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Les plastrons de bronze minoens côtoient les armures de samouraï, les cottes de mailles les fourrures, et certains combattants

ne sont même
vêtu que de simples peintures de guerre.
Certaines des fées sont également ici, régaliennes dans leurs harnois d’argent, immobiles comme des statues antiques, contemplant la foule
bigarrée des guerriers d’un regard insondable.
Alors que les Pj commencent à jauger les concurrents, le bouffon revient en tenant par l’oreille un gobelin bien connu des Pj : Phinéas !

« Aïe ! Mais puisque je vous dis que je ne veux pas ! Ce sont des loosers, je vais y laisser ma peau. »

Sans lui laisser le choix le bouffon le lance alors d’un vigoureux geste du poignet, aux pieds de nos héros.

« Voici votre écuyer braves champions. Il est à la mesure de votre vaillance. Bonne chance ! »

Et dans une pirouette ponctuée de nombreux jets de fumée colorés et de rires préenregistrés, le bouffon disparait.

« Ça m’apprendra à venir fouiner. Bon, on s’y met ? J’ai pas toute la journée ! »

"J’vais pas vous la faire à l’envers. Pour les mortels, ce Tournoi n'est rien moins qu'un piège ! Aucune des blessures subies ici ne pourra
jamais guérir, et il n'y a pas de repos pour les braves si vous voyez c’que j’veux dire. »

« Si vous mourez pendant le tournoi, votre âme est condamnée à un aller simple vers l’au-delà. Et la mienne en prime. Une belle galère
ouais. »

Bien évidemment si les combats sont mortels, ils ne le sont pas nécessairement. Il existe bien des façons de vaincre.
Les champions que pourront défier les Pj sont les suivants :

1.Atalante aux pieds agiles : Championne de course, cette vigoureuse amazone aux pieds nus vêtue d’une simple tunique ne craint personne
à la course. Elle met donc au défi son adversaire de la battre. Elle se gargarisera d’être presque capable de semer son ombre. Presque. Ce
genre de prouesse nul n’en est capable pas même elle.
Il s’agit bien évidemment d’un indice. En se cachant de toute lumière, l’ombre d’un Pj disparait et Atalante se déclarera automatiquement
vaincue. Sinon, il faudra l’affronter sur un tour de champ clos. (Dextérité + Athlétisme sans attribut épique. Atalante dispose de 20 dès
et 7 succès excédentaires).

2.Hercule aux bras puissants : Oui c’est bien lui. Le fils de Zeus lui-même. Il a bu, joué et forniqué jusqu’à plus soif et il est depuis
irrémédiablement perdu dans la foire. Il a perdu tous ses souvenirs et il s’en moque. Cet endroit est presque le paradis sur terre pour lui.
Il défiera tout individu mâle au combat ou dans des épreuves de force et l’écrasera sans merci (Il a conservé ses attributs épiques, lui !).

« Je suis Hercule ! Nul homme ne peut me vaincre ! A la lance, à mains nues, je suis sans égal ! De mes prouesses tous se régalent.
La foule m’adule, je suis…Hercule ! »

Encore une fois il y a un truc. Si une femme le défie, le bon Herc’se trouvera bien embêté. Il ne voudra pas entacher sa gloire en levant la
main sur une femme. Aussi lui proposera-t-il de l’affronter dans une épreuve de son choix.
« On pourra pas dire que j’ai pas fait d’effort Oh oh oh ! »

3.Achile l’invincible : Lui-même. Le demi-frère de Ryan. Ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Vêtu de sa panoplie d’hoplite,
il est équipé d’une lance, d’un bouclier et d’un xiphos. Et il est invulnérable. Aucune arme ne peut percer sa peau ni meurtrir ses chairs.
Il existe plusieurs façons de le battre.
L’étouffer à la lutte.
Lui infliger des dégâts mentaux ou soniques (les autres dégâts élémentaires ne lui font rien).
« On ne se serait pas déjà vu quelque part ? »

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4.Orphée à la voix d’or : L’idole des foules. Les femmes sont à ses pieds et les hommes le jalousent. Quel que soit son adversaire, il le
défiera dans un duel de poète, avec la foule comme seule juge.
Aucun subterfuge ici, il faudra convaincre le public.
Orphée fera ses jets d’aède avec autant de dés que Foxy. Cela sera du 50/50, mais…mais, si Foxy compose une authentique chanson, elle
le battra automatiquement.
« Une aède ? Comme c’est charmant. Venez douce muse et chantons en cœur ! »

5.Lancelot : le seul et l’unique. Le meilleur chevalier de son temps et le plus mauvais ami qui soit. C’est à la lance et à cheval qu’il
affrontera son adversaire. Si c’est une femme, il sera soumis à la règle des «1 » et ne bénéficiera que de la moitié de ses réserves de dés, de
VD, et d’encaisse et d’aucun succès automatique. Elle par contre bénéficiera de la moitié de ses succès automatiques.

- Lancelot : 30 dés d’attaque/ dégâts. (+16 succès). VD parade 15, Encaisse 10, 15 niveaux de blessure).

6.Des chevaliers elfiques, pour les fans de tournois, qui se battront avec hargne.
- Chevaliers Elfiques : 20 dés d’attaque/ dégâts, VD parade 12, Encaisse 10, 10 niveaux de blessure).
Il faudra battre au moins deux champions (ou 4 chevaliers) pour avoir le droit de tenter l’épreuve couronnant le « Roi (ou la Reine) de
la Foire ».

Au cœur de la Foire, sur un piédestal de granit, se dresse une couronne d’or pur. Au pied de celle-ci, sur une plaque d’or sont gravés
ces mots : « Pour le Roi ».

Il s’agit de la récompense qui sera remise au roi ou à la reine de la Foire et nul ne peut s’en emparer sans ce titre.

Une fois que les Pj auront acquis le droit de prétendre à ce dernier, le Maréchal fendra la foule pour s’adresser à eux.

« Ainsi vous voilà sur le chemin de la gloire. En vérité je n’aurais pu envisager pareil dénouement (un jet de perception + vigilance ND
7 permet de voir qu’un certain nombre de fées s’échangent des bourses bien garnies, notamment les deux gardes du corps spriggans du
Maréchal). Pour que votre front s’orne d’or, il vous faudra pour moi quérir un ultime trésor.
Il est une pierre, jalousement gardée dans une caverne qui n'est pas loin d’ici. Son possesseur se voit conférer des pouvoirs sans égal. Ce
joyau je veux le faire mien. Revenez ici avec cet artefact, remettez-le-moi et devant tous vous serez couronnés roi ou reine de la Foire.
Avons-nous un accord ? »

Si les Pj acceptent, la foule éclate en de bruyants vivats. Sinon c’est sous les quolibets qu’ils seront expulsés manu-militari de la Foire des
Bois, errant à jamais (enfin presque, ils seront récupérés 3 mois plus tard par une Artémis de passage qui leur annoncera que Tir Na
Nog a succombé et qu’ils doivent à présent se préparer à affronter d’autres titans) sur les sentiers de féérie.

Alors que vous vous enfoncez dans le sous-bois, suivant le petit sentier que vous a désigné le Maréchal, le bruit de la foire s'estompe, la
lumière des étoiles devient plus intense et la lune commence à se coucher. Bien que ce ne soit pas encore l'aube, les ténèbres de la nuit
s’éclaircissent, et si les histoires sont vraies, alors la Foire toute entière pourrait bien disparaître avec l'aube.
C'est donc avec un sentiment d’urgence grandissant que vous émergez dans une clairière que surplombe une haute falaise. Face à vous, deux
des géants les plus laids que vous ayez jamais vu semblent monter la garde devant l'entrée d'une grotte.

Jean-Philippe et Jean Edouard sont deux colosses puissamment bâtis, en manque cruel de distraction. On peut bien évidemment les
combattre (voir géant générique – héros p320). Ou simplement converser avec eux poliment et leur demander la permission d’entrer.
Leur job les ennuie et traité avec courtoisie, ils se feront une joie de le quitter.

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Une fois à l'intérieur, vos yeux s'adaptent rapidement à la faible lumière projetée par la seule source dans la caverne gargantuesque. Un
unique joyau, aux couleurs opalines, couché sur une montagne d’or et de pierreries. A ses côtés, un dragon à peine plus gros qu’une poule,
le couve amoureusement du regard. Ah non. C’est vraiment une poule ! Un coquelet en fait.

« Bah quoi ? Vous attendiez autre chose ? »

Ils ont devant eux le terrifiant Balagos FlameVive, la terreur du NoirChamp.

« Balagos, ‘Balgy’ pour les intimes. Vous voulez quoi ? »

« Le joyau là ? Ah non pas possible. Je le garde. Pas moyen que je m’en sépare. »

« Non n’insistez pas. Ou alors donnez moi quelque chose d’aussi précieux. Et pour concurrencer le joyau des rois, croyez moi faudra vous
lever de bonne heure. »

Bien évidemment la force ne marchera pas. Il y a par contre d’autres options :

1. Lui donner un autre artefact. Une relique avec au moins 5 points sera suffisante
2. L’emmener avec le joyau. Balgy n’est pas bien encombrant et ainsi il pourra continuer à veiller dessus
3. Lui offrir…une chanson à sa gloire ! Balgy est une sale petite bestiole vaniteuse comme pas deux et il adore qu’on le flatte.

Une fois en possession du joyau, les Scions pourront regagner la Foire et remettre le joyau au Maréchal, échouant par la même dans
leur quête !
S’ils refusent, ils seront parjures mais garderont le joyau. En revanche ils seront désormais soumis à la « règle des 1 ». Et n’auront pas
obtenu la vraie pierre !

S’ils acceptent, le Maréchal regardera un instant le puissant artefact, les yeux brillant de convoitise avant de se reprendre.

« Honneur, droiture, vaillance et probité. Ce n’est pas la naissance qui fait un roi mais la façon dont il mène sa vie. Vous nous avez ce
jour démontré que la souveraineté de votre cœur ne souffrait nulle contestation. La couronne est votre, champions, et cette pierre en est le
joyau. »

D’un geste il fait s’élever la couronne d’or qui vole brusquement en éclat, arrosant la colonne de granit sur laquelle elle reposait : Lia Fail,
La Pierre des Rois !

Nantis de leur nouveau trésor (un dolmen de granit de 3 mètres de haut qui aura le bon goût de tenir dans la main d’un authentique roi),
nos héros verront la foire se dissoudre sous leurs yeux et se retrouveront à nouveau sur la plage, près du bûcher de la vieille Saoirse.

« Alors ? la pêche a été bonne ? »

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