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DOSSIER D’INFORMATION

MOUVEMENTS
DE TERRAIN
Contacts :

Jacques Faye
Direction de la prévention des pollutions et des risques
Téléphone : 01 42 19 15 61
Télécopie : 01 42 19 14 63
mel : jacques.faye@environnement.gouv.fr

Yasmina Lakhdar
Département de la communication et de l’information
Téléphone : 01 42 19 15 08
mel : yasmina.lakhadar@environnement.gouv.fr

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SOMMAIRE

INTRODUCTION

1 – LES MOUVEMENTS DE TERRAIN …..………………… page 04

1.1 Définitions ………………………………………………….. page 04


1.2 Processus de formation ………………….………………… page 04
1.3 Le cas français ……………………………………………… page 10
1.4 Les conséquences ………………………………………...… page 11

2 – ACTIONS DE PREVENTION ET DE RECOURS ….… page 14

2.1 La société face au risque ………….………………………… page 14


2.2 La surveillance et les consignes à suivre ……………………. Page 19
2.3 Indemnisation pour catastrophes naturelles ………………… page 21

Contacts : 2/2
Jacques Faye / Tél. 01 42 19 15 61 / Fax 01 42 19 14 63 / mel : jacques.faye@environnement.gouv.fr
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INTRODUCTION

Les mouvements de terrain sont des phénomènes naturels d’origines très diverses, résultant de la
déformation, de la rupture et du déplacement du sol. Ils provoquent mondialement la mort de 800 à
1000 personnes par an, mais ce chiffre ne prend pas en compte les glissements dus aux séismes,
probablement les plus meurtriers.
Ce sont les phénomènes météorologiques qui semblent produire le plus grand nombre d'événements.

Les mouvements de terrain constituent généralement des phénomènes ponctuels, de faible ampleur et
d’effets limités. Mais par leur diversité et leur fréquence, ils sont néanmoins responsables de dommages
et de préjudices importants et coûteux.

Afin de réduire ces effets et d’éviter des dommages, l’Etat français mène une politique de prévention qui
prend en considération ces risques dans l’aménagement du territoire et les décisions d’urbanisme.

Parmi les plus importants mouvements de terrain dévastateurs, on recense :


1 En 1248, l'écroulement du Mont Granier près de Chambéry fit plusieurs milliers de morts ;
2 En 1756, un séisme en Chine déclenche des glissements de terrain qui provoquent la mort
d'environ 100.000 personnes ;
3 En 1881 en Suisse, un éboulement de 10 millions de m3 détruit la ville d'Untertal et une
partie de celle d'Elm et cause la mort de 115 personnes ;
4 En 1988, à Petrópolis (70 km de Rio de Janeiro), des coulées de boue dues à des pluies
torrentielles ensevelissent 160 personnes et obligent 10.000 personnes à évacuer les
habitations menacées.

Rappel de la définition du risque majeur


Le risque majeur : risque lié à un aléa d’origine naturelle (événement potentiellement dangereux) ou risque
technologique dont les effets prévisibles mettent en jeu un grand nombre de personnes, provoquent des
dommages importants et dépassent les capacités de réaction des instances directement concernées.
Le risque majeur est la confrontation d’un aléa avec des enjeux humains, économiques ou
environnementaux.

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1 – LES MOUVEMENTS DE TERRAIN


1.1 Définitions

Les mouvements de terrain regroupent un ensemble de déplacements, plus ou moins brutaux, du


sol ou du sous-sol, d'origine naturelle (fontes des neiges, pluviométrie anormalement forte, séisme,
etc.) ou anthropique (occasionnée par l'homme : terrassement, vibration, déboisement, exploitation
de matériaux ou de nappes aquifères, etc.).

1.2 Processus de formation

Les mouvements de terrain ont pour caractéristiques d’être difficilement prévisibles et constituent
un danger pour la vie humaine en raison de leur intensité, de la soudaineté et du caractère
dynamique de leur déclenchement.
Selon la vitesse de déplacement, deux ensembles peuvent être distingués : les mouvements lents
et les mouvements rapides. Seuls les mouvements rapides sont directement dangereux
pour l’homme. Leurs conséquences sont d’autant plus graves que les masses déplacées sont
importantes. Les conséquences des mouvements lents sont essentiellement socio-
économiques ou d’intérêt public.

a. Les mouvements lents et continus

Les affaissements
Évolution de cavités souterraines dont l'effondrement est amorti par le comportement souple
des terrains superficiels.
Ces cavités peuvent être :
- Des vides naturels par dissolution de roches solubles, calcaires, gypses... (Draguignan),
- Des ouvrages souterrains exécutés sans précaution,
- Des carrières souterraines (calcaire, craie, mines de sel, de charbon...).

Les tassements
Diminution de volume de certains sols (vases, tourbes, argiles...), sous l'effet des charges
appliquées et de l’assèchement.
Ces phénomènes peuvent être de grande extension et affecter des agglomérations entières
(Mexico, construite sur des alluvions, s'est tassée de 7 mètres depuis le début du siècle par
exploitation excessive de la nappe ; Osaka, Bangkok, Venise...) ou être plus limités (tour de
Pise).

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Les phénomènes de gonflement-retrait


Ils sont liés aux changements d'humidité des sols très argileux, qui sont capables de fixer l'eau
disponible, mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse ; ce phénomène,
accentué par la présence d'arbres à proximité, peut provoquer des dégâts importants sur les
constructions. Plusieurs dizaines de milliers de constructions ont ainsi été endommagées au
cours de la sécheresse qui a affecté la France de 1989 à 1992.

Les glissements de terrain


Déplacements par gravité d'un versant instable ; de vitesse lente (de quelques mm à quelques
dm par an), ils peuvent cependant s'accélérer en phase paroxysmale (jusqu'à quelques mètres
par jour) pour aller même jusqu'à la rupture.

Ils peuvent intéresser les couches superficielles ou être très profonds (plusieurs dizaines de
mètres) : dans ce dernier cas, les volumes de terrain en jeu peuvent être considérables
(250 000 m3, lors du glissement l’Harmalière (Isère) en mars 1981, qui a affecté 50 hectares).

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b. Les mouvements rapides et discontinus

Les effondrements
Déplacements verticaux instantanés de la surface du sol par rupture brutale de cavités
souterraines préexistantes, naturelles ou artificielles (mines ou carrières), avec ouverture
d'excavations. L'inspection Générale des Carrières surveille les carrières de Paris et de la
Petite Couronne qui représentent 2349 hectares "minés", parfois sur plusieurs niveaux (gypse,
craie et surtout calcaire).

La majorité des accidents humains sont le fait de la dégradation de carrières souterraines


abandonnées, exploitées pour l’utilisation du calcaire ou du gypse.

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Les écroulements et chutes de blocs


Ils résultent de l'évolution de falaises allant, selon les volumes de matériaux mis en jeu, de la
simple chute de pierres (inférieur à 0,1 m3), à l'écroulement catastrophique (supérieur à 10
millions de m3) avec, dans ce dernier cas, une extension importante des matériaux éboulés et
une vitesse de propagation supérieure à 100 km/h.

Les coulées boueuses et torrentielles


Phénomènes caractérisés par un transport de matériaux sous forme plus ou moins fluide :
• Coulées boueuses sur des pentes, par dégénérescence de certains glissements avec afflux
d'eau ;
• Coulées torrentielles dans le lit de torrents au moment des crues ; lahars liés à l'activité
volcanique...

c. L'érosion littorale

Les zones littorales sont soumises à un recul quasi généralisé : glissements ou effondrements
dans le cas de côtes à falaises (Nord-Pas-de-Calais, Normandie, Côte Basque), érosion dans le
cas de côtes basses sableuses : chaque année 800 km de côtes reculent de 1m et 1000 km
reculent de 0,5 m.

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- Le plus souvent lente et progressive (inférieure à 0,5 m/an), cette érosion peut être
spectaculaire, brutale et très dommageable (de 5 à 10 m en un seul hiver en Vendée, 100 m en
2 heures à la Pointe de la Coubre), sous certaines conditions défavorables (conjonction de
fortes marées et de tempêtes).

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d. Les phénomènes induits

Les mouvements de terrain de grande ampleur sont souvent à l'origine de phénomènes induits
plus graves encore : inondations, vague déferlante, ondes de submersion (chute d'une masse de
terrain dans la retenue d'un barrage par exemple).

1.3 Le cas français

Environ 7 000 communes françaises sont menacées par un risque de mouvements de terrain dont
un tiers avec un niveau de gravité fort vis-à-vis des populations.

La plupart, situées en montagne, sont exposées à divers phénomènes dus à l’instabilité des versants
et falaises (éboulements, chutes de blocs, glissements). D’autres, localisées sur des plaines ou des
plateaux, connaissent des mouvements liés à l’exploitation ou à la dissolution du sol et du sous-sol.

Principaux accidents récents :

· 1961 : Clamart (Hauts-de-Seine) : un effondrement se produit sur plus de 8 hectares au-


dessus d'une ancienne carrière souterraine de craie, provoquant la mort de 21 personnes.
· 1970 : Plateau d'Assy (Haute-Savoie) : une coulée boueuse détruit le sanatorium de Praz-
Coutant (71 victimes).
· 1980 : Grand Ilet, cirque de Salazie (Réunion) : un glissement de terrain et une coulée
boueuse font 10 victimes.
· 1987 : Modane (Savoie) : une coulée de boue envahit la ville : 40 MF de dommages
· 1994 : Salle-en-Beaumont (Isère) : le glissement de terrain a fait 4 victimes et détruit
plusieurs habitations.
· 2000 : Montjoly (Guyane).

Les zones soumises aux mouvements de terrain en France sont surtout les régions de montagne
(les Alpes et de façon moindre les Pyrénées), en raison de l'existence de reliefs très contrastés et
de conditions climatiques rigoureuses.

Mais certaines régions à relief moins contrasté sont également affectées, si les conditions
géologiques sont réunies (glissement sur les pentes argileuses ou marneuses des massifs anciens,
effondrement de carrières ou de cavités naturelles en plaine...).

Actuellement, des glissements très importants, amorcés depuis quelques décennies,


sont sous haute surveillance.

· "La Clapière" (Alpes-Maritimes), où une masse instable de l'ordre de 50 millions de m3 est en


cours de glissement (de 1 à 10 m par an),
· "Les Ruines de Séchilienne" (Isère), avec une masse active de 2 à 3 millions de m3. Sur le long
terme (50-100 ans), des scénarios d'éboulement impliquant des volumes de plusieurs millions
de mètres cubes ne peuvent pas être exclus.

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1.4 Les conséquences

Elles sont de trois ordres : humaines, économiques et environnementales.

Les conséquences humaines


L’estimation actuelle est d’une dizaine de morts par an en France (résultant essentiellement des
mouvements rapides).
Les instabilités rocheuses, compte tenu de la rapidité, la soudaineté et le caractère imprévisible du
phénomène en cas d’éboulement, constituent des dangers réels pour les vies humaines.

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Les conséquences économiques

Endommagement, destruction, interruption d'activité, perte de production, obstruction de voies de


communication, tassements par retraits résultant des effets de la sécheresse, gel de terrains
pouvant toucher, en montagne, des villages entiers (Avignonnet dans l'Isère...) qu'il faut parfois
abandonner (Roquebillière-le-vieux) ; coût annuel estimé : 300 à 500 MF.
Les dommages dus aux tassements par retrait représentent un coût de l’ordre du milliard de francs
par an depuis 1989.
La majorité de la dépense globale en matière de prévention est affectée à des ouvrages de
protection et à des travaux d’entretien.

Les conséquences environnementales

Destruction de forêts, recul du littoral, modification des systèmes d'écoulement superficiel...

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2 – ACTIONS DE PREVENTION ET DE RECOURS

2.1 La société face au risque

Les parades

Plusieurs techniques peuvent être mises en œuvre :


- Suppression ou stabilisation des éléments instables : (piliers, ancrage, injection de béton, mur de
soutènement, reboisement, végétalisation...) ; collecte des eaux de surface, drainage...
- Système de déviation, de freinage et d'arrêt des éboulis (grillage, filets, murs, fossés, plage de
dépôts...) ; renforcement des façades et fondations profondes pour les ouvrages exposés.

La maîtrise de l'aménagement
a. Le Plan de prévention des risques naturels (PPR)

Les PPR. institués par la loi du 2 février 1995 délimitent les zones exposées aux risques
naturels prévisibles. Ils prévoient également les mesures de prévention à mettre en
œuvre par les propriétaires et les collectivités locales ou les établissements
publics.

L'élaboration des PPR est conduite sous l'autorité du préfet de département, le plus souvent
par la DDE aidée de bureaux d’études spécialisés. Ils sont entrepris en recherchant la
concertation la plus large avec l'ensemble des acteurs locaux.

Les PPR sont réalisés par bassins de risque (zone concernée par le risque, soit parce qu’elle
concoure à son apparition, soit par qu’elle y est soumise) à partir d'une approche globale et
qualitative regroupant plusieurs communes. Ils couvrent les domaines de l'utilisation du sol, de
la construction, de l'exploitation des sols et de la sécurité publique. Ils proposent des mesures
appropriées à l'importance des risques et proportionnées à l'objectif de prévention recherché.

Le PPR approuvé vaut servitude d'utilité publique.


Il s’impose à tous : particuliers, entreprises, collectivités, ainsi qu’à l’État - notamment lors de la
délivrance d’un permis de construire. Lorsqu'il porte sur des territoires couverts par un plan
d'occupation des sols (POS), il doit lui être annexé.
Les manquements à l'application des dispositions d'un PPR sont passibles de sanctions pénales.
Le PPR peut rendre obligatoire dans un délai maximal de cinq ans, la réalisation de certaines
mesures de prévention, de protection et de sauvegarde ou de mesures applicables à l'existant.
L'état peut également être amené à des mesures d'expropriation en cas de menaces graves des
biens exposés. Dans 90 % de ces dossiers, les biens sont exposés aux risques de mouvements
de terrain dynamiques (rapides et soudains).
Enfin, les assureurs ont la possibilité d'appliquer certaines dérogations aux obligations de
garantie des catastrophes naturelles en cas de violation des règles de PPR.

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Cartographie des aléas


La manifestation des mouvements de terrain est variable selon le type de phénomènes. Chaque
événement est unique et ne se reproduit pas dans les mêmes conditions. Toutefois les
événements connus et constatés, constituent des indices essentiels de survenance de
phénomènes similaires. À partir de ces données sont déterminés des aléas de référence pris
en compte pour réaliser les plans nécessaires à des aménagement durables et préserver la
sécurité des personnes et des biens.

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b. Élaboration d’un plan de zonage réglementaire


Le plan délimite les zones dans lesquelles sont applicables des interdictions, des prescriptions
réglementaires et/ou des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde. Trois
critères sont retenus pour caractériser la construction d’une zone ou son inconstructibilité :
les caractéristiques de l’aléa, l’importance des enjeux, notamment liés à l’urbanisation effective
des sites exposés et la fiabilité des ouvrages de protection existants.

Pour en savoir plus sur les réglementations en vigueur, se référer au Guide méthodologique « Plan de
prévention des risques naturels (PPR), Risques de mouvements de terrain », La Documentation
française, Paris, 1999.

c. L’information préventive des populations


Depuis 1987, les citoyens ont un droit à l'information sur les risques majeurs auxquels ils sont
soumis dans certaines zones du territoire et sur les mesures de sauvegarde qui les concernent
(article L124.2 du code de l’environnement). Le ministère de l’aménagement du territoire et de
l’environnement, direction de la prévention des pollutions et des risques, finance la réalisation
de deux types de documents à cette fin :

Les dossiers départementaux des risques majeurs (DDRM) : ils recensent, dans chaque
département, les risques par commune. Ils expliquent les phénomènes et présentent les
mesures générales de sauvegarde.
Les dossiers communaux synthétiques (DCS) : ils comportent des cartes des aléas au
1 : 25 000 qui permettent de bien voir où sont les risques dans la commune. Ils rappellent les
événements historiques et donnent les mesures de sauvegarde à adopter.

Ces dossiers sont réalisés sous l’autorité du préfet, généralement par les services
interministériels de défense et de protection civile (SIDPC). Ils sont disponibles en mairie.

Il existe un troisième document, établi par le maire, qui est le document d’information
communal sur le risque majeur (DICRIM). Celui-ci reprend les informations des deux
précédents et les complète par les mesures particulières prises dans la commune en vertu des
pouvoirs de police du maire.

Tous ces dossiers sont informatifs et non opposables au tiers.

Le Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement réunit les


DDRM sous la forme d’un recueil national des communes à risques majeurs,
accessible sur prim.net. De même, il se lance dans la numérisation et la
publication sur l’internet des cartes d’aléas afin que chacun ait accès aux
informations disponibles.

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2.2 La surveillance et les consignes à suivre

La surveillance

Face à des mouvements de terrain déclarés, la surveillance consiste, à partir du suivi des
déformations internes et de surface (mesures topographiques) et de la structure géologique, à
élaborer un modèle interprétatif.
Il peut y avoir schématiquement trois types d'évolution :
- État stationnaire : la déformation évolue régulièrement ; le risque de rupture soudaine est
très faible, mais il faut continuer à surveiller le mouvement car il peut s'accélérer ;
- Amortissement : la déformation diminue ; le risque de rupture diminue, mais le mouvement
peut reprendre ;
- Aggravation : le mouvement évolue vers la rupture ; en prenant en compte les facteurs
hydrométéorologiques, l'expert doit juger de la gravité de la situation, des délais de rupture
et donc de l'opportunité d'une évacuation.

Mais les phénomènes sont souvent complexes, les profils obtenus délicats à interpréter ; et
l'expert doit disposer du suivi de plusieurs paramètres pour valider en permanence le modèle de
comportement du mouvement qu'il a élaboré.

Des plans communaux d'alerte, d'information des populations, d'évacuation et de secours ont
été, sont ou seront réalisés pour les communes menacées (populations concernées, itinéraires
et moyens d'évacuation, lieux d'hébergement, secours...).

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Les consignes à suivre

AVANT PENDANT APRES


LES ÉQUIPEMENTS
ÉVACUER S'INFORMER
MINIMUMS
• Radio portable avec piles,
• Lampe de poche,
• Eau potable, • Ne pas chercher à rejoindre • Écouter et suivre les consignes
• Papiers personnels, les membres de sa famille données par la radio et les
• Médicaments urgents, • Suivre les consignes données autorités.
• Couvertures, par la radio ;
• Vêtements de rechange,
• Matériels de confinement ;

S'INFORMER EN MAIRIE S'INFORMER INFORMER


• Des risques encourus,
• Écouter la radio : les
• Des consignes de sauvegarde, • Les autorités de tout danger
premières consignes seront
• Du signal d'alerte, observé.
données par France-Inter.
• Des plans d'intervention ;

APPORTER UNE PREMIERE


ORGANISER INFORMER
AIDE AUX VOISINS
• Le groupe dont on est
responsable
• Discuter en famille des
• Le groupe dont on est • Le groupe dont on est
mesures à prendre si une
responsable responsable
catastrophe survient,
(protection, confinement,
évacuation, points de
ralliement).
MAITRISER LE SE METTRE À LA
SIMULATIONS (exercices)
COMPORTEMENT DISPOSITION DES SECOURS

• De soi, des autres,


• Y participer ou les suivre,
• Aider les personnes âgées et
• En tirer les conséquences.
handicapées,
• Ne pas téléphoner
• Ne pas fumer.
ÉVALUER
• Les dégâts
• Les points dangereux (s’en
éloigner)

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2.3 Indemnisation pour catastrophes naturelles

La loi n° 82-600 du 13 juillet 1982 modifiée, relative à l’indemnisation des victimes de catastrophes
naturelles (art. L.125-1 à L.125-6 du code des assurances) a fixé pour objectif d’indemniser les victimes
de catastrophes naturelles en se fondant sur le principe de solidarité nationale.

a. Principes généraux de la loi

Les contrats d’assurance garantissant les dommages d’incendie ou les dommages aux biens
situés en France ainsi que les dommages aux corps de véhicules terrestres à moteur
ouvrent droit à la garantie contre les catastrophes naturelles. Cette garantie est étendue
aux pertes d’exploitation, si elles sont couvertes par le contrat de l’assuré.

Les personnes pouvant bénéficier de cette garantie sont toutes les personnes physiques ou
morales autres que l’Etat.

Les entreprises d’assurance doivent insérer dans les contrats - dits "contrats socle"- une
clause étendant leur garantie contre les effets des catastrophes naturelles.

Par ailleurs, l’extension de la garantie est couverte par une prime ou cotisation
additionnelle, calculée à partir d’un taux unique, défini par arrêté, pour chaque catégorie de
contrat. De même, le niveau des franchises est fixé par arrêté. Les franchises applicables
s'entendent par événement et par contrat. Elles s'appliquent même si le "contrat socle" n'en
prévoit pas.

b. Conditions d’application

Sont considérés comme effets des catastrophes naturelles les dommages matériels directs
non assurables.

Pour que le sinistre soit couvert au titre de la garantie " catastrophes naturelles ", il faut
que l'agent naturel en soit la cause déterminante.

L'agent naturel doit par ailleurs présenter une intensité anormale, quelle que soit son
importance (dommage très localisé ou non).

La garantie sera mise en jeu si les biens atteints sont couverts par un contrat d’assurance "
dommage " ou contrat " perte d’exploitation " et si l’état de catastrophe a été constaté par
un arrêté interministériel pris par les ministres chargés de la sécurité civile, et de
l’économie.

Tout assuré qui n’aurait pas respecté ou pris les mesures imposées par les règles en vigueur
peut ne pas bénéficier de la garantie.

Pour que la compagnie d’assurance indemnise, un lien de causalité doit exister entre la
nature du dommage et l’arrêté interministériel.

Contacts : 21/21
Jacques Faye / Tél. 01 42 19 15 61 / Fax 01 42 19 14 63 / mel : jacques.faye@environnement.gouv.fr
Yasmina Lakhdar / Tél. 01 42 19 15 08 / mel : yasmina.lakhadar@environnement.gouv.fr
http://www.prim.net

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