept Maîtres munis de
glaives, apprêtez-vous à reconduire sur le Parvis, le Très Illustre Frère N...,
Sérénissime Grand Maître du Grand Orient de France et les membres du Conseil
de l’ordre, qui nous ont fait l’honneur de partager nos travaux.
Debout, mes Frères, formez la Voûte d’Acier.

Le V M remet le chandelier à trois branches au Gd Expert.


Une fois le cortège constitué

V M :  FF., Surveillants, maillet battant.

Une fois le cortège sur le parvis.

V M :  Baissez vos glaives, mes Frères, et regagnez vos places.

IV- Sortie des députations de Loges.

V M :  Frères Maître des Cérémonies et Gd. Expert, apprêtez-vous à reconduire sur


le Parvis les députations des Loges de Hauts grades, qui nous ont fait l'honneur
de partager nos travaux.

V M :  Debout, mes Frères, et à l'ordre.

Lorsque le cortège est prêt.

V M :  FF., Surveillants, maillet battant.

Une fois le cortège sur le parvis.

V M :  Regagnez vos places, mes Frères.

NOTE : On recommence la scène rituelle pour les députations de Loges


Symboliques.

25

M128980
LE LIVRE DU VOYAGE
et
LA PIERRE TAILLÉE DU COMPAGNON

A la demande du Vénérable Maître, le Compagnon N….,


sort rituellement de la Loge et demande à faire son entrée.
O O O O O

1er Surv :  Vénérable Maître, le Frère Compagnon N…, est de retour parmi nous.
Il a travaillé sa pierre sur de nombreux Chantiers de la Maçonnerie et
demande à présenter son Livre du Voyage et son ouvrage maçonné, pour une
éventuelle augmentation de salaire.

V M : Puisqu'il en est ainsi, qu’il entre.

Le Compagnon entre rituellement et se tient au niveau des Surveillants.

V M : Frère Maître des Cérémonies, va quérir notre Frère Compagnon et


accompagne-le jusqu'à l'Orient.

Le Compagnon prend place au plateau de l'Orateur.

V M : Mon Frère Compagnon, tu as la parole pour la présentation de ton Livre du


Voyage.

Le Frère Compagnon présente un compte-rendu de ses visites de


Loges et donne ses sentiments personnels sur son voyage au sein de
la Maçonnerie.

Après cette présentation, il traite de son sujet d’augmentation de


salaire.

V M : Mon Frère Compagnon, je te remercie pour la présentation de ton Livre du


Voyage.
Je te redonne une nouvelle fois la parole pour la présentation de la Pierre que
tu as taillée avec zèle et dévouement.

Le Frère Compagnon présente son Morceau d'Architecture. Un débat


général peut s'ouvrir à la suite de la présentation et le Compagnon
peut aussi être interrogé sur ses connaissances concernant le
Deuxième grade symbolique.

26

M128980
La présentation terminée.

V M : Frère Maître des Cérémonies, raccompagne notre Frère sur les Chantiers et tu
feras couvrir la Loge à tous les Frères non titulaires du grade de Maître.

Après la sortie rituelle des Compagnons.

V M : Mes Frères, nous allons maintenant délibérer.

V M :  A mon coup de maillet, nous sommes en Conseil de Maîtres.

Le Gd. Expert vient disposer l’Équerre et le Compas au grade de


Maître et regagne sa place.

V M : Mes Frères, je vous invite à donner vos impressions sur la Pierre Taillée qui
vient de nous être présentée, ainsi que vos sentiments concernant le Frère
Compagnon lui-même.

Après le débat

V M :  Mes Frères, à la suite de vos observations, je vous propose de reconnaître


dès maintenant notre Frère N ....................... , comme Compagnon-Accompli
et de le proposer en Loge de Maîtres, pour une augmentation de salaire.
Frère Orateur, quelles sont tes conclusions ?

Orateur Vénérable Maître, je suis favorable à cette proposition.

V M : Ceux qui acceptent de considérer notre Frère N .............. , comme


Compagnon-Accompli, lèvent la main à mon coup de maillet.
:
Avis contraire.
La proposition est acceptée (ou refusée).

V M :  A mon coup de maillet, le Conseil de Maîtres est fermé.


Nous sommes à nouveau en Loge de Compagnons.

Le Frère Gd. Expert dispose l’Équerre et le Compas au grade de


Compagnon.

27

M128980
V M : Frère Deuxième Surveillant, donne l'entrée de la Loge aux Frères Compagnons
; le Frère N ......................... , entrera le dernier.

Les Compagnons regagnent leurs places, seul le Frère N ...... , reste au


niveau des Frères Surveillants.

V M :  Debout et à l'ordre.
Mon Frère N ............. , nous sommes tous satisfaits de ton ouvrage et nous
avons décidé de te considérer dès à présent comme Compagnon-Accompli.
Cela veut dire que tu seras proposé prochainement en Loge de Maîtres pour
une augmentation de salaire.

Le Vén. Maître s'adresse à la Loge.

V M : Pour féliciter notre Frère, je vous invite à tirer une chaleureuse batterie.
Avec moi par le Signe, la Batterie et l'Acclamation.

     Liberté ! Égalité ! Fraternité !

V M : Mon Frère Maître des Cérémonies, conduis notre Frère Compagnon-Accompli


à sa nouvelle place au sein de la Loge et qui se situe au Sud-Ouest. tu peux
regagner ta place en Loge.

Le Maître des Cérémonies accompagne le Frère Compagnon à sa


nouvelle place en Loge.

V M : Tu devras occuper cette place, aussi bien en Loge de Compagnons qu’en Loge
au grade d’Apprenti. Ceci, jusqu’à ta prochaine augmentation de salaire.

V M : Mes Frères, regagnons nos places.

28

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LA CHAÎNE D'UNION

V M : Rien n'étant plus à l'ordre du jour, nous allons former la Chaîne d'Union.
 En Chaîne d'Union, mes Frères Compagnons.

Une fois la chaîne d'union formée.

V M : Que nos coeurs se rapprochent en même temps que nos mains; que l'amour
fraternel unisse tous les anneaux de cette Chaîne formée librement par nous.
Comprenons la grandeur et la beauté de ce symbole; inspirons-nous de son sens
profond.

Cette Chaîne nous lie dans le temps comme dans l'espace; elle nous vient du
passé et tend vers l'avenir. Par elle, nous sommes rattachés à la lignée de nos
ancêtres, nos Maîtres vénérés qui la formaient hier.
Par elle, doivent s'unir les Franc-maçons de tous les rites et de tous les pays.
Enrichissons-là de nombreux et solides anneaux de pur métal et, élevant nos
esprits vers l'Idéal de notre Ordre, efforçons-nous de rapprocher tous les
hommes par la Fraternité.

Étendons la main droite et promettons de conserver les uns pour les autres la
plus fraternelle affection et d'oeuvrer sans relâche à la réalisation de la
Fraternité Universelle.

Gd.Exp. Au nom de tous, je le promets.

V M : Je prends acte, Frère Gd. Expert.


Quittons la Chaîne et regagnons nos places.

FERMETURE DE LA LOGE

I - L'ARRÊT DES TRAVAUX ET LA CIRCULATION DU TRONC DE LA VEUVE ET DU SAC AUX


PROPOSITIONS

V M :  Un Compagnon demande-t-il la parole dans l'intérêt de la Loge ou de la Franc-


maçonnerie?

Les Surveillants observent la Loge.

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1er Surv : Vénérable Maître, aucun Compagnon ne demande la parole.

V M :  Frère Premier Surveillant, à quelle heure se ferme la Loge de Compagnons?

1er Surv : A Minuit.

V M : Quelle heure est-il, frère Deuxième Surveillant?

2ème Surv : Il est Minuit.

V M :  Puisqu'il est l'heure symbolique et que le Plan Parfait est épuisé,


Frères Premier et Deuxième Surveillant, invitez les compagnons des Chantiers
Sud et Nord de la Loge, comme j'invite ceux du Chantier Est, à rentrer les outils
et à se rassembler pour la circulation du Sac aux propositions et du Tronc de la
Veuve.

1er Surv :  Compagnons du Chantier Sud, vous êtes invités par le Vénérable Maître et par
moi, à rentrer les outils, et à vous rassembler pour la circulation du Sac aux
Propositions et du Tronc de la Veuve.

2ème Surv :  Compagnons du Chantier Nord, vous êtes invités par le Vénérable Maître et
par moi, à rentrer les outils, et à vous rassembler pour la circulation du Sac aux
Propositions et du Tronc de la Veuve.

V M :  Debout et à l'ordre.
Frères Gd.Expert et M. des Cérémonies, remplissez votre office

Le Sac aux Propositions est tenu par le Gd. Exp., et le Tronc de la Veuve
par le M. des Cérémonies.
Les deux Frères circulent dans le sens Est, Sud, Nord, en commençant
par le Vénérable Maître, et vont se placer à l'Ouest de la Loge.

1er Surv :  Vénérable Maître, le Sac aux Propositions et le Tronc de la Veuve sont à votre
disposition.

V M : Que le Sac aux Propositions soit confié au Frère Orateur, et le Tronc de la Veuve
au Frère Hospitalier.

V M : Frère Orateur, rends compte à la Loge du contenu du Sac aux Propositions.

30

M128980
Orateur Le Sac aux Propositions est revenu vide (ou, contenait la proposition
suivante:...............................................................).

II - L'EFFAÇAGE DE LA LOGE

V M : 

1er Surv : 

2ème Surv : 

V M : Frère 1er Surveillant, sommes-nous parfaits Maçons?

1er Surv : Non, Vénérable Maître.

V M : Pourquoi ?

1er Surv : L'ouvrage est inachevé.

V M :  Frère 2ème Surveillant, quel a été l’ouvrage d’aujourd'hui?

2ème Surv : Une pierre taillée et scellée, avec l'aide de tous.

V M : Que nous faut- il pour achever l'ouvrage?

2ème Surv : Beaucoup de persévérance.

V M : Puisqu'il en est ainsi, soyons prêts à toute heure à remplir les devoirs que nous
nous sommes imposés.
 Frère 1er Surveillant, comment sortons-nous de la Loge de Compagnons?

1er Surv : Sous la Loi du Silence.

V M : Pourquoi, Frère 2ème Surveillant?

31

M128980
2ème Surv : Pour garder le Secret qui nous unit.

V M : Puisqu'il en est ainsi, effaçons la Loge de Compagnons

Effaçage de la Loge

S'effectue dans le même ordre qu'au premier grade : la troisième triade


d'outils symboliques, la seconde puis la première ; le Tapis de Loge, le
Chandelier, l'Équerre, le Compas et le Livre

III - LA FERMETURE DE LA LOGE DE COMPAGNONS

V M :     

1er Surv :     

2ème Surv :     

V M : Avec moi par le Signe, la Batterie et l'Acclamation.

     Liberté ! Égalité ! Fraternité !

V M : La Loge de Compagnons est effacée et fermée, retirons-nous en paix sous la Loi


du Silence.

Les Frères : Nous le promettons.

Les Frères font le signe et se dispersent.

°
° °

32

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GRAND ORIENT DE FRANCE
Puissance Symbolique Régulière Souveraine

Rite Français Philosophique


au grade de Compagnon

selon les textes originaux de la Respectable Loge TOLÉRANCE


G.O.D.F. - Paris 1950

°
° °

LA CEREMONIE RITUELLE DE PASSAGE

Homme à l’étoile tiré des Carnets de Villard de Honnecourt (XIIIème Siècle)

Fascicule II – 2
(Paris 1970-1980)

33

M128980
ORGANISATION DE LA CÉRÉMONIE

I - Prévoir pour chaque candidat :

a) Rite Français Philosophique :


- un exemplaire de la "Cérémonie de Passage" (fasc. II-2).
- un exemplaire du "Tuileur" (fasc. II-3)
- un exemplaire du “Tuileur-annexe (fasc. II-3bis)).
- un exemplaire des "Dialogues Rituels ou Livre du Devoir" (fasc. II-4).
- un diplôme de Compagnon.
b) Rite Français :
un livret d'Instruction du G.O.D.F.

II - Prévoir pour la cérémonie :

a) Outils symboliques :
- un levier
- un maillet
- un ciseau
- une équerre
- un compas
- une règle
- un niveau
- une perpendiculaire ou fil à plomb
- une truelle
- un exemplaire par candidat des dialogues de “présentation de l’Apprenti-Accompli“
(p. 5).

b) Tracé de l'Étoile :
- une grande règle
- un grand compas (Compas d’école)
- une reproduction du Tapis de Loge du grade d'Apprenti
- une aquarelle pour le tracé de l'Étoile et de la Lettre G.

Note pour le tracé de l’Étoile :


Préparer deux carrés de papier à dessin, l’un blanc, l’autre noir, de 50 cm de côté.

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M128980
Assembler les deux carrés avec un ruban adhésif incolore pour obtenir un rectangle
2x1. Ceci détermine le verso du rectangle.Faire des gabarits en carton pour reproduire
sur le recto les figures à coller dessus (fenêtres, porche, soleil, lune).
Faire très attention aux emplacements du soleil et de la lune qui doivent servir à
déterminer le centre du cercle inscrit dans le rectangle (voir “Tuileur-Annexe“ du
deuxième grade).
Pour le tracé de l’Étoile, prévoir des aquarelles ou craies jaunes, vertes ou bleues. Ces
couleurs sont très visibles sur la surface noire. Ces couleurs sont très visibles sur la
surface noire.

c) Le Passage du Porche :
- un escalier symbolique (voir "Tuileur 2ème grade")
- deux petites colonnes B et J adéquates.

III- Préparation du candidat :


Comme au Premier Grade : veste retirée, manches de chemise relevées, cravate retirée et
col ouvert. La tête doit être nue, l’argent et les bijoux ôtés.

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CÉRÉMONIE RITUELLE DE PASSAGE

I - L'AUGMENTATION DE SALAIRE

V M :  Nous allons commencer la Cérémonie de Passage au grade de Compagnon


du (des) Frère(s) Apprenti(s)-Accompli(s) N........... , etc

Ce(s) Frère(s) a (ont) présenté en Loge sa (leur) Pierre dégrossie et en regard


de la qualité de l'ouvrage et des qualités humaines qui lui (leur) ont été
reconnues, il a été décidé de le(s) présenter en Loge de Compagnons pour
recevoir une augmentation de salaire.

Y a-t-il aujourd'hui une objection à cette proposition ?

Le Premier Surveillant observe la loge

1er Surv : Vénérable Maître, il n'y a aucune objection.

V M : Frère Orateur, quelles sont tes conclusions ?

Orateur : Puisque tout est régulier, nous pouvons commencer la Cérémonie de Passage.

V M : Puisqu'il en est ainsi, nous allons préparer la Loge.


A mon coup de maillet, les travaux sont suspendus.

 Grand Expert et Maître des Cérémonies, remplissez votre office.

Le Tapis de Loge de Compagnons et les outils symboliques sont remplacés


par une reproduction sur papier du Tapis de Loge du 1er grade.

L'escalier symbolique est placé côté Ouest du tapis, dans l'axe de la Loge.
Entre l'escalier et le tapis, sont disposées les deux petites colonnes symboliques.
La Colonne J est placée à main gauche en regardant l'Orient,
la Colonne B est placée à droite (fig.1).

Dès la Loge installée, on reprend le rituel.

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ASTRONOMIE
MUSIQUE
GEOMETRIE
ARITHMETIQUE
DIALECTIQUE
RHETORIQUE
GRAMMAIRE

II - L'ENTRÉE EN LOGE DE L'APPRENTI-ACCOMPLI

V M :  A mon coup de maillet, les travaux reprennent force et vigueur.

Note : S'il y a plusieurs candidats, le Vénérable Maître dit : "Frères Surveillants, je vous
rappelle que pendant les épreuves de la Cérémonie de Passage, les dialogues sont, comme il
est d'usage, rédigés pour un seul candidat".

V M :  Frère Gd. Expert, rends-toi auprès de notre Frère Apprenti-Accompli ; tu le


feras frapper lui-même à la porte de la Loge de Compagnons.

Le Gd. Expert sort de la Loge.


Un des candidats frappe en Apprenti à la porte de la Loge.
37

M128980
2ème Surv :  Frère Premier Surveillant, on frappe irrégulièrement à la porte de la Loge.

1er Surv :  Vénérable Maître, on frappe irrégulièrement à la porte de la Loge.

V M : Qui frappe ainsi ?

1er Surv : Qui frappe ainsi, Frère Deuxième Surveillant ?

2ème Surv : Frère Couvreur, vois qui frappe.

Le Couvreur entrouvre la porte, puis rend compte à voix basse au


2ème Surveillant.

La porte reste entrouverte.

2ème Surv : Frère Premier Surveillant , c'est un Apprenti-Accompli qui demande l'entrée
de la Loge.

1er Surv : Vénérable Maître, c'est un Apprenti-Accompli qui demande l'entrée de la


Loge.

V M : Que veut-il ?

1er Surv : Frère Deuxième Surveillant, que veut-il ?

2ème Surv : Il aspire à passer Compagnon.

1er Surv : Vénérable Maître, il aspire à passer Compagnon.

V M :  Puisqu'il en est ainsi, qu'il entre et qu'il se présente.

1er Surv :  Qu'il entre et qu'il se présente.

2ème Surv :  Frère Couvreur, qu'il entre et qu'il se présente.

L'Apprenti tient dans sa main gauche les trois outils du 1er grade
: Levier, Maillet, Ciseau.
Il fait son entrée rituelle selon l'usage.
S'il y a plusieurs Apprentis, on attend que le dernier soit entré
pour continuer la scène rituelle.

III - PRÉSENTATION DE L'APPRENTI-ACCOMPLI

V M : Quel est ce signe, mon Frère ?

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N........ Vénérable Maître, c'est le signe d'ordre de l'Apprenti.

V M : Que demande- t-il ?

N....... Le Mot sacré.

V M : Donne- moi le Mot Sacré de l'Apprenti.

N........ Je ne sais ni lire ni écrire, je ne sais qu'épeler. Qu'il me soit donné la première,
je donnerai la seconde.

V M : J

N....... A

V M : K

N........ H

V M : I

N........ N

V M : JA

N........ KHIN

V M : JAKHIN

N........ JAKHIN

V M : Comment viens-tu, Jakhin ?

N........ Je viens en toute liberté, Vénérable Maître.

V M : Dans quel but ?

N........ Je dois aller plus loin.

V M : Comment cela ?

N........ Je veux passer Compagnon.

V M : Que feras-tu de plus, chez les Compagnons ?

N........ Je veux participer davantage à la construction du Temple.

39

M128980
V M : Mon Frère, nous te félicitons pour ce noble dessein. Et puisque nous sommes
tous satisfaits de la pierre que tu as dégrossie, nous allons maintenant te
communiquer les secrets du grade de Compagnon, tels que nous les avons
reçus.
Mais avant d'aller plus loin, promets de garder ces secrets et de ne les
transmettre qu'en Loge de Compagnons et de la façon dont tu vas les
recevoir.

Le Gd. Expert fait répondre l'Apprenti.

N....... Je le promets.

V M : Nous prenons acte.

IV - LE SYMBOLISME DE LA CÉRÉMONIE DE PASSAGE

V M : Mon Frère, nous te demandons de garder une attention constante pendant


toute la durée de cette cérémonie. Elle est centrée sur l'Idée de Construction
et la symbolique des outils joue un grand rôle dans ses expressions.

V - LE PREMIER VOYAGE

V M : Dans notre symbolisme, trois outils sont donnés à l'Apprenti pour travailler sa
pierre ; le Levier, le Maillet et le Ciseau.
Le Levier est utile pour arracher la pierre de son gisement, la déplacer,
l'orienter et la placer sur l'angle.
Le Maillet et le Ciseau servent à la dégrossir.
Ils forment la première triade d'outils symboliques que les Compagnons
nomment "FORCE".
Le bon usage de ces trois outils symboliques constitue tout l'apprentissage
maçonnique. Apprendre à dégrossir sa Pierre, c'est se vaincre et se rendre
libre. C'est se préparer pour une autre construction.
Aussi, celui qui veut aller plus loin doit apprendre l'usage d'une autre triade :
celle nommée "SAGESSE".
Son enseignement commence par l'Équerre.

V M :  Frère Gd. Expert, retire les trois outils d'Apprenti à notre Frère et offre-lui
l'Équerre. Qu'il en découvre le bon usage et qu'il accomplisse son Premier
Voyage.

Sur invitation du Gd. Expert, l'Apprenti ne se tient plus à l'ordre.

40

M128980
Frère Maître des Cérémonies, tu accompagneras notre Frère Apprenti-
Accompli dans son premier voyage.

PARTIE MUSICALE

Tracé du Premier Voyage :

Le Gd. Expert retire les trois outils et place une


Équerre dans la main gauche de l'Apprenti.

Le premier voyage commence à l'Ouest et se termine


à l'Ouest en un seul tour de Loge.

Le Maître des Cérémonies précède la marche. La


main droite de l'Apprenti-Accompli est posée sur
l'épaule gauche du Maître des Cérémonies.

La démarche est lente et ponctuée par des équerres à


chaque changement de direction (Fig.2).

En fin de voyage, le candidat est placé dans l'axe de


l'escalier symbolique, face à l'Est.

Note : S’il y a plusieurs candidats, chacun pose sa


main de la même façon sur celui qui le précède de
façon à former une seule chaîne.

2ème Surv :  Vénérable Maître, le Premier Voyage est terminé.

Marquer un temps avant de poursuivre.

V M : Frère Premier Surveillant , à quoi sert une Équerre dans une Loge de
Pratique ?

1er Surv : Elle sert à rectifier et à ordonner la pierre.

V M : A quoi sert- elle dans une Loge de Théorie ?

1er Surv : Elle est le symbole de la Rectitude d'esprit dont le Maçon doit faire preuve
tout le long de sa vie. Elle symbolise aussi le respect des Lois et des
Réglements de la Maçonnerie.

V M :  Puisque sa Connaissance va jusqu'à l'Équerre, qu'il soit conduit devant le


Porche. Et puisqu'il veut aller plus loin, Frères Gd. Expert et Maître des
Cérémonies, aidez-le.

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Les Frères Gd. Expert et Maître des Cérémonies
aident le candidat à gravir l'escalier symbolique
jusqu'à la quatrième marche puis le font redescendre
(Fig. 3).

On répète la montée de l'escalier autant de fois qu'il y


a de candidats.

V M :  A-t-il franchi le Porche, Frère Premier Surveillant ?

1er Surv : Non, Vénérable Maître.

V M : Pourquoi, Frère Deuxième Surveillant?

2ème Surv : L'Heure n'est pas encore venue.

Marquer un temps, avant de poursuivre.

V M : Mon Frère, ici tout est symbole.


Cet escalier conduit au Temple. Le Temple symbolise le Grand Oeuvre de la
Franc-Maçonnerie. Sur les chantiers du Temple on découvre les pierres de
tous les Maçons qui ont œuvré hier. Elles sont mêlées à celles des Maçons qui
œuvrent aujourd'hui.
Celui qui veut se joindre à cette longue chaîne d'ouvrage et de fraternité est le
bienvenu.
Mais l'accès aux chantiers du Temple est difficile. Il impose d'abord de franchir
le Porche. Or, nul Maçon ne peut le franchir s'il n'en est digne. Nul Maçon ne
peut le franchir s'il ne possède pas le Savoir et la Connaissance requis pour le
plein exercice de l'Art Royal.
C'est par le Savoir et la Connaissance que le Maçon peut le mieux préparer les
pierres utiles au Grand Oeuvre de la Maçonnerie.

Orateur Mon Frère, autrefois, les Maçons plaçaient la somme du Savoir dans les Arts
Libéraux divisés en Trivium et Quadrivium. La place qu'ils occupent dans les
vieux manuscrits de la Maçonnerie montre l'intérêt que leur portaient ceux
qui nous ont précédés.

Le Trivium était composé de la Grammaire, de la Rhétorique et de la


Dialectique. Dans notre symbolisme, le Trivium est relié aux trois premières
marches gravies au cours de la Cérémonie de Réception au grade d'Apprenti
et qui, symboliquement, conduisent au Temple : une marche au premier
voyage, deux marches au second, trois marches au troisième.

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La quatrième marche, atteinte aujourd'hui avec effort et soutien, est la
première des quatre Sciences Libérales qui forment le Quadrivium.

Marquer un temps avant de poursuivre.

VI - LE DEUXIÈME VOYAGE

V M :  Puisque l'Heure n'est pas encore venue, Frère Gd. Expert offre la Règle et le
Compas à notre Frère.
Qu'il en découvre le bon usage et qu'il accomplisse son Deuxième Voyage.

PARTIE MUSICALE

Le Gd. Expert ajoute une Règle et un Compas dans la


main gauche du candidat.

Le deuxième voyage s'accomplit d'abord, comme le


premier voyage, en un tour de Loge ; puis, continue
pour s'interrompre provisoirement selon le nombre
de candidats à des emplacements déterminés qui
donneront la meilleure visibilité pour le tracé de
l'étoile.

Ainsi, s'il y a un seul candidat, le Maître des


Cérémonies le placera à l'angle Nord-Est, face à
l'Orient, à un pas du Tapis de Loge, afin de permettre
le libre passage des Compagnons Traceurs.

S'il y a deux candidats, on les placera de la même


façon aux angles Nord-Est et Sud-Ouest.

S'il y en a trois ; aux angles Nord-Est, Sud-Est et Sud-


Ouest.

S'il y a davantage, bien que cela ne soit pas


souhaitable, on les placera aux angles Nord-Est, Sud-
Est, Plein Sud, Sud-Ouest et Nord-Ouest.

Le Gd. Expert se place à l'Ouest du Tapis de Loge,


le Maître des Cérémonies derrière lui (Fig. 4).
Dès que tous les Frères sont à leur place

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LE SECRET OPERATIF

V M :  Frère Grand Expert, es-tu de la Fraternité ?

Gd. Expert Je suis de la Fraternité des Compagnons.

V M : Combien de secrets font un bon Compagnon ?

Gd. Expert Trois.

V M : Donne-moi le premier.

Gd. Expert La Taille.

V M : Le second.

Gd. Expert Le Trait.

V M : Le Trait, pourquoi ?

Gd. Expert Parce qu'il était regardé comme une Science et que sa Connaissance était
fondamentale pour l'exercice de l'Art de la Maçonnerie.

V M : Aujourd'hui, dans une Loge de Théorie, à quoi peut servir un tel secret ?

Gd. Expert A l'esquisse des chemins intérieurs qui conduisent à l'Harmonie, à l'Equilibre et
à la Sagesse.

CHAMBRE AU TRAIT ET TRACÉ DE L'ÉTOILE

V M : Puisqu'il en est ainsi, que deux Compagnons se présentent devant moi.

 Un Compagnon pour la Règle.

 Un Compagnon pour le Compas.

Les deux Compagnons préposés au tracé de l'étoile prennent place sur


les côtés de la reproduction du Tapis de Loge, l'un, muni du Compas
se place côté Nord,l'autre, muni de la Règle se place côté sud (Fig. 5).
Les deux se tiennent à l'ordre, face à l'Orient.

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V M : Que celui qui veut aller plus loin regarde et médite sur le Tracé symbolique
qu’il nous incombe de transmettre.
Mon Frère Apprenti-Accompli, porte attention à ce qui va suivre.

Le candidat se place face au Tapis de Loge pour regarder le tracé


accompli par les deux Compagnons.

V M :  Frères Compagnons, remplissez votre office.

Les deux Compagnons tracent l'Étoile selon l'usage.


Toutes les figures s'effectuent par le côté Nord du Tapis de Loge
(Tuileur du 2ème grade, fascicule II-3bis).
Le Tracé achevé, les Frères Compagnons reprennent leurs positions
initiales.
Le Vénérable Maître s'adresse au candidat :

V M : Mon Frère, voici l’Étoile à cinq branches. L'Étoile est le plus important symbole
du grade de Compagnon.
Source de Lumière, source de Vie, elle est le symbole de la pensée libre et de
la clarté intérieure.
Sa place, à cet instant tracée au Nord-Est du Pavement d'Équerre, est reliée à
celle de l'Apprenti dans sa Loge, pour rappeler l'étroite relation qui existe
entre ce symbole et le Maçon en devenir.

V M : Avec la Règle, instrument par excellence de la Construction, symbole du


Savoir, du perfectionnement et de la Loi Maçonnique; avec le Compas,
symbole de l'esprit qui s'ouvre à la réflexion et conduit à la Connaissance,
chaque Maçon crée sa propre Étoile par ses pensées, sa conscience et ses
actes. Chaque Maçon a en lui une Étoile qu'il se doit de découvrir.

Le Vén. Maître s'adresse aux Frères préposés au Tracé.

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V M : Frères Compagnons, je vous remercie de votre concours. Vous pouvez
regagner vos places sur les Chantiers.

Les Compagnons Traceurs regagnent leurs places.

V M : Frère Maître des Cérémonies, accompagne notre Frère jusqu'au terme de son
Deuxième Voyage.

Le Deuxième Voyage se termine comme le premier, à l'Ouest de la


Loge, face à l'escalier symbolique.

Pour cela, le Maître des Cérémonies invite le premier Frère Apprenti-


Accompli positionné à l'angle Nord-Est à le suivre, puis celui à l'angle
Sud-Est, enfin celui qui est à l'angle Sud-Ouest.

S'il y a plus de trois candidats, le Maître des Cérémonies commence


par celui positionné à l'angle Nord-Ouest et ainsi de suite.

Une fois les candidats arrivés à l'Ouest de la Loge et placés face à


l'Orient, le Premier Surveillant dit :

1er Surv : Vénérable Maître, le Deuxième Voyage est terminé.

V M : Puisqu'il connaît le Secret de la Taille et celui du Trait, qu'il soit conduit devant
le Porche. Et puisqu'il veut aller plus loin, Frères Gd. Expert et Maître des
Cérémonies, aidez-le.

Les Frères Gd. Expert et Maître des Cérémonies aident le candidat à


gravir l'escalier symbolique jusqu'à la cinquième marche, puis le font
redescendre (Fig. 6).

On répète la montée de l'escalier autant de fois qu'il y a de candidats.

V M :  A-t-il franchi le Porche, Frère 1er Surveillant ?

1er Surv : Non, Vénérable Maître.

V M : Pourquoi, Frère 2ème Surveillant ?

2ème Surv : L'Heure n'est pas encore venue.

Marquer un temps avant de poursuivre

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VII - LE TROISIÈME VOYAGE

V M : Mon Frère, avec le Tracé de l'Étoile, qui honore la Géométrie, et avec la


Connaissance de la seconde triade d'outils symboliques nommée SAGESSE, te
voici arrivé au terme d'un long voyage secret.

Ce long voyage évoque une évolution profonde et suggère toute une


initiation.
Hier, avec la triade FORCE, semblable à la pierre qu'on arrache des bancs-
francs pour le dégrossissage, tu as rompu avec des habitudes de vie, avec des
habitudes de pensée. Comme la pierre qui passe des ténèbres de la carrière à
la lumière du jour, tu as ouvert ton esprit à la Lumière intérieure.

Aujourd'hui, avec la triade SAGESSE, semblable à la pierre que l'on taille,


sculpte et polit, tu as enrichi ta pensée, développé ta conscience et gagné en
dignité.

Bientôt, semblable à la pierre façonnée que l'on pose et scelle aux autres
pierres d'un édifice, toi, Franc-Maçon, qui dois construire tout au long de ta
vie, tu devras rejoindre tes Frères pour te lier à l'Oeuvre Universelle de la
Franc-Maçonnerie.

Mais la pose et le scellement d'une pierre requièrent la Connaissance d'une


dernière triade d'outils symboliques. Celle-ci se nomme BEAUTÉ. Cette triade
est une invitation à la construction. Avec cette dernière triade, l'œuvre du
Maçon change de sens.

Après le travail individuel et solitaire sur la pierre, le temps de l'Oeuvre


Commune commence.

Enfin, avec cette nouvelle triade, le Voyage symbolique s'enrichit d'une


nouvelle signification. Après avoir exprimé l'expérience personnelle et la
réflexion, il exprime maintenant la recherche des autres pour construire
ensemble.

Aussi, mon Frère, te faudra-t-il désormais voyager sans être accompagné d’un
Maître. Aussi, te faudra-t-il désormais, prendre la responsabilité de ton propre
cheminement.

Marquer un temps avant de poursuivre

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V M :  Frère Gd. Expert, retire les outils du Trait à notre Frère et offre-lui le Niveau
et la Perpendiculaire. Qu'il en découvre le bon usage et qu'il accomplisse son
Troisième Voyage.

Frère Maître des Cérémonies, tu laisseras notre Frère conduire lui-même son
voyage. Désormais, seule son Étoile lui sert de guide.

PARTIE MUSICALE

Le Gd. Expert retire les outils du trait et place un Niveau


et une Perpendiculaire dans la main gauche du candidat.

Le Maître des Cérémonies fait signe au Frère Apprenti


d'accomplir son voyage sans être accompagné.

Les Frères Gd. Expert et Maître des Cérémonies


restent au niveau du Frère Deuxième Surveillant.

S'il y a plusieurs candidats, ceux-ci se tiennent


par l'épaule comme précédemment.

NOTE : S’il n’y a qu’un seul candidat, un Frère joue le rôle d’un
Compagnon, pour garder le sens fraternel
et collectif de ce voyage.

2ème Surv :  Vénérable Maître, le Troisième Voyage est terminé.

Marquer un temps avant de poursuivre

V M :  Frère Premier Surveillant, à quoi servent le Niveau et la Perpendiculaire en


Loge de Pratique ?

1er Surv : Ils servent à vérifier l'Horizontale et l'Aplomb.

V M : A quoi servent- ils en Loge de Théorie ?

1er Surv : Le Niveau est symbole d'égalité. Il rappelle que les hommes sont égaux en
droit et en devoir.
La Perpendiculaire est symbole de connaissance et de rigueur. Elle prévient les
erreurs et les imperfections de la construction humaine.

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V M : Puisque sa Connaissance va jusqu'au Niveau et à la Perpendiculaire, qu'il soit
conduit devant le Porche. Et puisqu'il veut aller plus loin, Frères Gd. Expert et
Maître des Cérémonies, aidez- le.

Les Frères Gd. Expert et Maître des Cérémonies aident


le candidat à gravir l'escalier symbolique jusqu'à la
sixième marche, puis le font redescendre (Fig. 7) .

On répète la montée de l'escalier autant de fois qu'il y


a de candidats.

V M :  A-t-il franchi le Porche, Frère Premier Surveillant ?

1er Surv : Non, Vénérable Maître.

V M : Pourquoi, Frère Deuxième Surveillant?

2ème Surv : L'Heure n'est pas encore venue.

Marquer un temps avant de poursuivre.

VIII - LE QUATRIÈME VOYAGE

V M :  Puisque l'Heure n'est pas encore venue, Frère Gd. Expert offre la Truelle à
notre Frère. Qu'il en découvre le bon usage et qu'il accomplisse son quatrième
voyage.

PARTIE MUSICALE

Le Gd. Expert ajoute une Truelle dans la main du candidat.


Le quatrième voyage se déroule comme le précédent.

2ème Surv :  Vénérable Maître, le Quatrième Voyage est terminé.

Marquer un temps avant de poursuivre.

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V M :  Frère Premier Surveillant, à quoi sert une Truelle en Loge de Pratique ?

1er Surv : Elle sert à répandre le ciment pour lier les pierres et lisser les surfaces.

V M : A quoi sert- elle en Loge de Théorie ?

1er Surv : Elle est le symbole de l'amour fraternel qui unit tous les Maçons. Elle est aussi
le symbole de la perfection.

V M : Avec la Truelle s'achève l'enseignement des trois triades d'outils symboliques :


FORCE, SAGESSE, BEAUTÉ.
FORCE pour entreprendre et inventer ; SAGESSE pour réaliser avec mesure ;
BEAUTÉ pour élever l'esprit.

V M :  Puisqu'il a connaissance des outils de la Maçonnerie, qu'il soit conduit


devant le Porche. Et puisqu'il veut aller plus loin, Frères Gd. Expert et Maître
des Cérémonies, aidez-le.

Les Frères Gd. Expert et Maître des Cérémonies aident


le candidat à gravir l'escalier symbolique jusqu'à la
septième marche, puis le font redescendre (Fig. 8).

On répète la montée de l'escalier autant de fois qu'il y


a de candidats.

V M :  A-t-il franchi le Porche, Frère Premier Surveillant ?

1er Surv : Non, V M.

V M : Pourquoi, Frère Deuxième Surveillant?

2ème Surv : L'Heure n'est pas encore venue.

Marquer un temps avant de poursuivre.

IX - LE CINQUIÈME VOYAGE

V M :  Frère Deuxième Surveillant, connait-il bien l'Art de la Maçonnerie ?

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2ème Surv : Il connaît trois points en forme d'assise.

V M : Donne-moi ces points.

2ème Surv : Le secret de la TAILLE, celui du TRAIT et celui de la POSE.

V M :  Puisqu'il en est ainsi, Frère Premier Surveillant, notre Frère peut-il passer
Compagnon ?

1er Surv : Cela dépend, V M..

V M : Cela dépend de quoi, mon Frère ?

1er Surv : Cela dépend s'il est de Pratique ou de Théorie.

V M :  Frère Deuxième Surveillant notre Frère est-il de Pratique ou de Théorie ?

2ème Surv : Il est de Théorie.

V M : Puisque c'est un Accepté, il doit savoir qu'en Franc-maçonnerie, il ne suffit pas


de bien connaître le secret du Métier pour passer Compagnon.

Qu'exigeons-nous de plus, Frère Premier Surveillant ?

1er Surv : Une qualité de l'esprit qui évite de jeter de l'ombre sur l'ouvrage.

V M :  Puisqu'il en est ainsi, Frère Gd. Expert, retire la troisième triade d'outils à
notre Frère.

Qu'il médite et qu’il accomplisse son Cinquième Voyage en toute liberté.

PARTIE MUSICALE

Le cinquième voyage s'effectue exactement


comme le deuxième voyage (Fig. 4), sauf que, la
main n’est plus posée sur l’épaule du Frère qui
précède.
Les candidats marchent librement, sans se tenir
ni être tenus.

Dès que les candidats sont placés autour de la


copie du tapis de Loge, le Gd. Expert se place côté
Ouest de celui-ci (Fig. 9).

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V M :  Debout mes Frères Compagnons et à l'ordre.

TRANSMISSION DE LA LETTRE G

V M : Frère Gd. Expert, es-tu de la Fraternité ?

Gd. Expert Je suis de la Fraternité des Compagnons.

V M : Connais-tu une lettre qui serait familière aux Compagnons?

Gd. Expert Oui, Vénérable Maître, je connais une lettre. Elle se tenait au milieu du
Temple de Salomon. Elle était belle à voir et à lire, mais un petit nombre
seulement connaissait sa signification.

V M : Mon Frère, puisque tu es de la Fraternité, tu dois pouvoir, sur le champ,


donner cette lettre et dire correctement sa signification.

Gd. Expert Elle règne sur les Règles de l'Art et de la Proportion. Toutes les Sciences sont
ordonnées par elle.

V M : Éclaire-nous davantage, mon Frère, où se tient-elle communément ?

Gd. Expert Elle se tient au cœur de l'Étoile.

V M : Quelle est cette lettre ?

Le Gd. Expert se place devant l'Étoile tracée sur le Tapis de Loge


et dessine très visiblement au centre de l'Étoile la Lettre G.
Il revient ensuite se replacer à l'Ouest du tapis (Fig. 10)

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Gd. Expert Voici cette lettre que tous les Compagnons Francs-maçons connaissent. C'est la
Lettre G .
Elle gouverne toutes les sciences. Sans elle, la Maçonnerie n'aurait pu être
inventée.

V M : Je te remercie pour ces Lumières, Frère Gd. Expert.

Le Vénérable Maître s'adresse au candidat.

V M : Mon Frère, voici la lettre G. Elle est l'un des plus anciens symboles de la
Maçonnerie.

Autrefois, les Maçons étaient appelés "les hommes de la lettre G". Ici, la lettre
G est l'emblème de la Géométrie, considérée comme la Reine des Sciences et
l’outil précieux de la Raison.

Pour certains Maçons, elle est aussi l'initiale du Nom Divin utilisé dans le
Judéo-Christianisme primitif. Elle serait entrée dans la corporation des
Maçons sous la forme du gamma grec, sa forme rappelant l'Équerre trois-
quatre de la Maçonnerie opérative, pour ensuite prendre la forme que nous
lui connaissons dans l'alphabet latin.

Pour d'autres Maçons, la lettre G est l'emblème de la Gnose, considérée


comme la Connaissance suprême.

Enfin, elle est aussi un symbole de conscience pour le Maçon. La Conscience


qu'il a de sa Pierre.

En Franc-maçonnerie, tout Compagnon doit avoir Conscience de sa pierre. Il


doit, à tout instant, avoir conscience du sens que prend sa propre pierre dans
la construction du Temple.

L'Étoile et la Lettre G, sont des symboles signifiant deux niveaux de conscience


du Franc-maçon : la conscience de ce qu'il est ; la conscience de ce qu'il fait.

Par cette disposition permanente de l'esprit, l'Étoile tracée aujourd'hui à même


le sol de la Loge, deviendra demain pour le Compagnon, l'Étoile Flamboyante au
cœur de laquelle est gravée la Lettre G.

Le Vénérable Maître montre du doigt l'Étoile flamboyante située dans


l'angle Sud-Ouest du temple.

V M : Contemple ces deux symboles, mon Frère, et qu'ils illuminent désormais ta vie
maçonnique

Marquer un temps

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V M :  Reprenez place, mes Frères.

V M : Poursuis ton voyage, mon Frère, jusqu'au Porche du Temple.

On procède comme au deuxième voyage.

2ème Surv :  Vénérable Maître, le Cinquième Voyage est terminé.

X - LE PASSAGE DU PORCHE

V M :  Est-il l'Heure, Frère Premier Surveillant ?

1er Surv : L'Heure est venue, Vénérable Maître.

V M : Puisqu'il est l'Heure, que demandes-tu pour notre Frère ?

1er Surv : La Liberté pour le Passage du Porche.

V M :  Mes Frères Compagnons, debout et à l'ordre. Rassemblons-nous selon


l’usage.

Les Frères se rassemblent en formant un U au centre de la Loge, le


côté ouvert à l’Occident, enveloppant Escalier, Colonnes et Tapis de
Loge.
On attend quelques instants de façon à obtenir un profond silence.

V M : Mes Frères, il est Midi dans la Loge. Il est Midi dans les cœurs.

Midi, c'est l'instant du jour qui sépare l'ascension du Soleil de sa chute. C'est
l'instant où les ombres s'effacent sur la Terre.

A Midi, la Lumière est intense mais elle ne dure que peu de temps.
Profitons de cet instant particulier. Élevons notre cœur et notre esprit afin
d'effacer les ombres qui sont en nous-mêmes.

Notre Frère va passer le Porche et entrer parmi nous.

Que son entrée se fasse dans la Fraternité la plus pure.

V M : Mon Frère, monte les degrés, passe le Porche et entre dans le Temple.

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PARTIE MUSICALE

Le Gd. Expert et le Maître des Cérémonies


font gravir au candidat les marches
de l'escalier symbolique et le font passer par devant
entre les deux petites colonnes B et J (Fig. 11).

V M : Bienvenue à celui qui vient, en toute liberté, partager le Projet qui nous
rassemble et nous unit.

S’adressant à tous les Frères Compagnons.

V M : Mes Frères Compagnons, nous allons saluer, par une chaleureuse Batterie
d’Accueil, la venue de la Pierre Utile que nous avons tant espérée.
Avec moi par le Signe, la Batterie et l’Acclamation.

O O O O O

Liberté ! Égalité ! Fraternité !

Regagnons nos places.

Les Frères regagnent leurs places.


Le candidat reste immobile, face à l'Est.
Après cette scène rituelle, le Gd. Expert retire la reproduction du
Tapis de Loge du Premier grade et déroule le Tapis de Loge de
Compagnons.
Et, comme à l'ouverture de la Loge, trois Compagnons
disposent régulièrement les trois triades d'outils symboliques.

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XI - LE SERMENT DU COMPAGNON

S'il y a plusieurs candidats, on parle au pluriel.

V M :  Maintenant que notre (nos) Frère(s) a (ont) franchi le Porche et qu'il(s) est
(sont) parmi nous, qu'il(s) soit (soient) conduit jusqu'à moi pour qu'il(s) prête
(ent) son (leur) serment de Compagnon.

Le candidat est conduit devant le plateau du Vénérable Maître ou le


plateau annexe par le Gd. Expert et le Maître des Cérémonies.
Pendant ce temps, on retire l'escalier symbolique et les deux petites
colonnes.

V M : Mon Frère, prends le Compas ouvert dans ta main gauche, une pointe dirigée
vers le haut, l'autre appuyée sur ton cœur.
Place également les deux pieds à l'équerre.

Dans le cas où il y a plusieurs candidats, on les place à la droite du


premier, leur main gauche appuyée sur l'épaule droite de celui qui
précède, leur main droite appuyées sur le Livre

V M : Place(z) la main droite sur l'Equerre et sur le Livre.


Je vais dire le contenu du serment. Tu (vous) le répéteras (ez) mentalement
avec moi et tu (vous) diras (ez) : "Je prête serment".

On lit le texte ci-dessous ou celui proposé par l'Obédience.

V M : Moi, N................... (nom et prénom), en ce .... ième jour du .... ième mois de
l'an 59...., entre l'Équerre et le Compas, devant le Livre de la Loi Maçonnique,
devant cette Respectable Loge de Compagnons, je m'engage à garder les
secrets qui viennent de m'être transmis, à ne rien divulguer, ni par les écrits,
ni par la parole, ni par le signe, si ce n'est à un bon et légitime Compagnon que
j'aurai reconnu ou en Loge réglée.
Je renouvelle aussi les promesses que j'ai faites lors de ma Réception au
Premier Grade.

V M : Mon (mes) Frère(s), prêtes-tu (prêtez-vous) ce serment ?

N........ Je prête serment.

V M : Moi-même, la Loge, la Franc-Maçonnerie Universelle, prenons acte du


serment que tu viens (vous venez) de prêter.

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XII - LA CONSÉCRATION

On retire le Compas de la main du candidat


et on la fait redescendre les marches de l'Orient.
Le Vénérable Maître, déganté, prend le Glaive flamboyant de la main
gauche
et le Maillet de la main droite.

V M : Au nom et sous les Auspices du Grand Orient de France, en vertu des pouvoirs
dont je suis investi, je te fais, reçois et constitue Compagnon Franc-maçon au
Rite Français Philosophique.

Le Vénérable Maître pose la lame du glaive sur la tête du


récipiendaire, frappe un léger coup de maillet et dit :"Je te fais".
Il place ensuite le glaive sur l'épaule gauche et dit :"reçois".
Enfin, il place le glaive sur l'épaule droite et dit :"constitue
Compagnon Franc-maçon au Rite français philosophique".
On répète la scène rituelle autant de fois qu'il y a de candidats.

Le Vénérable Maître donne l'accolade fraternelle au (x) nouveau(x)


Compagnons(s).

V M : Mes Frères, reprenez place.

XIII - LE DÉCOR MAÇONNIQUE DU COMPAGNON

On parle au pluriel si besoin est.

V M : Frère Gd. Expert, décore régulièrement notre (nos) nouveau(x) Compagnon(s),


car maintenant son ( leurs) tablier(s) devra(ont) être porté(s) la bavette
correctement abaissée.
Transmets-lui (leurs) également le signe d'ordre de Compagnon.

Une fois le(s) nouveau(x) Compagnons décorés(s) et à l'ordre.

V M : Frères Gd. Expert et Maître des Cérémonies, conduisez notre (nos) nouveau(x)
Compagnon(s) entre les Colonnes B et J.

Une fois les Compagnons placés à l'Ouest de la Loge.

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XIV - LA RECONNAISSANCE DU NOUVEAU COMPAGNON PAR LA LOGE

V M :  Frères 1er et Deuxième Surveillant, invitez les Compagnons des Chantiers Sud
et Nord de la Loge, comme j'invite ceux du Chantier Est, à reconnaître le(s)
Frère(s) N...... (M...., etc.), présent(s) entre les Colonnes B et J, comme
Compagnon(s) Franc(s)-maçon(s), par le Signe, la Batterie et l'Acclamation.

1er Surv :  Frères du Chantier Sud de la Loge, vous êtes invités par le Vénérable Maître
et par moi, à reconnaître le(s) Frère(s) N...... (M....., etc.), présents entre les
Colonnes B et J, comme Compagnon(s) Franc(s)-maçon(s), par le Signe, la
Batterie et l'Acclamation.

2ème Surv :  Frères du Chantier Nord de la Loge, vous êtes invités par le Vénérable
Maître et par moi, à reconnaître le(s) Frère(s) N...... M...., etc.), présents entre
les Colonnes B et J, comme Compagnon(s) Franc(s)-maçon(s), par le Signe, la
Batterie et l'Acclamation.

V M : Mes Frères, debout et à l’ordre.

Avec moi, par le Signe, la Batterie et l'Acclamation.

     Liberté ! Égalité! Fraternité !

XV - SCELLEMENT DU NOUVEAU COMPAGNON DANS L'ORDRE MAÇONNIQUE

V M : Nous allons maintenant, selon l'usage, sceller notre (nos) Frère(s) dans la
Fraternité des Compagnons.
Formons la Chaîne d'Union.

La Chaîne d'Union se forme comme au premier grade.

V M : Mes Frères Compagnons, notre Chaîne d'Union s'agrandit et s'enrichit d'un


(de) nouveau(x) maillon(s). Réjouissons- nous de cet événement, réjouissons-
nous pour la Loge et pour la Franc-maçonnerie.

Le Vénérable Maître s'adresse au(x) nouveau(x) Compagnon(s)

V M : Mon (mes) Frère(s), te (vous) voici membre à part entière de la Fraternité des
Compagnons. Je t'en (vous en) félicite.
A toi (vous) maintenant d'accomplir les devoirs que tu (vous) viens (venez) de
t'imposer (vous imposer).
Je te (vous) souhaite bon ouvrage au milieu de tous.

V M : Quittons la Chaîne et regagnons nos places.

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Les Frères regagnent leurs places et le Gd.Expert replace le(s)
nouveau(x) Compagnon(s) entre les Colonnes.

XVI - L'INSTRUCTION DU NOUVEAU COMPAGNON

V M :  Mon (mes) Frère(s), pour se reconnaître, les Compagnons ont un signe, un


mot et une marque, que le Frère Gd. Expert va te (vous) communiquer. Il
t'apprendra (vous apprendra) également l'Entrée rituelle.
Tu (vous) feras (ferez) ensuite ta (votre) première entrée en loge en tant que
Compagnon.
Frère Gd. Expert, remplis ton office.

V M :  A mon coup de maillet, les travaux rituels sont momentanément suspendus.

L'instruction consiste en la communication :


- des pas
- du Signe
- de la Batterie et de l'Acclamation
- de l'entrée en Loge et des salutations
- du Mot sacré
- de la Marque ou attouchement
- de l'âge symbolique
L'instruction terminée, le Gd. Expert rentre en Loge et reste au niveau
du Deuxième Surveillant pour rectifier les erreurs.

XVII - LA PREMIÈRE ENTRÉE EN LOGE DU NOUVEAU COMPAGNON

S'il y a plusieurs nouveaux Compagnons, ils entrent séparément.


Une Équerre est placée sur le sol pour le dernier pas de Compagnon.

V M :  A mon coup de maillet, les travaux rituels reprennent force et vigueur.

Le nouveau Compagnon frappe régulièrement à la porte de la Loge.

2ème Surv :  Vénérable Maître, un Frère Compagnon demande l'entrée de la Loge.

V M : Donne l'entrée de la Loge, Frère Deuxième Surveillant .

Le Deuxième Surveillant fait signe au Couvreur


Le nouveau Compagnon entre dans la Loge à l'ordre d'Apprenti.
Il fait les trois pas d'Apprenti, puis ceux de Compagnon et donne les
trois signes (Fig. 12).

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V M : Mon Frère, va auprès du Frère Premier Surveillant pour qu'il te reconnaisse.

Le Gd. Expert accompagne le nouveau Compagnon auprès du Premier


Surveillant qui se tient debout.
Le nouveau Compagnon donne le Signe, la Marque et le Mot Sacré.

Le Signe : La main droite étant placée à plat sur le coeur, le pouce à l'Equerre,
les doigts serrés, tracer une Équerre en passant horizontalement devant la
poitrine et en la laissant redescendre le long du corps. Le Surveillant redonne le
Signe.

La Marque : Avec l'extrémité du pouce de la main droite plié en équerre, on


appuie légèrement trois fois, comme au grade d'Apprenti, sur la première
jointure de l'index, puis deux autres fois sur la première jointure du médius. Le
Surveillant redonne la Marque.

Le Mot Sacré :N.... : Je ne sais ni lire ni écrire, je ne sais qu'épeler, qu'il me


soit donné la première, je donnerai la seconde.

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Surv.: B
N.... : O
Surv.: A
N.... : Z
Surv.: BO
N.... : AZ
Surv.: BOAZ
N.... : BOAZ

1er Surv : Vénérable Maître, le Signe, le Mot et la Marque sont justes et réguliers.

V M : Mon Frère, va maintenant auprès du Frère Deuxième Surveillant pour qu'il te


reconnaisse.

Même scène rituelle

2ème Surv : Vénérable Maître, le Signe, le Mot et la Marque sont justes et réguliers.

Le Frère Gd. Expert place ensuite le nouveau Frère face à l'Est.


On recommence la scène rituelle autant de fois qu'il y a de
Compagnons.

XVIII - PRÉSENTATION DE LA LOGE DE COMPAGNONS

V M :  Debout et à l'ordre.

Mon (mes) Frère(s), voici la Loge de Compagnons dans laquelle tu (vous) vas
(aller) maintenant œuvrer. Elle a quatre points cardinaux pour murs.
On y entre par le Savoir et la Connaissance en passant entre deux Colonnes :
l'une est JAKHIN, l'autre est BOAZ.

On y découvre la Lune qui éclaire la nuit; le Soleil qui éclaire le jour; le Maître qui
éclaire sa Loge. On y découvre aussi trois triades d'outils symboliques ; FORCE,
SAGESSE, BEAUTÉ.

Par les trois fenêtres ouvertes, d'où l'on peut percevoir le mouvement du
Monde, pénètre toute la lumière du jour.

Tous les Compagnons sont à l'ouvrage et dans toute la Loge rayonne l'Étoile
Flamboyante.

Le Vén. Maître montre l'Etoile flamboyante qui est fixée sur le


mur Ouest de la Loge.

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Mon (mes) Frère(s) Compagnons, te (vous) voici maintenant libre d'œuvrer
selon ton (votre) cœur et selon ta (votre) force, libre(s) de sceller ta (votre)
pierre aux pierres de ton (votre) choix.

Tu (vous) es (êtes) libre(s) de construire là où tu (vous) le jugeras (jugerez)


utile, mais gardes-toi (gardez-vous) de ne jamais salir ni tes (vos) mains ni
celles de tes (vos) Frère(s) à construire une seule prison, qu'elle soit pour le
corps ou qu'elle soit pour l'esprit.

Reprenez place, mes Frères.

XIX - LE DIPLÔME DE COMPAGNON

V M : Mon (mes) Frère(s), nous allons te (vous) remettre ton diplôme de


Compagnon. Il servira pour les voyages qui doivent être accomplis à travers la
Maçonnerie Symbolique.

V M : Frère Gd. Expert, remets ce diplôme à notre (nos) Frère(s).

XX - LA PLACE DU COMPAGNON EN LOGE

V M : Mon (mes) Frère(s), la place qui t'es (vous est) réservée maintenant, que ce
soit en Loge de Compagnons ou en Loge au grade d'Apprenti, est celle qui se
trouve en tête du Chantier Sud qui, symboliquement, est le Sud-Est de la Loge.

V M : Maître des Cérémonies, conduis notre (nos) nouveau(x) Compagnon(s) à sa


place régulière en Loge.

Le Maître des Cérémonies remplit son office.

XXI - LE DISCOURS DE PASSAGE

V M :  Je donne maintenant la parole à notre Frère Orateur pour la présentation


du Discours de Passage.

L'Orateur présente à cette occasion un morceau d'architecture

V M : Le Discours de notre Frère Orateur clôt la Cérémonie rituelle de Passage au


grade de Compagnon.

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INSTRUCTION APRES PASSAGE

à l'usage du Grand Expert, du Maître des Cérémonies


et des nouveaux Compagnons

°
° °

L'Entrée en Loge

La Batterie
C'est la batterie du grade d'apprenti suivie de deux coups espacés. La batterie
est donnée de trois façons :
- avec un maillet, cela concerne les trois premiers officiers de la loge ;
- en frappant dans ses mains, avant une acclamation ;
- en frappant à la porte de la Loge pour demander l'entrée.

    

La position d'ordre
La main droite est posée à plat sur le cœur, le pouce à l'équerre. Les pieds
sont placés à l'équerre, le pied droit en avant, le talon gauche derrière le talon
droit, comme au grade d'apprenti. Le bras gauche est pendant le long du
corps.

Les pas de Compagnon


Les pas de compagnon font toujours suite à ceux d'Apprenti.
Après les troisième pas d'apprenti, faire un pas à droite en partant du pied
droit et ramener le pied gauche à l'équerre. revenir dans l'axe des pas
précédents en partant du pied gauche et placer les pieds en équerre
symétrique pour former une double équerre avec celle posée sur le sol de la
Loge (fig.).

Le Signe d'ordre
De la position d'ordre, décrire une équerre comme au grade d'Apprenti, mais
en passant devant la poitrine.
Le signe d'ordre se nomme aussi " signe pectoral ".
En entrant dans la Loge, on donne trois fois le signe d'ordre ; une première
fois au Deuxième Surveillant, une seconde fois au Premier Surveillant, une
troisième fois au Vénérable Maître.

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La Marque ou attouchement
Avec l'extrémité du pouce de la main droite plié en équerre, appuyer
légèrement trois fois, comme au grade d'apprenti, sur la première jointure de
l'index, les deux autres fois sur la première jointure du médius. On doit
toujours redonner la marque.

L'Âge symbolique
Il est de cinq ans.

Le Mot Sacré
Il se donne en épelant
D. : Donne-moi le Mot sacré.
R. : Je ne sais ni lire ni écrire, je ne sais qu'épeler. Qu'il me soit
donné la première, je donnerai la seconde.
D. : B
R. : O
D. : A
R. : Z
D. : BO
R. : AZ
D. : BOAZ
R. : BOAZ

L'Acclamation
Liberté ! Égalité ! Fraternité !

Les pas du Compagnon

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POSE DE LA PIERRE BRUTE ET DE LA PIERRE CUBIQUE A POINTE

à l'ouverture de la Loge au grade d'Apprenti

LE RÉGLAGE

Le 1er Frère Régleur, qui de préférence est un


Apprenti, prend la Pierre Brute et la pose à l'angle
Nord-Ouest du Tapis de Loge après avoir marqué les
quatre équerres d'usage, la première étant faite à
l'angle Nord-Est.
Au cours de cette cérémonie, la Pierre Brute est tenue
de la main gauche, le coude à l'équerre, le Frère
Régleur étant à l'ordre.

Avant de poser la pierre, le Frère Régleur marque un


temps pour permettre au 2ème Surveillant de
prononcer la phrase rituelle.

2ème Surv :  Que la Liberté soit l'assise du Temple.

Après la pose de la Pierre Brute, le 2ème Frère


Régleur, qui de préférence est un Compagnon mais
jamais un Apprenti, prend la Pierre Cubique à Pointe
et la pose côté Sud du Tapis de Loge, entre le noir et
le blanc, après avoir marqué les quatre équerres
d'usage, la première étant faite à l'angle Sud-Ouest.

Pour la suite, mêmes remarques que pour le 1er Frère


Régleur.

1er Surv :  Que l'Égalité en soit la clé de voûte

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POSE DES TROIS TRIADES D'OUTILS SYMBOLIQUES :
FORCE, SAGESSE, BEAUTÉ

à l'ouverture de la Loge de Compagnons

Le tracé

On procède comme pour la Loge au grade d'Apprenti

Le réglage

Le 1er Compagnon règleur, tout en se tenant à


l'ordre, prend la première triade d'outils symboliques
de la main gauche et la pose régulièrement à l'angle
Nord-Ouest du Tapis de Loge après avoir marqué les
quatre équerres d'usage, la premiére étant faite à
l'angle Nord-Est.

Avant de poser la triade d'outils, le Compagnon


Règleur marque un temps pour permettre au 2ème
Surveillant de prononcer la phrase rituelle.

2ème Surv :  Que la FORCE soit en nous pour entreprendre.

Le 2ème Compagnon Règleur, de la même façon,


prend la deuxième triade d'outils et la pose entre la
fenêtre Sud et le bord du Tapis de Loge, après avoir
fait la première équerre d'usage à l'angle Sud-Ouest.

Avant de poser la triade d'outils, le Compagnon


Règleur marque un temps pour permettre au 1er
Surveillant de prononcer la phrase rituelle.

1er Surv :  Que la SAGESSE préside à nos travaux.

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Le troisième Compagnon Règleur, de ma même façon,
prend la troisième triade d'outils et la pose à l'angle
Nord-Est du tapis après avoir fait la première équerre
d'usage à l'angle Sud-Est.

Avant de poser cette dernière triade, le Compagnon


Règleur marque un temps pour permettre au
Vénérable Maître de prononcer la phrase rituelle.

V M :  Que la BEAUTÉ de l'Oeuvre élève notre esprit.

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GRAND ORIENT DE FRANCE
Puissance Symbolique Régulière Souveraine

Rite Français Philosophique


au grade de Compagnon

selon les textes originaux de la Respectable Loge TOLÉRANCE


G.O.D.F. - Paris 1950

°
° °

LE TUILEUR
du Deuxième grade

Homme à l’étoile tiré des Carnets de Villard de Honnecourt (XIIIème Siècle)

Fascicule II - 3
(Paris 1970-1980)

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Le Tuileur du Deuxième grade
ou
manuel maçonnique

°°°°°°
I - LA CÉRÉMONIE DE PASSAGE

1 – Nom de la cérémonie “d'augmentation de salaire“ :


Elle porte le nom de Cérémonie Rituelle de Passage.
On dit qu'on est " passé" compagnon et non pas " reçu". Le terme de "reçu" est utilisé pour
le premier grade.

2 - La tenue vestimentaire pour la Cérémonie de Passage :


Comme au premier grade, l'Apprenti-Accompli est dans une tenue vestimentaire simple : la
veste retirée, les manches de chemise relevées, la cravate retirée et le col ouvert, l'argent et
les bijoux ôtés.

3 - Les outils symboliques du Compagnon ( Fig.1) :


Les outils symboliques sont classés en trois triades :
- Triade FORCE, qui comprend
le Levier,
le Maillet,
le Ciseau.
Ce sont les trois outils du grade d'Apprenti.

- Triade SAGESSE, qui comprend


l'Équerre,
la Règle,
le Compas.
Les côtés de l'équerre sont dans le rapport trois-quatre, et la règle
est graduée en vingt-quatre parties égales .
Symboliquement, elle est de vingt-quatre pouces.

- Triade BEAUTÉ, qui comprend


le Niveau,
la Perpendiculaire ou fil d'Aplomb,
la Truelle.

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4 - L'Escalier symbolique (Fig.2) :
Escalier utilisé lors de la Cérémonie de Passage pour symboliser le passage du Porche du
Temple de Salomon. La troisième marche, plus large que les autres, forme un palier
subdivisant l'escalier en deux parties : la première, de trois marches; la seconde, de quatre.
Chaque marche correspond à un des Arts Libéraux. Chaque marche correspond également à
une couleur de l'Arc-en-Ciel : la première est rouge; la seconde, orangée; la troisième, jaune;
la quatrième, verte; la cinquième, bleue; la sixième, indigo; la septième, violette.

5 - Les Arts Libéraux :


Ancien cycle d'étude des arts et des sciences divisé en "Trivium" et "Quadrivium" par BOECE
(480-524 ap. J.C).
A l'époque médiévale,
- le Trivium comprenait: la Grammaire,
la Réthorique,
la Logique.
- le Quadrivium comprenait : l'Arithmétique,
la Géométrie,
la Musique,
l'Astronomie.
Le nom des Arts Libéraux est gravé sur les marches de l'Escalier symbolique.
Dans le présent rituel, ils symbolisent le Savoir.

6 - La Règle :
La Règle est utilisée pour le Tracé de l'Étoile. Elle est divisée en 24 parties correspondant à
chaque heure du jour.

7 - Le Compas :
Le Compas est utilisé pour le Tracé de l'Étoile.

8 - Le Tracé de l'Étoile :
Figure rituelle de la Cérémonie de Passage au cours de laquelle deux Compagnons, l'un muni
de la Règle, l'autre du Compas, tracent une étoile dans la région Nord-Est du Tapis de Loge
du Premier grade (voir “Tuileur – Annexe, fasc. II - 3 bis“).
Le tracé s’effectue symboliquement dans la Chambre au Trait.

9 - La Chambre au Trait:
Salle imaginaire dont l’accès s’effectue par un escalier symbolique en forme de colimaçon
composé de trois et quatre marches.
Elle symbolise la salle réservée autrefois aux différents tracés inhérents à l’art de bâtir.

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10 - La pierre symbolique du grade (Fig. 4a):
C'est la Pierre Cubique à Pointe. Le volume de cette pierre est compris dans celui de la Pierre
Brute du grade d'Apprenti (Fig. 4b).

11 - La Planche à Tracer (Fig. 5):


Planche rectangulaire sur laquelle sont représentées les épures de la Pierre Cubique à Pointe
et l’équerre mobile des tailleurs de pierre ou Biveau.
A l'ouverture des travaux au Deuxième grade, la Planche à Tracer est placée devant le
plateau du V M Devant elle, est placée la Pierre Cubique à pointe.

12 - La position pour le serment :


Elle est identique à celle du premier grade : debout, les pieds à l'équerre et la main droite
appuyée sur le "Livre de la Loi Maçonnique", sur lequel est posée l'Équerre. La main gauche
tient le Compas ouvert à l'équerre, une pointe appuyée sur le coeur, l'autre levée.

13 - Le diplôme de Compagnon (Fig. 6):


Au présent rituel, chaque Compagnon reçoit un diplôme qui doit être visé au verso par la
loge visitée au cours du Périple.

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a

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II - LE TUILAGE

14 - La Batterie :
C'est la batterie du grade d'Apprenti suivie de deux coups espacés.

    

15 - L’Acclamation :
C'est : Liberté ! Égalité ! Fraternité !
Elle est donnée à la suite de la batterie.

16 - La position d'ordre :
La main droite est posée à plat sur le coeur, le pouce à l'équerre. Les pieds sont placés à
l'équerre, le pied droit en avant et le talon du pied gauche derrière le talon droit, comme au
grade d'apprenti. Le bras gauche est pendant le long du corps.

17 - Le Signe d'ordre :
En partant de la position d'ordre, décrire une équerre comme au grade d'Apprenti, mais en
passant devant la poitrine.
Le signe d'ordre se nomme "pectoral".

18 - La Marque ou attouchement :
Avec l'extrémité du pouce de la main droite plié à l'équerre, appuyer d'abord légèrement
trois fois, comme au grade d'Apprenti, sur la première jointure de l'index, les deux autres
fois sur la première jointure du médius.

19 - Le Mot Sacré :
C'est BOAZ, nom de la colonne de bronze qui, selon l'Ancien Testament, était située devant
le porche du Temple de Salomon
(Livre des Rois, chap.VII, 25 à 22). Il se donne en épelant.

R. " Je ne sais ni lire ni écrire, je ne sais qu'épeler.


Qu'il me soit donné la première, je donnerai la seconde.
D. B
R. O
D. A
R. Z
D. BO
R. AZ
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D. BOAZ
R. BOAZ ".

Le Mot Sacré est la deuxième partie du “Mot du Maçon”, tel qu’il est donné dans ce présent
rituel.

20 - Le Mot de Passe :
C'est SCHIBBOLETH. Il signifie "Nombreux comme les épis de blé".

21 - L'Âge symbolique du grade de Compagnon:


L'âge symbolique est de CINQ ANS.

22 - Le Salaire symbolique :
Les Compagnons perçoivent leur salaire symbolique au pied de la colonne B .

23 - L'Accolade fraternelle :
Comme au grade d'apprenti, on frappe doucement de la main droite sur l'épaule gauche,
mais cette fois-ci, avec la Batterie du grade de Compagnon.

24 - Les Pas de Compagnon (Fig. 7) :


Les pas de Compagnon font toujours suite à ceux d'Apprenti.
Après le troisième pas d'Apprenti faire un pas à droite en partant du pied droit et ramener le
pied gauche à l'équerre. Revenir dans l'axe des pas précédents en partant du pied gauche et
placer les pieds en équerre symétrique pour former une double équerre avec celle posée sur
le sol de la Loge.
Les équerres formées avec les pieds doivent correspondre aux angles du Pavé mosaïque du
Temple.

25 – Les ordres d’architecture (Fig. 8):


Ils sont au nombre de cinq.
On distingue les trois ordres grecs: le dorique, le ionique, le corinthien et les deux ordres
romains: le toscan, le composite.

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(*) R. DACHEZ, Renaissance Traditionnelle
(**) P. NOEL, Technologie de la Pierre de Taille (Soc. Diff Tech. Bât. Trav Pub.), Eyrolles,
Paris, 1965,255

III - LE DÉCOR MAÇONNIQUE DU COMPAGNON

26 - Le décor maçonnique du Compagnon :


C'est le même que celui du grade d'Apprenti, mais la bavette du Tablier est abaissée
(Voir "Tuileur" du 1er grade, fasc. I - 8).

27 - Le décor maçonnique en Loge de Compagnons :


En Loge de Compagnons, tous les Frères, sauf le Vénérable Maître, sont décorés au grade de
Compagnon.

IV - LA LOGE DE COMPAGNONS

28 - Le nom de la Loge :
Elle se nomme: "Loge de Compagnons". Elle est appelée également "Chambre au Trait" ou
encore "Chambre de Compagnons".

29 - Le lieu symbolique de la Loge de Compagnons :


La Loge de Compagnons est symboliquement située dans de Porche du Temple de Salomon.

30 - Le sol de la Loge de Compagnons :


Le sol est recouvert de dalles carrées alternativement noires et blanches formant un damier
appelé "Pavé Mosaïque" ou "Pavement d'Équerre".

31 - Le Temple où se tient la Loge de Compagnons (Fig. 9) :


Le décor et l'agencement général du Temple sont donnés dans le Tuileur du Premier grade.

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Les différences reposent sur trois points :
1 - Les trois fenêtres "fermées" sont remplacées par trois fenêtres "ouvertes".
2 - Sur le mur "ouest" , près de l'angle formé avec le mur "sud" du Temple, est
fixée l’Étoile flamboyante à cinq branches dans laquelle est inscrite la Lettre G.
3 - Devant le plateau du Vénérable Maître, est placée la Planche à Tracer et
devant cette planche, la Pierre Cubique à Pointe.

32 - Les deux Colonnes du Temple :


Description des deux colonnes du Temple de Salomon selon la Bible (1er Livre des Rois,
chap. VII).
" Il ( Hiram ) fabriqua les deux colonnes en airain ; la hauteur d'une colonne était de dix-huit
coudées et un fil de douze coudées mesurait la circonférence de la deuxième colonne.
Il fit deux chapiteaux d'airain fondu pour les placer sur les sommets des colonnes ; la hauteur
d'un chapiteau était de cinq coudées et la hauteur du deuxième chapiteau était de cinq
coudées .
Il y avait des treillis en forme de chaînettes, aux chapiteaux qui surmontait le sommet des
colonnes, sept à un chapiteau, sept au deuxième chapiteau.
Il fit deux rangs de grenades autour de l'un des treillis pour couvrir le chapiteau qui
surmontait l'une des colonnes; et de même fit-il pour le second chapiteau . Les chapiteaux qui
étaient sur le sommet des colonnes, dans le portique, figuraient des lis qui avaient quatre
coudées de hauteur .
Les chapiteaux placés sur les deux colonnes étaient entourés de deux cents grenades, en
haut, près du renflement qui était au-delà du treillis.
Il y avait aussi deux cents grenades rangées tout autour sur le second chapiteau . Il dressa les
colonnes au portique du Temple ; il dressa la colonne de droite et la nomma Jachin ; puis il
dressa la colonne de gauche et la nomma Boaz . Et il y avait sur le sommet des colonnes un
travail figurant des lis . Ainsi fut achevé l'ouvrage des colonnes ".

Dans le Rite Français Philosophique, les deux colonnes sont de style dorique et de couleur
vieux bronze.
Sur le chapiteau de la Colonne J est fixée une sphère céleste; sur celui de la Colonne B, une
sphère terrestre.
La Colonne J est située à main gauche en regardant l'Orient, la Colonne B est située à main
droite.
La lettre J est de couleur argent, la lettre B est de couleur or (Tuileur du 1er grade,
fasc. I – 8).

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V - EN LOGE DE COMPAGNONS

33 - Les Tapis de Loge pour la Cérémonie de Passage :


Pour la cérémonie, on utilise deux tapis :
- une reproduction simplifiée sur papier du Tapis de Loge du Premier grade, utilisée
pour tracer l'Étoile et la Lettre G (voir “Tuileur” Annexe, fasc; II – 3bis).
- le Tapis de Loge de Compagnons, pour l'entrée du Compagnon dans la Fraternité.

34 - Le Tapis de Loge de Compagnons (Fig. 10) :


Le tapis est de forme rectangulaire de module 2x1. La surface est de couleur jaune entourée
d'une bande bleue sur les quatre côtés.
Au pied du tapis, côté Ouest, est représenté un porche ouvert surélevé de sept marches et
encadré de deux colonnes de couleur bronze sur lesquelles sont inscrites les lettres J et B.
Le Porche est couleur ivoire.
La première marche qui conduit au porche est de couleur rouge ; la seconde, orangée ; la
troisième, jaune ; la quatrième, verte ; la cinquième, bleue ; la sixième, indigo ; la septième,
violette.
Dans les parties Ouest, Sud et Est du tapis, sont représentées trois Fenêtres ouvertes
formant entre elles un angle droit.
Au centre des parties Est et Ouest, sont représentés le Soleil, de couleur or, et la Lune et les
étoiles, de couleur argent.
Au centre du tapis, sont représentées l’Étoile flamboyante avec la Lettre G.
Autour du tapis, sur les côtés Nord, Est et Sud, allant jusqu'aux sept marches du Porche,
court un cordeau à sept noeuds, or et rouge.

35 - Le Fil à Plomb:
Comme au Premier grade Fil à plomb, fixé à une étoile du plafond est suspendu au centre du
Tapis de Loge.

36 - Le Tracé de la Loge de Compagnons :


Consiste à allumer le chandelier en forme d’équerre, à ouvrir le Livre de la Maçonnerie
Symbolique et à poser dessus régulièrement l'Équerre et le Compas, puis à dérouler le Tapis
de Loge.

37 - Le réglage de la Loge de Compagnons (Fig. 11) :


Consiste à poser les trois triades d'outils symboliques sur le Tapis de Loge, près des trois
fenêtres, de façon à former entre elles une équerre.
Chaque triade est posée de telle sorte que les trois outils soient liés entre eux (Fig.12).

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38 - La position de l'Équerre et du Compas au grade de Compagnon :
Au grade de Compagnon, l'Équerre et le Compas sont toujours entre-croisés ; la jambe droite
passant sur l'Équerre. Le Compas est ouvert à 45° (Fig. 13).

39 - La Pierre Taillée du Compagnon :


Nom donné au travail d'augmentation de salaire présenté par le Compagnon en vue de son
élévation à la maîtrise.

40 - L'ouvrage symbolique du Compagnon :


Le Compagnon "oeuvre à la construction du Temple".

41 - La place du Compagnon en Loge après Passage:


En Loge au grade d'Apprenti, comme en Loge de Compagnons, le dernier Compagnon passé
prend place en tête du chantier Sud, au point Sud-Est de la Loge.
Les Maîtres qui, en Loge de Compagnons, portent les décors du Deuxième grade, siègent
dans toute la Loge.

42 - L'entrée et la sortie de Loge :


a - L'entrée en Loge après l'ouverture rituelle se fait par les trois pas d'Apprenti, les pas de
Compagnon et le signe d'ordre répété trois fois selon l'usage : 2ème Surveillant, 1er
Surveillant et Vénérable Maître.
On attend d'être invité par le Vénérable Maître pour regagner sa place.

Note : après une entrée rituelle, le Vén.Maître peut demander au Frère retardataire:

D. Mon Frère, es-tu Compagnon ?


R. Je connais l'Étoile et la Lettre G.
D. Que viens-tu faire en Loge en tant que Compagnon ?
R. Apporter ma pierre.
D. De quelle pierre s'agit-il ?
R. De celle du libre choix, du libre ouvrage et du libre examen.
D. Sois le bienvenu, mon Frère. Prends place sur les chantiers.

b - La sortie de Loge se fait en se plaçant entre les colonnes. Le signe d'ordre est donné dans
le sens contraire de celui de l'entrée.

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43 - Le Voyage Maçonnique du Compagnon :
Suite de visites imposées au Compagnon dans différentes Loges et Obédiences pour être en
mesure de postuler pour une "augmentation de salaire".

44 - Maxime du grade de Compagnon: Sapere aude (Ose connaître)

45 - Le Livre du Voyage :
Compte rendu du Voyage maçonnique présenté en Loge par le Compagnon.

46 - La fleur symbolique du grade :


C'est la Rose de couleur or.

47 - Le Compagnon-Accompli :
Distinction accordée au Compagnon dont les travaux d’augmentation de salaire ont été
acceptés, ce qui lui permet d’être proposé à la maîtrise.

48 – Place du Compagnon-Accompli en Loge au Grade d’Apprenti:


Le Compagnon à qui est attribuée la distinction de Compagnon-Accompli, siège à proximité
du Premier Surveillant, soit au point Sud-Ouest de la Loge. Ce point correspond au terme du
Périple intérieur pour prétendre accéder à la maîtrise (Fig. 14).
Ce périple initiatique est illustré par le tracé d’une croisée d’ogives suggéré par les
emplacements équinoxiaux des Quatre éléments découverts lors de la Cérémonie de
Réception (Nord, Ouest, Sud et Est), et les emplacements solsticiaux en Loge correspondant
à des étapes de progression maçonnique (Nord-Est, Nord-Ouest, Sud-Est, Sud-Ouest).

89

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49 - La montée au plateau du Frère Orateur pour la présentation d’un Morceau
d’Architecture.
Le Compagnon frappe le premier la Batterie du grade sur l’épaule gauche de l’Orateur.
L’Orateur frappe à son tour la Batterie de la même façon sur l’épaule gauche du Compagnon.
Les deux Frères se donnent ensuite l’Accolade fraternelle.
Lorsqu’il redescend sur les Chantiers, c’est le Frère Orateur qui frappe la Batterie le premier.

90

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GRAND ORIENT DE FRANCE
Puissance Symbolique Régulière Souveraine

Rite Français Philosophique


au grade de Compagnon

selon les textes originaux de la Respectable Loge TOLÉRANCE


G.O.D.F. - Paris 1950

°
° °

LE TUILEUR
du Deuxième grade
ANNEXE

Homme à l’étoile tiré des Carnets de Villard de Honnecourt (XIIIème Siècle)

Fascicule II – 3 bis
(Paris 1970-1980)

91

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GÉOMÉTRIE SYMBOLIQUE :
le Nombre d'Or 

°°°°°°°

Selon certains auteurs, la recherche de l'équilibre et de l'harmonie dans les formes,


volumes et perspectives des oeuvres d'art - temples, palais, cathédrales... - aurait, depuis
l'Antiquité jusqu'à une époque encore récente, conduit les constructeurs à se référer
souvent au Nombre d'or.

La notion de BEAU, généralement associée aux proportions que ce nombre génère,


ne semble pas avoir été, cependant, l'unique cause de sa permanence et de sa pérennité. En
effet, il a été et reste encore un sujet d'investigations ésotériques et mathématiques, et c'est
sans doute sous ce triple aspect qu'il perdure dans l’esprit des penseurs de la Tradition.
Ainsi, semblable à un fil d'Ariane, le Nombre d'Or sillonnerait le temps et l'espace,
reliant entre eux les hommes de l'Art de différentes époques, en quête de beauté et/ou de
mystère, et leurs chef-d'oeuvres témoigneraient encore de nos jours de leur recherche.

Objet de nombreuses spéculations associées à l'art de la construction, il nous a


semblé naturel qu'il ait pris place dans les discours sur le symbolisme maçonnique. Comme il
nous a semblé également logique que ces discours apparaissent surtout au grade de
Compagnon, grade principal et ultime, issu directement des métiers de la pierre, substrat
essentiel sur lequel s'est organisé l'imaginaire de notre Maçonnerie moderne.

Le Rite Français Philosophique, qui cherche à affermir "l'Idée de construction" par la


projection symbolique et philosophique de l'art de bâtir, intègre également dans son propre
corpus symbolique, le Nombre d’or et les rapports de proportions qui en dérivent.

Le Compagnon en fait la découverte lors de la Cérémonie de Passage par le tracé de


l'Étoile réalisé sur le Tapis de Loge du premier grade. Celui-ci, constitué de deux carrés - l’un
blanc, l’autre noir - extraits du Pavé Mosaïque, forme un rectangle de module 2 x1, qualifié
par certains auteurs, "Rectangle de la Genèse", mais aussi " Carré long " , ou encore "Carré
Lune".
Il symbolise ici le Pavement d'équerre sur lequel, semble-t-il, les Maçons d'autrefois auraient
tracé plans et gabarits (*).

Par ailleurs, et sur un tout autre plan, le Compagnon en fait également la découverte
en prenant connaissance des dimensions théoriques d'objets rituels familiers. Celles-ci
dérivant des propriétés géométriques d’un rectangle de 2m x 1m, appelé communément
Tapis de Loge de référence.

92

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Dans la réalité, il est clair que ces données numériques attribuées aux objets décrits dans ce
rituel n’ont qu’une valeur strictement indicative pour leur confection et résultent davantage
d’un divertissement mathématique et géométrique.
Néanmoins, cette tentative d'harmonisation liant entre eux des éléments symboliques du
rituel suggère que l’essentiel de ce qui existe en Loge est issu de son Centre.

(*) - Ms Wilkinson, 1727


- A Mason’s Confession, 1727.

93

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A - CONSEILS PRATIQUES POUR LE TRACÉ DE L’ÉTOILE

Reproduction simplifiée du Tapis de Loge du grade d'Apprenti

Préparer un rectangle avec deux carrés de papier à dessin, l'un blanc, l'autre noir, de 50 cm
de côté, que l’on peut trouver dans le commerce. Assembler les deux carrés par un ruban
adhésif incolore.
Une fois les carrés assemblés, à l’aide d’un crayon à mine blanche, tracer une bordure
intérieure à 1cm du bord, tout le long de la longueur et de 2cm du bord, tout le long de la
largeur. On obtient ainsi un rectangle de 96 cm x 48 cm (figure ci-dessous).
C’est sur ce second rectangle ainsi obtenu que doit être tracé l’Étoile. Le fait qu’il y ait une
marge permet de piquer plus facilement la pointe du Compas lors du tracé.

Sur ces carrés, on peut :


- soit dessiner directement les figures symboliques sur le rectangle ainsi obtenu (Soleil,
Lune, Porche... ).
- soit reproduire ces figures symboliques sur papier adhésif qui, une fois découpées,
sont collées sur le rectangle.

Dans les deux cas, faire très attention à l'emplacement du Soleil et de la Lune, car ils doivent
indiquer exactement le centre des carrés de ce second rectangle.

Pour le tracé de l'Étoile, prévoir une règle de 1,27 m de longueur et un compas d'école pour
tableau noir.
Prévoir également des aquarelles jaunes, vertes ou bleues pour les tracés. Ces couleurs
ressortent bien sur la surface noire.

Note importante: Pour une Cérémonie de Passage, il est souhaitable de choisir un temple dont le sol est en
matière dure (parquet, revêtement plastique...). Les sols moquettés ne permettent pas une bonne fixation de la
reproduction du Tapis de Loge avec du ruban adhésif.

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B - PRINCIPE DU TRACÉ

A partir d'un rectangle de module 2x1 (Fig. 1), on doit obtenir un triangle isocèle appelé
"Triangle d'Or", de base 1,618 , c'est-à-dire, égale au Nombre d'Or, et de côté 1 (Fig. 2), dans
lequel s'inscrit l'étoile à cinq branches (Fig. 3).

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C - TRACÉ DE L' ÉTOILE

Le tracé s'effectue en trois étapes :

- Recherche du Nombre d'Or (1, 618...)


- Tracé du Triangle d'Or
- Tracé de l'Étoile à cinq branches.

1ère étape: RECHERCHE DU NOMBRE D'OR :

96

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97

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2ème étape : TRACÉ DU TRIANGLE D'OR :

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3ème étape : TRACÉ DE L’ÉTOILE A CINQ BRANCHES :

99

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D – TRACÉ DE LA LETTRE G

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E - LES OBJETS SYMBOLIQUES DE LA LOGE

LES ASPE CTS PRATIQUES

Rappel: Les valeurs numériques de certains objets indiquées dans ce rituel sont tirées des
propriétés géométriques et symboliques du Tapis de Loge de référence mesurant 2m x 1m,
ainsi que des valeurs dérivées du Nombre d’Or ( ).
Ces valeurs sont purement théoriques et indicatives. Elles ont pour but de relier différents
éléments symboliques et de répondre à des problèmes pratiques lors de l’équipement d’une
Loge.
Concrètement, il est souhaitable de s'en approcher le mieux possible, surtout pour les
pierres utilisées pour l'ouverture des Tenues au grade d'Apprenti, afin qu'elles soient
proportionnées au Tapis de Loge.
Ces valeurs numériques doivent être regardées comme un divertissement mathématique et
géométrique. Chacun pourra, selon sa recherche personnelle, leur attribuer la signification
de son choix.

Elles prennent source dans la figure 22 (*).

°°°°°

103

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FORMULES ET VALEURS NUMERIQUES TIREES DU RECTANGLE DE MODULE 2X1, SELON LES
TRACES TRADITIONNELS (fig. 22).

1) AB = CD = 1

2) AD = BC = 2

3) AC = 5 = 2.236

4) Φ = 1 + 5 = 1.618 (Définition mathématique du Nombre d'Or).


2
°°°°°°°°°°°°
5) AH = BJ = Φ + 2 = 1.902

6) AG = AJ = Φ = 1.618 (Définition géométrique du Nombre d'Or).

7) AF = 2 = 1.414

8) AN = 3 - Φ = 1.176

9) BI = Φ + 3 = 2.149

10) BK = 3 = 1.732

11) BL = 4 - Φ = 1.543

12) BG = Φ = 1.272

°°°°°°°°°°°°

13) WE = FX = _1__ = 0.851


3- Φ

14) Ac' = c'J = Φ = 0.809


2

104

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15) TE = _1_ = 0.786
Φ

16) UE = Φ___ = 0.724


5

17) AS = SF = 1__ = O.707


2

18) AM = BN = EJ = FH = PE, etc. = 1 = 0.618 = g (Section d'Or).


Φ

19) Pc' = 0.588

20) FW = EX = 1__ = 0.526


Φ+2

21) OX = FO = OE = OW = 1/2 = 0.500

22) FY = WU = 1__ = 0.447


5

23) HC = JD = 0.382 = r = 1_ = 0.382


Φ

24) YW = FU = g__ = 0.276


5

25) Pe = Pa = Re, etc. = 1 = O.236


Φ

26) Mc' = c'E = 0.191

27) ab = bc = cd, etc.= 1 = 0.146


Φ

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longueur = 142 cm ( 1.414 = 2 )
largeur = 71 cm (0.707 = 1/ 2 )
a= 13 cm ( 1.27 = Φ )
b= 6 cm ( 0.62 = 1/ Φ )
c= 79 cm ( 0.786 = 1/ Φ )
Les points 0 et 0', centres du soleil et de la
lune, sont situés au milieu de chaque carré.
Le diamètre du soleil et de la lune est de 8.5
cm ( 0.851 = 1/ 3 - Φ

H = 14 cm ( 1.414 = 2 )
l = 12 cm ( 1.27 = Φ )

L = 19 cm ( 1.902 = Φ + 2 )
l = 12 cm ( 1.176 = 3 + Φ )
L/l = 1.618 = Φ

Note : La Pierre Gravée peut être réalisée en


pierre ou en bois (planchette de 1 à 2 cm
d'épaisseur).

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La hauteur du diamant est telle que celle des triangles formant la pyramide soit égale à 0.618
par rapport au côté du cube. Dans le triangle en coupe ainsi obtenu, s'inscrit l'étoile à cinq
branches ( Fig. 26 b et 26 c ).

Côté du cube = 10 cm ( 1 )

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Hauteur de chacun des triangles = 6.2 cm ( 0.618 = 1/ Φ = g ).
Hauteur de la pyramide = 3.7 cm.
10/6.18 = Φ

L = 144 cm ( 1.448 = 2Φ/ 5 )


l = 72 cm ( O.724 = Φ/ 5 )
a = 13 cm ( 1.27 = Φ)
b = 6 cm ( 0.62 = 1 / Φ )
c = 80 cm ( 0.809 = Φ/ 2 )
Le diamètre du soleil et de la lune est de
8.5 cm ( 0.851 = 1/ 3 - Φ ).
L'étoile flamboyante s'inscrit dans un cercle de diamètre d'environ 13 cm ( 1.27 = Φ ).

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Série de petits outils en vente dans le commerce, sauf pour la règle et le niveau qu'il faut
confectionner.
La dimension de ces outils doit-être en harmonie avec le tapis de loge et de leurs places sur
celui-ci (Voir première partie du Tuileur, fig.9).

L = 45 cm ( 0.447 = 1/ 5 )
l = 28 cm ( 0.276 = g/ 5 )
L/l = 1.62 = F.

C'est le compas de Maître d'école pour


tableau noir.
L = entre 45 et 62 cm ( 0.447 = 1/ 5 et 0.62 =
g)

110

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.

H = 72 cm ( 0.724 = Φ/ 5 )

Pour faciliter le rangement, l'escalier peut être réalisée en deux parties, l'une correspondant
au Trivium et l'autre au Quadrivium (axe xy). Les deux parties sont alors fixées au moment
de la cérémonie.

L = 85 cm ( 0.851 = 1/ 3- Φ )
l = 23.5 cm ( 0.236 = 1/ Φ )
a = 10 cm ( 1 )
b = 10 cm

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c = 13 cm ( 1.27 = Φ )
d = 11.5 cm ( 1.17 = 3- Φ )
e = 11.5 cm
f = 11.5 cm
g = 17.5 cm ( 1.73 = 3 )
h = 23 cm ( 0.215 = Φ + 3 )
r = 3 cm
s = 5 cm

112

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Fig. 34 : L' Etoile flamboyante.

Longueur de la branche = 62 cm Pour AA = 64.7 cm


( 0.618 = g = 1/ Φ ) On a AC = 61.8 cm ( 0.618 = 1/ Φ )
Cette longueur correspond à une AB = 38.2 cm ( 0.382 = 1/ Φ )
étoile inscrite dans une circonférence
de diamètre 64.7 cm.

Fig. 37 : Canne des Cérémonies.

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GRAND ORIENT DE FRANCE
Puissance Symbolique Régulière Souveraine

Rite Français Philosophique


au grade de Compagnon

selon les textes originaux de la Respectable Loge TOLÉRANCE


G.O.D.F. - Paris 1950

°
° °

DIALOGUES RITUELS du Deuxième Grade


ou LIVRE DU DEVOIR

Homme à l’étoile tiré des Carnets de Villard de Honnecourt (XIIIème Siècle)

Fascicule II - 4
(Paris 1970-1980)

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Première partie

LA LOGE DE COMPAGNONS

La Loge est préparée pour une ouverture normale :


Livre de la Maçonnerie Symbolique fermé, Équerre trois-quatre, Compas fermé,
le tout posé sur une petite table recouverte d’un drap bleu et placée
sur les marches de l'Orient.
(voir rituel "La Loge de Compagnons", fascicule II-1).

V M :  Mes Frères Compagnons, debout.

Les Frères régulièrement décorés au grade de Compagnon, se lèvent sans se mettre à l'ordre.

V M : L’Heure est venue d’ouvrir notre Livre du Devoir et de commencer


l’instruction au grade de Compagnon.
Semblable au Livre des Instructions du Premier Grade, ce livre, rédigé par
demandes et réponses, a été composé à l’aide de documents maçonniques
anciens, manuscrits ou imprimés, originaires des Iles Britanniques mais aussi
de France, couvrant une période allant de l'époque médiévale jusqu'à la
première moitié du XVIIIe siècle.
Il est composé également d’éléments inspirés pour la réflexion menée en Loge
dans les années soixante-dix, sur la place du grade de Compagnon dans notre
corpus symbolique et celle de notre Maçonnerie au sein de la Cité.

Ce type d’instruction, qui fait suite à celui dispensé au Grade d’Apprenti, a


pour but d’affermir les bases d'un enseignement qu'il appartiendra à chacun
d'approfondir selon sa sensibilité et ses motivations.
Il rappelle les principes philosophiques sur lesquels notre Maçonnerie prend
assise et invite une nouvelle fois le Franc-maçon à s'insérer à la fois dans un
projet personnel et dans un projet sociétal, dont la Pierre de fondation reste
l'Idée de Construction.

Le Livre du Devoir est divisé en cinq parties. La première, que nous allons
travailler s'intitule : "La Loge de Compagnons". Elle est consacrée aux
fondations de la Loge, à son réglage et à son ouverture.

On y retrouvera des éléments tirés ou inspirés des Règlements pour le métier


de Maçons (1356), des Ordonnances de la cathédrale d’York (1370).

116

M128980
Que chacun sache puiser dans l'ensemble de ces instructions symboliques du
Deuxième grade, les outils et les matériaux utiles à la poursuite de son
ouvrage.

Avec moi par le signe.

Les Frères font le signe.

Mes Frères, regagnons nos places.

Les Frères regagnent leurs places. Marquer un temps pour le silence.

V M :  Frère Premier Surveillant, es-tu Franc-Maçon?


1er Surv : Mes Frères me reconnaissent comme tel.

V M : Es-tu Compagnon?
1er Surv : Je connais l'Étoile et la Lettre G.

V M : Quel est le premier devoir d'un Compagnon en Loge?


er
1 Surv : C'est de vérifier si nous sommes à couvert.

V M : Sommes-nous à couvert?
er
1 Surv :  Frère 2e Surveillant, le Vénérable Maître demande si nous sommes à
couvert.

2ème Surv :  Frère Couvreur, vérifie si nous sommes à couvert.

On procède comme en Loge au Grade d'Apprenti.

2ème Surv :  Frère Premier Surveillant, nous sommes à couvert.

V M : Frère 2e Surveillant, quel est le second devoir d'un Compagnon en Loge?


ème
2 Surv : C'est de vérifier si nous sommes tous libres et réguliers.

V M :  Mes Frères Compagnons, debout, face à l'Est.


Puisqu'il en est ainsi, Frères 1er et 2e Surveillants, visitez le Sud et le Nord
et tuilez chacun selon l'usage.

On procède comme en Loge au Grade d'Apprenti.

117

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2ème Surv :  Vénérable Maître, nous sommes libres et réguliers, au Nord.

1er Surv :  Vénérable Maître, nous sommes libres et réguliers, au Nord et au Sud.

V M :  Nous sommes libres et réguliers du Nord au Sud et d'Est en Ouest.

V M : Puisque les Fondations résistent aux épreuves, nous allons tracer et régler la
Loge de Compagnons.

On procède comme en Loge au Grade d'Apprenti.


Après avoir allumé les trois bougies dans l’ordre :
jaune, rouge, bleu. Le Vénérable Maître dit :

D1 Frère 1er Surveillant, pourquoi ces trois couleurs?

Le Vénérable Maître montre du doigt les trois bougies


disposées en équerre sur son plateau.

R Pour rappeler une ancienne Règle de la Maçonnerie de Pratique.

D2 C’est-à-dire.
R Toute Loge, qui prenait assise en ville, se devait d’établir une convention avec
ses représentants. Il s’agissait de régler les activités du chantier et en
particulier les horaires de travail.
Sur ce point, la coutume voulait que celui-ci s'ouvre au lever du jour et se
ferme au Soleil déclinant, dès l’instant où l’on cesse de voir pour travailler.
Ces deux bornes de la journée d'ouvrage sont représentées dans notre
Maçonnerie par deux couleurs, l'une est jaune, l'autre rouge. La première,
pour le Soleil levant; la seconde, pour le Soleil couchant. La troisième, qui est
bleue, représente l'entière journée qui ne devait être ouvrée qu’à la lumière
naturelle du ciel.

V M : Frère Gd Expert, remplis ton office.

Comme en Loge au Grade d'Apprenti, le Gd Expert ouvre le


Livre de la Maçonnerie Symbolique. Puis, il entrecroise l'Équerre
et le Compas.
Il reste un instant immobile pour permettre la question
du Vénérable Maître.

118

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D3 Frère 2e Surveillant, pourquoi entrecroiser l'Équerre et le Compas?
R Pour rappeler qu'en Loge de Compagnons, le travail de l'esprit se conjugue à celui sur
la matière. Et que le Maçon est également respectueux du travail manuel et du travail
intellectuel.

Le Gd Expert déroule ensuite le Tapis de Loge


et se place côté Ouest, face au Vénérable Maître.

Le Vénérable Maître peut ensuite interroger n'importe quel Compagnon.


Le Frère interrogé, muni de son rituel, se lève et donne le signe.
Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.
Après avoir répondu aux questions, le Frère Compagnon
donnera à nouveau le signe avant de regagner sa place.

D4 Mon Frère L...

Le Frère L... se lève


Le Vén. M. montre du doigt le Tapis de Loge.

... qu'est-ce que ceci?


R Le Tapis de Loge des Compagnons.

D5 De quoi est-il fait?


R D'un Carré-long fait de jaune, bordé de bleu.

D6 Que représente-t-il?
R Le Monde dans lequel le Compagnon a trois devoirs à remplir.

D7 Comment cela, le Monde?


R Le Carré-long symbolise la Terre ; la bordure symbolise les eaux qui la délimitent.

D8 Comment cela, trois devoirs?


Celui de voyager pour découvrir, d’étudier pour savoir, de travailler pour connaître.

D9 Qu’y a-t-il sur le Carré-long?


R Un Porche, grand ouvert, entre deux Colonnes; Trois Fenêtres ouvertes
placées en équerre; le Soleil d'or, la Lune et les étoiles d'argent; sous le Fil à Plomb,

119

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l'Étoile Flamboyante et la Lettre G placée en son centre; une Corde nouée qui
parcourt la Loge.

D10 Comment est orientée la Loge de Compagnons?


R Comme toutes les Loges, plein Est et Ouest.

D11 Quelles dimensions a-t-elle?


R Sa longueur va d'Est en Ouest et sa largeur du Nord au Sud. Sa hauteur va jusqu'au
Zénith.

V M : Merci, mon Frère L...

Frère Gd. Expert, remplis ton office.

Le Gd. Expert prend la Première Triade d'outils


symboliques et la dépose à l'angle Nord-Ouest
du Tapis de Loge après avoir accompli régulièrement
le parcours rituel.

Cela fait, il reste sur le côté Ouest du Tapis,


toujours face au Vénérable Maître.

D12 Mon Frère M...


... quelle est cette Triade?
R Celle de la matière.

D13 Quelle est son nom?


R FORCE.

D14 Pourquoi Force?


R Parce qu'elle est composée des outils primaires. Ils servent à soulever,
déplacer, frapper, équarrir et tailler,... Ils sont les premiers outils de
l'Humanité.
Cette triade concerne les outils du geste.

D15 Que faut-il attendre de la Force pour notre Oeuvre de construction?


R Qu'elle concentre pour sa réalisation un ensemble de ressources physiques,
intellectuelles et morales mues par la volonté.

120

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V M :  Que la Force soit en nous pour entreprendre.

V M : Merci, mon Frère M...

Le Gd. Expert prend la Deuxième Triade d'outils


symboliques et la dépose entre la fenêtre Sud
et le bord du Tapis de Loge, après avoir
accompli régulièrement le parcours rituel.
Cela fait, il se replace côté Ouest du Tapis,
face au Vénérable Maître.

D16 Mon Frère N...


... quelle est cette Triade?
R Celle du Trait.

D17 Quelle est son nom?


R SAGESSE.

D18 Pourquoi Sagesse?


R Parce qu'elle est composée des outils de la mesure, de la précision et de la
démonstration.
Cette triade concerne les outils de la réflexion.

D19 Que faut-il attendre de la Sagesse pour notre Oeuvre de construction?


R Que notre participation soit réfléchie et juste, lucide sur elle-même et
respectueuse du travail de chacun.

V M :  Mes Frères, que la Sagesse préside à nos travaux.

V M : Merci, mon Frère N...

Le Gd. Expert prend la Troisième Triade d'outils


symboliques et la dépose à l'angle Nord-Est
du Tapis de Loge après avoir accompli régulièrement
le parcours rituel.
Cela fait, il se replace sur le côté Ouest du Tapis,
face au Vénérable Maître.

121

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D20 Mon Frère R...
... quelle est cette Triade?
R Celle de l’élévation et de la finition.

D21 Quelle est son nom?


R BEAUTÉ

D22 Pourquoi Beauté?


R Parce qu'elle est composée des outils de la construction. Ils participent à la
recherche de la perfection et de l’équilibre.
Cette triade concerne les outils de l’esthétique.

D23 Que faut-il attendre de la Beauté pour notre Oeuvre de construction?


R Qu’elle nous unisse dans ce sentiment qui vient de notre humanité et qu’elle
nous inspire dans la recherche d'harmonie.

V M :  Que la Beauté soit recherche et projet et qu’elle élève notre esprit.

V M : Merci, mon Frère R...

Le Frère Gd. Expert regagne sa place.

V M : Mes Frères, je vous rappelle que la construction du Temple est l'Oeuvre de la


Franc-Maçonnerie, que chacun, selon son Cœur et selon sa Force, apporte à
cette idée de perfection, la pierre de son libre choix, de son libre ouvrage et
de son libre examen.

V M : Frère 1er Surveillant, à quelle heure s'ouvre la Loge de Compagnons?

1er Surv : A Midi.

V M : Quelle heure est-il, Frère 2e Surveillant?

2ème Surv : Il est Midi.

V M : Puisqu'il est l'heure et que tout est conforme au plan symbolique, je


déclare en vertu des pouvoirs dont je suis investi, que la Loge
..........................................................................................., fondée en

122

M128980
....................... à l'Orient de............................................................., est ouverte
régulièrement au Grade de Compagnon.

  

V M : Frères Premier et Deuxième Surveillants, invitez les Compagnons des


Chantiers Sud et Nord, comme j’invite ceux du Chantier Est, à reprendre les
outils et continuer l’ouvrage.

1er Surv :  Compagnons du Chantier Sud, vous êtes invités à reprendre les outils et à
continuer l’ouvrage.

2ème Surv :  Compagnons du Chantier Nord, vous êtes invités à reprendre les outils et à
continuer l’ouvrage.

Vén. M.     

1er Surv :     

2ème Surv :     

V M : Avec moi par le Signe, la Batterie et l’Acclamation.

    

V M : La première partie des Dialogues rituels du Grade de Compagnon est


terminée.
Regagnons nos places, les travaux reprennent force et vigueur, car la Loge est
ouverte.

123

M128980
Deuxième partie

PASSAGE DU VOYAGEANT

V M :  Mes Frères Compagnons, debout et à l'ordre.

Les Frères se lèvent et se tiennent à l'ordre.

V M : Nous allons travailler la seconde partie du Livre du Devoir. Elle s’intitule : “


Passage du Voyageant “.
Elle est consacrée aux signes de reconnaissance utilisés autrefois par les
Maçons Opératifs, lorsqu'ils se présentaient sur un chantier. Certains de ces
signes sont passés dans la Maçonnerie moderne, d'autres ont été oubliés ou
perdus.

Cette partie de nos Dialogues Rituels a été élaborée en s'inspirant de


documents anciens, dont les principaux sont les manuscrits des Archives
d'Edimbourg (1696), Sloane (1700), Trinity College (1711), et dans des
publications imprimées comme La Confession d’un Maçon (1727), La
Maçonnerie Disséquée (1730), Le Sceau Rompu (1745), ainsi que des éléments
du Discours du Chevalier de Ramsay (1737).

En fin de rituel, nous aborderons les prémices de la Cérémonie de Passage au


Grade de Compagnon.
Notre Frère X..., tiendra le rôle du Voyageant.

Avec moi par le Signe.


Regagnons nos places.

Le Frère qui tient le rôle du Voyageant,


remet son tablier et ses gants au 2e Surveillant
et sort de la Loge.
Il doit être muni d'une canne, d'un chapeau à large bord plat
et d'un grand mouchoir à carreaux.

Le Compagnon X..., demande l'entrée de la Loge


en frappant régulièrement au grade de Compagnon.

X...     

124

M128980
V M :  Qui frappe ainsi?

1er Surv :  Frère Deuxième Surveillant, qui frappe ainsi?

2ème Surv :  Frère Couvreur, vois qui frappe.

Le Couvreur entrouvre la porte et rend


compte à voix basse au 2ème Surveillant.

2ème Surv : Frère Premier Surveillant, c'est un Voyageant. Il prétend appartenir à la


Fraternité des Compagnons.

1er Surv : Vénérable Maître, c'est un Voyageant. Il prétend appartenir à la Fraternité des
Compagnons.

V M : Qu'il entre, qu'on l'observe et qu'on l'interroge. Nous verrons bien si c’est un
Cowan qui chercherait à nous abuser.

Le Couvreur ouvre la porte de la Loge.

Signes d'approche

1 - Le Frère X... entre sans faire les pas ni donner le signe.


Il est coiffé du chapeau à bord droit et tient la canne dans la main droite.

Il reste immobile un instant au niveau des Surveillants sans se tenir à


l'ordre, puis avance de trois pas normaux, frappe le sol de son pied gauche,
puis place le talon de son pied droit dans le creux du pied gauche, de
manière à former une double équerre en forme de T.

2 - Avec sa canne levée à 45°, il décrit une équerre rapidement par une
verticale de haut en bas jusqu'à mi-hauteur, puis une horizontale vers sa
gauche. Il fait ensuite passer sa canne dans sa main gauche pour sortir son
mouchoir de la main droite.

3 - Il sort le mouchoir de sa poche, le déploie en le tenant par un angle et le


pose sur son épaule gauche en le laissant pendre derrière le dos.

4 – Pour ôter son chapeau, le Frère X..., place ses deux premiers doigts de sa
main droite au-dessus du bord, le pouce en dessous, les autres doigts repliés.

125

M128980
Avec son chapeau, il décrit une équerre en le faisant passer de gauche à
droite au niveau du torse, le fait redescendre le long du corps, puis le
rajoute à la canne tenue dans sa main gauche.

5 - Tout en tenant le chapeau et la canne de la main gauche, le Frère X…,


avance de trois pas normaux, pose son genou gauche à terre et lève sa
main droite en direction du Soleil placé sur le mur de l’Orient ou sur le
plafond du Temple.

Le Gd. Expert, s’approche alors du Frère X... et se place face à lui.


Il le relève en lui prenant la main et lui tenant le coude.
Après cela, il se place face au Vénérable Maître et reste près du Frère X…

V M : Frère Grand Expert, qu’y a-t-il à voir?

Gd. Expert Je vois un Maçon, qui pourrait être un Frère.

Le Frère Gd. Expert reste à proximité du Frère X...


Le Vénérable Maître s’adresse au Frère X.

D24 Autrefois, qu'attendiez-vous des signes d’approche que vous venez de nous
donner?
R J’attendais qu'un Compagnon vienne à moi sur le champ, même si cela
l'obligeait à poser ses outils sur le sol ou à redescendre du haut d'un clocher.

D25 Êtes-vous satisfait?


R Cela vient d'être fait selon la Règle.

D26 Vous passez ou vous entrez ?


R Je passe.

D27 Où allez-vous ?
R De la Loge au Temple.

D28 Y a-t-il un Mot pour passer ?


R Oui.

D29 Donnez-le moi.


R SCHIBBOLETH.

126

M128980
D30 Qui veut dire ?
R Nombreux comme les épis de blé.

D31 Je vois que vous êtes allé dans la salle mais je ne sais si vous êtes allé aussi
dans la cuisine.
R Je suis allé dans la salle ainsi que dans la cuisine.

D32 Montrez-moi.

Le Frère X... s’approche librement de la Colonne B


et frappe doucement avec sa canne, les cinq coups
du grade sur le fût.
Il se replace entre les Surveillants et dit :

R Ceci est bose, qui veut dire "creux" (*).

(*) Jeu de mots sur Boaz ; bose est un terme archaïque anglais qui veut dire « creux » (Ms
Sloane, circa 1700).

D33 Frère Grand Expert, qu’y a-t-il à entendre ?


R J’entends un Compagnon qui pourrait être un Frère.

Le Vénérable Maître s’adresse au Frère X.

D34 Dites-moi, pourquoi sonnez-vous ainsi?


R Je me dois de frapper doucement car tout Chef-d'oeuvre est fragile.

D35 Quel Chef-d'oeuvre connaissez-vous?


R Le Temple des Temples.

D36 C’est-à-dire?
R Le Temple de Salomon.

D37 Pourquoi cette référence au Temple de Salomon?


R Sur ce temple, s'est construite la Maçonnerie d'hier et celle d'aujourd'hui.

D38 Depuis votre arrivée, je vous regarde, je vous observe, je vous écoute; il me
semble vous reconnaître. Êtes-vous Compagnon Franc-Maçon?
R Mes Frères Compagnons me reconnaissent comme tel.

127

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D39 A quoi vous reconnaissent-ils?
R Au Signe, à la Marque et au Mot.

D40 Donnez-moi le Signe.

R Le Frère X... fait le signe et se tient


à l'ordre de Compagnon.

D41 Que demande le Signe?


R La Marque.

D42 Libérez-vous et donnez la Marque au Frère Gd. Expert.

Le Frère X... pose la canne, le chapeau et le grand


mouchoir sur le plateau du Frère 2e Surveillant.

R Le Frère X... et le Gd. Expert se donnent la


poignée de main visible pour tous.

D43 Couvrez-la.

R Le Frère X... couvre la Marque de la main gauche


et se remet à l'ordre.

Gd. Expert Vénérable Maître, la Marque est régulière.

Le Vénérable Maître s’adresse au Frère X.

D44 Que demande la Marque?


R Le Mot.
D45 De quel Mot parlez-vous?
R De celui que j'ai cru complet, lorsque j’étais Apprenti, mais qui restait
inachevé.
D46 Connaissez-vous son complément?
R Je connais le Mot Sacré des Compagnons.

D47 Donnez-le moi, je verrai bien.

128

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R Je ne sais ni lire ni écrire, je ne sais qu'épeler. Qu'il me soit donné la
première, je donnerai la seconde.

D48 B
R O

D49 A
R Z

D50 BO
R AZ

D51 BOAZ
R BOAZ

D52 Maintenant que vous avez le Mot du Maçon dans son entier, donnez-le moi,
comme autrefois.
R Essayez.

D53 JAKHIN,…
R …BOAZ.

D54  Frère Grand Expert, qu’il soit offert un Tablier et des Gants à ce
Voyageant.

Le Gd. Expert lui remet son Tablier et ses Gants


afin qu'il se décore régulièrement.
Une fois décoré, le Frère X... se place entre
les Colonnes et se tient à l'ordre.

D55 Maintenant, approche et montre-moi les cinq équerres traditionnelles, que tu


devrais avoir sur toi.

Le Frère X... avance par les pas d’Apprenti, puis ceux de Compagnon,
Sans saluer les Surveillants et le Vénérable Maître.
Il forme ensuite les cinq équerres traditionnelles :
- bras droit placé en équerre et main droite sur le coeur
formant équerre avec le pouce,
- bras gauche levé en équerre et main gauche

129

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formant équerre avec le pouce,
- enfin jambe gauche levée et genou plié
en équerre.

Après cela, le Frère X... se repositionne normalement


à l'ordre de Compagnon et dit :

X... Le Maître de la Loge d’où je viens, ainsi que mes Frères Compagnons,
tous, vous saluent
vous saluent
vous saluent bien.
Ils souhaitent que ma visite renforce votre bienveillance envers eux.

V M :  Frères Compagnons, debout et à l'ordre.

D56 Je vois que tu connais bien les équerres et je t’en félicite, mais dis-moi,
comment se range l’Équerre ?
R Je la pose.

D57 Tu la poses ou tu la pends ?


R Je la pose.

D58 Pourquoi refuses-tu de la pendre ?


R Un Compagnon ne pend jamais son Maître.

V M : BOAZ, à mon tour, je te salue et te souhaite la bienvenue.


Nous te reconnaissons comme un maillon de la Fraternité des Compagnons et
ici, nous sommes tous tes Frères.
Dans cette Loge, tu découvriras tes Compagnons de voyage.
Tu pourras compter sur eux. Mais, sache bien qu’ils doivent aussi pouvoir
compter sur toi.
Ici, nous sommes tous dans une même Chaîne de solidarité et de confiance.

D59 Mais dis-moi, mon Frère, que vas-tu faire au Temple en tant que Compagnon?
R Je viens sceller ma Pierre à celles de mes Frères qui m'ont précédé.

V M : Je t'en félicite.

130

M128980
Prends place parmi nous, mon Frère Compagnon, car nous avons besoin de
toi.

Le Frère X... prend place sur les Chantiers.

V M : Mes Frères, reprenons place.

Après que les Frères aient regagné leurs places,


le Vénérable Maître interroge le Frère 1er Surveillant.

D60  Frère Premier Surveillant, puisque nous connaissons tous le Mot du Maçon,
peux-tu dire où se situent Jakhin et Boaz ?
R En haut des marches qui mènent au Porche, elles sont les Colonnes du Savoir
et de la Connaissance.

D61 Puisque nous sommes tous de la Seconde Loge et que nous connaissons le
Temple de Salomon, quelle était la hauteur des Colonnes d’airain du Porche ?
R Dix-huit coudées.

D62 Leur circonférence ?


R Douze coudées.

D63 De quoi étaient-elles surmontées ?


R De deux chapiteaux.

D64 Etaient-ils décorés ?


R Oui, de réseaux et de grenades.

D65 Quelle hauteur avaient ces chapiteaux ?


R Cinq coudées.

D66 Aujourd’hui, comment sont ornés les chapiteaux de la Seconde Loge ?


R D’un globe céleste sur la Colonne Jakhin ; d’un globe terrestre sur la Colonne
Boaz.

D67 Cela a-t-il un sens ?


R Oui, celui de rappeler le caractère universel de la Maçonnerie.

131

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V M : Merci, Frère Premier Surveillant.

Marquer un temps.

D68  Frère Deuxième Surveillant, un homme marche...


R Des hommes marchent.

D69 Qui sont-ils?


R Des Voyageants.

D70 Où vont-ils de ce pas?


R De la Loge au Temple.

D71 Où se tient le Temple ?


R A l’Ouest de la Loge.

D72 Qui accède au Temple ?


R Celui qui gravit les degrés par Trois et Quatre, et passe le Porche.

D73 Pourquoi passer le Porche ?


R Pour apporter la Pierre Taillée sur les Chantiers du Temple.

D74 De quel Temple s’agit-il ?


R Cela dépend.

D75 Cela dépend de quoi ?


R Si je suis de Pratique ou de Théorie.

D76 Et si tu es de Pratique ?
R Le Temple est de pierre, de bois et de bronze.

D77 Et si tu es de Théorie ?
R Il est Projet.

D78 Que peut-on espérer d’un Temple toujours en devenir?


R Donner sens et cohérence à la vie du Maçon, qu’il soit en Loge ou qu’il soit
dans la Cité.

132

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D79 Quels sont nos outils pour un tel Projet ?
R Les Arts, les Sciences et la Philosophie.

V M :  Mes Frères, debout et à l’ordre.

V M : Le Temple que nous avons en Projet, est à la fois l’humain et l’Humanité.


Après le Temple de pierre, de bois et de bronze, est venu celui de l’humain,
qui se construit avec le cœur et l’esprit. Mais il y a aussi celui de l’Humanité
qui doit se construire avec son histoire et ses aspirations. Comme l’espéraient
les Maçons de Théorie du Siècle des Lumières, ce Temple se veut République
universelle, dans laquelle chaque particulier est citoyen et chaque nation,
relais de justice et de solidarité.
Que chacun apporte à ce Projet qui nous unit la Pierre de son libre choix, de
son libre ouvrage et de son libre examen.

V M : Avec moi par le Signe, la Batterie et l’Acclamation.

    

V M : Regagnons nos places, la seconde partie des Dialogues rituels du Grade de


Compagnons est terminée

Les Frères regagnent leurs places.

133

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Troisième partie

LA CÉRÉMONIE DE PASSAGE :

Chambre au Trait, Arts Libéraux et Sciences Mécaniques.

V M :  Mes Frères Compagnons, debout et à l'ordre.

Les Frères se lèvent et se tiennent à l'ordre.

V M : Nous allons travailler la troisième partie du Livre du Devoir. Elle s’intitule : “ La


Cérémonie de Passage : Chambre au Trait, Arts Libéraux et Sciences
Mécaniques “.
Elle est consacrée à une description symbolique de la Cérémonie, telle que
nous la pratiquons aujourd’hui.

Cette partie des Dialogues Rituels a été élaborée en s'inspirant de


documents anciens, comme le manuscrit Cooke (1410) et les divulgations
imprimées comme Maçonnerie Disséquée (1730), Le Sceau Rompu (1745),
ainsi que du Rite Français Traditionnel de la LNF (1970) et des éléments
spécifiques à notre rituel.

V M : Avec moi par le Signe.

Les Frères font le signe.

V M : Regagnons nos places.

Marquer un temps pour le silence.

D80  Frère Premier Surveillant, pourquoi passer de la Première à la


Seconde Loge ?
R Pour être davantage responsable du devenir de la Franc-maçonnerie.

D81 Comment y parvenir ?


R En passant de la Pierre Brute à la Pierre Taillée.

D82 C’est-à-dire ?
134

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R En se perfectionnant dans les Sciences mécaniques et les Arts libéraux.

D83  Frère Deuxième Surveillant, comment peut-on devenir à la fois un ouvrier


de la matière et un ouvrier de l’esprit, ce que rappelle en Loge, comme une
obligation, l’Équerre et le Compas entrecroisés ?
R Par trois Triades d’outils, cinq Voyages et sept Degrés.

V M : Frères Surveillants, je vous remercie.

Le Vénérable Maître peut ensuite interroger n'importe quel Compagnon.


Le Frère interrogé, muni de son rituel, se lève et donne le signe.
Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.
Après avoir répondu aux questions, le Frère Compagnon
donnera à nouveau le signe avant de regagner sa place.

D84  Mon Frère L…


… Où as-tu appris l’usage de la Première Triade ?
R En Carrière et en Loge.

D85 Va plus loin.


R En Carrière, pour mesurer la hauteur des bancs, extraire et équarrir la pierre;
en Loge, pour la dégrossir.

D86 Et la seconde Triade?


R En Loge et dans la Chambre au Trait.

D87 Comment cela?


R D’abord avec l’Équerre, pour le Premier Voyage.

D88 A quoi sert une Équerre en Loge de Pratique ?


R Elle sert à rectifier et à ordonner la pierre.

D89 A quoi sert-elle en Loge de Théorie ?


R Elle est le symbole de la Rectitude d’esprit dont le Maçon doit faire preuve
tout le long de sa vie.
Elle symbolise aussi le respect des lois et des règlements de la Maçonnerie.

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M128980
D90 Comment voyageons-nous au cours de ce Premier Voyage ?
R Ensemble, unis et guidés par un Maître.

D91 Par où passons-nous ?


R Par le Nord, l’Est, le Sud et le retour à l’Ouest.

D92 Qu’y avait-t-il à apprendre pour un Compagnon de pratique ?


R D’abord commencer par le choix et la réunion des matériaux nécessaires à
l’œuvre qu’il voulait entreprendre. Pour cela, descendre dans la Carrière,
découvrir les bancs-francs, estimer leur richesse et connaître le sens de la
pierre, savoir extraire et pratiquer le sonnage afin de discerner la pierre de
choix de la pierre à chien. Puis, lorsque la pierre était dégrossie, taillée et
ajustée selon le gabarit, il était celui qui devait la porter sur le chantier et lui
trouver la juste place dans l’édifice.

V M :. Merci, mon Frère L…

Le Frère L…, donne le signe et


regagne sa place rituellement.

V M :  Mon Frère M…

Le Frère, muni de son rituel, se lève et donne le signe.


Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.

D93 … qu’espérais-tu au terme de ce Premier Voyage ?


R Gravir les degrés qui donnent accès à la Seconde Loge, mais l’Heure n’était pas
encore venue.

D94 Que fallait-il pour qu’il soit l’Heure ?


R Apprendre l’usage de la Règle et du Compas et accomplir le Deuxième Voyage.

D95 Où apprend-on l’usage de la Règle et du Compas en Loge de Pratique ?


R Dans la Chambre au Trait.

D96 Comment accède-t-on dans la Chambre au Trait ?


R Par un escalier en forme de vis, composée par trois et quatre.

136

M128980
D97 Montre-moi.
R
Le Frère M… se positionne face au Vénérable Maître, au milieu de la
Loge et mime de monter dans la Chambre au Trait par un escalier
tournant composé de trois et quatre marches.
Pour cela, il place les pieds à l’équerre selon le Rite, puis, en partant
du pied droit, il effectue un déplacement circulaire de trois pas dans
le sens solaire. Au troisième pas, il replace ses pieds à l’équerre en
frappant le sol du talon du pied droit puis du pied gauche, et marque
un temps.
Puis, en partant du pied gauche, il effectue un second déplacement
circulaire de quatre pas, toujours dans le sens solaire de manière à se
retrouver dans la position initiale, face au V M les deux pieds à
nouveau à l’équerre (Fig. 1) .
L’équerre finale est faite à l’arrivée en frappant sur le sol du talon du
pied droit, puis du pied gauche.

D98 Autrefois, qu’y avait-il à voir dans la Chambre au Trait ?


R Un sol de craie façonné en quadrillage et des Compagnons munis de Règles et
de Compas.

D99 Qu’y avait-il à tracer, pour des Compagnons ?


R Des plans, des panneaux, des gabarits…

D100 Aujourd’hui, en Loge de Théorie, qu’y a-t-il à tracer ?


R Un chemin pour un voyage.

D101 Que représente-t-il ?

137

M128980
R Un projet de maîtrise

D102 Maîtrise de quoi ?


R De sa propre vie, que l’on espère œuvre d’orfèvre.

D103 Après le tracé de ce Projet, qu’as-tu décidé ?


R J’ai fait ce que je devais faire, je l’ai gravé dans mon cœur et je suis
redescendu de la Chambre au Trait pour accomplir le Devoir que je venais de
m’imposer.

D104 Montre-moi.
R
Le Frère M… mime de redescendre de la Chambre au Trait.
Pour cela, il effectue le même trajet imaginaire, mais dans le sens
contraire du sens solaire et en partant du pied gauche.
Après le premier déplacement circulaire de quatre pas, il replace à
l’arrivée ses pieds à l’équerre en frappant le sol du talon du pied droit
puis, du pied gauche, et marque un temps.
Puis, en partant à du pied droit, il effectue le second déplacement
circulaire de trois pas, toujours contraire au sens solaire de manière à
se retrouver dans la position initiale, face au Vénérable Maître, les
deux pieds à nouveau à l’équerre (Fig. 2) .
L’équerre finale est faite à l’arrivée en frappant sur le sol du talon du
pied droit puis du pied gauche.

V M : Merci, mon Frère M…

138

M128980
Le Frère M…, donne le signe et regagne sa place rituellement.

V M :  Mon Frère N…

Le Frère, muni de son rituel, se lève et donne le signe.


Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.

D105 … qu’espérais-tu au terme de ce Deuxième Voyage ?


R Gravir les degrés qui donnent accès à la Seconde Loge, mais l’Heure n’était pas
encore venue.

D106 Que fallait-il pour qu’il soit l’Heure ?


R Apprendre l’usage de la Troisième Triade et accomplir le Troisième Voyage.

D107 Où s’apprend l’usage de la Troisième Triade ?


R En Loge et dans les fondations du Temple.

D108 Par quoi commence l’usage de cette triade,


R Le Niveau et la Perpendiculaire.

D109 A quoi servent un Niveau et une Perpendiculaire en Loge de Pratique ?


R A vérifier l’horizontale et l’aplomb.

D110 Et en Loge de Théorie ?


R Ils sont des symboles d’égalité et de rigueur.

D111 Comment voyageons-nous au cours de ce Troisième Voyage ?


R Ensemble et unis.

D112 As-tu visité ?


R J’ai visité et travaillé dans toutes les Loges de mon chemin.

D113 Que fallait-il apprendre au cours de ce voyage ?


R Apprendre le lit de pose d’une pierre, son lit d’attente et à reconnaître sa
juste place dans l’édifice.

139

M128980
V M : Merci, mon Frère N…

Le Frère N…, donne le signe et


regagne sa place rituellement.

V M : Mon Frère P…

Le Frère, muni de son rituel, se lève et donne le signe.


Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.

D114 … qu’espérais-tu au terme de ce Troisième Voyage ?


R Gravir les degrés qui donnent accès à la Seconde Loge, mais l’Heure n’était pas
encore venue.

D115 Que fallait-il pour qu’il soit l’Heure ?


R Apprendre l’usage de la Truelle et accomplir le Quatrième Voyage.

D116 A quoi sert une Truelle en Loge de Pratique ?


R A répandre le ciment et à lisser les pierres.

D117 A quoi sert-elle en Loge de Théorie ?


R Elle est symbole de perfection et de l’amour fraternel qui unit tous les
Maçons.

D118 Comment voyageons-nous au cours de ce Quatrième Voyage ?


R Ensemble et unis.

D119 Que fallait-il apprendre au cours de ce voyage ?


R Étendre le mortier à la Truelle sur le lit d’attente et placer la pierre sur son lit
de pose.

D120 Comment placer une pierre sur son lit de pose ?


R A l’aide du Levier.

D121 Du Levier ? N’est-ce pas là, ton premier outil ?


R Oui, mais j’ai gagné en sa maîtrise.

D122 Comment cela ?

140

M128980
R Autrefois, je l’utilisais pour la force qu’il procure dans l’arrachage de la pierre
puis pour le son émis lors du sonnage.
Aujourd’hui, je l’utilise aussi pour la précision qu’il permet dans le juste
positionnement des pierres.
La bonne connaissance d’un outil ouvre l’éventail de son usage.

D123 Après le Quatrième Voyage, connaissons-nous bien l’Art et le Métier ?


R Nous connaissons trois points en forme d’assise.

D124 Quels sont-ils ?


R Le secret de la Taille, celui du Trait, celui de la Pose.

D125 Je vois que nous connaissons les Arts mécaniques mais connaissons-nous aussi
les Arts de l’esprit ?
R Nous connaissons les Arts libéraux. Tous font du Compagnon un ouvrier de la
matière et de l’esprit, ce que rappellent comme une obligation, l’Équerre et le
Compas entrecroisés sur le Livre.

V M : Merci, mon Frère P…

Le Frère P…, donne le signe et


regagne sa place rituellement.

V M :  Mon Frère R…

Le Frère, muni de son rituel, se lève et donne le signe.


Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.

D126 … puisque tu connais les Arts libéraux, comment étaient-ils


enseignés autrefois?
R Par le Trivium et le Quadrivium.

D127 Que contenait le Trivium ?


R La Grammaire, la Rhétorique et la Logique.

D128 Qu’enseignait-il ?
141

M128980
R La Grammaire, enseignait à bien écrire et à bien parler ; la Rhétorique, à parler
avec grâce et beauté ; la Logique, à exercer correctement sa Raison.

D129 Et le Quadrivium, de quoi était-il composé ?


R De l’Arithmétique, de la Géométrie, de la Musique et de l’Astronomie.

D130 Qu’enseignait-il ?
R L’Arithmétique enseignait la science des nombres ; la Géométrie, les
dimensions et mesures de toutes choses ; la Musique enseignait le chant selon
les notes et à connaître orgue, trompe, harpe et tout autre instrument de son
ressort ; l’Astronomie, enseignait la course du Soleil, de la Lune, des étoiles et
autres planètes du ciel.

D131 Où pouvaient bien conduire de telles études pour les Maçons d’autrefois ?
R Elles représentaient des voies d’accès à la philosophie, regardée comme le
couronnement de l’ensemble du Savoir et de la Connaissance.

D132 Aujourd’hui, en Loge de Théorie, que peuvent-ils représenter ?


R Associés aux Arts manuels dont il a été question, les Arts libéraux évoquent
l’idée que le Maçon d’aujourd’hui doit aussi se perfectionner sans cesse, et s’il
doit honorer le travail intellectuel, il se doit aussi d’honorer le travail manuel.
Ainsi, il ne trahira pas cette tradition lointaine, dont nous sommes
dépositaires.

V M : Merci, mon Frère R…

Le Frère R…, donne le signe et


regagne sa place rituellement.

V M :  Mes Frères, debout et à l’ordre.

V M : L’idée de perfectionnement est souvent évoquée dans nos plus anciens


manuscrits. Certains remontant jusqu’à l’époque médiévale rappellent que,
s’il était interdit au Maçon de travailler la pierre après la tombée du jour, il
avait le devoir de se livrer la nuit aux études afin de se perfectionner.
Ils rappellent également que ce perfectionnement devait se transmettre de
Maçon à Maçon et que celui qui était le plus avancé devait instruire le plus
faible pour le parfaire dans l’Art honnête de la Maçonnerie.

142

M128980
Ainsi espéraient-ils, en unissant le Manuel et l’Intellectuel, faire du métier de
Maçon un creuset fraternel où pouvaient converger Savoir et Connaissance et
donc participer progressivement, à travers le temps et l’espace, à leur
manière, à la richesse du monde.
Aussi, la présence des Arts libéraux et des Sciences mécaniques dans la
Cérémonie de Passage au grade de Compagnon, sert-elle de fil conducteur
pour nous relier symboliquement, par ce souci d’humanité, aux Maçons
d’autrefois.

V M : Avec moi par le signe.

On fait le signe.

V M : Mes Frères, reprenons place.

143

M128980
Quatrième partie

LA CÉRÉMONIE DE PASSAGE :

Tracé de l’Etoile, Lettre G et Passage du Porche

V M :  Mes Frères, debout et à l’ordre.

Les Frères se lèvent et se mettent à l’ordre.

V M : Nous allons travailler la quatrième partie des Dialogues Rituels. Elle s’intitule :
“ Cérémonie de Passage : Tracé de l’Étoile, Lettre G et Passage du Porche “.
Cette partie a été élaborée en s’inspirant de documents anciens comme les
manuscrits Regius (1390), Cooke (1420), Watson (1687), Dumfries n°4 (1710),
de documents imprimés comme Examen d’un Maçon (1723), Confession d’un
Maçon (1727), Maçonnerie Disséquée (1730), les Constitutions d’Anderson
(1723) et d’éléments spécifiques à notre rituel.

V M : Avec moi par le signe.

Les Frères font le signe.


V M : Regagnons nos places.

Marquer un temps pour le silence.

V M :  Frère Premier Surveillant…

D133 … qu’y a-t-il à découvrir sur le Pavé noir et le Pavé blanc ?


R Un secret.

D134 Se révèle-t-il ?
R Il peut se révéler à celui qui cherche.

D135 Comment ?
R A l’aide de trois Outils ; la Règle, le Compas et la Géométrie.

144

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D136  Frère Deuxième Surveillant, de quelle Géométrie s’agit-il?
R Celle du Carré, du Cercle et du Triangle.

D137 Qu’y a-t-il à tracer sur ces trois géométries?


R Un voyage en forme d’étoile.

V M : Frères Surveillants, je vous remercie.

V M :  Mon Frère L…

Le Vénérable Maître peut ensuite interroger n'importe quel Compagnon.


Le Frère interrogé, muni de son rituel, se lève et donne le signe.
Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.
Après avoir répondu aux questions, le Frère Compagnon
donnera à nouveau le signe avant de regagner sa place.

D138 … de quelle étoile, parlons-nous ?


R De celle qui demeurait en attente.

D139 Comment cela ?


R Étoile Sombre, sans lumière, sans vie, qui n’attend que l’Heure soit venue
pour s’exhumer de la conscience de chacun et poindre sur notre horizon.

D140 Que peut-elle révéler ?


R Un chemin pour un voyage.

D141 Quel voyage ?


R De celui qui devrait conduire par le Savoir et la Connaissance, à l’Étoile
Illuminée, puis, par la Sagesse et la Philosophie, à l’Étoile Flamboyante,.

D142 Je sais que nous avons tous en Projet d’atteindre cette plénitude, mais avons-
nous les Outils pour y parvenir ?
R Nous connaissons les Triades, les Points en forme d’assise et les Degrés qui
conduisent au Temple.

D143 Puisque tu connais les Triades, les Points et les Degrés pour atteindre le
Porche, es-tu passé dans la Seconde Loge ?
R L’heure n’était pas encore venue.

145

M128980
D144 Que fallait-il encore pour qu’il soit l’Heure ?
R Accomplir le Cinquième Voyage pour le Passage du Porche.

V M : Merci, mon Frère L…

Le Frère L…, donne le signe et


regagne sa place rituellement.

V M :  Mon Frère M…

Le Frère, muni de son rituel, se lève et donne le signe.


Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.

D145 … Comment voyageons-nous au cours de ce Cinquième Voyage ?


R Ensemble et solitaire.

D146 Pourquoi cette discrète distance entre Frères ?


R Pour garder en mémoire que chaque Maçon reste isolé dans la conscience
qu’il a de sa pierre.

D147 Que veux-tu dire ?


R Que chaque Maçon doit être capable de s’opposer à toute force extérieure qui
voudrait déformer sa pierre, la dévier de son usage et du sens qu’elle doit
prendre dans l’architecture du Temple, devrait-il être seul dans cette attitude
au plein coeur d’un Chantier.

D148 D’où viendrait cette force intérieure qui pousserait le Maçon à prendre cette
noble attitude au milieu de tous?
R De la Pierre inflexible, debout, constituée de trois principes : la Raison,
l’Intelligence et l’Esprit Critique et à l’exemple des Quatre Couronnés, Maçons
d’hier et martyrs, qui ont refusé de réaliser un ouvrage contraire à leurs
convictions, préférant la mort à la compromission.

D149 Qu’y a-t-il à découvrir au cours de ce Cinquième Voyage ?


R Une lettre qui se tenait au milieu du Temple de Salomon. Elle était belle à voir
et à lire, mais un petit nombre seulement connaissait sa signification.

146

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D150 Puisque tu es de la Fraternité des Compagnons, tu dois pouvoir, sur le champ,
donner cette lettre et dire correctement sa signification.
R Elle règne sur les règles de l’Art et de la Proportion. Elle est la Cinquième des
Sciences et toutes les Sciences sont ordonnées par elle.

D151 Éclaire-nous davantage, mon Frère, où se tient-elle communément ?


R Elle se tient au cœur de l’Étoile.

D152 Quelle est cette lettre ?


R La Lettre G.

D153 C’est-à-dire ?
R Géométrie.

D154 Pourquoi Géométrie ?


R C’est la science de la démonstration, du raisonnement et de la vérité. Socle
fondateur de toute construction, elle est symbole de la Raison.

V M : Merci, mon Frère M…

Le Frère M…, donne le signe et


regagne sa place rituellement.

V M : Avec moi par le Signe.


Reprenez place.

V M :  Mon Frère N…

Le Frère N, muni de son rituel, se lève et donne le signe.


Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.

D155 … pourquoi ajouter la Lettre G au cœur de l’Étoile Flamboyante?


R Pour lier deux niveaux de conscience du Maçon : la conscience de ce qu’il est,
englobant la conscience de ce qu’il fait.

D156 Au terme de ce Cinquième Voyage, était-il l’Heure pour atteindre le porche ?


R L’Heure était venue pour l’atteindre et j’avais l’âge pour le passer.

147

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D157 Quel est cet âge ?
R L’âge symbolique de Cinq ans.

D158 Comment as-tu passé le Porche ?


R Au solstice d’été, à Midi, lorsque le Soleil est à son Zénith et que les ombres
s’effacent à la fois sur la Terre et dans les cœurs.

D159 Mais encore ?


R Au milieu de mes Frères, assemblés pour m’attendre et m’accueillir.

D160 Comment savaient-ils que tu viendrais ?


R Ils me connaissaient de la Première Loge, ils savaient que je voulais aller plus
loin pour connaître la Seconde.

D161 Pourquoi toujours aller plus loin ?


R Parce qu’un Maçon doit rester en devenir.

D162 Qu’as-tu remarqué dans le Porche ?


R Que l’accès au Temple est toujours libre à celui qui a coeur d’ajouter sa Pierre.

D163 Qu’as-tu ressenti en passant le Porche ?


R Comme dans la Première Loge, à l’instant précis où les ténèbres se dissipent
et laissent place à la Lumière.

D164 C’est-à-dire ?
R Douze grands coups dans un cœur ardent et fier.

V M : Merci, mon Frère N.

Le Frère N…, donne le signe et


regagne sa place rituellement.

V M :  Mon Frère P…

Le Frère, muni de son rituel, se lève et donne le signe.


Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.

148

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D165 … après avoir été fait, reçu et constitué Compagnon, puis reconnu par
l’ensemble des Frères, qu’a-t-on fait de toi ?
R On m’a conduit sur le Parvis pour me communiquer le Signe, le Mot et la
Marque du Grade.

D166 Et puis ?
R Je suis entré pour la première fois dans la Loge de Compagnons et j’ai fait mes
premiers pas jusqu’à l’Équerre.

D167 Où sièges-tu dans cette Loge ?


R A l’angle Sud-Est, comme la Pierre Taillée.

D168 Maintenant, que tu es en Loge de Compagnons, qu’y a-t-il à voir dans cette
Loge, que tu voulais tant connaître ?
R Je vois Trois Fenêtres grand ouvertes.

D169 Cela a-t-il un sens ?


R Cela rappelle au Compagnon, qu’après le grade de l’intérieur, qui est celui de
l’Apprenti, il entre dans celui de l’extérieur, qui est celui du Compagnon.

D170 Veux-tu dire que le Compagnon est hors de sa Loge ?


R Le Compagnon doit vivre en itinérance.

D171 Qu’y a-t-il à espérer de cette itinérance ?


R Après la Lumière qui fait tomber le Masque du Récipiendaire de la Première
Loge et lui révèle ce qu’il est, l’Itinérance imposée par la Seconde Loge doit le
conduire à son propre accomplissement.

V M : Merci, mon Frère P.

Le Frère P…, donne le signe et


regagne sa place rituellement.

V M :  Mon Frère R…

Le Frère, muni de son rituel, se lève et donne le signe.


Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.

149

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D172 … autrefois, quels étaient les Devoirs d’un Maçon de Pratique, qui allait de
ville en ville et de Chantier en Chantier ?
R Un ensemble de Règles qu’il se devait de respecter en toute circonstance.

D173 C’est-à-dire ?
R Des Règles de civilité, de solidarité et celles du Métier.

D174 Parlons d’abord des Règles de civilité.


R Appartenant à un Métier noble et libre, il devait se comporter en ville comme
un homme de l’Art et savoir garder une conduite selon l’Équerre.

D175 Et cela commençait par quoi ?


R D’abord, jurer de ne jamais voler ni boire jusqu’à l’ivresse en aucune occasion,
car il serait capable, dans les propos bruyants parfois tenus sous la tonnelle, de
révéler les secrets de la Loge et de se parjurer.

D176 Mais encore ?


R De bannir le langage lascif ainsi que tout langage, posture et gestes obscènes,
mais également, ne pas induire par débauche ou impiété, l’épouse, la fille ou
même la servante d’un Maître ou d’un Compagnon, en adultère ou fornication.

D177 Ensuite.
R Eviter de se laisser corrompre par don, présent ou récompense, faveur ou
affection et divulguer ou dévoiler les secrets de la Loge, que ce soit à père ou
mère, sœur ou frère, étranger ou étrangère.

D178 Et puis,…
R Ne pas vivre en débauché dans la luxure ni aller le soir en ville sans être
accompagné d’un Compagnon pour témoigner qu’on est demeuré en honnête
compagnie toute la soirée.

D179 Enfin,…
R Ne pas s’attarder trop longtemps dans la ville après que les heures de la Loge
soient passées, car on en viendrait à négliger sa famille et deviendrait
incapable, par manque de sommeil, de travailler correctement les jours qui
suivraient les escapades nocturnes.

D180 Que craignait-on, finalement ?


R Que le Compagnon se fourvoie dans la boisson, les mauvaises fréquentations
et la pratique des jeux de hasard ou autres défendus, ce qui aurait pu réjouir

150

M128980
ceux qui se complaisaient depuis toujours dans la médisance et la calomnie
envers le Métier.

D181 Qu’espérait-on obtenir du respect de ces Règles ?


R Que le Maçon devienne un homme de “ bon jugement et un sage en toute
chose, se gardant de la trahison et de la déloyauté “.
Ainsi, les Maçons d’autrefois, souvent redoutés dans la ville, faisaient-ils
honneur au Métier par un comportement irréprochable.

V M : Merci, mon Frère R.

Le Frère R…, donne le signe et


regagne sa place rituellement.

V M :  Mon Frère S…

Le Frère, muni de son rituel, se lève et donne le signe.


Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.

D182 … parlons maintenant des Règles de solidarité.


R Appartenant à une Confrérie dont l’origine était considérée comme
ancestrale, il se devait de conforter la Chaîne fraternelle qui les unissait et de
porter aide et assistance à tout Compagnon en difficulté dans la ville, dans le
Métier ou sa vie personnelle.

D183 Et sur les Chantiers, comment se respectaient les Règles du Métier?


R D’abord, être honnête dans son ouvrage, qu’il soit à la tâche ou à la journée.

D184 Mais encore ?


R En tant que Compagnon, ne jamais fabriquer aucun gabarit, Équerre ou Règle
pour un Cowan.

D185 Veux-tu dire que le Compagnon de Pratique fabriquait aussi des Outils ?
R Chaque Compagnon devait savoir fabriquer ses propres Outils sur lesquels il
devait appliquer la marque qu’il s’était choisie.

D186 Quelles étaient les autres Règles du Métier ?


R Celles d’éviter de dénigrer l’ouvrage d’un autre Compagnon, si l’on tenait soi-
même à garder sa propre réputation.

151

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D187 Et puis.
R Venir en aide à tout Compagnon en difficulté dans son ouvrage.

D188 Comment ?
R Si un Compagnon risquait de blesser la pierre, faute de science, on se devait de
lui apprendre à corriger sa taille.

D189 Que pouvait-on espérer du Maçon avec le respect de ces Règles ?


R Qu’il devienne un Maçon accompli, homme d’Art et de Science, et qu’il
rayonne par le Savoir et la Connaissance, sur tous les Chantiers de la
Maçonnerie, où qu’il aille sous le Soleil.

D190 Qu’advenait-il du Maçon qui transgressait les Règles ?


R S’il menait une vie dissolue et s’il était malhonnête dans son travail au point de
jeter le discrédit sur le Métier, le Maçon devait en répondre devant une
assemblée et s’amender devant ses compagnons.
Dans le cas contraire, il devait abjurer le Métier et jurer de ne jamais plus
l’exercer.

V M : Merci, mon Frère S.

Le Frère S…, donne le signe et


regagne sa place rituellement.

V M : Mon Frère T…

Le Frère, muni de son rituel, se lève et donne le signe.


Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.

D191 … aujourd’hui, en Maçonnerie de Théorie, que devons-nous attendre d’un


Compagnon ?
R Qu’il voyage à travers la Maçonnerie.

D192 A-t-il, lui aussi, des Règles à respecter ?


R Comme tout Maçon, des Règles de civilité, de solidarité et des Règles de
philosophie.

D193 Commençons par les Règles de civilité.

152

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R D’abord, avoir une tenue civile décente, en rapport avec les coutumes de la
Loge visitée.

D194 Mais encore ?


R Répondre au tuilage à l’entrée de la Loge selon les règles apprises.

D195 Ensuite ?
R Saluer les Frères comme il se doit, se présenter au Vénérable Maître et
prendre place sur le Chantier Sud, derrière les Compagnons de la Loge visitée,
ou encore, prendre place selon les coutumes de la Loge.

D196 Et puis ?
R Ne pas tenir de comité privés ni de conversations particulières lorsque la Loge
est ouverte. Ne pas se comporter d’une manière ridicule pendant l’étude de
questions sérieuses et solennelles, ni user d’aucun langage malséant sous
aucun prétexte.

D197 Parlons maintenant des Règles de solidarité.


R Elles sont de trois natures.

D198 C’est-à-dire.
R Matérielle, morale et citoyenne.

D190 Va plus loin.


R Elles consistent, si on le peut et en toute circonstance, même au péril de sa
vie, à aider, éclairer et protéger un Frère, qu’on aura reconnu sincère et
authentique, et si on ne le peut directement, à lui indiquer comment il pourra
être secouru .

D200 Quelles sont les Règles de philosophie ?


R Elles consistent d’abord à découvrir, puis à observer, enfin, à comprendre
comment chaque Loge vit sa Maçonnerie.

D201 Il y aurait donc plusieurs manières de vivre la Maçonnerie ?


R Il y a l’Obédience et les Principes fondateurs sur lesquels les Loges se
regroupent en son sein ; la Loge et ses rituel, ce qu’ils expriment, évoquent et
suggèrent, et la manière dont ils sont pratiqués ; la personnalité des Frères et
l’esprit dans lequel les questions sérieuses et solennelles sont traitées .

153

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D202 Et au soir des rencontres, échanges et partages, comment sortons-nous de la
Loge visitée ?
R Lorsque les Plans parfaits sont épuisés, que la Table fraternelle est partagée et
que nous n’avons plus rien à dire, il nous reste une poignée de main, une
accolade, un regard à échanger… Ce qui nous donne la certitude que nous
nous comprenons et que, de toute façon, nous sommes près l’un de l’autre,
même si au sortir de la Loge, nous n’empruntons pas le même chemin.

V M : Merci, mon Frère T.

Le Frère T…, donne le signe et


regagne sa place rituellement.

V M :  Mes Frères, debout et à l’ordre.

V M : Chaque Loge est un monde unique. Chaque Loge se différentie de celles qui
l’environnent par les Maçons qui la composent, le rituel dans le rite et
l’Obédience parmi les Obédiences.
Or, il nous arrive parfois, lors de nos visites de l’une d’entre elles, de découvrir
une manière de pratiquer la Maçonnerie qui, a priori, ne nous siérait guère.
Néanmoins, force est de constater le plus souvent, que nous y rencontrons
aussi des Maçons pleins de fraternité, animés d’un même désir de Lumière,
des Maçons avec qui nous découvrons, par les propos tenus lors des débats,
que nous partageons les principes et les idées sur les questions de notre
temps.
D’où le germe de philosophie et de sagesse, qui veut que l’on doive éviter de
porter sur ces Loges et sur ces Frères, des jugements hâtifs, lors de nos
fugaces voyages.

V M : Avec moi par le Signe.

Les Frères font le signe.

V M : Mes Frères, regagnons nos places.

154

M128980
Cinquième partie

LE RETOUR DU VOYAGEANT

V M :  Mes Frères, debout et à l’ordre.


Nous allons travailler la cinquième partie de nos Dialogues Rituels. Elle
s’intitule : “ Le retour du Voyageant “.
C’est notre Frère N…, qui tiendra le rôle du Compagnon.
Avec moi par le signe.

Les Frères font le signe.

Reprenons place.

Marquer un temps pour le silence.


Le Frère N…, frappe à la porte de la Loge.

N… O O O O O

2ème Surv :  Vénérable Maître, un de nos Frères Compagnons est de retour. Il frappe à la
Porte de la Loge.

V M : Qu’il entre et qu’on lui réserve le bon accueil.


 Mes Frères, debout et à l’ordre.

Le Frère Compagnon, tenant dans sa main gauche


une rose jaune, entre régulièrement (Pas et salutations).
Après un instant d’immobilité, il tend la rose
en direction du Vénérable Maître.

Comp. Je rapporte ceci.

Le Maître des Cérémonies, se lève, parcourt la Loge régulièrement,


prend la rose, la porte au Vénérable Maître et regagne sa place.
Le Vénérable Maître regarde la rose et demande au Frère Compagnon :

D203 Quelle est cette fleur ?


155

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R La Rose d’or, fleur des Compagnons.

D204 Pourquoi est-elle la fleur des Compagnons ?


R Parce que toute rose est Chef-d’œuvre et que l’or est Lumière.

V M : La Loge te remercie pour ce Chef-d’œuvre et cette Lumière que tu lui


rapportes.

V M : Sois le bienvenu, mon Frère Compagnon.

On tend au Compagnon un exemplaire des


Dialogues Rituels ouvert à la bonne page.

D205 Quel bon vent te ramène ?


R Celui qui souffle d’Est en Ouest et qui me plaît à penser qu’il répand et sème
l’esprit de la Maçonnerie.

D206 Comment as-tu découvert l’esprit de la Maçonnerie ?


R Je reviens de toutes les Loges de mon chemin et à regarder les Maçons à
l’ouvrage, écouter leurs propos et partager leurs réflexions, je sais que leurs
aspirations sont les miennes et qu’elles sont toutes ensemble l’esprit de la
Maçonnerie.

D207 Où fermente un tel esprit ?


R Dans la Loge. Elle est le creuset discret où l’humanité de l’Humain s’affirme par
la révélation, le développement et l’épanouissement de sa singularité, faisant
de chacun, une Pierre Unique.

D208 Mais encore ?


R Elle a pour finalité de faire de chaque Maçon un Projet d’émancipation qui le
poussera à marcher seul, sans crainte, dans la nuit la plus obscure et à
appliquer la Maxime du Grade comme règle de conduite.

D209 Donne-moi, cette maxime.


R Sapere aude : ose connaître.

D210 Oser connaître quoi ?


R Le Monde et soi-même dans le Monde.

D211 Qui es-tu, mon Frère, après ce voyage accompli?


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R Hier, ma Loge Mère m’a fait Maçon dans la Maçonnerie ; aujourd’hui, le
voyage accompli m’a fait gagner l’esprit de Citoyen du Monde.

D212 Comment cela ?


R Ce que la Maçonnerie demande à ses Maçons, ce n’est pas d’être dans le
Monde et de le contempler, mais d’être capable de le penser.
Et aujourd’hui, je sais que j’en suis devenu responsable.

D213 De quel Monde parlons-nous?


R De celui dont la richesse se mesure à sa mosaïcité et que j’aspire à voir gagné
par la Raison.

V M : Mon Frère Compagnon, je te remercie.

V M : Frère Maître des Cérémonies, va quérir notre Voyageant et conduis-le jusqu’à


l’Orient.

Le Frère Compagnon, accompagné jusqu’à l’Orient,


prend place aux côtés du Vénérable Maître.
Le M. des Cérémonies regagne sa place.

V M : Mes Frères, reprenons place.

Marquer un temps pour le silence.

V M :  Frère Premier Surveillant,…

D214 … où situer la Maçonnerie dans le Monde ?


R Au cœur de la Cité.

D215 Qu’est-ce que la Cité ?


R Je la regarde comme une œuvre en mouvement, aux multiples chantiers.

D216 A-t-elle un Devoir ?


R Celui de former des Citoyens capables de tenir leur place et d’assumer leur
charge.

D217 Quel devoir peut-on attribuer à la Maçonnerie, elle qui est située au cœur de
la Cité ?

157

M128980
R Celui d’aller plus loin.

D218 C’est-à-dire ?
R Dans la Cité, l’individu est formé pour l’exercice d’un métier qui détermine son
mode de vie et de pensée, contribuant ainsi à la parcellisation de l’Esprit.

D219 J’entends bien, mais en quoi notre Maçonnerie peut-elle “aller plus loin?“
R A celui qui aspire à la complétude, elle propose alors, un chemin et une
méthode à suivre pour en favoriser la meilleure approche.
Dans cette perspective, la Maçonnerie, située au cœur de la Cité, se présente
comme l’Université complémentaire de formation de la personne humaine.

D220 Pourquoi cette charge ?


R Parce que la Cité, poussée par le souci d’efficacité pour se maintenir et
progresser, ne semble pouvoir assumer cette formation humaniste.

D221 Comment réaliser une telle formation ?


R D’abord, en se libérant des réflexes professionnels et sociaux, et en
confrontant en Loge nos différents modes de pensée et de comportement,
sans qu’aucun sujet ne soit exclu. Ainsi, nous pourrons susciter l’éveil de
l’esprit par lequel la conscience de chacun trouvera auprès de ses Frères des
motifs pour corriger ses préjugés théoriques et pratiques.
Et nous gagnerons la compréhension de l’Autre et acquerrons la culture de
tolérance, en défaut dans la Cité.

V M :  Frère Deuxième Surveillant …

D222 … autrefois, que voulait dire “connaître le Monde“, pour un Maçon de


Pratique ?
R Cela voulait dire, aller de Loge en Loge, de ville en ville, de pays en pays.
L’examen de vieux registres de chantiers de cathédrales montre la présence
d’une main d’œuvre aux origines les plus diverses.

D223 Qu’y avait-il à découvrir au milieu d’ouvriers si différents ?


R Quelle que soit la pierre, dont la nature pouvait varier d’un pays à l’autre,
quelle que soit l’origine des Maçons qui constituaient une Loge, leur unique
point commun, était l’usage des mêmes outils. L’Outil est universel.
Ce point commun a été et reste le lien entre les constructeurs. C’est sur ce
point qu’une fraternité a germé et s’est développée.

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D224 Que pouvaient-on découvrir d’autre ?
R Qu’aucun métier ni aucun ouvrage n’avait de privilège. Tous étaient de Niveau
et s’inséraient dans l’Architecture de l’ouvrage.

D225 Que gardaient-ils en mémoire ?


R Que la pierre dont la nature leur était inconnue et qu’ils avaient d’abord
rejetée, pouvait devenir, une fois travaillée selon l’usage, la plus belle pierre
de l’angle. Ce qui incitait à progresser sans cesse dans la connaissance du
Métier.

D226 Aujourd’hui, en tant que Maçon de Théorie, qu’y a-t-il à découvrir au milieu de
Frères si différents par l’origine, la pensée, le savoir ?
R Quelle que soit la Maçonnerie pratiquée, quel que soit le point géométrique
où se situe la Loge, le point commun qui nous unit, ce sont une nouvelle fois
les outils.

D227 De quels outils parlons-nous ?


R Des outils de silence que sont nos symboles. Ils sont les outils universels de la
Maçonnerie moderne.

D228 A quoi peuvent bien servir de tels outils ?


R Leur étude oblige au voyage de la pensée.

D229 Que peut-on découvrir d’autre dans une Loge de Théorie ?


R Qu’aucun Maçon n’a de statut privilégié, quel que soit le degré de Savoir ou
de Connaissance et la place occupée dans la hiérarchie de la Cité. Nous
sommes tous de Niveau comme Apprenti, Compagnon ou Maître, et nous
nous insérons dans l’Architecture mentale de la Loge.

D230 A quoi peut bien servir une telle Architecture ?


R A imaginer, à penser et à construire le réel.

D231 Et nous, que gardons-nous en mémoire ?


R Qu’un Postulant d’abord rejeté après sonnage de la pierre, pourrait devenir
un des Piliers de la Loge, ce qui doit inciter à la modestie dans nos
appréciations.

V M : Merci, mon Frère Deuxième Surveillant.

V M :.  Mon Frère L…

159

M128980
Le Frère, muni de son rituel, se lève et donne le signe.
Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.

D232 …en tant que Maçon de Pratique, sur combien de principes repose notre
Géométrie ?
R Quatre.

D233 C’est-à-dire ?
R Le point, pour situer ; la ligne, pour l’esquisse ; la surface, pour l’assise ; le
volume, pour l’élévation.

D234 Combien as-tu rencontré d’ordres, en architecture ?


R Cinq.

D235 Quels sont-ils ?


R Le dorique, le ionique, le corinthien, le toscan et le composite.

D236 Quels sont les éléments principaux de l’architecture romane que tu as


reconnus ?
R L’Arc en plein cintre, la Voûte en berceau, le Contrefort, la Voûte d’arête et la
Coupole.

D237 Et de l’architecture gothique ?


R L’Arc brisé, l’Arc boutant, le Pinacle à fleuron, la Rose et la Croisée d’ogives.

D238 Combien y a-t-il de fleurs dans le bouquet d’un Maçon ?


R Douze.

D239 Pourquoi douze ?


R Parce que c’est le Chiffre de l’Équerre.
Il faut douze nœuds sur une corde fermée pour en faire le tracé.

D240 Quelles fleurs font le bouquet d’un Maçon ?


R Trois millepertuis, quatre coquelicots, cinq bleuets des champs.

D241 Où se fixe-t-il ?

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R Au pinacle de l’œuvre, lorsque la charpente est achevée et que l’heure est au
Compagnon Couvreur.

D242 Comment servait-on un Maître dans la Maçonnerie de Pratique ?


R Avec la craie, le charbon de bois et le plat de terre cuite.

D243 Ce qui veut dire ?


R Liberté, ferveur et zèle.

V M : Je te remercie, mon Frère L.

Le Frère L…, donne le signe et


regagne sa place rituellemen

V M :  Mon Frère M…

Le Frère, muni de son rituel, se lève et donne le signe.


Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.

D244 …combien de signes doit connaître un Compagnon ?


R Quatre.

D245 Quels sont-ils ?


R Le guttural,…

On place sa main en équerre sous la gorge.

… le pectoral…

On place la main en équerre sur le sein gauche.

… le manuel…

On avance la main comme pour serrer une main.

… le pédestre.

On place les pieds en équerre.


`

161

M128980
D246 A quoi servent de tels Signes ?
R Ils servaient au Compagnon pour se faire reconnaître comme tel lorsqu’il
arrivait sur un Chantier ou s’il était en chemin.

D247 Aurais-tu voyagé comme Compagnon de Pratique ?


R Il en était de mon Devoir.

D248 Pourquoi ?
R Je devais mettre en moi le Métier en marche.

D249 Quel était ce voyage ?


R Celui réglé le jour par le cadran solaire et la nuit orienté par les étoiles. Un
voyage où le temps s’intègre dans la vie du Maçon, à la fois comme
composant et mesure de son évolution personnelle et de sa progression dans
la Connaissance du Métier.

D250 Aujourd’hui, en tant que Maçon de Théorie, par où es-tu allé ?


R Là, où il y a rencontre, échange et partage.

D251 Que peuvent bien rechercher les Maçons de Théorie dans la rencontre,
l’échange et le partage ?
R Affermir et enrichir leur humanité.

D252 Que veux-tu dire ?


R Que notre humanité est la Pierre Fragile de notre Architecture intime. Elle n’est
jamais définitive. Elle reste une création à renouveler sans cesse.

D253 Comment se construit une Architecture intime ?


R Sur trois Niveaux.

D254 C’est-à-dire ?
R Par soi-même, avec les autres, par les autres.

V M : Merci, mon Frère M.

Le Frère L…, donne le signe et


regagne sa place rituellement.

V M :  Mon Frère N…

162

M128980
Le Frère, muni de son rituel, se lève et donne le signe.
Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.

D255 … en tant que Maçon de Pratique, que devais-tu rechercher au cours de ces
voyages ?
R A connaître les tracés, ceux qui mènent à la Section d’or, à ses proportions, à
ses suites, ainsi que les jeux de symétrie et les tracés régulateurs.

D256 Et puis ?
R A connaître les pierres à chaux, la pierre de gypse et la composition des
mortiers.

D257 Mais encore ?


R A connaître les cinq mesures qui constituent l’Aune du Maître.

D258 Qu’y avait-il à découvrir à travers la pratique du Métier, à force de rencontres


et de travail partagé ?
R Que l’Humanité est une et les humains égaux en dignité.

D259 Que devenait le Maçon après un tel voyage ?


R Compagnon et maître.

D260 Comment peut-on être à la fois Compagnon et maître ?


R Il était Compagnon dans sa Loge et maître de son ouvrage.

D261 Qu’est-ce qui pouvait inciter à croire qu’il était maître de son ouvrage ?
R L’entier parcours de sa pierre, depuis le choix fait dans la Carrière, l’arrachage
et le sonnage par le Levier ; le dégrossissage par le Maillet et le Ciseau ;
l’ajustement de la taille sur les tracés de l’Équerre, de la Règle et du Compas ;
la pose par le Levier, le Niveau et la Perpendiculaire ; le scellement par le
mortier et l’harmonie par la Truelle.

D262 Et en tant que Maçon de Théorie, que retiens-tu de tes Voyages ?


R J’ai appris, lors des rencontres, échanges et partages, à utiliser la Raison dans
la recherche de la Vérité ; à rejeter l’argument d’autorité et à répandre l’esprit
critique, afin qu’aucune force intérieure ou extérieure, aucun dogme ne
puisse porter atteinte à la liberté souveraine de mon esprit.

163

M128980
V M : Merci, mon Frère N.

Le Frère N…, donne le signe et


regagne sa place rituellement

V M :  Debout, mes Frères et à l’ordre.


Notre Maçonnerie croit au caractère universel de la Raison. Elle nous invite à
la regarder comme une lumière naturelle, comme un outil précieux et une
audace critique. Mais gardons-nous de l’ériger en dogme au point de fermer
notre cœur jusqu’à le rendre froid comme le marbre. Car, notre Maçonnerie
croit aussi au caractère universel de l’imaginaire et des sentiments. Alors,
nous saurons maintenir l’équilibre et l’harmonie entre le sensible et
l’intelligible qui sont les deux colonnes de notre humanité.

V M : Avec moi par le Signe.


Reprenons place, mes Frères.

V M : Mon Frère P…

Le Frère, muni de son rituel, se lève et donne le signe.


Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.

D263 … aujourd’hui, ces voyages dans notre Maçonnerie de Théorie, sont-ils


vraiment utiles ?
R Cela dépend.

D264 Cela dépend de quoi ?


R De celui qui voyage.

D265 Et toi, qu’en as-tu retenu ?


R Que plusieurs chemins peuvent donner accès à la Vérité.

D266 Que gardes-tu encore en mémoire ?


R Le plaisir procuré par la découverte de Maçons, en Loge ou en chemin et que,
étonnamment, je connaissais déjà.
D267 Comment cela est-il possible ?
R Quel que soit le chemin personnel emprunté dans les différentes
Maçonneries, tous, nous avons traversé les mêmes épreuves et rencontré les
mêmes symboles.

164

M128980
D268 A quoi aspires-tu pour demain ?
R Découvrir la Troisième Loge.

D269 Pourquoi ?
R Parce que je dois aller plus loin.

D270 Est-il l’Heure pour la Troisième Loge ?


R L’Heure n’est pas encore venue, mais je sais qu’un jour un Maître viendra.

D271 Que faudrait-il pour qu’il soit l’Heure du Maître?


R L’achèvement d’un autre Périple.

D272 Quel Périple ?


R Celui qui s’inscrit dans la projection d’une Croisée d’ogives sur le sol de la
Loge.

D273 Pourrais-tu expliciter ?


R Il y a d’abord la ligne des Liernes sur laquelle, le jour de sa Réception, le
Néophyte progresse par les points cardinaux. J’y ai découvert la Terre au
Nord ; l’Eau à l’Ouest ; l’Air au Sud et le Feu à l’Est.

D274 Et puis…
R La ligne des Arcs, sur laquelle quatre places en Loge témoignent de la
progression du Maçon.

D275 Quelles places ?


R La première, celle de l’Apprenti, située au Nord-Est ; la seconde, celle de
l’Apprenti-Accompli, située au Nord-Ouest ; la troisième, celle du
Compagnon, située au Sud-Est ; enfin, celle du Compagnon-Accompli, à
laquelle j’aspire et qui se situe au Sud-Ouest de la Loge (Fig. 3).

D276 Pourquoi se référer à la Croisée d’ogives pour l’Idée de progression en


Maçonnerie ?
R Parce qu’elle est une excellence architecturale et qu’elle est à l’origine d’une
multitude de Chefs-d’œuvre.
La Croisée d’ogives, prise en référence, suggère que la progression du Maçon
doit aussi s’inscrire sur une ligne d’excellence.

165

M128980
V M : Merci, mon Frère P…

Le Frère N…, donne le signe et


regagne sa place rituellement.

V M :  Mon Frère R…

Le Frère, muni de son rituel, se lève et donne le signe.


Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.

D277 … pourquoi vouloir connaître la Troisième Loge ?


R Pour être pleinement responsable du devenir de la Maçonnerie.

D278 Après les voyages et les rencontres, quel regard porter sur une Loge de
Théorie ?
R Je la vois comme une communauté d’esprit unie par un même idéal de
fraternité, de recherche et de sagesse, mais également, mue par la volonté de
participer au Monde et la conviction profonde d’y être utile.

D279 Et que retiens-tu des rituels et des rites que tu as découverts au cours de ces
voyages ?
R Ils ne sont que des signes extérieurs, et que la “ Vraie Maçonnerie“, se situe
dans l’état d’esprit de chacun de ses membres et dans leur action au cœur de
la Cité.

166

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D280 Quel chemin conduisait le Maçon d’autrefois ?
R Celui fait de terre et de pierres, reliant la Loge la plus proche à la plus lointaine
et traversant montagnes, landes et blé en épis.

D281 Qui était-il, à son retour en Loge Mère ?


R Un Maçon confiant, capable et honnête dans l’Art de la Maçonnerie.

D282 Est-il sage d’idéaliser ainsi le Maçon d’autrefois, lui dont les textes anciens
suggèrent qu’il était un homme rustre et si peu instruit ?
R Puisqu’aucun chemin n’est inaccessible à la vertu, n’est-il pas raisonnable
d’imaginer que la connaissance du Métier et le respect des règles prescrites
pour son bon exercice, ainsi que la pratique de la solidarité, qui ne peut se
concevoir sans fraternité, ne conduisent tout être humain, quel que soit le
niveau sur lequel il se tient, à sa propre élévation et à devenir vertueux.

D283 Quelle pierre symbolise le Grade de Compagnon ?


R La Pierre Cubique à Pointe.

D284 Pourquoi ?
R Elle associe, dans un juste équilibre, deux symboles qui sont la Clé de Voûte de
notre philosophie.

D285 C’est-à-dire ?
R Elle rend inséparables dans l’Unité, qu’elle constitue, la Matière et l’Esprit.

V M : Merci, mon Frère R...

Le Frère N…, donne le signe et


regagne sa place rituellement.

V M :  Mon Frère S…

Le Frère, muni de son rituel, se lève et donne le signe.


Puis, sans se tenir à l'ordre, tenant son rituel ouvert,
il répond aux questions du Vénérable Maître.

D286 … Après les outils utilisés pour le travail sur la matière, quel est celui qui
symbolise le travail de l’esprit pour que se réalise l’équilibre recherché?
R La Planche à Tracer. C’est sur la Planche à Tracer que le Projet prend forme.

167

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D287 Que représente-t-elle ?
R Un carré et un triangle, tracés sous un biveau.

D288 Cela a-t-il un sens ?


R La Planche à tracer symbolise le Projet sous forme d’esquisse de la Pierre
Cubique à Pointe.
En Loge de Compagnons, cette planche occupe le milieu de l’Orient, et devant
elle, la Pierre Cubique à pointe réalisée.
Tout ceci rappelle au Compagnon qu’il se doit de passer de l’esquisse à la
concrétisation, de la pensée à l’action.

D289 Quel est le premier Devoir d’un Compagnon, instruit par son Voyage ?
R Savoir choisir et rassembler les matériaux utiles et les Outils nécessaires au
travail qu’il veut entreprendre.

D290 Quel est le chiffre du Compagnon ?


R Cinq.

D291 A quoi est-il rattaché ?


R Aux cinq sens.

D292 Le Compagnon en a-t-il l’usage sur un Chantier ?


R Le Toucher sert à connaître le grain de la pierre ; la Vue, à observer sa couleur
sous la lumière du jour ; l’Ouïe, à observer le son émis lors du sonnage :
l’Odorat, pour connaître la pureté des cristaux qui la constituent ; le Goût,
pour savoir si la pierre doit être immergée avant usage.

V M : Merci, mon Frère S.

Le Frère N…, donne le signe et


regagne sa place rituellement

V M :  Debout, mes Frères, et à l’ordre.

V M : Mes Frères Compagnons, je vois que votre Livre du Voyage est riche
d’expériences vécues et partagées. Il témoigne de votre réussite et je vous en
félicite.
Quand l’Heure sera venue, moi qui suis le Maître de cette Loge, j’aurai le
plaisir, l’honneur et la fierté de vous conduire dans la Troisième Loge.

168

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Pour l’immédiat, nous allons refermer notre Livre du Devoir car l’instruction
rituelle du Deuxième Grade s’achève aujourd’hui.
N’oublions jamais de revenir puiser dans cette instruction les outils et les
matériaux utiles à la poursuite de l’ouvrage que nous nous sommes imposé.
Et puisque l’heure est au Salaire, je vous invite au Banquet de la philosophie.
Nous y partagerons le pain fait du blé que nous avons semé, et nous boirons
du nectar tiré de la vigne d’or aux raisins de cristal que vous avez traversée.

V M : Avant cela, aidez-moi à fermer cette Loge de Compagnons


Reprenons place.

On reprend le rituel de la Loge de Compagnons (Fascicule II-1)

°
° °

NOTE : Cette dernière partie a été réalisée à l’aide d’éléments tirés du manuscrit Dumfries
n°4 (1710), des publications comme La Maçonnerie Disséquée (1730), le Rite Français
Traditionnel, de la LNF (1970),… d’écrits maçonniques tels que : “Ernst et Falk. Dialogue pour
Francs-Maçons“, de G. E. Lessing (1776-80) ; “Entretiens sur la Franc-Maçonnerie. Lettres à
Constant“, de J. G. Fichte (1802-03)…

169

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170

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CALENDRIER ET DATATION MAÇONNIQUE

James Anderson, dans le préambule historique de ses « Constitutions », ayant repris la tradition qui veut que
l’ère moderne commence 4 000 ans après la création du monde, l’année maçonnique s’obtient donc en
ajoutant 4 000 au millésime en cours suivant le calendrier Grégorien.

On distingue ainsi l’Ère Vulgaire (E V 2001) de l’Ère Maçonnique


(E M 6001).

En 1723, l’Angleterre utilisait encore le calendrier Julien qu’elle n’abandonna pour le Grégorien qu’en 1752.
ème er
C’est pour cela que le mois de Février est 12 mois de l’année car le premier jour de l’année est le 1 Mars.

er ème
Ainsi, on dira que le 1 Février 2001 (E V) est le premier jour du 12 mois 6000
er er
(E M) et le 1 Mars 2001 (E V) est le premier jour du 1 mois 6001 de l’EM, on peut dire aussi
l’année 6001 de la V L

Exemple :

ème
Janvier 2001 = 11 mois de 6000.
ème
Février 2001 = 12 mois de 6000.
er
Mars 2001 = 1 mois de 6001.

171

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LEXIQUE DES ABRÉVIATIONS MAÇONNIQUES

F Frère
S Soeur
O Orient
E M Ère Maçonnique
E V Ère Vulgaire
V L Vraie Lumière
T C F Très Cher Frère
G M Grand Maître
Trav Travaux
V M Vénérable Maître
T R Très Respectable
T V M Très Vénérable Maître
R L Respectable Loge
Surv Surveillant
Or Orateur
Sec Secrétaire
Gr Exp Grand Expert
M des Cér Maître des Cérémonies
Couv Couvreur
Hosp Hospitalier
Prof Profane
At Atelier
A L G D L F M U A la gloire de la Franc-Maçonnerie universelle
A N E S L A D G O D F Au nom et sous les auspices du Grand Orient de France
A L G D G A D L U A la gloire du Grand Architecte de l’Univers
V.I.T.R.I.O.L. Visita Interiora Terrae Rectificando, Invenies Occultum
Lapidem

Lors de l’allumage des feux d’une Loge, les abréviations SGM (Sérénissime Grand Maître) et
T Ill F (Très Illustre Frère) sont utilisées.

172

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Le pluriel s’indique en doublant la lettre d’abréviation :

FF Frères
TT CC FF Très Chers Frères
LL Loges

Les Obédiences
G O D F Grand Orient de France
G L D F Grande Loge de France
G L N F Grande Loge Nationale Française
G L T S Opéra Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra
G L F F Grande Loge Féminine de France
D H Droit Humain
G L M F Grande Loge Mixte de France
G L M U Grande Loge Mixte Universelle
G L F M M Grande Loge Féminine de Memphis-Misraïm
LNF Loge Nationale Française

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Les Rites
R F Rite Français
R F M Rite Français Moderne
R E A A Rite Écossais Ancien et Accepté
R E R Rite (ou Régime) Écossais Rectifié
RAPMM Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm
RY Rite d’York
RE Rite Émulation

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Ces cahiers du Rite Français Philosophique sont issus des travaux et des textes originaux de la
RL « Tolérance » (1970-185) à l’Orde Paris et furent adoptés par le Conseil de l’Ordre du Grand Orient
de France en sa séance plénière des 25 et 26 janvier 2002.

Le Présent exemplaire est délivré, avec deux exemplaires identiques, sous le sceau du Grand Orient de
France, à la RL :

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………………………………………………..

Le ……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….…………………………….. (E V)

Le Grand Maître,
Président du Conseil de l’Ordre

Le Garde des Sceaux Le Grand Secrétaire


et du Timbre aux Affaires Intérieures

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