EMC CM2

Séance 1
Respecter les autres
Introduction :
Au fond, tout le monde est di érent : certains sont nés garçons, d’autres lles. Puis il y a
la couleur des cheveux, des yeux, de la peau. Certaines personnes sont grandes,
d’autres petites. Il y a des personnes qui sont nées avec un handicap (c’est-à-dire une
caractéristique physique ou mentale qui empêche une personne de faire certaines
choses), d’autres non. Certains aiment la musique, d’autres préfèrent les livres ou le
sport.
C’est ce qu’on appelle la diversité.

L’important, c’est de respecter cette diversité. Malheureusement, depuis toujours,

certaines di érences ont été pointées du doigt et utilisées pour justi er d’être méchant
voire blessant.
L’être humain a tendance, quand il est malheureux et ne sait pas comment aller mieux, à
rejeter la faute sur les autres. Et, parfois, il projette sa colère et sa frustration sur la
personne qui lui semble la plus di érente de lui.
Exemple
Imaginons que je sois un carré. Mes amis carrés et moi mettons beaucoup de temps à
nous déplacer, et ça n’est pas toujours pratique. Par contre, le rond là-bas, lui il a l’air
d’aller très bien, à rouler à toute vitesse où bon lui semble ! C’est frustrant de le voir si
enthousiaste, alors que tout est plus di cile pour nous. C’est sa faute si nous sommes en
colère !

Les amis carrés sont jaloux du rond.

À vrai dire, le rond n’y est pour rien si les carrés mettent plus de temps à se déplacer.
Puis lui, il aimerait bien pouvoir rester en place pour discuter avec les carrés mais,
contrairement à eux, il ne peut pas s’empêcher de toujours rouler et ça lui donne le
tournis. Comme quoi, il y a des avantages et des inconvénients à tout et pour tout le
monde.
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 À l’école, il arrive qu’un élève, ou un groupe, se sente comme les carrés, et s’en prenne
de façon répétée à la même personne
C’est ce qu’on appelle le harcèlement.
Cela peut causer une grande sou rance à la victime qui se sent seule et humiliée. C’est
pourquoi, si cela se produit, il est très important d’en parler à un adulte.
Mal agir envers une personne parce qu’elle est di érente de soi, cela s’appelle de la
discrimination. Or, la discrimination peut prendre plusieurs formes.
- Il y a notamment la xénophobie, qui signi e « peur des étrangers ».Elle se rapproche
beaucoup du racisme, qui revient à penser que les êtres humains se séparent en
plusieurs catégories (en fonction de leur origine, leur couleur de peau, leur culture ou
leur religion) et que certaines de ces catégories seraient supérieures, alors que d’autres
seraient inférieures.
- L’antisémitisme est une forme de racisme, qui vise les personnes de religion juive.
Cette forme de discrimination était au cœur de la Seconde Guerre mondiale. À
l’époque, le peuple allemand vivait dans de très mauvaises conditions et, comme les
carrés qui avaient du mal à se déplacer le rent avec le rond, de nombreuses
personnes se mirent à rejeter la faute sur les personnes de religion juive, qu’ils
considéraient comme appartenant à une catégorie inférieure.
Quand beaucoup de personnes sont malheureuses, elles peuvent facilement croire tout
ce qu’on leur dit, peu importe si ça n’a aucun sens, et cela peut causer énormément de
mal. Il faut donc être vigilant.
En grandissant, on entend toutes formes de stéréotypes et de préjugés. Il s’agit de
jugements qu’on fait sans même connaître une personne, simplement en fonction de son
apparence, son sexe, sa culture, son origine ou sa religion.

Exemple
Tu es une lle donc, même si je ne te connais pas, je sais que tu aimes la couleur rose,
que tu fais de la danse et que tu es amoureuse d’un garçon. Et ton frère, comme c’est un
garçon, il aime le football et doit être fort, il ne peut jamais pleurer ou être triste.

Illustration de stéréotypes
Ces stéréotypes sont très répandus, pourtant ils représentent deux formes de
discrimination :
- le sexisme, qui revient à attribuer des caractéristiques précises à une personnes et à la
juger inférieure ou supérieure selon son sexe.
- l’homophobie, qui considère qu’un homme peut seulement être amoureux d’une
femme, et inversement.
La bonne nouvelle, c’est que ceci est faux. Peu importe qu’on naisse lle au garçon, on
est tous libres de choisir quel métier on veut faire, quelles sont nos passions, de tomber
amoureux de qui on souhaite et de vivre nos émotions ouvertement.
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 Chacun peut décider de ce qu’il est, et de ce qu’il aime
Conclusion :
Selon où on est né, dans quel contexte on a grandi, on peut avoir des croyances, des
coutumes, des comportements et même des goûts di érents. Chaque personne est
unique et mérite d’être acceptée comme elle est.
Ce qui est important, c’est de respecter les choix et les caractéristiques de chacun pour
pouvoir vivre ensemble.

Séance 2
Respecter des engagements et apprendre à porter secours
L’engagement moral
Dé nition
S’engager moralement :
S’engager moralement, ça veut dire faire ce qu’on pense qui est juste, soutenir des
personnes ou des idées.
« Soutenir une idée », cela peut sembler un peu étrange.
Exemple
Un groupe de garçons joue au football pendant la récréation. Louise aimerait se joindre à
eux, mais ils ne veulent pas parce que, d’après eux, le foot ce n’est pas pour les lles.
Seulement voilà, Tom, à qui appartient le ballon, n’est pas d’accord. Il leur dit que ça n’a
aucun sens, prend son ballon, et va jouer au football plus loin avec Louise, ainsi que
d’autres lles et garçons qui se joignent à eux.
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Tout le monde peut jouer au foot, peu importe ce que l’on est
Dans cet exemple, Tom a soutenu Louise, mais il a aussi défendu l’idée que n’importe qui
peut jouer au foot, peu importe son sexe.
S’engager moralement, cela signi e aussi :
- tenir ses promesses, et donc faire ce qu’on a dit qu’on ferait. Quand on fait une
promesse à quelqu’un, c’est un peu comme si on faisait un pacte : l’autre personne
accorde sa con ance et, pour ne pas la perde, on doit respecter ce qu’on a promis
- faire preuve de loyauté, c’est-à-dire soutenir les personnes et les idées qu’on croit
justes, même lorsque la situation se complique.
À retenir
Tenir ses promesses et être loyal indique que les autres peuvent compter sur nous.
Respecter la sécurité de tous et apprendre à porter secours
Il est important de veiller les uns sur les autres, mais il est essentiel de toujours se
protéger soi-même en priorité.
Logique : comment peut-on protéger quelqu’un d’autre, si on est soi-même en danger ?
Prévenir
La première étape est de respecter sa sécurité et celle des autres. Cela signi e
comprendre la valeur du bien-être de tous et respecter des règles de vie basiques mais
essentielles pour éviter tout danger.
Cela peut être des choses toutes simples comme :

Pour éviter les dangers, on porte un casque ou un gilet ré échissant, on ne court pas
dans les escaliers, on traverse sur le passage piéton et on ne joue pas dans des endroits
dangereux
À retenir
Être capable d’identi er de possibles dangers et respecter les règles de sécurité, cela
s’appelle de la prévention, car cela sert à éviter qu’un accident n’ait lieu.
Protéger
Mais parfois, il peut arriver qu’une situation dangereuse se produise sans qu’on ne puisse
l’empêcher, comme un incendie. Le plus important est alors de se mettre à l’abri, et, si
possible de mettre les autres personnes à l’abri aussi.
De telles situations peuvent être inquiétantes, mais il est important de toujours rester
calme. Quand on est calme, on ré échit mieux et on est donc capable d’agir plus
rapidement et de manière plus e cace.
Alerter
Une fois à l’abri, la première chose à faire est d’alerter un adulte, voire un service
d’urgence adapté. Ceux-ci sont :
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 Parmi les services d’urgence, il y a le SAMU (numéro de téléphone : 15), la police (17), et
les pompiers (18)
Quand on contacte un service d’urgence, on doit être capable de :
- se présenter ;
- indiquer précisément où on se trouve ;
- décrire la situation avec clarté.
Pour venir en aide à une personne blessée, il faut être capable de :
- décrire quelle partie de son corps est touchée ;
- si elle est consciente ou non, c’est-à-dire si elle est réveillée (on peut s’en assurer en lui
demandant de serrer la main ou de cligner des yeux) ;
- et si elle respire.
Secourir
En n, pour porter secours au mieux à une personne, plusieurs actions sont utiles :
- essayer de la rassurer ;
- lui expliquer calmement la situation ;
- éviter que la partie du corps qui est blessée ne soit déplacée ;
- si elle est inconsciente (qu’elle ne répond et ne bouge pas), la mettre en position
latérale de sécurité (PLS). Ça veut dire la mettre sur le côté et lui ouvrir la bouche pour
s’assurer qu’elle puisse respirer sans risque.

Une personne inconsciente a été placée en position latérale de sécurité

À retenir
Pour assurer sa sécurité, celle des autres et porter secours, il faut :
- prévenir : respecter sa sécurité et celle des autres ;
- protéger : se mettre à l’abri et rester calme en cas de danger ;
- alerter : alerter un adulte ou un service de secours (via le 15, le 17 ou le 18) ;
- secourir : e ectuer plusieurs actions pour porter secours.
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 Séance 3
Le respect au travers du langage et de l'attitude
Le respect du corps
Dé nition
Le respect :
Le respect, c’est reconnaître qu’une personne ou une chose a de la valeur et mérite
d’être traitée correctement.
Le respect est extrêmement important et s’applique à plusieurs niveaux. Commençons
par le plus proche de nous : notre corps. Après tout, c’est lui qui nous porte, lui qui nous
permet de découvrir et de ressentir de nouvelles choses chaque jour.
Il est donc essentiel de bien le traiter, de le renforcer en pratiquant des activités
physiques, et de le respecter. Pour bien fonctionner, notre corps a besoin d’énergie, qu’il
se procure de deux façons : quand on mange, et quand on dort.

Attention
Si l’alimentation n’est pas variée, le corps ne reçoit pas tous les éléments dont il a besoin,
et s’a aiblit. De même, trop peu d’heures de sommeil ne lui laissent pas le temps de
récupérer des activités de la journée et de se reposer.

Un corps fatigué et en manque d’énergie est plus fragile et a plus de chance de se

blesser ou de tomber malade. C’est logique : sans énergie, di cile de combattre les
microbes.
En parlant de microbes, la propreté est l’autre moyen e cace de les combattre. Suivre
des règles d’hygiène simples (comme se laver les mains régulièrement ou se brosser les
dents) est donc une autre façon de se respecter en prenant soin de son corps.
Le respect des autres
L’être humain ne vit généralement pas seul, il vit en société. Or, pour mieux vivre
ensemble, des règles de politesse existent.
Il s’agit d’une autre forme de respect.
Le fait de saluer, de dire « s’il te plaît », de remercier, de présenter des excuses, montre
qu’on fait attention aux personnes qui nous entourent et qu’on les traite comme on
aimerait qu’elles nous traitent.
Il y a aussi une règle qui existe en français (mais aussi dans d’autres langues, comme
l’espagnol), c’est celle du vouvoiement.
Cela revient à dire « vous » au lieu de « tu », même si l’on ne s’adresse qu’à une seule
personne.
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 Cela montre le respect et s’applique :
- aux personnes qui sont plus âgées que soi ;
- aux inconnus, comme la personne qui conduit le bus ou qui vend le pain ;
- aux professeurs de l’école, du collège, du lycée…
Parfois, une personne qu’on voit régulièrement dira « Tu peux me tutoyer » (ça signi e
dire « tu »). Mais, avant qu’elle ne le fasse, il est considéré plus respectueux de vouvoyer
les adultes qu’on ne connaît pas ou peu.
Le langage joue un rôle important dans notre rapport aux autres. C’est pourquoi il est
important de bien choisir ses mots et d’éviter d’être grossier ou agressif dans ses paroles.
De même, couper la parole à quelqu'un peut être considéré comme un manque de
respect.
En e et, interrompre une personne en train de parler peut laisser penser qu’on ne veut
pas l’entendre, que ce qu’elle dit n’est pas intéressant. Or, tout le monde a le droit de
s’exprimer. Mais il n’y pas que les paroles qui comptent, les actions aussi peuvent être
une forme de respect.
Exemple
Laisser sa place assise à une personne qui a des di cultés à se déplacer (une personne
âgée, une femme enceinte, une personne utilisant des béquilles…) est une attitude
respectueuse et attentionnée (qui est l’inverse d’égoïste).

Cela s’applique à de nombreuses situations.

Pour être sûr du comportement à adopter, il su t de se mettre à la place de l’autre.
Cela signi e se demander « Comment j’aimerais qu’on me traite, si cela m’arrivait à
moi ? ». La réponse à cette question est probablement la meilleure attitude à adopter.
Le respect des biens personnels et collectifs

Dé nition
Biens :
Les biens sont des objets, qui appartiennent à une ou plusieurs personnes.
Respecter un objet peut paraître une chose étrange, puisqu’il n’est même pas vivant.
Pourtant, si on y pense, le traiter avec respect revient à montrer du respect envers son
propriétaire.

Exemple
Ma voisine me prête son vélo pour que j’aille rendre visite à un ami. Je sais qu’elle en a
besoin pour se rendre à l’école. Je vais en prendre grand soin, à la fois pour la remercier
de sa générosité, mais aussi parce que l’inverse pourrait la mettre dans l’embarras.
Il y a des objets qui n’ont pas vraiment de propriétaire, comme les livres de la
bibliothèque, ou les couverts à la cantine. En réalité, ces objets sont des biens collectifs.
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 Respecter un bien personnel revient à respecter son propriétaire, alors que respecter un
bien collectif revient à se respecter soi, ainsi que toutes les personnes qui pourraient
l’utiliser.

Dé nition
Biens collectifs et biens personnels :
Les biens collectifs sont des biens qui sont là pour tous ceux qui en ont besoin. Les
biens personnels sont des biens qui appartiennent à une personne.
Le respect de l’environnement

Dé nition
L’environnement :
L’environnement, c’est tout ce qui nous entoure, le milieu dans lequel on évolue.

À retenir
Tout ce qui nous permet de vivre (l’eau, la nourriture), mais aussi de nous chau er en
hiver, de nous divertir quand on s’ennuie et bien d’autres choses ; tout ceci provient, au
départ, de la nature. La protéger revient donc à nous protéger nous. Car si la nature est
détruite, elle ne pourra plus répondre à tous nos besoins.

Notre environnement
Il est donc essentiel de respecter l’environnement :
- en économisant l’eau et l’énergie (ne pas laisser la lumière allumée pour rien, par
exemple) ;
- en jetant les déchets à la poubelle, et non pas par terre (ou dans des points d’eau), que
ce soit en ville ou dans la nature. Certains déchets mettent des centaines, voire des
milliers d’années à se décomposer et, pendant ce temps, polluent les éléments
naturels qui les entourent ;
- en faisant le tri sélectif ;
- en évitant le gaspillage, en achetant par exemple seulement la quantité de nourriture
dont on a besoin, plutôt que trop en avoir et de devoir la jeter parce qu’elle a pourri.
Respecter l’environnement, c’est donc nalement une autre manière de nous respecter
nous-mêmes. Mais c’est aussi et surtout une manière de remercier notre planète de
prendre soin de nous et de nous donner autant.
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 Séance 4
L'usage du numérique et des réseaux sociaux
Introduction :
Le numérique, c’est un monde à part entière. Un monde qui fait partie de nos vies, qu’on
explore tous les jours et qu’on connait plutôt bien. Néanmoins, il est important de rester
vigilant quand on s’y aventure ; à la fois pour se protéger soi, mais aussi les autres.
L’autre « nous »
Que ce soit sur un téléphone, une tablette ou un ordinateur, internet nous est tous plus ou
moins familier. Or, quand on y accède régulièrement, c’est comme si une autre version de
nous se créait dans ce monde numérique.
Le moyen le plus répandu qu’a cet autre « nous » d’exister, c’est au travers des réseaux
sociaux.

Dé nition
Réseaux sociaux :
Ce sont des sites internet sur lesquels on peut partager des images, des vidéos etc., mais
aussi communiquer avec ses « amis » ou ses « abonnés ».
Sur les réseaux sociaux, chacun peut contrôler l’image qu’il renvoie aux autres et
partager uniquement ce qu’il souhaite avec le reste du monde.
Attention
Il faut cependant garder en tête que rien ne disparaît vraiment d’internet. Il est toujours
possible de retrouver une trace, même après plusieurs années, de tout ce qui a été posté
et envoyé.
Lorsqu’on publie des images ou des informations sur les réseaux sociaux, notre vie
devient publique. Cela signi e que toute personne qui le souhaite peut y avoir accès. Si
l’on souhaite qu’une chose reste privée (c’est-à-dire que personne ou seulement peu de
gens puissent y accéder), il est plus sûr de ne pas la poster en ligne.
Attention
Il faut toujours s’assurer d’avoir l’autorisation d’une personne pour rendre publique une
image ou une information la concernant, même s’il s’agit de quelqu'un de proche.
Les autres utilisateurs
Certaines personnes se cachent derrière leurs autres « nous », en utilisant par exemple
des surnoms, ou pseudonymes pour exprimer leur colère et s’en prendre à d’autres
personnes.
Cela s’appelle du cyber-harcèlement.
Se cacher derrière un écran pour exprimer sa frustration ou répandre des rumeurs n’a rien
de courageux et peut causer de grandes sou rances.
Heureusement, des lois existent pour protéger les victimes de cyber-harcèlement, et un
simple pseudonyme n’empêche pas de retrouver les personnes à l’origine de
comportements inadaptés. C’est pourquoi il est très important, si on est victime de cyber-
harcèlement, d’en parler à un adulte.
Il est aussi toujours plus prudent de s’assurer de l’identité des personnes avec qui l’on
communique et de n’utiliser la webcam que lorsqu’on connait bien son interlocuteur.
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Clara pense être en train de discuter avec une amie de son âge, Léa, alors qu’il s’agit
d'un homme plus âgé
La charte d’usage du numérique
Il existe un règlement qui vise à protéger les élèves lors de leur utilisation du numérique à
l’école (mais qui est également applicable à la maison). Il s’agit de la charte d’usage du
numérique.
Certains des éléments précédents en font partie, mais elle met aussi en garde
concernant :
- les sites conçus spécialement pour les adultes et non adaptés aux enfants.
Certaines images ou informations peuvent être choquantes, c’est pourquoi ces sites
sont généralement interdits aux mineurs (c’est-à-dire aux personnes ayant moins de
18 ans). Si on tombe tout de même sur l’un d’eux, il est important d’en parler à un
adulte ;
- l’importance de ne pas croire tout ce qu’on trouve sur internet, car certaines
informations peuvent être fausses ou ne plus être à jour ;
- l’utilisation du contenu (images, vidéos, musiques, informations, etc.). Qu’un contenu
soit sur internet ne signi e pas forcément qu’il est libre de droits. Cela veut dire que
ces éléments sont tous le fruit du travail de quelqu’un, et ne peuvent pas être
téléchargés et utilisés librement. Il y a des lois qui les protègent et, avant de les utiliser,
il est important de véri er à qui ils appartiennent et si on a le droit de les récupérer ;
- l’importance de ne jamais communiquer d’informations personnelles (comme le nom,
l’adresse, un mot de passe, un numéro de téléphone ou de carte bancaire) sans
l’accord d’un parent ou d’un enseignant. En e et, certaines personnes ou sites internet
peuvent ensuite utiliser ces informations pour se faire passer pour nous ou faire des
choses pas toujours légales pour gagner de l’argent.

Exemple
Voici un exemple qui montre ce qu'il peut arriver si on donne ses informations sur
un site, sans tout véri er avant :
« La toute dernière saison de mon animé préféré vient de sortir au Japon, seulement elle
n’est pas encore disponible sur ma plateforme habituelle française. Par chance, je viens
de trouver un site qui m’o re un mois d’utilisation gratuite ! Pour y accéder, je dois
seulement remplir ce formulaire pour me présenter et enregistrer un numéro de carte
bancaire.
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 Un jeune garçon enregistre une carte bancaire sur un site qui propose un mois gratuit
Seulement, quelques jours plus tard :
Oh non ! Il est impossible d’annuler l’abonnement avant 6 mois, le site ne l’avait pas
mentionné au moment de l’inscription ! Ça veut dire qu’une fois le mois gratuit passé, de
l’argent sera régulièrement prélevé sur la carte que j’ai enregistrée. Qui plus est, mes
informations ont dû être partagées car je reçois à présent pleins de courriers d’autres
sites que je ne connais pas !
Je dois absolument en parler à un adulte, qui pourra m’aider. »

L’ordinateur indique que l’abonnement ne peut pas être annulé avant 6 mois. Le petit
garçon est inquiet
Le numérique, l’environnement et la santé
Cela peut paraître di cile croire, puisque cet autre monde n’existe nalement que dans
nos objets connectés, mais le numérique pollue. Si on y pense, il faut bien les fabriquer,
tous ces ordinateurs, tablettes, portables… Or, ils sont faits de matières qu’on ne sait pas
très bien comment recycler et qui, lorsqu’on s’en débarrasse, se décomposent et
empoisonnent les sols et les eaux.
Et puis, pour les faire fonctionner, il faut bien les charger, et l’énergie électrique est encore
aujourd’hui principalement générée par des centrales qui, elles aussi, polluent beaucoup.
En n, la lumière bleue produite par les écrans est un excitant (donc nous maintient
éveillés) et abime la vue. Et tout le temps passé devant un écran est du temps en moins à
faire de l’exercice ; or un sommeil réparateur et une activité physique régulière sont
essentiels pour être en bonne santé.
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 Séance 5
Nuancer son point de vue en tenant compte du point de vue des autres
Qu’est-ce que la liberté d’opinion et d’expression ?
La liberté d’opinion et d’expression sont des droits fondamentaux pour tout être humain.
Qu’est-ce que cela signi e ?
Dé nition
L’opinion :
Une opinion est un avis, un sentiment qu’on porte sur une chose, une personne, ou une
situation. C’est tout simplement ce qu’on en pense.
Dé nition
L’expression :
L’expression, c’est communiquer ce qu’on pense ou ce qu’on ressent. Il est possible de
s’exprimer de plusieurs façons, par exemple grâce à l’art ou au travers des mots.
Dé nition
Droit fondamental :
Un droit fondamental est une chose que chaque humain peut faire et qui est protégée
par la loi.
Tout le monde a donc le droit de penser ce qu’il veut, et de le communiquer. Il est
d’ailleurs très intéressant de partager sa façon de penser et de la comparer à celle de
quelqu’un d’autre. En e et, chaque personne est unique et a vécu des choses di érentes
qui ont aidé à former sa personnalité et qui ont un e et sur son point de vue.
Le point de vue
Le point de vue de quelqu’un, c’est sa manière de penser, de voir les choses.
Exemple
Trois bateaux approchent d’une île, chacun arrivant d’une direction di érente. « Terre ! »
s’écrient les marins perchés en haut du mât de chaque bateau.

Un marin avec une longue-vue observe ce qu'il voit

Tous prennent leurs longues vues, et tentent de décrire ce qu’ils voient.
- Le premier bateau se trouve face à la partie montagneuse de l’île :
« Mon capitaine, je vois une grande montagne d’où s’écoule une cascade. Si nous nous y
installons, nous aurons de l’eau potable et, comme nous serons en hauteur, si des
ennemis nous attaquent, nous les verrons arriver de loin et aurons le temps de nous
préparer ! »
- Le deuxième bateau arrive du côté recouvert par une forêt tropicale :
« Mon capitaine, je vois une épaisse jungle ! Nous devrons être prudent, elle abrite peut-
être des animaux sauvages, mais nous y trouverons certainement des fruits pour nous
nourrir et nous pourrons utiliser le bois pour nous construire une cabane ! »
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 - Et en n, le troisième bateau se présente sur la partie de l’île où se trouve une immense
plage de sable blanc :
« Mon capitaine, je vois du sable à perte de vue, ainsi que quelques cocotiers ! Nous
pourrons pêcher pour nous nourrir, boire de l’eau de coco, et nous abriter à l’ombre de
ces quelques arbres ! »
Chacun de ces marins dit la vérité, il ne fait que décrire ce qu’il voit de son point de vue.

Une île avec une plage, une jungle et une cascade

Il en est de même pour des personnes qui parlent de la même chose mais ont des avis
di érents. Nos expériences laissent des traces et nous aident à comprendre le monde.
Comme nous vivons tous des choses di érentes, il est normal que nos façons de
comprendre le monde ne soient pas toujours similaires.
Il est alors possible de débattre. Lors d’un débat, chacun doit donner des arguments (des
explications ou des preuves) pour appuyer son point de vue.
Dé nition
Expériences :
Ce sont les choses qui nous sont arrivées, qu’on a essayées.
Dé nition
Débattre :
Exprimer son opinion et expliquer pourquoi on pense ainsi à des personnes qui ne sont
pas d’accord avec nous.

Si nos marins se rencontraient des années plus tard, dans un autre endroit, la situation
pourrait être compliquée. Tous seraient d’accord qu’il existe une île non loin de là. En
revanche, ils seraient en désaccord quant à son apparence et à la façon dont on peut y
vivre.
Lorsqu’une telle situation se présente, il est important de garder en tête que personne ne
connaît jamais la vérité absolue. Il faut alors essayer de comprendre pourquoi l’autre
pense di éremment.
Plutôt que se laisser emporter par la frustration en a rmant tous avoir raison et en
accusant les autres de mentir, les marins pourraient échanger plus longuement. Peut-être
niraient-ils par comprendre qu’il s’agissait d’une grande île comportant divers paysages,
et qu’ils avaient donc tous raison.
À retenir
Lorsqu’on échange des idées, il est utile d’essayer de se mettre à la place de l’autre a n
de mieux le comprendre. Il est important de faire preuve de tolérance, c’est-à-dire
d’accepter que les autres soient di érents et aient leurs propres opinions.
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 Dé nition
Tolérance :
La tolérance, c’est accepter que les autres soient di érents et aient leurs propres
opinions, et les respecter.
Essayer de voir les choses du point de vue de quelqu’un d’autre est un exercice
intéressant qui aide à garder son calme et qui permet de nuancer ses opinions. On peut
voir comment faire dans l’exemple ci-dessous.

De la peinture
De la peinture
bleue et de la
bleue
peinture rouge

Un pinceau mélange la peinture bleue et la

peinture rouge, ce qui crée une nouvelle
couleur
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 Après avoir écouté mon camarade
La peinture
La peinture et échangé nos idées, nous avons
rouge
bleue tous deux nuancé nos opinions et
représente
représente créé une nouvelle couleur. Bien que
l’opinion de
mon nos points de vue restent différents,
mon
opinion. ils ont évolué en tenant compte de
camarade.
ce que chacun a dit.
 Séance 6
Les émotions et les sentiments
Introduction :
Ce qui di érencie les humains des machines, c’est qu’on ressent des choses. C’est
parfois di cile de les nommer et de les expliquer, d’autant qu’elles varient selon les
situations.
Ce qu’on ressent, ce sont soit des émotions, soit des sentiments.
Mais quelle est la di érence entre les deux ?
Quelle est la di érence entre les émotions et les sentiments ?
Les émotions sont comme automatiques. Elles peuvent être très intenses et traverser
tout le corps. Ce sont des réactions immédiates aux situations qu’on vit. Elles peuvent
nous être très utiles puisqu’elles nous guident vers la réaction appropriée, mais peuvent
aussi nous pousser à agir sans ré échir lorsqu’elles sont très intenses.
Exemple
Deux frères qui vivent près d’une forêt se disputent concernant les règles d’un jeu. Le
plus jeune se met en colère, jette le jeu par terre et s’en va en courant dans la forêt. Au
bout de quelques minutes, il se rend compte qu’il fera bientôt nuit, prend peur, et rentre
nalement chez lui.
La première réaction du jeune frère est provoquée par la colère qu’il semble avoir du mal
à contrôler. En revanche, sa deuxième réaction, guidée par la peur, lui a peut-être évité
beaucoup de problèmes. En e et, s’il était resté dans la forêt, il se serait sûrement perdu
à la nuit tombée.
La joie et la tristesse sont les deux autres émotions principales. Toutes les émotions
existent pour une raison et peuvent nous être utiles en temps voulu, même celles qui sont
désagréables.
Avec le temps, les émotions peuvent se transformer en sentiments. Alors que les
premières sont liées au corps, les sentiments sont liés à notre cerveau. Ils viennent plus
lentement, durent beaucoup plus longtemps et nous poussent à ré échir à ce qu’on veut
faire.
Comment peut-on exprimer ce qu’on ressent ?
Exprimer ses émotions et ses sentiments aide à mieux les comprendre. Parfois, on
ressent des choses très fortes mais on ne sait pas vraiment ce que c’est. Essayer de
mettre des mots sur ces sensations pour les partager avec d’autres personnes peut nous
aider à y voir plus clair.
Ainsi, on peut essayer d’analyser ce qui les a provoquées et on est mieux préparé pour
quand cela se reproduira.
Exemple
Ma voisine de classe et moi nous entendons très bien. Comme elle nit toujours son
travail avant moi et que j’ai quelques di cultés en mathématiques, elle essaie souvent de
m’aider. C’est gentil, et ça m’aide vraiment car je trouve qu’elle explique bien mais, le
problème, c’est qu’elle commence toujours en disant « Mais si, regarde, c’est facile ! ».
Je sais qu’elle ne le fais pas exprès donc, d’habitude, je ne dis rien. Mais, aujourd’hui,
c’était le « c’est facile » de trop et je ne peux pas m’empêcher de me mettre en colère.
Quand elle le dit, ça me rend triste car, pour moi, ça n’est pas facile. À chaque fois qu’elle
le répète, je me sens stupide. J’aurais dû le lui expliquer dès le début, peut-être qu’elle
aurait arrêté de le dire et que je ne me serais pas énervé.
Garder des émotions fortes (et qu’on ne comprend pas toujours) pour soi peut faire
qu’elles se transforment en sentiments pas toujours agréables, et plus le temps passe,
moins il sera facile de s’en occuper. En revanche, les exprimer immédiatement permet de
gagner du temps et de se protéger.
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De plus, lorsqu’on partage ce qu’on ressent avec quelqu’un, on crée un lien avec cette
personne. Et quand une personne nous fait part de son ressenti, cela nous permet de
mieux la comprendre. Ainsi, on se rend compte qu’on vit tous des choses similaires et
cela aide à se mettre à la place de l’autre, ce qui facilite la tolérance et le respect.
Le vocabulaire adapté
Certaines personnes expriment leurs sentiments au travers de diverses formes artistiques
comme la danse, le théâtre, la peinture, l’écriture etc. C’est pourquoi il est possible de
ressentir de fortes émotions (d’être ému) en lisant un livre ou en regardant un lm.
Voici des exemples de mots dérivés des émotions principales qui aident à décrire
tous ces ressentis :

La
La joie La colère La peur L’amour
tristesse

Être Redouter,
Pleurer, S’énerver, Aimer, être
content, effrayer,
déplorer, se fâcher, amoureux,
rire, (s’)inquiét
larmoyer, être en adorer,
sourire, se er,
être colère, être apprécier,
réjouir, être appréhen
anéanti contrarié s’attacher
heureux der

Amitié,
Chagrin,
Frayeur, passion,
peine, Rage,
Bonheur, horreur, admiration,
douleur, agacement
gaité angoisse, sympathie,
mélancol , fureur
épouvante affection,
ie
tendresse
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 Séance 7
La vie collective et le respect des règles
Introduction :
L’objectif de ce cours est de comprendre l’importance des règles pour bien vivre en
collectivité. Nous verrons d’abord ce qu’il faut prendre en compte et respecter pour bien
vivre ensemble, puis nous parlerons des règlements, et de la nécessité de s’y conformer.
La vie en collectivité

Des enfants dans une salle de classe

Dans la vie de tous les jours, tout le monde ne peut pas faire ce qu’il veut. Dès que l’on
se retrouve à plusieurs, il faut tenir compte des autres : c’est ce qu’on appelle le civisme.
Dès l’école maternelle, les enfants doivent suivre des règles : il faut par exemple se
montrer poli, ne pas faire de mal aux autres ou à soi-même, et respecter les adultes.
En grandissant, les règles de vie se mettent en place, et deviennent des automatismes
pour les élèves : il faut lever la main pour demander la parole, ne pas prendre ce qui ne
nous appartient pas, écouter et obéir aux demandes des enseignants…
Dans la société, les règles guident aussi la vie des adultes. Ils sont responsables de leurs
actes devant la loi, et sont punis s’ils ne la respectent pas.
Rappel
Loi :
Texte écrit par le gouvernement qui indique à tous les Français ce qu’ils ont le droit de
faire ou non.
Exemple
Par exemple, personne n’a le droit de conduire une voiture sans un permis. On ne peut
pas non plus prendre ce que l’on veut dans un magasin sans payer.
À retenir
Toutes ces règles existent pour protéger les gens.
En e et, si chacun fait ce qu’il veut, la société ne fonctionne plus : comment faire si les
gens peuvent voler, ou faire du mal aux autres ?
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Voilà pourquoi il existe des règles, auxquelles chacun doit se conformer.
Les lois, les règles, les règlements
Les premières lois connues datent de plusieurs siècles avant notre ère. En France, c’est
Napoléon Bonaparte qui, en conservant les lois décidées durant la Révolution, les
regroupe dans le Code civil, en 1804. Ce texte règle la vie des Français.
Un dicton populaire dit que « nul n’est censé ignorer la loi ». Cela veut dire que tout le
monde doit connaître les lois. Elles sont aujourd’hui accessibles à tous, notamment sur
internet.
Pour vivre dans le respect de chacun, un grand nombre de règles est établi : on ne doit
pas gêner ses voisins, ses collègues, ses camarades de classe.
Des règlements dans les écoles, les collèges, et même sur les lieux de travail (on appelle
ce règlement la « convention collective ») doivent être acceptés et signés par tous ceux
qui fréquentent ces lieux.
À retenir
Il est nécessaire de respecter ces règles, d’une part pour éviter les sanctions (le
manquement au règlement est toujours passible de sanctions), d’autre part pour
respecter les autres, et que les autres nous respectent.
Les règlements ne nous plaisent pas toujours, et nous avons parfois du mal à nous y plier.
Que peut-on faire, si l’on n’est pas d’accord avec une règle ?
- La première chose à faire est de ré échir au bien-fondé de la règle : pourquoi existe-t-
elle ? Que se passerait-il si cette règle disparaissait ? Qu’en pensent les autres, qui
doivent aussi se soumettre à cette règle ?
- En discuter avec des adultes peut nous aider à comprendre pourquoi elle existe, et les
raisons pour lesquelles elle a été instaurée.
- La discussion est toujours une solution à explorer, et apporte souvent des réponses
auxquelles on n’avait pas pensé !

Séance 8
Les droits et les devoirs
Introduction :
L’objectif de ce cours est de comprendre que partout, les gens ont des droits, mais aussi
des devoirs. En France, de nombreux textes les dé nissent. Ils sont adaptés à l’âge et à
la situation des gens.
Nous apprendrons d’abord ce que sont les droits et les devoirs, comment ils ont été
obtenus et dé nis, puis nous nous intéresserons plus particulièrement aux droits et aux
codes relatifs aux enfants.
Quels sont nos droits et nos devoirs ?
Les droits sont ce que nous pouvons faire, conformément à la loi. Par exemple, nous
avons tous le droit d’avoir un endroit où vivre. Un droit, c’est aussi ce qu’on nous garantit
pour que nous puissions vivre en sécurité : nous avons le droit d’être défendu par les
forces de l’ordre (police, gendarmerie…) si nous avons un problème.
Nous avons également des devoirs, c’est-à-dire des obligations : se conformer à la loi,
respecter ceux qui nous entourent, contribuer au bon fonctionnement de la société.
À retenir
Les devoirs sont des obligations. Les droits sont des libertés. Les droits ne peuvent pas
exister sans les devoirs.
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 Représentation de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen ©Yann Caradec -
CC BY-SA 2.0
La déclaration des droits de l’Homme et du citoyen a été rédigée au moment de la
Révolution française, en août 1789. Elle contient 17 articles qui présentent les droits
essentiels de l’être humain, et sert de base à la Déclaration universelle des droits de
l’Homme, signée en 1948.
Elle dé nit ce qu’est la liberté, l’égalité entre tous devant la justice, et les limites de
la loi (par exemple, tout ce qui n’est pas interdit est, par défaut, autorisé).
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 D’autres textes servent à présenter les droits des Français : la Constitution de la
République établit les règles de fonctionnement des di érents organismes de l’État
français, partout sur le territoire.
Elle précise à chaque citoyen quels sont ses droits, et comment il peut en faire usage.
D’autres textes présentent les droits des citoyens européens, tels que la Convention
européenne des droits de l’Homme.
Dé nition
Citoyen :
Personne qui a des droits et des devoirs dans son pays, notamment le droit de vote. En
France, on devient citoyen à l’âge de 18 ans.
Bien que cela ne soit pas spéci é, ces textes établissent également les devoirs des
citoyens. En e et, il n’existe pas un texte qui établit les devoirs de tous les Hommes, mais
on leur rappelle que leurs droits sont limités par la loi et le respect des autres.
Qu’est-il prévu pour les enfants ?
Autrefois, dans de nombreux pays Européens, les enfants travaillaient dès leur plus jeune
âge.
Exemple
Par exemple à l’époque de l’industrialisation, au 19e siècle, les enfants travaillaient
beaucoup dans les nombreuses usines qui étaient construites à cette époque.
Peu à peu, des lois ont été votées pour diminuer, puis interdire leur travail.
Les enfants ne sont pas considérés comme des citoyens, puisqu’ils sont mineurs. En
France, on est majeur à 18 ans.
Pourtant, il est nécessaire de prendre des mesures pour protéger les enfants, et établir
des règles les concernant.
En 1959, les Nations Unies signent la déclaration des droits de l’enfant. En 1989, la
Convention internationale des droits de l’enfant est signée par 196 pays.
Les droits fondamentaux des enfants sont :
- le droit d’avoir un nom et une nationalité ;
- le droit d’avoir une alimentation su sante et équilibrée ;
- le droit d’être protégé des maladies et d’être soigné ;
- le droit d’aller à l’école ;
- le droit d’être protégé de la violence et de l’exploitation ;
- le droit de ne pas faire la guerre, ni de la subir ;
- le droit d’avoir un refuge, d’être secouru ;
- le droit de vivre avec ses parents ;
- le droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé ;
- le droit de jouer, danser, chanter ;
- le droit à la liberté de pensée et de religion ;
- le droit d’être écouté des adultes et de donner son avis sur les choses qui nous
concernent.
Dans certains pays du monde, les enfants sont maltraités, exploités, ou se retrouvent au
cœur de con its armés : il est indispensable de prévoir des solutions pour les aider.
Beaucoup d’entre eux également n’ont pas accès à l’éducation, et doivent gagner de
quoi survivre. On estime que 250 millions d’enfants dans le monde ne peuvent pas se
rendre à l’école.
En France, le Code de l’enfant s’adresse à eux, et leur permet de connaître leurs droits.
Ils doivent aller à l’école dès l’âge de 3 ans, et jusqu’à 16 ans. Cela garantit à chacun
l’accès à l’instruction, et empêche des adultes malveillants de les exploiter.
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 À retenir
Protéger les enfants, cela signi e leur garantir l’accès à l’éducation partout dans le
monde, mais aussi prendre en compte leurs besoins vitaux (se nourrir, être soigné, en
sécurité…) et a ectifs (être écoutés, entourés, aimés…).
Les enfants ont également des devoirs, auxquels ils doivent obéir : respecter les autres,
aller à l’école dans les pays où cela est possible, respecter les règles et les lois.
Il ne doit pas y avoir de discrimination : tous les enfants doivent béné cier des mêmes
droits quel que soit leur sexe, leur origine, leur religion ou la situation de leurs parents.
Quels sont les droits et les devoirs des élèves à l’école ?
Le règlement intérieur
À l’école, il y a des droits et des devoirs. Il faut d’abord respecter le règlement intérieur.
Dé nition
Règlement intérieur :
Il s’agit de l’ensemble des règles qui garantissent le bon fonctionnement de
l’établissement et la sécurité de ceux qui le fréquentent.
Chaque école fait signer aux familles des élèves un règlement intérieur. Il se trouve dans
le cahier de correspondance.
Le règlement intérieur indique que les élèves et l’équipe éducative doivent respecter
certains principes. Il s’agit notamment de règles concernant le comportement, la
présence en classe, le respect des autres et l’interdiction des violences verbales et
physiques. Ainsi, le règlement intérieur participe au maintien de la sécurité à l’intérieur du
collège, et permet à tous de bien vivre ensemble à l’école.
Le règlement de la classe
Dans la classe, chaque élève a des droits et des devoirs :
- le droit d’avoir du matériel et le devoir d’en prendre soin (je reste assis correctement à
mon bureau, j’ai mon matériel, je range mon bureau) ;
- le droit d’être respecté et le devoir de respecter les autres (je parle poliment, je dis la
vérité, je suis à l’heure) ;
- le droit de s’exprimer et le devoir d’écouter les autres (je lève le doigt pour prendre la
parole, j’attends mon tour pour parler) ;
- le droit d’apprendre et le devoir de faire de son mieux (je fais mes devoirs, j’écoute les
consignes) ;
- le droit de travailler dans de bonnes conditions et le devoir d’être concentré sur son
travail (je chuchote quand je travaille avec un camarade, je lève le doigt quand je veux
répondre à une question ou demander de l’aide).

Séance 9
Les symboles et valeurs de la République française et de l’Union européenne
Introduction :
Un pays ou une union de pays possède des symboles et des valeurs.
Les symboles sont tout un ensemble d’objets, de personnes, de chants… Ils sont très
importants car ils rappellent des moments importants dans l’histoire du pays.
Quels sont les symboles de la République française ?
La république française, c’est la France.
Avant d’aborder les symboles de la République française, il faut savoir qu’il existe une
fête nationale : c’est le 14 juillet.
La République française est identi ée par plusieurs symboles.
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 Le drapeau
Le drapeau français, également appelé drapeau tricolore, est composé de trois bandes
verticales : une bande bleue, une bande blanche, une bande rouge.

Le drapeau o ciel de la France

Il a été créé pendant la Révolution française en 1789, mais il ne représente la France
que depuis 1830.
Choisies pendant la Révolution, les couleurs bleues et rouges représentaient les couleurs
de la ville de Paris. La couleur blanche était la couleur de la royauté.
L’hymne

Paroles de la Marseillaise
Dé nition
Hymne national :
Musique ou chant o ciel d’un pays.
L’hymne de la République française s’appelle la Marseillaise.
Cet hymne a été créé en 1792 lors de la guerre opposant l’Autriche à la France (pendant
la période de la Révolution française). C’est l’o cier Claude Joseph Rouget de Lisle qui a
composé la Marseillaise.
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 Décrété chant national en 1795, la Marseillaise est ensuite interdite puis devient l’hymne
national depuis 1879. Elle sera à nouveau interdite pendant la Seconde Guerre mondiale
puis redeviendra hymne national dès 1946.
Marianne
Marianne a l’apparence d’une femme portant un bonnet phrygien.
Dé nition
Bonnet phrygien :
C’est le bonnet porté par les esclaves a ranchis (c’est-à-dire libérés par leur maître)
pendant l’Antiquité. Ce bonnet représente donc la liberté.
Marianne représente la République française.
Une représentation très connue de Marianne a été réalisée par le peintre Eugène
Delacroix dans son tableau La Liberté guidant le peuple.

La Liberté guidant le peuple, tableau d’Eugène Delacroix, 1830

Elle est apparue à de très nombreuses reprises sur des timbres et sur des pièces de
monnaie. Le buste de Marianne est présent dans les mairies depuis la n du XIXe siècle.
La devise
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« Liberté, Égalité, Fraternité » est la devise de la République Française. Ces trois
mots représentent les principales valeurs de la République :
- la liberté individuelle : chaque individu est libre de faire tout ce qui n’est pas interdit
par la loi ;
- l’égalité en droit : la loi est la même pour tout le monde ;
- la fraternité : c’est la solidarité. Une des valeurs de la République française est que
chacun doit pouvoir aider quelqu’un qui en a besoin.
La liberté et l’égalité sont inscrites comme valeurs de la France lorsqu’est rédigée la
Déclaration des droits de l’homme et du citoyen en 1789. L’article 1er de cette
déclaration annonce : « Tous les hommes naissent libres et égaux en droit ».
Quels sont les symboles de l’Union européenne ?
L’Union européenne est un ensemble de 27 pays européens. Tous les pays du continent
européen ne sont pas dans l’Union européenne. Comme la République française, l’Union
européenne a également plusieurs symboles qui la caractérisent :
La journée de l’Europe
La journée de l’Europe a lieu tous les ans, le 9 mai, depuis 1986.
La date a été choisie car elle fait référence à la déclaration Schuman du 9 mai 1950. Cette
déclaration est considérée comme étant le texte fondateur de ce qui deviendra plus tard
l’Union européenne.
La monnaie : l’euro
L’euro a été o ciellement créé lors du traité de Maastricht en 1992. Cette monnaie est
maintenant utilisée dans 19 des 27 États de l’Union européenne.
Les pièces et les billets sont utilisés depuis le 1er janvier 2002.
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 L’euro est la monnaie de l’Union européenne
Le drapeau Européen
Le drapeau européen est composé de 12 étoiles jaunes sur un fond bleu. Ce drapeau a
été créé par le peintre Arsène Heitz et a été adopté en 1955. Il est le symbole de l’Union
européenne depuis 1986.

Le drapeau de l’Union européenne

L’hymne européen
En 1972, le conseil européen adopte un hymne. L’hymne choisi est un morceau qui existe
depuis plus de 100 ans : l’Ode à la joie du compositeur allemand Ludwig Van Beethoven.
La devise
La devise européenne est Unie dans la diversité.
Cette devise a été choisie en 2000. Elle représente une valeur forte de l’Union
européenne : on est tous di érents, on parle des langues di érentes, mais on doit unir
nos e orts pour préserver la paix et la prospérité (ou économie) dans l’Union européenne.
À retenir
Tous les citoyens français doivent respecter les symboles républicains.
Ils permettent de se sentir membre d’un même État et sont les supports du partage des
mêmes valeurs. Chaque État a au moins un hymne national et un drapeau.
Les symboles de l’Union européenne fonctionnent de la même façon. Ils permettent aux
habitants des pays membre d’avoir un sentiment d’appartenance à l’Union européenne.
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 Séance 10
La laïcité
Introduction :
En France, on entend souvent le mot « laïcité », notamment à l’école. Mais qu’est-ce que
la laïcité ? Depuis quand est-elle devenue importante dans la République française ?
Historique de la laïcité
Avant d’aborder la laïcité, il faut d’abord comprendre ce qu’est une religion.
La religion
Dans le monde, il existe plus de 1 000 religions di érentes. Les plus connues sont le
christianisme, l’islam, le judaïsme, le bouddhisme et l’hindouisme.
Chaque religion est suivie par un groupe plus ou moins important de personnes (de
plusieurs centaines à plusieurs millions de personnes).
Dé nition
Religion :
Une religion regroupe un ensemble de croyances. Ces croyances sont souvent dues à
des questions dont on ne connait pas les réponses.
Exemple
Les religions peuvent émettre une hypothèse sur ce qui se passe après la mort.
En France, avant la laïcité
En France, avant 1905, l’Église catholique était liée avec l’État. Cela s’appelait le
concordat.
À la n du XIXe siècle, la France est partagée. Certains pensent qu’il faut maintenir ce
lien alors que d’autres sont favorables à une France qui respecte n’importe quelle
croyance des habitants.
La loi de 1905
Finalement, le 9 décembre 1905, une loi est votée, imposant la laïcité de l’État.
Dé nition
Laïcité :
La laïcité est un principe qui dit que l’État ne peut pas intervenir dans les décisions prises
par l’Église ou une autre institution religieuse, et inversement.
Cette loi a imposé la séparation des Églises et de l’État.
Attention
La pratique d’une religion reste autorisée.
À retenir
Depuis 1905, la France est une république laïque.
Chaque 9 décembre, c’est la journée de la laïcité à l’école.
Les valeurs fortes de la laïcité
La liberté de penser et l’égalité des droits sont deux valeurs fortes de la laïcité.
La liberté
Depuis cette loi de 1905, en France, aucune religion n’est interdite et aucune religion
n’est imposée. En France, on respecte donc les idées et les croyances de tout le monde.
Chacun peut exprimer ses idées ou ses croyances dans le respect des autres, à condition
de ne pas les imposer.
Rappel
Une religion, c’est un ensemble de croyances.
Et une croyance, ce n’est pas une vérité. On peut donc croire mais on ne peut pas
imposer aux autres puisqu’on n’est pas sûr que ce soit vrai.
Ainsi, la laïcité a pour objectif de permettre à tout le monde de vivre en paix ensemble.
La laïcité permet la liberté de penser. Chacun peut penser ce qu’il veut. On est libre de
croire en une religion : celle qu’on veut.
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 Exemple
Lucas a le droit d’être catholique.
Inès a le droit d’être musulmane.
Ryan a le droit de ne pas avoir de religion.
- On doit respecter les croyances de ces trois personnes.
Attention
Une loi sur les signes religieux dans les écoles publiques a été votée en 2004. Cette loi
limite le port de signes religieux. La loi les autorise néanmoins à condition que cela ne soit
pas trop visible.
À l’école, il faut donc éviter de montrer des signes religieux trop voyants.
L’égalité
Un des principes importants de la laïcité, c’est l’égalité : tout le monde a les mêmes
droits. Tous les enfants, quelle que soit leur origine ou leur appartenance à une religion,
ont le droit d’aller à l’école. Ils recevront la même éducation et seront respectés de la
même façon.

L’a che monte deux enfants dans une piscine. Il est écrit : « Permettre à Sacha et Neissa
d’être dans le même bain. C’est ça la laïcité. »
Cette a che montre l’égalité :
- entre les lles et les garçons ;
- entre les personnes de di érentes origines et quelques soit leurs croyances.
La condition de cette égalité est la laïcité. Il ne peut pas y avoir d’exception : nous
sommes tous « dans le même bain ».
À l’école, toutes et tous sont traités de la même manière. Comme n’importe quelle
discipline enseignée à l’école, les cours de natation sont obligatoires pour toutes et tous.
Sur cette a che, on voit que les enfants sont heureux de partager cet apprentissage.
La charte de la laïcité à l’école
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La charte de la laïcité regroupe les règles qui doivent être respectées pour bien vivre
ensemble.
Cette charte est a chée dans les écoles et les collèges.
L’État français donne donc à l’école la mission de faire partager aux élèves les valeurs de
la République.
Ainsi, chaque élève de l’établissement peut lire la charte quand il le désire.
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 Charte de la laïcité à l’école, mise en place en 2013

Séance 11
Le fondement de la loi et les grandes déclarations des droits
Introduction :
Jusqu’en 1789, la France a été gouvernée essentiellement par des rois. Ces derniers ne
respectaient pas toujours les Français. Pour obtenir plus de liberté, le peuple a choisi de
ne plus avoir de roi mais de con er le pouvoir à plusieurs personnes. Ils ont écrit des
textes qui regroupent les libertés essentielles des hommes et des femmes ainsi que leurs
droits. Ces textes évoluent en même temps que la société et de nouveaux sont
régulièrement écrits pour les compléter.
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (ou DDHC)

La déclaration des droits de l’homme et du citoyen

Dé nition
Citoyen :
Personne de plus de 18 ans qui a le droit de participer à la vie politique de son pays.
C’est en 1789 que tout a commencé. À cette date, le peuple français a chassé le roi et a
décidé que ce seraient des citoyens qui gouverneraient. Pour ne plus être traités comme
avant, ils ont écrit un texte qui liste les libertés et les droits des Hommes. C’est la
Déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen. L’objectif était que les
représentants du pouvoir choisis par les citoyens ne puissent plus traiter les Français
avec méchanceté et soient obligés de respecter leurs libertés en tant que citoyens.
Exemple
Article 1er de la DDHC : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en
droits. »
Déclaration universelle des droits de l’homme (ou DUDH)
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Eleanor Roosevelt, représentante des États-Unis auprès de la Commission des droits de
l’homme des Nations unies, tenant la version anglaise de la DUDH en novembre 1949
©FDR Presidential Library & Museum – CC BY 2.0
En 1948, une nouvelle déclaration vient compléter celle de 1789. Elle apporte un nouveau
point de vue en parlant des libertés des hommes et femmes en tant que personnes qui
travaillent et qui ont une famille. Elle ne parle plus seulement des hommes et femmes en
tant que citoyens.
Contrairement à la DDHC, cette déclaration ne touche pas que le peuple français : elle a
été approuvée par 58 pays. Elle est citée comme un « idéal à atteindre par tous les
peuples et toutes les nations ».
Ce texte fait suite aux évènements tragiques qui ont eu lieu pendant la Seconde Guerre
mondiale et qui ont causé la mort de millions de personnes. On espère ainsi que plus
jamais il ne se reproduira une telle chose dans le monde.
Exemple
Article 2 de la DUDH : « Chacun peut se prévaloir de [est concerné par] tous les droits et
de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune,
notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de
toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute
autre situation. »
Cet article indique que chacun, sans distinction, est concerné par les libertés qui sont
détaillées dans la Déclaration universelle des droits de l’homme
Convention européenne des droits de l’Homme
La Convention européenne des droits de l’homme (ou CEDH) a été rédigée en 1950. Elle
reprend ce qui a été dit dans la DUDH de 1948, mais cette fois en ajoutant l’obligation
pour chaque pays européen signataire de faire respecter ces droits. Ce n’est plus
seulement une idée à atteindre, mais bien un devoir à respecter.
Suite à cette Convention, la Cour européenne des droits de l’Homme est créée. C’est une
sorte de tribunal où peuvent aller les personnes qui estiment que leurs droits n’ont pas
été respectés. Cette cour se trouve en France, à Strasbourg.
La Constitution
 Première page de la Constitution ©Erasoft24 – CC BY 1.0
En France, en 1958, un texte a été rédigé a n d’expliquer le fonctionnement du
gouvernement : la Constitution. Elle explique comment les pouvoirs sont répartis entre les
di érentes personnes qui dirigent le pays. C’est un texte très important car c’est sur lui
que repose tout le fonctionnement de notre République française. Chaque nouvelle loi qui
est proposée doit obligatoirement respecter cette constitution. Si ce n’est pas le cas, le
conseil constitutionnel peut interdire cette loi. Elle reprend également les droits des
hommes et des citoyens en citant le préambule de la DDHC de 1789.
Dé nition
Préambule :
L’introduction d’un texte, d’un convention, d’une charte.
Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes
En 1979, une convention a été signée par 20 pays a n de supprimer toutes les
di érences de traitement faites entre les hommes et les femmes. Jusqu’à cette date, de
nombreuses discriminations étaient faites en fonction du sexe. Que ce soit dans leur vie
personnelle, professionnelle ou même politique, les droits des femmes étaient souvent
moins respectés. Grâce à cette convention, il est maintenant interdit de faire des
di érences entre les hommes et les femmes.
Dé nition
Discrimination :
Fait de traiter les gens de manières di érentes en fonction de critères injustes.
Convention internationale des droits de l’enfant (ou CIDE)
En 1989, 195 pays décident de mettre en place un texte qui rend o ciels et obligatoires
les droits des enfants. C’est le premier texte international qui donne une place aussi
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 importante aux enfants qu’aux adultes. Il est composé de 54 articles. Il reconnait que les
moins de 18 ans doivent être bien traités et avoir des droits.
Exemple
Par exemple, le droit d’aller à l’école ou encore le droit d’être protégé de la violence, de la
maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation est inscrit dans la Convention
nationale des droits de l’enfant.
Un Comité des droits de l’enfant des Nations unies a même été créé pour faire respecter
ces droits dans les pays qui ont signés cette convention.
Charte de l’environnement
En 2004, un texte est écrit a n d’essayer de protéger le plus possible l’environnement :
c’est la Charte de l’environnement. Grâce à cette charte, il devient alors obligatoire pour
les dirigeants français ainsi que pour les citoyens d’agir en respectant l’environnement.
Les objectifs sont de préserver et améliorer l’environnement, de limiter les conséquences
de nos actes sur l’environnement ou encore de réparer ce qui peut l’être. Ce texte est très
important, il a d’ailleurs été ajouté dans la Constitution française de 1958.

Séance 12
Les institutions
Quel est notre modèle de gouvernement ?
La République démocratique
Notre régime politique, c’est-à-dire la manière dont le pouvoir s’exerce dans notre pays,
s’appelle la République. Cela signi e que le président n’est pas le seul à exercer le
pouvoir, et que le pouvoir n’est pas héréditaire (il ne se transmet pas des parents aux
enfants), comme il l’était quand les rois régnaient.
En France, nous vivons dans une République démocratique.
Cela veut dire que les citoyens ont des droits, qu’ils élisent leur président au su rage
universel : chaque citoyen français vote pour élire ses représentants, sans aucune
di érence entre les uns et les autres.
Comme c’est le peuple qui choisit, à travers son vote, qui le représente, on dit que le
peuple est souverain.

Le président de la République
Le président de la République est élu pour 5 ans. C’est lui qui doit veiller au respect de la
Constitution et au bon fonctionnement du pays.
Dé nition
La Constitution :
La Constitution de la Ve République date de 1958. C’est un ensemble de textes de lois
qui indique le rôle et les pouvoirs des institutions du gouvernement.
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 Le Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel est chargé de véri er que la Constitution est respectée lors
du vote des lois. Il véri e aussi que les élections se déroulent en respectant la loi. Il est
composé de 9 membres, nommés pour 9 ans. C’est lui aussi qui proclame les résultats
des élections présidentielles, si elles se sont bien déroulées.
Le Premier ministre et son gouvernement
Le président de la République choisit le Premier ministre, qui doit constituer le
gouvernement, c’est-à-dire nommer les ministres. Chaque ministre est en charge d’un
ministère (ministère du Travail, de l’Éducation nationale…).
Que sont les trois pouvoirs du gouvernement français ?
Pour qu’une seule personne ne prenne pas toutes les décisions, les pouvoirs ont été
séparés. La Constitution prévoit 3 pouvoirs : le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif, le
pouvoir judiciaire.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif est chargé de voter les lois, et de contrôler le gouvernement. Il est
composé de deux groupes : les députés et les sénateurs. Les députés travaillent à
l’Assemblée nationale et les sénateurs au Sénat.
En France, il y a 348 sénateurs et 577 députés.
Le Sénat et l’Assemblée nationale forment les deux chambres du Parlement.
Le Parlement est chargé de proposer, rédiger, débattre et voter des lois.
Lorsque les deux chambres du Parlement se réunissent, elles se retrouvent au château de
Versailles, dans la salle du Congrès.

La salle du Congrès, au château de Versailles

Le pouvoir judiciaire
Le pouvoir judiciaire est chargé de faire appliquer la loi, et de sanctionner ceux qui ne la
respectent pas. Ce sont les tribunaux, dirigés par des juges, qui détiennent ce pouvoir en
France.
Dé nition
Tribunal :
Un tribunal est un lieu où la justice est rendue. Les tribunaux appartiennent au pouvoir
judiciaire.
A n de rester impartiaux, c’est-à-dire de ne pas prendre de décision en étant in uencés,
les juges ne reçoivent d’ordre de personne. Ni le Parlement, ni le gouvernement, ni même
le président de la République ne peuvent leur dire ce qu’ils doivent faire. Les juges ne
travaillent pas seuls : les avocats (qui défendent les gens), les policiers, les enquêteurs et
encore d’autres personnes peuvent les aider à rendre leur jugement nal.
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 Si quelqu’un enfreint la loi, il est jugé. Il peut être innocenté (on dit « acquitté ») ou déclaré
coupable, et sanctionné. Le juge décide de la sanction ; dans les cas les plus graves, le
coupable peut être envoyé en prison.
Astuce
Dans de nombreuses œuvres, on trouve une balance comme symbole de la justice. Cela
signi e que la justice doit être équitable : c’est le cas si les deux plateaux de la balance
sont au même niveau.
Le pouvoir exécutif
Le pouvoir exécutif est chargé de faire appliquer les lois et de diriger le pays. Le
président de la République et le gouvernement détiennent ce pouvoir.
Pour prendre les décisions concernant le pays, le président est aidé par le Premier
ministre et l’ensemble des ministres. Plusieurs personnes travaillent dans les ministères,
et tous participent au bon fonctionnement de l’État. Il y a 16 ministères en 2021, mais ce
nombre n’est pas xé : depuis 1960, il y a eu entre 13 et 26 ministres selon les
gouvernements.
Certains ministères sont plus grands que d’autres ; des ministres délégués et des
secrétaires d’État apportent alors leur aide.
Un Conseil des ministres a lieu tous les mercredis. Le président et le gouvernement
discutent de l’avancée des projets de lois, des réformes, et des relations de la France
avec les autres pays.
Dé nition
Réforme :
Une réforme est un changement apporté dans une loi, pour qu’elle corresponde mieux à
la vie des gens ou à la situation d’un pays.

Séance 13
La citoyenneté
Que signi e aujourd’hui être citoyen, en France ?
Dans notre pays, on est citoyen à condition d’être Français. Mais cela ne su t pas : on
devient citoyen à l’âge de 18 ans, c’est-à-dire lorsque l’on atteint l’âge de la majorité. Être
citoyen, c’est avoir des droits, notamment le droit de vote.
Il y a plusieurs possibilités pour être Français :
- on peut être Français dès sa naissance quand on naît sur le territoire Français (même si
nos parents ne sont pas Français) : c’est le droit du sol qui s’applique ;
- on est automatiquement Français si l’un de nos parents au moins est Français, ou si
l’on est adopté par des parents français ;
- on peut également devenir Français de trois manières : soit en ayant un lien familial
avec une personne de nationalité française, soit si l’on réside en France depuis
longtemps, soit si l’on est réfugié en France.

Le drapeau européen (à gauche) et le drapeau français (à droite)

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 La France fait partie des 28 pays de l’Union européenne. Un citoyen qui a la nationalité
d’un des pays de l’Union européenne est un citoyen Européen. Il s’agit d’une nationalité
complémentaire, qui ne remplace pas celle de notre pays d’origine.
Cela signi e que les citoyens européens peuvent circuler librement dans les pays de
l’Union européenne, et voter pour les élections européennes.
Cette citoyenneté a été créée il y a 20 ans, lors de la signature d’un texte fondateur de
l’Union européenne, appelé le traité de Maastricht.
Nous sommes donc des citoyens à l’échelle de l’Europe, de la France, mais également
dans notre environnement proche. L’État, autour de nous, est représenté par un préfet,
dans chaque département, et un maire dans chaque commune.
Dé nition
Préfet :
C’est un représentant de l’État, dans le département ou la région. Il est nommé par le
président de la République. Il met en œuvre la politique du gouvernement, et veille à
l’ordre public et à la sécurité.
Dé nition
Un maire :
Il doit faire appliquer les décisions du conseil municipal dans sa commune. Il représente
également l’État, sous l’autorité du préfet.
Localement, nous avons donc un rôle à jouer, en participant à la vie de notre ville ou de
notre département.
Quels sont nos droits et nos devoirs de citoyens ?
Les Français ont des droits, dé nis par le Code civil, mais également des devoirs, comme
celui de contribuer nancièrement au fonctionnement de la société : cela se fait avec les
impôts, que chaque citoyen paye en fonction de ses revenus.
Être citoyen, dans notre République, c’est également faire entendre sa voix et élire ses
représentants. Dès l’âge de la majorité, un citoyen français obtient des droits, mais
également des devoirs. Il peut alors aller s’inscrire sur les listes électorales : il s’agit d’une
liste grâce à laquelle les citoyens inscrits peuvent voter : on les appelle alors les
électeurs.
En tant que citoyen européen, un Français élit, au su rage universel direct, le président
de la République, les députés (français et européens), les conseillers départementaux et
le maire.
Ces élus, pour lesquels la majorité a voté, choisissent les sénateurs.
Dé nition
Su rage universel direct :
Système électoral où tous les citoyens peuvent voter, sans distinction de revenus ou de
sexe.
En France, le droit de vote n’est pas une obligation, mais ce n’est pas le cas d’autres
pays européens : en Belgique par exemple, il est obligatoire d’aller voter. Dans notre
pays, ce devoir n’est que « moral », c’est-à-dire qu’il constitue un « bon » comportement,
pour participer à la vie de la communauté.
Les citoyens sont régulièrement appelés à voter : le président de la République et les
députés sont élus pour 5 ans, les maires et les conseillers départementaux sont élus pour
6 ans.
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 Séance 14
S’engager dans un projet collectif
Engagement moral et citoyen dans un projet collectif
L’engagement moral et citoyen
L’engagement moral et citoyen de chaque individu s’appuie sur des droits au sein d’un
groupe ou d’une société et sur des devoirs envers les autres membres de ce groupe ou
de cette société.
Exemple
D’un côté, la société française prend soin de la santé de tous les Français grâce aux
hôpitaux et aux médecins. C’est un droit pour chaque personne.
De l’autre côté, en France, chaque adulte paie des impôts et des taxes qui nancent la
retraite des personnes qui ne travaillent plus après 62 ans. C’est un devoir envers les
retraités.
Le projet collectif
Un projet collectif est composé d’actions de con ance, d’entraide, de loyauté que l’on
mène avec d’autres personnes pour un groupe ou pour la société.
Exemple
Les bénévoles du Secours populaire préparent des repas gratuits pour des personnes
sans-abris.
Dé nition
Bénévoles :
Personnes qui font quelque chose gratuitement, et sans obligation. Cela peuvent être des
personnes qui s’occupent gratuitement de populations en di culté, de personnes qui
aident à organiser un festival…

Des bénévoles distribuent à manger à des personnes dans le besoin à Berlin, en 1931.
On appelle ces évènements la soupe populaire ©Bundesarchiv, Bild 183-T0711-502 -
CC-BY-SA 3.0
À retenir
S’engager dans un projet citoyen, c’est participer à une action de con ance pour le bien
de la société.
Secours à autrui
Porter secours à autrui, cela veut dire que l’on prend l’initiative d’aider une personne en
di culté.
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 Une personne aide des enfants à traverser la rue, et une autre porte secours à une
personne blessée
L’éducation aux premiers secours
À l’école, on apprend les premiers éléments du secourisme : donner l’alerte quand il y a
un problème (exemple : un feu) et venir à l’aide d’une personne victime d’une blessure.
On forme ainsi tous les élèves qui obtiennent alors l’attestation « apprendre à porter
secours ».
À retenir
En tant que citoyen, prendre soin et aider les personnes en di culté, est un grand projet
collectif. À l’école, on apprend les gestes de premiers secours.
Sensibilisation à la responsabilité
À l’école, les élèves peuvent s’impliquer au sein du conseil des élèves de la classe ou de
l’école. Dans ce conseil, ils discutent et proposent des idées pour la vie des élèves.
Dans les communes, il y a un conseil municipal des jeunes qui fait des propositions sur le
quotidien des enfants dans la commune.
En n, il existe aussi un Parlement des enfants qui écrit des propositions de lois
concernant la vie des enfants, à l’image du Parlement français où siègent les députés.

Propositions :
- Créer un terrain multisports ;
- Aménager les abords de l’école pour la sécurité des élèves…
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 Conseil municipal des jeunes
Propositions :
- organiser l’arrosage du potager de l’école ;
- aider les élèves de la maternelle à faire leurs lacets…

Parlement des enfants

Propositions :
- le droit des enfants à l’accès à la culture ;
- le droit des enfants à consommer des aliments bio à la cantine.
À retenir
Devenir citoyen, c’est participer aux décisions collectives qui concernent l’école, la
commune ou la France.

Séance 15
Les règles de la coopération
L'intérêt général
Biens communs dans l’école ou dans une société
Qu’est-ce qu’un bien commun ?
Dé nition
Bien commun :
Un bien commun est un élément partagé par tous, comme l’air.
Par exemple, les ressources naturelles comme l’eau ne sont pas inépuisables. L’eau
consommée par les uns ne pourra plus être consommée par d’autres. Il faut donc allier
consommation utile et équitable des ressources de notre planète : c’est ce que l’on
appelle le développement durable.
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 Biens communs à l’école
À l’école, comme dans la société, nous disposons de biens communs très importants
pour notre vie et pour notre avenir. Laissons ces deux élèves te les présenter :

Deux enfants présentent les biens communs à l’école : les oiseaux et les insectes de la
cour, l’eau, l’air, la terres des carrés de jardin, la nourriture de la cantine, les fournitures de
l’école, les eurs, l’électricité
À retenir
L’espace, l’eau, les océans, l’air, les montagnes, les animaux sauvages font partie des
biens communs de tout habitant de la Terre. Il faut les protéger et les utiliser de façon
responsable a n d’assurer la vie des générations futures grâce notamment au
développement durable.
Distinguer intérêt personnel et intérêt général
Dé nition
L’intérêt personnel :
Quand on agit par intérêt personnel, on dit que l’on mène des actions utiles à soi en
priorité.
Exemple
On met son plus beau déguisement pour être remarqué au bal masqué.
Dé nition
L’intérêt général :
Quand on mène des actions dans l’intérêt général, ce sont des actions réalisées dans
l’intérêt de tout le monde et non uniquement pour soi-même.
Exemple
On accepte d’être défenseur pour que son équipe n’encaisse pas de but.
Observe chaque situation et l’intérêt qui en découle pour ces enfants :

Intérêt personnel Intérêt général

Héloïse reste de longues minutes sous la Dernier à sortir de la classe, Éric éteint les
douche après s’être lavée. lumières de la classe.

Mathieu révise ses tables de multiplication au Les élèves limitent leur vitesse en
lieu de jouer au football avec ses amis. vélo pour éviter la chute du groupe.

Hector se réserve une belle table au soleil Les habitants ramassent les déchets
pour manger sa glace. de leur rue.
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 À retenir
Quand on agit par intérêt personnel, on se retrouve parfois en con it avec l’intérêt
général. Il faut parfois faire passer l’intérêt général de tous au détriment de son intérêt
personnel.
Exemple
Respecter les limitations de vitesse sur la route est plus important que l’envie d’appuyer
sur l’accélérateur pour tester la vitesse maximale de sa voiture.
Faire des choix de manière responsable
Être responsable dans la transition écologique
Depuis 2007, la France est engagée dans une période de transition écologique et
énergétique. Il s’agit de développer les énergies renouvelables, de stimuler l’innovation
technologique et de renforcer le tri des déchets. Chaque citoyen est responsabilisé pour
accompagner cet élan dans sa vie quotidienne.
Dé nition
Transition écologique et énergétique :
Ensemble de pratiques qui permettent de satisfaire de façon équitable et sûre les besoins
naturels et énergétiques de tous.
Exemple
Par exemple, produire des céréales sans utiliser des pesticides dangereux pour les
abeilles.
Dé nition
Énergies renouvelables :
Énergies provenant de sources naturelles non épuisables (soleil, marée, vent…).
Exemple
- Les éoliennes qui produisent de l’électricité avec le vent.
- Les barrages hydrauliques qui produisent de l’électricité avec l’eau des cours d’eau.
Dé nition
Innovation technologique :
Réaliser un produit plus performant qu’un autre.
Exemple
Les ampoules Led qui consomment moins d’électricité et durent plus longtemps que les
ampoules électriques classiques.
Exemple d’un projet « tri sélectif »
Dans la commune, des containers de tri sélectif sont installés pour trier les déchets de la
maison. À l’école de Pierre, des actions sont menées qui responsabilisent les élèves dans
le tri sélectif des déchets :
- dans chaque classe, les élèves déposent leurs papiers dans une poubelle spéci que ;
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Des élèves jettent leurs papier dans la corbeille prévue à cet e et
• les épluchures des légumes et de fruits de la cantine sont placés dans le compost
près du potager ;

Un élève jette une épluchure dans le compost

- les emballages en aluminium ou en plastique des compotes terminent dans la poubelle
ordinaire.

Une élève emmène des emballages à la poubelle

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 À retenir
Prendre soin des biens communs (l’air, l’eau, la nature…) nécessite que chacun fasse
des choix de manière responsable dans sa vie quotidienne, à la maison, sur son lieu de
travail ou à l’école.

Séance 16
S’informer de manière rigoureuse
Collecter des informations
Chercher des informations sur un sujet d’actualité
Pour accroître ses connaissances sur un sujet, on est amené à utiliser des sources
d’informations. Parmi les sources d’information, il peut y avoir des personnes (témoins
d’un événement ou ayant des connaissances sur le sujet), les professeurs, les livres
(encyclopédie, dictionnaire, journaux), la télévision, la radio, les vidéos ou encore les
réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Tik Tok…).

Les sources d’information sont nombreuses : témoin, professeur, parent, encyclopédie,

journal de presse écrite, journal télévisé, vidéo, réseaux sociaux
La abilité des sources
Connaître la abilité de ces sources d’informations est important. Il s’agit d’avoir
con ance en elles. Dans la presse écrite (journaux) et les chaînes de télévision, les articles
sont écrits par des journalistes dont c’est le métier de chercher et de véri er l’information.
En revanche, sur les réseaux sociaux, l’information est souvent basée sur la rumeur,
c’est-à-dire sur une information non véri ée et souvent fausse ou loin de la réalité.
Voilà comment les Français jugent crédibles, ables les médias suivants :

La radio est la plus able, et internet et les réseaux sociaux sont les moins ables, selon
l’avis des Français
À retenir
Pour comprendre un sujet d’actualité, on dispose de sources d’informations. Les médias
les plus ables (radios, presse écrite, journaux télévisés) s’appuient sur le travail des
journalistes. En revanche, l’information di usée sur les réseaux sociaux n’est pas véri ée,
souvent basée sur des rumeurs ou éloignée de la réalité.
Traiter des informations
Utiliser des documents adaptés à son niveau de lecture
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 Quand un enfant travaille sur une question dont il n’est pas un spécialiste, il doit
s’appuyer sur des sources qui correspondent à son niveau de lecture et de
compréhension. Il peut consulter un dictionnaire, une encyclopédie pour enfants, un
journal d’actualité comme Le petit quotidien ou 1 jour, 1 actu ou une émission éducative
pour les enfants comme Lumni.
Restitution des informations
Un journaliste va toujours véri er son information avant de publier son article. Il va
chercher à connaître l’auteur de l’information, de quand date cette information, d’où elle
vient, de quoi est-il question. Il va la confronter à d’autres sources pour véri er sa abilité.
Exemple
Un incendie se déclare dans un immeuble. Le journaliste, alerté par une source (un
pompier), se rend sur place et recueille le témoignage d’habitants de l’immeuble incendié
et celui du chef des pompiers. En écoutant plusieurs témoignages, il peut véri er ses
informations. Il rédige un article qui raconte et commente l’événement pour un média
(journal de la presse écrite ou journal télévisé par exemple).
À retenir
Quand on est enfant, pour bien comprendre les informations, il est important d’utiliser des
sources d’information adaptées à son âge comme un journal ou une émission pour
enfant.
Pour traiter d’un sujet d’information, le journaliste cherche à connaître les détails de ce
sujet en les véri ant auprès de témoins ou de spécialistes de ce sujet. Ensuite, il va
publier son article dans un média professionnel (presse écrite, radio, télévision, internet).

Séance 17
Discussion et débat
L’intérêt de débattre et discuter
Dé nitions
Dé nition
Débattre :
C’est contester les arguments (les éléments de preuve) d’une autre personne.
Exemple
L’enseignant propose à ses élèves la question suivante : les enfants doivent-ils toujours
obéir à leurs parents ? Il leur demande choisir entre oui ou non en trouvant des arguments
pour a rmer leur décision.
Dé nition
Discussion :
C’est échanger des opinions et des idées avec d’autres personnes.
Exemple
Ce peut être des échanges entre deux personnes sur le thème des vacances.
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Deux enfants parlent des vacances
Pourquoi apprendre à débattre ?
- Car débattre est une compétence citoyenne
Le débat arrête la violence. Le langage oral est un outil de dialogue entre deux
personnes. Il n’y a pas de démocratie sans débats. Dans un débat, on doit écouter,
apprendre à comprendre les autres, et respecter les uns et les autres
- Car cela permet d’apprendre à penser par soi-même et avec les autres
Prendre part à un débat, c’est prendre la parole devant les autres, c’est accepter le point
de vue des autres, formuler ses opinions en s’appuyant sur des arguments.
- Comment apprendre à débattre ?
À l’école, on xe des règles au débat : durée des échanges, droit à la parole pour tous,
parole argumentée des participants. Pour préparer le débat et prendre la parole lors du
débat, on peut utiliser des outils de langage proposés par les enseignants.
Exemple
Pour contrer un argument d’un autre participant du débat, c’est-à-dire quand on ne
pense pas comme lui et qu'on veut le dire, on peut commencer par « Je respecte ton
point de vue, pourtant… ».
Par exemple :
Elliot dit que cuisiner, c’est une activité de femmes.
Son ami Marco n’est pas d’accord, et lui dit :
« Je respecte ton opinion, pourtant je ne suis pas d’accord car les grands chefs-cuisiniers
sont souvent des hommes. »
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 Deux enfants sont en train de débattre
Les types de débats
Il y a di érentes façons de débattre, notamment à l’école.
Le message clair
C’est un échange oral entre deux élèves lors d’un con it en récréation ou en classe.
Exemple
Paul se moque des cheveux longs de son camarade Jules. Celui-ci lui dit que ses rires
moqueurs le blessent.
Le conseil de classe
Cette réunion régulière est organisée avec tous les élèves et l’enseignant d’une classe
pour se mettre d’accord sur les projets communs et régler des problèmes qui concernent
tout le groupe ou quelques élèves.
Exemple
Sacha, Éric et Lisa souhaitent créer un journal d’école. Ils discutent avec les autres élèves
du contenu des articles du journal et se mettent d’accord sur le titre du journal.
Le débat réglé et citoyen
Pour que ses élèves développent leur esprit citoyen, l’enseignant met en place un débat
avec des règles bien précises sur un sujet controversé (par exemple, « Faut-il interdire les
portables au collège ? »).
Dé nition
Sujet controversé :
Sujet qui amène les participants d’un débat à avoir des avis contraires.
Activité
L’activité dure environ 20 à 30 minutes. L’enseignant note au tableau les opinions et les
arguments de chacun et un président, désigné parmi les élèves, fait passer le bâton de
parole aux participants du débat. Un bilan est établi en n de séance pour résumer les
idées et les arguments énoncés.
Le débat à visée philosophique
L’enseignant peut aussi proposer un débat, dans les mêmes conditions que le débat
réglé, sur une question essentielle comme par exemple : « c’est quoi le bonheur ? »
À retenir
Débattre, c’est contester les arguments d’une autre personne en avançant soi-même des
arguments alors que discuter c’est échanger des avis sur un sujet.

Carte mentale sur le débat et la discussion

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