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Fiche de lecture n°4 Politiques publiques

L’ouvrage

Titre de l’ouvrage : Le nouvel âge de la solidarité, pauvreté,


précarité et politiques publiques
Auteur : Nicolas Duvoux
Éditions : Du seuil et De la république des idées
Édité en 2012

Le nouvel âge de la solidarité, pauvreté, précarité et politiques publiques a été édité en France le 23
février 2012. Il comporte 112 pages. Le genre littéraire de ce livre est l’argumentatif, en effet, il
s’agit d’un essai sur l’autonomie des individus bénéficiaire des minimas sociaux. Il traite de la
question des mesures d’assistance et d’insertion mises en place par les politiques publiques. L’auteur
s’intéresse à l’image des minima sociaux au sein de la société, plus particulièrement à l’hostilité
grandissante de la part de certaines classes sociales qui dénoncent « l’assistanat ».

L’auteur

Nicolas Duvoux est un sociologue français né en 1980. Son travail porte notamment sur les
inégalités sociales. Il est également enseignant et maître de conférences à l’université Paris
Descartes. Il a également été membre du Comité National d’Évaluation du Revenu de Solidarité
Active de 2009 à 2011 et membre de l’Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale
de 2014 à 2017. Il est également rédacteur en chef du site https://laviedesidees.fr.
Il a écrit et co-écrit plusieurs ouvrages :
 Les oubliés du rêve américain. Philanthropie, État et pauvreté urbaine aux Etats-Unis,
Paris, PUF, 2015 
 L’autonomie des assistés. Sociologie des politiques d’insertion, Paris, PUF, 2009
 La régulation des pauvres, Paris, PUF/Quadrige, 2008 avec Serge Paugam.

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 La société biographique. Une injonction à vivre dignement, Paris, L’Harmattan/Logiques
sociales, 2006 avec Isabelle Astier.
Le résumé de l’ouvrage

Introduction : Solidarité sociale et autonomie individuelle

L’auteur, dans une courte introduction revient sur :


 Un tour d’horizon de la pauvreté en France ;
 L’origine et les fondements du principe d’assistance ;
 Les limites du RMI et du RSA ;
 Les critiques des personnes ne bénéficiant pas des minimas sociaux ;
L’auteur annonce ses axes de travail auxquels il tente de répondre à travers cet ouvrage :
 « Comment enrayer l’engrenage de la stigmatisation des assistés et du recours croissant à
l’assistance dans lequel notre pays s’est engagé ? » ;
 Comment articuler la responsabilité de la société et celle de l’individu ? ;
 « Comment faire en sorte que la lutte contre le chômage et l’exclusion ne se retourne pas
contre ceux qu’elle devait aider ? » ;
 « Comment refonder le contrat social qui réconcilie l’autonomie des individus avec la
solidarité nationale ? ».

Le retour de la pauvreté

L’auteur mentionne tout d’abord la question sociale. Il s’agit de l’héritage politique et culturel
français qui apporte une grande importance à la prise en charge de la pauvreté. En effet, les Français
ont un profond attachement à l’État providence, cela peut se traduire par la peur intime d’être
personnellement menacé par les conséquences de la crise économique. L’auteur considère que ce ne
sont pas les mesures ciblant la pauvreté qui luttent le plus efficacement contre celle-ci. Il s’agit des
dépenses de l’assurance santé et de l’assurance vieillesse, véritable rempart contre la précarité.

De plus, l’auteur tient à rappeler que la cause principale de la pauvreté n’est autre que le chômage
qui est proche de 10 % de la population active, à l’écriture de l’ouvrage. Cela représente environ 4
millions de demandeurs d’emploi dont près de 40 % de taux de chômage de longue durée, qui est une
dramatique exception française.

L’ère du soupçon 

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L’auteur évoque tout d’abord la nécessité de la lutte que l’État providence mène contre l’exclusion.
L’État améliore concrètement la situation des plus démunie. Il tend à faire reculer leur désaffiliation
des personnes pauvres ou isolées. L’auteur déclare qu’« il n’est donc pas inutile de les rappeler ».

Puis l’auteur remémore le principe de l’assistance : « Le fait que l’assistance soit une force et non
une des raisons d’être de la société démocratique ne doit pas empêcher de porter un regard lucide sur
ses limites. »

L’auteur nuancera que l’assistance n’est pas à l’origine de l’oisiveté et de la paresse, mais plutôt la
conséquence des mutations sociales venant des crises économiques.

L’auteur alerte sur la confusion des effets et des causes de la pauvreté, en effet, les bénéficiaires des
minima-sociaux sont montrés du doigt par les classes moyennes. Ce regard suspicieux est entretenu
par la peur de déclassement et entretien ce que l’auteur appelle « le mythe du chômeur volontaire ».

L’auteur met en garde contre la stigmatisation à l’égard des personnes pauvres. Il aborde ensuite le
sujet du non-recours au droit. Ce non-recours peut être une réponse de la part des personnes pauvres
dans un but d’éviter cette stigmatisation, ou alors par honte.

Protéger la protection sociale :

L’auteur revient sur le développement dans les années 80, des politiques d’assistance en réponse à
« la nouvelle pauvreté » avec notamment la création en 1988 du Revenu Minimum d’Insertion, le
RMI. L’auteur émet alors le paradoxe des politiques publiques de solidarité : « Plus une société
s’attache à lutter directement contre la pauvreté, moins il lui est possible d’atteindre ce but ».

L’auteur quant à lui souhaite démontrer que la solidarité nationale ne s’oppose pas à l’autonomie
individuelle. Le défi collectif à relever, étant de donner à chacun la possibilité de se former afin de
faire face aux aléas du marché du travail et de concilier ces droits avec une organisation plus souple
de la vie privée.

1er chapitre : De l’État-providence à la lutte contre l’ « exclusion »

L’auteur, dans ce chapitre s’attarde à expliquer l’assistance comme un pilier de l’État providence, car
elle a en effet « longtemps constitué la seule réponse à la question sociale. » Celle-ci a retrouvé une
place centrale dans le paysage français au travers de la réponse apporté à la « nouvelle pauvreté ». Il
s’agit de millions de personnes issus du chômage de masse, condamnés à l’inutilité sociale.

L’assistance un fondement de la citoyenneté

L’auteur s’attardera ici sur le développement de la politique d’assistance en France du XVIIIème


siècle à aujourd’hui, ainsi que sur les critiques qu’elle a pu essuyer au cours de l’histoire.
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Les principales lois que l’auteur évoque sont celles de :

 1789-1790 : le droit aux secours constitue une dette inviolable est sacré pour la nation tout
entière.

 IIIème république :

- 1893 : assistance médicale gratuite

- 1904 : protection de l’enfance

- 1905 : assistance aux vieillards

L’auteur rapporte les critiques sont :

- Le rapport entre le coût et l’efficacité de ces mesures

- « Une soumission à l’aide, une perte de volonté, une culture de la dépendance, un refus
du travail ». L’auteur cite Collette de Bec, De l’État social à l’État des droits de
l’homme.

- Soupçon que l’assistance fait peser sur les bénéficiaires. (Jean Jaurès)

L’auteur introduit alors les deux systèmes de protection :

- Dit « Beveridgiens » c’est le système assistanciel conçu par le Britannique Beveridge à la


fin de la Seconde Guerre Mondiale, la protection généralisée est fondée sur la solidarité et
elle est financée par l’impôt indépendamment de toute activité professionnelle.

- Dit « Bismarckiens » c’est le système assurantiel, inspiré de la législation allemande dans


les années 1880, c’est un principe d’assurance lié au travail.

La « nouvelle pauvreté »

Dans les pays occidentaux, le système de protection sociale a été construit dans une période de plein-
emploi. L’absence d’emploi était perçue comme involontaire, transitoire et provisoire.

Cependant le changement structurel arrivé dans les années 80/90 a provoqué un chômage multiple de
longue durée. En effet, il ne s’agit plus d‘une perte temporaire et occasionnelle de travail, mais un
état d’éloignement du marché du travail.

L’auteur alerte sur les risques psycho-sociaux du chômage :

- Baisse de ressources financières

- Modifications de ses droits sociaux

- Baisse de la santé physique et mentale


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- Dégradation des relations d’amitié et de couple

Le RMI, une ambition française

Institution du RMI en 1988 : adoption le 1er décembre par le Parlement quasi-unanimité.

Principal changement : « L’insertion constitue un objectif, et non un préalable au versement de


l’allocation » au travers d’un contrat d’insertion : s’engager dans des actions d’insertion sociale
(formation, alphabétisation, accès aux soins, etc…)

10 ans plus tard :

1988 : Loi « lutte contre les exclusions » création de la CMU (Couverture maladie universelle

Intégrer par le droit

Dans ce paragraphe, l’auteur cherche à démontrer l’intérêt des dispositifs d’insertion face à la
montée de l’exclusion. Concernant le RMI, l’auteur considère qu’il s’agit d’une responsabilité
partagée entre l’individu et la société. Quant à elle, les politiques d’insertion permettent de combler
les failles d’un système de protection basé presque exclusivement sur les assurances. De plus,
l’auteur attire l’attention sur le flou que représente l’insertion : tant dans son contenu que dans son
application, car elle englobe aussi bien la vie quotidienne que le marché du travail.

Le droit des pauvres : un droit pauvre ?

L’auteur met en évidence un paradoxe : les politiques d’insertion « ambitionnent d’intégrer


durablement les individus sur le marché du travail, et les politiques générales qui favorisent le
développement du travail précaire, faiblement rémunérateur et peu qualifiant. »

L’auteur alerte également sur le ciblage de certaines prestations qui peut être à l’origine de fracture
sociale, en créant un ressentiment généralisé de la part de ceux qui la finance envers ceux qui la
perçoive.

2ème chapitre : Extension de la précarité, rejet de l’assistance

L’auteur alerte dans ce chapitre sur le rejet de l’assistance. L’auteur essaie de comprendre ce rejet,
qu’il considère comme paradoxal car l’assistance remplie une fonction indispensable : le soutien des
défavorisés. L’auteur va s’intéresser à ce phénomène au travers du public des travailleurs pauvres.
En effet, la paupérisation des salariés, l’angoisse qui en ressort entraîne un mécontentement et une
frustration qui s’est focalisée sur les « assistés », assimilés à des profiteurs.

L’assistance et l’extension de la précarité


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L’auteur revient ici sur les politiques d’insertion qui ont, selon lui, directement contribué à la
dégradation de l’emploi. « En généralisant les emplois précaires et autres « petits boulots », elles ont
contribué à faire accepter l’idée que certaines tâches étaient une chance pour les populations pauvres
et déqualifiées, considérées de toute façon comme « inemployables ». C’est ce que l’auteur appelle la
« pauvreté laborieuse ». L’auteur dénonce la précarisation des emplois marchands qui est une
véritable aubaine aux entreprises et qui est une conséquence directe de la situation de chômage
récurrente en France. Par ailleurs, l’auteur rappelle que les femmes « occupent la majorité des
emplois à faible rémunération ». Il avance le chiffre suivant : chez les familles monoparentales
féminines, la pauvreté est trois fois supérieure à celle des autres ménages.

Un ressentiment « populaire » envers les assistés ?

L’auteur pose en préambule que la naissance des tensions que nourrissent ceux qui sont trop
modestes pour s’en sortir, mais trop « riche » pour bénéficier des prestations de solidarité est dû à
l’augmentation des dépenses contraintes ainsi qu’à une précarité galopante.

L’auteur va ici expliciter « pourquoi une partie des classes populaires fragilisées considère les
assistés comme des « profiteurs » et des « privilégiés ». L’auteur va pour cela citer plusieurs fois
Olivier Schwartz. Ce dernier explique que « si une partie des classes populaires nourrit une vision
critique de l’assistance, c’est parce qu’elle a vu ses conditions d’existence bouleversées. »

L’exploitation de l’insécurité sociale

L’auteur mentionne ici le lien entre la mise en avant des cas de fraude et la montée de la suspicion à
l’égard des victimes du chômage de masse. Deux choses sont remises en cause : la prestation ainsi
que la volonté des allocataires à chercher un emploi. De plus, l’auteur s’inquiète des discours
politiques qui nourrissent ces ressentiments, car cela entretient la stigmatisation et la xénophobie des
travailleurs précarisés. L’auteur met également en évidence le fait que « plus on s’élève dans
l’espace social, plus on manifeste une satisfaction suspicieuse vis-à-vis de l’assistance ».

La France de l’assistance

L’auteur explique ici les différents profils de personnes qui composent les bénéficiaires de
l’assistance en France. On peut identifier trois profils :

 20 % de chômeurs, jeunes, qualifiés, disposant de ressources matérielles, sociales et


identitaires, à la recherche de leur premier emploi.

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 Individus les plus éloignés de l’emploi, accumulation de difficulté (problèmes de santé,
absence de logement, faible niveau d’étude). On trouve dans ce profil des personnes révoltées
contre la société et son fonctionnement.

 Allocataires ayant de grandes diversités de situations de vulnérabilité : qualification


intermédiaire, trajectoires diverses (Chômeurs longue durée, mère ayant arrêté de travailler,
etc…

Lutter contre le stigmate

L’auteur explique que pour défendre leur dignité, les allocataires de l’assistance reportent les
préjugés de l’assistés paresseux et fraudeurs sur d’autres catégories (Par exemple : les jeunes sur les
vieux, les « blancs » sur les « noirs » ou les « Arabes »). De plus, l’auteur se désole que le rejet de
l’assistance traverse l’ensemble de la société, chacun pour des raisons différentes.

3ème chapitre : Les écueils de la mise au travail

L’expérience de Speenhamland

L’auteur expose l’originalité avant-gardiste du système de secours de Speenhamland (en Angleterre)


au XVIIIème siècle. Il s’agit d’un système innovant de charité qui octroie une allocation de secours
pouvant s’ajouter aux revenus de travail. Cette prestation était calculée selon la composition des
familles et le prix du pain. L’auteur s’est basé sur les travaux de Jacques Rodriguez auteur de
l’article « De la charité publique à la mise au travail ? Autour du Speenhamland Act ». L’auteur
écrit : « (…) L’assistance peut servir à rééquilibrer un marché du travail dans lequel les salaires sont
trop faibles et trop irréguliers pour assurer aux salariés une existence stable et sereine. ».

La dualisation des systèmes de protection sociale

L’auteur propose un état des lieux des différents systèmes de protection sociale de l’Europe et des
Etats-Unis. LA dualisation fait référence à l’assurance et à l’assistance. Il montre les stratégies mises
en œuvre par certains états :

 Work-first : remise au travail immédiate (Exemple : le Royaume-Uni)

 Workfare : obligation de contrepartie d’activité professionnelle si on est bénéficiaire de


l’aide sociale

La double peine des assistés en France

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L’auteur considère qu’en France les assistés subissent une double peine, car ils sont mis à l’écart à la
fois du travail et des protections. L’auteur fait la critique des politiques d’insertion qui ne
parviennent pas à jouer un rôle de sas vers l’emploi classique, à l’image du « I » de RMI, car
l’insertion vers l’emploi n’a pas été ce qui avait été prémédité. Cependant l’auteur rappelle que le
RMI d’autrefois, tout comme le RSA socle a permis à des centaines de milliers de personnes de
survivre et de pouvoir renouer des liens avec leur famille ou encore d’accéder à des soins. L’idée
d’insertion ne doit pas seulement se cantonner à l’emploi seul, l’insertion couvre tous les aspects de
la vie quotidienne.

La révolution inachevée du RSA

L’auteur va chercher à expliquer le dispositif de Revenu de solidarité active (RSA) ainsi que ses
objectifs. Les principales innovations sont qu’il est désormais possible de cumuler les revenus du
travail et de l’assistance, dès la première heure travaillée et sans limitation. De plus, le RSA tend à
unifier la situation des assistés et des travailleurs pauvres. Son objectif est d’inciter les individus qui
ne travaillent pas à reprendre un emploi.

Les trois limites du RSA

L’auteur va maintenant s’intéresser aux limites du RSA.

1. Non-recours et demande non satisfaite

L’auteur va chercher à comprendre le phénomène du non-recours au droit. Pourquoi des personnes


en ayant le droit ne font pas la démarche de le demander ? L’auteur avance le chiffre de 30 % de
non-recours (en 2012). Les raisons avancées par l’auteur sont :

 Non-connaissance de ses droits

 Le faible montant des prestations

 Le refus de se voir assigner un statut d’assisté

 Crainte de l’intrusion des services sociaux

L’auteur va également s’intéresser au refus de nombreux dossiers déposés. Il est question de


personnes qui sont légèrement au-dessus du plafond de ressource, ainsi que les conditions
d’éligibilité pour les 18-24 ans qui sont trop restrictives.

2. Désincitation ou dépendance

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L’auteur rappelle qu’aucune étude ne valide l’hypothèse de la désincitation, il considère qu’il est
plus question de l’éloignement du marché de l’emploi ainsi que de la qualité des emplois proposées
qui sont responsable de la dépendance de l’allocataire.

3. Les réalités du travail

L’auteur fait ici allusion emplois très précaires qui ne permettront pas aux allocataires de s’inscrire
durablement dans le marché du travail.

Assistance et croissance des inégalités

Pour clore ce chapitre, l’auteur en arrive à la conclusion, que les politiques sociales, pour avoir les
effets escomptés, doivent s’attaquer aux racines de la pauvreté. Ce que ne sont pas capables de faire
les politiques d’assistance.

4ème chapitre : L’autonomie dans la solidarité

L’auteur pose en préambule de ce chapitre, la définition suivante de l’autonomie : « La capacité de


faire des choix et de définir soi-même son mode de vie ». C’est pour lui, une aspiration sociale
incontestable. Il va ensuite précautionner des propositions pour inscrire l’autonomie dans la
solidarité :

 Réinventer la solidarité : que la lutte contre la pauvreté aille de pair avec la lutte contre les
inégalités.

 La revalorisation des aides sociales : leur niveau est trop bas en rapport à l’inflation.

 Lutter contre les discriminations : abaissement à 18 ans du droit au RSA.

 Simplifier le droit et les démarches : faire de la citoyenneté un droit aux prestations, afin de
lutter contre la stigmatisation des assistés.

 Renforcer le financement de l’aide sociale

 Prévenir l’entrée dans l’assistance : en améliorant la formation des chômeurs afin qu’ils ne
basculent pas dans l’assistance (due au chômage de longue durée).

 Égaliser l’accès aux compétences sociales  : créer une prestation universelle qui
s’adresserait à tous à travers un socle de droits à la santé, aux transports, à un mode de garde
pour les enfants, à un accompagnement individualisé.

 Revaloriser les travailleurs sociaux : au travers de la formation pour améliorer l’accueil des
divers publics de l’assistance.

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Conclusion

L’auteur achève son ouvrage en rappelant certains points fondamentaux :

 La proportion des « profiteurs » est infime comparée à celle du non-recours aux droits ;

 Les minima-sociaux sont des droits et non des aumônes ;

 L’assistance est indispensable à la création d’un monde commun.

RMI : revenu minimum d’insertion

RSA : Revenu de solidarité active

CAF : caisse des allocations familiales

CMU : couverture maladie universelle

CSS : Complémentaire santé solidaire

Analyse

Tout d’abord, l’état des lieux réalisé par l’auteur concernant l’image des bénéficiaires de
l’assistance, m’a permis de mieux cerner cette réalité ô combien pertinente à l’île de La Réunion. En
effet, en 2021, 25,8 % de la population de l'île était couverte par le RSA contre 5,1 % en France
métropolitaine. L’importance de s’intéresser et de comprendre le ressentiment ainsi que les
mécanismes responsables de la dépendance des allocataires au minima-sociaux, était pour moi
primordiale.

Cet ouvrage m’a aussi permis de répondre à mon questionnement : comment en tant que
future professionnelle, puis-je améliorer ma pratique et ma posture afin de favoriser l’autonomie des
personnes éloignées du marché du travail. Cependant, j’ai compris que je ne suis pas seule garante de
cette réussite. Cet auteur a écrit en ce sens que pour lutter contre l’enracinement de la précarité, il
faut s’attaquer aux conséquences structurelles de la société en plus des conséquences individuelles au
niveau des individus. Certes, l’état est garant de la paix sociale, pour cela, il se doit de rénover
l’action sociale, en agissant à la base : le chômage de longue durée, lutter contre le non-recours aux
droits, proposer une prestation universelle afin de redorer l’image de l’assistance.

Une question subsiste encore pour moi, et sera le fruit de futures recherches : pourquoi en France
perdure un taux élevé de chômage de longue durée, situation différente de ses voisins européens ?

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