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10 conseils pour trouver et concrétiser une

idée d'entreprise

Pour avoir installé la première imprimerie moderne au Bénin, le show room de voiture le plus
équipé en Afrique de l’Ouest et d’être le pionner de la production en masse du riz Neurica au
Bénin, OLOFINDJI Babatunde a démontré sa capacité à concrétiser les idées d’entreprise. Il
nous donne ici 10 conseils pour trouver et concrétiser les idées d’entreprise.

1. Il faut avoir une vision

OLOFINDJI Babatunde est convaincu que rien de grand, rien de solide ne peut se créer sans
une vision à la base. « Vous pouvez vouloir gagner de l’argent pour mieux vous habiller,
avoir les plus belles maisons, les plus belles voitures et le tout bonheur que l’on peut connaître
en cette vie, mais rien de tout cela ne change en rien la vie des autres ». Il faut dépasser
l’immédiat pour réaliser les grandes idées d’entreprise. Il y a une satisfaction supérieure à
apporter des changements visibles et utiles qu’à répéter ce à quoi les grands chercheurs
d’argent nous ont habitué. « Je veux travailler pour le développement de l’Afrique » précise le
promoteur des cahiers Papillon « Ici tout est à faire et à refaire et nous devons nous concentrer
pour le développement de notre Afrique ».

2. Il faut éviter de tomber dans le piège de la subsistance

Babatunde appelle entrepreneurs de subsistance ceux qui entreprennent juste pour amasser des
richesses. « La richesse n’est que dans la valeur de ce que vous avez réussi à créer » précise-t-
il. « Si nous devrions être tous des consommateurs de richesse, il va s’en dire qu’il n’y aura
plus personne pour les créer ». La meilleure manière pour Babatunde de trouver et réaliser
une idée d’entreprise, ce n’est de chercher à gagner tout de suite l’argent. « L’expérience a
montré que ceux qui ne cherchent que l’argent ne vont jamais très loin » précise l’homme qui
manifeste une vraie fierté d’avoir réalisé des idées entreprises uniques au Bénin même si ses
entreprises ne sont pas des plus riches. La durabilité de votre idée d’entreprise dépend de
votre capacité à vous investir dans l’entreprise, à vous donner du temps pour produire du
résultat sur le long terme plutôt que de chercher à amasser tout de suite de l’argent. « Celui
qui veut créer une entreprise rien que pour gagner de l’argent doit aller chercher l’emploi le
plus rémunéré parce qu’il y a des moments où votre entreprise sera incapable d’assurer votre
survie. On ne crée pas une entreprise pour les besoins de subsistance » martèle-t-il. « A
TUNDE MOTORS , nous venons de passer deux exercices d’écriture en rouge. Vous
imaginez que si je ne cherchais que de l’argent, j’aurais déjà fermé. J’ai plutôt de la fierté à
avoir réalisé quelque chose d’unique. Nous travaillons à satisfaire ceux qui nous ont
accompagné financièrement cette année. Nous avons déjà fait deux milliards francs CFA de
vente en moins de six (6) mois pour le compte de l’exercice 2008 »

3. Il y a toujours des idées pour faire du bien


Celui qui veut faire du bien ne peut pas manquer d’idée pour entreprendre. « Le problème »
précise OLOFINDJI Babatunde, « c’est qu’il y a tellement de situations à améliorer,
d’injustices à corriger, et de besoins élémentaires à satisfaire qu’on ne peut pas manquer
d’idée pour entreprendre. Babatunde ne trouve pas normal que l’Afrique et particulièrement le
Bénin qui disposent de terres arables importent une aussi grande quantité de riz pour assurer
la survie. Réfléchissant à comment faire de l’Afrique une productrice de riz, il est tombé sur
l’opportunité extraordinaire du riz Neurica qui peut s’adapter à tous les climats avec un
rendement qui prévoit de bonnes augures pour la lutte contre la fin en Afrique. « Nous devons
arrêter de réfléchir sur comment faire du mal à l’autre. Il ne faut pas déshabiller Paul pour
habiller Jacques, ce n’est pas constructif » conseille celui qui invite toujours avec plaisir et à
cœur ouvert ses « concurrents » concessionnaires au lancement de ses nouveaux modèles de
voitures de marque Volkswagen.

4. Il faut travailler à trouver une solution aux problèmes

« L’entrepreneur est un apporteur de solutions. Vous êtes obligé de sortir du marché si vous
ne pouvez pas apporter des solutions nouvelles et repensées aux problèmes des gens. En fait,
si vous pouvez trouver des solutions aux problèmes des gens, vous ne manquerez pas d’idée
d’entreprise et vous aurez toujours des gens pour vous accompagner » recommande
Babatunde à ceux qui se demandent comment trouver et concrétiser des idées d’entreprise qui
gagnent. Celui qui vient de créer « TUNDE TRANSPORT » a longuement réfléchi à la
meilleure manière de résoudre le problème de la pollution. Pour lui, le transport en commun
est bien évidemment une option intéressante à la différence que le problème ne se résout pas
aussi facilement. Il a commencé par réfléchir sur comment offrir le transport en commun tout
en améliorant la situation des acteurs du transport au Bénin dont son concept original
InnovTrans qui est une double réponse à l’amélioration des services de transport urbain et
interurbain en Afrique de l’Ouest. InnovTrans va être expérimenté tout d’abord avec près
d’une centaine de bus et minibus qui seront mis à circulation tout prochainement, puis il va
être répliqué dans d’autres pays de l’UEMOA comme le Togo. Quand vous regarde de près ce
concept, il intègre de la valeur ajoutée pour les taximen, les syndicats de transporteurs, les
vendeurs de carburant, les compagnies d’assurances et les banques. Dans une mesure pareille,
il ne peut manquer ni de soutien ni de financement.

5. Il faut se concentrer pour réaliser sa vision

La dispersion est le premier piège que l’entrepreneur doit éviter selon Babatunde. Mais quand
on lui demande pourquoi il est dans autant de domaines, il répond que c’est la meilleure
manière pour lui de se concentrer sur sa vision. « Je veux contribuer à développer l’Afrique et
je le ferai avec beaucoup d’engagement ». Visiblement, rien n’empêchera Babatunde de
donner le meilleur de lui-même pour améliorer les conditions de vie des populations. Quand il
lançait TUNDE MOTORS , il travaillait à « des voitures neuves à prix décent ». Avec le riz
NEURICA, il a à cœur l’amélioration de la situation des paysans : « On ne peut pas travailler
toute sa vie à nourrir les autres et ne pas avoir une retraite ! ». Babatunde veut améliorer la
situation des producteurs du riz NEURICA en leur assurant une retraite. On comprend bien
que sa détermination pour le développement de l’Afrique peut vite prendre une allure
messianique. Et c’est vers ce développement qu’il oriente et concentre toutes ses actions. Les
résultats sont d’ailleurs bien visibles. Pour conseil, Babatunde nous rappelle qu’il faut avoir
une vision assez claire pour réussir à se concentrer et à se donner autant à fonds.

6. Il faut accepter le sacrifice


« Les jeunes sont trop pressés et ce n’est pas que les jeunes – les entrepreneurs pour la plupart
refusent de semer pour récolter », regrette Babatunde. Après avoir créé plus de quatre
entreprises, OLOFINDJI Babatunde est toujours en location. Lui qui vend des voitures n’en a
choisi qu’une seule. Pour avoir cette patience, il faut accepter et savoir consentir le sacrifice.
Tout entrepreneur a besoin de cette patience volontaire sans laquelle on conduit rapidement
son entreprise à la décapitalisation pour finir. La réussite de Babatunde se trouve dans sa
capacité à s’investir personnellement dans la réalisation de ses idées, son acceptation de la
privation pour se refuser les dépenses onéreuses. Et à propos des dépenses onéreuses, cet
homme de quarante-trois (43) ans qui porte avec beaucoup d’effacement un badge marqué
« Membre du Personnel » et marche pieds nus dans son bureau, a horreur de « jeter de
l’argent par les fenêtres ». Sans être pingre, il calcule l’opportunité de chaque dépense.

7. Il faut éviter la démesure

« Quand n’aime pas le sacrifice, on tombe facilement dans le piège de la mesure ». Le Groupe
TUNDE a dû attendre 2007 pour finaliser la construction de son propre siège. Le grand
paradoxe, c’est que des entreprises plus petites et moins importantes en termes de valeur
ajoutée s’empressent de construire leurs propres sièges au bout de deux (2) ans pour les plus
patientes et avant le lancement des activités pour les plus démesurées. « On comprend
pourquoi elles échouent très vite malgré la garantie que peut constituer leur grand immeuble
pour convaincre le banquier de leur prêter de l’argent » nous rappelle Babatunde. Pour ce
qu’on appellerait en entrepreneuriat « commencer petit », le Groupe TUNDE en est
l’illustration parfaite. De la reprographie de documents à la production de cahiers en passant
pas la vente de fournitures de bureau, il aura franchi toutes les étapes – mais il aura surtout
grandi progressivement.

8. Il faut savoir dès le départ où vous allez

OLOFINDJI Babatunde insiste encore ici sur la vision. Mais ce qui impressionne chez lui,
c’est comme si à chaque fois il sait précisément où il va lorsqu’il se lance dans un nouveau
projet. Quand on lui demande comment il arrive à réaliser des projets auxquels personne n’a
cru dès le départ, il répond que « personne ne fera votre idée d’entreprise à votre place. Si
vous savez où vous allez, les critiques, les attaques, les tentatives de sabotage n’y pourront
rien. C’est vous qui savez où vous allez et comment vous devez travailler pour y arriver. Si
vous avez besoin de quelqu’un et que la personne ne veut pas vous aider, vous continuez votre
chemin- justement parce que vous savez où vous allez ». Si vous ne savez pas où vous allez,
vous vous découragez dès les premières difficultés.

9. Il faut se doter d’un plan d’affaires

« Comment pouvez-vous convaincre une firme internationale, qui plus est allemande, comme
Volkswagen que vous allez implanter un show room moderne dans un petit pays comme le
Bénin sans un plan d’affaires ? » questionne Babatunde quand on lui demande l’importance
du plan d’affaires dans la concrétisation d’une idée d’entreprise. « La première fois que j’ai
présenté mon plan d’affaires à Volkswagen, ils m’ont avoué que c’est la première fois qu’ils
ont vu un plan d’affaires aussi riche et aussi bien ficelé » nous confie OLOFINDJI Babatunde.
« Pour chacun de mes projets, j’étudie personnellement tous les détails moi-même. Dans mes
voyages, seul à la maison, dans mon bureau, je prends toujours un bout de papier pour ajuster,
corriger tel ou tel aspect. De toutes les façons, je ne lance jamais un projet sans en avoir
étudié la faisabilité ». Alors, on comprend comment il arrive toujours à s’en sortir de façon
presque miraculeuse. Même s’il dit prier beaucoup, son réflexe presque inné à évaluer l’état
des lieux pour se doter d’un plan de route avant de se lancer est un élément essentiel dans sa
réussite. « Dieu bénit toujours ceux qui travaillent pour le développement » confirme-t-il
pieusement.

10. Il faut doper son désir ardent à relever le défi

Comment faire pour ne pas tomber ? Comment faire pour ne pas abandonner ? Comment s’y
prendre pour relever les défis les uns après les autres ? « L’énergie pour réussir est en nous »
nous rappelle Babatunde. « C’est vous qui portez votre vision. C’est en vous que vous
puiserez l’énergie nécessaire pour la réaliser et pour ce faire, il faut avoir plus que la volonté.
Il faut doper son désir ardent à relever le défi et à donner le meilleur de soi-même pour y
arriver. Encore une fois, il faut accepter le sacrifice et vous y arriverez. Les autres penseront
que c’est facile ou que c’est un miracle en regardant les résultats. Quant à vous, vous pourrez
rendre grâce à Dieu tout en vous souvenant du chemin parcouru, de la détermination dont
vous avez dû faire preuve. Et c’est ce qu’il y a de plus capital ! »

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