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Le
nitérythme de l’éter
Mars 2013
e-Pentagramme
Sommaire
Le rythme de l’éternité
7 ème année, No 2
Mars 2013
La Source de laVie e¤ ternelle
Pourquoi les religions ne sont-elles pas plan divin, et l ’ homme infe¤ rieur ne faisait
toutes pareilles ? Chaque culture ge¤ ne' re plus qu’un avec l’ homme supe¤ rieur.
L’ homme d ’alors n’e¤ tait pas aussi for-
des penseurs qui arrivent a' la conclu-
tement individualise¤ que maintenant. Sa
sion que Dieu est infini, transcendant, conscience e¤ tait subordonne¤ e a' celle du
omnipre¤ sent, qu’ il pe¤ ne' tre tout et est groupe auquel il appartenait ^ comme
identique a' lui-me“ me. Alors, pourquoi c ’est le cas aujourd ’ hui pour les partisans
y a-t-il tant de religions diffe¤ rentes ? fanatiques des partis politiques. La vie
quotidienne e¤ tait rattache¤ e aux ance“ tres,
aux devas et autres forces naturelles consi-
Les religions se sont constitue¤ es, et de¤ - de¤ re¤ es a' l ’e¤ gal de dieux. On vivait plus
finies, sur la base d ’une interaction entre consciemment dans le plan astral et l ’on
les hommes et l ’ impulsion spirituelle qui communiquait avec les entite¤ s qui y se¤ -
leur parvient. Il y a donc d ’abord l ’ impul- journaient. Ne cre¤ ant pas de karma,
sion ; d ’elle proce' de un culte, qui lui- c ’e¤ tait une vie de sacrifice et de ma|“ trise
me“ me est a' l ’origine d ’une culture. de soi de¤ ja' suffisante pour libe¤ rer
Toute religion a un commencement, une l ’ homme de son corps physique, de sorte
pe¤ riode d ’e¤ panouissement et une fin. La qu’ il puisse s ’absorber dans la grande di-
nature de l ’ impulsion et les possibilite¤ s vinite¤ , qu’ il s ’agisse de Brahma, de Vish-
de croissance sont en rapport avec l ’e¤ tat nou ou de quelque autre aspect.
de concentration d ’un peuple ou d ’une Environ six sie' cles avant l ’e' re chre¤ -
ethnie dans laquelle elle se manifeste. tienne, le Bouddha apparut avec son en-
Une religion peut alors soit e¤ voluer et seignement libe¤ rateur. C ’e¤ tait une tout
s ’e¤ tendre, soit se cristalliser et cesser de autre orientation, dans laquelle ß sannya-
se de¤ velopper. sin jouait le premier ro“le : le rejet des
La sagesse du Vedanta est vieille de trois mondes,
milliers d ’anne¤ es. Il est constitue¤ de la Ba-
gavadgita, des Upanishad et des Brahma- à celui de l ’ homme lui-me“ me
sutra, trois ouvrages qui servent de guide à celui de ses ance“ tres
au yogi. Le ve¤ ritable yoga enseigne que à celui des divinite¤ s.
l ’ homme devient Dieu dans la mesure ou'
l ’ image de l ’origine se renforce. Pour Les hommes souffraient, assujettis a'
aider l ’ homme a' cette re¤ alisation, on de¤ - leurs instincts naturels ; ils vivaient dans
veloppa, dans le lointain passe¤ , des postu- l ’ impurete¤ d ’ou' provient la souffrance.
res du corps pour le relier a' certaines Le Bouddha enseigna donc la purification
forces de l ’univers. Par la pratique de la et l ’e¤ limination des souillures en maints
concentration et de la me¤ ditation, il e¤ tait aspects de la vie, pour chasser les de¤ mons
possible d ’atteindre a' l ’unification avec le et re¤ inte¤ grer le divin.
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L’homo sapiens parvient a' Royaume de Dieu, dit Je¤ sus (1 Cor.13,50).
l’autonomie Formule parfaitement gnostique. Ne nous
y trompons pas : la doctrine de la re¤ demp-
Six cents ans plus tard, changement de tion deJe¤ sus-Christ est parfaitement gnos-
de¤ cor. Nous sommes a' l ’aube de la civili- tique.
sation gre¤ co-romaine qui fournira aux Aujourd ’ hui, deux mille ans plus
cultures europe¤ ennes nombre de concep- tard, on voit ce qui reste de l ’ impulsion
tions, d ’ ide¤ es et de lois ayant encore cours qui avait abattu les murs des dogmes et
aujourd ’ hui. Mais que s ’est-il passe¤ sur le des re' gles. On a tout simplement fabrique¤
plan religieux ? Un e“ tre pensant est relati- de nouveaux dogmes, construit d ’autres
vement autonome. Il est responsable de murs autour de l ’e¤ tincelant noyau
ses actes et ^ pour autant que les autorite¤ s d ’amour et de liberte¤ du cur. Quelle
le permettent ^ de ses choix relatifs a' sa vie tristesse. On a mis Dieu dans le ciel pour
et a' son orientation spirituelle. Nous en- le prier, et les the¤ ologiens de tout acabit
trons dans une phase ine¤ dite du de¤ velop- s ’e¤ rigent en intercesseurs pour expliquer
pement de l ’ humanite¤ aryenne. La re- au peuple ce qu’ Il est. Les gnostiques, par-
cherche du divin a' travers la ne¤ gation et tant du principe que l ’ homme porte une
la dissolution de la conscience naturelle. e¤ tincelle divine dans le cur, durent ex-
Dans les dernie' res anne¤ es du re' gne pier leur audace.
de l ’empereur romain Auguste, Je¤ sus
donne son enseignement, fonde¤ sur cette L’homme est un microcosme
nouvelle e¤ mancipation. Il ne s ’agit plus
seulement d ’abolir la souffrance. Le prin- Le temps passa. Valentin fut accuse¤
cipe divin ab|“ me¤ en l ’ homme, doit rena|“ - d ’ he¤ re¤ sie, Mane' s fonda une religion mon-
tre et se libe¤ rer. Car sans ce principe vi- diale pour l ’Ame de lumie' re et agonisa
vant l ’a“ me humaine ne peut retrouver dans les fers. Pauliniens et Bogomiles fu-
l ’e¤ ternite¤ . Je¤ sus dit : ß Nul ne vient au rent traque¤ s, trahis. Les Cathares, en
Pe' re que par moi. (Jean 14,6) L’apo“tre nombre, furent bru“le¤ s vifs. Les Rosicru-
Paul dit : ß Ainsi en est-il de la re¤ surrection ciens, lesTempliers et autres mystiques fu-
des morts. Le corps est seme¤ corruptible, il rent perse¤ cute¤ s et e¤ limine¤ s autant que
ressuscite incorruptible ; il est seme¤ me¤ pri- faire se peut.
sable, il ressuscite glorieux ; il est seme¤ in- A la Renaissance re¤ apparut le
firme, il ressuscite plein de force ; s’ il y a concept de ß microcosme . L’ homme est
un corps naturel, il y a aussi un corps spiri- un microcosme, un petit univers, reflet du
tuel. (1 Cor.15, 42-44). grand univers, le macrocosme ; un monde
en re¤ duction qui contient cependant tout
Les centres de la conscience ce dont l ’ homme a besoin pour manifes-
co|« ncident ter le Plan divin. Cette conception se re¤ -
pandit rapidement. L’ homme de la Re-
De nos jours, le foyer de la conscience naissance de¤ couvre qu’ il est un e“ tre auto-
est situe¤ dans la te“ te, donc dans le corps nome, capable de re¤ gner sur son propre
physique. A en croire les e¤ sote¤ ristes, les ciel et sa propre terre.
foyers des diffe¤ rents ve¤ hicules co|« ncident Le de¤ veloppement de sa conscience
dans la te“ te. C ’est pourquoi l ’ Esprit, n’est pas acheve¤ pour autant. Au XVIIIe
Dieu, ne peut plus e“ tre directement sie' cle, les encyclope¤ distes crurent qu’ ils
perc u, ressenti, e¤ prouve¤ ni rejoint. ß La savaient tout et consigne' rent leur science
chair et le sang ne peuvent he¤ riter le dans de volumineux ouvrages. Aux XIXe
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et XXe sie' cles, la science revendiqua sa a“ mes sont relie¤ es entre elles. Elles consti- L’unite¤ des trois
place et l ’ homme eut a' sortir de son isole- tuent ensemble une entite¤ -a“ me unique, doctrines : Lao
ment pour devenir un e“ tre social. tandis que les porteurs d ’a“ me, les ß egos Tseu (l), Confusius
(r) et Le Bouddha
Maintenant, en ce de¤ but du XXIe sie' - s ’en veulent a' mort, si souvent, les uns aux
(l’enfant)(pein-
cle, l ’ humanite¤ est au seuil d ’une nou- autres. Personne ne peut se de¤ tacher de ture, XIVe s.).
velle phase de de¤ veloppement. On cher- l ’ humanite¤ ; tous appartiennent a' son
che a' de¤ couvrir de nouveaux aspects de la corps.
conscience, et peut-e“ tre me“ me une cons- La Rose-Croix enseigne que la nature
cience entie' rement nouvelle. On parle terrestre est changeante et que l ’on n’ y
d ’applications en cherchant a' droite et a' peut trouver de bonheur durable.
gauche s ’ il y a quelque chose qui permette L’ homme passe sa vie a' chercher la sa-
d ’acce¤ der a' la conscience totale. Mais la gesse e¤ ternelle qui est de¤ pose¤ e dans son
vie ne prend tout son sens que lorsqu’on cur comme une semence. Quand celle-
arrive a' e¤ tablir la base spirituelle dans son ci commence a' germer, l ’esprit se de¤ ploie,
propre cur. Ce pouvoir spirituel est la a' condition toutefois de ne pas se sous-
base du ve¤ ritable renouvellement de la vie traire au processus de croissance, en par-
entie' re, pas tant dans sa totalite¤ isole¤ e, courant le chemin.
mais entra|“ ne¤ e dans un courant e¤ ternel.
Toute la connaissance de¤ pose¤ e dans le mi- ß Le Soi est au plus intime de mon
crocosme au cours des a“ ges, pousse cur
l ’ homme a' la re¤ alisation. Il doit l ’accep-
ter. La re¤ action provoque¤ e est active¤ e par Le macrocosme offre un champ de de¤ -
le courant de force provenant du noyau veloppement planifie¤ , harmonieux, aux
divin dans le cur. nombreuses a“ mes qui sont enveloppe¤ es et
traverse¤ es par l ’ Unique, l ’ Inconnais-
Un processus de re¤ ge¤ ne¤ ration se sable. En Lui, le microcosme de l ’ homme
produit terrestre s ’e¤ le' ve en spirale. Le divin est
pre¤ sent en tout e“ tre vivant et se re¤ ve¤ lera
La rose s ’e¤ veille. Et cela transforme en temps utile.
l ’ homme. Il se trouve introduit dans un Les Upanishad sont des textes gnosti-
processus de re¤ ge¤ ne¤ ration qui doit aboutir ques tre' s profonds, ou' il est question d ’At-
a' la naissance d ’un corps spirituel. En man dans le cur, qui ne fait qu’un avec la
l ’occurrence, sa propre compre¤ hension, substance divine originelle. ß Ceci est le
une purete¤ d ’aspiration et d ’ intention, Soi au plus intime de mon cur, plus petit
des efforts soutenus sont d ’une grande qu’ un grain de riz, de se¤ neve¤ ou d ’orge.
importance. ß Le corps est seme¤ naturel, Ceci est le Soi au plus intime de mon
il ressuscite spirituel Le corps spirituel cur, plus vaste que la terre, plus vaste
est l ’ homme Ame-Esprit qui passe les que les airs, plus vaste que ces mondes. Il
frontie' res de la nature. est toute re¤ alite¤ , il est parfum et de¤ lecta-
Nul ne peut accomplir cela a' la place tion, omnipre¤ sent, sans parole, insouciant :
d ’un autre. Chacun doit travailler a' son tel est le Soi au plus intime de mon cur.
propre salut. Chacun doit avancer a' partir Tel est Brahma.
de son propre centre qui est relie¤ a' celui de
l ’ humanite¤ . C ’est ainsi que toutes les (Extrait de L’enseignement de Shandilya)
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Le rythme de l’e¤ ternite¤
Son et silence dans la tradition indienne
ß Il y a deux ve¤ rite¤ s cosmiques : le son et roi de la danse, il cre¤ e en battant son tam-
l ’absence de son. Il en est ainsi que le son bour qu’ il tient de sa main droite. Quand,
inte¤ rieur est re¤ ve¤ le¤ par le son exte¤ rieur dans sa cre¤ ation, des e¤ le¤ ments ne¤ gatifs
menacent de prendre le dessus, Nataraja
(Upanishad). arre“ te de danser, de frapper sur son tam-
bour et cherche un nouveau rythme. A ce
La musique joue un grand ro“le dans la moment-la', un univers meurt. Quand
tradition indienne e¤ tant donne¤ que les me¤ - Shiva recommence a' battre son tambour,
lodies et les rythmes, diffe¤ rencie¤ s a' l ’ in- un nouveau cycle de cre¤ ation, un nouvel
fini, sont une reproduction fide' le de la univers na|“ t dans le rythme de l ’e¤ ternite¤ .
cosmologie indienne, dans laquelle le Dans le Shivasutra, ensemble d ’aphoris-
temps intervient de fac on spe¤ cifique. Une mes sur le dieu Shiva, quatre fases de cre¤ a-
doctrine indienne traitant des diffe¤ rents tion sont de¤ crites :
e¤ tats du temps parle de deux manifesta- à la transcendance (para),
tions, Vaishnava et Shaiva. Le premier est à la conception (pasyani),
le temps spatial, causal et ordonne¤ , en re- à la formation et la transformation (ma-
lation avec l ’e¤ thique et l ’ ide¤ e de progre' s.
dhyama),
Les e¤ ve¤ nements surgissant dans cette à l ’expression (vykhari).
conception du temps sont assimile¤ s et
classe¤ s d ’apre' s leur ordre de succession. Ces quatre fases s ’appliquent a' toute
Vaishnava porte les e¤ ve¤ nements mon- cre¤ ation, que ce soit une uvre musicale
diaux, il est lie¤ au dieu Vishnu, soutien du ou un univers. Me“ me les cre¤ ations infe¤ -
monde et a' son e¤ pouse Lakshmi, de¤ esse de rieures re¤ pondent a' ce processus quadru-
la richesse. ple. Oui, chaque mot prononce¤ arrive a'
Avec Shaiva, c ’est diffe¤ rent. Ce l ’expression selon ce principe. Car
temps n’est pas e¤ phe¤ me' re, ni causal, il parler a' quel niveau que ce soit est cre¤ er.
agit spontane¤ ment. On se trouve devant Toute parole est une cre¤ ation. De la plus
la compre¤ hension profonde, la conscience noble a' la plus triviale. L’artiste pur tra-
transcendant l ’espace et le temps. L’es- verse les quatre fases consciemment
sence de Shaiva est la cre¤ ativite¤ , la force orie« nte¤ sur un but e¤ leve¤ . L’artiste, a'
de cre¤ ation, c ’est pourquoi Shaiva est lie¤ l ’a“ me corrompue par des de¤ sirs infe¤ -
au dieu Shiva, le cre¤ ateur et le destructeur rieurs, se trouve a' un niveau de vibration
du monde. plus bas et se laisse inconsciemment
Vishnou repose
Un culte est rendu a' Shiva comme mener par lui. Par conse¤ quent sa cre¤ a-
avec Laksmi.
Brahma est dans
cre¤ ateur de la musique. Sa danse mystique tion sera le reflet de ce niveau vibratoire.
le lotus symbolise le mouvement rythmique de Celui qui e¤ coute avec l ’oreille de l ’a“ me
(Parahischool, l ’univers. Il incarne le Logos d ’ou' tout vivante, saura discerner l ’art ve¤ ritable de
env.1760). prend naissance. En tant que Nataraja, le l ’extravagant.
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L’oreille est le chemin Tire¤ du Livre des Pre¤ ceptes d’ Or :
Un compositeur perc oit une me¤ lodie ß Avant de poser le pied sur le degre¤ supe¤ rieur de
dans la sphe' re de vibration transcendante. l ’e¤ chelle des sons mystiques, tu devras entendre de sept
Il voit pour ainsi dire les sons et les trans- manie' res la voix de ton Dieu inte¤ rieur.
crit en symboles (solfe' ge) qui permettent
de reproduire, par des instruments, ce Le premier son est comme la douce voix du rossignol,
qu’ il a conc u. L’auditeur percevra cela psalmodiant a' sa compagne un chant d ’adieu.
gra“ ce a' l ’ interpre¤ tation qu’en donnent Le second arrive comme la cymbale d ’argent des
les musiciens d ’un orchestre. Il sera tou- Dhya“nis
che¤ et e¤ mu dans son for inte¤ rieur. La
me“ me chose se passe pour les mots que e¤ veillant les e¤ toiles scintillantes.
l ’on prononce. Toute parole est l ’ inter- Le troisie' me ressemble a' la plainte me¤ lodieuse d ’ un
pre¤ tation d ’une vibration. Les Upanishad ge¤ nie de l ’oce¤ an emprisonne¤ dans son coquillage.
disent a' ce sujet : ß L’oreille est le che- Il est suivi du chant de la vina.
min , parce que l ’ homme doit d ’abord
apprendre a' e¤ couter afin de pouvoir en- Le cinquie' me siffle dans ton oreille comme le son
tendre la parole ! d ’ une flu“te de bambou, puis il se change en une
sonnerie de trompette.
La cre¤ ation est une ligne fluide Le sixie' me vibre comme le grondement sourd d ’ une
Le musicien non inspire¤ , avant d ’en- nue¤ e d ’orage.
trer dans la quatrie' me fase de la cre¤ ativite¤ , Le septie' me engloutit tous les autres sons ; ils meurent,
doit travailler beaucoup dans les trois pre- et on ne les entendra plus.*
mie' res afin de sonder et de reproduire Dans l ’ Inde ancienne, un grand nombre
quelque chose de la ß compre¤ hension pro- de tambours diffe¤ rents e¤ taient utilise¤ s, et
fonde . Par contre, s ’ il est inspire¤ , c ’est-a' - chaque type de tambour devait e“ tre joue¤
dire si son a“ me est entie' rement ouverte a' de manie' re spe¤ cifique. Pour un occiden-
la source, alors le processus de cre¤ ation se tal, il est inconcevable que deux mains
de¤ roule en une ligne fluide. On retrouve la puissent jouer sur un tambour deux ryth-
conscience ne¤ cessaire a' la cre¤ ation dans la mes diffe¤ rents, par exemple, une main bat-
musique classique indienne, a' condition tant quinze coups et l ’autre seize coups
qu’elle soit bien interpre¤ te¤ e. C ’est surtout dans la me“ me unite¤ de temps. De nos
le rythme, trouvant ses racines dans jours, les musiciens de rue sont encore ca-
l ’e¤ poque ve¤ dique qui joue un ro“le impor- pables de battre des suites de rythmes
tant. complique¤ s avec bras et jambes et sur des
Les vers des hymnes non e¤ crits instruments tre' s divers, en me¤ langeant
comme les Rigve¤ das, e¤ taient chante¤ s sur sept ou huit rythmes.
trois ou quatre notes. Les syllabes e¤ taient
assemble¤ es selon leur longueur, parce Le ß tala , une cre¤ ation cyclique
qu’ il manquait les accents. C ’est ainsi
que les textes se transmirent pendant des Un mouvement rythmique est appele¤
milliers d ’anne¤ es et que le sens de la dure¤ e tala. Chaque tala a sa structure propre qui
et du rythme s ’affina. La me“ me structure est maintenu tout au long d ’une uvre,
subtile, avec un entrelacs de rythmes laquelle peut durer plusieurs heures. Les
complexes, se retrouve dans toute la mu- tala’s les plus longs comportent 80 a' 100
sique du vieux continent indien. battements par unite¤ de temps et ont une
D ’apre' s les rythmes utilise¤ s en mu- structure tre' s complique¤ e. Les auditeurs
sique, on peut comprendre la manie' re peuvent suivre ces pie' ces de musique a' la
dont le temps e¤ tait ve¤ cu dans certaines ci- seconde pre' s. Les auditeurs occidentaux
vilisations. Les rythmes produits par les sont de¤ ja' perplexes quand les rythmes de¤ -
tambours en donnent un bon exemple. passent des mesures a' trois ou quatre
temps ; les musiciens occidentaux ne
s ’aventurent pas plus loin que des mesu-
res a' cinq ou sept temps.
Du Rigveda : La musique indienne est cyclique.
On attaque avec le sam (commencer en-
ß Souffle des dieux et germe de vie du monde, semble). Apre' s une suite de motifs tre' s di-
il erre en liberte¤ . vers les musiciens se rencontrent de nou-
veau dans le sam et un nouveau cycle
A Lui s’adresse notre de¤ votion, commence. A ce moment pre¤ cis le public
Lui, dont nous entendons la voix, se re¤ pand en cris de joie, ventilant toute la
mais dont personne n’a jamais contemple¤ la forme. tension cre¤ e¤ e par la question lancinante :
vont-il y arriver ? Vont-ils se rencontrer a'
nouveau ? Des cycles peuvent se re¤ pe¤ ter
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Bhagavatgita vers 8 et 10:
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La géométrie sacrée
Le Mercredi 27 Mars 2013 à 20:00
Centre Rose-Croix d'Or, 51 rue Charles Woirhaye à METZ
Liberté !
Le Samedi 30 Mars 2013 à 15:00
Maison des associations, 1 r. Basses Ruelles, ESSEY-lès-NANCY
Autour des contes, soirée-partage : L'INITIATION DANS LES LEGENDES 1ère partie : L'AVENTURE DE LA QUÊTE
Le Vendredi 22 Mars 2013 à 18:30
NANTES Librairie Au fil des temps, 13 rue de Strasbourg
Rencontre avec la Rose Croix, soirée d'échanges sur : LE CONDITIONNEMENT DE LA CONSCIENCE PEUT- IL ETRE DE
Le Jeudi 28 Mars 2013 à 18:30
NANTES Librairie Au fil des temps, 13 rue de Strasbourg
L'ÉNIGME DE LA VIE
Le Vendredi 29 Mars 2013 à 18:30
NICE, Le Philosophe 58 Bd du Gal Louis Delfino