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Le lâcher prise

Le Viel homme et son fils

Un vieil homme et son fils vivaient sur les hauteurs d’une montagne, en chine. C’était une magnifique
montagne entourée de forêts et d’arbres centenaires. L’horizon offrait un spectacle merveilleux et un
profond sentiment d’harmonie émanait de ce lieu. Au bas de cette montagne se tenait un village,
mais le vieil homme et son fils préféraient rester sur les hauteurs de la montagne. Ils vivaient
pauvrement et n’avaient pour seuls biens qu’un petit lopin de terre et un cheval pour le cultiver. Un
jour, leur cheval s’enfuit. Quand ils l’apprirent, les habitant du village montèrent les voir pour leur
dire : «  quelle malchance, comment allez vous pouvoir cultiver votre terre, qu’allez vous manger,
quelle catastrophe ! » après les avoir tranquillement écoutés, le vieil homme leur répondit… » Nous
verrons… » Puis il les remercia de leur visite, et retourna à la ferme à ses occupations.

Quelques jours plus tard leur cheval revint à la ferme, accompagné d’une dizaine de chevaux
sauvages. Les habitants du village remontèrent les voir cette fois ci pour leur dire : «  quelle chance,
vous aller pouvoir manger à votre faim et même améliorer votre quotidien ! », et chacun ajouta ce
que ces chevaux providentiels pourraient leur apporter. Après les avoir tranquillement écouté, le vieil
homme leur répondit : «  nous verrons… ». Puis il les remercia et retourna à ses occupations. Deux
semaines plus tard, le fils du vieil homme, en voulant dresser l’un des chevaux sauvages, se brisa une
jambe. Les habitants du village allèrent à nouveau à leur rencontre s’écriant : «  quel malheur, que
va-t-il devenir, le pauvre ! » et chacun lui prédit les pires difficultés. Apres les avoir tranquillement
écoutés, le vieil homme leur répondit : «  nous verrons… » Puis il les remercia de leur visite, et
retourna ç ses occupations. L’année suivant, une guerre éclata dans le pays, et tous les jeunes gens
furent mobilisés, mais le fils du vieil homme toujours blessé put rester avec son père. Les habitants
du village retournèrent les voir pour leur dire toute la chance qu’ils avaient de rester ensemble en
imaginant tout ce à quoi ils allaient échapper. Après les avoir tranquillement écoutées, le vieil
homme leur répondit : «  nous verrons… » Puis il les remercia de leur visite, et retourna à ses
occupations. Ainsi vivaient le vieil homme et son fils, sur les hauteurs d’une montagne, en chine.
Les moines
Deux moines marchent le long d’un chemin boueux lorsqu’ils rencontrent une belle
jeune fille qui n’ose pas traverser le chemin de peur de salir ses souliers de soie. 
Un des moines la prend alors dans ses bras et la dépose de l’autre côté du chemin.
Puis les deux moines reprennent leur marche sans échanger une parole jusqu’à leur
destination.
Une fois arrivés, le moine qui n’avait pas porté la jeune fille dit à l’autre.
« Tu sais que les moines doivent éviter les femmes, pourquoi as-tu porté cette jeune
fille dans tes bras ce matin ? »
L’autre moine lui répondit :
« Moi, je l’ai laissée de l’autre côté de la route, comment se fait-il que toi, tu la portes
encore ? »

Les singes

En Asie du Sud-est on a coutume de piéger les singes en mettant


dans une noix de coco évidées ou un panier ayant une petite
ouverture, une banane, une orange ou une autre friandise dont les
singes raffolent. L’ensemble est solidement arrimé au sol ou dans
l’arbre.  Le singe y introduit sa main pour attraper ce qui est à
l’intérieur mais ne peut plus la retirer une fois fermée avec son
contenu du fait de l’étroitesse de l’ouverture. Ne voulant pas lâcher
ce qu’il a saisi il reste prisonnier et se fait attraper.
Après avoir réfléchi à ce qui est grave et à ce qui est important,
posez-vous la question de savoir à quoi vous rester agrippé. Qu’elle
est votre banane, votre orange ou votre friandise qui vous rend
prisonnier et vous empêche de bouger.
Le roi janaka
Un homme qui venait voir le roi Janaka le trouva debout sous un arbre, accoudé à une
branche, la tête appuyée sur sa main, plongé dans ses réflexions. Lhomme lui dit :

« Vous qui êtes non seulement un grand roi, mais qui avez aussi transcendé la conscience
physique, pourriez-vous m’aider à me débarrasser de mon ego ? »

Janaka, dont le bras enlaçait une branche, répondit :

« Un peu de patience, mon ami, Je répondrai à ta question dès que cette branche m’aura
lâché. »

-« Mais ce n’est pas la branche qui vous tient, dit l’homme, c’est vous qui tenez la branche !

-« Tu es dans la même situation, dit Janaka. C’est toi qui t’agrippes à l’ego. Tu as fait de lui
ton ami et tu ne veux plus t’en séparer. Lâche-le et tu seras libre ; c’est tout ce que tu dois
faire. »

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