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Le Marche de La Restauration en France
Le Marche de La Restauration en France
Sommaire
Depuis les années 80, deux pôles émergent au sein du marché de la restauration
hors foyers :
- La restauration commerciale (restaurants indépendants et restaurants de
chaîne notamment)
- La restauration collective (restaurants d’entreprise, d’écoles…).
Sociétés et groupes
structurés : 9,03 Md€
+ 2,22 %
Dont chaînes de
restauration :
6,02 Md€ / + 1,61 %
Restauration commerciale
20 000
Restauration d'hôtels
15 000
Café/Snack
10 000
Restauration automatique
5 000
Circuits alimentaires
alternatifs
0 Consommation hors
domicile
En effet, le ralentissement de la croissance s’est fait sentir sur tous les segments de
la restauration l’année dernière, en raison d’un ralentissement de la consommation,
dû à une conjoncture économique morose et au passage à l’euro, qui a entraîné une
augmentation des prix.
L’effritement de la clientèle touristique a également son rôle à jouer dans cette crise.
De plus, les marges sont de plus en plus compressées malgré les prix de la
restauration traditionnelle trop élevés.
Enfin, il est important de signaler que la baisse de la qualité du service et du contenu
de l’assiette a sans doute également renforcé la crise.
Pas de signe de reprise dans l’hôtellerie et la restauration sur les deux premiers mois
de l’année 2004, selon le dernier indice INSEE de chiffre d’affaires des services aux
particuliers. Entre décembre 2003 et janvier 2004, l’activité a reculé de 4,3% par
rapport au même trimestre de l’année précédente, mais elle est restée stable par
rapport aux mois précédents. Les restaurants et les cafés sont les plus touchés.
Malgré la faible croissance du marché de la restauration global, l’année 2003 n’a pas
été si mauvaise pour les chaînes de restauration en France. Des segments
réussissent même très bien, la restauration rapide à la française en tête ; toutefois,
l’activité avec service à table enregistre plus de difficultés, surtout les établissements
avec grill / viande.
La restauration commerciale de chaîne pouvait craindre avec 2003 une année noire
après un début d’année marquée par les « affaires » à répétition pour Buffalo Grill et
un contexte économique très morose… D’autant que McDonald’s subissait une crise
de rentabilité, qui l’avait amené à annoncer en cours d’année la fermeture de près de
600 sites dans le monde.
Des crises ont bien lieu… aux USA et au Japon surtout. En France, la restauration
commerciale organisée poursuit sa croissance ininterrompue, à un rythme à peine
infléchi : le chiffre d’affaires du secteur, tous segments confondus, affiche une
croissance à 3,6% après la hausse de 4,4% de l’année 2002.
Le rythme de créations d’unités s’accélère même en 2003 par rapport à l’année
d’avant : 5,2% d’établissements en plus au 1er janvier 2004, après une croissance de
5% durant l’année 2002.
9%
19%
10%
10%
Car bien que la restauration de chaînes soit dynamique, on commence à voir les
limites d’une expansion qui paraissait hier encore inépuisable tant que les acteurs
continuaient à se développer, par le réseau et la visibilité générale des enseignes.
Les chaînes et les groupes n’ont donc pas échappé à la crise puisque leurs taux de
croissance affichaient tous environ 1,6% (en constant), c’est-à-dire le même que
celui des indépendants, alors qu’il s’élève habituellement de 7 à 12%.
Le chiffre d’affaires moyen par unité régresse en effet en 2003, à -1,8% après le
tassement (- 0,5%) déjà enregistré en 2002 : la fréquentation du public n’est pas
extensible à l’infini, et semble même avoir très sensiblement régressé pour certains
segments… comme celui de la restauration à table (- 5,7% pour le chiffre d’affaires
moyen par unité en 2003), avec un creux particulièrement marqué par le segment
grill / viande où le chiffre d’affaires moyen par unité s’érode de 11,5% par rapport à
2002 !
C’est donc plus précisément le segment des chaînes grill / viande qui a le plus
souffert en 2003, fortement touché par les « affaires » de Buffalo grill. Malgré une
croissance de 4,32% du nombre d’unités, il accuse un recul de près de 5% de son
chiffre d’affaires.
Poids des segments en chiffre d'affaires
4%
7%
12%
45%
15%
17%
Restauration rapide à l'anglo-saxonne Restauration avec service à table
Cafétéria Self service Restauration rapide à la française
Restauration de pizzas Café Bar avec restauration
Source : La Revue HRC, mars avril 2004
En effet, on peut voir ici que près des deux tiers des clients dépensent moins de 10€
lorsqu’ils vont au restaurant. Seul le quart des français dépensent plus de 15€.
14%
63% 12%
Ce segment connaît une évolution contrastée selon les thèmes de restauration, mais
connaît globalement un accroissement de son parc avec 39 unités en plus courant
2003, ce qui en fait le troisième segment du marché par l’ampleur de la progression
du réseau (+ 4,2%). Le rythme de développement marque à peine le pas après une
année 2002 où le segment avait connu un accroissement considérable du nombre
d’unités (+ 6,6%). Le chiffre d’affaires baisse en revanche de 1,8%, surtout en raison
des mauvais résultats des enseignes positionnées sur les thèmes grill / viande, et
place le segment en dernière position du marché pour l’amélioration des
performances, après une année 2002 nettement plus favorable (+ 3,3%). Le chiffre
d’affaires moyen chute de 5,7%, pour la deuxième année consécutive (3,1% de
chute en 2002).
Les enseignes les plus significatives de la restauration de chaînes avec service à
table sont avant tout celles du segment des grill / viande, comme le leader Buffalo
Grill, Courtepaille ou Hippopotamus, trois enseignes dans les quatre premières
positions du segment pour leur chiffre d’affaires. La Taverne du Maître Kanter qui est
à la deuxième positon du segment pour le chiffre d’affaires est le leader de la
restauration traditionnelle, devant RestauMarché. Le bistrot romain, au sixième rang
pour le chiffre d’affaires, est l’enseigne la plus significative des autres thèmes de
restauration. La restauration de poissons et de fruits de mer est beaucoup moins
significative en chiffre d’affaires pour le segment de la restauration avec service à
table, puisque son leader Léon de Bruxelles n’a que la huitième position dans la
hiérarchie des chiffres d’affaires.
1 100
1069
1 050 1049
1 000
973
950
934
900
850 2002
Nombre d'unités
CA (M€ HT) 2003
Source : La Revue HRC, mars avril 2004
1,2
1,14 1,08
1
0,8
0,6
0,2
0
CA moyen / Part de marché unités Part de marché CA / 2002
unité (M€ HT) / total chaînes total chaînes 2003
Source : La Revue HRC, mars avril 2004
Les enjeux des chaînes sont donc quadruples : répondre à une attente forte du
consommateur, drainer une clientèle hypersensible au prix, inviter les clients à venir
plus souvent au restaurant et offrir une formule économiquement rassurante et « tout
compris ».
La Gira sic conseil, cabinet dont le directeur associé est Bernard Boutboul, a identifié
trois grandes demandes chez le consommateur, qui pourraient se traduire par :
- La destruction de la carte pour casser les codes
- La féminisation des cartes au niveau des
contenants, des contenus et de leurs appellations
- Une extrême vigilance au niveau des prix.
Selon la Gira sic conseil, la consommation hors domicile affichait un chiffre d’affaires
de 65 708 millions d’euros hors taxes en France en 2003, soit 17 070 repas par jour,
ce qui représente une baisse de 0,01% du chiffre d’affaires par rapport à l’année
précédente.
Quant à la restauration classique, son chiffre d’affaires était de 47 825 millions
d’euros, soit une hausse de 0,87% par rapport à 2002 et 10 922 repas pris par jour.
B) Analyse de la concurrence (restaurants de moyenne gamme avec
service à table)
2- Les leaders
Bibliographie
- Néorestauration :
-> Numéro 398 - mai 2003
-> Numéro 407 - mars 2004
-> Numéro 409 - mai 2004
-> Numéro 410 - juin 2004)
B) Sites Internet
www.larestauration.fr www.ufcquechoisir.com
www.neorestauration.com www.60millions-mag.com
www.lhotellerie.fr www.inc60.fr
www.60millions.net www.conso.net
www.institut-fournier.com www.la-revue-hrc.com
www.eurostaf.fr