Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
flash
Introduction aux techniques de photographie au flash
En tant que photographes, nous sommes toujours à la recherche de la lumière parfaite. Et cependant, la qualité
de la lumière disponible n’est jamais idéale. Elle est rarement parfaite.
Mais j’ai le sentiment qu’en utilisant sagement le flash, je suis capable d’améliorer ou de prendre le pas sur la
lumière disponible. Avec une utilisation précautionneuse du flash, j’ai plus de contrôle sur la lumière, et de ce
fait, sur l’aspect qu’auront mes photos, que si j’avais juste accepté la lumière ambiante existante.
Au lieu d’attendre la lumière parfaite, j’utilise celle que j’ai… et j’ajoute du flash pour tirer le meilleur parti de
la situation.
- Les photos sur les pages suivantes sont toutes des photos de mariage. Cependant, ne croyez pas que ces
techniques se rapportent exclusivement aux mariages. Les techniques exposées ici sont également applicables
pour bien d’autres champs de la photographie. C’est juste que la majorité de mon travail est de la photo de
mariage, et il était plus facile pour moi de trouver des exemples illustrés au sein de mon travail.
- Je possède et utilise aussi bien des appareils Nikon et Canon. J’ai utilisé ou j’utilise actuellement les Nikon
D2x, D2H, D200, D100, Canon 1Dmk3, 1Dmk2, 1Dmk2N, et Fuji S2. Donc les techniques exposées ici sont,
pour la plupart, non spécifiques à un système.
- Toutes les photos présentées ici ont été prises avec des appareils numériques. Ce sont des outils immensément
utiles dans l’apprentissage de l’art de la photographie. Cependant, les techniques exposées ici sont tout autant
valides pour les appareils argentiques.
- Aussi, les images exposées ici ont subi très peu voire pas de post-traitement dans Photoshop. Mais j’ai juste
corrigé la balance des blancs, et j’ai procédé à des petits ajustements d’exposition et de contraste sur ces photos,
au cours de mon flux de travail normal en format RAW.
- J’utilise toujours mon appareil en mode d’exposition manuel pour des raisons bien précises. Sur le flash
cependant, j’alterne entre le mode TTL (si jamais le sujet ou moi-même ne sommes pas statiques), et le mode
manuel (si le sujet est statique par rapport au flash).
- Et finalement, quand je parle de “flash sur l’appareil”, je ne parle pas du flash intégré au boîtier mais bien
d’un flash monté sur la griffe porte-flash de celui-ci.
Je suis un utilisateur intensif du flash – la plupart de mes photos sont faites au flash d’une manière ou d’une
autre. Mais j’essaie de le cacher. J’ai presque toujours un flash monté sur le boîtier, mais j’essaie de le diffuser
ou de le réfléchir autant que possible. J’utilise aussi peu que possible de flash direct, sauf en extérieur où
j’essaie d’utiliser la lumière disponible et où j’utilise seulement le flash pour déboucher les ombres et réduire le
contraste. Cependant, quelquefois, il est simplement préférable de supplanter la lumière ambiante avec le flash
– mais essayez toujours de lui donner un rendu naturel, c’est-à-dire pas comme du flash.
Commençons d’abord avec ces quelques photos. Elles ont toutes été faites avec le flash monté sur le boîtier.
Vous remarquerez qu’il n’y a aucune ombre discernable imputable au flash. Je déteste une ombre visible
due au flash. Donc c’est l’idéal que je m’efforce toujours d’obtenir – qu’il ne soit pas évident que je n’ai pas
utilisé que la lumière existante. Ce n’est pas toujours possible, c’est ce que je m’efforce toujours d’obtenir à
chaque photo.
Réglages précis:
Nikon D2H
Nikon 85mm f1.4
1/125s @ f2 @ 400 iso
mode manuel; mesure matricielle
flash en TTL: -1.7 de correction d’exposition
.
Flash réfléchi par dessus mon épaule gauche. Notez qu’il
n’y a PAS de flash direct, et de ce fait aucune ombre due
au flash.
Réglages précis:
Nikon D2H
Nikon 28-70mm f2.8
1/250s @ f4 @ 400 iso
mode manuel; mesure matricielle
flash en TTL: +1 de correction d’exposition
Sur ces deux photos, différentes corrections d’exposition du flash ont été réglées. Dans la première image, le
flash a été utilisé en tant que complément subtil, et c’est pour ça que l’exposition du flash a été corrigée à la
baisse.
Dans la seconde image, le visage de la mariée est entièrement éclairé par le flash. Donc mon flash est ma source
de lumière principale. Donc j’avais à commencer par une correction de l’ordre de 0 IL. Mais je sais
d’expérience que les tonalités claires du visage, de la robe blanche et l’éclairage en arrière plan influenceraient
l’exposition de mon flash. J’ai donc corrigé l’exposition du flash à la hausse.
Dans l’image suivante, j’ai réfléchi l’éclair du flash monté sur mon boîtier sur le mur situé juste derrière moi.
Le meilleur conseil que je puisse donner concernant l’utilisation du flash réfléchi, c’est de ne pas rester bloqué
sur l’idée que vous avez besoin d’un plafond au dessus de vous pour réfléchir le flash. Regarder autour de vous
à la recherche d’autres surfaces qui puissent être utilisées.
En rendant ma source de lumière plus grande que la petite surface du tube éclair de mon flash, je rends
immédiatement ma lumière plus douce. Et c’est exactement pourquoi on utilise le flash réfléchi.
Avant de régler cette image, j’ai fait quelques clichés de
test pour vérifier que les lumières de la ville étaient
correctement exposées. J’ai alors mis le couple en place.
Réglages précis:
Canon 24mm f1.4
1/20th @ f4 @ 640 iso
mode manuel; mesure évaluative
flash TTL: -1.7 de correction d’exposition
En exposant pour la lumière ambiante, c’est-à-dire en m’assurant que l’exposition pour la lumière ambiante est
correcte, je pourrais utiliser le flash pour éclairer les zones d’ombre et rendre la photo meilleure que ce qu’elle
aurait été sans flash.
Quand les parents marchaient dans l’allée centrale, j’ai eu le temps de faire un cliché de comparaison sans flash
(je l’ai fait exprès pour le publier ici).
Donc, voici deux clichés successifs. Un avec le flash, l’autre en lumière ambiante uniquement. Le cliché au
flash a vu sa balance des blancs légèrement ajustée, l’autre est brut de capteur. Les réglages d’exposition étaient
les mêmes pour les deux, et je n’ai pas modifié l’exposition lors du post-traitement des RAW non plus.
Remarquez que le cliché au flash n’a PAS d’ombre due au flash. Il a une apparence naturelle et est diablement
bien meilleur que celui réalisé avec la lumière ambiante seule. En utilisant le flash, J’AI contrôlé la lumière, et
je ne me suis pas contenté de hausser les épaules en me lamentant que la lumière ambiante n’était pas idéale.
Pour améliorer la lumière sur le cliché en lumière ambiante seule, j’aurais pu réduire la vitesse d’obturation et
risquer un flou de bougé et/ou de mouvement pendant qu’ils marchaient. Ou j’aurais pu augmenter la sensibilité
ISO pour obtenir une vitesse d’obturation plus élevée, mais j’aurais obtenu alors du grain supplémentaire.
Egalement, la lumière ambiante n’est pas régulière. Avec le flash, j’avais bien plus de prise sur l’aspect de
l’image finale.
Et avec cela, je mets au défi les puristes de la lumière ambiante seule de me dire que l’image au flash n’est pas
bien meilleure que celle en lumière ambiante seule.
Abaisser la vitesse (synchro lente)
Lorsqu’on équilibre la lumière du flash avec la lumière ambiante, les réglages sont généralement choisis afin
que l’ambiance de la scène soit retranscrite – ou au minimum pour que la lumière ambiante soit enregistrée
dans l’image. Pour faire cela, il est souvent conseillé “d’abaisser la vitesse (synchro lente)”. En choisissant une
vitesse inférieure, on permet à une part plus grande de la lumière ambiante de s’incrire dans l’image finale.
Nous avons trois paramètres pour contrôler notre exposition : vitesse, ouverture, et sensibilité ISO.
En ce qui concerne les flashes, nous devons considérer deux espèces totalement différentes : le flash manuel et
le flash TTL. Nous allons les étudier séparément puisque leur comportement et la manière dont on contrôle leur
exposition est fondamentalement différente.
Plus vous rapprochez votre flash manuel (parfois dans une boîte à lumière) de votre sujet, plus la lumière
devient intense et cela affecte votre exposition. De même, il est évident que si nous augmentons ou réduisons le
réglage de puissance de notre flash, cela en affectera également l’exposition.
À présent, si nous comparons les paramètres qui affectent l’exposition de la lumière ambiante, et ceux qui
affectent l’exposition du flash manuel, nous voyons qu’il y a deux paramètres communs : l’ouverture et la
sensibilité ISO. Cela signifie que la vitesse d’obturation devient le seul paramètre indépendant disponible
pour affecter l’exposition de la lumière ambiante. Donc quand nous équilibrons le flash manuel et la lumière
ambiante, il est plus cohérent de commencer par régler la vitesse d’obturation puisque le fait de modifier
l’ouverture ou la sensibilité ISO pour changer l’exposition de la lumière ambiante affectera également
l’exposition du flash manuel.
C’est un concept crucial, ainsi dans une certaine mesure, la vitesse d’obturation n’a aucun effet sur l’exposition
du flash. Contrôler la vitesse d’obturation va nous permettre de mieux mélanger le flash avec la lumière
ambiante. La raison pour laquelle la vitesse d’obturation n’affecte pas l’exposition du flash tient au fait que
l’exposition du flash est quasiment instantanée tandis que celle de la lumière ambiante est continue. Vous avez
juste besoin que l’image (la pellicule ou le capteur numérique) soit intégralement découverte pour être éclairée
par l’éclair envoyé par votre flash. Une explication plus poussée nécessiterait une description de la manière
dont votre obturateur fonctionne, ce qui est l’objet d’un autre article, même si c’est intimement lié à la
compréhension de la manière dont fonctionne le flash. Admettez pour l’instant que, dans une certaine limite, la
vitesse d’obturation n’a aucun effet sur l’exposition du flash.
Dans cette série, le modèle a été éclairé par du flash manuel, avec Manhattan en arrière-plan. La lumière qui
éclaire l’arrière-plan est évidemment uniquement la lumière ambiante. Le flash n’a eu aucun effet sur
l’exposition de l’arrière-plan.
[ 1/250s à f5.6 et 400 ISO ]
La seule chose qui a changé entre les images, c’est la vitesse d’obturation que j’ai modifiée par pas de 2/3 de
stop à chaque fois. Comme vous pouvez le voir, l’exposition de notre modèle (seulement éclairé par le flash
manuel) est demeurée régulière. Cependant, l’arrière-plan a changé de luminosité puisque une modification de
la vitesse d’obturation affecte l’exposition de la lumière ambiante.
A un moment donné, en réduisant continuellement la vitesse d’obturation, nous atteindrons un stade auquel la
lumière ambiante s’enregistra pour notre sujet. Dans les images où nos réglages étaient tels que notre sujet était
sous-exposé, nous pouvions effectivement utiliser le flash pour remonter l’exposition de notre sujet à un niveau
correct.
D’autre part, “l’exposition correcte” pour notre arrière-plan est une affaire de goût. Cela devient une décision
individuelle et une affaire préférences et, en l’occurence, il y a une grande marge de manœuvre en ce qui
concerne “l’exposition correcte”.
Cette technique consistant à utiliser une vitesse d’obturation plus lente pour permettre à la lumière ambiante de
s’enregistrer de plus en plus est habituellement appelée “réduire la vitesse (synchro lente)”. Avec elle, vous
utiliserez le posemètre de votre appareil comme d’habitude mais, au lieu de l’utiliser pour exposer parfaitement
juste pour la lumière ambiante, vous l’utiliserez comme un indicateur de la quantité de lumière ambiante que
vous voulez enregistrer. Aux alentours de 1,5 à 2 stops de sous-exposition, vous aurez encore assez de détails
dans l’arrière-plan, vous utiliserez votre flash comme source de lumière principale et emploierez sa lumière
pour exposer correctement votre sujet.
Avec le flash manuel, si vous aviez décidé d’ajuster l’exposition de votre flash en changeant l’un de vo s
réglages (ouverture / ISO / distance / puissance), vous auriez dû jongler avec un autre paramètre pour le
compenser et conserver une exposition correcte. En d’autres termes, si vous étiez à f/5,6 et que vous désiriez du
f/2,8 pour obtenir une profondeur de champ plus réduite, vous auriez eu à changer un ou plusieurs des autres
réglages en conséquence pour maintenir une exposition correcte pour le flash manuel. Mais si vous aviez
touché à l’ouverture, cela aurait aussi affecté l’exposition de la lumière ambiante, et vous auriez eu à ajuster la
vitesse d’obturation ou la sensibilité ISO en conséquence.
Ainsi, avec le flash manuel, le fait de changer n’importe lequel des 4 réglages, aura un effet domino et vous
aurez à ajuster encore autre chose. Cependant, avec le flash TTL, si vous décidiez de changer votre ouverture
pour contrôler votre lumière ambiante, alors (au moins en théorie) l’exposition de votre flash TTL resterait la
même… puisque votre appareil et le flash vous donneraient toujours (ce qu’ils estiment être) l’exposition
correcte. Il en va de même pour la sensiblité ISO et la distance. Ces réglages deviennent effectivement
transparents pour l’exposition du flash TTL.
Avec le flash manuel, la vitesse d’obturation était le seul réglage indépendant pour la lumière ambiante, et vous
auriez à “abaisser la vitesse” pour permettre à plus de lumière ambiante de s’enregistrer. Avec le flash TTL,
vous pourrez changer aussi bien votre sensibilité ISO que votre ouverture (et ne pas être juste limité par la seule
possibilité d’utiliser la vitesse d’obturation comme contrôle) pour ajuster l’exposition de la lumière ambiante.
Vous aurez à ajuster la correction d’exposition du flash pour contrôler l’exposition du flash TTL.
À présent avec le flash TTL, si vous voulez obtenir le même effet (enregistrer plus de lumière ambiante) vous
ne vous limitez pas à une vitesse plus lente. Vous pouvez tout aussi bien changer votre ouverture ou votre
sensibilité ISO pour enregistrer plus de lumière ambiante. Voici un exemple :
Ici, j’ai permis à l’arrière-plan de s’enregistrer en choisissant une grande ouverture et une sensibilité ISO
élevée… à l’opposé du choix traditionnel d’abaisser la vitesse d’obturation. Cette liberté vient de la capacité d e
l’exposition du flash TTL à suivre mes réglages et à s’adapter en conséquence pour me fournir l’exposition
correcte (ou suffisamment proche de l’exposition correcte pour n’avoir plus qu’à utiliser juste la correction
d’exposition du flash pour amener l’exposition là où je la veux).
Avec ces exemples, il devrait être clair qu’il y a une difference fondamentale dans la manière dont vous
aborderez le défi toujours intéressant d’équilibrer le flash et la lumière ambiante.
Après avoir lu cette page, veuillez également lire la page suivante qui traite également de cette technique :
Abaisser la vitesse/synchro lente, un nouveau regard.
Réglages précis:
J’ai vu quelques photographes donner des conseils tels que “travaille à 1/8s et f/5,6″… mais ce genre de conseil
sur des réglages précis est source d’erreurs puisque chaque situation est différente.
La véritable vitesse d’obturation choisie dépendra des circonstances et de l’effet que vous voulez obtenir,
- et de l’ouverture choisie,
- et si vous pouvez augmenter la sensiblité ISO pour enregistrer plus de lumière ambiante,
- et du mouvement éventuel de votre sujet (ou de ce que vous pouvez tolérer comme mouvement).
Il y a ici de nombreux facteurs interdépendants que vous évaluez en fonction du scénario. Mais au final, la
photo où flash et lumière ambiante sont équilibrés en utilisant une vitesse d’obturation appropriée est tellement
plus agréable à regarder qu’une photo où le flash domine complètement.
Ajouter du mouvement:
Voici un exemple où je n’ai pas seulement réduit la vitesse d’obturationpour enregistrer plus de lumière
ambiante mais délibérément pour ajouter une impression de mouvement en zoomant pendant l’exposition.
Réglages: Nikon D2H; Nikon 17-35mm f2.8
1/15s à f4 et 800 iso / mode manuel; mesure matricielle / flash TTL: correction d’exposition du flash à -1
La vitesse d’obturation, l’ouverture, et la sensibilité ISO ont été spécifiquement choisies afin que la scène de
rue s’enregistre dans l’image. J’ai eu la chance que le couple se tienne dans une zone plus sombre et soit, de ce
fait, principalement éclairé par le flash. Quand j’ai appuyé sur le déclencheur, j’ai également zoomé, obtenant
ainsi ces traits de lumière convergeant vers le couple.
Comme ils ne remplissaient pas complètement le cadre, je ne pouvais me reposer sur la mesure d’exposition
TTL du flash pour me donner l’exposition correcte donc j’ai réduit le réglage de la correction d’exposition.
Dans le premier scénario, l’arrière-plan est plus éclairé que le sujet, et vous réglez votre exposition pour obtenir
une exposition à peu près correcte pour l’arrière-plan. Comme votre sujet est moins éclairé que l’arrière-plan, il
sera toujours sous-exposé. Alors vous utilisez le flash pour exposer correctement le sujet. C’est le scénario le
plus simple.
Mais ce que vous rencontrez habituellement, ce sont des scènes faiblement éclairées où votre sujet et l’arrière-
plan reçoivent à peu près la même quantité de lumière et nécessiteront la même exposition. Donc ce que vous
ferez ici, c’est de sous-exposer intentionnellement la lumière ambiante d’environ 1,5 à 2 stops afin qu’elle
s’enregistre mais ne domine pas. Comme votre sujet sera toujours sous-exposé, vous utiliserez alors votre flash
pour l’exposer correctement.
Ainsi, en ajoutant le flash, vous ne sur-exposerez pas votre sujet puisque vous aurez abaissé l’exposition de la
lumière ambiante. Vous rencontrerez un grand nombre de situations d’éclairages différents, mais ces deux-là
couvrent les bases.
.
La raison pour laquelle vous ne voyez pas (tant que ça) de flou de bougé dans ces images, c’est que je prends
garde à maintenir mon appareil fermement, mais c’est une question d’entraînement.
L’image du pianiste (et l’autre image dans la page suivante) contiennent probablement une certaine quantité de
flou de bougé, MAIS cela se trouve dans des zones sans importance : l’arrière-plan, les lumières de la ville. De
toute façon, elles sont légèrement hors de la zone de netteté en raison de la profondeur de champ réduite.
Le couple marchant devant les lumières de la ville se tenait dans “l’ombre”, et le pianiste était dans “l’ombre”.
Sans le flash, ils seraient apparus comme des silhouettes. L’image du pianiste sans le flash le montre
clairement.
De ce fait, le flash gèle tout mouvement de l’appareil puisque la lumière ambiante qui tombe sur mon sujet est
très faible. Simplement, vous ne verrez pas de flou de bougé. Comme le flash est un éclair de lumière presque
instantané, il gèle l’action ou le mouvement de l’appareil. Ainsi vous ne voyez aucun flou de bougé… bien
qu’il y en ait probablement dans une certaine mesure dans l’arrière-plan.
Si vous faites rebondir le flash sur un mur à côté de vous, ou derrière vous, alors la source de lumière est bien
plus grande par rapport au sujet que si vous aviez déclenché avec le flash en éclairage direct. Et il y a un monde
entre ces deux utilisations.
En utilisant le flash indirect au plafond, vous adoucirez également la lumière – SI vous utilisez le bon angle. Et
c’est là que je voudrais encore souligner une chose – photographier avec un réflecteur à 60° (ou 45°) NE
DEVRAIT PAS être une méthode par défaut d’utilisation du flash. Pour un résultat idéal, il faut un peu penser
à la façon dont on utilise le flash.
Souvenez-vous que l’angle de réflexion = l’angle incident. Vous devez tenir compte de la distance du sujet à
laquelle vous êtes, de la hauteur du plafond, et de l’angle de la tête de votre flash. N’oubliez pas que le résultat
voulu est de n’avoir aucune ombre notable due au flash.
Si j’oriente mon flash en inclinant et en pivotant sa tête, je parviens à faire réfléchir la lumière selon un angle
précis – à l’opposé du sujet. La lumière qui revient semble plus directionnelle. Il y a des zones d’ombre et de
lumière. Le flash indirect ne doit pas avoir un aspect plat. En gardant à l’esprit la physique de base des angles
d’incidence et de réflexion, il est généralement facile de s’imaginer où envoyer le flash pour améliorer la
lumière ambiante, ou pour rendre la lumière indirecte douce mais directionnelle.
Le flash a été envoyé vers le haut sur le plafond de
l’église avec juste un petit peu du réflecteur intégré du
flash sorti.
Réglages précis :
Canon 1Dmk2
Canon 70-200mm f2.8 IS
1/100s @ f2.8 @ 800 iso
mode manuel; mesure évaluative
flash en TTL: 0 de correction d’exposition
Je photographie majoritairement avec le flash en mode TTL (que ce soit D-TTl, i-TTL ou e-TTL) quand je
travaille avec le flash sur l’appareil. Le flash utilisé en déporté est habituellement plus facile à gérer en mode
manuel (j’en dis plus à ce sujet un peu plus loin).
Puisque je photographie en TTL, je n’utilise pas souvent toute puissance dont le flash est capable, sauf si je
suis en train d’utiliser le flash à l’extrême limite de ce qu’il est capable de produire. Si votre flash est votre
source de lumière principale, il est important de rester dans la plage de puissance normale du flash, avec un
couple sensibilité ISO / diaphragme approprié.
Le fait d’utiliser le flash en indirect réduit aussi considérablement la puissance du flash – mais votre flash
compensera automatiquement cette perte si vous photographiez avec le flash en mode TTL ou auto. Ceci à
condition que vous restiez dans la plage de puissance du flash.
Réglages précis:
Nikon D100
Nikon 85mm f1.4
1/125s @ f1.4 @ 200 iso
mode manuel; mesure matricielle
flash en TTL: 0 de correction d’exposition
Parfois lors de séances de pose en soirée à l’extérieur, j’envoie la lumière du flash depuis l’appareil dans un
parapluie que tient mon assistant. Il bouge alors en tandem avec moi, selon que j’avance ou que je recule, que je
me baisse ou que je me lève. Hé oui, je déteste le flash direct à ce point là.
Pour cette photo, j’ai une fois de plus envoyé le flash par
dessus mon épaule gauche derrière moi sur le mur et le
plafond.
Réglages précis :
Canon 1Dmk2
Canon 24-70mm f2.8
1/125s @ f2.8 @ 400 iso
mode manuel; mesure évaluative
flash en TTL: +1 correction d’exposition
Flash TTL sans fil
Les appareils qui sont capables d’utiliser les flashes TTL sans fil vous donnent beaucoup plus de flexibilité. Si
votre appareil et votre flash le permettent, cela vaut la peine de passer du temps et de faire un effort à
comprendre comment s’en servir.
Regardez le le site web de Dave Black pour voir ce qui est possible avec des flashes TTL sans fil en situation.
C’est un maître dans ce domaine.
J’utilise ça d’une manière bien plus simple lors des mariages, afin de photographier plus vite, mais j’ai toujours
la possibilité de repousser les limites du simple flash monté sur l’appareil.
Réglages précis:
Canon 1Dmk2N w/ 580EX
Canon 24-70mm f2.8 L
1/100s @ f5 @ 500 iso
mode manuel; mesure évaluative
flash en TTL: +0.3 de correction d’exposition
Une chose importante à garder à l’esprit, c’est qu’en utilisant un dôme diffuseur sur mon flash j’aurais envoyé
trop de lumière vers l’avant – donnant un rendu nettement artificiel. De la façon dont je l’ai utilisé, la lumière a
l’air naturel – comme si ça avait été la lumière douce d’une grande fenêtre.
Dans cette photo, il y a très peu de lumière ambiante – c’est presque intégralement celle du flash. En réalité,
juste un seul flash comme source de lumière – mais j’ai grandement amélioré mon résultat en faisant deux
choses :
- éloigner la source de lumière de mon appareil, créant ainsi une lumière plus directionnelle.
Flash en extérieur
D’une manière générale, il y a deux façons différentes d’utiliser le flash monté sur l’appareil en extérieur :
- soit en tant que source de lumière brute pour déboucher les zones d’ombres d’un sujet et les ramener au même
niveau que les zones éclairées par le soleil
Bien sûr, entre ces deux cas, il y a une grande palette de possibilités, mais pour la simplicité des explications, je
vais montrer un exemple de chacun de ces deux extrêmes.
Il est important que vous compreniez comment la vitesse d’obturation, le diaphragme et la sensibilité
interagissent.
Les trois photos suivantes sont réellement très simples dans leur réalisation. J’ai fait une mesure correcte pour
la lumière ambiante puis j’ai déclenché avec le flash en direct – mais l’exposition de mon flash était corrigée à
la baisse.
C’est aussi simple que de jongler avec les trois contrôles interdépendants que sont la vitesse d’obturation, le
diaphragme et la sensibilité ISO.
Quand je photographie de cette manière en extérieur, je descends généralement mes flashes Canon de -2 à -3
stops. Mais pour les flashes Nikon, j’ai plutôt tendance à moins corriger – généralement aux alentours de -1,3
ou -1,7 … parce que dans ce cas j’utilise les flashes Nikon en mode TTL BL qui équilibre automatiquement le
flash et la lumière ambiante.
L’idée ici est juste d’utiliser le flash pour éclairer les ombres, et éviter les ombres sous les sourcils du sujet. Le
flash devrait idéalement être imperceptible, et il est uniquement utilisé comme lumière d’appoint (fill-light).
Juste pour compléter la liste des appareils utilisés, je dois préciser que la photo ci-dessus a été prise avec un
Fuji S2.
Flash direct mais corrigé à la baisse car je voulais
uniquement qu’il soit une touche lumière d’appoint.
Réglages précis :
Nikon D2H
Nikon 70-200mm f2.8 VR
1/250s @ f3.5 @ 200 iso
mode manuel; mesure matricielle
flash en TTL: -1.7 de correction d’exposition
Réglages précis:
Canon 1Dmk2
Canon 24-70mm f2.8
1/250s @ f8 @ 200 iso
mode manuel; mesure évaluative
flash en TTL: 0 de correction d’exposition
Techniques de mesure de l’exposition (flash)
Je photographie presque exclusivement en mode d’exposition manuelle, et cela pour des raisons très précises :
Je passe de temps en temps en mode programme si j’ai besoin de promener mon appareil continuellement entre
des zones fortement ombrées et fortement éclairées par le soleil. Mais c’est rare. La plupart du temps, JE veux
contrôler ma mesure d’exposition pour avoir précision et régularité.
Il y a un effet secondaire à utiliser la mesure automatique que j’ai constaté chez les débutants en photographie –
il y a une tendance à accuser l’appareil. C’est un subtil changement dans l’état d’esprit, mais il est présent. Au
lieu d’assumer la responsabilité et apprendre une bonne technique, cela devient une quête à l’appareil qui fera
tout tout seul.
Avec le mode d’exposition manuel, vous avez le contrôle. Donc, s’il y a un problème, vous êtes la personne qui
doit trouver pourquoi, et comment le résoudre. Vous décidez. Pas l’appareil.
OK… donc je sais ce que sera votre prochaine question : pourquoi le fait de régler le diaphragme et la vitesse
d’obturation serait différent d’utiliser, disons, la priorité à l’ouverture et laisser l’appareil sélectionner la vitesse
d’obturation ?
- le posemètre de votre appareil dépend de la réflectivité du sujet et suppose qu’il voit des gris moyens. Même
en mesure matricielle/évaluative, votre appareil ne peut que deviner ce que vous êtes en train d’essayer de faire.
- si vous utilisez le mode programme ou le mode priorité à l’ouverture pendant que vous utilisez le flash TTL
comme source de lumière principale, votre appareil va faire varier la vitesse d’obturation d’un déclenchement à
l’autre et la lumière ambiante capturée va varier à cause de ça.
Vous devez comprendre les limitations de la mesure automatique, que ce soit avec l’appareil ou le flash TTL –
et que les tons foncés ou clairs dans la même image vont influencer votre posemètre. Et vous ne le voulez
probablement pas. Vous voulez qu’un ton clair apparaisse clair sur la photo finale. Vous voulez qu’un ton foncé
apparaisse foncé. Si vous avez un mélange équilibré de tonalités, alors vous obtiendrez peut-être une mesure
d’exposition correcte dans l’un des modes automatiques.
Il y a également des raisons précises qui font que je n’utilise par la correction d’exposition générale. MAIS…
j’utilise la correction d’exposition du flash tout le temps puisque j’utilise le flash en TTL en dehors d’un studio.
Parce que la réflectivité et la tonalité de la scène que le posemètre de mon appareil mesure change en
permanence, je dois ajuster la compensation d’exposition de mon flash TTL en permanence.
Au temps de la photo argentique, j’utilisais un flashmètre pour le flash. Pour la lumière ambiante, j’utilisais
principalement le posemètre de mon appareil avec précaution.
En numérique, j’utilise encore largement cette façon de mesurer l’exposition. Mais nous avons bien plus
d’outils à notre disposition en numérique.
Ainsi, c’est devenu pour moi un processus itératif :
- vérifier l’histogramme
- vérifier l’image sur l’écran LCD (bien que ce ne soit pas un moyen précis de vérifier l’exposition)
- expérimenter
Il n’y a pas de recette figée pour aborder la mesure d’exposition pour tous les types de situations. C’est un
savant mélange de différentes techniques – toutes utilisées pour être sûr d’obtenir l’exposition optimale pour
mes images.
La raison pour laquelle je recommande fortement de photographier en mode manuel 99% du temps, c’est que,
pour un scénario extérieur précis, normalement la lumière ne varie pas beaucoup. Et en déterminant la bonne
exposition, vos photos auront un aspect régulier dans toute la séquence,
- quelle que soit la réflectivité de la matière de votre sujet (ex : beaucoup de tons clairs), et
- que vous ayez du ciel clair dans le champ ou pas selon que vous cadrez large ou serré.
Si, sous la même lumière régulière et dans le même environnement, vous photographiez en vertical ou en
horizontal, cadré large ou serré, en plongée ou en contre-plongée… vos expositions varieront sauf si vous êtes
en mode manuel. C’est la SEULE façon de faire si vous voulez des expositions régulières.
Avec cette régularité dans l’exposition, votre flux de travail numérique en sera grandement facilité. Et encore
plus si vous utilisez le format RAW.
Maintenant, ça c’est pour la lumière ambiante mais avec le flash cela devient un petit peu plus compliqué.
Si vos flashes sont disposés sur des positions constantes par rapport à votre sujet, comme dans une disposition
en studio, alors la manière idéale est de photographier avec les flashes en mode manuel. Utiliser un flashmètre
dans ce type de situation est habituellement la méthode la plus facile de déterminer l’exposition. Cela fixera
votre exposition pour le diaphragme et la sensibilité ISO choisis.
Si vous utilisez un flash monté sur l’appareil et que vous le laissez à une position statique par rapport à votre
sujet, alors il sera probablement plus facile d’utiliser le flash en mode manuel. Cela conservera, une fois de
plus, la régularité de vos expositions au sein d’une série de photos. Avec le numérique, vous pouvez faire une
petite série d’essais et contrôler pour vérifier si l’exposition est correcte avec le flash en manuel. Pour une
photographie isolée, il sera plus simple de photographier avec le flash en mode TTL de toute façon.
Mais, dès que vous avez monté le flash sur l’appareil et que vous bougez par rapport à votre sujet, alors vous
obtiendrez de meilleurs résultats avec la mesure d’exposition automatique de votre flash. Cela signifie, utiliser
le flash en mode automatique ou en mode TTL. Dans ce cas, cela rendra vraiment votre vie de photographe
numérique plus simple, de ne pas photographier avec le flash en mode manuel.
Mais là, nous nous retrouvons soudainement confrontés au fait que l’intensité du flash envoyé est influencée
par la réflectivité/tonalité du sujet et de la scène. Souvenez-vous, le posemètre de votre appareil essaiera
d’exposer toute scène dans le viseur comme un ton moyen. Jamais clair, ni foncé. Cela est également vrai pour
le flash en mode automatique. Cela signifie que vous AUREZ à régler la correction d’exposition de votre flash
pour obtenir des résultats optimaux lors de la photographie au flash… si votre flash est la principale source de
lumière.
Si votre flash est uniquement un flash d’appoint (fill-flash) pendant la journée, alors la meilleure utilisation du
flash sera en tant que légère touche de lumière d’appoint. Et dans ce cas, les meilleurs résultats sont
généralement obtenus avec une correction d’exposition réglée fortement à la baisse. Et de ce fait, la réflectivité
du sujet devrait avoir moins d’impact sur l’exposition, puisque votre exposition aura été réglée principalement
pour la lumière ambiante.
Quand je photographie de cette manière en extérieur, je descends généralement mes flashes Canon de -2 à -3
stops. Mais pour les flashes Nikon, j’ai plutôt tendance à moins corriger – généralement aux alentours de -1,3
ou -1,7 … parce que dans ce cas j’utilise les flashes Nikon en mode TTL BL qui équilibre automatiquement le
flash et la lumière ambiante.
Mais cela dépend aussi de la quantité de flash d’appoint dont nous avons besoin. Si nous photographions une
personne dans l’ombre, et que nous avons besoin de remonter l’exposition pour égaler l’arrière plan éclairé par
le soleil, alors nous aurons besoin d’envoyer beaucoup plus de lumière avec le flash. Et de ce fait, la correction
d’exposition du flash sera vraisemblablement plus près de zéro.
Il n’y a pas de réponses faciles. Quiconque vous dit qu’il existe un réglage à-tout-faire-par-magie est en train de
vous mentir.
Il est important que vous commenciez à anticiper les événements… par exemple, si vous photographiez à
l’intérieur où votre flash est l’éclairage dominant, vous serez probablement aux alentours d’une sensibilité de
800 ISO, et vous utiliserez une vitesse d’obturation lente pour avoir plus de lumière ambiante aux alentours de,
disons, 1/40s, mais cela dépend vraiment de la situation. Vous utiliserez également des grandes ouvertures de
diaphragme.
Par exemple, mon flash Nikon SB-800 sera réglé en TTL (et non pas TTL BL) et sera probablement réglé sur
une correction d’exposition de +0,3… puisque c’est la lumière dominante dans cette situation.
Avec Canon, cela varie. Avec mes boîtiers 1D mk2, j’utilise habituellement une correction d’exposition du
flash de +0,7 comme point de départ (j’ai entendu parler d’utilisateurs de 20D faisant pareil). Avec mes boîtiers
1D mk2N par contre, j’ai trouvé qu’une valeur de départ de 0 en correction d’exposition au flash est meilleure
(des utilisateurs de 5D m’ont dit qu’ils faisaient pareil). De même, avec les boîtiers 1D mk2(N) j’ai réglé la
fonction personnalisée Fn14 sur “Moyenne”. J’ai remarqué que lorsque le flash est ma source principale de
lumière, utiliser “Moyenne” me donne des résultats plus prévisibles. Mais quand je dois utiliser le flash Canon
en lumière d’appoint, alors j’obtiens des résultats plus subtils avec le mode de mesure du flash réglé sur
“Evaluative”.
Lorsque je passe d’un intérieur faiblement éclairé à un extérieur fortement éclairé, je fais trois choses d’entrée
de jeu lorsque je sors :
Et il y a une raison précise pour laquelle je remonte à la vitesse maximale de synchronisation au flash. C’est
une petite astuce afin d’obtenir le maximum de votre flash. C’est plutôt utile lorsque vous avez besoin
d’éclairer un sujet qui est dans l’ombre, devant un arrière-plan fortement éclairé, par exemple.
Si vous photographiez à l’intérieur à f2,8 et f4, alors vous aurez besoin d’ouvertures plus petites à l’extérieur. A
100 ISO et 1/250s on obtiendra aux alentours de f11 à l’extérieur… alors réglez sur f11 et prenez une ou deux
photos de test d’un plan général puis vérifiez rapidement l’histogramme et les hautes lumières clignotantes, puis
ajustez plus finement l’exposition. Tout ça en quelques secondes… et vous êtes prêts.
Les jours par temps couvert devraient nécessiter une ouverture différente du f11 des jours clairs, mais 100 ISO
et 1/250s est toujours mon point de départ avec les réflex Canon. Si le temps est très couvert, je monterai à 200
ISO mais je garderai presque tout le temps la vitesse de synchronisation au flash la plus élevée.
Avec les réflex Nikon, mon point de départ est aux alentours de 1/250s à f10 et 100 ISO. C’est parce qu’il y a
une différence de sensibilité entre les capteurs des différents fabricants.
Ainsi, lorsque je viens de l’intérieur, au moment où je passe le seuil, mes réglages sont très proches de ce dont
j’ai besoin. Pas de tâtonnement sur les réglages, je suis prêt… parce que j’ai anticipé mes besoins.
Correction d’exposition du flash
Il y a deux sortes de corrections d’exposition :
Elle est réglée sur le boîtier et affecte A LA FOIS l’exposition de la lumière ambiante et de celle du flash pour
Nikon, mais seulement l’exposition de la lumière ambiante sur les appareils Canon.
Régler la correction d’exposition du flash n’affecte que la lumière envoyée par le flash. L’exposition de la
lumière ambiante n’est pas affectée. Cela ne peut être réalisé que sur le flash lui-même, mais certains appareils
possèdent un bouton sur le boîtier où la correction d’exposition du flash peut être réglée sans retirer l’oeil du
viseur.
La correction d’exposition est utilisée avec les modes d’exposition automatique, et pourtant… avec la plupart
des appareils Nikon, régler la correction d’exposition en mode d’exposition manuelle affectera le posemètre.
Avec Canon, vous ne pouvez pas régler la correction d’exposition en mode d’exposition manuelle.
La correction d’exposition du flash est utilisée pour ajuster la lumière envoyée par le flash lorsqu’il est employé
en mode TTL ou Automatique. Elle ne peut évidemment pas être utilisée lorsque le flash est en mode manuel.
Le concept que la plupart des photographes débutants ont du mal à assimiler est :
1. augmenter la correction d’exposition quand la scène / le sujet est dans des tons clairs,
2. et réduire la correction d’exposition quand la scène en face de l’objectif est dans des tons foncés.
La raison pour laquelle on fait cela, est que le posemètre de votre appareil essaye d’exposer tout ce qu’il “voit”
comme un ton gris moyen.
De ce fait, si vous utilisez l’un des modes automatiques (ou le flash en mode Auto / TTL), l’appareil exposera
toute scène faite de tons clairs comme si elle était faite de tons moyens. En d’autres termes, la scène / le sujet
fait de tons clairs sera exposé(e) comme un gris moyen. Par exemple, une personne dans une robe blanche
devant un mur blanc, apparaîtra sous-exposée. Ainsi, vous devez remonter la correction d’exposition pour les
scènes de tons plus clairs que la moyenne.
Le même raisonnement vaut également pour les scènes faites de tons foncés. Un homme dans un costume
sombre devant un mur de briques sombres se retrouvera avec des tons chair sur-exposés si vous laissez votre
appareil prendre seul les décisions. Les tons foncés vont abuser le posemètre.
Nous avons une scène où la lumière est régulière et uniforme. Ainsi, il existe une combinaison exacte
diaphragme / vitesse / sensibilité ISO qui donnera des tons chairs correctement exposés.
A présent, si notre sujet s’habille entièrement en blanc ou en noir, l’indication du posemètre va varier… bien
que la lumière n’ait pas changé. En d’autres termes, nous devrions toujours avoir besoin de la même exposition,
indépendamment de la variation d’indication du posemètre de l’appareil.
Ainsi, si vous persistez à utiliser l’exposition automatique, alors vous aurez à utiliser la correction d’exposition.
Et vous aurez à modifier la correction d’exposition en fonction de la composition – parce que la taille des zones
claires ou foncées des vêtements et de l’arrière-plan vont influencer l’indication de votre posemètre.
Le même raisonnement s’applique lorsqu’on utilise le flash en mode TTL ou automatique. Vous devez en
permanence ajuster la correction d’exposition du flash, en fonction de la tonalité de la scène qui se trouve
devant votre objectif.
S’il vous plaît, lisez également les pages consacrées aux techniques de mesure d’exposition en utilisant le
posemètre de votre appareil, de même que l’explication sur le fait que l’utilisation de la correction d’exposition
en mode d’exposition automatique est plus compliquée que d’utiliser le mode d’exposition manuel.
C’est pour cela que j’utilise presque exclusivement le mode d’exposition manuel. Mais alors, vous pourriez très
bien me demander pourquoi j’utilise le flash en mode TTL (ou automatique) plutôt que le mode manuel du
flash… et la raison pour laquelle j’utilise le flash en mode TTL est que le flash en TTL est plus facile à
contrôler lorsque je modifie en permanence ma position par rapport au sujet.
Et, comme je l’ai expliqué dans la page précédente, il est plus facile pour moi dans ces situations, d’utiliser
l’appareil en mode d’exposition manuelle, et le flash en mode TTL / automatique. Mais cela implique que j’ai
constamment à modifier la correction d’exposition de mon flash.
La correction d’exposition du flash lorsqu’il est utilisé en lumière d’appoint (NDLT : fill-flash)…
Avec le flash d’appoint (utilisé en mode TTL / automatique), vous réglerez la plupart du temps la correction
d’exposition du flash à la baisse afin d’envoyer une toute petite quantité de lumière d’appoint. Ainsi, dans ce
cas, votre correction d’exposition du flash devrait se trouver aux alentours de -1 à -3IL. Mais cela dépend
toujours de la tonalité de votre sujet.
Mais quand vous utilisez le flash comme source de lumière principale, vous augmenterez généralement la
correction d’exposition de votre flash aux alentours de 0 à +0,7IL selon l’appareil et la marque de celui-ci… et,
bien sûr, la tonalité de votre sujet et de la scène. Ainsi la correction d’exposition de votre flash pourra encore
varier aux alentours de -2 à +3IL.
Encore une fois, je veux souligner un point particulier – il n’y a pas de réglages précis et fixes. Il y a tout
simplement trop de paramètres variables pour que quiconque puisse donner des réglages “à tout faire”.
Il y a un grand nombre de facteurs qui peuvent influencer la façon dont votre boîtier et votre flash mesurent le
flash en TTL, et peuvent de ce fait influencer également la quantité de correction d’exposition du flash qu’il
faudra régler:
- la réflectivité du sujet,
- quelle proportion du cadre est remplie par le sujet,
- à quelle distance de l’arrière-plan se trouve le sujet,
- le sujet est centré ou non dans le cadre,
- l’algorithme d’exposition que les concepteurs de l’appareil ont programmé dans celui-ci,
- la lumière disponible – (cela dépend également de la façon dont travaille l’algorithme d’exposition de
l’appareil),
- le contre-jour – (un fort contre-jour réclame toujours une plus grande correction d’exposition du flash).
C’est pour cela que vous avez à jongler avec tout ça quand vous vous demandez combien d e correction
d’exposition du flash vous devez régler. Une tâche plutôt ardue qui devient plus facile avec de l’expérience.
Mais voici un petit truc – lorsque le flash est utilisé uniquement comme lumière d’appoint seulement – la
correction d’exposition réelle du flash peut beaucoup varier sans grandement affecter la qualité de l’image
finale.
Un exemple :
Une correction d’exposition du flash de, disons, -2IL aura un rendu légèrement différent de -3IL, mais au final,
la photo ne sera pas incorrectement exposée par l’un et l’autre réglage. Si votre flash est la source de lumière
principale, alors une exposition incorrecte d’un stop entier sera beaucoup trop et cela signifiera très
probablement que l’image est un flop en terme d’exposition. Mais quand le flash est juste la lumière d’appoint,
c’est moins crucial – cependant, une utilisation précautionneuse et subtile du flash devrait toujours être le but à
atteindre.
Avec le système de flash Nikon cependant, vous avez le choix entre TTL et TTL BL (c’est-à-dire TTL
standard et TTL matriciel). Avec le TTL BL, l’appareil et le flash prennent en compte la lumière ambiante et
réduiront la lumière envoyée par le flash en conséquence. D’après mon expérience, une lumière d’appoint plus
subtile est possible avec le système de flash Nikon qu’avec le système de flash Canon actuel.
La conclusion est qu’il est idéalement meilleur de savoir comment votre appareil et votre flash personnels
réagissent dans différents scénarios et différentes conditions d’éclairage. Il y a tant à apprendre de l’expérience
réelle et de la pratique continuelle. Vous devez connaître votre propre appareil.
Les boîtiers Nikon (dont j’ai l’expérience), vous permettent de régler une correction d’exposition globale même
quand vous êtes en mode d’exposition manuelle. Cela vous permet d’influencer la mesure du posemètre.
Avec Nikon, la correction d’exposition globale et la correction d’exposition du flash sont cumulatives…
jusqu’à une certaine limite. Par exemple, si vous réglez une correction d’exposition de +1IL et une correction
d’exposition du flash de -1IL, elles s’annuleraient mutuellement – mais uniquement dans le scénario où la
lumière ambiante est faible, et où votre flash est la source de lumière principale.
Lorsque la lumière ambiante domine, et que le flash est utilisé en tant que lumière d’appoint uniquement, alors
différents algorithmes entrent en jeu, et d’autres facteurs, tels que la vitesse de synchronisation maximale au
flash, vont également affecter le scénario… et de ce fait la correction d’exposition pourra affecter différemment
l’exposition de la lumière ambiante.
Mais avec Canon, la correction d’exposition du flash et la correction d’exposition globale ne sont pas liées,
comme elles le sont avec Nikon. Ainsi, avec Canon, en mode d’exposition manuelle, vous ne pouvez régler que
la correction d’exposition du flash et pas la correction d’exposition globale.
(il est inutile de me demander comment ça se passe dans n’importe lequel des modes d’exposition
automatiques, puisque j’utilise presque exclusivement mes appareils en mode d’exposition manuelle. Là vous
êtes tout seul).
Plus d’exemples utilisant le flash réfléchi…
Le rendu effectif de notre flash réfléchi dépend en grande partie de la manière dont nous prenons conscience de
la lumière ambiante, de sa direction… et de la façon dont nous y ajoutons la lumière du flash. Que ce soit en
lumière d’appoint ou en source de lumière principale.
Et nous pouvons précisément affiner cela en choisissant la direction dans laquelle nous réfléchissons le flash.
Nous pouvons l’ajouter à la lumière ambiante, ou nous pouvons la réfléchir dans une direction opposée pour
déboucher un peu les ombres.
Quelle que soit la décision que nous prenons, l’image aura un meilleur aspect si nous y mettons un peu
d’intelligence, plutôt que de photographier en flash direct… ou, tout aussi mauvais, avec un angle de 45° quand
c’est inapproprié.
Donc, voici quelques exemples supplémentaires qui expliquent le processus mental qui a précédé leur
réalisation.
Cette photo a été prise dans un restaurant à Brooklyn, en face des gratte-ciels de Manhattan. L’intérieur du
restaurant était faiblement éclairé – et même le ciel pluvieux du début de soirée était plus lumineux que
l’intérieur. En utilisant mon flash monté sur l’appareil, j’avais à équilibrer les deux zones.
L’image suivante montre ma photo de test initiale. Elle donne une meilleure idée de l’effet du flash qui a été
ajouté.
J’ai tout d’abord exposé pour l’extérieur puis j’ai vérifié avec une photo de test.
Mes réglages étaient 1/15s à f4 à 800ISO, avec un objectif zoom ultra grand angle. (Equipement : Canon 1D
mk2; Speedlight 580EX; Canon 16-35 f2,8).
J’ai ensuite ajouté le flash en le réfléchissant sur le plafond derrière moi à ma droite. Une photo de test m’a
montré que je devais ajouter une correction d’exposition du flash. +0,7IL semblait à peu près correct.
Même si la vitesse d’obturation était basse, je n’étais pas trop inquiet à propos du flou de bougé parce que le
pianiste était trop sombre (sans flash) pour que le flou de bougé le concernant soit visible si je tenais
correctement mon appareil.
Cette photographie a été prise pendant la cérémonie dans
une église où la lumière était tout juste suffisante pour
photographier à :
1/80s à f2,8 à 1600ISO
Mais, comme les murs étaient colorés en clair, j’ai pu
réfléchir le flash dessus et obtenir quelques portraits de
la mariée.
Réglages précis:
Canon 1D mk2N
Canon 70-200mm f2.8 IS
Canon 580EX speedlight
1/160s @ f2.8 @ 800 iso
flash en TTL: +1.3 de correction d’exposition
Cette nouvelle image fait partie d’une série de portraits que j’ai faite avec des mariés lors de leurs noces à
Aruba. Le soleil s’était déjà couché, laissant des couleurs trop fades. J’ai demandé à ma fille de tenir un
réflecteur Lastolite doré à environ 2m derrière moi, et j’y ai réfléchi mon flash. Cela a donné une jolie couleur
chaude à la lumière du flash, imitant par chance la lumière du soleil couchant qu’il y avait 5 minutes plus tôt.
L’ombre est plus visible mais elle est suffisamment douce, et je pense que cela a un rendu naturel dans ce
scénario. Je me suis également assuré que la lumière du flash se mélangerait avec le restant de lumière
ambiante.
Réglages précis: Canon 1D mk2N; Canon 24-70mm f2.8; Canon 580EX speedlight
1/100s @ f4 @ 640 iso; TTL flash: +0.3 de correction d’exposition
.
Plus tôt dans la journée, j’ai utilisé le fond coloré de
l’architecture pittoresque de la ville d’Oranjestad
pendant que je photographiais le même couple.
Le soleil était radieux et haut, donc j’ai dû utiliser le
flash pour déboucher les ombres. J’ai utilisé le flash
direct, puisqu’il n’y avait nulle part où le réfléchir.
réglages précis:
Canon 1D mk2N
Canon 70-200mm f2.8 IS
Canon 580EX speedlight
1/1000s @ f4 @ 100 iso
flash en TTL: -3.0 de correction d’exposition
L’exécution de la photo suivante est similaire à celle de la photo précédente de la mariée dans l’église. J’ai eu à
décider exactement où je voulais réfléchir le flash. Cela imposerait également la direction d’où la lumière
semblerait venir.
Les demoiselles d’honneur se tenaient dans l’embrasure de la porte ouverte et la regardaient, ainsi, avec un peu
de chance, je fus capable de réfléchir mon flash de manière à éclairer les demoiselles d’honneur à l’arrière-plan.
J’ai réfléchi le flash par dessus mon épaule gauche, en utilisant à la fois le plafond et le mur de la chambre
derrière moi.
Le fait de réfléchir le flash ainsi donna un rendu directionnel à la lumière sur la mariée, et donna un peu de
modelé. Le fait d’avoir simplement réfléchi mon flash directement vers l’avant aurait donné une lumière plate
et aurait provoqué des ombres sous ses yeux.
Réglages précis: Canon 1D mk2N; Canon 24-70mm f2.8; Canon 580EX speedlight
1/80s @ f4 @ 640 iso; flash en TTL: +1.0 de correction d’exposition
En ce qui concerne la correction d’exposition du flash seule, il devrait maintenant être évident que le flash était
ma source de lumière principale. Et même là, mes réglages ont été choisis de manière à ce qu’une partie de la
lumière ambiante s’enregistre.
Juste la lumière ambiante
A ce stade, je voudrais montrer que je ne suis réellement pas accro au flash et que je sais réellement quand je
dois l’éteindre… en particulier quand l’officiant décide qu’il n’autorisera aucun flash pendant la cérémonie
religieuse. Un sentiment compréhensible.
De même, quand la lumière est parfaite, il n’est nul besoin d’essayer de l’améliorer ou de la contrôler avec un
flash. Et il est des fois où l’utilisation d’un flash pourrait détruire une lumière ambiante formidable.
Et comme dans les autres pages, l’idée maîtresse est d’être très attentif à la qualité de la lumière et de la
direction d’où elle vient.
A ce mariage, le rabbin m’informa quelques minutes avant la cérémonie qu’il n’autoriserait pas le flash. C’est
là que ces optiques qui ouvrent à f1,4 deviennent vraiment pratiques !
Ici, j’ai demandé aux mariés de danser dans l’herbe devant moi le long du chemin. J’ai pris une série de
photographies, et dans cette image, la robe ondule parfaitement. Dans ce scénario, je ne me suis pas soucié
d’utiliser le flash puisque je savais qu’ils seraient à bonne distance de moi. De plus, cette image traite plus du
mouvement et de la gestuelle que des détails des visages.
Réglages précis: Nikon D2x; Nikon 70-200mm f2.8 AF-S VR
1/500s @ f4 @ 400 iso / mode manuel; mesure matricielle / lumière ambiante seule
Réglages précis:
Canon 1D mk2N
Canon 24-70mm f2.8
1/125s @ f5 @ 640 iso
mode manuel; mesure matricielle
lumière ambiante seulement
réglages précis:
Canon 1D mk2
Canon 70-200mm f2.8 IS
1/125s @ f2.8 @ 800 iso
mode manuel; mesure évaluative
lumière ambiante seule
réglages précis:
Canon 1Dmk2
Canon 50mm f1.4
1/80s @ f1.4 @ 1250 iso
mode manuel; mesure évaluative
Les lumières du DJ formaient un bon arrière-plan devant lequel travailler, que ce soit avec ou sans flash.
J’aime dans cette image la façon dont les reflets renforcent l’ambiance.
L’une des questions les plus fréquentes qu’on me pose est quel flash je recommanderais, en particulier à
quelqu’un désirant aller plus loin que la simple utilisation du flash intégré de l’appareil.
Quitter le flash intégré pour un flash externe donne accès à un univers plein de nouvelles possibilités
d’éclairage. En particulier, si vous changez pour un des flashs dédiés du fabricant de votre appareil. Les
accessoires et gadgets que vous pouvez trouver sur le marché et qui sont censés améliorer la qualité de
l’éclairage fourni par le flash intégré sont juste des moyens de vous soutirer un peu d’argent sans vraiment vous
apporter d’amélioration réelle.
Pour améliorer la qualité de vos photos au flash, vous avez absolument besoin d’acquérir un flash externe plus
puissant. La question qui se pose alors est lequel ?
Chaque fabricant propose plusieurs produits à différents niveaux de prix. Je soupçonne que la première réaction
des personnes mettant un pied dans le monde la photographie au flash est d’hésiter à acheter un flash puissant et
onéreux… puis de “faire l’erreur d’être prudent” en choisissant un flash qui est moins cher mais également plus
limité en fonctionnalités.
Mais oublions le matériel pendant quelques instants et considérons ce que nous voulons obtenir avec le flash.
Jetons un coup d’œil à ce portrait impromptu d’un bébé dans les bras de sa mère :
Pour obtenir cette qualité d’éclairage précise, de la lumière douce et directionnelle, vous avez besoin de
travailler en flash indirect. Faire du flash indirect vous donne une source de lumière bien plus large donc plus
douce.
Mais, il n’est pas suffisant de d’utiliser simplement le plafond au-dessus de vous pour y réfléchir l’éclair de
votre flash. Cela ne produirait qu’une lumière ne donnant ni forme ni relief à votre sujet.
C’est l’interaction entre la lumière et l’ombre qui donne une qualité de lumière à la fois intéressante et flatteuse
pour notre sujet. Pour arriver à cela, j’ai dû déterminer la direction d’où ma lumière devait venir, et il m’a donc
fallu faire réfléchir la lumière du flash sur mon arrière-gauche dans l’espace de la pièce.
Pour faire tout cela – obtenir de la lumière douce et directionnelle à partir de mon flash – il est essentiel que la
tête de mon flash puisse tourner de gauche à droite et pivoter de bas en haut.
Ainsi, si vous passez en revue différents flashs, je recommande d’éliminer ceux qui ne permettent pas cette
rotation/pivotement de la tête. Toute solution moindre ne ferait que vous limiter et constituerait au final un
gaspillage d’argent. Vous feriez mieux d’investir un peu plus d’argent dans un flash plus polyvalent.
Par ailleurs, en faisant du flash indirect de la sorte, vous perdons une grande quantité de lumière. Ce n’est pas
une manière très économe d’utiliser la lumière. Or nous ne cherchons pas à économiser la lumière mais à en
produire une flatteuse, – et nous en revenons toujours à ces deux mots – douce et directionnelle. Ainsi, en
faisant du flash indirect, nous gaspillons une grande partie de l’énergie du flash, donc pour avoir suffisamment
de lumière sur notre sujet il nous faut un flash puissant.
De ce fait, ma recommandation suivante sera de prendre un flash puissant ; le plus puissant que vous pouvez
vous payer.
Comme vous avez pu le lire dans les pages précédents et de nombreux articles sur ce site, je me repose
beaucoup sur la technologie TTL. Donc je recommande un flash possédant un mode TTL et qui soit pleinement
compatible avec votre appareil.
Donc, je recommanderais à n’importe qui, même s’il s’agit de votre première incursion dans l’achat d’un flash,
d’acquérir le modèle du haut de la gamme que le fabricant propose. Même si cela semble exagéré et beaucoup
d’argent en comparaison du prix de votre appareil photo ou d’un objectif, la combinaison de la flexibilité, de la
puissance et de l’intégration avec votre appareil font du plus gros flash le meilleur choix. Un flash plus petit,
moins polyvalent pourrait très bien finir par vous frustrer par le potentiel limité qu’il offre. Un flash complet
avec des spécifications alléchantes pourrait très bien vous faciliter la vie et rendre votre pratique photo bien
plus intéressante et satisfaisante.
Si vous possédez un appareil Nikon alors le choix évident est le Nikon SB-900 Speedlight (B&H). Un flash
complet et puissant qui possède une tête tournant à 180° des deux côtés ce qui vous donne une grande flexibilité
pour choisir où vous allez réfléchir votre éclair de flash.
Si vous possédez un appareil Canon, alors ma meilleure recommandation va au Canon 580EX II
Speedlite(B&H). Ce flash possède également une tête tournant à 180° des deux côtés, une capacité que peu de
flashs offrent, ce qui le met à part des autres flashs du marché.
Pareillement, si nous recherchons les flashs les plus puissants et flexibles chez les autres fabricants, je
recommanderais le Pentax AF-540 FGZ P-TTL (B&H), pour les possesseurs d’appareils Pentax.
De la même manière, le Sony HVL-F58AM (B&H) pour les possesseurs de boîtiers Sony.
Et également le Olympus FL-50R (B&H), pour les utilisateurs d’appareils Olympus.
Ces flashs sont chers mais, d’un autre côté, ils ne limiteront pas votre potentiel de photographe.
Conseils pour la photographie au flash
Toutes les pages précédentes, et le blog Tangents entier, contiennent beaucoup d’informations, aussi bien
techniques que des idées, des informations sur l’équipement, ou diverses nouvelles. Les articles couvrent un
vaste éventail de sujets mais il traitent principalement de la photographie au flash, d’éclairage, et de technique
photographique en général. Mais j’aimerais regrouper les sujets essentiels sur la photographie au flash en un
seul article servant de point de départ.
Cette page liste les principaux conseils que je peux donner au sujet de la photographie au flash. Ça devrait être
un bon premier contact pour tout nouveau visiteur de ce site et débutant en photographie au flash.
10. Le flash TTL et le flash manuel sont deux mondes très différents
Vous devez comprendre la différence entre le flash TTL et le flash manuel, et en quoi leur comportement
diffère. Ils ont chacun leurs avantages respectifs. Il y a des photographes qui dédaignent le flash TTL et ne
prônent qu’une seule utilisation du flash; le flash manuel. Vous serez un meilleur photographe en sachant les
différences entre le flash manuel et le flash TTL… et en sachant utiliser indifféremment l’un ou l’autre en toute
confiance.
14. Utilisez des gélatines colorées sur votre flash pour l’éclairage à incandescence (NdT : en anglais)
Si vous utilisez votre flash dans un environnement où l’éclairage est majoritairement fourni par des ampoules à
incandescence, et si vous voulez que votre flash donne un lumière plus neutre et moins bleutée (ou l’arrière-
plan moins orange), alors montez une gélatine colorée dessus pour le fondre dans la tonalité de l’éclairag e
incandescent.
18. Jongler avec ces trois balles – vitesse d’obturation, ouverture du diaphragme & sensibilité ISO
(NdT : en anglais)
Pour avoir une bonne base de travail pour l’exposition de la lumière ambiante et comprendre comment y ajouter
le flash, vous devez absolument connaître les fondamentaux de votre appareil; comment la vitesse d’obturation,
l’ouverture du diaphragme et la sensibilité sont interagissent. Il n’y a pas de raccourci.
19. Les sensibilités ISO élevées ne sont pas un substitut pour à un bon éclairage (NdT : en anglais)