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Dialogue semi-structuré
Jeu de rôle
Scène I
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Session 6; doc. complémentaire 6.1
Scène II
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Dialogue semi-structuré
L’élément central de l’étude qualitative
Le dialogue semi-structuré est un processus souple et interactif, où seuls certains thèmes initiaux sont
prédéterminés dans la check-list à appliquer. Ces thèmes peuvent, et doivent, être révisés à mesure que les
enquêteurs obtiennent des informations ou que les participants enrichissent le programme initial. De plus, les
questions soulevées et les réponses données dépendent des intérêts et des connaissances à la fois des
participants et des enquêteurs. Le dialogue semi-structuré est un processus informel, c’est pourquoi il est plus
juste de parler de dialogue que d’entretien.
Le dialogue semi-structuré est un élément central de l’étude de marché car c’est dans ce processus que se
construisent les rapports de confiance et que les questions de la check-list sont abordées. Ces rapports de
confiance sont essentiels pour obtenir des informations fiables et pertinentes.
Guide de comportement
a) Communication non verbale
Les études ont montré que moins de 10 % d’un message proviennent de son contenu ! Plus de 40 %
proviennent du ton et de la modulation de la voix, et les 50 % restants sont le fait de la communication non
verbale (principalement des attitudes et de la posture corporelle).
Les conseils suivants devraient vous aider à minimiser l’impact de votre comportement sur le dialogue avec
les participants :
maintenez une distance sociale confortable et ne vous asseyez pas sur un siège surélevé par
rapport aux participants ;
ne manifestez pas de dégoût/de désapprobation envers les conditions environnantes ;
ne manifestez pas de satisfaction ni d’incrédulité envers ce qui est dit ;
ne refusez pas l’hospitalité locale ;
ne vous comportez pas de façon trop officielle dans votre apparence et vos actes.
b) Patience et écoute
Cela permet d’établir de bons rapports et implique davantage qu’une simple présence physique : cela requiert
une certaine intensité dans la présence. Voici quelques conseils pour la patience et l’écoute :
placez-vous en face des participants et adoptez une attitude indiquant que vous vous sentez
impliqué ;
adoptez une attitude ouverte ;
apprenez à vous comporter de façon intime (n’ayez pas de mouvements de recul ou de réticence) ;
maintenez des contacts visuels et évitez de trop regarder ailleurs ;
soyez détendus et installez-vous confortablement (ne bougez pas tout le temps).
Il est certain que ces conseils peuvent varier d’une culture à l’autre. Le comportement doit être adapté au
contexte. Pensez à faire continuellement appel à votre bon sens !
Enfin, testez et classifiez les informations fournies dans les catégories suivantes :
faits
opinions
informations de seconde main
rumeurs
Triangulation
Les informations recueillies au cours d’un dialogue sont toujours à replacer dans un contexte plus large. Vous
pouvez également avoir été induit en erreur ou avoir mal interprété les réponses. C’est pourquoi, après avoir
évalué les réponses comme suggéré plus haut, il est essentiel de vérifier vos informations auprès d’autres
sources et/ou d’utiliser d’autres méthodes.
Maîtrise du dialogue
Elle est essentielle pour les raisons suivantes :
réalisation des objectifs dans le temps imparti ;
résolution des situations de conflit ;
maintien du dialogue dans la bonne direction.
Prise de notes
Il peut être utile de prendre des notes pendant et/ou immédiatement après le dialogue. Pour cela, il est
préférable d’utiliser de petits carnets de note plutôt que de grands blocs-note d’apparence officielle. Enfin, il
est nécessaire d’opérer une distinction claire entre vos pensées et interprétations et ce qui a effectivement été
dit par les participants. Vous pourrez ensuite réintégrer ces deux aspects lors de la rédaction du rapport.
Session 6; doc. complémentaire 6.1
Méthode pour éviter les erreurs et les biais
Plutôt que de réfléchir à ce que vous devez faire, vous pouvez aussi réfléchir à ce que vous ne devez pas
faire. L’expérience a montré que les modérateurs de MARP tendent à faire les erreurs/à se laisser influencer
par les biais suivants :
Erreurs de l’équipe
Les erreurs courantes d’une équipe sont les suivantes :
1. Interruption des collègues ou des participants
2. Brusques changements de sujet
3. Manque de planification et de préparation
4. Manque de temps pour la discussion
Erreurs individuelles
Les erreurs individuelles courantes sont les suivantes :
1. Manque d’attention
2. Répétition des questions
3. Questions dirigées et suggestion des réponses
4. Questions ambiguës
5. Questions déplacées
6. Manque de clarification
7. Mauvaise évaluation des réponses
8. Permissivité quant à la durée du dialogue
Ecoutez-vous correctement ?
Ecoute passive. Restez silencieux et laissez la personne parler. Manifestez votre intérêt par un
comportement non verbal.
Reconnaissance. Utilisez des expressions brèves montrant que vous comprenez et êtes réceptif, comme
« Je vois » ou « ah oui ».
Incitation. Au lieu de poser des questions directes, utilisez des expressions qui invitent la personne à
développer son point de vue ou à continuer à exposer ses idées. Par exemple : « Pouvez-vous m’en dire
plus sur ce sujet ? ».
Paraphrase. Répétez ce que vous avez entendu pour vérifier que vous avez compris, p. ex. « Donc, vous
êtes d’avis que… ».
Ecoute active. Renvoyez aux participants à la fois les pensées qu’ils expriment et les impressions qui se
dégagent de leur communication, en décrivant vos impressions sur ce qui a été dit, p. ex. « Ce service
vous a déçu ».
Assistance. Répondez aux besoins légitimes d’assistance en fournissant des informations.