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SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
SDAUM
Septembre 2019
Ville de Toliara
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Fitiavana - Tanindrazana – Fandrosoana
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
SDAUM
Septembre 2019
A 18/018/DO Septembre 2019 Édition originale S.T S.T S.K
Indice N° Projet Date Modifications Réalisé par : Revu par : Approuvé par :
Élaboration des schémas directeurs d’assainissement urbain (SDAU) des huit (8) villes secondaires de Madagascar
Étape 2 : Extension des études aux autres 07 centres urbains secondaires / Toliara
Rapport de mission 2 : Études préliminaires / Version définitive
Volume 0 : Synthèse des études préliminaires Page 1
I. INTRODUCTION ..................................................................................................................... 7
3.1. ÉTAT DES LIEUX DE LA GESTION DES EAUX USÉES ET EXCRÉTA ...................... 20
Tableau 2 : Évolution des consommations d’eau de 2014 à 2018 dans la ville de Toliara ............ 22
Tableau 3 : Caractéristiques des deux variantes de collecte des eaux usées .............................. 23
Tableau 4 : Synthèse des propositions des variantes de traitement des eaux usées ................... 24
Figure 4 : Modes d’approvisionnement en eau potable en dehors des branchements privés ....... 16
I. INTRODUCTION
Les effets cumulés du changement climatique et des crises socio-politiques avec la suspension
provisoire des projets de développement à Madagascar, ont lourdement pesé sur le développement
humain et l’accès des populations aux infrastructures. En 2012, quatre malagasy sur cinq vivent en
dessous du seuil de pauvreté (soit moins de 2 USD par jour). En 2017, le taux d’accès à
l’assainissement est de l’ordre de 30%.
La Présidence de la République et le Gouvernement ont élaboré avec tous les partenaires et acteurs
nationaux, le Plan National de Développement (PND) couplé avec le Plan de Mise en Œuvre (PMO)
stipulant bien les 5 axes stratégiques pour la période 2015-2019 et dont les principes fondamentaux
se basent sur une synergie et coordination étatique avec la collaboration des Partenaires
Techniques et Financiers.
L’approche spatiale et territoriale du développement de Madagascar requiert surtout une implication
et appropriation des Collectivités Territoriales que sont les 22 Régions et les 1 695 Communes qui
doivent harmoniser les planifications territoriales sectorielles avec le PND/PMO et les Politiques
sectorielles de l’État.
La nouvelle Loi Organique 2014-018 de septembre 2014, conférant et précisant à la Commune la
compétence et donc maîtrise d’ouvrage sur la Voirie, et le secteur EAH, fortifie l’implication de ces
collectivités à toutes actions allant dans le développement et la pérennisation des systèmes mis ou
à mettre en place.
Cette situation a conduit le Gouvernement à définir, une nouvelle stratégie nationale sectorielle eau
et assainissement pour la période 2013-2018 et qui a été mise à jour par la ligne directrice du secteur
2014-2019 dont un des axes est l’élaboration de Schémas Directeurs d'Assainissement Urbain
(SDAU) pour les cinq ex-Chefs-lieux de Province (Toliara, Fianarantsoa, Mahajanga, Toamasina,
Antsiranana) et les villes secondaires d’Antsirabe, de Taolagnaro et de Nosy-Be qui constituent les
pôles de développement économique du pays avec une population globale d’environ 1,6 million
d’habitants.
Eu égard aux différents engagements pris par l’État Malagasy en matière d’EAH, le Ministère en
charge de l’assainissement a jugé nécessaire d’accorder la priorité à la mise en œuvre du plan
national d’investissements du secteur EAH. C’est ainsi que le Ministère, pour préparer la proposition
de projet relative aux SDAU des villes suscitées, applique la stratégie nationale sectorielle.
La présente étude qui s’inscrit dans ce cadre, consiste à élaborer les schémas directeurs
d’assainissement de huit (08) villes secondaires de Madagascar, à réaliser des études
environnementales et des études techniques détaillées ainsi qu’à élaborer des dossiers d’appel
d’offres pour quatre d’entre elles.
L’étude a pour objectif l’élaboration de document contenant des propositions de solutions qui, une
fois mises en œuvre, peuvent contribuer à la satisfaction durable des besoins en assainissement
liquide (eaux usées et boues de vidange) au drainage des eaux pluviales et en gestion des déchets
solides, en vue d’améliorer les conditions sanitaires et socio-économiques des populations des villes
concernées par le projet.
La présente étude consiste à :
doter les 08 principaux centres urbains secondaires de Madagascar (les chefs-lieux des
Communes Urbaines et ensemble des Communes mitoyenne des 5 ex-provinces : Fianarantsoa,
Toliara, Antsiranana, Toamasina, Mahajanga et les pôles économiques de développement de
Madagascar : Nosy Be, Antsirabe et Taolagnaro) de Schémas Directeurs d’Assainissement
Urbain (SDAU) ;
élaborer des Études d’Impacts Environnementaux et Sociaux (EIES) ainsi que des Avant-Projets
Détaillés (APD) basés sur l’approche de gestion intégrée des eaux et déchets et susceptibles de
contribuer à leur résilience au changement climatique ;
élaborer des Dossiers d’Appel d’Offres (DAO) sur la base des Avant-Projets Détaillés (APD).
Le périmètre d’étude concerne huit (08) villes, à savoir : Toliara, Taolagnaro, Fianarantsoa, Diégo
Suarez, Nosy Be, Mahajanga, Tamatave et Antsirabe. La carte suivante présente la position des
huit villes concernées.
La ville d’Antsirabe a fait l’objet des études pour l’étape 1. La présente étape 2 traite des sept (07)
autres villes du projet.
Situation générale
La ville de Toliara se trouve au cœur de l’ensemble méridional de Madagascar. Elle se situe à
945 Km de la capitale nationale Antananarivo suivant la RN7. Ses coordonnées
géographiques sont 23°21’00 de latitude Sud et 43°40’00 de longitude Est. Toliara n’est pas
loin de la ligne imaginaire qu’est le tropique du capricorne à 23°27’ de la même latitude ; cette
situation lui a valu l’appellation de « la cité du soleil ». Toliara constitue la plus grande ville de
la partie Sud de Madagascar après la région des hautes terres centrales. Administrativement,
Toliara est constitué de 41 quartiers ou fokontany regroupés sur un territoire de 16 Km2.
Urbanisme et habitat
La ville de Toliara a fait l’objet d’une étude d’un Plan d’Urbanisme Directeur (PUDi) en 2004
pour l’horizon 2023. Les études d’actualisation de ce PUDi sont en cours pour l’horizon 2033.
Cependant, seul le rapport de phase 1 réalisé en novembre 2018 et qui traite du diagnostic de
l’état actuel est disponible.
Les orientations retenues par le PUDi de 2004 sont :
réhabiliter et valoriser le Centre-Ville et la Ville ancienne, protéger le patrimoine de
l’immobilier ancien (publics et privés) et réhabiliter les VRD et les espaces publics ;
dé-densifier les quartiers denses populaires et insalubres non structurés ;
restructurer les quartiers d’extension d’habitat insalubre (le Littoral Sud et ses périphéries) ;
créer de nouveaux pôles structurants ;
créer des voiries primaires structurantes reliant les nouveaux pôles au centre-ville et aux
quartiers périphériques et aux grands équipements (port, aéroport, université, parc
camions, gare routière) ;
aménager et/ou créer des équipements économiques et urbains adéquats ;
protéger les zones agricoles (zone Fiherenana – Miary…), les récifs Coralliens, les sites
naturels et culturels ;
aménager des zones de loisirs (parcs et jardins, coupures vertes, plans d’eau dans les
zones d’extension).
Dans le PUDi de 2004, il était proposé une extension spatiale, un réseau viaire, des emprises
pour équipements publics, de grands équipements et un développement économique de la
ville. Cependant, certaines orientations de ce PUDi paraissaient peu réalistes : c’est la raison
pour laquelle elles n’ont pas influencé sur le devenir de la ville.
Infrastructures socioéconomiques et industries
La ville de Toliara dispose d’un certain nombre d’infrastructures socioéconomiques et
d’industries :
1
Source : CISCO Toliara I- novembre 2018
Les enquêtes ménages menées dans le cadre du projet ont montré les résultats suivants :
Niveau d’instruction
La majorité des chefs de ménage ont un niveau d’instruction (34%) et secondaire (32%).
12% 8%
14%
32%
34%
27%
73%
Homme Femme
Taille du ménage
60%
50%
50%
42%
40%
30%
20%
10% 6%
1% 1%
0%
Moins de 5 Entre 5 et 9 Entre 10 et 14 Entre 15 et 18 Entre 20 et 24
Personnes Personnes Personnes Personnes Personnes
L’approvisionnement en eau potable de la ville de Toliara se fait à partir de deux (02) stations
de captages souterrains :
La station d’Andranomena avec deux (02) forages assure 12 % de la production ;
La station de Miary avec quatre (04) forages (dont 03 opérationnels) assure 88 % de la
production.
La production totale est de 14 000 m3/j en moyenne.
Le système d’approvisionnement en eau potable comprend :
Un réseau de distribution de linéaire d’environ 136 km ;
03 réservoirs de distribution : un (01) de 1 000 m3, un (01) de 600 m3 et un château d’eau
de 500 m3.
D’après les données collectées, le rendement du réseau est environ 71 % en moyenne entre
2014 et 2018. Par ailleurs, la production totale n’est pas en mesure de satisfaire les besoins
de la population et des réceptifs hôteliers.
L’enquête ménage révèle que seulement 18 % des concessions sont branchées au réseau de
distribution de la JIRAMA.
80% 75.5%
70%
60%
50%
40%
30%
20% 16.0%
10% 3.1% 5.0%
0.4%
0%
Le volume d’eau moyen consommé chaque mois par un ménage varie entre 0,4 m3 à 15 m3.
Leur consommation dépend de la taille, du standing et de l’approvisionnement en eau potable
(puits, borne fontaine, etc.) du ménage.
La JIRAMA en partenariat avec la société ENELEC et la société Henry Fraise & fils assure la
production en électricité pour la ville de Toliara, soient 36 000 000 kWh d’énergie produit par
an.
En ce qui concerne la couverture, la distribution se répartit comme suit :
Ligne de basse tension (5,5 kW) : 23, 5 km dessert la partie ouest de la ville ;
Ligne de moyenne tension (20 kW) : 36,14 km dessert la partie Est de la ville.
16 quartiers sur 41 sont dotés d’électrification dans la commune urbaine de Toliara. Les lignes
BT d'environ 23,5 km de longueur couvrent la partie Ouest de la ville et les lignes MT d'environ
36,14 km de longueur couvrent la partie Est de la ville.
l’Initiative pour l’Émergence de Madagascar (IEM) : Il s’agit d’un document conçu par
les nouvelles autorités du pays pour la mise en œuvre des solutions pérennes et efficaces
pour se donner un nouveau départ. Elle constitue une plateforme de concertation
rassemblant les experts nationaux, internationaux, des personnalités engagées, des
partenaires stratégiques et financiers, des fonds d’investissement ainsi que toutes les
personnes de bonne volonté en vue d’apporter des solutions concrètes à chaque
problème. Dans le cadre de l’IEM, le sous-secteur de l’assainissement est défini dans
l’objectif stratégique 4, chapitre 3 : dans le renforcement du socle social, « Garantir un
accès universel à l’Eau Potable et à l’Assainissement » avec les objectifs suivants :
o mettre à niveau le réseau de drainage des eaux de ruissellement et des égouts dans
le cadre d’un Schéma Directeur de l’Assainissement Urbain et Rural (SDAUR);
o faire de la trilogie Eau-Hygiène-Assainissement un droit et un devoir pour chaque
citoyen;
o mettre en œuvre des mesures d’accompagnements pour faciliter l’exécution des
actions ministérielles: curage des canaux d’irrigation urbains, construction de
nouveaux canaux en milieu rural, mise en place de bacs à ordures.
En termes de plan sectoriel, l’IEM prévoit les actions suivantes pour l’assainissement :
o Action 45: Mise en place rapide d’une Schéma Directeur d’Assainissement Urbain pour
les grandes villes de Madagascar;
o Action 46: Réhabilitation du réseau de distribution et de stockage de l’eau de la
JIRAMA et des égouts d’évacuation;
o Action 48: Installation des infrastructures urbaines d’eau et d’assainissement;
o Action 49: Développement et renforcement des compétences nationales dans le
secteur de l’Eau et l’Assainissement par un appui technique et financier des recherches
en la matière.
Contrat de performance 2019
Le contrat de performance 2019 a deux objectifs stratégiques :
o 90 % des Malagasy Open Défécation Free (ODF) et pratiquant le lavage des mains au
savon fin 2023 ;
o 55 % des Malagasy utilisent les latrines basiques fin 2023.
Pour atteindre ces objectifs, quatre axes stratégiques ont été définis :
o Axe 2 - Intensifier les actions pour développer l’accès à l’assainissement et à l’hygiène
de la population Malagasy ;
o Axe 4 - Préparer et rendre opérationnel le Plan National Eau potable pour les situations
de crise ;
o Axe 5 - Élaborer et valider les documents cadre et législatif du secteur EAH.
La gestion des eaux usées et excréta pour la ville de Toliara peut être résumé comme suit :
La quasi-totalité des toilettes et salles d’eau des maisons situées dans la zone du centre-
ville sont branchées au réseau de drainage des eaux pluviales qui est, en fait, un réseau
unitaire. Toutes ces eaux usées collectées sont rejetées directement dans la mer ;
Pour les autres quartiers, les eaux usées sont généralement rejetées dans la cour (50 %)
ou dans un puits perdu (33 %) ;
Les ouvrages de gestion des excréta sont dans la majorité des latrines traditionnelles
(64 % des ménages) et 15 % des ménages sont sans latrines. En gros, 79 % des ménages
de la ville ne disposent pas d’un ouvrage d’assainissement adéquat ;
Parmi les ménages qui vident leurs fosses (63 %), seuls 5 % font appel à un opérateur de
vidange mécanique.
Par ailleurs, 49 % des ménages sont prêts à payer pour l’amélioration de leur système
d’assainissement dont 2.3 % pour une contribution entre 100 000 et 200 000 Ar et 97.7 % pour
moins de 100 000 Ar.
L’année 2018 correspondant à l’année de démarrage des études sera considérée comme
horizon de référence. L’année 2040 qui correspond à une projection sur 22 ans est retenue
comme horizon de projet. Toutes les projections et les propositions seront effectuées sur cette
base. Les années 2020, 2030 et 2035 seront prises comme horizons intermédiaires pouvant
correspondre à la réalisation de tranches de la variante qui sera finalement retenue. En
l’absence de recensement plus récent, nous nous appuierons sur les chiffres officiels issus de
projections de l’INSTAT de 2007.
Le tableau suivant donne les populations aux différents horizons considérés.
La commune urbaine de Toliara est couverte en grande partie par le réseau de la JIRAMA qui
a fourni les consommations en eau enregistrées pour les cinq (05) dernières années. Le
tableau suivant donne ces consommations.
CIRA SAS / ASA
Réf. : 18/018/DO – Septembre 2019 TARATRA SARL
Z:\Madagascar\180021_ASS_MG_E\180021_Étape_2\180021_Mission 2_Études Préliminaires\Docs_sortants\Docs_Définitifs\Volume
0\Toliara\Rapport_de_Mission_2_SDAUM_Toliara_volume0_Définitif.docx
Élaboration des schémas directeurs d’assainissement urbain (SDAU) des huit (8) villes secondaires de Madagascar
Étape 2 : Extension des études aux autres 07 centres urbains secondaires / Toliara
Rapport de mission 2 : Études préliminaires / Version définitive
Volume 0 : Synthèse des études préliminaires Page 22
Tableau 2 : Évolution des consommations d’eau de 2014 à 2018 dans la ville de Toliara
Mode d’assainissement
Les trois modes d’assainissement envisageables sont l’assainissement collectif,
l’assainissement autonome et l’assainissement semi collectif. Un choix a été fait sur la base
des critères suivants :
Critères physiques ;
Critères urbanistiques ;
Critères socio-économiques.
Conformément aux prévisions d’urbanisation, la ville de Toliara peut être décomposée en trois
(03) types d’occupations à l’horizon du projet :
Zone 1 : qui regroupe les types d’habitat 1 (centre-ville) et 2 (lotissement de haut standing).
Elle regroupe donc les parties les plus denses en termes de population et qui regroupent
l’essentiel des services, commerces et établissement hôteliers ;
Zone 2 : Il s’agit des types d’habitat 3 (lotissement mixte (bas/moyen standing)
4 (lotissement en cours d’occupation). Cette zone regroupe les fokontany à forte
croissance démographique avec un potentiel de densification important dans les années
à venir ;
Zone 3 : Cette zone regroupe l’habitat précaire et les villages traditionnels ratchés à la
commune pour lesquelles l’accès est difficile avec très peu de services de base disponibles
et d’équipements socio-culturels aménagés pour une densité de population relativement
forte. Ces quartiers se sont formés sur des bas-fonds et sont impropres à l’habitation ou
ne pourront être viabilisés qu’au prix d’importants investissements. Ces zones ne pourront
se développer qu’après une restructuration.
Sur la base des critères cités plus haut, deux (02) modes d’assainissement sont choisis :
l’assainissement collectif pour les zones 1 et 2. Il concernera 78 % de la population de
la commune urbaine à terme soit 439 277 habitants en 2040.
l’assainissement autonome pour la zone 3 : La population totale concernée par ce
mode d’assainissement est de 121 629 habitants représentant 22 % de la population de
la ville en 2040.
Tableau 4 : Synthèse des propositions des variantes de traitement des eaux usées
Variantes Caractéristiques
chacune des zones concernées de la ville du projet. Les solutions techniques respectent les
objectifs adaptés au contexte socio-économique du pays en général et des villes en particulier.
Les technologies envisageables sont classées en trois catégories :
gestion exclusive des excréta : latrines sèches ventilées à simple fosse, latrines sèches
ventilées à double fosse, latrines SanPlat, latrine à chasse manuelle à fosse unique, latrine
à chasse manuelle à double fosse, latrine surélevée, latrine à fosse étanche, latrine
ecosan ;
gestion exclusive des eaux grises : Ruissellement, Puisard, Tranchées d’infiltration ;
gestion commune des eaux usées et des excréta : Fosse septique.
Variante de traitement des boues de vidange
Afin de compléter la chaine de l’assainissement autonome, il est nécessaire d’équiper la ville
d’une station de traitement des boues de vidange. Les deux technologies retenues pour être
étudiées sous forme de variantes pour le traitement des boues de vidange sont:
une option avec des lits de séchage simples;
une option avec des lits de séchage plantés.
Les caractéristiques des ouvrages pour chaque variante sont :
Variante 1 : Lits de séchage simples :
o 100 lits de séchage de 8 m x 8 m ;
o 7 200 m2 d’aire de séchage ;
o un hangar de 150 m2.
Variante 2 : Lits de séchage plantés :
o 90 lits de séchage plantés de 8 m x 8 m ;
o un hangar de 150 m2.
Pour chaque variante, le percolât issu des lits de séchage sera envoyée gravitairement vers
la station de traitement des eaux usées.
Pour la comparaison des critères sont définis. Les différents critères sont d’ordre technique,
Réhabilité en 2015 dans le cadre du projet PIC, le réseau de drainage d’eaux pluviales de la
ville de Toliara n’est pas développé et composé du canal d’Antenka, du canal de Besakoa,
d’un réseau enterré, d’un réseau linéaire à ciel ouvert et/ou couvert par des dallettes, des
ouvrages de drainage qui assurent la continuité avec les rétablissements (OD), des ouvrages
d’équilibres (OE), des grands ouvrages hydrauliques (GOH), des deux (02) bassins de
rétention, des trois (03) stations de pompage et des puisards.
Par ailleurs, la ville est protégée du côté Nord par une digue en terre dénommée digue de
Fiherenana.
Le réseau de drainage enterré du centre-ville est composé d’un collecteur principal composé
des buses en béton et fait 500 ml répartie en 373 ml des buses de DN 1 000 et 127 ml des
buses de DN 600 alors que le réseau de drainage à ciel ouvert et/couvert par de dallettes de
la ville fait une longueur totale d’environ 5 251 ml dont 99% de ce réseau est en bon état.
Les ouvrages de rétablissement (OD) existants dans la ville de Toliara sont au nombre de sept
(07) dont 86% de ces ouvrages sont en bon état. Les ouvrages d’équilibre existants de la ville
correspondent à des dalots en maçonnerie, des moellons ou en béton. Ils sont au nombre de
six (06) dont 60% de ces ouvrages sont en bon état.
Actuellement, le réseau de drainage existant de la ville de Toliara est géré par la mairie via
son département technique.
Durant son existence la ville de Toliara est soumise à des inondations catastrophiques
récurrentes par le fleuve Fiherenana en lien en général avec le passage de cyclones dans un
contexte d’augmentation de ces phénomènes climatiques extrêmes (Cyclone Haruna en
2013).
de retour donnée. Ainsi, les débits du projet ont été déterminés pour différentes périodes de
retour (T10, T25, T50 et T100).
Le réseau de drainage existant serait réhabilité en des canaux bétonnés couverts par des
dallettes. Ainsi les aménagements de réhabilitation consisteraient à exécuter :
Le réseau de drainage projeté serait composé des dalots en béton. Ainsi, les aménagements
retenus consisteraient à exécuter :
On note un état d'insalubrité de la Commune urbaine de Toliara avec des dépôts sauvages et
récurrents, une insuffisance de balayage des rues et espaces publiques secondaires, une
collecte partielle des déchets solides.
Par contre, un aperçu salubre des quartiers du centre -ville et des routes est constaté malgré
un taux de collecte des déchets solides ménagers faible.
Cette situation relève des insuffisances du dispositif parcellaire et mixte, comme mode de
gestion communale des déchets solides, sur le périmètre de la Commune urbaine de Toliara.
En effet, le système est hybride avec une cohabitation entre une régie municipale pour le
balayage et l’enlèvement des produits de balayage et une gestion déléguée pour la collecte et
le transport et la gestion du CSVD.
L’intervention de la régie municipale se limite à l’enlèvement journalier des produits de
balayage. En effet, son parc se réduit avec des manœuvres. En plus de leur situation précaire,
ces derniers ne disposent pas d’Équipements de protection individuelle (EPI).
Il y a lieu de constater une faiblesse de la pré-collecte au niveau des quartiers non servis par
le dispositif privé et un conditionnement irrégulier.
Le stockage est assuré par 38 bannes réparties au niveau des différents fokontany de la ville.
Mais la Commune n’est pas encore bien organisée quant au nettoyage autour des bennes.
Pour la collecte des déchets, la Commune dispose actuellement d’1 camion Forland (capacité
6 T), 3 camions bennes de la WHH, et 4 sambrons (capacité 1 T) du PIC 2.
Les matériels roulants à disposition de la CU servent tous à la collecte des déchets dans la
ville. Les 3 camions s’occupent du transport des déchets des bennes jusqu’au CSVD, le
camion FORLAND et les sambrons s’occupent des déchets de balayages des rues.
La valorisation des déchets est réelle et la décharge est bien gérée.
Il y a lieu de mettre en exergue l’absence de mesures d’appuis institutionnels visant à renforcer
les capacités des parties prenantes afin de leur faire contribuer dans l’effort de salubrité et
l’insuffisance des ressources financières.
L’enjeu est d’assurer une amélioration du système de gestion des déchets solides par une
montée en puissance de la Commune et de WHH. Cette perspective nécessite une
amélioration des finances municipales par le recouvrement des redevances d’ordures
ménagères et le renforcement du dispositif institutionnel et organisationnel.
En résumé, le dispositif technique est déficient. L’insuffisance du matériel de collecte
et leur vétusté, la précarité du personnel de nettoiement, la faiblesse du dispositif
communautaire, les comportements peu civiques des populations, le transfert non
effectif à partir des sites -relais, s’ajoutent des dysfonctionnements dans l’exploitation
des infrastructures sans l’utilisation optimale du potentiel de valorisation. Tous ces
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Dans l’optique de proposer un système de gestion approprié des déchets solides, il a été
nécessaire de passer en revue l’ensemble des scenarii de gestion envisageables pour la ville
de Toliara. Une analyse comparative de ces scenarii en termes d’opérationnalité technique et
de viabilité économique et financière a permis de proposer le schéma qui présente les
meilleurs avantages pour la ville.
Les scenarii retenus à l'exclusion des autres sont les suivantes :
la régie communale directe ;
la régie communale autonome ;
la gestion déléguée.
partant de la production à l’élimination des déchets ultimes. Dès lors, pour une prise en charge
effective et structurée, chaque maillon revêt une importance capitale. On distingue :
La Société privée, délégataire de toute la chaîne de gestion des déchets solides. Il est
chargé de :
dans le cadre de Partenariat-Public-Privé, d’exploiter le CSVD et de développer les unités
de valorisation des déchets solides ;
Au-delà des actions, le POGD, de par sa vocation d’être un outil opérationnel de pilotage et
d’exécution, définit les schémas d’organisation sur l’ensemble de la chaîne de valeur de la
gestion des déchets. Aussi, détermine-t-il les besoins en ressources (matériels, logistiques,
financières, humaines) et évaluent les investissements correspondants.
La plateforme de mise en œuvre du système de gestion des déchets solides sera construite
autour des acteurs dont les responsabilités sont reprécisées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 6 : Matrice des responsabilités des acteurs
Acteurs Responsabilités
Définit la politique locale, assure la coordination et élabore des outils de
gestion des déchets solides ;
Commune urbaine Assure l’équilibre financier du système ;
Promeut un code municipal d’hygiène ;
Met à disposition une Brigade municipale d’hygiène ;
Encadre et évalue le Plan opérationnel de Gestion des Déchets (POGD)
Propose des solutions à la Municipalité (aide à la décision);
Définit les orientations du système de gestion des déchets solides
Comité technique local Donne son avis sur les normes techniques des infrastructures et le choix de
la logistique appropriée
Impulse une synergie des acteurs
Supervise l’intervention des différents acteurs
Assure le service de collecte, de transport des ordures ménagères et leur mise
EPLA en décharge,
Participe à la sensibilisation des populations
SOCIÉTÉ PRIVÉE Assure la gestion et l’exploitation des infrastructures
Promeut le conditionnement réglementaire et le tri à la source
Sociétés
Assure la pré-collecte
communautaires
Participe activement à la sensibilisation des populations
Assurent le conditionnement réglementaire des déchets solides dans des
contenants appropriés,
Ménages Font le premier niveau de tri (bouteilles en plastique et en verre, le sable, les
métaux, etc.)
Participent financièrement à la gestion des ordures.
Assurent le conditionnement réglementaire des déchets solides dans des
contenants appropriés,
Établissements
Font le premier niveau de tri (bouteilles en plastique et en verre, le sable, les
touristiques/
métaux, etc.)
Entreprises/Industries
Participent financièrement à la gestion des déchets solides assimilés
Assurent le traitement des déchets spécifiques.
Un tableau de bord pour le secteur qui permet de générer les indicateurs de gestion et de
les territorialiser.
Par ailleurs, au-delà des actions de sensibilisation, la Brigade municipale d’hygiène sera
renforcée afin de veiller à la bonne application du code municipal d’hygiène qui devra être
promu par la Commune urbaine de Diégo Suarez.
Le non-respect des principes d'hygiène et de gestion est une donnée permanente qu'il importe
de corriger et cela peut passer par des politiques visant le changement de comportements,
notamment au niveau des ménages et des différents lieux de production. La promotion des
bonnes pratiques peut résulter des activités de sensibilisation et d'initiation à grande échelle.
Aussi, il serait souhaitable de commencer par développer des comportements éco
responsables au niveau des ménages, des écoles et des lieux de travail.
Une charte de salubrité des parties prenantes interdisant les dépôts sauvages, les actes
d’incivisme, le rejet de sacs plastiques dans la nature et précisant le respect des fréquences
de collecte et de la nature des ordures ménagères, l’usage et la propreté de la poubelle
réglementaire, la propreté, en tout temps, des locaux des institutions et des lieux publics, la
valorisation des déchets possibles constituerait une bonne entrée en matière.