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PARTIE 2

2 - Le flash

Théorie : Nous passons brièvement sur l’évolution, un flash : c’est quoi, comment fonctionne un flash et comment
l’utiliser. Lequel choisir pour mon usage. Les accessoires pour flash, quand et pourquoi les utiliser.

Pratique : Nous utilisons notre appareil photo et notre flash dans différentes situations.

A l’issue : Je comprends le fonctionnement d’un flash, j’ai une idée de mes besoins, je sais comment l’utiliser.

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Le flash cobra, déporté, annulaire, et studio

Avant de parler des flashes, pensons un peu à votre appareil photo. En effet, celui-ci a une limite d’utilisation, le fameux voile
noir. Ce voile, c’est le rideau de votre appareil qui n’a pas le temps de s’ouvrir complètement quand le flash émet son éclair. On
parle alors de la synchro flash. Sur les très vieux appareils, cette synchro était le 1/60, ensuite le 1/125, etc. Vous avez votre
synchro flash notifiée dans les spécificités de votre appareil ; il est bon de la connaitre pour ne pas aller au-delà de cette vitesse.
Les flashes sont des flashes. Ils remplissent tous plus ou moins la même fonction qui consiste à produire un puissant éclair de
lumière. Il serait très difficile de départager les éclairs de deux flashes, quel que soit leur écart de prix. Ils se distinguent
principalement par leur qualité de fabrication et par la richesse de leurs fonctionnalités, par exemple certains modèles intègrent
un émetteur radio et/ou un récepteur, d’autres se déclenchent quand ils perçoivent l’éclair d’un autre flash, au bruit, etc.
Les flashes sont pourvus d’un tube au xénon afin d’avoir une température de lumière de 6500 Kelvin qui est proche de la
lumière du jour mais ces tubes demandent une haute tension pour fonctionner, alors un condensateur doit être chargé pendant
un certain temps avant d’arriver à la tension nécessaire, d’où le petit bruit aigu pendant ce chargement.
Pour certains flashes plus modernes, la tendance va vers les flashes LEDs qui avec les améliorations incessantes de la
technologie arrivent à fournir l’éclair adéquat avec moins d’énergie.
Passons un peu l’évolution en revue : il y a eu le flash qui faisait un éclair sans se préoccuper d’autre chose. Ensuite, le flash qui,
aidé d’une cellule (photorésistance), pouvait faire varier l’intensité de l’éclair suivant la lumière ambiante. Il y a un certain
nombre d’années, les fabricants ont introduit le mode TTL (Through The Lens, mesure au travers de l’objectif). Cette mesure
s’appuie sur le système de mesure de l’appareil photo pour doser la quantité de lumière à émettre. Cependant, ce système de
mesure TTL n’est pas pour autant infaillible.
L’art est d’employer le bon flash pour la bonne circonstance, de doser, diriger et de diffuser la lumière émise.
Parlons puissance, commune à tous les flashes.

Cette puissance s’exprime en Joules (J), en Watts (Ws) et/ou Nbre guide (NG). Le watt-seconde est une unité d’énergie stockée
et relâchée pour créer le flash. Le nombre guide est une mesure de lumière caractérisant la puissance maximale de l’éclair du
flash.
Il n’y a pas de règle pour régler la puissance de votre flash, seul le manuel du constructeur vous apportera la réponse suivant la
focale utilisée et la distance du sujet.

Au lieu d’utiliser aveuglément le mode TTL, je vous propose de passer en mode Manuel. Si,
au départ, celui-ci vous semblera sans doute plus difficile à utiliser, je suis certain que cela
changera par la suite. Le choix du mode Manuel implique le contrôle manuel de la
puissance d’éclair de votre flash. ( En mode TTL, cette dernière est gérée automatiquement
par votre appareil photo). Une fois votre flash réglé en mode Manuel, il suffit de suivre
cette procédure toute simple : prenez une première photo, puis modifiez la puissance de
l’éclair en fonction de sa luminosité globale. Réduisez le réglage de puissance si l’image
paraît trop claire, augmentez-le si l’image est trop sombre. Voilà, c’est tout.

L’utilisation d’un flash peut-elle être vraiment aussi facile ? Oui, absolument ! Avec le temps, vous allez vite trouver le bon
réglage suivant la situation.
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Quel flash, pour qui, pourquoi ?


Chaque flash est spécifique ou presque. Passons en revue les principaux.

Il y a en premier le flash intégré de votre appareil photo, il dépanne en cas de manque de lumière mais pour des portraits, il
provoque souvent les yeux rouges. La puissance de ce genre de flash est assez faible et vous prendra bien de l’énergie au
détriment de votre appareil photo. Les appareils photos hauts de gamme ou pro en sont dépourvus.

Le flash cobra : c’est le flash le plus utilisé car il possède beaucoup d’avantages, c’est le passe partout, il se glisse sur la
griffe de l’appareil photo, tête et corps orientables, peut travailler seul ou en groupe, peut se placer sur un pied et
fonctionner avec un émetteur, etc. Chaque modèle y va de ses possibilités. Attention, peut provoquer les yeux rouges.

Le flash déporté ou torche : c’était le flash des pros, c’est aussi un passe partout, il est maintenant de plus en
plus abandonné car encombrant et moins pratique. Il a les mêmes possibilités qu’un flash cobra mais il
apporte quelques avantages : déporté de l’axe de l’optique, il est très rare d’avoir l’effet ‘yeux rouges’, une
grande autonomie énergétique, possède en général un petit flash dit portrait et un gros flash d’ambiance.
L’option peut se trouver pour le flash cobra.

Le flash annulaire : c’est le flash pour le portrait et/ou la macrophotographie ; son faisceau de lumière se place
autour de l’optique pour se concentrer au centre de l’image. Cette lumière centrale débouche les ombres d’un
sujet proche. En studio, il apporte un point lumineux supplémentaire pour une autre créativité. En macro, il est
le complément incontournable des prises de vue proches. Attention, inutile en macro avec un téléobjectif,
hormis quelques modèles puissants.

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Le flash de studio : beaucoup de photographes se disent « je ne fais pas de studio, cela ne m’intéresse pas et
c’est cher ». Oui, OK, mais le studio, ce n’est pas que photographier un modèle, il y a les natures mortes et ces
dernières ne se trouvent pas que dans un studio. Le flash de studio apporte la gestion de la lumière à l’intérieur
d’une pièce mais aussi à l’extérieur. Cher ? C’est toujours relatif, un petit flash de studio de base coûte moins
de 100 €. Pourquoi ? Et bien, comme vous pouvez gérer votre lumière comme bon vous semble, vous pouvez
marquer des points de regard avec la lumière. Un éclairage plus doux, plus … (Voir la partie studio)

D’autres flashes plus spécifiques.

Un extrait d’un article traitant des watts ou des joules ->

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Le flash autrement, les diffuseurs, réflecteurs, caches et tutti quanti …

La lumière d’un flash est une lumière dure à fort contraste. Certains flashes peuvent même avoir une option zoom suivant la
focale de votre optique afin de pouvoir apporter une lumière à la distance présumée de l’endroit que l’on veut photographier.

Les diffuseurs.

Un diffuseur translucide absorbe une partie de la lumière émise par le flash et la rend plus douce. S’il est
très utile à l’intérieur, à courte distance ou lorsque vous dirigez la tête du flash vers un plafond ou un
mur, il perd une bonne partie de son efficacité à l’extérieur.

Le petit diffuseur fourni avec votre flash vaut mieux que rien du tout lorsqu’il s’agit de rendre
les ombres moins dures.

Il existe des diffuseurs style ‘SoftBox’ qui sont utilisés sur les flashes de studio mais de petite taille pour votre
flash cobra ou déporté. En reportage, faut-il s’encombrer ? Peut-être pour certains types de photographies.
Nous verrons comment se fabriquer ce type de diffuseur.

Les réflecteurs.

Une autre façon de diffuser votre lumière. Orienter la tête du flash vers le haut (comme illustré ci-
contre), plutôt que de le diriger vers le sujet en face de vous. Vous pouvez utiliser le mini réflecteur
blanc incorporé pour rediriger une partie de la lumière vers le sujet. Il s’agit d’une petite carte
plastique, logée à côté du diffuseur grand-angle dans une petite fente entre le réflecteur et la tête du
flash.
Vous ne pouvez utiliser le mini réflecteur blanc que dans la situation évoquée plus haut (la tête du
flash dirigée verticalement sur un plafond), ce qui pourrait avoir un impact non négligeable sur le
rendu des images, par exemple pour créer un petit éclat dans les yeux de votre modèle.

Ici, d’autres réflecteurs pour flash cobra qui font office de diffuseur.

Il est facile de se créer ce genre d’accessoire à l’aide d’un papier Bristol et de


Velcro.

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Voyons le réflecteur pliable que tout photographe devrait posséder. Il est pourtant mal
connu car il est considéré comme un outil de studio et vendu comme tel. Pourtant, c’est le
réflecteur par excellence, en extérieur, il débouchera les ombres que votre flash crée. Avec
l’aide du soleil, il peut même rendre votre flash inutile ou débouchera les ombres dudit
soleil. La contrainte, c’est d’avoir un assistant qui se chargera de ce réflecteur ou de s’aider
d’un pied si vous êtes seul.

Comme vous pouvez le voir ci-dessus, il en existe en plusieurs teintes. Le blanc diffuse une lumière plus douce, l’argenté diffuse
une lumière plus dure et froide, l’or c’est une lumière plus chaude ; le noir absorbe, ce qui peut être utile en studio.

Maintenant, il y a les réflecteurs de studio comme le réflecteur parapluie que tout le monde connait.

Pour le studio, nous n’allons pas entrer dans tous les modèles et toutes les possibilités mais simplement avec
deux réflecteurs simples que l’on peut faire soi-même, une face noire et une autre blanche (voire argentée).

Une plaque de polystyrène et un support en bois.

Ou un cadre en bois avec un panneau de fond de meuble blanc.

Sans oublier le protège pare-brise.

Pour le pourquoi et le comment des réflecteurs de studio, je vous invite à la partie consacrée au studio.

Les caches.
Les caches sont très peu utilisés mais un bref aperçu me semble intéressant.
Des caches pour créer des ombres diverses afin de faire croire que l’éclairage vient d’une fenêtre ou
autres. Ces caches sont découpés dans un papier cartonné et placés à une certaine distance du flash
suivant l’effet voulu.

Les caches de couleur pour donner un effet coloré pour une photo couleur
mais surtout pour influencer le rendu d’une photo noir et blanc.

Souvenez-vous de la règle des filtres de couleur pour le N/B. Le filtre éclaircit sa couleur et assombrit sa complémentaire. Ci-
dessous, petit tableau des reflets pour une lumière donnée.

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Les boîtes à lumière

Si avant, c’était des ampoules dans une boîte pourvue d’un plexi…

Aujourd’hui, nous avons des modèles très variés suivant ce que l’on désire photographier.

Mais nous, nous allons nous limiter à un seul modèle qui est le panneau à LEDs parce qu’il peut servir à
beaucoup de prises de vue, peut recevoir une lentille de Fresnel, ne coûte pas cher, est autonome et avec
un peu de dextérité, on peut même le construire. Ce panneau est plus utilisé au cinéma mais pour la
photo, il apporte un éclairage doux, constant, peut déboucher les ombres. Avec une lentille de Fresnel, à
nous les photographies des années 50 (éclairage plus dur), certains modèles peuvent faire
varier leurs couleurs.

Le flashmètre/posemètre
Le posemètre s’imposait autrefois, car aucun appareil photo n’en avait et il était impossible de savoir
si notre pellicule était bien exposée ou pas avant de déclencher et c’est pour cela que le posemètre
était très utile, car il nous donnait les indications très importantes pour avoir la bonne exposition de
chaque image. Maintenant, chaque appareil photo que vous trouverez dans le commerce est équipé
d’un posemètre qui va mesurer directement à travers l’objectif. De plus, avec votre appareil photo, vous pouvez
visualiser l’exposition de chaque endroit sans bouger de place et avec l’habitude, vous arriverez même à savoir le
réglage à faire.

Aujourd’hui, le posemètre donne l’apparence DU photographe.

Mais si cela vous semble important, il y a aussi la règle de f :16. C’est une règle simple qui vous donnera l’exposition correcte en
lumière du jour : pour le soleil brillant, réglez la vitesse au plus près de la sensibilité (ASA) et le diaphragme à f :16. Ex : Un film
de 200 asa, réglez à 1/250 à f :16 (ou toute combinaison équivalente).

Pour le flashmètre qui lui est utilisé comme son nom l’indique, pour mesurer l’intensité de la lumière du flash, nous entrons
dans un autre domaine où nous devons maitriser cette lumière. C’est surtout et principalement en studio que le flashmètre
prend tout son sens car il n’est pas possible de mesurer les lumières avec un appareil photo.

Nous verrons tout cela dans la partie studio.

Il y a aussi comment faire une photo au travers d’un grillage comme ici.

Ou encore des poissons dans un aquarium.

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