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1 -
3.1. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.1 -
3.2. Température imposée en surface (Condition de Dirichlet) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.2 -
3.2.1. Température constante imposée en surface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.2 -
3.2.2. Température sinusoïdale imposée en surface, régime périodique établi. . . . . . . . - 3.6 -
A) Théorie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.6 -
B) Commentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.6 -
3.3. Flux imposé en surface (Condition de Neumann) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.11 -
3.4. Coefficient de transfert imposé en surface (Condition de Newton - Fourier) . . . . . . . . . . . - 3.13 -
3.4.1. Température du fluide constante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.13 -
3.4.2. Température périodique du fluide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.15 -
3.5. Contact brusque entre deux solides semi-infinis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 3.17 -
3.1. Introduction
Un milieu semi-infini est une paroi d’épaisseur suffisamment grande que la perturbation
appliquée sur une face ne soit pas ressentie par l’autre face. Un tel système représente l’évolution d’un
mur d’épaisseur finie pendant un temps suffisamment court pour que la perturbation créée sur une face
n’ait pas atteint l’autre face.
Le corps semi-infini est défini comme un solide à résistance interne non négligeable ( Bi >> 1 ).
Ce solide est également appelé “thermiquement épais”.
Considérons un solide s’étendant à l’infini à partir d’une surface plane. Les axes x et z d’un repère
orthonormé sont situés dans le plan de la surface, l’axe z est dirigé vers l’intérieur du solide. Supposons
que la température soit uniforme dans tout le plan parallèle à la surface et ne dépende que de la
coordonnée z et du temps t, T(z, t).
Pour résoudre l’équation générale ou les équations plus simples dans le domaine de l’espace
occupé par le corps conducteur de la chaleur, il faut s’imposer une condition initiale (en général, la
distribution initiale de la température) et des conditions aux limites à la surface du corps conducteur,
conditions que l’on classe en trois types principaux :
(1)
Dirichlet, Peter Gustav Lejeune- (1805-1859) : mathématicien allemand.
(2)
Neumann, Carl Gottfried (1832-1925) : physicien allemand.
La première de ces deux dernières conditions correspond à un bon contact thermique. Le plus
souvent, il existe une différence de température proportionnelle à la composante normale de la densité
de flux de chaleur, le coefficient de proportionnalité étant la résistance thermique de contact.
C.I. T( z , 0) = T0 et T( 0, t ) = Ts
Méthode :
Transformée intégrale de Laplace sur le temps et inversion par les tables.
T( z , t ) − Ts z
= erf = erf (u) (éq. 3.6.)
T0 − Ts 2 at
Remarques :
1) Ce n’est qu’en 1983 que Butler (3) fait la dérivation de la solution du problème du
changement soudain de température à la limite d’un milieu à température initiale
T( z , t ) − T0
constante. Cette solution utilise une température normalisée : Θ = et la
Ts − T0
fonction d’erreur complémentaire erfc. On rencontre celle-ci très souvent, dans la
solution de l’équation de la conduction, la fonction d’erreur de Gauss (4) (courbe
normale canonique) erf :
2 u − η2 z
erf (u) = e
dη avec u =
π 0 2 at
qui est une fonction de la borne supérieure d’une intégrale. Pour plus d’informations,
voir Annexe 3..
2) Pour vérifier qu’un solide est “infini” ou non, il faut définir l’épaisseur de la couche
limite thermique. Nous avons vu ,en introduction, que celle-ci est fonction de a t .
Si nous définissons la couche limite thermique arbitrairement comme étant celle pour
laquelle il y a une atténuation de 90 %, c’est-à-dire pour Θ = 01 . nous aurons dans
ce cas :
z
u= (via les tables Annexe 3.), ce qui donne une épaisseur :
2 at
(3)
Butler, William Hill ( - ) : physicien américain.
(4)
Gauss, Carl Friedrich (1777-1855) : mathématicien allemand.
On peut noter que l’on retrouve la forme générale de l’équation des phénomènes dont la vitesse
d’évolution est proportionnelle à l’écart entre la valeur de la variable et une valeur constante, équation
( )
de la forme : z = A 1 − exp( − t τ ) dans laquelle un seul paramètre τ, ou constante de temps, définit
l’évolution.
z
et que : u= ,
2 at
on obtient :
dT
dz
= (Ts − T0 )
2
π
exp − u 2
1
(
2 at
)
dT 1
et donc :
dz
= (Ts − T0 )
π at
(
exp − u 2 (éq. 3.24.) )
Et en surface, ( z = 0 ), on trouve :
dT 1
= (Ts − T0 ) (éq. 3.26.)
dz z=0 π at
Ce gradient thermique épidermique (la pente à l’origine) pour une variation brève, facteur
caractéristique des contraintes d’origine thermique engendrées en surface des structures, est donc
inversement proportionnel à la racine carrée de la diffusivité thermique du matériau.
C’est ce gradient épidermique qui est responsable du démarrage des fissurations dans les
structures soumises à choc thermique.
Le flux de chaleur instantané (en W) à la surface s’obtient, aisément, à partir de l’équation (éq.
dT λ A
Q =−λ A = (Ts − T0 ) (éq. 3.27.)
z=0 dz π at
z=0
Quant à la quantité de chaleur (en J) qui a pénétré dans le mur, pendant Δt secondes, elle se
calcule par :
λ A Δt
Q = Q dt =
Δt
(T
Δt
s − T0 )
π at
dt = 2 λ A (Ts − T0 )
πa
(éq. 3.28.)
Solution :
Pertinence du modèle “gradient nul”
Si la température est imposé en surface cela implique que h → ∞ et donc que Bi → ∞ . Le
modèle “gradient nul” sera toujours inapplicable si on impose la température en surface d’un
solide.
Hypothèse
La température ( T = 30 ° C ) à l’endroit z = 2 mm sous la surface de chauffe est presque
identique à la température initiale en chaque point à l’intérieur de la paroi de porcelaine. Cela
signifie que la majeure partie du chauffage qu’éprouve le mur est localisée à la gauche de
z = 2 mm , près de la surface à 70 °C. Le modèle que nous pouvons utiliser est la conduction
unidirectionnelle pour un solide semi-infini.
A) Théorie
Ts max − Ts min
Notations : ΔTs amplitude imposée en surface
2
Ts max + Ts min
Ts moy température moyenne en surface
2
Méthode :
Décomposition en produit de fonctions et recherche d’une solution de même fréquence que
l’excitation.
Toute variation cyclique de température appliquée à une face étant décomposable en série de
Fourier, nous n’envisageons qu’une variation purement sinusoïdale de part et d’autre d’une température
Ts moy.
On ne s’occupera ici que du régime quasi stationnaire : on suppose que le régime périodique pur
est établi, c’est-à-dire que le terme transitoire relatif aux premiers instants s’est éteint. Le solide a
complètement oublié la distribution initiale de température, de laquelle il ne reste plus de trace.
T( z , t ) − Ts moy ω
= exp(− β z ) sin(ω t − β z ) (éq. 3.42.) avec : β= [m-1]
ΔTs 2a
Remarque :
Chaque onde de température progresse avec un amortissement proportionnel :
< à la racine carrée de la fréquence du flux;
< à la racine carrée de la résistivité 1 λ du milieu.
B) Commentaires
Solution :
Calculons cette profondeur
En effet, si on fait le rapport de l’amplitude de la température à une profondeur z
rapportée à l’amplitude de la température de surface, si on pose que :
θ ( z , t ) = T( z , t ) − Ts moy , on obtient :
θ (z, t ) ΔTs exp(− β z ) sin(ω t − β z )
= et en ne tenant pas compte du déphasage β z :
θ ( 0, t ) ΔTs sin(ω t )
θ ( z, t )
= exp(− β z ) z=−
(
ln θ ( z , t ) θ ( 0, t ) ) = − ln (0.01) = 4.0310 −3
m
θ ( 0, t ) β β
1 2 × π × 4 000
×
ω 2 60
Avec : β = = −5
. m −1
= 11414
2a 2 × 8.038 10
Remarque :
Dans le cas d’un moteur à 4 temps, la fréquence des pulsations est divisée par 2.
Ainsi dans la paroi d’un cylindre de moteur à piston, les oscillations de température dues
à la combustion sont pratiquement nulles à 4 mm de profondeur, mais les variations de
régime provoquent des variations de température beaucoup plus importantes en
amplitude qui pénètrent beaucoup plus profondément et sont, de ce fait, plus nocives. Il
s’agit bien d’un effet “pelliculaire” analogue à celui de la répartition de l’intensité du
courant alternatif dans un conducteur électrique.
Pour un mur d’épaisseur faible telle que λ >> 12. e le phénomène de propagation
peut-être négligé, le champ de température est uniforme, les oscillations ont lieu en
phase (équivalent à Biot < 01. ).
6) Résumé
Solution :
Hypothèse : mur très épais 6 milieu semi-infini.
a) Recherche de la profondeur
θ (z, t )
= exp(− β z ) z=−
(
ln θ ( z , t ) θ ( 0, t ) ) = − ln (01. ) = 0.3 m
θ ( 0, t ) β 7.657
(
× sin 7.272 10 − 5 × 21600 − 7.657 × 0.3 )
= 313
. °C
∂T
C.I. T( z , 0) = T0 et −λ = q
∂z z=0
Méthode :
Transformée intégrale de Laplace sur le temps et inversion par les tables.
Considérons la même configuration mais en imposant brutalement une densité de flux de chaleur
uniforme et constant q [W/m2] à la surface du milieu semi-infini. Cette condition limite est appelée
condition de Neumann.
2 at 1
T( z , t ) − T0 = q
λ π
( ) (
)
exp − u 2 − u 1 − erf (u) (éq. 3.79.)
z
avec : u=
2 at
2 at
ou : T( z , t ) − T0 = q ierfc(u) (éq. 3.81.)
λ
2 at
Ts = T0 + q (éq. 3.83.)
λ π
On peut remarquer que, contrairement aux deux autres conditions limites, si le temps t → ∞ ,
nous avons que T( z , t ) → ∞ aussi. Ce qui est assez logique puisque nous apportons continuellement de
la puissance calorifique.
Solution :
Vérification du modèle semi-infini
z clt = emur > ? 2.32 a t = 2.32 0.00510 − 4 × 3600 = 0.0984 m ≈ 10 cm (OK)
a) Température de surface Ts :
2 at 2 × 0.00510 − 4 × 3600
Ts = T0 + q = 10 + 100 ×
λ π 0.5 × π
= 19.57 ° C
2 0.00510 − 4 × 3600 1
T( z , t ) − T0 = 100 ×
0.5
π
exp − 11785
. (
2
− 11785
. ( )
1 − 0.9107)
≈ 0.6 ° C
T( − 0.1, 3 600) = 10.6 ° C (La perturbation est faible, OK pour le modèle semi-infini).
∂T
C.I. T( z , 0) = T0 et −λ
∂z z=0
(
= h T∞ − T( 0, t ) )
Méthode :
Transformée intégrale de Laplace sur le temps et inversion par les tables.
Considérons le cas où le coefficient de transfert de chaleur par convection h entre un milieu semi-
infini à température initiale T0 et le milieu ambiant à température T4 est imposé, cette condition limite est
appelée condition de Newton - Fourier.
T( z , t ) − T∞ h2 h z
T0 − T∞
= erf (u) + exp 2 a t +
λ
(
1 − erf (v ) (éq. 3.94.)
λ
)
2 z
( )
u
erf (u) = π
0
exp − η 2 dη et u=
2 at
Avec :
2 z h
( )
v
erf (v ) =
π
0
exp − η 2 dη et v=
2 at
+
λ
at
Remarque :
Si h → ∞ , on peut démontrer que le second terme tend vers 0 (en utilisant la règle de
l’Hospital (5) pour lever la forme indéterminée “ ∞ . 0 ”) et on retombe, comme il se doit,
sur la solution du problème des milieux semi-infinis avec condition de Dirichlet (éq.
3.6.).
Ts − T∞ h2 h
= exp 2 a t 1 − erf a t (éq. 3.99.)
T0 − T∞ λ λ
(5)
Guillaume François Antoine de L’Hospital (1661-1704) : marquis, mathématicien français.
Solution :
Hypothèse : Si pièce très épaisse Y Bi > 01
.
π
0
exp − η 2 dη et v =
2 a t
+
λ
at
z 0.05
u = 2 a t = = 0.348
2 0.86 10 −5 × 600
v = z + h a t = 0.348 + 150 0.86 10 −5 × 600 = 0.762
2 at λ 26
− 4 u2 − 4 × 0.348 2
erf (u) ≈ 1 − exp = 1 − exp = 0.378
π π
− 4ν2 − 4 × 0.762 2
( )
erf ν ≈ 1 − exp = 1 − exp = 0.723
π π
Tf max − Tf min
ΔTf amplitude de la température du fluide
2
Tf max + Tf min
Tf température moyenne du fluide
2
La température moyenne du fluide est donc prise comme référence. C’est-à-dire que l’on
considère la température initiale du solide égale à la température moyenne du fluide.
Comme les équations qui régissent le problème du transfert thermique sont linéaires, on peut
considérer séparément l’effet des différentes harmoniques de la série de Fourier qui représente la variation
périodique (de période 2 π ω ) de la température du fluide au voisinage de la paroi exposée au gaz.
T( z , t ) − T f
ΔT f
( )
= M exp(− β n z) sin n ω t − ( N + β n z ) (éq. 3.111.)
1 k
M= et N = arctan n
1 + 2 k n + 2 k n2 k n + 1
avec :
nω λ
βn = et kn = βn
2a h
On comprend mieux le sens physique des paramètres M et N si, dans l’équation (éq. 3.111.), on
fait z = 0 , de façon à obtenir la température de surface :
T( 0, t ) − T f
= M sin(n ω t − N ) (éq. 3.114.)
ΔT f
Ceci exprime que la température en surface subit une loi harmonique de même période Τν que
celle de la température du fluide mais avec un déphasage (en angle) égal à N et un déphasage (en temps)
( )
égal à N ω . De plus, l’amplitude en surface ΔT f M de la température du solide a été réduite par
rapport à celle de la température du fluide ambiant, par suite de la présence du facteur M, inférieur à
l’unité.
La théorie précédente est particulièrement importante dans l’étude des moteurs à combustion
interne où les gaz chauds, et variant de façon périodique en température, n’endommagent pas les parois
du cylindre par suite de l’amortissement considérable des températures (faible valeur de M).
Application 3.6. Calculons l’amplitude de température en surface d’un piston en aluminium d’un
moteur 4 temps tournant à 4000 t/min. Le coefficient de convection gaz-piston peut-être estimé à 550
W/m2K, le coefficient de diffusivité de l’aluminium est de l’ordre de 8.037 10-5 m2/s. ( λ = 204 W mK ;
c = 960 J kgK ; ρ = 2 700 kg m ).
3
Solution :
Cela revient à calculer le facteur M. Calculons le pour la première harmonique ( n = 1 ).
1 2 π 4 000
1× ×
nω 2 60
β1 = = −5
. m −1
= 11414
2a 2 × 8.038 10
λ 204
k1 = β 1
= 11414. × = 423.4
h 550
1 1
M= = = 0.00167 ≈ 017
. %
2
1 + 2 k1 + 2 k1 1 + 2 × 423.4 + 2 × 423.4 2
Remarque :
Dans le cas d’un moteur à 4 temps, la fréquence des pulsations est divisée par 2.
M = 017
. % étant très faible il en va, de même pour l’amplitude de la variation de température
(harmonique fondamental) de la paroi en surface (ΔT f )
M . Ainsi, si ΔT f = 1600 ° C ,
l’amplitude en surface du fondamental vaut :
ΔT f M = 1600 × 0.00167 = 2.67 ° C
Autrement dit, la paroi ne suit pas la variation de température des gaz. Et c’est encore plus vrai
pour les harmoniques d’ordre supérieur. Dans les calculs de transfert de chaleur vers le cylindre
ou le piston, on peut donc prendre comme température des gaz sa température moyenne Tf moy
supposée constante.
Méthode :
Transformée intégrale de Laplace sur le temps et inversion par les tables.
T1 ( z , t ) − T0 1 b2
= erfc(u1 )
T0 2 − T0 1 b1 + b2 z z
(éq. 3.128.) avec : u1 = et u2 =
T2 ( z , t ) − T0 2 b1 2 a1 t 2 a2 t
= erfc(u2 )
T0 1 − T0 2 b1 + b2
Lorsque l’on met en contact deux solides qui sont à des températures différentes, T0 1 et T0 2, les
surfaces des deux corps se mettent immédiatement à la même température T comprise entre T0 1 et T0 2.
A cet instant et sur les faces intéressées, se produit un phénomène thermocinétique d’une intensité
considérable, dont la violence se limite à un temps très court et ne s’exerce que sur une très faible
profondeur. En conséquence les paramètres (temps, dimensions, caractéristiques physiques, ...) des lois
de la thermocinétique qui, en régime permanent, sont affectés de l’exposant 1 sont, lors de ce régime
transitoire, généralement affectés de l’exposant ½ ( t croît plus vite que t au voisinage de 0). Chacun
des deux corps étant infiniment étendu de part et d’autre de la face de contact (supposée située dans le
plan z = 0 ), le phénomène calorifique progresse dans l’espace par diffusion, s’épanouissant telle une
goutte d’encre tombée sur un buvard. A travers ce plan z = 0 , un flux thermique s’établit, qui peut être
rapporté à l’un quelconque des deux corps. On a donc :
∂T
Q = − λ A et Q 1 = Q 2
∂z
De par l’équation (éq. 3.27.), on peut trouver :
λ1 λ2 λ1 λ
π a1 t
(
T0 1 − T ) =
π a2 t
T − T0 2 ) ( a1
( (
T0 1 − Tc ) = 2 Tc − T0 2 )
a2
λ
b= = λ ρ c (éq. 3.136.) [Jm-2K-1s-0.5] ou [Wm-2K-1s0.5]
a
b1 T0 1 + b2 T0 2
Tc = (éq. 3.137.)
b1 + b2
Ce qui revient à faire dans l’équation (éq. 3.128.) : z = 0 , T1 (ou T2) devenant la température de
Le corps qui impose sa température est donc celui qui possède le plus grand coefficient
d’arrachement thermique b; la sensation que l’on ressent en saisissant une barre de cuivre et un morceau
de bois, tous deux à la même température, est effectivement très différente; dans le second cas, c’est la
main ( bmain = 420 Jm − 2 K −1 s − 0.5 ) qui impose sa température au contact du bois
−2 − 1 − 0.5
( bsapin = 389 Jm K s ) alors que, dans le premier cas, c’est le cuivre ( bcuivre = 37137 Jm − 2 K −1 s − 0.5 )
qui commande.
Application 3.7. Deux gros blocs, l’un en cuivre l’autre de béton, sont à température ambiante de la
pièce (23 °C). Lequel de ces deux blocs vous semblera plus froid au toucher, sachant que l’on peut les
considérer comme solide semi-infini et que votre main est à température de 37 °C ?
Caractéristiques des matériaux :
ρ cuivre = 8 933 kg m 3 ; ccuivre = 385 J kgK ; λ cuivre = 401 W mK .
ρ béton = 2 300 kg m 3 ; cbéton = 880 J kgK ; λ béton = 14
. W mK .
Solution :
Solide semi-infini avec température imposée en surface
Comparons les deux coefficients d’arrachement thermique (la différence de température entre la
main et les matériaux étant la même) :
bcuivre
=
( λρc ) cuivre
=
401 × 8 933 × 385
= 22.1
bbéton ( λ ρ c)
béton
. × 2 300 × 880
14
Le flux vers le cuivre est plus de 20 × supérieur à celui vers le béton : conclusion le cuivre
semblera beaucoup plus froid que le béton.