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LA PROCEDURE DEVANT LE JUGE DE L’EXECUTION

L’audience
Les modalités de représentation
Devant le juge de l’exécution, le ministère d’avocat n’est pas obligatoire pour les demandes ≤ 10 000 €, les
parties peuvent se défendre elles-mêmes ; pour les demandes > 10 000 €, la représentation est obligatoire.
Par principe, quand la représentation est obligatoire, l’assignation doit être délivrée au moins 15 jours avant
l’audience pour permettre à l’adversaire de constituer avocat.
Elles ont la possibilité de se faire assister par un avocat ou de se faire représenter selon les modalités
décrites dans les articles R121-8 à R-121-10 et R121-7 du CPCE.

Une procédure orale (Art. R. 121-8 CPCE)


Alors même que la procédure est orale, la partie qui ne peut être présente, ni représentée, peut faire valoir
ses observations par écrit. Elles seront recevables dès lors que le principe du contradictoire aura été
respecté
Toutefois, toute partie peut aussi, sans être présente à l’audience ni représentée, exposer ses moyens par
lettre adressée au juge de l’exécution, à condition de justifier qu’elle en a donné connaissance à l’adversaire
avant l’audience par lettre recommandée avec accusé de réception.
Le juge a toutefois la possibilité d’exiger que les parties soient présentes devant lui.
Les conclusions ne sont pas obligatoires et ce d’autant que le défendeur peut faire connaître ses prétentions
par lettre adressée au juge de l’exécution (comme ci-dessus indiqué).
Les conclusions n’ont pas à être signifiées : elles sont transmises par tous moyens.

Dès lors qu’il faut constituer avocat, la procédure est dite “écrite” et entraîne
l’application d’un formalisme qui implique que tous les arguments de faits et de droit
soient portés par écrit aux parties et au juge par les avocats.

Le principe du contradictoire (Article R. 121-9 et R.121-10 CPCE)


A l’audience, les parties remettent au juge de l’exécution les pièces qu’elles se sont préalablement
communiquées en respect du principe du contradictoire. Comme devant toute juridiction, l’échange des
pièces se fait entre avocats suivant bordereau de pièces communiquées (tamponnées et numérotées).
Lorsque la partie adverse n’est pas assistée d’un avocat, il convient de lui adresser les pièces par lettre
recommandée avec accusé de réception.
Le jugement INFORMER LE CLIENT QU’IL RECEVRA DIRECTEMENT
LA DÉCISION ET QU’IL DOIT PRÉVENIR SON AVOCAT.
Notification
Les décisions rendues par le juge de l’exécution sont :
NOTIFIEES par le greffe par lettre recommandée avec EXECUTOIRES de plein droit par
accusé de réception aux parties (Art. R. 121-15 CPCE). provision (Art. R. 121-21 CPCE) ou
à la seule vue de la minute (Art.
Une copie de la décision est envoyée le même 121-17 CPCE).
jour par lettre simple aux parties et à l’huissier
de justice.
En cas de retour au greffe de la lettre de
notification qui n’a pas pu être remise à son
destinataire ou à toute personne munie d’un
pouvoir à cet effet, le greffier en informe les
parties qui procèdent par voie de signification.
Les parties peuvent toujours faire signifier la
décision.
Chacune des parties peut faire connaître au
greffe qu’elle renonce à ce que la décision lui
soit notifiée. Dans ce cas, la décision est
réputée notifiée à la date de son prononcé.
(Art. 121-15 CPCE).

Voies de recours
L’appel est possible dans les 15 jours à compter de la signature de l’accusé de réception de la lettre (Art. R.
121-20 CPCE).

Lorsque l'avis de réception n'a pas été signé par son destinataire ou par une personne munie d'un pouvoir à
cet effet, la date de notification est celle de la présentation de la lettre.

L’appel n’est recevable que par ministère d’avocat.

L’appel est formé, instruit et jugé selon les règles applicables à la procédure prévue à l’article 905 du CPC,
ou à la procédure à jour fixe (c’est-à-dire la procédure à bref délai de l’art. 120-21 al.2).

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