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FORAGE

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Fait par: Service Evaluation Edité a la DML ,Avril 2012


FORAGE
Sommaire

I Aperçu sur le forage 3


II Description d’un appareil de forage 4
II.1 Système de Puissance (Power system) 5
II.2 Système de levage 5
II.3 Système de Circulation 9
II.4.Système de rotation 11
II.5 Le système des Obturateurs 13
III Présentation Garniture de Forage 15
III.1 Introduction 15
III.2 Type de Garniture de forage 16
III.3 La poussée d'Archimède 19
III.4 Les Raccords Spéciaux (NBIT,STB,XO..etc) 20
III.5 La garniture usuelle 20
IV Outils de Forage 21
IV.1 Les Outils à Molettes (Tricône) 21
IV.1.1 Différents types d'outils à Molettes 22
IV.1.2 Classification des Outils à Molettes (IADC) 23
IV.2 Les Outils Diamants et PDC 24
IV.2.1 Différents types d'outils Diamants 25
26
IV.2.2 Classification des outils diamants
26
IV.2.3 Conclusion 27
IV.3.3 Usure de l’Outil 27
V Tubage & Cimentation 28
V.1 Introduction 28
V.2 Types de tubages 29
V.3 Accessoires de tubages 30
V.4 La Cimentation 31
V.5 Leak of Test & Shoe bond Test 34
VI Complétion 35
VI.1 Rôle de la Complétion 35
VI.2 Types de Complétion 35
VII La Cabine Mudlogging 36
VII.1 Introduction 36
VII.2 Capteurs 38
VII.3 Système d’acquisition 50
VII.4 Réseau interne et externe 51
VII.5 L’Affichage des données. 52
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VII.6 Enregistrement des données
56
VII.7 Exploitation de la database pour la conception de logs 57
VII.8 Rapport de Fin de Puits 58

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I. Aperçu sur le forage


On appelle forage, l’ensemble des opérations permettant le creusement de trous
généralement verticaux. L’utilisation principale des forages est la reconnaissance et
l’exploitation des gisements de pétrole ou de gaz naturel. Les autres utilisations, comprennent
notamment : les forages géologiques ou géophysiques pour la reconnaissance des gisements
de minerais.

Le forage pétrolier permet d’atteindre les roches poreuses et perméables du sous-sol,


susceptibles de contenir des hydrocarbures liquides ou gazeux. Son implantation est décidée à
la suite des études géologiques et géophysiques effectuées sur un bassin sédimentaire. Ces
études permettent de se faire une idée de la constitution du sous-sol et des possibilités de
gisements, mais elles ne peuvent déceler avec certitude la présence d’hydrocarbures. Seuls les
forages pourront confirmer les hypothèses faites et mettre en évidence la nature des fluides
contenus dans les roches.
Il existe deux procédés de forage :

 Le forage par percussion ;


 Le forage par rotation.

I.1 Forage par percussion


Le forage par percussion utilisé au début du siècle pour la recherche des hydrocarbures
dans les terrains tendres à faibles et moyennes profondeurs.
De nos jours, il est utilisé dans le forage hydraulique.

I.2 Forage rotary


Les premiers essais de cette technique semblent avoir été faits sur le champ de Corsicana
(Texas) ; elle se développa rapidement à la suite de la découverte, en 1901, du champ de
Spindletop près de Beaumont (Texas) où fut employé un appareil de forage rotary.
La méthode consiste à utiliser des trépans à molettes dentées ou des trépans diamantés,
sur lesquels on appuie et que l’on fait tourner. L’action combinée du poids et de la rotation
permet aux dents des trépans à molettes d’écailler la roche ou aux trépans diamantés de strier
et de détruire celle-ci.
La rotation du trépan est obtenue en faisant tourner l’ensemble des tiges de forage qui relient
le trépan à la surface.

Pour éliminer les déblais de roches détachés du fond par le trépan, on emploie la technique
de la circulation des fluides, inventée par Fauvelle en 1845. Elle consiste en l’injection d’une
boue (mélange d’eau et d’argile) à l’intérieur des tiges de forage. Celle-ci, passant par les
orifices du trépan, remonte dans l’espace annulaire en entraînant les déblais jusqu’à la
surface.

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II. Description d’un appareil de forage
On peut regrouper les équipements de forage en 5 fonctions suivantes :

1. Système de Puissance (Power system)


2. Système de Levage (Hoisting System)
3. Système de Circulation (Circulating System)
4. Système de Rotation (Rotating System)
5. Système des obturateurs (BOP system)

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II.1 Système de Puissance (Power system)


Pour le fonctionnement de différents composants, une source d’énergie est indispensable. Elle
est produite par le système de puissance.
La puissance électrique est générée par des moteurs
Cette puissance est transformée en courant électrique par des générateurs de courant.
Le courant généré est distribué sur les différents parties de la sonde par des centres
appelés SCR.

II.2 Système de levage


Cette fonction comprend essentiellement les éléments suivants :

II.2.1 Le mât de forage (Derrick)


Le mât de forage sert aux manœuvres des garnitures de forage ou des tubages. Il peut être
du type qui ne se démonte pas pour le déménagement [moving], ou de celui qui se démonte en
un petit nombre d'éléments. Il est dressé tout monté sur la plate-forme de forage.
Il est composé de deux montants reliés par des entretoises et des croisillons qui reposent sur
une substructure.
Une plate-forme installée au sommet, comportant des traverses de forte capacité, supporte le
moufle fixe [crown block].
Le montage du mât se fait par le câble et le treuil.

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II.2.2 Système de mouflage


Le système de mouflage est depuis longtemps le moyen de démultiplication des efforts, le
plus utilisé et le plus simple pour lever de lourdes charges. Le système de mouflage comprend
essentiellement : le moufle fixe, moufle mobile et le câble de forage.
Le système de mouflage comprend un câble qui passe successivement sur les poulies du
moufle fixe et du moufle mobile avant de s’enrouler sur le tambour du treuil, l’autre extrémité
est fixée sur le Réa.
Le nombre de brins (n) varie de 4 à 14.
Le brin actif est la partie du câble comprise entre le moufle fixe et le tambour du treuil. Le
brin mort est la partie de câble comprise entre le moufle fixe et le rea.

a)Le moufle fixe


Il est composé d’une série de poulies montées sur le même axe, elles sont montées folles
(tournent librement autour de leur axe).
Le nombre de poulies est égale à ( ).
Ce moufle est monté sur un bâti (corps) qui est lui-même posé et fixé sur la plateforme
supérieure du derrick.

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b) Le moufle mobile
Il est également composé d’une série de poulies montées sur le même axe. L’ensemble est
enfermé dans un carter avec des flasques entre les poulies pour éviter que le câble ne sorte
d’une poulie.
Le nombre de poulies est égale à ( )

c)Le câble de forage


Le câble de forage représente la pièce d’usure de la fonction levage. L’importance et le
rôle du câble nous conduit à insister sur sa technologie.
Les conditions de base que le câble doit satisfaire sont :
 la résistance à la rupture par le choix de la section du câble et de la nuance d’acier.
 la flexibilité : il est obtenu en divisant la section du câble en plusieurs sections
distinctes.
Ce sont des câbles d’acier à torons. C’est un ensemble de torons disposés en hélice en une
ou plusieurs couches s’appuyant sur un toron central appelé Ame
Chaque toron est lui-même constitué de files d’aciers disposés en hélice.

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Fig .1 : Le système de levage

II.2.3 Le treuil de forage (Drawworks)


Le treuil de forage est la source de puissance du système de levage. Et généralement, il est
le cœur de l’appareil de forage. Il est destiné à assurer les manœuvres de remontées et de
descentes de train de sonde, ainsi que le train de tubage.
Il assure par fois l’entraînement de la table de rotation, il commande les câbles cabestans et
dispose d’un tambour de curage (entretien)
Les principaux éléments constituant le treuil de forage sont :

Le châssis du treuil ;
L’arbre tambour ;
L’arbre des cabestans ;
La boite à vitesses ;
Le poste de commande.

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II.2.4 Le Matériel de Manœuvre


1 : Crochet de levage :
Il est muni de deux oreilles disposées latéralement qui servent à recevoir les deux bras d’un
élévateur.

2: Elévateur :
C’est un ensemble articulé qui, fermé et bloqué, épouse la forme circulaire. Dans la pratique
et afin de conserver un même élévateur lors des manœuvres des tiges et des masses tiges, on a
recours à une tête de levage qui peut être vissée sur le filetage supérieur d’une masse tige à
soulever et qui présente les mêmes dimensions que les tiges de forage.

3 : Cales :
Pour suspendre une garniture de forage :

- Des fourrures coniques sont introduites dans la table de rotation,


- Des cales sont ensuite disposées entre la garniture et les fourrures coniques. En coulissant
vers le bas sous l’action du poids, elles se resserrent sur la garniture et la bloquent. Le tool
joint doit se trouver au-dessus de la cale.

4 : Clés :
Des clés à mâchoires sont généralement utilisées pour le vissage, blocage ou déblocage des
éléments composants la garniture de forage.

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II.3 Système de Circulation

La circulation est assurée à l’aide d’un ensemble comprenant essentiellement des :


Bacs à boue
Pompes de forage (Duplex ou triplex)

Afin d’assurer la circulation de la boue, les installations de forage sont équipées d’un système
de circulation qui est destiné à amener le liquide de forage sous pression à partir des pompes
vers la tête d’injection se déplaçant de haut en bas et vice versa, à renvoyer le liquide de tête
de puits dans les réservoirs de recueil des pompes, à éliminer les déblais du liquide et à
préparer un nouveau liquide de forage.

II.3.1. Bacs à boue


 Les bacs de circulation
Ce sont des bassins métalliques dans lesquels la boue peut être fabriquée, maintenue en
agitation, aspirée par la pompe de forage et peut y revenir par la goulotte. Leurs volumes
varient de 15 à 50 m3 selon l’installation.

 Les bacs de réserve


Ils permettent soit de maintenir une boue neuve en attente, soit de stocker une boue déjà
utilisée. Leur volume est généralement supérieur à celui de bacs de circulation (50 à 60 m3).

 Les bacs de décantation


Leur volume est voisin de celui des bacs de circulation.

II.3.2. Pompe à boue (fig.3)


Ce sont des pompes alternatives, le mouvement alternatif des pistons et des tiges étant
produit par le système classique de la bielle et d’un vilebrequin. Ces pompes de principe
volumétrique fournissent un débit qui est directement fonction de la cylindrée de la pompe et
du régime de rotation du vilebrequin. Elles doivent être souples, robustes et faciles à
entretenir. Elles sont entrainées par des moteurs électriques.
Les pompes de forage peuvent être de type duplex à double effet ou triplex à simple effet.
Elles sont composées de trois parties:
 Partie mécanique
 Partie hydraulique
 Amortisseur de pulsation

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Fig .3 : la pompe à boue

II.3.3.Tête d’injection
La tête d’injection appartient au matériel de levage, pompage et rotation. Elle est suspendue
d’un côté au crochet de levage et de l’autre côté vissé à la tige carrée, elle sert :
 De palier de roulement à l’ensemble du train de tige pendant le forage ;
 Elle assure le passage de la boue de forage venant d’une conduite fixe.

II.3.4. Matériel annexe de pompage : il comporte les éléments suivants :
 La conduite à haute pression
 Le flexible d’injection
 Les vannes
 Matériels divers (pompes centrifuges, malaxeurs …..etc.)

II.4.Système de rotation
La fonction rotation est assurée par la table de rotation (ou le système top drive ) qui fait
tourner la tige d’entraînement et le train de sonde par l’intermédiaire de fourrures et du carré
d’entraînement.
Elle comprend les équipements suivants :

II.4.1.Table de rotation
En cours de forage, la table de rotation (fig.4) transmet le mouvement de rotation à la
garniture de forage, par l'intermédiaire de fourrures et de la tige d'entraînement [kelly].
En cours de manœuvre [trip], elle supporte le poids de la garniture de forage, par
l'intermédiaire de coins de retenue.
La table de rotation se compose de 3 parties :
 le bâti ;
 la partie tournante ;

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 l'arbre d'entraînement.

Fig.4 : la table de rotation

II.4.2.Le top drive


Le top drive a vu le jour en 1984.les essais et améliorations ont aboutis en 1993 à
l’appareil top drive
Le top drive est une tête d’injection motorisée qui, en plus de l’injection, assure la
rotation de la garniture de forage.
Ainsi, on n’a besoin ni de la tige d’entraînement ni de la table de rotation pour faire
tourner la garniture, c’est le top drive qui s’en charge. En plus, pendant le forage, au lieu de
faire les ajouts simple par simple, on peut les faire longueur par longueur.
Plusieurs autres options existent dans cet équipement : les bras de l’élévateur sont
articulés hydrauliquement pour faciliter le travail de l’accrocheur et il possède une clé
automatique et même une coulisse intégrées.
Des rails placés tout le long du mât le guident dans ses déplacements.
Il se compose de 3 parties principales :

Partie électrique : moteur d’entrainement du train de sonde et le moteur auxiliaire.


Partie hydraulique : circuit de boue.
Partie mécanique : le mouvement de rotation.
Les fabricants les plus connus sont :TESCO , VARCO ,et CANRING

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II.5 Le système des Obturateurs (Blowout Prevention (B.O.P) System)


II.5 .1 Généralités
Dès l’établissement du programme de forage du puits et la selection de l’appareil de forage, la
sécurité des hommes et des équipements est non seulement prise en considération aux niveaux
des procédures et équipements, mais elle constitue un souci constant des concepteurs et des
différents intervenants.

Le rôle principal garantissant la fonction sécurité d’un appareil de forage est assuré par les
obturateurs et leurs accessoires, ou Blow Out Preventer. Notre intérêt se limite dans ce qui
suit aux BOP.

Les obturateurs et leurs accessoires ont pour fonctions :

- d’assurer la fermeture du puits en cas de manifestation d’une venue provenant d’une


formation renfermant un fluide dont la pression est supérieure à la pression hydrostatique
exercée par la boue.

- de permettre le pompage de la boue, sa circulation en vue d’un traitement permettant d’ajuster


la densité à la valeur requise en regard de la pression du gisement, et évacuer en toute sécurité
et en surface le volume de venue du fluide ayant pénétré dans le puits. Ces opérations étant

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menées sous pression sont conduites avec la plus haute attention et vigilance de l’ensemble du
personnel opérant sur le chantier.

II.5.2 Les différents types d’obturateurs :


1. Obturateurs à mâchoires
2. Obturateurs à membranes :
3. Obturateurs d’alésage (Inside Blow Out Preventers)
4. Obturateurs rotatifs :

II.5.3 L’unité hydraulique de commande des BOP

Principes des commandes


Tous les BOP et les principales vannes de tête de puits sont à commande hydraulique et
fonctionnent suivant le principe de vérins hydrauliques double effet ; chaque fonction
nécessite une conduite sur le côté ouverture et une deuxième sur le côté fermeture. Le
principe est le suivant avoir une réserve de fluide sous pression, disponible à chaque instant
pour assurer la fermeture ou l’ouverture des obturateurs.

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II.5.4 Les Manifold de duses
Il s’agit d’un ensemble de duses qui permettent de contrôler une venue.

III. Présentation Garniture de Forage


III.1 : Introduction
Le forage rotary exige l'utilisation d'un arbre de forage creux appelé garniture, qui a pour
principales fonctions :

- d'entraîner l’outil en rotation,


- d'y appliquer un certain effort,
- d'y apporter l’énergie hydraulique nécessaire à l'évacuation des déblais.

Une garniture de forage est constituée des principaux éléments suivants :

- les tiges [drill pipes],


- les tiges lourdes [heavy weight drill pipes],
- les masse-tiges [drill collars].

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III.2 Type de Garniture de forage

III.2.1 Les Tiges [drill pipes]

Les tiges de forage permettent :

- la transmission au trépan du mouvement de rotation de la table en forage rotary (c'est en


quelque sorte un "arbre de transmission")

- le passage du fluide de forage qui doit aboutir à l'outil.

Elles doivent travailler en tension pour éviter :

- la désagrégation du cake
- la résistance trop grande à la rotation et à la pénétration
- les risques d'usure et de rupture
- la déviation.

III.1.2.2 Les Tiges Lourdes [heavy weight drill pipes],


Les tiges lourdes ont une flexibilité plus grande que celle des masses tiges et plus petite que
celle des tiges normales.

Dans les forages verticaux, les tiges lourdes sont fréquemment utilisées comme
intermédiaires entre les masse-tiges et les tiges. Il y a à ce niveau une variation de section
occasionnant des contraintes plus élevées (flexion plus grande, vibrations). On utilise donc
avantageusement une, deux ou trois longueurs de tiges lourdes, entre les masse-tiges et les
tiges, chaque fois que les conditions de forage sont difficiles.

Dans les forages dirigés, les tiges lourdes sont utilisées soit au sommet des masse-tiges, soit
parfois en les remplaçants totalement. Dans ce dernier cas la flexibilité sera suffisante pour
que l'outil continue dans la direction donnée par l'amorce de déviation.

Formes
Les diamètres extérieurs des tool-joints sont surdimensionnés par rapport à ceux des tool-
joints des tiges.

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Elles comportent en plus un renflement central dont le diamètre est généralement égal à
celui des tool-joints diminué de 3/4 à 1". Comme pour les tiges, l'épaulement du tool-joint
femelle est carré ou conique à 18°. Le diamètre intérieur est généralement intermédiaire
entre le diamètre des tool-joints et celui des masse-tiges.

III.2.3 les masse-tiges [drill collars].

1. Rôles
Les masse-tiges permettent de :

- mettre du poids sur l'outil pour éviter de faire travailler les tiges de forage en compression.
Le poids utilisable des masse-tiges ne devra pas excéder 80% de leur poids total dans la
boue ;

- jouer le rôle du plomb du fil à plomb pour forer un trou aussi droit et vertical que possible.
Elles ne rempliront pleinement ces conditions que si elles sont aussi rigides que possible
donc aussi largement dimensionnées que possible.

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2. Caractéristiques

Une masse-tige est caractérisée par :

- ses diamètres extérieur et intérieur (section). Le diamètre intérieur est normalisé par l'API
en fonction du diamètre extérieur. Lorsqu'il y a un choix possible, il est avantageux de
choisir le plus petit diamètre intérieur de façon à augmenter la résistance de la connexion
filetée ;

- son type et son diamètre de connexion filetée (REG - FH - IF - NC) ;

- son profil : lisse, spiralé ou carré.

3. Différents types

3.1 Masse-tiges classiques

3.1.1 Masse-tiges lisses : elles sont lisses sur toute leur longueur. L’utilisation du collier
de sécurité pour leur manœuvre dans le puits est obligatoire.

3.1.2 Masse-tiges à rétreints : deux retreints sont usinés dans la partie supérieure pour
permettre l’utilisation de la cale et l’élévateur sans collier de sécurité.

3.2 Masse-tiges à extrémités soudées


Les extrémités sont filetées séparément du corps puis reliés à ce dernier par soudure.

3.3 Masse-tiges à partie centrale surdimensionnée


Utilisées dans les grosses dimensions, elles assurent un meilleur guidage et une meilleure
rigidité d'où moins de tendance à dévier.
La partie supérieure est réduite pour permettre le repêchage par l'extérieur avec un overshot
standard et l'utilisation de filetages courants, donc de couples de serrage acceptables.
On peut utiliser trois masses tiges de ce type si la différence entre partie centrale et
extrémité réduite est grande et entre six et neuf si la différence est moins importante.

3.4 Masse-tiges carrées


Ayant une rigidité importante et un très bon guidage dans le trou (jeu 1/32" seulement), elles
sont utilisées pour supprimer les dog legs et diminuer la déviation.
Les angles sont rechargés par un composite carbure-diamant pour éviter leur usure dans les
terrains abrasifs.
On n'utilise jamais plus d'une masse-tige carrée dans un trou. Cette masse-tige doit être
placée au-dessus d'un aléseur, placé lui même directement sur l'outil. La présence de cet
aléseur est indispensable car, étant donné le faible jeu de la masse-tige carrée dans le trou, il
y aurait coincement en cas de perte de diamètre de l'outil.

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3.5 Masse-tiges spiralées
Elles réduisent le risque de coincement par pression différentielle en diminuant la surface de
contact masse-tige/trou. Leur masse est d'environ 4% inférieure à celle des masse-tiges
classiques.
Elles existent en deux profils :

- Profil SHELL (Sine drill collars) : la section est un triangle curviligne dont les
sommets sont tronqués par le cercle du diamètre extérieur.
- Profil FOX (No Wall Stick drill collars) : comporte 3 plats pour les diamètres
jusqu'à 6" 7/8 et 9 plats groupés 3 par 3 pour les diamètres supérieurs. Ce profil est
utilisé dans le monde entier.

3.6 Masse-tiges amagnétiques

Elles sont utilisées lorsqu'on veut faire des mesures de déviation avec une référence par
rapport au nord magnétique.

Ces masse-tiges sont de forme cylindrique. On n’en utilise qu’une seule, placée directement
au-dessus de l'outil et centrée par un stabilisateur à sa partie supérieure.
Les aciers utilisés pour la fabrication de ces masse-tiges sont :

- le Monel ou K-Monel, alliage à faible teneur en fer et à très haute teneur en nickel,
- acier chrome-manganèse, composé de carbone, chrome et manganèse.

Les masse-tiges amagnétiques et leurs filetages ne pourront pas être inspectés par les
méthodes classiques utilisant le magnétisme.

Masse-tiges lisses

Masse-tiges à rétreints

Masse-tiges spiralées

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III.3 La poussée d'Archimède
Tout corps plongé dans un liquide subit une poussée de bas vers le haut, égale au poids du
liquide déplacé :
P (kgf) = V (dm3 ) x d (kgf/dm3).

Dans le cas d'un tube bouché comme la colonne de tubage descendue dans le puits sans
remplissage, la poussée d'Archimède est :
Pa = x R² x h1 x /4

Dans le cas d'un tube creux comme la garniture de forage dans le puits, la poussée
d'Archimède est :
Pa = x (R² - r²) x h2 x /4

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III.3 .1 Poids d'une garniture dans la boue


Un tubage ou une garniture constitue un exemple de tube creux. Chaque fois qu'une
garniture est dans le puits, elle subit une poussée d'Archimède.
On peut dire que : Poids apparent = poids réel - poussée d'Archimède
Lecture du poids au Martin Decker : Poids lu = Poids apparent + Poids du matériel de
surface (moufle , crochet , tige carrée ,etc...)
Le poids réel se dit aussi poids dans l'air, et poids apparent se dit aussi poids dans la boue.

III.3.2 Facteur de flottabilité


La garniture dans le puits est similée à un tube creux. Elle est pleine de boue à l'intérieur.
Le volume de boue déplacée est égal au volume acier de la garniture.

Poussée d'Archimède (Pa) = Volume Acier (Va) x Densité Boue (d)


Va = Poids du volume d'acier (Pr) /densité de l'acier (da)
Puisque : Papp = Pr- Pa

Papp = Pr- (Pr x d / da) = Pr x (1 - d / da) = Pr x [(da - d) / da]


Le facteur de flottabilité est donc : Ff = (da - d) / da Et :
Et Papp= Pr x Ff

III.4 Les Raccords Spéciaux (NBIT,STB,XO..etc)

Cross Over:
La connexion entre les différents éléments de la garniture se fait par des raccords de filetages
(diamètres ou types différents). Ces raccords sont appelés Cross over sub.

Les stabilisateurs:
Comme leur nom l’indique, ils sont incorporés à la garniture de forage au niveau des DC a fin
de garder et contrôler la trajectoire de l’outil, qu’elle soit verticale ou inclinée. Leurs formes
sont multiples en fonction des terrains

Shock Sub:
Il se présente comme une masse de tige que l’on visse juste au-dessus de l’outil. Sa fonction
est d’amortir les vibrations générées par la rotation de l’outil

III.5 La garniture usuelle

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IV. Outils de Forage


Il est très important d’optimiser le temps de forage qui représente 30% du coût global d’un
puits.
Le temps de forage dépend de plusieurs paramètres:
La nature des roches
Le choix des outils de forage
La trajectoire du puits
Les moyens disponibles pour le forage
Les paramètres de forage appliqués pour détruire la formation

Il existe deux catégories d’outil :


Les outils à molettes
Les outils diamant

IV.1 – Les Outils à Molettes (Tricône)


Les outils à molettes ont été introduits dans le forage rotary par H.R. HUGUES en 1909 :
ils en constituent aujourd'hui l'outil de base.
Il existe plusieurs types d'outils à molettes à dents en acier, notamment :
les bicônes (2 cônes),
les tricônes (3 cônes),

Le tricône est le plus utilisé. Le bicône utilisé auparavant pour la déviation est aujourd’hui
peu utilisé.
L'efficacité d'un outil à molettes dépend de sa capacité à broyer la roche et à évacuer les
morceaux. Le tricône travaille par :

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- percussion et pénétration de la dent dans la formation. Pour avoir un meilleur
avancement il est donc logique que : plus le terrain est tendre, plus la dent devra être
grande. L'outil produit une série de petits cratères résultant de la pression exercée par
chaque dent sur le front de taille. La contrainte de compression appliquée sur la formation
induit une fracture (voir figure outils de forage)

- arrachage du "copeau" de terrain par glissement de la molette sur elle-même (ripage).


Ce "glissement" devra être plus important en terrain tendre qu'en terrain dur.
Ces deux effets sont gouvernés par la géométrie des cônes (décalage angulaire et
bombement). Pour privilégier l'effet de ripage, la rotation du cône doit s'éloigner de façon
significative d'une rotation vraie (axes des cônes se joignant au centre et cônes « coniques

IV.1.1 Différents types d'outils a Molettes


A- Dents en acier

Les outils à dent en acier sont généralement employés avec des vitesses de rotation
relativement élevées dans les formations de surface où les outils en carbure de tungstène,
avec leurs avancements plus lents, sont peu économiques.

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B- Outils à inserts en carbure de tungstène

L'outil insert (ou à picot) à dents en carbure de tungstène a été initialement conçu pour
forer les silices et quartzites extrêmement dures et abrasives qui étaient très coûteux à
forer avec les outils à dents en acier en raison de leur durée de vie relativement courte.

Le développement technologique des « inserts » en carbure de tungstène et des méthodes


de sertissage, a permis à ces types d’outils de devenir économique et de pouvoir forer
pratiquement toutes les formations.

La composition des pastilles est un mélange de poudre de carbure de tungstène et de


cobalt.
Le carbure de tungstène procure la résistance à l’usure. Cependant, il reste fragile.
Le cobalt procure la dureté. La teneur en cobalt varie de 6% à 16 %.

Fondamentalement, plus la teneur de cobalt est élevée, plus le picot devient dur et plus il
est fragile. Plus la teneur est faible, plus la résistance à l'usure est forte. Il y a un
compromis entre dureté et résistance à l'usure dans la conception des inserts pour les outils
à terrains tendres et durs. L'augmentation de la longueur des picots pour terrain tendre
exige la dureté de la pastille avec une forte teneur en cobalt; les picots courts pour
formations dures exigent une résistance à l'usure supérieure à la dureté.

IV.1.2 Classification des Outils a Molettes (IADC Code)


La classification IADC est représentée par 4 caractères : 3 chiffres et 1 lettre.

1er chiffre (1er caractère du code IADC) :

de 1 à 3 : Outils à dents fraisées en acier correspondant à des duretés de terrains


croissantes

1. Formations tendres ayant une faible résistance à la compression et une grande


forabilité
2. Formations moyennement tendres à moyennement dures ayant une forte résistance à la
compression
3. Formations dures semi-abrasives ou abrasives
de 4 à 8 : outils à picots (inserts) en carbure de tungstène correspondant à des duretés
de terrains croissantes

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4. Formations tendres ayant une faible résistance à la compression et une grande
forabilité
5. Formations tendres à moyennement tendres ayant une résistance faible à la
compression
6. Formations moyennement dures ayant une forte résistance à la compression
7. Formations dures semi-abrasives à abrasives
8. Formations très dures et très abrasives.

2ème chiffre (2ème caractère du code IADC):


de 1 à 4 : sous classification de la dureté des formations dans chacune des 8 classes
déterminées par le 1er chiffre

3ème chiffre (3ème caractère du code IADC):


de 1 à 7 : Type de roulement , précision sur présence ou absence de protection par
pastille en carbure de tungstène sur les bords d'attaque des molettes
1 - Roulements standards non étanches sans protection
2 - Roulements non étanches pour forage à l'air
3 - Roulements non étanches avec protection
4 - Roulements étanches sans protection
5 - Roulements étanches avec protection
6- Paliers lisses étanches sans protection
7 - Paliers lisses étanches avec protection

Lettre additionnelle (4ème caractère du code IADC):

Les lettres additionnelles apportent des précisions complémentaires sur les types d'outils
A : Outils à paliers de friction adaptés pour le forage à l'air,
C : Outils à jet avec duse centrale,
D : Outils spéciaux pour forage en déviation,
E : Outils à jets avec duses rallongées (extended nozzles),
G : Outils à protections renforcées,
J : Outils à duses inclinées,
R : Outils pour utilisation en percussion,
S : Outils à dents acier standard,
X : Outils à picots en forme de biseau,
Y : Outils à picots coniques,
Z : Outils à picots de forme autre qu'en biseau ou conique.
Si l'outil a plus qu'une caractéristique additionnelle, deux ou plusieurs lettres peuvent
être utilisée, mais la première lettre désigne et reste la caractéristique majeure.
Exemples IADC Code
1) Un outil tricône de code IADC 116S signifie :

1 - Série 1 : Formations tendres ayant une faible résistance à la compression et une


grande forabilité
1 - Type 1 :
6 - Paliers lisses étanches sans protection
S - outils à dents en acier standard

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FORAGE
IV.2 – Les Outils Diamants et PDC
Comme tout choix d’outil, la décision au diamant doit reposer sur une analyse de cout.
Certaines situations en forage suggèrent l’utilisation économique d’un outil diamant:

 Lorsque la durée de vie des outils à molettes est très courte du fait de l’usure
 des roulements ou des dents, ou de la cassure des dents.
 Lorsque la vitesse d’avancement est très faible (1.5m/hr ou moins) , à cause d’une
Densité de boue élevée, ou la dureté de la formation.
 En diamètre six pouces (6’’) ou moins, où la durée de vie des outils à molettes est
limitée.
 En turboforage, où la vitesse de rotation élevée favorise l’avancement de l’outil
diamant.
Les outils diamantés sont trois types :
 À diamants naturels
 À taillants PDC ou diamants poly-cristallins
 À taillants TSP ou diamants poly-cristallins thermostables

IV.2.1 Différents types d'outils Diamants


A / Les outils diamant naturel

Il agit par abrasion en creusant un sillon autant par fracturation que cisaillement, il laboure la
roche. L’effort d’écrasement a autant d’importance que l’effort tangent. Il sera nécessaire
d’appliquer un poids et une vitesse de rotation relativement élevés pour forer.
Le handicap du diamant naturel est la faible dimension des pierres utilisées. Les vitesses
d’avancement obtenues seront donc relativement faibles (de 2 à 5 m/h).

B/ Les PDC (Poly-cristalline diamant compact)

 Ils travaillent à la façon de l’outil d’une machine outil en cisaillant la roche. La mise
en action de l’élément de coupe nécessite en premier un effort d’écrasement entraînant
la pénétration dans la formation.
 Les taillants soulèvent les copeaux de roche formés ce qui contribue à un meilleur
nettoyage du front de taille, donc évite le bourrage de l’outil et permet d’obtenir une
vitesse d’avancement maximale.
 Dans les formations tendres, c’est le mécanisme qui demande le moins d’énergie pour
détruire la roche mais qui produit le plus de couple

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FORAGE

C/ Les Outils hybrides ou Le TSP (Thermally Stable Polycrystalline)

Le TSP présente de nombreux avantages sur les autres types de diamant :

Il résiste mieux à la température que le PDC.


Grâce à sa structure poly cristalline, il résiste mieux au choc que le diamant naturel.
Son usure irrégulière produit des faces tranchantes alors que le diamant naturel
s’émousse. De ce fait, les performances des TSP diminuent peu ou pas au cours de la
vie de l’outil.
Leur forme triangulaire présente des arêtes agressives pour le cisaillement de la roche
L’action du TSP dépend de l’orientation et de la hauteur d’exposition du taillant. Il
combine le mécanisme de destruction des PDC et des diamants naturels.

IV.2.2 Classification des outils à diamants

La classification est représentée par un code à quatre caractères:

1. Une lettre pour le type de taillant et de corps


2. Un chiffre pour le profil de l’outil. Ce chiffre indique le profil générale de l’outil et
varie de 1 (profil long) à 9 ( profil plat).
3. Un chiffre pour le type d’hydraulique.
4. Un chiffre pour la dimension (cutter size) et la densité des taillants (cutter density).

o Premier caractère

Le premier caractère est une lettre qui définit le type de diamant utilisé comme élément de
coupe et le matériau constituant le corps de l'outil

- D : désigne un outil à diamants naturels à corps fritté (matrice en carbure de tungstène).


- M : désigne un outil PDC à corps fritté (une matrice en carbure de tungstène).
- S : désigne un outil PDC avec un corps en acier.
- L : désigne un outil TSD à corps fritté (une matrice en carbure de tungstène).
- O : désigne les autres types d'outils qui seront développés dans le futur.

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FORAGE
Si l'outil comporte plusieurs types de diamants (naturels, PDC, ... ), un seul type est
élément de coupe, les autres ont en général une fonction de protection.

o Deuxième caractère

Le deuxième caractère est un chiffre allant de 1 à 9 qui définit le type de profil de l’outil.

o Troisième caractère

Le troisième caractère est un chiffre ou une lettre qui définit le type d’hydraulique de
l’outil.
Le dessin de l’hydraulique est défini par le type de dusage ou le type d’écoulement et par
le placement des éléments de coupe (voir tableau).

o Quatrième caractère

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FORAGE
Le quatrième caractère est un chiffre qui définit la taille des éléments de coupe et leur
densité.

IV.2.3 Conclusion :
La classification IADC se base sur la description de l'outil et non sur l'application.
Contrairement à celle des outils à molettes, elle n'indique pas directement le type de
formation (nature, dureté, abrasivité, etc.) que l'on peut forer avec l'outil.

IV.3 Usure D’Outil


Informations fournies par l’usure de l’outil.
L’usure de l’outil est un moyen dont dispose le personnel de chantier pour choisir l’outil et les
paramètres de forage les mieux adaptés à la formation à forer.

8 colonnes d’information (sont utilisées pour rapporter l’usure de l’outil. Les 4 premières
colonnes concernent les structures de coupe.

V. Tubage & Cimentation


V.1 Introduction
Le Tubage et la cimentation sont deux opérations qui se suivent chronologiquement lors de la
réalisation d’un puits. Leur conduite est délicate, et nécessite une préparation minutieuse
préalable. En cas d’incident, des répercussions importantes peuvent avoir lieu sur la suite des
opérations.
Les tubages utilisés sont (de la tête de puits vers le fond) comme suit : (fig n°1)

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FORAGE

FIG.1

Lors de la réalisation d’un puits, le fluide de forage assure en plus de la remontée des déblais,
du refroidissement de l’outil, le maintien des parois du trou en évitant :
• Un éboulement ou un fluage des zones instables,
• Une venue incontrôlée d’un fluide éventuellement présent dans les formations
traversées (gaz, huile, ou eau).
La protection durable des formations forées est garantie par la descente de tubages en acier
dont la mise en place est définitive par un ancrage en ciment.
Il n’est pas concevable de se contenter d’un seul tubage pour vaincre toutes les
incompatibilités des différentes formations en plus des contraintes de pression, de tenue
mécanique, de résistance aux gaz, acides, etc… Ainsi, des tubages de différents diamètres
sont descendus dans un puits et cimentés pour isoler les formations traversées les unes des
autres.

V.2 Types de tubages :


1-Tube guide (Conductor Pipe) :
C’est un tubage de quelques mètres, mis en place au centre de la cave par l’entreprise de génie
civil qui a la charge de préparer le site avant l’arrivée de l’appareil de forage. Ancré au sol, il
est prolongé par une goulotte servant à l’acheminement de la boue vers les tamis vibrants.
2- Tubage de surface :
Ses principaux rôles sont :
La couverture des couches de terrains superficielles, souvent fissurées et peu
consolidées,

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FORAGE
La protection des nappes d’eau douce de surface,
L’offre d’une assise aux éléments de suspension des tubages suivants,
La réception des obturateurs.

Le tubage de surface est en règle générale cimentée jusqu’au jour. Sa profondeur varie de
quelques dizaines à plusieurs centaines de mètres.

3- Tubages intermédiaires
Des considérations techniques diverses imposent dans certains cas, la descente d’un ou de
plusieurs tubages intermédiaires pour couvrir des formations :
argileuses fluentes ou comportant du sable non consolidé,
renfermant des fluides sous faible pression qui peuvent engendrer des pertes de
circulation partielles ou totales,
comportant des fluides sous haute pression, qui nécessitent l’emploi d’une densité de
boue élevée engendrant un risque de perte de circulation dans des réservoirs éventuels,
à pression normale, situés plus bas.

4- Tubage de production
Après la traversée du réservoir, le tubage de production est descendu. Il peut remonter
jusqu’au jour ou bien couvrir seulement la partie inférieure du puits(Liner). Ce dernier est
suspendu au tubage intermédiaire par un liner hanger

V.3 Accessoires de tubages

1- Le Sabot (shoe) :

De géométrie arrondie à sa base, il guide la colonne lors de sa descente dans le trou.


2- L’Anneau de retenue (Landing Collar, ou foat collar) :
Jouant le rôle de siège, il reçoit le (ou les) bouchons de cimentation en caoutchouc. Il est
généralement monté sur le 2ème ou le 3ème casing au-dessus du sabot. Le volume
intérieur de ces tubes constitue un volume tampon renfermant un laitier de ciment
éventuellement pollué par la boue raclée par le bouchon supérieur lors de la chasse.
3- Les centreurs (Centralizers) :
Afin d’obtenir un anneau de ciment uniforme, le tubage est centré dans le trou par le biais
de centreurs qui peuvent être installés dans le découvert. Ils sont souples (droits ou
spiralés, leurs lames étant plates), ou rigides (ou positifs) sont rencontrés dans l’annulaire
casing-casing. La forme de leurs lames est en U.
4-Les gratteurs (Scratchers) :

L’enlèvement du cake, déposé par la boue sur les couches poreuses et perméables par les
gratteurs, améliore la qualité de la cimentation. Les gratteurs sont de 2 types :
Les Gratteurs alternatifs (reciprocating scratchers)
Les Gratteurs rotatifs

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FORAGE
5-Les Colliers tourbillonneurs (Hydrobonders) :

Ce sont des disques en caoutchouc de diamètre supérieur au diamètre nominal du trou.


Ils comportent des nervures spiralées placées au droit des excavations pour orienter le
laitier vers le fond des caves. (fig. 6, source Halliburton).

Centreur Sabot Anneau Gratteurs

Tableau des différentes phases

V.4 La Cimentation
Le but est de placer un laitier de ciment dans l’espace annulaire tubage-trou. Ce laitier,
obtenu par mélange d’eau, de ciment et d’additifs divers, est injecté en continu dans le
puits par des pompes à pistons montées sur une unité de cimentation. Sa densité est
contrôlée pendant toute la durée de l’opération.
V.4.1 Procédures de Cimentation
A la fin de la descente d’un tubage dans le puits, une tête de cimentation est montée sur le
dernier casing. Elle permet l’incorporation en son sein de deux bouchons et dispose d’un
système pour leur blocage. Elle comporte trois vannes latérales offrant différentes possibilités
de circulation de la boue.
Les bouchons de cimentation (bottom & top plug)

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FORAGE
Les 02 bouchons inférieur et supérieur sont de couleur respective jaune et rouge
• le bouchon inférieur doit être largué avant d’entamer le pompage du ciment
• le bouchon supérieur doit être largué à la fin du pompage du ciment et
Avant d’entamer la chasse.
Le 1er bouchon arrive au float collar et comprime la colonne de ciment durant
Le déplacement et lâche à une certaine pression (environ 750 – 950 psi) et laisse
passer le ciment dans le shoe track et l’annulaire
Le second (2em) bouchon arrive et siège au niveau du float collar et la pression
augmente brusquement (accoup de pression = bump à environ 3000 ou 3500 psi )
Indiquant la fin de la chasse

Top and Bottom

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V.4.2 Recommandations générales pour la conduite d’une cimentation :
La chronologie des opérations se présente comme suit :

• Préparé la tête de cimentation et les 2 bouchons (bottom & top plug)


• Vissage de la tête de cimentation et raccordement à l’unité de pompage
• Circulation de la boue pendant au moins un cycle,
• Arrêt de la circulation et injection d’un tampon lavant et test ligne de cimentation.
• Lâchage du bouchon de fond(bottom plug),
• Fermeture de la tête de cimentation,
• Injection du laitier au débit de 800 l/mn Mesurer très souvent la densité dans le bac de
mixing de l’unité de cimentation. Prendre des échantillons de laitier, qui serviront de
témoins de la prise).
• Contrôler pendant ce temps le retour de la boue et surveiller son niveau,
• Lâchage du Top plug,
• Refoulement avec la boue (chasse) en ralentissant le débit en fin de chasse. Ejection au
bourbier de l’excès de ciment,
• Enregistrement de l’acoup de pression final,
• Purge de la pression,
• Attente de la prise du ciment (4 heures au moins).
• Ouverture de la tête de cimentation pour vérifier qu’il n’y a pas de retour dans le
tubage,

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FORAGE

V.4.3 Suivi d’une cimentation sur UML


Avant toute cimentation le volume +/- et les compteurs de pompe doivent êtres
Remis à ‘’ 0 ‘’
Noter le retour pour chaque volume ( spacers et laitiers )
Le retour pour le ciment doit être noté juste à la fin du pompage afin d’éviter l’effet
tube en ‘’ U’’
Pendant la chasse, noter l’arrivée du 1er DART au float collar (Cumul cntrs = ****
strokes)
Déduire le volume du laitier et le comparer / volume retour
Suivre l’évolution du volume +/- et demander de réduire le débit de chasse si perte
Faire attention à l’accoup de pression (avertir à temps)
Etablir un bilan général des volumes et en déduire le volume des pertes

V.5 LEAK OF TEST & SHOE BOND TEST

V.5 .1 Les différents tests en pression


Plusieurs tests en pression sont réalisés pour déterminer la résistance en pression d’un puits.

1.1. Test de tubage (Casing Test)


Le but est de vérifier l'intégrité du tubage, soit à la fin du déplacement, soit juste avant de
reforer le sabot.

1.2. Test du Sabot (Shoe Bond Test) :


Un shoe bond test permet d’évaluer l’étanchéité de la cimentation au niveau du sabot d’une
colonne de tubage.
La pression de test est : PSBT = (de - di) ZV / 10,2

PSBT = pression à appliquer en surface (en bar),


de = densité équivalente désirée à la cote du sabot,
di = densité de la boue,
ZV = profondeur verticale du sabot (en mètres).
Si le SBT est négatif, indiquant ainsi une fuite au niveau du sabot, une restauration de
cimentation devra être effectuée.

1.3. Test de formation (Formation Integrity Test):


Le but de ce test est de vérifier la résistance du puits jusqu’à une certaine pression maximale
fixée à l’avance.
Les raisons d’un tel test sont liées au risque encouru de pertes en cours de cimentation de
tubage.
Il s’agit donc d’un test à pression limitée dont la valeur sera donnée par la fiche puits.

Réalisation :
Ce test sera effectué dans les mêmes conditions que le SBT, et sera arrêté dès l’atteinte de la
pression désirée ou le début d’injection

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1.4. Leak off test (LOT) :

Un LOT est un essai de pression qui détermine la valeur réelle de la pression à


Exercer sur la formation jusqu’à initier l’injection (point leak off sur la courbe)
Elle sert à déterminer la pression maximale admissible qui est définie comme étant
La pression limite à ne pas dépasser en tête de l’annulaire afin d’éviter la fracturation
de la formation la plus fragile.

VI. Complétion
Cette opération finale qui succède à la mise en place de la dernière colonne de casing(casing
de production) consiste à la descente dans le puits l’équipement de production : packer ,
tubing, vanne de sécurité, etc.il faut souvent parachever a la liaison couche/trou par forage,
perforation, acidification, fracturation, etc.
Bien que ces opération soient souvent faites par les foreurs, leurs techniques rentrent dans le
domaine de la production fond qui est objet d’un autre ouvrage.

VI.1 Rôle De La Complétion


La liaison de production entre le réservoir et la surface (liaison :couche-trou-surface)
La production optimale par des équipements spécifiques (Activation)
La sécurité en cas d’incident dans le puits ou en surface

La complétion permet en outre :


De produire sélectivement plusieurs couches de réservoir
D’isoler des couches produisant de l’eau ou du gaz en excès
De contrôler les venues de sable dans les formations non consolidées.

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FORAGE

VI.2 Les Types De Complétion

VII. La Cabine Mudlogging

VII.1 Introduction

Dans le cadre de forage des puits de pétrole que ce soit dans le cadre des puits de
développement ou d’exploration L’unité de Mud Logging ou la cabine géologique est
l’unique outil qui effectue les taches suivantes :

D’assurer la surveillance géologique et les opérations de forage en temps réel.


Optimisation des paramètres de forage.
Améliorer les performances de forage des puits.
Recueillir et interprétation des donnes géologiques de forage et des résultats de gaz
détecté en surface.
La sécurité de forage des puits.
Etablir des rapports de fin de puits (Final Well Report) et le diffuser aux parties
concernées en format document et format électronique.

Certes qu’il existe plusieurs types de système installés sur ces cabines du point de vue
software et hardware, mais ca ne reste que la mission de Mud Logging est toujours la même et
se traduit avec un résultat objectivement pareil.

L’unité mud logging est une chaine de traitement d’information, permettant de suivre en
temps réel l’évolution de l’ensemble des paramètres de forage lors de la réalisation d’un puits.

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FORAGE
L’information provient des capteurs placés sur la sonde de forage, ces derniers transforment
une variation physique en courant électrique.
Ces signaux électriques seront conditionnés, convertis et traités puis affichés en valeurs
numériques ou graphiques.
L’ensemble des paramètres sont archivés en data base time et data base depth.

Schéma synoptique

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FORAGE
Câblages et connections externes

VII.2 Capteurs

Différents capteurs sont installés sur l’appareil de forage, ces capteurs ont pour une mission
de détecter des signaux afin que le système informatique sur cabine pourra effectuer ses
calculs et l’acquisition et stockage de base de données.
D’où le capteur est l’élément ou l’outil le plus important pour pouvoir acquérir un paramètre.
Et chaque paramètre est indispensable pour une base de données complète et/ou un calcul
quelconque dans une mission de suivi de forage.

Type de Capteurs Abréviation du paramètre Quantité par


unité

Profondeur Bit depth 1


Poids au crochet WOH (weight on hook) 1
Torque TORQ 1
Rotation RPM (revolution /minute) 1
Niveaux de bacs Dessander + Suction + Trip tank 06 au Min
Pression d’injection SPP (stand pipe pressure) 1

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Pression casing WHP (well head pressure) 1
Coups de pompe SPM (strokes / minute) 2
Densité IN MW in 1
Densité OUT MWout 1
Température IN T in 1
Température OUT T out 1
Débit OUT Flow out 1
Résistivité IN Resistivity in 1
Résistivité OUT Resistivity out 1
Dégazeur ( + système GAZ) Tot gaz + Chromatographie 1

H2S H2S en ppm 2

1-Capteur profondeur (Draw works)

La vitesse d'avancement est l’un des principaux paramètres enregistrés en cours de forage.
Elle est assimilée à la rotation d’un organe mécanique en supposant un lien direct entre l’outil
et le mouvement observé en surface. Le capteur de proximité (ou capteur de profondeur) est
placé soit sur le treuil (draw works)

Le décalage des deux capteurs S1 et S2 permet d'avoir les émissions


suivantes:

 Dans le sens direct (aiguilles d'une montre ), la séquence émise sera :


Pour le capteur S1 : 0 1 1 0 0
Pour le capteur S2 : 0 0 1 1 0
Ceci permet de comprendre qu'il s'agit d'une remontée, et le système
comptabilise les impulsions dans ce sens.

 Dans l'autre sens:


Pour le capteur S1 : 1 1 0 0 1

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FORAGE
Pour le capteur S2 : 0 1 1 0 0
Le schéma suivant montre le cas de différentes lectures de S1 et S2

2- Capteur de poids (HookLoad)


On assimile la différence de poids mesuré au crochet, la différence entre le poids de la
garniture suspendue dans la boue et le poids avec l'outil posé
(Hook Load = String Weight – Weight On Bit).
Ceci est approximativement exact dans les puits verticaux, mais certainement faux dans les
puits très déviés.

La mesure du poids au crochet est effectuée à partir des mesures de tension du brin mort par
une cellule à pression hydraulique. En général, le capteur utilisé (50 bars) est directement
branché sur le circuit de mesure du foreur. La traction exercée sur le câble est transformée en
une pression dans un circuit hydraulique. Le capteur constitué par une jauge hydraulique de
contrainte installée sur ce circuit, donne un signal électrique que l’on peut calibrer en poids.

Capteur de poids sur le circuit hydraulique du brin mort de

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FORAGE
L’appareil de forage "WOH"

Capteur de poids "WOH"

3-Capteur de pression (spp & csg presseur)


Définition

La pression SPP est mesurée à l'aide d’un capteur sur le manifold de plancher (Stand Pipe
Pressure) qui est la pression de refoulement et sur choke manifold (CASING PRESSURE ou
bien WELL HEAD PRESSURE) pour la pression en tête d’annulaire utilisée surtout lors des
contrôles de venues et des éruptions

Le capteur à l’injection doit être compatible avec la pression maximum de fonctionnement du


système de refoulement (400 bars).

Le capteur annulaire doit être aussi compatible avec la série de la tête de puits pour permettre
des mesures correctes (750 bars).

Les jauges utilisées transforment la pression en signal électrique.

Emplacement dans le rig

WHP / Capteur de pression de tubage installée sur choke manifold (CASINGPRESSURE).


SPP / Capteur installé sur le Manifold du plancher pour obtenir la pression de refoulement
(Stand Pipe Pressure)

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FORAGE

Intérêt de la mesure:

• Surveillance du déplacement des bouchons de densités différentes (ciment, boue


lourde, venues, etc.)
• Manœuvre hydraulique d'équipements de fond (gonflement de packer, cisaillement de
goupille)
• Perte ou bouchage d'une duse
• Siflure ou rupture de garniture
• Détection de pertes importantes dans le découvert par surveillance de la chute de
pression
• Contrôle de kick
• Déroulement des opérations lorsque le puits est mis sous pression (étanchéité d'un
packer)

4-Capteur de débit sorti (FLOW out)


Définition

Débit de sortie : C’est un paramètre difficile à mesurer de manière précise. Les débitmètres
existants, mesurent le pourcentage de passage du fluide en fonction de la déflection de la
palette (0-100%). Si la section de passage au droit du débitmètre est partiellement obstruée
par des dépôts de déblais, la mesure est erronée.
La mesure, combinée du débit d'entrée et du débit de sortie, permet d'obtenir une mesure de
débit différentiel.
Une résistance variable d’un potentiomètre indique la valeur de débit de sortie de boue

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FORAGE

Emplacement dans le rig


Placé sur la goulotte (ouverture dans flow line)

Intérêt de la mesure:
De connaître par différence les pertes ou les venues qui peuvent se produire en cours de
forage par contrôle du débit de sortie de boue

5-Capteur de coups de pompe (SPM)


Définition

Débit entrée : La méthode la plus simple consiste à compter le nombre de coups de pompe.
Connaissant le débit unitaire pour chaque coup et le rendement de la pompe, le débit de forage
pourra être calculé.
Il est facile de mesurer le nombre de coups de pompe par des détecteurs de proximité.

Principe de fonctionnement

Même principe de fonctionnement pour le capteur RPM


- Suivre les consignes
- Réalisation de la chasse de ciment
- Déplacement des bouchons de cimentation (Top & Bottom plug)
- La mesure du temps de remontée des échantillons (lag-time)

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Installation capteur proximité sur la pompe de forage Capteur de Proximité « SPM »

Emplacement dans le rig

Le capteur et installée au niveau des pompes de forage.


Il est positionné à environ ½ Centimètre d’un leurre métallique placé sur un des trois pistons
en général le collier assure la fonction de leurre

Intérêt de mesure pour pompe


Connaitre le nombre de coup de pompe par minute
Déduire le débit de forage et le volume de boue pompé
Calcul des volumes lors de l’opération de cimentation
Contrôle de venue

6-Capteur de vitesse de rotation (RPM)


Définition
Une pulsation électrique est générée à chaque rotation de la table par un leurre solidaire de
celle-ci, ou de l’arbre d’attaque et un détecteur de proximité. L’intégration du nombre de
pulses électriques en un temps donné indique la vitesse de rotation.
Bien entendu dans le cas d'un moteur de fond, la vitesse de rotation peut être déduite des
mesures de débit pour les moteurs volumétriques.

Principe de fonctionnement

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FORAGE
Même principe que les capteurs de pulse (comme capteur de pompe par exemple)

Emplacement dans le rig


Le capteur est installé sur un leurre de l’arbre de la table de rotation

7-Capteur de Torque

Définition

Le torque représente la résistance de la formation à l’arrachement ajouté à cela les frictions


garniture/ parois du puits.
Comme le poids, le couple en surface n'est pas transmis intégralement pour l'outil de forage,
mais la mesure de surface est la seule possible actuellement. Un capteur à effet Hall est
installé autour du conducteur d’alimentation en courant de la table de rotation (mesure de la
consommation de courant électrique par le moteur de la table de rotation).

Principe de fonctionnement

Si un matériau conducteur est placé dans un champ magnétique perpendiculaire à un champ


électrique (courant d’excitation), alors un voltage perpendiculaire au courant et au champ

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magnétique se produira. Ce voltage est appelé Voltage a effet Hall. Il résulte de la déflection
des charges mobiles constituant le courant.

Emplacement dans le rig


Placé sur le câble d’alimentation du moteur d’entrainement de la table de rotation.

intérêt de mesure
L'état de l'outil et surtout de ses roulements
Changements de lithologie
Molette coincée.
Eboulement sur l'outil
Transmission du couple lors d'un back-off
Tentative de décoincement
condition de travail de garniture.

8-Capteurs de niveau des bassins (pit)


Définition

La mesure du niveau des bassins s'effectue soit à l'aide de flotteurs qui actionnent des
potentiomètres. Un certain jeu dans le mécanisme de transmission du mouvement permet
d'éviter un frottement permanent du curseur du potentiomètre par suite des vagues qui
prennent naissance sur les bassins.

Soit par un capteur ultrasonique basés sur la mesure du temps de propagation d'un onde haute
fréquence émise par le capteur et lue par celui-ci après réflexion à la surface du fluide stockée
dans le bassin

Dans les deux cas, la mesure peut s'effectuer sur six ou même huit bassins selon les
installations. Un calculateur donne en permanence le volume total et la variation de ce
volume. Un contacteur permet la sélection d'un seul bassin au choix de l'opérateur.

Une double alarme de "bas niveau" et de "haut niveau" est généralement disponible pour
alerter l'opérateur en cas de perte de boue ou de venue de fluide.
Serrer les alarmes pour les niveaux de bac à +/- 0.5 m3

Pour le bac de manœuvre ou Trip Tank, bac de petite surface mais profond, d'un volume d'une
dizaine de mètres cube, il permet de mesurer de petites variations de volume (volume acier)
en cours de manœuvre (descente ou remontée de la garniture ou de tubage).

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FORAGE

Flotteur Ultra sonic

Principe de fonctionnement

Basé sur la mesure du temps de propagation d'une onde de haute fréquence émise par le
capteur et lue par celui-ci après réflexion à la surface du fluide stockée dans le bassin pour les
capteurs soniques et la variation potentiométrique pour les capteurs à flotteurs.

Emplacement dans le rig

Généralement tous les bacs actifs ont des capteurs de niveau


Actif1 et Actif2 ; Décantation 1 et 2 ; Trip TANK ; + 02 Réserves

Intérêt de la mesure:

Le contrôle de:
• disponibilité de la boue dans chaque bassin
• Venue de gaz
• perte de boue en surface
• pertes partielles pouvant mettre en évidence des formations fracturées
• modifications de circuit (mise en route des équipements d'épuration mécanique)
• manipulations sur le volume en circulation (ajout de boue, mise en service de bassins
différents)

9-Capteur de densité entrée et sortie

Les appareils les plus courants utilisent la pression hydrostatique différentielle entre deux
capteurs placés à des hauteurs différentes dans une colonne de boue.
On peut placer un capteur sur le bac actif et un second à la sortie du puits, dans le Mud Box
(Bac de retour boue) du tamis vibrant, et avoir ainsi un enregistrement permanent.
Les mesures permettent :
- Un contrôle précis et continu de la densité de la boue sous forme d'un diagramme corrélable
avec les autres diagraphies
- La mise en évidence des bouchons de gaz
- La détermination et le contrôle rapide des durées de cycles au moyen des bouchons d'ajout
de tige
- Le contrôle continu du traitement de la boue

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Capteur de densité Entrée & Sortie

10-Capteur de température entrée et sortie

La température de la boue à l'entrée et à la sortie est maintenant enregistrée systématiquement


à l'aide de cannes thermométriques à filament de platine protégé par une gaine inoxydable
d'acier.
Les valeurs différentielles et le gradient de température peuvent être calculés pour renseigner
sur la proximité d'intervalles à pression anormale.
Il renseigne également sur les venues de gaz qui se manifestent par une baisse de la
température due à la détente du gaz.

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Capteur de température (T°in – T°out)

11-Capteur de résistivité entrée et sortie

L’évolution de cette mesure permet de détecter tous les phénomènes faisant varier la teneur en
ions dans la boue, en particulier : présence des formations salifères, venues d’eau de
formation ou de gaz acides.
La résistivité est maintenant facilement mesurable en continu grâce aux boucles à induction.
Ces boucles sont montées sur une tige et plongées dans la boue. En fait, elles mesurent la
conductivité (0 300 mSiemens/cm), mais cette dernière est facilement convertie en
résistivité qui est plus utilisée en interprétation.
On notera la compensation automatique qui ramène les lectures à 25° C.

Capteur de résistivité

12-Capteur de détection de H2S

On rappelle que l'hydrogène sulfuré H2S (d=1.17) est un gaz extrêmement dangereux, la
concentration maximale admise dans l'atmosphère est 20ppm.
Son odeur repoussante très caractéristique d’œufs pourris est perceptible dès 0,03ppm et
devient très intense à partir de 1ppm. L’odeur désagréable disparaît vers 200ppm en raison de
l’anesthésie du système olfactif, et l'inhalation d'air pollué à cette concentration ou plus peut
être mortelle.
Les effets de H2S sur l’organisme humain dépendent de sa concentration dans l’air :

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- 100ppm : perte de l’odorat dans les 3 à 15mn avec brûlures aux yeux et à la gorge.
- 200ppm : perte rapide de l’odorat et sensation de piqûre yeux et à la gorge.
- 500ppm : troubles de l’équilibre avec difficultés respiratoires rapides.
- 700ppm : perte de connaissance rapide, suivie de la mort s’il n’y a pas de secours
rapide
- 1000ppm : atteinte du système nerveux irréversible puis mort si aucun immédiat.

Un capteur pour l'hydrogène sulfuré est, en général continuellement en service en cours de


forage. Son utilité est double :
- Mesurer la teneur de la boue en H2S ;
- Mesurer aussi la teneur en différents points du chantier (cave, goulotte) et aussi dans
La cabine pour raison de sécurité.

Capteur d’ H2S

13-Assignation et calibration de capteurs:

Pour qu’un capteur puisse fonctionner il faut qu’il soit:


- Alimenté par le système.
- Assigné pour que le système reconnaisse le chemin de provenance du signal.
- Calibré pour que le système puisse convertir le signal électrique en grandeur physique.

VII.3 Système d’Acquisition


Le système d’acquisition électronique est composé :
d’un ensemble des capteurs,
Des modules pour l’alimentation et le conditionnement,
Un Module pour la numérisation analogique / numérique.

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Les deux derniers modules peuvent êtres assemblés au niveau d’un seul panel .

Alimentation de capteur:

pour qu'un capteur fonctionne, il doit être alimenté , le panel d’alimentation qui est composé
d’un ensemble de modules (isolateur galvanique) ayant le rôle d’alimentation pour les
capteurs et de protection en cas d’un éventuel court circuit au niveau du capteur ou du câble
qui alimente le capteur.

Conditionnement:

Une fois que le capteur est alimenté, ce dernier envoi vers la cabine un signal électrique.
Le signal reçu par le système d’acquisition doit être conditionné: a savoir
Mise en forme du signal
Filtré le signal des bruits engendré lors de la transmission du signal.

Conversion analogique numérique:

l’opération de numérisation permet d’adapter le signal conditionné afin qu’il soit recevable
par la chaine de traitement des données (ordinateurs, Unités numériques).

Exemple :(Cabine type Anax500)

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Système d’acquisition assurant les fonctions suivant:

Alimentation des capteurs


Protection électrique
Acquisition des signaux
Provenant des capteurs
Conversion des signaux
Multiplexage pour le transfert des données vers l’unité de traitement.

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VII.4 Réseau interne et Externe

VII.5 L’Affichage des données.


L’affichage des données permet un suivi continu de l’évolution de l’ensemble des paramètres
de forage
L’Unité de traitement des données reçoit les grandeurs physiques du système d’acquisition
décrit précédemment.
D’autres paramètres seront calculés à l’aide des valeurs délivrées par les capteurs, pour cela il
existe deux types de paramètres:
- Les paramètres mesurés.
- Les paramètres calculés.

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- L’affichage peut être : Alpha numérique ou bien Graphique et Cela selon le choix de
l’utilisateur

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- Affichage mixte: graphique & alphanumérique

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VII.6 Enregistrement des données


En plus de l’affichage de l’ensemble des paramètres le système de traitement de données
enregistre l’ensemble des paramètres au niveau d’une Bank de données appelé DATABASE.
Deux (02) database sont crées au niveau du système
* une database TIME
* une database DEPTH

DATABASE TIME: enregistrement de tous les paramètres correspondant à un temps T avec


un pas d’incrémentation ( t ) défini par l’utilisateur.
En général t= 2 secondes.
Ainsi notre database sera constituée d’une suite d’enregistrement appelée RECORDS, chaque
record comporte l’ensemble des paramètres calculés et mesurés à l’instant de
l’enregistrement.

STRUCTURE DE LA DATABASE TIME

Tot
Time Depth FLWpmps Actif-1 Actif-2 déc-01 déc-02 T-Tank

Sec m l/mn m3 m3 m3 m3 m3

00:00:00 13 504 28,76 26,53 19,88 18,17 0,84

00:01:00 14 655 29,85 26,49 18,23 16,79 0,86

00:02:00 15 699 25,61 26,47 19,22 18,07 0,85

00:03:00 16 702 23,4 26,44 19,38 18,25 0,85

00:04:00 17 701 22,74 26,43 19,63 18,38 0,85

00:05:00 18 704 22,83 26,41 19,38 18,3 0,86

00:06:00 19 705 22,83 26,41 19,38 18,3 0,86

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00:07:00 20 698,98 20,72 26,4 20,17 18,59 0,85

00:08:00 21 738,31 21,44 26,44 19,99 18,31 0,92

00:09:00 22 774,29 21,53 26,43 19,55 17,97 0,94

00:10:00 23 748,71 20,5 26,43 19,8 18,27 0,96

DATABASE DEPTH: enregistrement de tous les paramètres correspondant à une


profondeur donnée, avec un pas d’incrémentation (Incr ) défini par l’utilisateur.
En général incr = 1 mètre.
Ainsi la database sera constitué d’une suite d’enregistrement appelé RECORDS, chaque
record comporte l’ensemble des paramètres calculés et mesurés à une profondeur forée.

Un ensemble de programmes et applications permettent d’éditer et d’exploiter les deux


database pour des besoins d’interprétation et d’évaluations du gisement.

STRUCTURE DE LA DATABASE DEPTH

Bit Tot ROP


Depth Depth WOH WOB RPM TORQUE SPP m/hr FLWpmps

meter m tons tons rpm lb*ft psi m/h l/mn

13 13 14,86 2,13 35 905,81 30 0,43 504

14 14 16,41 1,93 37 987,39 58 2,23 655

15 15 16,57 1,98 38 1052,62 79 2,5 699

16 16 16,3 2,51 37 1475,46 85 1,26 702

17 17 16,03 2,68 38 1516,9 129 2,04 701

18 18 16,01 2,87 46 1458,91 200 2,22 704

19 19 16,01 2,87 52 1458,91 238 3,08 705

20 20 16,02 2,86 63 1451,89 254 2,63 698,98

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21 21 16,74 2,77 64 1687,93 297 9,39 738,31

22 22 16 2,62 65 1545,86 213 5,78 774,29

23 23 16,68 2,55 60 1560,68 135 4,27 748,71

VII.7 Exploitation de la database pour la conception de logs


D’autres informations et données sont introduites manuellement au niveau de la database, est
cela pour pouvoir établir des logs (plots vs time / depth ) afin d’avoir une database riche en
information et des logs très documentés.
Données saisies manuellement:
 Calcimétrie.
 Fluorescence.
 Interprétation géologique.
 Symbole d’engineering.
 Description géologique.
 Information d’identification puits.
 Commentaires (perte de boue, pics de gaz……)

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La cabine Mud Logging compte plusieurs types de software pour le mudlogging les
programme d’engineering se diffère l’un de l’autre dans le coté programmation, mais reste
toujours le même principe de calcule.
Les différents programme d’engineering sont:
 Hydraulique
 Well control
 Gas ration
 D Exponent
 Swab and surg
 Les overpresseur
 Deviation
 Cimentation
Exemple : Simulation ,calcule on line et off line well control

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L’établissement d’un rapport final pour chaque puits a fin de le remettre au client.

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VII.8 Rapport de Fin de Puits
 Les bit records
 Les données de Boue
 Les paramètres de forage
 Les BHA
 Un rapport de phase
 Un rapport géologie regroupant la description et l'épaisseur des formations
forées, les indices
 Une description des problèmes rencontrés
 La courbe d'avancement réalisée
 Les mesures de déviation et de test
 Les Log en PDF(master_log,Drilling_log,Gas_log, Presseur log)

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