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[Résumé de Cours] 2021

Technologies des Automatismes

1. Système automatisé et processus industriel

Chaque processus industriel de fabrication ou de transformation se compose d’un ensemble de


machines destinées à réaliser la fabrication ou la transformation considérée.

Chaque machine ou partie opérative comprend un ensemble de moteurs, vérins, vannes et autres
dispositifs qui lui permet de fonctionner.

Ces moteurs, vérins, vannes et autres dispositifs s’appellent actionneurs. Ils sont pilotés par un
automate ou partie commande.

Cette partie commande élabore les ordres transmis aux actionneurs à partir des informations
fournies par la machine au moyen d’interrupteurs de position, thermostats, manostats et autres dispositifs
appelés capteurs.

La partie commande reçoit également des informations transmises par un opérateur en


fonctionnement normal, ou un dépanneur en cas de réglage ou de mauvais fonctionnement de la partie
commande ou de la partie opérative.

Entre la partie commande et l’homme se trouve la partie dialogue qui permet à ce dernier de
transmettre des informations au moyen de dispositifs adaptés (boutons poussoirs, commutateurs, etc.)

De même, la partie commande retourne vers l’homme des informations sous des formes
compréhensibles par lui (voyant, afficheurs, cadrans, etc.).
Ainsi, entre l’homme et la partie opérative, s’instaure un dialogue homme machine dont l’importance
naguère sous-estimée est aujourd’hui reconnue et qui est actuellement l’objet de nombreuses études.

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2. Structure d’un système automatisé de production (SAP)


Il est constitué de trois parties :

2.1 La Partie Opérative (PO)


Qui opère sur la matière d’œuvre et le produit. Elle regroupe :

• Les effecteurs : dispositifs terminaux qui agissent directement sur la matière d’œuvre pour lui donner
sa valeur ajoutée (outils de coupe, pompes, têtes de soudure, etc.) ;

• Les actionneurs : éléments chargés de convertir l’énergie afin de l’adapter au besoin de la partie
opérative ; cette énergie étant ensuite consommée par les effecteurs (moteur, vérin, électroaimant,
résistance de chauffage, etc.) ;

• Les préactionneurs : éléments chargés :


✓ d'adapter le faible niveau énergétique disponible en sortie de la P.C. au besoin de la P.O ;
✓ de distribuer ou de moduler l’énergie délivrée aux actionneurs (contacteur, distributeur, variateur
de vitesse,…).
✓ les capteurs qui assument l’ensemble des fonctions de la chaîne d’acquisition de données (fin de
course de vérin, détecteur de position, capteur de température, etc.)

2.2 La Partie Relation (PR)


Qui comporte le pupitre de dialogue homme-machine équipé des organes de commande
permettant la mise en/hors énergie de l’installation, la sélection des modes de marche, la commande
manuelle des actionneurs, la mise en référence, le départ des cycles, l’arrêt d’urgence… ainsi que des
signalisations diverses telles que voyants lumineux, afficheurs, écrans vidéo, Klaxons, sonneries, etc.

2.3 La Partie Commande (PC)


Regroupe les composants (relais électromagnétique, opérateur logique, etc.) et les constituants
(API, cartes à microprocesseur, micro-ordinateurs, etc.) destinés au traitement des informations émises
par les organes de commande de la PR et capteurs de la PO.
Les ordres résultants sont transmis aux préactionneurs de la PO et aux composants de signalisation
de la PR afin d’indiquer à l’opérateur l’état et la situation du système

3. Les principales technologies utilisées en automatisation

Les automates sont des machines utilisant une ou plusieurs technologies pour mesurer, détecter et
actionner. Ces technologies, au nombre de quatre sont les suivantes :

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• technologie électromécanique ;
• technologie électronique.
• technologie pneumatique ;
• technologie hydraulique ;

Chacune des technologies met en œuvre une grandeur physique que l’on peut commuter et
mesurer. Dans le cas des technologies pneumatique et hydraulique, la grandeur physique sera une
pression d’air ou d’huile. La technologie électromécanique utilise le courant électrique. Enfin, la
technologie électronique travaille avec une différence de potentiel avec la masse.

Ces grandeurs physiques sont utilisées de façon binaire. Il est assumé que le niveau logique est 0
en l’absence de grandeur physique et 1 en présence de cette grandeur.

4. Eléments et technologies de la partie opérative

La partie opérative regroupe : les effecteurs, les actionneurs et les préactionneurs. Toutefois, on
peut intégrer dans cette partie, les capteurs qui assument l’ensemble des fonctions de la chaîne
d’acquisition de données.

Les éléments constituant la partie opérative, peuvent êtres de technologie : électromécanique,


pneumatique ou hydraulique.

4.1 Technologie électromécanique


La technologie électromécanique est basée sur le courant électrique. Les détecteurs devront
envoyer un courant électrique et les actionneurs devront réagir à la présence d’un courant électrique. Le
contrôleur logique devra aussi être constitué d’organes utilisant le courant électrique pour réaliser des
fonctions logiques.

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4.1.1 Les contacts électriques


L’organe de communication de cette technologie est le contact électrique. C’est un contact
électrique qui selon qu’il est ouvert ou fermé bloquera ou laissera passer le courant. Ces contacts font
partie intégrante des capteurs et des actionneurs de cette technologie.
Les contacts peuvent être classés en plusieurs catégories. Un contact peut être à simple ou à double
action. Un contact à simple action ne fait qu’ouvrir ou fermer des contacts, alors qu’un contact à double
action ouvre un contact et en ferme un autre en même temps. Un contact unipolaire ouvre et ferme un seul
circuit à la fois. Un contact bipolaire travaille sur plusieurs circuits à la fois. Un contact à simple rupture
est un contact dont un seul point se débranche (lame pivotante). Un contact à double rupture se débranche
en deux points simultanément, ce qui donne un pouvoir de coupure de tension ou de courant plus élevé.

Types de contacts électromécaniques

Un contact peut être normalement ouvert ou normalement fermé. Un contact normalement ouvert
est un contact représenté comme suit (par exemple) :

Contact normalement ouvert

Lorsque le contact n’est pas actionné, le courant ne passe pas car le circuit est ouvert. Le contact
devra être actionné par un mécanisme quelconque pour se fermer et faire ainsi passer le courant.

Contact normalement fermé

Un contact normalement fermé est un contact représenté comme suit (par exemple) :

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Lorsque le contact n’est pas actionné, le courant passe car le circuit est fermé. Le contact devra être
actionné par un mécanisme quelconque pour s’ouvrir et couper le passage du courant.

Il est à noter que sur un schéma électrique, les contacts électriques sont représentés à leur état de
repos.

4.1.2 Les capteurs


Les capteurs utilisés en technologie électromécanique sont généralement des détecteurs de
position, de pression, de température, de niveau, ... En fait, on peut détecter tout ce qui est capable
d’ouvrir ou de fermer un contact selon un mécanisme quelconque.

4.1.2.1 Détecteurs de position


Les détecteurs de position, nommés aussi « interrupteurs de fin de course » sont des capteurs
mesurant la présence d’un objet par contact avec un organe de commande qui peut être un galet, ou autres
dispositifs mécaniques du genre. Le contact est généralement maintenu à sa position de repos par un
ressort.

Détecteurs de position Symboles des divers types de contacts

4.1.2.2 Détecteurs de pression


Les détecteurs de pression (ou pressostat) utilisent un organe mécanique pour provoquer la
commutation si la pression est suffisante.

Détecteur de pression

L’entrée de pression « a » pousse la lame du contact pour faire commuter le contact du détecteur
lorsque la pression dépasse un certain seuil. Ce seuil mécanique est ajusté en modifiant la tension du
ressort dans une vis. On peut utiliser ces détecteurs pour détecter qu’un vacuum est suffisant.

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4.1.2.3 Détecteurs de température


Les détecteurs de température (ou thermostat) utilisent un bilame pour commander un contact. Le
bilame est un organe mécanique composé de deux métaux différents. Le changement de température d’un
métal provoque son expansion ou sa contraction, selon que la température augmente ou diminue. Les
deux métaux soudés n’ayant pas la même dilatation avec la température, des contraintes internes
entraînent la flexion du bilame et cette flexion est suffisante pour ouvrir ou fermer un contact.

4.1.3 Boutons et sélecteurs

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4.1.4 Les préactionneurs


Les préactionneurs qui utilisent la technologie électromécanique sont les contacteurs, les distributeurs à
commande électrique et les relais.

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4.1.4.1.1 Le relais bistable


Le relais bistable est constitué de deux bobines, l’une pour la mise sous tension (SET) et l’autre
pour l’arrêt (RESET). C’est un relais qui a un effet mémoire. Pour la mise sous tension il faut une action
électrique, pour libérer le relais il faut une autre action électrique.

On trouve d’autres appellations comme : relais à accrochage, relais à verrouillage mécanique. Il


est principalement utilisé dans les montages qui nécessitent un maintien en l’état même en l’absence de
tension. Il est très utilisé pour la gestion des défauts en provoquant un blocage à l’arrêt de l’installation,
une action manuelle est généralement appliquée pour la relance du système.

4.1.4.2 Les contacteurs


Le contacteur est un appareil mécanique de jonction commandé par un électroaimant. Lorsque la
bobine est alimentée le contacteur se ferme et établit le circuit entre le réseau d'alimentation et le
récepteur.

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4.1.5 Les actionneurs


Les actionneurs de la technologie électromécanique, sont les moteurs électriques (à courant
continu, à courant alternatif ou pas à pas).

4.2 Technologie pneumatique


La grandeur physique sur laquelle la technologie pneumatique est basée, c’est la pression de l’air.
Ainsi, les détecteurs devront envoyer des signaux pneumatiques et les actionneurs devront réagir aussi à
des signaux pneumatiques. Le contrôleur logique devra aussi être constitué d’organes utilisant la pression
pour réaliser des fonctions logiques.

4.2.1 Les distributeurs


L’organe de communication de cette technologie est le distributeur. C’est le distributeur qui fera
en sorte de laisser se propager ou non un signal pneumatique. Le symbole du distributeur est constitué de
diverses parties, comme le montre la figure en dessous.

Une fonction de commutation est représentée par un carré contenant une ou des flèches montrant
les branchements et les directions possibles de l’air entre les orifices. Le nombre de fonctions de
commutation correspond au nombre de positions du distributeur. Ainsi, le distributeur ci-haut est à deux
positions.
Dans l’une des positions, l’orifice d’entrée P et l’orifice de sortie A ne sont pas connectés et dans
l’autre, ces deux orifices sont connectés. Le distributeur est toujours représenté dans sa position au repos.
Donc par défaut, les orifices ne sont pas branchés ensembles.

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Le distributeur comporte un certain nombre d’orifices. Ces orifices permettent une connexion avec le
compresseur (orifice P), l’air ambiant (orifice T), des actionneurs ou d’autres distributeurs (orifices A, B,
...).
Pour que le distributeur puisse changer de position, il doit être actionné par une commande
extérieure. Cette commande peut être de nature mécanique (figure en dessous), soit : par poussoir, par
ressort ou par galet. Elle peut être de nature manuelle, soit : par bouton poussoir, par levier ou par pédale.
Enfin, elle peut être de nature électrique, pneumatique ou hydraulique.

Schéma de divers organes de commande d'un distributeur

Les fonctions de commutation généralement rencontrées dans les systèmes pneumatiques sont
montrées en figure suivante.

Schéma des diverses fonctions de commutation

On retrouve sous le symbole de chaque fonction de commutation le rapport du nombre d’orifices


et du nombre de positions. Ainsi, lorsque l’on utilise dans un texte ou sur un plan la dénomination «
distributeur 4/2 », le distributeur en question possède quatre orifices et deux positions.

Distributeurs à une ou deux commandes

On retrouve dans cet exemple deux distributeurs 3/2. Celui de gauche est commandé par un signal
électrique pour changer de fonction de commutation et par le ressort pour retourner à la fonction de
commutation initiale.
Un distributeur « à simple action » fonctionne de la façon suivante. Tant qu’il n’y a pas de signal
électrique (V=0), le distributeur reste à sa position de repos pour relier l’orifice A à l’orifice T (figure en
bas).

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Distributeur simple action au repos

Dès qu’un signal électrique est envoyé (V=1), la fonction de commutation change et les orifices A
et P sont alors reliés. Le distributeur reste dans cet état tant que le signal électrique est maintenu (figure
en dessous).

Distributeur simple action actionné

Lors de la coupure du signal électrique (V=0) la fonction de commutation revient à son état initial,
en raison du ressort de rappel, et les orifices A et T sont à nouveau reliés (figure en dessous).

Distributeur simple action retournant au repos

Donc, une seule commande (ou action) autre qu’un ressort est nécessaire pour changer la fonction
de commutation. Si la commande est absente, le distributeur utilise la fonction de commutation par défaut
(exemple : connexion A-T). Si la commande est présente, le distributeur est dans l’autre fonction de
commutation (exemple : connexion A-P).

Le distributeur de la figure en dessous, utilise deux signaux de commande électrique et il est


nommé distributeur « à double action ». Il fonctionne de la façon suivante. Supposons qu’au départ, la
fonction de commutation utilisée relie les orifices A et T.

Distributeur double action en position A-T

L’envoi d’un signal électrique sur la commande de gauche (V+=1) provoquera un changement de
la fonction de commutation et les orifices A et P seront alors reliés (figure suivante):

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Distributeur double action commutant vers la position A-P

Si le signal disparaît (V+=0), la fonction de commutation reste inchangée (figure suivante):

Distributeur double action en position A-P

Il faudra envoyer un signal électrique sur la commande de droite (V-=1) pour retourner la fonction
de commutation à sa position initiale (figure d'en bas).

Distributeur double action commutant vers la position A-T

Si ce signal disparaît (V-=0), la fonction de commutation reste inchangée (retour à la figure d'en
haut).
Donc deux commandes (ou actions) sont nécessaires pour changer la fonction de commutation.
Cela constitue une bascule mécanique que l’on utilise comme mémoire pneumatique dans certains
automatismes.

4.2.2 Les actionneurs


Les actionneurs qui utilisent la technologie pneumatique sont les vérins, les moteurs pneumatiques
et les ventouses.

4.2.2.1 Les vérins pneumatiques


Les vérins sont des actionneurs linéaires. Ils permettent de déplacer de façon linéaire divers
mécanismes. Les vérins existent en plusieurs configurations.

Vérin pneumatique

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Un vérin à « simple effet » (figure d'en bas) est un vérin qui ne comporte qu’une seule prise de
pression.

Vérin à simple effet

Lorsque la pression est appliquée au vérin, le piston se déplacera vers la droite (il sera alors en
extension). Lorsque la pression est coupée, le piston reviendra à la position de repos, soit par le poids du
mécanisme, soit par un ressort (figure en dessous). Ces vérins sont généralement commandés par des
distributeurs 3/2.

Commande d'un vérin simple effet avec rappel par ressort

Un vérin à « double effet » (figure d'en bas) est un vérin qui comporte deux prises de pression.

Vérin double effet

Lorsque la pression est appliquée à l’orifice A du vérin (orifice B connecté à l’atmosphère), le


piston se déplacera vers la droite (il sera alors en extension). Lorsque la pression est appliquée à l’orifice
B du vérin (orifice A connecté à l’atmosphère), le piston reviendra à la position de repos (il sera alors en
contraction) Ces vérins sont généralement commandés par des distributeurs 4/2 (figure en dessous).

Commande d'un vérin à double effet

Le vérin pousse une charge avec une force qui est égale à la surface du piston multipliée par la
pression appliquée sur cette face : F=P×Apiston Ainsi, un piston d’une surface d’une surface de 8 cm2
subissant une pression de 100 kPa relative, exercera une force de 20 Newton.
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Le vérin tire avec une force qui est égale au produit de la surface du piston moins celle de la tige par la
pression : F=P×(Apiston−Atige).

4.2.2.2 Les moteurs pneumatiques


Le moteur pneumatique est un actionneur produisant un mouvement de rotation continu à partir
d’une pression d’air. Différents types de moteurs pneumatiques sont disponibles. Le plus courant est le «
moteur à palettes » que l’on retrouve dans les outillages pneumatiques. Certains moteurs sont
réversibles, d’autre non. Les moteurs non réversibles sont généralement commandés par des distributeurs
3/2 et les moteurs réversibles par des distributeurs 4/3.

4.2.2.3 Les ventouses


La ventouse est un actionneur qui agit en utilisant la dépression. Le vacuum est créé par un
éjecteur à buse ou Venturi.

Ventouse Schéma de principe du générateur de vacuum (éjecteur)

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La pression d’air appliquée à l’entrée de l’éjecteur crée une chute de pression dans l’endroit où le
passage est le plus restreint, car la vitesse du jet d’air est maximale à cet endroit. Si la ventouse est
appuyée sur un objet, le vacuum créé par l’éjecteur diminue la pression d’air dans l’espace fermé entre la
ventouse et l’objet.

La force de préhension de la ventouse est calculée comme suit :


F=(Patmosphère−Pvacuum)×S. S est la surface circulaire de la ventouse. Patmosphérique est la pression
atmosphérique et Pvacuum est la pression de vacuum. Ainsi, une ventouse d’un diamètre de 50 mm et dont
la pression de vacuum est 20% de la pression atmosphérique peut développer une force de préhension de
près de 40 Newton.

4.2.3 Les capteurs


Les capteurs utilisés en technologie pneumatiques sont généralement des détecteurs de présence et
de proximité. On retrouve aussi des détecteurs de pression qui indique la présence d’une pression
supérieure ou inférieure (vacuum) à une valeur de seuil.

4.2.3.1 Détecteurs de présence à action mécanique et boutons poussoirs


Les détecteurs de présence à action mécanique utilisent des distributeurs 3/2 à simple action
commandés par un poussoir ou par galet.

Capteurs de position (à galet ou à poussoir)

En l’absence d’objet, le distributeur est maintenu à sa fonction de commande de repos grâce au


ressort de rappel. Lorsqu’un objet pousse sur le galet ou le poussoir, le distributeur change de fonction de
commande et il y reste tant que l’objet est présent.
Le détecteur peut être de type « normalement ouvert » ou de type « normalement fermé ». Pour
un détecteur type normalement ouvert, le distributeur relie l’orifice A à l’atmosphère lorsqu’il n’est pas
actionné. La pression provenant de la source de pression sera acheminée vers l’orifice A si le détecteur est
actionné. La figure suivante montre un détecteur normalement ouvert à sa position de repos :

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Schéma d'un détecteur pneumatique normalement ouvert

Pour un détecteur type normalement fermé, le distributeur relie l’orifice A à la source de pression
lorsqu’il n’est pas actionné. L’orifice A sera connecté à l’atmosphère si le détecteur est actionné. Donc, le
signal logique est inversé par rapport au détecteur normalement ouvert. La figure en dessous montre le
détecteur normalement fermé à sa position de repos.

Schéma d'un détecteur pneumatique normalement fermé

Les boutons d’un panneau de commande utilisant la technologie pneumatique sont basés sur le
même principe, l’organe mécanique étant soit un bouton poussoir, soit un levier ou soit une pédale (sur le
plancher).

4.2.3.2 Détecteurs de proximité fluidiques


Pour détecter la proximité d’un objet (i.e. sans contact mécanique) en technologie pneumatique,
on utilise des « détecteurs fluidiques » (figure d'en bas). Le principe de fonctionnement de ces détecteurs
est fort simple.

Schéma d'un détecteur fluidique au repos

Une pression est appliquée pour faire sortir continuellement un jet d’air d’un orifice circulaire
situé au bout du détecteur. Lorsque l’objet à détecter n’est pas dans le champ du jet d’air, le tube central
ne reçoit pas de surpression, et la pression mesurée est simplement celle de l’atmosphère. Le détecteur
n’envoi aucun signal de sortie.

Schéma d'un détecteur fluidique actionné

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Lorsque l’objet est dans le champ du jet d’air, ce dernier est dévié et une partie du jet entre dans le
conduit de mesure et provoque une légère surpression. Un amplificateur de pression fait en sorte de
générer un signal de sortie indiquant la proximité d’un objet.

4.2.3.3 Détecteurs de pression


Les détecteurs de pression sont utiles, car ils génèrent un signal pneumatique si la pression
mesurée est au-dessus ou au-dessous un certain seuil. Une application de ce genre de détecteur, c’est la
détection d’un vacuum suffisant dans un actionneur à ventouse.
Lorsqu’un objet doit être saisi par un actionneur à ventouse, un vacuum doit être généré pour créer
un vide qui permet de déplacer l’objet. Le détecteur de vacuum permet donc de s’assurer que le vacuum
est suffisant pour manipuler l’objet sans qu’il ne risque de tomber.

5. Les capteurs

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6. Les détecteurs

Les détecteurs font partie de la famille des capteurs, leur fonction est de détecter la présence d’un
objet, l’information en sortie d’un détecteur est donc de type binaire.

Ces détecteurs sont sauvant utilisés dans plusieurs domaines, tels ;


✓ La détection de la position des palettes porte pièces,
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✓ La détection de la présence ou de l’absence des composants de base au niveau des postes de


travail,
✓ La détection de la position des actionneurs,
✓ La détection de vide sur la tête de capuchonnage,
✓ La détection de la présence de colis.

6.1 Les Détecteurs électromécanique

Les interrupteurs de position sont présents dans toutes les installations automatisées ainsi que dans des
applications variées en raison de nombreux avantages inhérents à leur technologie. Ils transmettent au
système de traitement les informations de :
✓ Présence/Absence,
✓ Passage,
✓ Positionnement,
✓ Fin de course.

Appareils d'une grande simplicité de mise en œuvre, offrant bien des avantages ;

Au repos Enclenché Symbole


Interrupteur de position

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6.2 Détecteurs de proximités

6.2.1 Détecteurs de proximités inductifs

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6.2.2 Détecteurs de proximités capacitifs


Ce type de capteurs est utilisé pour la détection d’objets de tous types. Il permet de faire une
détection sans contact de l’objet à détecter.

Un détecteur de proximité capacitif est principalement constitué d'un oscillateur dont le


condensateur est formé par 2 électrodes placées à l'avant de l'appareil. Dans l'air (εr = 1), la capacité de
ce condensateur est C0. εr est la constante diélectrique, elle dépend de la nature du matériau. Tout
matériau dont εr > 2 sera détecté.

Lorsqu'un objet de nature quelconque (εr > 2) se trouve en regard de la face sensible du détecteur,
ceci se traduit par une variation du couplage capacitif (C1).
Cette variation de capacité (C1>C0) provoque le démarrage de l'oscillateur. Après mise en forme, un
signal de sortie est délivré.

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6.2.3 Détecteurs de proximités magnétiques

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6.2.4 Détecteurs de proximités à ultrasons

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6.2.5 Détecteurs de proximités à effet hall

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6.2.6 Détecteurs photo-électriques

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6.2.6.1 Principe des capteurs de type barrage


Le capteur est constitué d’un émetteur et d‘un récepteur. Lorsque l’objet à détecter coupe le
faisceau le récepteur en l’absence de faisceau lumineux commute la sortie.
Ce détecteur possède une grande portée.

Principe de la détection d’un capteur de type barrage

6.2.6.2 Principe des capteurs de type reflex


Le capteur est constitué d’un émetteur et d’un récepteur placé dans le même boîtier. Le faisceau
est réfléchi par un réflecteur. Lorsque l’objet à détecter coupe le faisceau le récepteur en l’absence de
faisceau lumineux commute la sortie. Ce détecteur détecte principalement les objets sombres.

Principe de la détection d’un capteur de type reflex

6.2.6.3 Principe des capteurs de type proximité


Le capteur est constitué d’un émetteur et d’un récepteur placé dans le même boîtier. Le faisceau
est réfléchi par L’objet à détecter Lorsque l’objet a réfléchi le faisceau, le récepteur en présence du
faisceau lumineux commute la sortie. Ce détecteur détecte les pièces claires.

Principe de la détection d’un capteur de type proximité

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6.2.7 Détecteurs à fibres optiques

6.2.8 Détecteurs type 2 Fils


Ces appareils sont alimentés en série avec la charge à commander. De ce fait ils sont sujets à un
courant résiduel (à l'état ouvert), et à une tension de déchet (à l'état fermé).

Leurs avantages sont :

✓ Ils se branchent en série comme des interrupteurs de position mécaniques.


✓ Pour certaines séries, raccordement indifférent sur entrées à logique positive (PNP) ou négative
(NPN). Pas de risque d'erreur de branchement.

6.2.9 Détecteurs type 3 Fils


Ces appareils comprennent 2 fils pour l'alimentation en courant continu, et un fil pour la
transmission du signal de sortie.
✓ Type PNP : commutation sur la charge du potentiel positif,
✓ Type NPN : commutation sur la charge du potentiel négatif.

Les appareils universels programmables réalisent les fonctions PNP/NO, PNP/NC, NPN/NO,
NPN/NC.

Parmi leurs avantages, on trouve :

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✓ Adaptabilité du signal de sortie, pas de courant résiduel, faible tension de déchet.


✓ Versions programmables, limitation des modèles en stock.
On note que, pour certains modèles, nécessité d'utiliser l'appareil adapté à la logique de l'organe d'entrée
PNP ou NPN

6.3 Détection de la position des tiges de vérins; capteurs ILS


Ces capteurs ILS (Interrupteurs à Lame Souple) sont couplés avec des vérins dont les pistons
possèdent une pastille magnétique. Lorsque la pastille se trouve en regard du capteur, les deux lames se
touchent et le contact s’établit.

Position des tiges de vérins, capteurs ILS

6.4 Détection de vide


La technique de préhension par le vide se généralise de plus en plus dans le domaine de la
manutention de pièces. Basée sur le phénomène d'aspiration elle met en œuvre deux techniques : création
d'une dépression par pompe à vide ou utilisation d'éjecteur pneumatique appelé fréquemment venturi
(effet venturi).
Pour des raisons de faciliter de mise en œuvre, la technique basée sur le principe de l'effet venturi
est la plus couramment utilisée. Elle se compose d'un éjecteur pneumatique associé à une ou plusieurs
ventouses.

Principe de la création du vide

Un étranglement prévu à l'intérieur de l'éjecteur provoque une accélération du flux d'air (P) vers
l'orifice R qui entraîne l'air ambiant de l'orifice A et provoque ainsi une dépression.
Sélection et sensibilisation d’un groupe de Travail étudiantes et étudiants

7. Les automates programmables

Un automate programmable industriel (API) est une machine électronique spécialisée dans la
conduite et la surveillance en temps réel de processus industriels et tertiaires. Il exécute une suite

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d’instructions introduites dans ses mémoires sous forme de programme, et s’apparente par conséquent
aux machines de traitement d’information.

Trois caractéristiques fondamentales le distinguent des outils informatiques tels que les
ordinateurs utilisés dans les entreprises et les tertiaires :

✓ Il peut être directement connecté aux capteurs et pré-actionneurs grâce à ses entrées/sortie
industrielles ;
✓ Il est conçu pour fonctionner dans des ambiances industrielles sévères (Température vibration,
microcoupures de la tension d’alimentation, parasites, etc.…) ;
✓ Enfin, sa programmation à partir des langages spécialement développés pour le traitement des
fonctions d’automatismes facilitent son exploitation et sa mise en œuvre.

L’automate est en interaction permanente avec la partie opérative du système. Il reçoit les signaux
des capteurs et boutons poussoirs et donne des ordres pour les pré-actionneurs ainsi que pour la
signalisation.

Les automates peuvent être de type compact ou modulaire :

8. Critère de choix de l’automate

Les critères de choix essentiels d’un automate programmable industriel sont :


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✓ Les compétences/expériences de l’équipe d’automaticiens en mise en œuvre et en


programmation de la gamme d’automate.
✓ La qualité du service après-vente.
✓ Les capacités de traitement du processeur (vitesse, données, opérations, temps réel...).
✓ Le type des entrées/sorties nécessaire.
✓ Le nombre d’entrées/sorties nécessaire.

9. Liaison partie opérative / partie commande (PO/PC)

9.1 Raccordements sur la carte d'entrées de l'automate

9.1.1 Raccordement d'un bouton poussoir


Les entrées de l’automate programmable industriel (API) doivent recevoir l’information sous
forme d’un potentiel électrique (souvent 24V).

Le bouton poussoir du pupitre permet donc d’établir le circuit électrique entre un potentiel de 24
volts et l’entrée concernée de la partie commande.

Le branchement de bouton poussoir aux entrés d’un automate programmable industriel

Dans la plupart des cas, l’automate programmable fournit l’alimentation électrique pour ses
entrées. Et si une alimentation extérieure est utilisée, il faudra veiller à relier la borne 0V (commun ou
masse) de l’automate.

9.1.2 Raccordement d'un capteur


II existe deux familles de capteurs électriques :

Les capteurs "2 fils" (capteurs mécaniques, IlS, ...). Ces capteurs son câblés de la même manière
que les boutons poussoirs.

Par Dr. LAIFAOUI Abdelkrim 32


[Résumé de Cours] 2021

Les capteurs "3 fils" (détecteurs optiques, inductifs, capacitifs, ...). Ces capteurs nécessitent une
alimentation électrique pour fonctionner. Le +24V sert à la fois pour alimentation de l'électronique du
capteur et pour véhiculer l‘information vers la partie commande.

Le branchement de capteurs aux entrées d’un automate programmable industriel

9.2 Raccordement des sorties de l'automate programmable


Chaque sortie de l’automate programmable est constituée d’un relais électromagnétique interne
dont la fermeture des contacts est commandée par la consigne opérative élaborée par le programme, la
fermeture de ces contacts va permettre l’alimentation de la bobine du préactionneur en établissant un
circuit électrique avec une alimentation extérieure.

Le branchement aux sorties d’un automate programmable industriel

Toutes les sorties de l’automate ont une borne reliée au +24V qui est une borne commune (d’où le
repérage C sur le schéma ci-dessus).

10.Le pupitre de dialogue

Le pupitre est l'un des éléments permettant le dialogue entre l'opérateur et la partie commande,
afin de gérer l'ensembles des modes de marches et d'arrêts du système. L'opérateur envoie des consignes

Par Dr. LAIFAOUI Abdelkrim 33


[Résumé de Cours] 2021

opérateur, et reçoit des informations principalement visuelles. Il dispose pour cela de différentes formes
de boutons, sélecteurs et voyants, voir figure suivante :

Pupitre de dialogue

Les voyant et boutons doivent respecter un code de couleur, voir figure suivante:

Code de couleur pour les voyants lumineux

Par Dr. LAIFAOUI Abdelkrim 34

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