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Méditation écrite

pour une perte de poids efficace,


agréable et durable

Apprenez de mes erreurs


et de mon expérience !
Introduction
Je tiens à vous remercier et à vous féliciter d’avoir téléchargé le livre
Méditation écrite pour une perte de poids efficace, agréable et durable.
J’ai écrit ce livre dans le but d’aider les gens qui, comme moi, ont connu un
parcours de perte de poids extrêmement difficile ou sans résultat. En effet,
pendant environ dix ans, j’ai tenté de perdre du poids, en vain. Ayant
aujourd’hui atteint mon objectif, je souhaite aider ceux qui cherchent encore
la clé du succès.
Au cours de ma quête pour retrouver une bonne santé, je suis tombée sur
cette citation d’Albert Einstein : « On ne peut pas résoudre un problème avec
le même type de pensée que celle qui l’a créé. » De nombreux ouvrages
mettent l’accent sur l’alimentation et/ou la condition physique pour avoir une
bonne santé, mais très peu abordent l’importance du mental. Or, comme
l’indique l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la simple absence de
maladie n’est pas la santé. De là est né le concept de santé globale qui
regroupe la santé mentale et spirituelle, la santé émotionnelle et la santé
physique.
Dans ce livre, vous trouverez des idées que vous pourrez approfondir en vue
de maximiser votre perte de poids et d’améliorer votre santé globale. Mon
objectif est de vous aider à identifier les obstacles qui freinent votre
progression. Pour cela, je vous raconte les différentes aventures qui ont
marqué mon cheminement vers cet objectif de santé globale.
Parce que j’ai voulu que cet ouvrage soit une sorte de guide facile à utiliser et
à mettre en œuvre, chaque chapitre aborde un sujet unique selon le schéma
suivant :
- Ma tranche de vie
Je partage avec vous un peu de mon histoire, qu’il s’agisse de moments
précis ou de quelques réflexions personnelles sur moi-même. Il vous
arrivera sûrement d’y retrouver quelques épisodes de votre propre
vécu.
- Choses à retenir de mon expérience
C’est ici que je mets en évidence les liens entre mon expérience et des
stratégies éprouvées qui favorisent la perte de poids. J’indique
également les erreurs que j’ai pu commettre en essayant de les
expliquer.
- Méditation : Votre tranche de vie
Pour faire suite au sujet abordé dans les deux parties précédentes, vous
serez invité à réfléchir et à méditer sur votre propre expérience de vie.
Selon les points abordés, je vous guiderai à l’aide de questions ou
d’exercices (méditation dirigée), puis vous écrirez votre propre
expérience (choses à retenir de votre expérience).
Le but des parties « méditation » est de vous montrer comment utiliser
mon expérience de façon simple, concrète, pratique et parfois même
ludique. Vous y trouverez des stratégies et des pistes de réflexion.
Je vous invite à utiliser un journal de bord pour cette phase et à suivre
la méthodologie proposée (voir Méditation écrite : guide pratique).
- Mes réponses : quelques extraits
Parce que les questions de la méditation dirigée sont avant tout les
questions que je me suis posées, je vous propose un échantillon de mes
propres réponses, à titre d’exemple. Vous constaterez assez souvent
que nous ne sommes pas si différents l’un de l’autre !
Pour aider les gens qui, comme moi, ont besoin d’exemples concrets pour
comprendre les belles théories, j’ai volontairement décidé de partager mes
aventures. J’espère que ces récits personnels vous seront utiles pour avancer
dans votre propre quête d’une excellente santé globale. Si j’ai réussi, vous le
pouvez aussi !
Bonne lecture, bonne méditation et beaucoup de succès,
Sophie The Rock
Méditation écrite : guide pratique
Avant d’expliquer la technique elle-même, j’aimerais que l’on se penche
brièvement sur la notion de méditation. Pour ce faire, j’ai retenu les deux
définitions suivantes :
- la méditation est l’ « action de réfléchir, de penser
profondément à un sujet, à la réalisation de quelque chose »
(dictionnaire Larousse) ;
- la méditation bouddhiste comporte deux techniques
majeures : samatha et vipassana. Samatha (calme mental, tranquillité)
développe la capacité à concentrer son attention sur un seul point.
Vipassana (vision, aperçu) doit mener à l’acceptation de la vérité et de
la réalité. En pratique, la personne qui médite commence par instaurer
le calme dans son esprit (samatha) pour pouvoir accéder ensuite à une
vision plus vraie de ses ressentis et de la réalité (vipassana).
Maintenant, voyons comment mener de façon efficace et simple votre
méditation.
Pour faire vos méditations vous aurez besoin d’un cahier ou d’un livre pour
écrire vos réflexions. Celui-ci deviendra votre journal de bord, alors
choisissez-le bien ! Pour ma part, j’aime bien le format du journal intime, et il
y en a de très beaux ! !
Je vous suggère de vous installer dans un endroit calme et confortable, avec
votre journal de bord et des stylos de différentes couleurs (deux).
Avant de vous lancer, fermez les yeux et faites le vide en prenant de
profondes respirations pendant quelques minutes (cinq minutes pas plus, cela
suffit).
Puis commencez par la partie écriture spontanée qui consiste à écrire tout ce
qui vous passe dans la tête, que ce soit en lien ou pas avec la lecture du
chapitre. Il est primordial de ne pas juger ou censurer l’information, écrivez
tout. Il est tout aussi important de ne pas se préoccuper des fautes
d’orthographe, d’accord ou de syntaxe, ou des répétitions. La seule chose qui
compte est que vous et vous seul soyez capable de vous relire. Vous pouvez
aussi écrire seulement des mots, faire des dessins ou bien coller des
illustrations… C’est votre méditation, faites-la à votre image ! Donnez-vous
plus ou moins 10 minutes pour faire cette méditation écrite. Au début, soyez
indulgent avec vous-même : si cet exercice est nouveau pour vous, donnez-
vous le temps de vous habituer à une telle pratique. Ayez du plaisir à faire la
méditation spontanée !
Enfin, abordez la méditation dirigée. Prenez un stylo d’une couleur différente
de celle utilisée pour la méditation spontanée puis écrivez la première
question. Ensuite, avec une autre couleur, débutez votre méditation écrite sur
la question, toujours sans jugement ni censure. Lorsque vous n’avez plus rien
à écrire sur la question, sautez quelques lignes et écrivez la prochaine
question en prenant soin de changer de couleur d’encre. Faites ainsi pour
chaque nouvelle question.
Je vous conseille vivement de laisser des lignes libres entre chaque question,
car puisque vous vous posez des questions, vous aurez des réponses. Parfois
les réponses viendront vite, parfois elles mettront plus de temps à arriver :
elles n’en seront pas moins bonnes ou moins importantes. Même si elles
viennent plus tard, ces réponses méritent elles aussi une place dans votre
journal. Laissez-leur en !
Le journal de bord vous appartient, il ne tient qu’à vous de le personnaliser.
D’y ajouter vos succès, vos réalisations, vos frustrations, vos aspirations, des
images qui vous touchent ou vous inspirent…
Offrez-vous ce temps comme un cadeau que vous vous faites ! Ou comme un
investissement sur votre avenir !
Bonne méditation !
Chapitre I
Attendre le bon moment !
Ma tranche de vie
À 41 ans, après avoir vu les docteurs Furhman et Oz, je suis devenue
nutritarienne. Le nutritarisme consiste à consommer des aliments riches en
éléments nutritifs (oligo-éléments) et pauvres en calories, ce régime
alimentaire devant permettre d’être en excellente santé. Il me semblait la
réponse appropriée à mes problèmes de santé : digestion difficile et obésité.
Après un an et demi de végétalisme (nutritarisme) combiné à cinq séances de
sport intensif chaque semaine, je n’avais perdu que quelques kilos et, pis
encore, je souffrais toujours de troubles digestifs. Mon médecin m’a prescrit
des antiacides pour y remédier, mais ce fut un nouvel échec.
L’étape suivante consista à vérifier si je présentais une intolérance à certains
aliments. Sur 300 aliments testés, le résultat a montré que j’étais allergique à
52 aliments et notamment tous les produits à base de lait, presque toutes les
farines, les œufs, le sucre sous toutes ses formes ainsi que la majorité des
viandes sauf deux ou trois. J’étais contente et soulagée de savoir enfin
pourquoi que je me sentais si mal. J’ai donc éliminé de mon alimentation tous
ces produits. Ce fut une décision très difficile et pesante, car j’enseigne la
cuisine et suis donc constamment en contact avec les aliments dont je devais
faire le deuil. Pourtant, malgré cet énorme sacrifice, mon état ne s’est guère
amélioré : je souffrais toujours d’indigestions et pire, le pèse-personne
n’affichait aucun progrès.
Choses à retenir de mon expérience
· La situation doit être un problème pour nous.
· Nous devons en avoir assez de subir cette situation si nous
voulons être capables de la changer.
· La situation doit être source d’inconvénients et de douleur.
· Cette situation doit être tellement insupportable que nous n’avons
plus d’autre choix que de prendre les choses en main et d’agir.
Méditation : Votre tranche de vie
Prenez votre journal et sortez vos stylos : c’est maintenant à votre tour de
coucher vos expériences sur le papier. Appuyez-vous sur les indications et
conseils donnés dans Méditation écrite : guide pratique pour mener à bien
cette phase.
Voici les questions de la partie méditation dirigée :
· En quoi votre surplus de poids constitue-t-il un problème de santé
pour vous ?
· En quoi cette situation est-elle source de douleur (psychologique
et physique) ?
· Quels problèmes rencontrez-vous à cause de cette situation ?
· Pourquoi cette situation doit-elle changer ? Que pourrait-il
m’arriver dans le cas contraire ?
Choses à retenir de votre expérience
Vous avez répondu à toutes les questions en tâchant d’être honnête avec
vous-même. Cette phase d’autoanalyse a pu se révéler pénible, alors laissez
passer un jour ou deux pour que la poussière retombe et que votre horizon
s’éclaircisse. Après cette courte pause, reprenez votre journal et passez en
revue vos réponses et vos réflexions : quelles leçons et quelles conclusions
pouvez-vous en tirer ?
Faites-vous confiance, mais ne forcez pas les choses. Si vous ne voyez pas
que retenir de votre expérience, donnez-vous davantage de temps, allez vous
distraire… et les réponses viendront d’elles-mêmes. Si après plusieurs jours
rien ne vient, alors passez au chapitre suivant. Vous pourrez toujours
reprendre cette partie plus tard.
Je vous conseille vivement de faire votre méditation écrite maintenant, avant
de poursuivre votre lecture. La méditation écrite est une étape primordiale
dans votre cheminement. Pour qu’elle soit vraiment bénéfique, il faut que
vous trouviez vos propres réponses. Ne vous laissez pas influencer par mes
réponses qui ne sont là que pour illustrer mon propos.
Mes réponses : quelques extraits
Pour chaque question, j’ai repris seulement quelques-unes de mes réponses à
titre d’illustration. Je vous recommande bien sûr de répondre le plus
complètement possible à chaque question : écrivez tout ce qui vous passe par
la tête, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, il y a seulement des
réponses honnêtes. N’oubliez pas que ce journal est le vôtre : vous et vous
seul pouvez l’écrire.
En quoi votre surplus de poids constitue-t-il un problème de santé pour
vous ?
· Troubles du sommeil, donc peu de patience.
· Mal de cœur 24 heures/24, 7 jours sur 7.
· Reflux gastriques souvent insupportables malgré la prise de
médicaments.
· Migraine au moins une ou deux fois par semaine.
· Difficulté à me relever si je suis assise par terre.
· Je ne sais plus quoi manger, car peu importe ce que je mange, je
suis quand même malade.
· Déjà restée coincée dans une chaise et la chaise s’est levée en
même temps que moi !
· C’est difficile de s’essuyer le derrière quand on est gros.

En quoi cette situation est-elle source de douleur (psychologique ou


physique) ?
· Je ne me trouve pas belle.
· Douleurs menstruelles aiguës.
· J’ai honte de mon corps, car je me trouve trop grosse.
· Mal de cœur 24 heures/24, 7 jours sur 7.
· Reflux gastriques souvent insupportables malgré la prise de
médicaments.
· Migraine au moins une ou deux fois par semaine.
· Les gens de mon entourage connaissent les efforts que je fais et
sont donc en mesure de constater les résultats. Ce qui est douloureux,
c’est qu’ils m’en parlent, et cela ne fait que tourner le fer dans la plaie.
· De plus, je ne sais pas quoi leur répondre, car je ne comprends pas
moi non plus pourquoi mes efforts ne portent pas leurs fruits.
· J’ai des amis sportifs qui font du sport ensemble mais ne
m’invitent pas à les rejoindre à cause de mon apparence physique (ils
me jugent trop grosse).
Quels problèmes rencontrez-vous à cause de cette situation ?
· Je travaille avec des adultes qui ont une légère déficience
intellectuelle. Mon rôle est de leur donner des astuces pour qu’ils
gagnent en autonomie. Bien que j’aime enseigner, je commence à
détester cette partie de mon travail qui consiste à leur apprendre à
cuisiner… d’autant que cette tache représente 75 % de mon temps
d’enseignement !
· J’adore faire du kayak, mais je me sens à l’étroit dedans.
Pourquoi cette situation doit-elle changer ? Que pourrait-il m’arriver dans le
cas contraire ?
· Parce que mon travail dans la cuisine avec mes élèves est devenu
insupportable.
· Parce que je rêve de vivre longtemps (au moins jusqu’à 125 ans)
et en bonne santé, et que je n’ai même pas un tiers de cet âge que je
suis déjà mal en point !
· Parce que je veux me sentir belle et sexy.
· Parce que si la situation ne change pas, j’aurai de graves
problèmes de santé.
· Parce que je ne pourrai peut-être pas connaître mes petits-enfants.
· Etc.
Chapitre II
Les conséquences de la situation
Ma tranche de vie
Dans ma quête d’une solution définitive à mon problème, j’ai décidé de
consulter un spécialiste car, comme vous l’avez lu précédemment, je
travaillais durement pour améliorer mon état de santé et perdre du poids,
hélas sans résultat. J’étais également exaspérée de ne pouvoir répondre aux
interrogations de mes parents et de mes amis qui étaient témoins de mes
efforts mais n’en voyaient pas le résultat sur mon état.
Le spécialiste que j’ai rencontré est titulaire d’un doctorat en médecine
expérimentale. Il possède un laboratoire de physiologie de l’exercice et
propose à ses patients des services d’analyse métabolique (au repos et au
travail), d’évaluation de la condition physique, de prescription d’exercices, de
suivi en performance sportive et d’encadrement nutritionnel. J’allais enfin
savoir de manière scientifique ce qui n’allait pas chez moi et pourquoi je ne
maigrissais pas malgré tous mes efforts.
Évidemment, je l’ai su ! Cela a été comme une gifle, car je ne m’attendais
vraiment pas à ce que mon problème soit dû au stress. Je n’imaginais même
pas qu’avec des appareils scientifiques, on pouvait détecter le stress. Je ne me
doutais pas non plus que je m’entraînais trop et que je m’épuisais
physiquement. D’ailleurs, je n’aurais jamais pensé que l’on pouvait s’épuiser
physiquement. Toutefois, ce qui m’a fait le plus peur, c’est quand le
spécialiste m’a dit : « Tu ne pourras jamais perdre du poids tant et aussi
longtemps que ton stress ne s’en ira pas. »
L’ennui, c’est que je ne ressentais aucun stress. J’étais la fille la moins
stressée que je connaissais. C’est ce que je lui ai dit et il m’a répondu : « J’ai
déjà eu des patients comme toi. Tu dois être le genre de personne qui, en cas
de catastrophe, prendrait la situation en main, car tu serais parmi les rares
suffisamment sereins pour le faire. Toutefois, dans ton cas, le stress n’est pas
vécu dans la tête, mais dans ton corps. Si tu n’écoutes pas les signaux que
t’envoie ton corps et si tu ne te détends pas, tu ne vas pas seulement avoir des
problèmes d’embonpoint, mais ton cœur pourrait lâcher. » Mon Dieu ! Qu’il
m’a fait peur ! J’avais la nette impression que mon problème venait de
doubler d’ampleur…
Choses à retenir de mon expérience :
Le degré de nécessité joue un grand rôle dans notre désir de changement. En
effet, si ta vie en dépend, tu seras plus enclin à poser les actions nécessaires
afin de la garder. Toutefois, si tu ne te sens pas menacé directement ou dans
l’immédiat, ta motivation à mettre en place des actions sera moindre. Vous
connaissez sûrement des fumeurs ? Tout le monde sait aujourd’hui que le
tabac peut donner le cancer… mais les gens continuent quand même à fumer
parce qu’ils ne se sentent pas personnellement menacés ou en danger.
Par ailleurs, j’ai lu un jour que si tu avais un problème et que tu ne réussissais
pas à le régler, c’est qu’il n’était sûrement pas assez important pour mériter
ton attention et des actions. Selon l’auteur, la solution était de doubler la
gravité du problème. J’ai plusieurs fois testé cette théorie qui m’apparaissait
totalement farfelue, et elle fonctionne. (J’ai malheureusement oublié l’auteur
de cette théorie. Si quelqu’un le connaît, qu’il n’hésite pas à me le
communiquer.)
Méditation : Votre tranche de vie
Prenez votre journal et sortez vos stylos : c’est maintenant à votre tour de
coucher vos expériences sur le papier. Appuyez-vous sur les indications et
conseils donnés dans Méditation écrite : guide pratique pour mener à bien
cette phase.
Voici les questions de la partie méditation dirigée :
Pensez à un ou plusieurs problèmes que vous avez eu(s) par le passé : lequel
(ou lesquels) avez-vous laissé(s) s’amplifier avant de vous en occuper
sérieusement ?
Face à vos problèmes de santé, quel est votre niveau d’alerte ? Mesurez-le sur
une échelle de 1 à 5, où 1 correspond à « ce n’est pas grave si je ne change
pas », 3 à « ce ne sera pas pire que ça si je ne change pas » et 5 à « si je fais
rien, ma vie est en jeu ».
Si votre niveau d’alerte ne dépasse pas 4, répondez aux questions suivantes :
· Imagine ta vie si tu ne reprends pas le contrôle sur ta santé.
Comment sera-t-elle dans 1 an ? Dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
· En as-tu assez de vivre avec les conséquences de ta situation ?
Choses à retenir de votre expérience
Vous avez répondu à toutes les questions en tâchant d’être honnête avec
vous-même. Cette phase d’autoanalyse a pu se révéler pénible, alors laissez
passer un jour ou deux pour que la poussière retombe et que votre horizon
s’éclaircisse. Après cette courte pause, reprenez votre journal et passez en
revue vos réponses et vos réflexions : quelles leçons et quelles conclusions
pouvez-vous en tirer ?
Faites-vous confiance, mais ne forcez pas les choses. Si vous ne voyez pas
que retenir de votre expérience, donnez-vous davantage de temps, allez vous
distraire… et les réponses viendront d’elles-mêmes. Si après plusieurs jours
rien ne vient, alors passez au chapitre suivant. Vous pourrez toujours
reprendre cette partie plus tard.
Je vous conseille vivement de faire votre méditation écrite maintenant, avant
de poursuivre votre lecture. La méditation écrite est une étape primordiale
dans votre cheminement. Pour qu’elle soit vraiment bénéfique, il faut que
vous trouviez vos propres réponses. Ne vous laissez pas influencer par mes
réponses qui ne sont là que pour illustrer mon propos.
Mes réponses : quelques extraits
Pour chaque question, j’ai repris seulement quelques-unes de mes réponses à
titre d’illustration. Je vous recommande bien sûr de répondre le plus
complètement possible à chaque question : écrivez tout ce qui vous passe par
la tête, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, il y a seulement des
réponses honnêtes. N’oubliez pas que ce journal est le vôtre : vous seul
pouvez l’écrire.
Pensez à un ou plusieurs problèmes que vous avez eu(s) par le passé : lequel
(ou lesquels) avez-vous laissé(s) s’amplifier avant de vous en occuper
sérieusement ?
· J’avais accumulé de petites dettes sur ma carte de crédit ; je m’en
suis préoccupé seulement quand la carte a atteint le maximum autorisé.
Face à vos problèmes de santé, quel est votre niveau d’alerte ? Mesurez-le
sur une échelle de 1 à 5, où 1 correspond à « ce n’est pas grave si je ne
change pas », 3 à « ce ne sera pas pire que ça si je ne change pas » et 5 à
« si je fais rien, ma vie est en jeu ».
· Niveau 1 : Ce n’est pas grave si j’ai un surplus de poids, mon
mari m’aime quand même et je ne manque pas d’énergie.
· Niveau 3 : Ce ne sera pas pire que ça… il y en a des bien pires
que moi.
· Niveau 5 : Si je ne fais rien, je risque de ne même pas connaître
mes petits-enfants.
Si votre niveau d’alerte ne dépasse pas 4, répondez aux questions suivantes :
Imagine ta vie si tu ne reprends pas le contrôle sur ta santé. Je ne
pourrai plus faire de kayak, mon sport favori, car je suis déjà très à
l’étroit dedans. J’aurai mal au cœur et des douleurs gastriques jusqu’à
la fin de mes jours. Je ne pourrai pas réaliser tous mes rêves car je
risque fort de mourir avant.
Comment sera ta vie dans 1 an ? Dans 5 ans ? Dans 10 ans ?
· Dans un an, j’aurai encore pris du poids.
· Dans 5 ans, j’aurai encore plus de difficultés à me déplacer.
Il est certain que je ne pourrai plus entrer dans un kayak. Je vais
davantage me faire pointer du doigt par les enfants qui diront à
leur mère : « regarde la grosse personne ».
· Dans 10 ans, je ne serai probablement plus là si je ne fais
rien aujourd’hui pour changer la situation.
En as-tu assez de vivre avec les conséquences de ta situation ?
· Oui ! J’en ai assez de cette vie de misère !
Chapitre III
À la recherche de la cause première
Tranche de vie
Au cours de ma visite chez le spécialiste, j’ai fait une grande découverte :
mon corps réagit ! Parce qu’il a l’impression que je suis toujours en train de
fuir un danger, il se défend. En bref, ma tête ne ressent pas le stress, mais
mon corps, lui, si. Et de façon violente. Ce stress que mon corps subit, le
spécialiste le décrit comme aussi intense que l’angoisse éprouvée lorsque l’on
est pourchassé par des lions vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours
sur sept. Il m’a également fait comprendre que je devais ralentir le rythme :
« Tu dois être le genre de personne qui ne prend jamais ou peu de pauses, ou
alors seulement pour mieux organiser la suite des événements. » Puis il a
ajouté : « Tu dois être de celles qui jonglent avec plusieurs projets et défis à
la fois ; tu es une fille qui attache sûrement beaucoup d’importance à la
performance. » Même si au début de notre entretien, je niais tout, je finis par
admettre que ses hypothèses étaient justes. Il disait vrai. Le pire, c’est que je
ne m’en étais jamais rendu compte auparavant.
Voici les recommandations que le spécialiste m’a faites. Tout d’abord, faire
des pauses. Chaque jour, il faut prendre cinq pauses de 15 minutes. Et afin
que je comprenne bien ce qu’est une pause, le spécialiste a précisé : « Tu ne
fais et ne penses à rien ; tu respires et tu fais le vide. » En parallèle, il m’a
demandé de diminuer l’intensité de mes entraînements et de réduire leur
durée à quinze minutes – au lieu de mes deux heures habituelles.
Après un tel diagnostic, j’étais vraiment dans le brouillard : comment fait-on
pour « tuer des lions » que l’on ne voit pas ? Comment s’y prendre pour
changer ce qui fait de moi ce que je suis, une fille qui adore relever des défis
et se dépasser ?

Extraits de mon journal intime suite à ma rencontre avec le spécialiste.


Être performant, toujours vouloir progresser, quel mal y a-t-il à cela ?
J’ai une bonne estime de moi lorsque je progresse, me dépasse et que
je suis bien occupée. Or si j’ai bien compris, c’est à cause de cela que,
aujourd’hui, je n’arrive pas à évoluer physiquement malgré tous mes
efforts. Comment équilibrer le tout pour être heureuse dans ma tête et
sereine dans mon corps ?
.............
Il serait vraiment préférable pour moi et ma santé que j'abandonne
mon syndrome de la superwoman.
(Après quelques minutes de réflexion sur le sujet, j'ai rajouté ceci.)
Je suis déjà une superwoman. Je n'ai donc plus besoin d'essayer d'en
être une, car j'en suis déjà une.
(J'ai continué ma méditation écrite en listant tout ce qui faisait de moi
une superwoman.)
Choses à retenir de mon expérience
Comme vous le savez déjà, le stress a une influence négative sur notre santé.
Toutefois, j’étais bien loin de soupçonner qu’il jouait un si grand rôle dans
tous mes problèmes de santé. D’autant que je ne le voyais pas. Un de mes
amis m’a expliqué le stress par cette métaphore : « Le stress est comme un
voleur, dès que tu l’identifies, il prend la fuite. » Il ne me restait qu’une chose
à faire : trouver la cause de mon stress, mes « lions » à moi, et vite.
Le plus gros de mes « lions » est celui que j’ai nommé « syndrome de la
superwoman ou de la performance ». Plusieurs d’entre nous, à force de
toujours vouloir être meilleurs et plus performants, ignorent les messages que
leur corps leur envoie. Nos journées sont sans cesse ponctuées de « vite, vite,
il faut faire ceci, il faut faire cela… il faudrait… je devrais… » Nous nous
mettons beaucoup de pression sur les épaules. Je croyais que cette pression
était un mal nécessaire pour progresser. Or j’avais tort, elle ne l’est pas. Il y a
d’autres moyens d’avancer et d’être plus heureux.
Après réflexion, j’ai réalisé que le syndrome de la superwoman n’était pas
véritablement un syndrome. En effet, dans notre monde actuel où la
performance est une obligation, voire une nécessité, nous sommes déjà tous
plus ou moins des superwomans et des supermans : je suis donc une
superwoman et je l’assume ! Maintenant que je me suis libérée du poids de ce
syndrome qui n’en était pas un, je m’aide et je m’accepte telle que je suis. Je
suis une superwoman qui n’est pas parfaite et ne le sera jamais, mais qui fait
de son mieux dans la vie pour être en harmonie avec elle-même et les autres.
La chasse au stress était ouverte pour moi. Je prenais un malin plaisir à
débusquer mes « lions », ces voleurs qui s’attaquaient à ma santé. Pour
commencer, il fallait apprendre à « tirer la plug » (ou déconnecter, si vous
préférez…) et à respirer : je le fis par l’apprentissage de la méditation et du
vivre dans le temps présent. Je disposais alors du recul suffisant pour
observer mes habitudes et identifier celles qui pouvaient être sources de
stress. Il ne me restait plus qu’à les changer, et voici comment.
La première habitude qu’il fallait prendre, c’était d’apprendre à se relaxer.
Modifier sa respiration permet d’expulser son stress. La technique de
respiration que j’ai utilisée est simple et efficace. Le rythme est le suivant :
on inspire sur 1 temps, on bloque l’air sur 4 temps et on expire sur 2 temps,
soit un rythme 1-4-2 ; à chacun de fixer la durée du « temps » en comptant.
Par exemple, pour un temps de 6 unités, cela donne : tu prends une
inspiration en comptant de 1 à 6, puis tu bloques l’air dans tes poumons en
comptant de 1 à 24, et enfin tu expires en comptant de 1 à 12. Il faut répéter
dix fois cet exercice pour qu’il soit efficace.
Au début, je pratiquais l’exercice à mon réveil, avant de sortir du lit. Vous
allez dire « À quoi bon ? Elle n’est pas stressée, elle vient juste de se
réveiller ! » Rappelez-vous que mon corps subissait mon stress vingt-quatre
heures sur vingt-quatre. Respirer profondément et calmement apaise notre
corps et notre esprit. En respirant ainsi dès mon réveil, j’envoyais à mon
corps un message clair : « Il n’y a pas de lion, nous ne sommes pourchassés
par rien. Tu peux te calmer. Relaxe. La journée commence bien ! »
J’effectuais plusieurs de ces pauses « respiration » dans la journée : au réveil,
sur le trajet domicile travail, à 10 heures, avant le déjeuner, à 15 heures, sur le
trajet retour, avant le souper et la dernière avant de m’endormir. Après deux
semaines de pratique j’avais perdu du poids, bien que le spécialiste m’ait
annoncé qu’il faudrait sûrement attendre au moins six mois avant de voir un
résultat.
La deuxième habitude à modifier que j’avais identifiée était : « faire comme
la gazelle, toujours courir ». La méthodologie consiste à identifier ses
habitudes de vie puis à se demander pourquoi l’on court ou pourquoi l’on se
dépêche. Y a-t-il vraiment une urgence derrière cette attitude ?
J’expliquai alors à mes collègues qu’il fallait que je me détende, car le stress
était la cause principale de mon échec, de mon incapacité à maigrir. Elles me
firent alors des remarques très pertinentes comme : « Je ne suis pas surprise,
on a toujours l’impression que tu te dépêches d’aller quelque part. » Elles
avaient bien sûr raison car, même lorsque je n’avais pas d’envie pressante,
c’est pratiquement en courant que je me rendais aux toilettes situées au bout
du couloir.
Un jour, l’une des directrices, qui connaissait ma situation, m’interpella après
qu’elle m’ait vu passer rapidement devant son bureau : « Es-tu pressée d’aller
aux toilettes ? » Je lui répondis par la négative et elle me demanda :
« Pourquoi marches-tu si vite, alors ? » Je n’avais pas l’impression de
marcher plus vite que d’habitude et le lui dis. Sa remarque m’avait enfin
ouvert les yeux et j’ai réalisé que mon corps traduisait ainsi mes
déplacements rapides : « Elle se dépêche, il doit y avoir du danger… alors je
reste en éveil. » Et comme je ne ralentissais jamais le rythme, mon corps était
en alerte permanente.
Pour offrir des instants de détente à mon corps, j’ai commencé par identifier
tous les endroits où je me dépêchais alors qu’il n’y avait pas de raison
valable. Puis, comme les villes qui veulent que les automobilistes freinent,
j’ai placé des dos-d’âne imaginaires sur ma route. Le premier fut juste devant
le bureau de la directrice ; il est d’ailleurs toujours là. (D’autres exemples
dans Mes réponses : quelques extraits.)
Le troisième point sur lequel je devais travailler, c’était « calmer la proie » (la
proie étant alors mon corps). Dès que je constatais que mes actions avaient
probablement élevé le niveau de stress de mon corps, je devais tout faire pour
le calmer et le ramener en mode détente. Comme un mantra, je répétais ma
phrase préférée : « Du calme, je l’ai vu, le lion, et je l’ai tué ; nous sommes
en sécurité. » Puis j’enchaînais avec quelques respirations lentes et
profondes.
Méditation : Votre tranche de vie
Cette fois, votre méditation se limitera à l’écriture spontanée. Appuyez-vous
sur les indications et conseils donnés dans Méditation écrite : guide pratique
pour mener à bien cette phase.
Si pour vous aussi le stress joue un rôle sur votre état de santé et que vous
avez besoin d’apprendre à ralentir, voici les exercices à faire avant de noter
votre expérience dans votre journal de bord :
· Le premier exercice que je vous propose est de prendre au moins
trois pauses respiration par jour la première semaine, puis d’augmenter
progressivement d’une pause par jour chaque semaine. Notez dans
votre journal de bord comment vous vous sentez, et si vous observez
des changements, indiquez lesquels.
· Votre deuxième défi consiste à identifier les moments ou les lieux
où vous vous dépêchez sans raison : placez des dos-d’âne imaginaires
ou trouvez un autre système pour vous rappeler que « rien ne sert de
courir ». Vos idées sont tout aussi bonnes que les miennes, faites-vous
confiance !
· Pour terminer, il faut apprendre à « calmer la proie ». Trouvez
votre phrase clé, celle qui vous aidera à vaincre vos lions et à tenir à
distance le danger. Répétez votre phrase autant de fois que nécessaire,
respirez, puis souriez. Tout va bien.
Si toutefois vous ne croyez pas avoir ce problème de stress, voici les
instructions pour votre méditation dirigée :
Tout d’abord, listez toutes les raisons et causes qui peuvent jouer sur
votre santé (surplus de poids, cholestérol, climat…). À cette étape, il
est très important de ne pas juger ou trier les idées qui arrivent, mais
juste de les noter. Oui, certains mots vont venir malgré vous et vous
n’aurez pas envie de les écrire : soyez fort, acceptez-les et écrivez-les
quand même. Cela sera sûrement douloureux sur l’instant, mais croyez-
moi, vous n’allez pas le regretter !
Maintenant, ces mots, il faut les classer. Comme j’aime bien les
couleurs et la symbolique des feux de circulation, voici ce que je vous
propose : prenez 3 surligneurs (ou feutres) de couleurs différentes et
souligner chaque cause selon le code de couleur suivant :
· vert : c’est probablement une cause pour moi et j’ai envie
de relever ce défi.
· jaune, il est possible que ce soit une cause, mais je n’en suis
pas certain. Il me faudra donc approfondir le sujet avant de
décider si je serai en mesure d’agir.
· rouge : c’est sûrement une cause pour moi, mais je ne suis
pas prêt(e) à faire face à cette cause maintenant. Pas de souci, je
m’aime assez pour respecter cela. Et puis, un jour prochain, je
serai capable d’aborder ce sujet ! Ici, il est strictement interdit de
se taper sur la tête ou de se dénigrer : faites simplement l’accueil
de votre vérité sans vous dire vos quatre vérités.
Maintenant que toutes les causes ont trouvé leur couleur, nous allons
mettre en ordre notre plan d’action. Prenez votre stylo rouge et écrivez
« C’est sûrement une cause pour moi… je serai capable ». Prenez une
autre couleur (le bleu, par exemple) et reportez en dessous les mots
soulignés en rouge. Pensez à être indulgent avec vous-même,
l’autoflagellation ne donne rien de bon ! Faites de même avec les
causes soulignées en jaune et terminez sur une note positive avec les
causes en vert. Il est important de garder le moral !
Ça y est, vous avez votre liste et vous pouvez d’ores et déjà être fier du
grand pas réalisé. Dans la section des verts, choisissez une cause qui
vous inspire et trouvez une façon rigolote de la prendre en charge.
Amusez-vous et gardez ça simple et agréable !
Rappelez-vous aussi que cela prend environ 21 jours pour modifier un
comportement ou une habitude. Je vous suggère donc de changer
seulement une ou deux choses par mois si vous voulez avoir du
succès ! Lentement mais sûrement !
Choses à retenir de votre expérience
Vous avez répondu à toutes les questions en tâchant d’être honnête avec
vous-même. Cette phase d’autoanalyse a pu se révéler pénible, alors laissez
passer un jour ou deux pour que la poussière retombe et que votre horizon
s’éclaircisse. Après cette courte pause, reprenez votre journal et passez en
revue vos réponses et vos réflexions : quelles leçons et quelles conclusions
pouvez-vous en tirer ?
Faites-vous confiance, mais ne forcez pas les choses. Si vous ne voyez pas
que retenir de votre expérience, donnez-vous davantage de temps, allez vous
distraire… et les réponses viendront d’elles-mêmes. Si après plusieurs jours
rien ne vient, alors passez au chapitre suivant. Vous pourrez toujours
reprendre cette partie plus tard.
Je vous conseille vivement de faire votre méditation écrite maintenant, avant
de poursuivre votre lecture. La méditation écrite est une étape primordiale
dans votre cheminement. Pour qu’elle soit vraiment bénéfique, il faut que
vous trouviez vos propres réponses. Ne vous laissez pas influencer par mes
réponses qui ne sont là que pour illustrer mon propos.
Mes réponses : quelques extraits
Pour chaque question, j’ai repris seulement quelques-unes de mes réponses à
titre d’illustration. Je vous recommande bien sûr de répondre le plus
complètement possible à chaque question : écrivez tout ce qui vous passe par
la tête, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, il y a seulement des
réponses honnêtes. N’oubliez pas que ce journal est le vôtre : vous seul
pouvez l’écrire.
Identifiez les moments ou les lieux où vous vous dépêchez sans raison :
placez des dos-d’âne imaginaires ou trouvez un autre système pour vous
rappeler que « rien ne sert de courir ! »
· J’ai réalisé que tous mes déplacements étaient toujours organisés
comme si je n’avais pas une minute à perdre. Peu importe où j’allais.
Mon dos-d’âne imaginaire : garer ma voiture sur la place de
parking la plus éloignée. Si je stationne loin, c’est que je ne suis
pas pressée ; seuls les gens vraiment pressés cherchent la place la
plus proche.
· J’ai découvert que, à la salle de sport, je suivais mon programme à
toute vitesse, comme si j’allais être en retard si je ne me dépêchais pas.
Vite, vite, vite, fais ton exercice sur le tapis roulant ; vite, vite, vite,
lave ta machine et va faire ta séance de musculation ; vite, vite, vite,
saute dans la piscine ; vite, vite, vite, file à la douche… Bref, vous avez
compris l’idée.
Mon dos-d’âne imaginaire : j’ai fait un planning détaillé de mon
entraînement, ce qui m’a permis de visualiser tout le temps que
j’avais devant moi. À chaque fois que le naturel revenait au
galop, je disais « wau », comme le cri que nous lançons au
cheval pour l’arrêter.
· J’ai pris conscience que je mangeais aussi très vite.
Mon dos-d’âne imaginaire : reposer ma fourchette entre chaque
bouchée, bien mastiquer ma nourriture avant de l’avaler, et
respirer simplement deux fois avant de prendre une autre
bouchée.
· Je mettais mes vêtements comme les pompiers, vite, vite, vite.
Mon dos-d’âne imaginaire : m’habiller les yeux fermés.
Exemples de phrases que je répète pour me calmer :
« Du calme, je l’ai vu, le lion, et je l’ai tué ; nous sommes en sécurité. »
« Du calme ma belle, il n’y a pas de danger, respire. »
« Souris, ton corps va penser qu’il est en danger sinon. »
« Il n’y en a plus, de lions… je les ai tous tués. Nous pouvons nous
détendre et avoir du plaisir. Souris et respire, afin que ton corps te
croie ! »
Chapitre IV
Mes cadeaux à moi, de moi, avec amour !
Ma tranche de vie
Tout le monde aime recevoir des cadeaux, surtout lorsqu’ils sont offerts avec
amour. Faites-vous plaisir, aimez-vous, et offrez-vous vos propres cadeaux !
Mon premier cadeau fut de me payer quelques cours sur l’alimentation
vivante[1]. Le premier cours, qui a duré une journée, visait à apprendre les
notions de base. Il m’a permis d’obtenir des réponses aux nombreuses
questions que je me posais sur la nutrition. Mais ce qui m’a conquise, c’est
que cette cuisine était vraiment délicieuse, sans risque d’allergie pour moi, et
donc sans réserve aucune. Après plusieurs années de restrictions et de
privations, je pouvais enfin m’amuser à créer de belles et savoureuses recettes
sans culpabilité. Je me suis ensuite offert quelques cours à distance pour
parfaire mon éducation en alimentation vivante et m’assurer un bon capital
santé et énergétique.
Mon deuxième cadeau fut de me trouver un coach en alimentation vivante.
Lorsque l’on veut perdre du poids et changer ses mauvaises habitudes pour
de plus saines, il est important d’être accompagné et encouragé dans ce
processus. Les personnes les plus aptes à nous aider sont toujours celles qui
ont déjà vécu ce parcours.
Mon troisième cadeau, le plus important je dirais, est constitué de tous les
petits cadeaux que je me faisais au quotidien pour me récompenser de mes
efforts.
Choses à retenir de mon expérience
Nous ne pouvons pas espérer des résultats différents si nous gardons les
mêmes habitudes. Changer nos actions et nos rituels va nous demander
énormément de courage et de discipline. Toutefois, si nous sommes bien
accompagnés dans ce processus, le chemin sera plus facile et plus agréable.
La nourriture occupe une grande place dans nos vies. Elle doit être source de
plaisir et non de culpabilité ! Pour comprendre comment bien alimenter son
corps, il faut aller chercher les connaissances, les assimiler et les mettre en
pratique. Sinon cela reviendrait à suivre une recette de biscuit au chocolat en
espérant obtenir un gâteau au chocolat ! Ce qui compte le plus, c’est ce que je
mange de façon habituelle. Je fais donc attention aux aliments que je
consomme régulièrement et souvent, et ainsi je comprends bien le pouvoir
des habitudes.
Méditation : Votre tranche de vie
Prenez votre journal et sortez vos stylos : c’est maintenant à votre tour de
coucher vos expériences sur le papier. Appuyez-vous sur les indications et
conseils donnés dans Méditation écrite : guide pratique pour mener à bien
cette phase.
Voici quelques exercices
Afin de prendre conscience de ce que vous mangez, je vous suggère ceci :
· Faites tout d’abord une liste des plats que vous faites souvent ou,
si vous ne cuisinez pas beaucoup, répertoriez les aliments que vous
consommez habituellement.
Maintenant, sortez vos stylos de couleur et soulignez chaque recette ou
aliment de la façon suivante :
o en vert : les recettes (ou aliments) qui contiennent beaucoup de
nutriments
o en jaune : celles qui contiennent un peu de nutriments ;
o en rouge : celles qui n’ont pas de nutriments et qui constituent
donc des calories vides (mets frits, aliment transformé…).
Remarque : Si vous ne connaissez pas la teneur en nutriments d’un
aliment, faites une recherche sur internet ou demandez à votre coach
de vous aider.
· Suite à cet exercice : fixez-vous un défi ! (voir mes exemples pour
des idées)
· Trouvez-vous un coach, de préférence un professionnel qui a eu la
même expérience que vous. Ne cherchez pas les solutions gratuites sur
internet ou les solutions miracle, c’est une perte de temps. Un bon
coach, c’est un investissement financier qui a aussi un potentiel
motivationnel, c’est prouvé : lorsqu’on paie pour un service, on
s’implique davantage. De plus, vous allez suivre les traces de
quelqu’un qui est déjà passé par là, ce qui devrait vous assurer une
économie de temps et limiter vos erreurs.
Voici les questions pour la méditation dirigée :
· Pourquoi mériterai-je le cadeau d’un coach ? (si vous n’en avez
pas déjà un.)
· Pour me récompenser de mes efforts, si infimes soient-ils, que
pourrai-je faire ou m’offrir ? Faites une liste de tout ce qui vous passe
par la tête… sans censure, bien sûr ! Ce n’est pas grave si c’est farfelu !
· Dans votre liste, choisissez au moins trois cadeaux que vous allez
vous offrir cette semaine pour vos efforts. Notez-les et offrez-les vous
sans faute !
· Vous faire des cadeaux : est-ce quelque chose de facile ou de
difficile ?
· Que considérez-vous comme des cadeaux ? En sont-ils vraiment ?
Choses à retenir de votre expérience
Vous avez répondu à toutes les questions en tâchant d’être honnête avec
vous-même. Cette phase d’autoanalyse a pu se révéler pénible, alors laissez
passer un jour ou deux pour que la poussière retombe et que votre horizon
s’éclaircisse. Après cette courte pause, reprenez votre journal et passez en
revue vos réponses et vos réflexions : quelles leçons et quelles conclusions
pouvez-vous en tirer ?
Faites-vous confiance, mais ne forcez pas les choses. Si vous ne voyez pas
que retenir de votre expérience, donnez-vous davantage de temps, allez vous
distraire… et les réponses viendront d’elles-mêmes. Si après plusieurs jours
rien ne vient, alors passez au chapitre suivant. Vous pourrez toujours
reprendre cette partie plus tard.
Je vous conseille vivement de faire votre méditation écrite maintenant, avant
de poursuivre votre lecture. La méditation écrite est une étape primordiale
dans votre cheminement. Pour qu’elle soit vraiment bénéfique, il faut que
vous trouviez vos propres réponses. Ne vous laissez pas influencer par mes
réponses qui ne sont là que pour illustrer mon propos.
Mes réponses : quelques extraits
Pour chaque question, j’ai repris seulement quelques-unes de mes réponses à
titre d’illustration. Je vous recommande bien sûr de répondre le plus
complètement possible à chaque question : écrivez tout ce qui vous passe par
la tête, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, il y a seulement des
réponses honnêtes. N’oubliez pas que ce journal est le vôtre : vous seul
pouvez l’écrire.
Exemple de recette : le potage de brocoli cru (vert)
· Crème de brocoli sans produit laitier délayée avec un bouillon de
légumes (vert-jaune). (On évite de faire cuire le légume, sinon il perd
une grande partie de ses nutriments.)
· Crème de brocoli au cheddar achetée en conserve (rouge).
Exemples de défis :
· Pendant 30 jours, prendre des repas constitués à 70 % des recettes
de ma liste verte et à 30 % des recettes de ma liste jaune.
· Pendant 7 jours, ne manger que des aliments crus.
· D’ici une semaine me trouver un coach, quelqu’un qui a surmonté
les mêmes problèmes de santé que moi.
Pourquoi je mérite le cadeau d’un coach si je n’en ai pas déjà un ?
· Ma santé le vaut bien !
· J’ai suffisamment perdu de temps à essayer par moi-même, ça
suffit l’accumulation d’échecs !
Pour me récompenser de mes efforts, si infimes soient-ils, que pourrai-je
faire ou m’offrir ? Faites une liste de tout ce qui vous passe par la tête… sans
censure, bien sûr ! Ce n’est pas grave si c’est farfelu !
· Écouter ma chanson préférée de Bryan Adams, 18 til I die !
· Mettre à fond la musique et danser avec ma fille
· Demander un câlin à mon mari
· Jouer sur la Wii
· M’asseoir et lire mon magazine Géo Plein Air
· Placoter (papoter) au téléphone avec ma meilleure amie
· Aller au musée
· Voir un film
· etc.
Désormais, je préfère les petits plaisirs de la vie qui sont gratuits. Je reste le
plus loin possible des récompenses comestibles. J’en reparlerai
ultérieurement.
Vous faire des cadeaux : est-ce quelque chose de facile ou de difficile ?
Me faire des cadeaux fut un apprentissage difficile et long. Étant plutôt de
nature généreuse, je n’avais pas vraiment appris à recevoir des cadeaux et
encore moins à m’en offrir. Je ne m’octroyais de présents qu’en de rares
occasions et lorsque j’avais accompli quelque chose de considérable. Là
encore, je trouvais souvent une raison de ne pas m’offrir ce cadeau, pensant
qu’il n’était pas totalement mérité. Aujourd’hui, je suis capable de me
récompenser avec des plaisirs simples car, chaque jour, je sais que je
progresse vers une meilleure version de moi, et cela mérite bien des
encouragements.
Que considérez-vous comme des cadeaux ? En sont-ils vraiment ?
· l’argent ; toutefois, il faut attendre que quelqu’un nous en offre.
· un soin chez l’esthéticienne ; oui, mais il faut avoir l’argent, ce
n’est pas donné.
· une pédicure ; oui, mais il faut avoir l’argent, ce n’est pas donné.
· de nouveaux vêtements ; oui, mais il faut avoir l’argent, ce n’est
pas donné.
· un gâteau Reine-Elizabeth ; oui pour mes papilles, non pour mes
fesses !
· des lasagnes ; oui pour ma bouche, non pour mes brûlures
d’estomac.
· un bon livre ; oui, on peut en emprunter à la bibliothèque.
· des chocolats ; oui pour mon plaisir, non pour mes fesses.
· des plumes fontaines ; oui, mais il faut avoir l’argent, ce n’est pas
donné.

Les meilleurs cadeaux sont ceux que l’on peut s’offrir soi-même et qui ne
coûtent rien !
Chapitre V
Changement de point de vue
Ma tranche de vie
Étant sans cesse entourée de nourriture – à la maison, à mon travail -, j’ai dû
apprendre à lâcher prise ; ma santé mentale en dépendait. Maintenant, je peux
prendre plaisir à regarder les gens se délecter d’aliments ou de plats que je ne
peux plus manger.
J’ai aussi changé ma façon de voir mon problème de poids. Auparavant, je ne
pensais qu’à maigrir, et ce, le plus rapidement possible. Ça aussi, c’était une
course. J’affirmais à tout le monde que si je faisais attention à mon
alimentation, ce n’était pas pour maigrir mais pour être en bonne santé. Or,
mes actions n’étaient pas en accord avec mes propos. Par exemple, chaque
matin, je me pesais. Si tu recherches la santé, la balance, tu t’en balances ! Ce
qui importe, c’est comment tu te sens… et les résultats de tests sanguins.
J’ai aussi changé mon point de vue sur ce qui est un véritable cadeau de la vie
et donc une récompense de celle-ci. Ce sont les gens qui nous entourent et qui
font que la vie est plus belle. Ce n’est pas la nourriture !
Et puis j’ai commencé à aborder quelques-uns de mes problèmes sous un
autre angle, ce qui m’a permis de réaliser que je les entretenais en tournant
sans cesse le fer dans la plaie. Ainsi, prenez mon mari : c’est un homme
extraordinaire. Il n’a qu’un seul défaut qui me dérangeait beaucoup : il ne
montre pas son affection. Je vivais relativement bien avec ce trait de
personnalité, sauf quand l’été arrivait et que j’étais en vacances. Je disposais
alors de beaucoup de temps pour lire et je me plongeais dans de belles
histoires romantiques… et le manque d’affection se faisait sentir plus
cruellement. J’ai finalement cessé de lire ce genre de littérature et je peux
désormais apprécier pleinement toutes les belles qualités de mon mari plutôt
que de me focaliser sur celles qu’il n’a pas. Après tout, moi non plus je ne
compte pas que des qualités à mon actif…
Choses à retenir de mon expérience
Albert Einstein a dit : « On ne peut pas résoudre un problème avec le même
type de pensée que celle qui l’a créé. » Il est important de savoir abandonner
les habitudes qui ont créé et entretiennent notre problème.
Je me rends compte, à titre personnel, que le changement de point de vue est
un facteur primordial dans la perte de poids. En effet, j’ai dû réviser mon
jugement sur ce qui « était bon » contre ce qui « goûtait bon ». J’ai dû lâcher
prise sur ce que j’aimais manger et revoir la façon dont j’aimais me
récompenser.
Il faut arrêter de vouloir maigrir à n’importe quel prix, c’est vraiment
générateur d’un stress contre-productif. Vous connaissez sûrement des
femmes qui désiraient si fort un enfant et n’y arrivaient pas, jusqu’au jour où,
après avoir renoncé et adopté, elles tombaient enfin enceintes ? Eh bien pour
maigrir, je pense que c’est le même problème : si votre esprit est fixé en
permanence sur le pèse-personne, vous n’obtiendrez jamais de résultat
satisfaisant.
Afin de ne pas « manger ses émotions », il peut être très bénéfique d’analyser
notre rapport à la nourriture : en quoi ai-je besoin de nourriture pour me
réconforter ou me récompenser ? Il faut aussi rapidement changer notre façon
de percevoir les sources de nos malheurs. Porter une attention particulière sur
la manière dont les problèmes se manifestent permet de découvrir leurs
éléments déclencheurs et d’arrêter ce cycle.
La nourriture est un carburant dont notre corps a besoin, elle n’est pas un
cadeau que nous attendons pour nous réconforter ou nous récompenser. Seuls
les gens sont des cadeaux !
Méditation : Votre tranche de vie
Prenez votre journal et sortez vos stylos : c’est maintenant à votre tour de
coucher vos expériences sur le papier. Appuyez-vous sur les indications et
conseils donnés dans Méditation écrite : guide pratique pour mener à bien
cette phase.
Voici les questions et les exercices de la partie méditation
dirigée :
Changer son point de vue sur une chose est particulièrement complexe et
difficile à mettre en œuvre. C’est une étape très personnelle qui nécessite de
bien se connaître et d’accepter ses défauts aussi bien que ses qualités. Il
n’existe pas de recette miracle pour accomplir ce changement, aussi je vous
propose d’aborder cette méditation dirigée d’une façon un peu différente des
précédentes. Je vous indique ici des pistes de réflexion et des exercices qui
m’ont aidée dans ma démarche.
Suggestion 1 :
Débarrassez-vous de votre pèse-personne !
Commencez dès maintenant à tenir un journal de santé globale et notez
comment vous vous sentez aujourd’hui. Décrivez-vous physiquement,
indiquez la taille de vos vêtements, prenez vos mensurations… et notez
tous les détails ce qui vous semblent utiles. Faites-le à votre image pour
qu’il soit un outil et non une corvée de plus.
Suggestion 2 :
Trouvez vos sources de frustration et étudiez-les avec un regard neuf.
Suggestion 3
Dans un carnet différent, rédigez de courts mémos sur les personnes qui
sont des cadeaux pour vous et indiquez pour chacune ce qui fait d’elle un
cadeau. Amusez-vous à leur écrire un message et, lorsque vous en serez
satisfait, recopiez-le sur une carte et envoyez-la à cette personne. Elle sera
très heureuse de recevoir autre chose que des factures, pour une fois !
Suggestion 4 :
À chaque fois que vous vous rendez compte que vous allez vous
récompenser avec de la nourriture, dites-vous : « les gens sont des
cadeaux, pas la nourriture » et pensez aux mémos que vous avez écrits à
propos de l’un de vos cadeaux.
Suggestion 5 :
Inventez votre propre astuce et envoyez-la moi par courriel, je serai très
heureuse de la connaître. Et qui sait, peut-être je l’adopterai moi aussi.
Choses à retenir de votre expérience
Vous avez répondu à toutes les questions en tâchant d’être honnête avec
vous-même. Cette phase d’autoanalyse a pu se révéler pénible, alors laissez
passer un jour ou deux pour que la poussière retombe et que votre horizon
s’éclaircisse. Après cette courte pause, reprenez votre journal et passez en
revue vos réponses et vos réflexions : quelles leçons et quelles conclusions
pouvez-vous en tirer ?
Faites-vous confiance, mais ne forcez pas les choses. Si vous ne voyez pas
que retenir de votre expérience, donnez-vous davantage de temps, allez vous
distraire… et les réponses viendront d’elles-mêmes. Si après plusieurs jours
rien ne vient, alors passez au chapitre suivant. Vous pourrez toujours
reprendre cette partie plus tard.
Je vous conseille vivement de faire votre méditation écrite maintenant, avant
de poursuivre votre lecture. La méditation écrite est une étape primordiale
dans votre cheminement. Pour qu’elle soit vraiment bénéfique, il faut que
vous trouviez vos propres réponses. Ne vous laissez pas influencer par mes
réponses qui ne sont là que pour illustrer mon propos.
Mes réponses : quelques extraits
Pour chaque question, j’ai repris seulement quelques-unes de mes réponses à
titre d’illustration. Je vous recommande bien sûr de répondre le plus
complètement possible à chaque question : écrivez tout ce qui vous passe par
la tête, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, il y a seulement des
réponses honnêtes. N’oubliez pas que ce journal est le vôtre : vous seul
pouvez l’écrire.
Suggestion 1 :
Ça y est, je me suis débarrassée de mon pèse-personne, et c’est un poids en
moins ! Désormais, lorsque l’on me demande combien de kilos j’ai perdu, je
peux dire que « je n’en sais rien car, voyez-vous, je ne fais pas un régime
pour perdre du poids mais pour gagner la santé ! » À force de le clamer haut
et fort, j’ai fini par me convaincre moi-même. Désormais, je suis un régime
uniquement pour ma santé ; c’est d’ailleurs pour cette raison que je ne
divulguerai pas le poids que j’ai perdu. Toutefois, si vous m’en faites la
demande par courriel, je pourrai vous indiquer tous les bienfaits que je retire
de mon nouveau style de vie.
Suggestions 2 :
Suite à mon autoanalyse, j’ai découvert qu’à chaque fois que je voyais des
publicités pour de la bouffe à la télévision, cela me donnait faim… un peu
comme le chien de Pavlov. J’ai donc décidé de ne plus regarder d’émissions
qui contiennent des pauses publicitaires. C’est merveilleux !
Suggestion 3
Mon carnet contient déjà une belle liste de mémos sur les personnes qui sont
ou ont été des cadeaux dans ma vie. Comme vous l’avez compris, ces notes
sont très personnelles, alors je ne vais vous livrer que deux exemples de
cartes envoyées à des gens qui comptent pour moi. La première carte est
adressée à mes parents ; la seconde à la femme qui travaille à la station
d’essence près de ma résidence d’été. J’ai choisi ces deux exemples très
différents pour vous montrer que les cadeaux ne sont pas uniquement les gens
qui sont proches de nous ou que nous connaissons bien. Il y a aussi ceux qui
croisent notre chemin et nous laissent quelque chose, un mot gentil, la
connaissance…
Chers parents,
Je vous écris pour vous dire merci d’être le premier cadeau que j’ai eu
la chance d’avoir dans ma vie. Vous m’avez aussi fait le plus beau
cadeau du monde, celui de la vie. De mon enfance au moment où je
vous écris, votre présence a toujours été une bénédiction dans ma vie.
Vous m’avez appris mes premiers mots, mes premiers pas et toute une
série de choses nécessaires pour vivre heureuse. Vous avez fait tout
ceci avec amour, générosité et une patience extrêmement rare. Aucun
mot ne peut décrire la joie de vous avoir comme parents et aucune
somme d’argent, si importante soit-elle, ne pourrait acheter vos
actions. C’est pourquoi je vous dis que vous êtes un cadeau pour moi.
Je vous aime. Sophie

Chère Sharon,
Merci, d’être parmi mes cadeaux de la vie. J’apprécie beaucoup
l’accueil que tu me fais à chaque printemps lorsque je retourne à la
station essence. J’espère que tu passes un bel hiver. On se revoit au
printemps ! Sophie
Suggestion 4 :
À chaque fois que vous vous rendez compte que vous allez vous récompenser
avec de la nourriture, dites-vous : « les gens sont des cadeaux, pas la
nourriture », et pensez aux mémos que vous avez écrits à propos de l’un de
vos cadeaux.
L’une des premières fois où j’ai utilisé cette astuce, j’avais envie de manger
des biscuits aux brisures de chocolat. Très vite, je me suis reprise et je me
suis dit : « Les gens sont des cadeaux, pas les biscuits au chocolat. » J’ai
pensé ensuite à une personne qui était un cadeau pour moi. Cette personne
était une ancienne voisine, très gentille avec moi, et qui me faisait de bons
biscuits aux pépites de chocolat, car elle savait que j’adorais cela. Alors
plutôt que de me focaliser sur les biscuits, j’ai canalisé ma pensée et mes
émotions vers ma voisine d’enfance. L’envie de manger des biscuits a été
remplacée par l’envie de revoir cette personne que je ne reverrais peut-être
plus jamais, cette personne qui m’a beaucoup marquée par sa gentillesse et
dont l’image restera à jamais gravée dans ma mémoire.
Chapitre VI
Le bien-être est un art
Ma tranche de vie
J’ai changé mes habitudes avec l’aide de mon coach. Chaque semaine, je
faisais une analyse de mes habitudes afin de déterminer celles que je voulais
changer et celles que je voulais garder, celles que je voulais continuer à
acquérir et celles que je voulais instaurer.
Je me fixais aussi des objectifs. L’une de mes ambitions était d’arriver à
effectuer à vélo l’aller-retour entre ma maison de vacances et le village avant
la fin de l’été ; ce qui représentait tout de même 24 kilomètres. Ainsi, chaque
semaine, je notais comme défi d’aller jusqu’au petit pont situé à peine
quelques kilomètres plus loin. Et finalement sans même jamais prendre le
vélo une seule fois. Comme j’aime marcher, je parcourais en moyenne
10 kilomètres chaque jour. Le vélo n’est pas vraiment mon truc, mais comme
il y a une magnifique piste cyclable et que pédaler est bon pour la ligne,
j’avais pensé que la bicyclette serait un des moyens pour m’aider à perdre du
poids.
Au cours de cette période d’amaigrissement, et bien que ne me pesant jamais,
j’ai quand même eu, à un moment donné, la sensation que j’avais arrêté de
progresser. J’en ai parlé à mon coach, qui m’a suggéré de regarder dans mon
journal de santé globale pour voir si je n’avais pas repris une ancienne
habitude. Effectivement, j’avais recommencé à acheter des craquelins sans
gluten pour manger avec mon houmous. Peut-être est-il bon de rappeler que
mon journal de santé globale est un carnet distinct que je tiens en parallèle de
mon journal de bord. C’est le journal ou j’écris tous les jours ce que j’ai
mangé, en quelle quantité, quand je l’ai mangé et comment je me suis sentie
après. J’y note aussi les habitudes que je suis en voie d’acquérir, qu’elles
soient sportives, alimentaires ou de tout autre ordre.
Dans ma quête de perte de poids, j’ai longtemps cherché une solution rapide.
Je portais beaucoup d’attention à la destination et au but, très peu sur le
voyage pour y arriver. J’espérais trouver le remède idéal pour défaire très
rapidement ce que j’avais mis des années à créer. En réalité, j’attendais un
miracle.
Choses à retenir de mon expérience
J’ai le regret de vous annoncer que le sentier miraculeux pour retrouver une
bonne santé et un poids adéquat n’existe pas. Toutefois le chemin vaut la
peine d’être parcouru, surtout s’il est parsemé de beaux souvenirs. Ces
souvenirs de voyage, ce sont toutes les expériences, les progrès et les étapes
que vous noterez dans votre journal de bord.
Le journal de santé globale a pour avantage, entre autres, de nous aider dans
notre analyse des problèmes. Il représente l’itinéraire de notre voyage. En y
inscrivant nos défis, nous traçons les étapes de notre progression. Ce journal
peut également nous aider à comprendre que les moyens que nous avons
choisis ne sont pas toujours suffisamment motivants pour nous faire avancer
(comme aller au village à vélo dans mon cas).
Méditation : Votre tranche de vie
Prenez votre journal et sortez vos stylos : c’est maintenant à votre tour de
coucher vos expériences sur le papier. Appuyez-vous sur les indications et
conseils donnés dans Méditation écrite : guide pratique pour mener à bien
cette phase.
Voici les questions et les exercices de la partie méditation
dirigée :
Cette phase est complexe car elle nécessite de faire des choix. Ces choix
seront bien sûr différents d’une personne à l’autre, et il est impossible de tous
les étudier. Aussi, pour cette dernière séance de méditation guidée, je vous
propose des pistes de réflexion ainsi que quelques exercices qui m’ont aidée.
Suggestion 1 :
Établissez la liste des habitudes que vous souhaiteriez acquérir (ou des défis à
relever).
Choisissez un défi qui vous motive réellement et inscrivez-le dans votre
journal.
Maintenant, imaginez que vous possédez déjà cette habitude : réfléchissez
aux moments où vous pourrez la mettre en pratique, puis lancez-vous !
Pensez à garder des traces de vos progrès et à vous récompenser pour ceux-
ci.
Suggestion 2 :
Que faire si vous ne constatez aucun progrès ?
Relisez attentivement votre journal et essayez de trouver ce qui fait que vous
ne progressez pas (ou plus). Si vous ne trouvez pas de raison dans votre
journal, demandez conseil à votre coach. Si vous n’avez toujours pas de
coach, il est grand temps d’en trouver un.
Suggestion 3 :
Si vous vous surprenez à croire au miracle ou à en espérer un, dites-
vous ceci : « C’est bon quand c’est long ! »
Certes, la destination est toujours belle, mais l’émerveillement ne dure qu’un
instant. Ce que vous garderez indéfiniment au fond de vous, c’est le voyage
en lui-même, et les nombreuses expériences et belles récompenses que vous
avez glanées en chemin.
Le voyage aura été long, mais maintenant que vous avez enfin atteint votre
destination, il sera plus facile d’y demeurer.
C’est ce que nous obtenons au bout de nos efforts qui mérite d’être en notre
possession.
Suggestion 4 :
Vous aurez à voler de vos propres ailes après ce chapitre. Commencez dès
maintenant à établir la liste des questions sur lesquelles vous pourriez méditer
prochainement.
Choses à retenir de votre expérience
Vous avez répondu à toutes les questions en tâchant d’être honnête avec
vous-même. Cette phase d’autoanalyse a pu se révéler pénible, alors laissez
passer un jour ou deux pour que la poussière retombe et que votre horizon
s’éclaircisse. Après cette courte pause, reprenez votre journal et passez en
revue vos réponses et vos réflexions : quelles leçons et quelles conclusions
pouvez-vous en tirer ?
Faites-vous confiance, mais ne forcez pas les choses. Si vous ne voyez pas
que retenir de votre expérience, donnez-vous davantage de temps, allez vous
distraire… et les réponses viendront d’elles-mêmes. Si après plusieurs jours
rien ne vient, alors passez au chapitre suivant. Vous pourrez toujours
reprendre cette partie plus tard.
Je vous conseille vivement de faire votre méditation écrite maintenant, avant
de poursuivre votre lecture. La méditation écrite est une étape primordiale
dans votre cheminement. Pour qu’elle soit vraiment bénéfique, il faut que
vous trouviez vos propres réponses. Ne vous laissez pas influencer par mes
réponses qui ne sont là que pour illustrer mon propos.
Mes réponses : quelques extraits
Pour chaque question, j’ai repris seulement quelques-unes de mes réponses à
titre d’illustration. Je vous recommande bien sûr de répondre le plus
complètement possible à chaque question : écrivez tout ce qui vous passe par
la tête, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses, il y a seulement des
réponses honnêtes. N’oubliez pas que ce journal est le vôtre : vous seul
pouvez l’écrire.
Suggestion 1 :
Les défis que je pense relever :
· Aller au cours de yoga 3 fois par semaine.
· Noter tout ce que je mange dans mon journal de santé globale.
· Boire 2,5 l d’eau par jour. Par exemple, je me vois boire 500 ml
d’eau en me levant le matin, puis avant mes 10 respirations de la pause
du matin, avant le déjeuner, lors de la pause de l’après-midi, puis sur le
trajet de retour à la maison, et pour finir avant d’aller me coucher.
Suggestion 2 :
À faire lorsque l’on ne constate pas (ou plus) de progrès : essayer d’identifier
un changement d’habitude. Il peut s’agir d’une bonne habitude que nous
avions mis en place mais avons abandonnée, ou encore d’une mauvaise
habitude que nous avions supprimée et que nous avons reprise de plus belle.
L’été, lorsque je suis en vacances, je dispose de beaucoup plus de temps et
j’en profite pour me concocter de bons jus verts (ce sont des jus à base de
légumes verts avec très peu de fruits). Mais dès que l’école recommence et
que je reprends le travail, j’en prépare moins souvent. Du coup, j’ai moins
d’énergie le matin, et encore moins pour aller m’entraîner après le travail.
Heureusement, j’ai trouvé la solution pour remettre les jus verts dans mon
alimentation : j’ai investi dans un extracteur à jus plus efficace… et j’ai
enrôlé mon mari dans l’aventure ! Et l’énergie est revenue. Youpi !
Suggestion 3 :
Si vous vous surprenez à croire au miracle ou à en espérer un, dites-
vous l’une de ces pensées : « C’est bon quand c’est long ! »
Les solutions rapides ne vous permettront pas de garder votre poids de forme
et la santé, car vous n’aurez pas appris comment faire pour les conserver.
La patience, dit-on, est un chemin d’or (dicton africain). Les pierres les plus
précieuses sont souvent enfouies profondément dans le sol, et lorsqu’on a la
chance d’en trouver une, on se dit que cela valait vraiment la peine de
creuser. Tout à sa joie, on oublie vite les sacrifices et les efforts consentis
pour obtenir cette si précieuse pierre.
Votre pierre la plus précieuse, c’est votre santé. Alors gardez toujours en tête
ce dicton et rappelez-vous : plus vous faites d’efforts, plus vous vous
rapprochez de votre but. Un beau jour, j’en suis certaine, vous aussi
retrouverez votre pierre précieuse : un corps en bonne santé. Et vous vous
direz : « C’est bon quand c’est long ! »
Conclusion

Je tiens une nouvelle fois à vous remercier et à vous féliciter d’avoir


téléchargé le livre Méditation écrite pour une perte de poids efficace,
agréable et durable.
J’espère que cet ouvrage vous aura aidé à mieux comprendre le mécanisme
mental qui a engendré votre problème de santé (surpoids ou autres
désagréments). J’espère surtout que votre parcours aura été riche de belles
découvertes et de bonnes récompenses au quotidien, comme il le fut pour
moi.
Je suis triste que ce soit déjà le moment de nous quitter, j’ai encore tant de
choses à vous dire et à partager. Mais je vous fais confiance, je sais que vous
saurez poursuivre le chemin sans moi.
Courage, détermination, indulgence, amour de soi et patience sont tout ce que
je vous souhaite. J’espère avoir de vos nouvelles. Ne soyez pas timide,
écrivez-moi, je serai très heureuse de vous lire !
Si vous avez apprécié ce livre, s’il vous a été utile et vous a rendu service,
j’aimerais que vous me rendiez à votre tour un petit service : auriez-vous la
gentillesse de laisser votre avis sur le site où vous avez acheté cet ouvrage ?
Je serai ravie de lire vos commentaires et vos encouragements.
Cliquez ici pour laisser une revue du livre sur Amazon !
Je vous souhaite un excellent et merveilleux voyage vers la santé globale. Et
n’oubliez surtout pas : c’est bon quand c’est long !

Sophie The Rock


sophietherock@yahoo.com

[1] L ’ alimentation vivante consiste à consommer des aliments crus qui n ’ ont subi aucune
transformation, hormis la germination ou la fermentation. Habituellement v é g é talien, ce r é gime
peut parfois inclure des viandes et poissons crus.

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