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IIb - PHILOSOPHIE ORIENTALE 

: AUX FONDEMENTS DES PHILOSOPHIES OCCIDENTALES ?

ZARATHOUSTRA (zoroastrisme, Kurdistan, entre 1500 et 1100 av. J.-C.)


Du Mazdéisme, religion dualiste et monothéiste, dont Ahura Mazdā est le Dieu, seul responsable de l’existence du Monde.
- Le principe de Zoroastre est qu'il existe un esprit saint (Spenta Mainyu), 1er fils d' Ahura Mazdā, et un esprit mauvais (Angra Mainyu)
2e fils de Ahura Mazdā. Ces deux esprits coexistent dans le monde et dans chacun des êtres vivants.
- Ainsi : - Le monde est le théâtre du combat éternel entre la lumière du Bien et l’obscurité du Mal.
- On y met l’accent sur la transcendance divine : Chaque humain ressent (de Dieu) ce qui est bien et mal.
- Donc, on y prêche la morale d’action : On a le devoir philosophique de combattre le mal en nous et hors de nous.
- Ce combat est fondé sur la certitude du bien et l’idéal du triomphe éventuel de la justice dans le monde.

LES UPANISHAD et L’HINDOUISME/BRAHMANISME (Inde, 700-300 Av. J.-C.) Voir: Bhagavad Gita: dilemme d’Arjuna.
Ces textes sacrés hindous sont considérés comme révélés (d’inspiration divine) et sont profondément philosophiques.
- On y prône la prise de conscience du fait qu’il n’y a que le monde. Le soi n’est qu’un des infinis yeux du Tout (Brahman).
- Le Tout, sachant Tout, ne se connait pas. Par la vie, Il se découvre et essaie de se rappeler que chaque « soi » est le Tout.
- Par cette prise de conscience et l’action juste qui en découle, on vise à se libérer du cycle des réincarnations éternelles.
- L’âme parfaite est ‘éclairée’ : Vivant selon un yoga du Tout être, elle ‘gradue’ de la vie et n’a plus besoin de ‘revenir’.

BOUDDHA (SIDDHARTA, GAUTAMA) (Inde, 560-480 Av J.-C.)


Bouddhisme: philosophie de l’existence issue d’un hindouisme purgé de ses divinités.
Siddharta, un prince désabusé, rejette son héritage et chemine vers l’illumination et les conclusions suivantes :
Les 4 Nobles Vérités
1) Toute existence est souffrance.
2) Toute souffrance est issue des désirs.
3) La voie du bonheur consiste à se libérer de ses désirs.
4) Cette libération se fait en passant par 8 étapes difficiles d’entraînement personnel (La Voie Octuple).
Elle aboutit au Nirvana, un état de non-existence (détachement) et d’extrême satisfaction (sentiment de bien être/sécurité).
La Voie Octuple :
- Vision parfaite, Émotion parfaite, Parole parfaite, Action parfaite, Moyens d’existence parfaits, Effort parfait, Prise de Conscience
parfaite, Samadhi parfaite (L’état d’être parfaitement établi dans la Réalité, le Tout, ou l’état d’être « Éveillé »)
- La réincarnation en est un élément crucial, faisant de chaque vie un pas vers la perfection, l’occasion d’approfondir.
- L’objectif de la voie octuple est de s’entraîner à enfin échapper à ce cycle de réincarnation pour enfin rester le Tout.
- Le Bouddhisme finit par se dissiper en Inde mais s’établit et évolue au Tibet, en Chine, au Japon et ailleurs en Orient.

LAO-TSEU (LAOZI) (Chine, 6e-5e siècle Av. J.-C.)


Taoïsme: (TAO = le chemin)
L’équilibre parfait de l’être consiste en l’acceptation totale du monde et l’absence de toute résistance (Être comme l’eau).
- Aucun bien et/ou mal absolu n’existe en ce monde. L’Univers est un équilibre parfait de forces (Yin-Yang).
- Prône un rejet de l’aspect artificiel de la société et un retour à la nature (s’oppose ici à la vision confucianiste).
- Se rappelle que tout a sa place dans le monde. Il ne nous revient pas de juger, mais d’accueillir à bras ouverts.
- Tend vers la simplicité de l’artisan, qui se rapproche plus du Tao qui évite l’intellectualité de l’académisme.
- Se fondre au Tao mène vers une expérience mystique d’alignement de l’être avec l’harmonie « naturelle » du monde.
- Une paix d’esprit en résulterait, issu d’un sentiment d’union profonde avec la Nature, le Monde, l’Être… Le TAO.
- En l’absence totale de conflits internes ou externes (aucun stress), l’immortalité serait possible pour l’humain.

CONFUCIUS (K’ung Fu-tzu) (Chine, 551-479 Av. J,-C.)


Confucianisme: Philosophie morale et politique fondée dans le respect de l’ordre et de l’harmonie sociale
Née durant une période anarchique qui dura quelques siècles entre deux dynasties impériales chinoises.
- Pour avoir l’ordre et l’harmonie sociale il faut cultiver un citoyen vertueux (qui tend vers la bonne action).
- Confucius promeut les avantages d’un gouvernement juste et humain plutôt que le règne par la force.
- Il affirme que les humains ont chacun leurs potentiels, chacun devrait occuper un rang de responsabilité correspondant à ses
habiletés et non au rang social de sa famille. (Idée révolutionnaire dans une culture axée sur le rang social.)
- Il affirme que la justification 1ère du pouvoir d’un souverain est divine mais qu’elle est perdue dès que celui-ci se comporte de manière
injuste. Ainsi, il dit que la révolte et le renversement de l’autorité corrompue peut être justifiée mais doit être évitée.
- Le confucianisme est centré sur des valeurs morales telles loyauté, bonne foi, politesse et respect des aînés. Non parce que ce
serait la volonté de Dieu, mais parce qu’elles sont essentielles au maintien de l’ordre et de l’harmonie sociale.

Secte ZEN du Bouddhisme (11e siècle, Japon) :


Cette branche du Bouddhisme s’adressait aux laïques et fut grandement adoptée par les guerriers japonais (Samurai).
- À travers un entraînement physique et mental sévèrement discipliné, le zen offre l’occasion de parvenir à faire des expériences
« flash » d’illumination qui permettent de raffiner la qualité d'« être », de son « existence ».
- Le but : Clarté et perfection liant l’être et l’action. Par le « silence », le « calme » donne l’unité avec le monde.
- Des instants d’illumination arrivent à travers la contemplation de problèmes impossible de résoudre par la raison.
Ex: Le son d’une main qui applaudit? L’arbre dans la forêt? Un univers vide de conscience existe-t-il?
- Les leçons Zen sont souvent transmises par de courtes histoires présentant des erreurs et des victoires de l’être.
- Les arts et le Zen s’influencèrent profondément. Ex: les poèmes (haïku), peinture à l’encre d’un trait, jardin de pierres.

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