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De la théorie......

à la pratique
Ce qui résulte des expériences : Ce qu'on trouvera dans ce livre :
On n'apprend pas à lire sans lire. des textes nombreux et abondants,
Des textes trop courts sont vite appris et composés avec le souci de permettre un entraî-
récités au lieu d'être lus par les enfants. nement efficace, même dans les classes chargées.
Un album d'images n'est pas une méthode. Vune utilisation pédagogique du dessin. Il
La plus riche illustration ne peut remplacer les sert de départ; il fixe le mot-clé, le son, la lettre,
textes; elle décore, mais reste inutile. les assemblages; il anime jeux et exercices.
On ne va vite qu'en progressant lentement. —-^une progression lente, mais sûre, une seule
L'enfant ne peut assimiler 5 ou 6 notions en difficulté par leçon et des pauses de revision.
uneretard.
et page; cela provoque avant peu confusion Les retards individuels seront aisément rattrapés.
La fixation dépend de la présentation. y de véritables leçons qui présentent et fixent
Une notion ne peut se fixer que si elle est la nouveauté. La leçon est constituée par l'appa-
accrochée à un symbole concret qui en assure reil pédagogique entourant les dessins (mots-clés,
la mémorisation (visuelle, auditive, motrice, phrases, légendes, questions, etc.)
tactile, etc...).
La répétition est indispensable. des textes composés à dessein, des revisions.
Des textes où l'enfant ne rencontre que 2 ou Grâce à eux l'enfant voit et revoit sans cesse et
3 fois le son nouveau, sont insuffisants. Comme de nombreuses fois chaque acquisition; il ne
pour l'orthographe, il faut des textes écrits trébuche plus sur des notions mal fixées.
spécialement.
La monotonie tue la curiosité. → une très grande variété de procédés. Undessin,
L'enfant se lasse vite; la même histoire, trop un nom, une phrase, un son, ungeste, une couleur,
longtemps suivie, s'use et devient inefficace. un assemblage matérialisé, servent tour à tour
Chaqueleçon doit recréer unecuriosité nouvelle. de départ. Ces procédés sont interchangeables.
L'activité de l'enfant doit être réelle. > de nombreux jeux et exercices qui rendent
La manipulation d'un matériel plus ou moins l'effort agréable et contribuent à fixer et reviser
compliqué n'est pas nécessairement efficace; les acquisitions. Variés, adaptables à plusieurs
l'effort doit être avant tout d'ordre intellectuel. leçons, ils seront utilisés et multipliés au mieux.
On ne sait bien lire que ce qu'on peut écrire. > une progression d'écriture en liaison directe
(soit librement, soit sous ladictée). Une méthode avec la lecture. Chaque'leçon cherche à suggérer
qui ne permet pas la conduite parallèle de la forme et à amorcer le mouvement de la main
la lecturereste
résultat et de l'écriture est incomplète; le
incertain. pardes procédés variés (dessins, gestes, idées, etc.).
Les mécanismes doivent être sûrs. —-> un souci de l'orthographe. Il est fait un appel
L'enfant doit saisir phonétiquement et visuel- fréquent aux exercices de composition de syllabes
lement comment se composent les syllabes et et de mots avec les lettres ou ardoises mobiles;
les mots. Ainsi le mot nouveau n'est jamais des copies et des dictées sont prévues en anglaise.
tout à fait inconnu pour lui.
La globalisation est avant tout une fin. -—^ une typographie globalisée qui conduira
L'enfant ne sait lire que si chaque mot déchiffré l'enfant à lire avec la vitesse et l'intonation du
est aussitôt compris et articulé normalement. langage courant. Cependant tous nos procédés ne
Ce résultat doit et peut être obtenu dès le sont pas globaux ; mais, si les syllabes sont étu-
Ier mot de la Ife leçon. Il est indépendant de diées, elles ne sont jamais séparées typographi-
la méthode utilisée; point n'est besoin de renier quement dans les mots. Ceux-ci s'offrent toujours
la syllabe ou l'alphabet, ces merveilles. dans leur intégralité visuelle et phonique.
La petite classe est la plus délicate. * ^ un guide pédagogique constitué par les indi-
Lalecture ouvre tous les savoirs; pourtant on cations (très condensées) placées au début des
ne peut l'acquérir seul. Toute une scolarité peut diverses étapes et des exercices de la page. Maîtres,
être marquée par un bon ou un médiocre début. moniteurs, parents, soucieux des progrès de leurs
Unetelle tâche nécessite des maîtres très avertis. enfants, les interpréteront et élargiront au mieux.
Nous avons cherché à fourni aux maîtres un livret d'emploi facile, de progression claire,
d'aspect attrayant, sansjamaisoubliercependantqu'il s'agit avanttout"d'apprendreâ lire".
J. S.
Copyright 1953, by Librairie Hachette.
J. SÉGELLE
Directeur d'école.

pigeon vole
méthode de lecture
Deuxième livret

I LLUST RAT I ON S DE
LINE TOUCHET

CLASSIQUES
HACHETTE
piano
violon
éliane a joué du piano d'une manière savante.
son frère a joué la moitié de la valse au violon.
cherchez des métiers de dames
devinez et écrivez :
aux noms terminés comme la où met-on le tabac?
salière....ière. le café? les bonbons?
. la soupe? le poivre?

i.cmarianne et julia ont attelé la chèvre à une carriole.


2. le cheval apiétiné sa litière; il enfaudraune nouvelle.
3. près de la rivière, un chariot a cassé la barrière dupré.)
4. gabrielle adéchiré la reliure desonlivredegrammaire.
5. l'écolière a copié une fable entière : « la laitière et le
pot au lait». elle sera fière de la dire à la fête de l'école.^
6.f le jardin de simone est fleuri de pétunias et de beaux
hortensias, rémi pioche sonchamp; enpiochant, il démolit
les taupinières.>
7. notre jeune chat s'est échappé de la chambre par la
chatière; grimpé sur la gouttière dutoit, il crie : «mia-ou,
mia-ou! »laissons-le; allons àtable. lanappeestdépliée;la
salière et la cafetière sont sorties; le tapioca fume dans
la soupière près d'une fiole de vin clairet.
diane; la lionne, piétine et secoue sacrinière.
grenouille
papillon
sur une belle feuille ronde, la petite grenouille
surveille un joli papillon aux brillantes écailles.
devinezcesmotsterminéspar (Delle donne du miel?
eille commecorbeille; 0) on en fait des confitures?
CDon y met du vin? @on en met dans la soupe?
@elle donne du raisin? © elles servent à entendre?

1. le brouillard du matin mouille les feuilles du taillis.


2. une caille s'enlève dusillon et vole sur la treille.
3. dans l'étang, un carpillon frétille ; ses écailles blanches
brillent dans la lumière.
4. l'eau bouillonneet tourbillonnesurlesrocaillesdubord.
5. un bambin en maillot fouille les cailloux; un goujon
file. unfouillis dejoncs cache le filet; petits poissons, gare
aux mailles du filet !
6. un grillon chante, caché dans la meule de paille; tout
autour, des abeilles bourdonnent et des papillons volent.
7. des volailles se disputent des brindilles de paille et une
chenille; une bataille éclate; la fille de la meunière
ramène le calme. elle distribue une corbeille de seigle à
damepoule et àsa famille de poussins piaillants.
camille atailélareille et réparé la futaille.
quatre
quilles
qui tombent
devant la boutique, jacquot joue aux quilles;
sa boule abat quatre quilles... quelle joie!...
terminons ces mots pi.... — re....
soit avec : quet rou.... — bou....
soit avec : quin cri.... — vilebre....
bouquet - arlequin. ta.... — co....
ba.... — par.... cro.... — manne....
co.... — pa.... assemblons. brode.... — lo....

1. sur le quai, un marin goudronne la coque d'une


barque, il chasse d'une claque le moustique qui le pique.
2. la fabrique fournit, chaque mois, une grande quantité
de briques qui feront des murs solides.
3. jacques a acheté une barrique de vin de bonne qualité.
4. la pâtissière avendu quarante-quatre choux àla crème;
on remarquait de belles brioches dans sa boutique.
5. au bal masqué, arlequin était comique sous son casque
astiqué; arlequine,sa cavalière,avait une toque garnie de
coquelicots. jacqueline a fait la quête à la fin du bal.
6. gaston et clément ont trouvé une vieille breloque;
ils se disputent; quand finiront-ils une si vilaine querelle?
qui gardera l'objet? qu'en fera-t-il?
observons :
la boule
touche
la quille.
après la méthode de lecture:
K. Seguin • LINE ET PIERROT @ ,1
premier livre de lecture courante
LIBRAIRIE HACHETTE

Imprimé
\n France
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