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BIOPHYSIQUE MEDICALE
1
SOMMAIRE
INTRODUCTION : DEFINITION DE LA BIOPHYSIQUE
IX – EAU ET SOLUTIONS
X - FLUORESCENCE
XI – ELECTROPHORESE
2
INTRODUCTION
3
GRANDEURS, UNITES S.I ET QUELQUES NOTIONS
ELEMENTAIRES DE MATHS EN BIOPHYSIQUE
ET MEDECINE NUCLEAIRE
I.1 - DEFINITIONS
Un nombre A (>0) peut toujours être mis sous la forme A = pl
(p étant un nombre positif quelconque),
l est le logarithme de base p du nombre A (= logp A),
Les bases usuelles sont 10 et e = 2,718...
logAn = n • logA
(10a)n = 10na
10a / 10b = 10a - b
I.4.1 – POPRIETES
a>0, b > 0, ln ab = ln a + ln b
b>0, ln 1/b = - ln b
a>0, n Q, ln an = n ln a
a > 0, ln a = ½ ln a
I.4.2 – FONCTION
5
I.5.1 – définition
x = In y y = ex
I.5. 2- Propriétés
e0 = 1 e1 = e
ex .ey = ex+y x R, y R
ex / ey = ex-y
1/ ex = e-x
(ex)n = enx n Q x R
I:5.3 - Fonction
6
7
III – QUELQUES NOTIONS DE TRIGONOMETRIE
8
9
CONSTITUTION DE LA MATIERE
INTRODUCTION
- Structure discontinue de la matière : Ve siècle AV -JC. ANAXAGORE
- LEUCIPPE
- Notion d’atome : DEMOCRITE
- La structure de l’atome a été définie par :
- RUTHER FORD (1911) Anglais
- BOHR (1913) Danois
- SCHRÖDINGER (1925) Autrichien
I- L’ATOME
I-1. DEFINITION
C’est la plus petite quantité de matière, indivisible, électriquement neutre, susceptible
d’entrer en combinaison avec d’autres atomes pour former une molécule.
I-2. STRUCTURE
L’Atome est formé d’un noyau et d’un cortège électronique.
1-2-1- NOYAU
- Position : centrale
- Charge : Positive (charge des protons)
- Diamètre : 10-14 à 10-15 m
- Constitution : constitué par A Nucléons repartis en Z Protons et en N neutrons
1-2-3- REPRESENTATION
A A = nombre de masse
X Z= N° atomique= nombre de protons
Z X = corps chimique
12
6 C = carbone
10
1-2-4- PARTICULES ELEMENTAIRES
Actuellement seuls les Fermions (Leptons et Quarks) sont considérés comme
les véritables particules élémentaires. Ils sont rangés en 3 familles comprenant
chacune 2 Particules (la particule et son antiparticule).
La 1ère famille composée par l’électron (e-) et le neutrino électronique, sont
des particules observées ordinairement dans la matière. Les deux autres familles
renferment les particules observées dans des conditions extrêmes (dans les
accélérateurs de particules, au cœur des étoiles etc…).
a) - Les leptons
11
b) - Les quarks
___
1ère Famille up u 1,2,3 Anti up
u 1,2,3
down d 1,2,3 Anti down
___
d 1,2,3
___
2ème Famille charm c 1,2,3 Anti charm
c 1,2,3
___
strange s 1,2,3 Anti strange s 1,2,3
___
3ème Famille truth t 1,2,3 Anti truth
t 1,2,3
beauty b 1,2,3 Anti beauty
___
b 1,2,3
12
b) . Les Isobares
Ce sont des nucléides qui ont leurs nombres de masse (A) identiques mais leurs
numéros° atomiques (Z) différents.
32 32
Exemple : 15 P 16 S (P = phosphore et S=souffre)
c) - Les Isomères
Ce sont des nucléides qui ont leurs nombres de masse (A) et leurs N° atomiques
(Z) identiques.
99 99
Exemple : Tc
m Tc (Tc = technétium)
43 43 (m = métastable)
d) Isotones :
Ce sont des nucléides qui ont les mêmes nombres de neutrons
39 40
Exemple : 19 K 20 Ca
e) Isodiaphères :
Ce sont des nucléides qui ont le même nombre de neutrons en excès
Exemple
234
90 TH thorium 234
234 144
- 90 - 90
144 54 n
238
92 U uranium 238
238 146
- 92 - 92
146 N 54 n
I. 4 - CLASSIFICATION
- structures atomiques
Répartis dans le tableau périodique MENDELIEFF
- Propriétés chimiques
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I-5. SCHEMA DE SYNTHESE
(e-) (), , v
lambda
(λ)..
- mésons - quarks :
(2 quarks) : u, c,d,s,t,b.
Pion (,
Kaon (k)…
II – LA MOLECULE
II-1. DEFINITION
II-2. TYPES
CE = 1,602.10-19 c
15
Gramme uma Electron Joule(J) Calorie ©
volt eV
Gramme (g) 1 1,6.1024 5,6.1032 9.1033 2,15.1013
m = E/C²
Unité de 1,6.10-24 1 9,3108 1,5.10-10 3,6.10-11
masse
atomique
(uma)
Electron volt 1,8.10-33 10-9 1 1,6.10-19 3,8.10-20
(eV)
16
L’agrégation de la matière conduit à la formation des étoiles et des
galaxies, comme la terre, Mars, Jupiter, Neptune, soleil.
INTRODUCTION
DEFINITION
Découvert par BLOCH et PURCELL, le principe de la résonance magnétique
nucléaire ( RMN ) est fondée sur l’enregistrement des vitesses de retour à l’équilibre
des protons, noyaux de l’hydrogène placés dans un champ magnétique intense
⃗
externe ( B 0 ), soumis au préalable à une impulsion déstabilisatrice d’une onde de
radiofréquence qui est un petit champ électromagnétique appelé (B1) et tournant
⃗
autour du grand champ ( B 0 ).
Le proton noyau de l’hydrogène est la source de la résonance magnétique
nucléaire du fait de sa grande abondance sous forme d’eau et de son rapport
gyromagnétique le plus élevé.
L’application de la RMN se fait plus en imagerie médicale sous forme d’imagerie
par résonance magnétique (IRM) mais aussi en spectroscopie.
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aligné sur l’axe de rotation proton en rotation constituant un petit aimant selon le
schéma :.
intense et constant, B⃗ 0 les spins ne s’orientent plus au hasard mais d’une certaine
18
⃗ de ces moments magnétiques n’est plus nulle mais
manière et la résultante M
Lorsque les protons de ce petit volume d’organe sont placés dans le grand champ
⃗
externe et constant B 0 , on observe 3 phénomènes :
- répartition des protons en 2 fractions appelées spin up, et spin down
- mouvement de précession (le spin tourne sur lui-même et tourne autour de
B⃗ à la fréquence de LARMOR
0
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II.3.2 – MOUVEMENT DE PRECESSION
L’existence d’un angle entre l’axe du proton et celui du vecteurs B 0 est
⃗
responsable d’un mouvement de précession, c’est-à-dire que le spin tourne sur lui-
20
II.3.3– REPARTITION DES SPINS EN 2 ETATS D’ENERGIE
Les orientations des spins en spin up ou parallèle et spins down ou antiparallèle
correspondent à 2 états d’énergie E1 et E2 qui sont des énergies potentielles.
E1 = spin up, spin parallèle correspond à une énergie potentielle Eup
E2 = spin down, spin antiparallèle correspond à une énergie potentielle Edown qui
est plus élevé qu’au niveau E1 (Eup)
E1 < E2
La stabilité est plus élevée sur le niveau E1 (spin UP) donc le nombre de protons
précessant sera plus important sur E1.
II.3.4 – A L’EQUILIBRE
21
III – RESONANCE MAGNETIQUE
III.1 – PRINCIPE GENERAL
La résonance est un principe physique qui consiste à faire interférer 2
systèmes pour qu’ils échangent de l’énergie. Les conditions d’interférence sont bien
précises et l’échange d’énergie est maximale lorsque les 2 fréquences de ces 2
systèmes s’accordent donc sont en phase, on dit alors qu’il y a résonance entre
ces 2 systèmes.
22
transversal ou horizontal (MT ou MH) c’est-à-dire de l’orientation spin up il passe en
spin down selon un mouvement spiroïdal croissant de haut vers le bas.
III.2.2 – Homogénéisation
C’est la disparition de l’inégalité de répartition des spins en spin up et spin
down.
IV – PHENOMENE DE RELAXATION
IV.1 – Manifestation
Dès l’arrêt de l’onde de radiofréquence petit champ B⃗ ,
1 le moment magnétique
→
résultant M qui était couché à 90° dans le plan horizontal (x, o, y) MT ou Mx,y va
23
retourner progressivement à sa position verticale ML ou (MZ) qui était sa position
⃗
d’équilibre parallèle à B 0 , selon un mouvement spiroïde décroissant du bas vers
le haut appelé précession libre et qui correspond au signal RMN.
Précession libre
M
C’est le phénomène inverse contraire de la nutation : c’est-à-dire que le vecteur
de l’aimantation résultante revient dans sa position d’équilibre MZ (ML) selon un
mouvement spiroïdal décroissant du bas vers le haut. C’est la rotation hélicoïdale
→
24
Perte d’homogénéité
Restauration de la différence de répartition entre les spins up et spin down.
Libération d’énergie
Par émission d’une onde électromagnétique = signal électrique sous forme de
chaleur qui constitue le signal RMN.
N.B. : T1 est masqué par Bo car parallèle à ce dernier. Il ne donne pas de signal
RMN.
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Simultanément à T1, on observe une décroissance de (l’aimantation transversale) MT
(Mx, y) qui tend vers zéro selon le schéma.
26
L’amplitude initial donc maximal du signal FID est fonction de :
- la densité de protons du tissu examiné
-
⃗
l’intensité du grand champ B 0
- l’environnement physicochimique (réseau) T1 et T2 devant être courts
IV - RESUME = SYNTHESE
27
V – SEQUENCES D’IMPULSION
La séquence se définit comme étant la façon dont on applique l’onde de radio
⃗
fréquence (champ B1 ) au système en équilibre.
la RMN est composée de 2 phases :
- l’excitation : moment où l’onde de radiofréquence communique de l’énergie
au système en équilibre
- le recueil du signal RMN : lors de la désexcitation (de déphasage des spins)
pendant la relaxation T2.
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V.2. – SEQUENCES SATURATION RECUPERATION
Recueillir du signal RMN après de simple séquence de bascule de 90°.
VI – APPLICATIONS MEDICALES
Le but, c’est de voir les différentes parties constituant cet organe en fonction
de sa richesse en eau donc en protons d’hydrogène.
L’amplitude du signal RMN est d’autant pus élevé que l’organe examiné est riche
en protons et que les temps de relaxation T1 et T2 sont courts.
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Son but est la mise en évidence du déplacement des fluide comme le sang C’est
de l’imagerie vasculaire.
CONCLUSION
La Résonance Magnétique Nucléaire est liée aux propriétés magnétiques du proton
d’Hydrogène par son abondance et son rapport gyromagnétique élevé
Elle permet la réalisation de l’IRM, imagerie médicale dédiée au cerveau et aux
organes dont la teneur en eau est élevée
Examen non irradiant, et donc pas dangereux au prix de quelques précaution
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BIOPHYSIQUE SENSORIELLE DE L’AUDITION
INTRODUCTION
L’audition, se définit comme étant la capacité de l’oreille humaine
à entendre (percevoir) un son.
Physiquement, c’est la transformation d’un signal mécanique (vibration
acoustique sinusoïdale) en sensation sonore perceptible par l’oreille
humaine.
Elle constitue pour l’homme, comme les autres organes des
sens (peau, nez et langue et l’œil) un moyen d’entrer en contact avec
l’univers extérieur.
Le principe de fonctionnement de l’audition est constitué par la chaîne de
mesure du son. Le son audible est un signal physique mécanique qui se
traduit par des vibrations sinusoïdales longitudinales dont la fréquence
correspond à la capacité de perception de l’oreille humaine. Les
fréquences sonores audibles par l’oreille humaine varient de 16 Hz – 20
kHz.
31
étape IV= Interprétation du signal électrique : sensation sonore (cortex
auditif = aire 41 de BRODMAN)
I - PARAMETRES PHYSIQUES DU SON
I.1 – L’ONDE ACOUSTIQUE
I.1.1 - DEFINITION
Le son ou onde élastique ou onde acoustique est une vibration
sinusoïdale longitudinale. C’est un signal physique qui ne peut se
propager que dans un milieu matériel dans ses trois états : solide, liquide
ou gazeux. Une onde est un signal vibratoire qui se propage.
I.2.2 –FORMULE
= c.T (T = 1/)
(m)= c/
I.3.2 –FORMULE
C = 1/.
32
I.4 – IMPEDANCE ACOUSTIQUE (Z)
I.3.1. DEFINITION
Elle correspond physiquement à la résistance (opposition) du
milieu matériel à la propagation de l’onde acoustique. Elle est exprimée
en rayl ou en kg . m-2. s-1
I.3.2. FORMULE
Z = .C - : masse volumique (kg.m-3)
c : célérité (m.s-1)
complexes
Classification en fonction de la fréquence :
- les infrasons
- les sons audibles, perceptibles par l’oreille humaine
- les ultrasons (utilisés en imagerie échographique)
- les hypersons
33
On distingue :
Le son complexe périodique : son qui se répète identique à lui-
16 20 200
Hz kHz MHz
34
du milieu traversé. Ces particules sont animées de mouvements de va- et
-vient autour de leur position d’équilibre.
35
Cette élongation possède unevitesse [Vx,t], appelée vitesse acoustique
qui varie aussi de façon périodique et qui est la dérivée de l’élongation
par rapport au temps selon la formule :
x,t = dvx,t / dt
= d2Ux,t /dt2
= - 2.a.sin.t =-2.Ux,t
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III.2– PRESSION ACOUSTIQUE [P]
III.2.1.- DEFINITION
La pression acoustique (P) est une perturbation locale de pression
provoquée par le passage du son qui peut être captée par un
microphone et par le tympan.
Elle reflète les changements locaux de densité de la matière appliquée
par le mouvement ondulatoire.
III.2.1 – FORMULE
P = ρ.c.v(ρ :m. volumique ; C :célérité du son ; v : vitesse des particules)
III.3.2.- FORMULE
W = P.v (w en J.m-2.s-1ou w. m-2 ;p en Pascal (Pa) et v en m.s-1
III.4.2.- FORMULE
IdB = 10log10 W/Wo
37
IV - CHAINE AUDITIVE : ANATOMIE PHYSIOLOGIQUE DE
L’OREILLE
IV.1 - ANATOMIE
L’oreille est divisée en 3 parties :
- oreille externe (OE)
- oreille moyenne (OM)
- oreille interne (OI)
38
Elle comprend le pavillon, le Conduit Auditif Externe (CAE). Le tympan
sépare de l’oreille externe de l’oreille moyenne.
39
La chaine des osselets (ossiculaire)
42
Représentation schématique de l'o
43
IV.2 - PHYSIOLOGIE DE L’OREILLE : LES 3 FONCTIONS DE
L’OREILLE
L’oreille humaine a pour rôle de transformer une vibration
acoustique qui est un signal mécanique en influx nerveux qui est un
signal électrique. Ce signal électrique sera conduit au cerveau. Celui-ci
va élaborer la sensation sonore ou audition. Cela fait intervenir les 3
fonctions de l’oreille :
fonction de capteur et d’adaptateur d’impédance (OE et OM)
fonction de transducteur (OI : cochlée)
fonction d’interprétation (cortex auditif = aire 41 BRODMAN)
44
IV.2.2 - FONCTION DE TRANSDUCTEUR
Le rôle de transducteur est assuré par la cochlée. C’est le fait de
transformer un signal mécanique (vibration acoustique) en signal
électrique (influx nerveux). Il est appelé transduction mécano électrique
ou à tort transduction électromécanique.
Ce rôle est assuré par les cellules sensorielles de l’audition, principalement
par les cellules ciliées externes (CCE) et accessoirement par les cellules
ciliées interne (CCI), sous la commande des mouvements de la membrane
basilaire d’après la description et les expériences de VON BEKESY
45
B - Codage des hautes fréquences
-Lieu : Ce codage se fait près de la base de la membrane basilaire qui
est plus épaisse que l’apex.
46
PHYSIOLOGIE DE L’AUDITION : LES 3 FONCTIONS DE L’OREILLE
VIBRATION
ACOUSTIQUE
Onde périodique sinusoïdale
Conduction
aérienne (CAE)
CAPTEURMilieu
OE / OMaérien (OM
(adaptateurd’impédance)
Osdu crâne
TRANSDUCTEUR
(cochlée)
INTERPRETATION
(cortex :aire 41 de Brodman)
SENSATION
SONORE
LA CHAINE AUDITIVE
47
48
Mouvement des cils des cellules ciliées cisaillement =
ouverture des canaux ioniques du calcium et potassium
alternative)
- Origine : il est produit par les cellules ciliées internes (CCI) qui se
trouvent dans l’organe de Corti
49
V - PSYCHO-ACOUSTIQUE : CHAMP AUDITIF HUMAIN
La Psycho-acoustique : c’est l’étude des relations qui existent entre le
stimulus sonore et la sensation auditive qui l’engendre. Elle correspond à
l’étude des qualités physiologiques des sons
V.1.3 – PHONE
C’est l’unité physiologique sans dimension qui traduit le niveau de
la sensation de sonie.
50
Par convention, un son de n dB à 1000Hz a un niveau de sonie de n
phones.La loi de Weber et le postulat de Fechner sont applicables à la
sonie.
W/m2
Diagramme de WEGEL
52
- surdité mixte
On oppose les explorations subjectives dont les résultats dépendent
largement de la coopération du patient et les explorations objectives.
La connaissance de l’anatomie et la physiologie de l’oreille normale sont
utiles pour comprendre le type et le siège de surdité
A - EPREUVE DU RINNE :
Principe :
53
Elle consiste à comparer la durée de la conduction osseuse (DCO) et
celle de la conduction aérienne (DCA) d’une même oreille.
54
Résultats
- chez le sujet normal, la durée de la conduction aérienne (DCA) = 3
fois celle de la conduction osseuse (DCO).
DCA = 3DCO
DCA/DCO = 3
- si le rapport DCA/DCO est inférieur à 3 avec baisse de la DCA
seule = surdité ou hypoacousie de transmission
- si le rapport DCA/DCO est inférieur à 3 du fait que la DCA et DCO
baissent tout deux dans les même proportion ou non on est en
présence d’une surdité ou hypoacousie de perception.
B –EPREUVE DE WEBER
A–Principe
Elle permet l’étude de la CO seule en court-circuitant le capteur
(OE, OM). Elle se réalise à l’aide d’un diapason vibrant ou d’un vibrateur
électrique posé au milieu du front du sujet à examiner
55
Test de WEBER
B- Résultat
En cas de surdité de transmission, le sujet entend mieux du côté
de l’oreille malade. On dit que le WEBER = latéralisé du côté malade
Explication
Lors d’une atteinte du capteur (OE et/ou OM), l’organisme réagit en
améliorant les performances des cellules sensorielles de la cochlée du
côté malade qui entend mieux le son que l’OI, du côté sain.
.
En cas de surdité de perception, le côté malade par atteinte de
l’OI (cochlée) n’entend plus de son. C’est du côté de l’oreille saine (non
malade) qui entend le son on dit que le WEBER latéralisé du côté
sain.
56
57
une chambre ou cabine insonore,
58
RESULTATS
Les résultats peuvent être exprimés en décibels absolus sur le
diagramme de WEGEL et décibel de perte sur le diagramme
américain.
Résultats en DECIBELS ABSOLUS
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On établit la courbe des seuils absolus en fonction de la fréquence en
ordonnées positives. La courbe du sujet sourd est plus haut située (au-
dessus de celle du sujet normal (ou observateur moyen de référence).
Résultats en DECIBELS DE PERTE
On établit la variation de la différence de seuil absolu en fonction de la
fréquence sur le diagramme américain en ordonnées négatives.
La courbe du sujet sourd est décalée vers le bas par rapport à celle du
sujet normal (observateur moyen de référence : OMR) dont la courbe est
quasiment horizontale entre 0 et -10 dB (10 dB de perte).
Les différents aspects de la courbe : en cas de :
Par convention : La courbe de la CA est tracée en bleu avec des petits
ronds reliés
La courbe de la CO en rouge avec des croix reliés par des traits
60
Surdité ou hypoacousie de PERCEPTION
61
Surdité ou hypoacousie Mixte
ou hypoacousie de MIXTE
62
VI.1.2.2 – AUDIOMETRIE TONALE SUPRALIMINAIRE : TEST DE
FOWLER
PRINCIPE:
63
Courbe C: Surdité gauche avec recrutement à 62 dB et sur-recrutement
au - delà de 65 dB
64
65
VI.1.2.4 - SYNTHESE : DIFFERENTS TYPES DE SURDITE ET LEURS
SIEGES
VI.1.2.4.1 – SURDITE DE TRANSMISSION
Audiométrie tonale :
- C.O = normale ; C.A = altéré (sons graves : sons de basse fréquence)
Acoumétrie
- Weber : latéralisé du côté de l’oreille malade
- Rinne : positif et asymétrique
Audiométrie vocale
-Courbe : décalée à droite sans déformation
Lésions
- Sièges : capteur (oreille externe, oreille moyenne)
- Types : infection, traumatisme, ostéopathie, corps étranger
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VI.1.3.2 – SURDITE DE PERCEPTION
Audiométrie
- C.O = altérée ; C.A = altéré (sons aigus, sons de haute fréquence)
Acoumétrie
- Weber : latéralisé du côté de l’oreille saine
- Rinne: négatif
Audiométrie vocale
- Courbe : décalée à droite et déformée en cloche ou en plateau
Audiométrie supraliminaire
- Fowler : Recrutement
Lésions
- Sièges : Cochlée, nerf auditif, cortex auditif
- Types : infection, traumatisme, dégénérescence, toxicité, tumeur
Acoumétrie
- Weber : latéralisé des 2 côtés
- Rinne : mixte
Audiométrie vocale
- Courbe : décalée et altérée
Lésions
- Sièges : capteur et oreille interne
- Types : infection, traumatisme, dégénérescence, toxicité, tumeur
67
VI.2 - EXPLORATIONS FONCTIONNELLES
OBJECTIVES
Elles ne nécessitent pas le concours actif du patient. C’est l’étude des
phénomènes neuro- sensoriels de l’audition.
68
- L’autre méthode plus facile et non traumatisante consiste à placer les
électrodes sur le cuir chevelu pour enregistrer les signaux électriques
sous forme de courbes.
Résultats : C’est l’enregistrement des potentiels évoqués auditifs
qui comporte des potentiels secondaires diffus nécessitant un
moyennage pour extraire le potentiel auditif
IMPEDANCEMETRIE (TYMPANOMETRIE)
69
I. - SCHEMA D’UNE IMPEDANCEMETRIE
Tubulure n°1= Emission sonore 220 Hz à 65 dB).
II. - PRINCIPE
IL s’agit de tracer le graphique des variations de la compliance (unité
relative) en fonction des variations de la pression aérienne exercée
dans le conduit auditif externe. On peut faire cette étude : soit en
recherchant les valeurs absolues, soit en recherchant des valeurs
arbitraires.
- la compliance : unité relative: (UR)reflète les modifications de
l’élasticité du système tympano-ossiculaire.
- les pressions mesurées sont celles exercées dans le conduit auditif
externe obturé par la sonde.
III – RESULTATS
III.1 - LA COURBE: tympanogramme obtenu, s’interprètera en fonction
de plusieurs paramètres :
Sa hauteur qui dépend de la valeur statistique de
l’impédance ;
La position du sommet par rapport à l’axe « O »,
correspond à l’équi-pression entre le conduit auditif et
la caisse du tympan ;
La forme : un tympanogramme normal comporte un
sommet aigu.
Toute entrave à l’élasticité du tympan va modifier ce
sommet ; l’abaisse, l’arrondit ou le fait disparaître.
70
Il faut noter que :
Le sommet du tracé est situé entre des positions
extrêmes
= soit en hauteur, la compliance peut varier normalement
de 5 unités relatives allant de : + 1 à + 4 (suivant les
appareils)
= soit le sommet peut être situé dans une zone comprise entre ± 50 mm
de part et d’autre de l’axe de pression 0.
(ne pas confondre ces limites du gradient de BROOKS)
La branche gauche de la courbe n’est pas forcement
symétrique de la droite. Très souvent, on ne retrouve la
valeurs primitive de confiance que pour une pression
de – 300 mm d’eau environ.
71
0 à 10% (nul) on peut affirmer que l’oreille est le siège d’un
épanchement liquidien.
72
1 2
4
3
73
6
5
74
NOTIONS ELEMENTAIRES D'HEMODYNAMIQUE
I – PRINCIPALES UNITES
I.1 – LES DEUX SYSTEMES
I.1.1 –Système C.G.S.
Les paramètres physiques sont exprimés en cm, en gramme et en seconde.
Force Dyne
La pression P = Surface = = la Barye
cm 2
Ce système est rarement utilisé. actuellement on utilise beaucoup plus le système
M.K.S.A.
I.1.2 – Système M.K.S.A. : Système International (S.I.)
C’est le seul actuellement utilisé, il est donc à connaître parfaitement. Tous
les paramètres s’expriment en : Mètre, Kilogramme, Seconde, Ampère.
Force F = M x g.
F
La Pression P =
S
M = ρV
ρVg ρ S h g
V = Sh P= S
=
S P = ρgh
75
I.2.1.3 - le kg/cm2 = ( Masse de 1 kg X 9.80 ) / cm2
= 9,80 . 104 Pa
I.2.1.4 – L’ATMOSPHERE
C’est la valeur de la Pression atmosphérique au niveau de la mer ayant
pour altitude = 0 mètre.
Dans une cuve à mercure (Hg), surmontée d’un tube où règne le vide, le Hg s’élève
à une hauteur de 760 mm
P = ρ.g.h
13,6. x 10−3
ρ = 13,6 g/cm³ = −6 = 13,6.10³ kg/m³ = masse volumique
10
g = 9,80 m
h = 760 mm = 760.10-3 m
P = 101 kPa
P = ρ.g.h
= 13 600 . 9,80 . 10-³
= 133,3 Pa
1 mm Hg = 133,3 Pa
76
C’est la pression qui produit une dénivellation de 1 cm dans un baromètre à
P = P.g.h
= 10³ .9,80 . 10-2
= 98 Pa
1 cm de H2O = 98,1 Pa
P = P.g.h
= 10³ .9,80 . 10-2
= 9,80 Pa
P = P.g.h
= 10³ .9,80 . 10
= 9,80 . 104
77
I.2.1.9 – TABLEAU RECAPITULATIF
Les unités de pression sont extrêmement nombreuses ; nous
avons regroupé les principales dans le tableau suivant, ainsi que les
valeurs de leur coefficient de conversion.
Unités de Pascal Bar kg . cm-2 Atmosphèr mm hg
pression e
Pascal 1 10-5 1,02 . 10- 0,987 . 10-5 0,75 . 10-2
5
Bar 10 5
1 1,02 0,987 750
Atmosphère 1,013 . 1,013 1,033 1 760
105
mm Hg 133,3 0,133 .10 1,36
3
. 10- 1,315 . 10-3 -
-²
78
Pression Intraoculaire
= Normalement < 20 mm Hg soit <2,6 k Pa
= Glaucome : 100 à 120 mm Hg soit 13 à 16 kPa.
II – LA VISCOSITE
INTRODUCTION
Le sang n’est pas une solution simple, mais une suspension de
globule dans une solution macromoléculaire (albumine et globuline).
L’écoulement du sang est fonction de sa viscosité, qui traduit les
frottements avec dissipation d’énergie, entre les forces moléculaires des
différents éléments figurés.
est donc un paramètre physique qu’il faut relier aux Frottements.
79
II.3 – LIQUIDE NEWTONIEN
La force F de frottement est proportionnelle à la surface en regard
S des deux lames 1 et 2.
La force F est également proportionnelle au gradient de vitesse (grad v) :
v 1−v 2 dv
gradient de vitesse (grad v) = x − x = dx
1 2
dv
On peut donc écrire: F = S d x
80
Dans le cas d’un liquide NEWTONIEN, est indépendant du gradient de
vitesse grad v. L’eau est un liquide NEWTONIEN.
II.5 - UNITES
−2
F . d x MLT L
= 2 −1 = ML-1T-1 (M= masse; L=longueur ; T= temps)
S.d v L ¿
Système M.K.S.A.
= kg . m-1. s-1 = 1 Poiseuille
Système C.G.S.
= g.cm-1.s-1 = Poise
1 poiseuille = 10 Poises
81
II.7 - FORMULE DE STOCKS, RESISTANCE AU
DEPLACEMENT
L’expérience montre que lorsqu’un mobile quelconque, placé dans
un liquide, est soumis à une force motrice constante F, son mouvement
devient rapidement uniforme.
Les forces de viscosité ont une résultants R: de même direction que F et
de sens opposé à celui-ci. Les forces de viscosité sont dues aux
frottements qui résistent au déplacement du fluide.
⃑ ⃑
A l’équilibre : F + R = 0
Si l e mobile est une sphère de rayon r, la loi de Stokes permet d’écrire
F = R = 6 r Ve
82
F
Ve = 6 π r
III.1.2 - 2ère loi de Pascal: la pression est la même en tout point d'un
fluide continu, homogène, au même niveau
83
III.2 – PRESSION PERIODIQUE. PRESSION MOYENNE
DANS UNE ARTERE
Il est clair que l’impulsion motrice du cœur étant périodique, et
comportant une systole et une diastole, on enregistrera une haute
pression systolique et une basse pression diastolique que peut suivre
l’électronanomètre, alors qu’un manomètre à mercure n’enregistrera
qu’une pression moyenne.
Par définition, la pression moyenne sera sur une période T :
1 T
P m= ∫ P . dt .
T 0
84
85
I - NOTIONS ELEMENTAIRES
SUR LES BASES PHYSICO-CHIMIQUES DE LA
TRANSMISSION SYNAPTIQUE
PLAN
INTRODUCTION
CONCLUSION
86
INTRODUCTION
La synapse se définit comme étant l’aire de jonction: entre deux
Neurones (synapse neuro-neuronale) ou entre un neurone ou nerf et un
muscle (synapse neuro-musculaire)
Actuellement, la synapse est définie comme une région de contact
virtuel entre deux neurones où apparaissent des différenciations
structurales et fonctionnelles de telle nature que dans les circonstances
déterminées, l’activité d’un neurone entraîne l’excitation ou l’inhibition de
l’autre neurone.
L’élément nerveux qui exerce l’action est pré-synaptique et celui qui la
reçoit est dit post-synaptique.
Ce terme de synapse s’applique aussi aux régions de contact étroit
entre un neurone et une cellule effectrice.
Exemple cellule musculaire.
I.1 – ANATOMIE
87
I.2 – HISTORIQUE DE DÉCOUVERTE DE LA SYNAPSE
EN 1844, CLAUDE BERNARD Soulève le mode d’action du curare.
Sur une patte de grenouille, le curare (paralysant) n’agit uniquement
que sur la partie périphérique du nerf moteur.
88
plus tard ROUGET et KUNHE, précisèrent la structure de cette
partie périphérique du nerf par l’existence d’une discontinuité entre la
fibre nerveuse et la fibre musculaire. Ces auteurs avaient pensé
auparavant qu’il y avait contact entre les deux systèmes organiques
donc l'existence d'une continuité.
En 1880, SANTIAGO démontra le contact virtuel des deux
éléments nerveux: les neurones nommées par WALDEYER.
89
Figure 1: Mécanisme de la transmission synaptique
90
Figure 2: Cycle métabolique de l'acétylcholine (Ach) dans la
plaque motrice
L’existence d’un mécanisme chimique de la transmission est établit
mais quelle est la nature de ces neuro-transmetteurs, la physiologie de
ces neuro-transmetteurs, leur formation, leur concentration, leur
libération et mode d’action ?
91
III –NATURE DU TRANSMETTEUR CHIMIQUE DES
DIVERSES SYNAPSES
92
IV – ETUDE PHYSICOCHIMIQUE DES TRANSMETTEURS ET
DES TERMINAISONS PRE-SYNAPTIQUES
IV.1 – ACETYLCHOLINE
IV.1.2 – DISTRIBUTION DE L’ACÉTYLCHOLINE DANS L’ORGANISME
L’acétylcholine existe dans les fibres nerveuses cholinergiques
avant d’être libérées au niveau de la synapse au moment de la
transmission.
Elle est présente en quantité notable dans beaucoup de structure du
cerveau.
ACÉTYLASE
93
IV.1.4 – DESTRUCTION DE L’ACÉTYLCHOLINE : LES
CHOLINESTÉRASES
94
IV.2 – NORADRENALINE
95
IV.2.3 – DESTRUCTION DE LA NORADRÉNALINE
96
V – ETUDE PHYSICOCHIMIQUE DE L’ELEMENT POST
SYNAPTIQUES
CONCLUSION
Le potentiel d’action (PA) qui vient de l’axone pré synaptique ne passe pas
directement du secteur pré synaptique au secteur post synaptique. Une
dépolarisation est nécessaire jouant sur la concentration de l’ion calcium (ca++)qui
agit à son tour sur des vésicules qui entrent en contact avec la zone post synaptique
par libération d’un neurotransmetteur , l'acétylcholine (Ach) qui lui-même agit sur
certaines molécule de la membrane post synaptique pour le passage du PA = influx
nerveux suivi de la destruction du neurotransmetteur pour interrompre l’action du PA
sur la cellule post synaptique.
97
ELECTROPHYSIOLOGIE DELA FIBRE NERVEUSE
INTRODUCTION,
Le neurone se défini comme étant l’unité morphologique et
fonctionnelle du tissu nerveux. On lui distingue:
- l’axone ou cylindraxe = 1 prolongement
- le soma = corps cellulaire
Il existe une différence de potentiel (DDP) entre les 2 faces de la
membrane cellulaire au repos appelé potentiel de membrane ou
potentiel de repos (PR)
La cellule nerveuse est excitable et déclenche un potentiel d’action
(PA) au stimulus de nature variable (électrique, chimique ; mécanique).
ANATOMIE DU NEURONE
98
Un nerf est un ensemble de fibres nerveuses constitué par les axones
d’un groupe de neurones.
Le neurone :
- reçoit des signaux électriques, chimiques et mécaniques en amont,
- effectue l’intégration de ces signaux sous forme de potentiel
réception (P. Réception)
- produit un potentiel d’action (PA)
- conduit et transmet ce signal à la cellule suivante par la synapse.
Cette séquence est constituée d’une dépolarisation suivie d’une
repolarisation. On dit que le PA est une inversion du Potentiel
membranaire qui se propage.
----
+++=
++++
99
SCHEMA DE LA POLARISATION D’UNE FIBRE NERVEUSE
AU REPOS : POTENTIEL DE REPOS (PR)
100
SCHEMA DE LA POMPE SODIUM-POTASSIUM
(POMPE NA-K)
Cette Pompe fait entrer 1Na+ et fait sortir 1K+ c’est le couplage 1/1 selon
théorie de HODGKIN -HUXLEY.
Si l’on injecte de l’ouabaïne, le potentiel de repos (PR) chutte
brutalement de quelques volts donc cette pompe est électrogénique
contrairement à ce que dit la théorie de HODGKIN - HUXLEY. En réalité
cette pompe Na- K fait sortir 3 ions sodium (3Na+) et fait entrer 2 ions
potassium (2K+) = couplage 3/2
II.2.3 – RESULTATS
Vm = Vint – Vext = - 50 à – 90 mV
102
La réponse de la fibre nerveuse est invariable c’est-à-dire que le PA est
de même forme et de même amplitude quelque soit l’intensité du
stimulus supra-liminaire.
103
Chronaxie : C’est la durée de latence entre l’installation d’un échelon
courant galvanique dont l’intensité est égale à 2 fois la
rhéobase.
La chronaxie varie peu en fonction des conditions expérimentales.
Elle caractérise assez bien la vitesse de conduction d’une fibre qui est
égale 1 cm/chronaxie.
N.B. : la durée d’un PA = 6 chronaxies
104
POTENTIEL D’ACTION CELLULAIRE
105
Zone (ab) Cette variation de la DDP membranaire est locale,
graduable et propageable électroniquement. Elle précède et déclenche
le spike si son amplitude est telle que la DDP membranaire atteint un
seuil appelé potentiel critique (point b).
106
pendant laquelle le 2ème stimulus ne donne aucune réponse.
- sa situation : Elle est contemporaine de la portion ascendante et du
début de la portion descendante du spike.
- sa durée : 1 ms.
107
N
+
N
+
++++
a
K+ + + ++++
Cl- +++ +++ +++
A – LORS DE LA DEPOLARISATION
L’apparition d’une pointe (SPIKE) de PA est concomitante à une
augmentation initiale rapide et transitoire de la perméabilité diffuse de la
N
+
N
+
flux entrant a
- et la dépolarisation
108
ces 2 phénomènes s’amplifient mutuellement et expliquent la forte
amplitude et la brièveté du potentiel de pointe (SPIKE).
EN RESUME
Durant la phase ascendante du SPIKE
109
Durant le potentiel de repos (PR)
L’ion diffusible prédominant étant le Cl-. La DDP membranaire tend vers
–90 mV.
III.2.3 – PROPAGATION DU PA
A – CARACTERISTIQUES DE LA PROPAGATION
) – Sens de propagation : Propagation en sens unique imposé par la
phase réfractaire absolue.
) – Vitesse de propagation
La célérité augmente avec le diamètre de la fibre, avec la
température et lorsque la fibre est myélinisée
) – Forme et amplitude : elles sont invariables
C – COURANTS LOCAUX
) – Aspects : Ils sont formés par la juxtaposition de zones positives et
de zones négatives
) – Rôle: ces courants locaux sont responsables de la régénération de
proche en proche du PA le long de la fibre nerveuse
110
II.2.4 – DIFFERENCE ENTRE LE POTENTIEL D’ACTION (PA) ET LE
POTENTIEL DE RECEPTION
LOCALISATION
PA : segment initial axone → synapse
P. réception : corps cellulaire (dendrides)
PROPRIETES
PA : - propageable
- amplitude = constante
- forme = constante
P. réception : - locale, non propageable électroniquement
ROLES
PA : message nerveux véritable
P. réception = déclenchement de PA si potentiel critique (axone).
Ces courants locaux sont responsables de la régénération de proche en
proche du PA au long de la fibre nerveuse.
111
III.3 – POTENTIEL D’ACTION D’UNE FIBRE NERVEUSE MYELINISEE
CONDUCTION SALTATOIRE
Le mécanisme de propagation du PA est modifié dans le cas des
fibres myélinisées du fait de l’existence des de la gaine de myéline
électriquement isolantes.
Les courants locaux ne peuvent s’établir qu’entre 2 nœuds de
RANVIER par une conduction saltatoire des électrons d’un nœud de
Ranvier à l’autre.
Par conséquent, la surface à activer est beaucoup plus réduite que dans
le cas d’une fibre amyélinique.
Il en découle que :
- La vitesse de conduction est élevée,
- une économie d’énergie (par diminution du transport ionique)
- propagation discontinue du PA.
112
Malgré toute la forme du PA d’une fibre myélinisée est superposable à
IV – APPLICATIONS MEDICALES
Le PA sous forme d’influx nerveux est le mode de transmission et
d’exécution des commandes neurosensorielles et neurologiques
donc des anomalies peuvent exister dans :
- l’apparition du PA
- sa transmission au centre nerveux
113
- l’interprétation et l’exécution des commandes.
CONCLUSION
L’électrophysiologie de la fibre nerveuse est le modèle de
description du fonctionnement des cellules excitables.
114
Elle permet de comprendre les mécanismes du potentiel de membrane
autrement appelés potentiel de repos (PR) et ceux du (PA) consécutive
à une excitation.
Elle met en exergue la relation qui existe entre les différentes
parties du PA et les mouvements des ions, Na +, K+, Cl-, ainsi que le rôle
régulateur de la pompe Na/K-.
L’influx nerveux que constitue en définitive le PA est le signal
électrique par lequel le nerf commande le fonctionnement de l’ensemble
des organes chez l’homme.
Il peut être sujets à des anomalies de fonctionnement et aboutir à
une pathologie nerveuse ou neurosensorielle.
115
DOSAGES RADIOIMMUNOLOGIQUES
INTRODUCTION
I-GENERALITE
1- Quelques Rappels
2- Historique
1- Méthode RIA
- Schéma de principe
- Avantages et Inconvénients
2- Méthode IRMA
- Schéma de principe
- Avantages et Inconvénients
V- APPLICATIONS
1- in vitro
2- in vivo
CONCLUSION
116
INTRODUCTION
C’est en 1960 que Yalow et Berson proposent le dosage de
l’insuline dans le plasma par une méthode entièrement nouvelle faisant
appel à une réaction antigène-anticorps et à l’emploi d’un antigène
radioactif. Cette méthode prend le nom de Radio-Immuno Assay (RIA)
dans les pays anglophones et de Rradio-Immuno-Dosage (RID) dans
les pays francophones .
I. GENERALITES
1. Quelques rappels
Anticorps (Ac) globine plasmatique (immunoglobuline) ayant la propriété
de réagir spécifiquement avec un antigène.
117
Antigène : ( Ag ) substance douée de la propriété de se combiner à un
anticorps.
2. Historique
Les recherches de Yalow et Berson débutent en 1950 Elles concernent
le métabolisme des protéines marquées à l’iode 131 et plus
particulièrement celui de l’insuline, marquée chez le sujet normal ou
diabétique. Yalow et Berson ont proposé en 1960 le dosage de l’insuline
plasmatique, par une méthode reposant sur la réaction antigène
anticorps et l’emploi d’insuline marquée. C’est la naissance de la
radioimmunologie.
En 1968, Miles et Hales proposent une méthode reposant cette fois, sur
l’utilisation d’un excès d’anticorps marqué à l’iode 125.
118
II - PRINCIPE DES DOSAGESRADIO
IMMUNOLOGIQUES
Schéma de principe
Incubation
Phase d’incubation
Comptage
[Ag]
La valeur portée en ordonnée est l’intensité du signal correspondant à la
concentration du complexe radioactitif, c’ést-à-dire le complexe antigène
marqué-anticorps En abscisse, il y a les concentrations de substances
hormone, marqueurs tumoraux)en antigène à doser .
120
AVANTAGE ET INCONVENIENT DES METHODES PAR
COMPETITION (RIA), Defaut d’Ac,Méthode clasique
Avantage
Le principe des méthodes par compétition est de s’appliquer à tous les
Ag, quelque soit leur taille. C‘est en particulier la méthode utilisable pour
doser les haptènes ne possédant qu un seul épitope (exemple) :
T3= (tri-iodo thyronine)
T4=(Tétra-iodothyronine)=thyroxine
Inconvénients
Elle nécessite cependant au moins deux conditions :
- une constante d’affinité de l’anticorps pour l’antigène élevée
car, la concentration en anticorps est en net défaut par rapport
aux concentrations en antigène froids et chauds (radioactifs) ;
2. - METHODE IMMUNORADIOMETRIC
ASSAY(IRMA)
- METHODE SANDWICH
- METHODE PAR EXCES D’ANTICORPS
Schéma de principe
Cette méthode se distingue de la RIA classique par un excès d’anticorps.
L’anticorps ici est utilisé en double :
- le premier anticorps l’anticorps liant est fixé à la paroi du tube et va capter
l’antigène
- le second anticorps anticorps radio marqué se fixe à l’arrière de l’antigène
qui est alors pris en sandwich
121
III.1 – Incubation
Complexe « sandwich »
III.2 – Séparation
III.3 – Comptage
Ces méthodes, développées depuis une vingtaine d’années, ont pris une
véritable extension depuis l’utilisation des anticorps monoclonaux, au
point de remplacer pour une grande part les méthodes par compétition.
122
concentration en Ag sont des courbes croissantes, à l’inverse de celles
obtenues avec les méthodes par compétition.
[Ag]
123
- L’effet « crochet » : lorsque la substance à doser est présente
en très grande quantité la concentration des anticorps peut ne
plus être suffisante ; ce qui conduit dans le cas , des
méthodes procédant en une seule étape, à une sous
estimation de la concentration.
Tritium 13H
Le tritium est un isotope de l hydrogène , sa période est de 12,3 ans. Ce
radioélément n’émet que des rayonnements ß - de faible énergie dont la
détection et le comptage nécessitent une méthodologie moins simple et
plus coûteuse. L’énergie maximum des rayonnements ß- émis est de
18,5 KeV.
3
H 3
H + 0ß
1 2 -1
L’iode (125I)
L’iode 125 un isotope de l’iode, sa période radioactive (60 jours) la
nature et l’énergie des rayonnements émis un rayon gamma R γ o et
rayon iks RX lors de sa désintégration, font de l’iode 125 le marqueur de
choix en immunodosage facile de détection et contrainte de
radioprotection minimisée (irradiation faible, stockage de déchets en
décroissance). Les rayonnements gamma R γ o émis sont de 35,5 keV.
Les rayons iks (RX) émis sont de 27 KeV.
125
I +°e 1 25
Te*
-1
52 γ (35,5 KeV)
125
Te
124
IV- FACTEURS INFLUENCANT LA REACTION
1- Volume de la prise d’essai
Ces volumes doivent être faciles à mesurer et conduire à un minimum
d’erreurs. La prise d’essai doit minimiser la quantité de substances
étrangères qui pourraient interférer avec la réaction.
2- pH du milieu réactionnel
Sauf exception, le pH de travail des immunodosages est proche de la
neutralité 7 (pH physiologique).
Le pH trop acide diminue l’intensité de la liaison antigène-
anticorps.
Le pH trop basique l’augmente.
3- Force ionique ou molarité du milieu réactionnel
L’augmentation excessive de la force ionique inhibe la réaction
antigène-anticorps.
Si elle est insuffisante, le pH de travail risque de varier d’un test à
un autre, en fonction de l’échantillon à doser.
125
Les matrices pauvres en protéines favorisent la réaction antigène-
anticorps.
6- Durée de la réaction
En général, on travaille à l’équilibre de la réaction immunologique.
Quand l’équilibre est atteint, la durée peut être allongée sans
répercussion sur les résultats.
V- CONTROLE DE QUALITE
Il peut être inter ou intra laboratoire. Ce contrôle se fait avec des sérums de contrôle
fournis par les fabricants.
D’autre part, l’exactitude consiste à trouver la valeur cible établie par les fabricants.
Le contrôle de l’exactitude peut se faire aussi à l’aide de carte de contrôle, on en
distingue deux types :
126
V.3 – Contrôle de la précision
La précision, c’est lorsque les valeurs de dosage sont proches ou regroupées et
que la méthode est dite reproductible.
La connaissance de la précision d’une technique de dosage en RIA ou IRMA exige la
détermination d’une valeur moyenne qui doit être comprise dans les valeurs limites
des sérums de contrôle fixées par les fabricants.
Le calcul de l’écart type du coefficient de variation dont les valeurs respectives
doivent être 5% et 10 % respectivement.
127
C – Etablissement des cartes de contrôle de type :
- Levy JENNINGS ou CUSUM
E – Autres paramètres
Déterminer :
- la sensibilité qui est la détermination de la plus petite quantité de substance
détectable par autre technique. La sensibilité va de millimole au picomole
- fabrication du zéro : c’est obtenir 2 dérivations standards de part et d’autre du
zéro
valeur cible
laboratoire ayant mesure exacte et précise
Mesure exacte non précise
VI – APPLICATIONS MEDICALES
128
Dosage d’hormones thyroïdiennes: T3 , T4 , TSH
Dosage d’hormone stéroïdienne : FSH, LH, PROLACTINE etc….
2- En cancérologie
Dosage des marqueurs tumoraux : ACE, AFP, PSA, β-HCG, CA15-3,
CA125, CA19-9.
3- En diabétologie
Dosage de l’insuline.
4- En hématologie
Dosage de la vitamine B12, folate, ferritine.
5- En allergologie
Dosage des IgE totales et spécifiques.
6 – En Pharmacologie
B- IN VIVO
C’est l’immunoscintigraphie. C’est surtout l’immunolocalisation d’une
tumeur, grâce à l’injection d’anticorps marqué. Cet anticorps marqué
permet de repérer un organe tumoral par le biais du rayonnement
radioactif émis.
CONCLUSION
Les méthodes de dosages radioimmunologiques constituent des
techniques de référence de dosage d’une molécule. Elles permettent de
doser de petites quantités de substances qu’on n’arrive pas à doser par
les autres techniques classiques. Ce sont des technique très
spécifiques, très sensibles et très précises. Cependant, le problème clé
de cette technique est celui de la manipulation des produits radioactifs
d’où le problème de la radioprotection.
129
L’EAU ET LES SOLUTIONS AQUEUSES
L’EAU
I – IMPORTANCE ET REPARTITION
L’eau est le composé le plus abondant de l’organisme, jusqu’à 75 % pour un
sujet masculin adulte normal.
Les entrées et les sorties d’eau de l’organisme doivent être équilibrées ; une
sudation excessive peut entraîner une rupture de l’équilibre hydroélectrique.
On retrouve l’eau en proportion variable chez les individus en fonction du sexe
et de l’âge.
Pour l’homme âgé on peut avoir en % du poids total les proportions
suivantes :
130
V= ----
C
- Pour connaître le volume en eau totale VT, on doit utiliser une
substance qui diffuse librement dans tout le corps. On utilise
l’antipyrine, l’urée ou des isotopes de l’hydrogène, comme le deutérium
dans l’eau lourde ou le tritium dans l’eau tritiée.
- Pour connaître le volume plasmatique VP, on utilise une macromolécule
qui ne traverse pas l’endothélium vasculaire, comme la sérum-
albumine marquée à l’iode radioactif.
- Pour connaître le volume extracellulaire VEC, il faut utiliser une
substance qui traverse les endothéliums vasculaires et pour laquelle les
membranes cellulaires restent imperméables ; les sulfates marqués au
soufre 35 jouent convenablement ce double rôle.
- Détermination du volume intracellulaire VIC et du volume interstitiel Vi.
On procède par différence à partir des volumes connus.
VIC = VT - VEC
et
Vi = VEC - VP
II – STRUCTURE ET PROPRIETES
La molécule d’eau H2O se compose de deux liaisons OH de 0,96 A
(Angström) de longueur, faisant entre elles un angle de 104°. Cette
structure dissymétrique, avec un excès de charge (-) sur l’oxygène et de
charge (+) sur l’hydrogène, confère à la molécule d’eau un moment
dipolaire élevé de 1,84 debye (1,84 D).
H(+)
(-) = 1.84 D
O
H(+)
Les charges (+) portées par les hydrogènes de l’eau entraînent des
liaisons électrostatiques d’un type particulier avec les atomes
électronégatifs des molécules voisines : ce sont les liaisons hydrogènes,
elles sont à l’origine des propriétés physico-chimiques de l’eau à
commencer par les associations de molécules d’eau entre elles.
- A l’état liquide, l’eau a une structure pseudocristalline, chaque
131
molécule d’eau est liée à quatre molécules voisines.
- A l’état solide, la glace présente une structure hexagonale encore
mieux organisée.
L’eau sert de référence pour caractériser certaines notions physiques.
- La température se définie par l’échelle des degrés Celsius entre
le 0°C et le 100° C.
- 0°C = point de congélation de l’eau
- 100°C = point d’ébullition de l’eau dans les conditions normales de
pression atmosphérique
La chaleur a pour unité la calorie (1 calorie = 4,18 J)
La calorie est la quantité de chaleur nécessaire pour élever 1 g d’eau de
14,5°C à 15,5°C.
132
Les ions en solution seront capables, en fonction de leur taille et de leur
charge de s’entourer d’un certain nombre de molécules d’eau. Ce phénomène
de solvatation entraîne des mobilités ioniques plus faibles à cause de
l’augmentation de la taille effective des ions.
Ce sont celles que l’on rencontre dans tous les milieux biologiques du corps
humain.
133
= Nombre d’ions libérés par la molécule dissociée totalement.
i = ni / no+ n1 +… ni+ nn
134
LA FLUORESCENCE
INTRODUCTION
C’est l’absorption d’une ou plusieurs radiations excitatrices, portant
l’atome ou la molécule dans un niveau d’énergie correspondant à un
étatexcité. Le retour à l’état fondamental se fait par l’émission d’un
rayonnement de fluorescence
I - MISE EN EVIDENCE
Une source de lumière blanche« S" (fig.12 émet un rayonnement dont
la partie visible est arrêté jusqu’au rayon ultra-violet (U.V). par un filtre
ennickel « F ; à la traversée d’une cuve remplie de pétrole, une
luminescence bleue est observée, c'est le phénomène de
fluorescence ; il dure tant que dure la radiation excitatrice ; en fait la
fluorescence persiste de 10-5 à 10-9 s après la suppression de l’excitation
et il est même possible d’observer dans certains cas, une fluorescence
longue se prolongeant 10-4 s. L’intensité de fluorescence décroit suivant
la loi :
F= F0. e-t/
- F=Fluorescence finale
Fo = Fluorescence initiale
135
Cette intensité est aussi proportionnelle à celle de la radiation
excitatrice, on définit un Rendement quantique de fluorescence (R)
136
II - INTERPRETATION
Pour les vapeurs monoatomiques, sous faible pression, la
fluoresscence s’explique par le retour de l’atome à son état fondamental
avec émission de photon defluorescence = à la raie absorbée, on
parle de résonance optique ; c’est le cas du sodium vaporisé qui
réémet le doublet D1 et D2 après l’avoir absorbé. Ceci est possible car;
à faible pression, les atomes sont peu nombreux et la possibilité de
transfert d’une partie de l’énergie absorbée sur un autre atome est
limitée, le nombre de chocs désactivants étant plus faible.
Fluorescence
Absorption
137
explique le décalage du spectre vers les grandes longueurs d’onde par
rapport à la radiation excitatrice, les spectres de fluorescence sont des
spectres de bandes car les niveaux d’énergie permis sont nombreux.
138
Un fluorimètre est constitué d’une source S, lampe à vapeur de
mercure, possédant un spectre continu dans l’UV , d’un filtre F1
sélectionnant la bande d’absorption de la solution à doser et d’un 2 ème
139
ELECTROPHORESE
Une différence de potentiel (un courant) appliquée aux extrémités du tube fait
migrer les protéines. La mobilité électrophorétique dépend de la charge effective de la
140
protéine donc entre autres paramètres, de l’écart entre le pH du milieu et le pH de la
protéine. Cette mobilité s’exprime en mol/sec/Volt/m. ou en Dalton (D)a la valeur du
pH=8,6 toutes les protéines sanguines sont chargées négativement. Les principales
mobilités sont les suivantes
albumine.........................................................................................5,9. 10-9
1 globuline.....................................................................................5,1. 10-9
2 globuline ....................................................................................4,1. 10-9
globuline......................................................................................2,8. 10-9
globuline .......................................................................................2,1. 10-9
Les mesures peuvent être perturbées par une agitation mécanique et par l’existence
de courants de convention dus aux gradients thermiques. De ce fait, cette technique est
difficile à mettre en œuvre en routine. On utilise plutôt l’électrophorèse sur support solide.
Dans une enceinte fermée, un support comme du papier filtre par exemple, plonge
ses deux extrémités dans une solution tampon. Une différence de potentiel est
appliquée entre les deux extrémités par l’intermédiaire de la solution tampon. L’enceinte
fermée permet d’éviter qu’une évaporation vienne localement modifier les concentrations
ioniques et donc le champ électrique à chaque endroit. D’autre part, l’imbibition du support
par la solution tampon très conductrice est responsable d’une résistance électrique faible et
donc d’un effet Joule minime.
Les molécules en solution sont déposées sur le support et migrent vers les électrodes à
des vitesses variables, en fonction de l’écart entre leur pH et le pH du tampon. Au bout
d’un temps fixe, les distances parcourues étant différentes pour chaque catégorie de
141
molécule, on peut recueillir et analyser les différentes fractions de l’échantillon.
Les supports utilisés sont composés par des réseaux peu chargés (cellulose) qui
comprennent jusqu’à 90 % d’eau. Dans ces conditions, tout se passe comme si les
molécules migraient en phase liquide. Les principaux supports, sont les sels d’amidon
d’agar-agar, les papiers filtres.
Ultracentrifugation
L'électrophores sur papier d'un sérum sanguin normal, donne une série de pics
correspondant aux albumines et aux différentes globulines. La figure ci-dessus représente
sur l'axe des abscisses le résultat d'une électrophorèse, sur l'axe des ordonnées le
résultat de ces différents constituants soumis à une ultracentrifugation. On voit qu’il n’y a pas
de correspondance entre coefficient de sédimentation et la mobilité électrophorétique.
Les albumines dont la charge est la plus élevée parcourent la distance la plus grande.
142
d’une électrophorèse sur support. Ceci est la conséquence de; l'électro-
osmose.
IV – APPLICATIONS MEDICALES
IV.1 CIRRHOSE : Taux de l’ albumine effondré , hypergamaglobulinemie avec un
bloc Bêta-gamma globulines
143
PROPRIÉTÉS ÉLECTRIQUES DES
o = permittivité du vide
eau = 80 vide o
144
affaire à un électrolyte fort.
Si la dissolution est incomplète, on parle alors d'électrolyte
faible.
De toutes façons, dans les deux cas les solutions ioniques
obtenues présentent, à concentration molaire égale, des propriétés
électriques et colligatives différentes de celles des solutions d,es
molécules neutres.
1
μ=
2
∑ c Ii zi2
= la force ionique est sans unité
C Ii est l'ionarité de la catégorie d'ion i, et s'exprime en mole d'ion. 1 -1
Produit valence
. II - PROPRIÉTÉS ÉLECTRIQUES
II.1 - PASSAGE DU COURANT
Les liquides tels que l'huile, l'eau pure et les solutions de glucose
ou d'urée laissent peu ou pas du tout passer le courant électrique.
Par contre, les solutions ioniques aqueuses conduisent le courant
électrique.
La résistance électrique R d'une solution électrolytique de
146
pour expression
R= ..L/S
R est en ohms,
. en ohm . m,
L en m et
S en m2
La conductivité électrique s'exprime en ohm-1 . m-1, elle est
⃗f = 6 r ❑
⃗
Remarques :
- U dans le S.I. est en m2.V-1.s-1, mais on peut aussi exprimer U en
147
m.s-1 en précisant bien que l'on est dans un champ électrique unité
(E = 1 V.m-1).
- Quelques valeurs de U pour fixer les idées:
148
d'ions) de valence Z(nombre de liaisons entre anions et cations).
❑
= CM . z s’exprime en ohm en ohm-1 . m2 . Eqg-1
-=lamda
La conductivité peut être déterminée expérimentalement par le
pont de Kohlrausch.
149
Le pont de Kohlrausch est alimenté en courant alternatif de
1000Hz pour éviter les phénomènes de polarisation,
En jouant sur les résistances variables R1, R2, R3, on équilibre le
pont; il ne passe alors aucun courant dans l'oscilloscope, qui ne donne
aucun signal.
Dans ces conditions, on peut démontrer que R a pour valeur:
R2
R = R1 x R
3
III - APPLCATIONS
Souvent l'action biologique d'un composé ne se produit que s'il est
dissocié. Le cyanure de potassium n'est dangereux que dissocié, les
sels de morphine ont une action d'autant plus puissante qu'ils sont
150
ionisés.
Les cations des métaux lourds sont très toxiques; de façon
générale, tout déséquilibre ionique au sein de l'organisme provoque
des troubles graves.
151
corrigé à partir du mesuré selon la formule empirique:
100
❑cor
= mes x 100−0,22 P
F=sL
152
Liquide tension superficielle
H20 à 20° C = 76 x 10-3 N x mol
H20 à 100° C 59 x 10-3 N x mol
Hg à 20° C 50 x 10-3 N x mol
DW = s.L.Dx = sLDS
II - LOI DE LAPLACE
Lorsque la surface libre n'est pas plane (cas d'une goutte d'eau ou
d'une bulle de savon) alors la pression interne Pi est supérieure à la
pression externe Pe d'une valeur DP:
DP = Pi - Pe
Dans le cas d'une surface définie par deux rayons de courbure R1
et R2, la formule de Laplace donne cet accroissement de pression :
'
DP = Pi - Pe = s ( R 1 + R 2 )
1 1
Cas particuliers:
2σ
- Pour une surface sphérique R1 = R2 = R ; DP = R
- pour une bulle de savon, on traverse deux fois une interface air-liquide
d’où :
2σ 4σ
DP = 2 x R = R
153
III.1 - CAS DU MERCURE
Le mercure déposé sur une plaque de verre reste en boule,
on dit qu’il ne mouille pas le support. L’existence des tensions
superficielles s1, s2, s3 tangentes aux interfaces solide-liquide-air
permet de quantifier ce phénomène.
F3
mercure
F2
verre 0 x
σ 1−σ
d’où la relation Cos a = σ 2
Dans le cas d’un liquide qui ne mouille pas, l’angle a est aigu.
154
Il s’'agit d'un liquide mouillant, il s'étale d'autant plus sur la plaque
σ 1−σ 2
de verre que s3 est faible. La relation Cos a = σ 3 reste la même,
mais l’angle a est obtus.
Si la plaque est disposée verticalement, le liquide s’élève le
long de la paroi ; ce phénomène dit de capillarité explique
l’ascension des liquides mouillants à l’intérieur des tubes fins.
Loi de Jurin
Si on plonge un tube capillaire dans de l’eau ou un liquide
mouillant, le liquide va monter jusqu’à une hauteur h dans le tube.
Lorsque l’équilibre est atteint, on a égalité entre la résultante
verticale de l’ensemble des forces de tension superficielle du type
⃗
F et le poids ⃗
P du liquide soulevé.
155
soit s x 2p R . Cosa = p2h . µg
h
1. = 2Cosa / R µ g
Remarque :
Dans le cas du mercure et des liquides non mouillants, lorsque l'on
enfonce le tube capillaire dans le liquide, il se produit une
dépression: le niveau du liquide s'enfonce dans le capillaire. La loi
de Jurin donnant la différence de niveau est toujours applicable.
INTRODUCTION
DEFINITION
Le cœur est un organe doué d’automatisme, de conduction, d’excitabilité
et de contraction qui lui permettent de jouer le rôle d’une pompe foulante et
aspirante dans le système circulatoire.
L’électrocardiogramme (ECG réalise l’enregistrement de l’activité électrique
du cœur sur un tracé scalaire à deux dimensions en fonction de la différence de
potentiel et du temps à l’aide d’un appareil appelé électrocardiographe.
Il traduit donc l’enregistrement au cours du temps de l’activité électrique du
cœur au moyen d’électrodes placées à la surface du corps. La cellule cardiaque est
remarquable par ses propriétés d’excitabilité, de conductibilité, d’automatisme et de
contractilité. L’électrocardiogramme, outil remarquable de diagnostic, permet d’avoir
une vue d’ensemble de l’électrophysiologie cardiaque, de diagnostiquer de
nombreux troubles, de suivre leur évolution et d’évaluer l’efficacité des traitements
proposés.
156
pour la cellule myocardique PR = - 90 mV ( rôle de la pompe à sodium-potatium et
des protéines canaux).
POTENTIEL DE REPOS (PR) ET POTENTIEL D’ACTION (PA)
157
MOUVEMENT DES IONS AU COURS DU PA
Les mouvements d’ions à travers la membrane de la fibre cardiaque sont
responsables des variations du potentiel transmembranaire. Ces transports ioniques
sont rendus possibles par l’existence de protéines canaux.
- Au cours de la phase ascendante (phase 0), on observe une entrée massive
de Na+ expliquant une dépolarisation brutale.
- Pendant les phases 1 et 2, on observe une entrée de Ca² + expliquant une
persistance de la dépolarisation.
- Au cours de la phase 3, on observe une sortie de K + contrebalançant en
partie l’entrée du Na+ (phase 0) et du Ca² + (phase 1 et 2) et responsable du retour du
potentiel membranaire vers sa valeur de repos.
- Pendant la phase 4, on observe un retour lent du K + vers le milieu
intracellulaire. Ce transport de K+est couplé à une sortie du Na+.
158
EN RESUME
Automaticité = propriété liée à la pente de la dépolarisation
diastolique
Conductibilité = vitesse de conduction du tissu nodal
Excitabilité = variation du PR en PA
Contractilité = élasticité de la cellule myocardique
159
Coupes schématique du coeur
160
Nœud sinusal
nœud de KEITH et Tronc du faisceau
FLACK de His
161
centre électrique du cœur, et situé approximativement au centre du
ventricule gauche.
La sommation de ces vecteurs instantanés permet d’obtenir, si l’on
fait abstraction du paramètre temps, un vecteur résultant global appelé
axe électrique du cœur ou axe moyen du cœur A (QRS)
162
-en métal non oxydable, pour les membres ;
-des ventouses pour le thorax
o V5- sera placées dans le 5ème EIG sur la ligne axillaire antérieure, polarité
positive et relié à la Borne Centrale de WILSON
o V6 sera placées dans le 5ème EIG sur la ligne axillaire MOYENNE, polarité
positive et relié à la Borne Centrale de WILSON
o
ELECTRODES PRECORDIALES
163
III.5 - LES DERIVATIONS
L’enregistrement standard de l’ECG d’un patient doit comporter
l’enregistrement de douze tracés appelés dérivations :
- six dérivations des membres
- six dérivations précordiales
III.5.1 – LES DERIVATIONS DES MEMBRES
Les électrodes sont placées sur les membres :
- Bras ou poignet Droit (Right : R)
- Bras ou poignet Gauche (Left : L)
- Jambe (cheville) droite ou Gauche : (Foot : F)
Les dérivations des membres explorent le cœur dans un plan frontal. Parmi
ces dérivations : trois sont unipolaires, trois sont bipolaires
164
rapport à un potentiel de référence VW constant dans le temps et
pris pour origine (VW = 0)
Le point W, assimilable au centre de gravité du cœur (du triangle
équilatéral défini par Einthoven), est appelé borne centrale de
Wilson.
III.5.1.2 - les dérivations bipolaires : DI DII DIII
Les dérivations bipolaires sont constituées de l’enregistrement des
différences de potentiels entre les trois électrodes prises deux par
deux.
D 1 = VL - VR
D 2 = VF – VR
D 3 = VF – V L
D2 = D1 + D3
Remarque ( NB)
Il est important de distinguer les termes de dérivation et de potentiel. Une
dérivation est établie entre deux pôles présentant chacun un potentiel. On parle de
dérivation unipolaire lorsque l’un des deux pôles présente un potentiel nul.
165
On obtient ceci : (Triangle d’EINTHOVEN)
_BD - I + BG R- L (-)
II III
(+) F (+
(+) JG (+)
DIFFERENTS SENS DES DERIVATIONS
BG
(+) aVR (+) aVL BD (+)
(+)
166
Les dérivations précordiales : Elles enregistrent les différences
de potentiel entre les électrodes V1 à V6 (électrodes positives et la
borne négative est la borne de Wilson). Elles sont unipolaires.
167
III.6.1 - RESULTATS NORMAUX
III.6.1.1 – L’onde P
L’onde P normale, d’origine sinusale a une fonction arrondie, et de
faible amplitude : sa hauteur ≤ 2 mm et sa durée est de l’ordre 0,08
seconde = 8/100 s
La projection frontale de l’axe moyen de P , AP est voisine de
+60°, ce qui correspond à une onde P positive en D1, D2, D3, aVF,
isoélectrique en aVL et négative en aVR.
III.6.1..2 – L’espace PR
C’est l’intervalle séparant le début de P du début de QRS. La
valeur normale est de 0,18 seconde avec des limites physiologiques
entre 0,15 secondes et 0,21 secondes. Il mesure le temps de
conduction de l’influx électrique depuis le sinus de Keith et Flack
jusqu’au réseau de Purkinje. Son allongement traduit un bloc de
branche.
III.6.1.3 – Le complexe QRS
Il correspond à la dépolarisation ventriculaire. Sa durée normale
est voisine de 0,08 seconde. Son amplitude est comprise entre 5 et 20
168
mm. Son axe varie entre 0° et +90°. Sa forme est variable selon les
dérivations et reflète les différentes phases de l’activation ventriculaire.
Son axe en D1, D2, D3, aVR, aVL et aVF traduit l’axe électrique moyen
du cœur.
Sa variation au-delà de 0° traduit une déviation axiale gauche et
au-delà de +90°, une déviation axiale droite. Il faut retenir :
- qu’il y a toujours une onde Q e D1, aVL et V6 et une petite onde
R en V1 ;
- que la négativité QR ou QS en aVR est normale
L’onde r augmente régulièrement d’amplitude de V1 à V5. L’onde S
diminue de profondeur de V1 à V6. La zone de transition (R = S) se
trouve en général en V3.
EN RESUME :L’ECG
Onde P = dépolarisation auriculaire (oreillettes)
169
Il existe 05 paramètres qui sont très importants dans l’étude
analytique d’un ECG. Ce sont :
- la fréquence cardiaque
- le rythme et la conduction cardiaques
- l’axe électrique du cœur
- l’état des cavités cardiaques
- les signes de souffrance myocardique localisée
171
-10°< ÂT < + 70°
Ici, on utilise 02 méthodes :
- la méthode des parallélogrammes.
- la méthode des perpendiculaires.
La méthode des parallélogrammes :
C’est la somme algébrique des déflexions positives et négatives des
ondes du complexe QRS sur les dérivations bipolaires:
DI = Q1 + R1 + S1
DII = Q2 + R2 + S2
DIII = Q3 + R3 + S3
NB: on additionne vectoriellement d’abord DI et DIII. Ensuite, la résultante
sera additionnée à DII
la méthode des perpendiculaires :
- prendre les dérivations ayant les plus grandes amplitudes après avoir
obtenu leur mesure algébrique.
- Placer les bissectrices aux différents sommets du triangle de
EINTHOVEN.
- Tracer les 02 vecteurs ayant les plus grandes amplitudes.
- Tracer les perpendiculaires à ces deux vecteurs passant par les
sommets de ces vecteurs.
- Ces perpendiculaires se rencontrent en un point (A) qui forme avec le
centre (O) le vecteur AO.
- Le vecteur OA forme avec l’horizontale passant par O un angle qui
est l’axe électrique du c
172
VI-4- L’ETAT DES CAVITES CARDIAQUES
Ici, on étudiera :
- l’auriculogramme
- le ventriculogramme
- la recherche d’hypertrophie auriculaire
- la recherche d’hypertrophie ventriculaire
173
- forme : symétrique, monophasique, arrondie mais
diphasique en V1 et V2.
- Durée : inférieure ou égale à 0.10 secondes. = 0,08 s
- Amplitude : inférieure à 2.5 mm en D2 = 2 mm
- Sens : onde toujours positive en D1, D2 et négative en aVR ;
VI-4-2- le ventriculogramme
174
Si supérieur à 17mm Hypertrophie ventriculaire
Gauche (HVG)
Si inférieur à 14 mm Hypertrophie ventriculaire
Droite (HVD)
Si supérieur à 35 mm HVG
L’indice de LENEGRE-BLONDEAU
L’indice de COHEN
Si supérieur à 25 mm HVG
175
Du à une décharge de nombreux foyers auriculaires. Il n’y a pas
d’impulsion unique qui dépolarise les oreillettes de façon complète. C’est
par hasard qu’une onde atteint le nœud AV.
176
L infarctus du myocarde ancien : se traduit par l existance d une onde Q
pathologique (large et profond sa largeur ≥ 1 carré de 1mm de côté= 1mV et
0,04sec)
Infarctus récent : présence d une onde Q pathologique avec sus-décalage
du segment ST
CONCLUSION
On a l’habitude de dire « lorsque le cœur marche tout marche ». Ainsi, l’ECG
témoin du fonctionnement de l’activité cardiaque est un examen anodin, facile à
réaliser et à ce titre se situe parmi les examens de 1 ère intention dans le bilan de
santé et de maladie.
L’ECG à ce titre, permet un diagnostique du type et de siège de l’atteinte
cardiaque
177
EQUILIBRE VESTIBULAIRE
I – ANATOMO-PHYSIOLOGIE DE L’EQUILIBRATION
I.1 – LES RÉCEPTEURS DE L’ÉQUILIBRATION
I.1.1 - Récepteurs de la sensibilité proprioceptive
I.1.2 - Récepteurs de la sensibilité extéroceptive
I.2 – ANATOMIE DES RÉCEPTEURS VESTIBULAIRES
I.2.1 - Anatomie de l’oreille interne
I.2.2 Quelques précisions sur :
I.2.2.1 – Les canaux semi-circulaires
I.2.2.2 – L’utricule et le saccule
I.2.2.3 – Le nerf vestibulaire
I.3 – PHYSIOLOGIE DE L’ÉQUILIBRATION
I.3.1 - Rôle des canaux semi-circulaire
I.3.2 - Rôle de l’utricule et du saccule
II – PATHOLOGIE DE L’EQUILIBRATION ET NYSTAGMUS
II.1 – CINÉTOSES
II.2 – PATHOLOGIE LIÉE À L’APESANTEUR
II.3 – LE NYSTAGMUS
II.3.1 - Définition
II.3.2 Intérêt du nystagmus
CONCLUSION
I – ANATOMO-PHYSIOLOGIE DE L’EQUILIBRATION
I.1 – LES RÉCEPTEURS DE L’ÉQUILIBRATION
178
L’équilibration met en jeu deux grands types de récepteurs :
I.1.1 - Récepteurs de la sensibilité proprioceptive
La sensibilité proprioceptive nous permet de percevoir les
impressions recueillies dans l’intimité de l’organisme
Les récepteurs de la sensibilité proprioceptive peuvent renseigner
le cerveau sur :
- la position des différentes parties du corps,
- les mouvements actifs et passifs,
- la résistance au mouvement
Ces récepteurs sont :
- les récepteurs vestibulaires : les canaux semi-circulaires,
l’utricule et le saccule,
- des récepteurs cutanés, articulaires, tendineux et
musculaires.
179
Remarque préliminaire : le but du présent paragraphe est de situer
les récepteurs vestibulaires par rapport aux déférentes structures
de l’oreille interne et non de faire l’étude détaillée de cette dernière
(pour plus d’informations sur l’anatomie de l’oreille, voir chapitre II).
L’oreille, organe de l’audition et de l’équilibration, est divisée en
trois parties :
- l’oreille externe (OE), comprenant le pavillon de l’oreille (ou
auricule) et le conduit auditif externe
- l’oreille moyenne (OM), comprenant la caisse du tympan, les
cellules mastoïde, la chaîne des osselets et la trompe
d’Eustache,
- l’oreille interne (OI), comprenant la cochlée (organe de
l’audition) et les récepteurs vestibulaires (organes de
l’équilibration).
L’OI est constituée par le labyrinthe osseux (réseau
anastomotique de cavités creusées dans l’os temporal) et son
contenu :
- le labyrinthe membraneux, réseau de sacs comprenant les
canaux semi-circulaire, l’utricule et le saccule, mais aussi
des organes de l’audition (canal cochléaire…).
- L’endolymphe, liquidie situé dans le labyrinthe membraneux
- La périlymphe, liquide situé dans le labyrinthe osseux, autour
du labyrinthe membraneux
Les récepteurs vestibulaires, responsables de l’équilibre
vestibulaire, constituent la partie supérieure du labyrinthe
membraneux.
La cavité du labyrinthe osseux contenant l’utricule et le saccule
s’appelle le vestibule.
180
Vestibule
Cochlée
181
Utricule
Saccule
OSSEUX
182
- Le CSC horizontal est dans un plan transversal (plan horizontal
perpendiculaire aux plans sagittal et frontal).
Un CSC comprend :
- un arc
- une ampoule (renflement à l’une des extrémités de l’arc),
- un tronc commun aux 3 CSC.
Une ampoule contient :
- un organe sensible aux mouvements du liquide
endolymphatique: la cupule,
- un récepteur sensoriel comprenant des cellules ciliées et relié
au nerf ampullaire : la crête ampullaire.
Remarque : Les trois CSC (ainsi que l’utricule et le saccule), en
tant que structures du labyrinthe membraneux, contiennent du
liquide endolymphatique (endolymphe).
Les trois CSC s’ouvrent dans l’utricule.
Remarque : comprenez bien qu’il y a trois CSC par OI, soit six au
total…
183
CANAL SEMI-CIRCULAIRE
184
L’ensemble du nerf cochléaire et du nerf vestibulaire constitue
le huitième nerf crânien, ou nerf de l’oreille interne (souvent appelé
« nerf auditif » bien que seule sa partie cochléaire soit auditive).
Le nerf vestibulaire se divise en cinq faisceaux :
- deux d’entre eux innervent les macules de l’utricule et du
saccule,
- les trois autres innervent les crêtes ampullaires des trois CSC
et constituent les trois nerfs ampullaires.
En résumé :
Les récepteurs vestibulaires, situés dans la partie supérieure du
labyrinthe membraneux permettent, en explorant les phénomènes
d’accélération dans les trois directions de l’espace , à l’organisme
d’assurer la fonction d’équilibration :
- les trois cupules des trois CSC sont situées dans chacune
des trois ampoules dans les trois plans de l’espace et peuvent
ainsi rendre compte de toutes les accélérations rotationnelles,
- l’utricule, dont les cellules ciliées sont disposées selon un plan
horizontal, est sensible aux accélérations linéaires verticales,
188
- le saccule, dont les cellules ciliées sont disposées selon un
plan vertical, est sensible aux accélérations linéaires
horizontales.
189
chez le passager, par les mouvements de son véhicule (voiture,
bateau, avion).
190
II.2 – PATHOLOGIE LIEE A L’APESANTEUR
En apesanteur, l’utricule n’est pas stimulé, ce qui provoque des
troubles corticaux.
Par exemple, ceci explique ce que les cosmonautes appellent le
« mal de l’espace ». Il existe donc des simulateurs permettant
d’entraîner les cosmonautes à l’apesanteur.
II.3 – LE NYSTAGMUS
II.3.1 Définition
Le nystagmus est une suite de mouvements oscillatoires, rapides et
saccadés du globe oculaire ; ces mouvements peuvent être horizontaux,
verticaux, ou plus rarement, de circumoduction.
Le nystagmus est indépendant de la volonté. Il peut être
congénital ou symptomatique d’une maladie nerveuse d’origine
traumatique ou toxique.
Ce phénomène d’oscillation des globes oculaires peut être
physiologique ou pathologique.
Par exemple, le nystagmus optocinétique est un nystagmus
physiologique du sujet qui regarde une suite d’objet défilant
rapidement devant ses yeux : il comprend une secousse lente de
l’œil qui suit l’objet et une secousse rapide de l’œil le ramenant au
centre du champ visuel.
191
(le vertige est un trouble cérébral induisant chez le malade la
sensation fausse que son propre corps ou les objets environnants
sont animés d’un mouvement oscillatoire ou giratoire).
La recherche de la présence ou de l’absence d’un nystagmus lors d’une
rotation de la tête permet de savoir si la cause du vertige est une lésion
d’un CSC :
- On fait tourner la tête du sujet dans le sens anti-horaire (vers
sa gauche). :
Les CSC horizontaux droit et gauche sont stimulés.
Le cortex perçoit la rotation de la tête vers la gauche.
Les yeux sont secoués vers la droite en début de rotation ; puis
brusquement, un reflex les ramène au centre du champ visuel par
un mouvement rapide vers la gauche ; Ce mouvement réflexe est
appelé nystagmus gauche.
- On ré-effectue ensuite le test dans le sens horaire (vers la
droite du sujet).
En fin de rotation, nystagmus droit.
Si l’un des deux nystagmus est anormal, voire absent, c’est que le
CSC correspondant est lésé.
Le réflexe nystagmus peut donc être utile pour diagnostiquer
une lésion d’un CSC.
CONCLUSION
Les éléments anatomiques de l'organe de l'équilibration (vestibule et le
nerf vestibulaire sont solidaires à ceux de l'oreille interne
Les récepteurs vestibulaires commandent la fonction de l'équilibration .
une discordance entre les éléments du vestibule et le cortex cérébrale
provoque des trouble de l’équilibration= cinétose
192