LA MISÉRICORDE 

: QUALITÉ DOMINANTE DES VRAIS CHRÉTIENS

Note à l’orateur :
On expliquera la signification biblique du terme “ miséricorde ”. On montrera comment on peut de façon concrète la manifester
chaque jour. On incitera chacun à désirer sincèrement devenir une personne miséricordieuse.
JÉHOVAH ET JÉSUS NOUS APPRENNENT CE QU’EST LA VRAIE MISÉRICORDE (14 mn)
On considère que la miséricorde est une qualité louable, mais ce qu’elle signifie et ce qu’elle implique exactement ne sont pas
toujours bien compris.
Par exemple : Vous avez promis de punir un enfant s’il désobéit ; or c’est ce qu’il fait ; est-ce faire preuve de miséricorde que de
ne pas le punir ?
Certains répondront oui, d’autres non ; pour d’autres encore, cela dépend des circonstances.
On pense habituellement que la miséricorde n’intervient que dans les situations où l’on se retient de punir.
Qu’est-ce que la vraie miséricorde ? Quand pouvons-nous et devrions-nous l’exercer ? Comment cette qualité devrait-elle
influencer nos rapports avec notre famille, nos voisins et nos frères chrétiens ?
Jéhovah et Jésus nous donnent un exemple remarquable pour ce qui est d’exercer la miséricorde.
La Bible dit que Dieu est “ riche en miséricorde ”. (Ép 2:4.) (Lire Psaume 145:8, 9.) (w90 15/9 14.)
Jésus encouragea sans cesse à la miséricorde ; l’histoire de sa vie prouve qu’il a donné un excellent exemple dans ce domaine
(Mt 5:7 ; 9:13).
Les actions et les instructions de Dieu et de Jésus nous apprendront ce qu’est la miséricorde.
La miséricorde de Dieu ne se manifeste pas seulement lorsqu’il se retient d’infliger un châtiment.
Dieu a souvent manifesté sa miséricorde en pardonnant et en ne punissant pas le pécheur repentant (Ps 51:1, 2).
Toutefois, le mot hébreu traduit par “ miséricorde ” implique davantage que cela car il signifie fondamentalement “ se montrer
compatissant ”. (Ps 145:8, 9 ; w72 15/5 295-7 ; it-2 295-6.)
C’est une expression de pitié ou de compassion comparable à la pitié ou au sentiment de miséricorde qu’une mère qui
allaite éprouve envers son petit enfant qui a faim (Is 49:15).
Jésus montra que notre miséricorde devrait être l’expression active de nos sentiments empreints de compassion.
Lorsque deux aveugles supplièrent Jésus en disant : “ Aie pitié de nous ”, il fut “ pris de pitié ”. (Mt 20:30-34.)
Il n’a pas seulement ressenti de la compassion, mais il l’a manifestée en les guérissant.
Il se montra également miséricordieux en donnant à ceux qu’il voyait dans le besoin, tant dans le domaine physique que
dans le domaine spirituel (Mt 15:32-38 ; Marc 6:34).
Ainsi, la plupart du temps, la miséricorde n’est pas une attitude négative qui consiste à se retenir de punir, mais une action
positive, une expression de compassion empreinte de bonté ou de pitié.
Il ne suffit pas de ressentir de la compassion ; nous devons exprimer ce sentiment si nous voulons être miséricordieux.
Nous sommes vivement encouragés à manifester la miséricorde comme une qualité dominante dans notre vie.
C’est ce que Jésus a souligné en disant : “ Heureux les miséricordieux, puisqu’il leur sera fait miséricorde. ” (Mt 5:7).
Jésus parlait de ceux qui se distinguent par leur miséricorde, qui la manifestent spontanément.
C’est envers eux que Dieu se montrera miséricordieux (w78 15/5 9-10 ; it-2 298).
Par contre, Jésus condamna certains Juifs qui faisaient des “ dons de miséricorde ”. Pourquoi cela ? (Mt 6:2.)
LA BIBLE RECOMMANDE LA MISÉRICORDE QUI DÉCOULE DE BONS MOBILES (7 mn)
Il arrive fréquemment que l’on fasse preuve de “ miséricorde ” sans qu’elle découle de bons mobiles.
Il en était ainsi des chefs religieux au temps où Jésus exerçait son ministère. (Lire Matthieu 6:1-4.)
Les chefs religieux faisaient étalage de leur générosité, montrant ainsi qu’un mauvais mobile les poussait à agir
(w78 15/10 30-1).
De même, nous avons remarqué que la même situation se produit souvent aujourd’hui.
Des personnes font des dons à des œuvres de charité, parce qu’elles ont l’assurance que leur nom sera publié ou inscrit sur
une plaque en tant que donateurs généreux, ou encore parce qu’une telle somme pourra être déduite de leurs impôts.
Il arrive aussi qu’un don en espèces soit simplement une excuse pour ne pas donner ce qui est réellement nécessaire et se
montrer ainsi miséricordieux.
Combien d’hommes font des cadeaux onéreux à leur femme ou à leurs enfants au lieu de leur donner de leur temps, de leur
affection et une direction pleine d’amour ! Est-ce là manifester une miséricorde véritable ? (w88 1/3 24-5 ; 1/8 11 § 5.)
Lorsqu’elle découle de bons mobiles, la vraie miséricorde est utile et réconfortante.
Une telle miséricorde aidera beaucoup celui envers qui elle s’exerce ; on peut procurer par exemple la nourriture et le vêtement.
La vraie miséricorde produit des qualités désirables chez celui qui en bénéficie.
Cela l’incite à être plus miséricordieux, car la miséricorde engendre la miséricorde (Lc 6:36, 38 ; w86 1/12 28-9).
La miséricorde qui découle de bons mobiles encourage la compréhension et la bonté.
Celui qui se montre miséricordieux éprouve une satisfaction légitime et durable.
Peut-être ne serez-vous pas félicité par les autres, mais au fond de vous-même, vous aurez la satisfaction d’avoir fait une
œuvre excellente, semblable aux actes de miséricorde accomplis par Jéhovah.
En agissant ainsi, vous vous montrerez également digne de recevoir les bienfaits de Dieu (Pr 11:25 ; 22:9 ; w80 15/6 25).
Mais de quelle manière pratique pouvons-nous manifester la miséricorde ? S’exerce-t-elle toujours en rapport avec les choses
matérielles ?
EFFORCEZ-VOUS DE VOUS MONTRER MISÉRICORDIEUX DANS VOTRE VIE (20 mn)
Que vos dons de miséricorde matériels soient le reflet du christianisme que vous pratiquez ! (w87 15/11 6.)
Notre attitude chrétienne se reflète dans tous les aspects de notre vie et s’exerce à l’égard de tous.
Nous ne devons pas seulement nous montrer bons et patients envers nos frères.
Jésus illustra comment manifester de la miséricorde à tous (Lc 10:29-37 ; w72 15/5 297).
Remarquons que le Samaritain n’a pas seulement été “ pris de pitié ”, mais il s’est “ montré miséricordieux ” (“ a exercé la
miséricorde ” [Jérusalem]).
Qu’auriez-vous fait en pareil cas ? Remarquez l’encouragement que Jésus donne au verset 37.
 Ne pas faire partie du monde ne signifie pas être dur à l’égard des gens du monde.
Nous n’aimons ni les voies, ni les habitudes, ni les fausses religions du monde.
Mais les chrétiens aiment leurs semblables et se montrent miséricordieux envers eux.
Votre voisin est-il membre d’une fausse religion ? Si sa maison brûlait, ne l’avertiriez-vous pas ?
Certes, le moyen d’aider nos semblables dépend des circonstances (Pr 3:27).
Si on ne sait pas nager, ce n’est pas faire preuve, concrètement, de miséricorde que de se jeter à l’eau pour se porter au
secours de quelqu’un ; il serait plus sage de lui lancer une bouée ou d’aller rapidement chercher du secours.
Chacun doit déterminer quand et comment il peut se montrer miséricordieux envers ses semblables.
Comment réagiriez-vous à l’égard d’un pauvre, d’un enfant qui mendie ou d’une personne handicapée ?
Ce n’est pas faire preuve de miséricorde que d’encourager la paresse, l’ivrognerie, etc. (Pr 20:1, 4 ; 2Th 3:10, 12).
Dans certains cas, ce serait encourager une personne dans sa mauvaise voie que de lui donner de l’argent parce qu’elle
en demande ; ce ne serait pas exercer la vraie miséricorde (g80 8/8 21-2).
Nous devons contrebalancer les élans généreux de notre cœur avec notre raisonnement.
Préparer un repas pour une voisine malade ou l’aider en s’occupant de ses enfants peut être une façon d’exercer la
miséricorde, comme Jésus nous y encourage dans la parabole du bon Samaritain.
Mais la façon la plus importante d’exercer la miséricorde consiste-t-elle, pour nous, à accorder une aide ou un soutien matériel ?
Non.
L’aide spirituelle peut contribuer au bonheur éternel de nos semblables.
L’histoire du christianisme montre que les dons spirituels méritent la plus grande attention (w86 1/10 22-4).
Le service de Jésus consistait principalement à dispenser un enseignement spirituel (Mt 4:23 ; g83 8/3 10).
Par son enseignement, il donna aux gens des raisons de changer leur vie en mieux.
Les apôtres aussi se sont efforcés de donner spirituellement, aidant leurs semblables à marcher sur le chemin de la vie
éternelle.
Même lorsqu’ils faisaient un don de miséricorde en guérissant une personne, ils attiraient l’attention sur Jésus. (Relater
Actes 3:1-10.)
C’est donc à juste titre que les dons spirituels sont mis à la première place chez les vrais chrétiens.
Le monde nouveau étant proche, il ne conviendrait pas que l’organisation chrétienne exerce la miséricorde en se consacrant
uniquement à apporter une aide médicale ou à distribuer de la nourriture (w87 15/1 7-9 ; w90 15/8 18-19).
Les Témoins concentrent leurs efforts sur la distribution de “ la nourriture qui demeure pour la vie éternelle ”. (Jn 6:27.)
Chacun de nous peut faire le bien en donnant spirituellement.
Vos dons de miséricorde spirituels ne sont pas limités par vos moyens matériels.
Il existe encore de nombreuses personnes sincères qui sont comme des brebis sans berger (it-2 297-8 § 4-5 ; § 1).
Jésus se montra miséricordieux en enseignant la vérité à de telles personnes ; nous pouvons l’imiter.
Nous pouvons nous poser cette question : ‘ Est-ce que je désire faire tout mon possible, en ne considérant pas ces dons
de miséricorde spirituels comme un simple devoir ? ’
Nous pouvons exercer la miséricorde chaque jour en nous gardant de la critique et en réconfortant autrui.
Celui qui est miséricordieux supporte les faiblesses des autres et évite de les juger ou de se montrer trop critique. (Lire Matthieu
7:1-4.)
Même si quelqu’un a vraiment commis une faute, ce serait peut-être agir avec miséricorde que de passer tout simplement
sur cette faute (w90 1/10 22-3).
Ceux qui ont les qualités requises jugeront peut-être préférable de corriger une faute (Ga 6:1).
Mais, sur le plan individuel, si l’on se rend compte que quelqu’un a mal agi, pourquoi insister sur ce qu’il a fait (Pr 15:4 ;
18:21) ?
Montrons que la miséricorde est une qualité dominante en réconfortant les autres (1Th 5:14).
Paul nous encourage à ‘ réconforter les âmes déprimées ’ par notre miséricorde ; il ne faut pas le faire par obligation, mais
parce que la miséricorde nous pousse à agir ainsi (w83 1/11 9-11).
Il existe encore d’autres façons de se montrer miséricordieux et d’autres circonstances dans lesquelles il convient de manifester
cette qualité.
On peut le faire en donnant sur les plans matériel et spirituel avec de bons mobiles ; on peut également exercer la miséricorde
en n’étant pas trop critique, en pardonnant et en réconfortant.
Nous devons être miséricordieux, non seulement envers les membres de notre famille et envers nos frères chrétiens, mais aussi
envers notre prochain en général, comme le montre la parabole du bon Samaritain.
FAISONS DES EFFORTS POUR MANIFESTER DAVANTAGE LA MISÉRICORDE DANS NOTRE VIE (4 mn)
Conscients de l’importance que la Bible accorde à la miséricorde, nous ferons des efforts pour la manifester davantage dans notre
vie.
Cela ne veut pas dire exercer la miséricorde d’une manière forcée, artificielle, mais plutôt cultiver la miséricorde, être conscient
de son importance et écouter nos élans miséricordieux (Col 3:10, 12).
Cette question mérite toute notre attention, car l’imperfection lutte contre la miséricorde.
Nous sommes constamment en butte à l’esprit du monde qui n’est pas miséricordieux.
Plus nous permettrons à la miséricorde de devenir une qualité dominante dans notre vie, plus nous ressemblerons à Dieu.
Nous pourrons alors nous attendre à être récompensés par Dieu. (Lire Matthieu 5:7.) (g71 8/12 28.)
Dieu exercera sa miséricorde à notre égard, peut-être en nous ressuscitant ou en nous permettant d’entrer vivants dans le
monde nouveau.
Remercions Dieu pour la miséricorde qu’il nous manifeste en nous donnant cette espérance.
Le don miséricordieux de la vie éternelle est une raison bien plus importante encore de nous montrer reconnaissants et de
faire en sorte que la miséricorde devienne une qualité dominante dans notre vie.
(Suivez le plan de près et respectez le temps indiqué pour chaque partie. Il n’est pas nécessaire de lire ou de commenter tous les
textes donnés en référence.)
No 7-F 3/91 TEMPS IMPARTI : 45 MINUTES