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9.3
Pulvérisation de produits liquides
Objets lourds ou encombrants
9.3. Application
par pulvérisation de produits
liquides - Cas particulier des
objets lourds ou encombrants
L
e présent document a été établi I Syndicat de la Construction
par un groupe de travail constitué Métallique de France (SCMF) ;
sous l’égide de la CNAM, et com- I Union des industries d’équipements
prenant des spécialistes en venti- (MTPS) ;
lation et nuisances chimiques de la CNAM, I Syndicat des Industries de Matériels
des CRAM et de l’INRS. de Manutention (SIMMA).
Il a été préparé dans le but de servir de
guide et de document de référence, à Ce guide de ventilation sera réexaminé
l’usage des personnes et organisations régulièrement et au besoin modifié. Le
concernées par la conception, la construc- groupe de travail demande à toute per-
tion, l’exploitation et le contrôle des ins- sonne, ou organisme, ayant des avis ou cri-
tallations ventilées d’application par pulvé- tiques à formuler sur ce document, de bien
risation de produits liquides (peintures, vouloir les lui faire connaître (commen-
vernis, etc.), spécialement conçues pour la taires à adresser à l’INRS, en faisant réfé-
peinture d’objets lourds ou encombrants. rence au groupe de travail ventilation
Seuls les points essentiels relatifs à la ven- n° 9.3).
tilation ont été traités.
En ce qui concerne les nuisances chi-
miques, l’objectif minimal à atteindre est le
maintien de la salubrité des locaux de travail.
Plusieurs organismes ont été consultés :
1. Domaine
I Syndicat général des Industries de d’application
matériels et procédés pour les Traitements
de Surface (SITS) ; Les matériels lourds ou encombrants ont
I Syndicat national des entreprises pour caractéristiques essentielles d’être des
d’Application de revêtements et de objets indémontables, difficiles à déplacer,
Traitements de Surface (SATS) ; et d’avoir souvent une grande dimension
2
(grande longueur, grande hauteur) ou qui exécutent des travaux de peinture ou JJ Le risque d’explosion est dû aux vapeurs
d’être d’un gros volume. Les travaux d’ap- de vernissage par pulvérisation. de solvants inflammables. Il faut veiller à
plication de produits liquides sur des I Arrêté du 11 juillet 1977 fixant la liste maintenir leur concentration dans l’air en
matériels de petites ou moyennes dimen- des travaux nécessitant une surveillance dessous du quart de la limite inférieure
sions sont traités dans le Guide pratique médicale spéciale. d’explosivité (LIE) qui est la concentration
de ventilation n° 9.1 dont les préconisa- I Tableaux de maladies profession- minimale en volume à partir de laquelle
tions permettent jusqu’à la réalisation de nelles : 1, 4, 4bis, 10, 10bis, 12, 49, 51, 62, l’explosion du mélange peut se produire.
cabines de peintures pour bus ou poids 65, 84.
lourds. I Réglementation des installations clas-
Ce nouveau document présente un sées pour la protection de l’environne-
ensemble de dispositions pratiques per-
mettant de rendre les solutions proposées
ment :
Arrêté type 2940 (ex 405 et 406) :
3. Principes de base
dans le guide n° 9.1 applicables à des sub- Application, cuisson, séchage de vernis,
jectiles lourds ou encombrants. La mise en peinture, apprêt, colle, enduit, etc. sur 3.1. Généralités
place de ces solutions devra découler support quelconque.
d’une réflexion concertée entre l’utilisa- Toutes les fois que ce sera technique-
teur, le fabricant et la CRAM. 2.2. Rappel des principaux ment possible, on placera les objets à
Les opérations de poudrage sont traitées risques peindre dans des cabines ou des tunnels
dans le Guide pratique de ventilation équipés de dispositifs efficaces d’évacua-
n° 9.2. Les peintures et vernis utilisés dans l’in- tion des vapeurs et aérosols de peinture.
Pour rendre la lecture du texte plus dustrie présentent des risques d’intoxica- Les données faisant l’objet du présent
aisée, on parlera, dans les paragraphes qui tion, d’incendie et d’explosion. guide de ventilation ont pour but la réali-
vont suivre, d’application de peinture et JJ Le risque d’intoxication chronique ou sation d’installations d’application de pro-
vernis ainsi que de peintres. Les analyses aiguë est toujours plus ou moins présent duits liquides (peintures, vernis, etc...) per-
et préconisations effectuées restent cepen- et peut notamment être dû : mettant d’assurer la protection de
dant valables pour d’autres produits I aux solvants (hydrocarbures, cétones, l’opérateur contre les risques d’intoxica-
liquides appliqués par pulvérisation esters, alcools, etc.) ; tion, d’incendie et d’explosion lors de la
(colles, encres, etc.) avec éventuellement I aux durcisseurs de certains liants mise en peinture d’objets lourds ou
quelques légères adaptations. (amines, isocyanates) ; encombrants. Le séchage qui présente des
I aux pigments (composés du plomb, risques importants ne doit pas non plus
du chrome, etc.) ; être négligé.
I aux adjuvants (composés dangereux Quelques principes généraux concer-
2. Textes des peintures antisalissures, fongicides,
insecticides, etc.).
nant la prévention des risques d’intoxica-
tion, d’incendie ou d’explosion sont à rete-
réglementaires - Les peintures polyuréthannes, utilisées nir :
Rappel des risques avec un durcisseur à fonctions isocyanate, I le peintre doit toujours travailler dans
présentent des risques supplémentaires à une atmosphère salubre ;
cause de l’action irritante et sensibilisante I si la partie à peindre est située en
2.1. Textes réglementaires du durcisseur qui peut se manifester après hauteur, il doit disposer de moyens lui
inhalation de l’aérosol, même en faible permettant de maintenir ses voies respira-
I Code du travail, art. R. 232-5 à R. 232- quantité (maladie professionnelle n° 62). toires au dessus de l’aérosol de peinture ;
5-14 (décret 84-1093 du 7 décembre 1984) la ventilation doit être conçue de telle
et art. R. 235-2-4 à R. 235-2-8 (décret 84- JJ Le risque d’incendie est dû aux solvants sorte que l’opérateur à son poste de tra-
1094 du 7 décembre 1984) : aération, et diluants inflammables. Il est d’autant vail, pendant une application, soit placé
assainissement des locaux. plus important que le point d’éclair de la dans un flux d’air homogène non pollué
I Code du travail, art. R. 233-140 à peinture ou du vernis employé est faible (fig. 1 et 2) ; pour ceci, on privilégiera
R. 233-150 (décret 90-53 du 12 janvier (le point d’éclair est la température mini- chaque fois que c’est techniquement pos-
1990 ; décret n° 92-767 du 29 juillet 1992, male à laquelle, dans des conditions d’es- sible et que le subjectile le permet, une
article 3) : règles techniques de conception sais spécifiées, un liquide émet suffisam- ventilation verticale descendante ;
et de construction applicables aux cabines ment de gaz inflammable capable de I lorsque l’objet à peindre peut, durant
de peinture. s’enflammer momentanément, en pré- toute l’opération, être disposé entre le
I Arrêté du 3 mai 1990 relatif à l’appli- sence d’une source d’inflammation). peintre et un dispositif d’aspiration, on
cation du décret n° 90-53 du 12 janvier Ce risque d’incendie est à craindre sur- pourra admettre un flux d’air horizontal ;
1990 et précisant les vitesses de ventila- tout dans : I l’atmosphère de l’espace de peintu-
tion des cabines de projection destinées à I les locaux de stockage et de prépara- rage ne doit jamais être explosive ; les ins-
l’emploi de peintures liquides ou de ver- tion des peintures, vernis et diluants ; tallations doivent être conçues et aména-
nis. I les gaines d’évacuation d’air pollué gées de façon que, pendant l’application
I Circulaire DRT n° 90/7 du 9 mai 1990 où des dépôts se forment sur les parois ; ou le séchage, la concentration en
relative à l’application du décret n° 90-53 I les récipients et les bennes destinés à vapeurs de solvants inflammables dans
du 12 janvier 1990. recueillir les chiffons, papiers et déchets l’air au poste de travail ne soit jamais
I Décret du 23 août 1947 modifié et cir- imprégnés de peintures siccatives qui supérieure à 0,2 % en volume ;
culaires d’application Tr 106/47 du 24 s’échauffent par oxydation à l’air ; I le fonctionnement des pistolets de
décembre 1947 et TE 24/74 du 13 mai I les filtres secs colmatés par les dépôts pulvérisation doit être asservi au fonction-
1974 relatifs à la protection des ouvriers de vieilles peintures. nement de la ventilation ;
3
a b
Fig. 1. a) Mauvaise position : l’aérosol et les vapeurs de solvants reviennent vers le peintre. b) Bonne position : le peintre reste dans un
courant d’air neuf.
a b
Fig. 2. a) Mauvaise position : l’aérosol est rabattu vers le visage du peintre. b) Bonne position : le peintre reste en dehors de l’aérosol.
I les dispositifs d’éclairage de l’installa- 3.2. Types d’installations installations peuvent être équipées de pis-
tion seront asservis, pendant le pistolage, tolets automatiques montés sur des
à la zone ventilée ; L’installation peut être à ventilation ver- robots.
I un dispositif doit rendre impossible ticale ou à ventilation horizontale. Dans
le recyclage pendant la phase d’applica- chaque catégorie, il existe des installations 3.3. Réalisation
tion de la peinture car l’opérateur doit res- fermées et des installations ouvertes. La
ter dans un flux d’air neuf ; nature du subjectile, les moyens néces- Pour choisir une installation adaptée au
I en position séchage, un dispositif de saires à sa manutention ainsi que sa confi- travail à effectuer, il faut tenir compte de
sécurité doit agir de façon que l’applica- guration doivent guider l’utilisateur vers le plusieurs paramètres et notamment de la
tion de peinture ne soit pas possible. choix de l’un ou l’autre de ces matériels, nature des subjectiles à peindre. En effet,
Dans tous les cas, une attention parti- sachant que, généralement, la disposition les subjectiles lourds ou encombrants peu-
culière doit être portée à la compensation à préférer est celle de la cabine fermée à vent présenter une seule dimension princi-
de l’air extrait, sous peine d’altérer grave- ventilation verticale, plus à même d’assu- pale (poutrelles, profilés, canalisations,
ment les performances du système de rer l’objectif principal : maintenir le conduits...), deux dimensions principales
ventilation. peintre dans un flux d’air neuf. Certaines (panneaux, cloisons, banches, éléments de
4
ENCADRÉ 2
Aires ventilées
Généralités aérauliques de fonctionnement des aires alors contenir des dispositifs de répartition du flux
Une aire ventilée est une zone plane située que l’étude d’optimisation par ventilation pré- d’air (répartiteurs, tôle à faible taux de perfo-
au niveau du sol de l’atelier et reliée à une visionnelle a permis de valider un certain ration, etc.).
fosse équipée d’un système d’aspiration nombre d’hypothèses d’amélioration.
mécanique.
• Un soufflage d’air de compensation dirigé
à basse vitesse facilite l’entraînement des pol-
Les aires ventilées ne sont jamais conseillées Améliorations à la conception
Un certain nombre de dispositions vont amé- luants vers le caillebotis aspirant limitant ainsi
lors de la première approche d’un problème de
prévention. Elles présentent en effet deux liorer la qualité de la ventilation au-dessus leur dispersion dans tout l’atelier.
inconvénients principaux : d’une aire ventilée donc son efficacité. • L’installation, autour de ce caillebotis, de
• la vitesse d’air décroît rapidement lors- • Le débit utilisé doit permettre d’atteindre parois verticales de hauteur supérieure à celle
qu’on s’éloigne du sol une vitesse d’air verticale descendante de du subjectile améliore également la situation.
• les aires ventilées sont très sensibles aux 0,4 m/s à hauteur des voies respiratoires de
Le haut de ces parois doit être équipé de pans
courants d’air. l’opérateur.
coupés à 45° vers l’extérieur.
• Le caillebotis doit couvrir complètement
L’INRS et les CRAM ont mené récemment la surface au sol et le débit d’extraction doit
une étude sur site et par ventilation prévision- être réparti uniformément sous ce caillebo- Cependant, l’intégration de toutes ces amé-
nelle (EOL - 3D) de ce type d’installation(1). tis ; en plus des filtres dont le but est d’arrêter liorations conduit à reconstituer une cabine de
L’étude sur site a mis en évidence les défauts l’aérosol de peinture, la fosse doit donc peinture.
(1) Améliorer le fonctionnement d’une aire ventilée avec paroi et compensation mécanique, ND 2111, INRS, Paris, 1999
5
Fig.3. Schéma de principe d’une cabine de peinture fermée à ventilation verticale descendante fractionnée.
PROBABILITÉ
1 2 3 4
D'OCCURRENCE DE 5 6 7
L'ÉVÉNEMENT
DANGEREUX
Registre Registre
Gaine centrale fermé ouvert
aspirante
sous caillebotis
L
Gaine
d'introduction
d'air neuf
Extraction
et rejet
extérieur
6
Caractéristiques Fig.5. Rame de métro dans une cabine de peinture fermée à ventilation verticale
descendante fractionnée.
I Dimensions utiles de la cabine :
L = 34 m, l = 5 m, H = 4,5 m
I Nombre de zones de 3 m = 11
I Nombre de zones de 3 m ventilées
simultanément = 2, soit moins de Eclairage
20 % de la surface de la cabine asservi à la
I Débit de ventilation = 55 000 m3/h zone ventilée
I Puissance calorifique = 450 kW pendant le
pistolage.
Mode de fonctionnement
Fig.4. Résultats des mesurages dans une cabine fermée à ventilation verticale descendante fractionnée comportant 11 zones de 3 m
(débit 55 000 m3/h), avec subjectile en place.
L = 34 m
0,88 1,02 0,87 a 0,87 1,07 0,89 0,73 0,83 0,97 0,72 0,65 0,80
l=5m
0,66 0,35
Subjectile
0,67 0,33
0,54 0,72 0,93 0,65 0,58 0,97 0,75 0,74 0,40 0,41 0,80 0,52
Fig.6. Schéma de principe d’une cabine de peinture ouverte au plafond, à ventilation verticale descendante, comportant un caisson
d’introduction d’air neuf mobile au plafond, et une fosse aspirante totale au sol.
Chauffage
Caisson de soufflage mobile électrique
2x+1m
PROBABILITÉ
D'OCCURRENCE DE
L'ÉVÉNEMENT
DANGEREUX
x
Fosse
aspirante
Extraction
et rejet
extérieur
8
Fig.7. Mesures des vitesses d’air dans la cabine vide, avec le caisson soufflant dans les positions 1, 2 et 3.
15 m
POSITION 1
0,50
0,50
50
5m Rails
1,35 m 0,43
0,43
43
1m
POSITION 2
5m Rails
1,35 m
1m
POSITION 3
0,44
0,4
5m 388 Rails
1,35 m 00,3
,33
1m
Conditions de mesurage
• points de mesurage à 0,90 m du sol
• mesures (en m/s) faites en chaque point pendant 60 secondes
motorisées, se déplace par action volon- réaliser des cabines fermées classiques. nue. Si cette différence est faible, le prin-
taire de l’opérateur sur le dispositif de Cependant, à cause de la taille des élé- cipe de cabine ouverte avec caisson de
commande. ments de charpente à peindre, qui sont soufflage est préférable à celui de la
Des dispositifs de sécurité situés aux manipulés par un pont dans l’atelier, le cabine ouverte sans caisson de soufflage.
extrémités de la cabine limitent le dépla- choix a été fait de disposer d’une ouver- Par contre, en cas d’écart de tempéra-
cement du caisson en dehors de la cabine. ture en toiture. ture élevé, la configuration avec caisson
Des mesures de ventilation prévision- de soufflage produit des différences de
Validation (fig.7) nelle EOL 3D - INRS montrent que, dans vitesses d’air significatives et entraîne la
une telle configuration, la différence de création d’une zone morte sous le caisson.
Commentaires température entre l’air soufflé par le cais- Dans ce dernier cas, la ventilation obtenue
son et le reste de l’air de l’atelier où est est moins satisfaisante que dans le cas
Pour des longueurs de l’ordre de celle implantée la cabine a une influence essen- d’une cabine ouverte sans caisson de souf-
de cette cabine (15 m) on sait tout à fait tielle sur la qualité de la ventilation obte- flage.
9
Fig.9. Schéma de principe d’une cabine de peinture fermée à ventilation verticale descendante en 2 zones indépendantes ou
complémentaires.
PROBABILITÉ
D'OCCURRENCE DE
L'ÉVÉNEMENT
DANGEREUX
Fosse 1 Fosse 2
Rideau
UTILISATIONS POSSIBLES
• soit zone 1
• soit zone 2
ZONE 1 ZONE 2 l • soit zone 1 + zone 2
Extractions
10
I Dimensions utiles de la cabine : En fonction de la charge de travail et des Cette installation permet de s’adapter à
L = 25 m, l = 5 m, H = 5 m dimensions du subjectile, le pistolage est des tailles de subjectiles et à une charge de
I Zones principales ventilées simulta- pratiqué dans l’une des zones (1 ou 2) ou travail très variables. Sur le plan de la ven-
nément : 1 ou 2, ou 1 + 2 dans toute la cabine (1 + 2). Dans ce der- tilation, chacune de ces configurations cor-
I Débit de ventilation : 90 000 m3/h nier cas, le rideau coulissant de séparation respond à une cabine fermée à ventilation
par zone des 2 zones peut être relevé. verticale classique.
I Puissance calorifique : 720 kW par
zone Validation (fig.10)
Fig.10. Résultats des mesures des vitesses d’air effectuées dans chacune des zones de la cabine de peinture fermée à ventilation
verticale descendante.
≈12,5 m
1,48 ± 0,02 m
1,20 à 1,25 m
0,48 0,48 0,50 0,42 0,49 0,46 0,48 0,45
1,20 à 1,25 m
0,3
0,33 0,37 0,33 0,33 0,36 0,33 0,34 0,37 0,39 ZONE 2
1,20 à 1,25 m
0,3
0,34 0,44 0,37 0,35 0,33 0,41 0,39 0,44 0,48
1,20 à 1,25 m
Rails
ZONE 1
≈12,5 m
1,48 ± 0,02 m
1,20 à 1,25 m
0,48 0,44 0,52 0,52 0,49 0,47 0,39 0,47
1,20 à 1,25 m
ZON
NE 1 0,38 0,38 0,38 0,32 0,34 0,35 0,39 0,39
1,20 à 11,25
25 m
0,51 0,51 0,39 0,33 0,42 0,39 0,47 0,48
1,20 à 1,25 m
Rails
ZONE 2
Conditions de mesurage :
• cabine vide, portes fermées, chauffage à l'arrêt
• température extérieure : 23 à 25°C
• mesure en chaque point à 0,90 m du sol pendant 60 secondes
• appareils DISA 54 N 50
11
Fig.14. Coupe transversale (zone 1) d’une cabine de peinture fermée à ventilation verticale descendante en deux zones alternées, avec
une zone centrale permanente et une fosse de peinture.
Qp Introduction
d'air neuf
Qf
Registre pistolage
Fosse/Hors fosse
Les subjectiles à peindre montés sur Fig.15. Résultats des mesures des vitesses d’air effectuées dans la cabine de peinture
roues (châssis) accèdent dans la cabine en phase de «pistolage hors fosse».
par simple translation, les autres sont
manipulés à l’extérieur de la cabine à 1m
l’aide d’un pont roulant, et déposés sur
des supports permettant leur translation 1 3 2
sur rails à l’intérieur de la cabine (fig. 13).
1m
Caractéristiques
0,62 0,59 0,51 0,61 0,53 0,43 0,38 0,63 0,56 0,41 0,53 0,57 0,36 0,59
I Dimensions utiles de la cabine : 1,5 m
L = 16 m, l = 5 m, H = 5 m
I Débit de ventilation de la cabine :
70 000 m3/h
I Puissance calorifique : 590 kW 0,42 0,63 0,59 0,53 0,59
Mode de fonctionnement
Fig.16. Résultats des mesures des vitesses d’air effectuées dans la fosse de la cabine Fig.17. Localisation des points
de peinture, en phase de «pistolage en fosse». de mesure sur la coupe transversale
Critères retenus : vitesse moyenne ≥ 0,7 m/s avec aucune valeur inférieure à 0,5 m/s. de la fosse.
Fosse de peinture
> 0,5 m < 1,5 m
1m
Caillebotis
de circulation
Rails de dans la fosse
Conditions de mesurage : manutention
• cabine à vide, chauffage en marche
• température environ 18 ou 19 °C pour une température extérieure inférieure à 5 °C
• mesure en chaque point pendant 60 secondes (Anémomètre DISA 54 N 50) Gaine de soufflage
• points de mesure à 1 m du sol dans la fosse d'air vers la fosse
14
Des portes aux extrémités permettent plusieurs tubes simultanément. Les tubes
4.5. Peinture de tubes dans une l’introduction des chariots supportant les sont placés sur des supports maintenant un
cabine avec peintre à l’extérieur subjectiles puis leur évacuation vers une espace entre eux. Ces supports sont munis
enceinte de séchage. de roulettes et leur déplacement se fait
Présentation et description sans motorisation. Une fois introduits dans
de l’installation Caractéristiques la cabine, les tubes présentés sur le sup-
port sont peints par l’opérateur qui déplace
Cette cabine a été spécialement conçue Une vitesse moyenne de 0,5 m/s (avec la fenêtre mobile en cours de pistolage, au
pour peindre des tubes d’une longueur aucun point inférieur à 0,4 m/s) est géné- fur et à mesure de son avancement.
de 6,50 m, issus de préfabrication, c’est-à- rée dans l’ouverture de façon à assurer
dire comportant quelques accessoires l’absence d’échappement d’aérosols ou de Commentaires
simples. Les diamètres sont variables vapeurs de solvant à l’extérieur.
mais peuvent être assez faibles (de l’ordre L’étude des solutions traditionnelles de
de 30 mm). Le débit mis en œuvre pour l’obtention cabine à ventilation verticale ou à ventila-
La cabine est entièrement fermée hor- de ces vitesses est limité à 4 000 m3/h. tion horizontale aboutissait à des débits
mis une fenêtre de dimensions néces- dix fois plus importants, de l’ordre de
saires pour l’application au moyen d’un Mode de fonctionnement 40 000 m3/h.
pistolet, le peintre se trouvant à l’exté- Cette solution présente l’avantage de
rieur. Cette fenêtre est rendue mobile Pour gagner du temps (manutention et faire opérer le peintre à l’extérieur de la
grâce à une paroi accordéon (fig. 17). peinture) l’application est effectuée sur cabine.
3,20 m
Plenum Validation
d'introduction
d'air neuf Des mesures de vitesse d’air ont été réa-
lisées à 1,50 m du sol et en 24 points uni-
formément répartis sur la surface de la
cabine. Les vitesses mesurées étaient
toutes supérieure à 0,30 m/s
Commentaires
5,40 m
Tête de pulvérisation
supérieure réglable
Extraction Extraction
air air
Subjectile
j
Extraction
air
Panneau
de contrôle
Mesure hauteur
profils à peindre
Détecteur
de matériel
Subjectile
Pistolets de
pulvérisation
airless
Fig.22. Cabine de peinture automatique. Au second plan, le caisson de filtration avant rejet.
18
L’air est soufflé dans le hall de peinture hivernale par un générateur en veine d’air.
4.8. Hall de peinture d’avions par un réseau de gaines avec bouches et Des filtres secs assurent son épuration
diffuseurs réglables, répartis suivant les axes avant rejet à l’extérieur.
Présentation et description définis par le fuselage et les ailes, en fonc-
de l’installation tion de la morphologie de l’avion à peindre. Caractéristiques
L’extraction est réalisée au sol par des caille-
Ce hall est prévu pour permettre de botis sous le fuselage et les ailes (fig. 23). Les débits de soufflage et d’extraction
peindre un avion de longueur inférieure à L’air neuf est filtré avant son injection sont, en application de peinture, de
18 m. dans le hall. Il est réchauffé en période 70 000 m3/h.
INTRODUCTION
D'AIR NEUF
EXTRACTION
0,31 0,31
0,28 0,70
0,96 0,96
1,24 1,05
0,88 1,10
0,30 0,66
0,29 0,35
0,10 0,30
0,08 0,28
19
Mode de fonctionnement points le long des ailes et à 1,60 m de hau- 500 000 m3/h et n’aurait pas permis de
teur pour les points le long du fuselage. résoudre le problème du peinturage sous
L’installation est prévue pour fonction- Les résultats de mesures sont indiqués le fuselage et les ailes.
ner à 2 vitesses, une vitesse réduite pour sur la figure 23. On note que, si l’objectif d’une vitesse
le chauffage étuvage, une grande vitesse d’air égale ou supérieure à 0,30 m/s est
pour l’application de peinture. Commentaires généralement atteint (sauf aux deux points
Compte tenu des peintures utilisées indiqués en rouge où les filtres, qui
(polyuréthannes), les opérateurs portent Le peinturage sous les ailes et le fuse- avaient été changés un mois auparavant,
des appareils de protection respiratoire. lage reste un problème non résolu. La pro- étaient manifestement encrassés), les
tection individuelle est requise en perma- valeurs des vitesses ne sont pas uniformes.
Validation nence. De plus, des phénomènes de recircula-
tion apparaissent, comme le montre la
Un avion Falcon 900 a été positionné Etant donné les dimensions des pièces à simulation de la figure24, effectuée à l’aide
au-dessus des caillebotis. peindre, l’option cabine de peinture à ven- du programme de ventilation prévisionnelle
Les mesurages ont été effectués à 0,50 m tilation verticale dans toute la cabine aurait EOL 3D – INRS et présentant le champ de
de l’avion et à 1,20 m de hauteur pour les conduit à des débits de l’ordre de vitesses possible dans un plan transversal.
Fig. 24. Simulation EOL-3D du champ des vitesses d’air possible dans un plan transversal.
20
Caractéristiques
Mode de fonctionnement
Commentaires
Unités
Extraction
d'extraction
Unités
d'extraction
Unité
d'introduction
d'air neuf
22
BIBL I OGRAPHI E
Documents édités par l’INRS, disponibles auprès des • LELEU J. - Peintures à solvants - Composition et - NF T 35-004 – Installations d’application et de
Caisses régionales d’assurance maladie risques toxicologiques. Cahiers de Notes séchage des peintures et vernis – Cabines d’applica-
Documentaires - Hygiène et Sécurité du Travail, 1994, tion et cabines mixtes. Application par pulvérisation
• Aide mémoire juridique - Aération et assainissement ND 1228, 12 p. – Méthodes de mesurage des rejets à l’atmosphère,
des lieux de travail. Paris, INRS, 1999, TJ 5, 34 p. Fév. 1990.
• CHARRETTON M, FALCY M. et TRIOLET J. -
• Guide pratique de ventilation n° 0 - Principes géné- Peintures en phase aqueuse (ou peintures à l’eau) - - NF T 35-006 – Installations d’application et de
raux de ventilation. Paris, INRS, 1996, ED 695, 36 p. Composition, risques toxicologiques, mesures de pré- séchage des peintures et vernis – Cabines d’applica-
vention. Cahiers de Notes Documentaires - Hygiène tion et cabines mixtes. Méthode conventionnelle de
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IMPRESSION, BROCHAGE
I M P R I M E R I E C H I R AT
42540 ST-JUST-LA-PENDUE
MARS 2003
DÉPÔT LÉGAL 2003 N° 7696
IMPRIMÉ EN FRANCE