Chapitre 2.

Canal de transmission
Canaux de communication:
Définition:
Exprimé en termes approximatifs, un canal de communication (ou, plus
brièvement, « canal ») représente tout ce qui peut arriver aux messages transmis
entre leur émission et leur réception.
En termes mathématiques, le canal spécifie les probabilités conditionnelles des
divers messages qui peuvent être reçus, conditionnellement aux messages qui ont
été émis; c'est-à-dire pour tous les n et toutes les
valeurs possibles.

Définition 4.1 (Canal discret sans mémoire (DMC)) Le canal discret sans mémoire
(DMC) est le type de canal de communication le plus simple. Formellement, un
DMC est défini par les trois objets suivants :
 1

On appelle ces dernières les probabilités de transmission du canal.

Exemple 4.1 (Canal binaire symétrique) Le cas le plus simple (et non trivial) de
DMC est le canal binaire symétrique (BSC), pour lequel (« binaire ») et

(« symétrique »). Cette valeur est appelée le taux d'erreur et est le

seul paramètre du BSC. En effet, .
Un BSC est alors représenté par le diagramme suivant :
Remarque: Un canal est dit symétrique si les lignes de sa matrice de transition sont
formées des mêmes éléments à l'ordre près, tout comme ses colonne C-à-d:
Un canal est symétrique si l'ensemble des valeurs constituant l'alphabet de sortie peut être
partitionné en sous-ensembles de telle sorte que pour chacun de ces sous-ensembles, la
sous matrice de transition possède les propriétés suivantes:
Toutes les lignes sont identiques (à des permutations près).
Toutes les colonnes (s'il y en a au moins deux) sont identiques (à des permutations près).
EX:

On peut partitionner l'alphabet de sortie en {0,2}et {1}. Les deux sous-matrices de

transition sont alors respectivement:
Rappel:
 Exemple 4.3 (Capacité d'un BSC) Quelle est la capacité C d'un BSC, comme
défini dans l'exemple précédent?
Notez tout d'abord que par définition de l'information mutuelle,

En outre, étant donné que dans le cas d'un BSC, et

nous avons et par conséquent

puisqu'il ne dépend pas de . Par ailleurs, puisque Y est une variable aléatoire
binaire, nous avons (par théorème) : c'est-à-dire

Par conséquent :

et donc
Capacité du canal binaire à effacement:
Quelle est la capacité du « canal symétrique à perte » défini par le graphe suivant :