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UNE RENCONTRE

J’ai quitté Pologne pour faire du tourisme à l’étranger. Chaque matin, sac au dos,
je partais en excursion. Je parlais assez bien le français, le russe et l’anglais et jusqu’à
présent je n’avais pas eu trop de difficultés.
Un beau jour je m’étais levé de bonne heure pour aller visiter une ville, célèbre par
sa beauté. J’étais déjà en route, lorsque j’ai constaté que j’avais oublié d’emporter
mes provisions. Il me fallait donc prendre, cette fois-ci, mon repas dans une auberge
ou au restaurant. Le chemin était long. La longue marche me donnait de l’appétit et je
me dis que je demanderais le chemin d’une auberge à la première personne que je
rencontrerais dans la route.
Ce fut une fermière qui conduisait un troupeau de vaches.
Je la salue poliment et lui dis dans mon français le plus correct.
- Pardon, Madame, pour aller à l’auberge, s’il vous plaît.
Elle me regarde avec un sourire aimable et ne répond pas.
Je répète en russe:
- Excusez-moi, Madame, y a-t-il une auberge non loin d’ici?
Pas de réponse.
Je continue en anglais, sans plus de succès.
Tout à coup j’aperçois un facteur qui pédale sur la grande route.
A mon signe, il s’arrête, descend de vélo et écoute mes questions avec la plus
grande attention. Puis il me répond très vite dans un langage dont je ne comprends
rien. Je voulais le prier de s’exprimer plus clairement, mais il est déjà monté sur son
vélo et repartit.
Je me trouvais dans un endroit d’où partaient plusieurs chemins. La difficulté
était de trouver le plus court. Pour aller à la ville où j’étais sûr de trouver une
auberge, je n’avais qu’à suivre la chaussée. Mais cela me semblait trop long. Je
cherchais donc un raccourci. A ma gauche un chemin traversait le pont et se perdait
ensuite dans la forêt. Ce n’était sûrement pas la bonne direction. Cependant, de toutes
les explications que le facteur m’avait données j’avais cru comprendre que je devais
longer le sentier qui se trouvait à droite de la route. Ca pourrait être un raccourci qui
me conduirait peut-être jusqu’à l’auberge. Je tourne donc à droite, je fais encore un
bon quart d’heure de marche et j'arrive juste en face du bureau de poste. Je regarde
autour de moi. Je me trouvais sur la place du marché. Des ménagères avec leurs
paniers bien remplis faisaient justement le tour des étalages. D’un côté, on voyait
s’élever le clocher d’une très belle église et de l’autre – les tours d’un château. Il y
avait aussi une école, une pharmacie et même un cinéma, mais pas d’auberge. Le seul
restaurant que j’ai trouvé était fermé.
Je m’approche d’un groupe de jeunes gens pour les questionner. Ils ne me
comprennent pas. Comment faire pour leur expliquer que j’ai faim et que je voudrais
déjeuner. J’en trouve enfin le moyen. Je porte les mains à ma bouche comme celui
qui mange en se servant d’une fourchette et d’un couteau. Cela les amuse beaucoup,
ils appellent leurs camarades, et bientôt je suis entouré d’un cercle de curieux qui
devient de plus en plus large.

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Chacun de mes gestes est salué d’un grand éclat de rire. On pourrait croire que je
joue une comédie devant un public de théâtre. Je commençais à avoir assez de mon
rôle de comédien, lorsqu’une bonne femme touchée peut-être par mon visage fatigué,
me fit signe de la suivre. Croyant que c’était pour me montrer une auberge, je la suis
de mon pas le plus pressé, en voyant déjà en mon imagination le moment joyeux où
je me mettrai à table. J’imaginais le menu: d’abord des hors-d’oeuvre ou un bon
potage, puis du poisson, ensuite un rôti de boeuf avec des légumes et, comme dessert,
une compote de fraises. Je me trompais cependant. La voilà qui s’arrête devant une
boutique pour me faire entrer à l’intérieur. C’était une épicerie où il n’y avait rien à
manger. Pas même une boîte de conserves, un morceau de pain ou de fromage.
L’épicière m’accueille avec un sourire aimable et me propose d’abord une grande
bouteille de vin, puis un verre de cognac, un paquet de thé, et enfin une boîte de
bonbons. Chaque fois je fais non de la tête. Je me sentais trop fatigué par la faim et la
marche pour pouvoir prononcer une parole. Tout à coup j’entends près de moi une
voix qui disait:
- Vous cherchez quelque chose, Monsieur? Puis-je vous aider?
C’était un vieil homme qui me parlait en allemand.
J’étais plus inquiet que joyeux. Car de toutes les langues que je connaissais,
l’allemand était celle que je parlais le moins souvent.
Le vieil homme, lui aussi, le parlait avec peine. Il sut pourtant me dire qu’il y
avait une auberge à la sortie du village et qu’il allait dans cette direction.
Nous voilà donc partis ensemble. Par politesse, j’essayais de continuer la
conversation. Mais cela était vraiment trop difficile. Depuis le matin j’avais fait tant
d’essais de langues les plus diverses que je n’étais plus sûr de pouvoir parler
correctement la mienne. De temps à autre, un silence se faisait, car chacun de nous
cherchait des mots qu’il avait oubliés. Et le chemin était long.
- Je suis très heureux d’avoir fait votre connaissance, dis-je enfin à mon guide,
sans votre aide, je crois que je n’aurais pas pu trouver le chemin de l’auberge. les
habitants de cette ville ne parlent que leur propre langue. Où avez-vous appris
l’allemand?
- Dans mon pays avant la première guerre mondiale. Ma patrie était alors
occupée par les Allemands. Je l’ai quittée ensuite pour venir habiter ici.
- Mais de quelle nationalité êtes-vous donc?
- Je suis Polonais.
Vous pouvez vous imaginer ma surprise.
Ce qui nous amusait le plus, c’était que nous nous soyons donné tant de peine à
parler allemand, alors que nous aurions pu utiliser la langue de notre pays avec
beaucoup plus de succès.

Mots et expressions à retenir

de bonne heure – рано


emporter – брать с собой
auberge (f) – постоялый двор, ресторан
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fermière (f) – фермерша
troupeau (m) – стадо
facteur (m) – почтальон
pédaler – ехать на велосипеде
raccourci (m) – кратчайший путь
longer le sentier – идти по тропинке
faire le tour des étalages – обходить лотки (витрины)
panier (m) – корзина
clocher (m) – колокольня
fourchette (f) – вилка
éclat (m) de rire – взрыв смеха
faire signe de f. qch – сделать знак
hors – d'oeuvre (m) – закуска
rôti (m) de boeuf – жаркое из говядины
épicerie (f) – бакалейная лавка
épicière (f) – продавщица бакалейной лавки
faire non de la tête –отрицательно качать головой
parler une langue avec peine – с трудом говорить на каком-нибудь языке
faire un essai – делать попытку
se donner de la peine – стараться, трудиться

Test de compréhension №1

1. L'auteur parlait bien polonais


Vrai Faux
2. D'habitude l'auteur prenait ses provisions avec lui
Vrai Faux
3. Il voulait manger cette fois au restaurant parce qu'il a oublié ses provisions
Vrai Faux
4. Le facteur ne lui a rien répondu
Vrai Faux
5. L'auteur s'est perdu en route
Vrai Faux
6. Il est arrivé dans une ville où il n'y avait pas de restaurant
Vrai Faux
7. Les jeunes s'amusaient beaucoup parce qu'ils ne comprenaient pas la langue de
l'auteur
Vrai Faux
8. Une bonne femme l'a amené enfin à l'auberge mais elle était fermée
Vrai Faux
9. Le vieil homme parlait allemand couramment
Vrai Faux
10. L'action de cette histoire se passe en Russie
Vrai Faux

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Exercices de vocabulaire

1.Trouvez dans le texte les mots et les expressions équivalents:

se lever tôt; prendre son pique-nique avec soi; rouler en vélo; écouter très
attentivement; une place; une route plus courte; la poste; la femme de ménage;
interroger; être fatigué de f. qch; marcher très vite; se représenter; une soupe à
légumes; recevoir qn; parler avec beaucoup de difficultés; de temps en temps; faire
rire;
2.Employez une préposition ou un article contracté:

Chaque matin je partais … excursion. En été, je me lève souvent … bonne heure. Il


me faut … prendre mon repas … une auberge ou … un restaurant. Une longue
marche m’a donné … appétit. Je n’ai rencontré personne … la route … mon signe il
s’est arrêté et m’a salué . La difficulté est … trouver la bonne route. … ma gauche un
chemin traversait le pont et se perdait … la forêt. Cette route ne peut pas me conduire
… l’église. Les femmes faisait le tour … étalages. Je me suis approché… mes amis
et leur ai posé cette question. L’inconnu m’a fait signe … le suivre. A l’hôtel il n’y
avait rien … manger. A toutes mes prépositions il fait non … la tête. A l’époque, la
Pologne était occupée … les Allemands.

3. Faites entrer dans les phrases:

Faire du tourisme; être en route; un troupeau de vaches; s’exprimer plus clairement;


longer la route; à droite de; la place de marché; un cercle de curieux; les hors-
d’oeuvre; une boîte de conserves.

4. Traduisez les séries ci-desssous:

путешествовать за границей; в один прекрасный день; от долгой ходьбы у меня


разыгрался аппетит; вежливо поздороваться; идти по дороге; рыночная
площадь; полная корзина; аптека; пользоваться ножом и вилкой; радостный
миг; сесть за стол; клубничный компот; бакалейная лавка; чувствовать себя
уставшим; из вежливости; с гораздо большим успехом;

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LE PHOTOGRAPHE-AMATEUR

- N’as-tu pas de monnaie? demanda Madame Dujardin à son mari. Je n’ai que de
gros billets.
Le vieux monsieur quitta son fauteuil pour aller chercher son porte-monnaie qu’il
avait laissé dans la poche de son vieux pantalon. Il ouvrit l’armoire, tendit la main
pour le prendre, quand quelque chose l’arrêta. Il venait d’apercevoir un bout de
papier qui dépassait des bords de la poche d’un de ses vestons. C’était une enveloppe
qui contenait deux photos. La première représentait un chat tout blanc; la deuxième –
le même chat qu’une jolie brune tenait sur ses genoux.
- Ca par exemple! s’exclama le vieux monsieur.
Le veston était neuf. Monsieur Dujardin l’avait acheté lui-même il y a quelques
jours à «Prisunic» et n’avait pas encore eu l’occasion de le porter.
- Eh bien! Que fais-tu là-bas? lui demanda sa femme qui attendait toujours la
monnaie.
Il lui montra les deux photos.
- Mais c’est notre Minou! C’est bien lui! s’écria la vieille dame. Elle parlait de
leur chat qui s’était égaré quelques semaines auparavant. On l’avait cherché dans tout
le quartier, mais sans résultat.
- Où as-tu trouvé ça? questionna-t-elle en désignant les photos.
- Dans la poche de mon veston neuf, celui que je viens d’acheter au magasin de
«Prisunic».
- Mais tu ne l’as jamais porté depuis! Qui donc a pu placer ces deux photos dans
ta poche?
- Je me le demande.
- Qui est-ce? interrogea-t-elle encore en montrant la jolie brune.
- Je ne l’ai jamais rencontrée.
- C’est extraordinaire!
Au-dessus de la photo, il y avait quelques mots écrits au stylo. La vieille dame
mit ses lunettes et lut: «Charlotte avec son chat , dans son logement, rue de Pont.»
- Tiens, si nous essayions de retrouver cette jeune personne?… Qu’en penses-tu?
- La retrouver?… Mais pourquoi?
- Pour avoir des nouvelles de notre Minou, voyons! Cette jeune fille pourra, peut-
être nous donner un renseignement utile.
- Mais nous ne savons même pas son nom! Charlotte n’est qu’un prénom très
répandu. Quant à l’adresse, elle n’est pas précise.
- La rue du Pont est une toute petite rue où il n’y a pas beaucoup de maisons, je
crois. C’est tout près de chez nous. En faisant mon marché, je peux très bien
questionner les marchands de notre quartier. Ils ont peut-être parmi leurs clientes une
jeune fille qui s’appelle Charlotte.
- Essaye, si tu veux. Moi, je n’ai pas beaucoup d’espoir. Madame Dujardin prit
son panier et sortit. Elle passa chez l’épicier, chez le boucher, et chez le boulanger.
Partout elle montrait la photo et personne ne put la renseigner. Se sentant fatiguée,
elle s’apprêtait à rentrer chez elle, lorsqu’elle entendit quelqu’un l’appeler. C’était la
crémière qui demandait des nouvelles de Minou.
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- Je n’en ai pas, répondit madame Dujardin. Mais vous pourriez peut-être m’aider.
Avez-vous parmi vos clientes une jolie brune qui s’appelle Charlotte et habite rue du
Pont. Voilà sa photo.
La crémière la regarda atentivement, puis s’adressa au garçon de courses occupé
à charger sa voiture des bouteilles de lait qu’il livrait tous les matins aux clients du
quartier.
- Dis donc, Pierrot, connais-tu cette personne?
- Bien sûr, Madame. C’est mademoiselle Charlotte Dufour. Je lui livre son lait
chaque matin. Elle habite 7, rue du Pont Neuf et fait du cinéma, je crois.
Madame Dujardin remercia chaleureusement la crémière, donna un bon pourboire
au garçon et se rendit à l’adresse indiquée.
La concièrge, assise devant sa porte, passait son temps à observer les gens qui
circulaient dans la rue.
- Est-ce que mademoiselle Dufour est chez elle? demanda la vieille dame.
- Je ne l’ai pas vue descendre ce matin. Elle doit y être. Il vous faut monter au
quatrième.
Il n’y avait pas d’ascenseur. La vieille dame dut monter l’escalier à pied. Au
quatrième étage une jolie brune lui ouvrit la porte. C’était Charlotte Dufour.
- En effet, je me rappelle ce chat, dit-elle quand madame Dujardin lui eut
expliqué la raison de sa visite, mais il n’est plus ici. Moi, voyez-vous, je fais un peu
de cinéma et alors, quand les photographes me demandent de poser pour eux, je ne
dis pas non. Ca me fait de la réclame, vous comprenez, n’est-pas? A mon avis vous
feriez bien de demander des renseignements à celui qui m’a photographié.
- Qui est-ce?
- Le plus élégant des photographes de Paris, un jeune homme toujours habillé à la
mode. Il doit avoir une grosse clientèle, car il faut gagner beaucoup d’argent pour être
toujours si bien vêtu.
- C’est donc lui qui a pris mon Minou! s’écria madame Dujardin surprise. L’a-t-il
encore?
- Je ne sais pas. Venez demain au café où nous avons rendez-vous. Ainsi vous
pourrez faire la connaissance de mon photographe. Il voulait envoyer ma photo à un
concours organisé par un jounal. La meilleure devait être placée en première page.
Nous espérions gagner le premier prix. Le photographe tenait à me photographier
avec un chat tout blanc, peut-être parce que je suis brune et que le blanc va très bien
avec la couleur de mes cheveux. Il m’a apporté un chat identique à celui que vous
cherchez, mais il ne l’a pas laissé chez moi. Cependant je suis sûre que si votre
Minou est chez lui, il vous le rendra. Rappelez-vous: demain à 6 heures, au café de
Flore, Boulevard Raspail.
Madame Dujardin rentra chez elle, joyeuse. En servant le déjeuner à son mari,
elle lui raconta tout. Mais celui-ci restait pensif.
- Qu’est-ce que tu as? N’es-tu pas content? Le photographe nous rendra
certainement notre Minou. S’il demande de l’argent, je suis prête à payer.
- Je voudrais savoir qui a eu l’idée de placer les photos dans ma poche.
- Ce n’est pas important.

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- Plus important que tu ne penses. D’ailleurs je vais t’accompagner à ton rendez-
vous, où j’espère obtenir des renseignements plus précis.
Les deux vieux allèrent ensemble au café de Flore. Charlotte les y attendait avec
un jeune homme qui était en effet très bien habillé.
- Charlotte m’a tout raconté, leur dit-il. Pouvez-vous me rendre mes photos? Je
voulais les envoyer à un concours, mais je les ai perdues. Voilà déjà plusieurs jours
que je les cherche partout sans résultat.
- Rendez-nous d’abord notre chat! Puis nous parlerons de vos photos.
- Je vous le rendrais avec plaisir, mais je ne l’ai plus.
- Comment? Que dites-vous? Vous ne l’avez pas? Alors où est-il?
- Je ne sais pas, Madame. J’ai trouvé votre chat dans un escalier où il s’était
égaré. Je l’ai gardé chez moi pendant une semaine. Puis un beau jour, il s’est sauvé et
je ne l’ai plus revu.
- Vous êtes photographe, n’est-ce pas, Monsieur? demanda monsieur Dujardin.
- Ce n’est pas mon métier. Je prends des photos quand j’ai du temps libre. Cela
m’amuse. Je suis photographe-amateur.
- Vous pourriez peut-être m’aider à trouver la clé du mystère. Je ne m’explique
pas comment ces photos se sont trouvées dans la poche de mon veston.
Le jeune homme eut un sourire.
- Vous l’avez acheté à «Prisunic», n’est-ce pas? répondit-il en montrant le veston
neuf que monsieur Dujardin portait ce jour-là.
- Comment le savez-vous?
- Je suis vendeur à «Prisunic», c’est pourquoi j’ai reconnu votre veston tout de
suite.
- Je ne comprends toujours pas.
- C’est pourtant simple. Au moment de la nouvelle livraison, je me choisis un
beau vêtement, le plus élégant, le plus à la mode. Je le porte un jour, deux, puis je le
remets à sa place pour le vendre ensuite à un client. Ainsi j’ai le plaisir de mettre
chaque jour un costume neuf et je suis toujours à la mode. Vous comprenez, n’est-ce
pas?
Il n’obtint pas de réponse. Personne ne disait rien. On se taisait.
Alors le vendeur, inquiété par ce grand silence qui se faisait autour de lui,
s’exclama.
- Ne croyez pas que je sois un voleur!
- Vous n’avez pas répondu à ma question, dit alors M.Dujardin. J’attends toujours
vos explications au sujet de ces photos.
- Probablement je les ai oubliées dans la poche de votre veston que j’ai porté
plusieurs jours. Je n’ai pas pensé à regarder à l’intérieur en le remettant à sa place.
Lorsque vous êtes venu au magasin, j’étais justement en vacances et c’est un autre
vendeur qui vous a vendu ce veston.
C’était vraiment trop fort! Monsieur Dujardin n’en croyait pas ses oreilles. Il
n’avait aucune envie, maintenant, de porter ce veston qui avait déjà servi à quelqu’un.
Il s’adressa à la direction du magasin pour demander que l’on punisse le vendeur.
Celui-ci perdit sa place immédiatement et quitta «Prisunic», vêtu d’un costume

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misérable qui cette fois-ci était le sien. Il en était tout honteux et vous pouvez être
sûrs que, depuis, il n’a jamais eu l’idée de recommencer.

Mots et expressions à retenir:


monnaie (f) – мелочь, мелкие деньги
de gros billets – крупные купюры
s’égarer – потеряться
auparavant – раньше
désigner qch – указывать на что-л.
prénom (m) répandu – распространенное имя
précis – точный
épicier (m) – бакалейщик
boucher (m) – мясник
renseigner qn – давать справки, информировать кого-л.
s’apprêter à f. qch – готовиться к чему-л., собираться
crémière (f) – продавщица молочной лавки
garçon (m) de courses – рассыльный, мальчик на побегушках
livrer – доставлять
pourboire (m) – чаевые
cependant – однако
livraison (f) – поставка (товара)
se taire – молчать
misérable –жалкий, убогий
honteux – пристыженный

Test de compréhension №1

1. Monsieur Dujardin est allé chercher son porte-monnaie dans la poche de son
veston.
Vrai Faux
2. Une des photos représentait une jolie femme brune dans un fauteuil tout blanc.
Vrai Faux
3. Au-dessus d’une des photos il y avait quelques mots écrits au stylo.
Vrai Faux
4. La rue du Pont se trouvait près de la maison des Dujardin.
Vrai Faux
5. La vieille dame s’est rendue avec son mari à l’adresse indiquée.
Vrai Faux
6. Charlotte posait pour les photographes pour se faire de la publicité.
Vrai Faux
7. Le photographe voulait envoyer la photo de Charlotte à un concours National
de beauté.
Vrai Faux
8. Le photographe aimait s’habiller à la mode mais n’en avait pas les moyens.
10
Vrai Faux
9. Le photographe volait souvent les beaux vêtements à "Prisunic".
Vrai Faux
10.Monsieur Dujardin s’est plaint au directeur du magasin.
Vrai Faux

Test de compréhension №2

1. Une des photos représentait une femme avec un chat


a. dans ses bras
b. dans un fauteuil
c. sur son épaule
d. sur ses genoux

2. Le chat Minou s’était égaré


a. quelques semaines avant cette histoire
b. quelques jours auparavant
c. quelques mois auparavant
d. le jour même

3. Monsieur Dujardin voulait surtout savoir


a. où était le chat
b. pourquoi le chat était près de Charlotte
c. qui était Charlotte
d. pourquoi les photos se trouvaient dans son veston

4. Madame Dujardin a décidé de questionner

a. les policiers du quartier


b. des garçons de courses
c. les commerçants du quartier
d. des passants

5. Tous les matins le garçon de courses


a. ramassait les bouteilles de lait vides
b. vendait aux clients du lait
c. apportait les bouteilles de lait aux clients
d. proposait aux gens de visiter la crémerie

6. La jeune femme brune de la photo


a. était une actrice célèbre
b. était mannequin
c. était une actrice débutante
d. posait pour des affiches publicitaires

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7. Après la séance de photo
a. le chat est resté chez Charlotte
b. le chat n’est pas resté chez Charlotte
c. le chat s’est perdu dans le quartier
d. le chat est resté dans l’escalier

8. Dans le café le jeune homme


a. a donné des renseignements utiles concernant le chat
b. a rendu le chat à madame Dujardin
c. a proposé d’aller chez lui prendre le chat
d. a dit que le chat n’était plus chez lui

9. Le photographe prenait des photos


a. parce qu’il voulait gagner de l’argent
b. pour s’amuser
c. pour plaire à Charlotte
d. pour devenir un photographe professionnel

10.Qu’est-ce que la direction du magasin a fait avec le vendeur?


a. on l’a licencié
b. on lui a donné un costume minable
c. on lui a défendu de porter des vêtements du magasin
d. on l’a obligé à rembourser Monsieur Dujardin

Exercices de vocabulaire.

1.Trouvez des mots et des expressoins équivalents dans le texte:

Un morceau de papier; se perdre; monter du doigt; un appartement; une


information nécessaire; un prénom souvent rencontré; exacte; faire des achats; un
vendeur de viande; être prêt à f. qch; fournir qch aux clients; se souvenir de qch;
faire de la publicité; avoir beaucoup de clients; semblable à; ne pas recevoir de
réponse; appartement; tout de suite;

2. Employez une préposition ou un article contracté, s’il le faut:

Elle tenait un gros livre … ses genoux. Je n’ai pas encore eu l’occasion … aller à
Paris. On a cherché le chien perdu… tout le quartier, mais …
résultat. Le théâtre se trouve près de … nous. Il faut demander cela … garçon … qui
charge son vélo … bouteilles … lait; il sait tout. La vieille passe son temps ...
observer les gens qui passent. Faute d’ascenseur, je dois monter l’escalier … pied. ….
mon avis … vous feriez bien … le demander … concierge. Il faut espérer toujours …
gagner le premier prix.

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Cette couleur va bien … la couleur de mes cheveux. S’il me demande … l’argent, je
suis prêt … payer. Pouvez-vous m’aider … trouver ce livre? Ce n’est pas poli ..
montrer les gens … doigt.

3.Faites entrer dans les phrases:

Perdre sa place; être tout honteux; avoir l’idée de f. qch; avoir le plaisir de f. qch;
obtenir des renseignements; être habillé à la mode; remercier chaleureusement; faire
son marché; la monnaie; l’adresse précise;

4. Traduisez les séries ci-dessous:

У меня нет мелочи; высовываться из кармана; ну и ну; распространенная


идея; расспросить продавцов; давать чаевые; отправиться по указанному
адресу; сниматься в кино; познакомиться с кем-либо; раскрыть тайну; новая
поставка (одежды); все молчали; я жду ваших объяснений; не верить своим
ушам; потерять свое место; жалкий костюм; наказать продавца; это было уже
слишком; фотограф-любитель;

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LE PANTALON

Le baron de Beaupré ne manquait pas d’argent. Il possédait à la campagne une


très belle propriété avec un château où il habitait avec ses deux filles, Catherine et
Bérénice, et son fils Jacquot.
La famille faisait partie de la noblesse qui était alors la classe la plus favorisée du
pays. Les propriétaires du château n’avaient pas besoin de travailler pour vivre, et ils
passaient leur temps comme ils le voulaient. Le baron s’occupait surtout de pêche.
Catherine et Bérénice tricotaient toute la journée pour remplir les heures vides de leur
vie de jeunes filles à marier. (A cette époque-là, c’étaient les parents qui décidaient
du mariage de leurs enfants). Quant à Jacquot, il ne faisait rien et passait son temps à
flâner dans les champs. C’était un enfant paresseux qui travaillait mal à l’école et
donnait beaucoup de soucis à ses professeurs. C’est pour cette raison que le baron
décida d’inviter au château un répétiteur qui pourrait donner des leçons à son fils
pendant les vacances d’été. L’arrivée de ce «professeur» fut un véritable événement
dans la vie calme des habitants de ce château. Tout le monde en parlait, même les
domestiques, car il leur importait de savoir comment était l’homme qui allait vivre
sous leur toit de juin jusqu’à septembre.
Enfin le «professeur» arriva. On apprit la nouvelle par la cuisinière qui avait
entendu monsieur le baron donner l’ordre d’envoyer la charrette anglaise à la gare.
Chacun attendait avec la plus vive impatience l’arrivée du «professeur». C’était un
jeune étudiant qui devait être très pauvre, car il n’avait même pas de valise, mais une
boîte où se trouvait tout son bien. Cependant il semblait si gentil avec ses yeux bleus,
ses cheveux blonds et ses joues roses de jeune fille qu’il plut tout de suite à tout le
monde.
Chacun, touché par sa jeunesse, cherchait à lui faire plaisir. La cuisinière gardait
pour lui les meilleurs plats. La bonne lui lavait et lui repassait sa chemise tous les
jours, pour qu’il la trouve bien propre près de son lit à son réveil. Même Jacquot,
malgré sa paresse, devenait plus attentif aux leçons, et le baron, ravi des progrès de
son fils, se montrait plein d’amitié pour le jeune «professeur». Quant aux deux
soeurs, elles n’avaient pas le courage de lui parler, mais elles rougissaient de plaisir
chaque fois qu’il les regardait.
Les leçons avaient lieu le matin dans l’endroit le plus frais du grand parc de
château. Catherine et Bérénice étaient presque toujours là. Elles s’installaient tout
près avec leurs corbeilles à ouvrage pour le seul plaisir d’entendre parler le
«professeur» de leur frère. Elles écoutaient en silence ce jeune homme qu’elles
commençaient à aimer d’un amour de plus en plus fort. Lui aussi était amoureux;
cependant il ne put jamais faire son choix, car il aimait de tout son coeur les deux
jeunes filles à la fois. Un jour, c’est Catherine qui lui semblait la plus belle, mais le
lendemain, il lui préférait Bérénice. D’ailleurs, il était trop prudent pour avoir le
courage de leur parler d’amour, sachant que le baron ne consentirait jamais au
mariage de l’une de ses filles avec un garçon qui n’avait pas un sou. Il ne pouvait
donc qu’admirer de très loin les deux objets de son grand amour.
Un matin, à l’heure du déjeuner, le baron dit:

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- Quelle chaleur! N’avez-vous pas trop chaud dans votre costume noir, jeune
homme? Montez donc dans ma chambre. Je vous donnerai un pantalon claire.
Et en effet, il lui fit cadeau d’un pantalon blanc que l’étudiant accepta avec joie.
Mais lorsqu’il voulut le mettre, il s’aperçut qu’il était beaucoup trop long pour lui. Il
fallait couper une bonne dizaine de centimètres. Ce n’était vraiment pas possible de
se présenter ainsi habillé devant les jeunes filles, surtout pour un jeune homme qui
tenait à leur plaire.
L’étudiant prit le pantalon, et alla voir la cuisinière. Il la trouva dans sa cuisine,
occupée à faire la vaisselle.
- Monsieur le baron vient de me donner un pantalon; mais il est trop long pour
moi. Pourriez-vous, ma bonne Madame Suzanne, le raccourcir de 10 centimètres?
- Faites-voir, Monsieur, répondit-elle.
Elle chercha ses lunettes, prit des ciseaux, plaça à côté d’elle sa corbeille à
ouvrage et se mit à l’oeuvre. Après une heure de travail le pantalon était prêt. Alors
elle le lava et descendit dans le jardin pour le mettre sur une corde.
La nuit vint, et tout le monde alla se coucher. Vers minuit quelqu’un entra dans le
jardin. C’était Bérénice avec une bougie à la main. Elle avait pensé tout de suite que
le pantalon de son père serait trop long pour l’étudiant qui était petit, et voulait faire
une surprise à celui qu’elle aimait. Elle s’approcha de la corde, prit le pantalon, en
coupa 10 centimètres, et le remit à sa place.
Quelque temps après, ce fut Catherine qui, à son tour, descendit dans le jardin.
Elle avait eu la même idée que sa soeur. Une bougie à la main, elle s’approcha de la
corde, prit le pantalon, en coupa dix centimètres et le remit à sa place.
Le lendemain matin, un domestique apporta le pantalon au «professeur». Vous
pouvez vous imaginer sa surprise quand il voulut le mettre. Le pantalon transformé
maintenant en culotte courte, ne lui couvrait même pas les genoux. «Qui donc a eu
l’idée extraordinaire de le raccourcir davantage! Et que dirai-je à monsieur le baron,
s’il me pose des questions».
Et en effet, au petit déjeuner, le baron jeta un coup d’oeil sur les jambes de
l’étudiant et demanda:
- Eh bien, jeune homme, pourquoi n’avez-vous pas mis le pantalon que je vous ai
donné? Il ne vous plaît pas, peut-être?
- Mais si, Monsieur le baron, il m’a beaucoup plu, répondit l’étudiant. C’était
même un pantalon magnifique. Seulement il fallait le raccourcir de 10 centimètres,
car vous êtes beaucoup plus grand que moi. Je me suis donc adressé à la cuisinière
qui a fait comme je lui ai dit. Mais alors, la nuit ou le matin, je ne sais pas au juste,
quelqu’un m’a fait une mauvaise farce en coupant davantage. Maintenant je ne peux
plus le porter.
Seul Jacquot éclata de rire, les autres se taisaient. Le baron cherchait dans sa
mémoire un autre vêtement qu’il pourrait offrir au jeune homme pour remplacer le
pantalon perdu. Quant aux deux soeurs, elles n’avaient pas le courage de dire la
vérité. Rouges de honte, elles préféraient garder leur secret dans leur coeur, en se
demandant pourquoi l’amour même le plus pur rend parfois la vie si compliquée.

15
Mots et expressions à retenir:
propriété (f) – поместье, имение, усадьба
noblesse (f) – дворянство, знать
classe (f) favorisée – привилегированный класс
flâner – бродить, слоняться
donner des soucis à qn – доставлять хлопоты кому-л.
charrette (f) anglaise – двуколка (двухколесный экипаж)
bien (m) – добро, пожитки
ravi – восхищенный
faire son choix – сделать выбор
aimer de tout son coeur – любить всей душой (всем сердцем)
prudent – осторожный
cuisinière (f) – кухарка
faire la vaisselle – мыть посуду
raccourcir qch de – укоротить что-то на …
ciseaux (m,pl) – ножницы
corde (f) –веревка
bougie (f) – свеча
culotte (f) courte –
genoux (m,pl) – колени
pur – чистый
compliqué – сложный

Test de compréhension №1

1 Le baron n'avait pas beaucoup d'argent


- Vrai -Faux
2 Les filles du bai"on étaient mariées mais leurs maris allaient souvent à la pèche
- Vrai . -Faux
3. L'action du récit se passe pendant les vacances d'été
- Vrai -Faux
4. Le répétiteur n'avait pas beaucoup de bagage mais il a plu aux habitants du
château
-Vrai -Faux
5. Les deux sœurs n'assistaient pas aux leçons du répétiteur mais elles sont
tombées amoureuses de lui
- Vrai -Faux
6. Le professeur a donné son cœur à l'une des deux leunes filles
-Vrai -Faux
7 L'étudiant a parle de son amour au baron mais celui-ci n'a pas consenti au
mariage de sa fille avec un garçon qui n'avait pas un sou.
- Vrai - Faux
8 La cuisinière, occupée a fane la vaisselle, n'a pas pu raccourcir le pantalon
mais elle l'a lavé
16
- Vrai - Faux
9. Les filles du baron ont propose de raccourcir le pantalon du professeur.
- Vrai - Faux
10 Le lendemain matin le pantalon couvrait a peine les genoux du professeur
-Vrai -Faux

Test de compréhension №2

1. Qui habitait avec la baron dans son château ?


a. sa femme
b. ses deux fils et une fille
c. ses deux filles et un fils
d. ses deux fils et le mari d'une des filles

2. Que faisaient les habitants du château ?


a. ils allaient à la pêche
b. Jacquot se promenait dans les champs
c. La mère et les filles tricotaient
d. Le baron et son fils flânaient dans les champs

3. Pourquoi a-t-on invité le professeur au château ?


a. pour tenir compagnie au baron
b. pour donner des leçons aux enfants du baron
c. parce que Jacquot avait de mauvais résultats à l'école
d. pour distraire les filles qui s'ennuyaient

4. Cet étudiant avait


a. de beaux yeux
b. une valise plein de livres
c. une jeune fille avec lui
d. une boîte avec un pantalon blanc

5.
a. les leçons avaient lieu dans le château
b. les filles et leur mère tricotaient
c. Jacquot ne l'écoutait presque pas
d. Les filles sont tombées amoureuses du professeur

6.
a. l'étudiant est tombé amoureux de Catherine
b. il préférait Bérénice
c. il était amoureux des deux filles
d. il a parlé de son amour au baron

17
7.
a. le baron était plus grand que le professeur
b. le professeur était plus grand que le baron
c. la cuisinière a proposé de raccourcir le pantalon
d. le professeur n'a pas voulu faire raccourcir le pantalon

8. Finalement, qu'est-ce qu'on a fait avec le pantalon


a. on l'a raccourci de 20 cm
b. on l'a lavé sans le raccourcir
c. on l'a raccourci de 30 cm
d. on l'a raccourci de 10 cm

9. Le lendemain matin
a. le professeur a mis sa culotte courte
b. personne ne comprenait ce qui s'était passé la nuit
c. le jeune homme a raconté une blague au baron
d. le baron n'a posé aucune question

10. Quelle a été la réaction de tous les gens ?


a. tout le monde a éclaté de rire
b. tout le monde se taisait
c. les soeurs ont rougi
d. les soeurs n'ont pas pu garder leur secret dans leur coeur

Exercices de vocabulaire:

1 Trouvez dans le texte les mots et les expressions equivalents:

ne pas avoir besoin d'argent; avoir, appartenir a qch.; errer sans but; causer du chagrin
à qn; vivre dans la même maison; essayer de f qch.; manifester son amitié; les leçons
se déroulaient; tomber amoreux (se); donner son accord; offrir qch.; vouloir
absolument f qch.; étendre du linge; le pantalon court; faire plus court; je ne sais pas
exactement; compliquer la vie.

2 Employez une préposition ou un article contracté, s'il le faut:

II faisait partie ... la noblesse du pays. Je ne sais comment remplir les heures vides ...
ma vie. A cette époque, c'étaient les patents qui décidaient ... mariage ... leurs enfants.
Il passe son temps... ne rien faire. C'est... cette raison que j'ai décide ... t'appeler. II
était si pauvre, qu'il n' avait même pas ....valise. Le garçon, touché ... sa beauté,
cherchait... lui plaire. Je ne peux pas ... faire mon choix, j'aime...tout mon coeur les
deux filles. Le père ne consentira jamais... mariage ... sa fille...ce garçon. Ce n'est pas
possible ... se présenter dans ce costume. Elle est occupée ... faire la vaisselle. Ne
18
vous approchez pas ...cette porte.

3.Faites entrer dans des phrases:

Passer son temps; une jeune fille à marier; donner des soucis à qn; vivre sous le
même toit ; à son réveil; rougir de plaisir; avoir le courage de f. qch; faire une
surprise à qn; avoir la même idée; faire une mauvaise farce à qn; garder son secret.

3 Traduisez les séries ci-dessous :

Усложнять себе жизнь; укоротить (подшить) на 10 см ; мыть посуду; девушка


на выданье; привилегированный класс; слоняться без дела; это настоящее
событие; гладить рубашку; быть очень осторожным; повесить на место;
задавать вопросы; я не знаю точно; чистая любовь; восхищаться издали.

19
UNE AVENTURE EXTRAORDINAIRE

- Bonjour, Monsieur. Comment allez-vous? s’écria Krieger à la vue de son ancien


professeur de géographie qui, très lentement, se préparait à descendre d’un taxi.
- Enchanté de te voir, répondit le vieux monsieur. Si tu veux, entrons dans un café
pour bavarder un peu.
Le professeur était connu par sa passion des voyages, dont il rapportait toujours
quelque chose d’intéressant pour le montrer ensuite à ses élèves pendant les heures de
classe. Devenu vieux, il avait dû quitter l’école; mais on disait que c’était toujours le
même voyageur passionné.
Lorsqu’ils furent assis à une table, le professeur déposa sur la chaise une caisse
assez grosse.
- Vous êtes très chargé, Monsieur, dit Krieger. Cette caisse doit vous gêner
beaucoup dans vos courses en ville.
- Justement, je cherche quelqu’un qui consentirait à me la garder pendant mon
absence. Je suis allé voir plusieurs de mes amis, mais je n’ai pas eu de chance.
Chacun trouve une excuse. Alors, tu comprends, quand je t’ai aperçu sur le trottoir,
j’ai dit au chauffeur d’arrêter tout de suite.
- Qu’est-ce qu’il y a dedans? demanda Krieger curieux.
- Quelque chose que j’ai rapporté de mon dernier voyage dans les pays exotiques.
Je ne peux pas garder cela chez moi, étant obligé de repartir pour plusieurs semaines.
Krieger, curieux, tendit la main vers la caisse.
- Atention! s’écria le professeur. Ne le réveille pas. Il a besoin de repos.
- C’est un animal? demanda Krieger.
- Oui, et c’est pour lui que je cherche un gardien. Voudrais-tu t’en occuper?
Et très doucement, il ouvrit la caisse. Elle contenait un grand serpent. Krieger
poussa un cri de peur.
Le professeur essaya de l’encourager.
- N’aie pas peur. Il n’est pas méchant. Tu n’auras pas beaucoup de peine avec lui.
Tu n’as qu’à le mettre dans un bain chaud et lui donner à manger tous les jours.
- Pour lui servir son repas, je dois d’abord savoir ce qu’il mange.
- J’y ai pensé, répondit le professeur en tendant au jeune homme une feuille de
papier avec tous les détails du menu.
Krieger pourtant se voyait mal dans le rôle de gardien de ce serpent. Il partageait
une toute petite pièce avec un de ses camarades qui avait une peur folle des serpents.
Il chercha une excuse.
- Il est très long. Je ne trouverai jamais dans ma chambre assez de place pour lui.
Combien mesure-t-il?
- Deux mètres de longueur.
- Deux mètres! Ca par exemple!
- Je comprends ta surprise. Il est d’une longueur extraordinaire. Mais ne t’inquiète
pas. Aussitôt de retour, j’irai le chercher moi-même; Ne t’en fais pas, mon voyage ne
durera pas longtemps. Tu peux très bien t’occuper de cette pauvre bête pendant un
mois seulement. Fais cela par amitié pour moi.
Krieger comprit qu’il ne pouvait pas dire non.
20
Rentré chez lui, il se dirigea vers la salle de bains, remplit la baignoire d’eau, puis
y mit le serpent.
Celui-ci se réveilla et semblait se sentir parfaitement bien dans son bain. Krieger,
voyant son animation, crut pouvoir le laisser seul. Son camarade n’était pas encore là
et il voulait profiter de son absence pour se préparer à ses examens. Après une heure
de travail laborieux il se rappela le serpent.
«Si j’allais voir dans la salle de bains», se dit-il.
Le serpent se trouvait toujours dans la baignoire, mais ne donnait aucun signe de
vie. Krieger tenta de le réveiller en le tirant doucement par la queue. Le serpent ne
remua même pas. Alors le jeune homme pensa que le bain était peut-être trop froid
pour la bête. Il décida de vider la baignoire pour la remplir ensuite d’eau chaude. Il
mettait justement la main sur la bonde, lorsque le téléphone sonna? Kieger courut
vers l’appareil en laissant le tuyau d’écoulement ouvert.
Le camarade qui habitait avec lui téléphonait pour l’inviter au cinéma.
- Je regrette, mon vieux, mais je n’ai pas le temps, s’excusa Krieger.
- Tu as un rendez-vous?
- Non, mais il y a chez nous quelqu’un dont je dois m’occuper, dit Krieger ne
sachant comment expliquer la présence du serpent.
- Un nouveau camarade? Eh bien, invite-le. Je prendrai un billet pour lui.
- Je viens de te dire que ce n’est pas possible.
- Mais enfin qui est ce garçon?
- Ce n’est pas un garçon.
- Tu ne vas pas me faire croire que c’est une fille.
- C’est une bête.
- Une bête? Mais tu es fou!
Ils ne purent parler davantage, car tout à coup on coupa la communication.
Krieger revint dans la salle de bains. Le serpent n’y était plus. «Tiens, où est-il
passé?» s’inquiéta Krieger. Il se pencha sur la baignoire déjà vidée et s’exclama en
apercevant la queue qui sortait encore du tuyau d’écoulement. Il attrapa à deux mains
ce bout de queue et se mit à tirer tant qu’il pouvait. La difficulté était de faire sortir
l’énorme corps de la bête du passage étroit où elle se trouvait.
Le tuyau d’écoulement de la salle de bains de Krieger la liait à celle de l’étage
inférieur occupée par l’étudiant Bob. Le serpent s’était sauvé par là.
Pendant que Krieger tirait par la queue, Bob qui était en train de se baigner, vit la
tête du serpent sortir par l’autre bout du tuyau. Il poussa un cri et courut le plus vite
possible vers le téléphone, pour appeler la police, puis les pompiers, la direction du
jardin zoologique et même la Société Protectrice des Animaux.
On vint aider Krieger à rattraper le serpent mais on lui ordonna de le rendre le plus
vite possible au jardin zoologique.

Mots et expressions à retenir:

déposer – класть, помещать, ставить


caisse (f) – ящик, коробка
course (f) – бег, ходьба, хождение (по делам)
21
consentir à f. qch – соглашаться что-л. делать
tendre la main – протянуть руку
serpent (m) – змея
peine (f) – труд, работа; затруднение
partager une chambre avec qn – жить в одной комнате с кем-л.
peur (f) folle – сильный страх
mesurer – иметь размер, быть равным
baignoire (f) – ванная
bonde (f) – затычка; сточное отверстие
tuyau (m) d’écoulement –
vider – опустошать
attraper – поймать, схватить
bout (m) de queue – кончик хвоста
passage (m) – проход, место
lier qch à qn – связывать, соединять
étage (m) inférieur – нижний этаж
se sauver – спасаться, убегать, скрываться
pompier (m) – пожарный
Société (f) Protectrice des Animaux – Общество Защиты Животных

Test de compréhension №1

1. L'ancien professeur de Krieger travaillait toujours à l'école


Vrai Faux
2. Le professeur cherchait quelqu'un pour garder sa caisse pendant qu'il faisait
des courses.
Vrai Faux
3. Le professeur était obligé de partir pour quelques semaines
Vrai Faux
4. Krieger avait une peur folle des serpents
Vrai Faux
5. Krieger était le premier à qui le professeur a demandé de garder le serpent
Vrai Faux
6. L'étudiant partageait la chambre avec son camarade
Vrai Faux
7. Le serpent ne supportait pas l'eau chaude
Vrai Faux
8. Après une heure passée dans la baignoire le serpent ne bougeait et ne remuait
pas
Vrai Faux
9. Krieger a enlevé la bonde pour vider la baignoire
Vrai Faux
10.Krieger a décidé de couper la communication pour ne pas tout expliquer à son
ami
Vrai Faux
22
Exercices de vocabulaire:

1. Trouvez des mots et des expressions équivalents dans le texte:

en voyant qn; très content de rencontrer qn; causer; être obligé de faire qch; mettre
sur la chaise; être d’accord; il doit se reposer; s’écrier; donner du courage; la liste
détaillée; vivre avec qn dans une pièce; quelle est sa longueur?; le travail appliqué;
changer d’eau dans la baignoire; saisir qch.

2. Employez une préposition s’il le faut:

C’est mon ancien professeur ... géographie. Je l’ai vu quand il se préparait ...
descendre d’un taxi. Cet homme est connu ... sa passion ... les animaux. A 60 ans, il
avait dû ... quitter l’école. Quand je t’ai vu, j’ai dit au chauffeur ... arrêter la voiture.
A la fin de l’année, je suis obligé ... repartir. Ce chien est très gentil, tu n’auras pas
beaucoup ... peine ... lui. Il a profité ... mon absence pour faire cette bêtise. Il est déjà
temps ... te préparer ... tes examens. L’eau est très froide ... moi. Je regrette, mais je
n’ai pas ... temps. La difficulté est ... le trouver très vite. L’escalier lie ma chambre ...
celle de l’étage supérieure. Elle a couru ... le téléphone et est tombée.

3. Composez des phrases:

Bavarder; la passion des voyages; gêner; trouver une excuse; un bain chaud; se
voir mal dans ce rôle; avoir une peur folle de; faire qch par amitié; un passage
étroit; un pompier.

4. Traduisez les séries ci – dessous:

готовиться выйти из такси; страстный путешественник; нести тяжелый груз;


мне не везло; протянуть руку к …; не бойся; кормить к – л; лист бумаги;
ничего себе!; не волнуйся; он не смог отказать; не подавать признаков жизни;
наполнить ванную горячей водой; водосливная труба (сток); прервать
разговор (по телефону), разъединить; схватить обеими руками; нижний этаж;
общество защиты животных; приказать вернуть ч – л.

23
LES SOULIERS VERNIS

André avait grande envie d’aller danser. On l’avait justement invité à une soirée
dansante où il comptait s’amuser parfaitement. Il avait déjà préparé tout ce qu’il
fallait mettre pour une telle occasion: un costume neuf, gris clair, une chemise
blanche, une cravate rouge et des chaussettes noires. Cependant le jeune homme
n’était pas content. Pour être vraiment élégant, il lui fallait encore des souliers vernis.
Il en cherchait depuis longtemps dans tous les grands magasins de sa ville, mais sans
résultat. A Paris, cette année-là les souliers vernis étaient très à la mode, et c’est
pourquoi André rêvait d’en avoir. «Si j’allais jeter un coup d’oeil dans une de ces
boutiques où l’on vend des marchandises d’occasion? Le choix y est si grand. J’aurai
peut-être plus de chance.»
Et il voilà parti faire des courses.
- Qu’est-ce que c’est, Monsieur? lui demanda la vendeuse.
- Je voudrais acheter des souliers vernis. En avez-vous?
- Quelle est votre pointure?
- Du 42.
Elle lui montra une paire de souliers vernis d’un noir brillant. Il les essaya et
constata avec plaisir qu’ils lui allaient comme un gant.
- Je vous fais un paquet? demanda la vendeuse.
- Dites-moi d’abord leur prix.
- 900 zlotys.
- 900 zlotys, s’inquiéta André. C’est un peu cher.
- Ce n’est pas trop cher pour des chaussures de cette qualité. Nous venons de les
recevoir de Paris.
Il les trouvait si belles qu’il les acheta. Rentré chez lui, il les mit avec son costume
neuf, puis se regarda dans la glace. Le noir brillant des souliers vernis allait très bien
avec le gris clair de son costume. André attendait impatiemment la fin de la journée.
Il était pressé de sortir, car il ne voulait pas être en retard à la soirée. Et en effet,
lorsqu’il y arriva, on préparait les disques et la salle était déjà pleine de monde. Le
jeune homme regarda autour de lui et eut le plaisir de voir qu’il était le seul à avoir
des souliers vernis. Il lui semblait que tout le monde les admirait. Bientôt on se mit à
danser, et André lui aussi, invita une jeune fille. Elle était si gentille avec ses yeux
bleus et ses cheveux d’un blond doré qu’il ne la quitta plus. Ils passèrent la soirée
ensemble. Quand, vers minuit, elle exprima le désir de partir, André demanda:
- Puis-je vous raccompagner, Mademoiselle?
- Bien sûr, Monsieur. Nous ferons le chemin ensemble, ce sera plus gai.
A la sortie, elle jeta un coup d’oeil dehors et dit:
- Tiens, il pleut. Mais ça ne fait rien. J’ai pris mon parapluie. Nous ne serons pas
mouillés.
André regarda la chaussée où pas une voiture ne passait.
- Vous habitez loin?
- Dans un autre quartier. Mais ce n’est pas très loin d’ici. Un quart d’heure de
marche, peut-être. Nous pouvons y aller à pied, si vous n’avez pas peur de la pluie.

24
Elle avait remplacé ses souliers élégants par de grosses bottes qui lui montaient
jusqu’aux genoux c’est pourquoi elle pouvait se moquer de la pluie. André, lui,
n’avait pas du tout envie de se promener dans les rues pas le mauvais temps.
Après avoir fait quelques pas, il s’arrêta.
- Vous êtes déjà fatigué? s’inquiéta la jeune fille.
André ne trouva pas le courage de lui donner des explications. C’était une
catastrophe. En quelques minutes, la pluie avait transformé ses belles chaussures
neuves en quelque chose de collant qui l’empêchait de marcher. Que faire? Que dire à
la jeune fille qui peut-être se moquerait de lui? André était en train de se poser ces
questions, lorsqu’un taxi s’arrêta à quelques pas de lui. Il y courut le plus rapidement
possible et monta, oublia sur le trottoir la jeune fille qui le suivait des yeux sans
comprendre.
Rentré chez lui, André quitta ses souliers. Il n’en restait presque rien. Ce qu’il
tenait à la main n’était tout simplement que du papier. Il n’en croyait pas ses yeux.
Les souliers vernis qu’il avait payés si cher étaient en papier. Comment ne s'était-il
pas aperçu au moment de l’achat? C’était vraiment trop bête. Maintenant, il ne lui
restait plus qu’à essayer de réclamer son argent. Le lendemain matin, il courut à la
boutique.
- C’est vous qui m’avez vendu ça! cria-t-il à la vendeuse. C’est de la mauvaise
marchandise! Voyez vous-même ce que la pluie en a fait.
- Que voulez-vous, Monsieur? répondit la vendeuse. Les marchandises que nous
recevons sont de différente qualité. Les clients ont la liberté du choix.
- Et mon argent? Rendez-moi mon argent, les 900 zlotys que je vous ai payés.
- Ce n’est pas notre affaire. Ces chaussures ont été faites en France. C’est la
production étrangère. Nous ne pouvons pas vous rendre votre argent.
- Eh bien, je vais parler à votre chef.
Celui-ci, qui avait tout entendu, s’approcha.
- Mademoiselle a raison, dit-il. Ce n’est pas notre affaire. Nous ne pouvons pas
vous rembourser.
André passa toute la journée à regretter son argent perdu. Le soir il reçut la visite
d’un ami.
- Qu’est-ce que tu as, André? s’exclama-t-il en entrant. N’es-tu pas malade? Tu as
très mauvaise mine.
André lui raconta son histoire.
- Je voudrais voir ces fameux souliers, dit l’ami.
Il y jeta un coup d’oeil et s’écria.
- Tout n’est pas perdu! Il y a encore de l’espoir. Et il lui montra à l’intérieur le
nom et l’adresse de l’usine française écrits en grosses lettres d’or que la pluie n’avait
pas effacées. Puis il expliqua son idée:
- C’est là que tu dois réclamer ton argent. On m’a dit que les firmes étrangères
remboursent toujours les clients qui réclament leur argent.
Toutefois André restait pensif. Faire une réclamation en français lui semblait trop
difficile. Il ne savait même pas comment commencer la lettre.

25
- Ecoute, continua l’ami, j’ai un copain qui pourra certainement t’aider, si tu as
des difficultés. Il a fait ses études en France. A mon avis, tu devrais aller le voir. Je
lui parlerai de toi, si tu veux.
André remercia son ami et se rendit à l’adresse indiquée. Il y trouva un jeune
homme qui, en effet, connaissait assez bien le français. On se mit tout de suite à
l’ouvrage. Au bout d’une heure de travail laborieux, la lettre était enfin écrite. La
voici:

Messieurs,
Je viens de payer 900 zlotys une paire de souliers vernis de votre production. Je ne
savais pas en les achetant qu’ils étaient en papier et qu’il n’en resterait rien après la
première pluie. Je vous prie donc de bien vouloir me rembourser ou de m’envoyer
une autre paire de meilleure qualité.
Veuillez recevoir, Messieurs, l’expression de mes sentiments distingués.

La lettre partit par avion, et tous les jours, à l’heure du courrier, André attendait
l’arrivée du facteur avec la plus vive impatience. Enfin la réponse si atendue arriva.
André ouvrit l’enveloppe et lut:

Monsieur,
Nous avons reçu votre lettre du 10 octobre, et nous regrettons de devoir vous
répondre que nous ne pouvons pas vous rembourser. D’ailleurs, en lisant votre lettre
nous avons tout de suite pensé à un malentendu, puisque depuis de longues années,
notre maison ne produit que des chaussures pour les morts.
Toutefois, nous croyons utile de souligner que nous sommes connus dans le monde
entier par la parfaite qualité de nos produits et n’avons encore jamais eu de
réclamations.

Mots et expressions à retenir:


verni – лаковый, лакированный
chaussette (f) – носок
marchandise (f) d’occasion – подержанный товар
faire des courses – делать покупки
aller avec qch – подходить к чему-л., идти
mouillé – вымокший, промокший
botte (f) – сапог
collant – клейкий
être en train de f. qch – быть занятым чем-л. (в данный момент)
effacer – вытирать, стирать
réclamer son argent – требовать свои деньги
rembourser qn – возвращать долг, возмещать издержки
pensif, -ve – задумчивый
travail (m) laborieux – упорный труд
facteur (m) – почтальон
melentendu (m) – недоразумение
26
réclamation (f) - жалоба, претензия, рекламация

Test de compréhension №1

1 André pensait qu'il ne pouvait pas être vraiment élégant sans


chaussures à la mode
- Vrai - Faux
2 André a trouve des sauts qui lui allaient très bien
- Vrai - Faux
3 Tout le monde l'admirait au bal
- Vrai - Faux
4 C'était la fille qui a propose d'aller a pied jusqu'à chez elle
- Vrai - Faux
5 Après avoir raccompagne la fille chez elle. André a pris un taxi et
est rentre a la maison
- Vrai - Faux
6 André a eci rt un papier au magasin pour réclamer son argent
- Vrai - Faux
" La vendeuse l'a rembourse et lui a conseille d'écrire une lettre de réclamation à
l'usine.
- Vrai - Faux
8. Ce sont les amis d'André qui l'ont aide a écrire la lettre a l'usine
- Vrai - Faux
9 L'adresse de l'usine a été écrite à l'intérieur de la boite à chaussures
- Vrai - Faux
10. A l'usine on a été étonné de cette lettre et on a pensé que c'était une erreur.
- Vrai - Faux

Test de compréhension №2
1.
a. On a invité André dans une boîte de nuit
b. André a invité ses amis à une soirée dansante
c. André ne voulait pas aller à la discothèque
d. les amis ont invité André à une soirée dansante

2. L' action de ce récit se passe


a. en Pologne
b. en Finlande
c. à Paris
d. on ne sait pas exactement

3. Pour sortir André a acheté


a. tout sauf des chaussettes noires
b. tout ce qu'il fallait
c. tout sauf les chaussures
27
d. un costume gris et une chemise bleue

4. Dans une boutique André a acheté


a. une paire de gants
b. une paire de chaussures
c. rien, parce que tout était très cher
d. une paire de chaussettes vernies

5.
a. André a dansé toute la soirée avec une jeune fille
b. une jeune fille a invité André à danser
c. la jolie blonde l'a quitté
d. André n'a pas exprimé le désir de la raccompagner

6.
a. il pleuvait dehors mais grâce au parapluie de la fille ils
n'étaient pas mouillés
b. la jeune fille a mis un gros collant
c. les souliers d'André n'existaient pratiquement plus
d. la jeune fille empêchait André de marcher

7. Rentré chez lui, André


a. a écrit un papier au magasin
b. a remarqué que ses souliers étaient en cuir
c. a décidé de réclamer son argent
d. a réclamé son argent

8. Le lendemain matin
a. on lui a remboursé l'argent perdu
b. André a téléphoné au magasin
c. André n'a pas pu être remboursé
d. André n'a pas regretté l'argent perdu

9.
a. un ami d'André a écrit une lettre de réclamation
b. André et son ami ont écrit à l'usine française produisant ces
chaussures
c. les amis ne pouvaient pas trouver l'adresse de l'usine de
chaussures
d. André a écrit à l'usine pour réclamer de nouvelle chaussures

10.
a. l'usine n'a jamais reçu de lettre de réclamation
b. l'usine a envoyé à André de nouveaux souliers
c. l'usine a envoyé de l'argent à André
28
d. l'usine ne produisait pas les chaussures pour les morts

Exercices de vocabulaire.

1. Trouvez dans le texte les mots et les expressions équivalents:

Une disquotèque; passer bien le temps; une pareille occasion; faire des achats;
cela me va parfaitement; avoir grande hâte de f. qch.; vouloir partir; rentrer
ensemble; ne pas avoir peur de la pluie; expliquer qch; se faire rembourser; être
libre de choisir; recevoir un ami; faire disparaître les lettres; déposer une plainte;
se mettre au travail; un travail difficile; une erreur; une très bonne qualité des
atricles.

2. Employez une préposition ou un article contracté, s'il le faut:

On m'a invité ...une soirée où je compte ... bien m'amuser. Je rêve ...avoir des
souliers vernis, ils sont très ... la mode cette année. Il était preesé ...sortir, car il ne
voulait pas être ... retard ... la soirée. J'ai eu le plaisir ...voir que j'étais la seule ...avoir
une si belle robe. J'habite ...un quart d'heure ... marche d'ici. Je n'aime pas me
promener ...les rues ...le mauvais temps. Cette longue jupe m'empêche... marcher. Ce
qu'il tenait ... la main n'était que ... papier. Après cette histoire il ne me reste que...
essayer ...l'oublier. Tout client a la liberté ... choix. Son adresse était écrite ... grosses
lettres. Mon voisin pourra certainement ... t'aider. Au bout ... une heure ... travail, la
traduction était enfin finie.

3. Faites entrer dans des phrases:

Un costume neuf; des marchandises d'occasion; sans résultat; constater avec


plaisir; de cette qualité; attendre avec impatience; raccompagner qn; être mouillé;
qch de collant; payer si cher; avoir mauvaise mine; faire une réclamation; la
réponse attendue.

4. Traduisez les séries ci-dessous:

Светло-серый костюм, универмаг, подержанный товар, быть как раз впору,


лакированные туфли, золотистые волосы, проводить домой, намокнуть, в
момент покупки, я не верю своим глазам, некачественный товар, вернуть
деньги, плохо выглядеть, приниматься за дело, получать жалобу, мы хотим
подчеркнуть.

29
LE CHAPEAU

Mon grand-père me raconte souvent des histoires de sa jeunesse. Autrefois,


comme tous les jeunes, il aimait faire des farces et il se les rappelle encore malgré son
âge.
Une fois, un de ses amis lui avait offert un billet d’opéra. Mon grand-père est donc
allé au théâtre et s’est mis à sa place qui se trouvait en face de la scène. Il était déjà
installé dans son fauteuil, lorsqu’une femme très grande vint s’asseoir juste devant
lui. Elle portait sur la tête un chapeau immense, un véritable édifice décoré de
légumes et de fleurs. Cela rappelait un immense jardin et couvrait entièrement la
scène.
On lève le rideau, et le spectacle commence. Mon grand-père se penche à droite,
puis à gauche, mais ne voit rien.
- Pourriez-vous ôter votre chapeau, Madame, dit-il poliment. Je ne vois rien.
Elle tourne la tête, regarde mon grand-père mais ne répond pas.
Quelques minutes après, mon grand-père répète:
- Enlevez donc votre chapeau, Madame, il me dérange.
Cette fois elle lui envoie un sourire moqueur.
Mon grand-père n’était pas content. Cela ne l’amusait pas du tout de rester ainsi,
toute la soirée, avec cette masse énorme de légumes et de fruits devant les yeux. La
dame avait la chance d’être assise derrière un tout petit monsieur. Celui-ci regardait
sans cesse sa montre et semblait s’ennuyer beaucoup.
A l’entracte, il se leva pour se diriger rapidement vers la sortie. C’était enfin
l’occasion que mon grand-père attendait. Il arrêta le petit homme.
- Vous partez, Monsieur?
- Oui, cet opéra ne m’intéresse pas.
- Avez-vous encore votre billet?
- Bien sûr. Le voulez-vous?
- Si vous pouvez me le donner, je le prendrai avec plaisir.
- Le voici.
- Combien vous dois-je?
- Vous ne me devez rien. Je vous l’offre, puisque je n’en ai plus besoin.
Mon grand-père se dirigeait déjà vers sa nouvelle place, lorsque l’idée lui vint de
punir la dame de sa conduite. Elle s’était moquée de lui c’est pourquoi il voulait lui
donner une leçon. Tout près du théâtre se trouvait la boutique d’une modiste. Mon
grand-père y alla aussitôt. L’entracte lui laissait assez de temps pour réaliser son
projet.
- Que désirez-vous, Monsieur? demanda la modiste en le voyant entrer.
- Il me faut un chapeau très grand. Montrez-moi le plus grand que vous ayez.
Elle ouvre l’armoire et lui montre un énorme chapeau, une vraie corbeille chargée
de fleurs et de fruits.
- Que pensez-vous de celui-ci? Il est magnifique, n’est-ce pas? C’est le dernier cri
de la mode. Profitez de l’occasion, car il n’est pas cher.
Le temps pressait et mon grand-père avait juste quelques minutes pour se décider.

30
Il paya et partit, en emportant le chapeau que la modiste avait placé dans une
boîte.
Arrivé au théâtre, il s’assied devant la dame, lui envoie à son tour un sourire
moqueur puis sort «son monument» de la boîte et se le met sur la tête. Tout le monde
éclata de rire. On s’exclamait. On se le montrait du doigt. Certains montaient sur les
fauteils pour le regarder. Il faisait rire tout le monde avec ce grand chapeau de femme
placé sur sa tête d’homme à moustaches. La dame devint rouge de honte. Les gens
riaient si fort que l’on n’entendait plus les acteurs. Deux agents de police sont alors
venus demander à mon grand-père de finir ce jeu.
- Dites à cette dame que je suis prêt à ôter mon chapeau, mais il lui faut d’abord
quitter le sien.
On salua cette réponse par des applaudissements.
Cependant mon grand-père ne put continuer. Obligé par les agents de quitter la
salle, il sortit au milieu de la gaieté générale.
Resté seul dans le couloir devant la porte fermée, il se posait des questions.
L’entrée de la salle du spectacle lui était maintenant défendue. Que faire? Quel
moyen trouver pour punir la dame? Il voulait donner une leçon à cette personne
impolie, mais c’est lui qui avait été puni.
Tout à coup, il voit une jeune fille monter très vite l’escalier du poulailler où se
trouvent les places les moins chères.
Mon grand-père l’arrête.
- Que voulez-vous, Monsieur? demanda-t-elle. Faites vite, car je suis pressée. J’ai
déjà manqué le premier acte, et je n’ai pas envie de manquer le deuxième.
- Quelques mots seulement, Mademoiselle. Voulez-vous changer de place avec
moi? Je vous offre un très bon fauteuil d’où l’on voit très bien la scène. C’est au
parterre.
- Ce serait avec plaisir, mais voyez-vous, toutes les dames sont si bien habillées.
Et moi, je n’ai même pas de chapeau. J’en ai un qui vous plaira certainement. Tenez,
le voici. Mettez-le.
Elle le mit et se regarda dans la glace.
- Oh! qu’il est beau! Qu’il est beau! s’écria-t-elle. Et puis il me va bien. Mais il
doit être cher. Je ne peux pas l’acheter.
- Mais prenez-le donc, Mademoiselle! Je vous le donne. Je l’ai acheté pour une
personne qui n’en a pas voulu.
- Prêtez-le-moi, seulement. Je vous le rendrai en sortant du spectacle.
- Mais non, mais non, Mademoiselle. Gardez-le, puisqu’il vous va si bien.
Elle rougit de plaisir.
- Que dois-je faire, Monsieur, pour vous remercier de votre magnifique cadeau?
- Vous n’avez qu’à mettre cela sur votre tête et vous asseoir à ma place. C’est le
fauteuil numéro 22.
Elle accepta. Et vous pouvez vous imaginer avec quelle gaieté on accueillit la
rentrée du fameux chapeau sur une tête de femme. Quant à mon grand-père, il
s’amusait beaucoup en observant la salle du haut du poulailler.
Cette fois, les agents ne pouvaient rien dire, et tout le monde riait de la peine que
la dame se donnait pour voir la scène, car c’était son tour maintenant de se pencher
31
tantôt à gauche, tantôt à droite de l’énorme monument qu’elle avait devant les yeux.
Enfin, voyant que l’on se moquait d’elle elle quitta la salle en laissant à mon grand-
père toute la satisfaction de sa victoire.

Mots et expressions:
farce (f) – шутка
faire une farce à qn – подшутить над кем-л.
édifice (m) – здание, сооружение
se pencher – наклоняться
se moquer de qn – насмехаться
moqueur, -euse – насмешливый, -ая
sans cesse – беспрестанно, постоянно
s’ennuyer – скучать
punir qn – наказывать
modiste (f) – модистка, шляпница
corbeille (m) – корзина
faire rire qn – рассмешить
ôter = enlever qch – снимать что-л.
poulailler (m) – (зд.) галерка в театре, раёк
gaieté (f) – радость, веселье
accueillir qch – встречать, принимать
tantôt… tantôt – то…, то

Test de compréhension

1. Une fois le grand-père s'est acheté un billet d'opéra


Vrai Faux
2. La scène était décorée d' un immense jardin plein de fleurs
Vrai Faux
3. Le grand-père s'est adressé poliment à la dame
Vrai Faux
4. Tout en souriant la dame a accepté d'enlever le chapeau
Vrai Faux
5. Le grand-père s'ennuyait beaucoup et regardait sans cesse sa montre
Vrai Faux
6. On peut acheter un chapeau dans la boutique d'une modiste
Vrai Faux
7. Le grand-père n'osait pas mettre le chapeau de femme sur sa tête
Vrai Faux
8. Il voulait punir la dame impolie, mais les policiers l'ont chassé de la salle
Vrai Faux
9. Les places les moins chères se trouvent au poulailler
Vrai Faux
10. Le grand-père s'est vengé, mais il n'était pas satisfait de sa victoire
Vrai Faux
32
Exercices de vocabulaire

1. Trouvez des mots et des expressions équivalents dans le texte:

plaisanter; prendre sa place; enlever son chapeau; un sourire ironique; tout le


temps; un vrai panier; c’est très tendance; rire très fort; punir qn; je ne veux
pas; essayer de faire qch avec beaucoup de difficultés.

2. Employez une préposition s’il le faut:

Il aimait ... faire des farces. Une dame vint s’asseoir juste ... lui. Cela ne
l’amusait pas du tout ... rester seul à la maison. J’ai la chance ... voud
connaître. Après les cours je me dirige ... le métro. J’ai eu l’idée ... aller au
cinéma. Ce chapeau, c’est une vraie corbeille chargée ... fleurs. Ce n’est pas
cher, profitez ... l’occasion. Il fait rire tout le monde ... ses costumes ridicules.
Il m’a demandé ... finir ce jeu. Je suis prêt ... vous pardonner. On a salué sa
réponse ... des applaudissements. J’ai envie ... y aller. Voulez-vous changer ...
place avec moi? Elle adore se regarder ... la glace. Comment vous remercier ...
votre magnifique cadeau?

3. Composez des phrases avec les mots et les expressions suivants:

s’installer dans son fauteuil; cela ne m’amuse pas du tout; avoir besoin de
qch; profiter de l’occasion; punir qn; offrir; être bien habillé; il me va bien;
tantôt ... tantôt.

4. Traduisez les séries ci-dessous:

несмотря на свой возраст ; это напоминало огромный сад; наклоняться


направо (налево); он мне мешает; ей повезло; быстро направиться к
выходу; наказать к-л за плохое поведение; осуществить свой план; это
последний крик моды; времени было мало; показывать на к-л пальцем;
рассмешить всех; усатый мужчина; покраснеть от стыда;
приветствовать аплодисментами; всеобщее веселье; преподнести урок
невежливому человеку; самые дешевые места; пропустить первый акт;
вернуть, выходя из театра; наблюдать за залом с галерки;
удовлетворение от победы.

33
LES ESPRITS

Les habitants d’une petite ville avaient décidé de créer un musée. On n’eut pas
besoin de chercher longtemps où l’installer. Il y avait, à un kilomètre de là, un vieux
château que ses pripriétaires avaient quitté depuis longtemps et qui semblait très bien
choisi pour être transformé en musée. C’était un très ancien édifice dont on disait
qu’il avait toujours existé. Personne ne savait quand et par qui il avait été construit;
mais il était vraiment grandiose avec sa silhouette monumentale que l’on voyait de
loin se dessiner à l’horizon. Placé au sommet d’une colline, il dominait toute la
région de la masse énorme de ses murs. Le lieu isolé où se trouvait le château le
rendait mystérieux.
On commença à aménager l’intérieur du bâtiment, dont les salles, très vastes,
semblaient prêtes à accueillir les plus riches collections. Cependant leur équipement
était misérable: meubles et costumes anciens, quelques bijoux, une armure, et une
toute petite collection de vieilles monnaies. Le musée ne possédait aucun chef-
d’oeuvre, aucun objet d’art qui aurait pu expliquer l’attrait particulier qu’il
représentait pour les visiteurs. Les jours de visite, il en venait, en effet, de tous les
coins du pays. Des centaines de touristes faisaient l’ascension de la colline pour le
seul plaisir de visiter le château. Dès 11 heures du matin il était envahi par la foule
qui se disputait à l’entrée. Toutefois ces gens qui faisait la queue devant la porte en
attendant qu’on l’ouvre ne venaient pas pour admirer les objets d’art exposés dans les
salles. Il y avait une autre raison: le château était habité pas les esprits. On venait
pour les voir ou plutôt pour les entendre, car ils ne se montraient jamais. Parfois, on
entendait un bruit de chaîne, suivi aussitôt d’un long mugissement; et si on collait
l’oreille à la vieille armure placée dans un coin de la salle centrale, le bruit qui en
sortait faisait croire qu’il y avait quelqu’un dedans. Les nuits cependant étaient
calmes; et on se demandait pourquoi les esprits, si bruyants le jour, devenait
silencieux dès six heures du soir. Cela semblait contraire à leur nature; car on n’avait
encore jamais vu les esprits prendre du repos la nuit pour faire leurs farces à la
lumière du jour. Heureusement, ceux du château n’étaient pas méchants et ne
faisaient de mal à personne. D’ailleurs, les bruits n’étaient pas réguliers, des journées
entières se passaient dans le plus complet silence. Puis, tout à coup, cela
recommençait.
Enfin, une nuit apporta du nouveau. Quelqu’un avait tenté de voler la collection
de vieilles monnaies. Mais il n’avaient rien pris, car on les retrouva toutes sur le
plancher. Il y en avait un peu partout, dans les salles, dans le couloir et dans
l’escalier. La police arrêta le voleur. C’était un très jeune garçon qui, profitant du
sommeil du gardien, était entré par la fenêtre ouverte du rez-de chaussée. Il était en
train de remplir ses poches, lorsque l’envie lui était venue de parcourir toutes les
pièces du château. Un petit escalier caché dans le mur le conduisit jusqu’en haut. Il y
avait là une petite pièce très sombre. En entrant le voleur posa le pied sur une chaîne
qui le fit tomber par terre. Tout à coup, il entendit un long mugissement et sentit
quelqu’un respirer très fort tout près de lui. Pris de peur, le voleur se sauva. C’est en
courant à travers les salles qu’il avait dû perdre la collection de monnaies.

34
- Pourquoi n’as-tu pas allumé la lumière pour voir? lui a demandé l’agent de
police.
- Il n’y en avait pas là-haut.
- Et tu ne sais pas qui se trouvait dans la pièce?
- Si, Monsieur l’agent. C’était les esprits.
L’agent, qui ne croyait pas aux esprits, eut un sourire.
- Selon l’avis des gens du pays, les esprits du château ne font leurs farces que le
jour et ils se reposent la nuit.
- Faut croire, Monsieur l’agent, que je les ai réveillés; ils ne doivent pas aimer
cela.
- Te rappelles-tu bien l’endroit?
- Je crois que oui, c’est dans la partie gauche du château, presque sous les toits.
L’agent fit venir le gardien pour le questionner à son tour. C’était un vieux
paysan qui autrefois avait travaillé dans une ferme pendant de longues années. Il avait
quitté la campagne pour la ville, dans l’espoir d’y trouver un travail moins fatigant.
Lorsqu’on lui proposa cette place de gardien, il accepta tout de suite. – Il croyait
avoir assez de temps libre pour prendre un peu de repos.
L’agent ne put rien tirer de lui.
- Où étiez-vous cette nuit-là?
- Dans mon lit.
- Qu’est-ce que vous avez entendu?
- Rien. J’avais sommeil et je me suis endormi tout de suite.
- Le bruit ne vous a pas réveillé?
- Pas du tout.
- C’est extraordinaire! Pourtant le voleur est entré par la fenêtre qui se trouve à
côté de votre porte.
- Je viens de vous dire que je n’ai rien entendu.
L’agent alla demander conseil à son supérieur.
Il reçut l’ordre de visiter tous les coins du château. Ils s’y rendirent tous les trois:
l’agent, le voleur et le gardien.
Il faisait très claire ce matin-là, et cela pouvait faciliter les recherches. Mais
l’agent, croyant que le voleur se rappelait bien le lieu de sa rencontre avec l’esprit,
comptait surtout sur lui pour l’aider à trouver la clé de mystère. Il se trompait
cependant. Ce garçon ne se souvenait plus de rien et il s’égara, dès qu’il y entra, dans
les longs couloirs de la partie supérieure du château. C’était un très mauvais guide
qui, le nez en l’air, regardait autour de lui à droite et à gauche, faisait quelques pas,
s’arrêtait pour penser et prenait toujours la mauvaise direction. L’agent jetait des
coups d’oeil inquiets sur sa montre. La visite du château lui avait déjà pris deux
heures. Le temps passait et on était toujours à faire le tour des salles sans aucun
résultat. Quant au gardien, il suivait les deux hommes sans mot dire. Il connaissait
bien l’intérieur du château, mais ne manifestait aucune envie d’aider l’agent dans ses
recherches. Enfin celui-ci aperçut un petit escalier caché dans le mur. Il le monta,
suivi des deux autres, qui marchaient avec peine, car le passage était difficile. On ne
voyait rien dans l’ombre des murs et fallait faire attention de ne pas tomber. La lampe
électrique de l’agent ne donnait que très peu de lumière. Arrivés enfin tout en haut, ils
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s’arrêtèrent, surpris. Cela dépassait toute imagination. L’esprit se trouvait là, devant
eux et il les regardait d’un oeil indifférent. Grâce à une petite fenêtre qui donnait un
peu de lumière on pouvait très bien voir la chaîne qui le liait au mur. Cela semblait si
extraordinaire qu’un grand silence se fit. Alors le gardien s’écria:
- C’est ma vache, ma propre vache. Vous n’allez pas me la prendre, Monsieur
l’agent. Je ne le permettrais jamais. Et il expliqua qu’en quittant la campagne, il
l’avait emmenée avec lui pour avoir du lait frais tous les matins. Et il la soignait bien!
Chaque jour, le gardien donnait à manger à sa bête, rangeait la petite pièce
transformée en étable, puis se mettait à traire la vache. C’était pour lui un vrai plaisir,
le plus grand plaisir dans sa vie triste de vieil homme. Il n’avait qu’un seul souci: la
vache s’ennuyait. Elle préférerait être en plain air et aller à la prairie avec les autres
bêtes de la ferme. Mais son maître qui espérait la garder pour toujours, ne voulait pas
lui rendre la liberté. Maintenant, le moment était venu de se quitter. La vache dut
rentrer à l’étable de la ferme, et à partir de ce moment-là, on n’entendit plus parler
des esprits du château.

Mots et expressions à retenir

esprit (m) – привидение, призрак


propriétaire (m) – владелец, хозяин
édifice (m) – строение, здание, сооружение
sommet (m) d'une colline – вершина холма
dominer qch – возвышаться над
aménager qch – приводить в порядок, обустраивать
attrait (m) – привлекательность, прелесть
faire l'ascension – совершать восхождение
envahir – заполнять, наводнять
se disputer – бороться, драться
mugissement (m) – мычание, вой, завывание
coller l'oreille – приложить ухо
bruyant – шумный
être contraire à qch – противоречить чему-либо
pris de peur – охваченный страхом
se rendre – отправиться
trouver la clé du mystère – найти разгадку
ne manifester aucune envie de f. qch. – не проявлять никакого желания
dépasser toute imagination – превосходить всякое воображение
lier – привязывать, связывать
étable (m) – хлев
traire la vâche – доить корову
prairie (f) – луг, лужайка

Test de compréhension №1

36
1. Les habitants ont cherché longtemps l'endroit pour installer le musée.
-Vrai -Faux
2. Le château était mystérieux parce que personne ne savait qui y habitait.
-Vrai - Faux
3. Le musée ne possédait pas de riches collections.
-Vrai - Faux
4. De nombreux visiteurs étaient quand même attirés par les objets d'art exposés
au musée.
-Vrai -Faux
5. On entendait souvent des bruits étranges mais peu de gens avaient vu des esprits
du château.
-Vrai -Faux
6. Les esprits n'étaient pas malfaisants et ne nuisaient à personne.
- Vrai - Faux
7. Une nuit un voleur a volé la collection de vieilles monnaies.
-Vrai -Faux
8. Ce voleur a vu un esprit et est tombé par terre.
- Vrai - Faux
9. Le gardien a fait tout son possible pour aider la police dans ses recherches.
-Vrai -Faux
10 . "L'esprit" a quitté le château de son plein gré.
-Vrai - Faux

Test de compréhension №2

1. Où se trouvait le musée ?
a. Dans une petite ville
b. Dans un château à quelques km de cette ville
c. Dans un château abandonné par ses propriétaires
d. Dans un château détruit au pied d'une colline

2. Qu'est-ce qu'il y avait dans ce musée ?


a. Une riche collection de vieilles monnaies
b. Des sculptures anciennes
c. Des chefs-d'œuvre artistiques
d. Des toiles anciennes
3. Qu'est-ce qui attirait les touristes dans ce musée ?
a. Les objets d'art exposés dans les salles
b. Les esprits qui se montraient parfois
c. Les traces de fantômes méchants
d. Des bruits et des mugissements bizarres

4. Qu'est-ce qui s'est passé une nuit ?


a. Quelqu'un a essayé d'effectuer un vol
b. On a volé la collection de vieilles monnaies
37
c. Le gardien a vu un voleur dans le château
d. Des bruits étranges ont réveillé le gardien

5 . Pourquoi le policier est venu au château ?


a. Parce que le gardien l'а appelé
b. Parce que quelqu'un avait cassé la fenêtre du rez-de-chaussée
c. Parce qu'il passait tous les jours au château
d. Parce que l'administrateur avait trouvé les traces du vol au château

6. Pourquoi le voleur a laissé tomber les pièces de monnaies ?


a. Parce qu-il les a perdues en se sauvant
b. Parce qu'il est tombé
c. Parce qu'il a compris qu'elles n'avaient aucune valeur
d. Parce qu'il a senti une respiration près de lui

7. Pendant la visite du château avec l'agent...


a. Le gardien ne manifestait aucune peur
b. Le voleur n'arrivait pas à se rappeler (quelque chose) quoi que ce soit
c. Personne ne s'est perdu dans les couloirs
d. Ils ont entendu un mugissement

8.
a. L'esprit était caché dans le mur
b. La chaîne liait la fenêtre au mur
c. L'esprit ne manifestait aucun intérêt pour des gens
d. L'escalier menait dans la loge du gardien

9. Le gardien a emmené la vache avec lui parce que...


a. il aimait beaucoup les animaux
b. il ne pouvait pas se passer de lait
c. il vendait du lait frais le matin
d. il avait besoin de s'occuper de quelqu'un

10. A la fin de cette histoire...


a. on a fermé le musée
b. l'esprit est resté dans la petite pièce transformée en étable
c. on a défendu de parler des esprits
d. la vache a dû rentrer à la ferme

Exercices de vocabulaire
1. Trouvez dans le texte des mots et des expressions équivalents:

38
fantôme (m); fonder un musée; un vieux bâtiment; majestueux; une petite
montagne; un intérêt particulier; monter au sommet de la colline; en plein jour;
faire une tentative; pénétrer par la fenêtre; s’enfuir; d’après; plusieurs années; se
reposer; vouloir dormir; consulter son patron; avoir tort; se tromper de route; jeter
un regard; sans prononcer un mot; éclairer mal; regarder sans intérêt; prendre avec
soi;

2. Employez une préposition ou un article contracté:

Nous avons décidé … transformer notre maison … musée. Ce château se trouvait …


sommet … une montagne. Ces tourisres venaient … tous les coins .. monde. Ce
musée est toujours envahi … la foule. Un bruit … chaîne, suivi … un long
mugissement venait … l’étable. Je ne peux pas le faire, c’est contraire … ma nature.
Ce chien n’est pas méchant, il ne fait … mal … personne. On a tenté…me voler! Je
ne manefeste jamais aucune envie … aider …. ses collègues … leurs recherches. Il
marchait à peine , parce que le passage était étroit. Il a emmené sa vache … lui pour
avoir … lait frais tous les matins. Le paysan donnait à manger … sa vache et après il
se mettait … la traire.

3. Faites entrer dans les phrases:

être en plein air; ne plus entendre parler de qn; rendre la liberté à qn; se rendre; un
travail moins fatigant; selon l’avis de mes parents; voir de loin; dominer toute la
région; aménager l’intérieur; un chef-d’oeuvre;

4. Traduisez les séries ci-dessous:

полная женщина; возвышаться над городом; особая привлекательность;


хозяин замка; в замке живут привидения; шум цепей; приложить ухо; при
свете дня; воспользоваться моментом; громко дышать; рассчитывать на кого-
либо; внешняя часть; время шло; не проявлять никакого интереса; это
превосходит всякое воображение; скучать; давать свободу кому-либо;
убирать комнату; не верить в приведения;

39
LE CONCOURS

Madame Duval était en train de préparer le déjeuner, quand le facteur lui apporta
un paquet.
- C’est pour qui? demanda-t-elle.
- Pour votre fils.
Surprise, elle regarda l’enveloppe. L’expéditeur lui était inconnu. Madame Duval
mit le paquet dans un coin de sa cuisine et n’y pensa plus. Elle était femme de
ménage. Son mari était un petit employé. Avec l’argent qu’ils gagnaient tous les
deux, on arrivait avec peine à la fin du mois. Leur fils Jeannot, âgé de douze ans, était
encore trop jeune pour les aider. C’était un garçon intelligent qui travaillait bien à
l’école. Madame Duval regarda le calendrier. On n’était qu’au début de septembre,
mais il fallait déjà penser au froid de l’hiver; et elle se demandait comment elle allait
payer le chauffage avec le peu d’argent qu’il lui restait. Occupée par ses pensées, elle
oublia de questionner Jeannot. Cependant d’autres paquets arrivèrent au cours de la
semaine. Bientôt le petit logement des Duval en fut envahi. Les pièces se
remplissaient des colis qui recouvraient toute la surface du plancher et montaient
jusqu’au plafond.
La mère décida de demander des explications à son fils.
- De qui reçois-tu tous ces petits paquets? Il en vient de tous les coins du pays. Je
ne sais plus où les mettre.
- Ils me sont envoyés par différents expéditeurs.
- Et qu’est-ce qu’il y a dedans?
Jeannot n’eut pas le temps de répondre, car il fallait ouvrir la porte à deux
facteurs chargés d’une douzaine de colis.
Chaque paquet contenait une seule pomme très grosse.
Dans l’après-midi, la poste téléphona pour annoncer l’arrivée d’un grand nombre
de pommes que l’on devait livrer toutes à la fois par camion.
Les parents commençaient à s’inquiéter . Ils n’étaient pas contents de voir leur
petit logement se transformer en un dépôt de pommes, et ils ne comprenaient toujours
pas pourquoi ces colis continuaient à arriver.
Jeannot dut leur donner la clé du mystère.
Il désirait vivement avoir un vélo pour accompagner ses copains dans leurs
excursions à travers la campagne. Toutefois le courage lui manquait de demander à
ses parents de lui en faire cadeau. Pour l’acheter il préférait utiliser ses propres
économies. Sa tente lui donnait parfois quelques sous qu’il gardait dans une
enveloppe. Ce qui s’y trouvait lui permettait de réaliser son rêve.
Un jour Jeannot prit son argent et se dirigea à la rédaction du plus grand journal
de la ville. Il y trouva une employée occupée à se préparer une tasse de thé.
- Qu’est-ce que c’est? demanda-t-elle sans même le regarder.
Jeannot lui donna une feuille de papier où il avait écrit:
Concours de la plus grosse pomme. Premier prix: un diplôme écrit à la main. Les
personnes intéressées sont priées de diriger leurs colis à l’adresse de l’organisateur.
L’employée ne se donna pas la peine de lire l’annonce qu’elle mit dans un tiroir
déjà rempli de papiers.
40
- Il faut payer pour l’annonce, dit-elle seulement.
Jeannot donna toutes ses économies. Il y en avait assez pour placer l’annonce
plusieurs fois dans le journal, mais inquiété par la figure indifférente de l’employée, il
demanda:
- Alors, vous la placerez, mon annonce, mademoiselle?
- C’est entendu.
Et, en effet, il la trouva le lendemain parmi les autres, à la dernière page du
journal. Jeannot pesait chaque pomme sur une balance et choisissait les plus grosses
pour les montrer ensuite à ses petits camarades d’école. Grâce à l’annonce, il devint
bientôt propriétaire d’une très belle collection de pommes. La nouvelle fut bientôt
connue, et maintenant tout le monde en pariait à l’école et dans tout le quartier où les
gens étaient contents de savoir enfin pourquoi ces paquets arrivaient tous les jours
chez les Duval. La télévision intéressée par le succès énorme du concours invita
Jeannot dans ses studios pour le présenter au public. C’est ainsi qu’un beau jour, les
parents eurent le plaisir de voir leur fils sur le petit écran de la télé. Il avait avec lui
un panier plein de ses plus belles pommes.
- Peux-tu nous dire qui a gagné le premier prix? questionna l’annonceur.
- Ce n’est pas encore fixé. J’ai en ce moment trois pommes dont chacune pèse
490 grammes. Pour ne pas commettre d’erreur il me faut les peser sur une balance
perfectionnée.
- Dis-nous coimbien de pommes tu as reçues?
- J’en ai reçu 3000. Toutes ensembles, elles pèsent plus de 1 000 kilos. Les plus
belles sont de Normandie. Cela s’explique d’ailleurs, car c’est dans ce pays où l’on a
fait les plus grosses récoltes de fruits. Je suis presque sûr que c’est la pomme
normande qui gagnera le prix.
C’est la télévision qui s’occupa de la distribution des prix. Un vrai diplôme fut
envoyé à l’adresse du vainqueur qui était en effet un paysan normand. Quant à
Jeannot, on décida de lui offrir un beau vélo pour le remercier de sa bonne idée qui
avait encouragé la télévision à organiser de tels concours. Jeannot fut surtout ravi du
cadeau car, disait-il, «être célèbre est certainement un grand honneur pour moi, mais
rouler en vélo à travers les forêts et les champs me donne une de ces joies que rien ne
peut remplacer.»

Mots et expressions à retenir:


expéditeur (m) – отправитель
femme (f) de ménage – (приходящая) домашняя работница
au cours de… - в течение чего-л.
envahir – заполнять
colis (m) – пакет, посылка
surface (f) – площадь, поверхность
contenir – содержать
livrer – доставлять
dépôt (m) – склад
vivement – живо, очень
enveloppe (f) – конверт
41
se donner la peine de f. qch – давать себе труд делать что-л., утруждать себя
peser – взвешивать
une balance – весы
une balance perfectionnée – точные весы
annonceur (m) – (зд.) диктор
récolte (f) – сбор, уборка урожая
distribution (f) des prix – раздача наград, премий
encourager – поощрять, поддерживать

Test de compréhension №1

1. Madame Duval a reçu le paquet de sa femme de ménage.


Vrai Faux
2. Le jeune Jeannot travaillait déjà pour aider sa famille.
Vrai Faux
3.Le logement des Duval s’est transformé en un dépôt de pommes.
Vrai Faux
4.Jeannot voulait acheter un vélo pour en faire cadeau à ses parents.
Vrai Faux
5.Sa tante lui a donné assez d’argent pour réaliser son rêve.
Vrai Faux
6.Jeannot a mis une petite annonce dans un journal National.
Vrai Faux
7.L’employé a lu attentivement l’annonce de Jeannot.
Vrai Faux
8.Le garçon devait peser les plus grosses pommes sur une balance perfectionnée.
Vrai Faux
9.La télévision s’est intéressée à l’idée du garçon.
Vrai Faux
10.La plus grosse pomme pesait 480 grammes.
Vrai Faux

Test de compréhension №2

1. Qui a apporté un paquet à madame Duval?


a. un expéditeur
b. un facteur
c. son fils Jeannot
d. sa femme de ménage

2. Qu’est-ce que les Duval faisaient à la fin du mois?


a. Ils gagnaient de l’argent
b. Ils sortaient acheter du pain
c. Ils dépensaient leur argent
d. Ils arrivaient avec peine à s’en sortir
42
3. Que faisait Jeannot Duval?
a. Il travaillait pour aider ses parents
b. Il travaillait et allait à l’école
c. Il étudiait à l’école
d. Il organisait des concours à l’école

4. Qu’est-ce qui s’est transformé en un dépôt de pommes?


a. l’appartement de Jeannot
b. le logement de la tante de Jeannot
c. la classe de l’école
d. la cuisine de Madame Duval

5. Qu’est-ce que Jeannot a fait avec ses économies?


a. Il s’est acheté un vélo
b. Il a payé une petite annonce
c. Il s’est payé une tasse de thé
d. Il a acheté un cadeau à ses parents

6. Le premier prix proposé au concours organisé par Jeannot était


a. un vélo
b. un vrai diplôme
c. un diplôme manuscrit
d. une invitation à la télévision

7. Grâce à l’annonce Jeannot est devenu


a. Propriétaire d’un diplôme
b. Connu dans toute la ville
c. Célèbre dans son pays
d. Propriétaire d’une collection de pommes

8. La télévision a invité dans ses studios


a. le vainqueur du concours
b. Jeannot avec ses parents
c. Jeannot tout seul
d. Jeannot avec le vainqueur

9. Combien pesaient toutes les pommes?


a. plus d’une tonne
b. presque 3.000 kilos
c. 490 kilos
d. Jeannot ne savait pas

10.Qu’est-ce qui était le plus grand honneur pour Jeannot?


a. Etre célèbre
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b. être encouragé par la télévision
c. posséder un beau vélo
d. la joie de rouler en vélo

Exercices de vocabulaire.

1. Trouvez dans le texte les mots et les expressions équivalents:

Elle ne connaissait pas l'expéditeur; une ménagère; les fins du mois étaient
difficiles; il avait douze ans; pendant la semaine; être encombré; être plein de qch;
porter des colis; dans chaque paquet il y avait; le stock de pommes; les randonnées;
il n'avait pas assez de courage; envoyer des colis; les épargnes; un collectionneur;
ce n'est pas encore décidé; un présentateur; celui qui a gagné le premier prix; une
trouvaille, un manuscrit.

2. Employez une préposition ou un article contracté, s'il le faut:

Il gagne peu et sa famille arrive ... peine ...la fin ...mois. L'hiver approche et il faut
déja penser ... froid. Elle a décidé enfin ... demander des explications ... son fils. Il
veut m'accompagner ... mon voyage ... travers la France. Pour lui acheter un cadeau
je préfère ... utiliser mes propres économies. Un jour il s'est décidé et s'est dirigé ... la
rédaction ... plus grand journal ... la ville. Les personnes intéressées sont priées ...
envoyer leurs propositios ... l'adresse indiquée. Tu peux lire cet article ... la derniére
page ... journal. Un soir elle a eu le plaisir ... voir son fils ... l'ecran ...la télé. Quant ...
moi, on a décidé ... m'offrir un cadeau ... me remercier ... mon idée magnifique.

3. Faites entrer dans des phrases:

Un succès énorme; rouler en vélo; rien ne peut remplacer; encourager qn; présenter
au public; être en train de f. qch; payer le chauffage; une enveloppe; couvrir la
surface de; par camion; une balance; commetre une erreur; grâce à l'annonce; un
concours.

4. Traduisez les séries ci-dessous:

посмотреть с удивлением, больше об этом не думать, мелкий служащий,


посмотреть на календарь, зимние холода, погруженная в свои мысли, в
течение недели, не успеть ответить, сообщить о прибытии, превратиться в
склад, использовать свои собственные сбережения, осуществить свою мечту,
адрес отправителя, взвешивать на весах, завоевать первый приз, большой
урожай.

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RIRA BIEN QUI RIRA LE DERNIER
I1 y avait plus de deux heures que Michel restait là, avec sa vieille voiture, à
attendre un client.
Personne ne se donnait la peine de jeter un coup d'oeil à l'écriteau où l'on pouvait
lire: Voiture d'occasion à vendre.
Michel n'avait évidemment pas indiqué le prix qui n'était pas encourageant. Il voulait
vendre sa vieille voiture très cher pour s'en acheter une autre, plus moderne, plus
confortable, et surtout plus rapide. Mais pour se payer une nouvelle auto, il lui fallait
d'abord trouver un client pour la vieille; et celui-ci ne se présentait toujours pas. La
vérité était que la vieille voiture ne valait pas son prix. De temps à autre, quelqu'un
s'approchait, regardait le volant, les roues, et le moteur pour poser toujours la même
question:
-Combien est-ce qu'elle coûte, votre bagnole ?
Michel disait le prix, et alors l'homme s'écriait:
-Mais vous êtes fou!
Les autres véhicules qui se trouvaient au marché des voitures d'occasion ce jour-là
avaient eu la chance de trouver tout de suite des acheteurs; la sienne restait sur place.
Tout à coup, Michel aperçut un paysan qui se tenait debout à quelques pas
de lui. Il avait sur la tête un grand chapeau qui lui cachait la figure, Michel,
cependant crut voir dans ses yeux les signes du plus vif intérêt.
- Voyons, Monsieur, approchez-vous, Vous pouvez toujours voir la voiture; vous
n'êtes pas obligé de l'acheter.
L'homme s'approcha.
- Est-ce qu'elle marche ? demanda-t-il.
- Certainement.
- Mais est-ce qu'elle marche bien ?
- Elle roule plus vite que les trains les plus rapides, et puis elle est très bien
équipée. Et Michel se mit à présenter les différentes pièces de la voiture: le moteur, le
volant, les roues...
- Et ça qu'est-ce que c'est? questionna le paysan en montrant les freins.
- Ce sont les freins qui servent à ralentir. Quand vous êtes dans un endroit
dangereux, vous ralentissez, n'est-ce pas ? Et alors vous utilisez les freins.
Michel voulait donner à son client des détails plus précis, mais celui-ci ne
l'écoutait point. II restait indifférent comme si les explications techniques ne
l'intéressaient pas du tout. Puis soudain il demanda:
- Combien est-ce qu'il coûte, votre „taxi" ?
„Voilà le client qu'il me faut" se dit Michel qui s'était aperçu que l'homme ne
savait même pas comment était faite une voiture, et qu'il n'avait aucune
connaissance de sa valeur. Il décida de profiter de son ignorance pour demander le
prix double.
L'homme consentit.
- D'accord, Monsieur, je le prendrai, votre „taxi".
- Il faut payer tout de suite.
- C'est que je n'ai pas mon argent. Je l'ai laissé chez moi. Aussitôt rentré, je

45
réglerai le compte. Mais, voyez-vous, j'ai manqué le dernier train, c'est pourquoi je
voudrais rentrer chez moi en voiture.
— Très bien, Monsieur, montez donc.
- Je ne sais pas tenir le volant.
- Alors comment voulez-vous partir?— Je voulais justement vous demander de
me ramener chez-moi.
Michel n'avait aucune envie de faire le voyage, mais les affaires sont les affaires.
— D'accord, répondit-il en se mettant au volant et il le questionna:
— Vous habitez loin?
— Ni très loin, ni très près.
- Dans les environs de la ville ?
— Pas tout à fait... Enfin, vous verrez. Il faut tourner à droite et prendre la grande
route que vous voyez devant vous.
Et voilà nos deux hommes qui roulent sur la chaussée. Le voyage était long. En
cours de route, on dut s'arrêter pour prendre un repas à l'auberge. C'est Michel qui
paya. La nuit venait et on n'était pas encore arrivé. Michel commençait à avoir assez
de ce voyage dont on ne voyait pas la fin. De temps en temps, il répétait sa question:
- C'est encore loin?
- Nous sommes déjà tout près de mon village.
- A combien de kilomètres?
- Je ne les ai pas comptés... Et le paysan, voyant l'impatience de Michel, se mit à
parler pour le distraire.
- Les gens d'aujourd'hui sont si peu polis! Quand on fait signe aux chauffeurs, ils
ne s'arrêtent pas pour vous prendre. Il faut marcher à pied. Et les voyages par le train
coûtent si cher! Les gens du village ont trop peu d'argent pour les payer. Quant aux
autobus, ils sont toujours bondés. Il n'y a jamais de place libre. Quelle époque!.
Il faisait nuit lorsqu'on arriva enfin au village. La famille du paysan se montra très
hospitalière. On invita Michel à se mettre à table et le repas était bon. Cependant
Michel commençait à s'inquiéter. „Quand est-ce que je rentrerai chez moi" ? Mais
lorsqu'il parla de partir, les fermiers lui proposèrent de passer la nuit à la ferme.
Le lendemain, au petit déjeuner, Michel rappela au paysan qu'il fallait régler les
comptes.
Celui-ci le regardait comme s'il ne comprenait pas.
- De quel compte parlez-vous, Monsieur? Vous ne me devez rien, puisque c'est
moi qui vous ai invité. Gardez votre argent, je n'en veux pas. Nous sommes
hospitaliers, nous autres ...
— Je parle de ce que vous me devez pour la voiture, dit Michel qui croyait à un
malentendu.
— Comment pourrais-je acheter votre „taxi"! s'est écrié le paysan. Je n'ai pas assez
d'argent. Je suis pauvre. Allez donc faire un tour dans la ferme pour voir...
Ne croyez pas que nous avons la vie facile comme les gens de la ville. Nous
travaillons du matin jusqu'au soir et ne pouvons même pas acheter une machine à
laver ou un réfrigérateur.
— Alors pourquoi parler de l'achat d'une voiture! s'écria Michel. C'est comme ça

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que vous tenez parole? Et pourtant vous m'avez dit qu'aussitôt rentré, vous régleriez
vos comptes. Il me faut de l'argent. Vous devez me le donner.
Le fermier l'écoutait patiemment en le regardant avec un petit sourire, comme s'il
voulait se moquer de lui. Puis quand Michel s'arrêta de parler:
— Que voulez-vous, Monsieur, répondit-il. J'ai déjà dépensé assez d'argent pour
aller à la ville par le train. Je n'avais pas la possibilité de monter dans l'autobus qui
est toujours bondé pour rentrer chez moi. Les gens qui circulent sur la route avec
leurs autos ne veulent pas s'arrêter pour prendre un pauvre homme comme moi.
Alors, en vous voyant avec votre bagnole, je me suis dit tout de suite que cela ferait
mon affaire.
Mots et expressions à retenir
écriteau (m) – надпись, табличка
voiture (f) d'occasion – машина
encourageant - поощряющий
voiture (f) ne valait pas son prix – машина не стоила этой цены
volant (m) – руль
roue (f) – колесо
bagnole (f) – (разг.) машина
véhicule (m) – транспортное средство
frein (m) – тормоз
ralentir – замедлять; тормозить
profiter de l'ingnorance de – воспользоваться невежеством
régler le compte – расплатиться, рассчитаться
impatience (f) – нетерпение
distraire – развлекать
bondé – битком набитый
hospitalier (- ère) – гостеприимный
réfrigérateur (m) – холодильник
machine (f) à laver – стиральная машина
pourtant – однако
dépenser de l'argent – потратить деньги
cela fait mon affaire – это мне подходит, это меня устраивает

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Теsт de compréhension N°1

1. Les clients ne voulaient pas regarder l’écriteau accroché sur la voiture de


Michel.
Vrai Faux
2. Michel n’essayait même pas de vendre sa voiture très cher .
Vrai Faux
3. La voiture de Michel coûtait moins cher que le prix affiché.
Vrai Faux
4. Le paysan faisait semblant de s’intéresser aux explications techniques.
Vrai Faux
5. Il était évident que le paysan s’y connaissait en voitures.
Vrai Faux
6. 7Michel ne brûlait pas d’envie de faire le voyage avec le paysan..
Vrai Faux
7. En cours de route ils ont dû s’arrêter pour téléphoner de l’auberge.
Vrai Faux
8. La famille du paysan s’est montré très bienveillante et gentille.
Vrai Faux
9. Le paysan venait d’acheter une machine à laver et un réfrigérateur.
Vrai Faux
10.Le paysan n’avait par pris le bus parce qu’il était plein de monde.
Vrai Faux

Test de compréhension № 2

1 Depuis deux heures Michel attendait


a. sa voiture
b. quelqu'un qui s'intéresse à sa voiture
с. quelqu'un qui s'intéresse à lui
d. un client qui voulait acheter sa nouvelle voiture

2. Le prix indiqué par Michel était


a. encourageant
b. trop bas
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с. décourageant
d . normal
3. Michel voulait avor une voiture qui soit surtout
a. plus moderne
b. plus rapide
с. plus belle
d. plus confortable

4. Michel a invité le paysan à s'approcher pour


a. mieux voir sa figure
b. lui poser des questions
с. l'obliger à acheter sa voiture
d. qu'il voie la voiture de près

5. En écoutant les explications techniques de Michel le paysan


a. lui posait des questions
b. ne manifestait aucun intérêt
c. s'intéressait à tout
d. restait indifférent aux autres clients

6. Ils sont montés tous les deux dans la voiture de Michel


a. pour von comment elle marchait
b. pour aller chez le paysan
с. pour aller chez Michel et régla' le compte
d. parce qu'il n'y avait pas de taxi

7. Le paysan s'est mis à parler dans la voiture


a. pour se distraire
b. pour ne pas s'endormir
c. pour distraire Michel
d. pour raconter à Michel sa vie

8 Le matin suivant Michel voulait


a. régler les comptes
b. payer le petit déjeuner
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с. remercier le paysan de son hospitalité
d. être payé par le paysan

9. Le paysan travaillait du matin jusqu'au soir parce qu'il


a. devait payer son réfrigérateur
b. voulait avoir la vie facile comme les gens de la ville
c. n'avait pas assez d'argent
d. voulait acheter une ferme

10. Le paysan a utilisé la voiture de Michel parce qu'


a. il avait dépensé tout son argent pour prendre le train
b. il avait dépensé tout son argent pour prendre le bus
с. il n'aimait pas faire du stop
d. il n'y avait plus de train.

Exercices de vocabulaire.

1. Trouvez dans le texte les mots et les expressions equivalents:

Regarder; annonce; acheter une nouvelle voiture; une voiture; les voitures qui
ont déjà servi; dissimuler le visage; préciser les détails; ne manifester aucun
intérêt; ne pas s'y connaître; payer; rater le train; ne pas savoir conduire;
raccompagner qn à la maison; dans la banlieue; manger; être fatigué de ; un
bus trop plein; une famille accueillante; visiter la ferme; rouler sur la route;
cela me convient.

2. Employez une préposition ou un article contracté, s'il le faut:

Il est resté deux heures ... attendre un client. Elle ne se donne même pas la peine
... me parler. Il m'attendait ... quelques pas ... la porte. ... ces mots j'ai vu dans
ses yeux les signes ... plus vif intérêt. Cela sert ... quoi, cet appareil? Je vois que
vous avez décidé ... profiter ... mon ignorance. Je voudrais bien... rentrere chez
moi ... taxi. Est-ce que je peux ... vous demander ... me ramener ...moi? En cours
... route, on a dû ... s'arrêter ... prendre unrepas ... l'auberge. Dans ce théâtre il
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n'y a jamais ...place libre. On m'a invité tout de suite ... me mettre ... table. Je
voulais ... partir, mais les hôtes m'ont proposé ... passer la nuit ...la ferme.

3. Faites entrer dans les phrases:


dépenser tout l'argent; se moquer de qn; un malentendu; régler les comptes; une
machine à laver; un endroit dangereux; être bien équipé; tenir le volant; demander
le prix double; prendre une grande route; faire signe à qn; indiquer le prix.

3. Traduisez les séries ci-dessous:

подержанная машина, это не стоит такой цены, мне повезло, он стоит в


нескольких шагах от меня, детали машины, опоздать на поезд, дела есть дела,
время от времени, напомнить, я думаю, что это недоразумение, работать с
утра до вечера, холодильник, сдержать свое слово, терпеливо слушать,
гостеприимные люди.

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Table des matières

UNE RENCONTRE......................................................................................................3

LE PHOTOGRAPHE-AMATEUR...........................................................................7

LE PANTALON........................................................................................................14

UNE AVENTURE EXTRAORDINAIRE...............................................................20

LES SOULIERS VERNIS........................................................................................24

LE CHAPEAU...........................................................................................................30

LES ESPRITS............................................................................................................34

LE CONCOURS........................................................................................................40

RIRA BIEN QUI RIRA LE DERNIER..................................................................45

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