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Calculs d’intégrales
1 Utilisation de la définition
Exercice 1
Soit f la fonction définie sur [0, 4] par
−1 si x = 0
1 si 0 < x < 1
f (x) = 3 si x = 1
−2 si 1 < x 6 2
4 si 2 < x 6 4.
R4
1. Calculer 0 f (t) dt.
Rx
2. Soit x ∈ [0, 4], calculer F(x) = 0 f (t) dt.
3. Montrer que F est une fonction continue sur [0, 4]. La fonction F est-elle dérivable sur [0, 4] ?
Correction H Vidéo [002081]
Exercice 2
Soient les fonctions définies sur R,
Justifier qu’elles sont RintégrablesRsur tout intervalle fermé borné de R. En utilisant les sommes de Riemann,
1 2 Rx
calculer les intégrales 0 f (x)dx, 1 g(x)dx et 0 h(t)dt.
Indication H Correction H Vidéo [002082]
Exercice 3
Soit f : [a, b] → R une fonction continue sur [a, b] (a < b).
1. ROn suppose que f (x) > 0 pour tout x ∈ [a, b], et que f (x0 ) > 0 en un point x0 ∈ [a, b].R Montrer que
b b
a f (x)dx > 0. En déduire que : «si f est une fonction continue positive sur [a, b] telle que a f (x)dx = 0
alors f est identiquement nulle».
Rb
2. On suppose que a f (x)dx = 0. Montrer qu’il existe c ∈ [a, b] tel que f (c) = 0.
R1
3. Application : on suppose que f est une fonction continue sur [0, 1] telle que 0 f (x)dx = 12 . Montrer
qu’il existe d ∈ [0, 1] tel que f (d) = d.
Indication H Correction H Vidéo [002085]
Exercice 4
Soit f : R → R une fonction continue sur R et F(x) = 0x f (t)dt. Répondre par vrai ou faux aux affirmations
R
suivantes :
1. F est continue sur R.
2. F est dérivable sur R de dérivée f .
1
3. Si f est croissante sur R alors F est croissante sur R.
4. Si f est positive sur R alors F est positive sur R.
5. Si f est positive sur R alors F est croissante sur R.
6. Si f est T -périodique sur R alors F est T -périodique sur R.
7. Si f est paire alors F est impaire.
Correction H Vidéo [002091]
2 Calculs de primitives
Exercice 5
Calculer les primitives suivantes par intégration par parties.
R 2
1. x ln x dx
R
2. x arctan x dx
(ln x)2 dx
R R
3. ln x dx puis
R
4. cos x exp x dx
Indication H Correction H Vidéo [006864]
Exercice 6
Calculer les primitives suivantes par changement de variable.
(cos x)1234 sin x dx
R
1.
R 1
2. x ln x dx
R 1
3. 3+exp(−x) dx
√ 1
R
4. 4x−x2
dx
Indication H Correction H Vidéo [006865]
Exercice 7
Calculer les primitives suivantes, en précisant si nécessaire les intervalles de validité des calculs :
R x+2
1. x2 −3x−4
dx
R x−1
2. x2 +x+1
dx
8
sin x cos3 x dx
R
3.
R 1
4. sin x dx
R 3−sin x
5. 2 cos x+3 tan x dx
Indication H Correction H Vidéo [006866]
3 Calculs d’intégrales
Exercice 8
Calculer les intégrales suivantes :
R π
2
1. 0 x sin x dx (intégration par parties)
R 1 ex
2. √ (à l’aide d’un changement de variable simple)
0 ex +1 dx
R1 1
3. 0 (1+x2 )2 dx (changement de variable x = tant)
2
R 1 3x+1
4. 0 (x+1)2 dx (décomposition en éléments simples)
R2 1
(changement de variable u = 1x )
5. 1 1 + x2 arctan x dx
2
Indication H Correction H Vidéo [006867]
Exercice 9
Calculer les intégrales suivantes :
π π
1 sin x
Z Z
2 2
dx et dx.
0 1 + sin x 0 1 + sin x
Exercice 11
Z 1 n
x
Soit In = dx.
1+x0
1. En majorant la fonction intégrée, montrer que limn→+∞ In = 0.
2. Calculer In + In+1 .
!
n
(−1)k+1
3. Déterminer lim ∑ k .
n→+∞
k=1
Indication H Correction H Vidéo [002097]
Exercice 13
Calculer l’aire intérieure d’une ellipse d’équation :
x2 y2
+ = 1.
a2 b2
Indications. On pourra calculer seulement la partie de l’ellipse correspondant à x > 0, y > 0. Puis exprimer y
en fonction de x. Enfin calculer une intégrale.
Indication H Correction H Vidéo [006863]
Exercice 14
Calculer la limite des suites suivantes :
3
n−1
1
1. un = n ∑
k=0 k 2 + n2
n 1
k2 n
2. vn = ∏ 1 + 2
k=1 n
Indication H Correction H Vidéo [002100]
4
Indication pour l’exercice 2 N
Les fonctions continues ne seraient-elles pas intégrables ?
Il faut se souvenir de ce que vaut la somme des n premiers entiers, la somme des carrés des n premiers
Rb
entiers
et la somme d’une suite géométrique. La formule générale pour les sommes de Riemann est que a f (x)dx est
la limite (quand n → +∞) de
b − a n−1
b−a
Sn = ∑ f a+k n .
n k=0
1. Pour x2 ln x dx poser v0 = x2 , u = ln x.
R
3. Pour les deux il faut faire une intégration par parties avec v0 = 1.
R
4. Pour cos x exp x dx il faut faire deux intégrations par parties.
5
R2
1 + x12 arctan x dx = 3π 1
et arctan x + arctan 1x = ± π2 )
5. 1
4 (changement de variables u = x
2
6
Correction de l’exercice 1 N
1. On trouve 04 f (t) dt = +7. Il faut tout d’abord tracer le graphe de cette fonction. Ensuite la valeur d’une
R
intégrale ne dépend pas de la valeur de la fonction en un point, c’est-à-dire ici les valeurs en x = 0, x = 1,
x = 2 n’ont aucune influence sur l’intégrale. Ensuite on revient à la définition de 04 f (t) dt : pour la
R
3. Les seuls points à discuter pour la continuité sont les points x = 1 et x = 2, mais les limites à droite et
à gauche de F sont égales en ces points donc F est continue. Par contre F n’est pas dérivable en x = 1
(les dérivées à droite et à gauche sont distinctes), F n’est pas non plus dérivable en x = 2.
Correction de l’exercice 2 N
Les fonctions sont continues donc intégrables !
1. En utilisant les sommes de Riemann, on sait que 01 f (x)dx est la limite (quand n → +∞) de n1 ∑n−1 k
R
k=0 f ( n ).
n(n−1)
Notons Sn = 1n ∑n−1 k 1 n−1 k 1 n−1 1
k=0 f ( n ). Alors Sn = n ∑k=0 n = n2 ∑k=0 k = n2 2 . On a utilisé que la somme des
n(n−1) R1
entiers de 0 à n − 1 vaut 2 . Donc Sn tend vers 12 . Donc 0 f (x)dx = 12 .
R2
2. Même travail : 1 g(x)dx est la limite de Sn0 = 2−1 n−1 2−1 1 n−1 k 2 1 n−1
n ∑k=0 g(1+k n ) = n ∑k=0 (1+ n ) = n ∑k=0 (1+2 n +
k
k2 2 n(n−1)
n2
). En séparant la somme en trois nous obtenons : Sn0 = n1 (n + 2n ∑n−1 1 n−1 2
k=0 k + n2 ∑k=0 k ) = 1 + n2 2 +
1 (n−1)n(2n−1) R2
n3 6 . Donc à la limite on trouve Sn0 → 1 + 1 + 13 = 73 . Donc 1 g(x)dx = 7/3. Remarque : on a
(n−1)n(2n−1)
utilisé que la somme des carrés des entiers de 0 à n − 1 est 6 .
Rx x n−1 kx x n−1 nx k
3. Même chose pour 0 h(t)dt qui est la limite de Sn00 = nx ∑n−1 kx
k=0 g( n ) = n ∑k=0 e = n ∑xk=0 (e ) . Cette
n
n n x
dernière somme est la somme d’une suite géométrique (si x 6= 0), donc Sn00 = nx 1−(e nx) = nx 1−enx =
1−e 1−e
x
(1 − ex ) n nx qui tend vers ex − 1. Pour obtenir cette dernière limite on remarque qu’en posant u = nx on
1−e
x
eu −1
x = −1/
u qui tend vers −1 lorsque u → 0 (ce qui est équivalent à n → +∞).
n
a
1−e n
Correction de l’exercice 3 N
1. Écrivons la continuité de f en x0 avec ε = f (x20 ) > 0 : il existe δ > 0 tel que pour tout x ∈ [x0 − δ , x0 + δ ]
on ait | f (x) − f (x0 )| 6 ε. Avec notre choix de ε cela donne pour x ∈ [x0 − δ , x0 + δ ] que f (x) > f (x20 ) .
Pour évaluer ab f (x) dx nous la coupons en trois morceaux par linéarité de l’intégrale :
R
Z b Z x0 −δ Z x0 +δ Z b
f (x) dx = f (x)dx + f (x)dx + f (x)dx.
a a x0 −δ x0 +δ
R x0 −δ
f (x)dx > 0 et xb0 +δ f (x)dx > 0. Pour le
R
Comme f est positive alors par positivité de l’intégrale a
terme du milieu on a f (x) > f (x20 ) donc xx00−δ
R +δ R +δ f (x0 ) f (x0 )
f (x)dx > xx00−δ 2 dx = 2δ 2 (pour la dernière équa-
tion on calcule juste l’intégrale d’une fonction constante !). Le bilan de tout cela est que ab f (x) dx >
R
2δ f (x20 ) > 0.
Donc pour une fonction continue et positive f , si elle est strictement positive en un point alors ab f (x) dx >
R
Rb
0. Par contraposition pour une fonction continue et positive si a f (x) dx = 0 alors f est identiquement
nulle.
7
2. Soit f est tout le temps positive, soit elle tout le temps négative, soit elle change (au moins un fois)
de signe. Dans le premier cas f est identiquement nulle par la première question, dans le second cas
c’est pareil (en appliquant la première question à − f ). Pour le troisième cas le théorème des valeurs
intermédiaires affirme qu’il existe c tel que f (c) = 0.
3. Posons g(x) = f (x) − x. Alors 01 g(x)dx = 01 f (x) − x dx = 01 f (x)dx − 12 = 0. Donc par la question
R R R
précédente, g étant continue, il existe d ∈ [0, 1] tel que g(d) = 0, ce qui est équivalent à f (d) = d.
Correction de l’exercice 4 N
1. Vrai.
2. Vrai.
3. Faux ! Attention aux valeurs négatives par exemple pour f (x) = x alors F est décroissante sur ] − ∞, 0]
et croissante sur [0, +∞[.
4. Faux. Attention aux valeurs négatives par exemple pour f (x) = x2 alors F est négative sur ] − ∞, 0] et
positive sur [0, +∞[.
5. Vrai.
6. Faux. Faire le calcul avec la fonction f (x) = 1 + sin(x) par exemple.
7. Vrai.
Correction de l’exercice 5 N
R 2
1. x ln x dx
x3
Considérons l’intégration par parties avec u = ln x et v0 = x2 . On a donc u0 = 1
x et v = 3. Donc
Z Z Z
ln x × x2 dx = uv0 = uv − u0 v
x3 1 x3
Z
= ln x × − × dx
3 x 3
x3
Z 2
x
= ln x × − dx
3 3
x3 x3
= ln x − + c
3 9
R
2. x arctan x dx
x2
Considérons l’intégration par parties avec u = arctan x et v0 = x. On a donc u0 = 1
1+x2
et v = 2. Donc
Z Z Z 0
0
arctan x × x dx = uv = uv − u v
x2 x2
Z
1
= arctan x × − × dx
2 1 + x2 2
x2
Z
1 1
= arctan x × − 1− dx
2 2 1 + x2
x2 1 1
= arctan x − x + arctan x + c
2 2 2
1 1
= (1 + x2 ) arctan x − x + c
2 2
8
ln x dx puis (ln x)2 dx
R R
3.
Pour la primitive ln x dx, regardons l’intégration par parties avec u = ln x et v0 = 1. Donc u0 = 1
R
x et
v = x.
Z Z Z 0
0
ln x dx = uv = uv − u v
1
Z
= [ln x × x] − × x dx
Z x
= [ln x × x] − 1 dx
= x ln x − x + c
Par la primitive (ln x)2 dx soit l’intégration par parties définie par u = (ln x)2 et v0 = 1. Donc u0 = 2 1x ln x
R
et v = x.
Z Z Z 0
2 0
(ln x) dx = uv = uv − u v
Z
= x(ln x)2 − 2 ln x dx
Pour calculer J on refait une deuxième intégration par parties avec u = exp x et v0 = sin x. Ce qui donne
Z Z
J= sin x exp x dx = − cos x exp x − − cos x exp x dx = − cos x exp x + I
Repartons de l’équation (1) dans laquelle on remplace J par la formule obtenue dans l’équation (2).
I = sin x exp x − J = sin x exp x − − cos x exp x − I
D’où
2I = sin x exp x + cos x exp x
Ce qui nous permet de calculer notre intégrale :
1
I = (sin x + cos x) exp x + c.
2
Correction de l’exercice 6 N
9
(cos x)1234 sin x dx
R
1.
En posant le changement de variable u = cos x on a x = arccos u et du = − sin x dx et on obtient
1 1235 1
Z Z
(cos x)1234 sin x dx = u1234 (−du) = − u +c = − (cos x)1235 + c
1235 1235
Cette primitive est définie sur R.
2. x ln1 x dx
R
dx
En posant le changement de variable u = ln x on a x = exp u et du = x on écrit :
1 1 dx 1
Z Z Z
dx = = du = ln |u| + c = ln |ln x| + c
x ln x ln x x u
Cette primitive est définie sur ]0, 1[ ou sur ]1, +∞[ (la constante peut être différente pour chacun des
intervalles).
R 1
3. 3+exp(−x) dx
du
Soit le changement de variable u = exp x. Alors x = ln u et du = exp x dx ce qui s’écrit aussi dx = u .
1 1 du 1 1 1
Z Z Z
dx = = du = ln |3u + 1| + c = ln (3 exp x + 1) + c
3 + exp (−x) 3 + 1u u 3u + 1 3 3
Cette primitive est définie sur R.
R 1
4. √4x−x 2
dx
Le changement de variable a pour but de se ramener à quelque chose de connu. Ici nous avons une
fraction avec une racine carrée au dénominateur et sous la racine un polynôme de degré 2. Ce que l’on
sait intégrer c’est
1
Z
√ du = arcsin u + c,
1 − u2
car on connaît la dérivée de la fonction arcsin(t) c’est arcsin0 (t) = √1−t
1
2
. On va donc essayer de s’y
2 2 2
ramener. ce qu’il y a sous la racine, 4x − x sous la forme 1 − t : 4x − x = 4 − (x −
Essayons d’écrire
2
2)2 = 4 1 − 12 x − 1 . Donc il est naturel d’essayer le changement de variable u = 12 x − 1 pour lequel
4x − x2 = 4(1 − u2 ) et dx = 2du.
1 1 du 1
Z Z Z
√ dx = p 2du = √ = arcsin u + c = arcsin x−1 +c
4x − x2 4(1 − u2 ) 1 − u2 2
La fonction arcsin u est définie et dérivable pour u ∈] − 1, 1[ alors cette primitive est définie sur x ∈ ]0, 4[.
Correction de l’exercice 7 N
R x+2
1. x2 −3x−4
dx
x+2
Pour calculer cette intégrale on décompose la fraction x2 −3x−4 en éléments simples, le dénominateur
n’étant pas irréductible. On sait que cette fraction rationnelle se décompose avec des dénominateurs de
degré 1 et des constantes aux numérateurs :
x+2 x+2 α β
= = +
x2 − 3x − 4 (x + 1)(x − 4) x + 1 x − 4
Il ne reste plus qu’à calculer α et β à l’aide de votre méthode favorite :
x+2 − 15 6
5
= +
x2 − 3x − 4 x + 1 x − 4
1
Chacune de ces fractions est du type u qui s’intègre en ln |u|, d’où :
x+2 1 1 6 1 1 6
Z Z Z
dx = − dx + dx = − ln |x + 1| + ln |x − 4| + c
x2 − 3x − 4 5 x+1 5 x−4 5 5
Cette primitive est définie sur R \ {−1, 4}
10
R x−1
2. x2 +x+1
dx
Le dénominateur u = x2 + x + 1 est irréductible, la fraction est donc déjà décomposée en éléments
0
simples. On fait apparaître artificiellement une fraction du type uu qui s’intégrera à l’aide du logarithme :
x−1 1 2x + 1 3 1
= − 2
x2 + x + 1 2
2 x +x+1 2 x +x+1
u0
Chacune de ces fractions s’intègre, la première est du type u dont une primitive sera ln |u|, la deuxième
1
sera du type 1+v 2 dont une primitive est arctan v.
11
1 1 1
On décompose cette fraction en éléments simples : 1−u2
= 2 1+u + 21 1−u
1
. Donc
1 1 1 1 1
Z Z Z
dx = − du − du
sin x 2 1+u 2 1−u
1 1
= − ln |1 + u| − ln |1 − u|
2 2
1 1
= − ln |1 + cos x| − ln |1 − cos x| + c
2 2
Cette primitive est définie sur tout intervalle du type ]kπ, (k + 1) π[, k ∈ Z. Elle peut se réécrire sous
différentes formes :
1 1 1 − cos x x
Z
dx = ln + c = ln tan + c
sin x 2 1 + cos x 2
Un autre changement de variable possible aurait été t = tan 2x .
R 3−sin x
5. dx
2 cos x+3 tan x
La règle de Bioche nous indique le changement de variable u = sin x, du = cos x dx.
3 − sin x 3 − sin x 1
Z Z
dx = (cos x dx)
2 cos x + 3 tan x 2 cos x + 3 tan x cos x
3 − sin x
Z
= (cos x dx)
2 cos2 x + 3 sin x
3 − sin x
Z
= (cos x dx)
2 − 2 sin2 x + 3 sin x
3−u
Z
= du
2 − 2u2 + 3u
3−u u−3 α β
2
= = +
2 − 2u + 3u (u − 2)(2u + 1) u − 2 2u + 1
On trouve α = − 15 et β = 75 .
Ainsi
3 − sin x α du β du
Z Z Z
dx = +
2 cos x + 3 tan x u−2 2u + 1
= α ln |u − 2| + β ln |2u + 1| + c
1 7
= − ln |2 − sin x| + ln |1 + 2 sin x| + c
5 5
Cette primitive est définie pour les x vérifiant 1+2 sin x > 0 donc sur tout intervalle du type − π6 + 2kπ, 7π
6 + 2kπ ,
k ∈ Z.
Correction de l’exercice 8 N
R π
2
1. 0 x sin x dx
12
Par intégration par parties avec u = x, v0 = sin x :
Z π π
2 π Z 2
x sin x dx = uv 02 − u0 v
0 0
π Z π2
= − x cos x 02 + cos x dx
0
π π
= − x cos x 02 + sin x 02
= 0−0 + 1−0
=1
R1 x
2. √e dx
0 ex +1
Posons le changement de variable u = ex avec x = ln u et du = ex dx. La variable x varie de x = 0 à x = 1,
donc la variable u = ex varie de u = 1 à u = e.
ex dx
Z 1 e du
Z
√ dx = √
0 x
e +1 1 u+1
√ e
= 2 u+1 1
√ √
= 2 e+1−2 2
R1 1
3. 0 (1+x2 )2 dx
Posons le changement de variable x = tant, alors on a dx = (1 + tan2 t)dt, t = arctan x et on sait aussi que
1+tan2 t = cos12 t . Comme x varie de x = 0 à x = 1 alors t doit varier de t = arctan 0 = 0 à t = arctan 1 = π4 .
Z 1 π
1 1
Z
4
dx = (1 + tan2 t)dt
0 (1 + x2 )2 0 (1 + tan2 t)2
π
dt
Z
4
=
0 1 + tan2 t
Z π
4
= cos2 t dt
0
π
1 4
Z
= (cos(2t) + 1) dt
2 0
1h1 i π4
= sin(2t) + t
2 2 0
1 π
= +
4 8
R 1 3x+1
4. 0 2 dx
(x+1)
Commençons par décomposer la fraction en éléments simples :
3x + 1 α β 3 2
2
= + 2
= −
(x + 1) x + 1 (x + 1) x + 1 (x + 1)2
R 1
où l’on a trouvé α = 3 et β = −2. La première est une intégrale du type
R 1 u = [ln |u|] et la seconde
u2
= [− 1u ].
13
Z 1 Z 1 1
3x + 1 1 1
Z
2
dx = 3 dx − 2 2
dx
0 (x + 1) 0 x+1 0 (x + 1)
h i1 h 1 i1
= 3 ln |x + 1| − 2 −
0 x+1 0
= 3 ln 2 − 0 + 1 − 2
= 3 ln 2 − 1
R2
1 + x12 arctan x dx.
5. Notons I = 1
2
Z 2
1
I= 1+ 2 arctan x dx
1
2
x
1
1 du
Z
2
2
= 1 + u arctan − 2
2 u u
Z 2
1 1
= 1 2
+ 1 arctan du
2
u u
Z 2
1 π 1 π
= 1 2
+ 1 − arctan u du car arctan u + arctan =
2
u 2 u 2
Z 2 Z 2
π 1 1
= 2
+ 1 du − 1 + 1 arctan u du
2 2 u1
2
u2
2
π 1
= − +u −I
2 u 1
2
3π
= −I
2
3π
Conclusion : I = 4 .
Correction de l’exercice 9 N
π
R 1 x
1. Notons I = 02 1+sin x dx. Le changement de variable t = tan 2 transforme toute fraction rationnelle de
sinus et cosinus en une fraction rationnelle en t (que l’on sait résoudre !).
En posant t = tan 2x on a x = arctan 2t ainsi que les formules suivantes :
1 − t2 2t 2t 2dt
cos x = , sin x = , tan x = , dx = .
1 + t2 1 + t2 1 − t2 1 + t2
Ici, on a seulement à remplacer sin x. Comme x varie de x = 0 à x = π
2 alors t = tan 2x varie de t = 0 à
t = 1.
π Z 1
1 1 2dt
Z
2
I= dx = 2t 1 + t 2
0 1 + sin x 0 1 + 1+t 2
Z 1 Z 1
2 2
= 2
dt = dt
0 1 + t + 2t 0 (1 + t)2
−2 1
= =1
1+t 0
14
π
R sin x
2
2. Notons J = 0 1+sin x dx. Alors
π π π π
1 sin x 1 + sin x
Z Z Z Z
2 2 2 2 π π
I +J = dx + dx = dx = 1 dx = x 02 = .
0 1 + sin x 0 1 + sin x 0 1 + sin x 0 2
π π
Donc J = 2 −I = 2 − 1.
Correction de l’exercice 10 N
1. (a)
Z π
2
In+2 = sinn+1 x · sin x dx.
0
En posant u(x) = sinn+1 x et v0 (x) = sin x et en intégrant par parties nous obtenons
π2 Z π
2
In+2 = − cos x sin n+1
x + (n + 1) cos2 x sinn x dx
0 0
Z π
2
= 0 + (n + 1) (1 − sin2 x) sinn x dx
0
= (n + 1)In − (n + 1)In+2 .
n+1
In+2 = In .
n+2
(b) Nous avons donc une formule de récurrence pour In qui s’exprime en fonction de In−2 qui a son tour
s’exprime en fonction de In−4 , etc. On se ramène ainsi à l’intégrale de I0 (si n est pair) ou bien de I1
(si n est impair). Un petit calcul donne I0 = π2 et I1 = 1. Par récurrence nous avons donc pour n pair :
1 · 3 · · · (n − 1) π
In = ,
2·4···n 2
et pour n impair :
2 · 4 · · · (n − 1)
In = .
1·3···n
R1 n
(c) Pour calculer −1 1 − x2 dx nous allons nous ramener à une intégrale de Wallis. Avec le change-
ment de variable x = cos u, on montre assez facilement que :
Z 1 Z 1
2 n
n
1 − x2
1−x dx = 2 dx
−1 0
Z 0 n
=2 π
1 − cos2 u (− sin u du) avec x = cos u
2
Z π
2
=2 sin2n+1 u du
0
= 2I2n+1
2. (a) Sur [0, π2 ] la fonction sinus est positive donc In est positive. De plus, sur ce même intervalle sin x 6 1
donc (sin x)n+1 6 (sin x)n . Cela implique
Z π Z π
2 2
n+1
In+1 = (sin x) dx 6 (sin x)n dx = In .
0 0
15
(b) Comme (In ) est décroissante alors In+2 6 In+1 6 In , en divisant le tout par In > 0 nous obtenons
In+2 In+1 In+2 n+1
In 6 In 6 1. Mais nous avons déjà calculé In = n+2 qui tend vers 1 quand n tend vers l’infini.
Donc In+1
In tend vers +1 donc In ∼ In+1 .
3. (a) Nous allons calculer In · In+1 . Supposons par exemple que n est pair, alors par les formules obtenues
précédemment :
1 · 3 · · · (n − 1) π 2·4···n π 1
In × In+1 = × = × .
2 · 4 · · · n 2 1 · 3 · · · (n + 1) 2 n+1
π
Si n est impair nous obtenons la même fraction. On en déduit que pour tout n : In · In+1 = 2(n+1) .
(b) Maintenant
π π
In2 = In · In ∼ In · In+1 = ∼ ,
2(n + 1) 2n
donc r
π
In ∼ .
2n
(c) r r
1 · 3 · · · (2n + 1) 2 π 2 n
= I2n · (2n + 1) · ∼ · (2n + 1) · ∼ 2 .
2 · 4 · · · (2n) π 4n π π
Correction de l’exercice 11 N
xn
1. Pour x > 0 on a 1+x 6 xn , donc
Z 1 1
n 1 n+1 1
In 6 x dx = x = .
0 n+1 0 n+1
Correction de l’exercice 12 N
1
La courbe d’équation y = x2 /2 est une parabole, la courbe d’équation y = 1+x 2 est une courbe en cloche. Des-
sinez les deux graphes. Ces deux courbes délimitent une région dont nous allons calculer l’aire. Tout d’abord
ces deux courbes s’intersectent aux points d’abscisses x = +1 et x = −1 : cela se devine sur le graphique puis
2
se vérifie en résolvant l’équation x2 = x21+1 .
Nous allons calculer deux aires :
— L’aire A1 de la région sous la parabole, au-dessus de l’axe des abscisses et entre les droites d’équation
(x = −1) et (x = +1). Alors
Z +1 2 3 +1
x x 1
A1 = dx = = .
−1 2 6 −1 3
— L’aire A2 de la région sous la cloche, au-dessus de l’axe des abscisses et entre les droites d’équation
(x = −1) et (x = +1). Alors
Z +1
1 π
A2 = dx = [arctan x]+1
−1 = .
−1 x2 + 1 2
16
— L’aire A sous la cloche et au-dessus de la parabole vaut maintenant
π 1
A = A2 − A1 = − .
2 3
Correction de l’exercice 13 N
Calculons seulement un quart de l’aire : la partie du quadrant x > 0, y > 0. Pour ce q quadrant les points de
2 y 2 2
l’ellipse ont une abscisse x qui vérifie 0 6 x 6 a. Et la relation ax2 + b2 = 1 donne y = b 1 − ax2 .
q
2
Nous devons donc calculer l’aire sous la courbe d’équation y = b 1 − ax2 , au-dessus de l’axe des abscisses et
entre les droites d’équations (x = 0) et (x = a) (faites un dessin !).
Z a r
x2
Cette aire vaut donc : b 1 − 2 dx. Nous allons calculer cette intégrale à l’aide du changement de variable
0 a
x = a cos u qui donne dx = −a sin u du. La variable x variant de x = 0 à x = a alors la nouvelle variable u varie
du u = π2 (pour lequel on a bien a cos π2 = 0) à u = π2 (pour lequel on a bien a cos 0 = a). Autrement dit la
fonction u 7→ a cos u est une bijection de [ π2 , 0] vers [0, a].
Z a r Z 0 p
x2
b 1− dx = b 1 − cos2 u(−a sin u du) en posant x = a cos u
0 a2 π
2
Z 0
= π
b sin u(−a sin u du)
2
Z π
2
= ab sin2 u du
0
π
1 − cos(2u)
Z
2
= ab du
0 2
π
u sin(2u) 2
= ab −
2 4 0
πab
=
4
Correction de l’exercice 14 N
1. Soit
n−1
1 1 n−1 1
un = n ∑ = ∑ .
2
k=0 k + n
2 n k=0 1 + k 2
n
1 R1
En posant f (x) = 1+x 2 nous venons d’écrire la somme de Riemann correspondant à 0 f (x)dx. Cette
intégrale se calcule facilement :
Z 1 Z 1
dx 1 π
f (t)dt = 2
= arctan x 0 = .
0 0 1+x 4
R1
La somme de Riemann un convergeant vers 0 f (x)dx nous venons de montrer que (un ) converge vers
π
4.
17
n 2
1n
2. Soit vn = ∏ 1 + nk2 , notons
k=1
n 1 !
k2 n 1 n k2
wn = ln vn = ∑ ln 1+ 2 = ∑ ln 1 + 2 .
k=1 n n k=1 n
R1
En posant g(x) = ln(1 + x2 ) nous reconnaissons la somme de Riemann correspondant à I = 0 g(x)dx.
Calculons cette intégrale :
Z 1 Z 1
I= g(x)dx = ln(1 + x2 )dx
0 0
1 Z 1 2x
= x ln(1 + x2 ) 0 −
x dx par intégration par parties
0 1 + x2
Z 1
1
= ln 2 − 2 1− dx
0 1 + x2
1
= ln 2 − 2 x − arctan x 0
π
= ln 2 − 2 + .
2
Nous venons de prouver que wn = ln vn converge vers I = ln 2 − 2 + π2 , donc vn = exp wn converge vers
π π
exp(ln 2 − 2 + π2 ) = 2e 2 −2 . Bilan (vn ) a pour limite 2e 2 −2 .
18