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Michel Albert.
Edition du Seuil, Collection point, 1991.
Sommaire
Sommaire...... 1
I. Biographie de l’auteur.. 2
II. Postulats. 2
III. Hypothèses. 2
IV. Mode de démonstration. 3
V. Résumé de l’ouvrage.. 4
Introduction.................. 4
Chapitre 1 : America is back......... 4
Chapitre 2 : America backwards : l’Amérique à reculons.... 5
Chapitre 3 :La finance et la gloire. 6
Chapitre 4 : L’assurance anglo-saxonne contre l’assurance alpine........ 7
Chapitre 5 : L’autre capitalisme. 7
Chapitre 6 : La supériorité économique du modèle rhénan....... 9
Chapitre 7 : La supériorité sociale du modèle rhénan....... 9
Chapitre 8 : Le recul du modèle rhénan..... 10
Chapitre 9 : Pourquoi est-ce le moins performant qui l’emporte ?............... 11
Chapitre 10 :La seconde leçon de l’Allemagne................ 11
Chapitre 11 :La France au carrefour de l’Europe.. 12
Conclusion................ 13
VI. Commentaires, critiques, actualité de la question, bibliographie complémentaire................... 14
VII. Bibliographie. 15
I. Biographie de l’auteur.
Michel Albert est né le 25 février 1930 à Fontenay-le-comte. Il sort de l’Ecole Nationale d’Administration en 1956 et parallèlement acquière le titre de docteur en droit. En 1959, il devient secrétaire
général du comité Rueff-Armand. A partir de 1960 et jusqu’en 1969, l’auteur exercera des responsabilités à l’étranger notamment au Maroc, à Rabat puis à Bruxelles.
De 1969 à 1971, l’auteur est vice-président du groupe l’Express après quoi il fait un bref passage au Crédit Agricole où il occupe le poste de directeur général des filiales du financement.
Il est ensuite commissaire adjoint au plan puis commissaire au plan de 1976 à 1981. Ses expériences de président du groupe « Assurance Générale de France » de 1982 à 1994 et de président du Centre
d’Etude Prospectives et d’Informations Internationales constituent le socle de son ouvrage « Capitalisme contre capitalisme » publié en 1991.
Il est membre du conseil de la politique monétaire de la Banque de France depuis 1994 et de l’Académie des sciences Morales et Politiques.
Quelques autres ouvrages de Michel Albert.
« Les vaches maigres », 1975
« Le pari français », 1982
« Un pari pour l’Europe », 1983
« Crise, Krach, Boom », 1988
II. Postulats.
L’ouvrage décrit essentiellement l’économie capitaliste des pays développés. C’est dans ce référentiel que l’auteur définit deux capitalismes qui s’opposent après la chute du communisme (qui n’était en
fait que le préalable à l’effondrement de la Russie actuelle) et surtout la fin de la guerre froide.
III. Hypothèses.
Dans son ouvrage, Michel Albert oppose le capitalisme germano-nippon ou rhénan au capitalisme néo-américain (l’auteur a tendance a l’assimiler au capitalisme néo-libéral propre à L’angleterre et aux
Etats-Unis en soulignant toutefois l’existence d’un système de sécurité social en Angleterre). On peut schématiquement répartir différents pays au sein de deux catégories de capitalismes.
Il montre que, face à ces problèmes, il existe deux types de réactions selon les pays et qui différencient les deux capitalismes. Ce sont ces facteurs qui seront repris dans le reste de l’ouvrage.
Afin d’illustrer cette différence, l’auteur apporte l’exemple du secteur des assurances en distinguant l’assurance anglaise de celle de type alpin-rhénan.
V. Résumé de l’ouvrage.
Introduction.
Après la chute du communisme en U.R.S.S., le capitalisme s’est retrouvée seul face à lui-même. La guerre du golfe a constitué une étape déterminante de la monté du capitalisme néo-libéral. Le
capitalisme est un progrès de la société : son apparition marque la fin définitive des famines. Il laisse toutefois de coté la majorité de la population du globe. Depuis la chute du communisme, il n’existe plus
un Tiers-Monde mais ce que l’on dénomine à présent « le Sud » comme s’il était un ensemble uni.
Dans ce contexte, les pays développés doivent faire face aux neuf problèmes-clés suivants qui permettent de mettre en valeur les différents comportements du capitalisme :
L’immigration, la pauvreté, la sécurité sociale, la hiérarchie des salaires, le rôle de la fiscalité par rapport à l’épargne et à l’endettement, le degré de réglementation, un mode de financement bancaire ou
boursier, le mode de corporate governance, la formation.
Face à ces différents problèmes, l’auteur distingue d’une part l’attitude du capitalisme néo-américain ou néo-libéral si l’on ajoute l’Angleterre aux Etats-Unis et d’autre part celle du capitalisme germano-
nippon ou encore alpin-rhénan.
Les auteurs précisent que le capitalisme anglais se distingue du capitalisme américain par la persistance de la sécurité sociale. Enfin, s’il n’existe pas de modèle capitaliste proprement européen, l’auteur
montre l’existence d’un modèle qu’il qualifie d’alpin-rhénan et auquel il rajoute le Japon pour aboutir au modèle germano-nippon.
Conclusion.
Nous sommes entrés dans une ère du capitalisme néo-libéral. S’il est vrai qu’il faut éviter les graves dérives sociales qu’elle peut susciter, la mise en place de cette politique a toutefois le mérite de stimuler
l’initiative individuelle.
L’auteur distingue trois âges du capitalisme :
De 1791 à 1891 :
L’Etat et le capitalisme se combattent. L’Etat instaure la loi Le Chapelier en 1791. L’Etat devient le gendarme du capitalisme en le protégeant des classes « dangereuses ». C’est en réaction à cette
situation que Karl Marx rédige en 1848 « Le manifeste du parti communiste ». Peu après les églises catholique et protestante dénonceront elles aussi « l’exploitation de l’homme par l’homme ».
De 1891 à 1991 :
L’Etat encadre le capitalisme. C’est durant cette période qu’apparaît l’Etat-providence en Allemagne et en Angleterre et qu’il se propagera.
Depuis 1991 :
Le capitalisme prend la place de l’Etat qui s’efface afin de ne plus l’étouffer comme il le faisait auparavant. L’apparition d’un modèle néo-libéral dominant entraîne des changements dans le
comportement des individus. A la suite d’une enquête, le CREDOC a enregistré 4 changements de fond dans les comportements:
· La déculpabilisation des plus riches vis a vis de leur richesse,
· Le triomphe de l’individualisme,
· Le durcissement social,
· L’uniformisation des comportements.
L’auteur souligne enfin les conséquences d’une baisse des prélèvements obligatoires en France au niveau de ceux des Etats-Unis ( 44,6% du P.I.B. en France contre 30% du P.I.B. aux Etats Unis).
Certaines dépenses collectives ne pourraient tout simplement plus être assurées dans des domaines aussi fondamentaux que la protection sociale (les retraites et la sécurité sociale), l’enseignement, les
transports en commun, la qualité des infrastructures collectives, le mécanisme de redistribution social et le chômage.
Aujourd’hui, le modèle néo-libéral possède d’autres moyens que les médias pour se diffuser. A tort ou raison, le Fond Monétaire International impose une politique socialement pénible au pays en voie de
développement surendettés. Ces derniers ont ils d’autre possibilité que de la suivre ? C’est contre ce qui est qualifié d’une « tyrannie » par des groupes antimondialisation que des forums comme Davos ou
plus récemment Porto Alegre réagissent.
Un second aspect de l’approche de Michel Albert m’a parut intéressante : l’opposition de deux cultures. Au travers d’une description de deux capitalismes différents, c’est aussi à la description de deux
modes de vie, deux rationnalités que l’auteur s’attache aussi. De ce point de vue, l’ouvrage offre une illustration intéressante d’une problématique à laquelle les organisations ne peuvent pas être
indifférentes en période de mondialisation : les cultures nationales, leur identification et leur intégration.
Bibliographie complémentaire.
· A propos de l’auteur.
Le site internet du commissariat au plan :
http://www.plan.gouv.fr/historique/albert.html
Le site internet de la banque de France :
http://www.banque-france.fr/fr/banque/organi/albert.htm
· A propos des capitalismes néo-libéral et germano-nippon.
Le site « géoscopie » :
http://www.geoscopie.com/themes/t400eco.html
· A propos des cultures nationales.
- TÖNNIES ferdinand ; Communauté et société ; Retz CEPL ; 1977.
VII. Bibliographie.
· Albert M. ; Capitalisme contre capitalisme ; Edition du Seuil, collection « point » ; 1991
· Site Internet de l’organisation attac : http://www.attac.org
· Site Internet de la banque de France : http://www.banque-france.fr/fr/banque/organi/albert.htm
· Site Internet du commissariat au plan : http://www.plan.gouv.fr/historique/albert.html