Vous êtes sur la page 1sur 7

Rapport de stage

Intégration des acquis

Présenté à : Jacques Ouellet

Par :

Youri Hovington-Maltais

Cégep de Chicoutimi

Histoire et civilisation

5 septembre 2017
Rapport de stage
Introduction

La majorité de mon stage s’est déroulée à Masteyatch sur le domaine Aventure


plume blanche appartenant à Claude Boivin. Effectivement, j’ai pu observer de
nombreuses méthodes de développement durable comme le compost, l’eau
puisée à même la terre et tous les matériaux que l’on peut utiliser venant de la
forêt. En fait le mode de vie autochtone est très écoresponsable et respectueux
de la terre une journée en attachant des cordages j’ai planté un couteau dans la
terre pointe première et ce fût bien mal reçu. Ils ont en grand respect leur terre
mère et mon acte fut fortement réprimandé à ma grande surprise, laissant un
sentiment de culpabilité envers leurs croyances. Je me suis fait accorder
beaucoup de tâches et de responsabilités durant mon séjour. Surtout la
vaisselle…c’est le plus jeune du camp qui fait la vaisselle. Mais autre que le
décrassage, nous avons monté deux tipis, une tante prospecteur, réparer un
autre avec des retailles de toile. J’ai eu comme maison un de ces tipis pendant
tout mon stage. Ensuite j’ai nettoyé le terrain des déchets (branche, planche, tout
ce qui traîne, tondeuse et fouet ). Nous sommes allés chercher dans la forêt une
montagne de branches de sapin pour pouvoir faire de beaux tapis douillets dans
la loge spirituelle, dans chacun des tipis, la tante prospecteur, la sweet lodge,
etc. J’ai appris à sculpter une lance, à labourer un champ avec un rotoculteur.
Aussi à tolérer de vivre avec une quantité de mouches incroyable. J’ai bien sûr
fait une panoplie de tâches connexes comme ramasser les retailles après avoir
réparé le tipi, les outils que les vieux laissent traîner derrière, les coups de
râteaux qui me revenaient de passer, sortir les vieilles branches séchées des
habitations et j’en passe beaucoup d’autres qui étaient plus secondaires. J’ai
travaillé fort durant le temps que j’ai été à Plume blanche et chaque jour je
remplissais un petit journal de bord. Ma famille est aussi venue rendre visite et
j’ai pu faire une cérémonie de purification dans mon tipi et un cercle de parole.
C’était ma première expérience en tant que détenteur du bâton de la parole et
ma famille et moi en somme ressortis plus confiants et rapprochés. Cela nous a
tous fait du bien. Finalement j’ai passé la semaine en compagnie du chien qui
me suivait partout et gardait mon tipi durant la nuit tout en profitant d’un confort
dont il n’avait pas l’habitude de pouvoir profiter.

Aspects techniques du stage

Le montage de tipi :
-Pour certains tipis que j’ai eu à monter, les perches étaient au sol. Nous
sommes partis du début. Comme c’est le cas avec le tipi qui a un loup dessiné
sur la toile. Nous étions trois pour les monter. L’assemblage d’un tipi par un seul
homme peut prendre une journée entière voir plus, une fois tous les matériaux à
sa disposition. Pour nous à chaque montage une demi-journée était nécessaire.
Donc les perches sont attachées avec un noeud spécial au sol, celui-ci n’est pas
serré. Puis on lève la structure en tirant en levier avec des cordes et dispose la
structure pour qu’elle puisse tenir au sol. C’est la partie la plus compliquée si on
est seul. Une fois les perches bien installées on serre le noeud s’il n’est pas déjà
placé avec le mouvement des perches. Puis il faut monter la toile. Celle-ci a une
‘poche’ dans le haut fait pour accueillir une perche en bois comme les autres.
C’est en poussant dans la perche vers le haut et en tournant autour de la
fondation qu’on finit par avoir monté la toile avec la bonne position. La toile est
déposée à environ 6 pouces du sol de manière à ce que l’air puisse circuler pour
ne pas retenir l’humidité. On dispose un ‘liner’ à l’intérieur pour que le vent et les
mouches ne puissent pas circuler. C’est une petite toile qui fait le tour du tipi par
en dedans et qui est accrochée aux perches à la hauteur de la taille avec une
corde qui fait le tour au complet de chacune des perches pour les tenir
ensembles, la structure risque beaucoup moins de bouger. Un tapis de branches
de sapin pour finir et le tour est joué pour un tipi. On en a monté deux et réparé
un troisième.

Voyage de branches de sapin

Pendant une après-midi complète. Nous sommes allés en pleine forêt pour
magasiner les meilleures branches de sapin possible. Nous avons souvent pris
les branches du bas qui soulagent alors l’arbre de son fardeau par la même
occasion. On est resté enlisé avec le camion. Alors on a disposé des arbres
morts dans les trous que les roues avaient creusés dans le sol puis on est
retourné avec notre butin. Le plus difficile c’est de sortir du bois avec la pile de
branches. Un grand bâton en forme de ‘y’ au bout est utilisé pour embrocher les
branches et partir ainsi avec le bâton sur son épaule les branches pendant dans
le vide comme un baluchon.
Le labourage de la terre

Claude m’a fait passer le rotoculteur dans son jardin. Le jardin était mal découpé
dans la terre et le travail était très éreintant. Je l’ai fait sur deux jours séparés.
Heureusement j’ai de la facilité avec les machines mécaniques et j’ai pus m’en
servir aisément. C’était un travail difficile au niveau physique, mais je suis arrivé
à un résultat plus que satisfaisant.

Mon hôte très content du travail qui a été fait :


-Montage d’une tente prospecteur :
La tente prospecteur est la structure que fût le plus facile à assembler. On plante les
pieux qui servent de support aux murs dans la terre. Ensuite on attache ceux d’en haut
avec des cordes en croisées et finalement on attache la toile à chacun des pieux
enfoncés. J’ai appris à ce moment comment faire des bons noeuds. Si un des noeuds
situés à l’extrémité du haut des pieux est mal fait. Toute la toile perd sa tension et on le
voit tout de suite. J’ai donc appris à faire mes noeuds dans le sens de la corde pour ne
pas qu’il soit de corde qui échappe pendant que je serais le noeud et garder la tension.
C’est quand même encore une fois un travail de presque une journée.

Vous aimerez peut-être aussi