Marie Antoinette

Artiste inconnu: Exécution de Marie Antoinette le 16 octobre 1793.

Vigée Lebrun, Marie Antoinette à la rose, 1783
 Marie Antoinette

La prison du Temple, détruit en 1808.

Marie-Antoinette est née à Vienne le 2 novembre 1755,

et est morte à Paris le 16 octobre 1793. Devenue reine de
France, cette princesse Habsbourg était la quinzième fille
de l’empereur François Ier de Lorraine et de Marie-Thérèse
d’Autriche.
C’était en 1770 qu’elle s’est mariée avec le petit-fils
de Louis XV, le dauphin Louis. Cent trente-deux personnes
sont mortes dans le chaos occasionné par le feu d’artifice
donné pour célébrer leurs noces. Au commencement, elle
était bien aimée de toute la cour. Petite, belle, gracieuse, elle
a conquis tous les cœurs sauf, malheureusement celui de son
nouvel époux et elle a attendu huit ans la naissance de son
premier enfant, la petite « Madame Royale ».
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 Pour combler le vide de son existence, elle s’est donnée
aux fêtes et aux bals et perdait des sommes immenses aux
tables de jeu et dans des escapades avec des « amies » qui
faisaient courir toutes sortes de bruits au sujet de ses problèmes
conjugaux et de son amant, le suédois Axel de Fersen. Sa
mère, Marie-Thérèse lui a conseillé de dépenser moins, d’être
plus sage, de penser au roi et de faire taire les rumeurs qui
circulaient autour d’elle. En effet, en 1775 Marie-Thérèse a
écrit à l’ambassadeur français qui résidait à Vienne : « Ma
fille court à grands pas vers sa ruine ».
Marie Antoinette est devenue reine en 1774, et puisqu’elle
semblait dominer son mari, Louis XVI, on pensait que c’était
elle qui gouvernait – et elle régnait mal, se laissant entraîner
dans toutes sortes d’affaires douteuses comme, par exemple
celle du « collier » qui éclate en 1785.

Le Collier de Marie Antoinette (reconstitution).

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 Se servant de lettres qui portaient une signature
contrefaite de la reine, et qui était en réalité innocente, on a
fait croire aux bijoutiers royaux que la reine désirait acheter
un collier de diamants de 2 840 carats. Le cardinal de Rohan
avait joué un rôle important dans l’affaire et le roi, furieux, l’a
envoyé à la bastille. Le scandale a éclaté et le peuple français,
dégoûté par les excès de la couronne, lui a donné le surnom
« l’Autrichienne ».
Lorsque la Révolution a éclaté, elle a refusé de dialoguer
avec les révolutionnaires et a tout-à-fait rejeté l’idée d’une
monarchie constitutionnelle. Elle a conseillé à Louis XVI de
fuir, d’essayer de gagner l’Autriche où elle aurait le soutien
de l’empereur autrichien : ils ont été arrêtés à Varennes, le 20
juin 1791 et les révolutionnaires l’ont enfermée avec ses enfants
dans le vieux donjon du Temple. Elle a survécu l’exécution de
son mari Louis XVI, le 21 janvier 1793 ; on l’a séparée de son
fils âgé de huit ans ; on a tué, massacré, guillotiné tous ses amis.
Pendant son procès, au mois d’octobre, Fouquier-Tinville ne
parlait que des dépenses extravagantes de la reine, des orgies
qu’elle instiguait à la cour, des pratiques sexuelles auxquelles
elle aurait initié son fils. Tout cela n’était que mensonge, mais
son destin avait déjà été décidé.
Elle a été condamnée à quatre heures du matin le 16 octobre
1793. Elle n’avait que 38 ans lorsqu’on l’a conduite à l’échafaud
quelques heures plus tard. Ses beaux cheveux blonds étaient
devenus blancs. On a enterré ses restes à la cathédrale de Saint-
Denis en 1815.

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École de Vigée Lebrun, Louis-Joseph, fils aîné de
Marie Antoinette, vers 1789.