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12/11/2019

Dr. M. Mohammedi

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Plan de cours
I. Régime continu
• Définitions et notions de
base III. Régime alternatif
• Principaux composants
d’électrotechniques • Monophasé
• Triphasé

II. Régime transitoire


IV. Machines électriques
• Charge et décharge d’une
capacité • Statiques
• Établissement et coupure du • Mobiles
courant dans un circuit
inductif
• Charge d’un condensateur à
travers un circuit inductif

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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.1 Introduction

Energie mécanique

Energie chimique
rôle des sources
d'électricité
Energie thermique

différence de potentiel électrique (en abrégé d.d.p)


sources appelée tension électrique, ou force électromotrice,
d'électricité L’unité SI de la d.d.p ou la tension est le volt
(symbole V)

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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.2 Courant électrique


Un courant électrique est un mouvement d’ensemble de porteurs de charges
électriques.
Le sens conventionnel du courant est le sens inverse du mouvement
des électrons (q < 0):

Sens conventionnel du courant


• L’intensité du courant électrique (i) en Ampère (A) est la quantité d’électricité (q en
coulomb(C)) transportée par unité de temps en seconde (t). Elle est exprimée par
𝑑𝑞
l`équation suivante: 𝑖=
𝑑𝑡
Nb: Ne jamais brancher un ampèremètre en parallèle,
car il se comporte comme un fil et provoque un court-circuit.
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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.2.1 Loi des nœuds

La loi des nœuds est la première loi de Kirchhoff. Un nœud est un point de
jonction de plusieurs conducteurs électriques. La somme des intensités des
courants arrivant à un nœud est égale à la somme des intensités des courants
sortant du nœud.
i1+ i2+i6= i3 + i4+ i5

i6

i5

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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.3 Tension électrique


La tension électrique est la différence de potentiel électrique (d.d.p.) entre deux points du circuit.
Soit une charge alimentée par une source de tension, la tension électrique entre les points A et B
(uAB en V) est déterminé par la ddp entre le potentiel électrique au point A (vA en V) et le potentiel
électrique du point B (vB en V) d’où : uAB = vA - vB

Différence de potentiel entre A et B

La référence des potentiels électriques est la « masse électrique ».C’est le « 0 V » :


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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.3.1 Loi des branches

La loi des branches est la 2eme loi de Kirchhoff. Elle définit que la tension
totale entre deux points d’un circuit électrique est égale à la somme des
tensions intermédiaires.

uPN = uPA + uAB + uBC + uCN

uNP + uPA + uAB + uBC + uCN = 0

Circuit de branchement série


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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.4 Loi d’Ohm

La tension aux bornes d’une charge résistive est donnée par la formule
suivante:

u = R.i
u : tension aux bornes de la résistance exprimée en Volt(V)
R : résistance électrique exprimée en Ohm(Ω)
La résistance électrique d’un conducteur ohmique est déterminée par la relation suivante :
𝜌. 𝑙
𝑅=
𝑠

𝜌 : résistivité électrique du conducteur (Ω .m)


l: longueur (m)
S : section (m²)
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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

Avec, la résistivité qui dépend de la nature du conducteur et de sa température selon


cette relation:
r(T) = rT0 (1 + a (T - T0))

Le tableau 1, présente les caractéristiques du cuivre ou de l’aluminium sont les deux


matériaux largement utilisé pour la fabrication des conducteurs électriques.

Selon la valeur de la résistivité, on définit l’échelle suivant.

Résistivité nulle (résistance nulle) Dr.Mohammedi moufid 10 nul)


Grande résistivité (courant quasi

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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.5 Puissance électrique

La puissance électrique d’un dipôle est: P = U.I


P : puissance électrique (W)
U : tension électrique (V)
I : courant électrique (A)
Un dipôle générateur est un dipôle qui fournit de la puissance électrique qui est
consommée par les dipôles récepteurs.

La figure suivante, montre un circuit électrique


à la puissance que fournit la pile (dipôle générateur)
est: P = 6 W et que La puissance que consomme
l’ampoule (dipôle récepteur) est : P =6 W.

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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.6 Energie électrique

L’énergie électrique s’écrit donc : W=P.t

Les compteurs d’énergie mesurent l’énergie électrique en kilowatt-heure (kWh),


sachant que: 1 kWh = 3,6.106 J
• L’effet Joule se traduit par la conversion d’énergie électrique en énergie thermique (chaleur).
Remarque : l’énergie électrique consommée par les conducteurs ohmiques et les résistances
est entièrement transformée en chaleur (effet Joule).

• Loi de Joule
La puissance électrique consommée par une résistance est : P=R.I2 =U2/R

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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.7 Dipôle passif, dipôle actif

Un dipôle passif est un dipôle qui consomme de l’énergie électrique et qui transforme
toute cette énergie en chaleur (résistance, ampoule …). Autrement, on parle de
dipôle actif (pile, moteur électrique à courant continu …).

I.1.7.1 Classification des dipôles électriques en régime continu

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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.7.2 Dipôles passifs


Un dipôle passif est un dipôle récepteur de puissance. Pour un tel dipôle, la caractéristique
tension - courant U(I) passe par l’origine.

dipôle passif non linéaire Dipôle passif linéaire

symétrique non symétrique

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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.7.3 Association de dipôles passifs linéaires

• Association en série

Loi des branches : U = U1 + U2 + U3


Loi d’Ohm : U1 = R1.I, U2 = R2.I et U3 = R3.I
Il vient : U = (R1 + R2 + R3).I = Réq.I

En série, les résistances s’additionnent :


𝑅𝑒𝑞 = 𝑅𝑖
𝑖

• Association en parallèle
1 1 1 1 1
= = + +
𝑅𝑒𝑞 𝑅𝑖 𝑅1 𝑅2 𝑅3
3
1 1
= 𝐺𝑒𝑞 = 𝐺𝑖
𝑅𝑒𝑞 𝑅𝑖 Dr.Mohammedi moufid 15
𝑖 𝑖

I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.7.4 Diviseur de tension

Le montage diviseur de tension permet de diviser une tension U en autant de tensions


Ui qu’il y a de résistances en série Ri.
U1 = R1.I
U2 = R2 .I
U = U1 + U2 = (R1+R2).I
La tension est proportionnelle à la
résistance.
d’où :

𝑅𝑖
D’où, la formule générale : 𝑈𝑖 = 𝑈
𝑖 𝑅𝑖

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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.7.5 Diviseur de courant

Le diviseur de courant divise un courant I en autant de courants Ii qu’il y a de


résistances en parallèle Ri.

𝐺1 𝑅2
𝐼1 = 𝐼= 𝐼
𝐺1 + 𝐺2 𝑅1 + 𝑅2

Conséquent, dans le cas général, on a :

𝐺𝑖
𝐼𝑖 = 𝐼
𝑖 𝐺𝑖

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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.7.6 Dipôles actifs

Dipôle actif non linéaire Dipôle actif linéaire

• A vide (I = 0 A) : U = E ( 0 V) E est appelée Résistance « interne »


tension à vide ou fem (force électromotrice). L’équation de la droite est :
𝐸
𝑈=𝐸− 𝐼 𝑈 = 𝐸 − 𝑅𝐼
• En court-circuit (U = 0 V) : I = Icc 𝐼𝑐𝑐
Avec R la résistance interne :
Icc est le courant de court-circuit. 𝐸 ∆𝑈
Dr.Mohammedi moufid 𝑅= 𝑅=− 18
𝐼𝑐𝑐 ∆𝐼

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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.7.7 Modèle équivalent de Thévenin (modèle série)


Un dipôle actif linéaire peut être modélisé par une source de tension continue
parfaite (E) en série avec une résistance interne (R):

I.1.7.8 Modèle équivalent de Norton (modèle parallèle)


Un dipôle actif linéaire peut être modélisé par une source de courant continu parfaite
(Icc) en parallèle avec une résistance interne (R) :

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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.7.9 Equivalence entre le modèle de Thévenin et le modèle de Norton

Le passage d’un modèle à l’autre se fait par les relations

𝐸
𝐸 = 𝑅. 𝐼𝑐𝑐 𝑜𝑢 𝐼𝑐𝑐 =
𝑅

I.1.7.10 Théorème de superposition

La tension [ou courant] entre deux points d’un circuit électrique linéaire comportant
plusieurs sources est égale à la somme des tensions [courants] obtenues entre les
deux points lorsque chaque source agit seule.
- Source de tension revient à la remplacer par un fil (source de tension nulle).
- Source de courant revient à l’ôter du circuit (source de courant nul).
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I. Régime continu I.1 Définitions et notions de base

I.1.8 Exemple d’application


Trouver le courant électrique i dans le circuit électrique ci-dessous par le
modèle équivalent de Thévenin, le modèle de Norton et par la méthode
de superposition aux borne de ‘a’ et ‘b’.

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I. Régime continu I.2 Principaux composants d’électrotechniques

I.2.1 Introduction

Le but de cette leçon est d'étudier les trois composants passifs linéaires de
base en électrotechnique (résistance(R), inductance(L) et capacité(C)) avec
leurs notations et effets physiques correspondants.

I.2.2 Effet résistif

Transformation d’énergie électrique en énergie thermique

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I. Régime continu I.2 Principaux composants d’électrotechniques

1.2.2.1 Exemples de composants résistifs

Résistance variable
manuellement
(potentiomètre): Photorésistances:
Le potentiomètre peut servir dont la valeur de
de résistance variable la résistance Thermistances:
manuellement dépend de dont la valeur de
l'éclairement la résistance
dépend de la
Varistances:
température
dont la valeur de
la résistance est
fonction de la
tension appliquée

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I. Régime continu I.2 Principaux composants d’électrotechniques

1.2.2.2 Analogie mécanique de la résistance

En mécanique, le travail de forces de frottement représente une dissipation d'énergie du


système considéré. Une de leur modélisation correspond aux forces dites de frottement
visqueux, où leur intensité est proportionnelle à la vitesse de déplacement. Si on écrit la
loi d'Ohm en terme de charge et de tension, on observe une similitude :

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I. Régime continu I.2 Principaux composants d’électrotechniques

1.2.3 Effet auto inductif

Lorsqu'un courant circule dans un conducteur, il crée un champ d'induction


magnétique. Si le courant est variable dans le temps, le champs d'induction le sera
aussi et alors intervient le phénomène d'auto-induction : ce champ variable rétroagit
sur le courant qui le crée, en ralentissant la variation de ce courant. Cet effet
correspond à un stockage d'énergie dans le circuit auto-inductif, sous forme
magnétique.

Transformation d’énergie électrique en énergie magnétique


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I. Régime continu I.2 Principaux composants d’électrotechniques

1.2.3.1 Coefficient d'auto-induction et caractéristique


d'une inductance

Pour un circuit donné, on définit son coefficient d'auto-induction, comme le rapport du


flux sur le courant qu’il a généré, soit en fait sa capacité à emmagasiner du champ, de
l'énergie magnétique :
∅(𝑡)
𝐿 𝑡 = 𝑖(𝑡)
Ou, 𝐿 𝑡 ∶ coefficient d’auto induction en Henri (H)
∅ 𝑡 ∶ Flux du champ d’induction magnétique (H/A)
i(t) : Courant dans l’élément auto inductif (A)
En appliquant la loi d'induction, on obtient pour la caractéristique courant-tension :
𝑑𝑖(𝑡) 𝑑𝐿(𝑡)
𝑢 𝑡 =𝐿 𝑡 . + 𝑖 𝑡 .
𝑑𝑡 𝑑𝑡
et avec le coefficient L constant (c'est à dire : inductance autonome et linéaire), on obtient la
relation standard:
𝑑𝑖(𝑡)
𝑢 𝑡 = 𝐿. 𝑑𝑡
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I. Régime continu I.2 Principaux composants d’électrotechniques

1.2.3.2 L'auto-induction

Le phénomène physique d’auto-induction correspond au stockage d'énergie sous


forme magnétique. Le stockage est momentané et l'énergie est restituée au circuit
en courant.
L'énergie accumulée par l'élément auto inductif vaut :
1
𝐸𝑚𝑎𝑔𝑛𝑒𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑡 = . 𝐿. (𝑖 𝑡 )2
2

1.2.3.3 Inductance d'un solénoïde


𝜇.𝑁2 .𝑆
On a pour un solénoïde : 𝐿= 𝓁
𝓁 ∶ Longueur du solénoïde (m) ;
𝑆: Section du solénoïde (m2) ;
N : Nombre de spires ;
𝜇: Permittivité du milieu (VsA-1m-1)Dr.Mohammedi
; moufid 27

I. Régime continu I.2 Principaux composants d’électrotechniques

1.2.3.4 Analogie mécanique de l'inductance

En mécanique, le bilan des forces extérieures agissant sur un système est


responsable d'une accélération de ce système (Newton). Il s'agit donc de
variation de l'énergie cinétique du système. On écrit, comme précédemment,
la caractéristique de l'inductance en terme de charges et tension, d'où on
observe à nouveau une similitude :

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I. Régime continu I.2 Principaux composants d’électrotechniques

1.2.4 Effet capacitif et capacité


Lorsqu'on applique une différence de potentiel à deux conducteurs isolés les uns
des autres, on assiste à une accumulation de charges par influence
électrostatique. C'est cela l'effet capacitif. Il peut être ardemment recherché et
dans ce cas on fabrique des condensateurs précis ou de grande capacité. Très
souvent, l'effet capacitif est présent à titre parasitaire comme par exemple lors
d'accumulation de charges entre deux lignes conductrices.

Transformation d’énergie électrique


Dr.Mohammedi moufid en énergie électrostatique 29

I. Régime continu I.2 Principaux composants d’électrotechniques


1.2.4.1 Capacité et caractéristique courant-tension
• Définition de la capacité d'un dispositif
Pour un circuit donné, on définit sa capacité C comme le rapport de la charge
accumulée sur la tension appliquée à ses bornes, soit en fait son aptitude à
emmagasiner des charges électriques, de l'énergie électrostatique :
𝑄
𝐶=
𝑈
Où, C : Capacité en Farad (F)
Q : Charge positive enfermée dans le système en Coulomb (C)
U : Tension aux bornes du système capacitif (V)
• Caractéristique courant-tension d'une capacité
En dérivant cette dernière relation, on obtient pour la caractéristique courant-
𝑑𝑢(𝑡) 𝑑𝑐
tension : 𝑖 𝑡 = 𝐶. 𝑑𝑡 + 𝑢 𝑡 . 𝑑𝑡
et avec la capacité (C) constante, c'est-à-dire autonome et linéaire, on obtient :
𝑑𝑢(𝑡)
𝑖 𝑡 = 𝐶. 𝑑𝑡
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I. Régime continu I.2 Principaux composants d’électrotechniques

1.2.4.2 Accumulation de charges

Le phénomène physique, relatif à l’accumulation de charges correspond au


stockage d'énergie sous forme électrostatique. Le stockage est momentané et
cette énergie est restituée au circuit en tension. L'énergie accumulée par
l'élément capacitif vaut :

1
𝐸𝑒𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑡 = . 𝐶. (𝑢 𝑡 )2
2

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I. Régime continu I.2 Principaux composants d’électrotechniques

1.2.4.3 Analogie mécanique de la capacité

En mécanique, une partie de l'énergie mécanique d'un système peut être


emmagasinée dans des éléments dit élastiques, comme des lames. Il s'agit d'une
énergie potentielle liée à des éléments dits ressorts, et on modélise la force de
rappel linéairement en la position, pour les petites variations de cette dernière. De
nouveau, on écrit la caractéristique de la capacité en termes de tension et charge,
et on constate le même type d'analogie que précédemment pour l'inductance et
la résistance :

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II. Régime transitoire II.1 Charge et décharge d’une capacité

II.1.1 Introduction
Le temps que met une grandeur pour s’établer, c’est le régime transitoire. Cependant, Pour
diverses raisons techniques et/ou économiques, il peut être nécessaire de réduire le temps
du régime transitoire. En effet, le démarrage ou l’arrêt d’un moteur d’asservissement doit
être le plus bref possible pour une meilleure précision.

200

180

160 PI/PI
IP/IP
140 wr

120
vitesse(rd/s)

100

80

60

40

20

0
0 0.5 1 1.5
Dr.Mohammedi
Temps (s) moufid 33

II. Régime transitoire II.1 Charge et décharge d’une capacité

II.1.2 Propriétés fondamentales du condensateur

Le courant qui parcourt, une capacité (C) lorsqu’il est alimente par tension (u)
𝑑𝑢(𝑡)
est donné par l’équation ∶ 𝑖 𝑡 = 𝐶. 𝑑𝑡
• En régime continu établi (u(t)=constante) la capacité se comporte comme un
circuit ouvert (i(t)=0).
𝑑𝑢
𝑢 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 𝑑𝑡 = 0 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑖 = 0
• En régime périodique établi, Les grandeurs électriques reprennent
périodiquement la même valeur. Donc, la valeur moyenne du courant dans
une capacité est nulle.
• En régime quelconque, la tension aux bornes d’une capacité ne peut pas subir
de discontinuité. ∀𝑡0 , 𝑢 𝑡0+ = 𝑢(𝑡0− )
Plus que la capacité est grande plus qu’elle s’oppose aux variations de
la tension à ses bornes et le courant qui la traverse est faible.
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II. Régime transitoire II.1 Charge et décharge d’une capacité

II.1.3 Alimentation d’une capacité à travers une résistance

A. Charge du condensateur
Soit un circuit contenant une résistance (R)
branchée en série avec une capacité (C), comme
le montre la figure (II.1). Le circuit RC est
alimente par une source de tension (E) à travers
l’interrupteur (a).
Fig.II.1 Circuit d’étude RC

Pour un tel circuit, l’allure de la caractéristique


u(t) est montrée par la figure (II.2).

Dr.Mohammedi moufid Fig.II.2 Caractéristique u=f(t) 35

II. Régime transitoire II.1 Charge et décharge d’une capacité

Et, la figure II.3, présente les allures de u(f(t))


pour différence valeur de R et C.

On remarque que, le condensateur se charge


d’une manière exponentielle jusqu’à ce que sa
tension atteigne la tension d’alimentation E,
alors que la tension d’alimentation du circuit
passe subitement (échelon) d’un état à l’autre
(à la fermeture de a), la tension uC ne subit pas
de discontinuité. Le temps de charge dépend Fig.II.3 Caractéristique u=f(t) pour différente
de R et C mais pas de E.
valeurs de R et C
• équation de charge :
𝑢𝐶 𝑡 = 𝐸. (1 − 𝑒 −𝑡 𝜏 )
Où, 𝜏 est la constante de temps, définit par :
𝜏 = 𝑅. 𝐶
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II. Régime transitoire II.1 Charge et décharge d’une capacité

On déduit l’expression du courant, qui permet de


tracer la caractéristique i=f(t)

𝑑𝑢𝐶 𝐸 −𝑡 𝜏
𝑖 𝑡 = 𝐶. = .𝑒
𝑑𝑡 𝑅

• Durée du régime transitoire :

Le régime transitoire est considéré comme fini lorsque


le signal atteint 95% de sa valeur maximale.

Ce qui revient à déterminer l’expression

𝑡𝑡𝑟𝑎𝑛𝑠𝑖𝑡𝑜𝑖𝑟𝑒 = 3. 𝜏

Dr.Mohammedi moufid 37

II. Régime transitoire II.1 Charge et décharge d’une capacité

Par ailleurs, la constante de temps peut être relevée par l’une des méthodes suivantes :

Méthode 1: on trace la tangente au début de la


charge.

Méthode 2: 𝜏 est le temps que met la tension


uC pour atteindre 63% de sa valeur maximum.

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II. Régime transitoire II.1 Charge et décharge d’une capacité


1 2
• Énergie accumulée durant la charge : 𝑊= 𝐶𝑢
2

• Charge à partir d’une tension non nulle

L’équation de charge est donnée par : 𝑢𝐶 (𝑡) = 𝐸 + 𝑈0 − 𝐸 . 𝑒 𝑡 𝜏

La tangente à l’origine (U0) coupe l’asymptote


uC=E à l’instant 𝜏=RC.

Caractéristique de charge pour u(0)=U0

Dr.Mohammedi moufid 39

II. Régime transitoire II.1 Charge et décharge d’une capacité

Différentes caractéristique de uC en comparant U0 avec E.


L’équation la plus générale de la charge d’un condensateur est exprimée par la relation suivante :

𝑢𝐶 (𝑡) = 𝐸 + 𝑈0 − 𝐸 . 𝑒 −(𝑡−𝑡0) 𝜏

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II. Régime transitoire II.1 Charge et décharge d’une capacité

B. Décharge du condensateur
Pour permettre la décharge d’un condensateur, on utilise le circuit suivant :

Pour charger au préalable le condensateur on


place l’interrupteur sur la position 1.A l’instant
t=0 on ferme l’interrupteur (a) en position 2. Caractéristique de décharge de uC
D’où la caractéristique :
L’équation de décharge est : 𝑢𝐶 (𝑡) = 𝐸. 𝑒 −𝑡 𝜏

Dr.Mohammedi moufid 41

II. Régime transitoire II.2 Établissement et coupure du courant dans un circuit inductif

II.2.1 Propriétés fondamentales d’une inductance


L’équation fondamentale de la tension aux bornes d’une inductance (L) parcourue par un
courant (i) est : 𝑑𝑖
𝑢(𝑡) = 𝐿.
𝑑𝑡
• En régime continu établi ,i(t)=constant, l’inductance se comporte comme un
court-circuit (u=0), soit : 𝑑𝑖
𝑖 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 = 0 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑢 = 0
𝑑𝑡

• En régime périodique établi, les grandeurs électriques reprennent périodiquement


la même valeur. Donc, la valeur moyenne de la tension aux bornes d’une
inductance est nulle.

• En régime quelconque, le courant dans une inductance ne peut pas subir de


discontinuité
∀𝑡0 , 𝑖 𝑡0+ = 𝑖(𝑡0− )

Plus que l’inductance qui s’oppose aux variations du courant qui la traverse est grande,
plus quelle la tension aux bornes de l’inductance est plus faible.
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II. Régime transitoire II.2 Établissement et coupure du courant dans un circuit inductif

A. Établissement du courant dans un circuit inductif


a

Circuit d’étude (RL)


Allure du courant traverse une inductance
A l’instant t=0 on ferme l’interrupteur (a).Le fait d’observer la tension aux bornes de la
résistance fourni une image du courant i.
On remarque que le courant augmente jusqu’à la valeur maximum que l’on aurait
d’une manière exponentielle, à savoir E/R. Alors que la tension d’alimentation du
circuit passe subitement (échelon) d’un état à l’autre (à la fermeture de a), le
courant i ne subit pas de discontinuité. Le temps de mise en conduction dépend de R
et L mais pas de E.
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II. Régime transitoire II.2 Établissement et coupure du courant dans un circuit inductif

• Propriétés de la mise en conduction


𝐸
L’équation de mise en conduction est : 𝑖 𝑡 = . (1 − 𝑒 −𝑡 𝜏 )
𝑅
𝐿
Où, 𝜏=
𝑅
𝑑𝑖
la tension aux bornes de l’inductance est exprimée par : 𝑢𝐿 (𝑡) = 𝐿. = 𝐸. 𝑒 −𝑡 𝜏
𝑑𝑡
Les notions sur la Durée du régime transitoire
et le relevé de la constante de temps sont les
mêmes que pour celles d’un condensateur.

• L’énergie accumulée dans l’inductance

1
𝑊 = . 𝐿. 𝐼 2
Avec I=E/R
2 Caractéristique de uL.

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II. Régime transitoire II.2 Établissement et coupure du courant dans un circuit inductif

B. Coupure du courant dans un circuit inductif


Soit le schéma de la figure ci-dessous et supposons qu’à t = 0, le courant étant établi à E/R,
on ouvre l’interrupteur a. Il apparaît alors deux exigences contradictoires:
celle de l’expérimentateur qui veut faire passer le courant i de E/R à 0 et celle de
l’inductance qui ne tolère aucune variation brutale du courant i qui la traverse.

Circuit d’étude.

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II. Régime transitoire II.2 Établissement et coupure du courant dans un circuit inductif

Ce qui conduit aux équations :


𝐸 −𝑡 𝜏
𝐸 𝐸
𝑖 𝑡 = .𝑒 ; 𝑖1 𝑡 = − . 𝑒 −𝑡 𝜏 ; 𝑢 𝑡 = −𝑅1 . . 𝑒 −𝑡 𝜏
𝑅 𝑅 𝑅

Caractéristiques de i(t), i1(t) et u(t).

Remarque: sans R1, la surtension aux bornes de l’intercepteur tendrait vers


l’infini (en fait jusqu’à ce qui se produise une étincelle. R1 atténue la surtension.

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II. Régime transitoire II.3 Charge d’un condensateur à travers un circuit inductif

II.3.1 Charge d’un condensateur à travers un circuit inductif

Circuit d’étude.

Dr.Mohammedi moufid 47

II. Régime transitoire II.3 Charge d’un condensateur à travers un circuit inductif

On constate que plus R


augmente plus les
oscillations sont atténuées.
• Si R < RC
Le régime est oscillatoire
amorti.
• Si R > RC
Le régime est apériodique;
le régime continu est atteint
sans oscillation.
• RC: résistance critique
Dans le cas ci-contre
Rc=2425W
• R influence donc la durée
du régime transitoire.
• uC tend vers 4V, la tension
d’alimentation.

Dr.Mohammedi moufid 48

Dr.Mohammedi moufid 24
12/11/2019

II. Régime transitoire II.3 Charge d’un condensateur à travers un circuit inductif

On constate que la période


des oscillations diminue
avec l’augmentation de
valeur de la capacité C.

Dr.Mohammedi moufid 49

II. Régime transitoire II.3 Charge d’un condensateur à travers un circuit inductif

Dr.Mohammedi moufid 50

Dr.Mohammedi moufid 25
12/11/2019

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

III.1.1 Grandeurs périodiques

Un signal périodique est caractérisé principalement par sa période (T), sa fréquence (f) et sa
pulsation (ω).

• Période
Une période est le temps qui met le signal pour se reproduire: TS1= TS2 =2 ms.

• Fréquence
1
La fréquence f (en hertz) correspond au nombre de périodes par unité de temps : 𝑓 =
𝑇
TS1= TS2 = 2 ms Û fS1 =fS2 =500 Hz : qui représente 500 périodes par seconde.

• Pulsation
La pulsation (en radians par seconde) Dr.Mohammedi
est définiemoufid
par : w = 2pf = 2p/T 51

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

• Valeur moyenne
Calculée la valeur moyenne dans le temps d’un signal périodique, noté <S> :
𝑇
1
< 𝑆 >= 𝑆 𝑡 𝑑𝑡
𝑇 0

1
< 𝑆 >= × 10 = 2.5v
4

• Une grandeur périodique à deux composantes


- la composante continue (DC =) (c’est la valeur moyenne)
- la composante alternative (AC ~).

u(t) = <u> + uAC(t)

Dr.Mohammedi moufid 52

Dr.Mohammedi moufid 26
12/11/2019

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)


• Puissance électrique
p(t) = u(t).i(t) : est la puissance électrique consommée à l’instant t (ou puissance
instantanée).
En régime périodique, ce n’est pas p(t) qu’il est intéressant de connaître mais la puissance
moyenne dans le temps :

1 𝑇
𝑃 =< 𝑃 >=< 𝑢. 𝑖 >= 𝑇 0
𝑢 𝑡 . 𝑖 𝑡 𝑑𝑡
En général, < 𝑢. 𝑖 >≠< 𝑢 >. < 𝑖 >

• Valeur efficace
Par définition, la valeur efficace Ueff de la tension u(t) est :

𝑇
1
𝑈𝑒𝑓𝑓 = < 𝑢2 >= 𝑢2 𝑡 𝑑𝑡
𝑇 0

Dr.Mohammedi moufid 53

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

Valeur efficace d’un courant électrique :


𝐼𝑒𝑓𝑓 = < 𝑖2 >
• Signification physique de la valeur efficace
Soit une résistance parcourue par un courant continu, comme le montre la figure,
la résistance consomme une puissance électrique :

𝑈2
𝑝 = 𝑈. 𝐼 =
𝑅

Soit la même résistance parcourue par un courant périodique i(t) de valeur efficace Ieff :
La puissance moyenne consommée est :
2
2
𝑈𝑒𝑓𝑓
𝑃 =< 𝑅. 𝑖 2 >= 𝑅. < 𝑖 2 >= 𝑅. 𝐼𝑒𝑓𝑓 =
𝑅

Pour avoir les mêmes effets thermiques, il faut que Ieff soit égal à la valeur du
courant en régime continu I (idem pour les tensions).
Dr.Mohammedi moufid 54

Dr.Mohammedi moufid 27
12/11/2019

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

• Cas particulier des grandeurs périodiques (sinusoïdales alternatives)

Û et 𝐼 désignent respectivement la tension maximale (ou tension crête) et le courant maximale


(courant crête). Leurs expressions sont :

𝑈 = 𝑈𝑒𝑓𝑓 . 2
𝐼 = 𝐼𝑒𝑓𝑓 . 2

Dr.Mohammedi moufid 55

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

III.1.2 Représentation des grandeurs sinusoïdales

Fonction mathématique

𝑖 𝑡 = 𝐼. 𝑠𝑖𝑛 𝜔𝑡 + 𝜑𝑖 = 𝐼𝑒𝑓𝑓 . 2. 𝑠𝑖𝑛 𝜔𝑡 + 𝜑𝑖

Avec : 𝐼𝑒𝑓𝑓 : Valeur efficace (A) ;


𝜔 : Pulsation (rad/s) ;
t : Temps (s) ;
𝜔𝑡 + 𝜑𝑖 : Phase (rad) ;
𝜑𝑖 : Phase à l’origine (rad) .

Dr.Mohammedi moufid 56

Dr.Mohammedi moufid 28
12/11/2019

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

Représentation de Fresnel

C’est une représentation vectorielle des grandeurs sinusoïdales. Le vecteur


de Fresnel associé au courant i(t) est défini de la façon suivante :

Dr.Mohammedi moufid 57

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

Nombre complexe associé

Le nombre complexe I associé au courant i(t) est défini de la façon suivante :


Le module correspond à la valeur efficace et l’argument à la phase à l’origine.

A.N : Déterminer le nombre complexe associé à la tension :

𝜋
𝑢 𝑡 = 5 2 sin 𝜔𝑡 +
4

𝜋 𝜋 𝜋 5 2 5 2
𝑈 = 5, + = 5 sin(+ ) + 𝑗5 sin(+ ) = +𝑗
4 4 4 2 2

Dr.Mohammedi moufid 58

Dr.Mohammedi moufid 29
12/11/2019

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

III.1.3 Déphasage (différence de phase) entre deux grandeurs sinusoïdales

Soit deux grandeurs sinusoïdales (de même fréquence) :

Le déphasage de u par rapport à i est par convention :

𝜏 : décalage (en s) entre les deux signaux.


𝜏 𝜑(𝑟𝑎𝑑) 𝜑(°)
= =
𝑇 2. 𝜋 360
Dr.Mohammedi moufid 59

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

• Déphasage et vecteurs de Fresnel

• Déphasage et nombres complexes

Dr.Mohammedi moufid 60

Dr.Mohammedi moufid 30
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III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

III.1.4 Dipôles passifs linéaires en régime sinusoïdal

• Impédance complexe
En régime continu, un dipôle passif linéaire est caractérisé par sa résistance :

R = U/I (loi d’Ohm)


En régime sinusoïdal, un dipôle passif linéaire est caractérisé par son impédance complexe Z :
𝑈
𝑍=
𝐼
𝑈𝑒𝑓𝑓 (𝑉)
-L’impédance Z () est le module de 𝑍: 𝑍 Ω =
𝐼𝑒𝑓𝑓 (𝐴)
-Le déphasage de u par rapport à i correspond à l’argument de Z : arg 𝑍 = 𝜑𝑢𝑖
𝑈𝑒𝑓𝑓
𝑍 = 𝑍, 𝜑𝑢/𝑖 = ( ,𝜑 )
𝐼𝑒𝑓𝑓 𝑢/𝑖
Dr.Mohammedi moufid 61

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

• Admittance complexe
1
L’admittance complexe est l’inverse de l’impédance complexe : 𝑌=
𝑍
Y est l’admittance (en siemens S) :

1 𝐼𝑒𝑓𝑓
𝑌= = arg 𝑌 = − arg 𝑍 = 𝜑𝑖/𝑢
𝑍 𝑈𝑒𝑓𝑓

• Dipôles passifs élémentaires en régime sinusoïdal


résistance parfaite

Dr.Mohammedi moufid 62

Dr.Mohammedi moufid 31
12/11/2019

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

bobine parfaite
L’impédance d’une bobine augmente avec la fréquence.

Dr.Mohammedi moufid 63

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

condensateur parfait

L’impédance d’un condensateur diminue avec la fréquence.

Dr.Mohammedi moufid 64

Dr.Mohammedi moufid 32
12/11/2019

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

III.1.5 Etude des circuits linéaires en régime sinusoïdal

Un circuit électrique linéaire est composé uniquement de dipôles linéaires :


- passifs : R, L, C
- actifs : source de courant ou de tension sinusoïdal (de fréquence f)
Dans un tel circuit, tensions et courants sont sinusoïdaux (de fréquence f).
On peut donc utiliser :
- la représentation vectorielle
- ou les nombres complexes associés.
A. Lois de Kirchhoff

• Loi des nœuds

Pour les vecteurs de Fresnel :


Pour les nombres complexes associés :
Dr.Mohammedi moufid 65

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

En raison des déphasages, la loi des nœuds ne s’applique pas aux valeurs efficaces.
Dr.Mohammedi moufid 66

Dr.Mohammedi moufid 33
12/11/2019

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

• Loi des branches (Loi des mailles)

La loi des branches ne s’applique pas aux valeurs efficaces.

B. Association de dipôles passifs linéaires


• En série, les impédances complexes s’additionnent : 𝑍é𝑞 = 𝑍𝑖
𝑖

1 1
• En parallèle, les admittances complexes s’additionnent: 𝑌𝑒𝑞 = 𝑌𝑖 𝑜𝑢
𝑍𝑒𝑞
=
𝑍𝑖
: 𝑖 𝑖

Dr.Mohammedi moufid 67

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

III.1.6 Théorèmes généraux


Les formules et théorèmes vus en régime continu (diviseur de tension, Thévenin –
Norton, superposition …) se généralisent au régime sinusoïdal.

III.1.7 Puissance en régime sinusoïdal


La puissance moyenne consommée (où puissance active) est : 𝑃 = 𝑈𝑒𝑓𝑓 𝐼𝑒𝑓𝑓 𝑐𝑜𝑠𝜑𝑢 𝑖
Le terme cos 𝝋 est appelé facteur de puissance.
Dr.Mohammedi moufid 68

Dr.Mohammedi moufid 34
12/11/2019

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

III.1.6 Circuit électrique à courant alternatif avec une résistance purement active

. u  iR  RI m sin t u
i I U
u  U m sin t R
U m  RI m . a) b)

Um Im
p  U m I m sin t sin t  1  cos2t . u
2
La puissance instantanée a une composante constante i
p

U m I m et une composante Um Im
cos 2t  2
2 t
2
, variable à la fréquence 2

c)

Dr.Mohammedi moufid 69

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

III.1.7 Inductance dans un circuit à courant sinusoïdal


i
uab  a  b  eL
U
uab  u= eL
a b I
uab  u  eL . L
1
a)
EL b)
i  I m sin t
u   LI m sin t  90   U m sin t  90 
u
i
p
U m   LI .
1
2  2 t
X L   L. : appelé réactance inductive

Dimensions de  X L     L  s 1    s  
La puissance instantanée : c)
U I
p  ui  U m cos tI m sin t  m m sin 2t.
2
Dr.Mohammedi moufid 70

Dr.Mohammedi moufid 35
12/11/2019

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

Pendant le premier quart(1) de période, lorsque u et i sont positifs, p est


également positive. La surface limitée pendant ce temps par la courbe p et l’axe des
abscisses représente l'énergie fournie par la source d'alimentation et utilisée pour
créer l'énergie du champ magnétique dans l'inductance.

Pendant le deuxième quart de période(2), lorsque le courant dans le circuit


diminue et passe du maximum à zéro, l'énergie du champ magnétique est restituée
à la source d'alimentation, la puissance instantanée étant négative. Pendant le
troisième quart de période, l'énergie est de nouveau empruntée à la source, elle est
restituée au cours du quatrième quart, etc.; autrement dit, l'énergie est
périodiquement soit fournie par la source à l'inductance, soit restituée à cette
source.

Dr.Mohammedi moufid 71

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

III.1.8 Condensateur dans un circuit à courant sinusoïdal

Le courant de charge dans le condensateur


dq d
i   CU m sin t   CU m cos t  CU m sin   90 .
dt dt

1
XC  : Réactance capacitive [Оhms]
C
Um U
En effet I m  CU m   m.
1 XC
C
La réactance capacitive est inversement
proportionnelle à la fréquence (à la pulsation)
et elle est mesurée en Оhms.

La puissance instantanée est : UmIm


p  ui  sin 2t.
2
Dr.Mohammedi moufid 72

Dr.Mohammedi moufid 36
12/11/2019

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

Pendant le premier quart de période le condensateur absorbe l'énergie


fournie par la source d'alimentation. Cette énergie est dépensée pour créer un
champ électrique dans le condensateur.

Au cours du deuxième quart de période, la tension aux bornes du condensateur


diminue et passe de sa valeur maximale à zéro, tandis que l'énergie emmagasinée
dans le champ électrique est cédée à la source (la puissance instantanée étant
négative). Pendant le troisième quart de période, l'énergie est à nouveau
emmagasinée pour être restituée pendant le quatrième quart, etc.

Dr.Mohammedi moufid 73

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)


III.1.8 Puissances active, réactive et apparente

A. Puissances active
On entend par puissance active P la valeur moyenne de la puissance instantanée p
pendant la période T T T
1 1
P
T0 pdt   uidt.
T0
Si le courant est i  I m sin t et la tension aux bornes du tronçon considéré du

circuit est u  U m sin t    , on a ;


T
1 U I
I mU m sin t sin t    dt  m m cos   UI cos .
T 0
P
2
La puissance active est au point de vue physique l'énergie dégagée par unité de temps
sous forme de chaleur (par effet Joule) dans la résistance R du tronçon considéré
du circuit. En effet, le produit U cos   IR ; par conséquent

P  I 2 R.
Dr.Mohammedi moufid 74

Dr.Mohammedi moufid 37
12/11/2019

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

B. Puissances réactive

On entend par puissance réactive Q le produit de la tension U aux bornes


d'un tronçon du circuit par le courant I circulant dans ce tronçon et par le sinus de
l'angle  entre la tension U et le courant I

Q  UI sin .

On exprime la puissance réactive en «voltampères réactifs», ou en VAr en


abrégé. Si sin   0 on a Q > 0 et si sin   0 on a Q < 0.

En d'autres termes, la puissance réactive caractérise l'énergie échangée entre le


générateur et le récepteur.

Dr.Mohammedi moufid 75

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

C. Puissance apparente

La puissance apparente
S  UI .
Elle est mesurée en voltampères, ou en VA en abrégé. La relation suivante existe
entre P, Q et S
P2  Q2  S 2 .

Dr.Mohammedi moufid 76

Dr.Mohammedi moufid 38
12/11/2019

III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)

III.1.9 Phénomène de la résonance

Soit un dipôle comprenant une ou plusieurs inductances et une ou plusieurs


capacités. On appelle régime de résonance un mode de fonctionnement d'un
dipôle de ce type pour lequel
 son impédance d'entrée de ce dipôle est purement
ohmique (ou l‘admittance d’entrée de ce dipôle est
purement active).

 le courant et la tension à l'entrée du dipôle sont en


phase(𝜑 = 0).

 La puissance réactive du dipôle est nulle dans ces


conditions.

Dr.Mohammedi moufid 77

t III. Régime alternatif III.1 Monophasé ( Régime sinusoïdal)


On distingue deux variétés principales de régimes de résonance: résonance des courants et
résonance des tensions.

Résonance des tensions Résonance des courants


(ou résonance série) (ou résonance parallèle)
UL Ia=Ug
U
R I Ia IL Ic 0 φ=0
r L Ic=Ubc
C
I U r L
Ua UL C
U
Uc U=Ua U𝑈𝑐
L
I IL=UbL
a) b) a) b)
Fig. 4.14 Fig. 4.17
 1  Y  g 2  b 2  g 2  bL  bC 
2
Z  R  j  L  . Z=R
 C 1
1 1 bL 
1
bC  C g
ou L  .  L r
C LC régime de résonance: Yg
U U b  bL  bC  0
 0
Avec
I   I max  0
Z Rr I  U  Y  U  g  I min
Dr.Mohammedi moufid 78

Dr.Mohammedi moufid 39
12/11/2019

III. Régime alternatif III.2 Systèmes Triphasés

III.2.1 Tensions triphasées


Le système triphasé des trois tensions sinusoïdales est exprimé par:

V1(t) = Vmax. cos(ω.t)

V2(t) = Vmax. cos(ω.t-2π/3)

V3(t) = Vmax. cos(ω.t+2π/3)

III.2.2 Représentation temporelles des tensions triphasées

Dr.Mohammedi moufid 79

III. Régime alternatif III.2 Systèmes Triphasés

III.2.3 Représentation dans le plan complexe des tensions triphasées

Dans le plan complexe, elles sont représentées par leurs tensions efficaces et
déphasages En effet les trois phases se ramènent juste à trois vecteurs de même
amplitude et déphasés de 2π/3.

Dr.Mohammedi moufid 80

Dr.Mohammedi moufid 40
12/11/2019

III. Régime alternatif III.2 Systèmes Triphasés

III.2.4 Couplage des tensions triphasées


A. Couplage en étoile (Y)
Le couplage en étoile raccorde les trois phases en un même point, qu’on appelle le
neutre (N) et qui constitue la référence de tension.

Dr.Mohammedi moufid 81

III. Régime alternatif III.2 Systèmes Triphasés

• Les tensions V1,V2,V3 sont appelées


les tensions simples, elles ont
0
pour référence le potentiel ‘’0’’ du
neutre (N)

• les tensions U12=V1-V2, U31=V3-V1


et U23=V2-V3 sont appelées les
tensions composées ou "entre
phases".

U= 3.V

Dr.Mohammedi moufid 82

Dr.Mohammedi moufid 41
12/11/2019

III. Régime alternatif III.2 Systèmes Triphasés

B. Couplage en Triangle (Δ)

Ce montage ne possède ni neutre ni tensions simples. Mais, il comprendre les


courants I dits les courants de ligne et les courants J dits les courants de phase qui
sont relies par la relation suivante

I= 3.J

Dr.Mohammedi moufid 83

III. Régime alternatif III.2 Systèmes Triphasés

Résumer

Dr.Mohammedi moufid 84

Dr.Mohammedi moufid 42
12/11/2019

III. Régime alternatif III.2 Systèmes Triphasés

III.2.5 Charges triphasées

Les systèmes triphasés alimentent des charges connectées en étoile ou en triangle


comme le montre la figure suivante:

Charge connectée en étoile avec la source Charge connectée en triangle avec la source

La transformation triangle-etoile peut etre utilisee pour simplifier des


calculs.
Dr.Mohammedi moufid 85

III. Régime alternatif III.2 Systèmes Triphasés

A. Système équilibré
Une charge est dite équilibrée si ses trois impédances (Z1, Z2 et Z3) sont
égales. Et, qu’un système triphasé qu'il est aussi dit équilibré s'il est
chargé par une charge équilibrée.
on peut écrire que I1+I2+I3 = 0 ; V1+V2+V3 = 0

Par contre, il y a déséquilibre si une des impédances est différente des


autres.

En cas d’équilibre, chaque phase produit exactement la même


puissance que les autres et présente des caractéristiques électriques
absolument identiques aux autres.

Dr.Mohammedi moufid 86

Dr.Mohammedi moufid 43
12/11/2019

III. Régime alternatif III.2 Systèmes Triphasés

Il est alors possible, pour alléger les calculs et la notation, de


raisonner sur une seule phase. On parle alors de schéma équivalent
monophasé. Toutefois, il ne faut pas oublier qu'il faut multiplier la
puissance par trois pour avoir la puissance totale du système
triphasé.

Schémas équivalent d’un système triphasé étoile équilibré


Dr.Mohammedi moufid 87

III. Régime alternatif III.2 Systèmes Triphasés

Schémas équivalent d’un système triphasé triangle équilibré

Dr.Mohammedi moufid 88

Dr.Mohammedi moufid 44
12/11/2019

III. Régime alternatif III.2 Systèmes Triphasés

B. Système déséquilibré

En cas de déséquilibre le fait que le neutre soit ou pas relié devient primordial. En
effet, comparons un système triphasé déséquilibré à neutre relié et à neutre non
relié, comme c’est le cas sur la figure suivante.

Les relations de mailles ne se referment


Les relations de maille des phases se plus par le neutre, et il n’y a plus égalité
refermant par le neutre donnent : des tensions simples sur les charges :
Ik = VZk / Zk et VZk = Vk (k = 1,2 ou 3) VZk ≠ Vk avec
On aura In = I1+I2+I3 ≠ 0 , il y a
déséquilibre en courant.
Dr.Mohammedi moufid 89

III. Régime alternatif III.2 Systèmes Triphasés

Pour résumer, le neutre n’est pas relié sur les réseaux de distributions
Haute Tension grandes distances où la présence du conducteur est
prohibitive, par contre il est présent dans tous les réseaux de
distribution basse tension pour garantir l’équilibre des tensions et
représenter la référence des lignes monophasées.

Dr.Mohammedi moufid 90

Dr.Mohammedi moufid 45
12/11/2019

III. Régime alternatif III.2 Systèmes Triphasés

III.2.6 Puissances en Triphasé

III.2.8.1 Cas d’un système équilibré


Dans ce cas, les puissances actives et réactives sont les mêmes sur chaque phase,
il suffit donc de raisonner sur le schéma équivalent monophasé et de multiplier la
puissance par phase par 3.

Dr.Mohammedi moufid 91

III. Régime alternatif III.2 Systèmes Triphasés

III.2.8.2 Cas d’un système déséquilibré


Il n’est plus possible de raisonner sur le schéma équivalent monophasé. Il faut traiter
indépendamment chaque phase et faire la somme des puissances actives et
réactives.

Dr.Mohammedi moufid 92

Dr.Mohammedi moufid 46
12/11/2019

III. Régime alternatif III.2 Systèmes Triphasés

III.2.9 Mesures de puissances en triphasé

III.2.9.1 Méthode générale dite "méthode des trois Wattmètres"


Comme le système présente trois phases qui consomment chacune leurs
puissances propre, il est nécessaire de disposer de trois wattmètres pour mesurer
la puissance totale. Elle comme avantage de fonctionner quelle que soit la charge
et comme inconvénients la nécessite de la présence du neutre (donc montage
triangle exclu) et utilisation de trois wattmètres

Dr.Mohammedi moufid 93

III. Régime alternatif III.2 Systèmes Triphasés

III.2.9.2 Méthode des deux Wattmètres

Conditions de validité :
P = W1 + W2 n'est vrai que si le système est équilibré ou déséquilibré sans neutre.
Q = √3(W1 - W2) n'est vrai que si le système est équilibré.

Inconvénients : conditions de validité à ne pas oublier


Avantage : ne nécessite que 2 wattmètres ou un seul wattmètre avec un commutateur

Dr.Mohammedi moufid 94

Dr.Mohammedi moufid 47

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