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novembre 2005
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SAGAWEB
le 24/9/2009 - 9:15
SAGAWEB pour : EDF R&D EDF R & D le 24/9/2009 - 9:15
FD X 07-029-2
Novembre 2005
ICS : 17.200.20
Métrologie
Procédures d'étalonnage
et de vérification des thermomètres
Partie 2 : Procédures d'étalonnage et de vérification
des couples thermoélectriques seuls et des thermomètres
à couple thermoélectrique
Fascicule de documentation
publié par AFNOR en novembre 2005.
Modifications
Corrections
Éditée et diffusée par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, avenue Francis de Pressensé — 93571 Saint-Denis La Plaine Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.fr
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Groupe de travail «Procédures d’étalonnage et de vérification des couples thermoélectriques seuls et des
thermomètres à couple thermoélectrique» :
Animateur : MME RENAOT — CNAM
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Sommaire
Page
Avant-propos ...................................................................................................................................................... 5
4 Méthode ............................................................................................................................................. 9
7 Vérification ...................................................................................................................................... 20
7.1 Vérification d'une chaîne de mesure ou d’un couple thermoélectrique seul ..................................... 20
7.1.1 Programme de vérification ................................................................................................................ 20
7.1.2 Présentation des résultats ................................................................................................................. 20
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Avant-propos
Ce fascicule de documentation a été élaboré par le Groupe de travail «Procédure d’étalonnage et de vérification
des couples thermoélectriques seuls et des thermomètres à couple thermoélectrique» de la commission de
normalisation «Métrologie dans l’entreprise».
Il fait parti d’un ensemble de fascicules de documentation traitant de l’estimation des incertitudes sur les mesures
de température et des procédures d’étalonnage et de vérification des différents types d’instrument de mesure de
température à savoir :
— FD X 07-028:2002, Métrologie — Procédure d’étalonnage et de vérification des thermomètres — Estimation
des incertitudes sur les mesures de température.
— FD X 07-029-1:2002, Métrologie — Procédure d’étalonnage et de vérification des thermomètres — Partie 1 :
Procédure d’étalonnage et de vérification des sondes et thermomètres à résistance.
— FD X 07-029-3, Métrologie — Procédure d’étalonnage et de vérification des thermomètres — Partie3 : Procé-
dure d’étalonnage et de vérification des thermomètres à dilatation de liquide (à paraître).
Une annexe informative vient compléter le présent document. Après un bref rappel théorique, cette annexe
présente de manière non exhaustive des schémas expérimentaux associant un couple thermoélectrique à divers
équipements (câble d’extension ou de compensation, boîte de jonction de référence, connecteurs, etc.). Les
difficultés liées à la mise en œuvre de câbles de compensation différents lors de l'étalonnage et lors de l'utilisation
y sont également développées.
1 Domaine d'application
Le présent fascicule de documentation a pour objet de définir des méthodes pratiques et reproductibles d’étalon-
nage et de vérification des couples thermoélectriques seuls et des thermomètres à couple thermoélectrique.
L’étalonnage et la vérification des couples thermoélectriques tungstène-rhénium et des capteurs de température
de surface qui nécessitent la mise en œuvre de technologies très spécifiques ne relèvent pas du présent document.
Ce document s’adresse aux personnes de la fonction métrologie ayant les compétences appropriées conformé-
ment à la norme NF EN ISO/CEI 17025.
Les recommandations de cette norme peuvent s’appliquer aux étalonnages effectués dans des lieux où
toutes les conditions d’environnement ne sont pas maîtrisées. Dans ce cas, elles doivent impérativement
être complétées par des études particulières portant sur l’influence :
a) des conditions d’environnement (température, humidité, etc.) ;
b) de tous les paramètres susceptibles de perturber les mesures (réseau électrique, compatibilité
électromagnétique, vibrations, etc.).
NOTE Dans l’industrie le terme «thermocouple» est souvent utilisé pour désigner un «couple thermoélectrique».
1.1 Étalonnage
Le Tableau 1 ci-dessous défini le domaine d’application du présent document. Il concerne les couples
thermoélectriques et tient compte des connaissances techniques actuelles. Il propose, à titre d’exemple, une
décomposition réaliste entre exactitudes de mesure courantes et exactitudes exigeant l’observation de
précautions particulières (désignées dans ce document par les termes «meilleures exactitudes de mesure»).
– 200 °C à – 100 °C
et
400 °C à 1 600 °C > (± 2 °C) ≤ (± 2 °C)
NOTE Dans tous les cas les conditions spécifiées de l'étalonnage doivent correspondre au mieux aux conditions d'utili-
sation de l'instrument.
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1.2 Vérification
Beaucoup d’appareils de mesure actuellement sur le marché regroupent de multiples fonctions (mesure de
température, mesure de tension, mesure de résistance, etc.). Dans ce document on se limite aux vérifications
effectuées par rapport à des spécifications concernant les mesures de température.
Dans le cadre des mesures de température, une opération de vérification fait nécessairement suite à une opéra-
tion d’étalonnage. Afin d’émettre des constats de vérification pertinents, il est indispensable d’établir pour chaque
fonction métrologique spécifique un programme des vérifications minimales. Ce programme de vérifications peut
reposer sur un texte reconnu (norme, texte réglementaire) ou sur une prescription spécifique. Dans le cas
contraire, l’entreprise d’étalonnage peut se reporter au présent document pour établir ses programmes de vérifi-
cation relatifs aux instruments de mesure de la température.
2 Références normatives
Les documents de référence suivants sont indispensables pour l'application du présent document. Pour les réfé-
rences datées, seule l'édition citée s'applique. Pour les références non datées, la dernière édition du document
de référence (y compris les éventuels amendements) s'applique.
X 07-011, Métrologie — Essais — Métrologie dans l'entreprise — Constat de vérification des moyens de mesure.
FD X 07-012, Métrologie — Métrologie dans l'entreprise — Certificat d'étalonnage des moyens de mesure.
FD X 07-013, Métrologie — Métrologie dans l'entreprise — Critères de choix entre vérification et étalonnage,
utilisation et conservation des résultats de mesure.
X 07-015, Métrologie — Essais — Métrologie dans l’entreprise — Raccordement des résultats de mesure aux
étalons.
X 07-016, Métrologie — Essais — Métrologie dans l'entreprise — Modalités pratiques pour l'établissement des
procédures d'étalonnage et de vérification des moyens de mesure.
FD X 07-028, Métrologie — Procédure d’étalonnage et de vérification des thermomètres — Estimation des incer-
titudes sur les mesures de température
NF EN ISO 10012, Systèmes de management de la mesure — Exigences pour les processus et les équipements
de mesure.
NF EN 50113, Mesure, commande, régulation — Capteurs électriques de température — Tubes isolants pour
couples thermoélectriques.
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NF C 42-324, Câbles d’extension et de compensation pour couples thermoélectriques — Composition, nature des
matériaux, essais de fabrication.
3 Termes et définitions
Pour les besoins du présent document, les termes et définitions suivants s'appliquent.
3.1
f.é.m
force électromotrice
3.2
point de glace fondante
température d’équilibre entre les phases solide et liquide de l’eau pure saturée d’air sous une pression de 101 325 Pa
NOTE La technique permettant de réaliser correctement un point de glace est développée dans de nombreux documents
dont la Monographie BNM N°14 1) «Techniques simplifiées permettant d’approcher l’échelle internationale de température
de 1990».
3.3
résistance d’isolement
résistance en ohms présente entre les thermoéléments constituant le couple thermoélectrique et la gaine de
protection
3.4
volume isotherme
volume présentant une température constante
3.5
homogénéité thermique
différence obtenue en régime établi entre les valeurs extrêmes de température dans le volume de travail
3.6
profil thermique
évolution de la température le long du capteur
3.7
bloc d’égalisation thermique
bloc utilisé dans un milieu de comparaison (four, bain, enceinte thermostatique, etc.) pour améliorer localement
la stabilité et l’homogénéité thermique
3.8
flux thermique
transfert d’énergie d’un système vers un autre. Définie par Φ = E (S, ∆t)/∆t avec
E (S, ∆t) : quantité d’énergie échangée à travers une surface S pendant un laps de temps ∆t
∆t : durée de l’échange
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3.9
hétérogénéité
disparités locales des propriétés thermoélectriques des conducteurs constituant le couple thermoélectrique. Les
principales causes de ces disparités recensées à ce jour sont :
— oxydation des conducteurs ;
— contraintes mécaniques entraînant une modification de la structure cristalline des conducteurs ;
— diffusion par migration ou évaporation à hautes températures de l’un des constituants d’un conducteur vers
l’autre conducteur ;
— transformations en phases solides faisant apparaître à certaines températures des variétés allotropiques
(structures cristallines différentes) de l’un des conducteurs.
Certaines de ces disparités locales sont générées lors de la fabrication du couple et pendant son utilisation ; elles
peuvent être atténuées en appliquant au couple un traitement thermique approprié.
3.10
traitement thermique
opération consistant à porter le couple thermoélectrique à une ou plusieurs températures données pendant une
durée définie. Ce traitement peut être effectué soit en plaçant le couple dans un four soit en le faisant parcourir
par un courant électrique approprié (chauffage par effet Joule)
3.11
câbles d’extension
câbles utilisés pour prolonger un couple thermoélectrique jusqu’à la jonction de référence. Les conducteurs d’un
câble d’extension sont de même nature que ceux du couple thermoélectrique associé
3.12
câble de compensation
câbles utilisés pour prolonger un couple thermoélectrique jusqu’à la jonction de référence. Les conducteurs d’un
câble de compensation sont réalisés avec des matériaux différents de ceux du couple thermoélectrique associé
et induisent donc un écart dans la mesure. Toutefois, dans un domaine restreint de température, ce câble pré-
sente un comportement thermoélectrique proche de celui du couple thermoélectrique auquel il est connecté. La
relation f.é.m.-température des câbles de compensation se situe à l'intérieur des tolérances définies dans la
Norme NF C 42-324
NOTE Les difficultés liées à la mise en oeuvre des câbles de compensation et d'extension sont développées dans
l'Annexe A informative.
3.13
jonction de mesure (appelée également «soudure chaude»)
jonction obtenue en soudant sans apport de métal ou en torsadant les deux conducteurs du couple thermoélec-
trique entre eux. Cette jonction est placée à la température mesurée
3.14
jonction de référence/température de référence
jonction formée par le raccordement un à un des conducteurs du couple thermoélectrique avec des fils de cuivre.
La connexion entre le conducteur et le fil de cuivre est assurée par soudage ou par serrage mécanique. Chaque
connexion est isolée électriquement et séparément. La jonction de référence est placée dans un milieu dont la
température stable et connue, appelée température de référence, sert de référence pour la mesure. Ce milieu est
généralement constitué par un point de glace fondante ; dans ce cas cette jonction est souvent appelée «soudure
froide». Si la température de référence est différente de 0 °C on parle de «soudure tiède» et, pour tenir compte
de cette situation, une correction doit être introduite dans le calcul de la f.é.m. délivrée par le couple. Cette jonction
peut également être introduite dans le puits régulé en température d'une boîte de jonction de référence ou bien
être interne à ce dispositif (voir au 3.15). Les tables de référence pour les couples thermoélectriques sont établies
sur la base d’une température de référence égale à 0 °C
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3.15
boîte de jonction de référence
ces instruments sont constitués d'un générateur de température à consigne fixe (0 °C par exemple) possédant un
(ou plusieurs) puits central(aux). Ces boîtes présentent soit des puits accessibles de l'extérieur, soit des puits inter-
nes et non accessibles. Dans le premier cas on peut introduire dans les puits accessibles une jonction de référence
indépendante de la boîte. Dans le second cas la jonction de référence se situe à l'intérieur de l'appareil. Les fils
de compensation ou d'extension et les fils de cuivre constituant cette jonction arrivent sur des borniers de connexion
situés à l'extérieur de la boîte. Ces borniers sont adaptés aux différents couples thermoélectriques normalisés
3.16
dispositif de compensation
la f.é.m. délivrée par un couple thermoélectrique dépend non seulement de la température à laquelle se trouve sa
jonction de mesure mais aussi à la température à laquelle se trouve sa jonction de référence. Les tables de
conversion normalisées sont établies pour une température de référence de 0 °C. Dans le cas ou la jonction de
référence du couple thermoélectrique se trouve à une autre température, il faut corriger la f.é.m. générée par ce
couple à l'aide d'un dispositif de compensation approprié. Ce dispositif peut être intégré ou dissocié de l'instrument
de mesure de la f.é.m.
NOTE Dans ce document le terme «four» est appliqué à des instruments générant des températures qui peuvent être
positives ou négatives.
4 Méthode
L’étalonnage consiste à comparer les indications données par un instrument de mesure aux valeurs fournies par
un étalon placé dans le même milieu (bain, four ou enceinte thermostatique).
5.1 Recommandations
5.1.1 Exactitude de mesure courante
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– 160 °C à 0 °C Iso-pentane
– 70 °C à 0 °C Alcool éthylique
– 50 °C à 20 °C Eau + Ethylen glycol Bain liquide à circulation
2 °C à 95 °C Eau
– 60 °C à 280 °C Huile silicone
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Dans le cas des fours à résistance électriques, il est possible d’obtenir une meilleure uniformité en température
axiale en utilisant des fours multi-enroulements. Dans ces fours chaque résistance chauffante est alimentée de
manière indépendante, les pertes aux extrémités du four peuvent être ainsi partiellement compensées.
Les diamètres des puits dans lesquels sont placés les capteurs étalon et à étalonner doivent être adaptés aux
dimensions de ces instruments. Les deux capteurs peuvent également être positionnés dans le même puits à
condition qu'ils soient en contact étroit. Ce point est particulièrement important lorsque le milieu de comparaison
est un four.
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Afin d’aider l’opérateur à établir le mode opératoire quelques points particuliers sont développés ci-dessous :
L’influence des paramètres développés en a) b) et c) peut être étudiée en déplaçant le couple thermoélectrique
en étalonnage et le capteur étalon de quelques centimètres. Cette opération permet de mettre en évidence :
— la variation de température au sein du four ;
— les défauts d'homogénéité affectant le couple en étalonnage et éventuellement l’étalon lorsque celui-ci est un
couple thermoélectrique ;
— une profondeur d'immersion des capteurs insuffisante.
On vérifie que les variations de lecture entraînées au niveau de l'étalon et du couple en étalonnage restent
compatibles avec l’incertitude finale recherchée.
b) Profondeur d’immersion
Dans le cas de l’utilisation d’un four, qu’il soit de laboratoire ou portable, il est indispensable d’étudier le profil ther-
mique dans les puits où sont introduits les capteurs. Si le capteur étalon utilisé est une sonde à résistance, le profil
thermique doit être étudié sur une longueur compatible avec celle de l’élément sensible de cette sonde afin de
pouvoir évaluer l’influence de cette source d’incertitude.
d) Temps de stabilisation
L’opérateur, en fonction des caractéristiques du milieu de comparaison et des capteurs, doit se fixer un temps de
stabilisation minimum. Au bout de ce temps, l’opérateur s’assure que les variations locales de la température au
niveau des capteurs sont inférieures au critère de stabilité recherchée. Lorsque l’étalon est une sonde à résistance
l’utilisateur doit tenir compte du fait que les temps de réponse d’une sonde et d’un couple sont généralement nota-
blement différents. En conséquence, les indications fournies par ces instruments ne sont donc pas affectées
simultanément par les variations de la température du milieu de comparaison.
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e) Phénomène de condensation
À des températures inférieures à la température ambiante, il peut apparaître un phénomène de condensation pour
les capteurs dont l’étanchéité n’est pas suffisante. Ce phénomène peut être à l’origine d’erreur. Il peut être mis en
évidence en soumettant le capteur à un cyclage thermique permettant l’évaporation de l’eau et en mesurant la
résistance d’isolement.
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Si l'étalon est un couple thermoélectrique il faut également s'intéresser aux composantes suivantes :
— hétérogénéité des conducteurs constituant le couple étalon ;
— incertitude sur la température de la jonction de référence du couple étalon ;
— incertitude liée aux f.é.m. parasites affectant la mesure aux bornes du couple l'étalon ;
— incertitude liée à l'utilisation d'un câble d'extension ou de compensation pour prolonger si nécessaire le couple
étalon ;
— incertitude liée à l'utilisation de connecteur pour prolonger si nécessaire le couple étalon ;
— etc.
NOTE À défaut de données expérimentales suffisantes, les composantes liées à la dérive et à la résolution peuvent être
déterminées à partir de «données constructeur».
∑ ui + ∑ Ci
2
uc =
avec
uc incertitude-type composée ;
ui ncertitude-type relative à chaque source d’incertitude ;
Ci corrections non appliquées liées, par exemple, aux étalonnages des instruments étalons utilisés.
On passe de l’incertitude-type composée à l’incertitude-type élargie en utilisant un facteur d’élargissement k géné-
ralement pris égal à 2 (voir la Norme NF ENV 13005).
U = k ⋅ uc
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6.1 Recommandations
6.1.1 Exactitude courante
6.1.1.2 Recommandations relatives au système utilisé pour mesurer la f.é.m. présentée par le couple
thermoélectrique
La f.é.m. présentée par le couple thermoélectrique peut être mesurée directement avec un voltmètre ou par une
méthode d’opposition utilisant un générateur de tension et un nanovoltmètre.
Les mesures de tension étant des mesures de faible niveau, les précautions relatives à ce type de mesure doivent
être appliquées. Les thermocouples chemisés peuvent présenter une soudure chaude isolée, ou non, de la gaine
métallique. Cette information peut s’avérer intéressante pour l’opérateur.
Le système inclus nécessairement une jonction de référence et éventuellement un câble d’extension ou de
compensation et des connecteurs.
Pour chaque instrument composant le système de mesure (voltmètre, câble d’extension ou de compensation,
dispositif générant la température de la jonction de référence), les paramètres à prendre en compte sont :
— incertitude d’étalonnage ;
— périodicité de raccordement ;
— dérive entre deux raccordements ;
— incertitude liée à la répétabilité ;
— incertitude liée aux conditions d’utilisation ;
— résolution ;
— etc.
Lorsqu'un scrutateur est inclus dans le système de mesure, celui-ci doit être périodiquement vérifié pour s'assurer
que les tensions parasites introduites dans le circuit de mesure sont compatibles avec l'incertitude finale
recherchée.
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L’opérateur peut être amené à prolonger le couple thermoélectrique en étalonnage jusqu’au générateur de
température de référence ou jusqu’au dispositif de correction de soudure froide par un câble d’extension ou de
compensation associé à des connecteurs. Dans ce cas, l'opérateur doit :
— vérifier que le type de câble d’extension ou de compensation utilisé est compatible avec le type du couple en
étalonnage ;
— utiliser des câbles d'extension ou de compensation étalonnés dans la gamme de température à laquelle est
portée la connexion câble-couple thermoélectrique en étalonnage. Une correction sur la lecture de la f.é.m.
délivrée par le couple est appliquée (voir l’Annexe A informative). L'incertitude associée à l'étalonnage de ce
ou ces câbles est prise en compte dans l'incertitude finale ;
— éviter de connecter successivement plusieurs câbles d’extension ou de compensation, l’application des diffé-
rentes corrections devenant délicate dans ce cas. Si cette situation est inévitable, les câbles successifs doivent
nécessairement provenir de la même bobine ;
— vérifier que le type de connecteur utilisé est adapté au type du couple en étalonnage. S'assurer que, lors du
câblage des thermoéléments constituant le couple sur les bornes du connecteur, les polarités sont respectées.
Les éventuelles perturbations apportées par les connecteurs utilisés dans le circuit doivent également être esti-
mées (par exemple en modifiant légèrement la température de ces connecteurs).
Lorsqu’une boîte de jonction est utilisée, les recommandations relatives à l'utilisation de ce type d’instrument
doivent être appliquées (voir l’Annexe A informative). Pour limiter les risques associés à l’utilisation de ces
instruments, ils doivent faire l'objet périodiquement d'un étalonnage ou d'une caractérisation. Étant donné les
caractéristiques de ces dispositifs, les conditions spécifiées lors de l'étalonnage doivent être aussi proches que
possible des conditions d'utilisations réelles. Les corrections mises en évidence par cet étalonnage doivent être
appliquées et les incertitudes liées à ces corrections doivent être prises en compte au niveau du calcul
d'incertitude final.
NOTE Chaque élément constituant le système de mesure peut être étalonné séparément, mais on peut s’affranchir de
la complexité des corrections à apporter et accéder à un niveau d’incertitude plus faible en étalonnant ou en faisant étalon-
ner le système de mesure dans son ensemble.
6.1.2.2 Recommandations relatives au système utilisé pour mesurer la f.é.m. présentée par le couple
thermoélectrique
Les recommandations sont identiques à celles qui apparaissent paragraphe 6.1.1.2.
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7 Vérification
La vérification permet de s’assurer que l’écart entre l’indication fournie par l’appareil à vérifier et l’indication pro-
curée par l’instrument étalon est toujours inférieure aux erreurs maximales tolérées. Celles-ci sont définies par
l’utilisateur de l’appareil à vérifier en fonction de ses besoins et peuvent reposer sur l’application d’une prescription
spécifique, d’une norme ou d’un texte réglementaire. Lorsqu’il s’agit d’une prescription spécifique, elle peut être
issue d’un accord client–fournisseur.
Dans le domaine spécifique des mesures de température, effectuer une vérification revient à comparer les résul-
tats d’une opération d’étalonnage aux erreurs maximales tolérées. Une vérification fait donc nécessairement suite
à une opération d’étalonnage. Pour mettre en œuvre cette opération, se reporter au chapitre précédent.
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Annexe A
(informative)
Soit un élément de conducteur de longueur dx, soumis à un gradient de température ∇T . Ce conducteur peut être
assimilé à un générateur de tension élémentaire. La f.é.m.. générée dE est donnée par la relation ci-dessous
dE = S ( x )∇Tdx
S(x) est appelé coefficient de Seebeck ou pouvoir thermoélectrique absolu à la température T de l'élément
conducteur. Le coefficient de Seebeck est proportionnel à la température thermodynamique T de l'élément et
dépend de sa conductivité électrique.
Des défauts apparaissant au niveau cristallin entraînent une modification de la conductivité et par conséquent une
modification de la valeur de S(x). Si un conducteur est homogène (pas de défaut du réseau cristallin) son
coefficient de Seebeck est constant sur toute sa longueur.
La Figure 1 présente le schéma électrique équivalent d'un couple de conducteurs différents dont les jonctions sont
portées à des températures différentes.
La f.é.m. totale générée par le circuit thermoélectrique placé entre les températures T1 et T2 et constitué des
conducteurs homogènes A et B s'écrit :
∫T
T2
E = S A ( T ) – S B ( T ) ⋅ dT
1
Dans le cas de conducteurs homogènes, la f.é.m. générée dépend donc uniquement des températures des deux
jonctions. Si l'un des conducteurs présente localement un défaut du réseau cristallin et donc une variation locale
du coefficient de Seebeck, la f.é.m. générée est d'autant plus affectée que la section du conducteur concerné est
soumise à un profil thermique de gradient important.
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A.2.1 Montage A
Il s'agit ici de l'étalonnage d'un couple seul associé à son câble d'extension ou de compensation. L'opérateur
utilise son propre multimètre et plonge la jonction de référence dans un milieu à température stable et connue,
générée par un moyen lui appartenant qui peut être, par exemple, un point de glace fondante ou une boîte de
jonction de référence présentant des puits accessibles de l’extérieur.
A.2.2 Montage B
La situation est identique à celle du montage A, mais le couple fourni par le client n'est pas prolongé par son propre
câble d'extension ou de compensation. Pour des raisons pratiques (couple terminé par un connecteur, fils de
couple trop courts) l'opérateur doit ajouter un câble d'extension ou de compensation lui appartenant. L'opérateur
utilise son propre multimètre et plonge la jonction de référence dans un milieu à température stable et connue,
générée par un moyen lui appartenant qui peut être par exemple un point de glace fondante ou une boîte de
jonction de référence présentant des puits accessibles de l’extérieur.
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A.2.3 Montage C
Le couple à étalonner est fourni par le client avec son câble de compensation. L'opérateur utilise comme milieu à
température stable et connue une boîte de jonction de référence à puits internes non accessibles. Dans ce cas
l'opérateur introduit dans le circuit de mesure un câble d'extension ou de compensation interne à la boîte de jonction
de référence situé entre les points A et B du schéma ci-dessous. Le point A se trouve généralement à la température
ambiante et le point B à 0 °C.
Le laboratoire Lab2 doit, pour des raisons pratiques, insérer un câble de compensation (A',B') entre le couple
thermoélectrique et les fils de cuivre. C'est ce câble qui constitue avec les fils de cuivre la jonction de référence
(voir Figure A.3).
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— 25 — FD X 07-029-2
Les hypothèses relatives aux montages mis en œuvre dans les laboratoires Lab1 et Lab2 sont telles que :
Tc > Ta > Tref
Les températures Tref et Tc sont réalisées de la même façon par les deux laboratoires.
Les conducteurs A, A', B et B' sont homogènes (pas de défaut du réseau cristallin).
Les fils de cuivre sont homogènes et issus de la même bobine.
NOTE La f.é.m. développée par le couple thermoélectrique composé des conducteurs A et B placé entre les températu-
res T1 et T2 est noté.
T2
E T ( A, B )
1
Le laboratoire Lab1 associe à une température Tc la f.é.m. E1. Cette f.é.m. est telle que :
Tc
E 1 = E T ( A, B )
ref
Le laboratoire Lab2 fait correspondre à cette même température Tc la f.é.m. E2. Cette f.é.m. correspond à la
somme des f.é.m. développées par le couple (A,B) et le câble (A',B').
La différence entre E1 et E2 est donnée par :
Ta Tc Ta Tc
E 1 – E 2 = E T ( A, B ) + E T ( A, B ) – E T ( A', B' ) + E T ( A, B )
ref a ref a
Ta Ta
E 1 – E 2 = E T ( A, B ) – E T ( A', B' )
ref ref
Les pouvoirs thermoélectriques du couple (A,B) et du câble (A',B') n'étant pas strictement identiques E2 n'est pas
égale à E1. Si aucune correction n'est appliquée, il apparaît clairement que les laboratoires Lab1 et Lab2 produi-
ront des résultats d'étalonnage qui peuvent présenter des différences non compatibles avec les incertitudes d'éta-
lonnage estimées par ces laboratoires.
On retrouve une situation similaire si le couple thermoélectrique a été étalonné par le laboratoire d'étalonnage
sans l'apport d'un câble d’extension ou de compensation (cas du laboratoire Lab1) et si l'utilisateur vient insérer
cet élément dans son circuit au moment de la mesure (montage du laboratoire Lab2).
Les recommandations mentionnées dans le chapitre A.3.2 permettent de répondre au mieux aux difficultés liées
aux cas pratiques développés ci-dessus.
SAGAWEB pour : EDF R&D EDF R & D le 24/9/2009 - 9:15
FD X 07-029-2 — 26 —
E 1 = E T A' e, B' e + E T ( A, B )
Ta Tc
ref a
L’utilisateur (montage Figure A.5) fait correspondre à cette même température Tc la f.é.m. E2.
Ta Tc
E 2 = E T ( A' u, B' u ) + E T ( A, B )
ref a
À une même température les montages mis en œuvre lors de l’étalonnage et lors de l’utilisation ne conduisent pas
à une même valeur de f.é.m.
On peut résoudre cette difficulté en appliquant les recommandations du chapitre A.3.2.
— 27 — FD X 07-029-2
Ta Tc
E 1C = E 1 – C e = E T ( norme ) + E T ( A, B )
ref a
FD X 07-029-2 — 28 —
Les corrections étant appliquées par le laboratoire d’étalonnage et par le laboratoire utilisateur ces deux labora-
toires font bien correspondre à une température donnée la même f.é.m.
Il ne faut toutefois pas oublier que :
a) cette f.é.m. ne correspond pas à la f.é.m. délivrée par le couple dont les extrémités sont aux températures Tc
et Tref mais à la somme des f.é.m. produites :
- par le couple en étalonnage placé entre la température d’étalonnage Tc et la température du connecteur
faisant la liaison avec le câble d’extension ou de compensation ;
- par un câble d’extension ou de compensation répondant à la norme entre la température du connecteur et
la température de la jonction froide.
b) si la connexion entre le couple et le câble n’est pas à la même température dans le laboratoire d’étalonnage
et chez l’utilisateur, l’utilisateur doit en tenir compte en introduisant une composante d’incertitude
correspondante.