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1 S8 : Norme euclidienne d’un espace euclidien

Rappelons la notation D’Einstein : Soit B = (u1 ; u2 ; :::; un ) une base de E .


Pn
Alors tout vecteur x de E, s’écrit de façon unique : x = xi ui = X B
0 1 i=1
x1
Où il est implicite que X = @ A est la matrice coordonnée du vecteur
xn
x, dans la base B .
L’exercice qui suit, montre que toute base B d’un espace vectoriel E, muni
l’espace d’un produit scalaire h:; :iB , de sorte que l’isomorphisme coordonné
dans la base B :
MB : E ! R n
X B!X

réalise une isométrie, entre l’espace euclidien canonique (Rn ; h:; :ic ) et (E; h:; :iB )

1.0.1 Exercice3C :
Soit B = (u1 ; u2 ; :::; un ) une base de E .
Justi…er à l’aide de la notation d’Einstein, que l’application :
h:; :iB : E E ! R

P
n P
n P
n
( xi ui ; yi u i ) ! xi yi
i=1 i=1 i=1
n
dé…nie un produit scalaire sur R

1.0.2 Solution3C :
Avec la notation d’Einstein, on a une formulation intrinséque :

h:; :iB : E E!R :

(X B; Y B) ! t XY
La notation matricielle : t XY , montre que l’application h:; :iB , est un
M
produit scalaire sur E ( Car c’est la composée des applications : (X B; Y B) !B
h:;:i
(X; Y ) !c hX; Y ic )

Commentaire sur l’exercice 3 : Intérêt d’une base orthonormale dans


un espace euclidien On vient de voir d’après l’exercice3, que la donnée d’une
base donne naissance un produit scalaire de l’espace, par conséquent un espace
vectoriel , possède une in…nité de produit scalaire (qui ressemblent au produit
scalaire canonique, mais di¤érents du produit scalaire canonique ) .
Par la suite du cours, notre objectif est de montrer que pour tout espace
euclidien (E; h:; :i); il existe une base B (dite orthonormée ou orthonormale),

1
telle que h:; :i = h:; :iB . Ce qui permet (par un changement de coordonnées)
de remplacer le produit scalaire compliqué de départ, par un produit scalaire
canonique qui est simple .

Nous généralisons l’exercice3, comme suit :

1.0.3 Exercice 4 : Transfert d’une strucure euclidienne, via un isomorphisme


.
Soient E et F deux espaces vectoriels . On suppose que l’espace que l’espace F;
est muni d’un produit scalaire h:; :iF :On note u : E ! F une application linéaire
et on se propose de munir E, d’un produit scalaire . A cet e¤et, considérons
l’application :
h:; :iE : E E ! R
(x; y) ! hu(x); u(y)iF
1) Véri…er que l’application h:; :iE , est une forme bilinéaire symétrique,
positive .
2) En déduire que l’application h:; :iE , est un produit scalaire sur E si, et
seulement si, l’application linéaire u, est injective .

3) Application : Produit scalaire de Lagrange . Soit ( 0 ; :::; n) 2 Rn+1


.

3-1Produit scalaire de Lagrange . Donner une condition nécessaire et su¤-


isante, pour que l’application :
h:; :in : Rn [X] Rn [X] ! R
(P; Q) ! P ( 0 )Q( 0 ) + :::: + P ( n )Q( n )

3-2 Transfert via l’isomorphisme coordonné dans une base B. Justi-


…er, que pour toute base B de E, l’application :
h:; :iB : E E ! R :

(X B; Y B) ! t XY
est un produit scalaire sur E .

1.0.4 Exercice5 :
On pose H = fP 2 Rn [X] : P (1) = 0g.
1) Justi…er que H est un hyperplan de Rn [X] .
2) Montrer que l’application :
h:; :i : H H ! R

2
I +1 I +1
0 0
(P; Q) ! P (x)Q (x)dx 2 P 0 (x)Q( x)dx +
1 1
I +1
P (x)Q(x)dx
1
est un produit scalaire sur H.

1.0.5 Indication5 :

1) L’ensemble H, est un hyperplan si, et seulement si, H est le noyau ? .


2) i) La bilinéarité est evidente .
ii) Pour la symétrie : Justi…er par une integration par parties la relation :
I +1 I +1
P 0 (x)Q( x)dx = Q0 (x)P ( x)dx
1 1
iii) Dé…nie positive. Montrer par un petit changement de variables, que l’on
a: I +1
hP; P i = (P 0 (x) P ( x))2 dx
1

1.0.6 Solution 5 :
1) L’ensemble H, est le noyau de la forme linéaire non nulle :
' : Rn [X] ! R
P ! P (1)
2) i) L’application h:; :i, est symétrique, en e¤et par une integration par
parties et sachant que par hypothèse P (1) = Q(1) = 0; nous obtenons la relation
: I I
+1 +1
P 0 (x)Q( x)dx = Q0 (x)P ( x)dx
1 1
ce qui entraine que hP:; Q:i = hQ:; P:i
ii) L’application h:; :i, est une forme bilinéaire symétrique .
En e¤et, lorqu’on …xe Q 2 Rn [X], l’application qui à P 2 Rn [X] associe
hP; Qi est combinaison linéaire de trois formes linéaires :
I +1 I +1 I +1
'1 (P ) = P 0 (x)Q0 (x)dx , '2 (P ) = P 0 (x)Q( x)dx et '3 (P ) =
1 1 1
P (x)Q( x)dx .

iii) L’application h:; :i, est dé…nie positive.


En
I e¤ectuant le changement
I de variables x = t,I on obtient que
+1 +1 +1
2 2
P (x) dx = P ( t) dt: D’où hP; P i = (P 0 (x) P ( x))2 dx:
1 1 1
Par conséquent hP:; P i 0.
I +1
Supposons maintenant que hP:; P i = (P 0 (x) P ( x))2 dx = 0 .
1

3
_ _
Cela équivaut à P 0 = P où l’on a posé : 8x 2 R P (x) = P ( x):
_
Si P n’est pas constant, nous aurions deg P = deg P 0 + 1 et comme deg P
_
= deg P , nous déduisons par passage aux degrés, dans la relation : P 0 = P que
_
1 = 0. Donc P est constant, parsuite, par suite P = P 0 = 0: C’est à dire P = 0

2 2-Norme euclidienne, associée à un produit


scalaire
Par la suite, on suppose que E est espace vectoriel, muni d’un produit scalaire
h:; :i.

Notation1 : La norme euclidienne

1) 1-1Dé…nition de la norme euclidienne, d’un espace préhilbertien :


Un produit scalaire est positif : 8x 2 E hx; xi 0: Ce qui nous permet de
dé…nirpla norme euclidienne d’un espace préhilbertien par : 8x 2 E k
x k= hx; xi:
On a la relation qui traduit qu’un produit scalaire est dé…ni :
i) 8x 2 E k x k= 0 ) x = 0E
La bilinéarité du produit scalaire, a pour conséquence l’homogéneité de la
norme euclidienne :

p ii) 8( ; x) 2pR E k x k=j jk x k :


( Car k x k= h x; xi = 2 hx; xi =j jk x k)

1-2 Application : On peut toujours normaliser un vecteur non nul


d’un espace préhilbertien ~. Pour tout vecteur x non nul, le vecteur
1
u= x est unitaire, car
kxk
1 kxk
k u k= k x k= = 1:
kxk kxk

2) Exemple fondamental : La norme euclidienne de l’espace euclidien


canonique (Rn ; h:; :ic ): Le produit scalaire canonique de Rn , est dé…ni par
:
h(x1 ; ::; xn ); (y1 ; ::; yn )ic = x1 y1 + ::: + xn yn :
Par dé…nition la norme euclidienne associé à l’space euclidien canonique
(Rn ; h:; :ic ) est tout simplement la norme euclidienne habituelle :

4
s
P
n
k (x1 ; ::; xn ) k= x2k
k=1
Ou sous forme matriciel : 8X 2 Rn k X k = tX X
2

p
Par la suite, la notation k x k= hx; xi, est réservée à la norme euclidienne
d’un espace préhilbertien .

Rappelons à l’occasion, la dé…nition d’une norme sur un R espace vectoriel


E:

2.0.7 Dé…nition3
On appelle norme sur un R espace vectoriel E, toute application N : E ! R,
qui véri…ent les propriétès suivantes :

i) Une norme est dé…nie . 8x 2 E N (x) = 0 ) x = 0E .

ii) Homogéneité d’une norme 8( ; x) 2 R E N ( x) =j j N (x)

iii) Inégalité triangulaire . 8(x; y) 2 E E N (x + y) N (x) + N (y)

De l’inégalité triangulaire, nous déduisons ( en écrivant que x = (x y) + y


), la relation utile en topologie :
8(x; y) 2 E E j N (x) N (y) j N (x y)
Il s’ensuit qu’une norme N , est toujours positive .
Maintenant, il reste à justi…er, qu’une norme euclidienne est une norme; c’est
à dire on a l’inégalité triangulaire : 8(x; y) 2 E E k x+y k k x k + k y k .
Pour cela, nous commençons par le Théorème de Cauchy-Schwarz :

2.1 3-Théorème de Cauchy-Schwarz .


Il est remarquable que le Théorème de Cauchy-Schwarz, est une conséquence de
l’identité remarquable (que nous utilisons sous-silence, dans les calculs ) :

2.1.1 Lemme 1:
Dans un espace préhilbertien (E; h:; :i ), on a l’identité remarquable :
8(x; y) 2 E E k x + y k2 =k x k2 +2 hx; yi + k y k2

Preuve : Comme un produit scalaire, est une forme bilinéaire symétrique, oa


manifestement : k x + y k2 = hx + y; x + yi = hx; xi + 2 hx; yi + hy; yi

5
2.1.2 Remarque1 : Le codage du Lycée : Qui ne connaît pas la
relation ?:
8(x; y) 2 R2 (x + y)2 = x2 + 2xy + y 2 Parfois, il est
commode ( pour un étudiant, qui n’est pas débutant ) de noter dans un espace
préhilbertien, le produit scalaire hx; yi, par x:y.
Par conséquent, la relation dans un espace préhilbertien :
8( ; ) 2 R2 8(x; y) 2 E E k x + y k2 = 2 k x k2 +2 hx; yi + 2 k
2
yk
possède le codage du lycée :
8( ; ) 2 R2 8(x; y) 2 E E ( x + y)2 = 2 x2 + 2 xy + 2 y 2

Nous complétons la remarque précédente, par l’exemple suivant :

2.1.3 Exemple2 : Identité remarquables d’un espace préhilbertien


Il faut connaître par coeur, les identités remarquables suivants :
1) 8(x; y) 2 E E k x y k2 =k x k2 2 hx; yi + k y k2
Codage du Lycée: 8(x; y) 2 E E (x y)2 = x2 2xy + y 2
2) 8(x; y) 2 E E hx + y; y yi =k x k2 k y k2
Codage : 8(x; y) 2 E E (x + y)(x y) = x2 y 2

2) Formules de polarisation, qui expriment le produit scalaire en fonc-


1
tion de la norme euclidienne. 8(x; y) 2 E E hx; yi = (
2
2 2 2
kx+y k kxk kyk )
1
= (k x + y k2 k x y k2 )
4
Codage du lycée :
1 1
8(x; y) 2 E E xy = ( (x + y)2 x2 y 2 ) = ( (x + y)2 (x y)2 )
2 4
Le Théorème de Cauchy-Schwarz, est fondamental en mathématique

2.1.4 Théorème de Cauchy-Schwarz 1:


Dans un espace préhilbertien (E; h; i), on a :
8(x; y) 2 E E j hx; yi j k x kk y k
Il ya égalité si, et seulement si, les vecteurs x et y sont liés :

Preuve : i) Remarquons que si x = 0 ou y = 0 , alors l’inégalité de Cauchy


-Schwarz est évidente.
Si x 6= 0 et y 6= 0 . Posons j hx; yi j= " hx; yi Où " 2 f 1; 1g :Alors l’identité
1 " j hx; yi j 2
remarquable : k x y k2 = 1 + 1 2 = (k x kk
kxk kyk k x kk y k k x kk y k
y k j hx; yi j) 0 montre que : k x kk y k j hx; yi j 0:

6
1 "
ii) En particulier, il ya égalité si, et seulement si, x y = 0 ; c’est
kxk kyk
kxk
à dire x = " y
kyk

2.1.5 Remarque2 : Sur la preuve du Théorème de Cauchy-Schwarz:


Pour montrer l’inégalité de Cauchy-Schwarz : j hx; yi j k x kk y k , on a utilisé
uniquement que le produit scalaire était positif ( c’est à dire on n’a pas utilisé
le caractère dé…ni du produit scalaire ). Donc on retiendra que l’inégalité de
Cauchy-Schwarz, reste vraie pour toute forme bilinéaire symétrique ', qui a un
signe constant :
8(x; y) 2 E E j '(x; y) j k x kk y k
En…n la preuve, est une application immédiate, du codage du lycée :
8(x; y) 2 E E (x y)2 = x2 2xy + y 2 0

Rappelons que deux vecteurs x et y sont positivement liés si x = 0 ou 9 0


: y = x . Comme conséquence immédiate du Théorème de Cauchy-Schwarz,
on a le :

2.1.6 Corollaire1 :
Dans un espace préhilbertien (E; h; i), on a :
8(x; y) 2 E E kx+y k kxk+ky k
Il ya égalité si, et seulement si, les vecteurs x et y sont positivement liées.

Preuve : i) On a :k x + y k2 =k x k2 +2 hx; yi + k y k2 k x k2 +2 j hx; yi j


+ k y k2 :
En utilisant l’inégalité de Cauchy-Schwartz, on conclut que : k x + y k2 k
x k +2 k x kk y k + k y k2 = (k x k + k y k)2 .
2

ii) L’égalité (aprés élevation au carré) k x + y k = k x k + k y k est


équivalente à j hx; yi j=k x kk y k. Avec les notations de la preuve de Cauchy-
Schwarz, cela revient à prendre " = 1; c’est à dire x et y sont positivement
liés

Ainsi notre but est atteint, tout espace préhilbertien est normé :

2.1.7 Proposition 1:
Soit (E; h; i) un espace euclidien. L’application :
k : k: E ! Rp
x ! hx; xi
est une norme sur E (dite norme euclidienne de E ):
1) k x k= 0 ) x = 0
2) 8( ; x) 2 R E k x k=j jk x k
3) 8(x; y) 2 E E k x + y k k x k + k y k

7
Les exemples d’applications du Théorème de Cauchy-Schwarz, sont spectac-
ulaires dans les Théories des nombres, analyse ..ect
Pour la clareté, on va se contenter de l’exemple modeste suivant :

2.1.8 Exemple3:
1 ) Inégalité de Cauchy-Schwarz dans l’espace euclidien canonique Rn
. 1-1 Rappelons, que le produit scalaire canonique de Rn , est dé…ni par :
h(x1 ; ::; xn ); (y1 ; ::; yn )i = x1 y1 + ::: + xn yn :s
P
n
Alors la norme euclidienne de Rn , est dé…ni par : k (x1 ; ::; xn ) k= x2k
k=1
L’inégalité de Cauchy-Schwarz s’écrit
s: s
P
n P
n
2
P
n
j xk yk j xk yk2
k=1 k=1 k=1

1-2 Exemples d’applications du Théorème de Cauchy-Schwarz

2.1.9 Exercice 6C: .


.

I-Exemples classiques du Théorème de CS dans Rn : 1) 1-1 Montrer

P
n P
n
que 8(x1 ; ::; xn ) 2 Rn ( xk )2 n x2k
k=1 k=1
P
n P
n
1-2 Un déduire que D = (x1 ; ::; xn ) 2 Rn : ( xk )2 = n x2k est une
k=1 k=1
n
droite vectorielle de l’espace vectoriel R .
2) Soit (xi )1 i n une famille de réels, qui sont tous non nuls.
Pn P
n 1
2-1 Etablir la relation : xk 2 2
n2 :
k=1 k=1 xk
P
n 1 6n
2-2 En déduire la relation : 2
k=1 k (n + 1)(2n + 1)

2.1.10 Solution6C :
Rappelons l’négalité de Cauchy-Schawrz dans (Rn ; h:; :ic ) :
Pn Pn Pn
( xk yk )2 x2k yk2 (1).
k=1 k=1 k=1
Rappelons les formules classiques :
P
n n(n + 1) P
n
k = et k2 =
k=1 2 k=1
n(n + 1)(2n + 1)
6

8
Tout le succé, est de faire apparaître au cours des calculs, l’inégalité de
Cauchy-Schwarz (Ici on a les cas évidents où il su¢ t seulement d’intrépreter
l’inégalité ) .
P
n
1)1-1 On choisit 8k 2 [[1; n]] yk = 1, on obtient l’inégalité : ( xk )2 n
k=1
P
n
x2k .
k=1
P
n P
n
1-2 D’aprés le Thèorème de Cauchy-Schwarz, l’égalité ( xk )2 = n x2k a
k=1 k=1
eu lieu si, et seulement si, (x1 ; x2 ; ::; xn ) est proportionnel à (1; 1; :::; 1) . Donc
D = R:(1; 1; ::; 1) est la droite vectorielle engendré par (1; 1; ::; 1).
1
2) 2-1 On choisit 8k 2 [[1; n]] yk = dans la relation (1)
xk
1
2-2 On choisit dans la question 2-1 : xk = k et yk = , nous obtenons
k
l’inégalité :
P
n Pn 1 n(n + 1)(2n + 1) P n 1
n2 k2 2
= 2
.
k=1 k=1 k 6 k=1 k
Pn 1 6n
D’où l’inégalité : 2
.
k=1 k (n + 1)(2n + 1)
1 1
D’autre part, les vecteurs (1; 2; ::; n) et .(1; ; ::; ) ne sont pas proportion-
2 n
nels. Donc l’inégalité (2), est stricte .

2) Norme euclidienne de C 0 ([a; b]) Rappelons, que C 0 ([a; b]) désigne l’espace
vectoriel, des applications continues réelles. Le produit scalaire sur C 0 ([a; b]),
est dé…ni par :
h:; :i : C 0 ([a; b]) C 0 ([a; b]) ! R
Z b
(f; g) ! f (x)g(x)dx :
a
La norme euclidienne de C 0 ([a; b]), est dé…ni par 8f 2 C 0 ([a; b]) k f k2 =
Z b
f (x)2 dx
a
L’inégalité de Cauchy-Schwarz, est d’une utilisation précieuse en analyse :
Z b Z b Z b
2 2
( f (x)g(x)dx) f (x) dx g(x)2 dx ( )
a a a

2.1.11 Exercice7C :
Montrer que pour tout polynôme P 2 Rn [X] tel que P (0) = 0, on a :
Z 1
2
8x 2 [0; 1] P (x) P 0 (t)2 dt
0

9
2.1.12 Solution 7C :
Z x 2
Comme P (0) = 0, on remarque que P 2 (x) = P 0 (t)dt .
0

D’autre part, d’aprés d’aprés l’inégalité de Cauchy-Schwartz


Z x ( ):
2 0 2 2 0 2 0 2
8x 2 [0; a] P (x) = h1; P i k1k kP k = x P (t) dt
Z x 0 Z 1
Mais pour x 2 [0; 1] ; nous avons que x P 0 (t)2 dt P 0 (t)2 dt. Ce qui
0 0
montre la relation proposée .

3) Norme euclidienne, de l’espace euclidien canonique (Mn (R); h:; :i)


Le produit scalaire canonique de Mn (R), est dé…ni par :
8(A; B) 2 Mn (R) Mn (R) hA; Bi = T r(At B))
La norme euclidienne de (Mn (R); h:; :i), est dé…ni par :
8A 2 Mn (R) kAk2 = T r(At A)

2.1.13 Exercice8C:
Montrer que pour toute matrice A = (ai;j )1 s
i;j n , on a l’inégalité :
X X
j ai;j j n a2i;j
1 i;j n 1 i;j n

2.1.14 Solution8C : Noter l’utilisation de la régle de Hadamard


D’aprés la question, il faut choisir les deux matrices : A = (j ai;j j)1 i;j n et
J = (1)1 i;j n ( la matrice dont tous les coe¢ cients sont égaux à 1):
Rappelons Xla régle de Hadamard (On tape les mains et on somme ) hA; Ai =
J
s(A A) = a2i;j . Donc en particulier hJ; Ji = n.
1 i;j n
J X
De même hA; Ji = s(A J) = j ai;j j.
1 i;j n
Alors l’inégalité de Cauchy-Schwarz
p p:
j hA; Ji j hA; Ai hJ; Ji
pour ces deux matrices, n’est autre que l’inégalité annoncée

Dans un espace euclidien, on peut dé…nir une géométrie euclidienne, la


longeur d’un vecteur a été dé…ni par la norme d’un vecteur, l’exercice qui suit
dé…ni l’angle non orienté, entre deux vecteurs non nuls :
Notons la parfaite concordance, avec le Théorème de Pythagore :
On a : k x + y k2 =k x k2 + k y k2 si, et seulement si, = :
2

10
2.1.15 Problème 1: Théorème de caractérisation d’une norme
euclidienne
Rappelons que tout espace préhilbertien (E; h:; :i) est normé, pour la norme
euclidienne kkdé…nie par : 8x 2 E k x k2 = hx; xi. Plus généralement, on a la :
.

2.1.16 Dé…nition :
On dit qu’une norme kk sur un espace vectoriel E; est euclidienne, s’il provient
d’un produit scalaire ' de E, cela signi…e, qu’il existe une forme bilinéaire ',
symétrique, dé…nie positive, qui véri…e : 8x 2 E k x k2 = '(x; x)

1) Identité du parallélogramme généralisée :

1-1 Dans un parallélogramme, la somme des carrées de ses diagonales,


est égale à la somme des carrés de ses côtés . Montrer qu’une
norme euclidienne kk, véri…e l’égalité du parallélogramme :
8(x; y) 2 E E k x + y k2 + k x y k2 = 2(k x k2 + k y k2 ):

1-2 Application : Un exemple de norme, qui ne provient pas du pro-


duit scalaire . On suppose que n 2 .
Montrer que la norme in…nie de Rn dé…nie par : 8x 2 E : k x k1 = M ax j
1 k n
xk j.

2) Ecriture de l’identité du parallélogramme généralisée, à l’aide de


la notation d’Eeinstein Soit (E; h:; :i) un espace préhilbertien .
Rappelons que si X = (x1 ; ::; xn ) est une famille de E et = ( 1 ; ::; n ) 2
Kn
Alors le vecteur combinaison linéaire X 2 E est dé…nie par :
Pn
X= k xk
k=1

2-1 La norme produit, est euclidienne. Justi…er que l’application kkn :


E n ! R dé…nie par :
s
n
P
n
8X = (x1 ; ::; xn ) 2 E k X kn = kxk k2
k=1
est une norme sur l’espace produit E n .

11
2-2 La somme des carrées des 2n 1 diagonales d’un pavé, est égal à la
somme des carrées de ses cotés . Etablir l’identité du parallélogramme
généralisée : P
8X 2 E n ( k (1; ") X k2 ) = 2n 1 k X k2n .
2f 1;1gn 1

2-3 Donner pour n 2 f2; 3g, une interprétation géométrique dans (Rn ,h:; :ic )
à la relation2-2.
Par la suite E est un espace vectoriel de dimension …nie, muni d’une norme
kk qui véri…e l’égalité du parallélogramme :

8(x; y) 2 E E k x + y k2 + k x y k2 = 2(k x k2 + k y k2 )
et on se propose par la suite, de montrer qu’une telle norme, provient d’un
produit scalaire

3) En dimension …ni, un morphisme de groupes de (E; +) à valeurs


dans (R; +), est une forme linéaire . Considérons ': (E; +) ! R,
un morphisme de groupes .
3-1 Soit x 2 E. Montrer 8k 2 N '(kx) = k'(x) et conclure 8k 2 Z
'(kx) = k'(x) .
3-2 En déduire 8r 2 Q '(rx) = r'(x) . Conclure que ' est une forme
linéaire de E:
Dé…nissons l’application : E E ! R, dé…nie par :
1
8(x; y) 2 E 2 (x; y) = (k x + y k2 k x y k2 )
4

4) En dimension …ni, un morphisme de groupes de (E; +) à valeurs


dans (R; +), est une forme linéaire . 4-1Montrer que 8(x; y; z) 2 E 3
x x
8(x; y; z) 2 E 3 2 ( ( ; y) + ( ; z)) = (x; y + z):
2 2
4-2 En déduire que 8(x; y) 2 E 2 (x + y; z) = (x; z) + (y; z):
5) Conclure que '; est l’unique forme bilinéaire symétrique dé…nie positive,
qui véri…e 8x 2 E (x; x) =k x k2 .

2.1.17 Indication du problème 1 : Caractérisation d’une norme eucli-


dienne
1) Identité du parallélogramme généralisée : 1-1 Utiliser l’identité re-
marquable : k x + y k2 =k x k2 +2 hx; yi + k y k2 :

1-2 Application : Un exemple de norme, qui ne provient pas du pro-


duit scalaire . Utiliser 1-1 et donner un contre exemple à l’aide de la base
canonique de Rn .

2) Ecriture de l’identité du parallélogramme généralisée, à l’aide de


la notation d’Eeinstein

12
2-1 La norme produit, est euclidienne. Pour X = (x1 ; ::; xn ) 2 E n et

Y = (y1 ; ::; yn ) 2 E n , poser : hX; Y in =


hx1 ; ::; xn ; y1 ; ::; yn in = hx1 ; y1 i + :::: + hxn ; yn i
Véri…er que l’application : h:; :in : E n E n ! R
(X; Y ) ! hX; Y i
est un produit scalaire sur E n et reconnaître la norme euclidienne de l’espace
euclidien (E n ; h:; :in ) .

2-2 La somme des carrées des 2n 1 diagonales d’un pavé, est égal à la
somme des carrées de ses cotés . Lorsqu’on utilise la notation x:y au
Pn
lieu de hx; yi, tout se passe comme si on n’est dans R: ( xk )2 =
k=1
P
n
2
P
xk + 2 xi :xj .
k=1 1 i j n
Montrer par récurrence sur n 2, que l’on a :
Pn P
n P
k xk k2 = kxk k2 + 2 hxi ; xj i
k=1 k=1 1 i j n
Remplaçer ensuite
P dans cette relation xk , par "k xk , nous obtenons la relation
. Justi…er que i j = 0 et sommer les deux membres de la relation
2f 1;1gp
précédente :
P P
n P
n
k "k xk k2 = 2n kxk k2 +0 . Décomposer la somme de Gauche
2f 1;1gp k=1 k=1
en deux somme égales .
2-3 Pour n = 2, nous avons l’identité du parallélogramme du plan :
k x1 + x2 k2 + k x1 x2 k2 = ?
Pour n = 3, on a l’identité du parallélogramme dans l’espace :
k x1 + x2 + x3 k2 + k x1 + x2 x3 k2 + k x1 x2 + x3 k2
2
+ k x1 x2 x3 k = 4(?) .

3) En dimension …ni, un morphisme de groupes de (E; +) à valeurs


dans (R; +), est une forme linéaire . 3-1 Montrer par récurrence que 8k 2

N '(kx) = k'(x) et remarquer ensuite que '( x) = '(x) .


1
3-2 Remarquer, que d’aprés 3-1, on : q'( x) = '(x) .
q
Utiliser ensuite la densité de Q dans R .

x x
4-1Par dé…nition de ', on a : Remarquer que 2( ( ; y) + ( ; z)) =
2 2
1 x x
[(k + yk2 k yk2
2 2 2
1 x x
= [(k + yk2 + k + zk2 )
2 2 2
x x
(k yk2 + k zk2 )
2 2

13
4-2 Choisir z = 0, dans la relation 4 1.
5) Utiliser la question 4-2 .

2.1.18 Solution du problème 1 : Caractérisation d’une norme eucli-


dienne
1) Identité du parallélogramme généralisée : 1-1 Soit (x; y) 2 E E

k x + y k2 =k x k2 +2 hx; yi + k y k2
: Alors on a les identitées remarquables :
k x + y k2 =k x k2 2 hx; yi + k y k2
Par addition on a la relation annoncée .

1-2 Application : Un exemple de norme, qui ne provient pas du pro-


duit scalaire . Supposons que la norme in…ni est euclidienne, alors d’aprés
1-1, elle doit véri…er l’identité du parallélogramme :
k e1 e2 k21 + k e1 + e2 k21 = 2 (k e1 k21 + k e2 k21 ) ( )
Or k e1 k1 = k e2 k1 = 1 et k e1 e2 k21 = k e1 + e2 k21 = 1.
Donc la relation ( ) s’écrit : 2 = 4 . Ce qui est absurde .

2) Ecriture de l’identité du parallélogramme généralisée, à l’aide de


la notation d’Einstein

2-1 La norme produit des espaces normés, est euclidienne . Dé…nisons


l’application sur E n E n , comme suit, pour X = (x1 ; ::; xn ) 2 E n et Y =
(y1 ; ::; yn ) 2 E n , on pose : hX; Y in = hx1 ; ::; xn ; y1 ; ::; yn in = hx1 ; y1 i + :::: +
hxn ; yn i
Alors l’application h:; :in : E n E n ! R
(X; Y ) ! hX; Y i
est un produit scalaire sur E n .
En e¤et, la symétrie est évidente.
Fixons Y 2 E n . Pour i 2 [[1; n]], l’application qui à X 2 E n , associe hxi ; yi i ,
est une forme linéaire de E n , il s’ensuit que l’application partielle qui à X 2 E n ,
Xn
associe hxi ; yi i, est une forme linéaire de E n . Il est évident que l’application
i=1
h:; :i, est dé…nie positive . D’aprés le cours, on a une norme euclidienne, dé…nie
Pn
par : 8X 2 E n k X k2n = hX; Xin = kxk k2 .
k=1

2-2 La somme des carrées des 2n 1 diagonales d’un pavé, est égal à la
somme des carrées de ses cotés . Lorsqu’on utilise la notation x:y au
Pn
lieu de hx; yi, tout se passe comme si on n’est dans R: ( xk )2 =
k=1
P
n
2
P
xk + 2 xi :xj .
k=1 1 i j n
C’est à dire, on montre facilement par récurrence sur n 2, que l’on a :

14
P
n P
n P
k xk k2 = kxk k2 + 2 hxi ; xj i
k=1 k=1 1 i j n
Remplaçons, dans cette relation xk , par "k xk , nous obtenons la relation (
car k"k xk k2 = kxk k2 ) :
P
n P
n P
k "k xk k2 = kxk k2 + 2 "i "j hxi ; xj i (1)
k=1 k=1 1 i j n
Notons que chaque fois que l’on …xe i et j tels que i j, l’ensemble
p p p
f 1; 1g = f 2 f 1; 1g : i j = 1g [ f 2 f 1; 1g : i j = 1g est la réu-
p
nion disjointe de deux sous-ensembles de cardinale 2p 1 (Car car f 1; 1g = 2p
et on a une involution
P ( 1 ; ::; i ; :; j ; :; p ) ! ( 1 ; ::; i ; :; j ; :; p ) ):Dans ces
conditions i j =0 .
2f 1;1gp
n
En sommant par rapport à 2 f 1; 1g l’égalité (1), nous obtenons la
relation :
P Pn P
n
k "k xk k2 = 2n kxk k2 + 0 (2) Comme k xk = kxk, nous
2f 1;1gp k=1 k=1
p p p
obtenons (car f 1; 1g = f 2 f 1; 1g : 1 = 1g [ f 2 f 1; 1g : 1 = 1g)
que
P Pn P
k "k xk k2 = 2 ( k (1; ") X k2 . En simpli…ant par
p k=1 n 1
2f 1;1g 2f 1;1g
P
2 dans la relation (2), on a la relation annoncée : 8X 2 E n (
2f 1;1gn 1

2 n 1
k (1; ") X k ) = 2 kX . k2n
2-3 Un pavé Pn de Rn , construit sur n-vecteurs : x1 ; x2 ; ::; xn :
Pn = ft1 x1 + t2 x2 + ::: + tn xn / ti 2 [[0; 1]]g

possède 2n 1 diagonales : (1; ") X = x1 + "2 x2 + :: + "n xn où ("2 ; ::; "n ) 2


n 1
f 1; 1g
Pour n = 2, nous avons l’identité du parallélogramme du plan :
k x1 + x2 k2 + k x1 x2 k2 = 2(k x1 k2 + k x2 k2 )
Pour n = 3, on a l’identité du parallélogramme dans l’espace :
k x1 + x2 + x3 k2 + k x1 + x2 x3 k2 + k x1 x2 + x3 k2
+ k x1 x2 x3 k = 2(k x1 k2 + k x2 k2 + k x3 k2 ) .
2

3) En dimension …ni, un morphisme de groupes de (E; +) à valeurs


dans (R; +), est une forme linéaire . 3-1 Par hypothèse : 8(x; y) 2 E 2
'(x + y) = '(x) + '(y) . Apartir de cette relation, on montre facilement par
récurrence, que 8k 2 N '(kx) = k'(x) ( ). Comme pour un morphisme
de groupes, on a : '( x) = '(x), nous déduisons que 8k 2 N '( kx) =
'(k( x)) = k'( x) = k'(x). Donc la relation ( ), reste vraie pour k 2 Z.
p 1
3-2 Posons r = 2 Q : D’aprés 3-1, on a q'( x) = '(x).
q q
1 1 p 1 p
Soit '( x) = '(x) . Dès lors '( x) = p'( x) = '(x) . Soit 2 R.
q q q q q
Comme Q = R

15
il existe une suite ( n )n 0 telle lim n = . Une forme linéaire sur
n!+1
un espace vectoriel de dimension …nie, est continue, d’aprés 3-2, on a :
'( x) = lim '( n x) = lim n '(x) = '(x)
n!+1 n!+1

4) En dimension …ni, un morphisme de groupes de (E; +) à valeurs


dans (R; +), est une forme linéaire . 4-1Par dé…nition de , on a :
x x 1 x x
2( ( ; y) + ( ; z)) = [(k + yk2 k yk2
2 2 2 2 2
1 x x x x
= [(k + yk2 + k + zk2 ) (k yk2 + k zk2 )
2 2 2 2 2
:
En utilisant l’égalité du parallélogramme, c’est égal à : =
1 2 2 2 2
[(kx + y + zk + ky zk ) (kx y zk + ky zk )
4
1
= (kx + y + zk2 kx y zk2 )
4
= (x; y + z):
4-2 Choisissons z = 0, dans la relation 4 1, nous obtenons que 8(x; y) 2 E 2
x
2( ( ; y) = (x; y). Par conséquent la relation de 4-1, devient
2
8(x; y) 2 E 2 (x + y; z) = (x; z) + (y; z):
5) Avec la question 4-2, l’application , est une formel bilinéaire symétrique,
qui véri…e par construction : 8x 2 E (x; x) =k x k2 . Donc elle est dé…nie
positive .
Une telle forme bilinéaire symétrique, est unique, car elle est dé…nie par :
1
(x; y) = ( (x+y; x+y) (x y; x y)) =
4
1
(k x + y k2 k x y k2 )
4

16

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