Vous êtes sur la page 1sur 7

Sciences Humaines 10

Les rébellions de 1837

Les réformateurs du Haut et du Bas Canada partageaient leurs


visions du gouvernement et de l’économie, et échangeaient des
solutions possibles aux problèmes qu’ils percevaient. Les chef des
mouvement de réforme dans le Haut-Canada et Bas-Canada
étaient très proches mêmes s’il ne partageaient pas les mêmes
objectifs.

Les réformateurs ont reconnu qu’il était presque impossible


d’affaiblir le pouvoir du Pacte de famille et de la Clique du
château – Mackenzie et Papineau se préparèrent à prendre les
armes contre le gouvernement et planifièrent des révoltes dans le
Haut et le Bas-Canada.

Joseph Howe, chef de la reforme dans les Maritimes, et les


citoyens de ces régions ne participèrent pas aux révoltes.

Les premières révoltes fut mal planifier et coordonner, mais une


fois plus organiser, les premiers incidents conduits par les Fils de
la liberté, qui avaient emprunté le nom des radicaux de la
Révolution américaine, éclatèrent dans le Bas-Canada.

Les patriotes auront eu plus de succès avec l’appui de l’église


catholique, mais les prêtres conseillent leurs paroissiens de
rester fidèles à la Grande Bretagne.

Les rebellions débutent lorsqu’on a voulu arrêter Papineau, qui


quitta Montréal. Dans une série de petites batailles à St. Denis,
St. Charles et Ste. Eustache, les troupes britanniques défièrent
les forces patriotes. Elles ont tué ou blessé de nombreux
patriotes. En décembre 1837 la plupart des chefs et des
partisans des rebelles étaient en prison. Papineau s’enfuit aux
Etats-Unis. La rébellion a vite été étouffe, mais l’identité
culturelle a subsisté et demeure une constante de la vie politique
québécoise.

Les rebellions dans le Haut-Canada

Mackenzie et les réformateurs et leurs idées associées à la


démocratie américaine les rendait impopulaires auprès de
beaucoup d’immigrants anglais qui considéraient les Etats-Unis
comme une puissance ennemie, mais les gens souhaitaient un
meilleur gouvernement.
Les réformateurs modérés virent leurs espoirs d’un gouvernement
responsable avec les 10 résolutions de John Russell et avec la
nomination du gouverneur Sir Francis Bond Head en 1836.

LES 10 RESOLUTIONS RUSSELL

Lord John Russell ministre de l'intérieur au Parlement britannique, présente 6 mars 1837 dix
résolutions au Parlement de Londres, à la suite du rapport de la Commission d'enquête de Lord
Gosford. Ces résolutions rejettent les réformes proposées par les Patriotes et permettent au
gouverneur d'utiliser les fonds publics sans l'assentiment de la Chambre.

Document

(...) Les trois premières n'étaient qu'un préambule contenant un exposé de faits.

I - Depuis le 31 octobre 1832, aucune disposition n'a été prise par la Législature de la province
du Bas-Canada pour faire face aux dépenses occasionnées par l'administration de la Justice et le
maintien du gouvernement civil dans la dite province et en conséquence, le 10 avril prochain, une
somme de 142,160l l4s. 6d. sera requise pour payer en totalité et jusqu'à ce jour les dépenses
plus haut citées.

II - Au cours d'une session que la Législature du Bas-Canada avait tenue aux mois de septembre
et octobre 1936, dans la ville de Québec, le gouverneur de la province, pour se conformer aux
ordres de Sa Majesté, avait attiré l'attention de la Chambre sur l'estimé des dépenses pour
l'année courante ainsi que sur l'état des comptes au sujet des arrérages dus au gouvernement
civil, et avait fait savoir à la dite Chambre que Sa Majesté espérait qu'elle accéderait à la
demande qu'il avait reçu ordre de renouveler pour les payements des arrérages dus aux services
publics, et qu'elle voterait également les fonds nécessaires qui permettraient de continuer à
gouverner.

III - Le trois octobre 1836, l'Assemblée, dans une adresse au gouverneur de la province a refusé
de voter les fonds pour les fins susmentionnées et par la même adresse a renvoyé a une
précédente pétition de la Chambre au gouverneur déclarant qu'elle persistait, entre autres
demandes, à réclamer que le Conseil législatif soit électif et qu'on rapporte une certaine loi votée
par le Parlement du Royaume-Uni en faveur de la compagnie des Terres Nord-américaines, et
par la même adresse, la Chambre d'Assemblée attirait ensuite l'attention sur la demande
formulée par cette Chambre qu'elle puisse librement exercer son contrôle sur toutes les branches
du gouvernement exécutif et déclarait en outre que, dans les circonstances actuelles, il était
obligatoire pour elle "d'ajourner ses délibérations aussi longtemps que le gouvernement de Sa
Majesté par ses actes, surtout en faisant que la deuxième Chambre soit conforme aux idées et
aux demandes, de la population, n'aurait pas commencé la grande œuvre de justice et de
réforme et créé une confiance qui seule peut être couronnée de succès".

Avec la quatrième résolution, on entrait dans le vif du sujet et les sept dernières résolutions
constituaient la réponse si longtemps attendue de l'Angleterre aux 92 résolutions.

IV - Dans la situation actuelle du Bas-Canada, on ne saurait recommander que le Conseil


législatif de cette province devienne électif, mais il est bon qu'on envisage des mesures pour que
la population en arrive à accorder plus de confiance dans cette Chambre qu'elle ne lui en donne
actuellement.

V - S'il est bon de réformer la composition du Conseil exécutif dans le Bas-Canada, il n'est pas à
conseiller de lui donner la responsabilité que réclame pour lui la Chambre d'Assemblée de cette
province.

VI - L'on doit maintenir sans y rien changer le titre légal de la compagnie des terres aux termes
possédés par la dite compagnie, ce titre lui ayant été concédé par faveur de Sa Majesté sous le
sceau public de la dite province. Les privilèges qui lui ont été accordés par la loi votée à cet effet
durant la quatrième année du règne de Sa Majesté ne sauraient être modifiés.

VII - Il serait bon, aussitôt que des mesures auront été prises par une loi qui serait votée par la
Législature de la province du Bas-Canada, pour que les terres de cette province soient libérées
des corvées et de tous les droits seigneuriaux, et pour qu'il ne subsiste aucun doute dans la
province sur la libre jouissance des terres tenues en franc et commun socage, que soient
révoquées les lois se rapportant à la tenure des terres dans la dite province, passées, l'une dans
la sixième année du règne de Sa Majesté feu le Roi Georges IV et comme ordinairement sous le
nom de Loi des Tenures du Canada, et l'autre pendant la troisième année du règne de feu Sa
Majesté et comme sous le nom de Loi du Commerce du Canada, sauvegardant pour tous, les
droits qui leur avaient été conférés par ou en vertu des lois précitées.

VIII - Pour faire face aux arrérages dus sur les comptes des dépenses établies et ordinaires à
l'administration de la Justice et du gouvernement civil de la province, il est bon qu'après avoir
appliqué dans ce but telle somme jugée convenable, à la date du 10 avril 1837, cette somme
provenant des revenus héréditaires, territoriaux ou extraordinaires de Sa Majesté, soit versée
entre les mains du receveur général de la province; que le gouverneur de la province ait le
pouvoir de prendre sur les autres revenus de Sa Majesté telle somme qu'il sera nécessaire pour
arriver à la somme de 142.160I 14s 6d., somme qui devra être versée entre les mains du
receveur général de la province pour le paiement des comptes ci-dessus mentionnés.

IX - Il serait bon que Sa Majesté soit autorisée à mettre à la disposition de la Législature de la


province, les sommes nettes provenant des revenus héréditaires, territoriaux ou extraordinaires
de Sa Majesté, dans le cas où la dite Législature jugerait convenable d'accorder une liste civile à
Sa Majesté pour faire face aux dépenses nécessaires pour l'administration le la justice et pour le
maintien et le paiement inévitable du traitement de quelques-uns des principaux fonctionnaires
du gouvernement civil de la province.

X - Vu que les sujets de Sa Majesté résidant dans les provinces du Haut et du Bas-Canada ont
éprouvé de grands embarras, faute de mesures appropriées pour réglementer et fixer les
questions du commerce et des échanges entre les dites provinces, ainsi que diverses autres
questions dans lesquelles elles sont un intérêt commun, il serait bon que les Législateurs des
dites provinces, chacune de son côté, prennent des mesures pour fixer et réglementer les points
qui leur sont d'un même intérêt. (...)

Source: Histoire des Patriotes, Gérard Filteau, P 186, 187, 188, les Éditions Univers Inc.

http://pages.infinit.net/nh1837/documhis/dh10russ.htm

Mais Head, était du coté du Pacte de famille et son


administration maladroite allait provoquer une violente réaction.
L’assemblée vote une motion de censure contre lui, ce qui le
poussa à dissoudre la Chambre.

Mackenzie et les chefs radicaux dressèrent des plans qui


frisaient la trahison.
 Il organise la résistance au gouvernement
 Il entraîne les rebelles au combat
 Il décida de frapper après avoir entendu dire que le
gouverneur Head avait envoyé des soldats combattre les
rebelles dans le Bas-Canada, ce qui laissa York (Toronto)
sans défense
 Il conduisait lui-même l’attaque sur la rue Yonge, mais les
rebelles à l’arrière dans la confusion ont abandonné le champ
de batailles et la petite troupe de milice du sheriff et du
Colonel Alan MacNab ont attaqué et défait les rebelles.
 Mackenzie s’enfuit aux Etats-Unis déguisé en femme.

Afin d’écrasé le mouvement radical, les juges punissaient de la


peine de mort plus d’une centaine de crimes dont l’insurrection
contre le gouvernement. Les principaux chefs de la révolte de
1837 ont été pendus sur la place publique, d’autre furent déportés
pour 7 ans aux Bermudes ou en Australie en bateau où ils étaient
menottés et enfermés dans des cellules.

Le rapport de Lord Durham

« Nommé gouverneur après le soulèvement de 1837, lord Durham


(1782-1840) découvrit au Bas-Canada " deux nations en guerre au sein
d'un même État ". Dans son rapport, rendu public en 1839, il
recommande de sacrifier les Canadiens français, jugés inférieurs, aux
exigences de l'Empire britannique. Venant après la défaite des
Patriotes, le rapport Durham fut accueilli chez les Canadiens français
par un profond sentiment de découragement collectif.(...) »

http://membres.lycos.fr/prince2/Textes/durham.html

Je vous recommande de lire le rapport de Durham pour plus de


renseignements.

Apres les rebellions de 1837, le Cabinet britannique créa une


commission chargée d’analyser la situation et de proposer des
solutions, diriger par John Lambton, le compte de Durham,
aristocrate et politicien réformateur. Il fut nommé gouverneur
et chef des deux provinces canadiennes. Il arriva au printemps
de 1838 et au contraire des autres gouverneurs, ne partageait pas
le pouvoir avec le Pacte et la Clique, mais s’afficha comme
représentant indépendant. Il gouvernait sans Conseil exécutif ni
Conseil législatif ni Assemblée et à certains moments ne
respectait même pas les lois britanniques.

Pour apaiser la tension, el modifia la condamnation à mort de


certains rebelles en déportation. Cependant, certains des chefs
des rebellions en exile, telle que Papineau, ne pourraient jamais
rentrer au pays. De plus, il se rendit en visite officielle aux
Etats-Unis dans le but d’harmoniser les relations avec ce puissant
voisin.
Le Pacte et le Clique n’aimait sa façon d’entreprendre des
décisions et porta plainte contre Lord Durham auprès du
gouvernement britannique. Réalisant le peu d’appui qu’il avait au
Canada et en Angleterre, Durham démissionna.

Il termina son rapport en recommandant :

 l’unification des colonies


 la nomination d’un gouvernement responsable.

 d’unifier éventuellement toutes les colonies d’Amérique du


Nord britannique (un signe avant-coureur (forerunner) des
propositions ultérieures pour une confédération canadienne)

 de forcer les Canadiens français à s’intégrer à la culture


anglaise

Son rapport a reçu l’appui des chefs réformateurs Robert


Baldwin et Louis Hippolyte Lafontaine puisque :
 Le gouvernement responsable qu’il proposait n’était ni une
démocratie absolue, ni l’indépendance.
 L’Assemblée élue aurait le pouvoir sur les affaires
intérieures qui n’affectaient que la colonie (ex. les impôts)
 la Grande Bretagne continuerait à diriger les affaires
étrangères et l’armée
 le Conseil exécutif deviendrait le Cabinet choisi par les
députés élus de l’Assemblée
 le Conseil législatif n’aurait plus le pouvoir de rédiger des
lois (ce Conseil est devenu le Sénat plus tard)

Plusieurs années passèrent avant que ces propositions soient


concrétisées, même si les chefs réformateurs des deux colonies
continuaient à faire pression pour un gouvernement responsable.
Le successeur de Durham, Lord Sydenham accepta la suggestion
d’unification faite par Durham. Il s’intéressa aux transports et à
l’économie, et à la construction de routes et de canaux. Le
gouvernement britannique poussait Sydenham à aller de l’avant
avec l’unification, ce qu’il fit malgré des protestations au Bas-
Canada.

En 1840, l’Acte d’Union unifias le Haut-Canada et le Bas-


Canada, qui est devenu, en 1841, le Canada-uni avec Montréal
comme capitale. Celle-ci c’est réaliser sans l’appui ni la
participation des Canadiens français.

Vous aimerez peut-être aussi