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Webinaire TPSG : De l'amitié au mariage

INTRODUCTION : garde ton cœur plus que toute autre chose !


Un des plus grands regrets de ma vie concerne la mauvaise gestion d’une relation
sentimentale pendant la deuxième année de mes études universitaires. J’avais rencontré
une jeune fille dans le contexte d’un camp chrétien (un contexte à la fois génial et aussi
dangereux pour des jeunes de notre age) . . . on était tous les deux monos . . . et on était
aussi tous les deux bien naïfs, sans expérience dans le domaine des relations intimes.

À cette époque là, pour les jeunes chrétiens comme nous, un seul principe régnait : il ne
faut surtout pas coucher ensemble avant le mariage ! Point !

C’était comme si rien d’autre n’avait de l’importance. Tant qu’on respectait ce principe
fondamental et primordial, pour le reste, et ben : débrouillez-vous !

Je caricature un peu. Mais honnêtement, malgré des années passées dans des églises et
avec des groupes chrétiens, à l’age de 20 ans, je connaissais quasiment rien concernant
la bonne gestion d’une relation sentimentale.

Je ne sais pas ce que vous vivez dans votre contexte actuel, mais je ne serais pas surpris
si pour pas mal d’entre vous, c’est un peu pareil : très peu de conseils, très peu de
direction pour ces relations qui auront certainement un impact conséquent et peut-être
même durable sur nos vies.

Mais moi, à l’age de 20 ans, tout ce que je savais c’était ce qu’il fallait SURTOUT PAS
faire.

Je ne savais pas que la Bible avait beaucoup plus à me dire au sujet des désirs profonds
de mon cœur.

Je ne savais pas qu’elle me proposait une vision extraordinaire de l’intimité et du lien fort
qui existe entre nos histoires d’amour terrestre et une plus grande histoire d’amour
céleste.

Je ne savais pas qu’elle me présentait une voie à suivre ; des instructions concrètes pour
la bonne gestion de mes sentiments, de mes pensées, et de mon comportement vis-à-vis
d’un membre du sexe opposé.

J’ignorais tout le trésor qui se trouvait dans la Bible à ce sujet, et donc, je manquais de
sagesse dans la gestion de mon cœur et aussi de mon corps. Et en conséquence j’ai
souffert moi-même et j’ai fait souffrir une sœur en Christ.

Si je commence avec un morceau de mon histoire, c’est pour reconnaître dès le début de
notre temps ensemble ce soir, que notre sujet touche à nos vies personnelles. Qu’on a
chacun, chacune son histoire, et pour certains d’entre nous, cette histoire inclut de la
souffrance et du regret.

Pour certains, le souvenir de nos péchés et de nos fautes, ou peut-être des péchés et des
fautes de quelqu’un d’autre contre nous . . . ces souvenirs ont tendance à colorer, même
dominer nos pensées au sujet des relations intimes. Parfois, ces souvenirs nous
empêchent d’espérer que ce soit possible de vivre quelque chose de mieux, quelque
chose de bon et de beau qui glorifie Dieu et qui contribue à l’accomplissement de son
plan bienveillant pour l’humanité.

Et donc, ce soir, avant de vous proposer quelques conseils pour la bonne gestion de nos
relations intimes, il me semble important de me rappeler . . . de nous rappeler les grandes
vérités de l’évangile. Cher frère, chère sœur, n’oublions pas la bonne nouvelle, que Jésus
Christ, le Fils de Dieu, a déjà payé le prix pour nos péchés par son sacrifice à la croix. Et
comme dit l’apôtre Jean dans sa première épître : Si nous disons que nous n’avons pas
de péché, nous nous trompons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous. Si nous
reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous
purifier de tout mal.

Si vous n’avez jamais accepté personnellement le pardon de Dieu par la foi en Jésus
Christ, si vous portez dans votre cœur le poids de vos péchés (passées et présents), et
ben je vous encourage à ne pas laisser passer un autre jour dans cet état là. Dieu vous
propose une nouvelle vie, un nouveau départ dans une relation intime avec son Fils Jésus,
celui qui s’est sacrifié lui-même sur la croix pour le pardon de vos péchés et la purification
de votre être intérieure. C’est notre relation avec lui qui nous rend capable de vivre la vie
qu’on a vraiment envie de vivre, avec les relations intimes qui en font partie. Et donc
trouvez quelqu’un qui pourra vous accompagner afin que vous aussi, vous viviez une vie
nouvelle par la foi en Jésus Christ.

J’aimerais prier : Seigneur, notre Dieu, je te remercie pour ta grâce, pour ton pardon en
Jésus Christ et pour le ministère de purification et de sanctification du Saint Esprit. Je te
demande Seigneur de nous ouvrir les yeux pour qu’on voit avec plus de clarté la bonté et
la beauté de ton plan pour nos relations intimes. Je prie aussi Seigneur que tu nous
apprenne à marcher sur la bonne voie, à obéir à tes commandements et à mettre en
pratique tes instructions pour notre bien, pour le bien de ceux et celles qu’on aime, et
pour la gloire de ton nom parmi les nations. Amen !

VERSET CLÉ

Je vais m’appuyer sur un verset clé pour le temps qui nous reste : Proverbes 4.23, qui dit
ceci : Garde ton cœur plus que toute autre chose car de lui jaillissent les sources de
la vie.

Dans la vision biblique, le grand lieu de combat, c’est le cœur humain. Les seules choses
qui ont de la valeur d’un point de vue céleste, sur le plan éternel, sont les choses qui se
passent dans le cœur, dans l’être intérieur. Et si un jour, Dieu me jugera sur la base de
mes paroles et de mes œuvres, c’est tout simplement parce que mes paroles et mes
œuvres révèlent ma réalité intérieure, le vrai état de mon cœur.

Un des objectifs de l’enseignement de Jésus concernant le royaume de Dieu, c’était de


nous détacher de notre préoccupation avec les choses extérieures et visibles qui frappent
les yeux mais qui nous trompent trop souvent . . et de nous convaincre de l’importance
primordiale de ce qui se passe dans nos cœurs.

On entend l’écho de proverbe 4.23 dans une bonne partie des propos de Christ : Heureux
ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! Tout homme qui regarde une femme pour la
convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. En effet, là où est ton
trésor, là aussi sera ton cœur. En effet, la bouche exprime ce dont le cœur est plein. Ce
peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de moi. En effet, c’est du
cœur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, l'immoralité
sexuelle, les vols, les faux témoignages, les calomnies.

Garde ton cœur plus que toute autre chose car de lui jaillissent les sources de la
vie.

Attention les amis. Une relation sentimentale mal gérée peut faire beaucoup de dégâts
dans un cœur qui appartient à Jésus Christ.

PROGRAMME

Notre programme pour ce soir !

Dans un premier temps, j’aimerais donner un peu de contexte pour notre verset clé :
Garde ton cœur plus que toute autre chose car de lui jaillissent les sources de la vie. Deux
mots clés pour cette partie : le mot « semence » et le mot « alliance ».

Dans un deuxième temps, je vais proposer 4 étapes pour une découverte saine et sainte
d’une relation affective.

Et puis je conclurai avec quelques pensées au sujet du célibat.

Ça vous va ? . . . . ok ! Et ben, on y go !

(10 minutes)

D’abord un peu de contexte pour notre verset clé (Prov 4.23)


La sexualité, c’est essentiellement, un mécanisme biologique de semence. L’objectif de la
semence, c’est la fertilité, du fruit, c’est la procréation, la nouvelle vie !

Cette notion de semence sexuelle constitue un des fil-rouges de l’Ancient Testament.


Voilà pourquoi la première instruction que Dieu donne en Genèse 1, d’abord aux animaux
et ensuite à l’homme et la femme, c’est : Reproduisez-vous ! Voilà pourquoi on met
tellement d’accent sur les généalogies juives. Voilà pourquoi le signe de l’alliance pour le
peuple juif, c’est la circoncision.

Un des objectifs de l’Ancient Testament, c’est de se servir du monde physique, visible,


terrestre pour commencer à nous révéler des plus grandes réalités qui sont spirituelles,
invisibles, célestes.

Et une de ces réalités, c’est la réalité de la semence. Sur le plan biologique, la sexualité,
c’est le mécanisme de semence. Mais sur le plan spirituel . . . c’est la communication . . .
la communion . . . c’est la parole qui fait naître et qui fait croitre la connaissance l’un de
l’autre, une l’intimité relationnelle l’un avec l’autre qui fait partie de nos besoins
essentiels.
La sexualité biologique, alors, nous sert de parabole, de métaphore de ce qu’on appelle
parfois l’intimité relationnelle. Cette semence n’est pas constituée de graines ou de
sperme, mais de paroles.

Dans l’Ancien Testament, un des plus plus grands dangers pour le peuple de Dieu, c’était
d’ordre sexuel : le mariage mixte avec les peuples païens et idolâtres. Il s’agissait d’une
mauvaise semence et on voit l’opposition de Dieu face à ce genre de semence dès le
chapitre 6 de Genèse. Ce sont les mariages mixtes entre les descendants de Caïn (les
filles de l’homme) et les descendants de Seth (les fils de Dieu) qui nourrit le mal et
provoque la méchanceté dans le monde . . . et qui préparent le terrain pour le déluge, le
jugement de Dieu contre les habitants de la terre.

Mais, dans le Nouveau Testament, c’est quoi le plus grand danger pour le peuple de Dieu
? C’est quelle type de semence qui nourrit le mal et provoque la méchanceté dans le
monde . . . qui prépare le terrain pour le jugement final ? Ce n’est pas les mariages
mixtes. Les faux prophètes. Les fausses doctrines. Les fausses paroles. Une mauvaise
semence, non pas sexuelle, mais spirituelle . . . qui produit un mauvais fruit non pas dans
nos corps mais dans nos cœurs.

Le livre de Proverbes rend explicite le lien entre les deux types de semence. Regardez les
premiers versets de chapitre 5 : Mon fils, sois attentif à ma sagesse, tends l’oreille vers
mon intelligence, afin que tu conserves la réflexion et que tes lèvres gardent la
connaissance (là, on est dans le domaine de la semence spirituelle . . . la connaissance . .
. la communion intime entre un père et son fils ; mais regardez la transition en verset 3).
Certes, les lèvres de l’étrangère ruissellent de miel et son palais est plus doux que l’huile
(un langage explicitement sexuel), mais à la fin elle est amère comme l’absinthe, coupante
comme une épée à deux tranchants (intéressants de voir cette épée à deux tranchants ici
dans l’AT en rapport avec la sexualité . . . l’épée à deux tranchants va réapparaître dans le
Nouveau Testament, mais en rapport avec un autre mécanisme de semence - Heb 4.12).
(v5) Ses pieds descendent vers la mort, ses pas aboutissent au séjour des morts. Elle se
garde bien d’examiner le chemin de la vie. Ses voies son des voies d’errance, mais elle ne
le sait pas.

Et puis verset 7 : Et maintenant, mon fils, écoutez-moi et ne vous détournez pas des
paroles de ma bouche. Passe loin de chez elle et ne t’approche pas de la porte de sa
maison !

Dans les versets qui suivent, le papa va avertir son fils des dangers, des risques de la
mauvaise semence dans le domaine de la sexualité . . . une semence qui implique un
attachement à une femme étrangère.

C’est qui cette femme étrangère ? Et ben, en parallèle du fil-rouge de la semence nous
trouvons un autre fil-rouge dans l’AT : le fil-rouge de l’alliance . . . d’une promesse
indissoluble entre deux personnes, ou entre deux représentants de groupes ou de familles
ou de tribus. La femme étrangère, c’est la femme avec qui je n’ai aucun lien d’alliance . . .
il n’y a pas de vrai appartenance l’un à l’autre . . . rien qui nous attache de manière
durable, indissoluble l’un à l’autre.

Voilà pourquoi, alors que ses lèvres ruissellent de miel et son palais est plus doux que
l’huile . . . à la fin elle est amère comme l’absinthe, coupante comme une épée à deux
tranchants . . . effectivement, certains d’entre nous ont gouté de cet absinthe amère, et la
douleur de cette épée à deux tranchants qui coupe ce lien faible et fragile qui existe entre
deux personnes qui font une mauvaise semence.

Mais regardez le verset 15 :


15 Bois l’eau de ta citerne,
l’eau qui sort de ton puits! (là il fait référence aux ressources qui se rattachent à la terre ;
et la terre, c’était aussi un des symboles de l’alliance et l'appartenance pour le peuple de
Dieu)
16 Tes sources doivent-elles se déverser à l’extérieur?
Tes ruisseaux doivent-ils couler sur les places publiques?
17 Qu'ils soient pour toi seul,
et non pour des étrangers avec toi.
18 Que ta source soit bénie, (et dans ce contexte, le mot source fait référence à la
semence sexuelle)
fais ta joie de la femme de ta jeunesse,
19 biche des amours, gazelle pleine de grâce!
Que ses seins te rassasient constamment, (si on manquait de certitude, là c’est plutôt
clair de quoi il s’agit)
enivre-toi sans cesse de son amour!
20 Pourquoi, mon fils, t'enivrerais-tu d'une étrangère
et embrasserais-tu la poitrine d'une inconnue?
21 En effet, les voies de l'homme sont devant les yeux de l'Eternel:
il examine tous ses sentiers.
22 Le méchant est prisonnier de ses propres fautes,
il est retenu par les liens de son péché.
23 Il mourra faute d’instruction (et là on revient à l’importance de la semence spirituelle),
c'est de l'excès de sa folie qu’il s'enivrera.

v19 Enivre-toi sans cesse de l’amour de ta femme . . . de la femme de l’alliance.


v 23 C’est de l’excès de sa folie qu’il s’enivrera . . . ce jeune homme qui s’attache à
l’étrangère.

On pourrait passer notre soirée à discuter des trésors des premiers chapitres de
Proverbes pour nos relations intimes, mais j’aimerais conclure cette première partie en
attirant votre attention à la clé de ces chapitres pour notre sujet : Si tu veux garder ton
cœur, garde les instructions du Père ! Attache-toi à sa parole, à sa sagesse, à ses conseils
! Cette semence-là portera beaucoup de bon fruit dans ta vie et aussi dans tes relations
intimes. Voilà le message principal des premiers chapitres de Proverbes, et je vous
encourage à relire, et à méditer ces chapitres à la lumière de ce principe de semence.

Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui jaillissent les sources de la vie.

(20 minutes)

On arrive à la fin de la première grande partie. Quelques éléments de synthèse :

Si vous retenez deux mots de la première partie, j’espère que ce sera les mots « semence
» et « alliance ».
Si vous retenez un seul verset, je suggère Prov 4.23 : Garde ton cœur plus que toute autre
chose car de lui jaillissent les sources (mot synonyme de semences) de la vie.
La qualité de ma semence, alors, reflétera la réalité de mon cœur.

Ne vous y trompez pas, dit l’apôtre Paul (Gal 6.7) : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un
homme aura semé, il le récoltera aussi. Celui qui sème pour satisfaire sa nature propre, sa
chair, récoltera d’elle la ruine (ça fait penser à Proverbe 5), mais celui qui sème pour
l’Esprit récoltera de l’Esprit la vie éternelle.

Et voilà une question que je dois me poser : Est-ce que ma priorité dans le domaine de la
semence est plutôt sexuelle ou spirituelle ?

Et si je suis d’accord avec l’idée que, c'est la semence spirituelle qui porte le fruit le
meilleur et le plus durable et agréable, non pas juste dans la vie présente mais aussi dans
la vie à venir, qu’est-ce que cela veut dire pour ma gestion d’une relation affective avec un
membre du sexe opposé ?

Bonne question !
Voici le début officiel de la deuxième partie.

Notre but: c’est d’apprendre à bien garder nos cœurs, mon cœur et ton cœur, pendant la
découverte d’une relation affective. Nous voulons faire une bonne semence, une semence
spirituelle qui glorifie Dieu et qui nous édifie tous les deux, peu importe le résultat . . . que
notre relation mène au mariage ou pas.

Et donc, je vous propose 4 étapes pour une découverte saine et sainte d’une relation
affective qui glorifie Dieu . . . une bonne semence.

Je tiens à préciser le fait que cette deuxième partie, alors que enracinée dans une
réflexion biblique, vient plutôt de l’expérience et de conseils humains. Vous avez tout à
fait le droit de remettre en question et même rejeter le schéma que je vous propose
sachant qu’il ne s’agit pas de commandements bibliques.

Première étape : la découverte du sexe opposé

Peut-être vous avez entendu parlé du livre ou du film ou du « one-man-show » : les


hommes viennent de mars et les femmes de venus. Le message central, c’est que les
hommes et les femmes sont hyper différents les uns des autres . . . et que ce sont
souvent les opposés qui s’attirent. Bien gérer la communication avec quelqu’un qui nous
ressemble beaucoup, comme un autre gars de ma famille, par exemple, c’est déjà assez
compliqué. Mais bien communiquer avec un membre du sexe opposé, issue d’une autre
culture familiale, ethnique, peut-être même religieuse . . . avec des différences de
personnalité et de tempérament et de style de communication . . . sens de l’humour,
centres d’intérêts, convictions éthiques, politiques, théologiques . . . oh la-la ! C’est pas
évident d’apprendre à se comprendre et à s’apprécier, et à bien communiquer, et à
collaborer.

L’objectif de cette première étape, c’est de prendre en compte la réalité des grandes
différences qui existent entre un homme et une femme, même quand ils sont issus de
situations culturelles, familiales, ethniques, religieuses qui sont plutôt proches. Avant
d’ouvrir la porte aux risques et aux défis qui s’associent à une relation affective, la
sagesse nous encourage à nous familiariser avec l’autre sexe en général : les différents
styles de communication, tendances, préférences, sens de l’humour, réactions face au
stress au conflit, etc.

Avant d’apprendre à jouer un seul instrument, c’est toujours préférable de se familiariser


avec la musique en général ; de poser une bonne base, plutôt large avant de se
spécialiser.

Les meilleurs contextes pour vivre cette étape, c’est le contexte de communauté. Des
groupes, des clubs, des équipes mixtes qui facilitent une découverte naturelle et sans
pression du sexe opposé. Prenez des notes. Étudiez l’autre. Lisez des bouquins.
Demandez des conseils. Observez de bons modèles de couple dans votre entourage.
Posez beaucoup de questions à des personnes qui ont de la sagesse et de l’expérience
avec la bonne semence dans ce domaine. C’est un travail sérieux qui portera du bon fruit
dans la prochaine étape de la découverte.

Cette étape est caractérisée par des relations platoniques avec plusieurs personnes du
sexe opposé. On évite la tentation de se focaliser sur une seule personne, d’être
préoccupé par une seule relation. C’est une période d’observation et d’expérience « sans
risque » et sans engagement. Et franchement les amis, il faut en profiter au maximum !
Trop de personnes saute cette étape et se trouve face à une espèce fascinante mais
complètement inconnue . . . et notre manque de connaissance et d’expérience sur le plan
relationnel aura tendance à porter du mauvais fruit au niveau du cœur et parfois aussi au
niveau du corps.

Le niveau d’intimité avec une seule personne sera quasiment zéro. Les liens qui
s’établissent, seront plutôt avec un groupe et non pas avec une seule personne . . . pas
encore.

Que faire si je n’ai pas accès à un tel contexte de groupe ou de communauté ? Et ben, je
vous encourage franchement à déménager . . . à vous installer là où il y aura la possibilité
de vivre cette première étape dans la protection d’un groupe chrétien en bonne santé.

Deuxième étape : la découverte d’une seule personne

Il y a quelques années, j’étais directeur du Foyer évangélique universitaire de Grenoble, et


j’ai pu observé un jeune homme et une jeune fille qui ont vécu cette deuxième étape de
manière vraiment formidable.

Dans le contexte d’une équipe de musique bien dynamique et très solidaire, rattachée au
FEU et puis aussi à l’église locale, ces deux ont fait l’expérience de la première étape :
des relations platoniques avec un ensemble de gars et de filles, sans risque et sans
engagement.

Je ne sais pas à quel moment les choses ont commencé à changer dans les deux cœurs,
mais par divers moyens j’ai pris conscience du fait que la fille s’intéressait au garçon, et
puis que le garçon s’intéressait à la fille. Mais ni l’un ni l’autre savait ce que l’autre
pensais. Le garçon a partagé ses sentiments avec moi, et on a décidé de lire ensemble un
bouquin qui s’appelle « Jeune homme rencontre jeune fille ». J’avoue qu’une partie de ce
que je présente ici vient de ce bouquin.
Grâce à cette lecture, il a réalisé le fait qu’il était dans une situation formidable qu’il fallait
exploiter au maximum. Le contexte de groupe d’amis lui donnait l’occasion de côtoyer
davantage cette fille, de manière de plus en plus intentionnelle tout en protégeant les
deux cœurs. Il a décidé de ne pas exprimer ses sentiments tout de suite, mais de prendre
son temps pour apprendre à connaître cette fille et aussi pour bénéficier davantage de la
dynamique du groupe.

Bon, c’était très frustrant pour la fille, il faut le dire, de ne pas savoir ce que lui, il pensait.
Par contre, elle a persévéré, et lui aussi. Et j’étais spectateur au cours de cette année de
l’épanouissement d’une belle amitié, d’un grand respect, et même d’un partenariat dans
le ministère qui posait un fondement solide pour la suite. Ils ont cherché des occasions
pour collaborer et pour se mettre au service dans les mêmes équipes et les mêmes
initiatives. Et plus l’amitié progressait, plus c’était évident pour tout le monde que quelque
chose de beau prenait forme devant nos yeux.

Et quand le moment est arrivé pour passer à la prochaine étape, pour que le gars exprime
ses sentiments à rende explicite ses intentions, non pas simplement la fille mais
franchement, toute la communauté était prête !

Je crois que vous avez bien compris l’essentiel de cette étape, mais je souligne quelques
caractéristiques quand même : une conscience de l'autre, même une attirance à l’autre
qui n’est pas encore verbalisée (dès qu’on exprime un désir de mieux connaître une seule
personne du sexe opposé, ça change désormais la relation et rend compliquée l’amitié et
aussi la dynamique du groupe par la suite si jamais on décide de ne pas poursuivre une
relation de couple) ; le « ton » de la communication reste plutôt neutre (amical ; fraternel)
et on évite les messages privés ou les situations ambiguës ; on prend toujours pas de
risque, pas d’engagement. Le niveau d’intimité reste faible, mais, si tout va bien, notre
connaissance et appréciation l’un de l’autre commence à grandir.

Avant de passer à la prochaine étape, j’aimerais qualifier un tout petit peu cette deuxième
étape. Parfois, les circonstances font que ce serait très difficile de vivre cette étape sans,
un moment donné, rendre explicite mon intention envers l’autre. Avec ma femme, Annie,
on s’est rencontré lors d’une soirée qui mélangeait plusieurs groupes d’amis à l’université.
Et alors qu’il y avait une attirance immédiate des deux côtés, on n’était pas du tout dans
les mêmes groupes. Et ça aurait été difficile de changer cette situation sans qu’il y ait
quelque chose d’exprimer un moment donné. Dans notre cas, la solution venait non pas
de moi, mais de Annie qui a pris l’initiative de m’inviter à participer à un groupe de prière
qui se réunissait 4 fois par semaine . . . mais elle m’a bien précisé qu’il n’y avait aucun
désir de sa part de poursuivre une relation avec moi. On vient de fêter cette année nos 20
ans de mariage . . . merci Seigneur pour les groupes de prière !

Mais l’idée, c’est que parfois, on n’a pas de choix. On est obligé de raccourcir la
deuxième étape, et de démarrer plus rapidement la troisième où nos intentions sont
exprimées . . . où on expose le cœur des deux côtés aux risques de la déception et de la
douleur.

Troisième étape : la découverte d’une relation de couple


L’objectif de cette troisième étape c’est d’approfondir la connaissance de l’autre dans une
relation bien définie, avec un but et des objectifs explicites.

C’est vrai que le contexte de groupe reste propice pour approfondir la relation, mais dans
cette étape, on rajoute des moments à part, avec des discussions en tête à tête, dans des
lieux publiques (café, resto, sorties sportives, concerts, spectacles, musée, etc.) . . . mais
pas dans nos lieux de résidence et pas dans des moments de la journée ou dans des
situations où on est vulnérable . . . où on risque de faire avancer notre intimité sur le plan
physique et sexuel d’une manière qui ne correspond pas à notre niveau d’engagement.

Plus on s’éloigne de la protection du groupe, plus on aura besoin de sagesse et de


prudence dans la gestion de notre intimité. La tentation sera d’ouvrir la porte à la sexualité
qui a comme objectif de nous attacher, de nous lier l’un à l’autre. Effectivement, le corps
aura envie de suivre le cœur. Voilà pourquoi, il est primordial qu’on continue à garder, à
préserver, à protéger le cœur. Car notre relation ne bénéficie pas encore de la protection
d’une alliance . . . d’une promesse indissoluble qui nous permettrait de faire une bonne
semence qui glorifie Dieu et qui portera du bon fruit.

N’oublions pas les avertissements du Père en Proverbes chapitre 5 concernant


l’étrangère. Tant que cette femme n’est pas encore MA femme, et tant que cet homme
n’est pas encore MON époux, tant que notre relation se situe à l’extérieur d’un
engagement durable d’alliance, on met en danger nos cœurs si on se lie physiquement
l’un à l’autre dans une intimité sexuelle qui est prématurée.

Cette étape se lance avec une DÉCLARATION du désir d'apprendre à se connaître afin
de discerner la viabilité d'une relation de couple. Cette déclaration, si elle trouve un écho
chez l'autre, est suivie par une courte phase de DÉFINITION, où on cherche à
identifier un but et des objectifs pour la démarche de découverte en lien avec notre
appartenance à Jésus Christ. Cette définition se fait accompagner par une
DESCRIPTION de la nature de la relation qu'on envisage tous les deux, d'ici le moment
où on décidera ensemble si la prochaine étape sera une préparation de mariage ou pas.

Il y aura une croissance progressive au niveau de notre intimité, caractérisée par la


prudence et la patience et l’engagement à continuer à protéger nos cœurs. Je pense
personnellement que ce sera toujours mieux de continuer à limiter l’intimité physique
jusqu’au jour où notre alliance devant Dieu et devant la communauté sera formalisée. La
sexualité comme les sentiments forts aura tendance à nous aveugler pendant une phase
où il faut qu’on soit lucide et capable de voir l’autre tel qu’il est, telle qu’elle est vraiment.

Quatrième étape : la préparation au mariage


Cette étape s’annonce avec une demande en mariage . . . et une réponse qu’on appelle le
petit « oui ».

Si c’est un petit « oui », c’est parce que le grand « OUI ! » viendra le jour du mariage. Mais
il y a du boulot à faire avant d’y arriver.

L’objectif de cette dernière étape de découverte, c’est de poser le fondement pour un


mariage qui glorifie Dieu, qui tient la route, qui porte du bon fruit grâce a une bonne
semence dans un contexte d’alliance.

De nouveau, c’est l’occasion d’étudier, de lire, d’observer, de chercher des conseils, de


passer du temps avec des couples mariés et en bonne santé, de se mettre à l’écoute de
l’entourage qui suit l’évolution de notre relation.

Je crois personnellement qu’une préparation de mariage avec un couple mature en Christ


et qui fait preuve de sagesse et de discernement est primordiale. Ce couple posera
beaucoup de questions concernant les deux personnes, les familles d’origines, la vision
de l’argent, de la vie spirituelle, de la sexualité, des enfants, du travail, des vacances, les
projets etc. On examinera le couple pour chercher à identifier des points de vulnérabilité,
des failles qui risquent de déstabiliser la maison ; de pourrir la semence.

Et chaque couple aura ses vulnérabilités et ses failles. L’important, c’est qu’on en soit
conscient, et qu’on s’engage à travailler ensemble et par la grâce de Dieu en Christ sur ce
qui nous affaiblit . . . sur ce qui risque de mettre en péril notre alliance.

Dans certains cas, le couple qui accompagne sera particulièrement troublé par la gravité
ou le nombre de failles qui se révèlent. C’est possible qu’on implique des responsables
d’église dans un processus de prière et de discernement avant d’encourager le couple à
poser une date et à commencer toutes la préparation logistique pour le grand jour.

Avec Annie, on a accompagné plusieurs couples qui ont décidé au cours de ce processus
de préparation, que ce ne serait finalement pas une bonne idée de se marier. Dans deux
cas, la décision a été prise quelques semaines avant le jour de mariage. Voilà pourquoi, je
vous encourage à continuer à garder vos cœurs tout au long du processus . . . à ne pas
vous attacher l’un à l’autre sur le plan sexuel avant le moment opportun, quand votre
relation bénéficiera de la sécurité d’une promesse indissoluble, une alliance jusqu’à la
mort.

Et là, on arrive à la fin de la deuxième partie.

Petite synthèse rapide :


Première étape : la découverte du sexe opposé
Deuxième étape : la découverte d’une seule personne
Troisième étape : la découverte d’une relation de couple
Quatrième étape : la préparation au mariage

Deux mots clés : semence et alliance


Un verset clé : Garde ton cœur plus que toute autre chose car de lui jaillissent les sources
de la vie.

Quelques mots sur le célibat

Je ne veux pas du tout communiquer l’idée que le mariage, c’est un composant


obligatoire de la vie chrétienne. Je crains qu’on néglige l’enseignement biblique du
Nouveau Testament qui traite le mariage plus comme une concession plutôt que comme
une caractéristique incontournable de la maturité spirituelle.

En gros, le message de Jésus et de Paul était clair : Mariez-vous si nécessaire. Mais c’est
préférable pour le royaume de Dieu et pour le progrès de l’évangile et même pour votre
propre santé et croissance spirituelle, si possible, de rester célibataire. En réalité, comme
dit l’apôtre Paul, le mariage sera bien difficile, peu importe le couple, à cause de la réalité
de notre péché.

La vraie semence, la semence supérieure et durable, dans la vision de Christ, c’est la


semence spirituelle qui est possible dans une grande diversité de relations. Cette
semence-là n’est pas exclusive, ne se limite pas à une seule personne. Il s’agit d’une
semence de parole, de paroles de vérité semée entre frères et sœurs dans des relations
d'amour (comme on voit en Eph 4) . . . des paroles qui édifient et qui transmettent une
grâce à ceux qui les entendent. C’est une semence qui se fait dans le contexte d’une
communauté de croyants, de personnes qui grandissent ensemble dans l’amour de
Christ, dans l’amour les uns pour les autres. C’est une semence qui fait naître et croitre le
genre d’intimité qui glorifie Dieu et qui porte beaucoup de fruit.

Et malheureusement, la pauvreté spirituelle de nos communautés et de notre communion


fait qu’on n’est pas convaincu de la qualité supérieure de ce genre de semence. C’est la
semence sexuelle qui nous attire le regard. Notre société cherche à nous convaincre du
fait que c'est notre sexualité et non pas notre vie spirituelle qui est le siège de notre
identité et même la clé de notre bonheur . . . qu’on n’est pas entier et on ne sera pas
heureux si on ne vit pas pleinement notre sexualité.

Et malheureusement, l’Église communique un message similaire en présentant la vie de


couple et de famille biologique comme l’apogée de la vie chrétienne et du bonheur. Et nos
célibataires se perdent là-dedans, avec un sentiment d’infériorité vis-à-vis des couples
mariés et des parents.

Mais prenons Jésus comme notre modèle. Il était pleinement homme, adulte, mature . . . il
prenait plaisir dans des relations intimes avec ses disciples et aussi avec son Père céleste
. . . sa vie portait énormément de fruit . . . et il avait fixer ses regards sur une joie à venir . .
. de l’autre côté de la souffrance et la mort . . . un mariage à venir, non pas terrestre, mais
céleste . . . non pas avec une seule personne . . . mais avec tout un peuple.

Celui et celle qui accueille son célibat avec joie, annonce de manière prophétique
l’espérance chrétienne : j’appartiens à Jésus Christ. Sur cette terre, je ne suis pas encore
chez moi. C’est lui qui me prépare une maison. Et le fruit que porte ma vie, vient de ce
que lui il sème, par son Esprit, par sa parole . . . une bonne semence, non pas sexuelle,
mais spirituelle, non pas temporaire mais éternelle . . . à la gloire de Dieu le Père.

4 motivations puissantes

Qu’on se marie ou pas, je vois que j’ai le temps pour vous suggérer 4 motivations
puissantes pour garder vos cœurs et pour donner priorité non pas à la semence sexuelle
mais à la semence spirituelle :

Première motivation puissante : Je garde mon cœur et je sème pour l’Esprit car Jésus
revient bientôt.
Et quand Jésus reviendra, la qualité de ce que j’aurai semé pendant ma vie terrestre, que
ce soit une bonne semence ou une mauvaise, sera évaluée . . . jugée. Et je ne veux pas
avoir à rougir devant mon Maître, devant mon Seigneur ce jour-là !

Deuxième motivation puissante : Je garde mon cœur et je sème pour l’Esprit car ma vie
ne m’appartient plus. Jésus m’a racheté avec sa mort à la croix, et donc mon cœur et
mon corps sont à lui. Il me confie la gestion de ces deux ressources et j’ai envie d’être
une bonne gestionnaire, un serviteur bon et fidèle.
Troisième motivation puissante : Je garde mon cœur et je sème pour l’Esprit car
j’apprends à aimer comme Christ. L’amour de Christ n’était pas égoïste, motivé
principalement par ses propres besoins, ses propres pulsions. Non, c’est par amour pour
nous, c’est dans l’obéissance au Père céleste qu’il s’est donné pour ses frères et sœurs.
Et moi aussi, j’ai envie d’apprendre à aimer comme ça. Je veux que mon cœur soit
capable d’aimer comme ça.

Et puis une quatrième et dernière motivation puissante : Je garde mon cœur et je


sème pour l’Esprit car Jésus m’envoie comme un ouvrier dans la moisson. Il m’appelle à
participer à sa mission de délivrance, de faire des disciples de toutes les nations de la
terre. Et selon lui, comment est-ce qu’on fait des disciples ? Avec la bonne semence de
sa parole, la parole de Christ.

J’aimerais prier pour conclure.

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