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CATECHISME
DES

FRANCS-MAÇONS,

Précédé d'un Abrégé del'Histoired'Ado-


niram, Architecte du Temple de Salo-
mon,& d'une Explication des Cérémo
nies qui s'observent à la Reception des
Maîtres ; le Signe , le Mot& l'Attou-
chement , qui les distinguent d'avec
les Apprentifs Compagnons.
DÉDIÉ AU BEAU SEXE.
Par LEONARD CABANOM.

*^
A JERUSALEM,
Chez l'Auteur, rue des Maçons, au Niveau d'Or,
entre l'Equcrre & le Compas.
ETAL IMOGES ,
Chez Pierre Mortier , rue- du Plâtre , à la
Truelle Royale , vis-à-vis l'Auge Couronnée.

1440. depuis le Déluge.


Avec Approbation & Privilège du R« Salomon.
EPITRE

AU BEAU SEXE.

. . . . Je
voudroispouvoirplaire au
tant que vous Jçave^ me
charmer , souffre^ que je
vous dédie cepetit Ouvra
ge , pour vous venger de
Vinjure que les Francs-
Maçons vousfont} en vous
bannissant de leur Société
& en voulant nous persua
der qu'on peut fans vous s
Aij
4 f
goûter uneféliciteparfaite.
Je fçais qu'en satisfai
sant votre curiositéje don
ne une atteinte mortelle à
une ancienne & nombreuse
Société y & que je m*ex
pose à la haine de plufieurs
de ces Membres, qui peut-
être ne me le pardonne
ront jamais ; fur- tout les
Chercheursdefranches -lip
pées 9 & certains Maîtres
de Loges, quifçavent adroi
tementfaire leur profit des
contributions que Von exige
des Récipiendaires. Mais
toutes ces conjfidérations
rìontpû £emporterJurl'en
vie que sai toujours eu'è de
vous plaire. D'ailleurs fi
ce petit Ouvrage mortifie
tous les Francs-Maçons ,
il doitfaire plaijîr à tous
ceux qui ne le Jont pas.
Ainsi le plaifir que je fais
cl l'un me console unpeu de
la peine que je puis causer
a Vautre. II e(l bon de vous
dire de plus, que je nefuis,
point Franc - Maçon , fy
que je n'ai pas même pro
mis de garder lesecret à ce
lui qui m a initié dans leurs
Mystères. Par conséquent:
An]
6
jt crois queje puis en toute
sûreté de conscience, & sans
que personne soit en droit
de me blâmer , vous faire
part de tout ce quejai ap
pris a cesujet » tant en Loge
qu ailleurs, ayanttoujours
jusqu a présent pajffe pour
Franc-Macon, même des
plus yelés. Après tout ,
je fais persuadé que les
Maçons raisonnables &
d'un certain rang, qui ne
font point affamés de ca
deaux, ô à qui la Maffbn-
nçrie ne rapporte rien ,fe
ront moins piques de voir
7
le rese de leurs inefsab[es'
Myjleres divulgue par cet
Ouvrage ^que les Massons*
intéressés ou avides pour
ront le publier. En tout
eas , fi toute ta Confrairie
se déchaîne contre moi ,
Sexe enchanteur , à qui
tout rend les armes yj 'im
plore votresecours. J espè
re que vousrìabandonnere^
pas en pareille occafion ce
lui qui ejl de vos charmes
le plus ardent adorateur.
AU LECTEUR.

LE Livre qui a pour


titre le Secret des
Francs- MaJ/ons, n'instruit
que très imparfaitement
de leurs Mystères , & de
leurs Cérémonies. On voit
bien que 1 "Auteur étoit
encore Profane , & dans
les ténèbres , quand il a
fait cet Ouvrage.
Depuis qu'il a vû la Lu
mières doit fçavoir mieux
qu'un autre , qu'il n'a pas
10
rempli son titre. II dit que
la Réception des Maîtres
n'est que de pure Cérémo
nie j que l'on n'y apprend
presque rien de nouveau;
que la Salle de Réception
est décorée à peu de cho
se près , de la même façon
que pour la Réception des
Apprenti Fs & des Compa
gnons ; &que les Maîtres
n'ont point de mot ni de
signe qui les distinguent
de ces derniers. Je fuis sur
pris que l'Auteur n'étant
pas mieux instruit de la
Maîtrise , ait hazardé d'en
II
parler. Ne devoit-il pas .
bien s'imaginer que puis
qu'il y avoir de la différen
ce entre les Apprentifs &
les Compagnons , il de-
voit y en avoir aum" entre
les Compagnons & les
Maîtres ? Aurestetout ce
qu'il dit à regard des Cé
rémonies que les Francs-
Maçons observent à Ta
ble dans leurs Festins , est
juste ; ainsi que le détail
qu'il fait de la Réception
des Apprentifs Compa
gnons. S'il se trompe, ce
n'est que dans des choses
Iî.
qui ne sont point eísentiel-
les.Comme ilimporte peu,
je crois detre instruit avec
la derniere exactitude de
certaines minuties mysté
rieuses qu'ils observent, &
je n'ai point entrepris de
relever toutes Jcs méprises
de l' Auteur. Je me fuis con
tenté de traiter des choses
qu'il a obmises , ou qu'il
n'a fait qu'effleurer , qui
font absolument nécessai
res pour mettre le Lecteur
à portée de juger avec con-
noissance de cause d'une
matière si grave & íì im
portante. L'Au-
13
L' Auteur a raison de di
re qu'il ne s'agit point
d'Hiram Roi de Tyr > chez
les Francs-Maçons ; mais
il ne s'agit point non plus
comme il le prétend , de
cet Hiram admirable Ou
vrier en Métaux que Salo
mon avoit fait venir de
Ty r } &c qui fit les deux Co
lonnes de Bronzes , qui
étoient àla Porte du Tem
ple, l'une nomméeJachin;
&l'autrei?0£. *Quelrap-
portpourroit avoir un Ou
vrier en Métaux ayee la
* Joseph appelle cet Ouvrier Chiraro.
B
ï4
Confsairie des Francs-Ma
çons ì II me semble que la
qualité qu'ils prennent de
Maçons , le Tabelier de
Peau blanche , la Truelle
qu'ils portent , & tous les
autres instrumens allégo
riques dont ils se décorent
en Loge , n'ont rien de
commun avec les Orfè
vres a les Serruriers , les
Fondeurs, nilesChaudro-
niers.Maisoutrc qu'il n'est
point vraisemblance qu'il
s'agisse parmi eux , d'Hi-
ram Roy de Ty r 3 non plus
cjue d'JHiram Ouvrier en
Métaux , ils conviennent
tous que c'est; en mémoire
de l'Architecte du Tem
ple de Salomon, qu'ils font
toutes leurs Cérémonies ,
& principalement celles
qu'ils observent àla Réce
ption des Maîtres» Après
cela comment peut- on s'y
méprendre , puisque l'E-
criture nous ai
celui qui conduisoit les
travaux pour la constru
ction du Temple de Salo
mon , s'appelloit Adoni-
ramì II est vrai que Joseph
dans son Histoire des Juifs,.
16
dit qu'il se nommoit Ada-
ram. Mais cette différence
ne doit pas le faire con
fondre avec Hiram Roy .
de Tyr, ni avec Hiram Ou
vrier en Métaux. Il n'est
donc pas douteux que ce- .
lui dont les- Francs - Ma
çons honorent la mémoi
re , s'appelioit Adonïram
ou Adoram , & que c'est
à lui à qui ils prétendent
qu'est arrivée l'Avanture
Tragique que je mets à la
tête de ce petit Ouvrage.
On ne trouve aucuns ve
stiges de ce trait d'Histot-
«r
re dans rfcriture, ni dans
Joseph. Les Francs - Ma
çons prétendent qu'elle a
été puisée dans le Thal-
mud , qui est une compi
lation des Loix Judaïques
mêléesde beaucoup de rê
veries î .ruais comme je-
crois qu'il estfort indiffè
rent de sçavoir d'ou elle-
peut être tirée, je n'ai pas
sait de grandes recherches
pour m'en assurer. Je me .
fonde uniquement fur lai
Tradition reçâë parmi les-;
Francs- Maçons , & je ia>
rapporte fidèlement com»
18
me iís la racontent tousv
J'ai cru devoir donner auííî
les deux desseins qu'ils ap
pellent la Loge,cpL Ì\s tra
cent fur le plancher à la
Réception de l'Apprentif -
Compagnon , & à celle du
Martre. Moyennant cela
j 'espère que ce petit Ou^
vrage pourra servir de Sup
plément au Livre intitule >
Le Secret des Francs-Ma
çons.
Comme TAuteur de ce
Livre semble vouloir insi
nuer qu'il est plus rare de
trouver des indiscrets par
T5>
mi ks Anglois , que par
mi les François , j'ai crût
être obligé en conscience
d'avouëTici x la honte de
ta Nation Angloise , que
c'est u n A nglois Franc-Ma
çon, qui m'a révélé les My
stères de la Maçonnerie :
Le croira qui voudra , il
ne m'est pas permis d'en di
re davantage. Mais qu'el
le raison auroit-on de
croire que les Anglois fuis
sent moins, capables que
nous , de violer le Ser
ment des Francs-Maçons ,
eux qui ne se font pas
scrupule de violer le Ser
ment de fidélité qu'ils ju
rent à leur Roi. * Appa
remment que l' Auteur
pense qu'un Franc-Maçon
ne feroit pas un si grand
crime en se révoltant con
tre son Pdnce_,qu'e n révé
lant à des Profanes les pré
tendus Sacrés Mystères de:
la Maçonnerie.
Cet Auteur dit qu'il ne
fuit point l'opinion de
ceux qui croient que les.
Sentimens. appartiennent à
* Les Anglois se sont révoltés contre Charleír
Premier & l-on fait m ourir par la main du Bour- -
seau. Jacques Second auroit éprouvé le inèuie
íort , s'il ne se -fut sauvé d'Angleterre»
21
un Quartierplutôt qu'à un
autre ; Cependant il pré
tend que la discrétion , la
Sagesse & ladécence appar-
tiennent a I Angleterre
plûtôt qu'à laFranee -, que
chez les Angîois les ver
tus règnent j usques parmi
les gens du plus bas étage i
& pour en donner une
preuve„ il cite cet Article
des Statuts d'une Société
qu'il y a à Londres , qui
n'esteomposéequedegens
de la lie du Peuple : Si
quelqu'un jure , ou dit des
paroles choquantes à un au-
Xi
ire tJòn voisinpeut luî don
ner un coup de piedJurks
os desjambes. Que ce Sta
tut donne une haute idée
de la sagesse & de la pro
fondeur Angloise ! Je ne
doute pas qu'il ne soit ob
servé à la rigueur dans une
pareille Société , & que par
conséquent, iln'y ait beau
coup de coups de pied de
donnés de part &c d'autre,
fans compter les coups de
tête. Cependant quoique
puisse avoir d'admirable
cette charmante Compa
gnie , je ne crois pas qu'cL
*3
îc détruise jamais la mau
vaise réputation que s'est
acquise , à bon droit , la
canaille d'Angleterre par
mi toutes les autres Na
tions t èc mëme parmi les
A nglois lionne tes gens. Je
fuis doncpersuadé que ses
A pologistes perdront tou
jours leur tems. Si nos
beaux Esprits désœuvrés
avoient un peu d'amour
pour leur Patrie, ils n'af-
îectreroient pas de faire en
toute occasion l'Eloge du
ne Nation quifut toujours
ennemie de la leur , &c ils
*4
ne s'étudiroient pas à faire
des portraits ridicules &
odieux de leurs Compa
triotes. Je conviens que
ce n'est pas toujours ceux
que nous aimons le mieux
qui ont le plus démérite,
mais ceux que nous aimons
le mieux , nous paroissent
toujours en avoir beau
coup plus que les autres ,
& íi nous leur trouvions
quelques défauts,nous n'a
vons garde de les publier.
Cela étant, tout François
qui dans ses ouvrages sem
ble se proposer de décrier
sa Nation 3 n'aime point
sa Patrie. Or je soutiens
que tout homme qui n'ai*-
me point fa Patrie, méri
te non- seulement d'en être
méprisé 3 mais de l'être
auíîî de toutes, les autres
Nations.
]e ne dis pas pour cela
qu'on ne puisse louer le
mérite des Étrangers : mais
je prétens qu'un bon Ci
toyenne doit jamais lésai*,
re aux dépens de ses Com*-
patriotes 3 ni encore moins
encenser des Idoles dans
4'autres Pays t au préjudi
x6
ce des Divinités qui font
dans le sien. Il ne faut pas
être surpris qu'on ait fait
en France l'Eloge de Rien
dédié à Personne , celui de
la Folie 5 l' Apologie des
.superstitieuses Cérémo
nies de la Confrairie des
Francs-Maçons. Au pre
mier jour on verra fans
doute paroître en plusieurs
Volumes le Panégyrique
de la canaille Angloife.
Par M. T Abbé***.

tje -
tr

ABRÉGÉ

DE L'HISTOIRE

D'ADONIRAM,

ARCHITECTE DU TEMPLE

DE SALOMON.

AD o n ira m à qui Salomon


avoir donné l'Intendance& la
conduite des travaux de son Tem
ple, avoir un si grand nombre d'Ou
vriers á payer , qu'il ne pouvoit les
connoître rous ; & pour ne pas ris
quer de payer l'Apprentiscomme le
Gij,
Compagnon -, & le Compagnon-.
comme le Maître , il convint avec
chacun d'eux en particulier de mots,
de signes & d'attouchemens dif-
férens pour les distinguer. Le mot
de PAprentif étoit Jaclnn , nom
d'une des deux Colonnes d'Airain ,
qui étoient à la porte du Temple,
auprès de laquelle ils s'assembloient
pour recevoir leur Salaire. Leur si
gne étoit de porter la main droite--
Fur l'épaule gauche , ds- la retirer
fur la même ligne du côté droit , 8c
de la laisser retomber sur la cuisse-.le
tout en trois tems. Leur attouche
ment étoit d'apuyer le pouce droit
fur la premiere ôc groíîe jointure
de ì'indexàcli main droite de celui
à. qui ils- vouloient se faire con-
noître.
Le mot des Compagnons étoit.
Boz. : on appelloit ainsi l'autre Cot
lonne d'Airain qui étoit à la por
te du Temple, où ils s'assemhloient,
aussi pour recevoir leur Salaire. Leur,
signe étoit de porter la main droi
te sur la mamelle gauche , les qua
tre doigts serrés & étendus , & le
pouce écarté. Leur attouchement
étoit le même que celui des Appren-
tifs , excepté qu'ils le faisoient sur
le second doigt , Sc les Apprentifs
sur le premier.
Le Maître n'avoit qu'un mot pour
fe faire distinguer d'avec ceux dont
je viens de parler ,qui étoit Jehova,
mais il fut changé après la mort
d'Adoniram. .
Trois Compagnons , pour tâchee-
d'avoir la paye de Maître , resolu
rent de demander le mot de Maître -
tre à Adoniram , lorsqu'ils pour--
roient le rencontrer seul, ou de ras"
fassmer , s'il ne vouloit pas le leur
dire. Pour cet effet , ils se cacherent
dans le Temple où ils fçavoient
qu'Adoniram alloic; seul tous les
soirs faire la ronde. I!s se posterent;,
l'un au Midi , l'autre au Septen--
«rion , de le troisième à l'Orienr.
Ciij
Lorsqu'Adorinam qui. entra par U
porte de l'Occident , passa devant
celle du Midi , un de ces trois Com
pagnons liú demanda le mot de
Maître , en levant un bâton sur lui.,
Adoniram lui dit , qu'il n'ayoit pas.
reçu le mot de Maître comme ce
la. Aulîì-tôt ce Compagnon lui por
ta un coup de son bâton sur la tète.
Le coup n'ayant pas été aílèz vio-
Ien pour jetter Adoniram par terre s
ìl se sauva du côté de ' la porte du,
Septentrion , où il trouva le second
qui lui en fit, autant -, cependant ;
n'ayant pas encore été terrassé de,
ce second coup. , il fut pour sortir
par la porte de l'Qrient : mais il y
trouva le dernier,qui après lui avoir
fait la même demande que les deux
premiers , l'assassina sans miíericor-»
de. Après quoi., ils se rejoignirent
tçus, les trois pour l'enterrer ; &
quand il fut inhumé , ils couperent
une branche d'un Acacia qui étoif
auprès. d'e.ux, Sc la plantçrçAt. .sui .
lui i pour pouvoir reconnoître Yèn-+-
tlroir où il éroit , quand bon leur,
sembleroit. Salomon ayant été sept
jours fans voir Adoniram , ordon
na le septième à neuf Maîtres de
le chercher ; & pour cet effet , d'al
ler d'abord se mettre trois à chaque»
Porte du Temple > pour tâcher de
íeavoir ce qu'il étoit devenu. Ces
neuf Maîtres exécuterent fidèle
ment le ordres de Salomon ; &
après avoir cherché long- tems sans
avoir aucune nouvelle d'Adonis
lam, trois d'entreùx, qui se trou
verent un peu fatigués , furent ju
stement pour se reposer auprès de
l'endroit ou il étoit enterré , & l'un
des trois pour s'affeoir plus aisé
ment , prit la branche d'Acacia f
qui lui resta à la main ; ce qui leur
íìr remarquer que la terre en cet
endroit avoit été remuée nouvelle-»
nient ; & voulant en sçavoir la cau^
íe , ils se mirent à la fouiller jusi-
qu'à ce qu'ils eurent trouvé le corps
d'Adoniram. Alors ils firent signe
aux aunes de venir vers eux' , ôc
ayant tous reconnu leur Maître ,
ils se douterent que ce pouvoit'être
quelques Compagnons qui avoient
fait ce coup-là , en voulant le for
cer de leur donner le mot de Maî
tre ; & dans la crainte qu'ils ne
Feussent tiré de lui , ils resolurent
d'abord de le changer , & de pren
dre lepremier mot qu'un d'entr'eux
pourroir dire en déterrant le Ca
davre. Il y en eut un qui le prit par
un doigt , & ce doigt lui resta dans
la main : il Ie pr" le champ par
un autre qui en fit tout autant , &
en le prenant par le poignet , qui
se sépara du bras , comme les deux
doigrs avoient fait de la main 4 iL
dit Machenac , qui signifie , selon
les Francs-Maçons , la chair quitte
les os. Auffi-tôt, ils convinrent en
semble que ce seroit-là dorénavant
le mot de Maître; Après cela ils
achevèrent d'exhumer le Cadavre i
Hs rendirent compte de cette avan».
ture à Salomon , qui en fut fort
touché, & pour donner dés mar
ques de l'estime qu'il avoir pous
la Mémoire d'Adoniram , il le fit
enterrer en grande Cérémoine daii3
son Temple.

———W——————

RECEP XI ON

DU MAITRE.

LE Récipiendaire n'a ni les yeux


bandés , ni le genouil décou
vert , ni un Soulier en Pantoufle ,
& l'on n'observe point non plus
qu'il soit dépourvu de tous Metaux;
ainsi que l'on fait à la réception de
l'Aprentif Compagnon ; il eít ha
billé comme bon lui semble , ex
cepté qu'il est fans épée , 6c qu'il
porte Ion Tablier en Compagnon .
3-4
* il se tient seulement à la porte-
en dehors de la Loge , jusqu'à ce
que le second Surveillant le faise
entrer,& il est avec un frere Appren
tis Compagnon & Maître, que l'on
nomme en ce cas, le Frere terrible ,
qui est celui qui le doit proposer &
remettre entre les mains du second
Surveillant. On ne permet point à
ceux qui ne sont qu'Apprentifs
Compagnons , d'assister à la Réce
ption des Maîtres.
Dans la Chambre où se fait cette
Cérémonie , on trace sur le plan
cher, la Loge du Maître , qui est la
forme d'un Cercueil' cnrourré de
larmes , sur lequel on met une bran
che d'Acacia, & où l'on écrit Jeho
va. , l'ancien mot de Maître. A un
bout on trace une tête de Mort avec
deux os en sautoir , & une cquerre
au deísous à l'autre bout un Corn-

* Le Compagnon attache la bavette de son Ta-


fclier à son Habit, le Maître U Jíisse tomber fui
k Tibjiej.
35
pas ouvert , & l'on marque , com
me sur la Loge de l' Apprentis Com
pagnon , les quatre points Cardi
naux. On illumine ce dessein de
neuf bougies , fçavoir trois à l'O
rient, trois au Midi, & trois à l'Oc-
cidcnt:& autour l'on poste rrois Fre
res , l'un au Septentrion , l'autre au
Midi, & le troisième à l'Orient ,
qui tiennent chacun un Rouleau de
papier , cachez fous leurs habits.
Après quoi le Grand-Maître de
la Loge , que l'on nomme pour lors
Très-Respectable , prend fa place ,
& il se met devant une espece de
petit Autel , qui est à l'Orient , sur
lequel est le Livre de l'Evangile ,
& un petit maillet. Le premier &
le second Surveillant qu'on appel
le en ce cas , Vénérables , se tiennent
à l'Occident , debout vis-à vis du
Grand-Maître , aux deux coins de
la Loge, & les autres Officiers qui
consistent en un Orateur , un Se-
<retaire , un Trésorier , & un autre
I6 >.
qui est pour faire faire silence , se
()lacent indifferemment autour de
a Loge, avec les autres Freres. II
y en a un seulement qui se tient à
la porte en dedans de îa Loge , 8c
qui fait sentinelle , une épée nue à
chaque main , l'une la pointe en
haut , & l'autre la pointe en bas-j
celle-ci qu'il tient de la main gau
che , est pour donner au second
Surveillant , quand il fait entrer le
Récipiendaire. Tout le monde ainsi
place le Grand-Maître fait le signe
de Maître > qui est de porter la main
droite au-dessus de la tête , le re
vers tourné du côté du front , les
quatre doigts étendus & serrés , le
pouce écarté , & de le porter ainsi
dans le creux de l'estomach. Ensui
te il dit : mes Freres , aidez-moi à
ouvrir la Loge. A quoi le premier
Surveillant répond : allons , mes
Freres , à l'Ordre. Aussi-tôt ils font
tous le signe de Maître , & restent
dans la derniere attitude de ce si
gne
37
gne pendant tout le tems que le
Grand-Maître fait alternativement
quelques questions du Catéchisme
qui íuit , au premier & au second
Surveillant , & enfin jusqu'à ce qu'il
dise : mes Freres , la Loge est ou
verte. Alors pn se remet dans l'at-
titude que l'on veut , & le Trert
terrible frappe à la porte trois fois
trois coups. Le Grand-Maître lui
répond en frappant de même avec
son petit maillet , trois fois trois
coups fur l'Autel , qui est devant lui.
Eníuitc le second Surveillant fait
le signe de Maître, en faisant une
profonde inclination au Grand-
Maître , va ouvrir la porte , & de
mande à celui qui a frappé : que
souhaitez-vous , Frere ? L'autre ré
pond : c'est un Apprentis Compa
gnon Maçon qui désire d'être re
çu Maître. A-t-il fait son tems , dit
le second Surveillant ì oui , Véné-
rable,reprend le Frere terrible. Après
cela , le Surveillant ferme la porte *
D
vient se remettre à fa plaee , fait
après Pavoir reprise, la même Cé
rémonie qu'il a faite avant de la
quitter, &il.diten adressant la pa
role au Grand-Maître : Trh-ReÇ-
férable , c'est un Apprentis Com
pagnon qui desire d'être reçu Maî
tre. A-t-il fait son tems , l'en ju
gez-vous digneîdemande le Grand"
Maître : Oui , Très-Respeftable , ré
pond le second Surveillant. Cela
ctant , reprend Ip Grand-Maître ,,
vous pouvez l'admettre. A ces mots
le second Surveillant , après avoir
fait encore le même signe & lln-
clination qu'il a déja faite deuy
fois-, va demander au Frere qui fait
Sentinelle , l'épé& qu'il tient de la
main gauche » la prend aussi de la
même main , & de la droite ou
vre brusquement la porte en pré-
Jentant la pointe de son épée au
Récipiendaire, à qui il dit en mê-
me-tems de la prendre par ce bout-
là, de la main droite , de la poser
fi
sur sa mamelle gauche , 8c de la
tenir ainsi jusqu'à ce qu'il lui dise
de l'ôter. Cela fait : il le prend par
l'autre main de la main droite , 8c
le fait entrer de cette façon dans la
Chambre deReception, lui fait faire
le tour de la Loge trois fois, en com
mençant par l'Occidenc , toujours
dans la même attitude , à la réser
ve que chaque fois qu'ils pastent de
vant le Grand-Maître, le Récipien
daire pour lors quitte la pointe de
1'épée 8c la main de son Condu
cteur -, & fait en s'inclinant , le si
gne de Compagnon. Le Grand-
Maître & tous les autres- Freres ré
pondent à cela par le signe du Maî
tre. Après quoi le second Surveil
lant , & le Récipiendaire se remet
tent dans leur premiere posture ,
8c continuent leur route en faisant
toujours la même Cérémonie à cha
que tour. Le dernier tout achevé ,
il se trouve vis- à- vis du Grand-
Maître , & entre les deux Surveil-
Dij

lans , le Second alors remet l'épée à
celui à qui il l'avoit prise , & frap-
Íie trois fois trois coups sur l'épau-
e du Premier , en paílant la main
par derriere le Récipiendaire. Ce
premier Surveillant lui demande ;
que souhaitez- vous , Vénerable ? II
répond : c'est un Apprentis Compa
gnon Maçon qui désire d'être reçu
Maître. A-t'il íervi son rems , re
prend le premier Surveillant? oui ,
Vénérable, réplique le second. Après
cela le premier fait le signe de Maî
tre , & dit au Grand-Maître : Très-
Respectable, c'est un Apprentis Com
pagnon, qui désire d'être reçu Maî
tre. Faites-le marcher en Maître ; Sc
me le présentez, répond le Très-Ref-
peiìable. Alors le premier Surveillant
lui fait faire la double Equerre , qui
est de mettre les deux talons l'un con
tre l'autre & les deux pointes du pied
cn dehors au bas de l'Equerre,qui est
tracée íur la Loge de Maître. Ensui
te , illui moncre la marche de Maî
ure , qui est de faire le chemin qu'il
y a de l'Equerre au Compas : en
trois grands pas égaux faits un peu
en triangle ; c'est-à-dire , qu'en par
tant de l'Equere , il porte le pied
droit en avant un peu vers le Midi,
le gauche en tirant un peu du côté
du Septentrion , & pour le dernier
pas , il porte le pied droit à la poin
te du Compas , qui est du côté
du Midi , fait suivre le gauche , Sc
aflemble les deux talons de façon
que cela forme avec le Compas en
core une double Equetre. II est né
cessaire d'observer qu'à chaque pas
qu'il fait, les trois Freres dont j'ai
parlé , qui tiennent un rouleau dé
Papier , lui en donnent chacun un
coup sur les Epaules , lorsqu'il pafle
auprès d'eux. Ces trois pas fàits , le
Recipiendaire se trouve par consé
quent tout auprès & vis-à-vis du
Grand-Maître , qui pour lors prend
son petit Maillet , en disant au Ré
cipiendaire : promettez-vous sous,
Dii>,
la même oljfígaricm qtre vous"áve*
contractée , en voits faisant rece
voir Apprentis Compagnon , de
garder le secret des Maîtres enversi
les Compagnons,cómiïie vous avez*-
gardé celui des Compagnons envers;
les profanes ? oui , dit le Récipien
daire. Moyennant quoi le Grand-
Maître lui donne trois petits coups
de son Maillet fur le front , & si
tôt que le troisième coup est donné,
les deux Surveillans , qui le tien
nent à brassecorps , le jettent en
arriere tout étendu fur la forme de
Cercueil , qui est tracé fur le plan
cher : aussi tôt un autre Frere vient,
qui lui met íur le visage un Linge
qui semble être teint de sang dans
plusieurs endroits différens. Cette
Cérémonie faite , le premier Sur
veillant frappe trois coups dans fa
main,& aussi-tôt tous les Freres ti
rent l'épée & présentent la pointe au
corps du Récipiendaire, ils reftent
tous un instant dans cette attitude,
le Surveillant frappe encore rroi»
autres coups dans ía main , tous les
Freres alors remettent l'épée dans
Je fourreau , & le Grand- Maître
s'approche du Récipiendaire , le
prend par ì'index de la main droite,
le pouce appuyé sur la première 6c
grosse jointure , fait semblant de
faire un effort comme pour le rele
ver, & le laissanr échapper volon-
tairemenr en glissant les doigts , il
dit : Jakhin. Après quoi, il le prend
encore de la même façon par le se
cond doigt , & le laissant écRaper
comme le premier , il dit : Boz,. Ên-
íúite il le prend par le poignet en
lui appuyant les quatre doits écar
tés à demi pliés en forme de serre
fur la jointure du poignet , au-def-
sus de la paume de la mam , son
pouce passé entre le pouce & {'in
dex du Récipiendaire , il lui don
ne par-là l'attouchement de Maî
tre , 8c en lui tenant ainsi toujours
la main ferrée , il lui dit de retirée
sâ jambe droite vers le corps, &
de la plier de façon que le pied
puisse porter à plat sur le plancher ;
c'est-à-direque legenouil & le pied
soient en ligne perpendiculaire ,
autant qu'il est possible. En même-
tems le Grand-Maître approche ía
jambe droite , auprès de celle da
Récipiendaire-; de mâniere que le
dedans du genouil de l'un rouche
au dedans du genouil de l'autre, &
ensuite il lui dit de lui paííèr la
main gauche par-dessus le col , &
le Grand-Maître qui en se baissant ,
passe aussi fa main gauche par-des-
sus le col du Récipiendaire , le re
leve à l'instant , en lui disant ,
Machenac , qui est le mot de Maî
tre.
Alors on lui ôte le linge de des
sus la tête > & on lui dit en mé
moire de qui on a fait toute cette
Cérémonie , en l'instruisant des
principaux Mysteres & des obliga
tions de la Maîtrise ; moyennant
45
cela , on le reconnoîtparmilesM»»
çons, pour un Frere qui a passé par
tous les grades de la Maçonnerie,
& qui n'a rien à désirer que de íça-
voir parfaitemeat le Catéchisme
qui suit.
CATECHISME
D E S

Francs-Maçons ,

Qui contient les principa*


les Demandes & les Ré
ponses qu'ils se font en-
tr eux , pourJe reconnoí-
tre , tant Apprentifs , &
Compagnons que Maî
tres.

Demande. TT'Stes -vous Maçon?


Reponse- r, Mes Freres & Com
pagnons me reconnoiísent pour tel.
D. Pourquoi vous êtes- vous saie
Maçon ?
47
R. Parce que j'étoís dans les té
nèbres, & que j'ai voulu voir h
lumière.
D. Quand on vous a Fait voir la
lumiere , qu'avez-vous apperçû ?
R. Trois grandes lumières.
D. Que signifient ces trois gran*
des lumieres ?
R. Le Soleil, l a Lunc & le Grand-
Maître de la.ioge
D. A quoi connoît-on un Ma
çon ?
R. Au Signe , à. l'Attouchement
&.à la Parole.
D. Dites-moi le mot de l'Ap-,
prentif :î
Jt. Dites-moi la première lettre^
je vous dirai la seconde.
W. J.
R. A.
D. K.
Jí. I.
D. N. Que veut dire Jdkinï
R. C'est le nom d'une des deu*
Colonnes d'Airain qui croient à 1^
4*
porte du Temple de Salomon , au
près de laquelle s'aflèmbloient les
Apprentifs pour recevoir leur sa
laire.
D. Estes-vous Compagnon 3
R. Oui , je le fuis.
Du Dites-moi le mot du Compa
gnon ì
R. Dites-moi la premiere lettre,
je vous dirai la seconde.
D. B.
R. O.
Z>. Z. Que veut dire Box ?
R. C'est le nom de l'autre Co
lonne qui étoic à la porte du Tem
ple , auprès de laquelle s'assem-
blotenr les Compagnons pour rece
voir leur salaire.
D. Quelle hauteur avoient ces
deux Colonnes ?
R. Dix-huit coudées.
D. Combien avoient - elles de
tour ?
R. Douze coudées.
D. Combien avoient-elles de
paisseur? ^
49
R. Quatre doigts.
D. Quel est le premier foin d'un
Maçon .'
R. C'est de voir lì la Loge est bien
couverte .
D. Pourquoi vous êtes-vous fait
Compagnon ?
R. Par rapport à la lettre G.
D. Que lignifie la lettre G ?
R. Géométrie ou Cinquième des
Sciences ?
D. Où avez-vous été reçu ?
R. Dans une Loge juste Sc par
faite.
D. Dans quelle Loge ï
R. Dans la Loge S. Jean.
D. Où est-elle située ?
Jc. A la Vallée de Josaphat en
Terre-Sainte.
D. Combien faut-il être de per
sonnes pour composer une Loge ju
ste 8c parfaite ?
R. Sept.
Z). Qui sont ces sept î-
R. Le Grand-Maître, leprcmicc

& le second Surveillant, deux Com
pagnons &c deux Apprentifs.
D. Où doit se placer le Grand-
Maître ?
R. A l'Orient.
D. Pourquoi î
R. Comme à l'Orient le Soleil
ouvre la carriere du jour , le Grand-
Maître doit se tenir à l'Orient ,
pour ouvrir la Loge , & mettre les
Ouvriers en œuvre.
£>. De quoi est-il vêtu ?
R. D'or & d'azur.
D. Où se tiennent les Surveil-
lans ?
R. Al'Occident.
Z>. Pourquoi ?
R. Comme le Soleil termine ía
carriere à l'Occident, de même les
Surveillans se tiennent à l'Occi
dent , pour fermer la Loge , payer
les Ouvriers , Sc les renvoyer.
D. Où se tiennent les Compa
gnons ?
R. Au Midi.
.5*
D. Pourquoi ?
R. Pour renforcer la Loge.
D. Où se tiennent les Appren-
tifs ì
R. Au Septentrion.
D. Pourquoi ?
JS. Pour éviter I'ardeur du So
leil.
D. Combien avez-vous vû d'or-
neraens dans votre Loge?
R. Trois.
D. Qui sont-ils?
R. Le Pavé Mosaïque, l'Etoile
flamboyante , & la Houpe dente
lée.
D. Combien avez-vous de Bi
joux ?
R. Six , trois muables , & trois
immuables.
D. Qui font les trois muables ì
R. L'Equerre que porte le Vé
nérable , le Niveau que porte le
premier Surveillant , & la Perpen
diculaire que porte le second Sur
veillant.
Eij
Z>. Qui sont les trois immua
bles ?
R. La Pierre brute pour les Ap-
prentifs, la Pierre cubique à poin
te , pour aiguiser les outils des,
Compagnons , & la Planche à tra
cer fur laquelle les Maîtres font
leurs deíïèins.
D. Quelle longueur a votre Lq~
gel
R. De rOrient à l'Occident..
D. Quelle largeur ?
R. Du Midi au Septentrion..
D. Quelle profondeur ï
R. De la Surface jusqu'au cen
tre.
D. Quelle hauteur ?
R. Des Coudées fans nombrei
D. Dequoi est-elle couverte ?
R. D'un Dais céleste , parsemé
d'Etoiles d'or.
D. Combien y art-il de fenê
tres î
R- Trois;
Z>. Où font- elles situées ?
R. L'une à l'Órienr , l'autre au
Midi , & la troisième à l'Occi-
dent.
D. Pourquoi n'y en a-t-il pas au
Septentrion >
R. C'est que le Soleil n'y don
ne pas toujours fa Lumiere.
D. Qui est-ce qui vous a mené
â la Loge î
R. Un Apprentis.
D. Comment y avez-vous été
admis ?
R. Par trois grands coups.
D. Que signifient ces trois grands
coups.
R. Frappez , on vous ouvrira ,
demandez , on vous donnera ; cher
chez & vous trouverez.
D. Que vous ontproduit ces trois
grands coups ?
R. Un second Surveillant.
D. Qu'a t-il fait de vous ?
R. II m'a fait voyager en. Ma
çon.
3
D. Comment voyagent les Ap
)T
r*
prentifs Compagnons r
R. De l'Occídent à 1'Oriènt.
D. Pourquoi V
R. Pour aller chercher la Lu
miere.
D. Quand vous avez entré dans
la Loge , qu'avez-vous vCi í
R. Rien que l'Eíprit humain
puifle comprendre.
D. Comment étiez - vous ha
billé î
R. Ni nud ni vêtu, cependant
d'une façon décente , & dépourvu
de tous Métaux.
D. Pourquoi étiez-vous dépour
vu de tous Métaux ?
R.. C'est que lorsqu'on bâtit le
Temple de Salomon , les Cèdres du
Liban futent envoyés tout taillés,
prêts à mettre en œuvre , de íorte
qu'on n'entendit pas un coup de
marteau , ni d'aucun autre outil
lorsqu'on les employa.
D. Donnez-moi le premier point
de votre entrée í
f5_
R. Donnez-moi le premier je-
vous donnerai le second..
D. Je le garde.
R. Je le riens caché dans lecœur
C ce qui se dit en faisant le signe div
Compagnon. J
D. Que tenez-vous caché ?
R. Le Secret des Francs-Maçpn$,
& de la Maçonnerie.
D. Quel âge avez-vous î
R. Sept ans &c plus.
D. Quelle heure est-il ?
R. Minuit plein.
D. D'où venez-vous ?
R. Je viens de la Loge saint.
Jean.
D. Qu'apportez-vous r
R. Bon accueil au Frere viíi„
teur.
D. N'apportez - vous rien. <je
plus.
R. Le Grand- Maître de la L0gc
vous salue par trois fois trois. &
D. Pourquoi met-on l'épée 4 la
main quand on reçoit un Frère %
5*
R. C'est pour écarter les Profa
nes.
D. Etes-vous Maître >
R. Examinez-moi , approuvez-
moi , & déïaprouvez-moi si vous
pouvez , ou l'Acacia m'est connu.
D. Si un de vos Freres étoit per
du , où le trouveriez-vous ì
R. Entre l'Equerre & le Com
pas.
D. Quel est le nom d'un Ma
çon?
R. Gabanon.
2>. Quel est celui de son Fils î
R. Louveteau.
D. Quel privilège a - 1 - il en

R. D être reçu avant tous les


Princes , Seigneurs & autres.
B. Comment voyagent les Maî
tres ?
R. De l'Orient à l'Occident.
P. Pourquoi?
R. Pour aller répandre U Lu
mière.
D. Dites- moi le mot du Maî
tre ;
R. Dites-moi la premiere Letn
tre , je vous dirai la seconde.
D. M.
R. A.
z>. a
K. B.
D. E.
R. N.
D. A.
R. C.
D. Avez-vous travaillé >
R. Oui»
P. Où avez-vous travaillé ?
i?. Dans la Chambre du milieu»
D. Comment y êtes-vous par
venu ?
R. Par un Escalier fait en for
me de vis , qui se monte par trois ,
einq & sept.
D. Qu'avez-vous trouvé , qui
vous a empêché d'entrer ì
R. Un premier Surveillant.
Z>» Et quand vous y êtes en»
trc , qu'avez - vous vû ?
R. Une grande Lumiere dans
laquelle j'ai apperçû la Lerrre G.
D. Que signifie la Lettre G.
R. God qui veut dire Dieu 5 ou
plus grand que vous.
D. Avec quoi travaillez -vous ?
R. Avec de la Craye , du Char
bon & une Terrine.
D. Que signifie la Craye ì
R. Zèle.
Z). Que signifie le Charbon ?
R. Ferveur.
Z>. Que signifie la Terrine ?
R. Constance.
D. Avez-vous reçû des gages ?
R. Oui,o« j'en íuis conteur.
D. Où les avez vous reçus ?
R. Dans la Chambre du milieu.
Ï9

JE conviens que j'aurai peut-être


omis dans ce Catéchisme quel
ques Demandes Se quelques Ré
ponses qui ont échappé à ma mé
moire ; mais j'oie assurer qu'il ren
ferme les principales , 8c qu'il Ctl
contient beaucoup plus qu'aucun.
Docteur de la Loi des Francs-Ma
çons ri'eníçait : Car il y en a fjrand
nombre , même parmi leurs Legifla_
teurs , qui seroient fort embarras
sés de révéler tous leurs Mysteres
malgré fenvie qu'ils pourroient ert
avoir , la plupart n'ayant pratiqué ^
n'ayant eu en vue que les Cérémo
nies de la Table-
La Lettre de Monsieur l'Abbé
D. F * * * à Madame la Marq^^
de **** ne fait guére plus d'hon
neur à la Confrérie des Francs,
Maçons qu'à l' Auteur. II fe tj-
Franc-Maçon Sc Docteur de Sor_
6a
bonne : A son style je le crois Ma
çon , mais pour Docteur d'aucune
Faculté , j'en doute fort. Il ne par
le ni en Docteur , ni en Théolo
gien , ni même en Catholique. II
n'y a ni bon sens , ni bonne foi
dans sa Lettre ; c'est ce qu'on peut
"appeller du Phebus , ou un pom
peux galimatias. Pour engager les
Profanes curieux à acheter son Ou
vrage , il l'a intitulé : le veritable
Secret des Francs-Maçons. Et il dit
pag. 4. Quand je serois dans la dis-
fofition de tout sacrifier four relever
nos Mysteres essentiels , ma langue ou
ma plume se resuseroit au crime de mon
cœur. Voilà un tour d'un vrai Char
latan , & non pas d'un Docteur de
Sorbonne. Mais comme cette Let
tre porte sa critique avec elle ; je
paílerat du titre à la réponse de la
cinquième objection que se fait
l'Auteur , où il se contredit lui-mê
me > & manque encore de bonne
foi. Je ne conviens pas , dit-il , que
nom
fcjsuns des ferment. Après cela
11 avoue qu'ils en font un , »
" 4ue l'on ne sçauroit leur en
? se un crime , attendu qu'il n eit
» pas inutile-. « c'est ce que je leUC
defie de prouver : car il n'y * de
Jermens légitimes que ceux que
Dieu , le Roi & la Justice exigent
de nous. Ainsi il n'est pas douteux
que celui que font les Frans-Ma-
Çons à leur Réception ne soit vain.
& criminel , puisqu'il n'est pres
crit, ni autorisé par aucune de ces
Puissances. De plus , notre Docteur
Maçon nous en impose quand il
dit , que leur Serment les engage tt
honorer Dieu , à rendre service k leurs
semblables dr à leurs frères. Il n'est
f>oint question du tout de cela dans
eur Serment. Le voici mot pour
mot tel qu'on me l'a appris , & que
je l'ai entendu prononcer à cinq
Réceptions faites en cinq différen
tes Loges où j'ai eu l'honneur d'as:
sister, quoique Profane.
F
6%

SERMENT

F O Y de Gentilhomme , je pro
mets & je m'oblige devant
Dieu , &c cette honorable Compa
gnie , de ne jamais révéler le Se
cret des Maçons 8c de la Maçon
nerie , ni d'être la cause directe
ou indirecte que ledit Secret soit
révélé , gravé , imprimé en quel
que langue & en quelque caractère
que ce soit. Je promets aussi de ne
jamais parler de Maçonnerie qu'à
* Les Francs-Maçons qui nous traitent de Pro
fanes , méritent ce nom à plus juste titre , puis
qu'ils profanent l-Evangile.
un Frere , après un juste examen. Je
firomecs touc cela sous peine d'avoir
a gorge coupée , la langue arra
chee , mon cœur déchiré le tout
pour être enseveli dans les pro
fonds abymes de la Mer j mon
corps brûlé & réduit en cendres ,
& les cendres jettées au vent , afin
qu'il n'y ait plus de mémoire de
moi parmi les nommes , ni les Ma
çons.

Quoique je ne fuíle point obligé


de garder le Secret des Francs-Ma
çons , je ne l'aurois jamais divul
gué , s'il n'y avoit eu parmi eux des
Partisans outrés de la Maçonnerie ,
qui dédaignanr en apparence tous
les autres plaisirs 6c les choses mê
me les plus respectables , íe font
avisés de vouloir insinuer dans l'es-
pritdes simples, que leurs Mysteres
étoient sacrés , leurs Cérémonies
routes divines , & que les delices
qu'ils goûtoient en Loge , étoient
*4
au-desius de tout ce que l'esprit
humain peut imaginer. Sçachant
de quoi il s'agit , j'ai crû que je de
vois en faire part à mes Freres les
Profanes , afin qu'ils ne fuíTent plus t
leurs dupes qu'autant qu'ils le vou-
droient bien. Les Francs-Maçons
n'ont tien de caché entr'eux ; ils ne
doivent pas trouver mauvais que
nous n'ayons rien de caché entre
nous autres Profanes. Au reste tout
ce que je dis ici , ne doit pas les in
quiéter beaucoup , puisqu'ils fe re
tranchent toujours fur la négative ,
& que d'ailleurs les Docteurs de
Sorbonne & des autres Facultés
qu'ils ont parmi eux , prendront
le soin sans doute de publier que
dans tout ce que M. l'Abbé P***.
& moi avons écrit au sujet de leurs
Mysteres Sc de leurs Cérémonies-,
il n'y a pas un mot de vrai. Qui
pourra nous croire au préjudice de
ces subtiles Docteurs ? Ils fçavent
tous les jours donner au menson-
6%
ge l'air de la vérité , ne leur fera-
t-il pas facile de faire passer pour
une fable cette Histoire , quelque
vraie qu'elle soit ? Si en mon par
ticulier je fais quelque tort aux
Francs- Maçons , j'en suis fâché ,
ils ne doivent s'en prendre qu'au
zèle indiscret des Apologistes de
leur Confrérie.

Ils la serviroìent mieux en la défendant moins.

F I N.

Pour rendre ce petit Ouvrage plus


complet , & satisfaire de plus en plus
nos Lecteurs fur ce qui concerne cette
Sûíieíe , nous avons jugé' à propos de
joindre à cette nouvelle. Edition les
JPieces suivantes qui nous font tombées
entre les mains pendant qu'on l'im-
primoif:
lìijj
66

INSCRIPTIONS
DE MEDAILLES
DES FRANCS MAÇONS.

I. Deux branches en sautoir , d'Oli


vier & de Laurier.
Exergue.
Et paam danois innocuam vitiumquefugamus.
Nous donnons la paix à la terre ,
Le vice fuit épouvanté ;
Tel on vit autrefois le Maître du Tonnerre
Aux aveugles mortels prêcher la vérité.
II. Deux Cœurs accolés.
E X E R G U E. , ,„..
Peílorn jung'u Amor , PUtafque ligavit amameti
Freres associés par un même lien , (
L'Amour fit de nos coeurs un heureux affem-;
blage ;
L'austere Piété nous donna son suffrage ,
Et nous avons celui du sublime Chrétien.
*7
III. La Force , la Sagesse & la
Beauté , avec leurs attributs.
E X fi R G V E.
Mens invi&a dolis hominum SapUntia , Forma ,
Pofumus hìs tantùm mulienbus ejfe jugales.
La Force qui jamais ne succombe aux erreurs,
La simple & l'aimable Sagesse ,
La Beauté pure & fans yvresse ,
Voilà les Femmes de nos cœurs.

CHANSON.
Sur l'Air : Lc hon CUment dans la BulU , &c.

De s Francs-Maçons ,
Voulez-vous sçavoir les maximes
Des Françs-Maçons ,
Instruisez-vous de leurs leçons,
Faire le bien , fuir tous les crimes
Voilà les principes sublimes
Des Francs-Maçons.
Le Genre humain ,
Voilà qu'elle est notre famille ,-
Le Çenre humain :
.Tout «ortel est notre prochain ,
6$
Par une mordante aposti.'le
Nous n'allons pas donner l'étrille
Au Genre humain.
Decent deffauts,
Nous connoissons l'homme coupable
De cent deffauts ,
Aucun n'excite nos assauts ,
Avec un voile sccourable
Nous cachons aux yeux le coupable
De cent deffauts.
Loin des honneurs ,
Des Emplois & de la richesse
Loin des honneurs
Nous goûtons de pures douceurs;
Un sot est grand par fa bassesse
Pour nous nous trouvons la sagesse
Loin des honneurs.
Sans nul desirs ,
Nous passons doucement la vie
San"> nuls desirs ;
Lâ vertu règle nos plaisirs ,
Les Rois ne nous font pas envie.,
Ont-i!s notre Philosophie
Sans nuls desirs.
Pour être heureux ,
Contentez-vous du necessaire
Pour être heureux ;
Soyez fidèles & généreux ,
Sans intrigues sçachez voustaire>.
69
D'un ami gardez le mystère,
Pour être heureux.
Cedez aux Grands ,
Si la vertu fait leur Noblesse
Cedez aux Grands ;
Mes detestez tous les Tyrans
(Un sot est quelquefois Altesse
Mais Louis regne avec tendresse
Cedez aux Grands.
La Fermeté
Du Sage est le saint caractère ,
La fermeté
Imite la divinité ;
Le monde ébranlé de sa Sphère
D'un Franc-Maçon ne peut défaire
La Fermeté.
Qu'est-ce que Dieu ?
Nous dit l'aveugle qui l'ignore
Qu'est-ce que Dieu ?
Un coeur est son unique lieu ;
II m'éconnoit ce qu'il adore ;
Qu'il demande au moins à l'Aurore
Qu'est-ce que Dieu ?
De tous les biens
Qui sont de notre dépendance ,
De tous les biens
Les vrais Maîtres sont les Chrétiens ,
Dans l'Auteur de leur existance
Us vont chercher la jouissance
De tous les biens.
7o
Par ces leçons
Si notre front paroît sévère
Par ces leçons
Les sages sont tousJVancs-Maçons
La devote la plus austère
Ne peut jamais nous contrefaire ,
Par ces leçons.
De la Beauté,
Quand le Pere de la Nature,
De la Beauté
Iris, vous fit l'enfant gâté ,
II borna tout à la parure ,
Sans exiger de vertu pure
De la Beauté.
Sexe charmant,
Vous pourriez , hélas ! nous séduire ,
Sexe charmant,
Un Franc-Maçon n'est pas Amant ,
II vous adore & vous admire ,
Mais il redoute votre empire ,
Sexe charmant.
De ses Sermens
L'amour se rit , devient parjure
De ses Sermens
Deux beaux yeux sont les seuls garants ,
Iris , pour vous croire bien sûre ,
Corrigez-le de l'imposture
De ses Sermens.
D'un foible enfant,
Dont l'erreur est toujours volage ;
7*
D'un foible enfant ,
Feriez-vous votre confident
Le secret n'est pas de son âge ,
Iris , pourquoi prendre l'image
D'un foible enfant.
De son pinceau
L'amour traça votre visage ,
De son pinceau
Alors il peignit son Tableau ;
Pour obtenir notre Suffrage
Sur votre front gâtez l'ouvrage ,
De son pinceau.
En Seducteur,
L'Amour qui voudroit nous détruire
En Sèducteur
Prit votre air & votre couleur
Reprochez-lui votre sourire ,
Sinon nous allons le prescrire
En Seducteur.
Nous nous taisons ,
Voilà notre régie sévère
Nous nous taisons ;
Vous parlez par mille raisons
Que diroit l'Ange de Cythére
Si vous lui disiez en colere ,
Nous nous taisons.
A votre voix
Les plaisirs vont charmer la terre
A votre voix
La tendresse soumet les Rois ,
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D'un mot vous calmez leur colère
La paix triomphe de la guerre
A votre voix.
Parlez toujours ,
Belle Iris , c'est votre avantage ;
Parlez toujours ,
C'est le droit des tendres Amours
De votre amusant badinage
Notre école ignore l'usage
Parlez toujours.
Tout PUnivers ,
Si vous nous deveniez semblable ,
Tout l'Univers
Nous regarderait de travers
Captivez votre langue aimable ;
Ce seroit rendre inconsolable
Tout l'Univers.
Seule icy bas
Vous trouvez notre coeur sensible
Seule icy bas ;
Vous avez pour nous des appas ,
Si Dieu ne nous donnoit fa grâce
Vous en auriez une efficace
Seule icy bas.
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