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ISSN 0335-3931

NF P98-150
Décembre 1992

indice de classement: P 98-150

Enrobés hydrocarbonés
Exécution des corps de chaussées,
couches de liaison et couches de roulement
Constituants - Composition des mélanges-
Exécution et contrôles

E: Bituminous asphalt- Laying of base, binder and surface courses-


Components - Mix contents - Performance and checks
D: Bitumengebundener Strassenbau - Ausführung der Binderschichten und
Deckschichten - Zusammensetzung - Mischungsverhaltnis-
Ausführung und Überwachung

Norme française homologuée par décision du Directeur Général de l'afnor


le 20 novembre 1992 pour prendre effet le 20 décem bre 1992.

correspondance À la date de publication de la présente norme, il n'existe pas de travaux euro-


péens ou internationaux en cours sur le même sujet.

analyse La présente norme définit les constituants, la fabrication et la mise en œuvre


des enrobés hydrocarbonés à chaud et à froid, du recyclage d'enrobés
anciens, des matériaux bitumineux coulés à froid et à chaud, des enrobés
hydrocarbonés à froid.

descripteurs Thésaurus International Technique: chaussée, route, produits bitumineux,


bitume, granulats, composition, matériel routier, mise en œuvre.

modifications

corrections

éditée et diffusée par l'association française de normalisation (afnor). tour europe cedex 7 92049 paris la défense-tél.: (1) 42 915555

afnor 1992 ©afnor 1992 1er tirage 92-12


Chaussées- Terrassements: Enrobés BNSR/CTE

Membres de la commission de normalisation

Président: M MOULIERAC

Secrétariat: MLLE GOYON - SETRA - CSTR

M BROSSEAUD LCPC
M CAROFF SCET AUROUTE
M CHAUVEL BNSR
M COUSSIN SPETRF
M DELORME LABORATOIRE REGIONAL DE MELUN
M DUPUY BNSR
M FEVRE GPB
M GAMET STBA
M JOUBERT SETRA-CSTR
M JOU NOT AFNOR
M LAMOTTE SOCIETE SACER
M LAURENT CETE DE L'OUEST
M MICHAUT SOCIETE COLAS
M MOULIERAC SOCIETE SACER
M RAUCH VILLE DE PARIS
M RENAULT CETE MEDITERRANEE
M REY AEROPORTS DE PARIS
M SOLIMAN ENTREPRISE JEAN LEFEBVRE
M ZUNDEL OFFICE DES ASPHALTES

Ce travail a été réalisé par un groupe d'experts constitué de :

M DELORME LABORATOIRE REGIONAL DE MELUN


MLLE GOYON SETRA-CSTR
M MICHAUT SOCIETE COLAS
M RENAULT CETE MEDITERRANEE

Avant-propos

Cette norme a été rédigée à partir du fascicule 27 : Fabrication et mise en œuvre des enrobés, du
cahier des clauses techniques générales (CCTG) applicables aux marchés publics de travaux passés au
nom de l'État.
Les commentaires sont normatifs sauf indication contraire dans le document.
La plupart des produits concernés par la présente norme font par ailleurs l'objet de normes qui leur
sont spécifiques.
-3- NF P 98-150

Sommaire
Page

1 Domaine d'application ................................................................................................•...........•.. 4

2 Références normatives 4

3 Terminologie ..............................................................................................................................• 8

4 Enrobés hydrocarbonés à chaud et recyclage d'enrobés anciens 10


4.1 Généralités 10
4.2 Granulats 10
4.3 Fines 12
4.4 Liants 14
4.5 Dopes et additifs 14
4.6 Matériaux pour recyclage 16
4.7 Étude des enrobés 16
4.8 Fabrication de l'enrobé en centrale 22
4.9 Transport 44
4.10 Préparation du support 46
4.11 Balayage, nettoyage, modification de surface, accrochage 48
4.12 Reprofilage préalable 50
4.13 Piquetage 50
4.14 Mise en œuvre 50
4.15 Régénération en place des couches d'enrobés 70
4.16 Contrôle de la fabrication 78
4.17 Contrôle de la mise en œuvre 86

5 Matériaux bitumineux coulés à froid 108


5.1 Généralités - Définitions 108
5.2 Granulats 110
5.3 Fines 110
5.4 Émulsions 112
5.5 Eau et adjuvants 112
5.6 Étude des matériaux bitumineux coulés à froid 114
5.7 Fabrication - Application 114
5.8 Préparation de la surface d'application 120
5.9 Reprofilage 122
5.10 Mise en œuvre 122
5.11 Contrôle de la fabrication 126
5.12 Contrôle de la mise en œuvre 128

6 Enrobés hydrocarbonés à froid 132


6.1 Généralités - Définitions 132
6.2 Granulats et fines 134
6.3 Fines 134
6.4 Liants 134
6.5 Dopes et adjuvants 136
6.6 Matériaux pour recyclage à froid 136
6.7 Étude des enrobés à froid 136
6.8 Fabrication des enrobés à froid 140
6.9 Transport des enrobés à froid fabriqués en centrale 146
6.10 Préparation du support 148
6.11 Balayage, nettoyage modification de surface, accrochage 148
6.12 Reprofilage préalable 148
6.13 Piquetage 148
6.14 Mise en œuvre 148
6.15 Contrôles 150

Annexe A (normative) Équipement, précision et tolérances de dosage des centrales d'enrobage 152
NF P 98-150 -4-

COMMENTAIRES

1 Domaine d'application

2 Références normatives
-5- NF P 98-150

TEXTE

1 Domaine d'application

La présente norme définit les constituants, la fabrication et la mise en œuvre des enrobés hydrocarbonés
à chaud et à froid et recyclage d'enrobés anciens, des matériaux bitumineux coulés à froid et à chaud.
La présente norme s'applique pour toutes les couches de chaussée: couches de roulement, couches de
liaison, couches d'assise (base et fondation), revêtements d'accotements, de trottoirs et les parties
annexes des chaussées.
Elle ne s'applique pas aux enrobés destinés à assurer l'étanchéité des ouvrages hydrauliques.

2 Références normatives

Cette norme française comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publica-
tions. Ces références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications
sont énumérées ci-après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une
quelconque de ces publications ne s'appliquent à cette norme française que s'ils y ont été incorporés
par amendement ou révision. Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à
laquelle il est fait référence s'applique.
NF B 13-001 Roches, poudres et fines d'asphalte naturel.
NF EN 196-6 Méthodes d'essais des ciments - Détermination de la finesse (indice de classement:
P 15-476).
P 18-101 Granulats - Vocabulaire - Définitions et classifications.
P 18-560 Granulats - Analyse granulométrique par tamisage.
P 18-565 Granulats - Détermination de l'indice des vides Rigden.
P 18-592 Granulats - Essai au bleu de méthylène - Méthode à la tache.
NF P 98-115 Assises de chaussées - Exécution des corps de chaussées - Constituants -
Composition des mélanges et formulation - Exécution et contrôles.
NF P 98-121 Assises de chaussées - Graves-émulsion cationiques - Définition - Classification -
Caractéristiques - Fabrication - Mise en œuvre.
NF P 98-130 Enrobés hydrocarbonés - Couches de roulement et couches de liaison: bétons bitumi-
neux semi-grenus - Définition - Classification - Caractéristiques - Fabrication -
Mise en œuvre.
NF P 98-131 Enrobés hydrocarbonés - Bétons bitumineux pour chaussées aéronautiques -
Définition - Classification - Caractéristiques - Fabrication - Mise en œuvre.
NF P 98-132 Enrobés hydrocarbonés - Couches de roulement : bétons bitumineux minces -
Définition - Clas~ification - Caractéristiques - Fabrication - Mise en œuvre.
NF P 98-133 Enrobés hydrocarbonés - Couches de roulement : bétons bitumineux cloutés -
Définition - Classification - Caractéristiques - Fabrication - Mise en œuvre.
NF P 98-134 Enrobés hydrocarbonés - Couche de roulement : béton bitumineux drainant -
Définition - Classification - Caractéristiques - Fabrication - Mise en œuvre.
NF P 98-136 Enrobés hydrocarbonés - Bétons bitumineux pour couche de surface de chaussées
souples à faible trafic - Définition - Classification - Caractéristiques - Fabrication -
Mise en œuvre.
NF P 98-137 Enrobés hydrocarbonés - Couches de roulement: bétons bitumineux très minces -
Définition - Classification - Caractéristiques - Fabrication - Mise en œuvre.
NF P 98-150 -6-

1) En préparation.
-7- NF P 98-150

NF P 98-138 Enrobés hydrocarbonés - Couches d'assises : graves bitume - Définition


Classification - Caractéristiques - Fabrication - Mise en œuvre.
NF P 98-139 Enrobés hydrocarbonés - Couches de roulement : bétons bitumineux à froid
Définition - Classification - Caractéristiques - Mise en œuvre 1l.
NF P 98-140 Enrobés hydrocarbonés - Couches d'assises: enrobés à module élevé - Définition -
Classification - Caractéristiques - Fabrication - Mise en œuvre.
NF P 98-141 Enrobés hydrocarbonés - Couches de roulement et couches de liaison: bétons bitumi-
neux à module élevé - Définition - Classification - Caractéristiques - Fabrication -
Mise en œuvre 1l.
NF P 98-145 Enrobés hydrocarbonés - Asphaltes coulés pour trottoirs et pour couches de roule-
ment de chaussées - Définition - Classification - Caractéristiques - Fabrication -
Mise en œuvre.
NF P 98-216-1 Essais relatifs aux chaussées - Détermination de la macrotexture - Partie 1 : Essai de
hauteur au sable vraie (HSv).
NF P 98-216-2 Essais relatifs aux chaussées - Détermination de la macrotexture - Partie 2 : Hauteur
au sable calculée.
NF P 98-218-1 Essais relatifs aux chaussées - Essais liés à l'uni - Partie 1 : Mesure avec la règle fixe
de3 m.
NF P 98-218-3 Essais relatifs aux chaussées - Essais liés à l'uni - Partie 3 : Mesure du signal d'APL 1l.
NF P 98-218-4 Essais relatifs aux chaussées - Essais liés à l'uni - Partie 4 : Traitement du signal
d'APL.
NF P 98-251-1 Essais relatifs aux chaussées - Essais statiques sur mélanges hydrocarbonés - Partie 1 :
Essai Duriez sur mélanges hydrocarbonés à chaud.
NF P 98-251-4 Essais relatifs aux chaussées - Essais statiques sur mélanges hydrocarbonés - Partie 4 :
Essai Duriez sur mélange hydrocarboné à froid.
NF P 98-252 Essais relatifs aux chaussées - Détermination du comportement au compactage des
mélanges hydrocarbonés - Essai de compactage à la presse à cisaillement giratoire
(PCG).
NF P 98-253-1 Essais relatifs aux chaussées - Déformation permanente des mélanges hydrocarbonés
- Partie 1 : Essai d'omiérage.
NF P 98-256-1 Essais relatifs aux chaussées - Essais sur constituants de mélanges hydrocarbonés -
Détermination du pouvoir absorbant des fines.
NF P 98-260-1 Essais relatifs aux chaussées - Mesure des caractéristiques rhéologiques des mélan-
ges hydrocarbonés - Partie 1 : Détermination du module et de la perte de linéarité en
traction directe.
NF P 98-260-2 Essais relatifs aux chaussées - Mesure des caractéristiques rhéologiques des mélanges
hydrocarbonés - Partie 2 : Détermination du module complexe par flexion sinusoïdale.
NF P 98-261-1 Essais relatifs aux chaussées - Détermination de la résistance en fatigue des mélan-
ges hydrocarbonés - Partie 1 : Essai de fatigue par flexion à amplitude de flèche
constante.
NF P 98-275-1 Essais relatifs aux chaussées - Détermination du dosage en liant répandu - Essai in situ
de dosage moyen et de régularité transversale.
NF P 98-701 Matériels pour la construction et l'entretien des routes - Centrales de traitement des
matériaux - Terminologie et performances 1l.
T 65-000 Liants hydrocarbonés - Définitions et classification.
T 65-001 Liants hydrocarbonés - Bitumes purs - Spécifications.
T 65-002 Liants hydrocarbonés - Bitumes fluidifiés - Spécifications.
T 65-003 Liants hydrocarbonés - Bitumes fluxés - Spécifications.
T 65-004 Liants hydrocarbonés - Bitumes composés - Spécifications.
NF P 98-150 -8-

3 Terminologie
-9- NF P 98-150

NF T 65-011 Liants hydrocarbonés - Emulsions de bitume - Spécifications.


T 65-021 Liants hydrocarbonés - Goudrons purs - Spécifications.
T 65-022 Liants hydrocarbonés - Goudrons modifiés - Spécifications.
NF T 66-004 Pétroles et dérivés - Produits bitumineux - Pénétrabilité à l'aiguille.
NF T 66-007 Détermination de la densité relative des produits bitumineux- Méthode du picnomètre.
NF T 66-008 Détermination du point de ramollissement des produits bitumineux - Méthode «bille
et anneau».
T 66-017 Émulsions de bitume - Détermination de l'indice de rupture d'une émulsion cationique.
NF T 66-018 Émulsions de bitume - Essai d'adhésivité d'une émulsion cationique.
NF T 66-020 Émulsions de bitume - Détermination de la pseudo-viscosité.
NF T 66-023 Émulsions de bitume - Détermination de la teneur en eau.
T 66-026 Bitume pur - Détermination du point de fragilité Fraass.
T 66-032 Bitume pur - Détermination de l'effet de la chaleur et de l'air sur un film mince de
liant bitumineux - Essai de durcissement simulé par «RTFOT».

3 Terminologie

Pour la présente norme, les définitions suivantes s'appliquent:


enrobé hydrocarboné: Mélange de gravillons, de sable avec ou sans fines et d'un liant hydrocarboné.

enrobé hydrocarboné à chaud: Mélange à chaud de granulats séchés et de liant hydrocarboné.


Le liant hydrocarboné utilisé peut être un liant bitumineux (issu de raffinerie) ou asphaltique (bitume
naturel), un goudron, un bitume fluidifié ou un bitume fluxé, liant mixte composé ou modifié (bi-
tume-brai, bitume goudron, bitume polymère, goudron-polymère).

enrobé hydrocarboné à froid: Mélange de granulats et d'un liant hydrocarboné de caractéristiques tel-
les que l'enrobage puisse s'effectuer sans séchage et chauffage des granulats.

enrobé de recyclage: Enrobé hydrocarboné à chaud ou à froid comportant tout ou partie de matériaux
recyclés, que la fabrication ait lieu en centrale ou sur site.

matériau bitumineux coulé à froid: Mélange de granulats et d'émulsion de bitume réalisé grâce à un
matériel spécifique.

asphalte coulé: Enrobé hydrocarboné coulé à chaud.

béton bitumineux: Enrobé hydrocarboné pour couche de roulement.

teneur en liant: Rapport de la masse de liant, sur la masse des granulats secs, exprimé en pourcen-
tage.

module de richesse: Coefficient proportionnel à l'épaisseur conventionnelle du film de liant (de masse
volumique égale à 1 g/cm3) enrobant le granulat.

mortier hydrocarboné: Mélange de sable de D inférieur à 2 mm au sens de la norme P 18-101 avec ou


sans fines et d'un liant hydrocarboné.

mastic hydrocarboné: Mélange de fines et d'un liant hydrocarboné.

liant modifié: Mélange prêt à l'emploi d'un liant hydrocarboné et d'un additif.
NF P 98-150 - 10-

4 Enrobés hydrocarbonés à chaud et recyclage d'enrobés anciens

4.1 Généralités

4.2 Granulats
4.2.1 Fourniture
- 11- NF P 98-150

enrobé spécial: Enrobé hydrocarboné préparé soit à partir d'un liant modifié prêt à l'emploi, soit à par-
tir de bitume pur et d'additifs.

bande: Largeur de répandage réalisée par un atelier de mise en œuvre.

passe: Aller ou retour d'un engin.

couche: Épaisseur totale de matériaux répandue en une ou plusieurs passes.

précompactage des enrobés: Compactage du matériau réalisé lors de l'opération de répandage.

planche d'essai: Dans une planche d'essai, l'état de l'enrobé est constaté pour plusieurs états d'avance-
ment du travail de l'atelier de manière à fixer les modalités d'emploi de celui-ci.

planche de vérification: Les modalités d'emploi de l'atelier définies à l'issue de la planche d'essai ou de
résultats antérieurs sont appliquées et on constate l'état final de l'enrobé (pourcentage de vides) et,
pour une couche de roulement, l'état de la surface obtenue (uni, profils en travers, texture).

planche de référence: Elle permet de définir une population de mesures qui sert de référence pour la
suite du chantier.

4 Enrobés hydrocarbonés à chaud et recyclage d'enrobés anciens


\

4.1 Généralités
Les enrobés hydrocarbonés à chaud sont définis dans les normes NF P 98-130 à NF P 98-159 ; ou bien
peuvent être:
- des sables bitume destinés aux couches d'assises pour des travaux de construction et de
renforcement, réalisées généralement en épaisseur de 10 à 18 cm. Ce sont des enrobés à chaud
fabriqués en centrale comportant un sable ou le mélange de plusieurs sables enrobés au moyen d'un
liant hydrocarboné de pénétration faible;
- des enrobés de recyclage comportant tout ou partie d'agrégats de recyclage provenant d'enrobés
bitumineux anciens, éventuellement de granulats d'apport (sables, fines, gravillons) et d'un liant, de
régénération ou non. La composition est étudiée pour respecter les caractéristiques de l'une des
techniques normalisées. Le recyclage est réalisé soit à chaud en centrale, soit à chaud ou à froid en
place à l'aide de matériels spécifiques.

4.2 Granulats
4.2.1 Fourniture
Les granulats sont fournis conformément aux spécifications de la norme P 18-101 et des normes de
produits (norme de la série NF P 98-130 à NF P 98-159).
Les provenances multiples pour une ou plusieurs classes granulaires ne peuvent être acceptées que si :
-les études et essais préalables ont été effectués avec des recompositions découlant de ces
provenances différentes,
- les approvisionnements différents sont destinés à des fabrications différentes et stockés
séparément.
NF P 98-150 - 12-

4.2.2 Transport, manutention et stockage

1) Toutes les précautions sont prises pour minimiser les nuisances, conformément à la réglementation
en vigueur.

4.2.3 Sables de schistes bitumineux et de calcaires asphaltiques

4.2.4 Gravillons laqués pour cloutage

4.3 Fines

4.3.1 Qualité

1) Le contrôle des fines apportées par les granulats (teneur et propreté) est inclu dans celui des
granulats.

4.3.2 Fourniture et transport


1) L'utilisation de deux silos est recommandée afin d'éviter au soutirage les perturbations dues aux
opérations de remplissage.
-13- NF P 98-150

4.2.2 Transport, manutention et stockage

Les opérations de chargement, de transport et de déchargement des granulats sont effectuées avec toutes
les précautions 1) nécessaires pour éviter la pollution des matériaux, leur ségrégation et leur évolution.
Les granulats sont stockés:
- soit en tas séparés, sur des plates-formes aménagées à cet effet,
- soit en silos dont la capacité permet d'assurer en continu la fabrication d'au moins une
demi-journée de mélange.

4.2.3 Sables de schistes bitumineux et de calcaires asphaltiques

La particularité de ces sables est liée à leur contenance de produits hydrocarbonés qui est prise en
compte au niveau de l'étude de formulation.
Les prescriptions de la norme P 18-101 sont applicables à leur granularité.

4.2.4 Gravillons laqués pour cloutage


Les gravillons laqués pour cloutage sont des gravillons recouverts d'une pellicule de liant hydrocarboné
déposée à chaud en centrale d'enrobage.
Ces gravillons sont fournis, transportés et stockés conformément au paragraphe 4.2.2.
,
L'opération de laquage est conduite de manière à éviter le vieillissement du liant dû à une température
trop élevée des gravillons à la sortie du tambour sécheur.
Le refroidissement des gravillons laqués est assuré par arrosage et par brassage à l'aide d'un chargeur.
Les gravillons laqués sont stockés en tas plats de hauteur inférieure à 1 m et sont stockés au minimum
pendant 8 j pour permettre leur mûrissement.

4.3 Fines
4.3.1 Qualité

Les fines apportées par les granulats ainsi que les fines d'apport (voir P 18-101) sont caractérisées par
les essais suivants :
- indice de vides Rigden (P 18-565),
- pouvoir absorbant (NF P 98-256-1),
- pouvoir rigidifiant: différence entre température de ramollissement «bille et anneau» d'un bitume
60nO et celle d'un mastic composé de 60 % de fines et 40 % du même bitume 60flO (NF T 66-008),
- essai au bleu de méthylène, méthode à la tache (P 18-592),
- surface spécifique Blaine (NF EN 196-6).

Les valeurs à retenir pour les fines du mélange sont celles figurant dans les normes de produits.
Le contrôle à l'approvisionnement est limité:
- à la granularité pour les fines d'apport,
- à la régularité de la surface spécifique Blaine dont l'écart-type doit être inférieur à 350 g/cm2,
- à la teneur et à la propreté pour les fines apportées par les granulats 1).
Les fines d'asphalte naturel doivent répondre à la norme NF B 13-001.

4.3.2 Fourniture et transport


Les fines d'apport sont transportées en conteneurs étanches et stockées dans des silos 1) d'une capacité
au moins égale à la quantité journalière utilisée.
NF P 98-150 - 14-

4.4 Liants
4.4.1 Liants normalisés
4.4.1.1 Fourniture et transport

4.4.1.2 Stockage

1) Un ou plusieurs groupes de pompage assurent pendant toute la durée de la fabrication une


circulation continue du ou des liants dans les tuyauteries d'alimentation de la centrale.

4.4.2 Liants modifiés


1) La fiche technique doit faire état des caractéristiques d'usage, des propriétés physico-mécaniques et
des règles d'utilisation.
Commentaire non homologué : les propriétés physico-mécaniques des liants modifiés peuvent être
déterminées par les essais suivants:
- densité (NF T 66-007),
- pénétrabilité à 25 oC (NF T 66-004),
- susceptibilité thermique (lP LCPC),
- point de ramollissement «bille et anneau» (NF T 66-008),
- point de fragilité FRAASS (T 66-026),
- traction allongement,
- module complexe,
- et après RTFOT (T 66-032) :
- pénétrabilité (NF T 66-004),
- T B A (NF T 66-008),
- FRAASS,
- traction.

4.5 Dopeset additifs


1) Certains dopes peuvent être altérés à température élevée.
-15 - NF P 98-150

4.4 Liants
4.4.1 Liants normalisés

4.4.1.1 Fourniture et transport

Les liants normalisés sont fournis et transportés conformément aux prescriptions figurant dans les
normes:
T 65-000, T 65-001, T 65-002, T 65-003, T 65-004, NF T 65-011, T 65-021 et T 65-022.

4.4.1.2 Stockage
Le stockage des liants anhydres est effectué dans des cuves munies d'un réChauffage permettant de
maintenir ou de rétablir la température du liant à une valeur compatible avec l'opération d'enrobage.
Chaque classe de liant est stockée séparément.
Les caractéristiques du matériel de stockage et la conduite de l'opération de chauffe sont telles
qu'aucune altération des caractéristiques du liant anhydre ne puisse se produire 1).
Les bitumes fluidifiés et fluxés sont stockés à une température inférieure à 80 "C pour éviter le départ
du solvant.
Une durée de stockage supérieure à 4 j entraîne un contrôle des caractéristiques du liant.
On doit vérifier avant le stockage des émulsions de bitume que le récipient de stockage n'a pas contenu
précédemment un produit susceptible de provoquer la rupture de l'émulsion approvisionnée.

4.4.2 Liants modifiés

Les liants modifiés pour enrobés spéciaux font l'objet d'une procédure particulière de caractérisation con-
signée sur une fiche technique qui précise en outre leurs conditions de transport, stockage et emploi 1).

4.5 Dopes et additifs


Les dopes 1) sont des composés tensio-actifs permettant d'améliorer l'adhésivité du liant sur les granulats.
Les additifs sont des composés organiques ou minéraux destinés à modifier les caractéristiques
physiques et mécaniques des enrobés.
Ces produits sont définis par une fiche technique qui fixe leurs conditions de transport, de stockage et
d'emploi (dosage et mode d'introduction).
NF P 98-150 -16 -

4.6 Matériaux pour recyclage


4.6.1 Agrégats

4.6.2 Liants de régénération


1) La qualité du liant régénéré est appréciée en laboratoire sur le mélange du liant résiduel obtenu par
extraction et du liant de régénération.

4.7 Étude des enrobés

4.7.1 Objectifs de l'étude de formulation


- 17- NF P 98-150

4.6 Matériaux pour recyclage


4.6.1 Agrégats

Les agrégats proviennent soit du fraisage soit de la démolition d'enrobés existants. Ils sont fournis,
transportés, stockés et préparés pour répondre aux critères suivants:
- la granularité des agrégats obtenus après fraisage doit être compatible avec le procédé de
recyclage envisagé;
- dans le cas où les enrobés à recycler sont récupérés par démolition de chaussées, les conditions de
préparation des agrégats (concassage, criblage, ...) doivent permettre d'atteindre une granularité
adaptée au procédé de recyclage;
- les modalités de transport et de stockage doivent permettre d'éviter les phénomènes
d'agglomération;
- la quantité et la qualité du liant résiduel de ces enrobés à recycler ainsi que leur granularité réelle
sont prises en compte au niveau de l'étude de formulation qui précise, entre autres choses, les
teneurs moyennes et variations admissibles compte tenu des taux de recyclage et du type de
régénérant escomptés.

4.6.2 Liants de régénération

Ces liants (bitumes purs, liants modifiés, émulsions, ...) ont pour but de redonner au liant résiduel
contenu dans l'enrobé à recycler des caractéristiques satisfaisantes. 1)

4.7 Étude des enrobés


L'objet de l'étude des enrobés est de définir les teneurs des différents constituants qui permettent
d'obtenir et d'assurer, au cours de la durée de vie de l'ouvrage réalisé, le maintien à un niveau
satisfaisant des propriétés d'usage.

4.7.1 Objectifs de l'étude de formulation

L'étude de formulation a pour but:


- de déterminer les caractéristiques de l'enrobé:
- le pourcentage de vides (NF P 98-252),
- la tenue à l'eau des enrobés (NF P 98-251-1),
- les performances mécaniques si nécessaires.
Dans le cas de trafic important et de sollicitations particulières, on réalise l'essai d' orniérage (NF P 98-253-1),
et dans le cas d'utilisation des caractéristiques mécaniques pour le dimensionnement des chaussées, on
peut réaliser des essais de module (NF P 98-260-' et -2) et de fatigue (NF P 98-261-1) ;
- de défintr la composition de l'enrobé par les paramètres suivants:
- granularité,
- nature des granulats,
- nature et teneur en fines,
- type et teneur en liant,
- dopes (le cas échéant).
L'étude de formulation à réaliser est indiquée dans chaque norme de produit. S'il n'y a pas de norme, le
marché indique les essais à réaliser.
NF P 98-150 -18-

4.7.2 Réalisation de l'étude de formulation

4.7.2.1 Essais réalisés

4.7.2.2 Organisation de l'étude


4.7.2.2.1 Cas des enrobés normalisés

4.7.2.2.2 Cas des enrobés non normalisés

1) Tous les constituants et la composition de la formule sont identiques aux cas d'utilisation antérieurs.
- 19- NF P 98-150

4.7.2 Réalisation de l'étude de formulation


Celle-ci vérifie que le mélange réalisé en laboratoire permet d'obtenir les performances indiquées dans
chaque norme de produit. S'il n'y a pas de norme, le marché indique les performances minimales à
atteindre.
4.7.2.1 Essais réalisés
a) Détermination du pourcentage de vides (NF P 98-252)
Le pourcentage de vides obtenu à l'aide de la presse à cisaillement giratoire (NF P 98-252) doit se situer
à l'intérieur d'une fourchette, indiquée dans les normes de produits ou dans les pièces écrites du
marché.
Cet essai ne s'applique pas aux enrobés coulés à chaud.

b) Essai Duriez (NF P 98-251-1)


L'essai permet d'apprécier la tenue à l'eau de l'enrobé.

c) Résistance à l'orniérage (NF P 98-253-1)


Le risque d'orniérage est évalué à l'aide de l'essai d'orniérage (NF P 98-253-1). L'épaisseur de la plaque
est précisée dans les normes de produits. Si elle ne l'est pas, elle est de 10 cm pour les enrobés dont
l'épaisseur de mise en œuvre est strictement supérieure à 5 cm, et elle est de 5 cm dans le cas
contraire. Le risque d'orniérage peut être évalué également:
- par l'essai de fluage,
- par l'essai de compression répétée.

d) Résistance à la fatigue - Module de rigidité


Dans le cas d'utilisation des caractéristiques mécaniques pour le dimensionnement des chaussées, on
utilise un ou plusieurs des essais suivants:
- essai de détermination du module et de la perte de linéarité (NF P 98-260-1),
- essai de module complexe (NF P 98-260-2),
- essai de fatigue (NF P 98-261-1).

4.7.2.2 Organisation de l'étude


4.7.2.2.1 Cas des enrobés normalisés

L'organisation de l'étude est donnée dans chaque norme de produit (NF P 98-130 à NF P 98-159).

4.7.2.2.2 Cas des enrobés non normalisés

L'organisation de l'étude est adaptée à l'état des connaissances antérieures concernant la formule
employée.
Trois cas sont à distinguer:
Vérification d'une formule déjà étudiée et appliquée 1)

Si le matériau le permet, l'étude peut consister en une vérification des caractéristiques de la formule et
peut se limiter à l'essai à la presse à cisaillement giratoire (NF P 98-252) et à l'essai Duriez (NF P 98-251-1).
Si cette vérification montre une dérive des caractéristiques par rapport aux performances escomptées, il
est réalisé une adaptation de la formule.
NF P 98-150 - 20-

2) Ceux-ci proviennent:
- soit d'une planche de fraisage préalable permettant d'obtenir un lot représentatif de l'enrobé à
recycler dans le cas où celui-ci provient d'une couche de chaussée en place dont la récupération n'est
pas encore intervenue,
- soit de matériaux prélevés au niveau des stocks d'agrégats à recycler et représentatifs de ceux-ci.

3) Le taux de recyclage est défini par la proportion pondérale d'agrégats de recyclage dans l'enrobé
produit.
4) Dans le cas de taux de recyclage inférieur à 20 %, le liant de régénération est un bitume pur de
pénétrabilité adaptée à la dureté recherchée du liant en fonction de celle du liant recyclé. La loi suivante
peut être employée
Ig P = a Ig P, + (t-a) Ig P2
où:
P pénétrabilité du liant final,
a proportion de liant recyclé,
P, pénétrabilité du liant recyclé,
P2 pénétrabilité du liant de régénération.

5) Celui-ci consiste en un mélange en laboratoire du liant à recycler (extrait des agrégats de recyclage)
et du liant de régénération dans des proportions variables. Les caractéristiques du liant final obtenu
sont déterminées selon les normes concernant tes bitumes (voir 4.4.1.1).
-21- NF P 98-150

Adaptation d'une formule dans le cas où il y a changement d'un ou d'une partie des constituants
Si le matériau le permet, plusieurs variantes sont étudiées au plan du pourcentage de vides; l'étude se
limite aux essais à la presse à cisaillement giratoire, à l'essai Duriez et à l'essai d'orniérage dans le cas
de matériaux soumis à des sollicitations élevées, les deux derniers polnts concernant la formule
sélectionnée.

Étude d'une formulation nouvelle


L'ensemble de l'étude peut concerner dans ce cas plusieurs variantes et celle-ci combine toutes les
catégories d'essais définies au 4.7.2.1et nécessaires en fonction des conditions d'emploi de cette
formulation.
Ce cas correspond soit à des études ponctuelles pour répondre à une application particulière
(sollicitations très élevées par exemple), soit à des études destinées à promouvoir de nouvelles
ressources en matériaux (granulats locaux, liants modifiés, additifs, etc.)
Dans le cas des enrobés de recyclage, la réalisation de l'étude nécessite de disposer d'agrégats de
recyclage 2) et de l'identification des caractéristiques de ceux-ci. Cette identification permet de
déterminer des stocks d'agrégats ou des zones de couches d'enrobés homogènes.
L'étude fait appel aux mêmes essais de laboratoire que pour les types d'enrobés que l'on veut formuler
et se déroule selon les mêmes principes.
Le choix du liant de régénération:
- soit fait l'objet d'un choix théorique par calcul quand le taux de recyclage 3) envisagé est inférieur à
40 % 4);

- soit résulte d'un essai de régénération 5) en laboratoire du liant recyclé par le liant de régénération
quand le taux de recyclage envisagé est supérieur ou égal à 40 %.

Le choix du liant de régénération prend en compte les caractéristiques du liant recyclé, la teneur en
liant des agrégats de recyclage, le taux de recyclage envisagé, la teneur en liant et les caractéristiques
du liant souhaitées pour l'enrobé final.
L'étude doit prendre en compte la dispersion des caractéristiques des enrobés de recyclage et fixer
notamment les valeurs moyennes et variations admissibles de ces caractéristiques.
NF P 98-150 - 22-

4.8 Fabrication de l'enrobé en centrale

4.8.1 Fonctions assurées et types de centrales


1) Après réalisation des opérations d'évaluations nécessaires pour vérifier l'aptitude d'un type ou
modèle de centrales à remplir les objectifs définis, celui ou celle-ci peut faire l'objet d'une fiche
technique.

4.8.2 Éléments de centrale d'enrobage


4.8.2.1 Stockage et chauffage du liant

4.8.2.2 Dosage des fines d'apport


1) Un détecteur d'écoulement permet de vérifier la réalisation du dosage dans le cas où le doseur est
volumétrique. L'emploi de fines ayant un comportement stable en cours de manutention permet
d'assurer une bonne alimentation du doseur.
2) Elles sont généralement introduites:
- pour les centrales continues, au pied de l'élévateur à chaud,
- pour les centrales sécheur-enrobeur, soit sur le tapis peseur en amont de la table de pesage, soit
directement dans la zone de malaxage du tambour par vis en transport pneumatique. Dans ce dernier
cas, l'asservissement du débit bitume au débit granulat mesuré doit tenir compte du débit de fines
d'apport non pesées.
- 23- NF P 98-150

4.8 Fabrication de l'enrobé en centrale


Les caractéristiques, contrôles, réglages, essais relatifs aux centrales d'enrobés où à leurs équipements
doivent se conformer aux indications ci-après:

4.8.1 Fonctions assurées et types de centrales


Les types de centrales et les fonctions qu'elles assurent sont décrites dans la norme NF P 98-701.
L'utilisation d'autres types de centrales n'est autorisée qu'après vérification préalable de la capacité de
celles-ci à remplir les fonctions définies dans la norme NF P 98-701 1).
Deux niveaux de centrales sont définis dans l'annexe A suivant le degré de perfectionnement technique
caractérisant chacun des éléments de la centrale d'enrobage, et suivant la technicité des dispositifs de
contrôle et de commande du processus de fabrication.
Pour qu'une centrale soit rangée dans un niveau, tous ses éléments doivent avoir des caractéristiques
supérieures ou égales à celles définies pour ce niveau dans la suite de cet article et par l'annexe A.
La capacité nominale d'une centrale d'enrobage est définie par la norme NF P 98-701.
Les tolérances de dosage et précision de mesures définies à l'annexe A sont définies pour une quantité
d'enrobés de 10 t environ (fonction assurée de manière continue) ou correspondent à une gâchée
(fonction assurée de manière discontinue).

4.8.2 Éléments de centrale d'enrobage

4.8.2.1 Stockage et chauffage du liant


La centrale doit disposer d'un parc de stockage de liants d'une capacité suffisante pour assurer une
production continue compatible avec les performances de la centrale.

4.8.2.2 Dosage des fines d'apport

Les installations de dosage des fines doivent être munies d'un dispositif permettant d'effectuer
facilement des prélèvements de fines avant leur incorporation dans le mélange. Elles comportent
nécessairement une unité de dosage entre le silo et le malaxeur 1).
Les fines d'apport doivent être dosées et introduites en continu dans le cas des centrales continues et
sécheur-enrobeur 2).
Dans le cas des centrales discontinues, elles sont pesées dans une trémie spécialement réservée à cet effet.
Le mode et les tolérances de dosage sont précisés en annexe A selon les niveaux.
NF P 98-150 - 24-

4.8.2.3 Dosage des granulats et dosage des agrégats à recycler


4.8.2.3.1 Dosage des granulats

1) Dans le cas des centrales fabriquant plusieurs formules, le nombre de trémies doit être suffisant pour
éviter d'utiliser une même trémie pour le dosage de deux granulats différents dans la même journée.
Cette situation peut être admise s'il s'agit de granulats d'utilisation peu fréquente et à condition
d'assurer une vidange complète de la trémie au moment du changement de nature de granulat.

2) Un écartement des cloisons de 3,50 m convient généralement à l'utilisation des godets couramment
utilisés; une hauteur de cloisons de 0,50 m peut être considérée comme suffisante.

3) Le réglage de la trappe de calibrage est déterminé au cours des réglages de la centrale; la vitesse de
l'extracteur permet de faire varier le dosage (changement de formule) ou le débit en cours de
fonctionnement de la centrale.

4.8.2.3.2 Dosage des agrégats à recycler


- 25- NF P 98-150

4.8.2.3 Dosage des granulats et dosage des agrégats à recycler


4.8.2.3.1 Dosage des granulats
Il est réalisé par un ensemble de trémies dose uses 1) comportant chacune une trappe de réglage et un
extracteur à bande à vitesse variable. Le nombre de trémies doit être au moins égal à celui des fractions
granulaires.
Le cloisonnement des trémies dose uses entre elles doit permettre d'éviter tout mélange intergranulaire;
la dimension du godet de l'engin de chargement doit être telle qu'elle permette d'éviter l'alimentation
simultanée de deux trémies voisines 2) ; chaque trémie doit être équipée d'une grille à barres
d'espacement 10 cm pour éviter l'introduction d'éléments indésirables.
Le dosage de chaque fraction granulaire s'obtient soit par le réglage de la trappe de calibrage, soit par
réglage de la vitesse de l'extracteur 3).
Le dosage est volumétrique pour tous les gravillons propres et les sables roulés.
Le dosage est volumétrique en niveau 1, pondéral en niveau 2 pour les sables broyés ou concassés.
Chaque trémie équipée d'un extracteur à dosage volumétrique doit être équipée d'un dispositif
permettant de détecter le manque de matériaux sur l'extracteur et d'arrêter la centrale si ce défaut
persiste.
Les tolérances de dosage sont précisées à l'annexe A.

4.8.2.3.2 Dosage des agrégats à recycler


Il est réalisé à l'aide d'une ou plusieurs trémies doseuses analogues à celles utilisées pour les granulats
et conçues de manière à faciliter l'écoulement de ces agrégats.
Dans le cas des centrales sécheurs enrobeurs de niveau 2, le ou les doseurs à agrégats à recycler sont
asservis au débit des granulats neufs de manière analogue au dosage du liant d'apport.
Le dosage est pondéral pour un taux de recyclage supérieur à 20 %.
Les tolérances de dosage sont précisées à l'annexe A.
NF P 98-150 - 26-

4.8.2.4 Chauffage et déshydratation du granulat

1) La température des granulats en sortie du tambour est généralement supérieure de 5 à 15 oC à celle


des enrobés en sortie de malaxeur et devra donc être fixée en fonction des températures normales de
fabrication indiquées en 4.8.5.

2) Une réintroduction directe (centrales continues et centrales discontinues), par l'intermédiaire d'une
petite trémie tampon fonctionnant à niveau constant permet de pallier les arrêts et démarrages de la
centrale ainsi que les variations de débit lors d'un cycle de décolmatage et d'assurer une régularité de
la teneur en fines globales de la formule.
3) La quantité de fines récupérées varie de manière importante selon la teneur en eau initiale des
matériaux et peut représenter plus de 5 % du débit de la centrale dans le cas des centrales continues et
discontinues. Dans le cas des centrales tambour sécheur-enrobeur, cette quantité est généralement très
faible et ne justifie pas une trémie tampon de régularisation, les fines étant souvent réintroduites dans
le tambour après récupération par dépoussiéreur à média filtrant en tissu.

4.8.2.5 Stockage des granulats séchés


1) Ce stockage n'existe pas dans le cas des centrales à tambour sécheur-enrobeur.

2) La qualité des fractions granulaires obtenues en sortie de carrière permet dans la plupart des cas de
s'affranchir du criblage à chaud, celui-ci n'étant utile que dans le cas de centrales fabriquant par
séquences courtes de multiples formulations et n'étant vraiment efficace que pour les centrales dites à
«stockage à chaud» dont la masse de matériaux secs stockés sous crible peut aller de 300 à 800 t dont
50 % pour les sables. Dans ce cas les trémies doivent être calorifugées et éventuellement réchauffées.
- 27- NF P 98-150

4.8.2.4 Chauffage et déshydratation du granulat

La centrale doit disposer des moyens mécaniques appropriés pour introduire les granulats dans le
sécheur à tambour rotatif, d'une manière uniforme, afin d'obtenir une production à température
constante. Le sécheur doit permettre d'abaisser la teneur en eau du granulat à une valeur compatible
avec la durabilité de l'enrobé, tout en assurant un chauffage du granulat compatible avec la qualité du
liant utilisé et ne conduisant pas à un vieillissement anormal du liant.
La teneur en eau résiduelle des enrobés est fixée en fonction des caractéristiques de la formulation
(nature des granulats et du liant). La teneur en eau maximale résiduelle des enrobés est limitée à 0,5 %.
La température du produit sortant du tambour rotatif doit permettre de produire un enrobé à la
température prescrite et être mesurée avec un appareil à temps de réponse très court 1).
La centrale doit être munie de dispositifs de dépoussiérage répondant à la réglementation en vigueur et
permettant de récupérer les fines entraînées.
Si la quantité de fines récupérées justifie leur réincorporation, elles doivent être réintroduites
régulièrement dans le circuit des granulats sans subir de stockage prolongé 2) 3).

4.8.2.5 Stockage des granulats séchés 1)

Pour les centrales continues, les granulats provenant du sécheur sont stockés dans une trémie tampon,
qui doit être équipée d'indicateurs de niveaux, afin de lui permettre de travailler à niveau constant.
Dans le cas des centrales discontinues:
- s'il n'est pas réalisé de criblage à chaud 2>, les granulats secs préalablement recomposés avant
séchage sont stockés dans une trémie intermédiaire,
- s'il est réalisé un criblage à chaud, celui-ci doit permettre de créer des fractions granulaires
précises (nombre de cribles et surfaces criblantes suffisantes) et les granulats secs sont stockés par
fraction granulaire et natures minéralogiques dans plusieurs trémies intermédiaires dont le volume
permet d'assurer au moins 30 min de fabrication. Ces trémies sont conçues pour éviter tout
débordement et permettre le maintien à une température suffisante des granulats. Elles doivent être
munies d'un système d'alarme et de sécurité se déclenchant quand le niveau s'abaisse en dessous du
tiers inférieur.
NF P 98-150 - 28-

4.8.2.6 Alimentation du malaxeur en granulats

1) Il est nécessaire d'apporter une correction proportionnelle à l'humidité moyenne des matériaux qui
doit être mesurée périodiquement soit par analyse de laboratoire, soit par une sonde d'humidité
lorsque celle-ci convient à l'application.

2) On obtient la meilleure précision lorsque la centrale travaille à débit constant. Un indicateur de


niveau bas dans la trémie à granulats chauds commande automatiquement l'arrêt du dosage des
granulats et du bitume si ce niveau minimal n'est pas respecté.

4.8.2.7 Chauffage des agrégats recyclés

1) L'introduction des agrégats à recycler se fait presque exclusivement par une entrée annexe
aménagée dans le tambour et située dans la zone médiane. Le séchage et la déshydratation se font par
transfert de chaleur à partir, d'une part des agrégats neufs surchauffés dans la première partie du
tambour, et, d'autre part des gaz chauds.
2) Le taux de recyclage maximal dépend du matériel, de la formulation et des conditions d'exploitation.
Pour fabriquer un enrobé de recyclage répondant aux critères de qualité traditionnels, les taux de
recyclage actuellement pratiqués sont inférieurs à 65 % et généralement proches de 50 % dans le cas
d'emploi de sécheurs-enrobeurs.
3) Le taux de recyclage est très influencé par l'humidité et le procédé s'accompagne toujours d'une
augmentation du temps de malaxage et d'une réduction significative du débit de la centrale.
- 29- NF P 98-150

4.8.2.6 Alimentation du malaxeur en granulats


Pour les centrales sécheurs-enrobe urs, les granulats humides préalablement dosés, et éventuellement
les fines d'apport sont introduits dans le tambour rotatif par un convoyeur à bande équipé d'un
système de pesage en continu qui mesure le débit des produits entrants.
Ce débit doit servir de référence à l'automatisme d'asservissement et de dosage du liant 1).

Pour les centrales continues, le dosage des granulats secs se fait volumétriquement grâce à un
extracteur métallique qui extrait les granulats de la trémie tampon au travers d'une trappe à hauteur
réglable, qui reste fixe en fonctionnement. La vitesse de la pompe à bitume doit être asservie à la
vitesse de l'alimentateur métallique à granulats chauds 2).
Pour les centrales discontinues, la centrale doit être équipée d'une bascule destinée à la pesée des
différentes fractions de granulats secs et capable d'assurer une pesée «en dvnarnlque». Les opérations
de pesée doivent être automatiques.
Les bascules utilisées doivent être étalonnées par un organisme accrédité.
Les tolérances admissibles sur la masse des différentes fractions granulaires sont précisées en annexe A
- suivant le niveau de la centrale-.

4.8.2.7 . Chauffage des agrégats recyclés

Le but du chauffage des agrégats recyclés est le même que celui des granulats neufs, cependant le
mode de réalisation est étroitement lié au type de la centrale. Il doit être réalisé de manière à éviter la
dégradation du liant recyclé.
Pour les centrales sécheur-enrobeur, les agrégats à recycler sont introduits en continu dans le tambour
rotatif, en un point où les agrégats à recycler sont protégés de la flamme du brûleur 1).
Avec ce type de matérielle taux de recyclage peut atteindre 65 % 2). Tout taux de recyclage supérieur à
65 % doit faire l'objet d'un suivi particulier.
Pour les centrales continues et discontinues, le séchage et la déshydratation des agrégats recyclés se
font uniquement par contact avec les granulats neufs surchauffés par le sécheur 3).
Les centrales continues et discontinues permettent de recycler à taux inférieur à 20 % et l'incorporation
des recyclés aux granulats neufs se fait au pied de l'élévateur à chaud. Le préchauffage des agrégats à
recycler peut permettre d'augmenter le taux de recyclage.
NF P 98-150 - 30-

4.8.2.8 Introduction et dosage du liant

1) Le liant est généralement introduit:


- par un répartiteur à l'intérieur du tambour sécheur-enrobeur,
- en lame mince et uniforme sur toute la largeur du malaxeur pour les centrales continues,
- par des jets répartis suivant l'axe longitudinal du malaxeur pour les centrales discontinues.

4.8.2.9 Malaxage

1) La longueur de la zone de malaxage peut être modifiée en fonction de la température de fabrication


et du taux de recyclage afin d'assurer la protection du ou des liants ou de s'adapter aux particularités
des formulations.
2) Le réglage dépend de la difficulté d'enrobage de la formulation et concerne la position du volet de
retenue et l'orientation des pales de malaxage.
3) Le malaxage sans liant est nécessaire pour homogénéiser les agrégats qui ont été pesés en cumulé,
par tranches successives. La durée du malaxage avec liant dépend de la difficulté de l'enrobage. Ces
deux durées doivent être facilement réglables.
-31- NF P 98-150

4.8.2.8 Introduction et dosage du liant

La centrale doit avoir au moins un dispositif d'alimentation et de dosage du liant, lequel comporte un
système de prélèvement pour contrôle extérieur.
Un thermomètre ou un téléthermomètre placé dans une tuyauterie où le liant circule doit indiquer la
température du liant juste avant l'enrobage.
Pour les centrales sécheur-enrobeuret continues, le dosage est réalisé par une pompe à vitesse variable et
le débit de liant est contrôlé par un compteur ou un débitmètre calibré par un organisme accrédité.
Le dosage du liant est asservi au débit des granulats secs, par référence soit à la vitesse de l'alimentateur
dans le cas des centrales continues, soit au débit des granulats secs calculé à partir du débit granulats
humides mesuré par la table de pesage dans le cas des centrales sécheur-enrobeur.
Pour les centrales discontinues, le dosage est volumétrique ou pondéral.
Le dosage pondéral nécessite une bascule à liant associée à un bac dont la capacité doit pouvoir
atteindre au moins 10 % du poids total de la gâchée maximale. La bascule doit être calibrée par un
organisme accrédité.
Le dosage volumétrique est admis si le système est équipé d'un compteur étalonné, s'il ya compensation
de densité du liant en fonction de la température et si la pompe à liant fonctionne en permanence, un
dispositif automatique envoyant le liant soit vers l'injection, soit vers le circuit de retour.
L'introduction du liant est réalisée de manière à éviter son vieillissement ce qui implique:
- de régler le point d'injection du liant en cas de sécheur-enrobeur,
- de ne pas réaliser une pulvérisation fine dans tous les types de centrales 1'.

4.8.2.9 Malaxage
La centrale doit être équipée d'un dispositif permettant de fabriquer des enrobés homogènes.
L'appareil doit, dans le cas des centrales continues et discontinues, empêcher les émissions de poussières.
Pour les centrales sécheur-enrobeur, le malaxage avec liant est constitué par la partie extrême du
tambour rotatif en tête de laquelle est déversé le liant 1'.
Pour les centrales continues, le malaxeur à flot continu doit être équipé d'un volet de retenue réglable
permettant d'ajuster le temps de passage dans le malaxeur 2'.
Pour les centrales discontinues, le malaxeur à action discontinue doit comporter un dispositif
permettant de régler la durée du malaxage sans liant et du malaxage avec liant, associé à un système
de verrouillage interdisant la vidange du malaxeur tant que la durée du malaxage n'est pas atteinte 3'.
NF P 98-150 - 32-

4.8.2.10 Stockage et chargement des enrobés

1) Les trémies à casque permettent une vidange rapide et ne sont pas créatrices de ségrégation. La
trémie ne doit pas rester ouverte en permanence, sinon elle ne remplit plus son rôle.

2) Si la trémie de stockage est réchauffée, elle doit être conçue de façon à éviter de «brûler» l'enrobé au
contact des parois.

4.8.3 Emplacement de la centrale d'enrobage

4.8.3.1 Respect de l'environnement

4.8.3.2 Aires de stockage et fabrication

1) Il est recommandé de protéger des intempéries les stocks de sable à teneur en fines importante pour
faciliter leur dosage et pour réduire la consommation de combustible.

4.8.3.3 Approvisionnement des granulats

4.8.3.4 Bascule de pesage des enrobés

1) Une centrale doit être accompagnée d'une bascule qui permet la pesée des camions mais aussi le
contrôle quotidien des éléments de mesure et de régulation et la correction des dérives pondérales.
- 33- NF P 98-150

4.8.2.10 Stockage et chargement des enrobés

Toutes les précautions doivent être prises pour limiter la ségrégation au chargement des camions, ce
qui nécessite l'aménagement de dispositifs adaptés à la sortie de l'enrobé 1) :
- dans le cas des centrales sécheur-enrobeur et continues, ('appareil comporte obligatoirement une
trémie dite «antlséçréçatlon» à ouverture automatique rapide;
- dans le cas des centrales discontinues, le chargement direct est autorisé si la hauteur de chute
entre le malaxeur et la benne est inférieure ou égale à 3,00 m. Dans le cas contraire, il doit être fait
usage d'une trémie antiségrégation ou d'une benne de skip réalisant la même fonction.
Si l'on utilise une trémie de stockage 2), celle-ci doit être calorifugée et être alimentée soit par une
trémie antiségrégation, soit par une benne de skip. La hauteur de chute sous trémie sur le camion doit
être inférieure ou égale à 3 m.

4.8.3 Emplacement de la centrale d'enrobage

4.8.3.1 Respect de l'environnement

L'installation de la centrale d'enrobage fait l'objet des procédures réglementaires relatives aux
installations classées pour la protection de l'environnement.

4.8.3.2 Aires de stockage et fabrication

L'aire de stockage et de fabrication doit être aménagée de telle sorte que:


- le contrôle des matériaux puisse s'effectuer avant tout commencement de fabrication. La capacité
de stockage doit être suffisamment importante pour que la phase élaboration des granulats soit
indépendante de la phase production des matériaux à mettre en œuvre;
- les tas soient stockés pour éviter les mélanges de matériaux et laisser une place suffisante pour la
manœuvre des engins de transports et de manutention;
- la qualité des matériaux soit préservée. Les pollutlons. les variations de teneur en eau, les
évolutions granulaires et la ségrégation doivent être évitées par les conditions de stockage 1) ;
- la portance du sol autorise l'installation de la centrale et les voies de circulation permettent la
circulation des moyens de transport des enrobés et d'alimentation de la centrale;
- les nuisances provoquées par les opérations de transport, de manutention, de fabrication
respectent la réglementation en vigueur;
- la pollution des nappes ou des eaux de surface par déversement d'eaux boueuses ou
d'hydrocarbures soit évitée.

4.8.3.3 Approvisionnement des granulats

Les granulats sont mis en dépôt sur les aires aménagées précisées dans le paragraphe précédent (4.8.3.2).

4.8.3.4 Bascule de pesage des enrobés 1)

Les aires de stockage et fabrication sont équipées d'une bascule de pesage de précision moyenne
(définition du service des instruments de mesure).
La bascule est munie d'une tête de lecture avec impression automatique lorsque la capacité de
production dépasse 150 t/h.
NF P 98-150 - 34-

4.8.4 Réglages de fabrication

1) C'est généralement au cours de ces opérations de réglage que sont mises en évidence les
défaillances de certains éléments de dosage et que peuvent être confirmées les constatations visuelles
faites sur l'état de l'entretien du matériel au cours de sa vérification.

4.8.4.1 Réglages périodiques


1) Les réglages doivent assurer le bon fonctionnement individuel de chacun des organes essentiels de
la centrale. Ils doivent garantir la fiabilité de l'ensemble et plus particulièrement des systèmes de
contrôle-régulation et d'alarme.

2) Les tests de production et d'enrobage permettent de déterminer les paramètres de fabrication


compte tenu des conditions d'exploitation.
3) Le compte rendu est intégré au livre de bord de la centrale.
- 35- NF P 98-150

4.8.4 Réglages de fabrication


Le réglage 1) d'une centrale consiste à définir les consignes des différents organes de dosage qui
conduisent à l'obtention des proportions définies par l'étude de formulation.
Pour définir ces consignes, le calibrage des différents organes de la centrale est réalisé. L'opération de
calibrage consiste à déterminer la correspondance entre d'une part la consigne de fonctionnement
(et/ou l'information délivrée en retour) et d'autre part le débit réel fourni (ou la quantité réelle contenue)
par l'organe calibré.

4.8.4.1 Réglages périodiques


Les réglages 1) de fabrication sont effectués:
- pour les centrales fixes: une fois toutes les 1 000 h de fonctionnement et au moins une fois par an,
- pour les centrales déplaçables : une fois toutes les 1 000 h de fonctionnement et après chaque
transfert.
Il est procédé :
- au calibrage des équipements de dosage des granulats, bitume, pulvérulents, recyclés et de tous
autres composants qui entrent dans la formulation;
- à la vérification des équipements:
- de pesée statique et dynamique,
- de comptage volumétrique,
- d'asservissement et de régulation,
- de mesure de température,
- d'enregistrement des données;
- aux essais:
- des systèmes de signalisation de mise en service des équipements,
- des alarmes visuelles et sonores;
- aux tests de production et d'enrobage 2).

Il est dressé un compte rendu 3) qui précise:


- par équipement:
- la date de l'intervention,
- le lieu de l'intervention,
- le relevé du compteur horaire de la centrale,
- l'état de l'équipement,
- la nature de l'intervention effectuée,
- les réglages effectués,
- les résultats des contrôles;
NF P 98-150 - 36-

4.8.4.2 Réglage occasionnel

4.8.5 Conduite de la centrale d'enrobage

4.8.5.1 Température de fabrication


- 37- NF P 98-150

- après chaque test de production et d'enrobage:


- les conditions d'exploitation:
• date du test,
• lieu,
• relevé du compteur horaire de la centrale,
• caractéristiques de la formulation,
• conditions atmosphériques,
• nature et teneur en eau des composants,
• nature du liant et des additifs,
- les paramètres de fonctionnement de la centrale:
• cadence de production,
• temps de malaxage à sec et humide,
• température de chauffage des granulats,
• température de chauffage du liant.

4.8.4.2 Réglage occasionnel

Un réglage individuel de fabrication, par organe essentiel de la centrale tel que défini en 4.8.2 est
effectué après toute opération de réparation ou d'échange. Un compte rendu est dressé dans les
mêmes termes que précédemment.

4.8.5 Conduite de la centrale d'enrobage


4.8.5.1 Température de fabrication

La température des enrobés à la sortie de l'unité d'enrobage est fixée en fonction de la centrale, des
températures limites relatives à chaque formulation et des impératifs de la mise en œuvre.
Sauf indications contraires de la norme de produit, les températures de fabrication des enrobés au
bitume pur sont les suivantes:

Catégorie du bitume pur Température de fabrication (OC)

180/220 130-150
801100 140-160
60nO 145-165
40150 150-170

Ces températures ne concernent pas les enrobés coulés à chaud. Les liants spécifiques ou non prévus
dans le tableau ci-dessus font l'objet de conditions particulières et des dispositions matérielles sont
prises pour garantir l'homogénéité et la qualité du produit fabriqué.
NF P 98-150 - 38-

4.8.5.2 Précautions d'emploi

4.8.5.3 Surveillance et contrôle de fonctionnement


1) Un moyen pratique de contrôler le bon fonctionnement de la centrale consiste à recouper
quotidiennement les données de fabrication fournies par l'instrumentation avec les constatations
délivrées par la bascule de contrôle.
2) Le nettoyage des filtres à bitume est une opération qu'il convient de ne jamais différer.
L'augmentation de vitesse de rotation de la pompe pour un même débit constitue un critère de suivi
d'évolution du colmatage.

4.8.5.4 Automatismes et contrôles


4.8.5.4.1 Dispositif de calibrage
1) La quantité de matière prélevée pour vérifier la précision des appareils de dosage tient compte de la
précision de l'organe de contrôle et de la précision théorique de l'appareil de dosage.
À titre d'exemple, pour vérifier une table de pesage continu, le prélèvement minimal sera de 10000 kg,
compte tenu de la précision des ponts bascules.
- 39- NF P 98-150

4.8.5.2 Précautions d'emploi

Il convient de minimiser le nombre des arrêts de fabrication.


Des précautions d'emploi particulières sont prises en fonction du type de chaque matériel:
- pour le stockage du liant, et quels que soient les types de centrale, des citernes propres sont
utilisées afin d'éviter l'encrassement des organes de filtration du liant placés sur le circuit bitume. Le
circuit de dosage doit toujours être parfaitement réchauffé et mis en température avant utilisation;
- pour le dosage des granulats et des agrégats recyclés, les agglomérats d'agrégats recyclés et les
boulettes de sable sont éliminés avant l'introduction dans les doseurs.

En début de fabrication, les précautions suivantes sont prises:


- avec les centrales sécheur-enrobeur et en l'absence de démarrage séquentiel des doseurs et de
prise en compte du temps de transport des granulats entre table et injection du liant, le début de
fabrication est éliminé;
- à chaque démarrage de centrale continue et discontinue sans recomposition à chaud, les granulats
du sécheur sont éliminés sans enrobage.
Dans le cas des centrales continues et discontinues, le stockage des granulats séchés est réalisé en
veillant à la constance du niveau dans la trémie tampon dans le cas de centrale de type continu, ou au
bon équilibre du stock par tranches granulaires dans le cas de recomposition à chaud sous crible.
Un écrétage des granulats est réalisé, quels que soient les types de centrales.

4.8.5.3 Surveillance et contrôle de fonctionnement 1)

La surveillance et l'entretien des organes essentiels de la centrale sont assurés en permanence 2). Le
fonctionnement de ces organes et systèmes est maintenu et en cas de constatation d'un défaut, on
procède immédiatement à un contrôle et à une remise en état si nécessaire. La centrale ne doit pas
produire tant que le défaut n'est pas éliminé.

4.8.5.4 Automatismes et contrôles


4.8.5.4.1 Dispositif de calibrage
Les centrales sont munies de dispositifs permettant de contrôler par prélèvement les débits des
granulats, des fines et du liant 1).
NF P 98-150 - 40-

4.8.5.4.2 Variation de débits des doseurs

1) Dans certains cas, un «cadenceur» intégré à la centrale permet de réaliser la variation de débit
voulue.

2) Dans le cas de centrales travaillant avec criblage à chaud et stockage par classes granulaires de
volume suffisant pour assurer au minimum 0,5 h de fonctionnement de la centrale, le démarrage
séquentiel des doseurs n'est pas obligatoire.

4.8.5.4.3 Asservissement du débit du bitume au débit des granulats

1) Dans le cas des centrales sécheur-enrobeur, la teneur en eau affichée est représentative de la teneur
en eau moyenne des granulats dans le cas de mesures instantanées, ou résulte d'une mesure en
continu à l'aide de sonde de teneur en eau donnant par exemple la teneur en eau des sables à forte
teneur en fines.
2) Dans le cas de travail en recyclage, l'asservissement doit de plus tenir compte du débit des agrégats
à recycler.
- 41- NF P 98-150

4.8.5.4.2 Variation de débits des doseurs


Les centrales travaillant sans recomposition granulaire à chaud doivent comporter un «conjugateur»
permettant de faire varier proportionnellement les débits des doseurs à granulats, agrégats à recycler et
fines de façon à garder constantes les proportions de ces composants.
Les variations de débit sont réalisées à une vitesse de variation maximale de 2 % par minute 1).

Pour les centrales de niveau 2 destinées à faire des productions à formules multiples, un système de
démarrage et d'arrêt séquentiel des doseurs est nécessaire, ainsi qu'un dispositif qui tient compte du
temps mis par les agrégats à recycler pour aller du doseur au point d'injection du bitume. Ces systèmes
sont obligatoires sauf si le cycle de fabrication permet d'assurer la recomposition granulaire
ultérieurement 2).

4.8.5.4.3 Asservissement du débit du bitume au débit des granulats 1) 2)

Selon les types de centrale, le débit du bitume doit être asservi au débit des granulats comme il est
indiqué en 4.8.2.8 - Introduction et dosage du liant - et en annexe A. Dans le cas de dosage
volumétrique, le débit du bitume doit tenir compte de la densité du liant au niveau de l'élément de
dosage et donc de sa température.
NF P 98-150 - 42-

4.8.5.4.4 Automatismes de conduite de la centrale

1) Toutes les fonctions peuvent être asservies les unes aux autres et gérées par un automatisme de
contrôle de processus qui arrête la centrale en cas de défaillance de l'une d'elles et qui délivre un
message d'erreur.
2) Cette mémorisation peut être réalisée en mémoire d'ordinateur ou sur cassettes.

3) Les données de fabrication concernent:


- la composition granulaire de l'enrobé fabriqué:
- vitesse des doseurs volumétriques et débit pondéral des doseurs pondéraux,
- pesée des classes granulaires (centrales discontinues avec criblage à chaud) ;

- la teneur en liant de l'enrobé fabriqué:


- information délivrée par le compteur de liant (centrales continues et sécheur-enrobeur),
- pesée du liant ou débit volumétrique (centrales discontinues),
- température du liant (densité dans le cas du dosage volumétrique),
- teneur en eau affichée ou mesurée des granulats (sécheur-enrobeur),
- poids de la gâchée (centrales discontinues),
- information de la table de pesage (centrale sécheur-enrobeur).

Dans le cas des centrales sécheur-enrobeur et continues, la masse de chaque camion est réintroduite
comme donnée extérieure à la centrale pour déterminer la teneur en liant moyenne par camion;
- la nature des liants et granulats;
- la température des agrégats secs (centrales continues et discontinues) et du liant au niveau du
dosage dans le malaxeur;
- la température des enrobés fabriqués au niveau du stockage et du chargement des camions.
- 43- NF P 98-150

4.8.5.4.4 Automatismes de conduite de la centrale


Toutes les centrales comportent un tableau de commande regroupant toutes les informations
nécessaires à la conduite de la centrale 1).
Dans le cas des centrales fixes, la centrale, pour être de niveau 2 est équipée d'un dispositif de
mémorisation 2) des formules à fabriquer.
Pour être de niveau 2, la centrale doit être équipée d'un système d'acquisition de données de
fabrication ou d'un bornier de raccordement permettant la connexion d'un système extérieur à la
centrale réalisant les mêmes fonctions. Les données ainsi stockées permettent d'apprécier la qualité
moyenne de l'enrobé fabriqué par gâchée (centrale discontinue) ou par camion (centrale continue et
sécheur-enrobeur sans trémie de stockage) ou au moins par demi-journée (centrale continue et
sécheur-enrobeur avec trémie de stockage) 3).
NF P 98-150 - 44-

4.9 Transport
4.9.1 Organisation des transports

4.9.2 Caractéristiques des camions de transport

1) Actuellement les moyens d'application les plus couramment employés sont les finisseurs alimentés
directement par les camions, ce qui impose pour ces derniers des hauteurs de fond de benne et des
porte-à-faux arrière suffisants pour assurer un déversement correct des enrobés dans la trémie du
finisseur sans heurt sur celle-ci.
Il existe toutefois d'autres dispositifs de reprise d'enrobés qui s'affranchissent de ces problèmes
géométriques des bennes de camions - mise en cordon et reprise par matériel adapté par exemple.

2) L'utilisation de camions ayant des bennes calorifugées peut éventuellement être prescrite mais ces
matériels peu répandus doivent être réservés à des cas très particuliers.

4.9.3 Chargement des camions


1) Ceci impose d'étudier le positionnement du camion en cours de vidange de la trémie de stockage. On
peut par exemple assurer un chargement progressif de l'arrière vers l'avant à mi-hauteur puis
compléter dans l'autre sens, en assurant le blocage du matériau côté cabine.
- 45- NF P 98-150

4.9 Transport
4.9.1 Organisation des transports

Un parc de camions suffisant est mis à disposition pour, compte tenu de la durée du trajet, assurer avec
régularité l'évacuation de la production du poste d'enrobage et l'alimentation de l'atelier de répandage.

4.9.2 Caractéristiques des camions de transport

Le transport des enrobés de la centrale au chantier de mise en œuvre est effectué dans des véhicules à
bennes métalliques qui doivent être nettoyées de tout corps étranger avant chaque chargement.
Tous les camions utilisés pour le transport des enrobés bitumineux doivent:
- présenter des caractéristiques qui les rendent aptes à déverser, dans des conditions satisfaisantes,
leur chargement dans les matériels de mise en œuvre du chantier et en particulier, en évitant au
maximum les risques de ségrégation 11,
- être équipés d'une bâche capable de protéger les enrobés et d'éviter leur refroidissement 21,
- être équipés d'un dispositif d'identification.

Les enrobés coulés à chaud sont transportés dans un matériel spécifique.

4.9.3 Chargement des camions

Avant le chargement, l'intérieur des bennes est enduit légèrement d'un produit anti-adhérent. Toute
utilisation à cet effet de produits susceptibles de dissoudre le liant (fuel, mazout, huile, ...) est interdite.
Les reliquats éventuels d'enrobés refroidis sont éliminés avant tout nouveau chargement.
Les enrobés doivent être régulièrement répartis dans la benne du camion, au cours du chargement, afin
d'éviter la ségrégation en cours de transport 11.
La bâche équipant chaque camion est mise en place dès la fin du chargement et doit y demeurer
jusqu'à la vidange de la benne dans la trémie du finisseur.
NF P 98-150

4.10 Préparation du support


4.10.1 Travaux préparatoires pour chaussée

4.10.1.1 Cas de mise en place de couches de chaussées neuves

4.10.1.2 Cas de mise en place de couche de roulement nouvelle sur couche de roulement ancienne ou
recyclage d'une ancienne couche de roulement

4.10.2 Travaux préparatoires annexes


1) Plutôt que de créer une butée latérale, le compactage du bord de la bande peut être réalisé à l'aide
d'un compacteur muni d'une roulette latérale.
- 47- NF P 98-150

4.10 Préparation du support


4.10.1 Travaux préparatoires pour chaussée

4.10.1.1 Cas de mise en place de couches de chaussées neuves

Un bon profil et une bonne portance en corrélation avec la situation altimétrique de la couche support
(couche de forme, interfaces successives) doivent être obtenus avant application de chaque couche.
Si une butée latérale en forme d'accotement partiel ou total, est existante ou créée avant mise en place
des couches de chaussées neuves, des dispositions techniques doivent être prises pour assurer
l'écoulement transversal immédiat des eaux de pluie, entre chaussée et fossés ou réseau d'évacuation.
En cas d'impossibilité d'écoulement gravitaire, un pompage doit être intégré aux moyens du chantier.

4.10.1.2 Cas de mise en place de couche de roulement nouvelle sur couche de roulement ancienne ou
recyclage d'une ancienne couche de roulement

- Mise en place avec altimétrie non imposée:


On procède préalablement aux réfections profondes ou superficielles définies par le projet.

- Mise en place avec altimétrie imposée:


On procède à un enlèvement de matériaux anciens, ou à un apport de matériaux neufs pour mise à
niveau.
Dans le cas de mise en place sur chaussée pavée une fermeture préalable des joints après décapage est
effectuée.

4.10.2 Travaux préparatoires annexes

Ils comprennent la mise à niveau:


- des regardS et bouches de canalisations dans la chaussée,
- des caniveaux de bord de chaussées aéronautiques,
- des feux de balisage lumineux de chaussées aéronautiques,
- des accotements:
- dans le cas de mise en place de couches minces (épaisseur < 4 cm), un dérasement complet de
l'accotement est réalisé préalablement à la mise en place,
- dans le cas de mise en place de couches plus épaisses, les accotements sont préparés
conformément aux indications données en 4.10.1.1 1).
NF P 98-150 - 48-

4.10.3 Fraisage à froid pour recyclage

4.10.3.1 Modalités d'exécution du fraisage

4.10.3.2 Finition du fond de forme après fraisage

4.11 Balayage, nettoyage, modification de surface, accrochage

1) Une couche d'accrochage peut être réalisée à partir d'émulsion cationique à rupture rapide, le
dosage en bitume résiduel est défini en tenant compte de l'état du support et de la technique d'enrobé
utilisée.
2) Le thermocollage constitue également un moyen d'accrochage utilisable sous réserve de conditions
techniques adaptées.
- 49- NF P 98-150

4.10.3 Fraisage à froid pour recyclage


4.10.3.1 Modalités d'exécution du fraisage
Le fraisage s'effectue à froid.
Une planche d'essais de fraisage est effectuée avant le commencement des travaux pour déterminer les
paramètres de fonctionnement des machines, la largeur de travail, la vitesse d'avancement, la vitesse
de rotation de la fraise, les caractéristiques de la fraise (nombre de dents, diamètres, etc.).
Dans la mesure où le matériel utilisé nécessite l'utilisation de plus d'une fraiseuse, il convient que les
fraiseuses utilisées soient identiques ou suffisamment semblables pour produire un matériau récupéré
homogène.
Les travaux sont interrompus sur les passages inférieurs si ceux-ci comportent des joints de chaussée.
Dans la section travaillée, le joint est approché au plus près par la machine normalement utilisée pour
le fraisage. S'il subsiste une surface non traitée, notamment en cas de joint biais, la surface résiduelle
est démontée à l'aide d'une machine de largeur réduite sur la profondeur prescrite pour le
remaniement de la chaussée. Il n'est pas toléré de démontage manuel de revêtement ni d'utilisation
d'engins pneumatiques (marteau-piqueur, bêche, etc.).
Si la présence de glissières de sécurité ou d'éléments séparatifs en béton empêche l'approche de la
fraiseuse, le revêtement non fraisé est traité comme précisé ci-dessus.
Les produits fraisés sont immédiatement chargés sur camions sans subir la circulation des véhicules. Le
ramassage doit porter sur la totalité des matériaux fraisés, le fond de forme étant balayé d'une manière
suffisante pour qu'il ne subsiste plus aucun granulat décollé par le fraisage.

4.10.3.2 Finition du fond de forme après fraisage

Immédiatement avant l'application de la couche d'accrochage, le fond de forme fraisé doit subir un
nettoyage final (par balayage et/ou aspiration). Ces opérations s'effectuent à sec. Elles doivent être
particulièrement soignées, notamment dans les angles, à la limite de la forme de fraisage et du champ
du revêtement conservé.
Les produits de balayage et/ou d'aspiration sont évacués à la décharge.

4.11 Balayage, nettoyage, modification de surface, accrochage


Les travaux suivants sont exécutés immédiatement avant la mise en place d'une couche de matériaux
bitumineux:
- balayage et nettoyage par grattages mécaniques et manuels de la surface à traiter,
- brûlage des plaques de ressuage et des peintures ou résines de signalisation horizontale en cas
d'application de couches minces d'épaisseur inférieure ou égale à 4 cm,
- sur chaussées aéronautiques: dégommage, nettoyage des contaminations et souillures,
- mise en place d'une couche d'accrochage continue et régulière 1) ou de tout dispositif 2) assurant le
collage des couches.
NF P 98-150 - 50-

4.12 Reprofilage préalable


1) Les applications manuelles, peu consommatrices de matériaux, conviennent à des réfections
ponctuelles et limitées. Les moyens mécaniques sont mieux adaptés aux réfections de grande longueur
ou importantes (rectification de dévers, quantité d'enrobés d'apport supérieure à 10 t/hrn).

4.13 Piquetage
1) Le piquetage général consiste à reporter sur le terrain la position des ouvrages définie par le plan
général d'implantation, au moyen de piquets numérotés solidement fixés au sol, dont les têtes sont
raccordées en plan et en altitude aux repères fixes.

4.14 Mise en œuvre


4.14.1 Dispositions applicables à la mise en œuvre

1) Le refroidissement des couches d'enrobés minces (épaisseur < 4 cm) est très fortement accéléré en
présence de vent même moyen (vitesse> 30 km/hl. Un vent fort est plus nocif qu'une température
ambiante basse.
Lors de la mise en place d'enrobés sous la pluie ou sur chaussée mouillée, les précautions suivantes
sont prises:
- évacuation aussi complète que possible de l'eau sur la chaussée,
- compactage plus rapide des enrobés, ce qui implique soit l'utilisation de compacteurs
supplémentaires, soit un ralentissement de la cadence d'application.
-51- NF P 98-150

4.12 Reprofilage préalable


Si des déformations importantes mesurées selon la norme NF P 98-218 entraînent l'exécution préalable
d'un reprofilage, ce dernier est effectué soit par application d'enrobés à chaud ou à froid, soit par
fraisage, rabotage ou thermoreprofilage (voir 4.15).
Les reprofilages par application de matériaux peuvent être effectués par des moyens manuels ou
mécaniques (niveleuse, finisseur) 1).
Cette application intervient au plus tôt et est suivie d'un compactage soigné pour obtenir une stabilité
des matériaux effective lors de la pose de la couche définitive.

4.13 Piquetage
Dans la plupart des cas il est effectué un piquetage général 11.
Il n'est pas exécuté de piquetage général si la couche de matériaux bitumineux est exécutée par
référence:
- à des ouvrages longitudinaux existants ou construits préalablement en bordure de la chaussée ou
de la zone à traiter,
- au support existant. Dans ce cas, un piquetage de repérage en plan, matérialisant l'axe de mise en
œuvre par peinture au sol, est réalisé.
Si la couche est exécutée par rapport à une référence fixe de type filou laser, l'implantation de cette
référence est réalisée par topométrie. La distance entre potences doit être inférieure ou égale à 10 m.
En l'absence de référence fixe continue, un piquetage de rive est réalisé pour indiquer l'épaisseur à
mettre en œuvre.

4.14 Mise en œuvre


4.14.1 Dispositions applicables à la mise en œuvre

La mise en œuvre des enrobés est effectuée de manière à éviter la ségrégation et à respecter les
caractéristiques fixées de géométrie, d'uni, de pourcentage de vides et d'adhérence.
Les procédés ou méthodes ne figurant pas dans les articles ci-dessous doivent faire l'objet d'essais
préalables permettant de vérifier que les objectifs fixés sont atteints.
Le répandage des enrobés ne se fait que lorsque l'état de surface de la chaussée et les conditions
météorologiques sont compatibles avec une bonne exécution des travaux et une bonne tenue ultérieure
de ceux-ci 1).
NF P 98-150 - 52-

4.14.2 Méthode et matériels de répandage

1) Tout atelier permettant d'atteindre les mêmes objectifs que le finisseur peut être utilisé à condition
qu'il remplisse les conditions figurant en 4.14.1.

2) À titre d'exemples: surlargeurs, intersections, embranchements, trottoirs.

4.14.3 Répandage

4.14.3.1 Température de répandage

4.14.3.2 Plan de répandage


4.14.3.2.1 Établissement du plan de répandage

4.14.3.2.2 Position des joints longitudinaux


- 53- NF P 98-150

4.14.2 Méthode et matériels de répandage


Sauf dans les cas prévus ci-dessous, la mise en œuvre des enrobés est effectuée au moyen d'un
finisseur 1).
L'emploi d'une niveleuse est autorisé:
- pour l'exécution des reprofilages sur chaussée déformée, préalablement au répandage de la
couche de roulement au finisseur,
- pour le répandage des enrobés fins,
- pour le répandage d'enrobés en quantité limitée, sur des chantiers isolés et de longueur réduite.

La mise en œuvre manuelle des enrobés est limitée aux cas où ils ne peuvent pas être répandus
mécaniquement 2).

4.14.3 Répandage
'4.14.3.1 Température de répandage
La température de répandage (voir 4.17.5) est fixée de telle sorte qu'elle permette:
- d'obtenir les objectifs fixés (pourcentage de vides, uni, adhérence, ...)
- d'assurer la régularité de l'épaisseur et de la qualité de la couche.

4.14.3.2 Plan de répandage

4.14.3.2.1 Établissement du plan de répandage

Le plan de répandage définit les conditions de réalisation du répandage au plan géométrique: nombre
d'engins, largeur et longueur de bande, ordre et sens de réalisation des diverses bandes. Il est étudié de
manière:
- à limiter la longueur totale des joints (longitudinaux et transversaux),
- à limiter au maximum les zones pour lesquelles il faut recourir à une mise en œuvre à l'aide d'un
petit finisseur ou à une mise en œuvre manuelle,
- à conserver les caractéristiques et les qualités générales de la couche mise en œuvre.
Toutes les fois que cela est possible (mise en œuvre sur chaussée neuve ou fermée à la circulation), il
faut adopter un travail avec un finisseur grande largeur ou avec deux (ou plus) finisseurs en parallèle.
Quand le travail en pleine largeur n'est pas possible, on est conduit à pratiquer un répandage par
bandes.

4.14.3.2.2 Position des joints longitudinaux


Le joint longitudinal d'une couche ne doit jamais se trouver superposé au joint longitudinal de la
couche immédiatement inférieure, que celle-ci soit en enrobés ou en grave-traitée aux liants
hydrauliques.
Pour cela, on adopte le plus grand décalage compatible avec les conditions de circulation sans toutefois
aboutir à des largeurs de répandage anormales ; ce décalage est au moins de 20 cm sur chaussées
routières et 50 cm sur chaussées aéronautiques.
Le joint longitudinal de la couche de roulement doit se trouver au voisinage des bandes de signalisation
de façon, en particulier, à ne pas se trouver sous le passage des roues.
NF p 98-150 - 54-

4.14.3.3 Exécution d'un joint longitudinal

1) Le traitement d'un bord froid peut comporter:


- son découpage avant pose de la nouvelle bande,
- son enduisage par une couche d'accrochage adaptée.

Ce traitement est toujours nécessaire sur chaussées aéronautiques.


2) L'enduisage du bord est conseillé pour les couches de roulement, excepté pour les bétons
bitumineux drainants.

4.14.3.4 Exécution des autres joints latéraux

4.14.3.5 Exécution des joints transversaux de reprise

1) L'utilisation d'une scie à disque pour découper la bande ancienne permet d'obtenir un joint peu
apparent.

2) Sur chaussées aéronautiques, il y a lieu de prévoir le collage de l'extrémité la plus fine du sifflet afin
que l'enrobé le constituant ne soit pas entraîné et enroulé sur lui-même par les roues d'un avion
abordant le sifflet par son extrémité la plus fine.
(Voir norme NF P 98-131.)

4.14.3.6 Répandage manuel


- 55- NF P 98-150

4.14.3.3 Exécution d'un joint longitudinal

Le répandage de la nouvelle bande est conduit de façon à recouvrir sur 1 ou 2 cm le bord longitudinal de la
bande adjacente; les enrobés en excès recouvrant la bande ancienne sont ensuite soigneusement
éliminés.
Dans le cas de finisseurs travaillant en parallèle, la distance entre deux finisseurs ne doit à aucun
moment excéder 20 m.
Dans le cas de finisseur travaillant de manière adjacente à une bande déjà réalisée dont le bord est
froid, le joint est traité de manière à assurer une bonne étanchéité de la couche à ce niveau. Dans le cas
des bétons bitumineux drainants, le joint doit assurer la continuité de la couche sans créer un masque
étanche contradictoire avec l'objectif poursuivi 1) 2).

4.14.3.4 Exécution des autres joints latéraux

Pour l'établissement des joints au bord des trottoirs, des caniveaux et d'autres revêtements adjacents,
les vides subsistant après le passage du finisseur sont comblés à la pelle avec des enrobés, de façon à
ce qu'il ne reste aucune dénivellation après compactage.

4.14.3.5 Exécution des joints transversaux de reprise


Les joints transversaux des différentes couches sont décalés d'au moins 1 m.
Lors de chaque reprise, le bord de la bande ancienne doit être coupé 1) sur toute son épaisseur de façon
à exposer une surface fraîche. Cette coupe est pratiquée pour éliminer une longueur de bande
correspondant à la partie en biseau augmentée d'au moins 50 cm. La surface créée par cette découpe
est ensuite enduite à l'émulsion juste avant la mise en place de la nouvelle bande.
Le raccordement en épaisseur à la couche précédente est assuré par un calage approprié du finisseur.
Sur chaussées aéronautiques, la pente du sifflet 2) de raccordement est au plus de 1 %.

4.14.3.6 Répandage manuel


Les enrobés sont mis en œuvre au moyen d'un petit outillage adapté.
NF P 98-150 - 56-

4.14.3.7 Répandage à la niveleuse

1) Ce cordon peut être réalisé en faisant décharger les camions dans un profileur de cordon ou à l'aide
de dispositifs adaptés (vis en fond de benne).

4.14.3.8 Répandage au finisseur

4.14.3.8.1 Définition du finisseur

1) La plupart des tables de finisseur sont équipées d'organes de conditionnement du matériau tels que
vibreurs et dameurs.
Le pourcentage de vides du matériau après le répandage (précompactage) est fonction de la vitesse, de
l'épaisseur, mise en œuvre, de la fréquence et du balourd des vibreurs, de la fréquence et de la course
des dameurs, et de la température.

4.14.3.8.2 Équipement du finisseur


- 57- NF P 98-150

4.14.3.7 Répandage à la niveleuse

Dans le cas de répandage d'enrobés à la niveleuse, les enrobés sont déposés devant celle-ci en un
cordon de section uniforme et d'une longueur n'excédant pas 100 m 11. La lame de la niveleuse
sensiblement perpendiculaire à la direction de déplacement comporte des articulations pour pouvoir
épouser, si nécessaire, le bombement de la chaussée et des volets latéraux permettant l'accumulation
d'enrobés devant la lame.
Dans le cas de reprofilage, l'utilisation d'un profileur de cordon n'est pas indispensable.

4.14.3.8 Répandage au finisseur


4.14.3.8.1 Définition du finisseur

Un finisseur comporte un train moteur sur chenilles ou pneus:


- portant un système d'alimentation en matériau avec trémie de réception/dosage et vis de
répartition transversale,
- tirant par deux bras articulés un outil de réglage de la couche, formé d'une table s'appuyant sur le
matériau 11, sauf pour les enrobés coulés à chaud.
La largeur de travail peut être ou non modifiable en marche (table extensible ou non).
La hauteur des articulations des bras par rapport au tracteur peut être soit commandée manuellement
soit fixe (travail vis calées), soit à commande automatique (travail guidé).

4.14.3.8.2 Équipement du finisseur

Les dispositifs d'alimentation (vis) et de précompactage (vibreurs et/ou dameurs) sont de


caractéristiques homogènes sur toute la largeur du travail.
La chambre de répartition est close à l'avant et sur les flancs et équipée d'un automatisme de maintien
en niveau du matériau.
La vis de répartition comporte des contre-vis de chaque côté du palier central.
Les finisseurs utilisés pour le répandage de matériaux chauds sont équipés d'une table chauffante.
En travail guidé, les signaux de commande proviennent soit de détecteurs de références externes (fil,
laser, poutre mobile) , soit de détecteurs du dévers de la table. Chaque bras est commandé séparément,
l'un au moins l'étant par une référence externe. Si le répandage s'effectue en très grande largeur, les
deux références sont de type externe.
NF P 98-150 - 58-

4.14.3.8.3 Organisation de l'atelier de répandage

4.14.3.8.4 Réglages initiaux du finisseur

1) En particulier sur les tables extensibles en marche, on ne doit pas observer de marques sur la couche
répandue.

2) L'angle de réglage est l'angle entre le plan défini par le marbre de la table et le plan contenant son
bord de fuite et les articulations des bras.
- 59- NF P 98-150

4.14.3.8.3 Organisation de l'atelier de répandage


Une adéquation correcte entre les moyens de fabrication, de transport, de répandage et de compactage
doit être recherchée, de manière à minimiser les temps d'arrêt de l'atelier de répandage.
En particulier:
- le nombre de finisseurs, leur puissance et leurs dimensions, le nombre de camions doivent être en
rapport avec le débit de mise en œuvre recherché,
- les circuits de mise en place et de dégagement des camions sont raccourcis au maximum.

4.14.3.8.4 Réglages initiaux du finisseur

La nature et la position des éléments constitutifs de la table doivent répondre aux exigences du profil
en travers et du plan de répandage 1).
Les fréquences, les balourds, la course des vibreurs et des dameurs sont réglés en liaison avec la
vitesse de travail pour obtenir, à l'épaisseur moyenne, un niveau satisfaisant de précompactage.
Le bas de la vis de répartition est positionné au-dessus de l'épaisseur moyenne répandue, et à défaut le
plus haut possible
L'automate d'alimentation est réglé de manière à maintenir le niveau de matériau au-dessus de l'axe et
au-dessous du haut de la vis.
L'angle de réglage 2) est ajusté de manière à laisser, à l'épaisseur moyenne, une possibilité effective de
modification de l'épaisseur, par action sur le niveau des points d'attache des bras.
NF P 98-150 - 60-

4.14.3.8.5 Modalités d'exécution du répandage au finisseur

4.14.3.8.5.1 Modalités de guidage

1) Le finisseur efface naturellement les défauts courts du support. Le guidage permet de maîtriser le
niveau moyen de la couche, en le faisant dépendre de la «référence» fournie, et non plus des défauts de
longue portée du support ou des fluctuations inévitables du matériau (température, teneur en liant, ...).
2) Dans le cas des pistes aéronautiques, l'utilisation de la poutre de 16 m est vivement recommandée,
même si l'épaisseur de la couche de roulement n'est que de 6 cm.
- 61- NF P 98-150

4.14.3.8.5 Modalités d'exécution du répandage au finisseur

4.14.3.8.5.1 Modalités de guidage


On entend par:
1) vis calée: Les hauteurs des articulations des bras par rapport au tracteur sont fixes.

2) guidage manuel ou pseudo vis calées: Les hauteurs des articulations des bras sont commandées
manuellement

3) guidage «court» : Les hauteurs des articulations sont guidées par une roulette ou ski court.

4) guidage «référence mobile» : Les hauteurs des articulations sont guidées par une poutre de longueur
supérieure à 11 m.

5) guidage ((Référence fixe» : Les hauteurs des articulations sont guidées par un filou rayon laser.
Les modalités 3, 4 et 5 peuvent être bilatérales ou unilatérales avec système de dévers automatique.

Suivant le type de couche de chaussée réalisé, les modalités d'exécution de la couche se distinguent
par le mode de guidage en nivellement de l'outil de réglage de la couche 1).

1) Couches de roulement d'épaisseur inférieure à 8 cm


Elles sont exécutées au finisseur «vis calées» dans le cas des chaussées routières 2). Si le support est
déformé, un reprofilage préalable est nécessaire.
Dans le cas du raccordement à un ouvrage existant (bordure, couche de chaussée existante, .••), le
finisseur est guidé en guidage court.

2) Couches de roulement épaisses (8 à 10 cm)


Elles sont exécutées:
- sur support déformé, en deux passes, la première avec guidage «référence mobile», la deuxième
passe étant «vis calées» ou en «guidage court» ;
- sur support peu déformé, en une passe «vis calées» ou en ccguidagecourt».

3) Couches de liaison
Elles sont exécutées:
- sur support déformé en une passe de finisseur avec guidage «référence mobile» ou «référence fixe»,
- sur support peu déformé, en une passe de finisseur «vis calées» ou en ccguidagecourt».

4) Couches d'assises
Elles sont exécutées:
- soit au finisseur guidé sur référence fixe (filou laser), en prenant garde à la qualité de la référence
(précision d'implantation des supports, tension des fils, ...),
- soit par guidage «référence mobile» si l'uni du support dans le domaine des grandes longueurs
d'onde est bon,
- soit «vis calées» ou ccguidagecourt» si l'uni du support dans le domaine des moyennes et grandes
longueurs d'onde est bon.
NF P 98-150 - 62-

4.14.3.8.5.2 Précautions d'emploi

4.14.3.9 Mise en œuvre des granulats laqués pour cloutage

4.14.3.9.1 Répandage

4.14.3.9.2 Enchâssement des clous


- 63- NF P 98-150

4.14.3.8.5.2 Précautions d'emploi

Les chemins de roulement du finisseur sont débarrassés de tous obstacles et notamment des chutes de
matériau.
En guidage manuel la commande manuelle de l'épaisseur est réservée:
- aux changements d'épaisseur moyenne (selon plan de répandage) ou à l'ajustement sur un
ouvrage (couche adjacente, bordures, ...) existant,
- aux corrections de dévers.
En travail ou en arrêt momentané, la trémie n'est pas vidée complètement.
En cas d'arrêt momentané du finisseur, les organes de précompactage ne doivent pas fonctionner.
En cas d'arrêt de longue durée, la trémie est vidée, le finisseur avancé et l'enrobé répandu est
compacté. Au redémarrage, l'enrobé froid resté dans le système d'alimentation est éliminé; la reprise
de répandage s'effectue avec calage de la table après exécution du joint transversal.
Les inclusions visibles de corps étrangers dans la couche répandue sont éliminées à la main avant
compactage.
Les irrégularités flagrantes de la couche répandue (manques de matériau) sont corrigées par apport à la
pelle d'enrobés frais avant tout compactage.

4.14.3.9 Mise en œuvre des granulats laqués pour cloutage

4.14.3.9.1 Répandage
La cloute use doit permettre notamment:
- une hauteur de chute des granulats inférieure à 20 cm,
- une vitesse d'avancement identique à celle du finisseur,
- un dosage régulier en clous (voir norme NF P 98-133. Bétons bitumineux cloutés).

Toutes les mottes de granulats agglomérés doivent être éliminées avant le remplissage de la trémie de
la clouteuse.
Les véhicules d'approvisionnement de la clouteuse circulant éventuellement sur l'enrobé ne doivent pas
laisser de traces après compactage de "enrobé clouté.
Les bandes de roulement utiles au passage de la clouteuse doivent, si nécessaire, être aménagées.

4.14.3.9.2 Enchâssement des clous

L'atelier de mise en œuvre est conforme à celui utilisé pour les couches de roulement non cloutées.
(paragraphe 4.14.4). Toutefois, l'enchâssement des granulats de cloutage dans la matrice doit être
exécuté immédiatement derrière le cloutage au moyen d'une passe en chaque point d'un cylindre à
jantes lisses de 8 à 12 t.
NF P 98-150 - 64-

4.14.4 Compactage

4.14.4.1 Méthodes et matériels de compactage

1) Le plan de balayage définit la circulation des engins dans le sens longitudinal et transversal et des
uns par rapport aux autres.

2) Certains compacteurs dits mixtes comportant un bandage métallique lisse vibrant et un train de
pneumatiques sont à classer dans les compacteurs vibrants.

4.14.4.2 Caractéristiques des matériels de compactage

4.14.4.3 Choix de l'atelier de compactage


- 65- NF P 98-150

4.14.4 Compactage
4.14.4.1 Méthodes et matériels de compactage

La réalisation du compactage vise, après répandage du matériau, à amener celui-ci au pourcentage de


vides permettant d'obtenir les performances souhaitées, tout en conservant des caractéristiques
superficielles (uni, adhérence) compatibles avec la sécurité et le confort de l'usager.
Le compactage est réalisé par un atelier formé de divers engins de compactage agissant dans un ordre
déterminé et respectant un plan de balayage 1) de la surface à compacter, de manière à assurer en tout
point de la couche un nombre de passages du compacteur aussi constant que possible.
Les matériels utilisés pour composer l'atelier de compactage peuvent être des compacteurs à
pneumatiques, des compacteurs vibrants 2) ou des compacteurs statiques lisses.
Pour les zones difficiles d'accès ou de dimension limitée, le compactage peut être réalisé à l'aide de
dames, plaques vibrantes, ou petits rouleaux de largeur adaptée.

4.14.4.2 Caractéristiques des matériels de compactage


Les caractéristiques principales des compacteurs à prendre en compte sont:
- la largeur unitaire de compactage;
-la charge statique transmise à l'enrobé:
- charge par roue et pression de gonflage pour les compacteurs à pneumatiques,
- masse par centimètre de génératrice des cylindres vibrants ou statiques,
- pression statique des plaques vibrantes;

- les caractéristiques de vibration d'un engin vibrant: fréquence et moment des excentriques.

4.14.4.3 Choix de l'atelier de compactage

L'atelier de compactage doit permettre d'amener l'enrobé aux performances souhaitées, dans un délai
compatible avec le refroidissement de l'enrobé après mise en œuvre.
Les compositions d'atelier suivantes peuvent être utilisées:
- compacteurs à bandage lisse vibrants ou statiques suivis ou non de compacteurs à pneumatiques,
- compacteurs à pneumatiques suivis de compacteurs à bandage lisse vibrants ou statiques.

Dans le cas de bétons bitumineux très minces « 25 mm) et des bétons bitumineux drainants, on peut
utiliser des engins à bandage lisse agissant sans vibration.
NF P 98-150 - 66-

4.14.4.4 Équipement des engins de compactage

1) Les pratiques les plus courantes sont les suivantes:


- pour les compacteurs à pneumatiques, il faut s'efforcer de conserver une température de surface
des pneumatiques supérieure à un seuil à partir duquel le phénomène disparaît. Pour cela, il est
interdit d'arroser les pneumatiques et il faut protéger ceux-ci du vent par des jupes de protection;
- pour les compacteurs à cylindres vibrants et à bandage lisse, la bille est munie d'un dispositif
d'arrosage efficace.

4.14.4.5 Réglages initiaux


1) L'ensemble de ces réglages est défini pour une formulation de l'enrobé bitumineux et pour une
température de répandage aussi constantes que possible, ces deux points résultant de la fabrication et
du répandage.
- 67- NF P 98-150

4.14.4.4 Équipement des engins de compactage


Les engins de compactage sont munis de dispositifs permettant d'éviter le cotlaçe des enrobés aux
billes ou pneumatiques de l'engin 1).
Pour le compactage du joint longitudinal entre bandes d'épaisseur allant de 5 à 15 cm, les compacteurs
à pneumatiques sont munis de roulettes latérales, sauf à recourir à d'autres techniques d'exécution
permettant de garantir le pourcentage de vides au niveau du joint (voir 4.14.3.3).

4.14.4.5 Réglages initiaux 1)

En début de chantier, les paramètres suivants sont réglés ou choisis de manière à respecter les
spécifications de pourcentage de vides, macrotexture, uni et profil en travers.
- Pour les compacteurs à cylindre vibrant à bandage lisse:
- masse par longueur de génératrice,
- moment de l'excentrique,
- fréquence de vibration,
- vitesse de translation.
- Pour les compacteurs à pneumatiques:
- charge par roue,
- pression de gonflage des pneumatiques,
- vitesse de translation.
- Pour l'atelier de compactage:
- l'ordre d'intervention des engins et le nombre de passes de chaque engin,
- le plan de balayage,
- les distances minimales et maximales entre le finisseur et les compacteurs.
NF P 98-150 - 68-

4.14.4.6 Modalités de compactage

1) Pour les petits chantiers, on utilise des formulations d'enrobés et des ateliers de compactage faisant
l'objet de références antérieures.
2) Les modalités de réalisation ou de définition des réglages dépendent en général de la durée du
chantier:

Catégorie de chantier
Planche préalable si fonnule
ou matériel sans références
Chaussées aéronautiques Chantiers routiers

< 15 000 m2 sur voies de circulation <30 h Cas à éviter

compris entre 15000 et 30 000 m2


entre 30 et 100 h (ou ~ 100000 m2) Planche de vérification
sur voies de circulation

< 30 000 m2 sur piste et aires


Planche de vérification
de stationnement

>30000 m2 > 100 h (ou> 100 000 m2) Planche d'essai

4.14.4.7 Emploi de l'atelier de compactage

1) L'emploi d'engins larges par rapport à la bande répandue permet de réduire le nombre de décalages
et la stabHité accrue de l'engin permet de mieux compacter le bord de bande.
- 69- NF P 98-150

4.14.4.6 Modalités de compactage


Les choix et réglages des compacteurs (4.14.4.3 et 4.14.4.5) ont pour base:
- des références antérieures dans les cas les plus courants, où les matériaux et le matériel sont déjà
connus 11.

- une planche de vérification ou d'essai selon l'importance du chantier 21 dans le cas contraire.

Si la planche d'essai ou de vérification montre que les objectifs visés ne peuvent être atteints, la
composition et les modalités d'emploi de l'atelier doivent être modifiées. Une nouvelle planche d'essai
est réalisée.

4.14.4.7 Emploi de l'atelier de compactage


La marche des engins de compactage doit être aussi continue que possible et les vitesses régulières et
compatibles avec un bon uni de la couche.
Dans les phases d'inversion de marche, le freinage des engins doit être compatible avec le respect de
l'uni de la couche et dans les cas des compacteurs vibrants, il doit s'accompagner d'un arrêt progressif
et automatique de la vibration.
Chaque décalage 11 des engins est réalisé pour obtenir une répartition homogène de l'action de
compactage sur la couche à compacter et la réalisation du compactage du bord de bande. Le décalage
est réalisé au plus loin du finisseur.
Le compactage d'une bande de répandage posée à côté d'une bande déjà en place est commencé par le
joint.
NF P 98-150 -70 -

4.15 Régénération en place des couches d'enrobés


1) La nouvelle couche d'enrobé peut, selon les techniques, constituer à nouveau une couche de
roulement ou constituer le support d'une nouvelle couche.
2) Les limites d'emploi peuvent provenir:
- de la géométrie de la chaussée (tracé, profil en long, profil en travers),
- des caractéristiques du revêtement en place:
- épaisseur insuffisante,
- mauvaise composition,
- pénétration du bitume en place trop faible ce qui peut rendre difficile le fractionnement,

- d'une insuffisance de structure que la seule application de ces techniques ne permet pas de
corriger.

4.15.1 Définitions

4.15.1.1 Le thermoreprofilage

4.15.1.2 La thermorégénération

4.15.1.3 Recyclage en place par chauffage de la chaussée

4.15.1.4 Recyclage en place par fraisage à froid et malaxage à froid ou à chaud


-71- NF P 98-150

4.15 Régénération en place des couches d'enrobés 1)

Les procédés de régénération en place des couches d'enrobés se caractérisent par la réutilisation de
tout ou partie de l'enrobé en place et associent généralement dans le même matériel ou le même
atelier les fonctions fabrication et répandage de l'enrobé fabriqué. Ces techniques sont définies plus
précisément en 4.15.1 2).
Les techniques de régénération en place non décrites ci-après doivent avoir fait l'objet d'essais
préalables permettant de vérifier que les enrobés et les couches de roulement ainsi réalisées répondent
aux mêmes critères de qualité que ceux exigées pour les enrobés fabriqués en centrale (voir 4.8 et 4.16)
et mis en œuvre (voir 4.14 et 4.17) par des ateliers traditionnels.
Le compactage est réalisé selon les indications de 4.14.4 et 4.17.

4.15.1 Définitions

4.15.1.1 Le thermoreprofilage

La technique consiste en une remise au profil d'une chaussée bitumineuse par chauffage,
fractionnement, mise en forme et recompactage sans enlèvement de matériaux ni apport d'enrobés
neufs.

4.15.1.2 La thermorégénération
La technique consiste en une remise au profil d'une chaussée bitumineuse (avec en général enlèvement
partiel de matériaux) par chauffage, fractionnement, réglage, mise en place d'une couche d'enrobés
neufs et compactage de l'ensemble.

4.15.1.3 Recyclage en place par chauffage de la chaussée

La technique consiste en un traitement en place d'une chaussée bitumineuse par chauffage,


fractionnement, malaxage de l'enrobé ancien avec les correctifs nécessaires (enrobé, granulats et liant
de régénération), remise en œuvre du mélange obtenu au profil souhaité et compactage.

4.15.1.4 Recyclage en place par fraisage à froid et malaxage à froid ou à chaud


La technique consiste en un traitement en place d'une chaussée bitumineuse par fraisage à froid,
recyclage des fraisats dans un matériel automoteur permettant un recyclage à chaud (ou à froid) des
enrobés fraisés à un très fort taux de recyclage.
NF P 98-150 -72-

4.15.2 Principes et fonctions


4.15.2.1 Thermoreprofilage

4.15.2.2 Thermorégénération

4.15.2.3 Recyclage en place par chauffage de la chaussée

4.15.2.4 Recyclage en place par fraisage à froid et malaxage à froid ou à chaud


-73 - NF P 98-150

4.15.2 Principes et fonctions

4.15.2.1 Thermoreprofilage
La machine ou l'atelier de thermoreprofilage assure les fonctions suivantes:
- chauffage du revêtement sur quelques centimètres,
- fractionnement de l'enrobé en place,
- répartition transversale et mise au profil souhaité,
- précompactage.

4.15.2.2 Thermorégénération

La machine ou l'atelier de thermorégénération assure les fonctions suivantes:


- chauffage du revêtement sur quelques centimètres,
- fractionnement de l'enrobé en place,
- évacuation du matériau excédentaire,
-- répartition transversale et mise au profil souhaité,
- mise en œuvre de l'enrobé d'apport,
- précompactage.

4.15.2.3 Recyclage en place par chauffage de la chaussée


La machine ou l'atelier de recyclage en place à chaud assure les fonctions suivantes:
- chauffage du revêtement sur quelques centimètres,
- fractionnement de l'enrobé en place,
- dosage des constituants correctifs,
- malaxage de l'enrobé scarifié à chaud avec les constituants correctifs préalablement dosés,
- répartition transversale et mise au profil souhaité,
- précompactage.

4.15.2.4 Recyclage en place par fraisage à froid et malaxage à froid ou à chaud


L'atelier de recyclage en place assure les fonctions suivantes:
- fraisage à froid de l'enrobé en place,
- apport éventuel et dosage de granulats correcteurs avant ou après fraisage,
- dosage du liant de régénération,
- nettoyage du support après fraisage,
- fabrication à chaud ou à froid dans un matériel automoteur,
- réalisation de la couche d'accrochage,
- alimentation d'un atelier de mise en œuvre traditionnel (voir 4.14) ou précompactage.
NF P 98-150 -74 -

4.15.3 Modalités d'exécution

4.15.3.1 Thermoreprofilage

1) La pluie, le vent et le froid affectent le rendement et peuvent amener l'arrêt du chantier. Il est
possible de se garantir dans une certaine mesure du vent et du froid en fixant des jupes sur les bords
des panneaux chauffants.

4.15.3.2 Thermorégénération

1) La température moyenne de la couche totale à compacter (enrobé en place décohésionné et enrobé


d'apport) peut être définie en tenant compte des paramètres suivants:
- composition granulométrique de l'enrobé,
- liant de l'enrobé d'apport et liant contenu dans l'enrobé en place décohésionné et non évacué,
- conditions météorologiques,
- épaisseur totale de la couche à compacter et épaisseur relative enrobé d'apport/enrobé
décohésionné.
2) Une évaluation de la température nécessaire à l'interface entre les deux couches pour assurer le collage
peut être donnée par la température «bille et anneau» du liant de l'enrobé en place augmentée de 10 oC.

4.15.3.3 Recyclage en place par chauffage de la chaussée


1) Le recyclage en place avec apport de matériaux conduit à rehausser la chaussée de 1 à 2 cm puisqu'il
n'est procédé à aucun enlèvement de matériau. Ce procédé de recyclage en place apporte un correctif
de 20 kg/m2 à 50 kg/m2 en matériaux; la correction granulaire de l'enrobé est généralement réduite
sauf à réaliser un fraisage préalable ou à tolérer un rehaussement du niveau de la chaussée plus
important.
2) L'apport correcteur est défini en fonction de l'homogénéité de la couche d'enrobé régénéré. Une
analyse préalable de l'enrobé en place (teneur en liant, nature du liant granularité) est de ce point de
vue nécessaire.

4.15.3.4 Recyclage en place par fraisage à froid et malaxage à froid ou à chaud

1) L'apport correcteur est défini en fonction de l'homogénéité de la couche d'enrobé régénéré. Une
analyse de l'enrobé en place (teneur en liant, nature du liant, granularité) est de ce point de vue
nécessaire au préalable.
-75 - NF P 98-150

4.15.3 Modalités d'exécution


4.15.3.1 Thermoreprofilage

La vitesse de travail, la puissance de chauffe et la position du dispositif de fractionnement doivent


permettre:
- d'atteindre la profondeur de traitement demandée 1),

- de conserver les qualités résiduelles du matériau en place.

4.15.3.2 Thermorégénération

La vitesse de travail, la puissance de chauffe et la posltion du dispositif de fractionnement doivent


permettre:
- d'atteindre la profondeur de traitement demandée,
- de conserver les qualités résiduelles du matériau en place.

Le chauffage du revêtement en place doit permettre d'amener l'enrobé en place qui n'est pas évacué à
une température moyenne permettant de réaliser le compactage 1) après fractionnement et d'assurer le
collaçe 2) entre la couche en place et la couche d'enrobé d'apport.

4.15.3.3 Recyclage en place par Chauffage de la chaussée 1)

La vitesse de travail, la puissance de chauffe et la position du dispositif de fractionnement doivent


permettre:
- d'atteindre la profondeur de traitement demandée,
- de conserver les qualités résiduelles du matériau en place.
L'étude de laboratoire est analogue à celle des autres enrobés (voir 4.7.2.2) 2).

4.15.3.4 Recyclage en place par fraisage à froid et malaxage à froid ou à chaud

Cette technique permet la correction dans sa masse de l'enrobé en place. L'étude de laboratoire est
analogue à celle des autres enrobés 1).
L'exécution de tels chantiers doit faire l'objet d'un suivi particulier concernant notamment:
- le dosage des divers éléments,
- le nettoyage du support après fraisage et la réalisation de la couche d'accrochage,
- le fonctionnement de la centrale de fabrication mobile.
NF P 98-150 -76 -

4.15.4 Contrôles

4.15.4.1 Thermoreprofilage

4.15.4.2 Thermorégénération

1) Cette température peut être appréciée à partir de la température du cordon de matériau évacué.

4.15.4.3 Recyclage en place par chauffage de la chaussée

1) Le contrôle de la couche d'accrochage n'a pas lieu d'être, le collage étant assuré ici par
thermosoudage.

4.15.4.4 Recyclage en place par fraisage à froid et malaxage à froid ou à chaud


-77 - NF P 98-150

4.15.4 Contrôles
4.15.4.1 Thermoreprofilage

Les contrôles définis au paragraphe 4.17 s'appliquent au thermoreprofilage, à l'exclusion des contrôles
concernant l'épaisseur.
Les contrôles spécifiques portent sur la profondeur de fractionnement et la température de l'enrobé
après fractionnement.

4.15.4.2 Thermorégénération

Les contrôles définis en 4.16 pour la fabrication de l'enrobé d'apport et 4.17 pour la mise en œuvre
s'appliquent à cette technique.
Les contrôles spécifiques portent sur la profondeur de fractionnement et la température de l'enrobé
après fractionnement 1) et la quantité d'enrobé d'apport.

4.15.4.3 Recyclage en place par chauffage de la chaussée


Les contrôles définis en 4.16 pour la fabrication de l'enrobé d'apport et 4.17 pour la mise en œuvre
s'appliquent à cette technique 1).
Les contrôles spécifiques portent sur:
- la profondeur de fractionnement et la température de l'enrobé après fractionnement,
- le respect du taux de recyclage défini par l'étude de laboratoire,
- la pénétrabilité et s'il y a lieu les caractéristiques de composition ou de comportement du liant
d'apport et du liant final obtenu après enrobage.

4.15.4.4 RecYClageen place par fraisage à froid et malaxage à froid ou à chaud


Les contrôles définis en 4.16 et 4.17 s'appliquent à cette technique.
En plus des contrôles habituels des enrobés et ceux définis en 4.15.4.1, il faut particulièrement contrôler:
- la granularité apparente et réelle des enrobés à recycler,
-la régularité de dosage des matériaux à recycler,
- la température de fabrication de l'enrobé de recyclage, s'il ya lieu.
NF P 98-150 -78 -

4.16 Contrôle de la fabrication


4.16.1 Généralités

1) La vérification et les réglages du matériel ainsi que le contrôle du respect des consignes adoptées
pour le processus de fabrication peuvent permettre d'obtenir une bonne maîtrise de la qualité des
produits fabriqués et de diminuer le risque de production de matériaux non conformes.

4.16.2 Vérification du matériel

1) Les informations provenant du ou des chantiers précédemment réalisés par la centrale peuvent être
prises en compte pour diminuer l'importance des opérations de vérification du matériel.
2) La vérification de l'état des éléments de malaxage est en particulier réalisée au cours de cette étape.
3) Le réglage du matériel et le calibrage des informations délivrées par ce dernier nécessite la présence
de dispositifs de dérivation permettant de prélever chaque constituant.
L'acquisition de données par un système extérieur à la centrale nécessite la présence d'un bornier de
raccordement.
-79 - NF P 98-150

4.16 Contrôle de la fabrication


4.16.1 Généralités
Le contrôle de la fabrication consiste à vérifier que les caractéristiques du mélange fabriqué sont
conformes à celles définies à l'issue de l'étude de formulation et compatibles avec la mise en œuvre
des matériaux.
Les caractéristiques à contrôler sont:
- les proportions des différents composants (granulats, fines, liant, dopes),
- les caractéristiques des différents composants après fabrication et particulièrement celle du bitume,
- l'homogénéité du mélange fabriqué,
- la température des enrobés fabriqués à chaud.
Ce contrôle comprend les étapes suivantes 1) qui doivent être articulées de manière cohérente:
- vérification du matériel,
- exécution et vérification des réglages du matériel,
- contrôle du respect des consignes adoptées' pour le processus de fabrication,
- contrôle de conformité du produit fabriqué.

Pour réaliser ces étapes, les procédures décrites ci-après sont utilisées.

4.16.2 Vérification du matériel


Elle intervient avant la mise en fonctionnement de la centrale 1) et comporte:
- l'examen visuel des divers éléments de la centrale en vue d'une part de déterminer le niveau de la
centrale selon la définition du 4.8.1, d'autre part d'apprécier l'état apparent d'entretien du matériel 2),

- la vérification de la présence des dispositifs permettant la réalisation des autres étapes du contrôle 3).
NF P 98-150 - 80-

4.16.3 Réglage du matériel

4.16.3.1 Réglage d'une centrale (rappel de 4.8.4)

1) C'est généralement au cours de ces opérations de réglage que sont mises en évidence les
défaillances de certains éléments de dosage et que peuvent être confirmées les constatations visuelles
faites sur l'état d'entretien du matériel au cours de sa vérification.

4.16.3.2 Modalités d'exécution des réglages

1) Dans le cas des centrales fixes, les opérations se limitent le plus souvent, hors celles de vérification
périodiques indiquées en 4.8.4, à des vérifications partielles périodiques dont la fréquence est liée aux
constatations faites au cours des périodes de fabrication.

2) Ces écarts sont cohérents avec les niveaux de précision définis en 4.8 «Fabrication de l'enrobé en
centrale».

4.16.4 Contrôle du respect des consignes adoptées pour le processus de fabrication

1) Pour des chantiers importants, soit par le trafic supporté soit par leur taille, l'utilisation d'un système
d'acquisition de données est préférable car elle permet de réaliser un stockage de celles-ci et de
disposer d'une information continue sur l'ensemble de la fabrication, utilisable pour l'acceptation des
matériaux fabriqués.

2) La définition des seuils d'alerte doit être effectuée à l'issue des réglages et calibrage de la centrale en
tenant compte de l'homogénéité prévisible du matériau et de la sensibilité de la formule à des
variations de composition connue par les résultats de l'étude de formulation.
- 81- NF P 98-150

4.16.3 Réglage du matériel


4.16.3.1 Réglage d'une centrale 1)

4.16.3.2 Modalités d'exécution des réglages

Ces opérations 1) sont effectuées dans les conditions indiquées en 4.8.4 et doivent être reprises dans le
cas où l'un (ou plusieurs) des constituants diffère(nt) de ceux utilisés au cours des derniers réglages
périodiques ayant donné lieu à compte rendu ou dans le cas où le processus de production a été
modifié depuis ce même compte rendu. Dans ce cas, les opérations sont limitées aux éléments
concernés par les modifications intervenues.
Le réglage est considéré comme satisfaisant si l'écart entre la quantité réelle et la quantité théorique
pendant le temps du prélèvement est inférieur à 3 % pour chaque trémie à granulats, 5 % pour les fines
d'apport et 1 % pour le bitume 2).

4.16.4 Contrôle du respect des consignes adoptées pour le processus de fabrication.


L'ensemble des réglages adoptés ainsi que les modifications apportées au cycle de fabrication sont
consignés dans le livre de bord de la centrale.
Pour contrôler le respect de ces consignes, deux méthodes peuvent être employées 1) :

- l'examen visuel des indicateurs de conduite de la centrale,


- l'utilisation des informations fournies par un système d'acquisition de données tel que défini
en 4.8.5.4.4. Dans ce cas, les informations sont exploitées en permanence pour détecter rapide-
ment les écarts avec la formulation souhaitée, en définir les causes et réagir sur le processus
de fabrication quand un (ou des) seuil(s) d'alerte est (sont) dépassé(s) 2).

Le système doit assurer l'impression des pourcentages correspondant à chaque constituant et la


visualisation des résultats sur un écran de contrôle dans la cabine de commande:
- par camion pour les centrales continues et sécheur-enrobeur,
- par gâchée pour les centrales discontinues.
NF P 98-150 - 82-

4.16.5 Contrôle de conformité du matériau fabriqué

4.16.5.1 Homogénéité du produit fabriqué

1) Ces références restent valables s'il ne s'est pas produit d'évolution importante des éléments de
stockage, chargement, malaxage (usure des pales, colmatage des aubages d'un sécheur-enrobeur), ni
de modification du cycle de malaxage.
- 83- NF P 98-150

4.16.5 Contrôle de conformité du matériau fabriqué


Deux méthodes peuvent être employées:
- le contrôle permanent par système d'acquisition de données,
- le contrôle par prélèvements.

4.16.5.1 Homogénéité du produit fabriqué

Quel que soit le mode de contrôle de conformité retenu, il faut disposer d'une information sur
l'homogénéité du produit; cette information est obtenue par une caractérisation de l'efficacité du
malaxeur pouvant résulter:
- de références issues des chantiers précédents 1) au cours desquels l'homogénéité du produit a pu
être appréciée par prélèvements de matériaux,
- de la réalisation d'un test d'homogénéité du produit réalisé selon un mode opératoire reconnu,
permettant d'apprécier les variations de la teneur en bitume, en fines et en granulats de l'enrobé
fabriqué. Ce test est réalisé au minimum avec la même périodicité que les réglages définis en 4.8.4.1.
NF P 98-150 - 84-

4.16.5.2 Contrôle permanent par système d'acquisition de données

1) Les données de fabrication concernées sont énumérées en commentaire du paragraphe 4.8.5.4.4.

2) Les seuils de tolérance sont définis en fonction de la sensibilité de la formule aux variations de
composition et de l'homogénéité prévisible du produit; des seuils de refus instantanés peuvent être
définis, leur dépassement entraînant un affichage de message sur écran ou imprimante et entraînant
l'arrêt de la centrale s'il ne peut y être remédié. La définition de seuils d'alerte plus serrés devrait
permettre d'éviter cette situation.
3) L'exploitation journalière des résultats peut permettre l'élaboration de schémas itinéraires qualité de
l'ouvrage réalisé, sous réserve de relier ces résultats au transport et à la mise en œuvre des matériaux.
On peut ainsi compléter le plan de recollement de l'ouvrage par une partie qualité.

4.16.5.3 Contrôle par prélèvements

1) Il convient de ne pas modifier le réglage d'une centrale au vu d'un seul résultat.


Lorsque deux essais consécutifs font apparaître une même dérive (écart dans le même sens) :
- si cette dérive est importante (écart de teneur en liant supérieur à 10 % du dosage théorique), une
vérification des réglages des éléments de dosage est effectuée.
- si cette dérive est plus faible, une confirmation est nécessaire par au moins quatre prélèvements
avant de procéder à une vérification des réglages.
- 85- NF P 98-150

4.16.5.2 Contrôle permanent par système d'acquisition de données


Les données de fabrication 1) sont acquises en permanence, visualisées sur écran de contrôle dans la
cabine de commande, et font l'objet d'un enregistrement des résultats par tranche d'échantillonnage
correspondant:
- au camion pour les centrales continues et tambour sécheur-enrobeur,
- à la gâchée pour les centrales discontinues.

Les signaux acquis doivent avoir fait l'objet d'un calibrage préalable, d'une validation par contrôle des
quantités consommées pendant une période donnée et par des méthodes de dosage par échantillons
(voir 4.16.3).
En complément du contrôle intégré, on réalise des prélèvements d'enrobés par jour ou séquence de
fabrication. Ces prélèvements de 8 à 10 kg sont réalisés:
- soit en quatre points d'un camion à mi-hauteur du dôme des matériaux,
- soit au niveau du finisseur dans le matériau en mouvement,
- soit derrière le finisseur au milieu d'une demi-vis.
Le mode de prélèvement est conservé constant au cours d'un même chantier.

Ces prélèvements sont quartés pour élaborer une éprouvette dont on détermine la teneur en liant et
éventuellement les caractéristiques et la granularité (fines et granulats).
Le nombre des prélèvements est de un par jour si on dispose des résultats concernant l'efficacité du
malaxeur (voir 4.16.5.1).
En l'absence de résultats concernant l'efficacité du malaxeur, le nombre de prélèvements est au moins
de six par jour et est réduit à un, si, au bout d'une semaine, les indications fournies par le système
d'acquisition de données montrent que la fabrication est satisfaisante.
La comparaison des résultats à des seuils de tolérance prédéfinis 2) permet de procéder à l'acceptation
du produit fabriqué. Le dépassement de ces seuils entraîne le refus du produit; s'il n'est pas possible
de corriger l'écart constaté, la fabrication est stoppée. L'exploitation des résultats peut être faite
instantanément par observation des valeurs visualisées ou journellement par traitement global des
résultats de la journée 3).

4.16.5.3 Contrôle par prélèvements

Cette méthode est employée seule lorsque le contrôle par système d'acquisition de données n'est pas
possible.
Les prélèvements sont réalisés comme il est indiqué en 4.16.5.2, le lieu et la méthodologie de
prélèvement devant rester constants au cours d'un lot de fabrication donnée.
Le nombre de prélèvements par journée complète de fabrication doit être supérieur ou égal à six ou
correspondre à une fréquence d'échantillonnage d'au moins un prélèvement par 200 t d'enrobés de
même formule.
La valeur moyenne des résultats obtenus sur les prélèvements d'une journée est comparée à des seuils
de tolérances, et cette comparaison peut entraîner une vérification des réglages de la centrale 1>.
NF P 98-150 - 86-

4.17 Contrôle de la mise en œuvre

4.17.1 Généralités
- 87- NF P 98-150

4.17 Contrôle de la mise en œuvre


4.17.1 Généralités
Pour les travaux routiers, les caractéristiques à contrôler peuvent être:
- le nivellement (contrôle du profil en travers et en long),
- l'épaisseur,
-le pourcentage de vides,
- l'uni, les flaches, l'adhérence.

Le tableau ci-dessous résume la nature du contrôle selon le mode de guidage et le type de couche:

Type Nature du contrôle


Mode de guidage
de couche de mise en œuvre

Guidage «référence fixe» Assises -% de vides


- nivellement
- profil en travers
-flaches

Guidage «court» (par appui sur une bordure, Roulement -% de vides


chaussée adjacente ancienne dans - nivellement
le cas d'élargissement) - profil en travers
Assises - adhérence (couche de roulement)
-flaches

Guidage «référence mobile» Roulement -% de vides


-épaisseur
- uni (couche de roulement)
Assises - profil en travers
- adhérence (couche de roulement)
-flaches

(<<Vis
calées» ou ((guidage manuel» Roulement -% de vides
-épaisseur
- uni (couche de roulement)
Assises - profil en travers
- adhérence (couche de roulement)
-flaches

Ce contrôle comprend les étapes suivantes:


- travaux préparatoires et vérification du support,
- vérification des matériels,
- exécution et vérification des réglages des matériels,
- contrôle du respect des consignes adoptées et du bon fonctionnement des matériels,
- contrôle de conformité de l'ouvrage réalisé.
NF P 98-150 - 88-

4.17.2 Travaux préparatoires et vérification du support

4.17.3 Vérification du matériel

4.17.4 Exécution et vérification du réglage des matériels


1) Il faut surveiller particulièrement, suivant le type de référence:
- la propreté de la poutre ou du ski et notamment de ses appuis au sol,
- la précision d'implantation des supports,
- la tension du fil guide,
- la précision de la visée dans le cas de laser.
Ces réglages peuvent être définis soit au vu des résultats de chantiers antérieurs dans les cas où les
matériaux sont connus, soit à l'issue de planches de vérification ou d'essais dans le cas contraire,
comme indiqué en 4.14.4.6.
- 89- NF P 98-150

4.17.2 Travaux préparatoires et vérification du support


Selon la nature des travaux, les points suivants sont contrôlés:
- uni du support avant tout reprofilage ou fraisage éventuellement prescrits dans les travaux,
- nivellement de la couche support,
- marquage de l'axe de la chaussée et de la limite des bandes de répandage,
- mise à niveau des regards, des bouches de canalisations, des caniveaux et feux de balisage
lumineux encastrés,
- balayage et nettoyage du support,
- couche d'accrochage.
Le contrôle de la couche d'accrochage porte notamment sur la nature du liant ainsi que sur son dosage
(norme NF P 98-275-1). '
Dans le cas de travaux de renforcement ou d'entretien, la vérification des travaux préparatoires porte de
plus sur les points suivants:
- contrôle de la mise à niveau des accotements dans le cas des couches de base,
- contrôle de la préparation et du rejointoiement des chaussées pavées,
- contrôle du traitement des fissures, si un tel traitement est prévu. Dans ce cas, il faut vérifier, selon
la nature et l'importance des fissures:
- soit la qualité du pontage,
- soit la qualité de l'enduit de scellement si le support est poreux ou trop fissuré,
- soit la profondeur de fraisage préalable,
- soit la bonne réalisation des purges.

4.17.3 Vérification du matériel


Elle intervient avant la mise en fonctionnement des matériels et comporte:
- l'examen visuel de l'équipement des matériels de mise en œuvre (répandage et compactage) en
vue de vérifier la présence et l'état apparent des équipements décrits en 4.14.3.7, 4.14.3.8.1 et
4.14.3.8.2, 4.14.4.4,
- la vérification des caractéristiques des engins de compactage indiquées en 4.14.4.2.

4.17.4 Exécution et vérification du réglage des matériels

Le réglage des matériels consiste à définir les caractéristiques de fonctionnement et les modalités
d'emploi des matériels selon les indications des paragraphes 4.14.3.8.4 et 4.14.4.5.
Dans le cas de travail au finisseur guidé par rapport à une référence fixe ou mobile, les sensibilités et
temps de réponse des palpeurs et correcteurs de dévers sont réglés de manière à obtenir une
reproduction la plus précise possible du profil en long de la référence 1).
L'analyse hors répandage de la réponse des organes de réglage du niveau de la couche (points
d'attache des bras dans le cas du finisseur) aux déplacements du palpeur créés par un simulateur,
permet de vérifier l'efficacité des réglages.
NF P 98-150 - 90-

4.17.5 Contrôle du respect des consignes et du bon fonctionnement des matériels

4.17.6 Contrôle de conformité de la réalisation de l'ouvrage


4.17.6.1 Planche de référence

4.17.6.2 Contrôle des pourcentages de vides

4.17.6.2.1 Contrôle du respect des modalités de compactage définies en début de chantier


- 91- NF P 98-150

4.17.5 Contrôle du respect des consignes et du bon fonctionnement des matériels

Les réglages adoptés et les modalités d'emploi des matériels définies au cours des étapes de réglage
doivent ensuite être respectés au cours du chantier. Le respect de ces consignes et du bon
fonctionnement des engins est effectué en ayant recours:
- aux dispositifs d'acquisition et d'enregistrement des paramètres de fonctionnement permettant un
relevé en continu de la température, de l'épaisseur, de la vitesse, ..., et un affichage pour l'aide à la
conduite,
- ou à l'examen visuel du fonctionnement des engins associé à des mesures instantanées et
fréquentes de la température de répandage, de l'épaisseur répandue et de la pente transversale.
La mesure de température d'enrobés s'effectue dans la masse de l'enrobé et selon les cas:
- dans le finisseur, dans la chambre de répartition des enrobés,
- dans le cordon d'enrobés en cas de mise en œuvre à la niveleuse,
- dans les bennes de camion dans le cas d'une mise en œuvre à la main.

L'examen visuel doit permettre de vérifier le respect des précautions d'emploi définies en 4.14.3.8.5
et 4.14.4.7, et notamment que la vitesse d'avancement du finisseur est régulière et sans à-coups et
que les modalités de fonctionnement des compacteurs (taux d'activité horaire, vitesse, fréquence,
nombre de passes, plan de balayage) sont respectées.
Des mesures ponctuelles de pourcentage de vides peuvent être utilement réalisées à titre de suivi du
fonctionnement de l'atelier de compactage.

4.17.6 Contrôle de conformité de la réalisation de l'ouvrage

4.17.6.1 Planche de référence


Dans le cas de chantiers continus ou fractionnés de durée supérieure à 100 h de fabrication de la
centrale ou de taille supérieure à 100 000 m2, utilisant la même formulation et le même atelier de mise
en œuvre, une planche de référence est réalisée.
Sur route, celle-ci porte sur une journée de mise en œuvre, l'atelier fonctionnant selon les conditions
définies au cours des étapes de réglage et à la cadence normale du chantier. Sur chaussées
aéronautiques, elle porte sur une demi-journée de mise en œuvre.
Selon la nature de la couche mise en œuvre la planche de référence sert à définir une population de
référence sur l'une ou plusieurs des caractéristiques suivantes: le pourcentage de vides (indiqué dans
les normes de produits ou dans l'étude de formulation), l'adhérence, d'autres caractéristiques de
surface (uni, ...)
Les mesures réalisées au cours du chantier sont ensuite comparées à cette population de référence.
À l'occasion de cette planche, il est également vérifié que les modalités de fonctionnement adoptées
permettent d'obtenir les épaisseurs requises.

4.17.6.2 Contrôle des pourcentages de vides

Il résulte de l'association des deux méthodes suivantes:

4.17.6.2.1 Contrôle du respect des modalités de compactage définies en début de chantier

Les points suivants sont contrôlés:


nombre et type d'engins, plan de balayage, nombre de passes, taux d'activité horaire, vitesse de travail,
fréquence pour les rouleaux vibrants.
Les dispositifs d'acquisition et d'enregistrement des modalités de fonctionnement des compacteurs
permettent un relevé quotidien de ces différentes grandeurs pour chaque engin.
NF P 98-150 - 92-

4.17.6.2.2 Mesure du pourcentage de vides

1) Sur des chantiers importants (durée> 100 h ou taille supérieure à 100 000 m2), la fréquence de ces
contrôles est occasionnelle, de l'ordre de la semaine tout en conservant au contrôle son caractère
inopiné.

2) Il est intéressant tout particulièrement dans les régions soumises à de fortes sollicitations hivernales,
de préciser une valeur maximale de pourcentage de vides à obtenir au voisinage de 'points singuliers (à
titre indicatif, on peut demander un pourcentage de vides au plus égal au pourcentage de vides de
référence).
Les mesures réalisées au voisinage de ces points singuliers (joints longitudinaux et joints transversaux
de reprise) doivent constituer une population de référence spécifique (une seconde population) à
comparer aux pourcentages de vides correspondants lors du contrôle occasionnel.
Dans le cas des chaussées aéronautiques, on doit obtenir en valeur absolue une valeur moyenne du
pourcentage de vides compris entre 3 et 7 %. 20 % des mesures doivent être faites au volslnaae
d'un joint longitudinal, le pourcentage de vides maximal à obtenir près du joint ne pouvant excéder
de 3 points en valeur absolue le pourcentage de vides de référence.

3) Ces nouvelles dispositions peuvent être soit la modification des exigences antérieures, soit la mise
en action d'un matériel complémentaire.

4) Ce cas est à éviter et ne devrait pas se rencontrer très souvent puisqu'il correspond à un cas de
chantier où les conditions et modalités du compactage sont très variables.
- 93- NF P 98-150

4.17.6.2.2 Mesure du pourcentage de vides


Elle vient en complément de la méthode du contrôle des modalités de compactage et est réalisée en
cours de chantier, de manière occasionnelle 1) et vise à s'assurer qu'il n'y a ni dérive des résultats ni
déficience localisée.
Contrôle occasionnel avec planche de référence
Si le pourcentage de vides retenu en début de chantier 2) a été défini à l'issue d'une planche de
référence, le contrôle occasionnel de pourcentage de vides doit s'effectuer dans les mêmes conditions
que lors de la planche de référence (méthodes et appareils de mesure, échantillonnage, nombre de
mesures). Lors du contrôle occasionnel, on compare les pourcentages de vides obtenus à ceux de la
planche de référence.
Contrôle occasionnel sans planche de référence
L'intervalle du pourcentage de vides retenu en début de chantier est défini à l'issue de l'étude de
formulation, ou à l'issue de la planche de vérification, ou est donné dans la norme de produit, ou dans
les pièces écrites du marché.
Les mesures faites sur le chantier doivent concerner une journée de mise en œuvre et doivent être au
moins au nombre de 20. Ces mesures sont comparées à l'intervalle du pourcentage de vides retenu en
début de chantier.
Pour les chantiers continus ou fractionnés, dont la durée est supérieure à 30 h de fabrication, utilisant la
même formulation et le même atelier de mise en œuvre, 90 % des valeurs mesurées doivent être
comprises dans l'intervalle retenu en début de chantier.
Dans le cas où le pourcentage n'est pas atteint, les règles suivantes sont appliquées:
- si le nombre de mesures réalisées est supérieur ou égal à 40, de nouvelles dispositions sont
arrêtées 3),
- si le nombre de mesures réaliséesestinférieurà 40,alors une nouvellesériede mesures (même nombre de
mesures que la première série) est réalisée sur une section ayant eu les mêmes modalitésde compactage.
Trois cas peuvent alors se présenter:
- si plus de 10 % des nouvelles mesures réalisées ne sont pas comprises dans l'intervalle retenu en
début de chantier, alors de nouvelles dispositions sont arrêtées 3},
- si 90 % des nouvelles mesures réalisées sont comprises dans l'intervalle retenu en début de
chantier et si 90 % de la population totale des mesures (mesures anciennes et mesures nouvelles)
sont comprises dans l'intervalle retenu en début de chantier, le lot est conforme,
- si 90 % des nouvelles mesures réalisées sont comprises dans l'intervalle retenu en début de
chantier, mais si par contre, 90 % de la population totale des mesures (mesures anciennes et mesures
nouvelles) ne sont pas comprises dans l'intervalle retenu en début de chantier, le lot est non
conforme et de nouvelles dispositions sont arrêtées. Dans ce cas, on considère que, lors des journées
de fabrication comprises entre le contrôle occasionnel antérieur et le contrôle occasionnel incriminé,
l'atelier de compactage n'a pas fonctionné dans les conditions requises, sauf si la preuve est faite que
le pourcentage de vides a effectivement été obtenu pour ces journées.
Si le contrôle des modalités de compactage s'avère inopérant, le contrôle des pourcentages de vides
est rendu systématique: au moins 20 mesures par jour 4).
NF P 98-150 - 94-

4.17.6.3 Contrôle de l'épaisseur

1) En ce qui concerne le contrôle de l'épaisseur, le choix de la méthode est généralement gouverné par
la taille du chantier.

Chaussées routières Chaussées aéronautiques Mesures de l'épaisseur par

Petit chantier
< 30 000 m2
durée < 30 h de fabrication quantité mise en œuvre
OU
Moyen chantier
s 30 000 m2 mesures de nivellement
durée s 100 h de fabrication
(ou taille s 100 000 m2 )

Grand chantier
durée> 100 h de fabrication > 30 000 m2 mesures directes
(ou taille 2: 100 000 m2)

4.17.6.3.1 Contrôle de la quantité moyenne par unité de surface


- 95- NF P 98-150

4.17.6.3 Contrôle de l'épaisseur


Dans les cas indiqués en 4.17.1, un contrôle de l'épaisseur de la couche répandue est réalisé.
Le contrôle de l'épaisseur est effectué:
- soit à partir des quantités et surfaces mises en œuvre,
- soit à partir des mesures de nivellement, ou par mesures directes des épaisseurs 1).

4.17.6.3.1 Contrôle de la quantité moyenne par unité de surface

Lorsque la couche est répandue avec indication de la quantité moyenne de matériaux à mettre en
œuvre par unité de surface, le contrôle est réalisé:
- soit pour chaque section (ou partie de section),
- soit par longueur correspondant à une journée de travail pour des chantiers dont la durée est
supérieure à la journée,
en associant:
- la totalisation des quantités portées sur les bons de livraison,
- le métré de la surface recouverte.

La quantité moyenne de matériaux mise en œuvre par unité de surface ne doit pas différer de + 10 %
de la quantité prescrite.
NF P 98-150 - 96-

4.17.6.3.2 Contrôles d'épaisseur par mesures de nivellement

1) Dans le cas de répandage par finisseur non guidé par rapport à une référence fixe et bien que la
mesure de nivellement ne soit pas nécessaire pour le contrôle de l'altimétrie, on peut l'utiliser pour
contrôler les épaisseurs.

2) Dans le cas de modification des cotes du projet, traduisant une certaine dissociation de la couche par
rapport au repère, les tolérances sont appréciées par rapport à l'existant.

4.17.6.3.3 Contrôle par mesure directe des épaisseurs


- 97- NF P 98-150

4.17.6.3.2 Contrôles d'épaisseur par mesures de nivellement


Les épaisseurs sont contrôlées par profils dans les mêmes conditions qu'au paragraphe 4.17.6.5, à
partir de mesures de nivellement sur la couche inférieure et sur la couche contrôlée 1,.
Les tolérances par rapport aux épaisseurs nominales sont les suivantes:
Valeurs en centimètres

Grands chantiers neufs


Tous chantiers dont et renforcement ou entretien
Tolérances
le support respecte sur support de bon uni
d'épaisseur Pistes
les tolérances avant ou après reprofilage.
dans les profils aéronautiques
en nivellement Aires de stationnement
de référence 2)
de 4.17.6.5 et voies de circulation
aéronautiques

Couche de:
-fondation ±4 ±3 ±3
- base ±3 ±2 ±1
-liaison ± 2,5 ± 1,5 ±1
- roulement ± 1,5 ±1 ± 0,5

Le réglage est réputé convenir si les tolérances sont respectées pour 95 % des points contrôlés.

4.17.6.3.3 Contrôle par mesure directe des épaisseurs


La mesure directe est réalisée:
- soit par mesures sur carottes prélevées dans la chaussée,
- soit par une mesure non destructrice utilisant une propriété physique de la couche.
Le contrôle par mesure non destructive est effectué avec un pas fonction de l'appareil de mesure, mais
qui ne doit, en aucun cas, être supérieur à 30 m. Les tolérances à appliquer sont les mêmes que celles
prévues au 4.17.6.3.2 si les mesures sont réalisées dans les profils de référence. Dans les autres cas,
elles sont précisées en fonction de l'utilisation de l'appareil et de la locallsation des mesures.
NF P 98-150 - 98-

4.17.6.4 Contrôle des profils en travers

4.17.6.5 Contrôle du nivellement-Profil en long

4.17.6.5.1 Chausséesroutières

1) Les contrôles de nivellement sont effectués soit par lever topographique, soit par un moyen
automatique de lever en continu.
- 99- NF P 98-150

4.17.6.4 Contrôle des profils en travers


Le contrôle des profils en travers est réalisé pour les chantiers et zones suivantes:
- travaux neufs et renforcement de chaussées,
- chaussées aéronautiques,
- zones de transition de dévers en travaux d'entretien de chaussée.
Le contrôle est réalisé sur la longueur correspondant à une journée de travail (demi-journée sur
chaussées aéronautiques) et concerne la pente transversale de la chaussée.
Les mesures sont faites - perpendiculairement à l'axe de la chaussée - entre l'axe et la rive ou entre
rives (pour les chaussées à une seule pente). Le point de mesure en rive est pris à 0,50 m du bord de la
couche. Les mesures sont réalisées pour tous les profils de référence. Pour les chaussées
aéronautiques, la distance entre deux points de contrôle ne doit pas être supérieure à 10 m.
Les tolérances pour les écarts constatés par rapport aux pentes prescrites sont les suivantes:
- couche de base: ± 1 cm/rn pour 95 % des mesures,
- couche de roulement: ± 0,5 cm/rn pour 100 % des mesures.

4.17.6.5 Contrôle du nivellement - Profil en long

4.17.6.5.1 Chaussées routières


Dans les cas indiqués en 4.17.1, on effectue un contrôle de nivellement de la couche réalisée.
Lorsque le guidage en nivellement est prévu par rapport à des repères indépendants de la chaussée, la
vérification des cotes est faite sur la surface correspondant à chaque journée de travail dans chacun des
profils en travers du projet et éventuellement dans tout autre profil 11 :
- sur l'axe et sur les rives à 0,50 m du bord de la couche et éventuellement en tout autre point pour
les travaux non urbains,
- au bord même pour les travaux urbains,

Lorsque le guidage en nivellement est prévu par référence à un ouvrage lié à la chaussée, la vérification
des cotes est faite dans les profils en travers dont l'espacement est généralement de 10 m, en des
points situés à 0,50 m au moins du bord en général ou immédiatement au bord si la couche est
adjacente à l'ouvrage constituant la référence.
NF P 98-150 - 100-

2) Dans le cas où il existe une couche de liaison, on applique les mêmes spécifications que sur la
couche de base.
3) Dans le cas de modification des cotes du projet, traduisant une certaine dissociation de la couche par
rapport au repère, les tolérances sont appréciées par rapport à l'existant.
- 101 - NF P 98-150

Les tolérances pour les écarts constatés par rapport aux cotes prescrites sont ainsi fixées:
a) Pour un guidage en nivellement par rapport à des repères indépendants de la chaussée 2) 3).

1) Cas général
Valeurs en centimètres

Tolérances de nivellement
Type de couche
Profils de référence Autres profils

Couche de fondation ± 2,5 ±3


Couche de base ± 1,5 ±2

2) Grands chantiers de construction neuve, ou de renforcement d'un support de bon uni et de


caractéristiques de nivellement (éventuellement obtenues après reprofilage) équivalentes à celles de la
couche de fondation dans le tableau ci-dessous:
Valeurs en centimètres

Tolérances de nivellement
Type de couche
Profils de référence Autres profils

Couche de fondation ± 1,5 ±2


Couche de base ±1 ± 1,5

b) Guidage en nivellement par rapport à un ouvrage lié à la chaussée:


Valeurs en centimètres

Tolérances de nivellement
Type de travaux
En limite de l'ouvrage Autres points de profils
de référence existant en travers

Rectification des profils en ±1 ±2


travers
Élargissement et construction
d'accotements ±2 ±3

Si les tolérances sont respectées pour 95 % des points contrôlés, le réglage est réputé convenir.
NF P 98-150 - 102-

4.17.6.5.2 Chaussées aéronautiques

Les contrôles en nivellement doivent porter également sur la couche de roulement finie. Les contrôles
en nivellement sont effectués par lever topographique à raison d'un profil en travers tous les 10 m, ou,
de préférence pour la couche de base et la couche de roulement, au moyen de lever automatiques.
Le marché précise la méthode de relevé retenue.

4.17.6.6 Contrôle des flaches

4.17.6.6.1 Chaussées routières


- 103- NF P 98-150

4.17.6.5.2 Chaussées aéronautiques


Les tolérances en nivellement sont:
Valeurs en centimètres

Tolérances de nivellement

Nature de la couche
Aires de stationnement
Pistes
et voies de circulation

Couche de fondation ±2,5 ±2


Couche de base ± 1,5 ±1
Couche de roulement ±1 ±0,5

Si les tolérances sont respectées pour 95 % des points contrôlés, le réglage est réputé convenir.

4.17.6.6 Contrôle des flaches


Le contrôle des flaches est effectué suivant la norme NF P 98-218-1.
Le contrôle longitudinal est effectué dans l'axe de chaque bande de répandage, notamment au droit des
points d'arrêt de chantier et dans les zones d'arrêt du finisseur.
Le contrôle transversal est effectué dans tout le profil en travers en restant dans la largeur d'une bande
de répandage.
La dénivellation entre deux bandes jointives doit rester inférieure aux mêmes valeurs que celles fixées
pour la flache sous la règle.

4.17.6.6.1 Chaussées routières


À condition que la surface de la couche support satisfasse elle-même aux conditions du tableau
ci-dessous, la flache maximale par rapport à la règle de 3 m (NF P 98-218-1) mesurée sur une couche
doit rester en tout point inférieure aux seuils de tolérance fixés dans le tableau suivant, en centimètres:

Couche de
Importance du chantier
et type de profil
Fondation Base Liaison Roulement

Chantiers Profil en long 2 1 0,5 0,3


importants Profil en travers 3 1,5 0,8 0,5

Profil en long 3 1,5 0,8 0,5


Autres chantiers
Profil en travers 4 2 1 0,7
NF P 98-150 - 104-

4.17.6.6.2 Chaussées aéronautiques

4.17.6.7 Contrôle des caractéristiques de surface: uni, adhérence, ...

4.17.6.7.1 Contrôle de l'uni

4.17.6.7.2 Contrôle d'adhérence


1) Les caractéristiques d'adhérence doivent tenir compte du tracé et de l'environnement de la chaussée
(zones humides, zones ombragées).
- 105- NF P 98-150

4.17.6.6.2 Chaussées aéronautiques

À condition que la surface de la couche support satisfasse elle-même aux conditions du tableau
ci-dessous, la flache maximale par rapport à la règle de 3 m (NF P 98-218-1) mesurée sur une couche
doit rester en tout point inférieure aux seuils de tolérance fixés dans le tableau suivant, en centimètres:

Fondation Base liaison Roulement

Chantiers importants 1 1 0,5 0,3


Autres chantiers 1 0,5 Pas de liaison . 0,3

4.17.6.7 Contrôle des caractéristiques de surface: uni, adhérence, ...

Dans les cas indiqués en 4.17.1, il est réalisé un contrôle des caractéristiques de surface uni,
adhérence, ...

4.17.6.7.1 Contrôle de l'uni

Le contrôle de l'uni vise à relever en continu les variations du profil longitudinal d'une couche par
rapport à son profil en long moyen. Cette qualité est appréciée à partir d'une série de mesures en
continu obtenues à l'aide d'un analyseur dynamique de profil en long.
Si la réalisation de la couche de roulement fait l'objet d'un marché distinct, le contrôle de l'uni
(NF P 98-218-3 et 4) est réalisé sur la couche de base et sur la couche de roulement.
Dans le cas de travaux d'entretien, on mesure la qualité initiale de l'uni de la chaussée à recharger pour
établir les spécifications d'uni après travaux.
D'une manière générale, la qualité de l'uni est établie en fonction du type de chaussée (autoroute, route
nationale, ...), du type de travaux (renforcement, travaux neufs, travaux d'entretien), de l'uni du support
et enfin de la longueur du chantier.

4.17.6.7.2 Contrôle d'adhérence


Les caractéristiques d'adhérence des chaussées concernent les couches de roulement 1).

Toutefois, dans le cas de couches de liaison ou de base devant être utilisées comme couches de
roulement, il convient de s'assurer que les caractéristiques des matériaux sont correctes du point de
vue du coefficient de polissage accéléré (CPA).
Deux natures de caractéristiques sont contrôlées: la macrotexture et éventuellement les coefficients de
frottement longitudinal et transversal.
NF P 98-150 - 106-

4.17.6.7.2.1 Macrotexture

1) Pour les chaussées aéronautiques, une spécification maximale à ne pas dépasser peut s'avérer
nécessaire.

4.17.6.7.2.2 Coefficients de frottement

1) Dans ce cas, le marché fixe les niveaux à atteindre pendant le temps de garantie des valeurs et les
conditions de réfection en cas de non-respect de ces niveaux.
- 107- NF P 98-150

4.17.6.7.2.1 Macrotexture
Elle est mesurée par la hauteur au sable vraie (HSv) selon la norme NF P 98-216-1. Cette mesure est
réalisée le plus rapidement possible après la mise en œuvre et dans un délai inférieur à deux semaines.
Pour les mesures de hauteur au sable, le contrôle est réalisé en deux temps:
- réalisation d'au moins 10 mesures en début de chantier sur une journée de fabrication au cours de
la planche de référence (voir 4.17.6.1) si celle-ci est réalisée,
- réalisation d'un contrôle par lot.
Le chantier est décomposé en lots de contrôle, chaque lot devant être d'un seul tenant et correspondre
à des conditions de trafic homogènes. On réalise généralement un contrôle de réception par voie de
circulation (largeur du lot égale à la largeur de la voie) et par lot de 500 à 1 000 m de longueur au plus.
La mesure de la hauteur au sable est faite tous les 20 m.
Les mesures de macrotexture peuvent être réalisées avec des appareils donnant une information
continue selon une trace longitudinale.
Les spécifications de macrotexture sont fixées en fonction du type de chaussée (autoroute, route
nationale, voies rapides, pistes et voies aéronautiques), de leur localisation (urbaine ou rase
campagne), de la nature du trafic (type de véhicules, vitesse de circulation) 11) et en fonction du type
d'enrobé mis en œuvre.
Il peut s'agir:
- de valeurs exigibles immédiatement après la mise en œuvre,
- d'un niveau minimal à respecter pendant un temps déterminé.

4.17.6.7.2.2 Coefficients de frottement


Des mesures de coefficient de frottement peuvent être réalisées. Elles concernent le coefficient de
frottement longitudinal (CFL), ou le coefficient de frottement transversal (CFT).
Les mesures sont réalisées de 3 à 12 mois après la mise en service.
L'analyse des résultats est effectuée par lot homogène de fabrication et de mise en œuvre, de longueur
maximale de 500 à 1 000 m au plus.
Les spécifications dépendent du type de la chaussée (autoroutes, routes nationales, voies rapides,
bases aériennes), de sa localisation (ville ou rase campagne) et de la nature du trafic (type de véhicules,
vitesse de circulation).
Elles peuvent être de trois types:
- niveau minimal à respecter à la mise en service,
- niveau minimal à conserver pendant un temps déterminé 11,
- association de ces deux niveaux.
NF P 98-150 - 108-

5 Matériaux bitumineux coulés à froid

5.1 Généralités - Définitions

1) D'autres formules sont préférables pour le reprofilage avant de réaliser un enrobé coulé à froid
(voir 4.12) pour éviter le risque d'orniérage et d'indentation.
2) Ils ne peuvent être utilisés en couche de roulement que si le trafic et la vitesse de circulation sont
faibles.
- 109- NF P 98-150

5 Matériaux bitumineux coulés à froid

5.1 Généralités- Définition


Les matériaux bitumineux coulés à froid sont des mélanges de granulats, d'émulsion et d'additifs,
réalisés grâce à un matériel spécifique adapté à leur consistance.
Le liant résiduel de l'émulsion de bitume est soit un bitume pur soit un bitume modifié (par ajout de
polymères).
On distingue les enrobés coulés à froid et les coulis bitumineux à froid.
Enrobés coulés à froid:
ce sont des enrobés pour couche de surface destinés à apporter en premier lieu une bonne adhérence
et selon les cas, à imperméabiliser les supports. Ces enrobés se caractérisent principalement par:
- l'utilisation de granulats identiques à ceux pour enrobés à chaud pour couche de surface (voir 4.2),
- un 0 supérieur ou égal à 6 mm (parfois 4 mm),
- une teneur en fines variant généralement de 6 à 10 %,
- un module de richesse inférieur ou égal à 4.
Les coulis bitumineux à froid:
ils sont destinés en priorité à imperméabiliser ou à préparer certains supports avant la réalisation d'une
couche de roulement 1) "2).
Ils se caractérisent essentiellement par:
- une dimension maximale des granulats de 6 mm,
- l'utilisation de sables, concassés ou non, élaborés à partir de granulats de roches massives,
d'alluvions ou de laitier,
- une teneur en fines égale ou supérieure à 12 %,
- un module de richesse égal ou supérieur à 4.
NF P 98-150 - 110-

5.2 Granulats

5.2.1 Fourniture pour les enrobés coulés à froid et coulis bitumineux à froid
1) Les provenances multiples pour une ou plusieurs classes granulométriques ne peuvent être
acceptées que si :
- les études et essais préalables ont été effectués avec des recompositions découlant de ces
provenances différentes,
- les approvisionnements différents sont destinés à des fabrications différentes et stockés
séparément

5.2.2 Transport - Manutention et stockage

1) Toutes les précautions sont prises pour minimiser les nuisances, conformément à la réglementation
en vigueur.

2) Le squelette minéral de ces matériaux est généralement recomposé dans la carrière fournissant les
gravillons et le sable puis transporté dans sa totalité (y compris donc les fines) sur le lieu des travaux
où il est stocké.

5.3 Fines
- 111 - NF P 98-150

5.2 Granulats

5.2.1 Fourniture pour les enrobés coulés à froid et coulis bitumineux à froid

Sauf organisation particulière du chantier, chacune des différentes fractions granulométriques


nécessaires à une fabrication déterminée doit avoir une provenance fixe 1).

5.2.2 Transport - Manutention et stockage


Les opérations de chargement, de transport et de déchargement des granulats sont effectués avec
toutes les précautions 1) nécessaires pour éviter la pollution des matériaux, leur ségrégation, et leur
évolution.
Les granulats sont stockés:
- soit en tas séparés, sur des plates-formes aménagées à cet effet,
- soit en silos dont la capacité permet d'assurer en continu la fabrication d'au moins une
demi-journée de mélange.
Un stock suffisant est réalisé avant le début des travaux pour éviter les risques de rupture
d'approvisionnement des granulats de la qualité requise en cours d'exécution du chantier 2).

5.3 Fines
Les fines apportées par les granulats ainsi que les fines d'apport éventuelles sont caractérisées par les
essais suivants:
- granulométrie: passant à 0,080 mm et 0,2 mm (P 18-560),
- essai au bleu (P 18-592).
Le contrôle lors de l'approvisionnement est limité à la granularité pour les fines d'apport et à 'la teneur
et à la propreté pour les fines apportées par les granulats.
NF p 98-150 - 112-

5.4 Émulsions
5.4.1 Émulsions normalisées
5.4.1.1 Fourniture et transport
1) Le liant est une émulsion surstabilisée de bitume, en général cationique.

5.4.1.2 Stockage

5.4.2 Émulsions modifiées

1) Les émulsions modifiées sont soit des émulsions d'un bitume polymère, soit des mélanges de deux
émulsions, l'une de bitume, l'autre de polymères.
2)La fiche technique doit indiquer les caractéristiques d'usage, les propriétés physico-mécaniques et les
règles d'utilisation de l'émulsion.
La liste des propriétés physico-mécaniques à fournir comporte notamment:
- type de l'émulsion modifiée
- sur liant tel quel:
- teneur en eau (NF T 66-023),
- pseudo-viscosité (NF T 66-020),
- indice de rupture (T 66-017),

- pH,
- adhésivité (NF T 66-018),
- décantation;

- sur liant stabilisé:


- point de ramollissement «bille et anneau» selon la norme française NF T 66-008,
- point de fragilité FRAASS,
- traction à -10 oC et + 20 "C,
- cohésion VIALIT.

5.5 Eau et adjuvants


5.5.1 Eau

5.5.2 Adjuvants

1) Dans le cas du ciment, il faut assurer notamment sa protection vis-à-vis de l'humidité.


- 113- NF P 98-150

5.4 Émulsions
5.4.1 Émulsions normalisées
5.4.1.1 Fourniture et transport
Les émulsions normalisées 1) sont fournies et transportées conformément aux normes T 65-000 et
NF T 65-011.

5.4.1.2 Stockage
On vérifie avant stockage des émulsions de bitume que le récipient de stockage n'a pas contenu
précédemment un produit susceptible de provoquer la rupture de l'émulsion approvisionnée (eau, fuel),
Il taut éviter de mélanger des émulsions de nature et de type différents dans la citerne de stockage.

5.4.2 Émulsions modifiées 1)

Les émulsions modifiées font l'objet d'une procédure particulière de caractérisation consignée sur une
fiche technique qui précise en outre leurs conditions de transport, stockage et emploi 2).

5.5 Eau et adjuvants


5.5.1 Eau

L'eau est transportée et stockée dans des citernes propres exemptes de sels solubles.

5.5.2 Adjuvants
Les adjuvants sont des composés organiques ou minéraux destinés à améliorer les caractéristiques
phvsiques et mécaniques des matériaux coulés et à assurer de bonnes conditions de mise en œuvre.
Ces produits sont définis par une fiche technique qui fixe leurs conditions de transport, stockage 1) et
emploi (dosage et mode d'introduction).
NF P 98-150 - 114-

5.6 Étude des matériaux bitumineux coulés à froid

5.7 Fabrication - Application


1) La recomposition granulaire est dans la plupart des cas effectuée à la carrière fournissant les sables
et gravillons. Ainsi, pour des chantiers importants, un premier contrôle des conditions de fabrication
peut être réalisé à la carrière, et dans tous les cas, le matériau granulaire est contrôlé sur stock à la
réception sur le lieu des travaux. Dans tous les cas, les éléments de l'article 4 relatifs aux aires de
stockage sont valables.

5.7.1 Aires de stockage sur le chantier

1) Les matériaux coulés à froid sont très sensibles à toute variation de la courbe granulométrique,
spécialement de la teneur en fines et de la teneur en eau.

2) Les aires de stockage sont constituées de matériaux propres ou, mieux, revêtues (délaissés de route
par exemple).
Les granulats peuvent également être stockés sur un géotextile ou une géomembrane pour éviter la
pollution à la reprise et l'introduction d'éléments indésirables.
L'aire de stockage est suffisamment grande pour permettre le chargement simultané des granulats et
de l'émulsion.
- 115- NF P 98-150

5.6 Étude des matériaux bitumineux coulés à froid


L'objet de l'étude des matériaux bitumineux coulés à froid est dé définir les teneurs en chacun des
différents constituants qui permettent d'obtenir et d'assurer, au cours de la durée de vie de l'ouvrage
réalisé, le maintien à un niveau satisfaisant de ses propriétés d'usage.
La formule est définie par:
- la nature et l'origine des granulats,
-la courbe granulométrique : passants à 0,080 ; 0,2 ; 0,315 ; 2 ; 6,3 ; 8 et 10 mm,
- la nature de l'émulsion,
- la teneur de l'émulsion en liant résiduel et sa nature,
- la teneur en émulsion du mélange,
- les adjuvants et leurs dosages.

Le dosage moyen au mètre carré (exprimé en kilogrammes de granulats secs) hors travaux de
reprofilage est précisé à l'issue de l'étude.

5.7 Fabrication - Application


Sauf si le matériel d'application permet d'effectuer une recomposition granulaire, cette dernière se fait
en carrière et exceptionnellement sur l'aire de stockage 1).

5.7.1 Aires de stockage sur le chantier


L'aire de stockage doit être aménagée de telle sorte que:
- le contrôle des granulats puisse s'effectuer avant tout commencement de fabrication ou
d'application. La capacité de stockage doit être suffisamment importante pour que l'élaboration des
granulats soit indépendante de la production des matériaux à mettre en œuvre,
- en casd'utilisation de granulats différents, lestas soient suffisamment espacéspour éviter les mélanges de
matériaux et laisser une place suffisante pour la manœuvre des engins de transport et de manutention,
- la qualité des granulats soit préservée. Les pollutions, les variations de teneur en eau, les
évolutions granulaires et la ségrégation doivent être évitées par les conditions de stockage 1),
- la portance du sol permette la circulation des moyens de transport,
- les nuisances provoquées par les opérations de transport, de manutention, de fabrication
respectent la réglementation en vigueur,
- la pollution des nappes ou des eaux de surface par déversement d'eaux boueuses ou
d'hydrocarbures soit évitée.
Cette aire de stockage et son accès doivent être propres pour éviter toute pollution des pneumatiques
de la machine 2).
NF P 98-150 - 116-

5.7.2 Approvisionnement des granulats sur le chantier

5.7.3 Fabrication des matériaux bitumineux coulés à froid

5.7.3.1 Fonctions assurées par la machine d'enrobage

5.7.3.2 Éléments de la machine de fabrication des matériaux bitumineux coulés à froid

1) Les éléments de celle-ci peuvent être:


- une cuve à liant avec indicateur de niveau et un circuit de dosage par pompe à débit variable avec
contrôle par débitmètre,
- une trémie à granulats avec dispositif de dosage volumétrique,
- une cuve à eau et un circuit de dosage par pompe à débit variable avec contrôle par débitmètre,
- une trémie à fines avec dispositif de dosage volumétrique,
- un réservoir d'additifs et un circuit de dosage par pompe à débit variable et contrôle par
débitmètre,
- un malaxeur à palettes.

5.7.3.3 Réglages de fabrication


- 117- NF P 98-150

5.7.2 Approvisionnement des granulats sur le chantier


Les granulats sont stockés:
- soit en tas séparés, sur des plates-formes aménagées à cet effet,
- soit en silos dont la capacité permet d'assurer en continu la fabrication d'au moins une
demi-journée de mélange.

5.7.3 Fabrication des matériaux bitumineux coulés à froid


Elle est réalisée par une machine mobile sur chantier.

5.7.3.1 Fonctions assurées par la machine d'enrobage

La machine doit assurer les fonctions suivantes:


- le stockage des divers constituants et leur dosage dans les proportions définies dans la formulation
proposée,
- le malaxage des constituants et l'enrobage des granulats pour obtenir un produit de composition
conforme à la formulation et homogène.

5.7.3.2 Éléments de la machine de fabrication des matériaux bitumineux coulés à froid


Les divers éléments 1) permettent d'assurer:
- le stockage séparé des granulats, du liant, des fines, de l'eau et des additifs,
- le dosage de ces composants avec la précision nécessaire,
- le malaxage des constituants.

5.7.3.3 Réglages de fabrication


Le réglage d'une machine consiste à définir les consignes des différents organes de dosage qui
conduisent à l'obtention des proportions définies dans la formulation arrêtée.
NF P 98-150 - 118-

5.7.3.3.1 Réglages périodiques

1) Le compte rendu est intégré au livre de bord de la machine.

5.7.3.3.2 Réglage occasionnel

5.7.3.4 Conduite de la machine - Surveillance et contrôle de fonctionnement


- 119- NF P 98-150

5.7.3.3.1 Réglages périodiques


Ces réglages sont effectués une fois toutes les 1 000 h de fonctionnement et au moins une fois par an.
Il est procédé:
- à la vérification des équipements de dosage des granulats, de l'émulsion de bitume, des
pulvérulents et de tous autres composants qui entrent dans la formulation,
- aux tests de production et d'enrobage.
Il est dressé un compte rendu 1) qui précise:
- par organe essentiel:
- la date d'intervention,
- le lieu de l'intervention,
- le relevé du compteur horaire de la machine,
- l'état de l'organe,
- la nature de l'intervention effectuée,
- les réglages effectués,
- les résultats de contrôle;
- après chaque test de production et d'enrobage:
- les conditions d'exploitation:
• date du test,
• lieu,
• relevé du compteur horaire de la machine,
• caractéristiques de la formulation,
• conditions atmosphériques,
• nature et teneur en eau des composants,
• nature du liant et des additifs ;
- les paramètres de fonctionnement optimal de la machine:
• cadence de production,
• temps de malaxage.

5.7.3.3.2 Réglage occasionnel

Un réglage individuel de fabrication, par organe essentiel de la machine tel que défini ci-dessus est
effectué après toute opération de réparation ou d'échange. Un compte rendu est dressé dans les
mêmes termes que précédemment

5.7.3.4 Conduite de la machine - Surveillance et contrôle de fonctionnement

La surveillance et l'entretien des organes essentiels de la machine doivent être assurés en permanence.
Le fonctionnement de ces organes et systèmes doit être surveillé et en cas de constatation d'un défaut,
on procède immédiatemènt à un contrôle et à une remise en état si nécessaire. La machine ne doit pas
produire tant que le défaut n'a pas été éliminé.
NF P 98-150 - 120-

5.8 Préparation de la surface d'application

5.8.1 Purges
1) Les matériaux bitumineux coulés à froid n'ont aucun effet sur la structure et nécessitent un support
en bon état structurel. Des purges sont effectuées lorsque le support présente soit des dégradations
(fissuration, faïençages) soit une déformabilité (déflexion) trop importante.

5.8.2 Travaux préparatoires annexes

5.8.3 Colmatage des fissures


1) Si la fissuration est importante, il faut soit effectuer une purge soit changer de technique. Dans le cas
d'une fissuration localisée active du type «fissuration transversale de retrait hydraulique», elle peut être
colmatée par scellement en limitant la surépaisseur du produit de scellement par «dégarnissage» de la
fissure à l'aide d'une lance thermopneumatique.

5.8.4 Traitement de la signalisation horizontale

5.8.5 Balayage - Nettoyage·

5.8.6 Couche d'accrochage


- 121 - NF P 98-150

5.8 Préparation de la surface d'application

L'exécution des travaux préparatoires doit permettre la bonne application du matériau et assurer sa
bonne tenue dans le temps.
Un bon profil et une bonne portance doivent être obtenus avant application.

5.8.1 Purges
Des purges localisées sont effectuées pour remédier aux défauts structurels du support et rendre la
section traitée homogène 11.

5.8.2 Travaux préparatoires annexes

La mise à niveau des regards, bouches de canalisations et accotements n'est pas nécessaire en raison
de la faible épaisseur d'application de ces matériaux.
Autant que nécessaire les équipements sont protégés.

5.8.3 Colmatage des fissures


Les fissures actives ou de largeur supérieure à 3 mm sont colmatées avant application de matériaux
bitumineux coulés à froid 11.

5.8.4 Traitement de la signalisation horizontale

Avant l'application de matériaux bitumineux coulés à froid, les bandes de signalisation axiales en
matériau thermoplastique et leur colle sont raclées ou brûlées.

5.8.5 Balayage - Nettoyage


On procède à un balayage mécanique et éventuellement au lavage des zones souillées, ainsi qu'au
décapage des adhérences résistant au balayage.

5.8.6 Couche d'accrochage

Sur chaussée en béton de ciment, sur enrobé poreux, sur pavés et sur enrobé pauvre en liant, une
couche d'accrochage à l'émulsion diluée peut être réalisée.
La couche d'accrochage ne doit présenter aucune interruption. En règle générale, le dosage est de 250 g
de bitume résiduel par mètre carré.
NF P 98-150 - 122-

5.9 Reprofilage

1) Le plus souvent, le reprofilage est exécuté en coulis bitumineux à froid ou enrobé coulé à froid. Dans
le cas de trafic supérieur à 300 PI/jour/sens, l'enrobé coulé à froid sera préféré au coulis.

5.10 Mise en œuvre

5.10.1 Conditions météorologiques

5.10.2 Équipement de répandage

1) Ce dispositif est en général constitué de deux arbres à palettes entraînés par des moteurs à sens de
rotation réversible.
2) Les traîneaux sont en général équipés de lame flexible (bavette caoutchouc) dont l'élasticité permet
d'éviter les sous-épaisseurs sur les bosses et les surépaisseurs sur les flaches, assurant ainsi une
épaisseur de répandage uniforme.
Dans certains cas de chaussée à très bon uni de surface, on peut utiliser un traîneau non muni de lame
flexible, les matériaux bitumineux coulés à froid passant sous une trappe rigide réglable en altimétrie.

5.10.3 Modalités de mise en œuvre


5.10.3.1 Planche d'essai

1) En général, la planche d'essai est de courte longueur (50 à 150 m de long). Naturellement l'uni de
surface du support de la planche d'essai doit être convenable. Les critères de jugement sont
principalement l'adhérence et le délai de remise en circulation.
Selon les résultats obtenus, la planche d'essai peut constituer une partie du revêtement définitif ou une
première couche qui sera recouverte par la suite.
- 123- NF P 98-150

5.9 Reprofilage
Le support ne doit pas présenter de déformation permanente généralisée supérieure à 1 cm ni localisée
supérieure à 3 cm (selon NF P 98-218-1).
Si un reprofilage est nécessaire, il est effectué par rabotage ou reprofilage 11.
La couche de surface n'est appliquée que lorsque le matériau de reprofilage a atteint sa stabilité:
- matériau fabriqué à chaud: au moins 24 h,
- enrobé coulé à froid: dès que l'on peut circuler dessus.

5.10 Mise en œuvre


5.10.1 Conditions météorologiques

La mise en œuvre est interdite:


- lorsque la température de l'air ambiant ou du support est inférieure à 5 oC par temps sec, et si le
matériau risque de geler avant Séchage complet,
- si l'humidité de l'air ambiant très élevée conduit à allonger le délai de rupture et le délai de
durcissement au delà d'une limite compatible avec l'ouverture au trafic souhaitée,
- lorsqu'il pleut ou lorsque le support est ruisselant.
La mise en œuvre sur un support humide non ruisselant est autorisée.

5.10.2 Équipement de répandage


Le matériau est répandu au moyen d'un traîneau épandeur attelé à la machine de fabrication.
Ce traîneau épandeur doit permettre:
- de répartir mécaniquement le matériau sur toute la largeur de mise en œuvre, en maintenant son
homogénéité 11,
- d'éviter, par un contact étroit avec le support, l'écoulement du matériau ailleurs qu'à l'arrière,
- de régler l'épaisseur de matériau constituant la couche 21.

5.10.3 Modalités de mise en œuvre


5.10.3.1 Planche d'essai

Avant mise en œuvre, une planche d'essai destinée à vérifier le bon fonctionnement et le bon réglage
du matériel de fabrication et d'application est réalisée sur la chaussée à revêtir 11.
NF P 98-150 - 124-

5.10.3.2 Mise en œuvre

5.10.3.3 Plan de répandage

5.10.3.4 Joints longitudinaux

5.10.3.5 Joints transversaux de reprise

5.10.3.6 Application à la main

1) Ce type d'application reste difficile et il convient de limiter les surfaces ainsi réalisées.

5.10.3.7 Séchage du matériau bitumineux coulé à froid


1) Les caractéristiques de l'émulsion, l'épaisseur de la couche et surtout les conditions atmosphériques
peuvent raccourcir ou allonger la période d'interdiction de circuler. Sa durée est généralement d'une
demi-heure.
- 125- NF P 98-150

5.10.3.2 Mise en œuvre

Par temps chaud, la surface du support, si elle est sèche, doit être humidifiée immédiatement avant le
coulage du matériau.
Le dosage en eau est ajusté au cours de la journée, en fonction de la température, de la texture de la
surface du support, et de l'humidité ou de la sécheresse de cette surface. Le réglage est choisi pour
obtenir une consistance du matériau évitant les coulures.
Le matériau ne doit ni comporter de grumeaux et granulats non enrobés, ni présenter de ségrégation.
La vitesse d'avancement du traîneau est maintenue aussi régulière que possible.

5.10.3.3 Plan de répandage

Le plan de répandage définit les conditions géométriques et chronologiques d'application:


- largeurs de répandage des diverses bandes,
- longueur des bandes,
- ordre et sens de la réalisation des diverses bandes.

5.10.3.4 Joints longitudinaux

Dans le cas de couches successives de matériaux bitumineux coulés à froid, les joints longitudinaux
sont décalés.
Les joints longitudinaux entre bandes adjacentes ne doivent comporter ni saillie ni manque de
matériau.
Les surépaisseurs sont lissées immédiatement à la raclette - ou au balai - avant rupture de
l'émulsion.

5.10.3.5 Joints transversaux de reprise

En cas de multicouches, les joints transversaux sont décalés d'au moins 1 m et ne présentent pas de
bourrelets de recouvrement.
Le découpage transversal de l'extrémité de la bande tirée est réalisé soit par enlèvement d'un papier
kraft préalablement fixé sur le support, soit par enlèvement manuel direct du matériau en fin de bande,
à la pelle et au balai.

5.10.3.6 Application à la main 11

Les parties qui ne peuvent pas être traitées à la machine sont traitées manuellement à la raclette de
manière à obtenir un revêtement uniforme.

5.10.3.7 Séchage du matériau bitumineux coulé à froid

Une fois répandu, le matériau est protégé de tout trafic 11, et ceci au moins jusqu'à la rupture complète
de l'émulsion.
Dans certains cas, il ya lieu de limiter la vitesse lors du rétablissement de la circulation.
NF P 98-150 - 126-

5.10.3.8 Compactage
1) Cette opération n'est en général pas nécessaire; toutefois, sur des sections à faible trafic ou à trafic
lent, ou canalisé, un compactage est souhaitable. C'est le cas, par exemple, pour des parkings, des
pistes aéroportuaires, et autres voiries peu circulées.

5.11 Contrôle de la fabrication


5.11.1 Généralités

5.11.2 Vérification du matériel

1) Les informations provenant du ou des chantiers précédemment réalisé(s) par la machine peuvent
être prises en compte pour diminuer l'importance des opérations de vérification du matériel.

5.11.3 Vérification du réglage du matériel de fabrication


- 127- NF P 98-150

5.10.3.8 Compactage 1)

Si un compactage est réalisé, les conditions d'exécution sont les suivantes:


- compactage par rouleau à pneumatiques (pneus lisses ou sculptés) dont la pression sera comprise
entre 0,4 et 0,7 MPa, la charge par roue étant supérieure à 2 t ;
- le compactage est commencé dès la rupture de l'émulsion mais pas avant;
- le compactage de la bande mise en œuvre est réalisé de manière uniforme et à vitesse régulière.

5.11 Contrôle de la fabrication


5.11.1 Généralités
Le contrôle de la fabrication consiste à vérifier que les caractéristiques du mélange fabriqué sont bien
conformes à la formulation proposée.
Les caractéristiques à contrôler sont:
- les proportions des différents composants (granulats, fines, liant, additifs, eau d'apport),
- l'homogénéité du mélange fabriqué.

Ce contrôle comprend les étapes suivantes qui doivent être articulées de manière cohérente:
- la vérification du matériel (avant le chantier),
- la vérification des réglages du matériel (avant et pendant l'application si celle-ci est importante),
- le contrôle du respect des consignes de fabrication (pendant l'application),
- le contrôle de conformité du produit fabriqué (après fabrication).
Pour réaliser ces étapes, les procédures décrites ci-après sont utilisées.

5.11.2 Vérification du matériel

Elle intervient avant la mise en fonctionnement de la machine 1) et comporte l'examen visuel des divers
éléments en vue d'apprécier l'état apparent d'entretien du matériel (voir 5.7.3).

5.11.3 Vérification du réglage du matériel de fabrication

Elle se fait par vérification de la précision des différents organes de dosage:


- granulats ± 10 %,
- émulsion ± 2 %,
- eau d'apport ± 2 %.
NF P 98-150 - 128-

5.11.4 Contrôle du respect des consignes adoptées pour le processus de fabrication

1) Les conditions atmosphériques locales (température, humidité de l'air essentiellement) et la


localisation (qui en fait influe directement sur les «conditions atmosphériques locales», par exemple
traversée de zone boisée ou passage en ville d'une zone fortement ensoleillée à une zone d'ombre
fraîche) ont une incidence sur le délai de rupture de l'émulsion et donc sur le délai de remise en
circulation. Les conditions géométriques (essentiellement pentes transversales et longitudinales)
peuvent amener à modifier la consistance du produit pour éviter son écoulement vers les points bas.

5.11.5 Contrôle de conformité du matériau

1) On peut retenir, pour des prélèvements effectués à la sortie du malaxeur, la tolérance suivante:
teneur en liant ± 2 % absolu

5.12 Contrôle de la mise en œuvre


5.12.1 Généralités
- 129- NF P 98-150

5.11.4 Contrôle du respect des consignes adoptées pour le processus de fabrication


L'ensemble des réglages adoptés ainsi que les modifications apportées au cycle de fabrication sont
consignés dans le livre de bord de la machine.
Pour contrôler le respect de ces consignes, la méthode employée consiste en l'examen visuel des
indicateurs de conduite de la machine.
Pour l'eau d'ajout, les additifs et l'éventuel ciment, les dosages sont ajustés par le machiniste pour
assurer une rupture et une consistance de l'enrobé coulé à froid ou du coulis adaptées aux conditions
atmosphériques, à la localisation et à la géométrie du support 11.

5.11.5 Contrôle de conformité du matériau


La méthode employée est le contrôle par prélèvement 11.

5.12 Contrôle de la mise en œuvre


5.12.1 Généralités

Le contrôle comprend:
- le contrôle des travaux préparatoires,
- la vérification des matériels,
- l'exécution et vérification des réglages des matériels,
- le contrôle du respect des consignes adoptées et du bon fonctionnement des matériels,
- le contrôle de conformité de la réalisation de l'ouvrage qui comprend les contrôles:
- de dosage au mètre carré,
- des flaches et des joints longitudinaux,
- de l'uni,
- d'adhérence.
· NF P 98-150 - 130-

5.12.2 Contrôle de l'état du support et de l'exécution des travaux préparatoires

1) L'uni de la couche support est très important car il conditionne la dispersion des paramètres suivants
lors du répandage :
- dosage au mètre carré,
- uni final,
- adhérence.

5.12.3 Vérification du matériel de répandage et des réglages

1) Les informations provenant du (ou des) chantier(s) précédemment réalisé(s) par ces matériels
peuvent être prises en compte pour diminuer l'importance des opérations de vérification du matériel.

2) Ces réglages doivent notamment permettre d'obtenir:


- le dosage au sol fixé,
- la (ou les) largeur(s) de répandage nécessaire(s) à la réalisation du chantier.

5.12.4 Contrôle de conformité de la réalisation de l'ouvrage

5.12.4.1 Contrôle du dosage moyen par unité de surface

5.12.4.2 Contrôle des flaches et joints de construction


5.12.4.2.1 Contrôle des flaches
- 131 - NF P 98-150

5.12.2 Contrôle de l'état du support et de l'exécution des travaux-préparatoires


Ce contrôle des travaux préparatoires effectué en application de 4.10, 4.11, 4.12 est réalisé.
L'uni du support est mesuré avanttout reprofilage ou fraisage éventuellement prescrit dans les travaux 1).

5.12.3 Vérification du matériel de répandage et des réglages

Elle intervient avant la mise en fonctionnement du matériel 1). Elle consiste en :


- l'examen visuel de l'équipement de répandage (le traîneau de répartition) et des compacteurs
éventuels,
- la vérification des réglages prévus en 5.102).
Ces réglages sont définis à l'issue de la planche d'essai définie en 5.10.3.1.

5.12.4 Contrôle de conformité de la réalisation de l'ouvrage


5.12.4.1 Contrôle du dosage moyen par unité de surface

Lorsque la couche est répandue avec indication de la quantité moyenne de matériaux à mettre en
œuvre par unité de surface, le contrôle est réalisé:
- soit pour chaque section (ou partie de section) de travaux,
- soit par longueur correspondant à une demi-journée de travail,
en divisant le total des quantités de matériaux livrés à la machine sur le chantier par le métré de la
surface recouverte.
La quantité moyenne de matériaux mise en œuvre par unité de surface ne doit pas différer de + 20 % de
la quantité prescrite.

5.12.4.2 Contrôle des flaches et joints de construction


5.12.4.2.1 Contrôle des flaches
Le contrôle des flaches est effectué à la règle de 3 m (NF P 98-218-1) appliquée à la surface de chaque
couche, dans le sens transversal et longitudinal.
À condition que la surface de la couche support satisfasse elle-même aux valeurs ci-dessous, la flache
maximale par rapport à la règle de 3 m mesurée sur une couche doit rester en tout point inférieure aux
seuils de tolérance fixés ci-après:
- profil en long: 0,5 cm,
- profil en travers: 0,7 cm.
NF P 98-150 - 132-

5.12.4.2.2 Contrôle du joint longitudinal

5.12.4.3 Contrôle de l'adhérence


Voir commentaires du 4.17.6.7.2.

6 Enrobés hydrocarbonés à froid

6.1 Généralités - Définitions

1) Si le liant est une émulsion, il est le plus souvent utilisé à la température ambiante.
Si le liant est un goudron, un bitume fluidifié ou un bitume fluxé, il est, avant d'être injecté dans le
matériel de fabrication, maintenu ou porté à une température lui conférant la fluidité nécessaire à
l'enrobage.
- 133- NF P 98-150

5.12.4.2.2 Contrôle du joint longitudinal


Le contrôle du joint longitudinal est effectué dans l'axe de chaque bande de répandage, notamment au
droit des points d'arrêt de chantier et dans les zones d'arrêt de la machine.
La dénivellation entre deux bandes jointives doit rester inférieure aux mêmes valeurs que celles fixées
pour la flache sous la règle et ne doit en aucun cas former un piège à eau.

5.12.4.3 Contrôle de l'adhérence


La rédaction du paragraphe 4.17.6.7.2 est applicable.

6 Enrobés hydrocarbonés à froid

6.1 Généralités - Définitions


Un enrobé hydrocarboné à froid est un mélange de granulats et d'un liant hydrocarboné de
caractéristiques telles que l'enrobage puisse s'effectuer sans passage des granulats dans un sécheur.
Les enrobés à froid se distinguent:
- des enrobés à chaud (article 4) dont les granulats, sont, avant enrobage, séchés et chauffés,
- des matériaux bitumineux coulés à froid (article 5) qui sont un mélange de granulats et d'émulsion,
fabriqués et mis en œuvre sur le site avec un matériel spécifique.

Le liant utilisé pour la fabrication d'un enrobé à froid est:


- soit une émulsion de bitume,
- soit un goudron de houille,
- soit un bitume fluidifié,
- soit un bitume fluxé 1).

On distingue deux catégories d'enrobés à froid:


- les enrobés non stockables, utilisés dans un laps de temps très court après leur fabrication,
- les enrobés stockables dont l'emploi peut être différé. La durée de stockage est variable, mais en
général ne dépasse pas trois mois. Ces enrobés stockables peuvent être à base d'émulsion de bitume,
de goudron, de bitume fluidifié ou de bitume fluxé.
NF P 98-150 - 134-

6.2 Granulats et fines

6.3 Fines
1) Lorsque le liant est une émulsion de bitume, il est préférable de choisir des granulats apportant
eux-mêmes la quantité de fines nécessaire. En effet, les fines d'apport risquent de modifier le processus
de rupture de l'émulsion, donc de freiner la dispersion du liant au sein du squelette minéral.

6.4 Liants
6.4.1 Liants normalisés

6.4.1.1 Fourniture et transport

6.4.1.2 Stockage

6.4.2 Liants modifiés


1) La fiche technique doit faire état des caractéristiques d'usage, des propriétés physico-mécaniques et
des règles d'utilisation.
- 135- NF P 98-150

6.2 Granulats et fines

Les granulats et fines sont fournis, transportés, stockés comme indiqué en 4.2.1 et 4.2.2 de la présente
norme.

6.3 Fines
Les fines d'apport doivent présenter les caractéristiques prévues au paragraphe 4.3 de la présente
norme 1).

6.4 Liants

6.4.1 Liants normalisés

6.4.1.1 Fourniture et transport


Les liants normalisés sont fournis et transportés conformément aux normes T 65-000, T 65-002,
T 65-003, T 65-004, NF T 65-011, T 65-021, T 65-022.

6.4.1.2 Stockage

À l'exception de l'émulsion de bitume, les liants sont stockés dans des cuves munies d'un système de
chauffage permettant de maintenir ou de rétablir la température à une valeur compatible avec
l'opération d'enrobage.
Le stockage des liants anhydres est effectué dans des conditions de température telles que
l'évaporation du solvant soit rendue impossible (c'est-à-dire à une température inférieure à 80 OC).
Les caractéristiques du matériel de stockage et la conduite de l'opération de chauffe sont telles
qu'aucune altération des caractéristiques du liant ne puisse se produire. Une durée de stockage
supérieure à 4 j entraîne un contrôle des caractéristiques du liant.
Si le liant d'enrobage est une émulsion de bitume, il est indispensable de s'assurer, avant stockage, que
la cuve n'a pas contenu précédemment un produit susceptible de provoquer la rupture de l'émulsion
approvisionnée.

6.4.2 Liants modifiés

Les liants modifiés pour enrobé à froid speciaux font l'objet d'une procédure particulière de
caractérisation consignée sur une fiche technique qui précise en outre leurs conditions de transport,
stockage et emploi 1).
NF P 98·150 - 136-

6.5 Dopes et adjuvants


1) Les émulsions cationiques étant naturellement dopées, l'introduction de dopes dans le liant ne
concerne que les liants anhydres.

6.6 Matériaux pour recyclage à froid


6.6.1 Agrégats

6.6.2 Liants de régénération

1) Ce sont les émulsions de bitume qui sont le plus fréquemment utilisées.

6.7 Étude des enrobés à froid


6.7.1 Objectifs de l'étude de formulation

1) S'il s'agit d'un enrobé stockable, la résistance à la compression ne fera pas l'objet de valeurs
spécifiées.
Le marché indique les performances minimales fixées.
- 137- NF P 98-150

6.5 Dopes et adjuvants


Les dopes sont des composés tensio-actifs permettant d'améliorer l'adhésivité du liant sur les granulats 1).

Les adjuvants sont des composés organiques ou minéraux destinés à améliorer les caractéristiques
physiques et mécaniques des enrobés.
Ces produits, dopes et adjuvants, sont définis par une fiche technique qui fixe leurs conditions de
transport, de stockage et d'emploi (dosage et mode d'introduction).

6.6 Matériaux pour recyclage à froid


6.6.1 Agrégats

Les agrégats provenant soit du fraisage, soit de la démolition d'enrobés existants sont fournis,
transportés, stockés et préparés dans les conditions précisées au paragraphe 4.6 de la norme, traitant
du recyclage à chaud.

6.6.2 Liants de régénération

Parmi les liants destinés à la fabrication d'enrobés à froid, les émulsions de bitume, les bitumes
fluidifiés et les bitumes fluxés sont utilisés pour le recyclage à froid des enrobés hydrocarbonés 1).

6.7 Étude des enrobés à froid


6.7.1 Objectifs de l'étude de formulation

L'étude de formulation a pour objectifs :


- de définir la composition de l'enrobé par les paramètres suivants:
- granularité,
- nature des granulats,
- éventuellement nature des fines d'apport et leur teneur,
- type de liant et sa teneur,
- dopes le cas échéant,
- teneur en eau totale de l'enrobé lorsque le liant est une émulsion;

- d'apprécier le comportement du matériau à la mise en œuvre,


- de s'assurer que sont obtenues les valeurs prescrites 1) pour:
- le pourcentage de vides attendu sur chantier,
- la résistance à la compression,
- la tenue à l'eau des enrobés,
- la résistance à l'orniérage, si les sollicitations attendues sont élevées.
NF P 98-150 - 138-

6.7.2 Réalisation de l'étude de formulation

1) Les caractéristiques du liant utilisé pour l'étude de laboratoire doivent être déterminées, notamment:
- pour les liants anhydres la pseudo-viscosité,
- pour l'émulsion de bitume: le pH, la teneur en eau, la viscosité, l'indice de rupture.

6.7.2.1 Essais réalisés

1) Les modes opératoires sont à adapter pour provoquer le mûrissement de l'enrobé constituant
l'échantillon.

6.7.2.2 Organisation de l'étude

6.7.2.3 Cas des enrobés de recyclage à froid


- 139- NF P 98-150

6.7.2 Réalisation de l'étude de formulation


L'étude de formulation vérifie que le mélange réalisé en laboratoire 1) permet d'obtenir les
performances escomptées.

6.7.2.1 Essais réalisés

Les essais utilisés peuvent être:


- la presse à cisaillement giratoire (NF P 98-252),
- l'essai Duriez (NF P 98-251-4),
-la résistance à l'orniérage si les sollicitations sont importantes 1) (NF P 98-253-1).

6.7.2.2 Organisation de l'étude


L'étude est adaptée à l'état des connaissances antérieures concernant la formule employée. Comme
dans le cas des enrobés à chaud, il convient de distinguer trois cas (paragraphe 4.7.2.2) :
- utilisation d'une formule déjà étudiée et appliquée,
- adaptation d'une formule déjà étudiée et appliquée,
- étude d'une nouvelle formulation.

6.7.2.3 Cas des enrobés de recyclage à froid

Le choix des constituants d'apport tient compte des caractéristiques des agrégats de recyclage
(granularité, teneur en liant, caractéristiques du liant).
La réalisation de l'étude nécessite de disposer d'agrégats de recyclage et de l'identification de leurs
caractéristiques. Cette identification permet de déterminer des stocks d'agrégats ou des zones de
couches d'enrobés homogènes.
L'étude consiste:
- à déterminer la formulation de l'émulsion régénérante, en fonction de la granularité et de l'état de
surface des éléments fins du matériau à traiter ; les critères de choix de l'émulsion sont
principalement: sa bonne dispersion, un enrobage correct, une vitesse de rupture compatible avec
l'exécution des travaux,
- à déterminer la teneur en émulsion régénérante et la teneur en eau totale, par l'essai Duriez et par
l'essai à la presse à cisaillement giratoire.
NF P 98-150 - 140-

6.8 Fabrication des enrobés à froid

1) De même, les fonctions de dépoussiérage sont toujours exclues.

6.8.1 Centrales fixes

1) Les enrobés à froid peuvent aussi être fabriqués dans une centrale «sécheur-enrobeur» : le brûleur
n'est alors pas mis en fonctionnement.

6.8.1.1 Éléments d'une centrale fixe d'enrobage


6.8.1.1.1 Stockage du liant et, éventuellement de l'eau

1) Lorsque le liant utilisé est l'émulsion de bitume, il est parfois nécessaire, pour faciliter l'enrobage,
d'ajouter, avant introduction du liant, une certaine quantité d'eau aux granulats ou agrégats.

2) L'eau peut être fournie par un réseau public, ou pompée à partir d'un site naturel. Dans ce dernier
cas, sa qualité devra être connue et constante.
- 141 - NF P 98-150

6.8 Fabrication des enrobés à froid


Les enrobés à froid se fabriquent en centrale. Les caractéristiques, contrôles, réglages, essais relatifs
aux centrales d'enrobés ou à leurs équipements doivent se conformer aux indications ci-après:
Une centrale d'enrobage doit assurer les fonctions suivantes:
- dosage des divers constituants dans les proportions définies par l'étude de formulation,
- malaxage et enrobage des constituants pour obtenir un produit de composition homogène et de
caractéristiques mécaniques conformes à l'étude de formulation.
Par définition, les fonctions de séchage et chauffage des granulats sont toujours exclues 1).

Une centrale de fabrication d'enrobés à froid est :


- soit fixe (transférable ou non),
- soit automotrice.

6.8.1 Centrales fixes


Les enrobés à froid de toutes classes et catégories peuvent être fabriqués dans une centrale fixe de
fabrication d'enrobés à chaud dont le sécheur et ses accessoires ont été supprimés ou court-circuités.
De même, ils peuvent être fabriqués dans une centrale à grave hydraulique ou à grave émulsion.
Une centrale d'enrobés à froid peut également être un matériel spécifique.
Les centrales sont de l'un ou l'autre des types suivants:
- centrale continue, dans laquelle l'enrobage se fait en continu dans une cuve de malaxage 1),
- centrale discontinue dans laquelle l'enrobage se fait en discontinu par gâChées successives dans
une cuve de malaxage.

6.8.1.1 Éléments d'une centrale fixe d'enrobage


6.8.1.1.1 Stockage du liant et, éventuellement de l'eau 1)

La centrale doit disposer d'un parc de stockage du ou des liants, ainsi qu'éventuellement de l'eau, d'une
capacité suffisante pour assurer une production continue compatible avec les performances de la
centrale.
L'eau doit être contenue dans des réservoirs parfaitement propres 2).
NF P 98-150 - 142-

6.8.1.1.2 Dosage des granulats et dosage des agrégats à recycler

1) Dans le cas des centrales fabriquant plusieurs formules, le nombre de trémies doit être suffisant pour
éviter d'utiliser une même trémie pour le dosage de deux granulats différents dans la même journée.
Cette situation peut être admise s'il s'agit de granulats d'utilisation peu fréquente, et à condition
d'assurer une vidange complète de la trémie au moment du changement de nature ou de calibre du ou
des granulats.
2) Un écartement des cloisons de 3,50 rn convient généralement à l'utilisation des godets couramment
utilisés; une hauteur de cloison de 0,50 m peut être considérée comme suffisante.

6.8.1.1.3 Introduction et dosage du liant

1) Les systèmes de dosage doivent assurer une précision relative inférieure à 2 %. Il convient de noter
qu'il est difficile de disposer de compteurs ou de débitmètres fiables lorsque le liant est une émulsion.

6.8.1.1.4 Malaxage
1) Le plus souvent, un malaxeur d'enrobés à froid est un malaxeur à palettes. L'arbre (ou les deux
arbres) de rotation sont disposés horizontalement (malaxeur à flot continu), ou verticalement.
Si le liant utilisé est l'émulsion de bitume, il est souhaitable que l'énergie de malaxage ne soit pas trop
forte, pour éviter la rupture prématurée du liant.

2) Le temps de fabrication d'une gâchée varie de 40 à 60 s.


- 143- NF P 98-150

6.8.1.1.2 Dosage des granulats et dosage des agrégats à recycler


Ce dosage est réalisé par un ensemble de trémies doseuses comportant chacune une trappe de réglage
et un extracteur à bande, à vitesse variable. Le nombre de trémies doit être au moins égal à celui des
fractions granulaires 1).
Le cloisonnement des trémies doseuses entre elles doit permettre d'éviter tout mélange intergranulaire;
la dimension du godet de chargement doit être telle qu'elle permette d'éviter l'alimentation simultanée
de deux trémies voisines 2). Chaque trémie doit être équipée d'une grille à barres d'espacement égal à
10 cm, pour éviter l'introduction d'éléments indésirables.
Le dosage de chaque fraction granulaire s'obtient soit par le réglage de la trappe de calibrage, soit par
réglage de la vitesse de l'extracteur.
Chaque trémie doit être équipée d'un palpeur de veine, permettant de détecter le manque de matériaux
sur l'extracteur, et d'arrêter la centrale si ce défaut persiste.

6.8.1.1.3 Introduction et dosage du liant

La centrale comprend au moins un dispositif d'alimentation et de dosage du liant et éventuellement


d'eau, équipée d'un système de prélèvement pour contrôle extérieur.
Dans les centrales continues, le dosage est réalisé par une pompe à vitesse variable, et le débit du liant
est contrôlé par un compteur ou un débitmètre calibré 1).
Dans les centrales discontinues, le dosage est volumétrique ou pondéral.

6.8.1.1.4 Malaxage
La centrale doit être équipée d'un dispositif permettant de fabriquer des produits homogènes et
parfaitement enrobés 1).
Les malaxeurs continus à arbres horizontaux sont équipés d'un volet de retenue réglable permettant
d'ajuster le temps de passage dans le malaxeur.
Dans les centrales discontinues, le malaxeur comporte un dispositif permettant de régler la durée de
malaxage sans liant et du malaxage avec liant 2).
NF P 98-150 - 144-

6.8.1.1.5 Stockage et chargement des enrobés

6.8.1.2 Emplacement de la centrale d'enrobage

6.8.1.2.1 Respect de l'environnement


1) Dans l'état actuel de la réglementation, l'installation d'une centrale d'enrobé à froid est soumise à
autorisation lorsque la capacité de production dépasse 200 t/h. Lorsque la capacité est inférieure à ce
chiffre, l'installation est soumise à déclaration.

6.8.1.2.2 Aires de stockage des constituants et de fabrication

6.8.1.2.3 Approvisionnement des granulats

6.8.1.2.4 Bascule de pesage des enrobés


- 145- NF P 98-150

6.8.1.1.5 Stockage et chargement des enrobés


Des dispositifs doivent être aménagés à la sortie du malaxeur et toutes les précautions doivent être
prises pour limiter la ségrégation au chargement des camions.
Les enrobés à froid recueillis à la sortie du malaxeur sont, soit transportés immédiatement sur chantier
pour être mis en œuvre, soit mis en stock.
Un premier stockage, de durée limitée, peut être effectué dans une trémie alimentée par une benne à
skip. La hauteur de chute sous trémie sur les camions est inférieure à 3 m.
Le stockage prolongé - dont la durée varie selon la formulation et selon la saison - se fait sur une aire
de stockage aménagée en tenant compte des impératifs suivants:
- espacement des stocks de granularités différentes, ou présence de cloisons de séparation de
dimensions suffisantes,
- constitution d'un sol permettant d'éviter, d'une part la poüutlon de l'enrobé au moment de la
reprise au stock, d'autre part la pollution de la nappe phréatique et des eaux de surface.

6.8.1.2 Emplacement de la centrale d'enrobage


6.8.1.2.1 Respect de l'environnement
L'installation de la centrale d'enrobage fait l'objet des procédures réglementaires relatives aux
installations classées pour la protection de l'environnement 1).

6.8.1.2.2 Aires de stockage des constituants et de fabrication

Les caractéristiques de ces aires sont les mêmes que celles des aires de stockage et de fabrication des
enrobés à chaud (voir 4.8.3.2).

6.8.1.2.3 Approvisionnement des granulats

Les granulats sont stockés:


- soit en tas séparés, sur des plates-formes aménagées à cet effet,
- soit en silos dont la capacité permet d'assurer en continu la fabrication d'au moins une
demi-journée de mélange.

6.8.1.2.4 Bascule de pesage des enrobés


Les aires de stockage et de fabrication sont équipées d'une bascule de pesage de précision moyenne
(définition du service des instruments de mesure).
La bascule est munie d'une tête de lecture avec impression automatique lorsque la capacité de
production dépasse 150 t/h.
NF P 98-150 - 146-

6.8.1.3 Réglages de fabrication

6.8.1.4 Conduite de la centrale d'enrobage

6.8.2 Centrales automotrices

1) Certaines machines disposent à l'avant d'une trémie de réception dans laquelle les camions versent
les granulats préalablement élaborés.

6.9 Transport des enrobés à froid fabriqués en centrale


6.9.1 Organisation des transports

1) Bien que le problème de refroidissement prématuré ne se pose pas avec les enrobés à froid, il y a
lieu de veiller à une bonne organisation des transports afin d'éviter:
- des arrêts de centrale altérant la régularité de la composition des enrobés,
- des arrêts des engins de répandage préjudiciables à la qualité des profils et à la régularité du
compactage.

6.9.2 Caractéristiques des camions de transport

1) L'adaptation des bennes des camions aux dimensions des trémies des finisseurs ne se pose pas
lorsque le déchargement se fait directement sur la chaussée avec mise en cordon, et reprise au moyen
d'un matériel adapté. Ce procédé s'applique particulièrement bien aux enrobés à froid.

6.9.3 Chargement des camions


- 147- NF P 98-150

6.8.1.3 Réglages de fabrication


Les réglages ont les mêmes buts et comprennent les mêmes opérations que ceux concernant les
centrales d'enrobés à chaud (voir 4.8.4).

6.8.1.4 Conduite de la centrale d'enrobage


Sauf en ce qui concerne les opérations liées au respect de la température des granulats et des enrobés
fabriqués, les précautions d'emploi, la surveillance et le contrôle du fonctionnement, les automatismes
et contrôles sont les mêmes que ceux qui concernent les centrales d'enrobés à chaud (voir 4.8.5).

6.8.2 Centrales automotrices

Une centrale mobile permet la fabrication des enrobés sur le site même du chantier. Elle comporte une
ou plusieurs trémies de stockage de granulats, un malaxeur à flot continu, une trémie de stockage des
enrobés fabriqués, et un dispositif de déversement en cordon sur la surface à revêtir 11.
Le liant est contenu dans un réservoir disposé, soit sur le même châssis que le malaxeur, soit sur un
châssis indépendant se déplaçant à la même vitesse que la centrale.
Les centrales mobiles à grand rendement comportent parfois, à la partie arrière, un dispositif
d'étalement de l'enrobé fabriqué. Elles associent alors la fonction malaxage et la fonction répandage.

6.9 Transport des enrobés à froid fabriqués en centrale


6.9.1 Organisation des transports
Un parc de camions suffisant doit être mis à disposition pour assurer, compte tenu de la durée du trajet,
une évacuation régulière de la production de la centrale et une alimentation normale de l'atelier de
répandage 11.

6.9.2 Caractéristiques des camions de transport


Le transport des enrobés de la centrale au chantier de mise en œuvre est effectué dans des véhicules à
bennes métalliques qui sont nettoyées de tout corps étranger avant chaque chargement.
Lorsque la mise en œuvre est réalisée à l'aide de finisseurs, les camions utilisés présentent des
caractéristiques qui les rendent aptes à déverser, dans des conditions satisfaisantes, leur chargement
dans les trémies de réception, et, en particulier, en réduisant au minimum les risques de ségrégation 11.

6.9.3 Chargement des camions

Avant le chargement, l'intérieur des bennes est enduit légèrement d'un produit anti-adhérent. Toute
utilisation à cet effet de produits susceptibles de dissoudre le liant (fuel, gazole, huile, etc.) est interdit
Les enrobés sont régulièrement répartis dans la benne du camion, au cours du chargement, afin
d'éviter la ségrégation en cours de transport.
NF P 98-150 - 148-

6.10 Préparation du support

6.11 Balayage, nettoyage modification de surface, accrochage

6.12 Reprofilage préalable

6.13 Piquetage

6.14 Mise en œuvre


6.14.1 Méthode et matériels de répandage

1) Étant donné la nature de nombreux ouvrages exécutés en enrobés à froid (petites surfaces destinées
à la circulation des piétons, trottoirs, aires de jeux, etc.) et l'utilisation de ces enrobés pour les
réparations localisées, la mise en œuvre manuelle est plus fréquente que dans le cas des enrobés à
chaud.

6.14.2 Répandage
- 149- NF P 98-150

6.10 Préparation du support

Les prescriptions de ce paragraphe sont identiques à celles de 4.10.

6.11 Balayage, nettoyage modification de surface, accrochage

Les prescriptions de ce paragraphe sont identiques à celles de 4.11.

6.12 Reprofilage préalable

Les prescriptions de ce paragraphe sont identiques à celles de 4.12.

6.13 Piquetage

Les prescriptions de ce paragraphe sont identiques à celles de 4.13.

6.14 Mise en œuvre


6.14.1 Méthode et matériels de répandage

Les enrobés à froid sont mis en œuvre au moyen d'un finisseur, d'une niveleuse ou de tout autre engin
permettant:
- de respecter les caractéristiques fixées de géométrie, d'uni et d'adhérence,
- d'éviter la ségrégation.

La mise en œuvre manuelle est limitée aux cas où les enrobés ne peuvent être mis en œuvre
mécaniquement 1).

6.14.2 Répandage

Les prescriptions et remarques concernant:


- le plan de répandage,
- l'exécution des joints longitudinaux,
- le répandage manuel,
- le répandage à la niveleuse,
- le répandage au finisseur,

sont identiques à celles de 4.14.3 (excepté les prescriptions spécifiques aux enrobés à chaud, en
particulier celles qui s'appliquent à la température).
NF P 98-150 - 150-

6.14.3 Compactage
6.14.3.1 Méthode et matériel de compactage

6.14.3.2 Caractéristiques des matériels de compactage

6.14.3.3 Choix de l'atelier de compactage

1) Les enrobés denses à froid, étant donné leur angle de frottement interne élevé, exigent une forte
énergie de compactage.

6.14.3.4 Équipement des engins de compactage

6.14.3.5 Réglages initiaux

6.14.3.6 Modalités de compactage

6.14.3.7 Emploi de l'atelier de compactage

1) Si la température ambiante est très élevée, il est souvent indispensable d'achever le compactage des
enrobés à froid le lendemain du jour où a été effectuée la mise en œuvre.

6.15 Contrôles
- 151 - NF P 98-150

6.14.3 Compactage
6.14.3.1 Méthode et matériel de compactage
Voir 4.14.4.1.

6.14.3.2 Caractéristiques des matériels de compactage


Voir 4.14.4.2.

6.14.3.3 Choix de l'atelier de compactage


L'atelier de compactage doit permettre d'amener l'enrobé au pourcentage de vides souhaité.
Les compositions d'ateliers suivantes peuvent être utilisées:
- compacteurs vibrants suivis ou non de compacteurs à pneumatiques,
- compacteurs à pneumatiques suivis de compacteurs statiques lisses 1) ou vibrants.

6.14.3.4 Équipement des engins de compactage


Voir 4.14.4.4.

6.14.3.5 Réglages initiaux


Voir 4.14.4.5.

6.14.3.6 Modalités de compactage


Voir 4.14.4.6.

6.14.3.7 Emploi de l'atelier de compactage


Voir 4.14.4.7 1).

6.15 Contrôles
Sauf en ce qui concerne les prescriptions de température des matières premières et des produits finis,
les contrôles à effectuer lors de l'exécution des marchés de fournitures et de mise en œuvre d'enrobés
à froid sont les mêmes que ceux qui s'appliquent aux marchés de fourniture et de mise en œuvre des
enrobés à chaud (voir 4.16 et 4.17).
NF P 98-150 - 152-

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