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NF P 98-150 - Décembre 1992
NF P 98-150 - Décembre 1992
NF P98-150
Décembre 1992
Enrobés hydrocarbonés
Exécution des corps de chaussées,
couches de liaison et couches de roulement
Constituants - Composition des mélanges-
Exécution et contrôles
modifications
corrections
éditée et diffusée par l'association française de normalisation (afnor). tour europe cedex 7 92049 paris la défense-tél.: (1) 42 915555
Président: M MOULIERAC
M BROSSEAUD LCPC
M CAROFF SCET AUROUTE
M CHAUVEL BNSR
M COUSSIN SPETRF
M DELORME LABORATOIRE REGIONAL DE MELUN
M DUPUY BNSR
M FEVRE GPB
M GAMET STBA
M JOUBERT SETRA-CSTR
M JOU NOT AFNOR
M LAMOTTE SOCIETE SACER
M LAURENT CETE DE L'OUEST
M MICHAUT SOCIETE COLAS
M MOULIERAC SOCIETE SACER
M RAUCH VILLE DE PARIS
M RENAULT CETE MEDITERRANEE
M REY AEROPORTS DE PARIS
M SOLIMAN ENTREPRISE JEAN LEFEBVRE
M ZUNDEL OFFICE DES ASPHALTES
Avant-propos
Cette norme a été rédigée à partir du fascicule 27 : Fabrication et mise en œuvre des enrobés, du
cahier des clauses techniques générales (CCTG) applicables aux marchés publics de travaux passés au
nom de l'État.
Les commentaires sont normatifs sauf indication contraire dans le document.
La plupart des produits concernés par la présente norme font par ailleurs l'objet de normes qui leur
sont spécifiques.
-3- NF P 98-150
Sommaire
Page
2 Références normatives 4
3 Terminologie ..............................................................................................................................• 8
Annexe A (normative) Équipement, précision et tolérances de dosage des centrales d'enrobage 152
NF P 98-150 -4-
COMMENTAIRES
1 Domaine d'application
2 Références normatives
-5- NF P 98-150
TEXTE
1 Domaine d'application
La présente norme définit les constituants, la fabrication et la mise en œuvre des enrobés hydrocarbonés
à chaud et à froid et recyclage d'enrobés anciens, des matériaux bitumineux coulés à froid et à chaud.
La présente norme s'applique pour toutes les couches de chaussée: couches de roulement, couches de
liaison, couches d'assise (base et fondation), revêtements d'accotements, de trottoirs et les parties
annexes des chaussées.
Elle ne s'applique pas aux enrobés destinés à assurer l'étanchéité des ouvrages hydrauliques.
2 Références normatives
Cette norme française comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publica-
tions. Ces références normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications
sont énumérées ci-après. Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une
quelconque de ces publications ne s'appliquent à cette norme française que s'ils y ont été incorporés
par amendement ou révision. Pour les références non datées, la dernière édition de la publication à
laquelle il est fait référence s'applique.
NF B 13-001 Roches, poudres et fines d'asphalte naturel.
NF EN 196-6 Méthodes d'essais des ciments - Détermination de la finesse (indice de classement:
P 15-476).
P 18-101 Granulats - Vocabulaire - Définitions et classifications.
P 18-560 Granulats - Analyse granulométrique par tamisage.
P 18-565 Granulats - Détermination de l'indice des vides Rigden.
P 18-592 Granulats - Essai au bleu de méthylène - Méthode à la tache.
NF P 98-115 Assises de chaussées - Exécution des corps de chaussées - Constituants -
Composition des mélanges et formulation - Exécution et contrôles.
NF P 98-121 Assises de chaussées - Graves-émulsion cationiques - Définition - Classification -
Caractéristiques - Fabrication - Mise en œuvre.
NF P 98-130 Enrobés hydrocarbonés - Couches de roulement et couches de liaison: bétons bitumi-
neux semi-grenus - Définition - Classification - Caractéristiques - Fabrication -
Mise en œuvre.
NF P 98-131 Enrobés hydrocarbonés - Bétons bitumineux pour chaussées aéronautiques -
Définition - Classification - Caractéristiques - Fabrication - Mise en œuvre.
NF P 98-132 Enrobés hydrocarbonés - Couches de roulement : bétons bitumineux minces -
Définition - Clas~ification - Caractéristiques - Fabrication - Mise en œuvre.
NF P 98-133 Enrobés hydrocarbonés - Couches de roulement : bétons bitumineux cloutés -
Définition - Classification - Caractéristiques - Fabrication - Mise en œuvre.
NF P 98-134 Enrobés hydrocarbonés - Couche de roulement : béton bitumineux drainant -
Définition - Classification - Caractéristiques - Fabrication - Mise en œuvre.
NF P 98-136 Enrobés hydrocarbonés - Bétons bitumineux pour couche de surface de chaussées
souples à faible trafic - Définition - Classification - Caractéristiques - Fabrication -
Mise en œuvre.
NF P 98-137 Enrobés hydrocarbonés - Couches de roulement: bétons bitumineux très minces -
Définition - Classification - Caractéristiques - Fabrication - Mise en œuvre.
NF P 98-150 -6-
1) En préparation.
-7- NF P 98-150
3 Terminologie
-9- NF P 98-150
3 Terminologie
enrobé hydrocarboné à froid: Mélange de granulats et d'un liant hydrocarboné de caractéristiques tel-
les que l'enrobage puisse s'effectuer sans séchage et chauffage des granulats.
enrobé de recyclage: Enrobé hydrocarboné à chaud ou à froid comportant tout ou partie de matériaux
recyclés, que la fabrication ait lieu en centrale ou sur site.
matériau bitumineux coulé à froid: Mélange de granulats et d'émulsion de bitume réalisé grâce à un
matériel spécifique.
teneur en liant: Rapport de la masse de liant, sur la masse des granulats secs, exprimé en pourcen-
tage.
module de richesse: Coefficient proportionnel à l'épaisseur conventionnelle du film de liant (de masse
volumique égale à 1 g/cm3) enrobant le granulat.
liant modifié: Mélange prêt à l'emploi d'un liant hydrocarboné et d'un additif.
NF P 98-150 - 10-
4.1 Généralités
4.2 Granulats
4.2.1 Fourniture
- 11- NF P 98-150
enrobé spécial: Enrobé hydrocarboné préparé soit à partir d'un liant modifié prêt à l'emploi, soit à par-
tir de bitume pur et d'additifs.
planche d'essai: Dans une planche d'essai, l'état de l'enrobé est constaté pour plusieurs états d'avance-
ment du travail de l'atelier de manière à fixer les modalités d'emploi de celui-ci.
planche de vérification: Les modalités d'emploi de l'atelier définies à l'issue de la planche d'essai ou de
résultats antérieurs sont appliquées et on constate l'état final de l'enrobé (pourcentage de vides) et,
pour une couche de roulement, l'état de la surface obtenue (uni, profils en travers, texture).
planche de référence: Elle permet de définir une population de mesures qui sert de référence pour la
suite du chantier.
4.1 Généralités
Les enrobés hydrocarbonés à chaud sont définis dans les normes NF P 98-130 à NF P 98-159 ; ou bien
peuvent être:
- des sables bitume destinés aux couches d'assises pour des travaux de construction et de
renforcement, réalisées généralement en épaisseur de 10 à 18 cm. Ce sont des enrobés à chaud
fabriqués en centrale comportant un sable ou le mélange de plusieurs sables enrobés au moyen d'un
liant hydrocarboné de pénétration faible;
- des enrobés de recyclage comportant tout ou partie d'agrégats de recyclage provenant d'enrobés
bitumineux anciens, éventuellement de granulats d'apport (sables, fines, gravillons) et d'un liant, de
régénération ou non. La composition est étudiée pour respecter les caractéristiques de l'une des
techniques normalisées. Le recyclage est réalisé soit à chaud en centrale, soit à chaud ou à froid en
place à l'aide de matériels spécifiques.
4.2 Granulats
4.2.1 Fourniture
Les granulats sont fournis conformément aux spécifications de la norme P 18-101 et des normes de
produits (norme de la série NF P 98-130 à NF P 98-159).
Les provenances multiples pour une ou plusieurs classes granulaires ne peuvent être acceptées que si :
-les études et essais préalables ont été effectués avec des recompositions découlant de ces
provenances différentes,
- les approvisionnements différents sont destinés à des fabrications différentes et stockés
séparément.
NF P 98-150 - 12-
1) Toutes les précautions sont prises pour minimiser les nuisances, conformément à la réglementation
en vigueur.
4.3 Fines
4.3.1 Qualité
1) Le contrôle des fines apportées par les granulats (teneur et propreté) est inclu dans celui des
granulats.
Les opérations de chargement, de transport et de déchargement des granulats sont effectuées avec toutes
les précautions 1) nécessaires pour éviter la pollution des matériaux, leur ségrégation et leur évolution.
Les granulats sont stockés:
- soit en tas séparés, sur des plates-formes aménagées à cet effet,
- soit en silos dont la capacité permet d'assurer en continu la fabrication d'au moins une
demi-journée de mélange.
La particularité de ces sables est liée à leur contenance de produits hydrocarbonés qui est prise en
compte au niveau de l'étude de formulation.
Les prescriptions de la norme P 18-101 sont applicables à leur granularité.
4.3 Fines
4.3.1 Qualité
Les fines apportées par les granulats ainsi que les fines d'apport (voir P 18-101) sont caractérisées par
les essais suivants :
- indice de vides Rigden (P 18-565),
- pouvoir absorbant (NF P 98-256-1),
- pouvoir rigidifiant: différence entre température de ramollissement «bille et anneau» d'un bitume
60nO et celle d'un mastic composé de 60 % de fines et 40 % du même bitume 60flO (NF T 66-008),
- essai au bleu de méthylène, méthode à la tache (P 18-592),
- surface spécifique Blaine (NF EN 196-6).
Les valeurs à retenir pour les fines du mélange sont celles figurant dans les normes de produits.
Le contrôle à l'approvisionnement est limité:
- à la granularité pour les fines d'apport,
- à la régularité de la surface spécifique Blaine dont l'écart-type doit être inférieur à 350 g/cm2,
- à la teneur et à la propreté pour les fines apportées par les granulats 1).
Les fines d'asphalte naturel doivent répondre à la norme NF B 13-001.
4.4 Liants
4.4.1 Liants normalisés
4.4.1.1 Fourniture et transport
4.4.1.2 Stockage
4.4 Liants
4.4.1 Liants normalisés
Les liants normalisés sont fournis et transportés conformément aux prescriptions figurant dans les
normes:
T 65-000, T 65-001, T 65-002, T 65-003, T 65-004, NF T 65-011, T 65-021 et T 65-022.
4.4.1.2 Stockage
Le stockage des liants anhydres est effectué dans des cuves munies d'un réChauffage permettant de
maintenir ou de rétablir la température du liant à une valeur compatible avec l'opération d'enrobage.
Chaque classe de liant est stockée séparément.
Les caractéristiques du matériel de stockage et la conduite de l'opération de chauffe sont telles
qu'aucune altération des caractéristiques du liant anhydre ne puisse se produire 1).
Les bitumes fluidifiés et fluxés sont stockés à une température inférieure à 80 "C pour éviter le départ
du solvant.
Une durée de stockage supérieure à 4 j entraîne un contrôle des caractéristiques du liant.
On doit vérifier avant le stockage des émulsions de bitume que le récipient de stockage n'a pas contenu
précédemment un produit susceptible de provoquer la rupture de l'émulsion approvisionnée.
Les liants modifiés pour enrobés spéciaux font l'objet d'une procédure particulière de caractérisation con-
signée sur une fiche technique qui précise en outre leurs conditions de transport, stockage et emploi 1).
Les agrégats proviennent soit du fraisage soit de la démolition d'enrobés existants. Ils sont fournis,
transportés, stockés et préparés pour répondre aux critères suivants:
- la granularité des agrégats obtenus après fraisage doit être compatible avec le procédé de
recyclage envisagé;
- dans le cas où les enrobés à recycler sont récupérés par démolition de chaussées, les conditions de
préparation des agrégats (concassage, criblage, ...) doivent permettre d'atteindre une granularité
adaptée au procédé de recyclage;
- les modalités de transport et de stockage doivent permettre d'éviter les phénomènes
d'agglomération;
- la quantité et la qualité du liant résiduel de ces enrobés à recycler ainsi que leur granularité réelle
sont prises en compte au niveau de l'étude de formulation qui précise, entre autres choses, les
teneurs moyennes et variations admissibles compte tenu des taux de recyclage et du type de
régénérant escomptés.
Ces liants (bitumes purs, liants modifiés, émulsions, ...) ont pour but de redonner au liant résiduel
contenu dans l'enrobé à recycler des caractéristiques satisfaisantes. 1)
1) Tous les constituants et la composition de la formule sont identiques aux cas d'utilisation antérieurs.
- 19- NF P 98-150
L'organisation de l'étude est donnée dans chaque norme de produit (NF P 98-130 à NF P 98-159).
L'organisation de l'étude est adaptée à l'état des connaissances antérieures concernant la formule
employée.
Trois cas sont à distinguer:
Vérification d'une formule déjà étudiée et appliquée 1)
Si le matériau le permet, l'étude peut consister en une vérification des caractéristiques de la formule et
peut se limiter à l'essai à la presse à cisaillement giratoire (NF P 98-252) et à l'essai Duriez (NF P 98-251-1).
Si cette vérification montre une dérive des caractéristiques par rapport aux performances escomptées, il
est réalisé une adaptation de la formule.
NF P 98-150 - 20-
2) Ceux-ci proviennent:
- soit d'une planche de fraisage préalable permettant d'obtenir un lot représentatif de l'enrobé à
recycler dans le cas où celui-ci provient d'une couche de chaussée en place dont la récupération n'est
pas encore intervenue,
- soit de matériaux prélevés au niveau des stocks d'agrégats à recycler et représentatifs de ceux-ci.
3) Le taux de recyclage est défini par la proportion pondérale d'agrégats de recyclage dans l'enrobé
produit.
4) Dans le cas de taux de recyclage inférieur à 20 %, le liant de régénération est un bitume pur de
pénétrabilité adaptée à la dureté recherchée du liant en fonction de celle du liant recyclé. La loi suivante
peut être employée
Ig P = a Ig P, + (t-a) Ig P2
où:
P pénétrabilité du liant final,
a proportion de liant recyclé,
P, pénétrabilité du liant recyclé,
P2 pénétrabilité du liant de régénération.
5) Celui-ci consiste en un mélange en laboratoire du liant à recycler (extrait des agrégats de recyclage)
et du liant de régénération dans des proportions variables. Les caractéristiques du liant final obtenu
sont déterminées selon les normes concernant tes bitumes (voir 4.4.1.1).
-21- NF P 98-150
Adaptation d'une formule dans le cas où il y a changement d'un ou d'une partie des constituants
Si le matériau le permet, plusieurs variantes sont étudiées au plan du pourcentage de vides; l'étude se
limite aux essais à la presse à cisaillement giratoire, à l'essai Duriez et à l'essai d'orniérage dans le cas
de matériaux soumis à des sollicitations élevées, les deux derniers polnts concernant la formule
sélectionnée.
- soit résulte d'un essai de régénération 5) en laboratoire du liant recyclé par le liant de régénération
quand le taux de recyclage envisagé est supérieur ou égal à 40 %.
Le choix du liant de régénération prend en compte les caractéristiques du liant recyclé, la teneur en
liant des agrégats de recyclage, le taux de recyclage envisagé, la teneur en liant et les caractéristiques
du liant souhaitées pour l'enrobé final.
L'étude doit prendre en compte la dispersion des caractéristiques des enrobés de recyclage et fixer
notamment les valeurs moyennes et variations admissibles de ces caractéristiques.
NF P 98-150 - 22-
Les installations de dosage des fines doivent être munies d'un dispositif permettant d'effectuer
facilement des prélèvements de fines avant leur incorporation dans le mélange. Elles comportent
nécessairement une unité de dosage entre le silo et le malaxeur 1).
Les fines d'apport doivent être dosées et introduites en continu dans le cas des centrales continues et
sécheur-enrobeur 2).
Dans le cas des centrales discontinues, elles sont pesées dans une trémie spécialement réservée à cet effet.
Le mode et les tolérances de dosage sont précisés en annexe A selon les niveaux.
NF P 98-150 - 24-
1) Dans le cas des centrales fabriquant plusieurs formules, le nombre de trémies doit être suffisant pour
éviter d'utiliser une même trémie pour le dosage de deux granulats différents dans la même journée.
Cette situation peut être admise s'il s'agit de granulats d'utilisation peu fréquente et à condition
d'assurer une vidange complète de la trémie au moment du changement de nature de granulat.
2) Un écartement des cloisons de 3,50 m convient généralement à l'utilisation des godets couramment
utilisés; une hauteur de cloisons de 0,50 m peut être considérée comme suffisante.
3) Le réglage de la trappe de calibrage est déterminé au cours des réglages de la centrale; la vitesse de
l'extracteur permet de faire varier le dosage (changement de formule) ou le débit en cours de
fonctionnement de la centrale.
2) Une réintroduction directe (centrales continues et centrales discontinues), par l'intermédiaire d'une
petite trémie tampon fonctionnant à niveau constant permet de pallier les arrêts et démarrages de la
centrale ainsi que les variations de débit lors d'un cycle de décolmatage et d'assurer une régularité de
la teneur en fines globales de la formule.
3) La quantité de fines récupérées varie de manière importante selon la teneur en eau initiale des
matériaux et peut représenter plus de 5 % du débit de la centrale dans le cas des centrales continues et
discontinues. Dans le cas des centrales tambour sécheur-enrobeur, cette quantité est généralement très
faible et ne justifie pas une trémie tampon de régularisation, les fines étant souvent réintroduites dans
le tambour après récupération par dépoussiéreur à média filtrant en tissu.
2) La qualité des fractions granulaires obtenues en sortie de carrière permet dans la plupart des cas de
s'affranchir du criblage à chaud, celui-ci n'étant utile que dans le cas de centrales fabriquant par
séquences courtes de multiples formulations et n'étant vraiment efficace que pour les centrales dites à
«stockage à chaud» dont la masse de matériaux secs stockés sous crible peut aller de 300 à 800 t dont
50 % pour les sables. Dans ce cas les trémies doivent être calorifugées et éventuellement réchauffées.
- 27- NF P 98-150
La centrale doit disposer des moyens mécaniques appropriés pour introduire les granulats dans le
sécheur à tambour rotatif, d'une manière uniforme, afin d'obtenir une production à température
constante. Le sécheur doit permettre d'abaisser la teneur en eau du granulat à une valeur compatible
avec la durabilité de l'enrobé, tout en assurant un chauffage du granulat compatible avec la qualité du
liant utilisé et ne conduisant pas à un vieillissement anormal du liant.
La teneur en eau résiduelle des enrobés est fixée en fonction des caractéristiques de la formulation
(nature des granulats et du liant). La teneur en eau maximale résiduelle des enrobés est limitée à 0,5 %.
La température du produit sortant du tambour rotatif doit permettre de produire un enrobé à la
température prescrite et être mesurée avec un appareil à temps de réponse très court 1).
La centrale doit être munie de dispositifs de dépoussiérage répondant à la réglementation en vigueur et
permettant de récupérer les fines entraînées.
Si la quantité de fines récupérées justifie leur réincorporation, elles doivent être réintroduites
régulièrement dans le circuit des granulats sans subir de stockage prolongé 2) 3).
Pour les centrales continues, les granulats provenant du sécheur sont stockés dans une trémie tampon,
qui doit être équipée d'indicateurs de niveaux, afin de lui permettre de travailler à niveau constant.
Dans le cas des centrales discontinues:
- s'il n'est pas réalisé de criblage à chaud 2>, les granulats secs préalablement recomposés avant
séchage sont stockés dans une trémie intermédiaire,
- s'il est réalisé un criblage à chaud, celui-ci doit permettre de créer des fractions granulaires
précises (nombre de cribles et surfaces criblantes suffisantes) et les granulats secs sont stockés par
fraction granulaire et natures minéralogiques dans plusieurs trémies intermédiaires dont le volume
permet d'assurer au moins 30 min de fabrication. Ces trémies sont conçues pour éviter tout
débordement et permettre le maintien à une température suffisante des granulats. Elles doivent être
munies d'un système d'alarme et de sécurité se déclenchant quand le niveau s'abaisse en dessous du
tiers inférieur.
NF P 98-150 - 28-
1) Il est nécessaire d'apporter une correction proportionnelle à l'humidité moyenne des matériaux qui
doit être mesurée périodiquement soit par analyse de laboratoire, soit par une sonde d'humidité
lorsque celle-ci convient à l'application.
1) L'introduction des agrégats à recycler se fait presque exclusivement par une entrée annexe
aménagée dans le tambour et située dans la zone médiane. Le séchage et la déshydratation se font par
transfert de chaleur à partir, d'une part des agrégats neufs surchauffés dans la première partie du
tambour, et, d'autre part des gaz chauds.
2) Le taux de recyclage maximal dépend du matériel, de la formulation et des conditions d'exploitation.
Pour fabriquer un enrobé de recyclage répondant aux critères de qualité traditionnels, les taux de
recyclage actuellement pratiqués sont inférieurs à 65 % et généralement proches de 50 % dans le cas
d'emploi de sécheurs-enrobeurs.
3) Le taux de recyclage est très influencé par l'humidité et le procédé s'accompagne toujours d'une
augmentation du temps de malaxage et d'une réduction significative du débit de la centrale.
- 29- NF P 98-150
Pour les centrales continues, le dosage des granulats secs se fait volumétriquement grâce à un
extracteur métallique qui extrait les granulats de la trémie tampon au travers d'une trappe à hauteur
réglable, qui reste fixe en fonctionnement. La vitesse de la pompe à bitume doit être asservie à la
vitesse de l'alimentateur métallique à granulats chauds 2).
Pour les centrales discontinues, la centrale doit être équipée d'une bascule destinée à la pesée des
différentes fractions de granulats secs et capable d'assurer une pesée «en dvnarnlque». Les opérations
de pesée doivent être automatiques.
Les bascules utilisées doivent être étalonnées par un organisme accrédité.
Les tolérances admissibles sur la masse des différentes fractions granulaires sont précisées en annexe A
- suivant le niveau de la centrale-.
Le but du chauffage des agrégats recyclés est le même que celui des granulats neufs, cependant le
mode de réalisation est étroitement lié au type de la centrale. Il doit être réalisé de manière à éviter la
dégradation du liant recyclé.
Pour les centrales sécheur-enrobeur, les agrégats à recycler sont introduits en continu dans le tambour
rotatif, en un point où les agrégats à recycler sont protégés de la flamme du brûleur 1).
Avec ce type de matérielle taux de recyclage peut atteindre 65 % 2). Tout taux de recyclage supérieur à
65 % doit faire l'objet d'un suivi particulier.
Pour les centrales continues et discontinues, le séchage et la déshydratation des agrégats recyclés se
font uniquement par contact avec les granulats neufs surchauffés par le sécheur 3).
Les centrales continues et discontinues permettent de recycler à taux inférieur à 20 % et l'incorporation
des recyclés aux granulats neufs se fait au pied de l'élévateur à chaud. Le préchauffage des agrégats à
recycler peut permettre d'augmenter le taux de recyclage.
NF P 98-150 - 30-
4.8.2.9 Malaxage
La centrale doit avoir au moins un dispositif d'alimentation et de dosage du liant, lequel comporte un
système de prélèvement pour contrôle extérieur.
Un thermomètre ou un téléthermomètre placé dans une tuyauterie où le liant circule doit indiquer la
température du liant juste avant l'enrobage.
Pour les centrales sécheur-enrobeuret continues, le dosage est réalisé par une pompe à vitesse variable et
le débit de liant est contrôlé par un compteur ou un débitmètre calibré par un organisme accrédité.
Le dosage du liant est asservi au débit des granulats secs, par référence soit à la vitesse de l'alimentateur
dans le cas des centrales continues, soit au débit des granulats secs calculé à partir du débit granulats
humides mesuré par la table de pesage dans le cas des centrales sécheur-enrobeur.
Pour les centrales discontinues, le dosage est volumétrique ou pondéral.
Le dosage pondéral nécessite une bascule à liant associée à un bac dont la capacité doit pouvoir
atteindre au moins 10 % du poids total de la gâchée maximale. La bascule doit être calibrée par un
organisme accrédité.
Le dosage volumétrique est admis si le système est équipé d'un compteur étalonné, s'il ya compensation
de densité du liant en fonction de la température et si la pompe à liant fonctionne en permanence, un
dispositif automatique envoyant le liant soit vers l'injection, soit vers le circuit de retour.
L'introduction du liant est réalisée de manière à éviter son vieillissement ce qui implique:
- de régler le point d'injection du liant en cas de sécheur-enrobeur,
- de ne pas réaliser une pulvérisation fine dans tous les types de centrales 1'.
4.8.2.9 Malaxage
La centrale doit être équipée d'un dispositif permettant de fabriquer des enrobés homogènes.
L'appareil doit, dans le cas des centrales continues et discontinues, empêcher les émissions de poussières.
Pour les centrales sécheur-enrobeur, le malaxage avec liant est constitué par la partie extrême du
tambour rotatif en tête de laquelle est déversé le liant 1'.
Pour les centrales continues, le malaxeur à flot continu doit être équipé d'un volet de retenue réglable
permettant d'ajuster le temps de passage dans le malaxeur 2'.
Pour les centrales discontinues, le malaxeur à action discontinue doit comporter un dispositif
permettant de régler la durée du malaxage sans liant et du malaxage avec liant, associé à un système
de verrouillage interdisant la vidange du malaxeur tant que la durée du malaxage n'est pas atteinte 3'.
NF P 98-150 - 32-
1) Les trémies à casque permettent une vidange rapide et ne sont pas créatrices de ségrégation. La
trémie ne doit pas rester ouverte en permanence, sinon elle ne remplit plus son rôle.
2) Si la trémie de stockage est réchauffée, elle doit être conçue de façon à éviter de «brûler» l'enrobé au
contact des parois.
1) Il est recommandé de protéger des intempéries les stocks de sable à teneur en fines importante pour
faciliter leur dosage et pour réduire la consommation de combustible.
1) Une centrale doit être accompagnée d'une bascule qui permet la pesée des camions mais aussi le
contrôle quotidien des éléments de mesure et de régulation et la correction des dérives pondérales.
- 33- NF P 98-150
Toutes les précautions doivent être prises pour limiter la ségrégation au chargement des camions, ce
qui nécessite l'aménagement de dispositifs adaptés à la sortie de l'enrobé 1) :
- dans le cas des centrales sécheur-enrobeur et continues, ('appareil comporte obligatoirement une
trémie dite «antlséçréçatlon» à ouverture automatique rapide;
- dans le cas des centrales discontinues, le chargement direct est autorisé si la hauteur de chute
entre le malaxeur et la benne est inférieure ou égale à 3,00 m. Dans le cas contraire, il doit être fait
usage d'une trémie antiségrégation ou d'une benne de skip réalisant la même fonction.
Si l'on utilise une trémie de stockage 2), celle-ci doit être calorifugée et être alimentée soit par une
trémie antiségrégation, soit par une benne de skip. La hauteur de chute sous trémie sur le camion doit
être inférieure ou égale à 3 m.
L'installation de la centrale d'enrobage fait l'objet des procédures réglementaires relatives aux
installations classées pour la protection de l'environnement.
Les granulats sont mis en dépôt sur les aires aménagées précisées dans le paragraphe précédent (4.8.3.2).
Les aires de stockage et fabrication sont équipées d'une bascule de pesage de précision moyenne
(définition du service des instruments de mesure).
La bascule est munie d'une tête de lecture avec impression automatique lorsque la capacité de
production dépasse 150 t/h.
NF P 98-150 - 34-
1) C'est généralement au cours de ces opérations de réglage que sont mises en évidence les
défaillances de certains éléments de dosage et que peuvent être confirmées les constatations visuelles
faites sur l'état de l'entretien du matériel au cours de sa vérification.
Un réglage individuel de fabrication, par organe essentiel de la centrale tel que défini en 4.8.2 est
effectué après toute opération de réparation ou d'échange. Un compte rendu est dressé dans les
mêmes termes que précédemment.
La température des enrobés à la sortie de l'unité d'enrobage est fixée en fonction de la centrale, des
températures limites relatives à chaque formulation et des impératifs de la mise en œuvre.
Sauf indications contraires de la norme de produit, les températures de fabrication des enrobés au
bitume pur sont les suivantes:
180/220 130-150
801100 140-160
60nO 145-165
40150 150-170
Ces températures ne concernent pas les enrobés coulés à chaud. Les liants spécifiques ou non prévus
dans le tableau ci-dessus font l'objet de conditions particulières et des dispositions matérielles sont
prises pour garantir l'homogénéité et la qualité du produit fabriqué.
NF P 98-150 - 38-
La surveillance et l'entretien des organes essentiels de la centrale sont assurés en permanence 2). Le
fonctionnement de ces organes et systèmes est maintenu et en cas de constatation d'un défaut, on
procède immédiatement à un contrôle et à une remise en état si nécessaire. La centrale ne doit pas
produire tant que le défaut n'est pas éliminé.
1) Dans certains cas, un «cadenceur» intégré à la centrale permet de réaliser la variation de débit
voulue.
2) Dans le cas de centrales travaillant avec criblage à chaud et stockage par classes granulaires de
volume suffisant pour assurer au minimum 0,5 h de fonctionnement de la centrale, le démarrage
séquentiel des doseurs n'est pas obligatoire.
1) Dans le cas des centrales sécheur-enrobeur, la teneur en eau affichée est représentative de la teneur
en eau moyenne des granulats dans le cas de mesures instantanées, ou résulte d'une mesure en
continu à l'aide de sonde de teneur en eau donnant par exemple la teneur en eau des sables à forte
teneur en fines.
2) Dans le cas de travail en recyclage, l'asservissement doit de plus tenir compte du débit des agrégats
à recycler.
- 41- NF P 98-150
Pour les centrales de niveau 2 destinées à faire des productions à formules multiples, un système de
démarrage et d'arrêt séquentiel des doseurs est nécessaire, ainsi qu'un dispositif qui tient compte du
temps mis par les agrégats à recycler pour aller du doseur au point d'injection du bitume. Ces systèmes
sont obligatoires sauf si le cycle de fabrication permet d'assurer la recomposition granulaire
ultérieurement 2).
Selon les types de centrale, le débit du bitume doit être asservi au débit des granulats comme il est
indiqué en 4.8.2.8 - Introduction et dosage du liant - et en annexe A. Dans le cas de dosage
volumétrique, le débit du bitume doit tenir compte de la densité du liant au niveau de l'élément de
dosage et donc de sa température.
NF P 98-150 - 42-
1) Toutes les fonctions peuvent être asservies les unes aux autres et gérées par un automatisme de
contrôle de processus qui arrête la centrale en cas de défaillance de l'une d'elles et qui délivre un
message d'erreur.
2) Cette mémorisation peut être réalisée en mémoire d'ordinateur ou sur cassettes.
Dans le cas des centrales sécheur-enrobeur et continues, la masse de chaque camion est réintroduite
comme donnée extérieure à la centrale pour déterminer la teneur en liant moyenne par camion;
- la nature des liants et granulats;
- la température des agrégats secs (centrales continues et discontinues) et du liant au niveau du
dosage dans le malaxeur;
- la température des enrobés fabriqués au niveau du stockage et du chargement des camions.
- 43- NF P 98-150
4.9 Transport
4.9.1 Organisation des transports
1) Actuellement les moyens d'application les plus couramment employés sont les finisseurs alimentés
directement par les camions, ce qui impose pour ces derniers des hauteurs de fond de benne et des
porte-à-faux arrière suffisants pour assurer un déversement correct des enrobés dans la trémie du
finisseur sans heurt sur celle-ci.
Il existe toutefois d'autres dispositifs de reprise d'enrobés qui s'affranchissent de ces problèmes
géométriques des bennes de camions - mise en cordon et reprise par matériel adapté par exemple.
2) L'utilisation de camions ayant des bennes calorifugées peut éventuellement être prescrite mais ces
matériels peu répandus doivent être réservés à des cas très particuliers.
4.9 Transport
4.9.1 Organisation des transports
Un parc de camions suffisant est mis à disposition pour, compte tenu de la durée du trajet, assurer avec
régularité l'évacuation de la production du poste d'enrobage et l'alimentation de l'atelier de répandage.
Le transport des enrobés de la centrale au chantier de mise en œuvre est effectué dans des véhicules à
bennes métalliques qui doivent être nettoyées de tout corps étranger avant chaque chargement.
Tous les camions utilisés pour le transport des enrobés bitumineux doivent:
- présenter des caractéristiques qui les rendent aptes à déverser, dans des conditions satisfaisantes,
leur chargement dans les matériels de mise en œuvre du chantier et en particulier, en évitant au
maximum les risques de ségrégation 11,
- être équipés d'une bâche capable de protéger les enrobés et d'éviter leur refroidissement 21,
- être équipés d'un dispositif d'identification.
Avant le chargement, l'intérieur des bennes est enduit légèrement d'un produit anti-adhérent. Toute
utilisation à cet effet de produits susceptibles de dissoudre le liant (fuel, mazout, huile, ...) est interdite.
Les reliquats éventuels d'enrobés refroidis sont éliminés avant tout nouveau chargement.
Les enrobés doivent être régulièrement répartis dans la benne du camion, au cours du chargement, afin
d'éviter la ségrégation en cours de transport 11.
La bâche équipant chaque camion est mise en place dès la fin du chargement et doit y demeurer
jusqu'à la vidange de la benne dans la trémie du finisseur.
NF P 98-150
4.10.1.2 Cas de mise en place de couche de roulement nouvelle sur couche de roulement ancienne ou
recyclage d'une ancienne couche de roulement
Un bon profil et une bonne portance en corrélation avec la situation altimétrique de la couche support
(couche de forme, interfaces successives) doivent être obtenus avant application de chaque couche.
Si une butée latérale en forme d'accotement partiel ou total, est existante ou créée avant mise en place
des couches de chaussées neuves, des dispositions techniques doivent être prises pour assurer
l'écoulement transversal immédiat des eaux de pluie, entre chaussée et fossés ou réseau d'évacuation.
En cas d'impossibilité d'écoulement gravitaire, un pompage doit être intégré aux moyens du chantier.
4.10.1.2 Cas de mise en place de couche de roulement nouvelle sur couche de roulement ancienne ou
recyclage d'une ancienne couche de roulement
1) Une couche d'accrochage peut être réalisée à partir d'émulsion cationique à rupture rapide, le
dosage en bitume résiduel est défini en tenant compte de l'état du support et de la technique d'enrobé
utilisée.
2) Le thermocollage constitue également un moyen d'accrochage utilisable sous réserve de conditions
techniques adaptées.
- 49- NF P 98-150
Immédiatement avant l'application de la couche d'accrochage, le fond de forme fraisé doit subir un
nettoyage final (par balayage et/ou aspiration). Ces opérations s'effectuent à sec. Elles doivent être
particulièrement soignées, notamment dans les angles, à la limite de la forme de fraisage et du champ
du revêtement conservé.
Les produits de balayage et/ou d'aspiration sont évacués à la décharge.
4.13 Piquetage
1) Le piquetage général consiste à reporter sur le terrain la position des ouvrages définie par le plan
général d'implantation, au moyen de piquets numérotés solidement fixés au sol, dont les têtes sont
raccordées en plan et en altitude aux repères fixes.
1) Le refroidissement des couches d'enrobés minces (épaisseur < 4 cm) est très fortement accéléré en
présence de vent même moyen (vitesse> 30 km/hl. Un vent fort est plus nocif qu'une température
ambiante basse.
Lors de la mise en place d'enrobés sous la pluie ou sur chaussée mouillée, les précautions suivantes
sont prises:
- évacuation aussi complète que possible de l'eau sur la chaussée,
- compactage plus rapide des enrobés, ce qui implique soit l'utilisation de compacteurs
supplémentaires, soit un ralentissement de la cadence d'application.
-51- NF P 98-150
4.13 Piquetage
Dans la plupart des cas il est effectué un piquetage général 11.
Il n'est pas exécuté de piquetage général si la couche de matériaux bitumineux est exécutée par
référence:
- à des ouvrages longitudinaux existants ou construits préalablement en bordure de la chaussée ou
de la zone à traiter,
- au support existant. Dans ce cas, un piquetage de repérage en plan, matérialisant l'axe de mise en
œuvre par peinture au sol, est réalisé.
Si la couche est exécutée par rapport à une référence fixe de type filou laser, l'implantation de cette
référence est réalisée par topométrie. La distance entre potences doit être inférieure ou égale à 10 m.
En l'absence de référence fixe continue, un piquetage de rive est réalisé pour indiquer l'épaisseur à
mettre en œuvre.
La mise en œuvre des enrobés est effectuée de manière à éviter la ségrégation et à respecter les
caractéristiques fixées de géométrie, d'uni, de pourcentage de vides et d'adhérence.
Les procédés ou méthodes ne figurant pas dans les articles ci-dessous doivent faire l'objet d'essais
préalables permettant de vérifier que les objectifs fixés sont atteints.
Le répandage des enrobés ne se fait que lorsque l'état de surface de la chaussée et les conditions
météorologiques sont compatibles avec une bonne exécution des travaux et une bonne tenue ultérieure
de ceux-ci 1).
NF P 98-150 - 52-
1) Tout atelier permettant d'atteindre les mêmes objectifs que le finisseur peut être utilisé à condition
qu'il remplisse les conditions figurant en 4.14.1.
4.14.3 Répandage
La mise en œuvre manuelle des enrobés est limitée aux cas où ils ne peuvent pas être répandus
mécaniquement 2).
4.14.3 Répandage
'4.14.3.1 Température de répandage
La température de répandage (voir 4.17.5) est fixée de telle sorte qu'elle permette:
- d'obtenir les objectifs fixés (pourcentage de vides, uni, adhérence, ...)
- d'assurer la régularité de l'épaisseur et de la qualité de la couche.
Le plan de répandage définit les conditions de réalisation du répandage au plan géométrique: nombre
d'engins, largeur et longueur de bande, ordre et sens de réalisation des diverses bandes. Il est étudié de
manière:
- à limiter la longueur totale des joints (longitudinaux et transversaux),
- à limiter au maximum les zones pour lesquelles il faut recourir à une mise en œuvre à l'aide d'un
petit finisseur ou à une mise en œuvre manuelle,
- à conserver les caractéristiques et les qualités générales de la couche mise en œuvre.
Toutes les fois que cela est possible (mise en œuvre sur chaussée neuve ou fermée à la circulation), il
faut adopter un travail avec un finisseur grande largeur ou avec deux (ou plus) finisseurs en parallèle.
Quand le travail en pleine largeur n'est pas possible, on est conduit à pratiquer un répandage par
bandes.
1) L'utilisation d'une scie à disque pour découper la bande ancienne permet d'obtenir un joint peu
apparent.
2) Sur chaussées aéronautiques, il y a lieu de prévoir le collage de l'extrémité la plus fine du sifflet afin
que l'enrobé le constituant ne soit pas entraîné et enroulé sur lui-même par les roues d'un avion
abordant le sifflet par son extrémité la plus fine.
(Voir norme NF P 98-131.)
Le répandage de la nouvelle bande est conduit de façon à recouvrir sur 1 ou 2 cm le bord longitudinal de la
bande adjacente; les enrobés en excès recouvrant la bande ancienne sont ensuite soigneusement
éliminés.
Dans le cas de finisseurs travaillant en parallèle, la distance entre deux finisseurs ne doit à aucun
moment excéder 20 m.
Dans le cas de finisseur travaillant de manière adjacente à une bande déjà réalisée dont le bord est
froid, le joint est traité de manière à assurer une bonne étanchéité de la couche à ce niveau. Dans le cas
des bétons bitumineux drainants, le joint doit assurer la continuité de la couche sans créer un masque
étanche contradictoire avec l'objectif poursuivi 1) 2).
Pour l'établissement des joints au bord des trottoirs, des caniveaux et d'autres revêtements adjacents,
les vides subsistant après le passage du finisseur sont comblés à la pelle avec des enrobés, de façon à
ce qu'il ne reste aucune dénivellation après compactage.
1) Ce cordon peut être réalisé en faisant décharger les camions dans un profileur de cordon ou à l'aide
de dispositifs adaptés (vis en fond de benne).
1) La plupart des tables de finisseur sont équipées d'organes de conditionnement du matériau tels que
vibreurs et dameurs.
Le pourcentage de vides du matériau après le répandage (précompactage) est fonction de la vitesse, de
l'épaisseur, mise en œuvre, de la fréquence et du balourd des vibreurs, de la fréquence et de la course
des dameurs, et de la température.
Dans le cas de répandage d'enrobés à la niveleuse, les enrobés sont déposés devant celle-ci en un
cordon de section uniforme et d'une longueur n'excédant pas 100 m 11. La lame de la niveleuse
sensiblement perpendiculaire à la direction de déplacement comporte des articulations pour pouvoir
épouser, si nécessaire, le bombement de la chaussée et des volets latéraux permettant l'accumulation
d'enrobés devant la lame.
Dans le cas de reprofilage, l'utilisation d'un profileur de cordon n'est pas indispensable.
1) En particulier sur les tables extensibles en marche, on ne doit pas observer de marques sur la couche
répandue.
2) L'angle de réglage est l'angle entre le plan défini par le marbre de la table et le plan contenant son
bord de fuite et les articulations des bras.
- 59- NF P 98-150
La nature et la position des éléments constitutifs de la table doivent répondre aux exigences du profil
en travers et du plan de répandage 1).
Les fréquences, les balourds, la course des vibreurs et des dameurs sont réglés en liaison avec la
vitesse de travail pour obtenir, à l'épaisseur moyenne, un niveau satisfaisant de précompactage.
Le bas de la vis de répartition est positionné au-dessus de l'épaisseur moyenne répandue, et à défaut le
plus haut possible
L'automate d'alimentation est réglé de manière à maintenir le niveau de matériau au-dessus de l'axe et
au-dessous du haut de la vis.
L'angle de réglage 2) est ajusté de manière à laisser, à l'épaisseur moyenne, une possibilité effective de
modification de l'épaisseur, par action sur le niveau des points d'attache des bras.
NF P 98-150 - 60-
1) Le finisseur efface naturellement les défauts courts du support. Le guidage permet de maîtriser le
niveau moyen de la couche, en le faisant dépendre de la «référence» fournie, et non plus des défauts de
longue portée du support ou des fluctuations inévitables du matériau (température, teneur en liant, ...).
2) Dans le cas des pistes aéronautiques, l'utilisation de la poutre de 16 m est vivement recommandée,
même si l'épaisseur de la couche de roulement n'est que de 6 cm.
- 61- NF P 98-150
2) guidage manuel ou pseudo vis calées: Les hauteurs des articulations des bras sont commandées
manuellement
3) guidage «court» : Les hauteurs des articulations sont guidées par une roulette ou ski court.
4) guidage «référence mobile» : Les hauteurs des articulations sont guidées par une poutre de longueur
supérieure à 11 m.
5) guidage ((Référence fixe» : Les hauteurs des articulations sont guidées par un filou rayon laser.
Les modalités 3, 4 et 5 peuvent être bilatérales ou unilatérales avec système de dévers automatique.
Suivant le type de couche de chaussée réalisé, les modalités d'exécution de la couche se distinguent
par le mode de guidage en nivellement de l'outil de réglage de la couche 1).
3) Couches de liaison
Elles sont exécutées:
- sur support déformé en une passe de finisseur avec guidage «référence mobile» ou «référence fixe»,
- sur support peu déformé, en une passe de finisseur «vis calées» ou en ccguidagecourt».
4) Couches d'assises
Elles sont exécutées:
- soit au finisseur guidé sur référence fixe (filou laser), en prenant garde à la qualité de la référence
(précision d'implantation des supports, tension des fils, ...),
- soit par guidage «référence mobile» si l'uni du support dans le domaine des grandes longueurs
d'onde est bon,
- soit «vis calées» ou ccguidagecourt» si l'uni du support dans le domaine des moyennes et grandes
longueurs d'onde est bon.
NF P 98-150 - 62-
4.14.3.9.1 Répandage
Les chemins de roulement du finisseur sont débarrassés de tous obstacles et notamment des chutes de
matériau.
En guidage manuel la commande manuelle de l'épaisseur est réservée:
- aux changements d'épaisseur moyenne (selon plan de répandage) ou à l'ajustement sur un
ouvrage (couche adjacente, bordures, ...) existant,
- aux corrections de dévers.
En travail ou en arrêt momentané, la trémie n'est pas vidée complètement.
En cas d'arrêt momentané du finisseur, les organes de précompactage ne doivent pas fonctionner.
En cas d'arrêt de longue durée, la trémie est vidée, le finisseur avancé et l'enrobé répandu est
compacté. Au redémarrage, l'enrobé froid resté dans le système d'alimentation est éliminé; la reprise
de répandage s'effectue avec calage de la table après exécution du joint transversal.
Les inclusions visibles de corps étrangers dans la couche répandue sont éliminées à la main avant
compactage.
Les irrégularités flagrantes de la couche répandue (manques de matériau) sont corrigées par apport à la
pelle d'enrobés frais avant tout compactage.
4.14.3.9.1 Répandage
La cloute use doit permettre notamment:
- une hauteur de chute des granulats inférieure à 20 cm,
- une vitesse d'avancement identique à celle du finisseur,
- un dosage régulier en clous (voir norme NF P 98-133. Bétons bitumineux cloutés).
Toutes les mottes de granulats agglomérés doivent être éliminées avant le remplissage de la trémie de
la clouteuse.
Les véhicules d'approvisionnement de la clouteuse circulant éventuellement sur l'enrobé ne doivent pas
laisser de traces après compactage de "enrobé clouté.
Les bandes de roulement utiles au passage de la clouteuse doivent, si nécessaire, être aménagées.
L'atelier de mise en œuvre est conforme à celui utilisé pour les couches de roulement non cloutées.
(paragraphe 4.14.4). Toutefois, l'enchâssement des granulats de cloutage dans la matrice doit être
exécuté immédiatement derrière le cloutage au moyen d'une passe en chaque point d'un cylindre à
jantes lisses de 8 à 12 t.
NF P 98-150 - 64-
4.14.4 Compactage
1) Le plan de balayage définit la circulation des engins dans le sens longitudinal et transversal et des
uns par rapport aux autres.
2) Certains compacteurs dits mixtes comportant un bandage métallique lisse vibrant et un train de
pneumatiques sont à classer dans les compacteurs vibrants.
4.14.4 Compactage
4.14.4.1 Méthodes et matériels de compactage
- les caractéristiques de vibration d'un engin vibrant: fréquence et moment des excentriques.
L'atelier de compactage doit permettre d'amener l'enrobé aux performances souhaitées, dans un délai
compatible avec le refroidissement de l'enrobé après mise en œuvre.
Les compositions d'atelier suivantes peuvent être utilisées:
- compacteurs à bandage lisse vibrants ou statiques suivis ou non de compacteurs à pneumatiques,
- compacteurs à pneumatiques suivis de compacteurs à bandage lisse vibrants ou statiques.
Dans le cas de bétons bitumineux très minces « 25 mm) et des bétons bitumineux drainants, on peut
utiliser des engins à bandage lisse agissant sans vibration.
NF P 98-150 - 66-
En début de chantier, les paramètres suivants sont réglés ou choisis de manière à respecter les
spécifications de pourcentage de vides, macrotexture, uni et profil en travers.
- Pour les compacteurs à cylindre vibrant à bandage lisse:
- masse par longueur de génératrice,
- moment de l'excentrique,
- fréquence de vibration,
- vitesse de translation.
- Pour les compacteurs à pneumatiques:
- charge par roue,
- pression de gonflage des pneumatiques,
- vitesse de translation.
- Pour l'atelier de compactage:
- l'ordre d'intervention des engins et le nombre de passes de chaque engin,
- le plan de balayage,
- les distances minimales et maximales entre le finisseur et les compacteurs.
NF P 98-150 - 68-
1) Pour les petits chantiers, on utilise des formulations d'enrobés et des ateliers de compactage faisant
l'objet de références antérieures.
2) Les modalités de réalisation ou de définition des réglages dépendent en général de la durée du
chantier:
Catégorie de chantier
Planche préalable si fonnule
ou matériel sans références
Chaussées aéronautiques Chantiers routiers
1) L'emploi d'engins larges par rapport à la bande répandue permet de réduire le nombre de décalages
et la stabHité accrue de l'engin permet de mieux compacter le bord de bande.
- 69- NF P 98-150
- une planche de vérification ou d'essai selon l'importance du chantier 21 dans le cas contraire.
Si la planche d'essai ou de vérification montre que les objectifs visés ne peuvent être atteints, la
composition et les modalités d'emploi de l'atelier doivent être modifiées. Une nouvelle planche d'essai
est réalisée.
- d'une insuffisance de structure que la seule application de ces techniques ne permet pas de
corriger.
4.15.1 Définitions
4.15.1.1 Le thermoreprofilage
4.15.1.2 La thermorégénération
Les procédés de régénération en place des couches d'enrobés se caractérisent par la réutilisation de
tout ou partie de l'enrobé en place et associent généralement dans le même matériel ou le même
atelier les fonctions fabrication et répandage de l'enrobé fabriqué. Ces techniques sont définies plus
précisément en 4.15.1 2).
Les techniques de régénération en place non décrites ci-après doivent avoir fait l'objet d'essais
préalables permettant de vérifier que les enrobés et les couches de roulement ainsi réalisées répondent
aux mêmes critères de qualité que ceux exigées pour les enrobés fabriqués en centrale (voir 4.8 et 4.16)
et mis en œuvre (voir 4.14 et 4.17) par des ateliers traditionnels.
Le compactage est réalisé selon les indications de 4.14.4 et 4.17.
4.15.1 Définitions
4.15.1.1 Le thermoreprofilage
La technique consiste en une remise au profil d'une chaussée bitumineuse par chauffage,
fractionnement, mise en forme et recompactage sans enlèvement de matériaux ni apport d'enrobés
neufs.
4.15.1.2 La thermorégénération
La technique consiste en une remise au profil d'une chaussée bitumineuse (avec en général enlèvement
partiel de matériaux) par chauffage, fractionnement, réglage, mise en place d'une couche d'enrobés
neufs et compactage de l'ensemble.
4.15.2.2 Thermorégénération
4.15.2.1 Thermoreprofilage
La machine ou l'atelier de thermoreprofilage assure les fonctions suivantes:
- chauffage du revêtement sur quelques centimètres,
- fractionnement de l'enrobé en place,
- répartition transversale et mise au profil souhaité,
- précompactage.
4.15.2.2 Thermorégénération
4.15.3.1 Thermoreprofilage
1) La pluie, le vent et le froid affectent le rendement et peuvent amener l'arrêt du chantier. Il est
possible de se garantir dans une certaine mesure du vent et du froid en fixant des jupes sur les bords
des panneaux chauffants.
4.15.3.2 Thermorégénération
1) L'apport correcteur est défini en fonction de l'homogénéité de la couche d'enrobé régénéré. Une
analyse de l'enrobé en place (teneur en liant, nature du liant, granularité) est de ce point de vue
nécessaire au préalable.
-75 - NF P 98-150
4.15.3.2 Thermorégénération
Le chauffage du revêtement en place doit permettre d'amener l'enrobé en place qui n'est pas évacué à
une température moyenne permettant de réaliser le compactage 1) après fractionnement et d'assurer le
collaçe 2) entre la couche en place et la couche d'enrobé d'apport.
Cette technique permet la correction dans sa masse de l'enrobé en place. L'étude de laboratoire est
analogue à celle des autres enrobés 1).
L'exécution de tels chantiers doit faire l'objet d'un suivi particulier concernant notamment:
- le dosage des divers éléments,
- le nettoyage du support après fraisage et la réalisation de la couche d'accrochage,
- le fonctionnement de la centrale de fabrication mobile.
NF P 98-150 -76 -
4.15.4 Contrôles
4.15.4.1 Thermoreprofilage
4.15.4.2 Thermorégénération
1) Cette température peut être appréciée à partir de la température du cordon de matériau évacué.
1) Le contrôle de la couche d'accrochage n'a pas lieu d'être, le collage étant assuré ici par
thermosoudage.
4.15.4 Contrôles
4.15.4.1 Thermoreprofilage
Les contrôles définis au paragraphe 4.17 s'appliquent au thermoreprofilage, à l'exclusion des contrôles
concernant l'épaisseur.
Les contrôles spécifiques portent sur la profondeur de fractionnement et la température de l'enrobé
après fractionnement.
4.15.4.2 Thermorégénération
Les contrôles définis en 4.16 pour la fabrication de l'enrobé d'apport et 4.17 pour la mise en œuvre
s'appliquent à cette technique.
Les contrôles spécifiques portent sur la profondeur de fractionnement et la température de l'enrobé
après fractionnement 1) et la quantité d'enrobé d'apport.
1) La vérification et les réglages du matériel ainsi que le contrôle du respect des consignes adoptées
pour le processus de fabrication peuvent permettre d'obtenir une bonne maîtrise de la qualité des
produits fabriqués et de diminuer le risque de production de matériaux non conformes.
1) Les informations provenant du ou des chantiers précédemment réalisés par la centrale peuvent être
prises en compte pour diminuer l'importance des opérations de vérification du matériel.
2) La vérification de l'état des éléments de malaxage est en particulier réalisée au cours de cette étape.
3) Le réglage du matériel et le calibrage des informations délivrées par ce dernier nécessite la présence
de dispositifs de dérivation permettant de prélever chaque constituant.
L'acquisition de données par un système extérieur à la centrale nécessite la présence d'un bornier de
raccordement.
-79 - NF P 98-150
Pour réaliser ces étapes, les procédures décrites ci-après sont utilisées.
- la vérification de la présence des dispositifs permettant la réalisation des autres étapes du contrôle 3).
NF P 98-150 - 80-
1) C'est généralement au cours de ces opérations de réglage que sont mises en évidence les
défaillances de certains éléments de dosage et que peuvent être confirmées les constatations visuelles
faites sur l'état d'entretien du matériel au cours de sa vérification.
1) Dans le cas des centrales fixes, les opérations se limitent le plus souvent, hors celles de vérification
périodiques indiquées en 4.8.4, à des vérifications partielles périodiques dont la fréquence est liée aux
constatations faites au cours des périodes de fabrication.
2) Ces écarts sont cohérents avec les niveaux de précision définis en 4.8 «Fabrication de l'enrobé en
centrale».
1) Pour des chantiers importants, soit par le trafic supporté soit par leur taille, l'utilisation d'un système
d'acquisition de données est préférable car elle permet de réaliser un stockage de celles-ci et de
disposer d'une information continue sur l'ensemble de la fabrication, utilisable pour l'acceptation des
matériaux fabriqués.
2) La définition des seuils d'alerte doit être effectuée à l'issue des réglages et calibrage de la centrale en
tenant compte de l'homogénéité prévisible du matériau et de la sensibilité de la formule à des
variations de composition connue par les résultats de l'étude de formulation.
- 81- NF P 98-150
Ces opérations 1) sont effectuées dans les conditions indiquées en 4.8.4 et doivent être reprises dans le
cas où l'un (ou plusieurs) des constituants diffère(nt) de ceux utilisés au cours des derniers réglages
périodiques ayant donné lieu à compte rendu ou dans le cas où le processus de production a été
modifié depuis ce même compte rendu. Dans ce cas, les opérations sont limitées aux éléments
concernés par les modifications intervenues.
Le réglage est considéré comme satisfaisant si l'écart entre la quantité réelle et la quantité théorique
pendant le temps du prélèvement est inférieur à 3 % pour chaque trémie à granulats, 5 % pour les fines
d'apport et 1 % pour le bitume 2).
1) Ces références restent valables s'il ne s'est pas produit d'évolution importante des éléments de
stockage, chargement, malaxage (usure des pales, colmatage des aubages d'un sécheur-enrobeur), ni
de modification du cycle de malaxage.
- 83- NF P 98-150
Quel que soit le mode de contrôle de conformité retenu, il faut disposer d'une information sur
l'homogénéité du produit; cette information est obtenue par une caractérisation de l'efficacité du
malaxeur pouvant résulter:
- de références issues des chantiers précédents 1) au cours desquels l'homogénéité du produit a pu
être appréciée par prélèvements de matériaux,
- de la réalisation d'un test d'homogénéité du produit réalisé selon un mode opératoire reconnu,
permettant d'apprécier les variations de la teneur en bitume, en fines et en granulats de l'enrobé
fabriqué. Ce test est réalisé au minimum avec la même périodicité que les réglages définis en 4.8.4.1.
NF P 98-150 - 84-
2) Les seuils de tolérance sont définis en fonction de la sensibilité de la formule aux variations de
composition et de l'homogénéité prévisible du produit; des seuils de refus instantanés peuvent être
définis, leur dépassement entraînant un affichage de message sur écran ou imprimante et entraînant
l'arrêt de la centrale s'il ne peut y être remédié. La définition de seuils d'alerte plus serrés devrait
permettre d'éviter cette situation.
3) L'exploitation journalière des résultats peut permettre l'élaboration de schémas itinéraires qualité de
l'ouvrage réalisé, sous réserve de relier ces résultats au transport et à la mise en œuvre des matériaux.
On peut ainsi compléter le plan de recollement de l'ouvrage par une partie qualité.
Les signaux acquis doivent avoir fait l'objet d'un calibrage préalable, d'une validation par contrôle des
quantités consommées pendant une période donnée et par des méthodes de dosage par échantillons
(voir 4.16.3).
En complément du contrôle intégré, on réalise des prélèvements d'enrobés par jour ou séquence de
fabrication. Ces prélèvements de 8 à 10 kg sont réalisés:
- soit en quatre points d'un camion à mi-hauteur du dôme des matériaux,
- soit au niveau du finisseur dans le matériau en mouvement,
- soit derrière le finisseur au milieu d'une demi-vis.
Le mode de prélèvement est conservé constant au cours d'un même chantier.
Ces prélèvements sont quartés pour élaborer une éprouvette dont on détermine la teneur en liant et
éventuellement les caractéristiques et la granularité (fines et granulats).
Le nombre des prélèvements est de un par jour si on dispose des résultats concernant l'efficacité du
malaxeur (voir 4.16.5.1).
En l'absence de résultats concernant l'efficacité du malaxeur, le nombre de prélèvements est au moins
de six par jour et est réduit à un, si, au bout d'une semaine, les indications fournies par le système
d'acquisition de données montrent que la fabrication est satisfaisante.
La comparaison des résultats à des seuils de tolérance prédéfinis 2) permet de procéder à l'acceptation
du produit fabriqué. Le dépassement de ces seuils entraîne le refus du produit; s'il n'est pas possible
de corriger l'écart constaté, la fabrication est stoppée. L'exploitation des résultats peut être faite
instantanément par observation des valeurs visualisées ou journellement par traitement global des
résultats de la journée 3).
Cette méthode est employée seule lorsque le contrôle par système d'acquisition de données n'est pas
possible.
Les prélèvements sont réalisés comme il est indiqué en 4.16.5.2, le lieu et la méthodologie de
prélèvement devant rester constants au cours d'un lot de fabrication donnée.
Le nombre de prélèvements par journée complète de fabrication doit être supérieur ou égal à six ou
correspondre à une fréquence d'échantillonnage d'au moins un prélèvement par 200 t d'enrobés de
même formule.
La valeur moyenne des résultats obtenus sur les prélèvements d'une journée est comparée à des seuils
de tolérances, et cette comparaison peut entraîner une vérification des réglages de la centrale 1>.
NF P 98-150 - 86-
4.17.1 Généralités
- 87- NF P 98-150
Le tableau ci-dessous résume la nature du contrôle selon le mode de guidage et le type de couche:
(<<Vis
calées» ou ((guidage manuel» Roulement -% de vides
-épaisseur
- uni (couche de roulement)
Assises - profil en travers
- adhérence (couche de roulement)
-flaches
Le réglage des matériels consiste à définir les caractéristiques de fonctionnement et les modalités
d'emploi des matériels selon les indications des paragraphes 4.14.3.8.4 et 4.14.4.5.
Dans le cas de travail au finisseur guidé par rapport à une référence fixe ou mobile, les sensibilités et
temps de réponse des palpeurs et correcteurs de dévers sont réglés de manière à obtenir une
reproduction la plus précise possible du profil en long de la référence 1).
L'analyse hors répandage de la réponse des organes de réglage du niveau de la couche (points
d'attache des bras dans le cas du finisseur) aux déplacements du palpeur créés par un simulateur,
permet de vérifier l'efficacité des réglages.
NF P 98-150 - 90-
Les réglages adoptés et les modalités d'emploi des matériels définies au cours des étapes de réglage
doivent ensuite être respectés au cours du chantier. Le respect de ces consignes et du bon
fonctionnement des engins est effectué en ayant recours:
- aux dispositifs d'acquisition et d'enregistrement des paramètres de fonctionnement permettant un
relevé en continu de la température, de l'épaisseur, de la vitesse, ..., et un affichage pour l'aide à la
conduite,
- ou à l'examen visuel du fonctionnement des engins associé à des mesures instantanées et
fréquentes de la température de répandage, de l'épaisseur répandue et de la pente transversale.
La mesure de température d'enrobés s'effectue dans la masse de l'enrobé et selon les cas:
- dans le finisseur, dans la chambre de répartition des enrobés,
- dans le cordon d'enrobés en cas de mise en œuvre à la niveleuse,
- dans les bennes de camion dans le cas d'une mise en œuvre à la main.
L'examen visuel doit permettre de vérifier le respect des précautions d'emploi définies en 4.14.3.8.5
et 4.14.4.7, et notamment que la vitesse d'avancement du finisseur est régulière et sans à-coups et
que les modalités de fonctionnement des compacteurs (taux d'activité horaire, vitesse, fréquence,
nombre de passes, plan de balayage) sont respectées.
Des mesures ponctuelles de pourcentage de vides peuvent être utilement réalisées à titre de suivi du
fonctionnement de l'atelier de compactage.
1) Sur des chantiers importants (durée> 100 h ou taille supérieure à 100 000 m2), la fréquence de ces
contrôles est occasionnelle, de l'ordre de la semaine tout en conservant au contrôle son caractère
inopiné.
2) Il est intéressant tout particulièrement dans les régions soumises à de fortes sollicitations hivernales,
de préciser une valeur maximale de pourcentage de vides à obtenir au voisinage de 'points singuliers (à
titre indicatif, on peut demander un pourcentage de vides au plus égal au pourcentage de vides de
référence).
Les mesures réalisées au voisinage de ces points singuliers (joints longitudinaux et joints transversaux
de reprise) doivent constituer une population de référence spécifique (une seconde population) à
comparer aux pourcentages de vides correspondants lors du contrôle occasionnel.
Dans le cas des chaussées aéronautiques, on doit obtenir en valeur absolue une valeur moyenne du
pourcentage de vides compris entre 3 et 7 %. 20 % des mesures doivent être faites au volslnaae
d'un joint longitudinal, le pourcentage de vides maximal à obtenir près du joint ne pouvant excéder
de 3 points en valeur absolue le pourcentage de vides de référence.
3) Ces nouvelles dispositions peuvent être soit la modification des exigences antérieures, soit la mise
en action d'un matériel complémentaire.
4) Ce cas est à éviter et ne devrait pas se rencontrer très souvent puisqu'il correspond à un cas de
chantier où les conditions et modalités du compactage sont très variables.
- 93- NF P 98-150
1) En ce qui concerne le contrôle de l'épaisseur, le choix de la méthode est généralement gouverné par
la taille du chantier.
Petit chantier
< 30 000 m2
durée < 30 h de fabrication quantité mise en œuvre
OU
Moyen chantier
s 30 000 m2 mesures de nivellement
durée s 100 h de fabrication
(ou taille s 100 000 m2 )
Grand chantier
durée> 100 h de fabrication > 30 000 m2 mesures directes
(ou taille 2: 100 000 m2)
Lorsque la couche est répandue avec indication de la quantité moyenne de matériaux à mettre en
œuvre par unité de surface, le contrôle est réalisé:
- soit pour chaque section (ou partie de section),
- soit par longueur correspondant à une journée de travail pour des chantiers dont la durée est
supérieure à la journée,
en associant:
- la totalisation des quantités portées sur les bons de livraison,
- le métré de la surface recouverte.
La quantité moyenne de matériaux mise en œuvre par unité de surface ne doit pas différer de + 10 %
de la quantité prescrite.
NF P 98-150 - 96-
1) Dans le cas de répandage par finisseur non guidé par rapport à une référence fixe et bien que la
mesure de nivellement ne soit pas nécessaire pour le contrôle de l'altimétrie, on peut l'utiliser pour
contrôler les épaisseurs.
2) Dans le cas de modification des cotes du projet, traduisant une certaine dissociation de la couche par
rapport au repère, les tolérances sont appréciées par rapport à l'existant.
Couche de:
-fondation ±4 ±3 ±3
- base ±3 ±2 ±1
-liaison ± 2,5 ± 1,5 ±1
- roulement ± 1,5 ±1 ± 0,5
Le réglage est réputé convenir si les tolérances sont respectées pour 95 % des points contrôlés.
4.17.6.5.1 Chausséesroutières
1) Les contrôles de nivellement sont effectués soit par lever topographique, soit par un moyen
automatique de lever en continu.
- 99- NF P 98-150
Lorsque le guidage en nivellement est prévu par référence à un ouvrage lié à la chaussée, la vérification
des cotes est faite dans les profils en travers dont l'espacement est généralement de 10 m, en des
points situés à 0,50 m au moins du bord en général ou immédiatement au bord si la couche est
adjacente à l'ouvrage constituant la référence.
NF P 98-150 - 100-
2) Dans le cas où il existe une couche de liaison, on applique les mêmes spécifications que sur la
couche de base.
3) Dans le cas de modification des cotes du projet, traduisant une certaine dissociation de la couche par
rapport au repère, les tolérances sont appréciées par rapport à l'existant.
- 101 - NF P 98-150
Les tolérances pour les écarts constatés par rapport aux cotes prescrites sont ainsi fixées:
a) Pour un guidage en nivellement par rapport à des repères indépendants de la chaussée 2) 3).
1) Cas général
Valeurs en centimètres
Tolérances de nivellement
Type de couche
Profils de référence Autres profils
Tolérances de nivellement
Type de couche
Profils de référence Autres profils
Tolérances de nivellement
Type de travaux
En limite de l'ouvrage Autres points de profils
de référence existant en travers
Si les tolérances sont respectées pour 95 % des points contrôlés, le réglage est réputé convenir.
NF P 98-150 - 102-
Les contrôles en nivellement doivent porter également sur la couche de roulement finie. Les contrôles
en nivellement sont effectués par lever topographique à raison d'un profil en travers tous les 10 m, ou,
de préférence pour la couche de base et la couche de roulement, au moyen de lever automatiques.
Le marché précise la méthode de relevé retenue.
Tolérances de nivellement
Nature de la couche
Aires de stationnement
Pistes
et voies de circulation
Si les tolérances sont respectées pour 95 % des points contrôlés, le réglage est réputé convenir.
Couche de
Importance du chantier
et type de profil
Fondation Base Liaison Roulement
À condition que la surface de la couche support satisfasse elle-même aux conditions du tableau
ci-dessous, la flache maximale par rapport à la règle de 3 m (NF P 98-218-1) mesurée sur une couche
doit rester en tout point inférieure aux seuils de tolérance fixés dans le tableau suivant, en centimètres:
Dans les cas indiqués en 4.17.1, il est réalisé un contrôle des caractéristiques de surface uni,
adhérence, ...
Le contrôle de l'uni vise à relever en continu les variations du profil longitudinal d'une couche par
rapport à son profil en long moyen. Cette qualité est appréciée à partir d'une série de mesures en
continu obtenues à l'aide d'un analyseur dynamique de profil en long.
Si la réalisation de la couche de roulement fait l'objet d'un marché distinct, le contrôle de l'uni
(NF P 98-218-3 et 4) est réalisé sur la couche de base et sur la couche de roulement.
Dans le cas de travaux d'entretien, on mesure la qualité initiale de l'uni de la chaussée à recharger pour
établir les spécifications d'uni après travaux.
D'une manière générale, la qualité de l'uni est établie en fonction du type de chaussée (autoroute, route
nationale, ...), du type de travaux (renforcement, travaux neufs, travaux d'entretien), de l'uni du support
et enfin de la longueur du chantier.
Toutefois, dans le cas de couches de liaison ou de base devant être utilisées comme couches de
roulement, il convient de s'assurer que les caractéristiques des matériaux sont correctes du point de
vue du coefficient de polissage accéléré (CPA).
Deux natures de caractéristiques sont contrôlées: la macrotexture et éventuellement les coefficients de
frottement longitudinal et transversal.
NF P 98-150 - 106-
4.17.6.7.2.1 Macrotexture
1) Pour les chaussées aéronautiques, une spécification maximale à ne pas dépasser peut s'avérer
nécessaire.
1) Dans ce cas, le marché fixe les niveaux à atteindre pendant le temps de garantie des valeurs et les
conditions de réfection en cas de non-respect de ces niveaux.
- 107- NF P 98-150
4.17.6.7.2.1 Macrotexture
Elle est mesurée par la hauteur au sable vraie (HSv) selon la norme NF P 98-216-1. Cette mesure est
réalisée le plus rapidement possible après la mise en œuvre et dans un délai inférieur à deux semaines.
Pour les mesures de hauteur au sable, le contrôle est réalisé en deux temps:
- réalisation d'au moins 10 mesures en début de chantier sur une journée de fabrication au cours de
la planche de référence (voir 4.17.6.1) si celle-ci est réalisée,
- réalisation d'un contrôle par lot.
Le chantier est décomposé en lots de contrôle, chaque lot devant être d'un seul tenant et correspondre
à des conditions de trafic homogènes. On réalise généralement un contrôle de réception par voie de
circulation (largeur du lot égale à la largeur de la voie) et par lot de 500 à 1 000 m de longueur au plus.
La mesure de la hauteur au sable est faite tous les 20 m.
Les mesures de macrotexture peuvent être réalisées avec des appareils donnant une information
continue selon une trace longitudinale.
Les spécifications de macrotexture sont fixées en fonction du type de chaussée (autoroute, route
nationale, voies rapides, pistes et voies aéronautiques), de leur localisation (urbaine ou rase
campagne), de la nature du trafic (type de véhicules, vitesse de circulation) 11) et en fonction du type
d'enrobé mis en œuvre.
Il peut s'agir:
- de valeurs exigibles immédiatement après la mise en œuvre,
- d'un niveau minimal à respecter pendant un temps déterminé.
1) D'autres formules sont préférables pour le reprofilage avant de réaliser un enrobé coulé à froid
(voir 4.12) pour éviter le risque d'orniérage et d'indentation.
2) Ils ne peuvent être utilisés en couche de roulement que si le trafic et la vitesse de circulation sont
faibles.
- 109- NF P 98-150
5.2 Granulats
5.2.1 Fourniture pour les enrobés coulés à froid et coulis bitumineux à froid
1) Les provenances multiples pour une ou plusieurs classes granulométriques ne peuvent être
acceptées que si :
- les études et essais préalables ont été effectués avec des recompositions découlant de ces
provenances différentes,
- les approvisionnements différents sont destinés à des fabrications différentes et stockés
séparément
1) Toutes les précautions sont prises pour minimiser les nuisances, conformément à la réglementation
en vigueur.
2) Le squelette minéral de ces matériaux est généralement recomposé dans la carrière fournissant les
gravillons et le sable puis transporté dans sa totalité (y compris donc les fines) sur le lieu des travaux
où il est stocké.
5.3 Fines
- 111 - NF P 98-150
5.2 Granulats
5.2.1 Fourniture pour les enrobés coulés à froid et coulis bitumineux à froid
5.3 Fines
Les fines apportées par les granulats ainsi que les fines d'apport éventuelles sont caractérisées par les
essais suivants:
- granulométrie: passant à 0,080 mm et 0,2 mm (P 18-560),
- essai au bleu (P 18-592).
Le contrôle lors de l'approvisionnement est limité à la granularité pour les fines d'apport et à 'la teneur
et à la propreté pour les fines apportées par les granulats.
NF p 98-150 - 112-
5.4 Émulsions
5.4.1 Émulsions normalisées
5.4.1.1 Fourniture et transport
1) Le liant est une émulsion surstabilisée de bitume, en général cationique.
5.4.1.2 Stockage
1) Les émulsions modifiées sont soit des émulsions d'un bitume polymère, soit des mélanges de deux
émulsions, l'une de bitume, l'autre de polymères.
2)La fiche technique doit indiquer les caractéristiques d'usage, les propriétés physico-mécaniques et les
règles d'utilisation de l'émulsion.
La liste des propriétés physico-mécaniques à fournir comporte notamment:
- type de l'émulsion modifiée
- sur liant tel quel:
- teneur en eau (NF T 66-023),
- pseudo-viscosité (NF T 66-020),
- indice de rupture (T 66-017),
- pH,
- adhésivité (NF T 66-018),
- décantation;
5.5.2 Adjuvants
5.4 Émulsions
5.4.1 Émulsions normalisées
5.4.1.1 Fourniture et transport
Les émulsions normalisées 1) sont fournies et transportées conformément aux normes T 65-000 et
NF T 65-011.
5.4.1.2 Stockage
On vérifie avant stockage des émulsions de bitume que le récipient de stockage n'a pas contenu
précédemment un produit susceptible de provoquer la rupture de l'émulsion approvisionnée (eau, fuel),
Il taut éviter de mélanger des émulsions de nature et de type différents dans la citerne de stockage.
Les émulsions modifiées font l'objet d'une procédure particulière de caractérisation consignée sur une
fiche technique qui précise en outre leurs conditions de transport, stockage et emploi 2).
L'eau est transportée et stockée dans des citernes propres exemptes de sels solubles.
5.5.2 Adjuvants
Les adjuvants sont des composés organiques ou minéraux destinés à améliorer les caractéristiques
phvsiques et mécaniques des matériaux coulés et à assurer de bonnes conditions de mise en œuvre.
Ces produits sont définis par une fiche technique qui fixe leurs conditions de transport, stockage 1) et
emploi (dosage et mode d'introduction).
NF P 98-150 - 114-
1) Les matériaux coulés à froid sont très sensibles à toute variation de la courbe granulométrique,
spécialement de la teneur en fines et de la teneur en eau.
2) Les aires de stockage sont constituées de matériaux propres ou, mieux, revêtues (délaissés de route
par exemple).
Les granulats peuvent également être stockés sur un géotextile ou une géomembrane pour éviter la
pollution à la reprise et l'introduction d'éléments indésirables.
L'aire de stockage est suffisamment grande pour permettre le chargement simultané des granulats et
de l'émulsion.
- 115- NF P 98-150
Le dosage moyen au mètre carré (exprimé en kilogrammes de granulats secs) hors travaux de
reprofilage est précisé à l'issue de l'étude.
Un réglage individuel de fabrication, par organe essentiel de la machine tel que défini ci-dessus est
effectué après toute opération de réparation ou d'échange. Un compte rendu est dressé dans les
mêmes termes que précédemment
La surveillance et l'entretien des organes essentiels de la machine doivent être assurés en permanence.
Le fonctionnement de ces organes et systèmes doit être surveillé et en cas de constatation d'un défaut,
on procède immédiatemènt à un contrôle et à une remise en état si nécessaire. La machine ne doit pas
produire tant que le défaut n'a pas été éliminé.
NF P 98-150 - 120-
5.8.1 Purges
1) Les matériaux bitumineux coulés à froid n'ont aucun effet sur la structure et nécessitent un support
en bon état structurel. Des purges sont effectuées lorsque le support présente soit des dégradations
(fissuration, faïençages) soit une déformabilité (déflexion) trop importante.
L'exécution des travaux préparatoires doit permettre la bonne application du matériau et assurer sa
bonne tenue dans le temps.
Un bon profil et une bonne portance doivent être obtenus avant application.
5.8.1 Purges
Des purges localisées sont effectuées pour remédier aux défauts structurels du support et rendre la
section traitée homogène 11.
La mise à niveau des regards, bouches de canalisations et accotements n'est pas nécessaire en raison
de la faible épaisseur d'application de ces matériaux.
Autant que nécessaire les équipements sont protégés.
Avant l'application de matériaux bitumineux coulés à froid, les bandes de signalisation axiales en
matériau thermoplastique et leur colle sont raclées ou brûlées.
Sur chaussée en béton de ciment, sur enrobé poreux, sur pavés et sur enrobé pauvre en liant, une
couche d'accrochage à l'émulsion diluée peut être réalisée.
La couche d'accrochage ne doit présenter aucune interruption. En règle générale, le dosage est de 250 g
de bitume résiduel par mètre carré.
NF P 98-150 - 122-
5.9 Reprofilage
1) Le plus souvent, le reprofilage est exécuté en coulis bitumineux à froid ou enrobé coulé à froid. Dans
le cas de trafic supérieur à 300 PI/jour/sens, l'enrobé coulé à froid sera préféré au coulis.
1) Ce dispositif est en général constitué de deux arbres à palettes entraînés par des moteurs à sens de
rotation réversible.
2) Les traîneaux sont en général équipés de lame flexible (bavette caoutchouc) dont l'élasticité permet
d'éviter les sous-épaisseurs sur les bosses et les surépaisseurs sur les flaches, assurant ainsi une
épaisseur de répandage uniforme.
Dans certains cas de chaussée à très bon uni de surface, on peut utiliser un traîneau non muni de lame
flexible, les matériaux bitumineux coulés à froid passant sous une trappe rigide réglable en altimétrie.
1) En général, la planche d'essai est de courte longueur (50 à 150 m de long). Naturellement l'uni de
surface du support de la planche d'essai doit être convenable. Les critères de jugement sont
principalement l'adhérence et le délai de remise en circulation.
Selon les résultats obtenus, la planche d'essai peut constituer une partie du revêtement définitif ou une
première couche qui sera recouverte par la suite.
- 123- NF P 98-150
5.9 Reprofilage
Le support ne doit pas présenter de déformation permanente généralisée supérieure à 1 cm ni localisée
supérieure à 3 cm (selon NF P 98-218-1).
Si un reprofilage est nécessaire, il est effectué par rabotage ou reprofilage 11.
La couche de surface n'est appliquée que lorsque le matériau de reprofilage a atteint sa stabilité:
- matériau fabriqué à chaud: au moins 24 h,
- enrobé coulé à froid: dès que l'on peut circuler dessus.
Avant mise en œuvre, une planche d'essai destinée à vérifier le bon fonctionnement et le bon réglage
du matériel de fabrication et d'application est réalisée sur la chaussée à revêtir 11.
NF P 98-150 - 124-
1) Ce type d'application reste difficile et il convient de limiter les surfaces ainsi réalisées.
Par temps chaud, la surface du support, si elle est sèche, doit être humidifiée immédiatement avant le
coulage du matériau.
Le dosage en eau est ajusté au cours de la journée, en fonction de la température, de la texture de la
surface du support, et de l'humidité ou de la sécheresse de cette surface. Le réglage est choisi pour
obtenir une consistance du matériau évitant les coulures.
Le matériau ne doit ni comporter de grumeaux et granulats non enrobés, ni présenter de ségrégation.
La vitesse d'avancement du traîneau est maintenue aussi régulière que possible.
Dans le cas de couches successives de matériaux bitumineux coulés à froid, les joints longitudinaux
sont décalés.
Les joints longitudinaux entre bandes adjacentes ne doivent comporter ni saillie ni manque de
matériau.
Les surépaisseurs sont lissées immédiatement à la raclette - ou au balai - avant rupture de
l'émulsion.
En cas de multicouches, les joints transversaux sont décalés d'au moins 1 m et ne présentent pas de
bourrelets de recouvrement.
Le découpage transversal de l'extrémité de la bande tirée est réalisé soit par enlèvement d'un papier
kraft préalablement fixé sur le support, soit par enlèvement manuel direct du matériau en fin de bande,
à la pelle et au balai.
Les parties qui ne peuvent pas être traitées à la machine sont traitées manuellement à la raclette de
manière à obtenir un revêtement uniforme.
Une fois répandu, le matériau est protégé de tout trafic 11, et ceci au moins jusqu'à la rupture complète
de l'émulsion.
Dans certains cas, il ya lieu de limiter la vitesse lors du rétablissement de la circulation.
NF P 98-150 - 126-
5.10.3.8 Compactage
1) Cette opération n'est en général pas nécessaire; toutefois, sur des sections à faible trafic ou à trafic
lent, ou canalisé, un compactage est souhaitable. C'est le cas, par exemple, pour des parkings, des
pistes aéroportuaires, et autres voiries peu circulées.
1) Les informations provenant du ou des chantiers précédemment réalisé(s) par la machine peuvent
être prises en compte pour diminuer l'importance des opérations de vérification du matériel.
5.10.3.8 Compactage 1)
Ce contrôle comprend les étapes suivantes qui doivent être articulées de manière cohérente:
- la vérification du matériel (avant le chantier),
- la vérification des réglages du matériel (avant et pendant l'application si celle-ci est importante),
- le contrôle du respect des consignes de fabrication (pendant l'application),
- le contrôle de conformité du produit fabriqué (après fabrication).
Pour réaliser ces étapes, les procédures décrites ci-après sont utilisées.
Elle intervient avant la mise en fonctionnement de la machine 1) et comporte l'examen visuel des divers
éléments en vue d'apprécier l'état apparent d'entretien du matériel (voir 5.7.3).
1) On peut retenir, pour des prélèvements effectués à la sortie du malaxeur, la tolérance suivante:
teneur en liant ± 2 % absolu
Le contrôle comprend:
- le contrôle des travaux préparatoires,
- la vérification des matériels,
- l'exécution et vérification des réglages des matériels,
- le contrôle du respect des consignes adoptées et du bon fonctionnement des matériels,
- le contrôle de conformité de la réalisation de l'ouvrage qui comprend les contrôles:
- de dosage au mètre carré,
- des flaches et des joints longitudinaux,
- de l'uni,
- d'adhérence.
· NF P 98-150 - 130-
1) L'uni de la couche support est très important car il conditionne la dispersion des paramètres suivants
lors du répandage :
- dosage au mètre carré,
- uni final,
- adhérence.
1) Les informations provenant du (ou des) chantier(s) précédemment réalisé(s) par ces matériels
peuvent être prises en compte pour diminuer l'importance des opérations de vérification du matériel.
Lorsque la couche est répandue avec indication de la quantité moyenne de matériaux à mettre en
œuvre par unité de surface, le contrôle est réalisé:
- soit pour chaque section (ou partie de section) de travaux,
- soit par longueur correspondant à une demi-journée de travail,
en divisant le total des quantités de matériaux livrés à la machine sur le chantier par le métré de la
surface recouverte.
La quantité moyenne de matériaux mise en œuvre par unité de surface ne doit pas différer de + 20 % de
la quantité prescrite.
1) Si le liant est une émulsion, il est le plus souvent utilisé à la température ambiante.
Si le liant est un goudron, un bitume fluidifié ou un bitume fluxé, il est, avant d'être injecté dans le
matériel de fabrication, maintenu ou porté à une température lui conférant la fluidité nécessaire à
l'enrobage.
- 133- NF P 98-150
6.3 Fines
1) Lorsque le liant est une émulsion de bitume, il est préférable de choisir des granulats apportant
eux-mêmes la quantité de fines nécessaire. En effet, les fines d'apport risquent de modifier le processus
de rupture de l'émulsion, donc de freiner la dispersion du liant au sein du squelette minéral.
6.4 Liants
6.4.1 Liants normalisés
6.4.1.2 Stockage
Les granulats et fines sont fournis, transportés, stockés comme indiqué en 4.2.1 et 4.2.2 de la présente
norme.
6.3 Fines
Les fines d'apport doivent présenter les caractéristiques prévues au paragraphe 4.3 de la présente
norme 1).
6.4 Liants
6.4.1.2 Stockage
À l'exception de l'émulsion de bitume, les liants sont stockés dans des cuves munies d'un système de
chauffage permettant de maintenir ou de rétablir la température à une valeur compatible avec
l'opération d'enrobage.
Le stockage des liants anhydres est effectué dans des conditions de température telles que
l'évaporation du solvant soit rendue impossible (c'est-à-dire à une température inférieure à 80 OC).
Les caractéristiques du matériel de stockage et la conduite de l'opération de chauffe sont telles
qu'aucune altération des caractéristiques du liant ne puisse se produire. Une durée de stockage
supérieure à 4 j entraîne un contrôle des caractéristiques du liant.
Si le liant d'enrobage est une émulsion de bitume, il est indispensable de s'assurer, avant stockage, que
la cuve n'a pas contenu précédemment un produit susceptible de provoquer la rupture de l'émulsion
approvisionnée.
Les liants modifiés pour enrobé à froid speciaux font l'objet d'une procédure particulière de
caractérisation consignée sur une fiche technique qui précise en outre leurs conditions de transport,
stockage et emploi 1).
NF P 98·150 - 136-
1) S'il s'agit d'un enrobé stockable, la résistance à la compression ne fera pas l'objet de valeurs
spécifiées.
Le marché indique les performances minimales fixées.
- 137- NF P 98-150
Les adjuvants sont des composés organiques ou minéraux destinés à améliorer les caractéristiques
physiques et mécaniques des enrobés.
Ces produits, dopes et adjuvants, sont définis par une fiche technique qui fixe leurs conditions de
transport, de stockage et d'emploi (dosage et mode d'introduction).
Les agrégats provenant soit du fraisage, soit de la démolition d'enrobés existants sont fournis,
transportés, stockés et préparés dans les conditions précisées au paragraphe 4.6 de la norme, traitant
du recyclage à chaud.
Parmi les liants destinés à la fabrication d'enrobés à froid, les émulsions de bitume, les bitumes
fluidifiés et les bitumes fluxés sont utilisés pour le recyclage à froid des enrobés hydrocarbonés 1).
1) Les caractéristiques du liant utilisé pour l'étude de laboratoire doivent être déterminées, notamment:
- pour les liants anhydres la pseudo-viscosité,
- pour l'émulsion de bitume: le pH, la teneur en eau, la viscosité, l'indice de rupture.
1) Les modes opératoires sont à adapter pour provoquer le mûrissement de l'enrobé constituant
l'échantillon.
Le choix des constituants d'apport tient compte des caractéristiques des agrégats de recyclage
(granularité, teneur en liant, caractéristiques du liant).
La réalisation de l'étude nécessite de disposer d'agrégats de recyclage et de l'identification de leurs
caractéristiques. Cette identification permet de déterminer des stocks d'agrégats ou des zones de
couches d'enrobés homogènes.
L'étude consiste:
- à déterminer la formulation de l'émulsion régénérante, en fonction de la granularité et de l'état de
surface des éléments fins du matériau à traiter ; les critères de choix de l'émulsion sont
principalement: sa bonne dispersion, un enrobage correct, une vitesse de rupture compatible avec
l'exécution des travaux,
- à déterminer la teneur en émulsion régénérante et la teneur en eau totale, par l'essai Duriez et par
l'essai à la presse à cisaillement giratoire.
NF P 98-150 - 140-
1) Les enrobés à froid peuvent aussi être fabriqués dans une centrale «sécheur-enrobeur» : le brûleur
n'est alors pas mis en fonctionnement.
1) Lorsque le liant utilisé est l'émulsion de bitume, il est parfois nécessaire, pour faciliter l'enrobage,
d'ajouter, avant introduction du liant, une certaine quantité d'eau aux granulats ou agrégats.
2) L'eau peut être fournie par un réseau public, ou pompée à partir d'un site naturel. Dans ce dernier
cas, sa qualité devra être connue et constante.
- 141 - NF P 98-150
La centrale doit disposer d'un parc de stockage du ou des liants, ainsi qu'éventuellement de l'eau, d'une
capacité suffisante pour assurer une production continue compatible avec les performances de la
centrale.
L'eau doit être contenue dans des réservoirs parfaitement propres 2).
NF P 98-150 - 142-
1) Dans le cas des centrales fabriquant plusieurs formules, le nombre de trémies doit être suffisant pour
éviter d'utiliser une même trémie pour le dosage de deux granulats différents dans la même journée.
Cette situation peut être admise s'il s'agit de granulats d'utilisation peu fréquente, et à condition
d'assurer une vidange complète de la trémie au moment du changement de nature ou de calibre du ou
des granulats.
2) Un écartement des cloisons de 3,50 rn convient généralement à l'utilisation des godets couramment
utilisés; une hauteur de cloison de 0,50 m peut être considérée comme suffisante.
1) Les systèmes de dosage doivent assurer une précision relative inférieure à 2 %. Il convient de noter
qu'il est difficile de disposer de compteurs ou de débitmètres fiables lorsque le liant est une émulsion.
6.8.1.1.4 Malaxage
1) Le plus souvent, un malaxeur d'enrobés à froid est un malaxeur à palettes. L'arbre (ou les deux
arbres) de rotation sont disposés horizontalement (malaxeur à flot continu), ou verticalement.
Si le liant utilisé est l'émulsion de bitume, il est souhaitable que l'énergie de malaxage ne soit pas trop
forte, pour éviter la rupture prématurée du liant.
6.8.1.1.4 Malaxage
La centrale doit être équipée d'un dispositif permettant de fabriquer des produits homogènes et
parfaitement enrobés 1).
Les malaxeurs continus à arbres horizontaux sont équipés d'un volet de retenue réglable permettant
d'ajuster le temps de passage dans le malaxeur.
Dans les centrales discontinues, le malaxeur comporte un dispositif permettant de régler la durée de
malaxage sans liant et du malaxage avec liant 2).
NF P 98-150 - 144-
Les caractéristiques de ces aires sont les mêmes que celles des aires de stockage et de fabrication des
enrobés à chaud (voir 4.8.3.2).
1) Certaines machines disposent à l'avant d'une trémie de réception dans laquelle les camions versent
les granulats préalablement élaborés.
1) Bien que le problème de refroidissement prématuré ne se pose pas avec les enrobés à froid, il y a
lieu de veiller à une bonne organisation des transports afin d'éviter:
- des arrêts de centrale altérant la régularité de la composition des enrobés,
- des arrêts des engins de répandage préjudiciables à la qualité des profils et à la régularité du
compactage.
1) L'adaptation des bennes des camions aux dimensions des trémies des finisseurs ne se pose pas
lorsque le déchargement se fait directement sur la chaussée avec mise en cordon, et reprise au moyen
d'un matériel adapté. Ce procédé s'applique particulièrement bien aux enrobés à froid.
Une centrale mobile permet la fabrication des enrobés sur le site même du chantier. Elle comporte une
ou plusieurs trémies de stockage de granulats, un malaxeur à flot continu, une trémie de stockage des
enrobés fabriqués, et un dispositif de déversement en cordon sur la surface à revêtir 11.
Le liant est contenu dans un réservoir disposé, soit sur le même châssis que le malaxeur, soit sur un
châssis indépendant se déplaçant à la même vitesse que la centrale.
Les centrales mobiles à grand rendement comportent parfois, à la partie arrière, un dispositif
d'étalement de l'enrobé fabriqué. Elles associent alors la fonction malaxage et la fonction répandage.
Avant le chargement, l'intérieur des bennes est enduit légèrement d'un produit anti-adhérent. Toute
utilisation à cet effet de produits susceptibles de dissoudre le liant (fuel, gazole, huile, etc.) est interdit
Les enrobés sont régulièrement répartis dans la benne du camion, au cours du chargement, afin
d'éviter la ségrégation en cours de transport.
NF P 98-150 - 148-
6.13 Piquetage
1) Étant donné la nature de nombreux ouvrages exécutés en enrobés à froid (petites surfaces destinées
à la circulation des piétons, trottoirs, aires de jeux, etc.) et l'utilisation de ces enrobés pour les
réparations localisées, la mise en œuvre manuelle est plus fréquente que dans le cas des enrobés à
chaud.
6.14.2 Répandage
- 149- NF P 98-150
6.13 Piquetage
Les enrobés à froid sont mis en œuvre au moyen d'un finisseur, d'une niveleuse ou de tout autre engin
permettant:
- de respecter les caractéristiques fixées de géométrie, d'uni et d'adhérence,
- d'éviter la ségrégation.
La mise en œuvre manuelle est limitée aux cas où les enrobés ne peuvent être mis en œuvre
mécaniquement 1).
6.14.2 Répandage
sont identiques à celles de 4.14.3 (excepté les prescriptions spécifiques aux enrobés à chaud, en
particulier celles qui s'appliquent à la température).
NF P 98-150 - 150-
6.14.3 Compactage
6.14.3.1 Méthode et matériel de compactage
1) Les enrobés denses à froid, étant donné leur angle de frottement interne élevé, exigent une forte
énergie de compactage.
1) Si la température ambiante est très élevée, il est souvent indispensable d'achever le compactage des
enrobés à froid le lendemain du jour où a été effectuée la mise en œuvre.
6.15 Contrôles
- 151 - NF P 98-150
6.14.3 Compactage
6.14.3.1 Méthode et matériel de compactage
Voir 4.14.4.1.
6.15 Contrôles
Sauf en ce qui concerne les prescriptions de température des matières premières et des produits finis,
les contrôles à effectuer lors de l'exécution des marchés de fournitures et de mise en œuvre d'enrobés
à froid sont les mêmes que ceux qui s'appliquent aux marchés de fourniture et de mise en œuvre des
enrobés à chaud (voir 4.16 et 4.17).
NF P 98-150 - 152-
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